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If you are not located in the United States, you'll have -to check the laws of the country where you are located before using this ebook. - - - -Title: Les protestants à Nimes au temps de l'édit de Nantes - -Author: Jacques Boulenger - -Release Date: May 23, 2016 [EBook #52140] - -Language: French - -Character set encoding: UTF-8 - -*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES PROTESTANTS NIMES *** - - - - -Produced by Giovanni Fini, Clarity and the Online -Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This -file was produced from images generously made available -by The Internet Archive/Canadian Libraries) - - - - - - - - NOTES SUR LA TRANSCRIPTION: - -—Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été -corrigées. - -—On a conservé l’orthographie de l’original, incluant ses variantes. - -—Les lettres écrites au-dessus ont étées representées ainsi: a^b et - a^{bc}. - - - - - LES - - PROTESTANTS A NÎMES - - AU TEMPS DE - - L’ÉDIT DE NANTES - - - - - MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS - - - - - JACQUES BOULENGER - - LES - - PROTESTANTS A NÎMES - - AU TEMPS DE - - L’ÉDIT DE NANTES - - - - -[Illustration: LOGO] - - - - - LIBRAIRIE FISCHBACHER - - (_Société anonyme_) - - 33, RUE DE SEINE, 33 - - PARIS - - 1903 - - - - - A FERNAND VANDÉREM - - - - -INTRODUCTION - - Organisation générale du parti protestant. Les assemblées politiques. - Les assemblées ecclésiastiques. Celles-ci maintiennent l’unité du - parti. Importance du consistoire. - - Plan de ce mémoire. - - Sources. - - -On a déjà étudié la situation sociale des protestants avant et -après l’édit de Nantes. M. Paul de Felice publie un ouvrage dans -lequel il nous renseigne sur leur culte, la vie de leurs pasteurs, -le fonctionnement de leurs assemblées et leur pédagogie[1]. Mais -l’inconvénient de ce livre est de s’étendre sur un plan trop vaste. -L’évolution du parti protestant n’y est pas nettement marquée, faute de -précision, et le mot «autrefois» remplace trop souvent la date exacte -que l’on souhaiterait. - -En outre, comment se comportait le gouvernement communal dans les -villes huguenotes? Quels étaient les rapports des réformés avec les -catholiques? Est-il juste de dire que les protestants formaient un État -dans l’État? On pourra élucider ces questions lorsqu’un certain nombre -de monographies auront fait bien connaître l’organisation du parti -réformé dans les différentes provinces de France. C’est dans l’espoir -de contribuer à ce résultat que l’on s’est proposé d’étudier ici la -situation sociale et religieuse des calvinistes dans le colloque de -Nîmes. - - -_Organisation générale du parti._—En 1594, les protestants, réunis -à Sainte-Foy, réorganisaient leur parti comme il l’était avant -l’avènement de Henri IV. Le règlement politique qu’ils adoptèrent les -mettait peut-être à part du reste des Français, mais on n’avait pas -alors ce patriotisme dont la dernière forme apparut sous la Révolution, -et le reste des Français voulait massacrer, brûler ou pour le moins -convertir les protestants. En outre, depuis l’avènement de Henri IV, -cinq années s’étaient écoulées sans que les huguenots pussent rien -obtenir de leur ancien chef que des promesses, d’ailleurs vagues[2]. -Ils commençaient à se détromper sur son compte: tant qu’il fut roi -de Navarre et héritier présomptif, il réclama avec eux la liberté du -culte[3]; mais, devenu roi de France, il lui parut que les idées -conservatrices étaient les bonnes et les protestants des rebelles; il -voulait «vivre en réalité, jouir enfin, et se reposer[4]». Aussi ne se -soucia-t-il plus de brouiller ses affaires avec le pape et de s’aliéner -la majorité catholique de ses sujets. Les huguenots s’en aperçurent et -crurent bon de se réorganiser: c’est alors qu’ils adoptèrent le fameux -règlement de Sainte-Foy qui fut revisé à Saumur (1595) et à Loudun -(1596). - -Ils se divisaient en neuf provinces dont chacune avait: 1^o un conseil -provincial permanent de cinq ou sept membres; 2^o une assemblée -composée de trois députés par colloque qui se tenait une fois l’an. -En outre une assemblée générale, composée de deux députés pour chaque -province, plus un pour La Rochelle, devait s’occuper des affaires -générales du parti[5]. - -A côté de ces assemblées politiques, ils conservaient leur ancien -système d’assemblées ecclésiastiques. La France était divisée -en _Provinces_ qui se composaient d’un certain nombre d’églises -_dressées_[6], gouvernées chacune par une assemblée élue nommée -_Consistoire_ et desservie par un ou plusieurs pasteurs. Dans chaque -province, les églises se groupaient en _Colloques_; et, dans chacun -de ces colloques, une assemblée, composée des députés de toutes les -églises et nommée pareillement _Colloque_, jugeait en premier appel les -causes déjà examinées par les consistoires et réglait les différends -des églises entre elles. On pouvait appeler des décisions du colloque -au _Synode provincial_ formé des députés de tous les consistoires de -la province. Et enfin, en dernier ressort, on recourait au _Synode -national_ composé par les députés des synodes provinciaux de France. - -Toutes ces assemblées ecclésiastiques devaient faire appliquer la -_Discipline_, et les assemblées politiques avaient à diriger la -conduite politique du parti. Il semble au premier abord que celles-ci -soient plus intéressantes que les premières. Mais, au point de vue un -peu spécial de cette étude, cela n’est pas exact. - -Je souhaiterais, en effet, de montrer l’état intime du parti. Comment -vivaient les huguenots d’une ville comme Nîmes, par exemple? Quels -étaient leurs rapports avec les autorités, à une époque où la loi -ne fixait pas nettement leurs droits ni leurs devoirs? Comment se -comportaient-ils à l’égard des catholiques? - -Nous verrons que les protestants s’étaient organisés en république: -dans chaque petite localité il y avait un consistoire qui gouvernait -les habitants et, par suite, la ville quand les huguenots y étaient -en majorité et pouvaient y élire des consuls de leur religion. Le -laboureur de Saint-Gilles[7] ou de Calvisson[8] entendait peut-être -parler des grandes négociations engagées par l’assemblée générale avec -le roi en vue d’obtenir un édit qui réglerait sa situation, mais il -s’intéressait davantage à l’élection de son consistoire, à la maladie -de son pasteur, ou au moyen de ne pas payer sa «quotisation pour -l’entretenement de l’église[9]». - -Et il faudrait précisément savoir si le laboureur respecte le -consistoire et paye sa taxe. Car s’il n’est pas attaché à ce -consistoire, s’il ne craint pas son autorité, toutes les autres -assemblées qui reposent sur celle-là vont se trouver «en l’air», -séparées de la nation, impopulaires, et s’il ne paye pas, le parti va -se trouver privé d’argent et de vie. - -C’est le consistoire, avec les assemblées ecclésiastiques placées -au-dessus de lui, qui forme, si je peux dire, le cadre du parti. La -décadence ou l’accroissement de son influence sera le signe de la -puissance ou de la faiblesse des protestants. Si le «fidèle» respecte -la Discipline rigoureuse, qui soumet ses moindres actes au contrôle -du consistoire, les assemblées politiques pourront alors faire -leurs conditions au roi, certaines d’avoir derrière elles un peuple -enrégimenté et tout prêt à les soutenir. Elles simplifient l’existence -du parti en obtenant pour lui des conditions meilleures, mais les -consistoires assurent sa vie. - -Remarquons maintenant que leur pouvoir sur les fidèles pourrait donner -aux consistoires une importance funeste à l’unité du parti, si les -colloques et les synodes n’étaient pas là pour leur rappeler qu’ils -ne sont que des membres du grand corps protestant, et les mettre en -communication les uns avec les autres. Leur initiative, en effet, -n’est pas nulle, mais toujours soumise au contrôle des assemblées -supérieures, et aucune de leurs décisions n’a de valeur absolue, -puisqu’on peut toujours en faire appel au colloque, puis au synode. - -Cette parfaite subordination des assemblées les unes aux autres -donne aux protestants une cohésion, une unité qui font la force de -leur parti, à condition que le contact de la minorité dirigeante des -assemblées avec la foule des fidèles soit maintenu, c’est-à-dire que -l’autorité du consistoire sur le peuple soit absolue. - - -_Plan._—Les deux premiers chapitres seront consacrés à étudier les -ministres et le fonctionnement du consistoire. M. Paul de Felice a -déjà traité cette question, d’une manière générale, dans ses deux -volumes sur les _Pasteurs_ et les _Assemblées_ ecclésiastiques, aussi -me contenterai-je de rapporter des détails nouveaux et propres à faire -connaître l’état intérieur du parti à Nîmes. - -Pour exister, pasteurs et assemblées ont besoin d’argent. Il faut en -obtenir des fidèles: le consistoire lève des impôts (_Chapitre III_). -S’il devient impopulaire, s’il n’est pas respecté, si son influence -sur les fidèles diminue, ceux-ci commenceront par ne pas payer leurs -taxes, et les assemblées ne pourront plus avoir lieu, les pasteurs ne -pourront plus vivre: ce sera la fin du parti[10]. - -Mais au contraire, le consistoire possède une autorité dont nous -n’avons pas idée (_Chapitre IV_). Il fait respecter et applique -rigoureusement la Discipline, recueil de décisions des synodes qui -lui donne le droit de contrôler tous les actes de la vie de ses -administrés. Un homme, par exemple, rapporte-t-il que M. X. a juré -dans sa boutique, le consistoire informe aussitôt[11]. On voit quelle -puissance peut lui donner une telle inquisition. - -Cette autorité ne le met cependant pas en lutte avec les pouvoirs -politiques. Les consuls et les magistrats protestants qui gouvernent la -ville de Nîmes subissent son influence directe, et même prennent ses -ordres. Ainsi le consistoire possède une autorité politique effective à -côté de son autorité morale (_Chapitre V_). - -Voici donc les protestants parfaitement organisés et disciplinés. -Au-dessus des fidèles et les gouvernant, le consistoire, dont -l’autorité et l’influence familières sont considérables, et qui se -trouve rigoureusement subordonné au colloque et au synode. Maintenant -quels sont les rapports de cette petite société protestante, ainsi -constituée, avec les catholiques? Elle les opprime, car elle est -la plus forte, de même que les catholiques le sont presque partout -ailleurs. L’exercice du culte romain est autant que possible empêché; -les papistes eux-mêmes sont écartés des emplois publics et soumis -à toute une série de mesures vexatoires que prend contre eux la -municipalité de Nîmes (_Chapitre VI_). Mais ils ne renoncent pas à la -lutte et, entre prêtres et pasteurs, se livre une guerre de sermons, de -pamphlets, d’influences, dont le but est de provoquer des conversions -(_Chapitre VII_). - -Il ressort de tout cela que les huguenots de Nîmes, à qui leur nombre -assurait la prépondérance, vivaient tranquillement en république, sous -leurs consuls et leurs magistrats dirigés eux-mêmes par le consistoire. -Ils ne souhaitaient nullement qu’un nouvel édit vînt changer quelque -chose à leur état. Aussi, lorsqu’il fut question de l’édit de Nantes, -bien loin de seconder les négociations de l’assemblée générale, ils -montrèrent une mauvaise volonté que celle-ci, plus tard, leur reprocha. -Leurs intérêts, en effet, se trouvaient opposés à ceux des réformés -de presque tout le reste de la France: à Nîmes et dans son colloque, -c’étaient les catholiques qui souhaitaient l’édit de Nantes pour -replacer leur religion au premier rang, tandis que les protestants -s’efforçaient d’en empêcher les effets, comme l’exigeait l’intérêt -particulier de leur petit État. - - -_Sources._—J’ai tiré la plus grande partie de ce mémoire des registres -de délibérations du consistoire de Nîmes, conservés aux archives de -ce consistoire[12], où j’ai pu travailler en 1899 et 1900 grâce à -l’obligeance de M. le pasteur Fabre. Ces registres renferment tous les -renseignements sur la vie privée des protestants. - -Les actes des synodes provinciaux de 1596 à 1609 se trouvent aussi dans -ces mêmes archives[13]: il en existe une copie faite par M. le pasteur -Auzière à la Bibliothèque de la Société de l’histoire du protestantisme -français. Cette copie est préparée pour l’impression et il est dommage -qu’elle ne soit pas publiée. J’en ai collationné sur le registre -original une certaine partie dont on trouvera des extraits dans les -pièces justificatives. Je n’y ai point relevé d’erreurs, ce qui n’a -rien d’étonnant puisque M. Auzière, pour en avoir copié plusieurs -registres in-folio, possédait mieux que personne cette difficile -écriture. - -Enfin, le consistoire de Nîmes renfermait une pleine armoire de -documents non classés, que j’ai dépouillés, et où j’ai vu beaucoup de -pièces concernant le duc de Rohan, mais fort peu intéressant mon sujet. - -Aux archives départementales du Gard, j’ai trouvé plusieurs cahiers de -remontrances des catholiques ou des protestants sur l’application de -l’édit de Nantes; j’ai parcouru aussi un certain nombre de registres -de notaires[14] qui m’ont fourni de bons renseignements sur l’état des -personnes. - -Les archives communales de Nîmes renferment un registre des -délibérations consulaires qui va de 1599 à 1604. Le précédent est -malheureusement perdu. - -Celles d’Aigues-Mortes se trouvaient en 1899 dans de fort belles -armoires, mais dans un grand désordre. - -Dans la série TT des Archives nationales, j’ai eu sous les yeux tout -ce qui intéressait le colloque de Nîmes, et les actes des États de -Languedoc (H^1 748^{10} 1109). - -A la Bibliothèque nationale, j’ai dépouillé notamment les lettres du -duc de Ventadour (franç. 3225, 3337, 3550, 3562, 3575, 3586, 3589) et -du connétable Henri de Montmorency (franç. 3549, 3550, 3559, 3561, -3570, 16061), les actes des assemblées (Brienne 208, 209, 219, 221; -franç. 15814, 15815, 15816), et un certain nombre d’autres manuscrits, -notamment, les franç. 20870, Dupuy 62, 63, etc. - -Enfin, la Bibliothèque de la Société de l’histoire du protestantisme -m’a fourni la copie Auzière dont j’ai parlé; des inventaires manuscrits -d’archives protestantes, communales ou particulières, de Bas-Languedoc, -faits par M. Teissier; et des analyses des dires par écrit avec pièces -et notes à l’appui de Peiremales, l’un des commissaires députés par -Louis XIV pour exécuter l’édit de Nantes, qui ont pour auteur le même -M. Teissier. L’original s’en trouve aux archives de la Cour d’appel de -Nîmes (9^e division, n^o 50): je n’en ai tiré que peu de choses[15]. - - - - -LES PROTESTANTS A NÎMES - - - - -I - -LES PASTEURS - - Leurs fonctions. - - Leur entretien: Contrats d’engagement. Gages en espèces. Gages - en nature. Avantages matériels. Pauvreté. Pension de retraite. - «Assistance» des veuves et des orphelins. - - Petit nombre des pasteurs. Difficulté d’acquérir un pasteur - «perpétuel». Dissensions entre les églises à ce sujet. - - Les «proposants». Contrats d’engagement. Leurs études. Leurs - prérogatives. Leur entretien. Exemples: Jean Terond, Mardochée Suffren. - - Conclusion: De l’influence des pasteurs. - - -Chaque église du colloque de Nîmes[16] avait à sa tête un consistoire -et un ou plusieurs pasteurs. Il est nécessaire de bien connaître les -pouvoirs et les droits de cette assemblée et de ces ministres pour se -rendre compte de l’influence qu’ils pouvaient exercer sur le peuple. - -Étudions en premier lieu les pasteurs. - -Tout d’abord, qu’avaient-ils à faire? Je ne m’étendrai pas longtemps -sur ce point, car les obligations du ministère sont réglées par la -Discipline[17] et, étant officielles, elles se trouvent les mêmes dans -le colloque de Nîmes qu’ailleurs. En outre, M. P. de Felice les a -étudiées[18]. - -Les ministres avaient comme fonction principale la prédication. -Ils devaient exposer un livre entier de la Bible, et non, comme -aujourd’hui, en développer un passage[19]. - -Encore fallait-il qu’ils fussent fort circonspects et qu’ils se -gardassent d’alléguer des passages d’Origène «et autre faulx -docteurs», car ils prêchaient devant un public averti, et les fidèles -ne manquaient pas de se plaindre au consistoire si le pasteur avait -à leur avis erré sur des points de doctrine[20]. C’est ainsi qu’un -marchand, le sieur Péladan, reprochait au ministre Venturin d’avoir dit -en chaire «que le feu d’enfer estoyt ung feu qui consume tout, ung feu -consumant[21]». Ce fait témoigne de la forte instruction théologique -que le peuple avait alors; il nous aide à comprendre comment les -controverses scolastiques, insupportables pour nous, auxquelles se -livraient en public pasteurs et prêtres, pouvaient déterminer des -conversions[22]. - -A Nîmes il y avait un service religieux complet tous les jours[23], -c’est-à-dire prêche et prières publiques. Le dimanche, en 1600, on -prêchait à 5 heures et à 8 heures du matin; puis les «après-dynées», -on faisait encore deux prêches: l’un au petit-temple et l’autre -à l’audience présidiale[24], ce qui scandalisait fort les -catholiques[25]. Et trois pasteurs seulement se partageaient tous ces -sermons[26]. - -Outre ces prédications, les ministres devaient faire le catéchisme aux -enfants et aux grandes personnes[27], et ne pas négliger les visites -aux pauvres. En 1601, on les voit se partager la ville de Nîmes «pour -la vizitation des mallades et autres charges[28]»; ils devaient -inspecter aussi, en compagnie d’anciens, les pauvres de l’hôpital et -des prisons[29]. - -Telles sont en quelques mots les obligations des ministres de Nîmes. -Si l’on songe qu’ils pouvaient avoir, en dehors de leurs prêches, leurs -catéchismes, leurs visites, à répondre aux pamphlets et aux défis -des controversistes catholiques[30], on trouvera comme nous qu’ils -gagnaient bien la pension que l’église leur allouait. - - * * * * * - -Leurs occupations ne leur permettaient pas d’exercer des fonctions -profanes. La Discipline leur interdit même la médecine et la -jurisprudence[31]. Leur entretien était donc à la charge de leur -«troupeau». - -Le synode provincial de Sauve en 1597 engage les églises à donner -aux pasteurs une somme suffisant à leur entretien et à celui de leur -famille et propre à leur assurer «la liberté et le repos d’esprit» -qui leur sont nécessaires pour vaquer à leur charge[32]. Ces gages -fixes étaient de beaucoup la partie la plus importante de leur revenu. -Il n’y avait pas en effet de casuel: «Les actes pastoraux sont tous -gratuits[33]». D’autre part, on ne peut pas compter parmi les revenus -des pasteurs les sommes que le roi leur avait promises en 1592 et -1594, car, depuis 1596 au moins, ils n’en touchaient plus rien. Henri -IV renouvela ces promesses au moment de l’édit de Nantes, mais les -ministres n’en virent guère davantage l’exécution: c’est ce que je -montrerai plus loin[34]. - -Ils ne pouvaient donc compter que sur ce que leur église leur -promettait. Or, aucune règle n’existait pour forcer celle-ci à leur -donner une somme d’argent fixée. - -Les traitements étaient, en effet, proportionnés non à la place, mais -à la personne, et l’on payait le pasteur suivant son importance et -sa célébrité. En conséquence, on faisait marché avec lui avant de le -prendre: en 1600, par exemple, l’église de Nîmes offre à Gigord 400 -écus pour les deux charges de pasteur et de lecteur en théologie à son -académie[35]. Les synodes reconnaissaient la valeur de ces sortes de -traités[36], mais ils ne les encourageaient pas et souhaitaient qu’ils -se réduisissent à de simples promesses enregistrées dans le livre du -consistoire[37]. - -Ces contrats pouvaient présenter des clauses assez variables. Ainsi, -le ministre Ricaud ne reçoit par an que 324 ou 347 l. environ de -Saint-Jean de Gardonnenc[38], mais Jérémie Ferrier en touche 690 -à Alais[39].—L’église d’Anduze donne 500 l. à chacun de ses deux -ministres, Alphonse et Baille, qui ne se trouvent pas assez payés[40]; -le colloque et le synode sont de leur avis et condamnent Anduze à -donner 600 l. à Baille, qui en a besoin «à cause de la grandeur -de sa famille[41]».—Gasques touche 600 l. du Vigan, plus 50 l. -d’Avèze[42].—Plus tard, en 1610, cette même ville du Vigan n’offrira à -Daniel Venturin que 450 l. par an, payables par quartiers, plus 60 l. -des habitants de Molières et 30 de ceux d’Avèze; elle lui abandonnera -en plus sa part des deniers du roi, et, s’il ne croit pas Molières -et Avèze solvables, elle prendra les 90 l. à sa charge en se faisant -annexer ces deux églises, quitte à exiger d’elles son remboursement. -En revanche, Venturin fera les voyages aux synodes et colloques à ses -frais, et il devra donner quatre cènes par an à ceux de Molières[43]. -Ces conditions lui parurent suffisantes, car il les accepta[44].—M. -Fillon fait quittance, les 20 et 21 février 1597, aux habitants -d’Aimargues de 700 l. qu’ils lui ont avancées sur ses gages de 1596 et -1597[45]. Or, en février ils ne lui ont sans doute payé que le premier -quartier de ses gages de l’année, il est donc probable qu’il a au moins -525 l. par an.—Brunier, d’Uzès, touche 200 écus, soit 600 l. chaque -année[46].—Falguerolles reçoit à Nîmes 600 l. de traitement[47], -et cette église fait offrir 1200 l. à Gigord, qu’elle lui payera «à -quartiers avancés», et dont il aura 600 comme ministre et 600 comme -lecteur en théologie[48]. - -Il ne faudrait pourtant pas croire que les ministres qui enseignaient -la théologie dans l’académie de Nîmes[49] fussent bien payés. Ainsi, -Moynier et Falguerolles (ou plutôt ses hoirs[50]) recevaient, en -1600, 150 l. chacun à titre de gratification, pour avoir, «au grand -avancement des escoliers», professé «despuis huict ans ou environ[51]». -Puis l’année suivante, Moynier touche encore 200 l.[52]. Et c’est là -tout son salaire. Aussi conçoit-on qu’il se plaigne au synode[53]. - -Quelquefois, on payait une partie des gages en nature. Voici, par -exemple, une pièce que sire Cappon, en bon «receveur des deniers du -ministère[54]», joignit à ses comptes. C’est une quittance de Moynier -datée du 15 mars 1595, où il reconnaît avoir reçu six «saumées» de blé -valant 54 l., plus des marchandises pour 17 l. 8 sols et 8 deniers que -led. Cappon lui a «forni de sa boutique», le tout en déduction de son -«assistance[55]». Ainsi le pasteur et le receveur trouvaient là leur -compte. - -On ne pouvait naturellement, sauf conventions spéciales dont je n’ai -pas relevé d’exemple, forcer les pasteurs à accepter leurs gages -en nature. Ils touchaient de 5 à 600 l. par an, en moyenne, ce qui -correspond approximativement à un traitement de 3.000 à 3.600 fr. -d’aujourd’hui[56]. En outre, leurs églises leur accordaient certains -avantages. Par exemple, à Nîmes, ils sont logés, ou du moins ils -touchent pour ce de l’argent: en 1578, Claude de Falguerolles n’a que -30 l.[57]; cette somme est loin de suffire à son fils Jean[58], qui -déclare en juin 1597 «qu’il n’a moyen de se loger à cinquante livres». -Le consistoire projette en conséquence de louer la maison de M. Chabaut -où l’on pourra mettre ensemble deux ministres[59]. - -Les frais de voyage aux colloques et aux synodes leur sont -remboursés[60], à moins de conventions spéciales[61] que les synodes -désapprouvent[62]. De même, quand on les envoie en mission, on paye -leur déplacement, leurs dépenses[63], et s’ils vont assister une église -qui manque momentanément de pasteur, ils sont nourris, logés, défrayés -de tout[64]. Très souvent, on stipule dans les conditions d’engagement -que l’église payera non seulement le voyage de son nouveau ministre et -de sa famille, mais encore le déménagement de ses meubles et de ses -livres. Ainsi, le «changement de la famille et mesnage» de M. Ferrier -coûte 58 l. 15 sols aux Nîmois[65], ce qui est cher, puisque pour faire -venir de Genève le mobilier de M. Fillon, leur nouveau pasteur, ceux -d’Aimargues n’ont que 60 l. à débourser[66]. - -On reconnaît encore aux ministres certains droits plus ou moins -considérables. Voici, par exemple, M. Moynier qui requiert son -consistoire de lui délivrer le «carteyron [de] pleumes» et la rame de -papier qu’il est d’usage de donner chaque année à chacun des pasteurs, -qui ont à faire «une infinité de dépêches[67]». C’est une économie de 2 -l. 5 sols[68]. De plus, ce même Moynier loge en pension, au prix de 9 -l. par mois[69], des écoliers qui, il est vrai, battent sa bonne[70], -vont tous les soirs à la danse et dérobent à M. Blisson des poules -qu’ils mangent ensuite chez Jean Pons[71]. - - * * * * * - -Ainsi les gages des pasteurs n’étaient pas considérables. Pourtant -ils leur auraient permis de vivre en conservant cette «liberté et -repos d’esprit» que le synode provincial de Sauve[72] leur croit -nécessaires, s’ils les avaient régulièrement touchés. Mais, comme nous -le verrons dans le chapitre IV, les églises étaient souvent «ingrates» -et il est bien rare qu’elles aient payé leurs ministres sans retard -et intégralement. Aussi, ceux qui, comme M. Baille, d’Anduze, se -trouvaient à la tête d’une nombreuse famille[73] et qui ne possédaient -pas de fortune personnelle, devaient avoir de la peine à vivre. C’est -le cas de M. Brunier; il est chargé de trois enfants de son premier lit -dont l’aîné a treize ans, et d’un enfant du premier lit de sa seconde -femme, encore enceinte, et il touche 300 l. de gages[74]. En 1599, -on voit le consistoire de Nîmes faire l’aumône de 5 l. à la fille du -pasteur Tempeste[75]. - -D’ailleurs les synodes recommandent sans cesse aux églises d’assister -les ministres malades ou très âgés[76], leurs veuves et leurs -orphelins[77]. Il était d’usage de payer aux veuves et aux hoirs la -valeur d’une année de gages ou à peu près: c’est ce qu’on appelait -l’«année de viduité[78]»; et si l’église paraissait s’y refuser, le -colloque et le synode l’ordonnaient au besoin[79]. Enfin, on dressait -à la fin du synode provincial un «despartement» pour les veuves de la -province, c’est-à-dire qu’on taxait chaque colloque suivant sa richesse -et ses moyens. Chaque femme assistée obtenait alors la somme minime de -20 ou 25 l. environ[80]. - -On voit que la profession de pasteur n’était point lucrative: elle -comportait beaucoup de travail et peu d’argent. Je montrerai[81] que -les consistoires avaient grand mal à obtenir de leurs administrés -qu’ils déliassent les cordons de leurs bourses et que les ministres -se trouvaient le plus souvent privés de la pension qu’ils auraient -dû toucher. Ceci nous explique pourquoi l’on prenait soin de n’en -créer qu’un nombre restreint et de s’assurer auparavant, «par tous -les colloques», s’il n’y avait «aucun pasteur à pourvoir ayant les -qualités requises», et si nul ministre «capable de sa charge» n’en -pouvait «recevoir dommage[82]». - - * * * * * - -Ce petit nombre des pasteurs était la cause de bien des débats entre -les églises de la province. Il pouvait arriver, en effet, que l’une -d’elles se trouvât dépourvue de ses ministres pour cause de maladie, -de mort, d’envoi en mission etc. Dans ce cas, quand l’absence du -pasteur était momentanée, l’église priait ses voisines de l’«assister», -c’est-à-dire de lui prêter les leurs à tour de rôle pendant un temps -plus ou moins long. Toutes les dépenses de ceux-ci étaient alors à sa -charge. Elle payait leur voyage: Jérémie Ferrier, venu d’Alais prêcher -à Nîmes, est remboursé de 30 sols que lui avait coûtés la location d’un -cheval et d’«ung homme pour l’accompagner[83]». Elle les nourrissait: -pour cinq repas de M. Massouverain, l’église de Nîmes paye 40 sous[84], -et 15 écus à sire Audiffret «pour les alimens qu’il a fournys à M. -Gigord» pendant les trois mois que celui-ci a prêché à Nîmes[85]. -Enfin elle les logeait gratis; ainsi le pasteur Moynier réclame au -consistoire de cette même ville qu’on lui rembourse «la despense -faicte par M. Janny, menistre de Vauvert..... en sa maison[86]». - -Si l’absence de son ministre se prolongeait, l’église s’adressait au -colloque[87] ou au synode[88], qui lui prêtait pour un temps déterminé -un des ministres «en distribution», c’est-à-dire libres d’engagement -immédiat envers une autre église. - -Mais les difficultés commençaient quand l’absence du pasteur devenait -définitive et qu’il fallait au consistoire en trouver un nouveau. -C’était une tâche difficile. On s’adressait au synode qui n’avait -pas toujours sous la main un ministre «en liberté», et propre à être -«distribué». Si la localité dépourvue était importante, ou encore -exposée à l’influence des catholiques, le synode lui attribuait parfois -le pasteur d’une autre église. De là des réclamations sans fin. Tantôt -c’est Massillargues qui requiert le synode de lui donner définitivement -M. Maurice qu’on lui avait naguère prêté; mais les églises associées -de Nages, Solorgues, Boissière, Saint-Denis et Langlade le réclament -comme «estant leur pasteur naturel et perpétuel», et l’obtiennent[89]. -Tantôt c’est l’église de Brenoux qui veut que Terond lui soit accordé -alors que le colloque de Nîmes le demande[90]. Les actes des synodes -de Bas-Languedoc sont remplis de pareilles contestations. - -D’ailleurs, encore fallait-il que le pasteur plût à son troupeau. Les -fidèles, par amour-propre, souhaitaient que ce fût un homme notoire qui -leur fît le prêche et le catéchisme. Aussi le consistoire négociait-il -de préférence avec les ministres d’un talent connu. On le voit écrire -même à l’étranger à ceux qu’il désire acquérir[91]. En tout cas, il -est défendu «de se pourvoir d’aucun pasteur, ny dedans, ny dehors la -province ou royaulme» sans avoir pris «avis» du colloque et, autant que -possible, du synode[92]. - -Ces négociations avec des étrangers étaient lentes: on y recourait -cependant. Mais l’église préférait s’adresser à des pasteurs de sa -province. Aussi les plus célèbres se voyaient-ils disputés avec -acharnement. Souvent les contestations tournaient à l’aigre; des -rivalités se créaient d’une ville à l’autre et se prolongeaient de -colloque en synode jusqu’à durer pendant des années. - -Aucune, je pense, ne fut plus longue et plus ardente que celle qui -divisa les deux villes de Nîmes et d’Alais. La première prétendait -conserver le pasteur Jérémie Ferrier, qui lui avait été prêté pour -quelques jours, en remplacement d’un de ses ministres. Ce Ferrier -était, à ce qu’il semble, d’une grande éloquence, et les Nîmois -s’étaient véritablement enthousiasmés de lui. Pour le garder, ils -alléguaient surtout que leur église était «beaucoup plus importante» -que celle d’Alais. Bien entendu cette raison exaspérait les habitants -d’Alais. Le pauvre Ferrier leur paraissait coupable de tout; ils -l’injuriaient, le calomniaient et souhaitaient «que le diable lui -rompît les jambes», mais ils s’obstinaient à ne pas le céder. Ce ne -fut qu’au prix des plus grandes peines que le synode sépara en 1601 le -pasteur Ferrier d’un «troupeau» si attaché[93]. - -Afin de s’éviter de tels ennuis, le consistoire de Nîmes prenait soin, -parfois, de retenir de longue main ses futurs ministres: il pensionnait -pendant ses études un écolier en théologie, aspirant au ministère, un -«proposant» comme on disait[94], moyennant que celui-ci promît, en -retour, de servir l’église lorsqu’il serait consacré. - -Les mœurs de ces étudiants en théologie étaient soumises à une -surveillance sévère[95]. Ils travaillaient soit à l’académie de -Nîmes[96], soit à l’étranger, à Genève ou Heidelberg par exemple[97], -ou encore près d’un pasteur du colloque[98], ce qui était moins -dispendieux. Ils avaient une position quasi officielle dans la -hiérarchie réformée et jouissaient d’une certaine considération. -Ainsi, en 1596, le consistoire de Nîmes déclare qu’il «sera advisé» -si les proposants «capables, suffisans et approchans du ministère.. -s’asserront au consistoire... comme ils requièrent[99]». Deux ans -plus tard, on le voit décider que deux d’entre eux, choisis par leurs -confrères et le pasteur Moynier, assisteront aux séances, mais «sans -pouvoir opiner[100]». Et une semaine après, c’est Jehan Blachière et -Jehan Ginac qui sont admis à cet honneur, après avoir juré, «la main -levée à Dieu», de tenir secret ce qu’ils entendront[101]. Au temple, -les proposants ont un banc spécial, immédiatement derrière celui des -pasteurs[102], qui n’a pas coûté moins de 5 l.[103]. Enfin, ils ont le -droit de lire en chaire chacun à son tour[104], et c’est une punition -que d’en priver l’un d’eux[105]. - -Pendant qu’ils étudient pour être admis au «ministère de la parole -de Dieu», les écoliers en théologie ne gagnent pas d’argent. Or, le -plus souvent fils de pasteurs, ils ne sont pas riches, car, ainsi -que le remarque M. de Felice, il n’y a eu, au XVI^e siècle, que -quelques ministres aisés et appartenant à de hautes familles, alors -qu’il s’en trouve bien plus au XVII^e siècle[106]. Aussi voit-on le -synode national de Montpellier (1598) se préoccuper de l’entretien des -proposants: il ordonne que les diacres devront apporter au colloque -ou au synode un compte des deniers des pauvres, afin qu’on puisse -vérifier si la cinquième partie de la recette a été réservée pour les -écoliers, et faciliter ainsi l’exécution du chapitre IV, article 4, de -la Discipline[107]. Cette ordonnance fut soumise l’année suivante au -synode provincial de Saint-Germain de Calberte qui la fit exécuter et -décida que les proposants ainsi entretenus demeureraient dorénavant -à la disposition du synode[108]. Mais cette levée du cinquième -ne fournissait pas une grosse somme, et le colloque de Nîmes qui -pensionne, en 1601, deux écoliers, emploie à cela «beaucoup plus que -dud. quint[109]». Ce ne fut pas non plus, après l’édit de Nantes, la -promesse que fit le roi de 45.000 écus, dont les églises ne touchèrent -jamais rien[110], qui fournit des fonds suffisants à cet usage. Grâce à -des impositions volontaires, et à l’aide apportée par la municipalité -nîmoise, qui levait sur tous les habitants une certaine somme destinée -spécialement aux proposants[111], le colloque ou même le consistoire -parvenaient tant bien que mal à entretenir aux études des écoliers qui -s’engageaient souvent, en retour, à les servir comme pasteurs. - -C’est ce que fit Jean Terond, par exemple. Au mois de décembre 1592, en -consistoire extraordinaire, le pasteur Jean de Falguerolles représenta -qu’il était opportun de «recouvrer» un quatrième ministre à cause de -la vieillesse de Chambrun: il avait, disait-il, cherché lui-même parmi -les proposants, et aucun ne lui avait paru mieux «conditionné des mœurs -et probités requises à son eage et profession» que le fils du pasteur -Terond, de Meirueys, qui avait accepté en principe de se vouer à servir -plus tard l’église; il proposait en conséquence de l’envoyer à Genève -aux frais du consistoire. Mais celui-ci ne voulut pas s’engager à la -légère et décida qu’on ferait d’abord «proposer» son pasteur futur -devant «une douzaine d’hommes doctes et estudieux[112]». Cette épreuve -fut subie par le jeune homme avec succès, car en mars 1593 on décida -en principe le chiffre de sa pension[113], et enfin, le 12 mai, on lui -fit signer un traité d’engagement. Il promettait de se consacrer au -service de l’église quand il en serait digne. A cette condition, il -toucherait 60 l. tournois pour son voyage, et 200 l. tournois chaque -année[114]. - -Le contrat signé, Jean Terond ne s’empressa pas de partir[115]. C’est -qu’il ne pouvait obtenir sa pension: en janvier 1595, il n’avait pu -toucher que la moitié de ce qui lui était dû[116]. Sans doute, il ne se -souciait guère de s’en aller au loin mourir de faim. Cependant il dut -se décider: le consistoire l’avait menacé de lui couper les vivres s’il -ne partait pas[117]. Il arriva à Genève avant le 8 mars[118], puis de -là il s’en fut à Heidelberg[119] où, sans doute, il se plut, puisqu’au -bout de quatre ans il fallut lui écrire de revenir[120] pour se faire -consacrer[121]. A peine de retour, il fut distribué, «sans préjudice -des droicts» que l’église de Nîmes avait sur lui[122] aux églises de -Boubaux, Brenoux, La Melouze et Laval[123]. - -Tous les écoliers proposants n’étaient pas entièrement entretenus par -une église et en vertu d’un contrat comme Jean Terond. Voici, par -exemple, Mardochée, fils du pasteur Barnabé Suffren[124], à qui son -père n’avait pas dû laisser un héritage bien considérable puisque le -consistoire devait lui donner 25 l. pour qu’il pût se faire faire des -habits[125]. Il eut la chance d’être distingué par M^{me} d’Aubais -qui s’engagea à lui servir une pension de 30 écus par an[126]. Cela, -joint à quelque argent qu’il eut encore de l’église, lui permit de -partir pour Genève[127]. Le consistoire, qui avait pris soin de faire -constater au colloque les droits qu’il s’acquérait sur Mardochée en -l’entretenant[128], ne l’abandonna pas tout-à-fait une fois qu’il fut -arrivé là-bas. Mardochée mourait seulement à peu près de faim[129]. -Cependant, comme il écrivait lettres sur lettres, on lui envoyait de -temps en temps quelque argent: par exemple, «33 l. et 10 escus en or», -en une fois, par un marchand gènevois du nom d’Arnaud Jolly[130]. -D’ailleurs, en juillet, Mardochée dut revenir sur l’ordre de -l’église[131]. Ce ne fut pas sans chagrin. Les leçons que lui donnait -un certain M. Tufan par ordre du colloque lui laissaient regretter -celles qu’il avait pu avoir à Genève; si bien qu’ayant réuni toutes ses -ressources, il repartit pour la Suisse, malgré le consistoire, afin d’y -étudier à ses frais[132]. Quelques mois plus tard, il implorait 10 écus -du colloque «pour employer en habitz», et si le consistoire décidait -d’«intercéder» pour lui, c’était à cause «de la bonne espérance» qu’on -avait de ses études[133] et de la nécessité où se trouvaient sa mère et -ses sœurs[134]. - -Nous avons vu par le cas de Jean Terond qu’il ne suffisait pas toujours -à une église d’avoir entretenu un proposant, grâce à des sacrifices -pécuniaires relativement assez considérables[135], pour être assurée -de l’avoir plus tard comme pasteur. Le synode allait en effet au plus -pressé et fournissait d’abord de ministres les églises tout à fait -dépourvues. Ainsi, en 1600, malgré les Nîmois qui réclamaient Terond, -celui-ci fut encore prêté pour un an à l’église de Saint-Martin de -Boubaux[136]. Néanmoins, sans approuver les contrats d’engagement -dans le genre de celui que Terond avait signé[137], les synodes -admettaient généralement qu’une église s’acquérait des droits sur un -pasteur lorsqu’elle l’avait autrefois «entretenu aux études[138]». Ce -qui était bien interdit aux consistoires, c’était de donner des gages -moins élevés à ceux de leurs ministres qu’ils avaient pensionnés comme -écoliers[139]. - -Si je me suis arrêté à étudier en détail les salaires qui pouvaient -être alloués à un pasteur et à un proposant dans le colloque de Nîmes, -c’est qu’ils nous fournissent un indice sûr de la popularité des -ministres et par conséquent de leur influence. - -Or, en ce qui concerne les proposants, le consistoire avait la plus -grande peine à les entretenir et n’arrivait pas à leur donner ce qu’il -leur avait promis. Il en était de même pour les pasteurs. Les gages -qui leur étaient dus ne leur étaient pas versés. Nous verrons que le -consistoire ne pouvait obtenir des fidèles les sommes auxquelles il les -taxait pour l’entretien du ministère. Un Nîmois déclara qu’«il yroit -plus tost baptizer son enfant à la messe que bailher rien à MM. les -ministres[140]». - -Pourtant, il ne faudrait pas croire que l’élément pastoral était en -général dédaigné et n’avait pas d’influence. Seulement cette influence -n’avait pas de caractère spécial. Le ministre n’a que l’autorité d’un -membre du consistoire, peut-être plus respecté que les autres. La -pureté de sa vie et son savoir lui valent une grande influence sur les -fidèles, mais c’est la même que pourrait avoir un ancien placé dans les -mêmes conditions. - -Ce n’est plus l’influence du prêtre. Le principe du libre examen, -en effet, donne à chacun le droit de se former son opinion sur le -pasteur, de le récuser même. On peut venir en consistoire le reprendre -sur sa doctrine[141]. Certains se livrent à des «enquêtes secrètes» -sur «la doctrine et mœurs des pasteurs[142]». Il se forme en dehors -du consistoire des «scindicatz pour diffamer les pasteurs, diminuer -leur salaire, les chasser ou en requérir d’aultres» qui envoient -des députations aux colloques et aux synodes[143]. Les conseils -de villes ont le droit de nommer des députés pour se plaindre des -ministres, et de les «envoyer aux assemblées ecclésiastiques, sans -les consistoires[144]». Enfin, le consistoire peut censurer lui-même -son ministre, ainsi que le fit celui de Gignac à M. Rossel qui ne -voulait pas lui obéir, et ordonner «l’abaissement des cheveux de sa -femme[145]», s’il ne préfère le faire juger par le colloque[146]. -Chacun dans le troupeau se donne donc le droit de juger et d’apprécier -les actes du pasteur de même que ceux d’un simple laïc. - -Il résulte de cela que les ministres ne peuvent avoir sur les fidèles -une influence d’un caractère spécial. La leur ne se distingue pas de -celle du consistoire. Ils ont plus d’autorité qu’un ancien, mais une -autorité du même genre. Et c’est pourquoi leur action sur le peuple ne -peut être étudiée séparément de celle du consistoire avec laquelle elle -se confond. - - - - -II - -COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DU CONSISTOIRE - - Composition: Fonctions du «diacre» et de l’«ancien». Nombre des - membres du consistoire. Leur élection. Leur classe sociale. - Oppositions. Entrée en charge. Division du travail. Employés. - - Fonctionnement: Séances ordinaires. Leurs dates. Leur présidence. - «Quorum» obligatoire. Séances de censure. «Consistoires - extraordinaires». Ce qu’on entend par «actes consistoriaux». - - -Un consistoire se compose de _diacres_ et d’_anciens_. Ces noms -différents impliquaient à l’origine des fonctions distinctes. M. P. de -Felice a montré que les diacres furent caractérisés tout d’abord par -des devoirs pastoraux[147]. D’après un document attribué au réformateur -Viret[148], leur charge «consiste à la réception, distribution et -administration des biens dediez aux povres et autres destituez à -l’usage de l’église, comme à la nourriture des ministres et autres -affaires ordinaires ou survenants[149]». Leur office est bien distinct -de celui des anciens qui ont à «veiller sur les vices et scandales -universellement de ceux qui sont du corps de l’église[150]». La -Discipline précise d’une façon analogue les fonctions diaconales. -«L’office des diacres (dit-elle) est de recueillir et distribuer par -l’avis du consistoire les deniers des pauvres, des prisonniers et des -malades, les visiter et en avoir soin[151].» - -Cependant, à Nîmes, à la fin du XVI^e siècle, je ne trouve aucune -distinction entre les fonctions de diacre et d’ancien. Tout d’abord, -les diacres n’ont pas la direction des finances de l’église: en effet, -les receveurs des deniers des pauvres et des deniers de l’église -sont, au contraire, choisis parmi les anciens[152]; de plus, un -synode provincial déclare responsables de l’entretien du pasteur les -diacres et les anciens indistinctement[153], et cette décision est -acceptée théoriquement par l’église de Nîmes[154]. Les diacres n’ont -pas davantage le devoir particulier de s’occuper des pauvres, car le -16 janvier 1602, le consistoire charge chaque «ancien» d’apporter le -rôle de ses pauvres[155], et l’hôpital est visité par «ung ministre -accompagné d’aulcungz du concistoyre[156]», non pas spécialement de -diacres.—Quant aux fonctions pastorales dont nous parle Viret, elles -semblent passer aux proposants: la lecture en chaire est faite par des -écoliers[157].—En outre, je ne trouve dans le registre aucune mention -des diacres-catéchistes dont parle M. de Felice[158] (et à propos -desquels il signale d’ailleurs que leurs fonctions tendent à passer -aux proposants[159]), ni aucune trace de charges spéciales données -aux diacres pendant la Cène[160].—Enfin, ceux-ci sont députés aux -colloques et synodes au même titre que les anciens[161]. - -On peut conclure de tout cela que la distinction primitive entre les -deux charges de diacre et d’ancien est, à cette époque, complètement -abolie dans l’église de Nîmes. - -Le nombre des membres d’un consistoire change suivant les lieux et -même suivant les époques. Ainsi, à Nîmes, en 1596, il y a quatorze -anciens[162], mais les années suivantes, on en trouve quinze[163]; -à Codognan, il n’y a que six anciens[164], de même à Junas[165]; à -La Salle, leur nombre oscille entre onze et quatorze, suivant les -années[166]. La proportion des diacres et des anciens est variable -également dans le consistoire. A Codognan, ils ne sont pas distingués -et les membres sont tous compris sous la dénomination d’«anciens[167]». -A Junas, il se trouve un seul diacre pour cinq «surveillans[168]». A -Nîmes, il y a régulièrement un diacre pour deux anciens[169]. - -Les élections se font à divers moments de l’année. A Codognan, les -membres nouveaux entrent en charge en juillet, en août, en octobre, -en novembre ou en décembre indifféremment, et ceci dans un intervalle -de treize ans[170]. A Montdardier, comme à Nîmes, c’est à la fin et -au commencement de l’année que se fait l’élection[171]. Le 5 janvier -1601, le consistoire de Nîmes décide qu’il est temps de changer les -anciens «suyvant la coustume»; on commence par exhorter «tous ceulx du -concistoire estans présens de demeurer pour l’année prochaine»; ceux -qui refusent donnent leurs raisons, et on les remplace à la majorité -des voix; les autres sont «continués» dans leur charge[172]. Il est -donc non seulement licite, mais encore recommandé aux anciens de -rester en charge pendant plusieurs sessions. Et pourtant, l’on en voit -assez rarement qui persistent plus de deux ou trois ans dans leur -emploi. Voici, il est vrai, à Codognan, «le sieur Valete» qui reste au -consistoire pendant quatorze années consécutives[173]. Mais de pareils -cas sont rares et il est à croire que les fidèles ne tenaient pas, en -général, à conserver une charge qui ne laissait pas de nuire à leurs -occupations.—A chaque nouvelle session, quelques-uns des anciens -«vieux» étaient «continués[174]» dans le but de mettre les «nouveaux» -au courant des affaires. C’est du moins cette raison qu’alléguait le -consistoire de La Salle pour, deux fois l’an, se renouveler par moitié -seulement[175]. - -A Nîmes, la durée du mandat était de douze mois[176]. C’était les -membres sortants qui choisissaient les nouveaux à la majorité -des voix[177]. A l’origine, le peuple avait élu les anciens -par acclamations[178]. Puis, suivant une marche naturelle aux -institutions, l’élection était tombée aux mains d’une oligarchie: le -consistoire lui-même. Le très vague article du synode de Nîmes (1601), -recommandant aux consistoires d’user «de prudence en la nomination des -anciens, pour empescher l’ambition qui sourdroit en l’église», s’ils ne -procédaient «avec la discrétion qui y est requise[179]», ne diminuait -pas beaucoup leur liberté. - -Les anciens étaient choisis dans toutes les classes de la société. -Chacun pouvait être élu à la condition de jouir d’une honorabilité -parfaite. J’ai recherché, d’après le livre de M. Puech, qui nous -donne une étude de l’état des personnes à Nîmes à la fin du XVI^e -siècle[180], quelles étaient les professions des membres du consistoire -pendant les années 1596 à 1602. Il en est un certain nombre dont -je n’ai pu retrouver le rang social, c’est qu’ils ont passé dans -l’histoire sans laisser de traces. Mais quelque imparfait qu’il soit, -le tableau suivant peut servir à montrer que toutes les classes de la -société nîmoise concouraient à former le consistoire[181]. - - -QUALITÉ DES MEMBRES DU CONSISTOIRE DE NÎMES DE 1596 A 1602[182]. - - {Daniel Arnaud, sgr. de la Cassagne - 2 nobles { (p. 60); Pierre de Vestric, sgr. de - {Favier (p. 107). - - {Le commis Jacques d’Agulhonet - { (p. 121); Claude Blisson (p. 122); - { Jacques Bonhomme (p. 125); - { Bosquier (p. 125); Guillaume de - { Calvière, sgr. de Saint-Cézaire de - 12 avocats { Gauzignan (p. 125[183]); Jacques - { Deyron (p. 61); Anthoine Davin - { (p. 127); Falcon (pp. 60, 128[184]); - { Pierre Lansard (pp. 60, 130); - { Maltrait (p. 130); Mazaudier - { (p. 131); Pierre Unal (p. 134). - - { Guidon Cheyron (p. 147); Pierre - { Dumas (ib.); Antoine Duprix (ib.); - 7 bourgeois { Jean Gaissac (p. 148); Vidal Martin - { (ib.); Laurens Salveton (p. 60); - { Antoine du Vieulx (p. 147). - - { Jean Bourges (p. 152); Jean ou Philippe - { Cappon (ib.[185]); sire Claude de - 6 marchands[186] { Combes (ib.); Jacques ou Antoine - { Crozet (pp. 147, 152); Daniel - { Manuel (p. 152); Jean Surian (ib.). - Aucun médecin - - Aucun chirurgien - - 1 apothicaire David Guiraud (p. 167). - - { Claude Pujol (p. 194); Vidal de Salhens - 2 praticiens {(ib.). - - { Jean Boschier (p. 194); Bauzile Fontfroide - 2 greffiers {(ib.). - - { Dostaly (p. 194); Anthoine Sabatier - 2 notaires {(ib.). - - { Louis Baudouin (p. 282); Jehan - 3 «gens des arts et { André, dit Radel (p. 257); Veyras - métiers» { le vieux (p. 263). - - 1 ancien capitaine { - de compagnies { Balthezart Fournier (p. 117). - franches { - - 1 laboureur Jean Gril (p. 305). - - {Jehan Bourguet (p. 315-316); Georges - 2 jardiniers {Grégoire (p. 316). - - Aucun berger - -Si incomplet que soit le tableau précédent, il permet de constater que -les membres du consistoire sont surtout pris dans la seconde _échelle_, -parmi les avocats, les bourgeois et les marchands. Les nobles et les -magistrats dédaignaient peut-être la charge d’ancien, bien qu’à Nîmes -la noblesse fût presque entière de _robe_, peu nombreuse et assez -récente. Quant aux gens de la troisième et de la quatrième échelle, -on les élit rarement, mais du moins ils sont éligibles. Toutes les -classes de la société, et surtout la classe moyenne et aisée, sont donc -représentées. - -La Discipline et M. P. de Felice nous apprennent qu’une fois nommés, -nobles et bourgeois devaient encore accepter et jurer de remplir leur -charge[187]. Puis, on soumettait leur nomination au peuple en publiant -leurs noms trois, deux ou même un seul dimanche après le prêche[188], -afin que les opposants pussent soumettre leurs raisons. Ceux-ci étaient -d’ailleurs fort rares et très mal reçus[189]. - -Après ces formalités, les anciens n’avaient plus qu’à entrer en -charge. A Nîmes, pour la première séance de l’année (qui avait lieu -un jour quelconque de la semaine[190]), le consistoire «vieux» et le -«nouveau» se réunissaient[191]. On lisait les «articles de l’ordre en -l’église[192]», c’est-à-dire la Discipline: en 1596, le synode national -de Saumur ordonne qu’on observe «mieux qu’il ne l’a été jusqu’à -présent» l’article «qui recommande la lecture de la Discipline dans -les consistoires[193]», ce qui laisse à supposer qu’on ne l’appliquait -pas toujours[194]. On continuait ensuite par la lecture des «articles -de l’ordre... du présent consistoire[195]», c’est-à-dire, peut-être, -le règlement qui doit se trouver dans le registre de l’année 1566, -transcrit de la main de Théodore de Bèze, comme le dit M. Borrel[196]. -Les anciens «nouveaux» devaient déclarer s’y soumettre et alors ils -étaient définitivement reçus[197]. On déléguait quelques membres -des deux consistoires «pour clorre les comptes[198]». Souvent, on -désignait les receveurs des deniers des pauvres et du ministère[199]. -On expédiait les affaires courantes comme aux séances ordinaires[200]. -Finalement, les membres sortants étaient «remerciez et mis en -liberté[201]». - -Je n’ai trouvé aucune mention de la réception publique et cérémonieuse -dont M. de Felice dit qu’elle était nécessaire[202]. Les «interrogats» -paraissent avoir été faits en consistoire et s’être réduits à une -simple promesse d’observer la discipline de l’église. Quant à la -lecture du règlement particulier du consistoire, il me semble que c’est -là une coutume assez spéciale aux Nîmois. - -La division du travail entre les anciens était bien définie. La cité -avait été partagée, en 1566, en neuf surveillances ou quartiers, -ne correspondant pas aux quartiers traditionnels. Plus tard, sans -doute à cause de l’accroissement de la population, on en fit un de -plus[203]. Or, chaque ancien était affecté spécialement à l’une de -ces parties de la ville et chaque diacre avait à s’occuper de deux -d’entre elles[204]. Ils étaient chargés de «surveiller» leurs quartiers -et devaient rapporter au consistoire tous les faits graves qui s’y -passaient. De même, les pasteurs se partageaient «la vizitation des -mallades et autres charges[205]». - -Outre ces fonctions tenant essentiellement à leur qualité, les anciens -et diacres pouvaient être chargés de missions spéciales. Tels étaient -le receveur des deniers du ministère et le receveur des deniers des -pauvres qui géraient les finances consistoriales[206]. - -Enfin, il y avait encore des employés généralement salariés, dont, -suivant les églises, variaient le nombre et la qualité. - -L’avertisseur était le Maître Jacques du consistoire: il remplissait -les fonctions les plus diverses. Benoist nous dit qu’il avait «à -donner avis au ministre que l’heure est sonnée, ou aux membres du -consistoire du lieu et du jour de l’assemblée, ou de porter de divers -côtés les ordres de la compagnie[207]». Ailleurs, on lit qu’il devait -«appeler et adjourner au consistoire les délinquants», et encore -«exercer autres mandements du consistoire[208]». C’étaient là, en -effet, ses principales fonctions, celles dont il tirait son nom. A -Nîmes, l’avertisseur, «Maistre Guilhaumes Guiraud[209]», est une sorte -de personnage que l’on paye assez cher. Il convoque les pasteurs et -les anciens[210] et prévient les fidèles qu’ils aient à comparaître -en consistoire pour y répondre de leurs fautes contre la Discipline, -quand toutefois on ne délègue pas spécialement à cet effet un ou -plusieurs anciens[211]. Il inscrit sur un long registre les noms des -coupables avec, en regard, la faute dont on les accuse; et ce registre -passe d’avertisseur en avertisseur[212]. Il remplit des missions de -confiance: on le charge, par exemple, de vendre les meubles jadis -prêtés à une pauvre folle, nommée Jeanne la Simple, qui vient de -mourir[213], ou de recouvrer certaines sommes dues par l’église de -Milhaud[214]. Enfin, il fait la police du temple[215]. Dans de plus -petites villes, où l’avertisseur est moins occupé, il cumule encore -d’autres métiers. Ainsi, au Vigan, il est à la fois «advertisseur -du consistoire, sonneur de cloches pour le presche et les prières -publiques, et tient le temple net[216]». - -Pour ses gages, Maître Guillaume Guiraud reçoit 72 l. par an[217]. De -plus, le consistoire s’est engagé à lui laisser prélever des droits -sur divers de ses revenus. Il touche, par exemple, une certaine somme -sur les «legatz pies» faits à l’église[218], et un écu pour son -«droit de leveure de l’argent deub par la ville pour l’entretenement -des escolliers proposans[219]». Enfin, il est à croire qu’il sait -se créer par ailleurs d’autres sources de revenu, car on voit le -consistoire lui défendre de louer plus d’un sol le drap mortuaire -pour les enterrements[220], et lui enjoindre de le bailler gratis aux -pauvres[221]. - -Pour rédiger les délibérations de l’assemblée, il y a un greffier. -A Nîmes, c’est un des notaires de la ville, et il change tous les -ans[222]. A Montdardier[223], c’est le maître d’école[224]. A La -Salle[225], un des anciens remplit les fonctions de secrétaire[226]. -Il est en tout cas défendu aux greffiers de prendre aucun argent pour -les extraits d’actes du consistoire que des particuliers peuvent leur -demander; s’ils sont pauvres, l’église doit avoir soin «de pourvoir à -iceux[227]». - -Le maître d’école dépend du consistoire et il faut qu’il ait été -approuvé par lui[228], qu’il serve ou non de greffier. Le «magister» du -Vigan touche 100 l. que lui paye la ville[229]. - -Quant au chantre, il reçoit à Nîmes 2 écus[230]. Il doit entonner et -diriger le chant des psaumes, car il n’y a pas d’orgue[231]; et ce -n’est peut-être pas une sinécure. - - * * * * * - -Le règlement de 1566, dont j’ai parlé, porte qu’à Nîmes les séances -consistoriales devaient se tenir chaque mercredi à midi[232]. Parfois, -néanmoins, il se passait un assez long intervalle sans qu’il y en -eût[233]. Inversement, on se réunissait en cas de besoin, plusieurs -fois dans la semaine, le mercredi et le vendredi ou un autre jour[234]. -L’assemblée avait lieu dans le temple[235], «à l’yssue du presche[236]». - -Qui présidait? La Discipline veut que ce soit un pasteur, et, dans les -églises où il s’en trouve plusieurs, pour ne pas créer de compétitions -et de jalousies, elle ordonne sagement qu’ils présideront tour à -tour[237]. Ce dernier point n’était pas observé rigoureusement: à -Nîmes, tantôt chaque séance a comme «modérateur» un ministre différent, -mais sans que le tour de chacun revienne à des intervalles réguliers, -tantôt le même ministre préside sans interruption un certain nombre de -fois[238]. Je n’ai d’ailleurs relevé aucune contestation à ce sujet. - -Pour que les décisions prises soient valables, il faut que les -deux tiers des membres soient présents à l’assemblée[239]. On doit -y arriver «à midy précézément», à temps «pour mettre le genoul en -terre et fere la prière», sous peine d’une amende de 5 sols[240]. Le -pasteur présidant prononce la prière[241]. Puis, on règle les affaires -courantes: censures, «réceptions à la paix de l’église», abjurations, -finances du consistoire, et «charges» diverses données aux anciens. - -Outre ces séances ordinaires, le règlement adopté par l’église en -1566 porte que, la veille de Noël, de Pâques et de la Pentecôte, le -consistoire se réunit pour censurer impartialement, s’il y a lieu, -la conduite de tous ses membres, y compris les pasteurs et les -employés, et pour désigner les anciens qui donneront la coupe, les -diacres qui tiendront les bassins aux portes, et celui qui recevra les -«méreaux[242]». Ces séances «de censure» ont lieu en 1560 et 1561: -on en trouve des traces dans le registre[243]. Mais à l’époque qui -nous occupe on n’en rencontre plus aucune mention. Il est difficile -de dire si c’est qu’elles ont disparu ou qu’on néglige simplement -de les inscrire: M. de Felice constate d’ailleurs que, d’une façon -générale, il est très rare qu’elles soient relatées dans les livres des -consistoires[244]. - -Le règlement de 1566 porte encore que, pour procéder à l’élection -des pasteurs, on doit envoyer une députation aux magistrats et aux -consuls, afin de les réunir en «assemblée mixte des trois corps» -avec les deux consistoires «vieux» et «nouveau[245]». Au temps de -l’édit de Nantes, on convoque aussi ces assemblées, ou «consistoires -extraordinaires[246]», pour décider l’imposition des deniers du -ministère[247]. Le consistoire ne trouve sans doute pas inutile de -s’adjoindre les notables de la ville pour sanctionner une décision -aussi désagréable aux habitants que celle-là[248]. D’ailleurs, il -réunit des assemblées mixtes au sujet du «logement des pouvres[249]», -du collège et «rectorat d’icelluy[250]», et de tous les événements -importants. - -D’autres personnes que les consuls, les magistrats et les anciens -vieux et nouveaux y prennent part: des «docteurs et advocatz[251]» -généralement, mais aussi des «bourgeois et marchans[252]». Le nombre -des assistants varie beaucoup. L’assemblée la plus nombreuse que -j’aie trouvé comprend le juge criminel Daniel de Calvière, quatre -conseillers, le lieutenant particulier de viguier, le lieutenant de -juge ordinaire, les quatre consuls, deux ministres, huit avocats, -dont quelques-uns membres du consistoire, un noble, et six bourgeois, -anciens ou non[253]. Elle se tient au temple, comme presque tous les -consistoires extraordinaires[254]; j’en note un, cependant, qui a lieu -«en la maison de M. le Juge Criminel[255]». C’est ce magistrat qui -préside toujours quand il est présent[256]; en son absence, c’est l’un -des pasteurs[257]. - -Les délibérations des assemblées mixtes ne devaient pas être inscrites -dans le livre du consistoire, ou tout au moins n’avaient pas la valeur -officielle d’«actes consistoriaux». C’est ce que montre un intéressant -jugement du synode provincial de Nîmes par députés, en 1599, rendu -au sujet d’un incident grave survenu entre le célèbre jurisconsulte -Julius Pacius de Beriga et un professeur de logique du collège de -Nîmes, Robert de Vismes[258]. Pacius avait fait extraire du registre -du consistoire, avec le consentement des anciens, puis imprimer -et publier, le procès-verbal d’une assemblée mixte tenue en avril -1598. Cette affaire fut portée au synode qui censura «griefvement» -le consistoire de Nîmes «d’avoir faict coucher» dans son livre «la -conclusion d’une assemblée mixte[259]», et envoya même deux ministres -inscrire en marge du procès-verbal en question la note suivante: -«Déclairons ce présent acte... estre d’une assemblée mixte et non -consistoriale, et pourtant n’en pouvoir estre despêché aucun extraict -portant tiltre des actes consistoriaulx[260]». Ainsi s’établit bien -nettement la différence entre les assemblées régulières, faites -suivant la Discipline, et ces assemblées mixtes qui sont parfaitement -autorisées, mais non reconnues officiellement. A Nîmes, on continue -d’ailleurs, après l’incident soulevé par Pacius, à inscrire dans le -registre les procès-verbaux d’assemblées mixtes[261], comme on l’a -toujours fait, mais, sans doute, on ne leur donne plus la valeur -d’actes consistoriaux. - -Le «Livre» du consistoire devait, selon la Discipline, conserver la -mémoire des fautes qui, «étant conjointes avec rebellion, auroient -esté censurées de la suspension de la Cène ou excommunication»; et -les autres devaient théoriquement en être effacées[262]. En outre, on -y inscrivait les «décharges» des receveurs des deniers lorsque leurs -comptes avaient été arrêtés[263], les «accords» faits par l’église -avec les pasteurs[264], etc. C’était donc un témoin officiel pour -l’église, comme les registres de baptêmes et de décès. On pouvait en -certains cas délivrer copie d’actes consistoriaux[265] pour servir de -témoignages, d’attestations. Ceci explique pourquoi le synode prov. -de Nîmes tenait à maintenir bien nette la différence entre un acte -consistorial, procès-verbal d’une séance tenue selon les prescriptions -de la Discipline, et une simple relation authentique d’assemblée mixte. - - * * * * * - -Il était utile d’exposer en détail la composition et le fonctionnement -du consistoire, car il faut bien connaître cette assemblée, pour -saisir comment elle remplit les deux fonctions si importantes qui lui -reviennent et qu’elle partagea à l’origine entre ses diacres et ses -anciens: 1^o obtenir des subsides, 2^o diriger la vie «de ceux qui sont -du corps de l’église[266]». - -C’est par le consistoire, en effet, que le protestantisme officiel -communique avec la foule des fidèles. Les Nîmois entendent bien parler -du synode, mais cette assemblée est pour eux solennelle et lointaine, -au lieu qu’ils voient, qu’ils connaissent leurs anciens. Or, la -popularité des consistoires est nécessaire à la force du parti: si leur -influence périclite, les assemblées supérieures vont se trouver «en -l’air», si je puis dire. Je montrerai plus loin qu’à Nîmes, il n’en est -rien, et que le pouvoir du consistoire sur les fidèles fait de ceux-ci -des soldats disciplinés, et tout prêts à suivre les instructions que -les chefs du parti leur donneront. - - - - -III - -LES FINANCES DU CONSISTOIRE - - Les comptes du «receveur des deniers de l’église» et du «receveur des - deniers des pauvres». - - Deniers des pauvres: Recettes. Qui on assiste. Secours en nature. - Tableau des secours délivrés par le consistoire de Nîmes entre janvier - et mars 1596. Visites de charité. Surveillance de l’hôpital des - pauvres. - - Deniers de l’église: Dépenses. Recettes: les imposés; la levée des - rôles. Églises «ingrates». Pension payée à l’église par la ville. - - -Il reste maintenant à étudier les finances du consistoire de Nîmes et à -montrer quels étaient ses revenus. Il lui en fallait d’importants pour -subvenir aux dépenses qui lui étaient imposées: entretien des pasteurs -et des proposants, gages de l’avertisseur et des autres fonctionnaires, -aumônes, pensions aux nouveaux convertis, enfin dépenses des synodes et -colloques, car chaque église doit solder les frais de ses députations -aux assemblées ecclésiastiques. En matière de finances, comme en tout -le reste, ce sont les consistoires qui forment la base de l’édifice -protestant: sans leur argent, pas d’assemblées, et toute la hiérarchie -du parti se trouve désagrégée. - - * * * * * - -A Nîmes, le budget de l’église se divise en deux parts distinctes: les -«deniers de l’église» et les «deniers des pauvres». - -Chacune a son «receveur», son banquier, choisi chaque année parmi -les membres du consistoire, le plus souvent un ancien[267]. Une -délibération du 31 janvier 1601 montre que le receveur des deniers du -ministère touchait à cette époque des gages de 100 l.; mais c’est le -seul renseignement que j’aie trouvé sur ce point[268]. - -Les receveurs ne devaient délivrer aucune somme que sur la présentation -de «mandements», tirés sur eux par les anciens[269]. Et à l’expiration -de leur charge, chaque année, il fallait qu’ils rendissent compte de -leur gestion devant une commission nommée par le consistoire[270]. - -Le «receveur des deniers de l’église» à Nîmes présentait: 1^o les -pièces justificatives de ses comptes, comprenant, d’une part, les -mandements tirés sur lui, et d’autre part, les quittances de ses -payements, avec leur bordereau[271]; 2^o le «livre des quitances -des paiements de nos pasteurs.....», comprenant les quittances des -pasteurs, proposants et autres salariés du consistoire, qui était -en quelque sorte la mise au net des pièces précédentes, dont il ne -comprenait pas le détail[272]; 3^o un registre contenant les noms des -imposés pour l’entretien des ministres, avec le chiffre de leurs taxes, -et une liasse renfermant toutes les pièces relatives au recouvrement de -ces impositions[273]. - -Le receveur des deniers des pauvres avait des comptes moins compliqués: -il ne présentait que les mandements tirés sur lui et les quittances de -ses paiements avec leur bordereau[274]. La commission déléguée par le -consistoire vérifiait tous ces comptes et en donnait aux deux receveurs -une «décharge» qu’elle inscrivait sur un autre registre spécial[275], -et qu’on mentionnait souvent dans le livre du consistoire[276]. Puis -les comptes étaient renfermés dans un coffre et formaient les archives -de l’église[277]. - - * * * * * - -J’ai dit que les deniers des pauvres étaient tout à fait distincts -des deniers de l’église. Il arrive, en effet, qu’on fasse procès aux -«povres de l’église[278]», dont les revenus provenaient soit de legs -testamentaires, soit de quêtes faites par les diacres. - -Les legs étaient assez fréquents et variaient beaucoup; je n’en ai -pas trouvé, néanmoins, de considérables: en 1598, un conseiller au -présidial, Antoine de Malmont, lègue 20 l., et le baile de Saint-Jean -de Valeriscle 25 l. aux pauvres de Nîmes[279]. En revanche, il y en a -un grand nombre de peu d’importance: voici, par exemple, à Congeniès, -un laboureur qui laisse 30 sols[280]; l’hôte du logis des Arènes à -Nîmes, Armand Gaubin, ne destine aux indigents que 10 sols[281], et, -même, un certain Jacques Malafosse, de Congeniès, ne leur en donne pas -plus de 5[282]. Ce ne sont pas d’ailleurs ces «légatz pies» qui forment -la plus grosse part du revenu des pauvres, et heureusement, car ils -ne doivent pas être fort exactement payés, s’il arrive fréquemment, -comme en 1597, que les magistrats se permettent d’en disposer[283]. Au -reste, une partie des legs est consacrée à l’entretien des pasteurs, -et ainsi les pauvres n’ont pas le bénéfice de toute la charité des -testateurs[284]. - -Les quêtes faites par les anciens et les diacres formaient leur -principale ressource. Il n’y a que fort peu de renseignements sur -ce point. On faisait la quête au temple dans un «bassin[285]». En -outre, on plaçait des troncs «aux» boutiques des marchands, et on les -visitait, ce semble, au commencement de chaque année[286]. Enfin, -tous les ans, on réunissait les objets perdus dans le temple et non -réclamés, on les vendait, et l’on en versait le produit au bassin: en -1596, on retire ainsi 2 l. 14 sols, et en 1601, 2 l. 16 sols[287]. - -Ces quêtes étaient les vraies ressources des pauvres. Elles devaient -fournir parfois des sommes importantes. Le synode national de -Montauban, en 1594, décide que, lorsqu’il se trouvera une somme -notable des deniers des pauvres «que l’urgente nécessité n’obligera -pas d’emploier pour leur subvention, les diacres, par l’avis du -consistoire, pourront en faire quelque prêt à des gens solvables pour -faire valoir cet argent à la plus grande utilité des pauvres...., à la -charge qu’on le puisse retirer promptement en cas de nécessité[288]». -C’était là une permission assez dangereuse, mais ces spéculations -paraissaient si séduisantes que, le synode national de Saumur les -ayant interdites en 1596[289], celui de Montpellier les autorisa de -nouveau en 1598[290]. Il est peu probable que le consistoire de Nîmes -ait pu user de la permission à l’époque qui nous occupe, car il avait -grand mal à entretenir ses très nombreux indigents[291] et, l’«urgente -nécessité» ne devait pas lui permettre d’amasser un capital pour le -placer. - -Il secourait non seulement les pauvres de la ville, mais encore ceux -des autres provinces. Ainsi, en 1597, l’église de Grenoble ayant fait -parvenir aux Nîmois une lettre réclamant secours, le consistoire décide -que «tout ce qui sera levé au bassin» lui sera envoyé, et que l’on -communiquera la lettre aux autres églises du colloque[292]. On faisait -également l’aumône aux pauvres étrangers à la cité qui se présentaient -avec des attestations de leur église d’origine. Cette coutume, nommée -la «passade[293]», prêtait à de nombreux abus. - -Des vagabonds exploitaient les églises en exhibant de fausses lettres -de leurs prétendus consistoires. C’est en vain que, pour y remédier, -le synode national de Montpellier (1598) décide que l’on ne devra -accorder aucune attestation avant d’avoir examiné en consistoire -si les raisons données par l’intéressé pour partir au loin sont -plausibles; que ses «âge, poil, stature» devront être spécifiés; et -que les ministres auxquels il s’adressera en chemin devront garder ou -détruire l’attestation qu’il présentera et lui en donner une autre, -s’il y a lieu, «pour la prochaine église[294]». L’abus subsiste, et le -consistoire de Nîmes se voit forcé d’ordonner que, dorénavant, les -pasteurs comme les anciens ne pourront délivrer à ceux qui «demandent -la passade.... aucungz bilhetz de 5 solz.... qui n’aye esté délibéré -au consistoire, ou à l’yssue du presche, et signé par quatre pour le -moingz[295]». - -Il ne leur enlevait point, ce semble, le droit de distribuer des -«bilhetz» de moins de 5 sols, payables par le receveur des deniers des -pauvres. Celui-ci, comme nous l’avons vu, conservait précieusement -tous ces mandements comme pièces justificatives de ses dépenses. Ils -pouvaient monter à des sommes variables. Par exemple, du 1^{er} janvier -au 27 mai 1601, sire Dalbiac, à Nîmes, a reçu des billets pour 52 l. -19 sols[296], ce qui donne environ une moyenne de 125 l. d’aumônes par -an. Cela ne me paraît pas très considérable, si l’on songe que chaque -pasteur reçoit 600 l. de traitement annuel[297]. - -D’ailleurs, ces sommes, pour minimes qu’elles soient, semblent -distribuées avec équité. Marque d’une tolérance rare à cette époque, -on fait la charité même à des catholiques, et sans leur demander la -plus petite abjuration en retour. «Jane Varlède, _papiste_, sera -assistée de 10 souls pour une fois, atandu sa pouvretté[298]», décide -le consistoire. «La femme de Pierre Michel...., estant en extrême -pouvreté..., _bien que soit papiste_, luy sera assisté de 10 sols sans -conséquance[299].» - -Les nouveaux convertis sont entretenus pendant un certain temps, quand -ils sont incapables de gagner leur vie, comme il arrive aux défroqués. -On paye leur apprentissage: Pierre, fustier, réclame au consistoire la -dépense «que le novisse moyne a faict à sa maison à raison de 5 sols -chascung jour[300]». Si l’église ne peut placer son converti, elle -écrit à ses voisines et le leur adresse[301]. Le synode provincial -et le colloque en prennent «soing» et cherchent «si quelque église -le voudra entretenir[302]». D’ailleurs, ils se trouvent souvent mal -de leur bonté. Le colloque de Nîmes, par exemple, se voit réclamer -400 l. par M^{re} Mathieu Guilien, apothicaire, «qu’un jadis moine, -nommé François Hon», mis en apprentissage chez lui pour trois ans par -le colloque, «auroit dérobé[303]». Ailleurs, c’est un ancien moine -de Tournon, nommé Denys Enard, que le consistoire de Nîmes envoie -comme apprenti chez M^{re} Noguier, chirurgien, au prix de 8 l. par -mois: «lequel apprenti s’en seroit allé sans luy rien dire» au bout -de onze jours, en emportant «deux couvre chefz de valleur de 24 solz -tous deux»; il faut donc payer les 24 sols et 3 l. pour les onze -jours d’apprentissage, plus 4 l. 10 sols pour deux chemises que le -consistoire avait fait acheter «pour bailher au susd. Denys Enard[304]». - -Car il remettait souvent les secours en nature. Je vois, en effet, -qu’il fait délivrer pour 20 l. de «cadis à la vefve de Parant pour lui -fere une robbe[305]»; qu’il assiste d’une «eymine de bled», valant -15 sols, Jean S^t-Huict, serrurier[306], etc. En tout cas, pour le -principe, lorsqu’il donne une somme d’argent, il spécifie presque -toujours l’emploi qu’en doit faire l’assisté: si Estienne Audiballe -reçoit un écu, c’est «pour achepter une robbe à la fripperye[307]». - -Certains pauvres étaient en quelque sorte abonnés et touchaient une -certaine somme chaque semaine, tandis que d’autres étaient secourus une -fois pour toutes. Parmi les premiers se trouvaient les malades, dont -le consistoire prenait grand soin. Une pauvre femme, Claude Deleuse, -étant tombée «malade à l’extrémité», il décide que l’ancien du quartier -devra avertir ses parents tout d’abord, mais «en cas de nécessité luy -adressera avec son diacre[308]». Souvent, il ordonne que certains -pauvres recevront une somme remise à la discrétion «du diacre et -surveillant de leur cartier[309]». Le tableau suivant renferme les noms -des indigents assistés entre janvier et mars 1596, avec la mention de -ce qu’on leur a donné[310]. - - NOMS SOMMES - - «La femme demeurant au derrière de la maison {10 sols par semaine - de M de Chasteauneuf» {durant sa maladie. - V^{ve} de M^{re} Parant et ses enfants 10 s. par semaine. - Médecin demeurant chez M. Saint-Estienne {somme remise au jugement - {de son ancien. - Bernardine Maure 4 l. 10 s. 6 d. - Anne Pagese 10 s. - Leonarde 1½ teston. - Guiraud 1 escu - Canonge 15 s. - Sezarde et Arnassane {somme remise au jugement - {de leur ancien. - Astruc 15 s. - Janon 7 s. 6 d. - Maurin et sa femme 10 s. - Astruc (de nouveau) 15 s. - De Montloy 15 s. - Veuve Augier 40 s. - Bourcas 2 escus - Bunye 10 francs. - Vallonne 10 s. - Jean Astruc, dit Barbut (de nouveau) 1 chemise - Les parents de done Boutarde 20 s. - La femme et ses 4 enfants demeurant à la {somme remise à la - maison de Bollanges, ensemble un nommé {discrétion de leur - Vidal {diacre. - «Loyse Arsegnelle» 2 escus. - Marguerite Cloche 10 s. - Saurette Saujette {10 s. par semaine - {durant sa maladie. - Saurette Saujette (de nouveau) 24 s. - «Loyse Segnelle» (de nouveau) 6 l. - Jean Astruc (de nouveau) 30 s. - Cathelin Bonhomme 15 l. - Claude de Cussy «pauvre passant» 1 escu. - Honnorade Rousse 5 s. - Gaspard, cardeur {somme remise à la - {discrétion du diacre. - -Le consistoire avait donc, en l’espace de trois mois, fourni à 26 -personnes différentes des secours variant entre 10 l. et 5 sols. Il est -juste de constater que ce tableau ne comprend que les aumônes énumérées -dans le livre du consistoire, et que les anciens et les pasteurs -avaient le droit de distribuer des bons pour des sommes peu importantes. - -Ce qu’il faut retenir, c’est le soin avec lequel l’église s’occupe -des indigents. Il ne se passe pas une séance sans qu’un des anciens -propose une infortune à soulager, et sans que le consistoire fasse -la charité suivant ses moyens, assez faibles à la vérité. En janvier -1602, il décide de reprendre une ancienne coutume qui lui semble -propre à ranimer le zèle des dames de la ville: elle consiste à -faire visiter les pauvres chaque semaine, par des «damoiselles et -autres honnorables personnes[311]». Il fait donc dresser un rôle des -demoiselles «honnorables», et, tous les mercredis, il désigne deux -d’entre elles à cet effet. Ce sont les plus hautes dames de la ville: -M^{me} d’Aubais et M^{me} de Rochemore[312], M^{lle} la Criminelle et -M^{lle} la lieutenante de Rozel[313], M^{lles} de la Rouvière[314], -de la Croix[315], etc. Elles sont chargées, notamment, d’aller voir -les pensionnaires de l’hôpital. Le consistoire semble avoir toujours -exercé une surveillance efficace sur cet hôpital. En 1597, il rappelle -sévèrement à l’avocat des pauvres que c’est son devoir de s’en -occuper[316]. Il prie les consuls de veiller à ce que «les serviteurs -et servantes de l’hospital traictent bien les povres[317]». Il leur -recommande encore d’y recevoir une malheureuse «femme boiteuse[318]». -Enfin, il s’assemble avec les consuls et les magistrats pour pourvoir -au logement des indigents[319]. - -Voilà comment on employait les deniers des pauvres. Ce n’était pas une -grosse somme, et l’on en retenait encore un cinquième pour l’entretien -des proposants[320]. Mais tout au moins les aumônes étaient distribuées -équitablement. - - * * * * * - -La part la plus importante des revenus du consistoire était comprise -sous la dénomination: «deniers de l’église» ou encore «deniers du -ministère», parce qu’elle était surtout destinée aux pasteurs. - -Le «receveur des deniers de l’église» avait bien des dépenses à -couvrir: d’abord, les frais qu’entraînaient les longues négociations -auxquelles il fallait se livrer pour obtenir un pasteur «perpétuel», -quand l’église s’en trouvait dépourvue; puis les gages des pasteurs -en exercice; en leur absence l’entretien des ministres «prêtés», et -après leur mort, la pension de leurs veuves[321]; enfin, il payait -l’avertisseur, les employés du consistoire[322] et les députations aux -colloques et aux synodes. - -Celles-ci devaient être, autant que possible, nombreuses, «afin de -resserrer l’union des églises». Un synode national recommande aux -localités qui ont plusieurs pasteurs d’en envoyer «alternativement... -le plus grand nombre qu’elles pourront[323]». Mais de telles -délégations coûtaient cher, et d’autant plus cher qu’elles étaient -composées d’un plus grand nombre de personnes. Certaines églises -n’étaient pas assez riches pour les supporter; aussi elles -s’entendaient pour choisir le même représentant au synode national et -s’unissaient pour payer son entretien[324]. - -Lorsqu’il s’agissait seulement d’un synode provincial, les frais de -voyage et de séjour des députés étaient moins élevés. C’est pourquoi -Nîmes y envoyait assez souvent, outre ses représentants réguliers, des -députations extraordinaires[325]. - -La note présentée par Isaac Roux, ancien d’Aimargues, délégué par -son église au synode de Saint-Germain de Calberte, peut nous donner -une idée de ce que devaient dépenser les députés de Nîmes: «Pour la -disnée à Calvisson», on lui doit 1 l. 6 sols; «pour avoir refferré la -cavale à Canes», 2 sols; «pour la souppée et couchée à Enduse», 1 l. -6 sols; «pour avoir fait raccoutrer la celle de la cavale,» 5 sols; -pour la ferrure «du petit bidet,» 1 sol 6 deniers; «pour une guide de -Saint-Étienne jusques à Saint-Jan», 1 sol; «item 1 sol en pain [_sic_] -pour la cavalle[326]», etc. On rembourse aux députés le prix de la -location de leurs chevaux, et, pour aller au colloque de Montpellier, -un cheval loué par le pasteur, avec sa selle et sa bride, se paye 30 -sols[327]. - -Généralement les délégations aux synodes coûtent plus cher que les -délégations aux colloques, car le voyage qu’ont à faire les envoyés -est plus long. Ainsi la députation de l’église de Nîmes au synode de -Sauve (1597) lui revient à 39 l. 12 s. tournois[328]; au lieu que le -consistoire ne débourse que 4 écus, soit 12 l., pour les frais du -pasteur Chambrun et de l’ancien De Vieulx au colloque d’Aiguesmortes en -novembre 1598[329], et un seul écu pour les dépenses de Falguerolles -à celui de Vauvert, au mois d’août de la même année[330].—Jusqu’en -1599, la ville où se tenait le synode était très favorisée puisque -ses députés n’avaient pas à se déplacer; mais à cette date on décida -qu’elle aurait à «loger les pasteurs et anciens [des autres localités], -avec les montures, en maison bourgeoise» et à ses dépens[331]. Malgré -cette mesure, les frais de délégation paraissaient encore trop lourds -aux petites églises réunies sous un seul pasteur: contrairement à la -Discipline, elles n’envoyaient qu’un ancien avec leur ministre pour -les représenter[332] et payaient chacune leur part des frais[333]. - -Outre les députations aux assemblées, on prenait encore sur les deniers -du ministère l’achat des objets servant au culte, l’entretien du -temple[334] et de la bibliothèque. - -L’église de Nîmes n’avait pas attendu les encouragements des synodes -nationaux de Saumur (1596), ou de Jargeau (1601) pour «dresser» une -bibliothèque propre à servir à ses ministres et à ses proposants[335]. -En janvier 1596, elle ne s’occupait plus déjà que de la «parachever» -et achetait pour 7 écus les livres qu’un libraire avait apportés à -Nîmes[336]; peu après, le pasteur Falguerolles et l’avocat Chalas -découvraient dans «la bibliothèque de feu M. de Saint-Cézary... -deux volumes de _Concilles_ et la _Response et examen du concile -de Trante_, faictz par Rennitus», et les achetaient 3 écus pour le -consistoire[337]. Les livres étaient alors chez Chalas[338], et il y -en avait un nombre suffisant pour que leur catalogue fût considéré -comme un travail nécessaire et assez important[339]. D’ailleurs, on ne -cessait d’en acheter de nouveaux. Ainsi, le 8 janvier 1597, on paye «3 -l. 8 sols tournois pour huit livres de M. de Falguerolles[340]». Chalas -partant en voyage, on le charge d’en rapporter quelques-uns[341]. On -presse, en 1597, la rédaction de l’«inventaire et contrerollage» de la -bibliothèque[342], que le nouveau consistoire de 1599 fait vérifier -en entrant en charge[343]. En octobre de cette même année, le synode -ayant arrêté que «les ministres seroyent tenuz tenir en leurs cheres -une bible de la nouvelle version», le consistoire se décide à vendre -celle qui lui sert actuellement. «Et au mesme instant, au consistoire, -a este enchérie, et, après plusieurs enchères, délivrée à M. Rostang du -Vieux pour le prix de 3 escus sol[344]». Puis, on achète une superbe -bible «de la nouvelle version..., dorée, lavée, réglée», que l’on paye -4 écus et demi[345]. En 1601, la «_Bibliotheca patrum_ par Marguarites -de la Bigne, impression de Paris de l’an 1589, en 9 tomes» est acquise -moyennant 18 écus, et sa reliure en «vert carton», plus le port, -revient à 5 écus 30 sols[346]. Enfin, il faut ajouter à cela qu’en 1600 -on avait fait faire un «cabinet» pour les livres[347]. - -Il est fort probable que les petites églises du colloque de Nîmes ne -devaient pas avoir de bibliothèques faute d’argent, puisque une ville -comme Montpellier, siège d’une académie, se voyait, en 1598, exhortée -par le synode à se faire «une collection de livres en théologie[348]». -Quoi qu’il en soit, ce ne fut pas, comme le dit M. de Felice[349], le -synode nat. de La Rochelle, en 1607, qui encouragea le premier les -églises à se créer des bibliothèques, et Nîmes en possédait une fort -importante bien longtemps auparavant. - - * * * * * - -Les deniers du ministère devaient subvenir à toutes les dépenses que je -viens d’énumérer; voyons d’où ils provenaient. - -Le roi promit aux églises, en 1598, de leur donner 45 000 écus. -Cette promesse ne fut pas tenue[350], si bien que le consistoire -de Nîmes dut continuer à pourvoir à l’entretien des ministres par -des impositions sur les habitants. A l’époque qui nous occupe, on -décidait officiellement que ceux de la Religion seuls en auraient la -charge[351]; mais, vu les difficultés de toutes sortes qu’on avait à -recouvrer une subvention si nécessaire, on n’hésitait pas, en pratique, -à taxer les catholiques, et ce après comme avant l’édit de Nantes[352]. - -Chaque année, le consistoire extraordinaire, avec le concours des -magistrats et des consuls[353], décidait quelle somme on prélèverait: -tantôt 500 écus comme en 1596[354], tantôt 800 comme en 1601[355]. Il -déléguait ensuite quelques membres des consistoires vieux et nouveau, -un des magistrats, un ou deux consuls, pour en faire la répartition -sur les habitants[356]. Cette répartition, inscrite sur un livre long -nommé «la tariffe[357]», était alors présentée au magistrat pour qu’il -en autorisât l’exaction[358]. Une fois le «livre signé», on chargeait -de lever l’imposition celui qui faisait «meilheure condition», après -avoir pris l’avis des consuls: ainsi, en 1600, l’ancien Salveton ayant -accepté «d’en fere l’exaction pour 100 l. tournois», on décide «que le -bail de lever led. libvre sera passé aud. sire Salveton[359]». Mais -on ne donnait pas toujours la levée à forfait et le consistoire la -confiait souvent à des agents qu’il surveillait lui-même. Le 9 décembre -1598, en effet, nous le voyons décider que «les diacres et anciens... -poursuyvront ceulx quy sont commis à la levée des rolles[360]»; et une -autre fois, il ordonne qu’elle se fera «par survelliances et ysles... -par les nommés à cest effect..., suivant les rolles[361]». - -La levée a lieu d’ailleurs très malaisément et les petites églises -comme les grandes ne mettent aucun enthousiasme à entretenir leurs -pasteurs. A Nîmes, les uns se plaignent d’être trop imposés et ne -veulent pas payer intégralement leur taxe; les autres «ne veullent -payer rien du tout[362]» et il y réussissent: on décide de les -«adjouster» aux rôles de l’année suivante[363], mais c’est toujours un -an de gagné, et pourquoi céderaient-ils davantage plus tard? Un nommé -Jehan de Vidalle déclare «qu’il yroit plus tost baptizer son enfant à -la messe que bailher rien à MM. les ministres[364]», et il est probable -que l’«exhortation pour l’entretenement des pasteurs» que Chambrun -fait en chaire après le prêche ne doit pas être sur lui d’un effet -puissant[365]. - -Aussi, la levée est-elle loin de rendre ce qu’elle devrait et les -pasteurs ne peuvent-ils obtenir leurs gages. En mars 1598, il est dû à -Falguerolles, «oultre les arreyrages de l’année passée... ung cartier -de la présante[366]». En mai, le consistoire est forcé d’emprunter -300 l., remboursables dans trois mois et au taux de 12%, desquelles -Chambrun prend 100 l., Falguerolles 200 et Moynier rien[367]. Cela -ne remplit pas la bourse du ministère: en septembre, il ne s’y trouve -encore «pas d’argent, mesmes pour les pasteurs servans[368]». On -atteint ainsi l’époque[369] de la levée de l’imposition, que l’on -décide le 21 octobre. Naturellement, elle ne se fait pas mieux que -d’habitude; en décembre, on décide de «poursuyvre» ceux qui en sont -chargés[370], car, sans doute, on la veut terminée pour la fin de -l’année. Les pasteurs sont tellement pressés qu’à peine quelque argent -se trouve-t-il entre les mains du receveur qu’ils demandent qu’on leur -délivre à chacun 12 écus[371]. D’ailleurs, c’est la coutume de leur -distribuer à mesure ce qui rentre[372], car il est impossible de réunir -une somme suffisante pour les payer en une fois. - -Cependant, en 1599, le consistoire semble vouloir se libérer à l’égard -des ministres. Il charge le sieur de Saint-Cézary de prévenir le -conseil de ville de la difficulté que présentent la levée des rôles -et l’entretien du ministère; il ordonne de poursuivre rigoureusement -«ceulx quy doibvent d’argent des bénéfices pour le payement» des -pasteurs[373]; le receveur déposera le compte de ce que les ministres -ont reçu sur leur assistance[374]; enfin, ceux qui refuseront de -payer seront traînés devant le juge criminel[375]. Malgré tout, en -juillet, il reste dû encore tellement d’argent aux pasteurs que l’un -d’eux, Falguerolles, prévient le consistoire qu’il s’en plaindra au -colloque[376]. Quelques mois plus tard, il mourait[377] sans avoir -jamais pu toucher les 200 écus qui lui étaient dus[378]. - -Ainsi la ville de Nîmes ne pouvait arriver à fournir les sommes -nécessaires à «l’entretien de l’église». S’il en était ainsi dans -la plus riche et la plus puissante ville du colloque, on imagine ce -qui se passait dans les autres. Les assemblées sont remplies par les -querelles d’argent des pasteurs et des consistoires. D’ailleurs, que -pouvait-on sur les fidèles? La Discipline autorisait les colloques et -les synodes à procéder par des censures ecclésiastiques contre les -églises coupables d’«ingratitude» envers leurs ministres et à aller -même jusqu’à les priver du culte. Cette peine grave, la seule efficace, -on peut le dire, pouvait bien être prononcée contre des églises de peu -d’importance[379], mais comment l’appliquer à des villes comme Nîmes, -exposée aux influences catholiques et où les fidèles se trouvaient -livrés aux «séductions» des prêtres et des jésuites? Nous verrons que -les pasteurs combattaient ces influences à grand’peine. Ceux d’Alais, -réclamant au synode leur ministre Ferrier qui leur avait été emprunté -pour quelque temps, se plaignent que «plusieurs de la Religion, se -voyantz sans preche, seroient alez au sermon de Rhodes, jésuite[380]». -On juge de ce qui se serait passé dans les mêmes conditions à Nîmes, -où le consistoire se trouve forcé de sévir à chaque instant contre des -fidèles et même contre des proposants[381], qui ont été «ouyr» le P. -Coton. - -Aussi ne songeait-on pas à appliquer de peines aussi radicales, ni même -à appliquer aucune peine. En voici la preuve. Un synode de 1594 avait -ordonné que les diacres et anciens ne pourraient quitter leurs charges -avant d’avoir «satisffait à l’entretainement des ministres[382]». -Conformément à cette décision, on voit, en janvier 1597, le consistoire -de Nîmes s’engager à ne pas se séparer avant d’avoir soldé «ce que -restera des gaiges deubz à MM. les pasteurs[383]». Cependant, le 9 -décembre, il décide de procéder à la nomination des anciens pour -l’année suivante. Les pasteurs en appellent «d’aultant qu’ilz ne sont -payés de leurs gaiges[384]»; mais le consistoire nouveau n’en remplace -pas moins tranquillement le «vieux», et le règlement reste inappliqué. - -La municipalité payait une pension à l’église, destinée notamment -à l’entretien des proposants. C’était, d’ailleurs, assez peu de -chose et insuffisant à sortir le consistoire de peine: en 1598, -la pension se monte à 86 l. 15 sols[385]. Elle était levée par un -exacteur des tailles[386] et portait sur tous les habitants, même les -catholiques[387]. De plus, le gouvernement communal aidait les anciens -à poursuivre le payement des impositions faites pour le ministère[388]. -Son intervention fut autorisée par l’édit de Nantes qui donna le droit -aux consistoires de citer en justice les huguenots se refusant à payer -leur taxe[389]. - -L’église de Nîmes se résolut à employer ce moyen en février 1599[390]. -Il ne paraît pas qu’elle en ait obtenu des résultats excellents, -si l’on on juge par les plaintes et les menaces de Falguerolles en -juillet 1599[391] et de Moynier en mai 1600[392], qui contraignirent le -consistoire à faire des emprunts onéreux pour fournir quelque argent à -ses ministres[393]. C’était encore un moyen inefficace. Les pasteurs -durent se résigner à n’être pas payés. - - - - -IV - -L’AUTORITÉ DU CONSISTOIRE SUR LES FIDÈLES - - Lutte du consistoire contre l’influence catholique. «Superstitions». - La tradition catholique. - - Les «vices» qu’il combat: La «paillardise». Adultère et divorce. - Enquêtes de mœurs. La «coquetterie». Les censurés mécontents. - - Son intervention dans les querelles de ménage. Les bancs du temple. - Réconciliations. - - Plaisirs permis. Spectacles et jeux défendus. Le repos du dimanche. - Fêtes de corporations. La danse interdite. Les «charivaris». - - Dénonciations. Police consistoriale. - - Citations à comparaître; retards à s’y rendre. Enquêtes. Peines - décrétées; leur application. Les nobles et les notables. Entente des - consistoires pour la police. - - -Tout consistoire devait faire respecter par les fidèles la Discipline -ecclésiastique. Il faut entendre par là l’ensemble des règles suivant -lesquelles se gouvernait l’église réformée. Ce règlement, élaboré -peu à peu par les synodes nationaux, n’a reçu sa forme définitive -qu’au XVII^e siècle[394]. Il régit le fonctionnement des assemblées -ecclésiastiques, les cérémonies du culte, et donne aux fidèles des -règles précises de conduite. Or, le consistoire de Nîmes, chargé -de faire appliquer la Discipline, a, par cela même, le devoir de -surveiller étroitement la vie de ses subordonnés. Il cite à comparaître -devant lui ceux qu’il estime avoir enfreint le règlement; il les juge, -puis les condamne, s’il y a lieu. On voit quelle autorité peut lui -donner cette juridiction sur la doctrine et les mœurs de chacun. Ses -décisions sont sanctionnées par celles des colloques et des synodes -qu’il contribue à former et qui agissent dans le même sens et dans le -même esprit que lui. Ainsi se forme l’unité de la morale et de l’esprit -protestants. - - * * * * * - -Les articles de la Discipline promulgués avant 1598 semblent avoir -comme but principal de combattre l’influence catholique et d’empêcher -que les fidèles retombent dans «l’idolâtrie». L’on craint que le -peuple ne soit emporté par son amour des cérémonies et par l’habitude -des fêtes traditionnelles de l’église romaine. Aussi la Discipline -lutte-t-elle de toutes ses forces et non sans peine contre les -«superstitions». - -Au sujet des enterrements, par exemple, le consistoire et les -synodes doivent intervenir continuellement. En 1597, on démontre en -chaire qu’il faut se garder de «ses seremonies et superstitions quy -commensent de glisser parmy nous comme en l’esglise romaine..., comme -de fere marcher des hommes vestus de drap au-devant du corps et -d’user de tant de fassons au convoy de l’enterrement[395]». Il est -encore défendu de faire porter un «flambeau ardent[396]», ou, «au -grand escandalle de plusieurs», d’employer des pleureuses[397], de -faire «donner l’advertissement de la sépulture» par des veuves vêtues -de noir[398], de faire «porter les corps des femmes et des filles -décédées» par d’autres femmes «ayants chapeaux de fleurs, bouquets et -autres choses[399]», et même de vêtir en aucune façon ceux qu’on mène -au tombeau[400]. Enfin, il est absolument interdit d’enterrer personne -dans les temples[401]. - -Alors que les pasteurs eux-mêmes ont tendance à prêcher les «jours -chomables de la papauté» de préférence aux jours ordinaires[402], et -que le recteur du collège de Nîmes, Pacius, donne congé aux écoliers -«le jour de Caramantran[403]», comment s’étonner que l’on ait à -censurer des bourgeois «quy font le Roy boit» et les «bolangers qui -font des gasteaux avec la febve[404]»? Il est très difficile de -forcer les fidèles à rompre avec les habitudes anciennes. L’évêque -Valernod[405] fait-il son entrée à Nîmes? M. Bournet sort de la -ville pour le voir, «Messieurs le lieutenant et trézorier Albenas» -vont assister aux cérémonies[406], enfin, chose plus grave, il faut -réprimander les consuls, car ils ont fait tirer des arquebusades en -son honneur et ordonné à deux capitaines de l’escorter avec leurs -soldats[407]. - -La tradition triomphe souvent de la réforme. L’on a parfois à censurer -des parents qui aiment mieux envoyer leurs enfants aux Jésuites que les -mettre au collège[408], ou les confier à «l’école du maître papiste» -qu’à celle du protestant[409]. Les fidèles vont entendre les sermons -du P. Coton[410]. Pour combattre ces tendances, le consistoire va -presque jusqu’à leur interdire la fréquentation des catholiques. L’un -des consuls est appelé pour avoir accompagné l’évêque et un prêtre qui -allaient dire la messe à Beauvoisin[411]. Un maçon qui contribue à -bâtir une église est mis au rang des «fauteurs de l’idolâtrie[412]». -On doit empêcher les «pères faisans profession de la Religion» de -poursuivre «les jeunes hommes papistes qui ont rendu leurs filles -enceintes pour les leur faire espouser..., crainte d’un plus grand -mal[413]». Enfin, on décide que «les enfants qui auront accompagné -les funérailles de leurs pères en la papauté seront censurés selon la -prudence des consistoires[414].» Ce féroce règlement donne une idée -nette de la haine qui séparait les papistes et les huguenots. - -La Discipline ne se contente pas d’éloigner les fidèles des -«superstitions», elle s’efforce de les défendre contre les vices et le -consistoire les maintient vigoureusement dans le droit chemin. Pour -cela, il lui faut surveiller la vie la plus intime de ses administrés, -et il s’en acquitte soigneusement. - -Ainsi la «paillardise» est une faute grave, et dont la Discipline -se méfie fort: elle interdit aux fiancés d’habiter ensemble[415] -et de demeurer «longtemps à espouser», c’est-à-dire plus de six -semaines[416]. La veuve de Chatillon, «ensaincte soubz promesse du -cappitaine Blausac» qui «à présent ne la veult prendre», ne doit pas -trouver qu’elle a tort[417].—L’adultère commis par la femme, quand -il est «avéré, convaincu et puny par arrest de la cour», permet à -l’époux de se remarier. C’est ce que répond un synode de 1603, à M. -Jean Malessague en le renvoyant au roi qui, seul, pourra lui donner la -dispense nécessaire, «d’aultant que les lois du royaulme prohibent telz -mariages[418]».—Au reste, on ne se montre pas tendre pour les femmes -suspectes d’inconduite. Le consistoire s’informe soigneusement de leurs -mœurs[419], puis il les fait chasser de la ville ou mettre en prison -par les consuls[420]. Une malheureuse, nommée Martine, ayant eu un -enfant de Daniel Gansy, praticien, le consistoire décide qu’il la fera -punir par la justice et expulser, et que le père sera «examyné... de -prandre l’enfant[421]». - -Il suffit que deux habitants soient dénoncés par les voisins comme -«conversant» ensemble pour que le consistoire les appelle, s’empresse -d’informer et leur interdise de se voir cependant[422]. Mais de telles -enquêtes ne sont pas aisées. Le sieur de La Farelle, qu’on a trouvé -«couché seul à seul avec une nommée Broquière, de nuit, à heure -indue», déclare au consistoire que c’est «sans avoir abuzé d’elle»: -on le censure à tout hasard[423]. Le capitaine Gras, surpris dans -des conditions analogues, allègue pour sa défense que sa chandelle -était encore allumée[424]. Et que répondre à M^{me} Martine qui, -«accusée d’avoir couché avec Anthoine Martin, son serviteur», prétend -qu’elle y fut contrainte pendant sept nuits «à cause de la malladie -d’icelluy... mais [que] sa fille mesme, celle quy est promise avec -led. Martin, estoit couchée au millieu d’eulx deux[425]». D’ailleurs, -le plus souvent, les inculpés, pressés de questions, finissent par -avouer ou par se trahir dans leurs réponses, comme le fit, par exemple, -Marguerite Brueisse, servante à Antoine Bonnet[426]. - -Le consistoire ne peut supporter la coquetterie. Il ne faut pas -que les femmes se parfument les cheveux, sous peine de privation -de la cène[427]. Les «guignevalets» sont interdits par un synode -national[428]. C’est risquer de se faire admonester devant tout le -monde par le pasteur que de venir au prêche avec de la «poudre sur la -teste», ou une robe à «cachebastards[429]». Les diacres et les anciens -sont invités à noter «les plus excessives» quant à leurs vertugadins -«pour après le leur remonstrer[430]». Celles qui sortent décolletées, -on peut aller jusqu’à les suspendre de la cène, si elles ne veulent -pas «fermer leurs poitrines[431]». Et que la femme d’un pasteur ne -s’avise pas de porter les «poilz relevés et les cornes», ou l’on -invitera sévèrement son mari à «fere son debvoir» pour empêcher un tel -scandale[432]. - -D’ailleurs, ceux que le consistoire a censurés pour coquetterie ne -se soumettent pas toujours paisiblement. Un écolier, André Guiran, -se plaint de ce que le pasteur Falguerolles l’ait interpellé du -haut de la chaire parce qu’il portait «de grandz poilz retroussés» -et «escandalleux» pour les «vrays chrétiens»: le consistoire, pris -comme arbitre, ordonne que le jeune homme sera sommé «de couper ses -cheveulx[433]».—M. Rossel, ministre de Gignac, réclame au synode -contre une ordonnance de son colloque, décrétant «l’abaissement des -cheveux de sa femme»: cela ne lui réussit pas, car il reçoit une -censure grave pour avoir poursuivi un tel appel[434].—Finalement, la -Discipline fut vaincue par la mode, et le synode de Jargeau (1601) -dut ordonner qu’on ôterait du texte de l’art. 26 les mots «poinçons, -houppes et vertugadins[435]». - -Puisqu’il règle les questions de vêtements, le consistoire peut bien -s’occuper des querelles de ménage. Contre la volonté de son mari, -M^{lle} Baboys persiste à garder chez elle une certaine nourrice; -aussitôt, le consistoire intervient pour lui ordonner de la congédier -et d’en prendre une autre avant une semaine[436].—Un autre jour, il -défend fort sagement à sire Lhermite de se disputer avec sa belle-mère -ou de battre sa femme[437].—Il censure encore la femme de M^{re} -Antoine, boulanger, qui a dit à la nourrice de M. de Saint-Téodorite -qu’elle «estoit de gros saings[438]».—Ou bien il cite à comparaître -done Yssoire et la femme du cardeur Jean Combes qui se sont battues «en -plaine rue publicque[439]». - -Mais c’est au sujet des bancs du temple que naissent le plus de -disputes et que le consistoire a le plus souvent à intervenir. Il faut -savoir qu’on réservait des bancs aux pasteurs et aux anciens, mais -aussi aux magistrats, aux consuls[440] aux proposants[441], aux régents -du collège[442] et à certaines personnes notables[443]. Cette coutume -ne se retrouve ailleurs qu’à Nîmes[444], mais ce qui paraît particulier -à cette ville, c’est que tout le monde peut y acquérir le droit d’avoir -un banc à soi au temple, moyennant une certaine somme[445]. Pourtant, -on ne peut choisir le rang où l’on sera placé: c’est le consistoire qui -fait ranger les sièges à son gré, sans que les magistrats aient rien à -dire[446]. Les bancs sont mobiles et non fichés en terre[447], mais on -y fait mettre des «escripteaux» composés par le greffier et portant le -nom de ceux qui ont acquis le droit de s’y asseoir exclusivement[448]. - -Ces places réservées étaient l’occasion de querelles continuelles -parce qu’elles faisaient naître des conflits de préséance. Voici, -par exemple, deux bourgeoises et leurs filles qui se disputent parce -que l’une, M^{lle} Saint-Estienne, a traîné son banc devant celui -de M^{lle} d’Ariffon. Celle-ci, aidée de sa fille, l’injurie de son -mieux, «appellant sond. mary faussaire et elle qu’elle estoit une -simple». Mais M^{lle} d’Ariffon, confrontée avec son adversaire devant -le consistoire, nie ces propos et déclare, au contraire, «elles ny -leurs fillies ne l’avoir injuriée, les ayant lad. Saint-Estienne -intéressé leur honneur, les ayant appellées querelleuses et que, sy -elle parloit, feroit baisser la teste à sa fillie; requérant qu’elle -aye à déclairer la cause pourquoi feroit baisser la teste à sad. fillie -parce que cela desroge à son honneur et de sad. fillie...; d’ailleurs -que luy a reproché qu’un bourreau avoit couppé la teste à son mary». -Le consistoire fait vérifier la place du banc en question et conclut -que «les deux fillies seront appellées tout présantement pour estre -toutes ensamblement sensurées, afin de les mettre en paix, amitié et -réconciliation[449]».—Un autre jour, c’est le précepteur des enfants -de sire Barthélemy Syméon et la femme de M. Fontfroide qui brisent le -banc de M^{lle} Passelar[450].—Ou encore, le ministre Falguerolles -se permet de faire asseoir des femmes sur le banc des écoliers et dit -à l’un d’eux, M. Rally, que les femmes méritent mieux d’être en cette -place que lui, et que s’il ne lui ouvre la porte, «il la rompra[451]». - -Le consistoire avait fort à faire pour apaiser toutes ces -querelles. C’était, en effet, une de ses fonctions importantes que -de «réconcilier» ceux qui s’étaient disputés. Tantôt il faisait -comparaître les inculpés et leur ordonnait tout simplement de se -raccommoder[452], tantôt il déléguait quelques-uns de ses membres -pour apaiser le différend[453]. Quand les intéressés ne pouvaient -ou ne voulaient se mettre d’accord, il les censurait tous deux -«griefvement[454]». Ces réconciliations publiques étaient fort en -usage. Le colloque et le synode s’en occupent comme le consistoire. -C’est ainsi qu’un synode provincial de Nîmes contient la délibération -suivante: - - «Ouys M. Ferrier et M. de la Martinole [pasteur et ancien d’Alais] - est ordonné qu’ils seront réconciliez: led. sieur de la Martinole - déclairant tenir M. Ferrier pour fidèle ministre de l’église de - Dieu et digne de sa charge, et led. M. Ferrier tenir led. sieur de - la Martinole pour ancien de l’église digne de sa charge et homme - d’honneur, oublians toutes paroles fâcheuses qu’ilz peuvent avoir heu. - Ce qu’estant faict en présence de toute l’assemblée se sont donnez la - main de réconciliation[455].» - -Un autre devoir du consistoire était d’empêcher les fidèles de s’amuser -à des jeux défendus. A la vérité, les plaisirs permis par la Discipline -étaient surtout d’ordre moral. Le réformé pouvait lire la Bible à son -aise, assister à tous les prêches et méditer sur les vices du papisme. -Il pouvait aussi prendre des billets aux loteries organisées pour -soulager les ministres, les créanciers et les marchands, mais non -à celles qui n’avaient pour but que de donner une émotion frivole, -comme les «roues de Fortune[456]». Il ne devait pas perdre son temps -à regarder les bateleurs et les acrobates, les faiseurs de tours de -passe-passe et de goblets, ou les montreurs de marionnettes[457]. -Il ne pouvait jouer au billard, car ce jeu «apporte beaucoup de -desbauches[458]», ni aux «quilles[459]», et encore moins aux -cartes[460]. Peut-être la paume et le jeu de ballon sont-ils autorisés -à Nîmes, mais en tout cas on recourt aux magistrats pour les empêcher -le dimanche, qui est le jour où l’on _doit_ se reposer[461]. - -Ce repos du dimanche, on le fait observer fort sévèrement. En 1611, un -synode formulera les «légitimes usages» auxquels il faut l’employer: -l’ouïe de la parole de Dieu, l’administration des sacrements et autres -exercices de piété[462]». Cependant, les notaires «qui reçoyvent des -contracts», ceux qui trafiquent et ceux qui voyagent le dimanche -sont poursuivis suivant la Discipline, «et jusques à privation de -la Cène»[463].—Un pauvre homme, nommé Pierre Tel, se fait censurer -«griefvement» pour «avoir estandu une cadène de cadis led. jour, -craignant que se gastast[464]».—L’hôtelier «du Sauvage» est appelé -parce qu’il a servi «à boire et manger aux allans et venans» pendant -le prêche du dimanche[465].—Enfin, le consistoire prie les consuls de -faire fermer les boutiques[466]. Et sans doute ceux-ci s’en chargent -volontiers puisqu’on les voit ordonner plus tard, de leur propre -mouvement, qu’avant le prêche du dimanche matin on n’ouvrira qu’une -des portes de la ville avec son guichet, et que, pendant la journée, -les autres seront seulement entre-bâillées, afin qu’on ne puisse faire -entrer aucun bétail et aucune charrette[467]. - -Le synode provincial de Montpellier (1596) autorise les fidèles à -prendre part à toutes les fêtes des corporations, mais il faut qu’elles -ne comprennent aucune danse, qu’elles ne se fassent à l’occasion -d’aucune fête de saint et que «l’exercice de la religion ne soit -intéressé[468]». Les Nîmois se passaient difficilement de danser et -le consistoire avait fort à faire pour les en empêcher. Il faut dire -que les danses étaient alors fort licencieuses, et notamment celle du -bouquet[469]. Cependant, le synode avait beau ordonner que l’article de -la Discipline les concernant serait lu en chaire[470], on n’arrivait -pas à le faire rigoureusement observer. La fiancée du juge criminel -aime tant la danse qu’elle se fait appeler au consistoire pour avoir -«ballé» aux épousailles de M^{re} Bon[471]: qu’y a-t-il d’étonnant à -ce qu’on danse et qu’on se masque à son propre mariage[472]?—Quant -à M^{me} de Favier, elle a le même vice, et il faut l’appeler aussi, -puisqu’elle «andure» qu’on danse en sa maison[473]. - -On chassait impitoyablement ceux qui facilitaient de telles -«débauches». Le 26 mai 1599, le consistoire prie les consuls de faire -sortir de la ville «celluy qui apprend à danser[474]». Plus tard, il -est averti qu’un «baladin» a «enrollé plusieurs, mesme de la Religion, -et attand les violons pour dresser le bal ordinaire». Il envoie -immédiatement demander aux magistrats d’«empêcher telz escandalles et -excèz qu’en peuvent arriver[475]». Le jeudi saint de l’année 1605, -M^{re} Lansard, consul, trouve le ménétrier Jacques Foëton, «tenant -l’archet encore estendu sur les cordes, et les doigts allongez de la -gauche, pour les frapper à leurs touches et à leurs espaces mesurés», -seul dans le «lieu de dissolution et de désordre» où il donnait à -danser, «la honte et la crainte ayant faict esvanouïr les assistants». -Aussitôt le consul, saisi d’indignation, lui arrache le violon et -le met en pièces, ce qui lui vaut de passer en justice et de payer -une amende de 18 l.[476]. Enfin, à Aimargues, on fait, en 1602, des -remontrances à une demoiselle qui avait logé un «maistre danseur[477]». - -Non seulement la danse, mais aussi la musique semble éminemment -corruptrice. Le jour de leur «reveue et bravade», les basochiens -veulent faire jouer des violons, des hautbois et autres -instruments[478], mais le consistoire de Nîmes ne peut supporter l’idée -d’une telle débauche et il supplie chaque année les magistrats de «fere -cesser» les instruments[479]. - -Il a horreur aussi des «charivaris» qui sont fort en honneur à Nîmes. -Sire Farel prend soin, au moment d’épouser M^{lle} Fazandier, de prier -Jean Jaudin et le capitaine Billanges «d’adviser qu’on ne luy fist -charbarie[480]». Mais pour cela il lui faut payer[481].—Bagard, lui, -n’échappe pas à cet inconvénient: Rouvière jeune, Pansiet, Pierre de -Montelz, Cottelier se font censurer et suspendre de la cène pour -avoir pris part à son «charbary», et spécialement Rouvière qui «est un -farceur et bouffonneur ordinaire»; un autre encore est censuré pour y -avoir assisté, d’autant qu’il remplissait les respectables fonctions -de sergent-major dans la garde communale; quant à Jehan Fornier, -il prétend avoir été appelé par la femme de Bagard pour empêcher -le vacarme, mais comme il trouve l’histoire si drôle qu’il ne peut -s’empêcher de rire en la racontant, on le déclare «colpable», et il se -fait suspendre de la prochaine cène comme les autres[482]. - -Toutes ces mesures sont sévères. Un pasteur a dit: «Calvin était parti -du principe que l’homme ne peut rien donner au plaisir sans risquer -d’oublier son créateur, et la conséquence immédiate de ce principe -était l’obligation de déclarer incessamment la guerre à tous les -instincts naturels du cœur humain[483]». C’est pourquoi «la Réforme -n’a pas été vraiment populaire en France», comme l’écrit M. le pasteur -Paul de Felice[484]. La nécessité de faire observer de tels règlements -forçait le consistoire à s’ingérer dans la vie privée d’une façon que -l’on serait loin de supporter aujourd’hui. Cela avait l’inconvénient -de favoriser la naissance et le développement des petites calomnies et -des «racontards». On était forcé de recourir aux serviteurs[485] et -aux voisines[486] pour enquêter sur la vie et les mœurs des fidèles -suspects, et l’on encourageait, en somme, la délation. Ainsi, M^{re} -Symon Mariaige, chirurgien, vient rapporter au consistoire «que ce -jourd’huy matin, il estoit en la boutique de M^{re} Noguier, y seroit -venu Jehan Dumas, praticien, quy auroit renyé le nom de Dieu plusieurs -foys[487]». - -Mais, d’autre part, l’intervention des «surveillants» et des diacres -dans la vie privée des habitants avait alors son avantage: elle -remplaçait heureusement, en bien des cas, notre police. Par exemple, -en 1599, le consistoire empêche des parents de maltraiter leur enfant -martyr et de le faire, pendant l’hiver, «demeurer de nuict et de jour -presque tout nud, et morent de faim», à ce point que les voisines -apitoyées lui donnaient «souvent de pain et autres chozes[488]». - - * * * * * - -Il résulte de ce qui précède que les habitants se trouvaient -étroitement soumis à la surveillance de leur consistoire: leurs -fréquentations, leurs mœurs, leurs querelles, leurs plaisirs, il -examinait tout. Mais reste à montrer quels étaient ses moyens de -sanction et à prouver que les fidèles lui obéissaient. - -Ceux qui se trouvent accusés de fautes graves, c’est-à-dire ayant -causé du «scandale», sont cités à comparaître par l’avertisseur ou -les anciens[489]. A la vérité, ils ne se pressent pas toujours de se -rendre à la convocation. M^{lle} la lieutenante de Favier, appelée en -consistoire parce qu’elle a envoyé ses enfants faire leurs études chez -les Jésuites, en Avignon, répond qu’elle aimerait mieux aller cent fois -à la messe qu’une seule au consistoire[490]. Quelques jours plus tard, -elle promet pourtant au pasteur Ferrier de retirer ses enfants[491]. -Mais elle n’en fait rien, et le 3 mai, on la rappelle de nouveau[492]: -elle ne vient pas[493]. On recommence le 16 mai, le 23 mai[494], le 30 -mai[495], le 6 juin[496], le 22 août[497], le 29 août[498], et l’on ne -se résigne que le 31 août à la priver de la cène[499]. On continue à la -citer le 5 septembre[500], le 19 septembre[501], le 26 septembre[502], -le 18 octobre[503], en mentionnant à chaque séance qu’on la convoque -pour la dernière fois. Enfin, le 24 octobre 1601, on se résout à la -suspendre publiquement des sacrements[504]. Elle se décide alors à -faire dire au consistoire que, si elle n’est pas venue, c’est qu’elle -était indisposée; et aussitôt l’on surseoit de huit jours à la -publication[505]. Trois jours après, on envoie savoir pourquoi elle -n’a pas comparu: elle répond qu’elle est à nouveau souffrante[506]. Le -7 novembre, elle n’est pas encore venue au consistoire[507], et c’est -seulement le 14 qu’elle consent à s’y rendre[508]. Elle a donc résisté -pendant sept mois, sans que l’on se décide à l’excommunier. - -Les fidèles étaient rarement aussi obstinés, mais souvent plus violents -que M^{lle} de Favier. Les nobles n’aimaient pas à comparaître devant -une assemblée de marchands[509]. M. de la Farelle, averti qu’il allait -être suspendu publiquement de la cène s’il ne voulait se rendre au -consistoire, renvoie brusquement les anciens chargés de l’en prévenir -«avec parolles facheuses», et leur déclare «qu’il estimoit autant -leurd. procédure comme ung brain d’asne[510]»; un autre jour il se met -fort en colère et fait dire aux membres du consistoire qu’il ne les -«crainct ny vifz ni mortz[511]». D’aucuns se contentaient de refuser -purement et simplement de répondre à la convocation[512]. Bref, soit -peur, soit dédain, quelques personnes refusaient de comparaître. - -Le consistoire se montrait pourtant assez accommodant sur le jour à -fixer pour la citation. Ainsi un prévenu, appelé un vendredi pour le -mercredi suivant, avertit qu’«il s’en va la prochaine sepmaine hors la -ville», et les anciens consentent à s’assembler dès le lendemain pour -l’entendre[513]. - -Très souvent, les accusés avouaient la faute qui leur était -reprochée; mais il fallait quelquefois faire enquête, les presser -de questions et se livrer, en somme, à de vraies «instructions» -judiciaires pour connaître la vérité[514]. Si l’on établissait la -culpabilité de l’accusé, on le condamnait à la censure ordinaire, -à la censure «griefve», à la suspension temporaire de la cène, ou -à l’excommunication, suivant la gravité de sa faute. Les censures -s’infligeaient dans le consistoire ou, publiquement, au temple. Enfin, -on exigeait du coupable l’aveu public de son péché, soit devant -les anciens réunis, soit au prêche devant tout le monde, et ces -«restitutions» étaient fort redoutées[515]. - -Mais, en somme, les fidèles refusaient très rarement de se soumettre -à leur condamnation. Dans ce cas, on allait jusqu’à les «retrancher» -de la Religion en les excommuniant; ou, s’ils avaient commis un crime -qui pût passer pour un délit selon le droit, on les poursuivait en -justice[516]. On préférait d’ailleurs se soustraire par la ruse à son -châtiment: nous voyons que, très souvent, ceux qui ont été privés de -la cène réussissent à communier malgré la surveillance des anciens, en -se procurant le «méreau[517]» par surprise[518]. Mais, à moins d’être -bien décidé à apostasier, comme Guillaume de Reboul[519], on finissait -toujours par se soumettre. - -Il est certain, d’ailleurs, que le consistoire hésitait plus à frapper -les grands et les notables que les petits. L’extrême patience qu’on -le voit montrer à l’égard de M^{lle} la lieutenante de Favier[520] -en est la preuve. Après avoir refusé pendant sept mois de venir au -consistoire, elle comparaît enfin: on se contente de la censurer -«vivement»[521]. Elle n’obéit pas davantage: alors, on prie son -beau-fils, conseiller à la cour de Castres, d’agir près d’elle[522], -on décide d’essayer de faire venir ses enfants à son insu[523]; on -lui donne à elle-même encore un mois de délai[524]; bref, on emploie -tous les moyens pour n’avoir pas à la «retrancher» de l’église. On ne -saurait reprocher au consistoire cette manière d’agir. La défection -des personnages en vue faisait assez grand tort au parti pour qu’on -renonçât à les excommunier, sauf en cas de force majeure[525]. Mais -lorsque la faute avait été «scandaleuse» le consistoire ne gardait -plus de ménagements: non seulement il citait et punissait ses propres -membres, aussi bien dans des séances dites «de censures» que dans -ses séances ordinaires[526], mais encore les consuls[527], les -magistrats[528] et, comme je l’ai dit, les nobles. - -Enfin, il faut ajouter que les églises s’entendaient entre elles -pour organiser une police des mœurs. Celle de Nîmes écrit aux -anciens de Montpellier et au pasteur de Vezenobre «pour s’informer -du fait contre le sieur de Saint-Cézary» accusé de «converser avec -sa chambrière[529]». Un autre jour, elle reçoit une lettre «mandée -par M. Rudavel» lui signalant certaines personnes reconnues coupables -par le consistoire de Saint-Ambroix; elle lui répond pour réclamer le -détail des charges «contre iceux», et, cependant, décide qu’ils «sont -suspandus des saintz sacrements et baptêmes, jusques estre purgés -devant le consistoire de Saint-Ambroix de ce que leur est imposé sus à -cause d’avoir palliardé[530]». - - * * * * * - -Tels sont les moyens que le consistoire de Nîmes avait à sa disposition -pour appliquer un règlement intransigeant et tracassier, dont tout -plaisir était hardiment banni. Il y réussissait, grâce au respect que -l’on avait pour son autorité. Les réformés soumis à des devoirs précis, -systématiques et presque inhumains, surveillés par la police des -consistoires de la région jusque dans leur vie la plus intime[531], se -trouvaient par là même disciplinés et unis. - -Nous allons voir dans le chapitre suivant que les consuls et les -magistrats, subordonnés comme les autres, en tant qu’hommes privés, à -la Discipline, se trouvaient naturellement amenés à mettre toute leur -autorité politique au service de leur consistoire. - - - - -V - -INFLUENCE DES ASSEMBLÉES SUR LE GOUVERNEMENT MUNICIPAL - - 1. Consuls. Les anciens au conseil de ville. Les consuls et - conseillers aux consistoires extraordinaires. Influence réciproque. La - police faite par le consistoire. Pension payée par la ville à l’église. - - 2. Magistrats. Moins soumis que les consuls. Leur ingérence dans - les affaires ecclésiastiques. Mesures de résistance. Ils assistent - aux consistoires extraordinaires. Ils exécutent des décisions - consistoriales. Juridiction du consistoire. Protestation des - magistrats (1562). - - Conclusion. La théocratie nîmoise. Influence personnelle des pasteurs - et anciens. - - -A priori, le consistoire de Nîmes semble devoir exercer une influence -politique puisque la ville est gouvernée par des consuls et des -magistrats _protestants_. Ceux-ci sont parmi ses administrés: ils ont -donc à répondre de leurs actes devant sa juridiction. De plus, comme -tout bon réformé doit travailler à la grandeur de son église, ils sont -sujets à réprimandes lorsqu’ils gouvernent ou jugent d’une façon non -profitable aux intérêts de la Religion. - -Mais il faut montrer dans quelle mesure s’exercent ces influences -ecclésiastiques. - -Les consuls de Nîmes, élus chaque année, avaient dans leurs -attributions d’ordonner la police de la ville, de régler ses finances -et de préserver les intérêts communs. Ils étaient assistés par un -conseil de ville renouvelé aussi tous les ans, et qui pouvait se -renforcer «extraordinairement» de notables. Consuls et conseillers -étaient toujours protestants, parce que les réformés étaient en très -grande majorité dans la cité[532]. - -Or, il faut remarquer tout d’abord que le consistoire et le conseil -de ville sont en communication constante. Des anciens et des pasteurs -sont très souvent députés par l’assemblée ecclésiastique pour soumettre -au conseil les difficultés qui peuvent survenir à propos des affaires -de l’église (comme, par exemple, la levée des impositions, pour -l’entretien des ministres[533]). D’autre part, les consuls assistent -toujours aux consistoires extraordinaires[534]. On peut donc supposer -qu’il y a entente entre les conseils ecclésiastique et politique de la -ville. - -Dans certaines localités moins importantes, cette entente est évidente. -A Aimargues[535] et à La Salle[536], on trouve, en effet, que des -habitants cumulent les fonctions de consul et d’ancien. Au Vigan, -l’avertisseur, sonneur de cloches, homme de peine du consistoire, est -en même temps «valet des consuls[537]». - -Mais à Nîmes, nous avons seulement établi jusqu’à présent, qu’il -était _possible_ que le gouvernement communal fût influencé par le -consistoire: les actes vont nous prouver que cette influence existe -en réalité. Ils nous montrent le consistoire s’adressant aux consuls -directement pour faire exécuter ses décisions, qui passent pour des -mesures de police sévères, mais nécessaires. Le 10 juillet 1596, il -«charge le cappitaine Privat de parler aux consuls de fere fermer les -boutiques le jour de dimenche[538]».—Un autre jour, il leur recommande -de chasser de la ville une femme nommée Martine parce qu’elle a eu un -enfant illégitime[539];—ou encore «un nommé Savin et sa femme... -ensemble un cotturier que le sire Duprix [ancien] indiquera, demurant -chez done Molière et de Porreau[540]». On pourrait trouver des -quantités d’exemples analogues. Les encouragements du consistoire -sont d’ailleurs inutiles lorsqu’il s’agit de faire respecter le repos -dominical, et le conseil de ville donne alors des ordres de son propre -mouvement[541]. Il faut éviter le «scandale» que les catholiques -provoqueraient en ne se reposant pas comme les huguenots. Cette -intransigeance calviniste est aussi spontanée que l’intransigeance -catholique qui dictait l’art. 20 de l’édit de Nantes[542]. - -Ces exemples et ceux que je vais encore citer montrent que le -consistoire et le conseil collaborent tous deux à la police municipale. -Le premier s’en occupe au nom de la morale, le second au nom de la -sûreté de la ville, et tous deux de façon à sauvegarder les intérêts -de la Religion. M. Bosquier ayant eu ses vitres cassées à coups de -pierres «la nuit du dimanche de la reveue des cardeurs», s’adresse au -consistoire, plutôt qu’au conseil de ville, pour en avoir réparation, -et obtient qu’on députe deux anciens pour prier les consuls de -«réprimer et velher sur les ribleurs de nuict[543]». D’ailleurs, les -anciens, dont c’est le devoir de se renseigner sur la vie privée des -habitants, sont fort utiles aux consuls pour la police de la ville. -En 1597, le consul Duprix propose au consistoire que l’«on craint, à -cause de la cherté des vivres, quelque nécessité en l’arrière-saison, à -cause de quoy Messieurs les consuls désireroient... que les survellians -s’employent à faire led. rolle» des habitants. On décide de leur donner -«les surveillans pour les y aider» et que «lesd. survellians avec les -députez de la maison de ville remarqueront les gens sans adveu pour les -faire vuider de la ville[544]». - -Les finances ne sont pas, comme la police, indivises entre le -consistoire et le conseil. A la vérité, la ville aide l’église -de son argent en lui servant une pension annuelle[545] et de son -autorité en faisant établir elle-même les rôles d’impositions pour -les ministres[546]; mais le consistoire règle seul et sans contrôle -l’administration de ses propres finances[547]. C’est la ville qui -supporte tous les frais causés par les députations aux assemblées -politiques du parti réformé, si bien que le consistoire ne paye que les -dépenses des délégués aux colloques et aux synodes. Ainsi, le conseil -de ville décide de solder non seulement la dépense des trois députes -de Nîmes à l’assemblée de Castres du «vingtiesme» janvier 1600, mais -encore celle du pasteur Moynier, député par le colloque[548]. - -En somme, le consistoire et le conseil s’influencent réciproquement. -Dans les petites villes comme Aimargues et La Salle où l’on voit -certains habitants cumuler les fonctions de consul et d’ancien[549], -cela ne fait pas de doute. A Nîmes, si l’on songe que le consistoire -communique à chaque instant avec le conseil de ville, qu’il fait même -exécuter ses décisions disciplinaires de morale par la force dont ce -conseil dispose, qu’il l’aide de son côté à faire la police de la -ville, qu’il reçoit de lui une aide pécuniaire, on est bien tenté de -dire que le consistoire et le conseil gouvernent de concert, sinon -officiellement, du moins dans la pratique. - -Remarquons maintenant que les consuls sont soumis personnellement, -ainsi que les autres fidèles, à l’action du consistoire et que leur -vie n’est en rien soustraite à son examen[550]. Pour gouverner -impartialement, il s’agirait donc pour eux de subir son influence en -leur privé et de s’en dégager entièrement dans leur conduite politique. -C’est là une mesure assez difficile à garder; aussi ne l’est-elle pas, -et le consistoire n’hésite-t-il pas à contrôler l’administration des -consuls afin de la maintenir sûrement dans les tendances protestantes: -cette délibération, à la suite de laquelle un des pasteurs est chargé -de faire des remontrances aux consuls » «sur la procédure qu’ilz -firent le jour appellé La Feste-Dieu en faveur de ceux de la religion -romaine», en est une preuve[551]. D’ailleurs, les consuls ne s’exposent -pas souvent à de pareilles remontrances: inspirés par la Discipline, -nous les voyons, avec leur conseil, se préoccuper d’eux-mêmes du zèle -religieux et de la vie privée de leurs administrés[552]. - -Il ne serait peut-être pas exagéré de conclure de tout cela que le -gouvernement de Nîmes est une pure théocratie. Assurément l’assemblée -ecclésiastique n’a pas en théorie d’autorité politique. Pourtant il -semble bien qu’elle influence si fortement le conseil qu’elle le -soumette entièrement à son contrôle. - - * * * * * - -Cependant les consuls et leur conseil n’étaient pas seuls maîtres de -la ville. Il y avait aussi le corps des magistrats, très important, -d’esprit assez différent, et dont l’influence sur la politique -communale était considérable. A la vérité, les magistrats réformés -dépendaient également du consistoire, puisqu’ils faisaient partie du -troupeau des fidèles. Mais en pratique, ils étaient moins soumis que -les consuls et les conseillers. - -Ils se trouvaient, en effet, plus près du roi dont ils étaient les -agents directs et dont ils représentaient le gouvernement auprès des -Nîmois, tandis que les consuls étaient les représentants de la ville -par rapport au gouvernement central. En outre, ils avaient l’avantage -d’être inamovibles et sans doute plus persistants dans leurs desseins -que les consuls qui changeaient chaque année. Cette stabilité, qui -leur permettait de former une caste supérieure, devait assurément leur -donner un certain dédain pour les assemblées ecclésiastiques où la -classe moyenne dominait[553]. - -Aussi, la haute idée qu’ils ont de leur dignité les pousse à -entreprendre sur la liberté des assemblées. Ils cherchent à établir -leur droit d’assister aux colloques et synodes malgré la décision -du synode national de Saumur (1596) portant qu’ils n’y peuvent être -présents que s’ils y sont convoqués spécialement[554]. Ainsi, au -synode provincial tenu à Nîmes en 1601, on prie les magistrats de -cette ville de quitter la salle pendant qu’on jugera le différend qui -sépare Nîmes et Alais, «d’aultant que leur présence pourroit captiver -les advis»; mais ils répondent que, s’ils sont là, c’est «non pour -empêcher les voix, mais pour faire ce qu’est de l’exécution de leurs -charges, ce qu’on ne pouvoit trouver mauvais; et, ayans esté priez par -plusieurs fois, auroient insisté». On dut attendre leur sortie, qu’ils -firent avant la fin de la séance, pour rendre le jugement[555]. Cette -tendance à s’ingérer directement dans les affaires ecclésiastiques se -manifeste de même à Nîmes lorsque le juge criminel et l’avocat du roi -se permettent de disposer de «certains legatz pies» appartenant aux -pauvres du consistoire[556]. - -Mais les synodes prennent des mesures contre l’influence des -magistrats. Ainsi quand un homme condamné par la justice a nié -constamment, il peut être réconcilié avec l’église «après qu’on aura -déclaré au peuple en sa présence qu’on le remet au jugement de Dieu -et à celui de sa conscience[557]».—Un synode provincial prend une -décision pour ordonner à un juge d’abandonner l’instruction qu’il avait -commencée contre un homme qui avait «pormené son mulet au cimetière à -l’entour du temple», et de laisser au consistoire «la cognoissance de -ce faict[558]».