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-The Project Gutenberg EBook of Les protestants à Nimes au temps de
-l'édit de Nantes, by Jacques Boulenger
-
-This eBook is for the use of anyone anywhere in the United States and most
-other parts of the world at no cost and with almost no restrictions
-whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of
-the Project Gutenberg License included with this eBook or online at
-www.gutenberg.org. If you are not located in the United States, you'll have
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-
-
-
-Title: Les protestants à Nimes au temps de l'édit de Nantes
-
-Author: Jacques Boulenger
-
-Release Date: May 23, 2016 [EBook #52140]
-
-Language: French
-
-Character set encoding: UTF-8
-
-*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES PROTESTANTS NIMES ***
-
-
-
-
-Produced by Giovanni Fini, Clarity and the Online
-Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This
-file was produced from images generously made available
-by The Internet Archive/Canadian Libraries)
-
-
-
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-
-
- NOTES SUR LA TRANSCRIPTION:
-
-—Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été
-corrigées.
-
-—On a conservé l’orthographie de l’original, incluant ses variantes.
-
-—Les lettres écrites au-dessus ont étées representées ainsi: a^b et
- a^{bc}.
-
-
-
-
- LES
-
- PROTESTANTS A NÎMES
-
- AU TEMPS DE
-
- L’ÉDIT DE NANTES
-
-
-
-
- MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS
-
-
-
-
- JACQUES BOULENGER
-
- LES
-
- PROTESTANTS A NÎMES
-
- AU TEMPS DE
-
- L’ÉDIT DE NANTES
-
-
-
-
-[Illustration: LOGO]
-
-
-
-
- LIBRAIRIE FISCHBACHER
-
- (_Société anonyme_)
-
- 33, RUE DE SEINE, 33
-
- PARIS
-
- 1903
-
-
-
-
- A FERNAND VANDÉREM
-
-
-
-
-INTRODUCTION
-
- Organisation générale du parti protestant. Les assemblées politiques.
- Les assemblées ecclésiastiques. Celles-ci maintiennent l’unité du
- parti. Importance du consistoire.
-
- Plan de ce mémoire.
-
- Sources.
-
-
-On a déjà étudié la situation sociale des protestants avant et
-après l’édit de Nantes. M. Paul de Felice publie un ouvrage dans
-lequel il nous renseigne sur leur culte, la vie de leurs pasteurs,
-le fonctionnement de leurs assemblées et leur pédagogie[1]. Mais
-l’inconvénient de ce livre est de s’étendre sur un plan trop vaste.
-L’évolution du parti protestant n’y est pas nettement marquée, faute de
-précision, et le mot «autrefois» remplace trop souvent la date exacte
-que l’on souhaiterait.
-
-En outre, comment se comportait le gouvernement communal dans les
-villes huguenotes? Quels étaient les rapports des réformés avec les
-catholiques? Est-il juste de dire que les protestants formaient un État
-dans l’État? On pourra élucider ces questions lorsqu’un certain nombre
-de monographies auront fait bien connaître l’organisation du parti
-réformé dans les différentes provinces de France. C’est dans l’espoir
-de contribuer à ce résultat que l’on s’est proposé d’étudier ici la
-situation sociale et religieuse des calvinistes dans le colloque de
-Nîmes.
-
-
-_Organisation générale du parti._—En 1594, les protestants, réunis
-à Sainte-Foy, réorganisaient leur parti comme il l’était avant
-l’avènement de Henri IV. Le règlement politique qu’ils adoptèrent les
-mettait peut-être à part du reste des Français, mais on n’avait pas
-alors ce patriotisme dont la dernière forme apparut sous la Révolution,
-et le reste des Français voulait massacrer, brûler ou pour le moins
-convertir les protestants. En outre, depuis l’avènement de Henri IV,
-cinq années s’étaient écoulées sans que les huguenots pussent rien
-obtenir de leur ancien chef que des promesses, d’ailleurs vagues[2].
-Ils commençaient à se détromper sur son compte: tant qu’il fut roi
-de Navarre et héritier présomptif, il réclama avec eux la liberté du
-culte[3]; mais, devenu roi de France, il lui parut que les idées
-conservatrices étaient les bonnes et les protestants des rebelles; il
-voulait «vivre en réalité, jouir enfin, et se reposer[4]». Aussi ne se
-soucia-t-il plus de brouiller ses affaires avec le pape et de s’aliéner
-la majorité catholique de ses sujets. Les huguenots s’en aperçurent et
-crurent bon de se réorganiser: c’est alors qu’ils adoptèrent le fameux
-règlement de Sainte-Foy qui fut revisé à Saumur (1595) et à Loudun
-(1596).
-
-Ils se divisaient en neuf provinces dont chacune avait: 1^o un conseil
-provincial permanent de cinq ou sept membres; 2^o une assemblée
-composée de trois députés par colloque qui se tenait une fois l’an.
-En outre une assemblée générale, composée de deux députés pour chaque
-province, plus un pour La Rochelle, devait s’occuper des affaires
-générales du parti[5].
-
-A côté de ces assemblées politiques, ils conservaient leur ancien
-système d’assemblées ecclésiastiques. La France était divisée
-en _Provinces_ qui se composaient d’un certain nombre d’églises
-_dressées_[6], gouvernées chacune par une assemblée élue nommée
-_Consistoire_ et desservie par un ou plusieurs pasteurs. Dans chaque
-province, les églises se groupaient en _Colloques_; et, dans chacun
-de ces colloques, une assemblée, composée des députés de toutes les
-églises et nommée pareillement _Colloque_, jugeait en premier appel les
-causes déjà examinées par les consistoires et réglait les différends
-des églises entre elles. On pouvait appeler des décisions du colloque
-au _Synode provincial_ formé des députés de tous les consistoires de
-la province. Et enfin, en dernier ressort, on recourait au _Synode
-national_ composé par les députés des synodes provinciaux de France.
-
-Toutes ces assemblées ecclésiastiques devaient faire appliquer la
-_Discipline_, et les assemblées politiques avaient à diriger la
-conduite politique du parti. Il semble au premier abord que celles-ci
-soient plus intéressantes que les premières. Mais, au point de vue un
-peu spécial de cette étude, cela n’est pas exact.
-
-Je souhaiterais, en effet, de montrer l’état intime du parti. Comment
-vivaient les huguenots d’une ville comme Nîmes, par exemple? Quels
-étaient leurs rapports avec les autorités, à une époque où la loi
-ne fixait pas nettement leurs droits ni leurs devoirs? Comment se
-comportaient-ils à l’égard des catholiques?
-
-Nous verrons que les protestants s’étaient organisés en république:
-dans chaque petite localité il y avait un consistoire qui gouvernait
-les habitants et, par suite, la ville quand les huguenots y étaient
-en majorité et pouvaient y élire des consuls de leur religion. Le
-laboureur de Saint-Gilles[7] ou de Calvisson[8] entendait peut-être
-parler des grandes négociations engagées par l’assemblée générale avec
-le roi en vue d’obtenir un édit qui réglerait sa situation, mais il
-s’intéressait davantage à l’élection de son consistoire, à la maladie
-de son pasteur, ou au moyen de ne pas payer sa «quotisation pour
-l’entretenement de l’église[9]».
-
-Et il faudrait précisément savoir si le laboureur respecte le
-consistoire et paye sa taxe. Car s’il n’est pas attaché à ce
-consistoire, s’il ne craint pas son autorité, toutes les autres
-assemblées qui reposent sur celle-là vont se trouver «en l’air»,
-séparées de la nation, impopulaires, et s’il ne paye pas, le parti va
-se trouver privé d’argent et de vie.
-
-C’est le consistoire, avec les assemblées ecclésiastiques placées
-au-dessus de lui, qui forme, si je peux dire, le cadre du parti. La
-décadence ou l’accroissement de son influence sera le signe de la
-puissance ou de la faiblesse des protestants. Si le «fidèle» respecte
-la Discipline rigoureuse, qui soumet ses moindres actes au contrôle
-du consistoire, les assemblées politiques pourront alors faire
-leurs conditions au roi, certaines d’avoir derrière elles un peuple
-enrégimenté et tout prêt à les soutenir. Elles simplifient l’existence
-du parti en obtenant pour lui des conditions meilleures, mais les
-consistoires assurent sa vie.
-
-Remarquons maintenant que leur pouvoir sur les fidèles pourrait donner
-aux consistoires une importance funeste à l’unité du parti, si les
-colloques et les synodes n’étaient pas là pour leur rappeler qu’ils
-ne sont que des membres du grand corps protestant, et les mettre en
-communication les uns avec les autres. Leur initiative, en effet,
-n’est pas nulle, mais toujours soumise au contrôle des assemblées
-supérieures, et aucune de leurs décisions n’a de valeur absolue,
-puisqu’on peut toujours en faire appel au colloque, puis au synode.
-
-Cette parfaite subordination des assemblées les unes aux autres
-donne aux protestants une cohésion, une unité qui font la force de
-leur parti, à condition que le contact de la minorité dirigeante des
-assemblées avec la foule des fidèles soit maintenu, c’est-à-dire que
-l’autorité du consistoire sur le peuple soit absolue.
-
-
-_Plan._—Les deux premiers chapitres seront consacrés à étudier les
-ministres et le fonctionnement du consistoire. M. Paul de Felice a
-déjà traité cette question, d’une manière générale, dans ses deux
-volumes sur les _Pasteurs_ et les _Assemblées_ ecclésiastiques, aussi
-me contenterai-je de rapporter des détails nouveaux et propres à faire
-connaître l’état intérieur du parti à Nîmes.
-
-Pour exister, pasteurs et assemblées ont besoin d’argent. Il faut en
-obtenir des fidèles: le consistoire lève des impôts (_Chapitre III_).
-S’il devient impopulaire, s’il n’est pas respecté, si son influence
-sur les fidèles diminue, ceux-ci commenceront par ne pas payer leurs
-taxes, et les assemblées ne pourront plus avoir lieu, les pasteurs ne
-pourront plus vivre: ce sera la fin du parti[10].
-
-Mais au contraire, le consistoire possède une autorité dont nous
-n’avons pas idée (_Chapitre IV_). Il fait respecter et applique
-rigoureusement la Discipline, recueil de décisions des synodes qui
-lui donne le droit de contrôler tous les actes de la vie de ses
-administrés. Un homme, par exemple, rapporte-t-il que M. X. a juré
-dans sa boutique, le consistoire informe aussitôt[11]. On voit quelle
-puissance peut lui donner une telle inquisition.
-
-Cette autorité ne le met cependant pas en lutte avec les pouvoirs
-politiques. Les consuls et les magistrats protestants qui gouvernent la
-ville de Nîmes subissent son influence directe, et même prennent ses
-ordres. Ainsi le consistoire possède une autorité politique effective à
-côté de son autorité morale (_Chapitre V_).
-
-Voici donc les protestants parfaitement organisés et disciplinés.
-Au-dessus des fidèles et les gouvernant, le consistoire, dont
-l’autorité et l’influence familières sont considérables, et qui se
-trouve rigoureusement subordonné au colloque et au synode. Maintenant
-quels sont les rapports de cette petite société protestante, ainsi
-constituée, avec les catholiques? Elle les opprime, car elle est
-la plus forte, de même que les catholiques le sont presque partout
-ailleurs. L’exercice du culte romain est autant que possible empêché;
-les papistes eux-mêmes sont écartés des emplois publics et soumis
-à toute une série de mesures vexatoires que prend contre eux la
-municipalité de Nîmes (_Chapitre VI_). Mais ils ne renoncent pas à la
-lutte et, entre prêtres et pasteurs, se livre une guerre de sermons, de
-pamphlets, d’influences, dont le but est de provoquer des conversions
-(_Chapitre VII_).
-
-Il ressort de tout cela que les huguenots de Nîmes, à qui leur nombre
-assurait la prépondérance, vivaient tranquillement en république, sous
-leurs consuls et leurs magistrats dirigés eux-mêmes par le consistoire.
-Ils ne souhaitaient nullement qu’un nouvel édit vînt changer quelque
-chose à leur état. Aussi, lorsqu’il fut question de l’édit de Nantes,
-bien loin de seconder les négociations de l’assemblée générale, ils
-montrèrent une mauvaise volonté que celle-ci, plus tard, leur reprocha.
-Leurs intérêts, en effet, se trouvaient opposés à ceux des réformés
-de presque tout le reste de la France: à Nîmes et dans son colloque,
-c’étaient les catholiques qui souhaitaient l’édit de Nantes pour
-replacer leur religion au premier rang, tandis que les protestants
-s’efforçaient d’en empêcher les effets, comme l’exigeait l’intérêt
-particulier de leur petit État.
-
-
-_Sources._—J’ai tiré la plus grande partie de ce mémoire des registres
-de délibérations du consistoire de Nîmes, conservés aux archives de
-ce consistoire[12], où j’ai pu travailler en 1899 et 1900 grâce à
-l’obligeance de M. le pasteur Fabre. Ces registres renferment tous les
-renseignements sur la vie privée des protestants.
-
-Les actes des synodes provinciaux de 1596 à 1609 se trouvent aussi dans
-ces mêmes archives[13]: il en existe une copie faite par M. le pasteur
-Auzière à la Bibliothèque de la Société de l’histoire du protestantisme
-français. Cette copie est préparée pour l’impression et il est dommage
-qu’elle ne soit pas publiée. J’en ai collationné sur le registre
-original une certaine partie dont on trouvera des extraits dans les
-pièces justificatives. Je n’y ai point relevé d’erreurs, ce qui n’a
-rien d’étonnant puisque M. Auzière, pour en avoir copié plusieurs
-registres in-folio, possédait mieux que personne cette difficile
-écriture.
-
-Enfin, le consistoire de Nîmes renfermait une pleine armoire de
-documents non classés, que j’ai dépouillés, et où j’ai vu beaucoup de
-pièces concernant le duc de Rohan, mais fort peu intéressant mon sujet.
-
-Aux archives départementales du Gard, j’ai trouvé plusieurs cahiers de
-remontrances des catholiques ou des protestants sur l’application de
-l’édit de Nantes; j’ai parcouru aussi un certain nombre de registres
-de notaires[14] qui m’ont fourni de bons renseignements sur l’état des
-personnes.
-
-Les archives communales de Nîmes renferment un registre des
-délibérations consulaires qui va de 1599 à 1604. Le précédent est
-malheureusement perdu.
-
-Celles d’Aigues-Mortes se trouvaient en 1899 dans de fort belles
-armoires, mais dans un grand désordre.
-
-Dans la série TT des Archives nationales, j’ai eu sous les yeux tout
-ce qui intéressait le colloque de Nîmes, et les actes des États de
-Languedoc (H^1 748^{10} 1109).
-
-A la Bibliothèque nationale, j’ai dépouillé notamment les lettres du
-duc de Ventadour (franç. 3225, 3337, 3550, 3562, 3575, 3586, 3589) et
-du connétable Henri de Montmorency (franç. 3549, 3550, 3559, 3561,
-3570, 16061), les actes des assemblées (Brienne 208, 209, 219, 221;
-franç. 15814, 15815, 15816), et un certain nombre d’autres manuscrits,
-notamment, les franç. 20870, Dupuy 62, 63, etc.
-
-Enfin, la Bibliothèque de la Société de l’histoire du protestantisme
-m’a fourni la copie Auzière dont j’ai parlé; des inventaires manuscrits
-d’archives protestantes, communales ou particulières, de Bas-Languedoc,
-faits par M. Teissier; et des analyses des dires par écrit avec pièces
-et notes à l’appui de Peiremales, l’un des commissaires députés par
-Louis XIV pour exécuter l’édit de Nantes, qui ont pour auteur le même
-M. Teissier. L’original s’en trouve aux archives de la Cour d’appel de
-Nîmes (9^e division, n^o 50): je n’en ai tiré que peu de choses[15].
-
-
-
-
-LES PROTESTANTS A NÎMES
-
-
-
-
-I
-
-LES PASTEURS
-
- Leurs fonctions.
-
- Leur entretien: Contrats d’engagement. Gages en espèces. Gages
- en nature. Avantages matériels. Pauvreté. Pension de retraite.
- «Assistance» des veuves et des orphelins.
-
- Petit nombre des pasteurs. Difficulté d’acquérir un pasteur
- «perpétuel». Dissensions entre les églises à ce sujet.
-
- Les «proposants». Contrats d’engagement. Leurs études. Leurs
- prérogatives. Leur entretien. Exemples: Jean Terond, Mardochée Suffren.
-
- Conclusion: De l’influence des pasteurs.
-
-
-Chaque église du colloque de Nîmes[16] avait à sa tête un consistoire
-et un ou plusieurs pasteurs. Il est nécessaire de bien connaître les
-pouvoirs et les droits de cette assemblée et de ces ministres pour se
-rendre compte de l’influence qu’ils pouvaient exercer sur le peuple.
-
-Étudions en premier lieu les pasteurs.
-
-Tout d’abord, qu’avaient-ils à faire? Je ne m’étendrai pas longtemps
-sur ce point, car les obligations du ministère sont réglées par la
-Discipline[17] et, étant officielles, elles se trouvent les mêmes dans
-le colloque de Nîmes qu’ailleurs. En outre, M. P. de Felice les a
-étudiées[18].
-
-Les ministres avaient comme fonction principale la prédication.
-Ils devaient exposer un livre entier de la Bible, et non, comme
-aujourd’hui, en développer un passage[19].
-
-Encore fallait-il qu’ils fussent fort circonspects et qu’ils se
-gardassent d’alléguer des passages d’Origène «et autre faulx
-docteurs», car ils prêchaient devant un public averti, et les fidèles
-ne manquaient pas de se plaindre au consistoire si le pasteur avait
-à leur avis erré sur des points de doctrine[20]. C’est ainsi qu’un
-marchand, le sieur Péladan, reprochait au ministre Venturin d’avoir dit
-en chaire «que le feu d’enfer estoyt ung feu qui consume tout, ung feu
-consumant[21]». Ce fait témoigne de la forte instruction théologique
-que le peuple avait alors; il nous aide à comprendre comment les
-controverses scolastiques, insupportables pour nous, auxquelles se
-livraient en public pasteurs et prêtres, pouvaient déterminer des
-conversions[22].
-
-A Nîmes il y avait un service religieux complet tous les jours[23],
-c’est-à-dire prêche et prières publiques. Le dimanche, en 1600, on
-prêchait à 5 heures et à 8 heures du matin; puis les «après-dynées»,
-on faisait encore deux prêches: l’un au petit-temple et l’autre
-à l’audience présidiale[24], ce qui scandalisait fort les
-catholiques[25]. Et trois pasteurs seulement se partageaient tous ces
-sermons[26].
-
-Outre ces prédications, les ministres devaient faire le catéchisme aux
-enfants et aux grandes personnes[27], et ne pas négliger les visites
-aux pauvres. En 1601, on les voit se partager la ville de Nîmes «pour
-la vizitation des mallades et autres charges[28]»; ils devaient
-inspecter aussi, en compagnie d’anciens, les pauvres de l’hôpital et
-des prisons[29].
-
-Telles sont en quelques mots les obligations des ministres de Nîmes.
-Si l’on songe qu’ils pouvaient avoir, en dehors de leurs prêches, leurs
-catéchismes, leurs visites, à répondre aux pamphlets et aux défis
-des controversistes catholiques[30], on trouvera comme nous qu’ils
-gagnaient bien la pension que l’église leur allouait.
-
- * * * * *
-
-Leurs occupations ne leur permettaient pas d’exercer des fonctions
-profanes. La Discipline leur interdit même la médecine et la
-jurisprudence[31]. Leur entretien était donc à la charge de leur
-«troupeau».
-
-Le synode provincial de Sauve en 1597 engage les églises à donner
-aux pasteurs une somme suffisant à leur entretien et à celui de leur
-famille et propre à leur assurer «la liberté et le repos d’esprit»
-qui leur sont nécessaires pour vaquer à leur charge[32]. Ces gages
-fixes étaient de beaucoup la partie la plus importante de leur revenu.
-Il n’y avait pas en effet de casuel: «Les actes pastoraux sont tous
-gratuits[33]». D’autre part, on ne peut pas compter parmi les revenus
-des pasteurs les sommes que le roi leur avait promises en 1592 et
-1594, car, depuis 1596 au moins, ils n’en touchaient plus rien. Henri
-IV renouvela ces promesses au moment de l’édit de Nantes, mais les
-ministres n’en virent guère davantage l’exécution: c’est ce que je
-montrerai plus loin[34].
-
-Ils ne pouvaient donc compter que sur ce que leur église leur
-promettait. Or, aucune règle n’existait pour forcer celle-ci à leur
-donner une somme d’argent fixée.
-
-Les traitements étaient, en effet, proportionnés non à la place, mais
-à la personne, et l’on payait le pasteur suivant son importance et
-sa célébrité. En conséquence, on faisait marché avec lui avant de le
-prendre: en 1600, par exemple, l’église de Nîmes offre à Gigord 400
-écus pour les deux charges de pasteur et de lecteur en théologie à son
-académie[35]. Les synodes reconnaissaient la valeur de ces sortes de
-traités[36], mais ils ne les encourageaient pas et souhaitaient qu’ils
-se réduisissent à de simples promesses enregistrées dans le livre du
-consistoire[37].
-
-Ces contrats pouvaient présenter des clauses assez variables. Ainsi,
-le ministre Ricaud ne reçoit par an que 324 ou 347 l. environ de
-Saint-Jean de Gardonnenc[38], mais Jérémie Ferrier en touche 690
-à Alais[39].—L’église d’Anduze donne 500 l. à chacun de ses deux
-ministres, Alphonse et Baille, qui ne se trouvent pas assez payés[40];
-le colloque et le synode sont de leur avis et condamnent Anduze à
-donner 600 l. à Baille, qui en a besoin «à cause de la grandeur
-de sa famille[41]».—Gasques touche 600 l. du Vigan, plus 50 l.
-d’Avèze[42].—Plus tard, en 1610, cette même ville du Vigan n’offrira à
-Daniel Venturin que 450 l. par an, payables par quartiers, plus 60 l.
-des habitants de Molières et 30 de ceux d’Avèze; elle lui abandonnera
-en plus sa part des deniers du roi, et, s’il ne croit pas Molières
-et Avèze solvables, elle prendra les 90 l. à sa charge en se faisant
-annexer ces deux églises, quitte à exiger d’elles son remboursement.
-En revanche, Venturin fera les voyages aux synodes et colloques à ses
-frais, et il devra donner quatre cènes par an à ceux de Molières[43].
-Ces conditions lui parurent suffisantes, car il les accepta[44].—M.
-Fillon fait quittance, les 20 et 21 février 1597, aux habitants
-d’Aimargues de 700 l. qu’ils lui ont avancées sur ses gages de 1596 et
-1597[45]. Or, en février ils ne lui ont sans doute payé que le premier
-quartier de ses gages de l’année, il est donc probable qu’il a au moins
-525 l. par an.—Brunier, d’Uzès, touche 200 écus, soit 600 l. chaque
-année[46].—Falguerolles reçoit à Nîmes 600 l. de traitement[47],
-et cette église fait offrir 1200 l. à Gigord, qu’elle lui payera «à
-quartiers avancés», et dont il aura 600 comme ministre et 600 comme
-lecteur en théologie[48].
-
-Il ne faudrait pourtant pas croire que les ministres qui enseignaient
-la théologie dans l’académie de Nîmes[49] fussent bien payés. Ainsi,
-Moynier et Falguerolles (ou plutôt ses hoirs[50]) recevaient, en
-1600, 150 l. chacun à titre de gratification, pour avoir, «au grand
-avancement des escoliers», professé «despuis huict ans ou environ[51]».
-Puis l’année suivante, Moynier touche encore 200 l.[52]. Et c’est là
-tout son salaire. Aussi conçoit-on qu’il se plaigne au synode[53].
-
-Quelquefois, on payait une partie des gages en nature. Voici, par
-exemple, une pièce que sire Cappon, en bon «receveur des deniers du
-ministère[54]», joignit à ses comptes. C’est une quittance de Moynier
-datée du 15 mars 1595, où il reconnaît avoir reçu six «saumées» de blé
-valant 54 l., plus des marchandises pour 17 l. 8 sols et 8 deniers que
-led. Cappon lui a «forni de sa boutique», le tout en déduction de son
-«assistance[55]». Ainsi le pasteur et le receveur trouvaient là leur
-compte.
-
-On ne pouvait naturellement, sauf conventions spéciales dont je n’ai
-pas relevé d’exemple, forcer les pasteurs à accepter leurs gages
-en nature. Ils touchaient de 5 à 600 l. par an, en moyenne, ce qui
-correspond approximativement à un traitement de 3.000 à 3.600 fr.
-d’aujourd’hui[56]. En outre, leurs églises leur accordaient certains
-avantages. Par exemple, à Nîmes, ils sont logés, ou du moins ils
-touchent pour ce de l’argent: en 1578, Claude de Falguerolles n’a que
-30 l.[57]; cette somme est loin de suffire à son fils Jean[58], qui
-déclare en juin 1597 «qu’il n’a moyen de se loger à cinquante livres».
-Le consistoire projette en conséquence de louer la maison de M. Chabaut
-où l’on pourra mettre ensemble deux ministres[59].
-
-Les frais de voyage aux colloques et aux synodes leur sont
-remboursés[60], à moins de conventions spéciales[61] que les synodes
-désapprouvent[62]. De même, quand on les envoie en mission, on paye
-leur déplacement, leurs dépenses[63], et s’ils vont assister une église
-qui manque momentanément de pasteur, ils sont nourris, logés, défrayés
-de tout[64]. Très souvent, on stipule dans les conditions d’engagement
-que l’église payera non seulement le voyage de son nouveau ministre et
-de sa famille, mais encore le déménagement de ses meubles et de ses
-livres. Ainsi, le «changement de la famille et mesnage» de M. Ferrier
-coûte 58 l. 15 sols aux Nîmois[65], ce qui est cher, puisque pour faire
-venir de Genève le mobilier de M. Fillon, leur nouveau pasteur, ceux
-d’Aimargues n’ont que 60 l. à débourser[66].
-
-On reconnaît encore aux ministres certains droits plus ou moins
-considérables. Voici, par exemple, M. Moynier qui requiert son
-consistoire de lui délivrer le «carteyron [de] pleumes» et la rame de
-papier qu’il est d’usage de donner chaque année à chacun des pasteurs,
-qui ont à faire «une infinité de dépêches[67]». C’est une économie de 2
-l. 5 sols[68]. De plus, ce même Moynier loge en pension, au prix de 9
-l. par mois[69], des écoliers qui, il est vrai, battent sa bonne[70],
-vont tous les soirs à la danse et dérobent à M. Blisson des poules
-qu’ils mangent ensuite chez Jean Pons[71].
-
- * * * * *
-
-Ainsi les gages des pasteurs n’étaient pas considérables. Pourtant
-ils leur auraient permis de vivre en conservant cette «liberté et
-repos d’esprit» que le synode provincial de Sauve[72] leur croit
-nécessaires, s’ils les avaient régulièrement touchés. Mais, comme nous
-le verrons dans le chapitre IV, les églises étaient souvent «ingrates»
-et il est bien rare qu’elles aient payé leurs ministres sans retard
-et intégralement. Aussi, ceux qui, comme M. Baille, d’Anduze, se
-trouvaient à la tête d’une nombreuse famille[73] et qui ne possédaient
-pas de fortune personnelle, devaient avoir de la peine à vivre. C’est
-le cas de M. Brunier; il est chargé de trois enfants de son premier lit
-dont l’aîné a treize ans, et d’un enfant du premier lit de sa seconde
-femme, encore enceinte, et il touche 300 l. de gages[74]. En 1599,
-on voit le consistoire de Nîmes faire l’aumône de 5 l. à la fille du
-pasteur Tempeste[75].
-
-D’ailleurs les synodes recommandent sans cesse aux églises d’assister
-les ministres malades ou très âgés[76], leurs veuves et leurs
-orphelins[77]. Il était d’usage de payer aux veuves et aux hoirs la
-valeur d’une année de gages ou à peu près: c’est ce qu’on appelait
-l’«année de viduité[78]»; et si l’église paraissait s’y refuser, le
-colloque et le synode l’ordonnaient au besoin[79]. Enfin, on dressait
-à la fin du synode provincial un «despartement» pour les veuves de la
-province, c’est-à-dire qu’on taxait chaque colloque suivant sa richesse
-et ses moyens. Chaque femme assistée obtenait alors la somme minime de
-20 ou 25 l. environ[80].
-
-On voit que la profession de pasteur n’était point lucrative: elle
-comportait beaucoup de travail et peu d’argent. Je montrerai[81] que
-les consistoires avaient grand mal à obtenir de leurs administrés
-qu’ils déliassent les cordons de leurs bourses et que les ministres
-se trouvaient le plus souvent privés de la pension qu’ils auraient
-dû toucher. Ceci nous explique pourquoi l’on prenait soin de n’en
-créer qu’un nombre restreint et de s’assurer auparavant, «par tous
-les colloques», s’il n’y avait «aucun pasteur à pourvoir ayant les
-qualités requises», et si nul ministre «capable de sa charge» n’en
-pouvait «recevoir dommage[82]».
-
- * * * * *
-
-Ce petit nombre des pasteurs était la cause de bien des débats entre
-les églises de la province. Il pouvait arriver, en effet, que l’une
-d’elles se trouvât dépourvue de ses ministres pour cause de maladie,
-de mort, d’envoi en mission etc. Dans ce cas, quand l’absence du
-pasteur était momentanée, l’église priait ses voisines de l’«assister»,
-c’est-à-dire de lui prêter les leurs à tour de rôle pendant un temps
-plus ou moins long. Toutes les dépenses de ceux-ci étaient alors à sa
-charge. Elle payait leur voyage: Jérémie Ferrier, venu d’Alais prêcher
-à Nîmes, est remboursé de 30 sols que lui avait coûtés la location d’un
-cheval et d’«ung homme pour l’accompagner[83]». Elle les nourrissait:
-pour cinq repas de M. Massouverain, l’église de Nîmes paye 40 sous[84],
-et 15 écus à sire Audiffret «pour les alimens qu’il a fournys à M.
-Gigord» pendant les trois mois que celui-ci a prêché à Nîmes[85].
-Enfin elle les logeait gratis; ainsi le pasteur Moynier réclame au
-consistoire de cette même ville qu’on lui rembourse «la despense
-faicte par M. Janny, menistre de Vauvert..... en sa maison[86]».
-
-Si l’absence de son ministre se prolongeait, l’église s’adressait au
-colloque[87] ou au synode[88], qui lui prêtait pour un temps déterminé
-un des ministres «en distribution», c’est-à-dire libres d’engagement
-immédiat envers une autre église.
-
-Mais les difficultés commençaient quand l’absence du pasteur devenait
-définitive et qu’il fallait au consistoire en trouver un nouveau.
-C’était une tâche difficile. On s’adressait au synode qui n’avait
-pas toujours sous la main un ministre «en liberté», et propre à être
-«distribué». Si la localité dépourvue était importante, ou encore
-exposée à l’influence des catholiques, le synode lui attribuait parfois
-le pasteur d’une autre église. De là des réclamations sans fin. Tantôt
-c’est Massillargues qui requiert le synode de lui donner définitivement
-M. Maurice qu’on lui avait naguère prêté; mais les églises associées
-de Nages, Solorgues, Boissière, Saint-Denis et Langlade le réclament
-comme «estant leur pasteur naturel et perpétuel», et l’obtiennent[89].
-Tantôt c’est l’église de Brenoux qui veut que Terond lui soit accordé
-alors que le colloque de Nîmes le demande[90]. Les actes des synodes
-de Bas-Languedoc sont remplis de pareilles contestations.
-
-D’ailleurs, encore fallait-il que le pasteur plût à son troupeau. Les
-fidèles, par amour-propre, souhaitaient que ce fût un homme notoire qui
-leur fît le prêche et le catéchisme. Aussi le consistoire négociait-il
-de préférence avec les ministres d’un talent connu. On le voit écrire
-même à l’étranger à ceux qu’il désire acquérir[91]. En tout cas, il
-est défendu «de se pourvoir d’aucun pasteur, ny dedans, ny dehors la
-province ou royaulme» sans avoir pris «avis» du colloque et, autant que
-possible, du synode[92].
-
-Ces négociations avec des étrangers étaient lentes: on y recourait
-cependant. Mais l’église préférait s’adresser à des pasteurs de sa
-province. Aussi les plus célèbres se voyaient-ils disputés avec
-acharnement. Souvent les contestations tournaient à l’aigre; des
-rivalités se créaient d’une ville à l’autre et se prolongeaient de
-colloque en synode jusqu’à durer pendant des années.
-
-Aucune, je pense, ne fut plus longue et plus ardente que celle qui
-divisa les deux villes de Nîmes et d’Alais. La première prétendait
-conserver le pasteur Jérémie Ferrier, qui lui avait été prêté pour
-quelques jours, en remplacement d’un de ses ministres. Ce Ferrier
-était, à ce qu’il semble, d’une grande éloquence, et les Nîmois
-s’étaient véritablement enthousiasmés de lui. Pour le garder, ils
-alléguaient surtout que leur église était «beaucoup plus importante»
-que celle d’Alais. Bien entendu cette raison exaspérait les habitants
-d’Alais. Le pauvre Ferrier leur paraissait coupable de tout; ils
-l’injuriaient, le calomniaient et souhaitaient «que le diable lui
-rompît les jambes», mais ils s’obstinaient à ne pas le céder. Ce ne
-fut qu’au prix des plus grandes peines que le synode sépara en 1601 le
-pasteur Ferrier d’un «troupeau» si attaché[93].
-
-Afin de s’éviter de tels ennuis, le consistoire de Nîmes prenait soin,
-parfois, de retenir de longue main ses futurs ministres: il pensionnait
-pendant ses études un écolier en théologie, aspirant au ministère, un
-«proposant» comme on disait[94], moyennant que celui-ci promît, en
-retour, de servir l’église lorsqu’il serait consacré.
-
-Les mœurs de ces étudiants en théologie étaient soumises à une
-surveillance sévère[95]. Ils travaillaient soit à l’académie de
-Nîmes[96], soit à l’étranger, à Genève ou Heidelberg par exemple[97],
-ou encore près d’un pasteur du colloque[98], ce qui était moins
-dispendieux. Ils avaient une position quasi officielle dans la
-hiérarchie réformée et jouissaient d’une certaine considération.
-Ainsi, en 1596, le consistoire de Nîmes déclare qu’il «sera advisé»
-si les proposants «capables, suffisans et approchans du ministère..
-s’asserront au consistoire... comme ils requièrent[99]». Deux ans
-plus tard, on le voit décider que deux d’entre eux, choisis par leurs
-confrères et le pasteur Moynier, assisteront aux séances, mais «sans
-pouvoir opiner[100]». Et une semaine après, c’est Jehan Blachière et
-Jehan Ginac qui sont admis à cet honneur, après avoir juré, «la main
-levée à Dieu», de tenir secret ce qu’ils entendront[101]. Au temple,
-les proposants ont un banc spécial, immédiatement derrière celui des
-pasteurs[102], qui n’a pas coûté moins de 5 l.[103]. Enfin, ils ont le
-droit de lire en chaire chacun à son tour[104], et c’est une punition
-que d’en priver l’un d’eux[105].
-
-Pendant qu’ils étudient pour être admis au «ministère de la parole
-de Dieu», les écoliers en théologie ne gagnent pas d’argent. Or, le
-plus souvent fils de pasteurs, ils ne sont pas riches, car, ainsi
-que le remarque M. de Felice, il n’y a eu, au XVI^e siècle, que
-quelques ministres aisés et appartenant à de hautes familles, alors
-qu’il s’en trouve bien plus au XVII^e siècle[106]. Aussi voit-on le
-synode national de Montpellier (1598) se préoccuper de l’entretien des
-proposants: il ordonne que les diacres devront apporter au colloque
-ou au synode un compte des deniers des pauvres, afin qu’on puisse
-vérifier si la cinquième partie de la recette a été réservée pour les
-écoliers, et faciliter ainsi l’exécution du chapitre IV, article 4, de
-la Discipline[107]. Cette ordonnance fut soumise l’année suivante au
-synode provincial de Saint-Germain de Calberte qui la fit exécuter et
-décida que les proposants ainsi entretenus demeureraient dorénavant
-à la disposition du synode[108]. Mais cette levée du cinquième
-ne fournissait pas une grosse somme, et le colloque de Nîmes qui
-pensionne, en 1601, deux écoliers, emploie à cela «beaucoup plus que
-dud. quint[109]». Ce ne fut pas non plus, après l’édit de Nantes, la
-promesse que fit le roi de 45.000 écus, dont les églises ne touchèrent
-jamais rien[110], qui fournit des fonds suffisants à cet usage. Grâce à
-des impositions volontaires, et à l’aide apportée par la municipalité
-nîmoise, qui levait sur tous les habitants une certaine somme destinée
-spécialement aux proposants[111], le colloque ou même le consistoire
-parvenaient tant bien que mal à entretenir aux études des écoliers qui
-s’engageaient souvent, en retour, à les servir comme pasteurs.
-
-C’est ce que fit Jean Terond, par exemple. Au mois de décembre 1592, en
-consistoire extraordinaire, le pasteur Jean de Falguerolles représenta
-qu’il était opportun de «recouvrer» un quatrième ministre à cause de
-la vieillesse de Chambrun: il avait, disait-il, cherché lui-même parmi
-les proposants, et aucun ne lui avait paru mieux «conditionné des mœurs
-et probités requises à son eage et profession» que le fils du pasteur
-Terond, de Meirueys, qui avait accepté en principe de se vouer à servir
-plus tard l’église; il proposait en conséquence de l’envoyer à Genève
-aux frais du consistoire. Mais celui-ci ne voulut pas s’engager à la
-légère et décida qu’on ferait d’abord «proposer» son pasteur futur
-devant «une douzaine d’hommes doctes et estudieux[112]». Cette épreuve
-fut subie par le jeune homme avec succès, car en mars 1593 on décida
-en principe le chiffre de sa pension[113], et enfin, le 12 mai, on lui
-fit signer un traité d’engagement. Il promettait de se consacrer au
-service de l’église quand il en serait digne. A cette condition, il
-toucherait 60 l. tournois pour son voyage, et 200 l. tournois chaque
-année[114].
-
-Le contrat signé, Jean Terond ne s’empressa pas de partir[115]. C’est
-qu’il ne pouvait obtenir sa pension: en janvier 1595, il n’avait pu
-toucher que la moitié de ce qui lui était dû[116]. Sans doute, il ne se
-souciait guère de s’en aller au loin mourir de faim. Cependant il dut
-se décider: le consistoire l’avait menacé de lui couper les vivres s’il
-ne partait pas[117]. Il arriva à Genève avant le 8 mars[118], puis de
-là il s’en fut à Heidelberg[119] où, sans doute, il se plut, puisqu’au
-bout de quatre ans il fallut lui écrire de revenir[120] pour se faire
-consacrer[121]. A peine de retour, il fut distribué, «sans préjudice
-des droicts» que l’église de Nîmes avait sur lui[122] aux églises de
-Boubaux, Brenoux, La Melouze et Laval[123].
-
-Tous les écoliers proposants n’étaient pas entièrement entretenus par
-une église et en vertu d’un contrat comme Jean Terond. Voici, par
-exemple, Mardochée, fils du pasteur Barnabé Suffren[124], à qui son
-père n’avait pas dû laisser un héritage bien considérable puisque le
-consistoire devait lui donner 25 l. pour qu’il pût se faire faire des
-habits[125]. Il eut la chance d’être distingué par M^{me} d’Aubais
-qui s’engagea à lui servir une pension de 30 écus par an[126]. Cela,
-joint à quelque argent qu’il eut encore de l’église, lui permit de
-partir pour Genève[127]. Le consistoire, qui avait pris soin de faire
-constater au colloque les droits qu’il s’acquérait sur Mardochée en
-l’entretenant[128], ne l’abandonna pas tout-à-fait une fois qu’il fut
-arrivé là-bas. Mardochée mourait seulement à peu près de faim[129].
-Cependant, comme il écrivait lettres sur lettres, on lui envoyait de
-temps en temps quelque argent: par exemple, «33 l. et 10 escus en or»,
-en une fois, par un marchand gènevois du nom d’Arnaud Jolly[130].
-D’ailleurs, en juillet, Mardochée dut revenir sur l’ordre de
-l’église[131]. Ce ne fut pas sans chagrin. Les leçons que lui donnait
-un certain M. Tufan par ordre du colloque lui laissaient regretter
-celles qu’il avait pu avoir à Genève; si bien qu’ayant réuni toutes ses
-ressources, il repartit pour la Suisse, malgré le consistoire, afin d’y
-étudier à ses frais[132]. Quelques mois plus tard, il implorait 10 écus
-du colloque «pour employer en habitz», et si le consistoire décidait
-d’«intercéder» pour lui, c’était à cause «de la bonne espérance» qu’on
-avait de ses études[133] et de la nécessité où se trouvaient sa mère et
-ses sœurs[134].
-
-Nous avons vu par le cas de Jean Terond qu’il ne suffisait pas toujours
-à une église d’avoir entretenu un proposant, grâce à des sacrifices
-pécuniaires relativement assez considérables[135], pour être assurée
-de l’avoir plus tard comme pasteur. Le synode allait en effet au plus
-pressé et fournissait d’abord de ministres les églises tout à fait
-dépourvues. Ainsi, en 1600, malgré les Nîmois qui réclamaient Terond,
-celui-ci fut encore prêté pour un an à l’église de Saint-Martin de
-Boubaux[136]. Néanmoins, sans approuver les contrats d’engagement
-dans le genre de celui que Terond avait signé[137], les synodes
-admettaient généralement qu’une église s’acquérait des droits sur un
-pasteur lorsqu’elle l’avait autrefois «entretenu aux études[138]». Ce
-qui était bien interdit aux consistoires, c’était de donner des gages
-moins élevés à ceux de leurs ministres qu’ils avaient pensionnés comme
-écoliers[139].
-
-Si je me suis arrêté à étudier en détail les salaires qui pouvaient
-être alloués à un pasteur et à un proposant dans le colloque de Nîmes,
-c’est qu’ils nous fournissent un indice sûr de la popularité des
-ministres et par conséquent de leur influence.
-
-Or, en ce qui concerne les proposants, le consistoire avait la plus
-grande peine à les entretenir et n’arrivait pas à leur donner ce qu’il
-leur avait promis. Il en était de même pour les pasteurs. Les gages
-qui leur étaient dus ne leur étaient pas versés. Nous verrons que le
-consistoire ne pouvait obtenir des fidèles les sommes auxquelles il les
-taxait pour l’entretien du ministère. Un Nîmois déclara qu’«il yroit
-plus tost baptizer son enfant à la messe que bailher rien à MM. les
-ministres[140]».
-
-Pourtant, il ne faudrait pas croire que l’élément pastoral était en
-général dédaigné et n’avait pas d’influence. Seulement cette influence
-n’avait pas de caractère spécial. Le ministre n’a que l’autorité d’un
-membre du consistoire, peut-être plus respecté que les autres. La
-pureté de sa vie et son savoir lui valent une grande influence sur les
-fidèles, mais c’est la même que pourrait avoir un ancien placé dans les
-mêmes conditions.
-
-Ce n’est plus l’influence du prêtre. Le principe du libre examen,
-en effet, donne à chacun le droit de se former son opinion sur le
-pasteur, de le récuser même. On peut venir en consistoire le reprendre
-sur sa doctrine[141]. Certains se livrent à des «enquêtes secrètes»
-sur «la doctrine et mœurs des pasteurs[142]». Il se forme en dehors
-du consistoire des «scindicatz pour diffamer les pasteurs, diminuer
-leur salaire, les chasser ou en requérir d’aultres» qui envoient
-des députations aux colloques et aux synodes[143]. Les conseils
-de villes ont le droit de nommer des députés pour se plaindre des
-ministres, et de les «envoyer aux assemblées ecclésiastiques, sans
-les consistoires[144]». Enfin, le consistoire peut censurer lui-même
-son ministre, ainsi que le fit celui de Gignac à M. Rossel qui ne
-voulait pas lui obéir, et ordonner «l’abaissement des cheveux de sa
-femme[145]», s’il ne préfère le faire juger par le colloque[146].
-Chacun dans le troupeau se donne donc le droit de juger et d’apprécier
-les actes du pasteur de même que ceux d’un simple laïc.
-
-Il résulte de cela que les ministres ne peuvent avoir sur les fidèles
-une influence d’un caractère spécial. La leur ne se distingue pas de
-celle du consistoire. Ils ont plus d’autorité qu’un ancien, mais une
-autorité du même genre. Et c’est pourquoi leur action sur le peuple ne
-peut être étudiée séparément de celle du consistoire avec laquelle elle
-se confond.
-
-
-
-
-II
-
-COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DU CONSISTOIRE
-
- Composition: Fonctions du «diacre» et de l’«ancien». Nombre des
- membres du consistoire. Leur élection. Leur classe sociale.
- Oppositions. Entrée en charge. Division du travail. Employés.
-
- Fonctionnement: Séances ordinaires. Leurs dates. Leur présidence.
- «Quorum» obligatoire. Séances de censure. «Consistoires
- extraordinaires». Ce qu’on entend par «actes consistoriaux».
-
-
-Un consistoire se compose de _diacres_ et d’_anciens_. Ces noms
-différents impliquaient à l’origine des fonctions distinctes. M. P. de
-Felice a montré que les diacres furent caractérisés tout d’abord par
-des devoirs pastoraux[147]. D’après un document attribué au réformateur
-Viret[148], leur charge «consiste à la réception, distribution et
-administration des biens dediez aux povres et autres destituez à
-l’usage de l’église, comme à la nourriture des ministres et autres
-affaires ordinaires ou survenants[149]». Leur office est bien distinct
-de celui des anciens qui ont à «veiller sur les vices et scandales
-universellement de ceux qui sont du corps de l’église[150]». La
-Discipline précise d’une façon analogue les fonctions diaconales.
-«L’office des diacres (dit-elle) est de recueillir et distribuer par
-l’avis du consistoire les deniers des pauvres, des prisonniers et des
-malades, les visiter et en avoir soin[151].»
-
-Cependant, à Nîmes, à la fin du XVI^e siècle, je ne trouve aucune
-distinction entre les fonctions de diacre et d’ancien. Tout d’abord,
-les diacres n’ont pas la direction des finances de l’église: en effet,
-les receveurs des deniers des pauvres et des deniers de l’église
-sont, au contraire, choisis parmi les anciens[152]; de plus, un
-synode provincial déclare responsables de l’entretien du pasteur les
-diacres et les anciens indistinctement[153], et cette décision est
-acceptée théoriquement par l’église de Nîmes[154]. Les diacres n’ont
-pas davantage le devoir particulier de s’occuper des pauvres, car le
-16 janvier 1602, le consistoire charge chaque «ancien» d’apporter le
-rôle de ses pauvres[155], et l’hôpital est visité par «ung ministre
-accompagné d’aulcungz du concistoyre[156]», non pas spécialement de
-diacres.—Quant aux fonctions pastorales dont nous parle Viret, elles
-semblent passer aux proposants: la lecture en chaire est faite par des
-écoliers[157].—En outre, je ne trouve dans le registre aucune mention
-des diacres-catéchistes dont parle M. de Felice[158] (et à propos
-desquels il signale d’ailleurs que leurs fonctions tendent à passer
-aux proposants[159]), ni aucune trace de charges spéciales données
-aux diacres pendant la Cène[160].—Enfin, ceux-ci sont députés aux
-colloques et synodes au même titre que les anciens[161].
-
-On peut conclure de tout cela que la distinction primitive entre les
-deux charges de diacre et d’ancien est, à cette époque, complètement
-abolie dans l’église de Nîmes.
-
-Le nombre des membres d’un consistoire change suivant les lieux et
-même suivant les époques. Ainsi, à Nîmes, en 1596, il y a quatorze
-anciens[162], mais les années suivantes, on en trouve quinze[163];
-à Codognan, il n’y a que six anciens[164], de même à Junas[165]; à
-La Salle, leur nombre oscille entre onze et quatorze, suivant les
-années[166]. La proportion des diacres et des anciens est variable
-également dans le consistoire. A Codognan, ils ne sont pas distingués
-et les membres sont tous compris sous la dénomination d’«anciens[167]».
-A Junas, il se trouve un seul diacre pour cinq «surveillans[168]». A
-Nîmes, il y a régulièrement un diacre pour deux anciens[169].
-
-Les élections se font à divers moments de l’année. A Codognan, les
-membres nouveaux entrent en charge en juillet, en août, en octobre,
-en novembre ou en décembre indifféremment, et ceci dans un intervalle
-de treize ans[170]. A Montdardier, comme à Nîmes, c’est à la fin et
-au commencement de l’année que se fait l’élection[171]. Le 5 janvier
-1601, le consistoire de Nîmes décide qu’il est temps de changer les
-anciens «suyvant la coustume»; on commence par exhorter «tous ceulx du
-concistoire estans présens de demeurer pour l’année prochaine»; ceux
-qui refusent donnent leurs raisons, et on les remplace à la majorité
-des voix; les autres sont «continués» dans leur charge[172]. Il est
-donc non seulement licite, mais encore recommandé aux anciens de
-rester en charge pendant plusieurs sessions. Et pourtant, l’on en voit
-assez rarement qui persistent plus de deux ou trois ans dans leur
-emploi. Voici, il est vrai, à Codognan, «le sieur Valete» qui reste au
-consistoire pendant quatorze années consécutives[173]. Mais de pareils
-cas sont rares et il est à croire que les fidèles ne tenaient pas, en
-général, à conserver une charge qui ne laissait pas de nuire à leurs
-occupations.—A chaque nouvelle session, quelques-uns des anciens
-«vieux» étaient «continués[174]» dans le but de mettre les «nouveaux»
-au courant des affaires. C’est du moins cette raison qu’alléguait le
-consistoire de La Salle pour, deux fois l’an, se renouveler par moitié
-seulement[175].
-
-A Nîmes, la durée du mandat était de douze mois[176]. C’était les
-membres sortants qui choisissaient les nouveaux à la majorité
-des voix[177]. A l’origine, le peuple avait élu les anciens
-par acclamations[178]. Puis, suivant une marche naturelle aux
-institutions, l’élection était tombée aux mains d’une oligarchie: le
-consistoire lui-même. Le très vague article du synode de Nîmes (1601),
-recommandant aux consistoires d’user «de prudence en la nomination des
-anciens, pour empescher l’ambition qui sourdroit en l’église», s’ils ne
-procédaient «avec la discrétion qui y est requise[179]», ne diminuait
-pas beaucoup leur liberté.
-
-Les anciens étaient choisis dans toutes les classes de la société.
-Chacun pouvait être élu à la condition de jouir d’une honorabilité
-parfaite. J’ai recherché, d’après le livre de M. Puech, qui nous
-donne une étude de l’état des personnes à Nîmes à la fin du XVI^e
-siècle[180], quelles étaient les professions des membres du consistoire
-pendant les années 1596 à 1602. Il en est un certain nombre dont
-je n’ai pu retrouver le rang social, c’est qu’ils ont passé dans
-l’histoire sans laisser de traces. Mais quelque imparfait qu’il soit,
-le tableau suivant peut servir à montrer que toutes les classes de la
-société nîmoise concouraient à former le consistoire[181].
-
-
-QUALITÉ DES MEMBRES DU CONSISTOIRE DE NÎMES DE 1596 A 1602[182].
-
- {Daniel Arnaud, sgr. de la Cassagne
- 2 nobles { (p. 60); Pierre de Vestric, sgr. de
- {Favier (p. 107).
-
- {Le commis Jacques d’Agulhonet
- { (p. 121); Claude Blisson (p. 122);
- { Jacques Bonhomme (p. 125);
- { Bosquier (p. 125); Guillaume de
- { Calvière, sgr. de Saint-Cézaire de
- 12 avocats { Gauzignan (p. 125[183]); Jacques
- { Deyron (p. 61); Anthoine Davin
- { (p. 127); Falcon (pp. 60, 128[184]);
- { Pierre Lansard (pp. 60, 130);
- { Maltrait (p. 130); Mazaudier
- { (p. 131); Pierre Unal (p. 134).
-
- { Guidon Cheyron (p. 147); Pierre
- { Dumas (ib.); Antoine Duprix (ib.);
- 7 bourgeois { Jean Gaissac (p. 148); Vidal Martin
- { (ib.); Laurens Salveton (p. 60);
- { Antoine du Vieulx (p. 147).
-
- { Jean Bourges (p. 152); Jean ou Philippe
- { Cappon (ib.[185]); sire Claude de
- 6 marchands[186] { Combes (ib.); Jacques ou Antoine
- { Crozet (pp. 147, 152); Daniel
- { Manuel (p. 152); Jean Surian (ib.).
- Aucun médecin
-
- Aucun chirurgien
-
- 1 apothicaire David Guiraud (p. 167).
-
- { Claude Pujol (p. 194); Vidal de Salhens
- 2 praticiens {(ib.).
-
- { Jean Boschier (p. 194); Bauzile Fontfroide
- 2 greffiers {(ib.).
-
- { Dostaly (p. 194); Anthoine Sabatier
- 2 notaires {(ib.).
-
- { Louis Baudouin (p. 282); Jehan
- 3 «gens des arts et { André, dit Radel (p. 257); Veyras
- métiers» { le vieux (p. 263).
-
- 1 ancien capitaine {
- de compagnies { Balthezart Fournier (p. 117).
- franches {
-
- 1 laboureur Jean Gril (p. 305).
-
- {Jehan Bourguet (p. 315-316); Georges
- 2 jardiniers {Grégoire (p. 316).
-
- Aucun berger
-
-Si incomplet que soit le tableau précédent, il permet de constater que
-les membres du consistoire sont surtout pris dans la seconde _échelle_,
-parmi les avocats, les bourgeois et les marchands. Les nobles et les
-magistrats dédaignaient peut-être la charge d’ancien, bien qu’à Nîmes
-la noblesse fût presque entière de _robe_, peu nombreuse et assez
-récente. Quant aux gens de la troisième et de la quatrième échelle,
-on les élit rarement, mais du moins ils sont éligibles. Toutes les
-classes de la société, et surtout la classe moyenne et aisée, sont donc
-représentées.
-
-La Discipline et M. P. de Felice nous apprennent qu’une fois nommés,
-nobles et bourgeois devaient encore accepter et jurer de remplir leur
-charge[187]. Puis, on soumettait leur nomination au peuple en publiant
-leurs noms trois, deux ou même un seul dimanche après le prêche[188],
-afin que les opposants pussent soumettre leurs raisons. Ceux-ci étaient
-d’ailleurs fort rares et très mal reçus[189].
-
-Après ces formalités, les anciens n’avaient plus qu’à entrer en
-charge. A Nîmes, pour la première séance de l’année (qui avait lieu
-un jour quelconque de la semaine[190]), le consistoire «vieux» et le
-«nouveau» se réunissaient[191]. On lisait les «articles de l’ordre en
-l’église[192]», c’est-à-dire la Discipline: en 1596, le synode national
-de Saumur ordonne qu’on observe «mieux qu’il ne l’a été jusqu’à
-présent» l’article «qui recommande la lecture de la Discipline dans
-les consistoires[193]», ce qui laisse à supposer qu’on ne l’appliquait
-pas toujours[194]. On continuait ensuite par la lecture des «articles
-de l’ordre... du présent consistoire[195]», c’est-à-dire, peut-être,
-le règlement qui doit se trouver dans le registre de l’année 1566,
-transcrit de la main de Théodore de Bèze, comme le dit M. Borrel[196].
-Les anciens «nouveaux» devaient déclarer s’y soumettre et alors ils
-étaient définitivement reçus[197]. On déléguait quelques membres
-des deux consistoires «pour clorre les comptes[198]». Souvent, on
-désignait les receveurs des deniers des pauvres et du ministère[199].
-On expédiait les affaires courantes comme aux séances ordinaires[200].
-Finalement, les membres sortants étaient «remerciez et mis en
-liberté[201]».
-
-Je n’ai trouvé aucune mention de la réception publique et cérémonieuse
-dont M. de Felice dit qu’elle était nécessaire[202]. Les «interrogats»
-paraissent avoir été faits en consistoire et s’être réduits à une
-simple promesse d’observer la discipline de l’église. Quant à la
-lecture du règlement particulier du consistoire, il me semble que c’est
-là une coutume assez spéciale aux Nîmois.
-
-La division du travail entre les anciens était bien définie. La cité
-avait été partagée, en 1566, en neuf surveillances ou quartiers,
-ne correspondant pas aux quartiers traditionnels. Plus tard, sans
-doute à cause de l’accroissement de la population, on en fit un de
-plus[203]. Or, chaque ancien était affecté spécialement à l’une de
-ces parties de la ville et chaque diacre avait à s’occuper de deux
-d’entre elles[204]. Ils étaient chargés de «surveiller» leurs quartiers
-et devaient rapporter au consistoire tous les faits graves qui s’y
-passaient. De même, les pasteurs se partageaient «la vizitation des
-mallades et autres charges[205]».
-
-Outre ces fonctions tenant essentiellement à leur qualité, les anciens
-et diacres pouvaient être chargés de missions spéciales. Tels étaient
-le receveur des deniers du ministère et le receveur des deniers des
-pauvres qui géraient les finances consistoriales[206].
-
-Enfin, il y avait encore des employés généralement salariés, dont,
-suivant les églises, variaient le nombre et la qualité.
-
-L’avertisseur était le Maître Jacques du consistoire: il remplissait
-les fonctions les plus diverses. Benoist nous dit qu’il avait «à
-donner avis au ministre que l’heure est sonnée, ou aux membres du
-consistoire du lieu et du jour de l’assemblée, ou de porter de divers
-côtés les ordres de la compagnie[207]». Ailleurs, on lit qu’il devait
-«appeler et adjourner au consistoire les délinquants», et encore
-«exercer autres mandements du consistoire[208]». C’étaient là, en
-effet, ses principales fonctions, celles dont il tirait son nom. A
-Nîmes, l’avertisseur, «Maistre Guilhaumes Guiraud[209]», est une sorte
-de personnage que l’on paye assez cher. Il convoque les pasteurs et
-les anciens[210] et prévient les fidèles qu’ils aient à comparaître
-en consistoire pour y répondre de leurs fautes contre la Discipline,
-quand toutefois on ne délègue pas spécialement à cet effet un ou
-plusieurs anciens[211]. Il inscrit sur un long registre les noms des
-coupables avec, en regard, la faute dont on les accuse; et ce registre
-passe d’avertisseur en avertisseur[212]. Il remplit des missions de
-confiance: on le charge, par exemple, de vendre les meubles jadis
-prêtés à une pauvre folle, nommée Jeanne la Simple, qui vient de
-mourir[213], ou de recouvrer certaines sommes dues par l’église de
-Milhaud[214]. Enfin, il fait la police du temple[215]. Dans de plus
-petites villes, où l’avertisseur est moins occupé, il cumule encore
-d’autres métiers. Ainsi, au Vigan, il est à la fois «advertisseur
-du consistoire, sonneur de cloches pour le presche et les prières
-publiques, et tient le temple net[216]».
-
-Pour ses gages, Maître Guillaume Guiraud reçoit 72 l. par an[217]. De
-plus, le consistoire s’est engagé à lui laisser prélever des droits
-sur divers de ses revenus. Il touche, par exemple, une certaine somme
-sur les «legatz pies» faits à l’église[218], et un écu pour son
-«droit de leveure de l’argent deub par la ville pour l’entretenement
-des escolliers proposans[219]». Enfin, il est à croire qu’il sait
-se créer par ailleurs d’autres sources de revenu, car on voit le
-consistoire lui défendre de louer plus d’un sol le drap mortuaire
-pour les enterrements[220], et lui enjoindre de le bailler gratis aux
-pauvres[221].
-
-Pour rédiger les délibérations de l’assemblée, il y a un greffier.
-A Nîmes, c’est un des notaires de la ville, et il change tous les
-ans[222]. A Montdardier[223], c’est le maître d’école[224]. A La
-Salle[225], un des anciens remplit les fonctions de secrétaire[226].
-Il est en tout cas défendu aux greffiers de prendre aucun argent pour
-les extraits d’actes du consistoire que des particuliers peuvent leur
-demander; s’ils sont pauvres, l’église doit avoir soin «de pourvoir à
-iceux[227]».
-
-Le maître d’école dépend du consistoire et il faut qu’il ait été
-approuvé par lui[228], qu’il serve ou non de greffier. Le «magister» du
-Vigan touche 100 l. que lui paye la ville[229].
-
-Quant au chantre, il reçoit à Nîmes 2 écus[230]. Il doit entonner et
-diriger le chant des psaumes, car il n’y a pas d’orgue[231]; et ce
-n’est peut-être pas une sinécure.
-
- * * * * *
-
-Le règlement de 1566, dont j’ai parlé, porte qu’à Nîmes les séances
-consistoriales devaient se tenir chaque mercredi à midi[232]. Parfois,
-néanmoins, il se passait un assez long intervalle sans qu’il y en
-eût[233]. Inversement, on se réunissait en cas de besoin, plusieurs
-fois dans la semaine, le mercredi et le vendredi ou un autre jour[234].
-L’assemblée avait lieu dans le temple[235], «à l’yssue du presche[236]».
-
-Qui présidait? La Discipline veut que ce soit un pasteur, et, dans les
-églises où il s’en trouve plusieurs, pour ne pas créer de compétitions
-et de jalousies, elle ordonne sagement qu’ils présideront tour à
-tour[237]. Ce dernier point n’était pas observé rigoureusement: à
-Nîmes, tantôt chaque séance a comme «modérateur» un ministre différent,
-mais sans que le tour de chacun revienne à des intervalles réguliers,
-tantôt le même ministre préside sans interruption un certain nombre de
-fois[238]. Je n’ai d’ailleurs relevé aucune contestation à ce sujet.
-
-Pour que les décisions prises soient valables, il faut que les
-deux tiers des membres soient présents à l’assemblée[239]. On doit
-y arriver «à midy précézément», à temps «pour mettre le genoul en
-terre et fere la prière», sous peine d’une amende de 5 sols[240]. Le
-pasteur présidant prononce la prière[241]. Puis, on règle les affaires
-courantes: censures, «réceptions à la paix de l’église», abjurations,
-finances du consistoire, et «charges» diverses données aux anciens.
-
-Outre ces séances ordinaires, le règlement adopté par l’église en
-1566 porte que, la veille de Noël, de Pâques et de la Pentecôte, le
-consistoire se réunit pour censurer impartialement, s’il y a lieu,
-la conduite de tous ses membres, y compris les pasteurs et les
-employés, et pour désigner les anciens qui donneront la coupe, les
-diacres qui tiendront les bassins aux portes, et celui qui recevra les
-«méreaux[242]». Ces séances «de censure» ont lieu en 1560 et 1561:
-on en trouve des traces dans le registre[243]. Mais à l’époque qui
-nous occupe on n’en rencontre plus aucune mention. Il est difficile
-de dire si c’est qu’elles ont disparu ou qu’on néglige simplement
-de les inscrire: M. de Felice constate d’ailleurs que, d’une façon
-générale, il est très rare qu’elles soient relatées dans les livres des
-consistoires[244].
-
-Le règlement de 1566 porte encore que, pour procéder à l’élection
-des pasteurs, on doit envoyer une députation aux magistrats et aux
-consuls, afin de les réunir en «assemblée mixte des trois corps»
-avec les deux consistoires «vieux» et «nouveau[245]». Au temps de
-l’édit de Nantes, on convoque aussi ces assemblées, ou «consistoires
-extraordinaires[246]», pour décider l’imposition des deniers du
-ministère[247]. Le consistoire ne trouve sans doute pas inutile de
-s’adjoindre les notables de la ville pour sanctionner une décision
-aussi désagréable aux habitants que celle-là[248]. D’ailleurs, il
-réunit des assemblées mixtes au sujet du «logement des pouvres[249]»,
-du collège et «rectorat d’icelluy[250]», et de tous les événements
-importants.
-
-D’autres personnes que les consuls, les magistrats et les anciens
-vieux et nouveaux y prennent part: des «docteurs et advocatz[251]»
-généralement, mais aussi des «bourgeois et marchans[252]». Le nombre
-des assistants varie beaucoup. L’assemblée la plus nombreuse que
-j’aie trouvé comprend le juge criminel Daniel de Calvière, quatre
-conseillers, le lieutenant particulier de viguier, le lieutenant de
-juge ordinaire, les quatre consuls, deux ministres, huit avocats,
-dont quelques-uns membres du consistoire, un noble, et six bourgeois,
-anciens ou non[253]. Elle se tient au temple, comme presque tous les
-consistoires extraordinaires[254]; j’en note un, cependant, qui a lieu
-«en la maison de M. le Juge Criminel[255]». C’est ce magistrat qui
-préside toujours quand il est présent[256]; en son absence, c’est l’un
-des pasteurs[257].
-
-Les délibérations des assemblées mixtes ne devaient pas être inscrites
-dans le livre du consistoire, ou tout au moins n’avaient pas la valeur
-officielle d’«actes consistoriaux». C’est ce que montre un intéressant
-jugement du synode provincial de Nîmes par députés, en 1599, rendu
-au sujet d’un incident grave survenu entre le célèbre jurisconsulte
-Julius Pacius de Beriga et un professeur de logique du collège de
-Nîmes, Robert de Vismes[258]. Pacius avait fait extraire du registre
-du consistoire, avec le consentement des anciens, puis imprimer
-et publier, le procès-verbal d’une assemblée mixte tenue en avril
-1598. Cette affaire fut portée au synode qui censura «griefvement»
-le consistoire de Nîmes «d’avoir faict coucher» dans son livre «la
-conclusion d’une assemblée mixte[259]», et envoya même deux ministres
-inscrire en marge du procès-verbal en question la note suivante:
-«Déclairons ce présent acte... estre d’une assemblée mixte et non
-consistoriale, et pourtant n’en pouvoir estre despêché aucun extraict
-portant tiltre des actes consistoriaulx[260]». Ainsi s’établit bien
-nettement la différence entre les assemblées régulières, faites
-suivant la Discipline, et ces assemblées mixtes qui sont parfaitement
-autorisées, mais non reconnues officiellement. A Nîmes, on continue
-d’ailleurs, après l’incident soulevé par Pacius, à inscrire dans le
-registre les procès-verbaux d’assemblées mixtes[261], comme on l’a
-toujours fait, mais, sans doute, on ne leur donne plus la valeur
-d’actes consistoriaux.
-
-Le «Livre» du consistoire devait, selon la Discipline, conserver la
-mémoire des fautes qui, «étant conjointes avec rebellion, auroient
-esté censurées de la suspension de la Cène ou excommunication»; et
-les autres devaient théoriquement en être effacées[262]. En outre, on
-y inscrivait les «décharges» des receveurs des deniers lorsque leurs
-comptes avaient été arrêtés[263], les «accords» faits par l’église
-avec les pasteurs[264], etc. C’était donc un témoin officiel pour
-l’église, comme les registres de baptêmes et de décès. On pouvait en
-certains cas délivrer copie d’actes consistoriaux[265] pour servir de
-témoignages, d’attestations. Ceci explique pourquoi le synode prov.
-de Nîmes tenait à maintenir bien nette la différence entre un acte
-consistorial, procès-verbal d’une séance tenue selon les prescriptions
-de la Discipline, et une simple relation authentique d’assemblée mixte.
-
- * * * * *
-
-Il était utile d’exposer en détail la composition et le fonctionnement
-du consistoire, car il faut bien connaître cette assemblée, pour
-saisir comment elle remplit les deux fonctions si importantes qui lui
-reviennent et qu’elle partagea à l’origine entre ses diacres et ses
-anciens: 1^o obtenir des subsides, 2^o diriger la vie «de ceux qui sont
-du corps de l’église[266]».
-
-C’est par le consistoire, en effet, que le protestantisme officiel
-communique avec la foule des fidèles. Les Nîmois entendent bien parler
-du synode, mais cette assemblée est pour eux solennelle et lointaine,
-au lieu qu’ils voient, qu’ils connaissent leurs anciens. Or, la
-popularité des consistoires est nécessaire à la force du parti: si leur
-influence périclite, les assemblées supérieures vont se trouver «en
-l’air», si je puis dire. Je montrerai plus loin qu’à Nîmes, il n’en est
-rien, et que le pouvoir du consistoire sur les fidèles fait de ceux-ci
-des soldats disciplinés, et tout prêts à suivre les instructions que
-les chefs du parti leur donneront.
-
-
-
-
-III
-
-LES FINANCES DU CONSISTOIRE
-
- Les comptes du «receveur des deniers de l’église» et du «receveur des
- deniers des pauvres».
-
- Deniers des pauvres: Recettes. Qui on assiste. Secours en nature.
- Tableau des secours délivrés par le consistoire de Nîmes entre janvier
- et mars 1596. Visites de charité. Surveillance de l’hôpital des
- pauvres.
-
- Deniers de l’église: Dépenses. Recettes: les imposés; la levée des
- rôles. Églises «ingrates». Pension payée à l’église par la ville.
-
-
-Il reste maintenant à étudier les finances du consistoire de Nîmes et à
-montrer quels étaient ses revenus. Il lui en fallait d’importants pour
-subvenir aux dépenses qui lui étaient imposées: entretien des pasteurs
-et des proposants, gages de l’avertisseur et des autres fonctionnaires,
-aumônes, pensions aux nouveaux convertis, enfin dépenses des synodes et
-colloques, car chaque église doit solder les frais de ses députations
-aux assemblées ecclésiastiques. En matière de finances, comme en tout
-le reste, ce sont les consistoires qui forment la base de l’édifice
-protestant: sans leur argent, pas d’assemblées, et toute la hiérarchie
-du parti se trouve désagrégée.
-
- * * * * *
-
-A Nîmes, le budget de l’église se divise en deux parts distinctes: les
-«deniers de l’église» et les «deniers des pauvres».
-
-Chacune a son «receveur», son banquier, choisi chaque année parmi
-les membres du consistoire, le plus souvent un ancien[267]. Une
-délibération du 31 janvier 1601 montre que le receveur des deniers du
-ministère touchait à cette époque des gages de 100 l.; mais c’est le
-seul renseignement que j’aie trouvé sur ce point[268].
-
-Les receveurs ne devaient délivrer aucune somme que sur la présentation
-de «mandements», tirés sur eux par les anciens[269]. Et à l’expiration
-de leur charge, chaque année, il fallait qu’ils rendissent compte de
-leur gestion devant une commission nommée par le consistoire[270].
-
-Le «receveur des deniers de l’église» à Nîmes présentait: 1^o les
-pièces justificatives de ses comptes, comprenant, d’une part, les
-mandements tirés sur lui, et d’autre part, les quittances de ses
-payements, avec leur bordereau[271]; 2^o le «livre des quitances
-des paiements de nos pasteurs.....», comprenant les quittances des
-pasteurs, proposants et autres salariés du consistoire, qui était
-en quelque sorte la mise au net des pièces précédentes, dont il ne
-comprenait pas le détail[272]; 3^o un registre contenant les noms des
-imposés pour l’entretien des ministres, avec le chiffre de leurs taxes,
-et une liasse renfermant toutes les pièces relatives au recouvrement de
-ces impositions[273].
-
-Le receveur des deniers des pauvres avait des comptes moins compliqués:
-il ne présentait que les mandements tirés sur lui et les quittances de
-ses paiements avec leur bordereau[274]. La commission déléguée par le
-consistoire vérifiait tous ces comptes et en donnait aux deux receveurs
-une «décharge» qu’elle inscrivait sur un autre registre spécial[275],
-et qu’on mentionnait souvent dans le livre du consistoire[276]. Puis
-les comptes étaient renfermés dans un coffre et formaient les archives
-de l’église[277].
-
- * * * * *
-
-J’ai dit que les deniers des pauvres étaient tout à fait distincts
-des deniers de l’église. Il arrive, en effet, qu’on fasse procès aux
-«povres de l’église[278]», dont les revenus provenaient soit de legs
-testamentaires, soit de quêtes faites par les diacres.
-
-Les legs étaient assez fréquents et variaient beaucoup; je n’en ai
-pas trouvé, néanmoins, de considérables: en 1598, un conseiller au
-présidial, Antoine de Malmont, lègue 20 l., et le baile de Saint-Jean
-de Valeriscle 25 l. aux pauvres de Nîmes[279]. En revanche, il y en a
-un grand nombre de peu d’importance: voici, par exemple, à Congeniès,
-un laboureur qui laisse 30 sols[280]; l’hôte du logis des Arènes à
-Nîmes, Armand Gaubin, ne destine aux indigents que 10 sols[281], et,
-même, un certain Jacques Malafosse, de Congeniès, ne leur en donne pas
-plus de 5[282]. Ce ne sont pas d’ailleurs ces «légatz pies» qui forment
-la plus grosse part du revenu des pauvres, et heureusement, car ils
-ne doivent pas être fort exactement payés, s’il arrive fréquemment,
-comme en 1597, que les magistrats se permettent d’en disposer[283]. Au
-reste, une partie des legs est consacrée à l’entretien des pasteurs,
-et ainsi les pauvres n’ont pas le bénéfice de toute la charité des
-testateurs[284].
-
-Les quêtes faites par les anciens et les diacres formaient leur
-principale ressource. Il n’y a que fort peu de renseignements sur
-ce point. On faisait la quête au temple dans un «bassin[285]». En
-outre, on plaçait des troncs «aux» boutiques des marchands, et on les
-visitait, ce semble, au commencement de chaque année[286]. Enfin,
-tous les ans, on réunissait les objets perdus dans le temple et non
-réclamés, on les vendait, et l’on en versait le produit au bassin: en
-1596, on retire ainsi 2 l. 14 sols, et en 1601, 2 l. 16 sols[287].
-
-Ces quêtes étaient les vraies ressources des pauvres. Elles devaient
-fournir parfois des sommes importantes. Le synode national de
-Montauban, en 1594, décide que, lorsqu’il se trouvera une somme
-notable des deniers des pauvres «que l’urgente nécessité n’obligera
-pas d’emploier pour leur subvention, les diacres, par l’avis du
-consistoire, pourront en faire quelque prêt à des gens solvables pour
-faire valoir cet argent à la plus grande utilité des pauvres...., à la
-charge qu’on le puisse retirer promptement en cas de nécessité[288]».
-C’était là une permission assez dangereuse, mais ces spéculations
-paraissaient si séduisantes que, le synode national de Saumur les
-ayant interdites en 1596[289], celui de Montpellier les autorisa de
-nouveau en 1598[290]. Il est peu probable que le consistoire de Nîmes
-ait pu user de la permission à l’époque qui nous occupe, car il avait
-grand mal à entretenir ses très nombreux indigents[291] et, l’«urgente
-nécessité» ne devait pas lui permettre d’amasser un capital pour le
-placer.
-
-Il secourait non seulement les pauvres de la ville, mais encore ceux
-des autres provinces. Ainsi, en 1597, l’église de Grenoble ayant fait
-parvenir aux Nîmois une lettre réclamant secours, le consistoire décide
-que «tout ce qui sera levé au bassin» lui sera envoyé, et que l’on
-communiquera la lettre aux autres églises du colloque[292]. On faisait
-également l’aumône aux pauvres étrangers à la cité qui se présentaient
-avec des attestations de leur église d’origine. Cette coutume, nommée
-la «passade[293]», prêtait à de nombreux abus.
-
-Des vagabonds exploitaient les églises en exhibant de fausses lettres
-de leurs prétendus consistoires. C’est en vain que, pour y remédier,
-le synode national de Montpellier (1598) décide que l’on ne devra
-accorder aucune attestation avant d’avoir examiné en consistoire
-si les raisons données par l’intéressé pour partir au loin sont
-plausibles; que ses «âge, poil, stature» devront être spécifiés; et
-que les ministres auxquels il s’adressera en chemin devront garder ou
-détruire l’attestation qu’il présentera et lui en donner une autre,
-s’il y a lieu, «pour la prochaine église[294]». L’abus subsiste, et le
-consistoire de Nîmes se voit forcé d’ordonner que, dorénavant, les
-pasteurs comme les anciens ne pourront délivrer à ceux qui «demandent
-la passade.... aucungz bilhetz de 5 solz.... qui n’aye esté délibéré
-au consistoire, ou à l’yssue du presche, et signé par quatre pour le
-moingz[295]».
-
-Il ne leur enlevait point, ce semble, le droit de distribuer des
-«bilhetz» de moins de 5 sols, payables par le receveur des deniers des
-pauvres. Celui-ci, comme nous l’avons vu, conservait précieusement
-tous ces mandements comme pièces justificatives de ses dépenses. Ils
-pouvaient monter à des sommes variables. Par exemple, du 1^{er} janvier
-au 27 mai 1601, sire Dalbiac, à Nîmes, a reçu des billets pour 52 l.
-19 sols[296], ce qui donne environ une moyenne de 125 l. d’aumônes par
-an. Cela ne me paraît pas très considérable, si l’on songe que chaque
-pasteur reçoit 600 l. de traitement annuel[297].
-
-D’ailleurs, ces sommes, pour minimes qu’elles soient, semblent
-distribuées avec équité. Marque d’une tolérance rare à cette époque,
-on fait la charité même à des catholiques, et sans leur demander la
-plus petite abjuration en retour. «Jane Varlède, _papiste_, sera
-assistée de 10 souls pour une fois, atandu sa pouvretté[298]», décide
-le consistoire. «La femme de Pierre Michel...., estant en extrême
-pouvreté..., _bien que soit papiste_, luy sera assisté de 10 sols sans
-conséquance[299].»
-
-Les nouveaux convertis sont entretenus pendant un certain temps, quand
-ils sont incapables de gagner leur vie, comme il arrive aux défroqués.
-On paye leur apprentissage: Pierre, fustier, réclame au consistoire la
-dépense «que le novisse moyne a faict à sa maison à raison de 5 sols
-chascung jour[300]». Si l’église ne peut placer son converti, elle
-écrit à ses voisines et le leur adresse[301]. Le synode provincial
-et le colloque en prennent «soing» et cherchent «si quelque église
-le voudra entretenir[302]». D’ailleurs, ils se trouvent souvent mal
-de leur bonté. Le colloque de Nîmes, par exemple, se voit réclamer
-400 l. par M^{re} Mathieu Guilien, apothicaire, «qu’un jadis moine,
-nommé François Hon», mis en apprentissage chez lui pour trois ans par
-le colloque, «auroit dérobé[303]». Ailleurs, c’est un ancien moine
-de Tournon, nommé Denys Enard, que le consistoire de Nîmes envoie
-comme apprenti chez M^{re} Noguier, chirurgien, au prix de 8 l. par
-mois: «lequel apprenti s’en seroit allé sans luy rien dire» au bout
-de onze jours, en emportant «deux couvre chefz de valleur de 24 solz
-tous deux»; il faut donc payer les 24 sols et 3 l. pour les onze
-jours d’apprentissage, plus 4 l. 10 sols pour deux chemises que le
-consistoire avait fait acheter «pour bailher au susd. Denys Enard[304]».
-
-Car il remettait souvent les secours en nature. Je vois, en effet,
-qu’il fait délivrer pour 20 l. de «cadis à la vefve de Parant pour lui
-fere une robbe[305]»; qu’il assiste d’une «eymine de bled», valant
-15 sols, Jean S^t-Huict, serrurier[306], etc. En tout cas, pour le
-principe, lorsqu’il donne une somme d’argent, il spécifie presque
-toujours l’emploi qu’en doit faire l’assisté: si Estienne Audiballe
-reçoit un écu, c’est «pour achepter une robbe à la fripperye[307]».
-
-Certains pauvres étaient en quelque sorte abonnés et touchaient une
-certaine somme chaque semaine, tandis que d’autres étaient secourus une
-fois pour toutes. Parmi les premiers se trouvaient les malades, dont
-le consistoire prenait grand soin. Une pauvre femme, Claude Deleuse,
-étant tombée «malade à l’extrémité», il décide que l’ancien du quartier
-devra avertir ses parents tout d’abord, mais «en cas de nécessité luy
-adressera avec son diacre[308]». Souvent, il ordonne que certains
-pauvres recevront une somme remise à la discrétion «du diacre et
-surveillant de leur cartier[309]». Le tableau suivant renferme les noms
-des indigents assistés entre janvier et mars 1596, avec la mention de
-ce qu’on leur a donné[310].
-
- NOMS SOMMES
-
- «La femme demeurant au derrière de la maison {10 sols par semaine
- de M de Chasteauneuf» {durant sa maladie.
- V^{ve} de M^{re} Parant et ses enfants 10 s. par semaine.
- Médecin demeurant chez M. Saint-Estienne {somme remise au jugement
- {de son ancien.
- Bernardine Maure 4 l. 10 s. 6 d.
- Anne Pagese 10 s.
- Leonarde 1½ teston.
- Guiraud 1 escu
- Canonge 15 s.
- Sezarde et Arnassane {somme remise au jugement
- {de leur ancien.
- Astruc 15 s.
- Janon 7 s. 6 d.
- Maurin et sa femme 10 s.
- Astruc (de nouveau) 15 s.
- De Montloy 15 s.
- Veuve Augier 40 s.
- Bourcas 2 escus
- Bunye 10 francs.
- Vallonne 10 s.
- Jean Astruc, dit Barbut (de nouveau) 1 chemise
- Les parents de done Boutarde 20 s.
- La femme et ses 4 enfants demeurant à la {somme remise à la
- maison de Bollanges, ensemble un nommé {discrétion de leur
- Vidal {diacre.
- «Loyse Arsegnelle» 2 escus.
- Marguerite Cloche 10 s.
- Saurette Saujette {10 s. par semaine
- {durant sa maladie.
- Saurette Saujette (de nouveau) 24 s.
- «Loyse Segnelle» (de nouveau) 6 l.
- Jean Astruc (de nouveau) 30 s.
- Cathelin Bonhomme 15 l.
- Claude de Cussy «pauvre passant» 1 escu.
- Honnorade Rousse 5 s.
- Gaspard, cardeur {somme remise à la
- {discrétion du diacre.
-
-Le consistoire avait donc, en l’espace de trois mois, fourni à 26
-personnes différentes des secours variant entre 10 l. et 5 sols. Il est
-juste de constater que ce tableau ne comprend que les aumônes énumérées
-dans le livre du consistoire, et que les anciens et les pasteurs
-avaient le droit de distribuer des bons pour des sommes peu importantes.
-
-Ce qu’il faut retenir, c’est le soin avec lequel l’église s’occupe
-des indigents. Il ne se passe pas une séance sans qu’un des anciens
-propose une infortune à soulager, et sans que le consistoire fasse
-la charité suivant ses moyens, assez faibles à la vérité. En janvier
-1602, il décide de reprendre une ancienne coutume qui lui semble
-propre à ranimer le zèle des dames de la ville: elle consiste à
-faire visiter les pauvres chaque semaine, par des «damoiselles et
-autres honnorables personnes[311]». Il fait donc dresser un rôle des
-demoiselles «honnorables», et, tous les mercredis, il désigne deux
-d’entre elles à cet effet. Ce sont les plus hautes dames de la ville:
-M^{me} d’Aubais et M^{me} de Rochemore[312], M^{lle} la Criminelle et
-M^{lle} la lieutenante de Rozel[313], M^{lles} de la Rouvière[314],
-de la Croix[315], etc. Elles sont chargées, notamment, d’aller voir
-les pensionnaires de l’hôpital. Le consistoire semble avoir toujours
-exercé une surveillance efficace sur cet hôpital. En 1597, il rappelle
-sévèrement à l’avocat des pauvres que c’est son devoir de s’en
-occuper[316]. Il prie les consuls de veiller à ce que «les serviteurs
-et servantes de l’hospital traictent bien les povres[317]». Il leur
-recommande encore d’y recevoir une malheureuse «femme boiteuse[318]».
-Enfin, il s’assemble avec les consuls et les magistrats pour pourvoir
-au logement des indigents[319].
-
-Voilà comment on employait les deniers des pauvres. Ce n’était pas une
-grosse somme, et l’on en retenait encore un cinquième pour l’entretien
-des proposants[320]. Mais tout au moins les aumônes étaient distribuées
-équitablement.
-
- * * * * *
-
-La part la plus importante des revenus du consistoire était comprise
-sous la dénomination: «deniers de l’église» ou encore «deniers du
-ministère», parce qu’elle était surtout destinée aux pasteurs.
-
-Le «receveur des deniers de l’église» avait bien des dépenses à
-couvrir: d’abord, les frais qu’entraînaient les longues négociations
-auxquelles il fallait se livrer pour obtenir un pasteur «perpétuel»,
-quand l’église s’en trouvait dépourvue; puis les gages des pasteurs
-en exercice; en leur absence l’entretien des ministres «prêtés», et
-après leur mort, la pension de leurs veuves[321]; enfin, il payait
-l’avertisseur, les employés du consistoire[322] et les députations aux
-colloques et aux synodes.
-
-Celles-ci devaient être, autant que possible, nombreuses, «afin de
-resserrer l’union des églises». Un synode national recommande aux
-localités qui ont plusieurs pasteurs d’en envoyer «alternativement...
-le plus grand nombre qu’elles pourront[323]». Mais de telles
-délégations coûtaient cher, et d’autant plus cher qu’elles étaient
-composées d’un plus grand nombre de personnes. Certaines églises
-n’étaient pas assez riches pour les supporter; aussi elles
-s’entendaient pour choisir le même représentant au synode national et
-s’unissaient pour payer son entretien[324].
-
-Lorsqu’il s’agissait seulement d’un synode provincial, les frais de
-voyage et de séjour des députés étaient moins élevés. C’est pourquoi
-Nîmes y envoyait assez souvent, outre ses représentants réguliers, des
-députations extraordinaires[325].
-
-La note présentée par Isaac Roux, ancien d’Aimargues, délégué par
-son église au synode de Saint-Germain de Calberte, peut nous donner
-une idée de ce que devaient dépenser les députés de Nîmes: «Pour la
-disnée à Calvisson», on lui doit 1 l. 6 sols; «pour avoir refferré la
-cavale à Canes», 2 sols; «pour la souppée et couchée à Enduse», 1 l.
-6 sols; «pour avoir fait raccoutrer la celle de la cavale,» 5 sols;
-pour la ferrure «du petit bidet,» 1 sol 6 deniers; «pour une guide de
-Saint-Étienne jusques à Saint-Jan», 1 sol; «item 1 sol en pain [_sic_]
-pour la cavalle[326]», etc. On rembourse aux députés le prix de la
-location de leurs chevaux, et, pour aller au colloque de Montpellier,
-un cheval loué par le pasteur, avec sa selle et sa bride, se paye 30
-sols[327].
-
-Généralement les délégations aux synodes coûtent plus cher que les
-délégations aux colloques, car le voyage qu’ont à faire les envoyés
-est plus long. Ainsi la députation de l’église de Nîmes au synode de
-Sauve (1597) lui revient à 39 l. 12 s. tournois[328]; au lieu que le
-consistoire ne débourse que 4 écus, soit 12 l., pour les frais du
-pasteur Chambrun et de l’ancien De Vieulx au colloque d’Aiguesmortes en
-novembre 1598[329], et un seul écu pour les dépenses de Falguerolles
-à celui de Vauvert, au mois d’août de la même année[330].—Jusqu’en
-1599, la ville où se tenait le synode était très favorisée puisque
-ses députés n’avaient pas à se déplacer; mais à cette date on décida
-qu’elle aurait à «loger les pasteurs et anciens [des autres localités],
-avec les montures, en maison bourgeoise» et à ses dépens[331]. Malgré
-cette mesure, les frais de délégation paraissaient encore trop lourds
-aux petites églises réunies sous un seul pasteur: contrairement à la
-Discipline, elles n’envoyaient qu’un ancien avec leur ministre pour
-les représenter[332] et payaient chacune leur part des frais[333].
-
-Outre les députations aux assemblées, on prenait encore sur les deniers
-du ministère l’achat des objets servant au culte, l’entretien du
-temple[334] et de la bibliothèque.
-
-L’église de Nîmes n’avait pas attendu les encouragements des synodes
-nationaux de Saumur (1596), ou de Jargeau (1601) pour «dresser» une
-bibliothèque propre à servir à ses ministres et à ses proposants[335].
-En janvier 1596, elle ne s’occupait plus déjà que de la «parachever»
-et achetait pour 7 écus les livres qu’un libraire avait apportés à
-Nîmes[336]; peu après, le pasteur Falguerolles et l’avocat Chalas
-découvraient dans «la bibliothèque de feu M. de Saint-Cézary...
-deux volumes de _Concilles_ et la _Response et examen du concile
-de Trante_, faictz par Rennitus», et les achetaient 3 écus pour le
-consistoire[337]. Les livres étaient alors chez Chalas[338], et il y
-en avait un nombre suffisant pour que leur catalogue fût considéré
-comme un travail nécessaire et assez important[339]. D’ailleurs, on ne
-cessait d’en acheter de nouveaux. Ainsi, le 8 janvier 1597, on paye «3
-l. 8 sols tournois pour huit livres de M. de Falguerolles[340]». Chalas
-partant en voyage, on le charge d’en rapporter quelques-uns[341]. On
-presse, en 1597, la rédaction de l’«inventaire et contrerollage» de la
-bibliothèque[342], que le nouveau consistoire de 1599 fait vérifier
-en entrant en charge[343]. En octobre de cette même année, le synode
-ayant arrêté que «les ministres seroyent tenuz tenir en leurs cheres
-une bible de la nouvelle version», le consistoire se décide à vendre
-celle qui lui sert actuellement. «Et au mesme instant, au consistoire,
-a este enchérie, et, après plusieurs enchères, délivrée à M. Rostang du
-Vieux pour le prix de 3 escus sol[344]». Puis, on achète une superbe
-bible «de la nouvelle version..., dorée, lavée, réglée», que l’on paye
-4 écus et demi[345]. En 1601, la «_Bibliotheca patrum_ par Marguarites
-de la Bigne, impression de Paris de l’an 1589, en 9 tomes» est acquise
-moyennant 18 écus, et sa reliure en «vert carton», plus le port,
-revient à 5 écus 30 sols[346]. Enfin, il faut ajouter à cela qu’en 1600
-on avait fait faire un «cabinet» pour les livres[347].
-
-Il est fort probable que les petites églises du colloque de Nîmes ne
-devaient pas avoir de bibliothèques faute d’argent, puisque une ville
-comme Montpellier, siège d’une académie, se voyait, en 1598, exhortée
-par le synode à se faire «une collection de livres en théologie[348]».
-Quoi qu’il en soit, ce ne fut pas, comme le dit M. de Felice[349], le
-synode nat. de La Rochelle, en 1607, qui encouragea le premier les
-églises à se créer des bibliothèques, et Nîmes en possédait une fort
-importante bien longtemps auparavant.
-
- * * * * *
-
-Les deniers du ministère devaient subvenir à toutes les dépenses que je
-viens d’énumérer; voyons d’où ils provenaient.
-
-Le roi promit aux églises, en 1598, de leur donner 45 000 écus.
-Cette promesse ne fut pas tenue[350], si bien que le consistoire
-de Nîmes dut continuer à pourvoir à l’entretien des ministres par
-des impositions sur les habitants. A l’époque qui nous occupe, on
-décidait officiellement que ceux de la Religion seuls en auraient la
-charge[351]; mais, vu les difficultés de toutes sortes qu’on avait à
-recouvrer une subvention si nécessaire, on n’hésitait pas, en pratique,
-à taxer les catholiques, et ce après comme avant l’édit de Nantes[352].
-
-Chaque année, le consistoire extraordinaire, avec le concours des
-magistrats et des consuls[353], décidait quelle somme on prélèverait:
-tantôt 500 écus comme en 1596[354], tantôt 800 comme en 1601[355]. Il
-déléguait ensuite quelques membres des consistoires vieux et nouveau,
-un des magistrats, un ou deux consuls, pour en faire la répartition
-sur les habitants[356]. Cette répartition, inscrite sur un livre long
-nommé «la tariffe[357]», était alors présentée au magistrat pour qu’il
-en autorisât l’exaction[358]. Une fois le «livre signé», on chargeait
-de lever l’imposition celui qui faisait «meilheure condition», après
-avoir pris l’avis des consuls: ainsi, en 1600, l’ancien Salveton ayant
-accepté «d’en fere l’exaction pour 100 l. tournois», on décide «que le
-bail de lever led. libvre sera passé aud. sire Salveton[359]». Mais
-on ne donnait pas toujours la levée à forfait et le consistoire la
-confiait souvent à des agents qu’il surveillait lui-même. Le 9 décembre
-1598, en effet, nous le voyons décider que «les diacres et anciens...
-poursuyvront ceulx quy sont commis à la levée des rolles[360]»; et une
-autre fois, il ordonne qu’elle se fera «par survelliances et ysles...
-par les nommés à cest effect..., suivant les rolles[361]».
-
-La levée a lieu d’ailleurs très malaisément et les petites églises
-comme les grandes ne mettent aucun enthousiasme à entretenir leurs
-pasteurs. A Nîmes, les uns se plaignent d’être trop imposés et ne
-veulent pas payer intégralement leur taxe; les autres «ne veullent
-payer rien du tout[362]» et il y réussissent: on décide de les
-«adjouster» aux rôles de l’année suivante[363], mais c’est toujours un
-an de gagné, et pourquoi céderaient-ils davantage plus tard? Un nommé
-Jehan de Vidalle déclare «qu’il yroit plus tost baptizer son enfant à
-la messe que bailher rien à MM. les ministres[364]», et il est probable
-que l’«exhortation pour l’entretenement des pasteurs» que Chambrun
-fait en chaire après le prêche ne doit pas être sur lui d’un effet
-puissant[365].
-
-Aussi, la levée est-elle loin de rendre ce qu’elle devrait et les
-pasteurs ne peuvent-ils obtenir leurs gages. En mars 1598, il est dû à
-Falguerolles, «oultre les arreyrages de l’année passée... ung cartier
-de la présante[366]». En mai, le consistoire est forcé d’emprunter
-300 l., remboursables dans trois mois et au taux de 12%, desquelles
-Chambrun prend 100 l., Falguerolles 200 et Moynier rien[367]. Cela
-ne remplit pas la bourse du ministère: en septembre, il ne s’y trouve
-encore «pas d’argent, mesmes pour les pasteurs servans[368]». On
-atteint ainsi l’époque[369] de la levée de l’imposition, que l’on
-décide le 21 octobre. Naturellement, elle ne se fait pas mieux que
-d’habitude; en décembre, on décide de «poursuyvre» ceux qui en sont
-chargés[370], car, sans doute, on la veut terminée pour la fin de
-l’année. Les pasteurs sont tellement pressés qu’à peine quelque argent
-se trouve-t-il entre les mains du receveur qu’ils demandent qu’on leur
-délivre à chacun 12 écus[371]. D’ailleurs, c’est la coutume de leur
-distribuer à mesure ce qui rentre[372], car il est impossible de réunir
-une somme suffisante pour les payer en une fois.
-
-Cependant, en 1599, le consistoire semble vouloir se libérer à l’égard
-des ministres. Il charge le sieur de Saint-Cézary de prévenir le
-conseil de ville de la difficulté que présentent la levée des rôles
-et l’entretien du ministère; il ordonne de poursuivre rigoureusement
-«ceulx quy doibvent d’argent des bénéfices pour le payement» des
-pasteurs[373]; le receveur déposera le compte de ce que les ministres
-ont reçu sur leur assistance[374]; enfin, ceux qui refuseront de
-payer seront traînés devant le juge criminel[375]. Malgré tout, en
-juillet, il reste dû encore tellement d’argent aux pasteurs que l’un
-d’eux, Falguerolles, prévient le consistoire qu’il s’en plaindra au
-colloque[376]. Quelques mois plus tard, il mourait[377] sans avoir
-jamais pu toucher les 200 écus qui lui étaient dus[378].
-
-Ainsi la ville de Nîmes ne pouvait arriver à fournir les sommes
-nécessaires à «l’entretien de l’église». S’il en était ainsi dans
-la plus riche et la plus puissante ville du colloque, on imagine ce
-qui se passait dans les autres. Les assemblées sont remplies par les
-querelles d’argent des pasteurs et des consistoires. D’ailleurs, que
-pouvait-on sur les fidèles? La Discipline autorisait les colloques et
-les synodes à procéder par des censures ecclésiastiques contre les
-églises coupables d’«ingratitude» envers leurs ministres et à aller
-même jusqu’à les priver du culte. Cette peine grave, la seule efficace,
-on peut le dire, pouvait bien être prononcée contre des églises de peu
-d’importance[379], mais comment l’appliquer à des villes comme Nîmes,
-exposée aux influences catholiques et où les fidèles se trouvaient
-livrés aux «séductions» des prêtres et des jésuites? Nous verrons que
-les pasteurs combattaient ces influences à grand’peine. Ceux d’Alais,
-réclamant au synode leur ministre Ferrier qui leur avait été emprunté
-pour quelque temps, se plaignent que «plusieurs de la Religion, se
-voyantz sans preche, seroient alez au sermon de Rhodes, jésuite[380]».
-On juge de ce qui se serait passé dans les mêmes conditions à Nîmes,
-où le consistoire se trouve forcé de sévir à chaque instant contre des
-fidèles et même contre des proposants[381], qui ont été «ouyr» le P.
-Coton.
-
-Aussi ne songeait-on pas à appliquer de peines aussi radicales, ni même
-à appliquer aucune peine. En voici la preuve. Un synode de 1594 avait
-ordonné que les diacres et anciens ne pourraient quitter leurs charges
-avant d’avoir «satisffait à l’entretainement des ministres[382]».
-Conformément à cette décision, on voit, en janvier 1597, le consistoire
-de Nîmes s’engager à ne pas se séparer avant d’avoir soldé «ce que
-restera des gaiges deubz à MM. les pasteurs[383]». Cependant, le 9
-décembre, il décide de procéder à la nomination des anciens pour
-l’année suivante. Les pasteurs en appellent «d’aultant qu’ilz ne sont
-payés de leurs gaiges[384]»; mais le consistoire nouveau n’en remplace
-pas moins tranquillement le «vieux», et le règlement reste inappliqué.
-
-La municipalité payait une pension à l’église, destinée notamment
-à l’entretien des proposants. C’était, d’ailleurs, assez peu de
-chose et insuffisant à sortir le consistoire de peine: en 1598,
-la pension se monte à 86 l. 15 sols[385]. Elle était levée par un
-exacteur des tailles[386] et portait sur tous les habitants, même les
-catholiques[387]. De plus, le gouvernement communal aidait les anciens
-à poursuivre le payement des impositions faites pour le ministère[388].
-Son intervention fut autorisée par l’édit de Nantes qui donna le droit
-aux consistoires de citer en justice les huguenots se refusant à payer
-leur taxe[389].
-
-L’église de Nîmes se résolut à employer ce moyen en février 1599[390].
-Il ne paraît pas qu’elle en ait obtenu des résultats excellents,
-si l’on on juge par les plaintes et les menaces de Falguerolles en
-juillet 1599[391] et de Moynier en mai 1600[392], qui contraignirent le
-consistoire à faire des emprunts onéreux pour fournir quelque argent à
-ses ministres[393]. C’était encore un moyen inefficace. Les pasteurs
-durent se résigner à n’être pas payés.
-
-
-
-
-IV
-
-L’AUTORITÉ DU CONSISTOIRE SUR LES FIDÈLES
-
- Lutte du consistoire contre l’influence catholique. «Superstitions».
- La tradition catholique.
-
- Les «vices» qu’il combat: La «paillardise». Adultère et divorce.
- Enquêtes de mœurs. La «coquetterie». Les censurés mécontents.
-
- Son intervention dans les querelles de ménage. Les bancs du temple.
- Réconciliations.
-
- Plaisirs permis. Spectacles et jeux défendus. Le repos du dimanche.
- Fêtes de corporations. La danse interdite. Les «charivaris».
-
- Dénonciations. Police consistoriale.
-
- Citations à comparaître; retards à s’y rendre. Enquêtes. Peines
- décrétées; leur application. Les nobles et les notables. Entente des
- consistoires pour la police.
-
-
-Tout consistoire devait faire respecter par les fidèles la Discipline
-ecclésiastique. Il faut entendre par là l’ensemble des règles suivant
-lesquelles se gouvernait l’église réformée. Ce règlement, élaboré
-peu à peu par les synodes nationaux, n’a reçu sa forme définitive
-qu’au XVII^e siècle[394]. Il régit le fonctionnement des assemblées
-ecclésiastiques, les cérémonies du culte, et donne aux fidèles des
-règles précises de conduite. Or, le consistoire de Nîmes, chargé
-de faire appliquer la Discipline, a, par cela même, le devoir de
-surveiller étroitement la vie de ses subordonnés. Il cite à comparaître
-devant lui ceux qu’il estime avoir enfreint le règlement; il les juge,
-puis les condamne, s’il y a lieu. On voit quelle autorité peut lui
-donner cette juridiction sur la doctrine et les mœurs de chacun. Ses
-décisions sont sanctionnées par celles des colloques et des synodes
-qu’il contribue à former et qui agissent dans le même sens et dans le
-même esprit que lui. Ainsi se forme l’unité de la morale et de l’esprit
-protestants.
-
- * * * * *
-
-Les articles de la Discipline promulgués avant 1598 semblent avoir
-comme but principal de combattre l’influence catholique et d’empêcher
-que les fidèles retombent dans «l’idolâtrie». L’on craint que le
-peuple ne soit emporté par son amour des cérémonies et par l’habitude
-des fêtes traditionnelles de l’église romaine. Aussi la Discipline
-lutte-t-elle de toutes ses forces et non sans peine contre les
-«superstitions».
-
-Au sujet des enterrements, par exemple, le consistoire et les
-synodes doivent intervenir continuellement. En 1597, on démontre en
-chaire qu’il faut se garder de «ses seremonies et superstitions quy
-commensent de glisser parmy nous comme en l’esglise romaine..., comme
-de fere marcher des hommes vestus de drap au-devant du corps et
-d’user de tant de fassons au convoy de l’enterrement[395]». Il est
-encore défendu de faire porter un «flambeau ardent[396]», ou, «au
-grand escandalle de plusieurs», d’employer des pleureuses[397], de
-faire «donner l’advertissement de la sépulture» par des veuves vêtues
-de noir[398], de faire «porter les corps des femmes et des filles
-décédées» par d’autres femmes «ayants chapeaux de fleurs, bouquets et
-autres choses[399]», et même de vêtir en aucune façon ceux qu’on mène
-au tombeau[400]. Enfin, il est absolument interdit d’enterrer personne
-dans les temples[401].
-
-Alors que les pasteurs eux-mêmes ont tendance à prêcher les «jours
-chomables de la papauté» de préférence aux jours ordinaires[402], et
-que le recteur du collège de Nîmes, Pacius, donne congé aux écoliers
-«le jour de Caramantran[403]», comment s’étonner que l’on ait à
-censurer des bourgeois «quy font le Roy boit» et les «bolangers qui
-font des gasteaux avec la febve[404]»? Il est très difficile de
-forcer les fidèles à rompre avec les habitudes anciennes. L’évêque
-Valernod[405] fait-il son entrée à Nîmes? M. Bournet sort de la
-ville pour le voir, «Messieurs le lieutenant et trézorier Albenas»
-vont assister aux cérémonies[406], enfin, chose plus grave, il faut
-réprimander les consuls, car ils ont fait tirer des arquebusades en
-son honneur et ordonné à deux capitaines de l’escorter avec leurs
-soldats[407].
-
-La tradition triomphe souvent de la réforme. L’on a parfois à censurer
-des parents qui aiment mieux envoyer leurs enfants aux Jésuites que les
-mettre au collège[408], ou les confier à «l’école du maître papiste»
-qu’à celle du protestant[409]. Les fidèles vont entendre les sermons
-du P. Coton[410]. Pour combattre ces tendances, le consistoire va
-presque jusqu’à leur interdire la fréquentation des catholiques. L’un
-des consuls est appelé pour avoir accompagné l’évêque et un prêtre qui
-allaient dire la messe à Beauvoisin[411]. Un maçon qui contribue à
-bâtir une église est mis au rang des «fauteurs de l’idolâtrie[412]».
-On doit empêcher les «pères faisans profession de la Religion» de
-poursuivre «les jeunes hommes papistes qui ont rendu leurs filles
-enceintes pour les leur faire espouser..., crainte d’un plus grand
-mal[413]». Enfin, on décide que «les enfants qui auront accompagné
-les funérailles de leurs pères en la papauté seront censurés selon la
-prudence des consistoires[414].» Ce féroce règlement donne une idée
-nette de la haine qui séparait les papistes et les huguenots.
-
-La Discipline ne se contente pas d’éloigner les fidèles des
-«superstitions», elle s’efforce de les défendre contre les vices et le
-consistoire les maintient vigoureusement dans le droit chemin. Pour
-cela, il lui faut surveiller la vie la plus intime de ses administrés,
-et il s’en acquitte soigneusement.
-
-Ainsi la «paillardise» est une faute grave, et dont la Discipline
-se méfie fort: elle interdit aux fiancés d’habiter ensemble[415]
-et de demeurer «longtemps à espouser», c’est-à-dire plus de six
-semaines[416]. La veuve de Chatillon, «ensaincte soubz promesse du
-cappitaine Blausac» qui «à présent ne la veult prendre», ne doit pas
-trouver qu’elle a tort[417].—L’adultère commis par la femme, quand
-il est «avéré, convaincu et puny par arrest de la cour», permet à
-l’époux de se remarier. C’est ce que répond un synode de 1603, à M.
-Jean Malessague en le renvoyant au roi qui, seul, pourra lui donner la
-dispense nécessaire, «d’aultant que les lois du royaulme prohibent telz
-mariages[418]».—Au reste, on ne se montre pas tendre pour les femmes
-suspectes d’inconduite. Le consistoire s’informe soigneusement de leurs
-mœurs[419], puis il les fait chasser de la ville ou mettre en prison
-par les consuls[420]. Une malheureuse, nommée Martine, ayant eu un
-enfant de Daniel Gansy, praticien, le consistoire décide qu’il la fera
-punir par la justice et expulser, et que le père sera «examyné... de
-prandre l’enfant[421]».
-
-Il suffit que deux habitants soient dénoncés par les voisins comme
-«conversant» ensemble pour que le consistoire les appelle, s’empresse
-d’informer et leur interdise de se voir cependant[422]. Mais de telles
-enquêtes ne sont pas aisées. Le sieur de La Farelle, qu’on a trouvé
-«couché seul à seul avec une nommée Broquière, de nuit, à heure
-indue», déclare au consistoire que c’est «sans avoir abuzé d’elle»:
-on le censure à tout hasard[423]. Le capitaine Gras, surpris dans
-des conditions analogues, allègue pour sa défense que sa chandelle
-était encore allumée[424]. Et que répondre à M^{me} Martine qui,
-«accusée d’avoir couché avec Anthoine Martin, son serviteur», prétend
-qu’elle y fut contrainte pendant sept nuits «à cause de la malladie
-d’icelluy... mais [que] sa fille mesme, celle quy est promise avec
-led. Martin, estoit couchée au millieu d’eulx deux[425]». D’ailleurs,
-le plus souvent, les inculpés, pressés de questions, finissent par
-avouer ou par se trahir dans leurs réponses, comme le fit, par exemple,
-Marguerite Brueisse, servante à Antoine Bonnet[426].
-
-Le consistoire ne peut supporter la coquetterie. Il ne faut pas
-que les femmes se parfument les cheveux, sous peine de privation
-de la cène[427]. Les «guignevalets» sont interdits par un synode
-national[428]. C’est risquer de se faire admonester devant tout le
-monde par le pasteur que de venir au prêche avec de la «poudre sur la
-teste», ou une robe à «cachebastards[429]». Les diacres et les anciens
-sont invités à noter «les plus excessives» quant à leurs vertugadins
-«pour après le leur remonstrer[430]». Celles qui sortent décolletées,
-on peut aller jusqu’à les suspendre de la cène, si elles ne veulent
-pas «fermer leurs poitrines[431]». Et que la femme d’un pasteur ne
-s’avise pas de porter les «poilz relevés et les cornes», ou l’on
-invitera sévèrement son mari à «fere son debvoir» pour empêcher un tel
-scandale[432].
-
-D’ailleurs, ceux que le consistoire a censurés pour coquetterie ne
-se soumettent pas toujours paisiblement. Un écolier, André Guiran,
-se plaint de ce que le pasteur Falguerolles l’ait interpellé du
-haut de la chaire parce qu’il portait «de grandz poilz retroussés»
-et «escandalleux» pour les «vrays chrétiens»: le consistoire, pris
-comme arbitre, ordonne que le jeune homme sera sommé «de couper ses
-cheveulx[433]».—M. Rossel, ministre de Gignac, réclame au synode
-contre une ordonnance de son colloque, décrétant «l’abaissement des
-cheveux de sa femme»: cela ne lui réussit pas, car il reçoit une
-censure grave pour avoir poursuivi un tel appel[434].—Finalement, la
-Discipline fut vaincue par la mode, et le synode de Jargeau (1601)
-dut ordonner qu’on ôterait du texte de l’art. 26 les mots «poinçons,
-houppes et vertugadins[435]».
-
-Puisqu’il règle les questions de vêtements, le consistoire peut bien
-s’occuper des querelles de ménage. Contre la volonté de son mari,
-M^{lle} Baboys persiste à garder chez elle une certaine nourrice;
-aussitôt, le consistoire intervient pour lui ordonner de la congédier
-et d’en prendre une autre avant une semaine[436].—Un autre jour, il
-défend fort sagement à sire Lhermite de se disputer avec sa belle-mère
-ou de battre sa femme[437].—Il censure encore la femme de M^{re}
-Antoine, boulanger, qui a dit à la nourrice de M. de Saint-Téodorite
-qu’elle «estoit de gros saings[438]».—Ou bien il cite à comparaître
-done Yssoire et la femme du cardeur Jean Combes qui se sont battues «en
-plaine rue publicque[439]».
-
-Mais c’est au sujet des bancs du temple que naissent le plus de
-disputes et que le consistoire a le plus souvent à intervenir. Il faut
-savoir qu’on réservait des bancs aux pasteurs et aux anciens, mais
-aussi aux magistrats, aux consuls[440] aux proposants[441], aux régents
-du collège[442] et à certaines personnes notables[443]. Cette coutume
-ne se retrouve ailleurs qu’à Nîmes[444], mais ce qui paraît particulier
-à cette ville, c’est que tout le monde peut y acquérir le droit d’avoir
-un banc à soi au temple, moyennant une certaine somme[445]. Pourtant,
-on ne peut choisir le rang où l’on sera placé: c’est le consistoire qui
-fait ranger les sièges à son gré, sans que les magistrats aient rien à
-dire[446]. Les bancs sont mobiles et non fichés en terre[447], mais on
-y fait mettre des «escripteaux» composés par le greffier et portant le
-nom de ceux qui ont acquis le droit de s’y asseoir exclusivement[448].
-
-Ces places réservées étaient l’occasion de querelles continuelles
-parce qu’elles faisaient naître des conflits de préséance. Voici,
-par exemple, deux bourgeoises et leurs filles qui se disputent parce
-que l’une, M^{lle} Saint-Estienne, a traîné son banc devant celui
-de M^{lle} d’Ariffon. Celle-ci, aidée de sa fille, l’injurie de son
-mieux, «appellant sond. mary faussaire et elle qu’elle estoit une
-simple». Mais M^{lle} d’Ariffon, confrontée avec son adversaire devant
-le consistoire, nie ces propos et déclare, au contraire, «elles ny
-leurs fillies ne l’avoir injuriée, les ayant lad. Saint-Estienne
-intéressé leur honneur, les ayant appellées querelleuses et que, sy
-elle parloit, feroit baisser la teste à sa fillie; requérant qu’elle
-aye à déclairer la cause pourquoi feroit baisser la teste à sad. fillie
-parce que cela desroge à son honneur et de sad. fillie...; d’ailleurs
-que luy a reproché qu’un bourreau avoit couppé la teste à son mary».
-Le consistoire fait vérifier la place du banc en question et conclut
-que «les deux fillies seront appellées tout présantement pour estre
-toutes ensamblement sensurées, afin de les mettre en paix, amitié et
-réconciliation[449]».—Un autre jour, c’est le précepteur des enfants
-de sire Barthélemy Syméon et la femme de M. Fontfroide qui brisent le
-banc de M^{lle} Passelar[450].—Ou encore, le ministre Falguerolles
-se permet de faire asseoir des femmes sur le banc des écoliers et dit
-à l’un d’eux, M. Rally, que les femmes méritent mieux d’être en cette
-place que lui, et que s’il ne lui ouvre la porte, «il la rompra[451]».
-
-Le consistoire avait fort à faire pour apaiser toutes ces
-querelles. C’était, en effet, une de ses fonctions importantes que
-de «réconcilier» ceux qui s’étaient disputés. Tantôt il faisait
-comparaître les inculpés et leur ordonnait tout simplement de se
-raccommoder[452], tantôt il déléguait quelques-uns de ses membres
-pour apaiser le différend[453]. Quand les intéressés ne pouvaient
-ou ne voulaient se mettre d’accord, il les censurait tous deux
-«griefvement[454]». Ces réconciliations publiques étaient fort en
-usage. Le colloque et le synode s’en occupent comme le consistoire.
-C’est ainsi qu’un synode provincial de Nîmes contient la délibération
-suivante:
-
- «Ouys M. Ferrier et M. de la Martinole [pasteur et ancien d’Alais]
- est ordonné qu’ils seront réconciliez: led. sieur de la Martinole
- déclairant tenir M. Ferrier pour fidèle ministre de l’église de
- Dieu et digne de sa charge, et led. M. Ferrier tenir led. sieur de
- la Martinole pour ancien de l’église digne de sa charge et homme
- d’honneur, oublians toutes paroles fâcheuses qu’ilz peuvent avoir heu.
- Ce qu’estant faict en présence de toute l’assemblée se sont donnez la
- main de réconciliation[455].»
-
-Un autre devoir du consistoire était d’empêcher les fidèles de s’amuser
-à des jeux défendus. A la vérité, les plaisirs permis par la Discipline
-étaient surtout d’ordre moral. Le réformé pouvait lire la Bible à son
-aise, assister à tous les prêches et méditer sur les vices du papisme.
-Il pouvait aussi prendre des billets aux loteries organisées pour
-soulager les ministres, les créanciers et les marchands, mais non
-à celles qui n’avaient pour but que de donner une émotion frivole,
-comme les «roues de Fortune[456]». Il ne devait pas perdre son temps
-à regarder les bateleurs et les acrobates, les faiseurs de tours de
-passe-passe et de goblets, ou les montreurs de marionnettes[457].
-Il ne pouvait jouer au billard, car ce jeu «apporte beaucoup de
-desbauches[458]», ni aux «quilles[459]», et encore moins aux
-cartes[460]. Peut-être la paume et le jeu de ballon sont-ils autorisés
-à Nîmes, mais en tout cas on recourt aux magistrats pour les empêcher
-le dimanche, qui est le jour où l’on _doit_ se reposer[461].
-
-Ce repos du dimanche, on le fait observer fort sévèrement. En 1611, un
-synode formulera les «légitimes usages» auxquels il faut l’employer:
-l’ouïe de la parole de Dieu, l’administration des sacrements et autres
-exercices de piété[462]». Cependant, les notaires «qui reçoyvent des
-contracts», ceux qui trafiquent et ceux qui voyagent le dimanche
-sont poursuivis suivant la Discipline, «et jusques à privation de
-la Cène»[463].—Un pauvre homme, nommé Pierre Tel, se fait censurer
-«griefvement» pour «avoir estandu une cadène de cadis led. jour,
-craignant que se gastast[464]».—L’hôtelier «du Sauvage» est appelé
-parce qu’il a servi «à boire et manger aux allans et venans» pendant
-le prêche du dimanche[465].—Enfin, le consistoire prie les consuls de
-faire fermer les boutiques[466]. Et sans doute ceux-ci s’en chargent
-volontiers puisqu’on les voit ordonner plus tard, de leur propre
-mouvement, qu’avant le prêche du dimanche matin on n’ouvrira qu’une
-des portes de la ville avec son guichet, et que, pendant la journée,
-les autres seront seulement entre-bâillées, afin qu’on ne puisse faire
-entrer aucun bétail et aucune charrette[467].
-
-Le synode provincial de Montpellier (1596) autorise les fidèles à
-prendre part à toutes les fêtes des corporations, mais il faut qu’elles
-ne comprennent aucune danse, qu’elles ne se fassent à l’occasion
-d’aucune fête de saint et que «l’exercice de la religion ne soit
-intéressé[468]». Les Nîmois se passaient difficilement de danser et
-le consistoire avait fort à faire pour les en empêcher. Il faut dire
-que les danses étaient alors fort licencieuses, et notamment celle du
-bouquet[469]. Cependant, le synode avait beau ordonner que l’article de
-la Discipline les concernant serait lu en chaire[470], on n’arrivait
-pas à le faire rigoureusement observer. La fiancée du juge criminel
-aime tant la danse qu’elle se fait appeler au consistoire pour avoir
-«ballé» aux épousailles de M^{re} Bon[471]: qu’y a-t-il d’étonnant à
-ce qu’on danse et qu’on se masque à son propre mariage[472]?—Quant
-à M^{me} de Favier, elle a le même vice, et il faut l’appeler aussi,
-puisqu’elle «andure» qu’on danse en sa maison[473].
-
-On chassait impitoyablement ceux qui facilitaient de telles
-«débauches». Le 26 mai 1599, le consistoire prie les consuls de faire
-sortir de la ville «celluy qui apprend à danser[474]». Plus tard, il
-est averti qu’un «baladin» a «enrollé plusieurs, mesme de la Religion,
-et attand les violons pour dresser le bal ordinaire». Il envoie
-immédiatement demander aux magistrats d’«empêcher telz escandalles et
-excèz qu’en peuvent arriver[475]». Le jeudi saint de l’année 1605,
-M^{re} Lansard, consul, trouve le ménétrier Jacques Foëton, «tenant
-l’archet encore estendu sur les cordes, et les doigts allongez de la
-gauche, pour les frapper à leurs touches et à leurs espaces mesurés»,
-seul dans le «lieu de dissolution et de désordre» où il donnait à
-danser, «la honte et la crainte ayant faict esvanouïr les assistants».
-Aussitôt le consul, saisi d’indignation, lui arrache le violon et
-le met en pièces, ce qui lui vaut de passer en justice et de payer
-une amende de 18 l.[476]. Enfin, à Aimargues, on fait, en 1602, des
-remontrances à une demoiselle qui avait logé un «maistre danseur[477]».
-
-Non seulement la danse, mais aussi la musique semble éminemment
-corruptrice. Le jour de leur «reveue et bravade», les basochiens
-veulent faire jouer des violons, des hautbois et autres
-instruments[478], mais le consistoire de Nîmes ne peut supporter l’idée
-d’une telle débauche et il supplie chaque année les magistrats de «fere
-cesser» les instruments[479].
-
-Il a horreur aussi des «charivaris» qui sont fort en honneur à Nîmes.
-Sire Farel prend soin, au moment d’épouser M^{lle} Fazandier, de prier
-Jean Jaudin et le capitaine Billanges «d’adviser qu’on ne luy fist
-charbarie[480]». Mais pour cela il lui faut payer[481].—Bagard, lui,
-n’échappe pas à cet inconvénient: Rouvière jeune, Pansiet, Pierre de
-Montelz, Cottelier se font censurer et suspendre de la cène pour
-avoir pris part à son «charbary», et spécialement Rouvière qui «est un
-farceur et bouffonneur ordinaire»; un autre encore est censuré pour y
-avoir assisté, d’autant qu’il remplissait les respectables fonctions
-de sergent-major dans la garde communale; quant à Jehan Fornier,
-il prétend avoir été appelé par la femme de Bagard pour empêcher
-le vacarme, mais comme il trouve l’histoire si drôle qu’il ne peut
-s’empêcher de rire en la racontant, on le déclare «colpable», et il se
-fait suspendre de la prochaine cène comme les autres[482].
-
-Toutes ces mesures sont sévères. Un pasteur a dit: «Calvin était parti
-du principe que l’homme ne peut rien donner au plaisir sans risquer
-d’oublier son créateur, et la conséquence immédiate de ce principe
-était l’obligation de déclarer incessamment la guerre à tous les
-instincts naturels du cœur humain[483]». C’est pourquoi «la Réforme
-n’a pas été vraiment populaire en France», comme l’écrit M. le pasteur
-Paul de Felice[484]. La nécessité de faire observer de tels règlements
-forçait le consistoire à s’ingérer dans la vie privée d’une façon que
-l’on serait loin de supporter aujourd’hui. Cela avait l’inconvénient
-de favoriser la naissance et le développement des petites calomnies et
-des «racontards». On était forcé de recourir aux serviteurs[485] et
-aux voisines[486] pour enquêter sur la vie et les mœurs des fidèles
-suspects, et l’on encourageait, en somme, la délation. Ainsi, M^{re}
-Symon Mariaige, chirurgien, vient rapporter au consistoire «que ce
-jourd’huy matin, il estoit en la boutique de M^{re} Noguier, y seroit
-venu Jehan Dumas, praticien, quy auroit renyé le nom de Dieu plusieurs
-foys[487]».
-
-Mais, d’autre part, l’intervention des «surveillants» et des diacres
-dans la vie privée des habitants avait alors son avantage: elle
-remplaçait heureusement, en bien des cas, notre police. Par exemple,
-en 1599, le consistoire empêche des parents de maltraiter leur enfant
-martyr et de le faire, pendant l’hiver, «demeurer de nuict et de jour
-presque tout nud, et morent de faim», à ce point que les voisines
-apitoyées lui donnaient «souvent de pain et autres chozes[488]».
-
- * * * * *
-
-Il résulte de ce qui précède que les habitants se trouvaient
-étroitement soumis à la surveillance de leur consistoire: leurs
-fréquentations, leurs mœurs, leurs querelles, leurs plaisirs, il
-examinait tout. Mais reste à montrer quels étaient ses moyens de
-sanction et à prouver que les fidèles lui obéissaient.
-
-Ceux qui se trouvent accusés de fautes graves, c’est-à-dire ayant
-causé du «scandale», sont cités à comparaître par l’avertisseur ou
-les anciens[489]. A la vérité, ils ne se pressent pas toujours de se
-rendre à la convocation. M^{lle} la lieutenante de Favier, appelée en
-consistoire parce qu’elle a envoyé ses enfants faire leurs études chez
-les Jésuites, en Avignon, répond qu’elle aimerait mieux aller cent fois
-à la messe qu’une seule au consistoire[490]. Quelques jours plus tard,
-elle promet pourtant au pasteur Ferrier de retirer ses enfants[491].
-Mais elle n’en fait rien, et le 3 mai, on la rappelle de nouveau[492]:
-elle ne vient pas[493]. On recommence le 16 mai, le 23 mai[494], le 30
-mai[495], le 6 juin[496], le 22 août[497], le 29 août[498], et l’on ne
-se résigne que le 31 août à la priver de la cène[499]. On continue à la
-citer le 5 septembre[500], le 19 septembre[501], le 26 septembre[502],
-le 18 octobre[503], en mentionnant à chaque séance qu’on la convoque
-pour la dernière fois. Enfin, le 24 octobre 1601, on se résout à la
-suspendre publiquement des sacrements[504]. Elle se décide alors à
-faire dire au consistoire que, si elle n’est pas venue, c’est qu’elle
-était indisposée; et aussitôt l’on surseoit de huit jours à la
-publication[505]. Trois jours après, on envoie savoir pourquoi elle
-n’a pas comparu: elle répond qu’elle est à nouveau souffrante[506]. Le
-7 novembre, elle n’est pas encore venue au consistoire[507], et c’est
-seulement le 14 qu’elle consent à s’y rendre[508]. Elle a donc résisté
-pendant sept mois, sans que l’on se décide à l’excommunier.
-
-Les fidèles étaient rarement aussi obstinés, mais souvent plus violents
-que M^{lle} de Favier. Les nobles n’aimaient pas à comparaître devant
-une assemblée de marchands[509]. M. de la Farelle, averti qu’il allait
-être suspendu publiquement de la cène s’il ne voulait se rendre au
-consistoire, renvoie brusquement les anciens chargés de l’en prévenir
-«avec parolles facheuses», et leur déclare «qu’il estimoit autant
-leurd. procédure comme ung brain d’asne[510]»; un autre jour il se met
-fort en colère et fait dire aux membres du consistoire qu’il ne les
-«crainct ny vifz ni mortz[511]». D’aucuns se contentaient de refuser
-purement et simplement de répondre à la convocation[512]. Bref, soit
-peur, soit dédain, quelques personnes refusaient de comparaître.
-
-Le consistoire se montrait pourtant assez accommodant sur le jour à
-fixer pour la citation. Ainsi un prévenu, appelé un vendredi pour le
-mercredi suivant, avertit qu’«il s’en va la prochaine sepmaine hors la
-ville», et les anciens consentent à s’assembler dès le lendemain pour
-l’entendre[513].
-
-Très souvent, les accusés avouaient la faute qui leur était
-reprochée; mais il fallait quelquefois faire enquête, les presser
-de questions et se livrer, en somme, à de vraies «instructions»
-judiciaires pour connaître la vérité[514]. Si l’on établissait la
-culpabilité de l’accusé, on le condamnait à la censure ordinaire,
-à la censure «griefve», à la suspension temporaire de la cène, ou
-à l’excommunication, suivant la gravité de sa faute. Les censures
-s’infligeaient dans le consistoire ou, publiquement, au temple. Enfin,
-on exigeait du coupable l’aveu public de son péché, soit devant
-les anciens réunis, soit au prêche devant tout le monde, et ces
-«restitutions» étaient fort redoutées[515].
-
-Mais, en somme, les fidèles refusaient très rarement de se soumettre
-à leur condamnation. Dans ce cas, on allait jusqu’à les «retrancher»
-de la Religion en les excommuniant; ou, s’ils avaient commis un crime
-qui pût passer pour un délit selon le droit, on les poursuivait en
-justice[516]. On préférait d’ailleurs se soustraire par la ruse à son
-châtiment: nous voyons que, très souvent, ceux qui ont été privés de
-la cène réussissent à communier malgré la surveillance des anciens, en
-se procurant le «méreau[517]» par surprise[518]. Mais, à moins d’être
-bien décidé à apostasier, comme Guillaume de Reboul[519], on finissait
-toujours par se soumettre.
-
-Il est certain, d’ailleurs, que le consistoire hésitait plus à frapper
-les grands et les notables que les petits. L’extrême patience qu’on
-le voit montrer à l’égard de M^{lle} la lieutenante de Favier[520]
-en est la preuve. Après avoir refusé pendant sept mois de venir au
-consistoire, elle comparaît enfin: on se contente de la censurer
-«vivement»[521]. Elle n’obéit pas davantage: alors, on prie son
-beau-fils, conseiller à la cour de Castres, d’agir près d’elle[522],
-on décide d’essayer de faire venir ses enfants à son insu[523]; on
-lui donne à elle-même encore un mois de délai[524]; bref, on emploie
-tous les moyens pour n’avoir pas à la «retrancher» de l’église. On ne
-saurait reprocher au consistoire cette manière d’agir. La défection
-des personnages en vue faisait assez grand tort au parti pour qu’on
-renonçât à les excommunier, sauf en cas de force majeure[525]. Mais
-lorsque la faute avait été «scandaleuse» le consistoire ne gardait
-plus de ménagements: non seulement il citait et punissait ses propres
-membres, aussi bien dans des séances dites «de censures» que dans
-ses séances ordinaires[526], mais encore les consuls[527], les
-magistrats[528] et, comme je l’ai dit, les nobles.
-
-Enfin, il faut ajouter que les églises s’entendaient entre elles
-pour organiser une police des mœurs. Celle de Nîmes écrit aux
-anciens de Montpellier et au pasteur de Vezenobre «pour s’informer
-du fait contre le sieur de Saint-Cézary» accusé de «converser avec
-sa chambrière[529]». Un autre jour, elle reçoit une lettre «mandée
-par M. Rudavel» lui signalant certaines personnes reconnues coupables
-par le consistoire de Saint-Ambroix; elle lui répond pour réclamer le
-détail des charges «contre iceux», et, cependant, décide qu’ils «sont
-suspandus des saintz sacrements et baptêmes, jusques estre purgés
-devant le consistoire de Saint-Ambroix de ce que leur est imposé sus à
-cause d’avoir palliardé[530]».
-
- * * * * *
-
-Tels sont les moyens que le consistoire de Nîmes avait à sa disposition
-pour appliquer un règlement intransigeant et tracassier, dont tout
-plaisir était hardiment banni. Il y réussissait, grâce au respect que
-l’on avait pour son autorité. Les réformés soumis à des devoirs précis,
-systématiques et presque inhumains, surveillés par la police des
-consistoires de la région jusque dans leur vie la plus intime[531], se
-trouvaient par là même disciplinés et unis.
-
-Nous allons voir dans le chapitre suivant que les consuls et les
-magistrats, subordonnés comme les autres, en tant qu’hommes privés, à
-la Discipline, se trouvaient naturellement amenés à mettre toute leur
-autorité politique au service de leur consistoire.
-
-
-
-
-V
-
-INFLUENCE DES ASSEMBLÉES SUR LE GOUVERNEMENT MUNICIPAL
-
- 1. Consuls. Les anciens au conseil de ville. Les consuls et
- conseillers aux consistoires extraordinaires. Influence réciproque. La
- police faite par le consistoire. Pension payée par la ville à l’église.
-
- 2. Magistrats. Moins soumis que les consuls. Leur ingérence dans
- les affaires ecclésiastiques. Mesures de résistance. Ils assistent
- aux consistoires extraordinaires. Ils exécutent des décisions
- consistoriales. Juridiction du consistoire. Protestation des
- magistrats (1562).
-
- Conclusion. La théocratie nîmoise. Influence personnelle des pasteurs
- et anciens.
-
-
-A priori, le consistoire de Nîmes semble devoir exercer une influence
-politique puisque la ville est gouvernée par des consuls et des
-magistrats _protestants_. Ceux-ci sont parmi ses administrés: ils ont
-donc à répondre de leurs actes devant sa juridiction. De plus, comme
-tout bon réformé doit travailler à la grandeur de son église, ils sont
-sujets à réprimandes lorsqu’ils gouvernent ou jugent d’une façon non
-profitable aux intérêts de la Religion.
-
-Mais il faut montrer dans quelle mesure s’exercent ces influences
-ecclésiastiques.
-
-Les consuls de Nîmes, élus chaque année, avaient dans leurs
-attributions d’ordonner la police de la ville, de régler ses finances
-et de préserver les intérêts communs. Ils étaient assistés par un
-conseil de ville renouvelé aussi tous les ans, et qui pouvait se
-renforcer «extraordinairement» de notables. Consuls et conseillers
-étaient toujours protestants, parce que les réformés étaient en très
-grande majorité dans la cité[532].
-
-Or, il faut remarquer tout d’abord que le consistoire et le conseil
-de ville sont en communication constante. Des anciens et des pasteurs
-sont très souvent députés par l’assemblée ecclésiastique pour soumettre
-au conseil les difficultés qui peuvent survenir à propos des affaires
-de l’église (comme, par exemple, la levée des impositions, pour
-l’entretien des ministres[533]). D’autre part, les consuls assistent
-toujours aux consistoires extraordinaires[534]. On peut donc supposer
-qu’il y a entente entre les conseils ecclésiastique et politique de la
-ville.
-
-Dans certaines localités moins importantes, cette entente est évidente.
-A Aimargues[535] et à La Salle[536], on trouve, en effet, que des
-habitants cumulent les fonctions de consul et d’ancien. Au Vigan,
-l’avertisseur, sonneur de cloches, homme de peine du consistoire, est
-en même temps «valet des consuls[537]».
-
-Mais à Nîmes, nous avons seulement établi jusqu’à présent, qu’il
-était _possible_ que le gouvernement communal fût influencé par le
-consistoire: les actes vont nous prouver que cette influence existe
-en réalité. Ils nous montrent le consistoire s’adressant aux consuls
-directement pour faire exécuter ses décisions, qui passent pour des
-mesures de police sévères, mais nécessaires. Le 10 juillet 1596, il
-«charge le cappitaine Privat de parler aux consuls de fere fermer les
-boutiques le jour de dimenche[538]».—Un autre jour, il leur recommande
-de chasser de la ville une femme nommée Martine parce qu’elle a eu un
-enfant illégitime[539];—ou encore «un nommé Savin et sa femme...
-ensemble un cotturier que le sire Duprix [ancien] indiquera, demurant
-chez done Molière et de Porreau[540]». On pourrait trouver des
-quantités d’exemples analogues. Les encouragements du consistoire
-sont d’ailleurs inutiles lorsqu’il s’agit de faire respecter le repos
-dominical, et le conseil de ville donne alors des ordres de son propre
-mouvement[541]. Il faut éviter le «scandale» que les catholiques
-provoqueraient en ne se reposant pas comme les huguenots. Cette
-intransigeance calviniste est aussi spontanée que l’intransigeance
-catholique qui dictait l’art. 20 de l’édit de Nantes[542].
-
-Ces exemples et ceux que je vais encore citer montrent que le
-consistoire et le conseil collaborent tous deux à la police municipale.
-Le premier s’en occupe au nom de la morale, le second au nom de la
-sûreté de la ville, et tous deux de façon à sauvegarder les intérêts
-de la Religion. M. Bosquier ayant eu ses vitres cassées à coups de
-pierres «la nuit du dimanche de la reveue des cardeurs», s’adresse au
-consistoire, plutôt qu’au conseil de ville, pour en avoir réparation,
-et obtient qu’on députe deux anciens pour prier les consuls de
-«réprimer et velher sur les ribleurs de nuict[543]». D’ailleurs, les
-anciens, dont c’est le devoir de se renseigner sur la vie privée des
-habitants, sont fort utiles aux consuls pour la police de la ville.
-En 1597, le consul Duprix propose au consistoire que l’«on craint, à
-cause de la cherté des vivres, quelque nécessité en l’arrière-saison, à
-cause de quoy Messieurs les consuls désireroient... que les survellians
-s’employent à faire led. rolle» des habitants. On décide de leur donner
-«les surveillans pour les y aider» et que «lesd. survellians avec les
-députez de la maison de ville remarqueront les gens sans adveu pour les
-faire vuider de la ville[544]».
-
-Les finances ne sont pas, comme la police, indivises entre le
-consistoire et le conseil. A la vérité, la ville aide l’église
-de son argent en lui servant une pension annuelle[545] et de son
-autorité en faisant établir elle-même les rôles d’impositions pour
-les ministres[546]; mais le consistoire règle seul et sans contrôle
-l’administration de ses propres finances[547]. C’est la ville qui
-supporte tous les frais causés par les députations aux assemblées
-politiques du parti réformé, si bien que le consistoire ne paye que les
-dépenses des délégués aux colloques et aux synodes. Ainsi, le conseil
-de ville décide de solder non seulement la dépense des trois députes
-de Nîmes à l’assemblée de Castres du «vingtiesme» janvier 1600, mais
-encore celle du pasteur Moynier, député par le colloque[548].
-
-En somme, le consistoire et le conseil s’influencent réciproquement.
-Dans les petites villes comme Aimargues et La Salle où l’on voit
-certains habitants cumuler les fonctions de consul et d’ancien[549],
-cela ne fait pas de doute. A Nîmes, si l’on songe que le consistoire
-communique à chaque instant avec le conseil de ville, qu’il fait même
-exécuter ses décisions disciplinaires de morale par la force dont ce
-conseil dispose, qu’il l’aide de son côté à faire la police de la
-ville, qu’il reçoit de lui une aide pécuniaire, on est bien tenté de
-dire que le consistoire et le conseil gouvernent de concert, sinon
-officiellement, du moins dans la pratique.
-
-Remarquons maintenant que les consuls sont soumis personnellement,
-ainsi que les autres fidèles, à l’action du consistoire et que leur
-vie n’est en rien soustraite à son examen[550]. Pour gouverner
-impartialement, il s’agirait donc pour eux de subir son influence en
-leur privé et de s’en dégager entièrement dans leur conduite politique.
-C’est là une mesure assez difficile à garder; aussi ne l’est-elle pas,
-et le consistoire n’hésite-t-il pas à contrôler l’administration des
-consuls afin de la maintenir sûrement dans les tendances protestantes:
-cette délibération, à la suite de laquelle un des pasteurs est chargé
-de faire des remontrances aux consuls » «sur la procédure qu’ilz
-firent le jour appellé La Feste-Dieu en faveur de ceux de la religion
-romaine», en est une preuve[551]. D’ailleurs, les consuls ne s’exposent
-pas souvent à de pareilles remontrances: inspirés par la Discipline,
-nous les voyons, avec leur conseil, se préoccuper d’eux-mêmes du zèle
-religieux et de la vie privée de leurs administrés[552].
-
-Il ne serait peut-être pas exagéré de conclure de tout cela que le
-gouvernement de Nîmes est une pure théocratie. Assurément l’assemblée
-ecclésiastique n’a pas en théorie d’autorité politique. Pourtant il
-semble bien qu’elle influence si fortement le conseil qu’elle le
-soumette entièrement à son contrôle.
-
- * * * * *
-
-Cependant les consuls et leur conseil n’étaient pas seuls maîtres de
-la ville. Il y avait aussi le corps des magistrats, très important,
-d’esprit assez différent, et dont l’influence sur la politique
-communale était considérable. A la vérité, les magistrats réformés
-dépendaient également du consistoire, puisqu’ils faisaient partie du
-troupeau des fidèles. Mais en pratique, ils étaient moins soumis que
-les consuls et les conseillers.
-
-Ils se trouvaient, en effet, plus près du roi dont ils étaient les
-agents directs et dont ils représentaient le gouvernement auprès des
-Nîmois, tandis que les consuls étaient les représentants de la ville
-par rapport au gouvernement central. En outre, ils avaient l’avantage
-d’être inamovibles et sans doute plus persistants dans leurs desseins
-que les consuls qui changeaient chaque année. Cette stabilité, qui
-leur permettait de former une caste supérieure, devait assurément leur
-donner un certain dédain pour les assemblées ecclésiastiques où la
-classe moyenne dominait[553].
-
-Aussi, la haute idée qu’ils ont de leur dignité les pousse à
-entreprendre sur la liberté des assemblées. Ils cherchent à établir
-leur droit d’assister aux colloques et synodes malgré la décision
-du synode national de Saumur (1596) portant qu’ils n’y peuvent être
-présents que s’ils y sont convoqués spécialement[554]. Ainsi, au
-synode provincial tenu à Nîmes en 1601, on prie les magistrats de
-cette ville de quitter la salle pendant qu’on jugera le différend qui
-sépare Nîmes et Alais, «d’aultant que leur présence pourroit captiver
-les advis»; mais ils répondent que, s’ils sont là, c’est «non pour
-empêcher les voix, mais pour faire ce qu’est de l’exécution de leurs
-charges, ce qu’on ne pouvoit trouver mauvais; et, ayans esté priez par
-plusieurs fois, auroient insisté». On dut attendre leur sortie, qu’ils
-firent avant la fin de la séance, pour rendre le jugement[555]. Cette
-tendance à s’ingérer directement dans les affaires ecclésiastiques se
-manifeste de même à Nîmes lorsque le juge criminel et l’avocat du roi
-se permettent de disposer de «certains legatz pies» appartenant aux
-pauvres du consistoire[556].
-
-Mais les synodes prennent des mesures contre l’influence des
-magistrats. Ainsi quand un homme condamné par la justice a nié
-constamment, il peut être réconcilié avec l’église «après qu’on aura
-déclaré au peuple en sa présence qu’on le remet au jugement de Dieu
-et à celui de sa conscience[557]».—Un synode provincial prend une
-décision pour ordonner à un juge d’abandonner l’instruction qu’il avait
-commencée contre un homme qui avait «pormené son mulet au cimetière à
-l’entour du temple», et de laisser au consistoire «la cognoissance de
-ce faict[558]».—Enfin, le consistoire de Nîmes a soin de «veriffier
-les jugemens fettes contre Bedon Berrier et Astruc du rapt fait par
-iceux d’une fillie au mas de Viollande[559]». Toutes ces mesures
-ont pour but de sauvegarder le droit de justice que les assemblées
-ecclésiastiques possèdent sur les fidèles, et de le maintenir nettement
-séparé des procédures faites par le magistrat, même réformé.
-
-Le consistoire de Nîmes, tout en résistant de son mieux à l’influence
-des magistrats, cherche cependant à se les concilier et ne manque pas
-de leur demander leur avis afin d’obtenir leur appui. Il les convoque
-avec les consuls à ses séances extraordinaires qui ont lieu, nous
-l’avons vu[560], à propos de tous les événements importants de l’église.
-
-En retour, il exerce sur eux une influence directe. Il les occupe,
-comme les consuls, à exécuter ses décisions au sujet de la police de la
-ville: il fait dire par le pasteur Chambrun aux consuls et à l’avocat
-du Roy de «pourvoir aux désordres et riblerye de nuit quy se commettent
-ordinairement par les jeunes hommes[561]»;—il prie «aulcungs des
-principaulx magistratz» de chasser de la ville une fille publique qui
-débauche un nommé Dugras[562], et d’expulser les «auboys et viollons»
-retenus par les basochiens pour leur «reveue et bravade[563]»;—enfin,
-il requiert le juge criminel et les consuls d’empêcher qu’on joue au
-ballon[564]. Il a ainsi sa propre justice que sanctionne la justice du
-roi, grâce aux magistrats.
-
-Son devoir est de surveiller la vie des fidèles et de les punir au
-besoin, c’est-à-dire d’exercer sur eux une juridiction. Si sa sentence
-n’est pas observée, on peut recourir aux magistrats: «En cas que led.
-Noguier et ses parentz et aliez ne tiennent lad. réconciliation, _est
-permis_ aud. sieur de la Faye poursuivre... par devant la justice», dit
-un synode[565].
-
-Cette juridiction de fait qu’exerçait le consistoire[566] est si peu
-niable que les magistrats trouvèrent, à un certain moment, qu’elle
-empiétait singulièrement sur leurs prérogatives. Dès l’année 1562,
-alors pourtant que le calvinisme n’était encore, à Nîmes, qu’à ses
-débuts, et que le consistoire se trouvait par conséquent moins
-puissant, les magistrats se virent forcés de faire solennellement à
-celui-ci «prohibitions et inhibitions» de «prendre court, juridiction,
-cognoissance, autorité ou puissance aulcune sur les subjetz du Roy,
-pour raison des différentz, controverses et procez criminelz que soyent
-que lesd. subjectz ayent ou puyssent avoir ensemble... et soyt soubz
-prétexte de réconcilier hayne que pourroit estre entre eulx[567]».
-Vers 1596, la Réforme étant devenue souveraine à Nîmes, on est fondé
-à croire, ce semble, que la juridiction consistoriale n’avait pu que
-s’étendre. En tout cas, la surveillance des anciens s’exerçait sur la
-justice du roi, et il n’y a qu’à s’en féliciter si c’était toujours
-pour protéger les pauvres[568] et les malheureux, comme ce Mazel que
-le juge criminel avait peut-être oublié en prison et qui y mourait
-certainement de faim[569].
-
- * * * * *
-
-Il me paraît résulter de ce chapitre qu’il faut considérer les
-consuls, les magistrats et le consistoire comme les trois branches
-du gouvernement communal des villes protestantes. Ils s’influencent
-réciproquement; pourtant, le consistoire domine les consuls et
-les magistrats. La raison en est claire: c’est qu’il représente
-essentiellement la Discipline à laquelle se soumettent tous ceux qui
-sont de la Religion. Or, les magistrats et les consuls sont avant tout
-des fidèles. La différence entre leurs devoirs d’hommes privés et de
-fonctionnaires est trop subtile pour avoir été maintenue au XVI^e
-siècle. Réformés, ils travaillèrent selon leurs pouvoirs à la grandeur
-de la Réforme: c’est-à-dire qu’ils firent observer ses règlements.
-Voilà pourquoi le consistoire, dont c’était proprement la fonction, les
-dirigea.
-
-J’ai, je crois, prouvé son influence visible sur le gouvernement
-communal qui lui prête la force armée pour faire respecter ses règles
-de morale. Il faut tenir compte aussi de l’action occulte, non
-officielle, qu’il exerce forcément, par suite de la considération que
-l’on a pour ses membres. Un synode recommande aux pasteurs «d’estre
-grandement circonspects à la recommandation qu’ils fairont... des
-parties plaidantes[570]». Et il n’a pas tort, si l’on en juge par cette
-délibération du consistoire de Nîmes: «Sont chargés M. de Chambrun et
-M. de Castelnou pour parler à M. le Cremynel pour raison de certain
-procès intenté par Jonny, greffier _catholicque_, pour certaines
-disputes, ayant obtenu prinse de corps contre le cappitaine Ferriol»,
-et lui «remonstrer... _fere justice_ aud. Ferriol[571]». Ceci laisse
-à penser que les catholiques nîmois ne devaient pas gagner souvent
-leurs procès contre des réformés devant les magistrats protestants.
-D’ailleurs, ils le leur rendaient bien: la nécessité où l’on fut de
-créer des chambres mi-partie en est la preuve.
-
-Il n’en est pas moins certain que la ville huguenote de Nîmes
-possédait, par ses consuls et ses magistrats soumis à l’influence
-du consistoire et des assemblées supérieures, un gouvernement qui
-aurait obéi aux ordres du parti, plutôt qu’à ceux du roi. Elle se
-trouvait presque détachée du pouvoir royal: c’était une sorte de petite
-république théocratique à l’image de Genève.
-
-Constatons, d’ailleurs, qu’au milieu de l’anarchie générale du royaume,
-mainte ville catholique se trouvait dans une indépendance égale: ainsi
-Mende, où commandait Fosseuse[572]. Pourtant, ce qui rendait moins
-grave le cas de Mende, par exemple, que celui de Nîmes, c’était son
-isolement: à cette époque la Ligue agonisait. Nîmes, au contraire,
-formait avec les autres centres huguenots une association, une
-alliance, absolument nécessaire pour sauvegarder sa religion dont on
-voulait injustement la priver, mais dangereuse pour l’État. Et cette
-association était très forte parce qu’elle était homogène, disciplinée,
-et soumise en toutes ses parties à un seul et même règlement,
-qui plaçait les opinions et toutes les actions de chaque réformé
-sous le contrôle du synode national, par le moyen des assemblées
-intermédiaires.
-
-
-
-
-VI
-
-RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES
-
- Méfiance réciproque des papistes et des huguenots.
-
- Un «parti» catholique dans le colloque. Son impopularité. Relâchement
- des mœurs du clergé.
-
- Le calvinisme religion d’État. Entraves à l’exercice du culte romain.
