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If you are not located in the United States, you'll have -to check the laws of the country where you are located before using this ebook. - -Title: Une bibliothèque - L'art d'acheter les livres, de les classer, de les conserver - et de s'en servir - -Author: Albert Cim - -Release Date: December 30, 2019 [EBook #61059] - -Language: French - -Character set encoding: UTF-8 - -*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK UNE BIBLIOTHÈQUE *** - - - - -Produced by Carlo Traverso, Laurent Vogel and the Online -Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This -file was produced from images generously made available -by the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at -http://gallica.bnf.fr) - - - - - - - - - ALBERT CIM - Bibliothécaire du Sous-Secrétariat d'État des Postes et Télégraphes - - UNE - BIBLIOTHÈQUE - - L'ART D'ACHETER LES LIVRES - DE LES CLASSER, DE LES CONSERVER - ET DE S'EN SERVIR - - «... Nous aurons fait notre possible pour laisser un témoignage - d'amour sincère et de culte vrai pour ce bien que nous ont - légué l'intelligence et le travail de nos devanciers: LE LIVRE.» - (G. MOURAVIT, _le Livre_, p. IX.) - - PARIS - ERNEST FLAMMARION, ÉDITEUR - 26, RUE RACINE, 26 - - 1902 - - - - -IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE: - -Vingt exemplaires sur papier du Japon - -numérotés 1 à 20 - -et vingt exemplaires sur papier de Hollande - -numérotés 21 à 40 - -Tous parafés par l'Éditeur. - - - - -A LA MÉMOIRE - -de mon cher et illustre maître - -ÉMILE LITTRÉ - -dont le grand _Dictionnaire_, monument élevé à la gloire de notre langue -et de nos grands écrivains, atteste la puissante érudition et le culte -des Lettres et de la France, - -Ce livre, consacré à la connaissance et à l'amour du Livre, est dédié. - -ALBERT CIM. - - - - -PRÉFACE - - -Ce n'est pas aux bibliographes de profession et aux savants que cet -ouvrage s'adresse; c'est à tous ceux qui ont le goût des livres et -veulent se rendre compte des éléments matériels du livre, en connaître -la fabrication, les qualités physiques, les conditions d'achat, les -meilleurs modes d'entretien et de classement; et aussi et surtout à ceux -qui cherchent à tirer de leurs lectures le plus de profit et le plus de -plaisir possible. C'est à la jeunesse spécialement qu'il est destiné, à -la jeunesse studieuse et curieuse, qui sent s'éveiller en elle le -passionnant amour des livres et des Lettres,--deux choses que je ne -sépare pas. - -J'ai pensé de préférence à ces fervents, mais humbles néophytes, que -dame Fortune a oublié de favoriser, et qui ne peuvent consacrer que de -menues sommes à l'accroissement et la mise en ordre de leurs modestes -bibliothèques. - -Sans dédaigner les papiers de choix et les reliures précieuses, les -bijoux et trésors des Elzevier, des Plantin ou des Alde, les -chefs-d'œuvre de Gravelot, d'Eisen ou de Moreau le Jeune, et tout en -sachant fort bien que les belles éditions ne font que mieux apprécier -les bons livres, nous estimerons ceux-ci principalement par leur -contenu, nous les considérerons comme instruments de recherches et de -travail, de distraction aussi, de perfectionnement intellectuel et moral -surtout, non comme articles de luxe, motifs d'ornement et de parade. - -Après un chapitre préliminaire, succinct avant-propos consacré à -_l'Amour des livres et de la lecture_, nous abordons l'élément -fondamental et essentiel du livre, _le Papier_, sa fabrication et ses -diverses sortes; nous étudions ensuite _le Format_ et -_l'Impression_,--deux chapitres que nous aurions pu réunir en un seul, -tant sont connexes les questions qu'ils traitent,--et enfin _la -Reliure_. - -Voilà le livre constitué. - -Nous nous occupons alors de son _Achat_: quels livres faut-il acheter? -Est-il nécessaire d'en posséder beaucoup? Vaut-il mieux s'adresser aux -libraires qu'aux bouquinistes, à la «nouveauté» qu'à l'«occasion», à ce -que les Allemands appellent l'«antiquariat»? - -Nous examinons ensuite _l'Aménagement de la bibliothèque_, quels genres -de meubles et de rayonnages conviennent le mieux pour _le Rangement des -livres_, et quel doit être ce rangement. Puis viennent les divers -systèmes de _Classification_ et les principales sortes de _Catalogues_ -(alphabétique, méthodique, etc.) qu'on peut avoir besoin d'établir. Le -chapitre dernier a pour objet _l'Usage et l'Entretien des livres_; il -passe en revue les moyens de les préserver de la poussière, de -l'humidité et des insectes, et de remédier aux accidents (déchirures et -taches) qui les menacent; il enseigne à les défendre contre leurs -nombreux ennemis: souris, rats, emprunteurs, collectionneurs de -gravures, etc.; recherche quels sont les moments de la journée les plus -favorables pour la lecture, quelle doit être l'hygiène du liseur, -comment il convient de tenir un livre, de le manier, d'en couper les -pages, etc., etc. - -Le volume se termine par une liste des abréviations, locutions latines, -termes géographiques latins, chiffres romains et signes typographiques -usités en bibliographie; par un relevé des principaux ouvrages relatifs -aux bibliothèques et à tout ce qui concerne le papier imprimé; enfin par -un index alphabétique permettant de consulter le présent livre et de s'y -référer comme on ferait d'un dictionnaire. - -A nos observations propres, nous avons joint fréquemment des remarques, -gloses ou anecdotes récoltées dans nos lectures. Il nous a semblé qu'il -était bon, qu'il était essentiel, d'appuyer le plus possible nos -renseignements ou nos avis de l'autorité de nos plus experts -prédécesseurs. Mais «à Dieu ne plaise, dirons-nous avec l'un d'eux[1], -que nous ayons jamais eu la pensée de nous enrichir sournoisement aux -dépens d'autrui, et de venir ensuite colorer ce trop facile procédé, en -répétant avec le sans-façon d'un vieil et naïf écrivain[2]: «Il doit peu -vous importer, mon cher lecteur, d'où j'aye pris tout ce que j'ai dit -dans mon livre, pourvu qu'il soit véritable et qu'il vous instruise». -Nous avons toujours eu soin, au contraire, d'indiquer exactement nos -références, autant par scrupule d'écrivain et par probité que par haine -de l'à peu près et par prudence, afin que nos citations ou assertions -pussent être contrôlées sur-le-champ et sans peine. - -Le caractère élémentaire de cet ouvrage nous a obligé de nous -restreindre à une seule nation, la nôtre, à la bibliographie française. -Néanmoins, tout en laissant de côté les bibliothèques étrangères, nous -avons eu fréquemment recours, ainsi qu'on le constatera, à -l'_Encyclopædia britannica_, aux traités de Petzholdt et de Graesel, et, -pour la classification décimale, à Melvil Dewey et à l'Office -international de Bruxelles. - -Nous savons qu'il est de mode en France, aujourd'hui plus que jamais, et -de mode très ancienne, de toujours nous dénigrer nous-mêmes et de nous -engouer d'autrui[3]. Nos généreux et naïfs enthousiasmes, nos -emballements continuels pour quantité de romanciers russes, scandinaves -ou italiens, déconcertent et font sourire les compatriotes de ces -écrivains eux-mêmes, les lettrés de Pétersbourg, d'Upsal ou de Florence. -De même en bibliographie: pendant que nous proclamons à tout vent et -sans discussion la supériorité des méthodes étrangères sur les nôtres, -l'étranger, plus équitable et, pour ainsi parler, plus Français que -nous-mêmes, rend hommage et justice à nos efforts, s'approprie nos idées -et met en pratique nos procédés[4]. Il y a là comme un singulier -chassé-croisé. - -Dans une étude d'opérations si différentes les unes des autres, au cours -d'un travail aussi multiple et complexe que celui-ci, plus d'une erreur -a inévitablement dû se glisser, plus d'une omission se commettre, et -rien de plus facile que de trouver ici matière à critique. Nous ne -saurions donc mieux conclure que par cette humble requête, empruntée à -l'un de nos plus illustres devanciers, et adressée au lecteur: «De quoy -(de ce travail) si tu me sçais gré, j'auray de quoy louer ta -bienvueillance et courtoisie: sinon je te supplieray de vouloir au moins -excuser mes fautes et celles de l'imprimeur[5]». - -ALBERT CIM. - -Paris, le 31 août 1901. - - - - -UNE BIBLIOTHÈQUE - - - - -CHAPITRE I[6] - -L'AMOUR DES LIVRES ET DE LA LECTURE - -Le livre d'autrefois et le livre d'aujourd'hui.--Concurrence faite au -livre par le journal;--par les sports.--Le livre, «la passion des -honnêtes gens».--Résumé historique et succincte anthologie de l'amour -des livres et de l'amour des Lettres.--Attraits extérieurs du livre: -leur importance.--On ne lit bien qu'un livre qui vous -appartient.--Dangers des livres empruntés.--Faut-il en prêter?--Opinions -diverses sur les «prêteurs» et les «non-prêteurs».--«Garder un livre, ce -n'est pas voler.» - - -Le livre, qui était autrefois le privilège presque exclusif de quelques -grands seigneurs, de fastueux surintendants ou cossus prébendiers,--des -Grolier, des de Thou, des Letellier, des Colbert, Huet, Soubise, La -Vallière, Paulmy, etc.,--est aujourd'hui, et depuis plus d'un siècle, -affranchi de ce pseudo-monopole, et tombé, pour ainsi dire, dans le -domaine public. De plus en plus, surtout depuis une trentaine d'années, -nous le voyons se multiplier et se répandre, se vulgariser,--dans l'une -et l'autre acception. Il obéit à la règle commune, à la loi rigoureuse -et fatale qui veut que la quantité ne s'obtienne jamais qu'au détriment -de la qualité. - -D'une façon générale, et comme il ressortira de l'ensemble de cette -étude, le livre d'aujourd'hui est, pour la partie matérielle,--la seule -dont nous nous occupions,--pour le dehors et la forme, moins bien fait -et moins bon que le livre d'autrefois; et c'est surtout aux procédés de -fabrication actuelle du papier, à la mauvaise qualité de celui-ci, -qu'est due cette infériorité, incontestable à notre avis. - -Qu'on veuille bien voir, dans ce que nous disons là, moins une critique -ou une plainte, qu'une simple remarque, une impartiale et platonique -constatation. - -L'absolu n'existe pas dans les choses humaines; toutes ont du _pour_ et -du _contre_. Si le livre moderne est moins bien conditionné que le livre -ancien, il coûte aussi moins cher; au lieu d'être réservé à une élite, -il est accessible aux plus humbles et aux plus pauvres, il profite à -tout le monde. Et puis n'y a-t-il pas encore de temps à autre, chez -quelques rares éditeurs, de très artistiques publications, tirées sur -papier à la cuve et de confection spéciale, des livres dignes des grands -imprimeurs d'autrefois, des Alde, des Estienne, des Elzevier, des -Plantin, des Didot; dignes aussi des Jean Cousin, des Sébastien Leclerc, -des Gravelot, des Eisen et des Moreau, ces glorieux maîtres du burin? - -Si peu coûteux que soit le livre, si démocratisé qu'il soit à présent, -il a d'ailleurs trouvé dans le journal un concurrent encore à plus bas -prix, encore plus abordable et plus pénétrant, plus démocratique que -lui. Il n'en demeure et n'en demeurera toujours pas moins le véritable -gardien de l'intelligence, de l'expérience, de la mémoire de ceux qui -nous ont précédés sur terre; il conservera toujours son titre de «Trésor -des remèdes de l'âme», que lui a donné un roi d'Égypte[7], voilà plus de -trois mille ans. - -Le journal a sur le livre le désavantage d'être fait trop vite, -forcément,--et ce qu'on fait vite, forcément encore et inévitablement, -manque de soin et de maturité[8]; de ne parler presque exclusivement que -de choses éphémères et d'une importance relative; de ne posséder enfin -ni le format, ni la commodité et l'élégance du livre. - -La vraie lecture, c'est celle du livre. «La lecture des journaux, a dit, -avec un dépit peu justifié d'ailleurs, un journaliste qui était en même -temps un très brillant styliste[9], la lecture des journaux empêche -qu'il n'y ait de vrais savants et de vrais artistes; c'est comme un -excès quotidien qui vous fait arriver énervé et sans force sur la couche -des Muses, ces filles dures et difficiles, qui veulent des amants -vigoureux et tout neufs. Le journal tue le livre, comme le livre a tué -l'architecture, comme l'artillerie a tué le courage et la force -musculaire.» - -Je ne crois pas à la justesse de cette assertion ou de cette prédiction; -je ne crois pas que «le journal tue le livre»; tous deux plutôt s'aident -à vivre, se complètent l'un l'autre, se fortifient réciproquement. - -Quant aux sports, aux nombreux sports que la fin du siècle dernier a vus -éclore, et dont la plupart nous viennent de la race anglo-saxonne: -cricket et croquet, lawn-tennis, football, polo, golf, rallye-paper, -yachting, racing, etc., et surtout au cyclisme et à l'automobilisme, si -en vogue à l'heure présente, il est certain qu'ils ont porté à la -lecture, à celle du livre aussi bien que du journal, un préjudice -sensible, et qu'actuellement ils détiennent ce que, dans leur langue -spéciale, on nomme le record. Mais n'ayez crainte: la lecture aura -toujours ses fidèles et ses fervents; il y aura toujours des jeunes gens -pour qui elle sera la plus puissante distraction, l'attraction -enchanteresse et souveraine; elle offrira toujours et à tous, même, dans -certains cas, aux plus ardents sportsmen, «le moyen d'échanger des -heures d'ennui contre des heures délicieuses[10]»; et le livre restera -toujours ce qu'il n'a jamais cessé d'être, même aux époques les plus -remuantes et les plus troublées, «la passion des honnêtes gens[11]». - - * - - * * - -Je voudrais, dans ce premier chapitre, au début de mon travail, rappeler -ce qui a été dit de plus vrai, de plus piquant ou de plus éloquent sur -le goût des livres et sur les plaisirs et les avantages que procure la -lecture: je ne saurais, il me semble, présenter de meilleurs -prolégomènes que cette anthologie. Pourquoi risquer de répéter en -mauvais termes ce qui a été magistralement exprimé avant nous? Mais le -choix de ces pensées serait considérable, immense, et il faut se borner. -Beaucoup d'entre elles trouveront d'ailleurs leur place dans l'un ou -l'autre des chapitres suivants. En voici quelques-unes cependant, des -plus saillantes, et dont l'ensemble formera comme un résumé -chronologique de la question qui nous occupe, une très succincte -monographie de l'histoire de l'amour des livres et de l'amour des -Lettres[12]. - - * * * * * - -Parmi les écrivains de l'antiquité, Cicéron, Horace, Sénèque, les deux -Pline, Plutarque, Varron, Aulu-Gelle, Lucien, sont ceux qui ont le mieux -célébré ou goûté les charmes féconds de la lecture et de l'étude. - -Tous les collégiens ont traduit le célèbre apophtegme, tant et tant de -fois cité: «Les Lettres sont l'aliment de la jeunesse et la joie de la -vieillesse; elles donnent de l'éclat à la prospérité, offrent un refuge -et une consolation à l'adversité; elles récréent sous le toit -domestique, sans embarrasser ailleurs; la nuit elles veillent avec nous; -elles nous tiennent compagnie dans nos voyages et à la campagne[13]». - -«Le loisir sans les Lettres est une mort, écrit Sénèque: c'est la -sépulture d'un homme vivant[14].» - -«Réfugie-toi dans l'étude, dit-il ailleurs, tu échapperas à tous les -dégoûts de l'existence[15].» - -Pline le Jeune, qui déclarait avec une si charmante bonne grâce que -«c'est tout un, ou peu s'en faut, d'aimer l'étude et d'aimer Pline[16],» -nous a laissé, dans ses exquises lettres, et notamment dans celle qu'il -consacre aux écrits de son oncle le naturaliste, quantité de sages -préceptes sur la façon de lire et de profiter de ses lectures. C'est -Pline l'Ancien qui avait coutume de dire ce mot, tant de fois répété: -«Il n'y a si mauvais livre où l'on ne puisse trouver quelque chose -d'utile[17]». - -Plutarque, ce «si parfait et excellent juge des actions humaines[18]», -nous avertit que «le plus grand avantage que nous tirions du bienfaisant -commerce des Muses, c'est de vaincre et d'adoucir notre naturel par -l'instruction et par les Lettres, et de comprendre qu'il faut aimer la -modération et bannir de nous tout excès[19]». - -«Il y a deux avantages qu'on peut retirer du commerce avec les anciens: -l'un est de s'exprimer avec élégance, l'autre d'apprendre à faire le -bien par l'imitation des meilleurs modèles, et à éviter le mal,» dit de -son côté Lucien de Samosate, dans sa virulente satire _Contre un -ignorant bibliomane_[20]. - - * * * * * - -A l'entrée du moyen âge, l'historien des Francs, Grégoire de Tours, -lance ce significatif anathème: «Malheur à nos jours, parce que l'étude -des Lettres périt au milieu de nous[21]». - -Mais l'étude et les Lettres ne tardent pas à trouver un asile dans les -monastères, et il n'est pas d'abbaye qui ne se pique de posséder sa -bibliothèque[22], de l'accroître et de l'enrichir. C'était, en effet, -une honte pour un couvent de n'avoir pas de livres: «Monastère sans -livres, place de guerre sans vivres,» déclare un proverbe de ce temps: -_Claustrum sine armario, quasi castrum sine armamentario_. Plusieurs -règles conventuelles, celle de saint Benoît particulièrement, -prescrivent l'enseignement et la pratique de la calligraphie et -ordonnent la transcription des manuscrits[23]. - - A desenor muert à bon droit - Qui n'aime livre ne ne croit: - -Celui-là meurt à bon droit déshonoré, qui n'aime livre _ni_ ne croit, -proclame le _Roman de Renart_[24]. - -L'évêque de Durham, Richard de Bury, fondateur de la bibliothèque -d'Oxford, écrit, vers 1340, un petit traité latin de l'amour et du choix -des livres, _Philobiblion, Tractatus pulcherrimus de amore -librorum_[25], «qui est peut-être, depuis le moyen âge, le plus ancien -livre de bibliomanie que l'on connaisse[26]». «Les livres, dit le -judicieux évêque[27], ce sont des maîtres qui nous instruisent sans -verges et sans férule, sans cris et sans colère, sans costume -(d'apparat) et sans argent. Si on les approche, on ne les trouve point -endormis; si on les interroge, ils ne dissimulent point leurs idées; si -l'on se trompe, ils ne murmurent pas, si l'on commet une bévue, ils ne -connaissent point la moquerie.» Et, s'autorisant de Moïse, de Salomon et -de saint Luc, il nous exhorte «à acheter les livres de bon cœur et à ne -les vendre qu'avec répugnance[28]», il nous recommande instamment de les -manier avec respect et de les conserver avec soin[29]. - -Les livres ont aussi trouvé à cette époque, dans le grand poète -Pétrarque, un enthousiaste apologiste; il a notamment publié à leur -louange différents petits traités: _De l'abondance des livres_, _De la -réputation des écrivains_, etc., qu'on aime encore à lire et à méditer. -Pétrarque s'est d'ailleurs acquis, par son zèle à exhumer et à -transcrire de nombreux manuscrits d'auteurs anciens (Sophocle, -Aristophane, Cicéron, etc.), la reconnaissance de la postérité[30]. - -Le cardinal Bessarion, mort à Ravenne en 1472, qui, à deux reprises, -faillit être élu pape et fut un des plus féconds écrivains et l'un des -plus fervents bibliophiles de son époque, nous a conté, dans sa célèbre -lettre de 1468 au doge et au sénat de Venise, les débuts de sa passion -et en a décrit toute l'ardeur. «Dès ma plus tendre enfance, tous mes -goûts, toutes mes pensées, tous mes soins n'ont eu d'autre but que de me -procurer des livres pour en former une bibliothèque assortie. Aussi, dès -mon jeune âge, non seulement j'en copiois beaucoup, mais toutes les -petites épargnes que je pouvois mettre de côté par une grande économie, -je les employois sur-le-champ à acheter des livres; et, en effet, je -croyois ne pouvoir acquérir ni d'ameublement plus beau, plus digne de -moi, ni de trésor plus utile et plus précieux. Ces livres, dépositaires -des langues, pleins des modèles de l'antiquité, consacrés aux mœurs, aux -lois, à la religion, sont toujours avec nous, nous entretiennent et nous -parlent; ils nous instruisent, nous forment, nous consolent; ils nous -rappellent les choses les plus éloignées de notre mémoire, nous les -rendent présentes, les mettent sous nos yeux. En un mot, telle est leur -puissance, telle est leur dignité, leur majesté, leur influence, que, -s'il n'y avait pas de livres, nous serions tous ignorans et grossiers; -nous n'aurions ni la moindre trace des choses passées, ni aucun exemple, -ni la moindre notion des choses divines et humaines. Le même tombeau qui -couvre les corps aurait englouti les noms célèbres[31].» C'est par cette -lettre que le savant cardinal faisait don de ses précieuses collections -de manuscrits «à la vénérable bibliothèque Saint-Marc», dont elles sont -encore aujourd'hui une des principales richesses. - -Les livres, - - _Ces_ bons hostes muets qui ne fâchent jamais, - -comme les qualifie Ronsard[32], ont aussi fait les délices de Montaigne. -C'était dans sa «librairie», au troisième étage de sa tour, qu'il -passait «la plus part des jours de sa vie et la plus part des heures du -jour[33]»: et chaque page de ses _Essais_ porte l'empreinte de Plutarque -ou d'Ovide, d'Horace ou de Virgile, est tout imbue de la savoureuse -moelle des anciens. «Le commerce (c'est-à-dire la fréquentation et -l'usage) des livres, écrit-il[34], est bien plus sûr et plus à nous (que -celui des hommes et des femmes)... Il costoye tout mon cours, et -m'assiste par tout; il me console en la vieillesse et en la solitude; il -me descharge du poids d'une oysifveté ennuyeuse, et me desfaict à toute -heure des compaignies qui me faschent; il esmousse les poinctures de la -douleur, si elle n'est du tout extreme et maistresse. Pour me distraire -d'une imagination opportune, il n'est que de recourir aux livres; ils me -destournent facilement à eulx, et me la desrobbent... Il ne se peult -dire combien je me repose et sejourne en cette consideration, qu'ils -sont à mon costé pour me donner du plaisir à mon heure, et à -recognoistre combien ils portent de secours à ma vie. C'est la meilleure -munition que j'aye trouvé à cet humain voyage; et plainds extremement -les hommes d'entendement qui l'ont à dire» (qui en sont privés). - - * * * * * - -Le goût des livres et l'amour de la lecture se répandent davantage -encore sous le règne de Louis XIV, bien que, par lui-même et en dépit de -la réputation que l'histoire lui a faite, ce souverain n'ait guère donné -de preuves directes de cet amour ni de ce goût. - -«A quoi cela vous sert-il de lire? demandait-il un jour au duc de -Vivonne, qui était renommé pour sa belle mine et ses fraîches couleurs. - ---La lecture fait à l'esprit, Sire, ce que vos perdrix font à mes -joues,» lui répliqua le duc[35]. - -Gui Patin, le caustique érudit, adversaire acharné du «gazetier» -Renaudot et de l'antimoine, écrivait en 1645 à son ami Spon qu'il -trouvait dans l'étude un si puissant attrait, de tels charmes, que, «si -le roy Salomon avec la reine de Saba faisoient icy leur entrée avec -toute leur gloire, je ne sais si j'en quitterois mes livres[36]». - -En maint endroit de ses lettres, Mme de Sévigné prône de même les vifs -et fructueux plaisirs que procure la lecture. «Aimer à lire... la jolie, -l'heureuse disposition! On est au-dessus de l'ennui et de l'oisiveté, -deux vilaines bêtes[37]!» «Qu'on est heureux d'aimer à lire[38]!» «Je -plains ceux qui n'aiment point à lire[39].» «Enfin, tant que nous aurons -des livres, nous ne nous pendrons pas[40]!» «Pour Pauline (sa -petite-fille), cette dévoreuse de livres, j'aime mieux qu'elle en avale -de mauvais, que de ne point aimer à lire[41].» «Je ne veux rien dire sur -les goûts de Pauline pour les romans, écrit-elle encore à sa fille... -Tout est sain aux sains, comme vous dites... Ce qui est essentiel, c'est -d'avoir l'esprit bien fait[42].» - -C'est à peu près ce que dira plus tard Diderot[43]: «Il n'y a point de -bons livres pour un sot; il n'y en a peut-être pas un mauvais pour un -homme de sens». - -«Heureux ceux qui aiment à lire!» répète aussi Fénelon dans son -_Télémaque_[44]. - -«L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la -vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait -dissipé,» déclare Montesquieu[45]; et il revient fréquemment sur les -inappréciables avantages de la lecture et de l'étude. «L'amour de -l'étude est presque en nous la seule passion éternelle; toutes les -autres nous quittent, à mesure que cette misérable machine qui nous les -donne s'approche de sa ruine... Il faut se faire un bonheur qui nous -suive dans tous les âges: la vie est si courte que l'on doit compter -pour rien une félicité qui ne dure pas autant que nous[46].» Et, dans -ses admirables _Pensées_, il note avec mélancolie, mais non sans une -communicative émotion et sans grandeur: «Mes lectures m'ont affaibli les -yeux; et il me semble que ce qu'il me reste encore de lumière n'est que -l'aurore du jour où ils se fermeront pour jamais[47]». - -Le chancelier Daguesseau, lisant un poème grec avec le savant Boivin, -eut un mot charmant pour exprimer le plaisir qu'il éprouvait: -«Hâtons-nous! si nous allions mourir avant d'avoir achevé[48]!» - -A Vauvenargues, qui a dit qu'«on ne peut avoir l'âme grande ou l'esprit -un peu pénétrant sans quelque passion pour les Lettres[49]», Voltaire -écrivait un jour: «Puissent les Belles-Lettres vous consoler! Elles -sont, en effet, le charme de la vie, quand on les cultive pour -elles-mêmes, comme elles le méritent; mais quand on s'en sert comme d'un -organe de la renommée, elles se vengent bien de ce qu'on ne leur a pas -offert un culte assez pur[50].» - -«Quelque chose qu'il arrive, aimez toujours les Lettres, écrit encore -Voltaire[51]. J'ai soixante-dix ans, et j'éprouve que ce sont de bonnes -amies; elles sont comme l'argent comptant, elles ne manquent jamais au -besoin.» - -Sur l'influence et la puissance des livres, Voltaire, dans sa -merveilleuse _Correspondance_, comme dans son _Dictionnaire -philosophique_ et ailleurs, ne tarit pas. «Songez que tout l'univers -connu n'est gouverné que par des livres, excepté les nations sauvages. -Toute l'Afrique, jusqu'à l'Éthiopie et la Nigritie, obéit au livre de -l'Alcoran, après avoir fléchi sous le livre de l'Évangile. La Chine est -régie par le livre moral de Confucius, une grande partie de l'Inde par -le livre du Veidam. La Perse fut gouvernée pendant des siècles par les -livres d'un des Zoroastres. Si vous avez un procès, votre bien, votre -honneur, votre vie même dépend de l'interprétation d'un livre que vous -ne lisez jamais... Qui mène le genre humain dans les pays policés? ceux -qui savent lire et écrire. Vous ne connaissez ni Hippocrate, ni -Boerhaave, ni Sydenham; mais vous mettez votre corps entre les mains de -ceux qui les ont lus. Vous abandonnez votre âme à ceux qui sont payés -pour lire la Bible[52].» - -«Plusieurs bons bourgeois, plusieurs grosses têtes, qui se croient de -bonnes têtes, vous disent avec un air d'importance que les livres ne -sont bons à rien. Mais, messieurs les Welches, savez-vous que vous -n'êtes gouvernés que par des livres? savez-vous que l'ordonnance civile, -le code militaire et l'Évangile sont des livres dont vous dépendez -continuellement[53]?» - -«Il faut vivre avec les vivants.