—Enfin, le consistoire de Nîmes a soin de «veriffier -les jugemens fettes contre Bedon Berrier et Astruc du rapt fait par -iceux d’une fillie au mas de Viollande[559]». Toutes ces mesures -ont pour but de sauvegarder le droit de justice que les assemblées -ecclésiastiques possèdent sur les fidèles, et de le maintenir nettement -séparé des procédures faites par le magistrat, même réformé. - -Le consistoire de Nîmes, tout en résistant de son mieux à l’influence -des magistrats, cherche cependant à se les concilier et ne manque pas -de leur demander leur avis afin d’obtenir leur appui. Il les convoque -avec les consuls à ses séances extraordinaires qui ont lieu, nous -l’avons vu[560], à propos de tous les événements importants de l’église. - -En retour, il exerce sur eux une influence directe. Il les occupe, -comme les consuls, à exécuter ses décisions au sujet de la police de la -ville: il fait dire par le pasteur Chambrun aux consuls et à l’avocat -du Roy de «pourvoir aux désordres et riblerye de nuit quy se commettent -ordinairement par les jeunes hommes[561]»;—il prie «aulcungs des -principaulx magistratz» de chasser de la ville une fille publique qui -débauche un nommé Dugras[562], et d’expulser les «auboys et viollons» -retenus par les basochiens pour leur «reveue et bravade[563]»;—enfin, -il requiert le juge criminel et les consuls d’empêcher qu’on joue au -ballon[564]. Il a ainsi sa propre justice que sanctionne la justice du -roi, grâce aux magistrats. - -Son devoir est de surveiller la vie des fidèles et de les punir au -besoin, c’est-à-dire d’exercer sur eux une juridiction. Si sa sentence -n’est pas observée, on peut recourir aux magistrats: «En cas que led. -Noguier et ses parentz et aliez ne tiennent lad. réconciliation, _est -permis_ aud. sieur de la Faye poursuivre... par devant la justice», dit -un synode[565]. - -Cette juridiction de fait qu’exerçait le consistoire[566] est si peu -niable que les magistrats trouvèrent, à un certain moment, qu’elle -empiétait singulièrement sur leurs prérogatives. Dès l’année 1562, -alors pourtant que le calvinisme n’était encore, à Nîmes, qu’à ses -débuts, et que le consistoire se trouvait par conséquent moins -puissant, les magistrats se virent forcés de faire solennellement à -celui-ci «prohibitions et inhibitions» de «prendre court, juridiction, -cognoissance, autorité ou puissance aulcune sur les subjetz du Roy, -pour raison des différentz, controverses et procez criminelz que soyent -que lesd. subjectz ayent ou puyssent avoir ensemble... et soyt soubz -prétexte de réconcilier hayne que pourroit estre entre eulx[567]». -Vers 1596, la Réforme étant devenue souveraine à Nîmes, on est fondé -à croire, ce semble, que la juridiction consistoriale n’avait pu que -s’étendre. En tout cas, la surveillance des anciens s’exerçait sur la -justice du roi, et il n’y a qu’à s’en féliciter si c’était toujours -pour protéger les pauvres[568] et les malheureux, comme ce Mazel que -le juge criminel avait peut-être oublié en prison et qui y mourait -certainement de faim[569]. - - * * * * * - -Il me paraît résulter de ce chapitre qu’il faut considérer les -consuls, les magistrats et le consistoire comme les trois branches -du gouvernement communal des villes protestantes. Ils s’influencent -réciproquement; pourtant, le consistoire domine les consuls et -les magistrats. La raison en est claire: c’est qu’il représente -essentiellement la Discipline à laquelle se soumettent tous ceux qui -sont de la Religion. Or, les magistrats et les consuls sont avant tout -des fidèles. La différence entre leurs devoirs d’hommes privés et de -fonctionnaires est trop subtile pour avoir été maintenue au XVI^e -siècle. Réformés, ils travaillèrent selon leurs pouvoirs à la grandeur -de la Réforme: c’est-à-dire qu’ils firent observer ses règlements. -Voilà pourquoi le consistoire, dont c’était proprement la fonction, les -dirigea. - -J’ai, je crois, prouvé son influence visible sur le gouvernement -communal qui lui prête la force armée pour faire respecter ses règles -de morale. Il faut tenir compte aussi de l’action occulte, non -officielle, qu’il exerce forcément, par suite de la considération que -l’on a pour ses membres. Un synode recommande aux pasteurs «d’estre -grandement circonspects à la recommandation qu’ils fairont... des -parties plaidantes[570]». Et il n’a pas tort, si l’on en juge par cette -délibération du consistoire de Nîmes: «Sont chargés M. de Chambrun et -M. de Castelnou pour parler à M. le Cremynel pour raison de certain -procès intenté par Jonny, greffier _catholicque_, pour certaines -disputes, ayant obtenu prinse de corps contre le cappitaine Ferriol», -et lui «remonstrer... _fere justice_ aud. Ferriol[571]». Ceci laisse -à penser que les catholiques nîmois ne devaient pas gagner souvent -leurs procès contre des réformés devant les magistrats protestants. -D’ailleurs, ils le leur rendaient bien: la nécessité où l’on fut de -créer des chambres mi-partie en est la preuve. - -Il n’en est pas moins certain que la ville huguenote de Nîmes -possédait, par ses consuls et ses magistrats soumis à l’influence -du consistoire et des assemblées supérieures, un gouvernement qui -aurait obéi aux ordres du parti, plutôt qu’à ceux du roi. Elle se -trouvait presque détachée du pouvoir royal: c’était une sorte de petite -république théocratique à l’image de Genève. - -Constatons, d’ailleurs, qu’au milieu de l’anarchie générale du royaume, -mainte ville catholique se trouvait dans une indépendance égale: ainsi -Mende, où commandait Fosseuse[572]. Pourtant, ce qui rendait moins -grave le cas de Mende, par exemple, que celui de Nîmes, c’était son -isolement: à cette époque la Ligue agonisait. Nîmes, au contraire, -formait avec les autres centres huguenots une association, une -alliance, absolument nécessaire pour sauvegarder sa religion dont on -voulait injustement la priver, mais dangereuse pour l’État. Et cette -association était très forte parce qu’elle était homogène, disciplinée, -et soumise en toutes ses parties à un seul et même règlement, -qui plaçait les opinions et toutes les actions de chaque réformé -sous le contrôle du synode national, par le moyen des assemblées -intermédiaires. - - - - -VI - -RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES - - Méfiance réciproque des papistes et des huguenots. - - Un «parti» catholique dans le colloque. Son impopularité. Relâchement - des mœurs du clergé. - - Le calvinisme religion d’État. Entraves à l’exercice du culte romain. - Les catholiques exclus du gouvernement. Mesures vexatoires prises - contre eux. Les rentiers des bénéfices dépouillés ou taxés pour - l’entretien des pasteurs. Arrêts du Parlement et de la cour des Aides - contre cet état de choses. - - -Il faut d’abord bien marquer que les profondes divisions qui avaient -séparé les protestants et les catholiques ne s’étaient pas effacées -avec la paix. Nous allons voir que l’édit de Follembray, s’il avait mis -fin aux guerres civiles, n’avait pas rapproché les deux partis. L’édit -de Nantes ne le fit pas davantage. En 1602, les protestants sortaient -en armes de Nîmes et brûlaient les moissons des catholiques[573]. En -1614, ils maltraitaient un curé qui avait été porter les sacrements -à une mourante[574]. Les exemples pourraient ainsi se multiplier. A -plus forte raison, avant la publication de l’édit de Nantes, les deux -partis restaient sur le qui vive. Au mois de mai 1600, le bruit court -à Nîmes que les catholiques préparent une conspiration. Aussitôt, -le consistoire délibère[575], et porte le fait à la connaissance du -conseil de ville, qui ordonne des patrouilles de jour et de nuit, prend -toutes les mesures nécessaires et fait avertir chacun des habitants -réformés d’avoir l’œil et l’oreille au guet[576]. C’est beaucoup -d’effroi pour rien. Peu après, le consistoire de Saint-Gilles prévient -en grand secret celui de Nîmes que «despuys quelques jours en ça, les -chanoines de Saint-Gilles tiennent la porte de leur église fermée à -clef, [et] ont faict bastir plusieurs portes en forme de forteresse». -Et les pasteurs d’avertir aussitôt les consuls, les magistrats et le -colloque de ce grave événement[577]. Naturellement, c’était une fausse -alerte. - -Ces faits prouvent que la méfiance la plus absolue règne entre -huguenots et papistes. Pour un rien, ils prendraient les armes. Il -faut bien remarquer que les villes du colloque de Nîmes sont nettement -divisées en deux partis, l’un fort, l’autre faible. Les protestants -disposent du gouvernement et exercent le pouvoir à leur gré, tandis que -les catholiques ont leurs intérêts spéciaux qui les opposent à eux. -Il est nécessaire à ces derniers, moins nombreux, de s’organiser pour -résister aux huguenots, fortement centralisés grâce à leurs assemblées -qui ont action sur les consciences par l’intermédiaire des consistoires -et sur les personnes par les consuls et les magistrats. Les catholiques -se trouvent à Nîmes dans une situation correspondante à celle que les -réformés occupent dans le reste de la France. La majorité qui les -entoure de toutes parts augmente leur cohésion et les amène à former -une petite ville dans la grande, de même que les protestants forment un -État dans l’État. - -Il existe donc un _parti catholique_ de même qu’un parti _protestant_. -Dans une délibération du conseil de ville de Nîmes, on rapporta que -les papistes s’étaient réunis, avaient nommé un chef et que ceux du -clergé avaient levé de l’argent «soubs le prétexte de l’employer à -l’entretenement des ministres que se révolteront[578]». Ceci prouve -au moins qu’il y avait entente entre les catholiques de la ville et -qu’il leur était possible de conspirer. L’édit de Nantes dut favoriser -leur accord et leur permettre de s’associer ouvertement. En effet -comme, lors de son exécution, les protestants avaient nommé à Nîmes une -commission spécialement chargée de faire les demandes aux commissaires -et de rédiger les cahiers de remontrances[579], il est à croire que les -catholiques, qui élisaient aussi des députations[580] et présentaient -des cahiers[581], devaient avoir agi pareillement. - -Ainsi, après l’édit de Follembray, les deux partis restent en présence; -seulement, ils ne combattent plus les armes à la main: c’est une lutte -d’influences politiques et morales qu’ils se livrent. Les catholiques -sont impopulaires. Pour conserver leurs droits, ils sont forcés de -recourir au parlement de Toulouse, et ne se maintiennent que par son -autorité: c’est le cas du chapitre de Saint-Gilles, par exemple, qui -est en procès contre les habitants de son village[582]. - -D’ailleurs, un grand relâchement s’était introduit dans les mœurs -du clergé pendant les guerres civiles. Des prieurs et des curés -délaissaient le service divin sans se donner «aulcune peyne que -de jouir de leurs bénéfices, sans faire aulcune résidance», et, -lorsque l’évêque voulait les contraindre à remplir leur devoir, ils -en appelaient au parlement[583]. Les «chanoynes, prieurs, curés -et chappelains» se refusaient à aider l’évêque de leurs revenus, -lorsqu’il se décidait à faire reconstruire les églises ruinées[584]. -Il était nécessaire de rappeler aux chanoines de Saint-Gilles qu’ils -ne devaient «conférer aucunement de jour ny de nuit avec femme de -mauvaise renommée», ou aller au cabaret et y jouer «à jeux deshonnestes -et deffendus»; il fallait les exhorter à psalmodier «distinctement» à -l’église, à «sçavoir chanter tout ce qu’il est besoin sçavoir», à ne -parler avec leurs voisins pendant les services que «bien rarement», -et à ne pas sortir de l’église avant la fin du service; enfin, à se -procurer des bonnets carrés, à se faire couper les cheveux et tondre -leur «corone» au moins six fois l’an. Ce règlement comprend encore -des recommandations touchant la manière dont il convient de suivre -la messe qui prouvent la singulière ignorance des religieux auxquels -il s’adressait[585]. Il se produisit, après l’édit de Nantes, une -véritable renaissance catholique lorsque le chapitre et l’évêque de -Nîmes eurent le moyen de réagir contre ce relâchement des mœurs du -clergé. Mais les chanoines de Saint-Gilles, qu’il fallait rappeler -eux-mêmes à l’observance des coutumes catholiques, n’auraient guère pu -avoir d’influence sur les habitants protestants de leur ville. - -La religion réformée avait gagné en développement tout ce que perdait -la catholique; à Nîmes, elle était passée au rang de religion d’État, -ce qui revient à dire qu’elle opprimait «la romaine». Ne le lui -reprochons pas, c’était dans les mœurs du temps et les catholiques -rendaient bien aux réformés ce qu’ils avaient à en souffrir dans -quelques villes. Quoi qu’il en soit, au colloque de Nîmes les huguenots -empêchaient à peu près le culte romain. Ainsi, le service divin était -complètement interdit à Calvisson, Galargues et Sommières[586]. A -Nîmes, les églises se trouvaient détruites ou entre les mains des -protestants[587], qui s’en servaient comme de citadelles[588]; -il était défendu de célébrer la messe publiquement, de faire des -processions, de dresser des autels et de tapisser les maisons les jours -des fêtes de l’Église[589]; les enterrements à la mode romaine étaient -généralement interrompus à coups de pierres et d’immondices, et les -prêtres portant dehors le Saint-Sacrement s’exposaient à en recevoir -autant[590]. Enfin, les jours de fêtes chômées, les consuls avaient -coutume de faire clore les portes de la ville afin d’empêcher les -habitants des environs de venir entendre la messe[591]. - -Outre qu’on les empêchait de célébrer leur culte librement, les -catholiques se trouvaient, à Nîmes, privés de leurs droits politiques. -Ils étaient absolument exclus de la garde bourgeoise ainsi que leurs -serviteurs, et cependant on levait sur eux des impositions pour son -entretien[592]. De même, ils ne pouvaient être admis au consulat, au -conseil de ville, ni aux autres charges publiques. Cette question des -consulats créa des difficultés sans nombre lors de l’exécution de -l’édit de Nantes: catholiques et réformés envoyèrent députation sur -députation aux commissaires, au connétable, au roi, aux assemblées, aux -seigneurs influents de la cour. Les premiers eurent d’abord gain de -cause, puis ce furent les huguenots qui l’emportèrent, quoi qu’on en -ait dit[593]. - -Ce n’était pas seulement par point d’honneur que les catholiques -voulaient être admis au consulat et au conseil de ville: en effet, les -consuls et le conseil, composés exclusivement de réformés, prenaient à -chaque instant contre eux des mesures vexatoires. Ainsi, ils avaient -grand soin de choisir les maisons des ecclésiastiques pour le logement -des gens de guerre, malgré les ordonnances du roi[594]. Pour entrer -à Nîmes, il fallait déclarer aux gardiens des portes quelle religion -on professait, et les catholiques étrangers se voyaient souvent -repoussés[595]. En outre, les consuls avaient l’administration des -finances dont, comme nous l’avons vu[596], une certaine partie était -consacrée au paiement des assemblées, à l’entretien des proposants et -des ministres, ou encore à faire venir «M. Pacius..... mandé quérir -de Genève» et à racheter «l’estat de viguier affin de fere tumber les -estatz entre [les] mains de ceulx de lad. Religion[597]». C’est pour -empêcher les protestants de consacrer les revenus de la ville aux -intérêts de la Religion que les catholiques exigèrent d’être admis aux -consulats. Il ne leur était point agréable de payer les frais d’un -culte qu’ils détestaient. - -Les rentiers des bénéfices étaient particulièrement molestés: -on trouva, en effet, mille manières ingénieuses de les faire -contribuer aux charges publiques ou à l’accroissement des revenus -seigneuriaux[598]. La plus radicale fut de leur enlever leurs -bénéfices. Voici un des moyens employés: «les consulz, collecteurs de -tailles» et même de simples particuliers faisaient, «soubz colleur -du payement des taille, décretter» les bénéfices dont les titulaires -avaient été forcés de s’enfuir, par suite de la démolition de leurs -«eiglizes et maisons presbytéralles», et jouissaient ainsi du revenu, -«n’estant ce qu’il reste.... suffizant» pour permettre aux titulaires -de résider sur les lieux[599]. D’autres fois, des «gentilshommes, -cappitaines et autres particuliers» avaient «impétrez» par des hommes -de paille les bénéfices dont un petit nombre seulement étaient, -«par la malice du siècle...., demeurés en leur entier»; ils se les -étaient appropriés et les avaient joints à leurs propres biens[600]. -Certaines personnes faisaient «trafic de vendre et achepter bénéfices, -conséquemment le don du Saint-Esprit, jusques à les bailler en dot..... -à leurs filles», et forçaient «aulcuns pouvres ecclésiastiques les -leur bailer[601]». Tous ces usurpateurs des bénéfices n’étaient -naturellement pas disposés à rendre ce qu’ils se trouvaient bien -d’avoir pris. Retirés dans leurs maisons plus ou moins fortifiées, -ils recevaient si mal et à tel renfort de bâtons les sergents qui -venaient leur signifier les actes de justice, qu’il n’y avait plus -aucun huissier pour s’y risquer et que même, en certains lieux, on -ne trouvait plus personne pour se charger de la recette des décimes -auxquels les bénéfices étaient taxés. - -Quant aux «pouvres bénéficiers» restés en possession de leurs biens, -il y avait aussi différents moyens d’en tirer de l’argent. Des -gentilshommes et même des «juges et officiers» royaux, partisans des -réformés, les empêchaient «de pouvoir jouir de leurs dixmes ..... et de -les pouvoir bailler par arrentement aux laboureurs et paroissiens du -lieu»: en effet, ils menaçaient et intimidaient les «serviteurs desd. -ecclésiastiques, les laboureurs et merchans» qui les voulaient prendre, -souvent même ils les rossaient, ou les faisaient «manger et ruyner par -des gendarmes», si bien que les pauvres gens étaient «constraintz de -composer avec eulx et leur bailler telle quantité de bled» qu’il leur -plaisait. «Conséquemment», ajoute l’auteur du cahier de plaintes dont -je tire ces renseignements, lesd. seigneurs «constraignent le pouvre -peuple de payer les dixmes deux ou trois foys pour une..... sans que le -pouvre peuple s’en oze plaindre, et, par ce moyen, l’ecclésiastique est -privé de pouvoir vivre, faire le service divin et de payer les décymes -et charges[602]». - -Comme je l’ai dit[603], les consuls de Nîmes ne s’étaient pas privés -d’imposer les rentiers des bénéfices au même titre que les autres -habitants pour l’entretien des ministres et «autres usages». Cette -coutume était d’ailleurs adoptée généralement, si l’on en croit -le syndic du clergé Berthier, en Languedoc, Guyenne et Dauphiné, -c’est-à-dire dans les pays où les huguenots étaient maîtres[604]. -Ceux-ci n’avaient pas pu obtenir que les ministres fussent exemptés -des tailles, puisqu’ils le demandent encore en 1611[605]. D’autre -part, ils n’avaient jamais reçu la subvention de 45.000 écus que le -roi leur avait promise pour l’entretien de leurs pasteurs[606]. C’est -pourquoi ils n’hésitèrent pas à taxer les bénéficiers suivant leurs -besoins. A Nîmes, ils faisaient des emprunts forcés sur les rentiers -des bénéfices. D’après un document catholique, ceux qui résistaient -se voyaient empêchés, par force au besoin, de toucher leurs dîmes, on -leur fermait les portes de la ville lors de la levée des blés, leurs -aires étaient fossoyées, leurs gerbes brûlées la nuit, leurs serviteurs -battus, blessés, tués[607]. Ces persécutions sont, sans aucun doute, -exagérées par le papiste qui les raconte, mais il faut qu’elles aient -un fonds de vérité, puisqu’elles sont rapportées aux commissaires de -l’édit de Nantes qui pouvaient les faire vérifier. - -Le Parlement de Toulouse et la cour des Aides rendirent quelques -arrêts pour interdire aux huguenots d’imposer les ecclésiastiques. -Il y en a de 1596[608], de 1598[609], de 1601[610], de 1602[611]. En -outre, des comptes présentés à la cour de Montpellier prouvent que les -religionnaires d’Aigues-Mortes jouissaient encore en 1622 des revenus -du chapitre de cette ville[612], ce qui montre que l’édit de Nantes ne -put empêcher dans le colloque de Nîmes la coutume illégale de taxer et -dépouiller les ecclésiastiques. - -En résumé, on peut dire que les catholiques et les protestants se -trouvaient aussi nettement séparés qu’au temps des guerres civiles. -Les huguenots, plus forts, opprimaient à Nîmes les papistes en les -empêchant d’exercer librement leur culte et en les forçant à payer -des impositions dont une bonne part servait à solder les frais de la -Religion. Les catholiques, d’autre part, étaient dans l’impossibilité -de se défendre, puisque, se trouvant en minorité, ils ne pouvaient -pénétrer dans le conseil de ville. C’était le contraire exactement de -ce qui se passait dans le reste de la France. Aussi, à Nîmes, l’édit de -Nantes ne pouvait qu’être favorable aux catholiques et défavorable aux -réformés. C’est pourquoi ceux-ci l’accueillirent fort mal[613]. - - - - -VII - -RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES - -(_Suite_) - - Les deux partis luttent d’influence morale. - - Propagande par les écrits. Les synodes la régularisent. Commission - pour l’examen des ouvrages. Les imprimeurs responsables. Pasteurs - désignés pour répondre aux pamphlets. Pasteurs poursuivis en justice. - - Propagande par la parole. 1. Controverses. Permission du magistrat. - Exemple: controverse entre Daniel Chamier et le P. Coton (1600). - Influence des controverses sur la foi et les conversions. 2. - Prédications. Succès du P. Coton. Influence des jésuites. - - Conversions. Les moines ou prêtres convertis aidés pécuniairement. - Règlement calviniste pour les conversions. Nouveaux catholiques - persécutés. - - -Les guerres civiles étaient enfin terminées. Nicolas Froumenteau, -dans un livre ambitieusement intitulé: _Le secret des finances de la -France descouvert et réparti en trois livres_ (Paris, 1581, in-8), nous -a laissé un triste dénombrement des maisons abattues, des villages -incendiés, des habitants tués. «Pour le seul diocèse de Nîmes, on -ne compte pas moins de 1.300 maisons brûlées, 11.782 victimes des -discordes civiles», dit Ménard[614]. Cela explique la réaction qui se -produisit ensuite. J’ai montré qu’à l’époque qui nous occupe, les -esprits n’étaient pas calmés: à la moindre alerte on s’armait[615]. -Mais on ne se battait pas. Les bourgeois étaient dégoûtés de -l’héroïsme; ils retournaient à leur commerce, à leur famille. La -lutte était devenue pacifique: pasteurs et jésuites se combattaient -par des pamphlets; ou bien ils se défiaient à de grandes controverses -théologiques qui avaient lieu en public, devant des juges, à la manière -scolastique, et à la suite desquelles chacun des deux champions -proclamait invariablement sa victoire; ou bien encore ils rivalisaient -d’éloquence, le prêtre en son sermon, le pasteur en son prêche; enfin -ils se disputaient les enfants, pour les élever selon ce que l’un et -l’autre parti croyait les idées saines, et les jésuites obtenaient -assez souvent que les parents huguenots leur confiassent l’éducation de -leurs fils. Bref, le but que poursuivait chaque parti dans cette guerre -pacifique était de provoquer des conversions à sa propre religion, et -c’est, en somme, une lutte d’influences morales que je vais avoir à -exposer. - - * * * * * - -Les pamphlets correspondaient à notre journalisme actuel, aussi -passionnants pour les lecteurs de ce temps-là que peuvent le paraître -nos feuilles politiques. - -Les synodes de Bas-Languedoc organisèrent de bonne heure la -propagande par les écrits; ils tâchèrent de donner une unité à cet -amas de pamphlets par lequel les huguenots répondaient à l’amas -des pamphlets jésuites, en forçant les ministres à soumettre leurs -ouvrages à une commission nommée par eux. En 1601, on décide que, -_suivant la Discipline_, aucun livre ne sera imprimé avant que MM. -les pasteurs Gigord, de Montpellier, Moynier, de Nîmes, Gasques, du -Vigan, Baille, d’Anduze, et La Faye, de Saint-Germain, «n’ayent jugé -de la nécessité d’iceluy, et quand et quand, veu led. livre _despuis -l’épistre liminaire jusqu’à la fin_, et donné leur approbation au pied -d’un exemplaire à la main signé par eux[616]». C’était régulariser -un usage que l’on observait déjà depuis longtemps[617]. Le synode -national de Montpellier aurait voulu même que les libraires protestants -n’éditassent aucun livre sans l’avoir auparavant communiqué aux -ministres de leurs églises[618]. Je ne crois pas que cette prescription -ait été jamais exécutée. Mais il est certain que les éditeurs étaient -considérés comme responsables des ouvrages contraires à la religion -qu’ils publiaient[619]. - -C’était donc pour les pasteurs une fonction régulière que de -répondre aux Jésuites. Le synode chargeait nominalement un et, -souvent, plusieurs d’entre eux de répliquer à tel ou tel pamphlet -catholique[620]. Dans ce cas, il les faisait indemniser des frais de -l’impression, tantôt par le colloque[621], tantôt par le consistoire. -Par exemple, la réponse du pasteur Jean de Falguerolles à la _Salmonée_ -de Reboul, tirée à 600 exemplaires, coûtera «4 l. la feuille» à -l’église de Nîmes[622]. - -Les catholiques s’efforçaient d’empêcher autant que possible la -publication des ouvrages protestants. En 1601, en effet, on voit -les réformés demander au roi de faire défense à tous ses officiers -et magistrats d’informer «à occasion des livres par eulx composés, -imprimés ou vendus en faict de relligion, et discipline, ou police -ecclésiastique[623]». D’ailleurs, les synodes s’efforcent toujours -de protéger ceux de leurs membres qui sont poursuivis «pour avoir -respondu aux Jésuites». Ils payent les frais de leur procès[624]. -Cette solidarité des protestants leur fera reconnaître hautement et -imprudemment, en 1602, les fameuses thèses de Ferrier où il soutenait -que le pape est l’Antechrist[625]; on lui remboursera ses frais -d’impression[626] et on enverra un député en cour spécialement pour -solliciter sa grâce auprès du roi[627]. - - * * * * * - -Quelquefois les pasteurs étaient provoqués par les jésuites à de -grandes discussions à la manière scolastique que l’on faisait en public -et devant des juges, qui d’ailleurs ne s’accordaient jamais sur le -résultat. - -Comme ces controverses, lorsqu’elles avaient lieu solennellement, -à la suite de défis, risquaient de «passionner» les auditeurs[628] -et de provoquer des émeutes, il fallait généralement demander à la -justice la permission pour les deux adversaires de «disputer». C’est -ce que fit le consistoire de Nîmes en mai 1599. Le pasteur Ferrier, -d’Alais, avait été provoqué par le P. Coton, si l’on en croit les -documents protestants[629]; ou Coton l’avait été par Ferrier d’après -le P. Prat[630]. En 1601 seulement, un synode détermina les conditions -auxquelles les pasteurs pourraient relever de semblables défis et -rendit, par conséquent, les controverses plus rares[631]. Mais l’église -de Nîmes ne fit que se conformer à un usage fréquent lorsqu’elle -répondit, en 1599, au défi du P. Coton. - -Elle fit venir Ferrier à ses frais[632], et adressa au sénéchal une -requête demandant l’autorisation nécessaire pour que la conférence -projetée pût avoir lieu. La cour refusa la permission. Mais le -consistoire qui, sans doute, désirait vivement une défaite du P. -Coton, afin de combattre l’engouement dont les fidèles commençaient -à se prendre pour ses prédications[633], tenait fort à ce que la -rencontre eût lieu. Il décida[634] d’envoyer au sénéchal une seconde -requête aux fins d’obtenir la permission nécessaire. En faveur de leur -demande (où ils disaient que Ferrier avait été provoqué), les réformés -alléguaient que l’autorisation avait été refusée par un conseil composé -uniquement de catholiques: or, les édits ordonnaient que de pareils -jugements ne pourraient être rendus que par des juges catholiques et -des juges protestants en nombre égal. «Il y avait dans ces allégations -deux erreurs volontaires», dit à ce propos le P. Prat[635], «d’abord -la provocation était venue non de la part du P. Coton, mais du côté -des ministres, ils le savaient bien; ensuite, la défense portait, -entre autres signatures, celle de Calvière, juge criminel, et dévoué, -comme sa famille, aux idées nouvelles; elle n’avait donc pas été -faite par _les seuls_ magistrats catholiques. D’ailleurs, c’était le -consistoire lui-même qui, par les avocats Cheyron et Charles[636], ses -députés, s’était adressé avec les représentants du P. Coton à la cour -du sénéchal pour en obtenir l’autorisation. Il en avait donc reconnu -l’autorité; pourquoi la récusait-il ensuite?» Comme on voit, le P. -Prat n’a pas lu la requête présentée par les huguenots; d’ailleurs, il -se base uniquement sur l’_Apologétique_ du P. Coton: son récit s’en -ressent. Mais ne confondons pas son livre de propagande avec un ouvrage -historique. Pour en revenir à Ferrier et à Coton, leur dispute ne fut -pas autorisée[637]. Les Nîmois se vantèrent que «l’audace de Coton, -jésuite, [avait été] réprimée»[638], et nul doute que les catholiques -n’aient agi pareillement de leur côté. - -Toutes les controverses n’étaient pas interdites par les autorités -comme le fut celle-là. Certaines, au contraire, se passaient en -présence de magistrats chargés d’en proclamer les résultats: il -en fut ainsi de la grande dispute de l’infatigable P. Coton et de -Daniel Chamier, ministre de Montélimar, en septembre et octobre 1600. -Elle est assez bien connue aujourd’hui, grâce aux _Actes_ publiés -en 1601 par chacun des deux adversaires, que M. Read et le P. Prat -ont analysés[639], et dont pourtant M. le pasteur Arnaud ignore une -partie[640]. Ces Actes donnent chacun une version un peu différente. -On peut les compléter par deux copies conformes prises à la mairie de -Nîmes et conservées au consistoire sous la cote B, 1. La première est -ainsi intitulée: «15 décembre 1600. Actes faits par M. Annibal d’Aymin, -chanoine de Nismes, au nom du P. Coton, jésuite, au sieur Chalas, -comme procureur fondé du ministre Chamier, avec les réponses dud. -Chalas pour led. Chamier, touchant l’exhibition des actes originaux de -la conférence publique entre lesd. P. Coton et ministre Chamier, et -collationnement des copies desd. actes.» La seconde commence par ces -mots: «22 janvier 1601. Acte de réquisitions fait par Maistre Annibal -d’Aymin, chanoine de Nismes, au nom du P. Coton, Jésuite, pour faire -recevoir par ceux du consistoire de Nismes la réponse par écrit dud. P. -Coton aux objections du ministre Chamier, proposées tant verbalement -que par écrit dans une conférence publique.» - -Une étude approfondie de la conférence de septembre et octobre 1600 -ne saurait rentrer dans le cadre de ce chapitre. J’en rapporterai -seulement ce qui peut avoir un intérêt général et montrer comment se -passaient ordinairement les controverses de ce genre. - -Chamier arriva à Nîmes exprès pour la conférence. Elle eut lieu «au -logis du Roy, nommé la Thrésorerie», nous dit Chamier[641]. Ses -«modérateurs» furent le cardinal de Sourdis «en habit violet, comme -archevêque, hormis qu’il avoit le bonnet rouge», l’évêque de Nîmes -Valernod, Daniel de Calvière, juge criminel, de Rozel, lieutenant -principal. Comme simples assistants étaient deux conseillers au -Parlement de Toulouse, les magistrats des deux religions, les -principaux et plus anciens avocats et «un grand nombre d’autres -notables et bons habitants[642]». Les deux adversaires ayant nommé -leurs secrétaires, Chamier demanda à l’assemblée la permission de -faire sa prière selon la coutume réformée, tandis que Coton ferait la -sienne suivant le rite romain. Mais les catholiques se récrièrent et il -fut décidé que chacun ferait son oraison à part soi. Puis la dispute -commença. Les secrétaires, au commencement, résumaient ce que l’un -et l’autre champion disait; mais comme beaucoup de choses risquaient -ainsi de leur échapper, car ceux qui écrivent «ne peuvent de leurs -mains suivre la langue d’un qui discourt», Coton proposa à Chamier -de dicter ce qu’ils voulaient chacun «ou proposer ou respondre». Ce -qui fut accepté[643]. Cependant, le jésuite était trop éloquent pour -renoncer à discourir, aussi les deux adversaires développaient-ils -de vive voix leurs arguments avant d’en dicter la substance à leurs -secrétaires[644]. La conférence durait ainsi depuis six jours sans -résultat, lorsqu’arriva à Nîmes le président de la chambre mi-partie -de Castres, Fresne-Canaye. Le mardi 3 octobre, Coton et Chamier furent -étonnés de ne trouver personne à la Trésorerie en arrivant. Bientôt, -on vint leur dire que M. de Fresne-Canaye les mandait chez lui. Ils -s’y rendirent et, aussitôt, le président leur fit une allocution où -il leur disait que le roi n’aimait pas les disputes; que, pourtant, -s’ils s’étaient «contenus dans les termes de la matière pour laquelle» -ils s’étaient assemblés[645], on aurait pu les souffrir, mais qu’ils -s’étaient «jetés en des lieux communs de la doctrine desbattue dès si -longtemps», si bien que «les assistans se passionnoient»; bref, la -conférence était interrompue[646]. On décida d’en publier les actes. -Mais les exemplaires des deux secrétaires ne purent être collationnés, -car Chamier refusait de céder son original, craignant, disait-il, -qu’on le falsifiât[647]. Chacun imprima donc les actes de son côté. -Coton commença: son ouvrage parut sous le nom de Demezat avant celui -de Chamier; il n’y déclarait pas moins que sa publication venait en -réponse «à M. Chamier, ayant esté si osé que de publier lesd. Actes -pleins d’absurdités, dépravations, faussetés». Je laisse à penser si -le pasteur releva la mauvaise foi de son adversaire[648]. - -Telle est en résumé l’histoire de cette célèbre controverse. Elle -avait fait grand bruit. Mais toutes n’en causaient pas autant. On n’a -pas conservé la relation de la «dispute» qui eut lieu entre Moynier, -de Nîmes, et le P. Coton en 1600. On sait seulement que le lieutenant -principal de Rozel y avait présidé et qu’il avait ordonné qu’on n’en -publierait aucune relation; il eut du mal, au reste, à faire observer -sa décision: le consistoire voulut bien ne rien imprimer, mais ce fut à -la condition que le P. Coton se soumettrait à la même loi[649]. Moynier -avait, dès le 5 avril, composé la relation «des disputtes qu’il auroict -heu contre Couton[650]». - -Les controverses étaient assez fréquentes dans tout le colloque de -Nîmes. Nous voyons, par exemple, en 1596, que «le moyne qui est en lad. -ville [d’Aimargues] demanda de conférer» avec M. Nissolle, pasteur, -«et, estans assemblés, M. Nicolas [de Nîmes, beau-frère du pamphlétaire -Reboul] soustint tousjours led. moyne, et après l’alla accompagner -et fist bruit par tout led. lieu que led. sieur Nissolle avoit perdu -sa cause[651]». Un autre jour, on décide à Nîmes d’organiser une -conférence entre M. Maurice, ministre de Nages, et le jésuite Poursan, -ce «que plusieurs de ceste ville requièrent grandement[652]». - -Car il semble, en effet, que ces controverses aient vraiment été de -quelque poids dans la conscience des fidèles. A cette époque, les -huguenots étaient très instruits dans la théologie, le peuple se -passionnait pour des points de dogme, et le souci que l’on voit aux -autorités de mettre une limite au nombre de ces conférences en est la -preuve. - -Les controverses durent même déterminer des conversions à l’une ou -l’autre religion. La femme de M. le receveur Bon, «révoltée», prie le -consistoire d’organiser une conférence entre le pasteur Moynier et le -P. Coton «aux fins de voir sy la femne dud. Bon est en erreur». Mais -le consistoire ne croit pas devoir lui accorder ce qu’elle demande: -Moynier, avec un diacre et un ancien, se contentera de se rendre chez -elle pour la «forthiffier..... sur les poins dont elle est en doute, -et suyvant les réquisitions de lad. damoyselle[653]». - -On a remarqué que c’était presque toujours contre les jésuites que les -pasteurs avaient à lutter et spécialement contre le P. Coton. Ce Père, -confesseur futur de Henri IV, devait avoir une éloquence remarquable: -la peine que le consistoire avait à empêcher les fidèles de se rendre -à ses sermons en témoigne[654], et ses adversaires eux-mêmes la -reconnaissent[655]. L’extrême douceur de ses manières et la politesse -de son esprit lui valurent de grands succès partout où il alla. Il fut -le «premier de sa profession, dit-on, qui eût tant honoré Calvin que de -l’appeler Monsieur»; jusqu’alors on ne le nommait jamais autrement que -_le Démon incarné_[656]. Coton ne se fixa pas «à Nîmes dès 1596 comme -controversiste» ainsi que le dit M. Germain[657]: il habitait Avignon -et le quittait souvent, il est vrai, mais toujours momentanément, -pour soutenir de sa parole et de sa science le parti catholique[658]. -Aussi était-il fort connu et déjà, en 1600, très influent. A cette -époque, il s’offre au chapitre de Saint-Gilles pour demander au roi, -avec l’évêque Valernod, la réunion de ses bénéfices et la réédification -de son église[659]. Le chapitre cathédral de Nîmes décide que, pour -l’engager à venir prêcher, son syndic «lui fera fere un beau manteau de -bon drap[660]». - -C’est que ses sermons avaient grand succès. Le consistoire de Nîmes -ne parvient pas à empêcher les fidèles d’aller les entendre. A chaque -séance, il lui faut appeler ceux qui «vont ouyr Couton[661]». Les -écoliers en théologie eux-mêmes, bien que se destinant au ministère, -s’y laissaient entraîner[662]. Beaucoup de personnes font comme eux. -Las de réprimander tout le monde pour le même motif, le consistoire -fait publier en chaire que ceux qui vont au sermon seront suspendus -des sacrements[663]. Quelques jours plus tard, le succès de Coton est -tel qu’on décide d’en saisir le synode provincial[664], lequel fait -un article spécial contre ceux qui «vont ouïr les prescheurs de la -papauté[665]»; et cet article est publié en chaire «les deux sènes du -jour de Pasques[666]». - -On voit que les pasteurs avaient fort à faire pour combattre les -jésuites et le P. Coton. Et ils n’avaient pas seulement à défendre les -parents, mais encore les enfants. Il arrivait, en effet, que certains -réformés envoyaient leur fille aux «nonnains»[667] et leur fils aux -Jésuites. J’ai parlé de l’obstination que la femme du lieutenant Favier -mit à ne pas retirer ses enfants aux Jésuites d’Avignon. Menaces du -consistoire, prières, rien n’y fit[668]. Elle exposa un jour pourquoi -elle ne voulait pas y consentir. La délibération est intéressante; on -lui demande pourquoi elle ne rappelle pas ses enfants: «A respondu -que c’est à cause que le collège de ceste ville [de Nîmes] n’est si -bien réglé qu’il seroit requis, et elle a desir de les advancer comme -elle en est obligée. Et, par l’expérience, despuis que ses enfantz -sont en Avignon, ilz sont plus retenus, avec plus d’instruction qu’ilz -n’avoient lhors qu’ilz estoient en ceste ville. Et c’est pourquoy elle -est résolue de les fere estudier. Et si on a tant de désir qu’elle -les tire de là, a requis de luy indiquer quelque lieu hors de ceste -ville pour les y fere estudier.—Luy a esté indiqué les collèges de -Genève, Montpelier et Montauban.—A respondu qu’elle n’a poinct ouy -parler du collège de Montauban et qu’elle s’en informera, et, si elle -est asseurée que ses enfantz y facent profit, elle y advisera.» On la -censure et on la menace de la suspendre publiquement des sacrements, ce -à quoi elle répond: «qu’elle n’est poinct de deux cens et que c’est le -pis qu’on luy a peu faire, et de la publier qu’on ne peult parce qu’on -n’a pas publié personne de plusieurs que ont norri leurs enfantz aux -Jésuites[669]». Ainsi, un certain nombre de fidèles confiaient leurs -enfants à la Compagnie de Jésus, qui en devait préparer singulièrement -les conversions. - -On comprend que les raides huguenots aient détesté leurs adversaires -dont la propagande souple et obstinée leur faisait tant de mal. -Ils auraient bien voulu que l’ordonnance du Parlement concernant -l’expulsion de la Compagnie fût exécuté[670]. Mais le Parlement de -Toulouse était favorable aux Jésuites: pour répondre à l’arrêt du -18 août 1598, défendant aux Français d’envoyer leurs enfants aux -collèges des Jésuites, même à l’étranger, il en rendit un autre, le 23 -septembre de la même année, qui interdisait, dans toute l’étendue de sa -juridiction, d’inquiéter les prêtres et les écoliers de la Compagnie -de Jésus[671]. Ceux-ci conservèrent donc leurs collèges[672], et j’ai -montré que leur instruction était appréciée de certains huguenots -même. On trouve partout la preuve de leur influence. Les précautions -disciplinaires que prennent les assemblées contre l’introduction -des «superstitions» catholiques en témoignent[673]. Le chapitre de -Saint-Gilles envoie exprès son syndic à Avignon chercher un prédicateur -jésuite[674]. Ceux de l’église de Nîmes réclament au synode un pasteur -dont ils ont grand besoin «pour estres assaliz des Jésuites les plus -doctes et disertz que les papistes puissent recouvrer[675]». Les -protestants de la province demandent continuellement que la Compagnie -de Jésus soit expulsée tout au moins des villes qui leur appartiennent. -Ainsi lorsque le lieutenant-général Anne de Ventadour[676] vient -à Montpellier, «le consistoire de Montpellier est chargé de faire -représenter à M. de Ventadour le danger qu’il y a» à introduire les -Jésuites «en ceste province[677]». En 1600, en 1601, les réformés -prient le roi de leur défendre l’entrée des villes de sûreté et -d’interdire leurs collèges «nouvellement établis[678]». C’est montrer -une véritable terreur de l’influence jésuitique. - -Mais les huguenots avaient aussi leur propagande bien organisée. J’ai -dit ailleurs[679] qu’ils s’occupaient des convertis, les soutenaient -de leurs deniers, leur faisaient apprendre un métier: cela permettait -aux prêtres et aux moines d’adopter la confession de foi des églises -réformées sans risquer de mourir de faim. Certains devenaient pasteurs, -comme cet ancien cordelier, nommé Tolosani, qui, le 15 décembre 1596, -«proposa à Castres, et alla être ministre à Vabres[680]». - -Le synode nat. de Saumur (1596) décide qu’on enregistrera le nom -des convertis et qu’on leur fera, si possible, signer leur acte de -conversion[681]; on doit spécifier en termes exprès le renoncement à la -messe dans leur réception[682]. Ce règlement paraît avoir été observé -dans le colloque de Nîmes: je trouve, par exemple, dans le registre du -consistoire d’Aimargues, la mention suivante: «Le 12^e d’aoust 1601, -Jean Nivolat, d’Aymargues, s’est présenté au consistoire pour estre -receu en l’église, et, après avoir renié la messe et toute idolâtrie -pour vivre au pur service de Dieu, a esté exhorté de se présenter -le Dimanche suyvant pour estre receu devant toute l’église[683]». -C’est sous cette forme généralement que sont enregistrés les actes de -conversion. - -Ceux qui abandonnaient la religion réformée pour le papisme devaient -être fort mal vus et peut-être même persécutés par les huguenots, -comme les convertis à la Réforme l’étaient par les catholiques. -L’édit de Nantes ne changea rien à cela: ainsi, en 1602, Honorat -Majol, maître écrivain de Nîmes, fut séparé de certains prêtres et -chanoines qu’il accompagnait et empêché de rentrer dans la ville par -le capitaine Volpellière, commandant la garde d’une des portes, parce -qu’il avait abjuré le calvinisme depuis une semaine[684]. On peut dire -qu’aucun des deux partis n’aimait les «apostats», surtout quand leur -conversion s’était faite avec éclat, comme celle du moine Burdeus à la -Réforme[685] ou celle de Guillaume de Reboul au papisme[686]. - - - - -CONCLUSION - - -Lorsqu’arriva la nouvelle que le roi avait enfin signé l’édit de -Nantes, que l’on attendait depuis si longtemps et que l’assemblée -générale de Chatellerault avait eu tant de peine à conquérir, il ne -sembla pas que les huguenots en ressentissent une grande joie: c’est -que le parti était loin d’obtenir ce qu’il avait demandé[687]. Le -synode national de Montpellier qui, composé de députés venus de tous -les coins de la France, reflète sans doute l’état d’esprit général des -réformés, parle de l’édit en ces termes: «MM. Charnier et Brunier... -nous aiant fait entendre que, faute d’une bonne union et intelligence, -nous n’avions pas obtenu tout ce qui nous étoit nécessaire pour la -liberté de nôtre religion, le jugement de nos causes et la sûreté de -nos vies, le sinode, aiant connu ce défaut, a protesté de vouloir -étroitement et mieux que ci-devant observer l’union jurée et signée à -Mantes...» Il exhorte ensuite les gouverneurs du parti «à faire leur -possible afin que l’édit du roi ne soit pas exécuté dans aucun lieu de -l’étendue de leur gouvernement, qu’il n’ait été exécuté auparavant dans -les lieux qui ne suivent pas la religion réformée[688].» - -En Bas-Languedoc, l’édit fut accueilli avec la plus grande froideur. -Le synode provincial de Montpellier se contente de le mentionner: «M. -Brunier rend la lettre de l’assemblée générale de Chatellerault qui -a obtenu de S. M. un édit en faveur des églises du royaume. Il est -remercié de sa négociation[689].» - -Déjà, durant les interminables pourparlers de l’assemblée de -Chatellerault, le Bas-Languedoc ne s’était rien moins que passionné -pour la conquête de l’édit. Bien plus, des bruits alarmants avaient -couru et s’étaient même répandus au point d’inquiéter l’assemblée. En -effet, «adjoustant plus de foy aux advis donnez tantost de la part de -quelques particuliers que, estans à la cour, y voulloient faire leurs -affaires aux despens du général, tantost de ceux-mesmes qui sont tous -ouvertement et par leur profession contraires au bien et advancement -des esglizes[690]», le Bas-Languedoc avait fini par croire ou par faire -semblant de croire que l’assemblée générale trahissait les intérêts -du parti[691]. Les choses en vinrent même à ce point que celle-ci -s’inquiéta et jugea nécessaire d’envoyer au plus vite le sieur de -Saint-Germain pour expliquer la cause de ses longueurs, renforcer le -zèle de la province et la raffermir dans l’union «tant nécessaire» des -églises[692]. - -La façon dont leur député fut reçu attesta l’impopularité des -négociateurs de Chatellerault: non seulement le conseil des églises -refusa de convoquer l’assemblée générale de la province pour -l’écouter[693], mais encore on l’empêcha d’assister à la séance du -conseil, «et les particuliers mesmes s’estrangèrent de luy sans luy -rendre les debvoirs ausquelz l’honnesteté civille doibt porter un -chascun[694].» Plus tard, l’assemblée de Chatellerault ne manqua pas -de se plaindre aigrement de cette «province sy considérable et qui -par le passé avoyt sy heureusement servy en cette cause[695]»; elle -attribua l’insuccès[696] de ses négociations à ce que le roi et la -cour s’étaient aperçus que l’union des réformés «dont l’apprehension -les avoit esmeus, n’estoit pas telle qu’on ne peust y faire brèche», -et elle prétendit même qu’à partir de ce moment, «on» avait «non -[seulement] reffuzé ce qui n’estoit point accordé encores, mais aussy -remis en dispute plusieurs choses qui avoyent esté accordées et... -retranché des articles qui ne sont pas de peu d’importance[697]». - -C’était peut-être exagérer l’importance du Bas-Languedoc, mais il se -peut cependant que le roi ait connu et exploité contre l’assemblée le -mécontentement de cette puissante province. - -Or, ce mécontentement vient confirmer les conclusions que je tire de -cette étude. Pourquoi les huguenots du Bas-Languedoc, et de Nîmes par -conséquent, loin de participer à l’anxiété avec laquelle les réformés -du reste de la France attendent du roi un édit, se désintéressent-ils -des négociations laborieuses de l’assemblée, et même laissent-ils -entrevoir leur mauvaise volonté? - -C’est qu’en réalité, ils n’ont pas grande envie que le roi s’occupe de -leurs affaires. Une loi applicable à tous les réformés du royaume ne -pourra que restreindre les libertés particulières des Nîmois. Ceux-ci -vivent tranquillement, en effet, sous leur consistoire (chap. I-III). -Le consistoire gouverne, car il dirige officiellement la morale et -contrôle entièrement la vie des fidèles (chap. IV), et son influence -sur les consuls et les magistrats double son autorité morale de -l’autorité matérielle et politique (chap. V). Comment les protestants -de ce petit État bien organisé souhaiteraient-ils qu’une loi vînt -bouleverser leur situation et surtout changer leurs rapports avec les -catholiques, qu’ils dominent et dont en fait ils réduisent à leur -gré les libertés (chap. VI-VII)? Chez eux, contrairement à ce qui se -passera dans le reste de la France, l’édit de Nantes sera à l’opposé -des intérêts huguenots et en faveur des papistes. En effet, la religion -catholique se trouve à peu près interdite: l’édit va la rétablir au -premier rang et reléguer l’exercice du culte réformé dans certaines -localités déterminées. Les protestants jouissent des rentes des -bénéfices, imposent les catholiques et leur interdisent les plaisirs -que défend la Discipline: l’édit de Nantes changera tout cela. Dans -ces conditions, on ne pourra s’étonner de voir, lors de l’exécution -de l’édit, les catholiques en réclamer la stricte application et les -réformés s’efforcer de l’empêcher[698]. - -En somme, nous avons voulu montrer qu’il existait, dans les dernières -années du XVI^e siècle, à Nîmes, une sorte de république calviniste à -l’image de Genève, autonome en fait, et possédant son gouvernement, ses -finances et ses intérêts particuliers, opposés à ceux des catholiques -et même, peut-être, des réformés de presque tout le reste de la France. -C’était un minuscule État dans l’État. - - - - -APPENDICES - - -A.—_Les «deniers du roi pour l’entretien des pasteurs»._ - -En 1589, Henri III «avait promis, par l’accord conclu entre lui et le -roi de Navarre à Plessis-lez-Tours, de fournir lui-même une partie -des gages des pasteurs de la Guyenne, du Languedoc et du Dauphiné. -Henri IV prit le même engagement aussitôt après son avènement. Plus -tard (1592) il en étendit le bénéfice à toute la France[699]». Il -confirma cette mesure en 1593, malgré l’opposition de son conseil. -«Mais par le mauvais vouloir des trésoriers généraux, elle fut -d’abord de nul effet... Alors, sur les remontrances de l’assemblée -de Mantes (15 janvier 1594), Henri IV décida qu’un fonds serait fait -en Espagne, et serait, sous le nom de Madame Catherine, distribué -aux Églises. En 1594, le synode national de Montauban détermina le -mode à suivre pour le répartir et pour en déterminer l’emploi... -Mais l’allocation promise en 1594 ne fut pas payée exactement. En -conséquence, les protestants de plusieurs provinces posèrent à -l’assemblée de Loudun (1596) la question suivante: «Est-il permis de -se saisir des dîmes ecclésiastiques?» Au lieu de répondre, celle-ci -pressa le roi de satisfaire, par un bon édit, aux réclamations de ses -anciens coreligionnaires. Henri IV déclara verbalement qu’il leur -ferait remettre chaque année 25.000 écus, mais refusa de spécifier, -par un acte public ou secret, la destination de cette allocation; -seulement, à la requête des assemblées de Saumur et de Chatellerault, -il porta la somme promise de 25.000 à 45.000[700]». Il en donna un -brevet le 3 avril 1598[701], par lequel il déclarait accorder aux -protestants 45.000 écus «pour employer à certains affaires secrets qui -les concernent que Sa Majesté ne veut estre spécifiez ni déclarez», -payables par quartiers, «sans qu’il en puisse estre retranché ni reculé -aucune chose pour les non-valeurs ou autrement». - -L’assemblée de Chatellerault, retraçant ses négociations au synode -de Montpellier, l’avertit que, par déférence, elle lui laisse «le -deppartement et distribution desd. deniers», en l’engageant à les -faire de suite, et à nommer en chaque province «un personnage fidelle -et responsable pour recepvoir et distribuer la part et portion desd. -deniers qui escherra, selon et en la forme qu’il sera advisé par -les sinodes provinciaux[702]». En conséquence, le synode fit la -distribution; il accorda au Bas-Languedoc, pour 116 églises[703], 6.105 -l. 15 sols 9 deniers, plus 611 l. 6 sols 8 deniers pour le collège de -Nîmes et 500 l. pour celui de Montpellier[704]. Puis, pour l’année 1598 -spécialement, attendu «que le roy ne donne payement que pour trois -quartiers, à cause que le brevet n’est accordé que du premier avril», -il refit un état qui portait la part du Bas-Languedoc à 4.578 l. 28 -sols 4 deniers et celle du collège de Nîmes à 458 l. 20 sols[705]. En -outre, il décida qu’on devait pensionner, sur l’allocation accordée par -le roi, les pasteurs qui, par vieillesse ou indisposition, ne pouvaient -exercer leurs charges, ainsi que les écoliers proposants, les veuves et -orphelins de ministres[706]. Afin d’établir un contrôle, les provinces -étaient tenues d’envoyer au prochain synode national leurs comptes des -deniers avec les reçus des pasteurs, proposants, veuves et orphelins. -De même, les universités devaient lui faire savoir comment elles -avaient employé leur subvention. Enfin, chaque province avait à nommer -un receveur de ses propres deniers[707]. - -Mais, en attendant, il fallait recouvrer les sommes promises. Le roi, -par son brevet du 3 avril 1598, avait assigné les 45.000 écus sur les -«premiers et plus clairs deniers» des recettes générales de Rouen, -Paris, Caen, Orléans, Tours, Poitiers, Limoges et Bordeaux[708]. -L’assemblée de Chatellerault chargea ses députés en cour d’en obtenir -des assignations «bonnes et certaines[709]». Malgré ces précautions, -la somme fut loin d’être exactement payée. En effet, au lieu de 66.301 -écus 30 sols que l’on devait toucher pour les trois derniers quartiers -de l’année 1598, à savoir 33.750 écus pour les pasteurs et 32.551 écus -pour la solde des garnisons des places de sûreté[710], le sieur Palot, -receveur des églises, n’avait encore reçu que 32.829 écus 50 sols 6 -deniers, en juin 1600[711]. Ainsi donc, dès la première année, les -protestants se voyaient frustrés d’environ la moitié de ce qui leur -avait été promis. A la vérité, ils avaient bien des rescriptions pour -le reste de la somme, mais elles valaient si peu, qu’en 1600 ils durent -renoncer officiellement à l’espoir de toucher entièrement ce qui leur -était dû[712]. D’ailleurs, sur les deniers de l’année 1599, ils eurent -moins encore. En juin 1600, ils n’avaient pu obtenir en tout que 42.020 -écus, au lieu de 45.000 écus pour les églises, plus 66.372 écus 17 sols -pour les garnisons, soit en tout 111.372 écus 17 sols pour lesquels ils -avaient eu des rescriptions[713]. L’assemblée de Saumur se plaignit au -roi; le roi promit qu’à l’avenir «ceux de lad. religion auront occasion -d’en estre contens», et il continua de ne pas payer[714]. - -La part de chaque pasteur se trouvait ainsi réduite à peu de chose, -car, non seulement, comme on l’a vu, le roi ne payait pas à beaucoup -près ce qu’il promettait, mais encore la plus grosse part des sommes -obtenues à grand’peine était prudemment consacrée à la solde des -garnisons[715]. En outre, sur la part même des ministres, on prélevait -encore une certaine somme pour l’entretien des collèges de Nîmes et de -Montpellier[716] et la fondation d’académies de théologie[717]. Les -protestants attachaient en effet une grande importance à ce que leurs -«universités» devinssent florissantes. Leurs synodes en encourageaient -le développement[718]. On décidait de les payer sur les deniers du -roi avant toutes les églises[719]. On tâchait de ne pas prélever sur -leur part les frais extraordinaires[720], que l’on couvrait au moyen -des deniers du ministère. En 1601, les deux collèges de Montpellier -et de Nîmes recevaient 1.000 écus, alors que tous les pasteurs de -Bas-Languedoc n’avaient à se partager que 3.201 écus 3 sols[721]. -Enfin, les consistoires veillaient soigneusement à ce que les réformés -n’envoyassent pas leurs enfants faire leurs études ailleurs que dans -les universités de la Religion[722]. - -Outre les sommes consacrées à l’entretien des collèges et des -académies, les «deniers du ministère» avaient à supporter certaines -dépenses extraordinaires comme celles des députations à la cour et aux -assemblées[723], et ces dépenses pouvaient monter à de très grosses -sommes. Ainsi, en 1601, on se trouvait avoir à prendre sur l’argent -destiné aux ministres de Bas-Languedoc, 1.314 écus 45 sols 6 deniers, -ce qui réduisait la part de chacun d’eux de près de moitié[724]. - -Ce qui restait pour l’entretien des pasteurs n’était donc que peu de -chose, et il fallait encore en distribuer une part aux infirmes, aux -proposants, aux veuves et aux orphelins, suivant l’ordonnance du synode -national de Montpellier[725]. En février 1600, l’assemblée de Castres -prétend que la part du Bas-Languedoc sur les deniers des pasteurs a été -plus faible encore que celle des autres provinces[726], mais il est à -croire que chaque province devait penser de même, en voyant le peu que -lui rapportaient les promesses du roi. - -Quoi qu’il en soit, si l’église de Nîmes comptait bien, à l’origine, -toucher sa subvention, il ne paraît pas qu’elle en ait eu grand’chose. -Le 2 décembre 1598, le consistoire décide d’envoyer un porteur jusqu’à -Montauban pour réclamer de l’argent à M. de Viçoze, «recepveur des -deniers destinés par le Roy pour le payement de Messieurs les -pasteurs[727]». Il n’avait donc probablement rien reçu encore. - -Il est, au reste, très difficile de connaître exactement les sommes que -les églises touchèrent. Ainsi, le synode provincial d’Uzès, en mars -1600, déclare que «de l’argent desdié aux professeurs en théologie aux -académies de Montpeillier et Nismes, 200 escus seront deslivrés... à -M. Gigord... et 50 escus à M. Moinier et aultant aux hoirs de M. de -Falguerolles, en recognoissance des lecteures [en théologie] par eulx -faictes[728]». Peut-être le synode a-t-il entre les mains quelque -argent et ne donne-t-il pas là qu’une simple promesse, car Moynier, -réclamant en 1602 d’être payé de ses leçons de théologie, avoue avoir -reçu autrefois 50 écus[729]. Mais en tout cas, le synode ne doit pas -avoir la somme entière, et même, il semble bien qu’il ne possède que -ces 300 écus: car s’il pouvait disposer de quelque argent en surplus, -il le distribuerait aux académies et le consistoire de Nîmes ne se -plaindrait pas, au mois d’août, de ne pas avoir touché les 600 écus -qui lui avaient été octroyés par le synode national pour «dresser une -académie en théologie[730]». - -Donc, voilà tout ce qu’avait pu obtenir en 1600 le Bas-Languedoc -sur les deniers des académies qui lui revenaient: 300 écus environ. -Pourtant, comme nous l’avons vu, on faisait passer le payement de -ces académies avant celui des pasteurs. Ceci laisse à penser que les -ministres n’eurent rien ou à peu près. Je ne trouve aucun texte avant -1602 qui permette de croire qu’ils touchèrent quelque argent sur les -deniers du roi. Aussi comprend-on que, par compensation, les églises -aient imposé les rentiers des bénéfices quand elles le pouvaient, et au -moins pour payer les tailles dont elles n’avaient pu obtenir que le roi -déchargeât les pasteurs. - - -B.—_Les pasteurs de Nîmes_ - -Comme nous l’avons vu[731], rien n’était plus difficile pour une -église que d’acquérir un pasteur «perpétuel» lorsqu’elle s’en trouvait -dépourvue. A cette époque, chaque fidèle pouvait venir au consistoire -reprendre le ministre sur des points de doctrine[732]; certains -enquêtaient secrètement sur ses mœurs; d’autres se syndiquaient, -en dehors du consistoire, pour obtenir son renvoi; le conseil de -ville se plaignait de lui aux assemblées ecclésiastiques; enfin, le -consistoire pouvait le censurer[733]. Chacun avait le droit de juger -dans sa conscience les actes de son ministre et de se faire sur lui une -opinion personnelle, ce qui était bien selon l’esprit de libre examen. -Un pasteur «ne peut être imposé à un troupeau contre le gré de la -majorité[734].» Il faut donc qu’il plaise à tous. Aussi recherche-t-on -celui qui a fait ses preuves et s’est rendu célèbre par son éloquence, -par sa science ou par sa piété. Les églises se livrent ainsi, pour -obtenir certains ministres, à des contestations et à des luttes qui se -prolongent de colloque en synode et peuvent durer des années. C’est, -en effet, une grande déception d’amour-propre pour l’une d’entre -elles que de voir le synode lui enlever son pasteur pour le donner à -quelque autre, et c’est pour cette raison que les protestants d’Alais -préféraient conserver un ministre qu’ils détestaient que de le livrer -aux Nîmois. - -Ceux-ci se trouvaient en décembre 1599 dans une gêne extrême. Jean -de Falguerolles venait de mourir dans sa 39^e année[735]; le vieux -Chambrun ne prêchait plus depuis le mois de juin[736] et Moynier -restait seul pour une église qui aurait occupé largement quatre -ministres. Déjà en mai 1596, l’église s’était trouvée dénuée de -pasteurs, car Chambrun avait obtenu un congé «pour aller aux bains», -Moynier se purgeait, et Falguerolles était assez malade pour ne pas -pouvoir prêcher[737], mais non trop pour faire la cour à une riche -héritière[738]. On avait alors écrit à MM. Couet, de Bâle, et Goulard, -de Genève, pour les engager au service de l’église, mais sans pouvoir -s’arranger avec eux[739]. - -Depuis, le consistoire avait continué, assez mollement, il est vrai, -à chercher un quatrième pasteur. En mai 1599, il faisait déclarer -au synode que l’église réservait son «droict sur M^r Terond pour -l’avoir entretenu aux estudes[740]», et réclamait le ministre Baille, -d’Anduze[741]. En septembre 1599, on paraissait sur le point d’engager -M. Caille, et le consistoire faisait annoncer au prêche qu’on allait -probablement l’avoir[742]. Néanmoins, deux mois plus tard, on rompait -catégoriquement avec lui. Et si on lui écrivait une lettre de -congé qu’on lui renouvela malgré ses réclamations[743] et celles de -Chambrun[744], ce n’était pas à cause de ses «loungs délays» et de ses -lettres «du tout incertaines», mais parce qu’il y avait «espérance de -recouvrer M. Ferrier[745]». - -Ce Ferrier était un homme de talent. Il avait «assez de courage, -l’esprit vif, l’imagination enflammée, une grande facilité à parler, -un ton de voix impérieux, une véhémence dans l’action et le discours -qui entraînait les auditeurs et qui ne leur laissait pas la liberté -de lui contredire». De plus, «il pleuroit à volonté» et «il avoit -tellement charmé le peuple, qu’il le menoit comme il vouloit[746]». -Cette dernière assertion est certainement exacte. Il suffit de lire ce -qui va suivre pour voir quelle popularité il s’était acquise auprès -des Nîmois. C’était un homme d’une grande éloquence, quoi qu’en dise -Tallemant des Réaux, et quoi qu’en pensent les auteurs de la _France -protestante_[747]. Sinon, comment qualifier un orateur doué de toutes -ses qualités[748]? - -A peine fut-il à Nîmes que cette église résolut de le conserver. Le 11 -décembre, elle le prie de rester[749]. Il s’en retourne néanmoins. Le -22 décembre, on fait demander à l’église d’Alais de le céder à temps -ou à perpétuité[750]: elle refuse. Le 5 janvier, on envoie à Ferrier -trois députés et non, comme à Cailhe, une simple lettre, pour l’engager -au service de l’église[751] et, sans doute, il se laisse tenter par -leurs offres, car il vient à Nîmes. Aussitôt, le consistoire décide -qu’il y restera[752]. Mais ce n’était pas l’affaire de ceux d’Alais: -ils réclament la réunion extraordinaire du colloque qui a lieu le 13 -janvier[753]. - -Ce colloque ne trancha pas la question, car Ferrier, le 19 janvier, -déclare au consistoire de Nîmes que «d’estre detenu en la présente -ville, il ne peult que ne soit prouveu par ung sinode ou colloque, -mesmes qu’il se doibt acheminer à l’asemblée de Castres». Mais le -consistoire affecte de le considérer désormais comme son pasteur -légitime. Il décide que M. Ferrier est arrêté pour toute cette semaine, -mais que lundi prochain il pourra se rendre à Alais, attendu que cette -église «se trouve depourvue[754]». Ce prêt aux habitants d’Alais d’un -ministre qui, en somme, leur appartenait, dut les exaspérer. - -On s’en aperçut en mars 1600, au synode d’Uzès. Sur la proposition -de Moynier[755], les Nîmois y avaient envoyé une députation -extraordinaire qui commença par réclamer qu’on lui cédât M. Ferrier, -grâce à qui l’église avait «recongnu lesd. apostazies estre arrestées, -les fidèles afermis, et l’audace de Coton, jésuite, réprimée;» on -n’aurait, disait-elle, qu’à pourvoir l’église d’Alais, «beaucoup moins -importante», d’un autre pasteur. Mais ceux d’Alais répondirent par des -reproches contre Ferrier qui les avait quittés sans leur permission ni -celle du colloque, «d’où seroit survenu que plusieurs de la religion se -voyantz sans prêche seroient allés au sermon de Rhodes, jésuite», et -contre le consistoire de Nîmes qui avait «voulu pratiquer M. Ferrier -et l’aliéner d’eulx.» Le synode trouva moyen de mécontenter les deux -églises par son jugement. Il confirma Ferrier à Alais, mais décida -qu’elle le prêterait immédiatement à Nîmes pour trois mois, si bien que -l’une et l’autre en appelèrent au synode national[756]. - -Néanmoins, la délibération du synode fut suivie par provision, et, -sur la requête de Moynier, le consistoire de Nîmes écrivit à Ferrier -d’arriver «le plus promptement que faire se pourra[757]». Il vint, mais -il ne devait pas se considérer comme détaché de son église d’Alais, -car, le 5 avril, il annonce que le pasteur Baille, d’Anduze, qui lui -avait promis de venir faire la cène à Alais, n’y étant pas allé, -lui-même est forcé de s’y rendre. Pourtant, il resta[758]. - -Le consistoire de Nîmes se trouvait alors très embarrassé. Il lui -fallait absolument un ministre, ce qu’il cherchait en vain depuis -1596. Or, il n’avait pas d’argent. Moynier le menaçait de quitter la -ville pour aller chercher à Marvéjols les sommes nécessaires «pour le -mariage de sa fillie» si on ne lui payait ses gages[759]. Cependant, -Chambrun était si inutile qu’on lui accordait peu après un congé d’un -mois pour aller baptiser un de ses petits-fils[760]. Le consistoire -dut faire un emprunt[761]. Et il redoubla d’efforts pour sortir des -embarras continuels où le mettait le manque de pasteurs. Le 10 mai, -il envoie à Ferrier un ancien «pour luy offrir tous moyens possibles, -et s’il veult venir changer d’ert en ceste ville[762]». Même, il -fait une tentative infructueuse auprès du célèbre Daniel Chamier, de -Montélimar, pour obtenir son ministère[763]. Mais rien ne réussit, -Ferrier ni Chamier n’acceptent. Aussi, Moynier qui, malgré l’assistance -que lui apportaient temporairement les pasteurs du colloque, devait -être surchargé de travail[764], semble prêt à tout abandonner. Il ne -peut toucher ses gages; il a été forcé de faire des dettes pour 3 ou -400 l., et ses créanciers le poursuivent. En conséquence, il réclame -ce qui lui est dû et, en même temps, un congé pour aller se reposer -dans le Gévaudan. Le consistoire ne peut que le supplier de rester, lui -promettre qu’on le payera sur les premiers deniers liquides et déclarer -aux créanciers qu’il endosse les dettes de Moynier[765]. - -Dans ces conditions, on paraît renoncer tout à fait à Ferrier et -l’on négocie avec le pasteur Gigord. Le 23 août, le consistoire fait -offrir à ce dernier un contrat d’engagement[766]. Mais l’affaire -ne se terminant pas, Moynier part sans congé le 13 septembre pour -le Gévaudan[767]. Enfin la réponse de Gigord arrive vers le 8 -novembre[768]: il se contente de charger le diacre Cheyron et l’avocat -Chalas de ses intérêts. L’affaire, traînée en longueur, n’aboutit pas. - -Ainsi, à la fin de 1600, l’église de Nîmes, chef de colloque, la plus -riche et la plus importante de la province avec celle de Montpellier, -n’avait pas pu trouver de pasteur depuis si longtemps qu’elle en -cherchait un. C’est qu’elle se montrait difficile. En mai 1599, elle -s’était contentée de réserver ses droits sur Terond sans le réclamer, -sans doute parce qu’il venait d’être consacré et n’était pas encore -connu[769]. Un peu plus tard, elle abandonnait Cailhe pour l’espoir -d’obtenir Ferrier[770]. Puis, lorsque la mort de Falguerolles la -force d’acquérir coûte que coûte un ministre, c’est le célèbre Daniel -Chamier[771], c’est Gigord[772], dont la science était si connue que -le synode le dispensait, en 1603, de l’examen imposé aux pasteurs pour -professer en théologie[773], qu’elle s’efforce d’engager. Mais, il n’y -avait pas à ce moment de pasteurs libres dans le colloque ni dans la -province, et il est à croire que si Ferrier, séparé d’Alais, et mis -en distribution au synode le 9 mars 1601[774], lui fut enfin donné -comme ministre «en jussion[775]», ce fut uniquement parce qu’il était -impossible de le laisser à son église légitime. - -Ceux d’Alais, en effet, tout en se refusant à le laisser partir, -l’avaient pris en haine. Il se plaignait au synode d’avoir été traité -«d’apostat» plusieurs fois par un ancien, et de «caqueteur». On l’avait -accusé de se préparer «pour se rendre Jésuite» et de vouloir se «faire -trop riche en appovrissant le commun». Alors qu’il partait d’Alais -pour «venir vers M^{rs} les Commissaires», les fidèles «le suivirent -avec foule et avec tesmoins et noteres pour luy faire quelques actes de -justice», et en voyant qu’il s’en allait, son troupeau criait «après -luy que le diable luy rompît les jambes quand jamais il retourneroit -dans lad. ville». Il se plaignait d’avoir été diffamé, calomnié, -presque emprisonné à deux reprises. Ce à quoi l’ancien d’Alais, après -lui avoir donné divers démentis[776], répondit que l’église «aimoit et -honoroit son ministère». Le synode mit Ferrier et l’église d’Alais en -distribution[777]; et il fit bien. Puis, il donna le pasteur à l’église -de Nîmes[778] malgré l’appel d’Alais à qui il était dur de voir sa -rivale triompher[779]. - - -C.—_L’édit de Nantes._ - -L’édit de Nantes a été trop étudié pour que l’on recommence ici à -épiloguer sur ses causes et ses résultats généraux par rapport aux -protestants et aux destinées de la France. Il ressort nettement du bel -ouvrage de M. Anquez[780], M. Fagniez nous parle de la «magnanimité -de son cœur» qui le conduisit à «devancer» l’opinion[781]; M. Weiss -ajoute qu’il avait «compris» que la France devait être la «mère -commune de tous les Français[782]». Il est à croire que son cœur et -son intelligence furent fort aidés en ceci par la nécessité et par -la force des choses. M. Hanotaux[783], après Michelet[784], nous a -fort bien montré ce qu’il en était de la bonté et du génie d’Henri -IV. Les huguenots eux-mêmes s’en aperçurent. «Lors de l’assemblée de -Nantes, disent-ils, que ceux de la Ligue n’avoyent point encores parlé -de traicter avec S. M. dont les affaires sembloyent par conséquent -réduictz en assez mauvais estat, on ne fist point de difficulté de dire -qu’on trouvoit les demandes justes, seullement qu’il falloit patienter -et en attendre l’establissement de Sad. Majesté qui luy donneroit moyen -de nous faire tous jouyr de ce qui nous estoit deu. Mais, depuis, tant -plus il a pleu a Dieu de faire prospérer les affaires de Sad. Majesté, -plus on a non seulement faict naistre d’impossibilitez, mais aussi -faict demonstration de trouver de l’injustice esd. demandes»; et ils -ajoutent que lorsque «on» eut vu que leur intention était «seullement -de finir par une bonne paix», non seulement on refusa ce qui n’était -pas encore accordé, mais encore on retrancha des articles importants et -l’on remit en discussion des choses déjà convenues[785]. - -Les réformés durent en effet profiter des embarras du roi pendant la -guerre d’Espagne et l’intimider par leurs menaces de révolte pour lui -arracher à grand’peine le fameux édit de Nantes dont on fait honneur -à sa tolérance et qu’il n’aurait peut-être jamais osé leur accorder -sans cela[786]. «Alors que ce prince [Henri IV] était occuppé au -siège de La Fère et sous prétexte de la sûreté de leur religion, ils -[les huguenots] lui présentèrent une requête dans la situation la -plus fâcheuse de ses affaires», dit de Thou[787]. C’est grâce à ces -procédés, grâce à leur énergie que les réformés parvinrent à obtenir -l’édit de Nantes. Nous allons voir que ce ne fut pas sans peine. - -Aussitôt monté sur le trône, Henri IV commence en effet par ne pas -observer rigoureusement la trêve qu’il avait signée lui-même avec -Henri III, en 1589[788]. Puis au bout de deux ans (1591), il se -décide à renouveler l’édit de 1577[789]. Un an plus tard encore, il -consent à révoquer officiellement les ordonnances de 1585 et 1588 qui -mettaient les réformés hors la loi et il leur accorde quelques discrets -articles de tolérance[790]. Et c’est tout. Les protestants sentent si -bien qu’ils n’auront pas plus s’ils ne l’exigent pas et s’ils ne se -rendent pas redoutables, qu’ils réorganisent entièrement leur parti à -l’assemblée de Sainte-Foy[791]. - -Nous sommes au début de l’année 1595, le roi n’a même pas encore réussi -à faire enregistrer son édit de 1591[792] par lequel il renouvelait -le traité de Poitiers: pourrait-il penser à accorder aux huguenots -un édit réglant équitablement leurs droits et leurs devoirs? Même en -1597, quelques mois avant la signature de l’édit de Nantes, il est -bien loin de songer qu’il soit possible d’accorder aux protestants -des conditions nouvelles et plus libérales. Sully le trouve un jour -«rêveur et chagrin» parce qu’«il avoit receu des nouvelles comme l’on -sollicitoit fort et ferme ceux de la religion de s’assembler pour luy -envoyer des députez demander un certain édict que les plus mutins et -séditieux d’entre eux avoient compilé à la solicitation de gens affidez -à MM. de Boüillon, la Trimoüille, du Plessis et autres, _lequel il -seroit hors de sa puissance de pouvoir jamais faire vérifier aux cours -souveraines_[793]». Voici donc ce que pensait alors Henri IV sur la -possibilité de rendre une ordonnance en faveur des huguenots. Pourtant, -quelques mois après il signait l’édit de Nantes: c’est qu’il y avait -été amené de force par les menaces des huguenots. - -Le 17 janvier 1595, la guerre avec l’Espagne avait éclaté. L’assemblée -des églises réunie à Saumur le 22 février, envoya aussitôt au roi deux -députés chargés de lui demander un édit. A ce moment, Henri IV remit à -plus tard de répondre en raison de ses grands embarras[794]. L’année -suivante, la guerre dure toujours; Henri IV n’a rien fait. L’assemblée -de Loudun lui envoie dire, au moment où il assiège péniblement La -Fère, qu’elle ne se séparera pas avant d’avoir obtenu un édit[795]. Le -roi est si loin d’y songer, qu’il répond par un ordre de dissolution. -L’assemblée refuse d’obéir[796], engage secrètement les seigneurs -huguenots de l’armée à prévenir le roi qu’ils l’abandonneront plutôt -que de renoncer à leur culte, décide que la messe ne sera plus -célébrée dans aucune place protestante tant que l’édit ne sera pas -rendu, que les catholiques seront expulsés des villes réformées si -les protestants le sont des catholiques, etc.[797]. En somme, elle -se révolte ouvertement. Alors le roi, craignant peut-être la guerre -civile[798], cède: c’est le premier pas. Il envoie deux délégués, de -Vic et Calignon, qui présentent à l’assemblée ses explications[799]. - -Mais il est encore loin de songer à accorder aux huguenots l’édit de -tolérance qu’ils demandent[800]. Il va chercher à les amuser par des -négociations. Seulement, les réformés qui connaissent ses embarras -tiennent bon et restent menaçants. Ils déclarent les propositions -royales «totalement éloignées des choses nécessaires aux églises» -et leur assemblée, transportée à Chatellerault, présente à Henri un -véritable ultimatum, en avertissant le délégué royal Schomberg «qu’elle -n’attendrait pas au delà du 10 août». Schomberg se résigne alors à -faire à l’assemblée des propositions qu’elle accepte et il en informe -le roi en le suppliant de les ratifier. Mais Henri IV, qui, peut-être, -croit encore à l’amour des réformés pour sa personne, désavoue -Schomberg[801]. Aussi bien, la paix avec l’Espagne approche. On peut -croire que si le roi n’a pas cédé alors que ses affaires étaient si -mal en point, il va céder encore beaucoup moins maintenant. Pourtant, -il accorde l’édit de Nantes qui est définitivement signé en avril -1598[802]. - -Les témoignages des contemporains nous expliquent la raison de cette -conduite contradictoire. En réalité, ses difficultés avec l’Espagne -terminées, le roi se rendit compte que s’il persistait à refuser aux -protestants ce qu’ils demandaient, ceux-ci allaient abandonner les -menaces pour employer décidément la force, et que la guerre civile -allait éclater. Les histoires et les mémoires nous renseignent bien -sur ce point. Ainsi, Henri IV lui-même, faisant opiner son conseil -sur l’édit, dit entre autres choses dans son discours, suivant -L’Estoille[803], qu’il était las de la guerre, que les huguenots -étaient difficiles à battre et «qu’il s’asseuroit que trois ou -quatre batailles ne les desferoient point.... A quoi chacun baissa -la teste.» Sully rapporte que les réformés étaient prêts «à prendre -ouvertement les armes[804]». P. Cayet dit: «Le bruict courut que ceux -de la relligion n’eussent pas laissé de faire la guerre au roi....». -D’Aubigné nous raconte que quelques-uns étaient d’avis que l’on surprît -Tours[805]. Ceux-là «prétendaient que leur requête datée d’une si -bonne ville serait merveilleusement efficace pour persuader le roi -et son conseil[806]». Bouillon et La Trémoïlle y auraient sans aucun -doute contribué avec les troupes qu’ils avaient levées dans le Midi -aux frais du roi et qu’ils refusaient de mener à Henri IV, malgré les -supplications de De Thou[807]. D’autre part, on sait que les réformés -avaient envoyé des députés au prince d’Orange et à la reine Élisabeth -pour les prier de leur prêter leur concours[808]. Toutes ces raisons -firent qu’Henri IV se résigna à signer l’édit. - -Mais on sent que ce fut de mauvaise grâce et la main forcée. En effet, -à peine les réformés se furent-ils séparés que l’édit fut soumis à des -changements de nature à restreindre les avantages qui leur étaient -accordés. Voici l’une des plus perfides de ces modifications. - -Par le XXXIV^e «article secret de l’édit de Nantes[809]», le roi avait -permis de «tenir consistoires, colloques et synodes provinciaux et -nationaux». Puis, il se repentit de cette liberté qu’il laissait aux -protestants et fit ajouter à la fin de l’article ces simples mots: -«par la permission de S. M.[810].» C’était fort habile, car sans -rien supprimer, cela annulait l’article: c’était dire, en effet, que -le roi permettait aux protestants de lui demander l’autorisation de -tenir leurs assemblées ecclésiastiques. Et s’il la refusait, lui -ou ses officiers, leur culte se trouvait interdit. Heureusement, -l’assemblée de Chatellerault ne laissa point passer cette formule -sans protester[811]. Sur sa demande, le roi ne put refuser un «brevet -particulier», par lequel les réformés obtenaient le droit de se réunir -sans la permission royale et nonobstant le contenu dudit article[812]. -Mais tout cela était assez compliqué, il ne pouvait manquer de -s’ensuivre des difficultés, et c’est ce qui arriva: au XVII^e siècle, -on se basa précisément sur le XXXIV^e article secret pour supprimer -successivement les synodes nationaux, puis les provinciaux et les -colloques[813]. - -L’assemblée de Chatellerault ne parvint pas à faire annuler toutes -les modifications ainsi faites au texte primitif[814]. Et en somme, -le principal mérite de l’édit de Nantes fut d’être, tant bien que -mal, exécuté. Mais de cela même il ne faut pas savoir tant de gré -à Henri IV. Il ne fit, après tout, qu’ordonner des «commissaires -exécuteurs», suivant la coutume[815]. Par bonheur, ce fut dans un temps -où la France, lasse de la guerre, goûtait la paix. La Ligue était -morte d’épuisement et d’anarchie; les villes s’étaient apaisées; les -protestants s’étaient séparés. Personne ne s’opposa à cet édit qui, -pourtant mécontentait papistes et huguenots. L’heureuse fortune de -Henri IV fut de se trouver le Roi à une époque où chacun n’aspirait -plus qu’à se reposer. - - - - -PIÈCES JUSTIFICATIVES - - - - -I - -_1596-1602.—Liste des membres du consistoire de Nîmes._ - - -ANNÉE 1596[816]. - - _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._ - - Maison de ville. M^{re} Anthoine Sabatier. } - } M. Mazaudier. - Temple. Sire Anthoine Duprix. } - - Marché. M. Fontfroide, continué. } - } M. du Molin. - Arènes. M. Jean Boschier. } - - Collège. Sire Jean Tourrel. } - } M. de Chateauneuf. - La Ferrage. Capitaine Balthezard Fournier. } - - Chapitre. Capitaine Privat. } - } M. Bosquier. - Corcomayres. Sire Vidal Martin. } - - Bourgade. Sire Georges Grégoire. M. Faucon. - -«Messieurs les pasteurs continués, c’est: M. Chambrun, M. Moynier, et -de Felguerolles.» - -«Recepveur des deniers du ministère, M. Fontfroide, continué; pour les -deniers des pouvres, M. Anthoine Sabatier, notere.» - -M^{re} Guilhaumes [Guiraud] advertisseur, continué.» - - -ANNÉE 1597[817]. - - _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._ - - Maison de ville. Guidon Cheyron. } - }M. Bonhomme. - Temple. M. le commis d’Agulhonet. } - - Marché. Sire Tournier. } - }M. du Molin, continué. - Arènes. M^{re} Boschier, continué. } - - Collège. Sire Robert de Méjanes. }M. de la Cassagne. - La Ferrage. Capitaine Veyras. } - - Chapitre. Capitaine Jhanin, viguier de } - Bellegarde. }M. Bosquier, continué. - Corcomayres. Sire Vidal Martin, continué. } - - Bourgade. Arnaud Drulhon. }M. de Langlade. - Madeleine. Sire Bourguet. } - -Mêmes pasteurs. - -«Recepveur des deniers du ministère, l.d. sire Jhanin; recepveur des -deniers des pouvres, le sire Guidon Cheyron.» - -«M^{re} Pierre Rossel, notere, le fils, continué pour greffier.» - -Même avertisseur. - - -ANNÉE 1598[818]. - - _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._ - - Maison de ville. Sire Guidon Chevron, continué } M. Maltret. - Temple. Guilhaumes Vallat. } - - Marché. Sire Daniel Manuel. } M. Veyras le - Arènes. M. le commis d’Agulhonet. } Vieux. - - Collège. Sire de Méjanes, continué. } M. de la - La Ferrage. M. Claude Poujol. } Cassagne, - } continué. - - Chapitre. Sire Rostang du Vieux. } M. Bosquier, - Corcomayres. Sire Gril. } continué. - - Bourgade. Anthoine Michel, dit Molezan. } - Madeleine et autres } } M. de Langlade, continué. - fauxbourgs. } Paul Granier. } - -Receveur des deniers du ministère, Claude Poujol; receveur des deniers -des pauvres, Daniel Manuel. - -Greffier, M^{re} Folchier. - -Même avertisseur. - - -ANNÉE 1599[819]. - - _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._ - - Maison de ville. «Sire Jehan André pour et au } Bosquier le - lieu d’Adan Farel.» } Vieux. - Temple. Sire Guilhaume Vallat, continué.} - - Marché. Sire Daniel Manuel, continué. } - Arènes. Sire Pierre Dumas «pour le } «M. Unal pour M. - comis Agulhonet». } Veyras.» - - Collège. Sire Daniel Laurens «pour } - Torrel». } «M. Lansard pour - La Ferrage. Sire Jacques Sigallon «pour } M. de la - sire Poujol». } Cassagne». - - Chapitre. Sire Rostang du Vieux, continué.} «M. de S^t-Cezary - Corcomayres. Sire Gril, continué. } au lieu de M. - } Bosquier.» - - Bourgade. Sire Anthoine Guiraudon } - «pour Anthoine Molezan.» } «M. Cheyron pour - Madeleine et } Sire Paul Granier, continué. }M. de Langlade.» - fauxbourgs bas.} } - -Même greffier. Même avertisseur. - -Receveur des deniers du ministère, Daniel Laurens; receveur des deniers -des pauvres, Jean Radel[820]. - - -ANNÉE 1600[821]. - - _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._ - - Maison de ville. Sire Radel, continué. } «Diacre en ses - Temple. Maître Dostaly «au lieu de sire } deux} - Vallat». } surveillances: - } M^{re} Bousquier - } le vieulx.» - - _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres_ - - Marché. Sire Surian «au lieu de sire } «M. Anthoine - Manuel». } Davin pour - Arènes. Sire Crouzet «au lieu de sire } M. Unal.» - Dumas». } - - Collège. Sire Daniel Laurens, continué. } «Diacre en ses - La Ferrage. Sire Anthoine du Vieulx «au } deux ysles, M. - lieu du sire Sigallon». } Blisson pour M. - } Lansard.» - - Chapitre. Sire Salveton «au lieu de sire } «M. de - Rostand du Vieulx». } Castelnou - Corcomayres. Sire Jacques Blanc «au lieu de } «pour M. de - sire Gril». } Calvières.» - - Bourgade. Sire Jehan Baudouin «au lieu } - du sire Guiraudon». } «M Cheyron, - Madeleine et autres } Sire Isaac Paris «au lieu du } continué.» - fauxbourgs. } sire Granier». } -Greffier, M^{re} Michel Ursy, notaire royal, au lieu de «M^r Fauchier». -Même avertisseur. - - -ANNÉE 1602[822]. - - _Quartiers._ _Anciens._ _Diacres._ - - Maison de ville. Sire Claude Combes. } M. - Temple. M^{re} Vidal de Salhens, continué.} Jacques - } Dairon. - - Marché. Sire David Guiraud. } M. - Arènes. Sire Jehan Rolland. } Gaissac, - } continué. - - Chapitre. M^{re} Arnaud Guérin, continué. } M. - Collège. Sire David Nysmes. } Maltrait. - - Corcomayres. Sire Bourges, continué. } M. Daniel - La Ferrage. M^{re} Louis Baudouin. } Arnaud, - } sieur de - } la - } Cassagne. - - Bourgade. Claude Foucard. } - Madeleine, S^t-Antoine } } M. de - et autres } Jehan Bourguet. } Méjanes. - fauxbourgs. } } - - Greffier, M^{re} Pierre Nogarede. - Receveur des deniers du ministère, Sire Claude Combes. - Receveur des deniers des pauvres, Sire David Guiraud[823]. - - - - -II - - _1562, 26 octobre.—Défense faite par le présidial de Nîmes au - consistoire d’empiéter sur la justice du roi_[824]. - - -La prière faicte, et avoir conféré ensemble de plusieurs afferes par -longtemps, - -Le seigneur Président[825] a remis les articles de prohibition -suyvants, en deux pièces papier, escriptz, par luy signées, au long -leuz par le seigneur de Clozone à la réquisition dud. sieur President, -faisant lad. prohibition et inhibitions comme ausdictz articles est -contenu, requérant luy estre faict responce, estantz de teneur: - -Sur la requeste présentée par le procureur du Roy en la présente -seneschaussée et siege presidial, tendant à la conservation et -entretenement de l’autorité du Roy et de sa justice, et pour obvier à -l’entreprinse que pourroit estre faicte au contrere par les ministres -de la religion refformée et autres qui suyvent icelle, suyvant l’advis -du conseil du siege presidial ou lad. requeste a esté rapportée, avons -inhibé et deffendu, inhibons et deffendons, à peine de mil livres -tournois et des autres que de droict pourroient estre encorues, ausd. -ministres, leurs consistoires, et à toutz autres qu’il appartiendra, de -prendre court, juridiction, cognoissance, autorité ou puissance aulcune -sur les subjetz du Roy, pour raison des differentz, controverses et -procès criminels que soyent que lesd. subjectz ayent ou puissent avoir -ensemble, soyt pour matières civiles ou criminelles, excès, injures -ou oultrages en consistoire ny aultrement, et soit soubz prétexte de -réconcilier hayne que pourroit estre entre eulx, et ce à occasion -desd. differentz et procès, leurs causes, déppendances et envergences. -Et, toutes foys, n’entendons empescher lesd. ministres et aultres -qui ont charge en lad. églize quant à ce et encores toutz autres qui -pour le debvoir de crestiens sont a ce tenus, qu’ilz ne fassent leurs -charges, uzans crestiennement et hors de concistoires ou assemblées -d’exortations, prières, admonitions, reprehensions et aultres toutes -voyes deuez, selon, toutes foys, la parolle de Dieu et doctrine -ecclesiastique a icelle reglée, pour leur fere depposer et delaisser -lesd. haynes, maulvaises affections et rancunes qu’ilz pourroient -avoir conceues a occasion desd. procès, causes d’iceulx et leurs -deppendances, et pour les réconcilier a paix, concorde et amytié. Aussi -n’entendons empescher lesd. ministres et consistoires esd. exortations, -reprehensions et en la correction des escandales, des faultes atroces -ou publicques, comme la cognoissance et correction leur en peult -appartenir par la doctrinne ecclesiastique reglée par la parolle de -Dieu et par ses Escriptures sainctes, sans sortir hors les bornes -d’icelles, ny interrompre l’ordre y ordonné, en y uzant pareillement -des censures ecclesiastiques, excommunications et aultre autorité -appartenant à l’églize, suyvant lad. parolle. Pareillement inhibons et -deffendons sur mesmes peines ausd. ministres et toutz aultres qu’il -appartiendra fere pour estre observées par les subjetz du Roy, loix -statutz ou ordonnances politiques pour estre chose appartenant à la -seule Majesté du Roy; fere aussi restitutions, traditions, reglementz -ou loix pour servir à l’exercisse de lad. religion et constraindre -lesd. subjectz du Roy a observation d’icelles que soyent contre lad. -parolle ou dont on puisse sortir superstition, prophanation des -choses instituées de Dieu ou aultrement, scrupule ou scandale au -danger des consciences des fidelles. Davantage, sur mesmes peines, -inhibons et deffendons à toutz ministres de se ingerer au ministère -de la predication de la parolle de Dieu en ceste séneschaussée, que -premièrement il n’aye presté entre les mains des officiers du Roy -en lad. seneschaussée le serment requis. Et aussi qu’ilz ne fassent -synodes ny consistoires sans exprès congé, ou en presence de l’ung -desd. officiers pour la conservation de l’autorité du Roy et de ses -magistratz. Et le tout par provision et jusques autrement en soyt -ordonné. [Signé] Calvière, président. - -Lesquelz articles d’inhibitions leuz et entendus par toutz ceulx du -consistoire et aultres y estantz de la partie des ministres de la -presente ville auroyt esté offert d’y obeyr. Et despuis, en l’absance -dud. sieur Président, demandant y estre faict responce, ayant heu sur -ce advis, auroyt esté arresté par le consistoire pour lad. responce que -l’on n’a onques pensé contrevenir aux articles et inhibitions propozés, -comme n’y veulent aussy contrevenir cy après, n’estant besoing pour ce -regard lesd. inhibitions y contenues leur estre faictes, lesquelles -néant-moingz prennent à la bonne part, attendu que l’intention de la -court n’est aultre que de se vouloir tenir et fere tenir les subjectz -du Roy soubz l’obéissance d’icelluy, comme se seroient aussi tousjours -tenus et veulent fere. - - -III - - _1596, avril-août.—Enquête faite par le consistoire de Nîmes au sujet - de Suzanne Cregude, Paul Rivière, dit La Canquille, et Gasais, accusés - du crime de «paillardise»._ - -«Suzanne Cregude, femme de Estienne Girardin, venue en consistoire, -accusée d’avoir conversé charnellement avec certains jeunes hommes de -la présante ville ses jours passés, heure de neuf de nuict, exortée -de dire vérité et quy la força, ladite Nina a dit qu’à son advis et -jugement, a environ quinze jours, c’estoient Jan Gasays et Pol Rivière -de la présante ville, qui vindrent en la maison de Gourdouse, lesquels -y firent collation, et après, deux hommes qui ressemblent jeunes la -vindrent chercher en sa maison et la menèrent par force à la boucherie -de la présante ville près la bouticque dudit Gasays, qui estoit environ -l’heure de neuf de nuit, où illec la volleurent presser de son honneur. -Non toutesfois quy le fissent; et, voyant ce, la renvoyèrent, et -elle s’en retourna en sad. maison..... Lad. Cregude sera exortée ne -continuer en lad. adultère[826].» - - * * * * * - -«Suzanne Cregude, venue..... en consistoire à cause d’avoir conversé -charnellement, heure de nuict, avec Jacques Gasais et Pol Rivière, ce -qu’elle a confessé, et avoir esté par iceux forcée et induicte à ce -fere dans la maison et bouticque dud. Gasais...., confesse aussy estre -mariée, mais son mary a demeuré absent de ceste province puis trois -ans, s’estant, ainsin qu’elle a entandu, en Prouvance.....[827]» - - * * * * * - -«Pol [Rivière, dit] la Canquille, venu en consistoire, ...... a -dit estre inossant de l’accusation fette par lad. Cregude et ne la -cognoistre aulcunement, bien est vray avoir esté dans la maison où elle -demeure pour fere collation avec led. Gasais, mais il ne luy parla -point.....[828]» - - * * * * * - -«Suzanne Cregude, venue en consistoire, après avoir promis et juré de -dire vérité, a esté là mesme accarrée à Pol Rivière que parelhement a -promis et juré de dire vérité. A esté demandé ausd. Rivière et Cregude -s’ils se cognoissent l’un l’autre. Ladicte Cregude a dict cognoistre -led. Rivière, et led. Rivière a dit ne la cognoistre, moings de -l’avoir jamais veue. Interroguée lad. Cregude....... a respondu que -led. Rouvière, accompagné dud. Gasais, la vindrent trouver en la maison -qu’elle fait sa demeure, qu’estoit environ l’heure de dix de nuict, -et la menèrent et conduirent dans la bouticque et maison d’icelluy -Gasais....., et pense bien que led. Rivière lors abusa d’elle avec led. -Gasais, non toutesfois qu’elle veullie assurer dud. Rivière parce qu’il -estoit nuict, et pense qu’il s’en alla. - -Led. Rivière a acordé que véritablement il acompagna led. Gasais -conduisant lad. Cregude (qu’il recognoist), icelluy Gasais marchant -devant et luy après, et lad. Cregude au millieu, et, après qu’ilz -l’eurent conduicte dans la maison dud. Gasais, il y entra avec eulx, -et, après avoir fait collation, il en sortist et les laissa tous deux -seulz dans icelle, comme il en feust prié par led. Gasais...... - -Interroguée lad. Cregude..... a respondu la vérité estre telle: que ce -feust sullement led. Gasais quy la cognust et abusa d’elle, et pense -estre ensaincte de l’œuvre d’icelluy, et non dud. Rivière, qu’elle n’a -jamais accusé. - -Led. Rivière, sur ce oüy, ..... a percisté comme dessus........ Bien -est vray que....., il fust prié par led. Gasais sortir et s’en aller -(ce qu’il fist), et, environ deux heures après qu’il ce fust assis et -sommellié sur un tablier de lad. place, il retourna en lad. maison où -il treuva que led. Gasais avoit congédié lad. Cregude[829].» - - * * * * * - -«Jacques Gasais et Suzanne Cregude, femme à Estienne Girardin, venus et -appellés en consistoire..... - -Interrogé, led. Gasais..... a respondu que, sur le commensement dud. -mois d’apvril dernier, se promenant avec Pol Rivière La Canquille..... -et passans près le pont de la Gau....., qu’estoit environ l’heure -de unze de nuict, ilz rencontrèrent lad. Cregude présante, qu’ilz -prindrent et admenèrent en sa maison..... où, comme furent entrés dans -icelle, ledict Rivière..... abusa premièrement de lad. Cregude et, ce -fait, après avoir fait collation tous ensamble led. Rivière sortist de -lad. boutique dans laquelle laissa tout seul il quy respond et lad. -Cregude, que parelhement.... abusa d’icelle, et, après, feust par eux -congédiée, ne sachant led. Gasais où elle passa. Bien dit que led. -Rouvière l’alla accompaigner. - -Interrogué..... a respondu ne l’avoir jamais cogneue que ceste seulle -fois..... où lors lad. Cregude leur auroit librement confessé que un -nommé Sargent Yssac, dans la maison duquel elle demeuroit, en avoit -plusieurs fois abusé d’elle pandant que la femme d’icelluy estoit -mallade. - -Interroguée, lad. Cregude la cause de sa variation, ayant accusé du -commensement led. Rivière avoir abusé d’elle avec led. Gasais, et -maintenant le descharge......, et pourquoy aussy n’auroit-elle confessé -led. Sargent Ysac......., a dict et respondu qu’elle, du commensement, -avoit confessé la vérité......, et, lorsque led. La Canquille lui -fust accaré, l’ayant volleu descharger pour crainte qu’elle avoit -d’icelluy......, niant avoir jamais confessé led. Sargent Ysac avoir -abusé d’elle.......[830]» - - * * * * * - -«Pol Rivière, dit La Canquille, et Cregude, venus en consistoire......, -ont persévéré [chacun dans ses dires]....... Led. Rivière soutient lad. -Cregude este une putain publicque[831]» - - * * * * * - -[Pol La Canquille et Gasais appelés tous les deux persistent dans leurs -dires. Voici le jugement:] - -«Conclud..... de l’adultère fait et comis par led. Gasais d’avec lad. -Suzanne Cregude en la maison dud. Gasais, suivant la confession par -eulx fette....., et que lesd. Gasais et Rivière sont coustumiers ribler -les rues de nuict, se masquer et jouer meries et farces, qu’ilz et -lad. Cregude seront vivement sensurés, leurs noms et surnoms publiés -en chaire, dimenche prochain, et, oultre ce, suspendus de la prochaine -cène, et, venans à repantance et contrition de cœur, recognoissans leur -mesfaict, se présanteront après pour y estre receus......[832]» - - * * * * * - -«Jacques Gasais et Pol Rivière remonstrent à vous, Messieurs les -pasteurs et anciens de l’esglise refformée de Nymes, que la suivante -deslibération prinse contre eulx a esté donnée le corps du consistoire -non complet, comme est requis par la dissipline, d’allieurs que lad. -deslibération contre eulx donnée est trop rigoreuse, en ce que par -icelle est pourté qu’ilz seront nommés publiquement en chère, bien que -la circonstance du fait ne le mérite poinct...... Considéré que lad. -résollution les pourroit esmouvoir à quelque autre recours sy laditte -résollution n’est modérée, ce qu’ilz vous requièrent très humblement, -veu leur jeunesse, qu’ilz promettent....... doresnavant quicter et -renoncer à toute mauvaise action et intantion. Déclairent qu’ilz -offrent fere réparation à lad. esglise et dans le consistoire d’icelle -et non autrement......[833]» - -[Mais, la précédente délibération étant confirmée, Rivière et Gasais en -appellent au colloque.] - - * * * * * - -«Gasais et Rivière ce sont présantés au présant consistoire pour estre -receus aux sainctz sacrementz à la prochaine cène, offrans fere toute -réparation...... moyenant qu’elle ne soit publicquement, ores leur -soit esté ainsin ordonné par le dernier collocque tenu en la ville de -Montpellier, par laquelle la sentence du présant consistoire a esté -confirmée. Conclud qu’ilz demeureront suspandus des saintz sacremens -jusques à ce qu’il aparoisse de leur repantance, et alors feront -réparation publicque un jour de dimenche à huict heures. A quoy ont -consenti et promis ce fere[834]». - - - - -IV - - _1598, janvier.—Mémoires donnez au sieur de Sainct-Germain s’en - allant vers les esglises du Bas-Languedoc de la part de l’assemblée - généralle de Chastellerault_[835]. - - -Led. sieur remonstrera ausd. esglizes que Messieurs de l’assemblée -généralle, croyans que les longueurs de leur négociation leurs sont -ennuyeuses et voullans rendre manifeste, autant qu’il sera possible, -la seurté de leurs intentions, estre les divers bruictz qu’ilz sçavent -estre artificieusement semez par les provinces préjudiciable au bien -des affaires généralles des esglizes de ce royaume, autant qu’ilz -peuvent en rompre, ou, pour le moings, affoiblir l’union sy nécessaire -à leur conservation, l’ont pour cet effect depputé affin de leur faire -le récit au long et véritable des choses qui se sont passées en toute -cette négociation, par lequel, pouvans congnoistre la vraye forme de -ces longueurs et en outre le vray estat auquel se trouvent maintenant -les affaires, non seullement elles ayent de quoy repprimer ces bruits, -mais puissent aussy donner leurs bons et meurs advis, ausquels elles se -doibvent asseurer que lad. assemblée se confirmera aultant qu’il sera -possible. - -[Ici se place un long rapport des négociations de l’assemblée, dont le -détail se trouve dans le même ms.] - -Telle est la suitte, et par cette suytte l’estat des affaires, -lesquelles lesd. esglises du Bas-Languedoc sont priées de bien -et diligemment considérer pour en donner leurs bons advis et y -recongnoistre la vraye cause des longueurs esquelles cette négociation -a esté entretenue, contre l’opposition de Messieurs de l’assemblée, -ausquelz Dieu a faict la grâce d’estre monstrez sy affectionnez au bien -public, qu’ilz ont mieux aymé dévorer une infinité d’incommoditez que -les toucher en leur particulier, et tous les ennuys que leur viennent -nécessaires de sy estranges proceddures, et non pas de précipiter leur -résolution avant le temps, voyans bien qu’il n’en pouvoit advenir que -beaucoup de mal pour tout le royaume, auquel fauldroit peu d’effort, -après tant de rudes secousses, pour le pousser en la dernière ruyne, et -pour les esglises du deshonneur pour estre blasmées d’affectionner les -ou du desadvantage en acceptant des conditions insuffisantes à remédier -à leurs remèdes. - -A ces causes seront lesd. esglises au Bas-Languedoc instamment priées -au nom de Dieu, et en tant qu’elles ont chère leur conservation et de -tout le corps dont Dieu les a faictes, de se porter toutes entières à -cette tant nécessaire union, prenant garde de ne donner aucune occasion -de penser qu’elle sont tant peu distraictes d’avec les autres, comme -l’ont voulu croire ceux qui de ses apparences prennent occasion de -dillayer à donner remède aux maux publicqs; pour cest effect prendre -une entière créance en la seureté desd. sieurs depputez de l’assemblée, -lesquelz, par une sy longue patience incroyable à eux mesmes, pensent -avoir assez suffizamment tesmoigné le désir qu’ilz ont de voir toutes -choses paisibles en l’Estat, et particulièrement asseurer à ceux qui -leur font cest honneur de se fier en eux de leur conservation, que -s’ilz eussent esté aultrement disposez, comme ilz sçavent qu’on les -a voullu calompnier, il ne leur estoit jà besoing de sy longtemps -attendre, et avec tant d’incommodité pour leur particulier, veu les -mesures de l’estat qui ne donnent que trop de moyens de se mettre en -combustion pour peu qu’on y ayt de l’affection. - -Leur sera aussy représenté que c’est avec un très grand regret que -lesd. sieurs depputez ont, dès le commencement, entendu les semences -de division que y a en lad. province entre les particulliers, et plus -encores de ce qu’en un sy long temps on n’ayt peu trouver le moyen -de les assouppir, et que c’est une des causes que les a poulsez à -depputer led. sieur de Saint-Germain pour se transporter sur les -lieux et voir sy, le consel de la province n’y ayant peu remédier, -l’autorité de l’assemblée généralle y pourra point davantaige, comme -il est à espérer sy lesd. esglises du Languedoc se résolvent de donner -par leur consentement force et vigueur aux advis qui leur apportera. -Déclarera donc qu’on trouve une très dangereuse ouverture en la -désobeyssance que le cappitaine Gaultier rend au sieur de Bertichères, -à qui appartient le gouvernement d’Aiguesmortes, dont le fort de Pecais -est une deppendance comme l’assemblée l’a recongnu par les provisions -auparavant données par Sa Majesté tant au sieur de Legues qu’aud. sieur -de Bertichères et par les actes du consel et des assamblées de la -province; pourtant trouve raisonnable que led. Gaultier soit exhorté -vivement de recongnoistre son debvoir, et resouldre à ne deppendre -plus de ceux qui veullent se servir de luy pour commencer par les -esglizes à affoiblir toutes les autres; que sy les remonstrances y sont -inutilles et que led. Gaultier soit sy oppiniastre et, par douleur, on -ne puisse rien gaigner sur luy, sont exhortées lesd. esglises, a qui -le faut toucher premièrement et de plus près, adviser à tenir moyens -propres pour l’y contraindre, et sy besoing est leur seront par led. -s^r de Saint-Germain faictes les ouvertures telles que entendues en -l’assemblée, estant de toute importance de ne laisser aucune occasion -de croire qu’il soit au pouvoir du premier qui vouldra l’entreprendre -de frustrer les esglizes des choses qui leur sont sy nécessaires, ce -qui doibt tant plus estre trouvé mauvais que ce faict particulier -pourroit tourner en exemple pour faire que plusieurs fissent leur -accord à part du reste des esglises; lequel moyen de contrainte il -exposera, s’il void que l’inclination de la province y soit et qu’elle -fust portée et disposée à cela et non aultrement. - -Leur sera aussy représenté l’importance du faict d’Aubenas et combien -est non seullement mal séante, mais aussy dommageable au public la -dispute sy crimineuse entre les s^{rs} de Chambault et Pilotz, veu -qu’on est ce pendant en danger de perdre du tout lad. place pour le -général des esglises, et par conséquent pour les particuliers, qui -vouldront ne se deppartir point de l’union qu’il est sans doubte que -ce différent donne à ceux qui se roidissent à la rayer du roolle des -suretez, et courage à oppiniastrer leur injuste vollonté et espérance -d’en venir à bout. - -Pourtant il est trouvé nécessaire d’apporter en un tel faict et -dilligence et prudence, mesmes d’exhorter led. s^r de Chambault à -voulloir cedder ses intérêts à nos nécessitez publicques et ne donner -aucun empeschement en ce que la place soit seurement gardée pendant -la disputte principalle, et de ne donner occasion par une impatience -trop grande au sieur Pilotz de jouer à la désespérance et se précipiter -en des conselz qui seront et dommageables au général et malaisez à -repparer, ou finallement peu honnorables aud. sieur de Chambauld, qui -l’y auroit poussé pour ne voulloir rien relascher de ses prétentions. -Cependant, led. sieur de Saint-Germain est chargé de se transporter -sur les lieux s’il y est besoing, et prier le consel de Languedoc de -le faire accompaigner de tel ou telz qu’ilz trouveront à propos pour, -ayant ouy lesd. sieurs de Chambault et Pilotz, faire des ouvertures -d’accord entre eux deux par l’advis dud. Consel. L’église sera exhorté -de pourvoyr aussy aux moyens de payement de la garnison nécessaire pour -conserver la place au party des esglises. - -Et pour ce que c’est un grand préjudice à la négociation commencée -qu’il soit pourveu à la garde et gouvernement des places qui sont pour -la seureté des esglises ainsi que par leur nomination, l’assemblée, -ayant entendu que le sieur Rolles, papiste, a esté pourveu du -gouvernement de Sommières, savoir de l’estat de sergent-major, à -Montpellier, et Corbière de la compaignie du feu sieur de Leques, led. -sieur de Saint-Germain remonstrera que l’avis de Messieurs les depputez -est que toutes telles provisions ne soyent point receues, comme avec -grand contentement ilz ont entendu qu’elles ont esté reffuzées, et -les priera de voulloir recongnoistre de là combien il leur importe de -faire voire à tout le monde qu’elles veullent deppendre de l’union -généralle, affin qu’elles ne se rendent mesprisables et par conséquent -donner aultant d’empeschement à ce que les choses qui se traictent icy -n’y puissent leur estre profitable, quand il plaira à Dieu que cette -négociation se termine, selon le désir des gens de bien, à sa gloire, -à la consolation et assurance de tous ceux qui désirent la servir et -liberté de conscience. - -Finallement, par ce qu’il importe que l’assemblée soit entretenue -et continuée pour achever ce qui restera de nécessaire, et qu’il -est impossible que ceux qui y ont desja donné deux années demeurent -plus longtemps esloignez de leurs affaires, oultre plusieurs autres -considérations qui rendent nécessaire la substitution des depputez pour -renouveller lad. assemblée, sont priées lesd. esglizes du Bas Languedoc -de nommer un personnage suffizant et assigné, au lieu des sieurs baron -de Fons et Brunier leurs depputez et seront asseurez qu’on a desja -pourveu à l’entretenement de celluy qu’elles envoyront comme aussy de -tous les autres, sans que les provisions en soyent grevées. - -Faict et arresté en l’assemblée généralle des esglizes refformées de -France tenant à Chastellerault, le XXIIII^e...... 1598, et signé par -ordonnance d’icelle par moy depputé et secrétaire en icelle. Signé -Rochelle. - - - - -V - - - _1598, 11 avril.—Accord en consistoire de Julius Pacius et de Vismes, - recteur et régent du collège de Nîmes_[836]. - -Du sabmedy, 11^e apvril 1598, jour extraordinaire, le consistoire -assemblé après avoir invoqué le nom de Dieu. M. le juge criminel, MM. -le gardeseau, et d’Agulhonnet; M. Rozel, premier consul, M. Dumolin, -cappitaines Veyras et Boschier. Led. sieur juge conduisant l’action. - -S’est présanté M. de Vismes, lequel auroit dict que M. Pacieux auroit -esté à bon droict offancé de la délaction et propos tenuz par led. de -Vismes tant en consistoire que alheurs contre l’honneur et réputation -dud. sieur Pacieux, le priant le pardonner et ne fere aulcune poursuyte -en justice contre luy pour raison de ce dessus, déclairant aussy qu’il -le tient pour homme de bien et d’honneur, l’ayant tousjours cognu -de bonne vye et conversation, et de saincte et orthodoxe doctrine, -conforme à la confession des esglizes refformées de France, et que -telz propos ne debvoyent et de doibvent estre proférés ny mis en -advant contre led. sire Pacieux, le priant derechef se contenter de la -présante déclaration, que auroit faicte au consistoire le premier du -présant moys d’apvril, soit rayée, et autres escripts bifés et rompus. -Ce que a esté faict en présance des sus nommés. [Signés:] Robert de -Vismes. Calvière. De Chambrun. J. Pacius. Paien? Dagulhonet. Rozel, -consul. Maltret. Molin. Janotade (?) - - * * * * * - -[_En marge_:] - -M. Esaye Baille, ministre de l’églize d’Anduze, et Isaac Bolet, -ministre de l’églize de Vergèse, suivant la charge à nous donnée par -le synode provincial tenu ce jour d’huy en la présante ville déclairons -ce présent acte, ensemble le suivant ausquels M. le Juge Criminel a -présidé estre d’une assamblée mixte et non consistoriale, et pourtant -n’en pouvoir estre despêché aucun extraict portant tiltre des actes -consistoriaulx. Faict à Nismes ce 7 aoust 1599 par nous soubzsignés. -Baille. Bolet. - - * * * * * - -Et par lad. assamblée a esté deslibéré que la déclaration faicte par -led. M. de Vismes aud. s^r Patieux, pour raison du mariage de sa -belle-sœur, seroit registrée. La teneur de laquelle s’ensuit: «Je -soubzsigné recognois, déclaire, et confesse avoir, de mon propre -mouvemant et libre volonté, demandé et faict demander, à mon nom en -mariaige damoiselle Camille, filhe de M. Laurens Venturin, bourgeois -de Genève, en quoy et en la promesse de mariaige despuys ensuyvye -entre nous je n’ay esté nullement constrainct, mais ay le tout faict -par bone et meure deslibération, ay tousiours tenu comme je tiens -encores à présant lad. damoiselle Camilhe pour très honneste et très -vertuze et sans reproche, et que j’ay dict ou escript à Genève à M. de -Bèze et aux père et mère d’icelle damoiselle ou autres parsonnes ou -autre part quy puisse estre entandu contre la susdicte, recognoissant, -déclairant, et confessant et aulcunemant tant soit peu au préjudice -de lad. damoiselle et de son honneur, je l’ay rétracté comme mal et -imprudemant escript et contre vérité et tant qu’il peult aulcunement -fere ou estre entandu contre lad. damoiselle et contre son honneur, -priant la mesme damoiselle et ses pere et mere, et autres siens parens -de le me pardonner, l’imputant plus tost à inavertance et imprudance -qu’à malice. Laquelle recognoissance, déclaration, confession, et -demande j’ay faict en présance des soubzsignés magistratz, pasteurs, -et autres parsonnes d’honneur, lesquelles soubzsigneront avec moy la -présante escripteure en tesmoignage de vérité. Faict à Nismes au 25^e -mars 1598. Robert de Vismes ay faict la susdicte déclaration. Calvière. -Des Vignolles présant d’Agulhonnet. Moynier, ministre dudict Nismes. -Rozel, I^{er} consul. [_Au bas de la page_:] «J’ay reçeu l’original du -susdict extraict, l’ay rendu à M. Paccius qui me l’avoit ballié. J. -Moynier.» - - - - -VI - - _Extrait des instructions du pasteur Daniel Chamier, député par - l’assemblée de Chatellerault au synode national de Montpellier_[837]. - - -Mais il est advenu au grand regret desd. sieurs depputez que plusieurs -particuliers, quelques esglizes, et mesmes des provinces entières ont -faict démonstration de n’approuver pas beaucoup lesd. procceddures, -reffuzans de se joindre en icelles, les unes en se contantans -simplement de s’en tenir loing et en regarder l’issue, les autres en -les blasmant et s’y opposant trop ouvertement, en quoy les ungs et les -aultres sont de tant plus à condemner qu’il n’ont daigné communicquer -leur advis à lad. assemblée, pour la rendre cappable des raisonz qu’ilz -pensoyent avoir, ou se laisser eux mesmes instruire pour ramener par ce -moyen les choses à un mutuel contentement. - -Que ceux avec lesquelz on a eu affaire, gens qui tiennent la relligion -pour hérésie, et par conséquent en désirent l’abolition et la ruyne -de ceux qui en font profession, ont sceu très bien faire leur profit -de ces semences de division, selon qu’ilz ont tousjours accoustumé -de mesurer la condition des esglizes non pas à l’équité et justice, -laquelle ilz ne peuvent ou veullent comprendre, mais l’estat des -affaires, pour monstrer et cacher leur mauvaise vollonté sellon qu’ilz -le[s] voyent ou fortes ou foibles pour empescher leurs desseins; comme -de faict, lors de l’assanblée de Mantes, que ceux de la Ligue n’avoyent -point encores parlé de traicter avec Sa Majesté, dont les affaires -sembloyent par conséquent réduictz en assez mauvais estat, on ne -fist point de difficulté de dire qu’on trouvoit les demandes justes, -seullement qu’il falloit patienter et en attendre l’establissement de -sad. Majesté qui luy donneroit moyen de nous faire tous jouyr de ce -qui nous estoit deu. Mais depuis, tant plus il a pleu à Dieu de faire -prospérer les affaires de sad. Majesté, plus on a non seullement faict -naistre d’impossibilitez, mais aussy faict demonstration de trouver de -l’injustice èsd. demandes. - -Surtout quand à l’infidellité ou imprudence d’aucuns qui se disoyent -estre membres de tout ce corps, on a descouvert l’intention desd. -esglizes et par conséquent de l’assemblée généralle n’estre point de se -prévaloir des confusions de l’édict, moings encores de les augmenter -par les résolutions viollentes, ains seullement de finir par une bonne -paix, qu’on a aussy veu que cette union dont l’apprehension les avoit -esmeus n’estoit pas telle qu’on ne peust y faire brêche, on a [non] -seullement reffuzé ce qui n’estoit point accordé encores, mais aussy -remis en dispute plusieurs choses qui avoyent esté accordées, et en a -on retranché des articles qui ne sont pas de peu d’importance. - -Qu’entre ceux qui se sont le plus mal portez en lad. union, lad. -assemblée ne peult, à son très grand regret, qu’elle ne se plaigne -nommément de la province du Bas Languedoc, laquelle, adjoustant plus -de foy aux adviz donnez tantost de la part de quelques particuliers -que, estans à la cour, y voulloyent faire leurs affaires aux despens -du général, tantost de ceux mesmes qui sont tous, ouvertement et par -leur profession, contraires au bien et advancement des esglizes, que -non pas aux déclarations et protestations qui luy ont à diverses fois -esté faictes de par l’assemblée en corps et par les depputez mesme que -lad. province avoit en icelle, s’est persuadée et a voullu persuader -aux aultres qu’il ne tenoit qu’à ceux qui estoyent en lad. assemblée -que la paix ne fust à pièce faicte et que leurs intentions estoyent de -rejecter le royaume ès misérables confusions de la guerre civille, -jusques à ce laisser marquer le jour assigné pour la prise des armes. - -Ausquelz oppositions elle s’est laissée transporter sy avant que, comme -l’angoice en laquelle se trouvoit lad. assemblée pour veoyr une telle -province, sy considérable, et qui par le passé avoit sy heureusement -servy en cette cause, prendre un chemin sy préjudiciable non seullement -à tout le corps, mais aussy à son particulier, eust faict prendre -résolution d’y depescher le sieur de Saint-Germain, personnage des -plus qualiffiez et pour sa maison et pour sa suffizance, affin de -reschercher les remèdes aux confusions qu’estoyent dans icelles d’un -commun advis avec le consel qui y estoit estably et obligé à cela -par son debvoir, on le traicta sy indignement, au grand mesprix de -lad. assemblée généralle, qu’on ne luy voullust permettre d’assister -au consel; on ne voullust poinct aussy convocquer l’assemblée de -la province suivant la charge qu’il avoit de la requérir, et les -particuliers mesmes s’estrangèrent de luy, sans luy rendre les debvoirs -ausquelz l’honnesteté civille doibt porter un chascun, en quoy on se -plainct particullièrement des rudesses de Messieurs les Consulz et -Cappitaines de la ville de Montpellier. - -Que les choses survenues en la ville d’Aiguesmortes donné[e] de long -temps pour seureté, estant importante, laquelle on a par ce moyen mise -au grand hazard, ne peuvent qu’elles ne soyent trouvées très estranges -et par lesd. sieurs depputez en l’assemblée généralle, et par tous ceux -qui peuvent voire clair aux affaires, car ce ne peult estre sans un -très grand scandal qu’on ayt veu ceux qui faisoyent profession d’une -mesme religion s’acharner les ungs contre les autres, et ne pouvoir -ordonner qu’un contentement à ceux qui ne désirent pas mieux, après -s’estre veu eux mesmes trop foibles pour achever la ruyne des esglises, -que de les voire se déchirer elles mesmes. Que, l’union généralle ne -pouvant consister qu’en l’ayde et support mutuelle que se donneroyent -les particuliers les ungs aux autres, il est aysé à voire quelle -préjudice ont faict à leur conscience et debvoir ceux qui, après avoir -signé et juré lad. union, ont entreprins telz excès sans l’advis et -consentement des esglizes dont on avoit promis de voulloir deppendre. - - - - -VII - - _1600, mars.—Extrait d’un «rolle des pasteurs servantz actuellement - ez eglises du Bas Languedoc», dressé au synode provincial d’Uzès_[838]. - - -COLLOQUE DE NISMES - - Nismes, MM. Chambrun, Moinier, M. Ferrier et Suffren. - Galargues, Claveroles. - Aubais, de Marisy. - Clarensac, Tufan le père. - Aimargues, Fillon. - Calvisson, Renvoy. - Nages, Terond[839]. - Vergèses, Bolet. - Vauverd, Jannin. - Massilhargues, Justamond[840]. - Aiguesmortes, Bansillon. - Sommières, Chauve. - Saint-Giles, Sufren. - Bernis, Vuatelier. - Uchau, Venturin. - Saint-Laurent, Tufan le fils. - Vilevielle, Rufy. - - - - -VIII - - _1600, 23 août.—Conditions proposées au pasteur Gigord par l’église - de Nîmes afin de l’obtenir comme ministre_[841]. - - -Sur le traicté que l’esglise est avec M. Gigord de l’avoir pour -pasteur et lecteur en théologie en ceste ville, a esté exibé par M. -Cheyron les articles de la convention et pactes entre les parties, -et, iceulx leuz en l’assemblée et les voix recullies, a esté conclud, -suyvant la precedente desliberation du 10^e de ce moys, que M. Cheyron -s’acheminera a Montpellier pour traiter avec led. sieur Gigord et fere -ouverture des moyens pour le recouvrer. Et chargé de le raporter au -concistoyre sur les articles, desquels la teneur s’ensuyt: - -Premierement, on esté presentées et accordées au sieur Gigord les -professions tant du menistère que de téologie. - -Item a esté accordé aud. sieur pour les dicteux [_sic_] professions la -somme de quatre cens escus chesque an. - -Item a esté accordé aussy que la susd. somme de quatre cens escus sera -payée et deslivrée aud. sieur à quartiers avancés et chesque année. - -Item a esté aussy accordé et se chargent lesd. sieurs susnommés de -payer à M. Gigord lad. somme de quatre cens escus, encores que lesd. -sieurs susnommés ne jouyssent de six cens escus, lesquels, suyvant le -don du roy, fait aux ministres et menistère des esglizes réformées de -France, de la somme de cinquante mille escus et par distribution faicte -au synode national, ont esté ottroyés à l’église de Nismes pour y -dresser une académie en théologie. - -Item a esté accordé qu’il sera dressé ung auditoyre propre et -convenable pour la profession de théologie. - -Item se chargent lesd. sieurs du consistoyre de feire changer les -meubles dud. sieur Gigord à leurs despens. - - - - -IX - - _1601, 28 fév.—Confrontation en consistoire d’Anthoine Bonnet et de - Marguerite Brueisse, accusés de «paillardise»_[842]. - - -Enquise lad. Brueisse par l’organe dud. M^{re} Bonnet de dire la vérité -selon Dieu et sa conscience: sy jamais il l’a subornée et induict à -mal, ains, au contraire, s’il ne luy a faict plusieurs admonitions -d’estre sage et n’estre point esgarée comme elle estoit. - -Laquelle a dict que, selon Dieu et sa conscience, elle disoit la vérité -d’avoyr esté cogneue charnellement et randue ensaincte par led. sieur -Bonnet. - -Enquise par led. Bonnet en quel lieu il l’avoyt cogneue la première -fois et particulariser par le menu les artifices dont il uza..... - -A dict que ce feust au mois d’avril, après son retour de Castres, ung -jour qu’elle metoit du fumier à la murtie du jardin dud. Bonnet, de son -commandement elle monta au grenier du devant, et illec led. Bonnet la -tumba sur ung monceau de segle où par force il la cogneust, luy metant -ung mochoir à la bouche pour l’empêcher de crier, et lhors il luy donna -trois escutz en doutzains, et luy faisoit de grandes promesses. - -A requis led. Bonnet qu’elle déclaire s’il l’a jamais cogneue en autre -part. - -A dict qu’il l’a cogneue aud. jardin, à sa crote des Arènes, et à -Rodilhan, non alheurs. - -Led. Bonnet luy a remonstré n’estre vraysemblable qu’il la peult -forcer sur ung molon de segle, attandu que cela est glissant. - -A dict que ce feust tout joignant lad. segle. - -A requis aussi led. Bonnet qu’elle die la vérité, s’il l’a jamais -cogneue dans sa maison. - -A dict que non. - -Luy a remonstré que la commodité eust esté plus propre en sa maison -qu’alheurs, mesmes durant huict ou neuf jours que sa femme demeura -à Uzès allant visiter sa filhe, et que led. Bonnet et lad. Brueisse -couchoient en mesme chambre ung lit proche de l’autre. - -A dict qu’il n’avoit loisir de l’ataquer à la maison car sa filhe y -estoit; d’alheurs sa femme n’est poinct allée à Uzès despuis ce temps -là. - -Enquise par icelluy Bonnet de dire la vérité, s’il ne luy a paié ses -gages....., et si oultre cela il luy a donné autre chose pour l’induire -à mal. - -A accordé avoir esté paié de ses gages, et oultre ce avoir receu de luy -trois escutz dix solz comme elle a dict cy dessus, et encores une autre -fois quatre escutz en or qu’il luy donna après avoir esté recogneue -ensaincte, et lhors qu’il la fist aller à Saint-Gilles chez ung oncle -de lad. Brueysse, et les luy bailha dans sa maison. - -Led. Bonnet luy a dict qu’elle sçait bien la conversation et -familiarité qu’elle avoit avec... [_sic_] cordonier, lequel luy donna -ung aneau, et que c’est de ses euvres qu’elle a faict l’enfent, comme -elle a déclairé en sa première responce, à laquelle elle persévèreroit -si elle n’estoit constraincte par son frère. - -A nyé la conversation et d’avoyr receu l’aneau et persévère que -l’enfent est dud. Bonnet. Dict aussi que led. Bonnet sçait bien que par -promesse ou menasse l’avoit induicte à donner l’enfent aud., contre -la vérité et sa conscience, l’ayant à ces fins faicte aller chez son -beau-filz. - -. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - -Led. Bonnet a requis que lad. Brueisse dise la vérité: où elle feust -cogneue la première fois et combien il a de tenps. - -Lad. Brueisse a dict ainsi: «Voulés qu’iou vous ou digue? fouguet à -Roudilhan, a ung an per lou mens.» - -Led. Bonnet a dict que par les contrariétés de lad. Brueisse, la -companie peult juger en quelle conscience elle parle. Aussi est elle -une putain, ainsi que sera attesté par le tesmoignage de M^e Passebois, -de Seynes, Percet, et Chalas le jeune qu’il requiert estre ouys.... - -Ce faict, après que led. Bonnet a desnyé avoir jamais cogneu -charnellement lad. Brueisse, non pas mesmes l’avoyr baisée à la bouche, -sont sortis du concistoire. - -Et délibération prinse, Conclud que mecredy prochain, convoqué l’antien -concistoire, sera procédé au jugement de cest affere, et sera signifié -par M^r Gueissac aud. Bonnet de porter ses pièces justificatives si bon -luy semble. - - - - - BIBLIOGRAPHIE - - - ANQUEZ (Léonce).—_Histoire des assemblées politiques des réformés de - France_ (Paris, 1859, in-8). - - ARNAUD (E.).—_Documents protestants inédits du XVI^e siècle; synode - général de Poitiers, 1557; synodes provinciaux de Lyon, Die, Peyraud, - Montélimar et Nîmes en 1561 et 1562; assemblée des états du Dauphiné - en 1563; etc._ (Paris, 1872, in-8). - - ARNAUD (E.).—_Notice sur les controverses religieuses en Dauphiné - pendant la période de l’édit de Nantes_ (Grenoble, 1872, in-8). - - AUBAIS (M^{is} d’) et MÉNARD (Léon).—_Pièces fugitives pour servir - à l’histoire de France_ (1546-1653) (Paris, 1759, 2 tomes en 3 vol. - in-4). - - AYMON.—_Tous les synodes nationaux des églises réformées de - France..._ (La Haye, 1710, 2 vol. in-4). - - BENOIST (Élie).—_Histoire de l’édit de Nantes_ (Delft, 1693, 5 vol. - in-4). - - BORREL.—_Histoire de l’église réformée de Nîmes_, 2^e éd. (Toulouse, - 1856, in-12). - - CHAMIER (Daniel).—_Considérations sur les Advertissements de A. - Porsan_ (S. l., 1600, in-8). - - CHAMIER (Daniel).—_Les actes de la conférence tenue à Nismes entre - Daniel Chamier .... et Pierre Coton ...., publiez maintenant par - led. Chamier pour faire voir les faussetés de ceux que Coton a fait - imprimer .... sous le nom de P. Demezat .._ (Genève, 1601, in-8). - - CHAMIER (Daniel).—Voy. Read (Ch.), _Daniel Chamier ...._ - - _Considérations d’état sur les mémoires envoyés par les consuls de - Nismes aux députés généraux des églises prétendues réformées de France - .... à la justification des calomnies faussement imposées au sieur - Ferrier ci-devant ministre and. Nismes_ .... (S. l., 1613, in-4). - - COTON (Le P. Pierre).—_Apologétique par Pierre Coton, Forésien, de la - Compagnie de Jésus_ (Avignon, 1600, in-18). - - CRÉTINEAU-JOLY.—_Histoire religieuse, politique et littéraire de la - Compagnie de Jésus_ (Paris, 1851, 6 vol. in-8). - - DANNREUTHER (H.).—_Quelques jugements sur l’édit de Nantes_; voy. - _Troisième centenaire de l’édit de Nantes..._ - - DARDIER (Le pasteur Ch.).—_La Discipline dans l’ancienne église - réformée de Nîmes_; voy. _Étrennes chrétiennes de Genève._ - - DEMEZAT [Le P. Coton].—_Actes de la conférence tenue à Nismes entre - le R. P. Pierre Coton.... et M. Chamier...., commencée le 26 septembre - 1600 et interrompue le 3 octobre dud. an, sur certains passages citez - par led. Pierre Coton en son livre de la Messe et impugnez de faux par - led. Chamier ..._ (Lyon, 1601, in-8). - - DEVIC (Dom).—Voy. Vaissète, _Histoire générale de Languedoc_. - - _Discipline (La) des églises réformées de France ou l’ordre par lequel - elles sont conduites et gouvernées_, nouv. éd. (Saumur, 1657, in-4). - - _Discours envoyé à Mgr l’illustrissime cardinal de Sourdis..., - contenant succinctement et au vray le narré de la conférence commencée - à Nismes dans la maison du Roy...... entre le R. P. Coton... et M. - Chamier..._ (Avignon, 1600, in-8). - - DUPLESSIS-MORNAY (M^{me}).—_Mémoires_, éd. par M^{me} de Witt, née - Guizot (Paris, 1849, 2 vol. in-8; _Soc. de l’hist. de France_). - - _Émotion arrivée en la ville de Nîmes en Languedoc le 15^e de juillet - de l’an 1613, envoyée par les sieurs consuls dud. Nîmes aux sieurs - députés généraux des églises réformées de France résidents près Leurs - Majestés, avec l’excommunication de M. Jérémie Ferrier telle qu’elle - a été prononcée en l’église de Nîmes le dimanche 14 de juillet 1613_ - (S. l., 1613, in-8). - - _Étrennes chrétiennes de Genève_; 9^e année; 1882 (Genève et Paris, - 1882, in-16). - - FAURIN.—_Journal des guerres de Castres_ (1597-1601); voy. d’Aubais - et Ménard, _Pièces fugitives..._ - - FELICE (G. de).—_Histoire des synodes nationaux des églises réformées - de France_ (Paris, 1864, in-12). - - FELICE (Paul de).—_Comment l’édit de Nantes fut observé_; voy. - _Troisième centenaire de l’édit de Nantes._ - - FELICE (Paul de).—_Les protestants d’autrefois; vie intérieure des - églises; mœurs et usages_ (Paris, in-16; 1^{re} série, 2^e éd., 1897; - 2^e série, 1898; 3^e série, 1899). - - _France (La) protestante..._ Voy. Haag (Eug. et Em.). - - FROSSARD (Ch.-Louis).—_Recueil de règlements extraits des actes des - synodes provinciaux tenus dans la province du Bas-Languedoc de 1568 à - 1623_ (Paris, 1885, in-8). - - FROSSARD (Ch.-Louis).—_Étude historique et bibliographique sur la - Discipline des églises réformées_ (Paris, 1887, in-8). - - FROUMENTEAU (Nicolas).—_Le secret des finances de la France - descouvert et réparti en trois livres_ (Paris, 1581, in-8). - - GERMAIN (M.-A.).—_Histoire de l’église de Nîmes_ (Paris et Nîmes, s. - d., 2 vol. in-8). - - HAAG (Eug. et Émile).—_La France protestante..._ (Paris, 1846-1852, - 10 vol. in-8); 2^e éd. publ. sous la direction de Henri Bordier - (Paris, en cours de publication, in-8). - - HANOTAUX (Gabriel).—_Études sur le XVI^e et le XVII^e siècles_ - (Paris, 1886, in-12). - - HUISSEAU (d’).—Voy. _Discipline (La)..._ - - LAFAILLE (G.).—_Annales de Toulouse....., avec l’abrégé de l’ancienne - histoire de cette ville_ (Toulouse, 1687-1701, 2 vol. in-f^o). - - L’ESTOILE (Pierre de).—_Mémoires-journaux_, publiés... par G. - Brunet, A. Champollion, E. Halphen, Paul Lacroix, Ch. Read et Tamizey - de Laroque (Paris, 1875-1896, 12 vol. in-8). - - MAZON (A.).—_Notice sur Le Cheylard_ (Annonay, 1894, pet. in-8). - - MÉNARD (Léon).—_Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la - ville de Nismes_ (Paris, 1750-1758, 7 vol. in-4). - - MÉNARD (Léon).—_Histoire des évêques de Nismes_ (Paris, 1737, 2 vol. - in-12). - - MÉNARD (Léon).—Voy. Aubais (M^{is} d’) et Ménard (Léon), _Pièces - fugitives..._ - - NICOLET (G.-E.).—_L’école primaire protestante en France jusqu’à - 1789_ (Auxerre, 1891, in-8). - - PALMA CAYET.—_Chronologie septennaire_ (_Collection Buchon_, t. XVI). - - PERRENS (F.-T.).—_L’église et l’état en France sous le règne de Henri - IV et la régence de Marie de Médicis_ (Paris, 1872, 2 vol. in-8). - - PRAT (Le P.).—_Recherches historiques sur la Compagnie de Jésus en - France du temps du P. Coton_ (Paris, 1875-1878, 5 vol. in-8). - - _Procès (Le) de la ville de Nismes, fait et formé tant sur les - mémoires envoyés par l’assemblée des trois villes de Montpellier, - Nismes et Usez aux députés généraux de leurs Églises que sur toutes - les séditions advenues aud. Nismes depuis le quinzième juillet - jusqu’au mois de novembre 1613..._ (Chantely, 1613, in-8). - - PUECH (Le D^r Albert).—_Un évêque de Nîmes au commencement du XVII^e - siècle: Pierre de Valernod_ (1561-1625) (Nîmes, 1887, in-8). - - PUECH (Le D^r Albert).—_Un Nîmois oublié: le pamphlétaire Guillaume - de Reboul_ (1564-1611) (Nîmes, 1889, in-8). - - PUECH (Le D^r Albert).—_Une ville au temps jadis ou Nîmes à la fin - du XVI^e siècle, d’après le compois de 1592 et des documents inédits_ - (Nîmes, 1884, in-8). - - READ (Charles).—_Daniel Chamier; journal de son voyage à la cour - d’Henri IV, en 1607_ (Paris, 1858, in-8). - - READ (Charles).—_Henri IV et le ministre Daniel Chamier, d’après un - journal inédit du voyage de ce dernier à la cour en 1607..._ (Paris, - 1854, in-8). - - REVILLOUT (Charles).—_Le jurisconsulte Julius Pacius de Beriga avant - son établissement à Montpellier_ (1550-1602) (Montpellier, 1882, 30 - pp. gr. in-4). - - ROVERIUS.—_De vita P. Petri Cotoni libri tres..._ (Lyon, 1660, in-8). - - SOUBEIRAN (N.).—_Essai historique; l’église réformée de Saint-Laurent - d’Aigouze_ (Nîmes, 1888, 40 pp. in-8). - - SULLY.—_Oeconomies royales_ (_Coll. Michaud et Poujoulat_, 2^e série, - t. II-III). - - THOU (J.-A. de).—_Historiarum sui temporis libri CXXXVIII_, trad. - franç. par Desfontaines, Lebeau, Le Mascrier, Adam et Leduc (Paris, - 1734, 16 vol. in-4). - - _Troisième (Le) centenaire de l’édit de Nantes en Amérique et en - France_ (Paris, 1899, in-8). - - VAISSETE et DEVIC (D.-D.).—_Histoire générale de Languedoc_, nouv. - éd. (Toulouse, 1872-1892, 15 vol. in-4). - - WEISS (N.).—_Difficultés et obstacles que rencontra l’édit de - Nantes_; voy. _Troisième centenaire de l’édit de Nantes_. - - - - - TABLE DES NOMS CITÉS - -(Les noms des personnes sont en petites capitales, les noms des lieux -en italiques.) - - - AGULHONET, pp. 63 notes, 65 n. 3, 115 n. 4, 191, 192, 193, 207, 208. - - AGULHONET (Jacques d’), p. 33. - - _Aigues-Mortes_, pp. 130, 137 n. 2, 204, 211, 212. - - AIGUILLIONET. Voy. AGULHONET. - - _Aimargues_, pp. 6, 10, 65, 95, 107, 110, 145, 153, 212. - - _Alais_, pp. 6, 13, 15, 16, 75, 91, 112, 138, 171, 173 n. 6, 174-80. - - ALBENAS (D’), pp. 63 n. 8, 82, 84 n. 5, 103 n. 2. - - ALPHONSE, pasteur, pp. 6, 24 n. 3. - - ANDRÉ (Jehan), dit Radel, pp. 34, 55 n. 5, 193 et n. 2. - - _Anduze_, pp. 5 n. 3, 6, 11, 19 n. 4, 24 n. 3, 65, 135, 172, 176, 207. - - ANTOINE, p. 87. - - ARIFFON, p. 89. - - ARNASSANE, p. 61. - - ARNAUD (Daniel), seigneur de la Cassagne, pp. 33, 192, 193, 194. - - ARSEGNELLE (Loyse), p. 62. - - ASTRUC (Jean), dit Barbut, pp. 61, 62, 113. - - _Aubais_, pp. 8 n. 3, 67 n. 8, 212. - - AUBAIS (M^{me} d’), pp. 22, 63. - - _Aubenas_, p. 205. - - AUDIBALLE (Estienne), p. 60. - - AUDIFFRET, p. 13. - - AUGIER, p. 61. - - _Aujargues_, p. 67 n. 1, 74 n. 5. - - _Aumessas_, p. 173 n. 6. - - _Avèze_, p. 6. - - _Avignon_, pp. 98, 147, 149, 151. - - AYMIN (Annibal d’), p. 142. - - - BABOYS, p. 87. - - BAGARD, p. 95-6. - - BAILLE (Esaye), pasteur, pp. 6, 11, 135, 172, 176, 207, 208. - - _Bâle_, pp. 15 n. 2, 172. - - BANSILLON, pasteur, pp. 67 n. 1, 74 n. 5, 137 n. 2, 212. - - BARONIUS (Le cardinal), p. 154 n. 2. - - BARRIÈRE, p. 96 n. 4. - - BAUDOUIN (Jehan), p. 194. - - BAUDOUIN (Louis), pp. 34, 194. - - _Beauvoisin_, pp. 83, 110 n. 3. - - _Bernis_, p. 212. - - BERRIER (Bedon), p. 113. - - BERTHIER, syndic du clergé, p. 129. - - BERTICHÈRES (Le sieur de), p. 204. - - BERTRAND, pasteur, pp. 12 n. 2, 135 n. 2. - - BESSONNET (M^{lle} de), p. 100 n. 2. - - BÈZE (Théodore de), pp. 36, 208. - - BILLANGES (Le capitaine), p. 95. - - BLACHIÈRE (Jehan), proposant, p. 18. - - BLANC (Jacques), p. 194. - - BLAUSAC (Le capitaine), p. 84. - - BLISSON (Claude), pp. 10, 33, 65 n. 3, 194. - - _Boissière_, p. 14. - - BOLET (Isaac), pasteur, pp. 207, 208, 212. - - BOLLANGES, p. 61. - - BON, pp. 94, 146. - - BONHOMME (Cathelin), p. 62. - - BONHOMME (Jacques), pp. 33, 191. - - BONNAIL, p. 90 n. 5. - - BONNET (Antoine), pp. 86, 214-16. - - BOSCHIER (Jean), pp. 34, 85 n. 2, 116 n. 1, 191. - - BOSCHIER (Le capitaine), p. 207. - - BOSQUIER, pp. 33, 108, 191, 192, 193. - - BOSQUIER LE VIEUX, p. 193. - - _Boubaux_, pp. 22, 24. - - BOURCAS, p. 61. - - BOURGES, p. 194. - - BOURGES (Jean), p. 34. - - BOURGUET, pp. 34, 192, 194. - - BOURNET, p. 82. - - BOUTARDE, p. 61. - - _Brenoux_, pp. 14, 22. - - BROQUIÈRE, p. 85. - - BRUEISSE (Marguerite), pp. 86, 214-16. - - BRUGUIER (Marcelin), notaire, p. 54 n. 6. - - BRUNIER, pasteur, pp. 7, 11, 155, 156, 206. - - BUNYE, p. 61. - - BURDEUS, p. 154. - - - CAILLE, pasteur, pp. 135 n. 4, 172, 178. - - CALIGNON, p. 185. - - CALVIÈRE (Daniel de), pp. 45, 55 n. 2, 63 n. 8, 90 n. 5, 92 n. 4, 96 - n. 4, 114, 115 n. 4, 117, 140, 143, 194, 197, 207, 208. - - CALVIÈRE (M^{lle} de), pp. 63, 94. - - CALVIÈRE (Guillaume de). Voy. SAINT-CÉZAIRE DE GAUZIGNAN, (Guillaume - de Calvière, sgr. de). - - CALVIN, pp. 96, 147. - - _Calvisson_, pp. 65, 124, 212. - - CAMILHE, p. 208. - - CANONGE, p. 61. - - CAPPON (Jean ou Philippe), pp. 8, 34, 53 n. 1. - - CASTELNOU, pp. 117, 194. - - _Castres_, pp. 102, 138 n. 1, 152, 214. - - CHABAUT, p. 9. - - CHALAS, avocat, pp. 45 n. 1, 65 n. 3, 68, 140, 142, 178, 216. - - CHAMBAULD, p. 205. - - CHAMBRUN (Pineton de), pasteur, pp. 9 n. 3, 20, 38 n. 2, 66, 72, - 77 n. 5, 106 n. 2, 114, 117, 135 n. 2, 171, 173, 175 n. 2, - 177, 191, 207, 212. - - CHAMBRUN (M{^lle} de), p. 12 n. 1. - - CHAMIER (Daniel), pasteur, pp. 130 n. 1, 141-5, 146 n. 1, 155, 177, - 179 et n. 2, 209. - - CHASTEAUNEUF (Le sieur de), pp. 61, 191. - - CHATILLON, p. 84. - - CHAUVE, pasteur, p. 212. - - CHEYRON (Guidon), pp. 31 n. 1, 33, 52 n. 3, 71 n. 3, 106 n. 2, - 139 n. 1, 140, 178, 191, 192, 193, 194, 213. - - _Clarensac_, p. 212. - - CLAVEROLES, pasteur, p. 212. - - CLOCHE (Marguerite), p. 62. - - CLOZONE (Le sieur de), p. 195. - - _Codognan_, pp. 29, 30, 31. - - COMBES (Claude de), pp. 34, 194, 195. - - COMBES (Jean), p. 88. - - _Congeniès_, pp. 8 n. 3, 54, 55, 67 n. 2. - - CORBIÈRE, p. 206. - - CORNIARET (Jean), p. 54 n. 4. - - CORTOIS (Étienne), p. 123 n. 3. - - COTON (Le P. Pierre), jésuite, pp. 75, 83, 138-49, 175. - - COTTELIER, p. 95. - - COTTON, p. 107 n. 1. - - COUET, pasteur, pp. 15 n. 2, 172. - - CREGUDE (Suzanne), pp. 197-201. - - CROZET (Jacques ou Antoine), pp. 34, 194. - - CUSSY (Claude de), p. 62. - - - DAGULHONET. Voy. AGULHONET. - - DAIRON. Voy. DEYRON. - - DALBIAC, pp. 53 n. 4, 58. - - DARBOUSES, p. 55 n. 2. - - DAVIN (Anthoine), pp. 33, 45 n. 1, 194. - - DELEUSE (Claude), p. 60. - - DEMEZAT (Le P.), pp. 141 n. 1, 144. - - DES MARTINS, p. 145 n. 1. - - DESSAC (Jehan de), proposant, p. 10 n. 5. - - DES VIGNOLLES, p. 208. - - DEYRON (Jacques), pp. 33, 194. - - DOSTALY, pp. 34, 193. - - DRULHON (Arnaud), p. 192. - - DUGRAS, p. 114. - - DUMAS (Pierre), pp. 33, 193, 194. - - DUMAS (Jehan), p. 97. - - DUMOLIN, pp. 52 n. 4, 63 n. 5, 191, 207. - - DU PLESSIS-MORNAY (M^{me}) pp. 87 n. 2, 183 n. 1. - - DUPRIX (Antoine), pp. 33, 108, 109, 191. - - DUTOUR (Suzanne), p. 172 n. 2. - - DU VIEULX, p. 66. - - DU VIEULX (Antoine), pp. 33, 194. - - DU VIEULX (Rostang), pp. 68, 192, 193, 194. - - - ENARD (Denys), pp. 59, 60. - - - FALCON, FAUCON, p. 33, 191. - - FALGUEROLLES (Claude de), pasteur, p. 9. - - FALGUEROLLES (Jean de), pasteur, pp. 7, 8 n. 3, 9 n. 2 et 4, 12 n. 1, - 17 n. 2, 20, 45 n. 6, 59 n. 2, 66, 68, 72, 74, 77, 86-7, 90, - 102 n. 7, 135 n. 2, 136, 146 n. 1, 169, 171, 172 notes, 191. - - FAREL (Adam), pp. 52 n. 4, 84 n. 5, 95, 193. - - FAUCHIER, p. 194. - - FAVIER (Pierre de Vestric, sgr. de), pp. 8, 33. - - FAVIER (M^{me} de), pp. 94, 98-9, 102, 149-50. - - FAZANDIER, p. 95. - - FÉLIX, proposant, p. 17 n. 3. - - FERRIER (Jérémie), pasteur, pp. 6, 10, 13, 15, 16, 38 n. 2, 75, 91, - 98, 137, 138-40, 167 n. 2, 173-80, 212. - - FERRIOL (Le capitaine), p. 117. - - FILLON, pasteur, pp. 6, 10, 212. - - FOËTON (Jacques), p. 94. - - FOLCHIER, p. 192. - - _Follembray_ (Édit de), p. 119. - - FONS (Baron de), p. 206. - - FONTFROIDE (Bauzile), pp. 34, 52 n. 1 et 4, 65, 90, 191. - - FOSSEUSE, p. 117. - - FOUCARD (Claude), p. 194. - - FOURNIER (Balthezart), pp. 34, 52 n. 4, 191. - - FOURNIER (Jehan), p. 96. - - FRANÇOIS (Charles), p. 59 n. 3. - - FRESNE-CANAYE (Le président de), pp. 138, 144. - - - GAISSAC (Jehan), pp. 33, 194. - - _Galargues_, pp. 124, 212. - - GANSY (Daniel), p. 85. - - GANTELME, proposant, p. 16 n. 2. - - GASAIS, pp. 197-201. - - GASPARD, p. 62. - - GASQUES (Christofle de Barjac de), pasteur, pp. 6, 9 n. 7, 135. - - GAUBIN (Arnaud), p. 54. - - GAULTIER (Le capitaine), p. 204. - - _Genève_, pp. 17, 20, 21, 22, 23, 72, 117, 126, 136 n. 2, 149, 172, - 208. - - _Gignac_, pp. 26, 87. - - GIGORD (Jean), pasteur, pp. 5, 7, 13, 17 n. 2, 135, 167 n. 2, 169, 178 - et n. 4, 179, 213. - - GINAC (Jehan), proposant, p. 18. - - GIRARDIN (Estienne), pp. 197, 199. - - GONSETTE, p. 85 n. 2. - - GOULARD, pasteur, pp. 15, 172. - - GOURDOUSE, p. 198. - - GRANIER (Paul), pp. 193, 194. - - GRAS (Le capitaine), p. 85. - - GRÉGOIRE (Georges), p. 34, 191. - - _Grenoble_, p. 57 - - GRIL (Jean), pp. 34, 47 n. 4, 76 n. 2, 192, 193, 194. - - GUEISSAC, p. 216. - - GUEYSSAC (M^{lle} de), p. 101 n. 4. - - GUÉRIN (Arnaud), p. 194. - - GUILIEN (Mathieu), p. 59. - - GUIRAN (André), proposant, p. 86. - - GUIRAUD, p. 61. - - GUIRAUD (David), pp. 34, 194, 195. - - GUIRAUD (Guillaume), pp. 39, 40, 191. - - GUIRAUDON (Anthoine), pp. 193-194. - - _Guyenne_, p. 129. - - - _Heidelberg_, pp. 17, 20. - - HENRI IV, pp. VIII-IX, 4, 147, 181-9. - - HON (François), p. 59. - - HURET (Grégoire), p. 151 n. 4. - - - JANIN, pp. 52 n. 3 et 4, 54 n. 2, 212. - - JANNY (Claude), pasteur, p. 14. - - JANON, p. 61. - - JANOTADE, p. 207. - - JAQUY (Sébastien), p. 135 n. 4. - - JAUDIN (Jean), p. 95. - - JHANIN (Le capitaine), p. 192. - - JOLLY (Arnaud), p. 23. - - JONNY, p. 117. - - JULIEN, pasteur, p. 135 n. 4. - - _Junas_, pp. 8 n. 3, 29, 30, 67 n. 2. - - JUSTAMOND, p. 212 et n. 3. - - - LA CASSAGNE. Voy. ARNAUD (Daniel), seigneur de la Cassagne. - - LA CROIX (M^{lle} de), p. 63. - - LA FARELLE, pp. 85, 92 n. 4, 99. - - LA FAYE, pasteur, pp. 101 n. 2, 115, 135. - - LA MARTINOLE, p. 91. - - _La Melouze_, p. 22. - - _Langlade_, p. 14. - - LANGLADE, pp. 192, 193. - - LANSARD (Pierre), pp. 33, 94, 193, 194. - - _La Rochelle_, p. IX. - - LA ROUVIÈRE (M^{lle} de), p. 63. - - _La Salle_, pp. 29, 31, 35 n. 2 et 3, 41, 107, 110. - - LAURANT, pasteur, p. 11 n. 5. - - LAURENS (Daniel), pp. 106 n. 2, 193, 194. - - _Laval_, p. 22. - - LEBLANC (Jacques), p. 119 n. 2. - - LEONARDE, p. 61. - - _Léran_ (Château de), p. 151 n. 4. - - LESDIGUIÈRES (Le duc de), p. 147 n. 4. - - _Le Vigan_, pp. 6, 39, 41, 107, 135, 136 n. 2. - - LHERMITTE, p. 87. - - LOMBARD, p. 45 n. 1. - - LOMBARD (Jean), p. 85 n. 2. - - LUC (Françoise de), p. 82 n. 1. - - _Lyon_, p. 146 n. 1. - - - MAJOL (Honorat), p. 153. - - MALAFOSSE (Jacques), pp. 54-5. - - MALESSAGUE (Jean), p. 84. - - MALMONT (Antoine de), p. 54. - - MALTRAIT, pp. 33, 100 n. 2, 192, 194, 207. - - _Mantes_, pp. 155, 209. - - MANUEL (Daniel), pp. 34, 106 n. 2, 192, 193, 194. - - MARIAIGE (Simon), p. 97. - - MARISY, MARITY (Roland Mengin de), pasteur, p. 8, 180 n. 4, 212. - - MARTIN, p. 45 n. 1. - - MARTIN (Anthoine), p. 85. - - MARTIN (Vidal), pp. 33, 52 n. 4, 191, 192. - - MARTINE, p. 85. - - _Marvéjols_, pp. 77 n. 4, 177. - - _Massillargues_, pp. 14, 42 n. 4, 212. - - MASSOUVERAIN, pasteur, pp. 13, 212 n. 2. - - MAURE (Bernardine), p. 61. - - MAURICE (Paul), pasteur, pp. 14, 145 n. 6. - - MAURIÉ (Antoine), p. 107 n. 2. - - MAURIN, p. 61. - - MAZAUDIER, pp. 33, 45 n. 1, 53 n. 4, 191. - - MAZEL, p. 116. - - _Meirueys_, p. 20. - - MÉJANES (Robert de), pp. 192, 194. - - _Mende_, p. 117-8. - - MICHEL (Anthoine), dit Molezan, pp. 192, 193. - - MICHEL (La femme de Pierre), p. 58. - - _Milhaud_, p. 39. - - MOLEZAN. Voy. MICHEL (Antoine), dit Molezan. - - _Molières_, pp. 6, 108. - - MOLIN, p. 207. - - _Montauban_, pp. 87 n. 2, 149-50, 168. - - _Montdardier_, pp. 30, 35 n. 2 et 3, 40. - - _Montélimar_, pp. 141, 177. - - MONTELZ (Pierre de), p. 95. - - MONTLOY, p. 61. - - MONTMORENCY-DAMVILLE (Henri de), pp. XVIII, 82 n. 1, 151 n. 4. - - MONTMORENCY (Marguerite de), p. 151 n. 4. - - _Montpellier_, pp. 9 n. 7, 19 n. 4, 59 n. 3, 69, 103, 135, 136 n. 2, - 149, 151, 163, 166, 167 n. 2, 169, 178, 201, 206, 209, 211, 213. - - MOYNIER (Jean), pasteur, pp. 7, 8, 10, 13, 17 n. 2, 18, 35 n. 1, 38 - n. 2, 72, 77, 106 n. 2, 110, 116 n. 1, 135, 145, 146, 169, - 175-8, 191, 209, 212. - - MYRMAN, proposant, p. 148 n. 5. - - - _Nages_, pp. 14, 146, 212. - - _Nantes_ (Edit de), pp. XV, 4, 19, 74 n. 1, 76-77, 108, 119-20, 131, - 153, 155-9, 160-70, 180-9. - - NICOLAS, p. 145. - - _Nîmes._ Voy. _Table des matières_. - - _Nîmes_ (Académie de), pp. 7, 17 n. 2, 81, 163, 166, 167 n. 2, 169, - 173 n. 6. - - _Nîmes_ (Colloque de). Voy. _Table des matières_. - - _Nîmes_ (Consistoire de). Voy. _Table des matières_. - - _Nîmes_ (Hôpital de), p. 63 et n. 8. - - NISSOLE, pasteur, p. 145. - - NIVOLAT (Jean), p. 153. - - NOGAREDE (Pierre), p. 195. - - NOGUIER, pp. 59, 97, 101, 115. - - NYSMES (David), p. 194. - - - _Orange_, p. 135 n. 4. - - - PACIUS (Julius), pp. 46, 47, 81, 88 n. 6, 89 n. 2, 126, 148 n. 5, 207, - 208, 209. - - PAGESE (Anne), p. 61. - - PALOT, receveur des églises, pp. 162 n. 2, 164, 165 notes, 166 n. 1, - 167 n. 3. - - PANSIET, p. 95. - - PARANT (La veuve de), pp. 60, 61. - - PASQUIER, pasteur, p. 5 n. 3. - - PASSELAR, p. 90. - - PATIEUX. Voy. PACIUS (Julius). - - _Pecais_ (Fort de), p. 204. - - PÉLADAN, p. 2. - - PERCET, p. 216. - - PILOTZ, p. 205. - - PONS (Jean), p. 10. - - PORREAU, p. 108. - - PORSAN, POURSAN (Le P. Antoine), jésuite, pp. 136 n. 2, 146 et n. 1. - - POUJOL (Claude). Voy. PUJOL (Claude). - - PRIVAT (Le capitaine), pp. 107, 191. - - PUJOL (Claude), pp. 34, 192, 193. - - - RADEL. Voy. ANDRÉ (Jehan) dit Radel. - - RALLY, proposant, p. 90. - - REBOUL (Guillaume de), pp. 29 n. 4, 101, 135 n. 2, 136, 145, 154. - - RENVOY, pasteur, p. 212. - - REYNE (Catherine), p. 97. - - RHODES (Le P.), jésuite, pp. 75, 176. - - RICAUD, pasteur, p. 5 et n. 5. - - RICHELIEU (Le cardinal de), p. 173 n. 6. - - RIQUETTE (Marie), p. 97 n. 1. - - RIVIÈRE (Paul), pp. 197-201. - - ROCHEMORE (M^{me} de), p. 63. - - _Rodilhan_, pp. 214-16. - - ROLLAND (Jehan), p. 194. - - ROLLES, p. 205. - - ROSSEL, pasteur, pp. 26, 87. - - ROSSEL (Pierre), pp. 40 n. 7, 192. - - ROUSSE (Honnorade), p. 62. - - ROUVIÈRE, p. 95-6, 199. - - ROUX (Isaac), p. 65. - - ROZEL, p. 45 n. 1. - - ROZEL (Le lieutenant de), pp. 143, 145, 207, 209. - - ROZEL (M^{lle} de), p. 63. - - RUDAVEL, pasteur, p. 103. - - RUFY, p. 212. - - - SABATIER (Anthoine), p. 34, 52 n. 1, 191. - - SAINT-CÉZAIRE DE GAUZIGNAN (Guillaume de Calvière, sgr. de), pp. 33, - 68, 73, 103, 106 n. 2, 193. - - SAINT-CÉZARY (De). Voy. Saint-Cézaire de Gauzignan (Guillaume de - Calvière) sgr. de. - - _Saint-Denis_, p. 14. - - SAINT-ESTIENNE, p. 61, 89. - - SAINT-GERMAIN (Le sieur de), pp. 156-7, 202, 204, 205, 206, 211. - - _Saint-Germain de Calberte_, p. 135. - - _Saint-Gilles_, p. 120, 122-3, 148, 151, 212, 215. - - SAINT-HUICT (Jean), p. 60. - - _Saint-Jean de Gardonnenc_, p. 5 et n. 5. - - _Saint-Jean de Valeriscle_, p. 54. - - _Saint-Laurent_, p. 212. - - _Saint-Martin de Boubaux._ Voy. _Boubaux_. - - SAINT-TÉODORITE, p. 88. - - SAINT-VERAN, p. 65 n. 3. - - SALHENS (Vidal de), pp. 34, 194. - - SALVAY, pasteur, p. 146 n. 1. - - SALVETON (Laurens), pp. 33, 71, 194. - - SAROUILLE, p. 107 n. 1. - - SAUJETTE (Saurette), p. 62. - - _Sauve_, pp. 5 n. 4, 6 n. 2, 19 n. 4, 41 n. 6. - - SAVIN, p. 108. - - SCHOMBERG, pp. 185-6. - - SERRES (Olivier de), p. 135 n. 4. - - SEYNES, p. 216. - - SEZARDE, p. 61. - - SIGALON (Jacques), pp. 55 n. 5, 193, 194. - - SIXMARD, p. 84 n. 2. - - _Solorgues_, p. 14. - - _Sommières_, pp. 12, 124, 205, 212. - - SOURDIS (Le cardinal de) p. 142. - - SUFFREN (Barnabé), pasteur, p. 22. - - SUFFREN (Mardochée), pasteur, pp. 1, 18 n. 1, 22-23, 212. - - SURIAN (Jean), pp. 34, 194. - - SYMÉON (Barthélemy), p. 90. - - - TAUSAN (Denis), p. 96 n. 4. - - TEL (Pierre), p. 91. - - TEMPESTE, pasteur, p. 11. - - TEROND, pasteur, père du suivant, p. 20. - - TEROND, THEROND (Jean), pasteur, pp. 14, 17 n. 3, 20-22, 23, 24, 172, - 176 n. 1, 178, 212 et n. 2. - - TOLOSANI, pasteur, p. 154. - - _Toulouse_ (Parlement de), pp. 37 n. 3, 122, 130, 150. - - TOURNIER, p. 191. - - _Tournon_, p. 150 n. 4. - - TOURREL, pp. 107 n. 2, 191. - - TUFAN, pasteur, pp. 18 n. 1, 23, 212. - - - _Uchau_, p. 212. - - UNAL (Pierre), pp. 33, 193, 194. - - URSY (Michel), p. 194. - - _Uzès_, pp. 7, 9 n. 7, 19 n. 4, 136 n. 2, 212, 215. - - - _Vabres_, p. 152. - - VABRESSE (Jehanne), p. 97 n. 1. - - VALERNOD (Jean de), p. 82 n. 1. - - VALERNOD (Pierre de), évêque de Nîmes, pp. 82, 103 n. 1, 143, 148. - - VALETE, p. 31. - - VALLAT (Guillaume), pp. 192, 193. - - VALLONNE, p. 61. - - VARLÈDE (Jehanne), p. 58. - - _Vauvert_, pp. 14, 212. - - VENTADOUR (Le duc de), pp. XVIII, 6 n. 6, 151 et n. 4, 167 n. 3. - - VENTURIN (Camille), p. 46 n. 1. - - VENTURIN (Daniel), pasteur, pp. 2, 6, 212. - - VENTURIN (Laurens), p. 208. - - _Vergèse_, pp. 207-212. - - VERQUIÈRE, p. 53 n. 4. - - VESTRIC. Voy. FAVIER (Pierre de Vestric, sgr. de). - - VEYRAS (Le capitaine), pp. 34, 52 n. 4, 192, 193, 207. - - _Vezenobre_, p. 103. - - VIC (Méry de), p. 185 et n. 4. - - VIÇOZE (Le sieur de), p. 168. - - VIDAL, p. 61. - - VIDALLE (Jehan de), p. 72. - - VIEULX. Voy. DU VIEULX. - - _Villevieille_, pp. 67 n. 1, 74 n. 5, 212. - - _Viollande_, p. 113. - - VIRET, pp. 27, 28. - - VISMES (Robert de), pp. 46, 207, 208. - - VOLPELLIÈRE (Le capitaine), p. 153. - - - WATELIER, p. 212. - - - YSAC, p. 200. - - YSSOIRE, p. 88. - - - - - TABLE DES MATIÈRES - - - INTRODUCTION - - Pages - - Organisation générale du parti protestant. Les assemblées - politiques.—Les assemblées ecclésiastiques.—Celles-ci - maintiennent l’unité du parti.—Importance du consistoire vii - - Plan xiii - - Sources xvi - - - I.—LES PASTEURS - - Leurs fonctions 1 - - Leur entretien. Contrats d’engagement.—Gages en espèces.—Gages - en nature.—Avantages matériels.—Pauvreté.—Pension de - retraite.—«Assistance» de leurs veuves et orphelins 4 - - Petit nombre des pasteurs.—Difficulté d’acquérir un pasteur - «perpétuel».—Négociations.—Dissensions entre les églises à ce - sujet 13 - - «Proposants» ou écoliers en théologie. Contrats - d’engagement.—Études.—Prérogatives.—Entretien.—Jean Terond et - Mardochée Suffren 16 - - - II.—COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DU CONSISTOIRE - - Composition. Fonctions du «diacre» et de l’«ancien».—Membres - du consistoire.—Leurs élections.—Leur classe - sociale.—Oppositions.—Entrée en charge.—Division du - travail.—Employés 27 - - Fonctionnement. Séances ordinaires.—Leurs dates.—Leur - présidence.—«Quorum» obligatoire.—Séances de - censure.—Consistoires extraordinaires.—Ce qu’on entend par - «actes consistoriaux» 41 - - - III.—LES FINANCES DU CONSISTOIRE - - Comptes du «receveur des deniers de l’église» et du «receveur - des deniers des pauvres» 51 - - Deniers des pauvres. Recettes.—Qui on assiste.—Secours en - nature.—Tableau des secours délivrés par le consistoire - de Nîmes entre janvier et mars 1596.—Visites de - charité.—Surveillance de l’hôpital des pauvres 54 - - Deniers de l’église. Dépenses.—Recettes: les imposés; la levée - des rôles.—Églises «ingrates».—Pension payée par la ville 64 - - - IV.—L’AUTORITÉ DU CONSISTOIRE SUR LES FIDÈLES - - Lutte du consistoire contre l’influence catholique. - «Superstitions».—La tradition catholique 79 - - Les «vices» qu’il combat. La «paillardise.»—Adultère et - divorce.—Enquêtes de mœurs.—La «coquetterie».—Les censurés - mécontents 83 - - Son intervention dans les querelles de ménage.—Les bancs du - temple.—Réconciliations 87 - - Plaisirs permis. Spectacles et jeux défendus.—Le repos du - dimanche.—Fêtes de corporations.—La danse interdite.—Les - «charivaris» 91 - - Dénonciations.—Police consistoriale 96 - - Citations à comparaître; retards à s’y rendre.—Enquêtes.—Peines - décrétées; leur application. Les nobles et les - notables.—Entente des consistoires pour la police 97 - - - V.