- Les catholiques exclus du gouvernement. Mesures vexatoires prises
- contre eux. Les rentiers des bénéfices dépouillés ou taxés pour
- l’entretien des pasteurs. Arrêts du Parlement et de la cour des Aides
- contre cet état de choses.
-
-
-Il faut d’abord bien marquer que les profondes divisions qui avaient
-séparé les protestants et les catholiques ne s’étaient pas effacées
-avec la paix. Nous allons voir que l’édit de Follembray, s’il avait mis
-fin aux guerres civiles, n’avait pas rapproché les deux partis. L’édit
-de Nantes ne le fit pas davantage. En 1602, les protestants sortaient
-en armes de Nîmes et brûlaient les moissons des catholiques[573]. En
-1614, ils maltraitaient un curé qui avait été porter les sacrements
-à une mourante[574]. Les exemples pourraient ainsi se multiplier. A
-plus forte raison, avant la publication de l’édit de Nantes, les deux
-partis restaient sur le qui vive. Au mois de mai 1600, le bruit court
-à Nîmes que les catholiques préparent une conspiration. Aussitôt,
-le consistoire délibère[575], et porte le fait à la connaissance du
-conseil de ville, qui ordonne des patrouilles de jour et de nuit, prend
-toutes les mesures nécessaires et fait avertir chacun des habitants
-réformés d’avoir l’œil et l’oreille au guet[576]. C’est beaucoup
-d’effroi pour rien. Peu après, le consistoire de Saint-Gilles prévient
-en grand secret celui de Nîmes que «despuys quelques jours en ça, les
-chanoines de Saint-Gilles tiennent la porte de leur église fermée à
-clef, [et] ont faict bastir plusieurs portes en forme de forteresse».
-Et les pasteurs d’avertir aussitôt les consuls, les magistrats et le
-colloque de ce grave événement[577]. Naturellement, c’était une fausse
-alerte.
-
-Ces faits prouvent que la méfiance la plus absolue règne entre
-huguenots et papistes. Pour un rien, ils prendraient les armes. Il
-faut bien remarquer que les villes du colloque de Nîmes sont nettement
-divisées en deux partis, l’un fort, l’autre faible. Les protestants
-disposent du gouvernement et exercent le pouvoir à leur gré, tandis que
-les catholiques ont leurs intérêts spéciaux qui les opposent à eux.
-Il est nécessaire à ces derniers, moins nombreux, de s’organiser pour
-résister aux huguenots, fortement centralisés grâce à leurs assemblées
-qui ont action sur les consciences par l’intermédiaire des consistoires
-et sur les personnes par les consuls et les magistrats. Les catholiques
-se trouvent à Nîmes dans une situation correspondante à celle que les
-réformés occupent dans le reste de la France. La majorité qui les
-entoure de toutes parts augmente leur cohésion et les amène à former
-une petite ville dans la grande, de même que les protestants forment un
-État dans l’État.
-
-Il existe donc un _parti catholique_ de même qu’un parti _protestant_.
-Dans une délibération du conseil de ville de Nîmes, on rapporta que
-les papistes s’étaient réunis, avaient nommé un chef et que ceux du
-clergé avaient levé de l’argent «soubs le prétexte de l’employer à
-l’entretenement des ministres que se révolteront[578]». Ceci prouve
-au moins qu’il y avait entente entre les catholiques de la ville et
-qu’il leur était possible de conspirer. L’édit de Nantes dut favoriser
-leur accord et leur permettre de s’associer ouvertement. En effet
-comme, lors de son exécution, les protestants avaient nommé à Nîmes une
-commission spécialement chargée de faire les demandes aux commissaires
-et de rédiger les cahiers de remontrances[579], il est à croire que les
-catholiques, qui élisaient aussi des députations[580] et présentaient
-des cahiers[581], devaient avoir agi pareillement.
-
-Ainsi, après l’édit de Follembray, les deux partis restent en présence;
-seulement, ils ne combattent plus les armes à la main: c’est une lutte
-d’influences politiques et morales qu’ils se livrent. Les catholiques
-sont impopulaires. Pour conserver leurs droits, ils sont forcés de
-recourir au parlement de Toulouse, et ne se maintiennent que par son
-autorité: c’est le cas du chapitre de Saint-Gilles, par exemple, qui
-est en procès contre les habitants de son village[582].
-
-D’ailleurs, un grand relâchement s’était introduit dans les mœurs
-du clergé pendant les guerres civiles. Des prieurs et des curés
-délaissaient le service divin sans se donner «aulcune peyne que
-de jouir de leurs bénéfices, sans faire aulcune résidance», et,
-lorsque l’évêque voulait les contraindre à remplir leur devoir, ils
-en appelaient au parlement[583]. Les «chanoynes, prieurs, curés
-et chappelains» se refusaient à aider l’évêque de leurs revenus,
-lorsqu’il se décidait à faire reconstruire les églises ruinées[584].
-Il était nécessaire de rappeler aux chanoines de Saint-Gilles qu’ils
-ne devaient «conférer aucunement de jour ny de nuit avec femme de
-mauvaise renommée», ou aller au cabaret et y jouer «à jeux deshonnestes
-et deffendus»; il fallait les exhorter à psalmodier «distinctement» à
-l’église, à «sçavoir chanter tout ce qu’il est besoin sçavoir», à ne
-parler avec leurs voisins pendant les services que «bien rarement»,
-et à ne pas sortir de l’église avant la fin du service; enfin, à se
-procurer des bonnets carrés, à se faire couper les cheveux et tondre
-leur «corone» au moins six fois l’an. Ce règlement comprend encore
-des recommandations touchant la manière dont il convient de suivre
-la messe qui prouvent la singulière ignorance des religieux auxquels
-il s’adressait[585]. Il se produisit, après l’édit de Nantes, une
-véritable renaissance catholique lorsque le chapitre et l’évêque de
-Nîmes eurent le moyen de réagir contre ce relâchement des mœurs du
-clergé. Mais les chanoines de Saint-Gilles, qu’il fallait rappeler
-eux-mêmes à l’observance des coutumes catholiques, n’auraient guère pu
-avoir d’influence sur les habitants protestants de leur ville.
-
-La religion réformée avait gagné en développement tout ce que perdait
-la catholique; à Nîmes, elle était passée au rang de religion d’État,
-ce qui revient à dire qu’elle opprimait «la romaine». Ne le lui
-reprochons pas, c’était dans les mœurs du temps et les catholiques
-rendaient bien aux réformés ce qu’ils avaient à en souffrir dans
-quelques villes. Quoi qu’il en soit, au colloque de Nîmes les huguenots
-empêchaient à peu près le culte romain. Ainsi, le service divin était
-complètement interdit à Calvisson, Galargues et Sommières[586]. A
-Nîmes, les églises se trouvaient détruites ou entre les mains des
-protestants[587], qui s’en servaient comme de citadelles[588];
-il était défendu de célébrer la messe publiquement, de faire des
-processions, de dresser des autels et de tapisser les maisons les jours
-des fêtes de l’Église[589]; les enterrements à la mode romaine étaient
-généralement interrompus à coups de pierres et d’immondices, et les
-prêtres portant dehors le Saint-Sacrement s’exposaient à en recevoir
-autant[590]. Enfin, les jours de fêtes chômées, les consuls avaient
-coutume de faire clore les portes de la ville afin d’empêcher les
-habitants des environs de venir entendre la messe[591].
-
-Outre qu’on les empêchait de célébrer leur culte librement, les
-catholiques se trouvaient, à Nîmes, privés de leurs droits politiques.
-Ils étaient absolument exclus de la garde bourgeoise ainsi que leurs
-serviteurs, et cependant on levait sur eux des impositions pour son
-entretien[592]. De même, ils ne pouvaient être admis au consulat, au
-conseil de ville, ni aux autres charges publiques. Cette question des
-consulats créa des difficultés sans nombre lors de l’exécution de
-l’édit de Nantes: catholiques et réformés envoyèrent députation sur
-députation aux commissaires, au connétable, au roi, aux assemblées, aux
-seigneurs influents de la cour. Les premiers eurent d’abord gain de
-cause, puis ce furent les huguenots qui l’emportèrent, quoi qu’on en
-ait dit[593].
-
-Ce n’était pas seulement par point d’honneur que les catholiques
-voulaient être admis au consulat et au conseil de ville: en effet, les
-consuls et le conseil, composés exclusivement de réformés, prenaient à
-chaque instant contre eux des mesures vexatoires. Ainsi, ils avaient
-grand soin de choisir les maisons des ecclésiastiques pour le logement
-des gens de guerre, malgré les ordonnances du roi[594]. Pour entrer
-à Nîmes, il fallait déclarer aux gardiens des portes quelle religion
-on professait, et les catholiques étrangers se voyaient souvent
-repoussés[595]. En outre, les consuls avaient l’administration des
-finances dont, comme nous l’avons vu[596], une certaine partie était
-consacrée au paiement des assemblées, à l’entretien des proposants et
-des ministres, ou encore à faire venir «M. Pacius..... mandé quérir
-de Genève» et à racheter «l’estat de viguier affin de fere tumber les
-estatz entre [les] mains de ceulx de lad. Religion[597]». C’est pour
-empêcher les protestants de consacrer les revenus de la ville aux
-intérêts de la Religion que les catholiques exigèrent d’être admis aux
-consulats. Il ne leur était point agréable de payer les frais d’un
-culte qu’ils détestaient.
-
-Les rentiers des bénéfices étaient particulièrement molestés:
-on trouva, en effet, mille manières ingénieuses de les faire
-contribuer aux charges publiques ou à l’accroissement des revenus
-seigneuriaux[598]. La plus radicale fut de leur enlever leurs
-bénéfices. Voici un des moyens employés: «les consulz, collecteurs de
-tailles» et même de simples particuliers faisaient, «soubz colleur
-du payement des taille, décretter» les bénéfices dont les titulaires
-avaient été forcés de s’enfuir, par suite de la démolition de leurs
-«eiglizes et maisons presbytéralles», et jouissaient ainsi du revenu,
-«n’estant ce qu’il reste.... suffizant» pour permettre aux titulaires
-de résider sur les lieux[599]. D’autres fois, des «gentilshommes,
-cappitaines et autres particuliers» avaient «impétrez» par des hommes
-de paille les bénéfices dont un petit nombre seulement étaient,
-«par la malice du siècle...., demeurés en leur entier»; ils se les
-étaient appropriés et les avaient joints à leurs propres biens[600].
-Certaines personnes faisaient «trafic de vendre et achepter bénéfices,
-conséquemment le don du Saint-Esprit, jusques à les bailler en dot.....
-à leurs filles», et forçaient «aulcuns pouvres ecclésiastiques les
-leur bailer[601]». Tous ces usurpateurs des bénéfices n’étaient
-naturellement pas disposés à rendre ce qu’ils se trouvaient bien
-d’avoir pris. Retirés dans leurs maisons plus ou moins fortifiées,
-ils recevaient si mal et à tel renfort de bâtons les sergents qui
-venaient leur signifier les actes de justice, qu’il n’y avait plus
-aucun huissier pour s’y risquer et que même, en certains lieux, on
-ne trouvait plus personne pour se charger de la recette des décimes
-auxquels les bénéfices étaient taxés.
-
-Quant aux «pouvres bénéficiers» restés en possession de leurs biens,
-il y avait aussi différents moyens d’en tirer de l’argent. Des
-gentilshommes et même des «juges et officiers» royaux, partisans des
-réformés, les empêchaient «de pouvoir jouir de leurs dixmes ..... et de
-les pouvoir bailler par arrentement aux laboureurs et paroissiens du
-lieu»: en effet, ils menaçaient et intimidaient les «serviteurs desd.
-ecclésiastiques, les laboureurs et merchans» qui les voulaient prendre,
-souvent même ils les rossaient, ou les faisaient «manger et ruyner par
-des gendarmes», si bien que les pauvres gens étaient «constraintz de
-composer avec eulx et leur bailler telle quantité de bled» qu’il leur
-plaisait. «Conséquemment», ajoute l’auteur du cahier de plaintes dont
-je tire ces renseignements, lesd. seigneurs «constraignent le pouvre
-peuple de payer les dixmes deux ou trois foys pour une..... sans que le
-pouvre peuple s’en oze plaindre, et, par ce moyen, l’ecclésiastique est
-privé de pouvoir vivre, faire le service divin et de payer les décymes
-et charges[602]».
-
-Comme je l’ai dit[603], les consuls de Nîmes ne s’étaient pas privés
-d’imposer les rentiers des bénéfices au même titre que les autres
-habitants pour l’entretien des ministres et «autres usages». Cette
-coutume était d’ailleurs adoptée généralement, si l’on en croit
-le syndic du clergé Berthier, en Languedoc, Guyenne et Dauphiné,
-c’est-à-dire dans les pays où les huguenots étaient maîtres[604].
-Ceux-ci n’avaient pas pu obtenir que les ministres fussent exemptés
-des tailles, puisqu’ils le demandent encore en 1611[605]. D’autre
-part, ils n’avaient jamais reçu la subvention de 45.000 écus que le
-roi leur avait promise pour l’entretien de leurs pasteurs[606]. C’est
-pourquoi ils n’hésitèrent pas à taxer les bénéficiers suivant leurs
-besoins. A Nîmes, ils faisaient des emprunts forcés sur les rentiers
-des bénéfices. D’après un document catholique, ceux qui résistaient
-se voyaient empêchés, par force au besoin, de toucher leurs dîmes, on
-leur fermait les portes de la ville lors de la levée des blés, leurs
-aires étaient fossoyées, leurs gerbes brûlées la nuit, leurs serviteurs
-battus, blessés, tués[607]. Ces persécutions sont, sans aucun doute,
-exagérées par le papiste qui les raconte, mais il faut qu’elles aient
-un fonds de vérité, puisqu’elles sont rapportées aux commissaires de
-l’édit de Nantes qui pouvaient les faire vérifier.
-
-Le Parlement de Toulouse et la cour des Aides rendirent quelques
-arrêts pour interdire aux huguenots d’imposer les ecclésiastiques.
-Il y en a de 1596[608], de 1598[609], de 1601[610], de 1602[611]. En
-outre, des comptes présentés à la cour de Montpellier prouvent que les
-religionnaires d’Aigues-Mortes jouissaient encore en 1622 des revenus
-du chapitre de cette ville[612], ce qui montre que l’édit de Nantes ne
-put empêcher dans le colloque de Nîmes la coutume illégale de taxer et
-dépouiller les ecclésiastiques.
-
-En résumé, on peut dire que les catholiques et les protestants se
-trouvaient aussi nettement séparés qu’au temps des guerres civiles.
-Les huguenots, plus forts, opprimaient à Nîmes les papistes en les
-empêchant d’exercer librement leur culte et en les forçant à payer
-des impositions dont une bonne part servait à solder les frais de la
-Religion. Les catholiques, d’autre part, étaient dans l’impossibilité
-de se défendre, puisque, se trouvant en minorité, ils ne pouvaient
-pénétrer dans le conseil de ville. C’était le contraire exactement de
-ce qui se passait dans le reste de la France. Aussi, à Nîmes, l’édit de
-Nantes ne pouvait qu’être favorable aux catholiques et défavorable aux
-réformés. C’est pourquoi ceux-ci l’accueillirent fort mal[613].
-
-
-
-
-VII
-
-RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES
-
-(_Suite_)
-
- Les deux partis luttent d’influence morale.
-
- Propagande par les écrits. Les synodes la régularisent. Commission
- pour l’examen des ouvrages. Les imprimeurs responsables. Pasteurs
- désignés pour répondre aux pamphlets. Pasteurs poursuivis en justice.
-
- Propagande par la parole. 1. Controverses. Permission du magistrat.
- Exemple: controverse entre Daniel Chamier et le P. Coton (1600).
- Influence des controverses sur la foi et les conversions. 2.
- Prédications. Succès du P. Coton. Influence des jésuites.
-
- Conversions. Les moines ou prêtres convertis aidés pécuniairement.
- Règlement calviniste pour les conversions. Nouveaux catholiques
- persécutés.
-
-
-Les guerres civiles étaient enfin terminées. Nicolas Froumenteau,
-dans un livre ambitieusement intitulé: _Le secret des finances de la
-France descouvert et réparti en trois livres_ (Paris, 1581, in-8), nous
-a laissé un triste dénombrement des maisons abattues, des villages
-incendiés, des habitants tués. «Pour le seul diocèse de Nîmes, on
-ne compte pas moins de 1.300 maisons brûlées, 11.782 victimes des
-discordes civiles», dit Ménard[614]. Cela explique la réaction qui se
-produisit ensuite. J’ai montré qu’à l’époque qui nous occupe, les
-esprits n’étaient pas calmés: à la moindre alerte on s’armait[615].
-Mais on ne se battait pas. Les bourgeois étaient dégoûtés de
-l’héroïsme; ils retournaient à leur commerce, à leur famille. La
-lutte était devenue pacifique: pasteurs et jésuites se combattaient
-par des pamphlets; ou bien ils se défiaient à de grandes controverses
-théologiques qui avaient lieu en public, devant des juges, à la manière
-scolastique, et à la suite desquelles chacun des deux champions
-proclamait invariablement sa victoire; ou bien encore ils rivalisaient
-d’éloquence, le prêtre en son sermon, le pasteur en son prêche; enfin
-ils se disputaient les enfants, pour les élever selon ce que l’un et
-l’autre parti croyait les idées saines, et les jésuites obtenaient
-assez souvent que les parents huguenots leur confiassent l’éducation de
-leurs fils. Bref, le but que poursuivait chaque parti dans cette guerre
-pacifique était de provoquer des conversions à sa propre religion, et
-c’est, en somme, une lutte d’influences morales que je vais avoir à
-exposer.
-
- * * * * *
-
-Les pamphlets correspondaient à notre journalisme actuel, aussi
-passionnants pour les lecteurs de ce temps-là que peuvent le paraître
-nos feuilles politiques.
-
-Les synodes de Bas-Languedoc organisèrent de bonne heure la
-propagande par les écrits; ils tâchèrent de donner une unité à cet
-amas de pamphlets par lequel les huguenots répondaient à l’amas
-des pamphlets jésuites, en forçant les ministres à soumettre leurs
-ouvrages à une commission nommée par eux. En 1601, on décide que,
-_suivant la Discipline_, aucun livre ne sera imprimé avant que MM.
-les pasteurs Gigord, de Montpellier, Moynier, de Nîmes, Gasques, du
-Vigan, Baille, d’Anduze, et La Faye, de Saint-Germain, «n’ayent jugé
-de la nécessité d’iceluy, et quand et quand, veu led. livre _despuis
-l’épistre liminaire jusqu’à la fin_, et donné leur approbation au pied
-d’un exemplaire à la main signé par eux[616]». C’était régulariser
-un usage que l’on observait déjà depuis longtemps[617]. Le synode
-national de Montpellier aurait voulu même que les libraires protestants
-n’éditassent aucun livre sans l’avoir auparavant communiqué aux
-ministres de leurs églises[618]. Je ne crois pas que cette prescription
-ait été jamais exécutée. Mais il est certain que les éditeurs étaient
-considérés comme responsables des ouvrages contraires à la religion
-qu’ils publiaient[619].
-
-C’était donc pour les pasteurs une fonction régulière que de
-répondre aux Jésuites. Le synode chargeait nominalement un et,
-souvent, plusieurs d’entre eux de répliquer à tel ou tel pamphlet
-catholique[620]. Dans ce cas, il les faisait indemniser des frais de
-l’impression, tantôt par le colloque[621], tantôt par le consistoire.
-Par exemple, la réponse du pasteur Jean de Falguerolles à la _Salmonée_
-de Reboul, tirée à 600 exemplaires, coûtera «4 l. la feuille» à
-l’église de Nîmes[622].
-
-Les catholiques s’efforçaient d’empêcher autant que possible la
-publication des ouvrages protestants. En 1601, en effet, on voit
-les réformés demander au roi de faire défense à tous ses officiers
-et magistrats d’informer «à occasion des livres par eulx composés,
-imprimés ou vendus en faict de relligion, et discipline, ou police
-ecclésiastique[623]». D’ailleurs, les synodes s’efforcent toujours
-de protéger ceux de leurs membres qui sont poursuivis «pour avoir
-respondu aux Jésuites». Ils payent les frais de leur procès[624].
-Cette solidarité des protestants leur fera reconnaître hautement et
-imprudemment, en 1602, les fameuses thèses de Ferrier où il soutenait
-que le pape est l’Antechrist[625]; on lui remboursera ses frais
-d’impression[626] et on enverra un député en cour spécialement pour
-solliciter sa grâce auprès du roi[627].
-
- * * * * *
-
-Quelquefois les pasteurs étaient provoqués par les jésuites à de
-grandes discussions à la manière scolastique que l’on faisait en public
-et devant des juges, qui d’ailleurs ne s’accordaient jamais sur le
-résultat.
-
-Comme ces controverses, lorsqu’elles avaient lieu solennellement,
-à la suite de défis, risquaient de «passionner» les auditeurs[628]
-et de provoquer des émeutes, il fallait généralement demander à la
-justice la permission pour les deux adversaires de «disputer». C’est
-ce que fit le consistoire de Nîmes en mai 1599. Le pasteur Ferrier,
-d’Alais, avait été provoqué par le P. Coton, si l’on en croit les
-documents protestants[629]; ou Coton l’avait été par Ferrier d’après
-le P. Prat[630]. En 1601 seulement, un synode détermina les conditions
-auxquelles les pasteurs pourraient relever de semblables défis et
-rendit, par conséquent, les controverses plus rares[631]. Mais l’église
-de Nîmes ne fit que se conformer à un usage fréquent lorsqu’elle
-répondit, en 1599, au défi du P. Coton.
-
-Elle fit venir Ferrier à ses frais[632], et adressa au sénéchal une
-requête demandant l’autorisation nécessaire pour que la conférence
-projetée pût avoir lieu. La cour refusa la permission. Mais le
-consistoire qui, sans doute, désirait vivement une défaite du P.
-Coton, afin de combattre l’engouement dont les fidèles commençaient
-à se prendre pour ses prédications[633], tenait fort à ce que la
-rencontre eût lieu. Il décida[634] d’envoyer au sénéchal une seconde
-requête aux fins d’obtenir la permission nécessaire. En faveur de leur
-demande (où ils disaient que Ferrier avait été provoqué), les réformés
-alléguaient que l’autorisation avait été refusée par un conseil composé
-uniquement de catholiques: or, les édits ordonnaient que de pareils
-jugements ne pourraient être rendus que par des juges catholiques et
-des juges protestants en nombre égal. «Il y avait dans ces allégations
-deux erreurs volontaires», dit à ce propos le P. Prat[635], «d’abord
-la provocation était venue non de la part du P. Coton, mais du côté
-des ministres, ils le savaient bien; ensuite, la défense portait,
-entre autres signatures, celle de Calvière, juge criminel, et dévoué,
-comme sa famille, aux idées nouvelles; elle n’avait donc pas été
-faite par _les seuls_ magistrats catholiques. D’ailleurs, c’était le
-consistoire lui-même qui, par les avocats Cheyron et Charles[636], ses
-députés, s’était adressé avec les représentants du P. Coton à la cour
-du sénéchal pour en obtenir l’autorisation. Il en avait donc reconnu
-l’autorité; pourquoi la récusait-il ensuite?» Comme on voit, le P.
-Prat n’a pas lu la requête présentée par les huguenots; d’ailleurs, il
-se base uniquement sur l’_Apologétique_ du P. Coton: son récit s’en
-ressent. Mais ne confondons pas son livre de propagande avec un ouvrage
-historique. Pour en revenir à Ferrier et à Coton, leur dispute ne fut
-pas autorisée[637]. Les Nîmois se vantèrent que «l’audace de Coton,
-jésuite, [avait été] réprimée»[638], et nul doute que les catholiques
-n’aient agi pareillement de leur côté.
-
-Toutes les controverses n’étaient pas interdites par les autorités
-comme le fut celle-là. Certaines, au contraire, se passaient en
-présence de magistrats chargés d’en proclamer les résultats: il
-en fut ainsi de la grande dispute de l’infatigable P. Coton et de
-Daniel Chamier, ministre de Montélimar, en septembre et octobre 1600.
-Elle est assez bien connue aujourd’hui, grâce aux _Actes_ publiés
-en 1601 par chacun des deux adversaires, que M. Read et le P. Prat
-ont analysés[639], et dont pourtant M. le pasteur Arnaud ignore une
-partie[640]. Ces Actes donnent chacun une version un peu différente.
-On peut les compléter par deux copies conformes prises à la mairie de
-Nîmes et conservées au consistoire sous la cote B, 1. La première est
-ainsi intitulée: «15 décembre 1600. Actes faits par M. Annibal d’Aymin,
-chanoine de Nismes, au nom du P. Coton, jésuite, au sieur Chalas,
-comme procureur fondé du ministre Chamier, avec les réponses dud.
-Chalas pour led. Chamier, touchant l’exhibition des actes originaux de
-la conférence publique entre lesd. P. Coton et ministre Chamier, et
-collationnement des copies desd. actes.» La seconde commence par ces
-mots: «22 janvier 1601. Acte de réquisitions fait par Maistre Annibal
-d’Aymin, chanoine de Nismes, au nom du P. Coton, Jésuite, pour faire
-recevoir par ceux du consistoire de Nismes la réponse par écrit dud. P.
-Coton aux objections du ministre Chamier, proposées tant verbalement
-que par écrit dans une conférence publique.»
-
-Une étude approfondie de la conférence de septembre et octobre 1600
-ne saurait rentrer dans le cadre de ce chapitre. J’en rapporterai
-seulement ce qui peut avoir un intérêt général et montrer comment se
-passaient ordinairement les controverses de ce genre.
-
-Chamier arriva à Nîmes exprès pour la conférence. Elle eut lieu «au
-logis du Roy, nommé la Thrésorerie», nous dit Chamier[641]. Ses
-«modérateurs» furent le cardinal de Sourdis «en habit violet, comme
-archevêque, hormis qu’il avoit le bonnet rouge», l’évêque de Nîmes
-Valernod, Daniel de Calvière, juge criminel, de Rozel, lieutenant
-principal. Comme simples assistants étaient deux conseillers au
-Parlement de Toulouse, les magistrats des deux religions, les
-principaux et plus anciens avocats et «un grand nombre d’autres
-notables et bons habitants[642]». Les deux adversaires ayant nommé
-leurs secrétaires, Chamier demanda à l’assemblée la permission de
-faire sa prière selon la coutume réformée, tandis que Coton ferait la
-sienne suivant le rite romain. Mais les catholiques se récrièrent et il
-fut décidé que chacun ferait son oraison à part soi. Puis la dispute
-commença. Les secrétaires, au commencement, résumaient ce que l’un
-et l’autre champion disait; mais comme beaucoup de choses risquaient
-ainsi de leur échapper, car ceux qui écrivent «ne peuvent de leurs
-mains suivre la langue d’un qui discourt», Coton proposa à Chamier
-de dicter ce qu’ils voulaient chacun «ou proposer ou respondre». Ce
-qui fut accepté[643]. Cependant, le jésuite était trop éloquent pour
-renoncer à discourir, aussi les deux adversaires développaient-ils
-de vive voix leurs arguments avant d’en dicter la substance à leurs
-secrétaires[644]. La conférence durait ainsi depuis six jours sans
-résultat, lorsqu’arriva à Nîmes le président de la chambre mi-partie
-de Castres, Fresne-Canaye. Le mardi 3 octobre, Coton et Chamier furent
-étonnés de ne trouver personne à la Trésorerie en arrivant. Bientôt,
-on vint leur dire que M. de Fresne-Canaye les mandait chez lui. Ils
-s’y rendirent et, aussitôt, le président leur fit une allocution où
-il leur disait que le roi n’aimait pas les disputes; que, pourtant,
-s’ils s’étaient «contenus dans les termes de la matière pour laquelle»
-ils s’étaient assemblés[645], on aurait pu les souffrir, mais qu’ils
-s’étaient «jetés en des lieux communs de la doctrine desbattue dès si
-longtemps», si bien que «les assistans se passionnoient»; bref, la
-conférence était interrompue[646]. On décida d’en publier les actes.
-Mais les exemplaires des deux secrétaires ne purent être collationnés,
-car Chamier refusait de céder son original, craignant, disait-il,
-qu’on le falsifiât[647]. Chacun imprima donc les actes de son côté.
-Coton commença: son ouvrage parut sous le nom de Demezat avant celui
-de Chamier; il n’y déclarait pas moins que sa publication venait en
-réponse «à M. Chamier, ayant esté si osé que de publier lesd. Actes
-pleins d’absurdités, dépravations, faussetés». Je laisse à penser si
-le pasteur releva la mauvaise foi de son adversaire[648].
-
-Telle est en résumé l’histoire de cette célèbre controverse. Elle
-avait fait grand bruit. Mais toutes n’en causaient pas autant. On n’a
-pas conservé la relation de la «dispute» qui eut lieu entre Moynier,
-de Nîmes, et le P. Coton en 1600. On sait seulement que le lieutenant
-principal de Rozel y avait présidé et qu’il avait ordonné qu’on n’en
-publierait aucune relation; il eut du mal, au reste, à faire observer
-sa décision: le consistoire voulut bien ne rien imprimer, mais ce fut à
-la condition que le P. Coton se soumettrait à la même loi[649]. Moynier
-avait, dès le 5 avril, composé la relation «des disputtes qu’il auroict
-heu contre Couton[650]».
-
-Les controverses étaient assez fréquentes dans tout le colloque de
-Nîmes. Nous voyons, par exemple, en 1596, que «le moyne qui est en lad.
-ville [d’Aimargues] demanda de conférer» avec M. Nissolle, pasteur,
-«et, estans assemblés, M. Nicolas [de Nîmes, beau-frère du pamphlétaire
-Reboul] soustint tousjours led. moyne, et après l’alla accompagner
-et fist bruit par tout led. lieu que led. sieur Nissolle avoit perdu
-sa cause[651]». Un autre jour, on décide à Nîmes d’organiser une
-conférence entre M. Maurice, ministre de Nages, et le jésuite Poursan,
-ce «que plusieurs de ceste ville requièrent grandement[652]».
-
-Car il semble, en effet, que ces controverses aient vraiment été de
-quelque poids dans la conscience des fidèles. A cette époque, les
-huguenots étaient très instruits dans la théologie, le peuple se
-passionnait pour des points de dogme, et le souci que l’on voit aux
-autorités de mettre une limite au nombre de ces conférences en est la
-preuve.
-
-Les controverses durent même déterminer des conversions à l’une ou
-l’autre religion. La femme de M. le receveur Bon, «révoltée», prie le
-consistoire d’organiser une conférence entre le pasteur Moynier et le
-P. Coton «aux fins de voir sy la femne dud. Bon est en erreur». Mais
-le consistoire ne croit pas devoir lui accorder ce qu’elle demande:
-Moynier, avec un diacre et un ancien, se contentera de se rendre chez
-elle pour la «forthiffier..... sur les poins dont elle est en doute,
-et suyvant les réquisitions de lad. damoyselle[653]».
-
-On a remarqué que c’était presque toujours contre les jésuites que les
-pasteurs avaient à lutter et spécialement contre le P. Coton. Ce Père,
-confesseur futur de Henri IV, devait avoir une éloquence remarquable:
-la peine que le consistoire avait à empêcher les fidèles de se rendre
-à ses sermons en témoigne[654], et ses adversaires eux-mêmes la
-reconnaissent[655]. L’extrême douceur de ses manières et la politesse
-de son esprit lui valurent de grands succès partout où il alla. Il fut
-le «premier de sa profession, dit-on, qui eût tant honoré Calvin que de
-l’appeler Monsieur»; jusqu’alors on ne le nommait jamais autrement que
-_le Démon incarné_[656]. Coton ne se fixa pas «à Nîmes dès 1596 comme
-controversiste» ainsi que le dit M. Germain[657]: il habitait Avignon
-et le quittait souvent, il est vrai, mais toujours momentanément,
-pour soutenir de sa parole et de sa science le parti catholique[658].
-Aussi était-il fort connu et déjà, en 1600, très influent. A cette
-époque, il s’offre au chapitre de Saint-Gilles pour demander au roi,
-avec l’évêque Valernod, la réunion de ses bénéfices et la réédification
-de son église[659]. Le chapitre cathédral de Nîmes décide que, pour
-l’engager à venir prêcher, son syndic «lui fera fere un beau manteau de
-bon drap[660]».
-
-C’est que ses sermons avaient grand succès. Le consistoire de Nîmes
-ne parvient pas à empêcher les fidèles d’aller les entendre. A chaque
-séance, il lui faut appeler ceux qui «vont ouyr Couton[661]». Les
-écoliers en théologie eux-mêmes, bien que se destinant au ministère,
-s’y laissaient entraîner[662]. Beaucoup de personnes font comme eux.
-Las de réprimander tout le monde pour le même motif, le consistoire
-fait publier en chaire que ceux qui vont au sermon seront suspendus
-des sacrements[663]. Quelques jours plus tard, le succès de Coton est
-tel qu’on décide d’en saisir le synode provincial[664], lequel fait
-un article spécial contre ceux qui «vont ouïr les prescheurs de la
-papauté[665]»; et cet article est publié en chaire «les deux sènes du
-jour de Pasques[666]».
-
-On voit que les pasteurs avaient fort à faire pour combattre les
-jésuites et le P. Coton. Et ils n’avaient pas seulement à défendre les
-parents, mais encore les enfants. Il arrivait, en effet, que certains
-réformés envoyaient leur fille aux «nonnains»[667] et leur fils aux
-Jésuites. J’ai parlé de l’obstination que la femme du lieutenant Favier
-mit à ne pas retirer ses enfants aux Jésuites d’Avignon. Menaces du
-consistoire, prières, rien n’y fit[668]. Elle exposa un jour pourquoi
-elle ne voulait pas y consentir. La délibération est intéressante; on
-lui demande pourquoi elle ne rappelle pas ses enfants: «A respondu
-que c’est à cause que le collège de ceste ville [de Nîmes] n’est si
-bien réglé qu’il seroit requis, et elle a desir de les advancer comme
-elle en est obligée. Et, par l’expérience, despuis que ses enfantz
-sont en Avignon, ilz sont plus retenus, avec plus d’instruction qu’ilz
-n’avoient lhors qu’ilz estoient en ceste ville. Et c’est pourquoy elle
-est résolue de les fere estudier. Et si on a tant de désir qu’elle
-les tire de là, a requis de luy indiquer quelque lieu hors de ceste
-ville pour les y fere estudier.—Luy a esté indiqué les collèges de
-Genève, Montpelier et Montauban.—A respondu qu’elle n’a poinct ouy
-parler du collège de Montauban et qu’elle s’en informera, et, si elle
-est asseurée que ses enfantz y facent profit, elle y advisera.» On la
-censure et on la menace de la suspendre publiquement des sacrements, ce
-à quoi elle répond: «qu’elle n’est poinct de deux cens et que c’est le
-pis qu’on luy a peu faire, et de la publier qu’on ne peult parce qu’on
-n’a pas publié personne de plusieurs que ont norri leurs enfantz aux
-Jésuites[669]». Ainsi, un certain nombre de fidèles confiaient leurs
-enfants à la Compagnie de Jésus, qui en devait préparer singulièrement
-les conversions.
-
-On comprend que les raides huguenots aient détesté leurs adversaires
-dont la propagande souple et obstinée leur faisait tant de mal.
-Ils auraient bien voulu que l’ordonnance du Parlement concernant
-l’expulsion de la Compagnie fût exécuté[670]. Mais le Parlement de
-Toulouse était favorable aux Jésuites: pour répondre à l’arrêt du
-18 août 1598, défendant aux Français d’envoyer leurs enfants aux
-collèges des Jésuites, même à l’étranger, il en rendit un autre, le 23
-septembre de la même année, qui interdisait, dans toute l’étendue de sa
-juridiction, d’inquiéter les prêtres et les écoliers de la Compagnie
-de Jésus[671]. Ceux-ci conservèrent donc leurs collèges[672], et j’ai
-montré que leur instruction était appréciée de certains huguenots
-même. On trouve partout la preuve de leur influence. Les précautions
-disciplinaires que prennent les assemblées contre l’introduction
-des «superstitions» catholiques en témoignent[673]. Le chapitre de
-Saint-Gilles envoie exprès son syndic à Avignon chercher un prédicateur
-jésuite[674]. Ceux de l’église de Nîmes réclament au synode un pasteur
-dont ils ont grand besoin «pour estres assaliz des Jésuites les plus
-doctes et disertz que les papistes puissent recouvrer[675]». Les
-protestants de la province demandent continuellement que la Compagnie
-de Jésus soit expulsée tout au moins des villes qui leur appartiennent.
-Ainsi lorsque le lieutenant-général Anne de Ventadour[676] vient
-à Montpellier, «le consistoire de Montpellier est chargé de faire
-représenter à M. de Ventadour le danger qu’il y a» à introduire les
-Jésuites «en ceste province[677]». En 1600, en 1601, les réformés
-prient le roi de leur défendre l’entrée des villes de sûreté et
-d’interdire leurs collèges «nouvellement établis[678]». C’est montrer
-une véritable terreur de l’influence jésuitique.
-
-Mais les huguenots avaient aussi leur propagande bien organisée. J’ai
-dit ailleurs[679] qu’ils s’occupaient des convertis, les soutenaient
-de leurs deniers, leur faisaient apprendre un métier: cela permettait
-aux prêtres et aux moines d’adopter la confession de foi des églises
-réformées sans risquer de mourir de faim. Certains devenaient pasteurs,
-comme cet ancien cordelier, nommé Tolosani, qui, le 15 décembre 1596,
-«proposa à Castres, et alla être ministre à Vabres[680]».
-
-Le synode nat. de Saumur (1596) décide qu’on enregistrera le nom
-des convertis et qu’on leur fera, si possible, signer leur acte de
-conversion[681]; on doit spécifier en termes exprès le renoncement à la
-messe dans leur réception[682]. Ce règlement paraît avoir été observé
-dans le colloque de Nîmes: je trouve, par exemple, dans le registre du
-consistoire d’Aimargues, la mention suivante: «Le 12^e d’aoust 1601,
-Jean Nivolat, d’Aymargues, s’est présenté au consistoire pour estre
-receu en l’église, et, après avoir renié la messe et toute idolâtrie
-pour vivre au pur service de Dieu, a esté exhorté de se présenter
-le Dimanche suyvant pour estre receu devant toute l’église[683]».
-C’est sous cette forme généralement que sont enregistrés les actes de
-conversion.
-
-Ceux qui abandonnaient la religion réformée pour le papisme devaient
-être fort mal vus et peut-être même persécutés par les huguenots,
-comme les convertis à la Réforme l’étaient par les catholiques.
-L’édit de Nantes ne changea rien à cela: ainsi, en 1602, Honorat
-Majol, maître écrivain de Nîmes, fut séparé de certains prêtres et
-chanoines qu’il accompagnait et empêché de rentrer dans la ville par
-le capitaine Volpellière, commandant la garde d’une des portes, parce
-qu’il avait abjuré le calvinisme depuis une semaine[684]. On peut dire
-qu’aucun des deux partis n’aimait les «apostats», surtout quand leur
-conversion s’était faite avec éclat, comme celle du moine Burdeus à la
-Réforme[685] ou celle de Guillaume de Reboul au papisme[686].
-
-
-
-
-CONCLUSION
-
-
-Lorsqu’arriva la nouvelle que le roi avait enfin signé l’édit de
-Nantes, que l’on attendait depuis si longtemps et que l’assemblée
-générale de Chatellerault avait eu tant de peine à conquérir, il ne
-sembla pas que les huguenots en ressentissent une grande joie: c’est
-que le parti était loin d’obtenir ce qu’il avait demandé[687]. Le
-synode national de Montpellier qui, composé de députés venus de tous
-les coins de la France, reflète sans doute l’état d’esprit général des
-réformés, parle de l’édit en ces termes: «MM. Charnier et Brunier...
-nous aiant fait entendre que, faute d’une bonne union et intelligence,
-nous n’avions pas obtenu tout ce qui nous étoit nécessaire pour la
-liberté de nôtre religion, le jugement de nos causes et la sûreté de
-nos vies, le sinode, aiant connu ce défaut, a protesté de vouloir
-étroitement et mieux que ci-devant observer l’union jurée et signée à
-Mantes...» Il exhorte ensuite les gouverneurs du parti «à faire leur
-possible afin que l’édit du roi ne soit pas exécuté dans aucun lieu de
-l’étendue de leur gouvernement, qu’il n’ait été exécuté auparavant dans
-les lieux qui ne suivent pas la religion réformée[688].»
-
-En Bas-Languedoc, l’édit fut accueilli avec la plus grande froideur.
-Le synode provincial de Montpellier se contente de le mentionner: «M.
-Brunier rend la lettre de l’assemblée générale de Chatellerault qui
-a obtenu de S. M. un édit en faveur des églises du royaume. Il est
-remercié de sa négociation[689].»
-
-Déjà, durant les interminables pourparlers de l’assemblée de
-Chatellerault, le Bas-Languedoc ne s’était rien moins que passionné
-pour la conquête de l’édit. Bien plus, des bruits alarmants avaient
-couru et s’étaient même répandus au point d’inquiéter l’assemblée. En
-effet, «adjoustant plus de foy aux advis donnez tantost de la part de
-quelques particuliers que, estans à la cour, y voulloient faire leurs
-affaires aux despens du général, tantost de ceux-mesmes qui sont tous
-ouvertement et par leur profession contraires au bien et advancement
-des esglizes[690]», le Bas-Languedoc avait fini par croire ou par faire
-semblant de croire que l’assemblée générale trahissait les intérêts
-du parti[691]. Les choses en vinrent même à ce point que celle-ci
-s’inquiéta et jugea nécessaire d’envoyer au plus vite le sieur de
-Saint-Germain pour expliquer la cause de ses longueurs, renforcer le
-zèle de la province et la raffermir dans l’union «tant nécessaire» des
-églises[692].
-
-La façon dont leur député fut reçu attesta l’impopularité des
-négociateurs de Chatellerault: non seulement le conseil des églises
-refusa de convoquer l’assemblée générale de la province pour
-l’écouter[693], mais encore on l’empêcha d’assister à la séance du
-conseil, «et les particuliers mesmes s’estrangèrent de luy sans luy
-rendre les debvoirs ausquelz l’honnesteté civille doibt porter un
-chascun[694].» Plus tard, l’assemblée de Chatellerault ne manqua pas
-de se plaindre aigrement de cette «province sy considérable et qui
-par le passé avoyt sy heureusement servy en cette cause[695]»; elle
-attribua l’insuccès[696] de ses négociations à ce que le roi et la
-cour s’étaient aperçus que l’union des réformés «dont l’apprehension
-les avoit esmeus, n’estoit pas telle qu’on ne peust y faire brèche»,
-et elle prétendit même qu’à partir de ce moment, «on» avait «non
-[seulement] reffuzé ce qui n’estoit point accordé encores, mais aussy
-remis en dispute plusieurs choses qui avoyent esté accordées et...
-retranché des articles qui ne sont pas de peu d’importance[697]».
-
-C’était peut-être exagérer l’importance du Bas-Languedoc, mais il se
-peut cependant que le roi ait connu et exploité contre l’assemblée le
-mécontentement de cette puissante province.
-
-Or, ce mécontentement vient confirmer les conclusions que je tire de
-cette étude. Pourquoi les huguenots du Bas-Languedoc, et de Nîmes par
-conséquent, loin de participer à l’anxiété avec laquelle les réformés
-du reste de la France attendent du roi un édit, se désintéressent-ils
-des négociations laborieuses de l’assemblée, et même laissent-ils
-entrevoir leur mauvaise volonté?
-
-C’est qu’en réalité, ils n’ont pas grande envie que le roi s’occupe de
-leurs affaires. Une loi applicable à tous les réformés du royaume ne
-pourra que restreindre les libertés particulières des Nîmois. Ceux-ci
-vivent tranquillement, en effet, sous leur consistoire (chap. I-III).
-Le consistoire gouverne, car il dirige officiellement la morale et
-contrôle entièrement la vie des fidèles (chap. IV), et son influence
-sur les consuls et les magistrats double son autorité morale de
-l’autorité matérielle et politique (chap. V). Comment les protestants
-de ce petit État bien organisé souhaiteraient-ils qu’une loi vînt
-bouleverser leur situation et surtout changer leurs rapports avec les
-catholiques, qu’ils dominent et dont en fait ils réduisent à leur
-gré les libertés (chap. VI-VII)? Chez eux, contrairement à ce qui se
-passera dans le reste de la France, l’édit de Nantes sera à l’opposé
-des intérêts huguenots et en faveur des papistes. En effet, la religion
-catholique se trouve à peu près interdite: l’édit va la rétablir au
-premier rang et reléguer l’exercice du culte réformé dans certaines
-localités déterminées. Les protestants jouissent des rentes des
-bénéfices, imposent les catholiques et leur interdisent les plaisirs
-que défend la Discipline: l’édit de Nantes changera tout cela. Dans
-ces conditions, on ne pourra s’étonner de voir, lors de l’exécution
-de l’édit, les catholiques en réclamer la stricte application et les
-réformés s’efforcer de l’empêcher[698].
-
-En somme, nous avons voulu montrer qu’il existait, dans les dernières
-années du XVI^e siècle, à Nîmes, une sorte de république calviniste à
-l’image de Genève, autonome en fait, et possédant son gouvernement, ses
-finances et ses intérêts particuliers, opposés à ceux des catholiques
-et même, peut-être, des réformés de presque tout le reste de la France.
-C’était un minuscule État dans l’État.
-
-
-
-
-APPENDICES
-
-
-A.—_Les «deniers du roi pour l’entretien des pasteurs»._
-
-En 1589, Henri III «avait promis, par l’accord conclu entre lui et le
-roi de Navarre à Plessis-lez-Tours, de fournir lui-même une partie
-des gages des pasteurs de la Guyenne, du Languedoc et du Dauphiné.
-Henri IV prit le même engagement aussitôt après son avènement. Plus
-tard (1592) il en étendit le bénéfice à toute la France[699]». Il
-confirma cette mesure en 1593, malgré l’opposition de son conseil.
-«Mais par le mauvais vouloir des trésoriers généraux, elle fut
-d’abord de nul effet... Alors, sur les remontrances de l’assemblée
-de Mantes (15 janvier 1594), Henri IV décida qu’un fonds serait fait
-en Espagne, et serait, sous le nom de Madame Catherine, distribué
-aux Églises. En 1594, le synode national de Montauban détermina le
-mode à suivre pour le répartir et pour en déterminer l’emploi...
-Mais l’allocation promise en 1594 ne fut pas payée exactement. En
-conséquence, les protestants de plusieurs provinces posèrent à
-l’assemblée de Loudun (1596) la question suivante: «Est-il permis de
-se saisir des dîmes ecclésiastiques?» Au lieu de répondre, celle-ci
-pressa le roi de satisfaire, par un bon édit, aux réclamations de ses
-anciens coreligionnaires. Henri IV déclara verbalement qu’il leur
-ferait remettre chaque année 25.000 écus, mais refusa de spécifier,
-par un acte public ou secret, la destination de cette allocation;
-seulement, à la requête des assemblées de Saumur et de Chatellerault,
-il porta la somme promise de 25.000 à 45.000[700]». Il en donna un
-brevet le 3 avril 1598[701], par lequel il déclarait accorder aux
-protestants 45.000 écus «pour employer à certains affaires secrets qui
-les concernent que Sa Majesté ne veut estre spécifiez ni déclarez»,
-payables par quartiers, «sans qu’il en puisse estre retranché ni reculé
-aucune chose pour les non-valeurs ou autrement».
-
-L’assemblée de Chatellerault, retraçant ses négociations au synode
-de Montpellier, l’avertit que, par déférence, elle lui laisse «le
-deppartement et distribution desd. deniers», en l’engageant à les
-faire de suite, et à nommer en chaque province «un personnage fidelle
-et responsable pour recepvoir et distribuer la part et portion desd.
-deniers qui escherra, selon et en la forme qu’il sera advisé par
-les sinodes provinciaux[702]». En conséquence, le synode fit la
-distribution; il accorda au Bas-Languedoc, pour 116 églises[703], 6.105
-l. 15 sols 9 deniers, plus 611 l. 6 sols 8 deniers pour le collège de
-Nîmes et 500 l. pour celui de Montpellier[704]. Puis, pour l’année 1598
-spécialement, attendu «que le roy ne donne payement que pour trois
-quartiers, à cause que le brevet n’est accordé que du premier avril»,
-il refit un état qui portait la part du Bas-Languedoc à 4.578 l. 28
-sols 4 deniers et celle du collège de Nîmes à 458 l. 20 sols[705]. En
-outre, il décida qu’on devait pensionner, sur l’allocation accordée par
-le roi, les pasteurs qui, par vieillesse ou indisposition, ne pouvaient
-exercer leurs charges, ainsi que les écoliers proposants, les veuves et
-orphelins de ministres[706]. Afin d’établir un contrôle, les provinces
-étaient tenues d’envoyer au prochain synode national leurs comptes des
-deniers avec les reçus des pasteurs, proposants, veuves et orphelins.
-De même, les universités devaient lui faire savoir comment elles
-avaient employé leur subvention. Enfin, chaque province avait à nommer
-un receveur de ses propres deniers[707].
-
-Mais, en attendant, il fallait recouvrer les sommes promises. Le roi,
-par son brevet du 3 avril 1598, avait assigné les 45.000 écus sur les
-«premiers et plus clairs deniers» des recettes générales de Rouen,
-Paris, Caen, Orléans, Tours, Poitiers, Limoges et Bordeaux[708].
-L’assemblée de Chatellerault chargea ses députés en cour d’en obtenir
-des assignations «bonnes et certaines[709]». Malgré ces précautions,
-la somme fut loin d’être exactement payée. En effet, au lieu de 66.301
-écus 30 sols que l’on devait toucher pour les trois derniers quartiers
-de l’année 1598, à savoir 33.750 écus pour les pasteurs et 32.551 écus
-pour la solde des garnisons des places de sûreté[710], le sieur Palot,
-receveur des églises, n’avait encore reçu que 32.829 écus 50 sols 6
-deniers, en juin 1600[711]. Ainsi donc, dès la première année, les
-protestants se voyaient frustrés d’environ la moitié de ce qui leur
-avait été promis. A la vérité, ils avaient bien des rescriptions pour
-le reste de la somme, mais elles valaient si peu, qu’en 1600 ils durent
-renoncer officiellement à l’espoir de toucher entièrement ce qui leur
-était dû[712]. D’ailleurs, sur les deniers de l’année 1599, ils eurent
-moins encore. En juin 1600, ils n’avaient pu obtenir en tout que 42.020
-écus, au lieu de 45.000 écus pour les églises, plus 66.372 écus 17 sols
-pour les garnisons, soit en tout 111.372 écus 17 sols pour lesquels ils
-avaient eu des rescriptions[713]. L’assemblée de Saumur se plaignit au
-roi; le roi promit qu’à l’avenir «ceux de lad. religion auront occasion
-d’en estre contens», et il continua de ne pas payer[714].
-
-La part de chaque pasteur se trouvait ainsi réduite à peu de chose,
-car, non seulement, comme on l’a vu, le roi ne payait pas à beaucoup
-près ce qu’il promettait, mais encore la plus grosse part des sommes
-obtenues à grand’peine était prudemment consacrée à la solde des
-garnisons[715]. En outre, sur la part même des ministres, on prélevait
-encore une certaine somme pour l’entretien des collèges de Nîmes et de
-Montpellier[716] et la fondation d’académies de théologie[717]. Les
-protestants attachaient en effet une grande importance à ce que leurs
-«universités» devinssent florissantes. Leurs synodes en encourageaient
-le développement[718]. On décidait de les payer sur les deniers du
-roi avant toutes les églises[719]. On tâchait de ne pas prélever sur
-leur part les frais extraordinaires[720], que l’on couvrait au moyen
-des deniers du ministère. En 1601, les deux collèges de Montpellier
-et de Nîmes recevaient 1.000 écus, alors que tous les pasteurs de
-Bas-Languedoc n’avaient à se partager que 3.201 écus 3 sols[721].
-Enfin, les consistoires veillaient soigneusement à ce que les réformés
-n’envoyassent pas leurs enfants faire leurs études ailleurs que dans
-les universités de la Religion[722].
-
-Outre les sommes consacrées à l’entretien des collèges et des
-académies, les «deniers du ministère» avaient à supporter certaines
-dépenses extraordinaires comme celles des députations à la cour et aux
-assemblées[723], et ces dépenses pouvaient monter à de très grosses
-sommes. Ainsi, en 1601, on se trouvait avoir à prendre sur l’argent
-destiné aux ministres de Bas-Languedoc, 1.314 écus 45 sols 6 deniers,
-ce qui réduisait la part de chacun d’eux de près de moitié[724].
-
-Ce qui restait pour l’entretien des pasteurs n’était donc que peu de
-chose, et il fallait encore en distribuer une part aux infirmes, aux
-proposants, aux veuves et aux orphelins, suivant l’ordonnance du synode
-national de Montpellier[725]. En février 1600, l’assemblée de Castres
-prétend que la part du Bas-Languedoc sur les deniers des pasteurs a été
-plus faible encore que celle des autres provinces[726], mais il est à
-croire que chaque province devait penser de même, en voyant le peu que
-lui rapportaient les promesses du roi.
-
-Quoi qu’il en soit, si l’église de Nîmes comptait bien, à l’origine,
-toucher sa subvention, il ne paraît pas qu’elle en ait eu grand’chose.
-Le 2 décembre 1598, le consistoire décide d’envoyer un porteur jusqu’à
-Montauban pour réclamer de l’argent à M. de Viçoze, «recepveur des
-deniers destinés par le Roy pour le payement de Messieurs les
-pasteurs[727]». Il n’avait donc probablement rien reçu encore.
-
-Il est, au reste, très difficile de connaître exactement les sommes que
-les églises touchèrent. Ainsi, le synode provincial d’Uzès, en mars
-1600, déclare que «de l’argent desdié aux professeurs en théologie aux
-académies de Montpeillier et Nismes, 200 escus seront deslivrés... à
-M. Gigord... et 50 escus à M. Moinier et aultant aux hoirs de M. de
-Falguerolles, en recognoissance des lecteures [en théologie] par eulx
-faictes[728]». Peut-être le synode a-t-il entre les mains quelque
-argent et ne donne-t-il pas là qu’une simple promesse, car Moynier,
-réclamant en 1602 d’être payé de ses leçons de théologie, avoue avoir
-reçu autrefois 50 écus[729]. Mais en tout cas, le synode ne doit pas
-avoir la somme entière, et même, il semble bien qu’il ne possède que
-ces 300 écus: car s’il pouvait disposer de quelque argent en surplus,
-il le distribuerait aux académies et le consistoire de Nîmes ne se
-plaindrait pas, au mois d’août, de ne pas avoir touché les 600 écus
-qui lui avaient été octroyés par le synode national pour «dresser une
-académie en théologie[730]».
-
-Donc, voilà tout ce qu’avait pu obtenir en 1600 le Bas-Languedoc
-sur les deniers des académies qui lui revenaient: 300 écus environ.
-Pourtant, comme nous l’avons vu, on faisait passer le payement de
-ces académies avant celui des pasteurs. Ceci laisse à penser que les
-ministres n’eurent rien ou à peu près. Je ne trouve aucun texte avant
-1602 qui permette de croire qu’ils touchèrent quelque argent sur les
-deniers du roi. Aussi comprend-on que, par compensation, les églises
-aient imposé les rentiers des bénéfices quand elles le pouvaient, et au
-moins pour payer les tailles dont elles n’avaient pu obtenir que le roi
-déchargeât les pasteurs.
-
-
-B.—_Les pasteurs de Nîmes_
-
-Comme nous l’avons vu[731], rien n’était plus difficile pour une
-église que d’acquérir un pasteur «perpétuel» lorsqu’elle s’en trouvait
-dépourvue. A cette époque, chaque fidèle pouvait venir au consistoire
-reprendre le ministre sur des points de doctrine[732]; certains
-enquêtaient secrètement sur ses mœurs; d’autres se syndiquaient,
-en dehors du consistoire, pour obtenir son renvoi; le conseil de
-ville se plaignait de lui aux assemblées ecclésiastiques; enfin, le
-consistoire pouvait le censurer[733]. Chacun avait le droit de juger
-dans sa conscience les actes de son ministre et de se faire sur lui une
-opinion personnelle, ce qui était bien selon l’esprit de libre examen.
-Un pasteur «ne peut être imposé à un troupeau contre le gré de la
-majorité[734].» Il faut donc qu’il plaise à tous. Aussi recherche-t-on
-celui qui a fait ses preuves et s’est rendu célèbre par son éloquence,
-par sa science ou par sa piété. Les églises se livrent ainsi, pour
-obtenir certains ministres, à des contestations et à des luttes qui se
-prolongent de colloque en synode et peuvent durer des années. C’est,
-en effet, une grande déception d’amour-propre pour l’une d’entre
-elles que de voir le synode lui enlever son pasteur pour le donner à
-quelque autre, et c’est pour cette raison que les protestants d’Alais
-préféraient conserver un ministre qu’ils détestaient que de le livrer
-aux Nîmois.
-
-Ceux-ci se trouvaient en décembre 1599 dans une gêne extrême. Jean
-de Falguerolles venait de mourir dans sa 39^e année[735]; le vieux
-Chambrun ne prêchait plus depuis le mois de juin[736] et Moynier
-restait seul pour une église qui aurait occupé largement quatre
-ministres. Déjà en mai 1596, l’église s’était trouvée dénuée de
-pasteurs, car Chambrun avait obtenu un congé «pour aller aux bains»,
-Moynier se purgeait, et Falguerolles était assez malade pour ne pas
-pouvoir prêcher[737], mais non trop pour faire la cour à une riche
-héritière[738]. On avait alors écrit à MM. Couet, de Bâle, et Goulard,
-de Genève, pour les engager au service de l’église, mais sans pouvoir
-s’arranger avec eux[739].
-
-Depuis, le consistoire avait continué, assez mollement, il est vrai,
-à chercher un quatrième pasteur. En mai 1599, il faisait déclarer
-au synode que l’église réservait son «droict sur M^r Terond pour
-l’avoir entretenu aux estudes[740]», et réclamait le ministre Baille,
-d’Anduze[741]. En septembre 1599, on paraissait sur le point d’engager
-M. Caille, et le consistoire faisait annoncer au prêche qu’on allait
-probablement l’avoir[742]. Néanmoins, deux mois plus tard, on rompait
-catégoriquement avec lui. Et si on lui écrivait une lettre de
-congé qu’on lui renouvela malgré ses réclamations[743] et celles de
-Chambrun[744], ce n’était pas à cause de ses «loungs délays» et de ses
-lettres «du tout incertaines», mais parce qu’il y avait «espérance de
-recouvrer M. Ferrier[745]».
-
-Ce Ferrier était un homme de talent. Il avait «assez de courage,
-l’esprit vif, l’imagination enflammée, une grande facilité à parler,
-un ton de voix impérieux, une véhémence dans l’action et le discours
-qui entraînait les auditeurs et qui ne leur laissait pas la liberté
-de lui contredire». De plus, «il pleuroit à volonté» et «il avoit
-tellement charmé le peuple, qu’il le menoit comme il vouloit[746]».
-Cette dernière assertion est certainement exacte. Il suffit de lire ce
-qui va suivre pour voir quelle popularité il s’était acquise auprès
-des Nîmois. C’était un homme d’une grande éloquence, quoi qu’en dise
-Tallemant des Réaux, et quoi qu’en pensent les auteurs de la _France
-protestante_[747]. Sinon, comment qualifier un orateur doué de toutes
-ses qualités[748]?
-
-A peine fut-il à Nîmes que cette église résolut de le conserver. Le 11
-décembre, elle le prie de rester[749]. Il s’en retourne néanmoins. Le
-22 décembre, on fait demander à l’église d’Alais de le céder à temps
-ou à perpétuité[750]: elle refuse. Le 5 janvier, on envoie à Ferrier
-trois députés et non, comme à Cailhe, une simple lettre, pour l’engager
-au service de l’église[751] et, sans doute, il se laisse tenter par
-leurs offres, car il vient à Nîmes. Aussitôt, le consistoire décide
-qu’il y restera[752]. Mais ce n’était pas l’affaire de ceux d’Alais:
-ils réclament la réunion extraordinaire du colloque qui a lieu le 13
-janvier[753].
-
-Ce colloque ne trancha pas la question, car Ferrier, le 19 janvier,
-déclare au consistoire de Nîmes que «d’estre detenu en la présente
-ville, il ne peult que ne soit prouveu par ung sinode ou colloque,
-mesmes qu’il se doibt acheminer à l’asemblée de Castres». Mais le
-consistoire affecte de le considérer désormais comme son pasteur
-légitime. Il décide que M. Ferrier est arrêté pour toute cette semaine,
-mais que lundi prochain il pourra se rendre à Alais, attendu que cette
-église «se trouve depourvue[754]». Ce prêt aux habitants d’Alais d’un
-ministre qui, en somme, leur appartenait, dut les exaspérer.
-
-On s’en aperçut en mars 1600, au synode d’Uzès. Sur la proposition
-de Moynier[755], les Nîmois y avaient envoyé une députation
-extraordinaire qui commença par réclamer qu’on lui cédât M. Ferrier,
-grâce à qui l’église avait «recongnu lesd. apostazies estre arrestées,
-les fidèles afermis, et l’audace de Coton, jésuite, réprimée;» on
-n’aurait, disait-elle, qu’à pourvoir l’église d’Alais, «beaucoup moins
-importante», d’un autre pasteur. Mais ceux d’Alais répondirent par des
-reproches contre Ferrier qui les avait quittés sans leur permission ni
-celle du colloque, «d’où seroit survenu que plusieurs de la religion se
-voyantz sans prêche seroient allés au sermon de Rhodes, jésuite», et
-contre le consistoire de Nîmes qui avait «voulu pratiquer M. Ferrier
-et l’aliéner d’eulx.» Le synode trouva moyen de mécontenter les deux
-églises par son jugement. Il confirma Ferrier à Alais, mais décida
-qu’elle le prêterait immédiatement à Nîmes pour trois mois, si bien que
-l’une et l’autre en appelèrent au synode national[756].
-
-Néanmoins, la délibération du synode fut suivie par provision, et,
-sur la requête de Moynier, le consistoire de Nîmes écrivit à Ferrier
-d’arriver «le plus promptement que faire se pourra[757]». Il vint, mais
-il ne devait pas se considérer comme détaché de son église d’Alais,
-car, le 5 avril, il annonce que le pasteur Baille, d’Anduze, qui lui
-avait promis de venir faire la cène à Alais, n’y étant pas allé,
-lui-même est forcé de s’y rendre. Pourtant, il resta[758].
-
-Le consistoire de Nîmes se trouvait alors très embarrassé. Il lui
-fallait absolument un ministre, ce qu’il cherchait en vain depuis
-1596. Or, il n’avait pas d’argent. Moynier le menaçait de quitter la
-ville pour aller chercher à Marvéjols les sommes nécessaires «pour le
-mariage de sa fillie» si on ne lui payait ses gages[759]. Cependant,
-Chambrun était si inutile qu’on lui accordait peu après un congé d’un
-mois pour aller baptiser un de ses petits-fils[760]. Le consistoire
-dut faire un emprunt[761]. Et il redoubla d’efforts pour sortir des
-embarras continuels où le mettait le manque de pasteurs. Le 10 mai,
-il envoie à Ferrier un ancien «pour luy offrir tous moyens possibles,
-et s’il veult venir changer d’ert en ceste ville[762]». Même, il
-fait une tentative infructueuse auprès du célèbre Daniel Chamier, de
-Montélimar, pour obtenir son ministère[763]. Mais rien ne réussit,
-Ferrier ni Chamier n’acceptent. Aussi, Moynier qui, malgré l’assistance
-que lui apportaient temporairement les pasteurs du colloque, devait
-être surchargé de travail[764], semble prêt à tout abandonner. Il ne
-peut toucher ses gages; il a été forcé de faire des dettes pour 3 ou
-400 l., et ses créanciers le poursuivent. En conséquence, il réclame
-ce qui lui est dû et, en même temps, un congé pour aller se reposer
-dans le Gévaudan. Le consistoire ne peut que le supplier de rester, lui
-promettre qu’on le payera sur les premiers deniers liquides et déclarer
-aux créanciers qu’il endosse les dettes de Moynier[765].
-
-Dans ces conditions, on paraît renoncer tout à fait à Ferrier et
-l’on négocie avec le pasteur Gigord. Le 23 août, le consistoire fait
-offrir à ce dernier un contrat d’engagement[766]. Mais l’affaire
-ne se terminant pas, Moynier part sans congé le 13 septembre pour
-le Gévaudan[767]. Enfin la réponse de Gigord arrive vers le 8
-novembre[768]: il se contente de charger le diacre Cheyron et l’avocat
-Chalas de ses intérêts. L’affaire, traînée en longueur, n’aboutit pas.
-
-Ainsi, à la fin de 1600, l’église de Nîmes, chef de colloque, la plus
-riche et la plus importante de la province avec celle de Montpellier,
-n’avait pas pu trouver de pasteur depuis si longtemps qu’elle en
-cherchait un. C’est qu’elle se montrait difficile. En mai 1599, elle
-s’était contentée de réserver ses droits sur Terond sans le réclamer,
-sans doute parce qu’il venait d’être consacré et n’était pas encore
-connu[769]. Un peu plus tard, elle abandonnait Cailhe pour l’espoir
-d’obtenir Ferrier[770]. Puis, lorsque la mort de Falguerolles la
-force d’acquérir coûte que coûte un ministre, c’est le célèbre Daniel
-Chamier[771], c’est Gigord[772], dont la science était si connue que
-le synode le dispensait, en 1603, de l’examen imposé aux pasteurs pour
-professer en théologie[773], qu’elle s’efforce d’engager. Mais, il n’y
-avait pas à ce moment de pasteurs libres dans le colloque ni dans la
-province, et il est à croire que si Ferrier, séparé d’Alais, et mis
-en distribution au synode le 9 mars 1601[774], lui fut enfin donné
-comme ministre «en jussion[775]», ce fut uniquement parce qu’il était
-impossible de le laisser à son église légitime.
-
-Ceux d’Alais, en effet, tout en se refusant à le laisser partir,
-l’avaient pris en haine. Il se plaignait au synode d’avoir été traité
-«d’apostat» plusieurs fois par un ancien, et de «caqueteur». On l’avait
-accusé de se préparer «pour se rendre Jésuite» et de vouloir se «faire
-trop riche en appovrissant le commun». Alors qu’il partait d’Alais
-pour «venir vers M^{rs} les Commissaires», les fidèles «le suivirent
-avec foule et avec tesmoins et noteres pour luy faire quelques actes de
-justice», et en voyant qu’il s’en allait, son troupeau criait «après
-luy que le diable luy rompît les jambes quand jamais il retourneroit
-dans lad. ville». Il se plaignait d’avoir été diffamé, calomnié,
-presque emprisonné à deux reprises. Ce à quoi l’ancien d’Alais, après
-lui avoir donné divers démentis[776], répondit que l’église «aimoit et
-honoroit son ministère». Le synode mit Ferrier et l’église d’Alais en
-distribution[777]; et il fit bien. Puis, il donna le pasteur à l’église
-de Nîmes[778] malgré l’appel d’Alais à qui il était dur de voir sa
-rivale triompher[779].
-
-
-C.—_L’édit de Nantes._
-
-L’édit de Nantes a été trop étudié pour que l’on recommence ici à
-épiloguer sur ses causes et ses résultats généraux par rapport aux
-protestants et aux destinées de la France. Il ressort nettement du bel
-ouvrage de M. Anquez[780], M. Fagniez nous parle de la «magnanimité
-de son cœur» qui le conduisit à «devancer» l’opinion[781]; M. Weiss
-ajoute qu’il avait «compris» que la France devait être la «mère
-commune de tous les Français[782]». Il est à croire que son cœur et
-son intelligence furent fort aidés en ceci par la nécessité et par
-la force des choses. M. Hanotaux[783], après Michelet[784], nous a
-fort bien montré ce qu’il en était de la bonté et du génie d’Henri
-IV. Les huguenots eux-mêmes s’en aperçurent. «Lors de l’assemblée de
-Nantes, disent-ils, que ceux de la Ligue n’avoyent point encores parlé
-de traicter avec S. M. dont les affaires sembloyent par conséquent
-réduictz en assez mauvais estat, on ne fist point de difficulté de dire
-qu’on trouvoit les demandes justes, seullement qu’il falloit patienter
-et en attendre l’establissement de Sad. Majesté qui luy donneroit moyen
-de nous faire tous jouyr de ce qui nous estoit deu. Mais, depuis, tant
-plus il a pleu a Dieu de faire prospérer les affaires de Sad. Majesté,
-plus on a non seulement faict naistre d’impossibilitez, mais aussi
-faict demonstration de trouver de l’injustice esd. demandes»; et ils
-ajoutent que lorsque «on» eut vu que leur intention était «seullement
-de finir par une bonne paix», non seulement on refusa ce qui n’était
-pas encore accordé, mais encore on retrancha des articles importants et
-l’on remit en discussion des choses déjà convenues[785].
-
-Les réformés durent en effet profiter des embarras du roi pendant la
-guerre d’Espagne et l’intimider par leurs menaces de révolte pour lui
-arracher à grand’peine le fameux édit de Nantes dont on fait honneur
-à sa tolérance et qu’il n’aurait peut-être jamais osé leur accorder
-sans cela[786]. «Alors que ce prince [Henri IV] était occuppé au
-siège de La Fère et sous prétexte de la sûreté de leur religion, ils
-[les huguenots] lui présentèrent une requête dans la situation la
-plus fâcheuse de ses affaires», dit de Thou[787]. C’est grâce à ces
-procédés, grâce à leur énergie que les réformés parvinrent à obtenir
-l’édit de Nantes. Nous allons voir que ce ne fut pas sans peine.
-
-Aussitôt monté sur le trône, Henri IV commence en effet par ne pas
-observer rigoureusement la trêve qu’il avait signée lui-même avec
-Henri III, en 1589[788]. Puis au bout de deux ans (1591), il se
-décide à renouveler l’édit de 1577[789]. Un an plus tard encore, il
-consent à révoquer officiellement les ordonnances de 1585 et 1588 qui
-mettaient les réformés hors la loi et il leur accorde quelques discrets
-articles de tolérance[790]. Et c’est tout. Les protestants sentent si
-bien qu’ils n’auront pas plus s’ils ne l’exigent pas et s’ils ne se
-rendent pas redoutables, qu’ils réorganisent entièrement leur parti à
-l’assemblée de Sainte-Foy[791].
-
-Nous sommes au début de l’année 1595, le roi n’a même pas encore réussi
-à faire enregistrer son édit de 1591[792] par lequel il renouvelait
-le traité de Poitiers: pourrait-il penser à accorder aux huguenots
-un édit réglant équitablement leurs droits et leurs devoirs? Même en
-1597, quelques mois avant la signature de l’édit de Nantes, il est
-bien loin de songer qu’il soit possible d’accorder aux protestants
-des conditions nouvelles et plus libérales. Sully le trouve un jour
-«rêveur et chagrin» parce qu’«il avoit receu des nouvelles comme l’on
-sollicitoit fort et ferme ceux de la religion de s’assembler pour luy
-envoyer des députez demander un certain édict que les plus mutins et
-séditieux d’entre eux avoient compilé à la solicitation de gens affidez
-à MM. de Boüillon, la Trimoüille, du Plessis et autres, _lequel il
-seroit hors de sa puissance de pouvoir jamais faire vérifier aux cours
-souveraines_[793]». Voici donc ce que pensait alors Henri IV sur la
-possibilité de rendre une ordonnance en faveur des huguenots. Pourtant,
-quelques mois après il signait l’édit de Nantes: c’est qu’il y avait
-été amené de force par les menaces des huguenots.
-
-Le 17 janvier 1595, la guerre avec l’Espagne avait éclaté. L’assemblée
-des églises réunie à Saumur le 22 février, envoya aussitôt au roi deux
-députés chargés de lui demander un édit. A ce moment, Henri IV remit à
-plus tard de répondre en raison de ses grands embarras[794]. L’année
-suivante, la guerre dure toujours; Henri IV n’a rien fait. L’assemblée
-de Loudun lui envoie dire, au moment où il assiège péniblement La
-Fère, qu’elle ne se séparera pas avant d’avoir obtenu un édit[795]. Le
-roi est si loin d’y songer, qu’il répond par un ordre de dissolution.
-L’assemblée refuse d’obéir[796], engage secrètement les seigneurs
-huguenots de l’armée à prévenir le roi qu’ils l’abandonneront plutôt
-que de renoncer à leur culte, décide que la messe ne sera plus
-célébrée dans aucune place protestante tant que l’édit ne sera pas
-rendu, que les catholiques seront expulsés des villes réformées si
-les protestants le sont des catholiques, etc.[797]. En somme, elle
-se révolte ouvertement. Alors le roi, craignant peut-être la guerre
-civile[798], cède: c’est le premier pas. Il envoie deux délégués, de
-Vic et Calignon, qui présentent à l’assemblée ses explications[799].
-
-Mais il est encore loin de songer à accorder aux huguenots l’édit de
-tolérance qu’ils demandent[800]. Il va chercher à les amuser par des
-négociations. Seulement, les réformés qui connaissent ses embarras
-tiennent bon et restent menaçants. Ils déclarent les propositions
-royales «totalement éloignées des choses nécessaires aux églises»
-et leur assemblée, transportée à Chatellerault, présente à Henri un
-véritable ultimatum, en avertissant le délégué royal Schomberg «qu’elle
-n’attendrait pas au delà du 10 août». Schomberg se résigne alors à
-faire à l’assemblée des propositions qu’elle accepte et il en informe
-le roi en le suppliant de les ratifier. Mais Henri IV, qui, peut-être,
-croit encore à l’amour des réformés pour sa personne, désavoue
-Schomberg[801]. Aussi bien, la paix avec l’Espagne approche. On peut
-croire que si le roi n’a pas cédé alors que ses affaires étaient si
-mal en point, il va céder encore beaucoup moins maintenant. Pourtant,
-il accorde l’édit de Nantes qui est définitivement signé en avril
-1598[802].
-
-Les témoignages des contemporains nous expliquent la raison de cette
-conduite contradictoire. En réalité, ses difficultés avec l’Espagne
-terminées, le roi se rendit compte que s’il persistait à refuser aux
-protestants ce qu’ils demandaient, ceux-ci allaient abandonner les
-menaces pour employer décidément la force, et que la guerre civile
-allait éclater. Les histoires et les mémoires nous renseignent bien
-sur ce point. Ainsi, Henri IV lui-même, faisant opiner son conseil
-sur l’édit, dit entre autres choses dans son discours, suivant
-L’Estoille[803], qu’il était las de la guerre, que les huguenots
-étaient difficiles à battre et «qu’il s’asseuroit que trois ou
-quatre batailles ne les desferoient point.... A quoi chacun baissa
-la teste.» Sully rapporte que les réformés étaient prêts «à prendre
-ouvertement les armes[804]». P. Cayet dit: «Le bruict courut que ceux
-de la relligion n’eussent pas laissé de faire la guerre au roi....».
-D’Aubigné nous raconte que quelques-uns étaient d’avis que l’on surprît
-Tours[805]. Ceux-là «prétendaient que leur requête datée d’une si
-bonne ville serait merveilleusement efficace pour persuader le roi
-et son conseil[806]». Bouillon et La Trémoïlle y auraient sans aucun
-doute contribué avec les troupes qu’ils avaient levées dans le Midi
-aux frais du roi et qu’ils refusaient de mener à Henri IV, malgré les
-supplications de De Thou[807]. D’autre part, on sait que les réformés
-avaient envoyé des députés au prince d’Orange et à la reine Élisabeth
-pour les prier de leur prêter leur concours[808]. Toutes ces raisons
-firent qu’Henri IV se résigna à signer l’édit.
-
-Mais on sent que ce fut de mauvaise grâce et la main forcée. En effet,
-à peine les réformés se furent-ils séparés que l’édit fut soumis à des
-changements de nature à restreindre les avantages qui leur étaient
-accordés. Voici l’une des plus perfides de ces modifications.
-
-Par le XXXIV^e «article secret de l’édit de Nantes[809]», le roi avait
-permis de «tenir consistoires, colloques et synodes provinciaux et
-nationaux». Puis, il se repentit de cette liberté qu’il laissait aux
-protestants et fit ajouter à la fin de l’article ces simples mots:
-«par la permission de S. M.[810].» C’était fort habile, car sans
-rien supprimer, cela annulait l’article: c’était dire, en effet, que
-le roi permettait aux protestants de lui demander l’autorisation de
-tenir leurs assemblées ecclésiastiques. Et s’il la refusait, lui
-ou ses officiers, leur culte se trouvait interdit. Heureusement,
-l’assemblée de Chatellerault ne laissa point passer cette formule
-sans protester[811]. Sur sa demande, le roi ne put refuser un «brevet
-particulier», par lequel les réformés obtenaient le droit de se réunir
-sans la permission royale et nonobstant le contenu dudit article[812].
-Mais tout cela était assez compliqué, il ne pouvait manquer de
-s’ensuivre des difficultés, et c’est ce qui arriva: au XVII^e siècle,
-on se basa précisément sur le XXXIV^e article secret pour supprimer
-successivement les synodes nationaux, puis les provinciaux et les
-colloques[813].
-
-L’assemblée de Chatellerault ne parvint pas à faire annuler toutes
-les modifications ainsi faites au texte primitif[814]. Et en somme,
-le principal mérite de l’édit de Nantes fut d’être, tant bien que
-mal, exécuté. Mais de cela même il ne faut pas savoir tant de gré
-à Henri IV. Il ne fit, après tout, qu’ordonner des «commissaires
-exécuteurs», suivant la coutume[815]. Par bonheur, ce fut dans un temps
-où la France, lasse de la guerre, goûtait la paix. La Ligue était
-morte d’épuisement et d’anarchie; les villes s’étaient apaisées; les
-protestants s’étaient séparés. Personne ne s’opposa à cet édit qui,
-pourtant mécontentait papistes et huguenots. L’heureuse fortune de
-Henri IV fut de se trouver le Roi à une époque où chacun n’aspirait
-plus qu’à se reposer.
-
-
-
-
-PIÈCES JUSTIFICATIVES
-
-
-
-
-I
-
-_1596-1602.—Liste des membres du consistoire de Nîmes._
-
-
-ANNÉE 1596[816].
-
- _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._
-
- Maison de ville. M^{re} Anthoine Sabatier. }
- } M. Mazaudier.
- Temple. Sire Anthoine Duprix. }
-
- Marché. M. Fontfroide, continué. }
- } M. du Molin.
- Arènes. M. Jean Boschier. }
-
- Collège. Sire Jean Tourrel. }
- } M. de Chateauneuf.
- La Ferrage. Capitaine Balthezard Fournier. }
-
- Chapitre. Capitaine Privat. }
- } M. Bosquier.
- Corcomayres. Sire Vidal Martin. }
-
- Bourgade. Sire Georges Grégoire. M. Faucon.
-
-«Messieurs les pasteurs continués, c’est: M. Chambrun, M. Moynier, et
-de Felguerolles.»
-
-«Recepveur des deniers du ministère, M. Fontfroide, continué; pour les
-deniers des pouvres, M. Anthoine Sabatier, notere.»
-
-M^{re} Guilhaumes [Guiraud] advertisseur, continué.»
-
-
-ANNÉE 1597[817].
-
- _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._
-
- Maison de ville. Guidon Cheyron. }
- }M. Bonhomme.
- Temple. M. le commis d’Agulhonet. }
-
- Marché. Sire Tournier. }
- }M. du Molin, continué.
- Arènes. M^{re} Boschier, continué. }
-
- Collège. Sire Robert de Méjanes. }M. de la Cassagne.
- La Ferrage. Capitaine Veyras. }
-
- Chapitre. Capitaine Jhanin, viguier de }
- Bellegarde. }M. Bosquier, continué.
- Corcomayres. Sire Vidal Martin, continué. }
-
- Bourgade. Arnaud Drulhon. }M. de Langlade.
- Madeleine. Sire Bourguet. }
-
-Mêmes pasteurs.
-
-«Recepveur des deniers du ministère, l.d. sire Jhanin; recepveur des
-deniers des pouvres, le sire Guidon Cheyron.»
-
-«M^{re} Pierre Rossel, notere, le fils, continué pour greffier.»
-
-Même avertisseur.
-
-
-ANNÉE 1598[818].
-
- _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._
-
- Maison de ville. Sire Guidon Chevron, continué } M. Maltret.
- Temple. Guilhaumes Vallat. }
-
- Marché. Sire Daniel Manuel. } M. Veyras le
- Arènes. M. le commis d’Agulhonet. } Vieux.
-
- Collège. Sire de Méjanes, continué. } M. de la
- La Ferrage. M. Claude Poujol. } Cassagne,
- } continué.
-
- Chapitre. Sire Rostang du Vieux. } M. Bosquier,
- Corcomayres. Sire Gril. } continué.
-
- Bourgade. Anthoine Michel, dit Molezan. }
- Madeleine et autres } } M. de Langlade, continué.
- fauxbourgs. } Paul Granier. }
-
-Receveur des deniers du ministère, Claude Poujol; receveur des deniers
-des pauvres, Daniel Manuel.
-
-Greffier, M^{re} Folchier.
-
-Même avertisseur.
-
-
-ANNÉE 1599[819].
-
- _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._
-
- Maison de ville. «Sire Jehan André pour et au } Bosquier le
- lieu d’Adan Farel.» } Vieux.
- Temple. Sire Guilhaume Vallat, continué.}
-
- Marché. Sire Daniel Manuel, continué. }
- Arènes. Sire Pierre Dumas «pour le } «M. Unal pour M.
- comis Agulhonet». } Veyras.»
-
- Collège. Sire Daniel Laurens «pour }
- Torrel». } «M. Lansard pour
- La Ferrage. Sire Jacques Sigallon «pour } M. de la
- sire Poujol». } Cassagne».
-
- Chapitre. Sire Rostang du Vieux, continué.} «M. de S^t-Cezary
- Corcomayres. Sire Gril, continué. } au lieu de M.
- } Bosquier.»
-
- Bourgade. Sire Anthoine Guiraudon }
- «pour Anthoine Molezan.» } «M. Cheyron pour
- Madeleine et } Sire Paul Granier, continué. }M. de Langlade.»
- fauxbourgs bas.} }
-
-Même greffier. Même avertisseur.
-
-Receveur des deniers du ministère, Daniel Laurens; receveur des deniers
-des pauvres, Jean Radel[820].
-
-
-ANNÉE 1600[821].
-
- _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._
-
- Maison de ville. Sire Radel, continué. } «Diacre en ses
- Temple. Maître Dostaly «au lieu de sire } deux}
- Vallat». } surveillances:
- } M^{re} Bousquier
- } le vieulx.»
-
- _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres_
-
- Marché. Sire Surian «au lieu de sire } «M. Anthoine
- Manuel». } Davin pour
- Arènes. Sire Crouzet «au lieu de sire } M. Unal.»
- Dumas». }
-
- Collège. Sire Daniel Laurens, continué. } «Diacre en ses
- La Ferrage. Sire Anthoine du Vieulx «au } deux ysles, M.
- lieu du sire Sigallon». } Blisson pour M.
- } Lansard.»
-
- Chapitre. Sire Salveton «au lieu de sire } «M. de
- Rostand du Vieulx». } Castelnou
- Corcomayres. Sire Jacques Blanc «au lieu de } «pour M. de
- sire Gril». } Calvières.»
-
- Bourgade. Sire Jehan Baudouin «au lieu }
- du sire Guiraudon». } «M Cheyron,
- Madeleine et autres } Sire Isaac Paris «au lieu du } continué.»
- fauxbourgs. } sire Granier». }
-Greffier, M^{re} Michel Ursy, notaire royal, au lieu de «M^r Fauchier».
-Même avertisseur.
-
-
-ANNÉE 1602[822].
-
- _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._
-
- Maison de ville. Sire Claude Combes. } M.
- Temple. M^{re} Vidal de Salhens, continué.} Jacques
- } Dairon.
-
- Marché. Sire David Guiraud. } M.
- Arènes. Sire Jehan Rolland. } Gaissac,
- } continué.
-
- Chapitre. M^{re} Arnaud Guérin, continué. } M.
- Collège. Sire David Nysmes. } Maltrait.
-
- Corcomayres. Sire Bourges, continué. } M. Daniel
- La Ferrage. M^{re} Louis Baudouin. } Arnaud,
- } sieur de
- } la
- } Cassagne.
-
- Bourgade. Claude Foucard. }
- Madeleine, S^t-Antoine } } M. de
- et autres } Jehan Bourguet. } Méjanes.
- fauxbourgs. } }
-
- Greffier, M^{re} Pierre Nogarede.
- Receveur des deniers du ministère, Sire Claude Combes.
- Receveur des deniers des pauvres, Sire David Guiraud[823].
-
-
-
-
-II
-
- _1562, 26 octobre.—Défense faite par le présidial de Nîmes au
- consistoire d’empiéter sur la justice du roi_[824].
-
-
-La prière faicte, et avoir conféré ensemble de plusieurs afferes par
-longtemps,
-
-Le seigneur Président[825] a remis les articles de prohibition
-suyvants, en deux pièces papier, escriptz, par luy signées, au long
-leuz par le seigneur de Clozone à la réquisition dud. sieur President,
-faisant lad. prohibition et inhibitions comme ausdictz articles est
-contenu, requérant luy estre faict responce, estantz de teneur:
-
-Sur la requeste présentée par le procureur du Roy en la présente
-seneschaussée et siege presidial, tendant à la conservation et
-entretenement de l’autorité du Roy et de sa justice, et pour obvier à
-l’entreprinse que pourroit estre faicte au contrere par les ministres
-de la religion refformée et autres qui suyvent icelle, suyvant l’advis
-du conseil du siege presidial ou lad. requeste a esté rapportée, avons
-inhibé et deffendu, inhibons et deffendons, à peine de mil livres
-tournois et des autres que de droict pourroient estre encorues, ausd.
-ministres, leurs consistoires, et à toutz autres qu’il appartiendra, de
-prendre court, juridiction, cognoissance, autorité ou puissance aulcune
-sur les subjetz du Roy, pour raison des differentz, controverses et
-procès criminels que soyent que lesd. subjectz ayent ou puissent avoir
-ensemble, soyt pour matières civiles ou criminelles, excès, injures
-ou oultrages en consistoire ny aultrement, et soit soubz prétexte de
-réconcilier hayne que pourroit estre entre eulx, et ce à occasion
-desd. differentz et procès, leurs causes, déppendances et envergences.
-Et, toutes foys, n’entendons empescher lesd. ministres et aultres
-qui ont charge en lad. églize quant à ce et encores toutz autres qui
-pour le debvoir de crestiens sont a ce tenus, qu’ilz ne fassent leurs
-charges, uzans crestiennement et hors de concistoires ou assemblées
-d’exortations, prières, admonitions, reprehensions et aultres toutes
-voyes deuez, selon, toutes foys, la parolle de Dieu et doctrine
-ecclesiastique a icelle reglée, pour leur fere depposer et delaisser
-lesd. haynes, maulvaises affections et rancunes qu’ilz pourroient
-avoir conceues a occasion desd. procès, causes d’iceulx et leurs
-deppendances, et pour les réconcilier a paix, concorde et amytié. Aussi
-n’entendons empescher lesd. ministres et consistoires esd. exortations,
-reprehensions et en la correction des escandales, des faultes atroces
-ou publicques, comme la cognoissance et correction leur en peult
-appartenir par la doctrinne ecclesiastique reglée par la parolle de
-Dieu et par ses Escriptures sainctes, sans sortir hors les bornes
-d’icelles, ny interrompre l’ordre y ordonné, en y uzant pareillement
-des censures ecclesiastiques, excommunications et aultre autorité
-appartenant à l’églize, suyvant lad. parolle. Pareillement inhibons et
-deffendons sur mesmes peines ausd. ministres et toutz aultres qu’il
-appartiendra fere pour estre observées par les subjetz du Roy, loix
-statutz ou ordonnances politiques pour estre chose appartenant à la
-seule Majesté du Roy; fere aussi restitutions, traditions, reglementz
-ou loix pour servir à l’exercisse de lad. religion et constraindre
-lesd. subjectz du Roy a observation d’icelles que soyent contre lad.
-parolle ou dont on puisse sortir superstition, prophanation des
-choses instituées de Dieu ou aultrement, scrupule ou scandale au
-danger des consciences des fidelles. Davantage, sur mesmes peines,
-inhibons et deffendons à toutz ministres de se ingerer au ministère
-de la predication de la parolle de Dieu en ceste séneschaussée, que
-premièrement il n’aye presté entre les mains des officiers du Roy
-en lad. seneschaussée le serment requis. Et aussi qu’ilz ne fassent
-synodes ny consistoires sans exprès congé, ou en presence de l’ung
-desd. officiers pour la conservation de l’autorité du Roy et de ses
-magistratz. Et le tout par provision et jusques autrement en soyt
-ordonné. [Signé] Calvière, président.
-
-Lesquelz articles d’inhibitions leuz et entendus par toutz ceulx du
-consistoire et aultres y estantz de la partie des ministres de la
-presente ville auroyt esté offert d’y obeyr. Et despuis, en l’absance
-dud. sieur Président, demandant y estre faict responce, ayant heu sur
-ce advis, auroyt esté arresté par le consistoire pour lad. responce que
-l’on n’a onques pensé contrevenir aux articles et inhibitions propozés,
-comme n’y veulent aussy contrevenir cy après, n’estant besoing pour ce
-regard lesd. inhibitions y contenues leur estre faictes, lesquelles
-néant-moingz prennent à la bonne part, attendu que l’intention de la
-court n’est aultre que de se vouloir tenir et fere tenir les subjectz
-du Roy soubz l’obéissance d’icelluy, comme se seroient aussi tousjours
-tenus et veulent fere.
-
-
-III
-
- _1596, avril-août.—Enquête faite par le consistoire de Nîmes au sujet
- de Suzanne Cregude, Paul Rivière, dit La Canquille, et Gasais, accusés
- du crime de «paillardise»._
-
-«Suzanne Cregude, femme de Estienne Girardin, venue en consistoire,
-accusée d’avoir conversé charnellement avec certains jeunes hommes de
-la présante ville ses jours passés, heure de neuf de nuict, exortée
-de dire vérité et quy la força, ladite Nina a dit qu’à son advis et
-jugement, a environ quinze jours, c’estoient Jan Gasays et Pol Rivière
-de la présante ville, qui vindrent en la maison de Gourdouse, lesquels
-y firent collation, et après, deux hommes qui ressemblent jeunes la
-vindrent chercher en sa maison et la menèrent par force à la boucherie
-de la présante ville près la bouticque dudit Gasays, qui estoit environ
-l’heure de neuf de nuit, où illec la volleurent presser de son honneur.
-Non toutesfois quy le fissent; et, voyant ce, la renvoyèrent, et
-elle s’en retourna en sad. maison..... Lad. Cregude sera exortée ne
-continuer en lad. adultère[826].»
-
- * * * * *
-
-«Suzanne Cregude, venue..... en consistoire à cause d’avoir conversé
-charnellement, heure de nuict, avec Jacques Gasais et Pol Rivière, ce
-qu’elle a confessé, et avoir esté par iceux forcée et induicte à ce
-fere dans la maison et bouticque dud. Gasais...., confesse aussy estre
-mariée, mais son mary a demeuré absent de ceste province puis trois
-ans, s’estant, ainsin qu’elle a entandu, en Prouvance.....[827]»
-
- * * * * *
-
-«Pol [Rivière, dit] la Canquille, venu en consistoire, ...... a
-dit estre inossant de l’accusation fette par lad. Cregude et ne la
-cognoistre aulcunement, bien est vray avoir esté dans la maison où elle
-demeure pour fere collation avec led. Gasais, mais il ne luy parla
-point.....[828]»
-
- * * * * *
-
-«Suzanne Cregude, venue en consistoire, après avoir promis et juré de
-dire vérité, a esté là mesme accarrée à Pol Rivière que parelhement a
-promis et juré de dire vérité. A esté demandé ausd. Rivière et Cregude
-s’ils se cognoissent l’un l’autre. Ladicte Cregude a dict cognoistre
-led. Rivière, et led. Rivière a dit ne la cognoistre, moings de
-l’avoir jamais veue. Interroguée lad. Cregude....... a respondu que
-led. Rouvière, accompagné dud. Gasais, la vindrent trouver en la maison
-qu’elle fait sa demeure, qu’estoit environ l’heure de dix de nuict,
-et la menèrent et conduirent dans la bouticque et maison d’icelluy
-Gasais....., et pense bien que led. Rivière lors abusa d’elle avec led.
-Gasais, non toutesfois qu’elle veullie assurer dud. Rivière parce qu’il
-estoit nuict, et pense qu’il s’en alla.
-
-Led. Rivière a acordé que véritablement il acompagna led. Gasais
-conduisant lad. Cregude (qu’il recognoist), icelluy Gasais marchant
-devant et luy après, et lad. Cregude au millieu, et, après qu’ilz
-l’eurent conduicte dans la maison dud. Gasais, il y entra avec eulx,
-et, après avoir fait collation, il en sortist et les laissa tous deux
-seulz dans icelle, comme il en feust prié par led. Gasais......
-
-Interroguée lad. Cregude..... a respondu la vérité estre telle: que ce
-feust sullement led. Gasais quy la cognust et abusa d’elle, et pense
-estre ensaincte de l’œuvre d’icelluy, et non dud. Rivière, qu’elle n’a
-jamais accusé.
-
-Led. Rivière, sur ce oüy, ..... a percisté comme dessus........ Bien
-est vray que....., il fust prié par led. Gasais sortir et s’en aller
-(ce qu’il fist), et, environ deux heures après qu’il ce fust assis et
-sommellié sur un tablier de lad. place, il retourna en lad. maison où
-il treuva que led. Gasais avoit congédié lad. Cregude[829].»
-
- * * * * *
-
-«Jacques Gasais et Suzanne Cregude, femme à Estienne Girardin, venus et
-appellés en consistoire.....
-
-Interrogé, led. Gasais..... a respondu que, sur le commensement dud.
-mois d’apvril dernier, se promenant avec Pol Rivière La Canquille.....
-et passans près le pont de la Gau....., qu’estoit environ l’heure
-de unze de nuict, ilz rencontrèrent lad. Cregude présante, qu’ilz
-prindrent et admenèrent en sa maison..... où, comme furent entrés dans
-icelle, ledict Rivière..... abusa premièrement de lad. Cregude et, ce
-fait, après avoir fait collation tous ensamble led. Rivière sortist de
-lad. boutique dans laquelle laissa tout seul il quy respond et lad.
-Cregude, que parelhement.... abusa d’icelle, et, après, feust par eux
-congédiée, ne sachant led. Gasais où elle passa. Bien dit que led.
-Rouvière l’alla accompaigner.
-
-Interrogué..... a respondu ne l’avoir jamais cogneue que ceste seulle
-fois..... où lors lad. Cregude leur auroit librement confessé que un
-nommé Sargent Yssac, dans la maison duquel elle demeuroit, en avoit
-plusieurs fois abusé d’elle pandant que la femme d’icelluy estoit
-mallade.
-
-Interroguée, lad. Cregude la cause de sa variation, ayant accusé du
-commensement led. Rivière avoir abusé d’elle avec led. Gasais, et
-maintenant le descharge......, et pourquoy aussy n’auroit-elle confessé
-led. Sargent Ysac......., a dict et respondu qu’elle, du commensement,
-avoit confessé la vérité......, et, lorsque led. La Canquille lui
-fust accaré, l’ayant volleu descharger pour crainte qu’elle avoit
-d’icelluy......, niant avoir jamais confessé led. Sargent Ysac avoir
-abusé d’elle.......[830]»
-
- * * * * *
-
-«Pol Rivière, dit La Canquille, et Cregude, venus en consistoire......,
-ont persévéré [chacun dans ses dires]....... Led. Rivière soutient lad.
-Cregude este une putain publicque[831]»
-
- * * * * *
-
-[Pol La Canquille et Gasais appelés tous les deux persistent dans leurs
-dires. Voici le jugement:]
-
-«Conclud..... de l’adultère fait et comis par led. Gasais d’avec lad.
-Suzanne Cregude en la maison dud. Gasais, suivant la confession par
-eulx fette....., et que lesd. Gasais et Rivière sont coustumiers ribler
-les rues de nuict, se masquer et jouer meries et farces, qu’ilz et
-lad. Cregude seront vivement sensurés, leurs noms et surnoms publiés
-en chaire, dimenche prochain, et, oultre ce, suspendus de la prochaine
-cène, et, venans à repantance et contrition de cœur, recognoissans leur
-mesfaict, se présanteront après pour y estre receus......[832]»
-
- * * * * *
-
-«Jacques Gasais et Pol Rivière remonstrent à vous, Messieurs les
-pasteurs et anciens de l’esglise refformée de Nymes, que la suivante
-deslibération prinse contre eulx a esté donnée le corps du consistoire
-non complet, comme est requis par la dissipline, d’allieurs que lad.
-deslibération contre eulx donnée est trop rigoreuse, en ce que par
-icelle est pourté qu’ilz seront nommés publiquement en chère, bien que
-la circonstance du fait ne le mérite poinct...... Considéré que lad.
-résollution les pourroit esmouvoir à quelque autre recours sy laditte
-résollution n’est modérée, ce qu’ilz vous requièrent très humblement,
-veu leur jeunesse, qu’ilz promettent....... doresnavant quicter et
-renoncer à toute mauvaise action et intantion. Déclairent qu’ilz
-offrent fere réparation à lad. esglise et dans le consistoire d’icelle
-et non autrement......[833]»
-
-[Mais, la précédente délibération étant confirmée, Rivière et Gasais en
-appellent au colloque.]
-
- * * * * *
-
-«Gasais et Rivière ce sont présantés au présant consistoire pour estre
-receus aux sainctz sacrementz à la prochaine cène, offrans fere toute
-réparation...... moyenant qu’elle ne soit publicquement, ores leur
-soit esté ainsin ordonné par le dernier collocque tenu en la ville de
-Montpellier, par laquelle la sentence du présant consistoire a esté
-confirmée. Conclud qu’ilz demeureront suspandus des saintz sacremens
-jusques à ce qu’il aparoisse de leur repantance, et alors feront
-réparation publicque un jour de dimenche à huict heures. A quoy ont
-consenti et promis ce fere[834]».
-
-
-
-
-IV
-
- _1598, janvier.—Mémoires donnez au sieur de Sainct-Germain s’en
- allant vers les esglises du Bas-Languedoc de la part de l’assemblée
- généralle de Chastellerault_[835].
-
-
-Led. sieur remonstrera ausd. esglizes que Messieurs de l’assemblée
-généralle, croyans que les longueurs de leur négociation leurs sont
-ennuyeuses et voullans rendre manifeste, autant qu’il sera possible,
-la seurté de leurs intentions, estre les divers bruictz qu’ilz sçavent
-estre artificieusement semez par les provinces préjudiciable au bien
-des affaires généralles des esglizes de ce royaume, autant qu’ilz
-peuvent en rompre, ou, pour le moings, affoiblir l’union sy nécessaire
-à leur conservation, l’ont pour cet effect depputé affin de leur faire
-le récit au long et véritable des choses qui se sont passées en toute
-cette négociation, par lequel, pouvans congnoistre la vraye forme de
-ces longueurs et en outre le vray estat auquel se trouvent maintenant
-les affaires, non seullement elles ayent de quoy repprimer ces bruits,
-mais puissent aussy donner leurs bons et meurs advis, ausquels elles se
-doibvent asseurer que lad. assemblée se confirmera aultant qu’il sera
-possible.
-
-[Ici se place un long rapport des négociations de l’assemblée, dont le
-détail se trouve dans le même ms.]
-
-Telle est la suitte, et par cette suytte l’estat des affaires,
-lesquelles lesd. esglises du Bas-Languedoc sont priées de bien
-et diligemment considérer pour en donner leurs bons advis et y
-recongnoistre la vraye cause des longueurs esquelles cette négociation
-a esté entretenue, contre l’opposition de Messieurs de l’assemblée,
-ausquelz Dieu a faict la grâce d’estre monstrez sy affectionnez au bien
-public, qu’ilz ont mieux aymé dévorer une infinité d’incommoditez que
-les toucher en leur particulier, et tous les ennuys que leur viennent
-nécessaires de sy estranges proceddures, et non pas de précipiter leur
-résolution avant le temps, voyans bien qu’il n’en pouvoit advenir que
-beaucoup de mal pour tout le royaume, auquel fauldroit peu d’effort,
-après tant de rudes secousses, pour le pousser en la dernière ruyne, et
-pour les esglises du deshonneur pour estre blasmées d’affectionner les
-ou du desadvantage en acceptant des conditions insuffisantes à remédier
-à leurs remèdes.
-
-A ces causes seront lesd. esglises au Bas-Languedoc instamment priées
-au nom de Dieu, et en tant qu’elles ont chère leur conservation et de
-tout le corps dont Dieu les a faictes, de se porter toutes entières à
-cette tant nécessaire union, prenant garde de ne donner aucune occasion
-de penser qu’elle sont tant peu distraictes d’avec les autres, comme
-l’ont voulu croire ceux qui de ses apparences prennent occasion de
-dillayer à donner remède aux maux publicqs; pour cest effect prendre
-une entière créance en la seureté desd. sieurs depputez de l’assemblée,
-lesquelz, par une sy longue patience incroyable à eux mesmes, pensent
-avoir assez suffizamment tesmoigné le désir qu’ilz ont de voir toutes
-choses paisibles en l’Estat, et particulièrement asseurer à ceux qui
-leur font cest honneur de se fier en eux de leur conservation, que
-s’ilz eussent esté aultrement disposez, comme ilz sçavent qu’on les
-a voullu calompnier, il ne leur estoit jà besoing de sy longtemps
-attendre, et avec tant d’incommodité pour leur particulier, veu les
-mesures de l’estat qui ne donnent que trop de moyens de se mettre en
-combustion pour peu qu’on y ayt de l’affection.
-
-Leur sera aussy représenté que c’est avec un très grand regret que
-lesd. sieurs depputez ont, dès le commencement, entendu les semences
-de division que y a en lad. province entre les particulliers, et plus
-encores de ce qu’en un sy long temps on n’ayt peu trouver le moyen
-de les assouppir, et que c’est une des causes que les a poulsez à
-depputer led. sieur de Saint-Germain pour se transporter sur les
-lieux et voir sy, le consel de la province n’y ayant peu remédier,
-l’autorité de l’assemblée généralle y pourra point davantaige, comme
-il est à espérer sy lesd. esglises du Languedoc se résolvent de donner
-par leur consentement force et vigueur aux advis qui leur apportera.
-Déclarera donc qu’on trouve une très dangereuse ouverture en la
-désobeyssance que le cappitaine Gaultier rend au sieur de Bertichères,
-à qui appartient le gouvernement d’Aiguesmortes, dont le fort de Pecais
-est une deppendance comme l’assemblée l’a recongnu par les provisions
-auparavant données par Sa Majesté tant au sieur de Legues qu’aud. sieur
-de Bertichères et par les actes du consel et des assamblées de la
-province; pourtant trouve raisonnable que led. Gaultier soit exhorté
-vivement de recongnoistre son debvoir, et resouldre à ne deppendre
-plus de ceux qui veullent se servir de luy pour commencer par les
-esglizes à affoiblir toutes les autres; que sy les remonstrances y sont
-inutilles et que led. Gaultier soit sy oppiniastre et, par douleur, on
-ne puisse rien gaigner sur luy, sont exhortées lesd. esglises, a qui
-le faut toucher premièrement et de plus près, adviser à tenir moyens
-propres pour l’y contraindre, et sy besoing est leur seront par led.
-s^r de Saint-Germain faictes les ouvertures telles que entendues en
-l’assemblée, estant de toute importance de ne laisser aucune occasion
-de croire qu’il soit au pouvoir du premier qui vouldra l’entreprendre
-de frustrer les esglizes des choses qui leur sont sy nécessaires, ce
-qui doibt tant plus estre trouvé mauvais que ce faict particulier
-pourroit tourner en exemple pour faire que plusieurs fissent leur
-accord à part du reste des esglises; lequel moyen de contrainte il
-exposera, s’il void que l’inclination de la province y soit et qu’elle
-fust portée et disposée à cela et non aultrement.
-
-Leur sera aussy représenté l’importance du faict d’Aubenas et combien
-est non seullement mal séante, mais aussy dommageable au public la
-dispute sy crimineuse entre les s^{rs} de Chambault et Pilotz, veu
-qu’on est ce pendant en danger de perdre du tout lad. place pour le
-général des esglises, et par conséquent pour les particuliers, qui
-vouldront ne se deppartir point de l’union qu’il est sans doubte que
-ce différent donne à ceux qui se roidissent à la rayer du roolle des
-suretez, et courage à oppiniastrer leur injuste vollonté et espérance
-d’en venir à bout.
-
-Pourtant il est trouvé nécessaire d’apporter en un tel faict et
-dilligence et prudence, mesmes d’exhorter led. s^r de Chambault à
-voulloir cedder ses intérêts à nos nécessitez publicques et ne donner
-aucun empeschement en ce que la place soit seurement gardée pendant
-la disputte principalle, et de ne donner occasion par une impatience
-trop grande au sieur Pilotz de jouer à la désespérance et se précipiter
-en des conselz qui seront et dommageables au général et malaisez à
-repparer, ou finallement peu honnorables aud. sieur de Chambauld, qui
-l’y auroit poussé pour ne voulloir rien relascher de ses prétentions.
-Cependant, led. sieur de Saint-Germain est chargé de se transporter
-sur les lieux s’il y est besoing, et prier le consel de Languedoc de
-le faire accompaigner de tel ou telz qu’ilz trouveront à propos pour,
-ayant ouy lesd. sieurs de Chambault et Pilotz, faire des ouvertures
-d’accord entre eux deux par l’advis dud. Consel. L’église sera exhorté
-de pourvoyr aussy aux moyens de payement de la garnison nécessaire pour
-conserver la place au party des esglises.
-
-Et pour ce que c’est un grand préjudice à la négociation commencée
-qu’il soit pourveu à la garde et gouvernement des places qui sont pour
-la seureté des esglises ainsi que par leur nomination, l’assemblée,
-ayant entendu que le sieur Rolles, papiste, a esté pourveu du
-gouvernement de Sommières, savoir de l’estat de sergent-major, à
-Montpellier, et Corbière de la compaignie du feu sieur de Leques, led.
-sieur de Saint-Germain remonstrera que l’avis de Messieurs les depputez
-est que toutes telles provisions ne soyent point receues, comme avec
-grand contentement ilz ont entendu qu’elles ont esté reffuzées, et
-les priera de voulloir recongnoistre de là combien il leur importe de
-faire voire à tout le monde qu’elles veullent deppendre de l’union
-généralle, affin qu’elles ne se rendent mesprisables et par conséquent
-donner aultant d’empeschement à ce que les choses qui se traictent icy
-n’y puissent leur estre profitable, quand il plaira à Dieu que cette
-négociation se termine, selon le désir des gens de bien, à sa gloire,
-à la consolation et assurance de tous ceux qui désirent la servir et
-liberté de conscience.
-
-Finallement, par ce qu’il importe que l’assemblée soit entretenue
-et continuée pour achever ce qui restera de nécessaire, et qu’il
-est impossible que ceux qui y ont desja donné deux années demeurent
-plus longtemps esloignez de leurs affaires, oultre plusieurs autres
-considérations qui rendent nécessaire la substitution des depputez pour
-renouveller lad. assemblée, sont priées lesd. esglizes du Bas Languedoc
-de nommer un personnage suffizant et assigné, au lieu des sieurs baron
-de Fons et Brunier leurs depputez et seront asseurez qu’on a desja
-pourveu à l’entretenement de celluy qu’elles envoyront comme aussy de
-tous les autres, sans que les provisions en soyent grevées.
-
-Faict et arresté en l’assemblée généralle des esglizes refformées de
-France tenant à Chastellerault, le XXIIII^e...... 1598, et signé par
-ordonnance d’icelle par moy depputé et secrétaire en icelle. Signé
-Rochelle.
-
-
-
-
-V
-
-
- _1598, 11 avril.—Accord en consistoire de Julius Pacius et de Vismes,
- recteur et régent du collège de Nîmes_[836].
-
-Du sabmedy, 11^e apvril 1598, jour extraordinaire, le consistoire
-assemblé après avoir invoqué le nom de Dieu. M. le juge criminel, MM.
-le gardeseau, et d’Agulhonnet; M. Rozel, premier consul, M. Dumolin,
-cappitaines Veyras et Boschier. Led. sieur juge conduisant l’action.
-
-S’est présanté M. de Vismes, lequel auroit dict que M. Pacieux auroit
-esté à bon droict offancé de la délaction et propos tenuz par led. de
-Vismes tant en consistoire que alheurs contre l’honneur et réputation
-dud. sieur Pacieux, le priant le pardonner et ne fere aulcune poursuyte
-en justice contre luy pour raison de ce dessus, déclairant aussy qu’il
-le tient pour homme de bien et d’honneur, l’ayant tousjours cognu
-de bonne vye et conversation, et de saincte et orthodoxe doctrine,
-conforme à la confession des esglizes refformées de France, et que
-telz propos ne debvoyent et de doibvent estre proférés ny mis en
-advant contre led. sire Pacieux, le priant derechef se contenter de la
-présante déclaration, que auroit faicte au consistoire le premier du
-présant moys d’apvril, soit rayée, et autres escripts bifés et rompus.
-Ce que a esté faict en présance des sus nommés. [Signés:] Robert de
-Vismes. Calvière. De Chambrun. J. Pacius. Paien? Dagulhonet. Rozel,
-consul. Maltret. Molin. Janotade (?)
-
- * * * * *
-
-[_En marge_:]
-
-M. Esaye Baille, ministre de l’églize d’Anduze, et Isaac Bolet,
-ministre de l’églize de Vergèse, suivant la charge à nous donnée par
-le synode provincial tenu ce jour d’huy en la présante ville déclairons
-ce présent acte, ensemble le suivant ausquels M. le Juge Criminel a
-présidé estre d’une assamblée mixte et non consistoriale, et pourtant
-n’en pouvoir estre despêché aucun extraict portant tiltre des actes
-consistoriaulx. Faict à Nismes ce 7 aoust 1599 par nous soubzsignés.
-Baille. Bolet.
-
- * * * * *
-
-Et par lad. assamblée a esté deslibéré que la déclaration faicte par
-led. M. de Vismes aud. s^r Patieux, pour raison du mariage de sa
-belle-sœur, seroit registrée. La teneur de laquelle s’ensuit: «Je
-soubzsigné recognois, déclaire, et confesse avoir, de mon propre
-mouvemant et libre volonté, demandé et faict demander, à mon nom en
-mariaige damoiselle Camille, filhe de M. Laurens Venturin, bourgeois
-de Genève, en quoy et en la promesse de mariaige despuys ensuyvye
-entre nous je n’ay esté nullement constrainct, mais ay le tout faict
-par bone et meure deslibération, ay tousiours tenu comme je tiens
-encores à présant lad. damoiselle Camilhe pour très honneste et très
-vertuze et sans reproche, et que j’ay dict ou escript à Genève à M. de
-Bèze et aux père et mère d’icelle damoiselle ou autres parsonnes ou
-autre part quy puisse estre entandu contre la susdicte, recognoissant,
-déclairant, et confessant et aulcunemant tant soit peu au préjudice
-de lad. damoiselle et de son honneur, je l’ay rétracté comme mal et
-imprudemant escript et contre vérité et tant qu’il peult aulcunement
-fere ou estre entandu contre lad. damoiselle et contre son honneur,
-priant la mesme damoiselle et ses pere et mere, et autres siens parens
-de le me pardonner, l’imputant plus tost à inavertance et imprudance
-qu’à malice. Laquelle recognoissance, déclaration, confession, et
-demande j’ay faict en présance des soubzsignés magistratz, pasteurs,
-et autres parsonnes d’honneur, lesquelles soubzsigneront avec moy la
-présante escripteure en tesmoignage de vérité. Faict à Nismes au 25^e
-mars 1598. Robert de Vismes ay faict la susdicte déclaration. Calvière.
-Des Vignolles présant d’Agulhonnet. Moynier, ministre dudict Nismes.
-Rozel, I^{er} consul. [_Au bas de la page_:] «J’ay reçeu l’original du
-susdict extraict, l’ay rendu à M. Paccius qui me l’avoit ballié. J.
-Moynier.»
-
-
-
-
-VI
-
- _Extrait des instructions du pasteur Daniel Chamier, député par
- l’assemblée de Chatellerault au synode national de Montpellier_[837].
-
-
-Mais il est advenu au grand regret desd. sieurs depputez que plusieurs
-particuliers, quelques esglizes, et mesmes des provinces entières ont
-faict démonstration de n’approuver pas beaucoup lesd. procceddures,
-reffuzans de se joindre en icelles, les unes en se contantans
-simplement de s’en tenir loing et en regarder l’issue, les autres en
-les blasmant et s’y opposant trop ouvertement, en quoy les ungs et les
-aultres sont de tant plus à condemner qu’il n’ont daigné communicquer
-leur advis à lad. assemblée, pour la rendre cappable des raisonz qu’ilz
-pensoyent avoir, ou se laisser eux mesmes instruire pour ramener par ce
-moyen les choses à un mutuel contentement.
-
-Que ceux avec lesquelz on a eu affaire, gens qui tiennent la relligion
-pour hérésie, et par conséquent en désirent l’abolition et la ruyne
-de ceux qui en font profession, ont sceu très bien faire leur profit
-de ces semences de division, selon qu’ilz ont tousjours accoustumé
-de mesurer la condition des esglizes non pas à l’équité et justice,
-laquelle ilz ne peuvent ou veullent comprendre, mais l’estat des
-affaires, pour monstrer et cacher leur mauvaise vollonté sellon qu’ilz
-le[s] voyent ou fortes ou foibles pour empescher leurs desseins; comme
-de faict, lors de l’assanblée de Mantes, que ceux de la Ligue n’avoyent
-point encores parlé de traicter avec Sa Majesté, dont les affaires
-sembloyent par conséquent réduictz en assez mauvais estat, on ne
-fist point de difficulté de dire qu’on trouvoit les demandes justes,
-seullement qu’il falloit patienter et en attendre l’establissement de
-sad. Majesté qui luy donneroit moyen de nous faire tous jouyr de ce
-qui nous estoit deu. Mais depuis, tant plus il a pleu à Dieu de faire
-prospérer les affaires de sad. Majesté, plus on a non seullement faict
-naistre d’impossibilitez, mais aussy faict demonstration de trouver de
-l’injustice èsd. demandes.
-
-Surtout quand à l’infidellité ou imprudence d’aucuns qui se disoyent
-estre membres de tout ce corps, on a descouvert l’intention desd.
-esglizes et par conséquent de l’assemblée généralle n’estre point de se
-prévaloir des confusions de l’édict, moings encores de les augmenter
-par les résolutions viollentes, ains seullement de finir par une bonne
-paix, qu’on a aussy veu que cette union dont l’apprehension les avoit
-esmeus n’estoit pas telle qu’on ne peust y faire brêche, on a [non]
-seullement reffuzé ce qui n’estoit point accordé encores, mais aussy
-remis en dispute plusieurs choses qui avoyent esté accordées, et en a
-on retranché des articles qui ne sont pas de peu d’importance.
-
-Qu’entre ceux qui se sont le plus mal portez en lad. union, lad.
-assemblée ne peult, à son très grand regret, qu’elle ne se plaigne
-nommément de la province du Bas Languedoc, laquelle, adjoustant plus
-de foy aux adviz donnez tantost de la part de quelques particuliers
-que, estans à la cour, y voulloyent faire leurs affaires aux despens
-du général, tantost de ceux mesmes qui sont tous, ouvertement et par
-leur profession, contraires au bien et advancement des esglizes, que
-non pas aux déclarations et protestations qui luy ont à diverses fois
-esté faictes de par l’assemblée en corps et par les depputez mesme que
-lad. province avoit en icelle, s’est persuadée et a voullu persuader
-aux aultres qu’il ne tenoit qu’à ceux qui estoyent en lad. assemblée
-que la paix ne fust à pièce faicte et que leurs intentions estoyent de
-rejecter le royaume ès misérables confusions de la guerre civille,
-jusques à ce laisser marquer le jour assigné pour la prise des armes.
-
-Ausquelz oppositions elle s’est laissée transporter sy avant que, comme
-l’angoice en laquelle se trouvoit lad. assemblée pour veoyr une telle
-province, sy considérable, et qui par le passé avoit sy heureusement
-servy en cette cause, prendre un chemin sy préjudiciable non seullement
-à tout le corps, mais aussy à son particulier, eust faict prendre
-résolution d’y depescher le sieur de Saint-Germain, personnage des
-plus qualiffiez et pour sa maison et pour sa suffizance, affin de
-reschercher les remèdes aux confusions qu’estoyent dans icelles d’un
-commun advis avec le consel qui y estoit estably et obligé à cela
-par son debvoir, on le traicta sy indignement, au grand mesprix de
-lad. assemblée généralle, qu’on ne luy voullust permettre d’assister
-au consel; on ne voullust poinct aussy convocquer l’assemblée de
-la province suivant la charge qu’il avoit de la requérir, et les
-particuliers mesmes s’estrangèrent de luy, sans luy rendre les debvoirs
-ausquelz l’honnesteté civille doibt porter un chascun, en quoy on se
-plainct particullièrement des rudesses de Messieurs les Consulz et
-Cappitaines de la ville de Montpellier.
-
-Que les choses survenues en la ville d’Aiguesmortes donné[e] de long
-temps pour seureté, estant importante, laquelle on a par ce moyen mise
-au grand hazard, ne peuvent qu’elles ne soyent trouvées très estranges
-et par lesd. sieurs depputez en l’assemblée généralle, et par tous ceux
-qui peuvent voire clair aux affaires, car ce ne peult estre sans un
-très grand scandal qu’on ayt veu ceux qui faisoyent profession d’une
-mesme religion s’acharner les ungs contre les autres, et ne pouvoir
-ordonner qu’un contentement à ceux qui ne désirent pas mieux, après
-s’estre veu eux mesmes trop foibles pour achever la ruyne des esglises,
-que de les voire se déchirer elles mesmes. Que, l’union généralle ne
-pouvant consister qu’en l’ayde et support mutuelle que se donneroyent
-les particuliers les ungs aux autres, il est aysé à voire quelle
-préjudice ont faict à leur conscience et debvoir ceux qui, après avoir
-signé et juré lad. union, ont entreprins telz excès sans l’advis et
-consentement des esglizes dont on avoit promis de voulloir deppendre.
-
-
-
-
-VII
-
- _1600, mars.—Extrait d’un «rolle des pasteurs servantz actuellement
- ez eglises du Bas Languedoc», dressé au synode provincial d’Uzès_[838].
-
-
-COLLOQUE DE NISMES
-
- Nismes, MM. Chambrun, Moinier, M. Ferrier et Suffren.
- Galargues, Claveroles.
- Aubais, de Marisy.
- Clarensac, Tufan le père.
- Aimargues, Fillon.
- Calvisson, Renvoy.
- Nages, Terond[839].
- Vergèses, Bolet.
- Vauverd, Jannin.
- Massilhargues, Justamond[840].
- Aiguesmortes, Bansillon.
- Sommières, Chauve.
- Saint-Giles, Sufren.
- Bernis, Vuatelier.
- Uchau, Venturin.
- Saint-Laurent, Tufan le fils.
- Vilevielle, Rufy.
-
-
-
-
-VIII
-
- _1600, 23 août.—Conditions proposées au pasteur Gigord par l’église
- de Nîmes afin de l’obtenir comme ministre_[841].
-
-
-Sur le traicté que l’esglise est avec M. Gigord de l’avoir pour
-pasteur et lecteur en théologie en ceste ville, a esté exibé par M.
-Cheyron les articles de la convention et pactes entre les parties,
-et, iceulx leuz en l’assemblée et les voix recullies, a esté conclud,
-suyvant la precedente desliberation du 10^e de ce moys, que M. Cheyron
-s’acheminera a Montpellier pour traiter avec led. sieur Gigord et fere
-ouverture des moyens pour le recouvrer. Et chargé de le raporter au
-concistoyre sur les articles, desquels la teneur s’ensuyt:
-
-Premierement, on esté presentées et accordées au sieur Gigord les
-professions tant du menistère que de téologie.
-
-Item a esté accordé aud. sieur pour les dicteux [_sic_] professions la
-somme de quatre cens escus chesque an.
-
-Item a esté accordé aussy que la susd. somme de quatre cens escus sera
-payée et deslivrée aud. sieur à quartiers avancés et chesque année.
-
-Item a esté aussy accordé et se chargent lesd. sieurs susnommés de
-payer à M. Gigord lad. somme de quatre cens escus, encores que lesd.
-sieurs susnommés ne jouyssent de six cens escus, lesquels, suyvant le
-don du roy, fait aux ministres et menistère des esglizes réformées de
-France, de la somme de cinquante mille escus et par distribution faicte
-au synode national, ont esté ottroyés à l’église de Nismes pour y
-dresser une académie en théologie.
-
-Item a esté accordé qu’il sera dressé ung auditoyre propre et
-convenable pour la profession de théologie.
-
-Item se chargent lesd. sieurs du consistoyre de feire changer les
-meubles dud. sieur Gigord à leurs despens.
-
-
-
-
-IX
-
- _1601, 28 fév.—Confrontation en consistoire d’Anthoine Bonnet et de
- Marguerite Brueisse, accusés de «paillardise»_[842].
-
-
-Enquise lad. Brueisse par l’organe dud. M^{re} Bonnet de dire la vérité
-selon Dieu et sa conscience: sy jamais il l’a subornée et induict à
-mal, ains, au contraire, s’il ne luy a faict plusieurs admonitions
-d’estre sage et n’estre point esgarée comme elle estoit.
-
-Laquelle a dict que, selon Dieu et sa conscience, elle disoit la vérité
-d’avoyr esté cogneue charnellement et randue ensaincte par led. sieur
-Bonnet.
-
-Enquise par led. Bonnet en quel lieu il l’avoyt cogneue la première
-fois et particulariser par le menu les artifices dont il uza.....
-
-A dict que ce feust au mois d’avril, après son retour de Castres, ung
-jour qu’elle metoit du fumier à la murtie du jardin dud. Bonnet, de son
-commandement elle monta au grenier du devant, et illec led. Bonnet la
-tumba sur ung monceau de segle où par force il la cogneust, luy metant
-ung mochoir à la bouche pour l’empêcher de crier, et lhors il luy donna
-trois escutz en doutzains, et luy faisoit de grandes promesses.
-
-A requis led. Bonnet qu’elle déclaire s’il l’a jamais cogneue en autre
-part.
-
-A dict qu’il l’a cogneue aud. jardin, à sa crote des Arènes, et à
-Rodilhan, non alheurs.
-
-Led. Bonnet luy a remonstré n’estre vraysemblable qu’il la peult
-forcer sur ung molon de segle, attandu que cela est glissant.
-
-A dict que ce feust tout joignant lad. segle.
-
-A requis aussi led. Bonnet qu’elle die la vérité, s’il l’a jamais
-cogneue dans sa maison.
-
-A dict que non.
-
-Luy a remonstré que la commodité eust esté plus propre en sa maison
-qu’alheurs, mesmes durant huict ou neuf jours que sa femme demeura
-à Uzès allant visiter sa filhe, et que led. Bonnet et lad. Brueisse
-couchoient en mesme chambre ung lit proche de l’autre.
-
-A dict qu’il n’avoit loisir de l’ataquer à la maison car sa filhe y
-estoit; d’alheurs sa femme n’est poinct allée à Uzès despuis ce temps
-là.
-
-Enquise par icelluy Bonnet de dire la vérité, s’il ne luy a paié ses
-gages....., et si oultre cela il luy a donné autre chose pour l’induire
-à mal.
-
-A accordé avoir esté paié de ses gages, et oultre ce avoir receu de luy
-trois escutz dix solz comme elle a dict cy dessus, et encores une autre
-fois quatre escutz en or qu’il luy donna après avoir esté recogneue
-ensaincte, et lhors qu’il la fist aller à Saint-Gilles chez ung oncle
-de lad. Brueysse, et les luy bailha dans sa maison.
-
-Led. Bonnet luy a dict qu’elle sçait bien la conversation et
-familiarité qu’elle avoit avec... [_sic_] cordonier, lequel luy donna
-ung aneau, et que c’est de ses euvres qu’elle a faict l’enfent, comme
-elle a déclairé en sa première responce, à laquelle elle persévèreroit
-si elle n’estoit constraincte par son frère.
-
-A nyé la conversation et d’avoyr receu l’aneau et persévère que
-l’enfent est dud. Bonnet. Dict aussi que led. Bonnet sçait bien que par
-promesse ou menasse l’avoit induicte à donner l’enfent aud., contre
-la vérité et sa conscience, l’ayant à ces fins faicte aller chez son
-beau-filz.
-
-. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
-Led. Bonnet a requis que lad. Brueisse dise la vérité: où elle feust
-cogneue la première fois et combien il a de tenps.
-
-Lad. Brueisse a dict ainsi: «Voulés qu’iou vous ou digue? fouguet à
-Roudilhan, a ung an per lou mens.»
-
-Led. Bonnet a dict que par les contrariétés de lad. Brueisse, la
-companie peult juger en quelle conscience elle parle. Aussi est elle
-une putain, ainsi que sera attesté par le tesmoignage de M^e Passebois,
-de Seynes, Percet, et Chalas le jeune qu’il requiert estre ouys....
-
-Ce faict, après que led. Bonnet a desnyé avoir jamais cogneu
-charnellement lad. Brueisse, non pas mesmes l’avoyr baisée à la bouche,
-sont sortis du concistoire.
-
-Et délibération prinse, Conclud que mecredy prochain, convoqué l’antien
-concistoire, sera procédé au jugement de cest affere, et sera signifié
-par M^r Gueissac aud. Bonnet de porter ses pièces justificatives si bon
-luy semble.
-
-
-
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- BIBLIOGRAPHIE
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- Porsan_ (S. l., 1600, in-8).
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- Daniel Chamier .... et Pierre Coton ...., publiez maintenant par
- led. Chamier pour faire voir les faussetés de ceux que Coton a fait
- imprimer .... sous le nom de P. Demezat .._ (Genève, 1601, in-8).
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- CHAMIER (Daniel).—Voy. Read (Ch.), _Daniel Chamier ...._
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- _Considérations d’état sur les mémoires envoyés par les consuls de
- Nismes aux députés généraux des églises prétendues réformées de France
- .... à la justification des calomnies faussement imposées au sieur
- Ferrier ci-devant ministre and. Nismes_ .... (S. l., 1613, in-4).
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- le R. P. Pierre Coton.... et M. Chamier...., commencée le 26 septembre
- 1600 et interrompue le 3 octobre dud. an, sur certains passages citez
- par led. Pierre Coton en son livre de la Messe et impugnez de faux par
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- DEVIC (Dom).—Voy. Vaissète, _Histoire générale de Languedoc_.
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- _Discours envoyé à Mgr l’illustrissime cardinal de Sourdis...,
- contenant succinctement et au vray le narré de la conférence commencée
- à Nismes dans la maison du Roy...... entre le R. P. Coton... et M.
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- de l’an 1613, envoyée par les sieurs consuls dud. Nîmes aux sieurs
- députés généraux des églises réformées de France résidents près Leurs
- Majestés, avec l’excommunication de M. Jérémie Ferrier telle qu’elle
- a été prononcée en l’église de Nîmes le dimanche 14 de juillet 1613_
- (S. l., 1613, in-8).
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- mémoires envoyés par l’assemblée des trois villes de Montpellier,
- Nismes et Usez aux députés généraux de leurs Églises que sur toutes
- les séditions advenues aud. Nismes depuis le quinzième juillet
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- d’Henri IV, en 1607_ (Paris, 1858, in-8).
-
- READ (Charles).—_Henri IV et le ministre Daniel Chamier, d’après un
- journal inédit du voyage de ce dernier à la cour en 1607..._ (Paris,
- 1854, in-8).
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- son établissement à Montpellier_ (1550-1602) (Montpellier, 1882, 30
- pp. gr. in-4).
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- SOUBEIRAN (N.).—_Essai historique; l’église réformée de Saint-Laurent
- d’Aigouze_ (Nîmes, 1888, 40 pp. in-8).
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- SULLY.—_Oeconomies royales_ (_Coll. Michaud et Poujoulat_, 2^e série,
- t. II-III).
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- THOU (J.-A. de).—_Historiarum sui temporis libri CXXXVIII_, trad.
- franç. par Desfontaines, Lebeau, Le Mascrier, Adam et Leduc (Paris,
- 1734, 16 vol. in-4).
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- _Troisième (Le) centenaire de l’édit de Nantes en Amérique et en
- France_ (Paris, 1899, in-8).
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- VAISSETE et DEVIC (D.-D.).—_Histoire générale de Languedoc_, nouv.
- éd. (Toulouse, 1872-1892, 15 vol. in-4).
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- WEISS (N.).—_Difficultés et obstacles que rencontra l’édit de
- Nantes_; voy. _Troisième centenaire de l’édit de Nantes_.
-
-
-
-
- TABLE DES NOMS CITÉS
-
-(Les noms des personnes sont en petites capitales, les noms des lieux
-en italiques.)
-
-
- AGULHONET, pp. 63 notes, 65 n. 3, 115 n. 4, 191, 192, 193, 207, 208.
-
- AGULHONET (Jacques d’), p. 33.
-
- _Aigues-Mortes_, pp. 130, 137 n. 2, 204, 211, 212.
-
- AIGUILLIONET. Voy. AGULHONET.
-
- _Aimargues_, pp. 6, 10, 65, 95, 107, 110, 145, 153, 212.
-
- _Alais_, pp. 6, 13, 15, 16, 75, 91, 112, 138, 171, 173 n. 6, 174-80.
-
- ALBENAS (D’), pp. 63 n. 8, 82, 84 n. 5, 103 n. 2.
-
- ALPHONSE, pasteur, pp. 6, 24 n. 3.
-
- ANDRÉ (Jehan), dit Radel, pp. 34, 55 n. 5, 193 et n. 2.
-
- _Anduze_, pp. 5 n. 3, 6, 11, 19 n. 4, 24 n. 3, 65, 135, 172, 176, 207.
-
- ANTOINE, p. 87.
-
- ARIFFON, p. 89.
-
- ARNASSANE, p. 61.
-
- ARNAUD (Daniel), seigneur de la Cassagne, pp. 33, 192, 193, 194.
-
- ARSEGNELLE (Loyse), p. 62.
-
- ASTRUC (Jean), dit Barbut, pp. 61, 62, 113.
-
- _Aubais_, pp. 8 n. 3, 67 n. 8, 212.
-
- AUBAIS (M^{me} d’), pp. 22, 63.
-
- _Aubenas_, p. 205.
-
- AUDIBALLE (Estienne), p. 60.
-
- AUDIFFRET, p. 13.
-
- AUGIER, p. 61.
-
- _Aujargues_, p. 67 n. 1, 74 n. 5.
-
- _Aumessas_, p. 173 n. 6.
-
- _Avèze_, p. 6.
-
- _Avignon_, pp. 98, 147, 149, 151.
-
- AYMIN (Annibal d’), p. 142.
-
-
- BABOYS, p. 87.
-
- BAGARD, p. 95-6.
-
- BAILLE (Esaye), pasteur, pp. 6, 11, 135, 172, 176, 207, 208.
-
- _Bâle_, pp. 15 n. 2, 172.
-
- BANSILLON, pasteur, pp. 67 n. 1, 74 n. 5, 137 n. 2, 212.
-
- BARONIUS (Le cardinal), p. 154 n. 2.
-
- BARRIÈRE, p. 96 n. 4.
-
- BAUDOUIN (Jehan), p. 194.
-
- BAUDOUIN (Louis), pp. 34, 194.
-
- _Beauvoisin_, pp. 83, 110 n. 3.
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-
- BERRIER (Bedon), p. 113.
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- BERTHIER, syndic du clergé, p. 129.
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- BERTICHÈRES (Le sieur de), p. 204.
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- BERTRAND, pasteur, pp. 12 n. 2, 135 n. 2.
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- BESSONNET (M^{lle} de), p. 100 n. 2.
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- BÈZE (Théodore de), pp. 36, 208.
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- BLANC (Jacques), p. 194.
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- BLAUSAC (Le capitaine), p. 84.
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- BLISSON (Claude), pp. 10, 33, 65 n. 3, 194.
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- _Boissière_, p. 14.
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-
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- CALVIÈRE (Guillaume de). Voy. SAINT-CÉZAIRE DE GAUZIGNAN, (Guillaume
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- 77 n. 5, 106 n. 2, 114, 117, 135 n. 2, 171, 173, 175 n. 2,
- 177, 191, 207, 212.
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-
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-
- CLAVEROLES, pasteur, p. 212.
-
- CLOCHE (Marguerite), p. 62.
-
- CLOZONE (Le sieur de), p. 195.
-
- _Codognan_, pp. 29, 30, 31.
-
- COMBES (Claude de), pp. 34, 194, 195.
-
- COMBES (Jean), p. 88.
-
- _Congeniès_, pp. 8 n. 3, 54, 55, 67 n. 2.
-
- CORBIÈRE, p. 206.
-
- CORNIARET (Jean), p. 54 n. 4.
-
- CORTOIS (Étienne), p. 123 n. 3.
-
- COTON (Le P. Pierre), jésuite, pp. 75, 83, 138-49, 175.
-
- COTTELIER, p. 95.
-
- COTTON, p. 107 n. 1.
-
- COUET, pasteur, pp. 15 n. 2, 172.
-
- CREGUDE (Suzanne), pp. 197-201.
-
- CROZET (Jacques ou Antoine), pp. 34, 194.
-
- CUSSY (Claude de), p. 62.
-
-
- DAGULHONET. Voy. AGULHONET.
-
- DAIRON. Voy. DEYRON.
-
- DALBIAC, pp. 53 n. 4, 58.
-
- DARBOUSES, p. 55 n. 2.
-
- DAVIN (Anthoine), pp. 33, 45 n. 1, 194.
-
- DELEUSE (Claude), p. 60.
-
- DEMEZAT (Le P.), pp. 141 n. 1, 144.
-
- DES MARTINS, p. 145 n. 1.
-
- DESSAC (Jehan de), proposant, p. 10 n. 5.
-
- DES VIGNOLLES, p. 208.
-
- DEYRON (Jacques), pp. 33, 194.
-
- DOSTALY, pp. 34, 193.
-
- DRULHON (Arnaud), p. 192.
-
- DUGRAS, p. 114.
-
- DUMAS (Pierre), pp. 33, 193, 194.
-
- DUMAS (Jehan), p. 97.
-
- DUMOLIN, pp. 52 n. 4, 63 n. 5, 191, 207.
-
- DU PLESSIS-MORNAY (M^{me}) pp. 87 n. 2, 183 n. 1.
-
- DUPRIX (Antoine), pp. 33, 108, 109, 191.
-
- DUTOUR (Suzanne), p. 172 n. 2.
-
- DU VIEULX, p. 66.
-
- DU VIEULX (Antoine), pp. 33, 194.
-
- DU VIEULX (Rostang), pp. 68, 192, 193, 194.
-
-
- ENARD (Denys), pp. 59, 60.
-
-
- FALCON, FAUCON, p. 33, 191.
-
- FALGUEROLLES (Claude de), pasteur, p. 9.
-
- FALGUEROLLES (Jean de), pasteur, pp. 7, 8 n. 3, 9 n. 2 et 4, 12 n. 1,
- 17 n. 2, 20, 45 n. 6, 59 n. 2, 66, 68, 72, 74, 77, 86-7, 90,
- 102 n. 7, 135 n. 2, 136, 146 n. 1, 169, 171, 172 notes, 191.
-
- FAREL (Adam), pp. 52 n. 4, 84 n. 5, 95, 193.
-
- FAUCHIER, p. 194.
-
- FAVIER (Pierre de Vestric, sgr. de), pp. 8, 33.
-
- FAVIER (M^{me} de), pp. 94, 98-9, 102, 149-50.
-
- FAZANDIER, p. 95.
-
- FÉLIX, proposant, p. 17 n. 3.
-
- FERRIER (Jérémie), pasteur, pp. 6, 10, 13, 15, 16, 38 n. 2, 75, 91,
- 98, 137, 138-40, 167 n. 2, 173-80, 212.
-
- FERRIOL (Le capitaine), p. 117.
-
- FILLON, pasteur, pp. 6, 10, 212.
-
- FOËTON (Jacques), p. 94.
-
- FOLCHIER, p. 192.
-
- _Follembray_ (Édit de), p. 119.
-
- FONS (Baron de), p. 206.
-
- FONTFROIDE (Bauzile), pp. 34, 52 n. 1 et 4, 65, 90, 191.
-
- FOSSEUSE, p. 117.
-
- FOUCARD (Claude), p. 194.
-
- FOURNIER (Balthezart), pp. 34, 52 n. 4, 191.
-
- FOURNIER (Jehan), p. 96.
-
- FRANÇOIS (Charles), p. 59 n. 3.
-
- FRESNE-CANAYE (Le président de), pp. 138, 144.
-
-
- GAISSAC (Jehan), pp. 33, 194.
-
- _Galargues_, pp. 124, 212.
-
- GANSY (Daniel), p. 85.
-
- GANTELME, proposant, p. 16 n. 2.
-
- GASAIS, pp. 197-201.
-
- GASPARD, p. 62.
-
- GASQUES (Christofle de Barjac de), pasteur, pp. 6, 9 n. 7, 135.
-
- GAUBIN (Arnaud), p. 54.
-
- GAULTIER (Le capitaine), p. 204.
-
- _Genève_, pp. 17, 20, 21, 22, 23, 72, 117, 126, 136 n. 2, 149, 172,
- 208.
-
- _Gignac_, pp. 26, 87.
-
- GIGORD (Jean), pasteur, pp. 5, 7, 13, 17 n. 2, 135, 167 n. 2, 169, 178
- et n. 4, 179, 213.
-
- GINAC (Jehan), proposant, p. 18.
-
- GIRARDIN (Estienne), pp. 197, 199.
-
- GONSETTE, p. 85 n. 2.
-
- GOULARD, pasteur, pp. 15, 172.
-
- GOURDOUSE, p. 198.
-
- GRANIER (Paul), pp. 193, 194.
-
- GRAS (Le capitaine), p. 85.
-
- GRÉGOIRE (Georges), p. 34, 191.
-
- _Grenoble_, p. 57
-
- GRIL (Jean), pp. 34, 47 n. 4, 76 n. 2, 192, 193, 194.
-
- GUEISSAC, p. 216.
-
- GUEYSSAC (M^{lle} de), p. 101 n. 4.
-
- GUÉRIN (Arnaud), p. 194.
-
- GUILIEN (Mathieu), p. 59.
-
- GUIRAN (André), proposant, p. 86.
-
- GUIRAUD, p. 61.
-
- GUIRAUD (David), pp. 34, 194, 195.
-
- GUIRAUD (Guillaume), pp. 39, 40, 191.
-
- GUIRAUDON (Anthoine), pp. 193-194.
-
- _Guyenne_, p. 129.
-
-
- _Heidelberg_, pp. 17, 20.
-
- HENRI IV, pp. VIII-IX, 4, 147, 181-9.
-
- HON (François), p. 59.
-
- HURET (Grégoire), p. 151 n. 4.
-
-
- JANIN, pp. 52 n. 3 et 4, 54 n. 2, 212.
-
- JANNY (Claude), pasteur, p. 14.
-
- JANON, p. 61.
-
- JANOTADE, p. 207.
-
- JAQUY (Sébastien), p. 135 n. 4.
-
- JAUDIN (Jean), p. 95.
-
- JHANIN (Le capitaine), p. 192.
-
- JOLLY (Arnaud), p. 23.
-
- JONNY, p. 117.
-
- JULIEN, pasteur, p. 135 n. 4.
-
- _Junas_, pp. 8 n. 3, 29, 30, 67 n. 2.
-
- JUSTAMOND, p. 212 et n. 3.
-
-
- LA CASSAGNE. Voy. ARNAUD (Daniel), seigneur de la Cassagne.
-
- LA CROIX (M^{lle} de), p. 63.
-
- LA FARELLE, pp. 85, 92 n. 4, 99.
-
- LA FAYE, pasteur, pp. 101 n. 2, 115, 135.
-
- LA MARTINOLE, p. 91.
-
- _La Melouze_, p. 22.
-
- _Langlade_, p. 14.
-
- LANGLADE, pp. 192, 193.
-
- LANSARD (Pierre), pp. 33, 94, 193, 194.
-
- _La Rochelle_, p. IX.
-
- LA ROUVIÈRE (M^{lle} de), p. 63.
-
- _La Salle_, pp. 29, 31, 35 n. 2 et 3, 41, 107, 110.
-
- LAURANT, pasteur, p. 11 n. 5.
-
- LAURENS (Daniel), pp. 106 n. 2, 193, 194.
-
- _Laval_, p. 22.
-
- LEBLANC (Jacques), p. 119 n. 2.
-
- LEONARDE, p. 61.
-
- _Léran_ (Château de), p. 151 n. 4.
-
- LESDIGUIÈRES (Le duc de), p. 147 n. 4.
-
- _Le Vigan_, pp. 6, 39, 41, 107, 135, 136 n. 2.
-
- LHERMITTE, p. 87.
-
- LOMBARD, p. 45 n. 1.
-
- LOMBARD (Jean), p. 85 n. 2.
-
- LUC (Françoise de), p. 82 n. 1.
-
- _Lyon_, p. 146 n. 1.
-
-
- MAJOL (Honorat), p. 153.
-
- MALAFOSSE (Jacques), pp. 54-5.
-
- MALESSAGUE (Jean), p. 84.
-
- MALMONT (Antoine de), p. 54.
-
- MALTRAIT, pp. 33, 100 n. 2, 192, 194, 207.
-
- _Mantes_, pp. 155, 209.
-
- MANUEL (Daniel), pp. 34, 106 n. 2, 192, 193, 194.
-
- MARIAIGE (Simon), p. 97.
-
- MARISY, MARITY (Roland Mengin de), pasteur, p. 8, 180 n. 4, 212.
-
- MARTIN, p. 45 n. 1.
-
- MARTIN (Anthoine), p. 85.
-
- MARTIN (Vidal), pp. 33, 52 n. 4, 191, 192.
-
- MARTINE, p. 85.
-
- _Marvéjols_, pp. 77 n. 4, 177.
-
- _Massillargues_, pp. 14, 42 n. 4, 212.
-
- MASSOUVERAIN, pasteur, pp. 13, 212 n. 2.
-
- MAURE (Bernardine), p. 61.
-
- MAURICE (Paul), pasteur, pp. 14, 145 n. 6.
-
- MAURIÉ (Antoine), p. 107 n. 2.
-
- MAURIN, p. 61.
-
- MAZAUDIER, pp. 33, 45 n. 1, 53 n. 4, 191.
-
- MAZEL, p. 116.
-
- _Meirueys_, p. 20.
-
- MÉJANES (Robert de), pp. 192, 194.
-
- _Mende_, p. 117-8.
-
- MICHEL (Anthoine), dit Molezan, pp. 192, 193.
-
- MICHEL (La femme de Pierre), p. 58.
-
- _Milhaud_, p. 39.
-
- MOLEZAN. Voy. MICHEL (Antoine), dit Molezan.
-
- _Molières_, pp. 6, 108.
-
- MOLIN, p. 207.
-
- _Montauban_, pp. 87 n. 2, 149-50, 168.
-
- _Montdardier_, pp. 30, 35 n. 2 et 3, 40.
-
- _Montélimar_, pp. 141, 177.
-
- MONTELZ (Pierre de), p. 95.
-
- MONTLOY, p. 61.
-
- MONTMORENCY-DAMVILLE (Henri de), pp. XVIII, 82 n. 1, 151 n. 4.
-
- MONTMORENCY (Marguerite de), p. 151 n. 4.
-
- _Montpellier_, pp. 9 n. 7, 19 n. 4, 59 n. 3, 69, 103, 135, 136 n. 2,
- 149, 151, 163, 166, 167 n. 2, 169, 178, 201, 206, 209, 211, 213.
-
- MOYNIER (Jean), pasteur, pp. 7, 8, 10, 13, 17 n. 2, 18, 35 n. 1, 38
- n. 2, 72, 77, 106 n. 2, 110, 116 n. 1, 135, 145, 146, 169,
- 175-8, 191, 209, 212.
-
- MYRMAN, proposant, p. 148 n. 5.
-
-
- _Nages_, pp. 14, 146, 212.
-
- _Nantes_ (Edit de), pp. XV, 4, 19, 74 n. 1, 76-77, 108, 119-20, 131,
- 153, 155-9, 160-70, 180-9.
-
- NICOLAS, p. 145.
-
- _Nîmes._ Voy. _Table des matières_.
-
- _Nîmes_ (Académie de), pp. 7, 17 n. 2, 81, 163, 166, 167 n. 2, 169,
- 173 n. 6.
-
- _Nîmes_ (Colloque de). Voy. _Table des matières_.
-
- _Nîmes_ (Consistoire de). Voy. _Table des matières_.
-
- _Nîmes_ (Hôpital de), p. 63 et n. 8.
-
- NISSOLE, pasteur, p. 145.
-
- NIVOLAT (Jean), p. 153.
-
- NOGAREDE (Pierre), p. 195.
-
- NOGUIER, pp. 59, 97, 101, 115.
-
- NYSMES (David), p. 194.
-
-
- _Orange_, p. 135 n. 4.
-
-
- PACIUS (Julius), pp. 46, 47, 81, 88 n. 6, 89 n. 2, 126, 148 n. 5, 207,
- 208, 209.
-
- PAGESE (Anne), p. 61.
-
- PALOT, receveur des églises, pp. 162 n. 2, 164, 165 notes, 166 n. 1,
- 167 n. 3.
-
- PANSIET, p. 95.
-
- PARANT (La veuve de), pp. 60, 61.
-
- PASQUIER, pasteur, p. 5 n. 3.
-
- PASSELAR, p. 90.
-
- PATIEUX. Voy. PACIUS (Julius).
-
- _Pecais_ (Fort de), p. 204.
-
- PÉLADAN, p. 2.
-
- PERCET, p. 216.
-
- PILOTZ, p. 205.
-
- PONS (Jean), p. 10.
-
- PORREAU, p. 108.
-
- PORSAN, POURSAN (Le P. Antoine), jésuite, pp. 136 n. 2, 146 et n. 1.