--Cela n'est pas vrai: il faut vivre -avec les morts» (c'est-à-dire avec ses livres), déclare Chamfort[54]. - -«Les Lettres sont un secours du ciel, écrit Bernardin de -Saint-Pierre[55]. Ce sont des rayons de cette sagesse qui gouverne -l'univers, que l'homme, inspiré par un art céleste, a appris à fixer sur -la terre. Semblables aux rayons du soleil, elles éclairent, elles -réjouissent, elles échauffent: c'est un feu divin... Les sages qui ont -écrit avant nous sont des voyageurs qui nous ont précédés dans les -sentiers de l'infortune, qui nous tendent la main, et nous invitent à -nous joindre à leur compagnie, lorsque tout nous abandonne. Un bon livre -est un bon ami.» - -«Celui qui aime un livre, dit de son côté le géomètre et théologien -anglais Isaac Barrow[56], ne manquera jamais d'un ami fidèle, d'un sage -conseiller, d'un joyeux compagnon, d'un consolateur efficace. Celui qui -étudie, qui lit, qui pense, peut se divertir innocemment et s'amuser -gaiement, quelque temps qu'il fasse, en quelque situation qu'il se -trouve.» - -Gray, le chantre du _Cimetière de campagne_, prétendait que «rester -nonchalamment étendu sur un sofa et lire des romans nouveaux donnait une -assez bonne idée des joies du paradis[57]». - -Goldsmith, l'auteur du _Vicaire de Wakefield_, affirme, par la bouche -d'un de ses personnages, que «la littérature est un sujet qui lui fait -toujours oublier ses misères[58]». - -Et l'historien Gibbon, qui avait puisé dès l'enfance, auprès d'une de -ses tantes, un irrésistible amour de la lecture, disait plus tard «qu'il -n'échangerait pas cette passion pour les trésors de l'Inde[59]». - - * * * * * - -Au XIXe siècle, voici, parmi les fervents des livres et des Lettres, -Paul-Louis Courier, qui, tout jeune, écrivait à sa mère: «Mes livres -font ma joie, et presque ma seule société. Je ne m'ennuie que quand on -me force à les quitter, et je les retrouve toujours avec plaisir. J'aime -surtout à relire ceux que j'ai déjà lus nombre de fois, et par là -j'acquiers une érudition moins étendue, mais plus solide[60].» - -Joubert s'écrie qu'«il n'est rien de plus beau qu'un beau livre[61]». -«Ce sont les livres, dit-il encore, qui nous donnent nos plus grands -plaisirs, et les hommes qui nous causent nos plus grandes douleurs[62].» - -«Lorsque mon cœur oppressé me demande du repos, dit Joseph de -Maistre[63], la lecture vient à mon secours. Tous mes livres sont là -sous ma main; il m'en faut peu, car je suis depuis longtemps bien -convaincu de la parfaite inutilité d'une foule d'ouvrages qui jouissent -d'une grande réputation[64].» - -Et n'est-elle pas émouvante et belle entre toutes, cette apostrophe de -Jules Janin: «O mes livres! mes économies et mes amours! une fête à mon -foyer, un repos à l'ombre du vieil arbre, mes compagnons de voyage!... -et puis, quand tout sera fini pour moi, les témoins de ma vie et de mon -labeur[65]». - -Édouard Laboulaye a fort bien décrit aussi les secours que nous offrent -les livres et la lecture: «La lecture n'est pas la science universelle, -ce n'est pas non plus la sagesse universelle; mais un homme qui a pris -l'habitude de lire peut toujours consulter sur chaque question donnée -une expérience plus grande que la sienne, et une expérience -désintéressée... Le livre est donc l'expérience du passé. C'est mieux -encore: un livre est quelque chose de vivant, c'est une âme qui revit en -quelque sorte, et qui nous répond chaque fois que nous voulons -l'interroger... Où donc trouver des amis véritables? Dans les livres. Là -sont des gens qui ont souffert et qui ont raconté ce qu'ils ont -souffert, des amis qui ont vécu souvent plusieurs siècles avant nous, -mais qui nous consolent, parce qu'ils viennent mêler leurs souffrances à -la nôtre[66]...» - -«L'art»--c'est-à-dire l'amour du Beau et du Vrai, l'étude et le culte -des Lettres--«est ce qui nous console le mieux de vivre», disait -Théophile Gautier[67]. - -Et notre grand historien littéraire Sainte-Beuve: «Ne pas avoir le -sentiment des Lettres[68], cela, chez les anciens, voulait dire ne pas -avoir le sentiment de la vertu, de la gloire, de la grâce, de la beauté, -en un mot de tout ce qu'il y a de véritablement divin sur la terre: que -ce soit là encore notre symbole[69]». «Heureux, écrit-il encore dans une -de ses plus exquises _Causeries du lundi_[70], heureux ceux qui lisent, -qui relisent, ceux qui peuvent obéir à leur libre inclination dans leurs -lectures! Il vient une saison, dans la vie, où, tous les voyages étant -faits, toutes les expériences achevées, on n'a pas de plus vives -jouissances que d'étudier et d'approfondir les choses qu'on sait, de -savourer ce qu'on sent, comme de voir et de revoir les gens qu'on aime: -pures délices du cœur et du goût dans la maturité... Le goût est fait -alors, il est formé et définitif; le bon sens chez nous, s'il doit -venir, est consommé. On n'a plus le temps d'essayer ni l'envie de sortir -à la découverte. On s'en tient à ses amis, à ceux qu'un long commerce a -éprouvés. Vieux vin, vieux livres, vieux amis. On se dit comme Voltaire -dans ces vers délicieux[71]: - - Jouissons, écrivons, vivons, mon cher Horace! - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - J'ai vécu plus que toi: mes vers dureront moins; - Mais, au bord du tombeau, je mettrai tous mes soins - A suivre les leçons de ta philosophie, - A mépriser la mort en savourant la vie, - A lire tes écrits pleins de grâce et de sens, - Comme on boit d'un vin vieux qui rajeunit les sens. - -«Enfin, que ce soit Horace ou tout autre, quel que soit l'auteur qu'on -préfère et qui nous rende nos propres pensées en toute richesse et -maturité, on va demander alors à quelqu'un de ces bons et antiques -esprits un entretien de tous les instants, une amitié qui ne trompe pas, -qui ne saurait nous manquer, et cette impression habituelle de sérénité -et d'aménité qui nous réconcilie, nous en avons souvent besoin, avec les -hommes et avec nous-même.» - -Dans son autobiographie, _Ma vocation_[72], Ferdinand Fabre, un -romancier dont le talent d'observateur et d'écrivain méritait plus de -gloire et de succès, glisse cet aveu: «Les livres m'ont toujours fort -troublé; dès mon enfance... j'ai eu pour les livres je ne sais quel -respect profond, quelle attention émue. Je me suis dit souvent depuis: -«C'est dans les livres que l'homme a caché ce qu'il a de plus noble, de -plus haut, de plus vertueux, de plus vaillant...», et mille fois j'ai -baisé avec amour les pages de mes _Confessions_ de saint Augustin ou de -mon _Imitation de Jésus-Christ_.» - -L'historien et critique d'art Charles Blanc fait la remarque -suivante[73]: «J'ai toujours pensé, et j'ai vérifié quelquefois, que -l'on peut se faire une idée juste du caractère et de l'esprit d'un homme -qu'on n'a jamais vu rien qu'en regardant sa bibliothèque. Dis-moi ce que -tu lis, et je te dirai qui tu es[74]. Avant même d'avoir lu les titres -des ouvrages rangés dans les armoires de ce personnage que l'on ne -connaît point et qui vous fait attendre dans son cabinet, on n'a qu'à -jeter un coup d'œil sur ses reliures pour savoir s'il a le sentiment de -l'ordre, s'il a du tact, s'il a du goût, s'il est vraiment possédé de -l'amour des livres ou s'il n'en a que l'ostentation, s'il est enfin de -ceux qui ont une bibliothèque seulement pour la montre, de ceux à qui M. -de Paulmy[75] proposait cette inscription à mettre sur leurs livres: -_Multi vocati, pauci lecti_, beaucoup d'appelés, peu de _lus_.» - -«Quoi de plus désirable que la passion des vieux livres? écrit Hippolyte -Rigault[76]. Non des rares et des coûteux: celle-là, c'est le privilège -des riches et des enrichis; encore n'est-elle souvent qu'une passion -factice et toute de vanité, une manière de donner à des millions un air -intellectuel, chez les faux bibliophiles... L'amour des vieux livres, -humbles, mal reliés, qu'on achète pour peu de chose et qu'on revendrait -pour rien, voilà la vraie passion, sincère, sans artifice, où n'entrent -ni le calcul, ni l'affectation. C'est un bon sentiment que ce culte de -l'esprit et ce respect touchant pour les monuments les plus délabrés de -la pensée humaine; c'est un bon sentiment que cette vénération pour ces -livres d'autrefois qui ont connu nos pères, qui ont peut-être été leurs -amis, leurs confidents. Voilà les sentiments qu'éveille dans le cœur -l'amour des vieux volumes: aimable passion qui est plus qu'un plaisir, -qui est presque une vertu... On compte ses prisonniers avec un air -vainqueur; on les range un par un sur de modestes rayons; ils seront -aimés, choyés, dorlotés malgré leur indigence, comme s'ils étaient vêtus -d'or et de soie.» - -Le spirituel chroniqueur et humoriste bibliophile Jules Richard nous -fait cette confession[77]: «Après avoir profité de tous les biens de ce -monde dans la juste mesure de mes moyens et de mes forces, je puis, sans -hypocrisie, constater ici que, de toutes les jouissances, celles qui -proviennent de l'amour des livres sont, sinon les plus vives, tout au -moins les plus facilement et les plus longtemps renouvelables. Au jeu, -on ne gagne pas toujours; avec les femmes, la vieillesse arrive avant la -satiété. Il y a bien aussi la table! Mais quand on a bu et mangé pendant -deux heures, il faut s'arrêter. La pêche! la chasse! dira-t-on.--Pour la -pêche, il faut de la patience et... du poisson; pour la chasse, il faut -des jambes et du gibier. Pour le livre, il ne faut que le livre.»--Et -des yeux, des yeux pas trop fatigués, est-il séant d'ajouter. - -Mais nul n'a parlé des livres avec plus de cœur et de communicatif -sentiment, de haute raison et de compétence qu'un écrivain mort il y a -quelques années, à peu près inconnu, Gustave Mouravit, l'auteur de _le -Livre et la Petite Bibliothèque d'amateur_, _Essai de critique, -d'histoire et de philosophie morale sur l'amour des livres_.[78] Voici -quelques extraits de cet excellent ouvrage, auquel nous aurons souvent -recours: «... Malheur à qui n'aime pas à lire, c'est-à-dire à se -perfectionner lui-même, à puiser dans ce merveilleux océan, formé de la -fusion de tant de génies divers, les éléments de sa propre vie, de sa -dignité, de son bonheur[79]». «... Ce mot de _bibliophilie_ n'est pas de -création récente. Nous l'avons trouvé inscrit pour la première fois sur -le titre d'un intéressant petit livre, première œuvre bibliographique du -savant et judicieux Salden (sous le pseudonyme de Christianus Liberius -Germanus): BIBLIOPHILIA, _sive de scribendis, legendis et æstimandis -libris exercitatio parænetica_ (Utrecht, 1681, in-16). Qu'on veuille -bien accorder quelque attention à l'énoncé de ce titre, car il renferme -la véritable et complète explication de ce qu'on entendait alors et de -ce qu'on doit réellement entendre par ce mot de bibliophilie. La -bibliophilie vraie, en effet, ne sépare pas l'_œuvre_ du _livre_[80].» -«... Il faut donc que la connaissance des livres et le culte des Lettres -se donnent la main, qu'ils s'unissent dans un embrassement qui les -honorera, les élèvera[81].» «... Les livres, les seuls amis que le temps -ne nous enlève pas[82].» «... O chers livres! vous qui avez banni du -monde l'ignorance et la grossièreté; vous dont «telle est la puissance, -telle la dignité, telle l'influence, que si vous n'étiez point, il n'y -aurait parmi nous ni trace des choses passées, ni la moindre notion des -choses divines et humaines[83],» ils sont bien antiques, vos titres à -l'amour et à la reconnaissance des hommes, «car à la tête de tous les -peuples, il y a un livre, et un livre à la tête de toutes les grandes -civilisations[84][85].» - -Et pour clore cette très sommaire et déjà longue revue[86], nous -rappellerons la célèbre péroraison de l'article de Silvestre de Sacy sur -le _Catalogue de la bibliothèque de feu J.-J. de Bure_, cette émouvante -oraison funèbre tant de fois citée[87], et qui est comme la «Tristesse -d'Olympio» du bibliophile; nous ne saurions mieux terminer: - -«Encore bien peu de jours, et cette belle bibliothèque de MM. de Bure -n'existera donc plus! Ces livres qu'ils avaient rassemblés avec amour -vont se partager entre mille mains étrangères et sortir de ce petit -cabinet où ils étaient gardés avec un soin si tendre! D'autres -bibliothèques s'en enrichiront pour être dispersées à leur tour. Triste -sort des choses humaines! O mes chers livres! Un jour viendra aussi où -vous serez étalés sur une table de vente, où d'autres vous achèteront et -vous posséderont, possesseurs moins dignes de vous peut-être que votre -maître actuel! Ils sont bien à moi pourtant, ces livres; je les ai tous -choisis un à un, rassemblés à la sueur de mon front, et je les aime -tant! Il me semble que par un si long et si doux commerce ils sont -devenus comme une portion de mon âme! Mais quoi? Rien n'est stable en ce -monde, et c'est notre faute si nous n'avons pas appris de nos livres -eux-mêmes à mettre au-dessus de tous les biens qui passent et que le -temps va nous emporter, le bien qui ne passe pas, l'immortelle beauté, -la source infinie de toute science et de toute sagesse[88].» - - * - - * * - -Bien que nous n'ayons pas en vue ici les livres d'art et de luxe, nous -ne méconnaissons pas le très puissant attrait et toute l'importance que -possède, pour le simple usage même, pour la lecture ou l'étude, -l'extérieur du livre: un format commode, ni trop grand, ni trop petit; -un caractère d'impression suffisamment gros, que l'œil perçoive aisément -et suive sans fatigue; un papier de bonne qualité, dont la blancheur ne -miroite pas et n'éblouisse pas le regard; enfin une correction de texte -irréprochable. Volontiers nous nous écrierons avec Chevillier, un des -anciens historiens de l'imprimerie: - -«O dieux et déesses! quoi de plus rare et de plus charmant que la -contemplation d'un beau livre imprimé en bons caractères, gros et menus, -avec une bonne encre indestructible?... Il n'y a pas de tableau du plus -grand maître qui soit plus agréable aux yeux de l'honnête homme et du -savant parfait[89].» - -Donc, sans crainte de nous commettre avec les bibliomanes et en nous -maintenant strictement dans notre programme, nous reconnaîtrons avec -Mouravit «que la beauté matérielle d'un volume influe beaucoup sur le -profit intellectuel qu'on en peut tirer. Comme le disait notre bon -Rollin: «Une belle édition, qui frappe les yeux, gagne l'esprit, et, par -cet attrait innocent, invite à l'étude.» Tous ceux qui aiment les livres -comprendront cela[90].» - -Écoutez encore cette ingénieuse et concluante comparaison, où le livre -mal imprimé et défectueux est assimilé au lecteur qui hésite, ânonne, se -reprend et se fourvoie sans cesse: - -«Qu'un lecteur malhabile entreprenne de vous lire une belle œuvre: si -ses hésitations, ses intonations fausses, la rudesse de son organe, la -gaucherie de son interprétation, brisent constamment vos efforts pour -être attentif, et émoussent en vous, si l'on peut dire, le sentiment de -la lecture, le plaisir que vous vous étiez promis ne deviendra-t-il pas -un supplice? et quel profit rapporterez-vous de ce labeur? Ainsi en -est-il d'un livre où les incorrections, l'imperfection du tirage, le peu -d'élégance ou l'usure des caractères offensent le regard, lassent la -patience et mettent à chaque instant le lecteur en défiance de -l'exactitude du texte qu'il a sous les yeux. Avec quel plaisir, au -contraire,--plaisir intime et charmant,--l'intelligence se laisse aller -à suivre ces élégantes petites avenues, si gracieuses, si bien alignées, -où le spectacle qui se déroule le long du chemin apparaît mille fois -plus attrayant et sympathique; avec quelle jouissance l'homme sérieux -dévore ce volume, où l'exactitude scrupuleuse de la correction, -l'égalité parfaite du tirage, le choix intelligent et délicat d'un type -approprié à la nature de l'œuvre, viennent s'ajouter à la beauté des -caractères, aux harmonieuses proportions du format et de la -_justification_[91]!» - -Ainsi, autant que possible, ne composez votre bibliothèque que de livres -remplissant les conditions précédemment énumérées: format pratique, -impression convenable, bon papier, texte correct. - - * - - * * - -Un autre principe, un axiome plutôt, que je tiens à rappeler tout -d'abord, c'est celui-ci: on ne lit bien, on ne savoure convenablement et -complètement un livre que s'il vous appartient, qu'à condition d'en être -l'unique et absolu propriétaire. - -J'ajouterai même volontiers que, pour le bien goûter et le savourer, ce -livre, il n'est pas mauvais de l'avoir acheté de ses deniers et payé de -sa poche. - -Le bon et regretté Léon de la Brière, historien de Mme de Sévigné et -commentateur de Montaigne, a même prétendu quelque part[92] que les -Français «ne lisent jamais les livres qu'on leur donne», et «lisent -rarement ceux qu'ils achètent». Il y a sans doute là un peu -d'exagération; mais l'idée, le principe que nous venons d'émettre, se -retrouve dans cette boutade. - -Donc, pas de livres empruntés, pas de volumes de cabinet de lecture -surtout: c'est non seulement la bibliophilie qui s'y oppose, mais -l'hygiène: après de nombreuses expériences faites il y a quelques années -par MM. les docteurs du Cazal et Catrin, ces deux savants ont nettement -démontré que les livres sont de véritables véhicules des germes des -maladies contagieuses, de la diphtérie, de la tuberculose, de la fièvre -typhoïde notamment[93]. - -Que les livres dont vous vous servez soient donc à vous. Évidemment il -ne faudrait pas pousser cette règle trop loin, jusqu'à refuser, par -exemple, comme Larcher, le traducteur d'Hérodote, de consulter un volume -des plus rares, parce que ce volume ne vous appartient pas[94]; je parle -ici, non des ouvrages de référence accidentelle et momentanée, mais de -ceux qu'on lit entièrement et qui méritent d'être relus. - -Et ces livres, vos livres, les prêterez-vous? Cette question du prêt des -livres est une de celles qui ont le plus préoccupé les bibliographes, -une de celles qui s'imposent et qu'il faut tout d'abord trancher. - -On connaît la devise ou l'_ex-libris_ du célèbre amateur Jean (Ioannes) -Grolier (1479-1565). D'un côté de ses livres, sur l'un des plats, il -faisait graver: _Io. Grolierii et amicorum,_ et sur l'autre: _Portio -mea, Domine, sit in terra viventium_[95]. Un autre bibliophile de la -même époque, Thomas Maïoli, inscrivait de même sur ses livres: _Tho. -Maïoli et amicorum;_ mais, remarque M. Henri Bouchot[96], il corrigeait -parfois «d'une devise sceptique l'élan de son amitié: _Ingratis servire -nephas_[97], ce qui pourrait bien être le cri d'un propriétaire de -livres trompé par les emprunteurs». Rabelais écrivait sur le titre de -ses livres, comme on le voit encore à notre Bibliothèque nationale: -«_Francisci Rabelæsi, medici_, καὶ τῶν αὐτοῦ φίλων[98].» D'autres -savants ou amateurs, Bathis, de Bruxelles, Marc Laurin, de Bruges, ont, -le premier en grec, le second en latin, employé la même sentence, et -proclamé que leurs livres étaient à eux et à leurs amis[99]. On cite -encore un illustre collectionneur et érudit du XVIIe siècle, Michel -Bégon, qui pratiquait la même largesse, et qui, comme son bibliothécaire -lui remontrait un jour qu'avec ce système il s'exposait à perdre -beaucoup de livres, lui répliqua: «J'aime encore mieux perdre mes livres -que de paraître me défier d'un honnête homme[100]». - -De nos jours, le sénateur Victor Schoelcher avait adopté cet ex-libris, -bien autrement libéral que celui de Grolier: «Pour tous et pour -moi[101]». En vrai et magnanime philanthrope, il commençait la charité -par autrui, par tout le monde, et se servait le dernier. - -Un collectionneur du XVIIIe siècle, Randon de Boisset, désirant -concilier sa jalouse passion de bibliophile et ses sentiments -d'obligeance, s'avisa de se créer deux bibliothèques: l'une pour lui -seul, composée d'éditions princeps et d'exemplaires rares; l'autre, de -volumes ordinaires ou de _doubles_, qu'il prêtait volontiers[102]. - -Au lieu de deux bibliothèques, le richissime bibliomane anglais Richard -Heber (1773-1833) conseille d'en avoir trois, composées des mêmes -livres: l'une pour la parade et la montre, l'autre pour son usage -personnel, la troisième pour les emprunteurs, «pour prêter à ses amis à -ses risques et périls[103]». Mais tout le monde ne possède pas -l'emplacement suffisant ni la fortune nécessaire pour s'offrir le luxe -de trois, voire de deux bibliothèques, renfermant les mêmes ouvrages en -éditions différentes et diversement habillés. - -Constantin, dans son petit manuel de _Bibliothéconomie_, est d'avis[104] -qu'il ne faut blâmer ni ceux qui ne prêtent pas leurs livres, ni ceux -qui les prêtent, et n'accuser ni les uns d'insouciance, ni les autres -d'égoïsme. - -D'accord avec le célèbre évêque d'Avranches Huet[105], M. Octave Uzanne -soutient, au contraire, l'opinion, plus généralement adoptée, et plus -rationnelle aussi et plus naturelle, il faut bien l'avouer, qu'un -véritable bibliophile ne doit jamais laisser sortir ses livres de chez -lui. Le chapitre qu'il a publié à ce sujet[106] est des plus -caractéristiques et tout à fait convaincant: il mériterait d'être -intégralement reproduit ici. Nous en donnerons du moins un extrait qui -permettra de l'apprécier. - -«Le bibliophile qui prête un volume s'en repent toujours; ce sont -d'abord des craintes vagues, un sentiment curieux d'inquiétude, qui -l'obsèdent, un agacement inconscient qui le tracasse; il sent qu'il lui -manque quelque chose, et la place béante laissée par l'absent sur les -rayons de sa bibliothèque le fait frémir furtivement. «Il n'y a rien que -l'on rende moins fidèlement que les livres, dit sentencieusement un -moraliste ancien; l'on s'en met en possession par la même raison que -l'on dérobe volontiers la science des hommes, desquels on ne voudrait -pas dérober l'argent.» Un livre prêté est en effet à moitié perdu; -l'emprunteur le plus honnête s'accoutume à sa vue, il en remet de jour -en jour la restitution, et arrive, sans qu'il y songe, à se faire -tacitement une morale à la Bilboquet: «Ce livre pourrait être à moi, il -devrait être à moi, il est à moi». Au surplus, on ne se gêne guère avec -les livres des autres, on en use sans façon; ce sont les mains humides, -les cendres du cigare, la poudre de l'écritoire, que sais-je! Tout -contribue à maculer les pages virginales[107].» - -Comme exemple de l'inqualifiable incurie des emprunteurs de livres, on -rapporte l'aventure survenue à André Chénier, aventure bien propre à -décourager les bibliophiles prêteurs de leurs trésors. - -André Chénier, qui avait une prédilection spéciale pour Malherbe, dont -il a d'ailleurs commenté les vers, possédait une bonne édition de ce -poète, un petit in-8 publié par Barbou en 1776, avec la notice et les -notes de Meunier de Querlon. Un jour, un visiteur emprunta ce volume à -Chénier, qui ne sut pas le défendre, n'osa pas refuser, et le livre ne -lui revint que tout taché d'encre et dans le plus pitoyable état. Sur -une des pages, la page 61, en regard de la plus grosse tache, Chénier -écrivit alors (1781) ces lignes: - -«J'ai prêté, il y a quelques mois, ce livre à un homme qui l'avait vu -sur ma table, et me l'avait demandé instament (_sic_). Il vient de me le -rendre en me faisant mille excuses. Je suis certain qu'il ne l'a pas lu. -Le seul usage qu'il en ait fait a été d'y renverser son écritoire, -peut-être pour me montrer que lui aussi il sait commenter et couvrir les -marges d'encre. Que le bon Dieu lui pardone (_sic_) et lui ôte à jamais -l'envie de me demander des livres[108]!» - -C'est le cas de rappeler le «mirlitonesque»[109] distique dont Charles -Nodier, Guilbert de Pixérécourt, d'autres encore, se disputent la -paternité[110]: - - Tel est le triste sort de tout livre prêté, - Souvent il est perdu, toujours il est gâté; - -et le fameux sixain de Guillaume Colletet, que, par une singulière -erreur, provenant sans doute et uniquement de l'assonance, on attribue -fréquemment à Condorcet[111]: - - Chères délices de mon âme, - Gardez-vous bien de me quitter, - Quoiqu'on vienne vous emprunter! - Chacun de vous m'est une femme, - Qui peut se laisser voir sans blâme - Et ne se doit jamais prêter. - -Disons donc, pour résumer la question, que les non-prêteurs ont pour eux -trois bonnes raisons: le manque de soin et le manque de probité des -emprunteurs, qui, lorsqu'ils ne détériorent pas les volumes, les gardent -très longtemps, parfois même tout à fait: combien de gens estiment et ne -se gênent même pas de déclarer tout haut que «garder un livre, prendre -un livre, ce n'est pas voler[112]»! - -Le troisième motif, capital et péremptoire, pour ne pas vous séparer de -vos livres, c'est que vous en avez sans cesse besoin, et de tous, sans -distinction et sans prévision possible. Tel mot entendu, telle bribe de -conversation, tel article de journal, un incident ou événement -quelconque vous oblige à consulter tel ou tel volume; et, remarquez bien -cela, c'est toujours le volume absent qui vous fera défaut, toujours -celui-là que vous voudriez feuilleter. Ayez-les donc toujours tous sous -la main, prêts à répondre à votre appel. - -«Que le diable emporte les emprunteurs de livres!» Voilà, il ne faut pas -craindre de le reconnaître, la vraie devise, non seulement de tout -amateur, mais de tout travailleur. C'est celle dont le peintre du -Moustier, au dire de Tallemant des Réaux, avait décoré le «bas de ses -livres», la plinthe de sa bibliothèque[113]. Tout travailleur, tout bon -ouvrier a besoin de la totalité de ses outils et ne se sépare d'aucun. -_Ite ad vendentes!_ «Allez en acheter!» s'écriait Scaliger[114]. - -Acceptez donc, si bon vous semble, dirons-nous avec Jules Janin[115], la -devise de Grolier et de Maïoli, étalez-la sur les plats de vos volumes, -cela peut faire très bel effet et vous valoir de délectables louanges, -mais, en pratique, suivez les conseils de Daniel du Moustier et de -Scaliger: «N'_en_ prêtez pas!» - - - - -CHAPITRE II - -LE PAPIER - -Importance du papier: élément essentiel du livre.--Tirages à part -effectués pour les bibliophiles.--Historique, fabrication et -consommation du papier.--Papiers anciens et papiers modernes;--à la -forme et à la mécanique.--Papier collé, non collé, demi-collé.--Papier -glacé, satiné.--Papier couché.--Inconvénients et dangers des papiers -trop glacés et des papiers à fond rouge: «Ménagez vos yeux!»--Papiers de -luxe: vergé, hollande, Whatman, vélin, chine, japon, parchemin.--Papiers -divers: serpente, pelure, Joseph, etc.--Carton, bristol.