—INFLUENCE DES ASSEMBLÉES SUR LE GOUVERNEMENT MUNICIPAL - - Consuls. Les anciens au conseil de ville.—Les consuls et - les conseillers aux consistoires extraordinaires.—Influence - réciproque.—La police faite par le consistoire.—Pension payée à - l’église par la ville 105 - - Magistrats. Moins soumis que les consuls.—Leur ingérence dans - les affaires ecclésiastiques.—Mesures de résistance.—Ils - assistent aux consistoires extraordinaires.—Ils exécutent les - décisions consistoriales.—Juridiction du consistoire 111 - - Conclusion. La théocratie nîmoise.—Protestation des magistrats - contre le développement de la juridiction du consistoire - (1562).—Influence personnelle des pasteurs et des anciens 116 - - - VI.—RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES - - Méfiance réciproque des papistes et des huguenots 119 - - Un «parti» catholique dans le colloque.—Son - impopularité.—Relâchement des mœurs du clergé 121 - - Le calvinisme religion d’État.—Entraves à l’exercice du culte - romain.—Les catholiques exclus du gouvernement.—Mesures - vexatoires prises contre eux.—Les rentiers des bénéfices - dépouillés ou taxés pour l’entretien des pasteurs.—Arrêts du - Parlement et de la cour des Aides contre cet état de choses 124 - - - VII.—RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES (_Suite_). - - Lutte d’influence morale entre les deux partis 133 - - Propagande par les écrits. Les synodes la - régularisent.—Commission pour l’examen des ouvrages.—Les - imprimeurs responsables.—Pasteurs désignés pour répondre aux - pamphlets.—Pasteurs poursuivis en justice 134 - - Propagande par la parole. 1. Controverses. Permission du - magistrat.—Exemple: controverse entre Daniel Chamier et le - P. Coton (1600).—Influence des controverses sur la foi et les - conversions.—2. Prédications. Succès du P. Coton.—Influence des - jésuites 137 - - Conversions. Les prêtres convertis aidés pécuniairement. - Règlement calviniste pour les conversions.—Nouveaux catholiques - persécutés 152 - - - CONCLUSION - - Les réformés du Bas-Languedoc accueillent froidement l’édit de - Nantes.—Pendant les négociations de l’assemblée générale avec - le roi, ils affectent de se croire trahis 155 - - Raisons de cette mauvaise volonté. Ils ne souhaitent pas - qu’un édit vienne changer quoi que ce soit à leur état.—Ce - ne pourrait être qu’au profit des catholiques.—Leur petite - république de fait s’en verrait atteinte 158 - - - APPENDICE A - - _Les deniers du roi pour l’entretien des pasteurs_ 161 - - - APPENDICE B - - _Les pasteurs de Nîmes_ 170 - - - APPENDICE C - - _L’édit de Nantes_ 180 - - - PIÈCES JUSTIFICATIVES - - N^o 1.—Liste des membres du consistoire de Nîmes (1596-1602) 191 - - N^o 2.—Défense faite par le présidial de Nîmes au consistoire - d’empiéter sur la justice du roi (26 octobre 1562) 195 - - N^o 3.—Enquête faite par le consistoire de Nîmes au sujet de - Suzanne Cregude, Paul Rivière, dit La Canquille, et Gasais, - accusés du crime de «paillardise» (avril-août 1596) 197 - - N^o 4.—«Mémoires donnez au sieur de Saint-Germain s’en allant - vers les esglises du Bas-Languedoc de la part de l’assemblée - généralle de Chastellerault» (janvier 1598) 202 - - N^o 5.—Accord en consistoire de Julius Pacius de Beriga et de - Vismes, l’un régent, l’autre recteur du collège de Nîmes (11 - avril 1598) 207 - - N^o 6.—Extrait des instructions du pasteur Daniel Chamier, - député par l’assemblée de Chatellerault au synode national de - Montpellier 209 - - N^o 7.—Extrait d’un «rolle des pasteurs servantz actuellement - ez eglises du Bas-Languedoc» dressé au synode provincial d’Uzès - (mars 1600) 212 - - N^o 8.—Conditions proposées au pasteur Gigord par l’église de - Nîmes afin de l’obtenir comme ministre (23 août 1600) 213 - - N^o 9.—Confrontation au consistoire d’Anthoine Bonnet et de - Marguerite Brueisse, accusés de «paillardise» (28 février 1601) 214 - - BIBLIOGRAPHIE 217 - - TABLE DES NOMS CITÉS 223 - - - MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS - - - - -FOOTNOTES: - -[1] _Les protestants d’autrefois_, v. ci-dessous la _Bibliographie_. - -[2] Anquez, _Hist. des Assemblées politiques_, pp. 68 et suiv., 93 et -suiv. - -[3] Il adressa aux États de Blois un mémoire où il établissait que la -France ne serait complètement pacifiée que le jour où catholiques et -protestants posséderaient les mêmes immunités (Anquez, _op. cit._, p. -85). - -[4] Michelet, _Hist. de France_, t. X, p. 191. - -[5] Anquez, _op. cit._, pp. 62-67. - -[6] «Ce que le synode [de Montpellier, en mai 1598] appelle dresser ou -former une église ne veut pas dire établir un exercice dans un lieu où -il n’eût jamais, ou y recevoir un ministre par imposition des mains, -où y nommer un consistoire dont il n’y eût pas une ombre auparavant. -Mais c’est y rendre perpétuel et ordinaire ce qui ne s’y étoit fait que -provisionellemment et par intervalles; y donner en propre un ministre -qui n’y avoit servi que par occasion ou par emprunt; y assujettir les -anciens à une discipline réglée; y ranger les familles par quartiers -sous la direction de l’ancien qui en devoit prendre soin; déclarer -à quelle classe ou colloque l’église appartiendroit et lui donner -rang entre celles de la province: choses qui avoient accoutumé de se -régler de vive voix et d’être mises en pratique sans autre loy que -la conformité de l’usage reçu dans les églises du même synode. C’est -porquoy on écrivoit fort rarement des actes de ces établissemens.» (E. -Benoist, _Hist. de l’éd. de Nantes_, t. I, p. 258). - -[7] Arr. Nîmes, chef-lieu de canton. - -[8] Arr. Nîmes, canton Sommières. - -[9] Chaque ministre était à la charge de l’église qu’il desservait; v. -ci-dessous, chap. I et III. - -[10] Les sommes que le roi leur avait promises ne leur furent pas -payées; voy. l’appendice A sur les _Deniers du roi_. - -[11] Voy. ci-dessous, p. 97. - -[12] Sous la cote B, 90; j’ai vu le tome VI et surtout le t. VII qui va -de 1595 à 1602. - -[13] Sous la cote A, 10: «Livre des actes des synodes provinciaux -despuis aoust 1596 jusques en l’année 1609.» Le registre comprend -le synode de Montpellier (21 août 1596), de Sauve (7 mai 1597), de -Montpellier (20 mai 1598), de Saint-Germain de Calberte (12 mai 1598), -de Nîmes, par députés (5 août 1599), d’Uzès (15 mars 1600), de Nîmes (7 -mai 1601), d’Alais (17 avril 1602), d’Uzès (15 avril 1603), etc. - -[14] M. Puech (_Une ville au temps jadis ou Nîmes à la fin du XVI^e -siècle_) a dépouillé entièrement tous les registres de notaires. -Malheureusement, les notes de son livre sont trop rares et trop peu -précises. - -[15] Je désigne par les initiales _B. P. F._ la Bibliothèque de la -Société de l’histoire du Protestantisme français, par les initiales _B. -N._ la Bibliothèque nationale, par les mots _Arch. du consist._ les -archives du consistoire de Nîmes. - -[16] Il est impossible d’exposer la situation matérielle et d’étudier -l’influence des pasteurs de Nîmes, sans parler en même temps des autres -pasteurs du colloque. L’histoire de l’église de Nîmes est intimement -liée à celle des églises qui dépendaient d’elle. Pour savoir, par -exemple, si les salaires de ses ministres étaient élevés relativement, -ou faibles, il faut bien qu’on les compare avec ceux qui étaient -alloués aux pasteurs des autres églises. C’est pourquoi, dans le cours -des chapitres suivants, nous rapprocherons l’église de Nîmes de ses -voisines toutes les fois que cela devra nous permettre d’apprécier plus -exactement son état d’esprit, ses ressources, etc. - -[17] _Discipline_, chap. I, art. 12 et suiv. - -[18] _Protestants d’autrefois_, 2^e série, chap. II, pp. 30 et suiv. - -[19] P. de Felice, _op. cit._, 2^e série, p. 33. - -[20] C’est le droit strict des fidèles de «venir se plaindre contre -leurs pasteurs aux consistoires» (Cf. syn. prov. de Nîmes, séance du 13 -mars 1600; B. P. F., copie Auzière). - -[21] Délib. du consist. de Nîmes du 8 mars 1600 (Arch. du consist., B, -90, t. VII, f^o 332). - -[22] V. pour ces controverses, ci-dessous, chap. VII. - -[23] P. de Felice, _op. cit._, 1^{re} série, p. 96. - -[24] Délib. du consist. du 19 mai 1600 (_loc. cit._, f^o 350). - -[25] Ils s’en plaignent aux commissaires exécuteurs de l’édit de -Nantes, sur leurs cahiers de remontrances, art. 19 (Arch. du Gard, -G, 446). Le choix de la cour présidiale remontait sans doute à 1597 -(Délib. du consist. des 23 octobre 1596 et 29 octobre 1597; _loc. -cit._, f^{os} 133 et 197). - -[26] Voy. l’appendice B sur les _Pasteurs de Nîmes_. - -[27] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 2^e série, pp. 39-42. - -[28] Délib. du consist. du 21 mars 1601 (f^o 401). - -[29] Délib. du 8 novembre 1600 (f^o 371). - -[30] V. ci-dessous, chap. VII. - -[31] _Discipline_, chap. I, art. 37.—V. à ce sujet P. de Felice, -_Protestants d’autrefois_, 2^e série, chap. II, qui reproduit et -commente la Discipline. - -[32] B. P. F., copie Auzière. - -[33] P. de Felice, _op. cit._, 2^e série, p. 230.—Ainsi au syn. prov. -d’Uzès, séance du 18 mars 1600, un pasteur est accusé d’avoir pris 6 -écus pour bénir des mariages hors son église (B. P. F., copie Auzière). - -[34] V. l’appendice sur les _Deniers du roi_. - -[35] V. _Pièce_ n^o 8. - -[36] Le syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601, condamne l’église -d’Anduze à payer à son ancien ministre, le sieur Pasquier, «50 l. pour -sa fille, suivant l’accord dès longtemps faict entre lad. église et -led. sieur Pasquier, selon lequel lad. église a donné semblable somme à -chacun des autres enfants dud. sieur» (B. P. F., copie Auzière). - -[37] Syn. prov. de Sauve, 1597 (_Ibid._). - -[38] «Contrat d’obligation passé par les consuls dud. lieu..... de la -somme de 595 livres au proffict dud. Ricaud pour ses gages de ministre -despuis le mois de julhet 1596 jusques au mois d’avril aud. an 1598» -(Ordonnance des commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes, portant -continuation de l’exercice de la R. P. R. à Saint-Jean de Gardonnenc -(1662); B. N., ms. franc. 15832, f^{os} 41 v^o-42 r^o). - -[39] Cf. syn. prov. de Nîmes, séance du 11 mars 1601 (Arch. du consist. -de Nîmes, A, 10, f^o 63). - -[40] Syn. prov. de Sauve (1597); (B. P. F., copie Auzière). - -[41] Syn. prov. d’Uzès, séance du 24 avril 1603 (_Ibid._). - -[42] Arch. comm. du Vigan, BB, 2.—Le Vigan, Gard, chef-lieu -c^{on}.—Avèze, arr. et c^{on} Le Vigan.—Noble Christofle de Barjac de -Gasques fut pasteur du Vigan de 1563 à 1569 et de 1570 à 1609 (d’ap. M. -F. Teissier dans le _Bull. de la Soc. du Protestantisme_, t. XLVIII - -1899), p. 652. - -[43] Arch. comm. du Vigan, GG, 2.—Molières, Gard, arr. et c^{on} Le -Vigan. - -[44] En 1611, il est ministre du Vigan et député au duc de Ventadour -(_Ibid._, FF, 6). - -[45] Ordonnance des commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes (1662) -(B. N., ms. franç. 15832, f^o 5 v^o).—Aimargues, Gard, arr. Nîmes, -c^{on} Vauvert. - -[46] «L’église d’Uzès..... le satisfera de la somme de 100 escus -deus pour sa pension ordinaire pendant les six mois» (Syn. prov. de -Montpellier en 1596; B. P. F., copie Auzière). - -[47] C’est ce que touchent ses hoirs pour l’«année de viduité» (Délib. -du consist. de Nîmes du 19 janvier 1600; arch. du consist., B, 90, t. -VII, f^o 321). - -[48] _Pièce_ n^o 8. - -[49] V. sur cette académie, ci-dessous, pp. 17, note 2. - -[50] Il était mort en novembre ou décembre 1599 (Cf. l’_Appendice_ B.) - -[51] Syn. prov. d’Uzès (1600); (B. P. F., copie Auzière). - -[52] Délib. du consist. de Nîmes du 5 février 1602 (_loc. cit._, f^o -465). - -[53] Syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (B. P. F., copie -Auzière). - -[54] V. sur les fonctions du receveur des deniers du ministère, -ci-dessous, chap. III. - -[55] Ces comptes sont parmi les arch. non classées du consist. de -Nîmes. On y trouve également la reconnaissance suivante: «Mémoire que -j’ai receu une saumée de bled, pour 9 livres, de M. le lieutenant de -Favier pour mon assistance. [Signé] Falguerolles.»—Cf. une quittance -par laquelle Marisy reconnaît avoir reçu de ses églises d’Aubais, -Congeniès [et Junas] 60 l. sur ses gages, soit «10 l. en argent et 60 -l. en blé» (1604, 15 août). Arch. nat., TT, 242^2. - -[56] Si l’on admet avec M. le vicomte d’Avenel (_Hist. économique de la -propriété_..., t. I, p. 137) qu’il faut multiplier par 6 environ. - -[57] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 2^e série, p. 238. - -[58] Claude de Falguerolles, pasteur de Nîmes, eut pour fils Jean qui -lui succéda à Nîmes en 1591 et mourut en 1599 (Puech, _Guillaume de -Reboul_, pp. 81-84). - -[59] Délib. du consist. de Nîmes du 11 juin 1597 (Arch. du consist., B, -90, t. VII, f^o 183).—Une délib. du 5 janvier 1599 (f^o 257) montre -que le troisième pasteur, Chambrun, était logé également. - -[60] Falguerolles reçoit un écu pour ses frais au colloque de Vauvert -(Délib. du consist. de Nîmes du 2 octobre 1598, f^o 239).—Le syn. -prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599, décide -que les villes où se tiendront les synodes logeront dorénavant «les -pasteurs et anciens avec les montures en maison bourgeoise» (B. P. F., -copie Auzière). - -[61] V. ci-dessus les conditions offertes au pasteur Daniel Venturin -par l’église du Vigan. - -[62] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 76. - -[63] De Gasques, député en cour par Nîmes, Montpellier et Uzès, au -sujet de l’édit de Nantes, reçoit 400 écus d’or sol (Délib. consulaire -de Nîmes du 9 février 1601; arch. comm., LL, 15, f^o 164 r^o). - -[64] Cf. ci-dessous, p. 13. - -[65] Délib. du consist. de Nîmes du 28 mars 1601 (_loc. cit._, f^o 402). - -[66] Arch. comm. d’Aimargues, E, Supp. 688—Aimargues, Gard, c^{on} -Vauvert. - -[67] Délib. du 25 mars 1598 (f^o 217). - -[68] Délib. du 24 mars 1599 (f^o 275). - -[69] «M. Moynier..... entretiendra en sa maison...... Jehan de Dessac, -escollier en théologie, au fur de trois escutz le mois.....» (Délib. du -25 juillet 1601, f^o 423). - -[70] Délib. du 16 février 1600 (f^o 329). - -[71] Délib. du 9 février 1600 (f^o 327). - -[72] Cf. ci-dessus, p. 4. - -[73] Cf. ci-dessus, p. 6. - -[74] Valant à peu près 1.800 fr. d’aujourd’hui. Cf. p. 8, note 5.—V. -un état des pasteurs du diocèse d’Uzès en 1575 dressé à l’assemblée de -Nîmes. Les autres ministres sont pauvres également (Arch. du Gard, C, -1209). - -[75] Délib. du 27 octobre 1599 (f^o 307). - -[76] Le consist. de Nîmes décide de proposer au colloque «d’entretenir -M. Laurant....., ayant esté pasteur» (Délib. du 2 juillet 1597, f^o -185).—V. la _Discipline_, chap. I, art. 48. - -[77] Syn. nat. de Montpellier (1598) dans Aymon, _Syn. nat._, t. I, -p. 216.—Syn. nat. de Gergeau (1601), _ibid._, p. 245.—_Discipline_, -chap. I, art. 44. - -[78] Le 19 janvier 1600, le consist. de Nîmes vote le don de 200 -écus, soit une année des gages de Falguerolles, à la «mère gran» de -ses enfants (f^o 321).—Le 28 octobre 1601, il accorde à M^{lle} de -Chambrun les gages de son mari pendant son année de deuil et décide -d’entretenir son fils qui étudie en théologie (f^o 437). - -[79] Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 14 mai «au -matin» 1599, confirme la sentence du colloque de Nîmes ordonnant à ceux -de Sommières de payer «dans deux ans et par quartiers aux hoirs dud. M. -Bertrand 200 escus pour l’année de viduité» (B. P. F., copie Auzière). - -[80] «Despartement des vefves», fait au syn. prov. d’Uzès en 1603 -(Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f^o 99 r^o). - -[81] V. chap. III. - -[82] Règlement donné en 1607 (Frossard, _Recueil de règlements_, n^o -6). Ces précautions étaient en usage longtemps avant ce règlement, -si l’on en juge par le petit nombre de proposants qui sont reçus aux -synodes. - -[83] Délib. du consist. de Nîmes du 23 février 1600 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f^o 329). - -[84] Délib. du 25 octobre 1600 (f^o 370). - -[85] Délib. du 27 juin 1601 (f^o 421). - -[86] Délib. du 22 mars 1600 (f^o 336).—Cf. aussi une délib. du 19 -octobre 1600 (f^o 369). - -[87] V. notamment une délib. du 15 novembre 1600 (f^o 372). - -[88] V. à la B. P. F. les actes des syn. prov. de Bas-Languedoc, -1596-1609 (Copie Auzière, _passim_). - -[89] Syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière).—Massillargues, Gard, arr. Alais, c^{on} Anduze.—Nages, -Solorgues, Boissière, Saint-Denis et Langlade, Gard, arr. Nîmes, c^{on} -Sommières. - -[90] Syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars 1600 (B. P. F., copie -Auzière).—Brenoux, Lozère, arr. et c^{on} Mende. - -[91] Ainsi l’église de Nîmes écrit à Goulard, à Genève, et à Couet, à -Bâle, pour leur faire des propositions d’engagement (Délib. du 12 juin -1596; _loc. cit._, f^{os} 95-96). - -[92] Décision du syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (B. P. F., -copie Auzière). - -[93] J’ai rapporté la curieuse histoire de cette contestation dans -l’appendice B sur les _Pasteurs de Nîmes_. - -[94] Les deux mots «escollier en théologie» et «proposant» sont -synonymes. Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai -1599, décide que le cinquième des deniers des pauvres sera réservé à -l’entretien des «_proposants_» (B. P. F., copie Auzière). Or, celui de -Nîmes, séance du 8 mai 1601, contient une délib. intitulée «Du quint -des deniers des povres ordonnez pour les _escoliers en théologie_» -(_Ibid._). En outre, le 26 avril 1600, le consist. de Nîmes décide que -les «_escoliers proposans_» liront en chaire chacun à son tour (f^o -345).—Et le 31 août 1601, il prive un «_escholier en théologie_» nommé -Gantelme de faire la lecture en chaire (f^o 429). - -[95] Avant même de les inscrire à la «matricule» des proposants de -l’académie, le consistoire de Nîmes fait enquête sur leur vie et leurs -mœurs (V. ses délib. des 12 décembre 1601 et 23 janvier 1602, f^{os} -447 et 457).—Lorsqu’ils passent leur premier examen au colloque, ils -sont l’objet d’une nouvelle et très sévère enquête (Frossard, _Recueil -de règlements_, art. 2).—Enfin, lors de leur examen au synode, -celui-ci doit s’assurer par tous les moyens possibles que leurs mœurs -sont irréprochables (Frossard, _Recueil de règlements_, art. 7). - -[96] M. Corbière (_Académie protestante de Montpellier_, dans _Mém. -de l’Académie des sciences et lettres de Montpellier_, t. VIII, 3^e -fasc., années 1888-89, p. 431) dit qu’une partie des deniers du roi fut -destinée par le synode de Montpellier (1598) à fonder l’Académie de -Nîmes.—Ceci est corroboré par Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 225.—Dans -la «Distribution des 45.000 escus... faite au synode de Montpellier» -le «collège de Nîmes» reçoit 611 escus, 6 sols, 8 deniers (B. N., -ms. franç. 15815, f^o 75 r^o,—et ms. Brienne 208, f^o 473 r^o). On -verra que l’on fut loin de toucher les sommes promises par le roi (cf. -plus loin, appendice A sur les _Deniers du roi_).—Le 12 mai 1599, le -syn. prov. de Saint-Germain de Calberte exhorte les pasteurs Moynier, -Gigord et Falguerolles à «continuer les lecteures en théologie» (B. -P. F., copie Auzière).—Le synode prov. d’Uzès (1600) gratifie Gigord -de 200 deniers et Moynier et Falguerolles de 50 chacun «d’aultant que -despuis huict ans ou environ lesd. sieurs se sont heureusement employés -en la lecteure de la théologie jusqu’à présent, au grand avancement -des escoliers dont plusieurs ont esté promeus au sacré ministère» -(_Ibid._).—On eut de la peine à faire prospérer l’académie; en 1601, -elle n’a pas de professeurs en théologie (cf. ci-dessous) et il n’y a -que huit étudiants à la matricule des proposants (D’après A. Borrel, -dans _Bulletin de la Soc. de l’hist. du Protestantisme français_, t. -III, p. 46). - -[97] Le consist. de Nîmes entretient, en septembre 1599, un certain -Félix, écolier en théologie, qui étudie à Genève (Délib. du 22 -septembre 1599, f^o 303).—Il entretient Jean Terond qui étudie à -Heidelberg, en 1595, etc. (f^{os} 17, 183, etc.). - -[98] Mardochée Suffren, proposant, demeure avec le pasteur Tufan qui -lui fait «des leçons» (Délib. du consist. de Nîmes du 11 novembre 1596, -f^o 138). - -[99] Délib. du consist. de Nîmes du 18 décembre 1596 (f^o 144).—La -_Discipline_ laissait «à la prudence du consistoire» d’appeler ou non -des proposants à ses séances (chap. V, art. 6). - -[100] Délib. du 21 octobre 1598 (f^o 244). - -[101] Délib. du 28 octobre 1598 (f^o 245). - -[102] Délib. du 25 décembre 1596 (f^o 146). - -[103] Délib. du 7 février 1597 (f^o 163). - -[104] Délib. du 26 avril 1600 (f^o 345). - -[105] Délib. du 31 août 1601 (f^o 429).—Sur la première partie du -service du dimanche, à laquelle préside le lecteur, cf. P. de Felice, -_Protestants d’autrefois_, 1^{re} série, pp. 99 et suiv. - -[106] _Protestants d’autrefois_, 2^e série, p. 209. - -[107] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 216.—Cette ordonnance fut -corroborée par le syn. nat. de Jargeau, 1601 (_loc. cit._, t. I, p. -237). - -[108] Séance du 12 mai 1599 (B. P. F., copie Auzière). - -[109] Syn. prov. de Nîmes, séance du 8 mars 1601 (_Ibid._). Le colloque -de Montpellier entretient aussi deux écoliers; quant à ceux d’Uzès, -Anduze et Sauve, ils ne peuvent «faire aucun quint... d’aultant qu’on -n’exige assez pour fornir aux nécessitez ordinaires de leurs povres et -cotitez de l’entretenement des povres vefves». - -[110] Cf. l’appendice A sur les _Deniers du roi_. - -[111] «L’argent deub par la ville pour l’entretenement des escolliers -proposans...» (Délib. du consist. de Nîmes du 12 juin 1596, _loc. cit._ -f^o 96). - -[112] Délib. du 3 déc. 1592 (Arch. du consist., B, 90, t. VI, f^o 127). - -[113] Délib. du 17 mars 1593 (_Ibid._, f^o 155). - -[114] «Accord faict avec M^{re} Jean Theron led. mecredy, 12 may 1593» -(_Ibid._, f^o 174). - -[115] Délib. des 28 juillet 1593, 7 avril, 20 juillet 1594, 18 janvier -1595 (_Ibid._, f^{os} 209, 284, 319). - -[116] Savoir 196 l. 15 sols tournois, depuis le 12 mai 1593; on lui -devait encore 133 l. 6 s. 4 d. tournois (Délib. du 25 janv. 1595, -_Ibid._, f^o 320). - -[117] _Ibid._ - -[118] Délib. du 8 mars (_Ibid._, f^o 334). - -[119] Délib. des 15 décembre 1595, 11 juin 1597 (Arch. du consist., B, -90, t. VII, f^{os} 17, 183). - -[120] Délib. du 26 septembre 1598 (_Ibid._, f^o 242). - -[121] Le 27 janv. 1599, le consistoire charge les pasteurs de «parler -à M. Therond, pasteur, des jours qu’il voudroit prêcher» (_Ibid._, f^o -262). - -[122] Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du «14^e may au -matin» 1599 (B. P. F., copie Auzière). - -[123] Même synode, séance du 14^e may.—Brenoux, Lozère, arr. et -c^{on} Mende.—Saint-Martin de Boubaux, Lozère, arr. Florac, c^{on} -Saint-Germain de Calberte.—La Melouze et Laval, Gard, arr. Alais, -c^{on} La Grand’Combe. - -[124] Délib. du consist. de Nîmes du 15 avril 1592 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f^o 59). - -[125] Délib. du 21 septembre 1594 (_Ibid._, f^o 298). - -[126] V. les délib. des 15 et 24 mars 1595 (f^{os} 336 et 340). - -[127] Le 12 mai 1595, le consist. lui donne 100 l. et fait écrire à -M^{me} d’Aubais de lui bailler, «s’il luy plait», ce qu’elle lui avait -«cy devant offert», afin qu’il puisse «aller advanser ses estudes à -Genève». (f^{os} 357-8). - -[128] Cf. délib. du 26 juillet 1595 (f^o 379). - -[129] Il écrit au consistoire qu’il va être forcé de revenir car il n’a -pas du tout d’argent (Délib. du 10 janvier 1596, f^o 27). - -[130] Délib. du 29 novembre 1595 (f^o 13).—Le 31 janvier 1596, on lui -mande 10 écus (f^o 30), le 12 juin, 12 écus (f^o 95). - -[131] Le 2 juillet, il est de retour; on l’accuse de vouloir s’en -retourner à Genève (f^o 102). - -[132] Le consist. lui remontre que le colloque avait ordonné qu’«il -demeureroit avec M. Tufan qui luy feroit des leçons». Mais il ne put -même attendre le colloque prochain, car «il avoit compagnie», et plus -tard «il ne pourroit... passer» (Délib. du 12 novembre 1596, f^o 138). - -[133] Délib. du 8 janvier 1597 (f^o 153).—Cette somme lui fut envoyée -(Délib. du 29 janvier 1597, f^o 160). - -[134] Délib. du 9 avril 1597 (f^o 175). - -[135] V. ci-dessous, chap. III, la difficulté qu’elles avaient à payer -les pasteurs. - -[136] Syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars 1600 (B.P.F., copie Auzière). - -[137] Ainsi, le syn. prov. de Sauve (1597) déclare que le contrat -d’engagement passé par M. Alphonse avec l’église d’Anduze est nul et -contraire à la discipline, pour n’avoir été approuvé par une assemblée -ecclésiastique, et il exhorte les pasteurs à ne faire aucune formalité -semblable, mais à enregistrer seulement leur promesse au livre du -consistoire (B. P. F., copie Auzière.—V. aussi Frossard, _Recueil de -règlements_, art. 20). - -[138] Le syn. nat. de Jargeau (1601) cassa l’ordonnance du syn. prov. -d’Uzès citée note 2. (Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 242).—D’ailleurs -le syn. d’Uzès avait reconnu formellement les droits des Nîmois sur la -personne de Terond. - -[139] Cf. une ordonnance du syn. nat. de Montpellier (1598) dans Aymon, -_Syn. nat._, t. I, p. 223. - -[140] Délib. du consist. du 23 décembre 1598 (_loc. cit._, f^o 254). - -[141] V. ci dessus, p. 2. - -[142] Syn. prov. d’Uzès, séance du 21 avril 1603 (B. P. F., copie -Auzière). - -[143] Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière). - -[144] Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599 -(_Ibid._) - -[145] Rossel en appela au syn. prov. de Montpellier (1596) qui le -censura «griefvement... d’avoir appelé de l’abaissement des cheveux de -sa femme» (_Ibid._) - -[146] Syn. nat. de Jargeau (1601) dans Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. -238.—Cf. P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, pp. 281-2. - -[147] _Protestants d’autrefois_, 3^e série, pp. 7-9. - -[148] Viret naquit en 1511 et mourut avant le 22 avril 1571 (_France -protestante_, 1^{re} édition). Le document dont il s’agit est intitulé -_La forme de dresser un consistoire_; il a été publié par E. Arnaud -(_Documents protestants inédits_) qui l’attribue à Viret (pp. 88-89). - -[149] Arnaud, _op. cit._, p. 75. - -[150] Arnaud, _op. cit._, p. 72. - -[151] _Discipline_, chap. III, art. 5. - -[152] En 1596, 1597, 1598, 1599, 1601, 1602; je ne connais pas les -receveurs de l’année 1600 (_Pièce_ n^o 1). - -[153] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 48. - -[154] V. délib. des 10 décembre 1597 et 9 décembre 1598 (Arch. du -consist., B, 90, t. VII, f^{os} 200 et 250). - -[155] _Ibid._, f^o 455. - -[156] Délib. du consist. du 8 novembre 1600 (_Ibid._, f^o 371). - -[157] Cf. ci-dessus, p. 18. - -[158] _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 7. - -[159] _Op. cit._, p. 9. - -[160] Guillaume de Reboul, décrivant la cérémonie de la Cène, dit que -le pain est distribué par le ministre et les verres par «deux _anciens -ou diacres_» (_Salmonées_, citées par Puech, _Le pamphlétaire Guillaume -de Reboul_, p. 68). - -[161] Ainsi le consistoire de Nîmes députe, le 29 mai 1596, au colloque -un pasteur et un diacre (_loc. cit._, f^o 30).—Etc. - -[162] _Pièce_ n^o 1. - -[163] _Ibid._ - -[164] «Livre du consist. de Codognan» (Arch. nat., TT, 241^{12}, f^o 1). - -[165] Extrait des actes du consistoire de Junas (Arch. nat., TT, -242^2).—M. P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 27, -dit n’avoir trouvé aucun consistoire composé de moins de huit membres. - -[166] Arch. comm. de La Salle non classées; registre des baptêmes -et mariages, 1561-1609, f^{os} 103 et suiv. (Inventaire ms. par M. -Teissier, à la B. P. F.). - -[167] V. ci-dessus, p. 29, note 8. - -[168] V. ci-dessus, p. 29, note 9. - -[169] V. _Pièce_ n^o 1. - -[170] Entre 1598 et 1611.—Livre du consist. de Codognan (Arch. nat., -TT, 241^{12}, f^o 1). - -[171] Abrégé du consist. de Montdardier (arch. particulières), copie -par M. Teissier à la B. P. F. - -[172] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 445. - -[173] De 1591 à 1601 («Livre du consist. de Codognan», Arch. nat., -TT, 241^2, f^o 1).—A Nîmes, sire Guidon Cheyron conserve le titre -d’ancien deux années de suite, puis devient diacre et est réélu comme -tel pendant trois ans; il demeure donc cinq ans dans le consistoire -(_Pièce_ n^o 1). - -[174] A Nîmes, 2 des diacres et 2 des anciens de 1596 sont continués -en 1597; en 1598, on retrouve 3 diacres et 2 anciens de l’année -précédente, etc. (_Pièce_ n^o 1). - -[175] Arch. comm. non classées de La Salle, invent. ms. par M. Teissier -à la B. P. F.: registre du consist. à la date du 21 mai 1581.—La -Salle, Gard, chef-lieu de c^{on}, arr. Le Vigan. - -[176] Le consist. est renouvelé tous les ans (_Pièce_ n^o 1). - -[177] V. délib. du consist. du 5 décembre 1601 (_loc. cit._, f^o 445). - -[178] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 12. - -[179] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 47. - -[180] _Une ville au temps jadis ou Nîmes à la fin du XVI^e siècle._ - -[181] On sait que Nîmes était divisée en quatre _échelles_ dont chacune -élisait un consul: la 1^{re} comprenait les nobles et les magistrats; -la 2^e les avocats, bourgeois, marchands payant plus de 100 l. d’impôts -et les docteurs en médecine; la 3^e les apothicaires, chirurgiens, -marchands payant moins de 100 l. d’impôts, praticiens, greffiers, -notaires, gens des arts et métiers; la 4^e les laboureurs, les -jardiniers, les bergers et aussi les anciens capitaines de compagnies -franches qui, après les guerres, étaient restés à Nîmes (Puech, _Une -ville au temps jadis_). - -[182] Les chiffres précédés de p. entre parenthèses renvoient -aux pages de Puech, _Une ville au temps jadis_, d’où je tire ces -renseignements.—Les noms des anciens me sont fournis par le registre -du consist. de Nîmes (_Pièce_ n^o 1). - -[183] Ce doit être ce personnage qui est mentionné sous le nom de -«Saint-Cézary» dans la liste des anciens de 1599 (_Pièce_ n^o 1). - -[184] La liste des anciens de 1596 le nomme Faucon (_Pièce_ n^o 1). - -[185] La liste des anciens de 1601 mentionne un Cappon, sans nom de -baptême (_Pièce_ n^o 1). Or, il n’y a que deux Cappon, tous deux -marchands. - -[186] Je n’ai pu faire la distinction entre les marchands de la 2^e et -de la 3^e échelle, n’ayant pas le chiffre de leurs impôts. - -[187] _Discipline_, chap. III, art. 1, citée par P. de Felice, -_Protestants d’autrefois_, 3^e série p. 19.—Le 19 décembre 1599, -pasteur Moynier représente au consist. de Nîmes qu’un des diacres élus -«a refusé et porté appel de sa nomination»; on décide de passer outre -et de publier les nominations néanmoins (Arch. du consist., B, 90, t. -VII, f^o 314). - -[188] A Montdardier, on les publie trois dimanches (Abrégé du registre -de ce consist. appartenant à M. Falguière dont une copie par M. -Teissier se trouve à la B. P. F.).—A La Salle, on les publie deux -fois (Arch. comm. non classées, invent. ms. par M. Teissier à la B. P. -F.; registre du consist., année 1574, f^o 103) ou une seulement: «Tous -lesquels estans publiez le 30 décembre, ont esté receuz le 17 janvier -1577» (_Ibid._, année 1577). - -[189] Je n’ai trouvé mention dans le registre du consist. de Nîmes -d’aucune opposition.—V. les registres des consist. de La Salle (année -1593) et de Montdardier cités. - -[190] En 1599, elle a lieu le _mardi_ 5 janvier (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f^o 258). En 1601, le _samedi_ 6 janvier (_Ibid._, f^o -384). En 1602, le _mercredi_ 2 janvier (f^o 451). - -[191] V. une délib. du 2 janvier 1602 (f^o 451). - -[192] Délib. du 6 janvier 1601 (f^o 384).—«Sera cet article escript -aux articles généraux pour estre leu chascun an comme les autres» (f^o -346). - -[193] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 197. - -[194] Je ne trouve dans les délib. des années 1596 à 1602 du consist. -de Nîmes que la mention citée précédemment de lecture «des articles de -l’ordre de l’église». Mais ce n’est pas une raison pour qu’on ne l’ait -pas faite les autres années. - -[195] Délib. du 6 janvier 1601 (_loc. cit._, f^o 384). - -[196] _Hist. de l’église réformée de Nîmes_, 2^e éd., p. 58.—M. Borrel -en donne l’analyse (_op. cit._, pp. 57-62). - -[197] Délib. du 5 janvier 1599 (_loc. cit._, f^o 258). - -[198] On le fait du moins en 1599 (Délib. du 5 janvier, f^o 257).—En -1597, on ne prend cette mesure que le 12 février (Délib. à cette date, -f^{os} 164-5). - -[199] V. par exemple délib. du 2 janvier 1602 (f^o 452).—Sur ces deux -charges, v. ci-dessous, chap. III. - -[200] Délib. du 5 janvier 1599 (f^o 257). On s’y occupe d’un arrêt du -parlement de Toulouse, de ceux «qui font le roy boit», etc..... - -[201] Délib. du 2 janvier 1602 (f^o 451).—Délib. du 6 janvier 1601 -(f^o 384). - -[202] _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 25. - -[203] Borrel, _Hist. de l’église réformée de Nîmes_, p. 57.—V. sur les -quartiers et les faubourgs de Nîmes le 1^{er} chapitre de l’intéressant -ouvrage du D^r Puech, _Une ville au temps jadis_, pp. 13 à 22. - -[204] _Pièce_ n^o 1. - -[205] «A esté arresté...., que led. sieur Ferrier..... aura le quartier -du Marché, des Arènes, et Fauxbourgs, M. de Chambrun le Temple, la -Maison de ville et la Ferrage, M. Moynier le Collège, le Chapître et -Corcomayres» (Délib. du consist. du 21 mars 1601, f^o 401). - -[206] V. ci-dessous, chap. III. - -[207] _Hist. de l’édit de Nantes_, t. III, p. 357. - -[208] _La forme de dresser un consistoire_, dans Arnaud, _Documents -inédits_, p. 74. - -[209] Il est ainsi nommé dans les comptes des deniers du ministère pour -l’année 1594 (Arch. non classées du consist. de Nîmes). - -[210] «Du 9^e d’aoust 1598, le consistoire assemblé après le presche du -soir, la convocation faicte par l’advertisseur» (Arch. du consist., B, -90, t. VII, f^o 237). - -[211] Délib. des 29 mai 1599 (_Ibid._, f^o 285), 15 mars 1600 (f^o -333), 24 octobre 1601 (f^o 436), etc. - -[212] V. au consist. de Nîmes, sous la cote C 1, le «livre des -advertisseurs». - -[213] Délib. du 19 août 1598 (f^o 238). - -[214] Délib. du 11 septembre 1596 (f^o 126).—Milhaud, Gard, arr. et -c^{on} Nîmes. - -[215] Délib. du 30 mai 1601 (f^o 414), etc.—Pour ce qui concerne les -bancs dans le temple, v. ci-dessous, au chap. IV. - -[216] Arch. comm. du Vigan, BB, 3. - -[217] Le 27 janvier 1599, le consist. lui délivre 2 écus pour ses gages -d’un mois (f^o 262); le 7 juillet 1599, il reçoit 12 écus sol pour ses -gages de six mois (f^o 294); le 2 décembre 1598, 36 fr. pour le même -laps de temps (f^o 249). - -[218] Délib. du 5 «may» (lisez _juin_) 1596 (f^o 94). - -[219] Délib. du 12 «may» (lisez _juin_) 1596 (f^o 95). - -[220] Délib. du 29 août 1601 (f^o 428). - -[221] Délib. du 27 février 1602. - -[222] _Pièce_ n^o 1.—Le 29 février 1596, le greffier Rossel propose -au consist. de faire comparaître certaines personnes pour savoir qui -a dansé aux épousailles du juge criminel (f^o 40). Il fait donc acte -d’ancien, pourtant il ne l’est pas, puisqu’il n’est pas inscrit sur les -listes. - -[223] Montdardier, Gard, c^{on} du Vigan; colloque de Sauve. - -[224] Registre du consist. de Montdardier (Bibl. particulière) analysé -par M. Teissier (B. P. F.). - -[225] La Salle, Gard, arr. du Vigan, chef-lieu c^{on}; colloque -d’Anduze. - -[226] Invent. ms. des arch. non classées de La Salle, par M. Teissier -(B. P. F.). - -[227] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 64. - -[228] Frossard, _op. cit._, art. 45. - -[229] Arch. comm. du Vigan, BB, 2.—Le Vigan est dans le colloque de -Sauve. V. un «Rolle des pasteurs servantz actuellement» dressé au syn. -prov. d’Uzès en 1600 (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f^o 70).—On -trouvera un grand nombre de contrats intéressants, concernant les -maîtres d’écoles, dans les registres des notaires de Nîmes (Arch. du -Gard, série E).—Cf. Nicolet, _L’école primaire protestante jusqu’en -1789_, passim. - -[230] Délib. du consist. du 22 juin 1597 (_loc. cit._, f^o 185). - -[231] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 1^{re} série, p. 37. - -[232] Borrel, _Hist. de l’église réformée de Nîmes_, p. 58. - -[233] Il n’y a aucune séance entre le 20 septembre et le 12 octobre -1600 (f^{os} 367 et 368). - -[234] Il y a, par exemple, séance le mercredi 29 mai, le vendredi -31 mai et le mercredi 5 juin 1596 (f^{os} 86, 89, 94)—Séances «du -sabmedy» 15 janvier 1600 (f^o 320); «du jeudy 3^e février 1600» (f^o -324); «du lundy 19^e aoust 1596» (f^o 117). - -[235] V. délib. des 3 septembre 1599, 15 janvier 1600, 3 février 1600, -etc. (f^{os} 300, 320, 324).—Il en est de même à Massillargues: -«Extraict des actes du consistoire tenu dans le temple de Massillargues -ès années» 1596, 1597 et 1598, trouve-t-on dans une ordonnance des -commissaires de 1662 (B. N., ms. franç. 15832, f^o 53). - -[236] «Du lundy 19^e aoust 1596, à l’yssue du presche» (Délib. du -consist. à cette date, f^o 117).—«Renvoyé à demain yssue du presche», -délib. du «vendredi» 3 septembre 1599 (f^o 300).—«Sabmedy 23^e jour -du moys de octobre 1599, yssue du presche, le consistoire assemblé...» -(f^o 306). Etc. - -[237] _Discipline_, chap. V, art. 1, et chap. I, art. 17. - -[238] V. le registre du consist. (Arch. du consist., B, 90, t. VII). - -[239] Délib. du 9 janvier 1602 (_Ibid._, f^o 453). - -[240] Délib. du 3 mai 1601 (f^o 411). - -[241] V. notamment délib. du 3 septembre 1599 (f^o 300). - -[242] D’après Borrel, _Hist. de l’église réformée de Nîmes_, p. -62.—Sur les méreaux, v. ci-dessous, au chap. IV. - -[243] B. N., ms. franç. 8666, cité par P. de Felice, _Protestants -d’autrefois_, 3^e série, p. 34. - -[244] _Op. cit._, p. 35. - -[245] Borrel, _Hist. de l’église réformée de Nîmes_, p. 61. - -[246] «...En consistoyre y assemblé extraordinairement» (Délib. du 5 -mars 1600, f^o 331). Etc. - -[247] V. délib. du 16 octobre 1596 (f^o 131); du 18 octobre 1596 (f^o -132); du 13 janvier 1599 (f^o 259); etc. - -[248] Voyez ci-dessous, au chap. III, combien difficilement se faisait -la levée des rôles d’imposition. - -[249] Délib. du 11 décembre 1596 (f^o 144). - -[250] Délib. du 18 octobre 1596 (f^o 132). - -[251] Ainsi, le 11 novembre 1599, le consist. extraordinaire se compose -de 2 magistrats, 2 consuls, 5 avocats, et sans doute les anciens et -pasteurs qu’on ne mentionne pas (f^o 309.)—«...On fera assamblée -demain judy à midy, par MM. les magistratz, consulz, advocatz et -consistoire vieux et nouveau...» (Délib. du 4 juin 1597, f^o 182). - -[252] «Du vendredy 25^{esme} jour du moys de décembre, le consistoire -vieulx et nouveau assemblé par devant MM. de Calvière, juge criminel, -Des Martins, conseiller, de Rozel, Martin et Lombard, consulz de la -ville de Nismes, MM. Challas, A. Davin, Mazaudier et plusieurs autres -bourgeois et marchans» (f^o 255). - -[253] A la date du dimanche 5 mars 1600 (f^o 331). Elle nomme une -députation extraordinaire au syn. prov. d’Uzès «pour requérir... de -pasteur». - -[254] Par exemple, celui que je cite note 1. «La compagnie que sera -convoquée et assamblée au présant temple sur l’imposition» des deniers -du ministère (Délib. du 16 octobre 1596, f^o 131). V. encore à la date -du 10 mai 1601 (f^o 411). - -[255] Le 8 avril 1601 (f^o 404). - -[256] V. par exemple, consist. extraordinaire du 11 avril 1598 (f^o -220). - -[257] Par exemple, le consist. extraordinaire du 11 novembre 1599, -auquel assistent, pourtant, le lieutenant particulier, le garde-sceaux -conseiller, 2 consuls, etc., est présidé par le ministre Falguerolles -(f^o 309). - -[258] Julius Pacius de Beriga, né le 3 avril 1550 à Vicence, fut -principal du collège et recteur de l’Académie de Nîmes, et mourut à -Valence en 1635.—Voy. Berriat Saint-Prix, _Notice sur Julius Pacius -a Beriga_.—Ch. Revillout, _Le jurisconsulte Julius Pacius de Beriga -avant son établissement à Montpellier_ (_1550-1602_), à compléter par -le compte rendu détaillé de M. Tamizey de Laroque dans la _Revue des -Questions historiques_, octobre 1883.—Ménard, _Hist. de Nîmes_, t. -V, p. 291 et suiv., et surtout Preuves, p. 215 et suiv.—Voy. aussi -la _Revue des Pyrénées et de la France méridionale_, année 1890, p. -324, et H. Omont, _Les mss. de Pacius_ dans _Annales du Midi_, t. III, -1891, p. 1 et suiv.—Le consist. et les arch. de Nîmes fourniraient -encore un grand nombre de renseignements inédits.—Vismes, pour éviter -de remplir une promesse de mariage avec Camille Venturin, de Genève, -belle-sœur de Pacius, avait couvert de calomnies le jurisconsulte et sa -parente. Puis, Pacius l’ayant poursuivi en justice, il avait reconnu -en consistoire extraordinaire ses calomnies, et le jurisconsulte avait -publié les actes de ce consistoire. D’où l’intervention du synode (V. -syn. prov. extraordinaire de Nîmes, séance du 6 août 1599, B. P. F., -copie Auzière, et _Pièce_ n^o 5). - -[259] Syn. prov. de Nîmes cité. - -[260] _Pièce_ n^o 5. - -[261] Par exemple, dès le 1^{er} septembre 1599, on réunit un consist. -extraordinaire dont on couche au registre la délibération (f^o 300). - -[262] _Discipline_, chap. V, art. 28.—Cette seconde partie de -l’article n’était que très rarement exécutée; on voit pourtant quelques -délibérations biffées. - -[263] Par exemple, le 19 décembre 1599, le consist. de Nîmes «donne -décharge» à Jehan Gril, receveur des deniers du ministère en 1598 (f^o -322). - -[264] Le syn. prov. de Sauve (1597) engage les églises à ne pas faire -de contrats formels avec les pasteurs, mais à «enregistrer seulement -leur promesse au livre du consistoire» (B. P. F., copie Auzière). - -[265] Le fait est reconnu par la Discipline du Bas-Languedoc dont un -article, donné au syn. d’Alais en 1575, recommande aux greffiers de ne -prendre «point d’argent des extraicts qu’ils dépêcheront des actes du -consistoire» (Frossard, _Recueil de règlements_, art. 64). - -[266] _La forme de dresser un consistoire_, dans Arnaud, _Documents -protestants inédits_, p. 75. - -[267] En 1596, le receveur des deniers de l’église est M. Fontfroide, -ancien, et le receveur des deniers des pauvres est M^{re} Antoine -Sabatier, ancien. En 1597, 1598, 1599, 1601, 1602, ce sont, de même, -des anciens (_Pièce_ n^o 1). - -[268] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 392. - -[269] «Sera depesché mandement au sire Cheyron, recepveur des deniers -des pouvres, de la somme de 56 soulz tournois» (Délib. du consist. du -9 juillet 1597; _ibid._, f^o 186).—«Sera despéché mandement au sire -Janin, recepveur, de 11 livres, 7 souls, 8 deniers» (Délib. du 16 -juillet 1597, f^o 187). - -[270] «M. Dumolin, le sire Fournier, Martin et Janin et Veyras» sont -députés «pour ouyr, clore et arrester les comptes» de sire Farel, -receveur des deniers des pauvres, et de M. Fontfroide, receveur des -deniers du ministère, «à ces fins que, doresnavant, les recepveurs ne -recepvront aulcune chose sans conterollage et fere receu dans un livre -à ce désingné.» C’est le «livre des quitances». (Délib. du 12 février -1597, f^{os} 164-5).—V. aussi délib. des 22 avril 1598, 5 janvier -1599, etc. (F^{os} 222, 257, etc.). - -[271] V. dans les arch. non classées du consist. de Nîmes les comptes -de sire Cappon (1594) et les comptes suivants. - -[272] Ce registre, qui ne contient rien pour les années 1596 à 1602 -incluse, commence à 1580 et s’arrête à 1647 (Arch. du consist., H, 61). - -[273] Il se trouve plusieurs de ces registres dans les arch. non -classées du consist. - -[274] Arch. non classées du consist. «Par M. de Mazaudier et Verquière -les bilhetz des pouvres estant entre les mains de sire Dalbiac, -recepveur des deniers des pouvres, seront vériffiés et le compte -d’iceux arresté» (Délib. du 21 mars 1601; arch. du consist., B, 90, t. -VII, f^o 401). - -[275] Arch. du consist., H, 55. - -[276] V. notamment délib. du consist. du 2 juin 1599 (_loc. cit._, -f^{os} 286-7). - -[277] «Les recepveurs ne recepvront aulcune chose sans.... fere -receu dans un livre.... _que demeurera dans le coffre_» (_Ibid._, -f^{os} 164-5).—Sire Janin, receveur, «a remis _devers les archifz -de l’esglize_ le compte faict de son administration et les pièces -justificatives» (f^{os} 286-87). - -[278] Délib. du 5 janvier 1599 (f^o 257). - -[279] 21 février et 30 octobre 1598 (Arch. du Gard, E, 629); notariat -de Jean Corniaret. - -[280] 7 décembre 1597 (Arch. nat., TT, 242^2).—Congeniès, Gard, arr. -Nîmes, c^{on} Sommières. - -[281] 21 novembre 1598 (Arch. du Gard, E, 563); notariat de Marcelin -Bruguier. - -[282] 14 octobre 1597 (Arch. nat., TT, 242^2). - -[283] «M. Darbouses, greffier commissionnel, appellé en consistoire -pour remettre à la bourse des pouvres de la présante esglise certains -légatz pies qu’il a entre ses mains....., ce qu’il a confessé, mais -qu’il a baillié lui mesmes argent au geolier et autres, du mandement du -sieur juge criminel et de M. l’advocat du roy» (Délib. du consist. du -19 mars 1597, f^o 172).—Le syn. prov. de Montpellier (1581) ordonne -que «ceux qui ne payent les légats faicts aux povres» doivent être -«appelés au consistoire et poursuivis comme sacrilèges par autres voyes -du magistrat» (Frossard, _Recueil de règlements_, art. 51). - -[284] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 128. - -[285] «Tout ce qui sera levé au bassin.....» (Délib. du consist. du 24 -septembre 1597, f^o 194).—M. P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, -3^e série, p. 126, dit que la collecte se faisait ordinairement à la -porte du temple dans des «bourses, boîtes, bassins, plats, coupes ou -tasses». - -[286] Voici les deux délib. du consistoire que j’ai recueillies à ce -sujet: «Par sire Radel et sire Sigalon, antien, seront retirés les -deniers des boîtes pour les povres qui sont aux botiques des merchans» -(3 janvier 1599, f^o 259).—«Pour l’argent des boytes des pauvres que -sont aux botiques des marchands de l’année dernière......» (12 janvier -1600, f^o 319). - -[287] «Inquand des choses trouvées au temple et non demandées, et -l’argent mis au bassin» (En tête des délib. du consist. de l’année -1596, f^o 26).—«Inventaire des choses perdues au temple et non -demandées» (Délib. du 24 février 1601, f^o 394). - -[288] Aymon, _Synodes nat._, t. I, p. 180. - -[289] Aymon, t. I, p. 200. - -[290] Aymon, t. I, p. 232. - -[291] V. ci-dessous la décision que dut prendre le consist. de Nîmes -relative aux «billets» délivrés par les anciens. - -[292] Délib. du 24 septembre 1597, par exemple (_loc. cit._, f^o 194). - -[293] Délib. du 1^{er} août 1601 (f^o 424). - -[294] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 216. - -[295] Délib. du 1^{er} août 1601 (f^o 424). - -[296] Délib. du 30 mai 1601 (f^o 415). - -[297] V. ci-dessus, p. 8. - -[298] Délib. du 8 mai 1596 (f^o 53). - -[299] Délib. du 23 octobre 1596 (f^o 133). - -[300] Délib. du 10 mars 1599 (f^o 270). - -[301] V. délib. du 4 juin 1597 (f^o 182).—«Le sieur de Falgueroles -adressera aux esglises circonvoysines le capuchin converty pour avoir -assistance pour le fere mettre de mestier» (Délib. du 11 juin 1597, f^o -183). - -[302] Cf.: «De Charles François, de Neufvile en Dauphiné, cy-devant -curé, estant à présent à Montpellier faisant profession de la vraye -religion» (Art. du synode prov. de Sauve (1597), B. P. F., copie -Auzière). - -[303] Syn. prov. de Montpellier, séance du 10 juin 1605 (_Ibid._). - -[304] Délib. des 18 et 21 octobre 1598 (_loc. cit._, f^{os} 243 et 244). - -[305] Délib. du 15 octobre 1597 (f^o 195). - -[306] Délib. du 18 décembre 1596 (f^o 144). - -[307] Délib. du 19 mars 1597 (f^o 172). - -[308] Délib. du 15 janvier 1597 (f^o 157). - -[309] Délib. du 13 février 1596 (f^o 33). - -[310] Arch. du consist., B, 90, t. VII (registre des délibérations), -f^{os} 26-41. - -[311] Délib. du 25 janvier 1602 (_Ibid._, f^o 460). - -[312] Délib. du 30 janvier 1602 (f^o 463). - -[313] Délib. du 13 février 1602 (f^o 471). - -[314] Délib. du 20 février 1602 (f^o 475). - -[315] Délib. du 27 février 1602 (f^o 478). - -[316] «Chargé M. Dumolin... de parler à M. l’advocat des pouvres pour -luy remonstrer son debvoir quand au logement des pouvres, en y ayant -plusieurs quy ne sont que titullaires et non aulcun pouvre» (Délib. du -29 janvier 1597, f^o 160). - -[317] Délib. du 16 juin 1599 (f^o 291). - -[318] Délib. du 2 juillet 1596 (f^o 102). - -[319] «Demain sera pourveu sur le logement des pouvres...»; on -convoquera le juge criminel, l’avocat du roi, et l’avocat des pauvres -à la maison de ville, «ensamble les survellians avec leurs pouvres -et rolles chascun de sa survelliance» (Délib. du 11 décembre 1596, -f^o 144).—«M. le lieutenant Albenas et M. Agulhonet, advocat des -pauvres... ont propozé... que, pour la grande et extrême charté des -vivres, il est expédiant de les lotger dès à présant. Conclud que on -avertira Messieurs les consuls pour en prendre rézolution à demain» -(Délib. du 23 octobre 1599, f^o 133).—V. au sujet de l’hôpital de -Nîmes, Puech, _Une ville au temps jadis_, pp. 562 et suiv. - -[320] Voy. ci-dessus, p. 19. - -[321] Voy. ci-dessus, p. 12. - -[322] Voy. ci-dessus, p. 38 et suiv. - -[323] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 198. - -[324] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 80. - -[325] Par exemple, elle députe au syn. prov. d’Uzès (1600): «MM. -d’Aiguillionet, consellier, de Sainct-Veran, Fontfroide, consul, -Blisson, avocat, diacre, et Chalas» (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, -f^o 45, v^o). Ces députations extraordinaires devaient être défrayées, -en partie tout au moins, par la municipalité, de même que celles -envoyées aux assemblées politiques (V. ci-dessous, chap. V ) - -[326] Arch. comm. d’Aimargues, GG, 59. - -[327] Délib. du 11 septembre 1596 (_loc. cit._, f^o 125). - -[328] Délib. du 14 mai 1597 (f^o 178). - -[329] Délib. du 18 novembre 1598 (f^o 247). - -[330] Délib. du 2 septembre 1598 (f^o 239). - -[331] Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599 -(B. P. F., copie Auzière). - -[332] V. la note suivante.—Aujargues et Villevieille (Gard, arr. -Nîmes, c^{on} Sommières; colloque de Nîmes) associées sous le pasteur -Bansillon de 1597 à 1598, envoient au colloque de Nîmes (13 novembre -1597 un ancien chacune; au colloque de Galargues (5 février 1598) un -seul ancien, habitant d’Aujargues - Extraits des actes des colloques de -1594 à 1598, concernant Aujargues; Arch. nat., TT, 232^{18}).—Cette -coutume de ne députer qu’un seul ancien, par groupe d’églises -associées, fut sanctionnée au syn. prov. de Barre en 1618 (Frossard, -_Recueil de règlements_, art. 72). - -[333] Les députés des consist. de Junas, Congeniès et Aubais (Gard, -arr. Nîmes, c^{on} Sommières; colloque de Nîmes) étant «assemblés -ensemble le 2 avril 1595», à Junas, leur ministre leur remontre «le -peu d’ordre qu’il y a» en ce qui concerne la députation aux assemblées -ecclésiastiques; ils décident que «fondz sera fait en chasque esglize», -sur lequel on prendra l’argent nécessaire aux députations, «chacune -pour son tiers». On voit dans la suite que le plus souvent un seul -ancien d’une des trois églises accompagne le pasteur (Extr. des actes -du consistoire de Junas allant de 1592 à 1599; Arch. nat., TT, 242^2). - -[334] Ainsi on donne mandement de 100 s. «sur les deniers du ministère -pour paier au menuzier le reste de sa faction du banc mis au temple» -(Délib. du 8 janvier 1598, _loc. cit._, f^o 154).—Etc. - -[335] Syn. nat. de Saumur (1596) dans Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. -203.—Syn. nat de Jargeau (1601), _Ibid._, p. 237. - -[336] Délib. du consist. de Nîmes du 10 janvier 1596 (f^o 26). - -[337] Délib. du 31 janvier 1596 (f^o 30). - -[338] Délib. du 14 février 1596 (f^o 32). - -[339] Délib. du 19 août 1596 (f^o 118). - -[340] Délib. à cette date (f^o 153). - -[341] Délib. du 9 avril 1597 (f^o 174). - -[342] _Id._ - -[343] Délib. du 31 décembre 1598 (f^o 255). - -[344] Délib. du 6 octobre 1599 (f^o 304). - -[345] Délib. du 13 octobre 1599 (f^o 305). - -[346] Délib. des 24 octobre, 28 novembre et 26 décembre 1601 (f^{os} -436, 443 et 450). - -[347] Délib. du 26 janvier 1600 (f^o 323). - -[348] Syn. prov. de Montpellier, séance du 27 mars 1598 (B.P.F., copie -Auzière). - -[349] _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 60, note 3. - -[350] V. l’appendice sur les _Deniers du roi_. - -[351] Le consist. de Nîmes décide, le 18 octobre 1596, que «la somme -résollue» sera départie «sus chacun de la Religion» (_loc. cit._, f^o -132).—De même, le 8 avril 1601 (f^o 404). - -[352] Requête du chapitre de Nîmes au parlement de Toulouse pour qu’il -interdise aux protestants de lever aucune somme sur les rentiers des -dîmes pour l’entretien des ministres; juin 1601 (Arch. du Gard, G, -177).—Pour plus de détails, v. ci-dessous, chap. VI. - -[353] V. l’assemblée du 18 octobre 1596 «convocquée sur la contribution -pour l’entretenement du ministère» (Arch. du consist., B, 90, t. VII, -f^o 132); et celle du 11 novembre 1599 (f^o 313). V. aussi délib. du -conseil de ville du 19 décembre 1599 (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, f^o -90). - -[354] Délib. du consist. extraordinaire du 18 octobre 1596, citée. - -[355] «Oultre 700 l. que se pourront retirer des restes desd. deux -livres [d’imposition des années précédentes] et 1.300 l. qu’on pourra -retirer d’alheurs [peut-être en imposant les rentiers des bénéfices] -sera nécessaire, pour subvenir tant au paiement des arreyrages deubz -esd. pasteurs que pour leur assistance de la présente année 1601 et -fraix extraordinaires de l’églize, d’imposer la somme de 800 escutz -sans y comprendre les leveures et fraix des livres» (Délib. du 8 avril -1601, Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 404). - -[356] Délib. du consist. de Nîmes du 18 octobre 1596 (_Ibid._, f^o 132). - -[357] D’après le règlement donné à l’église en 1596; Borrel, _Histoire -de l’église réformée de Nîmes_, p. 62. - -[358] Chargés Cheyron diacre et Salveton ancien de «fere signer le -livre sur le payement des pasteurs» (Délib. du consist. extraordinaire -du 19 janvier 1600, f^o 321).—Le 3 février 1600, on voit que le rôle -de l’imposition pour les pasteurs a été signé par le garde-sceaux (f^o -325). - -[359] Délib. du 3 février 1600 (f^o 325). - -[360] F^o 250. - -[361] Le 8 janvier 1597 (f^o 154). - -[362] Délib. du consist. du 15 janvier 1597 (f^o 157).—Délib. des 18 -et 25 novembre 1597 (f^{os} 247 et 248). - -[363] Délib. du 21 octobre 1598 (f^o 244). - -[364] Délib. du 23 décembre 1598 (f^o 254). - -[365] Délib. du 13 janvier 1599 (f^o 259). - -[366] Il réclame en conséquence que l’église «se charge de payer et -acquitter l’obligé qu’il fera» de 50 écus, qu’il a empruntés «aux -apportz» pour envoyer son frère étudier en théologie à Genève (Délib. -du 20 mars 1598, f^o 216). - -[367] Délib. des 15, 20 et 27 mai 1598 (f^{os} 227, 228 et 229). - -[368] Délib. du 16 septembre 1598 (f^o 242). - -[369] Délib. du 21 octobre 1598 (f^o 244). - -[370] Délib. du 9 décembre 1598 (f^o 250). - -[371] Délib. du 16 décembre 1598 (f^o 252). - -[372] V. délib. des 19 février 1597 et 20 janvier 1599 (f^{os} 167 et -261). - -[373] Délib. du 20 janvier 1599 (f^o 260). - -[374] Délib. du 20 janvier 1599 (f^o 261). - -[375] Délib. du 24 février 1599 (f^o 267).—C’était grâce à l’édit de -Nantes que de pareilles poursuites étaient possibles en vertu de l’art. -43 secret (Anquez, _Assemblées politiques_, p. 494). - -[376] Délib. du 28 juillet 1599 (f^o 295). - -[377] V. l’appendice sur les _Pasteurs de Nîmes_. - -[378] Sa mère réclame au consistoire 200 écus qui restent dus sur les -gages de son fils (Délib. du 13 juin 1601, f^o 418). - -[379] Ainsi Aujargues et Villevieille sont privées de leur ministre -Bansillon par le colloque du 16 août 1598, pour ne l’avoir pas payé -et jusqu’à ce qu’elles l’aient payé. (Dires par écrit devant les -commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes en 1664; Arch. nat., TT, -232^{18}). - -[380] Syn. prov. d’Uzès, séance du 17 mars 1600 (Arch. du consist. de -Nîmes, A, 10, f^o 45 v^o). - -[381] V. ci-dessous, chap. VI. - -[382] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 48. - -[383] Délib. de 10 décembre 1597 (_loc. cit._, f^o 200). - -[384] Délib. du 9 décembre 1598 (f^o 250). - -[385] Le consist. fait mandement de 3 l. à son avertisseur «pour les -poursuittes par luy fettes et droit de leveure de l’argent deub par la -ville pour l’entretenement des escolliers proposans». (Délib. du 12 -juin 1596, f^o 95).—V. ci-dessus, p. 20. - -[386] Jean Gril, «ancien et recepveur des deniers du menistère» en -1598, se présente au consist. le 26 janvier 1600 et expose qu’«il a -faict recepte en ses comptes de la somme de 86 l. 15 solz pour la -pention annuelle que la présente ville faict à l’église et pour lad. -année 1598..., l’ayant payée comme exacteur des talhes et au nom des -consulz». On lui en donne décharge «pour luy servir d’acquit... envers -MM. les consulz» (f^o 322). - -[387] V. le cahier de plaintes des catholiques de Nîmes, présenté aux -commissaires de l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601; art. 9^e -(Arch. du Gard, G, 446). - -[388] Le 19 décembre 1599, les consuls proposent au conseil de -ville que le consistoire le prie de s’occuper _officiellement_ de -confectionner les rôles et de faire la levée des impositions destinées -au payement des pasteurs; le conseil décide de prendre auparavant -l’avis des magistrats (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, f^o 90).—Le 25 -novembre 1601, il députe des gens «califfiés» pour dresser «l’estat de -lad. imposition par cappitation sur ceulx de la religion refformée tant -seulement» (_Ibid._, f^o 229 v^o).—Cette décision est confirmée en -conseil extraordinaire le 3 décembre 1601 (_Ibid._, f^o 236 r^o). - -[389] L’art. 43 secret permet aux réformés de «s’assembler devant -le juge royal et, par son authorité, égaler et lever sur eux telles -sommes de deniers qu’il sera arbitré estre nécessaire, pour estre -employez pour les frais de leurs synodes et entretenement de ceux qui -ont charge pour l’exercice de leurd. religion..., _et seront les taxes -et impositions desd. deniers exécutoires_, nonobstant oppositions ou -appellations quelconques» (Anquez, _Assemblées politiques_, p. 494.) - -[390] Délib. du 24 février 1599 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o -267). Le 13 janvier 1599, le consistoire avait décidé de faire une -«assemblée pour pourvoir à l’exécution de l’imposition des deniers -_ordonnés par le Roy_ pour l’entretenement de MM. les pasteurs» (f^o -259). - -[391] Il menace de se plaindre au colloque si on ne lui pave pas ce qui -lui est dû (Délib. du 28 juillet 1599, f^o 295). - -[392] Il prévient le consistoire que si on ne lui solde ses gages, -il va s’en aller à Marvéjols «quérir d’argent pour le mariage de sa -fillie» (Délib. du 10 mai 1600, f^o 347). - -[393] Le 24 mai 1600, il décide d’emprunter 600 l. pour payer les -arrérages de Chambrun et de Moynier (f^o 350).—Le 17 janvier 1601, -«attandu les arreyrages deubz aux pasteurs et leur nécessité, et qu’il -est notoire qu’il n’y a _aulcung argent_ ez mains du recepveur», il -conclut à l’emprunt de 300 l. payables à six mois (f^o 389). - -[394] Ch.-L. Frossard, _Étude historique et bibliographique sur la -Discipline des Eglises réformées_.—Outre la Discipline générale, œuvre -des synodes nationaux et codifiée en 1666 par d’Huisseau, il existe des -recueils de décisions de synodes provinciaux. V. pour le Bas-Languedoc -un _Recueil de règlements extr. des actes des synodes provinciaux_... -publ. par le pasteur Ch.-L. Frossard. - -[395] Délib. du consist. de Nîmes, du 16 septembre 1597 (Arch. du -consist., B, 90, t. VII, f^o 193). - -[396] Délib. du 16 octobre 1596 (_Ibid._, f^o 131). - -[397] Délib. du 18 décembre 1601 (f^o 448). - -[398] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 124. - -[399] Frossard, art. 123. - -[400] Frossard, art. 124. - -[401] Frossard, art. 110. - -[402] «Conclud qu’on ne changera point l’ordre des prédications -en ceste province, et qu’on ne preschera point les dicts jours -[chomables], si ce ne sont jours ordinaires de prédication de la dicte -église» (Frossard, art. 156). - -[403] Délib. du consist. de Nîmes, du 24 février 1599 (_loc. cit._, f^o -267). - -[404] Délib. du 5 janvier 1599 (f^o 257). - -[405] Pierre de Valernod, né le 25 mai 1551, de Jean de Valernod et de -Françoise de Luc, chanoine de Die, archidiacre de Carcassonne, chanoine -puis précenteur à Nîmes, fut nommé évêque de Nîmes le 4 septembre 1594, -par le roi, grâce au crédit de son frère Jean de Valernod, secrétaire -du connétable de Montmorency (V. sur Jean de Valernod: Ménard, _Hist. -de Nîmes_, t. V, p. 294.—D’Aubais et Ménard, _Pièces fugitives_, t. -III, p. 23). Un arrêt du Grand Conseil, du 8 juin 1595, permit à Pierre -de Valernod de prendre possession civile de son évêché; la cérémonie -eut lieu le 4 septembre suivant; mais il ne reçut ses bulles qu’en 1598 -et fut sacré à Avignon le 24 février 1598 (Ménard, _loc. cit._, et -_Histoire des évêques de Nîmes_, t. I.)—Puech, _Un évêque de Nîmes au -commencement du XVII^e siècle; Pierre de Valernod_.—Germain, _Hist. -de l’église de Nîmes_, t. II, p. 190.—Goiffon, _Catal. analytique des -évêques de Nîmes_, dans _Bull. du Comité de l’art chrétien du dioc. de -Nîmes_, t. I, pp. 304 et 333.—_Exhortation de l’évêque de Nîmes Pierre -de Valernod à ses diocésains, lors de l’abjuration de Henri IV (1595)_ -(Bibl. de Nîmes, n^{os} 212-217, VI, 9). La _Gallia Christiana_, t. VI, -p. 549, dit que Valernod fut nommé à l’évêché d’Uzès. Cette erreur est -relevée par Ménard (_loc. cit._). - -[406] Délib. du consist. de Nîmes, du 18 mars 1598 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f^o 214). - -[407] Délib. des 18, 20 et 25 mars 1598 (_Ibid._, f^{os} 214 et 217). - -[408] V. notamment une délib. du 14 novembre 1601 (f^o 439). - -[409] Arch. comm. d’Aimargues, GG, 55. - -[410] Délib. du consist. des 3 février 1600, 16 février 1600, etc. -(_loc. cit._, f^{os} 325, 327, etc.). - -[411] Délib. du 26 juin 1596 (f^o 101).—V. encore une délib. du 7 août -1596, relative au juge criminel qui reçoit des prêtres dans sa maison -(f^o 114). - -[412] Synode prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 14^e may «au -matin» (B. P. F., copie Auzière).—Frossard, _op. cit._, art. 151. - -[413] Frossard, art. 139. - -[414] Frossard, art. 125. - -[415] Frossard, art. 148. - -[416] Frossard, art. 145.—Ce n’est pourtant qu’au bout d’un an que le -consist. de Nîmes envoie «parler à Sixmard et à sa fiancée de ce qu’ils -ne s’espousent» (_loc. cit._, f^o 36). - -[417] Délib. du consist. de Nîmes, du 16 février 1600 (f^o 328). - -[418] Syn. prov. d’Uzès, séance du 17 avril 1603 (B. P. F., copie -Auzière). - -[419] «Chargé sire Farel... de s’informer de la vye de certaine femme -qui demeure près M. le lieutenant d’Albenas» (Délib. du 10 juin 1598, -f^o 230). - -[420] Délib. des 6 octobre 1599 (f^o 304) et 26 décembre 1601 (f^o 450). - -[421] Délib. du 9 septembre 1598 (f^o 241). - -[422] Le consist. décide d’appeler Jean Lombard, cardeur, accusé -d’inconduite «par la voix et famé publicque» (Délib. du 28 février -1596; f^o 38).—«Chargé M^{re} Boschier de inthimer au livraire logeant -chez done Gonsette de desloger et vuider de sa maison, pour ce qu’_on -préthand_ qu’ilz couchent en une mesme chambre» (Délib. du 13 mars -1596, f^o 46).—V. une autre délib. du même jour (_Ibid._). - -[423] Délib. des 28 avril et 28 mai 1599 (f^{os} 278 et 285). - -[424] Délib. du 12 décembre 1596 (f^o 137). - -[425] Délib. du 17 avril 1596 (f^o 58). - -[426] _Pièce_ n^o 9. - -[427] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 159. - -[428] Syn. nat. de La Rochelle (1581) dans Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. -152. - -[429] Délib. du consist. de Nîmes du 17 juillet 1596 (_loc. cit._, f^o -108). - -[430] Délib. du 31 mai 1600 (f^o 352). - -[431] Frossard, art. 159.—Délib. du consist. du 3 octobre 1601 (f^o -433). - -[432] Délib. du 25 novembre 1598 (f^o 248). - -[433] Délib. du 7 avril 1599 (f^o 274). - -[434] Syn. prov. de Montpellier (1596) (B. P. F., copie Auzière, f^o -7).—M^{me} Duplessis-Mornay se vit priver de la cène à Montauban pour -avoir persisté à soutenir ses cheveux avec des «fils d’arichal» (V. ses -_Mémoires_, t. II, pp. 269 et suiv.). - -[435] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 240. - -[436] Délib. du 5 mai 1599 (f^o 279). - -[437] Délib. du 13 mars 1596 (f^o 46). - -[438] Délib. du 10 avril 1599 (f^o 227). - -[439] Délib. du 10 janvier 1596 (f^o 27). - -[440] Délib. du 25 décembre 1596 (f^o 146). - -[441] Leur banc était immédiatement derrière celui des pasteurs (Délib. -du 25 décembre 1596, f^o 146); il était fermé par une porte (Délib. du -21 avril 1599, f^o 278); et il avait coûté 5 l. (Délib. du 7 février -1597, f^o 163). - -[442] Délib. du 1^{er} avril 1598 (f^o 219). - -[443] Ainsi, Pacius en demande un pour lui et pour sa femme, qu’on lui -fait choisir (Délib. du 1^{er} octobre 1597, f^o 194). - -[444] V. P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 1^{re} série, pp. 39 -et suiv. - -[445] Le règlement adopté par le consistoire en 1566 porte que le prix -de location des bancs dans le temple sera versé dans la bourse des -pauvres (Borrel, _Hist. de l’égl. réformée de Nîmes_, p. 58). - -[446] Frossard, art. 111.—V. délib. du consist. du 28 février 1596 -(f^o 37). - -[447] Délib. du 17 janvier 1596, ordonnant que certains bancs «que sont -fichés» seront arrachés et la place «rendue libre comme auparadvant» -(f^o 27). - -[448] Du moins, il y en a sur le banc de Pacius (Délib. du 8 octobre -1597, f^o 194). - -[449] Délib. du 28 février 1596 (f^o 37). - -[450] Délib. du 24 juin 1598 (f^o 232). - -[451] Délib. du 21 avril 1599 (f^o 278). - -[452] C’est ce qu’il fait, par exemple, pour Mesdemoiselles d’Ariffon, -de Saint-Estienne et leurs filles, comme je l’ai dit.—V. aussi la -réconciliation qu’il fit de Julius Pacius avec Robert de Vismes -(_Pièce_ n^o 5). - -[453] Le 27 juin 1601, il délègue deux pasteurs et un ancien pour -«accorder le juge criminel et le lieutenant de Bonnail qui avoient -différend» (f^o 420). - -[454] Ainsi fait-il à Falguerolles et à Rally, l’écolier; le premier -accepte sa censure, le second en appelle au colloque (Délib. du 19 mai -1599, f^o 281). - -[455] Syn. prov. de Nîmes, séance du 12 mars 1601 (Arch. du consist. de -Nîmes, A, 10, f^o 64 r^o). - -[456] Syn. nat. de Montpellier (1598) dans Aymon, t. I, p. 219. - -[457] Syn. nat. de Montpellier (1598), _loc. cit._ - -[458] Frossard, art. 166.—Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, -séance du 12 mai 1599 (B. P. F., copie Auzière). - -[459] Frossard, art. 168. - -[460] Frossard, art. 165.—Je pourrais m’étendre davantage sur tous les -jeux défendus d’après le règlement de la Discipline. Mais il n’est pas -particulier au colloque de Nîmes, et l’on ne sait dans quelle mesure il -était appliqué. - -[461] «Sera appelé le paumier du jeu de M. de la Farelle pour s’estre -trouvé en faute d’avoir tenu des joueurs dimanche dernier en son jeu» -(Délib. du 24 janvier 1596; arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o -31).—«Pour le fait du jeu de balon qui se continue... mesme durant -l’heure des prêches le dimanche», on parlera «à Messieurs le juge -criminel et consulz affin qu’ilz y remédient» (Délib. du 26 novembre -1597, f^o 199).—V. sur les jeux alors en usage à Nîmes, Puech, _Une -ville au temps jadis_, pp. 436-446. - -[462] Frossard, art. 115. - -[463] Frossard, art. 114. - -[464] Délib. du 23 décembre 1598 (f^o 254). - -[465] Délib. du 24 janvier 1596 (f^o 31). - -[466] Délib. du 10 juillet 1596 (f^o 105). - -[467] Délib. du conseil de ville de Nîmes, du 10 janvier 1600 (Arch. -comm., LL, 15, f^o 97 v^o). - -[468] Frossard, art. 167. - -[469] Puech, _Une ville au temps jadis_, pp. 450-452. - -[470] Syn. prov. d’Uzès, séance du 18 mars 1600 (B. P. F., copie -Auzière).—L’ordonnance du syn. fut observée à Nîmes: le 22 mars 1600, -le consist. décide de la publier en chaire «les deux sènes du jour de -Pasques» (f^o 335). - -[471] Délib. du 21 février 1596 (f^o 35). - -[472] Délib. du 29 février 1596 (f^o 40).—Les «masques» étaient -interdits comme les danses: en 1583, des jeunes gens nîmois avaient -imaginé un «costume» original: ils avaient peint leurs corps nus -(Délib. des 23 mars et 6 avril 1583; arch. du consist., B, 90, t. IV, -f^{os} 2 et 5). - -[473] Délib. du 16 février 1600 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o -327). - -[474] Délib. du 26 mai 1599 (_Ibid._, f^o 283). - -[475] Délib. du 2 janvier 1602 (_Ibid._, f^o 452). - -[476] Dardier, _La discipline dans l’ancienne égl. réf. de Nîmes_, dans -_Étrennes chrétiennes_, pp. 72-74.—Quelques traits de cette étude ont -été reproduits par l’auteur dans le _Bulletin de l’Académie de Nîmes_, -année 1881. - -[477] Arch. comm. d’Aimargues, GG, 54. - -[478] Délib. du 12 mai 1599 (_loc. cit._, f^o 280). - -[479] V. la délib. précédente et celle du 10 mai 1600 (f^o 347). - -[480] Délib. du 13 mars 1596 (f^o 44). - -[481] Délib. du 6 mars 1596 (f^o 42). - -[482] Délib. du 20 mars 1596 (f^o 47). - -[483] Ch. Dardier, _La Discipline dans l’ancienne égl. réf. de Nîmes_ -dans _Étrennes chrétiennes_, p. 68. - -[484] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 186. - -[485] «Jean Moynier, serviteur de M. le Juge Criminel, mandé venir au -consistoire pour savoir quy a dancé... aux nopces... de M. le Juge -Criminel, lequel a dict que, pour en savoir nouvelles du tout, la femme -de M^{re} Denis Tausan, Barrière et sa femme», etc. (Délib. du 29 -février 1596, f^o 40). - -[486] «Sont esté mandé venir Marie Riquette..., Jehanne Vabresse et -Catherine Reyne...; lesd. femmes ont dict...» (Délib. du 14 juillet -1599, f^o 294). - -[487] Délib. du 9 avril 1599 (f^o 275). - -[488] Délib. du 14 juillet 1599 (f^o 294). - -[489] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 52. - -[490] Délib. du 11 avril 1601 (_loc. cit._, f^o 405). - -[491] Délib. du 18 avril 1601 (f^o 408). - -[492] F^o 411. - -[493] F^o 412. - -[494] F^o 413. - -[495] F^o 415. - -[496] F^o 416. - -[497] F^o 427. - -[498] F^o 427. - -[499] F^o 428. - -[500] F^o 430. - -[501] F^o 431. - -[502] F^o 432. - -[503] F^o 434. - -[504] F^o 435. - -[505] F^o 437, délib. du 27 octobre. - -[506] F^o 437, délib. du 30 octobre. - -[507] F^o 439. - -[508] F^o 439. - -[509] Sur la qualité des membres du consistoire, voy. ci-dessus, p. 33. - -[510] Délib. du 19 juin 1596 (f^o 98). - -[511] Délib. du 19 août 1596 (f^o 117). - -[512] «M. Maltrait, venu au consistoire..., ayant esté appellé par -l’advertisseur, se seroit rendu reffuzant» (Délib. du 29 mai 1599, f^o -285).—M^{lle} de Bessonnet, appelée deux fois par l’avertisseur, «lui -a dict qu’elle ne voloit point venir et que ne viendroit point» (Délib. -du 24 octobre 1601, f^o 436). - -[513] «A esté renvoyé à demain» (Délib. du 3 septembre 1599, f^o 300). - -[514] V. _Pièces_ n^{os} 3 et 9. - -[515] Requête de Rivière et Gasais au consist. _Pièce_ n^o 3. - -[516] Le syn. prov. d’Alais permet au pasteur de la Faye de citer -en justice un certain Noguier qui avait écrit contre lui un libelle -diffamatoire si celui-ci, ses parents et ses alliés ne «tiennent lad. -réconciliation» (Séance du 20 avril 1602; B. P. F., copie Auzière). - -[517] M. Delorme dit qu’on l’employait à Nîmes dès 1561 (_Bull. de -la Soc. du Protestantisme_, XXXVII (1888), p. 317). Il semble plutôt -que c’étaient des _billets_ en papier qui en faisaient l’office (P. -de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 128). Sur les -méreaux, on peut voir encore: Gélin, _Le méreau dans les églises -réformées de France_, dans _Mémoires de la Soc. de statistique des -Deux-Sèvres_, année 1892, et Ch. L. Frossard dans _Bull. de la Soc. du -Protestantisme_, XXXI (1872), pp. 236 sq. - -[518] Le consist. de Nîmes décide, le 24 mai 1600, de faire comparaître -M^{lle} de Gueyssac «voir que luy a baillé la marque» qui lui a permis -de communier malgré sa suspension (Arch. du consist., B, 90, t. VII, -f^o 350). V. encore (f^{os} 248, 345) séances du 9 septembre 1598 et du -3 mai 1600. - -[519] V. A. Puech, _Un Nîmois oublié, le pamphlétaire Guillaume de -Reboul_. - -[520] Voy. ci-dessus, pp. 98-99. - -[521] Délib. du 14 novembre 1601 (f^o 439). - -[522] Délib. du 2 janvier 1602 (f^o 452). - -[523] Délib. du 9 janvier 1602 (f^o 453). - -[524] Délib. du 16 janvier 1602 (f^o 454). - -[525] De même, il aurait fallu qu’une forte sanction parût bien -nécessaire pour que l’on condamnât une église aussi importante que -Nîmes, par exemple, à la privation du culte (Voy. ci-dessus, pp. 74-75). - -[526] «Le sire Tourrel, surveillant,... luy sera représenté s’il ne -fait estat de joueur, pour après en informer le consistoire» (Délib. -du 17 janvier 1596, f^o 28).—Le 1^{er} août 1598, le ministre -Falguerolles est griefvement censuré» (f^o 236). - -[527] Un des consuls est appelé pour avoir fait route avec l’évêque -Valernod (Délib. du 26 juin 1596, f^o 101). - -[528] «M. le lieutenant Albenas sera appellé par le diacre et le -survelhant de son quartier» (Délib. du 4 mars 1598, f^o 218).—Il -empêche l’avocat du roi «de n’usurper le cimetière plus qu’il ne fault -pour son sépulcre» (Délib. du 5 novembre 1597, f^o 197). - -[529] Délib. du 29 février 1596 (f^o 40). - -[530] Délib. du 21 février 1596 (f^o 35). - -[531] Voy. notamment, dans ce chapitre, les enquêtes du consistoire -sur la paillardise, la coquetterie, la danse et la musique et son -intervention dans les querelles de ménage. Cet ordre de choses «nous -choquerait infiniment plus qu’il ne choquait nos devanciers» (P. de -Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 181). Je n’ai pas lu, -en effet, dans le registre du consistoire, qu’aucun fidèle se soit -jamais plaint de la surveillance consistoriale. - -[532] V. les actes du conseil de ville (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, -passim.). - -[533] M. de Saint-Cézary est chargé de «proposer en maison de ville -par devant Messieurs les consulz et leur conseil pour la levée des -rolles et payement de Messieurs les ministres pour leurs gages, le -premier jour que seront assemblés» (Délib. du consist. du 20 janvier -1599, Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 260).—«Charge Messieurs -Chambrun, Moynier, Cheyron, et sire Manuel, et M^{re} Laurens au -conseil mandé par Messieurs les consulz le jour de demain en la maison -de ville, pour raison de certaines affaires concernant l’esglize» -(Délib. du même jour, _ibid._).—On trouve parmi les assistants au -conseil de ville du 21 janvier: le pasteur Chambrun et les anciens -Saint-Cézary et Manuel (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, f^{os} 5 v^o, 6 -r^o).—«Le premier conseil ordinaire que se tiendra en la maison de -ville, l’on y représantera le faict de la cloche de Vergèses» (Délib. -du consist. du 13 août 1597, _loc. cit._, f^o 189).—Etc. - -[534] «A l’issue du prêche, demain, l’on assemblera avec le -consistoire» quelques magistrats, les «consulz» et les «principals -advocats» (Délib. du consist. du 12 mai 1596, f^o 95).—Etc.... - -[535] En 1602, «le sire Cotton, consul», est chargé par le consistoire -de «remonstrer à damoiselle Sarouille...» (Arch. comm. d’Aimargues, GG, -54). - -[536] On trouve parmi les membres du consist., en 1579: «Sire Anthoine -Maurié de Rovirac, qui est aussi consul»; des consuls sont encore élus -anciens en 1593, 1598, 1600, 1601, 1603, etc... (Reg. des baptêmes et -mariages de La Salle, comprenant les listes des membres du consist.; -inventaire analytique de M. Teissier, B. P. F.). - -[537] Arch. comm. du Vigan, BB, 3. - -[538] Arch. du consist, B, 90, t. VII, f^o 105. - -[539] Délib. du 9 septembre 1598 (_Ibid._, f^o 241).—V. encore une -délib. analogue du 6 octobre 1599 (f^o 304). - -[540] Délib. du 21 février 1596 (f^o 34). - -[541] V. ci-dessus, p. 93. - -[542] «Seront aussi tenus de garder et observer les festes indictes -en l’Église catholique, apostolique et romaine, et ne pourront, ès -jours d’icelles, besongner, vendre, ny estaller à boutiques ouvertes» -(Anquez, _Assemblées politiques_, p. 463). - -[543] Délib. du consist. du 29 mai 1596 (f^o 86). - -[544] Délib. du 15 janvier 1597 (f^o 156). - -[545] V. ci-dessus, p. 76. - -[546] V. ci-dessus, p. 76, note 4. - -[547] V. le chap. III. - -[548] Délib. du 10 janvier 1600 (Arch. comm., LL, 15, f^o 98 r^o). - -[549] V. p. 107. - -[550] Ainsi un des consuls est appelé au consistoire «pour avoir -accompagné l’évesque de la présante ville et prestre pour aller dire la -messe à Beauvoisin» (Délib. du 26 juin 1596, _loc. cit._, f^o 100). - -[551] Délib. du 27 mai 1598 (f^o 229). - -[552] V. ci-dessus, p. 93. - -[553] Certains prétendaient être assis et couverts pendant que le -consistoire les censurait. Le syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars -1600, n’osa donner un règlement qui aurait pu provoquer de graves -révoltes sans doute, car il permit aux consistoires d’en ordonner -librement suivant qu’ils le jugeraient bon (B. P. F., copie Auzière). - -[554] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 202.—Cet article fut renouvelé par -le syn. prov. du Vigan (1609); v. Frossard, _Rec. de règlements_, n^o -80. - -[555] Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière). - -[556] Voy. p. 55, note 2. - -[557] Syn. nat. de Montpellier (1598), dans Aymon, _Syn. nat._, t. I, -p. 218.—Cet article est le développement d’un règlement donné au syn. -prov. de Montpellier en 1598 (V. Frossard, n^o 61). - -[558] Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière). - -[559] Délib. du 19 juin 1596 (_loc. cit._, f^o 99). - -[560] Ci-dessus, pp. 44 et suiv. - -[561] Délib. du 18 septembre 1596 (f^o 127). - -[562] Délib. du 5 mars 1597 (f^o 169). - -[563] Délib. du 12 mai 1599 (f^o 280). - -[564] Délib. du 26 novembre 1597 (f^o 199). - -[565] Syn. prov. d’Alais, séance du 20 avril 1602 (B. P. F., copie -Auzière). - -[566] Voy. le chap. IV et la 1^{re} partie de celui-ci. - -[567] _Pièce_ n^o 2. - -[568] «Demain sera pourveu sur le logement des pouvres à l’heure de -midy»; on priera le juge criminel, l’avocat du roi et celui des pauvres -d’assister à la séance (Délib. du 11 décembre 1596, f^o 144). - -[569] «M. Moynier et M. Boschier sont chargés de parler à M. le juge -criminel de ne plus longuement tenir Mazel aux prisons, ou, sy ainsin -est, qu’il luy balhe alhimens pour sa norriture, atandu sa pouvreté et -disette» (Délib. du 17 juillet 1596, f^o 110). - -[570] Frossard, _Recueil de règlements_, art. 24. - -[571] Délib. du 19 avril 1600 (_loc. cit._, f^o 344). - -[572] Voy. Dom Vaissète, _Hist. du Languedoc_, t. V, _passim_. - -[573] 1602, 13 août. Lettre du roi aux consuls de Nîmes (B. N., ms. -franç. 3564, f^o 65). - -[574] 1614, 27 mai. Plainte d’un prêtre servant en l’église de Nîmes -par devant Jacques Leblanc, «juge roial de Nymes» (Arch. du Gard, G, -446). - -[575] Le 19 avril 1600 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 344). - -[576] Délib. du conseil de ville des 19 et 27 avril 1600 (Arch. -communales, LL, 15, f^{os} 108 et 109). - -[577] Délib. du consist. de Nîmes du 3 mai 1600 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f^o 346).—Saint-Gilles, Gard, arr. Nîmes; colloque de -Nîmes. - -[578] Délib. du 19 avril 1600 (Arch. comm., LL, 15, f^o 108). - -[579] Délib. du conseil de ville du 11 novembre 1600 (_Ibid._, f^{os} -151 v^o-152 r^o); etc. - -[580] Ils envoient au roi une députation de 10 ou 12 personnes pour -réclamer leur admission aux consulats; il faut bien, pour nommer cette -députation, qu’ils se soient assemblés (Délib. du conseil de ville du -26 décembre 1600, f^o 158). - -[581] V. par exemple, aux Arch. du Gard, G, 446, leur cahier présenté -aux commissaires et répondu le 22 février 1601. Je ne tiens compte -que des faits précis allégués dans ces cahiers, tant des catholiques -que des protestants, et je néglige totalement tout ce qui n’est pas -justifié par des faits. - -[582] V. les délib. des 6 novembre, 31 décembre 1599, etc. (Arch. du -Gard, G, 1118, f^{os} 10 r^o, 16 r^o, etc.).—Des procès de ce genre -étaient très fréquents, même dans des régions toutes catholiques, du -XVI^e au XVIII^e siècle. - -[583] Cahier des états de Pézenas, «présentés au roy le 12 aoust 1596», -art. XVII^e (Arch. du Gard, C, 925, f^o 6). - -[584] Cahier des états de Pézenas cité, art. XIX^e (f^o 7 r^o). - -[585] Voici ces recommandations: «Durant le saint sacrifice de la -messe, que chacun demeure debout despuis le commencement d’iceluy -jusques que le célébrant monte à l’autel, comme aussy à toutes les -oraisons qu’il dict et preffaces; demeurer à genoux un peu avant la -consécration du corps et du sang précieux de Nostre Seigneur jusques -que le prebstre dict ces mots: _Omnis honor et gloria_. Là, aiant -un peu incliné le chef, se mettre droit pour la préface du _Pater_ -jusques à _Domine non sum dignus_, où faut estre de genoux et y -demeurer jusques à la communion, puis se lever aux oraisons, et prendre -la bénédiction à genoux. Pour les autres heures,... demeurer debout -lorsqu’on les commence jusques à _Alleluia_ ou _Laus tibi_, à chacun -_Gloria Patri_ jusques à _Amen_, aux capitules, derniers vers de chacun -hymne, aux commémorations à cause des oraisons, et, quand on lit à -matines l’Évangile, jusques à _Et reliqua_». Ce règlement commence -ainsi: «M. Maistre Estienne Cortois, archidiacre second en l’église -collégiale de Saint-Gilles, vicaire de M. l’abbé dud. lieu, exorte -Mess^{rs} du chapitre... vouloir fere ce qui est contenu aux articles -soubscrits.» Il est intercalé entre deux délibérations dud. chapitre, -l’une du 3 novembre 1600, et l’autre du 3 avril 1601 (Arch. du Gard, G, -1118, f^o 35). - -[586] Cahier des catholiques de Nîmes présenté aux commissaires -exécuteurs de l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601; art. 2^e -(Arch. du Gard, G, 446). - -[587] Même cahier, art. 3^e et 5^e. - -[588] V. même cahier, art. 5^e.—Cahier présenté au roi par les -réformés du Bas-Languedoc, répondu le 17 avril 1601, art. X et XI -(Arch. du Gard, G, 446). Cahier des états de Pézenas présenté au roi le -12 août 1596, art XVI (Arch. du Gard, C, 925, f^{os} 5 v^o-6 r^o). - -[589] Cahier des catholiques de Nîmes, cité p. 122, note 2: art. 6^e. - -[590] Même cahier, art. 7^e. - -[591] Même cahier, art. 11^e. - -[592] Même cahier, art. 29^e et 30^e. - -[593] Germain, _Hist. de l’Église de Nîmes_, t. II, p. 194.—V. même -cahier, art. 22^e, 23^e, 24^e, 25^e, 26^e.—Cahier des réformés de -Bas-Languedoc au roi, répondu le 17 avril 1601, art. I (Arch. du Gard, -G, 446).—Etc. - -[594] Cahier des états de Pézenas, présenté au roi le 12 août 1596, -art. XXX (Arch. du Gard, C, 925, f^o 7). - -[595] Cahier des catholiques de Nîmes, présenté aux commissaires de -l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601, art. 9^e (Arch. du Gard, -G, 446). - -[596] V. ci-dessus, p. 20 et chap. V. - -[597] Cahier des catholiques de Nîmes, cité p. 122, note 2, art. -31^e.—V. ci-dessus, p. 46, note 1. - -[598] Il n’y a pas de raisons pour accuser les huguenots d’avoir -plus contribué que les catholiques à dépouiller les rentiers -ecclésiastiques; mais il n’y en a pas moins. A la faveur des troubles, -s’était levée une foule d’aventuriers, tant huguenots que papistes, qui -ne songeaient qu’à s’enrichir. Je mentionne les faits qui suivent pour -donner une idée du désarroi régnant en général dans le parti catholique. - -[599] Cahier présenté au roi par «les états du Languedoc», répondu le -7 septembre 1595; art. IV (Arch. du Gard, C, 925). V. aussi le cahier -des états de Pézenas, présenté au roi le 12 août 1596, art. X (Arch. du -Gard, C, 925, f^o 3 v^o). - -[600] Cahier des «états de Languedoc» cité, art. V.—Voy. aussi cahier -des états de Pézenas, cité p. 126, note 2; art. XI. - -[601] Même cahier des états de Pézenas (f^o 4 v^o-5 r^o). - -[602] Même cahier, art. XV (f^o 5). - -[603] V. ci-dessus, pp. 70 et 127. - -[604] Palma Cayet, _Chronologie septennaire_, éd. Buchon, t. XVI, pp. -209-210. - -[605] «Cahier de ceulx de la Religion Prétendue réformée, assemblés -à Saumur 1611», art. IX, avec le sommaire suivant en marge: -«De l’exemption des tailles pour les ministres comme pour les -ecclésiastiques» (B. N., ms. Brienne, 222). - -[606] V. ci-dessous l’appendice _A_ sur les _Deniers du roi_. - -[607] Cahier de remontrances des catholiques de Nîmes aux commissaires, -répondu le 22 février 1601, art. 13^e (Arch. du Gard, G, 446). - -[608] Arrêt du Parlement de Toulouse interdisant aux consuls, syndics -et autres de saisir les fruits décimaux «soubs prétexte de la norriture -desd. pouvres» (Arch. du Gard, G, 437). - -[609] Arrêts de la cour des Aides contre les consuls de Nîmes exemptant -des tailles les Carmes de lad. ville (_Ibid._, H, 297). - -[610] Requête du chapitre de Nîmes au Parlement de Toulouse pour qu’il -interdise aux protestants de lever aucune imposition sur les rentiers -des dîmes pour l’entretien des ministres (_Ibid._, G, 177). - -[611] Arrêt de la cour des Aides exemptant de tous les impôts l’église, -le couvent et l’enclos des Carmes de Nîmes (_Ibid._, H, 296). - -[612] _Ibid._, G, 1105. - -[613] Voy. la _Conclusion_. - -[614] _Hist. de Nismes_, t. V, p. 148. - -[615] V. ci-dessus, p. 120. - -[616] Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière). - -[617] Le syn. prov. de Montpellier, séance du 23 août 1596, décide -que Falguerolles continuera de répondre à l’_Apostat_ de Reboul «avec -l’advis et assistance de MM. de Chambrun et Moinier, aussy ministres -de Nîmes», et communiquera sa réponse aux pasteurs Bertrand et Gigord -(B. P. F., copie Auzière).—Moynier est censuré par le colloque de -Nîmes pour n’avoir montré son livre au ministre Baille que «après qu’il -s’imprimoit» (Syn. prov. de Nîmes (1601), _loc. cit._).—Souvent c’est -le colloque (ou au moins trois ou quatre de ses pasteurs) qui est -chargé de revoir l’ouvrage (Frossard, _Recueil de règlements_, n^o 67). - -[618] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 219. - -[619] Ainsi, Sébastien Jaquy, imprimeur nîmois, «examiné sur le livre -qu’il a imprimé intitulé: _Très humble supplication à Monsieur le -conte Maurice par la suivante d’Orange_, a respondu que c’est M. -Julien, ministre dud. Orange, et le consul de lad. ville qui l’ont prié -l’imprimer et luy ont délivré 10 escus 2 livres pour le pris, et, de -lad. impression, il auroyt délivré cent exemplaires auxd. sieurs, et -n’auroyent en son pouvoir que deux siens, en ayant donné à quelques -particuliers seulement troys. Et... a dict et préthandue avoyr remis -entre les mains desd. sieurs la coppie sur laquelle il a faict lad. -impression, ayant déclairé avoyr cogneu qu’une partie de la coppie et -jugé escripte de la main de M. de Serres.....» (Délib. du consist. -de Nîmes du 1^{er} juillet 1598; arch. du consist., B, 90, t. VII, -f^o 233).—Plus tard, le 29 novembre 1600, il est _accusé_ dans led. -consistoire d’avoir édité un pamphlet intitulé: _La teste du ministre -Caille_ (_Ibid._, f^o 374). V. sur l’imprimeur Sébastien Jaquy, Puech, -_Une ville au temps jadis_, p. 363. - -[620] Cf. ci-dessus, p. 135, note 2. - -[621] Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte (1599) décide que -Falguerolles pourra envoyer à Genève sa réponse au jésuite Porsan -pourvu que, revue par les pasteurs de cette ville, elle y soit -imprimée, ou bien simplement la montrer aux pasteurs de Nîmes, d’Uzès -et du Vigan et l’éditer à Nîmes ou à Montpellier; le tout aux frais de -son colloque (B. P. F., copie Auzière). - -[622] V. délib. du consist., 25 septembre 1596 (Arch. du consist., B. -90, t. VII, f^o 128).—Sur Reboul, v. Puech, _Guillaume de Reboul_. - -[623] Cahier de remontrances des réformés de Bas-Languedoc, présenté au -roi, répondu le 17 avril 1601; art. XVI^e (Arch. du Gard, G, 446). - -[624] Le syn. prov. de Nîmes, séance du 12 mars 1601, «conclud que..... -les frais qui seront faicts par lesd. pasteurs [pour leurs procès] -seront mis sur le général» (B. P. F., copie Auzière).—Celui d’Alais -(séance du 21 avril 1602) rembourse au ministre d’Aigues-Mortes, -Bansillon, «ses fraiz faictz à la poursuite du procez qu’il a heu à -raison de son livre contre le Jésuite» (_Ibid._). - -[625] V. le syn. prov. d’Alais, séances des 19 et 21 avril 1602 -(_Ibid._).—Ch. Read, _Henri IV et le ministre Daniel Chamier_ (1854), -pp. 23 et suiv.—Syn. nat. de Gap, dans Aymon, _Syn. nat._, t. -I.—Sully, _Oeconomies_, pp. 516 et suiv.—Etc. - -[626] Syn. prov. d’Uzès, séance du 24 avril 1603 (B. P. F., copie -Auzière). - -[627] Même syn., séance du 21 avril 1603 (_Ibid._). - -[628] C’est le motif qu’invoque le président de la chambre de l’édit -de Castres, de Fresne-Canaye, pour interdire la continuation de la -controverse entre le ministre Chamier et le jésuite Coton, dont je -parle ci-après (Ch. Read, _Daniel Chamier_, pp. 338-9). - -[629] Requête des protestants au sénéchal pour lui remontrer que, -Ferrier ayant été provoqué par Coton, son conseil aurait refusé -l’autorisation nécessaire pour qu’ils pussent se livrer à leur -controverse, malgré les précédents; or, son conseil n’était alors -composé que de catholiques, ce qui est contraire aux édits qui -ordonnent qu’en pareil cas, il doit se composer du même nombre de -juges protestants et catholiques; que le sénéchal accorde donc lad. -permission, ou ils en appelleront à la chambre de l’édit (Ménard, -_Hist. de Nîmes_, t. V, _Preuves_, 222).—Une copie conforme de cette -requête se trouve aux Arch. du consist. de Nîmes, sous la cote B, 1. - -[630] _Recherches sur la Compagnie de Jésus_, t. I, p. 444. Ce livre, -publié en 1875-78, est soit un pamphlet, soit une œuvre d’édification, -comme on voudra. En tout cas, il n’a pas le minimum d’impartialité -nécessaire pour qu’on puisse le qualifier d’historique. - -[631] Le syn. nat. de Jargeau (1601) décide que les ministres «ne -seront point agresseurs.... Ils n’entreront jamais en dispute réglée -que par des écrits respectifs, donnés et signés de part et d’autre. -Et pour ce qui est des disputes publiques, ils n’y entreront que par -l’avis de leur consistoire et celui de quelque nombre de pasteurs qui, -pour cet effet, seront choisis par les coloques et synodes provinciaux. -Ils n’entreront point aussi en aucune dispute ou conférence générale -sans l’avis de toutes les églises assemblées au synode national, -sous peine aux ministres qui y entreront autrement d’être déclarés -apostats et traités comme violateurs des loix fondamentales de nos -églises» (Aymon, _Syn. nat_., t. I, pp. 237-8).—V. aussi G. de Felice, -_Syn. nat._, pp. 232-3.—Cet art. du syn. de Jargeau passa dans la -_Discipline_ (chap. VI, art. 4). - -[632] Le 10 novembre 1599, le consistoire fait mandement à sire Cheyron -de 3 écus 13 sols qu’avait coûtés l’entretien de Ferrier durant son -séjour «pour la conférence avec le P. Couton», et de 4 l. «pour le -voyage des chevaulx» (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 309). - -[633] V. ci-dessous, p. 148. - -[634] Le 23 mai 1599 (f^o 306). - -[635] _Recherches sur la Compagnie de Jésus_, t. I, p. 444. - -[636] Lisez _Chalas_. - -[637] Ferrier dit au synode prov. d’Uzès, séance du 17 mars 1600, que -la dispute avec Coton «ne luy aurait été permise par le Magistrat» -(Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f^{os} 45 v^o-46). C’est donc à -tort que M. Germain, _Hist. de l’égl. de Nîmes_, p. 193, écrit qu’elle -eut lieu. - -[638] C’est ce que dit le consist. au même synode, même séance. - -[639] Après la conférence, le P. Coton publia ou fit publier: 1^o -«_Discours envoyé à Mgr. l’illustrissime cardinal de Sourdis, -archevesque de Bourdeaux et primat d’Aquitaine, contenant succinctement -et au vray le narré de la conférence commencée à Nismes, dans la -Maison du Roy, le 26 septembre et finie par ordonnance de la Cour le -3 d’octobre 1600, entre le R. P. Coton, de la Compagnie de Jésus, et -M. Chamier, ministre_.—En Avignon, de l’imprimerie Jacques Bramereau, -1600, in-8 de 175 pp. (d’après le P. Prat, _Recherches sur la compagnie -de Jésus_, t. I, p. 612). 2^o _Actes de la conférence tenue à Nismes -entre le R. P. Pierre Coton, de la Compagnie de Jésus, et M. Chamier, -ministre, commencée le 26 septembre 1600 et interrompue le 3 octobre -dudict an, sur certains passages citez par ledict Pierre Coton en son -livre de la Messe, et impugnez de faux par ledict Chamier_.....—A -Lyon, par Estienne Tantillon, MDCI, in-8 de 296 pp. sans les -préliminaires. Cet ouvrage est à la bibl. de Grenoble (d’après Ch. -Read, _Daniel Chamier_, pp. 450 et suiv.).—De son côté, Daniel Chamier -publia postérieurement aux deux ouvrages précédents: _Les actes de -la Conférence tenue à Nismes entre Daniel Chamier, ministre du Saint -Évangile, pasteur de l’église de Montélimar, et Pierre Coton, jésuite, -prédicateur aud. Nismes, publiez maintenant par led. Chamier, pour -faire voir les faussetés de ceux que Coton a fait imprimer à Lyon -par Estienne Tantillon sous le nom de P. Demezat_.—Genève, Gabriel -Cartier, 1601, in-8 de 256 pp. (Ch. Read, _op. cit._, p. 229). - -[640] E. Arnaud, _Notice sur les controverses religieuses en Dauphiné_ -(1872), pp. 15-16, ignore la seconde publication du P. Coton. - -[641] Dans ses _Actes de la conférence_, cités par Ch. Read, _Daniel -Chamier_, p. 234, d’où je tire également ce qui suit. - -[642] Le P. Prat, _Recherches sur la Compagnie de Jésus_, t. I, pp. -543 et suiv., donne une analyse des arguments théologiques des deux -adversaires; mais Coton a trop continuellement raison pour qu’on ne -suspecte pas l’impartialité du P. Prat sur ce point comme sur les -autres. - -[643] D. Chamier, _Les actes de la conférence_, cité par Ch. Read, -_Daniel Chamier_, p. 235. - -[644] Id., _Ibid._, pp. 236-237. - -[645] C’est-à-dire la preuve par Chamier que les passages allégués par -Coton pour établir la légitimité de la messe étaient faux ou controuvés -(V. p. 141, note 1). - -[646] D. Chamier, cité par Read, _op. cit._, pp. 238-9. - -[647] V. les deux copies conformes d’actes de réquisitions faits par -M^{re} Annibal d’Aymin, chanoine de Nîmes, et procureur du P. Coton, -des 15 décembre 1600 et 22 janvier 1601 citées (Arch. du consist. de -Nîmes, B, 1).—Ch. Read, _op. cit._, pp. 239 et suiv. - -[648] Ch. Read, _op. cit._, p. 230. - -[649] Délib. du 19 avril 1600 (_loc. cit._, f^o 344). - -[650] Le 5 avril 1600, il prévient le consist. qu’il a «dressé» ses -disputes avec Coton et lui demande s’il «trouve bon qu’il les parachève -et en communique» (f^o 339). - -[651] Délib. du 29 mai 1596 (f^o 85). - -[652] Délib. des 8 et 15 juillet 1598 (f^{os} 234-5).—Antoine Poursan -ou Porsan occupait une assez importante place dans la Compagnie de -Jésus. Un arrêt du Parlement lui avait enlevé la direction du collège -de Lyon que le prévôt des marchands et les échevins lui avaient -confiée sur l’assurance qu’il leur avait donnée d’avoir quitté la -Société de Jésus (De Thou, _Hist. sui temporis_, trad. 1734, t. -XIII, pp. 159-161).—Il est l’auteur des _Advertissements d’Antoine -Poursan contre Falguerolles et contre Salvay_, d’après D. Chamier: -_Confusion des disputes papistes_, cité par Ch. Read, _Daniel Chamier_, -p. 226.—Falguerolle répondit à ces _Advertissements_ (Délib. du -syn. prov. de Saint-Germain de Calberte (1599) intitulée: «De la -responce faicte par M. de Falgueroles à Porsan, prêcheur jésuite»; B. -P. F., copie Auzière).—Enfin, Chamier lui-même répondit aussi par -ses _Considérations sur les Advertissements de A. Porsan par Daniel -Chamier, Dauphinois_ (s. l., Pierre de la Rovière, 1600, in-8 de 266 -pp.). - -[653] Délib. du consist. du 29 mars 1600 (_loc. cit._, f^o 337). - -[654] V. ci-après, p. 148. - -[655] D. Chamier, _Actes de la conférence_, cité par Ch. Read, _D. -Chamier_, pp. 235-6. - -[656] V. Ch. Read (_Henri IV et le ministre D. Chamier_, pp. 39-40 et -pass., et _Daniel Chamier_, p. 35, note 1, p. 49, note 1, et pass.) qui -donne une série de jugements contemporains.—Le P. Prat, _Recherches -sur la Compagnie de Jésus_, t. I, p. 240 et pass., nous donne son -itinéraire alors qu’il se trouvait dans le Midi et un récit de ses -controverses religieuses en se basant sur l’_Apologétique par Pierre -Coton, Forésien, de la Compagnie de Jésus_....—Sur la conversion -de la fille de Lesdiguières qu’il opéra, v. E. Benoist, _Hist. de -l’éd. de Nantes_, t. I, p. 260.—Sur les Questions Cotoniennes, v., -notamment, un art. de Ch. Read dans le _Bull. de la Soc. de l’Hist. du -protestantisme franç._, t. XXXIX (1890), pp. 210 et suiv. - -[657] _Hist. de l’égl. de Nîmes_, p. 193. - -[658] P. Prat, t. I, pp. 240-605. - -[659] Délib. du chapitre de Saint-Gilles du 13 novembre 1600 (Arch. du -Gard, G, 1118, f^o 28 r^o). - -[660] En janvier 1600 (Arch. du Gard, G, 1336, d’après l’_Inventaire_). - -[661] V. délib. des 3 février, 16 février, 23 février, 8 mars, 15 mars -1600 (f^{os} 325, 327, 329, 333, 334). - -[662] «M. Pacius sera pryé..... de ne permettre que aulcung escolier -n’aille ouyr ni communiquer avec led. Coton» (Délib. du consist. du -3 février 1600, f^o 325).—Le 23 février 1600, Myrman, écolier, est -appelé pour y avoir été (f^o 329). - -[663] Délib. du 8 mars 1600 (f^o 333). - -[664] Délib. du 15 mars 1600 (f^o 334). - -[665] Frossard, _Rec. de règlements_, art. 154. - -[666] Délib. du consistoire du 22 mars 1600 (f^o 335). - -[667] C’est le cas de «M^{lle} la conterollesse de Baudan» dont la -fille est «en Arles, chez les nonnains» (Délib. du 29 novembre 1600, -f^o 374). - -[668] V. ci-dessus, pp. 98-99 et 102. - -[669] Délib. du 14 novembre 1601 (f^o 439). - -[670] V. à ce sujet Perrens, _L’Église et l’État en France sous Henri -IV_, t. I, p. 181. - -[671] Crétineau-Joly, _Histoire de la Compagnie de Jésus_, t. III, p. -26. - -[672] Ils n’avaient lors de leur expulsion que deux collèges en -Languedoc, à Toulouse et à Tournon, d’après Lafaille, _Annales de -Toulouse_, t. II, p. 517. - -[673] V. ci-dessus, pp. 80 et suiv. - -[674] Délibération du chapitre de Saint-Gilles du 6 septembre 1599 -(Arch. du Gard, G, 1118, f^o 5 r^o). - -[675] Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (Arch. du consist. de -Nîmes, A, 10, f^o 66 v^o). - -[676] Anne de Levis, duc de Ventadour, pair de France, chevalier des -ordres du roi, lieutenant-général du Languedoc, était le deuxième -fils de Gilbert III de Lévis et de Catherine de Montmorency (Moreri, -_Dictionnaire_, VI, pp. 280 et suiv.). Il épousa, le 28 juin 1593, -Marguerite de Montmorency, fille de Henri de Montmorency-Damville -(son contrat de mariage se trouve au château de Léran - fonds -Lévis-Ventadour, A, I, n^{os} 57¹ et ²). Ses armoiries sont dans -l’_Hist. chronologique_ du P. Anselme, éd. Potier de Courcy, t. IV, -p. 1.—M. A. Tardieu a fait reproduire une gravure de Grégoire Huret -représentant Marguerite de Montmorency, dans le _Bulletin de la Soc. -scientifique, historique et archéologique de la Corrèze_ (Brives, 1889, -pp. 119-124), et un portrait à l’encre de Chine d’Anne de Ventadour, -tiré du fonds Clairambault de la B. N., dans le même _Bulletin_ -(Brives, 1891, pp. 21-22). Ventadour mourut âgé de 53 ans. Sa mort est -rapportée dans les Mémoires mss. du chanoine de Banne, cités par M. -Mazon dans une _Notice sur le Cheylard_ que l’on ne trouve pas à la B. -N.—Ses lettres à Montmorency intéressant l’administration du Languedoc -sont à la B. N. (V. ci-dessus l’introduction). Les arch. du château de -Léran, récemment classées par M. J. Poux, contiennent quelques contrats -sans importance le concernant. - -[677] Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599 -(B. P. F., copie Auzière). - -[678] «Cahier présenté au roy par ceux de la R. P. R. de Languedoc, -répondu à Lyon, le 13 d’aoust 1600»; art. 4^e (B. N., Brienne, 209, -f^{os} 216 v^o-217 r^o).—«Cahier présenté au roy par ceux de la R. -P. R. du Bas-Languedoc, répondu à Paris le 17^e avril 1601»; art. 6^e -(Arch. du Gard, G, 446). - -[679] V. ci-dessus, p. 59. - -[680] Faurin, _Journal_, à la date du 15 décembre 1596 (Ménard et -d’Aubais, _Pièces fugitives_, t. III, p. 140). - -[681] Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 200. - -[682] Aymon, _op. cit._, t. I, p. 202. - -[683] Arch. comm. d’Aimargues, GG, 54. - -[684] Sa plainte et l’instruction à laquelle elle donna lieu sont de -juillet 1602 (Arch. du Gard, G, 446). - -[685] Lafaille, _Annales de Toulouse_, t. II, p. 545. - -[686] Voy. D^r A. Puech, _Le pamphlétaire Guillaume de Reboul_. On -pourrait ajouter à cette brochure quelques renseignements inédits -tirés des arch. du consistoire.—D’après M. Puech, Reboul serait né -en 1564 ou 1565; il abjura le calvinisme en 1596, composa contre les -ministres des pamphlets qui eurent du succès, fut protégé par le -cardinal Baronius, et mourut pendu, le 25 septembre 1611, à Rome, pour -un libelle qu’il avait écrit soit contre le pape, soit contre le roi -d’Angleterre.—V. sur Reboul, outre l’ouvrage de Puech cité, Roverius, -_De vita P. Petri Cotoni libri tres_, lib. I, cap. 70; _France -protestante_, 1^{re} éd., à son nom; Borrel, _Hist. de l’égl. réf. -de Nîmes_, p. 114.—La bibliographie de ses ouvrages dans la _France -protestante_, et plus complète dans Puech, _op. cit._, p. 93 ss. - -[687] Voy. l’Appendice C sur _l’édit de Nantes_. - -[688] Aymon, _Syn. nationaux_, t. I, p. 223. - -[689] Séance du 22 mai 1598 (B. P. F., copie Auzière). - -[690] Instructions données par l’assemblée de Chatellerault à Chamier, -son député au syn. national (B. N., ms. franç. 15814, f^o 131 v^o. -_Pièce_ n^o 6). Ces instructions sont très intéressantes. - -[691] V. les instructions de l’assemblée à Chamier citées, et aussi -celles qu’elle donna au sieur de Saint-Germain envoyé en Bas-Languedoc -(B. N., ms. franç. 15814, f^o 106 v^o-107 r^o. _Pièce_ n^o 4). - -[692] Instructions du sieur de Saint-Germain citées (_Pièce_ n^o 4). - -[693] «Extrait des actes du conseil de Bas-Languedoc» (B. N., ms. -franç. 15814, f^o 121 v^o). - -[694] Instructions de Chamier citées (_Pièce_ n^o 6). - -[695] Id. - -[696] Car elle considérait bien l’édit comme un insuccès, v. _pièce_ -n^o 6. - -[697] _Pièce_ n^o 6. - -[698] Voy. les cahiers de remontrances des catholiques et des réformés -cités au chap. VI. - -[699] Les protestants de Languedoc s’empressèrent de distribuer sur le -papier la «bénéficence royale». On peut voir dans les dires par écrit -avec pièces et notes à l’appui de Peiremales, commissaire protestant -député pour l’exécution de l’édit de Nantes en la province de Languedoc -et Pays de Foix par Louis XIV: «Extrait de la bénéficence accordée -par le roy Henry IV aux églises et en l’année 1591»; «Estat de la -bénéficence faite par le roy Henry IV aux ministres en l’année 1592»; -«Acte ou patente de la bénéficence du roy Henry le Grand en faveur des -églises» (1592), etc. (Arch. de la Cour d’appel de Nîmes, 9^e division, -n^o 502, dont, à la B. P. F., copie par M. Ferd. Teissier). - -[700] Les passages cités sont d’Anquez, _Assemblées politiques_, pp. -109-110. - -[701] B. N., Brienne 208, f^o 479.—Le brevet est publié dans Anquez, -_Assemblées politiques_, p. 497, avec la date du 13 avril par -erreur.—P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 3^e série, p. 149, -note 2, se basant sur le ms. franç. 20965 de la B. N., le date du 3 -avril.—C’est par erreur que G. de Felice, _Hist. des syn. nat._, -pp. 126-8, d’après Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 225, parle de 43.000 -écus. Le brevet du 3 avril 1598 mentionne 45.000 écus, de même que les -comptes du receveur Palot (B. N., ms. franç. 15816, f^o 35 v^o). - -[702] Instructions de l’assemblée de Chatellerault au pasteur Chamier, -député par elle au synode de Montpellier (_Pièce_ n^o 6). - -[703] Ce qui ne veut pas dire 116 pasteurs. Jusqu’au syn. nat. de -Jargeau (1601) deux églises desservies par un seul pasteur comptaient -pour deux dans la répartition des deniers, au lieu qu’une église -desservie par plusieurs pasteurs comptait pour une. Le synode ordonna -que le département se ferait, désormais, non par églises, mais par -pasteurs (Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 252). - -[704] «Distribution des 45 mil escus octroyés par le Roi.., faite au -synode de Montpellier» (B. N., ms. franç. 15815, f^o 75 r^o; et ms. -Brienne 208, f^o 473 r^o). - -[705] B. N., Brienne 208, f^o 475. - -[706] Aymon, t. I, pp. 226 et 227. - -[707] Aymon, t. I, p. 227. - -[708] Brevet du 3 avril 1598 cité. - -[709] _Pièce_ n^o 6. - -[710] Le 30 avril 1598, le roi avait signé un brevet qualifié -d’«articles secrets», par lequel il promettait aux réformés 180.000 -écus par an pour entretenir les garnisons de leurs places de sûreté, -«sans y comprendre celle de la province de Dauphiné» qui seraient -entretenues «d’ailleurs». Ce brevet est publié dans Anquez, pp. 498 et -suiv. - -[711] Clôture des comptes du sieur Palot, «conseiller et secrétaire -du Roy, et commis à faire la recepte et distribution des deniers que -Sa Majesté a accordés à ceux de la religion réformée de ce royaume», -faite à l’assemblée de Saumur le 20 juin 1600 (B. N., ms. franç. 15816, -f^{os} 30 et suiv.). - -[712] «Pour laquelle somme de 31.599 écus 9 sols 2 deniers, il [Palot] -a par devers luy des rescriptions jusques à la concurrance d’icelle -somme, dont le recouvrement est encore à faire, à cause des difficultés -et impossibilités qui s’y présentent, et lesquelles led. sieur -Palot a fait voir en lad. assemblée si grandes, qu’après les avoir -examinées....., se trouve qu’il ne peut estre fait estat que de la -somme de 18.443 escus, et que le surplus, montant à la somme de 13.156 -escus 9 sols 2 deniers, tombent en faute de fonds et non valoirs qui -est autant à dire que perte» (Comptes du sieur Palot, _ibid._, f^o 31 -r^o). - -[713] Comptes du sieur Palot, _ibid._, f^o 35 v^o.—En juin 1600, Palot -n’avait encore rien pu toucher des deniers de l’année 1600, car il -n’avait pu retirer les rescriptions qu’au mois de mai (_Ibid._, f^o 36 -r^o). - -[714] Cahier des plaintes de l’assemblée de Saumur, répondu par le roi -en janvier 1601 (B. N., ms. Brienne 209, f^{os} 238 v^o-239 r^o). - -[715] Ainsi, pour l’année 1599, Palot ayant touché 42.020 écus, paye -37.000 écus aux garnisons et seulement 5.020 écus aux églises et -académies (Clôture de ses comptes à l’assemblée de Chatellerault; B. -N., ms. franç. 15816, f^o 35 v^o). - -[716] Le synode de Montpellier, en 1598, accordait au collège de Nîmes -611 l. 6 sols 8 deniers et à celui de Montpellier 500 l. («Distribution -de 45.000 escus octroyés par le Roy», B. N., ms. franç. 15815, f^o 75 -r^o, et Brienne 208, f^o 473 r^o). - -[717] _Pièce_ n^o 6. - -[718] Le synode national de Saumur (1596) engage les provinces à -établir chacune un collège et deux académies de théologie pour le moins -(Aymon, _Syn. nat._, t. I, p. 197). - -[719] Synode national de Jargeau en 1601 (Aymon t. I, p. 252). - -[720] «Pour faire face aux despenses des voyages ordonnés vers -le roy... on ne touchera pas à l’argent affecté au payement des -universités» (Actes de l’assemblée provinciale de Castres, analysés par -M. de France dans le _Bull. de la Soc. de l’hist. du protestantisme_, -t, XXXI, p. 307). - -[721] Syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière). - -[722] V. ci-dessus, p. 17, note 2.—Malgré tout, on eut de la peine -à faire prospérer les académies de théologie en Bas-Languedoc. En -1601, il n’y a que 8 écoliers inscrits à la matricule des proposants -de l’académie nîmoise (Borrel dans _Bull. de la Soc. de l’hist. du -protestantisme fr._, t. III, p. 46). Au syn. prov. de Nîmes en 1601, -on propose de distribuer aux pasteurs la part réservée aux académies -de Nîmes et de Montpellier, attendu «qu’il n’y a point de professeurs -en théologie ny aucun exercice, et ce, jusqu’à ce que les professeurs -servent actuellement». Mais le synode n’y consent point et décide -que les églises de Nîmes et Montpellier devront s’être pourvues de -professeurs pour leurs académies avant le prochain synode. Il ajoute -qu’«aucuns de ceste compagnie qui peuvent estre propres pour lire en -théologie» seront examinés «par deux textes du Vieulx Testament et -du Nouveau à rendre d’un jour à l’aultre, comme aussy respondre aux -thèses» (Séance du 10 mars, B. P. F., copie Auzière). En 1603, Gigord -et Ferrier se présentent pour passer cet examen; le syn. prov. d’Uzès -les en dispense vu leur notoriété et les «reçoit et authorize pour -docteurs et professeurs en théologie, M. Gigord pour l’Académie de -Montpellier et M. Ferrier pour l’Académie de Nismes» (Séance du 23 -avril). - -[723] L’assemblée de Castres, en avril 1599, décide que «pour faire -face aux despenses des voyages vers le Roy, l’assemblée de Chatelleraut -et M. de Ventadour», on prendra de l’argent des deniers du ministère -(Actes publ. par de France dans le _Bull. de la Soc. de l’hist. -du protestantisme_, t. XXXI, p. 307).—Cf. aussi le syn. prov. de -Saint-Germain de Calberte, séance du 14 mai «au matin» (B. P. F., copie -Auzière), et une délib. du synode d’Uzès (séance du 24 avril 1603) -pour réfréner «le grand abus, tant de M. Palot à bailler l’argent à -quiconque luy en demande que des villes et assemblées politiques qui -font leur députation à ces fraiz-là» (B. P. F., copie Auzière). - -[724] «Tarife des colloques» de 1600 ou 1601. Elle se trouve, en effet, -entre un rôle de 1600 et un autre de 1601, dans le «Livre des actes des -synodes provinciaux» (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f^o 71 r^o). - -[725] En 1598 (Aymon, _Syn. nat._, t. I, pp. 226 et 227). - -[726] Cahiers de remontrances de l’assemblée de Castres, faits le -1^{er} février 1600 et répondus par le roi le 7 mai; art. 9^e (B. N., -ms. Brienne 209, f^o 129 v^o). - -[727] Arch. du consist. de Nîmes, B. 90, t. VII, f^o 249. - -[728] Séance de mars 1600 (B. P. F., copie Auzière). - -[729] Syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (_Ibid._). - -[730] _Pièce_ n^o 8. - -[731] V. ci-dessus, pp. 14 et suiv. - -[732] V. ci-dessus, p. 2. - -[733] V. ci-dessus, pp. 25-26. - -[734] P. de Felice, _Protestants d’autrefois_, 2^e série, p. 12. - -[735] V., sur les pasteurs Jean de Falguerolles, Jean Moynier et -Pineton de Chambrun, Puech, _Le pamphlétaire Guillaume de Reboul_, pp. -81 sq., et la _France protestante_. Puech dit que Jean de Falguerolles -était mort en octobre 1599, sans doute à Cologne, âgé de 39 ans (p. -84). Mais il préside encore le consistoire le 11 novembre 1599 (Arch. -du consist., B, 90, t. VII, f^o 312). - -[736] «M. Moynier et M. Falgayrolles se régleront pour les -prédications... affin que M. Chambrun n’en soyt plus en peyne» (Délib. -du consist. du 16 juin 1599, _loc. cit._, f^o 291). Il avait pourtant -conservé assez de vigueur pour contracter un troisième mariage dont lui -naquit un fils (Puech, _op. cit._, p. 91). - -[737] «Sur la lettre mandée par M. de Falguerolles.... à cause sa -malladie et indisposition qui empêche l’exercice de sa charge» (Délib. -du consist. du 31 mai 1596, _loc. cit._, f^o 93). - -[738] Elle se nommait Suzanne Dutour. Falguerolles était agréé par -la mère, mais refusé par les oncles et le tuteur qui protégeaient -d’autres prétendants. L’affaire alla en justice (Arch. du Gard, E, -207, f^o 47, cité par Puech, p. 83. Arch. du Gard, E, 629). Tout finit -par s’arranger en décembre 1596, et Falguerolles épousa Suzanne Dutour -(_Ibid._, E, 313, f^o 1089). - -[739] Cf. aux arch. du consist. de Nîmes, B, 90, t. VII, f^{os} 95 et -96, deux délib. du 12 juin 1596.—En octobre 1596, on continue encore -de négocier avec Goulard (_Ibid._, f^o 131, délib. du 16 octobre, et -f^o 132, délib. du 18 octobre). Mais on ne put s’arranger, car on ne -les voit plus mentionnés. - -[740] V. sur ce Jean Terond, ci-dessus, pp. 20 et suiv. - -[741] Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance «du 14^e may au -matin» 1599 (B. P. F., copie Auzière). - -[742] Délib. du 1^{er} septembre 1599 (f^o 300). L’église avait, en -effet pensionné Jean Terond alors qu’il étudiait comme proposant. - -[743] Délib. du 11 décembre 1599 (f^o 312). - -[744] Délib. du 15 décembre 1599 (f^o 313). - -[745] Délib. du 11 novembre 1599 (f^o 309). - -[746] _France protestante_, 2^e éd., t. VI, p. 492, d’après E. Benoist, -_Hist. de l’édit de Nantes_, et Tallemant des Réaux, _Historiettes_. - -[747] _Loc. cit._ - -[748] L’abjuration de Jérémie Ferrier lui a fait du tort dans l’esprit -de ses historiens.—Il naquit vers 1570, fut ministre à Aumessas, -puis, quelques mois plus tard, à Alais (1596), enfin à Nîmes. Il était -fort savant, car il fut reçu sans examen comme lecteur en théologie -à l’acad. de Nîmes (v. ci-dessus, p. 167, note 2). Il fut déclaré -indigne du ministère pour désobéissance aux colloques et synodes. Il -obtint du roi la place d’assesseur criminel, puis de conseiller au -présidial de Nîmes (1613); il fut alors excommunié (14 juillet 1613), -ce qui provoqua à Nimes une émeute où il faillit perdre la vie (15 et -16 juillet). Enfin, il revint à Paris, se convertit au catholicisme, -obtint la faveur de Richelieu, fut nommé conseiller d’État et privé -en 1626, et mourut le 26 septembre de la même année.—V. sa vie et -une bibliographie de ses ouvrages dans la _France protestante_ (_loc. -cit._). On trouve de nombreux renseignements sur sa vie dans les -actes des syn. prov. de Bas-Languedoc (B. N., ms. franc. 8669, f^o -196, et Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, pass.).—L’émeute qui eut -lieu à Nîmes en 1613 est rapportée dans _Émotion arrivée en la ville -de Nîmes en Languedoc le 15^e de juillet de l’an 1613_ (B. N., impr. -Ld^{176}53).—V. encore à ce sujet: _Considérations d’état sur les -mémoires envoyés par les consuls de Nismes_.... (B. N., impr. Lb^{36} -187); et _Le procès de la ville de Nismes_... (B. N., impr. Lb^{36} -190).—V. sur les négociations qui eurent lieu afin d’obtenir de -Louis XIII l’abolition de ses ordres pour la répression de l’émeute -de 1613, aux Arch. comm. de Nîmes: DD, 1, deuxième partie; et DD, -4.—Ferrier fut mis sur la liste des apostats au syn. nat. de Tonneins -(Aymon, _Syn. nat._, t. II, p. 49).—V. sur sa fortune. Arch. nat., -TT, 450.—Sur ses enfants, v. les registres de baptêmes et de décès de -l’église réformée de Nîmes aux Arch. comm. de cette ville, UU, 94; UU, -118. - -[749] Arch. du consist. de Nîmes, B, 90, t. VII, f^o 312. Délib. du 11 -décembre 1599. - -[750] _Ibid._, f^o 314. Délib. du 22 décembre 1599. - -[751] _Ibid._, f^o 318. Délib. du 5 janvier 1600. - -[752] _Ibid._, f^o 319. Délib. du 12 janvier. On décide que «M. Ferrier -demeurera icy.» - -[753] _Ibid._, f^o 319. Délib. du 12 janvier 1600. «A esté propozé par -M. Chambrun que le colloque s’assemblera extraordinairement demain à -Allès pour raison de M. Ferrier que ceulx d’Allès préthendent encores -avoir en leur églize.» - -[754] _Ibid._, f^o 321. Délib. du 19 janvier 1600. - -[755] _Ibid._, f^o 331. Délib. du 5 mars 1600. - -[756] Syn. prov. d’Uzès. Séance du «vendredy 17 mars» 1600 (Arch. du -consist., A, 10, f^{os} 45 v^o sq.). A ce synode, le 19 mars, l’église -de Nîmes rappelle ses droits sur le pasteur Terond pour l’avoir -pensionné comme proposant. Mais elle ne le réclame pas, ce qui montre -bien que c’est Ferrier qu’on voulait (B. P. F., copie Auzière). - -[757] Délib. du 22 mars 1600 (f^o 335). «M. Moynier a remonstré qu’il -seroit besoing escripre de surcharge à M. Ferrier de s’en venir le -plus promptement que faire se pourra.... et qu’il n’a moien survenir à -l’entier menistère de lad. esglize.» - -[758] Délib. du 5 avril 1600 (f^o 339).—Il semble que M. Baille ait -été à ce moment fort mal disposé à l’égard de Ferrier. En effet, au -syn. de Nîmes, séance du 9 mars 1601, «après disner», Ferrier se plaint -qu’on l’ait calomnié dans la maison de Baille, de qui l’ancien d’Alais -invoque le témoignage contre Ferrier (_loc. cit._, f^{os} 59 v^o sq.). - -[759] Délib. du 10 mai 1600 (f^o 347). - -[760] Délib. du 24 mai 1600 (f^o 351). - -[761] Délib. du 24 mai 1600 (f^o 350). - -[762] Délib. du 10 mai 1600 (f^o 347). - -[763] Délib. du 24 mai 1600 (f^o 350). - -[764] Il se plaint, le 22 mars, au consist. de ne pouvoir «survenir à -l’entier menistère de lad. esglize» (f^o 335). - -[765] Délib. du 19 juillet 1600 (f^o 356). - -[766] Délib. du 23 août 1600 (f^o 361). - -[767] Délib. du 13 septembre 1600 (f^o 366). - -[768] Délib. du 8 novembre 1600 (f^o 371). On annonce qu’il est arrivé -une lettre de M. Gigord, et l’on décide de convoquer une assemblée -extraordinaire, le 11, pour en entendre la lecture. Cette délib. du 11 -ne s’est pas conservée. - -[769] V. p. 172. - -[770] Cf. pp. 172-3. - -[771] Il faut voir sur Daniel Chamier les deux ouvrages de Ch. Read, -_Henri IV et le ministre Daniel Chamier_ et _Daniel Chamier, journal de -son voyage à la cour en 1607_. - -[772] Sur le pasteur Gigord, voir, outre la _France protestante_: -Corbière, _Académie protestante de Montpellier_ dans _Mémoires de -l’Académie des sciences et lettres de Montpellier, Lettres_, VIII -(1888-9), p. 429 et suiv. - -[773] V. le syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601; celui d’Alais, -séance du 20 avril 1603; et celui d’Uzès, séance du 23 avril 1603 (B. -P. F., copie Auzière). - -[774] Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars «après disner» (Arch. du -consist. de Nîmes, A, 10, f^o 61 v^o). - -[775] Même syn., séance du 13 mars «après disner» (f^o 66 v^o). - -[776] V., outre la délib. du syn. prov. de Nîmes citée ci-dessus, celle -du 11 mars 1601 (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f^{os} 63 et suiv.). - -[777] Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 «après disner» -(_Ibid._, f^{os} 59 v^o et suiv.). - -[778] Même syn. - -[779] L’église d’Alais obtint le pasteur «de Marity» au syn. prov. -d’Uzès, séance du 21 avril 1603 «après disner» (f^o 94 r^o). - -[780] _Hist. des assemblées politiques des réformés de France_ -(1573-1622). On regrette que M. Anquez n’ait pas corroboré cette étude -impartiale et consciencieuse par des notes plus abondantes et précises. - -[781] _Le P. Joseph et Richelieu_ dans _Revue hist._, t. XLVIII (1890), -p. 472. - -[782] _Difficultés et obstacles que rencontra l’édit de Nantes_ dans -_Troisième centenaire de l’édit de Nantes_, p. 120. - -[783] Cf. _Études historiques sur le XVI^e et le XVII^e s._ - -[784] _Histoire de France_, t. X; v. notamment pp. 190 sq. - -[785] Instruction de l’assemblée de Chatellerault à Chamier, son député -au syn. nat. (_Pièce_ n^o 6). - -[786] Il semble qu’il ne croyait pas pouvoir rendre un tel édit sans -provoquer une véritable révolution parmi les catholiques. V. le passage -de Sully cité ci-dessous.—Plus tard, Henri IV cite comme une chose -remarquable de sa part d’avoir accordé aux huguenots des conditions -plus libérales que celles qu’ils avaient obtenues de ses prédécesseurs: -«Le roy ayant de sa grâce specialle accordé aux supplians un second -baillage pour l’exercice de leur relligion, outre ce qui estoit porté -par les précédans édits...... les supplians n’ont aucun sujet de se -plaindre, puisque ces exceptions ne diminuent en effet la gratification -de S. M. qui leur a permis, en ce faisant, _plus qu’ils n’ont jamais -obtenu des Roys ses prédécesseurs_» (Réponse aux cahiers de l’assemblée -de Chatellerault, août 1599; B. N., ms. Brienne, 209, f^o 151). - -[787] _Mémoires_, p. 666. - -[788] Duplessis-Mornay, cité par Anquez, _Assemblées politiques_, p. 93. - -[789] Anquez, _op. cit._, pp. 52 et 93. - -[790] Anquez, p. 94. - -[791] Le règlement qu’ils se donnèrent est assez nettement résumé dans -Anquez, p. 62 et suiv. - -[792] L’édit ne fut enregistré qu’en février 1595 par le Parlement de -Paris (Cf. Anquez, pp. 55-56 et 69). - -[793] Sully, _Œconomies royales_, t. II, p. 252, col. 1.—V. aussi -_Ibid._, les _Remarques_, t. II, pp. 42-47. Sully est en général -suspect. Mais les faits qu’il avance ici sont vraisemblables; voy. -ci-dessous, les hésitations du roi à cette époque. - -[794] Benoist, _Hist. de l’édit de Nantes_, t. I, p. 154. - -[795] Benoist, _op. cit._, t. I, pp. 167-68. - -[796] Anquez, p. 69. - -[797] Anquez, p. 97. - -[798] Sur l’état d’esprit des protestants à partir de ce moment, v. -plus loin, p. 187. - -[799] Ils lui expliquèrent que si le roi avait ordonné sa dissolution, -c’est parce qu’il avait été blessé qu’elle lui eût fait «des demandes -contraires au respect qu’elle lui devait». Mais le roi «lui permettait -maintenant de subsister» (Anquez, p. 70). - -[800] Bien longtemps après, de Vic déclare sur son ordre que les -demandes de l’assemblée sont «injustes» (Anquez, p. 71). - -[801] Toutes ces négociations sont exposées dans Anquez, pp. 71-75. - -[802] On sait qu’on entend par les mots d’_édit de Nantes_: 1^o l’édit -même, daté du 13 avril; 2^o 56 articles _secrets_ du 30 avril; 3^o -un brevet du 3 avril accordant aux protestants une subvention (V. -l’appendice sur les _deniers du roi_); 4^o 24 articles _secrets_ du -30 avril. L’édit du 13 avril et les 56 articles secrets du 30 furent -vérifiés au Parlement le 25 février 1599, mais avec des modifications -de texte contre lesquelles protesta l’assemblée de Chatellerault (V. p -188).—On avait dressé deux expéditions de l’édit, l’une pour le roi, -l’autre pour les églises. Ce dernier exemplaire qui était conservé à -La Rochelle a disparu. Nous n’avons plus aujourd’hui que l’exemplaire -dressé pour le roi qui est aux Arch. nat. sous la cote J 943, n^o 2 (N. -Weiss et A. Bernus dans le _Bulletin de la Soc. du protestantisme_, -XLVII (1898), p. 305). On trouvera l’édit dans Anquez, pp. 456 et suiv. -Cette édition donne, outre le texte primitif, les modifications qu’on -y avait apportées lorsqu’il fut vérifié au Parlement. Elle attribue à -tort au brevet du 3 avril la date du 13 avril.—On pourra voir à la B. -N., dans le ms. Brienne 209, différents mémoires «sur les difficultés -qui se trouvent en l’édit», tous de l’année 1598. - -[803] _Journal_ à la date du 31 décembre 1598, t. VII, pp. 159-160. - -[804] _Œconomies._ - -[805] «Quelques-uns furent d’avis de se loger à Tours.... mais le -plus de voix et les plus saines réduisirent les autres à la patience» -(_Histoire universelle_, Amsterdam, 1626, t. II, fol. 624). - -[806] Poirson, _Hist. de Henri IV_, t. I, p. 364. - -[807] _Mémoires_, passim. - -[808] Anquez, pp. 76-78. - -[809] Anquez, p. 491. - -[810] V. les cahiers de l’Assemblée de Chatellerault, art. 7^e, dans -Anquez, p. 190. - -[811] Id. - -[812] Voy. Réponses aux cahiers précédents (Anquez, p. 191).—Le brevet -fut donné en août 1599. M. P. de Felice (_Protestants d’autrefois_, 3^e -série, p. 252) le reproduit d’après le ms. de la B. N., franç. 20965, -f^o 68, qui le date du 23 août 1599. Le ms. de la B. N., Brienne 209, -f^o 161 r^o, le date du 21 août 1599. - -[813] V. dans _Troisième centenaire de l’édit de Nantes_, l’art. de M. -Paul de Felice, pp. 40-41. - -[814] L’édit sous sa dernière forme constitue ce que M. Anquez appelle -le «second édit de Nantes» (pp. 188 sq.). - -[815] V. leurs instructions dont une copie se trouve à la B. N., ms. -Brienne 209, f^{os} 131 r^o-136 r^o. - -[816] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 25. - -[817] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 159. - -[818] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 203. - -[819] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 258. - -[820] C’est-à-dire Jean André, dit Radel: voy. ci-dessous la liste de -l’année 1600, et Puech, _Une ville au temps jadis_, p. 257. - -[821] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 317. - -[822] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 445. - -[823] Les deux receveurs sont nommés le 2 janvier 1602 (_Ibid._, f^o -452). - -[824] Délib. du consist. de Nîmes, du «lundi 26^e octobre» 1562 (B. N., -ms. franc. 8666, f^{os} 169-170). - -[825] C’est le ministre Mauger. - -[826] Délib. du consist. de Nîmes du 17 avril 1596 (Arch. du consist. -de Nîmes, B, 90, t. VII, f^o 58). - -[827] Délib. du 15 mai 1596 (_Ibid._, f^o 74). - -[828] Délib. du 22 mai 1596 (_Ibid._, f^o 78). - -[829] Délib. du 22 mai 1596 (_Ibid._, f^o 80). - -[830] Délib. du 31 mai 1596 (_Ibid._, f^o 89). - -[831] Délib. du 19 juin 1596 (_Ibid._, f^o 99). - -[832] Délib. du 10 juillet 1596 (_Ibid._, f^o 105). - -[833] Délib. du 17 juillet 1596 (_Ibid._, f^o 109). - -[834] Délib. du 30 août 1596 (_Ibid._, f^o 122). - -[835] B. N., ms. franç. 15814, f^{os} 106 v^o-117 v^o. - -[836] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^{os} 220 sq.; délib. du 11 -avril 1598. - -[837] B. N., ms. franç. 15814, f^{os} 130 v^o-132 v^o.—Il existe une -autre copie de ces instructions à la Bibl. Mazarine, ms. J 1504 F, -in-f^o. - -[838] Arch. du consist., A, 10, f^o 70 r^o. «Livre des actes des -synodes provinciaux....», 1596-1609. - -[839] On a biffé _Massouverain_ et écrit à côté _Terond_. - -[840] On a biffé _Maurice_ et écrit à côté _Justamond_. - -[841] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 361; délib. du 23 août 1600. - -[842] Arch. du consist., B, 90, t. VII, f^o 395 sq.; délib. du 28 -février 1601. - - - - - - - -End of the Project Gutenberg EBook of Les protestants à Nimes au temps d - l'édit de Nantes, by Jacques Boulenger - -*** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES PROTESTANTS NIMES *** - -***** This file should be named 52140-0.txt or 52140-0.zip ***** -This and all associated files of various formats will be found in: - http://www.gutenberg.org/5/2/1/4/52140/ - -Produced by Giovanni Fini, Clarity and the Online -Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This -file was produced from images generously made available -by The Internet Archive/Canadian Libraries) - - -Updated editions will replace the previous one--the old editions will -be renamed. - -Creating the works from print editions not protected by U.S. copyright -law means that no one owns a United States copyright in these works, -so the Foundation (and you!) can copy and distribute it in the United -States without permission and without paying copyright -royalties. 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You may copy it, give it away or re-use it under the terms of -the Project Gutenberg License included with this eBook or online at -www.gutenberg.org. If you are not located in the United States, you'll have -to check the laws of the country where you are located before using this ebook. - - - -Title: Les protestants à Nimes au temps de l'édit de Nantes - -Author: Jacques Boulenger - -Release Date: May 23, 2016 [EBook #52140] - -Language: French - -Character set encoding: UTF-8 - -*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES PROTESTANTS NIMES *** - - - - -Produced by Giovanni Fini, Clarity and the Online -Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This -file was produced from images generously made available -by The Internet Archive/Canadian Libraries) - - - - - - -</pre> - -<div class="limit"> - -<div class="chapter"> -<div class="transnote p4"> -<p class="pc large">NOTES SUR LA TRANSCRIPTION:</p> -<p class="ptn">—Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées.</p> -<p class="ptn">—On a conservé l’orthographie de l’original, incluant ses variantes.</p> -<p class="ptn">—La couverture de ce livre électronique a été crée par le transcripteur; -l’image a été placée dans le domaine public.</p> -</div></div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_i" id="Page_i">[i]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<p class="pc4 mid">LES</p> - -<p class="pc1 elarge">PROTESTANTS A NÎMES</p> - -<p class="pc1">AU TEMPS DE</p> - -<p class="pc1 mid">L’ÉDIT DE NANTES</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_ii" id="Page_ii">[ii]</a></span></p> - -<hr class="d1" /> -<p class="pc lmid">MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS</p> -<hr class="d2" /> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_iii" id="Page_iii">[iii]</a></span></p> - -<p class="pc4 mid">JACQUES BOULENGER</p> -<hr class="d3" /> - -<h1>LES<br /> -<span class="mid">PROTESTANTS A NÎMES</span><br /> -<span class="small">AU TEMPS DE</span><br /> -L’ÉDIT DE NANTES</h1> - -<div class="figcenter"> - <img src="images/logo.jpg" width="200" height="406" - alt="" - title="" /> -</div> - -<p class="pc mid">LIBRAIRIE FISCHBACHER</p> -<p class="pc">(<i>Société anonyme</i>)</p> -<p class="pc">33, RUE DE SEINE, 33</p> -<p class="pc mid">PARIS</p> -<hr class="d4" /> -<p class="pc lmid">1903</p> - -<hr class="chap" /> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_iv" id="Page_iv">[iv]</a></span></p> -<p> </p> -<p><span class="pagenum"><a name="Page_v" id="Page_v">[v]</a></span></p> - -<p class="pc4 xlarge"><span class="smcap">A Fernand VANDÉREM</span></p> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_vi" id="Page_vi">[vi]</a></span></p> -<p> </p> -<p><span class="pagenum"><a name="Page_vii" id="Page_vii">[vii]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">INTRODUCTION</h2> - -<hr class="d5" /> - -<div class="pbq"> -<p>Organisation générale du parti protestant. Les assemblées politiques. -Les assemblées ecclésiastiques. Celles-ci maintiennent l’unité du parti. -Importance du consistoire.</p> -<p>Plan de ce mémoire.</p> -<p>Sources.</p> -</div> - -<p class="p2">On a déjà étudié la situation sociale des protestants -avant et après l’édit de Nantes. M. Paul de -Felice publie un ouvrage dans lequel il nous renseigne -sur leur culte, la vie de leurs pasteurs, le -fonctionnement de leurs assemblées et leur pédagogie<a name="FNanchor_1_1" id="FNanchor_1_1"></a><a href="#Footnote_1_1" class="fnanchor">[1]</a>. -Mais l’inconvénient de ce livre est de s’étendre -sur un plan trop vaste. L’évolution du parti protestant -n’y est pas nettement marquée, faute de précision, -et le mot «autrefois» remplace trop souvent -la date exacte que l’on souhaiterait.</p> - -<p>En outre, comment se comportait le gouvernement -communal dans les villes huguenotes? Quels -étaient les rapports des réformés avec les catholiques? -Est-il juste de dire que les protestants formaient un -État dans l’État? On pourra élucider ces questions -lorsqu’un certain nombre de monographies auront<span class="pagenum"><a name="Page_viii" id="Page_viii">[viii]</a></span> -fait bien connaître l’organisation du parti réformé -dans les différentes provinces de France. C’est dans -l’espoir de contribuer à ce résultat que l’on s’est proposé -d’étudier ici la situation sociale et religieuse -des calvinistes dans le colloque de Nîmes.</p> - - -<p class="p2"><i>Organisation générale du parti.</i>—En 1594, les -protestants, réunis à Sainte-Foy, réorganisaient -leur parti comme il l’était avant l’avènement de -Henri IV. Le règlement politique qu’ils adoptèrent -les mettait peut-être à part du reste des Français, -mais on n’avait pas alors ce patriotisme dont la dernière -forme apparut sous la Révolution, et le reste -des Français voulait massacrer, brûler ou pour le -moins convertir les protestants. En outre, depuis -l’avènement de Henri IV, cinq années s’étaient écoulées -sans que les huguenots pussent rien obtenir de -leur ancien chef que des promesses, d’ailleurs -vagues<a name="FNanchor_2_2" id="FNanchor_2_2"></a><a href="#Footnote_2_2" class="fnanchor">[2]</a>. Ils commençaient à se détromper sur son -compte: tant qu’il fut roi de Navarre et héritier présomptif, -il réclama avec eux la liberté du culte<a name="FNanchor_3_3" id="FNanchor_3_3"></a><a href="#Footnote_3_3" class="fnanchor">[3]</a>; -mais, devenu roi de France, il lui parut que les<span class="pagenum"><a name="Page_ix" id="Page_ix">[ix]</a></span> -idées conservatrices étaient les bonnes et les protestants -des rebelles; il voulait «vivre en réalité, jouir -enfin, et se reposer<a name="FNanchor_4_4" id="FNanchor_4_4"></a><a href="#Footnote_4_4" class="fnanchor">[4]</a>». Aussi ne se soucia-t-il plus -de brouiller ses affaires avec le pape et de s’aliéner -la majorité catholique de ses sujets. Les huguenots -s’en aperçurent et crurent bon de se réorganiser: -c’est alors qu’ils adoptèrent le fameux règlement de -Sainte-Foy qui fut revisé à Saumur (1595) et à Loudun -(1596).</p> - -<p>Ils se divisaient en neuf provinces dont chacune -avait: 1<sup>o</sup> un conseil provincial permanent de cinq -ou sept membres; 2<sup>o</sup> une assemblée composée de -trois députés par colloque qui se tenait une fois -l’an. En outre une assemblée générale, composée -de deux députés pour chaque province, plus un -pour La Rochelle, devait s’occuper des affaires -générales du parti<a name="FNanchor_5_5" id="FNanchor_5_5"></a><a href="#Footnote_5_5" class="fnanchor">[5]</a>.</p> - -<p>A côté de ces assemblées politiques, ils conservaient -leur ancien système d’assemblées ecclésiastiques. -La France était divisée en <i>Provinces</i> qui se -composaient d’un certain nombre d’églises <i>dressées</i><a name="FNanchor_6_6" id="FNanchor_6_6"></a><a href="#Footnote_6_6" class="fnanchor">[6]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_x" id="Page_x">[x]</a></span> -gouvernées chacune par une assemblée élue nommée -<i>Consistoire</i> et desservie par un ou plusieurs pasteurs. -Dans chaque province, les églises se groupaient -en <i>Colloques</i>; et, dans chacun de ces colloques, une -assemblée, composée des députés de toutes les -églises et nommée pareillement <i>Colloque</i>, jugeait en -premier appel les causes déjà examinées par les consistoires -et réglait les différends des églises entre -elles. On pouvait appeler des décisions du colloque -au <i>Synode provincial</i> formé des députés de tous les -consistoires de la province. Et enfin, en dernier ressort, -on recourait au <i>Synode national</i> composé par les -députés des synodes provinciaux de France.</p> - -<p>Toutes ces assemblées ecclésiastiques devaient -faire appliquer la <i>Discipline</i>, et les assemblées politiques -avaient à diriger la conduite politique du -parti. Il semble au premier abord que celles-ci soient -plus intéressantes que les premières. Mais, au point<span class="pagenum"><a name="Page_xi" id="Page_xi">[xi]</a></span> -de vue un peu spécial de cette étude, cela n’est pas -exact.</p> - -<p>Je souhaiterais, en effet, de montrer l’état intime -du parti. Comment vivaient les huguenots d’une -ville comme Nîmes, par exemple? Quels étaient -leurs rapports avec les autorités, à une époque -où la loi ne fixait pas nettement leurs droits ni -leurs devoirs? Comment se comportaient-ils à l’égard -des catholiques?</p> - -<p>Nous verrons que les protestants s’étaient organisés -en république: dans chaque petite localité il y -avait un consistoire qui gouvernait les habitants et, -par suite, la ville quand les huguenots y étaient en -majorité et pouvaient y élire des consuls de leur -religion. Le laboureur de Saint-Gilles<a name="FNanchor_7_7" id="FNanchor_7_7"></a><a href="#Footnote_7_7" class="fnanchor">[7]</a> ou de Calvisson<a name="FNanchor_8_8" id="FNanchor_8_8"></a><a href="#Footnote_8_8" class="fnanchor">[8]</a> -entendait peut-être parler des grandes -négociations engagées par l’assemblée générale avec -le roi en vue d’obtenir un édit qui réglerait sa situation, -mais il s’intéressait davantage à l’élection de -son consistoire, à la maladie de son pasteur, ou -au moyen de ne pas payer sa «quotisation pour -l’entretenement de l’église<a name="FNanchor_9_9" id="FNanchor_9_9"></a><a href="#Footnote_9_9" class="fnanchor">[9]</a>».</p> - -<p>Et il faudrait précisément savoir si le laboureur<span class="pagenum"><a name="Page_xii" id="Page_xii">[xii]</a></span> -respecte le consistoire et paye sa taxe. Car s’il n’est -pas attaché à ce consistoire, s’il ne craint pas son -autorité, toutes les autres assemblées qui reposent -sur celle-là vont se trouver «en l’air», séparées de -la nation, impopulaires, et s’il ne paye pas, le parti -va se trouver privé d’argent et de vie.</p> - -<p>C’est le consistoire, avec les assemblées ecclésiastiques -placées au-dessus de lui, qui forme, si je -peux dire, le cadre du parti. La décadence ou l’accroissement -de son influence sera le signe de la -puissance ou de la faiblesse des protestants. Si le -«fidèle» respecte la Discipline rigoureuse, qui soumet -ses moindres actes au contrôle du consistoire, les -assemblées politiques pourront alors faire leurs conditions -au roi, certaines d’avoir derrière elles un -peuple enrégimenté et tout prêt à les soutenir. Elles -simplifient l’existence du parti en obtenant pour lui -des conditions meilleures, mais les consistoires -assurent sa vie.</p> - -<p>Remarquons maintenant que leur pouvoir sur les -fidèles pourrait donner aux consistoires une importance -funeste à l’unité du parti, si les colloques et -les synodes n’étaient pas là pour leur rappeler -qu’ils ne sont que des membres du grand corps -protestant, et les mettre en communication les uns -avec les autres. Leur initiative, en effet, n’est pas<span class="pagenum"><a name="Page_xiii" id="Page_xiii">[xiii]</a></span> -nulle, mais toujours soumise au contrôle des assemblées -supérieures, et aucune de leurs décisions n’a de -valeur absolue, puisqu’on peut toujours en faire -appel au colloque, puis au synode.</p> - -<p>Cette parfaite subordination des assemblées les -unes aux autres donne aux protestants une cohésion, -une unité qui font la force de leur parti, à -condition que le contact de la minorité dirigeante -des assemblées avec la foule des fidèles soit maintenu, -c’est-à-dire que l’autorité du consistoire sur le -peuple soit absolue.</p> - - -<p class="p2"><i>Plan.</i>—Les deux premiers chapitres seront consacrés -à étudier les ministres et le fonctionnement du -consistoire. M. Paul de Felice a déjà traité cette -question, d’une manière générale, dans ses deux -volumes sur les <i>Pasteurs</i> et les <i>Assemblées</i> ecclésiastiques, -aussi me contenterai-je de rapporter des -détails nouveaux et propres à faire connaître l’état -intérieur du parti à Nîmes.</p> - -<p>Pour exister, pasteurs et assemblées ont besoin -d’argent. Il faut en obtenir des fidèles: le consistoire -lève des impôts (<i>Chapitre III</i>). S’il devient -impopulaire, s’il n’est pas respecté, si son influence -sur les fidèles diminue, ceux-ci commenceront par -ne pas payer leurs taxes, et les assemblées ne pourront<span class="pagenum"><a name="Page_xiv" id="Page_xiv">[xiv]</a></span> -plus avoir lieu, les pasteurs ne pourront plus -vivre: ce sera la fin du parti<a name="FNanchor_10_10" id="FNanchor_10_10"></a><a href="#Footnote_10_10" class="fnanchor">[10]</a>.</p> - -<p>Mais au contraire, le consistoire possède une -autorité dont nous n’avons pas idée (<i>Chapitre IV</i>). -Il fait respecter et applique rigoureusement la Discipline, -recueil de décisions des synodes qui lui -donne le droit de contrôler tous les actes de la vie -de ses administrés. Un homme, par exemple, rapporte-t-il -que M. X. a juré dans sa boutique, le consistoire -informe aussitôt<a name="FNanchor_11_11" id="FNanchor_11_11"></a><a href="#Footnote_11_11" class="fnanchor">[11]</a>. On voit quelle puissance -peut lui donner une telle inquisition.</p> - -<p>Cette autorité ne le met cependant pas en lutte -avec les pouvoirs politiques. Les consuls et les -magistrats protestants qui gouvernent la ville de -Nîmes subissent son influence directe, et même -prennent ses ordres. Ainsi le consistoire possède -une autorité politique effective à côté de son autorité -morale (<i>Chapitre V</i>).</p> - -<p>Voici donc les protestants parfaitement organisés -et disciplinés. Au-dessus des fidèles et les gouvernant, -le consistoire, dont l’autorité et l’influence -familières sont considérables, et qui se trouve rigoureusement -subordonné au colloque et au synode.<span class="pagenum"><a name="Page_xv" id="Page_xv">[xv]</a></span> -Maintenant quels sont les rapports de cette petite -société protestante, ainsi constituée, avec les catholiques? -Elle les opprime, car elle est la plus forte, de -même que les catholiques le sont presque partout -ailleurs. L’exercice du culte romain est autant que -possible empêché; les papistes eux-mêmes sont -écartés des emplois publics et soumis à toute une -série de mesures vexatoires que prend contre eux la -municipalité de Nîmes (<i>Chapitre VI</i>). Mais ils ne -renoncent pas à la lutte et, entre prêtres et pasteurs, -se livre une guerre de sermons, de pamphlets, -d’influences, dont le but est de provoquer des conversions -(<i>Chapitre VII</i>).