-
- POUJOL (Claude). Voy. PUJOL (Claude).
-
- PRIVAT (Le capitaine), pp. 107, 191.
-
- PUJOL (Claude), pp. 34, 192, 193.
-
-
- RADEL. Voy. ANDRÉ (Jehan) dit Radel.
-
- RALLY, proposant, p. 90.
-
- REBOUL (Guillaume de), pp. 29 n. 4, 101, 135 n. 2, 136, 145, 154.
-
- RENVOY, pasteur, p. 212.
-
- REYNE (Catherine), p. 97.
-
- RHODES (Le P.), jésuite, pp. 75, 176.
-
- RICAUD, pasteur, p. 5 et n. 5.
-
- RICHELIEU (Le cardinal de), p. 173 n. 6.
-
- RIQUETTE (Marie), p. 97 n. 1.
-
- RIVIÈRE (Paul), pp. 197-201.
-
- ROCHEMORE (M^{me} de), p. 63.
-
- _Rodilhan_, pp. 214-16.
-
- ROLLAND (Jehan), p. 194.
-
- ROLLES, p. 205.
-
- ROSSEL, pasteur, pp. 26, 87.
-
- ROSSEL (Pierre), pp. 40 n. 7, 192.
-
- ROUSSE (Honnorade), p. 62.
-
- ROUVIÈRE, p. 95-6, 199.
-
- ROUX (Isaac), p. 65.
-
- ROZEL, p. 45 n. 1.
-
- ROZEL (Le lieutenant de), pp. 143, 145, 207, 209.
-
- ROZEL (M^{lle} de), p. 63.
-
- RUDAVEL, pasteur, p. 103.
-
- RUFY, p. 212.
-
-
- SABATIER (Anthoine), p. 34, 52 n. 1, 191.
-
- SAINT-CÉZAIRE DE GAUZIGNAN (Guillaume de Calvière, sgr. de), pp. 33,
- 68, 73, 103, 106 n. 2, 193.
-
- SAINT-CÉZARY (De). Voy. Saint-Cézaire de Gauzignan (Guillaume de
- Calvière) sgr. de.
-
- _Saint-Denis_, p. 14.
-
- SAINT-ESTIENNE, p. 61, 89.
-
- SAINT-GERMAIN (Le sieur de), pp. 156-7, 202, 204, 205, 206, 211.
-
- _Saint-Germain de Calberte_, p. 135.
-
- _Saint-Gilles_, p. 120, 122-3, 148, 151, 212, 215.
-
- SAINT-HUICT (Jean), p. 60.
-
- _Saint-Jean de Gardonnenc_, p. 5 et n. 5.
-
- _Saint-Jean de Valeriscle_, p. 54.
-
- _Saint-Laurent_, p. 212.
-
- _Saint-Martin de Boubaux._ Voy. _Boubaux_.
-
- SAINT-TÉODORITE, p. 88.
-
- SAINT-VERAN, p. 65 n. 3.
-
- SALHENS (Vidal de), pp. 34, 194.
-
- SALVAY, pasteur, p. 146 n. 1.
-
- SALVETON (Laurens), pp. 33, 71, 194.
-
- SAROUILLE, p. 107 n. 1.
-
- SAUJETTE (Saurette), p. 62.
-
- _Sauve_, pp. 5 n. 4, 6 n. 2, 19 n. 4, 41 n. 6.
-
- SAVIN, p. 108.
-
- SCHOMBERG, pp. 185-6.
-
- SERRES (Olivier de), p. 135 n. 4.
-
- SEYNES, p. 216.
-
- SEZARDE, p. 61.
-
- SIGALON (Jacques), pp. 55 n. 5, 193, 194.
-
- SIXMARD, p. 84 n. 2.
-
- _Solorgues_, p. 14.
-
- _Sommières_, pp. 12, 124, 205, 212.
-
- SOURDIS (Le cardinal de) p. 142.
-
- SUFFREN (Barnabé), pasteur, p. 22.
-
- SUFFREN (Mardochée), pasteur, pp. 1, 18 n. 1, 22-23, 212.
-
- SURIAN (Jean), pp. 34, 194.
-
- SYMÉON (Barthélemy), p. 90.
-
-
- TAUSAN (Denis), p. 96 n. 4.
-
- TEL (Pierre), p. 91.
-
- TEMPESTE, pasteur, p. 11.
-
- TEROND, pasteur, père du suivant, p. 20.
-
- TEROND, THEROND (Jean), pasteur, pp. 14, 17 n. 3, 20-22, 23, 24, 172,
- 176 n. 1, 178, 212 et n. 2.
-
- TOLOSANI, pasteur, p. 154.
-
- _Toulouse_ (Parlement de), pp. 37 n. 3, 122, 130, 150.
-
- TOURNIER, p. 191.
-
- _Tournon_, p. 150 n. 4.
-
- TOURREL, pp. 107 n. 2, 191.
-
- TUFAN, pasteur, pp. 18 n. 1, 23, 212.
-
-
- _Uchau_, p. 212.
-
- UNAL (Pierre), pp. 33, 193, 194.
-
- URSY (Michel), p. 194.
-
- _Uzès_, pp. 7, 9 n. 7, 19 n. 4, 136 n. 2, 212, 215.
-
-
- _Vabres_, p. 152.
-
- VABRESSE (Jehanne), p. 97 n. 1.
-
- VALERNOD (Jean de), p. 82 n. 1.
-
- VALERNOD (Pierre de), évêque de Nîmes, pp. 82, 103 n. 1, 143, 148.
-
- VALETE, p. 31.
-
- VALLAT (Guillaume), pp. 192, 193.
-
- VALLONNE, p. 61.
-
- VARLÈDE (Jehanne), p. 58.
-
- _Vauvert_, pp. 14, 212.
-
- VENTADOUR (Le duc de), pp. XVIII, 6 n. 6, 151 et n. 4, 167 n. 3.
-
- VENTURIN (Camille), p. 46 n. 1.
-
- VENTURIN (Daniel), pasteur, pp. 2, 6, 212.
-
- VENTURIN (Laurens), p. 208.
-
- _Vergèse_, pp. 207-212.
-
- VERQUIÈRE, p. 53 n. 4.
-
- VESTRIC. Voy. FAVIER (Pierre de Vestric, sgr. de).
-
- VEYRAS (Le capitaine), pp. 34, 52 n. 4, 192, 193, 207.
-
- _Vezenobre_, p. 103.
-
- VIC (Méry de), p. 185 et n. 4.
-
- VIÇOZE (Le sieur de), p. 168.
-
- VIDAL, p. 61.
-
- VIDALLE (Jehan de), p. 72.
-
- VIEULX. Voy. DU VIEULX.
-
- _Villevieille_, pp. 67 n. 1, 74 n. 5, 212.
-
- _Viollande_, p. 113.
-
- VIRET, pp. 27, 28.
-
- VISMES (Robert de), pp. 46, 207, 208.
-
- VOLPELLIÈRE (Le capitaine), p. 153.
-
-
- WATELIER, p. 212.
-
-
- YSAC, p. 200.
-
- YSSOIRE, p. 88.
-
-
-
-
- TABLE DES MATIÈRES
-
-
- INTRODUCTION
-
- Pages
-
- Organisation générale du parti protestant. Les assemblées
- politiques.—Les assemblées ecclésiastiques.—Celles-ci
- maintiennent l’unité du parti.—Importance du consistoire vii
-
- Plan xiii
-
- Sources xvi
-
-
- I.—LES PASTEURS
-
- Leurs fonctions 1
-
- Leur entretien. Contrats d’engagement.—Gages en espèces.—Gages
- en nature.—Avantages matériels.—Pauvreté.—Pension de
- retraite.—«Assistance» de leurs veuves et orphelins 4
-
- Petit nombre des pasteurs.—Difficulté d’acquérir un pasteur
- «perpétuel».—Négociations.—Dissensions entre les églises à ce
- sujet 13
-
- «Proposants» ou écoliers en théologie. Contrats
- d’engagement.—Études.—Prérogatives.—Entretien.—Jean Terond et
- Mardochée Suffren 16
-
-
- II.—COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DU CONSISTOIRE
-
- Composition. Fonctions du «diacre» et de l’«ancien».—Membres
- du consistoire.—Leurs élections.—Leur classe
- sociale.—Oppositions.—Entrée en charge.—Division du
- travail.—Employés 27
-
- Fonctionnement. Séances ordinaires.—Leurs dates.—Leur
- présidence.—«Quorum» obligatoire.—Séances de
- censure.—Consistoires extraordinaires.—Ce qu’on entend par
- «actes consistoriaux» 41
-
-
- III.—LES FINANCES DU CONSISTOIRE
-
- Comptes du «receveur des deniers de l’église» et du «receveur
- des deniers des pauvres» 51
-
- Deniers des pauvres. Recettes.—Qui on assiste.—Secours en
- nature.—Tableau des secours délivrés par le consistoire
- de Nîmes entre janvier et mars 1596.—Visites de
- charité.—Surveillance de l’hôpital des pauvres 54
-
- Deniers de l’église. Dépenses.—Recettes: les imposés; la levée
- des rôles.—Églises «ingrates».—Pension payée par la ville 64
-
-
- IV.—L’AUTORITÉ DU CONSISTOIRE SUR LES FIDÈLES
-
- Lutte du consistoire contre l’influence catholique.
- «Superstitions».—La tradition catholique 79
-
- Les «vices» qu’il combat. La «paillardise.»—Adultère et
- divorce.—Enquêtes de mœurs.—La «coquetterie».—Les censurés
- mécontents 83
-
- Son intervention dans les querelles de ménage.—Les bancs du
- temple.—Réconciliations 87
-
- Plaisirs permis. Spectacles et jeux défendus.—Le repos du
- dimanche.—Fêtes de corporations.—La danse interdite.—Les
- «charivaris» 91
-
- Dénonciations.—Police consistoriale 96
-
- Citations à comparaître; retards à s’y rendre.—Enquêtes.—Peines
- décrétées; leur application. Les nobles et les
- notables.—Entente des consistoires pour la police 97
-
-
- V.—INFLUENCE DES ASSEMBLÉES SUR LE GOUVERNEMENT MUNICIPAL
-
- Consuls. Les anciens au conseil de ville.—Les consuls et
- les conseillers aux consistoires extraordinaires.—Influence
- réciproque.—La police faite par le consistoire.—Pension payée à
- l’église par la ville 105
-
- Magistrats. Moins soumis que les consuls.—Leur ingérence dans
- les affaires ecclésiastiques.—Mesures de résistance.—Ils
- assistent aux consistoires extraordinaires.—Ils exécutent les
- décisions consistoriales.—Juridiction du consistoire 111
-
- Conclusion. La théocratie nîmoise.—Protestation des magistrats
- contre le développement de la juridiction du consistoire
- (1562).—Influence personnelle des pasteurs et des anciens 116
-
-
- VI.—RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES
-
- Méfiance réciproque des papistes et des huguenots 119
-
- Un «parti» catholique dans le colloque.—Son
- impopularité.—Relâchement des mœurs du clergé 121
-
- Le calvinisme religion d’État.—Entraves à l’exercice du culte
- romain.—Les catholiques exclus du gouvernement.—Mesures
- vexatoires prises contre eux.—Les rentiers des bénéfices
- dépouillés ou taxés pour l’entretien des pasteurs.—Arrêts du
- Parlement et de la cour des Aides contre cet état de choses 124
-
-
- VII.—RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES (_Suite_).
-
- Lutte d’influence morale entre les deux partis 133
-
- Propagande par les écrits. Les synodes la
- régularisent.—Commission pour l’examen des ouvrages.—Les
- imprimeurs responsables.—Pasteurs désignés pour répondre aux
- pamphlets.—Pasteurs poursuivis en justice 134
-
- Propagande par la parole. 1. Controverses. Permission du
- magistrat.—Exemple: controverse entre Daniel Chamier et le
- P. Coton (1600).—Influence des controverses sur la foi et les
- conversions.—2. Prédications. Succès du P. Coton.—Influence des
- jésuites 137
-
- Conversions. Les prêtres convertis aidés pécuniairement.
- Règlement calviniste pour les conversions.—Nouveaux catholiques
- persécutés 152
-
-
- CONCLUSION
-
- Les réformés du Bas-Languedoc accueillent froidement l’édit de
- Nantes.—Pendant les négociations de l’assemblée générale avec
- le roi, ils affectent de se croire trahis 155
-
- Raisons de cette mauvaise volonté. Ils ne souhaitent pas
- qu’un édit vienne changer quoi que ce soit à leur état.—Ce
- ne pourrait être qu’au profit des catholiques.—Leur petite
- république de fait s’en verrait atteinte 158
-
-
- APPENDICE A
-
- _Les deniers du roi pour l’entretien des pasteurs_ 161
-
-
- APPENDICE B
-
- _Les pasteurs de Nîmes_ 170
-
-
- APPENDICE C
-
- _L’édit de Nantes_ 180
-
-
- PIÈCES JUSTIFICATIVES
-
- N^o 1.—Liste des membres du consistoire de Nîmes (1596-1602) 191
-
- N^o 2.—Défense faite par le présidial de Nîmes au consistoire
- d’empiéter sur la justice du roi (26 octobre 1562) 195
-
- N^o 3.—Enquête faite par le consistoire de Nîmes au sujet de
- Suzanne Cregude, Paul Rivière, dit La Canquille, et Gasais,
- accusés du crime de «paillardise» (avril-août 1596) 197
-
- N^o 4.—«Mémoires donnez au sieur de Saint-Germain s’en allant
- vers les esglises du Bas-Languedoc de la part de l’assemblée
- généralle de Chastellerault» (janvier 1598) 202
-
- N^o 5.—Accord en consistoire de Julius Pacius de Beriga et de
- Vismes, l’un régent, l’autre recteur du collège de Nîmes (11
- avril 1598) 207
-
- N^o 6.—Extrait des instructions du pasteur Daniel Chamier,
- député par l’assemblée de Chatellerault au synode national de
- Montpellier 209
-
- N^o 7.—Extrait d’un «rolle des pasteurs servantz actuellement
- ez eglises du Bas-Languedoc» dressé au synode provincial d’Uzès
- (mars 1600) 212
-
- N^o 8.—Conditions proposées au pasteur Gigord par l’église de
- Nîmes afin de l’obtenir comme ministre (23 août 1600) 213
-
- N^o 9.—Confrontation au consistoire d’Anthoine Bonnet et de
- Marguerite Brueisse, accusés de «paillardise» (28 février 1601) 214
-
- BIBLIOGRAPHIE 217
-
- TABLE DES NOMS CITÉS 223
-
-
- MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS
-
-
-
-
-FOOTNOTES:
-
-[1] _Les protestants d’autrefois_, v. ci-dessous la _Bibliographie_.
-
-[2] Anquez, _Hist. des Assemblées politiques_, pp. 68 et suiv., 93 et
-suiv.
-
-[3] Il adressa aux États de Blois un mémoire où il établissait que la
-France ne serait complètement pacifiée que le jour où catholiques et
-protestants posséderaient les mêmes immunités (Anquez, _op. cit._, p.
-85).
-
-[4] Michelet, _Hist. de France_, t. X, p. 191.
-
-[5] Anquez, _op. cit._, pp. 62-67.
-
-[6] «Ce que le synode [de Montpellier, en mai 1598] appelle dresser ou
-former une église ne veut pas dire établir un exercice dans un lieu où
-il n’eût jamais, ou y recevoir un ministre par imposition des mains,
-où y nommer un consistoire dont il n’y eût pas une ombre auparavant.
-Mais c’est y rendre perpétuel et ordinaire ce qui ne s’y étoit fait que
-provisionellemment et par intervalles; y donner en propre un ministre
-qui n’y avoit servi que par occasion ou par emprunt; y assujettir les
-anciens à une discipline réglée; y ranger les familles par quartiers
-sous la direction de l’ancien qui en devoit prendre soin; déclarer
-à quelle classe ou colloque l’église appartiendroit et lui donner
-rang entre celles de la province: choses qui avoient accoutumé de se
-régler de vive voix et d’être mises en pratique sans autre loy que
-la conformité de l’usage reçu dans les églises du même synode. C’est
-porquoy on écrivoit fort rarement des actes de ces établissemens.» (E.
-Benoist, _Hist. de l’éd. de Nantes_, t. I, p. 258).
-
-[7] Arr. Nîmes, chef-lieu de canton.
-
-[8] Arr. Nîmes, canton Sommières.
-
-[9] Chaque ministre était à la charge de l’église qu’il desservait; v.
-ci-dessous, chap. I et III.
-
-[10] Les sommes que le roi leur avait promises ne leur furent pas
-payées; voy. l’appendice A sur les _Deniers du roi_.
-
-[11] Voy. ci-dessous, p. 97.
-
-[12] Sous la cote B, 90; j’ai vu le tome VI et surtout le t. VII qui va
-de 1595 à 1602.
-
-[13] Sous la cote A, 10: «Livre des actes des synodes provinciaux
-despuis aoust 1596 jusques en l’année 1609.» Le registre comprend
-le synode de Montpellier (21 août 1596), de Sauve (7 mai 1597), de
-Montpellier (20 mai 1598), de Saint-Germain de Calberte (12 mai 1598),
-de Nîmes, par députés (5 août 1599), d’Uzès (15 mars 1600), de Nîmes (7
-mai 1601), d’Alais (17 avril 1602), d’Uzès (15 avril 1603), etc.
-
-[14] M. Puech (_Une ville au temps jadis ou Nîmes à la fin du XVI^e
-siècle_) a dépouillé entièrement tous les registres de notaires.
-Malheureusement, les notes de son livre sont trop rares et trop peu
-précises.
-
-[15] Je désigne par les initiales _B. P. F._ la Bibliothèque de la
-Société de l’histoire du Protestantisme français, par les initiales _B.
-N._ la Bibliothèque nationale, par les mots _Arch. du consist._ les
-archives du consistoire de Nîmes.
-
-[16] Il est impossible d’exposer la situation matérielle et d’étudier
-l’influence des pasteurs de Nîmes, sans parler en même temps des autres
-pasteurs du colloque. L’histoire de l’église de Nîmes est intimement
-liée à celle des églises qui dépendaient d’elle. Pour savoir, par
-exemple, si les salaires de ses ministres étaient élevés relativement,
-ou faibles, il faut bien qu’on les compare avec ceux qui étaient
-alloués aux pasteurs des autres églises. C’est pourquoi, dans le cours
-des chapitres suivants, nous rapprocherons l’église de Nîmes de ses
-voisines toutes les fois que cela devra nous permettre d’apprécier plus
-exactement son état d’esprit, ses ressources, etc.
-
-[17] _Discipline_, chap. I, art. 12 et suiv.
-
-[18] _Protestants d’autrefois_, 2^e série, chap. II, pp. 30 et suiv.
-
-[19] P. de Felice, _op. cit._, 2^e série, p. 33.
-
-[20] C’est le droit strict des fidèles de «venir se plaindre contre
-leurs pasteurs aux consistoires» (Cf. syn. prov. de Nîmes, séance du 13
-mars 1600; B. P. F., copie Auzière).
-
-[21] Délib. du consist. de Nîmes du 8 mars 1600 (Arch. du consist., B,
-90, t. VII, f^o 332).
-
-[22] V. pour ces controverses, ci-dessous, chap. VII.
-
-[23] P. de Felice, _op. cit._, 1^{re} série, p. 96.
-
-[24] Délib. du consist. du 19 mai 1600 (_loc. cit._, f^o 350).
-
-[25] Ils s’en plaignent aux commissaires exécuteurs de l’édit de
-Nantes, sur leurs cahiers de remontrances, art. 19 (Arch. du Gard,
-G, 446). Le choix de la cour présidiale remontait sans doute à 1597
-(Délib. du consist. des 23 octobre 1596 et 29 octobre 1597; _loc.
-cit._, f^{os} 133 et 197).
-
-[26] Voy. l’appendice B sur les _Pasteurs de Nîmes_.
-
-[27] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 2^e série, pp. 39-42.
-
-[28] Délib. du consist. du 21 mars 1601 (f^o 401).
-
-[29] Délib. du 8 novembre 1600 (f^o 371).
-
-[30] V. ci-dessous, chap. VII.
-
-[31] _Discipline_, chap. I, art. 37.—V. à ce sujet P. de Felice,
-_Protestants d’autrefois_, 2^e série, chap. II, qui reproduit et
-commente la Discipline.
-
-[32] B. P. F., copie Auzière.
-
-[33] P. de Felice, _op. cit._, 2^e série, p. 230.—Ainsi au syn. prov.
-d’Uzès, séance du 18 mars 1600, un pasteur est accusé d’avoir pris 6
-écus pour bénir des mariages hors son église (B. P. F., copie Auzière).
-
-[34] V. l’appendice sur les _Deniers du roi_.
-
-[35] V. _Pièce_ n^o 8.
-
-[36] Le syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601, condamne l’église
-d’Anduze à payer à son ancien ministre, le sieur Pasquier, «50 l. pour
-sa fille, suivant l’accord dès longtemps faict entre lad. église et
-led. sieur Pasquier, selon lequel lad. église a donné semblable somme à
-chacun des autres enfants dud. sieur» (B. P. F., copie Auzière).
-
-[37] Syn. prov. de Sauve, 1597 (_Ibid._).
-
-[38] «Contrat d’obligation passé par les consuls dud. lieu..... de la
-somme de 595 livres au proffict dud. Ricaud pour ses gages de ministre
-despuis le mois de julhet 1596 jusques au mois d’avril aud. an 1598»
-(Ordonnance des commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes, portant
-continuation de l’exercice de la R. P. R. à Saint-Jean de Gardonnenc
-(1662); B. N., ms. franc. 15832, f^{os} 41 v^o-42 r^o).
-
-[39] Cf. syn. prov. de Nîmes, séance du 11 mars 1601 (Arch. du consist.
-de Nîmes, A, 10, f^o 63).
-
-[40] Syn. prov. de Sauve (1597); (B. P. F., copie Auzière).
-
-[41] Syn. prov. d’Uzès, séance du 24 avril 1603 (_Ibid._).
-
-[42] Arch. comm. du Vigan, BB, 2.—Le Vigan, Gard, chef-lieu
-c^{on}.—Avèze, arr. et c^{on} Le Vigan.—Noble Christofle de Barjac de
-Gasques fut pasteur du Vigan de 1563 à 1569 et de 1570 à 1609 (d’ap. M.
-F. Teissier dans le _Bull. de la Soc. du Protestantisme_, t. XLVIII -
-1899), p. 652.
-
-[43] Arch. comm. du Vigan, GG, 2.—Molières, Gard, arr. et c^{on} Le
-Vigan.
-
-[44] En 1611, il est ministre du Vigan et député au duc de Ventadour
-(_Ibid._, FF, 6).
-
-[45] Ordonnance des commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes (1662)
-(B. N., ms. franç. 15832, f^o 5 v^o).—Aimargues, Gard, arr. Nîmes,
-c^{on} Vauvert.
-
-[46] «L’église d’Uzès..... le satisfera de la somme de 100 escus
-deus pour sa pension ordinaire pendant les six mois» (Syn. prov. de
-Montpellier en 1596; B. P. F., copie Auzière).
-
-[47] C’est ce que touchent ses hoirs pour l’«année de viduité» (Délib.
-du consist. de Nîmes du 19 janvier 1600; arch. du consist., B, 90, t.
-VII, f^o 321).
-
-[48] _Pièce_ n^o 8.
-
-[49] V. sur cette académie, ci-dessous, pp. 17, note 2.
-
-[50] Il était mort en novembre ou décembre 1599 (Cf. l’_Appendice_ B.)
-
-[51] Syn. prov. d’Uzès (1600); (B. P. F., copie Auzière).
-
-[52] Délib. du consist. de Nîmes du 5 février 1602 (_loc. cit._, f^o
-465).
-
-[53] Syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[54] V. sur les fonctions du receveur des deniers du ministère,
-ci-dessous, chap. III.
-
-[55] Ces comptes sont parmi les arch. non classées du consist. de
-Nîmes. On y trouve également la reconnaissance suivante: «Mémoire que
-j’ai receu une saumée de bled, pour 9 livres, de M. le lieutenant de
-Favier pour mon assistance. [Signé] Falguerolles.»—Cf. une quittance
-par laquelle Marisy reconnaît avoir reçu de ses églises d’Aubais,
-Congeniès [et Junas] 60 l. sur ses gages, soit «10 l. en argent et 60
-l. en blé» (1604, 15 août). Arch. nat., TT, 242^2.
-
-[56] Si l’on admet avec M. le vicomte d’Avenel (_Hist. économique de la
-propriété_..., t. I, p. 137) qu’il faut multiplier par 6 environ.
-
-[57] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 2^e série, p. 238.
-
-[58] Claude de Falguerolles, pasteur de Nîmes, eut pour fils Jean qui
-lui succéda à Nîmes en 1591 et mourut en 1599 (Puech, _Guillaume de
-Reboul_, pp. 81-84).
-
-[59] Délib. du consist. de Nîmes du 11 juin 1597 (Arch. du consist., B,
-90, t. VII, f^o 183).—Une délib. du 5 janvier 1599 (f^o 257) montre
-que le troisième pasteur, Chambrun, était logé également.
-
-[60] Falguerolles reçoit un écu pour ses frais au colloque de Vauvert
-(Délib. du consist. de Nîmes du 2 octobre 1598, f^o 239).—Le syn.
-prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599, décide
-que les villes où se tiendront les synodes logeront dorénavant «les
-pasteurs et anciens avec les montures en maison bourgeoise» (B. P. F.,
-copie Auzière).
-
-[61] V. ci-dessus les conditions offertes au pasteur Daniel Venturin
-par l’église du Vigan.
-
-[62] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 76.
-
-[63] De Gasques, député en cour par Nîmes, Montpellier et Uzès, au
-sujet de l’édit de Nantes, reçoit 400 écus d’or sol (Délib. consulaire
-de Nîmes du 9 février 1601; arch. comm., LL, 15, f^o 164 r^o).
-
-[64] Cf. ci-dessous, p. 13.
-
-[65] Délib. du consist. de Nîmes du 28 mars 1601 (_loc. cit._, f^o 402).
-
-[66] Arch. comm. d’Aimargues, E, Supp. 688—Aimargues, Gard, c^{on}
-Vauvert.
-
-[67] Délib. du 25 mars 1598 (f^o 217).
-
-[68] Délib. du 24 mars 1599 (f^o 275).
-
-[69] «M. Moynier..... entretiendra en sa maison...... Jehan de Dessac,
-escollier en théologie, au fur de trois escutz le mois.....» (Délib. du
-25 juillet 1601, f^o 423).
-
-[70] Délib. du 16 février 1600 (f^o 329).
-
-[71] Délib. du 9 février 1600 (f^o 327).
-
-[72] Cf. ci-dessus, p. 4.
-
-[73] Cf. ci-dessus, p. 6.
-
-[74] Valant à peu près 1.800 fr. d’aujourd’hui. Cf. p. 8, note 5.—V.
-un état des pasteurs du diocèse d’Uzès en 1575 dressé à l’assemblée de
-Nîmes. Les autres ministres sont pauvres également (Arch. du Gard, C,
-1209).
-
-[75] Délib. du 27 octobre 1599 (f^o 307).
-
-[76] Le consist. de Nîmes décide de proposer au colloque «d’entretenir
-M. Laurant....., ayant esté pasteur» (Délib. du 2 juillet 1597, f^o
-185).—V. la _Discipline_, chap. I, art. 48.
-
-[77] Syn. nat. de Montpellier (1598) dans Aymon, _Syn. nat._, t. I,
-p. 216.—Syn. nat. de Gergeau (1601), _ibid._, p. 245.—_Discipline_,
-chap. I, art. 44.
-
-[78] Le 19 janvier 1600, le consist. de Nîmes vote le don de 200
-écus, soit une année des gages de Falguerolles, à la «mère gran» de
-ses enfants (f^o 321).—Le 28 octobre 1601, il accorde à M^{lle} de
-Chambrun les gages de son mari pendant son année de deuil et décide
-d’entretenir son fils qui étudie en théologie (f^o 437).
-
-[79] Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 14 mai «au
-matin» 1599, confirme la sentence du colloque de Nîmes ordonnant à ceux
-de Sommières de payer «dans deux ans et par quartiers aux hoirs dud. M.
-Bertrand 200 escus pour l’année de viduité» (B. P. F., copie Auzière).
-
-[80] «Despartement des vefves», fait au syn. prov. d’Uzès en 1603
-(Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f^o 99 r^o).
-
-[81] V. chap. III.
-
-[82] Règlement donné en 1607 (Frossard, _Recueil de règlements_, n^o
-6). Ces précautions étaient en usage longtemps avant ce règlement,
-si l’on en juge par le petit nombre de proposants qui sont reçus aux
-synodes.
-
-[83] Délib. du consist. de Nîmes du 23 février 1600 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f^o 329).
-
-[84] Délib. du 25 octobre 1600 (f^o 370).
-
-[85] Délib. du 27 juin 1601 (f^o 421).
-
-[86] Délib. du 22 mars 1600 (f^o 336).—Cf. aussi une délib. du 19
-octobre 1600 (f^o 369).
-
-[87] V. notamment une délib. du 15 novembre 1600 (f^o 372).
-
-[88] V. à la B. P. F. les actes des syn. prov. de Bas-Languedoc,
-1596-1609 (Copie Auzière, _passim_).
-
-[89] Syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).—Massillargues, Gard, arr. Alais, c^{on} Anduze.—Nages,
-Solorgues, Boissière, Saint-Denis et Langlade, Gard, arr. Nîmes, c^{on}
-Sommières.
-
-[90] Syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars 1600 (B. P. F., copie
-Auzière).—Brenoux, Lozère, arr. et c^{on} Mende.
-
-[91] Ainsi l’église de Nîmes écrit à Goulard, à Genève, et à Couet, à
-Bâle, pour leur faire des propositions d’engagement (Délib. du 12 juin
-1596; _loc. cit._, f^{os} 95-96).
-
-[92] Décision du syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (B. P. F.,
-copie Auzière).
-
-[93] J’ai rapporté la curieuse histoire de cette contestation dans
-l’appendice B sur les _Pasteurs de Nîmes_.
-
-[94] Les deux mots «escollier en théologie» et «proposant» sont
-synonymes. Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai
-1599, décide que le cinquième des deniers des pauvres sera réservé à
-l’entretien des «_proposants_» (B. P. F., copie Auzière). Or, celui de
-Nîmes, séance du 8 mai 1601, contient une délib. intitulée «Du quint
-des deniers des povres ordonnez pour les _escoliers en théologie_»
-(_Ibid._). En outre, le 26 avril 1600, le consist. de Nîmes décide que
-les «_escoliers proposans_» liront en chaire chacun à son tour (f^o
-345).—Et le 31 août 1601, il prive un «_escholier en théologie_» nommé
-Gantelme de faire la lecture en chaire (f^o 429).
-
-[95] Avant même de les inscrire à la «matricule» des proposants de
-l’académie, le consistoire de Nîmes fait enquête sur leur vie et leurs
-mœurs (V. ses délib. des 12 décembre 1601 et 23 janvier 1602, f^{os}
-447 et 457).—Lorsqu’ils passent leur premier examen au colloque, ils
-sont l’objet d’une nouvelle et très sévère enquête (Frossard, _Recueil
-de règlements_, art. 2).—Enfin, lors de leur examen au synode,
-celui-ci doit s’assurer par tous les moyens possibles que leurs mœurs
-sont irréprochables (Frossard, _Recueil de règlements_, art. 7).
-
-[96] M. Corbière (_Académie protestante de Montpellier_, dans _Mém.
-de l’Académie des sciences et lettres de Montpellier_, t. VIII, 3^e
-fasc., années 1888-89, p. 431) dit qu’une partie des deniers du roi fut
-destinée par le synode de Montpellier (1598) à fonder l’Académie de
-Nîmes.—Ceci est corroboré par Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 225.—Dans
-la «Distribution des 45.000 escus... faite au synode de Montpellier»
-le «collège de Nîmes» reçoit 611 escus, 6 sols, 8 deniers (B. N.,
-ms. franç. 15815, f^o 75 r^o,—et ms. Brienne 208, f^o 473 r^o). On
-verra que l’on fut loin de toucher les sommes promises par le roi (cf.
-plus loin, appendice A sur les _Deniers du roi_).—Le 12 mai 1599, le
-syn. prov. de Saint-Germain de Calberte exhorte les pasteurs Moynier,
-Gigord et Falguerolles à «continuer les lecteures en théologie» (B.
-P. F., copie Auzière).—Le synode prov. d’Uzès (1600) gratifie Gigord
-de 200 deniers et Moynier et Falguerolles de 50 chacun «d’aultant que
-despuis huict ans ou environ lesd. sieurs se sont heureusement employés
-en la lecteure de la théologie jusqu’à présent, au grand avancement
-des escoliers dont plusieurs ont esté promeus au sacré ministère»
-(_Ibid._).—On eut de la peine à faire prospérer l’académie; en 1601,
-elle n’a pas de professeurs en théologie (cf. ci-dessous) et il n’y a
-que huit étudiants à la matricule des proposants (D’après A. Borrel,
-dans _Bulletin de la Soc. de l’hist. du Protestantisme français_, t.
-III, p. 46).
-
-[97] Le consist. de Nîmes entretient, en septembre 1599, un certain
-Félix, écolier en théologie, qui étudie à Genève (Délib. du 22
-septembre 1599, f^o 303).—Il entretient Jean Terond qui étudie à
-Heidelberg, en 1595, etc. (f^{os} 17, 183, etc.).
-
-[98] Mardochée Suffren, proposant, demeure avec le pasteur Tufan qui
-lui fait «des leçons» (Délib. du consist. de Nîmes du 11 novembre 1596,
-f^o 138).
-
-[99] Délib. du consist. de Nîmes du 18 décembre 1596 (f^o 144).—La
-_Discipline_ laissait «à la prudence du consistoire» d’appeler ou non
-des proposants à ses séances (chap. V, art. 6).
-
-[100] Délib. du 21 octobre 1598 (f^o 244).
-
-[101] Délib. du 28 octobre 1598 (f^o 245).
-
-[102] Délib. du 25 décembre 1596 (f^o 146).
-
-[103] Délib. du 7 février 1597 (f^o 163).
-
-[104] Délib. du 26 avril 1600 (f^o 345).
-
-[105] Délib. du 31 août 1601 (f^o 429).—Sur la première partie du
-service du dimanche, à laquelle préside le lecteur, cf. P. de Felice,
-_Protestants d’autrefois_, 1^{re} série, pp. 99 et suiv.
-
-[106] _Protestants d’autrefois_, 2^e série, p. 209.
-
-[107] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 216.—Cette ordonnance fut
-corroborée par le syn. nat. de Jargeau, 1601 (_loc. cit._, t. I, p.
-237).
-
-[108] Séance du 12 mai 1599 (B. P. F., copie Auzière).
-
-[109] Syn. prov. de Nîmes, séance du 8 mars 1601 (_Ibid._). Le colloque
-de Montpellier entretient aussi deux écoliers; quant à ceux d’Uzès,
-Anduze et Sauve, ils ne peuvent «faire aucun quint... d’aultant qu’on
-n’exige assez pour fornir aux nécessitez ordinaires de leurs povres et
-cotitez de l’entretenement des povres vefves».
-
-[110] Cf. l’appendice A sur les _Deniers du roi_.
-
-[111] «L’argent deub par la ville pour l’entretenement des escolliers
-proposans...» (Délib. du consist. de Nîmes du 12 juin 1596, _loc. cit._
-f^o 96).
-
-[112] Délib. du 3 déc. 1592 (Arch. du consist., B, 90, t. VI, f^o 127).
-
-[113] Délib. du 17 mars 1593 (_Ibid._, f^o 155).
-
-[114] «Accord faict avec M^{re} Jean Theron led. mecredy, 12 may 1593»
-(_Ibid._, f^o 174).
-
-[115] Délib. des 28 juillet 1593, 7 avril, 20 juillet 1594, 18 janvier
-1595 (_Ibid._, f^{os} 209, 284, 319).
-
-[116] Savoir 196 l. 15 sols tournois, depuis le 12 mai 1593; on lui
-devait encore 133 l. 6 s. 4 d. tournois (Délib. du 25 janv. 1595,
-_Ibid._, f^o 320).
-
-[117] _Ibid._
-
-[118] Délib. du 8 mars (_Ibid._, f^o 334).
-
-[119] Délib. des 15 décembre 1595, 11 juin 1597 (Arch. du consist., B,
-90, t. VII, f^{os} 17, 183).
-
-[120] Délib. du 26 septembre 1598 (_Ibid._, f^o 242).
-
-[121] Le 27 janv. 1599, le consistoire charge les pasteurs de «parler
-à M. Therond, pasteur, des jours qu’il voudroit prêcher» (_Ibid._, f^o
-262).
-
-[122] Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du «14^e may au
-matin» 1599 (B. P. F., copie Auzière).
-
-[123] Même synode, séance du 14^e may.—Brenoux, Lozère, arr. et
-c^{on} Mende.—Saint-Martin de Boubaux, Lozère, arr. Florac, c^{on}
-Saint-Germain de Calberte.—La Melouze et Laval, Gard, arr. Alais,
-c^{on} La Grand’Combe.
-
-[124] Délib. du consist. de Nîmes du 15 avril 1592 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f^o 59).
-
-[125] Délib. du 21 septembre 1594 (_Ibid._, f^o 298).
-
-[126] V. les délib. des 15 et 24 mars 1595 (f^{os} 336 et 340).
-
-[127] Le 12 mai 1595, le consist. lui donne 100 l. et fait écrire à
-M^{me} d’Aubais de lui bailler, «s’il luy plait», ce qu’elle lui avait
-«cy devant offert», afin qu’il puisse «aller advanser ses estudes à
-Genève». (f^{os} 357-8).
-
-[128] Cf. délib. du 26 juillet 1595 (f^o 379).
-
-[129] Il écrit au consistoire qu’il va être forcé de revenir car il n’a
-pas du tout d’argent (Délib. du 10 janvier 1596, f^o 27).
-
-[130] Délib. du 29 novembre 1595 (f^o 13).—Le 31 janvier 1596, on lui
-mande 10 écus (f^o 30), le 12 juin, 12 écus (f^o 95).
-
-[131] Le 2 juillet, il est de retour; on l’accuse de vouloir s’en
-retourner à Genève (f^o 102).
-
-[132] Le consist. lui remontre que le colloque avait ordonné qu’«il
-demeureroit avec M. Tufan qui luy feroit des leçons». Mais il ne put
-même attendre le colloque prochain, car «il avoit compagnie», et plus
-tard «il ne pourroit... passer» (Délib. du 12 novembre 1596, f^o 138).
-
-[133] Délib. du 8 janvier 1597 (f^o 153).—Cette somme lui fut envoyée
-(Délib. du 29 janvier 1597, f^o 160).
-
-[134] Délib. du 9 avril 1597 (f^o 175).
-
-[135] V. ci-dessous, chap. III, la difficulté qu’elles avaient à payer
-les pasteurs.
-
-[136] Syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars 1600 (B.P.F., copie Auzière).
-
-[137] Ainsi, le syn. prov. de Sauve (1597) déclare que le contrat
-d’engagement passé par M. Alphonse avec l’église d’Anduze est nul et
-contraire à la discipline, pour n’avoir été approuvé par une assemblée
-ecclésiastique, et il exhorte les pasteurs à ne faire aucune formalité
-semblable, mais à enregistrer seulement leur promesse au livre du
-consistoire (B. P. F., copie Auzière.—V. aussi Frossard, _Recueil de
-règlements_, art. 20).
-
-[138] Le syn. nat. de Jargeau (1601) cassa l’ordonnance du syn. prov.
-d’Uzès citée note 2. (Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 242).—D’ailleurs
-le syn. d’Uzès avait reconnu formellement les droits des Nîmois sur la
-personne de Terond.
-
-[139] Cf. une ordonnance du syn. nat. de Montpellier (1598) dans Aymon,
-_Syn. nat._, t. I, p. 223.
-
-[140] Délib. du consist. du 23 décembre 1598 (_loc. cit._, f^o 254).
-
-[141] V. ci dessus, p. 2.
-
-[142] Syn. prov. d’Uzès, séance du 21 avril 1603 (B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[143] Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[144] Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599
-(_Ibid._)
-
-[145] Rossel en appela au syn. prov. de Montpellier (1596) qui le
-censura «griefvement... d’avoir appelé de l’abaissement des cheveux de
-sa femme» (_Ibid._)
-
-[146] Syn. nat. de Jargeau (1601) dans Aymon, _Syn. nat._, t. I, p.
-238.—Cf. P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, pp. 281-2.
-
-[147] _Protestants d’autrefois_, 3^e série, pp. 7-9.
-
-[148] Viret naquit en 1511 et mourut avant le 22 avril 1571 (_France
-protestante_, 1^{re} édition). Le document dont il s’agit est intitulé
-_La forme de dresser un consistoire_; il a été publié par E. Arnaud
-(_Documents protestants inédits_) qui l’attribue à Viret (pp. 88-89).
-
-[149] Arnaud, _op. cit._, p. 75.
-
-[150] Arnaud, _op. cit._, p. 72.
-
-[151] _Discipline_, chap. III, art. 5.
-
-[152] En 1596, 1597, 1598, 1599, 1601, 1602; je ne connais pas les
-receveurs de l’année 1600 (_Pièce_ n^o 1).
-
-[153] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 48.
-
-[154] V. délib. des 10 décembre 1597 et 9 décembre 1598 (Arch. du
-consist., B, 90, t. VII, f^{os} 200 et 250).
-
-[155] _Ibid._, f^o 455.
-
-[156] Délib. du consist. du 8 novembre 1600 (_Ibid._, f^o 371).
-
-[157] Cf. ci-dessus, p. 18.
-
-[158] _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 7.
-
-[159] _Op. cit._, p. 9.
-
-[160] Guillaume de Reboul, décrivant la cérémonie de la Cène, dit que
-le pain est distribué par le ministre et les verres par «deux _anciens
-ou diacres_» (_Salmonées_, citées par Puech, _Le pamphlétaire Guillaume
-de Reboul_, p. 68).
-
-[161] Ainsi le consistoire de Nîmes députe, le 29 mai 1596, au colloque
-un pasteur et un diacre (_loc. cit._, f^o 30).—Etc.
-
-[162] _Pièce_ n^o 1.
-
-[163] _Ibid._
-
-[164] «Livre du consist. de Codognan» (Arch. nat., TT, 241^{12}, f^o 1).
-
-[165] Extrait des actes du consistoire de Junas (Arch. nat., TT,
-242^2).—M. P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 27,
-dit n’avoir trouvé aucun consistoire composé de moins de huit membres.
-
-[166] Arch. comm. de La Salle non classées; registre des baptêmes
-et mariages, 1561-1609, f^{os} 103 et suiv. (Inventaire ms. par M.
-Teissier, à la B. P. F.).
-
-[167] V. ci-dessus, p. 29, note 8.
-
-[168] V. ci-dessus, p. 29, note 9.
-
-[169] V. _Pièce_ n^o 1.
-
-[170] Entre 1598 et 1611.—Livre du consist. de Codognan (Arch. nat.,
-TT, 241^{12}, f^o 1).
-
-[171] Abrégé du consist. de Montdardier (arch. particulières), copie
-par M. Teissier à la B. P. F.
-
-[172] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 445.
-
-[173] De 1591 à 1601 («Livre du consist. de Codognan», Arch. nat.,
-TT, 241^2, f^o 1).—A Nîmes, sire Guidon Cheyron conserve le titre
-d’ancien deux années de suite, puis devient diacre et est réélu comme
-tel pendant trois ans; il demeure donc cinq ans dans le consistoire
-(_Pièce_ n^o 1).
-
-[174] A Nîmes, 2 des diacres et 2 des anciens de 1596 sont continués
-en 1597; en 1598, on retrouve 3 diacres et 2 anciens de l’année
-précédente, etc. (_Pièce_ n^o 1).
-
-[175] Arch. comm. non classées de La Salle, invent. ms. par M. Teissier
-à la B. P. F.: registre du consist. à la date du 21 mai 1581.—La
-Salle, Gard, chef-lieu de c^{on}, arr. Le Vigan.
-
-[176] Le consist. est renouvelé tous les ans (_Pièce_ n^o 1).
-
-[177] V. délib. du consist. du 5 décembre 1601 (_loc. cit._, f^o 445).
-
-[178] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 12.
-
-[179] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 47.
-
-[180] _Une ville au temps jadis ou Nîmes à la fin du XVI^e siècle._
-
-[181] On sait que Nîmes était divisée en quatre _échelles_ dont chacune
-élisait un consul: la 1^{re} comprenait les nobles et les magistrats;
-la 2^e les avocats, bourgeois, marchands payant plus de 100 l. d’impôts
-et les docteurs en médecine; la 3^e les apothicaires, chirurgiens,
-marchands payant moins de 100 l. d’impôts, praticiens, greffiers,
-notaires, gens des arts et métiers; la 4^e les laboureurs, les
-jardiniers, les bergers et aussi les anciens capitaines de compagnies
-franches qui, après les guerres, étaient restés à Nîmes (Puech, _Une
-ville au temps jadis_).
-
-[182] Les chiffres précédés de p. entre parenthèses renvoient
-aux pages de Puech, _Une ville au temps jadis_, d’où je tire ces
-renseignements.—Les noms des anciens me sont fournis par le registre
-du consist. de Nîmes (_Pièce_ n^o 1).
-
-[183] Ce doit être ce personnage qui est mentionné sous le nom de
-«Saint-Cézary» dans la liste des anciens de 1599 (_Pièce_ n^o 1).
-
-[184] La liste des anciens de 1596 le nomme Faucon (_Pièce_ n^o 1).
-
-[185] La liste des anciens de 1601 mentionne un Cappon, sans nom de
-baptême (_Pièce_ n^o 1). Or, il n’y a que deux Cappon, tous deux
-marchands.
-
-[186] Je n’ai pu faire la distinction entre les marchands de la 2^e et
-de la 3^e échelle, n’ayant pas le chiffre de leurs impôts.
-
-[187] _Discipline_, chap. III, art. 1, citée par P. de Felice,
-_Protestants d’autrefois_, 3^e série p. 19.—Le 19 décembre 1599,
-pasteur Moynier représente au consist. de Nîmes qu’un des diacres élus
-«a refusé et porté appel de sa nomination»; on décide de passer outre
-et de publier les nominations néanmoins (Arch. du consist., B, 90, t.
-VII, f^o 314).
-
-[188] A Montdardier, on les publie trois dimanches (Abrégé du registre
-de ce consist. appartenant à M. Falguière dont une copie par M.
-Teissier se trouve à la B. P. F.).—A La Salle, on les publie deux
-fois (Arch. comm. non classées, invent. ms. par M. Teissier à la B. P.
-F.; registre du consist., année 1574, f^o 103) ou une seulement: «Tous
-lesquels estans publiez le 30 décembre, ont esté receuz le 17 janvier
-1577» (_Ibid._, année 1577).
-
-[189] Je n’ai trouvé mention dans le registre du consist. de Nîmes
-d’aucune opposition.—V. les registres des consist. de La Salle (année
-1593) et de Montdardier cités.
-
-[190] En 1599, elle a lieu le _mardi_ 5 janvier (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f^o 258). En 1601, le _samedi_ 6 janvier (_Ibid._, f^o
-384). En 1602, le _mercredi_ 2 janvier (f^o 451).
-
-[191] V. une délib. du 2 janvier 1602 (f^o 451).
-
-[192] Délib. du 6 janvier 1601 (f^o 384).—«Sera cet article escript
-aux articles généraux pour estre leu chascun an comme les autres» (f^o
-346).
-
-[193] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 197.
-
-[194] Je ne trouve dans les délib. des années 1596 à 1602 du consist.
-de Nîmes que la mention citée précédemment de lecture «des articles de
-l’ordre de l’église». Mais ce n’est pas une raison pour qu’on ne l’ait
-pas faite les autres années.
-
-[195] Délib. du 6 janvier 1601 (_loc. cit._, f^o 384).
-
-[196] _Hist. de l’église réformée de Nîmes_, 2^e éd., p. 58.—M. Borrel
-en donne l’analyse (_op. cit._, pp. 57-62).
-
-[197] Délib. du 5 janvier 1599 (_loc. cit._, f^o 258).
-
-[198] On le fait du moins en 1599 (Délib. du 5 janvier, f^o 257).—En
-1597, on ne prend cette mesure que le 12 février (Délib. à cette date,
-f^{os} 164-5).
-
-[199] V. par exemple délib. du 2 janvier 1602 (f^o 452).—Sur ces deux
-charges, v. ci-dessous, chap. III.
-
-[200] Délib. du 5 janvier 1599 (f^o 257). On s’y occupe d’un arrêt du
-parlement de Toulouse, de ceux «qui font le roy boit», etc.....
-
-[201] Délib. du 2 janvier 1602 (f^o 451).—Délib. du 6 janvier 1601
-(f^o 384).
-
-[202] _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 25.
-
-[203] Borrel, _Hist. de l’église réformée de Nîmes_, p. 57.—V. sur les
-quartiers et les faubourgs de Nîmes le 1^{er} chapitre de l’intéressant
-ouvrage du D^r Puech, _Une ville au temps jadis_, pp. 13 à 22.
-
-[204] _Pièce_ n^o 1.
-
-[205] «A esté arresté...., que led. sieur Ferrier..... aura le quartier
-du Marché, des Arènes, et Fauxbourgs, M. de Chambrun le Temple, la
-Maison de ville et la Ferrage, M. Moynier le Collège, le Chapître et
-Corcomayres» (Délib. du consist. du 21 mars 1601, f^o 401).
-
-[206] V. ci-dessous, chap. III.
-
-[207] _Hist. de l’édit de Nantes_, t. III, p. 357.
-
-[208] _La forme de dresser un consistoire_, dans Arnaud, _Documents
-inédits_, p. 74.
-
-[209] Il est ainsi nommé dans les comptes des deniers du ministère pour
-l’année 1594 (Arch. non classées du consist. de Nîmes).
-
-[210] «Du 9^e d’aoust 1598, le consistoire assemblé après le presche du
-soir, la convocation faicte par l’advertisseur» (Arch. du consist., B,
-90, t. VII, f^o 237).
-
-[211] Délib. des 29 mai 1599 (_Ibid._, f^o 285), 15 mars 1600 (f^o
-333), 24 octobre 1601 (f^o 436), etc.
-
-[212] V. au consist. de Nîmes, sous la cote C 1, le «livre des
-advertisseurs».
-
-[213] Délib. du 19 août 1598 (f^o 238).
-
-[214] Délib. du 11 septembre 1596 (f^o 126).—Milhaud, Gard, arr. et
-c^{on} Nîmes.
-
-[215] Délib. du 30 mai 1601 (f^o 414), etc.—Pour ce qui concerne les
-bancs dans le temple, v. ci-dessous, au chap. IV.
-
-[216] Arch. comm. du Vigan, BB, 3.
-
-[217] Le 27 janvier 1599, le consist. lui délivre 2 écus pour ses gages
-d’un mois (f^o 262); le 7 juillet 1599, il reçoit 12 écus sol pour ses
-gages de six mois (f^o 294); le 2 décembre 1598, 36 fr. pour le même
-laps de temps (f^o 249).
-
-[218] Délib. du 5 «may» (lisez _juin_) 1596 (f^o 94).
-
-[219] Délib. du 12 «may» (lisez _juin_) 1596 (f^o 95).
-
-[220] Délib. du 29 août 1601 (f^o 428).
-
-[221] Délib. du 27 février 1602.
-
-[222] _Pièce_ n^o 1.—Le 29 février 1596, le greffier Rossel propose
-au consist. de faire comparaître certaines personnes pour savoir qui
-a dansé aux épousailles du juge criminel (f^o 40). Il fait donc acte
-d’ancien, pourtant il ne l’est pas, puisqu’il n’est pas inscrit sur les
-listes.
-
-[223] Montdardier, Gard, c^{on} du Vigan; colloque de Sauve.
-
-[224] Registre du consist. de Montdardier (Bibl. particulière) analysé
-par M. Teissier (B. P. F.).
-
-[225] La Salle, Gard, arr. du Vigan, chef-lieu c^{on}; colloque
-d’Anduze.
-
-[226] Invent. ms. des arch. non classées de La Salle, par M. Teissier
-(B. P. F.).
-
-[227] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 64.
-
-[228] Frossard, _op. cit._, art. 45.
-
-[229] Arch. comm. du Vigan, BB, 2.—Le Vigan est dans le colloque de
-Sauve. V. un «Rolle des pasteurs servantz actuellement» dressé au syn.
-prov. d’Uzès en 1600 (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f^o 70).—On
-trouvera un grand nombre de contrats intéressants, concernant les
-maîtres d’écoles, dans les registres des notaires de Nîmes (Arch. du
-Gard, série E).—Cf. Nicolet, _L’école primaire protestante jusqu’en
-1789_, passim.
-
-[230] Délib. du consist. du 22 juin 1597 (_loc. cit._, f^o 185).
-
-[231] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 1^{re} série, p. 37.
-
-[232] Borrel, _Hist. de l’église réformée de Nîmes_, p. 58.
-
-[233] Il n’y a aucune séance entre le 20 septembre et le 12 octobre
-1600 (f^{os} 367 et 368).
-
-[234] Il y a, par exemple, séance le mercredi 29 mai, le vendredi
-31 mai et le mercredi 5 juin 1596 (f^{os} 86, 89, 94)—Séances «du
-sabmedy» 15 janvier 1600 (f^o 320); «du jeudy 3^e février 1600» (f^o
-324); «du lundy 19^e aoust 1596» (f^o 117).
-
-[235] V. délib. des 3 septembre 1599, 15 janvier 1600, 3 février 1600,
-etc. (f^{os} 300, 320, 324).—Il en est de même à Massillargues:
-«Extraict des actes du consistoire tenu dans le temple de Massillargues
-ès années» 1596, 1597 et 1598, trouve-t-on dans une ordonnance des
-commissaires de 1662 (B. N., ms. franç. 15832, f^o 53).
-
-[236] «Du lundy 19^e aoust 1596, à l’yssue du presche» (Délib. du
-consist. à cette date, f^o 117).—«Renvoyé à demain yssue du presche»,
-délib. du «vendredi» 3 septembre 1599 (f^o 300).—«Sabmedy 23^e jour
-du moys de octobre 1599, yssue du presche, le consistoire assemblé...»
-(f^o 306). Etc.
-
-[237] _Discipline_, chap. V, art. 1, et chap. I, art. 17.
-
-[238] V. le registre du consist. (Arch. du consist., B, 90, t. VII).
-
-[239] Délib. du 9 janvier 1602 (_Ibid._, f^o 453).
-
-[240] Délib. du 3 mai 1601 (f^o 411).
-
-[241] V. notamment délib. du 3 septembre 1599 (f^o 300).
-
-[242] D’après Borrel, _Hist. de l’église réformée de Nîmes_, p.
-62.—Sur les méreaux, v. ci-dessous, au chap. IV.
-
-[243] B. N., ms. franç. 8666, cité par P. de Felice, _Protestants
-d’autrefois_, 3^e série, p. 34.
-
-[244] _Op. cit._, p. 35.
-
-[245] Borrel, _Hist. de l’église réformée de Nîmes_, p. 61.
-
-[246] «...En consistoyre y assemblé extraordinairement» (Délib. du 5
-mars 1600, f^o 331). Etc.
-
-[247] V. délib. du 16 octobre 1596 (f^o 131); du 18 octobre 1596 (f^o
-132); du 13 janvier 1599 (f^o 259); etc.
-
-[248] Voyez ci-dessous, au chap. III, combien difficilement se faisait
-la levée des rôles d’imposition.
-
-[249] Délib. du 11 décembre 1596 (f^o 144).
-
-[250] Délib. du 18 octobre 1596 (f^o 132).
-
-[251] Ainsi, le 11 novembre 1599, le consist. extraordinaire se compose
-de 2 magistrats, 2 consuls, 5 avocats, et sans doute les anciens et
-pasteurs qu’on ne mentionne pas (f^o 309.)—«...On fera assamblée
-demain judy à midy, par MM. les magistratz, consulz, advocatz et
-consistoire vieux et nouveau...» (Délib. du 4 juin 1597, f^o 182).
-
-[252] «Du vendredy 25^{esme} jour du moys de décembre, le consistoire
-vieulx et nouveau assemblé par devant MM. de Calvière, juge criminel,
-Des Martins, conseiller, de Rozel, Martin et Lombard, consulz de la
-ville de Nismes, MM. Challas, A. Davin, Mazaudier et plusieurs autres
-bourgeois et marchans» (f^o 255).
-
-[253] A la date du dimanche 5 mars 1600 (f^o 331). Elle nomme une
-députation extraordinaire au syn. prov. d’Uzès «pour requérir... de
-pasteur».
-
-[254] Par exemple, celui que je cite note 1. «La compagnie que sera
-convoquée et assamblée au présant temple sur l’imposition» des deniers
-du ministère (Délib. du 16 octobre 1596, f^o 131). V. encore à la date
-du 10 mai 1601 (f^o 411).
-
-[255] Le 8 avril 1601 (f^o 404).
-
-[256] V. par exemple, consist. extraordinaire du 11 avril 1598 (f^o
-220).
-
-[257] Par exemple, le consist. extraordinaire du 11 novembre 1599,
-auquel assistent, pourtant, le lieutenant particulier, le garde-sceaux
-conseiller, 2 consuls, etc., est présidé par le ministre Falguerolles
-(f^o 309).
-
-[258] Julius Pacius de Beriga, né le 3 avril 1550 à Vicence, fut
-principal du collège et recteur de l’Académie de Nîmes, et mourut à
-Valence en 1635.—Voy. Berriat Saint-Prix, _Notice sur Julius Pacius
-a Beriga_.—Ch. Revillout, _Le jurisconsulte Julius Pacius de Beriga
-avant son établissement à Montpellier_ (_1550-1602_), à compléter par
-le compte rendu détaillé de M. Tamizey de Laroque dans la _Revue des
-Questions historiques_, octobre 1883.—Ménard, _Hist. de Nîmes_, t.
-V, p. 291 et suiv., et surtout Preuves, p. 215 et suiv.—Voy. aussi
-la _Revue des Pyrénées et de la France méridionale_, année 1890, p.
-324, et H. Omont, _Les mss. de Pacius_ dans _Annales du Midi_, t. III,
-1891, p. 1 et suiv.—Le consist. et les arch. de Nîmes fourniraient
-encore un grand nombre de renseignements inédits.—Vismes, pour éviter
-de remplir une promesse de mariage avec Camille Venturin, de Genève,
-belle-sœur de Pacius, avait couvert de calomnies le jurisconsulte et sa
-parente. Puis, Pacius l’ayant poursuivi en justice, il avait reconnu
-en consistoire extraordinaire ses calomnies, et le jurisconsulte avait
-publié les actes de ce consistoire. D’où l’intervention du synode (V.
-syn. prov. extraordinaire de Nîmes, séance du 6 août 1599, B. P. F.,
-copie Auzière, et _Pièce_ n^o 5).
-
-[259] Syn. prov. de Nîmes cité.
-
-[260] _Pièce_ n^o 5.
-
-[261] Par exemple, dès le 1^{er} septembre 1599, on réunit un consist.
-extraordinaire dont on couche au registre la délibération (f^o 300).
-
-[262] _Discipline_, chap. V, art. 28.—Cette seconde partie de
-l’article n’était que très rarement exécutée; on voit pourtant quelques
-délibérations biffées.
-
-[263] Par exemple, le 19 décembre 1599, le consist. de Nîmes «donne
-décharge» à Jehan Gril, receveur des deniers du ministère en 1598 (f^o
-322).
-
-[264] Le syn. prov. de Sauve (1597) engage les églises à ne pas faire
-de contrats formels avec les pasteurs, mais à «enregistrer seulement
-leur promesse au livre du consistoire» (B. P. F., copie Auzière).
-
-[265] Le fait est reconnu par la Discipline du Bas-Languedoc dont un
-article, donné au syn. d’Alais en 1575, recommande aux greffiers de ne
-prendre «point d’argent des extraicts qu’ils dépêcheront des actes du
-consistoire» (Frossard, _Recueil de règlements_, art. 64).
-
-[266] _La forme de dresser un consistoire_, dans Arnaud, _Documents
-protestants inédits_, p. 75.
-
-[267] En 1596, le receveur des deniers de l’église est M. Fontfroide,
-ancien, et le receveur des deniers des pauvres est M^{re} Antoine
-Sabatier, ancien. En 1597, 1598, 1599, 1601, 1602, ce sont, de même,
-des anciens (_Pièce_ n^o 1).
-
-[268] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 392.
-
-[269] «Sera depesché mandement au sire Cheyron, recepveur des deniers
-des pouvres, de la somme de 56 soulz tournois» (Délib. du consist. du
-9 juillet 1597; _ibid._, f^o 186).—«Sera despéché mandement au sire
-Janin, recepveur, de 11 livres, 7 souls, 8 deniers» (Délib. du 16
-juillet 1597, f^o 187).
-
-[270] «M. Dumolin, le sire Fournier, Martin et Janin et Veyras» sont
-députés «pour ouyr, clore et arrester les comptes» de sire Farel,
-receveur des deniers des pauvres, et de M. Fontfroide, receveur des
-deniers du ministère, «à ces fins que, doresnavant, les recepveurs ne
-recepvront aulcune chose sans conterollage et fere receu dans un livre
-à ce désingné.» C’est le «livre des quitances». (Délib. du 12 février
-1597, f^{os} 164-5).—V. aussi délib. des 22 avril 1598, 5 janvier
-1599, etc. (F^{os} 222, 257, etc.).
-
-[271] V. dans les arch. non classées du consist. de Nîmes les comptes
-de sire Cappon (1594) et les comptes suivants.
-
-[272] Ce registre, qui ne contient rien pour les années 1596 à 1602
-incluse, commence à 1580 et s’arrête à 1647 (Arch. du consist., H, 61).
-
-[273] Il se trouve plusieurs de ces registres dans les arch. non
-classées du consist.
-
-[274] Arch. non classées du consist. «Par M. de Mazaudier et Verquière
-les bilhetz des pouvres estant entre les mains de sire Dalbiac,
-recepveur des deniers des pouvres, seront vériffiés et le compte
-d’iceux arresté» (Délib. du 21 mars 1601; arch. du consist., B, 90, t.
-VII, f^o 401).
-
-[275] Arch. du consist., H, 55.
-
-[276] V. notamment délib. du consist. du 2 juin 1599 (_loc. cit._,
-f^{os} 286-7).
-
-[277] «Les recepveurs ne recepvront aulcune chose sans.... fere
-receu dans un livre.... _que demeurera dans le coffre_» (_Ibid._,
-f^{os} 164-5).—Sire Janin, receveur, «a remis _devers les archifz
-de l’esglize_ le compte faict de son administration et les pièces
-justificatives» (f^{os} 286-87).
-
-[278] Délib. du 5 janvier 1599 (f^o 257).
-
-[279] 21 février et 30 octobre 1598 (Arch. du Gard, E, 629); notariat
-de Jean Corniaret.
-
-[280] 7 décembre 1597 (Arch. nat., TT, 242^2).—Congeniès, Gard, arr.
-Nîmes, c^{on} Sommières.
-
-[281] 21 novembre 1598 (Arch. du Gard, E, 563); notariat de Marcelin
-Bruguier.
-
-[282] 14 octobre 1597 (Arch. nat., TT, 242^2).
-
-[283] «M. Darbouses, greffier commissionnel, appellé en consistoire
-pour remettre à la bourse des pouvres de la présante esglise certains
-légatz pies qu’il a entre ses mains....., ce qu’il a confessé, mais
-qu’il a baillié lui mesmes argent au geolier et autres, du mandement du
-sieur juge criminel et de M. l’advocat du roy» (Délib. du consist. du
-19 mars 1597, f^o 172).—Le syn. prov. de Montpellier (1581) ordonne
-que «ceux qui ne payent les légats faicts aux povres» doivent être
-«appelés au consistoire et poursuivis comme sacrilèges par autres voyes
-du magistrat» (Frossard, _Recueil de règlements_, art. 51).
-
-[284] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 128.
-
-[285] «Tout ce qui sera levé au bassin.....» (Délib. du consist. du 24
-septembre 1597, f^o 194).—M. P. de Felice, _Protestants d’autrefois_,
-3^e série, p. 126, dit que la collecte se faisait ordinairement à la
-porte du temple dans des «bourses, boîtes, bassins, plats, coupes ou
-tasses».
-
-[286] Voici les deux délib. du consistoire que j’ai recueillies à ce
-sujet: «Par sire Radel et sire Sigalon, antien, seront retirés les
-deniers des boîtes pour les povres qui sont aux botiques des merchans»
-(3 janvier 1599, f^o 259).—«Pour l’argent des boytes des pauvres que
-sont aux botiques des marchands de l’année dernière......» (12 janvier
-1600, f^o 319).
-
-[287] «Inquand des choses trouvées au temple et non demandées, et
-l’argent mis au bassin» (En tête des délib. du consist. de l’année
-1596, f^o 26).—«Inventaire des choses perdues au temple et non
-demandées» (Délib. du 24 février 1601, f^o 394).
-
-[288] Aymon, _Synodes nat._, t. I, p. 180.
-
-[289] Aymon, t. I, p. 200.
-
-[290] Aymon, t. I, p. 232.
-
-[291] V. ci-dessous la décision que dut prendre le consist. de Nîmes
-relative aux «billets» délivrés par les anciens.
-
-[292] Délib. du 24 septembre 1597, par exemple (_loc. cit._, f^o 194).
-
-[293] Délib. du 1^{er} août 1601 (f^o 424).
-
-[294] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 216.
-
-[295] Délib. du 1^{er} août 1601 (f^o 424).
-
-[296] Délib. du 30 mai 1601 (f^o 415).
-
-[297] V. ci-dessus, p. 8.
-
-[298] Délib. du 8 mai 1596 (f^o 53).
-
-[299] Délib. du 23 octobre 1596 (f^o 133).
-
-[300] Délib. du 10 mars 1599 (f^o 270).
-
-[301] V. délib. du 4 juin 1597 (f^o 182).—«Le sieur de Falgueroles
-adressera aux esglises circonvoysines le capuchin converty pour avoir
-assistance pour le fere mettre de mestier» (Délib. du 11 juin 1597, f^o
-183).
-
-[302] Cf.: «De Charles François, de Neufvile en Dauphiné, cy-devant
-curé, estant à présent à Montpellier faisant profession de la vraye
-religion» (Art. du synode prov. de Sauve (1597), B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[303] Syn. prov. de Montpellier, séance du 10 juin 1605 (_Ibid._).
-
-[304] Délib. des 18 et 21 octobre 1598 (_loc. cit._, f^{os} 243 et 244).
-
-[305] Délib. du 15 octobre 1597 (f^o 195).
-
-[306] Délib. du 18 décembre 1596 (f^o 144).
-
-[307] Délib. du 19 mars 1597 (f^o 172).
-
-[308] Délib. du 15 janvier 1597 (f^o 157).
-
-[309] Délib. du 13 février 1596 (f^o 33).
-
-[310] Arch. du consist., B, 90, t. VII (registre des délibérations),
-f^{os} 26-41.
-
-[311] Délib. du 25 janvier 1602 (_Ibid._, f^o 460).
-
-[312] Délib. du 30 janvier 1602 (f^o 463).
-
-[313] Délib. du 13 février 1602 (f^o 471).
-
-[314] Délib. du 20 février 1602 (f^o 475).
-
-[315] Délib. du 27 février 1602 (f^o 478).
-
-[316] «Chargé M. Dumolin... de parler à M. l’advocat des pouvres pour
-luy remonstrer son debvoir quand au logement des pouvres, en y ayant
-plusieurs quy ne sont que titullaires et non aulcun pouvre» (Délib. du
-29 janvier 1597, f^o 160).
-
-[317] Délib. du 16 juin 1599 (f^o 291).
-
-[318] Délib. du 2 juillet 1596 (f^o 102).
-
-[319] «Demain sera pourveu sur le logement des pouvres...»; on
-convoquera le juge criminel, l’avocat du roi, et l’avocat des pauvres
-à la maison de ville, «ensamble les survellians avec leurs pouvres
-et rolles chascun de sa survelliance» (Délib. du 11 décembre 1596,
-f^o 144).—«M. le lieutenant Albenas et M. Agulhonet, advocat des
-pauvres... ont propozé... que, pour la grande et extrême charté des
-vivres, il est expédiant de les lotger dès à présant. Conclud que on
-avertira Messieurs les consuls pour en prendre rézolution à demain»
-(Délib. du 23 octobre 1599, f^o 133).—V. au sujet de l’hôpital de
-Nîmes, Puech, _Une ville au temps jadis_, pp. 562 et suiv.
-
-[320] Voy. ci-dessus, p. 19.
-
-[321] Voy. ci-dessus, p. 12.
-
-[322] Voy. ci-dessus, p. 38 et suiv.
-
-[323] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 198.
-
-[324] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 80.
-
-[325] Par exemple, elle députe au syn. prov. d’Uzès (1600): «MM.
-d’Aiguillionet, consellier, de Sainct-Veran, Fontfroide, consul,
-Blisson, avocat, diacre, et Chalas» (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10,
-f^o 45, v^o). Ces députations extraordinaires devaient être défrayées,
-en partie tout au moins, par la municipalité, de même que celles
-envoyées aux assemblées politiques (V. ci-dessous, chap. V )
-
-[326] Arch. comm. d’Aimargues, GG, 59.
-
-[327] Délib. du 11 septembre 1596 (_loc. cit._, f^o 125).
-
-[328] Délib. du 14 mai 1597 (f^o 178).
-
-[329] Délib. du 18 novembre 1598 (f^o 247).
-
-[330] Délib. du 2 septembre 1598 (f^o 239).
-
-[331] Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599
-(B. P. F., copie Auzière).
-
-[332] V. la note suivante.—Aujargues et Villevieille (Gard, arr.
-Nîmes, c^{on} Sommières; colloque de Nîmes) associées sous le pasteur
-Bansillon de 1597 à 1598, envoient au colloque de Nîmes (13 novembre
-1597 un ancien chacune; au colloque de Galargues (5 février 1598) un
-seul ancien, habitant d’Aujargues - Extraits des actes des colloques de
-1594 à 1598, concernant Aujargues; Arch. nat., TT, 232^{18}).—Cette
-coutume de ne députer qu’un seul ancien, par groupe d’églises
-associées, fut sanctionnée au syn. prov. de Barre en 1618 (Frossard,
-_Recueil de règlements_, art. 72).
-
-[333] Les députés des consist. de Junas, Congeniès et Aubais (Gard,
-arr. Nîmes, c^{on} Sommières; colloque de Nîmes) étant «assemblés
-ensemble le 2 avril 1595», à Junas, leur ministre leur remontre «le
-peu d’ordre qu’il y a» en ce qui concerne la députation aux assemblées
-ecclésiastiques; ils décident que «fondz sera fait en chasque esglize»,
-sur lequel on prendra l’argent nécessaire aux députations, «chacune
-pour son tiers». On voit dans la suite que le plus souvent un seul
-ancien d’une des trois églises accompagne le pasteur (Extr. des actes
-du consistoire de Junas allant de 1592 à 1599; Arch. nat., TT, 242^2).
-
-[334] Ainsi on donne mandement de 100 s. «sur les deniers du ministère
-pour paier au menuzier le reste de sa faction du banc mis au temple»
-(Délib. du 8 janvier 1598, _loc. cit._, f^o 154).—Etc.
-
-[335] Syn. nat. de Saumur (1596) dans Aymon, _Syn. nat._, t. I, p.
-203.—Syn. nat de Jargeau (1601), _Ibid._, p. 237.
-
-[336] Délib. du consist. de Nîmes du 10 janvier 1596 (f^o 26).
-
-[337] Délib. du 31 janvier 1596 (f^o 30).
-
-[338] Délib. du 14 février 1596 (f^o 32).
-
-[339] Délib. du 19 août 1596 (f^o 118).
-
-[340] Délib. à cette date (f^o 153).
-
-[341] Délib. du 9 avril 1597 (f^o 174).
-
-[342] _Id._
-
-[343] Délib. du 31 décembre 1598 (f^o 255).
-
-[344] Délib. du 6 octobre 1599 (f^o 304).
-
-[345] Délib. du 13 octobre 1599 (f^o 305).
-
-[346] Délib. des 24 octobre, 28 novembre et 26 décembre 1601 (f^{os}
-436, 443 et 450).
-
-[347] Délib. du 26 janvier 1600 (f^o 323).
-
-[348] Syn. prov. de Montpellier, séance du 27 mars 1598 (B.P.F., copie
-Auzière).
-
-[349] _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 60, note 3.
-
-[350] V. l’appendice sur les _Deniers du roi_.
-
-[351] Le consist. de Nîmes décide, le 18 octobre 1596, que «la somme
-résollue» sera départie «sus chacun de la Religion» (_loc. cit._, f^o
-132).—De même, le 8 avril 1601 (f^o 404).
-
-[352] Requête du chapitre de Nîmes au parlement de Toulouse pour qu’il
-interdise aux protestants de lever aucune somme sur les rentiers des
-dîmes pour l’entretien des ministres; juin 1601 (Arch. du Gard, G,
-177).—Pour plus de détails, v. ci-dessous, chap. VI.
-
-[353] V. l’assemblée du 18 octobre 1596 «convocquée sur la contribution
-pour l’entretenement du ministère» (Arch. du consist., B, 90, t. VII,
-f^o 132); et celle du 11 novembre 1599 (f^o 313). V. aussi délib. du
-conseil de ville du 19 décembre 1599 (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, f^o
-90).
-
-[354] Délib. du consist. extraordinaire du 18 octobre 1596, citée.
-
-[355] «Oultre 700 l. que se pourront retirer des restes desd. deux
-livres [d’imposition des années précédentes] et 1.300 l. qu’on pourra
-retirer d’alheurs [peut-être en imposant les rentiers des bénéfices]
-sera nécessaire, pour subvenir tant au paiement des arreyrages deubz
-esd. pasteurs que pour leur assistance de la présente année 1601 et
-fraix extraordinaires de l’églize, d’imposer la somme de 800 escutz
-sans y comprendre les leveures et fraix des livres» (Délib. du 8 avril
-1601, Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 404).
-
-[356] Délib. du consist. de Nîmes du 18 octobre 1596 (_Ibid._, f^o 132).
-
-[357] D’après le règlement donné à l’église en 1596; Borrel, _Histoire
-de l’église réformée de Nîmes_, p. 62.
-
-[358] Chargés Cheyron diacre et Salveton ancien de «fere signer le
-livre sur le payement des pasteurs» (Délib. du consist. extraordinaire
-du 19 janvier 1600, f^o 321).—Le 3 février 1600, on voit que le rôle
-de l’imposition pour les pasteurs a été signé par le garde-sceaux (f^o
-325).
-
-[359] Délib. du 3 février 1600 (f^o 325).
-
-[360] F^o 250.
-
-[361] Le 8 janvier 1597 (f^o 154).
-
-[362] Délib. du consist. du 15 janvier 1597 (f^o 157).—Délib. des 18
-et 25 novembre 1597 (f^{os} 247 et 248).
-
-[363] Délib. du 21 octobre 1598 (f^o 244).
-
-[364] Délib. du 23 décembre 1598 (f^o 254).
-
-[365] Délib. du 13 janvier 1599 (f^o 259).
-
-[366] Il réclame en conséquence que l’église «se charge de payer et
-acquitter l’obligé qu’il fera» de 50 écus, qu’il a empruntés «aux
-apportz» pour envoyer son frère étudier en théologie à Genève (Délib.
-du 20 mars 1598, f^o 216).
-
-[367] Délib. des 15, 20 et 27 mai 1598 (f^{os} 227, 228 et 229).
-
-[368] Délib. du 16 septembre 1598 (f^o 242).
-
-[369] Délib. du 21 octobre 1598 (f^o 244).
-
-[370] Délib. du 9 décembre 1598 (f^o 250).
-
-[371] Délib. du 16 décembre 1598 (f^o 252).
-
-[372] V. délib. des 19 février 1597 et 20 janvier 1599 (f^{os} 167 et
-261).
-
-[373] Délib. du 20 janvier 1599 (f^o 260).
-
-[374] Délib. du 20 janvier 1599 (f^o 261).
-
-[375] Délib. du 24 février 1599 (f^o 267).—C’était grâce à l’édit de
-Nantes que de pareilles poursuites étaient possibles en vertu de l’art.
-43 secret (Anquez, _Assemblées politiques_, p. 494).
-
-[376] Délib. du 28 juillet 1599 (f^o 295).
-
-[377] V. l’appendice sur les _Pasteurs de Nîmes_.
-
-[378] Sa mère réclame au consistoire 200 écus qui restent dus sur les
-gages de son fils (Délib. du 13 juin 1601, f^o 418).
-
-[379] Ainsi Aujargues et Villevieille sont privées de leur ministre
-Bansillon par le colloque du 16 août 1598, pour ne l’avoir pas payé
-et jusqu’à ce qu’elles l’aient payé. (Dires par écrit devant les
-commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes en 1664; Arch. nat., TT,
-232^{18}).
-
-[380] Syn. prov. d’Uzès, séance du 17 mars 1600 (Arch. du consist. de
-Nîmes, A, 10, f^o 45 v^o).
-
-[381] V. ci-dessous, chap. VI.
-
-[382] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 48.
-
-[383] Délib. de 10 décembre 1597 (_loc. cit._, f^o 200).
-
-[384] Délib. du 9 décembre 1598 (f^o 250).
-
-[385] Le consist. fait mandement de 3 l. à son avertisseur «pour les
-poursuittes par luy fettes et droit de leveure de l’argent deub par la
-ville pour l’entretenement des escolliers proposans». (Délib. du 12
-juin 1596, f^o 95).—V. ci-dessus, p. 20.
-
-[386] Jean Gril, «ancien et recepveur des deniers du menistère» en
-1598, se présente au consist. le 26 janvier 1600 et expose qu’«il a
-faict recepte en ses comptes de la somme de 86 l. 15 solz pour la
-pention annuelle que la présente ville faict à l’église et pour lad.
-année 1598..., l’ayant payée comme exacteur des talhes et au nom des
-consulz». On lui en donne décharge «pour luy servir d’acquit... envers
-MM. les consulz» (f^o 322).
-
-[387] V. le cahier de plaintes des catholiques de Nîmes, présenté aux
-commissaires de l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601; art. 9^e
-(Arch. du Gard, G, 446).
-
-[388] Le 19 décembre 1599, les consuls proposent au conseil de
-ville que le consistoire le prie de s’occuper _officiellement_ de
-confectionner les rôles et de faire la levée des impositions destinées
-au payement des pasteurs; le conseil décide de prendre auparavant
-l’avis des magistrats (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, f^o 90).—Le 25
-novembre 1601, il députe des gens «califfiés» pour dresser «l’estat de
-lad. imposition par cappitation sur ceulx de la religion refformée tant
-seulement» (_Ibid._, f^o 229 v^o).—Cette décision est confirmée en
-conseil extraordinaire le 3 décembre 1601 (_Ibid._, f^o 236 r^o).
-
-[389] L’art. 43 secret permet aux réformés de «s’assembler devant
-le juge royal et, par son authorité, égaler et lever sur eux telles
-sommes de deniers qu’il sera arbitré estre nécessaire, pour estre
-employez pour les frais de leurs synodes et entretenement de ceux qui
-ont charge pour l’exercice de leurd. religion..., _et seront les taxes
-et impositions desd. deniers exécutoires_, nonobstant oppositions ou
-appellations quelconques» (Anquez, _Assemblées politiques_, p. 494.)
-
-[390] Délib. du 24 février 1599 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o
-267). Le 13 janvier 1599, le consistoire avait décidé de faire une
-«assemblée pour pourvoir à l’exécution de l’imposition des deniers
-_ordonnés par le Roy_ pour l’entretenement de MM. les pasteurs» (f^o
-259).
-
-[391] Il menace de se plaindre au colloque si on ne lui pave pas ce qui
-lui est dû (Délib. du 28 juillet 1599, f^o 295).
-
-[392] Il prévient le consistoire que si on ne lui solde ses gages,
-il va s’en aller à Marvéjols «quérir d’argent pour le mariage de sa
-fillie» (Délib. du 10 mai 1600, f^o 347).
-
-[393] Le 24 mai 1600, il décide d’emprunter 600 l. pour payer les
-arrérages de Chambrun et de Moynier (f^o 350).—Le 17 janvier 1601,
-«attandu les arreyrages deubz aux pasteurs et leur nécessité, et qu’il
-est notoire qu’il n’y a _aulcung argent_ ez mains du recepveur», il
-conclut à l’emprunt de 300 l. payables à six mois (f^o 389).
-
-[394] Ch.-L. Frossard, _Étude historique et bibliographique sur la
-Discipline des Eglises réformées_.—Outre la Discipline générale, œuvre
-des synodes nationaux et codifiée en 1666 par d’Huisseau, il existe des
-recueils de décisions de synodes provinciaux. V. pour le Bas-Languedoc
-un _Recueil de règlements extr. des actes des synodes provinciaux_...
-publ. par le pasteur Ch.-L. Frossard.
-
-[395] Délib. du consist. de Nîmes, du 16 septembre 1597 (Arch. du
-consist., B, 90, t. VII, f^o 193).
-
-[396] Délib. du 16 octobre 1596 (_Ibid._, f^o 131).
-
-[397] Délib. du 18 décembre 1601 (f^o 448).
-
-[398] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 124.
-
-[399] Frossard, art. 123.
-
-[400] Frossard, art. 124.
-
-[401] Frossard, art. 110.
-
-[402] «Conclud qu’on ne changera point l’ordre des prédications
-en ceste province, et qu’on ne preschera point les dicts jours
-[chomables], si ce ne sont jours ordinaires de prédication de la dicte
-église» (Frossard, art. 156).
-
-[403] Délib. du consist. de Nîmes, du 24 février 1599 (_loc. cit._, f^o
-267).
-
-[404] Délib. du 5 janvier 1599 (f^o 257).
-
-[405] Pierre de Valernod, né le 25 mai 1551, de Jean de Valernod et de
-Françoise de Luc, chanoine de Die, archidiacre de Carcassonne, chanoine
-puis précenteur à Nîmes, fut nommé évêque de Nîmes le 4 septembre 1594,
-par le roi, grâce au crédit de son frère Jean de Valernod, secrétaire
-du connétable de Montmorency (V. sur Jean de Valernod: Ménard, _Hist.
-de Nîmes_, t. V, p. 294.—D’Aubais et Ménard, _Pièces fugitives_, t.
-III, p. 23). Un arrêt du Grand Conseil, du 8 juin 1595, permit à Pierre
-de Valernod de prendre possession civile de son évêché; la cérémonie
-eut lieu le 4 septembre suivant; mais il ne reçut ses bulles qu’en 1598
-et fut sacré à Avignon le 24 février 1598 (Ménard, _loc. cit._, et
-_Histoire des évêques de Nîmes_, t. I.)—Puech, _Un évêque de Nîmes au
-commencement du XVII^e siècle; Pierre de Valernod_.—Germain, _Hist.
-de l’église de Nîmes_, t. II, p. 190.—Goiffon, _Catal. analytique des
-évêques de Nîmes_, dans _Bull. du Comité de l’art chrétien du dioc. de
-Nîmes_, t. I, pp. 304 et 333.—_Exhortation de l’évêque de Nîmes Pierre
-de Valernod à ses diocésains, lors de l’abjuration de Henri IV (1595)_
-(Bibl. de Nîmes, n^{os} 212-217, VI, 9). La _Gallia Christiana_, t. VI,
-p. 549, dit que Valernod fut nommé à l’évêché d’Uzès. Cette erreur est
-relevée par Ménard (_loc. cit._).
-
-[406] Délib. du consist. de Nîmes, du 18 mars 1598 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f^o 214).
-
-[407] Délib. des 18, 20 et 25 mars 1598 (_Ibid._, f^{os} 214 et 217).
-
-[408] V. notamment une délib. du 14 novembre 1601 (f^o 439).
-
-[409] Arch. comm. d’Aimargues, GG, 55.
-
-[410] Délib. du consist. des 3 février 1600, 16 février 1600, etc.
-(_loc. cit._, f^{os} 325, 327, etc.).
-
-[411] Délib. du 26 juin 1596 (f^o 101).—V. encore une délib. du 7 août
-1596, relative au juge criminel qui reçoit des prêtres dans sa maison
-(f^o 114).
-
-[412] Synode prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 14^e may «au
-matin» (B. P. F., copie Auzière).—Frossard, _op. cit._, art. 151.
-
-[413] Frossard, art. 139.
-
-[414] Frossard, art. 125.
-
-[415] Frossard, art. 148.
-
-[416] Frossard, art. 145.—Ce n’est pourtant qu’au bout d’un an que le
-consist. de Nîmes envoie «parler à Sixmard et à sa fiancée de ce qu’ils
-ne s’espousent» (_loc. cit._, f^o 36).
-
-[417] Délib. du consist. de Nîmes, du 16 février 1600 (f^o 328).
-
-[418] Syn. prov. d’Uzès, séance du 17 avril 1603 (B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[419] «Chargé sire Farel... de s’informer de la vye de certaine femme
-qui demeure près M. le lieutenant d’Albenas» (Délib. du 10 juin 1598,
-f^o 230).
-
-[420] Délib. des 6 octobre 1599 (f^o 304) et 26 décembre 1601 (f^o 450).
-
-[421] Délib. du 9 septembre 1598 (f^o 241).
-
-[422] Le consist. décide d’appeler Jean Lombard, cardeur, accusé
-d’inconduite «par la voix et famé publicque» (Délib. du 28 février
-1596; f^o 38).—«Chargé M^{re} Boschier de inthimer au livraire logeant
-chez done Gonsette de desloger et vuider de sa maison, pour ce qu’_on
-préthand_ qu’ilz couchent en une mesme chambre» (Délib. du 13 mars
-1596, f^o 46).—V. une autre délib. du même jour (_Ibid._).
-
-[423] Délib. des 28 avril et 28 mai 1599 (f^{os} 278 et 285).
-
-[424] Délib. du 12 décembre 1596 (f^o 137).
-
-[425] Délib. du 17 avril 1596 (f^o 58).
-
-[426] _Pièce_ n^o 9.
-
-[427] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 159.
-
-[428] Syn. nat. de La Rochelle (1581) dans Aymon, _Syn. nat._, t. I, p.
-152.
-
-[429] Délib. du consist. de Nîmes du 17 juillet 1596 (_loc. cit._, f^o
-108).
-
-[430] Délib. du 31 mai 1600 (f^o 352).
-
-[431] Frossard, art. 159.—Délib. du consist. du 3 octobre 1601 (f^o
-433).
-
-[432] Délib. du 25 novembre 1598 (f^o 248).
-
-[433] Délib. du 7 avril 1599 (f^o 274).
-
-[434] Syn. prov. de Montpellier (1596) (B. P. F., copie Auzière, f^o
-7).—M^{me} Duplessis-Mornay se vit priver de la cène à Montauban pour
-avoir persisté à soutenir ses cheveux avec des «fils d’arichal» (V. ses
-_Mémoires_, t. II, pp. 269 et suiv.).
-
-[435] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 240.
-
-[436] Délib. du 5 mai 1599 (f^o 279).
-
-[437] Délib. du 13 mars 1596 (f^o 46).
-
-[438] Délib. du 10 avril 1599 (f^o 227).
-
-[439] Délib. du 10 janvier 1596 (f^o 27).
-
-[440] Délib. du 25 décembre 1596 (f^o 146).
-
-[441] Leur banc était immédiatement derrière celui des pasteurs (Délib.
-du 25 décembre 1596, f^o 146); il était fermé par une porte (Délib. du
-21 avril 1599, f^o 278); et il avait coûté 5 l. (Délib. du 7 février
-1597, f^o 163).
-
-[442] Délib. du 1^{er} avril 1598 (f^o 219).
-
-[443] Ainsi, Pacius en demande un pour lui et pour sa femme, qu’on lui
-fait choisir (Délib. du 1^{er} octobre 1597, f^o 194).
-
-[444] V. P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 1^{re} série, pp. 39
-et suiv.
-
-[445] Le règlement adopté par le consistoire en 1566 porte que le prix
-de location des bancs dans le temple sera versé dans la bourse des
-pauvres (Borrel, _Hist. de l’égl. réformée de Nîmes_, p. 58).
-
-[446] Frossard, art. 111.—V. délib. du consist. du 28 février 1596
-(f^o 37).
-
-[447] Délib. du 17 janvier 1596, ordonnant que certains bancs «que sont
-fichés» seront arrachés et la place «rendue libre comme auparadvant»
-(f^o 27).
-
-[448] Du moins, il y en a sur le banc de Pacius (Délib. du 8 octobre
-1597, f^o 194).
-
-[449] Délib. du 28 février 1596 (f^o 37).
-
-[450] Délib. du 24 juin 1598 (f^o 232).
-
-[451] Délib. du 21 avril 1599 (f^o 278).
-
-[452] C’est ce qu’il fait, par exemple, pour Mesdemoiselles d’Ariffon,
-de Saint-Estienne et leurs filles, comme je l’ai dit.—V. aussi la
-réconciliation qu’il fit de Julius Pacius avec Robert de Vismes
-(_Pièce_ n^o 5).
-
-[453] Le 27 juin 1601, il délègue deux pasteurs et un ancien pour
-«accorder le juge criminel et le lieutenant de Bonnail qui avoient
-différend» (f^o 420).
-
-[454] Ainsi fait-il à Falguerolles et à Rally, l’écolier; le premier
-accepte sa censure, le second en appelle au colloque (Délib. du 19 mai
-1599, f^o 281).
-
-[455] Syn. prov. de Nîmes, séance du 12 mars 1601 (Arch. du consist. de
-Nîmes, A, 10, f^o 64 r^o).
-
-[456] Syn. nat. de Montpellier (1598) dans Aymon, t. I, p. 219.
-
-[457] Syn. nat. de Montpellier (1598), _loc. cit._
-
-[458] Frossard, art. 166.—Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte,
-séance du 12 mai 1599 (B. P. F., copie Auzière).
-
-[459] Frossard, art. 168.
-
-[460] Frossard, art. 165.—Je pourrais m’étendre davantage sur tous les
-jeux défendus d’après le règlement de la Discipline. Mais il n’est pas
-particulier au colloque de Nîmes, et l’on ne sait dans quelle mesure il
-était appliqué.
-
-[461] «Sera appelé le paumier du jeu de M. de la Farelle pour s’estre
-trouvé en faute d’avoir tenu des joueurs dimanche dernier en son jeu»
-(Délib. du 24 janvier 1596; arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o
-31).—«Pour le fait du jeu de balon qui se continue... mesme durant
-l’heure des prêches le dimanche», on parlera «à Messieurs le juge
-criminel et consulz affin qu’ilz y remédient» (Délib. du 26 novembre
-1597, f^o 199).—V. sur les jeux alors en usage à Nîmes, Puech, _Une
-ville au temps jadis_, pp. 436-446.
-
-[462] Frossard, art. 115.
-
-[463] Frossard, art. 114.
-
-[464] Délib. du 23 décembre 1598 (f^o 254).
-
-[465] Délib. du 24 janvier 1596 (f^o 31).
-
-[466] Délib. du 10 juillet 1596 (f^o 105).
-
-[467] Délib. du conseil de ville de Nîmes, du 10 janvier 1600 (Arch.
-comm., LL, 15, f^o 97 v^o).
-
-[468] Frossard, art. 167.
-
-[469] Puech, _Une ville au temps jadis_, pp. 450-452.
-
-[470] Syn. prov. d’Uzès, séance du 18 mars 1600 (B. P. F., copie
-Auzière).—L’ordonnance du syn. fut observée à Nîmes: le 22 mars 1600,
-le consist. décide de la publier en chaire «les deux sènes du jour de
-Pasques» (f^o 335).
-
-[471] Délib. du 21 février 1596 (f^o 35).
-
-[472] Délib. du 29 février 1596 (f^o 40).—Les «masques» étaient
-interdits comme les danses: en 1583, des jeunes gens nîmois avaient
-imaginé un «costume» original: ils avaient peint leurs corps nus
-(Délib. des 23 mars et 6 avril 1583; arch. du consist., B, 90, t. IV,
-f^{os} 2 et 5).
-
-[473] Délib. du 16 février 1600 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o
-327).
-
-[474] Délib. du 26 mai 1599 (_Ibid._, f^o 283).
-
-[475] Délib. du 2 janvier 1602 (_Ibid._, f^o 452).
-
-[476] Dardier, _La discipline dans l’ancienne égl. réf. de Nîmes_, dans
-_Étrennes chrétiennes_, pp. 72-74.—Quelques traits de cette étude ont
-été reproduits par l’auteur dans le _Bulletin de l’Académie de Nîmes_,
-année 1881.
-
-[477] Arch. comm. d’Aimargues, GG, 54.
-
-[478] Délib. du 12 mai 1599 (_loc. cit._, f^o 280).
-
-[479] V. la délib. précédente et celle du 10 mai 1600 (f^o 347).
-
-[480] Délib. du 13 mars 1596 (f^o 44).
-
-[481] Délib. du 6 mars 1596 (f^o 42).
-
-[482] Délib. du 20 mars 1596 (f^o 47).
-
-[483] Ch. Dardier, _La Discipline dans l’ancienne égl. réf. de Nîmes_
-dans _Étrennes chrétiennes_, p. 68.
-
-[484] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 186.
-
-[485] «Jean Moynier, serviteur de M. le Juge Criminel, mandé venir au
-consistoire pour savoir quy a dancé... aux nopces... de M. le Juge
-Criminel, lequel a dict que, pour en savoir nouvelles du tout, la femme
-de M^{re} Denis Tausan, Barrière et sa femme», etc. (Délib. du 29
-février 1596, f^o 40).
-
-[486] «Sont esté mandé venir Marie Riquette..., Jehanne Vabresse et
-Catherine Reyne...; lesd. femmes ont dict...» (Délib. du 14 juillet
-1599, f^o 294).
-
-[487] Délib. du 9 avril 1599 (f^o 275).
-
-[488] Délib. du 14 juillet 1599 (f^o 294).
-
-[489] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 52.
-
-[490] Délib. du 11 avril 1601 (_loc. cit._, f^o 405).
-
-[491] Délib. du 18 avril 1601 (f^o 408).
-
-[492] F^o 411.
-
-[493] F^o 412.
-
-[494] F^o 413.
-
-[495] F^o 415.
-
-[496] F^o 416.
-
-[497] F^o 427.
-
-[498] F^o 427.
-
-[499] F^o 428.
-
-[500] F^o 430.
-
-[501] F^o 431.
-
-[502] F^o 432.
-
-[503] F^o 434.
-
-[504] F^o 435.
-
-[505] F^o 437, délib. du 27 octobre.
-
-[506] F^o 437, délib. du 30 octobre.
-
-[507] F^o 439.
-
-[508] F^o 439.
-
-[509] Sur la qualité des membres du consistoire, voy. ci-dessus, p. 33.
-
-[510] Délib. du 19 juin 1596 (f^o 98).
-
-[511] Délib. du 19 août 1596 (f^o 117).
-
-[512] «M. Maltrait, venu au consistoire..., ayant esté appellé par
-l’advertisseur, se seroit rendu reffuzant» (Délib. du 29 mai 1599, f^o
-285).—M^{lle} de Bessonnet, appelée deux fois par l’avertisseur, «lui
-a dict qu’elle ne voloit point venir et que ne viendroit point» (Délib.
-du 24 octobre 1601, f^o 436).
-
-[513] «A esté renvoyé à demain» (Délib. du 3 septembre 1599, f^o 300).
-
-[514] V. _Pièces_ n^{os} 3 et 9.
-
-[515] Requête de Rivière et Gasais au consist. _Pièce_ n^o 3.
-
-[516] Le syn. prov. d’Alais permet au pasteur de la Faye de citer
-en justice un certain Noguier qui avait écrit contre lui un libelle
-diffamatoire si celui-ci, ses parents et ses alliés ne «tiennent lad.
-réconciliation» (Séance du 20 avril 1602; B. P. F., copie Auzière).
-
-[517] M. Delorme dit qu’on l’employait à Nîmes dès 1561 (_Bull. de
-la Soc. du Protestantisme_, XXXVII (1888), p. 317). Il semble plutôt
-que c’étaient des _billets_ en papier qui en faisaient l’office (P.
-de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 128). Sur les
-méreaux, on peut voir encore: Gélin, _Le méreau dans les églises
-réformées de France_, dans _Mémoires de la Soc. de statistique des
-Deux-Sèvres_, année 1892, et Ch. L. Frossard dans _Bull. de la Soc. du
-Protestantisme_, XXXI (1872), pp. 236 sq.
-
-[518] Le consist. de Nîmes décide, le 24 mai 1600, de faire comparaître
-M^{lle} de Gueyssac «voir que luy a baillé la marque» qui lui a permis
-de communier malgré sa suspension (Arch. du consist., B, 90, t. VII,
-f^o 350). V. encore (f^{os} 248, 345) séances du 9 septembre 1598 et du
-3 mai 1600.
-
-[519] V. A. Puech, _Un Nîmois oublié, le pamphlétaire Guillaume de
-Reboul_.
-
-[520] Voy. ci-dessus, pp. 98-99.
-
-[521] Délib. du 14 novembre 1601 (f^o 439).
-
-[522] Délib. du 2 janvier 1602 (f^o 452).
-
-[523] Délib. du 9 janvier 1602 (f^o 453).
-
-[524] Délib. du 16 janvier 1602 (f^o 454).
-
-[525] De même, il aurait fallu qu’une forte sanction parût bien
-nécessaire pour que l’on condamnât une église aussi importante que
-Nîmes, par exemple, à la privation du culte (Voy. ci-dessus, pp. 74-75).
-
-[526] «Le sire Tourrel, surveillant,... luy sera représenté s’il ne
-fait estat de joueur, pour après en informer le consistoire» (Délib.
-du 17 janvier 1596, f^o 28).—Le 1^{er} août 1598, le ministre
-Falguerolles est griefvement censuré» (f^o 236).
-
-[527] Un des consuls est appelé pour avoir fait route avec l’évêque
-Valernod (Délib. du 26 juin 1596, f^o 101).
-
-[528] «M. le lieutenant Albenas sera appellé par le diacre et le
-survelhant de son quartier» (Délib. du 4 mars 1598, f^o 218).—Il
-empêche l’avocat du roi «de n’usurper le cimetière plus qu’il ne fault
-pour son sépulcre» (Délib. du 5 novembre 1597, f^o 197).
-
-[529] Délib. du 29 février 1596 (f^o 40).
-
-[530] Délib. du 21 février 1596 (f^o 35).
-
-[531] Voy. notamment, dans ce chapitre, les enquêtes du consistoire
-sur la paillardise, la coquetterie, la danse et la musique et son
-intervention dans les querelles de ménage. Cet ordre de choses «nous
-choquerait infiniment plus qu’il ne choquait nos devanciers» (P. de
-Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 181). Je n’ai pas lu,
-en effet, dans le registre du consistoire, qu’aucun fidèle se soit
-jamais plaint de la surveillance consistoriale.
-
-[532] V. les actes du conseil de ville (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15,
-passim.).
-
-[533] M. de Saint-Cézary est chargé de «proposer en maison de ville
-par devant Messieurs les consulz et leur conseil pour la levée des
-rolles et payement de Messieurs les ministres pour leurs gages, le
-premier jour que seront assemblés» (Délib. du consist. du 20 janvier
-1599, Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 260).—«Charge Messieurs
-Chambrun, Moynier, Cheyron, et sire Manuel, et M^{re} Laurens au
-conseil mandé par Messieurs les consulz le jour de demain en la maison
-de ville, pour raison de certaines affaires concernant l’esglize»
-(Délib. du même jour, _ibid._).—On trouve parmi les assistants au
-conseil de ville du 21 janvier: le pasteur Chambrun et les anciens
-Saint-Cézary et Manuel (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, f^{os} 5 v^o, 6
-r^o).—«Le premier conseil ordinaire que se tiendra en la maison de
-ville, l’on y représantera le faict de la cloche de Vergèses» (Délib.
-du consist. du 13 août 1597, _loc. cit._, f^o 189).—Etc.
-
-[534] «A l’issue du prêche, demain, l’on assemblera avec le
-consistoire» quelques magistrats, les «consulz» et les «principals
-advocats» (Délib. du consist. du 12 mai 1596, f^o 95).—Etc....
-
-[535] En 1602, «le sire Cotton, consul», est chargé par le consistoire
-de «remonstrer à damoiselle Sarouille...» (Arch. comm. d’Aimargues, GG,
-54).
-
-[536] On trouve parmi les membres du consist., en 1579: «Sire Anthoine
-Maurié de Rovirac, qui est aussi consul»; des consuls sont encore élus
-anciens en 1593, 1598, 1600, 1601, 1603, etc... (Reg. des baptêmes et
-mariages de La Salle, comprenant les listes des membres du consist.;
-inventaire analytique de M. Teissier, B. P. F.).
-
-[537] Arch. comm. du Vigan, BB, 3.
-
-[538] Arch. du consist, B, 90, t. VII, f^o 105.
-
-[539] Délib. du 9 septembre 1598 (_Ibid._, f^o 241).—V. encore une
-délib. analogue du 6 octobre 1599 (f^o 304).
-
-[540] Délib. du 21 février 1596 (f^o 34).
-
-[541] V. ci-dessus, p. 93.
-
-[542] «Seront aussi tenus de garder et observer les festes indictes
-en l’Église catholique, apostolique et romaine, et ne pourront, ès
-jours d’icelles, besongner, vendre, ny estaller à boutiques ouvertes»
-(Anquez, _Assemblées politiques_, p. 463).
-
-[543] Délib. du consist. du 29 mai 1596 (f^o 86).
-
-[544] Délib. du 15 janvier 1597 (f^o 156).
-
-[545] V. ci-dessus, p. 76.
-
-[546] V. ci-dessus, p. 76, note 4.
-
-[547] V. le chap. III.
-
-[548] Délib. du 10 janvier 1600 (Arch. comm., LL, 15, f^o 98 r^o).
-
-[549] V. p. 107.
-
-[550] Ainsi un des consuls est appelé au consistoire «pour avoir
-accompagné l’évesque de la présante ville et prestre pour aller dire la
-messe à Beauvoisin» (Délib. du 26 juin 1596, _loc. cit._, f^o 100).
-
-[551] Délib. du 27 mai 1598 (f^o 229).
-
-[552] V. ci-dessus, p. 93.
-
-[553] Certains prétendaient être assis et couverts pendant que le
-consistoire les censurait. Le syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars
-1600, n’osa donner un règlement qui aurait pu provoquer de graves
-révoltes sans doute, car il permit aux consistoires d’en ordonner
-librement suivant qu’ils le jugeraient bon (B. P. F., copie Auzière).
-
-[554] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 202.—Cet article fut renouvelé par
-le syn. prov. du Vigan (1609); v. Frossard, _Rec. de règlements_, n^o
-80.
-
-[555] Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[556] Voy. p. 55, note 2.
-
-[557] Syn. nat. de Montpellier (1598), dans Aymon, _Syn. nat._, t. I,
-p. 218.—Cet article est le développement d’un règlement donné au syn.
-prov. de Montpellier en 1598 (V. Frossard, n^o 61).
-
-[558] Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[559] Délib. du 19 juin 1596 (_loc. cit._, f^o 99).
-
-[560] Ci-dessus, pp. 44 et suiv.
-
-[561] Délib. du 18 septembre 1596 (f^o 127).
-
-[562] Délib. du 5 mars 1597 (f^o 169).
-
-[563] Délib. du 12 mai 1599 (f^o 280).
-
-[564] Délib. du 26 novembre 1597 (f^o 199).
-
-[565] Syn. prov. d’Alais, séance du 20 avril 1602 (B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[566] Voy. le chap. IV et la 1^{re} partie de celui-ci.
-
-[567] _Pièce_ n^o 2.
-
-[568] «Demain sera pourveu sur le logement des pouvres à l’heure de
-midy»; on priera le juge criminel, l’avocat du roi et celui des pauvres
-d’assister à la séance (Délib. du 11 décembre 1596, f^o 144).
-
-[569] «M. Moynier et M. Boschier sont chargés de parler à M. le juge
-criminel de ne plus longuement tenir Mazel aux prisons, ou, sy ainsin
-est, qu’il luy balhe alhimens pour sa norriture, atandu sa pouvreté et
-disette» (Délib. du 17 juillet 1596, f^o 110).
-
-[570] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 24.
-
-[571] Délib. du 19 avril 1600 (_loc. cit._, f^o 344).
-
-[572] Voy. Dom Vaissète, _Hist. du Languedoc_, t. V, _passim_.
-
-[573] 1602, 13 août. Lettre du roi aux consuls de Nîmes (B. N., ms.
-franç. 3564, f^o 65).
-
-[574] 1614, 27 mai. Plainte d’un prêtre servant en l’église de Nîmes
-par devant Jacques Leblanc, «juge roial de Nymes» (Arch. du Gard, G,
-446).
-
-[575] Le 19 avril 1600 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 344).
-
-[576] Délib. du conseil de ville des 19 et 27 avril 1600 (Arch.
-communales, LL, 15, f^{os} 108 et 109).
-
-[577] Délib. du consist. de Nîmes du 3 mai 1600 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f^o 346).—Saint-Gilles, Gard, arr. Nîmes; colloque de
-Nîmes.
-
-[578] Délib. du 19 avril 1600 (Arch. comm., LL, 15, f^o 108).
-
-[579] Délib. du conseil de ville du 11 novembre 1600 (_Ibid._, f^{os}
-151 v^o-152 r^o); etc.
-
-[580] Ils envoient au roi une députation de 10 ou 12 personnes pour
-réclamer leur admission aux consulats; il faut bien, pour nommer cette
-députation, qu’ils se soient assemblés (Délib. du conseil de ville du
-26 décembre 1600, f^o 158).
-
-[581] V. par exemple, aux Arch. du Gard, G, 446, leur cahier présenté
-aux commissaires et répondu le 22 février 1601. Je ne tiens compte
-que des faits précis allégués dans ces cahiers, tant des catholiques
-que des protestants, et je néglige totalement tout ce qui n’est pas
-justifié par des faits.
-
-[582] V. les délib. des 6 novembre, 31 décembre 1599, etc. (Arch. du
-Gard, G, 1118, f^{os} 10 r^o, 16 r^o, etc.).—Des procès de ce genre
-étaient très fréquents, même dans des régions toutes catholiques, du
-XVI^e au XVIII^e siècle.
-
-[583] Cahier des états de Pézenas, «présentés au roy le 12 aoust 1596»,
-art. XVII^e (Arch. du Gard, C, 925, f^o 6).
-
-[584] Cahier des états de Pézenas cité, art. XIX^e (f^o 7 r^o).
-
-[585] Voici ces recommandations: «Durant le saint sacrifice de la
-messe, que chacun demeure debout despuis le commencement d’iceluy
-jusques que le célébrant monte à l’autel, comme aussy à toutes les
-oraisons qu’il dict et preffaces; demeurer à genoux un peu avant la
-consécration du corps et du sang précieux de Nostre Seigneur jusques
-que le prebstre dict ces mots: _Omnis honor et gloria_. Là, aiant
-un peu incliné le chef, se mettre droit pour la préface du _Pater_
-jusques à _Domine non sum dignus_, où faut estre de genoux et y
-demeurer jusques à la communion, puis se lever aux oraisons, et prendre
-la bénédiction à genoux. Pour les autres heures,... demeurer debout
-lorsqu’on les commence jusques à _Alleluia_ ou _Laus tibi_, à chacun
-_Gloria Patri_ jusques à _Amen_, aux capitules, derniers vers de chacun
-hymne, aux commémorations à cause des oraisons, et, quand on lit à
-matines l’Évangile, jusques à _Et reliqua_». Ce règlement commence
-ainsi: «M. Maistre Estienne Cortois, archidiacre second en l’église
-collégiale de Saint-Gilles, vicaire de M. l’abbé dud. lieu, exorte
-Mess^{rs} du chapitre... vouloir fere ce qui est contenu aux articles
-soubscrits.» Il est intercalé entre deux délibérations dud. chapitre,
-l’une du 3 novembre 1600, et l’autre du 3 avril 1601 (Arch. du Gard, G,
-1118, f^o 35).
-
-[586] Cahier des catholiques de Nîmes présenté aux commissaires
-exécuteurs de l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601; art. 2^e
-(Arch. du Gard, G, 446).
-
-[587] Même cahier, art. 3^e et 5^e.
-
-[588] V. même cahier, art. 5^e.—Cahier présenté au roi par les
-réformés du Bas-Languedoc, répondu le 17 avril 1601, art. X et XI
-(Arch. du Gard, G, 446). Cahier des états de Pézenas présenté au roi le
-12 août 1596, art XVI (Arch. du Gard, C, 925, f^{os} 5 v^o-6 r^o).
-
-[589] Cahier des catholiques de Nîmes, cité p. 122, note 2: art. 6^e.
-
-[590] Même cahier, art. 7^e.
-
-[591] Même cahier, art. 11^e.
-
-[592] Même cahier, art. 29^e et 30^e.
-
-[593] Germain, _Hist. de l’Église de Nîmes_, t. II, p. 194.—V. même
-cahier, art. 22^e, 23^e, 24^e, 25^e, 26^e.—Cahier des réformés de
-Bas-Languedoc au roi, répondu le 17 avril 1601, art. I (Arch. du Gard,
-G, 446).—Etc.
-
-[594] Cahier des états de Pézenas, présenté au roi le 12 août 1596,
-art. XXX (Arch. du Gard, C, 925, f^o 7).
-
-[595] Cahier des catholiques de Nîmes, présenté aux commissaires de
-l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601, art. 9^e (Arch. du Gard,
-G, 446).
-
-[596] V. ci-dessus, p. 20 et chap. V.
-
-[597] Cahier des catholiques de Nîmes, cité p. 122, note 2, art.
-31^e.—V. ci-dessus, p. 46, note 1.
-
-[598] Il n’y a pas de raisons pour accuser les huguenots d’avoir
-plus contribué que les catholiques à dépouiller les rentiers
-ecclésiastiques; mais il n’y en a pas moins. A la faveur des troubles,
-s’était levée une foule d’aventuriers, tant huguenots que papistes, qui
-ne songeaient qu’à s’enrichir. Je mentionne les faits qui suivent pour
-donner une idée du désarroi régnant en général dans le parti catholique.
-
-[599] Cahier présenté au roi par «les états du Languedoc», répondu le
-7 septembre 1595; art. IV (Arch. du Gard, C, 925). V. aussi le cahier
-des états de Pézenas, présenté au roi le 12 août 1596, art. X (Arch. du
-Gard, C, 925, f^o 3 v^o).
-
-[600] Cahier des «états de Languedoc» cité, art. V.—Voy. aussi cahier
-des états de Pézenas, cité p. 126, note 2; art. XI.
-
-[601] Même cahier des états de Pézenas (f^o 4 v^o-5 r^o).
-
-[602] Même cahier, art. XV (f^o 5).
-
-[603] V. ci-dessus, pp. 70 et 127.
-
-[604] Palma Cayet, _Chronologie septennaire_, éd. Buchon, t. XVI, pp.
-209-210.
-
-[605] «Cahier de ceulx de la Religion Prétendue réformée, assemblés
-à Saumur 1611», art. IX, avec le sommaire suivant en marge:
-«De l’exemption des tailles pour les ministres comme pour les
-ecclésiastiques» (B. N., ms. Brienne, 222).
-
-[606] V. ci-dessous l’appendice _A_ sur les _Deniers du roi_.
-
-[607] Cahier de remontrances des catholiques de Nîmes aux commissaires,
-répondu le 22 février 1601, art. 13^e (Arch. du Gard, G, 446).
-
-[608] Arrêt du Parlement de Toulouse interdisant aux consuls, syndics
-et autres de saisir les fruits décimaux «soubs prétexte de la norriture
-desd. pouvres» (Arch. du Gard, G, 437).
-
-[609] Arrêts de la cour des Aides contre les consuls de Nîmes exemptant
-des tailles les Carmes de lad. ville (_Ibid._, H, 297).
-
-[610] Requête du chapitre de Nîmes au Parlement de Toulouse pour qu’il
-interdise aux protestants de lever aucune imposition sur les rentiers
-des dîmes pour l’entretien des ministres (_Ibid._, G, 177).
-
-[611] Arrêt de la cour des Aides exemptant de tous les impôts l’église,
-le couvent et l’enclos des Carmes de Nîmes (_Ibid._, H, 296).
-
-[612] _Ibid._, G, 1105.
-
-[613] Voy. la _Conclusion_.
-
-[614] _Hist. de Nismes_, t. V, p. 148.
-
-[615] V. ci-dessus, p. 120.
-
-[616] Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[617] Le syn. prov. de Montpellier, séance du 23 août 1596, décide
-que Falguerolles continuera de répondre à l’_Apostat_ de Reboul «avec
-l’advis et assistance de MM. de Chambrun et Moinier, aussy ministres
-de Nîmes», et communiquera sa réponse aux pasteurs Bertrand et Gigord
-(B. P. F., copie Auzière).—Moynier est censuré par le colloque de
-Nîmes pour n’avoir montré son livre au ministre Baille que «après qu’il
-s’imprimoit» (Syn. prov. de Nîmes (1601), _loc. cit._).—Souvent c’est
-le colloque (ou au moins trois ou quatre de ses pasteurs) qui est
-chargé de revoir l’ouvrage (Frossard, _Recueil de règlements_, n^o 67).
-
-[618] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 219.
-
-[619] Ainsi, Sébastien Jaquy, imprimeur nîmois, «examiné sur le livre
-qu’il a imprimé intitulé: _Très humble supplication à Monsieur le
-conte Maurice par la suivante d’Orange_, a respondu que c’est M.
-Julien, ministre dud. Orange, et le consul de lad. ville qui l’ont prié
-l’imprimer et luy ont délivré 10 escus 2 livres pour le pris, et, de
-lad. impression, il auroyt délivré cent exemplaires auxd. sieurs, et
-n’auroyent en son pouvoir que deux siens, en ayant donné à quelques
-particuliers seulement troys. Et... a dict et préthandue avoyr remis
-entre les mains desd. sieurs la coppie sur laquelle il a faict lad.
-impression, ayant déclairé avoyr cogneu qu’une partie de la coppie et
-jugé escripte de la main de M. de Serres.....» (Délib. du consist.
-de Nîmes du 1^{er} juillet 1598; arch. du consist., B, 90, t. VII,
-f^o 233).—Plus tard, le 29 novembre 1600, il est _accusé_ dans led.
-consistoire d’avoir édité un pamphlet intitulé: _La teste du ministre
-Caille_ (_Ibid._, f^o 374). V. sur l’imprimeur Sébastien Jaquy, Puech,
-_Une ville au temps jadis_, p. 363.
-
-[620] Cf. ci-dessus, p. 135, note 2.
-
-[621] Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte (1599) décide que
-Falguerolles pourra envoyer à Genève sa réponse au jésuite Porsan
-pourvu que, revue par les pasteurs de cette ville, elle y soit
-imprimée, ou bien simplement la montrer aux pasteurs de Nîmes, d’Uzès
-et du Vigan et l’éditer à Nîmes ou à Montpellier; le tout aux frais de
-son colloque (B. P. F., copie Auzière).
-
-[622] V. délib. du consist., 25 septembre 1596 (Arch. du consist., B.
-90, t. VII, f^o 128).—Sur Reboul, v. Puech, _Guillaume de Reboul_.
-
-[623] Cahier de remontrances des réformés de Bas-Languedoc, présenté au
-roi, répondu le 17 avril 1601; art. XVI^e (Arch. du Gard, G, 446).
-
-[624] Le syn. prov. de Nîmes, séance du 12 mars 1601, «conclud que.....
-les frais qui seront faicts par lesd. pasteurs [pour leurs procès]
-seront mis sur le général» (B. P. F., copie Auzière).—Celui d’Alais
-(séance du 21 avril 1602) rembourse au ministre d’Aigues-Mortes,
-Bansillon, «ses fraiz faictz à la poursuite du procez qu’il a heu à
-raison de son livre contre le Jésuite» (_Ibid._).
-
-[625] V. le syn. prov. d’Alais, séances des 19 et 21 avril 1602
-(_Ibid._).—Ch. Read, _Henri IV et le ministre Daniel Chamier_ (1854),
-pp. 23 et suiv.—Syn. nat. de Gap, dans Aymon, _Syn. nat._, t.
-I.—Sully, _Oeconomies_, pp. 516 et suiv.—Etc.
-
-[626] Syn. prov. d’Uzès, séance du 24 avril 1603 (B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[627] Même syn., séance du 21 avril 1603 (_Ibid._).
-
-[628] C’est le motif qu’invoque le président de la chambre de l’édit
-de Castres, de Fresne-Canaye, pour interdire la continuation de la
-controverse entre le ministre Chamier et le jésuite Coton, dont je
-parle ci-après (Ch. Read, _Daniel Chamier_, pp. 338-9).
-
-[629] Requête des protestants au sénéchal pour lui remontrer que,
-Ferrier ayant été provoqué par Coton, son conseil aurait refusé
-l’autorisation nécessaire pour qu’ils pussent se livrer à leur
-controverse, malgré les précédents; or, son conseil n’était alors
-composé que de catholiques, ce qui est contraire aux édits qui
-ordonnent qu’en pareil cas, il doit se composer du même nombre de
-juges protestants et catholiques; que le sénéchal accorde donc lad.
-permission, ou ils en appelleront à la chambre de l’édit (Ménard,
-_Hist. de Nîmes_, t. V, _Preuves_, 222).—Une copie conforme de cette
-requête se trouve aux Arch. du consist. de Nîmes, sous la cote B, 1.
-
-[630] _Recherches sur la Compagnie de Jésus_, t. I, p. 444. Ce livre,
-publié en 1875-78, est soit un pamphlet, soit une œuvre d’édification,
-comme on voudra. En tout cas, il n’a pas le minimum d’impartialité
-nécessaire pour qu’on puisse le qualifier d’historique.
-
-[631] Le syn. nat. de Jargeau (1601) décide que les ministres «ne
-seront point agresseurs.... Ils n’entreront jamais en dispute réglée
-que par des écrits respectifs, donnés et signés de part et d’autre.
-Et pour ce qui est des disputes publiques, ils n’y entreront que par
-l’avis de leur consistoire et celui de quelque nombre de pasteurs qui,
-pour cet effet, seront choisis par les coloques et synodes provinciaux.
-Ils n’entreront point aussi en aucune dispute ou conférence générale
-sans l’avis de toutes les églises assemblées au synode national,
-sous peine aux ministres qui y entreront autrement d’être déclarés
-apostats et traités comme violateurs des loix fondamentales de nos
-églises» (Aymon, _Syn. nat_., t. I, pp. 237-8).—V. aussi G. de Felice,
-_Syn. nat._, pp. 232-3.—Cet art. du syn. de Jargeau passa dans la
-_Discipline_ (chap. VI, art. 4).
-
-[632] Le 10 novembre 1599, le consistoire fait mandement à sire Cheyron
-de 3 écus 13 sols qu’avait coûtés l’entretien de Ferrier durant son
-séjour «pour la conférence avec le P. Couton», et de 4 l. «pour le
-voyage des chevaulx» (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 309).
-
-[633] V. ci-dessous, p. 148.
-
-[634] Le 23 mai 1599 (f^o 306).
-
-[635] _Recherches sur la Compagnie de Jésus_, t. I, p. 444.
-
-[636] Lisez _Chalas_.
-
-[637] Ferrier dit au synode prov. d’Uzès, séance du 17 mars 1600, que
-la dispute avec Coton «ne luy aurait été permise par le Magistrat»
-(Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f^{os} 45 v^o-46). C’est donc à
-tort que M. Germain, _Hist. de l’égl. de Nîmes_, p. 193, écrit qu’elle
-eut lieu.
-
-[638] C’est ce que dit le consist. au même synode, même séance.
-
-[639] Après la conférence, le P. Coton publia ou fit publier: 1^o
-«_Discours envoyé à Mgr. l’illustrissime cardinal de Sourdis,
-archevesque de Bourdeaux et primat d’Aquitaine, contenant succinctement
-et au vray le narré de la conférence commencée à Nismes, dans la
-Maison du Roy, le 26 septembre et finie par ordonnance de la Cour le
-3 d’octobre 1600, entre le R. P. Coton, de la Compagnie de Jésus, et
-M. Chamier, ministre_.—En Avignon, de l’imprimerie Jacques Bramereau,
-1600, in-8 de 175 pp. (d’après le P. Prat, _Recherches sur la compagnie
-de Jésus_, t. I, p. 612). 2^o _Actes de la conférence tenue à Nismes
-entre le R. P. Pierre Coton, de la Compagnie de Jésus, et M. Chamier,
-ministre, commencée le 26 septembre 1600 et interrompue le 3 octobre
-dudict an, sur certains passages citez par ledict Pierre Coton en son
-livre de la Messe, et impugnez de faux par ledict Chamier_.....—A
-Lyon, par Estienne Tantillon, MDCI, in-8 de 296 pp. sans les
-préliminaires. Cet ouvrage est à la bibl. de Grenoble (d’après Ch.
-Read, _Daniel Chamier_, pp. 450 et suiv.).—De son côté, Daniel Chamier
-publia postérieurement aux deux ouvrages précédents: _Les actes de
-la Conférence tenue à Nismes entre Daniel Chamier, ministre du Saint
-Évangile, pasteur de l’église de Montélimar, et Pierre Coton, jésuite,
-prédicateur aud. Nismes, publiez maintenant par led. Chamier, pour
-faire voir les faussetés de ceux que Coton a fait imprimer à Lyon
-par Estienne Tantillon sous le nom de P. Demezat_.—Genève, Gabriel
-Cartier, 1601, in-8 de 256 pp. (Ch. Read, _op. cit._, p. 229).
-
-[640] E. Arnaud, _Notice sur les controverses religieuses en Dauphiné_
-(1872), pp. 15-16, ignore la seconde publication du P. Coton.
-
-[641] Dans ses _Actes de la conférence_, cités par Ch. Read, _Daniel
-Chamier_, p. 234, d’où je tire également ce qui suit.
-
-[642] Le P. Prat, _Recherches sur la Compagnie de Jésus_, t. I, pp.
-543 et suiv., donne une analyse des arguments théologiques des deux
-adversaires; mais Coton a trop continuellement raison pour qu’on ne
-suspecte pas l’impartialité du P. Prat sur ce point comme sur les
-autres.
-
-[643] D. Chamier, _Les actes de la conférence_, cité par Ch. Read,
-_Daniel Chamier_, p. 235.
-
-[644] Id., _Ibid._, pp. 236-237.
-
-[645] C’est-à-dire la preuve par Chamier que les passages allégués par
-Coton pour établir la légitimité de la messe étaient faux ou controuvés
-(V. p. 141, note 1).
-
-[646] D. Chamier, cité par Read, _op. cit._, pp. 238-9.
-
-[647] V. les deux copies conformes d’actes de réquisitions faits par
-M^{re} Annibal d’Aymin, chanoine de Nîmes, et procureur du P. Coton,
-des 15 décembre 1600 et 22 janvier 1601 citées (Arch. du consist. de
-Nîmes, B, 1).—Ch. Read, _op. cit._, pp. 239 et suiv.
-
-[648] Ch. Read, _op. cit._, p. 230.
-
-[649] Délib. du 19 avril 1600 (_loc. cit._, f^o 344).
-
-[650] Le 5 avril 1600, il prévient le consist. qu’il a «dressé» ses
-disputes avec Coton et lui demande s’il «trouve bon qu’il les parachève
-et en communique» (f^o 339).
-
-[651] Délib. du 29 mai 1596 (f^o 85).
-
-[652] Délib. des 8 et 15 juillet 1598 (f^{os} 234-5).—Antoine Poursan
-ou Porsan occupait une assez importante place dans la Compagnie de
-Jésus. Un arrêt du Parlement lui avait enlevé la direction du collège
-de Lyon que le prévôt des marchands et les échevins lui avaient
-confiée sur l’assurance qu’il leur avait donnée d’avoir quitté la
-Société de Jésus (De Thou, _Hist. sui temporis_, trad. 1734, t.
-XIII, pp. 159-161).—Il est l’auteur des _Advertissements d’Antoine
-Poursan contre Falguerolles et contre Salvay_, d’après D. Chamier:
-_Confusion des disputes papistes_, cité par Ch. Read, _Daniel Chamier_,
-p. 226.—Falguerolle répondit à ces _Advertissements_ (Délib. du
-syn. prov. de Saint-Germain de Calberte (1599) intitulée: «De la
-responce faicte par M. de Falgueroles à Porsan, prêcheur jésuite»; B.
-P. F., copie Auzière).—Enfin, Chamier lui-même répondit aussi par
-ses _Considérations sur les Advertissements de A. Porsan par Daniel
-Chamier, Dauphinois_ (s. l., Pierre de la Rovière, 1600, in-8 de 266
-pp.).
-
-[653] Délib. du consist. du 29 mars 1600 (_loc. cit._, f^o 337).
-
-[654] V. ci-après, p. 148.
-
-[655] D. Chamier, _Actes de la conférence_, cité par Ch. Read, _D.
-Chamier_, pp. 235-6.
-
-[656] V. Ch. Read (_Henri IV et le ministre D. Chamier_, pp. 39-40 et
-pass., et _Daniel Chamier_, p. 35, note 1, p. 49, note 1, et pass.) qui
-donne une série de jugements contemporains.—Le P. Prat, _Recherches
-sur la Compagnie de Jésus_, t. I, p. 240 et pass., nous donne son
-itinéraire alors qu’il se trouvait dans le Midi et un récit de ses
-controverses religieuses en se basant sur l’_Apologétique par Pierre
-Coton, Forésien, de la Compagnie de Jésus_....—Sur la conversion
-de la fille de Lesdiguières qu’il opéra, v. E. Benoist, _Hist. de
-l’éd. de Nantes_, t. I, p. 260.—Sur les Questions Cotoniennes, v.,
-notamment, un art. de Ch. Read dans le _Bull. de la Soc. de l’Hist. du
-protestantisme franç._, t. XXXIX (1890), pp. 210 et suiv.
-
-[657] _Hist. de l’égl. de Nîmes_, p. 193.
-
-[658] P. Prat, t. I, pp. 240-605.
-
-[659] Délib. du chapitre de Saint-Gilles du 13 novembre 1600 (Arch. du
-Gard, G, 1118, f^o 28 r^o).
-
-[660] En janvier 1600 (Arch. du Gard, G, 1336, d’après l’_Inventaire_).
-
-[661] V. délib. des 3 février, 16 février, 23 février, 8 mars, 15 mars
-1600 (f^{os} 325, 327, 329, 333, 334).
-
-[662] «M. Pacius sera pryé..... de ne permettre que aulcung escolier
-n’aille ouyr ni communiquer avec led. Coton» (Délib. du consist. du
-3 février 1600, f^o 325).—Le 23 février 1600, Myrman, écolier, est
-appelé pour y avoir été (f^o 329).
-
-[663] Délib. du 8 mars 1600 (f^o 333).
-
-[664] Délib. du 15 mars 1600 (f^o 334).
-
-[665] Frossard, _Rec. de règlements_, art. 154.
-
-[666] Délib. du consistoire du 22 mars 1600 (f^o 335).
-
-[667] C’est le cas de «M^{lle} la conterollesse de Baudan» dont la
-fille est «en Arles, chez les nonnains» (Délib. du 29 novembre 1600,
-f^o 374).
-
-[668] V. ci-dessus, pp. 98-99 et 102.
-
-[669] Délib. du 14 novembre 1601 (f^o 439).
-
-[670] V. à ce sujet Perrens, _L’Église et l’État en France sous Henri
-IV_, t. I, p. 181.
-
-[671] Crétineau-Joly, _Histoire de la Compagnie de Jésus_, t. III, p.
-26.
-
-[672] Ils n’avaient lors de leur expulsion que deux collèges en
-Languedoc, à Toulouse et à Tournon, d’après Lafaille, _Annales de
-Toulouse_, t. II, p. 517.
-
-[673] V. ci-dessus, pp. 80 et suiv.
-
-[674] Délibération du chapitre de Saint-Gilles du 6 septembre 1599
-(Arch. du Gard, G, 1118, f^o 5 r^o).
-
-[675] Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (Arch. du consist. de
-Nîmes, A, 10, f^o 66 v^o).
-
-[676] Anne de Levis, duc de Ventadour, pair de France, chevalier des
-ordres du roi, lieutenant-général du Languedoc, était le deuxième
-fils de Gilbert III de Lévis et de Catherine de Montmorency (Moreri,
-_Dictionnaire_, VI, pp. 280 et suiv.). Il épousa, le 28 juin 1593,
-Marguerite de Montmorency, fille de Henri de Montmorency-Damville
-(son contrat de mariage se trouve au château de Léran - fonds
-Lévis-Ventadour, A, I, n^{os} 57¹ et ²). Ses armoiries sont dans
-l’_Hist. chronologique_ du P. Anselme, éd. Potier de Courcy, t. IV,
-p. 1.—M. A. Tardieu a fait reproduire une gravure de Grégoire Huret
-représentant Marguerite de Montmorency, dans le _Bulletin de la Soc.
-scientifique, historique et archéologique de la Corrèze_ (Brives, 1889,
-pp. 119-124), et un portrait à l’encre de Chine d’Anne de Ventadour,
-tiré du fonds Clairambault de la B. N., dans le même _Bulletin_
-(Brives, 1891, pp. 21-22). Ventadour mourut âgé de 53 ans. Sa mort est
-rapportée dans les Mémoires mss. du chanoine de Banne, cités par M.
-Mazon dans une _Notice sur le Cheylard_ que l’on ne trouve pas à la B.
-N.—Ses lettres à Montmorency intéressant l’administration du Languedoc
-sont à la B. N. (V. ci-dessus l’introduction). Les arch. du château de
-Léran, récemment classées par M. J. Poux, contiennent quelques contrats
-sans importance le concernant.
-
-[677] Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599
-(B. P. F., copie Auzière).
-
-[678] «Cahier présenté au roy par ceux de la R. P. R. de Languedoc,
-répondu à Lyon, le 13 d’aoust 1600»; art. 4^e (B. N., Brienne, 209,
-f^{os} 216 v^o-217 r^o).—«Cahier présenté au roy par ceux de la R.
-P. R. du Bas-Languedoc, répondu à Paris le 17^e avril 1601»; art. 6^e
-(Arch. du Gard, G, 446).
-
-[679] V. ci-dessus, p. 59.
-
-[680] Faurin, _Journal_, à la date du 15 décembre 1596 (Ménard et
-d’Aubais, _Pièces fugitives_, t. III, p. 140).
-
-[681] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 200.
-
-[682] Aymon, _op. cit._, t. I, p. 202.
-
-[683] Arch. comm. d’Aimargues, GG, 54.
-
-[684] Sa plainte et l’instruction à laquelle elle donna lieu sont de
-juillet 1602 (Arch. du Gard, G, 446).
-
-[685] Lafaille, _Annales de Toulouse_, t. II, p. 545.
-
-[686] Voy. D^r A. Puech, _Le pamphlétaire Guillaume de Reboul_. On
-pourrait ajouter à cette brochure quelques renseignements inédits
-tirés des arch. du consistoire.—D’après M. Puech, Reboul serait né
-en 1564 ou 1565; il abjura le calvinisme en 1596, composa contre les
-ministres des pamphlets qui eurent du succès, fut protégé par le
-cardinal Baronius, et mourut pendu, le 25 septembre 1611, à Rome, pour
-un libelle qu’il avait écrit soit contre le pape, soit contre le roi
-d’Angleterre.—V. sur Reboul, outre l’ouvrage de Puech cité, Roverius,
-_De vita P. Petri Cotoni libri tres_, lib. I, cap. 70; _France
-protestante_, 1^{re} éd., à son nom; Borrel, _Hist. de l’égl. réf.
-de Nîmes_, p. 114.—La bibliographie de ses ouvrages dans la _France
-protestante_, et plus complète dans Puech, _op. cit._, p. 93 ss.
-
-[687] Voy. l’Appendice C sur _l’édit de Nantes_.
-
-[688] Aymon, _Syn. nationaux_, t. I, p. 223.
-
-[689] Séance du 22 mai 1598 (B. P. F., copie Auzière).
-
-[690] Instructions données par l’assemblée de Chatellerault à Chamier,
-son député au syn. national (B. N., ms. franç. 15814, f^o 131 v^o.
-_Pièce_ n^o 6). Ces instructions sont très intéressantes.
-
-[691] V. les instructions de l’assemblée à Chamier citées, et aussi
-celles qu’elle donna au sieur de Saint-Germain envoyé en Bas-Languedoc
-(B. N., ms. franç. 15814, f^o 106 v^o-107 r^o. _Pièce_ n^o 4).
-
-[692] Instructions du sieur de Saint-Germain citées (_Pièce_ n^o 4).
-
-[693] «Extrait des actes du conseil de Bas-Languedoc» (B. N., ms.
-franç. 15814, f^o 121 v^o).
-
-[694] Instructions de Chamier citées (_Pièce_ n^o 6).
-
-[695] Id.
-
-[696] Car elle considérait bien l’édit comme un insuccès, v. _pièce_
-n^o 6.
-
-[697] _Pièce_ n^o 6.
-
-[698] Voy. les cahiers de remontrances des catholiques et des réformés
-cités au chap. VI.
-
-[699] Les protestants de Languedoc s’empressèrent de distribuer sur le
-papier la «bénéficence royale». On peut voir dans les dires par écrit
-avec pièces et notes à l’appui de Peiremales, commissaire protestant
-député pour l’exécution de l’édit de Nantes en la province de Languedoc
-et Pays de Foix par Louis XIV: «Extrait de la bénéficence accordée
-par le roy Henry IV aux églises et en l’année 1591»; «Estat de la
-bénéficence faite par le roy Henry IV aux ministres en l’année 1592»;
-«Acte ou patente de la bénéficence du roy Henry le Grand en faveur des
-églises» (1592), etc. (Arch. de la Cour d’appel de Nîmes, 9^e division,
-n^o 502, dont, à la B. P. F., copie par M. Ferd. Teissier).
-
-[700] Les passages cités sont d’Anquez, _Assemblées politiques_, pp.
-109-110.
-
-[701] B. N., Brienne 208, f^o 479.—Le brevet est publié dans Anquez,
-_Assemblées politiques_, p. 497, avec la date du 13 avril par
-erreur.—P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 149,
-note 2, se basant sur le ms. franç. 20965 de la B. N., le date du 3
-avril.—C’est par erreur que G. de Felice, _Hist. des syn. nat._,
-pp. 126-8, d’après Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 225, parle de 43.000
-écus. Le brevet du 3 avril 1598 mentionne 45.000 écus, de même que les
-comptes du receveur Palot (B. N., ms. franç. 15816, f^o 35 v^o).
-
-[702] Instructions de l’assemblée de Chatellerault au pasteur Chamier,
-député par elle au synode de Montpellier (_Pièce_ n^o 6).
-
-[703] Ce qui ne veut pas dire 116 pasteurs. Jusqu’au syn. nat. de
-Jargeau (1601) deux églises desservies par un seul pasteur comptaient
-pour deux dans la répartition des deniers, au lieu qu’une église
-desservie par plusieurs pasteurs comptait pour une. Le synode ordonna
-que le département se ferait, désormais, non par églises, mais par
-pasteurs (Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 252).
-
-[704] «Distribution des 45 mil escus octroyés par le Roi.., faite au
-synode de Montpellier» (B. N., ms. franç. 15815, f^o 75 r^o; et ms.
-Brienne 208, f^o 473 r^o).
-
-[705] B. N., Brienne 208, f^o 475.
-
-[706] Aymon, t. I, pp. 226 et 227.
-
-[707] Aymon, t. I, p. 227.
-
-[708] Brevet du 3 avril 1598 cité.
-
-[709] _Pièce_ n^o 6.
-
-[710] Le 30 avril 1598, le roi avait signé un brevet qualifié
-d’«articles secrets», par lequel il promettait aux réformés 180.000
-écus par an pour entretenir les garnisons de leurs places de sûreté,
-«sans y comprendre celle de la province de Dauphiné» qui seraient
-entretenues «d’ailleurs». Ce brevet est publié dans Anquez, pp. 498 et
-suiv.
-
-[711] Clôture des comptes du sieur Palot, «conseiller et secrétaire
-du Roy, et commis à faire la recepte et distribution des deniers que
-Sa Majesté a accordés à ceux de la religion réformée de ce royaume»,
-faite à l’assemblée de Saumur le 20 juin 1600 (B. N., ms. franç. 15816,
-f^{os} 30 et suiv.).
-
-[712] «Pour laquelle somme de 31.599 écus 9 sols 2 deniers, il [Palot]
-a par devers luy des rescriptions jusques à la concurrance d’icelle
-somme, dont le recouvrement est encore à faire, à cause des difficultés
-et impossibilités qui s’y présentent, et lesquelles led. sieur
-Palot a fait voir en lad. assemblée si grandes, qu’après les avoir
-examinées....., se trouve qu’il ne peut estre fait estat que de la
-somme de 18.443 escus, et que le surplus, montant à la somme de 13.156
-escus 9 sols 2 deniers, tombent en faute de fonds et non valoirs qui
-est autant à dire que perte» (Comptes du sieur Palot, _ibid._, f^o 31
-r^o).
-
-[713] Comptes du sieur Palot, _ibid._, f^o 35 v^o.—En juin 1600, Palot
-n’avait encore rien pu toucher des deniers de l’année 1600, car il
-n’avait pu retirer les rescriptions qu’au mois de mai (_Ibid._, f^o 36
-r^o).
-
-[714] Cahier des plaintes de l’assemblée de Saumur, répondu par le roi
-en janvier 1601 (B. N., ms. Brienne 209, f^{os} 238 v^o-239 r^o).
-
-[715] Ainsi, pour l’année 1599, Palot ayant touché 42.020 écus, paye
-37.000 écus aux garnisons et seulement 5.020 écus aux églises et
-académies (Clôture de ses comptes à l’assemblée de Chatellerault; B.
-N., ms. franç. 15816, f^o 35 v^o).
-
-[716] Le synode de Montpellier, en 1598, accordait au collège de Nîmes
-611 l. 6 sols 8 deniers et à celui de Montpellier 500 l. («Distribution
-de 45.000 escus octroyés par le Roy», B. N., ms. franç. 15815, f^o 75
-r^o, et Brienne 208, f^o 473 r^o).
-
-[717] _Pièce_ n^o 6.
-
-[718] Le synode national de Saumur (1596) engage les provinces à
-établir chacune un collège et deux académies de théologie pour le moins
-(Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 197).
-
-[719] Synode national de Jargeau en 1601 (Aymon t. I, p. 252).
-
-[720] «Pour faire face aux despenses des voyages ordonnés vers
-le roy... on ne touchera pas à l’argent affecté au payement des
-universités» (Actes de l’assemblée provinciale de Castres, analysés par
-M. de France dans le _Bull. de la Soc. de l’hist. du protestantisme_,
-t, XXXI, p. 307).
-
-[721] Syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).
-
-[722] V. ci-dessus, p. 17, note 2.—Malgré tout, on eut de la peine
-à faire prospérer les académies de théologie en Bas-Languedoc. En
-1601, il n’y a que 8 écoliers inscrits à la matricule des proposants
-de l’académie nîmoise (Borrel dans _Bull. de la Soc. de l’hist. du
-protestantisme fr._, t. III, p. 46). Au syn. prov. de Nîmes en 1601,
-on propose de distribuer aux pasteurs la part réservée aux académies
-de Nîmes et de Montpellier, attendu «qu’il n’y a point de professeurs
-en théologie ny aucun exercice, et ce, jusqu’à ce que les professeurs
-servent actuellement». Mais le synode n’y consent point et décide
-que les églises de Nîmes et Montpellier devront s’être pourvues de
-professeurs pour leurs académies avant le prochain synode. Il ajoute
-qu’«aucuns de ceste compagnie qui peuvent estre propres pour lire en
-théologie» seront examinés «par deux textes du Vieulx Testament et
-du Nouveau à rendre d’un jour à l’aultre, comme aussy respondre aux
-thèses» (Séance du 10 mars, B. P. F., copie Auzière). En 1603, Gigord
-et Ferrier se présentent pour passer cet examen; le syn. prov. d’Uzès
-les en dispense vu leur notoriété et les «reçoit et authorize pour
-docteurs et professeurs en théologie, M. Gigord pour l’Académie de
-Montpellier et M. Ferrier pour l’Académie de Nismes» (Séance du 23
-avril).
-
-[723] L’assemblée de Castres, en avril 1599, décide que «pour faire
-face aux despenses des voyages vers le Roy, l’assemblée de Chatelleraut
-et M. de Ventadour», on prendra de l’argent des deniers du ministère
-(Actes publ. par de France dans le _Bull. de la Soc. de l’hist.
-du protestantisme_, t. XXXI, p. 307).—Cf. aussi le syn. prov. de
-Saint-Germain de Calberte, séance du 14 mai «au matin» (B. P. F., copie
-Auzière), et une délib. du synode d’Uzès (séance du 24 avril 1603)
-pour réfréner «le grand abus, tant de M. Palot à bailler l’argent à
-quiconque luy en demande que des villes et assemblées politiques qui
-font leur députation à ces fraiz-là» (B. P. F., copie Auzière).
-
-[724] «Tarife des colloques» de 1600 ou 1601. Elle se trouve, en effet,
-entre un rôle de 1600 et un autre de 1601, dans le «Livre des actes des
-synodes provinciaux» (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f^o 71 r^o).
-
-[725] En 1598 (Aymon, _Syn. nat._, t. I, pp. 226 et 227).
-
-[726] Cahiers de remontrances de l’assemblée de Castres, faits le
-1^{er} février 1600 et répondus par le roi le 7 mai; art. 9^e (B. N.,
-ms. Brienne 209, f^o 129 v^o).
-
-[727] Arch. du consist. de Nîmes, B. 90, t. VII, f^o 249.
-
-[728] Séance de mars 1600 (B. P. F., copie Auzière).
-
-[729] Syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (_Ibid._).
-
-[730] _Pièce_ n^o 8.
-
-[731] V. ci-dessus, pp. 14 et suiv.
-
-[732] V. ci-dessus, p. 2.
-
-[733] V. ci-dessus, pp. 25-26.
-
-[734] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 2^e série, p. 12.
-
-[735] V., sur les pasteurs Jean de Falguerolles, Jean Moynier et
-Pineton de Chambrun, Puech, _Le pamphlétaire Guillaume de Reboul_, pp.
-81 sq., et la _France protestante_. Puech dit que Jean de Falguerolles
-était mort en octobre 1599, sans doute à Cologne, âgé de 39 ans (p.
-84). Mais il préside encore le consistoire le 11 novembre 1599 (Arch.
-du consist., B, 90, t. VII, f^o 312).
-
-[736] «M. Moynier et M. Falgayrolles se régleront pour les
-prédications... affin que M. Chambrun n’en soyt plus en peyne» (Délib.
-du consist. du 16 juin 1599, _loc. cit._, f^o 291). Il avait pourtant
-conservé assez de vigueur pour contracter un troisième mariage dont lui
-naquit un fils (Puech, _op. cit._, p. 91).
-
-[737] «Sur la lettre mandée par M. de Falguerolles.... à cause sa
-malladie et indisposition qui empêche l’exercice de sa charge» (Délib.
-du consist. du 31 mai 1596, _loc. cit._, f^o 93).
-
-[738] Elle se nommait Suzanne Dutour. Falguerolles était agréé par
-la mère, mais refusé par les oncles et le tuteur qui protégeaient
-d’autres prétendants. L’affaire alla en justice (Arch. du Gard, E,
-207, f^o 47, cité par Puech, p. 83. Arch. du Gard, E, 629). Tout finit
-par s’arranger en décembre 1596, et Falguerolles épousa Suzanne Dutour
-(_Ibid._, E, 313, f^o 1089).
-
-[739] Cf. aux arch. du consist. de Nîmes, B, 90, t. VII, f^{os} 95 et
-96, deux délib. du 12 juin 1596.—En octobre 1596, on continue encore
-de négocier avec Goulard (_Ibid._, f^o 131, délib. du 16 octobre, et
-f^o 132, délib. du 18 octobre). Mais on ne put s’arranger, car on ne
-les voit plus mentionnés.
-
-[740] V. sur ce Jean Terond, ci-dessus, pp. 20 et suiv.
-
-[741] Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance «du 14^e may au
-matin» 1599 (B. P. F., copie Auzière).
-
-[742] Délib. du 1^{er} septembre 1599 (f^o 300). L’église avait, en
-effet pensionné Jean Terond alors qu’il étudiait comme proposant.
-
-[743] Délib. du 11 décembre 1599 (f^o 312).
-
-[744] Délib. du 15 décembre 1599 (f^o 313).
-
-[745] Délib. du 11 novembre 1599 (f^o 309).
-
-[746] _France protestante_, 2^e éd., t. VI, p. 492, d’après E. Benoist,
-_Hist. de l’édit de Nantes_, et Tallemant des Réaux, _Historiettes_.
-
-[747] _Loc. cit._
-
-[748] L’abjuration de Jérémie Ferrier lui a fait du tort dans l’esprit
-de ses historiens.—Il naquit vers 1570, fut ministre à Aumessas,
-puis, quelques mois plus tard, à Alais (1596), enfin à Nîmes. Il était
-fort savant, car il fut reçu sans examen comme lecteur en théologie
-à l’acad. de Nîmes (v. ci-dessus, p. 167, note 2). Il fut déclaré
-indigne du ministère pour désobéissance aux colloques et synodes. Il
-obtint du roi la place d’assesseur criminel, puis de conseiller au
-présidial de Nîmes (1613); il fut alors excommunié (14 juillet 1613),
-ce qui provoqua à Nimes une émeute où il faillit perdre la vie (15 et
-16 juillet). Enfin, il revint à Paris, se convertit au catholicisme,
-obtint la faveur de Richelieu, fut nommé conseiller d’État et privé
-en 1626, et mourut le 26 septembre de la même année.—V. sa vie et
-une bibliographie de ses ouvrages dans la _France protestante_ (_loc.
-cit._). On trouve de nombreux renseignements sur sa vie dans les
-actes des syn. prov. de Bas-Languedoc (B. N., ms. franc. 8669, f^o
-196, et Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, pass.).—L’émeute qui eut
-lieu à Nîmes en 1613 est rapportée dans _Émotion arrivée en la ville
-de Nîmes en Languedoc le 15^e de juillet de l’an 1613_ (B. N., impr.