--Mauvaise -qualité de la plupart des papiers modernes. - - -Le papier est l'élément essentiel et fondamental du livre. De même qu'un -homme doué d'une solide constitution, ayant «un bon fond», résistera -mieux qu'un être chétif et débile aux assauts de la maladie et retardera -d'autant l'inévitable triomphe de la mort, de même un livre imprimé sur -papier de qualité irréprochable bravera bien mieux qu'un volume tiré sur -mauvais papier les injures du temps et les incessantes menaces de -destruction. - -Aussi les bibliophiles ont-ils toujours attaché une importance capitale -à la qualité du papier des ouvrages destinés à leurs collections. Les -splendides reliures de Jean Grolier n'abritaient que des exemplaires de -choix, des «exemplaires en papier fin et en grand papier, que les -imprimeurs tiraient exprès pour lui[116]». «MM. de Thou» (notamment le -célèbre historien Jacques-Auguste de Thou) «qui ont été si longtemps -chez nous la gloire et l'ornement des belles-lettres, dit -Vigneul-Marville[117], n'avaient pas seulement la noble passion de -remplir leurs bibliothèques d'excellents livres, qu'ils faisaient -rechercher par toute l'Europe; ils étaient encore très curieux que ces -livres fussent parfaitement conditionnés. Quand il s'imprimait en -France, et même dans les pays étrangers, quelque bon livre, ils en -faisaient tirer deux ou trois exemplaires pour eux, sur de beaux et -grands papiers qu'ils faisaient faire exprès, ou achetaient plusieurs -exemplaires, dont ils choisissaient les plus belles feuilles, et en -composaient un volume, le plus parfait qu'il était possible.» - -Jules Janin, le duc d'Aumale et autres bibliophiles d'élite ont plus -d'une fois suivi l'exemple des de Thou[118]. - -La reliure à part, c'est de la qualité du papier que dépend presque -toujours le prix de vente d'un ouvrage non épuisé, non _d'occasion_, qui -se trouve _en librairie_, comme on dit, et figure dans le catalogue d'un -éditeur. Prenons, par exemple, la collection Jannet-Picard, portée sur -le _Catalogue de la librairie Flammarion_, année 1896[119], et qui -comprend les œuvres de Molière, de Rabelais, Villon, Regnier, Marot, -etc. Le volume broché, papier ordinaire, de cette collection, coûte 1 -franc; le volume broché, papier vergé, 2 francs; papier Whatman, 4 -francs; papier de Chine, 15 francs. - -De même pour la «Nouvelle Bibliothèque classique», fondée par l'éditeur -Jouaust, et annoncée dans le même catalogue Flammarion[120]: un volume -de cette collection sur papier ordinaire in-16 elzevierien est coté 3 -francs; sur papier de Hollande, 5 francs; sur papier de Chine ou -Whatman, 10 francs; sur grand papier (c'est-à-dire papier à grandes -marges), chine ou Whatman, 30 francs. - -L'édition des œuvres complètes d'Alfred de Musset (10 vol. format petit -in-12) publiée par l'éditeur Lemerre est de même tarifée[121]: le volume -sur papier vélin, 6 francs; sur hollande, 25 francs; sur chine et sur -Whatman, 50 francs; sur japon, 75 francs. - - * - - * * - -Le papier, qui tire son nom du mot latin _papyrus_, roseau très abondant -en Égypte, et dont l'écorce, aisément détachée en larges et légères -bandelettes, recevait l'écriture des anciens scribes, est d'origine très -lointaine et inconnue. C'est ce qui faisait dire au roi Charles IX que -le papier «semble nous avoir été transmis par un don spécial de -Dieu[122]». Il a cela de particulier et d'admirable qu'étant le produit -de substances presque sans valeur et souvent de matières de rebut, le -résultat d'une trituration de loques et de chiffons, une fois façonné et -imprimé, devenu livre ou journal, il acquiert une puissance sans -pareille, une sorte de souveraineté universelle. Il modifie nos idées et -nos croyances, transforme nos mœurs et nos lois, renverse ou restaure -les États, décide de la paix et de la guerre: il gouverne le monde, pour -ainsi dire; et il s'est tant multiplié de nos jours, on en fait une si -grande et si envahissante consommation, que cette particularité est -devenue une caractéristique de notre époque, qu'on a surnommé notre âge -«l'âge du papier». - -Autrefois le papier ne se fabriquait qu'avec des chiffons (coton, -chanvre, lin); actuellement on en fabrique avec _presque tout_[123], -avec de la paille, du foin, du son, du crottin de cheval «bien -lavé[124]», de la mousse, des feuilles d'arbres, des fougères, de -l'ortie, du sparte ou alfa (graminée très répandue en Algérie), mais -surtout avec du bois (sapin, tremble, peuplier et tilleul)[125]. Sans -l'encre d'imprimerie qu'il faudrait d'abord enlever, ce qui augmenterait -considérablement les frais de fabrication, les vieux papiers (vieux -journaux, livres de rebut, etc.) pourraient aussi servir à en -confectionner du neuf: à cause de cette encre, le vieux papier ne peut -faire que du carton ou des _maculatures_, papier de pâte grossière -employé pour envelopper et emballer[126]. - -C'est la presse, ce sont les journaux, qui, par leur rapide et -considérable extension durant la seconde moitié du XIXe siècle, ont -stimulé la fabrication du papier et l'ont amenée aux prodigieux -résultats que nous voyons: plus de 1 500 millions de kilogrammes -fabriqués par année dans le monde entier; la France, à elle seule, en -fabrique annuellement plus de 100 millions de kilogrammes[127]. On a -calculé qu'un journal à grand tirage absorbe, à lui tout seul, une -centaine d'arbres par numéro, et que, dans un demi-siècle, pas plus -tard, toutes les forêts d'Europe auront été coupées à blanc et imprimées -à fond[128]. - -Sans entrer dans tous les menus détails de la fabrication du papier, -nous dirons, d'une façon générale, que les papiers faits avec des -chiffons valent mieux,--c'est-à-dire offrent plus de solidité et de -résistance, reçoivent mieux l'impression, sont plus «amoureux» de -l'encre, et aussi sont moins susceptibles de s'altérer et de se -jaunir,--que les papiers fabriqués avec du bois. - -Il en résulte donc, et toujours d'une manière générale, que les livres -d'autrefois,--les livres de condition moyenne, livres ordinaires et à -bon marché: je laisse de côté, comme je l'ai dit au début, les ouvrages -de luxe,--valent mieux, matériellement parlant, que les livres -ordinaires et à bon marché d'aujourd'hui[129]. Nous aurons à nous -souvenir de cette remarque lorsque nous traiterons de l'achat des -livres. - -Jadis les papiers ne se fabriquaient que dans des cuves, _à la forme_; -actuellement, grâce à la machine à papier continu, inventée vers 1798 -par un ouvrier d'Essonnes, Louis Robert[130], et maintes fois -perfectionnée depuis, ce mode de fabrication est l'exception. Voici -succinctement en quoi consistait et consiste encore, sauf quelques -modifications de détails, la fabrication à la forme[131]. - -Après avoir lavé les chiffons, les avoir triturés et réduits en pâte -dans des réservoirs ou cuves, on procède au _blanchiment_ de cette pâte, -ce qui s'effectue de diverses façons, entre autres, en mélangeant à la -pâte un sel de chlore: le chlore a la propriété d'annihiler les couleurs -et de rendre blancs tous les tissus, fils et fibres. Ce sel de chlore -est l'hypochlorite de soude, dit, par abréviation et couramment, -chlorure. On prend ensuite un châssis au fond garni de menus fils de -laiton, de vergettes très rapprochées, nommées _vergeures_, et coupées -perpendiculairement par d'autres fils de laiton plus espacés, appelés -_pontuseaux_. Sur ce fond, cette sorte de toile métallique ou de tamis, -entre les vergeures et les pontuseaux, est entrelacé un autre mince fil -de laiton, affectant la forme d'un objet ou les initiales du -fabricant,--une «marque de fabrique» destinée à apparaître au milieu de -la feuille de papier: c'est le _filigrane_, qu'on appelle aussi la -_marque d'eau_. Cette marque représentait autrefois soit un pot, soit -une cloche, une couronne, un aigle, une grappe de raisin, l'écu de -France, le monogramme de Jésus-Christ, IHS, etc., et c'est elle qui a -donné son nom à ces divers formats de papier: pot, cloche, couronne, -grand aigle, raisin, écu, jésus, etc. - -Le châssis, la _forme_, ainsi préparée, est plongée dans la cuve et -retirée pleine de pâte. Une sorte de couvercle, nommé _couverte_ ou -_frisquette_[132], recouvre la forme, qui n'a d'ailleurs que très peu de -profondeur, et, en l'empêchant de se charger d'une trop grande quantité -de pâte, règle l'épaisseur que l'on veut donner au papier. L'eau de -cette pâte s'égoutte d'elle-même presque instantanément, par les -intervalles des vergeures. La frisquette enlevée, l'ouvrier, qui tient -la forme avec ses deux mains, par les deux bouts, la retourne alors -prestement, la renverse sur un feutre ou _flotre_[133], où la couche de -pâte, c'est-à-dire la feuille de papier, vient se déposer. Sur cette -première feuille il applique un second feutre, sur lequel une seconde -feuille de papier viendra de même s'étendre en quittant la forme, et que -protégera de même un troisième feutre, etc. - -Lorsque ces feuilles de feutre et de papier, ainsi intercalées et -superposées, ont atteint une certaine hauteur, sont au nombre de 150 ou -200, on transporte en bloc cette pile, appelée _porse_, sous une presse -hydraulique ou à main, et on les comprime pour en faire complètement -sortir l'eau et hâter la dessiccation. On désintercale ensuite les -feuilles, on met en tas d'un côté les feutres, de l'autre les feuilles -de papier, qu'on replace de nouveau sous la presse et qu'on comprime -encore, puis qu'on porte à l'étendage, qu'on fait sécher, jusqu'à ce -qu'elles soient absolument solidifiées et fermes, maniables sans risques -ni difficultés. - -A propos de ces anciens papiers de fil, un écrivain anglais du XVIIe -siècle, Thomas Fuller, a fait cette remarque, sans doute plus curieuse -qu'exacte, que le papier participe du caractère de la nation qui le -fabrique. Ainsi, dit-il, «le papier vénitien est élégant et fin; le -papier français est léger, délié et mou; le papier hollandais, épais, -corpulent, spongieux[134]». - - * - - * * - -Aujourd'hui que les pâtes de bois, devenues les remplaçants, les -_succédanés_ des chiffons, sont les éléments les plus fréquemment -employés dans la fabrication des papiers, on fait usage de procédés tout -différents, et l'on obtient des papiers, non plus de dimensions -restreintes et de formats déterminés d'avance (pot, couronne, raisin, -jésus, etc.), mais des papiers continus, de longues bandes, qu'on met en -rouleaux ou qu'on sectionne à volonté. - -Ces pâtes de bois se préparent de deux façons, chimiquement ou -mécaniquement[135]. - -Dans le premier cas, le bois, après avoir été scié et haché en menus -morceaux, est renfermé sous pression dans des vases clos, et désagrégé, -dissous par l'action d'agents chimiques, principalement du bisulfite de -chaux. La pâte ainsi obtenue, dite _cellulose au bisulfite_, est -préférable à la pâte mécanique, produite par l'usure de bûches de bois -en contact avec l'eau et au moyen de meules de granit. - -La pâte de bois, versée dans une cuve, s'écoule d'elle-même et s'étale -sur une toile métallique sans fin (c'est-à-dire dont les deux extrémités -sont jointes l'une à l'autre), sans cesse agitée d'un double -mouvement,--mouvement en avant peu rapide, et mouvement latéral de -brusque va-et-vient, de trépidation précipitée,--à travers laquelle -l'eau s'égoutte, comme tout à l'heure à travers les vergeures de la -forme. Cette toile passe entre des cylindres de diamètres variés, qui -compriment et affinent progressivement la pâte, puis autour de rouleaux -de fonte creux, dits _sécheurs_, chauffés par la vapeur et enveloppés de -feutre, qui la dépouillent de toute humidité et complètent sa -transformation en feuille de papier. - -La durée complète de l'opération, de cette transformation de la pâte en -feuille de papier maniable et utilisable, n'exige pas plus de deux à -trois minutes, suivant la vitesse de la machine, et le bois ainsi traité -permet de fabriquer des papiers à un prix _dix fois moindre_ que celui -du papier à la forme[136]. - -A la pâte de bois nombre d'ingrédients sont ajoutés, selon la qualité et -la sorte de papier qu'on veut obtenir: gélatine, résine, fécule, alun, -kaolin, sulfate de chaux, etc.; on y ajoute même des chiffons. - -Le kaolin et le sulfate de chaux ont pour but de donner plus de poids, -plus de _charge_ au papier. - -La gélatine, la résine, la fécule et l'alun servent à le _coller_. - -Le _collage_ s'opère aussi à l'aide d'une sorte de savon résineux, -préparé par la fusion de la résine avec du carbonate de soude; -l'addition d'un peu d'alun dans la cuve ou pile précipite un composé -résineux d'alumine, qui agglutine les fibres du papier, reconstitue -ainsi l'adhérence primitive et naturelle existant entre les fibres -végétales avant leur transformation en pâte, et permet d'écrire sur ce -papier avec de l'encre _ordinaire_[137]. - -Le papier _collé_ est donc celui qui ne boit pas l'encre ordinaire, et -le papier _non collé_, celui qui boit cette encre: les papiers _buvards_ -et _brouillards_[138], ainsi que les papiers à filtrer, sont des papiers -non collés. - -Lorsqu'on veut écrire sur du papier non collé, mettre, par exemple, une -dédicace sur le faux titre d'un livre imprimé sur du papier de ce genre, -il suffit de déposer à l'endroit où l'inscription doit être faite un peu -de sandaraque, qu'on étend en frottant avec le doigt: la sandaraque, qui -n'est qu'une variété de résine, _colle_ l'endroit frotté, en obstrue les -pores, et empêche l'encre ordinaire d'y pénétrer trop profondément et de -s'y étaler trop largement. - -Le papier collé prend aussi moins bien, et par la même raison, l'encre -d'imprimerie, mais il a plus de solidité et de résistance que le papier -non collé. Il est aussi moins susceptible de se piquer, de s'altérer -dans un air humide. - -Le papier non collé a ses partisans: aux yeux de certains, l'impression, -plus pénétrante, plus onctueuse, y a meilleur aspect, surtout quand -l'ouvrage est accompagné d'illustrations. Pour essayer de contenter tout -le monde, les fabricants ont adopté un moyen terme et créé le -_demi-collé_. - -Les papiers se lissent, se glacent et se satinent à l'aide de feuilles -de carton ou de feuilles métalliques (acier, zinc ou cuivre) et de -presses et de cylindres appelés, selon leur forme, laminoirs ou -calandres[139]. - -Le papier _couché_ est un papier, d'ordinaire très glacé[140], qui -s'obtient en recouvrant une feuille de papier bien collé d'une couche de -colle de peau et de blanc de Meudon mélangés. On y ajoute aussi du blanc -de zinc, du sulfate de baryte, du talc, du chlorure de magnésium, -etc.[141] Le papier couché est surtout employé pour le tirage des -photogravures, des gravures en couleurs et des publications ornées de ce -genre de vignettes. - -Les papiers couchés ressemblent parfois beaucoup aux papiers glacés ou -satinés, et l'on pourrait les confondre. Pour les distinguer, il suffit -de mouiller le doigt et de frotter légèrement un coin de la feuille à -examiner: si le doigt se salit, se couvre d'un petit dépôt blanchâtre, -on a affaire à du papier couché; dans le cas contraire, à du papier -simplement glacé ou satiné. - -Ces papiers plâtrés et glacés, d'une blancheur éclatante, si répandus -aujourd'hui, sont des plus pernicieux pour les yeux. On ne saurait mieux -comparer l'effet produit par eux sur la rétine qu'à celui de la -réverbération d'une route poudreuse tout ensoleillée ou d'un champ de -neige, qu'on serait astreint à regarder. Des médecins allemands ont, il -y a quelque temps, dirigé des attaques très vives contre les papiers -couchés et, en général, contre les papiers trop glacés et trop blancs. - -«Nous n'avons pas besoin de faire remarquer, écrit à ce propos la _Revue -scientifique_[142], quelle transformation complète s'est produite dans -les papiers d'impression; on est bien loin des antiques papiers de -chiffon, dotés d'une coloration grise ou bleuâtre, et d'un grain assez -grossier, qui, pour l'impression comme pour l'écriture, exigeaient -l'emploi de caractères de dimensions assez grandes[143]. On se sert -maintenant, pour ainsi dire exclusivement, de papiers faits de fibres -végétales diverses, mais dont la caractéristique est de présenter une -surface extrêmement lisse, où la plume glisse, où l'impression se fait -en petits caractères. Or, qu'on regarde ces papiers perfectionnés, et -l'on constatera qu'il se produit souvent à leur surface des reflets -intenses..., toute une série de reflets, d'ombres et de lumière qui -fatiguent considérablement l'œil.» - -La constatation n'est que trop facile et que trop exacte, et il y a là -un fait digne au plus haut point d'appeler l'attention de tous ceux qui -lisent, et de les mettre soigneusement en garde. - -Certains bibliographes ont reproché aux belles éditions de Firmin Didot -d'avoir, par leur blancheur, «rendu myopes nos pères de 1830[144]»: que -ne dira-t-on pas de nos papiers, bien plus glacés, bien autrement -chatoyants et éblouissants! quels reproches ne méritent-ils pas! - -Afin de remédier à ces graves et incontestables dangers, quelques -éditeurs ont fait choix, pour leurs impressions, de papiers légèrement -teintés, soit en jaune, soit en vert, soit en bleu. Vers la fin du -XVIIIe siècle, l'éditeur Cazin a fréquemment employé le papier azuré, et -ses charmants petits in-18, bien qu'imprimés en fins caractères, se -lisent sans fatigue. - -La teinte qui semble la meilleure pour les yeux, «c'est la teinte bulle -et principalement celle désignée dans les étoffes sous le nom de teinte -mastic[145]». Le papier de cette nuance doit même être préféré au papier -vert, parce que l'encre noire apparaît rougeâtre et peu distincte sur le -vert, et, par suite, fatigue la vue[146]. - -Mais que penser des industriels qui, pour se singulariser, dans l'espoir -de provoquer la curiosité, s'avisent de tirer leurs ouvrages sur papier -rose ou rouge vif? Rien de plus pernicieux pour la vue que les papiers -rouges; la lecture d'une simple demi-page de cette couleur laisse dans -la rétine des tremblements, des papillotages, qui, de l'aveu unanime des -oculistes, peuvent avoir les plus fâcheuses conséquences. Il y a -quelques années, un éditeur, déterminé à brusquer le succès, entreprit -le lancement d'une collection de mignons petits in-16, imprimés sur -papier rose, papier «cuisse de nymphe». - -«Je sais bien, disait-il avec une aimable désinvolture, que je -risquerais d'abîmer les yeux de mes clients, si ces braves gens -commettaient l'imprudence d'ouvrir mes volumes, mais ils ne les -ouvriront pas! C'est pour la pose et la montre qu'on achète des livres -aujourd'hui... quand on en achète! On ne lit plus!» - -Vous qui êtes de ceux qui lisent encore, vous qui achetez des livres -pour vous en servir réellement et efficacement, fuyez, fuyez comme la -peste ces papiers aux couleurs éclatantes. «Ménagez vos yeux! Ayez-en un -soin extrême!» C'est la première règle à suivre, le premier et le plus -important conseil que j'aie à vous donner. - - * - - * * - -Les papiers se vendent par _mains_, par _rames_ et par rouleaux ou -_bobines_. - -La _main_ se compose de 25 feuilles, la _rame_ de 20 mains ou 500 -feuilles. - -Une _bobine_ a de 3 000 à 6 000 mètres de longueur, et de 0 m. 46 à 1 m. -35 de largeur; son poids est des plus variables. La vente par bobines ne -concerne que les journaux. - -Nous donnons, dans le tableau ci-contre, la liste des papiers -actuellement le plus en usage, ainsi que leurs dimensions métriques[147] -et leurs modes d'emploi: quant à leurs poids, ils varient tellement, que -mieux vaut ne risquer aucun chiffre. - - DÉNOMINATION DIMENSIONS MODES D'EMPLOI - de la - FEUILLE (m) - - Grand aigle 0,75 × 1,06 Le _grand aigle_ n'est guère employé - que pour les cartes géographiques, les - tableaux et les registres. - - Colombier 0,63 × 0,90 Le _colombier_ est particulièrement - propre aux affiches commerciales et - Soleil ou petit aux tableaux des compagnies de chemins - colombier 0,58 × 0,80 de fer. - - Grand jésus 0,56 × 0,76 Le _jésus_, la _double couronne_, le - _cavalier_ et le _carré_ sont plus - spécialement affectés aux _labeurs_ (aux - Jésus 0,55 × 0,70 livres, par ex.: voir le mot _labeur_, - p. 105). C'est en jésus et en raisin - Petit jésus 0,52 × 0,68 que se font généralement les in-18. - - Raisin 0,50 × 0,65 Le _raisin_ sert à la fois aux labeurs - et à la confection des registres. - - Double couronne 0,47 × 0,74 L'in-16 _double couronne_ remplace avec - avantage l'in-18 jésus; la grandeur du - Cavalier 0,46 × 0,62 volume est la même, et l'impression - des 1/4, 1/2 et 3/4 de feuille se fait - Carré 0,45 × 0,56 sans perte de papier. - - Coquille 0,44 × 0,56 La _coquille_, dont les dimensions - étaient autrefois 0,4 × 0,54, ne diffère - plus guère aujourd'hui du _carré_ qu'en - ce qu'elle est glacée et souvent - quadrillée, et, comme telle, - exclusivement consacrée aux travaux - commerciaux: factures, lettres, etc., - ce qu'en termes de métier on appelle - _ouvrages de ville_, _bibelots_ ou - _bilboquets_. (Cf. E. Boutmy, - _Dictionn. de l'argot des typogr._, - p. 60.) - - Écu 0,40 × 0,52 L'_écu_, la _couronne_, la _tellière_, - le _pot_, et la _cloche_ servent à - l'impression de documents administratifs - Couronne 0,36 × 0,46 et commerciaux, et à la confection de - cahiers et registres. L'_écu_ s'emploie - Tellière (le ou aussi pour certains labeurs: livres - la) ou papier de distributions de prix, albums, - ministre 0,33 × 0,44 almanachs, etc. La _couronne_ est - également utilisée pour l'impression des - Pot ou papier livres: dans ce cas, son format est un - écolier 0,31 × 0,40 peu plus grand (0,37 × 0,47) que quand - elle est destinée aux cahiers et aux - Cloche 0,29 × 0,39 registres. La _double tellière_ sert - aussi à l'impression des livres; elle - donne naissance au format dit in-16 - elzev. (0,113 × 0,18). - - * - - * * - -Bien que nous considérions le livre surtout au point de vue pratique, -comme instrument d'étude et outil de travail, il convient de dire -quelques mots des _papiers de luxe_, d'en définir les principales -variétés tout au moins. - -On appelle papier _vergé_ celui qui laisse apercevoir par transparence -les empreintes des fils métalliques formant le fond du moule où il a été -fabriqué, comme nous l'avons expliqué plus haut. Nous rappelons que les -empreintes les plus rapprochées sont nommées _vergeures_, et que les -plus espacées, perpendiculaires aux premières, sont les _pontuseaux_. - -Il existe du _faux vergé_, c'est-à-dire du papier vergé fabriqué non à -la forme, mais à la machine. On l'obtient en faisant passer la pâte -encore fraîche entre des cylindres à cannelures imitant vergeures et -pontuseaux (c'est-à-dire transversales pour les vergeures et circulaires -pour les pontuseaux), et où sont même au besoin gravées des marques -d'eau. - -Le papier _de Hollande_ est, en dépit de son nom, un papier d'invention -et de fabrication absolument françaises. Ce sont de nos ancêtres -appartenant à la religion réformée, qui, obligés de s'enfuir à -l'étranger, après la révocation de l'édit de Nantes, portèrent leur -industrie et leurs procédés aux Pays-Bas, et, de là, nous expédièrent -leurs produits. Lorsqu'il est de bonne qualité, de pur fil, le papier de -Hollande, d'ordinaire vergé, est résistant, ferme, sonore,--sonnant, -comme on dit,--et de très bel aspect. De l'avis de certains -bibliophiles, il a ou il aurait parfois, quand il est trop collé sans -doute, l'inconvénient de ne pas très bien prendre l'encre, et de donner -accidentellement aux impressions une apparence un peu terne et grisâtre. - -Le papier _Whatman_[148] ressemble au papier de Hollande, mais il est -toujours dépourvu de vergeures. Comme le hollande, il est grené, très -ferme et très solide. On l'emploie beaucoup pour le dessin linéaire et -le lavis[149]. - -Le _vélin_, ainsi nommé parce qu'il a la transparence et l'aspect de -l'ancien vélin véritable, provenant de la peau de jeunes veaux, est un -papier sans grain, très uni, lisse et satiné, excellent pour le tirage -des vignettes. D'une façon générale, tout papier fabriqué à la forme et -dépourvu de grains et de vergeures est qualifié de _vélin_. - -Le papier _de Chine_ se fabrique avec l'écorce du bambou. Il a une -teinte grise ou jaunâtre, un aspect «sale», plus ou moins prononcé. Cela -vient de ce que sa fabrication s'effectue en plein air. Il est, en -outre, très mince, très léger et inconsistant. «Le papier de Chine... -doit sa réputation, non pas à sa propre beauté, mais bien à ses -affinités particulières avec l'encre d'impression[150]. Son tissu lisse -et mou tout ensemble est plus apte qu'aucun autre à recevoir un beau -tirage... L'impression y vient avec une incomparable netteté. Les livres -imprimés en petit texte gagnent particulièrement à être tirés sur -chine[151].» Ce papier est très sensible à l'humidité: aussi est-il bon -de le faire encoller aussitôt après l'impression. Le papier de Chine -sert non seulement pour certaines éditions de luxe, mais aussi pour les -reports lithographiques. La feuille de Chine, convenablement encollée au -préalable, et portant le texte, croquis ou dessin à transporter, à -_reporter_ sur la pierre, est appliquée sur celle-ci, et soumise à une -forte pression: un simple mouillage suffit alors pour qu'elle laisse sur -la pierre ce texte ou ce croquis,--le _report_. - -Le papier _du Japon_ est un superbe papier blanc ou légèrement teinté en -jaune, soyeux, satiné, nacré, à la fois transparent et épais, qui -absorbe l'encre très facilement et fait on ne peut mieux ressortir les -tons des dessins. Il provient de l'écorce d'arbrisseaux de la flore -japonaise, tels que le _midzumatu_ (_Edgeworthia papyrifera_), dont les -fibres sont molles, souples, longues et solides; le _kozokodzou_ -(_Broussonetia papyrifera_), fibres grosses, longues et solides; le -_gampi_ (_Wickstræmia canescens_), aux filaments très délicats: le -papier fourni par ce dernier arbuste est particulièrement fin, souple et -lisse[152]. - -On appelle aujourd'hui _papier parchemin_, _parchemin végétal_ ou _faux -parchemin_ un papier sans colle, trempé très peu de temps dans une -solution d'acide sulfurique, opération qui lui donne une transparence -jaunâtre, rappelant le vrai parchemin[153]. On utilise fréquemment le -papier parchemin comme couverture de volumes. - -Mentionnons encore, en dehors des papiers de luxe: - -Le papier _serpente_, papier très mince et sans colle, qui sert -principalement à protéger les gravures contre le maculage; - -Le papier _pelure d'oignon_, ou simplement _pelure_, qui est aussi un -papier très mince, très léger et non collé, et s'emploie notamment pour -les copies de lettres; une certaine espèce de papier pelure collé est -utilisée comme papier à lettre économique: par sa légèreté, elle permet -d'éviter les surtaxes postales[154]; - -Le papier _joseph_ (du nom de son inventeur Joseph Montgolfier), ou -papier _de soie_, qui est blanc, fin, très souple et soyeux: on -l'emploie, comme le serpente, pour protéger les gravures, et aussi pour -envelopper de menus objets fragiles, des bijoux, etc.; - -Le papier _végétal_ ou papier _à calquer_, papier très fin et -transparent, fait de filasse de chanvre ou de lin non blanchie; - -Le papier _porcelaine_, papier recouvert d'une couche de blanc opaque -mélangé à de la colle de peau. Ce blanc était autrefois du blanc de -céruse: pour éviter les empoisonnements, on se sert aujourd'hui de -sulfate de baryte[155]. - -Les papiers _bulle_ sont des papiers teintés, en jaune le plus souvent, -et généralement de qualité inférieure. - -Le _carton_ se fabrique soit par la superposition et la compression de -plusieurs feuilles de papier, soit par la même méthode que le papier -ordinaire, mais avec une pâte moins épurée, composée de déchets plus -grossiers. La première sorte est dite _carton de collage_, la seconde -_carton de moulage_[156]. - -Le carton anglais, connu sous le nom de _bristol_ ou _bristol anglais_, -«n'est, quelle que soit son épaisseur, qu'une feuille de papier faite à -la cuve avec les plus belles espèces de chiffons, auxquelles on ajoute -une proportion assez considérable de kaolin[157].» - -Le _bristol français_, au contraire, est obtenu par superposition: c'est -un carton de collage de feuilles blanches laminées avec soin[158]. - - * - - * * - -Tous les papiers (les papiers de fabrication moderne), selon une juste -remarque du _Mémorial de la librairie française_[159], «sont plus ou -moins sujets à changer de couleur; cette altération ne consiste pour la -plupart qu'en un brunissement qui affecte d'abord les extrémités du -papier et gagne peu à peu l'intérieur; parfois aussi elle est uniforme. -Dans ce dernier cas, le papier lui-même est altéré, tandis que, dans le -premier, il n'y a qu'intervention d'agents extérieurs, tels qu'une -atmosphère ambiante chargée de produits, en combustion, de gaz -d'éclairage. Les acides et oxydants produisent l'altération par action -directe sur les fibres du papier, ou, si ce dernier contient de -l'amidon, la combinaison de ces acides avec cet hydrate de carbone amène -une rapide détérioration de couleur. En un mot, l'altération de la -couleur des papiers ordinaires à la cellulose est relative à la quantité -de résine qu'ils contiennent, ou, plus généralement, à la résine et aux -procédés de fixation de cette dernière dans le collage.» - -Préoccupés de se procurer des papiers de teinte moins variable et de -constitution plus durable, les imprimeurs ont imaginé maints procédés -d'examen et de contrôle des papiers, et voici les conseils que donne à -ce sujet _l'Intermédiaire des imprimeurs_[160]: - -«Un papier contenant du bois mécanique est fort reconnaissable à simple -vue, il suffit de le regarder par réflexion: on aperçoit des fibres plus -brillantes que les autres et non feutrées; elles ont une longueur -variant de 3 à 5 millimètres, suivant leur finesse: c'est du bois râpé -de tremble. Le sapin est moins brillant et plus difficile à distinguer, -et les réactifs sont souvent indispensables pour en déceler la présence. -Le réactif le plus simple est une dissolution de 10 grammes de sulfate -d'aniline dans 250 grammes d'eau distillée. Une goutte de ce liquide sur -la feuille de papier produit une coloration jaune orange d'autant plus -prononcée qu'elle contient plus de bois mécanique ou râpé, tremble ou -sapin. - -«Les papiers contenant du bisulfite ou bois chimique sont à longues -fibres qu'il est facile de distinguer à la déchirure lente; ce succédané -est solide, mais devient cassant lorsqu'il n'a pas été blanchi ou bien -débarrassé de l'acide sulfureux provenant de son traitement. Il est -cependant bien inférieur au chiffon et manque de souplesse. - -«Enfin, comme essai de résistance, on peut faire la petite expérience -pratique suivante: mettre dans sa poche de côté différents types de -papier à essayer, les laisser quelques jours exposés au frottement de -l'habit. Alors examinez-les aux plis. Les bons papiers de chiffon seront -intacts, tandis que les autres à succédanés seront en lambeaux. On saura -alors de quel côté porter son choix. Quant à la transparence, c'est une -grande erreur de croire que c'est une qualité. Ce fondu ou épais (_sic_) -n'est obtenu qu'au détriment de la solidité.» - -Dans une publication spéciale et particulièrement compétente, la _Revue -biblio-iconographique_, M. Pierre Dauze a traité récemment cette -question, «capitale pour les livres, du papier d'imprimerie, et il -affirme que, étant donnés les papiers employés par les éditeurs pour -leurs tirages ordinaires, _on ne trouvera plus, dans cinquante ans, que -les vestiges des impressions faites de nos jours_[161]. Il se demande -même si les papiers dits de luxe, papiers de fil, de Chine, du Japon, -sur