</p> - -<p>Il ressort de tout cela que les huguenots de -Nîmes, à qui leur nombre assurait la prépondérance, -vivaient tranquillement en république, sous leurs -consuls et leurs magistrats dirigés eux-mêmes par le -consistoire. Ils ne souhaitaient nullement qu’un -nouvel édit vînt changer quelque chose à leur état. -Aussi, lorsqu’il fut question de l’édit de Nantes, -bien loin de seconder les négociations de l’assemblée -générale, ils montrèrent une mauvaise volonté -que celle-ci, plus tard, leur reprocha. Leurs intérêts, -en effet, se trouvaient opposés à ceux des réformés de -presque tout le reste de la France: à Nîmes et dans -son colloque, c’étaient les catholiques qui souhaitaient<span class="pagenum"><a name="Page_xvi" id="Page_xvi">[xvi]</a></span> -l’édit de Nantes pour replacer leur religion au -premier rang, tandis que les protestants s’efforçaient -d’en empêcher les effets, comme l’exigeait l’intérêt -particulier de leur petit État.</p> - -<p class="p2"><i>Sources.</i>—J’ai tiré la plus grande partie de ce -mémoire des registres de délibérations du consistoire -de Nîmes, conservés aux archives de ce consistoire<a name="FNanchor_12_12" id="FNanchor_12_12"></a><a href="#Footnote_12_12" class="fnanchor">[12]</a>, -où j’ai pu travailler en 1899 et 1900 grâce -à l’obligeance de M. le pasteur Fabre. Ces registres -renferment tous les renseignements sur la vie privée -des protestants.</p> - -<p>Les actes des synodes provinciaux de 1596 à 1609 -se trouvent aussi dans ces mêmes archives<a name="FNanchor_13_13" id="FNanchor_13_13"></a><a href="#Footnote_13_13" class="fnanchor">[13]</a>: il en -existe une copie faite par M. le pasteur Auzière à la -Bibliothèque de la Société de l’histoire du protestantisme -français. Cette copie est préparée pour l’impression -et il est dommage qu’elle ne soit pas -publiée. J’en ai collationné sur le registre original<span class="pagenum"><a name="Page_xvii" id="Page_xvii">[xvii]</a></span> -une certaine partie dont on trouvera des extraits dans -les pièces justificatives. Je n’y ai point relevé d’erreurs, -ce qui n’a rien d’étonnant puisque M. Auzière, -pour en avoir copié plusieurs registres in-folio, possédait -mieux que personne cette difficile écriture.</p> - -<p>Enfin, le consistoire de Nîmes renfermait une -pleine armoire de documents non classés, que j’ai -dépouillés, et où j’ai vu beaucoup de pièces concernant -le duc de Rohan, mais fort peu intéressant -mon sujet.</p> - -<p>Aux archives départementales du Gard, j’ai -trouvé plusieurs cahiers de remontrances des catholiques -ou des protestants sur l’application de l’édit -de Nantes; j’ai parcouru aussi un certain nombre de -registres de notaires<a name="FNanchor_14_14" id="FNanchor_14_14"></a><a href="#Footnote_14_14" class="fnanchor">[14]</a> qui m’ont fourni de bons -renseignements sur l’état des personnes.</p> - -<p>Les archives communales de Nîmes renferment -un registre des délibérations consulaires qui va de -1599 à 1604. Le précédent est malheureusement -perdu.</p> - -<p>Celles d’Aigues-Mortes se trouvaient en 1899 -dans de fort belles armoires, mais dans un grand -désordre.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_xviii" id="Page_xviii">[xviii]</a></span></p> - -<p>Dans la série TT des Archives nationales, j’ai eu sous -les yeux tout ce qui intéressait le colloque de Nîmes, -et les actes des États de Languedoc (H<sup>1</sup> 748<sup>10</sup> 1109).</p> - -<p>A la Bibliothèque nationale, j’ai dépouillé notamment -les lettres du duc de Ventadour (franç. 3225, -3337, 3550, 3562, 3575, 3586, 3589) et du connétable -Henri de Montmorency (franç. 3549, 3550, -3559, 3561, 3570, 16061), les actes des assemblées -(Brienne 208, 209, 219, 221; franç. 15814, 15815, -15816), et un certain nombre d’autres manuscrits, -notamment, les franç. 20870, Dupuy 62, 63, etc.</p> - -<p>Enfin, la Bibliothèque de la Société de l’histoire -du protestantisme m’a fourni la copie Auzière dont -j’ai parlé; des inventaires manuscrits d’archives protestantes, -communales ou particulières, de Bas-Languedoc, -faits par M. Teissier; et des analyses des -dires par écrit avec pièces et notes à l’appui de Peiremales, -l’un des commissaires députés par -Louis XIV pour exécuter l’édit de Nantes, qui ont -pour auteur le même M. Teissier. L’original s’en -trouve aux archives de la Cour d’appel de Nîmes -(9<sup>e</sup> division, n<sup>o</sup> 50): je n’en ai tiré que peu de -choses<a name="FNanchor_15_15" id="FNanchor_15_15"></a><a href="#Footnote_15_15" class="fnanchor">[15]</a>.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_1" id="Page_1">[1]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<p class="pc4 elarge">LES PROTESTANTS A NÎMES</p> - -<hr class="d5" /> - -<h2>I<br /> -LES PASTEURS</h2> - -<div class="pbq"> - -<p>Leurs fonctions.</p> -<p>Leur entretien: Contrats d’engagement. Gages en espèces. Gages en -nature. Avantages matériels. Pauvreté. Pension de retraite. «Assistance» -des veuves et des orphelins.</p> -<p>Petit nombre des pasteurs. Difficulté d’acquérir un pasteur «perpétuel». -Dissensions entre les églises à ce sujet.</p> -<p>Les «proposants». Contrats d’engagement. Leurs études. Leurs -prérogatives. Leur entretien. Exemples: Jean Terond, Mardochée -Suffren.</p> -<p>Conclusion: De l’influence des pasteurs.</p></div> - -<p class="p2">Chaque église du colloque de Nîmes<a name="FNanchor_16_16" id="FNanchor_16_16"></a><a href="#Footnote_16_16" class="fnanchor">[16]</a> avait à sa tête un -consistoire et un ou plusieurs pasteurs. Il est nécessaire de -bien connaître les pouvoirs et les droits de cette assemblée -et de ces ministres pour se rendre compte de l’influence -qu’ils pouvaient exercer sur le peuple.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_2" id="Page_2">[2]</a></span></p> - -<p>Étudions en premier lieu les pasteurs.</p> - -<p>Tout d’abord, qu’avaient-ils à faire? Je ne m’étendrai -pas longtemps sur ce point, car les obligations du ministère -sont réglées par la Discipline<a name="FNanchor_17_17" id="FNanchor_17_17"></a><a href="#Footnote_17_17" class="fnanchor">[17]</a> et, étant officielles, elles se -trouvent les mêmes dans le colloque de Nîmes qu’ailleurs. -En outre, M. P. de Felice les a étudiées<a name="FNanchor_18_18" id="FNanchor_18_18"></a><a href="#Footnote_18_18" class="fnanchor">[18]</a>.</p> - -<p>Les ministres avaient comme fonction principale la prédication. -Ils devaient exposer un livre entier de la Bible, et -non, comme aujourd’hui, en développer un passage<a name="FNanchor_19_19" id="FNanchor_19_19"></a><a href="#Footnote_19_19" class="fnanchor">[19]</a>.</p> - -<p>Encore fallait-il qu’ils fussent fort circonspects et qu’ils -se gardassent d’alléguer des passages d’Origène «et autre -faulx docteurs», car ils prêchaient devant un public averti, -et les fidèles ne manquaient pas de se plaindre au consistoire -si le pasteur avait à leur avis erré sur des points de -doctrine<a name="FNanchor_20_20" id="FNanchor_20_20"></a><a href="#Footnote_20_20" class="fnanchor">[20]</a>. C’est ainsi qu’un marchand, le sieur Péladan, -reprochait au ministre Venturin d’avoir dit en chaire «que -le feu d’enfer estoyt ung feu qui consume tout, ung feu -consumant<a name="FNanchor_21_21" id="FNanchor_21_21"></a><a href="#Footnote_21_21" class="fnanchor">[21]</a>». Ce fait témoigne de la forte instruction théologique<span class="pagenum"><a name="Page_3" id="Page_3">[3]</a></span> -que le peuple avait alors; il nous aide à comprendre -comment les controverses scolastiques, insupportables -pour nous, auxquelles se livraient en public pasteurs -et prêtres, pouvaient déterminer des conversions<a name="FNanchor_22_22" id="FNanchor_22_22"></a><a href="#Footnote_22_22" class="fnanchor">[22]</a>.</p> - -<p>A Nîmes il y avait un service religieux complet tous les -jours<a name="FNanchor_23_23" id="FNanchor_23_23"></a><a href="#Footnote_23_23" class="fnanchor">[23]</a>, c’est-à-dire prêche et prières publiques. Le dimanche, -en 1600, on prêchait à 5 heures et à 8 heures du matin; -puis les «après-dynées», on faisait encore deux prêches: -l’un au petit-temple et l’autre à l’audience présidiale<a name="FNanchor_24_24" id="FNanchor_24_24"></a><a href="#Footnote_24_24" class="fnanchor">[24]</a>, ce -qui scandalisait fort les catholiques<a name="FNanchor_25_25" id="FNanchor_25_25"></a><a href="#Footnote_25_25" class="fnanchor">[25]</a>. Et trois pasteurs -seulement se partageaient tous ces sermons<a name="FNanchor_26_26" id="FNanchor_26_26"></a><a href="#Footnote_26_26" class="fnanchor">[26]</a>.</p> - -<p>Outre ces prédications, les ministres devaient faire le -catéchisme aux enfants et aux grandes personnes<a name="FNanchor_27_27" id="FNanchor_27_27"></a><a href="#Footnote_27_27" class="fnanchor">[27]</a>, et ne -pas négliger les visites aux pauvres. En 1601, on les voit -se partager la ville de Nîmes «pour la vizitation des -mallades et autres charges<a name="FNanchor_28_28" id="FNanchor_28_28"></a><a href="#Footnote_28_28" class="fnanchor">[28]</a>»; ils devaient inspecter aussi, -en compagnie d’anciens, les pauvres de l’hôpital et des -prisons<a name="FNanchor_29_29" id="FNanchor_29_29"></a><a href="#Footnote_29_29" class="fnanchor">[29]</a>.</p> - -<p>Telles sont en quelques mots les obligations des ministres<span class="pagenum"><a name="Page_4" id="Page_4">[4]</a></span> -de Nîmes. Si l’on songe qu’ils pouvaient avoir, -en dehors de leurs prêches, leurs catéchismes, leurs visites, -à répondre aux pamphlets et aux défis des controversistes -catholiques<a name="FNanchor_30_30" id="FNanchor_30_30"></a><a href="#Footnote_30_30" class="fnanchor">[30]</a>, on trouvera comme nous qu’ils gagnaient -bien la pension que l’église leur allouait.</p> - -<p class="p2">Leurs occupations ne leur permettaient pas d’exercer -des fonctions profanes. La Discipline leur interdit même la -médecine et la jurisprudence<a name="FNanchor_31_31" id="FNanchor_31_31"></a><a href="#Footnote_31_31" class="fnanchor">[31]</a>. Leur entretien était donc à -la charge de leur «troupeau».</p> - -<p>Le synode provincial de Sauve en 1597 engage les églises -à donner aux pasteurs une somme suffisant à leur entretien -et à celui de leur famille et propre à leur assurer «la liberté -et le repos d’esprit» qui leur sont nécessaires pour vaquer -à leur charge<a name="FNanchor_32_32" id="FNanchor_32_32"></a><a href="#Footnote_32_32" class="fnanchor">[32]</a>. Ces gages fixes étaient de beaucoup la -partie la plus importante de leur revenu. Il n’y avait -pas en effet de casuel: «Les actes pastoraux sont tous -gratuits<a name="FNanchor_33_33" id="FNanchor_33_33"></a><a href="#Footnote_33_33" class="fnanchor">[33]</a>». D’autre part, on ne peut pas compter parmi -les revenus des pasteurs les sommes que le roi leur avait -promises en 1592 et 1594, car, depuis 1596 au moins, ils -n’en touchaient plus rien. Henri IV renouvela ces promesses -au moment de l’édit de Nantes, mais les ministres n’en<span class="pagenum"><a name="Page_5" id="Page_5">[5]</a></span> -virent guère davantage l’exécution: c’est ce que je montrerai -plus loin<a name="FNanchor_34_34" id="FNanchor_34_34"></a><a href="#Footnote_34_34" class="fnanchor">[34]</a>.</p> - -<p>Ils ne pouvaient donc compter que sur ce que leur église -leur promettait. Or, aucune règle n’existait pour forcer -celle-ci à leur donner une somme d’argent fixée.</p> - -<p>Les traitements étaient, en effet, proportionnés non à -la place, mais à la personne, et l’on payait le pasteur suivant -son importance et sa célébrité. En conséquence, on -faisait marché avec lui avant de le prendre: en 1600, par -exemple, l’église de Nîmes offre à Gigord 400 écus pour -les deux charges de pasteur et de lecteur en théologie à son -académie<a name="FNanchor_35_35" id="FNanchor_35_35"></a><a href="#Footnote_35_35" class="fnanchor">[35]</a>. Les synodes reconnaissaient la valeur de ces -sortes de traités<a name="FNanchor_36_36" id="FNanchor_36_36"></a><a href="#Footnote_36_36" class="fnanchor">[36]</a>, mais ils ne les encourageaient pas et souhaitaient -qu’ils se réduisissent à de simples promesses enregistrées -dans le livre du consistoire<a name="FNanchor_37_37" id="FNanchor_37_37"></a><a href="#Footnote_37_37" class="fnanchor">[37]</a>.</p> - -<p>Ces contrats pouvaient présenter des clauses assez -variables. Ainsi, le ministre Ricaud ne reçoit par an que -324 ou 347 l. environ de Saint-Jean de Gardonnenc<a name="FNanchor_38_38" id="FNanchor_38_38"></a><a href="#Footnote_38_38" class="fnanchor">[38]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_6" id="Page_6">[6]</a></span> -mais Jérémie Ferrier en touche 690 à Alais<a name="FNanchor_39_39" id="FNanchor_39_39"></a><a href="#Footnote_39_39" class="fnanchor">[39]</a>.—L’église -d’Anduze donne 500 l. à chacun de ses deux ministres, -Alphonse et Baille, qui ne se trouvent pas assez payés<a name="FNanchor_40_40" id="FNanchor_40_40"></a><a href="#Footnote_40_40" class="fnanchor">[40]</a>; -le colloque et le synode sont de leur avis et condamnent -Anduze à donner 600 l. à Baille, qui en a besoin «à -cause de la grandeur de sa famille<a name="FNanchor_41_41" id="FNanchor_41_41"></a><a href="#Footnote_41_41" class="fnanchor">[41]</a>».—Gasques touche -600 l. du Vigan, plus 50 l. d’Avèze<a name="FNanchor_42_42" id="FNanchor_42_42"></a><a href="#Footnote_42_42" class="fnanchor">[42]</a>.—Plus tard, en 1610, -cette même ville du Vigan n’offrira à Daniel Venturin -que 450 l. par an, payables par quartiers, plus 60 l. des -habitants de Molières et 30 de ceux d’Avèze; elle lui abandonnera -en plus sa part des deniers du roi, et, s’il ne croit -pas Molières et Avèze solvables, elle prendra les 90 l. à -sa charge en se faisant annexer ces deux églises, quitte à -exiger d’elles son remboursement. En revanche, Venturin -fera les voyages aux synodes et colloques à ses frais, et -il devra donner quatre cènes par an à ceux de Molières<a name="FNanchor_43_43" id="FNanchor_43_43"></a><a href="#Footnote_43_43" class="fnanchor">[43]</a>. -Ces conditions lui parurent suffisantes, car il les accepta<a name="FNanchor_44_44" id="FNanchor_44_44"></a><a href="#Footnote_44_44" class="fnanchor">[44]</a>.—M. -Fillon fait quittance, les 20 et 21 février 1597, aux -habitants d’Aimargues de 700 l. qu’ils lui ont avancées<span class="pagenum"><a name="Page_7" id="Page_7">[7]</a></span> -sur ses gages de 1596 et 1597<a name="FNanchor_45_45" id="FNanchor_45_45"></a><a href="#Footnote_45_45" class="fnanchor">[45]</a>. Or, en février ils ne lui -ont sans doute payé que le premier quartier de ses gages -de l’année, il est donc probable qu’il a au moins 525 l. -par an.—Brunier, d’Uzès, touche 200 écus, soit 600 l. -chaque année<a name="FNanchor_46_46" id="FNanchor_46_46"></a><a href="#Footnote_46_46" class="fnanchor">[46]</a>.—Falguerolles reçoit à Nîmes 600 l. -de traitement<a name="FNanchor_47_47" id="FNanchor_47_47"></a><a href="#Footnote_47_47" class="fnanchor">[47]</a>, et cette église fait offrir 1200 l. à Gigord, -qu’elle lui payera «à quartiers avancés», et dont -il aura 600 comme ministre et 600 comme lecteur en -théologie<a name="FNanchor_48_48" id="FNanchor_48_48"></a><a href="#Footnote_48_48" class="fnanchor">[48]</a>.</p> - -<p>Il ne faudrait pourtant pas croire que les ministres qui -enseignaient la théologie dans l’académie de Nîmes<a name="FNanchor_49_49" id="FNanchor_49_49"></a><a href="#Footnote_49_49" class="fnanchor">[49]</a> -fussent bien payés. Ainsi, Moynier et Falguerolles (ou -plutôt ses hoirs<a name="FNanchor_50_50" id="FNanchor_50_50"></a><a href="#Footnote_50_50" class="fnanchor">[50]</a>) recevaient, en 1600, 150 l. chacun à -titre de gratification, pour avoir, «au grand avancement -des escoliers», professé «despuis huict ans ou environ<a name="FNanchor_51_51" id="FNanchor_51_51"></a><a href="#Footnote_51_51" class="fnanchor">[51]</a>». -Puis l’année suivante, Moynier touche encore 200 l.<a name="FNanchor_52_52" id="FNanchor_52_52"></a><a href="#Footnote_52_52" class="fnanchor">[52]</a>. Et<span class="pagenum"><a name="Page_8" id="Page_8">[8]</a></span> -c’est là tout son salaire. Aussi conçoit-on qu’il se plaigne -au synode<a name="FNanchor_53_53" id="FNanchor_53_53"></a><a href="#Footnote_53_53" class="fnanchor">[53]</a>.</p> - -<p>Quelquefois, on payait une partie des gages en nature. -Voici, par exemple, une pièce que sire Cappon, en bon -«receveur des deniers du ministère<a name="FNanchor_54_54" id="FNanchor_54_54"></a><a href="#Footnote_54_54" class="fnanchor">[54]</a>», joignit à ses comptes. -C’est une quittance de Moynier datée du 15 mars 1595, -où il reconnaît avoir reçu six «saumées» de blé valant -54 l., plus des marchandises pour 17 l. 8 sols et 8 deniers -que led. Cappon lui a «forni de sa boutique», le tout en -déduction de son «assistance<a name="FNanchor_55_55" id="FNanchor_55_55"></a><a href="#Footnote_55_55" class="fnanchor">[55]</a>». Ainsi le pasteur et le -receveur trouvaient là leur compte.</p> - -<p>On ne pouvait naturellement, sauf conventions spéciales -dont je n’ai pas relevé d’exemple, forcer les pasteurs à -accepter leurs gages en nature. Ils touchaient de 5 à 600 l. -par an, en moyenne, ce qui correspond approximativement -à un traitement de 3.000 à 3.600 fr. d’aujourd’hui<a name="FNanchor_56_56" id="FNanchor_56_56"></a><a href="#Footnote_56_56" class="fnanchor">[56]</a>. -En outre, leurs églises leur accordaient certains avantages. -Par exemple, à Nîmes, ils sont logés, ou du moins ils<span class="pagenum"><a name="Page_9" id="Page_9">[9]</a></span> -touchent pour ce de l’argent: en 1578, Claude de Falguerolles -n’a que 30 l.<a name="FNanchor_57_57" id="FNanchor_57_57"></a><a href="#Footnote_57_57" class="fnanchor">[57]</a>; cette somme est loin de suffire à son -fils Jean<a name="FNanchor_58_58" id="FNanchor_58_58"></a><a href="#Footnote_58_58" class="fnanchor">[58]</a>, qui déclare en juin 1597 «qu’il n’a moyen de -se loger à cinquante livres». Le consistoire projette en -conséquence de louer la maison de M. Chabaut où l’on -pourra mettre ensemble deux ministres<a name="FNanchor_59_59" id="FNanchor_59_59"></a><a href="#Footnote_59_59" class="fnanchor">[59]</a>.</p> - -<p>Les frais de voyage aux colloques et aux synodes -leur sont remboursés<a name="FNanchor_60_60" id="FNanchor_60_60"></a><a href="#Footnote_60_60" class="fnanchor">[60]</a>, à moins de conventions spéciales<a name="FNanchor_61_61" id="FNanchor_61_61"></a><a href="#Footnote_61_61" class="fnanchor">[61]</a> -que les synodes désapprouvent<a name="FNanchor_62_62" id="FNanchor_62_62"></a><a href="#Footnote_62_62" class="fnanchor">[62]</a>. De même, quand -on les envoie en mission, on paye leur déplacement, -leurs dépenses<a name="FNanchor_63_63" id="FNanchor_63_63"></a><a href="#Footnote_63_63" class="fnanchor">[63]</a>, et s’ils vont assister une église qui manque -momentanément de pasteur, ils sont nourris, logés, défrayés -de tout<a name="FNanchor_64_64" id="FNanchor_64_64"></a><a href="#Footnote_64_64" class="fnanchor">[64]</a>. Très souvent, on stipule dans les conditions<span class="pagenum"><a name="Page_10" id="Page_10">[10]</a></span> -d’engagement que l’église payera non seulement le voyage -de son nouveau ministre et de sa famille, mais encore le -déménagement de ses meubles et de ses livres. Ainsi, le -«changement de la famille et mesnage» de M. Ferrier -coûte 58 l. 15 sols aux Nîmois<a name="FNanchor_65_65" id="FNanchor_65_65"></a><a href="#Footnote_65_65" class="fnanchor">[65]</a>, ce qui est cher, puisque -pour faire venir de Genève le mobilier de M. Fillon, leur -nouveau pasteur, ceux d’Aimargues n’ont que 60 l. à -débourser<a name="FNanchor_66_66" id="FNanchor_66_66"></a><a href="#Footnote_66_66" class="fnanchor">[66]</a>.</p> - -<p>On reconnaît encore aux ministres certains droits plus -ou moins considérables. Voici, par exemple, M. Moynier -qui requiert son consistoire de lui délivrer le «carteyron -[de] pleumes» et la rame de papier qu’il est d’usage de -donner chaque année à chacun des pasteurs, qui ont à faire -«une infinité de dépêches<a name="FNanchor_67_67" id="FNanchor_67_67"></a><a href="#Footnote_67_67" class="fnanchor">[67]</a>». C’est une économie de 2 l. -5 sols<a name="FNanchor_68_68" id="FNanchor_68_68"></a><a href="#Footnote_68_68" class="fnanchor">[68]</a>. De plus, ce même Moynier loge en pension, au -prix de 9 l. par mois<a name="FNanchor_69_69" id="FNanchor_69_69"></a><a href="#Footnote_69_69" class="fnanchor">[69]</a>, des écoliers qui, il est vrai, battent -sa bonne<a name="FNanchor_70_70" id="FNanchor_70_70"></a><a href="#Footnote_70_70" class="fnanchor">[70]</a>, vont tous les soirs à la danse et dérobent à -M. Blisson des poules qu’ils mangent ensuite chez Jean -Pons<a name="FNanchor_71_71" id="FNanchor_71_71"></a><a href="#Footnote_71_71" class="fnanchor">[71]</a>.</p> - -<p class="p2">Ainsi les gages des pasteurs n’étaient pas considérables.<span class="pagenum"><a name="Page_11" id="Page_11">[11]</a></span> -Pourtant ils leur auraient permis de vivre en conservant -cette «liberté et repos d’esprit» que le synode provincial -de Sauve<a name="FNanchor_72_72" id="FNanchor_72_72"></a><a href="#Footnote_72_72" class="fnanchor">[72]</a> leur croit nécessaires, s’ils les avaient régulièrement -touchés. Mais, comme nous le verrons dans -le chapitre IV, les églises étaient souvent «ingrates» et -il est bien rare qu’elles aient payé leurs ministres sans -retard et intégralement. Aussi, ceux qui, comme M. Baille, -d’Anduze, se trouvaient à la tête d’une nombreuse famille<a name="FNanchor_73_73" id="FNanchor_73_73"></a><a href="#Footnote_73_73" class="fnanchor">[73]</a> -et qui ne possédaient pas de fortune personnelle, devaient -avoir de la peine à vivre. C’est le cas de M. Brunier; il est -chargé de trois enfants de son premier lit dont l’aîné a -treize ans, et d’un enfant du premier lit de sa seconde -femme, encore enceinte, et il touche 300 l. de gages<a name="FNanchor_74_74" id="FNanchor_74_74"></a><a href="#Footnote_74_74" class="fnanchor">[74]</a>. -En 1599, on voit le consistoire de Nîmes faire l’aumône -de 5 l. à la fille du pasteur Tempeste<a name="FNanchor_75_75" id="FNanchor_75_75"></a><a href="#Footnote_75_75" class="fnanchor">[75]</a>.</p> - -<p>D’ailleurs les synodes recommandent sans cesse aux -églises d’assister les ministres malades ou très âgés<a name="FNanchor_76_76" id="FNanchor_76_76"></a><a href="#Footnote_76_76" class="fnanchor">[76]</a>, -leurs veuves et leurs orphelins<a name="FNanchor_77_77" id="FNanchor_77_77"></a><a href="#Footnote_77_77" class="fnanchor">[77]</a>. Il était d’usage de payer<span class="pagenum"><a name="Page_12" id="Page_12">[12]</a></span> -aux veuves et aux hoirs la valeur d’une année de gages ou -à peu près: c’est ce qu’on appelait l’«année de viduité<a name="FNanchor_78_78" id="FNanchor_78_78"></a><a href="#Footnote_78_78" class="fnanchor">[78]</a>»; -et si l’église paraissait s’y refuser, le colloque et le synode -l’ordonnaient au besoin<a name="FNanchor_79_79" id="FNanchor_79_79"></a><a href="#Footnote_79_79" class="fnanchor">[79]</a>. Enfin, on dressait à la fin du -synode provincial un «despartement» pour les veuves de -la province, c’est-à-dire qu’on taxait chaque colloque suivant -sa richesse et ses moyens. Chaque femme assistée -obtenait alors la somme minime de 20 ou 25 l. environ<a name="FNanchor_80_80" id="FNanchor_80_80"></a><a href="#Footnote_80_80" class="fnanchor">[80]</a>.</p> - -<p>On voit que la profession de pasteur n’était point lucrative: -elle comportait beaucoup de travail et peu d’argent. -Je montrerai<a name="FNanchor_81_81" id="FNanchor_81_81"></a><a href="#Footnote_81_81" class="fnanchor">[81]</a> que les consistoires avaient grand mal à -obtenir de leurs administrés qu’ils déliassent les cordons de -leurs bourses et que les ministres se trouvaient le plus souvent -privés de la pension qu’ils auraient dû toucher. Ceci -nous explique pourquoi l’on prenait soin de n’en créer -qu’un nombre restreint et de s’assurer auparavant, «par -tous les colloques», s’il n’y avait «aucun pasteur à pourvoir<span class="pagenum"><a name="Page_13" id="Page_13">[13]</a></span> -ayant les qualités requises», et si nul ministre «capable -de sa charge» n’en pouvait «recevoir dommage<a name="FNanchor_82_82" id="FNanchor_82_82"></a><a href="#Footnote_82_82" class="fnanchor">[82]</a>».</p> - -<p class="p2">Ce petit nombre des pasteurs était la cause de bien des -débats entre les églises de la province. Il pouvait arriver, en -effet, que l’une d’elles se trouvât dépourvue de ses ministres -pour cause de maladie, de mort, d’envoi en mission -etc. Dans ce cas, quand l’absence du pasteur était -momentanée, l’église priait ses voisines de l’«assister», -c’est-à-dire de lui prêter les leurs à tour de rôle pendant un -temps plus ou moins long. Toutes les dépenses de ceux-ci -étaient alors à sa charge. Elle payait leur voyage: Jérémie -Ferrier, venu d’Alais prêcher à Nîmes, est remboursé de -30 sols que lui avait coûtés la location d’un cheval et -d’«ung homme pour l’accompagner<a name="FNanchor_83_83" id="FNanchor_83_83"></a><a href="#Footnote_83_83" class="fnanchor">[83]</a>». Elle les nourrissait: -pour cinq repas de M. Massouverain, l’église de -Nîmes paye 40 sous<a name="FNanchor_84_84" id="FNanchor_84_84"></a><a href="#Footnote_84_84" class="fnanchor">[84]</a>, et 15 écus à sire Audiffret «pour -les alimens qu’il a fournys à M. Gigord» pendant les -trois mois que celui-ci a prêché à Nîmes<a name="FNanchor_85_85" id="FNanchor_85_85"></a><a href="#Footnote_85_85" class="fnanchor">[85]</a>. Enfin elle les -logeait gratis; ainsi le pasteur Moynier réclame au consistoire -de cette même ville qu’on lui rembourse «la despense<span class="pagenum"><a name="Page_14" id="Page_14">[14]</a></span> -faicte par M. Janny, menistre de Vauvert..... en sa maison<a name="FNanchor_86_86" id="FNanchor_86_86"></a><a href="#Footnote_86_86" class="fnanchor">[86]</a>».</p> - -<p>Si l’absence de son ministre se prolongeait, l’église s’adressait -au colloque<a name="FNanchor_87_87" id="FNanchor_87_87"></a><a href="#Footnote_87_87" class="fnanchor">[87]</a> ou au synode<a name="FNanchor_88_88" id="FNanchor_88_88"></a><a href="#Footnote_88_88" class="fnanchor">[88]</a>, qui lui prêtait pour un -temps déterminé un des ministres «en distribution», c’est-à-dire -libres d’engagement immédiat envers une autre église.</p> - -<p>Mais les difficultés commençaient quand l’absence du pasteur -devenait définitive et qu’il fallait au consistoire en -trouver un nouveau. C’était une tâche difficile. On -s’adressait au synode qui n’avait pas toujours sous la main -un ministre «en liberté», et propre à être «distribué». -Si la localité dépourvue était importante, ou encore exposée -à l’influence des catholiques, le synode lui attribuait -parfois le pasteur d’une autre église. De là des réclamations -sans fin. Tantôt c’est Massillargues qui requiert le synode -de lui donner définitivement M. Maurice qu’on lui avait -naguère prêté; mais les églises associées de Nages, -Solorgues, Boissière, Saint-Denis et Langlade le réclament -comme «estant leur pasteur naturel et perpétuel», et l’obtiennent<a name="FNanchor_89_89" id="FNanchor_89_89"></a><a href="#Footnote_89_89" class="fnanchor">[89]</a>. -Tantôt c’est l’église de Brenoux qui veut que -Terond lui soit accordé alors que le colloque de Nîmes le<span class="pagenum"><a name="Page_15" id="Page_15">[15]</a></span> -demande<a name="FNanchor_90_90" id="FNanchor_90_90"></a><a href="#Footnote_90_90" class="fnanchor">[90]</a>. Les actes des synodes de Bas-Languedoc sont -remplis de pareilles contestations.</p> - -<p>D’ailleurs, encore fallait-il que le pasteur plût à son -troupeau. Les fidèles, par amour-propre, souhaitaient que ce -fût un homme notoire qui leur fît le prêche et le catéchisme. -Aussi le consistoire négociait-il de préférence avec -les ministres d’un talent connu. On le voit écrire même à -l’étranger à ceux qu’il désire acquérir<a name="FNanchor_91_91" id="FNanchor_91_91"></a><a href="#Footnote_91_91" class="fnanchor">[91]</a>. En tout cas, il est -défendu «de se pourvoir d’aucun pasteur, ny dedans, ny -dehors la province ou royaulme» sans avoir pris «avis» -du colloque et, autant que possible, du synode<a name="FNanchor_92_92" id="FNanchor_92_92"></a><a href="#Footnote_92_92" class="fnanchor">[92]</a>.</p> - -<p>Ces négociations avec des étrangers étaient lentes: on -y recourait cependant. Mais l’église préférait s’adresser à -des pasteurs de sa province. Aussi les plus célèbres -se voyaient-ils disputés avec acharnement. Souvent les contestations -tournaient à l’aigre; des rivalités se créaient d’une -ville à l’autre et se prolongeaient de colloque en synode -jusqu’à durer pendant des années.</p> - -<p>Aucune, je pense, ne fut plus longue et plus ardente que -celle qui divisa les deux villes de Nîmes et d’Alais. La première -prétendait conserver le pasteur Jérémie Ferrier, qui -lui avait été prêté pour quelques jours, en remplacement<span class="pagenum"><a name="Page_16" id="Page_16">[16]</a></span> -d’un de ses ministres. Ce Ferrier était, à ce qu’il semble, -d’une grande éloquence, et les Nîmois s’étaient véritablement -enthousiasmés de lui. Pour le garder, ils alléguaient -surtout que leur église était «beaucoup plus importante» -que celle d’Alais. Bien entendu cette raison exaspérait les -habitants d’Alais. Le pauvre Ferrier leur paraissait coupable -de tout; ils l’injuriaient, le calomniaient et souhaitaient -«que le diable lui rompît les jambes», mais ils s’obstinaient -à ne pas le céder. Ce ne fut qu’au prix des plus grandes -peines que le synode sépara en 1601 le pasteur Ferrier d’un -«troupeau» si attaché<a name="FNanchor_93_93" id="FNanchor_93_93"></a><a href="#Footnote_93_93" class="fnanchor">[93]</a>.</p> - -<p>Afin de s’éviter de tels ennuis, le consistoire de Nîmes -prenait soin, parfois, de retenir de longue main ses futurs -ministres: il pensionnait pendant ses études un écolier en -théologie, aspirant au ministère, un «proposant» comme -on disait<a name="FNanchor_94_94" id="FNanchor_94_94"></a><a href="#Footnote_94_94" class="fnanchor">[94]</a>, moyennant que celui-ci promît, en retour, de -servir l’église lorsqu’il serait consacré.</p> - -<p>Les mœurs de ces étudiants en théologie étaient soumises<span class="pagenum"><a name="Page_17" id="Page_17">[17]</a></span> -à une surveillance sévère<a name="FNanchor_95_95" id="FNanchor_95_95"></a><a href="#Footnote_95_95" class="fnanchor">[95]</a>. Ils travaillaient soit à l’académie -de Nîmes<a name="FNanchor_96_96" id="FNanchor_96_96"></a><a href="#Footnote_96_96" class="fnanchor">[96]</a>, soit à l’étranger, à Genève ou Heidelberg -par exemple<a name="FNanchor_97_97" id="FNanchor_97_97"></a><a href="#Footnote_97_97" class="fnanchor">[97]</a>, ou encore près d’un pasteur du<span class="pagenum"><a name="Page_18" id="Page_18">[18]</a></span> -colloque<a name="FNanchor_98_98" id="FNanchor_98_98"></a><a href="#Footnote_98_98" class="fnanchor">[98]</a>, ce qui était moins dispendieux. Ils avaient une -position quasi officielle dans la hiérarchie réformée et -jouissaient d’une certaine considération. Ainsi, en 1596, le -consistoire de Nîmes déclare qu’il «sera advisé» si les -proposants «capables, suffisans et approchans du ministère.. -s’asserront au consistoire... comme ils requièrent<a name="FNanchor_99_99" id="FNanchor_99_99"></a><a href="#Footnote_99_99" class="fnanchor">[99]</a>». -Deux ans plus tard, on le voit décider que deux d’entre -eux, choisis par leurs confrères et le pasteur Moynier, -assisteront aux séances, mais «sans pouvoir opiner<a name="FNanchor_100_100" id="FNanchor_100_100"></a><a href="#Footnote_100_100" class="fnanchor">[100]</a>». Et -une semaine après, c’est Jehan Blachière et Jehan Ginac -qui sont admis à cet honneur, après avoir juré, «la main -levée à Dieu», de tenir secret ce qu’ils entendront<a name="FNanchor_101_101" id="FNanchor_101_101"></a><a href="#Footnote_101_101" class="fnanchor">[101]</a>. Au -temple, les proposants ont un banc spécial, immédiatement -derrière celui des pasteurs<a name="FNanchor_102_102" id="FNanchor_102_102"></a><a href="#Footnote_102_102" class="fnanchor">[102]</a>, qui n’a pas coûté -moins de 5 l.<a name="FNanchor_103_103" id="FNanchor_103_103"></a><a href="#Footnote_103_103" class="fnanchor">[103]</a>. Enfin, ils ont le droit de lire en chaire -chacun à son tour<a name="FNanchor_104_104" id="FNanchor_104_104"></a><a href="#Footnote_104_104" class="fnanchor">[104]</a>, et c’est une punition que d’en priver -l’un d’eux<a name="FNanchor_105_105" id="FNanchor_105_105"></a><a href="#Footnote_105_105" class="fnanchor">[105]</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_19" id="Page_19">[19]</a></span></p> - -<p>Pendant qu’ils étudient pour être admis au «ministère -de la parole de Dieu», les écoliers en théologie ne -gagnent pas d’argent. Or, le plus souvent fils de pasteurs, -ils ne sont pas riches, car, ainsi que le remarque M. de -Felice, il n’y a eu, au <span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> siècle, que quelques ministres -aisés et appartenant à de hautes familles, alors qu’il s’en -trouve bien plus au <span class="smcap">XVII</span><sup>e</sup> siècle<a name="FNanchor_106_106" id="FNanchor_106_106"></a><a href="#Footnote_106_106" class="fnanchor">[106]</a>. Aussi voit-on le synode -national de Montpellier (1598) se préoccuper de l’entretien -des proposants: il ordonne que les diacres devront apporter -au colloque ou au synode un compte des deniers des pauvres, -afin qu’on puisse vérifier si la cinquième partie de la recette -a été réservée pour les écoliers, et faciliter ainsi l’exécution -du chapitre IV, article 4, de la Discipline<a name="FNanchor_107_107" id="FNanchor_107_107"></a><a href="#Footnote_107_107" class="fnanchor">[107]</a>. Cette -ordonnance fut soumise l’année suivante au synode provincial -de Saint-Germain de Calberte qui la fit exécuter et -décida que les proposants ainsi entretenus demeureraient -dorénavant à la disposition du synode<a name="FNanchor_108_108" id="FNanchor_108_108"></a><a href="#Footnote_108_108" class="fnanchor">[108]</a>. Mais cette levée -du cinquième ne fournissait pas une grosse somme, et le -colloque de Nîmes qui pensionne, en 1601, deux écoliers, -emploie à cela «beaucoup plus que dud. quint<a name="FNanchor_109_109" id="FNanchor_109_109"></a><a href="#Footnote_109_109" class="fnanchor">[109]</a>». Ce ne -fut pas non plus, après l’édit de Nantes, la promesse que<span class="pagenum"><a name="Page_20" id="Page_20">[20]</a></span> -fit le roi de 45.000 écus, dont les églises ne touchèrent -jamais rien<a name="FNanchor_110_110" id="FNanchor_110_110"></a><a href="#Footnote_110_110" class="fnanchor">[110]</a>, qui fournit des fonds suffisants à cet usage. -Grâce à des impositions volontaires, et à l’aide apportée -par la municipalité nîmoise, qui levait sur tous les habitants -une certaine somme destinée spécialement aux proposants<a name="FNanchor_111_111" id="FNanchor_111_111"></a><a href="#Footnote_111_111" class="fnanchor">[111]</a>, -le colloque ou même le consistoire parvenaient tant -bien que mal à entretenir aux études des écoliers qui s’engageaient -souvent, en retour, à les servir comme pasteurs.</p> - -<p>C’est ce que fit Jean Terond, par exemple. Au -mois de décembre 1592, en consistoire extraordinaire, le -pasteur Jean de Falguerolles représenta qu’il était opportun -de «recouvrer» un quatrième ministre à cause de la vieillesse -de Chambrun: il avait, disait-il, cherché lui-même -parmi les proposants, et aucun ne lui avait paru mieux -«conditionné des mœurs et probités requises à son eage -et profession» que le fils du pasteur Terond, de Meirueys, -qui avait accepté en principe de se vouer à servir plus tard -l’église; il proposait en conséquence de l’envoyer à -Genève aux frais du consistoire. Mais celui-ci ne voulut -pas s’engager à la légère et décida qu’on ferait d’abord -«proposer» son pasteur futur devant «une douzaine -d’hommes doctes et estudieux<a name="FNanchor_112_112" id="FNanchor_112_112"></a><a href="#Footnote_112_112" class="fnanchor">[112]</a>». Cette épreuve fut subie -par le jeune homme avec succès, car en mars 1593 on<span class="pagenum"><a name="Page_21" id="Page_21">[21]</a></span> -décida en principe le chiffre de sa pension<a name="FNanchor_113_113" id="FNanchor_113_113"></a><a href="#Footnote_113_113" class="fnanchor">[113]</a>, et enfin, le -12 mai, on lui fit signer un traité d’engagement. Il promettait -de se consacrer au service de l’église quand il en -serait digne. A cette condition, il toucherait 60 l. tournois -pour son voyage, et 200 l. tournois chaque année<a name="FNanchor_114_114" id="FNanchor_114_114"></a><a href="#Footnote_114_114" class="fnanchor">[114]</a>.</p> - -<p>Le contrat signé, Jean Terond ne s’empressa pas de partir<a name="FNanchor_115_115" id="FNanchor_115_115"></a><a href="#Footnote_115_115" class="fnanchor">[115]</a>. -C’est qu’il ne pouvait obtenir sa pension: en janvier -1595, il n’avait pu toucher que la moitié de ce qui lui -était dû<a name="FNanchor_116_116" id="FNanchor_116_116"></a><a href="#Footnote_116_116" class="fnanchor">[116]</a>. Sans doute, il ne se souciait guère de s’en aller -au loin mourir de faim. Cependant il dut se décider: le -consistoire l’avait menacé de lui couper les vivres s’il ne -partait pas<a name="FNanchor_117_117" id="FNanchor_117_117"></a><a href="#Footnote_117_117" class="fnanchor">[117]</a>. Il arriva à Genève avant le 8 mars<a name="FNanchor_118_118" id="FNanchor_118_118"></a><a href="#Footnote_118_118" class="fnanchor">[118]</a>, puis de -là il s’en fut à Heidelberg<a name="FNanchor_119_119" id="FNanchor_119_119"></a><a href="#Footnote_119_119" class="fnanchor">[119]</a> où, sans doute, il se plut, puisqu’au -bout de quatre ans il fallut lui écrire de revenir<a name="FNanchor_120_120" id="FNanchor_120_120"></a><a href="#Footnote_120_120" class="fnanchor">[120]</a> -pour se faire consacrer<a name="FNanchor_121_121" id="FNanchor_121_121"></a><a href="#Footnote_121_121" class="fnanchor">[121]</a>. A peine de retour, il fut -distribué, «sans préjudice des droicts» que l’église de<span class="pagenum"><a name="Page_22" id="Page_22">[22]</a></span> -Nîmes avait sur lui<a name="FNanchor_122_122" id="FNanchor_122_122"></a><a href="#Footnote_122_122" class="fnanchor">[122]</a> aux églises de Boubaux, Brenoux, La -Melouze et Laval<a name="FNanchor_123_123" id="FNanchor_123_123"></a><a href="#Footnote_123_123" class="fnanchor">[123]</a>.</p> - -<p>Tous les écoliers proposants n’étaient pas entièrement -entretenus par une église et en vertu d’un contrat comme -Jean Terond. Voici, par exemple, Mardochée, fils du pasteur -Barnabé Suffren<a name="FNanchor_124_124" id="FNanchor_124_124"></a><a href="#Footnote_124_124" class="fnanchor">[124]</a>, à qui son père n’avait pas dû laisser -un héritage bien considérable puisque le consistoire -devait lui donner 25 l. pour qu’il pût se faire faire des -habits<a name="FNanchor_125_125" id="FNanchor_125_125"></a><a href="#Footnote_125_125" class="fnanchor">[125]</a>. Il eut la chance d’être distingué par M<sup>me</sup> d’Aubais -qui s’engagea à lui servir une pension de 30 écus par -an<a name="FNanchor_126_126" id="FNanchor_126_126"></a><a href="#Footnote_126_126" class="fnanchor">[126]</a>. Cela, joint à quelque argent qu’il eut encore de -l’église, lui permit de partir pour Genève<a name="FNanchor_127_127" id="FNanchor_127_127"></a><a href="#Footnote_127_127" class="fnanchor">[127]</a>. Le consistoire, -qui avait pris soin de faire constater au colloque les -droits qu’il s’acquérait sur Mardochée en l’entretenant<a name="FNanchor_128_128" id="FNanchor_128_128"></a><a href="#Footnote_128_128" class="fnanchor">[128]</a>, -ne l’abandonna pas tout-à-fait une fois qu’il fut arrivé -là-bas. Mardochée mourait seulement à peu près de<span class="pagenum"><a name="Page_23" id="Page_23">[23]</a></span> -faim<a name="FNanchor_129_129" id="FNanchor_129_129"></a><a href="#Footnote_129_129" class="fnanchor">[129]</a>. Cependant, comme il écrivait lettres sur lettres, on lui -envoyait de temps en temps quelque argent: par exemple, -«33 l. et 10 escus en or», en une fois, par un marchand -gènevois du nom d’Arnaud Jolly<a name="FNanchor_130_130" id="FNanchor_130_130"></a><a href="#Footnote_130_130" class="fnanchor">[130]</a>. D’ailleurs, en juillet, -Mardochée dut revenir sur l’ordre de l’église<a name="FNanchor_131_131" id="FNanchor_131_131"></a><a href="#Footnote_131_131" class="fnanchor">[131]</a>. Ce ne fut -pas sans chagrin. Les leçons que lui donnait un certain -M. Tufan par ordre du colloque lui laissaient regretter -celles qu’il avait pu avoir à Genève; si bien qu’ayant réuni -toutes ses ressources, il repartit pour la Suisse, malgré -le consistoire, afin d’y étudier à ses frais<a name="FNanchor_132_132" id="FNanchor_132_132"></a><a href="#Footnote_132_132" class="fnanchor">[132]</a>. Quelques mois -plus tard, il implorait 10 écus du colloque «pour -employer en habitz», et si le consistoire décidait d’«intercéder» -pour lui, c’était à cause «de la bonne espérance» -qu’on avait de ses études<a name="FNanchor_133_133" id="FNanchor_133_133"></a><a href="#Footnote_133_133" class="fnanchor">[133]</a> et de la nécessité où se -trouvaient sa mère et ses sœurs<a name="FNanchor_134_134" id="FNanchor_134_134"></a><a href="#Footnote_134_134" class="fnanchor">[134]</a>.</p> - -<p>Nous avons vu par le cas de Jean Terond qu’il ne suffisait -pas toujours à une église d’avoir entretenu un proposant, -grâce à des sacrifices pécuniaires relativement assez<span class="pagenum"><a name="Page_24" id="Page_24">[24]</a></span> -considérables<a name="FNanchor_135_135" id="FNanchor_135_135"></a><a href="#Footnote_135_135" class="fnanchor">[135]</a>, pour être assurée de l’avoir plus tard comme -pasteur. Le synode allait en effet au plus pressé et fournissait -d’abord de ministres les églises tout à fait dépourvues. -Ainsi, en 1600, malgré les Nîmois qui réclamaient -Terond, celui-ci fut encore prêté pour un an à l’église de -Saint-Martin de Boubaux<a name="FNanchor_136_136" id="FNanchor_136_136"></a><a href="#Footnote_136_136" class="fnanchor">[136]</a>. Néanmoins, sans approuver les -contrats d’engagement dans le genre de celui que Terond -avait signé<a name="FNanchor_137_137" id="FNanchor_137_137"></a><a href="#Footnote_137_137" class="fnanchor">[137]</a>, les synodes admettaient généralement qu’une -église s’acquérait des droits sur un pasteur lorsqu’elle l’avait -autrefois «entretenu aux études<a name="FNanchor_138_138" id="FNanchor_138_138"></a><a href="#Footnote_138_138" class="fnanchor">[138]</a>». Ce qui était bien -interdit aux consistoires, c’était de donner des gages moins -élevés à ceux de leurs ministres qu’ils avaient pensionnés -comme écoliers<a name="FNanchor_139_139" id="FNanchor_139_139"></a><a href="#Footnote_139_139" class="fnanchor">[139]</a>.</p> - -<p>Si je me suis arrêté à étudier en détail les salaires qui -pouvaient être alloués à un pasteur et à un proposant dans -le colloque de Nîmes, c’est qu’ils nous fournissent un<span class="pagenum"><a name="Page_25" id="Page_25">[25]</a></span> -indice sûr de la popularité des ministres et par conséquent -de leur influence.</p> - -<p>Or, en ce qui concerne les proposants, le consistoire -avait la plus grande peine à les entretenir et n’arrivait pas -à leur donner ce qu’il leur avait promis. Il en était de -même pour les pasteurs. Les gages qui leur étaient dus ne -leur étaient pas versés. Nous verrons que le consistoire ne -pouvait obtenir des fidèles les sommes auxquelles il les -taxait pour l’entretien du ministère. Un Nîmois déclara -qu’«il yroit plus tost baptizer son enfant à la messe que -bailher rien à MM. les ministres<a name="FNanchor_140_140" id="FNanchor_140_140"></a><a href="#Footnote_140_140" class="fnanchor">[140]</a>».</p> - -<p>Pourtant, il ne faudrait pas croire que l’élément pastoral -était en général dédaigné et n’avait pas d’influence. Seulement -cette influence n’avait pas de caractère spécial. Le -ministre n’a que l’autorité d’un membre du consistoire, peut-être -plus respecté que les autres. La pureté de sa vie et son -savoir lui valent une grande influence sur les fidèles, mais -c’est la même que pourrait avoir un ancien placé dans les -mêmes conditions.</p> - -<p>Ce n’est plus l’influence du prêtre. Le principe du -libre examen, en effet, donne à chacun le droit de se former -son opinion sur le pasteur, de le récuser même. On -peut venir en consistoire le reprendre sur sa doctrine<a name="FNanchor_141_141" id="FNanchor_141_141"></a><a href="#Footnote_141_141" class="fnanchor">[141]</a>. -Certains se livrent à des «enquêtes secrètes» sur «la doctrine -et mœurs des pasteurs<a name="FNanchor_142_142" id="FNanchor_142_142"></a><a href="#Footnote_142_142" class="fnanchor">[142]</a>». Il se forme en dehors du<span class="pagenum"><a name="Page_26" id="Page_26">[26]</a></span> -consistoire des «scindicatz pour diffamer les pasteurs, -diminuer leur salaire, les chasser ou en requérir d’aultres» -qui envoient des députations aux colloques et aux synodes<a name="FNanchor_143_143" id="FNanchor_143_143"></a><a href="#Footnote_143_143" class="fnanchor">[143]</a>. -Les conseils de villes ont le droit de nommer des députés -pour se plaindre des ministres, et de les «envoyer aux -assemblées ecclésiastiques, sans les consistoires<a name="FNanchor_144_144" id="FNanchor_144_144"></a><a href="#Footnote_144_144" class="fnanchor">[144]</a>». Enfin, -le consistoire peut censurer lui-même son ministre, ainsi -que le fit celui de Gignac à M. Rossel qui ne voulait pas -lui obéir, et ordonner «l’abaissement des cheveux de sa -femme<a name="FNanchor_145_145" id="FNanchor_145_145"></a><a href="#Footnote_145_145" class="fnanchor">[145]</a>», s’il ne préfère le faire juger par le colloque<a name="FNanchor_146_146" id="FNanchor_146_146"></a><a href="#Footnote_146_146" class="fnanchor">[146]</a>. -Chacun dans le troupeau se donne donc le droit de juger -et d’apprécier les actes du pasteur de même que ceux d’un -simple laïc.</p> - -<p>Il résulte de cela que les ministres ne peuvent avoir sur -les fidèles une influence d’un caractère spécial. La leur ne -se distingue pas de celle du consistoire. Ils ont plus d’autorité -qu’un ancien, mais une autorité du même genre. -Et c’est pourquoi leur action sur le peuple ne peut être étudiée -séparément de celle du consistoire avec laquelle elle se -confond.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_27" id="Page_27">[27]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">II<br /> -COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT -DU CONSISTOIRE</h2> - -<div class="pbq"> -<p>Composition: Fonctions du «diacre» et de l’«ancien». Nombre des -membres du consistoire. Leur élection. Leur classe sociale. Oppositions. -Entrée en charge. Division du travail. Employés.</p> -<p>Fonctionnement: Séances ordinaires. Leurs dates. Leur présidence. -«Quorum» obligatoire. Séances de censure. «Consistoires extraordinaires». -Ce qu’on entend par «actes consistoriaux».</p></div> - -<p class="p2">Un consistoire se compose de <i>diacres</i> et d’<i>anciens</i>. Ces -noms différents impliquaient à l’origine des fonctions distinctes. -M. P. de Felice a montré que les diacres furent -caractérisés tout d’abord par des devoirs pastoraux<a name="FNanchor_147_147" id="FNanchor_147_147"></a><a href="#Footnote_147_147" class="fnanchor">[147]</a>. D’après -un document attribué au réformateur Viret<a name="FNanchor_148_148" id="FNanchor_148_148"></a><a href="#Footnote_148_148" class="fnanchor">[148]</a>, leur charge -«consiste à la réception, distribution et administration -des biens dediez aux povres et autres destituez à l’usage -de l’église, comme à la nourriture des ministres et autres -affaires ordinaires ou survenants<a name="FNanchor_149_149" id="FNanchor_149_149"></a><a href="#Footnote_149_149" class="fnanchor">[149]</a>». Leur office est bien -distinct de celui des anciens qui ont à «veiller sur les vices<span class="pagenum"><a name="Page_28" id="Page_28">[28]</a></span> -et scandales universellement de ceux qui sont du corps de -l’église<a name="FNanchor_150_150" id="FNanchor_150_150"></a><a href="#Footnote_150_150" class="fnanchor">[150]</a>». La Discipline précise d’une façon analogue les -fonctions diaconales. «L’office des diacres (dit-elle) est de -recueillir et distribuer par l’avis du consistoire les deniers -des pauvres, des prisonniers et des malades, les visiter et en -avoir soin<a name="FNanchor_151_151" id="FNanchor_151_151"></a><a href="#Footnote_151_151" class="fnanchor">[151]</a>.»</p> - -<p>Cependant, à Nîmes, à la fin du <span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> siècle, je ne trouve -aucune distinction entre les fonctions de diacre et d’ancien. -Tout d’abord, les diacres n’ont pas la direction des finances -de l’église: en effet, les receveurs des deniers des pauvres -et des deniers de l’église sont, au contraire, choisis parmi -les anciens<a name="FNanchor_152_152" id="FNanchor_152_152"></a><a href="#Footnote_152_152" class="fnanchor">[152]</a>; de plus, un synode provincial déclare responsables -de l’entretien du pasteur les diacres et les anciens -indistinctement<a name="FNanchor_153_153" id="FNanchor_153_153"></a><a href="#Footnote_153_153" class="fnanchor">[153]</a>, et cette décision est acceptée théoriquement -par l’église de Nîmes<a name="FNanchor_154_154" id="FNanchor_154_154"></a><a href="#Footnote_154_154" class="fnanchor">[154]</a>. Les diacres n’ont pas davantage -le devoir particulier de s’occuper des pauvres, car le 16 janvier -1602, le consistoire charge chaque «ancien» d’apporter -le rôle de ses pauvres<a name="FNanchor_155_155" id="FNanchor_155_155"></a><a href="#Footnote_155_155" class="fnanchor">[155]</a>, et l’hôpital est visité par «ung -ministre accompagné d’aulcungz du concistoyre<a name="FNanchor_156_156" id="FNanchor_156_156"></a><a href="#Footnote_156_156" class="fnanchor">[156]</a>», non -pas spécialement de diacres.—Quant aux fonctions pastorales -dont nous parle Viret, elles semblent passer aux proposants:<span class="pagenum"><a name="Page_29" id="Page_29">[29]</a></span> -la lecture en chaire est faite par des écoliers<a name="FNanchor_157_157" id="FNanchor_157_157"></a><a href="#Footnote_157_157" class="fnanchor">[157]</a>.—En -outre, je ne trouve dans le registre aucune mention des -diacres-catéchistes dont parle M. de Felice<a name="FNanchor_158_158" id="FNanchor_158_158"></a><a href="#Footnote_158_158" class="fnanchor">[158]</a> (et à propos -desquels il signale d’ailleurs que leurs fonctions tendent à -passer aux proposants<a name="FNanchor_159_159" id="FNanchor_159_159"></a><a href="#Footnote_159_159" class="fnanchor">[159]</a>), ni aucune trace de charges spéciales -données aux diacres pendant la Cène<a name="FNanchor_160_160" id="FNanchor_160_160"></a><a href="#Footnote_160_160" class="fnanchor">[160]</a>.—Enfin, -ceux-ci sont députés aux colloques et synodes au même -titre que les anciens<a name="FNanchor_161_161" id="FNanchor_161_161"></a><a href="#Footnote_161_161" class="fnanchor">[161]</a>.</p> - -<p>On peut conclure de tout cela que la distinction primitive -entre les deux charges de diacre et d’ancien est, à cette -époque, complètement abolie dans l’église de Nîmes.</p> - -<p>Le nombre des membres d’un consistoire change suivant -les lieux et même suivant les époques. Ainsi, à Nîmes, en -1596, il y a quatorze anciens<a name="FNanchor_162_162" id="FNanchor_162_162"></a><a href="#Footnote_162_162" class="fnanchor">[162]</a>, mais les années suivantes, -on en trouve quinze<a name="FNanchor_163_163" id="FNanchor_163_163"></a><a href="#Footnote_163_163" class="fnanchor">[163]</a>; à Codognan, il n’y a que six anciens<a name="FNanchor_164_164" id="FNanchor_164_164"></a><a href="#Footnote_164_164" class="fnanchor">[164]</a>, -de même à Junas<a name="FNanchor_165_165" id="FNanchor_165_165"></a><a href="#Footnote_165_165" class="fnanchor">[165]</a>; à La Salle, leur nombre oscille entre<span class="pagenum"><a name="Page_30" id="Page_30">[30]</a></span> -onze et quatorze, suivant les années<a name="FNanchor_166_166" id="FNanchor_166_166"></a><a href="#Footnote_166_166" class="fnanchor">[166]</a>. La proportion des -diacres et des anciens est variable également dans le consistoire. -A Codognan, ils ne sont pas distingués et les membres -sont tous compris sous la dénomination d’«anciens<a name="FNanchor_167_167" id="FNanchor_167_167"></a><a href="#Footnote_167_167" class="fnanchor">[167]</a>». -A Junas, il se trouve un seul diacre pour cinq «surveillans<a name="FNanchor_168_168" id="FNanchor_168_168"></a><a href="#Footnote_168_168" class="fnanchor">[168]</a>». -A Nîmes, il y a régulièrement un diacre pour -deux anciens<a name="FNanchor_169_169" id="FNanchor_169_169"></a><a href="#Footnote_169_169" class="fnanchor">[169]</a>.</p> - -<p>Les élections se font à divers moments de l’année. -A Codognan, les membres nouveaux entrent en charge -en juillet, en août, en octobre, en novembre ou en -décembre indifféremment, et ceci dans un intervalle de -treize ans<a name="FNanchor_170_170" id="FNanchor_170_170"></a><a href="#Footnote_170_170" class="fnanchor">[170]</a>. A Montdardier, comme à Nîmes, c’est à la fin et -au commencement de l’année que se fait l’élection<a name="FNanchor_171_171" id="FNanchor_171_171"></a><a href="#Footnote_171_171" class="fnanchor">[171]</a>. Le -5 janvier 1601, le consistoire de Nîmes décide qu’il est -temps de changer les anciens «suyvant la coustume»; -on commence par exhorter «tous ceulx du concistoire -estans présens de demeurer pour l’année prochaine»; ceux -qui refusent donnent leurs raisons, et on les remplace à la -majorité des voix; les autres sont «continués» dans leur -charge<a name="FNanchor_172_172" id="FNanchor_172_172"></a><a href="#Footnote_172_172" class="fnanchor">[172]</a>. Il est donc non seulement licite, mais encore<span class="pagenum"><a name="Page_31" id="Page_31">[31]</a></span> -recommandé aux anciens de rester en charge pendant plusieurs -sessions. Et pourtant, l’on en voit assez rarement qui -persistent plus de deux ou trois ans dans leur emploi. Voici, -il est vrai, à Codognan, «le sieur Valete» qui reste au -consistoire pendant quatorze années consécutives<a name="FNanchor_173_173" id="FNanchor_173_173"></a><a href="#Footnote_173_173" class="fnanchor">[173]</a>. Mais -de pareils cas sont rares et il est à croire que les fidèles -ne tenaient pas, en général, à conserver une charge qui ne -laissait pas de nuire à leurs occupations.—A chaque nouvelle -session, quelques-uns des anciens «vieux» étaient -«continués<a name="FNanchor_174_174" id="FNanchor_174_174"></a><a href="#Footnote_174_174" class="fnanchor">[174]</a>» dans le but de mettre les «nouveaux» -au courant des affaires. C’est du moins cette raison qu’alléguait -le consistoire de La Salle pour, deux fois l’an, se -renouveler par moitié seulement<a name="FNanchor_175_175" id="FNanchor_175_175"></a><a href="#Footnote_175_175" class="fnanchor">[175]</a>.</p> - -<p>A Nîmes, la durée du mandat était de douze mois<a name="FNanchor_176_176" id="FNanchor_176_176"></a><a href="#Footnote_176_176" class="fnanchor">[176]</a>. -C’était les membres sortants qui choisissaient les nouveaux -à la majorité des voix<a name="FNanchor_177_177" id="FNanchor_177_177"></a><a href="#Footnote_177_177" class="fnanchor">[177]</a>. A l’origine, le peuple -avait élu les anciens par acclamations<a name="FNanchor_178_178" id="FNanchor_178_178"></a><a href="#Footnote_178_178" class="fnanchor">[178]</a>. Puis, suivant une<span class="pagenum"><a name="Page_32" id="Page_32">[32]</a></span> -marche naturelle aux institutions, l’élection était tombée -aux mains d’une oligarchie: le consistoire lui-même. Le -très vague article du synode de Nîmes (1601), recommandant -aux consistoires d’user «de prudence en la nomination -des anciens, pour empescher l’ambition qui sourdroit -en l’église», s’ils ne procédaient «avec la discrétion qui y est -requise<a name="FNanchor_179_179" id="FNanchor_179_179"></a><a href="#Footnote_179_179" class="fnanchor">[179]</a>», ne diminuait pas beaucoup leur liberté.</p> - -<p>Les anciens étaient choisis dans toutes les classes de la -société. Chacun pouvait être élu à la condition de jouir -d’une honorabilité parfaite. J’ai recherché, d’après le livre de -M. Puech, qui nous donne une étude de l’état des personnes -à Nîmes à la fin du <span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> siècle<a name="FNanchor_180_180" id="FNanchor_180_180"></a><a href="#Footnote_180_180" class="fnanchor">[180]</a>, quelles étaient les -professions des membres du consistoire pendant les années -1596 à 1602. Il en est un certain nombre dont je n’ai pu -retrouver le rang social, c’est qu’ils ont passé dans l’histoire -sans laisser de traces. Mais quelque imparfait qu’il soit, le -tableau suivant peut servir à montrer que toutes les classes -de la société nîmoise concouraient à former le consistoire<a name="FNanchor_181_181" id="FNanchor_181_181"></a><a href="#Footnote_181_181" class="fnanchor">[181]</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_33" id="Page_33">[33]</a></span></p> - - -<p class="pc2"><span class="smcap">Qualité des membres du consistoire de Nîmes -de 1596 a 1602</span><a name="FNanchor_182_182" id="FNanchor_182_182"></a><a href="#Footnote_182_182" class="fnanchor">[182]</a>.</p> - -<table id="t01" summary="t01"> - - <tr> - <td class="tdl1">2 nobles</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">Daniel Arnaud, sgr. de la Cassagne -(p. 60); Pierre de Vestric, sgr. de {Favier (p. 107).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">12 avocats</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb2.jpg" width="20" height="150" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">Le commis Jacques d’Agulhonet -(p. 121); Claude Blisson (p. 122); -Jacques Bonhomme (p. 125); -Bosquier (p. 125); Guillaume de -Calvière, sgr. de Saint-Cézaire de -Gauzignan (p. 125<a name="FNanchor_183_183" id="FNanchor_183_183"></a><a href="#Footnote_183_183" class="fnanchor">[183]</a>); Jacques -Deyron (p. 61); Anthoine Davin -p. 127); Falcon (pp. 60, 128<a name="FNanchor_184_184" id="FNanchor_184_184"></a><a href="#Footnote_184_184" class="fnanchor">[184]</a>); -Pierre Lansard (pp. 60, 130); -Maltrait (p. 130); Mazaudier -(p. 131); Pierre Unal (p. 134).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">7 bourgeois</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb3.jpg" width="20" height="75" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">Guidon Cheyron (p. 147); Pierre -Dumas (ib.); Antoine Duprix (ib.); -Jean Gaissac (p. 148); Vidal Martin -(ib.); Laurens Salveton (p. 60); -Antoine du Vieulx (p. 147).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">6 marchands</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb4.jpg" width="20" height="80" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2"><span class="pagenum"><a name="Page_34" id="Page_34">[34]</a></span>Jean Bourges (p. 152); Jean ou Philippe -Cappon (ib.<a name="FNanchor_185_185" id="FNanchor_185_185"></a><a href="#Footnote_185_185" class="fnanchor">[185]</a>); sire Claude de -Combes (ib.); Jacques ou Antoine<a name="FNanchor_186_186" id="FNanchor_186_186"></a><a href="#Footnote_186_186" class="fnanchor">[186]</a> -Crozet (pp. 147, 152); Daniel -Manuel (p. 152); Jean Surian (ib.).</td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="3" class="tdl1">Aucun médecin</td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="3" class="tdl1">Aucun chirurgien</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">1 apothicaire</td> - <td class="tdc1"> </td> - <td class="tdl2">David Guiraud (p. 167).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">2 praticiens</td> - <td class="tdc1"> </td> - <td class="tdl2">Claude Pujol (p. 194); Vidal de Salhens (ib.).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">2 greffiers</td> - <td class="tdc1"> </td> - <td class="tdl2">Jean Boschier (p. 194); Bauzile Fontfroide (ib.).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">2 notaires</td> - <td class="tdc1"> </td> - <td class="tdl2">Dostaly (p. 194); Anthoine Sabatier (ib.).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">3 «gens des arts et métiers»</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">Louis Baudouin (p. 282); Jehan André, dit Radel (p. 257); -Veyras le vieux (p. 263).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">1 ancien capitaine de compagnies franches</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb5.jpg" width="20" height="50" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">Balthezart Fournier (p. 117).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">1 laboureur</td> - <td class="tdc1"> </td> - <td class="tdl2">Jean Gril (p. 305).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">2 jardiniers</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">Jehan Bourguet (p. 315-316); Georges Grégoire (p. 316).</td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="3" class="tdl1">Aucun berger</td> - </tr> - -</table> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_35" id="Page_35">[35]</a></span></p> - -<p class="p1">Si incomplet que soit le tableau précédent, il permet de -constater que les membres du consistoire sont surtout pris -dans la seconde <i>échelle</i>, parmi les avocats, les bourgeois et -les marchands. Les nobles et les magistrats dédaignaient -peut-être la charge d’ancien, bien qu’à Nîmes la noblesse -fût presque entière de <i>robe</i>, peu nombreuse et assez récente. -Quant aux gens de la troisième et de la quatrième échelle, -on les élit rarement, mais du moins ils sont éligibles. -Toutes les classes de la société, et surtout la classe moyenne -et aisée, sont donc représentées.</p> - -<p>La Discipline et M. P. de Felice nous apprennent qu’une -fois nommés, nobles et bourgeois devaient encore accepter -et jurer de remplir leur charge<a name="FNanchor_187_187" id="FNanchor_187_187"></a><a href="#Footnote_187_187" class="fnanchor">[187]</a>. Puis, on soumettait -leur nomination au peuple en publiant leurs noms trois, -deux ou même un seul dimanche après le prêche<a name="FNanchor_188_188" id="FNanchor_188_188"></a><a href="#Footnote_188_188" class="fnanchor">[188]</a>, afin -que les opposants pussent soumettre leurs raisons. Ceux-ci -étaient d’ailleurs fort rares et très mal reçus<a name="FNanchor_189_189" id="FNanchor_189_189"></a><a href="#Footnote_189_189" class="fnanchor">[189]</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_36" id="Page_36">[36]</a></span></p> - -<p>Après ces formalités, les anciens n’avaient plus qu’à -entrer en charge. A Nîmes, pour la première séance de l’année -(qui avait lieu un jour quelconque de la semaine<a name="FNanchor_190_190" id="FNanchor_190_190"></a><a href="#Footnote_190_190" class="fnanchor">[190]</a>), le -consistoire «vieux» et le «nouveau» se réunissaient<a name="FNanchor_191_191" id="FNanchor_191_191"></a><a href="#Footnote_191_191" class="fnanchor">[191]</a>. -On lisait les «articles de l’ordre en l’église<a name="FNanchor_192_192" id="FNanchor_192_192"></a><a href="#Footnote_192_192" class="fnanchor">[192]</a>», c’est-à-dire -la Discipline: en 1596, le synode national de -Saumur ordonne qu’on observe «mieux qu’il ne l’a été -jusqu’à présent» l’article «qui recommande la lecture de -la Discipline dans les consistoires<a name="FNanchor_193_193" id="FNanchor_193_193"></a><a href="#Footnote_193_193" class="fnanchor">[193]</a>», ce qui laisse à supposer -qu’on ne l’appliquait pas toujours<a name="FNanchor_194_194" id="FNanchor_194_194"></a><a href="#Footnote_194_194" class="fnanchor">[194]</a>. On continuait -ensuite par la lecture des «articles de l’ordre... du présent -consistoire<a name="FNanchor_195_195" id="FNanchor_195_195"></a><a href="#Footnote_195_195" class="fnanchor">[195]</a>», c’est-à-dire, peut-être, le règlement qui doit -se trouver dans le registre de l’année 1566, transcrit de la -main de Théodore de Bèze, comme le dit M. Borrel<a name="FNanchor_196_196" id="FNanchor_196_196"></a><a href="#Footnote_196_196" class="fnanchor">[196]</a>. Les -anciens «nouveaux» devaient déclarer s’y soumettre et -alors ils étaient définitivement reçus<a name="FNanchor_197_197" id="FNanchor_197_197"></a><a href="#Footnote_197_197" class="fnanchor">[197]</a>. On déléguait quelques<span class="pagenum"><a name="Page_37" id="Page_37">[37]</a></span> -membres des deux consistoires «pour clorre les comptes<a name="FNanchor_198_198" id="FNanchor_198_198"></a><a href="#Footnote_198_198" class="fnanchor">[198]</a>». -Souvent, on désignait les receveurs des deniers des pauvres -et du ministère<a name="FNanchor_199_199" id="FNanchor_199_199"></a><a href="#Footnote_199_199" class="fnanchor">[199]</a>. On expédiait les affaires courantes comme -aux séances ordinaires<a name="FNanchor_200_200" id="FNanchor_200_200"></a><a href="#Footnote_200_200" class="fnanchor">[200]</a>. Finalement, les membres sortants -étaient «remerciez et mis en liberté<a name="FNanchor_201_201" id="FNanchor_201_201"></a><a href="#Footnote_201_201" class="fnanchor">[201]</a>».</p> - -<p>Je n’ai trouvé aucune mention de la réception publique -et cérémonieuse dont M. de Felice dit qu’elle était nécessaire<a name="FNanchor_202_202" id="FNanchor_202_202"></a><a href="#Footnote_202_202" class="fnanchor">[202]</a>. -Les «interrogats» paraissent avoir été faits en -consistoire et s’être réduits à une simple promesse d’observer -la discipline de l’église. Quant à la lecture du règlement -particulier du consistoire, il me semble que c’est là -une coutume assez spéciale aux Nîmois.</p> - -<p>La division du travail entre les anciens était bien définie. -La cité avait été partagée, en 1566, en neuf surveillances -ou quartiers, ne correspondant pas aux quartiers traditionnels. -Plus tard, sans doute à cause de l’accroissement de -la population, on en fit un de plus<a name="FNanchor_203_203" id="FNanchor_203_203"></a><a href="#Footnote_203_203" class="fnanchor">[203]</a>. Or, chaque ancien -était affecté spécialement à l’une de ces parties de la ville<span class="pagenum"><a name="Page_38" id="Page_38">[38]</a></span> -et chaque diacre avait à s’occuper de deux d’entre elles<a name="FNanchor_204_204" id="FNanchor_204_204"></a><a href="#Footnote_204_204" class="fnanchor">[204]</a>. Ils -étaient chargés de «surveiller» leurs quartiers et devaient -rapporter au consistoire tous les faits graves qui s’y passaient. -De même, les pasteurs se partageaient «la vizitation -des mallades et autres charges<a name="FNanchor_205_205" id="FNanchor_205_205"></a><a href="#Footnote_205_205" class="fnanchor">[205]</a>».</p> - -<p>Outre ces fonctions tenant essentiellement à leur qualité, -les anciens et diacres pouvaient être chargés de missions -spéciales. Tels étaient le receveur des deniers du ministère -et le receveur des deniers des pauvres qui géraient les -finances consistoriales<a name="FNanchor_206_206" id="FNanchor_206_206"></a><a href="#Footnote_206_206" class="fnanchor">[206]</a>.</p> - -<p>Enfin, il y avait encore des employés généralement salariés, -dont, suivant les églises, variaient le nombre et la -qualité.</p> - -<p>L’avertisseur était le Maître Jacques du consistoire: il -remplissait les fonctions les plus diverses. Benoist nous dit -qu’il avait «à donner avis au ministre que l’heure est sonnée, -ou aux membres du consistoire du lieu et du jour de -l’assemblée, ou de porter de divers côtés les ordres de la -compagnie<a name="FNanchor_207_207" id="FNanchor_207_207"></a><a href="#Footnote_207_207" class="fnanchor">[207]</a>». Ailleurs, on lit qu’il devait «appeler et -adjourner au consistoire les délinquants», et encore «exercer -autres mandements du consistoire<a name="FNanchor_208_208" id="FNanchor_208_208"></a><a href="#Footnote_208_208" class="fnanchor">[208]</a>». C’étaient là, en<span class="pagenum"><a name="Page_39" id="Page_39">[39]</a></span> -effet, ses principales fonctions, celles dont il tirait son nom. -A Nîmes, l’avertisseur, «Maistre Guilhaumes Guiraud<a name="FNanchor_209_209" id="FNanchor_209_209"></a><a href="#Footnote_209_209" class="fnanchor">[209]</a>», -est une sorte de personnage que l’on paye assez cher. Il -convoque les pasteurs et les anciens<a name="FNanchor_210_210" id="FNanchor_210_210"></a><a href="#Footnote_210_210" class="fnanchor">[210]</a> et prévient les fidèles -qu’ils aient à comparaître en consistoire pour y répondre de -leurs fautes contre la Discipline, quand toutefois on ne -délègue pas spécialement à cet effet un ou plusieurs anciens<a name="FNanchor_211_211" id="FNanchor_211_211"></a><a href="#Footnote_211_211" class="fnanchor">[211]</a>. -Il inscrit sur un long registre les noms des coupables avec, -en regard, la faute dont on les accuse; et ce registre passe -d’avertisseur en avertisseur<a name="FNanchor_212_212" id="FNanchor_212_212"></a><a href="#Footnote_212_212" class="fnanchor">[212]</a>. Il remplit des missions de -confiance: on le charge, par exemple, de vendre les -meubles jadis prêtés à une pauvre folle, nommée Jeanne la -Simple, qui vient de mourir<a name="FNanchor_213_213" id="FNanchor_213_213"></a><a href="#Footnote_213_213" class="fnanchor">[213]</a>, ou de recouvrer certaines -sommes dues par l’église de Milhaud<a name="FNanchor_214_214" id="FNanchor_214_214"></a><a href="#Footnote_214_214" class="fnanchor">[214]</a>. Enfin, il fait la -police du temple<a name="FNanchor_215_215" id="FNanchor_215_215"></a><a href="#Footnote_215_215" class="fnanchor">[215]</a>. Dans de plus petites villes, où l’avertisseur -est moins occupé, il cumule encore d’autres -métiers. Ainsi, au Vigan, il est à la fois «advertisseur du<span class="pagenum"><a name="Page_40" id="Page_40">[40]</a></span> -consistoire, sonneur de cloches pour le presche et les prières -publiques, et tient le temple net<a name="FNanchor_216_216" id="FNanchor_216_216"></a><a href="#Footnote_216_216" class="fnanchor">[216]</a>».</p> - -<p>Pour ses gages, Maître Guillaume Guiraud reçoit 72 l. -par an<a name="FNanchor_217_217" id="FNanchor_217_217"></a><a href="#Footnote_217_217" class="fnanchor">[217]</a>. De plus, le consistoire s’est engagé à lui laisser -prélever des droits sur divers de ses revenus. Il touche, -par exemple, une certaine somme sur les «legatz pies» -faits à l’église<a name="FNanchor_218_218" id="FNanchor_218_218"></a><a href="#Footnote_218_218" class="fnanchor">[218]</a>, et un écu pour son «droit de leveure de -l’argent deub par la ville pour l’entretenement des escolliers -proposans<a name="FNanchor_219_219" id="FNanchor_219_219"></a><a href="#Footnote_219_219" class="fnanchor">[219]</a>». Enfin, il est à croire qu’il sait se créer -par ailleurs d’autres sources de revenu, car on voit le consistoire -lui défendre de louer plus d’un sol le drap mortuaire -pour les enterrements<a name="FNanchor_220_220" id="FNanchor_220_220"></a><a href="#Footnote_220_220" class="fnanchor">[220]</a>, et lui enjoindre de le bailler -gratis aux pauvres<a name="FNanchor_221_221" id="FNanchor_221_221"></a><a href="#Footnote_221_221" class="fnanchor">[221]</a>.</p> - -<p>Pour rédiger les délibérations de l’assemblée, il y a un -greffier. A Nîmes, c’est un des notaires de la ville, et il -change tous les ans<a name="FNanchor_222_222" id="FNanchor_222_222"></a><a href="#Footnote_222_222" class="fnanchor">[222]</a>. A Montdardier<a name="FNanchor_223_223" id="FNanchor_223_223"></a><a href="#Footnote_223_223" class="fnanchor">[223]</a>, c’est le maître<span class="pagenum"><a name="Page_41" id="Page_41">[41]</a></span> -d’école<a name="FNanchor_224_224" id="FNanchor_224_224"></a><a href="#Footnote_224_224" class="fnanchor">[224]</a>. A La Salle<a name="FNanchor_225_225" id="FNanchor_225_225"></a><a href="#Footnote_225_225" class="fnanchor">[225]</a>, un des anciens remplit les fonctions -de secrétaire<a name="FNanchor_226_226" id="FNanchor_226_226"></a><a href="#Footnote_226_226" class="fnanchor">[226]</a>. Il est en tout cas défendu aux greffiers -de prendre aucun argent pour les extraits d’actes du -consistoire que des particuliers peuvent leur demander; -s’ils sont pauvres, l’église doit avoir soin «de pourvoir à -iceux<a name="FNanchor_227_227" id="FNanchor_227_227"></a><a href="#Footnote_227_227" class="fnanchor">[227]</a>».</p> - -<p>Le maître d’école dépend du consistoire et il faut qu’il -ait été approuvé par lui<a name="FNanchor_228_228" id="FNanchor_228_228"></a><a href="#Footnote_228_228" class="fnanchor">[228]</a>, qu’il serve ou non de greffier. -Le «magister» du Vigan touche 100 l. que lui paye la -ville<a name="FNanchor_229_229" id="FNanchor_229_229"></a><a href="#Footnote_229_229" class="fnanchor">[229]</a>.</p> - -<p>Quant au chantre, il reçoit à Nîmes 2 écus<a name="FNanchor_230_230" id="FNanchor_230_230"></a><a href="#Footnote_230_230" class="fnanchor">[230]</a>. Il doit -entonner et diriger le chant des psaumes, car il n’y a pas -d’orgue<a name="FNanchor_231_231" id="FNanchor_231_231"></a><a href="#Footnote_231_231" class="fnanchor">[231]</a>; et ce n’est peut-être pas une sinécure.</p> - -<p class="p2">Le règlement de 1566, dont j’ai parlé, porte qu’à -Nîmes les séances consistoriales devaient se tenir chaque<span class="pagenum"><a name="Page_42" id="Page_42">[42]</a></span> -mercredi à midi<a name="FNanchor_232_232" id="FNanchor_232_232"></a><a href="#Footnote_232_232" class="fnanchor">[232]</a>. Parfois, néanmoins, il se passait un -assez long intervalle sans qu’il y en eût<a name="FNanchor_233_233" id="FNanchor_233_233"></a><a href="#Footnote_233_233" class="fnanchor">[233]</a>. Inversement, -on se réunissait en cas de besoin, plusieurs fois dans -la semaine, le mercredi et le vendredi ou un autre jour<a name="FNanchor_234_234" id="FNanchor_234_234"></a><a href="#Footnote_234_234" class="fnanchor">[234]</a>. -L’assemblée avait lieu dans le temple<a name="FNanchor_235_235" id="FNanchor_235_235"></a><a href="#Footnote_235_235" class="fnanchor">[235]</a>, «à l’yssue du -presche<a name="FNanchor_236_236" id="FNanchor_236_236"></a><a href="#Footnote_236_236" class="fnanchor">[236]</a>».</p> - -<p>Qui présidait? La Discipline veut que ce soit un -pasteur, et, dans les églises où il s’en trouve plusieurs, -pour ne pas créer de compétitions et de jalousies, elle -ordonne sagement qu’ils présideront tour à tour<a name="FNanchor_237_237" id="FNanchor_237_237"></a><a href="#Footnote_237_237" class="fnanchor">[237]</a>. Ce dernier -point n’était pas observé rigoureusement: à Nîmes, -tantôt chaque séance a comme «modérateur» un ministre -différent, mais sans que le tour de chacun revienne à -des intervalles réguliers, tantôt le même ministre préside<span class="pagenum"><a name="Page_43" id="Page_43">[43]</a></span> -sans interruption un certain nombre de fois<a name="FNanchor_238_238" id="FNanchor_238_238"></a><a href="#Footnote_238_238" class="fnanchor">[238]</a>. Je n’ai -d’ailleurs relevé aucune contestation à ce sujet.</p> - -<p>Pour que les décisions prises soient valables, il faut que -les deux tiers des membres soient présents à l’assemblée<a name="FNanchor_239_239" id="FNanchor_239_239"></a><a href="#Footnote_239_239" class="fnanchor">[239]</a>. -On doit y arriver «à midy précézément», à temps «pour -mettre le genoul en terre et fere la prière», sous peine -d’une amende de 5 sols<a name="FNanchor_240_240" id="FNanchor_240_240"></a><a href="#Footnote_240_240" class="fnanchor">[240]</a>. Le pasteur présidant prononce -la prière<a name="FNanchor_241_241" id="FNanchor_241_241"></a><a href="#Footnote_241_241" class="fnanchor">[241]</a>. Puis, on règle les affaires courantes: censures, -«réceptions à la paix de l’église», abjurations, finances -du consistoire, et «charges» diverses données aux anciens.</p> - -<p>Outre ces séances ordinaires, le règlement adopté par -l’église en 1566 porte que, la veille de Noël, de Pâques et -de la Pentecôte, le consistoire se réunit pour censurer -impartialement, s’il y a lieu, la conduite de tous ses -membres, y compris les pasteurs et les employés, et pour -désigner les anciens qui donneront la coupe, les diacres qui -tiendront les bassins aux portes, et celui qui recevra les -«méreaux<a name="FNanchor_242_242" id="FNanchor_242_242"></a><a href="#Footnote_242_242" class="fnanchor">[242]</a>». Ces séances «de censure» ont lieu en -1560 et 1561: on en trouve des traces dans le registre<a name="FNanchor_243_243" id="FNanchor_243_243"></a><a href="#Footnote_243_243" class="fnanchor">[243]</a>. -Mais à l’époque qui nous occupe on n’en rencontre plus -aucune mention. Il est difficile de dire si c’est qu’elles ont -disparu ou qu’on néglige simplement de les inscrire: M. de -Felice constate d’ailleurs que, d’une façon générale, il est -très rare qu’elles soient relatées dans les livres des consistoires<a name="FNanchor_244_244" id="FNanchor_244_244"></a><a href="#Footnote_244_244" class="fnanchor">[244]</a>.</p> - -<p>Le règlement de 1566 porte encore que, pour procéder -à l’élection des pasteurs, on doit envoyer une députation aux -magistrats et aux consuls, afin de les réunir en «assemblée -mixte des trois corps» avec les deux consistoires «vieux» -et «nouveau<a name="FNanchor_245_245" id="FNanchor_245_245"></a><a href="#Footnote_245_245" class="fnanchor">[245]</a>». Au temps de l’édit de Nantes, on convoque -aussi ces assemblées, ou «consistoires extraordinaires<a name="FNanchor_246_246" id="FNanchor_246_246"></a><a href="#Footnote_246_246" class="fnanchor">[246]</a>», -pour décider l’imposition des deniers du ministère<a name="FNanchor_247_247" id="FNanchor_247_247"></a><a href="#Footnote_247_247" class="fnanchor">[247]</a>. Le -consistoire ne trouve sans doute pas inutile de s’adjoindre -les notables de la ville pour sanctionner une décision aussi -désagréable aux habitants que celle-là<a name="FNanchor_248_248" id="FNanchor_248_248"></a><a href="#Footnote_248_248" class="fnanchor">[248]</a>. D’ailleurs, il réunit -des assemblées mixtes au sujet du «logement des -pouvres<a name="FNanchor_249_249" id="FNanchor_249_249"></a><a href="#Footnote_249_249" class="fnanchor">[249]</a>», du collège et «rectorat d’icelluy<a name="FNanchor_250_250" id="FNanchor_250_250"></a><a href="#Footnote_250_250" class="fnanchor">[250]</a>», et de tous -les événements importants.</p> - -<p>D’autres personnes que les consuls, les magistrats et les -anciens vieux et nouveaux y prennent part: des «docteurs -et advocatz<a name="FNanchor_251_251" id="FNanchor_251_251"></a><a href="#Footnote_251_251" class="fnanchor">[251]</a>» généralement, mais aussi des «bourgeois et<span class="pagenum"><a name="Page_45" id="Page_45">[45]</a></span> -marchans<a name="FNanchor_252_252" id="FNanchor_252_252"></a><a href="#Footnote_252_252" class="fnanchor">[252]</a>». Le nombre des assistants varie beaucoup. -L’assemblée la plus nombreuse que j’aie trouvé comprend -le juge criminel Daniel de Calvière, quatre conseillers, le -lieutenant particulier de viguier, le lieutenant de juge ordinaire, -les quatre consuls, deux ministres, huit avocats, -dont quelques-uns membres du consistoire, un noble, -et six bourgeois, anciens ou non<a name="FNanchor_253_253" id="FNanchor_253_253"></a><a href="#Footnote_253_253" class="fnanchor">[253]</a>. Elle se tient au temple, -comme presque tous les consistoires extraordinaires<a name="FNanchor_254_254" id="FNanchor_254_254"></a><a href="#Footnote_254_254" class="fnanchor">[254]</a>; j’en -note un, cependant, qui a lieu «en la maison de M. le Juge -Criminel<a name="FNanchor_255_255" id="FNanchor_255_255"></a><a href="#Footnote_255_255" class="fnanchor">[255]</a>». C’est ce magistrat qui préside toujours quand -il est présent<a name="FNanchor_256_256" id="FNanchor_256_256"></a><a href="#Footnote_256_256" class="fnanchor">[256]</a>; en son absence, c’est l’un des pasteurs<a name="FNanchor_257_257" id="FNanchor_257_257"></a><a href="#Footnote_257_257" class="fnanchor">[257]</a>.</p> - -<p>Les délibérations des assemblées mixtes ne devaient pas<span class="pagenum"><a name="Page_46" id="Page_46">[46]</a></span> -être inscrites dans le livre du consistoire, ou tout au moins -n’avaient pas la valeur officielle d’«actes consistoriaux». -C’est ce que montre un intéressant jugement du synode -provincial de Nîmes par députés, en 1599, rendu au sujet -d’un incident grave survenu entre le célèbre jurisconsulte -Julius Pacius de Beriga et un professeur de logique du collège -de Nîmes, Robert de Vismes<a name="FNanchor_258_258" id="FNanchor_258_258"></a><a href="#Footnote_258_258" class="fnanchor">[258]</a>. Pacius avait fait -extraire du registre du consistoire, avec le consentement -des anciens, puis imprimer et publier, le procès-verbal -d’une assemblée mixte tenue en avril 1598. Cette affaire -fut portée au synode qui censura «griefvement» le consistoire -de Nîmes «d’avoir faict coucher» dans son livre -«la conclusion d’une assemblée mixte<a name="FNanchor_259_259" id="FNanchor_259_259"></a><a href="#Footnote_259_259" class="fnanchor">[259]</a>», et envoya même<span class="pagenum"><a name="Page_47" id="Page_47">[47]</a></span> -deux ministres inscrire en marge du procès-verbal en question -la note suivante: «Déclairons ce présent acte... -estre d’une assemblée mixte et non consistoriale, et pourtant -n’en pouvoir estre despêché aucun extraict portant -tiltre des actes consistoriaulx<a name="FNanchor_260_260" id="FNanchor_260_260"></a><a href="#Footnote_260_260" class="fnanchor">[260]</a>». Ainsi s’établit bien nettement -la différence entre les assemblées régulières, faites -suivant la Discipline, et ces assemblées mixtes qui sont -parfaitement autorisées, mais non reconnues officiellement. -A Nîmes, on continue d’ailleurs, après l’incident soulevé -par Pacius, à inscrire dans le registre les procès-verbaux -d’assemblées mixtes<a name="FNanchor_261_261" id="FNanchor_261_261"></a><a href="#Footnote_261_261" class="fnanchor">[261]</a>, comme on l’a toujours fait, mais, -sans doute, on ne leur donne plus la valeur d’actes consistoriaux.</p> - -<p>Le «Livre» du consistoire devait, selon la Discipline, -conserver la mémoire des fautes qui, «étant conjointes avec -rebellion, auroient esté censurées de la suspension de la -Cène ou excommunication»; et les autres devaient théoriquement -en être effacées<a name="FNanchor_262_262" id="FNanchor_262_262"></a><a href="#Footnote_262_262" class="fnanchor">[262]</a>. En outre, on y inscrivait les -«décharges» des receveurs des deniers lorsque leurs -comptes avaient été arrêtés<a name="FNanchor_263_263" id="FNanchor_263_263"></a><a href="#Footnote_263_263" class="fnanchor">[263]</a>, les «accords» faits par<span class="pagenum"><a name="Page_48" id="Page_48">[48]</a></span> -l’église avec les pasteurs<a name="FNanchor_264_264" id="FNanchor_264_264"></a><a href="#Footnote_264_264" class="fnanchor">[264]</a>, etc. C’était donc un témoin -officiel pour l’église, comme les registres de baptêmes et -de décès. On pouvait en certains cas délivrer copie d’actes -consistoriaux<a name="FNanchor_265_265" id="FNanchor_265_265"></a><a href="#Footnote_265_265" class="fnanchor">[265]</a> pour servir de témoignages, d’attestations. -Ceci explique pourquoi le synode prov. de Nîmes tenait à -maintenir bien nette la différence entre un acte consistorial, -procès-verbal d’une séance tenue selon les prescriptions de -la Discipline, et une simple relation authentique d’assemblée -mixte.</p> - -<p class="p2">Il était utile d’exposer en détail la composition et le -fonctionnement du consistoire, car il faut bien connaître -cette assemblée, pour saisir comment elle remplit les deux -fonctions si importantes qui lui reviennent et qu’elle partagea -à l’origine entre ses diacres et ses anciens: 1<sup>o</sup> obtenir -des subsides, 2<sup>o</sup> diriger la vie «de ceux qui sont du corps -de l’église<a name="FNanchor_266_266" id="FNanchor_266_266"></a><a href="#Footnote_266_266" class="fnanchor">[266]</a>».</p> - -<p>C’est par le consistoire, en effet, que le protestantisme -officiel communique avec la foule des fidèles. Les Nîmois -entendent bien parler du synode, mais cette assemblée est -pour eux solennelle et lointaine, au lieu qu’ils voient,<span class="pagenum"><a name="Page_49" id="Page_49">[49]</a></span> -qu’ils connaissent leurs anciens. Or, la popularité des -consistoires est nécessaire à la force du parti: si leur -influence périclite, les assemblées supérieures vont se trouver -«en l’air», si je puis dire. Je montrerai plus loin -qu’à Nîmes, il n’en est rien, et que le pouvoir du consistoire -sur les fidèles fait de ceux-ci des soldats disciplinés, -et tout prêts à suivre les instructions que les chefs du parti -leur donneront.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_50" id="Page_50">[50]</a></span></p> -<p> </p> -<p><span class="pagenum"><a name="Page_51" id="Page_51">[51]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">III<br /> -LES FINANCES DU CONSISTOIRE</h2> - -<div class="pbq"> -<p>Les comptes du «receveur des deniers de l’église» et du «receveur -des deniers des pauvres».</p> -<p>Deniers des pauvres: Recettes. Qui on assiste. Secours en nature. -Tableau des secours délivrés par le consistoire de Nîmes entre janvier -et mars 1596. Visites de charité. Surveillance de l’hôpital des pauvres.</p> -<p>Deniers de l’église: Dépenses. Recettes: les imposés; la levée des -rôles. Églises «ingrates». Pension payée à l’église par la ville.</p></div> - -<p class="p2">Il reste maintenant à étudier les finances du consistoire -de Nîmes et à montrer quels étaient ses revenus. Il lui -en fallait d’importants pour subvenir aux dépenses qui lui -étaient imposées: entretien des pasteurs et des proposants, -gages de l’avertisseur et des autres fonctionnaires, aumônes, -pensions aux nouveaux convertis, enfin dépenses des -synodes et colloques, car chaque église doit solder les -frais de ses députations aux assemblées ecclésiastiques. En -matière de finances, comme en tout le reste, ce sont les -consistoires qui forment la base de l’édifice protestant: -sans leur argent, pas d’assemblées, et toute la hiérarchie -du parti se trouve désagrégée.</p> - -<p class="p2">A Nîmes, le budget de l’église se divise en deux parts -distinctes: les «deniers de l’église» et les «deniers des -pauvres».</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_52" id="Page_52">[52]</a></span></p> - -<p>Chacune a son «receveur», son banquier, choisi chaque -année parmi les membres du consistoire, le plus souvent -un ancien<a name="FNanchor_267_267" id="FNanchor_267_267"></a><a href="#Footnote_267_267" class="fnanchor">[267]</a>. Une délibération du 31 janvier 1601 montre -que le receveur des deniers du ministère touchait à cette -époque des gages de 100 l.; mais c’est le seul renseignement -que j’aie trouvé sur ce point<a name="FNanchor_268_268" id="FNanchor_268_268"></a><a href="#Footnote_268_268" class="fnanchor">[268]</a>.</p> - -<p>Les receveurs ne devaient délivrer aucune somme -que sur la présentation de «mandements», tirés sur -eux par les anciens<a name="FNanchor_269_269" id="FNanchor_269_269"></a><a href="#Footnote_269_269" class="fnanchor">[269]</a>. Et à l’expiration de leur charge, -chaque année, il fallait qu’ils rendissent compte de leur -gestion devant une commission nommée par le consistoire<a name="FNanchor_270_270" id="FNanchor_270_270"></a><a href="#Footnote_270_270" class="fnanchor">[270]</a>.</p> - -<p>Le «receveur des deniers de l’église» à Nîmes présentait: -<span class="pagenum"><a name="Page_53" id="Page_53">[53]</a></span>1<sup>o</sup> les pièces justificatives de ses comptes, comprenant, -d’une part, les mandements tirés sur lui, et d’autre -part, les quittances de ses payements, avec leur bordereau<a name="FNanchor_271_271" id="FNanchor_271_271"></a><a href="#Footnote_271_271" class="fnanchor">[271]</a>; -2<sup>o</sup> le «livre des quitances des paiements de nos pasteurs.....», -comprenant les quittances des pasteurs, proposants -et autres salariés du consistoire, qui était en quelque -sorte la mise au net des pièces précédentes, dont il -ne comprenait pas le détail<a name="FNanchor_272_272" id="FNanchor_272_272"></a><a href="#Footnote_272_272" class="fnanchor">[272]</a>; 3<sup>o</sup> un registre contenant -les noms des imposés pour l’entretien des ministres, -avec le chiffre de leurs taxes, et une liasse renfermant -toutes les pièces relatives au recouvrement de ces impositions<a name="FNanchor_273_273" id="FNanchor_273_273"></a><a href="#Footnote_273_273" class="fnanchor">[273]</a>.</p> - -<p>Le receveur des deniers des pauvres avait des comptes -moins compliqués: il ne présentait que les mandements -tirés sur lui et les quittances de ses paiements avec leur -bordereau<a name="FNanchor_274_274" id="FNanchor_274_274"></a><a href="#Footnote_274_274" class="fnanchor">[274]</a>. La commission déléguée par le consistoire vérifiait -tous ces comptes et en donnait aux deux receveurs -une «décharge» qu’elle inscrivait sur un autre registre -spécial<a name="FNanchor_275_275" id="FNanchor_275_275"></a><a href="#Footnote_275_275" class="fnanchor">[275]</a>, et qu’on mentionnait souvent dans le livre du<span class="pagenum"><a name="Page_54" id="Page_54">[54]</a></span> -consistoire<a name="FNanchor_276_276" id="FNanchor_276_276"></a><a href="#Footnote_276_276" class="fnanchor">[276]</a>. Puis les comptes étaient renfermés dans un -coffre et formaient les archives de l’église<a name="FNanchor_277_277" id="FNanchor_277_277"></a><a href="#Footnote_277_277" class="fnanchor">[277]</a>.</p> - -<p class="p2">J’ai dit que les deniers des pauvres étaient tout à fait -distincts des deniers de l’église. Il arrive, en effet, qu’on -fasse procès aux «povres de l’église<a name="FNanchor_278_278" id="FNanchor_278_278"></a><a href="#Footnote_278_278" class="fnanchor">[278]</a>», dont les revenus -provenaient soit de legs testamentaires, soit de quêtes -faites par les diacres.</p> - -<p>Les legs étaient assez fréquents et variaient beaucoup; -je n’en ai pas trouvé, néanmoins, de considérables: en -1598, un conseiller au présidial, Antoine de Malmont, lègue -20 l., et le baile de Saint-Jean de Valeriscle 25 l. aux -pauvres de Nîmes<a name="FNanchor_279_279" id="FNanchor_279_279"></a><a href="#Footnote_279_279" class="fnanchor">[279]</a>. En revanche, il y en a un grand -nombre de peu d’importance: voici, par exemple, à Congeniès, -un laboureur qui laisse 30 sols<a name="FNanchor_280_280" id="FNanchor_280_280"></a><a href="#Footnote_280_280" class="fnanchor">[280]</a>; l’hôte du logis -des Arènes à Nîmes, Armand Gaubin, ne destine aux indigents -que 10 sols<a name="FNanchor_281_281" id="FNanchor_281_281"></a><a href="#Footnote_281_281" class="fnanchor">[281]</a>, et, même, un certain Jacques Malafosse,<span class="pagenum"><a name="Page_55" id="Page_55">[55]</a></span> -de Congeniès, ne leur en donne pas plus de 5<a name="FNanchor_282_282" id="FNanchor_282_282"></a><a href="#Footnote_282_282" class="fnanchor">[282]</a>. Ce -ne sont pas d’ailleurs ces «légatz pies» qui forment la -plus grosse part du revenu des pauvres, et heureusement, -car ils ne doivent pas être fort exactement payés, s’il -arrive fréquemment, comme en 1597, que les magistrats -se permettent d’en disposer<a name="FNanchor_283_283" id="FNanchor_283_283"></a><a href="#Footnote_283_283" class="fnanchor">[283]</a>. Au reste, une partie des -legs est consacrée à l’entretien des pasteurs, et ainsi les -pauvres n’ont pas le bénéfice de toute la charité des -testateurs<a name="FNanchor_284_284" id="FNanchor_284_284"></a><a href="#Footnote_284_284" class="fnanchor">[284]</a>.</p> - -<p>Les quêtes faites par les anciens et les diacres formaient -leur principale ressource. Il n’y a que fort peu de -renseignements sur ce point. On faisait la quête au temple -dans un «bassin<a name="FNanchor_285_285" id="FNanchor_285_285"></a><a href="#Footnote_285_285" class="fnanchor">[285]</a>». En outre, on plaçait des troncs «aux» -boutiques des marchands, et on les visitait, ce semble, au -commencement de chaque année<a name="FNanchor_286_286" id="FNanchor_286_286"></a><a href="#Footnote_286_286" class="fnanchor">[286]</a>. Enfin, tous les ans,<span class="pagenum"><a name="Page_56" id="Page_56">[56]</a></span> -on réunissait les objets perdus dans le temple et non réclamés, -on les vendait, et l’on en versait le produit au bassin: -en 1596, on retire ainsi 2 l. 14 sols, et en 1601, -2 l. 16 sols<a name="FNanchor_287_287" id="FNanchor_287_287"></a><a href="#Footnote_287_287" class="fnanchor">[287]</a>.</p> - -<p>Ces quêtes étaient les vraies ressources des pauvres. -Elles devaient fournir parfois des sommes importantes. -Le synode national de Montauban, en 1594, décide que, -lorsqu’il se trouvera une somme notable des deniers des -pauvres «que l’urgente nécessité n’obligera pas d’emploier -pour leur subvention, les diacres, par l’avis du consistoire, -pourront en faire quelque prêt à des gens solvables pour -faire valoir cet argent à la plus grande utilité des pauvres...., -à la charge qu’on le puisse retirer promptement en cas de -nécessité<a name="FNanchor_288_288" id="FNanchor_288_288"></a><a href="#Footnote_288_288" class="fnanchor">[288]</a>». C’était là une permission assez dangereuse, -mais ces spéculations paraissaient si séduisantes que, le -synode national de Saumur les ayant interdites en 1596<a name="FNanchor_289_289" id="FNanchor_289_289"></a><a href="#Footnote_289_289" class="fnanchor">[289]</a>, -celui de Montpellier les autorisa de nouveau en 1598<a name="FNanchor_290_290" id="FNanchor_290_290"></a><a href="#Footnote_290_290" class="fnanchor">[290]</a>. Il -est peu probable que le consistoire de Nîmes ait pu user -de la permission à l’époque qui nous occupe, car il avait<span class="pagenum"><a name="Page_57" id="Page_57">[57]</a></span> -grand mal à entretenir ses très nombreux indigents<a name="FNanchor_291_291" id="FNanchor_291_291"></a><a href="#Footnote_291_291" class="fnanchor">[291]</a> et, -l’«urgente nécessité» ne devait pas lui permettre d’amasser -un capital pour le placer.</p> - -<p>Il secourait non seulement les pauvres de la ville, mais -encore ceux des autres provinces. Ainsi, en 1597, l’église -de Grenoble ayant fait parvenir aux Nîmois une lettre -réclamant secours, le consistoire décide que «tout ce qui -sera levé au bassin» lui sera envoyé, et que l’on communiquera -la lettre aux autres églises du colloque<a name="FNanchor_292_292" id="FNanchor_292_292"></a><a href="#Footnote_292_292" class="fnanchor">[292]</a>. On faisait -également l’aumône aux pauvres étrangers à la cité qui se -présentaient avec des attestations de leur église d’origine. -Cette coutume, nommée la «passade<a name="FNanchor_293_293" id="FNanchor_293_293"></a><a href="#Footnote_293_293" class="fnanchor">[293]</a>», prêtait à de nombreux -abus.</p> - -<p>Des vagabonds exploitaient les églises en exhibant de -fausses lettres de leurs prétendus consistoires. C’est en -vain que, pour y remédier, le synode national de Montpellier -(1598) décide que l’on ne devra accorder aucune -attestation avant d’avoir examiné en consistoire si les raisons -données par l’intéressé pour partir au loin sont -plausibles; que ses «âge, poil, stature» devront être spécifiés; -et que les ministres auxquels il s’adressera en chemin -devront garder ou détruire l’attestation qu’il présentera -et lui en donner une autre, s’il y a lieu, «pour la prochaine -église<a name="FNanchor_294_294" id="FNanchor_294_294"></a><a href="#Footnote_294_294" class="fnanchor">[294]</a>». L’abus subsiste, et le consistoire de Nîmes se<span class="pagenum"><a name="Page_58" id="Page_58">[58]</a></span> -voit forcé d’ordonner que, dorénavant, les pasteurs comme -les anciens ne pourront délivrer à ceux qui «demandent -la passade.... aucungz bilhetz de 5 solz.... qui n’aye esté -délibéré au consistoire, ou à l’yssue du presche, et signé -par quatre pour le moingz<a name="FNanchor_295_295" id="FNanchor_295_295"></a><a href="#Footnote_295_295" class="fnanchor">[295]</a>».</p> - -<p>Il ne leur enlevait point, ce semble, le droit de distribuer -des «bilhetz» de moins de 5 sols, payables par le receveur -des deniers des pauvres. Celui-ci, comme nous l’avons -vu, conservait précieusement tous ces mandements comme -pièces justificatives de ses dépenses. Ils pouvaient monter à -des sommes variables. Par exemple, du 1<sup>er</sup> janvier au -27 mai 1601, sire Dalbiac, à Nîmes, a reçu des billets -pour 52 l. 19 sols<a name="FNanchor_296_296" id="FNanchor_296_296"></a><a href="#Footnote_296_296" class="fnanchor">[296]</a>, ce qui donne environ une moyenne -de 125 l. d’aumônes par an. Cela ne me paraît pas très -considérable, si l’on songe que chaque pasteur reçoit 600 l. -de traitement annuel<a name="FNanchor_297_297" id="FNanchor_297_297"></a><a href="#Footnote_297_297" class="fnanchor">[297]</a>.</p> - -<p>D’ailleurs, ces sommes, pour minimes qu’elles soient, -semblent distribuées avec équité. Marque d’une tolérance -rare à cette époque, on fait la charité même à des catholiques, -et sans leur demander la plus petite abjuration en -retour. «Jane Varlède, <i>papiste</i>, sera assistée de 10 souls -pour une fois, atandu sa pouvretté<a name="FNanchor_298_298" id="FNanchor_298_298"></a><a href="#Footnote_298_298" class="fnanchor">[298]</a>», décide le consistoire. -«La femme de Pierre Michel...., estant en extrême -pouvreté..., <i>bien que soit papiste</i>, luy sera assisté de 10 sols -sans conséquance<a name="FNanchor_299_299" id="FNanchor_299_299"></a><a href="#Footnote_299_299" class="fnanchor">[299]</a>.»</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_59" id="Page_59">[59]</a></span></p> - -<p>Les nouveaux convertis sont entretenus pendant un -certain temps, quand ils sont incapables de gagner leur vie, -comme il arrive aux défroqués. On paye leur apprentissage: -Pierre, fustier, réclame au consistoire la dépense -«que le novisse moyne a faict à sa maison à raison -de 5 sols chascung jour<a name="FNanchor_300_300" id="FNanchor_300_300"></a><a href="#Footnote_300_300" class="fnanchor">[300]</a>». Si l’église ne peut placer son -converti, elle écrit à ses voisines et le leur adresse<a name="FNanchor_301_301" id="FNanchor_301_301"></a><a href="#Footnote_301_301" class="fnanchor">[301]</a>. Le -synode provincial et le colloque en prennent «soing» -et cherchent «si quelque église le voudra entretenir<a name="FNanchor_302_302" id="FNanchor_302_302"></a><a href="#Footnote_302_302" class="fnanchor">[302]</a>». -D’ailleurs, ils se trouvent souvent mal de leur bonté. Le -colloque de Nîmes, par exemple, se voit réclamer 400 l. -par M<sup>re</sup> Mathieu Guilien, apothicaire, «qu’un jadis -moine, nommé François Hon», mis en apprentissage chez -lui pour trois ans par le colloque, «auroit dérobé<a name="FNanchor_303_303" id="FNanchor_303_303"></a><a href="#Footnote_303_303" class="fnanchor">[303]</a>». -Ailleurs, c’est un ancien moine de Tournon, nommé -Denys Enard, que le consistoire de Nîmes envoie comme -apprenti chez M<sup>re</sup> Noguier, chirurgien, au prix de 8 l. par -mois: «lequel apprenti s’en seroit allé sans luy rien dire» -au bout de onze jours, en emportant «deux couvre chefz -de valleur de 24 solz tous deux»; il faut donc payer les<span class="pagenum"><a name="Page_60" id="Page_60">[60]</a></span> -24 sols et 3 l. pour les onze jours d’apprentissage, plus -4 l. 10 sols pour deux chemises que le consistoire avait -fait acheter «pour bailher au susd. Denys Enard<a name="FNanchor_304_304" id="FNanchor_304_304"></a><a href="#Footnote_304_304" class="fnanchor">[304]</a>».</p> - -<p>Car il remettait souvent les secours en nature. Je vois, -en effet, qu’il fait délivrer pour 20 l. de «cadis à la vefve -de Parant pour lui fere une robbe<a name="FNanchor_305_305" id="FNanchor_305_305"></a><a href="#Footnote_305_305" class="fnanchor">[305]</a>»; qu’il assiste d’une -«eymine de bled», valant 15 sols, Jean S<sup>t</sup>-Huict, -serrurier<a name="FNanchor_306_306" id="FNanchor_306_306"></a><a href="#Footnote_306_306" class="fnanchor">[306]</a>, etc. En tout cas, pour le principe, lorsqu’il -donne une somme d’argent, il spécifie presque toujours -l’emploi qu’en doit faire l’assisté: si Estienne Audiballe -reçoit un écu, c’est «pour achepter une robbe à la -fripperye<a name="FNanchor_307_307" id="FNanchor_307_307"></a><a href="#Footnote_307_307" class="fnanchor">[307]</a>».</p> - -<p>Certains pauvres étaient en quelque sorte abonnés et -touchaient une certaine somme chaque semaine, tandis -que d’autres étaient secourus une fois pour toutes. Parmi -les premiers se trouvaient les malades, dont le consistoire -prenait grand soin. Une pauvre femme, Claude Deleuse, -étant tombée «malade à l’extrémité», il décide que l’ancien -du quartier devra avertir ses parents tout d’abord, -mais «en cas de nécessité luy adressera avec son diacre<a name="FNanchor_308_308" id="FNanchor_308_308"></a><a href="#Footnote_308_308" class="fnanchor">[308]</a>». -Souvent, il ordonne que certains pauvres recevront une -somme remise à la discrétion «du diacre et surveillant de -leur cartier<a name="FNanchor_309_309" id="FNanchor_309_309"></a><a href="#Footnote_309_309" class="fnanchor">[309]</a>». Le tableau suivant renferme les noms des<span class="pagenum"><a name="Page_61" id="Page_61">[61]</a></span> -indigents assistés entre janvier et mars 1596, avec la mention -de ce qu’on leur a donné<a name="FNanchor_310_310" id="FNanchor_310_310"></a><a href="#Footnote_310_310" class="fnanchor">[310]</a>.</p> - -<table id="t02" summary="t02"> - - <tr> - <td class="tdc2">NOMS</td> - <td> </td> - <td class="tdc2">SOMMES</td> - </tr> - - - <tr> - <td class="tdl1">«La femme demeurant au derrière de la maison -de M de Chasteauneuf»</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">10 sols par semaine -durant sa maladie.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">V<sup>ve</sup> de M<sup>re</sup> Parant et ses enfants</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">10 sols par semaine.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Médecin demeurant chez M. Saint-Estienne</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">somme remise au jugement -de son ancien.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Bernardine Maure</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">4 l. 10 s. 6 d.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Anne Pagese</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">10 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Leonarde</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">1½ teston.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Guiraud</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">1 escu</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Canonge</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">15 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Sezarde et Arnassane</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">somme remise au jugement -de leur ancien.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Astruc</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">15 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Janon</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">7 s. 6 d.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Maurin et sa femme</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">10 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Astruc (de nouveau)</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">15 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">De Montloy</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">15 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Veuve Augier</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">40 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Bourcas</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">2 escus</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Bunye</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">10 francs.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Bunye</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">10 francs.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Vallonne</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">10 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Jean Astruc, dit Barbut (de nouveau)</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">1 chemise</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Les parents de done Boutarde</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">20 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">La femme et ses 4 enfants demeurant à la -maison de Bollanges, ensemble un nommé Vidal</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb5.jpg" width="20" height="50" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">somme remise à la -discrétion de leur diacre.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">«Loyse Arsegnelle»<span class="pagenum"><a name="Page_62" id="Page_62">[62]</a></span></td> - <td> </td> - <td class="tdl2">2 escus.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Marguerite Cloche</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">10 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Saurette Saujette</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">10 s. par semaine durant sa maladie.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Saurette Saujette (de nouveau)</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">24 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">«Loyse Segnelle» (de nouveau)</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">6 l.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Jean Astruc (de nouveau)</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">30 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Cathelin Bonhomme</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">15 l.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Claude de Cussy «pauvre passant»</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">1 escu.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Honnorade Rousse</td> - <td> </td> - <td class="tdl2">5 s.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Gaspard, cardeur</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb1.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl2">somme remise à la discrétion du diacre.</td> - </tr> - -</table> - -<p class="p1">Le consistoire avait donc, en l’espace de trois mois, -fourni à 26 personnes différentes des secours variant entre -10 l. et 5 sols. Il est juste de constater que ce tableau ne -comprend que les aumônes énumérées dans le livre du consistoire, -et que les anciens et les pasteurs avaient le -droit de distribuer des bons pour des sommes peu importantes.</p> - -<p>Ce qu’il faut retenir, c’est le soin avec lequel l’église -s’occupe des indigents. Il ne se passe pas une séance sans -qu’un des anciens propose une infortune à soulager, et -sans que le consistoire fasse la charité suivant ses moyens, -assez faibles à la vérité. En janvier 1602, il décide de -reprendre une ancienne coutume qui lui semble propre à -ranimer le zèle des dames de la ville: elle consiste à faire -visiter les pauvres chaque semaine, par des «damoiselles -et autres honnorables personnes<a name="FNanchor_311_311" id="FNanchor_311_311"></a><a href="#Footnote_311_311" class="fnanchor">[311]</a>». Il fait donc dresser un<span class="pagenum"><a name="Page_63" id="Page_63">[63]</a></span> -rôle des demoiselles «honnorables», et, tous les mercredis, -il désigne deux d’entre elles à cet effet. Ce sont les plus -hautes dames de la ville: M<sup>me</sup> d’Aubais et M<sup>me</sup> de Rochemore<a name="FNanchor_312_312" id="FNanchor_312_312"></a><a href="#Footnote_312_312" class="fnanchor">[312]</a>, -M<sup>lle</sup> la Criminelle et M<sup>lle</sup> la lieutenante de Rozel<a name="FNanchor_313_313" id="FNanchor_313_313"></a><a href="#Footnote_313_313" class="fnanchor">[313]</a>, -M<sup>lles</sup> de la Rouvière<a name="FNanchor_314_314" id="FNanchor_314_314"></a><a href="#Footnote_314_314" class="fnanchor">[314]</a>, de la Croix<a name="FNanchor_315_315" id="FNanchor_315_315"></a><a href="#Footnote_315_315" class="fnanchor">[315]</a>, etc. Elles sont chargées, -notamment, d’aller voir les pensionnaires de l’hôpital. -Le consistoire semble avoir toujours exercé une surveillance -efficace sur cet hôpital. En 1597, il rappelle -sévèrement à l’avocat des pauvres que c’est son devoir de -s’en occuper<a name="FNanchor_316_316" id="FNanchor_316_316"></a><a href="#Footnote_316_316" class="fnanchor">[316]</a>. Il prie les consuls de veiller à ce que «les -serviteurs et servantes de l’hospital traictent bien les -povres<a name="FNanchor_317_317" id="FNanchor_317_317"></a><a href="#Footnote_317_317" class="fnanchor">[317]</a>». Il leur recommande encore d’y recevoir une -malheureuse «femme boiteuse<a name="FNanchor_318_318" id="FNanchor_318_318"></a><a href="#Footnote_318_318" class="fnanchor">[318]</a>». Enfin, il s’assemble -avec les consuls et les magistrats pour pourvoir au logement -des indigents<a name="FNanchor_319_319" id="FNanchor_319_319"></a><a href="#Footnote_319_319" class="fnanchor">[319]</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_64" id="Page_64">[64]</a></span></p> - -<p>Voilà comment on employait les deniers des pauvres. Ce -n’était pas une grosse somme, et l’on en retenait encore un -cinquième pour l’entretien des proposants<a name="FNanchor_320_320" id="FNanchor_320_320"></a><a href="#Footnote_320_320" class="fnanchor">[320]</a>. Mais tout -au moins les aumônes étaient distribuées équitablement.</p> - -<p class="p2">La part la plus importante des revenus du consistoire -était comprise sous la dénomination: «deniers de l’église» -ou encore «deniers du ministère», parce qu’elle était surtout -destinée aux pasteurs.</p> - -<p>Le «receveur des deniers de l’église» avait bien des -dépenses à couvrir: d’abord, les frais qu’entraînaient les -longues négociations auxquelles il fallait se livrer pour -obtenir un pasteur «perpétuel», quand l’église s’en trouvait -dépourvue; puis les gages des pasteurs en exercice; en -leur absence l’entretien des ministres «prêtés», et après -leur mort, la pension de leurs veuves<a name="FNanchor_321_321" id="FNanchor_321_321"></a><a href="#Footnote_321_321" class="fnanchor">[321]</a>; enfin, il payait -l’avertisseur, les employés du consistoire<a name="FNanchor_322_322" id="FNanchor_322_322"></a><a href="#Footnote_322_322" class="fnanchor">[322]</a> et les députations -aux colloques et aux synodes.</p> - -<p>Celles-ci devaient être, autant que possible, nombreuses, -«afin de resserrer l’union des églises». Un -synode national recommande aux localités qui ont plusieurs -pasteurs d’en envoyer «alternativement... le plus<span class="pagenum"><a name="Page_65" id="Page_65">[65]</a></span> -grand nombre qu’elles pourront<a name="FNanchor_323_323" id="FNanchor_323_323"></a><a href="#Footnote_323_323" class="fnanchor">[323]</a>». Mais de telles délégations -coûtaient cher, et d’autant plus cher qu’elles étaient -composées d’un plus grand nombre de personnes. Certaines -églises n’étaient pas assez riches pour les supporter; -aussi elles s’entendaient pour choisir le même représentant -au synode national et s’unissaient pour payer son entretien<a name="FNanchor_324_324" id="FNanchor_324_324"></a><a href="#Footnote_324_324" class="fnanchor">[324]</a>.</p> - -<p>Lorsqu’il s’agissait seulement d’un synode provincial, -les frais de voyage et de séjour des députés étaient moins -élevés. C’est pourquoi Nîmes y envoyait assez souvent, -outre ses représentants réguliers, des députations extraordinaires<a name="FNanchor_325_325" id="FNanchor_325_325"></a><a href="#Footnote_325_325" class="fnanchor">[325]</a>.</p> - -<p>La note présentée par Isaac Roux, ancien d’Aimargues, -délégué par son église au synode de Saint-Germain de -Calberte, peut nous donner une idée de ce que devaient -dépenser les députés de Nîmes: «Pour la disnée à Calvisson», -on lui doit 1 l. 6 sols; «pour avoir refferré la -cavale à Canes», 2 sols; «pour la souppée et couchée à -Enduse», 1 l. 6 sols; «pour avoir fait raccoutrer la celle -de la cavale,» 5 sols; pour la ferrure «du petit bidet,» -1 sol 6 deniers; «pour une guide de Saint-Étienne jusques -à Saint-Jan», 1 sol; «item 1 sol en pain [<i>sic</i>] pour la<span class="pagenum"><a name="Page_66" id="Page_66">[66]</a></span> -cavalle<a name="FNanchor_326_326" id="FNanchor_326_326"></a><a href="#Footnote_326_326" class="fnanchor">[326]</a>», etc. On rembourse aux députés le prix de la -location de leurs chevaux, et, pour aller au colloque de -Montpellier, un cheval loué par le pasteur, avec sa selle et -sa bride, se paye 30 sols<a name="FNanchor_327_327" id="FNanchor_327_327"></a><a href="#Footnote_327_327" class="fnanchor">[327]</a>.</p> - -<p>Généralement les délégations aux synodes coûtent plus -cher que les délégations aux colloques, car le voyage qu’ont -à faire les envoyés est plus long. Ainsi la députation de -l’église de Nîmes au synode de Sauve (1597) lui revient -à 39 l. 12 s. tournois<a name="FNanchor_328_328" id="FNanchor_328_328"></a><a href="#Footnote_328_328" class="fnanchor">[328]</a>; au lieu que le consistoire ne -débourse que 4 écus, soit 12 l., pour les frais du pasteur -Chambrun et de l’ancien De Vieulx au colloque d’Aiguesmortes -en novembre 1598<a name="FNanchor_329_329" id="FNanchor_329_329"></a><a href="#Footnote_329_329" class="fnanchor">[329]</a>, et un seul écu pour les -dépenses de Falguerolles à celui de Vauvert, au mois -d’août de la même année<a name="FNanchor_330_330" id="FNanchor_330_330"></a><a href="#Footnote_330_330" class="fnanchor">[330]</a>.—Jusqu’en 1599, la ville où -se tenait le synode était très favorisée puisque ses députés -n’avaient pas à se déplacer; mais à cette date on décida -qu’elle aurait à «loger les pasteurs et anciens [des autres -localités], avec les montures, en maison bourgeoise» et à -ses dépens<a name="FNanchor_331_331" id="FNanchor_331_331"></a><a href="#Footnote_331_331" class="fnanchor">[331]</a>. Malgré cette mesure, les frais de délégation -paraissaient encore trop lourds aux petites églises réunies -sous un seul pasteur: contrairement à la Discipline, -elles n’envoyaient qu’un ancien avec leur ministre pour<span class="pagenum"><a name="Page_67" id="Page_67">[67]</a></span> -les représenter<a name="FNanchor_332_332" id="FNanchor_332_332"></a><a href="#Footnote_332_332" class="fnanchor">[332]</a> et payaient chacune leur part des frais<a name="FNanchor_333_333" id="FNanchor_333_333"></a><a href="#Footnote_333_333" class="fnanchor">[333]</a>.</p> - -<p>Outre les députations aux assemblées, on prenait encore -sur les deniers du ministère l’achat des objets servant au -culte, l’entretien du temple<a name="FNanchor_334_334" id="FNanchor_334_334"></a><a href="#Footnote_334_334" class="fnanchor">[334]</a> et de la bibliothèque.</p> - -<p>L’église de Nîmes n’avait pas attendu les encouragements -des synodes nationaux de Saumur (1596), ou de -Jargeau (1601) pour «dresser» une bibliothèque propre à -servir à ses ministres et à ses proposants<a name="FNanchor_335_335" id="FNanchor_335_335"></a><a href="#Footnote_335_335" class="fnanchor">[335]</a>. En janvier 1596, -elle ne s’occupait plus déjà que de la «parachever» et -achetait pour 7 écus les livres qu’un libraire avait apportés<span class="pagenum"><a name="Page_68" id="Page_68">[68]</a></span> -à Nîmes<a name="FNanchor_336_336" id="FNanchor_336_336"></a><a href="#Footnote_336_336" class="fnanchor">[336]</a>; peu après, le pasteur Falguerolles et l’avocat -Chalas découvraient dans «la bibliothèque de feu M. de -Saint-Cézary... deux volumes de <i>Concilles</i> et la <i>Response et -examen du concile de Trante</i>, faictz par Rennitus», et les -achetaient 3 écus pour le consistoire<a name="FNanchor_337_337" id="FNanchor_337_337"></a><a href="#Footnote_337_337" class="fnanchor">[337]</a>. Les livres étaient -alors chez Chalas<a name="FNanchor_338_338" id="FNanchor_338_338"></a><a href="#Footnote_338_338" class="fnanchor">[338]</a>, et il y en avait un nombre suffisant -pour que leur catalogue fût considéré comme un travail -nécessaire et assez important<a name="FNanchor_339_339" id="FNanchor_339_339"></a><a href="#Footnote_339_339" class="fnanchor">[339]</a>. D’ailleurs, on ne -cessait d’en acheter de nouveaux. Ainsi, le 8 janvier -1597, on paye «3 l. 8 sols tournois pour huit livres de -M. de Falguerolles<a name="FNanchor_340_340" id="FNanchor_340_340"></a><a href="#Footnote_340_340" class="fnanchor">[340]</a>». Chalas partant en voyage, on le -charge d’en rapporter quelques-uns<a name="FNanchor_341_341" id="FNanchor_341_341"></a><a href="#Footnote_341_341" class="fnanchor">[341]</a>. On presse, en -1597, la rédaction de l’«inventaire et contrerollage» -de la bibliothèque<a name="FNanchor_342_342" id="FNanchor_342_342"></a><a href="#Footnote_342_342" class="fnanchor">[342]</a>, que le nouveau consistoire de 1599 -fait vérifier en entrant en charge<a name="FNanchor_343_343" id="FNanchor_343_343"></a><a href="#Footnote_343_343" class="fnanchor">[343]</a>. En octobre de cette -même année, le synode ayant arrêté que «les ministres -seroyent tenuz tenir en leurs cheres une bible de la nouvelle -version», le consistoire se décide à vendre celle qui -lui sert actuellement. «Et au mesme instant, au consistoire, -a este enchérie, et, après plusieurs enchères, délivrée -à M. Rostang du Vieux pour le prix de 3 escus sol<a name="FNanchor_344_344" id="FNanchor_344_344"></a><a href="#Footnote_344_344" class="fnanchor">[344]</a>».<span class="pagenum"><a name="Page_69" id="Page_69">[69]</a></span> -Puis, on achète une superbe bible «de la nouvelle version..., -dorée, lavée, réglée», que l’on paye 4 écus et -demi<a name="FNanchor_345_345" id="FNanchor_345_345"></a><a href="#Footnote_345_345" class="fnanchor">[345]</a>. En 1601, la «<i>Bibliotheca patrum</i> par Marguarites de -la Bigne, impression de Paris de l’an 1589, en 9 tomes» -est acquise moyennant 18 écus, et sa reliure en «vert carton», -plus le port, revient à 5 écus 30 sols<a name="FNanchor_346_346" id="FNanchor_346_346"></a><a href="#Footnote_346_346" class="fnanchor">[346]</a>. Enfin, il faut -ajouter à cela qu’en 1600 on avait fait faire un «cabinet» -pour les livres<a name="FNanchor_347_347" id="FNanchor_347_347"></a><a href="#Footnote_347_347" class="fnanchor">[347]</a>.</p> - -<p>Il est fort probable que les petites églises du colloque de -Nîmes ne devaient pas avoir de bibliothèques faute d’argent, -puisque une ville comme Montpellier, siège d’une -académie, se voyait, en 1598, exhortée par le synode à se -faire «une collection de livres en théologie<a name="FNanchor_348_348" id="FNanchor_348_348"></a><a href="#Footnote_348_348" class="fnanchor">[348]</a>». Quoi qu’il -en soit, ce ne fut pas, comme le dit M. de Felice<a name="FNanchor_349_349" id="FNanchor_349_349"></a><a href="#Footnote_349_349" class="fnanchor">[349]</a>, le -synode nat. de La Rochelle, en 1607, qui encouragea le -premier les églises à se créer des bibliothèques, et Nîmes -en possédait une fort importante bien longtemps auparavant.</p> - -<p class="p2">Les deniers du ministère devaient subvenir à toutes -les dépenses que je viens d’énumérer; voyons d’où ils -provenaient.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_70" id="Page_70">[70]</a></span></p> - -<p>Le roi promit aux églises, en 1598, de leur donner -45 000 écus. Cette promesse ne fut pas tenue<a name="FNanchor_350_350" id="FNanchor_350_350"></a><a href="#Footnote_350_350" class="fnanchor">[350]</a>, si bien que -le consistoire de Nîmes dut continuer à pourvoir à l’entretien -des ministres par des impositions sur les habitants. -A l’époque qui nous occupe, on décidait officiellement -que ceux de la Religion seuls en auraient la charge<a name="FNanchor_351_351" id="FNanchor_351_351"></a><a href="#Footnote_351_351" class="fnanchor">[351]</a>; mais, -vu les difficultés de toutes sortes qu’on avait à recouvrer -une subvention si nécessaire, on n’hésitait pas, en pratique, -à taxer les catholiques, et ce après comme avant l’édit de -Nantes<a name="FNanchor_352_352" id="FNanchor_352_352"></a><a href="#Footnote_352_352" class="fnanchor">[352]</a>.</p> - -<p>Chaque année, le consistoire extraordinaire, avec le concours -des magistrats et des consuls<a name="FNanchor_353_353" id="FNanchor_353_353"></a><a href="#Footnote_353_353" class="fnanchor">[353]</a>, décidait quelle somme -on prélèverait: tantôt 500 écus comme en 1596<a name="FNanchor_354_354" id="FNanchor_354_354"></a><a href="#Footnote_354_354" class="fnanchor">[354]</a>, tantôt -800 comme en 1601<a name="FNanchor_355_355" id="FNanchor_355_355"></a><a href="#Footnote_355_355" class="fnanchor">[355]</a>. Il déléguait ensuite quelques<span class="pagenum"><a name="Page_71" id="Page_71">[71]</a></span> -membres des consistoires vieux et nouveau, un des magistrats, -un ou deux consuls, pour en faire la répartition sur -les habitants<a name="FNanchor_356_356" id="FNanchor_356_356"></a><a href="#Footnote_356_356" class="fnanchor">[356]</a>. Cette répartition, inscrite sur un livre long -nommé «la tariffe<a name="FNanchor_357_357" id="FNanchor_357_357"></a><a href="#Footnote_357_357" class="fnanchor">[357]</a>», était alors présentée au magistrat -pour qu’il en autorisât l’exaction<a name="FNanchor_358_358" id="FNanchor_358_358"></a><a href="#Footnote_358_358" class="fnanchor">[358]</a>. Une fois le «livre -signé», on chargeait de lever l’imposition celui qui faisait -«meilheure condition», après avoir pris l’avis des consuls: -ainsi, en 1600, l’ancien Salveton ayant accepté «d’en fere -l’exaction pour 100 l. tournois», on décide «que le bail -de lever led. libvre sera passé aud. sire Salveton<a name="FNanchor_359_359" id="FNanchor_359_359"></a><a href="#Footnote_359_359" class="fnanchor">[359]</a>». Mais -on ne donnait pas toujours la levée à forfait et le consistoire -la confiait souvent à des agents qu’il surveillait lui-même. -Le 9 décembre 1598, en effet, nous le voyons -décider que «les diacres et anciens... poursuyvront ceulx -quy sont commis à la levée des rolles<a name="FNanchor_360_360" id="FNanchor_360_360"></a><a href="#Footnote_360_360" class="fnanchor">[360]</a>»; et une autre fois, -il ordonne qu’elle se fera «par survelliances et ysles... par -les nommés à cest effect..., suivant les rolles<a name="FNanchor_361_361" id="FNanchor_361_361"></a><a href="#Footnote_361_361" class="fnanchor">[361]</a>».</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_72" id="Page_72">[72]</a></span></p> - -<p>La levée a lieu d’ailleurs très malaisément et les petites -églises comme les grandes ne mettent aucun enthousiasme -à entretenir leurs pasteurs. A Nîmes, les uns se plaignent -d’être trop imposés et ne veulent pas payer intégralement -leur taxe; les autres «ne veullent payer rien du tout<a name="FNanchor_362_362" id="FNanchor_362_362"></a><a href="#Footnote_362_362" class="fnanchor">[362]</a>» -et il y réussissent: on décide de les «adjouster» aux rôles -de l’année suivante<a name="FNanchor_363_363" id="FNanchor_363_363"></a><a href="#Footnote_363_363" class="fnanchor">[363]</a>, mais c’est toujours un an de gagné, -et pourquoi céderaient-ils davantage plus tard? Un nommé -Jehan de Vidalle déclare «qu’il yroit plus tost baptizer -son enfant à la messe que bailher rien à MM. les ministres<a name="FNanchor_364_364" id="FNanchor_364_364"></a><a href="#Footnote_364_364" class="fnanchor">[364]</a>», -et il est probable que l’«exhortation pour -l’entretenement des pasteurs» que Chambrun fait en -chaire après le prêche ne doit pas être sur lui d’un effet -puissant<a name="FNanchor_365_365" id="FNanchor_365_365"></a><a href="#Footnote_365_365" class="fnanchor">[365]</a>.</p> - -<p>Aussi, la levée est-elle loin de rendre ce qu’elle devrait -et les pasteurs ne peuvent-ils obtenir leurs gages. En -mars 1598, il est dû à Falguerolles, «oultre les arreyrages -de l’année passée... ung cartier de la présante<a name="FNanchor_366_366" id="FNanchor_366_366"></a><a href="#Footnote_366_366" class="fnanchor">[366]</a>». -En mai, le consistoire est forcé d’emprunter 300 l., remboursables -dans trois mois et au taux de 12%, desquelles -Chambrun prend 100 l., Falguerolles 200 et Moynier<span class="pagenum"><a name="Page_73" id="Page_73">[73]</a></span> -rien<a name="FNanchor_367_367" id="FNanchor_367_367"></a><a href="#Footnote_367_367" class="fnanchor">[367]</a>. Cela ne remplit pas la bourse du ministère: en -septembre, il ne s’y trouve encore «pas d’argent, mesmes -pour les pasteurs servans<a name="FNanchor_368_368" id="FNanchor_368_368"></a><a href="#Footnote_368_368" class="fnanchor">[368]</a>». On atteint ainsi l’époque<a name="FNanchor_369_369" id="FNanchor_369_369"></a><a href="#Footnote_369_369" class="fnanchor">[369]</a> -de la levée de l’imposition, que l’on décide le 21 octobre. -Naturellement, elle ne se fait pas mieux que d’habitude; -en décembre, on décide de «poursuyvre» ceux -qui en sont chargés<a name="FNanchor_370_370" id="FNanchor_370_370"></a><a href="#Footnote_370_370" class="fnanchor">[370]</a>, car, sans doute, on la veut terminée -pour la fin de l’année. Les pasteurs sont tellement pressés -qu’à peine quelque argent se trouve-t-il entre les mains du -receveur qu’ils demandent qu’on leur délivre à chacun -12 écus<a name="FNanchor_371_371" id="FNanchor_371_371"></a><a href="#Footnote_371_371" class="fnanchor">[371]</a>. D’ailleurs, c’est la coutume de leur distribuer à -mesure ce qui rentre<a name="FNanchor_372_372" id="FNanchor_372_372"></a><a href="#Footnote_372_372" class="fnanchor">[372]</a>, car il est impossible de réunir une -somme suffisante pour les payer en une fois.</p> - -<p>Cependant, en 1599, le consistoire semble vouloir se libérer -à l’égard des ministres. Il charge le sieur de Saint-Cézary -de prévenir le conseil de ville de la difficulté que -présentent la levée des rôles et l’entretien du ministère; -il ordonne de poursuivre rigoureusement «ceulx quy -doibvent d’argent des bénéfices pour le payement» des -pasteurs<a name="FNanchor_373_373" id="FNanchor_373_373"></a><a href="#Footnote_373_373" class="fnanchor">[373]</a>; le receveur déposera le compte de ce que les -ministres ont reçu sur leur assistance<a name="FNanchor_374_374" id="FNanchor_374_374"></a><a href="#Footnote_374_374" class="fnanchor">[374]</a>; enfin, ceux qui<span class="pagenum"><a name="Page_74" id="Page_74">[74]</a></span> -refuseront de payer seront traînés devant le juge criminel<a name="FNanchor_375_375" id="FNanchor_375_375"></a><a href="#Footnote_375_375" class="fnanchor">[375]</a>. -Malgré tout, en juillet, il reste dû encore tellement d’argent -aux pasteurs que l’un d’eux, Falguerolles, prévient -le consistoire qu’il s’en plaindra au colloque<a name="FNanchor_376_376" id="FNanchor_376_376"></a><a href="#Footnote_376_376" class="fnanchor">[376]</a>. Quelques -mois plus tard, il mourait<a name="FNanchor_377_377" id="FNanchor_377_377"></a><a href="#Footnote_377_377" class="fnanchor">[377]</a> sans avoir jamais pu toucher -les 200 écus qui lui étaient dus<a name="FNanchor_378_378" id="FNanchor_378_378"></a><a href="#Footnote_378_378" class="fnanchor">[378]</a>.</p> - -<p>Ainsi la ville de Nîmes ne pouvait arriver à fournir les -sommes nécessaires à «l’entretien de l’église». S’il en était -ainsi dans la plus riche et la plus puissante ville du colloque, -on imagine ce qui se passait dans les autres. Les assemblées -sont remplies par les querelles d’argent des pasteurs -et des consistoires. D’ailleurs, que pouvait-on sur les -fidèles? La Discipline autorisait les colloques et les synodes -à procéder par des censures ecclésiastiques contre les -églises coupables d’«ingratitude» envers leurs ministres -et à aller même jusqu’à les priver du culte. Cette peine -grave, la seule efficace, on peut le dire, pouvait bien être -prononcée contre des églises de peu d’importance<a name="FNanchor_379_379" id="FNanchor_379_379"></a><a href="#Footnote_379_379" class="fnanchor">[379]</a>, mais -comment l’appliquer à des villes comme Nîmes, exposée<span class="pagenum"><a name="Page_75" id="Page_75">[75]</a></span> -aux influences catholiques et où les fidèles se trouvaient -livrés aux «séductions» des prêtres et des jésuites? Nous -verrons que les pasteurs combattaient ces influences à grand’peine. -Ceux d’Alais, réclamant au synode leur ministre -Ferrier qui leur avait été emprunté pour quelque temps, se -plaignent que «plusieurs de la Religion, se voyantz sans -preche, seroient alez au sermon de Rhodes, jésuite<a name="FNanchor_380_380" id="FNanchor_380_380"></a><a href="#Footnote_380_380" class="fnanchor">[380]</a>». On -juge de ce qui se serait passé dans les mêmes conditions à -Nîmes, où le consistoire se trouve forcé de sévir à chaque -instant contre des fidèles et même contre des proposants<a name="FNanchor_381_381" id="FNanchor_381_381"></a><a href="#Footnote_381_381" class="fnanchor">[381]</a>, -qui ont été «ouyr» le P. Coton.</p> - -<p>Aussi ne songeait-on pas à appliquer de peines aussi -radicales, ni même à appliquer aucune peine. En voici la -preuve. Un synode de 1594 avait ordonné que les diacres -et anciens ne pourraient quitter leurs charges avant d’avoir -«satisffait à l’entretainement des ministres<a name="FNanchor_382_382" id="FNanchor_382_382"></a><a href="#Footnote_382_382" class="fnanchor">[382]</a>». Conformément -à cette décision, on voit, en janvier 1597, le consistoire -de Nîmes s’engager à ne pas se séparer avant d’avoir -soldé «ce que restera des gaiges deubz à MM. les pasteurs<a name="FNanchor_383_383" id="FNanchor_383_383"></a><a href="#Footnote_383_383" class="fnanchor">[383]</a>». -Cependant, le 9 décembre, il décide de procéder -à la nomination des anciens pour l’année suivante. Les -pasteurs en appellent «d’aultant qu’ilz ne sont payés de -leurs gaiges<a name="FNanchor_384_384" id="FNanchor_384_384"></a><a href="#Footnote_384_384" class="fnanchor">[384]</a>»; mais le consistoire nouveau n’en remplace<span class="pagenum"><a name="Page_76" id="Page_76">[76]</a></span> -pas moins tranquillement le «vieux», et le règlement reste -inappliqué.</p> - -<p>La municipalité payait une pension à l’église, destinée -notamment à l’entretien des proposants. C’était, d’ailleurs, -assez peu de chose et insuffisant à sortir le consistoire -de peine: en 1598, la pension se monte à 86 l. -15 sols<a name="FNanchor_385_385" id="FNanchor_385_385"></a><a href="#Footnote_385_385" class="fnanchor">[385]</a>. Elle était levée par un exacteur des tailles<a name="FNanchor_386_386" id="FNanchor_386_386"></a><a href="#Footnote_386_386" class="fnanchor">[386]</a> et -portait sur tous les habitants, même les catholiques<a name="FNanchor_387_387" id="FNanchor_387_387"></a><a href="#Footnote_387_387" class="fnanchor">[387]</a>. -De plus, le gouvernement communal aidait les anciens -à poursuivre le payement des impositions faites pour le -ministère<a name="FNanchor_388_388" id="FNanchor_388_388"></a><a href="#Footnote_388_388" class="fnanchor">[388]</a>. Son intervention fut autorisée par l’édit de<span class="pagenum"><a name="Page_77" id="Page_77">[77]</a></span> -Nantes qui donna le droit aux consistoires de citer en justice -les huguenots se refusant à payer leur taxe<a name="FNanchor_389_389" id="FNanchor_389_389"></a><a href="#Footnote_389_389" class="fnanchor">[389]</a>.</p> - -<p>L’église de Nîmes se résolut à employer ce moyen en -février 1599<a name="FNanchor_390_390" id="FNanchor_390_390"></a><a href="#Footnote_390_390" class="fnanchor">[390]</a>. Il ne paraît pas qu’elle en ait obtenu des -résultats excellents, si l’on on juge par les plaintes et les -menaces de Falguerolles en juillet 1599<a name="FNanchor_391_391" id="FNanchor_391_391"></a><a href="#Footnote_391_391" class="fnanchor">[391]</a> et de Moynier en -mai 1600<a name="FNanchor_392_392" id="FNanchor_392_392"></a><a href="#Footnote_392_392" class="fnanchor">[392]</a>, qui contraignirent le consistoire à faire des -emprunts onéreux pour fournir quelque argent à ses -ministres<a name="FNanchor_393_393" id="FNanchor_393_393"></a><a href="#Footnote_393_393" class="fnanchor">[393]</a>. C’était encore un moyen inefficace. Les pasteurs -durent se résigner à n’être pas payés.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_78" id="Page_78">[78]</a></span></p> -<p> </p> -<p><span class="pagenum"><a name="Page_79" id="Page_79">[79]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">IV<br /> -L’AUTORITÉ DU CONSISTOIRE -SUR LES FIDÈLES</h2> - -<div class="pbq"> -<p>Lutte du consistoire contre l’influence catholique. «Superstitions». -La tradition catholique.</p> -<p>Les «vices» qu’il combat: La «paillardise». Adultère et divorce. -Enquêtes de mœurs. La «coquetterie». Les censurés mécontents.</p> -<p>Son intervention dans les querelles de ménage. Les bancs du temple. -Réconciliations.</p> -<p>Plaisirs permis. Spectacles et jeux défendus. Le repos du dimanche. -Fêtes de corporations. La danse interdite. Les «charivaris».</p> -<p>Dénonciations. Police consistoriale.</p> -<p>Citations à comparaître; retards à s’y rendre. Enquêtes. Peines -décrétées; leur application. Les nobles et les notables. Entente des -consistoires pour la police.</p></div> - -<p class="p2">Tout consistoire devait faire respecter par les fidèles la -Discipline ecclésiastique. Il faut entendre par là l’ensemble -des règles suivant lesquelles se gouvernait l’église réformée. -Ce règlement, élaboré peu à peu par les synodes -<span class="pagenum"><a name="Page_80" id="Page_80">[80]</a></span>nationaux, n’a reçu sa forme définitive qu’au <span class="smcap">XVII</span><sup>e</sup> siècle<a name="FNanchor_394_394" id="FNanchor_394_394"></a><a href="#Footnote_394_394" class="fnanchor">[394]</a>. -Il régit le fonctionnement des assemblées ecclésiastiques, -les cérémonies du culte, et donne aux fidèles des règles précises -de conduite. Or, le consistoire de Nîmes, chargé de -faire appliquer la Discipline, a, par cela même, le devoir -de surveiller étroitement la vie de ses subordonnés. Il cite -à comparaître devant lui ceux qu’il estime avoir enfreint le -règlement; il les juge, puis les condamne, s’il y a lieu. On -voit quelle autorité peut lui donner cette juridiction sur la -doctrine et les mœurs de chacun. Ses décisions sont sanctionnées -par celles des colloques et des synodes qu’il contribue -à former et qui agissent dans le même sens et dans -le même esprit que lui. Ainsi se forme l’unité de la morale -et de l’esprit protestants.</p> - -<p class="p2">Les articles de la Discipline promulgués avant 1598 -semblent avoir comme but principal de combattre -l’influence catholique et d’empêcher que les fidèles -retombent dans «l’idolâtrie». L’on craint que le peuple -ne soit emporté par son amour des cérémonies et par -l’habitude des fêtes traditionnelles de l’église romaine. -Aussi la Discipline lutte-t-elle de toutes ses forces et non -sans peine contre les «superstitions».</p> - -<p>Au sujet des enterrements, par exemple, le consistoire -et les synodes doivent intervenir continuellement. En -1597, on démontre en chaire qu’il faut se garder de «ses -seremonies et superstitions quy commensent de glisser -parmy nous comme en l’esglise romaine..., comme de fere -marcher des hommes vestus de drap au-devant du corps<span class="pagenum"><a name="Page_81" id="Page_81">[81]</a></span> -et d’user de tant de fassons au convoy de l’enterrement<a name="FNanchor_395_395" id="FNanchor_395_395"></a><a href="#Footnote_395_395" class="fnanchor">[395]</a>». -Il est encore défendu de faire porter un -«flambeau ardent<a name="FNanchor_396_396" id="FNanchor_396_396"></a><a href="#Footnote_396_396" class="fnanchor">[396]</a>», ou, «au grand escandalle de plusieurs», -d’employer des pleureuses<a name="FNanchor_397_397" id="FNanchor_397_397"></a><a href="#Footnote_397_397" class="fnanchor">[397]</a>, de faire «donner -l’advertissement de la sépulture» par des veuves vêtues -de noir<a name="FNanchor_398_398" id="FNanchor_398_398"></a><a href="#Footnote_398_398" class="fnanchor">[398]</a>, de faire «porter les corps des femmes et des -filles décédées» par d’autres femmes «ayants chapeaux de -fleurs, bouquets et autres choses<a name="FNanchor_399_399" id="FNanchor_399_399"></a><a href="#Footnote_399_399" class="fnanchor">[399]</a>», et même de vêtir en -aucune façon ceux qu’on mène au tombeau<a name="FNanchor_400_400" id="FNanchor_400_400"></a><a href="#Footnote_400_400" class="fnanchor">[400]</a>. Enfin, il est -absolument interdit d’enterrer personne dans les temples<a name="FNanchor_401_401" id="FNanchor_401_401"></a><a href="#Footnote_401_401" class="fnanchor">[401]</a>.</p> - -<p>Alors que les pasteurs eux-mêmes ont tendance à prêcher -les «jours chomables de la papauté» de préférence aux -jours ordinaires<a name="FNanchor_402_402" id="FNanchor_402_402"></a><a href="#Footnote_402_402" class="fnanchor">[402]</a>, et que le recteur du collège de Nîmes, -Pacius, donne congé aux écoliers «le jour de Caramantran<a name="FNanchor_403_403" id="FNanchor_403_403"></a><a href="#Footnote_403_403" class="fnanchor">[403]</a>», -comment s’étonner que l’on ait à censurer des -bourgeois «quy font le Roy boit» et les «bolangers qui -font des gasteaux avec la febve<a name="FNanchor_404_404" id="FNanchor_404_404"></a><a href="#Footnote_404_404" class="fnanchor">[404]</a>»? Il est très difficile de<span class="pagenum"><a name="Page_82" id="Page_82">[82]</a></span> -forcer les fidèles à rompre avec les habitudes anciennes. -L’évêque Valernod<a name="FNanchor_405_405" id="FNanchor_405_405"></a><a href="#Footnote_405_405" class="fnanchor">[405]</a> fait-il son entrée à Nîmes? M. Bournet -sort de la ville pour le voir, «Messieurs le lieutenant -et trézorier Albenas» vont assister aux cérémonies<a name="FNanchor_406_406" id="FNanchor_406_406"></a><a href="#Footnote_406_406" class="fnanchor">[406]</a>, -enfin, chose plus grave, il faut réprimander les consuls, car -ils ont fait tirer des arquebusades en son honneur et -ordonné à deux capitaines de l’escorter avec leurs soldats<a name="FNanchor_407_407" id="FNanchor_407_407"></a><a href="#Footnote_407_407" class="fnanchor">[407]</a>.</p> - -<p>La tradition triomphe souvent de la réforme. L’on a -parfois à censurer des parents qui aiment mieux envoyer -leurs enfants aux Jésuites que les mettre au collège<a name="FNanchor_408_408" id="FNanchor_408_408"></a><a href="#Footnote_408_408" class="fnanchor">[408]</a>, ou les<span class="pagenum"><a name="Page_83" id="Page_83">[83]</a></span> -confier à «l’école du maître papiste» qu’à celle du protestant<a name="FNanchor_409_409" id="FNanchor_409_409"></a><a href="#Footnote_409_409" class="fnanchor">[409]</a>. -Les fidèles vont entendre les sermons du P. -Coton<a name="FNanchor_410_410" id="FNanchor_410_410"></a><a href="#Footnote_410_410" class="fnanchor">[410]</a>. Pour combattre ces tendances, le consistoire va -presque jusqu’à leur interdire la fréquentation des catholiques. -L’un des consuls est appelé pour avoir accompagné -l’évêque et un prêtre qui allaient dire la messe -à Beauvoisin<a name="FNanchor_411_411" id="FNanchor_411_411"></a><a href="#Footnote_411_411" class="fnanchor">[411]</a>. Un maçon qui contribue à bâtir une -église est mis au rang des «fauteurs de l’idolâtrie<a name="FNanchor_412_412" id="FNanchor_412_412"></a><a href="#Footnote_412_412" class="fnanchor">[412]</a>». -On doit empêcher les «pères faisans profession de la -Religion» de poursuivre «les jeunes hommes papistes -qui ont rendu leurs filles enceintes pour les leur faire -espouser..., crainte d’un plus grand mal<a name="FNanchor_413_413" id="FNanchor_413_413"></a><a href="#Footnote_413_413" class="fnanchor">[413]</a>». Enfin, on -décide que «les enfants qui auront accompagné les funérailles -de leurs pères en la papauté seront censurés selon -la prudence des consistoires<a name="FNanchor_414_414" id="FNanchor_414_414"></a><a href="#Footnote_414_414" class="fnanchor">[414]</a>.» Ce féroce règlement donne -une idée nette de la haine qui séparait les papistes et les -huguenots.</p> - -<p>La Discipline ne se contente pas d’éloigner les fidèles des -«superstitions», elle s’efforce de les défendre contre les -vices et le consistoire les maintient vigoureusement dans<span class="pagenum"><a name="Page_84" id="Page_84">[84]</a></span> -le droit chemin. Pour cela, il lui faut surveiller la vie -la plus intime de ses administrés, et il s’en acquitte soigneusement.