-Ld^{176}53).—V. encore à ce sujet: _Considérations d’état sur les
-mémoires envoyés par les consuls de Nismes_.... (B. N., impr. Lb^{36}
-187); et _Le procès de la ville de Nismes_... (B. N., impr. Lb^{36}
-190).—V. sur les négociations qui eurent lieu afin d’obtenir de
-Louis XIII l’abolition de ses ordres pour la répression de l’émeute
-de 1613, aux Arch. comm. de Nîmes: DD, 1, deuxième partie; et DD,
-4.—Ferrier fut mis sur la liste des apostats au syn. nat. de Tonneins
-(Aymon, _Syn. nat._, t. II, p. 49).—V. sur sa fortune. Arch. nat.,
-TT, 450.—Sur ses enfants, v. les registres de baptêmes et de décès de
-l’église réformée de Nîmes aux Arch. comm. de cette ville, UU, 94; UU,
-118.
-
-[749] Arch. du consist. de Nîmes, B, 90, t. VII, f^o 312. Délib. du 11
-décembre 1599.
-
-[750] _Ibid._, f^o 314. Délib. du 22 décembre 1599.
-
-[751] _Ibid._, f^o 318. Délib. du 5 janvier 1600.
-
-[752] _Ibid._, f^o 319. Délib. du 12 janvier. On décide que «M. Ferrier
-demeurera icy.»
-
-[753] _Ibid._, f^o 319. Délib. du 12 janvier 1600. «A esté propozé par
-M. Chambrun que le colloque s’assemblera extraordinairement demain à
-Allès pour raison de M. Ferrier que ceulx d’Allès préthendent encores
-avoir en leur églize.»
-
-[754] _Ibid._, f^o 321. Délib. du 19 janvier 1600.
-
-[755] _Ibid._, f^o 331. Délib. du 5 mars 1600.
-
-[756] Syn. prov. d’Uzès. Séance du «vendredy 17 mars» 1600 (Arch. du
-consist., A, 10, f^{os} 45 v^o sq.). A ce synode, le 19 mars, l’église
-de Nîmes rappelle ses droits sur le pasteur Terond pour l’avoir
-pensionné comme proposant. Mais elle ne le réclame pas, ce qui montre
-bien que c’est Ferrier qu’on voulait (B. P. F., copie Auzière).
-
-[757] Délib. du 22 mars 1600 (f^o 335). «M. Moynier a remonstré qu’il
-seroit besoing escripre de surcharge à M. Ferrier de s’en venir le
-plus promptement que faire se pourra.... et qu’il n’a moien survenir à
-l’entier menistère de lad. esglize.»
-
-[758] Délib. du 5 avril 1600 (f^o 339).—Il semble que M. Baille ait
-été à ce moment fort mal disposé à l’égard de Ferrier. En effet, au
-syn. de Nîmes, séance du 9 mars 1601, «après disner», Ferrier se plaint
-qu’on l’ait calomnié dans la maison de Baille, de qui l’ancien d’Alais
-invoque le témoignage contre Ferrier (_loc. cit._, f^{os} 59 v^o sq.).
-
-[759] Délib. du 10 mai 1600 (f^o 347).
-
-[760] Délib. du 24 mai 1600 (f^o 351).
-
-[761] Délib. du 24 mai 1600 (f^o 350).
-
-[762] Délib. du 10 mai 1600 (f^o 347).
-
-[763] Délib. du 24 mai 1600 (f^o 350).
-
-[764] Il se plaint, le 22 mars, au consist. de ne pouvoir «survenir à
-l’entier menistère de lad. esglize» (f^o 335).
-
-[765] Délib. du 19 juillet 1600 (f^o 356).
-
-[766] Délib. du 23 août 1600 (f^o 361).
-
-[767] Délib. du 13 septembre 1600 (f^o 366).
-
-[768] Délib. du 8 novembre 1600 (f^o 371). On annonce qu’il est arrivé
-une lettre de M. Gigord, et l’on décide de convoquer une assemblée
-extraordinaire, le 11, pour en entendre la lecture. Cette délib. du 11
-ne s’est pas conservée.
-
-[769] V. p. 172.
-
-[770] Cf. pp. 172-3.
-
-[771] Il faut voir sur Daniel Chamier les deux ouvrages de Ch. Read,
-_Henri IV et le ministre Daniel Chamier_ et _Daniel Chamier, journal de
-son voyage à la cour en 1607_.
-
-[772] Sur le pasteur Gigord, voir, outre la _France protestante_:
-Corbière, _Académie protestante de Montpellier_ dans _Mémoires de
-l’Académie des sciences et lettres de Montpellier, Lettres_, VIII
-(1888-9), p. 429 et suiv.
-
-[773] V. le syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601; celui d’Alais,
-séance du 20 avril 1603; et celui d’Uzès, séance du 23 avril 1603 (B.
-P. F., copie Auzière).
-
-[774] Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars «après disner» (Arch. du
-consist. de Nîmes, A, 10, f^o 61 v^o).
-
-[775] Même syn., séance du 13 mars «après disner» (f^o 66 v^o).
-
-[776] V., outre la délib. du syn. prov. de Nîmes citée ci-dessus, celle
-du 11 mars 1601 (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f^{os} 63 et suiv.).
-
-[777] Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 «après disner»
-(_Ibid._, f^{os} 59 v^o et suiv.).
-
-[778] Même syn.
-
-[779] L’église d’Alais obtint le pasteur «de Marity» au syn. prov.
-d’Uzès, séance du 21 avril 1603 «après disner» (f^o 94 r^o).
-
-[780] _Hist. des assemblées politiques des réformés de France_
-(1573-1622). On regrette que M. Anquez n’ait pas corroboré cette étude
-impartiale et consciencieuse par des notes plus abondantes et précises.
-
-[781] _Le P. Joseph et Richelieu_ dans _Revue hist._, t. XLVIII (1890),
-p. 472.
-
-[782] _Difficultés et obstacles que rencontra l’édit de Nantes_ dans
-_Troisième centenaire de l’édit de Nantes_, p. 120.
-
-[783] Cf. _Études historiques sur le XVI^e et le XVII^e s._
-
-[784] _Histoire de France_, t. X; v. notamment pp. 190 sq.
-
-[785] Instruction de l’assemblée de Chatellerault à Chamier, son député
-au syn. nat. (_Pièce_ n^o 6).
-
-[786] Il semble qu’il ne croyait pas pouvoir rendre un tel édit sans
-provoquer une véritable révolution parmi les catholiques. V. le passage
-de Sully cité ci-dessous.—Plus tard, Henri IV cite comme une chose
-remarquable de sa part d’avoir accordé aux huguenots des conditions
-plus libérales que celles qu’ils avaient obtenues de ses prédécesseurs:
-«Le roy ayant de sa grâce specialle accordé aux supplians un second
-baillage pour l’exercice de leur relligion, outre ce qui estoit porté
-par les précédans édits...... les supplians n’ont aucun sujet de se
-plaindre, puisque ces exceptions ne diminuent en effet la gratification
-de S. M. qui leur a permis, en ce faisant, _plus qu’ils n’ont jamais
-obtenu des Roys ses prédécesseurs_» (Réponse aux cahiers de l’assemblée
-de Chatellerault, août 1599; B. N., ms. Brienne, 209, f^o 151).
-
-[787] _Mémoires_, p. 666.
-
-[788] Duplessis-Mornay, cité par Anquez, _Assemblées politiques_, p. 93.
-
-[789] Anquez, _op. cit._, pp. 52 et 93.
-
-[790] Anquez, p. 94.
-
-[791] Le règlement qu’ils se donnèrent est assez nettement résumé dans
-Anquez, p. 62 et suiv.
-
-[792] L’édit ne fut enregistré qu’en février 1595 par le Parlement de
-Paris (Cf. Anquez, pp. 55-56 et 69).
-
-[793] Sully, _Œconomies royales_, t. II, p. 252, col. 1.—V. aussi
-_Ibid._, les _Remarques_, t. II, pp. 42-47. Sully est en général
-suspect. Mais les faits qu’il avance ici sont vraisemblables; voy.
-ci-dessous, les hésitations du roi à cette époque.
-
-[794] Benoist, _Hist. de l’édit de Nantes_, t. I, p. 154.
-
-[795] Benoist, _op. cit._, t. I, pp. 167-68.
-
-[796] Anquez, p. 69.
-
-[797] Anquez, p. 97.
-
-[798] Sur l’état d’esprit des protestants à partir de ce moment, v.
-plus loin, p. 187.
-
-[799] Ils lui expliquèrent que si le roi avait ordonné sa dissolution,
-c’est parce qu’il avait été blessé qu’elle lui eût fait «des demandes
-contraires au respect qu’elle lui devait». Mais le roi «lui permettait
-maintenant de subsister» (Anquez, p. 70).
-
-[800] Bien longtemps après, de Vic déclare sur son ordre que les
-demandes de l’assemblée sont «injustes» (Anquez, p. 71).
-
-[801] Toutes ces négociations sont exposées dans Anquez, pp. 71-75.
-
-[802] On sait qu’on entend par les mots d’_édit de Nantes_: 1^o l’édit
-même, daté du 13 avril; 2^o 56 articles _secrets_ du 30 avril; 3^o
-un brevet du 3 avril accordant aux protestants une subvention (V.
-l’appendice sur les _deniers du roi_); 4^o 24 articles _secrets_ du
-30 avril. L’édit du 13 avril et les 56 articles secrets du 30 furent
-vérifiés au Parlement le 25 février 1599, mais avec des modifications
-de texte contre lesquelles protesta l’assemblée de Chatellerault (V. p
-188).—On avait dressé deux expéditions de l’édit, l’une pour le roi,
-l’autre pour les églises. Ce dernier exemplaire qui était conservé à
-La Rochelle a disparu. Nous n’avons plus aujourd’hui que l’exemplaire
-dressé pour le roi qui est aux Arch. nat. sous la cote J 943, n^o 2 (N.
-Weiss et A. Bernus dans le _Bulletin de la Soc. du protestantisme_,
-XLVII (1898), p. 305). On trouvera l’édit dans Anquez, pp. 456 et suiv.
-Cette édition donne, outre le texte primitif, les modifications qu’on
-y avait apportées lorsqu’il fut vérifié au Parlement. Elle attribue à
-tort au brevet du 3 avril la date du 13 avril.—On pourra voir à la B.
-N., dans le ms. Brienne 209, différents mémoires «sur les difficultés
-qui se trouvent en l’édit», tous de l’année 1598.
-
-[803] _Journal_ à la date du 31 décembre 1598, t. VII, pp. 159-160.
-
-[804] _Œconomies._
-
-[805] «Quelques-uns furent d’avis de se loger à Tours.... mais le
-plus de voix et les plus saines réduisirent les autres à la patience»
-(_Histoire universelle_, Amsterdam, 1626, t. II, fol. 624).
-
-[806] Poirson, _Hist. de Henri IV_, t. I, p. 364.
-
-[807] _Mémoires_, passim.
-
-[808] Anquez, pp. 76-78.
-
-[809] Anquez, p. 491.
-
-[810] V. les cahiers de l’Assemblée de Chatellerault, art. 7^e, dans
-Anquez, p. 190.
-
-[811] Id.
-
-[812] Voy. Réponses aux cahiers précédents (Anquez, p. 191).—Le brevet
-fut donné en août 1599. M. P. de Felice (_Protestants d’autrefois_, 3^e
-série, p. 252) le reproduit d’après le ms. de la B. N., franç. 20965,
-f^o 68, qui le date du 23 août 1599. Le ms. de la B. N., Brienne 209,
-f^o 161 r^o, le date du 21 août 1599.
-
-[813] V. dans _Troisième centenaire de l’édit de Nantes_, l’art. de M.
-Paul de Felice, pp. 40-41.
-
-[814] L’édit sous sa dernière forme constitue ce que M. Anquez appelle
-le «second édit de Nantes» (pp. 188 sq.).
-
-[815] V. leurs instructions dont une copie se trouve à la B. N., ms.
-Brienne 209, f^{os} 131 r^o-136 r^o.
-
-[816] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 25.
-
-[817] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 159.
-
-[818] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 203.
-
-[819] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 258.
-
-[820] C’est-à-dire Jean André, dit Radel: voy. ci-dessous la liste de
-l’année 1600, et Puech, _Une ville au temps jadis_, p. 257.
-
-[821] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 317.
-
-[822] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 445.
-
-[823] Les deux receveurs sont nommés le 2 janvier 1602 (_Ibid._, f^o
-452).
-
-[824] Délib. du consist. de Nîmes, du «lundi 26^e octobre» 1562 (B. N.,
-ms. franc. 8666, f^{os} 169-170).
-
-[825] C’est le ministre Mauger.
-
-[826] Délib. du consist. de Nîmes du 17 avril 1596 (Arch. du consist.
-de Nîmes, B, 90, t. VII, f^o 58).
-
-[827] Délib. du 15 mai 1596 (_Ibid._, f^o 74).
-
-[828] Délib. du 22 mai 1596 (_Ibid._, f^o 78).
-
-[829] Délib. du 22 mai 1596 (_Ibid._, f^o 80).
-
-[830] Délib. du 31 mai 1596 (_Ibid._, f^o 89).
-
-[831] Délib. du 19 juin 1596 (_Ibid._, f^o 99).
-
-[832] Délib. du 10 juillet 1596 (_Ibid._, f^o 105).
-
-[833] Délib. du 17 juillet 1596 (_Ibid._, f^o 109).
-
-[834] Délib. du 30 août 1596 (_Ibid._, f^o 122).
-
-[835] B. N., ms. franç. 15814, f^{os} 106 v^o-117 v^o.
-
-[836] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^{os} 220 sq.; délib. du 11
-avril 1598.
-
-[837] B. N., ms. franç. 15814, f^{os} 130 v^o-132 v^o.—Il existe une
-autre copie de ces instructions à la Bibl. Mazarine, ms. J 1504 F,
-in-f^o.
-
-[838] Arch. du consist., A, 10, f^o 70 r^o. «Livre des actes des
-synodes provinciaux....», 1596-1609.
-
-[839] On a biffé _Massouverain_ et écrit à côté _Terond_.
-
-[840] On a biffé _Maurice_ et écrit à côté _Justamond_.
-
-[841] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 361; délib. du 23 août 1600.
-
-[842] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 395 sq.; délib. du 28
-février 1601.
-
-
-
-
-
-
-
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- l'édit de Nantes, by Jacques Boulenger
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-in paragraph 1.F.3, this work is provided to you 'AS-IS', WITH NO
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-
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- The Project Gutenberg eBook of Les protestants à Nimes au temps de l’édit de Nantes, by Jacques Boulenger.
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-<body>
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-<pre>
-
-The Project Gutenberg EBook of Les protestants à Nimes au temps de
-l'édit de Nantes, by Jacques Boulenger
-
-This eBook is for the use of anyone anywhere in the United States and most
-other parts of the world at no cost and with almost no restrictions
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-
-
-
-Title: Les protestants à Nimes au temps de l'édit de Nantes
-
-Author: Jacques Boulenger
-
-Release Date: May 23, 2016 [EBook #52140]
-
-Language: French
-
-Character set encoding: UTF-8
-
-*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES PROTESTANTS NIMES ***
-
-
-
-
-Produced by Giovanni Fini, Clarity and the Online
-Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This
-file was produced from images generously made available
-by The Internet Archive/Canadian Libraries)
-
-
-
-
-
-
-</pre>
-
-<div class="limit">
-
-<div class="chapter">
-<div class="transnote p4">
-<p class="pc large">NOTES SUR LA TRANSCRIPTION:</p>
-<p class="ptn">&mdash;Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées.</p>
-<p class="ptn">&mdash;On a conservé l’orthographie de l’original, incluant ses variantes.</p>
-<p class="ptn">&mdash;La couverture de ce livre électronique a été crée par le transcripteur;
-l’image a été placée dans le domaine public.</p>
-</div></div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_i" id="Page_i">[i]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<p class="pc4 mid">LES</p>
-
-<p class="pc1 elarge">PROTESTANTS A NÎMES</p>
-
-<p class="pc1">AU TEMPS DE</p>
-
-<p class="pc1 mid">L’ÉDIT DE NANTES</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_ii" id="Page_ii">[ii]</a></span></p>
-
-<hr class="d1" />
-<p class="pc lmid">MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS</p>
-<hr class="d2" />
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_iii" id="Page_iii">[iii]</a></span></p>
-
-<p class="pc4 mid">JACQUES BOULENGER</p>
-<hr class="d3" />
-
-<h1>LES<br />
-<span class="mid">PROTESTANTS A NÎMES</span><br />
-<span class="small">AU TEMPS DE</span><br />
-L’ÉDIT DE NANTES</h1>
-
-<div class="figcenter">
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- title="" />
-</div>
-
-<p class="pc mid">LIBRAIRIE FISCHBACHER</p>
-<p class="pc">(<i>Société anonyme</i>)</p>
-<p class="pc">33, RUE DE SEINE, 33</p>
-<p class="pc mid">PARIS</p>
-<hr class="d4" />
-<p class="pc lmid">1903</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_iv" id="Page_iv">[iv]</a></span></p>
-<p>&nbsp;</p>
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_v" id="Page_v">[v]</a></span></p>
-
-<p class="pc4 xlarge"><span class="smcap">A Fernand VANDÉREM</span></p>
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_vi" id="Page_vi">[vi]</a></span></p>
-<p>&nbsp;</p>
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_vii" id="Page_vii">[vii]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">INTRODUCTION</h2>
-
-<hr class="d5" />
-
-<div class="pbq">
-<p>Organisation générale du parti protestant. Les assemblées politiques.
-Les assemblées ecclésiastiques. Celles-ci maintiennent l’unité du parti.
-Importance du consistoire.</p>
-<p>Plan de ce mémoire.</p>
-<p>Sources.</p>
-</div>
-
-<p class="p2">On a déjà étudié la situation sociale des protestants
-avant et après l’édit de Nantes. M. Paul de
-Felice publie un ouvrage dans lequel il nous renseigne
-sur leur culte, la vie de leurs pasteurs, le
-fonctionnement de leurs assemblées et leur pédagogie<a name="FNanchor_1_1" id="FNanchor_1_1"></a><a href="#Footnote_1_1" class="fnanchor">[1]</a>.
-Mais l’inconvénient de ce livre est de s’étendre
-sur un plan trop vaste. L’évolution du parti protestant
-n’y est pas nettement marquée, faute de précision,
-et le mot «autrefois» remplace trop souvent
-la date exacte que l’on souhaiterait.</p>
-
-<p>En outre, comment se comportait le gouvernement
-communal dans les villes huguenotes? Quels
-étaient les rapports des réformés avec les catholiques?
-Est-il juste de dire que les protestants formaient un
-État dans l’État? On pourra élucider ces questions
-lorsqu’un certain nombre de monographies auront<span class="pagenum"><a name="Page_viii" id="Page_viii">[viii]</a></span>
-fait bien connaître l’organisation du parti réformé
-dans les différentes provinces de France. C’est dans
-l’espoir de contribuer à ce résultat que l’on s’est proposé
-d’étudier ici la situation sociale et religieuse
-des calvinistes dans le colloque de Nîmes.</p>
-
-
-<p class="p2"><i>Organisation générale du parti.</i>&mdash;En 1594, les
-protestants, réunis à Sainte-Foy, réorganisaient
-leur parti comme il l’était avant l’avènement de
-Henri IV. Le règlement politique qu’ils adoptèrent
-les mettait peut-être à part du reste des Français,
-mais on n’avait pas alors ce patriotisme dont la dernière
-forme apparut sous la Révolution, et le reste
-des Français voulait massacrer, brûler ou pour le
-moins convertir les protestants. En outre, depuis
-l’avènement de Henri IV, cinq années s’étaient écoulées
-sans que les huguenots pussent rien obtenir de
-leur ancien chef que des promesses, d’ailleurs
-vagues<a name="FNanchor_2_2" id="FNanchor_2_2"></a><a href="#Footnote_2_2" class="fnanchor">[2]</a>. Ils commençaient à se détromper sur son
-compte: tant qu’il fut roi de Navarre et héritier présomptif,
-il réclama avec eux la liberté du culte<a name="FNanchor_3_3" id="FNanchor_3_3"></a><a href="#Footnote_3_3" class="fnanchor">[3]</a>;
-mais, devenu roi de France, il lui parut que les<span class="pagenum"><a name="Page_ix" id="Page_ix">[ix]</a></span>
-idées conservatrices étaient les bonnes et les protestants
-des rebelles; il voulait «vivre en réalité, jouir
-enfin, et se reposer<a name="FNanchor_4_4" id="FNanchor_4_4"></a><a href="#Footnote_4_4" class="fnanchor">[4]</a>». Aussi ne se soucia-t-il plus
-de brouiller ses affaires avec le pape et de s’aliéner
-la majorité catholique de ses sujets. Les huguenots
-s’en aperçurent et crurent bon de se réorganiser:
-c’est alors qu’ils adoptèrent le fameux règlement de
-Sainte-Foy qui fut revisé à Saumur (1595) et à Loudun
-(1596).</p>
-
-<p>Ils se divisaient en neuf provinces dont chacune
-avait: 1<sup>o</sup> un conseil provincial permanent de cinq
-ou sept membres; 2<sup>o</sup> une assemblée composée de
-trois députés par colloque qui se tenait une fois
-l’an. En outre une assemblée générale, composée
-de deux députés pour chaque province, plus un
-pour La Rochelle, devait s’occuper des affaires
-générales du parti<a name="FNanchor_5_5" id="FNanchor_5_5"></a><a href="#Footnote_5_5" class="fnanchor">[5]</a>.</p>
-
-<p>A côté de ces assemblées politiques, ils conservaient
-leur ancien système d’assemblées ecclésiastiques.
-La France était divisée en <i>Provinces</i> qui se
-composaient d’un certain nombre d’églises <i>dressées</i><a name="FNanchor_6_6" id="FNanchor_6_6"></a><a href="#Footnote_6_6" class="fnanchor">[6]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_x" id="Page_x">[x]</a></span>
-gouvernées chacune par une assemblée élue nommée
-<i>Consistoire</i> et desservie par un ou plusieurs pasteurs.
-Dans chaque province, les églises se groupaient
-en <i>Colloques</i>; et, dans chacun de ces colloques, une
-assemblée, composée des députés de toutes les
-églises et nommée pareillement <i>Colloque</i>, jugeait en
-premier appel les causes déjà examinées par les consistoires
-et réglait les différends des églises entre
-elles. On pouvait appeler des décisions du colloque
-au <i>Synode provincial</i> formé des députés de tous les
-consistoires de la province. Et enfin, en dernier ressort,
-on recourait au <i>Synode national</i> composé par les
-députés des synodes provinciaux de France.</p>
-
-<p>Toutes ces assemblées ecclésiastiques devaient
-faire appliquer la <i>Discipline</i>, et les assemblées politiques
-avaient à diriger la conduite politique du
-parti. Il semble au premier abord que celles-ci soient
-plus intéressantes que les premières. Mais, au point<span class="pagenum"><a name="Page_xi" id="Page_xi">[xi]</a></span>
-de vue un peu spécial de cette étude, cela n’est pas
-exact.</p>
-
-<p>Je souhaiterais, en effet, de montrer l’état intime
-du parti. Comment vivaient les huguenots d’une
-ville comme Nîmes, par exemple? Quels étaient
-leurs rapports avec les autorités, à une époque
-où la loi ne fixait pas nettement leurs droits ni
-leurs devoirs? Comment se comportaient-ils à l’égard
-des catholiques?</p>
-
-<p>Nous verrons que les protestants s’étaient organisés
-en république: dans chaque petite localité il y
-avait un consistoire qui gouvernait les habitants et,
-par suite, la ville quand les huguenots y étaient en
-majorité et pouvaient y élire des consuls de leur
-religion. Le laboureur de Saint-Gilles<a name="FNanchor_7_7" id="FNanchor_7_7"></a><a href="#Footnote_7_7" class="fnanchor">[7]</a> ou de Calvisson<a name="FNanchor_8_8" id="FNanchor_8_8"></a><a href="#Footnote_8_8" class="fnanchor">[8]</a>
-entendait peut-être parler des grandes
-négociations engagées par l’assemblée générale avec
-le roi en vue d’obtenir un édit qui réglerait sa situation,
-mais il s’intéressait davantage à l’élection de
-son consistoire, à la maladie de son pasteur, ou
-au moyen de ne pas payer sa «quotisation pour
-l’entretenement de l’église<a name="FNanchor_9_9" id="FNanchor_9_9"></a><a href="#Footnote_9_9" class="fnanchor">[9]</a>».</p>
-
-<p>Et il faudrait précisément savoir si le laboureur<span class="pagenum"><a name="Page_xii" id="Page_xii">[xii]</a></span>
-respecte le consistoire et paye sa taxe. Car s’il n’est
-pas attaché à ce consistoire, s’il ne craint pas son
-autorité, toutes les autres assemblées qui reposent
-sur celle-là vont se trouver «en l’air», séparées de
-la nation, impopulaires, et s’il ne paye pas, le parti
-va se trouver privé d’argent et de vie.</p>
-
-<p>C’est le consistoire, avec les assemblées ecclésiastiques
-placées au-dessus de lui, qui forme, si je
-peux dire, le cadre du parti. La décadence ou l’accroissement
-de son influence sera le signe de la
-puissance ou de la faiblesse des protestants. Si le
-«fidèle» respecte la Discipline rigoureuse, qui soumet
-ses moindres actes au contrôle du consistoire, les
-assemblées politiques pourront alors faire leurs conditions
-au roi, certaines d’avoir derrière elles un
-peuple enrégimenté et tout prêt à les soutenir. Elles
-simplifient l’existence du parti en obtenant pour lui
-des conditions meilleures, mais les consistoires
-assurent sa vie.</p>
-
-<p>Remarquons maintenant que leur pouvoir sur les
-fidèles pourrait donner aux consistoires une importance
-funeste à l’unité du parti, si les colloques et
-les synodes n’étaient pas là pour leur rappeler
-qu’ils ne sont que des membres du grand corps
-protestant, et les mettre en communication les uns
-avec les autres. Leur initiative, en effet, n’est pas<span class="pagenum"><a name="Page_xiii" id="Page_xiii">[xiii]</a></span>
-nulle, mais toujours soumise au contrôle des assemblées
-supérieures, et aucune de leurs décisions n’a de
-valeur absolue, puisqu’on peut toujours en faire
-appel au colloque, puis au synode.</p>
-
-<p>Cette parfaite subordination des assemblées les
-unes aux autres donne aux protestants une cohésion,
-une unité qui font la force de leur parti, à
-condition que le contact de la minorité dirigeante
-des assemblées avec la foule des fidèles soit maintenu,
-c’est-à-dire que l’autorité du consistoire sur le
-peuple soit absolue.</p>
-
-
-<p class="p2"><i>Plan.</i>&mdash;Les deux premiers chapitres seront consacrés
-à étudier les ministres et le fonctionnement du
-consistoire. M. Paul de Felice a déjà traité cette
-question, d’une manière générale, dans ses deux
-volumes sur les <i>Pasteurs</i> et les <i>Assemblées</i> ecclésiastiques,
-aussi me contenterai-je de rapporter des
-détails nouveaux et propres à faire connaître l’état
-intérieur du parti à Nîmes.</p>
-
-<p>Pour exister, pasteurs et assemblées ont besoin
-d’argent. Il faut en obtenir des fidèles: le consistoire
-lève des impôts (<i>Chapitre III</i>). S’il devient
-impopulaire, s’il n’est pas respecté, si son influence
-sur les fidèles diminue, ceux-ci commenceront par
-ne pas payer leurs taxes, et les assemblées ne pourront<span class="pagenum"><a name="Page_xiv" id="Page_xiv">[xiv]</a></span>
-plus avoir lieu, les pasteurs ne pourront plus
-vivre: ce sera la fin du parti<a name="FNanchor_10_10" id="FNanchor_10_10"></a><a href="#Footnote_10_10" class="fnanchor">[10]</a>.</p>
-
-<p>Mais au contraire, le consistoire possède une
-autorité dont nous n’avons pas idée (<i>Chapitre IV</i>).
-Il fait respecter et applique rigoureusement la Discipline,
-recueil de décisions des synodes qui lui
-donne le droit de contrôler tous les actes de la vie
-de ses administrés. Un homme, par exemple, rapporte-t-il
-que M. X. a juré dans sa boutique, le consistoire
-informe aussitôt<a name="FNanchor_11_11" id="FNanchor_11_11"></a><a href="#Footnote_11_11" class="fnanchor">[11]</a>. On voit quelle puissance
-peut lui donner une telle inquisition.</p>
-
-<p>Cette autorité ne le met cependant pas en lutte
-avec les pouvoirs politiques. Les consuls et les
-magistrats protestants qui gouvernent la ville de
-Nîmes subissent son influence directe, et même
-prennent ses ordres. Ainsi le consistoire possède
-une autorité politique effective à côté de son autorité
-morale (<i>Chapitre V</i>).</p>
-
-<p>Voici donc les protestants parfaitement organisés
-et disciplinés. Au-dessus des fidèles et les gouvernant,
-le consistoire, dont l’autorité et l’influence
-familières sont considérables, et qui se trouve rigoureusement
-subordonné au colloque et au synode.<span class="pagenum"><a name="Page_xv" id="Page_xv">[xv]</a></span>
-Maintenant quels sont les rapports de cette petite
-société protestante, ainsi constituée, avec les catholiques?
-Elle les opprime, car elle est la plus forte, de
-même que les catholiques le sont presque partout
-ailleurs. L’exercice du culte romain est autant que
-possible empêché; les papistes eux-mêmes sont
-écartés des emplois publics et soumis à toute une
-série de mesures vexatoires que prend contre eux la
-municipalité de Nîmes (<i>Chapitre VI</i>). Mais ils ne
-renoncent pas à la lutte et, entre prêtres et pasteurs,
-se livre une guerre de sermons, de pamphlets,
-d’influences, dont le but est de provoquer des conversions
-(<i>Chapitre VII</i>).</p>
-
-<p>Il ressort de tout cela que les huguenots de
-Nîmes, à qui leur nombre assurait la prépondérance,
-vivaient tranquillement en république, sous leurs
-consuls et leurs magistrats dirigés eux-mêmes par le
-consistoire. Ils ne souhaitaient nullement qu’un
-nouvel édit vînt changer quelque chose à leur état.
-Aussi, lorsqu’il fut question de l’édit de Nantes,
-bien loin de seconder les négociations de l’assemblée
-générale, ils montrèrent une mauvaise volonté
-que celle-ci, plus tard, leur reprocha. Leurs intérêts,
-en effet, se trouvaient opposés à ceux des réformés de
-presque tout le reste de la France: à Nîmes et dans
-son colloque, c’étaient les catholiques qui souhaitaient<span class="pagenum"><a name="Page_xvi" id="Page_xvi">[xvi]</a></span>
-l’édit de Nantes pour replacer leur religion au
-premier rang, tandis que les protestants s’efforçaient
-d’en empêcher les effets, comme l’exigeait l’intérêt
-particulier de leur petit État.</p>
-
-<p class="p2"><i>Sources.</i>&mdash;J’ai tiré la plus grande partie de ce
-mémoire des registres de délibérations du consistoire
-de Nîmes, conservés aux archives de ce consistoire<a name="FNanchor_12_12" id="FNanchor_12_12"></a><a href="#Footnote_12_12" class="fnanchor">[12]</a>,
-où j’ai pu travailler en 1899 et 1900 grâce
-à l’obligeance de M. le pasteur Fabre. Ces registres
-renferment tous les renseignements sur la vie privée
-des protestants.</p>
-
-<p>Les actes des synodes provinciaux de 1596 à 1609
-se trouvent aussi dans ces mêmes archives<a name="FNanchor_13_13" id="FNanchor_13_13"></a><a href="#Footnote_13_13" class="fnanchor">[13]</a>: il en
-existe une copie faite par M. le pasteur Auzière à la
-Bibliothèque de la Société de l’histoire du protestantisme
-français. Cette copie est préparée pour l’impression
-et il est dommage qu’elle ne soit pas
-publiée. J’en ai collationné sur le registre original<span class="pagenum"><a name="Page_xvii" id="Page_xvii">[xvii]</a></span>
-une certaine partie dont on trouvera des extraits dans
-les pièces justificatives. Je n’y ai point relevé d’erreurs,
-ce qui n’a rien d’étonnant puisque M. Auzière,
-pour en avoir copié plusieurs registres in-folio, possédait
-mieux que personne cette difficile écriture.</p>
-
-<p>Enfin, le consistoire de Nîmes renfermait une
-pleine armoire de documents non classés, que j’ai
-dépouillés, et où j’ai vu beaucoup de pièces concernant
-le duc de Rohan, mais fort peu intéressant
-mon sujet.</p>
-
-<p>Aux archives départementales du Gard, j’ai
-trouvé plusieurs cahiers de remontrances des catholiques
-ou des protestants sur l’application de l’édit
-de Nantes; j’ai parcouru aussi un certain nombre de
-registres de notaires<a name="FNanchor_14_14" id="FNanchor_14_14"></a><a href="#Footnote_14_14" class="fnanchor">[14]</a> qui m’ont fourni de bons
-renseignements sur l’état des personnes.</p>
-
-<p>Les archives communales de Nîmes renferment
-un registre des délibérations consulaires qui va de
-1599 à 1604. Le précédent est malheureusement
-perdu.</p>
-
-<p>Celles d’Aigues-Mortes se trouvaient en 1899
-dans de fort belles armoires, mais dans un grand
-désordre.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_xviii" id="Page_xviii">[xviii]</a></span></p>
-
-<p>Dans la série TT des Archives nationales, j’ai eu sous
-les yeux tout ce qui intéressait le colloque de Nîmes,
-et les actes des États de Languedoc (H<sup>1</sup> 748<sup>10</sup> 1109).</p>
-
-<p>A la Bibliothèque nationale, j’ai dépouillé notamment
-les lettres du duc de Ventadour (franç. 3225,
-3337, 3550, 3562, 3575, 3586, 3589) et du connétable
-Henri de Montmorency (franç. 3549, 3550,
-3559, 3561, 3570, 16061), les actes des assemblées
-(Brienne 208, 209, 219, 221; franç. 15814, 15815,
-15816), et un certain nombre d’autres manuscrits,
-notamment, les franç. 20870, Dupuy 62, 63, etc.</p>
-
-<p>Enfin, la Bibliothèque de la Société de l’histoire
-du protestantisme m’a fourni la copie Auzière dont
-j’ai parlé; des inventaires manuscrits d’archives protestantes,
-communales ou particulières, de Bas-Languedoc,
-faits par M. Teissier; et des analyses des
-dires par écrit avec pièces et notes à l’appui de Peiremales,
-l’un des commissaires députés par
-Louis XIV pour exécuter l’édit de Nantes, qui ont
-pour auteur le même M. Teissier. L’original s’en
-trouve aux archives de la Cour d’appel de Nîmes
-(9<sup>e</sup> division, n<sup>o</sup> 50): je n’en ai tiré que peu de
-choses<a name="FNanchor_15_15" id="FNanchor_15_15"></a><a href="#Footnote_15_15" class="fnanchor">[15]</a>.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_1" id="Page_1">[1]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<p class="pc4 elarge">LES PROTESTANTS A NÎMES</p>
-
-<hr class="d5" />
-
-<h2>I<br />
-LES PASTEURS</h2>
-
-<div class="pbq">
-
-<p>Leurs fonctions.</p>
-<p>Leur entretien: Contrats d’engagement. Gages en espèces. Gages en
-nature. Avantages matériels. Pauvreté. Pension de retraite. «Assistance»
-des veuves et des orphelins.</p>
-<p>Petit nombre des pasteurs. Difficulté d’acquérir un pasteur «perpétuel».
-Dissensions entre les églises à ce sujet.</p>
-<p>Les «proposants». Contrats d’engagement. Leurs études. Leurs
-prérogatives. Leur entretien. Exemples: Jean Terond, Mardochée
-Suffren.</p>
-<p>Conclusion: De l’influence des pasteurs.</p></div>
-
-<p class="p2">Chaque église du colloque de Nîmes<a name="FNanchor_16_16" id="FNanchor_16_16"></a><a href="#Footnote_16_16" class="fnanchor">[16]</a> avait à sa tête un
-consistoire et un ou plusieurs pasteurs. Il est nécessaire de
-bien connaître les pouvoirs et les droits de cette assemblée
-et de ces ministres pour se rendre compte de l’influence
-qu’ils pouvaient exercer sur le peuple.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_2" id="Page_2">[2]</a></span></p>
-
-<p>Étudions en premier lieu les pasteurs.</p>
-
-<p>Tout d’abord, qu’avaient-ils à faire? Je ne m’étendrai
-pas longtemps sur ce point, car les obligations du ministère
-sont réglées par la Discipline<a name="FNanchor_17_17" id="FNanchor_17_17"></a><a href="#Footnote_17_17" class="fnanchor">[17]</a> et, étant officielles, elles se
-trouvent les mêmes dans le colloque de Nîmes qu’ailleurs.
-En outre, M. P. de Felice les a étudiées<a name="FNanchor_18_18" id="FNanchor_18_18"></a><a href="#Footnote_18_18" class="fnanchor">[18]</a>.</p>
-
-<p>Les ministres avaient comme fonction principale la prédication.
-Ils devaient exposer un livre entier de la Bible, et
-non, comme aujourd’hui, en développer un passage<a name="FNanchor_19_19" id="FNanchor_19_19"></a><a href="#Footnote_19_19" class="fnanchor">[19]</a>.</p>
-
-<p>Encore fallait-il qu’ils fussent fort circonspects et qu’ils
-se gardassent d’alléguer des passages d’Origène «et autre
-faulx docteurs», car ils prêchaient devant un public averti,
-et les fidèles ne manquaient pas de se plaindre au consistoire
-si le pasteur avait à leur avis erré sur des points de
-doctrine<a name="FNanchor_20_20" id="FNanchor_20_20"></a><a href="#Footnote_20_20" class="fnanchor">[20]</a>. C’est ainsi qu’un marchand, le sieur Péladan,
-reprochait au ministre Venturin d’avoir dit en chaire «que
-le feu d’enfer estoyt ung feu qui consume tout, ung feu
-consumant<a name="FNanchor_21_21" id="FNanchor_21_21"></a><a href="#Footnote_21_21" class="fnanchor">[21]</a>». Ce fait témoigne de la forte instruction théologique<span class="pagenum"><a name="Page_3" id="Page_3">[3]</a></span>
-que le peuple avait alors; il nous aide à comprendre
-comment les controverses scolastiques, insupportables
-pour nous, auxquelles se livraient en public pasteurs
-et prêtres, pouvaient déterminer des conversions<a name="FNanchor_22_22" id="FNanchor_22_22"></a><a href="#Footnote_22_22" class="fnanchor">[22]</a>.</p>
-
-<p>A Nîmes il y avait un service religieux complet tous les
-jours<a name="FNanchor_23_23" id="FNanchor_23_23"></a><a href="#Footnote_23_23" class="fnanchor">[23]</a>, c’est-à-dire prêche et prières publiques. Le dimanche,
-en 1600, on prêchait à 5 heures et à 8 heures du matin;
-puis les «après-dynées», on faisait encore deux prêches:
-l’un au petit-temple et l’autre à l’audience présidiale<a name="FNanchor_24_24" id="FNanchor_24_24"></a><a href="#Footnote_24_24" class="fnanchor">[24]</a>, ce
-qui scandalisait fort les catholiques<a name="FNanchor_25_25" id="FNanchor_25_25"></a><a href="#Footnote_25_25" class="fnanchor">[25]</a>. Et trois pasteurs
-seulement se partageaient tous ces sermons<a name="FNanchor_26_26" id="FNanchor_26_26"></a><a href="#Footnote_26_26" class="fnanchor">[26]</a>.</p>
-
-<p>Outre ces prédications, les ministres devaient faire le
-catéchisme aux enfants et aux grandes personnes<a name="FNanchor_27_27" id="FNanchor_27_27"></a><a href="#Footnote_27_27" class="fnanchor">[27]</a>, et ne
-pas négliger les visites aux pauvres. En 1601, on les voit
-se partager la ville de Nîmes «pour la vizitation des
-mallades et autres charges<a name="FNanchor_28_28" id="FNanchor_28_28"></a><a href="#Footnote_28_28" class="fnanchor">[28]</a>»; ils devaient inspecter aussi,
-en compagnie d’anciens, les pauvres de l’hôpital et des
-prisons<a name="FNanchor_29_29" id="FNanchor_29_29"></a><a href="#Footnote_29_29" class="fnanchor">[29]</a>.</p>
-
-<p>Telles sont en quelques mots les obligations des ministres<span class="pagenum"><a name="Page_4" id="Page_4">[4]</a></span>
-de Nîmes. Si l’on songe qu’ils pouvaient avoir,
-en dehors de leurs prêches, leurs catéchismes, leurs visites,
-à répondre aux pamphlets et aux défis des controversistes
-catholiques<a name="FNanchor_30_30" id="FNanchor_30_30"></a><a href="#Footnote_30_30" class="fnanchor">[30]</a>, on trouvera comme nous qu’ils gagnaient
-bien la pension que l’église leur allouait.</p>
-
-<p class="p2">Leurs occupations ne leur permettaient pas d’exercer
-des fonctions profanes. La Discipline leur interdit même la
-médecine et la jurisprudence<a name="FNanchor_31_31" id="FNanchor_31_31"></a><a href="#Footnote_31_31" class="fnanchor">[31]</a>. Leur entretien était donc à
-la charge de leur «troupeau».</p>
-
-<p>Le synode provincial de Sauve en 1597 engage les églises
-à donner aux pasteurs une somme suffisant à leur entretien
-et à celui de leur famille et propre à leur assurer «la liberté
-et le repos d’esprit» qui leur sont nécessaires pour vaquer
-à leur charge<a name="FNanchor_32_32" id="FNanchor_32_32"></a><a href="#Footnote_32_32" class="fnanchor">[32]</a>. Ces gages fixes étaient de beaucoup la
-partie la plus importante de leur revenu. Il n’y avait
-pas en effet de casuel: «Les actes pastoraux sont tous
-gratuits<a name="FNanchor_33_33" id="FNanchor_33_33"></a><a href="#Footnote_33_33" class="fnanchor">[33]</a>». D’autre part, on ne peut pas compter parmi
-les revenus des pasteurs les sommes que le roi leur avait
-promises en 1592 et 1594, car, depuis 1596 au moins, ils
-n’en touchaient plus rien. Henri IV renouvela ces promesses
-au moment de l’édit de Nantes, mais les ministres n’en<span class="pagenum"><a name="Page_5" id="Page_5">[5]</a></span>
-virent guère davantage l’exécution: c’est ce que je montrerai
-plus loin<a name="FNanchor_34_34" id="FNanchor_34_34"></a><a href="#Footnote_34_34" class="fnanchor">[34]</a>.</p>
-
-<p>Ils ne pouvaient donc compter que sur ce que leur église
-leur promettait. Or, aucune règle n’existait pour forcer
-celle-ci à leur donner une somme d’argent fixée.</p>
-
-<p>Les traitements étaient, en effet, proportionnés non à
-la place, mais à la personne, et l’on payait le pasteur suivant
-son importance et sa célébrité. En conséquence, on
-faisait marché avec lui avant de le prendre: en 1600, par
-exemple, l’église de Nîmes offre à Gigord 400 écus pour
-les deux charges de pasteur et de lecteur en théologie à son
-académie<a name="FNanchor_35_35" id="FNanchor_35_35"></a><a href="#Footnote_35_35" class="fnanchor">[35]</a>. Les synodes reconnaissaient la valeur de ces
-sortes de traités<a name="FNanchor_36_36" id="FNanchor_36_36"></a><a href="#Footnote_36_36" class="fnanchor">[36]</a>, mais ils ne les encourageaient pas et souhaitaient
-qu’ils se réduisissent à de simples promesses enregistrées
-dans le livre du consistoire<a name="FNanchor_37_37" id="FNanchor_37_37"></a><a href="#Footnote_37_37" class="fnanchor">[37]</a>.</p>
-
-<p>Ces contrats pouvaient présenter des clauses assez
-variables. Ainsi, le ministre Ricaud ne reçoit par an que
-324 ou 347 l. environ de Saint-Jean de Gardonnenc<a name="FNanchor_38_38" id="FNanchor_38_38"></a><a href="#Footnote_38_38" class="fnanchor">[38]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_6" id="Page_6">[6]</a></span>
-mais Jérémie Ferrier en touche 690 à Alais<a name="FNanchor_39_39" id="FNanchor_39_39"></a><a href="#Footnote_39_39" class="fnanchor">[39]</a>.&mdash;L’église
-d’Anduze donne 500 l. à chacun de ses deux ministres,
-Alphonse et Baille, qui ne se trouvent pas assez payés<a name="FNanchor_40_40" id="FNanchor_40_40"></a><a href="#Footnote_40_40" class="fnanchor">[40]</a>;
-le colloque et le synode sont de leur avis et condamnent
-Anduze à donner 600 l. à Baille, qui en a besoin «à
-cause de la grandeur de sa famille<a name="FNanchor_41_41" id="FNanchor_41_41"></a><a href="#Footnote_41_41" class="fnanchor">[41]</a>».&mdash;Gasques touche
-600 l. du Vigan, plus 50 l. d’Avèze<a name="FNanchor_42_42" id="FNanchor_42_42"></a><a href="#Footnote_42_42" class="fnanchor">[42]</a>.&mdash;Plus tard, en 1610,
-cette même ville du Vigan n’offrira à Daniel Venturin
-que 450 l. par an, payables par quartiers, plus 60 l. des
-habitants de Molières et 30 de ceux d’Avèze; elle lui abandonnera
-en plus sa part des deniers du roi, et, s’il ne croit
-pas Molières et Avèze solvables, elle prendra les 90 l. à
-sa charge en se faisant annexer ces deux églises, quitte à
-exiger d’elles son remboursement. En revanche, Venturin
-fera les voyages aux synodes et colloques à ses frais, et
-il devra donner quatre cènes par an à ceux de Molières<a name="FNanchor_43_43" id="FNanchor_43_43"></a><a href="#Footnote_43_43" class="fnanchor">[43]</a>.
-Ces conditions lui parurent suffisantes, car il les accepta<a name="FNanchor_44_44" id="FNanchor_44_44"></a><a href="#Footnote_44_44" class="fnanchor">[44]</a>.&mdash;M.
-Fillon fait quittance, les 20 et 21 février 1597, aux
-habitants d’Aimargues de 700 l. qu’ils lui ont avancées<span class="pagenum"><a name="Page_7" id="Page_7">[7]</a></span>
-sur ses gages de 1596 et 1597<a name="FNanchor_45_45" id="FNanchor_45_45"></a><a href="#Footnote_45_45" class="fnanchor">[45]</a>. Or, en février ils ne lui
-ont sans doute payé que le premier quartier de ses gages
-de l’année, il est donc probable qu’il a au moins 525 l.
-par an.&mdash;Brunier, d’Uzès, touche 200 écus, soit 600 l.
-chaque année<a name="FNanchor_46_46" id="FNanchor_46_46"></a><a href="#Footnote_46_46" class="fnanchor">[46]</a>.&mdash;Falguerolles reçoit à Nîmes 600 l.
-de traitement<a name="FNanchor_47_47" id="FNanchor_47_47"></a><a href="#Footnote_47_47" class="fnanchor">[47]</a>, et cette église fait offrir 1200 l. à Gigord,
-qu’elle lui payera «à quartiers avancés», et dont
-il aura 600 comme ministre et 600 comme lecteur en
-théologie<a name="FNanchor_48_48" id="FNanchor_48_48"></a><a href="#Footnote_48_48" class="fnanchor">[48]</a>.</p>
-
-<p>Il ne faudrait pourtant pas croire que les ministres qui
-enseignaient la théologie dans l’académie de Nîmes<a name="FNanchor_49_49" id="FNanchor_49_49"></a><a href="#Footnote_49_49" class="fnanchor">[49]</a>
-fussent bien payés. Ainsi, Moynier et Falguerolles (ou
-plutôt ses hoirs<a name="FNanchor_50_50" id="FNanchor_50_50"></a><a href="#Footnote_50_50" class="fnanchor">[50]</a>) recevaient, en 1600, 150 l. chacun à
-titre de gratification, pour avoir, «au grand avancement
-des escoliers», professé «despuis huict ans ou environ<a name="FNanchor_51_51" id="FNanchor_51_51"></a><a href="#Footnote_51_51" class="fnanchor">[51]</a>».
-Puis l’année suivante, Moynier touche encore 200 l.<a name="FNanchor_52_52" id="FNanchor_52_52"></a><a href="#Footnote_52_52" class="fnanchor">[52]</a>. Et<span class="pagenum"><a name="Page_8" id="Page_8">[8]</a></span>
-c’est là tout son salaire. Aussi conçoit-on qu’il se plaigne
-au synode<a name="FNanchor_53_53" id="FNanchor_53_53"></a><a href="#Footnote_53_53" class="fnanchor">[53]</a>.</p>
-
-<p>Quelquefois, on payait une partie des gages en nature.
-Voici, par exemple, une pièce que sire Cappon, en bon
-«receveur des deniers du ministère<a name="FNanchor_54_54" id="FNanchor_54_54"></a><a href="#Footnote_54_54" class="fnanchor">[54]</a>», joignit à ses comptes.
-C’est une quittance de Moynier datée du 15 mars 1595,
-où il reconnaît avoir reçu six «saumées» de blé valant
-54 l., plus des marchandises pour 17 l. 8 sols et 8 deniers
-que led. Cappon lui a «forni de sa boutique», le tout en
-déduction de son «assistance<a name="FNanchor_55_55" id="FNanchor_55_55"></a><a href="#Footnote_55_55" class="fnanchor">[55]</a>». Ainsi le pasteur et le
-receveur trouvaient là leur compte.</p>
-
-<p>On ne pouvait naturellement, sauf conventions spéciales
-dont je n’ai pas relevé d’exemple, forcer les pasteurs à
-accepter leurs gages en nature. Ils touchaient de 5 à 600 l.
-par an, en moyenne, ce qui correspond approximativement
-à un traitement de 3.000 à 3.600 fr. d’aujourd’hui<a name="FNanchor_56_56" id="FNanchor_56_56"></a><a href="#Footnote_56_56" class="fnanchor">[56]</a>.
-En outre, leurs églises leur accordaient certains avantages.
-Par exemple, à Nîmes, ils sont logés, ou du moins ils<span class="pagenum"><a name="Page_9" id="Page_9">[9]</a></span>
-touchent pour ce de l’argent: en 1578, Claude de Falguerolles
-n’a que 30 l.<a name="FNanchor_57_57" id="FNanchor_57_57"></a><a href="#Footnote_57_57" class="fnanchor">[57]</a>; cette somme est loin de suffire à son
-fils Jean<a name="FNanchor_58_58" id="FNanchor_58_58"></a><a href="#Footnote_58_58" class="fnanchor">[58]</a>, qui déclare en juin 1597 «qu’il n’a moyen de
-se loger à cinquante livres». Le consistoire projette en
-conséquence de louer la maison de M. Chabaut où l’on
-pourra mettre ensemble deux ministres<a name="FNanchor_59_59" id="FNanchor_59_59"></a><a href="#Footnote_59_59" class="fnanchor">[59]</a>.</p>
-
-<p>Les frais de voyage aux colloques et aux synodes
-leur sont remboursés<a name="FNanchor_60_60" id="FNanchor_60_60"></a><a href="#Footnote_60_60" class="fnanchor">[60]</a>, à moins de conventions spéciales<a name="FNanchor_61_61" id="FNanchor_61_61"></a><a href="#Footnote_61_61" class="fnanchor">[61]</a>
-que les synodes désapprouvent<a name="FNanchor_62_62" id="FNanchor_62_62"></a><a href="#Footnote_62_62" class="fnanchor">[62]</a>. De même, quand
-on les envoie en mission, on paye leur déplacement,
-leurs dépenses<a name="FNanchor_63_63" id="FNanchor_63_63"></a><a href="#Footnote_63_63" class="fnanchor">[63]</a>, et s’ils vont assister une église qui manque
-momentanément de pasteur, ils sont nourris, logés, défrayés
-de tout<a name="FNanchor_64_64" id="FNanchor_64_64"></a><a href="#Footnote_64_64" class="fnanchor">[64]</a>. Très souvent, on stipule dans les conditions<span class="pagenum"><a name="Page_10" id="Page_10">[10]</a></span>
-d’engagement que l’église payera non seulement le voyage
-de son nouveau ministre et de sa famille, mais encore le
-déménagement de ses meubles et de ses livres. Ainsi, le
-«changement de la famille et mesnage» de M. Ferrier
-coûte 58 l. 15 sols aux Nîmois<a name="FNanchor_65_65" id="FNanchor_65_65"></a><a href="#Footnote_65_65" class="fnanchor">[65]</a>, ce qui est cher, puisque
-pour faire venir de Genève le mobilier de M. Fillon, leur
-nouveau pasteur, ceux d’Aimargues n’ont que 60 l. à
-débourser<a name="FNanchor_66_66" id="FNanchor_66_66"></a><a href="#Footnote_66_66" class="fnanchor">[66]</a>.</p>
-
-<p>On reconnaît encore aux ministres certains droits plus
-ou moins considérables. Voici, par exemple, M. Moynier
-qui requiert son consistoire de lui délivrer le «carteyron
-[de] pleumes» et la rame de papier qu’il est d’usage de
-donner chaque année à chacun des pasteurs, qui ont à faire
-«une infinité de dépêches<a name="FNanchor_67_67" id="FNanchor_67_67"></a><a href="#Footnote_67_67" class="fnanchor">[67]</a>». C’est une économie de 2 l.
-5 sols<a name="FNanchor_68_68" id="FNanchor_68_68"></a><a href="#Footnote_68_68" class="fnanchor">[68]</a>. De plus, ce même Moynier loge en pension, au
-prix de 9 l. par mois<a name="FNanchor_69_69" id="FNanchor_69_69"></a><a href="#Footnote_69_69" class="fnanchor">[69]</a>, des écoliers qui, il est vrai, battent
-sa bonne<a name="FNanchor_70_70" id="FNanchor_70_70"></a><a href="#Footnote_70_70" class="fnanchor">[70]</a>, vont tous les soirs à la danse et dérobent à
-M. Blisson des poules qu’ils mangent ensuite chez Jean
-Pons<a name="FNanchor_71_71" id="FNanchor_71_71"></a><a href="#Footnote_71_71" class="fnanchor">[71]</a>.</p>
-
-<p class="p2">Ainsi les gages des pasteurs n’étaient pas considérables.<span class="pagenum"><a name="Page_11" id="Page_11">[11]</a></span>
-Pourtant ils leur auraient permis de vivre en conservant
-cette «liberté et repos d’esprit» que le synode provincial
-de Sauve<a name="FNanchor_72_72" id="FNanchor_72_72"></a><a href="#Footnote_72_72" class="fnanchor">[72]</a> leur croit nécessaires, s’ils les avaient régulièrement
-touchés. Mais, comme nous le verrons dans
-le chapitre IV, les églises étaient souvent «ingrates» et
-il est bien rare qu’elles aient payé leurs ministres sans
-retard et intégralement. Aussi, ceux qui, comme M. Baille,
-d’Anduze, se trouvaient à la tête d’une nombreuse famille<a name="FNanchor_73_73" id="FNanchor_73_73"></a><a href="#Footnote_73_73" class="fnanchor">[73]</a>
-et qui ne possédaient pas de fortune personnelle, devaient
-avoir de la peine à vivre. C’est le cas de M. Brunier; il est
-chargé de trois enfants de son premier lit dont l’aîné a
-treize ans, et d’un enfant du premier lit de sa seconde
-femme, encore enceinte, et il touche 300 l. de gages<a name="FNanchor_74_74" id="FNanchor_74_74"></a><a href="#Footnote_74_74" class="fnanchor">[74]</a>.
-En 1599, on voit le consistoire de Nîmes faire l’aumône
-de 5 l. à la fille du pasteur Tempeste<a name="FNanchor_75_75" id="FNanchor_75_75"></a><a href="#Footnote_75_75" class="fnanchor">[75]</a>.</p>
-
-<p>D’ailleurs les synodes recommandent sans cesse aux
-églises d’assister les ministres malades ou très âgés<a name="FNanchor_76_76" id="FNanchor_76_76"></a><a href="#Footnote_76_76" class="fnanchor">[76]</a>,
-leurs veuves et leurs orphelins<a name="FNanchor_77_77" id="FNanchor_77_77"></a><a href="#Footnote_77_77" class="fnanchor">[77]</a>. Il était d’usage de payer<span class="pagenum"><a name="Page_12" id="Page_12">[12]</a></span>
-aux veuves et aux hoirs la valeur d’une année de gages ou
-à peu près: c’est ce qu’on appelait l’«année de viduité<a name="FNanchor_78_78" id="FNanchor_78_78"></a><a href="#Footnote_78_78" class="fnanchor">[78]</a>»;
-et si l’église paraissait s’y refuser, le colloque et le synode
-l’ordonnaient au besoin<a name="FNanchor_79_79" id="FNanchor_79_79"></a><a href="#Footnote_79_79" class="fnanchor">[79]</a>. Enfin, on dressait à la fin du
-synode provincial un «despartement» pour les veuves de
-la province, c’est-à-dire qu’on taxait chaque colloque suivant
-sa richesse et ses moyens. Chaque femme assistée
-obtenait alors la somme minime de 20 ou 25 l. environ<a name="FNanchor_80_80" id="FNanchor_80_80"></a><a href="#Footnote_80_80" class="fnanchor">[80]</a>.</p>
-
-<p>On voit que la profession de pasteur n’était point lucrative:
-elle comportait beaucoup de travail et peu d’argent.
-Je montrerai<a name="FNanchor_81_81" id="FNanchor_81_81"></a><a href="#Footnote_81_81" class="fnanchor">[81]</a> que les consistoires avaient grand mal à
-obtenir de leurs administrés qu’ils déliassent les cordons de
-leurs bourses et que les ministres se trouvaient le plus souvent
-privés de la pension qu’ils auraient dû toucher. Ceci
-nous explique pourquoi l’on prenait soin de n’en créer
-qu’un nombre restreint et de s’assurer auparavant, «par
-tous les colloques», s’il n’y avait «aucun pasteur à pourvoir<span class="pagenum"><a name="Page_13" id="Page_13">[13]</a></span>
-ayant les qualités requises», et si nul ministre «capable
-de sa charge» n’en pouvait «recevoir dommage<a name="FNanchor_82_82" id="FNanchor_82_82"></a><a href="#Footnote_82_82" class="fnanchor">[82]</a>».</p>
-
-<p class="p2">Ce petit nombre des pasteurs était la cause de bien des
-débats entre les églises de la province. Il pouvait arriver, en
-effet, que l’une d’elles se trouvât dépourvue de ses ministres
-pour cause de maladie, de mort, d’envoi en mission
-etc. Dans ce cas, quand l’absence du pasteur était
-momentanée, l’église priait ses voisines de l’«assister»,
-c’est-à-dire de lui prêter les leurs à tour de rôle pendant un
-temps plus ou moins long. Toutes les dépenses de ceux-ci
-étaient alors à sa charge. Elle payait leur voyage: Jérémie
-Ferrier, venu d’Alais prêcher à Nîmes, est remboursé de
-30 sols que lui avait coûtés la location d’un cheval et
-d’«ung homme pour l’accompagner<a name="FNanchor_83_83" id="FNanchor_83_83"></a><a href="#Footnote_83_83" class="fnanchor">[83]</a>». Elle les nourrissait:
-pour cinq repas de M. Massouverain, l’église de
-Nîmes paye 40 sous<a name="FNanchor_84_84" id="FNanchor_84_84"></a><a href="#Footnote_84_84" class="fnanchor">[84]</a>, et 15 écus à sire Audiffret «pour
-les alimens qu’il a fournys à M. Gigord» pendant les
-trois mois que celui-ci a prêché à Nîmes<a name="FNanchor_85_85" id="FNanchor_85_85"></a><a href="#Footnote_85_85" class="fnanchor">[85]</a>. Enfin elle les
-logeait gratis; ainsi le pasteur Moynier réclame au consistoire
-de cette même ville qu’on lui rembourse «la despense<span class="pagenum"><a name="Page_14" id="Page_14">[14]</a></span>
-faicte par M. Janny, menistre de Vauvert..... en sa maison<a name="FNanchor_86_86" id="FNanchor_86_86"></a><a href="#Footnote_86_86" class="fnanchor">[86]</a>».</p>
-
-<p>Si l’absence de son ministre se prolongeait, l’église s’adressait
-au colloque<a name="FNanchor_87_87" id="FNanchor_87_87"></a><a href="#Footnote_87_87" class="fnanchor">[87]</a> ou au synode<a name="FNanchor_88_88" id="FNanchor_88_88"></a><a href="#Footnote_88_88" class="fnanchor">[88]</a>, qui lui prêtait pour un
-temps déterminé un des ministres «en distribution», c’est-à-dire
-libres d’engagement immédiat envers une autre église.</p>
-
-<p>Mais les difficultés commençaient quand l’absence du pasteur
-devenait définitive et qu’il fallait au consistoire en
-trouver un nouveau. C’était une tâche difficile. On
-s’adressait au synode qui n’avait pas toujours sous la main
-un ministre «en liberté», et propre à être «distribué».
-Si la localité dépourvue était importante, ou encore exposée
-à l’influence des catholiques, le synode lui attribuait
-parfois le pasteur d’une autre église. De là des réclamations
-sans fin. Tantôt c’est Massillargues qui requiert le synode
-de lui donner définitivement M. Maurice qu’on lui avait
-naguère prêté; mais les églises associées de Nages,
-Solorgues, Boissière, Saint-Denis et Langlade le réclament
-comme «estant leur pasteur naturel et perpétuel», et l’obtiennent<a name="FNanchor_89_89" id="FNanchor_89_89"></a><a href="#Footnote_89_89" class="fnanchor">[89]</a>.
-Tantôt c’est l’église de Brenoux qui veut que
-Terond lui soit accordé alors que le colloque de Nîmes le<span class="pagenum"><a name="Page_15" id="Page_15">[15]</a></span>
-demande<a name="FNanchor_90_90" id="FNanchor_90_90"></a><a href="#Footnote_90_90" class="fnanchor">[90]</a>. Les actes des synodes de Bas-Languedoc sont
-remplis de pareilles contestations.</p>
-
-<p>D’ailleurs, encore fallait-il que le pasteur plût à son
-troupeau. Les fidèles, par amour-propre, souhaitaient que ce
-fût un homme notoire qui leur fît le prêche et le catéchisme.
-Aussi le consistoire négociait-il de préférence avec
-les ministres d’un talent connu. On le voit écrire même à
-l’étranger à ceux qu’il désire acquérir<a name="FNanchor_91_91" id="FNanchor_91_91"></a><a href="#Footnote_91_91" class="fnanchor">[91]</a>. En tout cas, il est
-défendu «de se pourvoir d’aucun pasteur, ny dedans, ny
-dehors la province ou royaulme» sans avoir pris «avis»
-du colloque et, autant que possible, du synode<a name="FNanchor_92_92" id="FNanchor_92_92"></a><a href="#Footnote_92_92" class="fnanchor">[92]</a>.</p>
-
-<p>Ces négociations avec des étrangers étaient lentes: on
-y recourait cependant. Mais l’église préférait s’adresser à
-des pasteurs de sa province. Aussi les plus célèbres
-se voyaient-ils disputés avec acharnement. Souvent les contestations
-tournaient à l’aigre; des rivalités se créaient d’une
-ville à l’autre et se prolongeaient de colloque en synode
-jusqu’à durer pendant des années.</p>
-
-<p>Aucune, je pense, ne fut plus longue et plus ardente que
-celle qui divisa les deux villes de Nîmes et d’Alais. La première
-prétendait conserver le pasteur Jérémie Ferrier, qui
-lui avait été prêté pour quelques jours, en remplacement<span class="pagenum"><a name="Page_16" id="Page_16">[16]</a></span>
-d’un de ses ministres. Ce Ferrier était, à ce qu’il semble,
-d’une grande éloquence, et les Nîmois s’étaient véritablement
-enthousiasmés de lui. Pour le garder, ils alléguaient
-surtout que leur église était «beaucoup plus importante»
-que celle d’Alais. Bien entendu cette raison exaspérait les
-habitants d’Alais. Le pauvre Ferrier leur paraissait coupable
-de tout; ils l’injuriaient, le calomniaient et souhaitaient
-«que le diable lui rompît les jambes», mais ils s’obstinaient
-à ne pas le céder. Ce ne fut qu’au prix des plus grandes
-peines que le synode sépara en 1601 le pasteur Ferrier d’un
-«troupeau» si attaché<a name="FNanchor_93_93" id="FNanchor_93_93"></a><a href="#Footnote_93_93" class="fnanchor">[93]</a>.</p>
-
-<p>Afin de s’éviter de tels ennuis, le consistoire de Nîmes
-prenait soin, parfois, de retenir de longue main ses futurs
-ministres: il pensionnait pendant ses études un écolier en
-théologie, aspirant au ministère, un «proposant» comme
-on disait<a name="FNanchor_94_94" id="FNanchor_94_94"></a><a href="#Footnote_94_94" class="fnanchor">[94]</a>, moyennant que celui-ci promît, en retour, de
-servir l’église lorsqu’il serait consacré.</p>
-
-<p>Les mœurs de ces étudiants en théologie étaient soumises<span class="pagenum"><a name="Page_17" id="Page_17">[17]</a></span>
-à une surveillance sévère<a name="FNanchor_95_95" id="FNanchor_95_95"></a><a href="#Footnote_95_95" class="fnanchor">[95]</a>. Ils travaillaient soit à l’académie
-de Nîmes<a name="FNanchor_96_96" id="FNanchor_96_96"></a><a href="#Footnote_96_96" class="fnanchor">[96]</a>, soit à l’étranger, à Genève ou Heidelberg
-par exemple<a name="FNanchor_97_97" id="FNanchor_97_97"></a><a href="#Footnote_97_97" class="fnanchor">[97]</a>, ou encore près d’un pasteur du<span class="pagenum"><a name="Page_18" id="Page_18">[18]</a></span>
-colloque<a name="FNanchor_98_98" id="FNanchor_98_98"></a><a href="#Footnote_98_98" class="fnanchor">[98]</a>, ce qui était moins dispendieux. Ils avaient une
-position quasi officielle dans la hiérarchie réformée et
-jouissaient d’une certaine considération. Ainsi, en 1596, le
-consistoire de Nîmes déclare qu’il «sera advisé» si les
-proposants «capables, suffisans et approchans du ministère..
-s’asserront au consistoire... comme ils requièrent<a name="FNanchor_99_99" id="FNanchor_99_99"></a><a href="#Footnote_99_99" class="fnanchor">[99]</a>».
-Deux ans plus tard, on le voit décider que deux d’entre
-eux, choisis par leurs confrères et le pasteur Moynier,
-assisteront aux séances, mais «sans pouvoir opiner<a name="FNanchor_100_100" id="FNanchor_100_100"></a><a href="#Footnote_100_100" class="fnanchor">[100]</a>». Et
-une semaine après, c’est Jehan Blachière et Jehan Ginac
-qui sont admis à cet honneur, après avoir juré, «la main
-levée à Dieu», de tenir secret ce qu’ils entendront<a name="FNanchor_101_101" id="FNanchor_101_101"></a><a href="#Footnote_101_101" class="fnanchor">[101]</a>. Au
-temple, les proposants ont un banc spécial, immédiatement
-derrière celui des pasteurs<a name="FNanchor_102_102" id="FNanchor_102_102"></a><a href="#Footnote_102_102" class="fnanchor">[102]</a>, qui n’a pas coûté
-moins de 5 l.<a name="FNanchor_103_103" id="FNanchor_103_103"></a><a href="#Footnote_103_103" class="fnanchor">[103]</a>. Enfin, ils ont le droit de lire en chaire
-chacun à son tour<a name="FNanchor_104_104" id="FNanchor_104_104"></a><a href="#Footnote_104_104" class="fnanchor">[104]</a>, et c’est une punition que d’en priver
-l’un d’eux<a name="FNanchor_105_105" id="FNanchor_105_105"></a><a href="#Footnote_105_105" class="fnanchor">[105]</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_19" id="Page_19">[19]</a></span></p>
-
-<p>Pendant qu’ils étudient pour être admis au «ministère
-de la parole de Dieu», les écoliers en théologie ne
-gagnent pas d’argent. Or, le plus souvent fils de pasteurs,
-ils ne sont pas riches, car, ainsi que le remarque M. de
-Felice, il n’y a eu, au <span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> siècle, que quelques ministres
-aisés et appartenant à de hautes familles, alors qu’il s’en
-trouve bien plus au <span class="smcap">XVII</span><sup>e</sup> siècle<a name="FNanchor_106_106" id="FNanchor_106_106"></a><a href="#Footnote_106_106" class="fnanchor">[106]</a>. Aussi voit-on le synode
-national de Montpellier (1598) se préoccuper de l’entretien
-des proposants: il ordonne que les diacres devront apporter
-au colloque ou au synode un compte des deniers des pauvres,
-afin qu’on puisse vérifier si la cinquième partie de la recette
-a été réservée pour les écoliers, et faciliter ainsi l’exécution
-du chapitre IV, article 4, de la Discipline<a name="FNanchor_107_107" id="FNanchor_107_107"></a><a href="#Footnote_107_107" class="fnanchor">[107]</a>. Cette
-ordonnance fut soumise l’année suivante au synode provincial
-de Saint-Germain de Calberte qui la fit exécuter et
-décida que les proposants ainsi entretenus demeureraient
-dorénavant à la disposition du synode<a name="FNanchor_108_108" id="FNanchor_108_108"></a><a href="#Footnote_108_108" class="fnanchor">[108]</a>. Mais cette levée
-du cinquième ne fournissait pas une grosse somme, et le
-colloque de Nîmes qui pensionne, en 1601, deux écoliers,
-emploie à cela «beaucoup plus que dud. quint<a name="FNanchor_109_109" id="FNanchor_109_109"></a><a href="#Footnote_109_109" class="fnanchor">[109]</a>». Ce ne
-fut pas non plus, après l’édit de Nantes, la promesse que<span class="pagenum"><a name="Page_20" id="Page_20">[20]</a></span>
-fit le roi de 45.000 écus, dont les églises ne touchèrent
-jamais rien<a name="FNanchor_110_110" id="FNanchor_110_110"></a><a href="#Footnote_110_110" class="fnanchor">[110]</a>, qui fournit des fonds suffisants à cet usage.
-Grâce à des impositions volontaires, et à l’aide apportée
-par la municipalité nîmoise, qui levait sur tous les habitants
-une certaine somme destinée spécialement aux proposants<a name="FNanchor_111_111" id="FNanchor_111_111"></a><a href="#Footnote_111_111" class="fnanchor">[111]</a>,
-le colloque ou même le consistoire parvenaient tant
-bien que mal à entretenir aux études des écoliers qui s’engageaient
-souvent, en retour, à les servir comme pasteurs.</p>
-
-<p>C’est ce que fit Jean Terond, par exemple. Au
-mois de décembre 1592, en consistoire extraordinaire, le
-pasteur Jean de Falguerolles représenta qu’il était opportun
-de «recouvrer» un quatrième ministre à cause de la vieillesse
-de Chambrun: il avait, disait-il, cherché lui-même
-parmi les proposants, et aucun ne lui avait paru mieux
-«conditionné des mœurs et probités requises à son eage
-et profession» que le fils du pasteur Terond, de Meirueys,
-qui avait accepté en principe de se vouer à servir plus tard
-l’église; il proposait en conséquence de l’envoyer à
-Genève aux frais du consistoire. Mais celui-ci ne voulut
-pas s’engager à la légère et décida qu’on ferait d’abord
-«proposer» son pasteur futur devant «une douzaine
-d’hommes doctes et estudieux<a name="FNanchor_112_112" id="FNanchor_112_112"></a><a href="#Footnote_112_112" class="fnanchor">[112]</a>». Cette épreuve fut subie
-par le jeune homme avec succès, car en mars 1593 on<span class="pagenum"><a name="Page_21" id="Page_21">[21]</a></span>
-décida en principe le chiffre de sa pension<a name="FNanchor_113_113" id="FNanchor_113_113"></a><a href="#Footnote_113_113" class="fnanchor">[113]</a>, et enfin, le
-12 mai, on lui fit signer un traité d’engagement. Il promettait
-de se consacrer au service de l’église quand il en
-serait digne. A cette condition, il toucherait 60 l. tournois
-pour son voyage, et 200 l. tournois chaque année<a name="FNanchor_114_114" id="FNanchor_114_114"></a><a href="#Footnote_114_114" class="fnanchor">[114]</a>.</p>
-
-<p>Le contrat signé, Jean Terond ne s’empressa pas de partir<a name="FNanchor_115_115" id="FNanchor_115_115"></a><a href="#Footnote_115_115" class="fnanchor">[115]</a>.
-C’est qu’il ne pouvait obtenir sa pension: en janvier
-1595, il n’avait pu toucher que la moitié de ce qui lui
-était dû<a name="FNanchor_116_116" id="FNanchor_116_116"></a><a href="#Footnote_116_116" class="fnanchor">[116]</a>. Sans doute, il ne se souciait guère de s’en aller
-au loin mourir de faim. Cependant il dut se décider: le
-consistoire l’avait menacé de lui couper les vivres s’il ne
-partait pas<a name="FNanchor_117_117" id="FNanchor_117_117"></a><a href="#Footnote_117_117" class="fnanchor">[117]</a>. Il arriva à Genève avant le 8 mars<a name="FNanchor_118_118" id="FNanchor_118_118"></a><a href="#Footnote_118_118" class="fnanchor">[118]</a>, puis de
-là il s’en fut à Heidelberg<a name="FNanchor_119_119" id="FNanchor_119_119"></a><a href="#Footnote_119_119" class="fnanchor">[119]</a> où, sans doute, il se plut, puisqu’au
-bout de quatre ans il fallut lui écrire de revenir<a name="FNanchor_120_120" id="FNanchor_120_120"></a><a href="#Footnote_120_120" class="fnanchor">[120]</a>
-pour se faire consacrer<a name="FNanchor_121_121" id="FNanchor_121_121"></a><a href="#Footnote_121_121" class="fnanchor">[121]</a>. A peine de retour, il fut
-distribué, «sans préjudice des droicts» que l’église de<span class="pagenum"><a name="Page_22" id="Page_22">[22]</a></span>
-Nîmes avait sur lui<a name="FNanchor_122_122" id="FNanchor_122_122"></a><a href="#Footnote_122_122" class="fnanchor">[122]</a> aux églises de Boubaux, Brenoux, La
-Melouze et Laval<a name="FNanchor_123_123" id="FNanchor_123_123"></a><a href="#Footnote_123_123" class="fnanchor">[123]</a>.</p>
-
-<p>Tous les écoliers proposants n’étaient pas entièrement
-entretenus par une église et en vertu d’un contrat comme
-Jean Terond. Voici, par exemple, Mardochée, fils du pasteur
-Barnabé Suffren<a name="FNanchor_124_124" id="FNanchor_124_124"></a><a href="#Footnote_124_124" class="fnanchor">[124]</a>, à qui son père n’avait pas dû laisser
-un héritage bien considérable puisque le consistoire
-devait lui donner 25 l. pour qu’il pût se faire faire des
-habits<a name="FNanchor_125_125" id="FNanchor_125_125"></a><a href="#Footnote_125_125" class="fnanchor">[125]</a>. Il eut la chance d’être distingué par M<sup>me</sup> d’Aubais
-qui s’engagea à lui servir une pension de 30 écus par
-an<a name="FNanchor_126_126" id="FNanchor_126_126"></a><a href="#Footnote_126_126" class="fnanchor">[126]</a>. Cela, joint à quelque argent qu’il eut encore de
-l’église, lui permit de partir pour Genève<a name="FNanchor_127_127" id="FNanchor_127_127"></a><a href="#Footnote_127_127" class="fnanchor">[127]</a>. Le consistoire,
-qui avait pris soin de faire constater au colloque les
-droits qu’il s’acquérait sur Mardochée en l’entretenant<a name="FNanchor_128_128" id="FNanchor_128_128"></a><a href="#Footnote_128_128" class="fnanchor">[128]</a>,
-ne l’abandonna pas tout-à-fait une fois qu’il fut arrivé
-là-bas. Mardochée mourait seulement à peu près de<span class="pagenum"><a name="Page_23" id="Page_23">[23]</a></span>
-faim<a name="FNanchor_129_129" id="FNanchor_129_129"></a><a href="#Footnote_129_129" class="fnanchor">[129]</a>. Cependant, comme il écrivait lettres sur lettres, on lui
-envoyait de temps en temps quelque argent: par exemple,
-«33 l. et 10 escus en or», en une fois, par un marchand
-gènevois du nom d’Arnaud Jolly<a name="FNanchor_130_130" id="FNanchor_130_130"></a><a href="#Footnote_130_130" class="fnanchor">[130]</a>. D’ailleurs, en juillet,
-Mardochée dut revenir sur l’ordre de l’église<a name="FNanchor_131_131" id="FNanchor_131_131"></a><a href="#Footnote_131_131" class="fnanchor">[131]</a>. Ce ne fut
-pas sans chagrin. Les leçons que lui donnait un certain
-M. Tufan par ordre du colloque lui laissaient regretter
-celles qu’il avait pu avoir à Genève; si bien qu’ayant réuni
-toutes ses ressources, il repartit pour la Suisse, malgré
-le consistoire, afin d’y étudier à ses frais<a name="FNanchor_132_132" id="FNanchor_132_132"></a><a href="#Footnote_132_132" class="fnanchor">[132]</a>. Quelques mois
-plus tard, il implorait 10 écus du colloque «pour
-employer en habitz», et si le consistoire décidait d’«intercéder»
-pour lui, c’était à cause «de la bonne espérance»
-qu’on avait de ses études<a name="FNanchor_133_133" id="FNanchor_133_133"></a><a href="#Footnote_133_133" class="fnanchor">[133]</a> et de la nécessité où se
-trouvaient sa mère et ses sœurs<a name="FNanchor_134_134" id="FNanchor_134_134"></a><a href="#Footnote_134_134" class="fnanchor">[134]</a>.</p>
-
-<p>Nous avons vu par le cas de Jean Terond qu’il ne suffisait
-pas toujours à une église d’avoir entretenu un proposant,
-grâce à des sacrifices pécuniaires relativement assez<span class="pagenum"><a name="Page_24" id="Page_24">[24]</a></span>
-considérables<a name="FNanchor_135_135" id="FNanchor_135_135"></a><a href="#Footnote_135_135" class="fnanchor">[135]</a>, pour être assurée de l’avoir plus tard comme
-pasteur. Le synode allait en effet au plus pressé et fournissait
-d’abord de ministres les églises tout à fait dépourvues.
-Ainsi, en 1600, malgré les Nîmois qui réclamaient
-Terond, celui-ci fut encore prêté pour un an à l’église de
-Saint-Martin de Boubaux<a name="FNanchor_136_136" id="FNanchor_136_136"></a><a href="#Footnote_136_136" class="fnanchor">[136]</a>. Néanmoins, sans approuver les
-contrats d’engagement dans le genre de celui que Terond
-avait signé<a name="FNanchor_137_137" id="FNanchor_137_137"></a><a href="#Footnote_137_137" class="fnanchor">[137]</a>, les synodes admettaient généralement qu’une
-église s’acquérait des droits sur un pasteur lorsqu’elle l’avait
-autrefois «entretenu aux études<a name="FNanchor_138_138" id="FNanchor_138_138"></a><a href="#Footnote_138_138" class="fnanchor">[138]</a>». Ce qui était bien
-interdit aux consistoires, c’était de donner des gages moins
-élevés à ceux de leurs ministres qu’ils avaient pensionnés
-comme écoliers<a name="FNanchor_139_139" id="FNanchor_139_139"></a><a href="#Footnote_139_139" class="fnanchor">[139]</a>.</p>
-
-<p>Si je me suis arrêté à étudier en détail les salaires qui
-pouvaient être alloués à un pasteur et à un proposant dans
-le colloque de Nîmes, c’est qu’ils nous fournissent un<span class="pagenum"><a name="Page_25" id="Page_25">[25]</a></span>
-indice sûr de la popularité des ministres et par conséquent
-de leur influence.</p>
-
-<p>Or, en ce qui concerne les proposants, le consistoire
-avait la plus grande peine à les entretenir et n’arrivait pas
-à leur donner ce qu’il leur avait promis. Il en était de
-même pour les pasteurs. Les gages qui leur étaient dus ne
-leur étaient pas versés. Nous verrons que le consistoire ne
-pouvait obtenir des fidèles les sommes auxquelles il les
-taxait pour l’entretien du ministère. Un Nîmois déclara
-qu’«il yroit plus tost baptizer son enfant à la messe que
-bailher rien à MM. les ministres<a name="FNanchor_140_140" id="FNanchor_140_140"></a><a href="#Footnote_140_140" class="fnanchor">[140]</a>».</p>
-
-<p>Pourtant, il ne faudrait pas croire que l’élément pastoral
-était en général dédaigné et n’avait pas d’influence. Seulement
-cette influence n’avait pas de caractère spécial. Le
-ministre n’a que l’autorité d’un membre du consistoire, peut-être
-plus respecté que les autres. La pureté de sa vie et son
-savoir lui valent une grande influence sur les fidèles, mais
-c’est la même que pourrait avoir un ancien placé dans les
-mêmes conditions.</p>
-
-<p>Ce n’est plus l’influence du prêtre. Le principe du
-libre examen, en effet, donne à chacun le droit de se former
-son opinion sur le pasteur, de le récuser même. On
-peut venir en consistoire le reprendre sur sa doctrine<a name="FNanchor_141_141" id="FNanchor_141_141"></a><a href="#Footnote_141_141" class="fnanchor">[141]</a>.
-Certains se livrent à des «enquêtes secrètes» sur «la doctrine
-et mœurs des pasteurs<a name="FNanchor_142_142" id="FNanchor_142_142"></a><a href="#Footnote_142_142" class="fnanchor">[142]</a>». Il se forme en dehors du<span class="pagenum"><a name="Page_26" id="Page_26">[26]</a></span>
-consistoire des «scindicatz pour diffamer les pasteurs,
-diminuer leur salaire, les chasser ou en requérir d’aultres»
-qui envoient des députations aux colloques et aux synodes<a name="FNanchor_143_143" id="FNanchor_143_143"></a><a href="#Footnote_143_143" class="fnanchor">[143]</a>.
-Les conseils de villes ont le droit de nommer des députés
-pour se plaindre des ministres, et de les «envoyer aux
-assemblées ecclésiastiques, sans les consistoires<a name="FNanchor_144_144" id="FNanchor_144_144"></a><a href="#Footnote_144_144" class="fnanchor">[144]</a>». Enfin,
-le consistoire peut censurer lui-même son ministre, ainsi
-que le fit celui de Gignac à M. Rossel qui ne voulait pas
-lui obéir, et ordonner «l’abaissement des cheveux de sa
-femme<a name="FNanchor_145_145" id="FNanchor_145_145"></a><a href="#Footnote_145_145" class="fnanchor">[145]</a>», s’il ne préfère le faire juger par le colloque<a name="FNanchor_146_146" id="FNanchor_146_146"></a><a href="#Footnote_146_146" class="fnanchor">[146]</a>.
-Chacun dans le troupeau se donne donc le droit de juger
-et d’apprécier les actes du pasteur de même que ceux d’un
-simple laïc.</p>
-
-<p>Il résulte de cela que les ministres ne peuvent avoir sur
-les fidèles une influence d’un caractère spécial. La leur ne
-se distingue pas de celle du consistoire. Ils ont plus d’autorité
-qu’un ancien, mais une autorité du même genre.
-Et c’est pourquoi leur action sur le peuple ne peut être étudiée
-séparément de celle du consistoire avec laquelle elle se
-confond.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_27" id="Page_27">[27]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">II<br />
-COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT
-DU CONSISTOIRE</h2>
-
-<div class="pbq">
-<p>Composition: Fonctions du «diacre» et de l’«ancien». Nombre des
-membres du consistoire. Leur élection. Leur classe sociale. Oppositions.
-Entrée en charge. Division du travail. Employés.</p>
-<p>Fonctionnement: Séances ordinaires. Leurs dates. Leur présidence.
-«Quorum» obligatoire. Séances de censure. «Consistoires extraordinaires».
-Ce qu’on entend par «actes consistoriaux».</p></div>
-
-<p class="p2">Un consistoire se compose de <i>diacres</i> et d’<i>anciens</i>. Ces
-noms différents impliquaient à l’origine des fonctions distinctes.
-M. P. de Felice a montré que les diacres furent
-caractérisés tout d’abord par des devoirs pastoraux<a name="FNanchor_147_147" id="FNanchor_147_147"></a><a href="#Footnote_147_147" class="fnanchor">[147]</a>. D’après
-un document attribué au réformateur Viret<a name="FNanchor_148_148" id="FNanchor_148_148"></a><a href="#Footnote_148_148" class="fnanchor">[148]</a>, leur charge
-«consiste à la réception, distribution et administration
-des biens dediez aux povres et autres destituez à l’usage
-de l’église, comme à la nourriture des ministres et autres
-affaires ordinaires ou survenants<a name="FNanchor_149_149" id="FNanchor_149_149"></a><a href="#Footnote_149_149" class="fnanchor">[149]</a>». Leur office est bien
-distinct de celui des anciens qui ont à «veiller sur les vices<span class="pagenum"><a name="Page_28" id="Page_28">[28]</a></span>
-et scandales universellement de ceux qui sont du corps de
-l’église<a name="FNanchor_150_150" id="FNanchor_150_150"></a><a href="#Footnote_150_150" class="fnanchor">[150]</a>». La Discipline précise d’une façon analogue les
-fonctions diaconales. «L’office des diacres (dit-elle) est de
-recueillir et distribuer par l’avis du consistoire les deniers
-des pauvres, des prisonniers et des malades, les visiter et en
-avoir soin<a name="FNanchor_151_151" id="FNanchor_151_151"></a><a href="#Footnote_151_151" class="fnanchor">[151]</a>.»</p>
-
-<p>Cependant, à Nîmes, à la fin du <span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> siècle, je ne trouve
-aucune distinction entre les fonctions de diacre et d’ancien.
-Tout d’abord, les diacres n’ont pas la direction des finances
-de l’église: en effet, les receveurs des deniers des pauvres
-et des deniers de l’église sont, au contraire, choisis parmi
-les anciens<a name="FNanchor_152_152" id="FNanchor_152_152"></a><a href="#Footnote_152_152" class="fnanchor">[152]</a>; de plus, un synode provincial déclare responsables
-de l’entretien du pasteur les diacres et les anciens
-indistinctement<a name="FNanchor_153_153" id="FNanchor_153_153"></a><a href="#Footnote_153_153" class="fnanchor">[153]</a>, et cette décision est acceptée théoriquement
-par l’église de Nîmes<a name="FNanchor_154_154" id="FNanchor_154_154"></a><a href="#Footnote_154_154" class="fnanchor">[154]</a>. Les diacres n’ont pas davantage
-le devoir particulier de s’occuper des pauvres, car le 16 janvier
-1602, le consistoire charge chaque «ancien» d’apporter
-le rôle de ses pauvres<a name="FNanchor_155_155" id="FNanchor_155_155"></a><a href="#Footnote_155_155" class="fnanchor">[155]</a>, et l’hôpital est visité par «ung
-ministre accompagné d’aulcungz du concistoyre<a name="FNanchor_156_156" id="FNanchor_156_156"></a><a href="#Footnote_156_156" class="fnanchor">[156]</a>», non
-pas spécialement de diacres.&mdash;Quant aux fonctions pastorales
-dont nous parle Viret, elles semblent passer aux proposants:<span class="pagenum"><a name="Page_29" id="Page_29">[29]</a></span>
-la lecture en chaire est faite par des écoliers<a name="FNanchor_157_157" id="FNanchor_157_157"></a><a href="#Footnote_157_157" class="fnanchor">[157]</a>.&mdash;En
-outre, je ne trouve dans le registre aucune mention des
-diacres-catéchistes dont parle M. de Felice<a name="FNanchor_158_158" id="FNanchor_158_158"></a><a href="#Footnote_158_158" class="fnanchor">[158]</a> (et à propos
-desquels il signale d’ailleurs que leurs fonctions tendent à
-passer aux proposants<a name="FNanchor_159_159" id="FNanchor_159_159"></a><a href="#Footnote_159_159" class="fnanchor">[159]</a>), ni aucune trace de charges spéciales
-données aux diacres pendant la Cène<a name="FNanchor_160_160" id="FNanchor_160_160"></a><a href="#Footnote_160_160" class="fnanchor">[160]</a>.&mdash;Enfin,
-ceux-ci sont députés aux colloques et synodes au même
-titre que les anciens<a name="FNanchor_161_161" id="FNanchor_161_161"></a><a href="#Footnote_161_161" class="fnanchor">[161]</a>.</p>
-
-<p>On peut conclure de tout cela que la distinction primitive
-entre les deux charges de diacre et d’ancien est, à cette
-époque, complètement abolie dans l’église de Nîmes.</p>
-
-<p>Le nombre des membres d’un consistoire change suivant
-les lieux et même suivant les époques. Ainsi, à Nîmes, en
-1596, il y a quatorze anciens<a name="FNanchor_162_162" id="FNanchor_162_162"></a><a href="#Footnote_162_162" class="fnanchor">[162]</a>, mais les années suivantes,
-on en trouve quinze<a name="FNanchor_163_163" id="FNanchor_163_163"></a><a href="#Footnote_163_163" class="fnanchor">[163]</a>; à Codognan, il n’y a que six anciens<a name="FNanchor_164_164" id="FNanchor_164_164"></a><a href="#Footnote_164_164" class="fnanchor">[164]</a>,
-de même à Junas<a name="FNanchor_165_165" id="FNanchor_165_165"></a><a href="#Footnote_165_165" class="fnanchor">[165]</a>; à La Salle, leur nombre oscille entre<span class="pagenum"><a name="Page_30" id="Page_30">[30]</a></span>
-onze et quatorze, suivant les années<a name="FNanchor_166_166" id="FNanchor_166_166"></a><a href="#Footnote_166_166" class="fnanchor">[166]</a>. La proportion des
-diacres et des anciens est variable également dans le consistoire.
-A Codognan, ils ne sont pas distingués et les membres
-sont tous compris sous la dénomination d’«anciens<a name="FNanchor_167_167" id="FNanchor_167_167"></a><a href="#Footnote_167_167" class="fnanchor">[167]</a>».
-A Junas, il se trouve un seul diacre pour cinq «surveillans<a name="FNanchor_168_168" id="FNanchor_168_168"></a><a href="#Footnote_168_168" class="fnanchor">[168]</a>».
-A Nîmes, il y a régulièrement un diacre pour
-deux anciens<a name="FNanchor_169_169" id="FNanchor_169_169"></a><a href="#Footnote_169_169" class="fnanchor">[169]</a>.</p>
-
-<p>Les élections se font à divers moments de l’année.
-A Codognan, les membres nouveaux entrent en charge
-en juillet, en août, en octobre, en novembre ou en
-décembre indifféremment, et ceci dans un intervalle de
-treize ans<a name="FNanchor_170_170" id="FNanchor_170_170"></a><a href="#Footnote_170_170" class="fnanchor">[170]</a>. A Montdardier, comme à Nîmes, c’est à la fin et
-au commencement de l’année que se fait l’élection<a name="FNanchor_171_171" id="FNanchor_171_171"></a><a href="#Footnote_171_171" class="fnanchor">[171]</a>. Le
-5 janvier 1601, le consistoire de Nîmes décide qu’il est
-temps de changer les anciens «suyvant la coustume»;
-on commence par exhorter «tous ceulx du concistoire
-estans présens de demeurer pour l’année prochaine»; ceux
-qui refusent donnent leurs raisons, et on les remplace à la
-majorité des voix; les autres sont «continués» dans leur
-charge<a name="FNanchor_172_172" id="FNanchor_172_172"></a><a href="#Footnote_172_172" class="fnanchor">[172]</a>. Il est donc non seulement licite, mais encore<span class="pagenum"><a name="Page_31" id="Page_31">[31]</a></span>
-recommandé aux anciens de rester en charge pendant plusieurs
-sessions. Et pourtant, l’on en voit assez rarement qui
-persistent plus de deux ou trois ans dans leur emploi. Voici,
-il est vrai, à Codognan, «le sieur Valete» qui reste au
-consistoire pendant quatorze années consécutives<a name="FNanchor_173_173" id="FNanchor_173_173"></a><a href="#Footnote_173_173" class="fnanchor">[173]</a>. Mais
-de pareils cas sont rares et il est à croire que les fidèles
-ne tenaient pas, en général, à conserver une charge qui ne
-laissait pas de nuire à leurs occupations.&mdash;A chaque nouvelle
-session, quelques-uns des anciens «vieux» étaient
-«continués<a name="FNanchor_174_174" id="FNanchor_174_174"></a><a href="#Footnote_174_174" class="fnanchor">[174]</a>» dans le but de mettre les «nouveaux»
-au courant des affaires. C’est du moins cette raison qu’alléguait
-le consistoire de La Salle pour, deux fois l’an, se
-renouveler par moitié seulement<a name="FNanchor_175_175" id="FNanchor_175_175"></a><a href="#Footnote_175_175" class="fnanchor">[175]</a>.</p>
-
-<p>A Nîmes, la durée du mandat était de douze mois<a name="FNanchor_176_176" id="FNanchor_176_176"></a><a href="#Footnote_176_176" class="fnanchor">[176]</a>.
-C’était les membres sortants qui choisissaient les nouveaux
-à la majorité des voix<a name="FNanchor_177_177" id="FNanchor_177_177"></a><a href="#Footnote_177_177" class="fnanchor">[177]</a>. A l’origine, le peuple
-avait élu les anciens par acclamations<a name="FNanchor_178_178" id="FNanchor_178_178"></a><a href="#Footnote_178_178" class="fnanchor">[178]</a>. Puis, suivant une<span class="pagenum"><a name="Page_32" id="Page_32">[32]</a></span>
-marche naturelle aux institutions, l’élection était tombée
-aux mains d’une oligarchie: le consistoire lui-même. Le
-très vague article du synode de Nîmes (1601), recommandant
-aux consistoires d’user «de prudence en la nomination
-des anciens, pour empescher l’ambition qui sourdroit
-en l’église», s’ils ne procédaient «avec la discrétion qui y est
-requise<a name="FNanchor_179_179" id="FNanchor_179_179"></a><a href="#Footnote_179_179" class="fnanchor">[179]</a>», ne diminuait pas beaucoup leur liberté.</p>
-
-<p>Les anciens étaient choisis dans toutes les classes de la
-société. Chacun pouvait être élu à la condition de jouir
-d’une honorabilité parfaite. J’ai recherché, d’après le livre de
-M. Puech, qui nous donne une étude de l’état des personnes
-à Nîmes à la fin du <span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> siècle<a name="FNanchor_180_180" id="FNanchor_180_180"></a><a href="#Footnote_180_180" class="fnanchor">[180]</a>, quelles étaient les
-professions des membres du consistoire pendant les années
-1596 à 1602. Il en est un certain nombre dont je n’ai pu
-retrouver le rang social, c’est qu’ils ont passé dans l’histoire
-sans laisser de traces. Mais quelque imparfait qu’il soit, le
-tableau suivant peut servir à montrer que toutes les classes
-de la société nîmoise concouraient à former le consistoire<a name="FNanchor_181_181" id="FNanchor_181_181"></a><a href="#Footnote_181_181" class="fnanchor">[181]</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_33" id="Page_33">[33]</a></span></p>
-
-
-<p class="pc2"><span class="smcap">Qualité des membres du consistoire de Nîmes
-de 1596 a 1602</span><a name="FNanchor_182_182" id="FNanchor_182_182"></a><a href="#Footnote_182_182" class="fnanchor">[182]</a>.</p>
-
-<table id="t01" summary="t01">
-
- <tr>
- <td class="tdl1">2&nbsp;nobles</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">Daniel Arnaud, sgr. de la Cassagne
-(p. 60); Pierre de Vestric, sgr. de {Favier (p. 107).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">12&nbsp;avocats</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb2.jpg" width="20" height="150"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">Le commis Jacques d’Agulhonet
-(p. 121); Claude Blisson (p. 122);
-Jacques Bonhomme (p. 125);
-Bosquier (p. 125); Guillaume de
-Calvière, sgr. de Saint-Cézaire de
-Gauzignan (p. 125<a name="FNanchor_183_183" id="FNanchor_183_183"></a><a href="#Footnote_183_183" class="fnanchor">[183]</a>); Jacques
-Deyron (p. 61); Anthoine Davin
-p. 127); Falcon (pp. 60, 128<a name="FNanchor_184_184" id="FNanchor_184_184"></a><a href="#Footnote_184_184" class="fnanchor">[184]</a>);
-Pierre Lansard (pp. 60, 130);
-Maltrait (p. 130); Mazaudier
-(p. 131); Pierre Unal (p. 134).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">7&nbsp;bourgeois</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb3.jpg" width="20" height="75"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">Guidon Cheyron (p. 147); Pierre
-Dumas (ib.); Antoine Duprix (ib.);
-Jean Gaissac (p. 148); Vidal Martin
-(ib.); Laurens Salveton (p. 60);
-Antoine du Vieulx (p. 147).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">6&nbsp;marchands</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb4.jpg" width="20" height="80"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2"><span class="pagenum"><a name="Page_34" id="Page_34">[34]</a></span>Jean Bourges (p. 152); Jean ou Philippe
-Cappon (ib.<a name="FNanchor_185_185" id="FNanchor_185_185"></a><a href="#Footnote_185_185" class="fnanchor">[185]</a>); sire Claude de
-Combes (ib.); Jacques ou Antoine<a name="FNanchor_186_186" id="FNanchor_186_186"></a><a href="#Footnote_186_186" class="fnanchor">[186]</a>
-Crozet (pp. 147, 152); Daniel
-Manuel (p. 152); Jean Surian (ib.).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="3" class="tdl1">Aucun médecin</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="3" class="tdl1">Aucun chirurgien</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">1&nbsp;apothicaire</td>
- <td class="tdc1"> </td>
- <td class="tdl2">David Guiraud (p. 167).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">2&nbsp;praticiens</td>
- <td class="tdc1"> </td>
- <td class="tdl2">Claude Pujol (p. 194); Vidal de Salhens (ib.).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">2&nbsp;greffiers</td>
- <td class="tdc1"> </td>
- <td class="tdl2">Jean Boschier (p. 194); Bauzile Fontfroide (ib.).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">2&nbsp;notaires</td>
- <td class="tdc1"> </td>
- <td class="tdl2">Dostaly (p. 194); Anthoine Sabatier (ib.).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">3&nbsp;«gens&nbsp;des arts&nbsp;et&nbsp;métiers»</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">Louis Baudouin (p. 282); Jehan André, dit Radel (p. 257);
-Veyras le vieux (p. 263).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">1 ancien capitaine de compagnies franches</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb5.jpg" width="20" height="50"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">Balthezart Fournier (p. 117).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">1&nbsp;laboureur</td>
- <td class="tdc1"> </td>
- <td class="tdl2">Jean Gril (p. 305).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">2&nbsp;jardiniers</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">Jehan Bourguet (p. 315-316); Georges Grégoire (p. 316).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="3" class="tdl1">Aucun berger</td>
- </tr>
-
-</table>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_35" id="Page_35">[35]</a></span></p>
-
-<p class="p1">Si incomplet que soit le tableau précédent, il permet de
-constater que les membres du consistoire sont surtout pris
-dans la seconde <i>échelle</i>, parmi les avocats, les bourgeois et
-les marchands. Les nobles et les magistrats dédaignaient
-peut-être la charge d’ancien, bien qu’à Nîmes la noblesse
-fût presque entière de <i>robe</i>, peu nombreuse et assez récente.
-Quant aux gens de la troisième et de la quatrième échelle,
-on les élit rarement, mais du moins ils sont éligibles.
-Toutes les classes de la société, et surtout la classe moyenne
-et aisée, sont donc représentées.</p>
-
-<p>La Discipline et M. P. de Felice nous apprennent qu’une
-fois nommés, nobles et bourgeois devaient encore accepter
-et jurer de remplir leur charge<a name="FNanchor_187_187" id="FNanchor_187_187"></a><a href="#Footnote_187_187" class="fnanchor">[187]</a>. Puis, on soumettait
-leur nomination au peuple en publiant leurs noms trois,
-deux ou même un seul dimanche après le prêche<a name="FNanchor_188_188" id="FNanchor_188_188"></a><a href="#Footnote_188_188" class="fnanchor">[188]</a>, afin
-que les opposants pussent soumettre leurs raisons. Ceux-ci
-étaient d’ailleurs fort rares et très mal reçus<a name="FNanchor_189_189" id="FNanchor_189_189"></a><a href="#Footnote_189_189" class="fnanchor">[189]</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_36" id="Page_36">[36]</a></span></p>
-
-<p>Après ces formalités, les anciens n’avaient plus qu’à
-entrer en charge. A Nîmes, pour la première séance de l’année
-(qui avait lieu un jour quelconque de la semaine<a name="FNanchor_190_190" id="FNanchor_190_190"></a><a href="#Footnote_190_190" class="fnanchor">[190]</a>), le
-consistoire «vieux» et le «nouveau» se réunissaient<a name="FNanchor_191_191" id="FNanchor_191_191"></a><a href="#Footnote_191_191" class="fnanchor">[191]</a>.
-On lisait les «articles de l’ordre en l’église<a name="FNanchor_192_192" id="FNanchor_192_192"></a><a href="#Footnote_192_192" class="fnanchor">[192]</a>», c’est-à-dire
-la Discipline: en 1596, le synode national de
-Saumur ordonne qu’on observe «mieux qu’il ne l’a été
-jusqu’à présent» l’article «qui recommande la lecture de
-la Discipline dans les consistoires<a name="FNanchor_193_193" id="FNanchor_193_193"></a><a href="#Footnote_193_193" class="fnanchor">[193]</a>», ce qui laisse à supposer
-qu’on ne l’appliquait pas toujours<a name="FNanchor_194_194" id="FNanchor_194_194"></a><a href="#Footnote_194_194" class="fnanchor">[194]</a>. On continuait
-ensuite par la lecture des «articles de l’ordre... du présent
-consistoire<a name="FNanchor_195_195" id="FNanchor_195_195"></a><a href="#Footnote_195_195" class="fnanchor">[195]</a>», c’est-à-dire, peut-être, le règlement qui doit
-se trouver dans le registre de l’année 1566, transcrit de la
-main de Théodore de Bèze, comme le dit M. Borrel<a name="FNanchor_196_196" id="FNanchor_196_196"></a><a href="#Footnote_196_196" class="fnanchor">[196]</a>. Les
-anciens «nouveaux» devaient déclarer s’y soumettre et
-alors ils étaient définitivement reçus<a name="FNanchor_197_197" id="FNanchor_197_197"></a><a href="#Footnote_197_197" class="fnanchor">[197]</a>. On déléguait quelques<span class="pagenum"><a name="Page_37" id="Page_37">[37]</a></span>
-membres des deux consistoires «pour clorre les comptes<a name="FNanchor_198_198" id="FNanchor_198_198"></a><a href="#Footnote_198_198" class="fnanchor">[198]</a>».
-Souvent, on désignait les receveurs des deniers des pauvres
-et du ministère<a name="FNanchor_199_199" id="FNanchor_199_199"></a><a href="#Footnote_199_199" class="fnanchor">[199]</a>. On expédiait les affaires courantes comme
-aux séances ordinaires<a name="FNanchor_200_200" id="FNanchor_200_200"></a><a href="#Footnote_200_200" class="fnanchor">[200]</a>. Finalement, les membres sortants
-étaient «remerciez et mis en liberté<a name="FNanchor_201_201" id="FNanchor_201_201"></a><a href="#Footnote_201_201" class="fnanchor">[201]</a>».</p>
-
-<p>Je n’ai trouvé aucune mention de la réception publique
-et cérémonieuse dont M. de Felice dit qu’elle était nécessaire<a name="FNanchor_202_202" id="FNanchor_202_202"></a><a href="#Footnote_202_202" class="fnanchor">[202]</a>.
-Les «interrogats» paraissent avoir été faits en
-consistoire et s’être réduits à une simple promesse d’observer
-la discipline de l’église. Quant à la lecture du règlement
-particulier du consistoire, il me semble que c’est là
-une coutume assez spéciale aux Nîmois.</p>
-
-<p>La division du travail entre les anciens était bien définie.
-La cité avait été partagée, en 1566, en neuf surveillances
-ou quartiers, ne correspondant pas aux quartiers traditionnels.
-Plus tard, sans doute à cause de l’accroissement de
-la population, on en fit un de plus<a name="FNanchor_203_203" id="FNanchor_203_203"></a><a href="#Footnote_203_203" class="fnanchor">[203]</a>. Or, chaque ancien
-était affecté spécialement à l’une de ces parties de la ville<span class="pagenum"><a name="Page_38" id="Page_38">[38]</a></span>
-et chaque diacre avait à s’occuper de deux d’entre elles<a name="FNanchor_204_204" id="FNanchor_204_204"></a><a href="#Footnote_204_204" class="fnanchor">[204]</a>. Ils
-étaient chargés de «surveiller» leurs quartiers et devaient
-rapporter au consistoire tous les faits graves qui s’y passaient.
-De même, les pasteurs se partageaient «la vizitation
-des mallades et autres charges<a name="FNanchor_205_205" id="FNanchor_205_205"></a><a href="#Footnote_205_205" class="fnanchor">[205]</a>».</p>
-
-<p>Outre ces fonctions tenant essentiellement à leur qualité,
-les anciens et diacres pouvaient être chargés de missions
-spéciales. Tels étaient le receveur des deniers du ministère
-et le receveur des deniers des pauvres qui géraient les
-finances consistoriales<a name="FNanchor_206_206" id="FNanchor_206_206"></a><a href="#Footnote_206_206" class="fnanchor">[206]</a>.</p>
-
-<p>Enfin, il y avait encore des employés généralement salariés,
-dont, suivant les églises, variaient le nombre et la
-qualité.</p>
-
-<p>L’avertisseur était le Maître Jacques du consistoire: il
-remplissait les fonctions les plus diverses. Benoist nous dit
-qu’il avait «à donner avis au ministre que l’heure est sonnée,
-ou aux membres du consistoire du lieu et du jour de
-l’assemblée, ou de porter de divers côtés les ordres de la
-compagnie<a name="FNanchor_207_207" id="FNanchor_207_207"></a><a href="#Footnote_207_207" class="fnanchor">[207]</a>». Ailleurs, on lit qu’il devait «appeler et
-adjourner au consistoire les délinquants», et encore «exercer
-autres mandements du consistoire<a name="FNanchor_208_208" id="FNanchor_208_208"></a><a href="#Footnote_208_208" class="fnanchor">[208]</a>». C’étaient là, en<span class="pagenum"><a name="Page_39" id="Page_39">[39]</a></span>
-effet, ses principales fonctions, celles dont il tirait son nom.
-A Nîmes, l’avertisseur, «Maistre Guilhaumes Guiraud<a name="FNanchor_209_209" id="FNanchor_209_209"></a><a href="#Footnote_209_209" class="fnanchor">[209]</a>»,
-est une sorte de personnage que l’on paye assez cher. Il
-convoque les pasteurs et les anciens<a name="FNanchor_210_210" id="FNanchor_210_210"></a><a href="#Footnote_210_210" class="fnanchor">[210]</a> et prévient les fidèles
-qu’ils aient à comparaître en consistoire pour y répondre de
-leurs fautes contre la Discipline, quand toutefois on ne
-délègue pas spécialement à cet effet un ou plusieurs anciens<a name="FNanchor_211_211" id="FNanchor_211_211"></a><a href="#Footnote_211_211" class="fnanchor">[211]</a>.
-Il inscrit sur un long registre les noms des coupables avec,
-en regard, la faute dont on les accuse; et ce registre passe
-d’avertisseur en avertisseur<a name="FNanchor_212_212" id="FNanchor_212_212"></a><a href="#Footnote_212_212" class="fnanchor">[212]</a>. Il remplit des missions de
-confiance: on le charge, par exemple, de vendre les
-meubles jadis prêtés à une pauvre folle, nommée Jeanne la
-Simple, qui vient de mourir<a name="FNanchor_213_213" id="FNanchor_213_213"></a><a href="#Footnote_213_213" class="fnanchor">[213]</a>, ou de recouvrer certaines
-sommes dues par l’église de Milhaud<a name="FNanchor_214_214" id="FNanchor_214_214"></a><a href="#Footnote_214_214" class="fnanchor">[214]</a>. Enfin, il fait la
-police du temple<a name="FNanchor_215_215" id="FNanchor_215_215"></a><a href="#Footnote_215_215" class="fnanchor">[215]</a>. Dans de plus petites villes, où l’avertisseur
-est moins occupé, il cumule encore d’autres
-métiers. Ainsi, au Vigan, il est à la fois «advertisseur du<span class="pagenum"><a name="Page_40" id="Page_40">[40]</a></span>
-consistoire, sonneur de cloches pour le presche et les prières
-publiques, et tient le temple net<a name="FNanchor_216_216" id="FNanchor_216_216"></a><a href="#Footnote_216_216" class="fnanchor">[216]</a>».</p>
-
-<p>Pour ses gages, Maître Guillaume Guiraud reçoit 72 l.
-par an<a name="FNanchor_217_217" id="FNanchor_217_217"></a><a href="#Footnote_217_217" class="fnanchor">[217]</a>. De plus, le consistoire s’est engagé à lui laisser
-prélever des droits sur divers de ses revenus. Il touche,
-par exemple, une certaine somme sur les «legatz pies»
-faits à l’église<a name="FNanchor_218_218" id="FNanchor_218_218"></a><a href="#Footnote_218_218" class="fnanchor">[218]</a>, et un écu pour son «droit de leveure de
-l’argent deub par la ville pour l’entretenement des escolliers
-proposans<a name="FNanchor_219_219" id="FNanchor_219_219"></a><a href="#Footnote_219_219" class="fnanchor">[219]</a>». Enfin, il est à croire qu’il sait se créer
-par ailleurs d’autres sources de revenu, car on voit le consistoire
-lui défendre de louer plus d’un sol le drap mortuaire
-pour les enterrements<a name="FNanchor_220_220" id="FNanchor_220_220"></a><a href="#Footnote_220_220" class="fnanchor">[220]</a>, et lui enjoindre de le bailler
-gratis aux pauvres<a name="FNanchor_221_221" id="FNanchor_221_221"></a><a href="#Footnote_221_221" class="fnanchor">[221]</a>.</p>
-
-<p>Pour rédiger les délibérations de l’assemblée, il y a un
-greffier. A Nîmes, c’est un des notaires de la ville, et il
-change tous les ans<a name="FNanchor_222_222" id="FNanchor_222_222"></a><a href="#Footnote_222_222" class="fnanchor">[222]</a>. A Montdardier<a name="FNanchor_223_223" id="FNanchor_223_223"></a><a href="#Footnote_223_223" class="fnanchor">[223]</a>, c’est le maître<span class="pagenum"><a name="Page_41" id="Page_41">[41]</a></span>
-d’école<a name="FNanchor_224_224" id="FNanchor_224_224"></a><a href="#Footnote_224_224" class="fnanchor">[224]</a>. A La Salle<a name="FNanchor_225_225" id="FNanchor_225_225"></a><a href="#Footnote_225_225" class="fnanchor">[225]</a>, un des anciens remplit les fonctions
-de secrétaire<a name="FNanchor_226_226" id="FNanchor_226_226"></a><a href="#Footnote_226_226" class="fnanchor">[226]</a>. Il est en tout cas défendu aux greffiers
-de prendre aucun argent pour les extraits d’actes du
-consistoire que des particuliers peuvent leur demander;
-s’ils sont pauvres, l’église doit avoir soin «de pourvoir à
-iceux<a name="FNanchor_227_227" id="FNanchor_227_227"></a><a href="#Footnote_227_227" class="fnanchor">[227]</a>».</p>
-
-<p>Le maître d’école dépend du consistoire et il faut qu’il
-ait été approuvé par lui<a name="FNanchor_228_228" id="FNanchor_228_228"></a><a href="#Footnote_228_228" class="fnanchor">[228]</a>, qu’il serve ou non de greffier.
-Le «magister» du Vigan touche 100 l. que lui paye la
-ville<a name="FNanchor_229_229" id="FNanchor_229_229"></a><a href="#Footnote_229_229" class="fnanchor">[229]</a>.</p>
-
-<p>Quant au chantre, il reçoit à Nîmes 2 écus<a name="FNanchor_230_230" id="FNanchor_230_230"></a><a href="#Footnote_230_230" class="fnanchor">[230]</a>. Il doit
-entonner et diriger le chant des psaumes, car il n’y a pas
-d’orgue<a name="FNanchor_231_231" id="FNanchor_231_231"></a><a href="#Footnote_231_231" class="fnanchor">[231]</a>; et ce n’est peut-être pas une sinécure.</p>
-
-<p class="p2">Le règlement de 1566, dont j’ai parlé, porte qu’à
-Nîmes les séances consistoriales devaient se tenir chaque<span class="pagenum"><a name="Page_42" id="Page_42">[42]</a></span>
-mercredi à midi<a name="FNanchor_232_232" id="FNanchor_232_232"></a><a href="#Footnote_232_232" class="fnanchor">[232]</a>. Parfois, néanmoins, il se passait un
-assez long intervalle sans qu’il y en eût<a name="FNanchor_233_233" id="FNanchor_233_233"></a><a href="#Footnote_233_233" class="fnanchor">[233]</a>. Inversement,
-on se réunissait en cas de besoin, plusieurs fois dans
-la semaine, le mercredi et le vendredi ou un autre jour<a name="FNanchor_234_234" id="FNanchor_234_234"></a><a href="#Footnote_234_234" class="fnanchor">[234]</a>.
-L’assemblée avait lieu dans le temple<a name="FNanchor_235_235" id="FNanchor_235_235"></a><a href="#Footnote_235_235" class="fnanchor">[235]</a>, «à l’yssue du
-presche<a name="FNanchor_236_236" id="FNanchor_236_236"></a><a href="#Footnote_236_236" class="fnanchor">[236]</a>».</p>
-
-<p>Qui présidait? La Discipline veut que ce soit un
-pasteur, et, dans les églises où il s’en trouve plusieurs,
-pour ne pas créer de compétitions et de jalousies, elle
-ordonne sagement qu’ils présideront tour à tour<a name="FNanchor_237_237" id="FNanchor_237_237"></a><a href="#Footnote_237_237" class="fnanchor">[237]</a>. Ce dernier
-point n’était pas observé rigoureusement: à Nîmes,
-tantôt chaque séance a comme «modérateur» un ministre
-différent, mais sans que le tour de chacun revienne à
-des intervalles réguliers, tantôt le même ministre préside<span class="pagenum"><a name="Page_43" id="Page_43">[43]</a></span>
-sans interruption un certain nombre de fois<a name="FNanchor_238_238" id="FNanchor_238_238"></a><a href="#Footnote_238_238" class="fnanchor">[238]</a>. Je n’ai
-d’ailleurs relevé aucune contestation à ce sujet.</p>
-
-<p>Pour que les décisions prises soient valables, il faut que
-les deux tiers des membres soient présents à l’assemblée<a name="FNanchor_239_239" id="FNanchor_239_239"></a><a href="#Footnote_239_239" class="fnanchor">[239]</a>.
-On doit y arriver «à midy précézément», à temps «pour
-mettre le genoul en terre et fere la prière», sous peine
-d’une amende de 5 sols<a name="FNanchor_240_240" id="FNanchor_240_240"></a><a href="#Footnote_240_240" class="fnanchor">[240]</a>. Le pasteur présidant prononce
-la prière<a name="FNanchor_241_241" id="FNanchor_241_241"></a><a href="#Footnote_241_241" class="fnanchor">[241]</a>. Puis, on règle les affaires courantes: censures,
-«réceptions à la paix de l’église», abjurations, finances
-du consistoire, et «charges» diverses données aux anciens.</p>
-
-<p>Outre ces séances ordinaires, le règlement adopté par
-l’église en 1566 porte que, la veille de Noël, de Pâques et
-de la Pentecôte, le consistoire se réunit pour censurer
-impartialement, s’il y a lieu, la conduite de tous ses
-membres, y compris les pasteurs et les employés, et pour
-désigner les anciens qui donneront la coupe, les diacres qui
-tiendront les bassins aux portes, et celui qui recevra les
-«méreaux<a name="FNanchor_242_242" id="FNanchor_242_242"></a><a href="#Footnote_242_242" class="fnanchor">[242]</a>». Ces séances «de censure» ont lieu en
-1560 et 1561: on en trouve des traces dans le registre<a name="FNanchor_243_243" id="FNanchor_243_243"></a><a href="#Footnote_243_243" class="fnanchor">[243]</a>.
-Mais à l’époque qui nous occupe on n’en rencontre plus
-aucune mention. Il est difficile de dire si c’est qu’elles ont
-disparu ou qu’on néglige simplement de les inscrire: M. de
-Felice constate d’ailleurs que, d’une façon générale, il est
-très rare qu’elles soient relatées dans les livres des consistoires<a name="FNanchor_244_244" id="FNanchor_244_244"></a><a href="#Footnote_244_244" class="fnanchor">[244]</a>.</p>
-
-<p>Le règlement de 1566 porte encore que, pour procéder
-à l’élection des pasteurs, on doit envoyer une députation aux
-magistrats et aux consuls, afin de les réunir en «assemblée
-mixte des trois corps» avec les deux consistoires «vieux»
-et «nouveau<a name="FNanchor_245_245" id="FNanchor_245_245"></a><a href="#Footnote_245_245" class="fnanchor">[245]</a>». Au temps de l’édit de Nantes, on convoque
-aussi ces assemblées, ou «consistoires extraordinaires<a name="FNanchor_246_246" id="FNanchor_246_246"></a><a href="#Footnote_246_246" class="fnanchor">[246]</a>»,
-pour décider l’imposition des deniers du ministère<a name="FNanchor_247_247" id="FNanchor_247_247"></a><a href="#Footnote_247_247" class="fnanchor">[247]</a>. Le
-consistoire ne trouve sans doute pas inutile de s’adjoindre
-les notables de la ville pour sanctionner une décision aussi
-désagréable aux habitants que celle-là<a name="FNanchor_248_248" id="FNanchor_248_248"></a><a href="#Footnote_248_248" class="fnanchor">[248]</a>. D’ailleurs, il réunit
-des assemblées mixtes au sujet du «logement des
-pouvres<a name="FNanchor_249_249" id="FNanchor_249_249"></a><a href="#Footnote_249_249" class="fnanchor">[249]</a>», du collège et «rectorat d’icelluy<a name="FNanchor_250_250" id="FNanchor_250_250"></a><a href="#Footnote_250_250" class="fnanchor">[250]</a>», et de tous
-les événements importants.</p>
-
-<p>D’autres personnes que les consuls, les magistrats et les
-anciens vieux et nouveaux y prennent part: des «docteurs
-et advocatz<a name="FNanchor_251_251" id="FNanchor_251_251"></a><a href="#Footnote_251_251" class="fnanchor">[251]</a>» généralement, mais aussi des «bourgeois et<span class="pagenum"><a name="Page_45" id="Page_45">[45]</a></span>
-marchans<a name="FNanchor_252_252" id="FNanchor_252_252"></a><a href="#Footnote_252_252" class="fnanchor">[252]</a>». Le nombre des assistants varie beaucoup.
-L’assemblée la plus nombreuse que j’aie trouvé comprend
-le juge criminel Daniel de Calvière, quatre conseillers, le
-lieutenant particulier de viguier, le lieutenant de juge ordinaire,
-les quatre consuls, deux ministres, huit avocats,
-dont quelques-uns membres du consistoire, un noble,
-et six bourgeois, anciens ou non<a name="FNanchor_253_253" id="FNanchor_253_253"></a><a href="#Footnote_253_253" class="fnanchor">[253]</a>. Elle se tient au temple,
-comme presque tous les consistoires extraordinaires<a name="FNanchor_254_254" id="FNanchor_254_254"></a><a href="#Footnote_254_254" class="fnanchor">[254]</a>; j’en
-note un, cependant, qui a lieu «en la maison de M. le Juge
-Criminel<a name="FNanchor_255_255" id="FNanchor_255_255"></a><a href="#Footnote_255_255" class="fnanchor">[255]</a>». C’est ce magistrat qui préside toujours quand
-il est présent<a name="FNanchor_256_256" id="FNanchor_256_256"></a><a href="#Footnote_256_256" class="fnanchor">[256]</a>; en son absence, c’est l’un des pasteurs<a name="FNanchor_257_257" id="FNanchor_257_257"></a><a href="#Footnote_257_257" class="fnanchor">[257]</a>.</p>
-
-<p>Les délibérations des assemblées mixtes ne devaient pas<span class="pagenum"><a name="Page_46" id="Page_46">[46]</a></span>
-être inscrites dans le livre du consistoire, ou tout au moins
-n’avaient pas la valeur officielle d’«actes consistoriaux».
-C’est ce que montre un intéressant jugement du synode
-provincial de Nîmes par députés, en 1599, rendu au sujet
-d’un incident grave survenu entre le célèbre jurisconsulte
-Julius Pacius de Beriga et un professeur de logique du collège
-de Nîmes, Robert de Vismes<a name="FNanchor_258_258" id="FNanchor_258_258"></a><a href="#Footnote_258_258" class="fnanchor">[258]</a>. Pacius avait fait
-extraire du registre du consistoire, avec le consentement
-des anciens, puis imprimer et publier, le procès-verbal
-d’une assemblée mixte tenue en avril 1598. Cette affaire
-fut portée au synode qui censura «griefvement» le consistoire
-de Nîmes «d’avoir faict coucher» dans son livre
-«la conclusion d’une assemblée mixte<a name="FNanchor_259_259" id="FNanchor_259_259"></a><a href="#Footnote_259_259" class="fnanchor">[259]</a>», et envoya même<span class="pagenum"><a name="Page_47" id="Page_47">[47]</a></span>
-deux ministres inscrire en marge du procès-verbal en question
-la note suivante: «Déclairons ce présent acte...
-estre d’une assemblée mixte et non consistoriale, et pourtant
-n’en pouvoir estre despêché aucun extraict portant
-tiltre des actes consistoriaulx<a name="FNanchor_260_260" id="FNanchor_260_260"></a><a href="#Footnote_260_260" class="fnanchor">[260]</a>». Ainsi s’établit bien nettement
-la différence entre les assemblées régulières, faites
-suivant la Discipline, et ces assemblées mixtes qui sont
-parfaitement autorisées, mais non reconnues officiellement.
-A Nîmes, on continue d’ailleurs, après l’incident soulevé
-par Pacius, à inscrire dans le registre les procès-verbaux
-d’assemblées mixtes<a name="FNanchor_261_261" id="FNanchor_261_261"></a><a href="#Footnote_261_261" class="fnanchor">[261]</a>, comme on l’a toujours fait, mais,
-sans doute, on ne leur donne plus la valeur d’actes consistoriaux.</p>
-
-<p>Le «Livre» du consistoire devait, selon la Discipline,
-conserver la mémoire des fautes qui, «étant conjointes avec
-rebellion, auroient esté censurées de la suspension de la
-Cène ou excommunication»; et les autres devaient théoriquement
-en être effacées<a name="FNanchor_262_262" id="FNanchor_262_262"></a><a href="#Footnote_262_262" class="fnanchor">[262]</a>. En outre, on y inscrivait les
-«décharges» des receveurs des deniers lorsque leurs
-comptes avaient été arrêtés<a name="FNanchor_263_263" id="FNanchor_263_263"></a><a href="#Footnote_263_263" class="fnanchor">[263]</a>, les «accords» faits par<span class="pagenum"><a name="Page_48" id="Page_48">[48]</a></span>
-l’église avec les pasteurs<a name="FNanchor_264_264" id="FNanchor_264_264"></a><a href="#Footnote_264_264" class="fnanchor">[264]</a>, etc. C’était donc un témoin
-officiel pour l’église, comme les registres de baptêmes et
-de décès. On pouvait en certains cas délivrer copie d’actes
-consistoriaux<a name="FNanchor_265_265" id="FNanchor_265_265"></a><a href="#Footnote_265_265" class="fnanchor">[265]</a> pour servir de témoignages, d’attestations.
-Ceci explique pourquoi le synode prov. de Nîmes tenait à
-maintenir bien nette la différence entre un acte consistorial,
-procès-verbal d’une séance tenue selon les prescriptions de
-la Discipline, et une simple relation authentique d’assemblée
-mixte.</p>
-
-<p class="p2">Il était utile d’exposer en détail la composition et le
-fonctionnement du consistoire, car il faut bien connaître
-cette assemblée, pour saisir comment elle remplit les deux
-fonctions si importantes qui lui reviennent et qu’elle partagea
-à l’origine entre ses diacres et ses anciens: 1<sup>o</sup> obtenir
-des subsides, 2<sup>o</sup> diriger la vie «de ceux qui sont du corps
-de l’église<a name="FNanchor_266_266" id="FNanchor_266_266"></a><a href="#Footnote_266_266" class="fnanchor">[266]</a>».</p>
-
-<p>C’est par le consistoire, en effet, que le protestantisme
-officiel communique avec la foule des fidèles. Les Nîmois
-entendent bien parler du synode, mais cette assemblée est
-pour eux solennelle et lointaine, au lieu qu’ils voient,<span class="pagenum"><a name="Page_49" id="Page_49">[49]</a></span>
-qu’ils connaissent leurs anciens. Or, la popularité des
-consistoires est nécessaire à la force du parti: si leur
-influence périclite, les assemblées supérieures vont se trouver
-«en l’air», si je puis dire. Je montrerai plus loin
-qu’à Nîmes, il n’en est rien, et que le pouvoir du consistoire
-sur les fidèles fait de ceux-ci des soldats disciplinés,
-et tout prêts à suivre les instructions que les chefs du parti
-leur donneront.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_50" id="Page_50">[50]</a></span></p>
-<p>&nbsp;</p>
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_51" id="Page_51">[51]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">III<br />
-LES FINANCES DU CONSISTOIRE</h2>
-
-<div class="pbq">
-<p>Les comptes du «receveur des deniers de l’église» et du «receveur
-des deniers des pauvres».</p>
-<p>Deniers des pauvres: Recettes. Qui on assiste. Secours en nature.
-Tableau des secours délivrés par le consistoire de Nîmes entre janvier
-et mars 1596. Visites de charité. Surveillance de l’hôpital des pauvres.</p>
-<p>Deniers de l’église: Dépenses. Recettes: les imposés; la levée des
-rôles. Églises «ingrates». Pension payée à l’église par la ville.</p></div>
-
-<p class="p2">Il reste maintenant à étudier les finances du consistoire
-de Nîmes et à montrer quels étaient ses revenus. Il lui
-en fallait d’importants pour subvenir aux dépenses qui lui
-étaient imposées: entretien des pasteurs et des proposants,
-gages de l’avertisseur et des autres fonctionnaires, aumônes,
-pensions aux nouveaux convertis, enfin dépenses des
-synodes et colloques, car chaque église doit solder les
-frais de ses députations aux assemblées ecclésiastiques. En
-matière de finances, comme en tout le reste, ce sont les
-consistoires qui forment la base de l’édifice protestant:
-sans leur argent, pas d’assemblées, et toute la hiérarchie
-du parti se trouve désagrégée.</p>
-
-<p class="p2">A Nîmes, le budget de l’église se divise en deux parts
-distinctes: les «deniers de l’église» et les «deniers des
-pauvres».</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_52" id="Page_52">[52]</a></span></p>
-
-<p>Chacune a son «receveur», son banquier, choisi chaque
-année parmi les membres du consistoire, le plus souvent
-un ancien<a name="FNanchor_267_267" id="FNanchor_267_267"></a><a href="#Footnote_267_267" class="fnanchor">[267]</a>. Une délibération du 31 janvier 1601 montre
-que le receveur des deniers du ministère touchait à cette
-époque des gages de 100 l.; mais c’est le seul renseignement
-que j’aie trouvé sur ce point<a name="FNanchor_268_268" id="FNanchor_268_268"></a><a href="#Footnote_268_268" class="fnanchor">[268]</a>.</p>
-
-<p>Les receveurs ne devaient délivrer aucune somme
-que sur la présentation de «mandements», tirés sur
-eux par les anciens<a name="FNanchor_269_269" id="FNanchor_269_269"></a><a href="#Footnote_269_269" class="fnanchor">[269]</a>. Et à l’expiration de leur charge,
-chaque année, il fallait qu’ils rendissent compte de leur
-gestion devant une commission nommée par le consistoire<a name="FNanchor_270_270" id="FNanchor_270_270"></a><a href="#Footnote_270_270" class="fnanchor">[270]</a>.</p>
-
-<p>Le «receveur des deniers de l’église» à Nîmes présentait:
-<span class="pagenum"><a name="Page_53" id="Page_53">[53]</a></span>1<sup>o</sup> les pièces justificatives de ses comptes, comprenant,
-d’une part, les mandements tirés sur lui, et d’autre
-part, les quittances de ses payements, avec leur bordereau<a name="FNanchor_271_271" id="FNanchor_271_271"></a><a href="#Footnote_271_271" class="fnanchor">[271]</a>;
-2<sup>o</sup> le «livre des quitances des paiements de nos pasteurs.....»,
-comprenant les quittances des pasteurs, proposants
-et autres salariés du consistoire, qui était en quelque
-sorte la mise au net des pièces précédentes, dont il
-ne comprenait pas le détail<a name="FNanchor_272_272" id="FNanchor_272_272"></a><a href="#Footnote_272_272" class="fnanchor">[272]</a>; 3<sup>o</sup> un registre contenant
-les noms des imposés pour l’entretien des ministres,
-avec le chiffre de leurs taxes, et une liasse renfermant
-toutes les pièces relatives au recouvrement de ces impositions<a name="FNanchor_273_273" id="FNanchor_273_273"></a><a href="#Footnote_273_273" class="fnanchor">[273]</a>.</p>
-
-<p>Le receveur des deniers des pauvres avait des comptes
-moins compliqués: il ne présentait que les mandements
-tirés sur lui et les quittances de ses paiements avec leur
-bordereau<a name="FNanchor_274_274" id="FNanchor_274_274"></a><a href="#Footnote_274_274" class="fnanchor">[274]</a>. La commission déléguée par le consistoire vérifiait
-tous ces comptes et en donnait aux deux receveurs
-une «décharge» qu’elle inscrivait sur un autre registre
-spécial<a name="FNanchor_275_275" id="FNanchor_275_275"></a><a href="#Footnote_275_275" class="fnanchor">[275]</a>, et qu’on mentionnait souvent dans le livre du<span class="pagenum"><a name="Page_54" id="Page_54">[54]</a></span>
-consistoire<a name="FNanchor_276_276" id="FNanchor_276_276"></a><a href="#Footnote_276_276" class="fnanchor">[276]</a>. Puis les comptes étaient renfermés dans un
-coffre et formaient les archives de l’église<a name="FNanchor_277_277" id="FNanchor_277_277"></a><a href="#Footnote_277_277" class="fnanchor">[277]</a>.</p>
-
-<p class="p2">J’ai dit que les deniers des pauvres étaient tout à fait
-distincts des deniers de l’église. Il arrive, en effet, qu’on
-fasse procès aux «povres de l’église<a name="FNanchor_278_278" id="FNanchor_278_278"></a><a href="#Footnote_278_278" class="fnanchor">[278]</a>», dont les revenus
-provenaient soit de legs testamentaires, soit de quêtes
-faites par les diacres.</p>
-
-<p>Les legs étaient assez fréquents et variaient beaucoup;
-je n’en ai pas trouvé, néanmoins, de considérables: en
-1598, un conseiller au présidial, Antoine de Malmont, lègue
-20 l., et le baile de Saint-Jean de Valeriscle 25 l. aux
-pauvres de Nîmes<a name="FNanchor_279_279" id="FNanchor_279_279"></a><a href="#Footnote_279_279" class="fnanchor">[279]</a>. En revanche, il y en a un grand
-nombre de peu d’importance: voici, par exemple, à Congeniès,
-un laboureur qui laisse 30 sols<a name="FNanchor_280_280" id="FNanchor_280_280"></a><a href="#Footnote_280_280" class="fnanchor">[280]</a>; l’hôte du logis
-des Arènes à Nîmes, Armand Gaubin, ne destine aux indigents
-que 10 sols<a name="FNanchor_281_281" id="FNanchor_281_281"></a><a href="#Footnote_281_281" class="fnanchor">[281]</a>, et, même, un certain Jacques Malafosse,<span class="pagenum"><a name="Page_55" id="Page_55">[55]</a></span>
-de Congeniès, ne leur en donne pas plus de 5<a name="FNanchor_282_282" id="FNanchor_282_282"></a><a href="#Footnote_282_282" class="fnanchor">[282]</a>. Ce
-ne sont pas d’ailleurs ces «légatz pies» qui forment la
-plus grosse part du revenu des pauvres, et heureusement,
-car ils ne doivent pas être fort exactement payés, s’il
-arrive fréquemment, comme en 1597, que les magistrats
-se permettent d’en disposer<a name="FNanchor_283_283" id="FNanchor_283_283"></a><a href="#Footnote_283_283" class="fnanchor">[283]</a>. Au reste, une partie des
-legs est consacrée à l’entretien des pasteurs, et ainsi les
-pauvres n’ont pas le bénéfice de toute la charité des
-testateurs<a name="FNanchor_284_284" id="FNanchor_284_284"></a><a href="#Footnote_284_284" class="fnanchor">[284]</a>.</p>
-
-<p>Les quêtes faites par les anciens et les diacres formaient
-leur principale ressource. Il n’y a que fort peu de
-renseignements sur ce point. On faisait la quête au temple
-dans un «bassin<a name="FNanchor_285_285" id="FNanchor_285_285"></a><a href="#Footnote_285_285" class="fnanchor">[285]</a>». En outre, on plaçait des troncs «aux»
-boutiques des marchands, et on les visitait, ce semble, au
-commencement de chaque année<a name="FNanchor_286_286" id="FNanchor_286_286"></a><a href="#Footnote_286_286" class="fnanchor">[286]</a>. Enfin, tous les ans,<span class="pagenum"><a name="Page_56" id="Page_56">[56]</a></span>
-on réunissait les objets perdus dans le temple et non réclamés,
-on les vendait, et l’on en versait le produit au bassin:
-en 1596, on retire ainsi 2 l. 14 sols, et en 1601,
-2 l. 16 sols<a name="FNanchor_287_287" id="FNanchor_287_287"></a><a href="#Footnote_287_287" class="fnanchor">[287]</a>.</p>
-
-<p>Ces quêtes étaient les vraies ressources des pauvres.
-Elles devaient fournir parfois des sommes importantes.
-Le synode national de Montauban, en 1594, décide que,
-lorsqu’il se trouvera une somme notable des deniers des
-pauvres «que l’urgente nécessité n’obligera pas d’emploier
-pour leur subvention, les diacres, par l’avis du consistoire,
-pourront en faire quelque prêt à des gens solvables pour
-faire valoir cet argent à la plus grande utilité des pauvres....,
-à la charge qu’on le puisse retirer promptement en cas de
-nécessité<a name="FNanchor_288_288" id="FNanchor_288_288"></a><a href="#Footnote_288_288" class="fnanchor">[288]</a>». C’était là une permission assez dangereuse,
-mais ces spéculations paraissaient si séduisantes que, le
-synode national de Saumur les ayant interdites en 1596<a name="FNanchor_289_289" id="FNanchor_289_289"></a><a href="#Footnote_289_289" class="fnanchor">[289]</a>,
-celui de Montpellier les autorisa de nouveau en 1598<a name="FNanchor_290_290" id="FNanchor_290_290"></a><a href="#Footnote_290_290" class="fnanchor">[290]</a>. Il
-est peu probable que le consistoire de Nîmes ait pu user
-de la permission à l’époque qui nous occupe, car il avait<span class="pagenum"><a name="Page_57" id="Page_57">[57]</a></span>
-grand mal à entretenir ses très nombreux indigents<a name="FNanchor_291_291" id="FNanchor_291_291"></a><a href="#Footnote_291_291" class="fnanchor">[291]</a> et,
-l’«urgente nécessité» ne devait pas lui permettre d’amasser
-un capital pour le placer.</p>
-
-<p>Il secourait non seulement les pauvres de la ville, mais
-encore ceux des autres provinces. Ainsi, en 1597, l’église
-de Grenoble ayant fait parvenir aux Nîmois une lettre
-réclamant secours, le consistoire décide que «tout ce qui
-sera levé au bassin» lui sera envoyé, et que l’on communiquera
-la lettre aux autres églises du colloque<a name="FNanchor_292_292" id="FNanchor_292_292"></a><a href="#Footnote_292_292" class="fnanchor">[292]</a>. On faisait
-également l’aumône aux pauvres étrangers à la cité qui se
-présentaient avec des attestations de leur église d’origine.
-Cette coutume, nommée la «passade<a name="FNanchor_293_293" id="FNanchor_293_293"></a><a href="#Footnote_293_293" class="fnanchor">[293]</a>», prêtait à de nombreux
-abus.</p>
-
-<p>Des vagabonds exploitaient les églises en exhibant de
-fausses lettres de leurs prétendus consistoires. C’est en
-vain que, pour y remédier, le synode national de Montpellier
-(1598) décide que l’on ne devra accorder aucune
-attestation avant d’avoir examiné en consistoire si les raisons
-données par l’intéressé pour partir au loin sont
-plausibles; que ses «âge, poil, stature» devront être spécifiés;
-et que les ministres auxquels il s’adressera en chemin
-devront garder ou détruire l’attestation qu’il présentera
-et lui en donner une autre, s’il y a lieu, «pour la prochaine
-église<a name="FNanchor_294_294" id="FNanchor_294_294"></a><a href="#Footnote_294_294" class="fnanchor">[294]</a>». L’abus subsiste, et le consistoire de Nîmes se<span class="pagenum"><a name="Page_58" id="Page_58">[58]</a></span>
-voit forcé d’ordonner que, dorénavant, les pasteurs comme
-les anciens ne pourront délivrer à ceux qui «demandent
-la passade.... aucungz bilhetz de 5 solz.... qui n’aye esté
-délibéré au consistoire, ou à l’yssue du presche, et signé
-par quatre pour le moingz<a name="FNanchor_295_295" id="FNanchor_295_295"></a><a href="#Footnote_295_295" class="fnanchor">[295]</a>».</p>
-
-<p>Il ne leur enlevait point, ce semble, le droit de distribuer
-des «bilhetz» de moins de 5 sols, payables par le receveur
-des deniers des pauvres. Celui-ci, comme nous l’avons
-vu, conservait précieusement tous ces mandements comme
-pièces justificatives de ses dépenses. Ils pouvaient monter à
-des sommes variables. Par exemple, du 1<sup>er</sup> janvier au
-27 mai 1601, sire Dalbiac, à Nîmes, a reçu des billets
-pour 52 l. 19 sols<a name="FNanchor_296_296" id="FNanchor_296_296"></a><a href="#Footnote_296_296" class="fnanchor">[296]</a>, ce qui donne environ une moyenne
-de 125 l. d’aumônes par an. Cela ne me paraît pas très
-considérable, si l’on songe que chaque pasteur reçoit 600 l.
-de traitement annuel<a name="FNanchor_297_297" id="FNanchor_297_297"></a><a href="#Footnote_297_297" class="fnanchor">[297]</a>.</p>
-
-<p>D’ailleurs, ces sommes, pour minimes qu’elles soient,
-semblent distribuées avec équité. Marque d’une tolérance
-rare à cette époque, on fait la charité même à des catholiques,
-et sans leur demander la plus petite abjuration en
-retour. «Jane Varlède, <i>papiste</i>, sera assistée de 10 souls
-pour une fois, atandu sa pouvretté<a name="FNanchor_298_298" id="FNanchor_298_298"></a><a href="#Footnote_298_298" class="fnanchor">[298]</a>», décide le consistoire.
-«La femme de Pierre Michel...., estant en extrême
-pouvreté..., <i>bien que soit papiste</i>, luy sera assisté de 10 sols
-sans conséquance<a name="FNanchor_299_299" id="FNanchor_299_299"></a><a href="#Footnote_299_299" class="fnanchor">[299]</a>.»</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_59" id="Page_59">[59]</a></span></p>
-
-<p>Les nouveaux convertis sont entretenus pendant un
-certain temps, quand ils sont incapables de gagner leur vie,
-comme il arrive aux défroqués. On paye leur apprentissage:
-Pierre, fustier, réclame au consistoire la dépense
-«que le novisse moyne a faict à sa maison à raison
-de 5 sols chascung jour<a name="FNanchor_300_300" id="FNanchor_300_300"></a><a href="#Footnote_300_300" class="fnanchor">[300]</a>». Si l’église ne peut placer son
-converti, elle écrit à ses voisines et le leur adresse<a name="FNanchor_301_301" id="FNanchor_301_301"></a><a href="#Footnote_301_301" class="fnanchor">[301]</a>. Le
-synode provincial et le colloque en prennent «soing»
-et cherchent «si quelque église le voudra entretenir<a name="FNanchor_302_302" id="FNanchor_302_302"></a><a href="#Footnote_302_302" class="fnanchor">[302]</a>».
-D’ailleurs, ils se trouvent souvent mal de leur bonté. Le
-colloque de Nîmes, par exemple, se voit réclamer 400 l.
-par M<sup>re</sup> Mathieu Guilien, apothicaire, «qu’un jadis
-moine, nommé François Hon», mis en apprentissage chez
-lui pour trois ans par le colloque, «auroit dérobé<a name="FNanchor_303_303" id="FNanchor_303_303"></a><a href="#Footnote_303_303" class="fnanchor">[303]</a>».
-Ailleurs, c’est un ancien moine de Tournon, nommé
-Denys Enard, que le consistoire de Nîmes envoie comme
-apprenti chez M<sup>re</sup> Noguier, chirurgien, au prix de 8 l. par
-mois: «lequel apprenti s’en seroit allé sans luy rien dire»
-au bout de onze jours, en emportant «deux couvre chefz
-de valleur de 24 solz tous deux»; il faut donc payer les<span class="pagenum"><a name="Page_60" id="Page_60">[60]</a></span>
-24 sols et 3 l. pour les onze jours d’apprentissage, plus
-4 l. 10 sols pour deux chemises que le consistoire avait
-fait acheter «pour bailher au susd. Denys Enard<a name="FNanchor_304_304" id="FNanchor_304_304"></a><a href="#Footnote_304_304" class="fnanchor">[304]</a>».</p>
-
-<p>Car il remettait souvent les secours en nature. Je vois,
-en effet, qu’il fait délivrer pour 20 l. de «cadis à la vefve
-de Parant pour lui fere une robbe<a name="FNanchor_305_305" id="FNanchor_305_305"></a><a href="#Footnote_305_305" class="fnanchor">[305]</a>»; qu’il assiste d’une
-«eymine de bled», valant 15 sols, Jean S<sup>t</sup>-Huict,
-serrurier<a name="FNanchor_306_306" id="FNanchor_306_306"></a><a href="#Footnote_306_306" class="fnanchor">[306]</a>, etc. En tout cas, pour le principe, lorsqu’il
-donne une somme d’argent, il spécifie presque toujours
-l’emploi qu’en doit faire l’assisté: si Estienne Audiballe
-reçoit un écu, c’est «pour achepter une robbe à la
-fripperye<a name="FNanchor_307_307" id="FNanchor_307_307"></a><a href="#Footnote_307_307" class="fnanchor">[307]</a>».</p>
-
-<p>Certains pauvres étaient en quelque sorte abonnés et
-touchaient une certaine somme chaque semaine, tandis
-que d’autres étaient secourus une fois pour toutes. Parmi
-les premiers se trouvaient les malades, dont le consistoire
-prenait grand soin. Une pauvre femme, Claude Deleuse,
-étant tombée «malade à l’extrémité», il décide que l’ancien
-du quartier devra avertir ses parents tout d’abord,
-mais «en cas de nécessité luy adressera avec son diacre<a name="FNanchor_308_308" id="FNanchor_308_308"></a><a href="#Footnote_308_308" class="fnanchor">[308]</a>».