lesquels on tire un certain nombre d'exemplaires de quelques livres, -dureront plus que les autres. L'ancien papier du Japon, fabriqué à la -main, uniquement avec des matières végétales, ne se fabrique plus, et -les éditeurs fabriquent» (font fabriquer plutôt) «un japon par des -méthodes mécaniques où l'élément minéral intervient. Or, ces sortes-là -sont susceptibles de se piquer. Quant au papier de Chine, il se pique -aisément et contamine les autres papiers; seulement, il n'est pas -rebelle au lavage comme le papier du Japon. Le seul papier qui puisse -inspirer une sécurité absolue, c'est le papier de fil sur lequel on -imprimait ces éditions d'incunables, qui nous sont parvenues aussi -fraîches, aussi nettes que si elles sortaient des mains de l'imprimeur. -En sera-t-il de même du papier de fil produit de nos jours? M. Pierre -Dauze suspecte fort l'emploi irréfléchi de substances chimiques ou -minérales de nature à introduire des ferments de décomposition -prématurée, et il signale, dans des exemplaires tirés sur papier de -Hollande, des taches de rouille qui proviennent évidemment de l'emploi -du fer dans lesdits papiers. - -«L'auteur ne voit qu'un remède: c'est d'exiger des éditeurs qu'ils -n'emploient à l'avenir que des papiers _analysés_; d'obliger» -(c'est-à-dire de rendre obligatoire) «l'emploi des matières premières -exclusivement végétales, et une fabrication pure de toute substance -susceptible de compromettre ou d'abréger la conservation; de proposer -aux Sociétés de bibliophiles parisiennes de nommer un ou plusieurs -délégués qui feront une enquête auprès des savants professionnels, etc. -Cette commission analysera les papiers de luxe employés couramment et -rejettera ceux qui n'ont pas les qualités requises. Les éditeurs, ainsi -avertis, s'empresseront, pour gagner la confiance des bibliophiles, -d'imprimer sur ces papiers favorisés. Les mauvais papiers dits de luxe -ne se fabriqueraient plus faute d'acheteurs, et feraient place à des -papiers de bon aloi[162].» - -Comme conclusion, on ne lira pas non plus sans intérêt ni profit les -renseignements suivants, extraits d'un rapport de la Société -d'encouragement aux arts et à l'industrie de Londres, sur la question -qui nous occupe, les causes de détérioration de plus en plus nombreuses -des papiers modernes: - -«Les publications imprimées sur papier de dernière qualité ne servent -guère plus de douze à treize mois; les éditions à bon marché sur papier -ordinaire sont complètement détériorées au bout d'une quarantaine -d'années. - -«A quoi cela tient-il? Au blanchiment du papier et à ses procédés -actifs. Les fabricants de papier abusent des agents chimiques à l'action -violente qui brûlent le peu de fibres contenues dans la pâte. On -pourrait leur adresser les mêmes reproches qu'à nos blanchisseurs, qui -brûlent notre linge pour le blanchir plus vite. Il faudrait blanchir le -papier comme le linge, avec lenteur, modération, prudence. - -«Outre cet inconvénient, un autre, non moindre, réside dans les -détériorations obtenues par la désagrégation et l'altération des -couleurs. La désagrégation résulte des altérations produites dans les -fibres du papier sous l'effet d'actions chimiques ultérieures. La pâte -de bois, de plus en plus employée comme matière première, est obtenue -chimiquement; elle se dévore elle-même dans les réactions multiples, -mais d'un effet sûr et rapide. - -«Quant à l'altération des couleurs, caractérisée généralement par le -brunissement, elle est la résultante de l'action de l'air ambiant: les -livres exposés souvent à la lumière du gaz brunissent rapidement. Mais -ce qui surtout détériore la couleur du papier, c'est le collage à la -résine où cette dernière domine; alors que normalement cette colle ne -devrait contenir que 2 pour 100 de résine, cette proportion est presque -décuplée; or, plus il y a de résine, plus vite brunit le papier. - -«Les fabricants ajoutent aussi beaucoup de _charge_ dans le papier: on -appelle ainsi les substances minérales, à la tête desquelles on peut -placer le kaolin. Quand le papier contient plus de 10 pour 100 de -charge, les fibres ont de la peine à retenir cette matière inerte; pour -obtenir cette force, on augmente le collage, mais on n'arrive ainsi qu'à -produire une résistance factice. Dès que le papier est séché et qu'il a -été un peu manipulé, il perd vite la cohésion qu'il semblait -posséder[163].» - - - - -CHAPITRE III - -LE FORMAT - -Ce qu'on entend par _format_.--Ce que signifient les mots _tome_, -_volume_, _exemplaire_, _tirage_, _édition_, _édition princeps_, -_incunables_, etc.--Il serait préférable de désigner les formats par -leurs dimensions métriques, et non plus par les termes archaïques: -jésus, raisin, écu, etc., et in-octavo ou in-huit, in-douze, in-seize, -etc.--Confusion des formats.--Dimensions métriques des principaux -formats des livres.--Imposition.--_Signatures_ et _réclames_.--Tableau -des signatures.--Formats de classements adoptés par les bibliothèques -universitaires: grand, moyen, petit;--par la Bibliothèque -nationale.--Formats des premiers livres.--Formats les plus appréciés par -les lecteurs.--Le plus commode et le meilleur des formats.--Concordance -des formats avec les matières traitées dans les livres. - - -Nous venons, en parlant du papier, de traiter du fond et de la base du -livre: nous allons nous occuper à présent de son format; nous -examinerons ensuite l'impression. - -On appelle _format_ d'un livre la dimension de ce livre, «dimension -déterminée par le nombre de pages que renferme chaque feuille[164]». On -comprend, en effet, que plus la feuille renfermera de pages -(c'est-à-dire plus elle sera pliée sur elle-même), plus ces pages seront -restreintes en hauteur et en largeur, plus par conséquent le volume sera -petit; et inversement, moins la feuille renfermera de pages -(c'est-à-dire moins elle aura été pliée), plus sera étendue la surface -de chacune de ces pages, plus grand par suite sera le volume. Quant à -l'épaisseur, c'est-à-dire au nombre de feuilles que le volume contient, -il n'en est pas question, elle n'entre pas en ligne de compte dans la -détermination du format: celui-ci ne dépend encore une fois que de la -superficie et n'indique que la hauteur et la largeur du volume. - -On confond souvent les expressions _tome_ et _volume_. Le _tome_ (τόμος, -section) est une partie d'un ouvrage, une division, plus ou moins -rationnelle, faite par l'auteur lui-même, division analogue à celle de -l'ouvrage en livres, sections, chapitres, etc. Le _volume_ (du latin -_volumen_) indique une division matérielle dépendant uniquement de la -reliure ou du brochage. Le plus souvent la division par volumes concorde -avec la division par tomes; cependant, il n'est pas rare de trouver deux -tomes reliés en un volume; il est très rare, au contraire, qu'il faille -plusieurs volumes pour contenir un seul tome. On peut donc dire, d'une -façon générale, qu'un volume peut renfermer plusieurs tomes, mais qu'un -tome ne fait presque jamais plusieurs volumes. Enfin un volume peut -former à lui seul un ouvrage indépendant et complet; un tome, jamais, en -réalité; il fait toujours partie d'un ouvrage: «il n'y a tome que s'il y -a division», selon l'expression de Littré[165]. - -«Un volume relié ou broché de peu d'épaisseur» est une _plaquette_ -(Littré), et «un petit ouvrage de peu de feuilles et qui n'est que -broché» est une _brochure_ (id.). _Pièce_ est synonyme de brochure[166]. -Mais où finissent la brochure et la plaquette, et où commence le volume? -Il n'y a aucune règle précise à cet égard. «A la Bibliothèque nationale -on considère comme _pièces_ toutes les impressions qui ont moins de 49 -pages[167].» M. Albert Maire dit qu'«une _brochure_ est un ouvrage qui -n'atteint pas 100 pages; au-dessous et jusqu'à 50 pages, elle peut se -nommer une _plaquette_[168]». D'autres appellent plaquette tout in-8 ou -in-12 ne dépassant pas 100 pages. - -Quant au mot _exemplaire_, il désigne un ouvrage complet, abstraction -faite du nombre de pages aussi bien que du nombre de volumes et de tomes -qu'il comporte; il s'applique à «l'unité de tirage» d'un ouvrage, d'une -gravure, etc. Une bibliothèque, par exemple, possède trois exemplaires -du _Théâtre_ de Racine: l'un en un volume, l'autre en deux volumes, le -troisième exemplaire en quatre volumes. Un éditeur fait tirer tel roman -à 2 000 exemplaires; un libraire expédie 6 000 exemplaires de son -catalogue; etc. - -On confond également volontiers les mots _tirage_ et _édition_, dans le -cas où ils signifient tous les deux le résultat de l'action d'imprimer, -de tirer un volume. Il y a cependant une différence entre eux. Les -tirages, effectués successivement, n'impliquent aucune idée de -corrections ni de modifications quelconques du texte; un exemplaire du -premier tirage d'un volume est identique à un exemplaire du deuxième, du -troisième, du dixième tirage de ce même volume. Ces tirages ont tous été -faits, à intervalles de temps plus ou moins éloignés, sur les mêmes -clichés[169], et ils ne se différencient que par l'usure de ces clichés: -un exemplaire du dixième tirage aura nécessairement ses caractères -typographiques moins nets qu'un exemplaire du premier tirage, surtout si -chacun de ces tirages comprend un grand nombre d'exemplaires. - -Le mot _édition_ laisse entendre, au contraire, que l'ouvrage a été -revu, remanié, recomposé typographiquement. Une page quelconque, la page -20, par exemple, de la première édition d'un ouvrage peut ne pas être la -même que la page correspondante de la neuvième ou de la dixième édition -de cet ouvrage; tandis que, comme nous venons de le dire, la page 20 -d'un exemplaire du premier tirage est «textuellement» identique à la -page 20 d'un exemplaire du neuvième ou du dixième tirage. - -Déterminer, même approximativement, d'après le numéro de l'édition ou du -tirage, le nombre d'exemplaires d'un livre tirés et mis en vente est -chose impossible. Là non plus il n'y a aucune règle. Une édition peut -aussi bien se composer de 200 exemplaires que de 2 000, de 10 000, etc. -Plusieurs des romans de M. Émile Zola et de M. Alphonse Daudet, par -exemple, se sont tirés du premier coup, pour la mise en vente, ce qu'on -nomme le _départ_, à plus de 100 000 exemplaires. C'est afin -d'introduire un peu d'ordre et de clarté dans ce genre d'opérations que -certains éditeurs, au lieu d'inscrire sur la couverture et le titre des -volumes le chiffre de l'édition: deuxième édition, troisième édition, -quatrième édition..., ce qui ne dit rien du tout, les numérotent par -mille: deuxième mille, troisième mille, quatrième mille... - -En général cependant, on peut dire que les ouvrages dont la vente ne -paraît pas assurée ou semble devoir être très restreinte,--un recueil de -poésies signé d'un nom inconnu, je suppose,--ne sont pas actuellement -tirés à plus de 500 exemplaires. Un roman, signé d'un débutant, se -tirera à 1 000 ou 1 500 exemplaires; si ce roman s'adresse à la jeunesse -et peut se vendre comme livre d'étrennes ou de prix, le premier tirage -pourra monter jusqu'à 5 000 exemplaires, voire davantage. C'est -également à ce chiffre, à 5 000 exemplaires, que se tirent d'ordinaire -les ouvrages classiques dont la vente paraît certaine[170]. - -Les premiers livres imprimés, les _incunables_[171], avaient des tirages -relativement minimes, qui ne dépassaient guère 300 exemplaires. - -On appelle _édition princeps_ la première édition d'un ouvrage, -spécialement d'un ouvrage ancien: pour les auteurs modernes, on se sert -du terme _édition originale_. - -Une édition est dite _définitive_ ou _ne varietur_ quand le texte en a -été revu par l'auteur ou par ses ayants droit, et déclaré par eux -désormais arrêté et invariable. - - * - - * * - -Ces définitions terminées, revenons au format. - -De ce que nous avons dit de la fabrication actuelle du papier, -fabrication mécanique sur la toile sans fin, et non plus uniquement à la -forme, il résulte que les papiers d'aujourd'hui n'ont plus de dimensions -régulièrement et fixement délimitées. Il convient d'observer aussi tout -d'abord que ces expressions: in-octavo, in-douze, in-seize, in-dix-huit, -etc., s'appliquant exclusivement au mode de _pliage_ de la feuille -(in-octavo signifie que la feuille a été pliée de façon à former 8 -feuillets[172] ou 16 pages; in-douze, de façon à former 12 feuillets ou -24 pages; in-seize, de façon à former 16 feuillets ou 32 pages; etc.), -sans indiquer les dimensions premières de cette feuille, ne signifient -pour ainsi dire rien. Elles n'ont et ne peuvent avoir un sens précis -qu'à condition d'être suivies de la désignation catégorique du papier, -du nom du format des feuilles: in-octavo _jésus_, in-douze _raisin_, -in-seize _cavalier_, etc., nom qu'on omet cependant très souvent dans le -langage usuel. - -Il est à remarquer, en outre, qu'autrefois, dans le papier fabriqué à la -forme, la position des vergeures, des pontuseaux et de la marque -d'eau[173] après le pliage de la feuille, pouvait aider facilement à la -détermination du format du volume. Selon le nombre de fois que la -feuille était pliée sur elle-même, la marque d'eau se trouvait ou au -milieu du feuillet, ou au fond, ou au sommet, etc.; les vergeures et les -pontuseaux étaient horizontaux ou perpendiculaires. - -Voici la liste des formats les plus usités, avec leur nombre de -feuillets et de pages et la position de leurs pontuseaux; celle de leurs -vergeures est naturellement toujours en sens inverse de celle-ci, -puisque vergeures et pontuseaux se coupent à angles droits: - -L'_in-plano_, appelé aussi format _atlas_ ou _atlantique_, c'est la -feuille non pliée, en _feuillet_, comprenant par conséquent deux pages, -recto et verso: ici la position des pontuseaux dépend du sens dans -lequel on regarde la feuille; - -L'_in-folio_ a la feuille pliée en 2 et contient 4 pages: ses pontuseaux -sont perpendiculaires; - -L'_in-quarto_ ou _in-quatre_ (in-4)[174] a la feuille pliée en 4 et -contient 8 pages: ses pontuseaux sont horizontaux; - -L'_in-octavo_ ou _in-huit_ (in-8) a la feuille pliée en 8 et contient 16 -pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires; - -L'_in-douze_ (in-12) a la feuille pliée en 12 et contient 24 pages: ses -pontuseaux sont horizontaux; - -L'_in-seize_ (in-16) a la feuille pliée en 16 et contient 32 pages: ses -pontuseaux sont horizontaux; - -L'_in-dix-huit_ (in-18) a la feuille pliée en 18 et contient 36 pages: -ses pontuseaux sont perpendiculaires; - -L'_in-vingt-quatre_ (in-24) a la feuille pliée en 24 et contient 48 -pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires ou horizontaux[175]; - -L'_in-trente-deux_ (in-32) a la feuille pliée en 32 et contient 64 -pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires; - -Etc., etc. - -Mais, pour savoir la dimension d'une quelconque de ces pages, d'une page -in-8, par exemple, il est nécessaire de connaître d'abord, comme nous le -disions tout à l'heure, la dimension de la feuille qui a été pliée et a -fourni les 16 pages de cet in-8. Il est évident que plus cette feuille -sera grande, plus ces pages le seront. - -C'est précisément ce que l'épithète _jésus_, _raisin_, _cavalier_, etc., -nous apprend. Ainsi le papier jésus ayant 0 m. 55 de haut sur 0 m. 70 de -long, nous pouvons, grâce à ces chiffres, parvenir à nous faire une idée -exacte de l'in-8 jésus et en calculer la dimension. - -Mais, dans le papier mécanique, fabriqué en bandes, _continu_, puis -sectionné à volonté, ces termes provenant des anciens papiers à la -forme: jésus, raisin, cavalier, colombier, etc., n'ont plus de raison -d'être, plus de sens: il n'y a plus de forme d'abord; il n'y a plus de -monogramme du Christ, plus de grappe de raisin, plus de cavalier, de -colombe, etc., en filigrane dans la pâte du papier; rien n'en fait plus -reconnaître à première vue l'espèce et les dimensions[176]. Il serait -donc bien plus logique, plus clair et plus simple de désigner -présentement les formats par leurs dimensions réelles, exprimées en -centimètres ou millimètres[177]; au lieu d'in-8 jésus, de dire 0 m. 175 -sur 0 m. 275, ou par abréviation, 175 × 275; au lieu d'in-18 jésus, 0 m. -117 sur 0 m. 183 (117 × 183). - -D'autant plus qu'avec le système bâtard actuellement en usage, on arrive -à des résultats singuliers: un volume de format in-4, par exemple, se -trouve être plus petit qu'un volume de format in-8, un in-8 plus petit -qu'un in-12, etc. (in-4 écu = 0,20 × 0,26; in-8 colombier = 0,225 × -0,315; in-8 écu = 0,13 × 0,20; in-12 jésus = 0,138 × 0,233; etc.). - -Convenons donc d'attribuer, dans la suite de cette étude et pour la -clarté de notre texte, une signification nette et précise aux termes que -nous emploierons, des dimensions certaines et invariables aux formats -que nous mentionnerons. - -L'in-4 sera pour nous de l'in-4 _cavalier_ et aura pour dimension 0,23 × -0,31; - -L'in-8, de l'in-8 _cavalier_ = 0,155 × 0,23; - -L'in-18, de l'in-18 _jésus_ = 0,117 × 0,183. Comme le fait observer M. -Émile Bosquet[178], cet in-18 est synonyme d'in-16 Hachette et d'in-12 -Charpentier. - -Enfin l'in-32 sera de l'in-32 _jésus_ = 0,088 × 0,138. - -Voici d'ailleurs, pour faciliter toute recherche et prévenir toute -éventualité, le tableau des principaux formats des principales sortes de -papier employées en librairie, avec leurs dimensions exprimées en -mesures métriques[179]: - - FORMATS Colombier Grand jésus Jésus Raisin - 0,63 ×0,90 0,56 ×0,76 0,55 ×0,70 0,50 ×0,65 - - In-folio 0,45 ×0,63 0,38 ×0,56 0,35 ×0,55 0,325×0,50 - In-quarto 0,315×0,45 0,28 ×0,38 0,275×0,35 0,25 ×0,325 - In-octavo 0,225×0,315 0,19 ×0,28 0,175×0,275 0,162×0,25 - In-douze 0,158×0,30 0,14 ×0,253 0,138×0,233 0,125×0,217 - In-seize 0,158×0,225 0,14 ×0,19 0,138×0,175 0,125×0,162 - In-dix-huit 0,15 ×0,21 0,127×0,187 0,117×0,183 0,108×0,166 - In-vingt-quatre 0,105×0,225 0,093×0,19 0,092×0,175 0,083×0,162 - In-trente-deux 0,113×0,158 0,095×0,14 0,088×0,138 0,081×0,125 - - - FORMATS Cavalier Carré Écu Couronne - 0,46 ×0,62 0,45 ×0,56 0,40 ×0,52 0,37 ×0,47 - - In-folio 0,31 ×0,46 0,28 ×0,45 0,26 ×0,40 0,235×0,37 - In-quarto 0,23 ×0,31 0,225×0,28 0,20 ×0,26 0,185×0,235 - In-octavo 0,155×0,23 0,14 ×0,225 0,13 ×0,20 0,118×0,185 - In-douze 0,115×0,207 0,113×0,187 0,10 ×0,173 0,09 ×0,157 - In-seize 0,115×0,155 0,113×0,14 0,10 ×0,13 0,09 ×0,118 - In-dix-huit 0,103×0,153 0,09 ×0,15 0,066×0,133 0,078×0,123 - In-vingt-quatre 0,077×0,155 0,075×0,14 0,067×0,13 0,062×0,118 - In-trente-deux 0,078×0,115 0,07 ×0,113 0,065×0,10 0,059×0,09 - - * - - * * - -Chaque première page d'une feuille porte, dans sa partie inférieure de -droite, sous la dernière ligne ou _ligne de queue_, un chiffre, dit -_signature_, qui indique le numéro de cette feuille. La ligne où se -trouve ce chiffre se nomme _ligne de pied_, par opposition à la _ligne -de tête_, qui est la ligne du sommet de la page, au-dessus même de la -première ligne de texte, et où se trouve le numéro de cette page, le -_folio_. La ligne de tête et la ligne de queue, blanches dans presque -toute leur longueur, sont formées chacune par une pièce de fonte, -appelée _garniture_ ou _lingot_, de 12 points d'épaisseur. D'autres -pièces de fonte, les _cadrats_, servent, dans la composition -typographique, à terminer les lignes de texte incomplètes et à isoler -les mots disposés en titre; d'autres encore, plus petites et de forme -cubique, les _cadratins_, forment les blancs qui précèdent les alinéas. -Ajoutons que, pour séparer les mots entre eux et les lignes entre elles, -on se sert de petites lames de métal moins hautes que les lettres et -portant le nom d'_espace_ (_une_ espace). - -Au lieu de chiffres, on employait autrefois comme signatures les lettres -de l'alphabet: A, B, C, D..., et l'on mettait, en outre, au-dessous de -la dernière ligne de chaque feuille, à droite, le premier mot de la -feuille suivante, toujours afin de faciliter le classement des feuilles, -l'_assemblage_. Ce premier mot, ainsi placé en vedette au bas de la -dernière page, s'appelait la _réclame_. On a fini par la supprimer, -considérant qu'elle faisait double emploi avec la signature. - -La signature permet, ou plutôt devrait permettre, de déterminer -facilement le format d'un livre. - -Puisque nous savons, par exemple, que l'in-4 a sa feuille pliée de façon -à donner 8 pages, il est clair que la deuxième feuille commencera à la -page 9 (8 + 1) et que c'est au bas de cette page 9 que figurera la -signature 2. Le chiffre 3 se trouvera de même au bas de la page 17 (8 + -8 + 1); le 4, au bas de la page 25 (8 + 8 + 8 + 1); etc. - -De même, l'in-8 comprenant 16 pages, la signature 2 se trouvera au bas -de la page 17 (16 + 1); la signature 3, au bas de la page 33 (16 + 16 + -1); le 4, page 49; etc. - -Mais les feuilles destinées à fournir beaucoup de pages, à fournir, pour -préciser, des formats plus petits que l'in-8, ne se plieraient pas -aisément en un aussi grand nombre de fois, surtout si le papier était un -peu fort, on le comprend de reste; elles renfleraient, gondoleraient, -auraient trop gros dos, et se prêteraient difficilement au brochage ou à -la reliure[180]. Parfois même l'_imposition_[181], permettant, après le -tirage, de plier la feuille dans l'ordre numérique des pages, ne -pourrait pas s'effectuer. On sectionne donc ces feuilles, on les partage -en _cahiers_, _cartons_[182] ou _encarts_, qui tous nécessairement -portent aussi une signature, afin qu'on puisse les classer et assembler, -d'où une nouvelle cause de confusion, pour la détermination du format. -Chaque feuille d'un volume in-12, par exemple (24 pages), au lieu d'être -entière, pourra se composer de deux cahiers, l'un in-8 (16 pages) et -l'autre in-4 (8 pages), recevant chacun une signature. Chaque feuille -d'un volume in-18 (36 pages) pourra se faire en deux cahiers, l'un in-12 -(24 pages) et l'autre in-6 (12 pages);--ou bien en trois cahiers de 12 -pages chacun et ayant tous les trois leur signature propre. Souvent même -ces encarts sont encore plus compliqués[183]. - -Voici le tableau des signatures des vingt premières feuilles pour les -principaux formats modernes[184]: - - FOLIOS DES PAGES SIGNÉES - C'EST-A-DIRE FOLIOS DE LA PREMIÈRE PAGE DE CHAQUE FEUILLE OU DE - CHAQUE CAHIER DANS LES FORMATS - - SIGNATURES In-folio In-4 In-8 In-12 (24 pp.) - (4 pp.) (8 pp.) (16 pp.) En 1 En 2 cahiers - cahier (16 et 8 pp.) - - A ou 1 1 1 1 1 1 - B -- 2 5 9 17 25 17 - C -- 3 9 17 33 49 25 - D -- 4 13 25 49 73 41 - E -- 5 17 33 65 97 49 - F -- 6 21 41 81 121 65 - G -- 7 25 49 97 145 73 - H -- 8 29 57 113 169 89 - I -- 9 33 65 129 193 97 - K -- 10 37 73 145 217 113 - L -- 11 41 81 161 241 121 - M -- 12 45 89 177 265 137 - N -- 13 49 97 193 289 145 - O -- 14 53 105 209 313 161 - P -- 15 57 113 225 337 169 - Q -- 16 61 121 241 361 185 - R -- 17 65 129 257 385 193 - S -- 18 69 137 273 409 209 - T -- 19 73 145 289 433 217 - V -- 20 77 153 305 457 233 - - - SIGNATURES In-16 (32 pp.) In-18 (36 pp.) In-32 - (64 pp.) - En 1 En 2 En 1 En 2 En 3 En 4 - cahier cahiers cahier cahiers cahiers cahiers - dit in-16 (16 pp. (24 et (12 pp. (16 pp. - roulé chacun) 12 pp.) chacun) chacun) - - A ou 1 1 1 1 1 1 1 - B -- 2 33 17 37 25 13 17 - C -- 3 65 33 73 37 25 33 - D -- 4 97 49 109 61 37 49 - E -- 5 129 65 145 73 49 65 - F -- 6 161 81 181 97 61 81 - G -- 7 193 97 217 109 73 97 - H -- 8 225 113 253 133 85 113 - I -- 9 257 129 289 145 97 129 - K -- 10 289 145 325 169 109 145 - L -- 11 321 161 361 181 121 161 - M -- 12 353 177 397 205 133 177 - N -- 13 385 193 433 217 145 193 - O -- 14 417 209 469 241 157 209 - P -- 15 449 225 505 253 169 225 - Q -- 16 481 241 541 277 181 241 - R -- 17 513 257 577 289 193 257 - S -- 18 545 273 613 313 205 273 - T -- 19 577 289 649 325 217 289 - V -- 20 609 305 685 349 229 305 - - * - - * * - -D'après les détails qui précèdent, et que nous aurions pu développer et -compléter davantage, on voit combien cette question des formats est -ardue et compliquée, combien elle est embarrassante. C'est au point que -nombre d'éditeurs et de libraires, tantôt par ignorance, tantôt même -pour ne pas dérouter le public et l'induire en erreur en lui annonçant -la vérité, attribuent à leurs livres d'inexactes désignations de format. - -Les bibliographes modernes ont fréquemment protesté et ne cessent de -protester contre ces usages et ces termes surannés. Le docteur Graesel -écrit dans son _Manuel de bibliothéconomie_[185]: - -«Depuis que, grâce à l'emploi de la machine, on est arrivé à donner au -papier des dimensions considérables, les dénominations traditionnelles -employées jusqu'ici ont perdu leur raison d'être, une feuille repliée -trois ou quatre fois pouvant encore produire un format correspondant, -comme dimensions, à ce qu'on appelait jadis un in-folio, aussi a-t-on -reconnu partout la nécessité d'adopter, pour déterminer les formats, des -règles fixes et invariables, et avec d'autant plus de raison que les -papiers varient de grandeur suivant les régions et, dans la même région, -suivant les fabriques. Toutefois, les différents pays n'ont pu encore -arriver à s'entendre, ce qui serait pourtant très désirable, sur les -mesures conventionnelles à adopter... En France, l'ordonnance -ministérielle du 4 mai 1878 a tranché la question en ce qui concerne les -bibliothèques universitaires, en établissant les désignations suivantes: -1º _Grand format_ (comprenant tous les volumes dépassant 35 -centimètres); 2º _Moyen format_ (comprenant les volumes hauts de 25 à 35 -centimètres); 3º _Petit format_ (comprenant les volumes au-dessous de 25 -centimètres).» - -Voici d'ailleurs le passage textuel de cette circulaire ministérielle à -laquelle il vient d'être fait allusion, et à laquelle aussi nous nous -référerons souvent: - -«Il est inutile de préciser ici les moyens de déterminer chaque format. -A l'époque où le papier était fabriqué selon des règles de dimension qui -variaient peu, on reconnaissait le format en comptant les pages de la -feuille d'impression. Les désignations d'in-folio, in-quarto, in-octavo, -représentaient alors une hauteur fixe. Il n'en est plus de même -aujourd'hui que les feuilles d'impression sont de dimensions très -différentes, et que certains in-octavo deviennent plus grands qu'un -in-folio du XVIe siècle. L'indication actuelle a donc perdu son ancienne -signification, car elle ne répond pas toujours à l'indication de la -hauteur du livre; elle doit être abandonnée pour les désignations -suivantes, répondant aux dimensions réelles: - -«1º _Grand format_ (comprenant tous les volumes dépassant 35 -centimètres); - -«2º _Moyen format_ (comprenant les volumes hauts de 25 à 35 -centimètres); - -«3º _Petit format_ (comprenant les volumes au-dessous de 25 -centimètres[186])». - -Au lieu de trois formats, la Bibliothèque nationale en a adopté cinq: - -1º Grand in-folio (comprenant tous les volumes dépassant 45 -centimètres); - -2º In-folio (comprenant tous les volumes hauts de 45 à 31 centimètres); - -3º In-4 (comprenant tous les volumes hauts de 31 à 25 centimètres); - -4º In-8 (comprenant tous les volumes hauts de 25 centimètres à 95 -millimètres); - -5º Les _nains_ (comprenant tous les volumes au-dessous de 95 -millimètres). - -«Il serait à désirer, dit très justement M. Édouard Rouveyre, qu'à -l'avenir les libraires annonçassent, sur leurs catalogues, la hauteur et -la largeur des livres en centimètres, indépendamment de la désignation -du format, qui jouerait ici un rôle secondaire[187].» - -C'est ce que font, ainsi que nous l'avons déjà remarqué et comme nous le -rappellerons, en parlant des catalogues et des fiches[188], les -partisans de la _Classification décimale_. - - * - - * * - -Depuis les débuts de l'imprimerie, les formats les plus appréciés du -public semblent avoir été toujours en décroissant. - -L'in-folio et l'in-4 étaient, sauf exceptions, les formats des premiers -livres, des incunables[189], et, malgré les admirables petits in-8 -d'Alde Manuce et de Sébastien Gryphe, les savants du XVIe siècle -tenaient en mépris tous les volumes qui n'avaient pas les plus grandes -dimensions[190]. On jugeait alors en quelque sorte de la valeur d'un -ouvrage d'après son ampleur et sa taille. - -Scaliger, au dire du passionné érudit Adrien Baillet (1649-1706), -«raille Drusius pour la petitesse de ses livres; et J. Morel, l'un des -plus grands imprimeurs de son temps, se plaignait au savant Puteanus, -rival de Juste Lipse, que ses livres étaient trop