</p> - -<p>Ainsi la «paillardise» est une faute grave, et dont la -Discipline se méfie fort: elle interdit aux fiancés d’habiter -ensemble<a name="FNanchor_415_415" id="FNanchor_415_415"></a><a href="#Footnote_415_415" class="fnanchor">[415]</a> et de demeurer «longtemps à espouser», -c’est-à-dire plus de six semaines<a name="FNanchor_416_416" id="FNanchor_416_416"></a><a href="#Footnote_416_416" class="fnanchor">[416]</a>. La veuve de Chatillon, -«ensaincte soubz promesse du cappitaine Blausac» qui «à -présent ne la veult prendre», ne doit pas trouver qu’elle -a tort<a name="FNanchor_417_417" id="FNanchor_417_417"></a><a href="#Footnote_417_417" class="fnanchor">[417]</a>.—L’adultère commis par la femme, quand il est -«avéré, convaincu et puny par arrest de la cour», permet -à l’époux de se remarier. C’est ce que répond un synode -de 1603, à M. Jean Malessague en le renvoyant au roi qui, -seul, pourra lui donner la dispense nécessaire, «d’aultant -que les lois du royaulme prohibent telz mariages<a name="FNanchor_418_418" id="FNanchor_418_418"></a><a href="#Footnote_418_418" class="fnanchor">[418]</a>».—Au -reste, on ne se montre pas tendre pour les femmes -suspectes d’inconduite. Le consistoire s’informe soigneusement -de leurs mœurs<a name="FNanchor_419_419" id="FNanchor_419_419"></a><a href="#Footnote_419_419" class="fnanchor">[419]</a>, puis il les fait chasser de la ville -ou mettre en prison par les consuls<a name="FNanchor_420_420" id="FNanchor_420_420"></a><a href="#Footnote_420_420" class="fnanchor">[420]</a>. Une malheureuse,<span class="pagenum"><a name="Page_85" id="Page_85">[85]</a></span> -nommée Martine, ayant eu un enfant de Daniel Gansy, -praticien, le consistoire décide qu’il la fera punir par la justice -et expulser, et que le père sera «examyné... de prandre -l’enfant<a name="FNanchor_421_421" id="FNanchor_421_421"></a><a href="#Footnote_421_421" class="fnanchor">[421]</a>».</p> - -<p>Il suffit que deux habitants soient dénoncés par les voisins -comme «conversant» ensemble pour que le consistoire -les appelle, s’empresse d’informer et leur interdise de -se voir cependant<a name="FNanchor_422_422" id="FNanchor_422_422"></a><a href="#Footnote_422_422" class="fnanchor">[422]</a>. Mais de telles enquêtes ne sont pas -aisées. Le sieur de La Farelle, qu’on a trouvé «couché -seul à seul avec une nommée Broquière, de nuit, à heure -indue», déclare au consistoire que c’est «sans avoir abuzé -d’elle»: on le censure à tout hasard<a name="FNanchor_423_423" id="FNanchor_423_423"></a><a href="#Footnote_423_423" class="fnanchor">[423]</a>. Le capitaine Gras, -surpris dans des conditions analogues, allègue pour sa -défense que sa chandelle était encore allumée<a name="FNanchor_424_424" id="FNanchor_424_424"></a><a href="#Footnote_424_424" class="fnanchor">[424]</a>. Et que -répondre à M<sup>me</sup> Martine qui, «accusée d’avoir couché -avec Anthoine Martin, son serviteur», prétend qu’elle y -fut contrainte pendant sept nuits «à cause de la malladie -d’icelluy... mais [que] sa fille mesme, celle quy est promise -avec led. Martin, estoit couchée au millieu d’eulx -deux<a name="FNanchor_425_425" id="FNanchor_425_425"></a><a href="#Footnote_425_425" class="fnanchor">[425]</a>». D’ailleurs, le plus souvent, les inculpés, pressés<span class="pagenum"><a name="Page_86" id="Page_86">[86]</a></span> -de questions, finissent par avouer ou par se trahir dans -leurs réponses, comme le fit, par exemple, Marguerite -Brueisse, servante à Antoine Bonnet<a name="FNanchor_426_426" id="FNanchor_426_426"></a><a href="#Footnote_426_426" class="fnanchor">[426]</a>.</p> - -<p>Le consistoire ne peut supporter la coquetterie. Il ne -faut pas que les femmes se parfument les cheveux, sous -peine de privation de la cène<a name="FNanchor_427_427" id="FNanchor_427_427"></a><a href="#Footnote_427_427" class="fnanchor">[427]</a>. Les «guignevalets» sont -interdits par un synode national<a name="FNanchor_428_428" id="FNanchor_428_428"></a><a href="#Footnote_428_428" class="fnanchor">[428]</a>. C’est risquer de se faire -admonester devant tout le monde par le pasteur que de -venir au prêche avec de la «poudre sur la teste», ou une -robe à «cachebastards<a name="FNanchor_429_429" id="FNanchor_429_429"></a><a href="#Footnote_429_429" class="fnanchor">[429]</a>». Les diacres et les anciens sont -invités à noter «les plus excessives» quant à leurs vertugadins -«pour après le leur remonstrer<a name="FNanchor_430_430" id="FNanchor_430_430"></a><a href="#Footnote_430_430" class="fnanchor">[430]</a>». Celles qui -sortent décolletées, on peut aller jusqu’à les suspendre de -la cène, si elles ne veulent pas «fermer leurs poitrines<a name="FNanchor_431_431" id="FNanchor_431_431"></a><a href="#Footnote_431_431" class="fnanchor">[431]</a>». -Et que la femme d’un pasteur ne s’avise pas de porter les -«poilz relevés et les cornes», ou l’on invitera sévèrement -son mari à «fere son debvoir» pour empêcher un tel -scandale<a name="FNanchor_432_432" id="FNanchor_432_432"></a><a href="#Footnote_432_432" class="fnanchor">[432]</a>.</p> - -<p>D’ailleurs, ceux que le consistoire a censurés pour coquetterie -ne se soumettent pas toujours paisiblement. Un écolier, -André Guiran, se plaint de ce que le pasteur Falguerolles<span class="pagenum"><a name="Page_87" id="Page_87">[87]</a></span> -l’ait interpellé du haut de la chaire parce qu’il portait -«de grandz poilz retroussés» et «escandalleux» pour -les «vrays chrétiens»: le consistoire, pris comme arbitre, -ordonne que le jeune homme sera sommé «de couper ses -cheveulx<a name="FNanchor_433_433" id="FNanchor_433_433"></a><a href="#Footnote_433_433" class="fnanchor">[433]</a>».—M. Rossel, ministre de Gignac, réclame -au synode contre une ordonnance de son colloque, décrétant -«l’abaissement des cheveux de sa femme»: cela ne -lui réussit pas, car il reçoit une censure grave pour avoir -poursuivi un tel appel<a name="FNanchor_434_434" id="FNanchor_434_434"></a><a href="#Footnote_434_434" class="fnanchor">[434]</a>.—Finalement, la Discipline fut -vaincue par la mode, et le synode de Jargeau (1601) dut -ordonner qu’on ôterait du texte de l’art. 26 les mots «poinçons, -houppes et vertugadins<a name="FNanchor_435_435" id="FNanchor_435_435"></a><a href="#Footnote_435_435" class="fnanchor">[435]</a>».</p> - -<p>Puisqu’il règle les questions de vêtements, le consistoire -peut bien s’occuper des querelles de ménage. Contre la -volonté de son mari, M<sup>lle</sup> Baboys persiste à garder chez -elle une certaine nourrice; aussitôt, le consistoire intervient -pour lui ordonner de la congédier et d’en prendre -une autre avant une semaine<a name="FNanchor_436_436" id="FNanchor_436_436"></a><a href="#Footnote_436_436" class="fnanchor">[436]</a>.—Un autre jour, il défend -fort sagement à sire Lhermite de se disputer avec sa belle-mère -ou de battre sa femme<a name="FNanchor_437_437" id="FNanchor_437_437"></a><a href="#Footnote_437_437" class="fnanchor">[437]</a>.—Il censure encore la -<span class="pagenum"><a name="Page_88" id="Page_88">[88]</a></span>femme de M<sup>re</sup> Antoine, boulanger, qui a dit à la nourrice de -M. de Saint-Téodorite qu’elle «estoit de gros saings<a name="FNanchor_438_438" id="FNanchor_438_438"></a><a href="#Footnote_438_438" class="fnanchor">[438]</a>».—Ou -bien il cite à comparaître done Yssoire et la femme -du cardeur Jean Combes qui se sont battues «en plaine -rue publicque<a name="FNanchor_439_439" id="FNanchor_439_439"></a><a href="#Footnote_439_439" class="fnanchor">[439]</a>».</p> - -<p>Mais c’est au sujet des bancs du temple que naissent le -plus de disputes et que le consistoire a le plus souvent à -intervenir. Il faut savoir qu’on réservait des bancs aux pasteurs -et aux anciens, mais aussi aux magistrats, aux consuls<a name="FNanchor_440_440" id="FNanchor_440_440"></a><a href="#Footnote_440_440" class="fnanchor">[440]</a> -aux proposants<a name="FNanchor_441_441" id="FNanchor_441_441"></a><a href="#Footnote_441_441" class="fnanchor">[441]</a>, aux régents du collège<a name="FNanchor_442_442" id="FNanchor_442_442"></a><a href="#Footnote_442_442" class="fnanchor">[442]</a> et à certaines -personnes notables<a name="FNanchor_443_443" id="FNanchor_443_443"></a><a href="#Footnote_443_443" class="fnanchor">[443]</a>. Cette coutume ne se retrouve -ailleurs qu’à Nîmes<a name="FNanchor_444_444" id="FNanchor_444_444"></a><a href="#Footnote_444_444" class="fnanchor">[444]</a>, mais ce qui paraît particulier à cette -ville, c’est que tout le monde peut y acquérir le droit -d’avoir un banc à soi au temple, moyennant une -certaine somme<a name="FNanchor_445_445" id="FNanchor_445_445"></a><a href="#Footnote_445_445" class="fnanchor">[445]</a>. Pourtant, on ne peut choisir le rang -où l’on sera placé: c’est le consistoire qui fait ranger les -sièges à son gré, sans que les magistrats aient rien à dire<a name="FNanchor_446_446" id="FNanchor_446_446"></a><a href="#Footnote_446_446" class="fnanchor">[446]</a>.<span class="pagenum"><a name="Page_89" id="Page_89">[89]</a></span> -Les bancs sont mobiles et non fichés en terre<a name="FNanchor_447_447" id="FNanchor_447_447"></a><a href="#Footnote_447_447" class="fnanchor">[447]</a>, mais on y -fait mettre des «escripteaux» composés par le greffier et -portant le nom de ceux qui ont acquis le droit de s’y asseoir -exclusivement<a name="FNanchor_448_448" id="FNanchor_448_448"></a><a href="#Footnote_448_448" class="fnanchor">[448]</a>.</p> - -<p>Ces places réservées étaient l’occasion de querelles continuelles -parce qu’elles faisaient naître des conflits de préséance. -Voici, par exemple, deux bourgeoises et leurs filles -qui se disputent parce que l’une, M<sup>lle</sup> Saint-Estienne, a -traîné son banc devant celui de M<sup>lle</sup> d’Ariffon. Celle-ci, -aidée de sa fille, l’injurie de son mieux, «appellant sond. -mary faussaire et elle qu’elle estoit une simple». Mais -M<sup>lle</sup> d’Ariffon, confrontée avec son adversaire devant le -consistoire, nie ces propos et déclare, au contraire, «elles -ny leurs fillies ne l’avoir injuriée, les ayant lad. Saint-Estienne -intéressé leur honneur, les ayant appellées querelleuses -et que, sy elle parloit, feroit baisser la teste à sa -fillie; requérant qu’elle aye à déclairer la cause pourquoi -feroit baisser la teste à sad. fillie parce que cela desroge à -son honneur et de sad. fillie...; d’ailleurs que luy a -reproché qu’un bourreau avoit couppé la teste à son -mary». Le consistoire fait vérifier la place du banc en -question et conclut que «les deux fillies seront appellées -tout présantement pour estre toutes ensamblement sensurées,<span class="pagenum"><a name="Page_90" id="Page_90">[90]</a></span> -afin de les mettre en paix, amitié et réconciliation<a name="FNanchor_449_449" id="FNanchor_449_449"></a><a href="#Footnote_449_449" class="fnanchor">[449]</a>».—Un -autre jour, c’est le précepteur des enfants -de sire Barthélemy Syméon et la femme de M. Fontfroide -qui brisent le banc de M<sup>lle</sup> Passelar<a name="FNanchor_450_450" id="FNanchor_450_450"></a><a href="#Footnote_450_450" class="fnanchor">[450]</a>.—Ou encore, -le ministre Falguerolles se permet de faire asseoir des -femmes sur le banc des écoliers et dit à l’un d’eux, -M. Rally, que les femmes méritent mieux d’être en cette -place que lui, et que s’il ne lui ouvre la porte, «il la -rompra<a name="FNanchor_451_451" id="FNanchor_451_451"></a><a href="#Footnote_451_451" class="fnanchor">[451]</a>».</p> - -<p>Le consistoire avait fort à faire pour apaiser toutes -ces querelles. C’était, en effet, une de ses fonctions importantes -que de «réconcilier» ceux qui s’étaient disputés. -Tantôt il faisait comparaître les inculpés et leur ordonnait -tout simplement de se raccommoder<a name="FNanchor_452_452" id="FNanchor_452_452"></a><a href="#Footnote_452_452" class="fnanchor">[452]</a>, tantôt il -déléguait quelques-uns de ses membres pour apaiser le -différend<a name="FNanchor_453_453" id="FNanchor_453_453"></a><a href="#Footnote_453_453" class="fnanchor">[453]</a>. Quand les intéressés ne pouvaient ou ne -voulaient se mettre d’accord, il les censurait tous deux -«griefvement<a name="FNanchor_454_454" id="FNanchor_454_454"></a><a href="#Footnote_454_454" class="fnanchor">[454]</a>». Ces réconciliations publiques étaient<span class="pagenum"><a name="Page_91" id="Page_91">[91]</a></span> -fort en usage. Le colloque et le synode s’en occupent -comme le consistoire. C’est ainsi qu’un synode provincial -de Nîmes contient la délibération suivante:</p> - -<p class="pbq p1">«Ouys M. Ferrier et M. de la Martinole [pasteur et ancien d’Alais] -est ordonné qu’ils seront réconciliez: led. sieur de la Martinole déclairant -tenir M. Ferrier pour fidèle ministre de l’église de Dieu et digne -de sa charge, et led. M. Ferrier tenir led. sieur de la Martinole pour -ancien de l’église digne de sa charge et homme d’honneur, oublians -toutes paroles fâcheuses qu’ilz peuvent avoir heu. Ce qu’estant faict -en présence de toute l’assemblée se sont donnez la main de réconciliation<a name="FNanchor_455_455" id="FNanchor_455_455"></a><a href="#Footnote_455_455" class="fnanchor">[455]</a>.»</p> - -<p class="p1">Un autre devoir du consistoire était d’empêcher les -fidèles de s’amuser à des jeux défendus. A la vérité, les -plaisirs permis par la Discipline étaient surtout d’ordre -moral. Le réformé pouvait lire la Bible à son aise, assister -à tous les prêches et méditer sur les vices du papisme. Il -pouvait aussi prendre des billets aux loteries organisées pour -soulager les ministres, les créanciers et les marchands, -mais non à celles qui n’avaient pour but que de donner -une émotion frivole, comme les «roues de Fortune<a name="FNanchor_456_456" id="FNanchor_456_456"></a><a href="#Footnote_456_456" class="fnanchor">[456]</a>». -Il ne devait pas perdre son temps à regarder les bateleurs -et les acrobates, les faiseurs de tours de passe-passe et de -goblets, ou les montreurs de marionnettes<a name="FNanchor_457_457" id="FNanchor_457_457"></a><a href="#Footnote_457_457" class="fnanchor">[457]</a>. Il ne pouvait -jouer au billard, car ce jeu «apporte beaucoup de<span class="pagenum"><a name="Page_92" id="Page_92">[92]</a></span> -desbauches<a name="FNanchor_458_458" id="FNanchor_458_458"></a><a href="#Footnote_458_458" class="fnanchor">[458]</a>», ni aux «quilles<a name="FNanchor_459_459" id="FNanchor_459_459"></a><a href="#Footnote_459_459" class="fnanchor">[459]</a>», et encore moins aux -cartes<a name="FNanchor_460_460" id="FNanchor_460_460"></a><a href="#Footnote_460_460" class="fnanchor">[460]</a>. Peut-être la paume et le jeu de ballon sont-ils -autorisés à Nîmes, mais en tout cas on recourt aux magistrats -pour les empêcher le dimanche, qui est le jour où l’on -<i>doit</i> se reposer<a name="FNanchor_461_461" id="FNanchor_461_461"></a><a href="#Footnote_461_461" class="fnanchor">[461]</a>.</p> - -<p>Ce repos du dimanche, on le fait observer fort sévèrement. -En 1611, un synode formulera les «légitimes -usages» auxquels il faut l’employer: l’ouïe de la parole -de Dieu, l’administration des sacrements et autres exercices -de piété<a name="FNanchor_462_462" id="FNanchor_462_462"></a><a href="#Footnote_462_462" class="fnanchor">[462]</a>». Cependant, les notaires «qui reçoyvent -des contracts», ceux qui trafiquent et ceux qui voyagent -le dimanche sont poursuivis suivant la Discipline, «et -jusques à privation de la Cène»<a name="FNanchor_463_463" id="FNanchor_463_463"></a><a href="#Footnote_463_463" class="fnanchor">[463]</a>.—Un pauvre homme, -nommé Pierre Tel, se fait censurer «griefvement» pour -«avoir estandu une cadène de cadis led. jour, craignant<span class="pagenum"><a name="Page_93" id="Page_93">[93]</a></span> -que se gastast<a name="FNanchor_464_464" id="FNanchor_464_464"></a><a href="#Footnote_464_464" class="fnanchor">[464]</a>».—L’hôtelier «du Sauvage» est appelé -parce qu’il a servi «à boire et manger aux allans et -venans» pendant le prêche du dimanche<a name="FNanchor_465_465" id="FNanchor_465_465"></a><a href="#Footnote_465_465" class="fnanchor">[465]</a>.—Enfin, le -consistoire prie les consuls de faire fermer les boutiques<a name="FNanchor_466_466" id="FNanchor_466_466"></a><a href="#Footnote_466_466" class="fnanchor">[466]</a>. -Et sans doute ceux-ci s’en chargent volontiers puisqu’on -les voit ordonner plus tard, de leur propre mouvement, -qu’avant le prêche du dimanche matin on n’ouvrira -qu’une des portes de la ville avec son guichet, et que, -pendant la journée, les autres seront seulement entre-bâillées, -afin qu’on ne puisse faire entrer aucun bétail et -aucune charrette<a name="FNanchor_467_467" id="FNanchor_467_467"></a><a href="#Footnote_467_467" class="fnanchor">[467]</a>.</p> - -<p>Le synode provincial de Montpellier (1596) autorise les -fidèles à prendre part à toutes les fêtes des corporations, -mais il faut qu’elles ne comprennent aucune danse, qu’elles -ne se fassent à l’occasion d’aucune fête de saint et que -«l’exercice de la religion ne soit intéressé<a name="FNanchor_468_468" id="FNanchor_468_468"></a><a href="#Footnote_468_468" class="fnanchor">[468]</a>». Les Nîmois se -passaient difficilement de danser et le consistoire avait fort -à faire pour les en empêcher. Il faut dire que les danses -étaient alors fort licencieuses, et notamment celle du bouquet<a name="FNanchor_469_469" id="FNanchor_469_469"></a><a href="#Footnote_469_469" class="fnanchor">[469]</a>. -Cependant, le synode avait beau ordonner que l’article -de la Discipline les concernant serait lu en chaire<a name="FNanchor_470_470" id="FNanchor_470_470"></a><a href="#Footnote_470_470" class="fnanchor">[470]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_94" id="Page_94">[94]</a></span> -on n’arrivait pas à le faire rigoureusement observer. La -fiancée du juge criminel aime tant la danse qu’elle se fait -appeler au consistoire pour avoir «ballé» aux épousailles -de M<sup>re</sup> Bon<a name="FNanchor_471_471" id="FNanchor_471_471"></a><a href="#Footnote_471_471" class="fnanchor">[471]</a>: qu’y a-t-il d’étonnant à ce qu’on danse et -qu’on se masque à son propre mariage<a name="FNanchor_472_472" id="FNanchor_472_472"></a><a href="#Footnote_472_472" class="fnanchor">[472]</a>?—Quant à -M<sup>me</sup> de Favier, elle a le même vice, et il faut l’appeler -aussi, puisqu’elle «andure» qu’on danse en sa maison<a name="FNanchor_473_473" id="FNanchor_473_473"></a><a href="#Footnote_473_473" class="fnanchor">[473]</a>.</p> - -<p>On chassait impitoyablement ceux qui facilitaient de -telles «débauches». Le 26 mai 1599, le consistoire prie -les consuls de faire sortir de la ville «celluy qui apprend -à danser<a name="FNanchor_474_474" id="FNanchor_474_474"></a><a href="#Footnote_474_474" class="fnanchor">[474]</a>». Plus tard, il est averti qu’un «baladin» a -«enrollé plusieurs, mesme de la Religion, et attand les -violons pour dresser le bal ordinaire». Il envoie immédiatement -demander aux magistrats d’«empêcher telz escandalles -et excèz qu’en peuvent arriver<a name="FNanchor_475_475" id="FNanchor_475_475"></a><a href="#Footnote_475_475" class="fnanchor">[475]</a>». Le jeudi saint -de l’année 1605, M<sup>re</sup> Lansard, consul, trouve le ménétrier -Jacques Foëton, «tenant l’archet encore estendu sur les -cordes, et les doigts allongez de la gauche, pour les frapper -à leurs touches et à leurs espaces mesurés», seul dans le<span class="pagenum"><a name="Page_95" id="Page_95">[95]</a></span> -«lieu de dissolution et de désordre» où il donnait à danser, -«la honte et la crainte ayant faict esvanouïr les assistants». -Aussitôt le consul, saisi d’indignation, lui arrache -le violon et le met en pièces, ce qui lui vaut de passer en -justice et de payer une amende de 18 l.<a name="FNanchor_476_476" id="FNanchor_476_476"></a><a href="#Footnote_476_476" class="fnanchor">[476]</a>. Enfin, à -Aimargues, on fait, en 1602, des remontrances à une -demoiselle qui avait logé un «maistre danseur<a name="FNanchor_477_477" id="FNanchor_477_477"></a><a href="#Footnote_477_477" class="fnanchor">[477]</a>».</p> - -<p>Non seulement la danse, mais aussi la musique -semble éminemment corruptrice. Le jour de leur «reveue -et bravade», les basochiens veulent faire jouer des violons, -des hautbois et autres instruments<a name="FNanchor_478_478" id="FNanchor_478_478"></a><a href="#Footnote_478_478" class="fnanchor">[478]</a>, mais le consistoire -de Nîmes ne peut supporter l’idée d’une telle débauche et -il supplie chaque année les magistrats de «fere cesser» les -instruments<a name="FNanchor_479_479" id="FNanchor_479_479"></a><a href="#Footnote_479_479" class="fnanchor">[479]</a>.</p> - -<p>Il a horreur aussi des «charivaris» qui sont fort en -honneur à Nîmes. Sire Farel prend soin, au moment -d’épouser M<sup>lle</sup> Fazandier, de prier Jean Jaudin et le capitaine -Billanges «d’adviser qu’on ne luy fist charbarie<a name="FNanchor_480_480" id="FNanchor_480_480"></a><a href="#Footnote_480_480" class="fnanchor">[480]</a>». -Mais pour cela il lui faut payer<a name="FNanchor_481_481" id="FNanchor_481_481"></a><a href="#Footnote_481_481" class="fnanchor">[481]</a>.—Bagard, lui, n’échappe -pas à cet inconvénient: Rouvière jeune, Pansiet, Pierre de -Montelz, Cottelier se font censurer et suspendre de la cène<span class="pagenum"><a name="Page_96" id="Page_96">[96]</a></span> -pour avoir pris part à son «charbary», et spécialement -Rouvière qui «est un farceur et bouffonneur ordinaire»; -un autre encore est censuré pour y avoir assisté, -d’autant qu’il remplissait les respectables fonctions de sergent-major -dans la garde communale; quant à Jehan -Fornier, il prétend avoir été appelé par la femme de -Bagard pour empêcher le vacarme, mais comme il trouve -l’histoire si drôle qu’il ne peut s’empêcher de rire en la -racontant, on le déclare «colpable», et il se fait suspendre -de la prochaine cène comme les autres<a name="FNanchor_482_482" id="FNanchor_482_482"></a><a href="#Footnote_482_482" class="fnanchor">[482]</a>.</p> - -<p>Toutes ces mesures sont sévères. Un pasteur a dit: -«Calvin était parti du principe que l’homme ne peut rien -donner au plaisir sans risquer d’oublier son créateur, et la -conséquence immédiate de ce principe était l’obligation -de déclarer incessamment la guerre à tous les instincts -naturels du cœur humain<a name="FNanchor_483_483" id="FNanchor_483_483"></a><a href="#Footnote_483_483" class="fnanchor">[483]</a>». C’est pourquoi «la Réforme -n’a pas été vraiment populaire en France», comme l’écrit -M. le pasteur Paul de Felice<a name="FNanchor_484_484" id="FNanchor_484_484"></a><a href="#Footnote_484_484" class="fnanchor">[484]</a>. La nécessité de faire observer -de tels règlements forçait le consistoire à s’ingérer dans -la vie privée d’une façon que l’on serait loin de supporter -aujourd’hui. Cela avait l’inconvénient de favoriser la naissance -et le développement des petites calomnies et des -«racontards». On était forcé de recourir aux serviteurs<a name="FNanchor_485_485" id="FNanchor_485_485"></a><a href="#Footnote_485_485" class="fnanchor">[485]</a><span class="pagenum"><a name="Page_97" id="Page_97">[97]</a></span> -et aux voisines<a name="FNanchor_486_486" id="FNanchor_486_486"></a><a href="#Footnote_486_486" class="fnanchor">[486]</a> pour enquêter sur la vie et les mœurs des -fidèles suspects, et l’on encourageait, en somme, la délation. -Ainsi, M<sup>re</sup> Symon Mariaige, chirurgien, vient rapporter -au consistoire «que ce jourd’huy matin, il estoit en la -boutique de M<sup>re</sup> Noguier, y seroit venu Jehan Dumas, -praticien, quy auroit renyé le nom de Dieu plusieurs -foys<a name="FNanchor_487_487" id="FNanchor_487_487"></a><a href="#Footnote_487_487" class="fnanchor">[487]</a>».</p> - -<p>Mais, d’autre part, l’intervention des «surveillants» -et des diacres dans la vie privée des habitants avait alors -son avantage: elle remplaçait heureusement, en bien des -cas, notre police. Par exemple, en 1599, le consistoire -empêche des parents de maltraiter leur enfant martyr et -de le faire, pendant l’hiver, «demeurer de nuict et de jour -presque tout nud, et morent de faim», à ce point que -les voisines apitoyées lui donnaient «souvent de pain et -autres chozes<a name="FNanchor_488_488" id="FNanchor_488_488"></a><a href="#Footnote_488_488" class="fnanchor">[488]</a>».</p> - -<p class="p2">Il résulte de ce qui précède que les habitants se trouvaient -étroitement soumis à la surveillance de leur consistoire: -leurs fréquentations, leurs mœurs, leurs querelles, leurs -plaisirs, il examinait tout. Mais reste à montrer quels<span class="pagenum"><a name="Page_98" id="Page_98">[98]</a></span> -étaient ses moyens de sanction et à prouver que les fidèles -lui obéissaient.</p> - -<p>Ceux qui se trouvent accusés de fautes graves, c’est-à-dire -ayant causé du «scandale», sont cités à comparaître -par l’avertisseur ou les anciens<a name="FNanchor_489_489" id="FNanchor_489_489"></a><a href="#Footnote_489_489" class="fnanchor">[489]</a>. A la vérité, ils ne se -pressent pas toujours de se rendre à la convocation. M<sup>lle</sup> la -lieutenante de Favier, appelée en consistoire parce qu’elle -a envoyé ses enfants faire leurs études chez les Jésuites, en -Avignon, répond qu’elle aimerait mieux aller cent fois à -la messe qu’une seule au consistoire<a name="FNanchor_490_490" id="FNanchor_490_490"></a><a href="#Footnote_490_490" class="fnanchor">[490]</a>. Quelques jours -plus tard, elle promet pourtant au pasteur Ferrier de -retirer ses enfants<a name="FNanchor_491_491" id="FNanchor_491_491"></a><a href="#Footnote_491_491" class="fnanchor">[491]</a>. Mais elle n’en fait rien, et le 3 -mai, on la rappelle de nouveau<a name="FNanchor_492_492" id="FNanchor_492_492"></a><a href="#Footnote_492_492" class="fnanchor">[492]</a>: elle ne vient pas<a name="FNanchor_493_493" id="FNanchor_493_493"></a><a href="#Footnote_493_493" class="fnanchor">[493]</a>. On -recommence le 16 mai, le 23 mai<a name="FNanchor_494_494" id="FNanchor_494_494"></a><a href="#Footnote_494_494" class="fnanchor">[494]</a>, le 30 mai<a name="FNanchor_495_495" id="FNanchor_495_495"></a><a href="#Footnote_495_495" class="fnanchor">[495]</a>, le -6 juin<a name="FNanchor_496_496" id="FNanchor_496_496"></a><a href="#Footnote_496_496" class="fnanchor">[496]</a>, le 22 août<a name="FNanchor_497_497" id="FNanchor_497_497"></a><a href="#Footnote_497_497" class="fnanchor">[497]</a>, le 29 août<a name="FNanchor_498_498" id="FNanchor_498_498"></a><a href="#Footnote_498_498" class="fnanchor">[498]</a>, et l’on ne se -résigne que le 31 août à la priver de la cène<a name="FNanchor_499_499" id="FNanchor_499_499"></a><a href="#Footnote_499_499" class="fnanchor">[499]</a>. On -continue à la citer le 5 septembre<a name="FNanchor_500_500" id="FNanchor_500_500"></a><a href="#Footnote_500_500" class="fnanchor">[500]</a>, le 19 septembre<a name="FNanchor_501_501" id="FNanchor_501_501"></a><a href="#Footnote_501_501" class="fnanchor">[501]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_99" id="Page_99">[99]</a></span> -le 26 septembre<a name="FNanchor_502_502" id="FNanchor_502_502"></a><a href="#Footnote_502_502" class="fnanchor">[502]</a>, le 18 octobre<a name="FNanchor_503_503" id="FNanchor_503_503"></a><a href="#Footnote_503_503" class="fnanchor">[503]</a>, en mentionnant -à chaque séance qu’on la convoque pour la dernière -fois. Enfin, le 24 octobre 1601, on se résout à la -suspendre publiquement des sacrements<a name="FNanchor_504_504" id="FNanchor_504_504"></a><a href="#Footnote_504_504" class="fnanchor">[504]</a>. Elle se décide -alors à faire dire au consistoire que, si elle n’est pas -venue, c’est qu’elle était indisposée; et aussitôt l’on surseoit -de huit jours à la publication<a name="FNanchor_505_505" id="FNanchor_505_505"></a><a href="#Footnote_505_505" class="fnanchor">[505]</a>. Trois jours après, on -envoie savoir pourquoi elle n’a pas comparu: elle répond -qu’elle est à nouveau souffrante<a name="FNanchor_506_506" id="FNanchor_506_506"></a><a href="#Footnote_506_506" class="fnanchor">[506]</a>. Le 7 novembre, elle -n’est pas encore venue au consistoire<a name="FNanchor_507_507" id="FNanchor_507_507"></a><a href="#Footnote_507_507" class="fnanchor">[507]</a>, et c’est seulement -le 14 qu’elle consent à s’y rendre<a name="FNanchor_508_508" id="FNanchor_508_508"></a><a href="#Footnote_508_508" class="fnanchor">[508]</a>. Elle a donc résisté -pendant sept mois, sans que l’on se décide à l’excommunier.</p> - -<p>Les fidèles étaient rarement aussi obstinés, mais souvent -plus violents que M<sup>lle</sup> de Favier. Les nobles n’aimaient pas -à comparaître devant une assemblée de marchands<a name="FNanchor_509_509" id="FNanchor_509_509"></a><a href="#Footnote_509_509" class="fnanchor">[509]</a>. M. de -la Farelle, averti qu’il allait être suspendu publiquement de -la cène s’il ne voulait se rendre au consistoire, renvoie brusquement -les anciens chargés de l’en prévenir «avec parolles -facheuses», et leur déclare «qu’il estimoit autant leurd. -procédure comme ung brain d’asne<a name="FNanchor_510_510" id="FNanchor_510_510"></a><a href="#Footnote_510_510" class="fnanchor">[510]</a>»; un autre jour il se<span class="pagenum"><a name="Page_100" id="Page_100">[100]</a></span> -met fort en colère et fait dire aux membres du consistoire -qu’il ne les «crainct ny vifz ni mortz<a name="FNanchor_511_511" id="FNanchor_511_511"></a><a href="#Footnote_511_511" class="fnanchor">[511]</a>». D’aucuns se contentaient -de refuser purement et simplement de répondre -à la convocation<a name="FNanchor_512_512" id="FNanchor_512_512"></a><a href="#Footnote_512_512" class="fnanchor">[512]</a>. Bref, soit peur, soit dédain, quelques -personnes refusaient de comparaître.</p> - -<p>Le consistoire se montrait pourtant assez accommodant -sur le jour à fixer pour la citation. Ainsi un prévenu, -appelé un vendredi pour le mercredi suivant, avertit -qu’«il s’en va la prochaine sepmaine hors la ville», et les -anciens consentent à s’assembler dès le lendemain pour -l’entendre<a name="FNanchor_513_513" id="FNanchor_513_513"></a><a href="#Footnote_513_513" class="fnanchor">[513]</a>.</p> - -<p>Très souvent, les accusés avouaient la faute qui leur -était reprochée; mais il fallait quelquefois faire enquête, -les presser de questions et se livrer, en somme, à de -vraies «instructions» judiciaires pour connaître la vérité<a name="FNanchor_514_514" id="FNanchor_514_514"></a><a href="#Footnote_514_514" class="fnanchor">[514]</a>. -Si l’on établissait la culpabilité de l’accusé, on le condamnait -à la censure ordinaire, à la censure «griefve», à la suspension -temporaire de la cène, ou à l’excommunication, suivant -la gravité de sa faute. Les censures s’infligeaient dans le -consistoire ou, publiquement, au temple. Enfin, on exigeait -du coupable l’aveu public de son péché, soit devant les<span class="pagenum"><a name="Page_101" id="Page_101">[101]</a></span> -anciens réunis, soit au prêche devant tout le monde, et -ces «restitutions» étaient fort redoutées<a name="FNanchor_515_515" id="FNanchor_515_515"></a><a href="#Footnote_515_515" class="fnanchor">[515]</a>.</p> - -<p>Mais, en somme, les fidèles refusaient très rarement de -se soumettre à leur condamnation. Dans ce cas, on allait -jusqu’à les «retrancher» de la Religion en les excommuniant; -ou, s’ils avaient commis un crime qui pût passer -pour un délit selon le droit, on les poursuivait en justice<a name="FNanchor_516_516" id="FNanchor_516_516"></a><a href="#Footnote_516_516" class="fnanchor">[516]</a>. -On préférait d’ailleurs se soustraire par la ruse à son -châtiment: nous voyons que, très souvent, ceux qui ont -été privés de la cène réussissent à communier malgré la -surveillance des anciens, en se procurant le «méreau<a name="FNanchor_517_517" id="FNanchor_517_517"></a><a href="#Footnote_517_517" class="fnanchor">[517]</a>» -par surprise<a name="FNanchor_518_518" id="FNanchor_518_518"></a><a href="#Footnote_518_518" class="fnanchor">[518]</a>. Mais, à moins d’être bien décidé à apostasier, -comme Guillaume de Reboul<a name="FNanchor_519_519" id="FNanchor_519_519"></a><a href="#Footnote_519_519" class="fnanchor">[519]</a>, on finissait toujours -par se soumettre.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_102" id="Page_102">[102]</a></span></p> - -<p>Il est certain, d’ailleurs, que le consistoire hésitait plus -à frapper les grands et les notables que les petits. L’extrême -patience qu’on le voit montrer à l’égard de M<sup>lle</sup> la lieutenante -de Favier<a name="FNanchor_520_520" id="FNanchor_520_520"></a><a href="#Footnote_520_520" class="fnanchor">[520]</a> en est la preuve. Après avoir refusé pendant -sept mois de venir au consistoire, elle comparaît enfin: -on se contente de la censurer «vivement»<a name="FNanchor_521_521" id="FNanchor_521_521"></a><a href="#Footnote_521_521" class="fnanchor">[521]</a>. Elle n’obéit -pas davantage: alors, on prie son beau-fils, conseiller à la -cour de Castres, d’agir près d’elle<a name="FNanchor_522_522" id="FNanchor_522_522"></a><a href="#Footnote_522_522" class="fnanchor">[522]</a>, on décide d’essayer de -faire venir ses enfants à son insu<a name="FNanchor_523_523" id="FNanchor_523_523"></a><a href="#Footnote_523_523" class="fnanchor">[523]</a>; on lui donne à elle-même -encore un mois de délai<a name="FNanchor_524_524" id="FNanchor_524_524"></a><a href="#Footnote_524_524" class="fnanchor">[524]</a>; bref, on emploie tous -les moyens pour n’avoir pas à la «retrancher» de l’église. -On ne saurait reprocher au consistoire cette manière -d’agir. La défection des personnages en vue faisait assez -grand tort au parti pour qu’on renonçât à les excommunier, -sauf en cas de force majeure<a name="FNanchor_525_525" id="FNanchor_525_525"></a><a href="#Footnote_525_525" class="fnanchor">[525]</a>. Mais lorsque la faute -avait été «scandaleuse» le consistoire ne gardait plus de -ménagements: non seulement il citait et punissait ses -propres membres, aussi bien dans des séances dites «de -censures» que dans ses séances ordinaires<a name="FNanchor_526_526" id="FNanchor_526_526"></a><a href="#Footnote_526_526" class="fnanchor">[526]</a>, mais encore<span class="pagenum"><a name="Page_103" id="Page_103">[103]</a></span> -les consuls<a name="FNanchor_527_527" id="FNanchor_527_527"></a><a href="#Footnote_527_527" class="fnanchor">[527]</a>, les magistrats<a name="FNanchor_528_528" id="FNanchor_528_528"></a><a href="#Footnote_528_528" class="fnanchor">[528]</a> et, comme je l’ai dit, les -nobles.</p> - -<p>Enfin, il faut ajouter que les églises s’entendaient entre -elles pour organiser une police des mœurs. Celle de -Nîmes écrit aux anciens de Montpellier et au pasteur de -Vezenobre «pour s’informer du fait contre le sieur de -Saint-Cézary» accusé de «converser avec sa chambrière<a name="FNanchor_529_529" id="FNanchor_529_529"></a><a href="#Footnote_529_529" class="fnanchor">[529]</a>». -Un autre jour, elle reçoit une lettre «mandée par -M. Rudavel» lui signalant certaines personnes reconnues -coupables par le consistoire de Saint-Ambroix; elle lui -répond pour réclamer le détail des charges «contre iceux», -et, cependant, décide qu’ils «sont suspandus des saintz -sacrements et baptêmes, jusques estre purgés devant le consistoire -de Saint-Ambroix de ce que leur est imposé sus à -cause d’avoir palliardé<a name="FNanchor_530_530" id="FNanchor_530_530"></a><a href="#Footnote_530_530" class="fnanchor">[530]</a>».</p> - -<p class="p2">Tels sont les moyens que le consistoire de Nîmes avait -à sa disposition pour appliquer un règlement intransigeant -et tracassier, dont tout plaisir était hardiment banni. Il y -réussissait, grâce au respect que l’on avait pour son autorité. -Les réformés soumis à des devoirs précis, systématiques<span class="pagenum"><a name="Page_104" id="Page_104">[104]</a></span> -et presque inhumains, surveillés par la police des consistoires -de la région jusque dans leur vie la plus intime<a name="FNanchor_531_531" id="FNanchor_531_531"></a><a href="#Footnote_531_531" class="fnanchor">[531]</a>, se -trouvaient par là même disciplinés et unis.</p> - -<p>Nous allons voir dans le chapitre suivant que les consuls -et les magistrats, subordonnés comme les autres, en tant -qu’hommes privés, à la Discipline, se trouvaient naturellement -amenés à mettre toute leur autorité politique au -service de leur consistoire.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_105" id="Page_105">[105]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">V<br /> -INFLUENCE DES ASSEMBLÉES<br /> -<span class="small">SUR LE GOUVERNEMENT MUNICIPAL</span></h2> - -<div class="pbq"> -<p>1. Consuls. Les anciens au conseil de ville. Les consuls et conseillers -aux consistoires extraordinaires. Influence réciproque. La police -faite par le consistoire. Pension payée par la ville à l’église.</p> -<p>2. Magistrats. Moins soumis que les consuls. Leur ingérence dans les -affaires ecclésiastiques. Mesures de résistance. Ils assistent aux consistoires -extraordinaires. Ils exécutent des décisions consistoriales. Juridiction -du consistoire. Protestation des magistrats (1562).</p> -<p>Conclusion. La théocratie nîmoise. Influence personnelle des pasteurs -et anciens.</p></div> - - -<p class="p2">A priori, le consistoire de Nîmes semble devoir exercer -une influence politique puisque la ville est gouvernée par -des consuls et des magistrats <i>protestants</i>. Ceux-ci sont -parmi ses administrés: ils ont donc à répondre de leurs -actes devant sa juridiction. De plus, comme tout bon -réformé doit travailler à la grandeur de son église, ils sont -sujets à réprimandes lorsqu’ils gouvernent ou jugent d’une -façon non profitable aux intérêts de la Religion.</p> - -<p>Mais il faut montrer dans quelle mesure s’exercent ces -influences ecclésiastiques.</p> - -<p>Les consuls de Nîmes, élus chaque année, avaient dans -leurs attributions d’ordonner la police de la ville, de régler<span class="pagenum"><a name="Page_106" id="Page_106">[106]</a></span> -ses finances et de préserver les intérêts communs. Ils étaient -assistés par un conseil de ville renouvelé aussi tous les ans, -et qui pouvait se renforcer «extraordinairement» de -notables. Consuls et conseillers étaient toujours protestants, -parce que les réformés étaient en très grande majorité dans -la cité<a name="FNanchor_532_532" id="FNanchor_532_532"></a><a href="#Footnote_532_532" class="fnanchor">[532]</a>.</p> - -<p>Or, il faut remarquer tout d’abord que le consistoire et -le conseil de ville sont en communication constante. Des -anciens et des pasteurs sont très souvent députés par l’assemblée -ecclésiastique pour soumettre au conseil les difficultés -qui peuvent survenir à propos des affaires de l’église -(comme, par exemple, la levée des impositions, pour l’entretien -des ministres<a name="FNanchor_533_533" id="FNanchor_533_533"></a><a href="#Footnote_533_533" class="fnanchor">[533]</a>). D’autre part, les consuls assistent -toujours aux consistoires extraordinaires<a name="FNanchor_534_534" id="FNanchor_534_534"></a><a href="#Footnote_534_534" class="fnanchor">[534]</a>. On peut donc<span class="pagenum"><a name="Page_107" id="Page_107">[107]</a></span> -supposer qu’il y a entente entre les conseils ecclésiastique et -politique de la ville.</p> - -<p>Dans certaines localités moins importantes, cette entente -est évidente. A Aimargues<a name="FNanchor_535_535" id="FNanchor_535_535"></a><a href="#Footnote_535_535" class="fnanchor">[535]</a> et à La Salle<a name="FNanchor_536_536" id="FNanchor_536_536"></a><a href="#Footnote_536_536" class="fnanchor">[536]</a>, on trouve, -en effet, que des habitants cumulent les fonctions de -consul et d’ancien. Au Vigan, l’avertisseur, sonneur de -cloches, homme de peine du consistoire, est en même -temps «valet des consuls<a name="FNanchor_537_537" id="FNanchor_537_537"></a><a href="#Footnote_537_537" class="fnanchor">[537]</a>».</p> - -<p>Mais à Nîmes, nous avons seulement établi jusqu’à -présent, qu’il était <i>possible</i> que le gouvernement communal -fût influencé par le consistoire: les actes vont nous prouver -que cette influence existe en réalité. Ils nous montrent -le consistoire s’adressant aux consuls directement pour -faire exécuter ses décisions, qui passent pour des mesures -de police sévères, mais nécessaires. Le 10 juillet 1596, -il «charge le cappitaine Privat de parler aux consuls de -fere fermer les boutiques le jour de dimenche<a name="FNanchor_538_538" id="FNanchor_538_538"></a><a href="#Footnote_538_538" class="fnanchor">[538]</a>».—Un -autre jour, il leur recommande de chasser de la ville une -femme nommée Martine parce qu’elle a eu un enfant<span class="pagenum"><a name="Page_108" id="Page_108">[108]</a></span> -illégitime<a name="FNanchor_539_539" id="FNanchor_539_539"></a><a href="#Footnote_539_539" class="fnanchor">[539]</a>;—ou encore «un nommé Savin et sa femme... -ensemble un cotturier que le sire Duprix [ancien] indiquera, -demurant chez done Molière et de Porreau<a name="FNanchor_540_540" id="FNanchor_540_540"></a><a href="#Footnote_540_540" class="fnanchor">[540]</a>». -On pourrait trouver des quantités d’exemples analogues. -Les encouragements du consistoire sont d’ailleurs inutiles -lorsqu’il s’agit de faire respecter le repos dominical, et le -conseil de ville donne alors des ordres de son propre -mouvement<a name="FNanchor_541_541" id="FNanchor_541_541"></a><a href="#Footnote_541_541" class="fnanchor">[541]</a>. Il faut éviter le «scandale» que les catholiques -provoqueraient en ne se reposant pas comme les -huguenots. Cette intransigeance calviniste est aussi spontanée -que l’intransigeance catholique qui dictait l’art. 20 -de l’édit de Nantes<a name="FNanchor_542_542" id="FNanchor_542_542"></a><a href="#Footnote_542_542" class="fnanchor">[542]</a>.</p> - -<p>Ces exemples et ceux que je vais encore citer montrent que -le consistoire et le conseil collaborent tous deux à la police -municipale. Le premier s’en occupe au nom de la morale, le -second au nom de la sûreté de la ville, et tous deux de -façon à sauvegarder les intérêts de la Religion. M. Bosquier -ayant eu ses vitres cassées à coups de pierres «la nuit -du dimanche de la reveue des cardeurs», s’adresse au consistoire, -plutôt qu’au conseil de ville, pour en avoir réparation, -et obtient qu’on députe deux anciens pour prier les<span class="pagenum"><a name="Page_109" id="Page_109">[109]</a></span> -consuls de «réprimer et velher sur les ribleurs de nuict<a name="FNanchor_543_543" id="FNanchor_543_543"></a><a href="#Footnote_543_543" class="fnanchor">[543]</a>». -D’ailleurs, les anciens, dont c’est le devoir de se renseigner -sur la vie privée des habitants, sont fort utiles aux consuls -pour la police de la ville. En 1597, le consul Duprix propose -au consistoire que l’«on craint, à cause de la cherté -des vivres, quelque nécessité en l’arrière-saison, à cause de -quoy Messieurs les consuls désireroient... que les survellians -s’employent à faire led. rolle» des habitants. On -décide de leur donner «les surveillans pour les y aider» -et que «lesd. survellians avec les députez de la maison -de ville remarqueront les gens sans adveu pour les faire -vuider de la ville<a name="FNanchor_544_544" id="FNanchor_544_544"></a><a href="#Footnote_544_544" class="fnanchor">[544]</a>».</p> - -<p>Les finances ne sont pas, comme la police, indivises -entre le consistoire et le conseil. A la vérité, la ville aide -l’église de son argent en lui servant une pension annuelle<a name="FNanchor_545_545" id="FNanchor_545_545"></a><a href="#Footnote_545_545" class="fnanchor">[545]</a> -et de son autorité en faisant établir elle-même les rôles -d’impositions pour les ministres<a name="FNanchor_546_546" id="FNanchor_546_546"></a><a href="#Footnote_546_546" class="fnanchor">[546]</a>; mais le consistoire -règle seul et sans contrôle l’administration de ses propres -finances<a name="FNanchor_547_547" id="FNanchor_547_547"></a><a href="#Footnote_547_547" class="fnanchor">[547]</a>. C’est la ville qui supporte tous les frais causés -par les députations aux assemblées politiques du parti -réformé, si bien que le consistoire ne paye que les dépenses -des délégués aux colloques et aux synodes. Ainsi, le conseil -de ville décide de solder non seulement la dépense des trois<span class="pagenum"><a name="Page_110" id="Page_110">[110]</a></span> -députes de Nîmes à l’assemblée de Castres du «vingtiesme» -janvier 1600, mais encore celle du pasteur Moynier, député -par le colloque<a name="FNanchor_548_548" id="FNanchor_548_548"></a><a href="#Footnote_548_548" class="fnanchor">[548]</a>.</p> - -<p>En somme, le consistoire et le conseil s’influencent réciproquement. -Dans les petites villes comme Aimargues et -La Salle où l’on voit certains habitants cumuler les fonctions -de consul et d’ancien<a name="FNanchor_549_549" id="FNanchor_549_549"></a><a href="#Footnote_549_549" class="fnanchor">[549]</a>, cela ne fait pas de doute. A -Nîmes, si l’on songe que le consistoire communique à -chaque instant avec le conseil de ville, qu’il fait même -exécuter ses décisions disciplinaires de morale par la force -dont ce conseil dispose, qu’il l’aide de son côté à faire la -police de la ville, qu’il reçoit de lui une aide pécuniaire, on -est bien tenté de dire que le consistoire et le conseil gouvernent -de concert, sinon officiellement, du moins dans -la pratique.</p> - -<p>Remarquons maintenant que les consuls sont soumis -personnellement, ainsi que les autres fidèles, à l’action -du consistoire et que leur vie n’est en rien soustraite à son -examen<a name="FNanchor_550_550" id="FNanchor_550_550"></a><a href="#Footnote_550_550" class="fnanchor">[550]</a>. Pour gouverner impartialement, il s’agirait donc -pour eux de subir son influence en leur privé et de s’en -dégager entièrement dans leur conduite politique. C’est là -une mesure assez difficile à garder; aussi ne l’est-elle pas, -et le consistoire n’hésite-t-il pas à contrôler l’administration -des consuls afin de la maintenir sûrement dans les tendances<span class="pagenum"><a name="Page_111" id="Page_111">[111]</a></span> -protestantes: cette délibération, à la suite de -laquelle un des pasteurs est chargé de faire des remontrances -aux consuls » «sur la procédure qu’ilz firent le jour -appellé La Feste-Dieu en faveur de ceux de la religion -romaine», en est une preuve<a name="FNanchor_551_551" id="FNanchor_551_551"></a><a href="#Footnote_551_551" class="fnanchor">[551]</a>. D’ailleurs, les consuls ne -s’exposent pas souvent à de pareilles remontrances: inspirés -par la Discipline, nous les voyons, avec leur conseil, se -préoccuper d’eux-mêmes du zèle religieux et de la vie privée -de leurs administrés<a name="FNanchor_552_552" id="FNanchor_552_552"></a><a href="#Footnote_552_552" class="fnanchor">[552]</a>.</p> - -<p>Il ne serait peut-être pas exagéré de conclure de tout -cela que le gouvernement de Nîmes est une pure théocratie. -Assurément l’assemblée ecclésiastique n’a pas en -théorie d’autorité politique. Pourtant il semble bien qu’elle -influence si fortement le conseil qu’elle le soumette entièrement -à son contrôle.</p> - -<p class="p2">Cependant les consuls et leur conseil n’étaient pas seuls -maîtres de la ville. Il y avait aussi le corps des magistrats, -très important, d’esprit assez différent, et dont l’influence -sur la politique communale était considérable. A la vérité, -les magistrats réformés dépendaient également du consistoire, -puisqu’ils faisaient partie du troupeau des fidèles. -Mais en pratique, ils étaient moins soumis que les consuls -et les conseillers.</p> - -<p>Ils se trouvaient, en effet, plus près du roi dont ils -étaient les agents directs et dont ils représentaient le gouvernement<span class="pagenum"><a name="Page_112" id="Page_112">[112]</a></span> -auprès des Nîmois, tandis que les consuls -étaient les représentants de la ville par rapport au gouvernement -central. En outre, ils avaient l’avantage d’être -inamovibles et sans doute plus persistants dans leurs desseins -que les consuls qui changeaient chaque année. Cette -stabilité, qui leur permettait de former une caste supérieure, -devait assurément leur donner un certain dédain pour les -assemblées ecclésiastiques où la classe moyenne dominait<a name="FNanchor_553_553" id="FNanchor_553_553"></a><a href="#Footnote_553_553" class="fnanchor">[553]</a>.</p> - -<p>Aussi, la haute idée qu’ils ont de leur dignité les pousse -à entreprendre sur la liberté des assemblées. Ils cherchent -à établir leur droit d’assister aux colloques et synodes malgré -la décision du synode national de Saumur (1596) portant -qu’ils n’y peuvent être présents que s’ils y sont convoqués -spécialement<a name="FNanchor_554_554" id="FNanchor_554_554"></a><a href="#Footnote_554_554" class="fnanchor">[554]</a>. Ainsi, au synode provincial tenu à -Nîmes en 1601, on prie les magistrats de cette ville de quitter -la salle pendant qu’on jugera le différend qui sépare -Nîmes et Alais, «d’aultant que leur présence pourroit captiver -les advis»; mais ils répondent que, s’ils sont là, c’est -«non pour empêcher les voix, mais pour faire ce qu’est de -l’exécution de leurs charges, ce qu’on ne pouvoit trouver -mauvais; et, ayans esté priez par plusieurs fois, auroient<span class="pagenum"><a name="Page_113" id="Page_113">[113]</a></span> -insisté». On dut attendre leur sortie, qu’ils firent avant -la fin de la séance, pour rendre le jugement<a name="FNanchor_555_555" id="FNanchor_555_555"></a><a href="#Footnote_555_555" class="fnanchor">[555]</a>. Cette tendance -à s’ingérer directement dans les affaires ecclésiastiques -se manifeste de même à Nîmes lorsque le juge criminel -et l’avocat du roi se permettent de disposer de -«certains legatz pies» appartenant aux pauvres du consistoire<a name="FNanchor_556_556" id="FNanchor_556_556"></a><a href="#Footnote_556_556" class="fnanchor">[556]</a>.</p> - -<p>Mais les synodes prennent des mesures contre l’influence -des magistrats. Ainsi quand un homme condamné par la -justice a nié constamment, il peut être réconcilié avec -l’église «après qu’on aura déclaré au peuple en sa présence -qu’on le remet au jugement de Dieu et à celui de sa conscience<a name="FNanchor_557_557" id="FNanchor_557_557"></a><a href="#Footnote_557_557" class="fnanchor">[557]</a>».—Un -synode provincial prend une décision -pour ordonner à un juge d’abandonner l’instruction qu’il -avait commencée contre un homme qui avait «pormené son -mulet au cimetière à l’entour du temple», et de laisser au -consistoire «la cognoissance de ce faict<a name="FNanchor_558_558" id="FNanchor_558_558"></a><a href="#Footnote_558_558" class="fnanchor">[558]</a>».—Enfin, le -consistoire de Nîmes a soin de «veriffier les jugemens -fettes contre Bedon Berrier et Astruc du rapt fait par iceux -d’une fillie au mas de Viollande<a name="FNanchor_559_559" id="FNanchor_559_559"></a><a href="#Footnote_559_559" class="fnanchor">[559]</a>». Toutes ces mesures -ont pour but de sauvegarder le droit de justice que les<span class="pagenum"><a name="Page_114" id="Page_114">[114]</a></span> -assemblées ecclésiastiques possèdent sur les fidèles, et de le -maintenir nettement séparé des procédures faites par le -magistrat, même réformé.</p> - -<p>Le consistoire de Nîmes, tout en résistant de son mieux -à l’influence des magistrats, cherche cependant à se les concilier -et ne manque pas de leur demander leur avis afin -d’obtenir leur appui. Il les convoque avec les consuls à -ses séances extraordinaires qui ont lieu, nous l’avons vu<a name="FNanchor_560_560" id="FNanchor_560_560"></a><a href="#Footnote_560_560" class="fnanchor">[560]</a>, -à propos de tous les événements importants de l’église.</p> - -<p>En retour, il exerce sur eux une influence directe. Il les -occupe, comme les consuls, à exécuter ses décisions au -sujet de la police de la ville: il fait dire par le pasteur -Chambrun aux consuls et à l’avocat du Roy de «pourvoir -aux désordres et riblerye de nuit quy se commettent ordinairement -par les jeunes hommes<a name="FNanchor_561_561" id="FNanchor_561_561"></a><a href="#Footnote_561_561" class="fnanchor">[561]</a>»;—il prie «aulcungs -des principaulx magistratz» de chasser de la ville -une fille publique qui débauche un nommé Dugras<a name="FNanchor_562_562" id="FNanchor_562_562"></a><a href="#Footnote_562_562" class="fnanchor">[562]</a>, et -d’expulser les «auboys et viollons» retenus par les basochiens -pour leur «reveue et bravade<a name="FNanchor_563_563" id="FNanchor_563_563"></a><a href="#Footnote_563_563" class="fnanchor">[563]</a>»;—enfin, il -requiert le juge criminel et les consuls d’empêcher qu’on -joue au ballon<a name="FNanchor_564_564" id="FNanchor_564_564"></a><a href="#Footnote_564_564" class="fnanchor">[564]</a>. Il a ainsi sa propre justice que sanctionne -la justice du roi, grâce aux magistrats.</p> - -<p>Son devoir est de surveiller la vie des fidèles et de les -punir au besoin, c’est-à-dire d’exercer sur eux une juridiction.<span class="pagenum"><a name="Page_115" id="Page_115">[115]</a></span> -Si sa sentence n’est pas observée, on peut recourir -aux magistrats: «En cas que led. Noguier et ses parentz -et aliez ne tiennent lad. réconciliation, <i>est permis</i> aud. -sieur de la Faye poursuivre... par devant la justice», dit -un synode<a name="FNanchor_565_565" id="FNanchor_565_565"></a><a href="#Footnote_565_565" class="fnanchor">[565]</a>.</p> - -<p>Cette juridiction de fait qu’exerçait le consistoire<a name="FNanchor_566_566" id="FNanchor_566_566"></a><a href="#Footnote_566_566" class="fnanchor">[566]</a> est -si peu niable que les magistrats trouvèrent, à un certain -moment, qu’elle empiétait singulièrement sur leurs prérogatives. -Dès l’année 1562, alors pourtant que le calvinisme -n’était encore, à Nîmes, qu’à ses débuts, et que le consistoire -se trouvait par conséquent moins puissant, les magistrats -se virent forcés de faire solennellement à celui-ci -«prohibitions et inhibitions» de «prendre court, juridiction, -cognoissance, autorité ou puissance aulcune sur les -subjetz du Roy, pour raison des différentz, controverses et -procez criminelz que soyent que lesd. subjectz ayent ou -puyssent avoir ensemble... et soyt soubz prétexte de réconcilier -hayne que pourroit estre entre eulx<a name="FNanchor_567_567" id="FNanchor_567_567"></a><a href="#Footnote_567_567" class="fnanchor">[567]</a>». Vers 1596, -la Réforme étant devenue souveraine à Nîmes, on est fondé -à croire, ce semble, que la juridiction consistoriale n’avait -pu que s’étendre. En tout cas, la surveillance des anciens -s’exerçait sur la justice du roi, et il n’y a qu’à s’en féliciter -si c’était toujours pour protéger les pauvres<a name="FNanchor_568_568" id="FNanchor_568_568"></a><a href="#Footnote_568_568" class="fnanchor">[568]</a> et les<span class="pagenum"><a name="Page_116" id="Page_116">[116]</a></span> -malheureux, comme ce Mazel que le juge criminel avait -peut-être oublié en prison et qui y mourait certainement -de faim<a name="FNanchor_569_569" id="FNanchor_569_569"></a><a href="#Footnote_569_569" class="fnanchor">[569]</a>.</p> - -<p class="p2">Il me paraît résulter de ce chapitre qu’il faut considérer -les consuls, les magistrats et le consistoire comme les trois -branches du gouvernement communal des villes protestantes. -Ils s’influencent réciproquement; pourtant, le consistoire -domine les consuls et les magistrats. La raison en est -claire: c’est qu’il représente essentiellement la Discipline -à laquelle se soumettent tous ceux qui sont de la Religion. -Or, les magistrats et les consuls sont avant tout des fidèles. -La différence entre leurs devoirs d’hommes privés et de -fonctionnaires est trop subtile pour avoir été maintenue au -<span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> siècle. Réformés, ils travaillèrent selon leurs pouvoirs -à la grandeur de la Réforme: c’est-à-dire qu’ils firent -observer ses règlements. Voilà pourquoi le consistoire, -dont c’était proprement la fonction, les dirigea.</p> - -<p>J’ai, je crois, prouvé son influence visible sur le gouvernement -communal qui lui prête la force armée pour faire -respecter ses règles de morale. Il faut tenir compte aussi -de l’action occulte, non officielle, qu’il exerce forcément, -par suite de la considération que l’on a pour ses membres. -Un synode recommande aux pasteurs «d’estre grandement<span class="pagenum"><a name="Page_117" id="Page_117">[117]</a></span> -circonspects à la recommandation qu’ils fairont... des parties -plaidantes<a name="FNanchor_570_570" id="FNanchor_570_570"></a><a href="#Footnote_570_570" class="fnanchor">[570]</a>». Et il n’a pas tort, si l’on en juge par -cette délibération du consistoire de Nîmes: «Sont chargés -M. de Chambrun et M. de Castelnou pour parler à -M. le Cremynel pour raison de certain procès intenté par -Jonny, greffier <i>catholicque</i>, pour certaines disputes, ayant -obtenu prinse de corps contre le cappitaine Ferriol», et -lui «remonstrer... <i>fere justice</i> aud. Ferriol<a name="FNanchor_571_571" id="FNanchor_571_571"></a><a href="#Footnote_571_571" class="fnanchor">[571]</a>». Ceci laisse -à penser que les catholiques nîmois ne devaient pas gagner -souvent leurs procès contre des réformés devant les magistrats -protestants. D’ailleurs, ils le leur rendaient bien: la -nécessité où l’on fut de créer des chambres mi-partie en est -la preuve.</p> - -<p>Il n’en est pas moins certain que la ville huguenote de -Nîmes possédait, par ses consuls et ses magistrats soumis à -l’influence du consistoire et des assemblées supérieures, un -gouvernement qui aurait obéi aux ordres du parti, plutôt -qu’à ceux du roi. Elle se trouvait presque détachée du -pouvoir royal: c’était une sorte de petite république théocratique -à l’image de Genève.</p> - -<p>Constatons, d’ailleurs, qu’au milieu de l’anarchie générale -du royaume, mainte ville catholique se trouvait dans -une indépendance égale: ainsi Mende, où commandait -Fosseuse<a name="FNanchor_572_572" id="FNanchor_572_572"></a><a href="#Footnote_572_572" class="fnanchor">[572]</a>. Pourtant, ce qui rendait moins grave le cas de -Mende, par exemple, que celui de Nîmes, c’était son isolement:<span class="pagenum"><a name="Page_118" id="Page_118">[118]</a></span> -à cette époque la Ligue agonisait. Nîmes, au contraire, -formait avec les autres centres huguenots une association, -une alliance, absolument nécessaire pour sauvegarder -sa religion dont on voulait injustement la priver, -mais dangereuse pour l’État. Et cette association était très -forte parce qu’elle était homogène, disciplinée, et soumise -en toutes ses parties à un seul et même règlement, qui -plaçait les opinions et toutes les actions de chaque -réformé sous le contrôle du synode national, par le moyen -des assemblées intermédiaires.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_119" id="Page_119">[119]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">VI<br /> -RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES</h2> - -<div class="pbq"> -<p>Méfiance réciproque des papistes et des huguenots.</p> -<p>Un «parti» catholique dans le colloque. Son impopularité. Relâchement -des mœurs du clergé.</p> -<p>Le calvinisme religion d’État. Entraves à l’exercice du culte romain. -Les catholiques exclus du gouvernement. Mesures vexatoires prises -contre eux. Les rentiers des bénéfices dépouillés ou taxés pour l’entretien -des pasteurs. Arrêts du Parlement et de la cour des Aides contre -cet état de choses.</p></div> - -<p class="p2">Il faut d’abord bien marquer que les profondes divisions -qui avaient séparé les protestants et les catholiques ne -s’étaient pas effacées avec la paix. Nous allons voir que -l’édit de Follembray, s’il avait mis fin aux guerres civiles, -n’avait pas rapproché les deux partis. L’édit de Nantes ne -le fit pas davantage. En 1602, les protestants sortaient en -armes de Nîmes et brûlaient les moissons des catholiques<a name="FNanchor_573_573" id="FNanchor_573_573"></a><a href="#Footnote_573_573" class="fnanchor">[573]</a>. -En 1614, ils maltraitaient un curé qui avait été porter les -sacrements à une mourante<a name="FNanchor_574_574" id="FNanchor_574_574"></a><a href="#Footnote_574_574" class="fnanchor">[574]</a>. Les exemples pourraient<span class="pagenum"><a name="Page_120" id="Page_120">[120]</a></span> -ainsi se multiplier. A plus forte raison, avant la publication -de l’édit de Nantes, les deux partis restaient sur le qui vive. -Au mois de mai 1600, le bruit court à Nîmes que les catholiques -préparent une conspiration. Aussitôt, le consistoire -délibère<a name="FNanchor_575_575" id="FNanchor_575_575"></a><a href="#Footnote_575_575" class="fnanchor">[575]</a>, et porte le fait à la connaissance du conseil de -ville, qui ordonne des patrouilles de jour et de nuit, prend -toutes les mesures nécessaires et fait avertir chacun des -habitants réformés d’avoir l’œil et l’oreille au guet<a name="FNanchor_576_576" id="FNanchor_576_576"></a><a href="#Footnote_576_576" class="fnanchor">[576]</a>. C’est -beaucoup d’effroi pour rien. Peu après, le consistoire de -Saint-Gilles prévient en grand secret celui de Nîmes que -«despuys quelques jours en ça, les chanoines de Saint-Gilles -tiennent la porte de leur église fermée à clef, [et] -ont faict bastir plusieurs portes en forme de forteresse». -Et les pasteurs d’avertir aussitôt les consuls, les magistrats -et le colloque de ce grave événement<a name="FNanchor_577_577" id="FNanchor_577_577"></a><a href="#Footnote_577_577" class="fnanchor">[577]</a>. Naturellement, -c’était une fausse alerte.</p> - -<p>Ces faits prouvent que la méfiance la plus absolue règne -entre huguenots et papistes. Pour un rien, ils prendraient -les armes. Il faut bien remarquer que les villes du colloque -de Nîmes sont nettement divisées en deux partis, -l’un fort, l’autre faible. Les protestants disposent du gouvernement -et exercent le pouvoir à leur gré, tandis que -les catholiques ont leurs intérêts spéciaux qui les opposent<span class="pagenum"><a name="Page_121" id="Page_121">[121]</a></span> -à eux. Il est nécessaire à ces derniers, moins nombreux, de -s’organiser pour résister aux huguenots, fortement centralisés -grâce à leurs assemblées qui ont action sur les -consciences par l’intermédiaire des consistoires et sur les -personnes par les consuls et les magistrats. Les catholiques -se trouvent à Nîmes dans une situation correspondante à -celle que les réformés occupent dans le reste de la France. -La majorité qui les entoure de toutes parts augmente leur -cohésion et les amène à former une petite ville dans la -grande, de même que les protestants forment un État -dans l’État.</p> - -<p>Il existe donc un <i>parti catholique</i> de même qu’un parti -<i>protestant</i>. Dans une délibération du conseil de ville de -Nîmes, on rapporta que les papistes s’étaient réunis, -avaient nommé un chef et que ceux du clergé avaient levé -de l’argent «soubs le prétexte de l’employer à l’entretenement -des ministres que se révolteront<a name="FNanchor_578_578" id="FNanchor_578_578"></a><a href="#Footnote_578_578" class="fnanchor">[578]</a>». Ceci prouve au -moins qu’il y avait entente entre les catholiques de la -ville et qu’il leur était possible de conspirer. L’édit de -Nantes dut favoriser leur accord et leur permettre de -s’associer ouvertement. En effet comme, lors de son exécution, -les protestants avaient nommé à Nîmes une commission -spécialement chargée de faire les demandes aux -commissaires et de rédiger les cahiers de remontrances<a name="FNanchor_579_579" id="FNanchor_579_579"></a><a href="#Footnote_579_579" class="fnanchor">[579]</a>, il -est à croire que les catholiques, qui élisaient aussi des<span class="pagenum"><a name="Page_122" id="Page_122">[122]</a></span> -députations<a name="FNanchor_580_580" id="FNanchor_580_580"></a><a href="#Footnote_580_580" class="fnanchor">[580]</a> et présentaient des cahiers<a name="FNanchor_581_581" id="FNanchor_581_581"></a><a href="#Footnote_581_581" class="fnanchor">[581]</a>, devaient avoir -agi pareillement.</p> - -<p>Ainsi, après l’édit de Follembray, les deux partis -restent en présence; seulement, ils ne combattent plus les -armes à la main: c’est une lutte d’influences politiques et -morales qu’ils se livrent. Les catholiques sont impopulaires. -Pour conserver leurs droits, ils sont forcés de recourir au -parlement de Toulouse, et ne se maintiennent que par son -autorité: c’est le cas du chapitre de Saint-Gilles, par -exemple, qui est en procès contre les habitants de son village<a name="FNanchor_582_582" id="FNanchor_582_582"></a><a href="#Footnote_582_582" class="fnanchor">[582]</a>.</p> - -<p>D’ailleurs, un grand relâchement s’était introduit dans -les mœurs du clergé pendant les guerres civiles. Des -prieurs et des curés délaissaient le service divin sans se -donner «aulcune peyne que de jouir de leurs bénéfices, -sans faire aulcune résidance», et, lorsque l’évêque voulait -les contraindre à remplir leur devoir, ils en appelaient au<span class="pagenum"><a name="Page_123" id="Page_123">[123]</a></span> -parlement<a name="FNanchor_583_583" id="FNanchor_583_583"></a><a href="#Footnote_583_583" class="fnanchor">[583]</a>. Les «chanoynes, prieurs, curés et chappelains» -se refusaient à aider l’évêque de leurs revenus, -lorsqu’il se décidait à faire reconstruire les églises ruinées<a name="FNanchor_584_584" id="FNanchor_584_584"></a><a href="#Footnote_584_584" class="fnanchor">[584]</a>. -Il était nécessaire de rappeler aux chanoines de Saint-Gilles -qu’ils ne devaient «conférer aucunement de jour ny de -nuit avec femme de mauvaise renommée», ou aller au -cabaret et y jouer «à jeux deshonnestes et deffendus»; il -fallait les exhorter à psalmodier «distinctement» à l’église, -à «sçavoir chanter tout ce qu’il est besoin sçavoir», à ne -parler avec leurs voisins pendant les services que «bien -rarement», et à ne pas sortir de l’église avant la fin du -service; enfin, à se procurer des bonnets carrés, à se faire -couper les cheveux et tondre leur «corone» au moins six -fois l’an. Ce règlement comprend encore des recommandations -touchant la manière dont il convient de suivre la -messe qui prouvent la singulière ignorance des religieux -auxquels il s’adressait<a name="FNanchor_585_585" id="FNanchor_585_585"></a><a href="#Footnote_585_585" class="fnanchor">[585]</a>. Il se produisit, après l’édit de<span class="pagenum"><a name="Page_124" id="Page_124">[124]</a></span> -Nantes, une véritable renaissance catholique lorsque le chapitre -et l’évêque de Nîmes eurent le moyen de réagir -contre ce relâchement des mœurs du clergé. Mais les chanoines -de Saint-Gilles, qu’il fallait rappeler eux-mêmes à -l’observance des coutumes catholiques, n’auraient guère pu -avoir d’influence sur les habitants protestants de leur -ville.</p> - -<p>La religion réformée avait gagné en développement tout -ce que perdait la catholique; à Nîmes, elle était passée -au rang de religion d’État, ce qui revient à dire qu’elle -opprimait «la romaine». Ne le lui reprochons pas, -c’était dans les mœurs du temps et les catholiques rendaient -bien aux réformés ce qu’ils avaient à en souffrir dans -quelques villes. Quoi qu’il en soit, au colloque de Nîmes -les huguenots empêchaient à peu près le culte romain. -Ainsi, le service divin était complètement interdit à Calvisson, -Galargues et Sommières<a name="FNanchor_586_586" id="FNanchor_586_586"></a><a href="#Footnote_586_586" class="fnanchor">[586]</a>. A Nîmes, les églises se -trouvaient détruites ou entre les mains des protestants<a name="FNanchor_587_587" id="FNanchor_587_587"></a><a href="#Footnote_587_587" class="fnanchor">[587]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_125" id="Page_125">[125]</a></span> -qui s’en servaient comme de citadelles<a name="FNanchor_588_588" id="FNanchor_588_588"></a><a href="#Footnote_588_588" class="fnanchor">[588]</a>; il était défendu -de célébrer la messe publiquement, de faire des processions, -de dresser des autels et de tapisser les maisons -les jours des fêtes de l’Église<a name="FNanchor_589_589" id="FNanchor_589_589"></a><a href="#Footnote_589_589" class="fnanchor">[589]</a>; les enterrements à la mode -romaine étaient généralement interrompus à coups de -pierres et d’immondices, et les prêtres portant dehors le -Saint-Sacrement s’exposaient à en recevoir autant<a name="FNanchor_590_590" id="FNanchor_590_590"></a><a href="#Footnote_590_590" class="fnanchor">[590]</a>. Enfin, -les jours de fêtes chômées, les consuls avaient coutume de -faire clore les portes de la ville afin d’empêcher les habitants -des environs de venir entendre la messe<a name="FNanchor_591_591" id="FNanchor_591_591"></a><a href="#Footnote_591_591" class="fnanchor">[591]</a>.</p> - -<p>Outre qu’on les empêchait de célébrer leur culte librement, -les catholiques se trouvaient, à Nîmes, privés de -leurs droits politiques. Ils étaient absolument exclus de -la garde bourgeoise ainsi que leurs serviteurs, et cependant -on levait sur eux des impositions pour son entretien<a name="FNanchor_592_592" id="FNanchor_592_592"></a><a href="#Footnote_592_592" class="fnanchor">[592]</a>. De -même, ils ne pouvaient être admis au consulat, au conseil -de ville, ni aux autres charges publiques. Cette question -des consulats créa des difficultés sans nombre lors de l’exécution -de l’édit de Nantes: catholiques et réformés -envoyèrent députation sur députation aux commissaires, -au connétable, au roi, aux assemblées, aux seigneurs -influents de la cour. Les premiers eurent d’abord gain de<span class="pagenum"><a name="Page_126" id="Page_126">[126]</a></span> -cause, puis ce furent les huguenots qui l’emportèrent, -quoi qu’on en ait dit<a name="FNanchor_593_593" id="FNanchor_593_593"></a><a href="#Footnote_593_593" class="fnanchor">[593]</a>.</p> - -<p>Ce n’était pas seulement par point d’honneur que les -catholiques voulaient être admis au consulat et au conseil -de ville: en effet, les consuls et le conseil, composés exclusivement -de réformés, prenaient à chaque instant contre -eux des mesures vexatoires. Ainsi, ils avaient grand soin -de choisir les maisons des ecclésiastiques pour le logement -des gens de guerre, malgré les ordonnances du roi<a name="FNanchor_594_594" id="FNanchor_594_594"></a><a href="#Footnote_594_594" class="fnanchor">[594]</a>. Pour -entrer à Nîmes, il fallait déclarer aux gardiens des portes -quelle religion on professait, et les catholiques étrangers se -voyaient souvent repoussés<a name="FNanchor_595_595" id="FNanchor_595_595"></a><a href="#Footnote_595_595" class="fnanchor">[595]</a>. En outre, les consuls -avaient l’administration des finances dont, comme nous -l’avons vu<a name="FNanchor_596_596" id="FNanchor_596_596"></a><a href="#Footnote_596_596" class="fnanchor">[596]</a>, une certaine partie était consacrée au paiement -des assemblées, à l’entretien des proposants et des -ministres, ou encore à faire venir «M. Pacius..... mandé -quérir de Genève» et à racheter «l’estat de viguier affin -de fere tumber les estatz entre [les] mains de ceulx de lad. -Religion<a name="FNanchor_597_597" id="FNanchor_597_597"></a><a href="#Footnote_597_597" class="fnanchor">[597]</a>». C’est pour empêcher les protestants de consacrer<span class="pagenum"><a name="Page_127" id="Page_127">[127]</a></span> -les revenus de la ville aux intérêts de la Religion que -les catholiques exigèrent d’être admis aux consulats. Il ne -leur était point agréable de payer les frais d’un culte qu’ils -détestaient.</p> - -<p>Les rentiers des bénéfices étaient particulièrement molestés: -on trouva, en effet, mille manières ingénieuses de les -faire contribuer aux charges publiques ou à l’accroissement -des revenus seigneuriaux<a name="FNanchor_598_598" id="FNanchor_598_598"></a><a href="#Footnote_598_598" class="fnanchor">[598]</a>. La plus radicale fut de -leur enlever leurs bénéfices. Voici un des moyens -employés: «les consulz, collecteurs de tailles» et même de -simples particuliers faisaient, «soubz colleur du payement -des taille, décretter» les bénéfices dont les titulaires -avaient été forcés de s’enfuir, par suite de la démolition de -leurs «eiglizes et maisons presbytéralles», et jouissaient -ainsi du revenu, «n’estant ce qu’il reste.... suffizant» -pour permettre aux titulaires de résider sur les lieux<a name="FNanchor_599_599" id="FNanchor_599_599"></a><a href="#Footnote_599_599" class="fnanchor">[599]</a>. -D’autres fois, des «gentilshommes, cappitaines et autres -particuliers» avaient «impétrez» par des hommes de -paille les bénéfices dont un petit nombre seulement -étaient, «par la malice du siècle...., demeurés en leur<span class="pagenum"><a name="Page_128" id="Page_128">[128]</a></span> -entier»; ils se les étaient appropriés et les avaient joints à -leurs propres biens<a name="FNanchor_600_600" id="FNanchor_600_600"></a><a href="#Footnote_600_600" class="fnanchor">[600]</a>. Certaines personnes faisaient «trafic -de vendre et achepter bénéfices, conséquemment le don du -Saint-Esprit, jusques à les bailler en dot..... à leurs filles», -et forçaient «aulcuns pouvres ecclésiastiques les leur bailer<a name="FNanchor_601_601" id="FNanchor_601_601"></a><a href="#Footnote_601_601" class="fnanchor">[601]</a>». -Tous ces usurpateurs des bénéfices n’étaient naturellement -pas disposés à rendre ce qu’ils se trouvaient bien -d’avoir pris. Retirés dans leurs maisons plus ou moins fortifiées, -ils recevaient si mal et à tel renfort de bâtons les -sergents qui venaient leur signifier les actes de justice, -qu’il n’y avait plus aucun huissier pour s’y risquer et que -même, en certains lieux, on ne trouvait plus personne -pour se charger de la recette des décimes auxquels les -bénéfices étaient taxés.</p> - -<p>Quant aux «pouvres bénéficiers» restés en possession -de leurs biens, il y avait aussi différents moyens d’en tirer -de l’argent. Des gentilshommes et même des «juges et -officiers» royaux, partisans des réformés, les empêchaient -«de pouvoir jouir de leurs dixmes ..... et de les pouvoir -bailler par arrentement aux laboureurs et paroissiens du -lieu»: en effet, ils menaçaient et intimidaient les «serviteurs -desd. ecclésiastiques, les laboureurs et merchans» -qui les voulaient prendre, souvent même ils les rossaient, -ou les faisaient «manger et ruyner par des gendarmes», -si bien que les pauvres gens étaient «constraintz de composer<span class="pagenum"><a name="Page_129" id="Page_129">[129]</a></span> -avec eulx et leur bailler telle quantité de bled» qu’il -leur plaisait. «Conséquemment», ajoute l’auteur du -cahier de plaintes dont je tire ces renseignements, lesd. -seigneurs «constraignent le pouvre peuple de payer les -dixmes deux ou trois foys pour une..... sans que le pouvre -peuple s’en oze plaindre, et, par ce moyen, l’ecclésiastique -est privé de pouvoir vivre, faire le service divin et de -payer les décymes et charges<a name="FNanchor_602_602" id="FNanchor_602_602"></a><a href="#Footnote_602_602" class="fnanchor">[602]</a>».</p> - -<p>Comme je l’ai dit<a name="FNanchor_603_603" id="FNanchor_603_603"></a><a href="#Footnote_603_603" class="fnanchor">[603]</a>, les consuls de Nîmes ne s’étaient -pas privés d’imposer les rentiers des bénéfices au même -titre que les autres habitants pour l’entretien des -ministres et «autres usages». Cette coutume était d’ailleurs -adoptée généralement, si l’on en croit le syndic du -clergé Berthier, en Languedoc, Guyenne et Dauphiné, -c’est-à-dire dans les pays où les huguenots étaient maîtres<a name="FNanchor_604_604" id="FNanchor_604_604"></a><a href="#Footnote_604_604" class="fnanchor">[604]</a>. -Ceux-ci n’avaient pas pu obtenir que les ministres -fussent exemptés des tailles, puisqu’ils le demandent encore -en 1611<a name="FNanchor_605_605" id="FNanchor_605_605"></a><a href="#Footnote_605_605" class="fnanchor">[605]</a>. D’autre part, ils n’avaient jamais reçu la subvention -de 45.000 écus que le roi leur avait promise pour -l’entretien de leurs pasteurs<a name="FNanchor_606_606" id="FNanchor_606_606"></a><a href="#Footnote_606_606" class="fnanchor">[606]</a>. C’est pourquoi ils n’hésitèrent -pas à taxer les bénéficiers suivant leurs besoins. A<span class="pagenum"><a name="Page_130" id="Page_130">[130]</a></span> -Nîmes, ils faisaient des emprunts forcés sur les rentiers des -bénéfices. D’après un document catholique, ceux qui -résistaient se voyaient empêchés, par force au besoin, de -toucher leurs dîmes, on leur fermait les portes de la ville -lors de la levée des blés, leurs aires étaient fossoyées, leurs -gerbes brûlées la nuit, leurs serviteurs battus, blessés, -tués<a name="FNanchor_607_607" id="FNanchor_607_607"></a><a href="#Footnote_607_607" class="fnanchor">[607]</a>. Ces persécutions sont, sans aucun doute, exagérées -par le papiste qui les raconte, mais il faut qu’elles aient -un fonds de vérité, puisqu’elles sont rapportées aux commissaires -de l’édit de Nantes qui pouvaient les faire vérifier.</p> - -<p>Le Parlement de Toulouse et la cour des Aides rendirent -quelques arrêts pour interdire aux huguenots d’imposer -les ecclésiastiques. Il y en a de 1596<a name="FNanchor_608_608" id="FNanchor_608_608"></a><a href="#Footnote_608_608" class="fnanchor">[608]</a>, de 1598<a name="FNanchor_609_609" id="FNanchor_609_609"></a><a href="#Footnote_609_609" class="fnanchor">[609]</a>, de -1601<a name="FNanchor_610_610" id="FNanchor_610_610"></a><a href="#Footnote_610_610" class="fnanchor">[610]</a>, de 1602<a name="FNanchor_611_611" id="FNanchor_611_611"></a><a href="#Footnote_611_611" class="fnanchor">[611]</a>. En outre, des comptes présentés à la -cour de Montpellier prouvent que les religionnaires -d’Aigues-Mortes jouissaient encore en 1622 des revenus du -chapitre de cette ville<a name="FNanchor_612_612" id="FNanchor_612_612"></a><a href="#Footnote_612_612" class="fnanchor">[612]</a>, ce qui montre que l’édit de<span class="pagenum"><a name="Page_131" id="Page_131">[131]</a></span> -Nantes ne put empêcher dans le colloque de Nîmes la -coutume illégale de taxer et dépouiller les ecclésiastiques.</p> - -<p>En résumé, on peut dire que les catholiques et les protestants -se trouvaient aussi nettement séparés qu’au temps -des guerres civiles. Les huguenots, plus forts, opprimaient -à Nîmes les papistes en les empêchant d’exercer -librement leur culte et en les forçant à payer des impositions -dont une bonne part servait à solder les frais de la -Religion. Les catholiques, d’autre part, étaient dans l’impossibilité -de se défendre, puisque, se trouvant en minorité, -ils ne pouvaient pénétrer dans le conseil de ville. -C’était le contraire exactement de ce qui se passait dans le -reste de la France. Aussi, à Nîmes, l’édit de Nantes ne -pouvait qu’être favorable aux catholiques et défavorable -aux réformés. C’est pourquoi ceux-ci l’accueillirent fort -mal<a name="FNanchor_613_613" id="FNanchor_613_613"></a><a href="#Footnote_613_613" class="fnanchor">[613]</a>.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_132" id="Page_132">[132]</a></span></p> -<p> </p> -<p><span class="pagenum"><a name="Page_133" id="Page_133">[133]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">VII<br /> -RAPPORTS AVEC LES CATHOLIQUES</h2> - -<p class="pc1">(<i>Suite</i>)</p> - -<div class="pbq"> -<p class="p2">Les deux partis luttent d’influence morale.</p> -<p>Propagande par les écrits. Les synodes la régularisent. Commission -pour l’examen des ouvrages. Les imprimeurs responsables. Pasteurs -désignés pour répondre aux pamphlets. Pasteurs poursuivis en justice.</p> -<p>Propagande par la parole. 1. Controverses. Permission du magistrat. -Exemple: controverse entre Daniel Chamier et le P. Coton (1600). -Influence des controverses sur la foi et les conversions. 2. Prédications. -Succès du P. Coton. Influence des jésuites.</p> -<p>Conversions. Les moines ou prêtres convertis aidés pécuniairement. -Règlement calviniste pour les conversions. Nouveaux catholiques persécutés.</p></div> - -<p class="p2">Les guerres civiles étaient enfin terminées. Nicolas Froumenteau, -dans un livre ambitieusement intitulé: <i>Le secret -des finances de la France descouvert et réparti en trois livres</i> -(Paris, 1581, in-8), nous a laissé un triste dénombrement -des maisons abattues, des villages incendiés, des habitants -tués. «Pour le seul diocèse de Nîmes, on ne compte pas -moins de 1.300 maisons brûlées, 11.782 victimes des discordes -civiles», dit Ménard<a name="FNanchor_614_614" id="FNanchor_614_614"></a><a href="#Footnote_614_614" class="fnanchor">[614]</a>. Cela explique la réaction -qui se produisit ensuite. J’ai montré qu’à l’époque qui<span class="pagenum"><a name="Page_134" id="Page_134">[134]</a></span> -nous occupe, les esprits n’étaient pas calmés: à la moindre -alerte on s’armait<a name="FNanchor_615_615" id="FNanchor_615_615"></a><a href="#Footnote_615_615" class="fnanchor">[615]</a>. Mais on ne se battait pas. Les bourgeois -étaient dégoûtés de l’héroïsme; ils retournaient à -leur commerce, à leur famille. La lutte était devenue pacifique: -pasteurs et jésuites se combattaient par des pamphlets; -ou bien ils se défiaient à de grandes controverses -théologiques qui avaient lieu en public, devant des juges, à -la manière scolastique, et à la suite desquelles chacun des -deux champions proclamait invariablement sa victoire; ou -bien encore ils rivalisaient d’éloquence, le prêtre en son -sermon, le pasteur en son prêche; enfin ils se disputaient -les enfants, pour les élever selon ce que l’un et l’autre parti -croyait les idées saines, et les jésuites obtenaient assez souvent -que les parents huguenots leur confiassent l’éducation -de leurs fils. Bref, le but que poursuivait chaque parti dans -cette guerre pacifique était de provoquer des conversions à -sa propre religion, et c’est, en somme, une lutte d’influences -morales que je vais avoir à exposer.</p> - -<p class="p2">Les pamphlets correspondaient à notre journalisme -actuel, aussi passionnants pour les lecteurs de ce temps-là -que peuvent le paraître nos feuilles politiques.</p> - -<p>Les synodes de Bas-Languedoc organisèrent de bonne -heure la propagande par les écrits; ils tâchèrent de donner -une unité à cet amas de pamphlets par lequel les huguenots -répondaient à l’amas des pamphlets jésuites, en forçant -les ministres à soumettre leurs ouvrages à une commission<span class="pagenum"><a name="Page_135" id="Page_135">[135]</a></span> -nommée par eux. En 1601, on décide que, <i>suivant la Discipline</i>, -aucun livre ne sera imprimé avant que MM. les -pasteurs Gigord, de Montpellier, Moynier, de Nîmes, -Gasques, du Vigan, Baille, d’Anduze, et La Faye, de Saint-Germain, -«n’ayent jugé de la nécessité d’iceluy, et quand -et quand, veu led. livre <i>despuis l’épistre liminaire jusqu’à la -fin</i>, et donné leur approbation au pied d’un exemplaire à la -main signé par eux<a name="FNanchor_616_616" id="FNanchor_616_616"></a><a href="#Footnote_616_616" class="fnanchor">[616]</a>». C’était régulariser un usage que -l’on observait déjà depuis longtemps<a name="FNanchor_617_617" id="FNanchor_617_617"></a><a href="#Footnote_617_617" class="fnanchor">[617]</a>. Le synode national -de Montpellier aurait voulu même que les libraires protestants -n’éditassent aucun livre sans l’avoir auparavant communiqué -aux ministres de leurs églises<a name="FNanchor_618_618" id="FNanchor_618_618"></a><a href="#Footnote_618_618" class="fnanchor">[618]</a>. Je ne crois pas -que cette prescription ait été jamais exécutée. Mais il est -certain que les éditeurs étaient considérés comme responsables -des ouvrages contraires à la religion qu’ils publiaient<a name="FNanchor_619_619" id="FNanchor_619_619"></a><a href="#Footnote_619_619" class="fnanchor">[619]</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_136" id="Page_136">[136]</a></span></p> - -<p>C’était donc pour les pasteurs une fonction régulière -que de répondre aux Jésuites. Le synode chargeait nominalement -un et, souvent, plusieurs d’entre eux de répliquer -à tel ou tel pamphlet catholique<a name="FNanchor_620_620" id="FNanchor_620_620"></a><a href="#Footnote_620_620" class="fnanchor">[620]</a>. Dans ce cas, il les faisait -indemniser des frais de l’impression, tantôt par le -colloque<a name="FNanchor_621_621" id="FNanchor_621_621"></a><a href="#Footnote_621_621" class="fnanchor">[621]</a>, tantôt par le consistoire. Par exemple, la -réponse du pasteur Jean de Falguerolles à la <i>Salmonée</i> de -Reboul, tirée à 600 exemplaires, coûtera «4 l. la feuille» -à l’église de Nîmes<a name="FNanchor_622_622" id="FNanchor_622_622"></a><a href="#Footnote_622_622" class="fnanchor">[622]</a>.</p> - -<p>Les catholiques s’efforçaient d’empêcher autant que -possible la publication des ouvrages protestants. En 1601, -en effet, on voit les réformés demander au roi de faire<span class="pagenum"><a name="Page_137" id="Page_137">[137]</a></span> -défense à tous ses officiers et magistrats d’informer «à -occasion des livres par eulx composés, imprimés ou vendus -en faict de relligion, et discipline, ou police ecclésiastique<a name="FNanchor_623_623" id="FNanchor_623_623"></a><a href="#Footnote_623_623" class="fnanchor">[623]</a>». -D’ailleurs, les synodes s’efforcent toujours de protéger -ceux de leurs membres qui sont poursuivis «pour avoir -respondu aux Jésuites». Ils payent les frais de leur procès<a name="FNanchor_624_624" id="FNanchor_624_624"></a><a href="#Footnote_624_624" class="fnanchor">[624]</a>. -Cette solidarité des protestants leur fera reconnaître hautement -et imprudemment, en 1602, les fameuses thèses de -Ferrier où il soutenait que le pape est l’Antechrist<a name="FNanchor_625_625" id="FNanchor_625_625"></a><a href="#Footnote_625_625" class="fnanchor">[625]</a>; on -lui remboursera ses frais d’impression<a name="FNanchor_626_626" id="FNanchor_626_626"></a><a href="#Footnote_626_626" class="fnanchor">[626]</a> et on enverra un -député en cour spécialement pour solliciter sa grâce auprès -du roi<a name="FNanchor_627_627" id="FNanchor_627_627"></a><a href="#Footnote_627_627" class="fnanchor">[627]</a>.</p> - -<p class="p2">Quelquefois les pasteurs étaient provoqués par les -jésuites à de grandes discussions à la manière scolastique -que l’on faisait en public et devant des juges, qui d’ailleurs -ne s’accordaient jamais sur le résultat.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_138" id="Page_138">[138]</a></span></p> - -<p>Comme ces controverses, lorsqu’elles avaient lieu solennellement, -à la suite de défis, risquaient de «passionner» -les auditeurs<a name="FNanchor_628_628" id="FNanchor_628_628"></a><a href="#Footnote_628_628" class="fnanchor">[628]</a> et de provoquer des émeutes, il fallait généralement -demander à la justice la permission pour les -deux adversaires de «disputer». C’est ce que fit le consistoire -de Nîmes en mai 1599. Le pasteur Ferrier, d’Alais, -avait été provoqué par le P. Coton, si l’on en croit les -documents protestants<a name="FNanchor_629_629" id="FNanchor_629_629"></a><a href="#Footnote_629_629" class="fnanchor">[629]</a>; ou Coton l’avait été par Ferrier -d’après le P. Prat<a name="FNanchor_630_630" id="FNanchor_630_630"></a><a href="#Footnote_630_630" class="fnanchor">[630]</a>. En 1601 seulement, un synode -détermina les conditions auxquelles les pasteurs pourraient -relever de semblables défis et rendit, par conséquent, -les controverses plus rares<a name="FNanchor_631_631" id="FNanchor_631_631"></a><a href="#Footnote_631_631" class="fnanchor">[631]</a>. Mais l’église de Nîmes ne fit<span class="pagenum"><a name="Page_139" id="Page_139">[139]</a></span> -que se conformer à un usage fréquent lorsqu’elle répondit, -en 1599, au défi du P. Coton.</p> - -<p>Elle fit venir Ferrier à ses frais<a name="FNanchor_632_632" id="FNanchor_632_632"></a><a href="#Footnote_632_632" class="fnanchor">[632]</a>, et adressa au sénéchal -une requête demandant l’autorisation nécessaire pour que -la conférence projetée pût avoir lieu. La cour refusa la permission. -Mais le consistoire qui, sans doute, désirait vivement -une défaite du P. Coton, afin de combattre l’engouement -dont les fidèles commençaient à se prendre pour -ses prédications<a name="FNanchor_633_633" id="FNanchor_633_633"></a><a href="#Footnote_633_633" class="fnanchor">[633]</a>, tenait fort à ce que la rencontre eût lieu. -Il décida<a name="FNanchor_634_634" id="FNanchor_634_634"></a><a href="#Footnote_634_634" class="fnanchor">[634]</a> d’envoyer au sénéchal une seconde requête aux -fins d’obtenir la permission nécessaire. En faveur de leur -demande (où ils disaient que Ferrier avait été provoqué), -les réformés alléguaient que l’autorisation avait été refusée -par un conseil composé uniquement de catholiques: or, -les édits ordonnaient que de pareils jugements ne pourraient -être rendus que par des juges catholiques et des<span class="pagenum"><a name="Page_140" id="Page_140">[140]</a></span> -juges protestants en nombre égal. «Il y avait dans ces -allégations deux erreurs volontaires», dit à ce propos le -P. Prat<a name="FNanchor_635_635" id="FNanchor_635_635"></a><a href="#Footnote_635_635" class="fnanchor">[635]</a>, «d’abord la provocation était venue non de la -part du P. Coton, mais du côté des ministres, ils le -savaient bien; ensuite, la défense portait, entre autres -signatures, celle de Calvière, juge criminel, et dévoué, -comme sa famille, aux idées nouvelles; elle n’avait donc -pas été faite par <i>les seuls</i> magistrats catholiques. D’ailleurs, -c’était le consistoire lui-même qui, par les avocats Cheyron -et Charles<a name="FNanchor_636_636" id="FNanchor_636_636"></a><a href="#Footnote_636_636" class="fnanchor">[636]</a>, ses députés, s’était adressé avec les représentants -du P. Coton à la cour du sénéchal pour en obtenir -l’autorisation. Il en avait donc reconnu l’autorité; pourquoi -la récusait-il ensuite?» Comme on voit, le P. Prat -n’a pas lu la requête présentée par les huguenots; d’ailleurs, -il se base uniquement sur l’<i>Apologétique</i> du P. Coton: -son récit s’en ressent. Mais ne confondons pas son livre -de propagande avec un ouvrage historique. Pour en revenir -à Ferrier et à Coton, leur dispute ne fut pas autorisée<a name="FNanchor_637_637" id="FNanchor_637_637"></a><a href="#Footnote_637_637" class="fnanchor">[637]</a>. -Les Nîmois se vantèrent que «l’audace de Coton, -jésuite, [avait été] réprimée»<a name="FNanchor_638_638" id="FNanchor_638_638"></a><a href="#Footnote_638_638" class="fnanchor">[638]</a>, et nul doute que les -catholiques n’aient agi pareillement de leur côté.</p> - -<p>Toutes les controverses n’étaient pas interdites par les autorités<span class="pagenum"><a name="Page_141" id="Page_141">[141]</a></span> -comme le fut celle-là. Certaines, au contraire, se passaient -en présence de magistrats chargés d’en proclamer -les résultats: il en fut ainsi de la grande dispute de l’infatigable -P. Coton et de Daniel Chamier, ministre de Montélimar, -en septembre et octobre 1600. Elle est assez bien -connue aujourd’hui, grâce aux <i>Actes</i> publiés en 1601 par -chacun des deux adversaires, que M. Read et le P. Prat -ont analysés<a name="FNanchor_639_639" id="FNanchor_639_639"></a><a href="#Footnote_639_639" class="fnanchor">[639]</a>, et dont pourtant M. le pasteur Arnaud -ignore une partie<a name="FNanchor_640_640" id="FNanchor_640_640"></a><a href="#Footnote_640_640" class="fnanchor">[640]</a>. Ces Actes donnent chacun une version<span class="pagenum"><a name="Page_142" id="Page_142">[142]</a></span> -un peu différente. On peut les compléter par deux -copies conformes prises à la mairie de Nîmes et conservées -au consistoire sous la cote B, 1. La première est ainsi intitulée: -«15 décembre 1600. Actes faits par M. Annibal -d’Aymin, chanoine de Nismes, au nom du P. Coton, -jésuite, au sieur Chalas, comme procureur fondé du -ministre Chamier, avec les réponses dud. Chalas pour led. -Chamier, touchant l’exhibition des actes originaux de la -conférence publique entre lesd. P. Coton et ministre Chamier, -et collationnement des copies desd. actes.» La -seconde commence par ces mots: «22 janvier 1601. Acte -de réquisitions fait par Maistre Annibal d’Aymin, chanoine -de Nismes, au nom du P. Coton, Jésuite, pour faire -recevoir par ceux du consistoire de Nismes la réponse par -écrit dud. P. Coton aux objections du ministre Chamier, -proposées tant verbalement que par écrit dans une conférence -publique.»</p> - -<p>Une étude approfondie de la conférence de septembre et -octobre 1600 ne saurait rentrer dans le cadre de ce chapitre. -J’en rapporterai seulement ce qui peut avoir un -intérêt général et montrer comment se passaient ordinairement -les controverses de ce genre.</p> - -<p>Chamier arriva à Nîmes exprès pour la conférence. Elle -eut lieu «au logis du Roy, nommé la Thrésorerie», nous -dit Chamier<a name="FNanchor_641_641" id="FNanchor_641_641"></a><a href="#Footnote_641_641" class="fnanchor">[641]</a>. Ses «modérateurs» furent le cardinal de -Sourdis «en habit violet, comme archevêque, hormis<span class="pagenum"><a name="Page_143" id="Page_143">[143]</a></span> -qu’il avoit le bonnet rouge», l’évêque de Nîmes Valernod, -Daniel de Calvière, juge criminel, de Rozel, lieutenant -principal. Comme simples assistants étaient deux conseillers -au Parlement de Toulouse, les magistrats des deux -religions, les principaux et plus anciens avocats et «un -grand nombre d’autres notables et bons habitants<a name="FNanchor_642_642" id="FNanchor_642_642"></a><a href="#Footnote_642_642" class="fnanchor">[642]</a>». Les -deux adversaires ayant nommé leurs secrétaires, Chamier -demanda à l’assemblée la permission de faire sa prière -selon la coutume réformée, tandis que Coton ferait la -sienne suivant le rite romain. Mais les catholiques se -récrièrent et il fut décidé que chacun ferait son oraison à -part soi. Puis la dispute commença. Les secrétaires, au -commencement, résumaient ce que l’un et l’autre champion -disait; mais comme beaucoup de choses risquaient ainsi -de leur échapper, car ceux qui écrivent «ne peuvent de -leurs mains suivre la langue d’un qui discourt», Coton -proposa à Chamier de dicter ce qu’ils voulaient chacun «ou -proposer ou respondre». Ce qui fut accepté<a name="FNanchor_643_643" id="FNanchor_643_643"></a><a href="#Footnote_643_643" class="fnanchor">[643]</a>. Cependant, -le jésuite était trop éloquent pour renoncer à discourir, -aussi les deux adversaires développaient-ils de vive voix -leurs arguments avant d’en dicter la substance à leurs -secrétaires<a name="FNanchor_644_644" id="FNanchor_644_644"></a><a href="#Footnote_644_644" class="fnanchor">[644]</a>. La conférence durait ainsi depuis six jours<span class="pagenum"><a name="Page_144" id="Page_144">[144]</a></span> -sans résultat, lorsqu’arriva à Nîmes le président de la -chambre mi-partie de Castres, Fresne-Canaye. Le mardi -3 octobre, Coton et Chamier furent étonnés de ne trouver -personne à la Trésorerie en arrivant. Bientôt, on vint leur -dire que M. de Fresne-Canaye les mandait chez lui. Ils s’y -rendirent et, aussitôt, le président leur fit une allocution -où il leur disait que le roi n’aimait pas les disputes; que, -pourtant, s’ils s’étaient «contenus dans les termes de la -matière pour laquelle» ils s’étaient assemblés<a name="FNanchor_645_645" id="FNanchor_645_645"></a><a href="#Footnote_645_645" class="fnanchor">[645]</a>, on aurait -pu les souffrir, mais qu’ils s’étaient «jetés en des lieux -communs de la doctrine desbattue dès si longtemps», si -bien que «les assistans se passionnoient»; bref, la conférence -était interrompue<a name="FNanchor_646_646" id="FNanchor_646_646"></a><a href="#Footnote_646_646" class="fnanchor">[646]</a>. On décida d’en publier les -actes. Mais les exemplaires des deux secrétaires ne purent -être collationnés, car Chamier refusait de céder son original, -craignant, disait-il, qu’on le falsifiât<a name="FNanchor_647_647" id="FNanchor_647_647"></a><a href="#Footnote_647_647" class="fnanchor">[647]</a>. Chacun -imprima donc les actes de son côté. Coton commença: -son ouvrage parut sous le nom de Demezat avant celui de -Chamier; il n’y déclarait pas moins que sa publication -venait en réponse «à M. Chamier, ayant esté si osé que -de publier lesd. Actes pleins d’absurdités, dépravations,<span class="pagenum"><a name="Page_145" id="Page_145">[145]</a></span> -faussetés». Je laisse à penser si le pasteur releva la mauvaise -foi de son adversaire<a name="FNanchor_648_648" id="FNanchor_648_648"></a><a href="#Footnote_648_648" class="fnanchor">[648]</a>.</p> - -<p>Telle est en résumé l’histoire de cette célèbre controverse. -Elle avait fait grand bruit. Mais toutes n’en causaient -pas autant. On n’a pas conservé la relation de la -«dispute» qui eut lieu entre Moynier, de Nîmes, et le -P. Coton en 1600. On sait seulement que le lieutenant -principal de Rozel y avait présidé et qu’il avait ordonné -qu’on n’en publierait aucune relation; il eut du mal, au -reste, à faire observer sa décision: le consistoire voulut -bien ne rien imprimer, mais ce fut à la condition que le -P. Coton se soumettrait à la même loi<a name="FNanchor_649_649" id="FNanchor_649_649"></a><a href="#Footnote_649_649" class="fnanchor">[649]</a>. Moynier avait, -dès le 5 avril, composé la relation «des disputtes qu’il -auroict heu contre Couton<a name="FNanchor_650_650" id="FNanchor_650_650"></a><a href="#Footnote_650_650" class="fnanchor">[650]</a>».</p> - -<p>Les controverses étaient assez fréquentes dans tout le -colloque de Nîmes. Nous voyons, par exemple, en 1596, -que «le moyne qui est en lad. ville [d’Aimargues] demanda -de conférer» avec M. Nissolle, pasteur, «et, estans assemblés, -M. Nicolas [de Nîmes, beau-frère du pamphlétaire -Reboul] soustint tousjours led. moyne, et après l’alla -accompagner et fist bruit par tout led. lieu que led. -sieur Nissolle avoit perdu sa cause<a name="FNanchor_651_651" id="FNanchor_651_651"></a><a href="#Footnote_651_651" class="fnanchor">[651]</a>». Un autre jour, on -décide à Nîmes d’organiser une conférence entre M. Maurice,<span class="pagenum"><a name="Page_146" id="Page_146">[146]</a></span> -ministre de Nages, et le jésuite Poursan, ce «que -plusieurs de ceste ville requièrent grandement<a name="FNanchor_652_652" id="FNanchor_652_652"></a><a href="#Footnote_652_652" class="fnanchor">[652]</a>».</p> - -<p>Car il semble, en effet, que ces controverses aient vraiment -été de quelque poids dans la conscience des fidèles. -A cette époque, les huguenots étaient très instruits dans la -théologie, le peuple se passionnait pour des points de -dogme, et le souci que l’on voit aux autorités de mettre -une limite au nombre de ces conférences en est la preuve.</p> - -<p>Les controverses durent même déterminer des conversions -à l’une ou l’autre religion. La femme de M. le receveur -Bon, «révoltée», prie le consistoire d’organiser une -conférence entre le pasteur Moynier et le P. Coton «aux -fins de voir sy la femne dud. Bon est en erreur». Mais le -consistoire ne croit pas devoir lui accorder ce qu’elle -demande: Moynier, avec un diacre et un ancien, se contentera -de se rendre chez elle pour la «forthiffier.....<span class="pagenum"><a name="Page_147" id="Page_147">[147]</a></span> -sur les poins dont elle est en doute, et suyvant les réquisitions -de lad. damoyselle<a name="FNanchor_653_653" id="FNanchor_653_653"></a><a href="#Footnote_653_653" class="fnanchor">[653]</a>».</p> - -<p>On a remarqué que c’était presque toujours contre les -jésuites que les pasteurs avaient à lutter et spécialement -contre le P. Coton. Ce Père, confesseur futur de Henri IV, -devait avoir une éloquence remarquable: la peine que le -consistoire avait à empêcher les fidèles de se rendre à ses -sermons en témoigne<a name="FNanchor_654_654" id="FNanchor_654_654"></a><a href="#Footnote_654_654" class="fnanchor">[654]</a>, et ses adversaires eux-mêmes la -reconnaissent<a name="FNanchor_655_655" id="FNanchor_655_655"></a><a href="#Footnote_655_655" class="fnanchor">[655]</a>. L’extrême douceur de ses manières et la -politesse de son esprit lui valurent de grands succès partout -où il alla. Il fut le «premier de sa profession, dit-on, qui -eût tant honoré Calvin que de l’appeler Monsieur»; jusqu’alors -on ne le nommait jamais autrement que <i>le Démon -incarné</i><a name="FNanchor_656_656" id="FNanchor_656_656"></a><a href="#Footnote_656_656" class="fnanchor">[656]</a>. Coton ne se fixa pas «à Nîmes dès 1596 comme -controversiste» ainsi que le dit M. Germain<a name="FNanchor_657_657" id="FNanchor_657_657"></a><a href="#Footnote_657_657" class="fnanchor">[657]</a>: il habitait -Avignon et le quittait souvent, il est vrai, mais toujours<span class="pagenum"><a name="Page_148" id="Page_148">[148]</a></span> -momentanément, pour soutenir de sa parole et de sa -science le parti catholique<a name="FNanchor_658_658" id="FNanchor_658_658"></a><a href="#Footnote_658_658" class="fnanchor">[658]</a>. Aussi était-il fort connu et -déjà, en 1600, très influent. A cette époque, il s’offre au -chapitre de Saint-Gilles pour demander au roi, avec -l’évêque Valernod, la réunion de ses bénéfices et la réédification -de son église<a name="FNanchor_659_659" id="FNanchor_659_659"></a><a href="#Footnote_659_659" class="fnanchor">[659]</a>. Le chapitre cathédral de Nîmes -décide que, pour l’engager à venir prêcher, son syndic -«lui fera fere un beau manteau de bon drap<a name="FNanchor_660_660" id="FNanchor_660_660"></a><a href="#Footnote_660_660" class="fnanchor">[660]</a>».</p> - -<p>C’est que ses sermons avaient grand succès. Le consistoire -de Nîmes ne parvient pas à empêcher les fidèles d’aller -les entendre. A chaque séance, il lui faut appeler ceux -qui «vont ouyr Couton<a name="FNanchor_661_661" id="FNanchor_661_661"></a><a href="#Footnote_661_661" class="fnanchor">[661]</a>». Les écoliers en théologie -eux-mêmes, bien que se destinant au ministère, s’y laissaient -entraîner<a name="FNanchor_662_662" id="FNanchor_662_662"></a><a href="#Footnote_662_662" class="fnanchor">[662]</a>. Beaucoup de personnes font comme eux. -Las de réprimander tout le monde pour le même motif, le -consistoire fait publier en chaire que ceux qui vont au sermon -seront suspendus des sacrements<a name="FNanchor_663_663" id="FNanchor_663_663"></a><a href="#Footnote_663_663" class="fnanchor">[663]</a>. Quelques jours -plus tard, le succès de Coton est tel qu’on décide d’en saisir -le synode provincial<a name="FNanchor_664_664" id="FNanchor_664_664"></a><a href="#Footnote_664_664" class="fnanchor">[664]</a>, lequel fait un article spécial<span class="pagenum"><a name="Page_149" id="Page_149">[149]</a></span> -contre ceux qui «vont ouïr les prescheurs de la papauté<a name="FNanchor_665_665" id="FNanchor_665_665"></a><a href="#Footnote_665_665" class="fnanchor">[665]</a>»; -et cet article est publié en chaire «les deux sènes du jour -de Pasques<a name="FNanchor_666_666" id="FNanchor_666_666"></a><a href="#Footnote_666_666" class="fnanchor">[666]</a>».</p> - -<p>On voit que les pasteurs avaient fort à faire pour combattre -les jésuites et le P. Coton. Et ils n’avaient pas seulement -à défendre les parents, mais encore les enfants. Il -arrivait, en effet, que certains réformés envoyaient leur -fille aux «nonnains»<a name="FNanchor_667_667" id="FNanchor_667_667"></a><a href="#Footnote_667_667" class="fnanchor">[667]</a> et leur fils aux Jésuites. J’ai parlé -de l’obstination que la femme du lieutenant Favier mit à -ne pas retirer ses enfants aux Jésuites d’Avignon. Menaces -du consistoire, prières, rien n’y fit<a name="FNanchor_668_668" id="FNanchor_668_668"></a><a href="#Footnote_668_668" class="fnanchor">[668]</a>. Elle exposa un jour -pourquoi elle ne voulait pas y consentir. La délibération -est intéressante; on lui demande pourquoi elle ne rappelle -pas ses enfants: «A respondu que c’est à cause que -le collège de ceste ville [de Nîmes] n’est si bien réglé qu’il -seroit requis, et elle a desir de les advancer comme elle en -est obligée. Et, par l’expérience, despuis que ses enfantz -sont en Avignon, ilz sont plus retenus, avec plus d’instruction -qu’ilz n’avoient lhors qu’ilz estoient en ceste ville. Et -c’est pourquoy elle est résolue de les fere estudier. Et si on -a tant de désir qu’elle les tire de là, a requis de luy indiquer -quelque lieu hors de ceste ville pour les y fere estudier.—Luy -a esté indiqué les collèges de Genève, Montpelier -et Montauban.—A respondu qu’elle n’a poinct ouy<span class="pagenum"><a name="Page_150" id="Page_150">[150]</a></span> -parler du collège de Montauban et qu’elle s’en informera, -et, si elle est asseurée que ses enfantz y facent profit, elle -y advisera.» On la censure et on la menace de la suspendre -publiquement des sacrements, ce à quoi elle -répond: «qu’elle n’est poinct de deux cens et que c’est le -pis qu’on luy a peu faire, et de la publier qu’on ne peult -parce qu’on n’a pas publié personne de plusieurs que ont -norri leurs enfantz aux Jésuites<a name="FNanchor_669_669" id="FNanchor_669_669"></a><a href="#Footnote_669_669" class="fnanchor">[669]</a>». Ainsi, un certain -nombre de fidèles confiaient leurs enfants à la Compagnie -de Jésus, qui en devait préparer singulièrement les conversions.</p> - -<p>On comprend que les raides huguenots aient détesté -leurs adversaires dont la propagande souple et obstinée leur -faisait tant de mal. Ils auraient bien voulu que l’ordonnance -du Parlement concernant l’expulsion de la Compagnie -fût exécuté<a name="FNanchor_670_670" id="FNanchor_670_670"></a><a href="#Footnote_670_670" class="fnanchor">[670]</a>. Mais le Parlement de Toulouse était -favorable aux Jésuites: pour répondre à l’arrêt du 18 août -1598, défendant aux Français d’envoyer leurs enfants aux -collèges des Jésuites, même à l’étranger, il en rendit un -autre, le 23 septembre de la même année, qui interdisait, -dans toute l’étendue de sa juridiction, d’inquiéter les -prêtres et les écoliers de la Compagnie de Jésus<a name="FNanchor_671_671" id="FNanchor_671_671"></a><a href="#Footnote_671_671" class="fnanchor">[671]</a>. Ceux-ci -conservèrent donc leurs collèges<a name="FNanchor_672_672" id="FNanchor_672_672"></a><a href="#Footnote_672_672" class="fnanchor">[672]</a>, et j’ai montré que leur<span class="pagenum"><a name="Page_151" id="Page_151">[151]</a></span> -instruction était appréciée de certains huguenots même. -On trouve partout la preuve de leur influence. Les précautions -disciplinaires que prennent les assemblées contre -l’introduction des «superstitions» catholiques en témoignent<a name="FNanchor_673_673" id="FNanchor_673_673"></a><a href="#Footnote_673_673" class="fnanchor">[673]</a>. -Le chapitre de Saint-Gilles envoie exprès son -syndic à Avignon chercher un prédicateur jésuite<a name="FNanchor_674_674" id="FNanchor_674_674"></a><a href="#Footnote_674_674" class="fnanchor">[674]</a>. Ceux -de l’église de Nîmes réclament au synode un pasteur dont -ils ont grand besoin «pour estres assaliz des Jésuites les -plus doctes et disertz que les papistes puissent recouvrer<a name="FNanchor_675_675" id="FNanchor_675_675"></a><a href="#Footnote_675_675" class="fnanchor">[675]</a>». -Les protestants de la province demandent continuellement -que la Compagnie de Jésus soit expulsée tout au moins -des villes qui leur appartiennent. Ainsi lorsque le lieutenant-général -Anne de Ventadour<a name="FNanchor_676_676" id="FNanchor_676_676"></a><a href="#Footnote_676_676" class="fnanchor">[676]</a> vient à Montpellier, -«le consistoire de Montpellier est chargé de faire représenter<span class="pagenum"><a name="Page_152" id="Page_152">[152]</a></span> -à M. de Ventadour le danger qu’il y a» à introduire -les Jésuites «en ceste province<a name="FNanchor_677_677" id="FNanchor_677_677"></a><a href="#Footnote_677_677" class="fnanchor">[677]</a>». En 1600, en -1601, les réformés prient le roi de leur défendre l’entrée des -villes de sûreté et d’interdire leurs collèges «nouvellement -établis<a name="FNanchor_678_678" id="FNanchor_678_678"></a><a href="#Footnote_678_678" class="fnanchor">[678]</a>». C’est montrer une véritable terreur de -l’influence jésuitique.</p> - -<p>Mais les huguenots avaient aussi leur propagande bien -organisée. J’ai dit ailleurs<a name="FNanchor_679_679" id="FNanchor_679_679"></a><a href="#Footnote_679_679" class="fnanchor">[679]</a> qu’ils s’occupaient des convertis, -les soutenaient de leurs deniers, leur faisaient -apprendre un métier: cela permettait aux prêtres et aux -moines d’adopter la confession de foi des églises réformées -sans risquer de mourir de faim. Certains devenaient pasteurs, -comme cet ancien cordelier, nommé Tolosani, qui, -le 15 décembre 1596, «proposa à Castres, et alla être -ministre à Vabres<a name="FNanchor_680_680" id="FNanchor_680_680"></a><a href="#Footnote_680_680" class="fnanchor">[680]</a>».</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_153" id="Page_153">[153]</a></span></p> - -<p>Le synode nat. de Saumur (1596) décide qu’on enregistrera -le nom des convertis et qu’on leur fera, si possible, -signer leur acte de conversion<a name="FNanchor_681_681" id="FNanchor_681_681"></a><a href="#Footnote_681_681" class="fnanchor">[681]</a>; on doit spécifier en -termes exprès le renoncement à la messe dans leur réception<a name="FNanchor_682_682" id="FNanchor_682_682"></a><a href="#Footnote_682_682" class="fnanchor">[682]</a>. -Ce règlement paraît avoir été observé dans le colloque -de Nîmes: je trouve, par exemple, dans le registre -du consistoire d’Aimargues, la mention suivante: «Le 12<sup>e</sup> -d’aoust 1601, Jean Nivolat, d’Aymargues, s’est présenté -au consistoire pour estre receu en l’église, et, après avoir -renié la messe et toute idolâtrie pour vivre au pur service -de Dieu, a esté exhorté de se présenter le Dimanche suyvant -pour estre receu devant toute l’église<a name="FNanchor_683_683" id="FNanchor_683_683"></a><a href="#Footnote_683_683" class="fnanchor">[683]</a>». C’est sous -cette forme généralement que sont enregistrés les actes de -conversion.</p> - -<p>Ceux qui abandonnaient la religion réformée pour le -papisme devaient être fort mal vus et peut-être même persécutés -par les huguenots, comme les convertis à la -Réforme l’étaient par les catholiques. L’édit de Nantes ne -changea rien à cela: ainsi, en 1602, Honorat Majol, -maître écrivain de Nîmes, fut séparé de certains prêtres et -chanoines qu’il accompagnait et empêché de rentrer dans -la ville par le capitaine Volpellière, commandant la garde -d’une des portes, parce qu’il avait abjuré le calvinisme -depuis une semaine<a name="FNanchor_684_684" id="FNanchor_684_684"></a><a href="#Footnote_684_684" class="fnanchor">[684]</a>. On peut dire qu’aucun des deux<span class="pagenum"><a name="Page_154" id="Page_154">[154]</a></span> -partis n’aimait les «apostats», surtout quand leur conversion -s’était faite avec éclat, comme celle du moine -Burdeus à la Réforme<a name="FNanchor_685_685" id="FNanchor_685_685"></a><a href="#Footnote_685_685" class="fnanchor">[685]</a> ou celle de Guillaume de Reboul -au papisme<a name="FNanchor_686_686" id="FNanchor_686_686"></a><a href="#Footnote_686_686" class="fnanchor">[686]</a>.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_155" id="Page_155">[155]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">CONCLUSION</h2> - -<p class="p2">Lorsqu’arriva la nouvelle que le roi avait enfin signé -l’édit de Nantes, que l’on attendait depuis si longtemps -et que l’assemblée générale de Chatellerault avait eu tant -de peine à conquérir, il ne sembla pas que les huguenots -en ressentissent une grande joie: c’est que le parti était -loin d’obtenir ce qu’il avait demandé<a name="FNanchor_687_687" id="FNanchor_687_687"></a><a href="#Footnote_687_687" class="fnanchor">[687]</a>. Le synode -national de Montpellier qui, composé de députés venus de -tous les coins de la France, reflète sans doute l’état d’esprit -général des réformés, parle de l’édit en ces termes: -«MM. Charnier et Brunier... nous aiant fait entendre que, -faute d’une bonne union et intelligence, nous n’avions pas -obtenu tout ce qui nous étoit nécessaire pour la liberté de -nôtre religion, le jugement de nos causes et la sûreté de -nos vies, le sinode, aiant connu ce défaut, a protesté de -vouloir étroitement et mieux que ci-devant observer -l’union jurée et signée à Mantes...» Il exhorte ensuite les -gouverneurs du parti «à faire leur possible afin que l’édit -du roi ne soit pas exécuté dans aucun lieu de l’étendue de -leur gouvernement, qu’il n’ait été exécuté auparavant dans -les lieux qui ne suivent pas la religion réformée<a name="FNanchor_688_688" id="FNanchor_688_688"></a><a href="#Footnote_688_688" class="fnanchor">[688]</a>.»</p> - -<p>En Bas-Languedoc, l’édit fut accueilli avec la plus grande<span class="pagenum"><a name="Page_156" id="Page_156">[156]</a></span> -froideur. Le synode provincial de Montpellier se contente -de le mentionner: «M. Brunier rend la lettre de l’assemblée -générale de Chatellerault qui a obtenu de S. M. -un édit en faveur des églises du royaume. Il est remercié -de sa négociation<a name="FNanchor_689_689" id="FNanchor_689_689"></a><a href="#Footnote_689_689" class="fnanchor">[689]</a>.»</p> - -<p>Déjà, durant les interminables pourparlers de l’assemblée -de Chatellerault, le Bas-Languedoc ne s’était rien moins -que passionné pour la conquête de l’édit. Bien plus, des -bruits alarmants avaient couru et s’étaient même répandus -au point d’inquiéter l’assemblée. En effet, «adjoustant plus -de foy aux advis donnez tantost de la part de quelques -particuliers que, estans à la cour, y voulloient faire leurs -affaires aux despens du général, tantost de ceux-mesmes -qui sont tous ouvertement et par leur profession contraires -au bien et advancement des esglizes<a name="FNanchor_690_690" id="FNanchor_690_690"></a><a href="#Footnote_690_690" class="fnanchor">[690]</a>», le Bas-Languedoc -avait fini par croire ou par faire semblant de croire que -l’assemblée générale trahissait les intérêts du parti<a name="FNanchor_691_691" id="FNanchor_691_691"></a><a href="#Footnote_691_691" class="fnanchor">[691]</a>. Les -choses en vinrent même à ce point que celle-ci s’inquiéta -et jugea nécessaire d’envoyer au plus vite le sieur de Saint-Germain -pour expliquer la cause de ses longueurs, renforcer -le zèle de la province et la raffermir dans l’union -«tant nécessaire» des églises<a name="FNanchor_692_692" id="FNanchor_692_692"></a><a href="#Footnote_692_692" class="fnanchor">[692]</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_157" id="Page_157">[157]</a></span></p> - -<p>La façon dont leur député fut reçu attesta l’impopularité -des négociateurs de Chatellerault: non seulement le conseil -des églises refusa de convoquer l’assemblée générale -de la province pour l’écouter<a name="FNanchor_693_693" id="FNanchor_693_693"></a><a href="#Footnote_693_693" class="fnanchor">[693]</a>, mais encore on l’empêcha -d’assister à la séance du conseil, «et les particuliers mesmes -s’estrangèrent de luy sans luy rendre les debvoirs ausquelz -l’honnesteté civille doibt porter un chascun<a name="FNanchor_694_694" id="FNanchor_694_694"></a><a href="#Footnote_694_694" class="fnanchor">[694]</a>.» Plus tard, -l’assemblée de Chatellerault ne manqua pas de se plaindre -aigrement de cette «province sy considérable et qui par le -passé avoyt sy heureusement servy en cette cause<a name="FNanchor_695_695" id="FNanchor_695_695"></a><a href="#Footnote_695_695" class="fnanchor">[695]</a>»; elle -attribua l’insuccès<a name="FNanchor_696_696" id="FNanchor_696_696"></a><a href="#Footnote_696_696" class="fnanchor">[696]</a> de ses négociations à ce que le roi et la -cour s’étaient aperçus que l’union des réformés «dont -l’apprehension les avoit esmeus, n’estoit pas telle qu’on ne -peust y faire brèche», et elle prétendit même qu’à partir -de ce moment, «on» avait «non [seulement] reffuzé ce -qui n’estoit point accordé encores, mais aussy remis en -dispute plusieurs choses qui avoyent esté accordées et... -retranché des articles qui ne sont pas de peu d’importance<a name="FNanchor_697_697" id="FNanchor_697_697"></a><a href="#Footnote_697_697" class="fnanchor">[697]</a>».</p> - -<p>C’était peut-être exagérer l’importance du Bas-Languedoc, -mais il se peut cependant que le roi ait connu et -exploité contre l’assemblée le mécontentement de cette -puissante province.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_158" id="Page_158">[158]</a></span></p> - -<p>Or, ce mécontentement vient confirmer les conclusions -que je tire de cette étude. Pourquoi les huguenots du Bas-Languedoc, -et de Nîmes par conséquent, loin de participer à -l’anxiété avec laquelle les réformés du reste de la France -attendent du roi un édit, se désintéressent-ils des négociations -laborieuses de l’assemblée, et même laissent-ils -entrevoir leur mauvaise volonté?</p> - -<p>C’est qu’en réalité, ils n’ont pas grande envie que le roi -s’occupe de leurs affaires. Une loi applicable à tous les -réformés du royaume ne pourra que restreindre les libertés -particulières des Nîmois. Ceux-ci vivent tranquillement, -en effet, sous leur consistoire (chap. I-III). Le consistoire -gouverne, car il dirige officiellement la morale et contrôle -entièrement la vie des fidèles (chap. IV), et son influence -sur les consuls et les magistrats double son autorité morale -de l’autorité matérielle et politique (chap. V). Comment -les protestants de ce petit État bien organisé souhaiteraient-ils -qu’une loi vînt bouleverser leur situation et surtout -changer leurs rapports avec les catholiques, qu’ils dominent -et dont en fait ils réduisent à leur gré les libertés (chap. -VI-VII)? Chez eux, contrairement à ce qui se passera dans -le reste de la France, l’édit de Nantes sera à l’opposé des -intérêts huguenots et en faveur des papistes. En effet, -la religion catholique se trouve à peu près interdite: l’édit -va la rétablir au premier rang et reléguer l’exercice du culte -réformé dans certaines localités déterminées. Les protestants -jouissent des rentes des bénéfices, imposent les catholiques -et leur interdisent les plaisirs que défend la Discipline:<span class="pagenum"><a name="Page_159" id="Page_159">[159]</a></span> -l’édit de Nantes changera tout cela. Dans ces conditions, -on ne pourra s’étonner de voir, lors de l’exécution de -l’édit, les catholiques en réclamer la stricte application et -les réformés s’efforcer de l’empêcher<a name="FNanchor_698_698" id="FNanchor_698_698"></a><a href="#Footnote_698_698" class="fnanchor">[698]</a>.</p> - -<p>En somme, nous avons voulu montrer qu’il existait, -dans les dernières années du <span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> siècle, à Nîmes, une -sorte de république calviniste à l’image de Genève, autonome -en fait, et possédant son gouvernement, ses finances -et ses intérêts particuliers, opposés à ceux des catholiques -et même, peut-être, des réformés de presque tout le reste -de la France. C’était un minuscule État dans l’État.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_160" id="Page_160">[160]</a></span></p> -<p> </p> -<p><span class="pagenum"><a name="Page_161" id="Page_161">[161]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">APPENDICES</h2> - -<h3>A.—<i>Les «deniers du roi pour l’entretien des pasteurs».</i></h3> - -<p>En 1589, Henri III «avait promis, par l’accord conclu -entre lui et le roi de Navarre à Plessis-lez-Tours, de fournir -lui-même une partie des gages des pasteurs de la -Guyenne, du Languedoc et du Dauphiné. Henri IV prit le -même engagement aussitôt après son avènement. Plus -tard (1592) il en étendit le bénéfice à toute la France<a name="FNanchor_699_699" id="FNanchor_699_699"></a><a href="#Footnote_699_699" class="fnanchor">[699]</a>». -Il confirma cette mesure en 1593, malgré l’opposition de -son conseil. «Mais par le mauvais vouloir des trésoriers -généraux, elle fut d’abord de nul effet... Alors, sur les -remontrances de l’assemblée de Mantes (15 janvier 1594), -Henri IV décida qu’un fonds serait fait en Espagne, et -serait, sous le nom de Madame Catherine, distribué aux -Églises. En 1594, le synode national de Montauban détermina -le mode à suivre pour le répartir et pour en déterminer<span class="pagenum"><a name="Page_162" id="Page_162">[162]</a></span> -l’emploi... Mais l’allocation promise en 1594 ne fut -pas payée exactement. En conséquence, les protestants de -plusieurs provinces posèrent à l’assemblée de Loudun (1596) -la question suivante: «Est-il permis de se saisir des dîmes -ecclésiastiques?» Au lieu de répondre, celle-ci pressa le -roi de satisfaire, par un bon édit, aux réclamations de ses -anciens coreligionnaires. Henri IV déclara verbalement qu’il -leur ferait remettre chaque année 25.000 écus, mais refusa -de spécifier, par un acte public ou secret, la destination de -cette allocation; seulement, à la requête des assemblées de -Saumur et de Chatellerault, il porta la somme promise de -25.000 à 45.000<a name="FNanchor_700_700" id="FNanchor_700_700"></a><a href="#Footnote_700_700" class="fnanchor">[700]</a>». Il en donna un brevet le 3 avril 1598<a name="FNanchor_701_701" id="FNanchor_701_701"></a><a href="#Footnote_701_701" class="fnanchor">[701]</a>, -par lequel il déclarait accorder aux protestants 45.000 écus -«pour employer à certains affaires secrets qui les concernent -que Sa Majesté ne veut estre spécifiez ni déclarez», -payables par quartiers, «sans qu’il en puisse estre retranché -ni reculé aucune chose pour les non-valeurs ou autrement».</p> - -<p>L’assemblée de Chatellerault, retraçant ses négociations -au synode de Montpellier, l’avertit que, par déférence, -elle lui laisse «le deppartement et distribution desd. deniers»,<span class="pagenum"><a name="Page_163" id="Page_163">[163]</a></span> -en l’engageant à les faire de suite, et à nommer en chaque -province «un personnage fidelle et responsable pour recepvoir -et distribuer la part et portion desd. deniers qui -escherra, selon et en la forme qu’il sera advisé par les -sinodes provinciaux<a name="FNanchor_702_702" id="FNanchor_702_702"></a><a href="#Footnote_702_702" class="fnanchor">[702]</a>». En conséquence, le synode fit la -distribution; il accorda au Bas-Languedoc, pour 116 églises<a name="FNanchor_703_703" id="FNanchor_703_703"></a><a href="#Footnote_703_703" class="fnanchor">[703]</a>, -6.105 l. 15 sols 9 deniers, plus 611 l. 6 sols 8 deniers -pour le collège de Nîmes et 500 l. pour celui de Montpellier<a name="FNanchor_704_704" id="FNanchor_704_704"></a><a href="#Footnote_704_704" class="fnanchor">[704]</a>. -Puis, pour l’année 1598 spécialement, attendu «que le roy -ne donne payement que pour trois quartiers, à cause que -le brevet n’est accordé que du premier avril», il refit un -état qui portait la part du Bas-Languedoc à 4.578 l. 28 sols -4 deniers et celle du collège de Nîmes à 458 l. 20 sols<a name="FNanchor_705_705" id="FNanchor_705_705"></a><a href="#Footnote_705_705" class="fnanchor">[705]</a>. -En outre, il décida qu’on devait pensionner, sur l’allocation -accordée par le roi, les pasteurs qui, par vieillesse ou -indisposition, ne pouvaient exercer leurs charges, ainsi que -les écoliers proposants, les veuves et orphelins de ministres<a name="FNanchor_706_706" id="FNanchor_706_706"></a><a href="#Footnote_706_706" class="fnanchor">[706]</a>. -Afin d’établir un contrôle, les provinces étaient tenues<span class="pagenum"><a name="Page_164" id="Page_164">[164]</a></span> -d’envoyer au prochain synode national leurs comptes des -deniers avec les reçus des pasteurs, proposants, veuves et -orphelins. De même, les universités devaient lui faire -savoir comment elles avaient employé leur subvention. -Enfin, chaque province avait à nommer un receveur de -ses propres deniers<a name="FNanchor_707_707" id="FNanchor_707_707"></a><a href="#Footnote_707_707" class="fnanchor">[707]</a>.</p> - -<p>Mais, en attendant, il fallait recouvrer les sommes promises. -Le roi, par son brevet du 3 avril 1598, avait assigné -les 45.000 écus sur les «premiers et plus clairs deniers» -des recettes générales de Rouen, Paris, Caen, Orléans, -Tours, Poitiers, Limoges et Bordeaux<a name="FNanchor_708_708" id="FNanchor_708_708"></a><a href="#Footnote_708_708" class="fnanchor">[708]</a>. L’assemblée de -Chatellerault chargea ses députés en cour d’en obtenir des -assignations «bonnes et certaines<a name="FNanchor_709_709" id="FNanchor_709_709"></a><a href="#Footnote_709_709" class="fnanchor">[709]</a>». Malgré ces précautions, -la somme fut loin d’être exactement payée. En -effet, au lieu de 66.301 écus 30 sols que l’on devait toucher -pour les trois derniers quartiers de l’année 1598, -à savoir 33.750 écus pour les pasteurs et 32.551 écus -pour la solde des garnisons des places de sûreté<a name="FNanchor_710_710" id="FNanchor_710_710"></a><a href="#Footnote_710_710" class="fnanchor">[710]</a>, le -sieur Palot, receveur des églises, n’avait encore reçu que -32.829 écus 50 sols 6 deniers, en juin 1600<a name="FNanchor_711_711" id="FNanchor_711_711"></a><a href="#Footnote_711_711" class="fnanchor">[711]</a>. Ainsi<span class="pagenum"><a name="Page_165" id="Page_165">[165]</a></span> -donc, dès la première année, les protestants se voyaient -frustrés d’environ la moitié de ce qui leur avait été promis. -A la vérité, ils avaient bien des rescriptions pour le -reste de la somme, mais elles valaient si peu, qu’en 1600 -ils durent renoncer officiellement à l’espoir de toucher -entièrement ce qui leur était dû<a name="FNanchor_712_712" id="FNanchor_712_712"></a><a href="#Footnote_712_712" class="fnanchor">[712]</a>. D’ailleurs, sur les deniers -de l’année 1599, ils eurent moins encore. En juin 1600, -ils n’avaient pu obtenir en tout que 42.020 écus, -au lieu de 45.000 écus pour les églises, plus 66.372 écus -17 sols pour les garnisons, soit en tout 111.372 écus 17 sols -pour lesquels ils avaient eu des rescriptions<a name="FNanchor_713_713" id="FNanchor_713_713"></a><a href="#Footnote_713_713" class="fnanchor">[713]</a>. L’assemblée -de Saumur se plaignit au roi; le roi promit qu’à l’avenir -«ceux de lad. religion auront occasion d’en estre contens», -et il continua de ne pas payer<a name="FNanchor_714_714" id="FNanchor_714_714"></a><a href="#Footnote_714_714" class="fnanchor">[714]</a>.</p> - -<p>La part de chaque pasteur se trouvait ainsi réduite à peu<span class="pagenum"><a name="Page_166" id="Page_166">[166]</a></span> -de chose, car, non seulement, comme on l’a vu, le roi ne -payait pas à beaucoup près ce qu’il promettait, mais encore -la plus grosse part des sommes obtenues à grand’peine était -prudemment consacrée à la solde des garnisons<a name="FNanchor_715_715" id="FNanchor_715_715"></a><a href="#Footnote_715_715" class="fnanchor">[715]</a>. En -outre, sur la part même des ministres, on prélevait -encore une certaine somme pour l’entretien des collèges -de Nîmes et de Montpellier<a name="FNanchor_716_716" id="FNanchor_716_716"></a><a href="#Footnote_716_716" class="fnanchor">[716]</a> et la fondation d’académies -de théologie<a name="FNanchor_717_717" id="FNanchor_717_717"></a><a href="#Footnote_717_717" class="fnanchor">[717]</a>. Les protestants attachaient en effet une -grande importance à ce que leurs «universités» devinssent -florissantes. Leurs synodes en encourageaient le développement<a name="FNanchor_718_718" id="FNanchor_718_718"></a><a href="#Footnote_718_718" class="fnanchor">[718]</a>. -On décidait de les payer sur les deniers du roi -avant toutes les églises<a name="FNanchor_719_719" id="FNanchor_719_719"></a><a href="#Footnote_719_719" class="fnanchor">[719]</a>. On tâchait de ne pas prélever sur -leur part les frais extraordinaires<a name="FNanchor_720_720" id="FNanchor_720_720"></a><a href="#Footnote_720_720" class="fnanchor">[720]</a>, que l’on couvrait au -moyen des deniers du ministère. En 1601, les deux -collèges de Montpellier et de Nîmes recevaient 1.000 écus,<span class="pagenum"><a name="Page_167" id="Page_167">[167]</a></span> -alors que tous les pasteurs de Bas-Languedoc n’avaient à -se partager que 3.201 écus 3 sols<a name="FNanchor_721_721" id="FNanchor_721_721"></a><a href="#Footnote_721_721" class="fnanchor">[721]</a>. Enfin, les consistoires -veillaient soigneusement à ce que les réformés n’envoyassent -pas leurs enfants faire leurs études ailleurs que -dans les universités de la Religion<a name="FNanchor_722_722" id="FNanchor_722_722"></a><a href="#Footnote_722_722" class="fnanchor">[722]</a>.</p> - -<p>Outre les sommes consacrées à l’entretien des collèges et -des académies, les «deniers du ministère» avaient à supporter -certaines dépenses extraordinaires comme celles des -députations à la cour et aux assemblées<a name="FNanchor_723_723" id="FNanchor_723_723"></a><a href="#Footnote_723_723" class="fnanchor">[723]</a>, et ces dépenses<span class="pagenum"><a name="Page_168" id="Page_168">[168]</a></span> -pouvaient monter à de très grosses sommes. Ainsi, en -1601, on se trouvait avoir à prendre sur l’argent destiné aux -ministres de Bas-Languedoc, 1.314 écus 45 sols 6 deniers, -ce qui réduisait la part de chacun d’eux de près de moitié<a name="FNanchor_724_724" id="FNanchor_724_724"></a><a href="#Footnote_724_724" class="fnanchor">[724]</a>.</p> - -<p>Ce qui restait pour l’entretien des pasteurs n’était donc que -peu de chose, et il fallait encore en distribuer une part aux -infirmes, aux proposants, aux veuves et aux orphelins, -suivant l’ordonnance du synode national de Montpellier<a name="FNanchor_725_725" id="FNanchor_725_725"></a><a href="#Footnote_725_725" class="fnanchor">[725]</a>. -En février 1600, l’assemblée de Castres prétend que la part -du Bas-Languedoc sur les deniers des pasteurs a été plus -faible encore que celle des autres provinces<a name="FNanchor_726_726" id="FNanchor_726_726"></a><a href="#Footnote_726_726" class="fnanchor">[726]</a>, mais il est à -croire que chaque province devait penser de même, en -voyant le peu que lui rapportaient les promesses du roi.</p> - -<p>Quoi qu’il en soit, si l’église de Nîmes comptait bien, -à l’origine, toucher sa subvention, il ne paraît pas qu’elle -en ait eu grand’chose. Le 2 décembre 1598, le consistoire -décide d’envoyer un porteur jusqu’à Montauban pour réclamer -de l’argent à M. de Viçoze, «recepveur des deniers destinés<span class="pagenum"><a name="Page_169" id="Page_169">[169]</a></span> -par le Roy pour le payement de Messieurs les pasteurs<a name="FNanchor_727_727" id="FNanchor_727_727"></a><a href="#Footnote_727_727" class="fnanchor">[727]</a>». -Il n’avait donc probablement rien reçu encore.</p> - -<p>Il est, au reste, très difficile de connaître exactement les -sommes que les églises touchèrent. Ainsi, le synode provincial -d’Uzès, en mars 1600, déclare que «de l’argent desdié -aux professeurs en théologie aux académies de Montpeillier -et Nismes, 200 escus seront deslivrés... à M. Gigord... et -50 escus à M. Moinier et aultant aux hoirs de M. de Falguerolles, -en recognoissance des lecteures [en théologie] par -eulx faictes<a name="FNanchor_728_728" id="FNanchor_728_728"></a><a href="#Footnote_728_728" class="fnanchor">[728]</a>». Peut-être le synode a-t-il entre les mains -quelque argent et ne donne-t-il pas là qu’une simple promesse, -car Moynier, réclamant en 1602 d’être payé de ses -leçons de théologie, avoue avoir reçu autrefois 50 écus<a name="FNanchor_729_729" id="FNanchor_729_729"></a><a href="#Footnote_729_729" class="fnanchor">[729]</a>. -Mais en tout cas, le synode ne doit pas avoir la somme -entière, et même, il semble bien qu’il ne possède que ces -300 écus: car s’il pouvait disposer de quelque argent en -surplus, il le distribuerait aux académies et le consistoire -de Nîmes ne se plaindrait pas, au mois d’août, de ne pas -avoir touché les 600 écus qui lui avaient été octroyés -par le synode national pour «dresser une académie en -théologie<a name="FNanchor_730_730" id="FNanchor_730_730"></a><a href="#Footnote_730_730" class="fnanchor">[730]</a>».</p> - -<p>Donc, voilà tout ce qu’avait pu obtenir en 1600 le Bas-Languedoc -sur les deniers des académies qui lui revenaient: -300 écus environ. Pourtant, comme nous l’avons vu, on<span class="pagenum"><a name="Page_170" id="Page_170">[170]</a></span> -faisait passer le payement de ces académies avant celui des -pasteurs. Ceci laisse à penser que les ministres n’eurent -rien ou à peu près. Je ne trouve aucun texte avant 1602 qui -permette de croire qu’ils touchèrent quelque argent sur les -deniers du roi. Aussi comprend-on que, par compensation, -les églises aient imposé les rentiers des bénéfices quand elles -le pouvaient, et au moins pour payer les tailles dont elles -n’avaient pu obtenir que le roi déchargeât les pasteurs.</p> - -<h3>B.—<i>Les pasteurs de Nîmes</i></h3> - -<p>Comme nous l’avons vu<a name="FNanchor_731_731" id="FNanchor_731_731"></a><a href="#Footnote_731_731" class="fnanchor">[731]</a>, rien n’était plus difficile pour -une église que d’acquérir un pasteur «perpétuel» lorsqu’elle -s’en trouvait dépourvue. A cette époque, chaque -fidèle pouvait venir au consistoire reprendre le ministre sur -des points de doctrine<a name="FNanchor_732_732" id="FNanchor_732_732"></a><a href="#Footnote_732_732" class="fnanchor">[732]</a>; certains enquêtaient secrètement -sur ses mœurs; d’autres se syndiquaient, en dehors du -consistoire, pour obtenir son renvoi; le conseil de ville se -plaignait de lui aux assemblées ecclésiastiques; enfin, le -consistoire pouvait le censurer<a name="FNanchor_733_733" id="FNanchor_733_733"></a><a href="#Footnote_733_733" class="fnanchor">[733]</a>. Chacun avait le droit -de juger dans sa conscience les actes de son ministre et de -se faire sur lui une opinion personnelle, ce qui était bien -selon l’esprit de libre examen. Un pasteur «ne peut être -imposé à un troupeau contre le gré de la majorité<a name="FNanchor_734_734" id="FNanchor_734_734"></a><a href="#Footnote_734_734" class="fnanchor">[734]</a>.» Il<span class="pagenum"><a name="Page_171" id="Page_171">[171]</a></span> -faut donc qu’il plaise à tous. Aussi recherche-t-on celui -qui a fait ses preuves et s’est rendu célèbre par son éloquence, -par sa science ou par sa piété. Les églises se livrent -ainsi, pour obtenir certains ministres, à des contestations -et à des luttes qui se prolongent de colloque en synode et -peuvent durer des années. C’est, en effet, une grande -déception d’amour-propre pour l’une d’entre elles que de -voir le synode lui enlever son pasteur pour le donner à -quelque autre, et c’est pour cette raison que les protestants -d’Alais préféraient conserver un ministre qu’ils détestaient -que de le livrer aux Nîmois.</p> - -<p>Ceux-ci se trouvaient en décembre 1599 dans une gêne -extrême. Jean de Falguerolles venait de mourir dans sa -39<sup>e</sup> année<a name="FNanchor_735_735" id="FNanchor_735_735"></a><a href="#Footnote_735_735" class="fnanchor">[735]</a>; le vieux Chambrun ne prêchait plus depuis -le mois de juin<a name="FNanchor_736_736" id="FNanchor_736_736"></a><a href="#Footnote_736_736" class="fnanchor">[736]</a> et Moynier restait seul pour une église -qui aurait occupé largement quatre ministres. Déjà en mai -1596, l’église s’était trouvée dénuée de pasteurs, car Chambrun -avait obtenu un congé «pour aller aux bains», Moynier -se purgeait, et Falguerolles était assez malade pour ne<span class="pagenum"><a name="Page_172" id="Page_172">[172]</a></span> -pas pouvoir prêcher<a name="FNanchor_737_737" id="FNanchor_737_737"></a><a href="#Footnote_737_737" class="fnanchor">[737]</a>, mais non trop pour faire la cour à -une riche héritière<a name="FNanchor_738_738" id="FNanchor_738_738"></a><a href="#Footnote_738_738" class="fnanchor">[738]</a>. On avait alors écrit à MM. Couet, -de Bâle, et Goulard, de Genève, pour les engager au service -de l’église, mais sans pouvoir s’arranger avec eux<a name="FNanchor_739_739" id="FNanchor_739_739"></a><a href="#Footnote_739_739" class="fnanchor">[739]</a>.</p> - -<p>Depuis, le consistoire avait continué, assez mollement, -il est vrai, à chercher un quatrième pasteur. En mai 1599, -il faisait déclarer au synode que l’église réservait son -«droict sur M<sup>r</sup> Terond pour l’avoir entretenu aux -estudes<a name="FNanchor_740_740" id="FNanchor_740_740"></a><a href="#Footnote_740_740" class="fnanchor">[740]</a>», et réclamait le ministre Baille, d’Anduze<a name="FNanchor_741_741" id="FNanchor_741_741"></a><a href="#Footnote_741_741" class="fnanchor">[741]</a>. En -septembre 1599, on paraissait sur le point d’engager -M. Caille, et le consistoire faisait annoncer au prêche -qu’on allait probablement l’avoir<a name="FNanchor_742_742" id="FNanchor_742_742"></a><a href="#Footnote_742_742" class="fnanchor">[742]</a>. Néanmoins, deux mois -plus tard, on rompait catégoriquement avec lui. Et si on<span class="pagenum"><a name="Page_173" id="Page_173">[173]</a></span> -lui écrivait une lettre de congé qu’on lui renouvela malgré -ses réclamations<a name="FNanchor_743_743" id="FNanchor_743_743"></a><a href="#Footnote_743_743" class="fnanchor">[743]</a> et celles de Chambrun<a name="FNanchor_744_744" id="FNanchor_744_744"></a><a href="#Footnote_744_744" class="fnanchor">[744]</a>, ce n’était pas -à cause de ses «loungs délays» et de ses lettres «du tout -incertaines», mais parce qu’il y avait «espérance de -recouvrer M. Ferrier<a name="FNanchor_745_745" id="FNanchor_745_745"></a><a href="#Footnote_745_745" class="fnanchor">[745]</a>».</p> - -<p>Ce Ferrier était un homme de talent. Il avait «assez -de courage, l’esprit vif, l’imagination enflammée, une -grande facilité à parler, un ton de voix impérieux, une -véhémence dans l’action et le discours qui entraînait les -auditeurs et qui ne leur laissait pas la liberté de lui contredire». -De plus, «il pleuroit à volonté» et «il avoit tellement -charmé le peuple, qu’il le menoit comme il vouloit<a name="FNanchor_746_746" id="FNanchor_746_746"></a><a href="#Footnote_746_746" class="fnanchor">[746]</a>». -Cette dernière assertion est certainement exacte. -Il suffit de lire ce qui va suivre pour voir quelle popularité -il s’était acquise auprès des Nîmois. C’était un homme -d’une grande éloquence, quoi qu’en dise Tallemant des -Réaux, et quoi qu’en pensent les auteurs de la <i>France protestante</i><a name="FNanchor_747_747" id="FNanchor_747_747"></a><a href="#Footnote_747_747" class="fnanchor">[747]</a>. -Sinon, comment qualifier un orateur doué de -toutes ses qualités<a name="FNanchor_748_748" id="FNanchor_748_748"></a><a href="#Footnote_748_748" class="fnanchor">[748]</a>?</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_174" id="Page_174">[174]</a></span></p> - -<p>A peine fut-il à Nîmes que cette église résolut de le -conserver. Le 11 décembre, elle le prie de rester<a name="FNanchor_749_749" id="FNanchor_749_749"></a><a href="#Footnote_749_749" class="fnanchor">[749]</a>. Il s’en -retourne néanmoins. Le 22 décembre, on fait demander -à l’église d’Alais de le céder à temps ou à perpétuité<a name="FNanchor_750_750" id="FNanchor_750_750"></a><a href="#Footnote_750_750" class="fnanchor">[750]</a>: -elle refuse. Le 5 janvier, on envoie à Ferrier trois députés -et non, comme à Cailhe, une simple lettre, pour l’engager -au service de l’église<a name="FNanchor_751_751" id="FNanchor_751_751"></a><a href="#Footnote_751_751" class="fnanchor">[751]</a> et, sans doute, il se laisse tenter -par leurs offres, car il vient à Nîmes. Aussitôt, le consistoire<span class="pagenum"><a name="Page_175" id="Page_175">[175]</a></span> -décide qu’il y restera<a name="FNanchor_752_752" id="FNanchor_752_752"></a><a href="#Footnote_752_752" class="fnanchor">[752]</a>. Mais ce n’était pas l’affaire -de ceux d’Alais: ils réclament la réunion extraordinaire du -colloque qui a lieu le 13 janvier<a name="FNanchor_753_753" id="FNanchor_753_753"></a><a href="#Footnote_753_753" class="fnanchor">[753]</a>.</p> - -<p>Ce colloque ne trancha pas la question, car Ferrier, le -19 janvier, déclare au consistoire de Nîmes que «d’estre -detenu en la présente ville, il ne peult que ne soit prouveu -par ung sinode ou colloque, mesmes qu’il se doibt acheminer -à l’asemblée de Castres». Mais le consistoire affecte -de le considérer désormais comme son pasteur légitime. Il -décide que M. Ferrier est arrêté pour toute cette semaine, -mais que lundi prochain il pourra se rendre à Alais, -attendu que cette église «se trouve depourvue<a name="FNanchor_754_754" id="FNanchor_754_754"></a><a href="#Footnote_754_754" class="fnanchor">[754]</a>». Ce -prêt aux habitants d’Alais d’un ministre qui, en somme, -leur appartenait, dut les exaspérer.