-Souvent, il ordonne que certains pauvres recevront une
-somme remise à la discrétion «du diacre et surveillant de
-leur cartier<a name="FNanchor_309_309" id="FNanchor_309_309"></a><a href="#Footnote_309_309" class="fnanchor">[309]</a>». Le tableau suivant renferme les noms des<span class="pagenum"><a name="Page_61" id="Page_61">[61]</a></span>
-indigents assistés entre janvier et mars 1596, avec la mention
-de ce qu’on leur a donné<a name="FNanchor_310_310" id="FNanchor_310_310"></a><a href="#Footnote_310_310" class="fnanchor">[310]</a>.</p>
-
-<table id="t02" summary="t02">
-
- <tr>
- <td class="tdc2">NOMS</td>
- <td> </td>
- <td class="tdc2">SOMMES</td>
- </tr>
-
-
- <tr>
- <td class="tdl1">«La femme demeurant au derrière de la maison
-de M de Chasteauneuf»</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">10 sols par semaine
-durant sa maladie.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">V<sup>ve</sup> de M<sup>re</sup> Parant et ses enfants</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">10 sols par semaine.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Médecin demeurant chez M. Saint-Estienne</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">somme remise au jugement
-de son ancien.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Bernardine Maure</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">4 l. 10 s. 6 d.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Anne Pagese</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">10 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Leonarde</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">1½ teston.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Guiraud</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">1 escu</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Canonge</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">15 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Sezarde et Arnassane</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">somme remise au jugement
-de leur ancien.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Astruc</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">15 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Janon</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">7 s. 6 d.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Maurin et sa femme</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">10 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Astruc (de nouveau)</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">15 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">De Montloy</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">15 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Veuve Augier</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">40 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Bourcas</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">2 escus</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Bunye</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">10 francs.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Bunye</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">10 francs.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Vallonne</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">10 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Jean Astruc, dit Barbut (de nouveau)</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">1 chemise</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Les parents de done Boutarde</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">20 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">La femme et ses 4 enfants demeurant à la
-maison de Bollanges, ensemble un nommé Vidal</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb5.jpg" width="20" height="50"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">somme remise à la
-discrétion de leur diacre.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">«Loyse Arsegnelle»<span class="pagenum"><a name="Page_62" id="Page_62">[62]</a></span></td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">2 escus.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Marguerite Cloche</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">10 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Saurette Saujette</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">10 s. par semaine durant sa maladie.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Saurette Saujette (de nouveau)</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">24 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">«Loyse Segnelle» (de nouveau)</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">6 l.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Jean Astruc (de nouveau)</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">30 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Cathelin Bonhomme</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">15 l.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Claude de Cussy «pauvre passant»</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">1 escu.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Honnorade Rousse</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl2">5 s.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Gaspard, cardeur</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl2">somme remise à la discrétion du diacre.</td>
- </tr>
-
-</table>
-
-<p class="p1">Le consistoire avait donc, en l’espace de trois mois,
-fourni à 26 personnes différentes des secours variant entre
-10 l. et 5 sols. Il est juste de constater que ce tableau ne
-comprend que les aumônes énumérées dans le livre du consistoire,
-et que les anciens et les pasteurs avaient le
-droit de distribuer des bons pour des sommes peu importantes.</p>
-
-<p>Ce qu’il faut retenir, c’est le soin avec lequel l’église
-s’occupe des indigents. Il ne se passe pas une séance sans
-qu’un des anciens propose une infortune à soulager, et
-sans que le consistoire fasse la charité suivant ses moyens,
-assez faibles à la vérité. En janvier 1602, il décide de
-reprendre une ancienne coutume qui lui semble propre à
-ranimer le zèle des dames de la ville: elle consiste à faire
-visiter les pauvres chaque semaine, par des «damoiselles
-et autres honnorables personnes<a name="FNanchor_311_311" id="FNanchor_311_311"></a><a href="#Footnote_311_311" class="fnanchor">[311]</a>». Il fait donc dresser un<span class="pagenum"><a name="Page_63" id="Page_63">[63]</a></span>
-rôle des demoiselles «honnorables», et, tous les mercredis,
-il désigne deux d’entre elles à cet effet. Ce sont les plus
-hautes dames de la ville: M<sup>me</sup> d’Aubais et M<sup>me</sup> de Rochemore<a name="FNanchor_312_312" id="FNanchor_312_312"></a><a href="#Footnote_312_312" class="fnanchor">[312]</a>,
-M<sup>lle</sup> la Criminelle et M<sup>lle</sup> la lieutenante de Rozel<a name="FNanchor_313_313" id="FNanchor_313_313"></a><a href="#Footnote_313_313" class="fnanchor">[313]</a>,
-M<sup>lles</sup> de la Rouvière<a name="FNanchor_314_314" id="FNanchor_314_314"></a><a href="#Footnote_314_314" class="fnanchor">[314]</a>, de la Croix<a name="FNanchor_315_315" id="FNanchor_315_315"></a><a href="#Footnote_315_315" class="fnanchor">[315]</a>, etc. Elles sont chargées,
-notamment, d’aller voir les pensionnaires de l’hôpital.
-Le consistoire semble avoir toujours exercé une surveillance
-efficace sur cet hôpital. En 1597, il rappelle
-sévèrement à l’avocat des pauvres que c’est son devoir de
-s’en occuper<a name="FNanchor_316_316" id="FNanchor_316_316"></a><a href="#Footnote_316_316" class="fnanchor">[316]</a>. Il prie les consuls de veiller à ce que «les
-serviteurs et servantes de l’hospital traictent bien les
-povres<a name="FNanchor_317_317" id="FNanchor_317_317"></a><a href="#Footnote_317_317" class="fnanchor">[317]</a>». Il leur recommande encore d’y recevoir une
-malheureuse «femme boiteuse<a name="FNanchor_318_318" id="FNanchor_318_318"></a><a href="#Footnote_318_318" class="fnanchor">[318]</a>». Enfin, il s’assemble
-avec les consuls et les magistrats pour pourvoir au logement
-des indigents<a name="FNanchor_319_319" id="FNanchor_319_319"></a><a href="#Footnote_319_319" class="fnanchor">[319]</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_64" id="Page_64">[64]</a></span></p>
-
-<p>Voilà comment on employait les deniers des pauvres. Ce
-n’était pas une grosse somme, et l’on en retenait encore un
-cinquième pour l’entretien des proposants<a name="FNanchor_320_320" id="FNanchor_320_320"></a><a href="#Footnote_320_320" class="fnanchor">[320]</a>. Mais tout
-au moins les aumônes étaient distribuées équitablement.</p>
-
-<p class="p2">La part la plus importante des revenus du consistoire
-était comprise sous la dénomination: «deniers de l’église»
-ou encore «deniers du ministère», parce qu’elle était surtout
-destinée aux pasteurs.</p>
-
-<p>Le «receveur des deniers de l’église» avait bien des
-dépenses à couvrir: d’abord, les frais qu’entraînaient les
-longues négociations auxquelles il fallait se livrer pour
-obtenir un pasteur «perpétuel», quand l’église s’en trouvait
-dépourvue; puis les gages des pasteurs en exercice; en
-leur absence l’entretien des ministres «prêtés», et après
-leur mort, la pension de leurs veuves<a name="FNanchor_321_321" id="FNanchor_321_321"></a><a href="#Footnote_321_321" class="fnanchor">[321]</a>; enfin, il payait
-l’avertisseur, les employés du consistoire<a name="FNanchor_322_322" id="FNanchor_322_322"></a><a href="#Footnote_322_322" class="fnanchor">[322]</a> et les députations
-aux colloques et aux synodes.</p>
-
-<p>Celles-ci devaient être, autant que possible, nombreuses,
-«afin de resserrer l’union des églises». Un
-synode national recommande aux localités qui ont plusieurs
-pasteurs d’en envoyer «alternativement... le plus<span class="pagenum"><a name="Page_65" id="Page_65">[65]</a></span>
-grand nombre qu’elles pourront<a name="FNanchor_323_323" id="FNanchor_323_323"></a><a href="#Footnote_323_323" class="fnanchor">[323]</a>». Mais de telles délégations
-coûtaient cher, et d’autant plus cher qu’elles étaient
-composées d’un plus grand nombre de personnes. Certaines
-églises n’étaient pas assez riches pour les supporter;
-aussi elles s’entendaient pour choisir le même représentant
-au synode national et s’unissaient pour payer son entretien<a name="FNanchor_324_324" id="FNanchor_324_324"></a><a href="#Footnote_324_324" class="fnanchor">[324]</a>.</p>
-
-<p>Lorsqu’il s’agissait seulement d’un synode provincial,
-les frais de voyage et de séjour des députés étaient moins
-élevés. C’est pourquoi Nîmes y envoyait assez souvent,
-outre ses représentants réguliers, des députations extraordinaires<a name="FNanchor_325_325" id="FNanchor_325_325"></a><a href="#Footnote_325_325" class="fnanchor">[325]</a>.</p>
-
-<p>La note présentée par Isaac Roux, ancien d’Aimargues,
-délégué par son église au synode de Saint-Germain de
-Calberte, peut nous donner une idée de ce que devaient
-dépenser les députés de Nîmes: «Pour la disnée à Calvisson»,
-on lui doit 1 l. 6 sols; «pour avoir refferré la
-cavale à Canes», 2 sols; «pour la souppée et couchée à
-Enduse», 1 l. 6 sols; «pour avoir fait raccoutrer la celle
-de la cavale,» 5 sols; pour la ferrure «du petit bidet,»
-1 sol 6 deniers; «pour une guide de Saint-Étienne jusques
-à Saint-Jan», 1 sol; «item 1 sol en pain [<i>sic</i>] pour la<span class="pagenum"><a name="Page_66" id="Page_66">[66]</a></span>
-cavalle<a name="FNanchor_326_326" id="FNanchor_326_326"></a><a href="#Footnote_326_326" class="fnanchor">[326]</a>», etc. On rembourse aux députés le prix de la
-location de leurs chevaux, et, pour aller au colloque de
-Montpellier, un cheval loué par le pasteur, avec sa selle et
-sa bride, se paye 30 sols<a name="FNanchor_327_327" id="FNanchor_327_327"></a><a href="#Footnote_327_327" class="fnanchor">[327]</a>.</p>
-
-<p>Généralement les délégations aux synodes coûtent plus
-cher que les délégations aux colloques, car le voyage qu’ont
-à faire les envoyés est plus long. Ainsi la députation de
-l’église de Nîmes au synode de Sauve (1597) lui revient
-à 39 l. 12 s. tournois<a name="FNanchor_328_328" id="FNanchor_328_328"></a><a href="#Footnote_328_328" class="fnanchor">[328]</a>; au lieu que le consistoire ne
-débourse que 4 écus, soit 12 l., pour les frais du pasteur
-Chambrun et de l’ancien De Vieulx au colloque d’Aiguesmortes
-en novembre 1598<a name="FNanchor_329_329" id="FNanchor_329_329"></a><a href="#Footnote_329_329" class="fnanchor">[329]</a>, et un seul écu pour les
-dépenses de Falguerolles à celui de Vauvert, au mois
-d’août de la même année<a name="FNanchor_330_330" id="FNanchor_330_330"></a><a href="#Footnote_330_330" class="fnanchor">[330]</a>.&mdash;Jusqu’en 1599, la ville où
-se tenait le synode était très favorisée puisque ses députés
-n’avaient pas à se déplacer; mais à cette date on décida
-qu’elle aurait à «loger les pasteurs et anciens [des autres
-localités], avec les montures, en maison bourgeoise» et à
-ses dépens<a name="FNanchor_331_331" id="FNanchor_331_331"></a><a href="#Footnote_331_331" class="fnanchor">[331]</a>. Malgré cette mesure, les frais de délégation
-paraissaient encore trop lourds aux petites églises réunies
-sous un seul pasteur: contrairement à la Discipline,
-elles n’envoyaient qu’un ancien avec leur ministre pour<span class="pagenum"><a name="Page_67" id="Page_67">[67]</a></span>
-les représenter<a name="FNanchor_332_332" id="FNanchor_332_332"></a><a href="#Footnote_332_332" class="fnanchor">[332]</a> et payaient chacune leur part des frais<a name="FNanchor_333_333" id="FNanchor_333_333"></a><a href="#Footnote_333_333" class="fnanchor">[333]</a>.</p>
-
-<p>Outre les députations aux assemblées, on prenait encore
-sur les deniers du ministère l’achat des objets servant au
-culte, l’entretien du temple<a name="FNanchor_334_334" id="FNanchor_334_334"></a><a href="#Footnote_334_334" class="fnanchor">[334]</a> et de la bibliothèque.</p>
-
-<p>L’église de Nîmes n’avait pas attendu les encouragements
-des synodes nationaux de Saumur (1596), ou de
-Jargeau (1601) pour «dresser» une bibliothèque propre à
-servir à ses ministres et à ses proposants<a name="FNanchor_335_335" id="FNanchor_335_335"></a><a href="#Footnote_335_335" class="fnanchor">[335]</a>. En janvier 1596,
-elle ne s’occupait plus déjà que de la «parachever» et
-achetait pour 7 écus les livres qu’un libraire avait apportés<span class="pagenum"><a name="Page_68" id="Page_68">[68]</a></span>
-à Nîmes<a name="FNanchor_336_336" id="FNanchor_336_336"></a><a href="#Footnote_336_336" class="fnanchor">[336]</a>; peu après, le pasteur Falguerolles et l’avocat
-Chalas découvraient dans «la bibliothèque de feu M. de
-Saint-Cézary... deux volumes de <i>Concilles</i> et la <i>Response et
-examen du concile de Trante</i>, faictz par Rennitus», et les
-achetaient 3 écus pour le consistoire<a name="FNanchor_337_337" id="FNanchor_337_337"></a><a href="#Footnote_337_337" class="fnanchor">[337]</a>. Les livres étaient
-alors chez Chalas<a name="FNanchor_338_338" id="FNanchor_338_338"></a><a href="#Footnote_338_338" class="fnanchor">[338]</a>, et il y en avait un nombre suffisant
-pour que leur catalogue fût considéré comme un travail
-nécessaire et assez important<a name="FNanchor_339_339" id="FNanchor_339_339"></a><a href="#Footnote_339_339" class="fnanchor">[339]</a>. D’ailleurs, on ne
-cessait d’en acheter de nouveaux. Ainsi, le 8 janvier
-1597, on paye «3 l. 8 sols tournois pour huit livres de
-M. de Falguerolles<a name="FNanchor_340_340" id="FNanchor_340_340"></a><a href="#Footnote_340_340" class="fnanchor">[340]</a>». Chalas partant en voyage, on le
-charge d’en rapporter quelques-uns<a name="FNanchor_341_341" id="FNanchor_341_341"></a><a href="#Footnote_341_341" class="fnanchor">[341]</a>. On presse, en
-1597, la rédaction de l’«inventaire et contrerollage»
-de la bibliothèque<a name="FNanchor_342_342" id="FNanchor_342_342"></a><a href="#Footnote_342_342" class="fnanchor">[342]</a>, que le nouveau consistoire de 1599
-fait vérifier en entrant en charge<a name="FNanchor_343_343" id="FNanchor_343_343"></a><a href="#Footnote_343_343" class="fnanchor">[343]</a>. En octobre de cette
-même année, le synode ayant arrêté que «les ministres
-seroyent tenuz tenir en leurs cheres une bible de la nouvelle
-version», le consistoire se décide à vendre celle qui
-lui sert actuellement. «Et au mesme instant, au consistoire,
-a este enchérie, et, après plusieurs enchères, délivrée
-à M. Rostang du Vieux pour le prix de 3 escus sol<a name="FNanchor_344_344" id="FNanchor_344_344"></a><a href="#Footnote_344_344" class="fnanchor">[344]</a>».<span class="pagenum"><a name="Page_69" id="Page_69">[69]</a></span>
-Puis, on achète une superbe bible «de la nouvelle version...,
-dorée, lavée, réglée», que l’on paye 4 écus et
-demi<a name="FNanchor_345_345" id="FNanchor_345_345"></a><a href="#Footnote_345_345" class="fnanchor">[345]</a>. En 1601, la «<i>Bibliotheca patrum</i> par Marguarites de
-la Bigne, impression de Paris de l’an 1589, en 9 tomes»
-est acquise moyennant 18 écus, et sa reliure en «vert carton»,
-plus le port, revient à 5 écus 30 sols<a name="FNanchor_346_346" id="FNanchor_346_346"></a><a href="#Footnote_346_346" class="fnanchor">[346]</a>. Enfin, il faut
-ajouter à cela qu’en 1600 on avait fait faire un «cabinet»
-pour les livres<a name="FNanchor_347_347" id="FNanchor_347_347"></a><a href="#Footnote_347_347" class="fnanchor">[347]</a>.</p>
-
-<p>Il est fort probable que les petites églises du colloque de
-Nîmes ne devaient pas avoir de bibliothèques faute d’argent,
-puisque une ville comme Montpellier, siège d’une
-académie, se voyait, en 1598, exhortée par le synode à se
-faire «une collection de livres en théologie<a name="FNanchor_348_348" id="FNanchor_348_348"></a><a href="#Footnote_348_348" class="fnanchor">[348]</a>». Quoi qu’il
-en soit, ce ne fut pas, comme le dit M. de Felice<a name="FNanchor_349_349" id="FNanchor_349_349"></a><a href="#Footnote_349_349" class="fnanchor">[349]</a>, le
-synode nat. de La Rochelle, en 1607, qui encouragea le
-premier les églises à se créer des bibliothèques, et Nîmes
-en possédait une fort importante bien longtemps auparavant.</p>
-
-<p class="p2">Les deniers du ministère devaient subvenir à toutes
-les dépenses que je viens d’énumérer; voyons d’où ils
-provenaient.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_70" id="Page_70">[70]</a></span></p>
-
-<p>Le roi promit aux églises, en 1598, de leur donner
-45&nbsp;000 écus. Cette promesse ne fut pas tenue<a name="FNanchor_350_350" id="FNanchor_350_350"></a><a href="#Footnote_350_350" class="fnanchor">[350]</a>, si bien que
-le consistoire de Nîmes dut continuer à pourvoir à l’entretien
-des ministres par des impositions sur les habitants.
-A l’époque qui nous occupe, on décidait officiellement
-que ceux de la Religion seuls en auraient la charge<a name="FNanchor_351_351" id="FNanchor_351_351"></a><a href="#Footnote_351_351" class="fnanchor">[351]</a>; mais,
-vu les difficultés de toutes sortes qu’on avait à recouvrer
-une subvention si nécessaire, on n’hésitait pas, en pratique,
-à taxer les catholiques, et ce après comme avant l’édit de
-Nantes<a name="FNanchor_352_352" id="FNanchor_352_352"></a><a href="#Footnote_352_352" class="fnanchor">[352]</a>.</p>
-
-<p>Chaque année, le consistoire extraordinaire, avec le concours
-des magistrats et des consuls<a name="FNanchor_353_353" id="FNanchor_353_353"></a><a href="#Footnote_353_353" class="fnanchor">[353]</a>, décidait quelle somme
-on prélèverait: tantôt 500 écus comme en 1596<a name="FNanchor_354_354" id="FNanchor_354_354"></a><a href="#Footnote_354_354" class="fnanchor">[354]</a>, tantôt
-800 comme en 1601<a name="FNanchor_355_355" id="FNanchor_355_355"></a><a href="#Footnote_355_355" class="fnanchor">[355]</a>. Il déléguait ensuite quelques<span class="pagenum"><a name="Page_71" id="Page_71">[71]</a></span>
-membres des consistoires vieux et nouveau, un des magistrats,
-un ou deux consuls, pour en faire la répartition sur
-les habitants<a name="FNanchor_356_356" id="FNanchor_356_356"></a><a href="#Footnote_356_356" class="fnanchor">[356]</a>. Cette répartition, inscrite sur un livre long
-nommé «la tariffe<a name="FNanchor_357_357" id="FNanchor_357_357"></a><a href="#Footnote_357_357" class="fnanchor">[357]</a>», était alors présentée au magistrat
-pour qu’il en autorisât l’exaction<a name="FNanchor_358_358" id="FNanchor_358_358"></a><a href="#Footnote_358_358" class="fnanchor">[358]</a>. Une fois le «livre
-signé», on chargeait de lever l’imposition celui qui faisait
-«meilheure condition», après avoir pris l’avis des consuls:
-ainsi, en 1600, l’ancien Salveton ayant accepté «d’en fere
-l’exaction pour 100 l. tournois», on décide «que le bail
-de lever led. libvre sera passé aud. sire Salveton<a name="FNanchor_359_359" id="FNanchor_359_359"></a><a href="#Footnote_359_359" class="fnanchor">[359]</a>». Mais
-on ne donnait pas toujours la levée à forfait et le consistoire
-la confiait souvent à des agents qu’il surveillait lui-même.
-Le 9 décembre 1598, en effet, nous le voyons
-décider que «les diacres et anciens... poursuyvront ceulx
-quy sont commis à la levée des rolles<a name="FNanchor_360_360" id="FNanchor_360_360"></a><a href="#Footnote_360_360" class="fnanchor">[360]</a>»; et une autre fois,
-il ordonne qu’elle se fera «par survelliances et ysles... par
-les nommés à cest effect..., suivant les rolles<a name="FNanchor_361_361" id="FNanchor_361_361"></a><a href="#Footnote_361_361" class="fnanchor">[361]</a>».</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_72" id="Page_72">[72]</a></span></p>
-
-<p>La levée a lieu d’ailleurs très malaisément et les petites
-églises comme les grandes ne mettent aucun enthousiasme
-à entretenir leurs pasteurs. A Nîmes, les uns se plaignent
-d’être trop imposés et ne veulent pas payer intégralement
-leur taxe; les autres «ne veullent payer rien du tout<a name="FNanchor_362_362" id="FNanchor_362_362"></a><a href="#Footnote_362_362" class="fnanchor">[362]</a>»
-et il y réussissent: on décide de les «adjouster» aux rôles
-de l’année suivante<a name="FNanchor_363_363" id="FNanchor_363_363"></a><a href="#Footnote_363_363" class="fnanchor">[363]</a>, mais c’est toujours un an de gagné,
-et pourquoi céderaient-ils davantage plus tard? Un nommé
-Jehan de Vidalle déclare «qu’il yroit plus tost baptizer
-son enfant à la messe que bailher rien à MM. les ministres<a name="FNanchor_364_364" id="FNanchor_364_364"></a><a href="#Footnote_364_364" class="fnanchor">[364]</a>»,
-et il est probable que l’«exhortation pour
-l’entretenement des pasteurs» que Chambrun fait en
-chaire après le prêche ne doit pas être sur lui d’un effet
-puissant<a name="FNanchor_365_365" id="FNanchor_365_365"></a><a href="#Footnote_365_365" class="fnanchor">[365]</a>.</p>
-
-<p>Aussi, la levée est-elle loin de rendre ce qu’elle devrait
-et les pasteurs ne peuvent-ils obtenir leurs gages. En
-mars 1598, il est dû à Falguerolles, «oultre les arreyrages
-de l’année passée... ung cartier de la présante<a name="FNanchor_366_366" id="FNanchor_366_366"></a><a href="#Footnote_366_366" class="fnanchor">[366]</a>».
-En mai, le consistoire est forcé d’emprunter 300 l., remboursables
-dans trois mois et au taux de 12%, desquelles
-Chambrun prend 100 l., Falguerolles 200 et Moynier<span class="pagenum"><a name="Page_73" id="Page_73">[73]</a></span>
-rien<a name="FNanchor_367_367" id="FNanchor_367_367"></a><a href="#Footnote_367_367" class="fnanchor">[367]</a>. Cela ne remplit pas la bourse du ministère: en
-septembre, il ne s’y trouve encore «pas d’argent, mesmes
-pour les pasteurs servans<a name="FNanchor_368_368" id="FNanchor_368_368"></a><a href="#Footnote_368_368" class="fnanchor">[368]</a>». On atteint ainsi l’époque<a name="FNanchor_369_369" id="FNanchor_369_369"></a><a href="#Footnote_369_369" class="fnanchor">[369]</a>
-de la levée de l’imposition, que l’on décide le 21 octobre.
-Naturellement, elle ne se fait pas mieux que d’habitude;
-en décembre, on décide de «poursuyvre» ceux
-qui en sont chargés<a name="FNanchor_370_370" id="FNanchor_370_370"></a><a href="#Footnote_370_370" class="fnanchor">[370]</a>, car, sans doute, on la veut terminée
-pour la fin de l’année. Les pasteurs sont tellement pressés
-qu’à peine quelque argent se trouve-t-il entre les mains du
-receveur qu’ils demandent qu’on leur délivre à chacun
-12 écus<a name="FNanchor_371_371" id="FNanchor_371_371"></a><a href="#Footnote_371_371" class="fnanchor">[371]</a>. D’ailleurs, c’est la coutume de leur distribuer à
-mesure ce qui rentre<a name="FNanchor_372_372" id="FNanchor_372_372"></a><a href="#Footnote_372_372" class="fnanchor">[372]</a>, car il est impossible de réunir une
-somme suffisante pour les payer en une fois.</p>
-
-<p>Cependant, en 1599, le consistoire semble vouloir se libérer
-à l’égard des ministres. Il charge le sieur de Saint-Cézary
-de prévenir le conseil de ville de la difficulté que
-présentent la levée des rôles et l’entretien du ministère;
-il ordonne de poursuivre rigoureusement «ceulx quy
-doibvent d’argent des bénéfices pour le payement» des
-pasteurs<a name="FNanchor_373_373" id="FNanchor_373_373"></a><a href="#Footnote_373_373" class="fnanchor">[373]</a>; le receveur déposera le compte de ce que les
-ministres ont reçu sur leur assistance<a name="FNanchor_374_374" id="FNanchor_374_374"></a><a href="#Footnote_374_374" class="fnanchor">[374]</a>; enfin, ceux qui<span class="pagenum"><a name="Page_74" id="Page_74">[74]</a></span>
-refuseront de payer seront traînés devant le juge criminel<a name="FNanchor_375_375" id="FNanchor_375_375"></a><a href="#Footnote_375_375" class="fnanchor">[375]</a>.
-Malgré tout, en juillet, il reste dû encore tellement d’argent
-aux pasteurs que l’un d’eux, Falguerolles, prévient
-le consistoire qu’il s’en plaindra au colloque<a name="FNanchor_376_376" id="FNanchor_376_376"></a><a href="#Footnote_376_376" class="fnanchor">[376]</a>. Quelques
-mois plus tard, il mourait<a name="FNanchor_377_377" id="FNanchor_377_377"></a><a href="#Footnote_377_377" class="fnanchor">[377]</a> sans avoir jamais pu toucher
-les 200 écus qui lui étaient dus<a name="FNanchor_378_378" id="FNanchor_378_378"></a><a href="#Footnote_378_378" class="fnanchor">[378]</a>.</p>
-
-<p>Ainsi la ville de Nîmes ne pouvait arriver à fournir les
-sommes nécessaires à «l’entretien de l’église». S’il en était
-ainsi dans la plus riche et la plus puissante ville du colloque,
-on imagine ce qui se passait dans les autres. Les assemblées
-sont remplies par les querelles d’argent des pasteurs
-et des consistoires. D’ailleurs, que pouvait-on sur les
-fidèles? La Discipline autorisait les colloques et les synodes
-à procéder par des censures ecclésiastiques contre les
-églises coupables d’«ingratitude» envers leurs ministres
-et à aller même jusqu’à les priver du culte. Cette peine
-grave, la seule efficace, on peut le dire, pouvait bien être
-prononcée contre des églises de peu d’importance<a name="FNanchor_379_379" id="FNanchor_379_379"></a><a href="#Footnote_379_379" class="fnanchor">[379]</a>, mais
-comment l’appliquer à des villes comme Nîmes, exposée<span class="pagenum"><a name="Page_75" id="Page_75">[75]</a></span>
-aux influences catholiques et où les fidèles se trouvaient
-livrés aux «séductions» des prêtres et des jésuites? Nous
-verrons que les pasteurs combattaient ces influences à grand’peine.
-Ceux d’Alais, réclamant au synode leur ministre
-Ferrier qui leur avait été emprunté pour quelque temps, se
-plaignent que «plusieurs de la Religion, se voyantz sans
-preche, seroient alez au sermon de Rhodes, jésuite<a name="FNanchor_380_380" id="FNanchor_380_380"></a><a href="#Footnote_380_380" class="fnanchor">[380]</a>». On
-juge de ce qui se serait passé dans les mêmes conditions à
-Nîmes, où le consistoire se trouve forcé de sévir à chaque
-instant contre des fidèles et même contre des proposants<a name="FNanchor_381_381" id="FNanchor_381_381"></a><a href="#Footnote_381_381" class="fnanchor">[381]</a>,
-qui ont été «ouyr» le P. Coton.</p>
-
-<p>Aussi ne songeait-on pas à appliquer de peines aussi
-radicales, ni même à appliquer aucune peine. En voici la
-preuve. Un synode de 1594 avait ordonné que les diacres
-et anciens ne pourraient quitter leurs charges avant d’avoir
-«satisffait à l’entretainement des ministres<a name="FNanchor_382_382" id="FNanchor_382_382"></a><a href="#Footnote_382_382" class="fnanchor">[382]</a>». Conformément
-à cette décision, on voit, en janvier 1597, le consistoire
-de Nîmes s’engager à ne pas se séparer avant d’avoir
-soldé «ce que restera des gaiges deubz à MM. les pasteurs<a name="FNanchor_383_383" id="FNanchor_383_383"></a><a href="#Footnote_383_383" class="fnanchor">[383]</a>».
-Cependant, le 9 décembre, il décide de procéder
-à la nomination des anciens pour l’année suivante. Les
-pasteurs en appellent «d’aultant qu’ilz ne sont payés de
-leurs gaiges<a name="FNanchor_384_384" id="FNanchor_384_384"></a><a href="#Footnote_384_384" class="fnanchor">[384]</a>»; mais le consistoire nouveau n’en remplace<span class="pagenum"><a name="Page_76" id="Page_76">[76]</a></span>
-pas moins tranquillement le «vieux», et le règlement reste
-inappliqué.</p>
-
-<p>La municipalité payait une pension à l’église, destinée
-notamment à l’entretien des proposants. C’était, d’ailleurs,
-assez peu de chose et insuffisant à sortir le consistoire
-de peine: en 1598, la pension se monte à 86 l.
-15 sols<a name="FNanchor_385_385" id="FNanchor_385_385"></a><a href="#Footnote_385_385" class="fnanchor">[385]</a>. Elle était levée par un exacteur des tailles<a name="FNanchor_386_386" id="FNanchor_386_386"></a><a href="#Footnote_386_386" class="fnanchor">[386]</a> et
-portait sur tous les habitants, même les catholiques<a name="FNanchor_387_387" id="FNanchor_387_387"></a><a href="#Footnote_387_387" class="fnanchor">[387]</a>.
-De plus, le gouvernement communal aidait les anciens
-à poursuivre le payement des impositions faites pour le
-ministère<a name="FNanchor_388_388" id="FNanchor_388_388"></a><a href="#Footnote_388_388" class="fnanchor">[388]</a>. Son intervention fut autorisée par l’édit de<span class="pagenum"><a name="Page_77" id="Page_77">[77]</a></span>
-Nantes qui donna le droit aux consistoires de citer en justice
-les huguenots se refusant à payer leur taxe<a name="FNanchor_389_389" id="FNanchor_389_389"></a><a href="#Footnote_389_389" class="fnanchor">[389]</a>.</p>
-
-<p>L’église de Nîmes se résolut à employer ce moyen en
-février 1599<a name="FNanchor_390_390" id="FNanchor_390_390"></a><a href="#Footnote_390_390" class="fnanchor">[390]</a>. Il ne paraît pas qu’elle en ait obtenu des
-résultats excellents, si l’on on juge par les plaintes et les
-menaces de Falguerolles en juillet 1599<a name="FNanchor_391_391" id="FNanchor_391_391"></a><a href="#Footnote_391_391" class="fnanchor">[391]</a> et de Moynier en
-mai 1600<a name="FNanchor_392_392" id="FNanchor_392_392"></a><a href="#Footnote_392_392" class="fnanchor">[392]</a>, qui contraignirent le consistoire à faire des
-emprunts onéreux pour fournir quelque argent à ses
-ministres<a name="FNanchor_393_393" id="FNanchor_393_393"></a><a href="#Footnote_393_393" class="fnanchor">[393]</a>. C’était encore un moyen inefficace. Les pasteurs
-durent se résigner à n’être pas payés.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_78" id="Page_78">[78]</a></span></p>
-<p>&nbsp;</p>
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_79" id="Page_79">[79]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">IV<br />
-L’AUTORITÉ DU CONSISTOIRE
-SUR LES FIDÈLES</h2>
-
-<div class="pbq">
-<p>Lutte du consistoire contre l’influence catholique. «Superstitions».
-La tradition catholique.</p>
-<p>Les «vices» qu’il combat: La «paillardise». Adultère et divorce.
-Enquêtes de mœurs. La «coquetterie». Les censurés mécontents.</p>
-<p>Son intervention dans les querelles de ménage. Les bancs du temple.
-Réconciliations.</p>
-<p>Plaisirs permis. Spectacles et jeux défendus. Le repos du dimanche.
-Fêtes de corporations. La danse interdite. Les «charivaris».</p>
-<p>Dénonciations. Police consistoriale.</p>
-<p>Citations à comparaître; retards à s’y rendre. Enquêtes. Peines
-décrétées; leur application. Les nobles et les notables. Entente des
-consistoires pour la police.</p></div>
-
-<p class="p2">Tout consistoire devait faire respecter par les fidèles la
-Discipline ecclésiastique. Il faut entendre par là l’ensemble
-des règles suivant lesquelles se gouvernait l’église réformée.
-Ce règlement, élaboré peu à peu par les synodes
-<span class="pagenum"><a name="Page_80" id="Page_80">[80]</a></span>nationaux, n’a reçu sa forme définitive qu’au <span class="smcap">XVII</span><sup>e</sup> siècle<a name="FNanchor_394_394" id="FNanchor_394_394"></a><a href="#Footnote_394_394" class="fnanchor">[394]</a>.
-Il régit le fonctionnement des assemblées ecclésiastiques,
-les cérémonies du culte, et donne aux fidèles des règles précises
-de conduite. Or, le consistoire de Nîmes, chargé de
-faire appliquer la Discipline, a, par cela même, le devoir
-de surveiller étroitement la vie de ses subordonnés. Il cite
-à comparaître devant lui ceux qu’il estime avoir enfreint le
-règlement; il les juge, puis les condamne, s’il y a lieu. On
-voit quelle autorité peut lui donner cette juridiction sur la
-doctrine et les mœurs de chacun. Ses décisions sont sanctionnées
-par celles des colloques et des synodes qu’il contribue
-à former et qui agissent dans le même sens et dans
-le même esprit que lui. Ainsi se forme l’unité de la morale
-et de l’esprit protestants.</p>
-
-<p class="p2">Les articles de la Discipline promulgués avant 1598
-semblent avoir comme but principal de combattre
-l’influence catholique et d’empêcher que les fidèles
-retombent dans «l’idolâtrie». L’on craint que le peuple
-ne soit emporté par son amour des cérémonies et par
-l’habitude des fêtes traditionnelles de l’église romaine.
-Aussi la Discipline lutte-t-elle de toutes ses forces et non
-sans peine contre les «superstitions».</p>
-
-<p>Au sujet des enterrements, par exemple, le consistoire
-et les synodes doivent intervenir continuellement. En
-1597, on démontre en chaire qu’il faut se garder de «ses
-seremonies et superstitions quy commensent de glisser
-parmy nous comme en l’esglise romaine..., comme de fere
-marcher des hommes vestus de drap au-devant du corps<span class="pagenum"><a name="Page_81" id="Page_81">[81]</a></span>
-et d’user de tant de fassons au convoy de l’enterrement<a name="FNanchor_395_395" id="FNanchor_395_395"></a><a href="#Footnote_395_395" class="fnanchor">[395]</a>».
-Il est encore défendu de faire porter un
-«flambeau ardent<a name="FNanchor_396_396" id="FNanchor_396_396"></a><a href="#Footnote_396_396" class="fnanchor">[396]</a>», ou, «au grand escandalle de plusieurs»,
-d’employer des pleureuses<a name="FNanchor_397_397" id="FNanchor_397_397"></a><a href="#Footnote_397_397" class="fnanchor">[397]</a>, de faire «donner
-l’advertissement de la sépulture» par des veuves vêtues
-de noir<a name="FNanchor_398_398" id="FNanchor_398_398"></a><a href="#Footnote_398_398" class="fnanchor">[398]</a>, de faire «porter les corps des femmes et des
-filles décédées» par d’autres femmes «ayants chapeaux de
-fleurs, bouquets et autres choses<a name="FNanchor_399_399" id="FNanchor_399_399"></a><a href="#Footnote_399_399" class="fnanchor">[399]</a>», et même de vêtir en
-aucune façon ceux qu’on mène au tombeau<a name="FNanchor_400_400" id="FNanchor_400_400"></a><a href="#Footnote_400_400" class="fnanchor">[400]</a>. Enfin, il est
-absolument interdit d’enterrer personne dans les temples<a name="FNanchor_401_401" id="FNanchor_401_401"></a><a href="#Footnote_401_401" class="fnanchor">[401]</a>.</p>
-
-<p>Alors que les pasteurs eux-mêmes ont tendance à prêcher
-les «jours chomables de la papauté» de préférence aux
-jours ordinaires<a name="FNanchor_402_402" id="FNanchor_402_402"></a><a href="#Footnote_402_402" class="fnanchor">[402]</a>, et que le recteur du collège de Nîmes,
-Pacius, donne congé aux écoliers «le jour de Caramantran<a name="FNanchor_403_403" id="FNanchor_403_403"></a><a href="#Footnote_403_403" class="fnanchor">[403]</a>»,
-comment s’étonner que l’on ait à censurer des
-bourgeois «quy font le Roy boit» et les «bolangers qui
-font des gasteaux avec la febve<a name="FNanchor_404_404" id="FNanchor_404_404"></a><a href="#Footnote_404_404" class="fnanchor">[404]</a>»? Il est très difficile de<span class="pagenum"><a name="Page_82" id="Page_82">[82]</a></span>
-forcer les fidèles à rompre avec les habitudes anciennes.
-L’évêque Valernod<a name="FNanchor_405_405" id="FNanchor_405_405"></a><a href="#Footnote_405_405" class="fnanchor">[405]</a> fait-il son entrée à Nîmes? M. Bournet
-sort de la ville pour le voir, «Messieurs le lieutenant
-et trézorier Albenas» vont assister aux cérémonies<a name="FNanchor_406_406" id="FNanchor_406_406"></a><a href="#Footnote_406_406" class="fnanchor">[406]</a>,
-enfin, chose plus grave, il faut réprimander les consuls, car
-ils ont fait tirer des arquebusades en son honneur et
-ordonné à deux capitaines de l’escorter avec leurs soldats<a name="FNanchor_407_407" id="FNanchor_407_407"></a><a href="#Footnote_407_407" class="fnanchor">[407]</a>.</p>
-
-<p>La tradition triomphe souvent de la réforme. L’on a
-parfois à censurer des parents qui aiment mieux envoyer
-leurs enfants aux Jésuites que les mettre au collège<a name="FNanchor_408_408" id="FNanchor_408_408"></a><a href="#Footnote_408_408" class="fnanchor">[408]</a>, ou les<span class="pagenum"><a name="Page_83" id="Page_83">[83]</a></span>
-confier à «l’école du maître papiste» qu’à celle du protestant<a name="FNanchor_409_409" id="FNanchor_409_409"></a><a href="#Footnote_409_409" class="fnanchor">[409]</a>.
-Les fidèles vont entendre les sermons du P.
-Coton<a name="FNanchor_410_410" id="FNanchor_410_410"></a><a href="#Footnote_410_410" class="fnanchor">[410]</a>. Pour combattre ces tendances, le consistoire va
-presque jusqu’à leur interdire la fréquentation des catholiques.
-L’un des consuls est appelé pour avoir accompagné
-l’évêque et un prêtre qui allaient dire la messe
-à Beauvoisin<a name="FNanchor_411_411" id="FNanchor_411_411"></a><a href="#Footnote_411_411" class="fnanchor">[411]</a>. Un maçon qui contribue à bâtir une
-église est mis au rang des «fauteurs de l’idolâtrie<a name="FNanchor_412_412" id="FNanchor_412_412"></a><a href="#Footnote_412_412" class="fnanchor">[412]</a>».
-On doit empêcher les «pères faisans profession de la
-Religion» de poursuivre «les jeunes hommes papistes
-qui ont rendu leurs filles enceintes pour les leur faire
-espouser..., crainte d’un plus grand mal<a name="FNanchor_413_413" id="FNanchor_413_413"></a><a href="#Footnote_413_413" class="fnanchor">[413]</a>». Enfin, on
-décide que «les enfants qui auront accompagné les funérailles
-de leurs pères en la papauté seront censurés selon
-la prudence des consistoires<a name="FNanchor_414_414" id="FNanchor_414_414"></a><a href="#Footnote_414_414" class="fnanchor">[414]</a>.» Ce féroce règlement donne
-une idée nette de la haine qui séparait les papistes et les
-huguenots.</p>
-
-<p>La Discipline ne se contente pas d’éloigner les fidèles des
-«superstitions», elle s’efforce de les défendre contre les
-vices et le consistoire les maintient vigoureusement dans<span class="pagenum"><a name="Page_84" id="Page_84">[84]</a></span>
-le droit chemin. Pour cela, il lui faut surveiller la vie
-la plus intime de ses administrés, et il s’en acquitte soigneusement.</p>
-
-<p>Ainsi la «paillardise» est une faute grave, et dont la
-Discipline se méfie fort: elle interdit aux fiancés d’habiter
-ensemble<a name="FNanchor_415_415" id="FNanchor_415_415"></a><a href="#Footnote_415_415" class="fnanchor">[415]</a> et de demeurer «longtemps à espouser»,
-c’est-à-dire plus de six semaines<a name="FNanchor_416_416" id="FNanchor_416_416"></a><a href="#Footnote_416_416" class="fnanchor">[416]</a>. La veuve de Chatillon,
-«ensaincte soubz promesse du cappitaine Blausac» qui «à
-présent ne la veult prendre», ne doit pas trouver qu’elle
-a tort<a name="FNanchor_417_417" id="FNanchor_417_417"></a><a href="#Footnote_417_417" class="fnanchor">[417]</a>.&mdash;L’adultère commis par la femme, quand il est
-«avéré, convaincu et puny par arrest de la cour», permet
-à l’époux de se remarier. C’est ce que répond un synode
-de 1603, à M. Jean Malessague en le renvoyant au roi qui,
-seul, pourra lui donner la dispense nécessaire, «d’aultant
-que les lois du royaulme prohibent telz mariages<a name="FNanchor_418_418" id="FNanchor_418_418"></a><a href="#Footnote_418_418" class="fnanchor">[418]</a>».&mdash;Au
-reste, on ne se montre pas tendre pour les femmes
-suspectes d’inconduite. Le consistoire s’informe soigneusement
-de leurs mœurs<a name="FNanchor_419_419" id="FNanchor_419_419"></a><a href="#Footnote_419_419" class="fnanchor">[419]</a>, puis il les fait chasser de la ville
-ou mettre en prison par les consuls<a name="FNanchor_420_420" id="FNanchor_420_420"></a><a href="#Footnote_420_420" class="fnanchor">[420]</a>. Une malheureuse,<span class="pagenum"><a name="Page_85" id="Page_85">[85]</a></span>
-nommée Martine, ayant eu un enfant de Daniel Gansy,
-praticien, le consistoire décide qu’il la fera punir par la justice
-et expulser, et que le père sera «examyné... de prandre
-l’enfant<a name="FNanchor_421_421" id="FNanchor_421_421"></a><a href="#Footnote_421_421" class="fnanchor">[421]</a>».</p>
-
-<p>Il suffit que deux habitants soient dénoncés par les voisins
-comme «conversant» ensemble pour que le consistoire
-les appelle, s’empresse d’informer et leur interdise de
-se voir cependant<a name="FNanchor_422_422" id="FNanchor_422_422"></a><a href="#Footnote_422_422" class="fnanchor">[422]</a>. Mais de telles enquêtes ne sont pas
-aisées. Le sieur de La Farelle, qu’on a trouvé «couché
-seul à seul avec une nommée Broquière, de nuit, à heure
-indue», déclare au consistoire que c’est «sans avoir abuzé
-d’elle»: on le censure à tout hasard<a name="FNanchor_423_423" id="FNanchor_423_423"></a><a href="#Footnote_423_423" class="fnanchor">[423]</a>. Le capitaine Gras,
-surpris dans des conditions analogues, allègue pour sa
-défense que sa chandelle était encore allumée<a name="FNanchor_424_424" id="FNanchor_424_424"></a><a href="#Footnote_424_424" class="fnanchor">[424]</a>. Et que
-répondre à M<sup>me</sup> Martine qui, «accusée d’avoir couché
-avec Anthoine Martin, son serviteur», prétend qu’elle y
-fut contrainte pendant sept nuits «à cause de la malladie
-d’icelluy... mais [que] sa fille mesme, celle quy est promise
-avec led. Martin, estoit couchée au millieu d’eulx
-deux<a name="FNanchor_425_425" id="FNanchor_425_425"></a><a href="#Footnote_425_425" class="fnanchor">[425]</a>». D’ailleurs, le plus souvent, les inculpés, pressés<span class="pagenum"><a name="Page_86" id="Page_86">[86]</a></span>
-de questions, finissent par avouer ou par se trahir dans
-leurs réponses, comme le fit, par exemple, Marguerite
-Brueisse, servante à Antoine Bonnet<a name="FNanchor_426_426" id="FNanchor_426_426"></a><a href="#Footnote_426_426" class="fnanchor">[426]</a>.</p>
-
-<p>Le consistoire ne peut supporter la coquetterie. Il ne
-faut pas que les femmes se parfument les cheveux, sous
-peine de privation de la cène<a name="FNanchor_427_427" id="FNanchor_427_427"></a><a href="#Footnote_427_427" class="fnanchor">[427]</a>. Les «guignevalets» sont
-interdits par un synode national<a name="FNanchor_428_428" id="FNanchor_428_428"></a><a href="#Footnote_428_428" class="fnanchor">[428]</a>. C’est risquer de se faire
-admonester devant tout le monde par le pasteur que de
-venir au prêche avec de la «poudre sur la teste», ou une
-robe à «cachebastards<a name="FNanchor_429_429" id="FNanchor_429_429"></a><a href="#Footnote_429_429" class="fnanchor">[429]</a>». Les diacres et les anciens sont
-invités à noter «les plus excessives» quant à leurs vertugadins
-«pour après le leur remonstrer<a name="FNanchor_430_430" id="FNanchor_430_430"></a><a href="#Footnote_430_430" class="fnanchor">[430]</a>». Celles qui
-sortent décolletées, on peut aller jusqu’à les suspendre de
-la cène, si elles ne veulent pas «fermer leurs poitrines<a name="FNanchor_431_431" id="FNanchor_431_431"></a><a href="#Footnote_431_431" class="fnanchor">[431]</a>».
-Et que la femme d’un pasteur ne s’avise pas de porter les
-«poilz relevés et les cornes», ou l’on invitera sévèrement
-son mari à «fere son debvoir» pour empêcher un tel
-scandale<a name="FNanchor_432_432" id="FNanchor_432_432"></a><a href="#Footnote_432_432" class="fnanchor">[432]</a>.</p>
-
-<p>D’ailleurs, ceux que le consistoire a censurés pour coquetterie
-ne se soumettent pas toujours paisiblement. Un écolier,
-André Guiran, se plaint de ce que le pasteur Falguerolles<span class="pagenum"><a name="Page_87" id="Page_87">[87]</a></span>
-l’ait interpellé du haut de la chaire parce qu’il portait
-«de grandz poilz retroussés» et «escandalleux» pour
-les «vrays chrétiens»: le consistoire, pris comme arbitre,
-ordonne que le jeune homme sera sommé «de couper ses
-cheveulx<a name="FNanchor_433_433" id="FNanchor_433_433"></a><a href="#Footnote_433_433" class="fnanchor">[433]</a>».&mdash;M. Rossel, ministre de Gignac, réclame
-au synode contre une ordonnance de son colloque, décrétant
-«l’abaissement des cheveux de sa femme»: cela ne
-lui réussit pas, car il reçoit une censure grave pour avoir
-poursuivi un tel appel<a name="FNanchor_434_434" id="FNanchor_434_434"></a><a href="#Footnote_434_434" class="fnanchor">[434]</a>.&mdash;Finalement, la Discipline fut
-vaincue par la mode, et le synode de Jargeau (1601) dut
-ordonner qu’on ôterait du texte de l’art. 26 les mots «poinçons,
-houppes et vertugadins<a name="FNanchor_435_435" id="FNanchor_435_435"></a><a href="#Footnote_435_435" class="fnanchor">[435]</a>».</p>
-
-<p>Puisqu’il règle les questions de vêtements, le consistoire
-peut bien s’occuper des querelles de ménage. Contre la
-volonté de son mari, M<sup>lle</sup> Baboys persiste à garder chez
-elle une certaine nourrice; aussitôt, le consistoire intervient
-pour lui ordonner de la congédier et d’en prendre
-une autre avant une semaine<a name="FNanchor_436_436" id="FNanchor_436_436"></a><a href="#Footnote_436_436" class="fnanchor">[436]</a>.&mdash;Un autre jour, il défend
-fort sagement à sire Lhermite de se disputer avec sa belle-mère
-ou de battre sa femme<a name="FNanchor_437_437" id="FNanchor_437_437"></a><a href="#Footnote_437_437" class="fnanchor">[437]</a>.&mdash;Il censure encore la
-<span class="pagenum"><a name="Page_88" id="Page_88">[88]</a></span>femme de M<sup>re</sup> Antoine, boulanger, qui a dit à la nourrice de
-M. de Saint-Téodorite qu’elle «estoit de gros saings<a name="FNanchor_438_438" id="FNanchor_438_438"></a><a href="#Footnote_438_438" class="fnanchor">[438]</a>».&mdash;Ou
-bien il cite à comparaître done Yssoire et la femme
-du cardeur Jean Combes qui se sont battues «en plaine
-rue publicque<a name="FNanchor_439_439" id="FNanchor_439_439"></a><a href="#Footnote_439_439" class="fnanchor">[439]</a>».</p>
-
-<p>Mais c’est au sujet des bancs du temple que naissent le
-plus de disputes et que le consistoire a le plus souvent à
-intervenir. Il faut savoir qu’on réservait des bancs aux pasteurs
-et aux anciens, mais aussi aux magistrats, aux consuls<a name="FNanchor_440_440" id="FNanchor_440_440"></a><a href="#Footnote_440_440" class="fnanchor">[440]</a>
-aux proposants<a name="FNanchor_441_441" id="FNanchor_441_441"></a><a href="#Footnote_441_441" class="fnanchor">[441]</a>, aux régents du collège<a name="FNanchor_442_442" id="FNanchor_442_442"></a><a href="#Footnote_442_442" class="fnanchor">[442]</a> et à certaines
-personnes notables<a name="FNanchor_443_443" id="FNanchor_443_443"></a><a href="#Footnote_443_443" class="fnanchor">[443]</a>. Cette coutume ne se retrouve
-ailleurs qu’à Nîmes<a name="FNanchor_444_444" id="FNanchor_444_444"></a><a href="#Footnote_444_444" class="fnanchor">[444]</a>, mais ce qui paraît particulier à cette
-ville, c’est que tout le monde peut y acquérir le droit
-d’avoir un banc à soi au temple, moyennant une
-certaine somme<a name="FNanchor_445_445" id="FNanchor_445_445"></a><a href="#Footnote_445_445" class="fnanchor">[445]</a>. Pourtant, on ne peut choisir le rang
-où l’on sera placé: c’est le consistoire qui fait ranger les
-sièges à son gré, sans que les magistrats aient rien à dire<a name="FNanchor_446_446" id="FNanchor_446_446"></a><a href="#Footnote_446_446" class="fnanchor">[446]</a>.<span class="pagenum"><a name="Page_89" id="Page_89">[89]</a></span>
-Les bancs sont mobiles et non fichés en terre<a name="FNanchor_447_447" id="FNanchor_447_447"></a><a href="#Footnote_447_447" class="fnanchor">[447]</a>, mais on y
-fait mettre des «escripteaux» composés par le greffier et
-portant le nom de ceux qui ont acquis le droit de s’y asseoir
-exclusivement<a name="FNanchor_448_448" id="FNanchor_448_448"></a><a href="#Footnote_448_448" class="fnanchor">[448]</a>.</p>
-
-<p>Ces places réservées étaient l’occasion de querelles continuelles
-parce qu’elles faisaient naître des conflits de préséance.
-Voici, par exemple, deux bourgeoises et leurs filles
-qui se disputent parce que l’une, M<sup>lle</sup> Saint-Estienne, a
-traîné son banc devant celui de M<sup>lle</sup> d’Ariffon. Celle-ci,
-aidée de sa fille, l’injurie de son mieux, «appellant sond.
-mary faussaire et elle qu’elle estoit une simple». Mais
-M<sup>lle</sup> d’Ariffon, confrontée avec son adversaire devant le
-consistoire, nie ces propos et déclare, au contraire, «elles
-ny leurs fillies ne l’avoir injuriée, les ayant lad. Saint-Estienne
-intéressé leur honneur, les ayant appellées querelleuses
-et que, sy elle parloit, feroit baisser la teste à sa
-fillie; requérant qu’elle aye à déclairer la cause pourquoi
-feroit baisser la teste à sad. fillie parce que cela desroge à
-son honneur et de sad. fillie...; d’ailleurs que luy a
-reproché qu’un bourreau avoit couppé la teste à son
-mary». Le consistoire fait vérifier la place du banc en
-question et conclut que «les deux fillies seront appellées
-tout présantement pour estre toutes ensamblement sensurées,<span class="pagenum"><a name="Page_90" id="Page_90">[90]</a></span>
-afin de les mettre en paix, amitié et réconciliation<a name="FNanchor_449_449" id="FNanchor_449_449"></a><a href="#Footnote_449_449" class="fnanchor">[449]</a>».&mdash;Un
-autre jour, c’est le précepteur des enfants
-de sire Barthélemy Syméon et la femme de M. Fontfroide
-qui brisent le banc de M<sup>lle</sup> Passelar<a name="FNanchor_450_450" id="FNanchor_450_450"></a><a href="#Footnote_450_450" class="fnanchor">[450]</a>.&mdash;Ou encore,
-le ministre Falguerolles se permet de faire asseoir des
-femmes sur le banc des écoliers et dit à l’un d’eux,
-M. Rally, que les femmes méritent mieux d’être en cette
-place que lui, et que s’il ne lui ouvre la porte, «il la
-rompra<a name="FNanchor_451_451" id="FNanchor_451_451"></a><a href="#Footnote_451_451" class="fnanchor">[451]</a>».</p>
-
-<p>Le consistoire avait fort à faire pour apaiser toutes
-ces querelles. C’était, en effet, une de ses fonctions importantes
-que de «réconcilier» ceux qui s’étaient disputés.
-Tantôt il faisait comparaître les inculpés et leur ordonnait
-tout simplement de se raccommoder<a name="FNanchor_452_452" id="FNanchor_452_452"></a><a href="#Footnote_452_452" class="fnanchor">[452]</a>, tantôt il
-déléguait quelques-uns de ses membres pour apaiser le
-différend<a name="FNanchor_453_453" id="FNanchor_453_453"></a><a href="#Footnote_453_453" class="fnanchor">[453]</a>. Quand les intéressés ne pouvaient ou ne
-voulaient se mettre d’accord, il les censurait tous deux
-«griefvement<a name="FNanchor_454_454" id="FNanchor_454_454"></a><a href="#Footnote_454_454" class="fnanchor">[454]</a>». Ces réconciliations publiques étaient<span class="pagenum"><a name="Page_91" id="Page_91">[91]</a></span>
-fort en usage. Le colloque et le synode s’en occupent
-comme le consistoire. C’est ainsi qu’un synode provincial
-de Nîmes contient la délibération suivante:</p>
-
-<p class="pbq p1">«Ouys M. Ferrier et M. de la Martinole [pasteur et ancien d’Alais]
-est ordonné qu’ils seront réconciliez: led. sieur de la Martinole déclairant
-tenir M. Ferrier pour fidèle ministre de l’église de Dieu et digne
-de sa charge, et led. M. Ferrier tenir led. sieur de la Martinole pour
-ancien de l’église digne de sa charge et homme d’honneur, oublians
-toutes paroles fâcheuses qu’ilz peuvent avoir heu. Ce qu’estant faict
-en présence de toute l’assemblée se sont donnez la main de réconciliation<a name="FNanchor_455_455" id="FNanchor_455_455"></a><a href="#Footnote_455_455" class="fnanchor">[455]</a>.»</p>
-
-<p class="p1">Un autre devoir du consistoire était d’empêcher les
-fidèles de s’amuser à des jeux défendus. A la vérité, les
-plaisirs permis par la Discipline étaient surtout d’ordre
-moral. Le réformé pouvait lire la Bible à son aise, assister
-à tous les prêches et méditer sur les vices du papisme. Il
-pouvait aussi prendre des billets aux loteries organisées pour
-soulager les ministres, les créanciers et les marchands,
-mais non à celles qui n’avaient pour but que de donner
-une émotion frivole, comme les «roues de Fortune<a name="FNanchor_456_456" id="FNanchor_456_456"></a><a href="#Footnote_456_456" class="fnanchor">[456]</a>».
-Il ne devait pas perdre son temps à regarder les bateleurs
-et les acrobates, les faiseurs de tours de passe-passe et de
-goblets, ou les montreurs de marionnettes<a name="FNanchor_457_457" id="FNanchor_457_457"></a><a href="#Footnote_457_457" class="fnanchor">[457]</a>. Il ne pouvait
-jouer au billard, car ce jeu «apporte beaucoup de<span class="pagenum"><a name="Page_92" id="Page_92">[92]</a></span>
-desbauches<a name="FNanchor_458_458" id="FNanchor_458_458"></a><a href="#Footnote_458_458" class="fnanchor">[458]</a>», ni aux «quilles<a name="FNanchor_459_459" id="FNanchor_459_459"></a><a href="#Footnote_459_459" class="fnanchor">[459]</a>», et encore moins aux
-cartes<a name="FNanchor_460_460" id="FNanchor_460_460"></a><a href="#Footnote_460_460" class="fnanchor">[460]</a>. Peut-être la paume et le jeu de ballon sont-ils
-autorisés à Nîmes, mais en tout cas on recourt aux magistrats
-pour les empêcher le dimanche, qui est le jour où l’on
-<i>doit</i> se reposer<a name="FNanchor_461_461" id="FNanchor_461_461"></a><a href="#Footnote_461_461" class="fnanchor">[461]</a>.</p>
-
-<p>Ce repos du dimanche, on le fait observer fort sévèrement.
-En 1611, un synode formulera les «légitimes
-usages» auxquels il faut l’employer: l’ouïe de la parole
-de Dieu, l’administration des sacrements et autres exercices
-de piété<a name="FNanchor_462_462" id="FNanchor_462_462"></a><a href="#Footnote_462_462" class="fnanchor">[462]</a>». Cependant, les notaires «qui reçoyvent
-des contracts», ceux qui trafiquent et ceux qui voyagent
-le dimanche sont poursuivis suivant la Discipline, «et
-jusques à privation de la Cène»<a name="FNanchor_463_463" id="FNanchor_463_463"></a><a href="#Footnote_463_463" class="fnanchor">[463]</a>.&mdash;Un pauvre homme,
-nommé Pierre Tel, se fait censurer «griefvement» pour
-«avoir estandu une cadène de cadis led. jour, craignant<span class="pagenum"><a name="Page_93" id="Page_93">[93]</a></span>
-que se gastast<a name="FNanchor_464_464" id="FNanchor_464_464"></a><a href="#Footnote_464_464" class="fnanchor">[464]</a>».&mdash;L’hôtelier «du Sauvage» est appelé
-parce qu’il a servi «à boire et manger aux allans et
-venans» pendant le prêche du dimanche<a name="FNanchor_465_465" id="FNanchor_465_465"></a><a href="#Footnote_465_465" class="fnanchor">[465]</a>.&mdash;Enfin, le
-consistoire prie les consuls de faire fermer les boutiques<a name="FNanchor_466_466" id="FNanchor_466_466"></a><a href="#Footnote_466_466" class="fnanchor">[466]</a>.
-Et sans doute ceux-ci s’en chargent volontiers puisqu’on
-les voit ordonner plus tard, de leur propre mouvement,
-qu’avant le prêche du dimanche matin on n’ouvrira
-qu’une des portes de la ville avec son guichet, et que,
-pendant la journée, les autres seront seulement entre-bâillées,
-afin qu’on ne puisse faire entrer aucun bétail et
-aucune charrette<a name="FNanchor_467_467" id="FNanchor_467_467"></a><a href="#Footnote_467_467" class="fnanchor">[467]</a>.</p>
-
-<p>Le synode provincial de Montpellier (1596) autorise les
-fidèles à prendre part à toutes les fêtes des corporations,
-mais il faut qu’elles ne comprennent aucune danse, qu’elles
-ne se fassent à l’occasion d’aucune fête de saint et que
-«l’exercice de la religion ne soit intéressé<a name="FNanchor_468_468" id="FNanchor_468_468"></a><a href="#Footnote_468_468" class="fnanchor">[468]</a>». Les Nîmois se
-passaient difficilement de danser et le consistoire avait fort
-à faire pour les en empêcher. Il faut dire que les danses
-étaient alors fort licencieuses, et notamment celle du bouquet<a name="FNanchor_469_469" id="FNanchor_469_469"></a><a href="#Footnote_469_469" class="fnanchor">[469]</a>.
-Cependant, le synode avait beau ordonner que l’article
-de la Discipline les concernant serait lu en chaire<a name="FNanchor_470_470" id="FNanchor_470_470"></a><a href="#Footnote_470_470" class="fnanchor">[470]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_94" id="Page_94">[94]</a></span>
-on n’arrivait pas à le faire rigoureusement observer. La
-fiancée du juge criminel aime tant la danse qu’elle se fait
-appeler au consistoire pour avoir «ballé» aux épousailles
-de M<sup>re</sup> Bon<a name="FNanchor_471_471" id="FNanchor_471_471"></a><a href="#Footnote_471_471" class="fnanchor">[471]</a>: qu’y a-t-il d’étonnant à ce qu’on danse et
-qu’on se masque à son propre mariage<a name="FNanchor_472_472" id="FNanchor_472_472"></a><a href="#Footnote_472_472" class="fnanchor">[472]</a>?&mdash;Quant à
-M<sup>me</sup> de Favier, elle a le même vice, et il faut l’appeler
-aussi, puisqu’elle «andure» qu’on danse en sa maison<a name="FNanchor_473_473" id="FNanchor_473_473"></a><a href="#Footnote_473_473" class="fnanchor">[473]</a>.</p>
-
-<p>On chassait impitoyablement ceux qui facilitaient de
-telles «débauches». Le 26 mai 1599, le consistoire prie
-les consuls de faire sortir de la ville «celluy qui apprend
-à danser<a name="FNanchor_474_474" id="FNanchor_474_474"></a><a href="#Footnote_474_474" class="fnanchor">[474]</a>». Plus tard, il est averti qu’un «baladin» a
-«enrollé plusieurs, mesme de la Religion, et attand les
-violons pour dresser le bal ordinaire». Il envoie immédiatement
-demander aux magistrats d’«empêcher telz escandalles
-et excèz qu’en peuvent arriver<a name="FNanchor_475_475" id="FNanchor_475_475"></a><a href="#Footnote_475_475" class="fnanchor">[475]</a>». Le jeudi saint
-de l’année 1605, M<sup>re</sup> Lansard, consul, trouve le ménétrier
-Jacques Foëton, «tenant l’archet encore estendu sur les
-cordes, et les doigts allongez de la gauche, pour les frapper
-à leurs touches et à leurs espaces mesurés», seul dans le<span class="pagenum"><a name="Page_95" id="Page_95">[95]</a></span>
-«lieu de dissolution et de désordre» où il donnait à danser,
-«la honte et la crainte ayant faict esvanouïr les assistants».
-Aussitôt le consul, saisi d’indignation, lui arrache
-le violon et le met en pièces, ce qui lui vaut de passer en
-justice et de payer une amende de 18 l.<a name="FNanchor_476_476" id="FNanchor_476_476"></a><a href="#Footnote_476_476" class="fnanchor">[476]</a>. Enfin, à
-Aimargues, on fait, en 1602, des remontrances à une
-demoiselle qui avait logé un «maistre danseur<a name="FNanchor_477_477" id="FNanchor_477_477"></a><a href="#Footnote_477_477" class="fnanchor">[477]</a>».</p>
-
-<p>Non seulement la danse, mais aussi la musique
-semble éminemment corruptrice. Le jour de leur «reveue
-et bravade», les basochiens veulent faire jouer des violons,
-des hautbois et autres instruments<a name="FNanchor_478_478" id="FNanchor_478_478"></a><a href="#Footnote_478_478" class="fnanchor">[478]</a>, mais le consistoire
-de Nîmes ne peut supporter l’idée d’une telle débauche et
-il supplie chaque année les magistrats de «fere cesser» les
-instruments<a name="FNanchor_479_479" id="FNanchor_479_479"></a><a href="#Footnote_479_479" class="fnanchor">[479]</a>.</p>
-
-<p>Il a horreur aussi des «charivaris» qui sont fort en
-honneur à Nîmes. Sire Farel prend soin, au moment
-d’épouser M<sup>lle</sup> Fazandier, de prier Jean Jaudin et le capitaine
-Billanges «d’adviser qu’on ne luy fist charbarie<a name="FNanchor_480_480" id="FNanchor_480_480"></a><a href="#Footnote_480_480" class="fnanchor">[480]</a>».
-Mais pour cela il lui faut payer<a name="FNanchor_481_481" id="FNanchor_481_481"></a><a href="#Footnote_481_481" class="fnanchor">[481]</a>.&mdash;Bagard, lui, n’échappe
-pas à cet inconvénient: Rouvière jeune, Pansiet, Pierre de
-Montelz, Cottelier se font censurer et suspendre de la cène<span class="pagenum"><a name="Page_96" id="Page_96">[96]</a></span>
-pour avoir pris part à son «charbary», et spécialement
-Rouvière qui «est un farceur et bouffonneur ordinaire»;
-un autre encore est censuré pour y avoir assisté,
-d’autant qu’il remplissait les respectables fonctions de sergent-major
-dans la garde communale; quant à Jehan
-Fornier, il prétend avoir été appelé par la femme de
-Bagard pour empêcher le vacarme, mais comme il trouve
-l’histoire si drôle qu’il ne peut s’empêcher de rire en la
-racontant, on le déclare «colpable», et il se fait suspendre
-de la prochaine cène comme les autres<a name="FNanchor_482_482" id="FNanchor_482_482"></a><a href="#Footnote_482_482" class="fnanchor">[482]</a>.</p>
-
-<p>Toutes ces mesures sont sévères. Un pasteur a dit:
-«Calvin était parti du principe que l’homme ne peut rien
-donner au plaisir sans risquer d’oublier son créateur, et la
-conséquence immédiate de ce principe était l’obligation
-de déclarer incessamment la guerre à tous les instincts
-naturels du cœur humain<a name="FNanchor_483_483" id="FNanchor_483_483"></a><a href="#Footnote_483_483" class="fnanchor">[483]</a>». C’est pourquoi «la Réforme
-n’a pas été vraiment populaire en France», comme l’écrit
-M. le pasteur Paul de Felice<a name="FNanchor_484_484" id="FNanchor_484_484"></a><a href="#Footnote_484_484" class="fnanchor">[484]</a>. La nécessité de faire observer
-de tels règlements forçait le consistoire à s’ingérer dans
-la vie privée d’une façon que l’on serait loin de supporter
-aujourd’hui. Cela avait l’inconvénient de favoriser la naissance
-et le développement des petites calomnies et des
-«racontards». On était forcé de recourir aux serviteurs<a name="FNanchor_485_485" id="FNanchor_485_485"></a><a href="#Footnote_485_485" class="fnanchor">[485]</a><span class="pagenum"><a name="Page_97" id="Page_97">[97]</a></span>
-et aux voisines<a name="FNanchor_486_486" id="FNanchor_486_486"></a><a href="#Footnote_486_486" class="fnanchor">[486]</a> pour enquêter sur la vie et les mœurs des
-fidèles suspects, et l’on encourageait, en somme, la délation.
-Ainsi, M<sup>re</sup> Symon Mariaige, chirurgien, vient rapporter
-au consistoire «que ce jourd’huy matin, il estoit en la
-boutique de M<sup>re</sup> Noguier, y seroit venu Jehan Dumas,
-praticien, quy auroit renyé le nom de Dieu plusieurs
-foys<a name="FNanchor_487_487" id="FNanchor_487_487"></a><a href="#Footnote_487_487" class="fnanchor">[487]</a>».</p>
-
-<p>Mais, d’autre part, l’intervention des «surveillants»
-et des diacres dans la vie privée des habitants avait alors
-son avantage: elle remplaçait heureusement, en bien des
-cas, notre police. Par exemple, en 1599, le consistoire
-empêche des parents de maltraiter leur enfant martyr et
-de le faire, pendant l’hiver, «demeurer de nuict et de jour
-presque tout nud, et morent de faim», à ce point que
-les voisines apitoyées lui donnaient «souvent de pain et
-autres chozes<a name="FNanchor_488_488" id="FNanchor_488_488"></a><a href="#Footnote_488_488" class="fnanchor">[488]</a>».</p>
-
-<p class="p2">Il résulte de ce qui précède que les habitants se trouvaient
-étroitement soumis à la surveillance de leur consistoire:
-leurs fréquentations, leurs mœurs, leurs querelles, leurs
-plaisirs, il examinait tout. Mais reste à montrer quels<span class="pagenum"><a name="Page_98" id="Page_98">[98]</a></span>
-étaient ses moyens de sanction et à prouver que les fidèles
-lui obéissaient.</p>
-
-<p>Ceux qui se trouvent accusés de fautes graves, c’est-à-dire
-ayant causé du «scandale», sont cités à comparaître
-par l’avertisseur ou les anciens<a name="FNanchor_489_489" id="FNanchor_489_489"></a><a href="#Footnote_489_489" class="fnanchor">[489]</a>. A la vérité, ils ne se
-pressent pas toujours de se rendre à la convocation. M<sup>lle</sup> la
-lieutenante de Favier, appelée en consistoire parce qu’elle
-a envoyé ses enfants faire leurs études chez les Jésuites, en
-Avignon, répond qu’elle aimerait mieux aller cent fois à
-la messe qu’une seule au consistoire<a name="FNanchor_490_490" id="FNanchor_490_490"></a><a href="#Footnote_490_490" class="fnanchor">[490]</a>. Quelques jours
-plus tard, elle promet pourtant au pasteur Ferrier de
-retirer ses enfants<a name="FNanchor_491_491" id="FNanchor_491_491"></a><a href="#Footnote_491_491" class="fnanchor">[491]</a>. Mais elle n’en fait rien, et le 3
-mai, on la rappelle de nouveau<a name="FNanchor_492_492" id="FNanchor_492_492"></a><a href="#Footnote_492_492" class="fnanchor">[492]</a>: elle ne vient pas<a name="FNanchor_493_493" id="FNanchor_493_493"></a><a href="#Footnote_493_493" class="fnanchor">[493]</a>. On
-recommence le 16 mai, le 23 mai<a name="FNanchor_494_494" id="FNanchor_494_494"></a><a href="#Footnote_494_494" class="fnanchor">[494]</a>, le 30 mai<a name="FNanchor_495_495" id="FNanchor_495_495"></a><a href="#Footnote_495_495" class="fnanchor">[495]</a>, le
-6 juin<a name="FNanchor_496_496" id="FNanchor_496_496"></a><a href="#Footnote_496_496" class="fnanchor">[496]</a>, le 22 août<a name="FNanchor_497_497" id="FNanchor_497_497"></a><a href="#Footnote_497_497" class="fnanchor">[497]</a>, le 29 août<a name="FNanchor_498_498" id="FNanchor_498_498"></a><a href="#Footnote_498_498" class="fnanchor">[498]</a>, et l’on ne se
-résigne que le 31 août à la priver de la cène<a name="FNanchor_499_499" id="FNanchor_499_499"></a><a href="#Footnote_499_499" class="fnanchor">[499]</a>. On
-continue à la citer le 5 septembre<a name="FNanchor_500_500" id="FNanchor_500_500"></a><a href="#Footnote_500_500" class="fnanchor">[500]</a>, le 19 septembre<a name="FNanchor_501_501" id="FNanchor_501_501"></a><a href="#Footnote_501_501" class="fnanchor">[501]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_99" id="Page_99">[99]</a></span>
-le 26 septembre<a name="FNanchor_502_502" id="FNanchor_502_502"></a><a href="#Footnote_502_502" class="fnanchor">[502]</a>, le 18 octobre<a name="FNanchor_503_503" id="FNanchor_503_503"></a><a href="#Footnote_503_503" class="fnanchor">[503]</a>, en mentionnant
-à chaque séance qu’on la convoque pour la dernière
-fois. Enfin, le 24 octobre 1601, on se résout à la
-suspendre publiquement des sacrements<a name="FNanchor_504_504" id="FNanchor_504_504"></a><a href="#Footnote_504_504" class="fnanchor">[504]</a>. Elle se décide
-alors à faire dire au consistoire que, si elle n’est pas
-venue, c’est qu’elle était indisposée; et aussitôt l’on surseoit
-de huit jours à la publication<a name="FNanchor_505_505" id="FNanchor_505_505"></a><a href="#Footnote_505_505" class="fnanchor">[505]</a>. Trois jours après, on
-envoie savoir pourquoi elle n’a pas comparu: elle répond
-qu’elle est à nouveau souffrante<a name="FNanchor_506_506" id="FNanchor_506_506"></a><a href="#Footnote_506_506" class="fnanchor">[506]</a>. Le 7 novembre, elle
-n’est pas encore venue au consistoire<a name="FNanchor_507_507" id="FNanchor_507_507"></a><a href="#Footnote_507_507" class="fnanchor">[507]</a>, et c’est seulement
-le 14 qu’elle consent à s’y rendre<a name="FNanchor_508_508" id="FNanchor_508_508"></a><a href="#Footnote_508_508" class="fnanchor">[508]</a>. Elle a donc résisté
-pendant sept mois, sans que l’on se décide à l’excommunier.</p>
-
-<p>Les fidèles étaient rarement aussi obstinés, mais souvent
-plus violents que M<sup>lle</sup> de Favier. Les nobles n’aimaient pas
-à comparaître devant une assemblée de marchands<a name="FNanchor_509_509" id="FNanchor_509_509"></a><a href="#Footnote_509_509" class="fnanchor">[509]</a>. M. de
-la Farelle, averti qu’il allait être suspendu publiquement de
-la cène s’il ne voulait se rendre au consistoire, renvoie brusquement
-les anciens chargés de l’en prévenir «avec parolles
-facheuses», et leur déclare «qu’il estimoit autant leurd.
-procédure comme ung brain d’asne<a name="FNanchor_510_510" id="FNanchor_510_510"></a><a href="#Footnote_510_510" class="fnanchor">[510]</a>»; un autre jour il se<span class="pagenum"><a name="Page_100" id="Page_100">[100]</a></span>
-met fort en colère et fait dire aux membres du consistoire
-qu’il ne les «crainct ny vifz ni mortz<a name="FNanchor_511_511" id="FNanchor_511_511"></a><a href="#Footnote_511_511" class="fnanchor">[511]</a>». D’aucuns se contentaient
-de refuser purement et simplement de répondre
-à la convocation<a name="FNanchor_512_512" id="FNanchor_512_512"></a><a href="#Footnote_512_512" class="fnanchor">[512]</a>. Bref, soit peur, soit dédain, quelques
-personnes refusaient de comparaître.</p>
-
-<p>Le consistoire se montrait pourtant assez accommodant
-sur le jour à fixer pour la citation. Ainsi un prévenu,
-appelé un vendredi pour le mercredi suivant, avertit
-qu’«il s’en va la prochaine sepmaine hors la ville», et les
-anciens consentent à s’assembler dès le lendemain pour
-l’entendre<a name="FNanchor_513_513" id="FNanchor_513_513"></a><a href="#Footnote_513_513" class="fnanchor">[513]</a>.</p>
-
-<p>Très souvent, les accusés avouaient la faute qui leur
-était reprochée; mais il fallait quelquefois faire enquête,
-les presser de questions et se livrer, en somme, à de
-vraies «instructions» judiciaires pour connaître la vérité<a name="FNanchor_514_514" id="FNanchor_514_514"></a><a href="#Footnote_514_514" class="fnanchor">[514]</a>.
-Si l’on établissait la culpabilité de l’accusé, on le condamnait
-à la censure ordinaire, à la censure «griefve», à la suspension
-temporaire de la cène, ou à l’excommunication, suivant
-la gravité de sa faute. Les censures s’infligeaient dans le
-consistoire ou, publiquement, au temple. Enfin, on exigeait
-du coupable l’aveu public de son péché, soit devant les<span class="pagenum"><a name="Page_101" id="Page_101">[101]</a></span>
-anciens réunis, soit au prêche devant tout le monde, et
-ces «restitutions» étaient fort redoutées<a name="FNanchor_515_515" id="FNanchor_515_515"></a><a href="#Footnote_515_515" class="fnanchor">[515]</a>.</p>
-
-<p>Mais, en somme, les fidèles refusaient très rarement de
-se soumettre à leur condamnation. Dans ce cas, on allait
-jusqu’à les «retrancher» de la Religion en les excommuniant;
-ou, s’ils avaient commis un crime qui pût passer
-pour un délit selon le droit, on les poursuivait en justice<a name="FNanchor_516_516" id="FNanchor_516_516"></a><a href="#Footnote_516_516" class="fnanchor">[516]</a>.
-On préférait d’ailleurs se soustraire par la ruse à son
-châtiment: nous voyons que, très souvent, ceux qui ont
-été privés de la cène réussissent à communier malgré la
-surveillance des anciens, en se procurant le «méreau<a name="FNanchor_517_517" id="FNanchor_517_517"></a><a href="#Footnote_517_517" class="fnanchor">[517]</a>»
-par surprise<a name="FNanchor_518_518" id="FNanchor_518_518"></a><a href="#Footnote_518_518" class="fnanchor">[518]</a>. Mais, à moins d’être bien décidé à apostasier,
-comme Guillaume de Reboul<a name="FNanchor_519_519" id="FNanchor_519_519"></a><a href="#Footnote_519_519" class="fnanchor">[519]</a>, on finissait toujours
-par se soumettre.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_102" id="Page_102">[102]</a></span></p>
-
-<p>Il est certain, d’ailleurs, que le consistoire hésitait plus
-à frapper les grands et les notables que les petits. L’extrême
-patience qu’on le voit montrer à l’égard de M<sup>lle</sup> la lieutenante
-de Favier<a name="FNanchor_520_520" id="FNanchor_520_520"></a><a href="#Footnote_520_520" class="fnanchor">[520]</a> en est la preuve. Après avoir refusé pendant
-sept mois de venir au consistoire, elle comparaît enfin:
-on se contente de la censurer «vivement»<a name="FNanchor_521_521" id="FNanchor_521_521"></a><a href="#Footnote_521_521" class="fnanchor">[521]</a>. Elle n’obéit
-pas davantage: alors, on prie son beau-fils, conseiller à la
-cour de Castres, d’agir près d’elle<a name="FNanchor_522_522" id="FNanchor_522_522"></a><a href="#Footnote_522_522" class="fnanchor">[522]</a>, on décide d’essayer de
-faire venir ses enfants à son insu<a name="FNanchor_523_523" id="FNanchor_523_523"></a><a href="#Footnote_523_523" class="fnanchor">[523]</a>; on lui donne à elle-même
-encore un mois de délai<a name="FNanchor_524_524" id="FNanchor_524_524"></a><a href="#Footnote_524_524" class="fnanchor">[524]</a>; bref, on emploie tous
-les moyens pour n’avoir pas à la «retrancher» de l’église.
-On ne saurait reprocher au consistoire cette manière
-d’agir. La défection des personnages en vue faisait assez
-grand tort au parti pour qu’on renonçât à les excommunier,
-sauf en cas de force majeure<a name="FNanchor_525_525" id="FNanchor_525_525"></a><a href="#Footnote_525_525" class="fnanchor">[525]</a>. Mais lorsque la faute
-avait été «scandaleuse» le consistoire ne gardait plus de
-ménagements: non seulement il citait et punissait ses
-propres membres, aussi bien dans des séances dites «de
-censures» que dans ses séances ordinaires<a name="FNanchor_526_526" id="FNanchor_526_526"></a><a href="#Footnote_526_526" class="fnanchor">[526]</a>, mais encore<span class="pagenum"><a name="Page_103" id="Page_103">[103]</a></span>
-les consuls<a name="FNanchor_527_527" id="FNanchor_527_527"></a><a href="#Footnote_527_527" class="fnanchor">[527]</a>, les magistrats<a name="FNanchor_528_528" id="FNanchor_528_528"></a><a href="#Footnote_528_528" class="fnanchor">[528]</a> et, comme je l’ai dit, les
-nobles.</p>
-
-<p>Enfin, il faut ajouter que les églises s’entendaient entre
-elles pour organiser une police des mœurs. Celle de
-Nîmes écrit aux anciens de Montpellier et au pasteur de
-Vezenobre «pour s’informer du fait contre le sieur de
-Saint-Cézary» accusé de «converser avec sa chambrière<a name="FNanchor_529_529" id="FNanchor_529_529"></a><a href="#Footnote_529_529" class="fnanchor">[529]</a>».
-Un autre jour, elle reçoit une lettre «mandée par
-M. Rudavel» lui signalant certaines personnes reconnues
-coupables par le consistoire de Saint-Ambroix; elle lui
-répond pour réclamer le détail des charges «contre iceux»,
-et, cependant, décide qu’ils «sont suspandus des saintz
-sacrements et baptêmes, jusques estre purgés devant le consistoire
-de Saint-Ambroix de ce que leur est imposé sus à
-cause d’avoir palliardé<a name="FNanchor_530_530" id="FNanchor_530_530"></a><a href="#Footnote_530_530" class="fnanchor">[530]</a>».</p>
-
-<p class="p2">Tels sont les moyens que le consistoire de Nîmes avait
-à sa disposition pour appliquer un règlement intransigeant
-et tracassier, dont tout plaisir était hardiment banni. Il y
-réussissait, grâce au respect que l’on avait pour son autorité.
-Les réformés soumis à des devoirs précis, systématiques<span class="pagenum"><a name="Page_104" id="Page_104">[104]</a></span>
-et presque inhumains, surveillés par la police des consistoires
-de la région jusque dans leur vie la plus intime<a name="FNanchor_531_531" id="FNanchor_531_531"></a><a href="#Footnote_531_531" class="fnanchor">[531]</a>, se
-trouvaient par là même disciplinés et unis.</p>
-
-<p>Nous allons voir dans le chapitre suivant que les consuls
-et les magistrats, subordonnés comme les autres, en tant
-qu’hommes privés, à la Discipline, se trouvaient naturellement
-amenés à mettre toute leur autorité politique au
-service de leur consistoire.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_105" id="Page_105">[105]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">V<br />
-INFLUENCE DES ASSEMBLÉES<br />
-<span class="small">SUR LE GOUVERNEMENT MUNICIPAL</span></h2>
-
-<div class="pbq">
-<p>1. Consuls. Les anciens au conseil de ville. Les consuls et conseillers
-aux consistoires extraordinaires. Influence réciproque. La police
-faite par le consistoire. Pension payée par la ville à l’église.</p>
-<p>2. Magistrats. Moins soumis que les consuls. Leur ingérence dans les
-affaires ecclésiastiques. Mesures de résistance. Ils assistent aux consistoires
-extraordinaires. Ils exécutent des décisions consistoriales. Juridiction
-du consistoire. Protestation des magistrats (1562).</p>
-<p>Conclusion. La théocratie nîmoise. Influence personnelle des pasteurs
-et anciens.</p></div>
-
-
-<p class="p2">A priori, le consistoire de Nîmes semble devoir exercer
-une influence politique puisque la ville est gouvernée par
-des consuls et des magistrats <i>protestants</i>. Ceux-ci sont
-parmi ses administrés: ils ont donc à répondre de leurs
-actes devant sa juridiction. De plus, comme tout bon
-réformé doit travailler à la grandeur de son église, ils sont
-sujets à réprimandes lorsqu’ils gouvernent ou jugent d’une
-façon non profitable aux intérêts de la Religion.</p>
-
-<p>Mais il faut montrer dans quelle mesure s’exercent ces
-influences ecclésiastiques.</p>
-
-<p>Les consuls de Nîmes, élus chaque année, avaient dans
-leurs attributions d’ordonner la police de la ville, de régler<span class="pagenum"><a name="Page_106" id="Page_106">[106]</a></span>
-ses finances et de préserver les intérêts communs. Ils étaient
-assistés par un conseil de ville renouvelé aussi tous les ans,
-et qui pouvait se renforcer «extraordinairement» de
-notables. Consuls et conseillers étaient toujours protestants,
-parce que les réformés étaient en très grande majorité dans
-la cité<a name="FNanchor_532_532" id="FNanchor_532_532"></a><a href="#Footnote_532_532" class="fnanchor">[532]</a>.</p>
-
-<p>Or, il faut remarquer tout d’abord que le consistoire et
-le conseil de ville sont en communication constante. Des
-anciens et des pasteurs sont très souvent députés par l’assemblée
-ecclésiastique pour soumettre au conseil les difficultés
-qui peuvent survenir à propos des affaires de l’église
-(comme, par exemple, la levée des impositions, pour l’entretien
-des ministres<a name="FNanchor_533_533" id="FNanchor_533_533"></a><a href="#Footnote_533_533" class="fnanchor">[533]</a>). D’autre part, les consuls assistent
-toujours aux consistoires extraordinaires<a name="FNanchor_534_534" id="FNanchor_534_534"></a><a href="#Footnote_534_534" class="fnanchor">[534]</a>. On peut donc<span class="pagenum"><a name="Page_107" id="Page_107">[107]</a></span>
-supposer qu’il y a entente entre les conseils ecclésiastique et
-politique de la ville.</p>
-
-<p>Dans certaines localités moins importantes, cette entente
-est évidente. A Aimargues<a name="FNanchor_535_535" id="FNanchor_535_535"></a><a href="#Footnote_535_535" class="fnanchor">[535]</a> et à La Salle<a name="FNanchor_536_536" id="FNanchor_536_536"></a><a href="#Footnote_536_536" class="fnanchor">[536]</a>, on trouve,
-en effet, que des habitants cumulent les fonctions de
-consul et d’ancien. Au Vigan, l’avertisseur, sonneur de
-cloches, homme de peine du consistoire, est en même
-temps «valet des consuls<a name="FNanchor_537_537" id="FNanchor_537_537"></a><a href="#Footnote_537_537" class="fnanchor">[537]</a>».</p>
-
-<p>Mais à Nîmes, nous avons seulement établi jusqu’à
-présent, qu’il était <i>possible</i> que le gouvernement communal
-fût influencé par le consistoire: les actes vont nous prouver
-que cette influence existe en réalité. Ils nous montrent
-le consistoire s’adressant aux consuls directement pour
-faire exécuter ses décisions, qui passent pour des mesures
-de police sévères, mais nécessaires. Le 10 juillet 1596,
-il «charge le cappitaine Privat de parler aux consuls de
-fere fermer les boutiques le jour de dimenche<a name="FNanchor_538_538" id="FNanchor_538_538"></a><a href="#Footnote_538_538" class="fnanchor">[538]</a>».&mdash;Un
-autre jour, il leur recommande de chasser de la ville une
-femme nommée Martine parce qu’elle a eu un enfant<span class="pagenum"><a name="Page_108" id="Page_108">[108]</a></span>
-illégitime<a name="FNanchor_539_539" id="FNanchor_539_539"></a><a href="#Footnote_539_539" class="fnanchor">[539]</a>;&mdash;ou encore «un nommé Savin et sa femme...
-ensemble un cotturier que le sire Duprix [ancien] indiquera,
-demurant chez done Molière et de Porreau<a name="FNanchor_540_540" id="FNanchor_540_540"></a><a href="#Footnote_540_540" class="fnanchor">[540]</a>».
-On pourrait trouver des quantités d’exemples analogues.
-Les encouragements du consistoire sont d’ailleurs inutiles
-lorsqu’il s’agit de faire respecter le repos dominical, et le
-conseil de ville donne alors des ordres de son propre
-mouvement<a name="FNanchor_541_541" id="FNanchor_541_541"></a><a href="#Footnote_541_541" class="fnanchor">[541]</a>. Il faut éviter le «scandale» que les catholiques
-provoqueraient en ne se reposant pas comme les
-huguenots. Cette intransigeance calviniste est aussi spontanée
-que l’intransigeance catholique qui dictait l’art. 20
-de l’édit de Nantes<a name="FNanchor_542_542" id="FNanchor_542_542"></a><a href="#Footnote_542_542" class="fnanchor">[542]</a>.</p>
-
-<p>Ces exemples et ceux que je vais encore citer montrent que
-le consistoire et le conseil collaborent tous deux à la police
-municipale. Le premier s’en occupe au nom de la morale, le
-second au nom de la sûreté de la ville, et tous deux de
-façon à sauvegarder les intérêts de la Religion. M. Bosquier
-ayant eu ses vitres cassées à coups de pierres «la nuit
-du dimanche de la reveue des cardeurs», s’adresse au consistoire,
-plutôt qu’au conseil de ville, pour en avoir réparation,
-et obtient qu’on députe deux anciens pour prier les<span class="pagenum"><a name="Page_109" id="Page_109">[109]</a></span>
-consuls de «réprimer et velher sur les ribleurs de nuict<a name="FNanchor_543_543" id="FNanchor_543_543"></a><a href="#Footnote_543_543" class="fnanchor">[543]</a>».
-D’ailleurs, les anciens, dont c’est le devoir de se renseigner
-sur la vie privée des habitants, sont fort utiles aux consuls
-pour la police de la ville. En 1597, le consul Duprix propose
-au consistoire que l’«on craint, à cause de la cherté
-des vivres, quelque nécessité en l’arrière-saison, à cause de
-quoy Messieurs les consuls désireroient... que les survellians
-s’employent à faire led. rolle» des habitants. On
-décide de leur donner «les surveillans pour les y aider»
-et que «lesd. survellians avec les députez de la maison
-de ville remarqueront les gens sans adveu pour les faire
-vuider de la ville<a name="FNanchor_544_544" id="FNanchor_544_544"></a><a href="#Footnote_544_544" class="fnanchor">[544]</a>».</p>
-
-<p>Les finances ne sont pas, comme la police, indivises
-entre le consistoire et le conseil. A la vérité, la ville aide
-l’église de son argent en lui servant une pension annuelle<a name="FNanchor_545_545" id="FNanchor_545_545"></a><a href="#Footnote_545_545" class="fnanchor">[545]</a>
-et de son autorité en faisant établir elle-même les rôles
-d’impositions pour les ministres<a name="FNanchor_546_546" id="FNanchor_546_546"></a><a href="#Footnote_546_546" class="fnanchor">[546]</a>; mais le consistoire
-règle seul et sans contrôle l’administration de ses propres
-finances<a name="FNanchor_547_547" id="FNanchor_547_547"></a><a href="#Footnote_547_547" class="fnanchor">[547]</a>. C’est la ville qui supporte tous les frais causés
-par les députations aux assemblées politiques du parti
-réformé, si bien que le consistoire ne paye que les dépenses
-des délégués aux colloques et aux synodes. Ainsi, le conseil
-de ville décide de solder non seulement la dépense des trois<span class="pagenum"><a name="Page_110" id="Page_110">[110]</a></span>
-députes de Nîmes à l’assemblée de Castres du «vingtiesme»
-janvier 1600, mais encore celle du pasteur Moynier, député
-par le colloque<a name="FNanchor_548_548" id="FNanchor_548_548"></a><a href="#Footnote_548_548" class="fnanchor">[548]</a>.</p>
-
-<p>En somme, le consistoire et le conseil s’influencent réciproquement.
-Dans les petites villes comme Aimargues et
-La Salle où l’on voit certains habitants cumuler les fonctions
-de consul et d’ancien<a name="FNanchor_549_549" id="FNanchor_549_549"></a><a href="#Footnote_549_549" class="fnanchor">[549]</a>, cela ne fait pas de doute. A
-Nîmes, si l’on songe que le consistoire communique à
-chaque instant avec le conseil de ville, qu’il fait même
-exécuter ses décisions disciplinaires de morale par la force
-dont ce conseil dispose, qu’il l’aide de son côté à faire la
-police de la ville, qu’il reçoit de lui une aide pécuniaire, on
-est bien tenté de dire que le consistoire et le conseil gouvernent
-de concert, sinon officiellement, du moins dans
-la pratique.</p>
-
-<p>Remarquons maintenant que les consuls sont soumis
-personnellement, ainsi que les autres fidèles, à l’action
-du consistoire et que leur vie n’est en rien soustraite à son
-examen<a name="FNanchor_550_550" id="FNanchor_550_550"></a><a href="#Footnote_550_550" class="fnanchor">[550]</a>. Pour gouverner impartialement, il s’agirait donc
-pour eux de subir son influence en leur privé et de s’en
-dégager entièrement dans leur conduite politique. C’est là
-une mesure assez difficile à garder; aussi ne l’est-elle pas,
-et le consistoire n’hésite-t-il pas à contrôler l’administration
-des consuls afin de la maintenir sûrement dans les tendances<span class="pagenum"><a name="Page_111" id="Page_111">[111]</a></span>
-protestantes: cette délibération, à la suite de
-laquelle un des pasteurs est chargé de faire des remontrances
-aux consuls » «sur la procédure qu’ilz firent le jour
-appellé La Feste-Dieu en faveur de ceux de la religion
-romaine», en est une preuve<a name="FNanchor_551_551" id="FNanchor_551_551"></a><a href="#Footnote_551_551" class="fnanchor">[551]</a>. D’ailleurs, les consuls ne
-s’exposent pas souvent à de pareilles remontrances: inspirés
-par la Discipline, nous les voyons, avec leur conseil, se
-préoccuper d’eux-mêmes du zèle religieux et de la vie privée
-de leurs administrés<a name="FNanchor_552_552" id="FNanchor_552_552"></a><a href="#Footnote_552_552" class="fnanchor">[552]</a>.</p>
-
-<p>Il ne serait peut-être pas exagéré de conclure de tout
-cela que le gouvernement de Nîmes est une pure théocratie.
-Assurément l’assemblée ecclésiastique n’a pas en
-théorie d’autorité politique. Pourtant il semble bien qu’elle
-influence si fortement le conseil qu’elle le soumette entièrement
-à son contrôle.</p>
-
-<p class="p2">Cependant les consuls et leur conseil n’étaient pas seuls
-maîtres de la ville. Il y avait aussi le corps des magistrats,
-très important, d’esprit assez différent, et dont l’influence
-sur la politique communale était considérable. A la vérité,
-les magistrats réformés dépendaient également du consistoire,
-puisqu’ils faisaient partie du troupeau des fidèles.
-Mais en pratique, ils étaient moins soumis que les consuls
-et les conseillers.</p>
-
-<p>Ils se trouvaient, en effet, plus près du roi dont ils
-étaient les agents directs et dont ils représentaient le gouvernement<span class="pagenum"><a name="Page_112" id="Page_112">[112]</a></span>
-auprès des Nîmois, tandis que les consuls
-étaient les représentants de la ville par rapport au gouvernement
-central. En outre, ils avaient l’avantage d’être
-inamovibles et sans doute plus persistants dans leurs desseins
-que les consuls qui changeaient chaque année. Cette
-stabilité, qui leur permettait de former une caste supérieure,
-devait assurément leur donner un certain dédain pour les
-assemblées ecclésiastiques où la classe moyenne dominait<a name="FNanchor_553_553" id="FNanchor_553_553"></a><a href="#Footnote_553_553" class="fnanchor">[553]</a>.</p>
-
-<p>Aussi, la haute idée qu’ils ont de leur dignité les pousse
-à entreprendre sur la liberté des assemblées. Ils cherchent
-à établir leur droit d’assister aux colloques et synodes malgré
-la décision du synode national de Saumur (1596) portant
-qu’ils n’y peuvent être présents que s’ils y sont convoqués
-spécialement<a name="FNanchor_554_554" id="FNanchor_554_554"></a><a href="#Footnote_554_554" class="fnanchor">[554]</a>. Ainsi, au synode provincial tenu à
-Nîmes en 1601, on prie les magistrats de cette ville de quitter
-la salle pendant qu’on jugera le différend qui sépare
-Nîmes et Alais, «d’aultant que leur présence pourroit captiver
-les advis»; mais ils répondent que, s’ils sont là, c’est
-«non pour empêcher les voix, mais pour faire ce qu’est de
-l’exécution de leurs charges, ce qu’on ne pouvoit trouver
-mauvais; et, ayans esté priez par plusieurs fois, auroient<span class="pagenum"><a name="Page_113" id="Page_113">[113]</a></span>
-insisté». On dut attendre leur sortie, qu’ils firent avant
-la fin de la séance, pour rendre le jugement<a name="FNanchor_555_555" id="FNanchor_555_555"></a><a href="#Footnote_555_555" class="fnanchor">[555]</a>. Cette tendance
-à s’ingérer directement dans les affaires ecclésiastiques
-se manifeste de même à Nîmes lorsque le juge criminel
-et l’avocat du roi se permettent de disposer de
-«certains legatz pies» appartenant aux pauvres du consistoire<a name="FNanchor_556_556" id="FNanchor_556_556"></a><a href="#Footnote_556_556" class="fnanchor">[556]</a>.</p>
-
-<p>Mais les synodes prennent des mesures contre l’influence
-des magistrats. Ainsi quand un homme condamné par la
-justice a nié constamment, il peut être réconcilié avec
-l’église «après qu’on aura déclaré au peuple en sa présence
-qu’on le remet au jugement de Dieu et à celui de sa conscience<a name="FNanchor_557_557" id="FNanchor_557_557"></a><a href="#Footnote_557_557" class="fnanchor">[557]</a>».&mdash;Un
-synode provincial prend une décision
-pour ordonner à un juge d’abandonner l’instruction qu’il
-avait commencée contre un homme qui avait «pormené son
-mulet au cimetière à l’entour du temple», et de laisser au
-consistoire «la cognoissance de ce faict<a name="FNanchor_558_558" id="FNanchor_558_558"></a><a href="#Footnote_558_558" class="fnanchor">[558]</a>».&mdash;Enfin, le
-consistoire de Nîmes a soin de «veriffier les jugemens
-fettes contre Bedon Berrier et Astruc du rapt fait par iceux
-d’une fillie au mas de Viollande<a name="FNanchor_559_559" id="FNanchor_559_559"></a><a href="#Footnote_559_559" class="fnanchor">[559]</a>». Toutes ces mesures
-ont pour but de sauvegarder le droit de justice que les<span class="pagenum"><a name="Page_114" id="Page_114">[114]</a></span>
-assemblées ecclésiastiques possèdent sur les fidèles, et de le
-maintenir nettement séparé des procédures faites par le
-magistrat, même réformé.</p>
-
-<p>Le consistoire de Nîmes, tout en résistant de son mieux
-à l’influence des magistrats, cherche cependant à se les concilier
-et ne manque pas de leur demander leur avis afin
-d’obtenir leur appui. Il les convoque avec les consuls à
-ses séances extraordinaires qui ont lieu, nous l’avons vu<a name="FNanchor_560_560" id="FNanchor_560_560"></a><a href="#Footnote_560_560" class="fnanchor">[560]</a>,
-à propos de tous les événements importants de l’église.</p>
-
-<p>En retour, il exerce sur eux une influence directe. Il les
-occupe, comme les consuls, à exécuter ses décisions au
-sujet de la police de la ville: il fait dire par le pasteur
-Chambrun aux consuls et à l’avocat du Roy de «pourvoir
-aux désordres et riblerye de nuit quy se commettent ordinairement
-par les jeunes hommes<a name="FNanchor_561_561" id="FNanchor_561_561"></a><a href="#Footnote_561_561" class="fnanchor">[561]</a>»;&mdash;il prie «aulcungs
-des principaulx magistratz» de chasser de la ville
-une fille publique qui débauche un nommé Dugras<a name="FNanchor_562_562" id="FNanchor_562_562"></a><a href="#Footnote_562_562" class="fnanchor">[562]</a>, et
-d’expulser les «auboys et viollons» retenus par les basochiens
-pour leur «reveue et bravade<a name="FNanchor_563_563" id="FNanchor_563_563"></a><a href="#Footnote_563_563" class="fnanchor">[563]</a>»;&mdash;enfin, il
-requiert le juge criminel et les consuls d’empêcher qu’on
-joue au ballon<a name="FNanchor_564_564" id="FNanchor_564_564"></a><a href="#Footnote_564_564" class="fnanchor">[564]</a>. Il a ainsi sa propre justice que sanctionne
-la justice du roi, grâce aux magistrats.</p>
-
-<p>Son devoir est de surveiller la vie des fidèles et de les
-punir au besoin, c’est-à-dire d’exercer sur eux une juridiction.<span class="pagenum"><a name="Page_115" id="Page_115">[115]</a></span>
-Si sa sentence n’est pas observée, on peut recourir
-aux magistrats: «En cas que led. Noguier et ses parentz
-et aliez ne tiennent lad. réconciliation, <i>est permis</i> aud.
-sieur de la Faye poursuivre... par devant la justice», dit
-un synode<a name="FNanchor_565_565" id="FNanchor_565_565"></a><a href="#Footnote_565_565" class="fnanchor">[565]</a>.</p>
-
-<p>Cette juridiction de fait qu’exerçait le consistoire<a name="FNanchor_566_566" id="FNanchor_566_566"></a><a href="#Footnote_566_566" class="fnanchor">[566]</a> est
-si peu niable que les magistrats trouvèrent, à un certain
-moment, qu’elle empiétait singulièrement sur leurs prérogatives.
-Dès l’année 1562, alors pourtant que le calvinisme
-n’était encore, à Nîmes, qu’à ses débuts, et que le consistoire
-se trouvait par conséquent moins puissant, les magistrats
-se virent forcés de faire solennellement à celui-ci
-«prohibitions et inhibitions» de «prendre court, juridiction,
-cognoissance, autorité ou puissance aulcune sur les
-subjetz du Roy, pour raison des différentz, controverses et
-procez criminelz que soyent que lesd. subjectz ayent ou
-puyssent avoir ensemble... et soyt soubz prétexte de réconcilier
-hayne que pourroit estre entre eulx<a name="FNanchor_567_567" id="FNanchor_567_567"></a><a href="#Footnote_567_567" class="fnanchor">[567]</a>». Vers 1596,
-la Réforme étant devenue souveraine à Nîmes, on est fondé
-à croire, ce semble, que la juridiction consistoriale n’avait
-pu que s’étendre. En tout cas, la surveillance des anciens
-s’exerçait sur la justice du roi, et il n’y a qu’à s’en féliciter
-si c’était toujours pour protéger les pauvres<a name="FNanchor_568_568" id="FNanchor_568_568"></a><a href="#Footnote_568_568" class="fnanchor">[568]</a> et les<span class="pagenum"><a name="Page_116" id="Page_116">[116]</a></span>
-malheureux, comme ce Mazel que le juge criminel avait
-peut-être oublié en prison et qui y mourait certainement
-de faim<a name="FNanchor_569_569" id="FNanchor_569_569"></a><a href="#Footnote_569_569" class="fnanchor">[569]</a>.</p>
-
-<p class="p2">Il me paraît résulter de ce chapitre qu’il faut considérer
-les consuls, les magistrats et le consistoire comme les trois
-branches du gouvernement communal des villes protestantes.
-Ils s’influencent réciproquement; pourtant, le consistoire
-domine les consuls et les magistrats. La raison en est
-claire: c’est qu’il représente essentiellement la Discipline
-à laquelle se soumettent tous ceux qui sont de la Religion.
-Or, les magistrats et les consuls sont avant tout des fidèles.
-La différence entre leurs devoirs d’hommes privés et de
-fonctionnaires est trop subtile pour avoir été maintenue au
-<span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> siècle. Réformés, ils travaillèrent selon leurs pouvoirs
-à la grandeur de la Réforme: c’est-à-dire qu’ils firent
-observer ses règlements. Voilà pourquoi le consistoire,
-dont c’était proprement la fonction, les dirigea.</p>
-
-<p>J’ai, je crois, prouvé son influence visible sur le gouvernement
-communal qui lui prête la force armée pour faire
-respecter ses règles de morale. Il faut tenir compte aussi
-de l’action occulte, non officielle, qu’il exerce forcément,
-par suite de la considération que l’on a pour ses membres.
-Un synode recommande aux pasteurs «d’estre grandement<span class="pagenum"><a name="Page_117" id="Page_117">[117]</a></span>
-circonspects à la recommandation qu’ils fairont... des parties
-plaidantes<a name="FNanchor_570_570" id="FNanchor_570_570"></a><a href="#Footnote_570_570" class="fnanchor">[570]</a>». Et il n’a pas tort, si l’on en juge par
-cette délibération du consistoire de Nîmes: «Sont chargés
-M. de Chambrun et M. de Castelnou pour parler à
-M. le Cremynel pour raison de certain procès intenté par
-Jonny, greffier <i>catholicque</i>, pour certaines disputes, ayant
-obtenu prinse de corps contre le cappitaine Ferriol», et
-lui «remonstrer... <i>fere justice</i> aud. Ferriol<a name="FNanchor_571_571" id="FNanchor_571_571"></a><a href="#Footnote_571_571" class="fnanchor">[571]</a>». Ceci laisse
-à penser que les catholiques nîmois ne devaient pas gagner
-souvent leurs procès contre des réformés devant les magistrats
-protestants. D’ailleurs, ils le leur rendaient bien: la
-nécessité où l’on fut de créer des chambres mi-partie en est
-la preuve.</p>
-
-<p>Il n’en est pas moins certain que la ville huguenote de
-Nîmes possédait, par ses consuls et ses magistrats soumis à
-l’influence du consistoire et des assemblées supérieures, un
-gouvernement qui aurait obéi aux ordres du parti, plutôt
-qu’à ceux du roi. Elle se trouvait presque détachée du
-pouvoir royal: c’était une sorte de petite république théocratique
-à l’image de Genève.</p>
-
-<p>Constatons, d’ailleurs, qu’au milieu de l’anarchie générale
-du royaume, mainte ville catholique se trouvait dans
-une indépendance égale: ainsi Mende, où commandait
-Fosseuse<a name="FNanchor_572_572" id="FNanchor_572_572"></a><a href="#Footnote_572_572" class="fnanchor">[572]</a>. Pourtant, ce qui rendait moins grave le cas de
-Mende, par exemple, que celui de Nîmes, c’était son isolement:<span class="pagenum"><a name="Page_118" id="Page_118">[118]</a></span>
-à cette époque la Ligue agonisait. Nîmes, au contraire,
-formait avec les autres centres huguenots une association,
-une alliance, absolument nécessaire pour sauvegarder
-sa religion dont on voulait injustement la priver,
-mais dangereuse pour l’État. Et cette association était très
-forte parce qu’elle était homogène, disciplinée, et soumise
-en toutes ses parties à un seul et même règlement, qui
-plaçait les opinions et toutes les actions de chaque
-réformé sous le contrôle du synode national, par le moyen
-des assemblées intermédiaires.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_119" id="Page_119">[119]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">VI<br />
-RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES</h2>
-
-<div class="pbq">
-<p>Méfiance réciproque des papistes et des huguenots.</p>
-<p>Un «parti» catholique dans le colloque. Son impopularité. Relâchement
-des mœurs du clergé.</p>
-<p>Le calvinisme religion d’État. Entraves à l’exercice du culte romain.
-Les catholiques exclus du gouvernement. Mesures vexatoires prises
-contre eux. Les rentiers des bénéfices dépouillés ou taxés pour l’entretien
-des pasteurs. Arrêts du Parlement et de la cour des Aides contre
-cet état de choses.</p></div>
-
-<p class="p2">Il faut d’abord bien marquer que les profondes divisions
-qui avaient séparé les protestants et les catholiques ne
-s’étaient pas effacées avec la paix. Nous allons voir que
-l’édit de Follembray, s’il avait mis fin aux guerres civiles,
-n’avait pas rapproché les deux partis. L’édit de Nantes ne
-le fit pas davantage. En 1602, les protestants sortaient en
-armes de Nîmes et brûlaient les moissons des catholiques<a name="FNanchor_573_573" id="FNanchor_573_573"></a><a href="#Footnote_573_573" class="fnanchor">[573]</a>.
-En 1614, ils maltraitaient un curé qui avait été porter les
-sacrements à une mourante<a name="FNanchor_574_574" id="FNanchor_574_574"></a><a href="#Footnote_574_574" class="fnanchor">[574]</a>. Les exemples pourraient<span class="pagenum"><a name="Page_120" id="Page_120">[120]</a></span>
-ainsi se multiplier. A plus forte raison, avant la publication
-de l’édit de Nantes, les deux partis restaient sur le qui vive.
-Au mois de mai 1600, le bruit court à Nîmes que les catholiques
-préparent une conspiration. Aussitôt, le consistoire
-délibère<a name="FNanchor_575_575" id="FNanchor_575_575"></a><a href="#Footnote_575_575" class="fnanchor">[575]</a>, et porte le fait à la connaissance du conseil de
-ville, qui ordonne des patrouilles de jour et de nuit, prend
-toutes les mesures nécessaires et fait avertir chacun des
-habitants réformés d’avoir l’œil et l’oreille au guet<a name="FNanchor_576_576" id="FNanchor_576_576"></a><a href="#Footnote_576_576" class="fnanchor">[576]</a>. C’est
-beaucoup d’effroi pour rien. Peu après, le consistoire de
-Saint-Gilles prévient en grand secret celui de Nîmes que
-«despuys quelques jours en ça, les chanoines de Saint-Gilles
-tiennent la porte de leur église fermée à clef, [et]
-ont faict bastir plusieurs portes en forme de forteresse».
-Et les pasteurs d’avertir aussitôt les consuls, les magistrats
-et le colloque de ce grave événement<a name="FNanchor_577_577" id="FNanchor_577_577"></a><a href="#Footnote_577_577" class="fnanchor">[577]</a>. Naturellement,
-c’était une fausse alerte.</p>
-
-<p>Ces faits prouvent que la méfiance la plus absolue règne
-entre huguenots et papistes. Pour un rien, ils prendraient
-les armes. Il faut bien remarquer que les villes du colloque
-de Nîmes sont nettement divisées en deux partis,
-l’un fort, l’autre faible. Les protestants disposent du gouvernement
-et exercent le pouvoir à leur gré, tandis que
-les catholiques ont leurs intérêts spéciaux qui les opposent<span class="pagenum"><a name="Page_121" id="Page_121">[121]</a></span>
-à eux. Il est nécessaire à ces derniers, moins nombreux, de
-s’organiser pour résister aux huguenots, fortement centralisés
-grâce à leurs assemblées qui ont action sur les
-consciences par l’intermédiaire des consistoires et sur les
-personnes par les consuls et les magistrats. Les catholiques
-se trouvent à Nîmes dans une situation correspondante à
-celle que les réformés occupent dans le reste de la France.
-La majorité qui les entoure de toutes parts augmente leur
-cohésion et les amène à former une petite ville dans la
-grande, de même que les protestants forment un État
-dans l’État.</p>
-
-<p>Il existe donc un <i>parti catholique</i> de même qu’un parti
-<i>protestant</i>. Dans une délibération du conseil de ville de
-Nîmes, on rapporta que les papistes s’étaient réunis,
-avaient nommé un chef et que ceux du clergé avaient levé
-de l’argent «soubs le prétexte de l’employer à l’entretenement
-des ministres que se révolteront<a name="FNanchor_578_578" id="FNanchor_578_578"></a><a href="#Footnote_578_578" class="fnanchor">[578]</a>». Ceci prouve au
-moins qu’il y avait entente entre les catholiques de la
-ville et qu’il leur était possible de conspirer. L’édit de
-Nantes dut favoriser leur accord et leur permettre de
-s’associer ouvertement. En effet comme, lors de son exécution,
-les protestants avaient nommé à Nîmes une commission
-spécialement chargée de faire les demandes aux
-commissaires et de rédiger les cahiers de remontrances<a name="FNanchor_579_579" id="FNanchor_579_579"></a><a href="#Footnote_579_579" class="fnanchor">[579]</a>, il
-est à croire que les catholiques, qui élisaient aussi des<span class="pagenum"><a name="Page_122" id="Page_122">[122]</a></span>
-députations<a name="FNanchor_580_580" id="FNanchor_580_580"></a><a href="#Footnote_580_580" class="fnanchor">[580]</a> et présentaient des cahiers<a name="FNanchor_581_581" id="FNanchor_581_581"></a><a href="#Footnote_581_581" class="fnanchor">[581]</a>, devaient avoir
-agi pareillement.</p>
-
-<p>Ainsi, après l’édit de Follembray, les deux partis
-restent en présence; seulement, ils ne combattent plus les
-armes à la main: c’est une lutte d’influences politiques et
-morales qu’ils se livrent. Les catholiques sont impopulaires.
-Pour conserver leurs droits, ils sont forcés de recourir au
-parlement de Toulouse, et ne se maintiennent que par son
-autorité: c’est le cas du chapitre de Saint-Gilles, par
-exemple, qui est en procès contre les habitants de son village<a name="FNanchor_582_582" id="FNanchor_582_582"></a><a href="#Footnote_582_582" class="fnanchor">[582]</a>.</p>
-
-<p>D’ailleurs, un grand relâchement s’était introduit dans
-les mœurs du clergé pendant les guerres civiles. Des
-prieurs et des curés délaissaient le service divin sans se
-donner «aulcune peyne que de jouir de leurs bénéfices,
-sans faire aulcune résidance», et, lorsque l’évêque voulait
-les contraindre à remplir leur devoir, ils en appelaient au<span class="pagenum"><a name="Page_123" id="Page_123">[123]</a></span>
-parlement<a name="FNanchor_583_583" id="FNanchor_583_583"></a><a href="#Footnote_583_583" class="fnanchor">[583]</a>. Les «chanoynes, prieurs, curés et chappelains»
-se refusaient à aider l’évêque de leurs revenus,
-lorsqu’il se décidait à faire reconstruire les églises ruinées<a name="FNanchor_584_584" id="FNanchor_584_584"></a><a href="#Footnote_584_584" class="fnanchor">[584]</a>.
-Il était nécessaire de rappeler aux chanoines de Saint-Gilles
-qu’ils ne devaient «conférer aucunement de jour ny de
-nuit avec femme de mauvaise renommée», ou aller au
-cabaret et y jouer «à jeux deshonnestes et deffendus»; il
-fallait les exhorter à psalmodier «distinctement» à l’église,
-à «sçavoir chanter tout ce qu’il est besoin sçavoir», à ne
-parler avec leurs voisins pendant les services que «bien
-rarement», et à ne pas sortir de l’église avant la fin du
-service; enfin, à se procurer des bonnets carrés, à se faire
-couper les cheveux et tondre leur «corone» au moins six
-fois l’an. Ce règlement comprend encore des recommandations
-touchant la manière dont il convient de suivre la
-messe qui prouvent la singulière ignorance des religieux
-auxquels il s’adressait<a name="FNanchor_585_585" id="FNanchor_585_585"></a><a href="#Footnote_585_585" class="fnanchor">[585]</a>. Il se produisit, après l’édit de<span class="pagenum"><a name="Page_124" id="Page_124">[124]</a></span>
-Nantes, une véritable renaissance catholique lorsque le chapitre
-et l’évêque de Nîmes eurent le moyen de réagir
-contre ce relâchement des mœurs du clergé. Mais les chanoines
-de Saint-Gilles, qu’il fallait rappeler eux-mêmes à
-l’observance des coutumes catholiques, n’auraient guère pu
-avoir d’influence sur les habitants protestants de leur
-ville.</p>
-
-<p>La religion réformée avait gagné en développement tout
-ce que perdait la catholique; à Nîmes, elle était passée
-au rang de religion d’État, ce qui revient à dire qu’elle
-opprimait «la romaine». Ne le lui reprochons pas,
-c’était dans les mœurs du temps et les catholiques rendaient
-bien aux réformés ce qu’ils avaient à en souffrir dans
-quelques villes. Quoi qu’il en soit, au colloque de Nîmes
-les huguenots empêchaient à peu près le culte romain.
-Ainsi, le service divin était complètement interdit à Calvisson,
-Galargues et Sommières<a name="FNanchor_586_586" id="FNanchor_586_586"></a><a href="#Footnote_586_586" class="fnanchor">[586]</a>. A Nîmes, les églises se
-trouvaient détruites ou entre les mains des protestants<a name="FNanchor_587_587" id="FNanchor_587_587"></a><a href="#Footnote_587_587" class="fnanchor">[587]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_125" id="Page_125">[125]</a></span>
-qui s’en servaient comme de citadelles<a name="FNanchor_588_588" id="FNanchor_588_588"></a><a href="#Footnote_588_588" class="fnanchor">[588]</a>; il était défendu
-de célébrer la messe publiquement, de faire des processions,
-de dresser des autels et de tapisser les maisons
-les jours des fêtes de l’Église<a name="FNanchor_589_589" id="FNanchor_589_589"></a><a href="#Footnote_589_589" class="fnanchor">[589]</a>; les enterrements à la mode
-romaine étaient généralement interrompus à coups de
-pierres et d’immondices, et les prêtres portant dehors le
-Saint-Sacrement s’exposaient à en recevoir autant<a name="FNanchor_590_590" id="FNanchor_590_590"></a><a href="#Footnote_590_590" class="fnanchor">[590]</a>. Enfin,
-les jours de fêtes chômées, les consuls avaient coutume de
-faire clore les portes de la ville afin d’empêcher les habitants
-des environs de venir entendre la messe<a name="FNanchor_591_591" id="FNanchor_591_591"></a><a href="#Footnote_591_591" class="fnanchor">[591]</a>.</p>
-
-<p>Outre qu’on les empêchait de célébrer leur culte librement,
-les catholiques se trouvaient, à Nîmes, privés de
-leurs droits politiques. Ils étaient absolument exclus de
-la garde bourgeoise ainsi que leurs serviteurs, et cependant
-on levait sur eux des impositions pour son entretien<a name="FNanchor_592_592" id="FNanchor_592_592"></a><a href="#Footnote_592_592" class="fnanchor">[592]</a>. De
-même, ils ne pouvaient être admis au consulat, au conseil
-de ville, ni aux autres charges publiques. Cette question
-des consulats créa des difficultés sans nombre lors de l’exécution
-de l’édit de Nantes: catholiques et réformés
-envoyèrent députation sur députation aux commissaires,
-au connétable, au roi, aux assemblées, aux seigneurs
-influents de la cour. Les premiers eurent d’abord gain de<span class="pagenum"><a name="Page_126" id="Page_126">[126]</a></span>
-cause, puis ce furent les huguenots qui l’emportèrent,
-quoi qu’on en ait dit<a name="FNanchor_593_593" id="FNanchor_593_593"></a><a href="#Footnote_593_593" class="fnanchor">[593]</a>.</p>
-
-<p>Ce n’était pas seulement par point d’honneur que les
-catholiques voulaient être admis au consulat et au conseil
-de ville: en effet, les consuls et le conseil, composés exclusivement
-de réformés, prenaient à chaque instant contre
-eux des mesures vexatoires. Ainsi, ils avaient grand soin
-de choisir les maisons des ecclésiastiques pour le logement
-des gens de guerre, malgré les ordonnances du roi<a name="FNanchor_594_594" id="FNanchor_594_594"></a><a href="#Footnote_594_594" class="fnanchor">[594]</a>. Pour
-entrer à Nîmes, il fallait déclarer aux gardiens des portes
-quelle religion on professait, et les catholiques étrangers se
-voyaient souvent repoussés<a name="FNanchor_595_595" id="FNanchor_595_595"></a><a href="#Footnote_595_595" class="fnanchor">[595]</a>. En outre, les consuls
-avaient l’administration des finances dont, comme nous
-l’avons vu<a name="FNanchor_596_596" id="FNanchor_596_596"></a><a href="#Footnote_596_596" class="fnanchor">[596]</a>, une certaine partie était consacrée au paiement
-des assemblées, à l’entretien des proposants et des
-ministres, ou encore à faire venir «M. Pacius..... mandé
-quérir de Genève» et à racheter «l’estat de viguier affin
-de fere tumber les estatz entre [les] mains de ceulx de lad.
-Religion<a name="FNanchor_597_597" id="FNanchor_597_597"></a><a href="#Footnote_597_597" class="fnanchor">[597]</a>». C’est pour empêcher les protestants de consacrer<span class="pagenum"><a name="Page_127" id="Page_127">[127]</a></span>
-les revenus de la ville aux intérêts de la Religion que
-les catholiques exigèrent d’être admis aux consulats. Il ne
-leur était point agréable de payer les frais d’un culte qu’ils
-détestaient.</p>
-
-<p>Les rentiers des bénéfices étaient particulièrement molestés:
-on trouva, en effet, mille manières ingénieuses de les
-faire contribuer aux charges publiques ou à l’accroissement
-des revenus seigneuriaux<a name="FNanchor_598_598" id="FNanchor_598_598"></a><a href="#Footnote_598_598" class="fnanchor">[598]</a>. La plus radicale fut de
-leur enlever leurs bénéfices. Voici un des moyens
-employés: «les consulz, collecteurs de tailles» et même de
-simples particuliers faisaient, «soubz colleur du payement
-des taille, décretter» les bénéfices dont les titulaires
-avaient été forcés de s’enfuir, par suite de la démolition de
-leurs «eiglizes et maisons presbytéralles», et jouissaient
-ainsi du revenu, «n’estant ce qu’il reste.... suffizant»
-pour permettre aux titulaires de résider sur les lieux<a name="FNanchor_599_599" id="FNanchor_599_599"></a><a href="#Footnote_599_599" class="fnanchor">[599]</a>.
-D’autres fois, des «gentilshommes, cappitaines et autres
-particuliers» avaient «impétrez» par des hommes de
-paille les bénéfices dont un petit nombre seulement
-étaient, «par la malice du siècle...., demeurés en leur<span class="pagenum"><a name="Page_128" id="Page_128">[128]</a></span>
-entier»; ils se les étaient appropriés et les avaient joints à
-leurs propres biens<a name="FNanchor_600_600" id="FNanchor_600_600"></a><a href="#Footnote_600_600" class="fnanchor">[600]</a>. Certaines personnes faisaient «trafic
-de vendre et achepter bénéfices, conséquemment le don du
-Saint-Esprit, jusques à les bailler en dot..... à leurs filles»,
-et forçaient «aulcuns pouvres ecclésiastiques les leur bailer<a name="FNanchor_601_601" id="FNanchor_601_601"></a><a href="#Footnote_601_601" class="fnanchor">[601]</a>».
-Tous ces usurpateurs des bénéfices n’étaient naturellement
-pas disposés à rendre ce qu’ils se trouvaient bien
-d’avoir pris. Retirés dans leurs maisons plus ou moins fortifiées,
-ils recevaient si mal et à tel renfort de bâtons les
-sergents qui venaient leur signifier les actes de justice,
-qu’il n’y avait plus aucun huissier pour s’y risquer et que
-même, en certains lieux, on ne trouvait plus personne
-pour se charger de la recette des décimes auxquels les
-bénéfices étaient taxés.</p>
-
-<p>Quant aux «pouvres bénéficiers» restés en possession
-de leurs biens, il y avait aussi différents moyens d’en tirer
-de l’argent. Des gentilshommes et même des «juges et
-officiers» royaux, partisans des réformés, les empêchaient
-«de pouvoir jouir de leurs dixmes ..... et de les pouvoir
-bailler par arrentement aux laboureurs et paroissiens du
-lieu»: en effet, ils menaçaient et intimidaient les «serviteurs
-desd. ecclésiastiques, les laboureurs et merchans»
-qui les voulaient prendre, souvent même ils les rossaient,
-ou les faisaient «manger et ruyner par des gendarmes»,
-si bien que les pauvres gens étaient «constraintz de composer<span class="pagenum"><a name="Page_129" id="Page_129">[129]</a></span>
-avec eulx et leur bailler telle quantité de bled» qu’il
-leur plaisait. «Conséquemment», ajoute l’auteur du
-cahier de plaintes dont je tire ces renseignements, lesd.
-seigneurs «constraignent le pouvre peuple de payer les
-dixmes deux ou trois foys pour une..... sans que le pouvre
-peuple s’en oze plaindre, et, par ce moyen, l’ecclésiastique
-est privé de pouvoir vivre, faire le service divin et de
-payer les décymes et charges<a name="FNanchor_602_602" id="FNanchor_602_602"></a><a href="#Footnote_602_602" class="fnanchor">[602]</a>».</p>
-
-<p>Comme je l’ai dit<a name="FNanchor_603_603" id="FNanchor_603_603"></a><a href="#Footnote_603_603" class="fnanchor">[603]</a>, les consuls de Nîmes ne s’étaient
-pas privés d’imposer les rentiers des bénéfices au même
-titre que les autres habitants pour l’entretien des
-ministres et «autres usages». Cette coutume était d’ailleurs
-adoptée généralement, si l’on en croit le syndic du
-clergé Berthier, en Languedoc, Guyenne et Dauphiné,
-c’est-à-dire dans les pays où les huguenots étaient maîtres<a name="FNanchor_604_604" id="FNanchor_604_604"></a><a href="#Footnote_604_604" class="fnanchor">[604]</a>.
-Ceux-ci n’avaient pas pu obtenir que les ministres
-fussent exemptés des tailles, puisqu’ils le demandent encore
-en 1611<a name="FNanchor_605_605" id="FNanchor_605_605"></a><a href="#Footnote_605_605" class="fnanchor">[605]</a>. D’autre part, ils n’avaient jamais reçu la subvention
-de 45.000 écus que le roi leur avait promise pour
-l’entretien de leurs pasteurs<a name="FNanchor_606_606" id="FNanchor_606_606"></a><a href="#Footnote_606_606" class="fnanchor">[606]</a>. C’est pourquoi ils n’hésitèrent
-pas à taxer les bénéficiers suivant leurs besoins. A<span class="pagenum"><a name="Page_130" id="Page_130">[130]</a></span>
-Nîmes, ils faisaient des emprunts forcés sur les rentiers des
-bénéfices. D’après un document catholique, ceux qui
-résistaient se voyaient empêchés, par force au besoin, de
-toucher leurs dîmes, on leur fermait les portes de la ville
-lors de la levée des blés, leurs aires étaient fossoyées, leurs
-gerbes brûlées la nuit, leurs serviteurs battus, blessés,
-tués<a name="FNanchor_607_607" id="FNanchor_607_607"></a><a href="#Footnote_607_607" class="fnanchor">[607]</a>. Ces persécutions sont, sans aucun doute, exagérées
-par le papiste qui les raconte, mais il faut qu’elles aient
-un fonds de vérité, puisqu’elles sont rapportées aux commissaires
-de l’édit de Nantes qui pouvaient les faire vérifier.</p>
-
-<p>Le Parlement de Toulouse et la cour des Aides rendirent
-quelques arrêts pour interdire aux huguenots d’imposer
-les ecclésiastiques. Il y en a de 1596<a name="FNanchor_608_608" id="FNanchor_608_608"></a><a href="#Footnote_608_608" class="fnanchor">[608]</a>, de 1598<a name="FNanchor_609_609" id="FNanchor_609_609"></a><a href="#Footnote_609_609" class="fnanchor">[609]</a>, de
-1601<a name="FNanchor_610_610" id="FNanchor_610_610"></a><a href="#Footnote_610_610" class="fnanchor">[610]</a>, de 1602<a name="FNanchor_611_611" id="FNanchor_611_611"></a><a href="#Footnote_611_611" class="fnanchor">[611]</a>. En outre, des comptes présentés à la
-cour de Montpellier prouvent que les religionnaires
-d’Aigues-Mortes jouissaient encore en 1622 des revenus du
-chapitre de cette ville<a name="FNanchor_612_612" id="FNanchor_612_612"></a><a href="#Footnote_612_612" class="fnanchor">[612]</a>, ce qui montre que l’édit de<span class="pagenum"><a name="Page_131" id="Page_131">[131]</a></span>
-Nantes ne put empêcher dans le colloque de Nîmes la
-coutume illégale de taxer et dépouiller les ecclésiastiques.</p>
-
-<p>En résumé, on peut dire que les catholiques et les protestants
-se trouvaient aussi nettement séparés qu’au temps
-des guerres civiles. Les huguenots, plus forts, opprimaient
-à Nîmes les papistes en les empêchant d’exercer
-librement leur culte et en les forçant à payer des impositions
-dont une bonne part servait à solder les frais de la
-Religion. Les catholiques, d’autre part, étaient dans l’impossibilité
-de se défendre, puisque, se trouvant en minorité,
-ils ne pouvaient pénétrer dans le conseil de ville.
-C’était le contraire exactement de ce qui se passait dans le
-reste de la France. Aussi, à Nîmes, l’édit de Nantes ne
-pouvait qu’être favorable aux catholiques et défavorable
-aux réformés. C’est pourquoi ceux-ci l’accueillirent fort
-mal<a name="FNanchor_613_613" id="FNanchor_613_613"></a><a href="#Footnote_613_613" class="fnanchor">[613]</a>.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_132" id="Page_132">[132]</a></span></p>
-<p>&nbsp;</p>
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_133" id="Page_133">[133]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">VII<br />
-RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES</h2>
-
-<p class="pc1">(<i>Suite</i>)</p>
-
-<div class="pbq">
-<p class="p2">Les deux partis luttent d’influence morale.</p>
-<p>Propagande par les écrits. Les synodes la régularisent. Commission
-pour l’examen des ouvrages. Les imprimeurs responsables. Pasteurs
-désignés pour répondre aux pamphlets. Pasteurs poursuivis en justice.</p>
-<p>Propagande par la parole. 1. Controverses. Permission du magistrat.
-Exemple: controverse entre Daniel Chamier et le P. Coton (1600).
-Influence des controverses sur la foi et les conversions. 2. Prédications.
-Succès du P. Coton. Influence des jésuites.</p>
-<p>Conversions. Les moines ou prêtres convertis aidés pécuniairement.
-Règlement calviniste pour les conversions. Nouveaux catholiques persécutés.</p></div>
-
-<p class="p2">Les guerres civiles étaient enfin terminées. Nicolas Froumenteau,
-dans un livre ambitieusement intitulé: <i>Le secret
-des finances de la France descouvert et réparti en trois livres</i>
-(Paris, 1581, in-8), nous a laissé un triste dénombrement
-des maisons abattues, des villages incendiés, des habitants
-tués. «Pour le seul diocèse de Nîmes, on ne compte pas
-moins de 1.300 maisons brûlées, 11.782 victimes des discordes
-civiles», dit Ménard<a name="FNanchor_614_614" id="FNanchor_614_614"></a><a href="#Footnote_614_614" class="fnanchor">[614]</a>. Cela explique la réaction
-qui se produisit ensuite. J’ai montré qu’à l’époque qui<span class="pagenum"><a name="Page_134" id="Page_134">[134]</a></span>
-nous occupe, les esprits n’étaient pas calmés: à la moindre
-alerte on s’armait<a name="FNanchor_615_615" id="FNanchor_615_615"></a><a href="#Footnote_615_615" class="fnanchor">[615]</a>. Mais on ne se battait pas. Les bourgeois
-étaient dégoûtés de l’héroïsme; ils retournaient à
-leur commerce, à leur famille. La lutte était devenue pacifique:
-pasteurs et jésuites se combattaient par des pamphlets;
-ou bien ils se défiaient à de grandes controverses
-théologiques qui avaient lieu en public, devant des juges, à
-la manière scolastique, et à la suite desquelles chacun des
-deux champions proclamait invariablement sa victoire; ou
-bien encore ils rivalisaient d’éloquence, le prêtre en son
-sermon, le pasteur en son prêche; enfin ils se disputaient
-les enfants, pour les élever selon ce que l’un et l’autre parti
-croyait les idées saines, et les jésuites obtenaient assez souvent
-que les parents huguenots leur confiassent l’éducation
-de leurs fils. Bref, le but que poursuivait chaque parti dans
-cette guerre pacifique était de provoquer des conversions à
-sa propre religion, et c’est, en somme, une lutte d’influences
-morales que je vais avoir à exposer.</p>
-
-<p class="p2">Les pamphlets correspondaient à notre journalisme
-actuel, aussi passionnants pour les lecteurs de ce temps-là
-que peuvent le paraître nos feuilles politiques.</p>
-
-<p>Les synodes de Bas-Languedoc organisèrent de bonne
-heure la propagande par les écrits; ils tâchèrent de donner
-une unité à cet amas de pamphlets par lequel les huguenots
-répondaient à l’amas des pamphlets jésuites, en forçant
-les ministres à soumettre leurs ouvrages à une commission<span class="pagenum"><a name="Page_135" id="Page_135">[135]</a></span>
-nommée par eux. En 1601, on décide que, <i>suivant la Discipline</i>,
-aucun livre ne sera imprimé avant que MM. les
-pasteurs Gigord, de Montpellier, Moynier, de Nîmes,
-Gasques, du Vigan, Baille, d’Anduze, et La Faye, de Saint-Germain,
-«n’ayent jugé de la nécessité d’iceluy, et quand
-et quand, veu led. livre <i>despuis l’épistre liminaire jusqu’à la
-fin</i>, et donné leur approbation au pied d’un exemplaire à la
-main signé par eux<a name="FNanchor_616_616" id="FNanchor_616_616"></a><a href="#Footnote_616_616" class="fnanchor">[616]</a>». C’était régulariser un usage que
-l’on observait déjà depuis longtemps<a name="FNanchor_617_617" id="FNanchor_617_617"></a><a href="#Footnote_617_617" class="fnanchor">[617]</a>. Le synode national
-de Montpellier aurait voulu même que les libraires protestants
-n’éditassent aucun livre sans l’avoir auparavant communiqué
-aux ministres de leurs églises<a name="FNanchor_618_618" id="FNanchor_618_618"></a><a href="#Footnote_618_618" class="fnanchor">[618]</a>. Je ne crois pas
-que cette prescription ait été jamais exécutée. Mais il est
-certain que les éditeurs étaient considérés comme responsables
-des ouvrages contraires à la religion qu’ils publiaient<a name="FNanchor_619_619" id="FNanchor_619_619"></a><a href="#Footnote_619_619" class="fnanchor">[619]</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_136" id="Page_136">[136]</a></span></p>
-
-<p>C’était donc pour les pasteurs une fonction régulière
-que de répondre aux Jésuites. Le synode chargeait nominalement
-un et, souvent, plusieurs d’entre eux de répliquer
-à tel ou tel pamphlet catholique<a name="FNanchor_620_620" id="FNanchor_620_620"></a><a href="#Footnote_620_620" class="fnanchor">[620]</a>. Dans ce cas, il les faisait
-indemniser des frais de l’impression, tantôt par le
-colloque<a name="FNanchor_621_621" id="FNanchor_621_621"></a><a href="#Footnote_621_621" class="fnanchor">[621]</a>, tantôt par le consistoire. Par exemple, la
-réponse du pasteur Jean de Falguerolles à la <i>Salmonée</i> de
-Reboul, tirée à 600 exemplaires, coûtera «4 l. la feuille»
-à l’église de Nîmes<a name="FNanchor_622_622" id="FNanchor_622_622"></a><a href="#Footnote_622_622" class="fnanchor">[622]</a>.</p>
-
-<p>Les catholiques s’efforçaient d’empêcher autant que
-possible la publication des ouvrages protestants. En 1601,
-en effet, on voit les réformés demander au roi de faire<span class="pagenum"><a name="Page_137" id="Page_137">[137]</a></span>
-défense à tous ses officiers et magistrats d’informer «à
-occasion des livres par eulx composés, imprimés ou vendus
-en faict de relligion, et discipline, ou police ecclésiastique<a name="FNanchor_623_623" id="FNanchor_623_623"></a><a href="#Footnote_623_623" class="fnanchor">[623]</a>».
-D’ailleurs, les synodes s’efforcent toujours de protéger
-ceux de leurs membres qui sont poursuivis «pour avoir
-respondu aux Jésuites». Ils payent les frais de leur procès<a name="FNanchor_624_624" id="FNanchor_624_624"></a><a href="#Footnote_624_624" class="fnanchor">[624]</a>.
-Cette solidarité des protestants leur fera reconnaître hautement
-et imprudemment, en 1602, les fameuses thèses de
-Ferrier où il soutenait que le pape est l’Antechrist<a name="FNanchor_625_625" id="FNanchor_625_625"></a><a href="#Footnote_625_625" class="fnanchor">[625]</a>; on
-lui remboursera ses frais d’impression<a name="FNanchor_626_626" id="FNanchor_626_626"></a><a href="#Footnote_626_626" class="fnanchor">[626]</a> et on enverra un
-député en cour spécialement pour solliciter sa grâce auprès
-du roi<a name="FNanchor_627_627" id="FNanchor_627_627"></a><a href="#Footnote_627_627" class="fnanchor">[627]</a>.</p>
-
-<p class="p2">Quelquefois les pasteurs étaient provoqués par les
-jésuites à de grandes discussions à la manière scolastique
-que l’on faisait en public et devant des juges, qui d’ailleurs
-ne s’accordaient jamais sur le résultat.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_138" id="Page_138">[138]</a></span></p>
-
-<p>Comme ces controverses, lorsqu’elles avaient lieu solennellement,
-à la suite de défis, risquaient de «passionner»
-les auditeurs<a name="FNanchor_628_628" id="FNanchor_628_628"></a><a href="#Footnote_628_628" class="fnanchor">[628]</a> et de provoquer des émeutes, il fallait généralement
-demander à la justice la permission pour les
-deux adversaires de «disputer». C’est ce que fit le consistoire
-de Nîmes en mai 1599. Le pasteur Ferrier, d’Alais,
-avait été provoqué par le P. Coton, si l’on en croit les
-documents protestants<a name="FNanchor_629_629" id="FNanchor_629_629"></a><a href="#Footnote_629_629" class="fnanchor">[629]</a>; ou Coton l’avait été par Ferrier
-d’après le P. Prat<a name="FNanchor_630_630" id="FNanchor_630_630"></a><a href="#Footnote_630_630" class="fnanchor">[630]</a>. En 1601 seulement, un synode
-détermina les conditions auxquelles les pasteurs pourraient
-relever de semblables défis et rendit, par conséquent,
-les controverses plus rares<a name="FNanchor_631_631" id="FNanchor_631_631"></a><a href="#Footnote_631_631" class="fnanchor">[631]</a>. Mais l’église de Nîmes ne fit<span class="pagenum"><a name="Page_139" id="Page_139">[139]</a></span>
-que se conformer à un usage fréquent lorsqu’elle répondit,
-en 1599, au défi du P. Coton.</p>
-
-<p>Elle fit venir Ferrier à ses frais<a name="FNanchor_632_632" id="FNanchor_632_632"></a><a href="#Footnote_632_632" class="fnanchor">[632]</a>, et adressa au sénéchal
-une requête demandant l’autorisation nécessaire pour que
-la conférence projetée pût avoir lieu. La cour refusa la permission.
-Mais le consistoire qui, sans doute, désirait vivement
-une défaite du P. Coton, afin de combattre l’engouement
-dont les fidèles commençaient à se prendre pour
-ses prédications<a name="FNanchor_633_633" id="FNanchor_633_633"></a><a href="#Footnote_633_633" class="fnanchor">[633]</a>, tenait fort à ce que la rencontre eût lieu.
-Il décida<a name="FNanchor_634_634" id="FNanchor_634_634"></a><a href="#Footnote_634_634" class="fnanchor">[634]</a> d’envoyer au sénéchal une seconde requête aux
-fins d’obtenir la permission nécessaire. En faveur de leur
-demande (où ils disaient que Ferrier avait été provoqué),
-les réformés alléguaient que l’autorisation avait été refusée
-par un conseil composé uniquement de catholiques: or,
-les édits ordonnaient que de pareils jugements ne pourraient
-être rendus que par des juges catholiques et des<span class="pagenum"><a name="Page_140" id="Page_140">[140]</a></span>
-juges protestants en nombre égal. «Il y avait dans ces
-allégations deux erreurs volontaires», dit à ce propos le
-P. Prat<a name="FNanchor_635_635" id="FNanchor_635_635"></a><a href="#Footnote_635_635" class="fnanchor">[635]</a>, «d’abord la provocation était venue non de la
-part du P. Coton, mais du côté des ministres, ils le
-savaient bien; ensuite, la défense portait, entre autres
-signatures, celle de Calvière, juge criminel, et dévoué,
-comme sa famille, aux idées nouvelles; elle n’avait donc
-pas été faite par <i>les seuls</i> magistrats catholiques. D’ailleurs,
-c’était le consistoire lui-même qui, par les avocats Cheyron
-et Charles<a name="FNanchor_636_636" id="FNanchor_636_636"></a><a href="#Footnote_636_636" class="fnanchor">[636]</a>, ses députés, s’était adressé avec les représentants
-du P. Coton à la cour du sénéchal pour en obtenir
-l’autorisation. Il en avait donc reconnu l’autorité; pourquoi
-la récusait-il ensuite?» Comme on voit, le P. Prat
-n’a pas lu la requête présentée par les huguenots; d’ailleurs,
-il se base uniquement sur l’<i>Apologétique</i> du P. Coton:
-son récit s’en ressent. Mais ne confondons pas son livre
-de propagande avec un ouvrage historique. Pour en revenir
-à Ferrier et à Coton, leur dispute ne fut pas autorisée<a name="FNanchor_637_637" id="FNanchor_637_637"></a><a href="#Footnote_637_637" class="fnanchor">[637]</a>.
-Les Nîmois se vantèrent que «l’audace de Coton,
-jésuite, [avait été] réprimée»<a name="FNanchor_638_638" id="FNanchor_638_638"></a><a href="#Footnote_638_638" class="fnanchor">[638]</a>, et nul doute que les
-catholiques n’aient agi pareillement de leur côté.</p>
-
-<p>Toutes les controverses n’étaient pas interdites par les autorités<span class="pagenum"><a name="Page_141" id="Page_141">[141]</a></span>
-comme le fut celle-là. Certaines, au contraire, se passaient
-en présence de magistrats chargés d’en proclamer
-les résultats: il en fut ainsi de la grande dispute de l’infatigable
-P. Coton et de Daniel Chamier, ministre de Montélimar,
-en septembre et octobre 1600. Elle est assez bien
-connue aujourd’hui, grâce aux <i>Actes</i> publiés en 1601 par
-chacun des deux adversaires, que M. Read et le P. Prat
-ont analysés<a name="FNanchor_639_639" id="FNanchor_639_639"></a><a href="#Footnote_639_639" class="fnanchor">[639]</a>, et dont pourtant M. le pasteur Arnaud
-ignore une partie<a name="FNanchor_640_640" id="FNanchor_640_640"></a><a href="#Footnote_640_640" class="fnanchor">[640]</a>. Ces Actes donnent chacun une version<span class="pagenum"><a name="Page_142" id="Page_142">[142]</a></span>
-un peu différente. On peut les compléter par deux
-copies conformes prises à la mairie de Nîmes et conservées
-au consistoire sous la cote B, 1. La première est ainsi intitulée:
-«15 décembre 1600. Actes faits par M. Annibal
-d’Aymin, chanoine de Nismes, au nom du P. Coton,
-jésuite, au sieur Chalas, comme procureur fondé du
-ministre Chamier, avec les réponses dud. Chalas pour led.
-Chamier, touchant l’exhibition des actes originaux de la
-conférence publique entre lesd. P. Coton et ministre Chamier,
-et collationnement des copies desd. actes.» La
-seconde commence par ces mots: «22 janvier 1601. Acte
-de réquisitions fait par Maistre Annibal d’Aymin, chanoine
-de Nismes, au nom du P. Coton, Jésuite, pour faire
-recevoir par ceux du consistoire de Nismes la réponse par
-écrit dud. P. Coton aux objections du ministre Chamier,
-proposées tant verbalement que par écrit dans une conférence
-publique.»</p>
-
-<p>Une étude approfondie de la conférence de septembre et
-octobre 1600 ne saurait rentrer dans le cadre de ce chapitre.
-J’en rapporterai seulement ce qui peut avoir un
-intérêt général et montrer comment se passaient ordinairement
-les controverses de ce genre.</p>
-
-<p>Chamier arriva à Nîmes exprès pour la conférence. Elle
-eut lieu «au logis du Roy, nommé la Thrésorerie», nous
-dit Chamier<a name="FNanchor_641_641" id="FNanchor_641_641"></a><a href="#Footnote_641_641" class="fnanchor">[641]</a>. Ses «modérateurs» furent le cardinal de
-Sourdis «en habit violet, comme archevêque, hormis<span class="pagenum"><a name="Page_143" id="Page_143">[143]</a></span>
-qu’il avoit le bonnet rouge», l’évêque de Nîmes Valernod,
-Daniel de Calvière, juge criminel, de Rozel, lieutenant
-principal. Comme simples assistants étaient deux conseillers
-au Parlement de Toulouse, les magistrats des deux
-religions, les principaux et plus anciens avocats et «un
-grand nombre d’autres notables et bons habitants<a name="FNanchor_642_642" id="FNanchor_642_642"></a><a href="#Footnote_642_642" class="fnanchor">[642]</a>». Les
-deux adversaires ayant nommé leurs secrétaires, Chamier
-demanda à l’assemblée la permission de faire sa prière
-selon la coutume réformée, tandis que Coton ferait la
-sienne suivant le rite romain. Mais les catholiques se
-récrièrent et il fut décidé que chacun ferait son oraison à
-part soi. Puis la dispute commença. Les secrétaires, au
-commencement, résumaient ce que l’un et l’autre champion
-disait; mais comme beaucoup de choses risquaient ainsi
-de leur échapper, car ceux qui écrivent «ne peuvent de
-leurs mains suivre la langue d’un qui discourt», Coton
-proposa à Chamier de dicter ce qu’ils voulaient chacun «ou
-proposer ou respondre». Ce qui fut accepté<a name="FNanchor_643_643" id="FNanchor_643_643"></a><a href="#Footnote_643_643" class="fnanchor">[643]</a>. Cependant,
-le jésuite était trop éloquent pour renoncer à discourir,
-aussi les deux adversaires développaient-ils de vive voix
-leurs arguments avant d’en dicter la substance à leurs
-secrétaires<a name="FNanchor_644_644" id="FNanchor_644_644"></a><a href="#Footnote_644_644" class="fnanchor">[644]</a>. La conférence durait ainsi depuis six jours<span class="pagenum"><a name="Page_144" id="Page_144">[144]</a></span>
-sans résultat, lorsqu’arriva à Nîmes le président de la
-chambre mi-partie de Castres, Fresne-Canaye. Le mardi
-3 octobre, Coton et Chamier furent étonnés de ne trouver
-personne à la Trésorerie en arrivant. Bientôt, on vint leur
-dire que M. de Fresne-Canaye les mandait chez lui. Ils s’y
-rendirent et, aussitôt, le président leur fit une allocution
-où il leur disait que le roi n’aimait pas les disputes; que,
-pourtant, s’ils s’étaient «contenus dans les termes de la
-matière pour laquelle» ils s’étaient assemblés<a name="FNanchor_645_645" id="FNanchor_645_645"></a><a href="#Footnote_645_645" class="fnanchor">[645]</a>, on aurait
-pu les souffrir, mais qu’ils s’étaient «jetés en des lieux
-communs de la doctrine desbattue dès si longtemps», si
-bien que «les assistans se passionnoient»; bref, la conférence
-était interrompue<a name="FNanchor_646_646" id="FNanchor_646_646"></a><a href="#Footnote_646_646" class="fnanchor">[646]</a>. On décida d’en publier les
-actes. Mais les exemplaires des deux secrétaires ne purent
-être collationnés, car Chamier refusait de céder son original,
-craignant, disait-il, qu’on le falsifiât<a name="FNanchor_647_647" id="FNanchor_647_647"></a><a href="#Footnote_647_647" class="fnanchor">[647]</a>. Chacun
-imprima donc les actes de son côté. Coton commença:
-son ouvrage parut sous le nom de Demezat avant celui de
-Chamier; il n’y déclarait pas moins que sa publication
-venait en réponse «à M. Chamier, ayant esté si osé que
-de publier lesd. Actes pleins d’absurdités, dépravations,<span class="pagenum"><a name="Page_145" id="Page_145">[145]</a></span>
-faussetés». Je laisse à penser si le pasteur releva la mauvaise
-foi de son adversaire<a name="FNanchor_648_648" id="FNanchor_648_648"></a><a href="#Footnote_648_648" class="fnanchor">[648]</a>.</p>
-
-<p>Telle est en résumé l’histoire de cette célèbre controverse.