petits pour la vente, -et que les chalands n'en voulaient pas[191]». - -Les livres de format inférieur à l'in-4, les in-8 ou in-12, étaient -surtout alors des livres de piété, des «livres d'heures». - -Il est juste cependant de reconnaître que l'in-8, dont l'origine est -généralement attribuée à Alde Manuce,--l'inventeur de la lettre -_italique_, dite aussi et par suite _aldine_, qu'une légende affirme -avoir été exactement copiée sur l'écriture de Pétrarque[192],--avait -rencontré bon accueil à l'étranger. Ces volumes qu'on pouvait glisser -dans la poche et emporter aisément, qui contenaient autant de matière -que les in-4 et coûtaient moins cher, avaient trouvé de nombreux -partisans. Alde Manuce reçut même du sénat de Venise une récompense pour -avoir créé ou vulgarisé l'in-8: on lui octroya, en 1502, le privilège -d'employer seul ce format pendant une période de dix années, ce qui -n'empêcha pas les imitations et la concurrence de se produire[193]. - -Au XVIIe siècle, et en dépit du succès des elzeviers, les gros et grands -volumes étaient encore les plus appréciés. «Leurs formats et leurs -caractères (des elzeviers) étaient trop petits», remarque très justement -M. Henri Bouchot[194]. - -Nous voyons au XVIIIe siècle le format in-4 employé de préférence par -les imprimeurs de Hollande, même pour les recueils de poésies, que nous -imprimons à présent, au contraire, en volumes de menues et coquettes -dimensions, en in-18 ou in-24[195]. - -Mais l'in-8 ne tarda pas à triompher, et il n'est pas de bibliographe de -la première moitié du XIXe siècle qui ne le prône et ne le recommande. -L'érudit et consciencieux Gabriel Peignot insiste maintes fois notamment -sur les mérites de l'in-8. - -«Nous citons de préférence les éditions in-8, écrit-il dans son _Manuel -du bibliophile_[196], parce que ce format, tenant le milieu entre les -plus grands et les plus petits, nous paraît le plus décent, le plus -convenable, le plus propre à former une bibliothèque qui présente un -aspect régulier; d'ailleurs, l'in-8 est ordinairement imprimé en -caractères assez forts pour ne point fatiguer les vues faibles.» - -Et ailleurs[197]: - -«Si un amateur ne voulait posséder qu'une collection choisie de 300 -volumes, je lui conseillerais de tâcher de la former entièrement -d'ouvrages de même format, et de prendre l'in-8[198].» - -Ludovic Lalanne[199] patronne également le format in-8, «auquel on -revient toujours», déclare-t-il. - -Le format employé et vulgarisé, à partir de 1838, par l'éditeur Gervais -Charpentier, et connu sous le nom de _format Charpentier_[200],--c'est -un in-18 jésus ayant pour dimensions 0,117 × 0,183,--est actuellement le -plus répandu, pour les ouvrages de littérature du moins, et il nous -paraît tout à fait digne de sa vogue, il mérite toutes nos préférences. - -En voici les motifs. - -Le malheur veut que la plupart des liseurs assidus, des plus constants -amis des livres, deviennent myopes, parfois même longtemps avant la -vieillesse. Il leur faut tenir à la main, à proximité de leurs yeux, le -volume qu'ils lisent; si, au lieu de le tenir, ils le posent devant eux -sur une table, cela les contraint à pencher la tête, souvent très bas, -selon leur degré de myopie: d'où une congestion plus ou moins rapide. -C'est donc d'ordinaire et presque forcément _livre en main_ qu'ils -lisent: il est donc bon, il est donc indispensable que ce volume ne soit -pas trop lourd; l'in-18, moins grand que l'in-8, pèse moins que lui, -avec un nombre de pages égal et de même pâte de papier, et, par -conséquent, fatigue moins la main. - -Considérons, en outre, que nos appartements modernes, dans les grandes -villes, à Paris principalement, sont exigus, et que la place nous y est -parcimonieusement mesurée: l'in-18 est moins encombrant que l'in-8, et, -sous un format plus restreint, contient ou peut contenir autant de -matière. Il n'y a souvent que les marges qui diffèrent. Cela est si vrai -que plusieurs éditeurs, après avoir fait paraître un ouvrage en in-8, le -publient en in-18 sans changer la _justification_, c'est-à-dire la -«longueur des lignes» (Littré) et en se servant de la même composition. -Exemple: la maison Calmann Lévy et nombre de ses volumes: -_Correspondance_ de Mérimée, de Doudan, de Balzac, etc., etc. Ces -volumes sont mis en vente d'abord en in-8 à 7 fr. 50; puis, lorsque -cette vente est épuisée, les clichés provenant des mêmes empreintes[201] -de ces mêmes volumes in-8 servent à tirer les in-18, cotés 3 fr. 50: ce -système a le triple avantage de contraindre les personnes pressées de -lire un de ces volumes à le payer 7 fr. 50 au lieu de 3 fr. 50, -d'augmenter de cette différence les bénéfices de l'éditeur, et aussi de -permettre aux amateurs de _grands papiers_ de satisfaire leur goût. - -D'autres motifs militent encore en faveur du format in-18 et le font de -plus en plus préférer à l'in-8[202]: l'in-18, de dimensions moindres que -l'in-8, coûte moins cher de reliure; il se met plus commodément dans la -poche; etc. - -Il va sans dire que certains ouvrages d'étendue considérable, comme les -encyclopédies et dictionnaires; d'autres, moins développés que ceux-ci, -mais ayant néanmoins des dimensions qui obligeraient à les composer en -trop menus caractères, ou à les sectionner en deux volumes, ce qu'on -tient parfois expressément à éviter; d'autres encore, accompagnés -d'illustrations ou de planches, de tableaux synoptiques, etc., exigent -un format plus grand que l'in-18. - -Il va de soi également que nous ne répudions pas les formats qui se -rapprochent de très près du format Charpentier, celui, par exemple, de -l'ancienne petite collection Lefèvre (0,105 × 0,166), et de l'ancienne -«Librairie nouvelle» de Bourdilliat (mêmes dimensions), de la «Nouvelle -Bibliothèque classique» de Jouaust (0,113 × 0,18), etc. - -Quant aux in-32 jésus (0,88 × 0,138), aux in-36, etc., à tous ces -volumes qui d'une façon générale et en termes vulgaires, sont moins -longs que la main, ils sont trop peu pratiques, offrent de trop nombreux -inconvénients pour être recommandés. - -D'abord l'impression y est presque toujours et forcément microscopique. -Ensuite ces petits volumes s'accommodent mal de la reliure: les pages -n'ayant pas assez de marge intérieure, de _fond_, ni assez de jeu, ni -assez de poids, ils s'ouvrent mal, quand ils sont reliés: on ne peut -quasi plus s'en servir. Les travailleurs, qui,--au risque de scandaliser -et d'indigner MM. les bibliophiles et bibliotaphes,--ont parfois besoin -d'inscrire quelque annotation sur les marges de leurs livres, ne peuvent -le faire avec ces «éditions diamant»: la place manque. Elles n'ont leur -utilité que pour les ouvrages qu'on désire emporter avec soi, les -vade-mecum qu'on tient à avoir toujours dans sa poche, afin de les -consulter ou de les relire à volonté, tels que certains manuels, guides, -indicateurs, etc., ou des chefs-d'œuvre comme les _Fables_ de La -Fontaine, les _Odes_ d'Horace, les _Satires_ de Regnier, le _Théâtre_ de -Molière ou de Racine, etc. - -A ce propos, le sagace Mouravit fait, d'après Bollioud-Mermet, -dit-il[203], la remarque suivante sur le choix des formats et leur -parfaite convenance, leur mise en harmonie avec l'ouvrage que le volume -renferme: «Les recherches savantes de l'érudition se trouvent à l'aise -dans l'in-folio; la pensée du philosophe, le récit de l'historien, -demandent la majestueuse gravité de l'in-quarto ou de l'in-octavo; le -poète, les esprits humoristes, se plaisent dans le charmant in-douze, -l'in-dix-huit si coquet, le gracieux in-trente-deux; un livre de -prédilection empruntera les sveltes proportions de ces minces -formats[204]». - -M. Émile Leclerc résume ainsi, de son côté, l'emploi des formats: - -«L'in-plano n'est guère employé que pour les affiches, les placards, les -textes destinés à accompagner les planches, les tables chronologiques, -les tableaux synoptiques, les imprimés administratifs et autres ouvrages -du même genre, certains travaux de ville. - -«L'in-folio est réservé pour les impressions de luxe, pour les ouvrages -de recherches, que l'on consulte parfois, mais dont on ne se sert pas -habituellement. - -«L'in-4, très usité autrefois, s'emploie pour les dictionnaires, -mémoires, rapports, ouvrages scientifiques et ceux contenant des -tableaux ou des opérations exigeant une grande justification. - -«L'in-8 joint l'élégance à la beauté, l'usage en est fort commode, et il -figure agréablement dans une bibliothèque. C'est le format préféré des -lecteurs en général et des bibliophiles en particulier[205]. Il convient -à toutes sortes d'ouvrages; il tient le milieu pour les dimensions et -pour les caractères entre tous les autres formats: c'est le type le plus -répandu. - -«L'in-12 est généralement adopté pour les classiques, les romans et -autres ouvrages usuels, qui en rendent l'emploi assez commun. Quoique -format dit bâtard, il est assez agréable d'aspect; il tient le milieu -entre l'in-8 et l'in-16. - -«L'in-16 s'emploie pour les livres d'instruction et de récréation. - -«L'in-18, d'usage fréquent, est surtout le format des romans. - -«La double couronne en in-16 remplace le jésus en in-18, la grandeur du -volume est la même et l'impression des quarts, demis et trois quarts [de -feuille] se fait sans perte de papier[206].» - -A la suite de ces divers formats, il convient de mentionner le format -fantaisiste _oblong_ (plus large que haut), employé surtout pour les -albums de dessin. Les livres qui ont reçu cette forme insolite ne se -tiennent pas aisément ouverts à la main, à moins d'être repliés plat -contre plat, d'où un grand risque de leur casser le dos, et ne peuvent -guère être lus que sur une table, ce qui, comme nous l'avons vu, est, -pour nombre de lecteurs, très incommode. Ils présentent, en outre, comme -tous les volumes de formats anormaux et baroques,--format carré (lourd -et disgracieux par essence même, l'élégance n'appartenant qu'aux formes -élancées, plus hautes que larges), format triangulaire (on a été jusqu'à -fabriquer des livres en triangle!), etc.,--le grave inconvénient de ne -pouvoir se caser facilement sur les tablettes des bibliothèques: ils -jurent avec les autres volumes, les dépassent en hauteur ou en largeur: -on ne sait où fourrer ces petits monstres. - -Une curieuse particularité nous a été signalée par plusieurs libraires: -les volumes de grand format, lourds à la main (in-8 et au-dessus), se -vendent mieux en été, parce que beaucoup de personnes ont l'habitude de -lire au lit, et, durant la chaude saison, peuvent mettre bras et épaules -hors des couvertures sans se refroidir. - - - - -CHAPITRE IV - -L'IMPRESSION - -Méfiez-vous des livres imprimés en caractères trop fins.--Le _point_ -d'imprimerie.--Caractères: _romain_, _elzevier_, _italique_. Caractères -de fantaisie: _allongée_, _alsacienne_, _antique_, _classique_, -etc.--Casse.--Police des lettres.--Encre d'imprimerie.--Tirage: -empreintes et clichés.--Plus de -correcteurs.--Millésime.--Foliotage.--Inconvénient des lignes trop -longues.--Encore une fois: «Gare à vos yeux!» - - -A propos de l'impression, nous adresserons tout d'abord et encore une -fois aux lecteurs la recommandation que nous leur avons faite en parlant -des papiers: «Ménagez vos yeux!» - -Donc, à part les dictionnaires et ouvrages de référence, à part les -sommaires, les notes, index, tableaux, etc., où l'on est bien obligé de -réduire et serrer le texte, pas de livres imprimés en caractères trop -fins, et, pour préciser, en caractères inférieurs au «corps huit». On -sait que les caractères d'imprimerie,--qui sont composés de plomb et -d'antimoine ou régule (environ 4 de plomb pour 1 d'antimoine),--se -mesurent et se classent par points, quel que soit d'ailleurs leur genre, -qu'ils appartiennent au _romain_, à l'_elzevier_ ou à l'_italique_. Nous -allons voir dans un instant ce que signifient ces noms. Le _point_[207], -unité typographique, équivaut à un peu moins de quatre dixièmes de -millimètre (0mm,38). Pratiquement, le «corps un», c'est-à-dire le type -de caractères qui aurait cette microscopique hauteur, ne se fabrique -pas; et les «corps» ne commencent guère à exister et s'employer qu'à -partir du «quatre» ou du «cinq». Le corps huit a une hauteur d'un peu -plus de trois millimètres (0mm,38 × 8), en mesurant non pas l'_œil_ ou -sommet des lettres basses (a, c, e, i, m, n...), mais celui des lettres -longues (b, d, f, g, h...). L'_œil_ d'une lettre est, en d'autres -termes, la partie saillante qui forme l'impression de cette lettre. Le -_corps_ ou la _force de corps_ est la hauteur totale de la lettre, dans -le sens vertical de l'_œil_. Le même corps peut avoir et a ordinairement -plusieurs variétés d'œil, et un caractère est _gros œil_ ou _petit œil_, -suivant les dimensions plus ou moins grandes données à la lettre ou au -signe en relief, au détriment du _talus_: on appelle ainsi la partie -inclinée du sommet de la tige des caractères, qui se trouve d'un seul -côté de l'œil dans les lettres longues ou accentuées, et des deux côtés -dans les lettres courtes. L'_approche_ est le «talus doublement latéral -qui sert à isoler la lettre de ses voisines: c'est la distance -horizontale que les lettres ont entre elles dans les mots[208]». Le -_cran_ est une petite entaille faite au corps de la lettre, à peu de -distance de la base, et qui sert à indiquer au compositeur dans quel -sens il doit placer cette lettre dans le composteur: il faut que le cran -se trouve toujours en dessous. - -Il y a des lettres longues hautes: b, d, f, h, k, l, t, et des lettres -longues basses: g, j, p, q, y; dans les unes comme dans les autres, le -trait ou la boucle qui dépasse l'œil se nomme _queue_. Les _pleins_ sont -les traits verticaux des lettres; ils sont plus fortement appuyés, plus -«pleins» que les traits horizontaux ou contournés, qui, à cause même de -leur minceur et de leur finesse, ont reçu le nom de _déliés_. Le petit -trait placé au sommet des lettres b, d, h, i, j, k... se nomme _obit_, -et celui ou ceux qui se trouvent au bas des lettres f, h, i, k, l, m, n, -p... s'appellent _empattements_[209]. - -La lettre double ff, les lettres fi, fl, ffi et ffl, présentent cette -particularité, qu'elles sont fondues ensemble, de façon à ne former -qu'un caractère. Voici pourquoi. Si la lettre f, distincte et séparée, -était placée devant une autre f, devant un i ou devant une l, sa -bouclette supérieure, rencontrant le haut de l'f voisine, le point de -l'i ou le sommet de l'l, le presserait, et, par cette pression latérale, -amènerait aisément la rupture d'une de ces deux parties supérieures en -contact, sinon même des deux. On obvie à ce danger en fusionnant les -deux lettres. - -Selon leurs points, leur _force de corps_, les caractères portaient -anciennement des noms spéciaux, à peu près tombés aujourd'hui en -désuétude, mais qu'il n'est cependant pas inutile de connaître. En voici -la liste[210]: - - FORCE EN POINTS - ou ANCIENS NOMS - FORCE DE CORPS - - 3 points Diamant ou sanspareille. - 4 -- Perle. - 4 points 1/2 Sédanaise. - 5 points Parisienne. - 6 -- Nonpareille. - 7 -- Mignonne. - 7 points 1/2 Petit-texte. - 8 points Gaillarde. - 9 -- Petit-romain. - 10 -- Philosophie. - 11 -- Cicéro. - 12 ou 13 points Saint-augustin. - 14 points Gros-texte. - 15 ou 16 points Gros-romain. - 18 ou 20 -- Petit-parangon. - 21 ou 22 -- Gros-parangon. - 24 points Palestine. - 26 ou 28 points Petit-canon. - 36 points Trismégiste. - 40 ou 44 points Gros-canon. - 48 ou 56 -- Double-canon. - 72 points Triple-canon. - 96 -- Grosse-nonpareille. - 100 -- Moyenne de fonte. - 138 -- Grosse-sanspareille. - - * - - * * - -Le caractère d'imprimerie le plus fréquemment usité est le caractère -_romain_. Chaque imprimerie presque possède son type de lettres -romaines, et les différences entre les types de même corps appartenant à -des imprimeries différentes sont, en général, minimes: les uns sont d'un -_œil_ un peu plus étroit; les autres, plus large; ceux-ci ont leurs -_pleins_ plus gros; ceux-là, plus maigres; etc. On a ainsi, d'après ces -légères variations, du romain Didot[211], du romain Raçon, du romain -Lahure, Manie, etc. Pour peu qu'on soit au courant des choses de -librairie et de typographie, on reconnaît assez promptement ces types -respectifs, et il suffit souvent d'ouvrir un livre nouveau pour dire de -quelle imprimerie il sort[212]. - -L'_elzevier_, type de caractères provenant du graveur français Claude -Garamond, et employé au XVIIe siècle par les célèbres imprimeurs de -Leyde qui lui ont donné leur nom[213], a _généralement_ ses pleins moins -accentués et ses traits plus uniformes que ceux du romain, et il -présente une apparence un peu grêle, la boucle de l'_e_ notamment est -plus étroite dans l'elzevier que dans le romain (e, e). Beaucoup de nos -livres modernes, tels que des recueils de poésies, des études d'histoire -littéraire, etc., sont encore imprimés en elzevier. C'était le caractère -de prédilection de l'éditeur Jouaust, qui avait, dans ses dernières -années, créé un caractère mixte, où les défauts de l'elzevier étaient -compensés par les qualités du romain Didot, et réciproquement. Toujours -d'une façon générale, ces défauts et ces qualités consistent -principalement en ceci, que, dans l'elzevier, les déliés, ayant presque -la même force que les pleins, sont plus résistants, s'usent moins vite -et risquent moins de se casser. Le romain a pour lui, tout au moins aux -yeux de certains amateurs et bibliophiles, de paraître plus élégant, de -présenter meilleur aspect, à cause même de la différence mieux accusée, -de l'opposition, existant entre ses pleins et ses déliés. - -On appelle _italique_ le caractère penché de droite à gauche. -Originairement, ce caractère portait le nom tantôt de _lettres -vénitiennes_, parce que les premiers poinçons en ont été fabriqués à -Venise, tantôt de _lettres aldines_, parce que Alde Manuce, comme nous -l'avons dit[214], s'en est servi le premier, en 1512. De nos jours, on -imprime rarement un volume entier en italique; mais on emploie assez -souvent ce caractère _penché_ pour la dédicace ou la préface d'un volume -dont le texte est en impression _droite_, c'est-à-dire en romain ou en -elzevier. On se sert spécialement de l'italique dans les impressions -_droites_ pour les mots ou les phrases sur lesquels on veut appeler -l'attention, pour l'indication des titres de livres, de journaux, etc. - - * * * * * - -Voici quelques spécimens de types de lettres majuscules et minuscules de -différents points, en romain[215], en elzevier et en italique: - - 6 points { ROMAIN, romain. - (nonpareille). { ELZEVIER, elzevier. - { _ITALIQUE, italique_. - - 7 points { ROMAIN, romain. - (mignonne). { ELZEVIER, elzevier. - { _ITALIQUE, italique_. - - 8 points { ROMAIN, romain. - (gaillarde). { ELZEVIER, elzevier. - { _ITALIQUE, italique_. - - 9 points { ROMAIN, romain. - (petit-romain). { ELZEVIER, elzevier. - { _ITALIQUE, italique_. - - 10 points { ROMAIN, romain. - (philosophie). { ELZEVIER, elzevier. - { _ITALIQUE, italique_. - - 11 points { ROMAIN, romain. - (cicéro). { ELZEVIER, elzevier. - { _ITALIQUE, italique_. - - 12 ou 13 points { ROMAIN, romain. - (saint-augustin). { ELZEVIER, elzevier. - { _ITALIQUE, italique_. - - 14 points { ROMAIN, romain. - (gros-texte). { ELZEVIER, elzevier. - { _ITALIQUE, italique_. - - 15 ou 16 points { ROMAIN, romain. - (gros-romain). { ELZEVIER, elzevier. - { _ITALIQUE, italique_. - - Etc., etc. - - -Outre le romain, l'elzevier et l'italique, il existe des caractères, -dits de fantaisie, qui sont très nombreux. Les principaux sont: -l'_allongée_ ou _capillaire_, l'_alsacienne_ ou _écrasée_, l'_antique_, -la _classique_, l'_égyptienne_, l'_italienne_, la _latine_, la -_normande_, les lettres _jensoniennes_[216], les _lettres blanches_, -c'est-à-dire évidées complètement, les _lettres blanches ombrées_, dont -certains contours sont plus accentués ou garnis de hachures; les -_lettres maigres_, les _lettres bouclées_, les _lettres grises_ (grandes -lettres ornées[217]), etc. Mentionnons encore l'_anglaise_, la _ronde_, -la _bâtarde_, la _gothique_, la _coulée_, caractère penché de droite à -gauche, dont les lettres sont unies entre elles par leurs déliés; la -_cursive_, dont le premier type, gravé en 1556 par Nicolas Granjon, fut -connu sous le nom de _civilité_, du titre du livre _Civilité puérile et -honnête_, qu'il servit à imprimer[218]; les lettres _tourneures_ ou -_tournures_, ainsi nommées d'après leur forme arrondie, tournante, qui -étaient utilisées comme initiales de chapitre dans les anciens -manuscrits[219], et offrent beaucoup de ressemblance avec cette autre -espèce de majuscules arrondies, aussi fréquemment usitée dans les -manuscrits, appelée _onciale_[220]. - -Voici des spécimens de ces diverses lettres majuscules et minuscules: - - ALLONGÉE, allongée. - ALSACIENNE, alsacienne. - ANTIQUE, antique. - ANTIQUE ALLONGÉE. - ANTIQUE GRASSE. - CLASSIQUE, classique. - ÉGYPTIENNE, égyptienne. - ÉGYPTIENNE ITALIQUE, égypt. italique. - ITALIENNE, italienne. - LATINE. - NORMANDE, normande. - JENSONIENNES, jensoniennes. - BLANCHES. - LETTRES BLANCHES OMBRÉES - MAIGRETTES, maigrettes. - LETTRES BOUCLÉES MAIGRES. - Anglaise. - Ronde. Bâtarde. Gothique. Civilité. - - * - - * * - -Toutes les lettres, signes, chiffres et séparations typographiques -(espaces, cadrats, etc.) sont rangés dans une grande boîte sans -couvercle, nommée _casse_, placée à hauteur d'appui et sur un plan -légèrement incliné. La casse est partagée en deux grandes divisions, -deux grands morceaux: _bas de casse_ et _haut de casse_. Dans le bas de -casse, qui est la partie la plus rapprochée de l'ouvrier compositeur, se -trouvent, dans une quantité de petits compartiments ou _cassetins_[221], -les types de lettres et de signes de l'usage le plus fréquent, les -minuscules, par exemple, d'où leur nom typographique de _bas de casse_. -Le haut de casse contient les lettres et signes employés moins souvent, -comme les grandes majuscules ou _grandes capitales_, les petites -majuscules ou _petites capitales_, les lettres _supérieures_ (placées, -dans les abréviations, à la droite supérieure de la lettre initiale, -ordinairement majuscule: Nº, Mme; Mlles, etc.), les guillemets, -parenthèses, etc.[222] - -On appelle _police_ d'un caractère «l'assortiment des différentes sortes -dont il est composé: lettres, capitales, points, virgules, etc.» -(Littré), ou, en d'autres termes, le rapport des lettres et signes -typographiques entre eux dans la composition d'une langue. L'italien, -par exemple, emploie bien plus d'_a_ que de _b_; presque à chaque mot -l'_a_ reparaît dans cette langue: l'ouvrier typographe, le _typo_, -chargé de composer l'italien, devra donc avoir devant lui, dans sa -casse, bien plus d'_a_ que de _b_. En français, cette proportion ou -_police_ est, pour 100 000 lettres, de: - - BAS DE CASSE GRANDES CAPITALES CHIFFRES - - 5000 a 300 A 300 1 - 1000 b 150 B 200 2 - 2500 c 260 C 200 3 - 100 ç 25 Ç 200 4 - 3000 d 250 D 200 5 - 11000 e 450 E 200 6 - etc. etc. etc.[223] - -Disons enfin que l'encre d'imprimerie se compose de noir de fumée et -d'huile de lin cuite, intimement mélangés par le broyage. On employait -jadis l'huile de noix: elle est plus siccative et meilleure que l'huile -de lin, mais coûte plus cher. Selon qu'elle est destinée aux journaux, -aux _labeurs_,--c'est-à-dire aux ouvrages de longue haleine, comme -l'impression d'un livre, «susceptibles d'occuper plusieurs ouvriers -pendant un certain temps[224]», et «nécessitant l'emploi d'une certaine -quantité de caractères de la même espèce[225]»,--ou encore aux tirages -de vignettes, l'encre typographique subit diverses modifications de -fabrication et est plus ou moins fine. - -La première usine pour la fabrication industrielle de l'encre -d'imprimerie a été fondée en 1818 par Lorilleux père; jusque-là, les -imprimeurs avaient coutume de faire eux-mêmes leur encre[226], et il -faut avouer qu'il semble en être des anciennes encres comme des anciens -papiers: celles d'autrefois valaient généralement mieux que celles -d'aujourd'hui. «L'encre des premières impressions du XVe siècle, écrit -un bibliographe des plus experts en ces questions, Ambroise-Firmin -Didot[227], nous offre toutes les qualités désirables: elles est noire, -luisante, et quatre siècles écoulés ont prouvé qu'elle avait conservé -jusqu'à ce jour ses qualités primitives.» Après un court intervalle de -décadence, l'ancienne encre reprend sa supériorité: «celle que -fabriquaient eux-mêmes les Alde, les Estienne, les Elzevier, les -Plantin, les Ibarra, les Bodoni, et tous les imprimeurs jaloux de leur -renommée typographique, a conservé jusqu'à nos jours, répète le même -compétent érudit, toutes ses qualités primitives[228]». - - * - - * * - -L'imprimerie, cette invention qui, selon le mot de Louis XII, «semble -plus divine qu'humaine[229]», diffère à peu près autant actuellement de -l'imprimerie d'autrefois que les nouveaux modes de fabrication du papier -diffèrent des anciens. - -Aujourd'hui, afin de ne pas fatiguer et écraser les caractères, on ne -_tire_ plus sur la _composition_ que les ouvrages dont le chiffre de -tirage ne doit pas dépasser quatre ou cinq mille exemplaires. Lorsque ce -chiffre est plus élevé, on prend, au moyen d'une pâte spéciale[230], -composée de colle de pâte, de blanc d'Espagne et de papier, et appelée -_flan_, les _empreintes_ de cette composition, puis on _cliche_ ces -empreintes, c'est-à-dire qu'on y coule un mélange de plomb et -d'antimoine, qui donne, en se refroidissant, un bloc présentant le même -relief que les lettres mêmes, et c'est sur ces blocs, sur ces _clichés_, -que l'impression, le tirage, s'effectue[231]. On peut tirer sur ces -clichés environ dix à quinze mille exemplaires. Lorsque le tirage doit -dépasser ce dernier chiffre, on a recours à la galvanoplastie; on -obtient, au moyen du courant électrique, des clichés en cuivre d'une -résistance bien plus grande, et avec lesquels on peut tirer un nombre -d'exemplaires bien plus considérable. - -Par suite de l'usure des clichés, il advient très fréquemment que des -mots ou des lignes entières, principalement les premiers ou les derniers -mots des lignes, les premières ou les dernières lignes des pages, -manquent, ne sortent plus sur les feuilles que l'on tire. Vous ferez -donc bien, lorsque vous achetez un exemplaire d'un ouvrage -moderne,--particulièrement si cet ouvrage a atteint un chiffre élevé -d'éditions, et si cet exemplaire appartient à un des derniers -tirages,--d'en vérifier les bas de pages et les extrémités de lignes, -afin de vous assurer que le texte est complet. - -La nécessité absolue de produire avant tout du bon marché fait que, de -l'avis de tous les gens compétents, la librairie n'a jamais été aussi -«vilaine[232]» qu'aujourd'hui. Et cela non pas par la faute seule des -imprimeurs ou éditeurs, mais par celle du public surtout, pour qui le -plus bas prix est l'argument décisif, l'unique et suprême cause -déterminante du choix[233]. - -Jadis, non seulement chaque imprimerie, mais chaque maison d'édition -avait son _correcteur_,--un employé instruit et expérimenté, chargé de -relire les épreuves[234]. Ce n'était pas là une besogne superflue, les -auteurs en général et les débutants en particulier n'étant pas initiés -aux innombrables détails de la composition et de la correction -typographiques[235]. - -Nombre d'éditeurs se passent aujourd'hui de cet employé et réalisent -ainsi une économie sensible: si les imprimeurs conservent encore leurs -correcteurs, c'est qu'ils ne peuvent guère faire autrement[236]; mais ce -n'est pas l'envie qui doit manquer à beaucoup d'entre eux d'économiser -aussi de ce côté, et les correcteurs d'imprimerie sont généralement -surchargés de travail et contraints par suite de mal travailler. «La -correction, il n'en faut plus parler, écrit Jules Richard[237]. Sauf en -quelques ateliers qui se respectent, on ne se donne ni la peine de -relire, ni celle de corriger. La faute typographique est si multipliée -qu'on ne veut plus d'_erratum_. Il ferait, par son ampleur, concurrence -au dernier chapitre. C'est là un mal récent et auquel il serait utile de -couper court.» - -Où est le temps où les Estienne, si célèbres à la fois comme érudits et -comme typographes, étaient si jaloux de la pureté des éditions qui -sortaient de leurs presses, que l'un d'eux, Robert Estienne (1503-1559), -après avoir lu, relu, relu à satiété ses épreuves, les affichait à sa -porte et donnait une récompense, «cinq sols», pour chaque faute qu'on -lui indiquait[238]! Chez ce savant philologue et maître imprimeur, «la -correction, comme l'explique Michelet[239], se faisait par un décemvirat -d'hommes de lettres de toutes nations et la plupart illustres. L'un -d'eux fut le Grec Lascaris; un autre Rhenanus, l'historien de -l'Allemagne; l'Aquitain Rauconet, depuis président du parlement de -Paris; Musurus, que Léon X fit archevêque, etc.» - -Aujourd'hui, nombre d'éditeurs ont pris l'habitude de ne plus indiquer -le _millésime_ (c'est-à-dire l'année de la publication) sur le titre du -volume. C'est afin de ne pas démoder l'ouvrage: de cette façon, un -_Guide dans Paris_, paru en 1890, peut encore être vendu comme neuf en -1900, et vingt, trente et quarante ans plus tard. Mais on devine -l'embarras du lecteur lorsqu'il se trouve en présence de phrases -contenant un adverbe de temps ou une allusion à la date de la -publication dudit ouvrage: «On voit aujourd'hui telle chose à tel -endroit...» Quand, aujourd'hui? «Il y a un demi-siècle la mode ne -permettait pas...» De quelle année le faire partir, ce demi-siècle? - -Les _folios_ (numéros des pages) se placent au sommet de la page, soit -au milieu de ce sommet, si l'ouvrage ne comporte pas de _titre -courant_[240], soit, s'il en comporte un, à gauche ou à droite de ce -titre: à gauche, pour les pages paires; à droite, pour les impaires. - -_Folioter_ un livre au bas des pages est une détestable méthode, qui -déroute l'œil, entrave les recherches et ne peut s'expliquer que par la -manie de vouloir faire moins bien pour faire autrement. Quand vous -feuilletez un livre dans le sens ordinaire, c'est-à-dire en rejetant les -pages de droite sur les pages de gauche, c'est principalement sur les -angles, angle inférieur ou angle supérieur de droite, que repose votre -main. Si vous vous servez de la main droite, tous vos doigts,--sauf le -pouce, lorsque vous agissez sur l'angle supérieur,--restent en dehors de -la page, appuyés sur la tranche, et ils ne cachent, par conséquent, -aucune ligne du texte. Il n'en est plus de même si c'est votre main -gauche qui opère, et c'est surtout sur l'angle inférieur de la page -qu'il lui est commode de se poser pour effectuer son mouvement: dans ce -cas, les doigts de cette main masquent l'extrémité des dernières lignes, -et, à plus forte raison, ce qui est au-dessous d'elles, ce chiffre que -vous cherchez et que votre œil est d'ailleurs accoutumé à trouver au -sommet de la page. Il est donc, de toute évidence, bien préférable de -laisser les folios à leur ancienne place, à ce sommet, et il ne faut pas -plus les mettre au bas de la page que sur les côtés. Bientôt sans doute -nous verrons des éditeurs, encore plus ingénieux et plus avides de se -distinguer, commencer un dictionnaire par la lettre F ou G, au lieu de -la lettre A, qu'il est bien temps de détrôner; imprimer une page dans un -sens et la suivante dans le sens contraire; etc.: lorsqu'on est en si -beau chemin, pourquoi s'arrêter? - -Il serait bon, afin aussi de faciliter les recherches et d'aider le plus -possible les lecteurs et travailleurs, de numéroter toutes les pages, -les _belles pages_,--c'est-à-dire les pages impaires, les pages de -droite ou recto, débutant par un titre de chapitre,--comme les autres. -Je n'ignore pas que MM. les typographes estiment que ce foliotage -intégral serait tout à fait disgracieux sur les belles pages et jurerait -à l'œil. C'est possible[241]. Mais il y a une chose bien plus -désagréable encore, bien autrement incommode et fâcheuse, pour ne pas -dire absurde, c'est de voir des volumes entiers (composés de chapitres -n'ayant que quelques lignes, ou de menues pièces de vers, de quatrains, -de sonnets, etc., commençant et finissant tous en _belle page_, et dont -le verso est, par conséquent, une page blanche ou _fausse page_), ne -possédant pas un seul folio, sans pagination du commencement jusqu'à la -fin. Allez donc faire une recherche et vous retrouver dans ce -labyrinthe! - - * - - * * - -De même que nous vous exhortons de toutes nos forces, et cela dans -l'intérêt de vos yeux, à fuir les livres à impressions microscopiques, -nous vous engageons, pour le même motif, à éviter les longues lignes, -les lignes interminables de certaines publications. - -Plus une ligne est longue, plus, pour que la lecture en soit facile et -ne fatigue pas les yeux, le caractère doit être fort et l'interlignage -large. Ouvrez le tome premier du _Dictionnaire_ de Littré et voyez la -«Préface»: les lignes ont 0m,185 de long et occupent toute la largeur de -la page; mais le caractère est gros et suffisamment espacé: c'est du -corps XIV (romain Didot), interligné à quatre points; aussi ces lignes -se détachent-elles bien et se lisent-elles aisément. Voyez plus loin le -«Complément de la préface»: le caractère est plus petit, c'est du corps -X (romain Didot); mais la page est divisée en deux colonnes, les lignes -n'ont plus, comme longueur, que la moitié des précédentes, moins de la -moitié même (0m,089), ce qui a permis de leur donner moins d'intervalle -que tout à l'heure, de ne les interligner qu'à deux points, et ce qui -permet également de les lire sans difficulté. Il n'en serait plus de -même si, avec ce caractère corps X ou un plus petit, nous avions la -ligne de tout à l'heure, une ligne de 0m,185 de long; plus d'un lecteur -aurait l'œil troublé, verrait ces lignes chevaucher et se confondre, les -lettres danser et papilloter. - -«Gare à vos yeux!» C'est le cri d'alarme lancé jadis par Francisque -Sarcey, un passionné liseur et travailleur, dans une intéressante -plaquette, qu'il a fait exprès imprimer, dit-il, «en gros caractère et -sur du papier teinté pour soulager vos pauvres yeux[242]». - -C'est le conseil et la suprême recommandation de tous les amoureux du -livre, de tous les chercheurs et fureteurs, tous les curieux et érudits. - -Ayez bien soin de vos yeux! Vous ne sauriez avoir pour eux trop -d'égards, prendre pour eux trop de précautions. Ce sont les premiers et -les plus indispensables de vos instruments. - - - - -CHAPITRE V - -LA RELIURE - -Faut-il faire relier les livres?--Avantages et inconvénients des livres -reliés.--Opinion de Sébastien Mercier, de Gabriel Naudé, -etc.--Vocabulaire technique de la reliure: _plats_, _dos_, _tranches_, -_tête_, _queue_, _gouttière_, etc.--Couture: grecquage; machines à -coudre les livres.--Reliure pleine: peaux et parchemin; reliures -singulières; reliures uniformes; inconvénients des couleurs claires; -reliures _à la janséniste_, _à la fanfare_, _à l'oiseau_, -etc.--Demi-reliure.--Cartonnage bradel.--Cartonnage anglais.--Encore la -couture: couture de la brochure; couture de la reliure; supériorité de -la couture à la machine.--Couture métallique.--Reliure -arraphique.--Colles diverses.--Conseils pratiques: ne pas faire relier -de livres récemment imprimés;--choisir l'époque propice;--laisser au -relieur un laps de temps raisonnable;--pas de recueils factices;--gare -au rognage!--respecter les marges: _témoins_, _larrons_;--conserver les -couvertures imprimées;--titres à pousser;--modèles à donner au -relieur;--collationnez vos volumes.--Tarif de reliures.--Du choix d'un -relieur. - - -Une question se pose tout d'abord: sans nous occuper de l'aspect du -livre et de sa décoration, en nous plaçant uniquement au point de vue -pratique, _faut-il faire relier les livres?_ S'il ne s'agit que de leur -conservation et de la commodité et stabilité de leur rangement, -l'affirmative n'est pas douteuse; mais si vous envisagez leur maniement, -le degré de facilité qu'ils peuvent présenter pour la lecture ou les -recherches, l'hésitation est très permise, pour les volumes du moins qui -n'excèdent pas l'in-8. - -En raison de leur taille et de leur poids, les ouvrages de grand format -non reliés et placés debout sur les rayons d'une bibliothèque se -déjettent et se tassent, se déforment. S'ils ont une certaine épaisseur -et sont destinés à être maniés fréquemment, si ce sont des -dictionnaires, par exemple, il est indispensable qu'ils soient revêtus -d'un solide cartonnage: brochés, avec simple couverture de papier mince, -ils n'offriraient aucune résistance, le dos notamment ne tarderait pas à -se décoller ou à se fendre, à se _casser_. - -Mais pour les in-12, in-16, in-18, etc., d'une épaisseur moyenne, si la -couture était faite solidement, si cette couture, au lieu d'être une -_couture de brochure_ (où le fil ne passe que par deux trous dans chaque -cahier), était une _couture de reliure_ (où le fil passe par plus de -deux trous, et s'appuie ou s'enroule autour de ficelles ou _nerfs_ -appliqués ou embrochés verticalement sur le dos des cahiers), il est -certain que les lecteurs et travailleurs, trouvant ces exemplaires -brochés moins lourds à la main et plus faciles à ouvrir et à feuilleter, -les préféreraient aux exemplaires reliés, la question d'élégance et de -luxe encore une fois mise à part. - -Le grand inconvénient des livres reliés, surtout lorsqu'ils sont de -petit format et imprimés sur fort papier, c'est, comme nous l'avons -vu[243], de s'ouvrir mal et de se refermer d'eux-mêmes, dès que la main -ou un poids suffisant n'exerce plus sa pression sur eux, sur leurs pages -horizontalement étalées. Il n'est personne qui ne le connaisse, cet -agaçant et inévitable défaut, qui rend parfois si difficile l'emploi -d'un livre, lorsqu'on n'a pas, par exemple, l'entière disposition de ses -deux mains, qu'on a besoin de copier un passage de ce livre, ou d'en -conférer des sections avec des chapitres d'autres volumes. - -C'est au point qu'un écrivain du XVIIIe siècle, le polygraphe Sébastien -Mercier, avait pris l'habitude de _casser le dos_ de tous les livres -reliés qu'il achetait: il préférait des volumes décousus et disloqués à -des volumes «qui ne veulent pas rester ouverts». Il avait d'ailleurs la -haine des «artistes relieurs», et voici ce qu'il écrivait à leur sujet: - -«Les livres sont des amis qu'il faut pouvoir traiter familièrement. -J'aime fort la lecture, et je trouve que la reliure, du moins la reliure -trop recherchée, est sa plus grande ennemie. S'il y a une profession -inutile, c'est assurément celle des grands artistes relieurs. Elle -ajoute à la cherté des livres, et nuit à leur usage. Avec ce que coûtent -les belles reliures, on aurait une autre bibliothèque. Mais on achète -des livres comme des biscuits de Sèvres ou des magots de Chine. -Cependant, les livres sont faits, me semble-t-il, pour être lus, relus, -maniés et remaniés. Un Horace tout neuf n'appartient qu'à un sot. On -pourrait, selon moi, dire des livres ce qu'on dit des olives: les -_pochetées_ sont les meilleures[244].» - -L'extrême et bruyante aversion que Sébastien Mercier manifestait pour le -livre relié finit même par lui attirer ce féroce quatrain: - - Mercier, en déclamant contre la reliure, - Pour sa peau craindrait-il un jour? - Que le brave homme se rassure: - Sa peau n'est bonne qu'au tambour[245]. - -Le savant Gabriel Naudé, qui vivait à une époque où le livre broché -n'existait pour ainsi dire pas, combat, en plusieurs endroits de son -très instructif _Advis pour dresser une bibliothèque_, l'abus de la -reliure, et peu s'en faut qu'il ne la condamne tout à fait, lui aussi. - -«... Le quatriesme (précepte) est de retrancher la despense superflue -que beaucoup prodiguent mal à propos à la relieure et à l'ornement de -leurs volumes, pour l'employer à l'achapt de ceux qui manquent, afin de -n'estre point sujets à la censure de Sénèque, qui se moque plaisamment -de ceux-là, _quibus voluminum suorum frontes maxime placent titulique_; -et ce, d'autant plus volontiers que la relieure n'est rien qu'un -accident et manière de paroistre, sans laquelle, au moins si belle et -somptueuse, les livres ne laissent pas d'estre utiles, commodes et -recherchez, n'estant jamais arrivé qu'à des ignorans de faire cas d'un -livre à cause de sa couverture, parce qu'il n'est pas des volumes comme -des hommes, qui ne sont cognus et respectez que par leur robe et -vestement[246].» - -Et ailleurs: - -«Je dis, premièrement, qu'il n'est point besoin pour ce qui est des -livres de faire une despense extraordinaire à leur relieure, estant plus -à propos de réserver l'argent qu'on y despenseroit pour les avoir tous -du volume plus grand et de la meilleure édition qui se pourra -trouver[247]...» - -D'une façon générale, on ne lit commodément et bien que les livres -brochés. Le chroniqueur Edmond Texier, si goûté des lecteurs du _Siècle_ -sous le second empire, nous conte, à ce sujet, une bien typique -anecdote. - -«Un millionnaire de fraîche date se présente chez un libraire: «Il me -faut des livres, lui dit-il, pour meubler ma bibliothèque en chêne -sculpté... Pour le choix, je m'en rapporte à vous; vous ferez relier le -tout très convenablement.» Là-dessus il sort; mais revenant sur ses pas: -«Ah! j'oubliais de vous dire... Vous mettrez dans le ballot quelques -romans amusants; mais il ne faut pas faire relier ceux-là, parce que je -veux les lire[248].» - -C'est bien cela, et l'on ne peut que sourire de la naïveté du brave -Lesné, qui, dans les notes de son poème sur _la Reliure_, peste, gronde -et fulmine de si bon cœur contre les amateurs qui «ne veulent pas -prendre la peine de tenir leur livre en lisant», à qui il faut «des -livres qui se tiennent ouverts sur la table[249]» tout seuls. Quelle -exigence! Conçoit-on pareille prétention! - -Il est vrai qu'un fervent érudit dont l'opinion est à considérer, -Charles Asselineau, a déclaré qu'«un livre qui n'est pas relié n'est pas -un livre[250]»; mais, en émettant cette sentence, il se plaçait à un -tout autre point de vue que le nôtre, au point de vue du mérite et du -succès d'une œuvre: il entendait par là que «la reliure est devenue pour -les auteurs ce qu'était autrefois l'impression, une épreuve -décisive[251],» que la reliure est aujourd'hui la sanction de la -renommée, le criterium de la valeur d'un livre et de la célébrité d'un -écrivain. - - * - - * * - -Sans tomber dans les partis pris et les exagérations de Sébastien -Mercier, nous estimons que le meilleur système à appliquer, pour une -bibliothèque particulière, dont les livres ne sont pas destinés à -circuler en de nombreuses mains et à se fatiguer, c'est l'emploi de la -reliure, ou, plus exactement, de la demi-reliure, pour les volumes de -format supérieur à l'in-8, et du cartonnage bradel pour les in-8 et -leurs inférieurs. - -Si l'on juge le cartonnage bradel trop faible et trop inconsistant pour -les volumes in-8,--ce qui peut advenir, surtout si ces volumes sont de -forte épaisseur,--on classera les in-8 parmi les volumes à relier; quant -aux in-12, in-16, in-18, etc., le bradel offre à leur endroit de -multiples avantages: économie, souplesse, légèreté, etc. Exception -faite, je le répète, pour les ouvrages destinés à être fréquemment -maniés: dans ce cas, la reliure s'impose. - -Comme on le voit, nous nous efforçons de concilier ces deux choses: -solidité et commodité; nous cherchons toujours à nous rapprocher le plus -possible du desideratum exposé tout à l'heure, à prendre à la reliure ce -qu'elle a de bon, c'est-à-dire sa couture, tout en conservant au livre -la légèreté et la flexibilité, la _complaisance_ de la brochure, qui -permet si bien au livre de rester ouvert, et c'est par le cartonnage -bradel que nous avons le plus de chance d'atteindre notre double but. - - * - - * * - -Examinons maintenant ce qu'il faut entendre par ces mots de _reliure_ et -_demi-reliure_, _bradel_, _cartonnage_, etc., et tout d'abord -définissons les termes que nous aurons à employer dans nos explications, -c'est-à-dire les termes les plus usuels du vocabulaire technique de la -reliure. - -On nomme _plats_ les deux surfaces planes du carton servant de -couverture au livre. Le plat de dessus porte les noms de _plat -supérieur_, _plat recto_ ou _premier plat_; le plat de dessous, ceux de -_plat inférieur_, _plat verso_ ou _deuxième plat_. Chaque plat ayant -deux faces, l'une en dehors du livre, l'autre en dedans, la première de -ces faces est le _plat extérieur_, la seconde le _plat intérieur_. - -Jadis, au lieu d'être en carton, les plats étaient en bois plus ou moins -épais, recouvert de peau ou d'étoffe, avec plaques et clous d'or, -d'argent ou de cuivre, pierres précieuses, etc. Le bois avait -l'inconvénient, non seulement d'accroître de beaucoup le poids du -volume, mais encore de servir de réceptacle aux vers, en sorte que «le -livre portait dans sa couverture même les germes de sa -destruction[252]». - -Le _dos_ est la partie arrondie du livre où se trouve la couture et où -s'inscrivent aujourd'hui le nom de l'auteur et le titre de l'ouvrage, -inscriptions qu'on mettait à l'origine sur le plat supérieur. La reliure -est dite _à dos plein_ quand les cahiers qui composent le livre sont -collés directement ou indirectement sur l'intérieur de ce dos, de -manière à former corps avec lui. Quand le dos des cahiers n'adhère pas à -la peau du dos de la couverture et s'en sépare lorsqu'on ouvre le -volume, en sorte qu'un vide se forme entre ces deux dos, la reliure est -dite _à dos brisé_. Certains bibliographes prétendent que ce dernier -mode de reliure, qui est aujourd'hui le plus fréquent,--on ne relie -guère maintenant à dos plein,--permet au volume de s'ouvrir plus -facilement et de ne pas se refermer de lui-même[253]. «C'est une -erreur», répliquent très nettement et avec raison MM. Sébastien -Lenormand et Maigne, ainsi que le docteur Graesel[254], et l'on fabrique -des reliures à dos plein qui s'ouvrent tout aussi bien--ou tout aussi -mal--que les reliures à dos brisé. C'est: 1º le peu d'épaisseur de la -peau ou garniture du dos; 2º la largeur du format[255]; 3º la minceur du -papier; 4º et enfin la couture faite sur nerfs ou rubans et non à la -grecque (nous verrons dans un moment ce que signifient ces locutions), -qui, seuls, peuvent faciliter l'ouverture d'un livre et lui permettre de -demeurer de lui-même et à toutes pages complètement ouvert. - -On appelle _tranches_ «les trois surfaces du livre par où il a été -rogné[256]». La tranche horizontale supérieure porte le nom de _tête_; -la tranche horizontale inférieure, celui de _queue_; la tranche -verticale (qui affecte toujours la forme concave, tandis que le dos, -auquel elle est opposée, est convexe), celui de _gouttière_. Les -tranches, surtout celle de queue et celle de la gouttière, peuvent -n'être qu'_ébarbées_: on _ébarbe_ un livre en enlevant légèrement, avec -des ciseaux, l'excédent de chaque feuillet, «ce qui dépasse trop». Il -est important, comme nous le constaterons, de laisser aux marges le plus -d'ampleur possible, voire toute leur intégralité. Les tranches, surtout -celle de tête, peuvent être dorées, peintes en une seule couleur, -brunies par le frottement d'une agate, marbrées ou _jaspées_, -c'est-à-dire recouvertes, à l'aide d'une brosse, qu'on passe sur un -grillage ou tamis placé au-dessus et à proximité d'elles, d'une -multitude de menus points de couleur, qui rendent ces tranches tachetées -comme le jaspe. Lorsque la tranche, particulièrement la tranche dorée, -est, ainsi qu'on le pratiquait fréquemment autrefois, ornée de dessins -de fantaisie, feuillages, etc., effectués avec de petits fers qu'on -appuie sur la dorure, on dit que le livre est _antiqué sur tranches_. - -_Endosser_ un livre, c'est donner au dos du livre cette forme arrondie, -convexe, qui entraîne pour la gouttière la forme creuse ou concave. - -Dès que la peau est adaptée et collée sur le dos et les plats, on met le -livre entre des ais ou planchettes de bois, appelées _membrures_, que -l'on maintient fortement serrées au moyen de ficelles ou _fouets_, afin -de l'empêcher de gondoler: cette opération, ce serrage, qui s'effectue -aujourd'hui à la presse, se désigne sous le nom de _fouettage_: -_fouetter_ un volume. - -«Pour protéger le livre, il est nécessaire que le carton déborde la -tranche. Cet excédent constitue les _chasses du livre_. Je vous ferai -observer en passant, écrit Charles Blanc[257], combien sont justes les -expressions du relieur: la tranche de devant s'appelle _gouttière_, -parce qu'elle est, en effet, comme une gouttière, creusée en cannelure. -Les chasses du livre sont bien nommées, parce qu'avant de rogner le -livre, on a dû donner la chasse, c'est-à-dire du jeu, au carton... Vous -remarquerez que le dos forme une petite saillie en se retournant sur -chaque côté du plat: ces saillies sont les _mors_ du livre. Elles sont -nécessaires pour loger les cartons, qui ont été tout exprès coupés -légèrement en biseau du côté de la saillie dont je parle; comme c'est le -long de cette saillie que le carton est attaché à la couverture du dos -par une bande de veau ou de maroquin sur laquelle il se meut, les mors -s'appellent très souvent _charnières_... Enfin, aux deux extrémités du -dos, vous voyez un petit rouleau couvert de fil de couleurs alternées: -cet ornement, qui est la _tranche-file_, répond à un but d'utilité, car -il sert à bien assujettir les cahiers et à donner plus de consistance à -la couverture, lorsque le livre, serré dans les rayons de la -bibliothèque, en sera tiré avec effort.» - -Malgré ces bonnes raisons, nombre de relieurs d'à présent ne -tranchefilent plus leurs livres, si ce n'est pour les reliures de luxe: -les tranchefiles, toutes différentes de ce qu'elles étaient jadis, ne -sont d'ailleurs plus aujourd'hui que de menus et insignifiants -ornements, préparés d'avance, qu'on colle pour la forme en tête et en -queue des livres. On donne particulièrement le nom de _comètes_ à ces -tranchefiles artificielles lorsqu'elles sont en coton, au lieu d'être en -soie. C'est sous la tranchefile de tête que s'adaptent les minces rubans -de soie ou de coton appelés _signets_ et destinés à servir de _marques_ -au livre. Jadis ces rubans, lorsqu'ils étaient nombreux, étaient adaptés -à une tige ou tringlette de métal nommée _pipe_. - -On appelle _coiffe_ le rebord ou repli que forme l'extrémité de la peau -du dos des livres, en tête et en queue. - -Les _gardes_ sont des feuilles de papier placées au commencement et à la -fin des livres pour en garantir, en _garder_ les premiers et les -derniers feuillets. Elles se composent de feuilles de papier blanc, -souvent aussi de feuilles de papier de couleur, désignées, d'après leurs -teintes et leurs dessins, sous les noms de _peigne_, _escargot_, _queue -de paon_, etc. Un de ces feuillets de garde est appliqué et collé sur -chaque plat intérieur du livre. - -Les livres reliés sont cousus avec du fil de lin, sur des ficelles, -appelées _nerfs_ ou _nervures_, qui font, ou plutôt sont supposées faire -saillie sur le dos des volumes. Ces ficelles, en effet, n'émergent plus, -grâce au _grecquage_: opération très usitée, qui consiste à tracer, au -moyen d'une scie à main dite _grecque_, sur le dos des cahiers d'un -livre assemblés et serrés dans un étau, de petites rainures ou encoches -nommées _grecques_, elles aussi, destinées à loger les ficelles autour -desquelles le livre sera cousu. Les saillies, appelées également _nerfs_ -ou _nervures_, qu'on remarque sur le dos des volumes reliés, ces minces -saillies transversales qui semblent correspondre aux ficelles, sont donc -le plus souvent simulées. Les espaces compris entre elles et où l'on -inscrit, où l'on _pousse_ le nom de l'auteur, le titre de l'ouvrage et -le chiffre de tomaison, sont les _entre-nerfs_ ou _compartiments_. - -Hâtons-nous de dire que, depuis quelques années, depuis l'invention des -_machines à coudre les livres_, le mauvais et déplorable procédé du -grecquage, qui permettait aux ouvriers, d'accord avec leurs patrons, de -ne pas coudre chaque cahier dans toute sa longueur, de répartir sur deux -ou trois cahiers, en sautant tantôt le milieu, tantôt les extrémités, la -couture de la longueur ou hauteur totale du livre,--ce qu'on appelle -_coudre à l'échelle_,--n'a plus de raison d'être. Aujourd'hui, avec ces -nouvelles machines, comme nous le verrons plus loin en traitant de la -couture, la besogne se fait à la fois plus rapidement, incomparablement -mieux et à bien meilleur compte. - - * - - * * - -Il y a deux catégories principales de reliures: la _reliure pleine_, la -_demi-reliure_. - -Un livre est en _reliure pleine_ lorsqu'il est tout entier recouvert de -la même peau: veau, truie, basane, chagrin, maroquin, etc. - -La _basane_ est de la peau de mouton simplement tannée. Souple, légère, -poreuse et spongieuse, la basane se ressent facilement de l'influence de -la chaleur ou de l'humidité. Par suite de son bon marché, elle s'emploie -pour les reliures communes et peu coûteuses. - -Le _chagrin_ provient de la chèvre, quelquefois du chameau ou du -cheval[258]. Il offre beaucoup de solidité et de résistance et convient -aux livres de fatigue. On fabrique des chagrins inférieurs avec de la -peau de mouton. - -Le _maroquin_ est de la peau de chèvre tannée avec du sumac, et dont le -grain est très apparent. Le maroquin le plus apprécié est celui du -Levant, précisément parce que le grain de la peau y est plus saillant. -Le véritable maroquin, utilisé pour les reliures de luxe, coûte cher: -environ 180 francs les 12 peaux de 1 mètre à 1 m. 50, tandis que la même -quantité de chagrin se paye 80 francs; aussi s'ingénie-t-on à falsifier -le maroquin de maintes façons, à en fabriquer avec des peaux de veau, de -mouton, etc.[259] - -Le _cuir de Russie_, qu'on emploie aussi pour les belles reliures, est -remarquable par son odeur particulière, due à la _bétuline_, principe -actif de l'écorce de bouleau, dans une décoction de laquelle on a laissé -tremper ce cuir pendant une vingtaine de jours. Grâce à cette odeur, le -cuir de Russie est, assure-t-on, à l'abri de la moisissure et des -attaques des insectes[260]. - -Le _parchemin_ provient de la peau non tannée--simplement macérée dans -de la chaux, puis écharnée, raclée ou _raturée_, et enfin adoucie à la -pierre ponce[261]--de divers animaux: agneaux, moutons, chèvres, veaux. -Dans ce dernier cas, il portait jadis spécialement le nom de -_vélin_[262]. Comme nous l'avons vu en parlant des papiers[263], on -imite le parchemin avec du papier sans colle trempé quelques instants -dans une solution d'acide sulfurique. - -On couvre aussi les livres avec du velours, de la soie, de la toile, -etc. A propos des reliures en toile, nous remarquerons que la toile -noire, dite _toile à tablier_, fréquemment employée, notamment pour -couvrir les livres de certaines bibliothèques publiques (bibliothèques -municipales, régimentaires, etc.), ne produit pas d'ordinaire l'économie -qu'on en attend et donne des résultats peu satisfaisants. Sans fatigue -exagérée et au bout d'un laps de temps parfois très court, cette toile -se fend, particulièrement le long de la charnière des plats: ce défaut -provient de la couleur noire, en général de mauvaise qualité, qui ronge -et brûle la toile. - -Les _reliures d'art_, qui se font toujours en _reliures pleines_, sont -celles où le dos et les plats extérieurs sont revêtus d'ornements, -filets, fleurons, armoiries, etc., appliqués avec des fers à dorer: d'où -le nom de _fers_ donné à ces empreintes. Quand cette impression est -faite sans dorure, avec des fers simplement chauffés, on dit que le -livre est _gaufré_ ou _estampé_. Souvent aussi les plats intérieurs sont -ornés de dessins poussés sur or ou à froid (on devrait plutôt dire: à -chaud[264]) sur le pourtour des gardes: la grande finesse, le genre et -l'aspect de ces dessins leur ont valu le nom de _dentelles_. - -Les _reliures d'art_ et _de luxe_ sont en dehors de notre cadre. Nous -nous bornerons à rappeler que le vrai berceau de la reliure a été -l'Italie, Venise principalement[265]; que, dans la reliure d'art et de -luxe, la France occupe, depuis plusieurs siècles, le premier rang[266]; -et à citer les noms de Jean Grolier[267], des Ève, de Le Gascon, des -Padeloup, des de Rome[268], de Thouvenin, du Seuil, Bauzonnet, -Trautz-Bauzonnet, Capé, Chambolle, Cuzin, Léon Gruel, etc., parmi les -plus illustres relieurs[269]. - -C'est surtout en fait de reliures que l'imagination et le caprice des -bibliophiles se sont donné carrière. - -Il n'est guère d'animal dont la peau n'ait servi à habiller plus ou -moins de volumes, et l'on a vu des reliures en peau de panthère, de -tigre, de crocodile, de serpent, de sole, de morue[270], de phoque, -d'ours blanc, de cheval, de chat, de loup, de renard, de taupe, etc., -etc.