</p> - -<p>On s’en aperçut en mars 1600, au synode d’Uzès. Sur -la proposition de Moynier<a name="FNanchor_755_755" id="FNanchor_755_755"></a><a href="#Footnote_755_755" class="fnanchor">[755]</a>, les Nîmois y avaient envoyé -une députation extraordinaire qui commença par réclamer -qu’on lui cédât M. Ferrier, grâce à qui l’église avait -«recongnu lesd. apostazies estre arrestées, les fidèles afermis, -et l’audace de Coton, jésuite, réprimée;» on n’aurait, -disait-elle, qu’à pourvoir l’église d’Alais, «beaucoup -moins importante», d’un autre pasteur. Mais ceux<span class="pagenum"><a name="Page_176" id="Page_176">[176]</a></span> -d’Alais répondirent par des reproches contre Ferrier qui les -avait quittés sans leur permission ni celle du colloque, -«d’où seroit survenu que plusieurs de la religion se -voyantz sans prêche seroient allés au sermon de Rhodes, -jésuite», et contre le consistoire de Nîmes qui avait -«voulu pratiquer M. Ferrier et l’aliéner d’eulx.» Le -synode trouva moyen de mécontenter les deux églises par -son jugement. Il confirma Ferrier à Alais, mais décida -qu’elle le prêterait immédiatement à Nîmes pour trois -mois, si bien que l’une et l’autre en appelèrent au synode -national<a name="FNanchor_756_756" id="FNanchor_756_756"></a><a href="#Footnote_756_756" class="fnanchor">[756]</a>.</p> - -<p>Néanmoins, la délibération du synode fut suivie par provision, -et, sur la requête de Moynier, le consistoire de -Nîmes écrivit à Ferrier d’arriver «le plus promptement -que faire se pourra<a name="FNanchor_757_757" id="FNanchor_757_757"></a><a href="#Footnote_757_757" class="fnanchor">[757]</a>». Il vint, mais il ne devait pas se considérer -comme détaché de son église d’Alais, car, le -5 avril, il annonce que le pasteur Baille, d’Anduze, qui lui -avait promis de venir faire la cène à Alais, n’y étant pas -allé, lui-même est forcé de s’y rendre. Pourtant, il resta<a name="FNanchor_758_758" id="FNanchor_758_758"></a><a href="#Footnote_758_758" class="fnanchor">[758]</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_177" id="Page_177">[177]</a></span></p> - -<p>Le consistoire de Nîmes se trouvait alors très embarrassé. -Il lui fallait absolument un ministre, ce qu’il cherchait -en vain depuis 1596. Or, il n’avait pas d’argent. -Moynier le menaçait de quitter la ville pour aller chercher -à Marvéjols les sommes nécessaires «pour le mariage de sa -fillie» si on ne lui payait ses gages<a name="FNanchor_759_759" id="FNanchor_759_759"></a><a href="#Footnote_759_759" class="fnanchor">[759]</a>. Cependant, Chambrun -était si inutile qu’on lui accordait peu après un congé -d’un mois pour aller baptiser un de ses petits-fils<a name="FNanchor_760_760" id="FNanchor_760_760"></a><a href="#Footnote_760_760" class="fnanchor">[760]</a>. Le -consistoire dut faire un emprunt<a name="FNanchor_761_761" id="FNanchor_761_761"></a><a href="#Footnote_761_761" class="fnanchor">[761]</a>. Et il redoubla d’efforts -pour sortir des embarras continuels où le mettait le -manque de pasteurs. Le 10 mai, il envoie à Ferrier un -ancien «pour luy offrir tous moyens possibles, et s’il -veult venir changer d’ert en ceste ville<a name="FNanchor_762_762" id="FNanchor_762_762"></a><a href="#Footnote_762_762" class="fnanchor">[762]</a>». Même, il fait -une tentative infructueuse auprès du célèbre Daniel Chamier, -de Montélimar, pour obtenir son ministère<a name="FNanchor_763_763" id="FNanchor_763_763"></a><a href="#Footnote_763_763" class="fnanchor">[763]</a>. Mais -rien ne réussit, Ferrier ni Chamier n’acceptent. Aussi, -Moynier qui, malgré l’assistance que lui apportaient temporairement -les pasteurs du colloque, devait être surchargé -de travail<a name="FNanchor_764_764" id="FNanchor_764_764"></a><a href="#Footnote_764_764" class="fnanchor">[764]</a>, semble prêt à tout abandonner. Il ne peut -toucher ses gages; il a été forcé de faire des dettes pour<span class="pagenum"><a name="Page_178" id="Page_178">[178]</a></span> -3 ou 400 l., et ses créanciers le poursuivent. En conséquence, -il réclame ce qui lui est dû et, en même temps, -un congé pour aller se reposer dans le Gévaudan. Le consistoire -ne peut que le supplier de rester, lui promettre -qu’on le payera sur les premiers deniers liquides et déclarer -aux créanciers qu’il endosse les dettes de Moynier<a name="FNanchor_765_765" id="FNanchor_765_765"></a><a href="#Footnote_765_765" class="fnanchor">[765]</a>.</p> - -<p>Dans ces conditions, on paraît renoncer tout à fait à -Ferrier et l’on négocie avec le pasteur Gigord. Le 23 août, -le consistoire fait offrir à ce dernier un contrat d’engagement<a name="FNanchor_766_766" id="FNanchor_766_766"></a><a href="#Footnote_766_766" class="fnanchor">[766]</a>. -Mais l’affaire ne se terminant pas, Moynier part -sans congé le 13 septembre pour le Gévaudan<a name="FNanchor_767_767" id="FNanchor_767_767"></a><a href="#Footnote_767_767" class="fnanchor">[767]</a>. Enfin la -réponse de Gigord arrive vers le 8 novembre<a name="FNanchor_768_768" id="FNanchor_768_768"></a><a href="#Footnote_768_768" class="fnanchor">[768]</a>: il se -contente de charger le diacre Cheyron et l’avocat Chalas -de ses intérêts. L’affaire, traînée en longueur, n’aboutit pas.</p> - -<p>Ainsi, à la fin de 1600, l’église de Nîmes, chef de colloque, -la plus riche et la plus importante de la province avec -celle de Montpellier, n’avait pas pu trouver de pasteur depuis -si longtemps qu’elle en cherchait un. C’est qu’elle se montrait -difficile. En mai 1599, elle s’était contentée de réserver -ses droits sur Terond sans le réclamer, sans doute -parce qu’il venait d’être consacré et n’était pas encore -connu<a name="FNanchor_769_769" id="FNanchor_769_769"></a><a href="#Footnote_769_769" class="fnanchor">[769]</a>. Un peu plus tard, elle abandonnait Cailhe pour<span class="pagenum"><a name="Page_179" id="Page_179">[179]</a></span> -l’espoir d’obtenir Ferrier<a name="FNanchor_770_770" id="FNanchor_770_770"></a><a href="#Footnote_770_770" class="fnanchor">[770]</a>. Puis, lorsque la mort de Falguerolles -la force d’acquérir coûte que coûte un ministre, -c’est le célèbre Daniel Chamier<a name="FNanchor_771_771" id="FNanchor_771_771"></a><a href="#Footnote_771_771" class="fnanchor">[771]</a>, c’est Gigord<a name="FNanchor_772_772" id="FNanchor_772_772"></a><a href="#Footnote_772_772" class="fnanchor">[772]</a>, dont la -science était si connue que le synode le dispensait, en -1603, de l’examen imposé aux pasteurs pour professer en -théologie<a name="FNanchor_773_773" id="FNanchor_773_773"></a><a href="#Footnote_773_773" class="fnanchor">[773]</a>, qu’elle s’efforce d’engager. Mais, il n’y avait -pas à ce moment de pasteurs libres dans le colloque ni -dans la province, et il est à croire que si Ferrier, séparé -d’Alais, et mis en distribution au synode le 9 mars -1601<a name="FNanchor_774_774" id="FNanchor_774_774"></a><a href="#Footnote_774_774" class="fnanchor">[774]</a>, lui fut enfin donné comme ministre «en jussion<a name="FNanchor_775_775" id="FNanchor_775_775"></a><a href="#Footnote_775_775" class="fnanchor">[775]</a>», -ce fut uniquement parce qu’il était impossible de -le laisser à son église légitime.</p> - -<p>Ceux d’Alais, en effet, tout en se refusant à le laisser -partir, l’avaient pris en haine. Il se plaignait au synode -d’avoir été traité «d’apostat» plusieurs fois par un ancien, -et de «caqueteur». On l’avait accusé de se préparer -«pour se rendre Jésuite» et de vouloir se «faire trop -riche en appovrissant le commun». Alors qu’il partait<span class="pagenum"><a name="Page_180" id="Page_180">[180]</a></span> -d’Alais pour «venir vers M<sup>rs</sup> les Commissaires», les -fidèles «le suivirent avec foule et avec tesmoins et noteres -pour luy faire quelques actes de justice», et en voyant -qu’il s’en allait, son troupeau criait «après luy que le -diable luy rompît les jambes quand jamais il retourneroit -dans lad. ville». Il se plaignait d’avoir été diffamé, calomnié, -presque emprisonné à deux reprises. Ce à quoi l’ancien -d’Alais, après lui avoir donné divers démentis<a name="FNanchor_776_776" id="FNanchor_776_776"></a><a href="#Footnote_776_776" class="fnanchor">[776]</a>, -répondit que l’église «aimoit et honoroit son ministère». -Le synode mit Ferrier et l’église d’Alais en distribution<a name="FNanchor_777_777" id="FNanchor_777_777"></a><a href="#Footnote_777_777" class="fnanchor">[777]</a>; -et il fit bien. Puis, il donna le pasteur à l’église de Nîmes<a name="FNanchor_778_778" id="FNanchor_778_778"></a><a href="#Footnote_778_778" class="fnanchor">[778]</a> -malgré l’appel d’Alais à qui il était dur de voir sa rivale -triompher<a name="FNanchor_779_779" id="FNanchor_779_779"></a><a href="#Footnote_779_779" class="fnanchor">[779]</a>.</p> - -<h3>C.—<i>L’édit de Nantes.</i></h3> - -<p>L’édit de Nantes a été trop étudié pour que l’on recommence -ici à épiloguer sur ses causes et ses résultats généraux -par rapport aux protestants et aux destinées de la -France. Il ressort nettement du bel ouvrage de M. Anquez<a name="FNanchor_780_780" id="FNanchor_780_780"></a><a href="#Footnote_780_780" class="fnanchor">[780]</a>,<span class="pagenum"><a name="Page_181" id="Page_181">[181]</a></span> -M. Fagniez nous parle de la «magnanimité de son cœur» -qui le conduisit à «devancer» l’opinion<a name="FNanchor_781_781" id="FNanchor_781_781"></a><a href="#Footnote_781_781" class="fnanchor">[781]</a>; M. Weiss -ajoute qu’il avait «compris» que la France devait être la -«mère commune de tous les Français<a name="FNanchor_782_782" id="FNanchor_782_782"></a><a href="#Footnote_782_782" class="fnanchor">[782]</a>». Il est à croire -que son cœur et son intelligence furent fort aidés en ceci -par la nécessité et par la force des choses. M. Hanotaux<a name="FNanchor_783_783" id="FNanchor_783_783"></a><a href="#Footnote_783_783" class="fnanchor">[783]</a>, -après Michelet<a name="FNanchor_784_784" id="FNanchor_784_784"></a><a href="#Footnote_784_784" class="fnanchor">[784]</a>, nous a fort bien montré ce qu’il en était -de la bonté et du génie d’Henri IV. Les huguenots eux-mêmes -s’en aperçurent. «Lors de l’assemblée de Nantes, -disent-ils, que ceux de la Ligue n’avoyent point encores -parlé de traicter avec S. M. dont les affaires sembloyent -par conséquent réduictz en assez mauvais estat, on ne fist -point de difficulté de dire qu’on trouvoit les demandes -justes, seullement qu’il falloit patienter et en attendre l’establissement -de Sad. Majesté qui luy donneroit moyen de -nous faire tous jouyr de ce qui nous estoit deu. Mais, -depuis, tant plus il a pleu a Dieu de faire prospérer les -affaires de Sad. Majesté, plus on a non seulement faict -naistre d’impossibilitez, mais aussi faict demonstration de -trouver de l’injustice esd. demandes»; et ils ajoutent que -lorsque «on» eut vu que leur intention était «seullement -de finir par une bonne paix», non seulement on refusa ce<span class="pagenum"><a name="Page_182" id="Page_182">[182]</a></span> -qui n’était pas encore accordé, mais encore on retrancha -des articles importants et l’on remit en discussion des -choses déjà convenues<a name="FNanchor_785_785" id="FNanchor_785_785"></a><a href="#Footnote_785_785" class="fnanchor">[785]</a>.</p> - -<p>Les réformés durent en effet profiter des embarras du -roi pendant la guerre d’Espagne et l’intimider par leurs -menaces de révolte pour lui arracher à grand’peine le -fameux édit de Nantes dont on fait honneur à sa tolérance -et qu’il n’aurait peut-être jamais osé leur accorder sans -cela<a name="FNanchor_786_786" id="FNanchor_786_786"></a><a href="#Footnote_786_786" class="fnanchor">[786]</a>. «Alors que ce prince [Henri IV] était occuppé au -siège de La Fère et sous prétexte de la sûreté de leur religion, -ils [les huguenots] lui présentèrent une requête dans -la situation la plus fâcheuse de ses affaires», dit de Thou<a name="FNanchor_787_787" id="FNanchor_787_787"></a><a href="#Footnote_787_787" class="fnanchor">[787]</a>. -C’est grâce à ces procédés, grâce à leur énergie que les -réformés parvinrent à obtenir l’édit de Nantes. Nous -allons voir que ce ne fut pas sans peine.</p> - -<p>Aussitôt monté sur le trône, Henri IV commence en<span class="pagenum"><a name="Page_183" id="Page_183">[183]</a></span> -effet par ne pas observer rigoureusement la trêve qu’il -avait signée lui-même avec Henri III, en 1589<a name="FNanchor_788_788" id="FNanchor_788_788"></a><a href="#Footnote_788_788" class="fnanchor">[788]</a>. Puis au -bout de deux ans (1591), il se décide à renouveler l’édit -de 1577<a name="FNanchor_789_789" id="FNanchor_789_789"></a><a href="#Footnote_789_789" class="fnanchor">[789]</a>. Un an plus tard encore, il consent à révoquer -officiellement les ordonnances de 1585 et 1588 qui mettaient -les réformés hors la loi et il leur accorde quelques -discrets articles de tolérance<a name="FNanchor_790_790" id="FNanchor_790_790"></a><a href="#Footnote_790_790" class="fnanchor">[790]</a>. Et c’est tout. Les protestants -sentent si bien qu’ils n’auront pas plus s’ils ne -l’exigent pas et s’ils ne se rendent pas redoutables, qu’ils -réorganisent entièrement leur parti à l’assemblée de Sainte-Foy<a name="FNanchor_791_791" id="FNanchor_791_791"></a><a href="#Footnote_791_791" class="fnanchor">[791]</a>.</p> - -<p>Nous sommes au début de l’année 1595, le roi n’a -même pas encore réussi à faire enregistrer son édit de -1591<a name="FNanchor_792_792" id="FNanchor_792_792"></a><a href="#Footnote_792_792" class="fnanchor">[792]</a> par lequel il renouvelait le traité de Poitiers: pourrait-il -penser à accorder aux huguenots un édit réglant -équitablement leurs droits et leurs devoirs? Même en -1597, quelques mois avant la signature de l’édit de Nantes, -il est bien loin de songer qu’il soit possible d’accorder aux -protestants des conditions nouvelles et plus libérales. Sully -le trouve un jour «rêveur et chagrin» parce qu’«il avoit -receu des nouvelles comme l’on sollicitoit fort et ferme -ceux de la religion de s’assembler pour luy envoyer des<span class="pagenum"><a name="Page_184" id="Page_184">[184]</a></span> -députez demander un certain édict que les plus mutins et -séditieux d’entre eux avoient compilé à la solicitation de -gens affidez à MM. de Boüillon, la Trimoüille, du Plessis -et autres, <i>lequel il seroit hors de sa puissance de pouvoir -jamais faire vérifier aux cours souveraines</i><a name="FNanchor_793_793" id="FNanchor_793_793"></a><a href="#Footnote_793_793" class="fnanchor">[793]</a>». Voici donc ce -que pensait alors Henri IV sur la possibilité de rendre une -ordonnance en faveur des huguenots. Pourtant, quelques -mois après il signait l’édit de Nantes: c’est qu’il y avait été -amené de force par les menaces des huguenots.</p> - -<p>Le 17 janvier 1595, la guerre avec l’Espagne avait -éclaté. L’assemblée des églises réunie à Saumur le -22 février, envoya aussitôt au roi deux députés chargés de -lui demander un édit. A ce moment, Henri IV remit à -plus tard de répondre en raison de ses grands embarras<a name="FNanchor_794_794" id="FNanchor_794_794"></a><a href="#Footnote_794_794" class="fnanchor">[794]</a>. -L’année suivante, la guerre dure toujours; Henri IV n’a -rien fait. L’assemblée de Loudun lui envoie dire, au -moment où il assiège péniblement La Fère, qu’elle ne se -séparera pas avant d’avoir obtenu un édit<a name="FNanchor_795_795" id="FNanchor_795_795"></a><a href="#Footnote_795_795" class="fnanchor">[795]</a>. Le roi est si -loin d’y songer, qu’il répond par un ordre de dissolution. -L’assemblée refuse d’obéir<a name="FNanchor_796_796" id="FNanchor_796_796"></a><a href="#Footnote_796_796" class="fnanchor">[796]</a>, engage secrètement les seigneurs -huguenots de l’armée à prévenir le roi qu’ils -l’abandonneront plutôt que de renoncer à leur culte,<span class="pagenum"><a name="Page_185" id="Page_185">[185]</a></span> -décide que la messe ne sera plus célébrée dans aucune place -protestante tant que l’édit ne sera pas rendu, que les -catholiques seront expulsés des villes réformées si les -protestants le sont des catholiques, etc.<a name="FNanchor_797_797" id="FNanchor_797_797"></a><a href="#Footnote_797_797" class="fnanchor">[797]</a>. En somme, -elle se révolte ouvertement. Alors le roi, craignant peut-être -la guerre civile<a name="FNanchor_798_798" id="FNanchor_798_798"></a><a href="#Footnote_798_798" class="fnanchor">[798]</a>, cède: c’est le premier pas. Il envoie -deux délégués, de Vic et Calignon, qui présentent à l’assemblée -ses explications<a name="FNanchor_799_799" id="FNanchor_799_799"></a><a href="#Footnote_799_799" class="fnanchor">[799]</a>.</p> - -<p>Mais il est encore loin de songer à accorder aux huguenots -l’édit de tolérance qu’ils demandent<a name="FNanchor_800_800" id="FNanchor_800_800"></a><a href="#Footnote_800_800" class="fnanchor">[800]</a>. Il va chercher -à les amuser par des négociations. Seulement, les réformés -qui connaissent ses embarras tiennent bon et restent -menaçants. Ils déclarent les propositions royales «totalement -éloignées des choses nécessaires aux églises» et leur -assemblée, transportée à Chatellerault, présente à Henri -un véritable ultimatum, en avertissant le délégué royal -Schomberg «qu’elle n’attendrait pas au delà du 10 août». -Schomberg se résigne alors à faire à l’assemblée des propositions -qu’elle accepte et il en informe le roi en le suppliant -de les ratifier. Mais Henri IV, qui, peut-être, croit -encore à l’amour des réformés pour sa personne, désavoue<span class="pagenum"><a name="Page_186" id="Page_186">[186]</a></span> -Schomberg<a name="FNanchor_801_801" id="FNanchor_801_801"></a><a href="#Footnote_801_801" class="fnanchor">[801]</a>. Aussi bien, la paix avec l’Espagne -approche. On peut croire que si le roi n’a pas cédé alors -que ses affaires étaient si mal en point, il va céder encore -beaucoup moins maintenant. Pourtant, il accorde l’édit -de Nantes qui est définitivement signé en avril 1598<a name="FNanchor_802_802" id="FNanchor_802_802"></a><a href="#Footnote_802_802" class="fnanchor">[802]</a>.</p> - -<p>Les témoignages des contemporains nous expliquent la -raison de cette conduite contradictoire. En réalité, ses difficultés -avec l’Espagne terminées, le roi se rendit compte -que s’il persistait à refuser aux protestants ce qu’ils demandaient, -ceux-ci allaient abandonner les menaces pour -employer décidément la force, et que la guerre civile allait -éclater. Les histoires et les mémoires nous renseignent -bien sur ce point. Ainsi, Henri IV lui-même, faisant opiner<span class="pagenum"><a name="Page_187" id="Page_187">[187]</a></span> -son conseil sur l’édit, dit entre autres choses dans son -discours, suivant L’Estoille<a name="FNanchor_803_803" id="FNanchor_803_803"></a><a href="#Footnote_803_803" class="fnanchor">[803]</a>, qu’il était las de la guerre, -que les huguenots étaient difficiles à battre et «qu’il s’asseuroit -que trois ou quatre batailles ne les desferoient -point.... A quoi chacun baissa la teste.» Sully rapporte -que les réformés étaient prêts «à prendre ouvertement les -armes<a name="FNanchor_804_804" id="FNanchor_804_804"></a><a href="#Footnote_804_804" class="fnanchor">[804]</a>». P. Cayet dit: «Le bruict courut que ceux -de la relligion n’eussent pas laissé de faire la guerre au -roi....». D’Aubigné nous raconte que quelques-uns -étaient d’avis que l’on surprît Tours<a name="FNanchor_805_805" id="FNanchor_805_805"></a><a href="#Footnote_805_805" class="fnanchor">[805]</a>. Ceux-là «prétendaient -que leur requête datée d’une si bonne ville serait -merveilleusement efficace pour persuader le roi et son -conseil<a name="FNanchor_806_806" id="FNanchor_806_806"></a><a href="#Footnote_806_806" class="fnanchor">[806]</a>». Bouillon et La Trémoïlle y auraient sans aucun -doute contribué avec les troupes qu’ils avaient levées dans -le Midi aux frais du roi et qu’ils refusaient de mener à -Henri IV, malgré les supplications de De Thou<a name="FNanchor_807_807" id="FNanchor_807_807"></a><a href="#Footnote_807_807" class="fnanchor">[807]</a>. D’autre -part, on sait que les réformés avaient envoyé des députés -au prince d’Orange et à la reine Élisabeth pour les prier -de leur prêter leur concours<a name="FNanchor_808_808" id="FNanchor_808_808"></a><a href="#Footnote_808_808" class="fnanchor">[808]</a>. Toutes ces raisons firent -qu’Henri IV se résigna à signer l’édit.</p> - -<p>Mais on sent que ce fut de mauvaise grâce et la main<span class="pagenum"><a name="Page_188" id="Page_188">[188]</a></span> -forcée. En effet, à peine les réformés se furent-ils séparés -que l’édit fut soumis à des changements de nature à restreindre -les avantages qui leur étaient accordés. Voici l’une -des plus perfides de ces modifications.</p> - -<p>Par le XXXIV<sup>e</sup> «article secret de l’édit de Nantes<a name="FNanchor_809_809" id="FNanchor_809_809"></a><a href="#Footnote_809_809" class="fnanchor">[809]</a>», -le roi avait permis de «tenir consistoires, colloques et -synodes provinciaux et nationaux». Puis, il se repentit de -cette liberté qu’il laissait aux protestants et fit ajouter à la -fin de l’article ces simples mots: «par la permission de -S. M.<a name="FNanchor_810_810" id="FNanchor_810_810"></a><a href="#Footnote_810_810" class="fnanchor">[810]</a>.» C’était fort habile, car sans rien supprimer, cela -annulait l’article: c’était dire, en effet, que le roi permettait -aux protestants de lui demander l’autorisation de tenir -leurs assemblées ecclésiastiques. Et s’il la refusait, lui ou ses -officiers, leur culte se trouvait interdit. Heureusement, -l’assemblée de Chatellerault ne laissa point passer cette formule -sans protester<a name="FNanchor_811_811" id="FNanchor_811_811"></a><a href="#Footnote_811_811" class="fnanchor">[811]</a>. Sur sa demande, le roi ne put refuser -un «brevet particulier», par lequel les réformés obtenaient -le droit de se réunir sans la permission royale et -nonobstant le contenu dudit article<a name="FNanchor_812_812" id="FNanchor_812_812"></a><a href="#Footnote_812_812" class="fnanchor">[812]</a>. Mais tout cela était -assez compliqué, il ne pouvait manquer de s’ensuivre des -<span class="pagenum"><a name="Page_189" id="Page_189">[189]</a></span>difficultés, et c’est ce qui arriva: au <span class="smcap">XVII</span><sup>e</sup> siècle, on se basa -précisément sur le XXXIV<sup>e</sup> article secret pour supprimer -successivement les synodes nationaux, puis les provinciaux -et les colloques<a name="FNanchor_813_813" id="FNanchor_813_813"></a><a href="#Footnote_813_813" class="fnanchor">[813]</a>.</p> - -<p>L’assemblée de Chatellerault ne parvint pas à faire annuler -toutes les modifications ainsi faites au texte primitif<a name="FNanchor_814_814" id="FNanchor_814_814"></a><a href="#Footnote_814_814" class="fnanchor">[814]</a>. -Et en somme, le principal mérite de l’édit de Nantes fut -d’être, tant bien que mal, exécuté. Mais de cela même il -ne faut pas savoir tant de gré à Henri IV. Il ne fit, après -tout, qu’ordonner des «commissaires exécuteurs», suivant -la coutume<a name="FNanchor_815_815" id="FNanchor_815_815"></a><a href="#Footnote_815_815" class="fnanchor">[815]</a>. Par bonheur, ce fut dans un temps où la -France, lasse de la guerre, goûtait la paix. La Ligue était -morte d’épuisement et d’anarchie; les villes s’étaient -apaisées; les protestants s’étaient séparés. Personne ne s’opposa -à cet édit qui, pourtant mécontentait papistes et -huguenots. L’heureuse fortune de Henri IV fut de se trouver -le Roi à une époque où chacun n’aspirait plus qu’à se -reposer.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_190" id="Page_190">[190]</a></span></p> -<p> </p> -<p><span class="pagenum"><a name="Page_191" id="Page_191">[191]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">PIÈCES JUSTIFICATIVES</h2> - -<hr class="d5" /> - -<p class="pc elarge">I</p> - -<p class="pc2 mid"><i>1596-1602.—Liste des membres du consistoire de Nîmes.</i></p> - -<p class="pc1 lmid"><span class="smcap">Année 1596</span><a name="FNanchor_816_816" id="FNanchor_816_816"></a><a href="#Footnote_816_816" class="fnanchor"><span class="small">[816]</span></a>.</p> - -<table id="t03" summary="t03"> - - <tr> - <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td> - <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td> - <td> </td> - <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Maison de ville.<br />Temple.</td> - <td class="tdl1">M<sup>re</sup> Anthoine Sabatier.<br /> -Sire Anthoine Duprix.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. Mazaudier.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Marché.<br />Arènes.</td> - <td class="tdl1">M. Fontfroide, continué.<br /> -M. Jean Boschier.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. du Molin.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Collège.<br />La Ferrage.</td> - <td class="tdl1">Sire Jean Tourrel.<br />Capitaine Balthezard Fournier.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. de Chateauneuf.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Chapitre.<br />Corcomayres.</td> - <td class="tdl1">Capitaine Privat.<br />Sire Vidal Martin.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. Bosquier.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Bourgade.</td> - <td class="tdl1">Sire Georges Grégoire.</td> - <td> </td> - <td class="tdl1">M. Faucon.</td> - </tr> - -</table> - -<div class="pbq"> -<p>«Messieurs les pasteurs continués, c’est: M. Chambrun, M. Moynier, -et de Felguerolles.»</p> -<p>«Recepveur des deniers du ministère, M. Fontfroide, continué; pour -les deniers des pouvres, M. Anthoine Sabatier, notere.»</p> -<p>M<sup>re</sup> Guilhaumes [Guiraud] advertisseur, continué.»</p> -</div> - -<p class="pc2 lmid"><span class="smcap">Année 1597</span><a name="FNanchor_817_817" id="FNanchor_817_817"></a><a href="#Footnote_817_817" class="fnanchor"><span class="small">[817]</span></a>.</p> - -<table id="t04" summary="t04"> - - <tr> - <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td> - <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td> - <td> </td> - <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Maison de ville.<br />Temple.</td> - <td class="tdl1">Guidon Cheyron.<br /> -M. le commis d’Agulhonet.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. Bonhomme.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Marché.<br />Arènes.</td> - <td class="tdl1">Sire Tournier.<br /> -M<sup>re</sup> Boschier, continué.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. du Molin, continué.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Collège.<br />La Ferrage.<span class="pagenum"><a name="Page_192" id="Page_192">[192]</a></span></td> - <td class="tdl1">Sire Robert de Méjanes.<br />Capitaine Veyras.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. de la Cassagne.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Chapitre.<br />Corcomayres.</td> - <td class="tdl1">Capitaine Jhanin, viguier de Bellegarde.<br />Sire Vidal Martin, continué.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. Bosquier, continué.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Bourgade.<br />Madeleine.</td> - <td class="tdl1">Arnaud Drulhon.<br />Sire Bourguet.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. de Langlade.</td> - </tr> - -</table> - -<div class="pbq"> -<p>Mêmes pasteurs.</p> -<p>«Recepveur des deniers du ministère, l.d. sire Jhanin; recepveur -des deniers des pouvres, le sire Guidon Cheyron.»</p> -<p>«M<sup>re</sup> Pierre Rossel, notere, le fils, continué pour greffier.»</p> -<p>Même avertisseur.</p> -</div> - -<p class="pc2 lmid"><span class="smcap">Année 1598</span><a name="FNanchor_818_818" id="FNanchor_818_818"></a><a href="#Footnote_818_818" class="fnanchor"><span class="small">[818]</span></a>.</p> - -<table id="t05" summary="t05"> - - <tr> - <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td> - <td rowspan="5"> </td> - <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td> - <td> </td> - <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Maison de ville.<br />Temple.</td> - <td class="tdl1">Sire Guidon Chevron, continué<br /> -Guilhaumes Vallat.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. Maltret.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Marché.<br />Arènes.</td> - <td class="tdl1">Sire Daniel Manuel.<br /> -M. le commis d’Agulhonet.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. Veyras le Vieux.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Collège.<br />La Ferrage.</td> - <td class="tdl1">Sire de Méjanes, continué.<br /> -M. le commis d’Agulhonet.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. de la Cassagne, continué.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Chapitre.<br />Corcomayres.</td> - <td class="tdl1">Sire Rostang du Vieux.<br />Sire Gril.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1"> M. Bosquier, continué.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Bourgade.<br />Madeleine et autres fauxbourgs.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">Anthoine Michel, dit Molezan.<br />Paul Granier.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. de Langlade, continué.</td> - </tr> - -</table> - -<div class="pbq"> -<p class="p1">Receveur des deniers du ministère, Claude Poujol; receveur des -deniers des pauvres, Daniel Manuel.</p> -<p>Greffier, M<sup>re</sup> Folchier.</p> -<p>Même avertisseur.</p> -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_193" id="Page_193">[193]</a></span></p> - -<p class="pc2 lmid"><span class="smcap">Année 1599</span><a name="FNanchor_819_819" id="FNanchor_819_819"></a><a href="#Footnote_819_819" class="fnanchor"><span class="small">[819]</span></a>.</p> - -<table id="t06" summary="t06"> - - <tr> - <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td> - <td rowspan="9"> </td> - <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td> - <td> </td> - <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Maison de ville.</td> - <td class="tdl1">«Sire Jehan André pour et au -lieu d’Adan Farel.»</td> - <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td rowspan="2" class="tdl1">Bosquier le Vieux.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Temple.</td> - <td class="tdl1"> Sire Guilhaume Vallat, continué.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Marché.<br />Arènes.</td> - <td class="tdl1">Sire Daniel Manuel, continué.<br />Sire Pierre Dumas «pour le comis Agulhonet».</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">«M. Unal pour M. Veyras.»</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Collège. </td> - <td class="tdl1">Sire Daniel Laurens «pour Torrel».</td> - <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td rowspan="2" class="tdl1">«M. Lansard pour M. de la Cassagne».</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">La Ferrage.</td> - <td class="tdl1">Sire Jacques Sigallon «pour sire Poujol».</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Chapitre.</td> - <td class="tdl1">Sire Rostang du Vieux, continué.</td> - <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td rowspan="2" class="tdl1">«M. de S<sup>t</sup>-Cezary au lieu de M. Bosquier.»</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Corcomayres.</td> - <td class="tdl1">Sire Gril, continué.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Bourgade.</td> - <td class="tdl1">Sire Anthoine Guiraudon «pour Anthoine Molezan.»</td> - <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb8.jpg" width="20" height="80" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td rowspan="2" class="tdl1">«M. Cheyron pour M. de Langlade.»</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Madeleine et fauxbourgs bas.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">Sire Paul Granier, continué.</td> - </tr> - -</table> - -<div class="pbq"> -<p>Même greffier. Même avertisseur.</p> -<p>Receveur des deniers du ministère, Daniel Laurens; receveur des -deniers des pauvres, Jean Radel<a name="FNanchor_820_820" id="FNanchor_820_820"></a><a href="#Footnote_820_820" class="fnanchor">[820]</a>.</p> -</div> - -<p class="pc2 lmid"><span class="smcap">Année 1600</span><a name="FNanchor_821_821" id="FNanchor_821_821"></a><a href="#Footnote_821_821" class="fnanchor"><span class="small">[821]</span></a>.</p> - -<table id="t07" summary="t07"> - - <tr> - <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td> - <td rowspan="10"> </td> - <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td> - <td> </td> - <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Maison de ville.</td> - <td class="tdl1">Sire Radel, continué.</td> - <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td rowspan="2" class="tdl1">«Diacre en ses deux surveillances: M<sup>re</sup> Bousquier le vieulx.»</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Temple.</td> - <td class="tdl1">Maître Dostaly «au lieu de sire Vallat»</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1"><span class="pagenum"><a name="Page_194" id="Page_194">[194]</a></span>Marché.</td> - <td class="tdl1">Sire Surian «au lieu de sire Manuel».</td> - <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb7.jpg" width="20" height="50" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td rowspan="2" class="tdl1">«M. Anthoine Davin pour M. Unal».</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Arènes.</td> - <td class="tdl1">«au lieu de sire Dumas».</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Collège.</td> - <td class="tdl1">Sire Daniel Laurens, continué.</td> - <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb8.jpg" width="20" height="80" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td rowspan="2" class="tdl1">«Diacre en ses deux ysles, M. Blisson pour M. Lansard.»</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">La Ferrage.</td> - <td class="tdl1">Sire Anthoine du Vieulx «au lieu du sire Sigallon».</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Chapitre.</td> - <td class="tdl1">Sire Salveton «au lieu de sire Rostand du Vieulx».</td> - <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb8.jpg" width="20" height="80" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td rowspan="2" class="tdl1">«M. de Castelnou «pour M. de Calvières.»</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Corcomayres.</td> - <td class="tdl1">Sire Jacques Blanc «au lieu de sire Gril».</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Bourgade.</td> - <td class="tdl1">Sire Jehan Baudouin «au lieu du sire Guiraudon».</td> - <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb8.jpg" width="20" height="80" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td rowspan="2" class="tdl1">«M Cheyron, continué.»</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Madeleine et fauxbourgs bas.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">Sire Isaac Paris «au lieu du sire Granier».</td> - </tr> - -</table> - -<div class="pbq"> -<p>Greffier, M<sup>re</sup> Michel Ursy, notaire royal, au lieu de «M<sup>r</sup> Fauchier».</p> -<p>Même avertisseur.</p> -</div> - -<p class="pc2 lmid"><span class="smcap">Année 1602</span><a name="FNanchor_822_822" id="FNanchor_822_822"></a><a href="#Footnote_822_822" class="fnanchor"><span class="small">[822]</span></a>.</p> - -<table id="t08" summary="t08"> - - <tr> - <td class="tdc2"><i>Quartiers.</i></td> - <td rowspan="6"> </td> - <td class="tdc2"><i>Anciens.</i> </td> - <td> </td> - <td class="tdc2"><i>Diacres.</i></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Maison de ville.<br />Temple.</td> - <td class="tdl1">Sire Claude Combes.<br /> - M<sup>re</sup> Vidal de Salhens, continué.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. de Méjanes.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Marché.<br />Arènes.</td> - <td class="tdl1">Sire David Guiraud.<br /> -Sire Jehan Rolland.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. Gaissac, continué.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Chapitre.<br />Collège.</td> - <td class="tdl1">M<sup>re</sup> Arnaud Guérin, continué.<br /> -Sire David Nysmes.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">M. Maltrait.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Corcomayres.<br />La Ferrage.</td> - <td class="tdl1">Sire Bourges, continué.<br /> -Sire David Nysmes.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">. Daniel Arnaud, sieur de la Cassagne.</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Bourgade.</td> - <td class="tdl1">Claude Foucard.</td> - <td rowspan="2" class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb8.jpg" width="20" height="80" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td rowspan="2" class="tdl1">«M Cheyron, continué.»</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl1">Madeleine, S<sup>t</sup>-Antoine et autres fauxbourgs.</td> - <td class="tdc1"><div class="figtable"> - <img src="images/cb6.jpg" width="20" height="40" - alt="" - title="" /> -</div></td> - <td class="tdl1">Jehan Bourguet.</td> - </tr> - -</table> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_195" id="Page_195">[195]</a></span></p> - -<div class="pbq"> -<p>Greffier, M<sup>re</sup> Pierre Nogarede.<br /> -Receveur des deniers du ministère, Sire Claude Combes.<br /> -Receveur des deniers des pauvres, Sire David Guiraud<a name="FNanchor_823_823" id="FNanchor_823_823"></a><a href="#Footnote_823_823" class="fnanchor">[823]</a>.</p> -</div> - -<hr class="chap" /> - -<p class="pc2 elarge">II</p> - -<p class="pc2 mid"><i>1562, 26 octobre.—Défense faite par le présidial de Nîmes au consistoire -d’empiéter sur la justice du roi</i><a name="FNanchor_824_824" id="FNanchor_824_824"></a><a href="#Footnote_824_824" class="fnanchor"><span class="small">[824]</span></a>.</p> - - -<p class="p1">La prière faicte, et avoir conféré ensemble de plusieurs afferes -par longtemps,</p> - -<p>Le seigneur Président<a name="FNanchor_825_825" id="FNanchor_825_825"></a><a href="#Footnote_825_825" class="fnanchor">[825]</a> a remis les articles de prohibition suyvants, -en deux pièces papier, escriptz, par luy signées, au long -leuz par le seigneur de Clozone à la réquisition dud. sieur President, -faisant lad. prohibition et inhibitions comme ausdictz -articles est contenu, requérant luy estre faict responce, estantz de -teneur:</p> - -<p>Sur la requeste présentée par le procureur du Roy en la présente -seneschaussée et siege presidial, tendant à la conservation -et entretenement de l’autorité du Roy et de sa justice, et pour -obvier à l’entreprinse que pourroit estre faicte au contrere par -les ministres de la religion refformée et autres qui suyvent -icelle, suyvant l’advis du conseil du siege presidial ou lad. -requeste a esté rapportée, avons inhibé et deffendu, inhibons et -deffendons, à peine de mil livres tournois et des autres que de -droict pourroient estre encorues, ausd. ministres, leurs consistoires, -et à toutz autres qu’il appartiendra, de prendre court, -juridiction, cognoissance, autorité ou puissance aulcune sur les<span class="pagenum"><a name="Page_196" id="Page_196">[196]</a></span> -subjetz du Roy, pour raison des differentz, controverses et procès -criminels que soyent que lesd. subjectz ayent ou puissent -avoir ensemble, soyt pour matières civiles ou criminelles, excès, -injures ou oultrages en consistoire ny aultrement, et soit soubz -prétexte de réconcilier hayne que pourroit estre entre eulx, et ce -à occasion desd. differentz et procès, leurs causes, déppendances -et envergences. Et, toutes foys, n’entendons empescher lesd. -ministres et aultres qui ont charge en lad. églize quant à ce et -encores toutz autres qui pour le debvoir de crestiens sont a ce -tenus, qu’ilz ne fassent leurs charges, uzans crestiennement et -hors de concistoires ou assemblées d’exortations, prières, admonitions, -reprehensions et aultres toutes voyes deuez, selon, -toutes foys, la parolle de Dieu et doctrine ecclesiastique a icelle -reglée, pour leur fere depposer et delaisser lesd. haynes, maulvaises -affections et rancunes qu’ilz pourroient avoir conceues a -occasion desd. procès, causes d’iceulx et leurs deppendances, et -pour les réconcilier a paix, concorde et amytié. Aussi n’entendons -empescher lesd. ministres et consistoires esd. exortations, -reprehensions et en la correction des escandales, -des faultes atroces ou publicques, comme la cognoissance et -correction leur en peult appartenir par la doctrinne ecclesiastique -reglée par la parolle de Dieu et par ses Escriptures -sainctes, sans sortir hors les bornes d’icelles, ny interrompre -l’ordre y ordonné, en y uzant pareillement des censures ecclesiastiques, -excommunications et aultre autorité appartenant à -l’églize, suyvant lad. parolle. Pareillement inhibons et deffendons -sur mesmes peines ausd. ministres et toutz aultres qu’il -appartiendra fere pour estre observées par les subjetz du Roy, -loix statutz ou ordonnances politiques pour estre chose appartenant -à la seule Majesté du Roy; fere aussi restitutions, traditions, -reglementz ou loix pour servir à l’exercisse de lad. religion -et constraindre lesd. subjectz du Roy a observation -d’icelles que soyent contre lad. parolle ou dont on puisse sortir -superstition, prophanation des choses instituées de Dieu ou<span class="pagenum"><a name="Page_197" id="Page_197">[197]</a></span> -aultrement, scrupule ou scandale au danger des consciences des -fidelles. Davantage, sur mesmes peines, inhibons et deffendons -à toutz ministres de se ingerer au ministère de la predication -de la parolle de Dieu en ceste séneschaussée, que premièrement -il n’aye presté entre les mains des officiers du Roy en lad. -seneschaussée le serment requis. Et aussi qu’ilz ne fassent -synodes ny consistoires sans exprès congé, ou en presence de -l’ung desd. officiers pour la conservation de l’autorité du Roy et -de ses magistratz. Et le tout par provision et jusques autrement -en soyt ordonné. [Signé] Calvière, président.</p> - -<p>Lesquelz articles d’inhibitions leuz et entendus par toutz -ceulx du consistoire et aultres y estantz de la partie des -ministres de la presente ville auroyt esté offert d’y obeyr. Et -despuis, en l’absance dud. sieur Président, demandant y estre -faict responce, ayant heu sur ce advis, auroyt esté arresté par le -consistoire pour lad. responce que l’on n’a onques pensé contrevenir -aux articles et inhibitions propozés, comme n’y veulent -aussy contrevenir cy après, n’estant besoing pour ce regard -lesd. inhibitions y contenues leur estre faictes, lesquelles néant-moingz -prennent à la bonne part, attendu que l’intention de la -court n’est aultre que de se vouloir tenir et fere tenir les subjectz -du Roy soubz l’obéissance d’icelluy, comme se seroient -aussi tousjours tenus et veulent fere.</p> - -<p class="pc2 elarge">III</p> - -<p class="pc2 mid"><i>1596, avril-août.—Enquête faite par le consistoire de Nîmes au -sujet de Suzanne Cregude, Paul Rivière, dit La Canquille, et -Gasais, accusés du crime de «paillardise».</i></p> - -<p class="p1">«Suzanne Cregude, femme de Estienne Girardin, venue en -consistoire, accusée d’avoir conversé charnellement avec certains -jeunes hommes de la présante ville ses jours passés, heure<span class="pagenum"><a name="Page_198" id="Page_198">[198]</a></span> -de neuf de nuict, exortée de dire vérité et quy la força, ladite -Nina a dit qu’à son advis et jugement, a environ quinze jours, -c’estoient Jan Gasays et Pol Rivière de la présante ville, qui -vindrent en la maison de Gourdouse, lesquels y firent collation, -et après, deux hommes qui ressemblent jeunes la vindrent -chercher en sa maison et la menèrent par force à la boucherie -de la présante ville près la bouticque dudit Gasays, qui estoit -environ l’heure de neuf de nuit, où illec la volleurent presser de -son honneur. Non toutesfois quy le fissent; et, voyant ce, la -renvoyèrent, et elle s’en retourna en sad. maison..... Lad. Cregude -sera exortée ne continuer en lad. adultère<a name="FNanchor_826_826" id="FNanchor_826_826"></a><a href="#Footnote_826_826" class="fnanchor">[826]</a>.»</p> - -<p>«Suzanne Cregude, venue..... en consistoire à cause d’avoir -conversé charnellement, heure de nuict, avec Jacques Gasais et -Pol Rivière, ce qu’elle a confessé, et avoir esté par iceux forcée -et induicte à ce fere dans la maison et bouticque dud. Gasais...., -confesse aussy estre mariée, mais son mary a demeuré absent -de ceste province puis trois ans, s’estant, ainsin qu’elle a -entandu, en Prouvance.....<a name="FNanchor_827_827" id="FNanchor_827_827"></a><a href="#Footnote_827_827" class="fnanchor">[827]</a>»</p> - -<p>«Pol [Rivière, dit] la Canquille, venu en consistoire, ...... a -dit estre inossant de l’accusation fette par lad. Cregude et ne la -cognoistre aulcunement, bien est vray avoir esté dans la maison -où elle demeure pour fere collation avec led. Gasais, mais il ne -luy parla point.....<a name="FNanchor_828_828" id="FNanchor_828_828"></a><a href="#Footnote_828_828" class="fnanchor">[828]</a>»</p> - -<p>«Suzanne Cregude, venue en consistoire, après avoir promis -et juré de dire vérité, a esté là mesme accarrée à Pol Rivière -que parelhement a promis et juré de dire vérité. A esté demandé -ausd. Rivière et Cregude s’ils se cognoissent l’un l’autre. -Ladicte Cregude a dict cognoistre led. Rivière, et led. Rivière a<span class="pagenum"><a name="Page_199" id="Page_199">[199]</a></span> -dit ne la cognoistre, moings de l’avoir jamais veue. Interroguée -lad. Cregude....... a respondu que led. Rouvière, accompagné -dud. Gasais, la vindrent trouver en la maison qu’elle fait -sa demeure, qu’estoit environ l’heure de dix de nuict, et la -menèrent et conduirent dans la bouticque et maison d’icelluy -Gasais....., et pense bien que led. Rivière lors abusa d’elle avec -led. Gasais, non toutesfois qu’elle veullie assurer dud. Rivière -parce qu’il estoit nuict, et pense qu’il s’en alla.</p> - -<p>Led. Rivière a acordé que véritablement il acompagna led. -Gasais conduisant lad. Cregude (qu’il recognoist), icelluy -Gasais marchant devant et luy après, et lad. Cregude au millieu, -et, après qu’ilz l’eurent conduicte dans la maison dud. Gasais, -il y entra avec eulx, et, après avoir fait collation, il en sortist et -les laissa tous deux seulz dans icelle, comme il en feust prié -par led. Gasais......</p> - -<p>Interroguée lad. Cregude..... a respondu la vérité estre telle: -que ce feust sullement led. Gasais quy la cognust et abusa -d’elle, et pense estre ensaincte de l’œuvre d’icelluy, et non dud. -Rivière, qu’elle n’a jamais accusé.</p> - -<p>Led. Rivière, sur ce oüy, ..... a percisté comme dessus........ -Bien est vray que....., il fust prié par led. Gasais sortir et s’en -aller (ce qu’il fist), et, environ deux heures après qu’il ce fust -assis et sommellié sur un tablier de lad. place, il retourna en -lad. maison où il treuva que led. Gasais avoit congédié lad. -Cregude<a name="FNanchor_829_829" id="FNanchor_829_829"></a><a href="#Footnote_829_829" class="fnanchor">[829]</a>.»</p> - -<p class="p2">«Jacques Gasais et Suzanne Cregude, femme à Estienne -Girardin, venus et appellés en consistoire.....</p> - -<p>Interrogé, led. Gasais..... a respondu que, sur le commensement -dud. mois d’apvril dernier, se promenant avec Pol Rivière -La Canquille..... et passans près le pont de la Gau....., qu’estoit -environ l’heure de unze de nuict, ilz rencontrèrent lad. Cregude<span class="pagenum"><a name="Page_200" id="Page_200">[200]</a></span> -présante, qu’ilz prindrent et admenèrent en sa maison..... où, -comme furent entrés dans icelle, ledict Rivière..... abusa premièrement -de lad. Cregude et, ce fait, après avoir fait collation -tous ensamble led. Rivière sortist de lad. boutique dans laquelle -laissa tout seul il quy respond et lad. Cregude, que parelhement.... -abusa d’icelle, et, après, feust par eux congédiée, ne -sachant led. Gasais où elle passa. Bien dit que led. Rouvière -l’alla accompaigner.</p> - -<p>Interrogué..... a respondu ne l’avoir jamais cogneue que -ceste seulle fois..... où lors lad. Cregude leur auroit librement -confessé que un nommé Sargent Yssac, dans la maison duquel -elle demeuroit, en avoit plusieurs fois abusé d’elle pandant que -la femme d’icelluy estoit mallade.</p> - -<p>Interroguée, lad. Cregude la cause de sa variation, ayant -accusé du commensement led. Rivière avoir abusé d’elle avec -led. Gasais, et maintenant le descharge......, et pourquoy aussy -n’auroit-elle confessé led. Sargent Ysac......., a dict et respondu -qu’elle, du commensement, avoit confessé la vérité......, -et, lorsque led. La Canquille lui fust accaré, l’ayant volleu -descharger pour crainte qu’elle avoit d’icelluy......, niant avoir -jamais confessé led. Sargent Ysac avoir abusé d’elle.......<a name="FNanchor_830_830" id="FNanchor_830_830"></a><a href="#Footnote_830_830" class="fnanchor">[830]</a>»</p> - -<p>«Pol Rivière, dit La Canquille, et Cregude, venus en consistoire......, -ont persévéré [chacun dans ses dires]....... Led. -Rivière soutient lad. Cregude este une putain publicque<a name="FNanchor_831_831" id="FNanchor_831_831"></a><a href="#Footnote_831_831" class="fnanchor">[831]</a>»</p> - -<p>[Pol La Canquille et Gasais appelés tous les deux persistent -dans leurs dires. Voici le jugement:]</p> - -<p>«Conclud..... de l’adultère fait et comis par led. Gasais d’avec -lad. Suzanne Cregude en la maison dud. Gasais, suivant la -confession par eulx fette....., et que lesd. Gasais et Rivière sont -coustumiers ribler les rues de nuict, se masquer et jouer meries<span class="pagenum"><a name="Page_201" id="Page_201">[201]</a></span> -et farces, qu’ilz et lad. Cregude seront vivement sensurés, -leurs noms et surnoms publiés en chaire, dimenche prochain, -et, oultre ce, suspendus de la prochaine cène, et, venans -à repantance et contrition de cœur, recognoissans leur mesfaict, -se présanteront après pour y estre receus......<a name="FNanchor_832_832" id="FNanchor_832_832"></a><a href="#Footnote_832_832" class="fnanchor">[832]</a>»</p> - - -<p>«Jacques Gasais et Pol Rivière remonstrent à vous, Messieurs -les pasteurs et anciens de l’esglise refformée de Nymes, que la -suivante deslibération prinse contre eulx a esté donnée le corps -du consistoire non complet, comme est requis par la dissipline, -d’allieurs que lad. deslibération contre eulx donnée est trop -rigoreuse, en ce que par icelle est pourté qu’ilz seront nommés -publiquement en chère, bien que la circonstance du fait ne le -mérite poinct...... Considéré que lad. résollution les pourroit -esmouvoir à quelque autre recours sy laditte résollution n’est -modérée, ce qu’ilz vous requièrent très humblement, veu leur -jeunesse, qu’ilz promettent....... doresnavant quicter et renoncer -à toute mauvaise action et intantion. Déclairent qu’ilz -offrent fere réparation à lad. esglise et dans le consistoire -d’icelle et non autrement......<a name="FNanchor_833_833" id="FNanchor_833_833"></a><a href="#Footnote_833_833" class="fnanchor">[833]</a>»</p> - -<p>[Mais, la précédente délibération étant confirmée, Rivière et -Gasais en appellent au colloque.]</p> - -<p class="p2">«Gasais et Rivière ce sont présantés au présant consistoire -pour estre receus aux sainctz sacrementz à la prochaine cène, -offrans fere toute réparation...... moyenant qu’elle ne soit -publicquement, ores leur soit esté ainsin ordonné par le dernier -collocque tenu en la ville de Montpellier, par laquelle la -sentence du présant consistoire a esté confirmée. Conclud qu’ilz -demeureront suspandus des saintz sacremens jusques à ce qu’il -aparoisse de leur repantance, et alors feront réparation publicque<span class="pagenum"><a name="Page_202" id="Page_202">[202]</a></span> -un jour de dimenche à huict heures. A quoy ont consenti et -promis ce fere<a name="FNanchor_834_834" id="FNanchor_834_834"></a><a href="#Footnote_834_834" class="fnanchor">[834]</a>».</p> - -<p class="pc2 elarge">IV</p> - -<p class="pc2 mid"><i>1598, janvier.—Mémoires donnez au sieur de Sainct-Germain -s’en allant vers les esglises du Bas-Languedoc de la part de l’assemblée -généralle de Chastellerault</i><a name="FNanchor_835_835" id="FNanchor_835_835"></a><a href="#Footnote_835_835" class="fnanchor"><span class="small">[835]</span></a>.</p> - -<p class="p1">Led. sieur remonstrera ausd. esglizes que Messieurs de l’assemblée -généralle, croyans que les longueurs de leur négociation -leurs sont ennuyeuses et voullans rendre manifeste, autant -qu’il sera possible, la seurté de leurs intentions, estre les -divers bruictz qu’ilz sçavent estre artificieusement semez par les -provinces préjudiciable au bien des affaires généralles des -esglizes de ce royaume, autant qu’ilz peuvent en rompre, ou, -pour le moings, affoiblir l’union sy nécessaire à leur conservation, -l’ont pour cet effect depputé affin de leur faire le récit au -long et véritable des choses qui se sont passées en toute cette -négociation, par lequel, pouvans congnoistre la vraye forme de ces -longueurs et en outre le vray estat auquel se trouvent maintenant -les affaires, non seullement elles ayent de quoy repprimer -ces bruits, mais puissent aussy donner leurs bons et meurs -advis, ausquels elles se doibvent asseurer que lad. assemblée se -confirmera aultant qu’il sera possible.</p> - -<p>[Ici se place un long rapport des négociations de l’assemblée, -dont le détail se trouve dans le même ms.]</p> - -<p>Telle est la suitte, et par cette suytte l’estat des affaires, lesquelles -lesd. esglises du Bas-Languedoc sont priées de bien et -diligemment considérer pour en donner leurs bons advis et y<span class="pagenum"><a name="Page_203" id="Page_203">[203]</a></span> -recongnoistre la vraye cause des longueurs esquelles cette -négociation a esté entretenue, contre l’opposition de Messieurs -de l’assemblée, ausquelz Dieu a faict la grâce d’estre monstrez -sy affectionnez au bien public, qu’ilz ont mieux aymé dévorer -une infinité d’incommoditez que les toucher en leur particulier, -et tous les ennuys que leur viennent nécessaires de sy -estranges proceddures, et non pas de précipiter leur résolution -avant le temps, voyans bien qu’il n’en pouvoit advenir que -beaucoup de mal pour tout le royaume, auquel fauldroit peu -d’effort, après tant de rudes secousses, pour le pousser en la -dernière ruyne, et pour les esglises du deshonneur pour estre -blasmées d’affectionner les ou du desadvantage en acceptant des -conditions insuffisantes à remédier à leurs remèdes.</p> - -<p>A ces causes seront lesd. esglises au Bas-Languedoc instamment -priées au nom de Dieu, et en tant qu’elles ont chère leur -conservation et de tout le corps dont Dieu les a faictes, de se -porter toutes entières à cette tant nécessaire union, prenant -garde de ne donner aucune occasion de penser qu’elle sont tant -peu distraictes d’avec les autres, comme l’ont voulu croire -ceux qui de ses apparences prennent occasion de dillayer à donner -remède aux maux publicqs; pour cest effect prendre une -entière créance en la seureté desd. sieurs depputez de l’assemblée, -lesquelz, par une sy longue patience incroyable à eux mesmes, -pensent avoir assez suffizamment tesmoigné le désir qu’ilz -ont de voir toutes choses paisibles en l’Estat, et particulièrement -asseurer à ceux qui leur font cest honneur de se fier en eux de -leur conservation, que s’ilz eussent esté aultrement disposez, -comme ilz sçavent qu’on les a voullu calompnier, il ne leur -estoit jà besoing de sy longtemps attendre, et avec tant d’incommodité -pour leur particulier, veu les mesures de l’estat qui ne -donnent que trop de moyens de se mettre en combustion pour -peu qu’on y ayt de l’affection.</p> - -<p>Leur sera aussy représenté que c’est avec un très grand<span class="pagenum"><a name="Page_204" id="Page_204">[204]</a></span> -regret que lesd. sieurs depputez ont, dès le commencement, -entendu les semences de division que y a en lad. province entre -les particulliers, et plus encores de ce qu’en un sy long temps -on n’ayt peu trouver le moyen de les assouppir, et que c’est -une des causes que les a poulsez à depputer led. sieur de Saint-Germain -pour se transporter sur les lieux et voir sy, le consel -de la province n’y ayant peu remédier, l’autorité de l’assemblée -généralle y pourra point davantaige, comme il est à espérer sy -lesd. esglises du Languedoc se résolvent de donner par leur -consentement force et vigueur aux advis qui leur apportera. -Déclarera donc qu’on trouve une très dangereuse ouverture en -la désobeyssance que le cappitaine Gaultier rend au sieur de -Bertichères, à qui appartient le gouvernement d’Aiguesmortes, -dont le fort de Pecais est une deppendance comme l’assemblée -l’a recongnu par les provisions auparavant données par Sa -Majesté tant au sieur de Legues qu’aud. sieur de Bertichères et -par les actes du consel et des assamblées de la province; pourtant -trouve raisonnable que led. Gaultier soit exhorté vivement -de recongnoistre son debvoir, et resouldre à ne deppendre plus -de ceux qui veullent se servir de luy pour commencer par les -esglizes à affoiblir toutes les autres; que sy les remonstrances y -sont inutilles et que led. Gaultier soit sy oppiniastre et, par -douleur, on ne puisse rien gaigner sur luy, sont exhortées lesd. -esglises, a qui le faut toucher premièrement et de plus près, -adviser à tenir moyens propres pour l’y contraindre, et sy -besoing est leur seront par led. s<sup>r</sup> de Saint-Germain faictes les -ouvertures telles que entendues en l’assemblée, estant de -toute importance de ne laisser aucune occasion de croire qu’il -soit au pouvoir du premier qui vouldra l’entreprendre de frustrer -les esglizes des choses qui leur sont sy nécessaires, ce qui -doibt tant plus estre trouvé mauvais que ce faict particulier -pourroit tourner en exemple pour faire que plusieurs fissent -leur accord à part du reste des esglises; lequel moyen de contrainte -il exposera, s’il void que l’inclination de la province y<span class="pagenum"><a name="Page_205" id="Page_205">[205]</a></span> -soit et qu’elle fust portée et disposée à cela et non aultrement.</p> - -<p>Leur sera aussy représenté l’importance du faict d’Aubenas et -combien est non seullement mal séante, mais aussy dommageable -au public la dispute sy crimineuse entre les s<sup>rs</sup> de Chambault -et Pilotz, veu qu’on est ce pendant en danger de perdre -du tout lad. place pour le général des esglises, et par conséquent -pour les particuliers, qui vouldront ne se deppartir point de -l’union qu’il est sans doubte que ce différent donne à ceux qui se -roidissent à la rayer du roolle des suretez, et courage à oppiniastrer -leur injuste vollonté et espérance d’en venir à bout.</p> - -<p>Pourtant il est trouvé nécessaire d’apporter en un tel faict et -dilligence et prudence, mesmes d’exhorter led. s<sup>r</sup> de Chambault à -voulloir cedder ses intérêts à nos nécessitez publicques et ne -donner aucun empeschement en ce que la place soit seurement -gardée pendant la disputte principalle, et de ne donner occasion -par une impatience trop grande au sieur Pilotz de jouer à la -désespérance et se précipiter en des conselz qui seront et dommageables -au général et malaisez à repparer, ou finallement -peu honnorables aud. sieur de Chambauld, qui l’y auroit -poussé pour ne voulloir rien relascher de ses prétentions. -Cependant, led. sieur de Saint-Germain est chargé de se transporter -sur les lieux s’il y est besoing, et prier le consel de Languedoc -de le faire accompaigner de tel ou telz qu’ilz trouveront -à propos pour, ayant ouy lesd. sieurs de Chambault et Pilotz, -faire des ouvertures d’accord entre eux deux par l’advis dud. -Consel. L’église sera exhorté de pourvoyr aussy aux moyens de -payement de la garnison nécessaire pour conserver la place au -party des esglises.</p> - -<p>Et pour ce que c’est un grand préjudice à la négociation commencée -qu’il soit pourveu à la garde et gouvernement des -places qui sont pour la seureté des esglises ainsi que par leur -nomination, l’assemblée, ayant entendu que le sieur Rolles, -papiste, a esté pourveu du gouvernement de Sommières,<span class="pagenum"><a name="Page_206" id="Page_206">[206]</a></span> -savoir de l’estat de sergent-major, à Montpellier, et Corbière de -la compaignie du feu sieur de Leques, led. sieur de Saint-Germain -remonstrera que l’avis de Messieurs les depputez est que -toutes telles provisions ne soyent point receues, comme avec -grand contentement ilz ont entendu qu’elles ont esté reffuzées, -et les priera de voulloir recongnoistre de là combien il leur -importe de faire voire à tout le monde qu’elles veullent deppendre -de l’union généralle, affin qu’elles ne se rendent mesprisables -et par conséquent donner aultant d’empeschement à ce -que les choses qui se traictent icy n’y puissent leur estre profitable, -quand il plaira à Dieu que cette négociation se termine, -selon le désir des gens de bien, à sa gloire, à la consolation et -assurance de tous ceux qui désirent la servir et liberté de conscience.</p> - -<p>Finallement, par ce qu’il importe que l’assemblée soit entretenue -et continuée pour achever ce qui restera de nécessaire, et -qu’il est impossible que ceux qui y ont desja donné deux -années demeurent plus longtemps esloignez de leurs affaires, -oultre plusieurs autres considérations qui rendent nécessaire la -substitution des depputez pour renouveller lad. assemblée, -sont priées lesd. esglizes du Bas Languedoc de nommer un personnage -suffizant et assigné, au lieu des sieurs baron de Fons et -Brunier leurs depputez et seront asseurez qu’on a desja pourveu -à l’entretenement de celluy qu’elles envoyront comme aussy de -tous les autres, sans que les provisions en soyent grevées.</p> - -<p>Faict et arresté en l’assemblée généralle des esglizes refformées -de France tenant à Chastellerault, le XXIIII<sup>e</sup>...... 1598, et -signé par ordonnance d’icelle par moy depputé et secrétaire en -icelle. Signé Rochelle.</p> - -<hr class="chap" /> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_207" id="Page_207">[207]</a></span></p> - -<p class="pc2 elarge">V</p> - -<p class="pc2 mid"><i>1598, 11 avril.—Accord en consistoire de Julius Pacius et de -Vismes, recteur et régent du collège de Nîmes</i><a name="FNanchor_836_836" id="FNanchor_836_836"></a><a href="#Footnote_836_836" class="fnanchor"><span class="small">[836]</span></a>.</p> - -<p class="p1">Du sabmedy, 11<sup>e</sup> apvril 1598, jour extraordinaire, le consistoire -assemblé après avoir invoqué le nom de Dieu. M. le juge -criminel, MM. le gardeseau, et d’Agulhonnet; M. Rozel, premier -consul, M. Dumolin, cappitaines Veyras et Boschier. Led. -sieur juge conduisant l’action.</p> - -<p>S’est présanté M. de Vismes, lequel auroit dict que M. Pacieux -auroit esté à bon droict offancé de la délaction et propos -tenuz par led. de Vismes tant en consistoire que alheurs contre -l’honneur et réputation dud. sieur Pacieux, le priant le pardonner -et ne fere aulcune poursuyte en justice contre luy pour -raison de ce dessus, déclairant aussy qu’il le tient pour homme -de bien et d’honneur, l’ayant tousjours cognu de bonne vye et -conversation, et de saincte et orthodoxe doctrine, conforme à la -confession des esglizes refformées de France, et que telz propos -ne debvoyent et de doibvent estre proférés ny mis en advant -contre led. sire Pacieux, le priant derechef se contenter de la -présante déclaration, que auroit faicte au consistoire le premier -du présant moys d’apvril, soit rayée, et autres escripts bifés et -rompus. Ce que a esté faict en présance des sus nommés. -[Signés:] Robert de Vismes. Calvière. De Chambrun. J. Pacius. -Paien? Dagulhonet. Rozel, consul. Maltret. Molin. -Janotade (?)</p> - -<p class="p2">[<i>En marge</i>:]</p> - -<p>M. Esaye Baille, ministre de l’églize d’Anduze, et Isaac Bolet, -ministre de l’églize de Vergèse, suivant la charge à nous donnée<span class="pagenum"><a name="Page_208" id="Page_208">[208]</a></span> -par le synode provincial tenu ce jour d’huy en la présante -ville déclairons ce présent acte, ensemble le suivant ausquels -M. le Juge Criminel a présidé estre d’une assamblée mixte et -non consistoriale, et pourtant n’en pouvoir estre despêché -aucun extraict portant tiltre des actes consistoriaulx. Faict à -Nismes ce 7 aoust 1599 par nous soubzsignés. Baille. Bolet.</p> - -<p class="p2">Et par lad. assamblée a esté deslibéré que la déclaration -faicte par led. M. de Vismes aud. s<sup>r</sup> Patieux, pour raison du -mariage de sa belle-sœur, seroit registrée. La teneur de laquelle -s’ensuit: «Je soubzsigné recognois, déclaire, et confesse avoir, -de mon propre mouvemant et libre volonté, demandé et faict -demander, à mon nom en mariaige damoiselle Camille, filhe de -M. Laurens Venturin, bourgeois de Genève, en quoy et en la -promesse de mariaige despuys ensuyvye entre nous je n’ay esté -nullement constrainct, mais ay le tout faict par bone et meure -deslibération, ay tousiours tenu comme je tiens encores à présant -lad. damoiselle Camilhe pour très honneste et très vertuze -et sans reproche, et que j’ay dict ou escript à Genève à M. de -Bèze et aux père et mère d’icelle damoiselle ou autres parsonnes -ou autre part quy puisse estre entandu contre la susdicte, -recognoissant, déclairant, et confessant et aulcunemant tant soit -peu au préjudice de lad. damoiselle et de son honneur, je l’ay -rétracté comme mal et imprudemant escript et contre vérité -et tant qu’il peult aulcunement fere ou estre entandu contre -lad. damoiselle et contre son honneur, priant la mesme damoiselle -et ses pere et mere, et autres siens parens de le me pardonner, -l’imputant plus tost à inavertance et imprudance qu’à -malice. Laquelle recognoissance, déclaration, confession, et -demande j’ay faict en présance des soubzsignés magistratz, -pasteurs, et autres parsonnes d’honneur, lesquelles soubzsigneront -avec moy la présante escripteure en tesmoignage de vérité. -Faict à Nismes au 25<sup>e</sup> mars 1598. Robert de Vismes ay faict la -susdicte déclaration. Calvière. Des Vignolles présant d’Agulhonnet.<span class="pagenum"><a name="Page_209" id="Page_209">[209]</a></span> -Moynier, ministre dudict Nismes. Rozel, I<sup>er</sup> consul. -[<i>Au bas de la page</i>:] «J’ay reçeu l’original du susdict extraict, l’ay -rendu à M. Paccius qui me l’avoit ballié. J. Moynier.»</p> - -<p class="pc2 elarge">VI</p> - -<p class="pc2 mid"><i>Extrait des instructions du pasteur Daniel Chamier, député par l’assemblée -de Chatellerault au synode national de Montpellier</i><a name="FNanchor_837_837" id="FNanchor_837_837"></a><a href="#Footnote_837_837" class="fnanchor"><span class="small">[837]</span></a>.</p> - -<p class="p1">Mais il est advenu au grand regret desd. sieurs depputez que -plusieurs particuliers, quelques esglizes, et mesmes des provinces -entières ont faict démonstration de n’approuver pas -beaucoup lesd. procceddures, reffuzans de se joindre en icelles, -les unes en se contantans simplement de s’en tenir loing et en -regarder l’issue, les autres en les blasmant et s’y opposant trop -ouvertement, en quoy les ungs et les aultres sont de tant plus à -condemner qu’il n’ont daigné communicquer leur advis à lad. -assemblée, pour la rendre cappable des raisonz qu’ilz pensoyent -avoir, ou se laisser eux mesmes instruire pour ramener par ce -moyen les choses à un mutuel contentement.</p> - -<p>Que ceux avec lesquelz on a eu affaire, gens qui tiennent la -relligion pour hérésie, et par conséquent en désirent l’abolition -et la ruyne de ceux qui en font profession, ont sceu très bien -faire leur profit de ces semences de division, selon qu’ilz ont -tousjours accoustumé de mesurer la condition des esglizes -non pas à l’équité et justice, laquelle ilz ne peuvent ou veullent -comprendre, mais l’estat des affaires, pour monstrer et cacher -leur mauvaise vollonté sellon qu’ilz le[s] voyent ou fortes ou -foibles pour empescher leurs desseins; comme de faict, lors de -l’assanblée de Mantes, que ceux de la Ligue n’avoyent point<span class="pagenum"><a name="Page_210" id="Page_210">[210]</a></span> -encores parlé de traicter avec Sa Majesté, dont les affaires sembloyent -par conséquent réduictz en assez mauvais estat, on ne fist -point de difficulté de dire qu’on trouvoit les demandes justes, -seullement qu’il falloit patienter et en attendre l’establissement -de sad. Majesté qui luy donneroit moyen de nous faire tous jouyr -de ce qui nous estoit deu. Mais depuis, tant plus il a pleu à Dieu -de faire prospérer les affaires de sad. Majesté, plus on a non seullement -faict naistre d’impossibilitez, mais aussy faict demonstration -de trouver de l’injustice èsd. demandes.</p> - -<p>Surtout quand à l’infidellité ou imprudence d’aucuns qui se -disoyent estre membres de tout ce corps, on a descouvert l’intention -desd. esglizes et par conséquent de l’assemblée généralle -n’estre point de se prévaloir des confusions de l’édict, -moings encores de les augmenter par les résolutions viollentes, -ains seullement de finir par une bonne paix, qu’on a aussy veu -que cette union dont l’apprehension les avoit esmeus n’estoit -pas telle qu’on ne peust y faire brêche, on a [non] seullement -reffuzé ce qui n’estoit point accordé encores, mais aussy remis -en dispute plusieurs choses qui avoyent esté accordées, et en -a on retranché des articles qui ne sont pas de peu d’importance.</p> - -<p>Qu’entre ceux qui se sont le plus mal portez en lad. union, -lad. assemblée ne peult, à son très grand regret, qu’elle ne se -plaigne nommément de la province du Bas Languedoc, laquelle, -adjoustant plus de foy aux adviz donnez tantost de la part de -quelques particuliers que, estans à la cour, y voulloyent faire -leurs affaires aux despens du général, tantost de ceux mesmes -qui sont tous, ouvertement et par leur profession, contraires au -bien et advancement des esglizes, que non pas aux déclarations -et protestations qui luy ont à diverses fois esté faictes de par -l’assemblée en corps et par les depputez mesme que lad. province -avoit en icelle, s’est persuadée et a voullu persuader aux -aultres qu’il ne tenoit qu’à ceux qui estoyent en lad. assemblée -que la paix ne fust à pièce faicte et que leurs intentions -estoyent de rejecter le royaume ès misérables confusions de<span class="pagenum"><a name="Page_211" id="Page_211">[211]</a></span> -la guerre civille, jusques à ce laisser marquer le jour assigné -pour la prise des armes.</p> - -<p>Ausquelz oppositions elle s’est laissée transporter sy avant -que, comme l’angoice en laquelle se trouvoit lad. assemblée -pour veoyr une telle province, sy considérable, et qui par le -passé avoit sy heureusement servy en cette cause, prendre un -chemin sy préjudiciable non seullement à tout le corps, mais -aussy à son particulier, eust faict prendre résolution d’y depescher -le sieur de Saint-Germain, personnage des plus qualiffiez -et pour sa maison et pour sa suffizance, affin de reschercher les -remèdes aux confusions qu’estoyent dans icelles d’un commun -advis avec le consel qui y estoit estably et obligé à cela par son -debvoir, on le traicta sy indignement, au grand mesprix de lad. -assemblée généralle, qu’on ne luy voullust permettre d’assister -au consel; on ne voullust poinct aussy convocquer l’assemblée -de la province suivant la charge qu’il avoit de la requérir, et les -particuliers mesmes s’estrangèrent de luy, sans luy rendre les -debvoirs ausquelz l’honnesteté civille doibt porter un chascun, -en quoy on se plainct particullièrement des rudesses de Messieurs -les Consulz et Cappitaines de la ville de Montpellier.</p> - -<p>Que les choses survenues en la ville d’Aiguesmortes donné[e] -de long temps pour seureté, estant importante, laquelle on a par -ce moyen mise au grand hazard, ne peuvent qu’elles ne soyent -trouvées très estranges et par lesd. sieurs depputez en l’assemblée -généralle, et par tous ceux qui peuvent voire clair aux -affaires, car ce ne peult estre sans un très grand scandal qu’on -ayt veu ceux qui faisoyent profession d’une mesme religion -s’acharner les ungs contre les autres, et ne pouvoir ordonner -qu’un contentement à ceux qui ne désirent pas mieux, après -s’estre veu eux mesmes trop foibles pour achever la ruyne des -esglises, que de les voire se déchirer elles mesmes. Que, l’union -généralle ne pouvant consister qu’en l’ayde et support mutuelle -que se donneroyent les particuliers les ungs aux autres, il est -aysé à voire quelle préjudice ont faict à leur conscience et debvoir<span class="pagenum"><a name="Page_212" id="Page_212">[212]</a></span> -ceux qui, après avoir signé et juré lad. union, ont entreprins -telz excès sans l’advis et consentement des esglizes dont on -avoit promis de voulloir deppendre.</p> - -<p class="pc2 elarge">VII</p> - -<p class="pc2 mid"><i>1600, mars.—Extrait d’un «rolle des pasteurs servantz actuellement -ez eglises du Bas Languedoc», dressé au synode provincial -d’Uzès</i><a name="FNanchor_838_838" id="FNanchor_838_838"></a><a href="#Footnote_838_838" class="fnanchor"><span class="small">[838]</span></a>.</p> - - -<p class="pc2 lmid">COLLOQUE DE NISMES</p> - -<table id="t09" summary="t09"> - - <tr> - <td class="tdl1">Nismes,<br /> -Galargues,<br /> -Aubais,<br /> -Clarensac,<br /> -Aimargues,<br /> -Calvisson,<br /> -Nages,<br /> -Vergèses,<br /> -Vauverd,<br /> -Massilhargues,<br /> -Aiguesmortes,<br /> -Sommières,<br /> -Saint-Giles,<br /> -Bernis,<br /> -Uchau,<br /> -Saint-Laurent,<br /> -Vilevielle,</td> - <td class="tdl3">MM. Chambrun, Moinier, M. Ferrier et Suffren.<br /> -Claveroles.<br /> -de Marisy.<br /> -Tufan le père.<br /> -Fillon.<br /> -Renvoy.<br /> -Terond<a name="FNanchor_839_839" id="FNanchor_839_839"></a><a href="#Footnote_839_839" class="fnanchor">[839]</a>.<br /> -Bolet.<br /> -Jannin.<br /> -Justamond<a name="FNanchor_840_840" id="FNanchor_840_840"></a><a href="#Footnote_840_840" class="fnanchor">[840]</a>.<br /> -Bansillon.<br /> -Chauve.<br /> -Sufren.<br /> -Vuatelier.<br /> -Venturin.<br /> -Tufan le fils.<br /> -Rufy.</td> - </tr> - -</table> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_213" id="Page_213">[213]</a></span></p> - -<p class="pc2 elarge">VIII</p> - -<p class="pc2 mid"><i>1600, 23 août.—Conditions proposées au pasteur Gigord par -l’église de Nîmes afin de l’obtenir comme ministre</i><a name="FNanchor_841_841" id="FNanchor_841_841"></a><a href="#Footnote_841_841" class="fnanchor"><span class="small">[841]</span></a>.</p> - - -<p class="p1">Sur le traicté que l’esglise est avec M. Gigord de l’avoir pour -pasteur et lecteur en théologie en ceste ville, a esté exibé par -M. Cheyron les articles de la convention et pactes entre les parties, -et, iceulx leuz en l’assemblée et les voix recullies, a esté -conclud, suyvant la precedente desliberation du 10<sup>e</sup> de ce moys, -que M. Cheyron s’acheminera a Montpellier pour traiter avec -led. sieur Gigord et fere ouverture des moyens pour le recouvrer. -Et chargé de le raporter au concistoyre sur les articles, desquels -la teneur s’ensuyt:</p> - -<p>Premierement, on esté presentées et accordées au sieur -Gigord les professions tant du menistère que de téologie.</p> - -<p>Item a esté accordé aud. sieur pour les dicteux [<i>sic</i>] professions -la somme de quatre cens escus chesque an.</p> - -<p>Item a esté accordé aussy que la susd. somme de quatre cens -escus sera payée et deslivrée aud. sieur à quartiers avancés et -chesque année.</p> - -<p>Item a esté aussy accordé et se chargent lesd. sieurs susnommés -de payer à M. Gigord lad. somme de quatre cens escus, -encores que lesd. sieurs susnommés ne jouyssent de six cens -escus, lesquels, suyvant le don du roy, fait aux ministres et -menistère des esglizes réformées de France, de la somme de -cinquante mille escus et par distribution faicte au synode national, -ont esté ottroyés à l’église de Nismes pour y dresser une -académie en théologie.</p> - -<p>Item a esté accordé qu’il sera dressé ung auditoyre propre et -convenable pour la profession de théologie.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_214" id="Page_214">[214]</a></span></p> - -<p>Item se chargent lesd. sieurs du consistoyre de feire changer -les meubles dud. sieur Gigord à leurs despens.</p> - - -<p class="pc2 elarge">IX</p> - -<p class="pc2 mid"><i>1601, 28 fév.—Confrontation en consistoire d’Anthoine Bonnet et -de Marguerite Brueisse, accusés de «paillardise»</i><a name="FNanchor_842_842" id="FNanchor_842_842"></a><a href="#Footnote_842_842" class="fnanchor"><span class="small">[842]</span></a>.</p> - -<p class="p1">Enquise lad. Brueisse par l’organe dud. M<sup>re</sup> Bonnet de dire -la vérité selon Dieu et sa conscience: sy jamais il l’a subornée -et induict à mal, ains, au contraire, s’il ne luy a faict plusieurs -admonitions d’estre sage et n’estre point esgarée comme elle -estoit.</p> - -<p>Laquelle a dict que, selon Dieu et sa conscience, elle disoit la -vérité d’avoyr esté cogneue charnellement et randue ensaincte -par led. sieur Bonnet.</p> - -<p>Enquise par led. Bonnet en quel lieu il l’avoyt cogneue la -première fois et particulariser par le menu les artifices dont il -uza.....</p> - -<p>A dict que ce feust au mois d’avril, après son retour de -Castres, ung jour qu’elle metoit du fumier à la murtie du jardin -dud. Bonnet, de son commandement elle monta au grenier -du devant, et illec led. Bonnet la tumba sur ung monceau -de segle où par force il la cogneust, luy metant ung mochoir à -la bouche pour l’empêcher de crier, et lhors il luy donna trois -escutz en doutzains, et luy faisoit de grandes promesses.</p> - -<p>A requis led. Bonnet qu’elle déclaire s’il l’a jamais cogneue -en autre part.</p> - -<p>A dict qu’il l’a cogneue aud. jardin, à sa crote des Arènes, et -à Rodilhan, non alheurs.</p> - -<p>Led. Bonnet luy a remonstré n’estre vraysemblable qu’il la<span class="pagenum"><a name="Page_215" id="Page_215">[215]</a></span> -peult forcer sur ung molon de segle, attandu que cela est glissant.</p> - -<p>A dict que ce feust tout joignant lad. segle.</p> - -<p>A requis aussi led. Bonnet qu’elle die la vérité, s’il l’a jamais -cogneue dans sa maison.</p> - -<p>A dict que non.</p> - -<p>Luy a remonstré que la commodité eust esté plus propre en -sa maison qu’alheurs, mesmes durant huict ou neuf jours que -sa femme demeura à Uzès allant visiter sa filhe, et que led. Bonnet -et lad. Brueisse couchoient en mesme chambre ung lit -proche de l’autre.</p> - -<p>A dict qu’il n’avoit loisir de l’ataquer à la maison car sa filhe -y estoit; d’alheurs sa femme n’est poinct allée à Uzès despuis ce -temps là.</p> - -<p>Enquise par icelluy Bonnet de dire la vérité, s’il ne luy a paié -ses gages....., et si oultre cela il luy a donné autre chose pour -l’induire à mal.</p> - -<p>A accordé avoir esté paié de ses gages, et oultre ce avoir -receu de luy trois escutz dix solz comme elle a dict cy dessus, -et encores une autre fois quatre escutz en or qu’il luy donna -après avoir esté recogneue ensaincte, et lhors qu’il la fist aller à -Saint-Gilles chez ung oncle de lad. Brueysse, et les luy bailha -dans sa maison.</p> - -<p>Led. Bonnet luy a dict qu’elle sçait bien la conversation et -familiarité qu’elle avoit avec... [<i>sic</i>] cordonier, lequel luy -donna ung aneau, et que c’est de ses euvres qu’elle a faict -l’enfent, comme elle a déclairé en sa première responce, à -laquelle elle persévèreroit si elle n’estoit constraincte par son -frère.</p> - -<p>A nyé la conversation et d’avoyr receu l’aneau et persévère -que l’enfent est dud. Bonnet. Dict aussi que led. Bonnet sçait -bien que par promesse ou menasse l’avoit induicte à donner<span class="pagenum"><a name="Page_216" id="Page_216">[216]</a></span> -l’enfent aud., contre la vérité et sa conscience, l’ayant à ces fins -faicte aller chez son beau-filz.</p> - -<p class="pc ls1">..............................................</p> - -<p>Led. Bonnet a requis que lad. Brueisse dise la vérité: où elle -feust cogneue la première fois et combien il a de tenps.</p> - -<p>Lad. Brueisse a dict ainsi: «Voulés qu’iou vous ou digue? -fouguet à Roudilhan, a ung an per lou mens.»</p> - -<p>Led. Bonnet a dict que par les contrariétés de lad. Brueisse, -la companie peult juger en quelle conscience elle parle. Aussi -est elle une putain, ainsi que sera attesté par le tesmoignage de -M<sup>e</sup> Passebois, de Seynes, Percet, et Chalas le jeune qu’il -requiert estre ouys....</p> - -<p>Ce faict, après que led. Bonnet a desnyé avoir jamais -cogneu charnellement lad. Brueisse, non pas mesmes l’avoyr -baisée à la bouche, sont sortis du concistoire.</p> - -<p>Et délibération prinse, Conclud que mecredy prochain, convoqué -l’antien concistoire, sera procédé au jugement de cest -affere, et sera signifié par M<sup>r</sup> Gueissac aud. Bonnet de porter -ses pièces justificatives si bon luy semble.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_217" id="Page_217">[217]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">BIBLIOGRAPHIE</h2> - -<hr class="d5" /> - -<p class="pb p2"><span class="smcap">Anquez</span> (Léonce).—<i>Histoire des assemblées politiques des réformés -de France</i> (Paris, 1859, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Arnaud</span> (E.).—<i>Documents protestants inédits du XVI<sup>e</sup> siècle; -synode général de Poitiers, 1557; synodes provinciaux de -Lyon, Die, Peyraud, Montélimar et Nîmes en 1561 et -1562; assemblée des états du Dauphiné en 1563; etc.</i> -(Paris, 1872, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Arnaud</span> (E.).—<i>Notice sur les controverses religieuses en Dauphiné -pendant la période de l’édit de Nantes</i> (Grenoble, 1872, -in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Aubais</span> (M<sup>is</sup> d’) et <span class="smcap">Ménard</span> (Léon).—<i>Pièces fugitives pour servir -à l’histoire de France</i> (1546-1653) (Paris, 1759, 2 tomes -en 3 vol. in-4).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Aymon.</span>—<i>Tous les synodes nationaux des églises réformées de -France...</i> (La Haye, 1710, 2 vol. in-4).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Benoist</span> (Élie).—<i>Histoire de l’édit de Nantes</i> (Delft, 1693, -5 vol. in-4).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Borrel.</span>—<i>Histoire de l’église réformée de Nîmes</i>, 2<sup>e</sup> éd. (Toulouse, -1856, in-12).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Chamier</span> (Daniel).—<i>Considérations sur les Advertissements de -A. Porsan</i> (S. l., 1600, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Chamier</span> (Daniel).—<i>Les actes de la conférence tenue à Nismes -entre Daniel Chamier .... et Pierre Coton ...., publiez -maintenant par led. Chamier pour faire voir les faussetés de -ceux que Coton a fait imprimer .... sous le nom de P. -Demezat ..</i> (Genève, 1601, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Chamier</span> (Daniel).—Voy. Read (Ch.), <i>Daniel Chamier ....</i></p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_218" id="Page_218">[218]</a></span></p> - -<p class="pb"><i>Considérations d’état sur les mémoires envoyés par les consuls de -Nismes aux députés généraux des églises prétendues réformées -de France .... à la justification des calomnies faussement -imposées au sieur Ferrier ci-devant ministre and. Nismes</i> .... -(S. l., 1613, in-4).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Coton</span> (Le P. Pierre).—<i>Apologétique par Pierre Coton, Forésien, -de la Compagnie de Jésus</i> (Avignon, 1600, in-18).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Crétineau-Joly.</span>—<i>Histoire religieuse, politique et littéraire de la -Compagnie de Jésus</i> (Paris, 1851, 6 vol. in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Dannreuther</span> (H.).—<i>Quelques jugements sur l’édit de Nantes</i>; -voy. <i>Troisième centenaire de l’édit de Nantes...</i></p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Dardier</span> (Le pasteur Ch.).—<i>La Discipline dans l’ancienne église -réformée de Nîmes</i>; voy. <i>Étrennes chrétiennes de Genève.</i></p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Demezat</span> [Le P. Coton].—<i>Actes de la conférence tenue à Nismes -entre le R. P. Pierre Coton.... et M. Chamier...., commencée -le 26 septembre 1600 et interrompue le 3 octobre dud. an, -sur certains passages citez par led. Pierre Coton en son livre -de la Messe et impugnez de faux par led. Chamier ...</i> -(Lyon, 1601, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Devic</span> (Dom).—Voy. Vaissète, <i>Histoire générale de Languedoc</i>.</p> - -<p class="pb"><i>Discipline (La) des églises réformées de France ou l’ordre par lequel -elles sont conduites et gouvernées</i>, nouv. éd. (Saumur, 1657, -in-4).</p> - -<p class="pb"><i>Discours envoyé à Mgr l’illustrissime cardinal de Sourdis..., contenant -succinctement et au vray le narré de la conférence commencée -à Nismes dans la maison du Roy...... entre le R. P. -Coton... et M. Chamier...</i> (Avignon, 1600, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Duplessis-Mornay</span> (M<sup>me</sup>).—<i>Mémoires</i>, éd. par M<sup>me</sup> de Witt, née -Guizot (Paris, 1849, 2 vol. in-8; <i>Soc. de l’hist. de France</i>).</p> - -<p class="pb"><i>Émotion arrivée en la ville de Nîmes en Languedoc le 15<sup>e</sup> de juillet -de l’an 1613, envoyée par les sieurs consuls dud. Nîmes aux -sieurs députés généraux des églises réformées de France résidents -près Leurs Majestés, avec l’excommunication de M. Jérémie<span class="pagenum"><a name="Page_219" id="Page_219">[219]</a></span> -Ferrier telle qu’elle a été prononcée en l’église de Nîmes -le dimanche 14 de juillet 1613</i> (S. l., 1613, in-8).</p> - -<p class="pb"><i>Étrennes chrétiennes de Genève</i>; 9<sup>e</sup> année; 1882 (Genève et Paris, -1882, in-16).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Faurin.</span>—<i>Journal des guerres de Castres</i> (1597-1601); voy. -d’Aubais et Ménard, <i>Pièces fugitives...</i></p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Felice</span> (G. de).—<i>Histoire des synodes nationaux des églises réformées -de France</i> (Paris, 1864, in-12).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Felice</span> (Paul de).—<i>Comment l’édit de Nantes fut observé</i>; voy. -<i>Troisième centenaire de l’édit de Nantes.</i></p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Felice</span> (Paul de).—<i>Les protestants d’autrefois; vie intérieure des -églises; mœurs et usages</i> (Paris, in-16; 1<sup>re</sup> série, 2<sup>e</sup> éd., -1897; 2<sup>e</sup> série, 1898; 3<sup>e</sup> série, 1899).</p> - -<p class="pb"><i>France (La) protestante...</i> Voy. Haag (Eug. et Em.).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Frossard</span> (Ch.-Louis).—<i>Recueil de règlements extraits des actes -des synodes provinciaux tenus dans la province du Bas-Languedoc -de 1568 à 1623</i> (Paris, 1885, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Frossard</span> (Ch.-Louis).—<i>Étude historique et bibliographique sur -la Discipline des églises réformées</i> (Paris, 1887, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Froumenteau</span> (Nicolas).—<i>Le secret des finances de la France descouvert -et réparti en trois livres</i> (Paris, 1581, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Germain</span> (M.-A.).—<i>Histoire de l’église de Nîmes</i> (Paris et -Nîmes, s. d., 2 vol. in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Haag</span> (Eug. et Émile).—<i>La France protestante...</i> (Paris, 1846-1852, -10 vol. in-8); 2<sup>e</sup> éd. publ. sous la direction de -Henri Bordier (Paris, en cours de publication, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Hanotaux</span> (Gabriel).—<i>Études sur le XVI<sup>e</sup> et le XVII<sup>e</sup> siècles</i> -(Paris, 1886, in-12).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Huisseau</span> (d’).—Voy. <i>Discipline (La)...</i></p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Lafaille</span> (G.).—<i>Annales de Toulouse....., avec l’abrégé de l’ancienne -histoire de cette ville</i> (Toulouse, 1687-1701, 2 vol. -in-f<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">L’Estoile</span> (Pierre de).—<i>Mémoires-journaux</i>, publiés... par<span class="pagenum"><a name="Page_220" id="Page_220">[220]</a></span> -G. Brunet, A. Champollion, E. Halphen, Paul Lacroix, -Ch. Read et Tamizey de Laroque (Paris, 1875-1896, -12 vol. in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Mazon</span> (A.).—<i>Notice sur Le Cheylard</i> (Annonay, 1894, pet. in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Ménard</span> (Léon).—<i>Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la -ville de Nismes</i> (Paris, 1750-1758, 7 vol. in-4).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Ménard</span> (Léon).—<i>Histoire des évêques de Nismes</i> (Paris, 1737, -2 vol. in-12).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Ménard</span> (Léon).—Voy. Aubais (M<sup>is</sup> d’) et Ménard (Léon), -<i>Pièces fugitives...</i></p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Nicolet</span> (G.-E.).—<i>L’école primaire protestante en France -jusqu’à 1789</i> (Auxerre, 1891, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Palma Cayet.</span>—<i>Chronologie septennaire</i> (<i>Collection Buchon</i>, -t. XVI).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Perrens</span> (F.-T.).—<i>L’église et l’état en France sous le règne de -Henri IV et la régence de Marie de Médicis</i> (Paris, 1872, -2 vol. in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Prat</span> (Le P.).—<i>Recherches historiques sur la Compagnie de Jésus -en France du temps du P. Coton</i> (Paris, 1875-1878, 5 vol. -in-8).</p> - -<p class="pb"><i>Procès (Le) de la ville de Nismes, fait et formé tant sur les mémoires -envoyés par l’assemblée des trois villes de Montpellier, Nismes -et Usez aux députés généraux de leurs Églises que sur toutes -les séditions advenues aud. Nismes depuis le quinzième juillet -jusqu’au mois de novembre 1613...</i> (Chantely, 1613, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Puech</span> (Le D<sup>r</sup> Albert).—<i>Un évêque de Nîmes au commencement -du XVII<sup>e</sup> siècle: Pierre de Valernod</i> (1561-1625) (Nîmes, -1887, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Puech</span> (Le D<sup>r</sup> Albert).—<i>Un Nîmois oublié: le pamphlétaire -Guillaume de Reboul</i> (1564-1611) (Nîmes, 1889, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Puech</span> (Le D<sup>r</sup> Albert).—<i>Une ville au temps jadis ou Nîmes à la -fin du XVI<sup>e</sup> siècle, d’après le compois de 1592 et des documents -inédits</i> (Nîmes, 1884, in-8).</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_221" id="Page_221">[221]</a></span></p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Read</span> (Charles).—<i>Daniel Chamier; journal de son voyage à la -cour d’Henri IV, en 1607</i> (Paris, 1858, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Read</span> (Charles).—<i>Henri IV et le ministre Daniel Chamier, -d’après un journal inédit du voyage de ce dernier à la cour -en 1607...</i> (Paris, 1854, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Revillout</span> (Charles).—<i>Le jurisconsulte Julius Pacius de Beriga -avant son établissement à Montpellier</i> (1550-1602) (Montpellier, -1882, 30 pp. gr. in-4).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Roverius.</span>—<i>De vita P. Petri Cotoni libri tres...</i> (Lyon, 1660, -in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Soubeiran</span> (N.).—<i>Essai historique; l’église réformée de Saint-Laurent -d’Aigouze</i> (Nîmes, 1888, 40 pp. in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Sully.</span>—<i>Oeconomies royales</i> (<i>Coll. Michaud et Poujoulat</i>, 2<sup>e</sup> série, -t. II-III).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Thou</span> (J.-A. de).—<i>Historiarum sui temporis libri CXXXVIII</i>, -trad. franç. par Desfontaines, Lebeau, Le Mascrier, -Adam et Leduc (Paris, 1734, 16 vol. in-4).</p> - -<p class="pb"><i>Troisième (Le) centenaire de l’édit de Nantes en Amérique et en France</i> -(Paris, 1899, in-8).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Vaissete</span> et <span class="smcap">Devic</span> (D.-D.).—<i>Histoire générale de Languedoc</i>, -nouv. éd. (Toulouse, 1872-1892, 15 vol. in-4).</p> - -<p class="pb"><span class="smcap">Weiss</span> (N.).—<i>Difficultés et obstacles que rencontra l’édit de Nantes</i>; -voy. <i>Troisième centenaire de l’édit de Nantes</i>.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_222" id="Page_222">[222]</a></span></p> -<p> </p> -<p><span class="pagenum"><a name="Page_223" id="Page_223">[223]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">TABLE DES NOMS CITÉS</h2> - -<p class="pc">(Les noms des personnes sont en petites capitales, les noms des lieux en -italiques.)</p> - - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Agulhonet</span>, pp. <a href="#Page_63">63</a> notes, <a href="#Page_65">65</a> n. 3, <a href="#Page_115">115</a> n. 4, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Agulhonet" id="Agulhonet">Agulhonet</a></span> (Jacques d’), p. <a href="#Page_33">33</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Aigues-Mortes</i>, pp. <a href="#Page_130">130</a>, <a href="#Page_137">137</a> n. 2, <a href="#Page_204">204</a>, <a href="#Page_211">211</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Aiguillionet.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Agulhonet">Agulhonet</a></span>.</p> - -<p class="pni"><i>Aimargues</i>, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_10">10</a>, <a href="#Page_65">65</a>, <a href="#Page_95">95</a>, <a href="#Page_107">107</a>, <a href="#Page_110">110</a>, <a href="#Page_145">145</a>, <a href="#Page_153">153</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Alais</i>, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_13">13</a>, <a href="#Page_15">15</a>, <a href="#Page_16">16</a>, <a href="#Page_75">75</a>, <a href="#Page_91">91</a>, <a href="#Page_112">112</a>, <a href="#Page_138">138</a>, <a href="#Page_171">171</a>, <a href="#Page_173">173</a> n. 6, <a href="#Page_174">174-80</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Albenas</span> (D’), pp. <a href="#Page_63">63</a> n. 8, <a href="#Page_82">82</a>, <a href="#Page_84">84</a> n. 5, <a href="#Page_103">103</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Alphonse</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_24">24</a> n. 3.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Andre" id="Andre">André</a></span> (Jehan), dit Radel, pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_55">55</a> n. 5, <a href="#Page_193">193</a> et n. 2.</p> - -<p class="pni"><i>Anduze</i>, pp. <a href="#Page_5">5</a> n. 3, <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_11">11</a>, <a href="#Page_19">19</a> n. 4, <a href="#Page_24">24</a> n. 3, <a href="#Page_65">65</a>, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_172">172</a>, <a href="#Page_176">176</a>, <a href="#Page_207">207</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Antoine</span>, p. <a href="#Page_87">87</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Ariffon</span>, p. <a href="#Page_89">89</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Arnassane</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Arnaud" id="Arnaud">Arnaud</a></span> (Daniel), seigneur de la Cassagne, pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Arsegnelle</span> (Loyse), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Astruc</span> (Jean), dit Barbut, pp. <a href="#Page_61">61</a>, <a href="#Page_62">62</a>, <a href="#Page_113">113</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Aubais</i>, pp. <a href="#Page_8">8</a> n. 3, <a href="#Page_67">67</a> n. 8, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Aubais</span> (M<sup>me</sup> d’), pp. <a href="#Page_22">22</a>, <a href="#Page_63">63</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Aubenas</i>, p. <a href="#Page_205">205</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Audiballe</span> (Estienne), p. <a href="#Page_60">60</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Audiffret</span>, p. <a href="#Page_13">13</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Augier</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Aujargues</i>, p. <a href="#Page_67">67</a> n. 1, <a href="#Page_74">74</a> n. 5.</p> - -<p class="pni"><i>Aumessas</i>, p. <a href="#Page_173">173</a> n. 6.</p> - -<p class="pni"><i>Avèze</i>, p. <a href="#Page_6">6</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Avignon</i>, pp. <a href="#Page_98">98</a>, <a href="#Page_147">147</a>, <a href="#Page_149">149</a>, <a href="#Page_151">151</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Aymin</span> (Annibal d’), p. <a href="#Page_142">142</a>.</p> - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Baboys</span>, p. <a href="#Page_87">87</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bagard</span>, p. <a href="#Page_95">95-6</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Baille</span> (Esaye), pasteur, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_11">11</a>, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_172">172</a>, <a href="#Page_176">176</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Bâle</i>, pp. <a href="#Page_15">15</a> n. 2, <a href="#Page_172">172</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bansillon</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_67">67</a> n. 1, <a href="#Page_74">74</a> n. 5, <a href="#Page_137">137</a> n. 2, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Baronius</span> (Le cardinal), p. <a href="#Page_154">154</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Barrière</span>, p. <a href="#Page_96">96</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Baudouin</span> (Jehan), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Baudouin</span> (Louis), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_224" id="Page_224">[224]</a></span></p><p class="pni"><i>Beauvoisin</i>, pp. <a href="#Page_83">83</a>, <a href="#Page_110">110</a> n. 3.</p> - -<p class="pni"><i>Bernis</i>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Berrier</span> (Bedon), p. <a href="#Page_113">113</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Berthier</span>, syndic du clergé, p. <a href="#Page_129">129</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bertichères</span> (Le sieur de), p. <a href="#Page_204">204</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bertrand</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_12">12</a> n. 2, <a href="#Page_135">135</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bessonnet</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_100">100</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bèze</span> (Théodore de), pp. <a href="#Page_36">36</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Billanges</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_95">95</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Blachière</span> (Jehan), proposant, p. <a href="#Page_18">18</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Blanc</span> (Jacques), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Blausac</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_84">84</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Blisson</span> (Claude), pp. <a href="#Page_10">10</a>, <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_65">65</a> n. 3, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Boissière</i>, p. <a href="#Page_14">14</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bolet</span> (Isaac), pasteur, pp. <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bollanges</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bon</span>, pp. <a href="#Page_94">94</a>, <a href="#Page_146">146</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bonhomme</span> (Cathelin), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bonhomme</span> (Jacques), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bonnail</span>, p. <a href="#Page_90">90</a> n. 5.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bonnet</span> (Antoine), pp. <a href="#Page_86">86</a>, <a href="#Page_214">214-16</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Boschier</span> (Jean), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_85">85</a> n. 2, <a href="#Page_116">116</a> n. 1, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Boschier</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_207">207</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bosquier</span>, pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_108">108</a>, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bosquier le Vieux</span>, p. <a href="#Page_193">193</a>.</p> - -<p class="pni"><i><a name="Boubaux" id="Boubaux">Boubaux</a></i>, pp. <a href="#Page_22">22</a>, <a href="#Page_24">24</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bourcas</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bourges</span>, p. <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bourges</span> (Jean), p. <a href="#Page_34">34</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bourguet</span>, pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bournet</span>, p. <a href="#Page_82">82</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Boutarde</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Brenoux</i>, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_22">22</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Broquière</span>, p. <a href="#Page_85">85</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Brueisse</span> (Marguerite), pp. <a href="#Page_86">86</a>, <a href="#Page_214">214-16</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bruguier</span> (Marcelin), notaire, p. <a href="#Page_54">54</a> n. 6.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Brunier</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_11">11</a>, <a href="#Page_155">155</a>, <a href="#Page_156">156</a>, <a href="#Page_206">206</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Bunye</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Burdeus</span>, p. <a href="#Page_154">154</a>.</p> - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Caille</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_135">135</a> n. 4, <a href="#Page_172">172</a>, <a href="#Page_178">178</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Calignon</span>, p. <a href="#Page_185">185</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Calvière</span> (Daniel de), pp. <a href="#Page_45">45</a>, <a href="#Page_55">55</a> n. 2, <a href="#Page_63">63</a> n. 8, <a href="#Page_90">90</a> n. 5, <a href="#Page_92">92</a> n. 4, <a href="#Page_96">96</a> n. 4, <a href="#Page_114">114</a>, <a href="#Page_115">115</a> n. 4, <a href="#Page_117">117</a>, <a href="#Page_140">140</a>, <a href="#Page_143">143</a>, <a href="#Page_194">194</a>, <a href="#Page_197">197</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Calvière</span> (M<sup>lle</sup> de), pp. <a href="#Page_63">63</a>, <a href="#Page_94">94</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Calvière</span> (Guillaume de). Voy. <span class="smcap"><a href="#Saint-Cezaire_de_Gauzignan">Saint-Cézaire de Gauzignan</a></span>, (Guillaume de Calvière, sgr. de).</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Calvin</span>, pp. <a href="#Page_96">96</a>, <a href="#Page_147">147</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Calvisson</i>, pp. <a href="#Page_65">65</a>, <a href="#Page_124">124</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Camilhe</span>, p. <a href="#Page_208">208</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Canonge</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Cappon</span> (Jean ou Philippe), pp. <a href="#Page_8">8</a>, <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_53">53</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Castelnou</span>, pp. <a href="#Page_117">117</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Castres</i>, pp. <a href="#Page_102">102</a>, <a href="#Page_138">138</a> n. 1, <a href="#Page_152">152</a>, <a href="#Page_214">214</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_225" id="Page_225">[225]</a></span></p><p class="pni"><span class="smcap">Chabaut</span>, p. <a href="#Page_9">9</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Chalas</span>, avocat, pp. <a href="#Page_45">45</a> n. 1, <a href="#Page_65">65</a> n. 3, <a href="#Page_68">68</a>, <a href="#Page_140">140</a>, <a href="#Page_142">142</a>, <a href="#Page_178">178</a>, <a href="#Page_216">216</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Chambauld</span>, p. <a href="#Page_205">205</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Chambrun</span> (Pineton de), pasteur, pp. <a href="#Page_9">9</a> n. 3, <a href="#Page_20">20</a>, <a href="#Page_38">38</a> n. 2, <a href="#Page_66">66</a>, <a href="#Page_72">72</a>, <a href="#Page_77">77</a> n. 5, <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_114">114</a>, <a href="#Page_117">117</a>, <a href="#Page_135">135</a> n. 2, <a href="#Page_171">171</a>, <a href="#Page_173">173</a>, <a href="#Page_175">175</a> n. 2, <a href="#Page_177">177</a>, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Chambrun</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_12">12</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Chamier</span> (Daniel), pasteur, pp. <a href="#Page_130">130</a> n. 1, <a href="#Page_141">141-5</a>, <a href="#Page_146">146</a> n. 1, <a href="#Page_155">155</a>, <a href="#Page_177">177</a>, <a href="#Page_179">179</a> et n. 2, <a href="#Page_209">209</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Chasteauneuf</span> (Le sieur de), pp. <a href="#Page_61">61</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Chatillon</span>, p. <a href="#Page_84">84</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Chauve</span>, pasteur, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Cheyron</span> (Guidon), pp. <a href="#Page_31">31</a> n. 1, <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 3, <a href="#Page_71">71</a> n. 3, <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_139">139</a> n. 1, <a href="#Page_140">140</a>, <a href="#Page_178">178</a>, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>, <a href="#Page_213">213</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Clarensac</i>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Claveroles</span>, pasteur, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Cloche</span> (Marguerite), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Clozone</span> (Le sieur de), p. <a href="#Page_195">195</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Codognan</i>, pp. <a href="#Page_29">29</a>, <a href="#Page_30">30</a>, <a href="#Page_31">31</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Combes</span> (Claude de), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>, <a href="#Page_195">195</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Combes</span> (Jean), p. <a href="#Page_88">88</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Congeniès</i>, pp. <a href="#Page_8">8</a> n. 3, <a href="#Page_54">54</a>, <a href="#Page_55">55</a>, <a href="#Page_67">67</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Corbière</span>, p. <a href="#Page_206">206</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Corniaret</span> (Jean), p. <a href="#Page_54">54</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Cortois</span> (Étienne), p. <a href="#Page_123">123</a> n. 3.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Coton</span> (Le P. Pierre), jésuite, pp. <a href="#Page_75">75</a>, <a href="#Page_83">83</a>, <a href="#Page_138">138-49</a>, <a href="#Page_175">175</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Cottelier</span>, p. <a href="#Page_95">95</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Cotton</span>, p. <a href="#Page_107">107</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Couet</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_15">15</a> n. 2, <a href="#Page_172">172</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Cregude</span> (Suzanne), pp. <a href="#Page_197">197-201</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Crozet</span> (Jacques ou Antoine), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Cussy</span> (Claude de), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p> - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Dagulhonet.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Agulhonet">Agulhonet</a></span>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Dairon.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Deyron">Deyron</a></span>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Dalbiac</span>, pp. <a href="#Page_53">53</a> n. 4, <a href="#Page_58">58</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Darbouses</span>, p. <a href="#Page_55">55</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Davin</span> (Anthoine), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_45">45</a> n. 1, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Deleuse</span> (Claude), p. <a href="#Page_60">60</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Demezat</span> (Le P.), pp. <a href="#Page_141">141</a> n. 1, <a href="#Page_144">144</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Des Martins</span>, p. <a href="#Page_145">145</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Dessac</span> (Jehan de), proposant, p. <a href="#Page_10">10</a> n. 5.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Des Vignolles</span>, p. <a href="#Page_208">208</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Deyron" id="Deyron">Deyron</a></span> (Jacques), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Dostaly</span>, pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Drulhon</span> (Arnaud), p. <a href="#Page_192">192</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Dugras</span>, p. <a href="#Page_114">114</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Dumas</span> (Pierre), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Dumas</span> (Jehan), p. <a href="#Page_97">97</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Dumolin</span>, pp. <a href="#Page_52">52</a> n. 4, <a href="#Page_63">63</a> n. 5, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_207">207</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Du Plessis-Mornay</span> (M<sup>me</sup>) pp. <a href="#Page_87">87</a> n. 2, <a href="#Page_183">183</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Duprix</span> (Antoine), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_108">108</a>, <a href="#Page_109">109</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Dutour</span> (Suzanne), p. <a href="#Page_172">172</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Du_Vieulx" id="Du_Vieulx">Du Vieulx</a></span>, p. <a href="#Page_66">66</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Du Vieulx</span> (Antoine), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_226" id="Page_226">[226]</a></span></p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Du Vieulx</span> (Rostang), pp. <a href="#Page_68">68</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Enard</span> (Denys), pp. <a href="#Page_59">59</a>, <a href="#Page_60">60</a>.</p> - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Falcon, Faucon</span>, p. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Falguerolles</span> (Claude de), pasteur, p. <a href="#Page_9">9</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Falguerolles</span> (Jean de), pasteur, pp. <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_8">8</a> n. 3, <a href="#Page_9">9</a> n. 2 et 4, <a href="#Page_12">12</a> n. 1, <a href="#Page_17">17</a> n. 2, <a href="#Page_20">20</a>, <a href="#Page_45">45</a> n. 6, <a href="#Page_59">59</a> n. 2, <a href="#Page_66">66</a>, <a href="#Page_68">68</a>, <a href="#Page_72">72</a>, <a href="#Page_74">74</a>, <a href="#Page_77">77</a>, <a href="#Page_86">86-7</a>, <a href="#Page_90">90</a>, <a href="#Page_102">102</a> n. 7, <a href="#Page_135">135</a> n. 2, <a href="#Page_136">136</a>, <a href="#Page_146">146</a> n. 1, <a href="#Page_169">169</a>, <a href="#Page_171">171</a>, <a href="#Page_172">172</a> notes, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Farel</span> (Adam), pp. <a href="#Page_52">52</a> n. 4, <a href="#Page_84">84</a> n. 5, <a href="#Page_95">95</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Fauchier</span>, p. <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Favier" id="Favier">Favier</a></span> (Pierre de Vestric, sgr. de), pp. <a href="#Page_8">8</a>, <a href="#Page_33">33</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Favier</span> (M<sup>me</sup> de), pp. <a href="#Page_94">94</a>, <a href="#Page_98">98-9</a>, <a href="#Page_102">102</a>, <a href="#Page_149">149-50</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Fazandier</span>, p. <a href="#Page_95">95</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Félix</span>, proposant, p. <a href="#Page_17">17</a> n. 3.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Ferrier</span> (Jérémie), pasteur, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_10">10</a>, <a href="#Page_13">13</a>, <a href="#Page_15">15</a>, <a href="#Page_16">16</a>, <a href="#Page_38">38</a> n. 2, <a href="#Page_75">75</a>, <a href="#Page_91">91</a>, <a href="#Page_98">98</a>, <a href="#Page_137">137</a>, <a href="#Page_138">138-40</a>, <a href="#Page_167">167</a> n. 2, <a href="#Page_173">173-80</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Ferriol</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_117">117</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Fillon</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_10">10</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Foëton</span> (Jacques), p. <a href="#Page_94">94</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Folchier</span>, p. <a href="#Page_192">192</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Follembray</i> (Édit de), p. <a href="#Page_119">119</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Fons</span> (Baron de), p. <a href="#Page_206">206</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Fontfroide</span> (Bauzile), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 1 et 4, <a href="#Page_65">65</a>, <a href="#Page_90">90</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Fosseuse</span>, p. <a href="#Page_117">117</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Foucard</span> (Claude), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Fournier</span> (Balthezart), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 4, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Fournier</span> (Jehan), p. <a href="#Page_96">96</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">François</span> (Charles), p. <a href="#Page_59">59</a> n. 3.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Fresne-Canaye</span> (Le président de), pp. <a href="#Page_138">138</a>, <a href="#Page_144">144</a>.</p> - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Gaissac</span> (Jehan), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Galargues</i>, pp. <a href="#Page_124">124</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gansy</span> (Daniel), p. <a href="#Page_85">85</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gantelme</span>, proposant, p. <a href="#Page_16">16</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gasais</span>, pp. <a href="#Page_197">197-201</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gaspard</span>, p. <a href="#Page_62">62</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gasques</span> (Christofle de Barjac de), pasteur, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_9">9</a> n. 7, <a href="#Page_135">135</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gaubin</span> (Arnaud), p. <a href="#Page_54">54</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gaultier</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_204">204</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Genève</i>, pp. <a href="#Page_17">17</a>, <a href="#Page_20">20</a>, <a href="#Page_21">21</a>, <a href="#Page_22">22</a>, <a href="#Page_23">23</a>, <a href="#Page_72">72</a>, <a href="#Page_117">117</a>, <a href="#Page_126">126</a>, <a href="#Page_136">136</a> n. 2, <a href="#Page_149">149</a>, <a href="#Page_172">172</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Gignac</i>, pp. <a href="#Page_26">26</a>, <a href="#Page_87">87</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gigord</span> (Jean), pasteur, pp. <a href="#Page_5">5</a>, <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_13">13</a>, <a href="#Page_17">17</a> n. 2, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_167">167</a> n. 2, <a href="#Page_169">169</a>, <a href="#Page_178">178</a> et n. 4, <a href="#Page_179">179</a>, <a href="#Page_213">213</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Ginac</span> (Jehan), proposant, p. <a href="#Page_18">18</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Girardin</span> (Estienne), pp. <a href="#Page_197">197</a>, <a href="#Page_199">199</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gonsette</span>, p. <a href="#Page_85">85</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Goulard</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_15">15</a>, <a href="#Page_172">172</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gourdouse</span>, p. <a href="#Page_198">198</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Granier</span> (Paul), pp. <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gras</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_85">85</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Grégoire</span> (Georges), p. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Grenoble</i>, p. <a href="#Page_57">57</a></p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gril</span> (Jean), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_47">47</a> n. 4, <a href="#Page_76">76</a> n. 2, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gueissac</span>, p. <a href="#Page_216">216</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Gueyssac</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_101">101</a> n. 4.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_227" id="Page_227">[227]</a></span></p><p class="pni"><span class="smcap">Guérin</span> (Arnaud), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Guilien</span> (Mathieu), p. <a href="#Page_59">59</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Guiran</span> (André), proposant, p. <a href="#Page_86">86</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Guiraud</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Guiraud</span> (David), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>, <a href="#Page_195">195</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Guiraud</span> (Guillaume), pp. <a href="#Page_39">39</a>, <a href="#Page_40">40</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Guiraudon</span> (Anthoine), pp. <a href="#Page_193">193-194</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Guyenne</i>, p. <a href="#Page_129">129</a>.</p> - - -<p class="pni p2"><i>Heidelberg</i>, pp. <a href="#Page_17">17</a>, <a href="#Page_20">20</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Henri IV</span>, pp. <span class="smcap">VIII-IX</span>, <a href="#Page_4">4</a>, <a href="#Page_147">147</a>, <a href="#Page_181">181-9</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Hon</span> (François), p. <a href="#Page_59">59</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Huret</span> (Grégoire), p. <a href="#Page_151">151</a> n. 4.</p> - - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Janin</span>, pp. <a href="#Page_52">52</a> n. 3 et 4, <a href="#Page_54">54</a> n. 2, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Janny</span> (Claude), pasteur, p. <a href="#Page_14">14</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Janon</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Janotade</span>, p. <a href="#Page_207">207</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Jaquy</span> (Sébastien), p. <a href="#Page_135">135</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Jaudin</span> (Jean), p. <a href="#Page_95">95</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Jhanin</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_192">192</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Jolly</span> (Arnaud), p. <a href="#Page_23">23</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Jonny</span>, p. <a href="#Page_117">117</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Julien</span>, pasteur, p. <a href="#Page_135">135</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><i>Junas</i>, pp. <a href="#Page_8">8</a> n. 3, <a href="#Page_29">29</a>, <a href="#Page_30">30</a>, <a href="#Page_67">67</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Justamond</span>, p. <a href="#Page_212">212</a> et n. 3.</p> - - -<p class="pni p2"><span class="smcap">La Cassagne.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Arnaud">Arnaud</a></span> (Daniel), seigneur de la Cassagne.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">La Croix</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_63">63</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">La Farelle</span>, pp. <a href="#Page_85">85</a>, <a href="#Page_92">92</a> n. 4, <a href="#Page_99">99</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">La Faye</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_101">101</a> n. 2, <a href="#Page_115">115</a>, <a href="#Page_135">135</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">La Martinole</span>, p. <a href="#Page_91">91</a>.</p> - -<p class="pni"><i>La Melouze</i>, p. <a href="#Page_22">22</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Langlade</i>, p. <a href="#Page_14">14</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Langlade</span>, pp. <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Lansard</span> (Pierre), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_94">94</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><i>La Rochelle</i>, p. <span class="smcap">IX</span>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">La Rouvière</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_63">63</a>.</p> - -<p class="pni"><i>La Salle</i>, pp. <a href="#Page_29">29</a>, <a href="#Page_31">31</a>, <a href="#Page_35">35</a> n. 2 et 3, <a href="#Page_41">41</a>, <a href="#Page_107">107</a>, <a href="#Page_110">110</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Laurant</span>, pasteur, p. <a href="#Page_11">11</a> n. 5.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Laurens</span> (Daniel), pp. <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Laval</i>, p. <a href="#Page_22">22</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Leblanc</span> (Jacques), p. <a href="#Page_119">119</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Leonarde</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Léran</i> (Château de), p. <a href="#Page_151">151</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Lesdiguières</span> (Le duc de), p. <a href="#Page_147">147</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><i>Le Vigan</i>, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_39">39</a>, <a href="#Page_41">41</a>, <a href="#Page_107">107</a>, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_136">136</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Lhermitte</span>, p. <a href="#Page_87">87</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Lombard</span>, p. <a href="#Page_45">45</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Lombard</span> (Jean), p. <a href="#Page_85">85</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Luc</span> (Françoise de), p. <a href="#Page_82">82</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><i>Lyon</i>, p. <a href="#Page_146">146</a> n. 1.</p> - - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Majol</span> (Honorat), p. <a href="#Page_153">153</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Malafosse</span> (Jacques), pp. <a href="#Page_54">54-5</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Malessague</span> (Jean), p. <a href="#Page_84">84</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Malmont</span> (Antoine de), p. <a href="#Page_54">54</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Maltrait</span>, pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_100">100</a> n. 2, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_194">194</a>, <a href="#Page_207">207</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_228" id="Page_228">[228]</a></span></p><p class="pni"><i>Mantes</i>, pp. <a href="#Page_155">155</a>, <a href="#Page_209">209</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Manuel</span> (Daniel), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Mariaige</span> (Simon), p. <a href="#Page_97">97</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Marisy, Marity</span> (Roland Mengin de), pasteur, p. <a href="#Page_8">8</a>, <a href="#Page_180">180</a> n. 4, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Martin</span>, p. <a href="#Page_45">45</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Martin</span> (Anthoine), p. <a href="#Page_85">85</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Martin</span> (Vidal), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 4, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_192">192</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Martine</span>, p. <a href="#Page_85">85</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Marvéjols</i>, pp. <a href="#Page_77">77</a> n. 4, <a href="#Page_177">177</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Massillargues</i>, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_42">42</a> n. 4, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Massouverain</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_13">13</a>, <a href="#Page_212">212</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Maure</span> (Bernardine), p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Maurice</span> (Paul), pasteur, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_145">145</a> n. 6.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Maurié</span> (Antoine), p. <a href="#Page_107">107</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Maurin</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Mazaudier</span>, pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_45">45</a> n. 1, <a href="#Page_53">53</a> n. 4, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Mazel</span>, p. <a href="#Page_116">116</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Meirueys</i>, p. <a href="#Page_20">20</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Méjanes</span> (Robert de), pp. <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Mende</i>, p. <a href="#Page_117">117-8</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Michel</span> (Anthoine), dit Molezan, pp. <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Michel" id="Michel">Michel</a></span> (La femme de Pierre), p. <a href="#Page_58">58</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Milhaud</i>, p. <a href="#Page_39">39</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Molezan.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Michel">Michel</a></span> (Antoine), dit Molezan.</p> - -<p class="pni"><i>Molières</i>, pp. <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_108">108</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Molin</span>, p. <a href="#Page_207">207</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Montauban</i>, pp. <a href="#Page_87">87</a> n. 2, <a href="#Page_149">149-50</a>, <a href="#Page_168">168</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Montdardier</i>, pp. <a href="#Page_30">30</a>, <a href="#Page_35">35</a> n. 2 et 3, <a href="#Page_40">40</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Montélimar</i>, pp. <a href="#Page_141">141</a>, <a href="#Page_177">177</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Montelz</span> (Pierre de), p. <a href="#Page_95">95</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Montloy</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Montmorency-Damville</span> (Henri de), pp. <span class="smcap">XVIII</span>, <a href="#Page_82">82</a> n. 1, <a href="#Page_151">151</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Montmorency</span> (Marguerite de), p. <a href="#Page_151">151</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><i>Montpellier</i>, pp. <a href="#Page_9">9</a> n. 7, <a href="#Page_19">19</a> n. 4, <a href="#Page_59">59</a> n. 3, <a href="#Page_69">69</a>, <a href="#Page_103">103</a>, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_136">136</a> n. 2, <a href="#Page_149">149</a>, <a href="#Page_151">151</a>, <a href="#Page_163">163</a>, <a href="#Page_166">166</a>, <a href="#Page_167">167</a> n. 2, <a href="#Page_169">169</a>, <a href="#Page_178">178</a>, <a href="#Page_201">201</a>, <a href="#Page_206">206</a>, <a href="#Page_209">209</a>, <a href="#Page_211">211</a>, <a href="#Page_213">213</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Moynier</span> (Jean), pasteur, pp. <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_8">8</a>, <a href="#Page_10">10</a>, <a href="#Page_13">13</a>, <a href="#Page_17">17</a> n. 2, <a href="#Page_18">18</a>, <a href="#Page_35">35</a> n. 1, <a href="#Page_38">38</a> n. 2, <a href="#Page_72">72</a>, <a href="#Page_77">77</a>, <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_110">110</a>, <a href="#Page_116">116</a> n. 1, <a href="#Page_135">135</a>, <a href="#Page_145">145</a>, <a href="#Page_146">146</a>, <a href="#Page_169">169</a>, <a href="#Page_175">175-8</a>, <a href="#Page_191">191</a>, <a href="#Page_209">209</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Myrman</span>, proposant, p. <a href="#Page_148">148</a> n. 5.</p> - - -<p class="pni p2"><i>Nages</i>, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_146">146</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Nantes</i> (Edit de), pp. <span class="smcap">XV</span>, <a href="#Page_4">4</a>, <a href="#Page_19">19</a>, <a href="#Page_74">74</a> n. 1, <a href="#Page_76">76-77</a>, <a href="#Page_108">108</a>, <a href="#Page_119">119-20</a>, <a href="#Page_131">131</a>, <a href="#Page_153">153</a>, <a href="#Page_155">155-9</a>, <a href="#Page_160">160-70</a>, <a href="#Page_180">180-9</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Nicolas</span>, p. <a href="#Page_145">145</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Nîmes.</i> Voy. <i><a href="#Table_des_matieres">Table des matières</a></i>.</p> - -<p class="pni"><i>Nîmes</i> (Académie de), pp. <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_17">17</a> n. 2, <a href="#Page_81">81</a>, <a href="#Page_163">163</a>, <a href="#Page_166">166</a>, <a href="#Page_167">167</a> n. 2, <a href="#Page_169">169</a>, <a href="#Page_173">173</a> n. 6.</p> - -<p class="pni"><i>Nîmes</i> (Colloque de). Voy. <i><a href="#Table_des_matieres">Table des matières</a></i>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_229" id="Page_229">[229]</a></span></p> - -<p class="pni"><i>Nîmes</i> (Consistoire de). Voy. <i><a href="#Table_des_matieres">Table des matières</a></i>.</p> - -<p class="pni"><i>Nîmes</i> (Hôpital de), p. <a href="#Page_63">63</a> et n. 8.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Nissole</span>, pasteur, p. <a href="#Page_145">145</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Nivolat</span> (Jean), p. <a href="#Page_153">153</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Nogarede</span> (Pierre), p. <a href="#Page_195">195</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Noguier</span>, pp. <a href="#Page_59">59</a>, <a href="#Page_97">97</a>, <a href="#Page_101">101</a>, <a href="#Page_115">115</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Nysmes</span> (David), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p> - - -<p class="pni p2"><i>Orange</i>, p. <a href="#Page_135">135</a> n. 4.</p> - - -<p class="pni p2"><span class="smcap"><a name="Pacius" id="Pacius">Pacius</a></span> (Julius), pp. <a href="#Page_46">46</a>, <a href="#Page_47">47</a>, <a href="#Page_81">81</a>, <a href="#Page_88">88</a> n. 6, <a href="#Page_89">89</a> n. 2, <a href="#Page_126">126</a>, <a href="#Page_148">148</a> n. 5, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>, <a href="#Page_209">209</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Pagese</span> (Anne), p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Palot</span>, receveur des églises, pp. <a href="#Page_162">162</a> n. 2, <a href="#Page_164">164</a>, <a href="#Page_165">165</a> notes, <a href="#Page_166">166</a> n. 1, <a href="#Page_167">167</a> n. 3.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Pansiet</span>, p. <a href="#Page_95">95</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Parant</span> (La veuve de), pp. <a href="#Page_60">60</a>, <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Pasquier</span>, pasteur, p. <a href="#Page_5">5</a> n. 3.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Passelar</span>, p. <a href="#Page_90">90</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Patieux.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Pacius">Pacius</a></span> (Julius).</p> - -<p class="pni"><i>Pecais</i> (Fort de), p. <a href="#Page_204">204</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Péladan</span>, p. <a href="#Page_2">2</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Percet</span>, p. <a href="#Page_216">216</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Pilotz</span>, p. <a href="#Page_205">205</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Pons</span> (Jean), p. <a href="#Page_10">10</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Porreau</span>, p. <a href="#Page_108">108</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Porsan, Poursan</span> (Le P. Antoine), jésuite, pp. <a href="#Page_136">136</a> n. 2, <a href="#Page_146">146</a> et n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Poujol</span> (Claude). Voy. <span class="smcap"><a href="#Pujol">Pujol</a></span> (Claude).</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Privat</span> (Le capitaine), pp. <a href="#Page_107">107</a>, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Pujol" id="Pujol">Pujol</a></span> (Claude), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p> - - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Radel.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Andre">André</a></span> (Jehan) dit Radel.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rally</span>, proposant, p. <a href="#Page_90">90</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Reboul</span> (Guillaume de), pp. <a href="#Page_29">29</a> n. 4, <a href="#Page_101">101</a>, <a href="#Page_135">135</a> n. 2, <a href="#Page_136">136</a>, <a href="#Page_145">145</a>, <a href="#Page_154">154</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Renvoy</span>, pasteur, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Reyne</span> (Catherine), p. <a href="#Page_97">97</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rhodes</span> (Le P.), jésuite, pp. <a href="#Page_75">75</a>, <a href="#Page_176">176</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Ricaud</span>, pasteur, p. <a href="#Page_5">5</a> et n. 5.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Richelieu</span> (Le cardinal de), p. <a href="#Page_173">173</a> n. 6.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Riquette</span> (Marie), p. <a href="#Page_97">97</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rivière</span> (Paul), pp. <a href="#Page_197">197-201</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rochemore</span> (M<sup>me</sup> de), p. <a href="#Page_63">63</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Rodilhan</i>, pp. <a href="#Page_214">214-16</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rolland</span> (Jehan), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rolles</span>, p. <a href="#Page_205">205</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rossel</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_26">26</a>, <a href="#Page_87">87</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rossel</span> (Pierre), pp. <a href="#Page_40">40</a> n. 7, <a href="#Page_192">192</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rousse</span> (Honnorade), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rouvière</span>, p. <a href="#Page_95">95-6</a>, <a href="#Page_199">199</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Roux</span> (Isaac), p. <a href="#Page_65">65</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rozel</span>, p. <a href="#Page_45">45</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rozel</span> (Le lieutenant de), pp. <a href="#Page_143">143</a>, <a href="#Page_145">145</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_209">209</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rozel</span> (M<sup>lle</sup> de), p. <a href="#Page_63">63</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rudavel</span>, pasteur, p. <a href="#Page_103">103</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Rufy</span>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p> - - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Sabatier</span> (Anthoine), p. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 1, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_230" id="Page_230">[230]</a></span></p> - -<p class="pni"><span class="smcap"><a name="Saint-Cezaire_de_Gauzignan" id="Saint-Cezaire_de_Gauzignan">Saint-Cézaire de Gauzignan</a></span> (Guillaume de Calvière, sgr. de), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_68">68</a>, <a href="#Page_73">73</a>, <a href="#Page_103">103</a>, <a href="#Page_106">106</a> n. 2, <a href="#Page_193">193</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Cézary</span> (De). Voy. <a href="#Saint-Cezaire_de_Gauzignan">Saint-Cézaire de Gauzignan</a> (Guillaume de Calvière) sgr. de.</p> - -<p class="pni"><i>Saint-Denis</i>, p. <a href="#Page_14">14</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Estienne</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>, <a href="#Page_89">89</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Germain</span> (Le sieur de), pp. <a href="#Page_156">156-7</a>, <a href="#Page_202">202</a>, <a href="#Page_204">204</a>, <a href="#Page_205">205</a>, <a href="#Page_206">206</a>, <a href="#Page_211">211</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Saint-Germain de Calberte</i>, p. <a href="#Page_135">135</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Saint-Gilles</i>, p. <a href="#Page_120">120</a>, <a href="#Page_122">122-3</a>, <a href="#Page_148">148</a>, <a href="#Page_151">151</a>, <a href="#Page_212">212</a>, <a href="#Page_215">215</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Huict</span> (Jean), p. <a href="#Page_60">60</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Saint-Jean de Gardonnenc</i>, p. <a href="#Page_5">5</a> et n. 5.</p> - -<p class="pni"><i>Saint-Jean de Valeriscle</i>, p. <a href="#Page_54">54</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Saint-Laurent</i>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Saint-Martin de Boubaux.</i> Voy. <i><a href="#Boubaux">Boubaux</a></i>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Téodorite</span>, p. <a href="#Page_88">88</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Saint-Veran</span>, p. <a href="#Page_65">65</a> n. 3.