-Elle avait fait grand bruit. Mais toutes n’en causaient
-pas autant. On n’a pas conservé la relation de la
-«dispute» qui eut lieu entre Moynier, de Nîmes, et le
-P. Coton en 1600. On sait seulement que le lieutenant
-principal de Rozel y avait présidé et qu’il avait ordonné
-qu’on n’en publierait aucune relation; il eut du mal, au
-reste, à faire observer sa décision: le consistoire voulut
-bien ne rien imprimer, mais ce fut à la condition que le
-P. Coton se soumettrait à la même loi<a name="FNanchor_649_649" id="FNanchor_649_649"></a><a href="#Footnote_649_649" class="fnanchor">[649]</a>. Moynier avait,
-dès le 5 avril, composé la relation «des disputtes qu’il
-auroict heu contre Couton<a name="FNanchor_650_650" id="FNanchor_650_650"></a><a href="#Footnote_650_650" class="fnanchor">[650]</a>».</p>
-
-<p>Les controverses étaient assez fréquentes dans tout le
-colloque de Nîmes. Nous voyons, par exemple, en 1596,
-que «le moyne qui est en lad. ville [d’Aimargues] demanda
-de conférer» avec M. Nissolle, pasteur, «et, estans assemblés,
-M. Nicolas [de Nîmes, beau-frère du pamphlétaire
-Reboul] soustint tousjours led. moyne, et après l’alla
-accompagner et fist bruit par tout led. lieu que led.
-sieur Nissolle avoit perdu sa cause<a name="FNanchor_651_651" id="FNanchor_651_651"></a><a href="#Footnote_651_651" class="fnanchor">[651]</a>». Un autre jour, on
-décide à Nîmes d’organiser une conférence entre M. Maurice,<span class="pagenum"><a name="Page_146" id="Page_146">[146]</a></span>
-ministre de Nages, et le jésuite Poursan, ce «que
-plusieurs de ceste ville requièrent grandement<a name="FNanchor_652_652" id="FNanchor_652_652"></a><a href="#Footnote_652_652" class="fnanchor">[652]</a>».</p>
-
-<p>Car il semble, en effet, que ces controverses aient vraiment
-été de quelque poids dans la conscience des fidèles.
-A cette époque, les huguenots étaient très instruits dans la
-théologie, le peuple se passionnait pour des points de
-dogme, et le souci que l’on voit aux autorités de mettre
-une limite au nombre de ces conférences en est la preuve.</p>
-
-<p>Les controverses durent même déterminer des conversions
-à l’une ou l’autre religion. La femme de M. le receveur
-Bon, «révoltée», prie le consistoire d’organiser une
-conférence entre le pasteur Moynier et le P. Coton «aux
-fins de voir sy la femne dud. Bon est en erreur». Mais le
-consistoire ne croit pas devoir lui accorder ce qu’elle
-demande: Moynier, avec un diacre et un ancien, se contentera
-de se rendre chez elle pour la «forthiffier.....<span class="pagenum"><a name="Page_147" id="Page_147">[147]</a></span>
-sur les poins dont elle est en doute, et suyvant les réquisitions
-de lad. damoyselle<a name="FNanchor_653_653" id="FNanchor_653_653"></a><a href="#Footnote_653_653" class="fnanchor">[653]</a>».</p>
-
-<p>On a remarqué que c’était presque toujours contre les
-jésuites que les pasteurs avaient à lutter et spécialement
-contre le P. Coton. Ce Père, confesseur futur de Henri IV,
-devait avoir une éloquence remarquable: la peine que le
-consistoire avait à empêcher les fidèles de se rendre à ses
-sermons en témoigne<a name="FNanchor_654_654" id="FNanchor_654_654"></a><a href="#Footnote_654_654" class="fnanchor">[654]</a>, et ses adversaires eux-mêmes la
-reconnaissent<a name="FNanchor_655_655" id="FNanchor_655_655"></a><a href="#Footnote_655_655" class="fnanchor">[655]</a>. L’extrême douceur de ses manières et la
-politesse de son esprit lui valurent de grands succès partout
-où il alla. Il fut le «premier de sa profession, dit-on, qui
-eût tant honoré Calvin que de l’appeler Monsieur»; jusqu’alors
-on ne le nommait jamais autrement que <i>le Démon
-incarné</i><a name="FNanchor_656_656" id="FNanchor_656_656"></a><a href="#Footnote_656_656" class="fnanchor">[656]</a>. Coton ne se fixa pas «à Nîmes dès 1596 comme
-controversiste» ainsi que le dit M. Germain<a name="FNanchor_657_657" id="FNanchor_657_657"></a><a href="#Footnote_657_657" class="fnanchor">[657]</a>: il habitait
-Avignon et le quittait souvent, il est vrai, mais toujours<span class="pagenum"><a name="Page_148" id="Page_148">[148]</a></span>
-momentanément, pour soutenir de sa parole et de sa
-science le parti catholique<a name="FNanchor_658_658" id="FNanchor_658_658"></a><a href="#Footnote_658_658" class="fnanchor">[658]</a>. Aussi était-il fort connu et
-déjà, en 1600, très influent. A cette époque, il s’offre au
-chapitre de Saint-Gilles pour demander au roi, avec
-l’évêque Valernod, la réunion de ses bénéfices et la réédification
-de son église<a name="FNanchor_659_659" id="FNanchor_659_659"></a><a href="#Footnote_659_659" class="fnanchor">[659]</a>. Le chapitre cathédral de Nîmes
-décide que, pour l’engager à venir prêcher, son syndic
-«lui fera fere un beau manteau de bon drap<a name="FNanchor_660_660" id="FNanchor_660_660"></a><a href="#Footnote_660_660" class="fnanchor">[660]</a>».</p>
-
-<p>C’est que ses sermons avaient grand succès. Le consistoire
-de Nîmes ne parvient pas à empêcher les fidèles d’aller
-les entendre. A chaque séance, il lui faut appeler ceux
-qui «vont ouyr Couton<a name="FNanchor_661_661" id="FNanchor_661_661"></a><a href="#Footnote_661_661" class="fnanchor">[661]</a>». Les écoliers en théologie
-eux-mêmes, bien que se destinant au ministère, s’y laissaient
-entraîner<a name="FNanchor_662_662" id="FNanchor_662_662"></a><a href="#Footnote_662_662" class="fnanchor">[662]</a>. Beaucoup de personnes font comme eux.
-Las de réprimander tout le monde pour le même motif, le
-consistoire fait publier en chaire que ceux qui vont au sermon
-seront suspendus des sacrements<a name="FNanchor_663_663" id="FNanchor_663_663"></a><a href="#Footnote_663_663" class="fnanchor">[663]</a>. Quelques jours
-plus tard, le succès de Coton est tel qu’on décide d’en saisir
-le synode provincial<a name="FNanchor_664_664" id="FNanchor_664_664"></a><a href="#Footnote_664_664" class="fnanchor">[664]</a>, lequel fait un article spécial<span class="pagenum"><a name="Page_149" id="Page_149">[149]</a></span>
-contre ceux qui «vont ouïr les prescheurs de la papauté<a name="FNanchor_665_665" id="FNanchor_665_665"></a><a href="#Footnote_665_665" class="fnanchor">[665]</a>»;
-et cet article est publié en chaire «les deux sènes du jour
-de Pasques<a name="FNanchor_666_666" id="FNanchor_666_666"></a><a href="#Footnote_666_666" class="fnanchor">[666]</a>».</p>
-
-<p>On voit que les pasteurs avaient fort à faire pour combattre
-les jésuites et le P. Coton. Et ils n’avaient pas seulement
-à défendre les parents, mais encore les enfants. Il
-arrivait, en effet, que certains réformés envoyaient leur
-fille aux «nonnains»<a name="FNanchor_667_667" id="FNanchor_667_667"></a><a href="#Footnote_667_667" class="fnanchor">[667]</a> et leur fils aux Jésuites. J’ai parlé
-de l’obstination que la femme du lieutenant Favier mit à
-ne pas retirer ses enfants aux Jésuites d’Avignon. Menaces
-du consistoire, prières, rien n’y fit<a name="FNanchor_668_668" id="FNanchor_668_668"></a><a href="#Footnote_668_668" class="fnanchor">[668]</a>. Elle exposa un jour
-pourquoi elle ne voulait pas y consentir. La délibération
-est intéressante; on lui demande pourquoi elle ne rappelle
-pas ses enfants: «A respondu que c’est à cause que
-le collège de ceste ville [de Nîmes] n’est si bien réglé qu’il
-seroit requis, et elle a desir de les advancer comme elle en
-est obligée. Et, par l’expérience, despuis que ses enfantz
-sont en Avignon, ilz sont plus retenus, avec plus d’instruction
-qu’ilz n’avoient lhors qu’ilz estoient en ceste ville. Et
-c’est pourquoy elle est résolue de les fere estudier. Et si on
-a tant de désir qu’elle les tire de là, a requis de luy indiquer
-quelque lieu hors de ceste ville pour les y fere estudier.&mdash;Luy
-a esté indiqué les collèges de Genève, Montpelier
-et Montauban.&mdash;A respondu qu’elle n’a poinct ouy<span class="pagenum"><a name="Page_150" id="Page_150">[150]</a></span>
-parler du collège de Montauban et qu’elle s’en informera,
-et, si elle est asseurée que ses enfantz y facent profit, elle
-y advisera.» On la censure et on la menace de la suspendre
-publiquement des sacrements, ce à quoi elle
-répond: «qu’elle n’est poinct de deux cens et que c’est le
-pis qu’on luy a peu faire, et de la publier qu’on ne peult
-parce qu’on n’a pas publié personne de plusieurs que ont
-norri leurs enfantz aux Jésuites<a name="FNanchor_669_669" id="FNanchor_669_669"></a><a href="#Footnote_669_669" class="fnanchor">[669]</a>». Ainsi, un certain
-nombre de fidèles confiaient leurs enfants à la Compagnie
-de Jésus, qui en devait préparer singulièrement les conversions.</p>
-
-<p>On comprend que les raides huguenots aient détesté
-leurs adversaires dont la propagande souple et obstinée leur
-faisait tant de mal. Ils auraient bien voulu que l’ordonnance
-du Parlement concernant l’expulsion de la Compagnie
-fût exécuté<a name="FNanchor_670_670" id="FNanchor_670_670"></a><a href="#Footnote_670_670" class="fnanchor">[670]</a>. Mais le Parlement de Toulouse était
-favorable aux Jésuites: pour répondre à l’arrêt du 18 août
-1598, défendant aux Français d’envoyer leurs enfants aux
-collèges des Jésuites, même à l’étranger, il en rendit un
-autre, le 23 septembre de la même année, qui interdisait,
-dans toute l’étendue de sa juridiction, d’inquiéter les
-prêtres et les écoliers de la Compagnie de Jésus<a name="FNanchor_671_671" id="FNanchor_671_671"></a><a href="#Footnote_671_671" class="fnanchor">[671]</a>. Ceux-ci
-conservèrent donc leurs collèges<a name="FNanchor_672_672" id="FNanchor_672_672"></a><a href="#Footnote_672_672" class="fnanchor">[672]</a>, et j’ai montré que leur<span class="pagenum"><a name="Page_151" id="Page_151">[151]</a></span>
-instruction était appréciée de certains huguenots même.
-On trouve partout la preuve de leur influence. Les précautions
-disciplinaires que prennent les assemblées contre
-l’introduction des «superstitions» catholiques en témoignent<a name="FNanchor_673_673" id="FNanchor_673_673"></a><a href="#Footnote_673_673" class="fnanchor">[673]</a>.
-Le chapitre de Saint-Gilles envoie exprès son
-syndic à Avignon chercher un prédicateur jésuite<a name="FNanchor_674_674" id="FNanchor_674_674"></a><a href="#Footnote_674_674" class="fnanchor">[674]</a>. Ceux
-de l’église de Nîmes réclament au synode un pasteur dont
-ils ont grand besoin «pour estres assaliz des Jésuites les
-plus doctes et disertz que les papistes puissent recouvrer<a name="FNanchor_675_675" id="FNanchor_675_675"></a><a href="#Footnote_675_675" class="fnanchor">[675]</a>».
-Les protestants de la province demandent continuellement
-que la Compagnie de Jésus soit expulsée tout au moins
-des villes qui leur appartiennent. Ainsi lorsque le lieutenant-général
-Anne de Ventadour<a name="FNanchor_676_676" id="FNanchor_676_676"></a><a href="#Footnote_676_676" class="fnanchor">[676]</a> vient à Montpellier,
-«le consistoire de Montpellier est chargé de faire représenter<span class="pagenum"><a name="Page_152" id="Page_152">[152]</a></span>
-à M. de Ventadour le danger qu’il y a» à introduire
-les Jésuites «en ceste province<a name="FNanchor_677_677" id="FNanchor_677_677"></a><a href="#Footnote_677_677" class="fnanchor">[677]</a>». En 1600, en
-1601, les réformés prient le roi de leur défendre l’entrée des
-villes de sûreté et d’interdire leurs collèges «nouvellement
-établis<a name="FNanchor_678_678" id="FNanchor_678_678"></a><a href="#Footnote_678_678" class="fnanchor">[678]</a>». C’est montrer une véritable terreur de
-l’influence jésuitique.</p>
-
-<p>Mais les huguenots avaient aussi leur propagande bien
-organisée. J’ai dit ailleurs<a name="FNanchor_679_679" id="FNanchor_679_679"></a><a href="#Footnote_679_679" class="fnanchor">[679]</a> qu’ils s’occupaient des convertis,
-les soutenaient de leurs deniers, leur faisaient
-apprendre un métier: cela permettait aux prêtres et aux
-moines d’adopter la confession de foi des églises réformées
-sans risquer de mourir de faim. Certains devenaient pasteurs,
-comme cet ancien cordelier, nommé Tolosani, qui,
-le 15 décembre 1596, «proposa à Castres, et alla être
-ministre à Vabres<a name="FNanchor_680_680" id="FNanchor_680_680"></a><a href="#Footnote_680_680" class="fnanchor">[680]</a>».</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_153" id="Page_153">[153]</a></span></p>
-
-<p>Le synode nat. de Saumur (1596) décide qu’on enregistrera
-le nom des convertis et qu’on leur fera, si possible,
-signer leur acte de conversion<a name="FNanchor_681_681" id="FNanchor_681_681"></a><a href="#Footnote_681_681" class="fnanchor">[681]</a>; on doit spécifier en
-termes exprès le renoncement à la messe dans leur réception<a name="FNanchor_682_682" id="FNanchor_682_682"></a><a href="#Footnote_682_682" class="fnanchor">[682]</a>.
-Ce règlement paraît avoir été observé dans le colloque
-de Nîmes: je trouve, par exemple, dans le registre
-du consistoire d’Aimargues, la mention suivante: «Le 12<sup>e</sup>
-d’aoust 1601, Jean Nivolat, d’Aymargues, s’est présenté
-au consistoire pour estre receu en l’église, et, après avoir
-renié la messe et toute idolâtrie pour vivre au pur service
-de Dieu, a esté exhorté de se présenter le Dimanche suyvant
-pour estre receu devant toute l’église<a name="FNanchor_683_683" id="FNanchor_683_683"></a><a href="#Footnote_683_683" class="fnanchor">[683]</a>». C’est sous
-cette forme généralement que sont enregistrés les actes de
-conversion.</p>
-
-<p>Ceux qui abandonnaient la religion réformée pour le
-papisme devaient être fort mal vus et peut-être même persécutés
-par les huguenots, comme les convertis à la
-Réforme l’étaient par les catholiques. L’édit de Nantes ne
-changea rien à cela: ainsi, en 1602, Honorat Majol,
-maître écrivain de Nîmes, fut séparé de certains prêtres et
-chanoines qu’il accompagnait et empêché de rentrer dans
-la ville par le capitaine Volpellière, commandant la garde
-d’une des portes, parce qu’il avait abjuré le calvinisme
-depuis une semaine<a name="FNanchor_684_684" id="FNanchor_684_684"></a><a href="#Footnote_684_684" class="fnanchor">[684]</a>. On peut dire qu’aucun des deux<span class="pagenum"><a name="Page_154" id="Page_154">[154]</a></span>
-partis n’aimait les «apostats», surtout quand leur conversion
-s’était faite avec éclat, comme celle du moine
-Burdeus à la Réforme<a name="FNanchor_685_685" id="FNanchor_685_685"></a><a href="#Footnote_685_685" class="fnanchor">[685]</a> ou celle de Guillaume de Reboul
-au papisme<a name="FNanchor_686_686" id="FNanchor_686_686"></a><a href="#Footnote_686_686" class="fnanchor">[686]</a>.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_155" id="Page_155">[155]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">CONCLUSION</h2>
-
-<p class="p2">Lorsqu’arriva la nouvelle que le roi avait enfin signé
-l’édit de Nantes, que l’on attendait depuis si longtemps
-et que l’assemblée générale de Chatellerault avait eu tant
-de peine à conquérir, il ne sembla pas que les huguenots
-en ressentissent une grande joie: c’est que le parti était
-loin d’obtenir ce qu’il avait demandé<a name="FNanchor_687_687" id="FNanchor_687_687"></a><a href="#Footnote_687_687" class="fnanchor">[687]</a>. Le synode
-national de Montpellier qui, composé de députés venus de
-tous les coins de la France, reflète sans doute l’état d’esprit
-général des réformés, parle de l’édit en ces termes:
-«MM. Charnier et Brunier... nous aiant fait entendre que,
-faute d’une bonne union et intelligence, nous n’avions pas
-obtenu tout ce qui nous étoit nécessaire pour la liberté de
-nôtre religion, le jugement de nos causes et la sûreté de
-nos vies, le sinode, aiant connu ce défaut, a protesté de
-vouloir étroitement et mieux que ci-devant observer
-l’union jurée et signée à Mantes...» Il exhorte ensuite les
-gouverneurs du parti «à faire leur possible afin que l’édit
-du roi ne soit pas exécuté dans aucun lieu de l’étendue de
-leur gouvernement, qu’il n’ait été exécuté auparavant dans
-les lieux qui ne suivent pas la religion réformée<a name="FNanchor_688_688" id="FNanchor_688_688"></a><a href="#Footnote_688_688" class="fnanchor">[688]</a>.»</p>
-
-<p>En Bas-Languedoc, l’édit fut accueilli avec la plus grande<span class="pagenum"><a name="Page_156" id="Page_156">[156]</a></span>
-froideur. Le synode provincial de Montpellier se contente
-de le mentionner: «M. Brunier rend la lettre de l’assemblée
-générale de Chatellerault qui a obtenu de S. M.
-un édit en faveur des églises du royaume. Il est remercié
-de sa négociation<a name="FNanchor_689_689" id="FNanchor_689_689"></a><a href="#Footnote_689_689" class="fnanchor">[689]</a>.»</p>
-
-<p>Déjà, durant les interminables pourparlers de l’assemblée
-de Chatellerault, le Bas-Languedoc ne s’était rien moins
-que passionné pour la conquête de l’édit. Bien plus, des
-bruits alarmants avaient couru et s’étaient même répandus
-au point d’inquiéter l’assemblée. En effet, «adjoustant plus
-de foy aux advis donnez tantost de la part de quelques
-particuliers que, estans à la cour, y voulloient faire leurs
-affaires aux despens du général, tantost de ceux-mesmes
-qui sont tous ouvertement et par leur profession contraires
-au bien et advancement des esglizes<a name="FNanchor_690_690" id="FNanchor_690_690"></a><a href="#Footnote_690_690" class="fnanchor">[690]</a>», le Bas-Languedoc
-avait fini par croire ou par faire semblant de croire que
-l’assemblée générale trahissait les intérêts du parti<a name="FNanchor_691_691" id="FNanchor_691_691"></a><a href="#Footnote_691_691" class="fnanchor">[691]</a>. Les
-choses en vinrent même à ce point que celle-ci s’inquiéta
-et jugea nécessaire d’envoyer au plus vite le sieur de Saint-Germain
-pour expliquer la cause de ses longueurs, renforcer
-le zèle de la province et la raffermir dans l’union
-«tant nécessaire» des églises<a name="FNanchor_692_692" id="FNanchor_692_692"></a><a href="#Footnote_692_692" class="fnanchor">[692]</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_157" id="Page_157">[157]</a></span></p>
-
-<p>La façon dont leur député fut reçu attesta l’impopularité
-des négociateurs de Chatellerault: non seulement le conseil
-des églises refusa de convoquer l’assemblée générale
-de la province pour l’écouter<a name="FNanchor_693_693" id="FNanchor_693_693"></a><a href="#Footnote_693_693" class="fnanchor">[693]</a>, mais encore on l’empêcha
-d’assister à la séance du conseil, «et les particuliers mesmes
-s’estrangèrent de luy sans luy rendre les debvoirs ausquelz
-l’honnesteté civille doibt porter un chascun<a name="FNanchor_694_694" id="FNanchor_694_694"></a><a href="#Footnote_694_694" class="fnanchor">[694]</a>.» Plus tard,
-l’assemblée de Chatellerault ne manqua pas de se plaindre
-aigrement de cette «province sy considérable et qui par le
-passé avoyt sy heureusement servy en cette cause<a name="FNanchor_695_695" id="FNanchor_695_695"></a><a href="#Footnote_695_695" class="fnanchor">[695]</a>»; elle
-attribua l’insuccès<a name="FNanchor_696_696" id="FNanchor_696_696"></a><a href="#Footnote_696_696" class="fnanchor">[696]</a> de ses négociations à ce que le roi et la
-cour s’étaient aperçus que l’union des réformés «dont
-l’apprehension les avoit esmeus, n’estoit pas telle qu’on ne
-peust y faire brèche», et elle prétendit même qu’à partir
-de ce moment, «on» avait «non [seulement] reffuzé ce
-qui n’estoit point accordé encores, mais aussy remis en
-dispute plusieurs choses qui avoyent esté accordées et...
-retranché des articles qui ne sont pas de peu d’importance<a name="FNanchor_697_697" id="FNanchor_697_697"></a><a href="#Footnote_697_697" class="fnanchor">[697]</a>».</p>
-
-<p>C’était peut-être exagérer l’importance du Bas-Languedoc,
-mais il se peut cependant que le roi ait connu et
-exploité contre l’assemblée le mécontentement de cette
-puissante province.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_158" id="Page_158">[158]</a></span></p>
-
-<p>Or, ce mécontentement vient confirmer les conclusions
-que je tire de cette étude. Pourquoi les huguenots du Bas-Languedoc,
-et de Nîmes par conséquent, loin de participer à
-l’anxiété avec laquelle les réformés du reste de la France
-attendent du roi un édit, se désintéressent-ils des négociations
-laborieuses de l’assemblée, et même laissent-ils
-entrevoir leur mauvaise volonté?</p>
-
-<p>C’est qu’en réalité, ils n’ont pas grande envie que le roi
-s’occupe de leurs affaires. Une loi applicable à tous les
-réformés du royaume ne pourra que restreindre les libertés
-particulières des Nîmois. Ceux-ci vivent tranquillement,
-en effet, sous leur consistoire (chap. I-III). Le consistoire
-gouverne, car il dirige officiellement la morale et contrôle
-entièrement la vie des fidèles (chap. IV), et son influence
-sur les consuls et les magistrats double son autorité morale
-de l’autorité matérielle et politique (chap. V). Comment
-les protestants de ce petit État bien organisé souhaiteraient-ils
-qu’une loi vînt bouleverser leur situation et surtout
-changer leurs rapports avec les catholiques, qu’ils dominent
-et dont en fait ils réduisent à leur gré les libertés (chap.
-VI-VII)? Chez eux, contrairement à ce qui se passera dans
-le reste de la France, l’édit de Nantes sera à l’opposé des
-intérêts huguenots et en faveur des papistes. En effet,
-la religion catholique se trouve à peu près interdite: l’édit
-va la rétablir au premier rang et reléguer l’exercice du culte
-réformé dans certaines localités déterminées. Les protestants
-jouissent des rentes des bénéfices, imposent les catholiques
-et leur interdisent les plaisirs que défend la Discipline:<span class="pagenum"><a name="Page_159" id="Page_159">[159]</a></span>
-l’édit de Nantes changera tout cela. Dans ces conditions,
-on ne pourra s’étonner de voir, lors de l’exécution de
-l’édit, les catholiques en réclamer la stricte application et
-les réformés s’efforcer de l’empêcher<a name="FNanchor_698_698" id="FNanchor_698_698"></a><a href="#Footnote_698_698" class="fnanchor">[698]</a>.</p>
-
-<p>En somme, nous avons voulu montrer qu’il existait,
-dans les dernières années du <span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> siècle, à Nîmes, une
-sorte de république calviniste à l’image de Genève, autonome
-en fait, et possédant son gouvernement, ses finances
-et ses intérêts particuliers, opposés à ceux des catholiques
-et même, peut-être, des réformés de presque tout le reste
-de la France. C’était un minuscule État dans l’État.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_160" id="Page_160">[160]</a></span></p>
-<p>&nbsp;</p>
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_161" id="Page_161">[161]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">APPENDICES</h2>
-
-<h3>A.&mdash;<i>Les «deniers du roi pour l’entretien des pasteurs».</i></h3>
-
-<p>En 1589, Henri III «avait promis, par l’accord conclu
-entre lui et le roi de Navarre à Plessis-lez-Tours, de fournir
-lui-même une partie des gages des pasteurs de la
-Guyenne, du Languedoc et du Dauphiné. Henri IV prit le
-même engagement aussitôt après son avènement. Plus
-tard (1592) il en étendit le bénéfice à toute la France<a name="FNanchor_699_699" id="FNanchor_699_699"></a><a href="#Footnote_699_699" class="fnanchor">[699]</a>».
-Il confirma cette mesure en 1593, malgré l’opposition de
-son conseil. «Mais par le mauvais vouloir des trésoriers
-généraux, elle fut d’abord de nul effet... Alors, sur les
-remontrances de l’assemblée de Mantes (15 janvier 1594),
-Henri IV décida qu’un fonds serait fait en Espagne, et
-serait, sous le nom de Madame Catherine, distribué aux
-Églises. En 1594, le synode national de Montauban détermina
-le mode à suivre pour le répartir et pour en déterminer<span class="pagenum"><a name="Page_162" id="Page_162">[162]</a></span>
-l’emploi... Mais l’allocation promise en 1594 ne fut
-pas payée exactement. En conséquence, les protestants de
-plusieurs provinces posèrent à l’assemblée de Loudun (1596)
-la question suivante: «Est-il permis de se saisir des dîmes
-ecclésiastiques?» Au lieu de répondre, celle-ci pressa le
-roi de satisfaire, par un bon édit, aux réclamations de ses
-anciens coreligionnaires. Henri IV déclara verbalement qu’il
-leur ferait remettre chaque année 25.000 écus, mais refusa
-de spécifier, par un acte public ou secret, la destination de
-cette allocation; seulement, à la requête des assemblées de
-Saumur et de Chatellerault, il porta la somme promise de
-25.000 à 45.000<a name="FNanchor_700_700" id="FNanchor_700_700"></a><a href="#Footnote_700_700" class="fnanchor">[700]</a>». Il en donna un brevet le 3 avril 1598<a name="FNanchor_701_701" id="FNanchor_701_701"></a><a href="#Footnote_701_701" class="fnanchor">[701]</a>,
-par lequel il déclarait accorder aux protestants 45.000 écus
-«pour employer à certains affaires secrets qui les concernent
-que Sa Majesté ne veut estre spécifiez ni déclarez»,
-payables par quartiers, «sans qu’il en puisse estre retranché
-ni reculé aucune chose pour les non-valeurs ou autrement».</p>
-
-<p>L’assemblée de Chatellerault, retraçant ses négociations
-au synode de Montpellier, l’avertit que, par déférence,
-elle lui laisse «le deppartement et distribution desd. deniers»,<span class="pagenum"><a name="Page_163" id="Page_163">[163]</a></span>
-en l’engageant à les faire de suite, et à nommer en chaque
-province «un personnage fidelle et responsable pour recepvoir
-et distribuer la part et portion desd. deniers qui
-escherra, selon et en la forme qu’il sera advisé par les
-sinodes provinciaux<a name="FNanchor_702_702" id="FNanchor_702_702"></a><a href="#Footnote_702_702" class="fnanchor">[702]</a>». En conséquence, le synode fit la
-distribution; il accorda au Bas-Languedoc, pour 116 églises<a name="FNanchor_703_703" id="FNanchor_703_703"></a><a href="#Footnote_703_703" class="fnanchor">[703]</a>,
-6.105 l. 15 sols 9 deniers, plus 611 l. 6 sols 8 deniers
-pour le collège de Nîmes et 500 l. pour celui de Montpellier<a name="FNanchor_704_704" id="FNanchor_704_704"></a><a href="#Footnote_704_704" class="fnanchor">[704]</a>.
-Puis, pour l’année 1598 spécialement, attendu «que le roy
-ne donne payement que pour trois quartiers, à cause que
-le brevet n’est accordé que du premier avril», il refit un
-état qui portait la part du Bas-Languedoc à 4.578 l. 28 sols
-4 deniers et celle du collège de Nîmes à 458 l. 20 sols<a name="FNanchor_705_705" id="FNanchor_705_705"></a><a href="#Footnote_705_705" class="fnanchor">[705]</a>.
-En outre, il décida qu’on devait pensionner, sur l’allocation
-accordée par le roi, les pasteurs qui, par vieillesse ou
-indisposition, ne pouvaient exercer leurs charges, ainsi que
-les écoliers proposants, les veuves et orphelins de ministres<a name="FNanchor_706_706" id="FNanchor_706_706"></a><a href="#Footnote_706_706" class="fnanchor">[706]</a>.
-Afin d’établir un contrôle, les provinces étaient tenues<span class="pagenum"><a name="Page_164" id="Page_164">[164]</a></span>
-d’envoyer au prochain synode national leurs comptes des
-deniers avec les reçus des pasteurs, proposants, veuves et
-orphelins. De même, les universités devaient lui faire
-savoir comment elles avaient employé leur subvention.
-Enfin, chaque province avait à nommer un receveur de
-ses propres deniers<a name="FNanchor_707_707" id="FNanchor_707_707"></a><a href="#Footnote_707_707" class="fnanchor">[707]</a>.</p>
-
-<p>Mais, en attendant, il fallait recouvrer les sommes promises.
-Le roi, par son brevet du 3 avril 1598, avait assigné
-les 45.000 écus sur les «premiers et plus clairs deniers»
-des recettes générales de Rouen, Paris, Caen, Orléans,
-Tours, Poitiers, Limoges et Bordeaux<a name="FNanchor_708_708" id="FNanchor_708_708"></a><a href="#Footnote_708_708" class="fnanchor">[708]</a>. L’assemblée de
-Chatellerault chargea ses députés en cour d’en obtenir des
-assignations «bonnes et certaines<a name="FNanchor_709_709" id="FNanchor_709_709"></a><a href="#Footnote_709_709" class="fnanchor">[709]</a>». Malgré ces précautions,
-la somme fut loin d’être exactement payée. En
-effet, au lieu de 66.301 écus 30 sols que l’on devait toucher
-pour les trois derniers quartiers de l’année 1598,
-à savoir 33.750 écus pour les pasteurs et 32.551 écus
-pour la solde des garnisons des places de sûreté<a name="FNanchor_710_710" id="FNanchor_710_710"></a><a href="#Footnote_710_710" class="fnanchor">[710]</a>, le
-sieur Palot, receveur des églises, n’avait encore reçu que
-32.829 écus 50 sols 6 deniers, en juin 1600<a name="FNanchor_711_711" id="FNanchor_711_711"></a><a href="#Footnote_711_711" class="fnanchor">[711]</a>. Ainsi<span class="pagenum"><a name="Page_165" id="Page_165">[165]</a></span>
-donc, dès la première année, les protestants se voyaient
-frustrés d’environ la moitié de ce qui leur avait été promis.
-A la vérité, ils avaient bien des rescriptions pour le
-reste de la somme, mais elles valaient si peu, qu’en 1600
-ils durent renoncer officiellement à l’espoir de toucher
-entièrement ce qui leur était dû<a name="FNanchor_712_712" id="FNanchor_712_712"></a><a href="#Footnote_712_712" class="fnanchor">[712]</a>. D’ailleurs, sur les deniers
-de l’année 1599, ils eurent moins encore. En juin 1600,
-ils n’avaient pu obtenir en tout que 42.020 écus,
-au lieu de 45.000 écus pour les églises, plus 66.372 écus
-17 sols pour les garnisons, soit en tout 111.372 écus 17 sols
-pour lesquels ils avaient eu des rescriptions<a name="FNanchor_713_713" id="FNanchor_713_713"></a><a href="#Footnote_713_713" class="fnanchor">[713]</a>. L’assemblée
-de Saumur se plaignit au roi; le roi promit qu’à l’avenir
-«ceux de lad. religion auront occasion d’en estre contens»,
-et il continua de ne pas payer<a name="FNanchor_714_714" id="FNanchor_714_714"></a><a href="#Footnote_714_714" class="fnanchor">[714]</a>.</p>
-
-<p>La part de chaque pasteur se trouvait ainsi réduite à peu<span class="pagenum"><a name="Page_166" id="Page_166">[166]</a></span>
-de chose, car, non seulement, comme on l’a vu, le roi ne
-payait pas à beaucoup près ce qu’il promettait, mais encore
-la plus grosse part des sommes obtenues à grand’peine était
-prudemment consacrée à la solde des garnisons<a name="FNanchor_715_715" id="FNanchor_715_715"></a><a href="#Footnote_715_715" class="fnanchor">[715]</a>. En
-outre, sur la part même des ministres, on prélevait
-encore une certaine somme pour l’entretien des collèges
-de Nîmes et de Montpellier<a name="FNanchor_716_716" id="FNanchor_716_716"></a><a href="#Footnote_716_716" class="fnanchor">[716]</a> et la fondation d’académies
-de théologie<a name="FNanchor_717_717" id="FNanchor_717_717"></a><a href="#Footnote_717_717" class="fnanchor">[717]</a>. Les protestants attachaient en effet une
-grande importance à ce que leurs «universités» devinssent
-florissantes. Leurs synodes en encourageaient le développement<a name="FNanchor_718_718" id="FNanchor_718_718"></a><a href="#Footnote_718_718" class="fnanchor">[718]</a>.
-On décidait de les payer sur les deniers du roi
-avant toutes les églises<a name="FNanchor_719_719" id="FNanchor_719_719"></a><a href="#Footnote_719_719" class="fnanchor">[719]</a>. On tâchait de ne pas prélever sur
-leur part les frais extraordinaires<a name="FNanchor_720_720" id="FNanchor_720_720"></a><a href="#Footnote_720_720" class="fnanchor">[720]</a>, que l’on couvrait au
-moyen des deniers du ministère. En 1601, les deux
-collèges de Montpellier et de Nîmes recevaient 1.000 écus,<span class="pagenum"><a name="Page_167" id="Page_167">[167]</a></span>
-alors que tous les pasteurs de Bas-Languedoc n’avaient à
-se partager que 3.201 écus 3 sols<a name="FNanchor_721_721" id="FNanchor_721_721"></a><a href="#Footnote_721_721" class="fnanchor">[721]</a>. Enfin, les consistoires
-veillaient soigneusement à ce que les réformés n’envoyassent
-pas leurs enfants faire leurs études ailleurs que
-dans les universités de la Religion<a name="FNanchor_722_722" id="FNanchor_722_722"></a><a href="#Footnote_722_722" class="fnanchor">[722]</a>.</p>
-
-<p>Outre les sommes consacrées à l’entretien des collèges et
-des académies, les «deniers du ministère» avaient à supporter
-certaines dépenses extraordinaires comme celles des
-députations à la cour et aux assemblées<a name="FNanchor_723_723" id="FNanchor_723_723"></a><a href="#Footnote_723_723" class="fnanchor">[723]</a>, et ces dépenses<span class="pagenum"><a name="Page_168" id="Page_168">[168]</a></span>
-pouvaient monter à de très grosses sommes. Ainsi, en
-1601, on se trouvait avoir à prendre sur l’argent destiné aux
-ministres de Bas-Languedoc, 1.314 écus 45 sols 6 deniers,
-ce qui réduisait la part de chacun d’eux de près de moitié<a name="FNanchor_724_724" id="FNanchor_724_724"></a><a href="#Footnote_724_724" class="fnanchor">[724]</a>.</p>
-
-<p>Ce qui restait pour l’entretien des pasteurs n’était donc que
-peu de chose, et il fallait encore en distribuer une part aux
-infirmes, aux proposants, aux veuves et aux orphelins,
-suivant l’ordonnance du synode national de Montpellier<a name="FNanchor_725_725" id="FNanchor_725_725"></a><a href="#Footnote_725_725" class="fnanchor">[725]</a>.
-En février 1600, l’assemblée de Castres prétend que la part
-du Bas-Languedoc sur les deniers des pasteurs a été plus
-faible encore que celle des autres provinces<a name="FNanchor_726_726" id="FNanchor_726_726"></a><a href="#Footnote_726_726" class="fnanchor">[726]</a>, mais il est à
-croire que chaque province devait penser de même, en
-voyant le peu que lui rapportaient les promesses du roi.</p>
-
-<p>Quoi qu’il en soit, si l’église de Nîmes comptait bien,
-à l’origine, toucher sa subvention, il ne paraît pas qu’elle
-en ait eu grand’chose. Le 2 décembre 1598, le consistoire
-décide d’envoyer un porteur jusqu’à Montauban pour réclamer
-de l’argent à M. de Viçoze, «recepveur des deniers destinés<span class="pagenum"><a name="Page_169" id="Page_169">[169]</a></span>
-par le Roy pour le payement de Messieurs les pasteurs<a name="FNanchor_727_727" id="FNanchor_727_727"></a><a href="#Footnote_727_727" class="fnanchor">[727]</a>».
-Il n’avait donc probablement rien reçu encore.</p>
-
-<p>Il est, au reste, très difficile de connaître exactement les
-sommes que les églises touchèrent. Ainsi, le synode provincial
-d’Uzès, en mars 1600, déclare que «de l’argent desdié
-aux professeurs en théologie aux académies de Montpeillier
-et Nismes, 200 escus seront deslivrés... à M. Gigord... et
-50 escus à M. Moinier et aultant aux hoirs de M. de Falguerolles,
-en recognoissance des lecteures [en théologie] par
-eulx faictes<a name="FNanchor_728_728" id="FNanchor_728_728"></a><a href="#Footnote_728_728" class="fnanchor">[728]</a>». Peut-être le synode a-t-il entre les mains
-quelque argent et ne donne-t-il pas là qu’une simple promesse,
-car Moynier, réclamant en 1602 d’être payé de ses
-leçons de théologie, avoue avoir reçu autrefois 50 écus<a name="FNanchor_729_729" id="FNanchor_729_729"></a><a href="#Footnote_729_729" class="fnanchor">[729]</a>.
-Mais en tout cas, le synode ne doit pas avoir la somme
-entière, et même, il semble bien qu’il ne possède que ces
-300 écus: car s’il pouvait disposer de quelque argent en
-surplus, il le distribuerait aux académies et le consistoire
-de Nîmes ne se plaindrait pas, au mois d’août, de ne pas
-avoir touché les 600 écus qui lui avaient été octroyés
-par le synode national pour «dresser une académie en
-théologie<a name="FNanchor_730_730" id="FNanchor_730_730"></a><a href="#Footnote_730_730" class="fnanchor">[730]</a>».</p>
-
-<p>Donc, voilà tout ce qu’avait pu obtenir en 1600 le Bas-Languedoc
-sur les deniers des académies qui lui revenaient:
-300 écus environ. Pourtant, comme nous l’avons vu, on<span class="pagenum"><a name="Page_170" id="Page_170">[170]</a></span>
-faisait passer le payement de ces académies avant celui des
-pasteurs. Ceci laisse à penser que les ministres n’eurent
-rien ou à peu près. Je ne trouve aucun texte avant 1602 qui
-permette de croire qu’ils touchèrent quelque argent sur les
-deniers du roi. Aussi comprend-on que, par compensation,
-les églises aient imposé les rentiers des bénéfices quand elles
-le pouvaient, et au moins pour payer les tailles dont elles
-n’avaient pu obtenir que le roi déchargeât les pasteurs.</p>
-
-<h3>B.&mdash;<i>Les pasteurs de Nîmes</i></h3>
-
-<p>Comme nous l’avons vu<a name="FNanchor_731_731" id="FNanchor_731_731"></a><a href="#Footnote_731_731" class="fnanchor">[731]</a>, rien n’était plus difficile pour
-une église que d’acquérir un pasteur «perpétuel» lorsqu’elle
-s’en trouvait dépourvue. A cette époque, chaque
-fidèle pouvait venir au consistoire reprendre le ministre sur
-des points de doctrine<a name="FNanchor_732_732" id="FNanchor_732_732"></a><a href="#Footnote_732_732" class="fnanchor">[732]</a>; certains enquêtaient secrètement
-sur ses mœurs; d’autres se syndiquaient, en dehors du
-consistoire, pour obtenir son renvoi; le conseil de ville se
-plaignait de lui aux assemblées ecclésiastiques; enfin, le
-consistoire pouvait le censurer<a name="FNanchor_733_733" id="FNanchor_733_733"></a><a href="#Footnote_733_733" class="fnanchor">[733]</a>. Chacun avait le droit
-de juger dans sa conscience les actes de son ministre et de
-se faire sur lui une opinion personnelle, ce qui était bien
-selon l’esprit de libre examen. Un pasteur «ne peut être
-imposé à un troupeau contre le gré de la majorité<a name="FNanchor_734_734" id="FNanchor_734_734"></a><a href="#Footnote_734_734" class="fnanchor">[734]</a>.» Il<span class="pagenum"><a name="Page_171" id="Page_171">[171]</a></span>
-faut donc qu’il plaise à tous. Aussi recherche-t-on celui
-qui a fait ses preuves et s’est rendu célèbre par son éloquence,
-par sa science ou par sa piété. Les églises se livrent
-ainsi, pour obtenir certains ministres, à des contestations
-et à des luttes qui se prolongent de colloque en synode et
-peuvent durer des années. C’est, en effet, une grande
-déception d’amour-propre pour l’une d’entre elles que de
-voir le synode lui enlever son pasteur pour le donner à
-quelque autre, et c’est pour cette raison que les protestants
-d’Alais préféraient conserver un ministre qu’ils détestaient
-que de le livrer aux Nîmois.</p>
-
-<p>Ceux-ci se trouvaient en décembre 1599 dans une gêne
-extrême. Jean de Falguerolles venait de mourir dans sa
-39<sup>e</sup> année<a name="FNanchor_735_735" id="FNanchor_735_735"></a><a href="#Footnote_735_735" class="fnanchor">[735]</a>; le vieux Chambrun ne prêchait plus depuis
-le mois de juin<a name="FNanchor_736_736" id="FNanchor_736_736"></a><a href="#Footnote_736_736" class="fnanchor">[736]</a> et Moynier restait seul pour une église
-qui aurait occupé largement quatre ministres. Déjà en mai
-1596, l’église s’était trouvée dénuée de pasteurs, car Chambrun
-avait obtenu un congé «pour aller aux bains», Moynier
-se purgeait, et Falguerolles était assez malade pour ne<span class="pagenum"><a name="Page_172" id="Page_172">[172]</a></span>
-pas pouvoir prêcher<a name="FNanchor_737_737" id="FNanchor_737_737"></a><a href="#Footnote_737_737" class="fnanchor">[737]</a>, mais non trop pour faire la cour à
-une riche héritière<a name="FNanchor_738_738" id="FNanchor_738_738"></a><a href="#Footnote_738_738" class="fnanchor">[738]</a>. On avait alors écrit à MM. Couet,
-de Bâle, et Goulard, de Genève, pour les engager au service
-de l’église, mais sans pouvoir s’arranger avec eux<a name="FNanchor_739_739" id="FNanchor_739_739"></a><a href="#Footnote_739_739" class="fnanchor">[739]</a>.</p>
-
-<p>Depuis, le consistoire avait continué, assez mollement,
-il est vrai, à chercher un quatrième pasteur. En mai 1599,
-il faisait déclarer au synode que l’église réservait son
-«droict sur M<sup>r</sup> Terond pour l’avoir entretenu aux
-estudes<a name="FNanchor_740_740" id="FNanchor_740_740"></a><a href="#Footnote_740_740" class="fnanchor">[740]</a>», et réclamait le ministre Baille, d’Anduze<a name="FNanchor_741_741" id="FNanchor_741_741"></a><a href="#Footnote_741_741" class="fnanchor">[741]</a>. En
-septembre 1599, on paraissait sur le point d’engager
-M. Caille, et le consistoire faisait annoncer au prêche
-qu’on allait probablement l’avoir<a name="FNanchor_742_742" id="FNanchor_742_742"></a><a href="#Footnote_742_742" class="fnanchor">[742]</a>. Néanmoins, deux mois
-plus tard, on rompait catégoriquement avec lui. Et si on<span class="pagenum"><a name="Page_173" id="Page_173">[173]</a></span>
-lui écrivait une lettre de congé qu’on lui renouvela malgré
-ses réclamations<a name="FNanchor_743_743" id="FNanchor_743_743"></a><a href="#Footnote_743_743" class="fnanchor">[743]</a> et celles de Chambrun<a name="FNanchor_744_744" id="FNanchor_744_744"></a><a href="#Footnote_744_744" class="fnanchor">[744]</a>, ce n’était pas
-à cause de ses «loungs délays» et de ses lettres «du tout
-incertaines», mais parce qu’il y avait «espérance de
-recouvrer M. Ferrier<a name="FNanchor_745_745" id="FNanchor_745_745"></a><a href="#Footnote_745_745" class="fnanchor">[745]</a>».</p>
-
-<p>Ce Ferrier était un homme de talent. Il avait «assez
-de courage, l’esprit vif, l’imagination enflammée, une
-grande facilité à parler, un ton de voix impérieux, une
-véhémence dans l’action et le discours qui entraînait les
-auditeurs et qui ne leur laissait pas la liberté de lui contredire».
-De plus, «il pleuroit à volonté» et «il avoit tellement
-charmé le peuple, qu’il le menoit comme il vouloit<a name="FNanchor_746_746" id="FNanchor_746_746"></a><a href="#Footnote_746_746" class="fnanchor">[746]</a>».
-Cette dernière assertion est certainement exacte.
-Il suffit de lire ce qui va suivre pour voir quelle popularité
-il s’était acquise auprès des Nîmois. C’était un homme
-d’une grande éloquence, quoi qu’en dise Tallemant des
-Réaux, et quoi qu’en pensent les auteurs de la <i>France protestante</i><a name="FNanchor_747_747" id="FNanchor_747_747"></a><a href="#Footnote_747_747" class="fnanchor">[747]</a>.
-Sinon, comment qualifier un orateur doué de
-toutes ses qualités<a name="FNanchor_748_748" id="FNanchor_748_748"></a><a href="#Footnote_748_748" class="fnanchor">[748]</a>?</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_174" id="Page_174">[174]</a></span></p>
-
-<p>A peine fut-il à Nîmes que cette église résolut de le
-conserver. Le 11 décembre, elle le prie de rester<a name="FNanchor_749_749" id="FNanchor_749_749"></a><a href="#Footnote_749_749" class="fnanchor">[749]</a>. Il s’en
-retourne néanmoins. Le 22 décembre, on fait demander
-à l’église d’Alais de le céder à temps ou à perpétuité<a name="FNanchor_750_750" id="FNanchor_750_750"></a><a href="#Footnote_750_750" class="fnanchor">[750]</a>:
-elle refuse. Le 5 janvier, on envoie à Ferrier trois députés
-et non, comme à Cailhe, une simple lettre, pour l’engager
-au service de l’église<a name="FNanchor_751_751" id="FNanchor_751_751"></a><a href="#Footnote_751_751" class="fnanchor">[751]</a> et, sans doute, il se laisse tenter
-par leurs offres, car il vient à Nîmes. Aussitôt, le consistoire<span class="pagenum"><a name="Page_175" id="Page_175">[175]</a></span>
-décide qu’il y restera<a name="FNanchor_752_752" id="FNanchor_752_752"></a><a href="#Footnote_752_752" class="fnanchor">[752]</a>. Mais ce n’était pas l’affaire
-de ceux d’Alais: ils réclament la réunion extraordinaire du
-colloque qui a lieu le 13 janvier<a name="FNanchor_753_753" id="FNanchor_753_753"></a><a href="#Footnote_753_753" class="fnanchor">[753]</a>.</p>
-
-<p>Ce colloque ne trancha pas la question, car Ferrier, le
-19 janvier, déclare au consistoire de Nîmes que «d’estre
-detenu en la présente ville, il ne peult que ne soit prouveu
-par ung sinode ou colloque, mesmes qu’il se doibt acheminer
-à l’asemblée de Castres». Mais le consistoire affecte
-de le considérer désormais comme son pasteur légitime. Il
-décide que M. Ferrier est arrêté pour toute cette semaine,
-mais que lundi prochain il pourra se rendre à Alais,
-attendu que cette église «se trouve depourvue<a name="FNanchor_754_754" id="FNanchor_754_754"></a><a href="#Footnote_754_754" class="fnanchor">[754]</a>». Ce
-prêt aux habitants d’Alais d’un ministre qui, en somme,
-leur appartenait, dut les exaspérer.</p>
-
-<p>On s’en aperçut en mars 1600, au synode d’Uzès. Sur
-la proposition de Moynier<a name="FNanchor_755_755" id="FNanchor_755_755"></a><a href="#Footnote_755_755" class="fnanchor">[755]</a>, les Nîmois y avaient envoyé
-une députation extraordinaire qui commença par réclamer
-qu’on lui cédât M. Ferrier, grâce à qui l’église avait
-«recongnu lesd. apostazies estre arrestées, les fidèles afermis,
-et l’audace de Coton, jésuite, réprimée;» on n’aurait,
-disait-elle, qu’à pourvoir l’église d’Alais, «beaucoup
-moins importante», d’un autre pasteur. Mais ceux<span class="pagenum"><a name="Page_176" id="Page_176">[176]</a></span>
-d’Alais répondirent par des reproches contre Ferrier qui les
-avait quittés sans leur permission ni celle du colloque,
-«d’où seroit survenu que plusieurs de la religion se
-voyantz sans prêche seroient allés au sermon de Rhodes,
-jésuite», et contre le consistoire de Nîmes qui avait
-«voulu pratiquer M. Ferrier et l’aliéner d’eulx.» Le
-synode trouva moyen de mécontenter les deux églises par
-son jugement. Il confirma Ferrier à Alais, mais décida
-qu’elle le prêterait immédiatement à Nîmes pour trois
-mois, si bien que l’une et l’autre en appelèrent au synode
-national<a name="FNanchor_756_756" id="FNanchor_756_756"></a><a href="#Footnote_756_756" class="fnanchor">[756]</a>.</p>
-
-<p>Néanmoins, la délibération du synode fut suivie par provision,
-et, sur la requête de Moynier, le consistoire de
-Nîmes écrivit à Ferrier d’arriver «le plus promptement
-que faire se pourra<a name="FNanchor_757_757" id="FNanchor_757_757"></a><a href="#Footnote_757_757" class="fnanchor">[757]</a>». Il vint, mais il ne devait pas se considérer
-comme détaché de son église d’Alais, car, le
-5 avril, il annonce que le pasteur Baille, d’Anduze, qui lui
-avait promis de venir faire la cène à Alais, n’y étant pas
-allé, lui-même est forcé de s’y rendre. Pourtant, il resta<a name="FNanchor_758_758" id="FNanchor_758_758"></a><a href="#Footnote_758_758" class="fnanchor">[758]</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_177" id="Page_177">[177]</a></span></p>
-
-<p>Le consistoire de Nîmes se trouvait alors très embarrassé.
-Il lui fallait absolument un ministre, ce qu’il cherchait
-en vain depuis 1596. Or, il n’avait pas d’argent.
-Moynier le menaçait de quitter la ville pour aller chercher
-à Marvéjols les sommes nécessaires «pour le mariage de sa
-fillie» si on ne lui payait ses gages<a name="FNanchor_759_759" id="FNanchor_759_759"></a><a href="#Footnote_759_759" class="fnanchor">[759]</a>. Cependant, Chambrun
-était si inutile qu’on lui accordait peu après un congé
-d’un mois pour aller baptiser un de ses petits-fils<a name="FNanchor_760_760" id="FNanchor_760_760"></a><a href="#Footnote_760_760" class="fnanchor">[760]</a>. Le
-consistoire dut faire un emprunt<a name="FNanchor_761_761" id="FNanchor_761_761"></a><a href="#Footnote_761_761" class="fnanchor">[761]</a>. Et il redoubla d’efforts
-pour sortir des embarras continuels où le mettait le
-manque de pasteurs. Le 10 mai, il envoie à Ferrier un
-ancien «pour luy offrir tous moyens possibles, et s’il
-veult venir changer d’ert en ceste ville<a name="FNanchor_762_762" id="FNanchor_762_762"></a><a href="#Footnote_762_762" class="fnanchor">[762]</a>». Même, il fait
-une tentative infructueuse auprès du célèbre Daniel Chamier,
-de Montélimar, pour obtenir son ministère<a name="FNanchor_763_763" id="FNanchor_763_763"></a><a href="#Footnote_763_763" class="fnanchor">[763]</a>. Mais
-rien ne réussit, Ferrier ni Chamier n’acceptent. Aussi,
-Moynier qui, malgré l’assistance que lui apportaient temporairement
-les pasteurs du colloque, devait être surchargé
-de travail<a name="FNanchor_764_764" id="FNanchor_764_764"></a><a href="#Footnote_764_764" class="fnanchor">[764]</a>, semble prêt à tout abandonner. Il ne peut
-toucher ses gages; il a été forcé de faire des dettes pour<span class="pagenum"><a name="Page_178" id="Page_178">[178]</a></span>
-3 ou 400 l., et ses créanciers le poursuivent. En conséquence,
-il réclame ce qui lui est dû et, en même temps,
-un congé pour aller se reposer dans le Gévaudan. Le consistoire
-ne peut que le supplier de rester, lui promettre
-qu’on le payera sur les premiers deniers liquides et déclarer
-aux créanciers qu’il endosse les dettes de Moynier<a name="FNanchor_765_765" id="FNanchor_765_765"></a><a href="#Footnote_765_765" class="fnanchor">[765]</a>.</p>
-
-<p>Dans ces conditions, on paraît renoncer tout à fait à
-Ferrier et l’on négocie avec le pasteur Gigord. Le 23 août,
-le consistoire fait offrir à ce dernier un contrat d’engagement<a name="FNanchor_766_766" id="FNanchor_766_766"></a><a href="#Footnote_766_766" class="fnanchor">[766]</a>.
-Mais l’affaire ne se terminant pas, Moynier part
-sans congé le 13 septembre pour le Gévaudan<a name="FNanchor_767_767" id="FNanchor_767_767"></a><a href="#Footnote_767_767" class="fnanchor">[767]</a>. Enfin la
-réponse de Gigord arrive vers le 8 novembre<a name="FNanchor_768_768" id="FNanchor_768_768"></a><a href="#Footnote_768_768" class="fnanchor">[768]</a>: il se
-contente de charger le diacre Cheyron et l’avocat Chalas
-de ses intérêts. L’affaire, traînée en longueur, n’aboutit pas.</p>
-
-<p>Ainsi, à la fin de 1600, l’église de Nîmes, chef de colloque,
-la plus riche et la plus importante de la province avec
-celle de Montpellier, n’avait pas pu trouver de pasteur depuis
-si longtemps qu’elle en cherchait un. C’est qu’elle se montrait
-difficile. En mai 1599, elle s’était contentée de réserver
-ses droits sur Terond sans le réclamer, sans doute
-parce qu’il venait d’être consacré et n’était pas encore
-connu<a name="FNanchor_769_769" id="FNanchor_769_769"></a><a href="#Footnote_769_769" class="fnanchor">[769]</a>. Un peu plus tard, elle abandonnait Cailhe pour<span class="pagenum"><a name="Page_179" id="Page_179">[179]</a></span>
-l’espoir d’obtenir Ferrier<a name="FNanchor_770_770" id="FNanchor_770_770"></a><a href="#Footnote_770_770" class="fnanchor">[770]</a>. Puis, lorsque la mort de Falguerolles
-la force d’acquérir coûte que coûte un ministre,
-c’est le célèbre Daniel Chamier<a name="FNanchor_771_771" id="FNanchor_771_771"></a><a href="#Footnote_771_771" class="fnanchor">[771]</a>, c’est Gigord<a name="FNanchor_772_772" id="FNanchor_772_772"></a><a href="#Footnote_772_772" class="fnanchor">[772]</a>, dont la
-science était si connue que le synode le dispensait, en
-1603, de l’examen imposé aux pasteurs pour professer en
-théologie<a name="FNanchor_773_773" id="FNanchor_773_773"></a><a href="#Footnote_773_773" class="fnanchor">[773]</a>, qu’elle s’efforce d’engager. Mais, il n’y avait
-pas à ce moment de pasteurs libres dans le colloque ni
-dans la province, et il est à croire que si Ferrier, séparé
-d’Alais, et mis en distribution au synode le 9 mars
-1601<a name="FNanchor_774_774" id="FNanchor_774_774"></a><a href="#Footnote_774_774" class="fnanchor">[774]</a>, lui fut enfin donné comme ministre «en jussion<a name="FNanchor_775_775" id="FNanchor_775_775"></a><a href="#Footnote_775_775" class="fnanchor">[775]</a>»,
-ce fut uniquement parce qu’il était impossible de
-le laisser à son église légitime.</p>
-
-<p>Ceux d’Alais, en effet, tout en se refusant à le laisser
-partir, l’avaient pris en haine. Il se plaignait au synode
-d’avoir été traité «d’apostat» plusieurs fois par un ancien,
-et de «caqueteur». On l’avait accusé de se préparer
-«pour se rendre Jésuite» et de vouloir se «faire trop
-riche en appovrissant le commun». Alors qu’il partait<span class="pagenum"><a name="Page_180" id="Page_180">[180]</a></span>
-d’Alais pour «venir vers M<sup>rs</sup> les Commissaires», les
-fidèles «le suivirent avec foule et avec tesmoins et noteres
-pour luy faire quelques actes de justice», et en voyant
-qu’il s’en allait, son troupeau criait «après luy que le
-diable luy rompît les jambes quand jamais il retourneroit
-dans lad. ville». Il se plaignait d’avoir été diffamé, calomnié,
-presque emprisonné à deux reprises. Ce à quoi l’ancien
-d’Alais, après lui avoir donné divers démentis<a name="FNanchor_776_776" id="FNanchor_776_776"></a><a href="#Footnote_776_776" class="fnanchor">[776]</a>,
-répondit que l’église «aimoit et honoroit son ministère».
-Le synode mit Ferrier et l’église d’Alais en distribution<a name="FNanchor_777_777" id="FNanchor_777_777"></a><a href="#Footnote_777_777" class="fnanchor">[777]</a>;
-et il fit bien. Puis, il donna le pasteur à l’église de Nîmes<a name="FNanchor_778_778" id="FNanchor_778_778"></a><a href="#Footnote_778_778" class="fnanchor">[778]</a>
-malgré l’appel d’Alais à qui il était dur de voir sa rivale
-triompher<a name="FNanchor_779_779" id="FNanchor_779_779"></a><a href="#Footnote_779_779" class="fnanchor">[779]</a>.</p>
-
-<h3>C.&mdash;<i>L’édit de Nantes.</i></h3>
-
-<p>L’édit de Nantes a été trop étudié pour que l’on recommence
-ici à épiloguer sur ses causes et ses résultats généraux
-par rapport aux protestants et aux destinées de la
-France. Il ressort nettement du bel ouvrage de M. Anquez<a name="FNanchor_780_780" id="FNanchor_780_780"></a><a href="#Footnote_780_780" class="fnanchor">[780]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_181" id="Page_181">[181]</a></span>
-M. Fagniez nous parle de la «magnanimité de son cœur»
-qui le conduisit à «devancer» l’opinion<a name="FNanchor_781_781" id="FNanchor_781_781"></a><a href="#Footnote_781_781" class="fnanchor">[781]</a>; M. Weiss
-ajoute qu’il avait «compris» que la France devait être la
-«mère commune de tous les Français<a name="FNanchor_782_782" id="FNanchor_782_782"></a><a href="#Footnote_782_782" class="fnanchor">[782]</a>». Il est à croire
-que son cœur et son intelligence furent fort aidés en ceci
-par la nécessité et par la force des choses. M. Hanotaux<a name="FNanchor_783_783" id="FNanchor_783_783"></a><a href="#Footnote_783_783" class="fnanchor">[783]</a>,
-après Michelet<a name="FNanchor_784_784" id="FNanchor_784_784"></a><a href="#Footnote_784_784" class="fnanchor">[784]</a>, nous a fort bien montré ce qu’il en était
-de la bonté et du génie d’Henri IV. Les huguenots eux-mêmes
-s’en aperçurent. «Lors de l’assemblée de Nantes,
-disent-ils, que ceux de la Ligue n’avoyent point encores
-parlé de traicter avec S. M. dont les affaires sembloyent
-par conséquent réduictz en assez mauvais estat, on ne fist
-point de difficulté de dire qu’on trouvoit les demandes
-justes, seullement qu’il falloit patienter et en attendre l’establissement
-de Sad. Majesté qui luy donneroit moyen de
-nous faire tous jouyr de ce qui nous estoit deu. Mais,
-depuis, tant plus il a pleu a Dieu de faire prospérer les
-affaires de Sad. Majesté, plus on a non seulement faict
-naistre d’impossibilitez, mais aussi faict demonstration de
-trouver de l’injustice esd. demandes»; et ils ajoutent que
-lorsque «on» eut vu que leur intention était «seullement
-de finir par une bonne paix», non seulement on refusa ce<span class="pagenum"><a name="Page_182" id="Page_182">[182]</a></span>
-qui n’était pas encore accordé, mais encore on retrancha
-des articles importants et l’on remit en discussion des
-choses déjà convenues<a name="FNanchor_785_785" id="FNanchor_785_785"></a><a href="#Footnote_785_785" class="fnanchor">[785]</a>.</p>
-
-<p>Les réformés durent en effet profiter des embarras du
-roi pendant la guerre d’Espagne et l’intimider par leurs
-menaces de révolte pour lui arracher à grand’peine le
-fameux édit de Nantes dont on fait honneur à sa tolérance
-et qu’il n’aurait peut-être jamais osé leur accorder sans
-cela<a name="FNanchor_786_786" id="FNanchor_786_786"></a><a href="#Footnote_786_786" class="fnanchor">[786]</a>. «Alors que ce prince [Henri IV] était occuppé au
-siège de La Fère et sous prétexte de la sûreté de leur religion,
-ils [les huguenots] lui présentèrent une requête dans
-la situation la plus fâcheuse de ses affaires», dit de Thou<a name="FNanchor_787_787" id="FNanchor_787_787"></a><a href="#Footnote_787_787" class="fnanchor">[787]</a>.
-C’est grâce à ces procédés, grâce à leur énergie que les
-réformés parvinrent à obtenir l’édit de Nantes. Nous
-allons voir que ce ne fut pas sans peine.</p>
-
-<p>Aussitôt monté sur le trône, Henri IV commence en<span class="pagenum"><a name="Page_183" id="Page_183">[183]</a></span>
-effet par ne pas observer rigoureusement la trêve qu’il
-avait signée lui-même avec Henri III, en 1589<a name="FNanchor_788_788" id="FNanchor_788_788"></a><a href="#Footnote_788_788" class="fnanchor">[788]</a>. Puis au
-bout de deux ans (1591), il se décide à renouveler l’édit
-de 1577<a name="FNanchor_789_789" id="FNanchor_789_789"></a><a href="#Footnote_789_789" class="fnanchor">[789]</a>. Un an plus tard encore, il consent à révoquer
-officiellement les ordonnances de 1585 et 1588 qui mettaient
-les réformés hors la loi et il leur accorde quelques
-discrets articles de tolérance<a name="FNanchor_790_790" id="FNanchor_790_790"></a><a href="#Footnote_790_790" class="fnanchor">[790]</a>. Et c’est tout. Les protestants
-sentent si bien qu’ils n’auront pas plus s’ils ne
-l’exigent pas et s’ils ne se rendent pas redoutables, qu’ils
-réorganisent entièrement leur parti à l’assemblée de Sainte-Foy<a name="FNanchor_791_791" id="FNanchor_791_791"></a><a href="#Footnote_791_791" class="fnanchor">[791]</a>.</p>
-
-<p>Nous sommes au début de l’année 1595, le roi n’a
-même pas encore réussi à faire enregistrer son édit de
-1591<a name="FNanchor_792_792" id="FNanchor_792_792"></a><a href="#Footnote_792_792" class="fnanchor">[792]</a> par lequel il renouvelait le traité de Poitiers: pourrait-il
-penser à accorder aux huguenots un édit réglant
-équitablement leurs droits et leurs devoirs? Même en
-1597, quelques mois avant la signature de l’édit de Nantes,
-il est bien loin de songer qu’il soit possible d’accorder aux
-protestants des conditions nouvelles et plus libérales. Sully
-le trouve un jour «rêveur et chagrin» parce qu’«il avoit
-receu des nouvelles comme l’on sollicitoit fort et ferme
-ceux de la religion de s’assembler pour luy envoyer des<span class="pagenum"><a name="Page_184" id="Page_184">[184]</a></span>
-députez demander un certain édict que les plus mutins et
-séditieux d’entre eux avoient compilé à la solicitation de
-gens affidez à MM. de Boüillon, la Trimoüille, du Plessis
-et autres, <i>lequel il seroit hors de sa puissance de pouvoir
-jamais faire vérifier aux cours souveraines</i><a name="FNanchor_793_793" id="FNanchor_793_793"></a><a href="#Footnote_793_793" class="fnanchor">[793]</a>». Voici donc ce
-que pensait alors Henri IV sur la possibilité de rendre une
-ordonnance en faveur des huguenots. Pourtant, quelques
-mois après il signait l’édit de Nantes: c’est qu’il y avait été
-amené de force par les menaces des huguenots.</p>
-
-<p>Le 17 janvier 1595, la guerre avec l’Espagne avait
-éclaté. L’assemblée des églises réunie à Saumur le
-22 février, envoya aussitôt au roi deux députés chargés de
-lui demander un édit. A ce moment, Henri IV remit à
-plus tard de répondre en raison de ses grands embarras<a name="FNanchor_794_794" id="FNanchor_794_794"></a><a href="#Footnote_794_794" class="fnanchor">[794]</a>.
-L’année suivante, la guerre dure toujours; Henri IV n’a
-rien fait. L’assemblée de Loudun lui envoie dire, au
-moment où il assiège péniblement La Fère, qu’elle ne se
-séparera pas avant d’avoir obtenu un édit<a name="FNanchor_795_795" id="FNanchor_795_795"></a><a href="#Footnote_795_795" class="fnanchor">[795]</a>. Le roi est si
-loin d’y songer, qu’il répond par un ordre de dissolution.
-L’assemblée refuse d’obéir<a name="FNanchor_796_796" id="FNanchor_796_796"></a><a href="#Footnote_796_796" class="fnanchor">[796]</a>, engage secrètement les seigneurs
-huguenots de l’armée à prévenir le roi qu’ils
-l’abandonneront plutôt que de renoncer à leur culte,<span class="pagenum"><a name="Page_185" id="Page_185">[185]</a></span>
-décide que la messe ne sera plus célébrée dans aucune place
-protestante tant que l’édit ne sera pas rendu, que les
-catholiques seront expulsés des villes réformées si les
-protestants le sont des catholiques, etc.<a name="FNanchor_797_797" id="FNanchor_797_797"></a><a href="#Footnote_797_797" class="fnanchor">[797]</a>. En somme,
-elle se révolte ouvertement. Alors le roi, craignant peut-être
-la guerre civile<a name="FNanchor_798_798" id="FNanchor_798_798"></a><a href="#Footnote_798_798" class="fnanchor">[798]</a>, cède: c’est le premier pas. Il envoie
-deux délégués, de Vic et Calignon, qui présentent à l’assemblée
-ses explications<a name="FNanchor_799_799" id="FNanchor_799_799"></a><a href="#Footnote_799_799" class="fnanchor">[799]</a>.</p>
-
-<p>Mais il est encore loin de songer à accorder aux huguenots
-l’édit de tolérance qu’ils demandent<a name="FNanchor_800_800" id="FNanchor_800_800"></a><a href="#Footnote_800_800" class="fnanchor">[800]</a>. Il va chercher
-à les amuser par des négociations. Seulement, les réformés
-qui connaissent ses embarras tiennent bon et restent
-menaçants. Ils déclarent les propositions royales «totalement
-éloignées des choses nécessaires aux églises» et leur
-assemblée, transportée à Chatellerault, présente à Henri
-un véritable ultimatum, en avertissant le délégué royal
-Schomberg «qu’elle n’attendrait pas au delà du 10 août».
-Schomberg se résigne alors à faire à l’assemblée des propositions
-qu’elle accepte et il en informe le roi en le suppliant
-de les ratifier. Mais Henri IV, qui, peut-être, croit
-encore à l’amour des réformés pour sa personne, désavoue<span class="pagenum"><a name="Page_186" id="Page_186">[186]</a></span>
-Schomberg<a name="FNanchor_801_801" id="FNanchor_801_801"></a><a href="#Footnote_801_801" class="fnanchor">[801]</a>. Aussi bien, la paix avec l’Espagne
-approche. On peut croire que si le roi n’a pas cédé alors
-que ses affaires étaient si mal en point, il va céder encore
-beaucoup moins maintenant. Pourtant, il accorde l’édit
-de Nantes qui est définitivement signé en avril 1598<a name="FNanchor_802_802" id="FNanchor_802_802"></a><a href="#Footnote_802_802" class="fnanchor">[802]</a>.</p>
-
-<p>Les témoignages des contemporains nous expliquent la
-raison de cette conduite contradictoire. En réalité, ses difficultés
-avec l’Espagne terminées, le roi se rendit compte
-que s’il persistait à refuser aux protestants ce qu’ils demandaient,
-ceux-ci allaient abandonner les menaces pour
-employer décidément la force, et que la guerre civile allait
-éclater. Les histoires et les mémoires nous renseignent
-bien sur ce point. Ainsi, Henri IV lui-même, faisant opiner<span class="pagenum"><a name="Page_187" id="Page_187">[187]</a></span>
-son conseil sur l’édit, dit entre autres choses dans son
-discours, suivant L’Estoille<a name="FNanchor_803_803" id="FNanchor_803_803"></a><a href="#Footnote_803_803" class="fnanchor">[803]</a>, qu’il était las de la guerre,
-que les huguenots étaient difficiles à battre et «qu’il s’asseuroit
-que trois ou quatre batailles ne les desferoient
-point.... A quoi chacun baissa la teste.» Sully rapporte
-que les réformés étaient prêts «à prendre ouvertement les
-armes<a name="FNanchor_804_804" id="FNanchor_804_804"></a><a href="#Footnote_804_804" class="fnanchor">[804]</a>». P. Cayet dit: «Le bruict courut que ceux
-de la relligion n’eussent pas laissé de faire la guerre au
-roi....». D’Aubigné nous raconte que quelques-uns
-étaient d’avis que l’on surprît Tours<a name="FNanchor_805_805" id="FNanchor_805_805"></a><a href="#Footnote_805_805" class="fnanchor">[805]</a>. Ceux-là «prétendaient
-que leur requête datée d’une si bonne ville serait
-merveilleusement efficace pour persuader le roi et son
-conseil<a name="FNanchor_806_806" id="FNanchor_806_806"></a><a href="#Footnote_806_806" class="fnanchor">[806]</a>». Bouillon et La Trémoïlle y auraient sans aucun
-doute contribué avec les troupes qu’ils avaient levées dans
-le Midi aux frais du roi et qu’ils refusaient de mener à
-Henri IV, malgré les supplications de De Thou<a name="FNanchor_807_807" id="FNanchor_807_807"></a><a href="#Footnote_807_807" class="fnanchor">[807]</a>. D’autre
-part, on sait que les réformés avaient envoyé des députés
-au prince d’Orange et à la reine Élisabeth pour les prier
-de leur prêter leur concours<a name="FNanchor_808_808" id="FNanchor_808_808"></a><a href="#Footnote_808_808" class="fnanchor">[808]</a>. Toutes ces raisons firent
-qu’Henri IV se résigna à signer l’édit.</p>
-
-<p>Mais on sent que ce fut de mauvaise grâce et la main<span class="pagenum"><a name="Page_188" id="Page_188">[188]</a></span>
-forcée. En effet, à peine les réformés se furent-ils séparés
-que l’édit fut soumis à des changements de nature à restreindre
-les avantages qui leur étaient accordés. Voici l’une
-des plus perfides de ces modifications.</p>
-
-<p>Par le XXXIV<sup>e</sup> «article secret de l’édit de Nantes<a name="FNanchor_809_809" id="FNanchor_809_809"></a><a href="#Footnote_809_809" class="fnanchor">[809]</a>»,
-le roi avait permis de «tenir consistoires, colloques et
-synodes provinciaux et nationaux». Puis, il se repentit de
-cette liberté qu’il laissait aux protestants et fit ajouter à la
-fin de l’article ces simples mots: «par la permission de
-S. M.<a name="FNanchor_810_810" id="FNanchor_810_810"></a><a href="#Footnote_810_810" class="fnanchor">[810]</a>.» C’était fort habile, car sans rien supprimer, cela
-annulait l’article: c’était dire, en effet, que le roi permettait
-aux protestants de lui demander l’autorisation de tenir
-leurs assemblées ecclésiastiques. Et s’il la refusait, lui ou ses
-officiers, leur culte se trouvait interdit. Heureusement,
-l’assemblée de Chatellerault ne laissa point passer cette formule
-sans protester<a name="FNanchor_811_811" id="FNanchor_811_811"></a><a href="#Footnote_811_811" class="fnanchor">[811]</a>. Sur sa demande, le roi ne put refuser
-un «brevet particulier», par lequel les réformés obtenaient
-le droit de se réunir sans la permission royale et
-nonobstant le contenu dudit article<a name="FNanchor_812_812" id="FNanchor_812_812"></a><a href="#Footnote_812_812" class="fnanchor">[812]</a>. Mais tout cela était
-assez compliqué, il ne pouvait manquer de s’ensuivre des
-<span class="pagenum"><a name="Page_189" id="Page_189">[189]</a></span>difficultés, et c’est ce qui arriva: au <span class="smcap">XVII</span><sup>e</sup> siècle, on se basa
-précisément sur le XXXIV<sup>e</sup> article secret pour supprimer
-successivement les synodes nationaux, puis les provinciaux
-et les colloques<a name="FNanchor_813_813" id="FNanchor_813_813"></a><a href="#Footnote_813_813" class="fnanchor">[813]</a>.</p>
-
-<p>L’assemblée de Chatellerault ne parvint pas à faire annuler
-toutes les modifications ainsi faites au texte primitif<a name="FNanchor_814_814" id="FNanchor_814_814"></a><a href="#Footnote_814_814" class="fnanchor">[814]</a>.
-Et en somme, le principal mérite de l’édit de Nantes fut
-d’être, tant bien que mal, exécuté. Mais de cela même il
-ne faut pas savoir tant de gré à Henri IV. Il ne fit, après
-tout, qu’ordonner des «commissaires exécuteurs», suivant
-la coutume<a name="FNanchor_815_815" id="FNanchor_815_815"></a><a href="#Footnote_815_815" class="fnanchor">[815]</a>. Par bonheur, ce fut dans un temps où la
-France, lasse de la guerre, goûtait la paix. La Ligue était
-morte d’épuisement et d’anarchie; les villes s’étaient
-apaisées; les protestants s’étaient séparés. Personne ne s’opposa
-à cet édit qui, pourtant mécontentait papistes et
-huguenots. L’heureuse fortune de Henri IV fut de se trouver
-le Roi à une époque où chacun n’aspirait plus qu’à se
-reposer.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_190" id="Page_190">[190]</a></span></p>
-<p>&nbsp;</p>
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_191" id="Page_191">[191]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">PIÈCES JUSTIFICATIVES</h2>
-
-<hr class="d5" />
-
-<p class="pc elarge">I</p>
-
-<p class="pc2 mid"><i>1596-1602.—Liste des membres du consistoire de Nîmes.</i></p>
-
-<p class="pc1 lmid"><span class="smcap">Année 1596</span><a name="FNanchor_816_816" id="FNanchor_816_816"></a><a href="#Footnote_816_816" class="fnanchor"><span class="small">[816]</span></a>.</p>
-
-<table id="t03" summary="t03">
-
- <tr>
- <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td>
- <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td>
- <td> </td>
- <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Maison de ville.<br />Temple.</td>
- <td class="tdl1">M<sup>re</sup> Anthoine Sabatier.<br />
-Sire Anthoine Duprix.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. Mazaudier.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Marché.<br />Arènes.</td>
- <td class="tdl1">M. Fontfroide, continué.<br />
-M. Jean Boschier.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. du Molin.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Collège.<br />La Ferrage.</td>
- <td class="tdl1">Sire Jean Tourrel.<br />Capitaine Balthezard Fournier.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. de Chateauneuf.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Chapitre.<br />Corcomayres.</td>
- <td class="tdl1">Capitaine Privat.<br />Sire Vidal Martin.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. Bosquier.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Bourgade.</td>
- <td class="tdl1">Sire Georges Grégoire.</td>
- <td> </td>
- <td class="tdl1">M. Faucon.</td>
- </tr>
-
-</table>
-
-<div class="pbq">
-<p>«Messieurs les pasteurs continués, c’est: M. Chambrun, M. Moynier,
-et de Felguerolles.»</p>
-<p>«Recepveur des deniers du ministère, M. Fontfroide, continué; pour
-les deniers des pouvres, M. Anthoine Sabatier, notere.»</p>
-<p>M<sup>re</sup> Guilhaumes [Guiraud] advertisseur, continué.»</p>
-</div>
-
-<p class="pc2 lmid"><span class="smcap">Année 1597</span><a name="FNanchor_817_817" id="FNanchor_817_817"></a><a href="#Footnote_817_817" class="fnanchor"><span class="small">[817]</span></a>.</p>
-
-<table id="t04" summary="t04">
-
- <tr>
- <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td>
- <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td>
- <td> </td>
- <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Maison de ville.<br />Temple.</td>
- <td class="tdl1">Guidon Cheyron.<br />
-M. le commis d’Agulhonet.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. Bonhomme.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Marché.<br />Arènes.</td>
- <td class="tdl1">Sire Tournier.<br />
-M<sup>re</sup> Boschier, continué.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. du Molin, continué.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Collège.<br />La Ferrage.<span class="pagenum"><a name="Page_192" id="Page_192">[192]</a></span></td>
- <td class="tdl1">Sire Robert de Méjanes.<br />Capitaine Veyras.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. de la Cassagne.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Chapitre.<br />Corcomayres.</td>
- <td class="tdl1">Capitaine Jhanin, viguier de Bellegarde.<br />Sire Vidal Martin, continué.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. Bosquier, continué.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Bourgade.<br />Madeleine.</td>
- <td class="tdl1">Arnaud Drulhon.<br />Sire Bourguet.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. de Langlade.</td>
- </tr>
-
-</table>
-
-<div class="pbq">
-<p>Mêmes pasteurs.</p>
-<p>«Recepveur des deniers du ministère, l.d. sire Jhanin; recepveur
-des deniers des pouvres, le sire Guidon Cheyron.»</p>
-<p>«M<sup>re</sup> Pierre Rossel, notere, le fils, continué pour greffier.»</p>
-<p>Même avertisseur.</p>
-</div>
-
-<p class="pc2 lmid"><span class="smcap">Année 1598</span><a name="FNanchor_818_818" id="FNanchor_818_818"></a><a href="#Footnote_818_818" class="fnanchor"><span class="small">[818]</span></a>.</p>
-
-<table id="t05" summary="t05">
-
- <tr>
- <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td>
- <td rowspan="5"> </td>
- <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td>
- <td> </td>
- <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Maison de ville.<br />Temple.</td>
- <td class="tdl1">Sire Guidon Chevron, continué<br />
-Guilhaumes Vallat.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. Maltret.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Marché.<br />Arènes.</td>
- <td class="tdl1">Sire Daniel Manuel.<br />
-M. le commis d’Agulhonet.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. Veyras le Vieux.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Collège.<br />La Ferrage.</td>
- <td class="tdl1">Sire de Méjanes, continué.<br />
-M. le commis d’Agulhonet.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. de la Cassagne, continué.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Chapitre.<br />Corcomayres.</td>
- <td class="tdl1">Sire Rostang du Vieux.<br />Sire Gril.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1"> M. Bosquier, continué.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Bourgade.<br />Madeleine et autres fauxbourgs.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">Anthoine Michel, dit Molezan.<br />Paul Granier.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. de Langlade, continué.</td>
- </tr>
-
-</table>
-
-<div class="pbq">
-<p class="p1">Receveur des deniers du ministère, Claude Poujol; receveur des
-deniers des pauvres, Daniel Manuel.</p>
-<p>Greffier, M<sup>re</sup> Folchier.</p>
-<p>Même avertisseur.</p>
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_193" id="Page_193">[193]</a></span></p>
-
-<p class="pc2 lmid"><span class="smcap">Année 1599</span><a name="FNanchor_819_819" id="FNanchor_819_819"></a><a href="#Footnote_819_819" class="fnanchor"><span class="small">[819]</span></a>.</p>
-
-<table id="t06" summary="t06">
-
- <tr>
- <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td>
- <td rowspan="9"> </td>
- <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td>
- <td> </td>
- <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Maison de ville.</td>
- <td class="tdl1">«Sire Jehan André pour et au
-lieu d’Adan Farel.»</td>
- <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td rowspan="2" class="tdl1">Bosquier le Vieux.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Temple.</td>
- <td class="tdl1"> Sire Guilhaume Vallat, continué.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Marché.<br />Arènes.</td>
- <td class="tdl1">Sire Daniel Manuel, continué.<br />Sire Pierre Dumas «pour le comis Agulhonet».</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">«M. Unal pour M. Veyras.»</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Collège. </td>
- <td class="tdl1">Sire Daniel Laurens «pour Torrel».</td>
- <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td rowspan="2" class="tdl1">«M. Lansard pour M. de la Cassagne».</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">La Ferrage.</td>
- <td class="tdl1">Sire Jacques Sigallon «pour sire Poujol».</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Chapitre.</td>
- <td class="tdl1">Sire Rostang du Vieux, continué.</td>
- <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td rowspan="2" class="tdl1">«M. de S<sup>t</sup>-Cezary au lieu de M. Bosquier.»</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Corcomayres.</td>
- <td class="tdl1">Sire Gril, continué.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Bourgade.</td>
- <td class="tdl1">Sire Anthoine Guiraudon «pour Anthoine Molezan.»</td>
- <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb8.jpg" width="20" height="80"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td rowspan="2" class="tdl1">«M. Cheyron pour M. de Langlade.»</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Madeleine et fauxbourgs bas.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">Sire Paul Granier, continué.</td>
- </tr>
-
-</table>
-
-<div class="pbq">
-<p>Même greffier. Même avertisseur.</p>
-<p>Receveur des deniers du ministère, Daniel Laurens; receveur des
-deniers des pauvres, Jean Radel<a name="FNanchor_820_820" id="FNanchor_820_820"></a><a href="#Footnote_820_820" class="fnanchor">[820]</a>.</p>
-</div>
-
-<p class="pc2 lmid"><span class="smcap">Année 1600</span><a name="FNanchor_821_821" id="FNanchor_821_821"></a><a href="#Footnote_821_821" class="fnanchor"><span class="small">[821]</span></a>.</p>
-
-<table id="t07" summary="t07">
-
- <tr>
- <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td>
- <td rowspan="10"> </td>
- <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td>
- <td> </td>
- <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Maison de ville.</td>
- <td class="tdl1">Sire Radel, continué.</td>
- <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td rowspan="2" class="tdl1">«Diacre en ses deux surveillances: M<sup>re</sup> Bousquier le vieulx.»</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Temple.</td>
- <td class="tdl1">Maître Dostaly «au lieu de sire Vallat»</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1"><span class="pagenum"><a name="Page_194" id="Page_194">[194]</a></span>Marché.</td>
- <td class="tdl1">Sire Surian «au lieu de sire Manuel».</td>
- <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td rowspan="2" class="tdl1">«M. Anthoine Davin pour M. Unal».</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Arènes.</td>
- <td class="tdl1">«au lieu de sire Dumas».</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Collège.</td>
- <td class="tdl1">Sire Daniel Laurens, continué.</td>
- <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb8.jpg" width="20" height="80"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td rowspan="2" class="tdl1">«Diacre en ses deux ysles, M. Blisson pour M. Lansard.»</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">La Ferrage.</td>
- <td class="tdl1">Sire Anthoine du Vieulx «au lieu du sire Sigallon».</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Chapitre.</td>
- <td class="tdl1">Sire Salveton «au lieu de sire Rostand du Vieulx».</td>
- <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb8.jpg" width="20" height="80"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td rowspan="2" class="tdl1">«M. de Castelnou «pour M. de Calvières.»</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Corcomayres.</td>
- <td class="tdl1">Sire Jacques Blanc «au lieu de sire Gril».</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Bourgade.</td>
- <td class="tdl1">Sire Jehan Baudouin «au lieu du sire Guiraudon».</td>
- <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb8.jpg" width="20" height="80"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td rowspan="2" class="tdl1">«M Cheyron, continué.»</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Madeleine et fauxbourgs bas.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">Sire Isaac Paris «au lieu du sire Granier».</td>
- </tr>
-
-</table>
-
-<div class="pbq">
-<p>Greffier, M<sup>re</sup> Michel Ursy, notaire royal, au lieu de «M<sup>r</sup> Fauchier».</p>
-<p>Même avertisseur.</p>
-</div>
-
-<p class="pc2 lmid"><span class="smcap">Année 1602</span><a name="FNanchor_822_822" id="FNanchor_822_822"></a><a href="#Footnote_822_822" class="fnanchor"><span class="small">[822]</span></a>.</p>
-
-<table id="t08" summary="t08">
-
- <tr>
- <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td>
- <td rowspan="6"> </td>
- <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td>
- <td> </td>
- <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Maison de ville.<br />Temple.</td>
- <td class="tdl1">Sire Claude Combes.<br />
- M<sup>re</sup> Vidal de Salhens, continué.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. de Méjanes.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Marché.<br />Arènes.</td>
- <td class="tdl1">Sire David Guiraud.<br />
-Sire Jehan Rolland.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. Gaissac, continué.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Chapitre.<br />Collège.</td>
- <td class="tdl1">M<sup>re</sup> Arnaud Guérin, continué.<br />
-Sire David Nysmes.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">M. Maltrait.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Corcomayres.<br />La Ferrage.</td>
- <td class="tdl1">Sire Bourges, continué.<br />
-Sire David Nysmes.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">. Daniel Arnaud, sieur de la Cassagne.</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Bourgade.</td>
- <td class="tdl1">Claude Foucard.</td>
- <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb8.jpg" width="20" height="80"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td rowspan="2" class="tdl1">«M Cheyron, continué.»</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Madeleine, S<sup>t</sup>-Antoine et autres fauxbourgs.</td>
- <td class="tdc1"><div class="figtable">
- <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40"
- alt=""
- title="" />
-</div></td>
- <td class="tdl1">Jehan Bourguet.</td>
- </tr>
-
-</table>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_195" id="Page_195">[195]</a></span></p>
-
-<div class="pbq">
-<p>Greffier, M<sup>re</sup> Pierre Nogarede.<br />
-Receveur des deniers du ministère, Sire Claude Combes.<br />
-Receveur des deniers des pauvres, Sire David Guiraud<a name="FNanchor_823_823" id="FNanchor_823_823"></a><a href="#Footnote_823_823" class="fnanchor">[823]</a>.</p>
-</div>
-
-<hr class="chap" />
-
-<p class="pc2 elarge">II</p>
-
-<p class="pc2 mid"><i>1562, 26 octobre.&mdash;Défense faite par le présidial de Nîmes au consistoire
-d’empiéter sur la justice du roi</i><a name="FNanchor_824_824" id="FNanchor_824_824"></a><a href="#Footnote_824_824" class="fnanchor"><span class="small">[824]</span></a>.</p>
-
-
-<p class="p1">La prière faicte, et avoir conféré ensemble de plusieurs afferes
-par longtemps,</p>
-
-<p>Le seigneur Président<a name="FNanchor_825_825" id="FNanchor_825_825"></a><a href="#Footnote_825_825" class="fnanchor">[825]</a> a remis les articles de prohibition suyvants,
-en deux pièces papier, escriptz, par luy signées, au long
-leuz par le seigneur de Clozone à la réquisition dud. sieur President,
-faisant lad. prohibition et inhibitions comme ausdictz
-articles est contenu, requérant luy estre faict responce, estantz de
-teneur:</p>
-
-<p>Sur la requeste présentée par le procureur du Roy en la présente
-seneschaussée et siege presidial, tendant à la conservation
-et entretenement de l’autorité du Roy et de sa justice, et pour
-obvier à l’entreprinse que pourroit estre faicte au contrere par
-les ministres de la religion refformée et autres qui suyvent
-icelle, suyvant l’advis du conseil du siege presidial ou lad.
-requeste a esté rapportée, avons inhibé et deffendu, inhibons et
-deffendons, à peine de mil livres tournois et des autres que de
-droict pourroient estre encorues, ausd. ministres, leurs consistoires,
-et à toutz autres qu’il appartiendra, de prendre court,
-juridiction, cognoissance, autorité ou puissance aulcune sur les<span class="pagenum"><a name="Page_196" id="Page_196">[196]</a></span>
-subjetz du Roy, pour raison des differentz, controverses et procès
-criminels que soyent que lesd. subjectz ayent ou puissent
-avoir ensemble, soyt pour matières civiles ou criminelles, excès,
-injures ou oultrages en consistoire ny aultrement, et soit soubz
-prétexte de réconcilier hayne que pourroit estre entre eulx, et ce
-à occasion desd. differentz et procès, leurs causes, déppendances
-et envergences. Et, toutes foys, n’entendons empescher lesd.
-ministres et aultres qui ont charge en lad. églize quant à ce et
-encores toutz autres qui pour le debvoir de crestiens sont a ce
-tenus, qu’ilz ne fassent leurs charges, uzans crestiennement et
-hors de concistoires ou assemblées d’exortations, prières, admonitions,
-reprehensions et aultres toutes voyes deuez, selon,
-toutes foys, la parolle de Dieu et doctrine ecclesiastique a icelle
-reglée, pour leur fere depposer et delaisser lesd. haynes, maulvaises
-affections et rancunes qu’ilz pourroient avoir conceues a
-occasion desd. procès, causes d’iceulx et leurs deppendances, et
-pour les réconcilier a paix, concorde et amytié. Aussi n’entendons
-empescher lesd. ministres et consistoires esd. exortations,
-reprehensions et en la correction des escandales,
-des faultes atroces ou publicques, comme la cognoissance et
-correction leur en peult appartenir par la doctrinne ecclesiastique
-reglée par la parolle de Dieu et par ses Escriptures
-sainctes, sans sortir hors les bornes d’icelles, ny interrompre
-l’ordre y ordonné, en y uzant pareillement des censures ecclesiastiques,
-excommunications et aultre autorité appartenant à
-l’églize, suyvant lad. parolle. Pareillement inhibons et deffendons
-sur mesmes peines ausd. ministres et toutz aultres qu’il
-appartiendra fere pour estre observées par les subjetz du Roy,
-loix statutz ou ordonnances politiques pour estre chose appartenant
-à la seule Majesté du Roy; fere aussi restitutions, traditions,
-reglementz ou loix pour servir à l’exercisse de lad. religion
-et constraindre lesd. subjectz du Roy a observation
-d’icelles que soyent contre lad. parolle ou dont on puisse sortir
-superstition, prophanation des choses instituées de Dieu ou<span class="pagenum"><a name="Page_197" id="Page_197">[197]</a></span>
-aultrement, scrupule ou scandale au danger des consciences des
-fidelles. Davantage, sur mesmes peines, inhibons et deffendons
-à toutz ministres de se ingerer au ministère de la predication
-de la parolle de Dieu en ceste séneschaussée, que premièrement
-il n’aye presté entre les mains des officiers du Roy en lad.
-seneschaussée le serment requis. Et aussi qu’ilz ne fassent
-synodes ny consistoires sans exprès congé, ou en presence de
-l’ung desd. officiers pour la conservation de l’autorité du Roy et
-de ses magistratz. Et le tout par provision et jusques autrement
-en soyt ordonné. [Signé] Calvière, président.</p>
-
-<p>Lesquelz articles d’inhibitions leuz et entendus par toutz
-ceulx du consistoire et aultres y estantz de la partie des
-ministres de la presente ville auroyt esté offert d’y obeyr. Et
-despuis, en l’absance dud. sieur Président, demandant y estre
-faict responce, ayant heu sur ce advis, auroyt esté arresté par le
-consistoire pour lad. responce que l’on n’a onques pensé contrevenir
-aux articles et inhibitions propozés, comme n’y veulent
-aussy contrevenir cy après, n’estant besoing pour ce regard
-lesd. inhibitions y contenues leur estre faictes, lesquelles néant-moingz
-prennent à la bonne part, attendu que l’intention de la
-court n’est aultre que de se vouloir tenir et fere tenir les subjectz
-du Roy soubz l’obéissance d’icelluy, comme se seroient
-aussi tousjours tenus et veulent fere.</p>
-
-<p class="pc2 elarge">III</p>
-
-<p class="pc2 mid"><i>1596, avril-août.&mdash;Enquête faite par le consistoire de Nîmes au
-sujet de Suzanne Cregude, Paul Rivière, dit La Canquille, et
-Gasais, accusés du crime de «paillardise».</i></p>
-
-<p class="p1">«Suzanne Cregude, femme de Estienne Girardin, venue en
-consistoire, accusée d’avoir conversé charnellement avec certains
-jeunes hommes de la présante ville ses jours passés, heure<span class="pagenum"><a name="Page_198" id="Page_198">[198]</a></span>
-de neuf de nuict, exortée de dire vérité et quy la força, ladite
-Nina a dit qu’à son advis et jugement, a environ quinze jours,
-c’estoient Jan Gasays et Pol Rivière de la présante ville, qui
-vindrent en la maison de Gourdouse, lesquels y firent collation,
-et après, deux hommes qui ressemblent jeunes la vindrent
-chercher en sa maison et la menèrent par force à la boucherie
-de la présante ville près la bouticque dudit Gasays, qui estoit
-environ l’heure de neuf de nuit, où illec la volleurent presser de
-son honneur. Non toutesfois quy le fissent; et, voyant ce, la
-renvoyèrent, et elle s’en retourna en sad. maison..... Lad. Cregude
-sera exortée ne continuer en lad. adultère<a name="FNanchor_826_826" id="FNanchor_826_826"></a><a href="#Footnote_826_826" class="fnanchor">[826]</a>.»</p>
-
-<p>«Suzanne Cregude, venue..... en consistoire à cause d’avoir
-conversé charnellement, heure de nuict, avec Jacques Gasais et
-Pol Rivière, ce qu’elle a confessé, et avoir esté par iceux forcée
-et induicte à ce fere dans la maison et bouticque dud. Gasais....,
-confesse aussy estre mariée, mais son mary a demeuré absent
-de ceste province puis trois ans, s’estant, ainsin qu’elle a
-entandu, en Prouvance.....<a name="FNanchor_827_827" id="FNanchor_827_827"></a><a href="#Footnote_827_827" class="fnanchor">[827]</a>»</p>
-
-<p>«Pol [Rivière, dit] la Canquille, venu en consistoire, ...... a
-dit estre inossant de l’accusation fette par lad. Cregude et ne la
-cognoistre aulcunement, bien est vray avoir esté dans la maison
-où elle demeure pour fere collation avec led. Gasais, mais il ne
-luy parla point.....<a name="FNanchor_828_828" id="FNanchor_828_828"></a><a href="#Footnote_828_828" class="fnanchor">[828]</a>»</p>
-
-<p>«Suzanne Cregude, venue en consistoire, après avoir promis
-et juré de dire vérité, a esté là mesme accarrée à Pol Rivière
-que parelhement a promis et juré de dire vérité. A esté demandé
-ausd. Rivière et Cregude s’ils se cognoissent l’un l’autre.
-Ladicte Cregude a dict cognoistre led. Rivière, et led. Rivière a<span class="pagenum"><a name="Page_199" id="Page_199">[199]</a></span>
-dit ne la cognoistre, moings de l’avoir jamais veue. Interroguée
-lad. Cregude....... a respondu que led. Rouvière, accompagné
-dud. Gasais, la vindrent trouver en la maison qu’elle fait
-sa demeure, qu’estoit environ l’heure de dix de nuict, et la
-menèrent et conduirent dans la bouticque et maison d’icelluy
-Gasais....., et pense bien que led. Rivière lors abusa d’elle avec
-led. Gasais, non toutesfois qu’elle veullie assurer dud. Rivière
-parce qu’il estoit nuict, et pense qu’il s’en alla.</p>
-
-<p>Led. Rivière a acordé que véritablement il acompagna led.
-Gasais conduisant lad. Cregude (qu’il recognoist), icelluy
-Gasais marchant devant et luy après, et lad. Cregude au millieu,
-et, après qu’ilz l’eurent conduicte dans la maison dud. Gasais,
-il y entra avec eulx, et, après avoir fait collation, il en sortist et
-les laissa tous deux seulz dans icelle, comme il en feust prié
-par led. Gasais......</p>
-
-<p>Interroguée lad. Cregude..... a respondu la vérité estre telle:
-que ce feust sullement led. Gasais quy la cognust et abusa
-d’elle, et pense estre ensaincte de l’œuvre d’icelluy, et non dud.
-Rivière, qu’elle n’a jamais accusé.</p>
-
-<p>Led. Rivière, sur ce oüy, ..... a percisté comme dessus........
-Bien est vray que....., il fust prié par led. Gasais sortir et s’en
-aller (ce qu’il fist), et, environ deux heures après qu’il ce fust
-assis et sommellié sur un tablier de lad. place, il retourna en
-lad. maison où il treuva que led. Gasais avoit congédié lad.
-Cregude<a name="FNanchor_829_829" id="FNanchor_829_829"></a><a href="#Footnote_829_829" class="fnanchor">[829]</a>.»</p>
-
-<p class="p2">«Jacques Gasais et Suzanne Cregude, femme à Estienne
-Girardin, venus et appellés en consistoire.....</p>
-
-<p>Interrogé, led. Gasais..... a respondu que, sur le commensement
-dud. mois d’apvril dernier, se promenant avec Pol Rivière
-La Canquille..... et passans près le pont de la Gau....., qu’estoit
-environ l’heure de unze de nuict, ilz rencontrèrent lad. Cregude<span class="pagenum"><a name="Page_200" id="Page_200">[200]</a></span>
-présante, qu’ilz prindrent et admenèrent en sa maison..... où,
-comme furent entrés dans icelle, ledict Rivière..... abusa premièrement
-de lad. Cregude et, ce fait, après avoir fait collation
-tous ensamble led. Rivière sortist de lad. boutique dans laquelle
-laissa tout seul il quy respond et lad. Cregude, que parelhement....
-abusa d’icelle, et, après, feust par eux congédiée, ne
-sachant led. Gasais où elle passa. Bien dit que led. Rouvière
-l’alla accompaigner.</p>
-
-<p>Interrogué..... a respondu ne l’avoir jamais cogneue que
-ceste seulle fois..... où lors lad. Cregude leur auroit librement
-confessé que un nommé Sargent Yssac, dans la maison duquel
-elle demeuroit, en avoit plusieurs fois abusé d’elle pandant que
-la femme d’icelluy estoit mallade.</p>
-
-<p>Interroguée, lad. Cregude la cause de sa variation, ayant
-accusé du commensement led. Rivière avoir abusé d’elle avec
-led. Gasais, et maintenant le descharge......, et pourquoy aussy
-n’auroit-elle confessé led. Sargent Ysac......., a dict et respondu
-qu’elle, du commensement, avoit confessé la vérité......,
-et, lorsque led. La Canquille lui fust accaré, l’ayant volleu
-descharger pour crainte qu’elle avoit d’icelluy......, niant avoir
-jamais confessé led. Sargent Ysac avoir abusé d’elle.......<a name="FNanchor_830_830" id="FNanchor_830_830"></a><a href="#Footnote_830_830" class="fnanchor">[830]</a>»</p>
-
-<p>«Pol Rivière, dit La Canquille, et Cregude, venus en consistoire......,
-ont persévéré [chacun dans ses dires]....... Led.
-Rivière soutient lad. Cregude este une putain publicque<a name="FNanchor_831_831" id="FNanchor_831_831"></a><a href="#Footnote_831_831" class="fnanchor">[831]</a>»</p>
-
-<p>[Pol La Canquille et Gasais appelés tous les deux persistent
-dans leurs dires. Voici le jugement:]</p>
-
-<p>«Conclud..... de l’adultère fait et comis par led. Gasais d’avec
-lad. Suzanne Cregude en la maison dud. Gasais, suivant la
-confession par eulx fette....., et que lesd. Gasais et Rivière sont
-coustumiers ribler les rues de nuict, se masquer et jouer meries<span class="pagenum"><a name="Page_201" id="Page_201">[201]</a></span>
-et farces, qu’ilz et lad. Cregude seront vivement sensurés,
-leurs noms et surnoms publiés en chaire, dimenche prochain,
-et, oultre ce, suspendus de la prochaine cène, et, venans
-à repantance et contrition de cœur, recognoissans leur mesfaict,
-se présanteront après pour y estre receus......<a name="FNanchor_832_832" id="FNanchor_832_832"></a><a href="#Footnote_832_832" class="fnanchor">[832]</a>»</p>
-
-
-<p>«Jacques Gasais et Pol Rivière remonstrent à vous, Messieurs
-les pasteurs et anciens de l’esglise refformée de Nymes, que la
-suivante deslibération prinse contre eulx a esté donnée le corps
-du consistoire non complet, comme est requis par la dissipline,
-d’allieurs que lad. deslibération contre eulx donnée est trop
-rigoreuse, en ce que par icelle est pourté qu’ilz seront nommés
-publiquement en chère, bien que la circonstance du fait ne le
-mérite poinct...... Considéré que lad. résollution les pourroit
-esmouvoir à quelque autre recours sy laditte résollution n’est
-modérée, ce qu’ilz vous requièrent très humblement, veu leur
-jeunesse, qu’ilz promettent....... doresnavant quicter et renoncer
-à toute mauvaise action et intantion. Déclairent qu’ilz
-offrent fere réparation à lad. esglise et dans le consistoire
-d’icelle et non autrement......<a name="FNanchor_833_833" id="FNanchor_833_833"></a><a href="#Footnote_833_833" class="fnanchor">[833]</a>»</p>
-
-<p>[Mais, la précédente délibération étant confirmée, Rivière et
-Gasais en appellent au colloque.]</p>
-
-<p class="p2">«Gasais et Rivière ce sont présantés au présant consistoire
-pour estre receus aux sainctz sacrementz à la prochaine cène,
-offrans fere toute réparation...... moyenant qu’elle ne soit
-publicquement, ores leur soit esté ainsin ordonné par le dernier
-collocque tenu en la ville de Montpellier, par laquelle la
-sentence du présant consistoire a esté confirmée. Conclud qu’ilz
-demeureront suspandus des saintz sacremens jusques à ce qu’il
-aparoisse de leur repantance, et alors feront réparation publicque<span class="pagenum"><a name="Page_202" id="Page_202">[202]</a></span>
-un jour de dimenche à huict heures. A quoy ont consenti et
-promis ce fere<a name="FNanchor_834_834" id="FNanchor_834_834"></a><a href="#Footnote_834_834" class="fnanchor">[834]</a>».</p>
-
-<p class="pc2 elarge">IV</p>
-
-<p class="pc2 mid"><i>1598, janvier.&mdash;Mémoires donnez au sieur de Sainct-Germain
-s’en allant vers les esglises du Bas-Languedoc de la part de l’assemblée
-généralle de Chastellerault</i><a name="FNanchor_835_835" id="FNanchor_835_835"></a><a href="#Footnote_835_835" class="fnanchor"><span class="small">[835]</span></a>.</p>
-
-<p class="p1">Led. sieur remonstrera ausd. esglizes que Messieurs de l’assemblée
-généralle, croyans que les longueurs de leur négociation
-leurs sont ennuyeuses et voullans rendre manifeste, autant
-qu’il sera possible, la seurté de leurs intentions, estre les
-divers bruictz qu’ilz sçavent estre artificieusement semez par les
-provinces préjudiciable au bien des affaires généralles des
-esglizes de ce royaume, autant qu’ilz peuvent en rompre, ou,
-pour le moings, affoiblir l’union sy nécessaire à leur conservation,
-l’ont pour cet effect depputé affin de leur faire le récit au
-long et véritable des choses qui se sont passées en toute cette
-négociation, par lequel, pouvans congnoistre la vraye forme de ces
-longueurs et en outre le vray estat auquel se trouvent maintenant
-les affaires, non seullement elles ayent de quoy repprimer
-ces bruits, mais puissent aussy donner leurs bons et meurs
-advis, ausquels elles se doibvent asseurer que lad. assemblée se
-confirmera aultant qu’il sera possible.</p>
-
-<p>[Ici se place un long rapport des négociations de l’assemblée,
-dont le détail se trouve dans le même ms.]</p>
-
-<p>Telle est la suitte, et par cette suytte l’estat des affaires, lesquelles
-lesd. esglises du Bas-Languedoc sont priées de bien et
-diligemment considérer pour en donner leurs bons advis et y<span class="pagenum"><a name="Page_203" id="Page_203">[203]</a></span>
-recongnoistre la vraye cause des longueurs esquelles cette
-négociation a esté entretenue, contre l’opposition de Messieurs
-de l’assemblée, ausquelz Dieu a faict la grâce d’estre monstrez
-sy affectionnez au bien public, qu’ilz ont mieux aymé dévorer
-une infinité d’incommoditez que les toucher en leur particulier,
-et tous les ennuys que leur viennent nécessaires de sy
-estranges proceddures, et non pas de précipiter leur résolution
-avant le temps, voyans bien qu’il n’en pouvoit advenir que
-beaucoup de mal pour tout le royaume, auquel fauldroit peu
-d’effort, après tant de rudes secousses, pour le pousser en la
-dernière ruyne, et pour les esglises du deshonneur pour estre
-blasmées d’affectionner les ou du desadvantage en acceptant des
-conditions insuffisantes à remédier à leurs remèdes.</p>
-
-<p>A ces causes seront lesd. esglises au Bas-Languedoc instamment
-priées au nom de Dieu, et en tant qu’elles ont chère leur
-conservation et de tout le corps dont Dieu les a faictes, de se
-porter toutes entières à cette tant nécessaire union, prenant
-garde de ne donner aucune occasion de penser qu’elle sont tant
-peu distraictes d’avec les autres, comme l’ont voulu croire
-ceux qui de ses apparences prennent occasion de dillayer à donner
-remède aux maux publicqs; pour cest effect prendre une
-entière créance en la seureté desd. sieurs depputez de l’assemblée,
-lesquelz, par une sy longue patience incroyable à eux mesmes,
-pensent avoir assez suffizamment tesmoigné le désir qu’ilz
-ont de voir toutes choses paisibles en l’Estat, et particulièrement
-asseurer à ceux qui leur font cest honneur de se fier en eux de
-leur conservation, que s’ilz eussent esté aultrement disposez,
-comme ilz sçavent qu’on les a voullu calompnier, il ne leur
-estoit jà besoing de sy longtemps attendre, et avec tant d’incommodité
-pour leur particulier, veu les mesures de l’estat qui ne
-donnent que trop de moyens de se mettre en combustion pour
-peu qu’on y ayt de l’affection.</p>
-
-<p>Leur sera aussy représenté que c’est avec un très grand<span class="pagenum"><a name="Page_204" id="Page_204">[204]</a></span>
-regret que lesd. sieurs depputez ont, dès le commencement,
-entendu les semences de division que y a en lad. province entre
-les particulliers, et plus encores de ce qu’en un sy long temps
-on n’ayt peu trouver le moyen de les assouppir, et que c’est
-une des causes que les a poulsez à depputer led. sieur de Saint-Germain
-pour se transporter sur les lieux et voir sy, le consel
-de la province n’y ayant peu remédier, l’autorité de l’assemblée
-généralle y pourra point davantaige, comme il est à espérer sy
-lesd. esglises du Languedoc se résolvent de donner par leur
-consentement force et vigueur aux advis qui leur apportera.
-Déclarera donc qu’on trouve une très dangereuse ouverture en
-la désobeyssance que le cappitaine Gaultier rend au sieur de
-Bertichères, à qui appartient le gouvernement d’Aiguesmortes,
-dont le fort de Pecais est une deppendance comme l’assemblée
-l’a recongnu par les provisions auparavant données par Sa
-Majesté tant au sieur de Legues qu’aud. sieur de Bertichères et
-par les actes du consel et des assamblées de la province; pourtant
-trouve raisonnable que led. Gaultier soit exhorté vivement
-de recongnoistre son debvoir, et resouldre à ne deppendre plus
-de ceux qui veullent se servir de luy pour commencer par les
-esglizes à affoiblir toutes les autres; que sy les remonstrances y
-sont inutilles et que led. Gaultier soit sy oppiniastre et, par
-douleur, on ne puisse rien gaigner sur luy, sont exhortées lesd.
-esglises, a qui le faut toucher premièrement et de plus près,
-adviser à tenir moyens propres pour l’y contraindre, et sy
-besoing est leur seront par led. s<sup>r</sup> de Saint-Germain faictes les
-ouvertures telles que entendues en l’assemblée, estant de
-toute importance de ne laisser aucune occasion de croire qu’il
-soit au pouvoir du premier qui vouldra l’entreprendre de frustrer
-les esglizes des choses qui leur sont sy nécessaires, ce qui
-doibt tant plus estre trouvé mauvais que ce faict particulier
-pourroit tourner en exemple pour faire que plusieurs fissent
-leur accord à part du reste des esglises; lequel moyen de contrainte
-il exposera, s’il void que l’inclination de la province y<span class="pagenum"><a name="Page_205" id="Page_205">[205]</a></span>
-soit et qu’elle fust portée et disposée à cela et non aultrement.</p>
-
-<p>Leur sera aussy représenté l’importance du faict d’Aubenas et
-combien est non seullement mal séante, mais aussy dommageable
-au public la dispute sy crimineuse entre les s<sup>rs</sup> de Chambault
-et Pilotz, veu qu’on est ce pendant en danger de perdre
-du tout lad. place pour le général des esglises, et par conséquent
-pour les particuliers, qui vouldront ne se deppartir point de
-l’union qu’il est sans doubte que ce différent donne à ceux qui se
-roidissent à la rayer du roolle des suretez, et courage à oppiniastrer
-leur injuste vollonté et espérance d’en venir à bout.</p>
-
-<p>Pourtant il est trouvé nécessaire d’apporter en un tel faict et
-dilligence et prudence, mesmes d’exhorter led. s<sup>r</sup> de Chambault à
-voulloir cedder ses intérêts à nos nécessitez publicques et ne
-donner aucun empeschement en ce que la place soit seurement
-gardée pendant la disputte principalle, et de ne donner occasion
-par une impatience trop grande au sieur Pilotz de jouer à la
-désespérance et se précipiter en des conselz qui seront et dommageables
-au général et malaisez à repparer, ou finallement
-peu honnorables aud. sieur de Chambauld, qui l’y auroit
-poussé pour ne voulloir rien relascher de ses prétentions.
-Cependant, led. sieur de Saint-Germain est chargé de se transporter
-sur les lieux s’il y est besoing, et prier le consel de Languedoc
-de le faire accompaigner de tel ou telz qu’ilz trouveront
-à propos pour, ayant ouy lesd. sieurs de Chambault et Pilotz,
-faire des ouvertures d’accord entre eux deux par l’advis dud.
-Consel. L’église sera exhorté de pourvoyr aussy aux moyens de
-payement de la garnison nécessaire pour conserver la place au
-party des esglises.</p>
-
-<p>Et pour ce que c’est un grand préjudice à la négociation commencée
-qu’il soit pourveu à la garde et gouvernement des
-places qui sont pour la seureté des esglises ainsi que par leur
-nomination, l’assemblée, ayant entendu que le sieur Rolles,
-papiste, a esté pourveu du gouvernement de Sommières,<span class="pagenum"><a name="Page_206" id="Page_206">[206]</a></span>
-savoir de l’estat de sergent-major, à Montpellier, et Corbière de
-la compaignie du feu sieur de Leques, led. sieur de Saint-Germain
-remonstrera que l’avis de Messieurs les depputez est que
-toutes telles provisions ne soyent point receues, comme avec
-grand contentement ilz ont entendu qu’elles ont esté reffuzées,
-et les priera de voulloir recongnoistre de là combien il leur
-importe de faire voire à tout le monde qu’elles veullent deppendre
-de l’union généralle, affin qu’elles ne se rendent mesprisables
-et par conséquent donner aultant d’empeschement à ce
-que les choses qui se traictent icy n’y puissent leur estre profitable,
-quand il plaira à Dieu que cette négociation se termine,
-selon le désir des gens de bien, à sa gloire, à la consolation et
-assurance de tous ceux qui désirent la servir et liberté de conscience.</p>
-
-<p>Finallement, par ce qu’il importe que l’assemblée soit entretenue
-et continuée pour achever ce qui restera de nécessaire, et
-qu’il est impossible que ceux qui y ont desja donné deux
-années demeurent plus longtemps esloignez de leurs affaires,
-oultre plusieurs autres considérations qui rendent nécessaire la
-substitution des depputez pour renouveller lad. assemblée,
-sont priées lesd. esglizes du Bas Languedoc de nommer un personnage
-suffizant et assigné, au lieu des sieurs baron de Fons et
-Brunier leurs depputez et seront asseurez qu’on a desja pourveu
-à l’entretenement de celluy qu’elles envoyront comme aussy de
-tous les autres, sans que les provisions en soyent grevées.</p>
-
-<p>Faict et arresté en l’assemblée généralle des esglizes refformées
-de France tenant à Chastellerault, le XXIIII<sup>e</sup>...... 1598, et
-signé par ordonnance d’icelle par moy depputé et secrétaire en
-icelle. Signé Rochelle.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_207" id="Page_207">[207]</a></span></p>
-
-<p class="pc2 elarge">V</p>
-
-<p class="pc2 mid"><i>1598, 11 avril.&mdash;Accord en consistoire de Julius Pacius et de
-Vismes, recteur et régent du collège de Nîmes</i><a name="FNanchor_836_836" id="FNanchor_836_836"></a><a href="#Footnote_836_836" class="fnanchor"><span class="small">[836]</span></a>.</p>
-
-<p class="p1">Du sabmedy, 11<sup>e</sup> apvril 1598, jour extraordinaire, le consistoire
-assemblé après avoir invoqué le nom de Dieu. M. le juge
-criminel, MM. le gardeseau, et d’Agulhonnet; M. Rozel, premier
-consul, M. Dumolin, cappitaines Veyras et Boschier. Led.
-sieur juge conduisant l’action.</p>
-
-<p>S’est présanté M. de Vismes, lequel auroit dict que M. Pacieux
-auroit esté à bon droict offancé de la délaction et propos
-tenuz par led. de Vismes tant en consistoire que alheurs contre
-l’honneur et réputation dud. sieur Pacieux, le priant le pardonner
-et ne fere aulcune poursuyte en justice contre luy pour
-raison de ce dessus, déclairant aussy qu’il le tient pour homme
-de bien et d’honneur, l’ayant tousjours cognu de bonne vye et
-conversation, et de saincte et orthodoxe doctrine, conforme à la
-confession des esglizes refformées de France, et que telz propos
-ne debvoyent et de doibvent estre proférés ny mis en advant
-contre led. sire Pacieux, le priant derechef se contenter de la
-présante déclaration, que auroit faicte au consistoire le premier
-du présant moys d’apvril, soit rayée, et autres escripts bifés et
-rompus. Ce que a esté faict en présance des sus nommés.
-[Signés:] Robert de Vismes. Calvière. De Chambrun. J. Pacius.
-Paien? Dagulhonet. Rozel, consul. Maltret. Molin.
-Janotade (?)</p>
-
-<p class="p2">[<i>En marge</i>:]</p>
-
-<p>M. Esaye Baille, ministre de l’églize d’Anduze, et Isaac Bolet,
-ministre de l’églize de Vergèse, suivant la charge à nous donnée<span class="pagenum"><a name="Page_208" id="Page_208">[208]</a></span>
-par le synode provincial tenu ce jour d’huy en la présante
-ville déclairons ce présent acte, ensemble le suivant ausquels
-M. le Juge Criminel a présidé estre d’une assamblée mixte et
-non consistoriale, et pourtant n’en pouvoir estre despêché
-aucun extraict portant tiltre des actes consistoriaulx. Faict à
-Nismes ce 7 aoust 1599 par nous soubzsignés. Baille. Bolet.</p>
-
-<p class="p2">Et par lad. assamblée a esté deslibéré que la déclaration
-faicte par led. M. de Vismes aud. s<sup>r</sup> Patieux, pour raison du
-mariage de sa belle-sœur, seroit registrée. La teneur de laquelle
-s’ensuit: «Je soubzsigné recognois, déclaire, et confesse avoir,
-de mon propre mouvemant et libre volonté, demandé et faict
-demander, à mon nom en mariaige damoiselle Camille, filhe de
-M. Laurens Venturin, bourgeois de Genève, en quoy et en la
-promesse de mariaige despuys ensuyvye entre nous je n’ay esté
-nullement constrainct, mais ay le tout faict par bone et meure
-deslibération, ay tousiours tenu comme je tiens encores à présant
-lad. damoiselle Camilhe pour très honneste et très vertuze
-et sans reproche, et que j’ay dict ou escript à Genève à M. de
-Bèze et aux père et mère d’icelle damoiselle ou autres parsonnes
-ou autre part quy puisse estre entandu contre la susdicte,
-recognoissant, déclairant, et confessant et aulcunemant tant soit
-peu au préjudice de lad. damoiselle et de son honneur, je l’ay
-rétracté comme mal et imprudemant escript et contre vérité
-et tant qu’il peult aulcunement fere ou estre entandu contre
-lad. damoiselle et contre son honneur, priant la mesme damoiselle
-et ses pere et mere, et autres siens parens de le me pardonner,
-l’imputant plus tost à inavertance et imprudance qu’à
-malice. Laquelle recognoissance, déclaration, confession, et
-demande j’ay faict en présance des soubzsignés magistratz,
-pasteurs, et autres parsonnes d’honneur, lesquelles soubzsigneront
-avec moy la présante escripteure en tesmoignage de vérité.
-Faict à Nismes au 25<sup>e</sup> mars 1598. Robert de Vismes ay faict la
-susdicte déclaration. Calvière. Des Vignolles présant d’Agulhonnet.<span class="pagenum"><a name="Page_209" id="Page_209">[209]</a></span>
-Moynier, ministre dudict Nismes. Rozel, I<sup>er</sup> consul.
-[<i>Au bas de la page</i>:] «J’ay reçeu l’original du susdict extraict, l’ay
-rendu à M. Paccius qui me l’avoit ballié. J. Moynier.»</p>
-
-<p class="pc2 elarge">VI</p>
-
-<p class="pc2 mid"><i>Extrait des instructions du pasteur Daniel Chamier, député par l’assemblée
-de Chatellerault au synode national de Montpellier</i><a name="FNanchor_837_837" id="FNanchor_837_837"></a><a href="#Footnote_837_837" class="fnanchor"><span class="small">[837]</span></a>.</p>
-
-<p class="p1">Mais il est advenu au grand regret desd. sieurs depputez que
-plusieurs particuliers, quelques esglizes, et mesmes des provinces
-entières ont faict démonstration de n’approuver pas
-beaucoup lesd. procceddures, reffuzans de se joindre en icelles,
-les unes en se contantans simplement de s’en tenir loing et en
-regarder l’issue, les autres en les blasmant et s’y opposant trop
-ouvertement, en quoy les ungs et les aultres sont de tant plus à
-condemner qu’il n’ont daigné communicquer leur advis à lad.
-assemblée, pour la rendre cappable des raisonz qu’ilz pensoyent
-avoir, ou se laisser eux mesmes instruire pour ramener par ce
-moyen les choses à un mutuel contentement.</p>
-
-<p>Que ceux avec lesquelz on a eu affaire, gens qui tiennent la
-relligion pour hérésie, et par conséquent en désirent l’abolition
-et la ruyne de ceux qui en font profession, ont sceu très bien
-faire leur profit de ces semences de division, selon qu’ilz ont
-tousjours accoustumé de mesurer la condition des esglizes
-non pas à l’équité et justice, laquelle ilz ne peuvent ou veullent
-comprendre, mais l’estat des affaires, pour monstrer et cacher
-leur mauvaise vollonté sellon qu’ilz le[s] voyent ou fortes ou
-foibles pour empescher leurs desseins; comme de faict, lors de
-l’assanblée de Mantes, que ceux de la Ligue n’avoyent point<span class="pagenum"><a name="Page_210" id="Page_210">[210]</a></span>
-encores parlé de traicter avec Sa Majesté, dont les affaires sembloyent
-par conséquent réduictz en assez mauvais estat, on ne fist
-point de difficulté de dire qu’on trouvoit les demandes justes,
-seullement qu’il falloit patienter et en attendre l’establissement
-de sad. Majesté qui luy donneroit moyen de nous faire tous jouyr
-de ce qui nous estoit deu. Mais depuis, tant plus il a pleu à Dieu
-de faire prospérer les affaires de sad. Majesté, plus on a non seullement
-faict naistre d’impossibilitez, mais aussy faict demonstration
-de trouver de l’injustice èsd. demandes.</p>
-
-<p>Surtout quand à l’infidellité ou imprudence d’aucuns qui se
-disoyent estre membres de tout ce corps, on a descouvert l’intention
-desd. esglizes et par conséquent de l’assemblée généralle
-n’estre point de se prévaloir des confusions de l’édict,
-moings encores de les augmenter par les résolutions viollentes,
-ains seullement de finir par une bonne paix, qu’on a aussy veu
-que cette union dont l’apprehension les avoit esmeus n’estoit
-pas telle qu’on ne peust y faire brêche, on a [non] seullement
-reffuzé ce qui n’estoit point accordé encores, mais aussy remis
-en dispute plusieurs choses qui avoyent esté accordées, et en
-a on retranché des articles qui ne sont pas de peu d’importance.</p>
-
-<p>Qu’entre ceux qui se sont le plus mal portez en lad. union,
-lad. assemblée ne peult, à son très grand regret, qu’elle ne se
-plaigne nommément de la province du Bas Languedoc, laquelle,
-adjoustant plus de foy aux adviz donnez tantost de la part de
-quelques particuliers que, estans à la cour, y voulloyent faire
-leurs affaires aux despens du général, tantost de ceux mesmes
-qui sont tous, ouvertement et par leur profession, contraires au
-bien et advancement des esglizes, que non pas aux déclarations
-et protestations qui luy ont à diverses fois esté faictes de par
-l’assemblée en corps et par les depputez mesme que lad. province
-avoit en icelle, s’est persuadée et a voullu persuader aux
-aultres qu’il ne tenoit qu’à ceux qui estoyent en lad. assemblée
-que la paix ne fust à pièce faicte et que leurs intentions
-estoyent de rejecter le royaume ès misérables confusions de<span class="pagenum"><a name="Page_211" id="Page_211">[211]</a></span>
-la guerre civille, jusques à ce laisser marquer le jour assigné
-pour la prise des armes.</p>
-
-<p>Ausquelz oppositions elle s’est laissée transporter sy avant
-que, comme l’angoice en laquelle se trouvoit lad. assemblée
-pour veoyr une telle province, sy considérable, et qui par le
-passé avoit sy heureusement servy en cette cause, prendre un
-chemin sy préjudiciable non seullement à tout le corps, mais
-aussy à son particulier, eust faict prendre résolution d’y depescher
-le sieur de Saint-Germain, personnage des plus qualiffiez
-et pour sa maison et pour sa suffizance, affin de reschercher les
-remèdes aux confusions qu’estoyent dans icelles d’un commun
-advis avec le consel qui y estoit estably et obligé à cela par son
-debvoir, on le traicta sy indignement, au grand mesprix de lad.
-assemblée généralle, qu’on ne luy voullust permettre d’assister
-au consel; on ne voullust poinct aussy convocquer l’assemblée
-de la province suivant la charge qu’il avoit de la requérir, et les
-particuliers mesmes s’estrangèrent de luy, sans luy rendre les
-debvoirs ausquelz l’honnesteté civille doibt porter un chascun,
-en quoy on se plainct particullièrement des rudesses de Messieurs
-les Consulz et Cappitaines de la ville de Montpellier.</p>
-
-<p>Que les choses survenues en la ville d’Aiguesmortes donné[e]
-de long temps pour seureté, estant importante, laquelle on a par
-ce moyen mise au grand hazard, ne peuvent qu’elles ne soyent
-trouvées très estranges et par lesd. sieurs depputez en l’assemblée
-généralle, et par tous ceux qui peuvent voire clair aux
-affaires, car ce ne peult estre sans un très grand scandal qu’on
-ayt veu ceux qui faisoyent profession d’une mesme religion
-s’acharner les ungs contre les autres, et ne pouvoir ordonner
-qu’un contentement à ceux qui ne désirent pas mieux, après
-s’estre veu eux mesmes trop foibles pour achever la ruyne des
-esglises, que de les voire se déchirer elles mesmes. Que, l’union
-généralle ne pouvant consister qu’en l’ayde et support mutuelle
-que se donneroyent les particuliers les ungs aux autres, il est
-aysé à voire quelle préjudice ont faict à leur conscience et debvoir<span class="pagenum"><a name="Page_212" id="Page_212">[212]</a></span>
-ceux qui, après avoir signé et juré lad. union, ont entreprins
-telz excès sans l’advis et consentement des esglizes dont on
-avoit promis de voulloir deppendre.</p>
-
-<p class="pc2 elarge">VII</p>
-
-<p class="pc2 mid"><i>1600, mars.&mdash;Extrait d’un «rolle des pasteurs servantz actuellement
-ez eglises du Bas Languedoc», dressé au synode provincial
-d’Uzès</i><a name="FNanchor_838_838" id="FNanchor_838_838"></a><a href="#Footnote_838_838" class="fnanchor"><span class="small">[838]</span></a>.</p>
-
-
-<p class="pc2 lmid">COLLOQUE DE NISMES</p>
-
-<table id="t09" summary="t09">
-
- <tr>
- <td class="tdl1">Nismes,<br />
-Galargues,<br />
-Aubais,<br />
-Clarensac,<br />
-Aimargues,<br />
-Calvisson,<br />
-Nages,<br />
-Vergèses,<br />
-Vauverd,<br />
-Massilhargues,<br />
-Aiguesmortes,<br />
-Sommières,<br />
-Saint-Giles,<br />
-Bernis,<br />
-Uchau,<br />
-Saint-Laurent,<br />
-Vilevielle,</td>
- <td class="tdl3">MM. Chambrun, Moinier, M. Ferrier et Suffren.<br />
-Claveroles.<br />
-de Marisy.<br />
-Tufan le père.<br />
-Fillon.<br />
-Renvoy.<br />
-Terond<a name="FNanchor_839_839" id="FNanchor_839_839"></a><a href="#Footnote_839_839" class="fnanchor">[839]</a>.<br />
-Bolet.<br />
-Jannin.<br />
-Justamond<a name="FNanchor_840_840" id="FNanchor_840_840"></a><a href="#Footnote_840_840" class="fnanchor">[840]</a>.<br />
-Bansillon.<br />
-Chauve.<br />
-Sufren.<br />
-Vuatelier.<br />
-Venturin.<br />
-Tufan le fils.<br />
-Rufy.</td>
- </tr>
-
-</table>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_213" id="Page_213">[213]</a></span></p>
-
-<p class="pc2 elarge">VIII</p>
-
-<p class="pc2 mid"><i>1600, 23 août.&mdash;Conditions proposées au pasteur Gigord par
-l’église de Nîmes afin de l’obtenir comme ministre</i><a name="FNanchor_841_841" id="FNanchor_841_841"></a><a href="#Footnote_841_841" class="fnanchor"><span class="small">[841]</span></a>.</p>
-
-
-<p class="p1">Sur le traicté que l’esglise est avec M. Gigord de l’avoir pour
-pasteur et lecteur en théologie en ceste ville, a esté exibé par
-M. Cheyron les articles de la convention et pactes entre les parties,
-et, iceulx leuz en l’assemblée et les voix recullies, a esté
-conclud, suyvant la precedente desliberation du 10<sup>e</sup> de ce moys,
-que M. Cheyron s’acheminera a Montpellier pour traiter avec
-led. sieur Gigord et fere ouverture des moyens pour le recouvrer.
-Et chargé de le raporter au concistoyre sur les articles, desquels
-la teneur s’ensuyt:</p>
-
-<p>Premierement, on esté presentées et accordées au sieur
-Gigord les professions tant du menistère que de téologie.</p>
-
-<p>Item a esté accordé aud. sieur pour les dicteux [<i>sic</i>] professions
-la somme de quatre cens escus chesque an.</p>
-
-<p>Item a esté accordé aussy que la susd. somme de quatre cens
-escus sera payée et deslivrée aud. sieur à quartiers avancés et
-chesque année.</p>
-
-<p>Item a esté aussy accordé et se chargent lesd. sieurs susnommés
-de payer à M. Gigord lad. somme de quatre cens escus,
-encores que lesd. sieurs susnommés ne jouyssent de six cens
-escus, lesquels, suyvant le don du roy, fait aux ministres et
-menistère des esglizes réformées de France, de la somme de
-cinquante mille escus et par distribution faicte au synode national,
-ont esté ottroyés à l’église de Nismes pour y dresser une
-académie en théologie.</p>
-
-<p>Item a esté accordé qu’il sera dressé ung auditoyre propre et
-convenable pour la profession de théologie.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_214" id="Page_214">[214]</a></span></p>
-
-<p>Item se chargent lesd. sieurs du consistoyre de feire changer
-les meubles dud. sieur Gigord à leurs despens.</p>
-
-
-<p class="pc2 elarge">IX</p>
-
-<p class="pc2 mid"><i>1601, 28 fév.&mdash;Confrontation en consistoire d’Anthoine Bonnet et
-de Marguerite Brueisse, accusés de «paillardise»</i><a name="FNanchor_842_842" id="FNanchor_842_842"></a><a href="#Footnote_842_842" class="fnanchor"><span class="small">[842]</span></a>.</p>
-
-<p class="p1">Enquise lad. Brueisse par l’organe dud. M<sup>re</sup> Bonnet de dire
-la vérité selon Dieu et sa conscience: sy jamais il l’a subornée
-et induict à mal, ains, au contraire, s’il ne luy a faict plusieurs
-admonitions d’estre sage et n’estre point esgarée comme elle
-estoit.</p>
-
-<p>Laquelle a dict que, selon Dieu et sa conscience, elle disoit la
-vérité d’avoyr esté cogneue charnellement et randue ensaincte
-par led. sieur Bonnet.</p>
-
-<p>Enquise par led. Bonnet en quel lieu il l’avoyt cogneue la
-première fois et particulariser par le menu les artifices dont il
-uza.....</p>
-
-<p>A dict que ce feust au mois d’avril, après son retour de
-Castres, ung jour qu’elle metoit du fumier à la murtie du jardin
-dud. Bonnet, de son commandement elle monta au grenier
-du devant, et illec led. Bonnet la tumba sur ung monceau
-de segle où par force il la cogneust, luy metant ung mochoir à
-la bouche pour l’empêcher de crier, et lhors il luy donna trois
-escutz en doutzains, et luy faisoit de grandes promesses.</p>
-
-<p>A requis led. Bonnet qu’elle déclaire s’il l’a jamais cogneue
-en autre part.</p>
-
-<p>A dict qu’il l’a cogneue aud. jardin, à sa crote des Arènes, et
-à Rodilhan, non alheurs.</p>
-
-<p>Led. Bonnet luy a remonstré n’estre vraysemblable qu’il la<span class="pagenum"><a name="Page_215" id="Page_215">[215]</a></span>
-peult forcer sur ung molon de segle, attandu que cela est glissant.</p>
-
-<p>A dict que ce feust tout joignant lad. segle.</p>
-
-<p>A requis aussi led. Bonnet qu’elle die la vérité, s’il l’a jamais
-cogneue dans sa maison.</p>
-
-<p>A dict que non.</p>
-
-<p>Luy a remonstré que la commodité eust esté plus propre en
-sa maison qu’alheurs, mesmes durant huict ou neuf jours que
-sa femme demeura à Uzès allant visiter sa filhe, et que led. Bonnet
-et lad. Brueisse couchoient en mesme chambre ung lit
-proche de l’autre.</p>
-
-<p>A dict qu’il n’avoit loisir de l’ataquer à la maison car sa filhe
-y estoit; d’alheurs sa femme n’est poinct allée à Uzès despuis ce
-temps là.</p>
-
-<p>Enquise par icelluy Bonnet de dire la vérité, s’il ne luy a paié
-ses gages....., et si oultre cela il luy a donné autre chose pour
-l’induire à mal.</p>
-
-<p>A accordé avoir esté paié de ses gages, et oultre ce avoir
-receu de luy trois escutz dix solz comme elle a dict cy dessus,
-et encores une autre fois quatre escutz en or qu’il luy donna
-après avoir esté recogneue ensaincte, et lhors qu’il la fist aller à
-Saint-Gilles chez ung oncle de lad. Brueysse, et les luy bailha
-dans sa maison.</p>
-
-<p>Led. Bonnet luy a dict qu’elle sçait bien la conversation et
-familiarité qu’elle avoit avec... [<i>sic</i>] cordonier, lequel luy
-donna ung aneau, et que c’est de ses euvres qu’elle a faict
-l’enfent, comme elle a déclairé en sa première responce, à
-laquelle elle persévèreroit si elle n’estoit constraincte par son
-frère.</p>
-
-<p>A nyé la conversation et d’avoyr receu l’aneau et persévère
-que l’enfent est dud. Bonnet. Dict aussi que led. Bonnet sçait
-bien que par promesse ou menasse l’avoit induicte à donner<span class="pagenum"><a name="Page_216" id="Page_216">[216]</a></span>
-l’enfent aud., contre la vérité et sa conscience, l’ayant à ces fins
-faicte aller chez son beau-filz.</p>
-
-<p class="pc ls1">..............................................</p>
-
-<p>Led. Bonnet a requis que lad. Brueisse dise la vérité: où elle
-feust cogneue la première fois et combien il a de tenps.</p>
-
-<p>Lad. Brueisse a dict ainsi: «Voulés qu’iou vous ou digue?
-fouguet à Roudilhan, a ung an per lou mens.»</p>
-
-<p>Led. Bonnet a dict que par les contrariétés de lad. Brueisse,
-la companie peult juger en quelle conscience elle parle. Aussi
-est elle une putain, ainsi que sera attesté par le tesmoignage de
-M<sup>e</sup> Passebois, de Seynes, Percet, et Chalas le jeune qu’il
-requiert estre ouys....</p>
-
-<p>Ce faict, après que led. Bonnet a desnyé avoir jamais
-cogneu charnellement lad. Brueisse, non pas mesmes l’avoyr
-baisée à la bouche, sont sortis du concistoire.</p>
-
-<p>Et délibération prinse, Conclud que mecredy prochain, convoqué
-l’antien concistoire, sera procédé au jugement de cest
-affere, et sera signifié par M<sup>r</sup> Gueissac aud. Bonnet de porter
-ses pièces justificatives si bon luy semble.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_217" id="Page_217">[217]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">BIBLIOGRAPHIE</h2>
-
-<hr class="d5" />
-
-<p class="pb p2"><span class="smcap">Anquez</span> (Léonce).&mdash;<i>Histoire des assemblées politiques des réformés
-de France</i> (Paris, 1859, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Arnaud</span> (E.).&mdash;<i>Documents protestants inédits du XVI<sup>e</sup> siècle;
-synode général de Poitiers, 1557; synodes provinciaux de
-Lyon, Die, Peyraud, Montélimar et Nîmes en 1561 et
-1562; assemblée des états du Dauphiné en 1563; etc.</i>
-(Paris, 1872, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Arnaud</span> (E.).&mdash;<i>Notice sur les controverses religieuses en Dauphiné
-pendant la période de l’édit de Nantes</i> (Grenoble, 1872,
-in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Aubais</span> (M<sup>is</sup> d’) et <span class="smcap">Ménard</span> (Léon).&mdash;<i>Pièces fugitives pour servir
-à l’histoire de France</i> (1546-1653) (Paris, 1759, 2 tomes
-en 3 vol. in-4).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Aymon.</span>&mdash;<i>Tous les synodes nationaux des églises réformées de
-France...</i> (La Haye, 1710, 2 vol. in-4).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Benoist</span> (Élie).&mdash;<i>Histoire de l’édit de Nantes</i> (Delft, 1693,
-5 vol. in-4).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Borrel.</span>&mdash;<i>Histoire de l’église réformée de Nîmes</i>, 2<sup>e</sup> éd. (Toulouse,
-1856, in-12).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Chamier</span> (Daniel).&mdash;<i>Considérations sur les Advertissements de
-A. Porsan</i> (S. l., 1600, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Chamier</span> (Daniel).&mdash;<i>Les actes de la conférence tenue à Nismes
-entre Daniel Chamier .... et Pierre Coton ...., publiez
-maintenant par led. Chamier pour faire voir les faussetés de
-ceux que Coton a fait imprimer .... sous le nom de P.
-Demezat ..</i> (Genève, 1601, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Chamier</span> (Daniel).&mdash;Voy. Read (Ch.), <i>Daniel Chamier ....</i></p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_218" id="Page_218">[218]</a></span></p>
-
-<p class="pb"><i>Considérations d’état sur les mémoires envoyés par les consuls de
-Nismes aux députés généraux des églises prétendues réformées
-de France .... à la justification des calomnies faussement
-imposées au sieur Ferrier ci-devant ministre and. Nismes</i> ....
-(S. l., 1613, in-4).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Coton</span> (Le P. Pierre).&mdash;<i>Apologétique par Pierre Coton, Forésien,
-de la Compagnie de Jésus</i> (Avignon, 1600, in-18).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Crétineau-Joly.</span>&mdash;<i>Histoire religieuse, politique et littéraire de la
-Compagnie de Jésus</i> (Paris, 1851, 6 vol. in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Dannreuther</span> (H.).&mdash;<i>Quelques jugements sur l’édit de Nantes</i>;
-voy. <i>Troisième centenaire de l’édit de Nantes...</i></p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Dardier</span> (Le pasteur Ch.).&mdash;<i>La Discipline dans l’ancienne église
-réformée de Nîmes</i>; voy. <i>Étrennes chrétiennes de Genève.</i></p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Demezat</span> [Le P. Coton].&mdash;<i>Actes de la conférence tenue à Nismes
-entre le R. P. Pierre Coton.... et M. Chamier...., commencée
-le 26 septembre 1600 et interrompue le 3 octobre dud. an,
-sur certains passages citez par led. Pierre Coton en son livre
-de la Messe et impugnez de faux par led. Chamier ...</i>
-(Lyon, 1601, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Devic</span> (Dom).&mdash;Voy. Vaissète, <i>Histoire générale de Languedoc</i>.</p>
-
-<p class="pb"><i>Discipline (La) des églises réformées de France ou l’ordre par lequel
-elles sont conduites et gouvernées</i>, nouv. éd. (Saumur, 1657,
-in-4).</p>
-
-<p class="pb"><i>Discours envoyé à Mgr l’illustrissime cardinal de Sourdis..., contenant
-succinctement et au vray le narré de la conférence commencée
-à Nismes dans la maison du Roy...... entre le R. P.
-Coton... et M. Chamier...</i> (Avignon, 1600, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Duplessis-Mornay</span> (M<sup>me</sup>).&mdash;<i>Mémoires</i>, éd. par M<sup>me</sup> de Witt, née
-Guizot (Paris, 1849, 2 vol. in-8; <i>Soc. de l’hist. de France</i>).</p>
-
-<p class="pb"><i>Émotion arrivée en la ville de Nîmes en Languedoc le 15<sup>e</sup> de juillet
-de l’an 1613, envoyée par les sieurs consuls dud. Nîmes aux
-sieurs députés généraux des églises réformées de France résidents
-près Leurs Majestés, avec l’excommunication de M. Jérémie<span class="pagenum"><a name="Page_219" id="Page_219">[219]</a></span>
-Ferrier telle qu’elle a été prononcée en l’église de Nîmes
-le dimanche 14 de juillet 1613</i> (S. l., 1613, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><i>Étrennes chrétiennes de Genève</i>; 9<sup>e</sup> année; 1882 (Genève et Paris,
-1882, in-16).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Faurin.</span>&mdash;<i>Journal des guerres de Castres</i> (1597-1601); voy.
-d’Aubais et Ménard, <i>Pièces fugitives...</i></p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Felice</span> (G. de).&mdash;<i>Histoire des synodes nationaux des églises réformées
-de France</i> (Paris, 1864, in-12).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Felice</span> (Paul de).&mdash;<i>Comment l’édit de Nantes fut observé</i>; voy.
-<i>Troisième centenaire de l’édit de Nantes.</i></p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Felice</span> (Paul de).&mdash;<i>Les protestants d’autrefois; vie intérieure des
-églises; mœurs et usages</i> (Paris, in-16; 1<sup>re</sup> série, 2<sup>e</sup> éd.,
-1897; 2<sup>e</sup> série, 1898; 3<sup>e</sup> série, 1899).</p>
-
-<p class="pb"><i>France (La) protestante...</i> Voy. Haag (Eug. et Em.).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Frossard</span> (Ch.-Louis).&mdash;<i>Recueil de règlements extraits des actes
-des synodes provinciaux tenus dans la province du Bas-Languedoc
-de 1568 à 1623</i> (Paris, 1885, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Frossard</span> (Ch.-Louis).&mdash;<i>Étude historique et bibliographique sur
-la Discipline des églises réformées</i> (Paris, 1887, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Froumenteau</span> (Nicolas).&mdash;<i>Le secret des finances de la France descouvert
-et réparti en trois livres</i> (Paris, 1581, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Germain</span> (M.-A.).&mdash;<i>Histoire de l’église de Nîmes</i> (Paris et
-Nîmes, s. d., 2 vol. in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Haag</span> (Eug. et Émile).&mdash;<i>La France protestante...</i> (Paris, 1846-1852,
-10 vol. in-8); 2<sup>e</sup> éd. publ. sous la direction de
-Henri Bordier (Paris, en cours de publication, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Hanotaux</span> (Gabriel).&mdash;<i>Études sur le XVI<sup>e</sup> et le XVII<sup>e</sup> siècles</i>
-(Paris, 1886, in-12).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Huisseau</span> (d’).&mdash;Voy. <i>Discipline (La)...</i></p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Lafaille</span> (G.).&mdash;<i>Annales de Toulouse....., avec l’abrégé de l’ancienne
-histoire de cette ville</i> (Toulouse, 1687-1701, 2 vol.
-in-f<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">L’Estoile</span> (Pierre de).&mdash;<i>Mémoires-journaux</i>, publiés... par<span class="pagenum"><a name="Page_220" id="Page_220">[220]</a></span>
-G. Brunet, A. Champollion, E. Halphen, Paul Lacroix,
-Ch. Read et Tamizey de Laroque (Paris, 1875-1896,
-12 vol. in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Mazon</span> (A.).&mdash;<i>Notice sur Le Cheylard</i> (Annonay, 1894, pet. in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Ménard</span> (Léon).&mdash;<i>Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la
-ville de Nismes</i> (Paris, 1750-1758, 7 vol. in-4).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Ménard</span> (Léon).&mdash;<i>Histoire des évêques de Nismes</i> (Paris, 1737,
-2 vol. in-12).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Ménard</span> (Léon).&mdash;Voy. Aubais (M<sup>is</sup> d’) et Ménard (Léon),
-<i>Pièces fugitives...</i></p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Nicolet</span> (G.-E.).&mdash;<i>L’école primaire protestante en France
-jusqu’à 1789</i> (Auxerre, 1891, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Palma Cayet.</span>&mdash;<i>Chronologie septennaire</i> (<i>Collection Buchon</i>,
-t. XVI).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Perrens</span> (F.-T.).&mdash;<i>L’église et l’état en France sous le règne de
-Henri IV et la régence de Marie de Médicis</i> (Paris, 1872,
-2 vol. in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Prat</span> (Le P.).&mdash;<i>Recherches historiques sur la Compagnie de Jésus
-en France du temps du P. Coton</i> (Paris, 1875-1878, 5 vol.