[271] - -Qui n'a entendu parler des reliures en peau humaine? Il existe de -nombreux spécimens de ces reliures, et la peau humaine fournit, -paraît-il, un excellent cuir, «un cuir très solide, épais et -grené[272]». Parmi les livres ainsi recouverts avec le derme humain, -nous mentionnerons: - -En Angleterre, un traité d'anatomie, que le docteur Antoine Askew, mort -en 1773, fit revêtir de peau humaine, afin sans doute que l'extérieur de -l'ouvrage fût en rapport avec l'intérieur[273]; et deux volumes dont les -couvertures proviennent de la peau d'une sorcière du Yorkshire, Mary -Ratman, exécutée pour assassinat dans les premières années du XIXe -siècle[274]. - -Un des numéros du _Catalogue de la bibliothèque de M. L. Veydt_, ancien -ministre des finances de Belgique (Bruxelles, Olivier, 1879, Nº 2414), -est ainsi conçu: «_Opuscules philosophiques et littéraires_, par MM. -Suard et Bourlet de Vauxcelles (Paris, Chevet, in-8). Exemplaire relié -en peau humaine, comme l'affirme une note collée contre la garde de ce -livre. Cette note porte les mentions de la provenance, du prix de la -reliure et du nom du relieur.--Vingt francs, Deromme, 1796.--Provenant -de la bibliothèque de M. de Musset. Acheté le 15 septembre 1832.» La -_Chronique médicale_ croit qu'il s'agit ici du père du poète Alfred de -Musset[275]. - -La Bibliothèque royale de Dresde «conserverait» un calendrier mexicain -écrit sur peau humaine[276]. - -En Amérique, un des plus riches négociants de Cincinnati, M. William -G..., possède deux livres reliés en peau de femme: l'un est le _Voyage -sentimental_ de Sterne, habillé d'une peau de négresse; l'autre, de -Sterne également, _Tristram Shandy_, est revêtu du derme d'une jeune -Chinoise[277]. - -En France: «Il existait autrefois à la Bibliothèque impériale (fonds -Sorbonne, nº 1297) une Bible du XIIIe siècle, que l'abbé Rive affirmait -être entièrement (reliée) en peau de femme.» Un ancien bibliothécaire de -la Sorbonne, le digne Gayet de Sansale, «a contesté le fait, mais il -l'admettait pour deux autres ouvrages: une Bible du XIIIe siècle -également (fonds Sorbonne, 1357), et un texte des _Décrétales_ (fonds -Sorbonne, 1625)[278]». - -L'éditeur Isidore Liseux disait avoir vu un exemplaire de _Justine_, du -marquis de Sade, relié en peau de femme[279]. - -Un catalogue de livres d'occasion, distribué il y a quelques années, -porte cette indication: «Reliure en peau humaine.--Sue (Eugène), _les -Mystères de Paris_. Paris, 1854, 2 tomes rel. en 1 vol. pet. in-4, -_pleine peau humaine_, larges dent. sur les plats, dent. intérieure: 200 -francs. Fort belle reliure exécutée avec un morceau de peau humaine. Une -plaque à l'intérieur, sur la garde de la reliure, ainsi conçue: «Cette -reliure provient de la peau d'une femme et a été travaillée par M. -Albéric Boutoille, 1874, qui atteste que cette reliure est bien en peau -humaine[280].» - -La _Revue encyclopédique_, à qui j'emprunte la plupart de ces détails, -raconte encore le curieux fait suivant: - -«M. Camille Flammarion ayant reçu d'une comtesse, dont, par un beau soir -étoilé, il avait admiré les épaules, et qui mourut peu après, l'étrange -présent de la peau de ces mêmes admirables épaules, chargea un tanneur -de la travailler avec soin. Elle était «d'un grain superbe, -inaltérable»: l'astronome en fit relier un exemplaire de _Terre et -Ciel_. Les tranches du livre sont de couleur rouge, parsemées d'étoiles -d'or, et sur les plats sont gravés en lettres d'or ces mots: _Souvenir -d'une morte_[281].» - -Mais la plus étrange reliure qui ait jamais été faite dans ce genre -macabre, c'est sûrement celle qu'imagina en 1813 un avocat de -Valenciennes: faire relier une œuvre d'un écrivain avec la propre peau -de cet écrivain, certes, la chose n'est point banale, et c'est ce que -ledit avocat, nommé Edmond Leroy, put réaliser. Ayant assisté à -l'embaumement de Delille, le célèbre traducteur des _Géorgiques_, il -obtint du praticien chargé de l'opération «deux fragments de l'épiderme» -du poète, et ces deux fragments lui servirent à faire relier un -exemplaire des _Géorgiques_, traduction de Delille, qui se trouve -actuellement, paraît-il, à la bibliothèque municipale de -Valenciennes[282]. - - * - - * * - -D'autres bibliophiles, nullement funèbres comme les précédents, tout à -fait, au contraire, plaisants et facétieux, cherchent à mettre -l'enveloppe du livre en harmonie avec son contenu, et jouent sur le -titre de l'ouvrage. Tel, par exemple, cet amateur d'outre-Manche qui -avait fait relier en peau de cerf un _Traité sur la chasse_; et cet -autre qui, parce que le mot anglais _fox_ signifie renard, s'avisa de -faire couvrir de peau de renard l'_Histoire de Jacques II_ par Fox[283]; -et cet autre, encore, qui crut devoir faire revêtir de maroquin noir une -_Histoire de la Forêt Noire_[284]. Un relieur anglais--ce sont -décidément les fils d'Albion qui paraissent tenir le plus à ces -singularités--a exhibé naguère une _Histoire de Napoléon_ à reliure -tricolore, c'est-à-dire dont les plats étaient, comme le drapeau -français, également divisés en trois couleurs: bleu, blanc, rouge[285]. - -Et cet exemplaire des _Châtiments_ de Victor Hugo, de la bibliothèque de -Philippe Burty, «où s'étale une immense abeille d'or enlevée au trône -impérial des Tuileries[286]»? Et cette _Histoire de la Révolution_ de -Thiers, dont la couverture imite «un manteau princier bleu brodé d'or», -et dont le plat supérieur porte, encastrées en son milieu, «les lunettes -authentiques de l'auteur, privées de leurs verres, et escortées de -quatre boutons de sa redingote préférée»? «L'effet en est insensé», -ajoute M. Blanchon[287]. Nous le croyons sans peine. - -Que dire encore des _reliures à musique_? Car «il y a des reliures à -musique, de même qu'il y a des tableaux-pendules! Vous ouvrez un album -dont la couverture contient dans un épais biseau une boîte à musique: à -l'instant même, le cylindre s'échappe, les lames du peigne métallique -reçoivent le frottement voulu, et vous entendez une valse ou une -cavatine dont les sons paraissent sortir de la muraille. Aux quatre -angles du plat extérieur se trouvent des clous qui semblent placés là -pour protéger la couverture par leur saillie, et qui en réalité -dissimulent l'entrée des clefs par où se remonte l'appareil quand le -cylindre est à bout de course[288].» - - * - - * * - -Certains amateurs adoptent une seule couleur pour tous leurs livres sans -distinction: c'est ainsi que les filles de Louis XV avaient fait choix, -pour leurs reliures: Mme Adélaïde, du maroquin rouge; Mme Sophie, du -maroquin citron; et Mme Victoire, du maroquin vert ou olive[289]. - -Ce système de reliure uniforme «est un bon et beau système, remarque -Jules Richard[290]; mais, s'ils sont logiques (les amateurs), ils -doivent faire casser les volumes anciens qu'ils achètent reliés, afin de -les réhabiller (_sic_) après à leur mode particulière. Quant à moi, si -j'admire ces enfilades majestueuses de livres semblables, je suis loin -de dédaigner la bibliothèque variée de couleurs, d'époques et de modes. -C'est plus gai;--d'ailleurs j'aime beaucoup le livre vêtu selon le goût -de son temps, même quand ce goût est devenu quelque peu ridicule. Je ne -dis pas cela, bien entendu, pour les fleurons et les compartiments du -XVIe siècle, ni pour les petits fers du XVIIe, ni pour les exquises -dentelles du XVIIIe. Mais le triangle révolutionnaire ne me déplaira pas -plus sur le dos d'un Marat que la lyre timbrée sur le dos de Lamartine. -Rien ne m'égaie comme les trèfles prétendus gothiques des troubadours de -1820. Je suis enfin de ceux qui trouvent bon air au _Mémorial de -Sainte-Hélène_ illustré par Charlet, aux histoires de Napoléon -illustrées par Raffet et H. Vernet, dans ces reliures de 1840, à dos -plats et à emblèmes bonapartistes dorés largement.» - -D'autres amateurs veulent une couleur différente pour chaque genre. A ce -propos, voici les sagaces considérations émises par Ambroise-Firmin -Didot dans son rapport sur la reliure: - -«Comme principe général, le choix des couleurs plus ou moins sombres, -plus ou moins claires (pour les reliures), devrait toujours être -approprié à la nature des sujets traités dans les livres. Pourquoi ne -réserverait-on pas le rouge pour la guerre et le bleu pour la marine, -ainsi que le faisait l'antiquité pour les poèmes d'Homère, dont les -rapsodes vêtus en pourpre chantaient l'_Iliade_, et ceux vêtus en bleu -chantaient l'_Odyssée_? Je me rappelle avoir vu dans la belle -bibliothèque de mon père un magnifique exemplaire de l'Homère de Barnès, -dont le volume de l'_Iliade_ était relié en maroquin rouge, tandis que -l'_Odyssée_ l'était en maroquin bleu. On pourrait aussi consacrer le -violet aux œuvres des grands dignitaires de l'Église, le noir à celles -des philosophes, le rose aux poésies légères, etc., etc. Ce système -offrirait, dans une vaste bibliothèque, l'avantage d'aider les -recherches en frappant les yeux tout d'abord. On pourrait aussi désirer -que certains ornements indiquassent sur le dos si tel ouvrage sur -l'Égypte, par exemple, concerne l'époque pharaonique, arabe, française -ou turque; qu'il en fût de même pour la Grèce antique, la Grèce -byzantine ou la Grèce moderne, la Rome des Césars ou celle des -papes[291].» - -On ne lira pas non plus sans profit les très judicieuses réflexions -suivantes de Charles Blanc, extraites de sa _Grammaire des arts -décoratifs_[292]: - -«Plus le livre est sérieux, plus il est séant de lui faire un vêtement -simple en sa dignité. Les coquetteries de la dorure, les entrelacs, les -mosaïques, les tranches gaufrées ou ciselées ne conviennent pas, ce me -semble, à un Montaigne, à un Pascal, à un Bossuet. Les philosophes, les -moralistes, les docteurs en théologie ou en droit seraient surpris de -voir leurs œuvres habillées de tons voyants, enjolivées de dentelles, -ornées de fleurs à la Grolier... Quelle étrange anomalie que de -prodiguer les parures mondaines sur la couverture d'une _Imitation de -Jésus-Christ_, comme pour faire jurer la somptuosité extérieure du livre -avec l'humilité chrétienne du moine qui l'écrivit, et avec la simplicité -évangélique de ses pensées!» - -Il est bon de se méfier, pour les reliures, des couleurs claires: -vert-pomme, mauve, bleu tendre, etc., que la lumière altère très -rapidement[293]. - -Ne pas oublier non plus qu'il en est des gros volumes comme des grosses -femmes: les couleurs claires ne les _avantagent_ pas: un dictionnaire de -Larousse ou de Littré habillé de jaune-paille ou de rose-chair aurait un -aspect étrange et grotesque; tandis que ces couleurs siéent à merveille -aux sylphides et aux plaquettes. - -Parmi les reliures d'art, on remarque les reliures dites, par allusion -aux solitaires de Port-Royal, _jansénistes_ ou _à la janséniste_: elles -ont pour caractères distinctifs la sobriété et la sévérité, et sont -faites d'un maroquin mat, «rappelant les teintes sombres de la bure», -encadré tout au plus par «un simple filet, mat» également[294];--les -reliures _à la fanfare_, composées de rinceaux de feuillages et de -compartiments dorés: ce nom de «fanfare» leur vient d'un livre imprimé à -Chambéry en 1613 et intitulé _les Fanfares et Courvées..._, que le -relieur Thouvenin, contemporain de la Restauration, habilla, «dans le -goût des Ève», d'un maroquin ainsi richement orné[295];--les reliures _à -l'oiseau_, «où Derome imprimait sur le dos, entre les nervures, son joli -fer de _l'oiseau_ aux ailes déployées[296]»;--_à l'S barré_[297];--etc. - -Encore un sage conseil, et nous quitterons la reliure d'art, les -reliures _pleines_, pour passer aux _demi-reliures_ et aux -_cartonnages_: - -«La reliure est un écrin; que l'écrin soit digne du joyau, mais qu'il -reste un écrin protecteur et dont le prix ne fasse point oublier l'objet -qu'il renferme; n'enchâssez pas une perle dans une monture de plomb, -mais n'allez pas, de grâce, confier un caillou à l'or et au burin du -ciseleur[298].» - - * - - * * - -Un livre est en _demi-reliure_ lorsque le dos seul est revêtu de peau, -et que les plats sont garnis de papier ou de toile. Lorsque les coins -sont aussi garnis de peau, que la tête est dorée et les autres tranches -ébarbées, cette demi-reliure prend le nom de _demi-reliure amateur_. - -Les cartonnages et les emboîtages sont des reliures légères, à dos de -toile, de carton ou de papier. Malgré leur ressemblance apparente, il y -a[299] entre ces deux procédés d'habillage des livres une différence -essentielle: dans les cartonnages, la couverture est fixée au volume -selon la méthode ordinaire, c'est-à-dire par les ficelles qui ont servi -à le coudre et qui, après avoir traversé le carton des plats de dehors -en dedans, viennent s'appliquer sur les plats intérieurs, et y sont -collées _épointées_, en d'autres termes, les pointes ou extrémités -effilochées et étalées pour offrir plus de surface, mieux s'imbiber de -colle, et mieux adhérer par suite au carton sous la feuille de -garde;--dans les emboîtages, les ficelles ne traversent pas les plats et -viennent simplement s'appliquer sur eux à l'intérieur, épointées comme -précédemment, puis collées et dissimulées, comme tout à l'heure aussi, -sous une feuille de garde blanche ou de couleur. - -Le cartonnage dit _bradel_ ou _à la Bradel_ (nom d'un relieur français -vivant au commencement du XIXe siècle, qui mit à la mode ce procédé de -reliure) est une véritable demi-reliure à dos brisé, où la peau est -remplacée par la toile ou le papier[300]. Deux des tranches, gouttière -et queue, sont souvent intactes ou légèrement ébarbées, et la tête est -jaspée. Économique, commode et excellent pour une bibliothèque -particulière, ainsi que nous l'avons dit plus haut, mais trop peu -résistant pour une bibliothèque publique, «le cartonnage _à la Bradel_ -est très élégant et présente, en outre, cet avantage, que l'on peut, -comme dans l'emboîtage, ouvrir complètement le volume, et à plat, ce qui -ne peut se faire avec les livres reliés[301]». - -Déjà en 1820 l'auteur du poème _la Reliure_ proclamait les avantages des -«cartonnages bien faits[302]», des _bons bradels_; et, à peu près vers -le même temps, le déluré chansonnier Debraux, qui s'y entendait, disait -que, tout comme Malherbe, - - ... Bradel vint, et chaque livre en France - Eut des habits moins pesants et meilleurs: - Bradel unit la force à l'élégance[303]... - -Le cartonnage bradel est fréquemment employé comme moyen de conservation -temporaire et vêtement provisoire des livres: aussi l'ingénieux -bibliophile Octave Uzanne l'a-t-il très justement baptisé de ce nom, qui -a fait fortune, «la robe de chambre du livre[304]». - -On peut rattacher au cartonnage bradel la reliure dite _anglaise_. Elle -se compose d'un cartonnage plus souple encore que le bradel, et dont les -plats et le dos sont recouverts d'une peau fine ou de toile, et les -trois tranches d'ordinaire en couleur. - - * - - * * - -La partie capitale, essentielle, de la reliure, est la couture; aussi -allons-nous étudier de plus près cette importante opération. - -Dans un livre broché, le fil passe simplement, dans chaque cahier et -d'un cahier à un autre, par deux trous plus ou moins distants, et, une -fois tous les cahiers ainsi réunis, on adapte, au moyen d'une couche de -colle, une couverture de papier au dos de ces cahiers, c'est-à-dire au -dos du livre. - -Dans la reliure, on commence par battre au marteau ou laminer entre deux -cylindres les cahiers, afin d'en rendre les pages parfaitement planes; -cette opération a aussi pour résultat de donner plus de souplesse au -papier et d'amincir le volume[305]. La couture s'effectue devant un -petit appareil spécial appelé _cousoir_, ressemblant quelque peu à un -métier à tapisserie, et les fils ne sont plus seulement passés dans les -cahiers, mais aussi--et c'est là ce qui différencie essentiellement la -couture de la reliure de celle de la brochure--autour de ficelles ou -_nerfs_, en nombre variable, ordinairement de trois à cinq, sur -lesquelles viennent s'appuyer ou s'embrocher dans des entailles, comme -nous l'avons expliqué en parlant du _grecquage_[306], les dos des -cahiers. - -Il va de soi que ces entailles ou _grecques_, faites à la scie, doivent -être aussi peu profondes que possible: on ne doit grecquer que très peu, -dans l'intérêt même du livre, pour que ses marges de fond ne soient pas -endommagées, ne soient pas trop réduites, que ce qu'on pourrait appeler -la _charnière_[307] du volume conserve son maximum d'amplitude. C'est -l'instante recommandation de tous les bibliographes, et nombre d'entre -eux ajoutent qu'on devrait ne pas grecquer du tout[308] et en revenir à -l'ancien mode de couture, à la couture dite _sur nerfs_, la couture où -les ficelles ou nerfs font saillie sur le dos des cahiers, et, par -suite, saillie réelle et non simulée sur le dos du livre; où l'on ne -triche pas, où chaque cahier est cousu non partiellement mais tout du -long, et où le fil chaque fois entoure entièrement la ficelle: cette -dernière façon de coudre s'appelle _à point arrière_, par opposition à -la couture _à point devant_ où le fil ne fait que s'appuyer contre la -ficelle, l'entourer seulement sur la moitié de sa circonférence[309]. La -grosseur du fil,--qui est, comme nous l'avons dit[310], du fil de -lin,--augmente, bien entendu, avec le format et même souvent avec -l'épaisseur du livre. - -Ce qui a fait jusqu'à ces dernières années, jusqu'à l'invention des -machines à coudre les livres, la vogue du grecquage, c'est l'économie de -temps et d'argent qui en résultait. «Effectivement, écrivent MM. S. -Lenormand et Maigne[311], les trous pour passer l'aiguille sont tout -faits, et si une ouvrière peut coudre [dans sa journée] 300 cahiers non -grecqués en les alignant et en les cousant tout du long, elle peut en -coudre 1500 en cousant deux ou trois cahiers, et en sautant un nerf à -chaque passe, comme le font la plupart des femmes, malgré les -recommandations qu'on leur adresse à cet égard[312]. La grecqure, ainsi -manœuvrée, diminue donc la main-d'œuvre des quatre cinquièmes; elle -dispense l'ouvrière d'une infinité de soins, et dissimule les défauts de -l'endossure.» - -Aujourd'hui, fort heureusement, la machine à coudre les livres, dont il -existe déjà plusieurs systèmes, a mis fin à ces défectuosités de travail -et à ces fraudes. La description de ces divers systèmes, forcément tous -très compliqués, que ce soit le système de l'Allemand Brehmer ou de -l'Américain Smyth, ou celui qui porte la marque suisse Martini[313], -excéderait les dimensions de notre ouvrage. Bornons-nous aux résultats. -On calcule qu'une machine,--la machine Brehmer, par exemple, qui est, je -crois, la plus employée,--coud 1500 cahiers à l'heure et fait à elle -seule la besogne de huit ouvrières[314], et non seulement cette besogne -se fait huit fois plus vite, mais le travail est incomparablement -supérieur à celui d'autrefois. Chaque cahier est percé exactement dans -le pli, cousu ensuite d'un bout à l'autre, et cousu _de l'intérieur à -l'extérieur_, ce qui régularise la tension de la couture et facilite -l'encollage du dos. Autre avantage inappréciable: chaque aiguille (on en -emploie trois pour les volumes in-18, quatre pour les grands in-8, etc.) -est indépendante; en sorte que si, la reliure terminée, un fil vient à -se rompre, les autres n'en pâtissent pas et restent intacts, le livre ne -se découd pas. Aujourd'hui, en un mot, il est plus économique de faire -de la bonne couture que de la mauvaise, que du grecquage; seulement, il -faut s'adresser aux maisons bien outillées, pourvues desdites machines, -et non aux petits relieurs routiniers ou qui végètent. - -Pour la couture des volumes de grands formats et de papier fort, comme -les albums de musique, qu'on veut pouvoir ouvrir aisément et laisser -ouverts à plat, on remplace les ficelles par des rubans de soie ou des -lacets, ou encore par des bandes de parchemin. - -Quant à la _couture métallique_, système qui nous vient d'Allemagne, et -où les cahiers sont assemblés un à un au moyen de fils de métal (fils de -fer étamés, zingués ou nickelés), puis réunis tous ensemble par le dos, -qu'une couche de colle adapte ensuite à la couverture, c'est, on le -devine sans qu'il soit besoin d'insister, un procédé «désastreux pour le -livre[315]». Ce mode de couture ne devrait servir que pour le brochage -des plaquettes très minces et sans valeur, catalogues, prospectus, etc. - -Depuis longtemps, sinon dès les débuts mêmes de la reliure, on a essayé -d'éluder la couture, cette opération essentielle et fondamentale de -l'habillement du livre, mais peu apparente, presque cachée, facile par -suite à adultérer et à truquer, toute l'importance, tous les soins étant -donnés à ce qui se voit le plus, à la couverture, à l'ornement du dos et -des plats. - -Un relieur du XVIIIe siècle, Delorme, «à l'imitation de quelques mauvais -ouvriers anglais, rapporte Lesné[316], rognait les livres par le dos, -les passait en colle forte, et s'abstenait par là de les coudre. Son but -était, je crois, de rendre le livre égal d'épaisseur sur tous les -points...» Mais, si louable que fût cette intention, un tel procédé ne -pouvait être que déplorable pour les volumes ainsi traités: voulait-on -les relier à nouveau, il fallait commencer par rogner la marge du fond, -qu'on avait enduite de colle; à la longue, les plus larges marges -auraient fini par y passer, et c'était la destruction du livre. - -D'autres relieurs, nos contemporains, ceux-là, ont trouvé mieux: ils ne -se donnent même pas la peine de rogner le dos, de toucher à la tête ni à -la tranche des cahiers; ils se contentent de les grecquer, de passer des -ficelles dans les entailles du grecquage,--des ficelles autour -desquelles ne s'appuie ni ne s'enroule aucun fil de couture, mais qui -servent à faire croire que le livre est cousu;--ils imprègnent de colle -forte ces ficelles et les dos qu'elles traversent, y appliquent une -couverture, une mirifique couverture, toute éblouissante d'or et de -gaufrures,--et le tour est joué. _Cela tient_, et, comme beaucoup de -gens n'ont des livres que pour la montre, les laissent dormir sur leurs -rayons sans les feuilleter jamais et encore moins les couper, il y a -chance pour que la fraude ne soit de sitôt découverte. Mais qu'il prenne -fantaisie à l'un de ces singuliers amateurs d'introduire le coupe-papier -dans un des volumes _reliés_ par cet expéditif procédé, on voit d'ici ce -qui se produit: _cela ne tient plus_; toutes les feuilles se détachent -et tombent; il ne reste d'adhérent au dos que les premières et dernières -pages de chaque cahier, celles qu'on a frottées de colle. - -Il est cependant quelques cas où ce mode de reliure sans couture, dit -_reliure arraphique_ (du grec ἄῤῥαφος, non cousu), peut s'employer et -s'emploie sans inconvénient. C'est pour les journaux et les publications -de grand format, à bon marché, tirées sur une seule feuille en in-plano -ou en in-folio. On assemble ces feuilles, on grecque les dos et l'on y -glisse des ficelles; on enduit dos et ficelles de colle forte, ou mieux -d'une colle spéciale formée par une «dissolution de gomme élastique ou -caoutchouc[317]», et l'on applique la couverture. Mais, pour peu que ces -feuilles aient une valeur artistique, si ce sont, par exemple, des -cartes de géographie qu'on veuille réunir en atlas, il est indispensable -de les _monter sur onglets_, c'est-à-dire de coller leur dos contre une -bande de papier ou même de l'insérer dans une sorte de mince et longue -charnière de toile adaptée au dos de la couverture. C'est cette bande ou -charnière de papier ou de toile qui porte le nom d'_onglet_. - -La colle forte a l'avantage de sécher très rapidement; mais elle a -l'inconvénient de laisser des traces qui ne s'en vont pas aisément et de -détériorer les volumes. C'est pour cela que les brocheurs ne devraient -jamais employer de colle forte pour faire adhérer au dos des livres le -papier de la couverture: ils devraient se contenter de colle d'amidon ou -de colle de pâte. Celle-ci peut être facilement rendue imputrescible et -antiseptique (avec de l'alun, du phénol, etc.), et ne mérite plus les -anathèmes dont le brave Lesné l'a jadis accablée[318]. Les bonnes -maisons de reliure n'emploient plus d'ailleurs aujourd'hui, pour -l'endossure des livres, que de la colle ainsi préparée, dite _colle -hygiénique_. - -Quant à la _colle à bouche_, dont les gens de bureau notamment se -servent volontiers pour de minuscules collages, elle tache le papier qui -boit, elle y laisse des empreintes jaunâtres et huileuses: on la -remplace aujourd'hui avec avantage par de la colle d'amidon -imputrescible et aromatisée, renfermée dans de petits flacons munis d'un -pinceau. - - * - - * * - -Il est indispensable d'attendre qu'un volume soit bien sec pour le -donner au relieur, autrement l'encre, lorsque le volume est livré au -battage ou passé au laminoir, se reporterait d'une page sur l'autre. On -remarque que, «pour les papiers de Chine, le sec s'opère instantanément; -pour les papiers ordinaires, en quelques mois; pour les vergés de -Hollande ou autres, il faut souvent quatre ans et parfois davantage,» -dit, mais non sans exagération sur ce dernier point, Jules Richard, dans -son _Art de former une bibliothèque_[319]. Actuellement, du reste, -certaines grandes maisons d'édition (Hachette, Marne, etc.) possèdent -des étuves où l'on fait rapidement sécher les feuilles. - -Si, pour une cause quelconque, vous êtes obligé de faire relier un livre -tout récemment paru, exigez de votre relieur, s'il n'a pas une de ces -étuves à sa disposition, qu'il interfolie le volume de papier pelure ou -serpente: ce mince papier, qu'il vous sera loisible d'enlever plus tard, -préservera le texte de tout maculage. - -Évitez de donner vos livres à relier durant certaines époques de -l'année, aux époques où les relieurs sont d'ordinaire encombrés de -travail. Le mois de janvier est généralement un mois peu propice pour -préparer un _train_:--on nomme ainsi la quantité de volumes, vingt, -cinquante, cent, etc., destinés à la reliure et envoyés en une fois chez -le relieur. La plupart des revues et autres périodiques terminent leur -année en décembre, et naturellement les abonnés s'empressent, dès que le -volume est complet, de l'expédier au relieur. Les mois de juin et de -juillet peuvent n'être pas très favorables non plus, à cause des -distributions de prix et des cartonnages qu'elles nécessitent, etc. - -Pour travailler proprement et convenablement, un relieur ne doit pas -être talonné ni bousculé; il lui faut du temps, un laps de temps -raisonnable, pour mener à bien son œuvre[320]. - -S'il vous est loisible de faire relier ensemble deux tomes d'un même -ouvrage, surtout si ces tomes sont de peu d'épaisseur[321], ne réunissez -jamais sous la même couverture deux ouvrages différents; c'est une -économie mesquine et mal placée, et les _recueils factices_,--ainsi -nomme-t-on les volumes formés de pièces ou opuscules de mêmes -dimensions, mais sans lien typographique, c'est-à-dire ne faisant pas -partie d'une même publication,--sont aussi incommodes pour le classement -et les recherches que contraires au bon sens et à la logique. - -S'il s'agit de brochures trop minces pour être reliées séparément, -renfermez-les dans des boîtes ou cartons: on en fabrique de très -pratiques et de très ingénieuses, de ces boîtes; elles ont l'aspect d'un -véritable livre relié, et l'inscription du dos peut être collective et -désigner le sujet traité par toutes les brochures encloses dans cette -gaine: BIBLIOGRAPHIE, ESTHÉTIQUE, IMPRIMERIE, NUMISMATIQUE, etc. - -Nombre de relieurs ont tendance à trop rogner les livres; et il -paraîtrait que certains prétendus amateurs ne les retiennent pas sur -cette pente fâcheuse, les y encouragent. Un relieur, dont je suis loin -de garantir la parole, et que je soupçonne fort, au contraire, d'être -doué de plus d'imagination que de sincérité, a raconté un jour à -l'auteur de _l'Art d'aimer les livres_, M. Jules Le Petit, l'anecdote -suivante. Ce relieur «ayant été autrefois appelé par M. Thiers pour -prendre un certain nombre de volumes de divers formats, le grand -historien le conduisit devant un rayon de sa bibliothèque, dont il lui -fit mesurer l'écartement, en lui disant: «Arrangez-vous pour que tous -les volumes soient rognés de façon à entrer dans ce rayon.