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Salhens</span> (Vidal de), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Salvay</span>, pasteur, p. <a href="#Page_146">146</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Salveton</span> (Laurens), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_71">71</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Sarouille</span>, p. <a href="#Page_107">107</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Saujette</span> (Saurette), p. <a href="#Page_62">62</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Sauve</i>, pp. <a href="#Page_5">5</a> n. 4, <a href="#Page_6">6</a> n. 2, <a href="#Page_19">19</a> n. 4, <a href="#Page_41">41</a> n. 6.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Savin</span>, p. <a href="#Page_108">108</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Schomberg</span>, pp. <a href="#Page_185">185-6</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Serres</span> (Olivier de), p. <a href="#Page_135">135</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Seynes</span>, p. <a href="#Page_216">216</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Sezarde</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Sigalon</span> (Jacques), pp. <a href="#Page_55">55</a> n. 5, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Sixmard</span>, p. <a href="#Page_84">84</a> n. 2.</p> - -<p class="pni"><i>Solorgues</i>, p. <a href="#Page_14">14</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Sommières</i>, pp. <a href="#Page_12">12</a>, <a href="#Page_124">124</a>, <a href="#Page_205">205</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Sourdis</span> (Le cardinal de) p. <a href="#Page_142">142</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Suffren</span> (Barnabé), pasteur, p. <a href="#Page_22">22</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Suffren</span> (Mardochée), pasteur, pp. <a href="#Page_1">1</a>, <a href="#Page_18">18</a> n. 1, <a href="#Page_22">22-23</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Surian</span> (Jean), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Syméon</span> (Barthélemy), p. <a href="#Page_90">90</a>.</p> - - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Tausan</span> (Denis), p. <a href="#Page_96">96</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Tel</span> (Pierre), p. <a href="#Page_91">91</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Tempeste</span>, pasteur, p. <a href="#Page_11">11</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Terond</span>, pasteur, père du suivant, p. <a href="#Page_20">20</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Terond</span>, <span class="smcap">Therond</span> (Jean), pasteur, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_17">17</a> n. 3, <a href="#Page_20">20-22</a>, <a href="#Page_23">23</a>, <a href="#Page_24">24</a>, <a href="#Page_172">172</a>, <a href="#Page_176">176</a> n. 1, <a href="#Page_178">178</a>, <a href="#Page_212">212</a> et n. 2.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Tolosani</span>, pasteur, p. <a href="#Page_154">154</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Toulouse</i> (Parlement de), pp. <a href="#Page_37">37</a> n. 3, <a href="#Page_122">122</a>, <a href="#Page_130">130</a>, <a href="#Page_150">150</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Tournier</span>, p. <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Tournon</i>, p. <a href="#Page_150">150</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Tourrel</span>, pp. <a href="#Page_107">107</a> n. 2, <a href="#Page_191">191</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Tufan</span>, pasteur, pp. <a href="#Page_18">18</a> n. 1, <a href="#Page_23">23</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - - -<p class="pni p2"><i>Uchau</i>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Unal</span> (Pierre), pp. <a href="#Page_33">33</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Ursy</span> (Michel), p. <a href="#Page_194">194</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Uzès</i>, pp. <a href="#Page_7">7</a>, <a href="#Page_9">9</a> n. 7, <a href="#Page_19">19</a> n. 4, <a href="#Page_136">136</a> n. 2, <a href="#Page_212">212</a>, <a href="#Page_215">215</a>.</p> - - -<p class="pni p2"><i>Vabres</i>, p. <a href="#Page_152">152</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Vabresse</span> (Jehanne), p. <a href="#Page_97">97</a> n. 1.</p> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_231" id="Page_231">[231]</a></span></p><p class="pni"><span class="smcap">Valernod</span> (Jean de), p. <a href="#Page_82">82</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Valernod</span> (Pierre de), évêque de Nîmes, pp. <a href="#Page_82">82</a>, <a href="#Page_103">103</a> n. 1, <a href="#Page_143">143</a>, <a href="#Page_148">148</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Valete</span>, p. <a href="#Page_31">31</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Vallat</span> (Guillaume), pp. <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Vallonne</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Varlède</span> (Jehanne), p. <a href="#Page_58">58</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Vauvert</i>, pp. <a href="#Page_14">14</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Ventadour</span> (Le duc de), pp. <span class="smcap">XVIII</span>, <a href="#Page_6">6</a> n. 6, <a href="#Page_151">151</a> et n. 4, <a href="#Page_167">167</a> n. 3.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Venturin</span> (Camille), p. <a href="#Page_46">46</a> n. 1.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Venturin</span> (Daniel), pasteur, pp. <a href="#Page_2">2</a>, <a href="#Page_6">6</a>, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Venturin</span> (Laurens), p. <a href="#Page_208">208</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Vergèse</i>, pp. <a href="#Page_207">207-212</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Verquière</span>, p. <a href="#Page_53">53</a> n. 4.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Vestric.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Favier">Favier</a></span> (Pierre de Vestric, sgr. de).</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Veyras</span> (Le capitaine), pp. <a href="#Page_34">34</a>, <a href="#Page_52">52</a> n. 4, <a href="#Page_192">192</a>, <a href="#Page_193">193</a>, <a href="#Page_207">207</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Vezenobre</i>, p. <a href="#Page_103">103</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Vic</span> (Méry de), p. <a href="#Page_185">185</a> et n. 4.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Viçoze</span> (Le sieur de), p. <a href="#Page_168">168</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Vidal</span>, p. <a href="#Page_61">61</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Vidalle</span> (Jehan de), p. <a href="#Page_72">72</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Vieulx.</span> Voy. <span class="smcap"><a href="#Du_Vieulx">Du Vieulx</a></span>.</p> - -<p class="pni"><i>Villevieille</i>, pp. <a href="#Page_67">67</a> n. 1, <a href="#Page_74">74</a> n. 5, <a href="#Page_212">212</a>.</p> - -<p class="pni"><i>Viollande</i>, p. <a href="#Page_113">113</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Viret</span>, pp. <a href="#Page_27">27</a>, <a href="#Page_28">28</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Vismes</span> (Robert de), pp. <a href="#Page_46">46</a>, <a href="#Page_207">207</a>, <a href="#Page_208">208</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Volpellière</span> (Le capitaine), p. <a href="#Page_153">153</a>.</p> - - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Watelier</span>, p. <a href="#Page_212">212</a>.</p> - - -<p class="pni p2"><span class="smcap">Ysac</span>, p. <a href="#Page_200">200</a>.</p> - -<p class="pni"><span class="smcap">Yssoire</span>, p. <a href="#Page_88">88</a>.</p> - -<hr class="chap" /> - -</div> - -<p><span class="pagenum"><a name="Page_232" id="Page_232">[232]</a><br /><a name="Page_233" id="Page_233">[233]</a></span></p> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4"><a name="Table_des_matieres" id="Table_des_matieres">TABLE DES MATIÈRES</a></h2> - -<table id="toc" summary="cont"> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3">INTRODUCTION</td> - </tr> - - <tr> - <td> </td> - <td colspan="2" class="tdr3"><b><span class="small">Pages</span></b></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Organisation générale du parti protestant. Les assemblées politiques.—Les -assemblées ecclésiastiques.—Celles-ci maintiennent -l’unité du parti.—Importance du consistoire </td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_vii">vii</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Plan</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_xiii">xiii</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Sources</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_xvi">xvi</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3">I.—<span class="smcap">Les pasteurs</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Leurs fonctions</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_1">1</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Leur entretien. Contrats d’engagement.—Gages en espèces.—Gages -en nature.—Avantages matériels.—Pauvreté.—Pension -de retraite.—«Assistance» de leurs veuves et orphelins</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_4">4</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Petit nombre des pasteurs.—Difficulté d’acquérir un pasteur «perpétuel».—Négociations.—Dissensions -entre les églises à ce sujet</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_13">13</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">«Proposants» ou écoliers en théologie. Contrats d’engagement.—Études.—Prérogatives.—Entretien.—Jean -Terond et Mardochée Suffren</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_16">16</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3">II.—<span class="smcap">Composition et fonctionnement -du consistoire</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Composition. Fonctions du «diacre» et de l’«ancien».—Membres -<span class="pagenum"><a name="Page_234" id="Page_234">[234]</a></span>du consistoire.—Leurs élections.—Leur classe sociale.—Oppositions.—Entrée -en charge.—Division du travail.—Employés</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_27">27</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Fonctionnement. Séances ordinaires.—Leurs dates.—Leur présidence.—«Quorum» -obligatoire.—Séances de censure.—Consistoires -extraordinaires.—Ce qu’on entend par «actes consistoriaux»</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_41">41</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3">III.—<span class="smcap">Les finances du consistoire</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Comptes du «receveur des deniers de l’église» et du «receveur -des deniers des pauvres»</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_51">51</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Deniers des pauvres. Recettes.—Qui on assiste.—Secours en -nature.—Tableau des secours délivrés par le consistoire de Nîmes -entre janvier et mars 1596.—Visites de charité.—Surveillance -de l’hôpital des pauvres</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_54">54</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Deniers de l’église. Dépenses.—Recettes: les imposés; la levée des -rôles.—Églises «ingrates».—Pension payée par la ville</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_64">64</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3">IV.—<span class="smcap">L’autorité du consistoire sur les fidèles</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Lutte du consistoire contre l’influence catholique. «Superstitions».—La -tradition catholique</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_79">79</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Les «vices» qu’il combat. La «paillardise.»—Adultère et divorce.—Enquêtes -de mœurs.—La «coquetterie».—Les censurés mécontents</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_83">83</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Son intervention dans les querelles de ménage.—Les bancs du -temple.—Réconciliations</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_87">87</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Plaisirs permis. Spectacles et jeux défendus.—Le repos du -dimanche.—Fêtes de corporations.—La danse interdite.—Les -«charivaris»</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_91">91</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Dénonciations.—Police consistoriale</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_96">96</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Citations à comparaître; retards à s’y rendre.—Enquêtes.—Peines -décrétées; leur application. Les nobles et les notables.—Entente -des consistoires pour la police</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_97">97</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3"><span class="pagenum"><a name="Page_235" id="Page_235"><span class="small">[235]</span></a></span> -V.—<span class="smcap">Influence des assemblées sur le -gouvernement municipal</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Consuls. Les anciens au conseil de ville.—Les consuls et les conseillers -aux consistoires extraordinaires.—Influence réciproque.—La -police faite par le consistoire.—Pension payée à l’église -par la ville</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_105">105</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Magistrats. Moins soumis que les consuls.—Leur ingérence dans -les affaires ecclésiastiques.—Mesures de résistance.—Ils -assistent aux consistoires extraordinaires.—Ils exécutent les décisions -consistoriales.—Juridiction du consistoire</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_111">111</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Conclusion. La théocratie nîmoise.—Protestation des magistrats -contre le développement de la juridiction du consistoire (1562).—Influence -personnelle des pasteurs et des anciens</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_116">116</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3">VI.—<span class="smcap">Rapports avec les catholiques</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Méfiance réciproque des papistes et des huguenots</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_119">119</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Un «parti» catholique dans le colloque.—Son impopularité.—Relâchement -des mœurs du clergé</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_121">121</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Le calvinisme religion d’État.—Entraves à l’exercice du culte -romain.—Les catholiques exclus du gouvernement.—Mesures -vexatoires prises contre eux.—Les rentiers des bénéfices dépouillés -ou taxés pour l’entretien des pasteurs.—Arrêts du Parlement -et de la cour des Aides contre cet état de choses</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_124">124</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3">VII.—<span class="smcap">Rapports avec les catholiques</span> (<i>Suite</i>).</td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Lutte d’influence morale entre les deux partis</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_133">133</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Propagande par les écrits. Les synodes la régularisent.—Commission -pour l’examen des ouvrages.—Les imprimeurs responsables.—Pasteurs -désignés pour répondre aux pamphlets.—Pasteurs -poursuivis en justice</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_134">134</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Propagande par la parole. 1. Controverses. Permission du magistrat.—Exemple: -controverse entre Daniel Chamier et le -<span class="pagenum"><a name="Page_236" id="Page_236">[236]</a></span> -P. Coton (1600).—Influence des controverses sur la foi et les -conversions.—2. Prédications. Succès du P. Coton.—Influence -des jésuites</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_137">137</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Conversions. Les prêtres convertis aidés pécuniairement. Règlement -calviniste pour les conversions.—Nouveaux catholiques -persécutés</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_152">152</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3"><span class="smcap">Conclusion</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Les réformés du Bas-Languedoc accueillent froidement l’édit de -Nantes.—Pendant les négociations de l’assemblée générale avec -le roi, ils affectent de se croire trahis</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_155">155</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">Raisons de cette mauvaise volonté. Ils ne souhaitent pas qu’un édit -vienne changer quoi que ce soit à leur état.—Ce ne pourrait -être qu’au profit des catholiques.—Leur petite république de fait -s’en verrait atteinte</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_158">158</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3"><span class="smcap">Appendice A</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4"><i>Les deniers du roi pour l’entretien des pasteurs</i></td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_161">161</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3"><span class="smcap">Appendice B</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4"><i>Les pasteurs de Nîmes</i></td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_170">170</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3"><span class="smcap">Appendice C</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4"><i>L’édit de Nantes</i></td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_180">180</a></td> - </tr> - - <tr> - <td colspan="2" class="tdc3"><span class="smcap">Pièces justificatives</span></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 1.—Liste des membres du consistoire de Nîmes (1596-1602)</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_191">191</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 2.—Défense faite par le présidial de Nîmes au consistoire -d’empiéter sur la justice du roi (26 octobre 1562)</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_195">195</a></td> - </tr> - - - <tr> - <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 3.—Enquête faite par le consistoire de Nîmes au sujet de -Suzanne Cregude, Paul Rivière, dit La Canquille, et Gasais, -accusés du crime de «paillardise» (avril-août 1596)</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_197">197</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">N<span class="pagenum"><a name="Page_237" id="Page_237">[237]</a></span><sup>o</sup> 4.—«Mémoires donnez au sieur de Saint-Germain s’en allant -vers les esglises du Bas-Languedoc de la part de l’assemblée généralle -de Chastellerault» (janvier 1598)</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_202">202</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 5.—Accord en consistoire de Julius Pacius de Beriga et de -Vismes, l’un régent, l’autre recteur du collège de Nîmes (11 avril -1598)</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_207">207</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 6.—Extrait des instructions du pasteur Daniel Chamier, -député par l’assemblée de Chatellerault au synode national de -Montpellier</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_209">209</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 7.—Extrait d’un «rolle des pasteurs servantz actuellement ez -eglises du Bas-Languedoc» dressé au synode provincial d’Uzès -(mars 1600)</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_212">212</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 8.—Conditions proposées au pasteur Gigord par l’église de -Nîmes afin de l’obtenir comme ministre (23 août 1600)</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_213">213</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4">N<sup>o</sup> 9.—Confrontation au consistoire d’Anthoine Bonnet et de -Marguerite Brueisse, accusés de «paillardise» (28 février 1601)</td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_214">214</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4"><span class="smcap">Bibliographie</span></td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_217">217</a></td> - </tr> - - <tr> - <td class="tdl4"><span class="smcap">Table des noms cités</span></td> - <td class="tdr3"><a href="#Page_223">223</a></td> - </tr> - -</table> - -<hr class="d6" /> - -<p class="pc reduct">MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS</p> - -<hr class="chap1" /> - -</div> - -<div class="chapter"> - -<h2 class="p4">FOOTNOTES:</h2> - -<div class="footnotes p4"> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_1_1" id="Footnote_1_1"></a><a href="#FNanchor_1_1"><span class="label">[1]</span></a></span> -<i>Les protestants d’autrefois</i>, v. ci-dessous la <i>Bibliographie</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_2_2" id="Footnote_2_2"></a><a href="#FNanchor_2_2"><span class="label">[2]</span></a></span> -Anquez, <i>Hist. des Assemblées politiques</i>, pp. 68 et suiv., 93 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_3_3" id="Footnote_3_3"></a><a href="#FNanchor_3_3"><span class="label">[3]</span></a></span> -Il adressa aux États de Blois un mémoire où il établissait que la -France ne serait complètement pacifiée que le jour où catholiques et -protestants posséderaient les mêmes immunités (Anquez, <i>op. cit.</i>, -p. 85).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_4_4" id="Footnote_4_4"></a><a href="#FNanchor_4_4"><span class="label">[4]</span></a></span> -Michelet, <i>Hist. de France</i>, t. X, p. 191.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_5_5" id="Footnote_5_5"></a><a href="#FNanchor_5_5"><span class="label">[5]</span></a></span> -Anquez, <i>op. cit.</i>, pp. 62-67.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_6_6" id="Footnote_6_6"></a><a href="#FNanchor_6_6"><span class="label">[6]</span></a></span> -«Ce que le synode [de Montpellier, en mai 1598] appelle dresser -ou former une église ne veut pas dire établir un exercice dans un lieu -où il n’eût jamais, ou y recevoir un ministre par imposition des mains, -où y nommer un consistoire dont il n’y eût pas une ombre auparavant. -Mais c’est y rendre perpétuel et ordinaire ce qui ne s’y étoit fait que -provisionellemment et par intervalles; y donner en propre un ministre -qui n’y avoit servi que par occasion ou par emprunt; y assujettir les -anciens à une discipline réglée; y ranger les familles par quartiers sous -la direction de l’ancien qui en devoit prendre soin; déclarer à quelle -classe ou colloque l’église appartiendroit et lui donner rang entre celles -de la province: choses qui avoient accoutumé de se régler de vive -voix et d’être mises en pratique sans autre loy que la conformité de -l’usage reçu dans les églises du même synode. C’est porquoy on écrivoit -fort rarement des actes de ces établissemens.» (E. Benoist, <i>Hist. -de l’éd. de Nantes</i>, t. I, p. 258).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_7_7" id="Footnote_7_7"></a><a href="#FNanchor_7_7"><span class="label">[7]</span></a></span> -Arr. Nîmes, chef-lieu de canton.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_8_8" id="Footnote_8_8"></a><a href="#FNanchor_8_8"><span class="label">[8]</span></a></span> -Arr. Nîmes, canton Sommières.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_9_9" id="Footnote_9_9"></a><a href="#FNanchor_9_9"><span class="label">[9]</span></a></span> -Chaque ministre était à la charge de l’église qu’il desservait; v. ci-dessous, -chap. I et III.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_10_10" id="Footnote_10_10"></a><a href="#FNanchor_10_10"><span class="label">[10]</span></a></span> -Les sommes que le roi leur avait promises ne leur furent pas -payées; voy. l’appendice A sur les <i>Deniers du roi</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_11_11" id="Footnote_11_11"></a><a href="#FNanchor_11_11"><span class="label">[11]</span></a></span> -Voy. ci-dessous, p. 97.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_12_12" id="Footnote_12_12"></a><a href="#FNanchor_12_12"><span class="label">[12]</span></a></span> -Sous la cote B, 90; j’ai vu le tome VI et surtout le t. VII qui va de -1595 à 1602.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_13_13" id="Footnote_13_13"></a><a href="#FNanchor_13_13"><span class="label">[13]</span></a></span> -Sous la cote A, 10: «Livre des actes des synodes provinciaux -despuis aoust 1596 jusques en l’année 1609.» Le registre comprend le -synode de Montpellier (21 août 1596), de Sauve (7 mai 1597), de -Montpellier (20 mai 1598), de Saint-Germain de Calberte (12 mai -1598), de Nîmes, par députés (5 août 1599), d’Uzès (15 mars 1600), de -Nîmes (7 mai 1601), d’Alais (17 avril 1602), d’Uzès (15 avril 1603), -etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_14_14" id="Footnote_14_14"></a><a href="#FNanchor_14_14"><span class="label">[14]</span></a></span> -M. Puech (<i>Une ville au temps jadis ou Nîmes à la fin du -XVI<sup>e</sup> siècle</i>) a dépouillé entièrement tous les registres de notaires. Malheureusement, -les notes de son livre sont trop rares et trop peu précises.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_15_15" id="Footnote_15_15"></a><a href="#FNanchor_15_15"><span class="label">[15]</span></a></span> -Je désigne par les initiales <i>B. P. F.</i> la Bibliothèque de la Société -de l’histoire du Protestantisme français, par les initiales <i>B. N.</i> la Bibliothèque -nationale, par les mots <i>Arch. du consist.</i> les archives du consistoire -de Nîmes.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_16_16" id="Footnote_16_16"></a><a href="#FNanchor_16_16"><span class="label">[16]</span></a></span> -Il est impossible d’exposer la situation matérielle et d’étudier l’influence -des pasteurs de Nîmes, sans parler en même temps des autres -pasteurs du colloque. L’histoire de l’église de Nîmes est intimement -liée à celle des églises qui dépendaient d’elle. Pour savoir, par exemple, -si les salaires de ses ministres étaient élevés relativement, ou faibles, il -faut bien qu’on les compare avec ceux qui étaient alloués aux pasteurs -des autres églises. C’est pourquoi, dans le cours des chapitres suivants, -nous rapprocherons l’église de Nîmes de ses voisines toutes les fois que -cela devra nous permettre d’apprécier plus exactement son état d’esprit, -ses ressources, etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_17_17" id="Footnote_17_17"></a><a href="#FNanchor_17_17"><span class="label">[17]</span></a></span> -<i>Discipline</i>, chap. I, art. 12 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_18_18" id="Footnote_18_18"></a><a href="#FNanchor_18_18"><span class="label">[18]</span></a></span> -<i>Protestants d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, chap. II, pp. 30 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_19_19" id="Footnote_19_19"></a><a href="#FNanchor_19_19"><span class="label">[19]</span></a></span> -P. de Felice, <i>op. cit.</i>, 2<sup>e</sup> série, p. 33.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_20_20" id="Footnote_20_20"></a><a href="#FNanchor_20_20"><span class="label">[20]</span></a></span> -C’est le droit strict des fidèles de «venir se plaindre contre leurs -pasteurs aux consistoires» (Cf. syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars -1600; B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_21_21" id="Footnote_21_21"></a><a href="#FNanchor_21_21"><span class="label">[21]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 8 mars 1600 (Arch. du consist., B, -90, t. VII, f<sup>o</sup> 332).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_22_22" id="Footnote_22_22"></a><a href="#FNanchor_22_22"><span class="label">[22]</span></a></span> -V. pour ces controverses, ci-dessous, chap. VII.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_23_23" id="Footnote_23_23"></a><a href="#FNanchor_23_23"><span class="label">[23]</span></a></span> -P. de Felice, <i>op. cit.</i>, 1<sup>re</sup> série, p. 96.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_24_24" id="Footnote_24_24"></a><a href="#FNanchor_24_24"><span class="label">[24]</span></a></span> -Délib. du consist. du 19 mai 1600 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 350).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_25_25" id="Footnote_25_25"></a><a href="#FNanchor_25_25"><span class="label">[25]</span></a></span> -Ils s’en plaignent aux commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes, -sur leurs cahiers de remontrances, art. 19 (Arch. du Gard, G, 446). Le -choix de la cour présidiale remontait sans doute à 1597 (Délib. du consist. -des 23 octobre 1596 et 29 octobre 1597; <i>loc. cit.</i>, f<sup>os</sup> 133 et 197).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_26_26" id="Footnote_26_26"></a><a href="#FNanchor_26_26"><span class="label">[26]</span></a></span> -Voy. l’appendice B sur les <i>Pasteurs de Nîmes</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_27_27" id="Footnote_27_27"></a><a href="#FNanchor_27_27"><span class="label">[27]</span></a></span> -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, pp. 39-42.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_28_28" id="Footnote_28_28"></a><a href="#FNanchor_28_28"><span class="label">[28]</span></a></span> -Délib. du consist. du 21 mars 1601 (f<sup>o</sup> 401).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_29_29" id="Footnote_29_29"></a><a href="#FNanchor_29_29"><span class="label">[29]</span></a></span> -Délib. du 8 novembre 1600 (f<sup>o</sup> 371).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_30_30" id="Footnote_30_30"></a><a href="#FNanchor_30_30"><span class="label">[30]</span></a></span> -V. ci-dessous, chap. VII.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_31_31" id="Footnote_31_31"></a><a href="#FNanchor_31_31"><span class="label">[31]</span></a></span> -<i>Discipline</i>, chap. I, art. 37.—V. à ce sujet P. de Felice, <i>Protestants -d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, chap. II, qui reproduit et commente la Discipline.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_32_32" id="Footnote_32_32"></a><a href="#FNanchor_32_32"><span class="label">[32]</span></a></span> -B. P. F., copie Auzière.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_33_33" id="Footnote_33_33"></a><a href="#FNanchor_33_33"><span class="label">[33]</span></a></span> -P. de Felice, <i>op. cit.</i>, 2<sup>e</sup> série, p. 230.—Ainsi au syn. prov. d’Uzès, -séance du 18 mars 1600, un pasteur est accusé d’avoir pris 6 écus -pour bénir des mariages hors son église (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_34_34" id="Footnote_34_34"></a><a href="#FNanchor_34_34"><span class="label">[34]</span></a></span> -V. l’appendice sur les <i>Deniers du roi</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_35_35" id="Footnote_35_35"></a><a href="#FNanchor_35_35"><span class="label">[35]</span></a></span> -V. <i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 8.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_36_36" id="Footnote_36_36"></a><a href="#FNanchor_36_36"><span class="label">[36]</span></a></span> -Le syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601, condamne -l’église d’Anduze à payer à son ancien ministre, le sieur Pasquier, «50 l. -pour sa fille, suivant l’accord dès longtemps faict entre lad. église et led. -sieur Pasquier, selon lequel lad. église a donné semblable somme à -chacun des autres enfants dud. sieur» (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_37_37" id="Footnote_37_37"></a><a href="#FNanchor_37_37"><span class="label">[37]</span></a></span> -Syn. prov. de Sauve, 1597 (<i>Ibid.</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_38_38" id="Footnote_38_38"></a><a href="#FNanchor_38_38"><span class="label">[38]</span></a></span> -«Contrat d’obligation passé par les consuls dud. lieu..... de la -somme de 595 livres au proffict dud. Ricaud pour ses gages de ministre -despuis le mois de julhet 1596 jusques au mois d’avril aud. an 1598» -(Ordonnance des commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes, portant -continuation de l’exercice de la R. P. R. à Saint-Jean de Gardonnenc -(1662); B. N., ms. franc. 15832, f<sup>os</sup> 41 v<sup>o</sup>-42 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_39_39" id="Footnote_39_39"></a><a href="#FNanchor_39_39"><span class="label">[39]</span></a></span> -Cf. syn. prov. de Nîmes, séance du 11 mars 1601 (Arch. du consist. -de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 63).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_40_40" id="Footnote_40_40"></a><a href="#FNanchor_40_40"><span class="label">[40]</span></a></span> -Syn. prov. de Sauve (1597); (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_41_41" id="Footnote_41_41"></a><a href="#FNanchor_41_41"><span class="label">[41]</span></a></span> -Syn. prov. d’Uzès, séance du 24 avril 1603 (<i>Ibid.</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_42_42" id="Footnote_42_42"></a><a href="#FNanchor_42_42"><span class="label">[42]</span></a></span> -Arch. comm. du Vigan, BB, 2.—Le Vigan, Gard, chef-lieu c<sup>on</sup>.—Avèze, -arr. et c<sup>on</sup> Le Vigan.—Noble Christofle de Barjac de Gasques -fut pasteur du Vigan de 1563 à 1569 et de 1570 à 1609 (d’ap. M. F. -Teissier dans le <i>Bull. de la Soc. du Protestantisme</i>, t. XLVIII - 1899), p. 652.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_43_43" id="Footnote_43_43"></a><a href="#FNanchor_43_43"><span class="label">[43]</span></a></span> -Arch. comm. du Vigan, GG, 2.—Molières, Gard, arr. et c<sup>on</sup> Le -Vigan.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_44_44" id="Footnote_44_44"></a><a href="#FNanchor_44_44"><span class="label">[44]</span></a></span> -En 1611, il est ministre du Vigan et député au duc de Ventadour -(<i>Ibid.</i>, FF, 6).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_45_45" id="Footnote_45_45"></a><a href="#FNanchor_45_45"><span class="label">[45]</span></a></span> -Ordonnance des commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes -(1662) (B. N., ms. franç. 15832, f<sup>o</sup> 5 v<sup>o</sup>).—Aimargues, Gard, arr. -Nîmes, c<sup>on</sup> Vauvert.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_46_46" id="Footnote_46_46"></a><a href="#FNanchor_46_46"><span class="label">[46]</span></a></span> -«L’église d’Uzès..... le satisfera de la somme de 100 escus deus -pour sa pension ordinaire pendant les six mois» (Syn. prov. de Montpellier -en 1596; B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_47_47" id="Footnote_47_47"></a><a href="#FNanchor_47_47"><span class="label">[47]</span></a></span> -C’est ce que touchent ses hoirs pour l’«année de viduité» -(Délib. du consist. de Nîmes du 19 janvier 1600; arch. du consist., B, -90, t. VII, f<sup>o</sup> 321).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_48_48" id="Footnote_48_48"></a><a href="#FNanchor_48_48"><span class="label">[48]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 8.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_49_49" id="Footnote_49_49"></a><a href="#FNanchor_49_49"><span class="label">[49]</span></a></span> -V. sur cette académie, ci-dessous, pp. 17, note 2.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_50_50" id="Footnote_50_50"></a><a href="#FNanchor_50_50"><span class="label">[50]</span></a></span> -Il était mort en novembre ou décembre 1599 (Cf. l’<i>Appendice</i> -B.)</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_51_51" id="Footnote_51_51"></a><a href="#FNanchor_51_51"><span class="label">[51]</span></a></span> -Syn. prov. d’Uzès (1600); (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_52_52" id="Footnote_52_52"></a><a href="#FNanchor_52_52"><span class="label">[52]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 5 février 1602 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 465).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_53_53" id="Footnote_53_53"></a><a href="#FNanchor_53_53"><span class="label">[53]</span></a></span> -Syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_54_54" id="Footnote_54_54"></a><a href="#FNanchor_54_54"><span class="label">[54]</span></a></span> -V. sur les fonctions du receveur des deniers du ministère, ci-dessous, -chap. III.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_55_55" id="Footnote_55_55"></a><a href="#FNanchor_55_55"><span class="label">[55]</span></a></span> -Ces comptes sont parmi les arch. non classées du consist. de -Nîmes. On y trouve également la reconnaissance suivante: «Mémoire -que j’ai receu une saumée de bled, pour 9 livres, de M. le lieutenant -de Favier pour mon assistance. [Signé] Falguerolles.»—Cf. une quittance -par laquelle Marisy reconnaît avoir reçu de ses églises d’Aubais, -Congeniès [et Junas] 60 l. sur ses gages, soit «10 l. en argent et -60 l. en blé» (1604, 15 août). Arch. nat., TT, 242<sup>2</sup>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_56_56" id="Footnote_56_56"></a><a href="#FNanchor_56_56"><span class="label">[56]</span></a></span> -Si l’on admet avec M. le vicomte d’Avenel (<i>Hist. économique de la -propriété</i>..., t. I, p. 137) qu’il faut multiplier par 6 environ.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_57_57" id="Footnote_57_57"></a><a href="#FNanchor_57_57"><span class="label">[57]</span></a></span> -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, p. 238.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_58_58" id="Footnote_58_58"></a><a href="#FNanchor_58_58"><span class="label">[58]</span></a></span> -Claude de Falguerolles, pasteur de Nîmes, eut pour fils Jean qui -lui succéda à Nîmes en 1591 et mourut en 1599 (Puech, <i>Guillaume de -Reboul</i>, pp. 81-84).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_59_59" id="Footnote_59_59"></a><a href="#FNanchor_59_59"><span class="label">[59]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 11 juin 1597 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 183).—Une délib. du 5 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 257) montre -que le troisième pasteur, Chambrun, était logé également.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_60_60" id="Footnote_60_60"></a><a href="#FNanchor_60_60"><span class="label">[60]</span></a></span> -Falguerolles reçoit un écu pour ses frais au colloque de Vauvert -(Délib. du consist. de Nîmes du 2 octobre 1598, f<sup>o</sup> 239).—Le syn. -prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599, décide que -les villes où se tiendront les synodes logeront dorénavant «les pasteurs -et anciens avec les montures en maison bourgeoise» (B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_61_61" id="Footnote_61_61"></a><a href="#FNanchor_61_61"><span class="label">[61]</span></a></span> -V. ci-dessus les conditions offertes au pasteur Daniel Venturin -par l’église du Vigan.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_62_62" id="Footnote_62_62"></a><a href="#FNanchor_62_62"><span class="label">[62]</span></a></span> -Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 76.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_63_63" id="Footnote_63_63"></a><a href="#FNanchor_63_63"><span class="label">[63]</span></a></span> -De Gasques, député en cour par Nîmes, Montpellier et Uzès, au -sujet de l’édit de Nantes, reçoit 400 écus d’or sol (Délib. consulaire de -Nîmes du 9 février 1601; arch. comm., LL, 15, f<sup>o</sup> 164 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_64_64" id="Footnote_64_64"></a><a href="#FNanchor_64_64"><span class="label">[64]</span></a></span> -Cf. ci-dessous, p. 13.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_65_65" id="Footnote_65_65"></a><a href="#FNanchor_65_65"><span class="label">[65]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 28 mars 1601 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 402).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_66_66" id="Footnote_66_66"></a><a href="#FNanchor_66_66"><span class="label">[66]</span></a></span> -Arch. comm. d’Aimargues, E, Supp. 688—Aimargues, Gard, -c<sup>on</sup> Vauvert.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_67_67" id="Footnote_67_67"></a><a href="#FNanchor_67_67"><span class="label">[67]</span></a></span> -Délib. du 25 mars 1598 (f<sup>o</sup> 217).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_68_68" id="Footnote_68_68"></a><a href="#FNanchor_68_68"><span class="label">[68]</span></a></span> -Délib. du 24 mars 1599 (f<sup>o</sup> 275).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_69_69" id="Footnote_69_69"></a><a href="#FNanchor_69_69"><span class="label">[69]</span></a></span> -«M. Moynier..... entretiendra en sa maison...... Jehan de Dessac, -escollier en théologie, au fur de trois escutz le mois.....» (Délib. du -25 juillet 1601, f<sup>o</sup> 423).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_70_70" id="Footnote_70_70"></a><a href="#FNanchor_70_70"><span class="label">[70]</span></a></span> -Délib. du 16 février 1600 (f<sup>o</sup> 329).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_71_71" id="Footnote_71_71"></a><a href="#FNanchor_71_71"><span class="label">[71]</span></a></span> -Délib. du 9 février 1600 (f<sup>o</sup> 327).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_72_72" id="Footnote_72_72"></a><a href="#FNanchor_72_72"><span class="label">[72]</span></a></span> -Cf. ci-dessus, p. 4.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_73_73" id="Footnote_73_73"></a><a href="#FNanchor_73_73"><span class="label">[73]</span></a></span> -Cf. ci-dessus, p. 6.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_74_74" id="Footnote_74_74"></a><a href="#FNanchor_74_74"><span class="label">[74]</span></a></span> -Valant à peu près 1.800 fr. d’aujourd’hui. Cf. p. 8, note 5.—V. -un état des pasteurs du diocèse d’Uzès en 1575 dressé à l’assemblée de -Nîmes. Les autres ministres sont pauvres également (Arch. du Gard, -C, 1209).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_75_75" id="Footnote_75_75"></a><a href="#FNanchor_75_75"><span class="label">[75]</span></a></span> -Délib. du 27 octobre 1599 (f<sup>o</sup> 307).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_76_76" id="Footnote_76_76"></a><a href="#FNanchor_76_76"><span class="label">[76]</span></a></span> -Le consist. de Nîmes décide de proposer au colloque «d’entretenir -M. Laurant....., ayant esté pasteur» (Délib. du 2 juillet 1597, -f<sup>o</sup> 185).—V. la <i>Discipline</i>, chap. I, art. 48.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_77_77" id="Footnote_77_77"></a><a href="#FNanchor_77_77"><span class="label">[77]</span></a></span> -Syn. nat. de Montpellier (1598) dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, -p. 216.—Syn. nat. de Gergeau (1601), <i>ibid.</i>, p. 245.—<i>Discipline</i>, -chap. I, art. 44.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_78_78" id="Footnote_78_78"></a><a href="#FNanchor_78_78"><span class="label">[78]</span></a></span> -Le 19 janvier 1600, le consist. de Nîmes vote le don de 200 écus, -soit une année des gages de Falguerolles, à la «mère gran» de ses -enfants (f<sup>o</sup> 321).—Le 28 octobre 1601, il accorde à M<sup>lle</sup> de -Chambrun les gages de son mari pendant son année de deuil et décide -d’entretenir son fils qui étudie en théologie (f<sup>o</sup> 437).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_79_79" id="Footnote_79_79"></a><a href="#FNanchor_79_79"><span class="label">[79]</span></a></span> -Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 14 mai -«au matin» 1599, confirme la sentence du colloque de Nîmes ordonnant -à ceux de Sommières de payer «dans deux ans et par quartiers -aux hoirs dud. M. Bertrand 200 escus pour l’année de viduité» (B. P. F., -copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_80_80" id="Footnote_80_80"></a><a href="#FNanchor_80_80"><span class="label">[80]</span></a></span> -«Despartement des vefves», fait au syn. prov. d’Uzès en 1603 -(Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 99 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_81_81" id="Footnote_81_81"></a><a href="#FNanchor_81_81"><span class="label">[81]</span></a></span> -V. chap. III.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_82_82" id="Footnote_82_82"></a><a href="#FNanchor_82_82"><span class="label">[82]</span></a></span> -Règlement donné en 1607 (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, n<sup>o</sup> 6). -Ces précautions étaient en usage longtemps avant ce règlement, si -l’on en juge par le petit nombre de proposants qui sont reçus aux -synodes.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_83_83" id="Footnote_83_83"></a><a href="#FNanchor_83_83"><span class="label">[83]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 23 février 1600 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 329).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_84_84" id="Footnote_84_84"></a><a href="#FNanchor_84_84"><span class="label">[84]</span></a></span> -Délib. du 25 octobre 1600 (f<sup>o</sup> 370).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_85_85" id="Footnote_85_85"></a><a href="#FNanchor_85_85"><span class="label">[85]</span></a></span> -Délib. du 27 juin 1601 (f<sup>o</sup> 421).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_86_86" id="Footnote_86_86"></a><a href="#FNanchor_86_86"><span class="label">[86]</span></a></span> -Délib. du 22 mars 1600 (f<sup>o</sup> 336).—Cf. aussi une délib. du -19 octobre 1600 (f<sup>o</sup> 369).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_87_87" id="Footnote_87_87"></a><a href="#FNanchor_87_87"><span class="label">[87]</span></a></span> -V. notamment une délib. du 15 novembre 1600 (f<sup>o</sup> 372).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_88_88" id="Footnote_88_88"></a><a href="#FNanchor_88_88"><span class="label">[88]</span></a></span> -V. à la B. P. F. les actes des syn. prov. de Bas-Languedoc, 1596-1609 -(Copie Auzière, <i>passim</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_89_89" id="Footnote_89_89"></a><a href="#FNanchor_89_89"><span class="label">[89]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière).—Massillargues, Gard, arr. Alais, c<sup>on</sup> Anduze.—Nages, -Solorgues, Boissière, Saint-Denis et Langlade, Gard, arr. Nîmes, c<sup>on</sup> -Sommières.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_90_90" id="Footnote_90_90"></a><a href="#FNanchor_90_90"><span class="label">[90]</span></a></span> -Syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars 1600 (B. P. F., copie -Auzière).—Brenoux, Lozère, arr. et c<sup>on</sup> Mende.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_91_91" id="Footnote_91_91"></a><a href="#FNanchor_91_91"><span class="label">[91]</span></a></span> -Ainsi l’église de Nîmes écrit à Goulard, à Genève, et à Couet, à -Bâle, pour leur faire des propositions d’engagement (Délib. du 12 juin -1596; <i>loc. cit.</i>, f<sup>os</sup> 95-96).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_92_92" id="Footnote_92_92"></a><a href="#FNanchor_92_92"><span class="label">[92]</span></a></span> -Décision du syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (B. P. F., -copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_93_93" id="Footnote_93_93"></a><a href="#FNanchor_93_93"><span class="label">[93]</span></a></span> -J’ai rapporté la curieuse histoire de cette contestation dans l’appendice -B sur les <i>Pasteurs de Nîmes</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_94_94" id="Footnote_94_94"></a><a href="#FNanchor_94_94"><span class="label">[94]</span></a></span> -Les deux mots «escollier en théologie» et «proposant» sont -synonymes. Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du -12 mai 1599, décide que le cinquième des deniers des pauvres sera -réservé à l’entretien des «<i>proposants</i>» (B. P. F., copie Auzière). Or, -celui de Nîmes, séance du 8 mai 1601, contient une délib. intitulée -«Du quint des deniers des povres ordonnez pour les <i>escoliers en théologie</i>» -(<i>Ibid.</i>). En outre, le 26 avril 1600, le consist. de Nîmes décide que -les «<i>escoliers proposans</i>» liront en chaire chacun à son tour (f<sup>o</sup> 345).—Et -le 31 août 1601, il prive un «<i>escholier en théologie</i>» nommé Gantelme -de faire la lecture en chaire (f<sup>o</sup> 429).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_95_95" id="Footnote_95_95"></a><a href="#FNanchor_95_95"><span class="label">[95]</span></a></span> -Avant même de les inscrire à la «matricule» des proposants de -l’académie, le consistoire de Nîmes fait enquête sur leur vie et leurs -mœurs (V. ses délib. des 12 décembre 1601 et 23 janvier 1602, f<sup>os</sup> 447 -et 457).—Lorsqu’ils passent leur premier examen au colloque, ils sont -l’objet d’une nouvelle et très sévère enquête (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, -art. 2).—Enfin, lors de leur examen au synode, celui-ci doit -s’assurer par tous les moyens possibles que leurs mœurs sont irréprochables -(Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 7).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_96_96" id="Footnote_96_96"></a><a href="#FNanchor_96_96"><span class="label">[96]</span></a></span> -M. Corbière (<i>Académie protestante de Montpellier</i>, dans <i>Mém. de -l’Académie des sciences et lettres de Montpellier</i>, t. VIII, 3<sup>e</sup> fasc., années -1888-89, p. 431) dit qu’une partie des deniers du roi fut destinée par le -synode de Montpellier (1598) à fonder l’Académie de Nîmes.—Ceci -est corroboré par Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 225.—Dans la «Distribution -des 45.000 escus... faite au synode de Montpellier» le «collège de -Nîmes» reçoit 611 escus, 6 sols, 8 deniers (B. N., ms. franç. 15815, -f<sup>o</sup> 75 r<sup>o</sup>,—et ms. Brienne 208, f<sup>o</sup> 473 r<sup>o</sup>). On verra que l’on fut loin de -toucher les sommes promises par le roi (cf. plus loin, appendice A sur -les <i>Deniers du roi</i>).—Le 12 mai 1599, le syn. prov. de Saint-Germain -de Calberte exhorte les pasteurs Moynier, Gigord et Falguerolles à -«continuer les lecteures en théologie» (B. P. F., copie Auzière).—Le -synode prov. d’Uzès (1600) gratifie Gigord de 200 deniers et Moynier -et Falguerolles de 50 chacun «d’aultant que despuis huict ans ou -environ lesd. sieurs se sont heureusement employés en la lecteure de la -théologie jusqu’à présent, au grand avancement des escoliers dont plusieurs -ont esté promeus au sacré ministère» (<i>Ibid.</i>).—On eut de la -peine à faire prospérer l’académie; en 1601, elle n’a pas de professeurs -en théologie (cf. ci-dessous) et il n’y a que huit étudiants à la matricule -des proposants (D’après A. Borrel, dans <i>Bulletin de la Soc. de l’hist. -du Protestantisme français</i>, t. III, p. 46).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_97_97" id="Footnote_97_97"></a><a href="#FNanchor_97_97"><span class="label">[97]</span></a></span> -Le consist. de Nîmes entretient, en septembre 1599, un certain -Félix, écolier en théologie, qui étudie à Genève (Délib. du 22 septembre -1599, f<sup>o</sup> 303).—Il entretient Jean Terond qui étudie à Heidelberg, en -1595, etc. (f<sup>os</sup> 17, 183, etc.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_98_98" id="Footnote_98_98"></a><a href="#FNanchor_98_98"><span class="label">[98]</span></a></span> -Mardochée Suffren, proposant, demeure avec le pasteur Tufan -qui lui fait «des leçons» (Délib. du consist. de Nîmes du 11 novembre -1596, f<sup>o</sup> 138).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_99_99" id="Footnote_99_99"></a><a href="#FNanchor_99_99"><span class="label">[99]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 18 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 144).—La -<i>Discipline</i> laissait «à la prudence du consistoire» d’appeler ou non -des proposants à ses séances (chap. V, art. 6).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_100_100" id="Footnote_100_100"></a><a href="#FNanchor_100_100"><span class="label">[100]</span></a></span> -Délib. du 21 octobre 1598 (f<sup>o</sup> 244).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_101_101" id="Footnote_101_101"></a><a href="#FNanchor_101_101"><span class="label">[101]</span></a></span> -Délib. du 28 octobre 1598 (f<sup>o</sup> 245).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_102_102" id="Footnote_102_102"></a><a href="#FNanchor_102_102"><span class="label">[102]</span></a></span> -Délib. du 25 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 146).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_103_103" id="Footnote_103_103"></a><a href="#FNanchor_103_103"><span class="label">[103]</span></a></span> -Délib. du 7 février 1597 (f<sup>o</sup> 163).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_104_104" id="Footnote_104_104"></a><a href="#FNanchor_104_104"><span class="label">[104]</span></a></span> -Délib. du 26 avril 1600 (f<sup>o</sup> 345).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_105_105" id="Footnote_105_105"></a><a href="#FNanchor_105_105"><span class="label">[105]</span></a></span> -Délib. du 31 août 1601 (f<sup>o</sup> 429).—Sur la première partie du service -du dimanche, à laquelle préside le lecteur, cf. P. de Felice, <i>Protestants -d’autrefois</i>, 1<sup>re</sup> série, pp. 99 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_106_106" id="Footnote_106_106"></a><a href="#FNanchor_106_106"><span class="label">[106]</span></a></span> -<i>Protestants d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, p. 209.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_107_107" id="Footnote_107_107"></a><a href="#FNanchor_107_107"><span class="label">[107]</span></a></span> -Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 216.—Cette ordonnance fut corroborée -par le syn. nat. de Jargeau, 1601 (<i>loc. cit.</i>, t. I, p. 237).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_108_108" id="Footnote_108_108"></a><a href="#FNanchor_108_108"><span class="label">[108]</span></a></span> -Séance du 12 mai 1599 (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_109_109" id="Footnote_109_109"></a><a href="#FNanchor_109_109"><span class="label">[109]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 8 mars 1601 (<i>Ibid.</i>). Le colloque -de Montpellier entretient aussi deux écoliers; quant à ceux d’Uzès, -Anduze et Sauve, ils ne peuvent «faire aucun quint... d’aultant qu’on -n’exige assez pour fornir aux nécessitez ordinaires de leurs povres et -cotitez de l’entretenement des povres vefves».</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_110_110" id="Footnote_110_110"></a><a href="#FNanchor_110_110"><span class="label">[110]</span></a></span> -Cf. l’appendice A sur les <i>Deniers du roi</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_111_111" id="Footnote_111_111"></a><a href="#FNanchor_111_111"><span class="label">[111]</span></a></span> -«L’argent deub par la ville pour l’entretenement des escolliers -proposans...» (Délib. du consist. de Nîmes du 12 juin 1596, <i>loc. cit.</i> -f<sup>o</sup> 96).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_112_112" id="Footnote_112_112"></a><a href="#FNanchor_112_112"><span class="label">[112]</span></a></span> -Délib. du 3 déc. 1592 (Arch. du consist., B, 90, t. VI, f<sup>o</sup> 127).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_113_113" id="Footnote_113_113"></a><a href="#FNanchor_113_113"><span class="label">[113]</span></a></span> -Délib. du 17 mars 1593 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 155).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_114_114" id="Footnote_114_114"></a><a href="#FNanchor_114_114"><span class="label">[114]</span></a></span> -«Accord faict avec M<sup>re</sup> Jean Theron led. mecredy, 12 may 1593» -(<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 174).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_115_115" id="Footnote_115_115"></a><a href="#FNanchor_115_115"><span class="label">[115]</span></a></span> -Délib. des 28 juillet 1593, 7 avril, 20 juillet 1594, 18 janvier 1595 -(<i>Ibid.</i>, f<sup>os</sup> 209, 284, 319).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_116_116" id="Footnote_116_116"></a><a href="#FNanchor_116_116"><span class="label">[116]</span></a></span> -Savoir 196 l. 15 sols tournois, depuis le 12 mai 1593; on lui -devait encore 133 l. 6 s. 4 d. tournois (Délib. du 25 janv. 1595, -<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 320).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_117_117" id="Footnote_117_117"></a><a href="#FNanchor_117_117"><span class="label">[117]</span></a></span> -<i>Ibid.</i></p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_118_118" id="Footnote_118_118"></a><a href="#FNanchor_118_118"><span class="label">[118]</span></a></span> -Délib. du 8 mars (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 334).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_119_119" id="Footnote_119_119"></a><a href="#FNanchor_119_119"><span class="label">[119]</span></a></span> -Délib. des 15 décembre 1595, 11 juin 1597 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f<sup>os</sup> 17, 183).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_120_120" id="Footnote_120_120"></a><a href="#FNanchor_120_120"><span class="label">[120]</span></a></span> -Délib. du 26 septembre 1598 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 242).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_121_121" id="Footnote_121_121"></a><a href="#FNanchor_121_121"><span class="label">[121]</span></a></span> -Le 27 janv. 1599, le consistoire charge les pasteurs de «parler à -M. Therond, pasteur, des jours qu’il voudroit prêcher» (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 262).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_122_122" id="Footnote_122_122"></a><a href="#FNanchor_122_122"><span class="label">[122]</span></a></span> -Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du «14<sup>e</sup> may -au matin» 1599 (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_123_123" id="Footnote_123_123"></a><a href="#FNanchor_123_123"><span class="label">[123]</span></a></span> -Même synode, séance du 14<sup>e</sup> may.—Brenoux, Lozère, arr. et -c<sup>on</sup> Mende.—Saint-Martin de Boubaux, Lozère, arr. Florac, c<sup>on</sup> Saint-Germain -de Calberte.—La Melouze et Laval, Gard, arr. Alais, c<sup>on</sup> La -Grand’Combe.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_124_124" id="Footnote_124_124"></a><a href="#FNanchor_124_124"><span class="label">[124]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 15 avril 1592 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 59).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_125_125" id="Footnote_125_125"></a><a href="#FNanchor_125_125"><span class="label">[125]</span></a></span> -Délib. du 21 septembre 1594 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 298).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_126_126" id="Footnote_126_126"></a><a href="#FNanchor_126_126"><span class="label">[126]</span></a></span> -V. les délib. des 15 et 24 mars 1595 (f<sup>os</sup> 336 et 340).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_127_127" id="Footnote_127_127"></a><a href="#FNanchor_127_127"><span class="label">[127]</span></a></span> -Le 12 mai 1595, le consist. lui donne 100 l. et fait écrire à -M<sup>me</sup> d’Aubais de lui bailler, «s’il luy plait», ce qu’elle lui avait «cy -devant offert», afin qu’il puisse «aller advanser ses estudes à Genève». -(f<sup>os</sup> 357-8).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_128_128" id="Footnote_128_128"></a><a href="#FNanchor_128_128"><span class="label">[128]</span></a></span> -Cf. délib. du 26 juillet 1595 (f<sup>o</sup> 379).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_129_129" id="Footnote_129_129"></a><a href="#FNanchor_129_129"><span class="label">[129]</span></a></span> -Il écrit au consistoire qu’il va être forcé de revenir car il n’a pas -du tout d’argent (Délib. du 10 janvier 1596, f<sup>o</sup> 27).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_130_130" id="Footnote_130_130"></a><a href="#FNanchor_130_130"><span class="label">[130]</span></a></span> -Délib. du 29 novembre 1595 (f<sup>o</sup> 13).—Le 31 janvier 1596, -on lui mande 10 écus (f<sup>o</sup> 30), le 12 juin, 12 écus (f<sup>o</sup> 95).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_131_131" id="Footnote_131_131"></a><a href="#FNanchor_131_131"><span class="label">[131]</span></a></span> -Le 2 juillet, il est de retour; on l’accuse de vouloir s’en retourner -à Genève (f<sup>o</sup> 102).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_132_132" id="Footnote_132_132"></a><a href="#FNanchor_132_132"><span class="label">[132]</span></a></span> -Le consist. lui remontre que le colloque avait ordonné qu’«il -demeureroit avec M. Tufan qui luy feroit des leçons». Mais il ne put -même attendre le colloque prochain, car «il avoit compagnie», et plus -tard «il ne pourroit... passer» (Délib. du 12 novembre 1596, f<sup>o</sup> 138).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_133_133" id="Footnote_133_133"></a><a href="#FNanchor_133_133"><span class="label">[133]</span></a></span> -Délib. du 8 janvier 1597 (f<sup>o</sup> 153).—Cette somme lui fut envoyée -(Délib. du 29 janvier 1597, f<sup>o</sup> 160).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_134_134" id="Footnote_134_134"></a><a href="#FNanchor_134_134"><span class="label">[134]</span></a></span> -Délib. du 9 avril 1597 (f<sup>o</sup> 175).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_135_135" id="Footnote_135_135"></a><a href="#FNanchor_135_135"><span class="label">[135]</span></a></span> -V. ci-dessous, chap. III, la difficulté qu’elles avaient à payer les -pasteurs.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_136_136" id="Footnote_136_136"></a><a href="#FNanchor_136_136"><span class="label">[136]</span></a></span> -Syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars 1600 (B.P.F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_137_137" id="Footnote_137_137"></a><a href="#FNanchor_137_137"><span class="label">[137]</span></a></span> -Ainsi, le syn. prov. de Sauve (1597) déclare que le contrat d’engagement -passé par M. Alphonse avec l’église d’Anduze est nul et contraire -à la discipline, pour n’avoir été approuvé par une assemblée ecclésiastique, -et il exhorte les pasteurs à ne faire aucune formalité semblable, mais à -enregistrer seulement leur promesse au livre du consistoire (B. P. F., -copie Auzière.—V. aussi Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 20).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_138_138" id="Footnote_138_138"></a><a href="#FNanchor_138_138"><span class="label">[138]</span></a></span> -Le syn. nat. de Jargeau (1601) cassa l’ordonnance du syn. prov. -d’Uzès citée note 2. (Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 242).—D’ailleurs le -syn. d’Uzès avait reconnu formellement les droits des Nîmois sur la -personne de Terond.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_139_139" id="Footnote_139_139"></a><a href="#FNanchor_139_139"><span class="label">[139]</span></a></span> -Cf. une ordonnance du syn. nat. de Montpellier (1598) dans -Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 223.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_140_140" id="Footnote_140_140"></a><a href="#FNanchor_140_140"><span class="label">[140]</span></a></span> -Délib. du consist. du 23 décembre 1598 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 254).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_141_141" id="Footnote_141_141"></a><a href="#FNanchor_141_141"><span class="label">[141]</span></a></span> -V. ci dessus, p. 2.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_142_142" id="Footnote_142_142"></a><a href="#FNanchor_142_142"><span class="label">[142]</span></a></span> -Syn. prov. d’Uzès, séance du 21 avril 1603 (B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_143_143" id="Footnote_143_143"></a><a href="#FNanchor_143_143"><span class="label">[143]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_144_144" id="Footnote_144_144"></a><a href="#FNanchor_144_144"><span class="label">[144]</span></a></span> -Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai -1599 (<i>Ibid.</i>)</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_145_145" id="Footnote_145_145"></a><a href="#FNanchor_145_145"><span class="label">[145]</span></a></span> -Rossel en appela au syn. prov. de Montpellier (1596) qui le censura -«griefvement... d’avoir appelé de l’abaissement des cheveux de -sa femme» (<i>Ibid.</i>)</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_146_146" id="Footnote_146_146"></a><a href="#FNanchor_146_146"><span class="label">[146]</span></a></span> -Syn. nat. de Jargeau (1601) dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 238.—Cf. -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, pp. 281-2.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_147_147" id="Footnote_147_147"></a><a href="#FNanchor_147_147"><span class="label">[147]</span></a></span> -<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, pp. 7-9.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_148_148" id="Footnote_148_148"></a><a href="#FNanchor_148_148"><span class="label">[148]</span></a></span> -Viret naquit en 1511 et mourut avant le 22 avril 1571 (<i>France -protestante</i>, 1<sup>re</sup> édition). Le document dont il s’agit est intitulé <i>La forme -de dresser un consistoire</i>; il a été publié par E. Arnaud (<i>Documents protestants -inédits</i>) qui l’attribue à Viret (pp. 88-89).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_149_149" id="Footnote_149_149"></a><a href="#FNanchor_149_149"><span class="label">[149]</span></a></span> -Arnaud, <i>op. cit.</i>, p. 75.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_150_150" id="Footnote_150_150"></a><a href="#FNanchor_150_150"><span class="label">[150]</span></a></span> -Arnaud, <i>op. cit.</i>, p. 72.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_151_151" id="Footnote_151_151"></a><a href="#FNanchor_151_151"><span class="label">[151]</span></a></span> -<i>Discipline</i>, chap. III, art. 5.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_152_152" id="Footnote_152_152"></a><a href="#FNanchor_152_152"><span class="label">[152]</span></a></span> -En 1596, 1597, 1598, 1599, 1601, 1602; je ne connais pas les -receveurs de l’année 1600 (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_153_153" id="Footnote_153_153"></a><a href="#FNanchor_153_153"><span class="label">[153]</span></a></span> -Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 48.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_154_154" id="Footnote_154_154"></a><a href="#FNanchor_154_154"><span class="label">[154]</span></a></span> -V. délib. des 10 décembre 1597 et 9 décembre 1598 (Arch. du -consist., B, 90, t. VII, f<sup>os</sup> 200 et 250).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_155_155" id="Footnote_155_155"></a><a href="#FNanchor_155_155"><span class="label">[155]</span></a></span> -<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 455.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_156_156" id="Footnote_156_156"></a><a href="#FNanchor_156_156"><span class="label">[156]</span></a></span> -Délib. du consist. du 8 novembre 1600 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 371).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_157_157" id="Footnote_157_157"></a><a href="#FNanchor_157_157"><span class="label">[157]</span></a></span> -Cf. ci-dessus, p. 18.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_158_158" id="Footnote_158_158"></a><a href="#FNanchor_158_158"><span class="label">[158]</span></a></span> -<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 7.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_159_159" id="Footnote_159_159"></a><a href="#FNanchor_159_159"><span class="label">[159]</span></a></span> -<i>Op. cit.</i>, p. 9.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_160_160" id="Footnote_160_160"></a><a href="#FNanchor_160_160"><span class="label">[160]</span></a></span> -Guillaume de Reboul, décrivant la cérémonie de la Cène, dit -que le pain est distribué par le ministre et les verres par «deux -<i>anciens ou diacres</i>» (<i>Salmonées</i>, citées par Puech, <i>Le pamphlétaire Guillaume -de Reboul</i>, p. 68).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_161_161" id="Footnote_161_161"></a><a href="#FNanchor_161_161"><span class="label">[161]</span></a></span> -Ainsi le consistoire de Nîmes députe, le 29 mai 1596, au colloque -un pasteur et un diacre (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 30).—Etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_162_162" id="Footnote_162_162"></a><a href="#FNanchor_162_162"><span class="label">[162]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_163_163" id="Footnote_163_163"></a><a href="#FNanchor_163_163"><span class="label">[163]</span></a></span> -<i>Ibid.</i></p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_164_164" id="Footnote_164_164"></a><a href="#FNanchor_164_164"><span class="label">[164]</span></a></span> -«Livre du consist. de Codognan» (Arch. nat., TT, 241<sup>12</sup>, f<sup>o</sup> 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_165_165" id="Footnote_165_165"></a><a href="#FNanchor_165_165"><span class="label">[165]</span></a></span> -Extrait des actes du consistoire de Junas (Arch. nat., TT, 242<sup>2</sup>).—M. -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 27, dit n’avoir -trouvé aucun consistoire composé de moins de huit membres.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_166_166" id="Footnote_166_166"></a><a href="#FNanchor_166_166"><span class="label">[166]</span></a></span> -Arch. comm. de La Salle non classées; registre des baptêmes -et mariages, 1561-1609, f<sup>os</sup> 103 et suiv. (Inventaire ms. par M. Teissier, -à la B. P. F.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_167_167" id="Footnote_167_167"></a><a href="#FNanchor_167_167"><span class="label">[167]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 29, note 8.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_168_168" id="Footnote_168_168"></a><a href="#FNanchor_168_168"><span class="label">[168]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 29, note 9.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_169_169" id="Footnote_169_169"></a><a href="#FNanchor_169_169"><span class="label">[169]</span></a></span> -V. <i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_170_170" id="Footnote_170_170"></a><a href="#FNanchor_170_170"><span class="label">[170]</span></a></span> -Entre 1598 et 1611.—Livre du consist. de Codognan (Arch. -nat., TT, 241<sup>12</sup>, f<sup>o</sup> 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_171_171" id="Footnote_171_171"></a><a href="#FNanchor_171_171"><span class="label">[171]</span></a></span> -Abrégé du consist. de Montdardier (arch. particulières), copie -par M. Teissier à la B. P. F.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_172_172" id="Footnote_172_172"></a><a href="#FNanchor_172_172"><span class="label">[172]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 445.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_173_173" id="Footnote_173_173"></a><a href="#FNanchor_173_173"><span class="label">[173]</span></a></span> -De 1591 à 1601 («Livre du consist. de Codognan», Arch. -nat., TT, 241<sup>2</sup>, f<sup>o</sup> 1).—A Nîmes, sire Guidon Cheyron conserve -le titre d’ancien deux années de suite, puis devient diacre et est réélu -comme tel pendant trois ans; il demeure donc cinq ans dans le consistoire -(<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_174_174" id="Footnote_174_174"></a><a href="#FNanchor_174_174"><span class="label">[174]</span></a></span> -A Nîmes, 2 des diacres et 2 des anciens de 1596 sont continués -en 1597; en 1598, on retrouve 3 diacres et 2 anciens de l’année -précédente, etc. (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_175_175" id="Footnote_175_175"></a><a href="#FNanchor_175_175"><span class="label">[175]</span></a></span> -Arch. comm. non classées de La Salle, invent. ms. par -M. Teissier à la B. P. F.: registre du consist. à la date du 21 mai -1581.—La Salle, Gard, chef-lieu de c<sup>on</sup>, arr. Le Vigan.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_176_176" id="Footnote_176_176"></a><a href="#FNanchor_176_176"><span class="label">[176]</span></a></span> -Le consist. est renouvelé tous les ans (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_177_177" id="Footnote_177_177"></a><a href="#FNanchor_177_177"><span class="label">[177]</span></a></span> -V. délib. du consist. du 5 décembre 1601 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 445).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_178_178" id="Footnote_178_178"></a><a href="#FNanchor_178_178"><span class="label">[178]</span></a></span> -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 12.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_179_179" id="Footnote_179_179"></a><a href="#FNanchor_179_179"><span class="label">[179]</span></a></span> -Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 47.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_180_180" id="Footnote_180_180"></a><a href="#FNanchor_180_180"><span class="label">[180]</span></a></span> -<i>Une ville au temps jadis ou Nîmes à la fin du XVI<sup>e</sup> siècle.</i></p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_181_181" id="Footnote_181_181"></a><a href="#FNanchor_181_181"><span class="label">[181]</span></a></span> -On sait que Nîmes était divisée en quatre <i>échelles</i> dont chacune -élisait un consul: la 1<sup>re</sup> comprenait les nobles et les magistrats; la -2<sup>e</sup> les avocats, bourgeois, marchands payant plus de 100 l. d’impôts -et les docteurs en médecine; la 3<sup>e</sup> les apothicaires, chirurgiens, marchands -payant moins de 100 l. d’impôts, praticiens, greffiers, notaires, -gens des arts et métiers; la 4<sup>e</sup> les laboureurs, les jardiniers, les bergers -et aussi les anciens capitaines de compagnies franches qui, -après les guerres, étaient restés à Nîmes (Puech, <i>Une ville au temps -jadis</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_182_182" id="Footnote_182_182"></a><a href="#FNanchor_182_182"><span class="label">[182]</span></a></span> -Les chiffres précédés de p. entre parenthèses renvoient aux pages -de Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, d’où je tire ces renseignements.—Les -noms des anciens me sont fournis par le registre du consist. de -Nîmes (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_183_183" id="Footnote_183_183"></a><a href="#FNanchor_183_183"><span class="label">[183]</span></a></span> -Ce doit être ce personnage qui est mentionné sous le nom de -«Saint-Cézary» dans la liste des anciens de 1599 (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_184_184" id="Footnote_184_184"></a><a href="#FNanchor_184_184"><span class="label">[184]</span></a></span> -La liste des anciens de 1596 le nomme Faucon (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_185_185" id="Footnote_185_185"></a><a href="#FNanchor_185_185"><span class="label">[185]</span></a></span> -La liste des anciens de 1601 mentionne un Cappon, sans nom -de baptême (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1). Or, il n’y a que deux Cappon, tous deux -marchands.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_186_186" id="Footnote_186_186"></a><a href="#FNanchor_186_186"><span class="label">[186]</span></a></span> -Je n’ai pu faire la distinction entre les marchands de la 2<sup>e</sup> et de -la 3<sup>e</sup> échelle, n’ayant pas le chiffre de leurs impôts.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_187_187" id="Footnote_187_187"></a><a href="#FNanchor_187_187"><span class="label">[187]</span></a></span> -<i>Discipline</i>, chap. III, art. 1, citée par P. de Felice, <i>Protestants -d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série p. 19.—Le 19 décembre 1599, pasteur Moynier -représente au consist. de Nîmes qu’un des diacres élus «a refusé -et porté appel de sa nomination»; on décide de passer outre et de -publier les nominations néanmoins (Arch. du consist., B, 90, t. VII, -f<sup>o</sup> 314).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_188_188" id="Footnote_188_188"></a><a href="#FNanchor_188_188"><span class="label">[188]</span></a></span> -A Montdardier, on les publie trois dimanches (Abrégé du -registre de ce consist. appartenant à M. Falguière dont une copie par -M. Teissier se trouve à la B. P. F.).—A La Salle, on les publie -deux fois (Arch. comm. non classées, invent. ms. par M. Teissier à -la B. P. F.; registre du consist., année 1574, f<sup>o</sup> 103) ou une seulement: -«Tous lesquels estans publiez le 30 décembre, ont esté receuz le -17 janvier 1577» (<i>Ibid.</i>, année 1577).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_189_189" id="Footnote_189_189"></a><a href="#FNanchor_189_189"><span class="label">[189]</span></a></span> -Je n’ai trouvé mention dans le registre du consist. de Nîmes d’aucune -opposition.—V. les registres des consist. de La Salle (année -1593) et de Montdardier cités.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_190_190" id="Footnote_190_190"></a><a href="#FNanchor_190_190"><span class="label">[190]</span></a></span> -En 1599, elle a lieu le <i>mardi</i> 5 janvier (Arch. du consist., B, 90, -t. VII, f<sup>o</sup> 258). En 1601, le <i>samedi</i> 6 janvier (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 384). En 1602, le -<i>mercredi</i> 2 janvier (f<sup>o</sup> 451).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_191_191" id="Footnote_191_191"></a><a href="#FNanchor_191_191"><span class="label">[191]</span></a></span> -V. une délib. du 2 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 451).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_192_192" id="Footnote_192_192"></a><a href="#FNanchor_192_192"><span class="label">[192]</span></a></span> -Délib. du 6 janvier 1601 (f<sup>o</sup> 384).—«Sera cet article escript aux -articles généraux pour estre leu chascun an comme les autres» (f<sup>o</sup> 346).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_193_193" id="Footnote_193_193"></a><a href="#FNanchor_193_193"><span class="label">[193]</span></a></span> -Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 197.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_194_194" id="Footnote_194_194"></a><a href="#FNanchor_194_194"><span class="label">[194]</span></a></span> -Je ne trouve dans les délib. des années 1596 à 1602 du consist. -de Nîmes que la mention citée précédemment de lecture «des articles -de l’ordre de l’église». Mais ce n’est pas une raison pour qu’on ne l’ait -pas faite les autres années.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_195_195" id="Footnote_195_195"></a><a href="#FNanchor_195_195"><span class="label">[195]</span></a></span> -Délib. du 6 janvier 1601 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 384).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_196_196" id="Footnote_196_196"></a><a href="#FNanchor_196_196"><span class="label">[196]</span></a></span> -<i>Hist. de l’église réformée de Nîmes</i>, 2<sup>e</sup> éd., p. 58.—M. Borrel en -donne l’analyse (<i>op. cit.</i>, pp. 57-62).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_197_197" id="Footnote_197_197"></a><a href="#FNanchor_197_197"><span class="label">[197]</span></a></span> -Délib. du 5 janvier 1599 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 258).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_198_198" id="Footnote_198_198"></a><a href="#FNanchor_198_198"><span class="label">[198]</span></a></span> -On le fait du moins en 1599 (Délib. du 5 janvier, f<sup>o</sup> 257).—En -1597, on ne prend cette mesure que le 12 février (Délib. à cette date, -f<sup>os</sup> 164-5).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_199_199" id="Footnote_199_199"></a><a href="#FNanchor_199_199"><span class="label">[199]</span></a></span> -V. par exemple délib. du 2 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 452).—Sur ces deux -charges, v. ci-dessous, chap. III.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_200_200" id="Footnote_200_200"></a><a href="#FNanchor_200_200"><span class="label">[200]</span></a></span> -Délib. du 5 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 257). On s’y occupe d’un arrêt du -parlement de Toulouse, de ceux «qui font le roy boit», etc.....</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_201_201" id="Footnote_201_201"></a><a href="#FNanchor_201_201"><span class="label">[201]</span></a></span> -Délib. du 2 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 451).—Délib. du 6 janvier 1601 -(f<sup>o</sup> 384).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_202_202" id="Footnote_202_202"></a><a href="#FNanchor_202_202"><span class="label">[202]</span></a></span> -<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 25.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_203_203" id="Footnote_203_203"></a><a href="#FNanchor_203_203"><span class="label">[203]</span></a></span> -Borrel, <i>Hist. de l’église réformée de Nîmes</i>, p. 57.—V. sur les -quartiers et les faubourgs de Nîmes le 1<sup>er</sup> chapitre de l’intéressant -ouvrage du D<sup>r</sup> Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, pp. 13 à 22.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_204_204" id="Footnote_204_204"></a><a href="#FNanchor_204_204"><span class="label">[204]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_205_205" id="Footnote_205_205"></a><a href="#FNanchor_205_205"><span class="label">[205]</span></a></span> -«A esté arresté...., que led. sieur Ferrier..... aura le quartier du -Marché, des Arènes, et Fauxbourgs, M. de Chambrun le Temple, la -Maison de ville et la Ferrage, M. Moynier le Collège, le Chapître et -Corcomayres» (Délib. du consist. du 21 mars 1601, f<sup>o</sup> 401).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_206_206" id="Footnote_206_206"></a><a href="#FNanchor_206_206"><span class="label">[206]</span></a></span> -V. ci-dessous, chap. III.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_207_207" id="Footnote_207_207"></a><a href="#FNanchor_207_207"><span class="label">[207]</span></a></span> -<i>Hist. de l’édit de Nantes</i>, t. III, p. 357.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_208_208" id="Footnote_208_208"></a><a href="#FNanchor_208_208"><span class="label">[208]</span></a></span> -<i>La forme de dresser un consistoire</i>, dans Arnaud, <i>Documents inédits</i>, -p. 74.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_209_209" id="Footnote_209_209"></a><a href="#FNanchor_209_209"><span class="label">[209]</span></a></span> -Il est ainsi nommé dans les comptes des deniers du ministère pour -l’année 1594 (Arch. non classées du consist. de Nîmes).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_210_210" id="Footnote_210_210"></a><a href="#FNanchor_210_210"><span class="label">[210]</span></a></span> -«Du 9<sup>e</sup> d’aoust 1598, le consistoire assemblé après le presche du -soir, la convocation faicte par l’advertisseur» (Arch. du consist., B, 90, -t. VII, f<sup>o</sup> 237).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_211_211" id="Footnote_211_211"></a><a href="#FNanchor_211_211"><span class="label">[211]</span></a></span> -Délib. des 29 mai 1599 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 285), 15 mars 1600 (f<sup>o</sup> 333), -24 octobre 1601 (f<sup>o</sup> 436), etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_212_212" id="Footnote_212_212"></a><a href="#FNanchor_212_212"><span class="label">[212]</span></a></span> -V. au consist. de Nîmes, sous la cote C 1, le «livre des advertisseurs».</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_213_213" id="Footnote_213_213"></a><a href="#FNanchor_213_213"><span class="label">[213]</span></a></span> -Délib. du 19 août 1598 (f<sup>o</sup> 238).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_214_214" id="Footnote_214_214"></a><a href="#FNanchor_214_214"><span class="label">[214]</span></a></span> -Délib. du 11 septembre 1596 (f<sup>o</sup> 126).—Milhaud, Gard, arr. et -c<sup>on</sup> Nîmes.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_215_215" id="Footnote_215_215"></a><a href="#FNanchor_215_215"><span class="label">[215]</span></a></span> -Délib. du 30 mai 1601 (f<sup>o</sup> 414), etc.—Pour ce qui concerne les -bancs dans le temple, v. ci-dessous, au chap. IV.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_216_216" id="Footnote_216_216"></a><a href="#FNanchor_216_216"><span class="label">[216]</span></a></span> -Arch. comm. du Vigan, BB, 3.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_217_217" id="Footnote_217_217"></a><a href="#FNanchor_217_217"><span class="label">[217]</span></a></span> -Le 27 janvier 1599, le consist. lui délivre 2 écus pour ses gages -d’un mois (f<sup>o</sup> 262); le 7 juillet 1599, il reçoit 12 écus sol pour ses -gages de six mois (f<sup>o</sup> 294); le 2 décembre 1598, 36 fr. pour le même -laps de temps (f<sup>o</sup> 249).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_218_218" id="Footnote_218_218"></a><a href="#FNanchor_218_218"><span class="label">[218]</span></a></span> -Délib. du 5 «may» (lisez <i>juin</i>) 1596 (f<sup>o</sup> 94).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_219_219" id="Footnote_219_219"></a><a href="#FNanchor_219_219"><span class="label">[219]</span></a></span> -Délib. du 12 «may» (lisez <i>juin</i>) 1596 (f<sup>o</sup> 95).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_220_220" id="Footnote_220_220"></a><a href="#FNanchor_220_220"><span class="label">[220]</span></a></span> -Délib. du 29 août 1601 (f<sup>o</sup> 428).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_221_221" id="Footnote_221_221"></a><a href="#FNanchor_221_221"><span class="label">[221]</span></a></span> -Délib. du 27 février 1602.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_222_222" id="Footnote_222_222"></a><a href="#FNanchor_222_222"><span class="label">[222]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1.—Le 29 février 1596, le greffier Rossel propose -au consist. de faire comparaître certaines personnes pour savoir -qui a dansé aux épousailles du juge criminel (f<sup>o</sup> 40). Il fait donc -acte d’ancien, pourtant il ne l’est pas, puisqu’il n’est pas inscrit sur les -listes.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_223_223" id="Footnote_223_223"></a><a href="#FNanchor_223_223"><span class="label">[223]</span></a></span> -Montdardier, Gard, c<sup>on</sup> du Vigan; colloque de Sauve.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_224_224" id="Footnote_224_224"></a><a href="#FNanchor_224_224"><span class="label">[224]</span></a></span> -Registre du consist. de Montdardier (Bibl. particulière) analysé -par M. Teissier (B. P. F.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_225_225" id="Footnote_225_225"></a><a href="#FNanchor_225_225"><span class="label">[225]</span></a></span> -La Salle, Gard, arr. du Vigan, chef-lieu c<sup>on</sup>; colloque d’Anduze.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_226_226" id="Footnote_226_226"></a><a href="#FNanchor_226_226"><span class="label">[226]</span></a></span> -Invent. ms. des arch. non classées de La Salle, par M. Teissier -(B. P. F.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_227_227" id="Footnote_227_227"></a><a href="#FNanchor_227_227"><span class="label">[227]</span></a></span> -Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 64.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_228_228" id="Footnote_228_228"></a><a href="#FNanchor_228_228"><span class="label">[228]</span></a></span> -Frossard, <i>op. cit.</i>, art. 45.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_229_229" id="Footnote_229_229"></a><a href="#FNanchor_229_229"><span class="label">[229]</span></a></span> -Arch. comm. du Vigan, BB, 2.—Le Vigan est dans le colloque -de Sauve. V. un «Rolle des pasteurs servantz actuellement» dressé au -syn. prov. d’Uzès en 1600 (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 70).—On -trouvera un grand nombre de contrats intéressants, concernant -les maîtres d’écoles, dans les registres des notaires de Nîmes (Arch. du -Gard, série E).—Cf. Nicolet, <i>L’école primaire protestante jusqu’en 1789</i>, -passim.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_230_230" id="Footnote_230_230"></a><a href="#FNanchor_230_230"><span class="label">[230]</span></a></span> -Délib. du consist. du 22 juin 1597 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 185).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_231_231" id="Footnote_231_231"></a><a href="#FNanchor_231_231"><span class="label">[231]</span></a></span> -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 1<sup>re</sup> série, p. 37.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_232_232" id="Footnote_232_232"></a><a href="#FNanchor_232_232"><span class="label">[232]</span></a></span> -Borrel, <i>Hist. de l’église réformée de Nîmes</i>, p. 58.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_233_233" id="Footnote_233_233"></a><a href="#FNanchor_233_233"><span class="label">[233]</span></a></span> -Il n’y a aucune séance entre le 20 septembre et le 12 octobre -1600 (f<sup>os</sup> 367 et 368).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_234_234" id="Footnote_234_234"></a><a href="#FNanchor_234_234"><span class="label">[234]</span></a></span> -Il y a, par exemple, séance le mercredi 29 mai, le vendredi 31 mai -et le mercredi 5 juin 1596 (f<sup>os</sup> 86, 89, 94)—Séances «du sabmedy» -15 janvier 1600 (f<sup>o</sup> 320); «du jeudy 3<sup>e</sup> février 1600» (f<sup>o</sup> 324); «du -lundy 19<sup>e</sup> aoust 1596» (f<sup>o</sup> 117).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_235_235" id="Footnote_235_235"></a><a href="#FNanchor_235_235"><span class="label">[235]</span></a></span> -V. délib. des 3 septembre 1599, 15 janvier 1600, 3 février 1600, -etc. (f<sup>os</sup> 300, 320, 324).—Il en est de même à Massillargues: -«Extraict des actes du consistoire tenu dans le temple de Massillargues -ès années» 1596, 1597 et 1598, trouve-t-on dans une ordonnance -des commissaires de 1662 (B. N., ms. franç. 15832, f<sup>o</sup> 53).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_236_236" id="Footnote_236_236"></a><a href="#FNanchor_236_236"><span class="label">[236]</span></a></span> -«Du lundy 19<sup>e</sup> aoust 1596, à l’yssue du presche» (Délib. du -consist. à cette date, f<sup>o</sup> 117).—«Renvoyé à demain yssue du presche», -délib. du «vendredi» 3 septembre 1599 (f<sup>o</sup> 300).—«Sabmedy 23<sup>e</sup> jour -du moys de octobre 1599, yssue du presche, le consistoire assemblé...» -(f<sup>o</sup> 306). Etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_237_237" id="Footnote_237_237"></a><a href="#FNanchor_237_237"><span class="label">[237]</span></a></span> -<i>Discipline</i>, chap. V, art. 1, et chap. I, art. 17.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_238_238" id="Footnote_238_238"></a><a href="#FNanchor_238_238"><span class="label">[238]</span></a></span> -V. le registre du consist. (Arch. du consist., B, 90, t. VII).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_239_239" id="Footnote_239_239"></a><a href="#FNanchor_239_239"><span class="label">[239]</span></a></span> -Délib. du 9 janvier 1602 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 453).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_240_240" id="Footnote_240_240"></a><a href="#FNanchor_240_240"><span class="label">[240]</span></a></span> -Délib. du 3 mai 1601 (f<sup>o</sup> 411).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_241_241" id="Footnote_241_241"></a><a href="#FNanchor_241_241"><span class="label">[241]</span></a></span> -V. notamment délib. du 3 septembre 1599 (f<sup>o</sup> 300).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_242_242" id="Footnote_242_242"></a><a href="#FNanchor_242_242"><span class="label">[242]</span></a></span> -D’après Borrel, <i>Hist. de l’église réformée de Nîmes</i>, p. 62.—Sur -les méreaux, v. ci-dessous, au chap. IV.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_243_243" id="Footnote_243_243"></a><a href="#FNanchor_243_243"><span class="label">[243]</span></a></span> -B. N., ms. franç. 8666, cité par P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, -3<sup>e</sup> série, p. 34.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_244_244" id="Footnote_244_244"></a><a href="#FNanchor_244_244"><span class="label">[244]</span></a></span> -<i>Op. cit.</i>, p. 35.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_245_245" id="Footnote_245_245"></a><a href="#FNanchor_245_245"><span class="label">[245]</span></a></span> -Borrel, <i>Hist. de l’église réformée de Nîmes</i>, p. 61.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_246_246" id="Footnote_246_246"></a><a href="#FNanchor_246_246"><span class="label">[246]</span></a></span> -«...En consistoyre y assemblé extraordinairement» (Délib. du -5 mars 1600, f<sup>o</sup> 331). Etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_247_247" id="Footnote_247_247"></a><a href="#FNanchor_247_247"><span class="label">[247]</span></a></span> -V. délib. du 16 octobre 1596 (f<sup>o</sup> 131); du 18 octobre 1596 -(f<sup>o</sup> 132); du 13 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 259); etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_248_248" id="Footnote_248_248"></a><a href="#FNanchor_248_248"><span class="label">[248]</span></a></span> -Voyez ci-dessous, au chap. III, combien difficilement se faisait la -levée des rôles d’imposition.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_249_249" id="Footnote_249_249"></a><a href="#FNanchor_249_249"><span class="label">[249]</span></a></span> -Délib. du 11 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 144).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_250_250" id="Footnote_250_250"></a><a href="#FNanchor_250_250"><span class="label">[250]</span></a></span> -Délib. du 18 octobre 1596 (f<sup>o</sup> 132).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_251_251" id="Footnote_251_251"></a><a href="#FNanchor_251_251"><span class="label">[251]</span></a></span> -Ainsi, le 11 novembre 1599, le consist. extraordinaire se compose -de 2 magistrats, 2 consuls, 5 avocats, et sans doute les anciens et pasteurs -qu’on ne mentionne pas (f<sup>o</sup> 309.)—«...On fera assamblée -demain judy à midy, par MM. les magistratz, consulz, advocatz et consistoire -vieux et nouveau...» (Délib. du 4 juin 1597, f<sup>o</sup> 182).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_252_252" id="Footnote_252_252"></a><a href="#FNanchor_252_252"><span class="label">[252]</span></a></span> -«Du vendredy 25<sup>esme</sup> jour du moys de décembre, le consistoire -vieulx et nouveau assemblé par devant MM. de Calvière, juge criminel, -Des Martins, conseiller, de Rozel, Martin et Lombard, consulz de la -ville de Nismes, MM. Challas, A. Davin, Mazaudier et plusieurs autres -bourgeois et marchans» (f<sup>o</sup> 255).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_253_253" id="Footnote_253_253"></a><a href="#FNanchor_253_253"><span class="label">[253]</span></a></span> -A la date du dimanche 5 mars 1600 (f<sup>o</sup> 331). Elle nomme une -députation extraordinaire au syn. prov. d’Uzès «pour requérir... de -pasteur».</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_254_254" id="Footnote_254_254"></a><a href="#FNanchor_254_254"><span class="label">[254]</span></a></span> -Par exemple, celui que je cite note 1. «La compagnie que -sera convoquée et assamblée au présant temple sur l’imposition» des -deniers du ministère (Délib. du 16 octobre 1596, f<sup>o</sup> 131). V. encore -à la date du 10 mai 1601 (f<sup>o</sup> 411).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_255_255" id="Footnote_255_255"></a><a href="#FNanchor_255_255"><span class="label">[255]</span></a></span> -Le 8 avril 1601 (f<sup>o</sup> 404).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_256_256" id="Footnote_256_256"></a><a href="#FNanchor_256_256"><span class="label">[256]</span></a></span> -V. par exemple, consist. extraordinaire du 11 avril 1598 (f<sup>o</sup> 220).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_257_257" id="Footnote_257_257"></a><a href="#FNanchor_257_257"><span class="label">[257]</span></a></span> -Par exemple, le consist. extraordinaire du 11 novembre 1599, -auquel assistent, pourtant, le lieutenant particulier, le garde-sceaux -conseiller, 2 consuls, etc., est présidé par le ministre Falguerolles -(f<sup>o</sup> 309).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_258_258" id="Footnote_258_258"></a><a href="#FNanchor_258_258"><span class="label">[258]</span></a></span> -Julius Pacius de Beriga, né le 3 avril 1550 à Vicence, fut principal -du collège et recteur de l’Académie de Nîmes, et mourut à Valence en -1635.—Voy. Berriat Saint-Prix, <i>Notice sur Julius Pacius a Beriga</i>.—Ch. -Revillout, <i>Le jurisconsulte Julius Pacius de Beriga avant son établissement -à Montpellier</i> (<i>1550-1602</i>), à compléter par le compte rendu détaillé -de M. Tamizey de Laroque dans la <i>Revue des Questions historiques</i>, -octobre 1883.—Ménard, <i>Hist. de Nîmes</i>, t. V, p. 291 et suiv., et surtout -Preuves, p. 215 et suiv.—Voy. aussi la <i>Revue des Pyrénées et -de la France méridionale</i>, année 1890, p. 324, et H. Omont, <i>Les mss. -de Pacius</i> dans <i>Annales du Midi</i>, t. III, 1891, p. 1 et suiv.—Le consist. -et les arch. de Nîmes fourniraient encore un grand nombre de renseignements -inédits.—Vismes, pour éviter de remplir une promesse de -mariage avec Camille Venturin, de Genève, belle-sœur de Pacius, -avait couvert de calomnies le jurisconsulte et sa parente. Puis, Pacius -l’ayant poursuivi en justice, il avait reconnu en consistoire extraordinaire -ses calomnies, et le jurisconsulte avait publié les actes de ce consistoire. -D’où l’intervention du synode (V. syn. prov. extraordinaire de -Nîmes, séance du 6 août 1599, B. P. F., copie Auzière, et <i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 5).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_259_259" id="Footnote_259_259"></a><a href="#FNanchor_259_259"><span class="label">[259]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes cité.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_260_260" id="Footnote_260_260"></a><a href="#FNanchor_260_260"><span class="label">[260]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 5.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_261_261" id="Footnote_261_261"></a><a href="#FNanchor_261_261"><span class="label">[261]</span></a></span> -Par exemple, dès le 1<sup>er</sup> septembre 1599, on réunit un consist. -extraordinaire dont on couche au registre la délibération (f<sup>o</sup> 300).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_262_262" id="Footnote_262_262"></a><a href="#FNanchor_262_262"><span class="label">[262]</span></a></span> -<i>Discipline</i>, chap. V, art. 28.—Cette seconde partie de l’article -n’était que très rarement exécutée; on voit pourtant quelques délibérations -biffées.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_263_263" id="Footnote_263_263"></a><a href="#FNanchor_263_263"><span class="label">[263]</span></a></span> -Par exemple, le 19 décembre 1599, le consist. de Nîmes «donne -décharge» à Jehan Gril, receveur des deniers du ministère en 1598 -(f<sup>o</sup> 322).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_264_264" id="Footnote_264_264"></a><a href="#FNanchor_264_264"><span class="label">[264]</span></a></span> -Le syn. prov. de Sauve (1597) engage les églises à ne pas faire -de contrats formels avec les pasteurs, mais à «enregistrer seulement -leur promesse au livre du consistoire» (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_265_265" id="Footnote_265_265"></a><a href="#FNanchor_265_265"><span class="label">[265]</span></a></span> -Le fait est reconnu par la Discipline du Bas-Languedoc dont un -article, donné au syn. d’Alais en 1575, recommande aux greffiers de -ne prendre «point d’argent des extraicts qu’ils dépêcheront des actes -du consistoire» (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 64).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_266_266" id="Footnote_266_266"></a><a href="#FNanchor_266_266"><span class="label">[266]</span></a></span> -<i>La forme de dresser un consistoire</i>, dans Arnaud, <i>Documents protestants -inédits</i>, p. 75.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_267_267" id="Footnote_267_267"></a><a href="#FNanchor_267_267"><span class="label">[267]</span></a></span> -En 1596, le receveur des deniers de l’église est M. Fontfroide, -ancien, et le receveur des deniers des pauvres est M<sup>re</sup> Antoine Sabatier, -ancien. En 1597, 1598, 1599, 1601, 1602, ce sont, de même, des -anciens (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_268_268" id="Footnote_268_268"></a><a href="#FNanchor_268_268"><span class="label">[268]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 392.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_269_269" id="Footnote_269_269"></a><a href="#FNanchor_269_269"><span class="label">[269]</span></a></span> -«Sera depesché mandement au sire Cheyron, recepveur des -deniers des pouvres, de la somme de 56 soulz tournois» (Délib. du -consist. du 9 juillet 1597; <i>ibid.</i>, f<sup>o</sup> 186).—«Sera despéché mandement -au sire Janin, recepveur, de 11 livres, 7 souls, 8 deniers» (Délib. du -16 juillet 1597, f<sup>o</sup> 187).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_270_270" id="Footnote_270_270"></a><a href="#FNanchor_270_270"><span class="label">[270]</span></a></span> -«M. Dumolin, le sire Fournier, Martin et Janin et Veyras» sont -députés «pour ouyr, clore et arrester les comptes» de sire Farel, receveur -des deniers des pauvres, et de M. Fontfroide, receveur des deniers -du ministère, «à ces fins que, doresnavant, les recepveurs ne recepvront -aulcune chose sans conterollage et fere receu dans un livre à ce -désingné.» C’est le «livre des quitances». (Délib. du 12 février 1597, -f<sup>os</sup> 164-5).—V. aussi délib. des 22 avril 1598, 5 janvier 1599, etc. -(F<sup>os</sup> 222, 257, etc.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_271_271" id="Footnote_271_271"></a><a href="#FNanchor_271_271"><span class="label">[271]</span></a></span> -V. dans les arch. non classées du consist. de Nîmes les comptes -de sire Cappon (1594) et les comptes suivants.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_272_272" id="Footnote_272_272"></a><a href="#FNanchor_272_272"><span class="label">[272]</span></a></span> -Ce registre, qui ne contient rien pour les années 1596 à 1602 -incluse, commence à 1580 et s’arrête à 1647 (Arch. du consist., H, 61).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_273_273" id="Footnote_273_273"></a><a href="#FNanchor_273_273"><span class="label">[273]</span></a></span> -Il se trouve plusieurs de ces registres dans les arch. non classées -du consist.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_274_274" id="Footnote_274_274"></a><a href="#FNanchor_274_274"><span class="label">[274]</span></a></span> -Arch. non classées du consist. «Par M. de Mazaudier et Verquière -les bilhetz des pouvres estant entre les mains de sire Dalbiac, -recepveur des deniers des pouvres, seront vériffiés et le compte d’iceux -arresté» (Délib. du 21 mars 1601; arch. du consist., B, 90, t. VII, -f<sup>o</sup> 401).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_275_275" id="Footnote_275_275"></a><a href="#FNanchor_275_275"><span class="label">[275]</span></a></span> -Arch. du consist., H, 55.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_276_276" id="Footnote_276_276"></a><a href="#FNanchor_276_276"><span class="label">[276]</span></a></span> -V. notamment délib. du consist. du 2 juin 1599 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>os</sup> 286-7).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_277_277" id="Footnote_277_277"></a><a href="#FNanchor_277_277"><span class="label">[277]</span></a></span> -«Les recepveurs ne recepvront aulcune chose sans.... fere receu -dans un livre.... <i>que demeurera dans le coffre</i>» (<i>Ibid.</i>, f<sup>os</sup> 164-5).—Sire -Janin, receveur, «a remis <i>devers les archifz de l’esglize</i> le compte -faict de son administration et les pièces justificatives» (f<sup>os</sup> 286-87).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_278_278" id="Footnote_278_278"></a><a href="#FNanchor_278_278"><span class="label">[278]</span></a></span> -Délib. du 5 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 257).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_279_279" id="Footnote_279_279"></a><a href="#FNanchor_279_279"><span class="label">[279]</span></a></span> -21 février et 30 octobre 1598 (Arch. du Gard, E, 629); notariat -de Jean Corniaret.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_280_280" id="Footnote_280_280"></a><a href="#FNanchor_280_280"><span class="label">[280]</span></a></span> -7 décembre 1597 (Arch. nat., TT, 242<sup>2</sup>).—Congeniès, Gard, -arr. Nîmes, c<sup>on</sup> Sommières.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_281_281" id="Footnote_281_281"></a><a href="#FNanchor_281_281"><span class="label">[281]</span></a></span> -21 novembre 1598 (Arch. du Gard, E, 563); notariat de Marcelin -Bruguier.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_282_282" id="Footnote_282_282"></a><a href="#FNanchor_282_282"><span class="label">[282]</span></a></span> -14 octobre 1597 (Arch. nat., TT, 242<sup>2</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_283_283" id="Footnote_283_283"></a><a href="#FNanchor_283_283"><span class="label">[283]</span></a></span> -«M. Darbouses, greffier commissionnel, appellé en consistoire -pour remettre à la bourse des pouvres de la présante esglise certains -légatz pies qu’il a entre ses mains....., ce qu’il a confessé, mais qu’il a -baillié lui mesmes argent au geolier et autres, du mandement du sieur -juge criminel et de M. l’advocat du roy» (Délib. du consist. du -19 mars 1597, f<sup>o</sup> 172).—Le syn. prov. de Montpellier (1581) ordonne -que «ceux qui ne payent les légats faicts aux povres» doivent être -«appelés au consistoire et poursuivis comme sacrilèges par autres -voyes du magistrat» (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 51).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_284_284" id="Footnote_284_284"></a><a href="#FNanchor_284_284"><span class="label">[284]</span></a></span> -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 128.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_285_285" id="Footnote_285_285"></a><a href="#FNanchor_285_285"><span class="label">[285]</span></a></span> -«Tout ce qui sera levé au bassin.....» (Délib. du consist. du -24 septembre 1597, f<sup>o</sup> 194).—M. P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, -3<sup>e</sup> série, p. 126, dit que la collecte se faisait ordinairement à la porte -du temple dans des «bourses, boîtes, bassins, plats, coupes ou tasses».</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_286_286" id="Footnote_286_286"></a><a href="#FNanchor_286_286"><span class="label">[286]</span></a></span> -Voici les deux délib. du consistoire que j’ai recueillies à ce sujet: -«Par sire Radel et sire Sigalon, antien, seront retirés les deniers des -boîtes pour les povres qui sont aux botiques des merchans» (3 janvier -1599, f<sup>o</sup> 259).—«Pour l’argent des boytes des pauvres que sont -aux botiques des marchands de l’année dernière......» (12 janvier -1600, f<sup>o</sup> 319).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_287_287" id="Footnote_287_287"></a><a href="#FNanchor_287_287"><span class="label">[287]</span></a></span> -«Inquand des choses trouvées au temple et non demandées, et -l’argent mis au bassin» (En tête des délib. du consist. de l’année -1596, f<sup>o</sup> 26).—«Inventaire des choses perdues au temple et non -demandées» (Délib. du 24 février 1601, f<sup>o</sup> 394).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_288_288" id="Footnote_288_288"></a><a href="#FNanchor_288_288"><span class="label">[288]</span></a></span> -Aymon, <i>Synodes nat.</i>, t. I, p. 180.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_289_289" id="Footnote_289_289"></a><a href="#FNanchor_289_289"><span class="label">[289]</span></a></span> -Aymon, t. I, p. 200.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_290_290" id="Footnote_290_290"></a><a href="#FNanchor_290_290"><span class="label">[290]</span></a></span> -Aymon, t. I, p. 232.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_291_291" id="Footnote_291_291"></a><a href="#FNanchor_291_291"><span class="label">[291]</span></a></span> -V. ci-dessous la décision que dut prendre le consist. de Nîmes relative -aux «billets» délivrés par les anciens.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_292_292" id="Footnote_292_292"></a><a href="#FNanchor_292_292"><span class="label">[292]</span></a></span> -Délib. du 24 septembre 1597, par exemple (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 194).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_293_293" id="Footnote_293_293"></a><a href="#FNanchor_293_293"><span class="label">[293]</span></a></span> -Délib. du 1<sup>er</sup> août 1601 (f<sup>o</sup> 424).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_294_294" id="Footnote_294_294"></a><a href="#FNanchor_294_294"><span class="label">[294]</span></a></span> -Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 216.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_295_295" id="Footnote_295_295"></a><a href="#FNanchor_295_295"><span class="label">[295]</span></a></span> -Délib. du 1<sup>er</sup> août 1601 (f<sup>o</sup> 424).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_296_296" id="Footnote_296_296"></a><a href="#FNanchor_296_296"><span class="label">[296]</span></a></span> -Délib. du 30 mai 1601 (f<sup>o</sup> 415).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_297_297" id="Footnote_297_297"></a><a href="#FNanchor_297_297"><span class="label">[297]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 8.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_298_298" id="Footnote_298_298"></a><a href="#FNanchor_298_298"><span class="label">[298]</span></a></span> -Délib. du 8 mai 1596 (f<sup>o</sup> 53).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_299_299" id="Footnote_299_299"></a><a href="#FNanchor_299_299"><span class="label">[299]</span></a></span> -Délib. du 23 octobre 1596 (f<sup>o</sup> 133).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_300_300" id="Footnote_300_300"></a><a href="#FNanchor_300_300"><span class="label">[300]</span></a></span> -Délib. du 10 mars 1599 (f<sup>o</sup> 270).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_301_301" id="Footnote_301_301"></a><a href="#FNanchor_301_301"><span class="label">[301]</span></a></span> -V. délib. du 4 juin 1597 (f<sup>o</sup> 182).—«Le sieur de Falgueroles -adressera aux esglises circonvoysines le capuchin converty pour avoir -assistance pour le fere mettre de mestier» (Délib. du 11 juin 1597, f<sup>o</sup> -183).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_302_302" id="Footnote_302_302"></a><a href="#FNanchor_302_302"><span class="label">[302]</span></a></span> -Cf.: «De Charles François, de Neufvile en Dauphiné, cy-devant -curé, estant à présent à Montpellier faisant profession de la vraye -religion» (Art. du synode prov. de Sauve (1597), B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_303_303" id="Footnote_303_303"></a><a href="#FNanchor_303_303"><span class="label">[303]</span></a></span> -Syn. prov. de Montpellier, séance du 10 juin 1605 (<i>Ibid.</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_304_304" id="Footnote_304_304"></a><a href="#FNanchor_304_304"><span class="label">[304]</span></a></span> -Délib. des 18 et 21 octobre 1598 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>os</sup> 243 et 244).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_305_305" id="Footnote_305_305"></a><a href="#FNanchor_305_305"><span class="label">[305]</span></a></span> -Délib. du 15 octobre 1597 (f<sup>o</sup> 195).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_306_306" id="Footnote_306_306"></a><a href="#FNanchor_306_306"><span class="label">[306]</span></a></span> -Délib. du 18 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 144).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_307_307" id="Footnote_307_307"></a><a href="#FNanchor_307_307"><span class="label">[307]</span></a></span> -Délib. du 19 mars 1597 (f<sup>o</sup> 172).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_308_308" id="Footnote_308_308"></a><a href="#FNanchor_308_308"><span class="label">[308]</span></a></span> -Délib. du 15 janvier 1597 (f<sup>o</sup> 157).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_309_309" id="Footnote_309_309"></a><a href="#FNanchor_309_309"><span class="label">[309]</span></a></span> -Délib. du 13 février 1596 (f<sup>o</sup> 33).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_310_310" id="Footnote_310_310"></a><a href="#FNanchor_310_310"><span class="label">[310]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII (registre des délibérations), f<sup>os</sup> 26-41.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_311_311" id="Footnote_311_311"></a><a href="#FNanchor_311_311"><span class="label">[311]</span></a></span> -Délib. du 25 janvier 1602 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 460).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_312_312" id="Footnote_312_312"></a><a href="#FNanchor_312_312"><span class="label">[312]</span></a></span> -Délib. du 30 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 463).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_313_313" id="Footnote_313_313"></a><a href="#FNanchor_313_313"><span class="label">[313]</span></a></span> -Délib. du 13 février 1602 (f<sup>o</sup> 471).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_314_314" id="Footnote_314_314"></a><a href="#FNanchor_314_314"><span class="label">[314]</span></a></span> -Délib. du 20 février 1602 (f<sup>o</sup> 475).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_315_315" id="Footnote_315_315"></a><a href="#FNanchor_315_315"><span class="label">[315]</span></a></span> -Délib. du 27 février 1602 (f<sup>o</sup> 478).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_316_316" id="Footnote_316_316"></a><a href="#FNanchor_316_316"><span class="label">[316]</span></a></span> -«Chargé M. Dumolin... de parler à M. l’advocat des pouvres -pour luy remonstrer son debvoir quand au logement des pouvres, en y -ayant plusieurs quy ne sont que titullaires et non aulcun pouvre» -(Délib. du 29 janvier 1597, f<sup>o</sup> 160).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_317_317" id="Footnote_317_317"></a><a href="#FNanchor_317_317"><span class="label">[317]</span></a></span> -Délib. du 16 juin 1599 (f<sup>o</sup> 291).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_318_318" id="Footnote_318_318"></a><a href="#FNanchor_318_318"><span class="label">[318]</span></a></span> -Délib. du 2 juillet 1596 (f<sup>o</sup> 102).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_319_319" id="Footnote_319_319"></a><a href="#FNanchor_319_319"><span class="label">[319]</span></a></span> -«Demain sera pourveu sur le logement des pouvres...»; on convoquera -le juge criminel, l’avocat du roi, et l’avocat des pauvres à la -maison de ville, «ensamble les survellians avec leurs pouvres et rolles -chascun de sa survelliance» (Délib. du 11 décembre 1596, f<sup>o</sup> 144).—«M. -le lieutenant Albenas et M. Agulhonet, advocat des pauvres... -ont propozé... que, pour la grande et extrême charté des vivres, il -est expédiant de les lotger dès à présant. Conclud que on avertira Messieurs -les consuls pour en prendre rézolution à demain» (Délib. -du 23 octobre 1599, f<sup>o</sup> 133).—V. au sujet de l’hôpital de Nîmes, -Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, pp. 562 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_320_320" id="Footnote_320_320"></a><a href="#FNanchor_320_320"><span class="label">[320]</span></a></span> -Voy. ci-dessus, p. 19.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_321_321" id="Footnote_321_321"></a><a href="#FNanchor_321_321"><span class="label">[321]</span></a></span> -Voy. ci-dessus, p. 12.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_322_322" id="Footnote_322_322"></a><a href="#FNanchor_322_322"><span class="label">[322]</span></a></span> -Voy. ci-dessus, p. 38 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_323_323" id="Footnote_323_323"></a><a href="#FNanchor_323_323"><span class="label">[323]</span></a></span> -Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 198.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_324_324" id="Footnote_324_324"></a><a href="#FNanchor_324_324"><span class="label">[324]</span></a></span> -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 80.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_325_325" id="Footnote_325_325"></a><a href="#FNanchor_325_325"><span class="label">[325]</span></a></span> -Par exemple, elle députe au syn. prov. d’Uzès (1600): «MM. d’Aiguillionet, -consellier, de Sainct-Veran, Fontfroide, consul, Blisson, -avocat, diacre, et Chalas» (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 45, v<sup>o</sup>). -Ces députations extraordinaires devaient être défrayées, en partie tout -au moins, par la municipalité, de même que celles envoyées aux assemblées -politiques (V. ci-dessous, chap. V )</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_326_326" id="Footnote_326_326"></a><a href="#FNanchor_326_326"><span class="label">[326]</span></a></span> -Arch. comm. d’Aimargues, GG, 59.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_327_327" id="Footnote_327_327"></a><a href="#FNanchor_327_327"><span class="label">[327]</span></a></span> -Délib. du 11 septembre 1596 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 125).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_328_328" id="Footnote_328_328"></a><a href="#FNanchor_328_328"><span class="label">[328]</span></a></span> -Délib. du 14 mai 1597 (f<sup>o</sup> 178).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_329_329" id="Footnote_329_329"></a><a href="#FNanchor_329_329"><span class="label">[329]</span></a></span> -Délib. du 18 novembre 1598 (f<sup>o</sup> 247).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_330_330" id="Footnote_330_330"></a><a href="#FNanchor_330_330"><span class="label">[330]</span></a></span> -Délib. du 2 septembre 1598 (f<sup>o</sup> 239).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_331_331" id="Footnote_331_331"></a><a href="#FNanchor_331_331"><span class="label">[331]</span></a></span> -Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599 -(B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_332_332" id="Footnote_332_332"></a><a href="#FNanchor_332_332"><span class="label">[332]</span></a></span> -V. la note suivante.—Aujargues et Villevieille (Gard, arr. -Nîmes, c<sup>on</sup> Sommières; colloque de Nîmes) associées sous le pasteur -Bansillon de 1597 à 1598, envoient au colloque de Nîmes (13 novembre -1597 un ancien chacune; au colloque de Galargues (5 février -1598) un seul ancien, habitant d’Aujargues - Extraits des actes des colloques -de 1594 à 1598, concernant Aujargues; Arch. nat., TT, -232<sup>18</sup>).—Cette coutume de ne députer qu’un seul ancien, par -groupe d’églises associées, fut sanctionnée au syn. prov. de Barre en -1618 (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 72).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_333_333" id="Footnote_333_333"></a><a href="#FNanchor_333_333"><span class="label">[333]</span></a></span> -Les députés des consist. de Junas, Congeniès et Aubais (Gard, -arr. Nîmes, c<sup>on</sup> Sommières; colloque de Nîmes) étant «assemblés -ensemble le 2 avril 1595», à Junas, leur ministre leur remontre «le -peu d’ordre qu’il y a» en ce qui concerne la députation aux assemblées -ecclésiastiques; ils décident que «fondz sera fait en chasque -esglize», sur lequel on prendra l’argent nécessaire aux députations, -«chacune pour son tiers». On voit dans la suite que le plus souvent -un seul ancien d’une des trois églises accompagne le pasteur (Extr. des -actes du consistoire de Junas allant de 1592 à 1599; Arch. nat., TT, -242<sup>2</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_334_334" id="Footnote_334_334"></a><a href="#FNanchor_334_334"><span class="label">[334]</span></a></span> -Ainsi on donne mandement de 100 s. «sur les deniers du ministère -pour paier au menuzier le reste de sa faction du banc mis au -temple» (Délib. du 8 janvier 1598, <i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 154).—Etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_335_335" id="Footnote_335_335"></a><a href="#FNanchor_335_335"><span class="label">[335]</span></a></span> -Syn. nat. de Saumur (1596) dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 203.—Syn. -nat de Jargeau (1601), <i>Ibid.</i>, p. 237.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_336_336" id="Footnote_336_336"></a><a href="#FNanchor_336_336"><span class="label">[336]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 10 janvier 1596 (f<sup>o</sup> 26).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_337_337" id="Footnote_337_337"></a><a href="#FNanchor_337_337"><span class="label">[337]</span></a></span> -Délib. du 31 janvier 1596 (f<sup>o</sup> 30).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_338_338" id="Footnote_338_338"></a><a href="#FNanchor_338_338"><span class="label">[338]</span></a></span> -Délib. du 14 février 1596 (f<sup>o</sup> 32).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_339_339" id="Footnote_339_339"></a><a href="#FNanchor_339_339"><span class="label">[339]</span></a></span> -Délib. du 19 août 1596 (f<sup>o</sup> 118).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_340_340" id="Footnote_340_340"></a><a href="#FNanchor_340_340"><span class="label">[340]</span></a></span> -Délib. à cette date (f<sup>o</sup> 153).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_341_341" id="Footnote_341_341"></a><a href="#FNanchor_341_341"><span class="label">[341]</span></a></span> -Délib. du 9 avril 1597 (f<sup>o</sup> 174).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_342_342" id="Footnote_342_342"></a><a href="#FNanchor_342_342"><span class="label">[342]</span></a></span> -<i>Id.</i></p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_343_343" id="Footnote_343_343"></a><a href="#FNanchor_343_343"><span class="label">[343]</span></a></span> -Délib. du 31 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 255).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_344_344" id="Footnote_344_344"></a><a href="#FNanchor_344_344"><span class="label">[344]</span></a></span> -Délib. du 6 octobre 1599 (f<sup>o</sup> 304).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_345_345" id="Footnote_345_345"></a><a href="#FNanchor_345_345"><span class="label">[345]</span></a></span> -Délib. du 13 octobre 1599 (f<sup>o</sup> 305).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_346_346" id="Footnote_346_346"></a><a href="#FNanchor_346_346"><span class="label">[346]</span></a></span> -Délib. des 24 octobre, 28 novembre et 26 décembre 1601 (f<sup>os</sup> 436, -443 et 450).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_347_347" id="Footnote_347_347"></a><a href="#FNanchor_347_347"><span class="label">[347]</span></a></span> -Délib. du 26 janvier 1600 (f<sup>o</sup> 323).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_348_348" id="Footnote_348_348"></a><a href="#FNanchor_348_348"><span class="label">[348]</span></a></span> -Syn. prov. de Montpellier, séance du 27 mars 1598 (B.P.F., -copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_349_349" id="Footnote_349_349"></a><a href="#FNanchor_349_349"><span class="label">[349]</span></a></span> -<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 60, note 3.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_350_350" id="Footnote_350_350"></a><a href="#FNanchor_350_350"><span class="label">[350]</span></a></span> -V. l’appendice sur les <i>Deniers du roi</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_351_351" id="Footnote_351_351"></a><a href="#FNanchor_351_351"><span class="label">[351]</span></a></span> -Le consist. de Nîmes décide, le 18 octobre 1596, que «la somme -résollue» sera départie «sus chacun de la Religion» (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 132).—De -même, le 8 avril 1601 (f<sup>o</sup> 404).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_352_352" id="Footnote_352_352"></a><a href="#FNanchor_352_352"><span class="label">[352]</span></a></span> -Requête du chapitre de Nîmes au parlement de Toulouse pour -qu’il interdise aux protestants de lever aucune somme sur les rentiers -des dîmes pour l’entretien des ministres; juin 1601 (Arch. du Gard, G, -177).—Pour plus de détails, v. ci-dessous, chap. VI.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_353_353" id="Footnote_353_353"></a><a href="#FNanchor_353_353"><span class="label">[353]</span></a></span> -V. l’assemblée du 18 octobre 1596 «convocquée sur la contribution -pour l’entretenement du ministère» (Arch. du consist., B, 90, t. VII, -f<sup>o</sup> 132); et celle du 11 novembre 1599 (f<sup>o</sup> 313). V. aussi délib. du conseil -de ville du 19 décembre 1599 (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, -f<sup>o</sup> 90).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_354_354" id="Footnote_354_354"></a><a href="#FNanchor_354_354"><span class="label">[354]</span></a></span> -Délib. du consist. extraordinaire du 18 octobre 1596, citée.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_355_355" id="Footnote_355_355"></a><a href="#FNanchor_355_355"><span class="label">[355]</span></a></span> -«Oultre 700 l. que se pourront retirer des restes desd. deux livres -[d’imposition des années précédentes] et 1.300 l. qu’on pourra retirer -d’alheurs [peut-être en imposant les rentiers des bénéfices] sera nécessaire, -pour subvenir tant au paiement des arreyrages deubz esd. pasteurs -que pour leur assistance de la présente année 1601 et fraix extraordinaires -de l’églize, d’imposer la somme de 800 escutz sans y comprendre -les leveures et fraix des livres» (Délib. du 8 avril 1601, -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 404).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_356_356" id="Footnote_356_356"></a><a href="#FNanchor_356_356"><span class="label">[356]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 18 octobre 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 132).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_357_357" id="Footnote_357_357"></a><a href="#FNanchor_357_357"><span class="label">[357]</span></a></span> -D’après le règlement donné à l’église en 1596; Borrel, <i>Histoire de -l’église réformée de Nîmes</i>, p. 62.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_358_358" id="Footnote_358_358"></a><a href="#FNanchor_358_358"><span class="label">[358]</span></a></span> -Chargés Cheyron diacre et Salveton ancien de «fere signer le -livre sur le payement des pasteurs» (Délib. du consist. extraordinaire -du 19 janvier 1600, f<sup>o</sup> 321).—Le 3 février 1600, on voit que le -rôle de l’imposition pour les pasteurs a été signé par le garde-sceaux -(f<sup>o</sup> 325).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_359_359" id="Footnote_359_359"></a><a href="#FNanchor_359_359"><span class="label">[359]</span></a></span> -Délib. du 3 février 1600 (f<sup>o</sup> 325).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_360_360" id="Footnote_360_360"></a><a href="#FNanchor_360_360"><span class="label">[360]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 250.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_361_361" id="Footnote_361_361"></a><a href="#FNanchor_361_361"><span class="label">[361]</span></a></span> -Le 8 janvier 1597 (f<sup>o</sup> 154).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_362_362" id="Footnote_362_362"></a><a href="#FNanchor_362_362"><span class="label">[362]</span></a></span> -Délib. du consist. du 15 janvier 1597 (f<sup>o</sup> 157).—Délib. des 18 et -25 novembre 1597 (f<sup>os</sup> 247 et 248).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_363_363" id="Footnote_363_363"></a><a href="#FNanchor_363_363"><span class="label">[363]</span></a></span> -Délib. du 21 octobre 1598 (f<sup>o</sup> 244).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_364_364" id="Footnote_364_364"></a><a href="#FNanchor_364_364"><span class="label">[364]</span></a></span> -Délib. du 23 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 254).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_365_365" id="Footnote_365_365"></a><a href="#FNanchor_365_365"><span class="label">[365]</span></a></span> -Délib. du 13 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 259).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_366_366" id="Footnote_366_366"></a><a href="#FNanchor_366_366"><span class="label">[366]</span></a></span> -Il réclame en conséquence que l’église «se charge de payer et -acquitter l’obligé qu’il fera» de 50 écus, qu’il a empruntés «aux -apportz» pour envoyer son frère étudier en théologie à Genève (Délib. -du 20 mars 1598, f<sup>o</sup> 216).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_367_367" id="Footnote_367_367"></a><a href="#FNanchor_367_367"><span class="label">[367]</span></a></span> -Délib. des 15, 20 et 27 mai 1598 (f<sup>os</sup> 227, 228 et 229).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_368_368" id="Footnote_368_368"></a><a href="#FNanchor_368_368"><span class="label">[368]</span></a></span> -Délib. du 16 septembre 1598 (f<sup>o</sup> 242).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_369_369" id="Footnote_369_369"></a><a href="#FNanchor_369_369"><span class="label">[369]</span></a></span> -Délib. du 21 octobre 1598 (f<sup>o</sup> 244).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_370_370" id="Footnote_370_370"></a><a href="#FNanchor_370_370"><span class="label">[370]</span></a></span> -Délib. du 9 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 250).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_371_371" id="Footnote_371_371"></a><a href="#FNanchor_371_371"><span class="label">[371]</span></a></span> -Délib. du 16 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 252).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_372_372" id="Footnote_372_372"></a><a href="#FNanchor_372_372"><span class="label">[372]</span></a></span> -V. délib. des 19 février 1597 et 20 janvier 1599 (f<sup>os</sup> 167 et 261).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_373_373" id="Footnote_373_373"></a><a href="#FNanchor_373_373"><span class="label">[373]</span></a></span> -Délib. du 20 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 260).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_374_374" id="Footnote_374_374"></a><a href="#FNanchor_374_374"><span class="label">[374]</span></a></span> -Délib. du 20 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 261).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_375_375" id="Footnote_375_375"></a><a href="#FNanchor_375_375"><span class="label">[375]</span></a></span> -Délib. du 24 février 1599 (f<sup>o</sup> 267).—C’était grâce à l’édit de -Nantes que de pareilles poursuites étaient possibles en vertu de l’art. 43 -secret (Anquez, <i>Assemblées politiques</i>, p. 494).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_376_376" id="Footnote_376_376"></a><a href="#FNanchor_376_376"><span class="label">[376]</span></a></span> -Délib. du 28 juillet 1599 (f<sup>o</sup> 295).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_377_377" id="Footnote_377_377"></a><a href="#FNanchor_377_377"><span class="label">[377]</span></a></span> -V. l’appendice sur les <i>Pasteurs de Nîmes</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_378_378" id="Footnote_378_378"></a><a href="#FNanchor_378_378"><span class="label">[378]</span></a></span> -Sa mère réclame au consistoire 200 écus qui restent dus sur les -gages de son fils (Délib. du 13 juin 1601, f<sup>o</sup> 418).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_379_379" id="Footnote_379_379"></a><a href="#FNanchor_379_379"><span class="label">[379]</span></a></span> -Ainsi Aujargues et Villevieille sont privées de leur ministre Bansillon -par le colloque du 16 août 1598, pour ne l’avoir pas payé et jusqu’à -ce qu’elles l’aient payé. (Dires par écrit devant les commissaires -exécuteurs de l’édit de Nantes en 1664; Arch. nat., TT, 232<sup>18</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_380_380" id="Footnote_380_380"></a><a href="#FNanchor_380_380"><span class="label">[380]</span></a></span> -Syn. prov. d’Uzès, séance du 17 mars 1600 (Arch. du consist. de -Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 45 v<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_381_381" id="Footnote_381_381"></a><a href="#FNanchor_381_381"><span class="label">[381]</span></a></span> -V. ci-dessous, chap. VI.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_382_382" id="Footnote_382_382"></a><a href="#FNanchor_382_382"><span class="label">[382]</span></a></span> -Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 48.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_383_383" id="Footnote_383_383"></a><a href="#FNanchor_383_383"><span class="label">[383]</span></a></span> -Délib. de 10 décembre 1597 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 200).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_384_384" id="Footnote_384_384"></a><a href="#FNanchor_384_384"><span class="label">[384]</span></a></span> -Délib. du 9 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 250).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_385_385" id="Footnote_385_385"></a><a href="#FNanchor_385_385"><span class="label">[385]</span></a></span> -Le consist. fait mandement de 3 l. à son avertisseur «pour les -poursuittes par luy fettes et droit de leveure de l’argent deub par la -ville pour l’entretenement des escolliers proposans». (Délib. du 12 juin -1596, f<sup>o</sup> 95).—V. ci-dessus, p. 20.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_386_386" id="Footnote_386_386"></a><a href="#FNanchor_386_386"><span class="label">[386]</span></a></span> -Jean Gril, «ancien et recepveur des deniers du menistère» en -1598, se présente au consist. le 26 janvier 1600 et expose qu’«il a -faict recepte en ses comptes de la somme de 86 l. 15 solz pour la pention -annuelle que la présente ville faict à l’église et pour lad. année -1598..., l’ayant payée comme exacteur des talhes et au nom des consulz». -On lui en donne décharge «pour luy servir d’acquit... envers -MM. les consulz» (f<sup>o</sup> 322).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_387_387" id="Footnote_387_387"></a><a href="#FNanchor_387_387"><span class="label">[387]</span></a></span> -V. le cahier de plaintes des catholiques de Nîmes, présenté aux -commissaires de l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601; art. 9<sup>e</sup> -(Arch. du Gard, G, 446).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_388_388" id="Footnote_388_388"></a><a href="#FNanchor_388_388"><span class="label">[388]</span></a></span> -Le 19 décembre 1599, les consuls proposent au conseil de ville -que le consistoire le prie de s’occuper <i>officiellement</i> de confectionner les -rôles et de faire la levée des impositions destinées au payement des -pasteurs; le conseil décide de prendre auparavant l’avis des magistrats -(Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, f<sup>o</sup> 90).—Le 25 novembre 1601, il -députe des gens «califfiés» pour dresser «l’estat de lad. imposition -par cappitation sur ceulx de la religion refformée tant seulement» -(<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 229 v<sup>o</sup>).—Cette décision est confirmée en conseil extraordinaire -le 3 décembre 1601 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 236 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_389_389" id="Footnote_389_389"></a><a href="#FNanchor_389_389"><span class="label">[389]</span></a></span> -L’art. 43 secret permet aux réformés de «s’assembler devant le -juge royal et, par son authorité, égaler et lever sur eux telles sommes -de deniers qu’il sera arbitré estre nécessaire, pour estre employez pour -les frais de leurs synodes et entretenement de ceux qui ont charge pour -l’exercice de leurd. religion..., <i>et seront les taxes et impositions desd. deniers -exécutoires</i>, nonobstant oppositions ou appellations quelconques» -(Anquez, <i>Assemblées politiques</i>, p. 494.)</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_390_390" id="Footnote_390_390"></a><a href="#FNanchor_390_390"><span class="label">[390]</span></a></span> -Délib. du 24 février 1599 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 267). -Le 13 janvier 1599, le consistoire avait décidé de faire une «assemblée -pour pourvoir à l’exécution de l’imposition des deniers <i>ordonnés par le -Roy</i> pour l’entretenement de MM. les pasteurs» (f<sup>o</sup> 259).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_391_391" id="Footnote_391_391"></a><a href="#FNanchor_391_391"><span class="label">[391]</span></a></span> -Il menace de se plaindre au colloque si on ne lui pave pas ce -qui lui est dû (Délib. du 28 juillet 1599, f<sup>o</sup> 295).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_392_392" id="Footnote_392_392"></a><a href="#FNanchor_392_392"><span class="label">[392]</span></a></span> -Il prévient le consistoire que si on ne lui solde ses gages, il va -s’en aller à Marvéjols «quérir d’argent pour le mariage de sa fillie» -(Délib. du 10 mai 1600, f<sup>o</sup> 347).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_393_393" id="Footnote_393_393"></a><a href="#FNanchor_393_393"><span class="label">[393]</span></a></span> -Le 24 mai 1600, il décide d’emprunter 600 l. pour payer les -arrérages de Chambrun et de Moynier (f<sup>o</sup> 350).—Le 17 janvier 1601, -«attandu les arreyrages deubz aux pasteurs et leur nécessité, et qu’il -est notoire qu’il n’y a <i>aulcung argent</i> ez mains du recepveur», il -conclut à l’emprunt de 300 l. payables à six mois (f<sup>o</sup> 389).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_394_394" id="Footnote_394_394"></a><a href="#FNanchor_394_394"><span class="label">[394]</span></a></span> -Ch.-L. Frossard, <i>Étude historique et bibliographique sur la Discipline -des Eglises réformées</i>.—Outre la Discipline générale, œuvre des -synodes nationaux et codifiée en 1666 par d’Huisseau, il existe des -recueils de décisions de synodes provinciaux. V. pour le Bas-Languedoc -un <i>Recueil de règlements extr. des actes des synodes provinciaux</i>... publ. par -le pasteur Ch.-L. Frossard.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_395_395" id="Footnote_395_395"></a><a href="#FNanchor_395_395"><span class="label">[395]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes, du 16 septembre 1597 (Arch. du -consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 193).