-in-8).</p>
-
-<p class="pb"><i>Procès (Le) de la ville de Nismes, fait et formé tant sur les mémoires
-envoyés par l’assemblée des trois villes de Montpellier, Nismes
-et Usez aux députés généraux de leurs Églises que sur toutes
-les séditions advenues aud. Nismes depuis le quinzième juillet
-jusqu’au mois de novembre 1613...</i> (Chantely, 1613, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Puech</span> (Le D<sup>r</sup> Albert).&mdash;<i>Un évêque de Nîmes au commencement
-du XVII<sup>e</sup> siècle: Pierre de Valernod</i> (1561-1625) (Nîmes,
-1887, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Puech</span> (Le D<sup>r</sup> Albert).&mdash;<i>Un Nîmois oublié: le pamphlétaire
-Guillaume de Reboul</i> (1564-1611) (Nîmes, 1889, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Puech</span> (Le D<sup>r</sup> Albert).&mdash;<i>Une ville au temps jadis ou Nîmes à la
-fin du XVI<sup>e</sup> siècle, d’après le compois de 1592 et des documents
-inédits</i> (Nîmes, 1884, in-8).</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_221" id="Page_221">[221]</a></span></p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Read</span> (Charles).&mdash;<i>Daniel Chamier; journal de son voyage à la
-cour d’Henri IV, en 1607</i> (Paris, 1858, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Read</span> (Charles).&mdash;<i>Henri IV et le ministre Daniel Chamier,
-d’après un journal inédit du voyage de ce dernier à la cour
-en 1607...</i> (Paris, 1854, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Revillout</span> (Charles).&mdash;<i>Le jurisconsulte Julius Pacius de Beriga
-avant son établissement à Montpellier</i> (1550-1602) (Montpellier,
-1882, 30 pp. gr. in-4).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Roverius.</span>&mdash;<i>De vita P. Petri Cotoni libri tres...</i> (Lyon, 1660,
-in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Soubeiran</span> (N.).&mdash;<i>Essai historique; l’église réformée de Saint-Laurent
-d’Aigouze</i> (Nîmes, 1888, 40 pp. in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Sully.</span>&mdash;<i>Oeconomies royales</i> (<i>Coll. Michaud et Poujoulat</i>, 2<sup>e</sup> série,
-t. II-III).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Thou</span> (J.-A. de).&mdash;<i>Historiarum sui temporis libri CXXXVIII</i>,
-trad. franç. par Desfontaines, Lebeau, Le Mascrier,
-Adam et Leduc (Paris, 1734, 16 vol. in-4).</p>
-
-<p class="pb"><i>Troisième (Le) centenaire de l’édit de Nantes en Amérique et en France</i>
-(Paris, 1899, in-8).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Vaissete</span> et <span class="smcap">Devic</span> (D.-D.).&mdash;<i>Histoire générale de Languedoc</i>,
-nouv. éd. (Toulouse, 1872-1892, 15 vol. in-4).</p>
-
-<p class="pb"><span class="smcap">Weiss</span> (N.).&mdash;<i>Difficultés et obstacles que rencontra l’édit de Nantes</i>;
-voy. <i>Troisième centenaire de l’édit de Nantes</i>.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_222" id="Page_222">[222]</a></span></p>
-<p>&nbsp;</p>
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_223" id="Page_223">[223]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">TABLE DES NOMS CITÉS</h2>
-
-<p class="pc">(Les noms des personnes sont en petites capitales, les noms des lieux en
-italiques.)</p>
-
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Agulhonet</span>, pp. <a href="#Page_63">63</a> notes, <a href="#Page_65">65</a> n. 3, <a href="#Page_115">115</a> n. 4, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Agulhonet" id="Agulhonet">Agulhonet</a></span> (Jacques d’), p. <a href="#Page_33">33</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Aigues-Mortes</i>, pp. <a href="#Page_130">130</a>, <a href="#Page_137">137</a> n. 2, <a href="#Page_204">204</a>, <a href="#Page_211">211</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Aiguillionet.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Agulhonet">Agulhonet</a></span>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Aimargues</i>, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_10">10</a>, <a href="#Page_65">65</a>, <a href="#Page_95">95</a>, <a href="#Page_107">107</a>, <a href="#Page_110">110</a>, <a href="#Page_145">145</a>, <a href="#Page_153">153</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Alais</i>, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_13">13</a>, <a href="#Page_15">15</a>, <a href="#Page_16">16</a>, <a href="#Page_75">75</a>, <a href="#Page_91">91</a>, <a href="#Page_112">112</a>, <a href="#Page_138">138</a>, <a href="#Page_171">171</a>, <a href="#Page_173">173</a> n. 6, <a href="#Page_174">174-80</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Albenas</span> (D’), pp. <a href="#Page_63">63</a> n. 8, <a href="#Page_82">82</a>, <a href="#Page_84">84</a> n. 5, <a href="#Page_103">103</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Alphonse</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_24">24</a> n. 3.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Andre" id="Andre">André</a></span> (Jehan), dit Radel, pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_55">55</a> n. 5, <a href="#Page_193">193</a> et n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><i>Anduze</i>, pp. <a href="#Page_5">5</a> n. 3, <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_11">11</a>, <a href="#Page_19">19</a> n. 4, <a href="#Page_24">24</a> n. 3, <a href="#Page_65">65</a>, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_172">172</a>, <a href="#Page_176">176</a>, <a href="#Page_207">207</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Antoine</span>, p. <a href="#Page_87">87</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Ariffon</span>, p. <a href="#Page_89">89</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Arnassane</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Arnaud" id="Arnaud">Arnaud</a></span> (Daniel), seigneur de la Cassagne, pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Arsegnelle</span> (Loyse), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Astruc</span> (Jean), dit Barbut, pp. <a href="#Page_61">61</a>, <a href="#Page_62">62</a>, <a href="#Page_113">113</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Aubais</i>, pp. <a href="#Page_8">8</a> n. 3, <a href="#Page_67">67</a> n. 8, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Aubais</span> (M<sup>me</sup> d’), pp. <a href="#Page_22">22</a>, <a href="#Page_63">63</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Aubenas</i>, p. <a href="#Page_205">205</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Audiballe</span> (Estienne), p. <a href="#Page_60">60</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Audiffret</span>, p. <a href="#Page_13">13</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Augier</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Aujargues</i>, p. <a href="#Page_67">67</a> n. 1, <a href="#Page_74">74</a> n. 5.</p>
-
-<p class="pni"><i>Aumessas</i>, p. <a href="#Page_173">173</a> n. 6.</p>
-
-<p class="pni"><i>Avèze</i>, p. <a href="#Page_6">6</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Avignon</i>, pp. <a href="#Page_98">98</a>, <a href="#Page_147">147</a>, <a href="#Page_149">149</a>, <a href="#Page_151">151</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Aymin</span> (Annibal d’), p. <a href="#Page_142">142</a>.</p>
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Baboys</span>, p. <a href="#Page_87">87</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bagard</span>, p. <a href="#Page_95">95-6</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Baille</span> (Esaye), pasteur, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_11">11</a>, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_172">172</a>, <a href="#Page_176">176</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Bâle</i>, pp. <a href="#Page_15">15</a> n. 2, <a href="#Page_172">172</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bansillon</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_67">67</a> n. 1, <a href="#Page_74">74</a> n. 5, <a href="#Page_137">137</a> n. 2, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Baronius</span> (Le cardinal), p. <a href="#Page_154">154</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Barrière</span>, p. <a href="#Page_96">96</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Baudouin</span> (Jehan), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Baudouin</span> (Louis), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_224" id="Page_224">[224]</a></span></p><p class="pni"><i>Beauvoisin</i>, pp. <a href="#Page_83">83</a>, <a href="#Page_110">110</a> n. 3.</p>
-
-<p class="pni"><i>Bernis</i>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Berrier</span> (Bedon), p. <a href="#Page_113">113</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Berthier</span>, syndic du clergé, p. <a href="#Page_129">129</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bertichères</span> (Le sieur de), p. <a href="#Page_204">204</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bertrand</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_12">12</a> n. 2, <a href="#Page_135">135</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bessonnet</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_100">100</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bèze</span> (Théodore de), pp. <a href="#Page_36">36</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Billanges</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_95">95</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Blachière</span> (Jehan), proposant, p. <a href="#Page_18">18</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Blanc</span> (Jacques), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Blausac</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_84">84</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Blisson</span> (Claude), pp. <a href="#Page_10">10</a>, <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_65">65</a> n. 3, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Boissière</i>, p. <a href="#Page_14">14</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bolet</span> (Isaac), pasteur, pp. <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bollanges</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bon</span>, pp. <a href="#Page_94">94</a>, <a href="#Page_146">146</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bonhomme</span> (Cathelin), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bonhomme</span> (Jacques), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bonnail</span>, p. <a href="#Page_90">90</a> n. 5.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bonnet</span> (Antoine), pp. <a href="#Page_86">86</a>, <a href="#Page_214">214-16</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Boschier</span> (Jean), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_85">85</a> n. 2, <a href="#Page_116">116</a> n. 1, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Boschier</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_207">207</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bosquier</span>, pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_108">108</a>, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bosquier le Vieux</span>, p. <a href="#Page_193">193</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i><a name="Boubaux" id="Boubaux">Boubaux</a></i>, pp. <a href="#Page_22">22</a>, <a href="#Page_24">24</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bourcas</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bourges</span>, p. <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bourges</span> (Jean), p. <a href="#Page_34">34</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bourguet</span>, pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bournet</span>, p. <a href="#Page_82">82</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Boutarde</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Brenoux</i>, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_22">22</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Broquière</span>, p. <a href="#Page_85">85</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Brueisse</span> (Marguerite), pp. <a href="#Page_86">86</a>, <a href="#Page_214">214-16</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bruguier</span> (Marcelin), notaire, p. <a href="#Page_54">54</a> n. 6.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Brunier</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_11">11</a>, <a href="#Page_155">155</a>, <a href="#Page_156">156</a>, <a href="#Page_206">206</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Bunye</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Burdeus</span>, p. <a href="#Page_154">154</a>.</p>
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Caille</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_135">135</a> n. 4, <a href="#Page_172">172</a>, <a href="#Page_178">178</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Calignon</span>, p. <a href="#Page_185">185</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Calvière</span> (Daniel de), pp. <a href="#Page_45">45</a>, <a href="#Page_55">55</a> n. 2, <a href="#Page_63">63</a> n. 8, <a href="#Page_90">90</a> n. 5, <a href="#Page_92">92</a> n. 4, <a href="#Page_96">96</a> n. 4, <a href="#Page_114">114</a>, <a href="#Page_115">115</a> n. 4, <a href="#Page_117">117</a>, <a href="#Page_140">140</a>, <a href="#Page_143">143</a>, <a href="#Page_194">194</a>, <a href="#Page_197">197</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Calvière</span> (M<sup>lle</sup> de), pp. <a href="#Page_63">63</a>, <a href="#Page_94">94</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Calvière</span> (Guillaume de). Voy. <span class="smcap"><a href="#Saint-Cezaire_de_Gauzignan">Saint-Cézaire de Gauzignan</a></span>, (Guillaume de Calvière, sgr. de).</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Calvin</span>, pp. <a href="#Page_96">96</a>, <a href="#Page_147">147</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Calvisson</i>, pp. <a href="#Page_65">65</a>, <a href="#Page_124">124</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Camilhe</span>, p. <a href="#Page_208">208</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Canonge</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Cappon</span> (Jean ou Philippe), pp. <a href="#Page_8">8</a>, <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_53">53</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Castelnou</span>, pp. <a href="#Page_117">117</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Castres</i>, pp. <a href="#Page_102">102</a>, <a href="#Page_138">138</a> n. 1, <a href="#Page_152">152</a>, <a href="#Page_214">214</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_225" id="Page_225">[225]</a></span></p><p class="pni"><span class="smcap">Chabaut</span>, p. <a href="#Page_9">9</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Chalas</span>, avocat, pp. <a href="#Page_45">45</a> n. 1, <a href="#Page_65">65</a> n. 3, <a href="#Page_68">68</a>, <a href="#Page_140">140</a>, <a href="#Page_142">142</a>, <a href="#Page_178">178</a>, <a href="#Page_216">216</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Chambauld</span>, p. <a href="#Page_205">205</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Chambrun</span> (Pineton de), pasteur, pp. <a href="#Page_9">9</a> n. 3, <a href="#Page_20">20</a>, <a href="#Page_38">38</a> n. 2, <a href="#Page_66">66</a>, <a href="#Page_72">72</a>, <a href="#Page_77">77</a> n. 5, <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_114">114</a>, <a href="#Page_117">117</a>, <a href="#Page_135">135</a> n. 2, <a href="#Page_171">171</a>, <a href="#Page_173">173</a>, <a href="#Page_175">175</a> n. 2, <a href="#Page_177">177</a>, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Chambrun</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_12">12</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Chamier</span> (Daniel), pasteur, pp. <a href="#Page_130">130</a> n. 1, <a href="#Page_141">141-5</a>, <a href="#Page_146">146</a> n. 1, <a href="#Page_155">155</a>, <a href="#Page_177">177</a>, <a href="#Page_179">179</a> et n. 2, <a href="#Page_209">209</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Chasteauneuf</span> (Le sieur de), pp. <a href="#Page_61">61</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Chatillon</span>, p. <a href="#Page_84">84</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Chauve</span>, pasteur, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Cheyron</span> (Guidon), pp. <a href="#Page_31">31</a> n. 1, <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 3, <a href="#Page_71">71</a> n. 3, <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_139">139</a> n. 1, <a href="#Page_140">140</a>, <a href="#Page_178">178</a>, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>, <a href="#Page_213">213</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Clarensac</i>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Claveroles</span>, pasteur, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Cloche</span> (Marguerite), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Clozone</span> (Le sieur de), p. <a href="#Page_195">195</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Codognan</i>, pp. <a href="#Page_29">29</a>, <a href="#Page_30">30</a>, <a href="#Page_31">31</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Combes</span> (Claude de), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>, <a href="#Page_195">195</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Combes</span> (Jean), p. <a href="#Page_88">88</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Congeniès</i>, pp. <a href="#Page_8">8</a> n. 3, <a href="#Page_54">54</a>, <a href="#Page_55">55</a>, <a href="#Page_67">67</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Corbière</span>, p. <a href="#Page_206">206</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Corniaret</span> (Jean), p. <a href="#Page_54">54</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Cortois</span> (Étienne), p. <a href="#Page_123">123</a> n. 3.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Coton</span> (Le P. Pierre), jésuite, pp. <a href="#Page_75">75</a>, <a href="#Page_83">83</a>, <a href="#Page_138">138-49</a>, <a href="#Page_175">175</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Cottelier</span>, p. <a href="#Page_95">95</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Cotton</span>, p. <a href="#Page_107">107</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Couet</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_15">15</a> n. 2, <a href="#Page_172">172</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Cregude</span> (Suzanne), pp. <a href="#Page_197">197-201</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Crozet</span> (Jacques ou Antoine), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Cussy</span> (Claude de), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p>
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Dagulhonet.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Agulhonet">Agulhonet</a></span>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Dairon.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Deyron">Deyron</a></span>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Dalbiac</span>, pp. <a href="#Page_53">53</a> n. 4, <a href="#Page_58">58</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Darbouses</span>, p. <a href="#Page_55">55</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Davin</span> (Anthoine), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_45">45</a> n. 1, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Deleuse</span> (Claude), p. <a href="#Page_60">60</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Demezat</span> (Le P.), pp. <a href="#Page_141">141</a> n. 1, <a href="#Page_144">144</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Des Martins</span>, p. <a href="#Page_145">145</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Dessac</span> (Jehan de), proposant, p. <a href="#Page_10">10</a> n. 5.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Des Vignolles</span>, p. <a href="#Page_208">208</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Deyron" id="Deyron">Deyron</a></span> (Jacques), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Dostaly</span>, pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Drulhon</span> (Arnaud), p. <a href="#Page_192">192</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Dugras</span>, p. <a href="#Page_114">114</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Dumas</span> (Pierre), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Dumas</span> (Jehan), p. <a href="#Page_97">97</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Dumolin</span>, pp. <a href="#Page_52">52</a> n. 4, <a href="#Page_63">63</a> n. 5, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_207">207</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Du Plessis-Mornay</span> (M<sup>me</sup>) pp. <a href="#Page_87">87</a> n. 2, <a href="#Page_183">183</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Duprix</span> (Antoine), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_108">108</a>, <a href="#Page_109">109</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Dutour</span> (Suzanne), p. <a href="#Page_172">172</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Du_Vieulx" id="Du_Vieulx">Du Vieulx</a></span>, p. <a href="#Page_66">66</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Du Vieulx</span> (Antoine), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_226" id="Page_226">[226]</a></span></p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Du Vieulx</span> (Rostang), pp. <a href="#Page_68">68</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Enard</span> (Denys), pp. <a href="#Page_59">59</a>, <a href="#Page_60">60</a>.</p>
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Falcon, Faucon</span>, p. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Falguerolles</span> (Claude de), pasteur, p. <a href="#Page_9">9</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Falguerolles</span> (Jean de), pasteur, pp. <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_8">8</a> n. 3, <a href="#Page_9">9</a> n. 2 et 4, <a href="#Page_12">12</a> n. 1, <a href="#Page_17">17</a> n. 2, <a href="#Page_20">20</a>, <a href="#Page_45">45</a> n. 6, <a href="#Page_59">59</a> n. 2, <a href="#Page_66">66</a>, <a href="#Page_68">68</a>, <a href="#Page_72">72</a>, <a href="#Page_74">74</a>, <a href="#Page_77">77</a>, <a href="#Page_86">86-7</a>, <a href="#Page_90">90</a>, <a href="#Page_102">102</a> n. 7, <a href="#Page_135">135</a> n. 2, <a href="#Page_136">136</a>, <a href="#Page_146">146</a> n. 1, <a href="#Page_169">169</a>, <a href="#Page_171">171</a>, <a href="#Page_172">172</a> notes, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Farel</span> (Adam), pp. <a href="#Page_52">52</a> n. 4, <a href="#Page_84">84</a> n. 5, <a href="#Page_95">95</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Fauchier</span>, p. <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Favier" id="Favier">Favier</a></span> (Pierre de Vestric, sgr. de), pp. <a href="#Page_8">8</a>, <a href="#Page_33">33</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Favier</span> (M<sup>me</sup> de), pp. <a href="#Page_94">94</a>, <a href="#Page_98">98-9</a>, <a href="#Page_102">102</a>, <a href="#Page_149">149-50</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Fazandier</span>, p. <a href="#Page_95">95</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Félix</span>, proposant, p. <a href="#Page_17">17</a> n. 3.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Ferrier</span> (Jérémie), pasteur, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_10">10</a>, <a href="#Page_13">13</a>, <a href="#Page_15">15</a>, <a href="#Page_16">16</a>, <a href="#Page_38">38</a> n. 2, <a href="#Page_75">75</a>, <a href="#Page_91">91</a>, <a href="#Page_98">98</a>, <a href="#Page_137">137</a>, <a href="#Page_138">138-40</a>, <a href="#Page_167">167</a> n. 2, <a href="#Page_173">173-80</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Ferriol</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_117">117</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Fillon</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_10">10</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Foëton</span> (Jacques), p. <a href="#Page_94">94</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Folchier</span>, p. <a href="#Page_192">192</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Follembray</i> (Édit de), p. <a href="#Page_119">119</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Fons</span> (Baron de), p. <a href="#Page_206">206</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Fontfroide</span> (Bauzile), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 1 et 4, <a href="#Page_65">65</a>, <a href="#Page_90">90</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Fosseuse</span>, p. <a href="#Page_117">117</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Foucard</span> (Claude), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Fournier</span> (Balthezart), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 4, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Fournier</span> (Jehan), p. <a href="#Page_96">96</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">François</span> (Charles), p. <a href="#Page_59">59</a> n. 3.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Fresne-Canaye</span> (Le président de), pp. <a href="#Page_138">138</a>, <a href="#Page_144">144</a>.</p>
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Gaissac</span> (Jehan), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Galargues</i>, pp. <a href="#Page_124">124</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gansy</span> (Daniel), p. <a href="#Page_85">85</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gantelme</span>, proposant, p. <a href="#Page_16">16</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gasais</span>, pp. <a href="#Page_197">197-201</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gaspard</span>, p. <a href="#Page_62">62</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gasques</span> (Christofle de Barjac de), pasteur, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_9">9</a> n. 7, <a href="#Page_135">135</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gaubin</span> (Arnaud), p. <a href="#Page_54">54</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gaultier</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_204">204</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Genève</i>, pp. <a href="#Page_17">17</a>, <a href="#Page_20">20</a>, <a href="#Page_21">21</a>, <a href="#Page_22">22</a>, <a href="#Page_23">23</a>, <a href="#Page_72">72</a>, <a href="#Page_117">117</a>, <a href="#Page_126">126</a>, <a href="#Page_136">136</a> n. 2, <a href="#Page_149">149</a>, <a href="#Page_172">172</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Gignac</i>, pp. <a href="#Page_26">26</a>, <a href="#Page_87">87</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gigord</span> (Jean), pasteur, pp. <a href="#Page_5">5</a>, <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_13">13</a>, <a href="#Page_17">17</a> n. 2, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_167">167</a> n. 2, <a href="#Page_169">169</a>, <a href="#Page_178">178</a> et n. 4, <a href="#Page_179">179</a>, <a href="#Page_213">213</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Ginac</span> (Jehan), proposant, p. <a href="#Page_18">18</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Girardin</span> (Estienne), pp. <a href="#Page_197">197</a>, <a href="#Page_199">199</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gonsette</span>, p. <a href="#Page_85">85</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Goulard</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_15">15</a>, <a href="#Page_172">172</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gourdouse</span>, p. <a href="#Page_198">198</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Granier</span> (Paul), pp. <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gras</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_85">85</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Grégoire</span> (Georges), p. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Grenoble</i>, p. <a href="#Page_57">57</a></p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gril</span> (Jean), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_47">47</a> n. 4, <a href="#Page_76">76</a> n. 2, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gueissac</span>, p. <a href="#Page_216">216</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Gueyssac</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_101">101</a> n. 4.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_227" id="Page_227">[227]</a></span></p><p class="pni"><span class="smcap">Guérin</span> (Arnaud), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Guilien</span> (Mathieu), p. <a href="#Page_59">59</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Guiran</span> (André), proposant, p. <a href="#Page_86">86</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Guiraud</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Guiraud</span> (David), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>, <a href="#Page_195">195</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Guiraud</span> (Guillaume), pp. <a href="#Page_39">39</a>, <a href="#Page_40">40</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Guiraudon</span> (Anthoine), pp. <a href="#Page_193">193-194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Guyenne</i>, p. <a href="#Page_129">129</a>.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><i>Heidelberg</i>, pp. <a href="#Page_17">17</a>, <a href="#Page_20">20</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Henri IV</span>, pp. <span class="smcap">VIII-IX</span>, <a href="#Page_4">4</a>, <a href="#Page_147">147</a>, <a href="#Page_181">181-9</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Hon</span> (François), p. <a href="#Page_59">59</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Huret</span> (Grégoire), p. <a href="#Page_151">151</a> n. 4.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Janin</span>, pp. <a href="#Page_52">52</a> n. 3 et 4, <a href="#Page_54">54</a> n. 2, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Janny</span> (Claude), pasteur, p. <a href="#Page_14">14</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Janon</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Janotade</span>, p. <a href="#Page_207">207</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Jaquy</span> (Sébastien), p. <a href="#Page_135">135</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Jaudin</span> (Jean), p. <a href="#Page_95">95</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Jhanin</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_192">192</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Jolly</span> (Arnaud), p. <a href="#Page_23">23</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Jonny</span>, p. <a href="#Page_117">117</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Julien</span>, pasteur, p. <a href="#Page_135">135</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><i>Junas</i>, pp. <a href="#Page_8">8</a> n. 3, <a href="#Page_29">29</a>, <a href="#Page_30">30</a>, <a href="#Page_67">67</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Justamond</span>, p. <a href="#Page_212">212</a> et n. 3.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">La Cassagne.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Arnaud">Arnaud</a></span> (Daniel), seigneur de la Cassagne.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">La Croix</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_63">63</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">La Farelle</span>, pp. <a href="#Page_85">85</a>, <a href="#Page_92">92</a> n. 4, <a href="#Page_99">99</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">La Faye</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_101">101</a> n. 2, <a href="#Page_115">115</a>, <a href="#Page_135">135</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">La Martinole</span>, p. <a href="#Page_91">91</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>La Melouze</i>, p. <a href="#Page_22">22</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Langlade</i>, p. <a href="#Page_14">14</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Langlade</span>, pp. <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Lansard</span> (Pierre), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_94">94</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>La Rochelle</i>, p. <span class="smcap">IX</span>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">La Rouvière</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_63">63</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>La Salle</i>, pp. <a href="#Page_29">29</a>, <a href="#Page_31">31</a>, <a href="#Page_35">35</a> n. 2 et 3, <a href="#Page_41">41</a>, <a href="#Page_107">107</a>, <a href="#Page_110">110</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Laurant</span>, pasteur, p. <a href="#Page_11">11</a> n. 5.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Laurens</span> (Daniel), pp. <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Laval</i>, p. <a href="#Page_22">22</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Leblanc</span> (Jacques), p. <a href="#Page_119">119</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Leonarde</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Léran</i> (Château de), p. <a href="#Page_151">151</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Lesdiguières</span> (Le duc de), p. <a href="#Page_147">147</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><i>Le Vigan</i>, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_39">39</a>, <a href="#Page_41">41</a>, <a href="#Page_107">107</a>, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_136">136</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Lhermitte</span>, p. <a href="#Page_87">87</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Lombard</span>, p. <a href="#Page_45">45</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Lombard</span> (Jean), p. <a href="#Page_85">85</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Luc</span> (Françoise de), p. <a href="#Page_82">82</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><i>Lyon</i>, p. <a href="#Page_146">146</a> n. 1.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Majol</span> (Honorat), p. <a href="#Page_153">153</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Malafosse</span> (Jacques), pp. <a href="#Page_54">54-5</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Malessague</span> (Jean), p. <a href="#Page_84">84</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Malmont</span> (Antoine de), p. <a href="#Page_54">54</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Maltrait</span>, pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_100">100</a> n. 2, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_194">194</a>, <a href="#Page_207">207</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_228" id="Page_228">[228]</a></span></p><p class="pni"><i>Mantes</i>, pp. <a href="#Page_155">155</a>, <a href="#Page_209">209</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Manuel</span> (Daniel), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Mariaige</span> (Simon), p. <a href="#Page_97">97</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Marisy, Marity</span> (Roland Mengin de), pasteur, p. <a href="#Page_8">8</a>, <a href="#Page_180">180</a> n. 4, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Martin</span>, p. <a href="#Page_45">45</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Martin</span> (Anthoine), p. <a href="#Page_85">85</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Martin</span> (Vidal), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 4, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_192">192</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Martine</span>, p. <a href="#Page_85">85</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Marvéjols</i>, pp. <a href="#Page_77">77</a> n. 4, <a href="#Page_177">177</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Massillargues</i>, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_42">42</a> n. 4, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Massouverain</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_13">13</a>, <a href="#Page_212">212</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Maure</span> (Bernardine), p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Maurice</span> (Paul), pasteur, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_145">145</a> n. 6.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Maurié</span> (Antoine), p. <a href="#Page_107">107</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Maurin</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Mazaudier</span>, pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_45">45</a> n. 1, <a href="#Page_53">53</a> n. 4, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Mazel</span>, p. <a href="#Page_116">116</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Meirueys</i>, p. <a href="#Page_20">20</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Méjanes</span> (Robert de), pp. <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Mende</i>, p. <a href="#Page_117">117-8</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Michel</span> (Anthoine), dit Molezan, pp. <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Michel" id="Michel">Michel</a></span> (La femme de Pierre), p. <a href="#Page_58">58</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Milhaud</i>, p. <a href="#Page_39">39</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Molezan.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Michel">Michel</a></span> (Antoine), dit Molezan.</p>
-
-<p class="pni"><i>Molières</i>, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_108">108</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Molin</span>, p. <a href="#Page_207">207</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Montauban</i>, pp. <a href="#Page_87">87</a> n. 2, <a href="#Page_149">149-50</a>, <a href="#Page_168">168</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Montdardier</i>, pp. <a href="#Page_30">30</a>, <a href="#Page_35">35</a> n. 2 et 3, <a href="#Page_40">40</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Montélimar</i>, pp. <a href="#Page_141">141</a>, <a href="#Page_177">177</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Montelz</span> (Pierre de), p. <a href="#Page_95">95</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Montloy</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Montmorency-Damville</span> (Henri de), pp. <span class="smcap">XVIII</span>, <a href="#Page_82">82</a> n. 1, <a href="#Page_151">151</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Montmorency</span> (Marguerite de), p. <a href="#Page_151">151</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><i>Montpellier</i>, pp. <a href="#Page_9">9</a> n. 7, <a href="#Page_19">19</a> n. 4, <a href="#Page_59">59</a> n. 3, <a href="#Page_69">69</a>, <a href="#Page_103">103</a>, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_136">136</a> n. 2, <a href="#Page_149">149</a>, <a href="#Page_151">151</a>, <a href="#Page_163">163</a>, <a href="#Page_166">166</a>, <a href="#Page_167">167</a> n. 2, <a href="#Page_169">169</a>, <a href="#Page_178">178</a>, <a href="#Page_201">201</a>, <a href="#Page_206">206</a>, <a href="#Page_209">209</a>, <a href="#Page_211">211</a>, <a href="#Page_213">213</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Moynier</span> (Jean), pasteur, pp. <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_8">8</a>, <a href="#Page_10">10</a>, <a href="#Page_13">13</a>, <a href="#Page_17">17</a> n. 2, <a href="#Page_18">18</a>, <a href="#Page_35">35</a> n. 1, <a href="#Page_38">38</a> n. 2, <a href="#Page_72">72</a>, <a href="#Page_77">77</a>, <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_110">110</a>, <a href="#Page_116">116</a> n. 1, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_145">145</a>, <a href="#Page_146">146</a>, <a href="#Page_169">169</a>, <a href="#Page_175">175-8</a>, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_209">209</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Myrman</span>, proposant, p. <a href="#Page_148">148</a> n. 5.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><i>Nages</i>, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_146">146</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Nantes</i> (Edit de), pp. <span class="smcap">XV</span>, <a href="#Page_4">4</a>, <a href="#Page_19">19</a>, <a href="#Page_74">74</a> n. 1, <a href="#Page_76">76-77</a>, <a href="#Page_108">108</a>, <a href="#Page_119">119-20</a>, <a href="#Page_131">131</a>, <a href="#Page_153">153</a>, <a href="#Page_155">155-9</a>, <a href="#Page_160">160-70</a>, <a href="#Page_180">180-9</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Nicolas</span>, p. <a href="#Page_145">145</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Nîmes.</i> Voy. <i><a href="#Table_des_matieres">Table des matières</a></i>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Nîmes</i> (Académie de), pp. <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_17">17</a> n. 2, <a href="#Page_81">81</a>, <a href="#Page_163">163</a>, <a href="#Page_166">166</a>, <a href="#Page_167">167</a> n. 2, <a href="#Page_169">169</a>, <a href="#Page_173">173</a> n. 6.</p>
-
-<p class="pni"><i>Nîmes</i> (Colloque de). Voy. <i><a href="#Table_des_matieres">Table des matières</a></i>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_229" id="Page_229">[229]</a></span></p>
-
-<p class="pni"><i>Nîmes</i> (Consistoire de). Voy. <i><a href="#Table_des_matieres">Table des matières</a></i>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Nîmes</i> (Hôpital de), p. <a href="#Page_63">63</a> et n. 8.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Nissole</span>, pasteur, p. <a href="#Page_145">145</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Nivolat</span> (Jean), p. <a href="#Page_153">153</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Nogarede</span> (Pierre), p. <a href="#Page_195">195</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Noguier</span>, pp. <a href="#Page_59">59</a>, <a href="#Page_97">97</a>, <a href="#Page_101">101</a>, <a href="#Page_115">115</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Nysmes</span> (David), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><i>Orange</i>, p. <a href="#Page_135">135</a> n. 4.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap"><a name="Pacius" id="Pacius">Pacius</a></span> (Julius), pp. <a href="#Page_46">46</a>, <a href="#Page_47">47</a>, <a href="#Page_81">81</a>, <a href="#Page_88">88</a> n. 6, <a href="#Page_89">89</a> n. 2, <a href="#Page_126">126</a>, <a href="#Page_148">148</a> n. 5, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>, <a href="#Page_209">209</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Pagese</span> (Anne), p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Palot</span>, receveur des églises, pp. <a href="#Page_162">162</a> n. 2, <a href="#Page_164">164</a>, <a href="#Page_165">165</a> notes, <a href="#Page_166">166</a> n. 1, <a href="#Page_167">167</a> n. 3.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Pansiet</span>, p. <a href="#Page_95">95</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Parant</span> (La veuve de), pp. <a href="#Page_60">60</a>, <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Pasquier</span>, pasteur, p. <a href="#Page_5">5</a> n. 3.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Passelar</span>, p. <a href="#Page_90">90</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Patieux.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Pacius">Pacius</a></span> (Julius).</p>
-
-<p class="pni"><i>Pecais</i> (Fort de), p. <a href="#Page_204">204</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Péladan</span>, p. <a href="#Page_2">2</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Percet</span>, p. <a href="#Page_216">216</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Pilotz</span>, p. <a href="#Page_205">205</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Pons</span> (Jean), p. <a href="#Page_10">10</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Porreau</span>, p. <a href="#Page_108">108</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Porsan, Poursan</span> (Le P. Antoine), jésuite, pp. <a href="#Page_136">136</a> n. 2, <a href="#Page_146">146</a> et n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Poujol</span> (Claude). Voy. <span class="smcap"><a href="#Pujol">Pujol</a></span> (Claude).</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Privat</span> (Le capitaine), pp. <a href="#Page_107">107</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Pujol" id="Pujol">Pujol</a></span> (Claude), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Radel.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Andre">André</a></span> (Jehan) dit Radel.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rally</span>, proposant, p. <a href="#Page_90">90</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Reboul</span> (Guillaume de), pp. <a href="#Page_29">29</a> n. 4, <a href="#Page_101">101</a>, <a href="#Page_135">135</a> n. 2, <a href="#Page_136">136</a>, <a href="#Page_145">145</a>, <a href="#Page_154">154</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Renvoy</span>, pasteur, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Reyne</span> (Catherine), p. <a href="#Page_97">97</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rhodes</span> (Le P.), jésuite, pp. <a href="#Page_75">75</a>, <a href="#Page_176">176</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Ricaud</span>, pasteur, p. <a href="#Page_5">5</a> et n. 5.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Richelieu</span> (Le cardinal de), p. <a href="#Page_173">173</a> n. 6.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Riquette</span> (Marie), p. <a href="#Page_97">97</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rivière</span> (Paul), pp. <a href="#Page_197">197-201</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rochemore</span> (M<sup>me</sup> de), p. <a href="#Page_63">63</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Rodilhan</i>, pp. <a href="#Page_214">214-16</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rolland</span> (Jehan), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rolles</span>, p. <a href="#Page_205">205</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rossel</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_26">26</a>, <a href="#Page_87">87</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rossel</span> (Pierre), pp. <a href="#Page_40">40</a> n. 7, <a href="#Page_192">192</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rousse</span> (Honnorade), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rouvière</span>, p. <a href="#Page_95">95-6</a>, <a href="#Page_199">199</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Roux</span> (Isaac), p. <a href="#Page_65">65</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rozel</span>, p. <a href="#Page_45">45</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rozel</span> (Le lieutenant de), pp. <a href="#Page_143">143</a>, <a href="#Page_145">145</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_209">209</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rozel</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_63">63</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rudavel</span>, pasteur, p. <a href="#Page_103">103</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Rufy</span>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Sabatier</span> (Anthoine), p. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 1, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_230" id="Page_230">[230]</a></span></p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Saint-Cezaire_de_Gauzignan" id="Saint-Cezaire_de_Gauzignan">Saint-Cézaire de Gauzignan</a></span> (Guillaume de Calvière, sgr. de), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_68">68</a>, <a href="#Page_73">73</a>, <a href="#Page_103">103</a>, <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_193">193</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Cézary</span> (De). Voy. <a href="#Saint-Cezaire_de_Gauzignan">Saint-Cézaire de Gauzignan</a> (Guillaume de Calvière) sgr. de.</p>
-
-<p class="pni"><i>Saint-Denis</i>, p. <a href="#Page_14">14</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Estienne</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>, <a href="#Page_89">89</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Germain</span> (Le sieur de), pp. <a href="#Page_156">156-7</a>, <a href="#Page_202">202</a>, <a href="#Page_204">204</a>, <a href="#Page_205">205</a>, <a href="#Page_206">206</a>, <a href="#Page_211">211</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Saint-Germain de Calberte</i>, p. <a href="#Page_135">135</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Saint-Gilles</i>, p. <a href="#Page_120">120</a>, <a href="#Page_122">122-3</a>, <a href="#Page_148">148</a>, <a href="#Page_151">151</a>, <a href="#Page_212">212</a>, <a href="#Page_215">215</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Huict</span> (Jean), p. <a href="#Page_60">60</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Saint-Jean de Gardonnenc</i>, p. <a href="#Page_5">5</a> et n. 5.</p>
-
-<p class="pni"><i>Saint-Jean de Valeriscle</i>, p. <a href="#Page_54">54</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Saint-Laurent</i>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Saint-Martin de Boubaux.</i> Voy. <i><a href="#Boubaux">Boubaux</a></i>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Téodorite</span>, p. <a href="#Page_88">88</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Veran</span>, p. <a href="#Page_65">65</a> n. 3.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Salhens</span> (Vidal de), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Salvay</span>, pasteur, p. <a href="#Page_146">146</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Salveton</span> (Laurens), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_71">71</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Sarouille</span>, p. <a href="#Page_107">107</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Saujette</span> (Saurette), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Sauve</i>, pp. <a href="#Page_5">5</a> n. 4, <a href="#Page_6">6</a> n. 2, <a href="#Page_19">19</a> n. 4, <a href="#Page_41">41</a> n. 6.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Savin</span>, p. <a href="#Page_108">108</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Schomberg</span>, pp. <a href="#Page_185">185-6</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Serres</span> (Olivier de), p. <a href="#Page_135">135</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Seynes</span>, p. <a href="#Page_216">216</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Sezarde</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Sigalon</span> (Jacques), pp. <a href="#Page_55">55</a> n. 5, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Sixmard</span>, p. <a href="#Page_84">84</a> n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><i>Solorgues</i>, p. <a href="#Page_14">14</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Sommières</i>, pp. <a href="#Page_12">12</a>, <a href="#Page_124">124</a>, <a href="#Page_205">205</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Sourdis</span> (Le cardinal de) p. <a href="#Page_142">142</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Suffren</span> (Barnabé), pasteur, p. <a href="#Page_22">22</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Suffren</span> (Mardochée), pasteur, pp. <a href="#Page_1">1</a>, <a href="#Page_18">18</a> n. 1, <a href="#Page_22">22-23</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Surian</span> (Jean), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Syméon</span> (Barthélemy), p. <a href="#Page_90">90</a>.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Tausan</span> (Denis), p. <a href="#Page_96">96</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Tel</span> (Pierre), p. <a href="#Page_91">91</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Tempeste</span>, pasteur, p. <a href="#Page_11">11</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Terond</span>, pasteur, père du suivant, p. <a href="#Page_20">20</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Terond</span>, <span class="smcap">Therond</span> (Jean), pasteur, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_17">17</a> n. 3, <a href="#Page_20">20-22</a>, <a href="#Page_23">23</a>, <a href="#Page_24">24</a>, <a href="#Page_172">172</a>, <a href="#Page_176">176</a> n. 1, <a href="#Page_178">178</a>, <a href="#Page_212">212</a> et n. 2.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Tolosani</span>, pasteur, p. <a href="#Page_154">154</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Toulouse</i> (Parlement de), pp. <a href="#Page_37">37</a> n. 3, <a href="#Page_122">122</a>, <a href="#Page_130">130</a>, <a href="#Page_150">150</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Tournier</span>, p. <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Tournon</i>, p. <a href="#Page_150">150</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Tourrel</span>, pp. <a href="#Page_107">107</a> n. 2, <a href="#Page_191">191</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Tufan</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_18">18</a> n. 1, <a href="#Page_23">23</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><i>Uchau</i>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Unal</span> (Pierre), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Ursy</span> (Michel), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Uzès</i>, pp. <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_9">9</a> n. 7, <a href="#Page_19">19</a> n. 4, <a href="#Page_136">136</a> n. 2, <a href="#Page_212">212</a>, <a href="#Page_215">215</a>.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><i>Vabres</i>, p. <a href="#Page_152">152</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Vabresse</span> (Jehanne), p. <a href="#Page_97">97</a> n. 1.</p>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_231" id="Page_231">[231]</a></span></p><p class="pni"><span class="smcap">Valernod</span> (Jean de), p. <a href="#Page_82">82</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Valernod</span> (Pierre de), évêque de Nîmes, pp. <a href="#Page_82">82</a>, <a href="#Page_103">103</a> n. 1, <a href="#Page_143">143</a>, <a href="#Page_148">148</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Valete</span>, p. <a href="#Page_31">31</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Vallat</span> (Guillaume), pp. <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Vallonne</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Varlède</span> (Jehanne), p. <a href="#Page_58">58</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Vauvert</i>, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Ventadour</span> (Le duc de), pp. <span class="smcap">XVIII</span>, <a href="#Page_6">6</a> n. 6, <a href="#Page_151">151</a> et n. 4, <a href="#Page_167">167</a> n. 3.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Venturin</span> (Camille), p. <a href="#Page_46">46</a> n. 1.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Venturin</span> (Daniel), pasteur, pp. <a href="#Page_2">2</a>, <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Venturin</span> (Laurens), p. <a href="#Page_208">208</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Vergèse</i>, pp. <a href="#Page_207">207-212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Verquière</span>, p. <a href="#Page_53">53</a> n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Vestric.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Favier">Favier</a></span> (Pierre de Vestric, sgr. de).</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Veyras</span> (Le capitaine), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 4, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_207">207</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Vezenobre</i>, p. <a href="#Page_103">103</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Vic</span> (Méry de), p. <a href="#Page_185">185</a> et n. 4.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Viçoze</span> (Le sieur de), p. <a href="#Page_168">168</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Vidal</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Vidalle</span> (Jehan de), p. <a href="#Page_72">72</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Vieulx.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Du_Vieulx">Du Vieulx</a></span>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Villevieille</i>, pp. <a href="#Page_67">67</a> n. 1, <a href="#Page_74">74</a> n. 5, <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-<p class="pni"><i>Viollande</i>, p. <a href="#Page_113">113</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Viret</span>, pp. <a href="#Page_27">27</a>, <a href="#Page_28">28</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Vismes</span> (Robert de), pp. <a href="#Page_46">46</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Volpellière</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_153">153</a>.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Watelier</span>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p>
-
-
-<p class="pni p2"><span class="smcap">Ysac</span>, p. <a href="#Page_200">200</a>.</p>
-
-<p class="pni"><span class="smcap">Yssoire</span>, p. <a href="#Page_88">88</a>.</p>
-
-<hr class="chap" />
-
-</div>
-
-<p><span class="pagenum"><a name="Page_232" id="Page_232">[232]</a><br /><a name="Page_233" id="Page_233">[233]</a></span></p>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4"><a name="Table_des_matieres" id="Table_des_matieres">TABLE DES MATIÈRES</a></h2>
-
-<table id="toc" summary="cont">
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3">INTRODUCTION</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td> </td>
- <td colspan="2" class="tdr3"><b><span class="small">Pages</span></b></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Organisation générale du parti protestant. Les assemblées politiques.&mdash;Les
-assemblées ecclésiastiques.&mdash;Celles-ci maintiennent
-l’unité du parti.&mdash;Importance du consistoire </td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_vii">vii</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Plan</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_xiii">xiii</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Sources</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_xvi">xvi</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3">I.&mdash;<span class="smcap">Les pasteurs</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Leurs fonctions</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_1">1</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Leur entretien. Contrats d’engagement.&mdash;Gages en espèces.&mdash;Gages
-en nature.&mdash;Avantages matériels.&mdash;Pauvreté.&mdash;Pension
-de retraite.&mdash;«Assistance» de leurs veuves et orphelins</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_4">4</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Petit nombre des pasteurs.&mdash;Difficulté d’acquérir un pasteur «perpétuel».&mdash;Négociations.&mdash;Dissensions
-entre les églises à ce sujet</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_13">13</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">«Proposants» ou écoliers en théologie. Contrats d’engagement.&mdash;Études.&mdash;Prérogatives.&mdash;Entretien.&mdash;Jean
-Terond et Mardochée Suffren</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_16">16</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3">II.&mdash;<span class="smcap">Composition et fonctionnement
-du consistoire</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Composition. Fonctions du «diacre» et de l’«ancien».&mdash;Membres
-<span class="pagenum"><a name="Page_234" id="Page_234">[234]</a></span>du consistoire.&mdash;Leurs élections.&mdash;Leur classe sociale.&mdash;Oppositions.&mdash;Entrée
-en charge.&mdash;Division du travail.&mdash;Employés</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_27">27</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Fonctionnement. Séances ordinaires.&mdash;Leurs dates.&mdash;Leur présidence.&mdash;«Quorum»
-obligatoire.&mdash;Séances de censure.&mdash;Consistoires
-extraordinaires.&mdash;Ce qu’on entend par «actes consistoriaux»</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_41">41</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3">III.&mdash;<span class="smcap">Les finances du consistoire</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Comptes du «receveur des deniers de l’église» et du «receveur
-des deniers des pauvres»</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_51">51</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Deniers des pauvres. Recettes.&mdash;Qui on assiste.&mdash;Secours en
-nature.&mdash;Tableau des secours délivrés par le consistoire de Nîmes
-entre janvier et mars 1596.&mdash;Visites de charité.&mdash;Surveillance
-de l’hôpital des pauvres</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_54">54</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Deniers de l’église. Dépenses.&mdash;Recettes: les imposés; la levée des
-rôles.&mdash;Églises «ingrates».&mdash;Pension payée par la ville</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_64">64</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3">IV.&mdash;<span class="smcap">L’autorité du consistoire sur les fidèles</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Lutte du consistoire contre l’influence catholique. «Superstitions».&mdash;La
-tradition catholique</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_79">79</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Les «vices» qu’il combat. La «paillardise.»&mdash;Adultère et divorce.&mdash;Enquêtes
-de mœurs.&mdash;La «coquetterie».&mdash;Les censurés mécontents</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_83">83</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Son intervention dans les querelles de ménage.&mdash;Les bancs du
-temple.&mdash;Réconciliations</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_87">87</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Plaisirs permis. Spectacles et jeux défendus.&mdash;Le repos du
-dimanche.&mdash;Fêtes de corporations.&mdash;La danse interdite.&mdash;Les
-«charivaris»</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_91">91</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Dénonciations.&mdash;Police consistoriale</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_96">96</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Citations à comparaître; retards à s’y rendre.&mdash;Enquêtes.&mdash;Peines
-décrétées; leur application. Les nobles et les notables.&mdash;Entente
-des consistoires pour la police</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_97">97</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3"><span class="pagenum"><a name="Page_235" id="Page_235"><span class="small">[235]</span></a></span>
-V.&mdash;<span class="smcap">Influence des assemblées sur le
-gouvernement municipal</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Consuls. Les anciens au conseil de ville.&mdash;Les consuls et les conseillers
-aux consistoires extraordinaires.&mdash;Influence réciproque.&mdash;La
-police faite par le consistoire.&mdash;Pension payée à l’église
-par la ville</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_105">105</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Magistrats. Moins soumis que les consuls.&mdash;Leur ingérence dans
-les affaires ecclésiastiques.&mdash;Mesures de résistance.&mdash;Ils
-assistent aux consistoires extraordinaires.&mdash;Ils exécutent les décisions
-consistoriales.&mdash;Juridiction du consistoire</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_111">111</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Conclusion. La théocratie nîmoise.&mdash;Protestation des magistrats
-contre le développement de la juridiction du consistoire (1562).&mdash;Influence
-personnelle des pasteurs et des anciens</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_116">116</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3">VI.&mdash;<span class="smcap">Rapports avec les catholiques</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Méfiance réciproque des papistes et des huguenots</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_119">119</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Un «parti» catholique dans le colloque.&mdash;Son impopularité.&mdash;Relâchement
-des mœurs du clergé</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_121">121</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Le calvinisme religion d’État.&mdash;Entraves à l’exercice du culte
-romain.&mdash;Les catholiques exclus du gouvernement.&mdash;Mesures
-vexatoires prises contre eux.&mdash;Les rentiers des bénéfices dépouillés
-ou taxés pour l’entretien des pasteurs.&mdash;Arrêts du Parlement
-et de la cour des Aides contre cet état de choses</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_124">124</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3">VII.&mdash;<span class="smcap">Rapports avec les catholiques</span> (<i>Suite</i>).</td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Lutte d’influence morale entre les deux partis</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_133">133</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Propagande par les écrits. Les synodes la régularisent.&mdash;Commission
-pour l’examen des ouvrages.&mdash;Les imprimeurs responsables.&mdash;Pasteurs
-désignés pour répondre aux pamphlets.&mdash;Pasteurs
-poursuivis en justice</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_134">134</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Propagande par la parole. 1. Controverses. Permission du magistrat.&mdash;Exemple:
-controverse entre Daniel Chamier et le
-<span class="pagenum"><a name="Page_236" id="Page_236">[236]</a></span>
-P. Coton (1600).&mdash;Influence des controverses sur la foi et les
-conversions.&mdash;2. Prédications. Succès du P. Coton.&mdash;Influence
-des jésuites</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_137">137</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Conversions. Les prêtres convertis aidés pécuniairement. Règlement
-calviniste pour les conversions.&mdash;Nouveaux catholiques
-persécutés</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_152">152</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3"><span class="smcap">Conclusion</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Les réformés du Bas-Languedoc accueillent froidement l’édit de
-Nantes.&mdash;Pendant les négociations de l’assemblée générale avec
-le roi, ils affectent de se croire trahis</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_155">155</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">Raisons de cette mauvaise volonté. Ils ne souhaitent pas qu’un édit
-vienne changer quoi que ce soit à leur état.&mdash;Ce ne pourrait
-être qu’au profit des catholiques.&mdash;Leur petite république de fait
-s’en verrait atteinte</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_158">158</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3"><span class="smcap">Appendice A</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4"><i>Les deniers du roi pour l’entretien des pasteurs</i></td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_161">161</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3"><span class="smcap">Appendice B</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4"><i>Les pasteurs de Nîmes</i></td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_170">170</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3"><span class="smcap">Appendice C</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4"><i>L’édit de Nantes</i></td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_180">180</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td colspan="2" class="tdc3"><span class="smcap">Pièces justificatives</span></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 1.&mdash;Liste des membres du consistoire de Nîmes (1596-1602)</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_191">191</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 2.&mdash;Défense faite par le présidial de Nîmes au consistoire
-d’empiéter sur la justice du roi (26 octobre 1562)</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_195">195</a></td>
- </tr>
-
-
- <tr>
- <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 3.&mdash;Enquête faite par le consistoire de Nîmes au sujet de
-Suzanne Cregude, Paul Rivière, dit La Canquille, et Gasais,
-accusés du crime de «paillardise» (avril-août 1596)</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_197">197</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">N<span class="pagenum"><a name="Page_237" id="Page_237">[237]</a></span><sup>o</sup> 4.&mdash;«Mémoires donnez au sieur de Saint-Germain s’en allant
-vers les esglises du Bas-Languedoc de la part de l’assemblée généralle
-de Chastellerault» (janvier 1598)</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_202">202</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 5.&mdash;Accord en consistoire de Julius Pacius de Beriga et de
-Vismes, l’un régent, l’autre recteur du collège de Nîmes (11 avril
-1598)</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_207">207</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 6.&mdash;Extrait des instructions du pasteur Daniel Chamier,
-député par l’assemblée de Chatellerault au synode national de
-Montpellier</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_209">209</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 7.&mdash;Extrait d’un «rolle des pasteurs servantz actuellement ez
-eglises du Bas-Languedoc» dressé au synode provincial d’Uzès
-(mars 1600)</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_212">212</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 8.&mdash;Conditions proposées au pasteur Gigord par l’église de
-Nîmes afin de l’obtenir comme ministre (23 août 1600)</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_213">213</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 9.&mdash;Confrontation au consistoire d’Anthoine Bonnet et de
-Marguerite Brueisse, accusés de «paillardise» (28 février 1601)</td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_214">214</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4"><span class="smcap">Bibliographie</span></td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_217">217</a></td>
- </tr>
-
- <tr>
- <td class="tdl4"><span class="smcap">Table des noms cités</span></td>
- <td class="tdr3"><a href="#Page_223">223</a></td>
- </tr>
-
-</table>
-
-<hr class="d6" />
-
-<p class="pc reduct">MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS</p>
-
-<hr class="chap1" />
-
-</div>
-
-<div class="chapter">
-
-<h2 class="p4">FOOTNOTES:</h2>
-
-<div class="footnotes p4">
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_1_1" id="Footnote_1_1"></a><a href="#FNanchor_1_1"><span class="label">[1]</span></a></span>
-<i>Les protestants d’autrefois</i>, v. ci-dessous la <i>Bibliographie</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_2_2" id="Footnote_2_2"></a><a href="#FNanchor_2_2"><span class="label">[2]</span></a></span>
-Anquez, <i>Hist. des Assemblées politiques</i>, pp. 68 et suiv., 93 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_3_3" id="Footnote_3_3"></a><a href="#FNanchor_3_3"><span class="label">[3]</span></a></span>
-Il adressa aux États de Blois un mémoire où il établissait que la
-France ne serait complètement pacifiée que le jour où catholiques et
-protestants posséderaient les mêmes immunités (Anquez, <i>op. cit.</i>,
-p. 85).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_4_4" id="Footnote_4_4"></a><a href="#FNanchor_4_4"><span class="label">[4]</span></a></span>
-Michelet, <i>Hist. de France</i>, t. X, p. 191.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_5_5" id="Footnote_5_5"></a><a href="#FNanchor_5_5"><span class="label">[5]</span></a></span>
-Anquez, <i>op. cit.</i>, pp. 62-67.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_6_6" id="Footnote_6_6"></a><a href="#FNanchor_6_6"><span class="label">[6]</span></a></span>
-«Ce que le synode [de Montpellier, en mai 1598] appelle dresser
-ou former une église ne veut pas dire établir un exercice dans un lieu
-où il n’eût jamais, ou y recevoir un ministre par imposition des mains,
-où y nommer un consistoire dont il n’y eût pas une ombre auparavant.
-Mais c’est y rendre perpétuel et ordinaire ce qui ne s’y étoit fait que
-provisionellemment et par intervalles; y donner en propre un ministre
-qui n’y avoit servi que par occasion ou par emprunt; y assujettir les
-anciens à une discipline réglée; y ranger les familles par quartiers sous
-la direction de l’ancien qui en devoit prendre soin; déclarer à quelle
-classe ou colloque l’église appartiendroit et lui donner rang entre celles
-de la province: choses qui avoient accoutumé de se régler de vive
-voix et d’être mises en pratique sans autre loy que la conformité de
-l’usage reçu dans les églises du même synode. C’est porquoy on écrivoit
-fort rarement des actes de ces établissemens.» (E. Benoist, <i>Hist.
-de l’éd. de Nantes</i>, t. I, p. 258).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_7_7" id="Footnote_7_7"></a><a href="#FNanchor_7_7"><span class="label">[7]</span></a></span>
-Arr. Nîmes, chef-lieu de canton.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_8_8" id="Footnote_8_8"></a><a href="#FNanchor_8_8"><span class="label">[8]</span></a></span>
-Arr. Nîmes, canton Sommières.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_9_9" id="Footnote_9_9"></a><a href="#FNanchor_9_9"><span class="label">[9]</span></a></span>
-Chaque ministre était à la charge de l’église qu’il desservait; v. ci-dessous,
-chap. I et III.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_10_10" id="Footnote_10_10"></a><a href="#FNanchor_10_10"><span class="label">[10]</span></a></span>
-Les sommes que le roi leur avait promises ne leur furent pas
-payées; voy. l’appendice A sur les <i>Deniers du roi</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_11_11" id="Footnote_11_11"></a><a href="#FNanchor_11_11"><span class="label">[11]</span></a></span>
-Voy. ci-dessous, p. 97.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_12_12" id="Footnote_12_12"></a><a href="#FNanchor_12_12"><span class="label">[12]</span></a></span>
-Sous la cote B, 90; j’ai vu le tome VI et surtout le t. VII qui va de
-1595 à 1602.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_13_13" id="Footnote_13_13"></a><a href="#FNanchor_13_13"><span class="label">[13]</span></a></span>
-Sous la cote A, 10: «Livre des actes des synodes provinciaux
-despuis aoust 1596 jusques en l’année 1609.» Le registre comprend le
-synode de Montpellier (21 août 1596), de Sauve (7 mai 1597), de
-Montpellier (20 mai 1598), de Saint-Germain de Calberte (12 mai
-1598), de Nîmes, par députés (5 août 1599), d’Uzès (15 mars 1600), de
-Nîmes (7 mai 1601), d’Alais (17 avril 1602), d’Uzès (15 avril 1603),
-etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_14_14" id="Footnote_14_14"></a><a href="#FNanchor_14_14"><span class="label">[14]</span></a></span>
-M. Puech (<i>Une ville au temps jadis ou Nîmes à la fin du
-XVI<sup>e</sup> siècle</i>) a dépouillé entièrement tous les registres de notaires. Malheureusement,
-les notes de son livre sont trop rares et trop peu précises.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_15_15" id="Footnote_15_15"></a><a href="#FNanchor_15_15"><span class="label">[15]</span></a></span>
-Je désigne par les initiales <i>B. P. F.</i> la Bibliothèque de la Société
-de l’histoire du Protestantisme français, par les initiales <i>B. N.</i> la Bibliothèque
-nationale, par les mots <i>Arch. du consist.</i> les archives du consistoire
-de Nîmes.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_16_16" id="Footnote_16_16"></a><a href="#FNanchor_16_16"><span class="label">[16]</span></a></span>
-Il est impossible d’exposer la situation matérielle et d’étudier l’influence
-des pasteurs de Nîmes, sans parler en même temps des autres
-pasteurs du colloque. L’histoire de l’église de Nîmes est intimement
-liée à celle des églises qui dépendaient d’elle. Pour savoir, par exemple,
-si les salaires de ses ministres étaient élevés relativement, ou faibles, il
-faut bien qu’on les compare avec ceux qui étaient alloués aux pasteurs
-des autres églises. C’est pourquoi, dans le cours des chapitres suivants,
-nous rapprocherons l’église de Nîmes de ses voisines toutes les fois que
-cela devra nous permettre d’apprécier plus exactement son état d’esprit,
-ses ressources, etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_17_17" id="Footnote_17_17"></a><a href="#FNanchor_17_17"><span class="label">[17]</span></a></span>
-<i>Discipline</i>, chap. I, art. 12 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_18_18" id="Footnote_18_18"></a><a href="#FNanchor_18_18"><span class="label">[18]</span></a></span>
-<i>Protestants d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, chap. II, pp. 30 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_19_19" id="Footnote_19_19"></a><a href="#FNanchor_19_19"><span class="label">[19]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>op. cit.</i>, 2<sup>e</sup> série, p. 33.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_20_20" id="Footnote_20_20"></a><a href="#FNanchor_20_20"><span class="label">[20]</span></a></span>
-C’est le droit strict des fidèles de «venir se plaindre contre leurs
-pasteurs aux consistoires» (Cf. syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars
-1600; B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_21_21" id="Footnote_21_21"></a><a href="#FNanchor_21_21"><span class="label">[21]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 8 mars 1600 (Arch. du consist., B,
-90, t. VII, f<sup>o</sup> 332).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_22_22" id="Footnote_22_22"></a><a href="#FNanchor_22_22"><span class="label">[22]</span></a></span>
-V. pour ces controverses, ci-dessous, chap. VII.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_23_23" id="Footnote_23_23"></a><a href="#FNanchor_23_23"><span class="label">[23]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>op. cit.</i>, 1<sup>re</sup> série, p. 96.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_24_24" id="Footnote_24_24"></a><a href="#FNanchor_24_24"><span class="label">[24]</span></a></span>
-Délib. du consist. du 19 mai 1600 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 350).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_25_25" id="Footnote_25_25"></a><a href="#FNanchor_25_25"><span class="label">[25]</span></a></span>
-Ils s’en plaignent aux commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes,
-sur leurs cahiers de remontrances, art. 19 (Arch. du Gard, G, 446). Le
-choix de la cour présidiale remontait sans doute à 1597 (Délib. du consist.
-des 23 octobre 1596 et 29 octobre 1597; <i>loc. cit.</i>, f<sup>os</sup> 133 et 197).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_26_26" id="Footnote_26_26"></a><a href="#FNanchor_26_26"><span class="label">[26]</span></a></span>
-Voy. l’appendice B sur les <i>Pasteurs de Nîmes</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_27_27" id="Footnote_27_27"></a><a href="#FNanchor_27_27"><span class="label">[27]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, pp. 39-42.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_28_28" id="Footnote_28_28"></a><a href="#FNanchor_28_28"><span class="label">[28]</span></a></span>
-Délib. du consist. du 21 mars 1601 (f<sup>o</sup> 401).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_29_29" id="Footnote_29_29"></a><a href="#FNanchor_29_29"><span class="label">[29]</span></a></span>
-Délib. du 8 novembre 1600 (f<sup>o</sup> 371).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_30_30" id="Footnote_30_30"></a><a href="#FNanchor_30_30"><span class="label">[30]</span></a></span>
-V. ci-dessous, chap. VII.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_31_31" id="Footnote_31_31"></a><a href="#FNanchor_31_31"><span class="label">[31]</span></a></span>
-<i>Discipline</i>, chap. I, art. 37.&mdash;V. à ce sujet P. de Felice, <i>Protestants
-d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, chap. II, qui reproduit et commente la Discipline.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_32_32" id="Footnote_32_32"></a><a href="#FNanchor_32_32"><span class="label">[32]</span></a></span>
-B. P. F., copie Auzière.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_33_33" id="Footnote_33_33"></a><a href="#FNanchor_33_33"><span class="label">[33]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>op. cit.</i>, 2<sup>e</sup> série, p. 230.&mdash;Ainsi au syn. prov. d’Uzès,
-séance du 18 mars 1600, un pasteur est accusé d’avoir pris 6 écus
-pour bénir des mariages hors son église (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_34_34" id="Footnote_34_34"></a><a href="#FNanchor_34_34"><span class="label">[34]</span></a></span>
-V. l’appendice sur les <i>Deniers du roi</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_35_35" id="Footnote_35_35"></a><a href="#FNanchor_35_35"><span class="label">[35]</span></a></span>
-V. <i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 8.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_36_36" id="Footnote_36_36"></a><a href="#FNanchor_36_36"><span class="label">[36]</span></a></span>
-Le syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601, condamne
-l’église d’Anduze à payer à son ancien ministre, le sieur Pasquier, «50 l.
-pour sa fille, suivant l’accord dès longtemps faict entre lad. église et led.
-sieur Pasquier, selon lequel lad. église a donné semblable somme à
-chacun des autres enfants dud. sieur» (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_37_37" id="Footnote_37_37"></a><a href="#FNanchor_37_37"><span class="label">[37]</span></a></span>
-Syn. prov. de Sauve, 1597 (<i>Ibid.</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_38_38" id="Footnote_38_38"></a><a href="#FNanchor_38_38"><span class="label">[38]</span></a></span>
-«Contrat d’obligation passé par les consuls dud. lieu..... de la
-somme de 595 livres au proffict dud. Ricaud pour ses gages de ministre
-despuis le mois de julhet 1596 jusques au mois d’avril aud. an 1598»
-(Ordonnance des commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes, portant
-continuation de l’exercice de la R. P. R. à Saint-Jean de Gardonnenc
-(1662); B. N., ms. franc. 15832, f<sup>os</sup> 41 v<sup>o</sup>-42 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_39_39" id="Footnote_39_39"></a><a href="#FNanchor_39_39"><span class="label">[39]</span></a></span>
-Cf. syn. prov. de Nîmes, séance du 11 mars 1601 (Arch. du consist.
-de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 63).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_40_40" id="Footnote_40_40"></a><a href="#FNanchor_40_40"><span class="label">[40]</span></a></span>
-Syn. prov. de Sauve (1597); (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_41_41" id="Footnote_41_41"></a><a href="#FNanchor_41_41"><span class="label">[41]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Uzès, séance du 24 avril 1603 (<i>Ibid.</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_42_42" id="Footnote_42_42"></a><a href="#FNanchor_42_42"><span class="label">[42]</span></a></span>
-Arch. comm. du Vigan, BB, 2.&mdash;Le Vigan, Gard, chef-lieu c<sup>on</sup>.&mdash;Avèze,
-arr. et c<sup>on</sup> Le Vigan.&mdash;Noble Christofle de Barjac de Gasques
-fut pasteur du Vigan de 1563 à 1569 et de 1570 à 1609 (d’ap. M. F.
-Teissier dans le <i>Bull. de la Soc. du Protestantisme</i>, t. XLVIII - 1899), p. 652.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_43_43" id="Footnote_43_43"></a><a href="#FNanchor_43_43"><span class="label">[43]</span></a></span>
-Arch. comm. du Vigan, GG, 2.&mdash;Molières, Gard, arr. et c<sup>on</sup> Le
-Vigan.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_44_44" id="Footnote_44_44"></a><a href="#FNanchor_44_44"><span class="label">[44]</span></a></span>
-En 1611, il est ministre du Vigan et député au duc de Ventadour
-(<i>Ibid.</i>, FF, 6).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_45_45" id="Footnote_45_45"></a><a href="#FNanchor_45_45"><span class="label">[45]</span></a></span>
-Ordonnance des commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes
-(1662) (B. N., ms. franç. 15832, f<sup>o</sup> 5 v<sup>o</sup>).&mdash;Aimargues, Gard, arr.
-Nîmes, c<sup>on</sup> Vauvert.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_46_46" id="Footnote_46_46"></a><a href="#FNanchor_46_46"><span class="label">[46]</span></a></span>
-«L’église d’Uzès..... le satisfera de la somme de 100 escus deus
-pour sa pension ordinaire pendant les six mois» (Syn. prov. de Montpellier
-en 1596; B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_47_47" id="Footnote_47_47"></a><a href="#FNanchor_47_47"><span class="label">[47]</span></a></span>
-C’est ce que touchent ses hoirs pour l’«année de viduité»
-(Délib. du consist. de Nîmes du 19 janvier 1600; arch. du consist., B,
-90, t. VII, f<sup>o</sup> 321).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_48_48" id="Footnote_48_48"></a><a href="#FNanchor_48_48"><span class="label">[48]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 8.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_49_49" id="Footnote_49_49"></a><a href="#FNanchor_49_49"><span class="label">[49]</span></a></span>
-V. sur cette académie, ci-dessous, pp. 17, note 2.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_50_50" id="Footnote_50_50"></a><a href="#FNanchor_50_50"><span class="label">[50]</span></a></span>
-Il était mort en novembre ou décembre 1599 (Cf. l’<i>Appendice</i>
-B.)</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_51_51" id="Footnote_51_51"></a><a href="#FNanchor_51_51"><span class="label">[51]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Uzès (1600); (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_52_52" id="Footnote_52_52"></a><a href="#FNanchor_52_52"><span class="label">[52]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 5 février 1602 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 465).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_53_53" id="Footnote_53_53"></a><a href="#FNanchor_53_53"><span class="label">[53]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_54_54" id="Footnote_54_54"></a><a href="#FNanchor_54_54"><span class="label">[54]</span></a></span>
-V. sur les fonctions du receveur des deniers du ministère, ci-dessous,
-chap. III.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_55_55" id="Footnote_55_55"></a><a href="#FNanchor_55_55"><span class="label">[55]</span></a></span>
-Ces comptes sont parmi les arch. non classées du consist. de
-Nîmes. On y trouve également la reconnaissance suivante: «Mémoire
-que j’ai receu une saumée de bled, pour 9 livres, de M. le lieutenant
-de Favier pour mon assistance. [Signé] Falguerolles.»&mdash;Cf. une quittance
-par laquelle Marisy reconnaît avoir reçu de ses églises d’Aubais,
-Congeniès [et Junas] 60 l. sur ses gages, soit «10 l. en argent et
-60 l. en blé» (1604, 15 août). Arch. nat., TT, 242<sup>2</sup>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_56_56" id="Footnote_56_56"></a><a href="#FNanchor_56_56"><span class="label">[56]</span></a></span>
-Si l’on admet avec M. le vicomte d’Avenel (<i>Hist. économique de la
-propriété</i>..., t. I, p. 137) qu’il faut multiplier par 6 environ.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_57_57" id="Footnote_57_57"></a><a href="#FNanchor_57_57"><span class="label">[57]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, p. 238.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_58_58" id="Footnote_58_58"></a><a href="#FNanchor_58_58"><span class="label">[58]</span></a></span>
-Claude de Falguerolles, pasteur de Nîmes, eut pour fils Jean qui
-lui succéda à Nîmes en 1591 et mourut en 1599 (Puech, <i>Guillaume de
-Reboul</i>, pp. 81-84).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_59_59" id="Footnote_59_59"></a><a href="#FNanchor_59_59"><span class="label">[59]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 11 juin 1597 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 183).&mdash;Une délib. du 5 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 257) montre
-que le troisième pasteur, Chambrun, était logé également.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_60_60" id="Footnote_60_60"></a><a href="#FNanchor_60_60"><span class="label">[60]</span></a></span>
-Falguerolles reçoit un écu pour ses frais au colloque de Vauvert
-(Délib. du consist. de Nîmes du 2 octobre 1598, f<sup>o</sup> 239).&mdash;Le syn.
-prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599, décide que
-les villes où se tiendront les synodes logeront dorénavant «les pasteurs
-et anciens avec les montures en maison bourgeoise» (B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_61_61" id="Footnote_61_61"></a><a href="#FNanchor_61_61"><span class="label">[61]</span></a></span>
-V. ci-dessus les conditions offertes au pasteur Daniel Venturin
-par l’église du Vigan.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_62_62" id="Footnote_62_62"></a><a href="#FNanchor_62_62"><span class="label">[62]</span></a></span>
-Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 76.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_63_63" id="Footnote_63_63"></a><a href="#FNanchor_63_63"><span class="label">[63]</span></a></span>
-De Gasques, député en cour par Nîmes, Montpellier et Uzès, au
-sujet de l’édit de Nantes, reçoit 400 écus d’or sol (Délib. consulaire de
-Nîmes du 9 février 1601; arch. comm., LL, 15, f<sup>o</sup> 164 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_64_64" id="Footnote_64_64"></a><a href="#FNanchor_64_64"><span class="label">[64]</span></a></span>
-Cf. ci-dessous, p. 13.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_65_65" id="Footnote_65_65"></a><a href="#FNanchor_65_65"><span class="label">[65]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 28 mars 1601 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 402).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_66_66" id="Footnote_66_66"></a><a href="#FNanchor_66_66"><span class="label">[66]</span></a></span>
-Arch. comm. d’Aimargues, E, Supp. 688&mdash;Aimargues, Gard,
-c<sup>on</sup> Vauvert.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_67_67" id="Footnote_67_67"></a><a href="#FNanchor_67_67"><span class="label">[67]</span></a></span>
-Délib. du 25 mars 1598 (f<sup>o</sup> 217).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_68_68" id="Footnote_68_68"></a><a href="#FNanchor_68_68"><span class="label">[68]</span></a></span>
-Délib. du 24 mars 1599 (f<sup>o</sup> 275).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_69_69" id="Footnote_69_69"></a><a href="#FNanchor_69_69"><span class="label">[69]</span></a></span>
-«M. Moynier..... entretiendra en sa maison...... Jehan de Dessac,
-escollier en théologie, au fur de trois escutz le mois.....» (Délib. du
-25 juillet 1601, f<sup>o</sup> 423).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_70_70" id="Footnote_70_70"></a><a href="#FNanchor_70_70"><span class="label">[70]</span></a></span>
-Délib. du 16 février 1600 (f<sup>o</sup> 329).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_71_71" id="Footnote_71_71"></a><a href="#FNanchor_71_71"><span class="label">[71]</span></a></span>
-Délib. du 9 février 1600 (f<sup>o</sup> 327).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_72_72" id="Footnote_72_72"></a><a href="#FNanchor_72_72"><span class="label">[72]</span></a></span>
-Cf. ci-dessus, p. 4.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_73_73" id="Footnote_73_73"></a><a href="#FNanchor_73_73"><span class="label">[73]</span></a></span>
-Cf. ci-dessus, p. 6.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_74_74" id="Footnote_74_74"></a><a href="#FNanchor_74_74"><span class="label">[74]</span></a></span>
-Valant à peu près 1.800 fr. d’aujourd’hui. Cf. p. 8, note 5.&mdash;V.
-un état des pasteurs du diocèse d’Uzès en 1575 dressé à l’assemblée de
-Nîmes. Les autres ministres sont pauvres également (Arch. du Gard,
-C, 1209).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_75_75" id="Footnote_75_75"></a><a href="#FNanchor_75_75"><span class="label">[75]</span></a></span>
-Délib. du 27 octobre 1599 (f<sup>o</sup> 307).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_76_76" id="Footnote_76_76"></a><a href="#FNanchor_76_76"><span class="label">[76]</span></a></span>
-Le consist. de Nîmes décide de proposer au colloque «d’entretenir
-M. Laurant....., ayant esté pasteur» (Délib. du 2 juillet 1597,
-f<sup>o</sup> 185).&mdash;V. la <i>Discipline</i>, chap. I, art. 48.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_77_77" id="Footnote_77_77"></a><a href="#FNanchor_77_77"><span class="label">[77]</span></a></span>
-Syn. nat. de Montpellier (1598) dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I,
-p. 216.&mdash;Syn. nat. de Gergeau (1601), <i>ibid.</i>, p. 245.&mdash;<i>Discipline</i>,
-chap. I, art. 44.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_78_78" id="Footnote_78_78"></a><a href="#FNanchor_78_78"><span class="label">[78]</span></a></span>
-Le 19 janvier 1600, le consist. de Nîmes vote le don de 200 écus,
-soit une année des gages de Falguerolles, à la «mère gran» de ses
-enfants (f<sup>o</sup> 321).&mdash;Le 28 octobre 1601, il accorde à M<sup>lle</sup> de
-Chambrun les gages de son mari pendant son année de deuil et décide
-d’entretenir son fils qui étudie en théologie (f<sup>o</sup> 437).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_79_79" id="Footnote_79_79"></a><a href="#FNanchor_79_79"><span class="label">[79]</span></a></span>
-Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 14 mai
-«au matin» 1599, confirme la sentence du colloque de Nîmes ordonnant
-à ceux de Sommières de payer «dans deux ans et par quartiers
-aux hoirs dud. M. Bertrand 200 escus pour l’année de viduité» (B. P. F.,
-copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_80_80" id="Footnote_80_80"></a><a href="#FNanchor_80_80"><span class="label">[80]</span></a></span>
-«Despartement des vefves», fait au syn. prov. d’Uzès en 1603
-(Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 99 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_81_81" id="Footnote_81_81"></a><a href="#FNanchor_81_81"><span class="label">[81]</span></a></span>
-V. chap. III.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_82_82" id="Footnote_82_82"></a><a href="#FNanchor_82_82"><span class="label">[82]</span></a></span>
-Règlement donné en 1607 (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, n<sup>o</sup> 6).
-Ces précautions étaient en usage longtemps avant ce règlement, si
-l’on en juge par le petit nombre de proposants qui sont reçus aux
-synodes.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_83_83" id="Footnote_83_83"></a><a href="#FNanchor_83_83"><span class="label">[83]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 23 février 1600 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 329).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_84_84" id="Footnote_84_84"></a><a href="#FNanchor_84_84"><span class="label">[84]</span></a></span>
-Délib. du 25 octobre 1600 (f<sup>o</sup> 370).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_85_85" id="Footnote_85_85"></a><a href="#FNanchor_85_85"><span class="label">[85]</span></a></span>
-Délib. du 27 juin 1601 (f<sup>o</sup> 421).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_86_86" id="Footnote_86_86"></a><a href="#FNanchor_86_86"><span class="label">[86]</span></a></span>
-Délib. du 22 mars 1600 (f<sup>o</sup> 336).&mdash;Cf. aussi une délib. du
-19 octobre 1600 (f<sup>o</sup> 369).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_87_87" id="Footnote_87_87"></a><a href="#FNanchor_87_87"><span class="label">[87]</span></a></span>
-V. notamment une délib. du 15 novembre 1600 (f<sup>o</sup> 372).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_88_88" id="Footnote_88_88"></a><a href="#FNanchor_88_88"><span class="label">[88]</span></a></span>
-V. à la B. P. F. les actes des syn. prov. de Bas-Languedoc, 1596-1609
-(Copie Auzière, <i>passim</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_89_89" id="Footnote_89_89"></a><a href="#FNanchor_89_89"><span class="label">[89]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).&mdash;Massillargues, Gard, arr. Alais, c<sup>on</sup> Anduze.&mdash;Nages,
-Solorgues, Boissière, Saint-Denis et Langlade, Gard, arr. Nîmes, c<sup>on</sup>
-Sommières.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_90_90" id="Footnote_90_90"></a><a href="#FNanchor_90_90"><span class="label">[90]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars 1600 (B. P. F., copie
-Auzière).&mdash;Brenoux, Lozère, arr. et c<sup>on</sup> Mende.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_91_91" id="Footnote_91_91"></a><a href="#FNanchor_91_91"><span class="label">[91]</span></a></span>
-Ainsi l’église de Nîmes écrit à Goulard, à Genève, et à Couet, à
-Bâle, pour leur faire des propositions d’engagement (Délib. du 12 juin
-1596; <i>loc. cit.</i>, f<sup>os</sup> 95-96).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_92_92" id="Footnote_92_92"></a><a href="#FNanchor_92_92"><span class="label">[92]</span></a></span>
-Décision du syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (B. P. F.,
-copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_93_93" id="Footnote_93_93"></a><a href="#FNanchor_93_93"><span class="label">[93]</span></a></span>
-J’ai rapporté la curieuse histoire de cette contestation dans l’appendice
-B sur les <i>Pasteurs de Nîmes</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_94_94" id="Footnote_94_94"></a><a href="#FNanchor_94_94"><span class="label">[94]</span></a></span>
-Les deux mots «escollier en théologie» et «proposant» sont
-synonymes. Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du
-12 mai 1599, décide que le cinquième des deniers des pauvres sera
-réservé à l’entretien des «<i>proposants</i>» (B. P. F., copie Auzière). Or,
-celui de Nîmes, séance du 8 mai 1601, contient une délib. intitulée
-«Du quint des deniers des povres ordonnez pour les <i>escoliers en théologie</i>»
-(<i>Ibid.</i>). En outre, le 26 avril 1600, le consist. de Nîmes décide que
-les «<i>escoliers proposans</i>» liront en chaire chacun à son tour (f<sup>o</sup> 345).&mdash;Et
-le 31 août 1601, il prive un «<i>escholier en théologie</i>» nommé Gantelme
-de faire la lecture en chaire (f<sup>o</sup> 429).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_95_95" id="Footnote_95_95"></a><a href="#FNanchor_95_95"><span class="label">[95]</span></a></span>
-Avant même de les inscrire à la «matricule» des proposants de
-l’académie, le consistoire de Nîmes fait enquête sur leur vie et leurs
-mœurs (V. ses délib. des 12 décembre 1601 et 23 janvier 1602, f<sup>os</sup> 447
-et 457).&mdash;Lorsqu’ils passent leur premier examen au colloque, ils sont
-l’objet d’une nouvelle et très sévère enquête (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>,
-art. 2).&mdash;Enfin, lors de leur examen au synode, celui-ci doit
-s’assurer par tous les moyens possibles que leurs mœurs sont irréprochables
-(Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 7).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_96_96" id="Footnote_96_96"></a><a href="#FNanchor_96_96"><span class="label">[96]</span></a></span>
-M. Corbière (<i>Académie protestante de Montpellier</i>, dans <i>Mém. de
-l’Académie des sciences et lettres de Montpellier</i>, t. VIII, 3<sup>e</sup> fasc., années
-1888-89, p. 431) dit qu’une partie des deniers du roi fut destinée par le
-synode de Montpellier (1598) à fonder l’Académie de Nîmes.&mdash;Ceci
-est corroboré par Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 225.&mdash;Dans la «Distribution
-des 45.000 escus... faite au synode de Montpellier» le «collège de
-Nîmes» reçoit 611 escus, 6 sols, 8 deniers (B. N., ms. franç. 15815,
-f<sup>o</sup> 75 r<sup>o</sup>,&mdash;et ms. Brienne 208, f<sup>o</sup> 473 r<sup>o</sup>). On verra que l’on fut loin de
-toucher les sommes promises par le roi (cf. plus loin, appendice A sur
-les <i>Deniers du roi</i>).&mdash;Le 12 mai 1599, le syn. prov. de Saint-Germain
-de Calberte exhorte les pasteurs Moynier, Gigord et Falguerolles à
-«continuer les lecteures en théologie» (B. P. F., copie Auzière).&mdash;Le
-synode prov. d’Uzès (1600) gratifie Gigord de 200 deniers et Moynier
-et Falguerolles de 50 chacun «d’aultant que despuis huict ans ou
-environ lesd. sieurs se sont heureusement employés en la lecteure de la
-théologie jusqu’à présent, au grand avancement des escoliers dont plusieurs
-ont esté promeus au sacré ministère» (<i>Ibid.</i>).&mdash;On eut de la
-peine à faire prospérer l’académie; en 1601, elle n’a pas de professeurs
-en théologie (cf. ci-dessous) et il n’y a que huit étudiants à la matricule
-des proposants (D’après A. Borrel, dans <i>Bulletin de la Soc. de l’hist.
-du Protestantisme français</i>, t. III, p. 46).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_97_97" id="Footnote_97_97"></a><a href="#FNanchor_97_97"><span class="label">[97]</span></a></span>
-Le consist. de Nîmes entretient, en septembre 1599, un certain
-Félix, écolier en théologie, qui étudie à Genève (Délib. du 22 septembre
-1599, f<sup>o</sup> 303).&mdash;Il entretient Jean Terond qui étudie à Heidelberg, en
-1595, etc. (f<sup>os</sup> 17, 183, etc.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_98_98" id="Footnote_98_98"></a><a href="#FNanchor_98_98"><span class="label">[98]</span></a></span>
-Mardochée Suffren, proposant, demeure avec le pasteur Tufan
-qui lui fait «des leçons» (Délib. du consist. de Nîmes du 11 novembre
-1596, f<sup>o</sup> 138).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_99_99" id="Footnote_99_99"></a><a href="#FNanchor_99_99"><span class="label">[99]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 18 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 144).&mdash;La
-<i>Discipline</i> laissait «à la prudence du consistoire» d’appeler ou non
-des proposants à ses séances (chap. V, art. 6).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_100_100" id="Footnote_100_100"></a><a href="#FNanchor_100_100"><span class="label">[100]</span></a></span>
-Délib. du 21 octobre 1598 (f<sup>o</sup> 244).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_101_101" id="Footnote_101_101"></a><a href="#FNanchor_101_101"><span class="label">[101]</span></a></span>
-Délib. du 28 octobre 1598 (f<sup>o</sup> 245).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_102_102" id="Footnote_102_102"></a><a href="#FNanchor_102_102"><span class="label">[102]</span></a></span>
-Délib. du 25 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 146).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_103_103" id="Footnote_103_103"></a><a href="#FNanchor_103_103"><span class="label">[103]</span></a></span>
-Délib. du 7 février 1597 (f<sup>o</sup> 163).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_104_104" id="Footnote_104_104"></a><a href="#FNanchor_104_104"><span class="label">[104]</span></a></span>
-Délib. du 26 avril 1600 (f<sup>o</sup> 345).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_105_105" id="Footnote_105_105"></a><a href="#FNanchor_105_105"><span class="label">[105]</span></a></span>
-Délib. du 31 août 1601 (f<sup>o</sup> 429).&mdash;Sur la première partie du service
-du dimanche, à laquelle préside le lecteur, cf. P. de Felice, <i>Protestants
-d’autrefois</i>, 1<sup>re</sup> série, pp. 99 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_106_106" id="Footnote_106_106"></a><a href="#FNanchor_106_106"><span class="label">[106]</span></a></span>
-<i>Protestants d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, p. 209.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_107_107" id="Footnote_107_107"></a><a href="#FNanchor_107_107"><span class="label">[107]</span></a></span>
-Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 216.&mdash;Cette ordonnance fut corroborée
-par le syn. nat. de Jargeau, 1601 (<i>loc. cit.</i>, t. I, p. 237).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_108_108" id="Footnote_108_108"></a><a href="#FNanchor_108_108"><span class="label">[108]</span></a></span>
-Séance du 12 mai 1599 (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_109_109" id="Footnote_109_109"></a><a href="#FNanchor_109_109"><span class="label">[109]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 8 mars 1601 (<i>Ibid.</i>). Le colloque
-de Montpellier entretient aussi deux écoliers; quant à ceux d’Uzès,
-Anduze et Sauve, ils ne peuvent «faire aucun quint... d’aultant qu’on
-n’exige assez pour fornir aux nécessitez ordinaires de leurs povres et
-cotitez de l’entretenement des povres vefves».</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_110_110" id="Footnote_110_110"></a><a href="#FNanchor_110_110"><span class="label">[110]</span></a></span>
-Cf. l’appendice A sur les <i>Deniers du roi</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_111_111" id="Footnote_111_111"></a><a href="#FNanchor_111_111"><span class="label">[111]</span></a></span>
-«L’argent deub par la ville pour l’entretenement des escolliers
-proposans...» (Délib. du consist. de Nîmes du 12 juin 1596, <i>loc. cit.</i>
-f<sup>o</sup> 96).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_112_112" id="Footnote_112_112"></a><a href="#FNanchor_112_112"><span class="label">[112]</span></a></span>
-Délib. du 3 déc. 1592 (Arch. du consist., B, 90, t. VI, f<sup>o</sup> 127).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_113_113" id="Footnote_113_113"></a><a href="#FNanchor_113_113"><span class="label">[113]</span></a></span>
-Délib. du 17 mars 1593 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 155).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_114_114" id="Footnote_114_114"></a><a href="#FNanchor_114_114"><span class="label">[114]</span></a></span>
-«Accord faict avec M<sup>re</sup> Jean Theron led. mecredy, 12 may 1593»
-(<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 174).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_115_115" id="Footnote_115_115"></a><a href="#FNanchor_115_115"><span class="label">[115]</span></a></span>
-Délib. des 28 juillet 1593, 7 avril, 20 juillet 1594, 18 janvier 1595
-(<i>Ibid.</i>, f<sup>os</sup> 209, 284, 319).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_116_116" id="Footnote_116_116"></a><a href="#FNanchor_116_116"><span class="label">[116]</span></a></span>
-Savoir 196 l. 15 sols tournois, depuis le 12 mai 1593; on lui
-devait encore 133 l. 6 s. 4 d. tournois (Délib. du 25 janv. 1595,
-<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 320).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_117_117" id="Footnote_117_117"></a><a href="#FNanchor_117_117"><span class="label">[117]</span></a></span>
-<i>Ibid.</i></p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_118_118" id="Footnote_118_118"></a><a href="#FNanchor_118_118"><span class="label">[118]</span></a></span>
-Délib. du 8 mars (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 334).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_119_119" id="Footnote_119_119"></a><a href="#FNanchor_119_119"><span class="label">[119]</span></a></span>
-Délib. des 15 décembre 1595, 11 juin 1597 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f<sup>os</sup> 17, 183).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_120_120" id="Footnote_120_120"></a><a href="#FNanchor_120_120"><span class="label">[120]</span></a></span>
-Délib. du 26 septembre 1598 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 242).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_121_121" id="Footnote_121_121"></a><a href="#FNanchor_121_121"><span class="label">[121]</span></a></span>
-Le 27 janv. 1599, le consistoire charge les pasteurs de «parler à
-M. Therond, pasteur, des jours qu’il voudroit prêcher» (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 262).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_122_122" id="Footnote_122_122"></a><a href="#FNanchor_122_122"><span class="label">[122]</span></a></span>
-Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du «14<sup>e</sup> may
-au matin» 1599 (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_123_123" id="Footnote_123_123"></a><a href="#FNanchor_123_123"><span class="label">[123]</span></a></span>
-Même synode, séance du 14<sup>e</sup> may.&mdash;Brenoux, Lozère, arr. et
-c<sup>on</sup> Mende.&mdash;Saint-Martin de Boubaux, Lozère, arr. Florac, c<sup>on</sup> Saint-Germain
-de Calberte.&mdash;La Melouze et Laval, Gard, arr. Alais, c<sup>on</sup> La
-Grand’Combe.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_124_124" id="Footnote_124_124"></a><a href="#FNanchor_124_124"><span class="label">[124]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 15 avril 1592 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 59).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_125_125" id="Footnote_125_125"></a><a href="#FNanchor_125_125"><span class="label">[125]</span></a></span>
-Délib. du 21 septembre 1594 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 298).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_126_126" id="Footnote_126_126"></a><a href="#FNanchor_126_126"><span class="label">[126]</span></a></span>
-V. les délib. des 15 et 24 mars 1595 (f<sup>os</sup> 336 et 340).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_127_127" id="Footnote_127_127"></a><a href="#FNanchor_127_127"><span class="label">[127]</span></a></span>
-Le 12 mai 1595, le consist. lui donne 100 l. et fait écrire à
-M<sup>me</sup> d’Aubais de lui bailler, «s’il luy plait», ce qu’elle lui avait «cy
-devant offert», afin qu’il puisse «aller advanser ses estudes à Genève».
-(f<sup>os</sup> 357-8).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_128_128" id="Footnote_128_128"></a><a href="#FNanchor_128_128"><span class="label">[128]</span></a></span>
-Cf. délib. du 26 juillet 1595 (f<sup>o</sup> 379).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_129_129" id="Footnote_129_129"></a><a href="#FNanchor_129_129"><span class="label">[129]</span></a></span>
-Il écrit au consistoire qu’il va être forcé de revenir car il n’a pas
-du tout d’argent (Délib. du 10 janvier 1596, f<sup>o</sup> 27).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_130_130" id="Footnote_130_130"></a><a href="#FNanchor_130_130"><span class="label">[130]</span></a></span>
-Délib. du 29 novembre 1595 (f<sup>o</sup> 13).&mdash;Le 31 janvier 1596,
-on lui mande 10 écus (f<sup>o</sup> 30), le 12 juin, 12 écus (f<sup>o</sup> 95).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_131_131" id="Footnote_131_131"></a><a href="#FNanchor_131_131"><span class="label">[131]</span></a></span>
-Le 2 juillet, il est de retour; on l’accuse de vouloir s’en retourner
-à Genève (f<sup>o</sup> 102).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_132_132" id="Footnote_132_132"></a><a href="#FNanchor_132_132"><span class="label">[132]</span></a></span>
-Le consist. lui remontre que le colloque avait ordonné qu’«il
-demeureroit avec M. Tufan qui luy feroit des leçons». Mais il ne put
-même attendre le colloque prochain, car «il avoit compagnie», et plus
-tard «il ne pourroit... passer» (Délib. du 12 novembre 1596, f<sup>o</sup> 138).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_133_133" id="Footnote_133_133"></a><a href="#FNanchor_133_133"><span class="label">[133]</span></a></span>
-Délib. du 8 janvier 1597 (f<sup>o</sup> 153).&mdash;Cette somme lui fut envoyée
-(Délib. du 29 janvier 1597, f<sup>o</sup> 160).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_134_134" id="Footnote_134_134"></a><a href="#FNanchor_134_134"><span class="label">[134]</span></a></span>
-Délib. du 9 avril 1597 (f<sup>o</sup> 175).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_135_135" id="Footnote_135_135"></a><a href="#FNanchor_135_135"><span class="label">[135]</span></a></span>
-V. ci-dessous, chap. III, la difficulté qu’elles avaient à payer les
-pasteurs.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_136_136" id="Footnote_136_136"></a><a href="#FNanchor_136_136"><span class="label">[136]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars 1600 (B.P.F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_137_137" id="Footnote_137_137"></a><a href="#FNanchor_137_137"><span class="label">[137]</span></a></span>
-Ainsi, le syn. prov. de Sauve (1597) déclare que le contrat d’engagement
-passé par M. Alphonse avec l’église d’Anduze est nul et contraire
-à la discipline, pour n’avoir été approuvé par une assemblée ecclésiastique,
-et il exhorte les pasteurs à ne faire aucune formalité semblable, mais à
-enregistrer seulement leur promesse au livre du consistoire (B. P. F.,
-copie Auzière.&mdash;V. aussi Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 20).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_138_138" id="Footnote_138_138"></a><a href="#FNanchor_138_138"><span class="label">[138]</span></a></span>
-Le syn. nat. de Jargeau (1601) cassa l’ordonnance du syn. prov.
-d’Uzès citée note 2. (Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 242).&mdash;D’ailleurs le
-syn. d’Uzès avait reconnu formellement les droits des Nîmois sur la
-personne de Terond.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_139_139" id="Footnote_139_139"></a><a href="#FNanchor_139_139"><span class="label">[139]</span></a></span>
-Cf. une ordonnance du syn. nat. de Montpellier (1598) dans
-Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 223.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_140_140" id="Footnote_140_140"></a><a href="#FNanchor_140_140"><span class="label">[140]</span></a></span>
-Délib. du consist. du 23 décembre 1598 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 254).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_141_141" id="Footnote_141_141"></a><a href="#FNanchor_141_141"><span class="label">[141]</span></a></span>
-V. ci dessus, p. 2.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_142_142" id="Footnote_142_142"></a><a href="#FNanchor_142_142"><span class="label">[142]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Uzès, séance du 21 avril 1603 (B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_143_143" id="Footnote_143_143"></a><a href="#FNanchor_143_143"><span class="label">[143]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_144_144" id="Footnote_144_144"></a><a href="#FNanchor_144_144"><span class="label">[144]</span></a></span>
-Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai
-1599 (<i>Ibid.</i>)</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_145_145" id="Footnote_145_145"></a><a href="#FNanchor_145_145"><span class="label">[145]</span></a></span>
-Rossel en appela au syn. prov. de Montpellier (1596) qui le censura
-«griefvement... d’avoir appelé de l’abaissement des cheveux de
-sa femme» (<i>Ibid.</i>)</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_146_146" id="Footnote_146_146"></a><a href="#FNanchor_146_146"><span class="label">[146]</span></a></span>
-Syn. nat. de Jargeau (1601) dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 238.&mdash;Cf.
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, pp. 281-2.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_147_147" id="Footnote_147_147"></a><a href="#FNanchor_147_147"><span class="label">[147]</span></a></span>
-<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, pp. 7-9.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_148_148" id="Footnote_148_148"></a><a href="#FNanchor_148_148"><span class="label">[148]</span></a></span>
-Viret naquit en 1511 et mourut avant le 22 avril 1571 (<i>France
-protestante</i>, 1<sup>re</sup> édition). Le document dont il s’agit est intitulé <i>La forme
-de dresser un consistoire</i>; il a été publié par E. Arnaud (<i>Documents protestants
-inédits</i>) qui l’attribue à Viret (pp. 88-89).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_149_149" id="Footnote_149_149"></a><a href="#FNanchor_149_149"><span class="label">[149]</span></a></span>
-Arnaud, <i>op. cit.</i>, p. 75.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_150_150" id="Footnote_150_150"></a><a href="#FNanchor_150_150"><span class="label">[150]</span></a></span>
-Arnaud, <i>op. cit.</i>, p. 72.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_151_151" id="Footnote_151_151"></a><a href="#FNanchor_151_151"><span class="label">[151]</span></a></span>
-<i>Discipline</i>, chap. III, art. 5.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_152_152" id="Footnote_152_152"></a><a href="#FNanchor_152_152"><span class="label">[152]</span></a></span>
-En 1596, 1597, 1598, 1599, 1601, 1602; je ne connais pas les
-receveurs de l’année 1600 (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_153_153" id="Footnote_153_153"></a><a href="#FNanchor_153_153"><span class="label">[153]</span></a></span>
-Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 48.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_154_154" id="Footnote_154_154"></a><a href="#FNanchor_154_154"><span class="label">[154]</span></a></span>
-V. délib. des 10 décembre 1597 et 9 décembre 1598 (Arch. du
-consist., B, 90, t. VII, f<sup>os</sup> 200 et 250).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_155_155" id="Footnote_155_155"></a><a href="#FNanchor_155_155"><span class="label">[155]</span></a></span>
-<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 455.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_156_156" id="Footnote_156_156"></a><a href="#FNanchor_156_156"><span class="label">[156]</span></a></span>
-Délib. du consist. du 8 novembre 1600 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 371).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_157_157" id="Footnote_157_157"></a><a href="#FNanchor_157_157"><span class="label">[157]</span></a></span>
-Cf. ci-dessus, p. 18.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_158_158" id="Footnote_158_158"></a><a href="#FNanchor_158_158"><span class="label">[158]</span></a></span>
-<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 7.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_159_159" id="Footnote_159_159"></a><a href="#FNanchor_159_159"><span class="label">[159]</span></a></span>
-<i>Op. cit.</i>, p. 9.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_160_160" id="Footnote_160_160"></a><a href="#FNanchor_160_160"><span class="label">[160]</span></a></span>
-Guillaume de Reboul, décrivant la cérémonie de la Cène, dit
-que le pain est distribué par le ministre et les verres par «deux
-<i>anciens ou diacres</i>» (<i>Salmonées</i>, citées par Puech, <i>Le pamphlétaire Guillaume
-de Reboul</i>, p. 68).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_161_161" id="Footnote_161_161"></a><a href="#FNanchor_161_161"><span class="label">[161]</span></a></span>
-Ainsi le consistoire de Nîmes députe, le 29 mai 1596, au colloque
-un pasteur et un diacre (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 30).&mdash;Etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_162_162" id="Footnote_162_162"></a><a href="#FNanchor_162_162"><span class="label">[162]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_163_163" id="Footnote_163_163"></a><a href="#FNanchor_163_163"><span class="label">[163]</span></a></span>
-<i>Ibid.</i></p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_164_164" id="Footnote_164_164"></a><a href="#FNanchor_164_164"><span class="label">[164]</span></a></span>
-«Livre du consist. de Codognan» (Arch. nat., TT, 241<sup>12</sup>, f<sup>o</sup> 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_165_165" id="Footnote_165_165"></a><a href="#FNanchor_165_165"><span class="label">[165]</span></a></span>
-Extrait des actes du consistoire de Junas (Arch. nat., TT, 242<sup>2</sup>).&mdash;M.
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 27, dit n’avoir
-trouvé aucun consistoire composé de moins de huit membres.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_166_166" id="Footnote_166_166"></a><a href="#FNanchor_166_166"><span class="label">[166]</span></a></span>
-Arch. comm. de La Salle non classées; registre des baptêmes
-et mariages, 1561-1609, f<sup>os</sup> 103 et suiv. (Inventaire ms. par M. Teissier,
-à la B. P. F.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_167_167" id="Footnote_167_167"></a><a href="#FNanchor_167_167"><span class="label">[167]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 29, note 8.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_168_168" id="Footnote_168_168"></a><a href="#FNanchor_168_168"><span class="label">[168]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 29, note 9.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_169_169" id="Footnote_169_169"></a><a href="#FNanchor_169_169"><span class="label">[169]</span></a></span>
-V. <i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_170_170" id="Footnote_170_170"></a><a href="#FNanchor_170_170"><span class="label">[170]</span></a></span>
-Entre 1598 et 1611.&mdash;Livre du consist. de Codognan (Arch.
-nat., TT, 241<sup>12</sup>, f<sup>o</sup> 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_171_171" id="Footnote_171_171"></a><a href="#FNanchor_171_171"><span class="label">[171]</span></a></span>
-Abrégé du consist. de Montdardier (arch. particulières), copie
-par M. Teissier à la B. P. F.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_172_172" id="Footnote_172_172"></a><a href="#FNanchor_172_172"><span class="label">[172]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 445.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_173_173" id="Footnote_173_173"></a><a href="#FNanchor_173_173"><span class="label">[173]</span></a></span>
-De 1591 à 1601 («Livre du consist. de Codognan», Arch.
-nat., TT, 241<sup>2</sup>, f<sup>o</sup> 1).&mdash;A Nîmes, sire Guidon Cheyron conserve
-le titre d’ancien deux années de suite, puis devient diacre et est réélu
-comme tel pendant trois ans; il demeure donc cinq ans dans le consistoire
-(<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_174_174" id="Footnote_174_174"></a><a href="#FNanchor_174_174"><span class="label">[174]</span></a></span>
-A Nîmes, 2 des diacres et 2 des anciens de 1596 sont continués
-en 1597; en 1598, on retrouve 3 diacres et 2 anciens de l’année
-précédente, etc. (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_175_175" id="Footnote_175_175"></a><a href="#FNanchor_175_175"><span class="label">[175]</span></a></span>
-Arch. comm. non classées de La Salle, invent. ms. par
-M. Teissier à la B. P. F.: registre du consist. à la date du 21 mai
-1581.&mdash;La Salle, Gard, chef-lieu de c<sup>on</sup>, arr. Le Vigan.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_176_176" id="Footnote_176_176"></a><a href="#FNanchor_176_176"><span class="label">[176]</span></a></span>
-Le consist. est renouvelé tous les ans (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_177_177" id="Footnote_177_177"></a><a href="#FNanchor_177_177"><span class="label">[177]</span></a></span>
-V. délib. du consist. du 5 décembre 1601 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 445).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_178_178" id="Footnote_178_178"></a><a href="#FNanchor_178_178"><span class="label">[178]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 12.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_179_179" id="Footnote_179_179"></a><a href="#FNanchor_179_179"><span class="label">[179]</span></a></span>
-Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 47.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_180_180" id="Footnote_180_180"></a><a href="#FNanchor_180_180"><span class="label">[180]</span></a></span>
-<i>Une ville au temps jadis ou Nîmes à la fin du XVI<sup>e</sup> siècle.</i></p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_181_181" id="Footnote_181_181"></a><a href="#FNanchor_181_181"><span class="label">[181]</span></a></span>
-On sait que Nîmes était divisée en quatre <i>échelles</i> dont chacune
-élisait un consul: la 1<sup>re</sup> comprenait les nobles et les magistrats; la
-2<sup>e</sup> les avocats, bourgeois, marchands payant plus de 100 l. d’impôts
-et les docteurs en médecine; la 3<sup>e</sup> les apothicaires, chirurgiens, marchands
-payant moins de 100 l. d’impôts, praticiens, greffiers, notaires,
-gens des arts et métiers; la 4<sup>e</sup> les laboureurs, les jardiniers, les bergers
-et aussi les anciens capitaines de compagnies franches qui,
-après les guerres, étaient restés à Nîmes (Puech, <i>Une ville au temps
-jadis</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_182_182" id="Footnote_182_182"></a><a href="#FNanchor_182_182"><span class="label">[182]</span></a></span>
-Les chiffres précédés de p. entre parenthèses renvoient aux pages
-de Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, d’où je tire ces renseignements.&mdash;Les
-noms des anciens me sont fournis par le registre du consist. de
-Nîmes (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_183_183" id="Footnote_183_183"></a><a href="#FNanchor_183_183"><span class="label">[183]</span></a></span>
-Ce doit être ce personnage qui est mentionné sous le nom de
-«Saint-Cézary» dans la liste des anciens de 1599 (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_184_184" id="Footnote_184_184"></a><a href="#FNanchor_184_184"><span class="label">[184]</span></a></span>
-La liste des anciens de 1596 le nomme Faucon (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_185_185" id="Footnote_185_185"></a><a href="#FNanchor_185_185"><span class="label">[185]</span></a></span>
-La liste des anciens de 1601 mentionne un Cappon, sans nom
-de baptême (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1). Or, il n’y a que deux Cappon, tous deux
-marchands.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_186_186" id="Footnote_186_186"></a><a href="#FNanchor_186_186"><span class="label">[186]</span></a></span>
-Je n’ai pu faire la distinction entre les marchands de la 2<sup>e</sup> et de
-la 3<sup>e</sup> échelle, n’ayant pas le chiffre de leurs impôts.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_187_187" id="Footnote_187_187"></a><a href="#FNanchor_187_187"><span class="label">[187]</span></a></span>
-<i>Discipline</i>, chap. III, art. 1, citée par P. de Felice, <i>Protestants
-d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série p. 19.&mdash;Le 19 décembre 1599, pasteur Moynier
-représente au consist. de Nîmes qu’un des diacres élus «a refusé
-et porté appel de sa nomination»; on décide de passer outre et de
-publier les nominations néanmoins (Arch. du consist., B, 90, t. VII,
-f<sup>o</sup> 314).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_188_188" id="Footnote_188_188"></a><a href="#FNanchor_188_188"><span class="label">[188]</span></a></span>
-A Montdardier, on les publie trois dimanches (Abrégé du
-registre de ce consist. appartenant à M. Falguière dont une copie par
-M. Teissier se trouve à la B. P. F.).&mdash;A La Salle, on les publie
-deux fois (Arch. comm. non classées, invent. ms. par M. Teissier à
-la B. P. F.; registre du consist., année 1574, f<sup>o</sup> 103) ou une seulement:
-«Tous lesquels estans publiez le 30 décembre, ont esté receuz le
-17 janvier 1577» (<i>Ibid.</i>, année 1577).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_189_189" id="Footnote_189_189"></a><a href="#FNanchor_189_189"><span class="label">[189]</span></a></span>
-Je n’ai trouvé mention dans le registre du consist. de Nîmes d’aucune
-opposition.&mdash;V. les registres des consist. de La Salle (année
-1593) et de Montdardier cités.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_190_190" id="Footnote_190_190"></a><a href="#FNanchor_190_190"><span class="label">[190]</span></a></span>
-En 1599, elle a lieu le <i>mardi</i> 5 janvier (Arch. du consist., B, 90,
-t. VII, f<sup>o</sup> 258). En 1601, le <i>samedi</i> 6 janvier (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 384). En 1602, le
-<i>mercredi</i> 2 janvier (f<sup>o</sup> 451).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_191_191" id="Footnote_191_191"></a><a href="#FNanchor_191_191"><span class="label">[191]</span></a></span>
-V. une délib. du 2 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 451).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_192_192" id="Footnote_192_192"></a><a href="#FNanchor_192_192"><span class="label">[192]</span></a></span>
-Délib. du 6 janvier 1601 (f<sup>o</sup> 384).&mdash;«Sera cet article escript aux
-articles généraux pour estre leu chascun an comme les autres» (f<sup>o</sup> 346).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_193_193" id="Footnote_193_193"></a><a href="#FNanchor_193_193"><span class="label">[193]</span></a></span>
-Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 197.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_194_194" id="Footnote_194_194"></a><a href="#FNanchor_194_194"><span class="label">[194]</span></a></span>
-Je ne trouve dans les délib. des années 1596 à 1602 du consist.
-de Nîmes que la mention citée précédemment de lecture «des articles
-de l’ordre de l’église». Mais ce n’est pas une raison pour qu’on ne l’ait
-pas faite les autres années.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_195_195" id="Footnote_195_195"></a><a href="#FNanchor_195_195"><span class="label">[195]</span></a></span>
-Délib. du 6 janvier 1601 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 384).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_196_196" id="Footnote_196_196"></a><a href="#FNanchor_196_196"><span class="label">[196]</span></a></span>
-<i>Hist. de l’église réformée de Nîmes</i>, 2<sup>e</sup> éd., p. 58.&mdash;M. Borrel en
-donne l’analyse (<i>op. cit.</i>, pp. 57-62).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_197_197" id="Footnote_197_197"></a><a href="#FNanchor_197_197"><span class="label">[197]</span></a></span>
-Délib. du 5 janvier 1599 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 258).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_198_198" id="Footnote_198_198"></a><a href="#FNanchor_198_198"><span class="label">[198]</span></a></span>
-On le fait du moins en 1599 (Délib. du 5 janvier, f<sup>o</sup> 257).&mdash;En
-1597, on ne prend cette mesure que le 12 février (Délib. à cette date,
-f<sup>os</sup> 164-5).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_199_199" id="Footnote_199_199"></a><a href="#FNanchor_199_199"><span class="label">[199]</span></a></span>
-V. par exemple délib. du 2 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 452).&mdash;Sur ces deux
-charges, v. ci-dessous, chap. III.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_200_200" id="Footnote_200_200"></a><a href="#FNanchor_200_200"><span class="label">[200]</span></a></span>
-Délib. du 5 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 257). On s’y occupe d’un arrêt du
-parlement de Toulouse, de ceux «qui font le roy boit», etc.....</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_201_201" id="Footnote_201_201"></a><a href="#FNanchor_201_201"><span class="label">[201]</span></a></span>
-Délib. du 2 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 451).&mdash;Délib. du 6 janvier 1601
-(f<sup>o</sup> 384).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_202_202" id="Footnote_202_202"></a><a href="#FNanchor_202_202"><span class="label">[202]</span></a></span>
-<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 25.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_203_203" id="Footnote_203_203"></a><a href="#FNanchor_203_203"><span class="label">[203]</span></a></span>
-Borrel, <i>Hist. de l’église réformée de Nîmes</i>, p. 57.&mdash;V. sur les
-quartiers et les faubourgs de Nîmes le 1<sup>er</sup> chapitre de l’intéressant
-ouvrage du D<sup>r</sup> Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, pp. 13 à 22.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_204_204" id="Footnote_204_204"></a><a href="#FNanchor_204_204"><span class="label">[204]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_205_205" id="Footnote_205_205"></a><a href="#FNanchor_205_205"><span class="label">[205]</span></a></span>
-«A esté arresté...., que led. sieur Ferrier..... aura le quartier du
-Marché, des Arènes, et Fauxbourgs, M. de Chambrun le Temple, la
-Maison de ville et la Ferrage, M. Moynier le Collège, le Chapître et
-Corcomayres» (Délib. du consist. du 21 mars 1601, f<sup>o</sup> 401).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_206_206" id="Footnote_206_206"></a><a href="#FNanchor_206_206"><span class="label">[206]</span></a></span>
-V. ci-dessous, chap. III.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_207_207" id="Footnote_207_207"></a><a href="#FNanchor_207_207"><span class="label">[207]</span></a></span>
-<i>Hist. de l’édit de Nantes</i>, t. III, p. 357.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_208_208" id="Footnote_208_208"></a><a href="#FNanchor_208_208"><span class="label">[208]</span></a></span>
-<i>La forme de dresser un consistoire</i>, dans Arnaud, <i>Documents inédits</i>,
-p. 74.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_209_209" id="Footnote_209_209"></a><a href="#FNanchor_209_209"><span class="label">[209]</span></a></span>
-Il est ainsi nommé dans les comptes des deniers du ministère pour
-l’année 1594 (Arch. non classées du consist. de Nîmes).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_210_210" id="Footnote_210_210"></a><a href="#FNanchor_210_210"><span class="label">[210]</span></a></span>
-«Du 9<sup>e</sup> d’aoust 1598, le consistoire assemblé après le presche du
-soir, la convocation faicte par l’advertisseur» (Arch. du consist., B, 90,
-t. VII, f<sup>o</sup> 237).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_211_211" id="Footnote_211_211"></a><a href="#FNanchor_211_211"><span class="label">[211]</span></a></span>
-Délib. des 29 mai 1599 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 285), 15 mars 1600 (f<sup>o</sup> 333),
-24 octobre 1601 (f<sup>o</sup> 436), etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_212_212" id="Footnote_212_212"></a><a href="#FNanchor_212_212"><span class="label">[212]</span></a></span>
-V. au consist. de Nîmes, sous la cote C 1, le «livre des advertisseurs».</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_213_213" id="Footnote_213_213"></a><a href="#FNanchor_213_213"><span class="label">[213]</span></a></span>
-Délib. du 19 août 1598 (f<sup>o</sup> 238).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_214_214" id="Footnote_214_214"></a><a href="#FNanchor_214_214"><span class="label">[214]</span></a></span>
-Délib. du 11 septembre 1596 (f<sup>o</sup> 126).&mdash;Milhaud, Gard, arr. et
-c<sup>on</sup> Nîmes.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_215_215" id="Footnote_215_215"></a><a href="#FNanchor_215_215"><span class="label">[215]</span></a></span>
-Délib. du 30 mai 1601 (f<sup>o</sup> 414), etc.&mdash;Pour ce qui concerne les
-bancs dans le temple, v. ci-dessous, au chap. IV.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_216_216" id="Footnote_216_216"></a><a href="#FNanchor_216_216"><span class="label">[216]</span></a></span>
-Arch. comm. du Vigan, BB, 3.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_217_217" id="Footnote_217_217"></a><a href="#FNanchor_217_217"><span class="label">[217]</span></a></span>
-Le 27 janvier 1599, le consist. lui délivre 2 écus pour ses gages
-d’un mois (f<sup>o</sup> 262); le 7 juillet 1599, il reçoit 12 écus sol pour ses
-gages de six mois (f<sup>o</sup> 294); le 2 décembre 1598, 36 fr. pour le même
-laps de temps (f<sup>o</sup> 249).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_218_218" id="Footnote_218_218"></a><a href="#FNanchor_218_218"><span class="label">[218]</span></a></span>
-Délib. du 5 «may» (lisez <i>juin</i>) 1596 (f<sup>o</sup> 94).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_219_219" id="Footnote_219_219"></a><a href="#FNanchor_219_219"><span class="label">[219]</span></a></span>
-Délib. du 12 «may» (lisez <i>juin</i>) 1596 (f<sup>o</sup> 95).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_220_220" id="Footnote_220_220"></a><a href="#FNanchor_220_220"><span class="label">[220]</span></a></span>
-Délib. du 29 août 1601 (f<sup>o</sup> 428).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_221_221" id="Footnote_221_221"></a><a href="#FNanchor_221_221"><span class="label">[221]</span></a></span>
-Délib. du 27 février 1602.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_222_222" id="Footnote_222_222"></a><a href="#FNanchor_222_222"><span class="label">[222]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1.&mdash;Le 29 février 1596, le greffier Rossel propose
-au consist. de faire comparaître certaines personnes pour savoir
-qui a dansé aux épousailles du juge criminel (f<sup>o</sup> 40). Il fait donc
-acte d’ancien, pourtant il ne l’est pas, puisqu’il n’est pas inscrit sur les
-listes.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_223_223" id="Footnote_223_223"></a><a href="#FNanchor_223_223"><span class="label">[223]</span></a></span>
-Montdardier, Gard, c<sup>on</sup> du Vigan; colloque de Sauve.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_224_224" id="Footnote_224_224"></a><a href="#FNanchor_224_224"><span class="label">[224]</span></a></span>
-Registre du consist. de Montdardier (Bibl. particulière) analysé
-par M. Teissier (B. P. F.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_225_225" id="Footnote_225_225"></a><a href="#FNanchor_225_225"><span class="label">[225]</span></a></span>
-La Salle, Gard, arr. du Vigan, chef-lieu c<sup>on</sup>; colloque d’Anduze.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_226_226" id="Footnote_226_226"></a><a href="#FNanchor_226_226"><span class="label">[226]</span></a></span>
-Invent. ms. des arch. non classées de La Salle, par M. Teissier
-(B. P. F.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_227_227" id="Footnote_227_227"></a><a href="#FNanchor_227_227"><span class="label">[227]</span></a></span>
-Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 64.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_228_228" id="Footnote_228_228"></a><a href="#FNanchor_228_228"><span class="label">[228]</span></a></span>
-Frossard, <i>op. cit.</i>, art. 45.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_229_229" id="Footnote_229_229"></a><a href="#FNanchor_229_229"><span class="label">[229]</span></a></span>
-Arch. comm. du Vigan, BB, 2.&mdash;Le Vigan est dans le colloque
-de Sauve. V. un «Rolle des pasteurs servantz actuellement» dressé au
-syn. prov. d’Uzès en 1600 (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 70).&mdash;On
-trouvera un grand nombre de contrats intéressants, concernant
-les maîtres d’écoles, dans les registres des notaires de Nîmes (Arch. du
-Gard, série E).&mdash;Cf. Nicolet, <i>L’école primaire protestante jusqu’en 1789</i>,
-passim.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_230_230" id="Footnote_230_230"></a><a href="#FNanchor_230_230"><span class="label">[230]</span></a></span>
-Délib. du consist. du 22 juin 1597 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 185).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_231_231" id="Footnote_231_231"></a><a href="#FNanchor_231_231"><span class="label">[231]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 1<sup>re</sup> série, p. 37.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_232_232" id="Footnote_232_232"></a><a href="#FNanchor_232_232"><span class="label">[232]</span></a></span>
-Borrel, <i>Hist. de l’église réformée de Nîmes</i>, p. 58.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_233_233" id="Footnote_233_233"></a><a href="#FNanchor_233_233"><span class="label">[233]</span></a></span>
-Il n’y a aucune séance entre le 20 septembre et le 12 octobre
-1600 (f<sup>os</sup> 367 et 368).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_234_234" id="Footnote_234_234"></a><a href="#FNanchor_234_234"><span class="label">[234]</span></a></span>
-Il y a, par exemple, séance le mercredi 29 mai, le vendredi 31 mai
-et le mercredi 5 juin 1596 (f<sup>os</sup> 86, 89, 94)&mdash;Séances «du sabmedy»
-15 janvier 1600 (f<sup>o</sup> 320); «du jeudy 3<sup>e</sup> février 1600» (f<sup>o</sup> 324); «du
-lundy 19<sup>e</sup> aoust 1596» (f<sup>o</sup> 117).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_235_235" id="Footnote_235_235"></a><a href="#FNanchor_235_235"><span class="label">[235]</span></a></span>
-V. délib. des 3 septembre 1599, 15 janvier 1600, 3 février 1600,
-etc. (f<sup>os</sup> 300, 320, 324).&mdash;Il en est de même à Massillargues:
-«Extraict des actes du consistoire tenu dans le temple de Massillargues
-ès années» 1596, 1597 et 1598, trouve-t-on dans une ordonnance
-des commissaires de 1662 (B. N., ms. franç. 15832, f<sup>o</sup> 53).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_236_236" id="Footnote_236_236"></a><a href="#FNanchor_236_236"><span class="label">[236]</span></a></span>
-«Du lundy 19<sup>e</sup> aoust 1596, à l’yssue du presche» (Délib. du
-consist. à cette date, f<sup>o</sup> 117).&mdash;«Renvoyé à demain yssue du presche»,
-délib. du «vendredi» 3 septembre 1599 (f<sup>o</sup> 300).&mdash;«Sabmedy 23<sup>e</sup> jour
-du moys de octobre 1599, yssue du presche, le consistoire assemblé...»
-(f<sup>o</sup> 306). Etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_237_237" id="Footnote_237_237"></a><a href="#FNanchor_237_237"><span class="label">[237]</span></a></span>
-<i>Discipline</i>, chap. V, art. 1, et chap. I, art. 17.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_238_238" id="Footnote_238_238"></a><a href="#FNanchor_238_238"><span class="label">[238]</span></a></span>
-V. le registre du consist. (Arch. du consist., B, 90, t. VII).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_239_239" id="Footnote_239_239"></a><a href="#FNanchor_239_239"><span class="label">[239]</span></a></span>
-Délib. du 9 janvier 1602 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 453).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_240_240" id="Footnote_240_240"></a><a href="#FNanchor_240_240"><span class="label">[240]</span></a></span>
-Délib. du 3 mai 1601 (f<sup>o</sup> 411).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_241_241" id="Footnote_241_241"></a><a href="#FNanchor_241_241"><span class="label">[241]</span></a></span>
-V. notamment délib. du 3 septembre 1599 (f<sup>o</sup> 300).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_242_242" id="Footnote_242_242"></a><a href="#FNanchor_242_242"><span class="label">[242]</span></a></span>
-D’après Borrel, <i>Hist. de l’église réformée de Nîmes</i>, p. 62.&mdash;Sur
-les méreaux, v. ci-dessous, au chap. IV.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_243_243" id="Footnote_243_243"></a><a href="#FNanchor_243_243"><span class="label">[243]</span></a></span>
-B. N., ms. franç. 8666, cité par P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>,
-3<sup>e</sup> série, p. 34.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_244_244" id="Footnote_244_244"></a><a href="#FNanchor_244_244"><span class="label">[244]</span></a></span>
-<i>Op. cit.</i>, p. 35.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_245_245" id="Footnote_245_245"></a><a href="#FNanchor_245_245"><span class="label">[245]</span></a></span>
-Borrel, <i>Hist. de l’église réformée de Nîmes</i>, p. 61.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_246_246" id="Footnote_246_246"></a><a href="#FNanchor_246_246"><span class="label">[246]</span></a></span>
-«...En consistoyre y assemblé extraordinairement» (Délib. du
-5 mars 1600, f<sup>o</sup> 331). Etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_247_247" id="Footnote_247_247"></a><a href="#FNanchor_247_247"><span class="label">[247]</span></a></span>
-V. délib. du 16 octobre 1596 (f<sup>o</sup> 131); du 18 octobre 1596
-(f<sup>o</sup> 132); du 13 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 259); etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_248_248" id="Footnote_248_248"></a><a href="#FNanchor_248_248"><span class="label">[248]</span></a></span>
-Voyez ci-dessous, au chap. III, combien difficilement se faisait la
-levée des rôles d’imposition.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_249_249" id="Footnote_249_249"></a><a href="#FNanchor_249_249"><span class="label">[249]</span></a></span>
-Délib. du 11 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 144).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_250_250" id="Footnote_250_250"></a><a href="#FNanchor_250_250"><span class="label">[250]</span></a></span>
-Délib. du 18 octobre 1596 (f<sup>o</sup> 132).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_251_251" id="Footnote_251_251"></a><a href="#FNanchor_251_251"><span class="label">[251]</span></a></span>
-Ainsi, le 11 novembre 1599, le consist. extraordinaire se compose
-de 2 magistrats, 2 consuls, 5 avocats, et sans doute les anciens et pasteurs
-qu’on ne mentionne pas (f<sup>o</sup> 309.)&mdash;«...On fera assamblée
-demain judy à midy, par MM. les magistratz, consulz, advocatz et consistoire
-vieux et nouveau...» (Délib. du 4 juin 1597, f<sup>o</sup> 182).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_252_252" id="Footnote_252_252"></a><a href="#FNanchor_252_252"><span class="label">[252]</span></a></span>
-«Du vendredy 25<sup>esme</sup> jour du moys de décembre, le consistoire
-vieulx et nouveau assemblé par devant MM. de Calvière, juge criminel,
-Des Martins, conseiller, de Rozel, Martin et Lombard, consulz de la
-ville de Nismes, MM. Challas, A. Davin, Mazaudier et plusieurs autres
-bourgeois et marchans» (f<sup>o</sup> 255).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_253_253" id="Footnote_253_253"></a><a href="#FNanchor_253_253"><span class="label">[253]</span></a></span>
-A la date du dimanche 5 mars 1600 (f<sup>o</sup> 331). Elle nomme une
-députation extraordinaire au syn. prov. d’Uzès «pour requérir... de
-pasteur».</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_254_254" id="Footnote_254_254"></a><a href="#FNanchor_254_254"><span class="label">[254]</span></a></span>
-Par exemple, celui que je cite note 1. «La compagnie que
-sera convoquée et assamblée au présant temple sur l’imposition» des
-deniers du ministère (Délib. du 16 octobre 1596, f<sup>o</sup> 131). V. encore
-à la date du 10 mai 1601 (f<sup>o</sup> 411).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_255_255" id="Footnote_255_255"></a><a href="#FNanchor_255_255"><span class="label">[255]</span></a></span>
-Le 8 avril 1601 (f<sup>o</sup> 404).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_256_256" id="Footnote_256_256"></a><a href="#FNanchor_256_256"><span class="label">[256]</span></a></span>
-V. par exemple, consist. extraordinaire du 11 avril 1598 (f<sup>o</sup> 220).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_257_257" id="Footnote_257_257"></a><a href="#FNanchor_257_257"><span class="label">[257]</span></a></span>
-Par exemple, le consist. extraordinaire du 11 novembre 1599,
-auquel assistent, pourtant, le lieutenant particulier, le garde-sceaux
-conseiller, 2 consuls, etc., est présidé par le ministre Falguerolles
-(f<sup>o</sup> 309).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_258_258" id="Footnote_258_258"></a><a href="#FNanchor_258_258"><span class="label">[258]</span></a></span>
-Julius Pacius de Beriga, né le 3 avril 1550 à Vicence, fut principal
-du collège et recteur de l’Académie de Nîmes, et mourut à Valence en
-1635.&mdash;Voy. Berriat Saint-Prix, <i>Notice sur Julius Pacius a Beriga</i>.&mdash;Ch.
-Revillout, <i>Le jurisconsulte Julius Pacius de Beriga avant son établissement
-à Montpellier</i> (<i>1550-1602</i>), à compléter par le compte rendu détaillé
-de M. Tamizey de Laroque dans la <i>Revue des Questions historiques</i>,
-octobre 1883.&mdash;Ménard, <i>Hist. de Nîmes</i>, t. V, p. 291 et suiv., et surtout
-Preuves, p. 215 et suiv.&mdash;Voy. aussi la <i>Revue des Pyrénées et
-de la France méridionale</i>, année 1890, p. 324, et H. Omont, <i>Les mss.
-de Pacius</i> dans <i>Annales du Midi</i>, t. III, 1891, p. 1 et suiv.&mdash;Le consist.
-et les arch. de Nîmes fourniraient encore un grand nombre de renseignements
-inédits.&mdash;Vismes, pour éviter de remplir une promesse de
-mariage avec Camille Venturin, de Genève, belle-sœur de Pacius,
-avait couvert de calomnies le jurisconsulte et sa parente. Puis, Pacius
-l’ayant poursuivi en justice, il avait reconnu en consistoire extraordinaire
-ses calomnies, et le jurisconsulte avait publié les actes de ce consistoire.
-D’où l’intervention du synode (V. syn. prov. extraordinaire de
-Nîmes, séance du 6 août 1599, B. P. F., copie Auzière, et <i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 5).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_259_259" id="Footnote_259_259"></a><a href="#FNanchor_259_259"><span class="label">[259]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes cité.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_260_260" id="Footnote_260_260"></a><a href="#FNanchor_260_260"><span class="label">[260]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 5.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_261_261" id="Footnote_261_261"></a><a href="#FNanchor_261_261"><span class="label">[261]</span></a></span>
-Par exemple, dès le 1<sup>er</sup> septembre 1599, on réunit un consist.
-extraordinaire dont on couche au registre la délibération (f<sup>o</sup> 300).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_262_262" id="Footnote_262_262"></a><a href="#FNanchor_262_262"><span class="label">[262]</span></a></span>
-<i>Discipline</i>, chap. V, art. 28.&mdash;Cette seconde partie de l’article
-n’était que très rarement exécutée; on voit pourtant quelques délibérations
-biffées.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_263_263" id="Footnote_263_263"></a><a href="#FNanchor_263_263"><span class="label">[263]</span></a></span>
-Par exemple, le 19 décembre 1599, le consist. de Nîmes «donne
-décharge» à Jehan Gril, receveur des deniers du ministère en 1598
-(f<sup>o</sup> 322).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_264_264" id="Footnote_264_264"></a><a href="#FNanchor_264_264"><span class="label">[264]</span></a></span>
-Le syn. prov. de Sauve (1597) engage les églises à ne pas faire
-de contrats formels avec les pasteurs, mais à «enregistrer seulement
-leur promesse au livre du consistoire» (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_265_265" id="Footnote_265_265"></a><a href="#FNanchor_265_265"><span class="label">[265]</span></a></span>
-Le fait est reconnu par la Discipline du Bas-Languedoc dont un
-article, donné au syn. d’Alais en 1575, recommande aux greffiers de
-ne prendre «point d’argent des extraicts qu’ils dépêcheront des actes
-du consistoire» (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 64).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_266_266" id="Footnote_266_266"></a><a href="#FNanchor_266_266"><span class="label">[266]</span></a></span>
-<i>La forme de dresser un consistoire</i>, dans Arnaud, <i>Documents protestants
-inédits</i>, p. 75.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_267_267" id="Footnote_267_267"></a><a href="#FNanchor_267_267"><span class="label">[267]</span></a></span>
-En 1596, le receveur des deniers de l’église est M. Fontfroide,
-ancien, et le receveur des deniers des pauvres est M<sup>re</sup> Antoine Sabatier,
-ancien. En 1597, 1598, 1599, 1601, 1602, ce sont, de même, des
-anciens (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_268_268" id="Footnote_268_268"></a><a href="#FNanchor_268_268"><span class="label">[268]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 392.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_269_269" id="Footnote_269_269"></a><a href="#FNanchor_269_269"><span class="label">[269]</span></a></span>
-«Sera depesché mandement au sire Cheyron, recepveur des
-deniers des pouvres, de la somme de 56 soulz tournois» (Délib. du
-consist. du 9 juillet 1597; <i>ibid.</i>, f<sup>o</sup> 186).&mdash;«Sera despéché mandement
-au sire Janin, recepveur, de 11 livres, 7 souls, 8 deniers» (Délib. du
-16 juillet 1597, f<sup>o</sup> 187).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_270_270" id="Footnote_270_270"></a><a href="#FNanchor_270_270"><span class="label">[270]</span></a></span>
-«M. Dumolin, le sire Fournier, Martin et Janin et Veyras» sont
-députés «pour ouyr, clore et arrester les comptes» de sire Farel, receveur
-des deniers des pauvres, et de M. Fontfroide, receveur des deniers
-du ministère, «à ces fins que, doresnavant, les recepveurs ne recepvront
-aulcune chose sans conterollage et fere receu dans un livre à ce
-désingné.» C’est le «livre des quitances». (Délib. du 12 février 1597,
-f<sup>os</sup> 164-5).&mdash;V. aussi délib. des 22 avril 1598, 5 janvier 1599, etc.
-(F<sup>os</sup> 222, 257, etc.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_271_271" id="Footnote_271_271"></a><a href="#FNanchor_271_271"><span class="label">[271]</span></a></span>
-V. dans les arch. non classées du consist. de Nîmes les comptes
-de sire Cappon (1594) et les comptes suivants.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_272_272" id="Footnote_272_272"></a><a href="#FNanchor_272_272"><span class="label">[272]</span></a></span>
-Ce registre, qui ne contient rien pour les années 1596 à 1602
-incluse, commence à 1580 et s’arrête à 1647 (Arch. du consist., H, 61).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_273_273" id="Footnote_273_273"></a><a href="#FNanchor_273_273"><span class="label">[273]</span></a></span>
-Il se trouve plusieurs de ces registres dans les arch. non classées
-du consist.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_274_274" id="Footnote_274_274"></a><a href="#FNanchor_274_274"><span class="label">[274]</span></a></span>
-Arch. non classées du consist. «Par M. de Mazaudier et Verquière
-les bilhetz des pouvres estant entre les mains de sire Dalbiac,
-recepveur des deniers des pouvres, seront vériffiés et le compte d’iceux
-arresté» (Délib. du 21 mars 1601; arch. du consist., B, 90, t. VII,
-f<sup>o</sup> 401).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_275_275" id="Footnote_275_275"></a><a href="#FNanchor_275_275"><span class="label">[275]</span></a></span>
-Arch. du consist., H, 55.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_276_276" id="Footnote_276_276"></a><a href="#FNanchor_276_276"><span class="label">[276]</span></a></span>
-V. notamment délib. du consist. du 2 juin 1599 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>os</sup> 286-7).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_277_277" id="Footnote_277_277"></a><a href="#FNanchor_277_277"><span class="label">[277]</span></a></span>
-«Les recepveurs ne recepvront aulcune chose sans.... fere receu
-dans un livre.... <i>que demeurera dans le coffre</i>» (<i>Ibid.</i>, f<sup>os</sup> 164-5).&mdash;Sire
-Janin, receveur, «a remis <i>devers les archifz de l’esglize</i> le compte
-faict de son administration et les pièces justificatives» (f<sup>os</sup> 286-87).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_278_278" id="Footnote_278_278"></a><a href="#FNanchor_278_278"><span class="label">[278]</span></a></span>
-Délib. du 5 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 257).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_279_279" id="Footnote_279_279"></a><a href="#FNanchor_279_279"><span class="label">[279]</span></a></span>
-21 février et 30 octobre 1598 (Arch. du Gard, E, 629); notariat
-de Jean Corniaret.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_280_280" id="Footnote_280_280"></a><a href="#FNanchor_280_280"><span class="label">[280]</span></a></span>
-7 décembre 1597 (Arch. nat., TT, 242<sup>2</sup>).&mdash;Congeniès, Gard,
-arr. Nîmes, c<sup>on</sup> Sommières.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_281_281" id="Footnote_281_281"></a><a href="#FNanchor_281_281"><span class="label">[281]</span></a></span>
-21 novembre 1598 (Arch. du Gard, E, 563); notariat de Marcelin
-Bruguier.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_282_282" id="Footnote_282_282"></a><a href="#FNanchor_282_282"><span class="label">[282]</span></a></span>
-14 octobre 1597 (Arch. nat., TT, 242<sup>2</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_283_283" id="Footnote_283_283"></a><a href="#FNanchor_283_283"><span class="label">[283]</span></a></span>
-«M. Darbouses, greffier commissionnel, appellé en consistoire
-pour remettre à la bourse des pouvres de la présante esglise certains
-légatz pies qu’il a entre ses mains....., ce qu’il a confessé, mais qu’il a
-baillié lui mesmes argent au geolier et autres, du mandement du sieur
-juge criminel et de M. l’advocat du roy» (Délib. du consist. du
-19 mars 1597, f<sup>o</sup> 172).&mdash;Le syn. prov. de Montpellier (1581) ordonne
-que «ceux qui ne payent les légats faicts aux povres» doivent être
-«appelés au consistoire et poursuivis comme sacrilèges par autres
-voyes du magistrat» (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 51).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_284_284" id="Footnote_284_284"></a><a href="#FNanchor_284_284"><span class="label">[284]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 128.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_285_285" id="Footnote_285_285"></a><a href="#FNanchor_285_285"><span class="label">[285]</span></a></span>
-«Tout ce qui sera levé au bassin.....» (Délib. du consist. du
-24 septembre 1597, f<sup>o</sup> 194).&mdash;M. P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>,
-3<sup>e</sup> série, p. 126, dit que la collecte se faisait ordinairement à la porte
-du temple dans des «bourses, boîtes, bassins, plats, coupes ou tasses».</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_286_286" id="Footnote_286_286"></a><a href="#FNanchor_286_286"><span class="label">[286]</span></a></span>
-Voici les deux délib. du consistoire que j’ai recueillies à ce sujet:
-«Par sire Radel et sire Sigalon, antien, seront retirés les deniers des
-boîtes pour les povres qui sont aux botiques des merchans» (3 janvier
-1599, f<sup>o</sup> 259).&mdash;«Pour l’argent des boytes des pauvres que sont
-aux botiques des marchands de l’année dernière......» (12 janvier
-1600, f<sup>o</sup> 319).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_287_287" id="Footnote_287_287"></a><a href="#FNanchor_287_287"><span class="label">[287]</span></a></span>
-«Inquand des choses trouvées au temple et non demandées, et
-l’argent mis au bassin» (En tête des délib. du consist. de l’année
-1596, f<sup>o</sup> 26).&mdash;«Inventaire des choses perdues au temple et non
-demandées» (Délib. du 24 février 1601, f<sup>o</sup> 394).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_288_288" id="Footnote_288_288"></a><a href="#FNanchor_288_288"><span class="label">[288]</span></a></span>
-Aymon, <i>Synodes nat.</i>, t. I, p. 180.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_289_289" id="Footnote_289_289"></a><a href="#FNanchor_289_289"><span class="label">[289]</span></a></span>
-Aymon, t. I, p. 200.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_290_290" id="Footnote_290_290"></a><a href="#FNanchor_290_290"><span class="label">[290]</span></a></span>
-Aymon, t. I, p. 232.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_291_291" id="Footnote_291_291"></a><a href="#FNanchor_291_291"><span class="label">[291]</span></a></span>
-V. ci-dessous la décision que dut prendre le consist. de Nîmes relative
-aux «billets» délivrés par les anciens.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_292_292" id="Footnote_292_292"></a><a href="#FNanchor_292_292"><span class="label">[292]</span></a></span>
-Délib. du 24 septembre 1597, par exemple (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 194).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_293_293" id="Footnote_293_293"></a><a href="#FNanchor_293_293"><span class="label">[293]</span></a></span>
-Délib. du 1<sup>er</sup> août 1601 (f<sup>o</sup> 424).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_294_294" id="Footnote_294_294"></a><a href="#FNanchor_294_294"><span class="label">[294]</span></a></span>
-Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 216.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_295_295" id="Footnote_295_295"></a><a href="#FNanchor_295_295"><span class="label">[295]</span></a></span>
-Délib. du 1<sup>er</sup> août 1601 (f<sup>o</sup> 424).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_296_296" id="Footnote_296_296"></a><a href="#FNanchor_296_296"><span class="label">[296]</span></a></span>
-Délib. du 30 mai 1601 (f<sup>o</sup> 415).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_297_297" id="Footnote_297_297"></a><a href="#FNanchor_297_297"><span class="label">[297]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 8.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_298_298" id="Footnote_298_298"></a><a href="#FNanchor_298_298"><span class="label">[298]</span></a></span>
-Délib. du 8 mai 1596 (f<sup>o</sup> 53).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_299_299" id="Footnote_299_299"></a><a href="#FNanchor_299_299"><span class="label">[299]</span></a></span>
-Délib. du 23 octobre 1596 (f<sup>o</sup> 133).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_300_300" id="Footnote_300_300"></a><a href="#FNanchor_300_300"><span class="label">[300]</span></a></span>
-Délib. du 10 mars 1599 (f<sup>o</sup> 270).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_301_301" id="Footnote_301_301"></a><a href="#FNanchor_301_301"><span class="label">[301]</span></a></span>
-V. délib. du 4 juin 1597 (f<sup>o</sup> 182).&mdash;«Le sieur de Falgueroles
-adressera aux esglises circonvoysines le capuchin converty pour avoir
-assistance pour le fere mettre de mestier» (Délib. du 11 juin 1597, f<sup>o</sup>
-183).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_302_302" id="Footnote_302_302"></a><a href="#FNanchor_302_302"><span class="label">[302]</span></a></span>
-Cf.: «De Charles François, de Neufvile en Dauphiné, cy-devant
-curé, estant à présent à Montpellier faisant profession de la vraye
-religion» (Art. du synode prov. de Sauve (1597), B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_303_303" id="Footnote_303_303"></a><a href="#FNanchor_303_303"><span class="label">[303]</span></a></span>
-Syn. prov. de Montpellier, séance du 10 juin 1605 (<i>Ibid.</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_304_304" id="Footnote_304_304"></a><a href="#FNanchor_304_304"><span class="label">[304]</span></a></span>
-Délib. des 18 et 21 octobre 1598 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>os</sup> 243 et 244).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_305_305" id="Footnote_305_305"></a><a href="#FNanchor_305_305"><span class="label">[305]</span></a></span>
-Délib. du 15 octobre 1597 (f<sup>o</sup> 195).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_306_306" id="Footnote_306_306"></a><a href="#FNanchor_306_306"><span class="label">[306]</span></a></span>
-Délib. du 18 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 144).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_307_307" id="Footnote_307_307"></a><a href="#FNanchor_307_307"><span class="label">[307]</span></a></span>
-Délib. du 19 mars 1597 (f<sup>o</sup> 172).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_308_308" id="Footnote_308_308"></a><a href="#FNanchor_308_308"><span class="label">[308]</span></a></span>
-Délib. du 15 janvier 1597 (f<sup>o</sup> 157).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_309_309" id="Footnote_309_309"></a><a href="#FNanchor_309_309"><span class="label">[309]</span></a></span>
-Délib. du 13 février 1596 (f<sup>o</sup> 33).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_310_310" id="Footnote_310_310"></a><a href="#FNanchor_310_310"><span class="label">[310]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII (registre des délibérations), f<sup>os</sup> 26-41.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_311_311" id="Footnote_311_311"></a><a href="#FNanchor_311_311"><span class="label">[311]</span></a></span>
-Délib. du 25 janvier 1602 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 460).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_312_312" id="Footnote_312_312"></a><a href="#FNanchor_312_312"><span class="label">[312]</span></a></span>
-Délib. du 30 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 463).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_313_313" id="Footnote_313_313"></a><a href="#FNanchor_313_313"><span class="label">[313]</span></a></span>
-Délib. du 13 février 1602 (f<sup>o</sup> 471).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_314_314" id="Footnote_314_314"></a><a href="#FNanchor_314_314"><span class="label">[314]</span></a></span>
-Délib. du 20 février 1602 (f<sup>o</sup> 475).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_315_315" id="Footnote_315_315"></a><a href="#FNanchor_315_315"><span class="label">[315]</span></a></span>
-Délib. du 27 février 1602 (f<sup>o</sup> 478).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_316_316" id="Footnote_316_316"></a><a href="#FNanchor_316_316"><span class="label">[316]</span></a></span>
-«Chargé M. Dumolin... de parler à M. l’advocat des pouvres
-pour luy remonstrer son debvoir quand au logement des pouvres, en y
-ayant plusieurs quy ne sont que titullaires et non aulcun pouvre»
-(Délib. du 29 janvier 1597, f<sup>o</sup> 160).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_317_317" id="Footnote_317_317"></a><a href="#FNanchor_317_317"><span class="label">[317]</span></a></span>
-Délib. du 16 juin 1599 (f<sup>o</sup> 291).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_318_318" id="Footnote_318_318"></a><a href="#FNanchor_318_318"><span class="label">[318]</span></a></span>
-Délib. du 2 juillet 1596 (f<sup>o</sup> 102).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_319_319" id="Footnote_319_319"></a><a href="#FNanchor_319_319"><span class="label">[319]</span></a></span>
-«Demain sera pourveu sur le logement des pouvres...»; on convoquera
-le juge criminel, l’avocat du roi, et l’avocat des pauvres à la
-maison de ville, «ensamble les survellians avec leurs pouvres et rolles
-chascun de sa survelliance» (Délib. du 11 décembre 1596, f<sup>o</sup> 144).&mdash;«M.
-le lieutenant Albenas et M. Agulhonet, advocat des pauvres...
-ont propozé... que, pour la grande et extrême charté des vivres, il
-est expédiant de les lotger dès à présant. Conclud que on avertira Messieurs
-les consuls pour en prendre rézolution à demain» (Délib.
-du 23 octobre 1599, f<sup>o</sup> 133).&mdash;V. au sujet de l’hôpital de Nîmes,
-Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, pp. 562 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_320_320" id="Footnote_320_320"></a><a href="#FNanchor_320_320"><span class="label">[320]</span></a></span>
-Voy. ci-dessus, p. 19.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_321_321" id="Footnote_321_321"></a><a href="#FNanchor_321_321"><span class="label">[321]</span></a></span>
-Voy. ci-dessus, p. 12.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_322_322" id="Footnote_322_322"></a><a href="#FNanchor_322_322"><span class="label">[322]</span></a></span>
-Voy. ci-dessus, p. 38 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_323_323" id="Footnote_323_323"></a><a href="#FNanchor_323_323"><span class="label">[323]</span></a></span>
-Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 198.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_324_324" id="Footnote_324_324"></a><a href="#FNanchor_324_324"><span class="label">[324]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 80.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_325_325" id="Footnote_325_325"></a><a href="#FNanchor_325_325"><span class="label">[325]</span></a></span>
-Par exemple, elle députe au syn. prov. d’Uzès (1600): «MM. d’Aiguillionet,
-consellier, de Sainct-Veran, Fontfroide, consul, Blisson,
-avocat, diacre, et Chalas» (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 45, v<sup>o</sup>).
-Ces députations extraordinaires devaient être défrayées, en partie tout
-au moins, par la municipalité, de même que celles envoyées aux assemblées
-politiques (V. ci-dessous, chap. V )</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_326_326" id="Footnote_326_326"></a><a href="#FNanchor_326_326"><span class="label">[326]</span></a></span>
-Arch. comm. d’Aimargues, GG, 59.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_327_327" id="Footnote_327_327"></a><a href="#FNanchor_327_327"><span class="label">[327]</span></a></span>
-Délib. du 11 septembre 1596 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 125).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_328_328" id="Footnote_328_328"></a><a href="#FNanchor_328_328"><span class="label">[328]</span></a></span>
-Délib. du 14 mai 1597 (f<sup>o</sup> 178).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_329_329" id="Footnote_329_329"></a><a href="#FNanchor_329_329"><span class="label">[329]</span></a></span>
-Délib. du 18 novembre 1598 (f<sup>o</sup> 247).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_330_330" id="Footnote_330_330"></a><a href="#FNanchor_330_330"><span class="label">[330]</span></a></span>
-Délib. du 2 septembre 1598 (f<sup>o</sup> 239).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_331_331" id="Footnote_331_331"></a><a href="#FNanchor_331_331"><span class="label">[331]</span></a></span>
-Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599
-(B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_332_332" id="Footnote_332_332"></a><a href="#FNanchor_332_332"><span class="label">[332]</span></a></span>
-V. la note suivante.&mdash;Aujargues et Villevieille (Gard, arr.
-Nîmes, c<sup>on</sup> Sommières; colloque de Nîmes) associées sous le pasteur
-Bansillon de 1597 à 1598, envoient au colloque de Nîmes (13 novembre
-1597 un ancien chacune; au colloque de Galargues (5 février
-1598) un seul ancien, habitant d’Aujargues - Extraits des actes des colloques
-de 1594 à 1598, concernant Aujargues; Arch. nat., TT,
-232<sup>18</sup>).&mdash;Cette coutume de ne députer qu’un seul ancien, par
-groupe d’églises associées, fut sanctionnée au syn. prov. de Barre en
-1618 (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 72).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_333_333" id="Footnote_333_333"></a><a href="#FNanchor_333_333"><span class="label">[333]</span></a></span>
-Les députés des consist. de Junas, Congeniès et Aubais (Gard,
-arr. Nîmes, c<sup>on</sup> Sommières; colloque de Nîmes) étant «assemblés
-ensemble le 2 avril 1595», à Junas, leur ministre leur remontre «le
-peu d’ordre qu’il y a» en ce qui concerne la députation aux assemblées
-ecclésiastiques; ils décident que «fondz sera fait en chasque
-esglize», sur lequel on prendra l’argent nécessaire aux députations,
-«chacune pour son tiers». On voit dans la suite que le plus souvent
-un seul ancien d’une des trois églises accompagne le pasteur (Extr. des
-actes du consistoire de Junas allant de 1592 à 1599; Arch. nat., TT,
-242<sup>2</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_334_334" id="Footnote_334_334"></a><a href="#FNanchor_334_334"><span class="label">[334]</span></a></span>
-Ainsi on donne mandement de 100 s. «sur les deniers du ministère
-pour paier au menuzier le reste de sa faction du banc mis au
-temple» (Délib. du 8 janvier 1598, <i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 154).&mdash;Etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_335_335" id="Footnote_335_335"></a><a href="#FNanchor_335_335"><span class="label">[335]</span></a></span>
-Syn. nat. de Saumur (1596) dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 203.&mdash;Syn.
-nat de Jargeau (1601), <i>Ibid.</i>, p. 237.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_336_336" id="Footnote_336_336"></a><a href="#FNanchor_336_336"><span class="label">[336]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 10 janvier 1596 (f<sup>o</sup> 26).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_337_337" id="Footnote_337_337"></a><a href="#FNanchor_337_337"><span class="label">[337]</span></a></span>
-Délib. du 31 janvier 1596 (f<sup>o</sup> 30).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_338_338" id="Footnote_338_338"></a><a href="#FNanchor_338_338"><span class="label">[338]</span></a></span>
-Délib. du 14 février 1596 (f<sup>o</sup> 32).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_339_339" id="Footnote_339_339"></a><a href="#FNanchor_339_339"><span class="label">[339]</span></a></span>
-Délib. du 19 août 1596 (f<sup>o</sup> 118).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_340_340" id="Footnote_340_340"></a><a href="#FNanchor_340_340"><span class="label">[340]</span></a></span>
-Délib. à cette date (f<sup>o</sup> 153).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_341_341" id="Footnote_341_341"></a><a href="#FNanchor_341_341"><span class="label">[341]</span></a></span>
-Délib. du 9 avril 1597 (f<sup>o</sup> 174).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_342_342" id="Footnote_342_342"></a><a href="#FNanchor_342_342"><span class="label">[342]</span></a></span>
-<i>Id.</i></p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_343_343" id="Footnote_343_343"></a><a href="#FNanchor_343_343"><span class="label">[343]</span></a></span>
-Délib. du 31 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 255).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_344_344" id="Footnote_344_344"></a><a href="#FNanchor_344_344"><span class="label">[344]</span></a></span>
-Délib. du 6 octobre 1599 (f<sup>o</sup> 304).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_345_345" id="Footnote_345_345"></a><a href="#FNanchor_345_345"><span class="label">[345]</span></a></span>
-Délib. du 13 octobre 1599 (f<sup>o</sup> 305).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_346_346" id="Footnote_346_346"></a><a href="#FNanchor_346_346"><span class="label">[346]</span></a></span>
-Délib. des 24 octobre, 28 novembre et 26 décembre 1601 (f<sup>os</sup> 436,
-443 et 450).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_347_347" id="Footnote_347_347"></a><a href="#FNanchor_347_347"><span class="label">[347]</span></a></span>
-Délib. du 26 janvier 1600 (f<sup>o</sup> 323).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_348_348" id="Footnote_348_348"></a><a href="#FNanchor_348_348"><span class="label">[348]</span></a></span>
-Syn. prov. de Montpellier, séance du 27 mars 1598 (B.P.F.,
-copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_349_349" id="Footnote_349_349"></a><a href="#FNanchor_349_349"><span class="label">[349]</span></a></span>
-<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 60, note 3.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_350_350" id="Footnote_350_350"></a><a href="#FNanchor_350_350"><span class="label">[350]</span></a></span>
-V. l’appendice sur les <i>Deniers du roi</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_351_351" id="Footnote_351_351"></a><a href="#FNanchor_351_351"><span class="label">[351]</span></a></span>
-Le consist. de Nîmes décide, le 18 octobre 1596, que «la somme
-résollue» sera départie «sus chacun de la Religion» (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 132).&mdash;De
-même, le 8 avril 1601 (f<sup>o</sup> 404).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_352_352" id="Footnote_352_352"></a><a href="#FNanchor_352_352"><span class="label">[352]</span></a></span>
-Requête du chapitre de Nîmes au parlement de Toulouse pour
-qu’il interdise aux protestants de lever aucune somme sur les rentiers
-des dîmes pour l’entretien des ministres; juin 1601 (Arch. du Gard, G,
-177).&mdash;Pour plus de détails, v. ci-dessous, chap. VI.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_353_353" id="Footnote_353_353"></a><a href="#FNanchor_353_353"><span class="label">[353]</span></a></span>
-V. l’assemblée du 18 octobre 1596 «convocquée sur la contribution
-pour l’entretenement du ministère» (Arch. du consist., B, 90, t. VII,
-f<sup>o</sup> 132); et celle du 11 novembre 1599 (f<sup>o</sup> 313). V. aussi délib. du conseil
-de ville du 19 décembre 1599 (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15,
-f<sup>o</sup> 90).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_354_354" id="Footnote_354_354"></a><a href="#FNanchor_354_354"><span class="label">[354]</span></a></span>
-Délib. du consist. extraordinaire du 18 octobre 1596, citée.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_355_355" id="Footnote_355_355"></a><a href="#FNanchor_355_355"><span class="label">[355]</span></a></span>
-«Oultre 700 l. que se pourront retirer des restes desd. deux livres
-[d’imposition des années précédentes] et 1.300 l. qu’on pourra retirer
-d’alheurs [peut-être en imposant les rentiers des bénéfices] sera nécessaire,
-pour subvenir tant au paiement des arreyrages deubz esd. pasteurs
-que pour leur assistance de la présente année 1601 et fraix extraordinaires
-de l’églize, d’imposer la somme de 800 escutz sans y comprendre
-les leveures et fraix des livres» (Délib. du 8 avril 1601,
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 404).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_356_356" id="Footnote_356_356"></a><a href="#FNanchor_356_356"><span class="label">[356]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 18 octobre 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 132).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_357_357" id="Footnote_357_357"></a><a href="#FNanchor_357_357"><span class="label">[357]</span></a></span>
-D’après le règlement donné à l’église en 1596; Borrel, <i>Histoire de
-l’église réformée de Nîmes</i>, p. 62.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_358_358" id="Footnote_358_358"></a><a href="#FNanchor_358_358"><span class="label">[358]</span></a></span>
-Chargés Cheyron diacre et Salveton ancien de «fere signer le
-livre sur le payement des pasteurs» (Délib. du consist. extraordinaire
-du 19 janvier 1600, f<sup>o</sup> 321).&mdash;Le 3 février 1600, on voit que le
-rôle de l’imposition pour les pasteurs a été signé par le garde-sceaux
-(f<sup>o</sup> 325).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_359_359" id="Footnote_359_359"></a><a href="#FNanchor_359_359"><span class="label">[359]</span></a></span>
-Délib. du 3 février 1600 (f<sup>o</sup> 325).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_360_360" id="Footnote_360_360"></a><a href="#FNanchor_360_360"><span class="label">[360]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 250.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_361_361" id="Footnote_361_361"></a><a href="#FNanchor_361_361"><span class="label">[361]</span></a></span>
-Le 8 janvier 1597 (f<sup>o</sup> 154).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_362_362" id="Footnote_362_362"></a><a href="#FNanchor_362_362"><span class="label">[362]</span></a></span>
-Délib. du consist. du 15 janvier 1597 (f<sup>o</sup> 157).&mdash;Délib. des 18 et
-25 novembre 1597 (f<sup>os</sup> 247 et 248).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_363_363" id="Footnote_363_363"></a><a href="#FNanchor_363_363"><span class="label">[363]</span></a></span>
-Délib. du 21 octobre 1598 (f<sup>o</sup> 244).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_364_364" id="Footnote_364_364"></a><a href="#FNanchor_364_364"><span class="label">[364]</span></a></span>
-Délib. du 23 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 254).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_365_365" id="Footnote_365_365"></a><a href="#FNanchor_365_365"><span class="label">[365]</span></a></span>
-Délib. du 13 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 259).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_366_366" id="Footnote_366_366"></a><a href="#FNanchor_366_366"><span class="label">[366]</span></a></span>
-Il réclame en conséquence que l’église «se charge de payer et
-acquitter l’obligé qu’il fera» de 50 écus, qu’il a empruntés «aux
-apportz» pour envoyer son frère étudier en théologie à Genève (Délib.
-du 20 mars 1598, f<sup>o</sup> 216).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_367_367" id="Footnote_367_367"></a><a href="#FNanchor_367_367"><span class="label">[367]</span></a></span>
-Délib. des 15, 20 et 27 mai 1598 (f<sup>os</sup> 227, 228 et 229).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_368_368" id="Footnote_368_368"></a><a href="#FNanchor_368_368"><span class="label">[368]</span></a></span>
-Délib. du 16 septembre 1598 (f<sup>o</sup> 242).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_369_369" id="Footnote_369_369"></a><a href="#FNanchor_369_369"><span class="label">[369]</span></a></span>
-Délib. du 21 octobre 1598 (f<sup>o</sup> 244).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_370_370" id="Footnote_370_370"></a><a href="#FNanchor_370_370"><span class="label">[370]</span></a></span>
-Délib. du 9 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 250).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_371_371" id="Footnote_371_371"></a><a href="#FNanchor_371_371"><span class="label">[371]</span></a></span>
-Délib. du 16 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 252).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_372_372" id="Footnote_372_372"></a><a href="#FNanchor_372_372"><span class="label">[372]</span></a></span>
-V. délib. des 19 février 1597 et 20 janvier 1599 (f<sup>os</sup> 167 et 261).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_373_373" id="Footnote_373_373"></a><a href="#FNanchor_373_373"><span class="label">[373]</span></a></span>
-Délib. du 20 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 260).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_374_374" id="Footnote_374_374"></a><a href="#FNanchor_374_374"><span class="label">[374]</span></a></span>
-Délib. du 20 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 261).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_375_375" id="Footnote_375_375"></a><a href="#FNanchor_375_375"><span class="label">[375]</span></a></span>
-Délib. du 24 février 1599 (f<sup>o</sup> 267).&mdash;C’était grâce à l’édit de
-Nantes que de pareilles poursuites étaient possibles en vertu de l’art. 43
-secret (Anquez, <i>Assemblées politiques</i>, p. 494).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_376_376" id="Footnote_376_376"></a><a href="#FNanchor_376_376"><span class="label">[376]</span></a></span>
-Délib. du 28 juillet 1599 (f<sup>o</sup> 295).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_377_377" id="Footnote_377_377"></a><a href="#FNanchor_377_377"><span class="label">[377]</span></a></span>
-V. l’appendice sur les <i>Pasteurs de Nîmes</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_378_378" id="Footnote_378_378"></a><a href="#FNanchor_378_378"><span class="label">[378]</span></a></span>
-Sa mère réclame au consistoire 200 écus qui restent dus sur les
-gages de son fils (Délib. du 13 juin 1601, f<sup>o</sup> 418).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_379_379" id="Footnote_379_379"></a><a href="#FNanchor_379_379"><span class="label">[379]</span></a></span>
-Ainsi Aujargues et Villevieille sont privées de leur ministre Bansillon
-par le colloque du 16 août 1598, pour ne l’avoir pas payé et jusqu’à
-ce qu’elles l’aient payé. (Dires par écrit devant les commissaires
-exécuteurs de l’édit de Nantes en 1664; Arch. nat., TT, 232<sup>18</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_380_380" id="Footnote_380_380"></a><a href="#FNanchor_380_380"><span class="label">[380]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Uzès, séance du 17 mars 1600 (Arch. du consist. de
-Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 45 v<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_381_381" id="Footnote_381_381"></a><a href="#FNanchor_381_381"><span class="label">[381]</span></a></span>
-V. ci-dessous, chap. VI.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_382_382" id="Footnote_382_382"></a><a href="#FNanchor_382_382"><span class="label">[382]</span></a></span>
-Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 48.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_383_383" id="Footnote_383_383"></a><a href="#FNanchor_383_383"><span class="label">[383]</span></a></span>
-Délib. de 10 décembre 1597 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 200).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_384_384" id="Footnote_384_384"></a><a href="#FNanchor_384_384"><span class="label">[384]</span></a></span>
-Délib. du 9 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 250).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_385_385" id="Footnote_385_385"></a><a href="#FNanchor_385_385"><span class="label">[385]</span></a></span>
-Le consist. fait mandement de 3 l. à son avertisseur «pour les
-poursuittes par luy fettes et droit de leveure de l’argent deub par la
-ville pour l’entretenement des escolliers proposans». (Délib. du 12 juin
-1596, f<sup>o</sup> 95).&mdash;V. ci-dessus, p. 20.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_386_386" id="Footnote_386_386"></a><a href="#FNanchor_386_386"><span class="label">[386]</span></a></span>
-Jean Gril, «ancien et recepveur des deniers du menistère» en
-1598, se présente au consist. le 26 janvier 1600 et expose qu’«il a
-faict recepte en ses comptes de la somme de 86 l. 15 solz pour la pention
-annuelle que la présente ville faict à l’église et pour lad. année
-1598..., l’ayant payée comme exacteur des talhes et au nom des consulz».
-On lui en donne décharge «pour luy servir d’acquit... envers
-MM. les consulz» (f<sup>o</sup> 322).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_387_387" id="Footnote_387_387"></a><a href="#FNanchor_387_387"><span class="label">[387]</span></a></span>
-V. le cahier de plaintes des catholiques de Nîmes, présenté aux
-commissaires de l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601; art. 9<sup>e</sup>
-(Arch. du Gard, G, 446).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_388_388" id="Footnote_388_388"></a><a href="#FNanchor_388_388"><span class="label">[388]</span></a></span>
-Le 19 décembre 1599, les consuls proposent au conseil de ville
-que le consistoire le prie de s’occuper <i>officiellement</i> de confectionner les
-rôles et de faire la levée des impositions destinées au payement des
-pasteurs; le conseil décide de prendre auparavant l’avis des magistrats
-(Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, f<sup>o</sup> 90).&mdash;Le 25 novembre 1601, il
-députe des gens «califfiés» pour dresser «l’estat de lad. imposition
-par cappitation sur ceulx de la religion refformée tant seulement»
-(<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 229 v<sup>o</sup>).&mdash;Cette décision est confirmée en conseil extraordinaire
-le 3 décembre 1601 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 236 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_389_389" id="Footnote_389_389"></a><a href="#FNanchor_389_389"><span class="label">[389]</span></a></span>
-L’art. 43 secret permet aux réformés de «s’assembler devant le
-juge royal et, par son authorité, égaler et lever sur eux telles sommes
-de deniers qu’il sera arbitré estre nécessaire, pour estre employez pour
-les frais de leurs synodes et entretenement de ceux qui ont charge pour
-l’exercice de leurd. religion..., <i>et seront les taxes et impositions desd. deniers
-exécutoires</i>, nonobstant oppositions ou appellations quelconques»
-(Anquez, <i>Assemblées politiques</i>, p. 494.)</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_390_390" id="Footnote_390_390"></a><a href="#FNanchor_390_390"><span class="label">[390]</span></a></span>
-Délib. du 24 février 1599 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 267).
-Le 13 janvier 1599, le consistoire avait décidé de faire une «assemblée
-pour pourvoir à l’exécution de l’imposition des deniers <i>ordonnés par le
-Roy</i> pour l’entretenement de MM. les pasteurs» (f<sup>o</sup> 259).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_391_391" id="Footnote_391_391"></a><a href="#FNanchor_391_391"><span class="label">[391]</span></a></span>
-Il menace de se plaindre au colloque si on ne lui pave pas ce
-qui lui est dû (Délib. du 28 juillet 1599, f<sup>o</sup> 295).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_392_392" id="Footnote_392_392"></a><a href="#FNanchor_392_392"><span class="label">[392]</span></a></span>
-Il prévient le consistoire que si on ne lui solde ses gages, il va
-s’en aller à Marvéjols «quérir d’argent pour le mariage de sa fillie»
-(Délib. du 10 mai 1600, f<sup>o</sup> 347).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_393_393" id="Footnote_393_393"></a><a href="#FNanchor_393_393"><span class="label">[393]</span></a></span>
-Le 24 mai 1600, il décide d’emprunter 600 l. pour payer les
-arrérages de Chambrun et de Moynier (f<sup>o</sup> 350).&mdash;Le 17 janvier 1601,
-«attandu les arreyrages deubz aux pasteurs et leur nécessité, et qu’il
-est notoire qu’il n’y a <i>aulcung argent</i> ez mains du recepveur», il
-conclut à l’emprunt de 300 l. payables à six mois (f<sup>o</sup> 389).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_394_394" id="Footnote_394_394"></a><a href="#FNanchor_394_394"><span class="label">[394]</span></a></span>
-Ch.-L. Frossard, <i>Étude historique et bibliographique sur la Discipline
-des Eglises réformées</i>.&mdash;Outre la Discipline générale, œuvre des
-synodes nationaux et codifiée en 1666 par d’Huisseau, il existe des
-recueils de décisions de synodes provinciaux. V. pour le Bas-Languedoc
-un <i>Recueil de règlements extr. des actes des synodes provinciaux</i>... publ. par
-le pasteur Ch.-L. Frossard.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_395_395" id="Footnote_395_395"></a><a href="#FNanchor_395_395"><span class="label">[395]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes, du 16 septembre 1597 (Arch. du
-consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 193).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_396_396" id="Footnote_396_396"></a><a href="#FNanchor_396_396"><span class="label">[396]</span></a></span>
-Délib. du 16 octobre 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 131).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_397_397" id="Footnote_397_397"></a><a href="#FNanchor_397_397"><span class="label">[397]</span></a></span>
-Délib. du 18 décembre 1601 (f<sup>o</sup> 448).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_398_398" id="Footnote_398_398"></a><a href="#FNanchor_398_398"><span class="label">[398]</span></a></span>
-Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 124.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_399_399" id="Footnote_399_399"></a><a href="#FNanchor_399_399"><span class="label">[399]</span></a></span>
-Frossard, art. 123.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_400_400" id="Footnote_400_400"></a><a href="#FNanchor_400_400"><span class="label">[400]</span></a></span>
-Frossard, art. 124.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_401_401" id="Footnote_401_401"></a><a href="#FNanchor_401_401"><span class="label">[401]</span></a></span>
-Frossard, art. 110.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_402_402" id="Footnote_402_402"></a><a href="#FNanchor_402_402"><span class="label">[402]</span></a></span>
-«Conclud qu’on ne changera point l’ordre des prédications en
-ceste province, et qu’on ne preschera point les dicts jours [chomables],
-si ce ne sont jours ordinaires de prédication de la dicte église» (Frossard,
-art. 156).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_403_403" id="Footnote_403_403"></a><a href="#FNanchor_403_403"><span class="label">[403]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes, du 24 février 1599 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 267).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_404_404" id="Footnote_404_404"></a><a href="#FNanchor_404_404"><span class="label">[404]</span></a></span>
-Délib. du 5 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 257).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_405_405" id="Footnote_405_405"></a><a href="#FNanchor_405_405"><span class="label">[405]</span></a></span>
-Pierre de Valernod, né le 25 mai 1551, de Jean de Valernod et de
-Françoise de Luc, chanoine de Die, archidiacre de Carcassonne, chanoine
-puis précenteur à Nîmes, fut nommé évêque de Nîmes le 4 septembre
-1594, par le roi, grâce au crédit de son frère Jean de Valernod,
-secrétaire du connétable de Montmorency (V. sur Jean de Valernod:
-Ménard, <i>Hist. de Nîmes</i>, t. V, p. 294.&mdash;D’Aubais et Ménard, <i>Pièces
-fugitives</i>, t. III, p. 23). Un arrêt du Grand Conseil, du 8 juin 1595,
-permit à Pierre de Valernod de prendre possession civile de son évêché;
-la cérémonie eut lieu le 4 septembre suivant; mais il ne reçut ses bulles
-qu’en 1598 et fut sacré à Avignon le 24 février 1598 (Ménard, <i>loc. cit.</i>,
-et <i>Histoire des évêques de Nîmes</i>, t. I.)&mdash;Puech, <i>Un évêque de Nîmes au
-commencement du XVII<sup>e</sup> siècle; Pierre de Valernod</i>.&mdash;Germain, <i>Hist. de
-l’église de Nîmes</i>, t. II, p. 190.&mdash;Goiffon, <i>Catal. analytique des évêques
-de Nîmes</i>, dans <i>Bull. du Comité de l’art chrétien du dioc. de Nîmes</i>, t. I,
-pp. 304 et 333.&mdash;<i>Exhortation de l’évêque de Nîmes Pierre de Valernod
-à ses diocésains, lors de l’abjuration de Henri IV (1595)</i> (Bibl. de
-Nîmes, n<sup>os</sup> 212-217, VI, 9). La <i>Gallia Christiana</i>, t. VI, p. 549, dit que
-Valernod fut nommé à l’évêché d’Uzès. Cette erreur est relevée par
-Ménard (<i>loc. cit.</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_406_406" id="Footnote_406_406"></a><a href="#FNanchor_406_406"><span class="label">[406]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes, du 18 mars 1598 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 214).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_407_407" id="Footnote_407_407"></a><a href="#FNanchor_407_407"><span class="label">[407]</span></a></span>
-Délib. des 18, 20 et 25 mars 1598 (<i>Ibid.</i>, f<sup>os</sup> 214 et 217).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_408_408" id="Footnote_408_408"></a><a href="#FNanchor_408_408"><span class="label">[408]</span></a></span>
-V. notamment une délib. du 14 novembre 1601 (f<sup>o</sup> 439).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_409_409" id="Footnote_409_409"></a><a href="#FNanchor_409_409"><span class="label">[409]</span></a></span>
-Arch. comm. d’Aimargues, GG, 55.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_410_410" id="Footnote_410_410"></a><a href="#FNanchor_410_410"><span class="label">[410]</span></a></span>
-Délib. du consist. des 3 février 1600, 16 février 1600, etc. (<i>loc.
-cit.</i>, f<sup>os</sup> 325, 327, etc.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_411_411" id="Footnote_411_411"></a><a href="#FNanchor_411_411"><span class="label">[411]</span></a></span>
-Délib. du 26 juin 1596 (f<sup>o</sup> 101).&mdash;V. encore une délib. du
-7 août 1596, relative au juge criminel qui reçoit des prêtres dans sa
-maison (f<sup>o</sup> 114).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_412_412" id="Footnote_412_412"></a><a href="#FNanchor_412_412"><span class="label">[412]</span></a></span>
-Synode prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 14<sup>e</sup> may
-«au matin» (B. P. F., copie Auzière).&mdash;Frossard, <i>op. cit.</i>, art. 151.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_413_413" id="Footnote_413_413"></a><a href="#FNanchor_413_413"><span class="label">[413]</span></a></span>
-Frossard, art. 139.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_414_414" id="Footnote_414_414"></a><a href="#FNanchor_414_414"><span class="label">[414]</span></a></span>
-Frossard, art. 125.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_415_415" id="Footnote_415_415"></a><a href="#FNanchor_415_415"><span class="label">[415]</span></a></span>
-Frossard, art. 148.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_416_416" id="Footnote_416_416"></a><a href="#FNanchor_416_416"><span class="label">[416]</span></a></span>
-Frossard, art. 145.&mdash;Ce n’est pourtant qu’au bout d’un an que le
-consist. de Nîmes envoie «parler à Sixmard et à sa fiancée de ce qu’ils
-ne s’espousent» (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 36).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_417_417" id="Footnote_417_417"></a><a href="#FNanchor_417_417"><span class="label">[417]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes, du 16 février 1600 (f<sup>o</sup> 328).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_418_418" id="Footnote_418_418"></a><a href="#FNanchor_418_418"><span class="label">[418]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Uzès, séance du 17 avril 1603 (B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_419_419" id="Footnote_419_419"></a><a href="#FNanchor_419_419"><span class="label">[419]</span></a></span>
-«Chargé sire Farel... de s’informer de la vye de certaine femme
-qui demeure près M. le lieutenant d’Albenas» (Délib. du 10 juin 1598,
-f<sup>o</sup> 230).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_420_420" id="Footnote_420_420"></a><a href="#FNanchor_420_420"><span class="label">[420]</span></a></span>
-Délib. des 6 octobre 1599 (f<sup>o</sup> 304) et 26 décembre 1601 (f<sup>o</sup> 450).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_421_421" id="Footnote_421_421"></a><a href="#FNanchor_421_421"><span class="label">[421]</span></a></span>
-Délib. du 9 septembre 1598 (f<sup>o</sup> 241).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_422_422" id="Footnote_422_422"></a><a href="#FNanchor_422_422"><span class="label">[422]</span></a></span>
-Le consist. décide d’appeler Jean Lombard, cardeur, accusé d’inconduite
-«par la voix et famé publicque» (Délib. du 28 février 1596;
-f<sup>o</sup> 38).&mdash;«Chargé M<sup>re</sup> Boschier de inthimer au livraire logeant chez
-done Gonsette de desloger et vuider de sa maison, pour ce qu’<i>on préthand</i>
-qu’ilz couchent en une mesme chambre» (Délib. du 13 mars 1596,
-f<sup>o</sup> 46).&mdash;V. une autre délib. du même jour (<i>Ibid.</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_423_423" id="Footnote_423_423"></a><a href="#FNanchor_423_423"><span class="label">[423]</span></a></span>
-Délib. des 28 avril et 28 mai 1599 (f<sup>os</sup> 278 et 285).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_424_424" id="Footnote_424_424"></a><a href="#FNanchor_424_424"><span class="label">[424]</span></a></span>
-Délib. du 12 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 137).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_425_425" id="Footnote_425_425"></a><a href="#FNanchor_425_425"><span class="label">[425]</span></a></span>
-Délib. du 17 avril 1596 (f<sup>o</sup> 58).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_426_426" id="Footnote_426_426"></a><a href="#FNanchor_426_426"><span class="label">[426]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 9.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_427_427" id="Footnote_427_427"></a><a href="#FNanchor_427_427"><span class="label">[427]</span></a></span>
-Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 159.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_428_428" id="Footnote_428_428"></a><a href="#FNanchor_428_428"><span class="label">[428]</span></a></span>
-Syn. nat. de La Rochelle (1581) dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I,
-p. 152.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_429_429" id="Footnote_429_429"></a><a href="#FNanchor_429_429"><span class="label">[429]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 17 juillet 1596 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 108).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_430_430" id="Footnote_430_430"></a><a href="#FNanchor_430_430"><span class="label">[430]</span></a></span>
-Délib. du 31 mai 1600 (f<sup>o</sup> 352).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_431_431" id="Footnote_431_431"></a><a href="#FNanchor_431_431"><span class="label">[431]</span></a></span>
-Frossard, art. 159.&mdash;Délib. du consist. du 3 octobre 1601
-(f<sup>o</sup> 433).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_432_432" id="Footnote_432_432"></a><a href="#FNanchor_432_432"><span class="label">[432]</span></a></span>
-Délib. du 25 novembre 1598 (f<sup>o</sup> 248).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_433_433" id="Footnote_433_433"></a><a href="#FNanchor_433_433"><span class="label">[433]</span></a></span>
-Délib. du 7 avril 1599 (f<sup>o</sup> 274).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_434_434" id="Footnote_434_434"></a><a href="#FNanchor_434_434"><span class="label">[434]</span></a></span>
-Syn. prov. de Montpellier (1596) (B. P. F., copie Auzière, f<sup>o</sup> 7).&mdash;M<sup>me</sup>
-Duplessis-Mornay se vit priver de la cène à Montauban pour
-avoir persisté à soutenir ses cheveux avec des «fils d’arichal» (V. ses
-<i>Mémoires</i>, t. II, pp. 269 et suiv.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_435_435" id="Footnote_435_435"></a><a href="#FNanchor_435_435"><span class="label">[435]</span></a></span>
-Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 240.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_436_436" id="Footnote_436_436"></a><a href="#FNanchor_436_436"><span class="label">[436]</span></a></span>
-Délib. du 5 mai 1599 (f<sup>o</sup> 279).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_437_437" id="Footnote_437_437"></a><a href="#FNanchor_437_437"><span class="label">[437]</span></a></span>
-Délib. du 13 mars 1596 (f<sup>o</sup> 46).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_438_438" id="Footnote_438_438"></a><a href="#FNanchor_438_438"><span class="label">[438]</span></a></span>
-Délib. du 10 avril 1599 (f<sup>o</sup> 227).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_439_439" id="Footnote_439_439"></a><a href="#FNanchor_439_439"><span class="label">[439]</span></a></span>
-Délib. du 10 janvier 1596 (f<sup>o</sup> 27).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_440_440" id="Footnote_440_440"></a><a href="#FNanchor_440_440"><span class="label">[440]</span></a></span>
-Délib. du 25 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 146).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_441_441" id="Footnote_441_441"></a><a href="#FNanchor_441_441"><span class="label">[441]</span></a></span>
-Leur banc était immédiatement derrière celui des pasteurs (Délib.
-du 25 décembre 1596, f<sup>o</sup> 146); il était fermé par une porte (Délib. du
-21 avril 1599, f<sup>o</sup> 278); et il avait coûté 5 l. (Délib. du 7 février 1597,
-f<sup>o</sup> 163).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_442_442" id="Footnote_442_442"></a><a href="#FNanchor_442_442"><span class="label">[442]</span></a></span>
-Délib. du 1<sup>er</sup> avril 1598 (f<sup>o</sup> 219).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_443_443" id="Footnote_443_443"></a><a href="#FNanchor_443_443"><span class="label">[443]</span></a></span>
-Ainsi, Pacius en demande un pour lui et pour sa femme, qu’on lui
-fait choisir (Délib. du 1<sup>er</sup> octobre 1597, f<sup>o</sup> 194).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_444_444" id="Footnote_444_444"></a><a href="#FNanchor_444_444"><span class="label">[444]</span></a></span>
-V. P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 1<sup>re</sup> série, pp. 39 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_445_445" id="Footnote_445_445"></a><a href="#FNanchor_445_445"><span class="label">[445]</span></a></span>
-Le règlement adopté par le consistoire en 1566 porte que le prix
-de location des bancs dans le temple sera versé dans la bourse des
-pauvres (Borrel, <i>Hist. de l’égl. réformée de Nîmes</i>, p. 58).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_446_446" id="Footnote_446_446"></a><a href="#FNanchor_446_446"><span class="label">[446]</span></a></span>
-Frossard, art. 111.&mdash;V. délib. du consist. du 28 février 1596 (f<sup>o</sup> 37).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_447_447" id="Footnote_447_447"></a><a href="#FNanchor_447_447"><span class="label">[447]</span></a></span>
-Délib. du 17 janvier 1596, ordonnant que certains bancs «que
-sont fichés» seront arrachés et la place «rendue libre comme auparadvant»
-(f<sup>o</sup> 27).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_448_448" id="Footnote_448_448"></a><a href="#FNanchor_448_448"><span class="label">[448]</span></a></span>
-Du moins, il y en a sur le banc de Pacius (Délib. du 8 octobre
-1597, f<sup>o</sup> 194).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_449_449" id="Footnote_449_449"></a><a href="#FNanchor_449_449"><span class="label">[449]</span></a></span>
-Délib. du 28 février 1596 (f<sup>o</sup> 37).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_450_450" id="Footnote_450_450"></a><a href="#FNanchor_450_450"><span class="label">[450]</span></a></span>
-Délib. du 24 juin 1598 (f<sup>o</sup> 232).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_451_451" id="Footnote_451_451"></a><a href="#FNanchor_451_451"><span class="label">[451]</span></a></span>
-Délib. du 21 avril 1599 (f<sup>o</sup> 278).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_452_452" id="Footnote_452_452"></a><a href="#FNanchor_452_452"><span class="label">[452]</span></a></span>
-C’est ce qu’il fait, par exemple, pour Mesdemoiselles d’Ariffon,
-de Saint-Estienne et leurs filles, comme je l’ai dit.&mdash;V. aussi
-la réconciliation qu’il fit de Julius Pacius avec Robert de Vismes (<i>Pièce</i>
-n<sup>o</sup> 5).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_453_453" id="Footnote_453_453"></a><a href="#FNanchor_453_453"><span class="label">[453]</span></a></span>
-Le 27 juin 1601, il délègue deux pasteurs et un ancien pour
-«accorder le juge criminel et le lieutenant de Bonnail qui avoient différend»
-(f<sup>o</sup> 420).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_454_454" id="Footnote_454_454"></a><a href="#FNanchor_454_454"><span class="label">[454]</span></a></span>
-Ainsi fait-il à Falguerolles et à Rally, l’écolier; le premier accepte
-sa censure, le second en appelle au colloque (Délib. du 19 mai 1599,
-f<sup>o</sup> 281).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_455_455" id="Footnote_455_455"></a><a href="#FNanchor_455_455"><span class="label">[455]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 12 mars 1601 (Arch. du consist.
-de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 64 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_456_456" id="Footnote_456_456"></a><a href="#FNanchor_456_456"><span class="label">[456]</span></a></span>
-Syn. nat. de Montpellier (1598) dans Aymon, t. I, p. 219.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_457_457" id="Footnote_457_457"></a><a href="#FNanchor_457_457"><span class="label">[457]</span></a></span>
-Syn. nat. de Montpellier (1598), <i>loc. cit.</i></p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_458_458" id="Footnote_458_458"></a><a href="#FNanchor_458_458"><span class="label">[458]</span></a></span>
-Frossard, art. 166.&mdash;Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte,
-séance du 12 mai 1599 (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_459_459" id="Footnote_459_459"></a><a href="#FNanchor_459_459"><span class="label">[459]</span></a></span>
-Frossard, art. 168.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_460_460" id="Footnote_460_460"></a><a href="#FNanchor_460_460"><span class="label">[460]</span></a></span>
-Frossard, art. 165.&mdash;Je pourrais m’étendre davantage sur tous les
-jeux défendus d’après le règlement de la Discipline. Mais il n’est pas
-particulier au colloque de Nîmes, et l’on ne sait dans quelle mesure il
-était appliqué.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_461_461" id="Footnote_461_461"></a><a href="#FNanchor_461_461"><span class="label">[461]</span></a></span>
-«Sera appelé le paumier du jeu de M. de la Farelle pour s’estre
-trouvé en faute d’avoir tenu des joueurs dimanche dernier en son jeu»
-(Délib. du 24 janvier 1596; arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 31).&mdash;«Pour
-le fait du jeu de balon qui se continue... mesme durant l’heure
-des prêches le dimanche», on parlera «à Messieurs le juge criminel
-et consulz affin qu’ilz y remédient» (Délib. du 26 novembre 1597,
-f<sup>o</sup> 199).&mdash;V. sur les jeux alors en usage à Nîmes, Puech, <i>Une ville au
-temps jadis</i>, pp. 436-446.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_462_462" id="Footnote_462_462"></a><a href="#FNanchor_462_462"><span class="label">[462]</span></a></span>
-Frossard, art. 115.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_463_463" id="Footnote_463_463"></a><a href="#FNanchor_463_463"><span class="label">[463]</span></a></span>
-Frossard, art. 114.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_464_464" id="Footnote_464_464"></a><a href="#FNanchor_464_464"><span class="label">[464]</span></a></span>
-Délib. du 23 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 254).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_465_465" id="Footnote_465_465"></a><a href="#FNanchor_465_465"><span class="label">[465]</span></a></span>
-Délib. du 24 janvier 1596 (f<sup>o</sup> 31).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_466_466" id="Footnote_466_466"></a><a href="#FNanchor_466_466"><span class="label">[466]</span></a></span>
-Délib. du 10 juillet 1596 (f<sup>o</sup> 105).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_467_467" id="Footnote_467_467"></a><a href="#FNanchor_467_467"><span class="label">[467]</span></a></span>
-Délib. du conseil de ville de Nîmes, du 10 janvier 1600 (Arch.
-comm., LL, 15, f<sup>o</sup> 97 v<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_468_468" id="Footnote_468_468"></a><a href="#FNanchor_468_468"><span class="label">[468]</span></a></span>
-Frossard, art. 167.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_469_469" id="Footnote_469_469"></a><a href="#FNanchor_469_469"><span class="label">[469]</span></a></span>
-Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, pp. 450-452.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_470_470" id="Footnote_470_470"></a><a href="#FNanchor_470_470"><span class="label">[470]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Uzès, séance du 18 mars 1600 (B. P. F., copie
-Auzière).&mdash;L’ordonnance du syn. fut observée à Nîmes: le 22 mars
-1600, le consist. décide de la publier en chaire «les deux sènes du jour
-de Pasques» (f<sup>o</sup> 335).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_471_471" id="Footnote_471_471"></a><a href="#FNanchor_471_471"><span class="label">[471]</span></a></span>
-Délib. du 21 février 1596 (f<sup>o</sup> 35).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_472_472" id="Footnote_472_472"></a><a href="#FNanchor_472_472"><span class="label">[472]</span></a></span>
-Délib. du 29 février 1596 (f<sup>o</sup> 40).&mdash;Les «masques» étaient interdits
-comme les danses: en 1583, des jeunes gens nîmois avaient imaginé
-un «costume» original: ils avaient peint leurs corps nus (Délib. des
-23 mars et 6 avril 1583; arch. du consist., B, 90, t. IV, f<sup>os</sup> 2 et 5).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_473_473" id="Footnote_473_473"></a><a href="#FNanchor_473_473"><span class="label">[473]</span></a></span>
-Délib. du 16 février 1600 (Arch. du consist., B, 90, t. VII,
-f<sup>o</sup> 327).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_474_474" id="Footnote_474_474"></a><a href="#FNanchor_474_474"><span class="label">[474]</span></a></span>
-Délib. du 26 mai 1599 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 283).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_475_475" id="Footnote_475_475"></a><a href="#FNanchor_475_475"><span class="label">[475]</span></a></span>
-Délib. du 2 janvier 1602 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 452).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_476_476" id="Footnote_476_476"></a><a href="#FNanchor_476_476"><span class="label">[476]</span></a></span>
-Dardier, <i>La discipline dans l’ancienne égl. réf. de Nîmes</i>, dans
-<i>Étrennes chrétiennes</i>, pp. 72-74.&mdash;Quelques traits de cette étude ont été
-reproduits par l’auteur dans le <i>Bulletin de l’Académie de Nîmes</i>, année
-1881.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_477_477" id="Footnote_477_477"></a><a href="#FNanchor_477_477"><span class="label">[477]</span></a></span>
-Arch. comm. d’Aimargues, GG, 54.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_478_478" id="Footnote_478_478"></a><a href="#FNanchor_478_478"><span class="label">[478]</span></a></span>
-Délib. du 12 mai 1599 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 280).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_479_479" id="Footnote_479_479"></a><a href="#FNanchor_479_479"><span class="label">[479]</span></a></span>
-V. la délib. précédente et celle du 10 mai 1600 (f<sup>o</sup> 347).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_480_480" id="Footnote_480_480"></a><a href="#FNanchor_480_480"><span class="label">[480]</span></a></span>
-Délib. du 13 mars 1596 (f<sup>o</sup> 44).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_481_481" id="Footnote_481_481"></a><a href="#FNanchor_481_481"><span class="label">[481]</span></a></span>
-Délib. du 6 mars 1596 (f<sup>o</sup> 42).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_482_482" id="Footnote_482_482"></a><a href="#FNanchor_482_482"><span class="label">[482]</span></a></span>
-Délib. du 20 mars 1596 (f<sup>o</sup> 47).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_483_483" id="Footnote_483_483"></a><a href="#FNanchor_483_483"><span class="label">[483]</span></a></span>
-Ch. Dardier, <i>La Discipline dans l’ancienne égl. réf. de Nîmes</i> dans
-<i>Étrennes chrétiennes</i>, p. 68.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_484_484" id="Footnote_484_484"></a><a href="#FNanchor_484_484"><span class="label">[484]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 186.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_485_485" id="Footnote_485_485"></a><a href="#FNanchor_485_485"><span class="label">[485]</span></a></span>
-«Jean Moynier, serviteur de M. le Juge Criminel, mandé venir au
-consistoire pour savoir quy a dancé... aux nopces... de M. le Juge Criminel,
-lequel a dict que, pour en savoir nouvelles du tout, la femme de
-M<sup>re</sup> Denis Tausan, Barrière et sa femme», etc. (Délib. du 29 février
-1596, f<sup>o</sup> 40).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_486_486" id="Footnote_486_486"></a><a href="#FNanchor_486_486"><span class="label">[486]</span></a></span>
-«Sont esté mandé venir Marie Riquette..., Jehanne Vabresse et
-Catherine Reyne...; lesd. femmes ont dict...» (Délib. du 14 juillet
-1599, f<sup>o</sup> 294).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_487_487" id="Footnote_487_487"></a><a href="#FNanchor_487_487"><span class="label">[487]</span></a></span>
-Délib. du 9 avril 1599 (f<sup>o</sup> 275).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_488_488" id="Footnote_488_488"></a><a href="#FNanchor_488_488"><span class="label">[488]</span></a></span>
-Délib. du 14 juillet 1599 (f<sup>o</sup> 294).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_489_489" id="Footnote_489_489"></a><a href="#FNanchor_489_489"><span class="label">[489]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 52.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_490_490" id="Footnote_490_490"></a><a href="#FNanchor_490_490"><span class="label">[490]</span></a></span>
-Délib. du 11 avril 1601 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 405).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_491_491" id="Footnote_491_491"></a><a href="#FNanchor_491_491"><span class="label">[491]</span></a></span>
-Délib. du 18 avril 1601 (f<sup>o</sup> 408).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_492_492" id="Footnote_492_492"></a><a href="#FNanchor_492_492"><span class="label">[492]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 411.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_493_493" id="Footnote_493_493"></a><a href="#FNanchor_493_493"><span class="label">[493]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 412.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_494_494" id="Footnote_494_494"></a><a href="#FNanchor_494_494"><span class="label">[494]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 413.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_495_495" id="Footnote_495_495"></a><a href="#FNanchor_495_495"><span class="label">[495]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 415.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_496_496" id="Footnote_496_496"></a><a href="#FNanchor_496_496"><span class="label">[496]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 416.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_497_497" id="Footnote_497_497"></a><a href="#FNanchor_497_497"><span class="label">[497]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 427.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_498_498" id="Footnote_498_498"></a><a href="#FNanchor_498_498"><span class="label">[498]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 427.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_499_499" id="Footnote_499_499"></a><a href="#FNanchor_499_499"><span class="label">[499]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 428.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_500_500" id="Footnote_500_500"></a><a href="#FNanchor_500_500"><span class="label">[500]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 430.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_501_501" id="Footnote_501_501"></a><a href="#FNanchor_501_501"><span class="label">[501]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 431.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_502_502" id="Footnote_502_502"></a><a href="#FNanchor_502_502"><span class="label">[502]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 432.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_503_503" id="Footnote_503_503"></a><a href="#FNanchor_503_503"><span class="label">[503]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 434.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_504_504" id="Footnote_504_504"></a><a href="#FNanchor_504_504"><span class="label">[504]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 435.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_505_505" id="Footnote_505_505"></a><a href="#FNanchor_505_505"><span class="label">[505]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 437, délib. du 27 octobre.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_506_506" id="Footnote_506_506"></a><a href="#FNanchor_506_506"><span class="label">[506]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 437, délib. du 30 octobre.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_507_507" id="Footnote_507_507"></a><a href="#FNanchor_507_507"><span class="label">[507]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 439.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_508_508" id="Footnote_508_508"></a><a href="#FNanchor_508_508"><span class="label">[508]</span></a></span>
-F<sup>o</sup> 439.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_509_509" id="Footnote_509_509"></a><a href="#FNanchor_509_509"><span class="label">[509]</span></a></span>
-Sur la qualité des membres du consistoire, voy. ci-dessus, p. 33.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_510_510" id="Footnote_510_510"></a><a href="#FNanchor_510_510"><span class="label">[510]</span></a></span>
-Délib. du 19 juin 1596 (f<sup>o</sup> 98).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_511_511" id="Footnote_511_511"></a><a href="#FNanchor_511_511"><span class="label">[511]</span></a></span>
-Délib. du 19 août 1596 (f<sup>o</sup> 117).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_512_512" id="Footnote_512_512"></a><a href="#FNanchor_512_512"><span class="label">[512]</span></a></span>
-«M. Maltrait, venu au consistoire..., ayant esté appellé par l’advertisseur,
-se seroit rendu reffuzant» (Délib. du 29 mai 1599, f<sup>o</sup> 285).&mdash;M<sup>lle</sup>
-de Bessonnet, appelée deux fois par l’avertisseur, «lui a dict qu’elle
-ne voloit point venir et que ne viendroit point» (Délib. du 24 octobre
-1601, f<sup>o</sup> 436).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_513_513" id="Footnote_513_513"></a><a href="#FNanchor_513_513"><span class="label">[513]</span></a></span>
-«A esté renvoyé à demain» (Délib. du 3 septembre 1599,
-f<sup>o</sup> 300).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_514_514" id="Footnote_514_514"></a><a href="#FNanchor_514_514"><span class="label">[514]</span></a></span>
-V. <i>Pièces</i> n<sup>os</sup> 3 et 9.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_515_515" id="Footnote_515_515"></a><a href="#FNanchor_515_515"><span class="label">[515]</span></a></span>
-Requête de Rivière et Gasais au consist. <i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 3.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_516_516" id="Footnote_516_516"></a><a href="#FNanchor_516_516"><span class="label">[516]</span></a></span>
-Le syn. prov. d’Alais permet au pasteur de la Faye de citer en
-justice un certain Noguier qui avait écrit contre lui un libelle diffamatoire
-si celui-ci, ses parents et ses alliés ne «tiennent lad. réconciliation»
-(Séance du 20 avril 1602; B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_517_517" id="Footnote_517_517"></a><a href="#FNanchor_517_517"><span class="label">[517]</span></a></span>
-M. Delorme dit qu’on l’employait à Nîmes dès 1561 (<i>Bull. de la
-Soc. du Protestantisme</i>, XXXVII (1888), p. 317). Il semble plutôt que
-c’étaient des <i>billets</i> en papier qui en faisaient l’office (P. de Felice,
-<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 128). Sur les méreaux, on peut voir
-encore: Gélin, <i>Le méreau dans les églises réformées de France</i>, dans
-<i>Mémoires de la Soc. de statistique des Deux-Sèvres</i>, année 1892, et Ch.
-L. Frossard dans <i>Bull. de la Soc. du Protestantisme</i>, XXXI (1872),
-pp. 236 sq.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_518_518" id="Footnote_518_518"></a><a href="#FNanchor_518_518"><span class="label">[518]</span></a></span>
-Le consist. de Nîmes décide, le 24 mai 1600, de faire comparaître
-M<sup>lle</sup> de Gueyssac «voir que luy a baillé la marque» qui lui a permis de
-communier malgré sa suspension (Arch. du consist., B, 90, t. VII,
-f<sup>o</sup> 350). V. encore (f<sup>os</sup> 248, 345) séances du 9 septembre 1598 et du
-3 mai 1600.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_519_519" id="Footnote_519_519"></a><a href="#FNanchor_519_519"><span class="label">[519]</span></a></span>
-V. A. Puech, <i>Un Nîmois oublié, le pamphlétaire Guillaume de Reboul</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_520_520" id="Footnote_520_520"></a><a href="#FNanchor_520_520"><span class="label">[520]</span></a></span>
-Voy. ci-dessus, pp. 98-99.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_521_521" id="Footnote_521_521"></a><a href="#FNanchor_521_521"><span class="label">[521]</span></a></span>
-Délib. du 14 novembre 1601 (f<sup>o</sup> 439).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_522_522" id="Footnote_522_522"></a><a href="#FNanchor_522_522"><span class="label">[522]</span></a></span>
-Délib. du 2 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 452).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_523_523" id="Footnote_523_523"></a><a href="#FNanchor_523_523"><span class="label">[523]</span></a></span>
-Délib. du 9 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 453).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_524_524" id="Footnote_524_524"></a><a href="#FNanchor_524_524"><span class="label">[524]</span></a></span>
-Délib. du 16 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 454).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_525_525" id="Footnote_525_525"></a><a href="#FNanchor_525_525"><span class="label">[525]</span></a></span>
-De même, il aurait fallu qu’une forte sanction parût bien nécessaire
-pour que l’on condamnât une église aussi importante que Nîmes,
-par exemple, à la privation du culte (Voy. ci-dessus, pp. 74-75).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_526_526" id="Footnote_526_526"></a><a href="#FNanchor_526_526"><span class="label">[526]</span></a></span>
-«Le sire Tourrel, surveillant,... luy sera représenté s’il ne fait
-estat de joueur, pour après en informer le consistoire» (Délib. du
-17 janvier 1596, f<sup>o</sup> 28).&mdash;Le 1<sup>er</sup> août 1598, le ministre Falguerolles
-est griefvement censuré» (f<sup>o</sup> 236).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_527_527" id="Footnote_527_527"></a><a href="#FNanchor_527_527"><span class="label">[527]</span></a></span>
-Un des consuls est appelé pour avoir fait route avec l’évêque
-Valernod (Délib. du 26 juin 1596, f<sup>o</sup> 101).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_528_528" id="Footnote_528_528"></a><a href="#FNanchor_528_528"><span class="label">[528]</span></a></span>
-«M. le lieutenant Albenas sera appellé par le diacre et le survelhant
-de son quartier» (Délib. du 4 mars 1598, f<sup>o</sup> 218).&mdash;Il empêche
-l’avocat du roi «de n’usurper le cimetière plus qu’il ne fault pour son
-sépulcre» (Délib. du 5 novembre 1597, f<sup>o</sup> 197).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_529_529" id="Footnote_529_529"></a><a href="#FNanchor_529_529"><span class="label">[529]</span></a></span>
-Délib. du 29 février 1596 (f<sup>o</sup> 40).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_530_530" id="Footnote_530_530"></a><a href="#FNanchor_530_530"><span class="label">[530]</span></a></span>
-Délib. du 21 février 1596 (f<sup>o</sup> 35).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_531_531" id="Footnote_531_531"></a><a href="#FNanchor_531_531"><span class="label">[531]</span></a></span>
-Voy. notamment, dans ce chapitre, les enquêtes du consistoire
-sur la paillardise, la coquetterie, la danse et la musique et son intervention
-dans les querelles de ménage. Cet ordre de choses «nous choquerait
-infiniment plus qu’il ne choquait nos devanciers» (P. de Felice,
-<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 181). Je n’ai pas lu, en effet, dans le
-registre du consistoire, qu’aucun fidèle se soit jamais plaint de la surveillance
-consistoriale.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_532_532" id="Footnote_532_532"></a><a href="#FNanchor_532_532"><span class="label">[532]</span></a></span>
-V. les actes du conseil de ville (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15,
-passim.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_533_533" id="Footnote_533_533"></a><a href="#FNanchor_533_533"><span class="label">[533]</span></a></span>
-M. de Saint-Cézary est chargé de «proposer en maison de ville
-par devant Messieurs les consulz et leur conseil pour la levée des rolles
-et payement de Messieurs les ministres pour leurs gages, le premier
-jour que seront assemblés» (Délib. du consist. du 20 janvier 1599,
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 260).&mdash;«Charge Messieurs Chambrun,
-Moynier, Cheyron, et sire Manuel, et M<sup>re</sup> Laurens au conseil
-mandé par Messieurs les consulz le jour de demain en la maison de
-ville, pour raison de certaines affaires concernant l’esglize» (Délib.
-du même jour, <i>ibid.</i>).&mdash;On trouve parmi les assistants au conseil
-de ville du 21 janvier: le pasteur Chambrun et les anciens Saint-Cézary
-et Manuel (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, f<sup>os</sup> 5 v<sup>o</sup>, 6 r<sup>o</sup>).&mdash;«Le
-premier conseil ordinaire que se tiendra en la maison de
-ville, l’on y représantera le faict de la cloche de Vergèses» (Délib.
-du consist. du 13 août 1597, <i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 189).&mdash;Etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_534_534" id="Footnote_534_534"></a><a href="#FNanchor_534_534"><span class="label">[534]</span></a></span>
-«A l’issue du prêche, demain, l’on assemblera avec le consistoire»
-quelques magistrats, les «consulz» et les «principals advocats» (Délib.
-du consist. du 12 mai 1596, f<sup>o</sup> 95).&mdash;Etc....</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_535_535" id="Footnote_535_535"></a><a href="#FNanchor_535_535"><span class="label">[535]</span></a></span>
-En 1602, «le sire Cotton, consul», est chargé par le consistoire
-de «remonstrer à damoiselle Sarouille...» (Arch. comm. d’Aimargues,
-GG, 54).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_536_536" id="Footnote_536_536"></a><a href="#FNanchor_536_536"><span class="label">[536]</span></a></span>
-On trouve parmi les membres du consist., en 1579: «Sire
-Anthoine Maurié de Rovirac, qui est aussi consul»; des consuls sont
-encore élus anciens en 1593, 1598, 1600, 1601, 1603, etc... (Reg. des
-baptêmes et mariages de La Salle, comprenant les listes des membres
-du consist.; inventaire analytique de M. Teissier, B. P. F.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_537_537" id="Footnote_537_537"></a><a href="#FNanchor_537_537"><span class="label">[537]</span></a></span>
-Arch. comm. du Vigan, BB, 3.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_538_538" id="Footnote_538_538"></a><a href="#FNanchor_538_538"><span class="label">[538]</span></a></span>
-Arch. du consist, B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 105.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_539_539" id="Footnote_539_539"></a><a href="#FNanchor_539_539"><span class="label">[539]</span></a></span>
-Délib. du 9 septembre 1598 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 241).&mdash;V. encore une
-délib. analogue du 6 octobre 1599 (f<sup>o</sup> 304).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_540_540" id="Footnote_540_540"></a><a href="#FNanchor_540_540"><span class="label">[540]</span></a></span>
-Délib. du 21 février 1596 (f<sup>o</sup> 34).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_541_541" id="Footnote_541_541"></a><a href="#FNanchor_541_541"><span class="label">[541]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 93.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_542_542" id="Footnote_542_542"></a><a href="#FNanchor_542_542"><span class="label">[542]</span></a></span>
-«Seront aussi tenus de garder et observer les festes indictes en
-l’Église catholique, apostolique et romaine, et ne pourront, ès jours
-d’icelles, besongner, vendre, ny estaller à boutiques ouvertes» (Anquez,
-<i>Assemblées politiques</i>, p. 463).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_543_543" id="Footnote_543_543"></a><a href="#FNanchor_543_543"><span class="label">[543]</span></a></span>
-Délib. du consist. du 29 mai 1596 (f<sup>o</sup> 86).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_544_544" id="Footnote_544_544"></a><a href="#FNanchor_544_544"><span class="label">[544]</span></a></span>
-Délib. du 15 janvier 1597 (f<sup>o</sup> 156).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_545_545" id="Footnote_545_545"></a><a href="#FNanchor_545_545"><span class="label">[545]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 76.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_546_546" id="Footnote_546_546"></a><a href="#FNanchor_546_546"><span class="label">[546]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 76, note 4.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_547_547" id="Footnote_547_547"></a><a href="#FNanchor_547_547"><span class="label">[547]</span></a></span>
-V. le chap. III.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_548_548" id="Footnote_548_548"></a><a href="#FNanchor_548_548"><span class="label">[548]</span></a></span>
-Délib. du 10 janvier 1600 (Arch. comm., LL, 15, f<sup>o</sup> 98 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_549_549" id="Footnote_549_549"></a><a href="#FNanchor_549_549"><span class="label">[549]</span></a></span>
-V. p. 107.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_550_550" id="Footnote_550_550"></a><a href="#FNanchor_550_550"><span class="label">[550]</span></a></span>
-Ainsi un des consuls est appelé au consistoire «pour avoir accompagné
-l’évesque de la présante ville et prestre pour aller dire la messe
-à Beauvoisin» (Délib. du 26 juin 1596, <i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 100).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_551_551" id="Footnote_551_551"></a><a href="#FNanchor_551_551"><span class="label">[551]</span></a></span>
-Délib. du 27 mai 1598 (f<sup>o</sup> 229).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_552_552" id="Footnote_552_552"></a><a href="#FNanchor_552_552"><span class="label">[552]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 93.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_553_553" id="Footnote_553_553"></a><a href="#FNanchor_553_553"><span class="label">[553]</span></a></span>
-Certains prétendaient être assis et couverts pendant que le consistoire
-les censurait. Le syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars 1600,
-n’osa donner un règlement qui aurait pu provoquer de graves révoltes
-sans doute, car il permit aux consistoires d’en ordonner librement suivant
-qu’ils le jugeraient bon (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_554_554" id="Footnote_554_554"></a><a href="#FNanchor_554_554"><span class="label">[554]</span></a></span>
-Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 202.&mdash;Cet article fut renouvelé par le
-syn. prov. du Vigan (1609); v. Frossard, <i>Rec. de règlements</i>, n<sup>o</sup> 80.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_555_555" id="Footnote_555_555"></a><a href="#FNanchor_555_555"><span class="label">[555]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_556_556" id="Footnote_556_556"></a><a href="#FNanchor_556_556"><span class="label">[556]</span></a></span>
-Voy. p. 55, note 2.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_557_557" id="Footnote_557_557"></a><a href="#FNanchor_557_557"><span class="label">[557]</span></a></span>
-Syn. nat. de Montpellier (1598), dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I,
-p. 218.&mdash;Cet article est le développement d’un règlement donné au
-syn. prov. de Montpellier en 1598 (V. Frossard, n<sup>o</sup> 61).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_558_558" id="Footnote_558_558"></a><a href="#FNanchor_558_558"><span class="label">[558]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_559_559" id="Footnote_559_559"></a><a href="#FNanchor_559_559"><span class="label">[559]</span></a></span>
-Délib. du 19 juin 1596 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 99).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_560_560" id="Footnote_560_560"></a><a href="#FNanchor_560_560"><span class="label">[560]</span></a></span>
-Ci-dessus, pp. 44 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_561_561" id="Footnote_561_561"></a><a href="#FNanchor_561_561"><span class="label">[561]</span></a></span>
-Délib. du 18 septembre 1596 (f<sup>o</sup> 127).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_562_562" id="Footnote_562_562"></a><a href="#FNanchor_562_562"><span class="label">[562]</span></a></span>
-Délib. du 5 mars 1597 (f<sup>o</sup> 169).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_563_563" id="Footnote_563_563"></a><a href="#FNanchor_563_563"><span class="label">[563]</span></a></span>
-Délib. du 12 mai 1599 (f<sup>o</sup> 280).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_564_564" id="Footnote_564_564"></a><a href="#FNanchor_564_564"><span class="label">[564]</span></a></span>
-Délib. du 26 novembre 1597 (f<sup>o</sup> 199).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_565_565" id="Footnote_565_565"></a><a href="#FNanchor_565_565"><span class="label">[565]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Alais, séance du 20 avril 1602 (B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_566_566" id="Footnote_566_566"></a><a href="#FNanchor_566_566"><span class="label">[566]</span></a></span>
-Voy. le chap. IV et la 1<sup>re</sup> partie de celui-ci.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_567_567" id="Footnote_567_567"></a><a href="#FNanchor_567_567"><span class="label">[567]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 2.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_568_568" id="Footnote_568_568"></a><a href="#FNanchor_568_568"><span class="label">[568]</span></a></span>
-«Demain sera pourveu sur le logement des pouvres à l’heure de
-midy»; on priera le juge criminel, l’avocat du roi et celui des pauvres
-d’assister à la séance (Délib. du 11 décembre 1596, f<sup>o</sup> 144).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_569_569" id="Footnote_569_569"></a><a href="#FNanchor_569_569"><span class="label">[569]</span></a></span>
-«M. Moynier et M. Boschier sont chargés de parler à M. le juge
-criminel de ne plus longuement tenir Mazel aux prisons, ou, sy ainsin
-est, qu’il luy balhe alhimens pour sa norriture, atandu sa pouvreté et
-disette» (Délib. du 17 juillet 1596, f<sup>o</sup> 110).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_570_570" id="Footnote_570_570"></a><a href="#FNanchor_570_570"><span class="label">[570]</span></a></span>
-Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 24.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_571_571" id="Footnote_571_571"></a><a href="#FNanchor_571_571"><span class="label">[571]</span></a></span>
-Délib. du 19 avril 1600 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 344).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_572_572" id="Footnote_572_572"></a><a href="#FNanchor_572_572"><span class="label">[572]</span></a></span>
-Voy. Dom Vaissète, <i>Hist. du Languedoc</i>, t. V, <i>passim</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_573_573" id="Footnote_573_573"></a><a href="#FNanchor_573_573"><span class="label">[573]</span></a></span>
-1602, 13 août. Lettre du roi aux consuls de Nîmes (B. N., ms.
-franç. 3564, f<sup>o</sup> 65).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_574_574" id="Footnote_574_574"></a><a href="#FNanchor_574_574"><span class="label">[574]</span></a></span>
-1614, 27 mai. Plainte d’un prêtre servant en l’église de Nîmes
-par devant Jacques Leblanc, «juge roial de Nymes» (Arch. du Gard,
-G, 446).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_575_575" id="Footnote_575_575"></a><a href="#FNanchor_575_575"><span class="label">[575]</span></a></span>
-Le 19 avril 1600 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 344).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_576_576" id="Footnote_576_576"></a><a href="#FNanchor_576_576"><span class="label">[576]</span></a></span>
-Délib. du conseil de ville des 19 et 27 avril 1600 (Arch. communales,
-LL, 15, f<sup>os</sup> 108 et 109).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_577_577" id="Footnote_577_577"></a><a href="#FNanchor_577_577"><span class="label">[577]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 3 mai 1600 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 346).&mdash;Saint-Gilles, Gard, arr. Nîmes; colloque de
-Nîmes.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_578_578" id="Footnote_578_578"></a><a href="#FNanchor_578_578"><span class="label">[578]</span></a></span>
-Délib. du 19 avril 1600 (Arch. comm., LL, 15, f<sup>o</sup> 108).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_579_579" id="Footnote_579_579"></a><a href="#FNanchor_579_579"><span class="label">[579]</span></a></span>
-Délib. du conseil de ville du 11 novembre 1600 (<i>Ibid.</i>, f<sup>os</sup> 151 v<sup>o</sup>-152
-r<sup>o</sup>); etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_580_580" id="Footnote_580_580"></a><a href="#FNanchor_580_580"><span class="label">[580]</span></a></span>
-Ils envoient au roi une députation de 10 ou 12 personnes pour
-réclamer leur admission aux consulats; il faut bien, pour nommer
-cette députation, qu’ils se soient assemblés (Délib. du conseil de ville du
-26 décembre 1600, f<sup>o</sup> 158).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_581_581" id="Footnote_581_581"></a><a href="#FNanchor_581_581"><span class="label">[581]</span></a></span>
-V. par exemple, aux Arch. du Gard, G, 446, leur cahier présenté
-aux commissaires et répondu le 22 février 1601. Je ne tiens compte
-que des faits précis allégués dans ces cahiers, tant des catholiques que
-des protestants, et je néglige totalement tout ce qui n’est pas justifié par
-des faits.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_582_582" id="Footnote_582_582"></a><a href="#FNanchor_582_582"><span class="label">[582]</span></a></span>
-V. les délib. des 6 novembre, 31 décembre 1599, etc. (Arch. du
-Gard, G, 1118, f<sup>os</sup> 10 r<sup>o</sup>, 16 r<sup>o</sup>, etc.).&mdash;Des procès de ce genre
-étaient très fréquents, même dans des régions toutes catholiques, du
-<span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> au <span class="smcap">XVIII</span><sup>e</sup> siècle.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_583_583" id="Footnote_583_583"></a><a href="#FNanchor_583_583"><span class="label">[583]</span></a></span>
-Cahier des états de Pézenas, «présentés au roy le 12 aoust 1596»,
-art. <span class="smcap">XVII</span><sup>e</sup> (Arch. du Gard, C, 925, f<sup>o</sup> 6).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_584_584" id="Footnote_584_584"></a><a href="#FNanchor_584_584"><span class="label">[584]</span></a></span>
-Cahier des états de Pézenas cité, art. <span class="smcap">XIX</span><sup>e</sup> (f<sup>o</sup> 7 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_585_585" id="Footnote_585_585"></a><a href="#FNanchor_585_585"><span class="label">[585]</span></a></span>
-Voici ces recommandations: «Durant le saint sacrifice de la
-messe, que chacun demeure debout despuis le commencement d’iceluy
-jusques que le célébrant monte à l’autel, comme aussy à toutes les oraisons
-qu’il dict et preffaces; demeurer à genoux un peu avant la consécration
-du corps et du sang précieux de Nostre Seigneur jusques que le
-prebstre dict ces mots: <i>Omnis honor et gloria</i>. Là, aiant un peu incliné
-le chef, se mettre droit pour la préface du <i>Pater</i> jusques à <i>Domine non
-sum dignus</i>, où faut estre de genoux et y demeurer jusques à la communion,
-puis se lever aux oraisons, et prendre la bénédiction à genoux.
-Pour les autres heures,... demeurer debout lorsqu’on les commence
-jusques à <i>Alleluia</i> ou <i>Laus tibi</i>, à chacun <i>Gloria Patri</i> jusques à <i>Amen</i>,
-aux capitules, derniers vers de chacun hymne, aux commémorations à
-cause des oraisons, et, quand on lit à matines l’Évangile, jusques à <i>Et
-reliqua</i>». Ce règlement commence ainsi: «M. Maistre Estienne Cortois,
-archidiacre second en l’église collégiale de Saint-Gilles, vicaire de
-M. l’abbé dud. lieu, exorte Mess<sup>rs</sup> du chapitre... vouloir fere ce qui est
-contenu aux articles soubscrits.» Il est intercalé entre deux délibérations
-dud. chapitre, l’une du 3 novembre 1600, et l’autre du 3 avril 1601
-(Arch. du Gard, G, 1118, f<sup>o</sup> 35).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_586_586" id="Footnote_586_586"></a><a href="#FNanchor_586_586"><span class="label">[586]</span></a></span>
-Cahier des catholiques de Nîmes présenté aux commissaires exécuteurs
-de l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601; art. 2<sup>e</sup> (Arch.
-du Gard, G, 446).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_587_587" id="Footnote_587_587"></a><a href="#FNanchor_587_587"><span class="label">[587]</span></a></span>
-Même cahier, art. 3<sup>e</sup> et 5<sup>e</sup>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_588_588" id="Footnote_588_588"></a><a href="#FNanchor_588_588"><span class="label">[588]</span></a></span>
-V. même cahier, art. 5<sup>e</sup>.&mdash;Cahier présenté au roi par les
-réformés du Bas-Languedoc, répondu le 17 avril 1601, art. X et XI
-(Arch. du Gard, G, 446). Cahier des états de Pézenas présenté au roi le
-12 août 1596, art XVI (Arch. du Gard, C, 925, f<sup>os</sup> 5 v<sup>o</sup>-6 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_589_589" id="Footnote_589_589"></a><a href="#FNanchor_589_589"><span class="label">[589]</span></a></span>
-Cahier des catholiques de Nîmes, cité p. 122, note 2: art. 6<sup>e</sup>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_590_590" id="Footnote_590_590"></a><a href="#FNanchor_590_590"><span class="label">[590]</span></a></span>
-Même cahier, art. 7<sup>e</sup>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_591_591" id="Footnote_591_591"></a><a href="#FNanchor_591_591"><span class="label">[591]</span></a></span>
-Même cahier, art. 11<sup>e</sup>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_592_592" id="Footnote_592_592"></a><a href="#FNanchor_592_592"><span class="label">[592]</span></a></span>
-Même cahier, art. 29<sup>e</sup> et 30<sup>e</sup>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_593_593" id="Footnote_593_593"></a><a href="#FNanchor_593_593"><span class="label">[593]</span></a></span>
-Germain, <i>Hist. de l’Église de Nîmes</i>, t. II, p. 194.&mdash;V. même
-cahier, art. 22<sup>e</sup>, 23<sup>e</sup>, 24<sup>e</sup>, 25<sup>e</sup>, 26<sup>e</sup>.&mdash;Cahier des réformés de Bas-Languedoc
-au roi, répondu le 17 avril 1601, art. I (Arch. du Gard, G,
-446).&mdash;Etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_594_594" id="Footnote_594_594"></a><a href="#FNanchor_594_594"><span class="label">[594]</span></a></span>
-Cahier des états de Pézenas, présenté au roi le 12 août 1596,
-art. XXX (Arch. du Gard, C, 925, f<sup>o</sup> 7).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_595_595" id="Footnote_595_595"></a><a href="#FNanchor_595_595"><span class="label">[595]</span></a></span>
-Cahier des catholiques de Nîmes, présenté aux commissaires de
-l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601, art. 9<sup>e</sup> (Arch. du Gard, G,
-446).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_596_596" id="Footnote_596_596"></a><a href="#FNanchor_596_596"><span class="label">[596]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 20 et chap. V.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_597_597" id="Footnote_597_597"></a><a href="#FNanchor_597_597"><span class="label">[597]</span></a></span>
-Cahier des catholiques de Nîmes, cité p. 122, note 2, art. 31<sup>e</sup>.&mdash;V.
-ci-dessus, p. 46, note 1.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_598_598" id="Footnote_598_598"></a><a href="#FNanchor_598_598"><span class="label">[598]</span></a></span>
-Il n’y a pas de raisons pour accuser les huguenots d’avoir plus
-contribué que les catholiques à dépouiller les rentiers ecclésiastiques;
-mais il n’y en a pas moins. A la faveur des troubles, s’était levée une
-foule d’aventuriers, tant huguenots que papistes, qui ne songeaient qu’à
-s’enrichir. Je mentionne les faits qui suivent pour donner une idée du
-désarroi régnant en général dans le parti catholique.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_599_599" id="Footnote_599_599"></a><a href="#FNanchor_599_599"><span class="label">[599]</span></a></span>
-Cahier présenté au roi par «les états du Languedoc», répondu
-le 7 septembre 1595; art. IV (Arch. du Gard, C, 925). V. aussi le
-cahier des états de Pézenas, présenté au roi le 12 août 1596, art. X
-(Arch. du Gard, C, 925, f<sup>o</sup> 3 v<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_600_600" id="Footnote_600_600"></a><a href="#FNanchor_600_600"><span class="label">[600]</span></a></span>
-Cahier des «états de Languedoc» cité, art. V.&mdash;Voy. aussi
-cahier des états de Pézenas, cité p. 126, note 2; art. XI.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_601_601" id="Footnote_601_601"></a><a href="#FNanchor_601_601"><span class="label">[601]</span></a></span>
-Même cahier des états de Pézenas (f<sup>o</sup> 4 v<sup>o</sup>-5 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_602_602" id="Footnote_602_602"></a><a href="#FNanchor_602_602"><span class="label">[602]</span></a></span>
-Même cahier, art. XV (f<sup>o</sup> 5).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_603_603" id="Footnote_603_603"></a><a href="#FNanchor_603_603"><span class="label">[603]</span></a></span>
-V. ci-dessus, pp. 70 et 127.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_604_604" id="Footnote_604_604"></a><a href="#FNanchor_604_604"><span class="label">[604]</span></a></span>
-Palma Cayet, <i>Chronologie septennaire</i>, éd. Buchon, t. XVI, pp. 209-210.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_605_605" id="Footnote_605_605"></a><a href="#FNanchor_605_605"><span class="label">[605]</span></a></span>
-«Cahier de ceulx de la Religion Prétendue réformée, assemblés à
-Saumur 1611», art. IX, avec le sommaire suivant en marge: «De
-l’exemption des tailles pour les ministres comme pour les ecclésiastiques»
-(B. N., ms. Brienne, 222).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_606_606" id="Footnote_606_606"></a><a href="#FNanchor_606_606"><span class="label">[606]</span></a></span>
-V. ci-dessous l’appendice <i>A</i> sur les <i>Deniers du roi</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_607_607" id="Footnote_607_607"></a><a href="#FNanchor_607_607"><span class="label">[607]</span></a></span>
-Cahier de remontrances des catholiques de Nîmes aux commissaires,
-répondu le 22 février 1601, art. 13<sup>e</sup> (Arch. du Gard, G, 446).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_608_608" id="Footnote_608_608"></a><a href="#FNanchor_608_608"><span class="label">[608]</span></a></span>
-Arrêt du Parlement de Toulouse interdisant aux consuls, syndics
-et autres de saisir les fruits décimaux «soubs prétexte de la norriture
-desd. pouvres» (Arch. du Gard, G, 437).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_609_609" id="Footnote_609_609"></a><a href="#FNanchor_609_609"><span class="label">[609]</span></a></span>
-Arrêts de la cour des Aides contre les consuls de Nîmes exemptant
-des tailles les Carmes de lad. ville (<i>Ibid.</i>, H, 297).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_610_610" id="Footnote_610_610"></a><a href="#FNanchor_610_610"><span class="label">[610]</span></a></span>
-Requête du chapitre de Nîmes au Parlement de Toulouse pour
-qu’il interdise aux protestants de lever aucune imposition sur les rentiers
-des dîmes pour l’entretien des ministres (<i>Ibid.</i>, G, 177).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_611_611" id="Footnote_611_611"></a><a href="#FNanchor_611_611"><span class="label">[611]</span></a></span>
-Arrêt de la cour des Aides exemptant de tous les impôts l’église,
-le couvent et l’enclos des Carmes de Nîmes (<i>Ibid.</i>, H, 296).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_612_612" id="Footnote_612_612"></a><a href="#FNanchor_612_612"><span class="label">[612]</span></a></span>
-<i>Ibid.</i>, G, 1105.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_613_613" id="Footnote_613_613"></a><a href="#FNanchor_613_613"><span class="label">[613]</span></a></span>
-Voy. la <i>Conclusion</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_614_614" id="Footnote_614_614"></a><a href="#FNanchor_614_614"><span class="label">[614]</span></a></span>
-<i>Hist. de Nismes</i>, t. V, p. 148.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_615_615" id="Footnote_615_615"></a><a href="#FNanchor_615_615"><span class="label">[615]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 120.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_616_616" id="Footnote_616_616"></a><a href="#FNanchor_616_616"><span class="label">[616]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_617_617" id="Footnote_617_617"></a><a href="#FNanchor_617_617"><span class="label">[617]</span></a></span>
-Le syn. prov. de Montpellier, séance du 23 août 1596, décide que
-Falguerolles continuera de répondre à l’<i>Apostat</i> de Reboul «avec l’advis
-et assistance de MM. de Chambrun et Moinier, aussy ministres de
-Nîmes», et communiquera sa réponse aux pasteurs Bertrand et Gigord
-(B. P. F., copie Auzière).&mdash;Moynier est censuré par le colloque de
-Nîmes pour n’avoir montré son livre au ministre Baille que «après
-qu’il s’imprimoit» (Syn. prov. de Nîmes (1601), <i>loc. cit.</i>).&mdash;Souvent
-c’est le colloque (ou au moins trois ou quatre de ses pasteurs) qui est
-chargé de revoir l’ouvrage (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, n<sup>o</sup> 67).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_618_618" id="Footnote_618_618"></a><a href="#FNanchor_618_618"><span class="label">[618]</span></a></span>
-Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 219.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_619_619" id="Footnote_619_619"></a><a href="#FNanchor_619_619"><span class="label">[619]</span></a></span>
-Ainsi, Sébastien Jaquy, imprimeur nîmois, «examiné sur le livre
-qu’il a imprimé intitulé: <i>Très humble supplication à Monsieur le conte
-Maurice par la suivante d’Orange</i>, a respondu que c’est M. Julien,
-ministre dud. Orange, et le consul de lad. ville qui l’ont prié l’imprimer
-et luy ont délivré 10 escus 2 livres pour le pris, et, de lad. impression,
-il auroyt délivré cent exemplaires auxd. sieurs, et n’auroyent en son
-pouvoir que deux siens, en ayant donné à quelques particuliers seulement
-troys. Et... a dict et préthandue avoyr remis entre les mains desd.
-sieurs la coppie sur laquelle il a faict lad. impression, ayant déclairé
-avoyr cogneu qu’une partie de la coppie et jugé escripte de la main
-de M. de Serres.....» (Délib. du consist. de Nîmes du 1<sup>er</sup> juillet
-1598; arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 233).&mdash;Plus tard, le
-29 novembre 1600, il est <i>accusé</i> dans led. consistoire d’avoir édité un
-pamphlet intitulé: <i>La teste du ministre Caille</i> (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 374). V. sur
-l’imprimeur Sébastien Jaquy, Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, p. 363.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_620_620" id="Footnote_620_620"></a><a href="#FNanchor_620_620"><span class="label">[620]</span></a></span>
-Cf. ci-dessus, p. 135, note 2.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_621_621" id="Footnote_621_621"></a><a href="#FNanchor_621_621"><span class="label">[621]</span></a></span>
-Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte (1599) décide que
-Falguerolles pourra envoyer à Genève sa réponse au jésuite Porsan
-pourvu que, revue par les pasteurs de cette ville, elle y soit imprimée,
-ou bien simplement la montrer aux pasteurs de Nîmes, d’Uzès et du
-Vigan et l’éditer à Nîmes ou à Montpellier; le tout aux frais de son colloque
-(B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_622_622" id="Footnote_622_622"></a><a href="#FNanchor_622_622"><span class="label">[622]</span></a></span>
-V. délib. du consist., 25 septembre 1596 (Arch. du consist., B.
-90, t. VII, f<sup>o</sup> 128).&mdash;Sur Reboul, v. Puech, <i>Guillaume de Reboul</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_623_623" id="Footnote_623_623"></a><a href="#FNanchor_623_623"><span class="label">[623]</span></a></span>
-Cahier de remontrances des réformés de Bas-Languedoc, présenté
-au roi, répondu le 17 avril 1601; art. XVI<sup>e</sup> (Arch. du Gard, G, 446).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_624_624" id="Footnote_624_624"></a><a href="#FNanchor_624_624"><span class="label">[624]</span></a></span>
-Le syn. prov. de Nîmes, séance du 12 mars 1601, «conclud
-que..... les frais qui seront faicts par lesd. pasteurs [pour leurs procès]
-seront mis sur le général» (B. P. F., copie Auzière).&mdash;Celui d’Alais
-(séance du 21 avril 1602) rembourse au ministre d’Aigues-Mortes, Bansillon,
-«ses fraiz faictz à la poursuite du procez qu’il a heu à raison de
-son livre contre le Jésuite» (<i>Ibid.</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_625_625" id="Footnote_625_625"></a><a href="#FNanchor_625_625"><span class="label">[625]</span></a></span>
-V. le syn. prov. d’Alais, séances des 19 et 21 avril 1602 (<i>Ibid.</i>).&mdash;Ch.
-Read, <i>Henri IV et le ministre Daniel Chamier</i> (1854), pp. 23 et
-suiv.&mdash;Syn. nat. de Gap, dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I.&mdash;Sully,
-<i>Oeconomies</i>, pp. 516 et suiv.&mdash;Etc.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_626_626" id="Footnote_626_626"></a><a href="#FNanchor_626_626"><span class="label">[626]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Uzès, séance du 24 avril 1603 (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_627_627" id="Footnote_627_627"></a><a href="#FNanchor_627_627"><span class="label">[627]</span></a></span>
-Même syn., séance du 21 avril 1603 (<i>Ibid.</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_628_628" id="Footnote_628_628"></a><a href="#FNanchor_628_628"><span class="label">[628]</span></a></span>
-C’est le motif qu’invoque le président de la chambre de l’édit de
-Castres, de Fresne-Canaye, pour interdire la continuation de la controverse
-entre le ministre Chamier et le jésuite Coton, dont je parle ci-après
-(Ch. Read, <i>Daniel Chamier</i>, pp. 338-9).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_629_629" id="Footnote_629_629"></a><a href="#FNanchor_629_629"><span class="label">[629]</span></a></span>
-Requête des protestants au sénéchal pour lui remontrer que, Ferrier
-ayant été provoqué par Coton, son conseil aurait refusé l’autorisation
-nécessaire pour qu’ils pussent se livrer à leur controverse, malgré
-les précédents; or, son conseil n’était alors composé que de catholiques,
-ce qui est contraire aux édits qui ordonnent qu’en pareil cas, il doit se
-composer du même nombre de juges protestants et catholiques; que le
-sénéchal accorde donc lad. permission, ou ils en appelleront à la chambre
-de l’édit (Ménard, <i>Hist. de Nîmes</i>, t. V, <i>Preuves</i>, 222).&mdash;Une copie
-conforme de cette requête se trouve aux Arch. du consist. de Nîmes,
-sous la cote B, 1.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_630_630" id="Footnote_630_630"></a><a href="#FNanchor_630_630"><span class="label">[630]</span></a></span>
-<i>Recherches sur la Compagnie de Jésus</i>, t. I, p. 444. Ce livre, publié en
-1875-78, est soit un pamphlet, soit une œuvre d’édification, comme on
-voudra. En tout cas, il n’a pas le minimum d’impartialité nécessaire
-pour qu’on puisse le qualifier d’historique.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_631_631" id="Footnote_631_631"></a><a href="#FNanchor_631_631"><span class="label">[631]</span></a></span>
-Le syn. nat. de Jargeau (1601) décide que les ministres «ne
-seront point agresseurs.... Ils n’entreront jamais en dispute réglée que
-par des écrits respectifs, donnés et signés de part et d’autre. Et pour ce
-qui est des disputes publiques, ils n’y entreront que par l’avis de leur
-consistoire et celui de quelque nombre de pasteurs qui, pour cet effet,
-seront choisis par les coloques et synodes provinciaux. Ils n’entreront
-point aussi en aucune dispute ou conférence générale sans l’avis de
-toutes les églises assemblées au synode national, sous peine aux
-ministres qui y entreront autrement d’être déclarés apostats et traités
-comme violateurs des loix fondamentales de nos églises» (Aymon,
-<i>Syn. nat</i>., t. I, pp. 237-8).&mdash;V. aussi G. de Felice, <i>Syn. nat.</i>, pp. 232-3.&mdash;Cet
-art. du syn. de Jargeau passa dans la <i>Discipline</i> (chap. VI, art. 4).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_632_632" id="Footnote_632_632"></a><a href="#FNanchor_632_632"><span class="label">[632]</span></a></span>
-Le 10 novembre 1599, le consistoire fait mandement à sire Cheyron
-de 3 écus 13 sols qu’avait coûtés l’entretien de Ferrier durant son
-séjour «pour la conférence avec le P. Couton», et de 4 l. «pour le
-voyage des chevaulx» (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 309).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_633_633" id="Footnote_633_633"></a><a href="#FNanchor_633_633"><span class="label">[633]</span></a></span>
-V. ci-dessous, p. 148.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_634_634" id="Footnote_634_634"></a><a href="#FNanchor_634_634"><span class="label">[634]</span></a></span>
-Le 23 mai 1599 (f<sup>o</sup> 306).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_635_635" id="Footnote_635_635"></a><a href="#FNanchor_635_635"><span class="label">[635]</span></a></span>
-<i>Recherches sur la Compagnie de Jésus</i>, t. I, p. 444.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_636_636" id="Footnote_636_636"></a><a href="#FNanchor_636_636"><span class="label">[636]</span></a></span>
-Lisez <i>Chalas</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_637_637" id="Footnote_637_637"></a><a href="#FNanchor_637_637"><span class="label">[637]</span></a></span>
-Ferrier dit au synode prov. d’Uzès, séance du 17 mars 1600, que
-la dispute avec Coton «ne luy aurait été permise par le Magistrat» (Arch.
-du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>os</sup> 45 v<sup>o</sup>-46). C’est donc à tort que
-M. Germain, <i>Hist. de l’égl. de Nîmes</i>, p. 193, écrit qu’elle eut lieu.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_638_638" id="Footnote_638_638"></a><a href="#FNanchor_638_638"><span class="label">[638]</span></a></span>
-C’est ce que dit le consist. au même synode, même séance.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_639_639" id="Footnote_639_639"></a><a href="#FNanchor_639_639"><span class="label">[639]</span></a></span>
-Après la conférence, le P. Coton publia ou fit publier: 1<sup>o</sup> «<i>Discours
-envoyé à Mgr. l’illustrissime cardinal de Sourdis, archevesque de
-Bourdeaux et primat d’Aquitaine, contenant succinctement et au vray le
-narré de la conférence commencée à Nismes, dans la Maison du Roy, le
-26 septembre et finie par ordonnance de la Cour le 3 d’octobre 1600, entre
-le R. P. Coton, de la Compagnie de Jésus, et M. Chamier, ministre</i>.&mdash;En
-Avignon, de l’imprimerie Jacques Bramereau, 1600, in-8 de 175 pp.
-(d’après le P. Prat, <i>Recherches sur la compagnie de Jésus</i>, t. I, p. 612).
-2<sup>o</sup> <i>Actes de la conférence tenue à Nismes entre le R. P. Pierre Coton, de la
-Compagnie de Jésus, et M. Chamier, ministre, commencée le 26 septembre
-1600 et interrompue le 3 octobre dudict an, sur certains passages citez par
-ledict Pierre Coton en son livre de la Messe, et impugnez de faux par
-ledict Chamier</i>.....&mdash;A Lyon, par Estienne Tantillon, MDCI, in-8 de
-296 pp. sans les préliminaires. Cet ouvrage est à la bibl. de Grenoble
-(d’après Ch. Read, <i>Daniel Chamier</i>, pp. 450 et suiv.).&mdash;De
-son côté, Daniel Chamier publia postérieurement aux deux
-ouvrages précédents: <i>Les actes de la Conférence tenue à Nismes entre
-Daniel Chamier, ministre du Saint Évangile, pasteur de l’église de Montélimar,
-et Pierre Coton, jésuite, prédicateur aud. Nismes, publiez maintenant
-par led. Chamier, pour faire voir les faussetés de ceux que Coton
-a fait imprimer à Lyon par Estienne Tantillon sous le nom de
-P. Demezat</i>.&mdash;Genève, Gabriel Cartier, 1601, in-8 de 256 pp.
-(Ch. Read, <i>op. cit.</i>, p. 229).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_640_640" id="Footnote_640_640"></a><a href="#FNanchor_640_640"><span class="label">[640]</span></a></span>
-E. Arnaud, <i>Notice sur les controverses religieuses en Dauphiné</i> (1872),
-pp. 15-16, ignore la seconde publication du P. Coton.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_641_641" id="Footnote_641_641"></a><a href="#FNanchor_641_641"><span class="label">[641]</span></a></span>
-Dans ses <i>Actes de la conférence</i>, cités par Ch. Read, <i>Daniel Chamier</i>,
-p. 234, d’où je tire également ce qui suit.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_642_642" id="Footnote_642_642"></a><a href="#FNanchor_642_642"><span class="label">[642]</span></a></span>
-Le P. Prat, <i>Recherches sur la Compagnie de Jésus</i>, t. I, pp. 543 et
-suiv., donne une analyse des arguments théologiques des deux adversaires;
-mais Coton a trop continuellement raison pour qu’on ne suspecte
-pas l’impartialité du P. Prat sur ce point comme sur les autres.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_643_643" id="Footnote_643_643"></a><a href="#FNanchor_643_643"><span class="label">[643]</span></a></span>
-D. Chamier, <i>Les actes de la conférence</i>, cité par Ch. Read, <i>Daniel
-Chamier</i>, p. 235.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_644_644" id="Footnote_644_644"></a><a href="#FNanchor_644_644"><span class="label">[644]</span></a></span>
-Id., <i>Ibid.</i>, pp. 236-237.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_645_645" id="Footnote_645_645"></a><a href="#FNanchor_645_645"><span class="label">[645]</span></a></span>
-C’est-à-dire la preuve par Chamier que les passages allégués par
-Coton pour établir la légitimité de la messe étaient faux ou controuvés
-(V. p. 141, note 1).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_646_646" id="Footnote_646_646"></a><a href="#FNanchor_646_646"><span class="label">[646]</span></a></span>
-D. Chamier, cité par Read, <i>op. cit.</i>, pp. 238-9.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_647_647" id="Footnote_647_647"></a><a href="#FNanchor_647_647"><span class="label">[647]</span></a></span>
-V. les deux copies conformes d’actes de réquisitions faits par
-M<sup>re</sup> Annibal d’Aymin, chanoine de Nîmes, et procureur du P. Coton,
-des 15 décembre 1600 et 22 janvier 1601 citées (Arch. du consist. de
-Nîmes, B, 1).&mdash;Ch. Read, <i>op. cit.</i>, pp. 239 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_648_648" id="Footnote_648_648"></a><a href="#FNanchor_648_648"><span class="label">[648]</span></a></span>
-Ch. Read, <i>op. cit.</i>, p. 230.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_649_649" id="Footnote_649_649"></a><a href="#FNanchor_649_649"><span class="label">[649]</span></a></span>
-Délib. du 19 avril 1600 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 344).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_650_650" id="Footnote_650_650"></a><a href="#FNanchor_650_650"><span class="label">[650]</span></a></span>
-Le 5 avril 1600, il prévient le consist. qu’il a «dressé» ses disputes
-avec Coton et lui demande s’il «trouve bon qu’il les parachève et
-en communique» (f<sup>o</sup> 339).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_651_651" id="Footnote_651_651"></a><a href="#FNanchor_651_651"><span class="label">[651]</span></a></span>
-Délib. du 29 mai 1596 (f<sup>o</sup> 85).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_652_652" id="Footnote_652_652"></a><a href="#FNanchor_652_652"><span class="label">[652]</span></a></span>
-Délib. des 8 et 15 juillet 1598 (f<sup>os</sup> 234-5).&mdash;Antoine Poursan ou
-Porsan occupait une assez importante place dans la Compagnie de Jésus.
-Un arrêt du Parlement lui avait enlevé la direction du collège de Lyon
-que le prévôt des marchands et les échevins lui avaient confiée sur l’assurance
-qu’il leur avait donnée d’avoir quitté la Société de Jésus (De Thou,
-<i>Hist. sui temporis</i>, trad. 1734, t. XIII, pp. 159-161).&mdash;Il est l’auteur
-des <i>Advertissements d’Antoine Poursan contre Falguerolles et contre Salvay</i>,
-d’après D. Chamier: <i>Confusion des disputes papistes</i>, cité par
-Ch. Read, <i>Daniel Chamier</i>, p. 226.&mdash;Falguerolle répondit à ces <i>Advertissements</i>
-(Délib. du syn. prov. de Saint-Germain de Calberte (1599)
-intitulée: «De la responce faicte par M. de Falgueroles à Porsan, prêcheur
-jésuite»; B. P. F., copie Auzière).&mdash;Enfin, Chamier lui-même
-répondit aussi par ses <i>Considérations sur les Advertissements de A. Porsan
-par Daniel Chamier, Dauphinois</i> (s. l., Pierre de la Rovière, 1600, in-8
-de 266 pp.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_653_653" id="Footnote_653_653"></a><a href="#FNanchor_653_653"><span class="label">[653]</span></a></span>
-Délib. du consist. du 29 mars 1600 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 337).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_654_654" id="Footnote_654_654"></a><a href="#FNanchor_654_654"><span class="label">[654]</span></a></span>
-V. ci-après, p. 148.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_655_655" id="Footnote_655_655"></a><a href="#FNanchor_655_655"><span class="label">[655]</span></a></span>
-D. Chamier, <i>Actes de la conférence</i>, cité par Ch. Read, <i>D. Chamier</i>,
-pp. 235-6.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_656_656" id="Footnote_656_656"></a><a href="#FNanchor_656_656"><span class="label">[656]</span></a></span>
-V. Ch. Read (<i>Henri IV et le ministre D. Chamier</i>, pp. 39-40 et
-pass., et <i>Daniel Chamier</i>, p. 35, note 1, p. 49, note 1, et pass.) qui
-donne une série de jugements contemporains.&mdash;Le P. Prat, <i>Recherches
-sur la Compagnie de Jésus</i>, t. I, p. 240 et pass., nous donne son itinéraire
-alors qu’il se trouvait dans le Midi et un récit de ses controverses
-religieuses en se basant sur l’<i>Apologétique par Pierre Coton, Forésien, de
-la Compagnie de Jésus</i>....&mdash;Sur la conversion de la fille de Lesdiguières
-qu’il opéra, v. E. Benoist, <i>Hist. de l’éd. de Nantes</i>, t. I, p. 260.&mdash;Sur
-les Questions Cotoniennes, v., notamment, un art. de Ch. Read dans le
-<i>Bull. de la Soc. de l’Hist. du protestantisme franç.</i>, t. XXXIX (1890),
-pp. 210 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_657_657" id="Footnote_657_657"></a><a href="#FNanchor_657_657"><span class="label">[657]</span></a></span>
-<i>Hist. de l’égl. de Nîmes</i>, p. 193.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_658_658" id="Footnote_658_658"></a><a href="#FNanchor_658_658"><span class="label">[658]</span></a></span>
-P. Prat, t. I, pp. 240-605.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_659_659" id="Footnote_659_659"></a><a href="#FNanchor_659_659"><span class="label">[659]</span></a></span>
-Délib. du chapitre de Saint-Gilles du 13 novembre 1600 (Arch. du
-Gard, G, 1118, f<sup>o</sup> 28 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_660_660" id="Footnote_660_660"></a><a href="#FNanchor_660_660"><span class="label">[660]</span></a></span>
-En janvier 1600 (Arch. du Gard, G, 1336, d’après l’<i>Inventaire</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_661_661" id="Footnote_661_661"></a><a href="#FNanchor_661_661"><span class="label">[661]</span></a></span>
-V. délib. des 3 février, 16 février, 23 février, 8 mars, 15 mars
-1600 (f<sup>os</sup> 325, 327, 329, 333, 334).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_662_662" id="Footnote_662_662"></a><a href="#FNanchor_662_662"><span class="label">[662]</span></a></span>
-«M. Pacius sera pryé..... de ne permettre que aulcung escolier
-n’aille ouyr ni communiquer avec led. Coton» (Délib. du consist. du
-3 février 1600, f<sup>o</sup> 325).&mdash;Le 23 février 1600, Myrman, écolier, est
-appelé pour y avoir été (f<sup>o</sup> 329).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_663_663" id="Footnote_663_663"></a><a href="#FNanchor_663_663"><span class="label">[663]</span></a></span>
-Délib. du 8 mars 1600 (f<sup>o</sup> 333).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_664_664" id="Footnote_664_664"></a><a href="#FNanchor_664_664"><span class="label">[664]</span></a></span>
-Délib. du 15 mars 1600 (f<sup>o</sup> 334).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_665_665" id="Footnote_665_665"></a><a href="#FNanchor_665_665"><span class="label">[665]</span></a></span>
-Frossard, <i>Rec. de règlements</i>, art. 154.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_666_666" id="Footnote_666_666"></a><a href="#FNanchor_666_666"><span class="label">[666]</span></a></span>
-Délib. du consistoire du 22 mars 1600 (f<sup>o</sup> 335).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_667_667" id="Footnote_667_667"></a><a href="#FNanchor_667_667"><span class="label">[667]</span></a></span>
-C’est le cas de «M<sup>lle</sup> la conterollesse de Baudan» dont la fille est
-«en Arles, chez les nonnains» (Délib. du 29 novembre 1600, f<sup>o</sup> 374).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_668_668" id="Footnote_668_668"></a><a href="#FNanchor_668_668"><span class="label">[668]</span></a></span>
-V. ci-dessus, pp. 98-99 et 102.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_669_669" id="Footnote_669_669"></a><a href="#FNanchor_669_669"><span class="label">[669]</span></a></span>
-Délib. du 14 novembre 1601 (f<sup>o</sup> 439).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_670_670" id="Footnote_670_670"></a><a href="#FNanchor_670_670"><span class="label">[670]</span></a></span>
-V. à ce sujet Perrens, <i>L’Église et l’État en France sous Henri IV</i>,
-t. I, p. 181.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_671_671" id="Footnote_671_671"></a><a href="#FNanchor_671_671"><span class="label">[671]</span></a></span>
-Crétineau-Joly, <i>Histoire de la Compagnie de Jésus</i>, t. III, p. 26.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_672_672" id="Footnote_672_672"></a><a href="#FNanchor_672_672"><span class="label">[672]</span></a></span>
-Ils n’avaient lors de leur expulsion que deux collèges en Languedoc,
-à Toulouse et à Tournon, d’après Lafaille, <i>Annales de Toulouse</i>,
-t. II, p. 517.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_673_673" id="Footnote_673_673"></a><a href="#FNanchor_673_673"><span class="label">[673]</span></a></span>
-V. ci-dessus, pp. 80 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_674_674" id="Footnote_674_674"></a><a href="#FNanchor_674_674"><span class="label">[674]</span></a></span>
-Délibération du chapitre de Saint-Gilles du 6 septembre 1599
-(Arch. du Gard, G, 1118, f<sup>o</sup> 5 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_675_675" id="Footnote_675_675"></a><a href="#FNanchor_675_675"><span class="label">[675]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (Arch. du consist.
-de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 66 v<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_676_676" id="Footnote_676_676"></a><a href="#FNanchor_676_676"><span class="label">[676]</span></a></span>
-Anne de Levis, duc de Ventadour, pair de France, chevalier des
-ordres du roi, lieutenant-général du Languedoc, était le deuxième fils
-de Gilbert III de Lévis et de Catherine de Montmorency (Moreri, <i>Dictionnaire</i>,
-VI, pp. 280 et suiv.). Il épousa, le 28 juin 1593, Marguerite
-de Montmorency, fille de Henri de Montmorency-Damville (son contrat
-de mariage se trouve au château de Léran - fonds Lévis-Ventadour,
-A, <span class="smcap">I</span>, n<sup>os</sup> 57¹ et ²). Ses armoiries sont dans l’<i>Hist. chronologique</i> du
-P. Anselme, éd. Potier de Courcy, t. IV, p. 1.&mdash;M. A. Tardieu a fait
-reproduire une gravure de Grégoire Huret représentant Marguerite de
-Montmorency, dans le <i>Bulletin de la Soc. scientifique, historique et archéologique
-de la Corrèze</i> (Brives, 1889, pp. 119-124), et un portrait à l’encre
-de Chine d’Anne de Ventadour, tiré du fonds Clairambault de la B. N.,
-dans le même <i>Bulletin</i> (Brives, 1891, pp. 21-22). Ventadour mourut
-âgé de 53 ans. Sa mort est rapportée dans les Mémoires mss.
-du chanoine de Banne, cités par M. Mazon dans une <i>Notice sur le Cheylard</i>
-que l’on ne trouve pas à la B. N.&mdash;Ses lettres à Montmorency
-intéressant l’administration du Languedoc sont à la B. N. (V. ci-dessus
-l’introduction). Les arch. du château de Léran, récemment classées
-par M. J. Poux, contiennent quelques contrats sans importance le
-concernant.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_677_677" id="Footnote_677_677"></a><a href="#FNanchor_677_677"><span class="label">[677]</span></a></span>
-Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599
-(B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_678_678" id="Footnote_678_678"></a><a href="#FNanchor_678_678"><span class="label">[678]</span></a></span>
-«Cahier présenté au roy par ceux de la R. P. R. de Languedoc,
-répondu à Lyon, le 13 d’aoust 1600»; art. 4<sup>e</sup> (B. N., Brienne, 209,
-f<sup>os</sup> 216 v<sup>o</sup>-217 r<sup>o</sup>).&mdash;«Cahier présenté au roy par ceux de la R. P. R.
-du Bas-Languedoc, répondu à Paris le 17<sup>e</sup> avril 1601»; art. 6<sup>e</sup> (Arch.
-du Gard, G, 446).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_679_679" id="Footnote_679_679"></a><a href="#FNanchor_679_679"><span class="label">[679]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 59.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_680_680" id="Footnote_680_680"></a><a href="#FNanchor_680_680"><span class="label">[680]</span></a></span>
-Faurin, <i>Journal</i>, à la date du 15 décembre 1596 (Ménard et d’Aubais,
-<i>Pièces fugitives</i>, t. III, p. 140).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_681_681" id="Footnote_681_681"></a><a href="#FNanchor_681_681"><span class="label">[681]</span></a></span>
-Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 200.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_682_682" id="Footnote_682_682"></a><a href="#FNanchor_682_682"><span class="label">[682]</span></a></span>
-Aymon, <i>op. cit.</i>, t. I, p. 202.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_683_683" id="Footnote_683_683"></a><a href="#FNanchor_683_683"><span class="label">[683]</span></a></span>
-Arch. comm. d’Aimargues, GG, 54.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_684_684" id="Footnote_684_684"></a><a href="#FNanchor_684_684"><span class="label">[684]</span></a></span>
-Sa plainte et l’instruction à laquelle elle donna lieu sont de juillet
-1602 (Arch. du Gard, G, 446).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_685_685" id="Footnote_685_685"></a><a href="#FNanchor_685_685"><span class="label">[685]</span></a></span>
-Lafaille, <i>Annales de Toulouse</i>, t. II, p. 545.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_686_686" id="Footnote_686_686"></a><a href="#FNanchor_686_686"><span class="label">[686]</span></a></span>
-Voy. D<sup>r</sup> A. Puech, <i>Le pamphlétaire Guillaume de Reboul</i>. On pourrait
-ajouter à cette brochure quelques renseignements inédits tirés des
-arch. du consistoire.&mdash;D’après M. Puech, Reboul serait né en 1564
-ou 1565; il abjura le calvinisme en 1596, composa contre les ministres
-des pamphlets qui eurent du succès, fut protégé par le cardinal Baronius,
-et mourut pendu, le 25 septembre 1611, à Rome, pour un libelle
-qu’il avait écrit soit contre le pape, soit contre le roi d’Angleterre.&mdash;V.
-sur Reboul, outre l’ouvrage de Puech cité, Roverius, <i>De vita P. Petri
-Cotoni libri tres</i>, lib. I, cap. 70; <i>France protestante</i>, 1<sup>re</sup> éd., à son nom;
-Borrel, <i>Hist. de l’égl. réf. de Nîmes</i>, p. 114.&mdash;La bibliographie de ses
-ouvrages dans la <i>France protestante</i>, et plus complète dans Puech, <i>op.
-cit.</i>, p. 93 ss.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_687_687" id="Footnote_687_687"></a><a href="#FNanchor_687_687"><span class="label">[687]</span></a></span>
-Voy. l’Appendice C sur <i>l’édit de Nantes</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_688_688" id="Footnote_688_688"></a><a href="#FNanchor_688_688"><span class="label">[688]</span></a></span>
-Aymon, <i>Syn. nationaux</i>, t. I, p. 223.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_689_689" id="Footnote_689_689"></a><a href="#FNanchor_689_689"><span class="label">[689]</span></a></span>
-Séance du 22 mai 1598 (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_690_690" id="Footnote_690_690"></a><a href="#FNanchor_690_690"><span class="label">[690]</span></a></span>
-Instructions données par l’assemblée de Chatellerault à Chamier,
-son député au syn. national (B. N., ms. franç. 15814, f<sup>o</sup> 131 v<sup>o</sup>. <i>Pièce</i>
-n<sup>o</sup> 6). Ces instructions sont très intéressantes.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_691_691" id="Footnote_691_691"></a><a href="#FNanchor_691_691"><span class="label">[691]</span></a></span>
-V. les instructions de l’assemblée à Chamier citées, et aussi celles
-qu’elle donna au sieur de Saint-Germain envoyé en Bas-Languedoc
-(B. N., ms. franç. 15814, f<sup>o</sup> 106 v<sup>o</sup>-107 r<sup>o</sup>. <i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 4).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_692_692" id="Footnote_692_692"></a><a href="#FNanchor_692_692"><span class="label">[692]</span></a></span>
-Instructions du sieur de Saint-Germain citées (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 4).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_693_693" id="Footnote_693_693"></a><a href="#FNanchor_693_693"><span class="label">[693]</span></a></span>
-«Extrait des actes du conseil de Bas-Languedoc» (B. N., ms.
-franç. 15814, f<sup>o</sup> 121 v<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_694_694" id="Footnote_694_694"></a><a href="#FNanchor_694_694"><span class="label">[694]</span></a></span>
-Instructions de Chamier citées (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_695_695" id="Footnote_695_695"></a><a href="#FNanchor_695_695"><span class="label">[695]</span></a></span>
-Id.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_696_696" id="Footnote_696_696"></a><a href="#FNanchor_696_696"><span class="label">[696]</span></a></span>
-Car elle considérait bien l’édit comme un insuccès, v. <i>pièce</i> n<sup>o</sup> 6.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_697_697" id="Footnote_697_697"></a><a href="#FNanchor_697_697"><span class="label">[697]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_698_698" id="Footnote_698_698"></a><a href="#FNanchor_698_698"><span class="label">[698]</span></a></span>
-Voy. les cahiers de remontrances des catholiques et des réformés
-cités au chap. VI.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_699_699" id="Footnote_699_699"></a><a href="#FNanchor_699_699"><span class="label">[699]</span></a></span>
-Les protestants de Languedoc s’empressèrent de distribuer sur le
-papier la «bénéficence royale». On peut voir dans les dires par écrit
-avec pièces et notes à l’appui de Peiremales, commissaire protestant
-député pour l’exécution de l’édit de Nantes en la province de Languedoc
-et Pays de Foix par Louis XIV: «Extrait de la bénéficence accordée
-par le roy Henry IV aux églises et en l’année 1591»; «Estat de la
-bénéficence faite par le roy Henry IV aux ministres en l’année 1592»;
-«Acte ou patente de la bénéficence du roy Henry le Grand en faveur
-des églises» (1592), etc. (Arch. de la Cour d’appel de Nîmes, 9<sup>e</sup> division,
-n<sup>o</sup> 502, dont, à la B. P. F., copie par M. Ferd. Teissier).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_700_700" id="Footnote_700_700"></a><a href="#FNanchor_700_700"><span class="label">[700]</span></a></span>
-Les passages cités sont d’Anquez, <i>Assemblées politiques</i>, pp. 109-110.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_701_701" id="Footnote_701_701"></a><a href="#FNanchor_701_701"><span class="label">[701]</span></a></span>
-B. N., Brienne 208, f<sup>o</sup> 479.&mdash;Le brevet est publié dans Anquez,
-<i>Assemblées politiques</i>, p. 497, avec la date du 13 avril par erreur.&mdash;P. de
-Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 149, note 2, se basant sur le
-ms. franç. 20965 de la B. N., le date du 3 avril.&mdash;C’est par erreur que
-G. de Felice, <i>Hist. des syn. nat.</i>, pp. 126-8, d’après Aymon, <i>Syn. nat.</i>,
-t. I, p. 225, parle de 43.000 écus. Le brevet du 3 avril 1598 mentionne
-45.000 écus, de même que les comptes du receveur Palot (B. N., ms.
-franç. 15816, f<sup>o</sup> 35 v<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_702_702" id="Footnote_702_702"></a><a href="#FNanchor_702_702"><span class="label">[702]</span></a></span>
-Instructions de l’assemblée de Chatellerault au pasteur Chamier,
-député par elle au synode de Montpellier (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_703_703" id="Footnote_703_703"></a><a href="#FNanchor_703_703"><span class="label">[703]</span></a></span>
-Ce qui ne veut pas dire 116 pasteurs. Jusqu’au syn. nat. de Jargeau
-(1601) deux églises desservies par un seul pasteur comptaient pour deux
-dans la répartition des deniers, au lieu qu’une église desservie par plusieurs
-pasteurs comptait pour une. Le synode ordonna que le département
-se ferait, désormais, non par églises, mais par pasteurs (Aymon,
-<i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 252).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_704_704" id="Footnote_704_704"></a><a href="#FNanchor_704_704"><span class="label">[704]</span></a></span>
-«Distribution des 45 mil escus octroyés par le Roi.., faite au
-synode de Montpellier» (B. N., ms. franç. 15815, f<sup>o</sup> 75 r<sup>o</sup>; et ms.
-Brienne 208, f<sup>o</sup> 473 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_705_705" id="Footnote_705_705"></a><a href="#FNanchor_705_705"><span class="label">[705]</span></a></span>
-B. N., Brienne 208, f<sup>o</sup> 475.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_706_706" id="Footnote_706_706"></a><a href="#FNanchor_706_706"><span class="label">[706]</span></a></span>
-Aymon, t. I, pp. 226 et 227.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_707_707" id="Footnote_707_707"></a><a href="#FNanchor_707_707"><span class="label">[707]</span></a></span>
-Aymon, t. I, p. 227.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_708_708" id="Footnote_708_708"></a><a href="#FNanchor_708_708"><span class="label">[708]</span></a></span>
-Brevet du 3 avril 1598 cité.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_709_709" id="Footnote_709_709"></a><a href="#FNanchor_709_709"><span class="label">[709]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_710_710" id="Footnote_710_710"></a><a href="#FNanchor_710_710"><span class="label">[710]</span></a></span>
-Le 30 avril 1598, le roi avait signé un brevet qualifié d’«articles
-secrets», par lequel il promettait aux réformés 180.000 écus par an pour
-entretenir les garnisons de leurs places de sûreté, «sans y comprendre
-celle de la province de Dauphiné» qui seraient entretenues «d’ailleurs».
-Ce brevet est publié dans Anquez, pp. 498 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_711_711" id="Footnote_711_711"></a><a href="#FNanchor_711_711"><span class="label">[711]</span></a></span>
-Clôture des comptes du sieur Palot, «conseiller et secrétaire du
-Roy, et commis à faire la recepte et distribution des deniers que Sa
-Majesté a accordés à ceux de la religion réformée de ce royaume», faite
-à l’assemblée de Saumur le 20 juin 1600 (B. N., ms. franç. 15816, f<sup>os</sup>
-30 et suiv.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_712_712" id="Footnote_712_712"></a><a href="#FNanchor_712_712"><span class="label">[712]</span></a></span>
-«Pour laquelle somme de 31.599 écus 9 sols 2 deniers, il [Palot]
-a par devers luy des rescriptions jusques à la concurrance d’icelle
-somme, dont le recouvrement est encore à faire, à cause des difficultés
-et impossibilités qui s’y présentent, et lesquelles led. sieur Palot a fait
-voir en lad. assemblée si grandes, qu’après les avoir examinées....., se
-trouve qu’il ne peut estre fait estat que de la somme de 18.443 escus, et
-que le surplus, montant à la somme de 13.156 escus 9 sols 2 deniers,
-tombent en faute de fonds et non valoirs qui est autant à dire que perte»
-(Comptes du sieur Palot, <i>ibid.</i>, f<sup>o</sup> 31 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_713_713" id="Footnote_713_713"></a><a href="#FNanchor_713_713"><span class="label">[713]</span></a></span>
-Comptes du sieur Palot, <i>ibid.</i>, f<sup>o</sup> 35 v<sup>o</sup>.&mdash;En juin 1600, Palot
-n’avait encore rien pu toucher des deniers de l’année 1600, car il n’avait
-pu retirer les rescriptions qu’au mois de mai (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 36 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_714_714" id="Footnote_714_714"></a><a href="#FNanchor_714_714"><span class="label">[714]</span></a></span>
-Cahier des plaintes de l’assemblée de Saumur, répondu par le roi
-en janvier 1601 (B. N., ms. Brienne 209, f<sup>os</sup> 238 v<sup>o</sup>-239 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_715_715" id="Footnote_715_715"></a><a href="#FNanchor_715_715"><span class="label">[715]</span></a></span>
-Ainsi, pour l’année 1599, Palot ayant touché 42.020 écus, paye
-37.000 écus aux garnisons et seulement 5.020 écus aux églises et académies
-(Clôture de ses comptes à l’assemblée de Chatellerault; B. N., ms.
-franç. 15816, f<sup>o</sup> 35 v<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_716_716" id="Footnote_716_716"></a><a href="#FNanchor_716_716"><span class="label">[716]</span></a></span>
-Le synode de Montpellier, en 1598, accordait au collège de Nîmes
-611 l. 6 sols 8 deniers et à celui de Montpellier 500 l. («Distribution
-de 45.000 escus octroyés par le Roy», B. N., ms. franç. 15815, f<sup>o</sup> 75 r<sup>o</sup>,
-et Brienne 208, f<sup>o</sup> 473 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_717_717" id="Footnote_717_717"></a><a href="#FNanchor_717_717"><span class="label">[717]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_718_718" id="Footnote_718_718"></a><a href="#FNanchor_718_718"><span class="label">[718]</span></a></span>
-Le synode national de Saumur (1596) engage les provinces à établir
-chacune un collège et deux académies de théologie pour le moins
-(Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 197).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_719_719" id="Footnote_719_719"></a><a href="#FNanchor_719_719"><span class="label">[719]</span></a></span>
-Synode national de Jargeau en 1601 (Aymon t. I, p. 252).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_720_720" id="Footnote_720_720"></a><a href="#FNanchor_720_720"><span class="label">[720]</span></a></span>
-«Pour faire face aux despenses des voyages ordonnés vers le roy...
-on ne touchera pas à l’argent affecté au payement des universités»
-(Actes de l’assemblée provinciale de Castres, analysés par M. de France
-dans le <i>Bull. de la Soc. de l’hist. du protestantisme</i>, t, XXXI, p. 307).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_721_721" id="Footnote_721_721"></a><a href="#FNanchor_721_721"><span class="label">[721]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601 (B. P. F., copie
-Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_722_722" id="Footnote_722_722"></a><a href="#FNanchor_722_722"><span class="label">[722]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 17, note 2.&mdash;Malgré tout, on eut de la peine à
-faire prospérer les académies de théologie en Bas-Languedoc. En 1601,
-il n’y a que 8 écoliers inscrits à la matricule des proposants de l’académie
-nîmoise (Borrel dans <i>Bull. de la Soc. de l’hist. du protestantisme fr.</i>, t. III,
-p. 46). Au syn. prov. de Nîmes en 1601, on propose de distribuer aux
-pasteurs la part réservée aux académies de Nîmes et de Montpellier,
-attendu «qu’il n’y a point de professeurs en théologie ny aucun exercice,
-et ce, jusqu’à ce que les professeurs servent actuellement». Mais le
-synode n’y consent point et décide que les églises de Nîmes et Montpellier
-devront s’être pourvues de professeurs pour leurs académies
-avant le prochain synode. Il ajoute qu’«aucuns de ceste compagnie qui
-peuvent estre propres pour lire en théologie» seront examinés «par
-deux textes du Vieulx Testament et du Nouveau à rendre d’un jour à
-l’aultre, comme aussy respondre aux thèses» (Séance du 10 mars,
-B. P. F., copie Auzière). En 1603, Gigord et Ferrier se présentent pour
-passer cet examen; le syn. prov. d’Uzès les en dispense vu leur notoriété
-et les «reçoit et authorize pour docteurs et professeurs en théologie,
-M. Gigord pour l’Académie de Montpellier et M. Ferrier pour l’Académie
-de Nismes» (Séance du 23 avril).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_723_723" id="Footnote_723_723"></a><a href="#FNanchor_723_723"><span class="label">[723]</span></a></span>
-L’assemblée de Castres, en avril 1599, décide que «pour faire face
-aux despenses des voyages vers le Roy, l’assemblée de Chatelleraut et
-M. de Ventadour», on prendra de l’argent des deniers du ministère
-(Actes publ. par de France dans le <i>Bull. de la Soc. de l’hist. du protestantisme</i>,
-t. XXXI, p. 307).&mdash;Cf. aussi le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte,
-séance du 14 mai «au matin» (B. P. F., copie Auzière), et une
-délib. du synode d’Uzès (séance du 24 avril 1603) pour réfréner «le
-grand abus, tant de M. Palot à bailler l’argent à quiconque luy en
-demande que des villes et assemblées politiques qui font leur députation
-à ces fraiz-là» (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_724_724" id="Footnote_724_724"></a><a href="#FNanchor_724_724"><span class="label">[724]</span></a></span>
-«Tarife des colloques» de 1600 ou 1601. Elle se trouve, en effet,
-entre un rôle de 1600 et un autre de 1601, dans le «Livre des actes des
-synodes provinciaux» (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 71 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_725_725" id="Footnote_725_725"></a><a href="#FNanchor_725_725"><span class="label">[725]</span></a></span>
-En 1598 (Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, pp. 226 et 227).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_726_726" id="Footnote_726_726"></a><a href="#FNanchor_726_726"><span class="label">[726]</span></a></span>
-Cahiers de remontrances de l’assemblée de Castres, faits le 1<sup>er</sup>
-février 1600 et répondus par le roi le 7 mai; art. 9<sup>e</sup> (B. N., ms. Brienne
-209, f<sup>o</sup> 129 v<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_727_727" id="Footnote_727_727"></a><a href="#FNanchor_727_727"><span class="label">[727]</span></a></span>
-Arch. du consist. de Nîmes, B. 90, t. VII, f<sup>o</sup> 249.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_728_728" id="Footnote_728_728"></a><a href="#FNanchor_728_728"><span class="label">[728]</span></a></span>
-Séance de mars 1600 (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_729_729" id="Footnote_729_729"></a><a href="#FNanchor_729_729"><span class="label">[729]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (<i>Ibid.</i>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_730_730" id="Footnote_730_730"></a><a href="#FNanchor_730_730"><span class="label">[730]</span></a></span>
-<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 8.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_731_731" id="Footnote_731_731"></a><a href="#FNanchor_731_731"><span class="label">[731]</span></a></span>
-V. ci-dessus, pp. 14 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_732_732" id="Footnote_732_732"></a><a href="#FNanchor_732_732"><span class="label">[732]</span></a></span>
-V. ci-dessus, p. 2.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_733_733" id="Footnote_733_733"></a><a href="#FNanchor_733_733"><span class="label">[733]</span></a></span>
-V. ci-dessus, pp. 25-26.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_734_734" id="Footnote_734_734"></a><a href="#FNanchor_734_734"><span class="label">[734]</span></a></span>
-P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, p. 12.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_735_735" id="Footnote_735_735"></a><a href="#FNanchor_735_735"><span class="label">[735]</span></a></span>
-V., sur les pasteurs Jean de Falguerolles, Jean Moynier et Pineton
-de Chambrun, Puech, <i>Le pamphlétaire Guillaume de Reboul</i>, pp. 81 sq.,
-et la <i>France protestante</i>. Puech dit que Jean de Falguerolles était mort en
-octobre 1599, sans doute à Cologne, âgé de 39 ans (p. 84). Mais il
-préside encore le consistoire le 11 novembre 1599 (Arch. du consist.,
-B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 312).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_736_736" id="Footnote_736_736"></a><a href="#FNanchor_736_736"><span class="label">[736]</span></a></span>
-«M. Moynier et M. Falgayrolles se régleront pour les prédications...
-affin que M. Chambrun n’en soyt plus en peyne» (Délib. du consist.
-du 16 juin 1599, <i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 291). Il avait pourtant conservé assez de
-vigueur pour contracter un troisième mariage dont lui naquit un fils
-(Puech, <i>op. cit.</i>, p. 91).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_737_737" id="Footnote_737_737"></a><a href="#FNanchor_737_737"><span class="label">[737]</span></a></span>
-«Sur la lettre mandée par M. de Falguerolles.... à cause sa malladie
-et indisposition qui empêche l’exercice de sa charge» (Délib. du
-consist. du 31 mai 1596, <i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 93).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_738_738" id="Footnote_738_738"></a><a href="#FNanchor_738_738"><span class="label">[738]</span></a></span>
-Elle se nommait Suzanne Dutour. Falguerolles était agréé par la
-mère, mais refusé par les oncles et le tuteur qui protégeaient d’autres
-prétendants. L’affaire alla en justice (Arch. du Gard, E, 207, f<sup>o</sup> 47, cité
-par Puech, p. 83. Arch. du Gard, E, 629). Tout finit par s’arranger en
-décembre 1596, et Falguerolles épousa Suzanne Dutour (<i>Ibid.</i>, E, 313,
-f<sup>o</sup> 1089).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_739_739" id="Footnote_739_739"></a><a href="#FNanchor_739_739"><span class="label">[739]</span></a></span>
-Cf. aux arch. du consist. de Nîmes, B, 90, t. VII, f<sup>os</sup> 95 et 96,
-deux délib. du 12 juin 1596.&mdash;En octobre 1596, on continue encore
-de négocier avec Goulard (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 131, délib. du 16 octobre, et f<sup>o</sup> 132,
-délib. du 18 octobre). Mais on ne put s’arranger, car on ne les voit
-plus mentionnés.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_740_740" id="Footnote_740_740"></a><a href="#FNanchor_740_740"><span class="label">[740]</span></a></span>
-V. sur ce Jean Terond, ci-dessus, pp. 20 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_741_741" id="Footnote_741_741"></a><a href="#FNanchor_741_741"><span class="label">[741]</span></a></span>
-Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance «du 14<sup>e</sup> may
-au matin» 1599 (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_742_742" id="Footnote_742_742"></a><a href="#FNanchor_742_742"><span class="label">[742]</span></a></span>
-Délib. du 1<sup>er</sup> septembre 1599 (f<sup>o</sup> 300). L’église avait, en effet
-pensionné Jean Terond alors qu’il étudiait comme proposant.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_743_743" id="Footnote_743_743"></a><a href="#FNanchor_743_743"><span class="label">[743]</span></a></span>
-Délib. du 11 décembre 1599 (f<sup>o</sup> 312).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_744_744" id="Footnote_744_744"></a><a href="#FNanchor_744_744"><span class="label">[744]</span></a></span>
-Délib. du 15 décembre 1599 (f<sup>o</sup> 313).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_745_745" id="Footnote_745_745"></a><a href="#FNanchor_745_745"><span class="label">[745]</span></a></span>
-Délib. du 11 novembre 1599 (f<sup>o</sup> 309).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_746_746" id="Footnote_746_746"></a><a href="#FNanchor_746_746"><span class="label">[746]</span></a></span>
-<i>France protestante</i>, 2<sup>e</sup> éd., t. VI, p. 492, d’après E. Benoist,
-<i>Hist. de l’édit de Nantes</i>, et Tallemant des Réaux, <i>Historiettes</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_747_747" id="Footnote_747_747"></a><a href="#FNanchor_747_747"><span class="label">[747]</span></a></span>
-<i>Loc. cit.</i></p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_748_748" id="Footnote_748_748"></a><a href="#FNanchor_748_748"><span class="label">[748]</span></a></span>
-L’abjuration de Jérémie Ferrier lui a fait du tort dans l’esprit de
-ses historiens.&mdash;Il naquit vers 1570, fut ministre à Aumessas, puis,
-quelques mois plus tard, à Alais (1596), enfin à Nîmes. Il était fort
-savant, car il fut reçu sans examen comme lecteur en théologie à l’acad.
-de Nîmes (v. ci-dessus, p. 167, note 2). Il fut déclaré indigne du ministère
-pour désobéissance aux colloques et synodes. Il obtint du roi la
-place d’assesseur criminel, puis de conseiller au présidial de Nîmes
-(1613); il fut alors excommunié (14 juillet 1613), ce qui provoqua à
-Nimes une émeute où il faillit perdre la vie (15 et 16 juillet). Enfin, il
-revint à Paris, se convertit au catholicisme, obtint la faveur de Richelieu,
-fut nommé conseiller d’État et privé en 1626, et mourut le
-26 septembre de la même année.&mdash;V. sa vie et une bibliographie de
-ses ouvrages dans la <i>France protestante</i> (<i>loc. cit.</i>). On trouve de nombreux
-renseignements sur sa vie dans les actes des syn. prov. de Bas-Languedoc
-(B. N., ms. franc. 8669, f<sup>o</sup> 196, et Arch. du consist. de
-Nîmes, A, 10, pass.).&mdash;L’émeute qui eut lieu à Nîmes en 1613 est rapportée
-dans <i>Émotion arrivée en la ville de Nîmes en Languedoc le 15<sup>e</sup> de
-juillet de l’an 1613</i> (B. N., impr. Ld<sup>176</sup>53).&mdash;V. encore à ce sujet:
-<i>Considérations d’état sur les mémoires envoyés par les consuls de Nismes</i>....
-(B. N., impr. Lb<sup>36</sup> 187); et <i>Le procès de la ville de Nismes</i>... (B. N.,
-impr. Lb<sup>36</sup> 190).&mdash;V. sur les négociations qui eurent lieu afin d’obtenir
-de Louis XIII l’abolition de ses ordres pour la répression de l’émeute
-de 1613, aux Arch. comm. de Nîmes: DD, 1, deuxième partie; et DD, 4.&mdash;Ferrier
-fut mis sur la liste des apostats au syn. nat. de Tonneins
-(Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. II, p. 49).&mdash;V. sur sa fortune. Arch. nat., TT,
-450.&mdash;Sur ses enfants, v. les registres de baptêmes et de décès de
-l’église réformée de Nîmes aux Arch. comm. de cette ville,
-UU, 94; UU, 118.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_749_749" id="Footnote_749_749"></a><a href="#FNanchor_749_749"><span class="label">[749]</span></a></span>
-Arch. du consist. de Nîmes, B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 312. Délib. du
-11 décembre 1599.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_750_750" id="Footnote_750_750"></a><a href="#FNanchor_750_750"><span class="label">[750]</span></a></span>
-<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 314. Délib. du 22 décembre 1599.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_751_751" id="Footnote_751_751"></a><a href="#FNanchor_751_751"><span class="label">[751]</span></a></span>
-<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 318. Délib. du 5 janvier 1600.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_752_752" id="Footnote_752_752"></a><a href="#FNanchor_752_752"><span class="label">[752]</span></a></span>
-<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 319. Délib. du 12 janvier. On décide que «M. Ferrier
-demeurera icy.»</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_753_753" id="Footnote_753_753"></a><a href="#FNanchor_753_753"><span class="label">[753]</span></a></span>
-<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 319. Délib. du 12 janvier 1600. «A esté propozé par
-M. Chambrun que le colloque s’assemblera extraordinairement demain
-à Allès pour raison de M. Ferrier que ceulx d’Allès préthendent encores
-avoir en leur églize.»</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_754_754" id="Footnote_754_754"></a><a href="#FNanchor_754_754"><span class="label">[754]</span></a></span>
-<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 321. Délib. du 19 janvier 1600.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_755_755" id="Footnote_755_755"></a><a href="#FNanchor_755_755"><span class="label">[755]</span></a></span>
-<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 331. Délib. du 5 mars 1600.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_756_756" id="Footnote_756_756"></a><a href="#FNanchor_756_756"><span class="label">[756]</span></a></span>
-Syn. prov. d’Uzès. Séance du «vendredy 17 mars» 1600 (Arch.
-du consist., A, 10, f<sup>os</sup> 45 v<sup>o</sup> sq.). A ce synode, le 19 mars, l’église de
-Nîmes rappelle ses droits sur le pasteur Terond pour l’avoir pensionné
-comme proposant. Mais elle ne le réclame pas, ce qui montre bien que
-c’est Ferrier qu’on voulait (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_757_757" id="Footnote_757_757"></a><a href="#FNanchor_757_757"><span class="label">[757]</span></a></span>
-Délib. du 22 mars 1600 (f<sup>o</sup> 335). «M. Moynier a remonstré
-qu’il seroit besoing escripre de surcharge à M. Ferrier de s’en venir le
-plus promptement que faire se pourra.... et qu’il n’a moien survenir à
-l’entier menistère de lad. esglize.»</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_758_758" id="Footnote_758_758"></a><a href="#FNanchor_758_758"><span class="label">[758]</span></a></span>
-Délib. du 5 avril 1600 (f<sup>o</sup> 339).&mdash;Il semble que M. Baille ait été
-à ce moment fort mal disposé à l’égard de Ferrier. En effet, au syn. de
-Nîmes, séance du 9 mars 1601, «après disner», Ferrier se plaint qu’on
-l’ait calomnié dans la maison de Baille, de qui l’ancien d’Alais invoque le
-témoignage contre Ferrier (<i>loc. cit.</i>, f<sup>os</sup> 59 v<sup>o</sup> sq.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_759_759" id="Footnote_759_759"></a><a href="#FNanchor_759_759"><span class="label">[759]</span></a></span>
-Délib. du 10 mai 1600 (f<sup>o</sup> 347).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_760_760" id="Footnote_760_760"></a><a href="#FNanchor_760_760"><span class="label">[760]</span></a></span>
-Délib. du 24 mai 1600 (f<sup>o</sup> 351).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_761_761" id="Footnote_761_761"></a><a href="#FNanchor_761_761"><span class="label">[761]</span></a></span>
-Délib. du 24 mai 1600 (f<sup>o</sup> 350).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_762_762" id="Footnote_762_762"></a><a href="#FNanchor_762_762"><span class="label">[762]</span></a></span>
-Délib. du 10 mai 1600 (f<sup>o</sup> 347).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_763_763" id="Footnote_763_763"></a><a href="#FNanchor_763_763"><span class="label">[763]</span></a></span>
-Délib. du 24 mai 1600 (f<sup>o</sup> 350).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_764_764" id="Footnote_764_764"></a><a href="#FNanchor_764_764"><span class="label">[764]</span></a></span>
-Il se plaint, le 22 mars, au consist. de ne pouvoir «survenir à
-l’entier menistère de lad. esglize» (f<sup>o</sup> 335).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_765_765" id="Footnote_765_765"></a><a href="#FNanchor_765_765"><span class="label">[765]</span></a></span>
-Délib. du 19 juillet 1600 (f<sup>o</sup> 356).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_766_766" id="Footnote_766_766"></a><a href="#FNanchor_766_766"><span class="label">[766]</span></a></span>
-Délib. du 23 août 1600 (f<sup>o</sup> 361).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_767_767" id="Footnote_767_767"></a><a href="#FNanchor_767_767"><span class="label">[767]</span></a></span>
-Délib. du 13 septembre 1600 (f<sup>o</sup> 366).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_768_768" id="Footnote_768_768"></a><a href="#FNanchor_768_768"><span class="label">[768]</span></a></span>
-Délib. du 8 novembre 1600 (f<sup>o</sup> 371). On annonce qu’il est arrivé
-une lettre de M. Gigord, et l’on décide de convoquer une assemblée
-extraordinaire, le 11, pour en entendre la lecture. Cette délib. du 11
-ne s’est pas conservée.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_769_769" id="Footnote_769_769"></a><a href="#FNanchor_769_769"><span class="label">[769]</span></a></span>
-V. p. 172.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_770_770" id="Footnote_770_770"></a><a href="#FNanchor_770_770"><span class="label">[770]</span></a></span>
-Cf. pp. 172-3.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_771_771" id="Footnote_771_771"></a><a href="#FNanchor_771_771"><span class="label">[771]</span></a></span>
-Il faut voir sur Daniel Chamier les deux ouvrages de Ch. Read,
-<i>Henri IV et le ministre Daniel Chamier</i> et <i>Daniel Chamier, journal de son
-voyage à la cour en 1607</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_772_772" id="Footnote_772_772"></a><a href="#FNanchor_772_772"><span class="label">[772]</span></a></span>
-Sur le pasteur Gigord, voir, outre la <i>France protestante</i>: Corbière,
-<i>Académie protestante de Montpellier</i> dans <i>Mémoires de l’Académie des
-sciences et lettres de Montpellier, Lettres</i>, VIII (1888-9), p. 429 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_773_773" id="Footnote_773_773"></a><a href="#FNanchor_773_773"><span class="label">[773]</span></a></span>
-V. le syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601; celui
-d’Alais, séance du 20 avril 1603; et celui d’Uzès, séance du 23 avril
-1603 (B. P. F., copie Auzière).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_774_774" id="Footnote_774_774"></a><a href="#FNanchor_774_774"><span class="label">[774]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars «après disner» (Arch.
-du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 61 v<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_775_775" id="Footnote_775_775"></a><a href="#FNanchor_775_775"><span class="label">[775]</span></a></span>
-Même syn., séance du 13 mars «après disner» (f<sup>o</sup> 66 v<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_776_776" id="Footnote_776_776"></a><a href="#FNanchor_776_776"><span class="label">[776]</span></a></span>
-V., outre la délib. du syn. prov. de Nîmes citée ci-dessus, celle du
-11 mars 1601 (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>os</sup> 63 et suiv.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_777_777" id="Footnote_777_777"></a><a href="#FNanchor_777_777"><span class="label">[777]</span></a></span>
-Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 «après disner»
-(<i>Ibid.</i>, f<sup>os</sup> 59 v<sup>o</sup> et suiv.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_778_778" id="Footnote_778_778"></a><a href="#FNanchor_778_778"><span class="label">[778]</span></a></span>
-Même syn.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_779_779" id="Footnote_779_779"></a><a href="#FNanchor_779_779"><span class="label">[779]</span></a></span>
-L’église d’Alais obtint le pasteur «de Marity» au syn. prov.
-d’Uzès, séance du 21 avril 1603 «après disner» (f<sup>o</sup> 94 r<sup>o</sup>).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_780_780" id="Footnote_780_780"></a><a href="#FNanchor_780_780"><span class="label">[780]</span></a></span>
-<i>Hist. des assemblées politiques des réformés de France</i> (1573-1622).
-On regrette que M. Anquez n’ait pas corroboré cette étude impartiale
-et consciencieuse par des notes plus abondantes et précises.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_781_781" id="Footnote_781_781"></a><a href="#FNanchor_781_781"><span class="label">[781]</span></a></span>
-<i>Le P. Joseph et Richelieu</i> dans <i>Revue hist.</i>, t. XLVIII (1890),
-p. 472.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_782_782" id="Footnote_782_782"></a><a href="#FNanchor_782_782"><span class="label">[782]</span></a></span>
-<i>Difficultés et obstacles que rencontra l’édit de Nantes</i> dans <i>Troisième
-centenaire de l’édit de Nantes</i>, p. 120.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_783_783" id="Footnote_783_783"></a><a href="#FNanchor_783_783"><span class="label">[783]</span></a></span>
-Cf. <i>Études historiques sur le XVI<sup>e</sup> et le XVII<sup>e</sup> s.</i></p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_784_784" id="Footnote_784_784"></a><a href="#FNanchor_784_784"><span class="label">[784]</span></a></span>
-<i>Histoire de France</i>, t. X; v. notamment pp. 190 sq.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_785_785" id="Footnote_785_785"></a><a href="#FNanchor_785_785"><span class="label">[785]</span></a></span>
-Instruction de l’assemblée de Chatellerault à Chamier, son
-député au syn. nat. (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_786_786" id="Footnote_786_786"></a><a href="#FNanchor_786_786"><span class="label">[786]</span></a></span>
-Il semble qu’il ne croyait pas pouvoir rendre un tel édit sans provoquer
-une véritable révolution parmi les catholiques. V. le passage de
-Sully cité ci-dessous.&mdash;Plus tard, Henri IV cite comme une chose
-remarquable de sa part d’avoir accordé aux huguenots des conditions
-plus libérales que celles qu’ils avaient obtenues de ses prédécesseurs:
-«Le roy ayant de sa grâce specialle accordé aux supplians un second
-baillage pour l’exercice de leur relligion, outre ce qui estoit porté par
-les précédans édits...... les supplians n’ont aucun sujet de se plaindre,
-puisque ces exceptions ne diminuent en effet la gratification de S. M.
-qui leur a permis, en ce faisant, <i>plus qu’ils n’ont jamais obtenu des Roys
-ses prédécesseurs</i>» (Réponse aux cahiers de l’assemblée de Chatellerault,
-août 1599; B. N., ms. Brienne, 209, f<sup>o</sup> 151).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_787_787" id="Footnote_787_787"></a><a href="#FNanchor_787_787"><span class="label">[787]</span></a></span>
-<i>Mémoires</i>, p. 666.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_788_788" id="Footnote_788_788"></a><a href="#FNanchor_788_788"><span class="label">[788]</span></a></span>
-Duplessis-Mornay, cité par Anquez, <i>Assemblées politiques</i>, p. 93.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_789_789" id="Footnote_789_789"></a><a href="#FNanchor_789_789"><span class="label">[789]</span></a></span>
-Anquez, <i>op. cit.</i>, pp. 52 et 93.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_790_790" id="Footnote_790_790"></a><a href="#FNanchor_790_790"><span class="label">[790]</span></a></span>
-Anquez, p. 94.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_791_791" id="Footnote_791_791"></a><a href="#FNanchor_791_791"><span class="label">[791]</span></a></span>
-Le règlement qu’ils se donnèrent est assez nettement résumé dans
-Anquez, p. 62 et suiv.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_792_792" id="Footnote_792_792"></a><a href="#FNanchor_792_792"><span class="label">[792]</span></a></span>
-L’édit ne fut enregistré qu’en février 1595 par le Parlement de
-Paris (Cf. Anquez, pp. 55-56 et 69).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_793_793" id="Footnote_793_793"></a><a href="#FNanchor_793_793"><span class="label">[793]</span></a></span>
-Sully, <i>Œconomies royales</i>, t. II, p. 252, col. 1.&mdash;V. aussi <i>Ibid.</i>,
-les <i>Remarques</i>, t. II, pp. 42-47. Sully est en général suspect. Mais les
-faits qu’il avance ici sont vraisemblables; voy. ci-dessous, les hésitations
-du roi à cette époque.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_794_794" id="Footnote_794_794"></a><a href="#FNanchor_794_794"><span class="label">[794]</span></a></span>
-Benoist, <i>Hist. de l’édit de Nantes</i>, t. I, p. 154.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_795_795" id="Footnote_795_795"></a><a href="#FNanchor_795_795"><span class="label">[795]</span></a></span>
-Benoist, <i>op. cit.</i>, t. I, pp. 167-68.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_796_796" id="Footnote_796_796"></a><a href="#FNanchor_796_796"><span class="label">[796]</span></a></span>
-Anquez, p. 69.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_797_797" id="Footnote_797_797"></a><a href="#FNanchor_797_797"><span class="label">[797]</span></a></span>
-Anquez, p. 97.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_798_798" id="Footnote_798_798"></a><a href="#FNanchor_798_798"><span class="label">[798]</span></a></span>
-Sur l’état d’esprit des protestants à partir de ce moment, v. plus
-loin, p. 187.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_799_799" id="Footnote_799_799"></a><a href="#FNanchor_799_799"><span class="label">[799]</span></a></span>
-Ils lui expliquèrent que si le roi avait ordonné sa dissolution,
-c’est parce qu’il avait été blessé qu’elle lui eût fait «des demandes contraires
-au respect qu’elle lui devait». Mais le roi «lui permettait
-maintenant de subsister» (Anquez, p. 70).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_800_800" id="Footnote_800_800"></a><a href="#FNanchor_800_800"><span class="label">[800]</span></a></span>
-Bien longtemps après, de Vic déclare sur son ordre que les
-demandes de l’assemblée sont «injustes» (Anquez, p. 71).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_801_801" id="Footnote_801_801"></a><a href="#FNanchor_801_801"><span class="label">[801]</span></a></span>
-Toutes ces négociations sont exposées dans Anquez, pp. 71-75.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_802_802" id="Footnote_802_802"></a><a href="#FNanchor_802_802"><span class="label">[802]</span></a></span>
-On sait qu’on entend par les mots d’<i>édit de Nantes</i>: 1<sup>o</sup> l’édit
-même, daté du 13 avril; 2<sup>o</sup> 56 articles <i>secrets</i> du 30 avril; 3<sup>o</sup> un brevet
-du 3 avril accordant aux protestants une subvention (V. l’appendice sur
-les <i>deniers du roi</i>); 4<sup>o</sup> 24 articles <i>secrets</i> du 30 avril. L’édit du 13 avril
-et les 56 articles secrets du 30 furent vérifiés au Parlement le 25 février
-1599, mais avec des modifications de texte contre lesquelles protesta
-l’assemblée de Chatellerault (V. p 188).&mdash;On avait dressé deux
-expéditions de l’édit, l’une pour le roi, l’autre pour les églises. Ce
-dernier exemplaire qui était conservé à La Rochelle a disparu. Nous
-n’avons plus aujourd’hui que l’exemplaire dressé pour le roi qui est aux
-Arch. nat. sous la cote J 943, n<sup>o</sup> 2 (N. Weiss et A. Bernus dans le
-<i>Bulletin de la Soc. du protestantisme</i>, XLVII (1898), p. 305). On trouvera
-l’édit dans Anquez, pp. 456 et suiv. Cette édition donne, outre
-le texte primitif, les modifications qu’on y avait apportées lorsqu’il fut
-vérifié au Parlement. Elle attribue à tort au brevet du 3 avril la date
-du 13 avril.&mdash;On pourra voir à la B. N., dans le ms. Brienne 209,
-différents mémoires «sur les difficultés qui se trouvent en l’édit»,
-tous de l’année 1598.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_803_803" id="Footnote_803_803"></a><a href="#FNanchor_803_803"><span class="label">[803]</span></a></span>
-<i>Journal</i> à la date du 31 décembre 1598, t. VII, pp. 159-160.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_804_804" id="Footnote_804_804"></a><a href="#FNanchor_804_804"><span class="label">[804]</span></a></span>
-<i>Œconomies.</i></p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_805_805" id="Footnote_805_805"></a><a href="#FNanchor_805_805"><span class="label">[805]</span></a></span>
-«Quelques-uns furent d’avis de se loger à Tours.... mais le plus
-de voix et les plus saines réduisirent les autres à la patience» (<i>Histoire
-universelle</i>, Amsterdam, 1626, t. II, fol. 624).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_806_806" id="Footnote_806_806"></a><a href="#FNanchor_806_806"><span class="label">[806]</span></a></span>
-Poirson, <i>Hist. de Henri IV</i>, t. I, p. 364.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_807_807" id="Footnote_807_807"></a><a href="#FNanchor_807_807"><span class="label">[807]</span></a></span>
-<i>Mémoires</i>, passim.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_808_808" id="Footnote_808_808"></a><a href="#FNanchor_808_808"><span class="label">[808]</span></a></span>
-Anquez, pp. 76-78.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_809_809" id="Footnote_809_809"></a><a href="#FNanchor_809_809"><span class="label">[809]</span></a></span>
-Anquez, p. 491.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_810_810" id="Footnote_810_810"></a><a href="#FNanchor_810_810"><span class="label">[810]</span></a></span>
-V. les cahiers de l’Assemblée de Chatellerault, art. 7<sup>e</sup>, dans
-Anquez, p. 190.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_811_811" id="Footnote_811_811"></a><a href="#FNanchor_811_811"><span class="label">[811]</span></a></span>
-Id.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_812_812" id="Footnote_812_812"></a><a href="#FNanchor_812_812"><span class="label">[812]</span></a></span>
-Voy. Réponses aux cahiers précédents (Anquez, p. 191).&mdash;Le
-brevet fut donné en août 1599. M. P. de Felice (<i>Protestants d’autrefois</i>,
-3<sup>e</sup> série, p. 252) le reproduit d’après le ms. de la B. N., franç. 20965,
-f<sup>o</sup> 68, qui le date du 23 août 1599. Le ms. de la B. N., Brienne 209,
-f<sup>o</sup> 161 r<sup>o</sup>, le date du 21 août 1599.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_813_813" id="Footnote_813_813"></a><a href="#FNanchor_813_813"><span class="label">[813]</span></a></span>
-V. dans <i>Troisième centenaire de l’édit de Nantes</i>, l’art. de M. Paul
-de Felice, pp. 40-41.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_814_814" id="Footnote_814_814"></a><a href="#FNanchor_814_814"><span class="label">[814]</span></a></span>
-L’édit sous sa dernière forme constitue ce que M. Anquez appelle
-le «second édit de Nantes» (pp. 188 sq.).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_815_815" id="Footnote_815_815"></a><a href="#FNanchor_815_815"><span class="label">[815]</span></a></span>
-V. leurs instructions dont une copie se trouve à la B. N., ms.
-Brienne 209, f<sup>os</sup> 131 r<sup>o</sup>-136 r<sup>o</sup>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_816_816" id="Footnote_816_816"></a><a href="#FNanchor_816_816"><span class="label">[816]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 25.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_817_817" id="Footnote_817_817"></a><a href="#FNanchor_817_817"><span class="label">[817]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 159.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_818_818" id="Footnote_818_818"></a><a href="#FNanchor_818_818"><span class="label">[818]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 203.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_819_819" id="Footnote_819_819"></a><a href="#FNanchor_819_819"><span class="label">[819]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 258.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_820_820" id="Footnote_820_820"></a><a href="#FNanchor_820_820"><span class="label">[820]</span></a></span>
-C’est-à-dire Jean André, dit Radel: voy. ci-dessous la liste de
-l’année 1600, et Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, p. 257.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_821_821" id="Footnote_821_821"></a><a href="#FNanchor_821_821"><span class="label">[821]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 317.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_822_822" id="Footnote_822_822"></a><a href="#FNanchor_822_822"><span class="label">[822]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 445.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_823_823" id="Footnote_823_823"></a><a href="#FNanchor_823_823"><span class="label">[823]</span></a></span>
-Les deux receveurs sont nommés le 2 janvier 1602 (<i>Ibid.</i>,
-f<sup>o</sup> 452).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_824_824" id="Footnote_824_824"></a><a href="#FNanchor_824_824"><span class="label">[824]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes, du «lundi 26<sup>e</sup> octobre» 1562
-(B. N., ms. franc. 8666, f<sup>os</sup> 169-170).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_825_825" id="Footnote_825_825"></a><a href="#FNanchor_825_825"><span class="label">[825]</span></a></span>
-C’est le ministre Mauger.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_826_826" id="Footnote_826_826"></a><a href="#FNanchor_826_826"><span class="label">[826]</span></a></span>
-Délib. du consist. de Nîmes du 17 avril 1596 (Arch. du consist.
-de Nîmes, B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 58).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_827_827" id="Footnote_827_827"></a><a href="#FNanchor_827_827"><span class="label">[827]</span></a></span>
-Délib. du 15 mai 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 74).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_828_828" id="Footnote_828_828"></a><a href="#FNanchor_828_828"><span class="label">[828]</span></a></span>
-Délib. du 22 mai 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 78).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_829_829" id="Footnote_829_829"></a><a href="#FNanchor_829_829"><span class="label">[829]</span></a></span>
-Délib. du 22 mai 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 80).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_830_830" id="Footnote_830_830"></a><a href="#FNanchor_830_830"><span class="label">[830]</span></a></span>
-Délib. du 31 mai 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 89).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_831_831" id="Footnote_831_831"></a><a href="#FNanchor_831_831"><span class="label">[831]</span></a></span>
-Délib. du 19 juin 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 99).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_832_832" id="Footnote_832_832"></a><a href="#FNanchor_832_832"><span class="label">[832]</span></a></span>
-Délib. du 10 juillet 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 105).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_833_833" id="Footnote_833_833"></a><a href="#FNanchor_833_833"><span class="label">[833]</span></a></span>
-Délib. du 17 juillet 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 109).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_834_834" id="Footnote_834_834"></a><a href="#FNanchor_834_834"><span class="label">[834]</span></a></span>
-Délib. du 30 août 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 122).</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_835_835" id="Footnote_835_835"></a><a href="#FNanchor_835_835"><span class="label">[835]</span></a></span>
-B. N., ms. franç. 15814, f<sup>os</sup> 106 v<sup>o</sup>-117 v<sup>o</sup>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_836_836" id="Footnote_836_836"></a><a href="#FNanchor_836_836"><span class="label">[836]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>os</sup> 220 sq.; délib. du 11 avril
-1598.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_837_837" id="Footnote_837_837"></a><a href="#FNanchor_837_837"><span class="label">[837]</span></a></span>
-B. N., ms. franç. 15814, f<sup>os</sup> 130 v<sup>o</sup>-132 v<sup>o</sup>.&mdash;Il existe une autre
-copie de ces instructions à la Bibl. Mazarine, ms. J 1504 F, in-f<sup>o</sup>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_838_838" id="Footnote_838_838"></a><a href="#FNanchor_838_838"><span class="label">[838]</span></a></span>
-Arch. du consist., A, 10, f<sup>o</sup> 70 r<sup>o</sup>. «Livre des actes des synodes
-provinciaux....», 1596-1609.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_839_839" id="Footnote_839_839"></a><a href="#FNanchor_839_839"><span class="label">[839]</span></a></span>
-On a biffé <i>Massouverain</i> et écrit à côté <i>Terond</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_840_840" id="Footnote_840_840"></a><a href="#FNanchor_840_840"><span class="label">[840]</span></a></span>
-On a biffé <i>Maurice</i> et écrit à côté <i>Justamond</i>.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_841_841" id="Footnote_841_841"></a><a href="#FNanchor_841_841"><span class="label">[841]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 361; délib. du 23 août 1600.</p>
-
-<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_842_842" id="Footnote_842_842"></a><a href="#FNanchor_842_842"><span class="label">[842]</span></a></span>
-Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 395 sq.; délib. du 28 février 1601.</p>
-</div></div>
-
-</div>
-
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-<pre>
-
-
-
-
-
-End of the Project Gutenberg EBook of Les protestants à Nimes au temps d
- l'édit de Nantes, by Jacques Boulenger
-
-*** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES PROTESTANTS NIMES ***
-
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