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_396_396" id="Footnote_396_396"></a><a href="#FNanchor_396_396"><span class="label">[396]</span></a></span> -Délib. du 16 octobre 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 131).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_397_397" id="Footnote_397_397"></a><a href="#FNanchor_397_397"><span class="label">[397]</span></a></span> -Délib. du 18 décembre 1601 (f<sup>o</sup> 448).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_398_398" id="Footnote_398_398"></a><a href="#FNanchor_398_398"><span class="label">[398]</span></a></span> -Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 124.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_399_399" id="Footnote_399_399"></a><a href="#FNanchor_399_399"><span class="label">[399]</span></a></span> -Frossard, art. 123.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_400_400" id="Footnote_400_400"></a><a href="#FNanchor_400_400"><span class="label">[400]</span></a></span> -Frossard, art. 124.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_401_401" id="Footnote_401_401"></a><a href="#FNanchor_401_401"><span class="label">[401]</span></a></span> -Frossard, art. 110.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_402_402" id="Footnote_402_402"></a><a href="#FNanchor_402_402"><span class="label">[402]</span></a></span> -«Conclud qu’on ne changera point l’ordre des prédications en -ceste province, et qu’on ne preschera point les dicts jours [chomables], -si ce ne sont jours ordinaires de prédication de la dicte église» (Frossard, -art. 156).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_403_403" id="Footnote_403_403"></a><a href="#FNanchor_403_403"><span class="label">[403]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes, du 24 février 1599 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 267).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_404_404" id="Footnote_404_404"></a><a href="#FNanchor_404_404"><span class="label">[404]</span></a></span> -Délib. du 5 janvier 1599 (f<sup>o</sup> 257).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_405_405" id="Footnote_405_405"></a><a href="#FNanchor_405_405"><span class="label">[405]</span></a></span> -Pierre de Valernod, né le 25 mai 1551, de Jean de Valernod et de -Françoise de Luc, chanoine de Die, archidiacre de Carcassonne, chanoine -puis précenteur à Nîmes, fut nommé évêque de Nîmes le 4 septembre -1594, par le roi, grâce au crédit de son frère Jean de Valernod, -secrétaire du connétable de Montmorency (V. sur Jean de Valernod: -Ménard, <i>Hist. de Nîmes</i>, t. V, p. 294.—D’Aubais et Ménard, <i>Pièces -fugitives</i>, t. III, p. 23). Un arrêt du Grand Conseil, du 8 juin 1595, -permit à Pierre de Valernod de prendre possession civile de son évêché; -la cérémonie eut lieu le 4 septembre suivant; mais il ne reçut ses bulles -qu’en 1598 et fut sacré à Avignon le 24 février 1598 (Ménard, <i>loc. cit.</i>, -et <i>Histoire des évêques de Nîmes</i>, t. I.)—Puech, <i>Un évêque de Nîmes au -commencement du XVII<sup>e</sup> siècle; Pierre de Valernod</i>.—Germain, <i>Hist. de -l’église de Nîmes</i>, t. II, p. 190.—Goiffon, <i>Catal. analytique des évêques -de Nîmes</i>, dans <i>Bull. du Comité de l’art chrétien du dioc. de Nîmes</i>, t. I, -pp. 304 et 333.—<i>Exhortation de l’évêque de Nîmes Pierre de Valernod -à ses diocésains, lors de l’abjuration de Henri IV (1595)</i> (Bibl. de -Nîmes, n<sup>os</sup> 212-217, VI, 9). La <i>Gallia Christiana</i>, t. VI, p. 549, dit que -Valernod fut nommé à l’évêché d’Uzès. Cette erreur est relevée par -Ménard (<i>loc. cit.</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_406_406" id="Footnote_406_406"></a><a href="#FNanchor_406_406"><span class="label">[406]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes, du 18 mars 1598 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 214).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_407_407" id="Footnote_407_407"></a><a href="#FNanchor_407_407"><span class="label">[407]</span></a></span> -Délib. des 18, 20 et 25 mars 1598 (<i>Ibid.</i>, f<sup>os</sup> 214 et 217).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_408_408" id="Footnote_408_408"></a><a href="#FNanchor_408_408"><span class="label">[408]</span></a></span> -V. notamment une délib. du 14 novembre 1601 (f<sup>o</sup> 439).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_409_409" id="Footnote_409_409"></a><a href="#FNanchor_409_409"><span class="label">[409]</span></a></span> -Arch. comm. d’Aimargues, GG, 55.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_410_410" id="Footnote_410_410"></a><a href="#FNanchor_410_410"><span class="label">[410]</span></a></span> -Délib. du consist. des 3 février 1600, 16 février 1600, etc. (<i>loc. -cit.</i>, f<sup>os</sup> 325, 327, etc.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_411_411" id="Footnote_411_411"></a><a href="#FNanchor_411_411"><span class="label">[411]</span></a></span> -Délib. du 26 juin 1596 (f<sup>o</sup> 101).—V. encore une délib. du -7 août 1596, relative au juge criminel qui reçoit des prêtres dans sa -maison (f<sup>o</sup> 114).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_412_412" id="Footnote_412_412"></a><a href="#FNanchor_412_412"><span class="label">[412]</span></a></span> -Synode prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 14<sup>e</sup> may -«au matin» (B. P. F., copie Auzière).—Frossard, <i>op. cit.</i>, art. 151.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_413_413" id="Footnote_413_413"></a><a href="#FNanchor_413_413"><span class="label">[413]</span></a></span> -Frossard, art. 139.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_414_414" id="Footnote_414_414"></a><a href="#FNanchor_414_414"><span class="label">[414]</span></a></span> -Frossard, art. 125.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_415_415" id="Footnote_415_415"></a><a href="#FNanchor_415_415"><span class="label">[415]</span></a></span> -Frossard, art. 148.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_416_416" id="Footnote_416_416"></a><a href="#FNanchor_416_416"><span class="label">[416]</span></a></span> -Frossard, art. 145.—Ce n’est pourtant qu’au bout d’un an que le -consist. de Nîmes envoie «parler à Sixmard et à sa fiancée de ce qu’ils -ne s’espousent» (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 36).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_417_417" id="Footnote_417_417"></a><a href="#FNanchor_417_417"><span class="label">[417]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes, du 16 février 1600 (f<sup>o</sup> 328).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_418_418" id="Footnote_418_418"></a><a href="#FNanchor_418_418"><span class="label">[418]</span></a></span> -Syn. prov. d’Uzès, séance du 17 avril 1603 (B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_419_419" id="Footnote_419_419"></a><a href="#FNanchor_419_419"><span class="label">[419]</span></a></span> -«Chargé sire Farel... de s’informer de la vye de certaine femme -qui demeure près M. le lieutenant d’Albenas» (Délib. du 10 juin 1598, -f<sup>o</sup> 230).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_420_420" id="Footnote_420_420"></a><a href="#FNanchor_420_420"><span class="label">[420]</span></a></span> -Délib. des 6 octobre 1599 (f<sup>o</sup> 304) et 26 décembre 1601 (f<sup>o</sup> 450).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_421_421" id="Footnote_421_421"></a><a href="#FNanchor_421_421"><span class="label">[421]</span></a></span> -Délib. du 9 septembre 1598 (f<sup>o</sup> 241).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_422_422" id="Footnote_422_422"></a><a href="#FNanchor_422_422"><span class="label">[422]</span></a></span> -Le consist. décide d’appeler Jean Lombard, cardeur, accusé d’inconduite -«par la voix et famé publicque» (Délib. du 28 février 1596; -f<sup>o</sup> 38).—«Chargé M<sup>re</sup> Boschier de inthimer au livraire logeant chez -done Gonsette de desloger et vuider de sa maison, pour ce qu’<i>on préthand</i> -qu’ilz couchent en une mesme chambre» (Délib. du 13 mars 1596, -f<sup>o</sup> 46).—V. une autre délib. du même jour (<i>Ibid.</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_423_423" id="Footnote_423_423"></a><a href="#FNanchor_423_423"><span class="label">[423]</span></a></span> -Délib. des 28 avril et 28 mai 1599 (f<sup>os</sup> 278 et 285).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_424_424" id="Footnote_424_424"></a><a href="#FNanchor_424_424"><span class="label">[424]</span></a></span> -Délib. du 12 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 137).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_425_425" id="Footnote_425_425"></a><a href="#FNanchor_425_425"><span class="label">[425]</span></a></span> -Délib. du 17 avril 1596 (f<sup>o</sup> 58).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_426_426" id="Footnote_426_426"></a><a href="#FNanchor_426_426"><span class="label">[426]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 9.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_427_427" id="Footnote_427_427"></a><a href="#FNanchor_427_427"><span class="label">[427]</span></a></span> -Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 159.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_428_428" id="Footnote_428_428"></a><a href="#FNanchor_428_428"><span class="label">[428]</span></a></span> -Syn. nat. de La Rochelle (1581) dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, -p. 152.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_429_429" id="Footnote_429_429"></a><a href="#FNanchor_429_429"><span class="label">[429]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 17 juillet 1596 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 108).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_430_430" id="Footnote_430_430"></a><a href="#FNanchor_430_430"><span class="label">[430]</span></a></span> -Délib. du 31 mai 1600 (f<sup>o</sup> 352).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_431_431" id="Footnote_431_431"></a><a href="#FNanchor_431_431"><span class="label">[431]</span></a></span> -Frossard, art. 159.—Délib. du consist. du 3 octobre 1601 -(f<sup>o</sup> 433).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_432_432" id="Footnote_432_432"></a><a href="#FNanchor_432_432"><span class="label">[432]</span></a></span> -Délib. du 25 novembre 1598 (f<sup>o</sup> 248).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_433_433" id="Footnote_433_433"></a><a href="#FNanchor_433_433"><span class="label">[433]</span></a></span> -Délib. du 7 avril 1599 (f<sup>o</sup> 274).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_434_434" id="Footnote_434_434"></a><a href="#FNanchor_434_434"><span class="label">[434]</span></a></span> -Syn. prov. de Montpellier (1596) (B. P. F., copie Auzière, f<sup>o</sup> 7).—M<sup>me</sup> -Duplessis-Mornay se vit priver de la cène à Montauban pour -avoir persisté à soutenir ses cheveux avec des «fils d’arichal» (V. ses -<i>Mémoires</i>, t. II, pp. 269 et suiv.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_435_435" id="Footnote_435_435"></a><a href="#FNanchor_435_435"><span class="label">[435]</span></a></span> -Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 240.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_436_436" id="Footnote_436_436"></a><a href="#FNanchor_436_436"><span class="label">[436]</span></a></span> -Délib. du 5 mai 1599 (f<sup>o</sup> 279).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_437_437" id="Footnote_437_437"></a><a href="#FNanchor_437_437"><span class="label">[437]</span></a></span> -Délib. du 13 mars 1596 (f<sup>o</sup> 46).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_438_438" id="Footnote_438_438"></a><a href="#FNanchor_438_438"><span class="label">[438]</span></a></span> -Délib. du 10 avril 1599 (f<sup>o</sup> 227).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_439_439" id="Footnote_439_439"></a><a href="#FNanchor_439_439"><span class="label">[439]</span></a></span> -Délib. du 10 janvier 1596 (f<sup>o</sup> 27).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_440_440" id="Footnote_440_440"></a><a href="#FNanchor_440_440"><span class="label">[440]</span></a></span> -Délib. du 25 décembre 1596 (f<sup>o</sup> 146).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_441_441" id="Footnote_441_441"></a><a href="#FNanchor_441_441"><span class="label">[441]</span></a></span> -Leur banc était immédiatement derrière celui des pasteurs (Délib. -du 25 décembre 1596, f<sup>o</sup> 146); il était fermé par une porte (Délib. du -21 avril 1599, f<sup>o</sup> 278); et il avait coûté 5 l. (Délib. du 7 février 1597, -f<sup>o</sup> 163).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_442_442" id="Footnote_442_442"></a><a href="#FNanchor_442_442"><span class="label">[442]</span></a></span> -Délib. du 1<sup>er</sup> avril 1598 (f<sup>o</sup> 219).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_443_443" id="Footnote_443_443"></a><a href="#FNanchor_443_443"><span class="label">[443]</span></a></span> -Ainsi, Pacius en demande un pour lui et pour sa femme, qu’on lui -fait choisir (Délib. du 1<sup>er</sup> octobre 1597, f<sup>o</sup> 194).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_444_444" id="Footnote_444_444"></a><a href="#FNanchor_444_444"><span class="label">[444]</span></a></span> -V. P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 1<sup>re</sup> série, pp. 39 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_445_445" id="Footnote_445_445"></a><a href="#FNanchor_445_445"><span class="label">[445]</span></a></span> -Le règlement adopté par le consistoire en 1566 porte que le prix -de location des bancs dans le temple sera versé dans la bourse des -pauvres (Borrel, <i>Hist. de l’égl. réformée de Nîmes</i>, p. 58).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_446_446" id="Footnote_446_446"></a><a href="#FNanchor_446_446"><span class="label">[446]</span></a></span> -Frossard, art. 111.—V. délib. du consist. du 28 février 1596 (f<sup>o</sup> 37).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_447_447" id="Footnote_447_447"></a><a href="#FNanchor_447_447"><span class="label">[447]</span></a></span> -Délib. du 17 janvier 1596, ordonnant que certains bancs «que -sont fichés» seront arrachés et la place «rendue libre comme auparadvant» -(f<sup>o</sup> 27).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_448_448" id="Footnote_448_448"></a><a href="#FNanchor_448_448"><span class="label">[448]</span></a></span> -Du moins, il y en a sur le banc de Pacius (Délib. du 8 octobre -1597, f<sup>o</sup> 194).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_449_449" id="Footnote_449_449"></a><a href="#FNanchor_449_449"><span class="label">[449]</span></a></span> -Délib. du 28 février 1596 (f<sup>o</sup> 37).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_450_450" id="Footnote_450_450"></a><a href="#FNanchor_450_450"><span class="label">[450]</span></a></span> -Délib. du 24 juin 1598 (f<sup>o</sup> 232).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_451_451" id="Footnote_451_451"></a><a href="#FNanchor_451_451"><span class="label">[451]</span></a></span> -Délib. du 21 avril 1599 (f<sup>o</sup> 278).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_452_452" id="Footnote_452_452"></a><a href="#FNanchor_452_452"><span class="label">[452]</span></a></span> -C’est ce qu’il fait, par exemple, pour Mesdemoiselles d’Ariffon, -de Saint-Estienne et leurs filles, comme je l’ai dit.—V. aussi -la réconciliation qu’il fit de Julius Pacius avec Robert de Vismes (<i>Pièce</i> -n<sup>o</sup> 5).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_453_453" id="Footnote_453_453"></a><a href="#FNanchor_453_453"><span class="label">[453]</span></a></span> -Le 27 juin 1601, il délègue deux pasteurs et un ancien pour -«accorder le juge criminel et le lieutenant de Bonnail qui avoient différend» -(f<sup>o</sup> 420).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_454_454" id="Footnote_454_454"></a><a href="#FNanchor_454_454"><span class="label">[454]</span></a></span> -Ainsi fait-il à Falguerolles et à Rally, l’écolier; le premier accepte -sa censure, le second en appelle au colloque (Délib. du 19 mai 1599, -f<sup>o</sup> 281).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_455_455" id="Footnote_455_455"></a><a href="#FNanchor_455_455"><span class="label">[455]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 12 mars 1601 (Arch. du consist. -de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 64 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_456_456" id="Footnote_456_456"></a><a href="#FNanchor_456_456"><span class="label">[456]</span></a></span> -Syn. nat. de Montpellier (1598) dans Aymon, t. I, p. 219.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_457_457" id="Footnote_457_457"></a><a href="#FNanchor_457_457"><span class="label">[457]</span></a></span> -Syn. nat. de Montpellier (1598), <i>loc. cit.</i></p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_458_458" id="Footnote_458_458"></a><a href="#FNanchor_458_458"><span class="label">[458]</span></a></span> -Frossard, art. 166.—Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, -séance du 12 mai 1599 (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_459_459" id="Footnote_459_459"></a><a href="#FNanchor_459_459"><span class="label">[459]</span></a></span> -Frossard, art. 168.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_460_460" id="Footnote_460_460"></a><a href="#FNanchor_460_460"><span class="label">[460]</span></a></span> -Frossard, art. 165.—Je pourrais m’étendre davantage sur tous les -jeux défendus d’après le règlement de la Discipline. Mais il n’est pas -particulier au colloque de Nîmes, et l’on ne sait dans quelle mesure il -était appliqué.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_461_461" id="Footnote_461_461"></a><a href="#FNanchor_461_461"><span class="label">[461]</span></a></span> -«Sera appelé le paumier du jeu de M. de la Farelle pour s’estre -trouvé en faute d’avoir tenu des joueurs dimanche dernier en son jeu» -(Délib. du 24 janvier 1596; arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 31).—«Pour -le fait du jeu de balon qui se continue... mesme durant l’heure -des prêches le dimanche», on parlera «à Messieurs le juge criminel -et consulz affin qu’ilz y remédient» (Délib. du 26 novembre 1597, -f<sup>o</sup> 199).—V. sur les jeux alors en usage à Nîmes, Puech, <i>Une ville au -temps jadis</i>, pp. 436-446.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_462_462" id="Footnote_462_462"></a><a href="#FNanchor_462_462"><span class="label">[462]</span></a></span> -Frossard, art. 115.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_463_463" id="Footnote_463_463"></a><a href="#FNanchor_463_463"><span class="label">[463]</span></a></span> -Frossard, art. 114.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_464_464" id="Footnote_464_464"></a><a href="#FNanchor_464_464"><span class="label">[464]</span></a></span> -Délib. du 23 décembre 1598 (f<sup>o</sup> 254).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_465_465" id="Footnote_465_465"></a><a href="#FNanchor_465_465"><span class="label">[465]</span></a></span> -Délib. du 24 janvier 1596 (f<sup>o</sup> 31).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_466_466" id="Footnote_466_466"></a><a href="#FNanchor_466_466"><span class="label">[466]</span></a></span> -Délib. du 10 juillet 1596 (f<sup>o</sup> 105).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_467_467" id="Footnote_467_467"></a><a href="#FNanchor_467_467"><span class="label">[467]</span></a></span> -Délib. du conseil de ville de Nîmes, du 10 janvier 1600 (Arch. -comm., LL, 15, f<sup>o</sup> 97 v<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_468_468" id="Footnote_468_468"></a><a href="#FNanchor_468_468"><span class="label">[468]</span></a></span> -Frossard, art. 167.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_469_469" id="Footnote_469_469"></a><a href="#FNanchor_469_469"><span class="label">[469]</span></a></span> -Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, pp. 450-452.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_470_470" id="Footnote_470_470"></a><a href="#FNanchor_470_470"><span class="label">[470]</span></a></span> -Syn. prov. d’Uzès, séance du 18 mars 1600 (B. P. F., copie -Auzière).—L’ordonnance du syn. fut observée à Nîmes: le 22 mars -1600, le consist. décide de la publier en chaire «les deux sènes du jour -de Pasques» (f<sup>o</sup> 335).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_471_471" id="Footnote_471_471"></a><a href="#FNanchor_471_471"><span class="label">[471]</span></a></span> -Délib. du 21 février 1596 (f<sup>o</sup> 35).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_472_472" id="Footnote_472_472"></a><a href="#FNanchor_472_472"><span class="label">[472]</span></a></span> -Délib. du 29 février 1596 (f<sup>o</sup> 40).—Les «masques» étaient interdits -comme les danses: en 1583, des jeunes gens nîmois avaient imaginé -un «costume» original: ils avaient peint leurs corps nus (Délib. des -23 mars et 6 avril 1583; arch. du consist., B, 90, t. IV, f<sup>os</sup> 2 et 5).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_473_473" id="Footnote_473_473"></a><a href="#FNanchor_473_473"><span class="label">[473]</span></a></span> -Délib. du 16 février 1600 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, -f<sup>o</sup> 327).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_474_474" id="Footnote_474_474"></a><a href="#FNanchor_474_474"><span class="label">[474]</span></a></span> -Délib. du 26 mai 1599 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 283).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_475_475" id="Footnote_475_475"></a><a href="#FNanchor_475_475"><span class="label">[475]</span></a></span> -Délib. du 2 janvier 1602 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 452).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_476_476" id="Footnote_476_476"></a><a href="#FNanchor_476_476"><span class="label">[476]</span></a></span> -Dardier, <i>La discipline dans l’ancienne égl. réf. de Nîmes</i>, dans -<i>Étrennes chrétiennes</i>, pp. 72-74.—Quelques traits de cette étude ont été -reproduits par l’auteur dans le <i>Bulletin de l’Académie de Nîmes</i>, année -1881.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_477_477" id="Footnote_477_477"></a><a href="#FNanchor_477_477"><span class="label">[477]</span></a></span> -Arch. comm. d’Aimargues, GG, 54.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_478_478" id="Footnote_478_478"></a><a href="#FNanchor_478_478"><span class="label">[478]</span></a></span> -Délib. du 12 mai 1599 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 280).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_479_479" id="Footnote_479_479"></a><a href="#FNanchor_479_479"><span class="label">[479]</span></a></span> -V. la délib. précédente et celle du 10 mai 1600 (f<sup>o</sup> 347).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_480_480" id="Footnote_480_480"></a><a href="#FNanchor_480_480"><span class="label">[480]</span></a></span> -Délib. du 13 mars 1596 (f<sup>o</sup> 44).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_481_481" id="Footnote_481_481"></a><a href="#FNanchor_481_481"><span class="label">[481]</span></a></span> -Délib. du 6 mars 1596 (f<sup>o</sup> 42).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_482_482" id="Footnote_482_482"></a><a href="#FNanchor_482_482"><span class="label">[482]</span></a></span> -Délib. du 20 mars 1596 (f<sup>o</sup> 47).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_483_483" id="Footnote_483_483"></a><a href="#FNanchor_483_483"><span class="label">[483]</span></a></span> -Ch. Dardier, <i>La Discipline dans l’ancienne égl. réf. de Nîmes</i> dans -<i>Étrennes chrétiennes</i>, p. 68.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_484_484" id="Footnote_484_484"></a><a href="#FNanchor_484_484"><span class="label">[484]</span></a></span> -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 186.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_485_485" id="Footnote_485_485"></a><a href="#FNanchor_485_485"><span class="label">[485]</span></a></span> -«Jean Moynier, serviteur de M. le Juge Criminel, mandé venir au -consistoire pour savoir quy a dancé... aux nopces... de M. le Juge Criminel, -lequel a dict que, pour en savoir nouvelles du tout, la femme de -M<sup>re</sup> Denis Tausan, Barrière et sa femme», etc. (Délib. du 29 février -1596, f<sup>o</sup> 40).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_486_486" id="Footnote_486_486"></a><a href="#FNanchor_486_486"><span class="label">[486]</span></a></span> -«Sont esté mandé venir Marie Riquette..., Jehanne Vabresse et -Catherine Reyne...; lesd. femmes ont dict...» (Délib. du 14 juillet -1599, f<sup>o</sup> 294).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_487_487" id="Footnote_487_487"></a><a href="#FNanchor_487_487"><span class="label">[487]</span></a></span> -Délib. du 9 avril 1599 (f<sup>o</sup> 275).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_488_488" id="Footnote_488_488"></a><a href="#FNanchor_488_488"><span class="label">[488]</span></a></span> -Délib. du 14 juillet 1599 (f<sup>o</sup> 294).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_489_489" id="Footnote_489_489"></a><a href="#FNanchor_489_489"><span class="label">[489]</span></a></span> -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 52.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_490_490" id="Footnote_490_490"></a><a href="#FNanchor_490_490"><span class="label">[490]</span></a></span> -Délib. du 11 avril 1601 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 405).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_491_491" id="Footnote_491_491"></a><a href="#FNanchor_491_491"><span class="label">[491]</span></a></span> -Délib. du 18 avril 1601 (f<sup>o</sup> 408).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_492_492" id="Footnote_492_492"></a><a href="#FNanchor_492_492"><span class="label">[492]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 411.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_493_493" id="Footnote_493_493"></a><a href="#FNanchor_493_493"><span class="label">[493]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 412.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_494_494" id="Footnote_494_494"></a><a href="#FNanchor_494_494"><span class="label">[494]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 413.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_495_495" id="Footnote_495_495"></a><a href="#FNanchor_495_495"><span class="label">[495]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 415.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_496_496" id="Footnote_496_496"></a><a href="#FNanchor_496_496"><span class="label">[496]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 416.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_497_497" id="Footnote_497_497"></a><a href="#FNanchor_497_497"><span class="label">[497]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 427.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_498_498" id="Footnote_498_498"></a><a href="#FNanchor_498_498"><span class="label">[498]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 427.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_499_499" id="Footnote_499_499"></a><a href="#FNanchor_499_499"><span class="label">[499]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 428.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_500_500" id="Footnote_500_500"></a><a href="#FNanchor_500_500"><span class="label">[500]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 430.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_501_501" id="Footnote_501_501"></a><a href="#FNanchor_501_501"><span class="label">[501]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 431.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_502_502" id="Footnote_502_502"></a><a href="#FNanchor_502_502"><span class="label">[502]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 432.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_503_503" id="Footnote_503_503"></a><a href="#FNanchor_503_503"><span class="label">[503]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 434.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_504_504" id="Footnote_504_504"></a><a href="#FNanchor_504_504"><span class="label">[504]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 435.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_505_505" id="Footnote_505_505"></a><a href="#FNanchor_505_505"><span class="label">[505]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 437, délib. du 27 octobre.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_506_506" id="Footnote_506_506"></a><a href="#FNanchor_506_506"><span class="label">[506]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 437, délib. du 30 octobre.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_507_507" id="Footnote_507_507"></a><a href="#FNanchor_507_507"><span class="label">[507]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 439.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_508_508" id="Footnote_508_508"></a><a href="#FNanchor_508_508"><span class="label">[508]</span></a></span> -F<sup>o</sup> 439.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_509_509" id="Footnote_509_509"></a><a href="#FNanchor_509_509"><span class="label">[509]</span></a></span> -Sur la qualité des membres du consistoire, voy. ci-dessus, p. 33.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_510_510" id="Footnote_510_510"></a><a href="#FNanchor_510_510"><span class="label">[510]</span></a></span> -Délib. du 19 juin 1596 (f<sup>o</sup> 98).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_511_511" id="Footnote_511_511"></a><a href="#FNanchor_511_511"><span class="label">[511]</span></a></span> -Délib. du 19 août 1596 (f<sup>o</sup> 117).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_512_512" id="Footnote_512_512"></a><a href="#FNanchor_512_512"><span class="label">[512]</span></a></span> -«M. Maltrait, venu au consistoire..., ayant esté appellé par l’advertisseur, -se seroit rendu reffuzant» (Délib. du 29 mai 1599, f<sup>o</sup> 285).—M<sup>lle</sup> -de Bessonnet, appelée deux fois par l’avertisseur, «lui a dict qu’elle -ne voloit point venir et que ne viendroit point» (Délib. du 24 octobre -1601, f<sup>o</sup> 436).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_513_513" id="Footnote_513_513"></a><a href="#FNanchor_513_513"><span class="label">[513]</span></a></span> -«A esté renvoyé à demain» (Délib. du 3 septembre 1599, -f<sup>o</sup> 300).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_514_514" id="Footnote_514_514"></a><a href="#FNanchor_514_514"><span class="label">[514]</span></a></span> -V. <i>Pièces</i> n<sup>os</sup> 3 et 9.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_515_515" id="Footnote_515_515"></a><a href="#FNanchor_515_515"><span class="label">[515]</span></a></span> -Requête de Rivière et Gasais au consist. <i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 3.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_516_516" id="Footnote_516_516"></a><a href="#FNanchor_516_516"><span class="label">[516]</span></a></span> -Le syn. prov. d’Alais permet au pasteur de la Faye de citer en -justice un certain Noguier qui avait écrit contre lui un libelle diffamatoire -si celui-ci, ses parents et ses alliés ne «tiennent lad. réconciliation» -(Séance du 20 avril 1602; B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_517_517" id="Footnote_517_517"></a><a href="#FNanchor_517_517"><span class="label">[517]</span></a></span> -M. Delorme dit qu’on l’employait à Nîmes dès 1561 (<i>Bull. de la -Soc. du Protestantisme</i>, XXXVII (1888), p. 317). Il semble plutôt que -c’étaient des <i>billets</i> en papier qui en faisaient l’office (P. de Felice, -<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 128). Sur les méreaux, on peut voir -encore: Gélin, <i>Le méreau dans les églises réformées de France</i>, dans -<i>Mémoires de la Soc. de statistique des Deux-Sèvres</i>, année 1892, et Ch. -L. Frossard dans <i>Bull. de la Soc. du Protestantisme</i>, XXXI (1872), -pp. 236 sq.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_518_518" id="Footnote_518_518"></a><a href="#FNanchor_518_518"><span class="label">[518]</span></a></span> -Le consist. de Nîmes décide, le 24 mai 1600, de faire comparaître -M<sup>lle</sup> de Gueyssac «voir que luy a baillé la marque» qui lui a permis de -communier malgré sa suspension (Arch. du consist., B, 90, t. VII, -f<sup>o</sup> 350). V. encore (f<sup>os</sup> 248, 345) séances du 9 septembre 1598 et du -3 mai 1600.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_519_519" id="Footnote_519_519"></a><a href="#FNanchor_519_519"><span class="label">[519]</span></a></span> -V. A. Puech, <i>Un Nîmois oublié, le pamphlétaire Guillaume de Reboul</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_520_520" id="Footnote_520_520"></a><a href="#FNanchor_520_520"><span class="label">[520]</span></a></span> -Voy. ci-dessus, pp. 98-99.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_521_521" id="Footnote_521_521"></a><a href="#FNanchor_521_521"><span class="label">[521]</span></a></span> -Délib. du 14 novembre 1601 (f<sup>o</sup> 439).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_522_522" id="Footnote_522_522"></a><a href="#FNanchor_522_522"><span class="label">[522]</span></a></span> -Délib. du 2 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 452).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_523_523" id="Footnote_523_523"></a><a href="#FNanchor_523_523"><span class="label">[523]</span></a></span> -Délib. du 9 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 453).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_524_524" id="Footnote_524_524"></a><a href="#FNanchor_524_524"><span class="label">[524]</span></a></span> -Délib. du 16 janvier 1602 (f<sup>o</sup> 454).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_525_525" id="Footnote_525_525"></a><a href="#FNanchor_525_525"><span class="label">[525]</span></a></span> -De même, il aurait fallu qu’une forte sanction parût bien nécessaire -pour que l’on condamnât une église aussi importante que Nîmes, -par exemple, à la privation du culte (Voy. ci-dessus, pp. 74-75).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_526_526" id="Footnote_526_526"></a><a href="#FNanchor_526_526"><span class="label">[526]</span></a></span> -«Le sire Tourrel, surveillant,... luy sera représenté s’il ne fait -estat de joueur, pour après en informer le consistoire» (Délib. du -17 janvier 1596, f<sup>o</sup> 28).—Le 1<sup>er</sup> août 1598, le ministre Falguerolles -est griefvement censuré» (f<sup>o</sup> 236).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_527_527" id="Footnote_527_527"></a><a href="#FNanchor_527_527"><span class="label">[527]</span></a></span> -Un des consuls est appelé pour avoir fait route avec l’évêque -Valernod (Délib. du 26 juin 1596, f<sup>o</sup> 101).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_528_528" id="Footnote_528_528"></a><a href="#FNanchor_528_528"><span class="label">[528]</span></a></span> -«M. le lieutenant Albenas sera appellé par le diacre et le survelhant -de son quartier» (Délib. du 4 mars 1598, f<sup>o</sup> 218).—Il empêche -l’avocat du roi «de n’usurper le cimetière plus qu’il ne fault pour son -sépulcre» (Délib. du 5 novembre 1597, f<sup>o</sup> 197).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_529_529" id="Footnote_529_529"></a><a href="#FNanchor_529_529"><span class="label">[529]</span></a></span> -Délib. du 29 février 1596 (f<sup>o</sup> 40).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_530_530" id="Footnote_530_530"></a><a href="#FNanchor_530_530"><span class="label">[530]</span></a></span> -Délib. du 21 février 1596 (f<sup>o</sup> 35).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_531_531" id="Footnote_531_531"></a><a href="#FNanchor_531_531"><span class="label">[531]</span></a></span> -Voy. notamment, dans ce chapitre, les enquêtes du consistoire -sur la paillardise, la coquetterie, la danse et la musique et son intervention -dans les querelles de ménage. Cet ordre de choses «nous choquerait -infiniment plus qu’il ne choquait nos devanciers» (P. de Felice, -<i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 181). Je n’ai pas lu, en effet, dans le -registre du consistoire, qu’aucun fidèle se soit jamais plaint de la surveillance -consistoriale.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_532_532" id="Footnote_532_532"></a><a href="#FNanchor_532_532"><span class="label">[532]</span></a></span> -V. les actes du conseil de ville (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, -passim.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_533_533" id="Footnote_533_533"></a><a href="#FNanchor_533_533"><span class="label">[533]</span></a></span> -M. de Saint-Cézary est chargé de «proposer en maison de ville -par devant Messieurs les consulz et leur conseil pour la levée des rolles -et payement de Messieurs les ministres pour leurs gages, le premier -jour que seront assemblés» (Délib. du consist. du 20 janvier 1599, -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 260).—«Charge Messieurs Chambrun, -Moynier, Cheyron, et sire Manuel, et M<sup>re</sup> Laurens au conseil -mandé par Messieurs les consulz le jour de demain en la maison de -ville, pour raison de certaines affaires concernant l’esglize» (Délib. -du même jour, <i>ibid.</i>).—On trouve parmi les assistants au conseil -de ville du 21 janvier: le pasteur Chambrun et les anciens Saint-Cézary -et Manuel (Arch. comm. de Nîmes, LL, 15, f<sup>os</sup> 5 v<sup>o</sup>, 6 r<sup>o</sup>).—«Le -premier conseil ordinaire que se tiendra en la maison de -ville, l’on y représantera le faict de la cloche de Vergèses» (Délib. -du consist. du 13 août 1597, <i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 189).—Etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_534_534" id="Footnote_534_534"></a><a href="#FNanchor_534_534"><span class="label">[534]</span></a></span> -«A l’issue du prêche, demain, l’on assemblera avec le consistoire» -quelques magistrats, les «consulz» et les «principals advocats» (Délib. -du consist. du 12 mai 1596, f<sup>o</sup> 95).—Etc....</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_535_535" id="Footnote_535_535"></a><a href="#FNanchor_535_535"><span class="label">[535]</span></a></span> -En 1602, «le sire Cotton, consul», est chargé par le consistoire -de «remonstrer à damoiselle Sarouille...» (Arch. comm. d’Aimargues, -GG, 54).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_536_536" id="Footnote_536_536"></a><a href="#FNanchor_536_536"><span class="label">[536]</span></a></span> -On trouve parmi les membres du consist., en 1579: «Sire -Anthoine Maurié de Rovirac, qui est aussi consul»; des consuls sont -encore élus anciens en 1593, 1598, 1600, 1601, 1603, etc... (Reg. des -baptêmes et mariages de La Salle, comprenant les listes des membres -du consist.; inventaire analytique de M. Teissier, B. P. F.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_537_537" id="Footnote_537_537"></a><a href="#FNanchor_537_537"><span class="label">[537]</span></a></span> -Arch. comm. du Vigan, BB, 3.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_538_538" id="Footnote_538_538"></a><a href="#FNanchor_538_538"><span class="label">[538]</span></a></span> -Arch. du consist, B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 105.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_539_539" id="Footnote_539_539"></a><a href="#FNanchor_539_539"><span class="label">[539]</span></a></span> -Délib. du 9 septembre 1598 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 241).—V. encore une -délib. analogue du 6 octobre 1599 (f<sup>o</sup> 304).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_540_540" id="Footnote_540_540"></a><a href="#FNanchor_540_540"><span class="label">[540]</span></a></span> -Délib. du 21 février 1596 (f<sup>o</sup> 34).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_541_541" id="Footnote_541_541"></a><a href="#FNanchor_541_541"><span class="label">[541]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 93.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_542_542" id="Footnote_542_542"></a><a href="#FNanchor_542_542"><span class="label">[542]</span></a></span> -«Seront aussi tenus de garder et observer les festes indictes en -l’Église catholique, apostolique et romaine, et ne pourront, ès jours -d’icelles, besongner, vendre, ny estaller à boutiques ouvertes» (Anquez, -<i>Assemblées politiques</i>, p. 463).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_543_543" id="Footnote_543_543"></a><a href="#FNanchor_543_543"><span class="label">[543]</span></a></span> -Délib. du consist. du 29 mai 1596 (f<sup>o</sup> 86).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_544_544" id="Footnote_544_544"></a><a href="#FNanchor_544_544"><span class="label">[544]</span></a></span> -Délib. du 15 janvier 1597 (f<sup>o</sup> 156).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_545_545" id="Footnote_545_545"></a><a href="#FNanchor_545_545"><span class="label">[545]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 76.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_546_546" id="Footnote_546_546"></a><a href="#FNanchor_546_546"><span class="label">[546]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 76, note 4.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_547_547" id="Footnote_547_547"></a><a href="#FNanchor_547_547"><span class="label">[547]</span></a></span> -V. le chap. III.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_548_548" id="Footnote_548_548"></a><a href="#FNanchor_548_548"><span class="label">[548]</span></a></span> -Délib. du 10 janvier 1600 (Arch. comm., LL, 15, f<sup>o</sup> 98 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_549_549" id="Footnote_549_549"></a><a href="#FNanchor_549_549"><span class="label">[549]</span></a></span> -V. p. 107.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_550_550" id="Footnote_550_550"></a><a href="#FNanchor_550_550"><span class="label">[550]</span></a></span> -Ainsi un des consuls est appelé au consistoire «pour avoir accompagné -l’évesque de la présante ville et prestre pour aller dire la messe -à Beauvoisin» (Délib. du 26 juin 1596, <i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 100).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_551_551" id="Footnote_551_551"></a><a href="#FNanchor_551_551"><span class="label">[551]</span></a></span> -Délib. du 27 mai 1598 (f<sup>o</sup> 229).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_552_552" id="Footnote_552_552"></a><a href="#FNanchor_552_552"><span class="label">[552]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 93.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_553_553" id="Footnote_553_553"></a><a href="#FNanchor_553_553"><span class="label">[553]</span></a></span> -Certains prétendaient être assis et couverts pendant que le consistoire -les censurait. Le syn. prov. d’Uzès, séance du 19 mars 1600, -n’osa donner un règlement qui aurait pu provoquer de graves révoltes -sans doute, car il permit aux consistoires d’en ordonner librement suivant -qu’ils le jugeraient bon (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_554_554" id="Footnote_554_554"></a><a href="#FNanchor_554_554"><span class="label">[554]</span></a></span> -Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 202.—Cet article fut renouvelé par le -syn. prov. du Vigan (1609); v. Frossard, <i>Rec. de règlements</i>, n<sup>o</sup> 80.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_555_555" id="Footnote_555_555"></a><a href="#FNanchor_555_555"><span class="label">[555]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_556_556" id="Footnote_556_556"></a><a href="#FNanchor_556_556"><span class="label">[556]</span></a></span> -Voy. p. 55, note 2.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_557_557" id="Footnote_557_557"></a><a href="#FNanchor_557_557"><span class="label">[557]</span></a></span> -Syn. nat. de Montpellier (1598), dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, -p. 218.—Cet article est le développement d’un règlement donné au -syn. prov. de Montpellier en 1598 (V. Frossard, n<sup>o</sup> 61).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_558_558" id="Footnote_558_558"></a><a href="#FNanchor_558_558"><span class="label">[558]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_559_559" id="Footnote_559_559"></a><a href="#FNanchor_559_559"><span class="label">[559]</span></a></span> -Délib. du 19 juin 1596 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 99).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_560_560" id="Footnote_560_560"></a><a href="#FNanchor_560_560"><span class="label">[560]</span></a></span> -Ci-dessus, pp. 44 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_561_561" id="Footnote_561_561"></a><a href="#FNanchor_561_561"><span class="label">[561]</span></a></span> -Délib. du 18 septembre 1596 (f<sup>o</sup> 127).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_562_562" id="Footnote_562_562"></a><a href="#FNanchor_562_562"><span class="label">[562]</span></a></span> -Délib. du 5 mars 1597 (f<sup>o</sup> 169).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_563_563" id="Footnote_563_563"></a><a href="#FNanchor_563_563"><span class="label">[563]</span></a></span> -Délib. du 12 mai 1599 (f<sup>o</sup> 280).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_564_564" id="Footnote_564_564"></a><a href="#FNanchor_564_564"><span class="label">[564]</span></a></span> -Délib. du 26 novembre 1597 (f<sup>o</sup> 199).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_565_565" id="Footnote_565_565"></a><a href="#FNanchor_565_565"><span class="label">[565]</span></a></span> -Syn. prov. d’Alais, séance du 20 avril 1602 (B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_566_566" id="Footnote_566_566"></a><a href="#FNanchor_566_566"><span class="label">[566]</span></a></span> -Voy. le chap. IV et la 1<sup>re</sup> partie de celui-ci.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_567_567" id="Footnote_567_567"></a><a href="#FNanchor_567_567"><span class="label">[567]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 2.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_568_568" id="Footnote_568_568"></a><a href="#FNanchor_568_568"><span class="label">[568]</span></a></span> -«Demain sera pourveu sur le logement des pouvres à l’heure de -midy»; on priera le juge criminel, l’avocat du roi et celui des pauvres -d’assister à la séance (Délib. du 11 décembre 1596, f<sup>o</sup> 144).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_569_569" id="Footnote_569_569"></a><a href="#FNanchor_569_569"><span class="label">[569]</span></a></span> -«M. Moynier et M. Boschier sont chargés de parler à M. le juge -criminel de ne plus longuement tenir Mazel aux prisons, ou, sy ainsin -est, qu’il luy balhe alhimens pour sa norriture, atandu sa pouvreté et -disette» (Délib. du 17 juillet 1596, f<sup>o</sup> 110).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_570_570" id="Footnote_570_570"></a><a href="#FNanchor_570_570"><span class="label">[570]</span></a></span> -Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, art. 24.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_571_571" id="Footnote_571_571"></a><a href="#FNanchor_571_571"><span class="label">[571]</span></a></span> -Délib. du 19 avril 1600 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 344).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_572_572" id="Footnote_572_572"></a><a href="#FNanchor_572_572"><span class="label">[572]</span></a></span> -Voy. Dom Vaissète, <i>Hist. du Languedoc</i>, t. V, <i>passim</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_573_573" id="Footnote_573_573"></a><a href="#FNanchor_573_573"><span class="label">[573]</span></a></span> -1602, 13 août. Lettre du roi aux consuls de Nîmes (B. N., ms. -franç. 3564, f<sup>o</sup> 65).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_574_574" id="Footnote_574_574"></a><a href="#FNanchor_574_574"><span class="label">[574]</span></a></span> -1614, 27 mai. Plainte d’un prêtre servant en l’église de Nîmes -par devant Jacques Leblanc, «juge roial de Nymes» (Arch. du Gard, -G, 446).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_575_575" id="Footnote_575_575"></a><a href="#FNanchor_575_575"><span class="label">[575]</span></a></span> -Le 19 avril 1600 (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 344).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_576_576" id="Footnote_576_576"></a><a href="#FNanchor_576_576"><span class="label">[576]</span></a></span> -Délib. du conseil de ville des 19 et 27 avril 1600 (Arch. communales, -LL, 15, f<sup>os</sup> 108 et 109).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_577_577" id="Footnote_577_577"></a><a href="#FNanchor_577_577"><span class="label">[577]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 3 mai 1600 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 346).—Saint-Gilles, Gard, arr. Nîmes; colloque de -Nîmes.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_578_578" id="Footnote_578_578"></a><a href="#FNanchor_578_578"><span class="label">[578]</span></a></span> -Délib. du 19 avril 1600 (Arch. comm., LL, 15, f<sup>o</sup> 108).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_579_579" id="Footnote_579_579"></a><a href="#FNanchor_579_579"><span class="label">[579]</span></a></span> -Délib. du conseil de ville du 11 novembre 1600 (<i>Ibid.</i>, f<sup>os</sup> 151 v<sup>o</sup>-152 -r<sup>o</sup>); etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_580_580" id="Footnote_580_580"></a><a href="#FNanchor_580_580"><span class="label">[580]</span></a></span> -Ils envoient au roi une députation de 10 ou 12 personnes pour -réclamer leur admission aux consulats; il faut bien, pour nommer -cette députation, qu’ils se soient assemblés (Délib. du conseil de ville du -26 décembre 1600, f<sup>o</sup> 158).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_581_581" id="Footnote_581_581"></a><a href="#FNanchor_581_581"><span class="label">[581]</span></a></span> -V. par exemple, aux Arch. du Gard, G, 446, leur cahier présenté -aux commissaires et répondu le 22 février 1601. Je ne tiens compte -que des faits précis allégués dans ces cahiers, tant des catholiques que -des protestants, et je néglige totalement tout ce qui n’est pas justifié par -des faits.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_582_582" id="Footnote_582_582"></a><a href="#FNanchor_582_582"><span class="label">[582]</span></a></span> -V. les délib. des 6 novembre, 31 décembre 1599, etc. (Arch. du -Gard, G, 1118, f<sup>os</sup> 10 r<sup>o</sup>, 16 r<sup>o</sup>, etc.).—Des procès de ce genre -étaient très fréquents, même dans des régions toutes catholiques, du -<span class="smcap">XVI</span><sup>e</sup> au <span class="smcap">XVIII</span><sup>e</sup> siècle.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_583_583" id="Footnote_583_583"></a><a href="#FNanchor_583_583"><span class="label">[583]</span></a></span> -Cahier des états de Pézenas, «présentés au roy le 12 aoust 1596», -art. <span class="smcap">XVII</span><sup>e</sup> (Arch. du Gard, C, 925, f<sup>o</sup> 6).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_584_584" id="Footnote_584_584"></a><a href="#FNanchor_584_584"><span class="label">[584]</span></a></span> -Cahier des états de Pézenas cité, art. <span class="smcap">XIX</span><sup>e</sup> (f<sup>o</sup> 7 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_585_585" id="Footnote_585_585"></a><a href="#FNanchor_585_585"><span class="label">[585]</span></a></span> -Voici ces recommandations: «Durant le saint sacrifice de la -messe, que chacun demeure debout despuis le commencement d’iceluy -jusques que le célébrant monte à l’autel, comme aussy à toutes les oraisons -qu’il dict et preffaces; demeurer à genoux un peu avant la consécration -du corps et du sang précieux de Nostre Seigneur jusques que le -prebstre dict ces mots: <i>Omnis honor et gloria</i>. Là, aiant un peu incliné -le chef, se mettre droit pour la préface du <i>Pater</i> jusques à <i>Domine non -sum dignus</i>, où faut estre de genoux et y demeurer jusques à la communion, -puis se lever aux oraisons, et prendre la bénédiction à genoux. -Pour les autres heures,... demeurer debout lorsqu’on les commence -jusques à <i>Alleluia</i> ou <i>Laus tibi</i>, à chacun <i>Gloria Patri</i> jusques à <i>Amen</i>, -aux capitules, derniers vers de chacun hymne, aux commémorations à -cause des oraisons, et, quand on lit à matines l’Évangile, jusques à <i>Et -reliqua</i>». Ce règlement commence ainsi: «M. Maistre Estienne Cortois, -archidiacre second en l’église collégiale de Saint-Gilles, vicaire de -M. l’abbé dud. lieu, exorte Mess<sup>rs</sup> du chapitre... vouloir fere ce qui est -contenu aux articles soubscrits.» Il est intercalé entre deux délibérations -dud. chapitre, l’une du 3 novembre 1600, et l’autre du 3 avril 1601 -(Arch. du Gard, G, 1118, f<sup>o</sup> 35).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_586_586" id="Footnote_586_586"></a><a href="#FNanchor_586_586"><span class="label">[586]</span></a></span> -Cahier des catholiques de Nîmes présenté aux commissaires exécuteurs -de l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601; art. 2<sup>e</sup> (Arch. -du Gard, G, 446).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_587_587" id="Footnote_587_587"></a><a href="#FNanchor_587_587"><span class="label">[587]</span></a></span> -Même cahier, art. 3<sup>e</sup> et 5<sup>e</sup>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_588_588" id="Footnote_588_588"></a><a href="#FNanchor_588_588"><span class="label">[588]</span></a></span> -V. même cahier, art. 5<sup>e</sup>.—Cahier présenté au roi par les -réformés du Bas-Languedoc, répondu le 17 avril 1601, art. X et XI -(Arch. du Gard, G, 446). Cahier des états de Pézenas présenté au roi le -12 août 1596, art XVI (Arch. du Gard, C, 925, f<sup>os</sup> 5 v<sup>o</sup>-6 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_589_589" id="Footnote_589_589"></a><a href="#FNanchor_589_589"><span class="label">[589]</span></a></span> -Cahier des catholiques de Nîmes, cité p. 122, note 2: art. 6<sup>e</sup>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_590_590" id="Footnote_590_590"></a><a href="#FNanchor_590_590"><span class="label">[590]</span></a></span> -Même cahier, art. 7<sup>e</sup>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_591_591" id="Footnote_591_591"></a><a href="#FNanchor_591_591"><span class="label">[591]</span></a></span> -Même cahier, art. 11<sup>e</sup>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_592_592" id="Footnote_592_592"></a><a href="#FNanchor_592_592"><span class="label">[592]</span></a></span> -Même cahier, art. 29<sup>e</sup> et 30<sup>e</sup>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_593_593" id="Footnote_593_593"></a><a href="#FNanchor_593_593"><span class="label">[593]</span></a></span> -Germain, <i>Hist. de l’Église de Nîmes</i>, t. II, p. 194.—V. même -cahier, art. 22<sup>e</sup>, 23<sup>e</sup>, 24<sup>e</sup>, 25<sup>e</sup>, 26<sup>e</sup>.—Cahier des réformés de Bas-Languedoc -au roi, répondu le 17 avril 1601, art. I (Arch. du Gard, G, -446).—Etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_594_594" id="Footnote_594_594"></a><a href="#FNanchor_594_594"><span class="label">[594]</span></a></span> -Cahier des états de Pézenas, présenté au roi le 12 août 1596, -art. XXX (Arch. du Gard, C, 925, f<sup>o</sup> 7).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_595_595" id="Footnote_595_595"></a><a href="#FNanchor_595_595"><span class="label">[595]</span></a></span> -Cahier des catholiques de Nîmes, présenté aux commissaires de -l’édit de Nantes, répondu le 22 février 1601, art. 9<sup>e</sup> (Arch. du Gard, G, -446).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_596_596" id="Footnote_596_596"></a><a href="#FNanchor_596_596"><span class="label">[596]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 20 et chap. V.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_597_597" id="Footnote_597_597"></a><a href="#FNanchor_597_597"><span class="label">[597]</span></a></span> -Cahier des catholiques de Nîmes, cité p. 122, note 2, art. 31<sup>e</sup>.—V. -ci-dessus, p. 46, note 1.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_598_598" id="Footnote_598_598"></a><a href="#FNanchor_598_598"><span class="label">[598]</span></a></span> -Il n’y a pas de raisons pour accuser les huguenots d’avoir plus -contribué que les catholiques à dépouiller les rentiers ecclésiastiques; -mais il n’y en a pas moins. A la faveur des troubles, s’était levée une -foule d’aventuriers, tant huguenots que papistes, qui ne songeaient qu’à -s’enrichir. Je mentionne les faits qui suivent pour donner une idée du -désarroi régnant en général dans le parti catholique.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_599_599" id="Footnote_599_599"></a><a href="#FNanchor_599_599"><span class="label">[599]</span></a></span> -Cahier présenté au roi par «les états du Languedoc», répondu -le 7 septembre 1595; art. IV (Arch. du Gard, C, 925). V. aussi le -cahier des états de Pézenas, présenté au roi le 12 août 1596, art. X -(Arch. du Gard, C, 925, f<sup>o</sup> 3 v<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_600_600" id="Footnote_600_600"></a><a href="#FNanchor_600_600"><span class="label">[600]</span></a></span> -Cahier des «états de Languedoc» cité, art. V.—Voy. aussi -cahier des états de Pézenas, cité p. 126, note 2; art. XI.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_601_601" id="Footnote_601_601"></a><a href="#FNanchor_601_601"><span class="label">[601]</span></a></span> -Même cahier des états de Pézenas (f<sup>o</sup> 4 v<sup>o</sup>-5 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_602_602" id="Footnote_602_602"></a><a href="#FNanchor_602_602"><span class="label">[602]</span></a></span> -Même cahier, art. XV (f<sup>o</sup> 5).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_603_603" id="Footnote_603_603"></a><a href="#FNanchor_603_603"><span class="label">[603]</span></a></span> -V. ci-dessus, pp. 70 et 127.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_604_604" id="Footnote_604_604"></a><a href="#FNanchor_604_604"><span class="label">[604]</span></a></span> -Palma Cayet, <i>Chronologie septennaire</i>, éd. Buchon, t. XVI, pp. 209-210.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_605_605" id="Footnote_605_605"></a><a href="#FNanchor_605_605"><span class="label">[605]</span></a></span> -«Cahier de ceulx de la Religion Prétendue réformée, assemblés à -Saumur 1611», art. IX, avec le sommaire suivant en marge: «De -l’exemption des tailles pour les ministres comme pour les ecclésiastiques» -(B. N., ms. Brienne, 222).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_606_606" id="Footnote_606_606"></a><a href="#FNanchor_606_606"><span class="label">[606]</span></a></span> -V. ci-dessous l’appendice <i>A</i> sur les <i>Deniers du roi</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_607_607" id="Footnote_607_607"></a><a href="#FNanchor_607_607"><span class="label">[607]</span></a></span> -Cahier de remontrances des catholiques de Nîmes aux commissaires, -répondu le 22 février 1601, art. 13<sup>e</sup> (Arch. du Gard, G, 446).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_608_608" id="Footnote_608_608"></a><a href="#FNanchor_608_608"><span class="label">[608]</span></a></span> -Arrêt du Parlement de Toulouse interdisant aux consuls, syndics -et autres de saisir les fruits décimaux «soubs prétexte de la norriture -desd. pouvres» (Arch. du Gard, G, 437).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_609_609" id="Footnote_609_609"></a><a href="#FNanchor_609_609"><span class="label">[609]</span></a></span> -Arrêts de la cour des Aides contre les consuls de Nîmes exemptant -des tailles les Carmes de lad. ville (<i>Ibid.</i>, H, 297).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_610_610" id="Footnote_610_610"></a><a href="#FNanchor_610_610"><span class="label">[610]</span></a></span> -Requête du chapitre de Nîmes au Parlement de Toulouse pour -qu’il interdise aux protestants de lever aucune imposition sur les rentiers -des dîmes pour l’entretien des ministres (<i>Ibid.</i>, G, 177).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_611_611" id="Footnote_611_611"></a><a href="#FNanchor_611_611"><span class="label">[611]</span></a></span> -Arrêt de la cour des Aides exemptant de tous les impôts l’église, -le couvent et l’enclos des Carmes de Nîmes (<i>Ibid.</i>, H, 296).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_612_612" id="Footnote_612_612"></a><a href="#FNanchor_612_612"><span class="label">[612]</span></a></span> -<i>Ibid.</i>, G, 1105.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_613_613" id="Footnote_613_613"></a><a href="#FNanchor_613_613"><span class="label">[613]</span></a></span> -Voy. la <i>Conclusion</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_614_614" id="Footnote_614_614"></a><a href="#FNanchor_614_614"><span class="label">[614]</span></a></span> -<i>Hist. de Nismes</i>, t. V, p. 148.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_615_615" id="Footnote_615_615"></a><a href="#FNanchor_615_615"><span class="label">[615]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 120.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_616_616" id="Footnote_616_616"></a><a href="#FNanchor_616_616"><span class="label">[616]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_617_617" id="Footnote_617_617"></a><a href="#FNanchor_617_617"><span class="label">[617]</span></a></span> -Le syn. prov. de Montpellier, séance du 23 août 1596, décide que -Falguerolles continuera de répondre à l’<i>Apostat</i> de Reboul «avec l’advis -et assistance de MM. de Chambrun et Moinier, aussy ministres de -Nîmes», et communiquera sa réponse aux pasteurs Bertrand et Gigord -(B. P. F., copie Auzière).—Moynier est censuré par le colloque de -Nîmes pour n’avoir montré son livre au ministre Baille que «après -qu’il s’imprimoit» (Syn. prov. de Nîmes (1601), <i>loc. cit.</i>).—Souvent -c’est le colloque (ou au moins trois ou quatre de ses pasteurs) qui est -chargé de revoir l’ouvrage (Frossard, <i>Recueil de règlements</i>, n<sup>o</sup> 67).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_618_618" id="Footnote_618_618"></a><a href="#FNanchor_618_618"><span class="label">[618]</span></a></span> -Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 219.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_619_619" id="Footnote_619_619"></a><a href="#FNanchor_619_619"><span class="label">[619]</span></a></span> -Ainsi, Sébastien Jaquy, imprimeur nîmois, «examiné sur le livre -qu’il a imprimé intitulé: <i>Très humble supplication à Monsieur le conte -Maurice par la suivante d’Orange</i>, a respondu que c’est M. Julien, -ministre dud. Orange, et le consul de lad. ville qui l’ont prié l’imprimer -et luy ont délivré 10 escus 2 livres pour le pris, et, de lad. impression, -il auroyt délivré cent exemplaires auxd. sieurs, et n’auroyent en son -pouvoir que deux siens, en ayant donné à quelques particuliers seulement -troys. Et... a dict et préthandue avoyr remis entre les mains desd. -sieurs la coppie sur laquelle il a faict lad. impression, ayant déclairé -avoyr cogneu qu’une partie de la coppie et jugé escripte de la main -de M. de Serres.....» (Délib. du consist. de Nîmes du 1<sup>er</sup> juillet -1598; arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 233).—Plus tard, le -29 novembre 1600, il est <i>accusé</i> dans led. consistoire d’avoir édité un -pamphlet intitulé: <i>La teste du ministre Caille</i> (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 374). V. sur -l’imprimeur Sébastien Jaquy, Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, p. 363.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_620_620" id="Footnote_620_620"></a><a href="#FNanchor_620_620"><span class="label">[620]</span></a></span> -Cf. ci-dessus, p. 135, note 2.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_621_621" id="Footnote_621_621"></a><a href="#FNanchor_621_621"><span class="label">[621]</span></a></span> -Le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte (1599) décide que -Falguerolles pourra envoyer à Genève sa réponse au jésuite Porsan -pourvu que, revue par les pasteurs de cette ville, elle y soit imprimée, -ou bien simplement la montrer aux pasteurs de Nîmes, d’Uzès et du -Vigan et l’éditer à Nîmes ou à Montpellier; le tout aux frais de son colloque -(B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_622_622" id="Footnote_622_622"></a><a href="#FNanchor_622_622"><span class="label">[622]</span></a></span> -V. délib. du consist., 25 septembre 1596 (Arch. du consist., B. -90, t. VII, f<sup>o</sup> 128).—Sur Reboul, v. Puech, <i>Guillaume de Reboul</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_623_623" id="Footnote_623_623"></a><a href="#FNanchor_623_623"><span class="label">[623]</span></a></span> -Cahier de remontrances des réformés de Bas-Languedoc, présenté -au roi, répondu le 17 avril 1601; art. XVI<sup>e</sup> (Arch. du Gard, G, 446).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_624_624" id="Footnote_624_624"></a><a href="#FNanchor_624_624"><span class="label">[624]</span></a></span> -Le syn. prov. de Nîmes, séance du 12 mars 1601, «conclud -que..... les frais qui seront faicts par lesd. pasteurs [pour leurs procès] -seront mis sur le général» (B. P. F., copie Auzière).—Celui d’Alais -(séance du 21 avril 1602) rembourse au ministre d’Aigues-Mortes, Bansillon, -«ses fraiz faictz à la poursuite du procez qu’il a heu à raison de -son livre contre le Jésuite» (<i>Ibid.</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_625_625" id="Footnote_625_625"></a><a href="#FNanchor_625_625"><span class="label">[625]</span></a></span> -V. le syn. prov. d’Alais, séances des 19 et 21 avril 1602 (<i>Ibid.</i>).—Ch. -Read, <i>Henri IV et le ministre Daniel Chamier</i> (1854), pp. 23 et -suiv.—Syn. nat. de Gap, dans Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I.—Sully, -<i>Oeconomies</i>, pp. 516 et suiv.—Etc.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_626_626" id="Footnote_626_626"></a><a href="#FNanchor_626_626"><span class="label">[626]</span></a></span> -Syn. prov. d’Uzès, séance du 24 avril 1603 (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_627_627" id="Footnote_627_627"></a><a href="#FNanchor_627_627"><span class="label">[627]</span></a></span> -Même syn., séance du 21 avril 1603 (<i>Ibid.</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_628_628" id="Footnote_628_628"></a><a href="#FNanchor_628_628"><span class="label">[628]</span></a></span> -C’est le motif qu’invoque le président de la chambre de l’édit de -Castres, de Fresne-Canaye, pour interdire la continuation de la controverse -entre le ministre Chamier et le jésuite Coton, dont je parle ci-après -(Ch. Read, <i>Daniel Chamier</i>, pp. 338-9).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_629_629" id="Footnote_629_629"></a><a href="#FNanchor_629_629"><span class="label">[629]</span></a></span> -Requête des protestants au sénéchal pour lui remontrer que, Ferrier -ayant été provoqué par Coton, son conseil aurait refusé l’autorisation -nécessaire pour qu’ils pussent se livrer à leur controverse, malgré -les précédents; or, son conseil n’était alors composé que de catholiques, -ce qui est contraire aux édits qui ordonnent qu’en pareil cas, il doit se -composer du même nombre de juges protestants et catholiques; que le -sénéchal accorde donc lad. permission, ou ils en appelleront à la chambre -de l’édit (Ménard, <i>Hist. de Nîmes</i>, t. V, <i>Preuves</i>, 222).—Une copie -conforme de cette requête se trouve aux Arch. du consist. de Nîmes, -sous la cote B, 1.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_630_630" id="Footnote_630_630"></a><a href="#FNanchor_630_630"><span class="label">[630]</span></a></span> -<i>Recherches sur la Compagnie de Jésus</i>, t. I, p. 444. Ce livre, publié en -1875-78, est soit un pamphlet, soit une œuvre d’édification, comme on -voudra. En tout cas, il n’a pas le minimum d’impartialité nécessaire -pour qu’on puisse le qualifier d’historique.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_631_631" id="Footnote_631_631"></a><a href="#FNanchor_631_631"><span class="label">[631]</span></a></span> -Le syn. nat. de Jargeau (1601) décide que les ministres «ne -seront point agresseurs.... Ils n’entreront jamais en dispute réglée que -par des écrits respectifs, donnés et signés de part et d’autre. Et pour ce -qui est des disputes publiques, ils n’y entreront que par l’avis de leur -consistoire et celui de quelque nombre de pasteurs qui, pour cet effet, -seront choisis par les coloques et synodes provinciaux. Ils n’entreront -point aussi en aucune dispute ou conférence générale sans l’avis de -toutes les églises assemblées au synode national, sous peine aux -ministres qui y entreront autrement d’être déclarés apostats et traités -comme violateurs des loix fondamentales de nos églises» (Aymon, -<i>Syn. nat</i>., t. I, pp. 237-8).—V. aussi G. de Felice, <i>Syn. nat.</i>, pp. 232-3.—Cet -art. du syn. de Jargeau passa dans la <i>Discipline</i> (chap. VI, art. 4).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_632_632" id="Footnote_632_632"></a><a href="#FNanchor_632_632"><span class="label">[632]</span></a></span> -Le 10 novembre 1599, le consistoire fait mandement à sire Cheyron -de 3 écus 13 sols qu’avait coûtés l’entretien de Ferrier durant son -séjour «pour la conférence avec le P. Couton», et de 4 l. «pour le -voyage des chevaulx» (Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 309).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_633_633" id="Footnote_633_633"></a><a href="#FNanchor_633_633"><span class="label">[633]</span></a></span> -V. ci-dessous, p. 148.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_634_634" id="Footnote_634_634"></a><a href="#FNanchor_634_634"><span class="label">[634]</span></a></span> -Le 23 mai 1599 (f<sup>o</sup> 306).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_635_635" id="Footnote_635_635"></a><a href="#FNanchor_635_635"><span class="label">[635]</span></a></span> -<i>Recherches sur la Compagnie de Jésus</i>, t. I, p. 444.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_636_636" id="Footnote_636_636"></a><a href="#FNanchor_636_636"><span class="label">[636]</span></a></span> -Lisez <i>Chalas</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_637_637" id="Footnote_637_637"></a><a href="#FNanchor_637_637"><span class="label">[637]</span></a></span> -Ferrier dit au synode prov. d’Uzès, séance du 17 mars 1600, que -la dispute avec Coton «ne luy aurait été permise par le Magistrat» (Arch. -du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>os</sup> 45 v<sup>o</sup>-46). C’est donc à tort que -M. Germain, <i>Hist. de l’égl. de Nîmes</i>, p. 193, écrit qu’elle eut lieu.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_638_638" id="Footnote_638_638"></a><a href="#FNanchor_638_638"><span class="label">[638]</span></a></span> -C’est ce que dit le consist. au même synode, même séance.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_639_639" id="Footnote_639_639"></a><a href="#FNanchor_639_639"><span class="label">[639]</span></a></span> -Après la conférence, le P. Coton publia ou fit publier: 1<sup>o</sup> «<i>Discours -envoyé à Mgr. l’illustrissime cardinal de Sourdis, archevesque de -Bourdeaux et primat d’Aquitaine, contenant succinctement et au vray le -narré de la conférence commencée à Nismes, dans la Maison du Roy, le -26 septembre et finie par ordonnance de la Cour le 3 d’octobre 1600, entre -le R. P. Coton, de la Compagnie de Jésus, et M. Chamier, ministre</i>.—En -Avignon, de l’imprimerie Jacques Bramereau, 1600, in-8 de 175 pp. -(d’après le P. Prat, <i>Recherches sur la compagnie de Jésus</i>, t. I, p. 612). -2<sup>o</sup> <i>Actes de la conférence tenue à Nismes entre le R. P. Pierre Coton, de la -Compagnie de Jésus, et M. Chamier, ministre, commencée le 26 septembre -1600 et interrompue le 3 octobre dudict an, sur certains passages citez par -ledict Pierre Coton en son livre de la Messe, et impugnez de faux par -ledict Chamier</i>.....—A Lyon, par Estienne Tantillon, MDCI, in-8 de -296 pp. sans les préliminaires. Cet ouvrage est à la bibl. de Grenoble -(d’après Ch. Read, <i>Daniel Chamier</i>, pp. 450 et suiv.).—De -son côté, Daniel Chamier publia postérieurement aux deux -ouvrages précédents: <i>Les actes de la Conférence tenue à Nismes entre -Daniel Chamier, ministre du Saint Évangile, pasteur de l’église de Montélimar, -et Pierre Coton, jésuite, prédicateur aud. Nismes, publiez maintenant -par led. Chamier, pour faire voir les faussetés de ceux que Coton -a fait imprimer à Lyon par Estienne Tantillon sous le nom de -P. Demezat</i>.—Genève, Gabriel Cartier, 1601, in-8 de 256 pp. -(Ch. Read, <i>op. cit.</i>, p. 229).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_640_640" id="Footnote_640_640"></a><a href="#FNanchor_640_640"><span class="label">[640]</span></a></span> -E. Arnaud, <i>Notice sur les controverses religieuses en Dauphiné</i> (1872), -pp. 15-16, ignore la seconde publication du P. Coton.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_641_641" id="Footnote_641_641"></a><a href="#FNanchor_641_641"><span class="label">[641]</span></a></span> -Dans ses <i>Actes de la conférence</i>, cités par Ch. Read, <i>Daniel Chamier</i>, -p. 234, d’où je tire également ce qui suit.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_642_642" id="Footnote_642_642"></a><a href="#FNanchor_642_642"><span class="label">[642]</span></a></span> -Le P. Prat, <i>Recherches sur la Compagnie de Jésus</i>, t. I, pp. 543 et -suiv., donne une analyse des arguments théologiques des deux adversaires; -mais Coton a trop continuellement raison pour qu’on ne suspecte -pas l’impartialité du P. Prat sur ce point comme sur les autres.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_643_643" id="Footnote_643_643"></a><a href="#FNanchor_643_643"><span class="label">[643]</span></a></span> -D. Chamier, <i>Les actes de la conférence</i>, cité par Ch. Read, <i>Daniel -Chamier</i>, p. 235.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_644_644" id="Footnote_644_644"></a><a href="#FNanchor_644_644"><span class="label">[644]</span></a></span> -Id., <i>Ibid.</i>, pp. 236-237.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_645_645" id="Footnote_645_645"></a><a href="#FNanchor_645_645"><span class="label">[645]</span></a></span> -C’est-à-dire la preuve par Chamier que les passages allégués par -Coton pour établir la légitimité de la messe étaient faux ou controuvés -(V. p. 141, note 1).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_646_646" id="Footnote_646_646"></a><a href="#FNanchor_646_646"><span class="label">[646]</span></a></span> -D. Chamier, cité par Read, <i>op. cit.</i>, pp. 238-9.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_647_647" id="Footnote_647_647"></a><a href="#FNanchor_647_647"><span class="label">[647]</span></a></span> -V. les deux copies conformes d’actes de réquisitions faits par -M<sup>re</sup> Annibal d’Aymin, chanoine de Nîmes, et procureur du P. Coton, -des 15 décembre 1600 et 22 janvier 1601 citées (Arch. du consist. de -Nîmes, B, 1).—Ch. Read, <i>op. cit.</i>, pp. 239 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_648_648" id="Footnote_648_648"></a><a href="#FNanchor_648_648"><span class="label">[648]</span></a></span> -Ch. Read, <i>op. cit.</i>, p. 230.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_649_649" id="Footnote_649_649"></a><a href="#FNanchor_649_649"><span class="label">[649]</span></a></span> -Délib. du 19 avril 1600 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 344).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_650_650" id="Footnote_650_650"></a><a href="#FNanchor_650_650"><span class="label">[650]</span></a></span> -Le 5 avril 1600, il prévient le consist. qu’il a «dressé» ses disputes -avec Coton et lui demande s’il «trouve bon qu’il les parachève et -en communique» (f<sup>o</sup> 339).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_651_651" id="Footnote_651_651"></a><a href="#FNanchor_651_651"><span class="label">[651]</span></a></span> -Délib. du 29 mai 1596 (f<sup>o</sup> 85).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_652_652" id="Footnote_652_652"></a><a href="#FNanchor_652_652"><span class="label">[652]</span></a></span> -Délib. des 8 et 15 juillet 1598 (f<sup>os</sup> 234-5).—Antoine Poursan ou -Porsan occupait une assez importante place dans la Compagnie de Jésus. -Un arrêt du Parlement lui avait enlevé la direction du collège de Lyon -que le prévôt des marchands et les échevins lui avaient confiée sur l’assurance -qu’il leur avait donnée d’avoir quitté la Société de Jésus (De Thou, -<i>Hist. sui temporis</i>, trad. 1734, t. XIII, pp. 159-161).—Il est l’auteur -des <i>Advertissements d’Antoine Poursan contre Falguerolles et contre Salvay</i>, -d’après D. Chamier: <i>Confusion des disputes papistes</i>, cité par -Ch. Read, <i>Daniel Chamier</i>, p. 226.—Falguerolle répondit à ces <i>Advertissements</i> -(Délib. du syn. prov. de Saint-Germain de Calberte (1599) -intitulée: «De la responce faicte par M. de Falgueroles à Porsan, prêcheur -jésuite»; B. P. F., copie Auzière).—Enfin, Chamier lui-même -répondit aussi par ses <i>Considérations sur les Advertissements de A. Porsan -par Daniel Chamier, Dauphinois</i> (s. l., Pierre de la Rovière, 1600, in-8 -de 266 pp.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_653_653" id="Footnote_653_653"></a><a href="#FNanchor_653_653"><span class="label">[653]</span></a></span> -Délib. du consist. du 29 mars 1600 (<i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 337).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_654_654" id="Footnote_654_654"></a><a href="#FNanchor_654_654"><span class="label">[654]</span></a></span> -V. ci-après, p. 148.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_655_655" id="Footnote_655_655"></a><a href="#FNanchor_655_655"><span class="label">[655]</span></a></span> -D. Chamier, <i>Actes de la conférence</i>, cité par Ch. Read, <i>D. Chamier</i>, -pp. 235-6.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_656_656" id="Footnote_656_656"></a><a href="#FNanchor_656_656"><span class="label">[656]</span></a></span> -V. Ch. Read (<i>Henri IV et le ministre D. Chamier</i>, pp. 39-40 et -pass., et <i>Daniel Chamier</i>, p. 35, note 1, p. 49, note 1, et pass.) qui -donne une série de jugements contemporains.—Le P. Prat, <i>Recherches -sur la Compagnie de Jésus</i>, t. I, p. 240 et pass., nous donne son itinéraire -alors qu’il se trouvait dans le Midi et un récit de ses controverses -religieuses en se basant sur l’<i>Apologétique par Pierre Coton, Forésien, de -la Compagnie de Jésus</i>....—Sur la conversion de la fille de Lesdiguières -qu’il opéra, v. E. Benoist, <i>Hist. de l’éd. de Nantes</i>, t. I, p. 260.—Sur -les Questions Cotoniennes, v., notamment, un art. de Ch. Read dans le -<i>Bull. de la Soc. de l’Hist. du protestantisme franç.</i>, t. XXXIX (1890), -pp. 210 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_657_657" id="Footnote_657_657"></a><a href="#FNanchor_657_657"><span class="label">[657]</span></a></span> -<i>Hist. de l’égl. de Nîmes</i>, p. 193.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_658_658" id="Footnote_658_658"></a><a href="#FNanchor_658_658"><span class="label">[658]</span></a></span> -P. Prat, t. I, pp. 240-605.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_659_659" id="Footnote_659_659"></a><a href="#FNanchor_659_659"><span class="label">[659]</span></a></span> -Délib. du chapitre de Saint-Gilles du 13 novembre 1600 (Arch. du -Gard, G, 1118, f<sup>o</sup> 28 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_660_660" id="Footnote_660_660"></a><a href="#FNanchor_660_660"><span class="label">[660]</span></a></span> -En janvier 1600 (Arch. du Gard, G, 1336, d’après l’<i>Inventaire</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_661_661" id="Footnote_661_661"></a><a href="#FNanchor_661_661"><span class="label">[661]</span></a></span> -V. délib. des 3 février, 16 février, 23 février, 8 mars, 15 mars -1600 (f<sup>os</sup> 325, 327, 329, 333, 334).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_662_662" id="Footnote_662_662"></a><a href="#FNanchor_662_662"><span class="label">[662]</span></a></span> -«M. Pacius sera pryé..... de ne permettre que aulcung escolier -n’aille ouyr ni communiquer avec led. Coton» (Délib. du consist. du -3 février 1600, f<sup>o</sup> 325).—Le 23 février 1600, Myrman, écolier, est -appelé pour y avoir été (f<sup>o</sup> 329).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_663_663" id="Footnote_663_663"></a><a href="#FNanchor_663_663"><span class="label">[663]</span></a></span> -Délib. du 8 mars 1600 (f<sup>o</sup> 333).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_664_664" id="Footnote_664_664"></a><a href="#FNanchor_664_664"><span class="label">[664]</span></a></span> -Délib. du 15 mars 1600 (f<sup>o</sup> 334).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_665_665" id="Footnote_665_665"></a><a href="#FNanchor_665_665"><span class="label">[665]</span></a></span> -Frossard, <i>Rec. de règlements</i>, art. 154.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_666_666" id="Footnote_666_666"></a><a href="#FNanchor_666_666"><span class="label">[666]</span></a></span> -Délib. du consistoire du 22 mars 1600 (f<sup>o</sup> 335).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_667_667" id="Footnote_667_667"></a><a href="#FNanchor_667_667"><span class="label">[667]</span></a></span> -C’est le cas de «M<sup>lle</sup> la conterollesse de Baudan» dont la fille est -«en Arles, chez les nonnains» (Délib. du 29 novembre 1600, f<sup>o</sup> 374).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_668_668" id="Footnote_668_668"></a><a href="#FNanchor_668_668"><span class="label">[668]</span></a></span> -V. ci-dessus, pp. 98-99 et 102.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_669_669" id="Footnote_669_669"></a><a href="#FNanchor_669_669"><span class="label">[669]</span></a></span> -Délib. du 14 novembre 1601 (f<sup>o</sup> 439).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_670_670" id="Footnote_670_670"></a><a href="#FNanchor_670_670"><span class="label">[670]</span></a></span> -V. à ce sujet Perrens, <i>L’Église et l’État en France sous Henri IV</i>, -t. I, p. 181.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_671_671" id="Footnote_671_671"></a><a href="#FNanchor_671_671"><span class="label">[671]</span></a></span> -Crétineau-Joly, <i>Histoire de la Compagnie de Jésus</i>, t. III, p. 26.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_672_672" id="Footnote_672_672"></a><a href="#FNanchor_672_672"><span class="label">[672]</span></a></span> -Ils n’avaient lors de leur expulsion que deux collèges en Languedoc, -à Toulouse et à Tournon, d’après Lafaille, <i>Annales de Toulouse</i>, -t. II, p. 517.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_673_673" id="Footnote_673_673"></a><a href="#FNanchor_673_673"><span class="label">[673]</span></a></span> -V. ci-dessus, pp. 80 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_674_674" id="Footnote_674_674"></a><a href="#FNanchor_674_674"><span class="label">[674]</span></a></span> -Délibération du chapitre de Saint-Gilles du 6 septembre 1599 -(Arch. du Gard, G, 1118, f<sup>o</sup> 5 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_675_675" id="Footnote_675_675"></a><a href="#FNanchor_675_675"><span class="label">[675]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 13 mars 1601 (Arch. du consist. -de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 66 v<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_676_676" id="Footnote_676_676"></a><a href="#FNanchor_676_676"><span class="label">[676]</span></a></span> -Anne de Levis, duc de Ventadour, pair de France, chevalier des -ordres du roi, lieutenant-général du Languedoc, était le deuxième fils -de Gilbert III de Lévis et de Catherine de Montmorency (Moreri, <i>Dictionnaire</i>, -VI, pp. 280 et suiv.). Il épousa, le 28 juin 1593, Marguerite -de Montmorency, fille de Henri de Montmorency-Damville (son contrat -de mariage se trouve au château de Léran - fonds Lévis-Ventadour, -A, <span class="smcap">I</span>, n<sup>os</sup> 57¹ et ²). Ses armoiries sont dans l’<i>Hist. chronologique</i> du -P. Anselme, éd. Potier de Courcy, t. IV, p. 1.—M. A. Tardieu a fait -reproduire une gravure de Grégoire Huret représentant Marguerite de -Montmorency, dans le <i>Bulletin de la Soc. scientifique, historique et archéologique -de la Corrèze</i> (Brives, 1889, pp. 119-124), et un portrait à l’encre -de Chine d’Anne de Ventadour, tiré du fonds Clairambault de la B. N., -dans le même <i>Bulletin</i> (Brives, 1891, pp. 21-22). Ventadour mourut -âgé de 53 ans. Sa mort est rapportée dans les Mémoires mss. -du chanoine de Banne, cités par M. Mazon dans une <i>Notice sur le Cheylard</i> -que l’on ne trouve pas à la B. N.—Ses lettres à Montmorency -intéressant l’administration du Languedoc sont à la B. N. (V. ci-dessus -l’introduction). Les arch. du château de Léran, récemment classées -par M. J. Poux, contiennent quelques contrats sans importance le -concernant.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_677_677" id="Footnote_677_677"></a><a href="#FNanchor_677_677"><span class="label">[677]</span></a></span> -Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance du 12 mai 1599 -(B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_678_678" id="Footnote_678_678"></a><a href="#FNanchor_678_678"><span class="label">[678]</span></a></span> -«Cahier présenté au roy par ceux de la R. P. R. de Languedoc, -répondu à Lyon, le 13 d’aoust 1600»; art. 4<sup>e</sup> (B. N., Brienne, 209, -f<sup>os</sup> 216 v<sup>o</sup>-217 r<sup>o</sup>).—«Cahier présenté au roy par ceux de la R. P. R. -du Bas-Languedoc, répondu à Paris le 17<sup>e</sup> avril 1601»; art. 6<sup>e</sup> (Arch. -du Gard, G, 446).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_679_679" id="Footnote_679_679"></a><a href="#FNanchor_679_679"><span class="label">[679]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 59.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_680_680" id="Footnote_680_680"></a><a href="#FNanchor_680_680"><span class="label">[680]</span></a></span> -Faurin, <i>Journal</i>, à la date du 15 décembre 1596 (Ménard et d’Aubais, -<i>Pièces fugitives</i>, t. III, p. 140).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_681_681" id="Footnote_681_681"></a><a href="#FNanchor_681_681"><span class="label">[681]</span></a></span> -Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 200.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_682_682" id="Footnote_682_682"></a><a href="#FNanchor_682_682"><span class="label">[682]</span></a></span> -Aymon, <i>op. cit.</i>, t. I, p. 202.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_683_683" id="Footnote_683_683"></a><a href="#FNanchor_683_683"><span class="label">[683]</span></a></span> -Arch. comm. d’Aimargues, GG, 54.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_684_684" id="Footnote_684_684"></a><a href="#FNanchor_684_684"><span class="label">[684]</span></a></span> -Sa plainte et l’instruction à laquelle elle donna lieu sont de juillet -1602 (Arch. du Gard, G, 446).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_685_685" id="Footnote_685_685"></a><a href="#FNanchor_685_685"><span class="label">[685]</span></a></span> -Lafaille, <i>Annales de Toulouse</i>, t. II, p. 545.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_686_686" id="Footnote_686_686"></a><a href="#FNanchor_686_686"><span class="label">[686]</span></a></span> -Voy. D<sup>r</sup> A. Puech, <i>Le pamphlétaire Guillaume de Reboul</i>. On pourrait -ajouter à cette brochure quelques renseignements inédits tirés des -arch. du consistoire.—D’après M. Puech, Reboul serait né en 1564 -ou 1565; il abjura le calvinisme en 1596, composa contre les ministres -des pamphlets qui eurent du succès, fut protégé par le cardinal Baronius, -et mourut pendu, le 25 septembre 1611, à Rome, pour un libelle -qu’il avait écrit soit contre le pape, soit contre le roi d’Angleterre.—V. -sur Reboul, outre l’ouvrage de Puech cité, Roverius, <i>De vita P. Petri -Cotoni libri tres</i>, lib. I, cap. 70; <i>France protestante</i>, 1<sup>re</sup> éd., à son nom; -Borrel, <i>Hist. de l’égl. réf. de Nîmes</i>, p. 114.—La bibliographie de ses -ouvrages dans la <i>France protestante</i>, et plus complète dans Puech, <i>op. -cit.</i>, p. 93 ss.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_687_687" id="Footnote_687_687"></a><a href="#FNanchor_687_687"><span class="label">[687]</span></a></span> -Voy. l’Appendice C sur <i>l’édit de Nantes</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_688_688" id="Footnote_688_688"></a><a href="#FNanchor_688_688"><span class="label">[688]</span></a></span> -Aymon, <i>Syn. nationaux</i>, t. I, p. 223.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_689_689" id="Footnote_689_689"></a><a href="#FNanchor_689_689"><span class="label">[689]</span></a></span> -Séance du 22 mai 1598 (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_690_690" id="Footnote_690_690"></a><a href="#FNanchor_690_690"><span class="label">[690]</span></a></span> -Instructions données par l’assemblée de Chatellerault à Chamier, -son député au syn. national (B. N., ms. franç. 15814, f<sup>o</sup> 131 v<sup>o</sup>. <i>Pièce</i> -n<sup>o</sup> 6). Ces instructions sont très intéressantes.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_691_691" id="Footnote_691_691"></a><a href="#FNanchor_691_691"><span class="label">[691]</span></a></span> -V. les instructions de l’assemblée à Chamier citées, et aussi celles -qu’elle donna au sieur de Saint-Germain envoyé en Bas-Languedoc -(B. N., ms. franç. 15814, f<sup>o</sup> 106 v<sup>o</sup>-107 r<sup>o</sup>. <i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 4).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_692_692" id="Footnote_692_692"></a><a href="#FNanchor_692_692"><span class="label">[692]</span></a></span> -Instructions du sieur de Saint-Germain citées (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 4).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_693_693" id="Footnote_693_693"></a><a href="#FNanchor_693_693"><span class="label">[693]</span></a></span> -«Extrait des actes du conseil de Bas-Languedoc» (B. N., ms. -franç. 15814, f<sup>o</sup> 121 v<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_694_694" id="Footnote_694_694"></a><a href="#FNanchor_694_694"><span class="label">[694]</span></a></span> -Instructions de Chamier citées (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_695_695" id="Footnote_695_695"></a><a href="#FNanchor_695_695"><span class="label">[695]</span></a></span> -Id.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_696_696" id="Footnote_696_696"></a><a href="#FNanchor_696_696"><span class="label">[696]</span></a></span> -Car elle considérait bien l’édit comme un insuccès, v. <i>pièce</i> n<sup>o</sup> 6.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_697_697" id="Footnote_697_697"></a><a href="#FNanchor_697_697"><span class="label">[697]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_698_698" id="Footnote_698_698"></a><a href="#FNanchor_698_698"><span class="label">[698]</span></a></span> -Voy. les cahiers de remontrances des catholiques et des réformés -cités au chap. VI.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_699_699" id="Footnote_699_699"></a><a href="#FNanchor_699_699"><span class="label">[699]</span></a></span> -Les protestants de Languedoc s’empressèrent de distribuer sur le -papier la «bénéficence royale». On peut voir dans les dires par écrit -avec pièces et notes à l’appui de Peiremales, commissaire protestant -député pour l’exécution de l’édit de Nantes en la province de Languedoc -et Pays de Foix par Louis XIV: «Extrait de la bénéficence accordée -par le roy Henry IV aux églises et en l’année 1591»; «Estat de la -bénéficence faite par le roy Henry IV aux ministres en l’année 1592»; -«Acte ou patente de la bénéficence du roy Henry le Grand en faveur -des églises» (1592), etc. (Arch. de la Cour d’appel de Nîmes, 9<sup>e</sup> division, -n<sup>o</sup> 502, dont, à la B. P. F., copie par M. Ferd. Teissier).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_700_700" id="Footnote_700_700"></a><a href="#FNanchor_700_700"><span class="label">[700]</span></a></span> -Les passages cités sont d’Anquez, <i>Assemblées politiques</i>, pp. 109-110.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_701_701" id="Footnote_701_701"></a><a href="#FNanchor_701_701"><span class="label">[701]</span></a></span> -B. N., Brienne 208, f<sup>o</sup> 479.—Le brevet est publié dans Anquez, -<i>Assemblées politiques</i>, p. 497, avec la date du 13 avril par erreur.—P. de -Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 3<sup>e</sup> série, p. 149, note 2, se basant sur le -ms. franç. 20965 de la B. N., le date du 3 avril.—C’est par erreur que -G. de Felice, <i>Hist. des syn. nat.</i>, pp. 126-8, d’après Aymon, <i>Syn. nat.</i>, -t. I, p. 225, parle de 43.000 écus. Le brevet du 3 avril 1598 mentionne -45.000 écus, de même que les comptes du receveur Palot (B. N., ms. -franç. 15816, f<sup>o</sup> 35 v<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_702_702" id="Footnote_702_702"></a><a href="#FNanchor_702_702"><span class="label">[702]</span></a></span> -Instructions de l’assemblée de Chatellerault au pasteur Chamier, -député par elle au synode de Montpellier (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_703_703" id="Footnote_703_703"></a><a href="#FNanchor_703_703"><span class="label">[703]</span></a></span> -Ce qui ne veut pas dire 116 pasteurs. Jusqu’au syn. nat. de Jargeau -(1601) deux églises desservies par un seul pasteur comptaient pour deux -dans la répartition des deniers, au lieu qu’une église desservie par plusieurs -pasteurs comptait pour une. Le synode ordonna que le département -se ferait, désormais, non par églises, mais par pasteurs (Aymon, -<i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 252).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_704_704" id="Footnote_704_704"></a><a href="#FNanchor_704_704"><span class="label">[704]</span></a></span> -«Distribution des 45 mil escus octroyés par le Roi.., faite au -synode de Montpellier» (B. N., ms. franç. 15815, f<sup>o</sup> 75 r<sup>o</sup>; et ms. -Brienne 208, f<sup>o</sup> 473 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_705_705" id="Footnote_705_705"></a><a href="#FNanchor_705_705"><span class="label">[705]</span></a></span> -B. N., Brienne 208, f<sup>o</sup> 475.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_706_706" id="Footnote_706_706"></a><a href="#FNanchor_706_706"><span class="label">[706]</span></a></span> -Aymon, t. I, pp. 226 et 227.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_707_707" id="Footnote_707_707"></a><a href="#FNanchor_707_707"><span class="label">[707]</span></a></span> -Aymon, t. I, p. 227.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_708_708" id="Footnote_708_708"></a><a href="#FNanchor_708_708"><span class="label">[708]</span></a></span> -Brevet du 3 avril 1598 cité.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_709_709" id="Footnote_709_709"></a><a href="#FNanchor_709_709"><span class="label">[709]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_710_710" id="Footnote_710_710"></a><a href="#FNanchor_710_710"><span class="label">[710]</span></a></span> -Le 30 avril 1598, le roi avait signé un brevet qualifié d’«articles -secrets», par lequel il promettait aux réformés 180.000 écus par an pour -entretenir les garnisons de leurs places de sûreté, «sans y comprendre -celle de la province de Dauphiné» qui seraient entretenues «d’ailleurs». -Ce brevet est publié dans Anquez, pp. 498 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_711_711" id="Footnote_711_711"></a><a href="#FNanchor_711_711"><span class="label">[711]</span></a></span> -Clôture des comptes du sieur Palot, «conseiller et secrétaire du -Roy, et commis à faire la recepte et distribution des deniers que Sa -Majesté a accordés à ceux de la religion réformée de ce royaume», faite -à l’assemblée de Saumur le 20 juin 1600 (B. N., ms. franç. 15816, f<sup>os</sup> -30 et suiv.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_712_712" id="Footnote_712_712"></a><a href="#FNanchor_712_712"><span class="label">[712]</span></a></span> -«Pour laquelle somme de 31.599 écus 9 sols 2 deniers, il [Palot] -a par devers luy des rescriptions jusques à la concurrance d’icelle -somme, dont le recouvrement est encore à faire, à cause des difficultés -et impossibilités qui s’y présentent, et lesquelles led. sieur Palot a fait -voir en lad. assemblée si grandes, qu’après les avoir examinées....., se -trouve qu’il ne peut estre fait estat que de la somme de 18.443 escus, et -que le surplus, montant à la somme de 13.156 escus 9 sols 2 deniers, -tombent en faute de fonds et non valoirs qui est autant à dire que perte» -(Comptes du sieur Palot, <i>ibid.</i>, f<sup>o</sup> 31 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_713_713" id="Footnote_713_713"></a><a href="#FNanchor_713_713"><span class="label">[713]</span></a></span> -Comptes du sieur Palot, <i>ibid.</i>, f<sup>o</sup> 35 v<sup>o</sup>.—En juin 1600, Palot -n’avait encore rien pu toucher des deniers de l’année 1600, car il n’avait -pu retirer les rescriptions qu’au mois de mai (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 36 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_714_714" id="Footnote_714_714"></a><a href="#FNanchor_714_714"><span class="label">[714]</span></a></span> -Cahier des plaintes de l’assemblée de Saumur, répondu par le roi -en janvier 1601 (B. N., ms. Brienne 209, f<sup>os</sup> 238 v<sup>o</sup>-239 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_715_715" id="Footnote_715_715"></a><a href="#FNanchor_715_715"><span class="label">[715]</span></a></span> -Ainsi, pour l’année 1599, Palot ayant touché 42.020 écus, paye -37.000 écus aux garnisons et seulement 5.020 écus aux églises et académies -(Clôture de ses comptes à l’assemblée de Chatellerault; B. N., ms. -franç. 15816, f<sup>o</sup> 35 v<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_716_716" id="Footnote_716_716"></a><a href="#FNanchor_716_716"><span class="label">[716]</span></a></span> -Le synode de Montpellier, en 1598, accordait au collège de Nîmes -611 l. 6 sols 8 deniers et à celui de Montpellier 500 l. («Distribution -de 45.000 escus octroyés par le Roy», B. N., ms. franç. 15815, f<sup>o</sup> 75 r<sup>o</sup>, -et Brienne 208, f<sup>o</sup> 473 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_717_717" id="Footnote_717_717"></a><a href="#FNanchor_717_717"><span class="label">[717]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_718_718" id="Footnote_718_718"></a><a href="#FNanchor_718_718"><span class="label">[718]</span></a></span> -Le synode national de Saumur (1596) engage les provinces à établir -chacune un collège et deux académies de théologie pour le moins -(Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, p. 197).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_719_719" id="Footnote_719_719"></a><a href="#FNanchor_719_719"><span class="label">[719]</span></a></span> -Synode national de Jargeau en 1601 (Aymon t. I, p. 252).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_720_720" id="Footnote_720_720"></a><a href="#FNanchor_720_720"><span class="label">[720]</span></a></span> -«Pour faire face aux despenses des voyages ordonnés vers le roy... -on ne touchera pas à l’argent affecté au payement des universités» -(Actes de l’assemblée provinciale de Castres, analysés par M. de France -dans le <i>Bull. de la Soc. de l’hist. du protestantisme</i>, t, XXXI, p. 307).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_721_721" id="Footnote_721_721"></a><a href="#FNanchor_721_721"><span class="label">[721]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601 (B. P. F., copie -Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_722_722" id="Footnote_722_722"></a><a href="#FNanchor_722_722"><span class="label">[722]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 17, note 2.—Malgré tout, on eut de la peine à -faire prospérer les académies de théologie en Bas-Languedoc. En 1601, -il n’y a que 8 écoliers inscrits à la matricule des proposants de l’académie -nîmoise (Borrel dans <i>Bull. de la Soc. de l’hist. du protestantisme fr.</i>, t. III, -p. 46). Au syn. prov. de Nîmes en 1601, on propose de distribuer aux -pasteurs la part réservée aux académies de Nîmes et de Montpellier, -attendu «qu’il n’y a point de professeurs en théologie ny aucun exercice, -et ce, jusqu’à ce que les professeurs servent actuellement». Mais le -synode n’y consent point et décide que les églises de Nîmes et Montpellier -devront s’être pourvues de professeurs pour leurs académies -avant le prochain synode. Il ajoute qu’«aucuns de ceste compagnie qui -peuvent estre propres pour lire en théologie» seront examinés «par -deux textes du Vieulx Testament et du Nouveau à rendre d’un jour à -l’aultre, comme aussy respondre aux thèses» (Séance du 10 mars, -B. P. F., copie Auzière). En 1603, Gigord et Ferrier se présentent pour -passer cet examen; le syn. prov. d’Uzès les en dispense vu leur notoriété -et les «reçoit et authorize pour docteurs et professeurs en théologie, -M. Gigord pour l’Académie de Montpellier et M. Ferrier pour l’Académie -de Nismes» (Séance du 23 avril).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_723_723" id="Footnote_723_723"></a><a href="#FNanchor_723_723"><span class="label">[723]</span></a></span> -L’assemblée de Castres, en avril 1599, décide que «pour faire face -aux despenses des voyages vers le Roy, l’assemblée de Chatelleraut et -M. de Ventadour», on prendra de l’argent des deniers du ministère -(Actes publ. par de France dans le <i>Bull. de la Soc. de l’hist. du protestantisme</i>, -t. XXXI, p. 307).—Cf. aussi le syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, -séance du 14 mai «au matin» (B. P. F., copie Auzière), et une -délib. du synode d’Uzès (séance du 24 avril 1603) pour réfréner «le -grand abus, tant de M. Palot à bailler l’argent à quiconque luy en -demande que des villes et assemblées politiques qui font leur députation -à ces fraiz-là» (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_724_724" id="Footnote_724_724"></a><a href="#FNanchor_724_724"><span class="label">[724]</span></a></span> -«Tarife des colloques» de 1600 ou 1601. Elle se trouve, en effet, -entre un rôle de 1600 et un autre de 1601, dans le «Livre des actes des -synodes provinciaux» (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 71 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_725_725" id="Footnote_725_725"></a><a href="#FNanchor_725_725"><span class="label">[725]</span></a></span> -En 1598 (Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. I, pp. 226 et 227).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_726_726" id="Footnote_726_726"></a><a href="#FNanchor_726_726"><span class="label">[726]</span></a></span> -Cahiers de remontrances de l’assemblée de Castres, faits le 1<sup>er</sup> -février 1600 et répondus par le roi le 7 mai; art. 9<sup>e</sup> (B. N., ms. Brienne -209, f<sup>o</sup> 129 v<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_727_727" id="Footnote_727_727"></a><a href="#FNanchor_727_727"><span class="label">[727]</span></a></span> -Arch. du consist. de Nîmes, B. 90, t. VII, f<sup>o</sup> 249.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_728_728" id="Footnote_728_728"></a><a href="#FNanchor_728_728"><span class="label">[728]</span></a></span> -Séance de mars 1600 (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_729_729" id="Footnote_729_729"></a><a href="#FNanchor_729_729"><span class="label">[729]</span></a></span> -Syn. prov. d’Alais, séance du 27 avril 1602 (<i>Ibid.</i>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_730_730" id="Footnote_730_730"></a><a href="#FNanchor_730_730"><span class="label">[730]</span></a></span> -<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 8.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_731_731" id="Footnote_731_731"></a><a href="#FNanchor_731_731"><span class="label">[731]</span></a></span> -V. ci-dessus, pp. 14 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_732_732" id="Footnote_732_732"></a><a href="#FNanchor_732_732"><span class="label">[732]</span></a></span> -V. ci-dessus, p. 2.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_733_733" id="Footnote_733_733"></a><a href="#FNanchor_733_733"><span class="label">[733]</span></a></span> -V. ci-dessus, pp. 25-26.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_734_734" id="Footnote_734_734"></a><a href="#FNanchor_734_734"><span class="label">[734]</span></a></span> -P. de Felice, <i>Protestants d’autrefois</i>, 2<sup>e</sup> série, p. 12.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_735_735" id="Footnote_735_735"></a><a href="#FNanchor_735_735"><span class="label">[735]</span></a></span> -V., sur les pasteurs Jean de Falguerolles, Jean Moynier et Pineton -de Chambrun, Puech, <i>Le pamphlétaire Guillaume de Reboul</i>, pp. 81 sq., -et la <i>France protestante</i>. Puech dit que Jean de Falguerolles était mort en -octobre 1599, sans doute à Cologne, âgé de 39 ans (p. 84). Mais il -préside encore le consistoire le 11 novembre 1599 (Arch. du consist., -B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 312).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_736_736" id="Footnote_736_736"></a><a href="#FNanchor_736_736"><span class="label">[736]</span></a></span> -«M. Moynier et M. Falgayrolles se régleront pour les prédications... -affin que M. Chambrun n’en soyt plus en peyne» (Délib. du consist. -du 16 juin 1599, <i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 291). Il avait pourtant conservé assez de -vigueur pour contracter un troisième mariage dont lui naquit un fils -(Puech, <i>op. cit.</i>, p. 91).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_737_737" id="Footnote_737_737"></a><a href="#FNanchor_737_737"><span class="label">[737]</span></a></span> -«Sur la lettre mandée par M. de Falguerolles.... à cause sa malladie -et indisposition qui empêche l’exercice de sa charge» (Délib. du -consist. du 31 mai 1596, <i>loc. cit.</i>, f<sup>o</sup> 93).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_738_738" id="Footnote_738_738"></a><a href="#FNanchor_738_738"><span class="label">[738]</span></a></span> -Elle se nommait Suzanne Dutour. Falguerolles était agréé par la -mère, mais refusé par les oncles et le tuteur qui protégeaient d’autres -prétendants. L’affaire alla en justice (Arch. du Gard, E, 207, f<sup>o</sup> 47, cité -par Puech, p. 83. Arch. du Gard, E, 629). Tout finit par s’arranger en -décembre 1596, et Falguerolles épousa Suzanne Dutour (<i>Ibid.</i>, E, 313, -f<sup>o</sup> 1089).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_739_739" id="Footnote_739_739"></a><a href="#FNanchor_739_739"><span class="label">[739]</span></a></span> -Cf. aux arch. du consist. de Nîmes, B, 90, t. VII, f<sup>os</sup> 95 et 96, -deux délib. du 12 juin 1596.—En octobre 1596, on continue encore -de négocier avec Goulard (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 131, délib. du 16 octobre, et f<sup>o</sup> 132, -délib. du 18 octobre). Mais on ne put s’arranger, car on ne les voit -plus mentionnés.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_740_740" id="Footnote_740_740"></a><a href="#FNanchor_740_740"><span class="label">[740]</span></a></span> -V. sur ce Jean Terond, ci-dessus, pp. 20 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_741_741" id="Footnote_741_741"></a><a href="#FNanchor_741_741"><span class="label">[741]</span></a></span> -Syn. prov. de Saint-Germain de Calberte, séance «du 14<sup>e</sup> may -au matin» 1599 (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_742_742" id="Footnote_742_742"></a><a href="#FNanchor_742_742"><span class="label">[742]</span></a></span> -Délib. du 1<sup>er</sup> septembre 1599 (f<sup>o</sup> 300). L’église avait, en effet -pensionné Jean Terond alors qu’il étudiait comme proposant.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_743_743" id="Footnote_743_743"></a><a href="#FNanchor_743_743"><span class="label">[743]</span></a></span> -Délib. du 11 décembre 1599 (f<sup>o</sup> 312).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_744_744" id="Footnote_744_744"></a><a href="#FNanchor_744_744"><span class="label">[744]</span></a></span> -Délib. du 15 décembre 1599 (f<sup>o</sup> 313).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_745_745" id="Footnote_745_745"></a><a href="#FNanchor_745_745"><span class="label">[745]</span></a></span> -Délib. du 11 novembre 1599 (f<sup>o</sup> 309).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_746_746" id="Footnote_746_746"></a><a href="#FNanchor_746_746"><span class="label">[746]</span></a></span> -<i>France protestante</i>, 2<sup>e</sup> éd., t. VI, p. 492, d’après E. Benoist, -<i>Hist. de l’édit de Nantes</i>, et Tallemant des Réaux, <i>Historiettes</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_747_747" id="Footnote_747_747"></a><a href="#FNanchor_747_747"><span class="label">[747]</span></a></span> -<i>Loc. cit.</i></p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_748_748" id="Footnote_748_748"></a><a href="#FNanchor_748_748"><span class="label">[748]</span></a></span> -L’abjuration de Jérémie Ferrier lui a fait du tort dans l’esprit de -ses historiens.—Il naquit vers 1570, fut ministre à Aumessas, puis, -quelques mois plus tard, à Alais (1596), enfin à Nîmes. Il était fort -savant, car il fut reçu sans examen comme lecteur en théologie à l’acad. -de Nîmes (v. ci-dessus, p. 167, note 2). Il fut déclaré indigne du ministère -pour désobéissance aux colloques et synodes. Il obtint du roi la -place d’assesseur criminel, puis de conseiller au présidial de Nîmes -(1613); il fut alors excommunié (14 juillet 1613), ce qui provoqua à -Nimes une émeute où il faillit perdre la vie (15 et 16 juillet). Enfin, il -revint à Paris, se convertit au catholicisme, obtint la faveur de Richelieu, -fut nommé conseiller d’État et privé en 1626, et mourut le -26 septembre de la même année.—V. sa vie et une bibliographie de -ses ouvrages dans la <i>France protestante</i> (<i>loc. cit.</i>). On trouve de nombreux -renseignements sur sa vie dans les actes des syn. prov. de Bas-Languedoc -(B. N., ms. franc. 8669, f<sup>o</sup> 196, et Arch. du consist. de -Nîmes, A, 10, pass.).—L’émeute qui eut lieu à Nîmes en 1613 est rapportée -dans <i>Émotion arrivée en la ville de Nîmes en Languedoc le 15<sup>e</sup> de -juillet de l’an 1613</i> (B. N., impr. Ld<sup>176</sup>53).—V. encore à ce sujet: -<i>Considérations d’état sur les mémoires envoyés par les consuls de Nismes</i>.... -(B. N., impr. Lb<sup>36</sup> 187); et <i>Le procès de la ville de Nismes</i>... (B. N., -impr. Lb<sup>36</sup> 190).—V. sur les négociations qui eurent lieu afin d’obtenir -de Louis XIII l’abolition de ses ordres pour la répression de l’émeute -de 1613, aux Arch. comm. de Nîmes: DD, 1, deuxième partie; et DD, 4.—Ferrier -fut mis sur la liste des apostats au syn. nat. de Tonneins -(Aymon, <i>Syn. nat.</i>, t. II, p. 49).—V. sur sa fortune. Arch. nat., TT, -450.—Sur ses enfants, v. les registres de baptêmes et de décès de -l’église réformée de Nîmes aux Arch. comm. de cette ville, -UU, 94; UU, 118.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_749_749" id="Footnote_749_749"></a><a href="#FNanchor_749_749"><span class="label">[749]</span></a></span> -Arch. du consist. de Nîmes, B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 312. Délib. du -11 décembre 1599.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_750_750" id="Footnote_750_750"></a><a href="#FNanchor_750_750"><span class="label">[750]</span></a></span> -<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 314. Délib. du 22 décembre 1599.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_751_751" id="Footnote_751_751"></a><a href="#FNanchor_751_751"><span class="label">[751]</span></a></span> -<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 318. Délib. du 5 janvier 1600.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_752_752" id="Footnote_752_752"></a><a href="#FNanchor_752_752"><span class="label">[752]</span></a></span> -<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 319. Délib. du 12 janvier. On décide que «M. Ferrier -demeurera icy.»</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_753_753" id="Footnote_753_753"></a><a href="#FNanchor_753_753"><span class="label">[753]</span></a></span> -<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 319. Délib. du 12 janvier 1600. «A esté propozé par -M. Chambrun que le colloque s’assemblera extraordinairement demain -à Allès pour raison de M. Ferrier que ceulx d’Allès préthendent encores -avoir en leur églize.»</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_754_754" id="Footnote_754_754"></a><a href="#FNanchor_754_754"><span class="label">[754]</span></a></span> -<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 321. Délib. du 19 janvier 1600.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_755_755" id="Footnote_755_755"></a><a href="#FNanchor_755_755"><span class="label">[755]</span></a></span> -<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 331. Délib. du 5 mars 1600.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_756_756" id="Footnote_756_756"></a><a href="#FNanchor_756_756"><span class="label">[756]</span></a></span> -Syn. prov. d’Uzès. Séance du «vendredy 17 mars» 1600 (Arch. -du consist., A, 10, f<sup>os</sup> 45 v<sup>o</sup> sq.). A ce synode, le 19 mars, l’église de -Nîmes rappelle ses droits sur le pasteur Terond pour l’avoir pensionné -comme proposant. Mais elle ne le réclame pas, ce qui montre bien que -c’est Ferrier qu’on voulait (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_757_757" id="Footnote_757_757"></a><a href="#FNanchor_757_757"><span class="label">[757]</span></a></span> -Délib. du 22 mars 1600 (f<sup>o</sup> 335). «M. Moynier a remonstré -qu’il seroit besoing escripre de surcharge à M. Ferrier de s’en venir le -plus promptement que faire se pourra.... et qu’il n’a moien survenir à -l’entier menistère de lad. esglize.»</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_758_758" id="Footnote_758_758"></a><a href="#FNanchor_758_758"><span class="label">[758]</span></a></span> -Délib. du 5 avril 1600 (f<sup>o</sup> 339).—Il semble que M. Baille ait été -à ce moment fort mal disposé à l’égard de Ferrier. En effet, au syn. de -Nîmes, séance du 9 mars 1601, «après disner», Ferrier se plaint qu’on -l’ait calomnié dans la maison de Baille, de qui l’ancien d’Alais invoque le -témoignage contre Ferrier (<i>loc. cit.</i>, f<sup>os</sup> 59 v<sup>o</sup> sq.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_759_759" id="Footnote_759_759"></a><a href="#FNanchor_759_759"><span class="label">[759]</span></a></span> -Délib. du 10 mai 1600 (f<sup>o</sup> 347).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_760_760" id="Footnote_760_760"></a><a href="#FNanchor_760_760"><span class="label">[760]</span></a></span> -Délib. du 24 mai 1600 (f<sup>o</sup> 351).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_761_761" id="Footnote_761_761"></a><a href="#FNanchor_761_761"><span class="label">[761]</span></a></span> -Délib. du 24 mai 1600 (f<sup>o</sup> 350).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_762_762" id="Footnote_762_762"></a><a href="#FNanchor_762_762"><span class="label">[762]</span></a></span> -Délib. du 10 mai 1600 (f<sup>o</sup> 347).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_763_763" id="Footnote_763_763"></a><a href="#FNanchor_763_763"><span class="label">[763]</span></a></span> -Délib. du 24 mai 1600 (f<sup>o</sup> 350).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_764_764" id="Footnote_764_764"></a><a href="#FNanchor_764_764"><span class="label">[764]</span></a></span> -Il se plaint, le 22 mars, au consist. de ne pouvoir «survenir à -l’entier menistère de lad. esglize» (f<sup>o</sup> 335).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_765_765" id="Footnote_765_765"></a><a href="#FNanchor_765_765"><span class="label">[765]</span></a></span> -Délib. du 19 juillet 1600 (f<sup>o</sup> 356).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_766_766" id="Footnote_766_766"></a><a href="#FNanchor_766_766"><span class="label">[766]</span></a></span> -Délib. du 23 août 1600 (f<sup>o</sup> 361).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_767_767" id="Footnote_767_767"></a><a href="#FNanchor_767_767"><span class="label">[767]</span></a></span> -Délib. du 13 septembre 1600 (f<sup>o</sup> 366).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_768_768" id="Footnote_768_768"></a><a href="#FNanchor_768_768"><span class="label">[768]</span></a></span> -Délib. du 8 novembre 1600 (f<sup>o</sup> 371). On annonce qu’il est arrivé -une lettre de M. Gigord, et l’on décide de convoquer une assemblée -extraordinaire, le 11, pour en entendre la lecture. Cette délib. du 11 -ne s’est pas conservée.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_769_769" id="Footnote_769_769"></a><a href="#FNanchor_769_769"><span class="label">[769]</span></a></span> -V. p. 172.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_770_770" id="Footnote_770_770"></a><a href="#FNanchor_770_770"><span class="label">[770]</span></a></span> -Cf. pp. 172-3.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_771_771" id="Footnote_771_771"></a><a href="#FNanchor_771_771"><span class="label">[771]</span></a></span> -Il faut voir sur Daniel Chamier les deux ouvrages de Ch. Read, -<i>Henri IV et le ministre Daniel Chamier</i> et <i>Daniel Chamier, journal de son -voyage à la cour en 1607</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_772_772" id="Footnote_772_772"></a><a href="#FNanchor_772_772"><span class="label">[772]</span></a></span> -Sur le pasteur Gigord, voir, outre la <i>France protestante</i>: Corbière, -<i>Académie protestante de Montpellier</i> dans <i>Mémoires de l’Académie des -sciences et lettres de Montpellier, Lettres</i>, VIII (1888-9), p. 429 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_773_773" id="Footnote_773_773"></a><a href="#FNanchor_773_773"><span class="label">[773]</span></a></span> -V. le syn. prov. de Nîmes, séance du 10 mars 1601; celui -d’Alais, séance du 20 avril 1603; et celui d’Uzès, séance du 23 avril -1603 (B. P. F., copie Auzière).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_774_774" id="Footnote_774_774"></a><a href="#FNanchor_774_774"><span class="label">[774]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars «après disner» (Arch. -du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>o</sup> 61 v<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_775_775" id="Footnote_775_775"></a><a href="#FNanchor_775_775"><span class="label">[775]</span></a></span> -Même syn., séance du 13 mars «après disner» (f<sup>o</sup> 66 v<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_776_776" id="Footnote_776_776"></a><a href="#FNanchor_776_776"><span class="label">[776]</span></a></span> -V., outre la délib. du syn. prov. de Nîmes citée ci-dessus, celle du -11 mars 1601 (Arch. du consist. de Nîmes, A, 10, f<sup>os</sup> 63 et suiv.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_777_777" id="Footnote_777_777"></a><a href="#FNanchor_777_777"><span class="label">[777]</span></a></span> -Syn. prov. de Nîmes, séance du 9 mars 1601 «après disner» -(<i>Ibid.</i>, f<sup>os</sup> 59 v<sup>o</sup> et suiv.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_778_778" id="Footnote_778_778"></a><a href="#FNanchor_778_778"><span class="label">[778]</span></a></span> -Même syn.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_779_779" id="Footnote_779_779"></a><a href="#FNanchor_779_779"><span class="label">[779]</span></a></span> -L’église d’Alais obtint le pasteur «de Marity» au syn. prov. -d’Uzès, séance du 21 avril 1603 «après disner» (f<sup>o</sup> 94 r<sup>o</sup>).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_780_780" id="Footnote_780_780"></a><a href="#FNanchor_780_780"><span class="label">[780]</span></a></span> -<i>Hist. des assemblées politiques des réformés de France</i> (1573-1622). -On regrette que M. Anquez n’ait pas corroboré cette étude impartiale -et consciencieuse par des notes plus abondantes et précises.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_781_781" id="Footnote_781_781"></a><a href="#FNanchor_781_781"><span class="label">[781]</span></a></span> -<i>Le P. Joseph et Richelieu</i> dans <i>Revue hist.</i>, t. XLVIII (1890), -p. 472.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_782_782" id="Footnote_782_782"></a><a href="#FNanchor_782_782"><span class="label">[782]</span></a></span> -<i>Difficultés et obstacles que rencontra l’édit de Nantes</i> dans <i>Troisième -centenaire de l’édit de Nantes</i>, p. 120.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_783_783" id="Footnote_783_783"></a><a href="#FNanchor_783_783"><span class="label">[783]</span></a></span> -Cf. <i>Études historiques sur le XVI<sup>e</sup> et le XVII<sup>e</sup> s.</i></p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_784_784" id="Footnote_784_784"></a><a href="#FNanchor_784_784"><span class="label">[784]</span></a></span> -<i>Histoire de France</i>, t. X; v. notamment pp. 190 sq.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_785_785" id="Footnote_785_785"></a><a href="#FNanchor_785_785"><span class="label">[785]</span></a></span> -Instruction de l’assemblée de Chatellerault à Chamier, son -député au syn. nat. (<i>Pièce</i> n<sup>o</sup> 6).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_786_786" id="Footnote_786_786"></a><a href="#FNanchor_786_786"><span class="label">[786]</span></a></span> -Il semble qu’il ne croyait pas pouvoir rendre un tel édit sans provoquer -une véritable révolution parmi les catholiques. V. le passage de -Sully cité ci-dessous.—Plus tard, Henri IV cite comme une chose -remarquable de sa part d’avoir accordé aux huguenots des conditions -plus libérales que celles qu’ils avaient obtenues de ses prédécesseurs: -«Le roy ayant de sa grâce specialle accordé aux supplians un second -baillage pour l’exercice de leur relligion, outre ce qui estoit porté par -les précédans édits...... les supplians n’ont aucun sujet de se plaindre, -puisque ces exceptions ne diminuent en effet la gratification de S. M. -qui leur a permis, en ce faisant, <i>plus qu’ils n’ont jamais obtenu des Roys -ses prédécesseurs</i>» (Réponse aux cahiers de l’assemblée de Chatellerault, -août 1599; B. N., ms. Brienne, 209, f<sup>o</sup> 151).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_787_787" id="Footnote_787_787"></a><a href="#FNanchor_787_787"><span class="label">[787]</span></a></span> -<i>Mémoires</i>, p. 666.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_788_788" id="Footnote_788_788"></a><a href="#FNanchor_788_788"><span class="label">[788]</span></a></span> -Duplessis-Mornay, cité par Anquez, <i>Assemblées politiques</i>, p. 93.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_789_789" id="Footnote_789_789"></a><a href="#FNanchor_789_789"><span class="label">[789]</span></a></span> -Anquez, <i>op. cit.</i>, pp. 52 et 93.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_790_790" id="Footnote_790_790"></a><a href="#FNanchor_790_790"><span class="label">[790]</span></a></span> -Anquez, p. 94.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_791_791" id="Footnote_791_791"></a><a href="#FNanchor_791_791"><span class="label">[791]</span></a></span> -Le règlement qu’ils se donnèrent est assez nettement résumé dans -Anquez, p. 62 et suiv.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_792_792" id="Footnote_792_792"></a><a href="#FNanchor_792_792"><span class="label">[792]</span></a></span> -L’édit ne fut enregistré qu’en février 1595 par le Parlement de -Paris (Cf. Anquez, pp. 55-56 et 69).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_793_793" id="Footnote_793_793"></a><a href="#FNanchor_793_793"><span class="label">[793]</span></a></span> -Sully, <i>Œconomies royales</i>, t. II, p. 252, col. 1.—V. aussi <i>Ibid.</i>, -les <i>Remarques</i>, t. II, pp. 42-47. Sully est en général suspect. Mais les -faits qu’il avance ici sont vraisemblables; voy. ci-dessous, les hésitations -du roi à cette époque.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_794_794" id="Footnote_794_794"></a><a href="#FNanchor_794_794"><span class="label">[794]</span></a></span> -Benoist, <i>Hist. de l’édit de Nantes</i>, t. I, p. 154.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_795_795" id="Footnote_795_795"></a><a href="#FNanchor_795_795"><span class="label">[795]</span></a></span> -Benoist, <i>op. cit.</i>, t. I, pp. 167-68.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_796_796" id="Footnote_796_796"></a><a href="#FNanchor_796_796"><span class="label">[796]</span></a></span> -Anquez, p. 69.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_797_797" id="Footnote_797_797"></a><a href="#FNanchor_797_797"><span class="label">[797]</span></a></span> -Anquez, p. 97.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_798_798" id="Footnote_798_798"></a><a href="#FNanchor_798_798"><span class="label">[798]</span></a></span> -Sur l’état d’esprit des protestants à partir de ce moment, v. plus -loin, p. 187.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_799_799" id="Footnote_799_799"></a><a href="#FNanchor_799_799"><span class="label">[799]</span></a></span> -Ils lui expliquèrent que si le roi avait ordonné sa dissolution, -c’est parce qu’il avait été blessé qu’elle lui eût fait «des demandes contraires -au respect qu’elle lui devait». Mais le roi «lui permettait -maintenant de subsister» (Anquez, p. 70).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_800_800" id="Footnote_800_800"></a><a href="#FNanchor_800_800"><span class="label">[800]</span></a></span> -Bien longtemps après, de Vic déclare sur son ordre que les -demandes de l’assemblée sont «injustes» (Anquez, p. 71).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_801_801" id="Footnote_801_801"></a><a href="#FNanchor_801_801"><span class="label">[801]</span></a></span> -Toutes ces négociations sont exposées dans Anquez, pp. 71-75.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_802_802" id="Footnote_802_802"></a><a href="#FNanchor_802_802"><span class="label">[802]</span></a></span> -On sait qu’on entend par les mots d’<i>édit de Nantes</i>: 1<sup>o</sup> l’édit -même, daté du 13 avril; 2<sup>o</sup> 56 articles <i>secrets</i> du 30 avril; 3<sup>o</sup> un brevet -du 3 avril accordant aux protestants une subvention (V. l’appendice sur -les <i>deniers du roi</i>); 4<sup>o</sup> 24 articles <i>secrets</i> du 30 avril. L’édit du 13 avril -et les 56 articles secrets du 30 furent vérifiés au Parlement le 25 février -1599, mais avec des modifications de texte contre lesquelles protesta -l’assemblée de Chatellerault (V. p 188).—On avait dressé deux -expéditions de l’édit, l’une pour le roi, l’autre pour les églises. Ce -dernier exemplaire qui était conservé à La Rochelle a disparu. Nous -n’avons plus aujourd’hui que l’exemplaire dressé pour le roi qui est aux -Arch. nat. sous la cote J 943, n<sup>o</sup> 2 (N. Weiss et A. Bernus dans le -<i>Bulletin de la Soc. du protestantisme</i>, XLVII (1898), p. 305). On trouvera -l’édit dans Anquez, pp. 456 et suiv. Cette édition donne, outre -le texte primitif, les modifications qu’on y avait apportées lorsqu’il fut -vérifié au Parlement. Elle attribue à tort au brevet du 3 avril la date -du 13 avril.—On pourra voir à la B. N., dans le ms. Brienne 209, -différents mémoires «sur les difficultés qui se trouvent en l’édit», -tous de l’année 1598.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_803_803" id="Footnote_803_803"></a><a href="#FNanchor_803_803"><span class="label">[803]</span></a></span> -<i>Journal</i> à la date du 31 décembre 1598, t. VII, pp. 159-160.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_804_804" id="Footnote_804_804"></a><a href="#FNanchor_804_804"><span class="label">[804]</span></a></span> -<i>Œconomies.</i></p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_805_805" id="Footnote_805_805"></a><a href="#FNanchor_805_805"><span class="label">[805]</span></a></span> -«Quelques-uns furent d’avis de se loger à Tours.... mais le plus -de voix et les plus saines réduisirent les autres à la patience» (<i>Histoire -universelle</i>, Amsterdam, 1626, t. II, fol. 624).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_806_806" id="Footnote_806_806"></a><a href="#FNanchor_806_806"><span class="label">[806]</span></a></span> -Poirson, <i>Hist. de Henri IV</i>, t. I, p. 364.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_807_807" id="Footnote_807_807"></a><a href="#FNanchor_807_807"><span class="label">[807]</span></a></span> -<i>Mémoires</i>, passim.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_808_808" id="Footnote_808_808"></a><a href="#FNanchor_808_808"><span class="label">[808]</span></a></span> -Anquez, pp. 76-78.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_809_809" id="Footnote_809_809"></a><a href="#FNanchor_809_809"><span class="label">[809]</span></a></span> -Anquez, p. 491.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_810_810" id="Footnote_810_810"></a><a href="#FNanchor_810_810"><span class="label">[810]</span></a></span> -V. les cahiers de l’Assemblée de Chatellerault, art. 7<sup>e</sup>, dans -Anquez, p. 190.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_811_811" id="Footnote_811_811"></a><a href="#FNanchor_811_811"><span class="label">[811]</span></a></span> -Id.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_812_812" id="Footnote_812_812"></a><a href="#FNanchor_812_812"><span class="label">[812]</span></a></span> -Voy. Réponses aux cahiers précédents (Anquez, p. 191).—Le -brevet fut donné en août 1599. M. P. de Felice (<i>Protestants d’autrefois</i>, -3<sup>e</sup> série, p. 252) le reproduit d’après le ms. de la B. N., franç. 20965, -f<sup>o</sup> 68, qui le date du 23 août 1599. Le ms. de la B. N., Brienne 209, -f<sup>o</sup> 161 r<sup>o</sup>, le date du 21 août 1599.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_813_813" id="Footnote_813_813"></a><a href="#FNanchor_813_813"><span class="label">[813]</span></a></span> -V. dans <i>Troisième centenaire de l’édit de Nantes</i>, l’art. de M. Paul -de Felice, pp. 40-41.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_814_814" id="Footnote_814_814"></a><a href="#FNanchor_814_814"><span class="label">[814]</span></a></span> -L’édit sous sa dernière forme constitue ce que M. Anquez appelle -le «second édit de Nantes» (pp. 188 sq.).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_815_815" id="Footnote_815_815"></a><a href="#FNanchor_815_815"><span class="label">[815]</span></a></span> -V. leurs instructions dont une copie se trouve à la B. N., ms. -Brienne 209, f<sup>os</sup> 131 r<sup>o</sup>-136 r<sup>o</sup>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_816_816" id="Footnote_816_816"></a><a href="#FNanchor_816_816"><span class="label">[816]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 25.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_817_817" id="Footnote_817_817"></a><a href="#FNanchor_817_817"><span class="label">[817]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 159.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_818_818" id="Footnote_818_818"></a><a href="#FNanchor_818_818"><span class="label">[818]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 203.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_819_819" id="Footnote_819_819"></a><a href="#FNanchor_819_819"><span class="label">[819]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 258.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_820_820" id="Footnote_820_820"></a><a href="#FNanchor_820_820"><span class="label">[820]</span></a></span> -C’est-à-dire Jean André, dit Radel: voy. ci-dessous la liste de -l’année 1600, et Puech, <i>Une ville au temps jadis</i>, p. 257.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_821_821" id="Footnote_821_821"></a><a href="#FNanchor_821_821"><span class="label">[821]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 317.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_822_822" id="Footnote_822_822"></a><a href="#FNanchor_822_822"><span class="label">[822]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 445.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_823_823" id="Footnote_823_823"></a><a href="#FNanchor_823_823"><span class="label">[823]</span></a></span> -Les deux receveurs sont nommés le 2 janvier 1602 (<i>Ibid.</i>, -f<sup>o</sup> 452).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_824_824" id="Footnote_824_824"></a><a href="#FNanchor_824_824"><span class="label">[824]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes, du «lundi 26<sup>e</sup> octobre» 1562 -(B. N., ms. franc. 8666, f<sup>os</sup> 169-170).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_825_825" id="Footnote_825_825"></a><a href="#FNanchor_825_825"><span class="label">[825]</span></a></span> -C’est le ministre Mauger.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_826_826" id="Footnote_826_826"></a><a href="#FNanchor_826_826"><span class="label">[826]</span></a></span> -Délib. du consist. de Nîmes du 17 avril 1596 (Arch. du consist. -de Nîmes, B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 58).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_827_827" id="Footnote_827_827"></a><a href="#FNanchor_827_827"><span class="label">[827]</span></a></span> -Délib. du 15 mai 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 74).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_828_828" id="Footnote_828_828"></a><a href="#FNanchor_828_828"><span class="label">[828]</span></a></span> -Délib. du 22 mai 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 78).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_829_829" id="Footnote_829_829"></a><a href="#FNanchor_829_829"><span class="label">[829]</span></a></span> -Délib. du 22 mai 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 80).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_830_830" id="Footnote_830_830"></a><a href="#FNanchor_830_830"><span class="label">[830]</span></a></span> -Délib. du 31 mai 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 89).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_831_831" id="Footnote_831_831"></a><a href="#FNanchor_831_831"><span class="label">[831]</span></a></span> -Délib. du 19 juin 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 99).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_832_832" id="Footnote_832_832"></a><a href="#FNanchor_832_832"><span class="label">[832]</span></a></span> -Délib. du 10 juillet 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 105).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_833_833" id="Footnote_833_833"></a><a href="#FNanchor_833_833"><span class="label">[833]</span></a></span> -Délib. du 17 juillet 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 109).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_834_834" id="Footnote_834_834"></a><a href="#FNanchor_834_834"><span class="label">[834]</span></a></span> -Délib. du 30 août 1596 (<i>Ibid.</i>, f<sup>o</sup> 122).</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_835_835" id="Footnote_835_835"></a><a href="#FNanchor_835_835"><span class="label">[835]</span></a></span> -B. N., ms. franç. 15814, f<sup>os</sup> 106 v<sup>o</sup>-117 v<sup>o</sup>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_836_836" id="Footnote_836_836"></a><a href="#FNanchor_836_836"><span class="label">[836]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>os</sup> 220 sq.; délib. du 11 avril -1598.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_837_837" id="Footnote_837_837"></a><a href="#FNanchor_837_837"><span class="label">[837]</span></a></span> -B. N., ms. franç. 15814, f<sup>os</sup> 130 v<sup>o</sup>-132 v<sup>o</sup>.—Il existe une autre -copie de ces instructions à la Bibl. Mazarine, ms. J 1504 F, in-f<sup>o</sup>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_838_838" id="Footnote_838_838"></a><a href="#FNanchor_838_838"><span class="label">[838]</span></a></span> -Arch. du consist., A, 10, f<sup>o</sup> 70 r<sup>o</sup>. «Livre des actes des synodes -provinciaux....», 1596-1609.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_839_839" id="Footnote_839_839"></a><a href="#FNanchor_839_839"><span class="label">[839]</span></a></span> -On a biffé <i>Massouverain</i> et écrit à côté <i>Terond</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_840_840" id="Footnote_840_840"></a><a href="#FNanchor_840_840"><span class="label">[840]</span></a></span> -On a biffé <i>Maurice</i> et écrit à côté <i>Justamond</i>.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_841_841" id="Footnote_841_841"></a><a href="#FNanchor_841_841"><span class="label">[841]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 361; délib. du 23 août 1600.</p> - -<p class="pfn4"><span class="ln1"><a name="Footnote_842_842" id="Footnote_842_842"></a><a href="#FNanchor_842_842"><span class="label">[842]</span></a></span> -Arch. du consist., B, 90, t. VII, f<sup>o</sup> 395 sq.; délib. du 28 février 1601.</p> -</div></div> - -</div> - - - - - - - -<pre> - - - - - -End of the Project Gutenberg EBook of Les protestants à Nimes au temps d - l'édit de Nantes, by Jacques Boulenger - -*** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES PROTESTANTS NIMES *** - -***** This file should be named 52140-h.htm or 52140-h.zip ***** -This and all associated files of various formats will be found in: - http://www.gutenberg.org/5/2/1/4/52140/ - -Produced by Giovanni Fini, Clarity and the Online -Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This -file was produced from images generously made available -by The Internet Archive/Canadian Libraries) - - -Updated editions will replace the previous one--the old editions will -be renamed. - -Creating the works from print editions not protected by U.S. copyright -law means that no one owns a United States copyright in these works, -so the Foundation (and you!) can copy and distribute it in the United -States without permission and without paying copyright -royalties. 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Redistribution is subject to the -trademark license, especially commercial redistribution. - -START: FULL LICENSE - -THE FULL PROJECT GUTENBERG LICENSE -PLEASE READ THIS BEFORE YOU DISTRIBUTE OR USE THIS WORK - -To protect the Project Gutenberg-tm mission of promoting the free -distribution of electronic works, by using or distributing this work -(or any other work associated in any way with the phrase "Project -Gutenberg"), you agree to comply with all the terms of the Full -Project Gutenberg-tm License available with this file or online at -www.gutenberg.org/license. - -Section 1. General Terms of Use and Redistributing Project -Gutenberg-tm electronic works - -1.A. By reading or using any part of this Project Gutenberg-tm -electronic work, you indicate that you have read, understand, agree to -and accept all the terms of this license and intellectual property -(trademark/copyright) agreement. 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