--Mais, -monsieur, les in-12 seuls pourront entrer ici, et pour les in-8 ce sera -impossible.--Comment, impossible! s'écria l'homme d'État, je les ai -mesurés, et, en les réduisant à la taille des in-12, cela ira fort bien; -il suffit qu'on puisse lire le texte; les marges ne signifient -rien[322].» - -Qu'il soit apocryphe, comme je le crois, ou authentique, comme c'est -très peu probable, ne suivez pas cet exemple. Ménagez toujours et -recommandez toujours à votre relieur de ménager le plus possible les -marges de vos livres: - - Dans tout livre la marge est ce qui plaît aux yeux... - Un livre trop rogné jamais ne se répare[323]... - -Les belles et grandes marges donnent au livre une notable et très -légitime plus-value: elles permettent de le faire relier au besoin un -plus grand nombre de fois, elles prolongent sa durée, en même temps -qu'elles ajoutent à sa beauté artistique. - -C'est non seulement par maladresse ou ignorance, mais souvent aussi par -cupidité et ladrerie que certains relieurs rognent les livres tant -qu'ils peuvent. Leur confrère Lesné, qui les connaissait bien, nous -dévoile en ces termes leur trafic: - -«Il y en a même (des relieurs) qui rognent beaucoup par un motif -d'intérêt; c'est qu'en rendant un livre le plus petit possible, il y -entre moins de carton, de peau pour le couvrir, moins d'or pour le -dorer, et que d'ailleurs les rognures se vendant au cartonnier en -échange de carton neuf, en en faisant beaucoup, elles diminuent d'autant -le prix de celui qu'on emploie[324].» - -Et le même codificateur et barde de la Reliure ajoute ce très sage -précepte, que tous nos praticiens modernes feraient bien de méditer et -d'observer: - -«Un relieur, en rognant un livre, ne doit jamais dire: «C'est un -bouquin»; il doit toujours le traiter comme s'il était précieux; car tel -livre qui ne l'est pas pour un amateur, l'est pour un autre; et -d'ailleurs, en les considérant tous comme s'ils étaient précieux, on ne -risque pas de se tromper[325].» - -Le mieux d'ailleurs pour vous, pour vos in-18 cartonnés à la Bradel, -c'est de faire seulement rogner et jasper la tête de ces livres, et en -ébarber la tranche gouttière et la queue[326]. La tête a besoin d'être -rognée, égalisée, afin que la poussière pénètre moins dans le livre; -c'est pour le même motif qu'on la dore ou la colore, qu'on la brunit à -l'agate ou qu'on la jaspe. - -Quant aux volumes de référence, dictionnaires, etc., destinés à être -fréquemment consultés, et que vous avez revêtus d'une demi-reliure, il -est bon d'en faire rogner légèrement non seulement la tête, mais les -deux autres tranches, afin de pouvoir feuilleter plus aisément ces -ouvrages. Souvent même, pour certains de ces volumes d'usage constant et -de fatigue, on arrondit les angles des pages, ce qui empêche tant soit -peu celles-ci de se replier et de se corner, et rend aussi le -feuilletage plus facile. - -Bien que nous n'ayons pas à nous occuper des publications de luxe, -disons, en passant, un mot des _fausses marges_. Doit-on les conserver? -Doit-on les supprimer à la reliure? On sait ce qu'on entend par fausses -marges. Les livres tirés sur papier de choix, japon, hollande, chine, -etc., offrent tous cette particularité, due aux nécessités du tirage, -que les marges extérieures d'un certain nombre de feuillets dépassent, -et souvent de trois ou quatre centimètres, les marges correspondantes -des autres feuillets. Quelques amateurs, comme A. de la Fizelière, -refusent de faire tomber à la reliure ces excédents de marge. «Une -gravure rognée à la marge est déshonorée, il en est de même pour les -livres, écrit ce bibliophile[327]. Je veux la marge entière dans un -exemplaire _exceptionnel_, qui ne me déplaît pas en restant broché. -C'est le spécimen du format que donne tel ou tel papier employé pour le -tirage.» - -Ces fausses marges, qu'on a qualifiées de «monstrueuses -inégalités[328]», sont de véritables nids à poussière, et il nous -semble, comme à l'auteur du _Livre du bibliophile_[329], qu'on a grande -raison de les rogner: «elles proviennent, non d'une intention -artistique, mais d'une nécessité matérielle; ces différences dans la -dimension des papiers, loin d'être un ornement, donnent au livre un -aspect irrégulier qui ne saurait être agréable». - -Religieusement conservées, ces fausses marges produiraient, en effet, -d'étranges reliures, des reliures de formats carrés, inusités, tout à -fait baroques et disparates. Il vaut donc mieux supprimer ces excédents -de marge lorsqu'on fait relier le livre,--ou bien le garder broché, -comme semble le conseiller A. de la Fizelière. Il est bon néanmoins, et -c'est l'avis de tous les bibliophiles, de laisser, au commencement ou à -la fin des livres, quelques feuillets préservés de la rognure[330], -qu'on replie régulièrement selon les dimensions de la tranche et qu'on -rentre à l'intérieur du volume, comme des _témoins_--c'est le nom qu'on -leur donne--des dimensions primitives et authentiques du papier[331]. - -Faites toujours relier vos livres avec la couverture de la brochure, de -façon que chaque volume, sous ses plats de papier, de toile ou de -maroquin, conserve toute son intégrité. Ces couvertures sont d'ailleurs -parfois très coquettement illustrées; la plupart contiennent au verso -des annonces et indications qui peuvent servir: ne vous privez pas de -ces documents, ne supprimez rien de vos livres, laissez-les toujours -intacts et entiers. - -Il est des relieurs qui s'étonnent de cette «mode» de faire ainsi relier -chaque volume avec sa couverture, et qui en plaisantent avec des -haussements d'épaules. «Cela ne se faisait pas autrefois, maugréent-ils; -mais aujourd'hui les amateurs ont de telles exigences! Ils manifestent -de si inconcevables lubies! Jusqu'où iront-ils?» Etc., etc. Il y avait -une excellente raison pour que «cela ne se fît pas autrefois»: c'est -qu'autrefois les livres brochés n'avaient pas de couvertures imprimées, -et partant dignes d'être conservées. La couverture imprimée et illustrée -ne date guère que du commencement du XIXe siècle, et c'est surtout à -partir de 1820 qu'elle se propage et se diversifie, qu'elle prend de -l'originalité, acquiert de la valeur et de l'intérêt[332]. - - * - - * * - -Ne vous en rapportez pas à votre relieur pour les titres à inscrire au -dos de vos volumes, ce qu'on appelle les _titres à pousser_. Sans -commettre ces gigantesques bourdes complaisamment relevées par les -bibliographes:--BRAN, tome I; BRAN, tome II (pour: BRANTÔME, I; -BRANTÔME, II);--MRS. BEECHER STOWE, _Uncle_, tome I; _Uncle_, tome II -(pour: _Uncle Tom_, I; _Uncle Tom_, II);--ROUSSEL, _Système ph. et -moral_ (fémoral) _de la femme_ (pour: _philosophique et -moral_);--DAFFRY, _De la monnoie et de l'expropriation_ (pour: DAFFRY DE -LA MONNOIE, _De l'expropriation_);--BELLOT, _Des minières et du régime -dotal_ (pour: BELLOT DES MINIÈRES, _Du régime dotal_); etc.,--il est des -relieurs qui pourront fort bien étiqueter ainsi les œuvres de Rabelais, -de Corneille ou de Racine: DE RABELAIS, _Œuvres_;--DE CORNEILLE, -_Œuvres_;--DE RACINE, _Œuvres_ (au lieu de: _Œuvres de Rabelais_, ou -RABELAIS, _Œuvres_;--_Œuvres de Corneille_, ou CORNEILLE, -_Œuvres_;--_Œuvres de Racine_, ou RACINE, _Œuvres_). - -D'autres ont une tendance, très compréhensible d'ailleurs, à toujours -abréger leurs inscriptions, à supprimer notamment les prénoms qui -devraient être et qui sont indissolublement joints aux noms; ils -écriront volontiers: MARTIN, _Histoire de France_ (pour: HENRI MARTIN); -HUGO, _les Misérables_ (pour: VICTOR HUGO)[333]; GAUTIER, _le Capitaine -Fracasse_ (pour: THÉOPHILE GAUTIER); CHÉNIER, _Poésies_ (pour: ANDRÉ -CHÉNIER); SCOTT, _Ivanhoë_ (pour: WALTER SCOTT); etc. - -Écrivez donc vous-même, sur une fiche annexée à chaque volume, le _titre -à pousser_, de telle sorte que votre relieur n'ait qu'à se conformer à -vos indications. - -Cette inscription doit-elle être faite par lui directement sur la peau -ou la toile du dos du volume, ou bien indirectement, sur une étiquette -en peau, une _pièce_[334], collée ensuite sur le dos de ce livre? La -pièce étant de couleur différente et toujours plus foncée que celle du -livre[335], peut sembler lui donner un aspect plus élégant, plus coquet; -en revanche, elle a l'inconvénient de ne pas toujours bien adhérer au -dos du volume, de se décoller, surtout aux angles. Le mieux, selon -l'avis de personnes compétentes, est de pousser directement le titre sur -le dos, et d'imiter l'étiquette en teignant en noir, au moyen d'encre -ordinaire non communicative, le rectangle sur lequel se détachent les -lettres d'or de ce titre: on a ainsi l'élégante apparence de -l'étiquette, sans craindre l'inconvénient qu'elle présente, le -décollage. - -Autant que possible, donnez toujours à votre relieur un modèle, -c'est-à-dire un volume relié auquel il devra se conformer en tous points -pour la reliure des livres que vous lui confiez. Vous vous épargnerez de -la sorte des malentendus aussi désagréables que fréquents, et vous lui -enlèverez, s'il commet des bévues, tout prétexte de discussion et toute -échappatoire. Choisissez ce modèle parmi les volumes dont vous risquez -le moins d'avoir besoin: par exemple, s'il s'agit de périodiques, ne -donnez pas, pour faire relier l'année ou le semestre qui vient de -s'écouler, le tome de l'année ou du semestre immédiatement précédent; -prenez, comme spécimen, un tome plus ancien et que vous ne présumez pas -avoir à consulter. Généralement, et à part des travaux spéciaux, c'est -dans les tomes les plus récents des périodiques, dans les années les -plus rapprochées de l'année courante, que vous êtes le plus exposé à -avoir des recherches à effectuer. - -Avant d'envoyer un train au relieur, collationnez chaque volume, -c'est-à-dire vérifiez si toutes les feuilles s'y trouvent et si elles -sont bien placées dans leur ordre numérique, si de même toutes les -planches ou gravures sont présentes et bien à leur place. A plus forte -raison, devez-vous vérifier vos périodiques, et vous assurer que toutes -les livraisons composant le volume (le plus souvent annuel ou -semestriel) sont bien réunies, bien complètes et exactement classées. Au -retour de votre train, faites le même collationnement. - -S'il manque des pages dans un volume que vous tenez à expédier chez le -relieur, ayez soin de faire insérer un onglet ou des feuillets blancs à -la place des pages absentes, afin de pouvoir les y intercaler plus tard, -si vous les retrouvez ou avez la chance de vous les procurer. Prenez -note par écrit de ces pages manquantes, de ces _défets_: à l'occasion -vous n'aurez qu'à vous référer à cette liste. Agissez de même pour les -périodiques dont des livraisons absentes seraient épuisées, et que vous -croiriez néanmoins devoir faire relier: inscrivez-les sur votre liste de -défets, et remplacez-les par des feuilles blanches, auxquelles vous -n'aurez qu'à substituer ces livraisons, si une heureuse rencontre les -met plus tard en votre possession. - -Ne donnez jamais un train important comme quantité ou qualité à un -relieur que vous n'avez pas encore éprouvé et que vous ne connaissez -pas. Essayez-le d'abord au moyen de quelques volumes, tâtez-le, -assurez-vous de ce qu'il sait faire. - - * * * * * - -Voici, comme prix approximatifs de diverses reliures, appliquées aux -formats les plus courants et que nous avons choisis pour types[336], -quelques chiffres empruntés au _Tarif de la Chambre syndicale de la -reliure_[337]: - - In-4 cavalier In-8 cavalier In-18 jésus In-32 jésus - (0,23×0,31), (0,155×0,23), (0,117×0,183), (0,088×0,138), - in-4 raisin in-8 raisin in-16 Hachette, in-18 carré - (0,25×0,325) (0,162×0,25) in-12 Charpentier (0,09×0,15) - - RELIURES TOILE (simples) Dos toile, plats papier, tranches jaspées. - 3,15 1,75 1,05 0,95 - - RELIURES TOILE (Bradel) Dos toile, grain de soie, pièce en peau, - tranches ébarbées. - 4,50 2,50 1,40 1,25 - - DEMI-RELIURES Dos chagrin, plats papier, tranches jaspées. - 4,95 2,75 1,60 1,45 - - EN PLUS POUR LES DEMI-RELIURES - Tranches ébarbées, tête jaspée. - 1,20 0,60 0,25 0,25 - - Tranches dorées ou en couleurs (soignées). - 4,50 2,25 1,50 1,25 - - RELIURES PLEINES - Chagrin 1er choix, têtes ou tranches dorées, janséniste. - 35 » 17 » 10 » 6 à 7,50 - - Maroquin du Levant, tranches dorées, dentelle intérieure. - 70 » 35 » 20 » 12 à 15 - -Je rappellerai, en terminant, que, d'une façon générale et _exceptis -excipiendis_, il n'y a de bons relieurs que dans les grandes villes, -et--laissant à part, encore une fois, la reliure de luxe et d'art--que -c'est dans les grosses maisons, où l'outillage est multiple et complet, -que vous avez chance d'être le mieux servi et au meilleur compte. Il en -est, hélas! de la reliure comme de tout le reste, comme de la chaussure -et de la nouveauté, où triomphent les grands magasins, et de la guerre, -où la victoire est à l'argent et aux gros bataillons. - - - - -CHAPITRE VI - -DE L'ACHAT DES LIVRES - -Quels livres acheter?--L'embarras du choix.--Ils sont trop!--Avoir un -petit nombre d'amis et beaucoup de relations.--Ouvrages de référence, -base d'une bibliothèque.--Livres de chevet.--Ne vous prodiguez -pas.--Collections modernes de nos grands écrivains.--La librairie -«d'occasion».--Bouquinistes et étalagistes: le plaisir de -bouquiner.--Catalogues de librairie.--Méfiez-vous des -souscriptions.--N'achetez que ce que vous voulez lire.--Le bonheur des -collectionneurs. - - -Maintenant que nous connaissons les quatre éléments ou conditions -matérielles et essentielles du livre: papier, format, impression, -reliure (ou brochure), voyons quels livres il convient d'acheter, quels -types d'éditions méritent nos préférences, et comment doivent -s'effectuer ces acquisitions. - -Tout d'abord l'innombrable multitude des produits de la pensée vous -arrête et vous déconcerte. Que choisir parmi tant, tant et tant -d'œuvres? Comment se guider dans un tel dédale? - -Dès les débuts mêmes de la bibliophilie, la question s'est posée, et -Sénèque le Philosophe l'a on ne peut mieux discutée et tranchée dans son -traité _De la tranquillité de l'âme_ et dans ses _Lettres à Lucilius_. - -«Rien de plus noble, écrit-il, que la dépense qu'on fait pour se -procurer des livres; mais cette dépense ne me paraît judicieuse que si -elle n'est pas poussée à l'excès. A quoi sert une incalculable quantité -de volumes, dont le maître pourrait à peine dans toute sa vie lire les -titres? Cette masse d'écrits surcharge plutôt qu'elle n'instruit, et il -vaut bien mieux s'en tenir à un petit nombre d'auteurs que d'en -parcourir des milliers... Chez la plupart, chez des gens qui n'ont même -pas l'instruction d'un esclave, les livres, au lieu d'être des moyens -d'étude, ne font que servir d'ornement à des salles de festin. Achetons -des livres pour le besoin seulement, jamais pour l'étalage[338].» - -«... Fais un choix d'écrivains pour t'y arrêter et te nourrir de leur -génie, si tu veux y puiser des souvenirs qui te restent. C'est n'être -nulle part que d'être partout. Ceux dont la vie se passe à voyager -finissent par avoir des milliers d'hôtes et pas un ami... La nourriture -ne profite pas, ne s'assimile pas au corps, si elle est rejetée aussitôt -qu'absorbée. Rien ne retarde une guérison comme de changer sans cesse de -remèdes; on ne réussit point à cicatriser une plaie où les appareils ne -sont qu'essayés; on ne fortifie pas un arbuste par de fréquentes -transplantations... La multitude des livres dissipe l'esprit. Ainsi, ne -pouvant lire tous ceux que tu aurais, il est suffisant pour toi d'avoir -ceux que tu peux lire[339].» - -C'est ce que Pline le Jeune a résumé dans l'apophtegme célèbre: _Multum -legendum esse, non multa_[340]: beaucoup lire, mais non beaucoup de -choses. Et, fidèle à ce principe, il n'avait réuni que peu de livres -dans sa villa de Laurentinum, mais des livres dignes d'être sans cesse -relus[341]. - -Jérôme Cardan (1501-1576) estimait que toute bibliothèque devrait tenir -en trois volumes, l'un traitant de la vie des saints, l'autre contenant -de gracieux vers propres à récréer l'esprit, et le troisième enseignant -«la vie civile», c'est-à-dire les droits et devoirs du citoyen[342]. -Mais déjà de son vivant ou peu après, Joseph Scaliger (1540-1609) -déclarait que, «pour une parfaite bibliothèque, il faudrait avoir six -grandes chambres[343]». - -Au XVIIIe siècle, Formey, dans ses _Conseils pour former une -bibliothèque_[344], est d'avis, tantôt qu'«une centaine de volumes est -suffisante» (en ayant recours à l'occasion, il est vrai, aux -bibliothèques publiques et aux «librairies des amis»), tantôt qu'«avec -cinq à six cents, on en a assez pour toute la vie». - -On voit que les opinions diffèrent, et qu'elles offrent de notables -variantes même chez les mêmes bibliographes. - -Dans une ingénieuse et concluante comparaison, Voltaire commente en ces -termes le mot de Pline le Jeune: - -«Un lecteur en use avec les livres comme un citoyen avec les hommes. On -ne vit pas avec tous ses contemporains, on choisit quelques amis. Il ne -faut pas plus s'effaroucher de voir cent cinquante mille volumes à la -Bibliothèque du roi, que de ce qu'il y a sept cent mille hommes dans -Paris[345].» - -Peignot pense qu'«avec trois à quatre cents volumes, on pourrait se -composer la collection la plus précieuse qu'un amateur puisse -posséder[346]». - -Sans donner de chiffres ni préciser, Mouravit fait ce sage aveu que «le -premier et difficile problème que doit résoudre un vrai bibliophile est -celui-ci: se faire une excellente bibliothèque avec le moins de livres -possible[347]». - -Et l'éloquente voix de Lacordaire nous avertit que, «à part le besoin -des recherches dans un but utile, il ne faut lire ici-bas que les -chefs-d'œuvre des grands noms: _nous n'avons pas de temps pour le -reste_[348]». - - * - - * * - -Mais si, d'ordinaire et selon la remarque du patriarche-philosophe de -Ferney, on n'a et l'on ne peut avoir qu'un petit cercle d'amis, on ne -risque rien de posséder beaucoup de relations; si, d'accord avec -Lacordaire, nous n'avons pas de temps à consacrer aux écrits de second -ordre, et s'il est sage de nous en tenir aux chefs-d'œuvre, de nous -borner à nos maîtres préférés, il est non moins judicieux et profitable -d'être abondamment pourvu d'ouvrages à consulter, d'ouvrages de -recherches, de _référence_: dictionnaires, manuels, annuaires, -répertoires, etc. - -Ici seuls l'emplacement et la fortune dont vous disposez doivent limiter -vos exigences. - -Francisque Sarcey disait[349] que tout ce dont il avait besoin, en fait -de connaissances, il le trouvait dans le Larousse. Cette vaste -publication, accompagnée de ses deux suppléments et toujours complétée -et mise au pair par la _Revue encyclopédique ou universelle_, la «Revue -Larousse», peut tenir lieu, en effet, d'une bibliothèque. Malgré ses -imperfections, malgré ses erreurs, moins fréquentes que d'aucuns se -plaisent à l'insinuer, peu nombreuses même, en somme, si l'on considère -l'énorme quantité de texte qu'elle renferme, elle réalise bien le -grandiose projet de son auteur et fondateur, elle est bien la véritable -Encyclopédie du XIXe siècle. - -La _Grande Encyclopédie_, commencée il y a une douzaine d'années par -l'éditeur Lamirault et encore en cours de publication, renferme, surtout -dans ses premiers volumes, d'excellents articles, rédigés avec soin, -amplement documentés, et ayant leur empreinte personnelle. - -D'autres recueils encyclopédiques, comme le _Dictionnaire de la -Conversation_, l'_Encyclopédie moderne_ de Didot, etc., ont eu leur -vogue et ont encore leur valeur; mais ils datent de loin déjà, et, sur -bien des points, ne sont plus à jour. - -Pour la langue française, l'historique et l'emploi des mots, rien ne -remplace l'admirable dictionnaire de Littré, qui n'a qu'un défaut, c'est -d'avoir trop restreint ses alinéas, de les avoir supprimés notamment -dans ses citations de vers, ce qui fait ressembler ceux-ci à de la -prose. Au dictionnaire de Littré ajoutez celui de notre ancienne langue -et de ses dialectes du IXe au XVe siècle de Frédéric Godefroy, ainsi que -des vocabulaires grecs, latins (Ducange--basse latinité--et Freund, par -exemple), et des principales langues vivantes. - -Déjà au XVIIe siècle l'érudit La Mothe-Le Vayer, dans sa _Lettre à un -moine sur l'art de se former une bibliothèque à peu de frais_, écrivait, -à propos des dictionnaires: - -«Quant à ces derniers, je tiens, avec des personnes de grande -littérature, qu'on ne saurait trop [en] avoir, et c'est chose évidente, -qu'il les faut posséder en pleine propriété, parce qu'ils sont d'un -journalier et perpétuel usage, soit que vous soyez attaché à la lecture -et intelligence de quelque auteur, soit que vous vaquiez à la méditation -et composition de quelque ouvrage[350].» - -Si vous vous occupez de bibliographie, le _Manuel du libraire_ de -Jacques-Charles Brunet, _la France littéraire_ et _les Supercheries -littéraires_ de Quérard, le _Dictionnaire des anonymes_ de Barbier, et -le _Catalogue de la librairie française_ d'Otto Lorenz, vous sont -indispensables. - -L'_Histoire des Grecs_ et l'_Histoire des Romains_ de Duruy, l'_Histoire -ancienne des peuples de l'Orient_ de Maspéro et les _Origines du -Christianisme_ de Renan, l'_Histoire de France_ d'Henri Martin, de -Michelet, de Lavisse, et une collection des _Mémoires relatifs à -l'Histoire de France_, celle de Petitot et Monmerqué, la plus complète, -de préférence; l'_Histoire des Français des divers états_ d'Alexis -Monteil; les quelques volumes, si remplis et si lumineux, d'Augustin -Thierry, et les études, non moins savantes et fécondes, de Fustel de -Coulanges; l'_Histoire de la Révolution_, par Thiers, Michelet, Louis -Blanc, Carlyle, Quinet, etc.; les _Origines de la France contemporaine_ -de Taine; l'_Histoire du Consulat et de l'Empire_ de Thiers, avec celle -de _la Chute du premier Empire (1814-1815)_ de Henry Houssaye; les _Deux -Restaurations_ de Vaulabelle et la _Monarchie de Juillet_ de -Thureau-Dangin; l'_Histoire de Dix Ans_ de Louis Blanc, suivie de -l'Histoire de Huit Ans d'Elias Regnault et de la _Révolution de 1848_ -par Daniel Stern ou Garnier-Pagès; le _Second Empire_ par Taxile Delord, -l'histoire de la _Guerre de 1870-71_ et de la _Troisième République_ -(Charles de Mazade, Albert Sorel, Jules Claretie, Théodore Duret, Louis -Fiaux, Alfred Duquet, le commandant Rousset, etc.), vous permettront de -suivre, des origines du monde jusqu'à nos jours,--en étudiant plus -particulièrement la France,--les événements et les progrès de -l'humanité. - -Michelet est, sans conteste, bien plus intéressant et entraînant -qu'Henri Martin; mais celui-ci possède un avantage des plus appréciables -pour les travailleurs et les chercheurs. Il a eu le bon esprit de -joindre à sa grande histoire une table analytique et alphabétique, qui -comprend tout un volume (le XVIIe) et permet de trouver instantanément -le renseignement désiré. Michelet étant, par un très fâcheux et -déplorable oubli, entièrement dépourvu de tables détaillées, les -recherches sont presque impossibles à travers ses quarante ou cinquante -volumes. Rien de plus utile, rien de plus précieux qu'une table ou index -alphabétique, «accessoire obligé de toute bonne, complète et commode -édition[351],» et l'on comprend bien qu'un chancelier d'Angleterre, Lord -Campbell, ait voulu demander, en 1850, qu'on privât de ses droits de -propriété littéraire tout écrivain qui publierait un livre sans -index[352]. - -Les _Causeries du lundi_ de Sainte-Beuve, ses _Portraits littéraires_, -ses _Portraits contemporains_, ses _Nouveaux Lundis_ et son -chef-d'œuvre, _Port-Royal_, constituent la plus accessible et la plus -vivante histoire de la littérature française que nous possédions, -histoire biographique et monographique, mais suffisamment détaillée et -complète. Ajoutez-y, comme complément ou correctif, sinon quelques gros -ouvrages, tels que la monumentale _Histoire littéraire de la France_, -entreprise par les Bénédictins de Saint-Maur, et continuée par des -membres de l'Institut (Fauriel, Daunou, Victor Le Clerc, Paulin Paris, -Renan, etc.)[353], bien lourde probablement pour votre humble collection -d'amateur et de jouisseur littéraire, du moins d'agréables et -consciencieuses études, inspirées par l'érudition et le goût modernes et -mises au point (Taine, Émile Montaigu, Paul Albert, Émile Deschanel, -Gaston Paris, Petit de Julleville, Ferdinand Brunetière, Paul Stapfer, -Émile Faguet, Anatole France, Jules Lemaître, Jules Levallois, René -Doumic, Paul Bourget, Gustave Lanson, Georges Pellissier, Édouard Rod, -etc.). Et, à propos d'histoire et de littérature, n'oubliez pas -l'ouvrage de Jal, son _Dictionnaire critique de biographie et -d'histoire, errata et supplément pour tous les dictionnaires -historiques_, et le bon petit _Dictionnaire des antiquités romaines et -grecques_ d'Anthony Rich. - -Les dix-neuf volumes de la _Géographie universelle_ de Reclus, le -_Dictionnaire géographique et administratif de la France_ de Paul -Joanne, et une collection des _Guides_ Joanne et Bædeker (Joanne pour la -France surtout), vous rendront en maintes occasions de signalés -services. - -N'oubliez pas non plus le Code et quelques bons ouvrages de droit, un -manuel ou dictionnaire de médecine visuelle, le _Bottin_ avec -l'_Annuaire Hachette_, et une collection complète d'un ou de plusieurs -périodiques,--toujours selon la place dont vous -disposez:--_l'Illustration_, par exemple, où sont consignés, retracés -par la plume et le crayon, les faits marquants de chaque semaine, et qui -offre, dans son ensemble, l'histoire écrite et illustrée de notre temps; -la _Revue encyclopédique_, alias _universelle_; _la Nature_; -_l'Intermédiaire des chercheurs et curieux_, un des recueils les plus -appréciés de tous les érudits et travailleurs; et le doyen de nos -journaux à gravures sur bois, _le Magasin pittoresque_, que, dans ses -«Matériaux de la bibliothèque», M. Guvot-Daubès place très justement en -tête des collections à consulter, ce qui, ajoute-t-il, peut se faire -aisément, grâce aux tables récapitulatives[354]. - - * - - * * - -Voilà une série d'ouvrages pouvant servir de base à toute bibliothèque, -une réunion d'excellents outils, précieux à tous ceux qui lisent, -écrivent et étudient. - -Mais ce ne sont là en quelque sorte que des _généralités_. Or, chacun de -nous a ses besoins et ses goûts particuliers, chacun de nous, par -vocation ou nécessité, par plaisir ou devoir, est poussé vers tel ou tel -genre de lectures et d'études[355], où il arrive peu à peu et forcément -à se restreindre et se confiner; d'abord parce que nous nous plaisons -tous à fréquenter de préférence les gens et les choses que nous -connaissons déjà, à approfondir, goûter et savourer de plus en plus ce -que nous savons; et parce que chaque coin de l'infini domaine de la -science est à lui seul une immensité. - -Les uns se cantonnent ainsi dans l'histoire, dans une histoire spéciale, -celle, je suppose, de leur province ou de leur ville natale; d'autres -s'adonnent à l'examen de questions scientifiques, voire d'une seule -question; d'autres s'attachent à une époque, à un groupe, une école, ou -même à un personnage de notre littérature. Le législateur Sieyès et -l'idéologue Destutt de Tracy «lisaient perpétuellement Voltaire»: -arrivés au dernier tome, ils reprenaient le premier et -recommençaient[356]. Alphonse Daudet, dans les dernières années de sa -vie, avait arrêté son choix sur Montaigne et fait des _Essais_ son -unique livre de chevet: et combien partagent ce culte fervent pour -l'incomparable moraliste en qui revit, résumée et condensée, toute -l'antiquité! Combien se sont de même passionnés pour Horace, pour Dante -ou pour Shakespeare, et à combien Rabelais, Regnier, Molière, La -Fontaine, ont ou auraient pleinement suffi! - -Tenez-vous-en donc, dans vos lectures, au précepte de Sénèque, de Pline -et de Voltaire: ne vous prodiguez pas, ne vous gaspillez pas. Ce n'est -qu'à la jeunesse qu'il convient d'aspirer à tout connaître, à tout voir -et tout lire, et de s'espacer, _s'égailler_, courir çà et là, partout, -au hasard des circonstances. Vous, votre choix est fait, votre cercle -d'études est tracé, la liste de vos auteurs préférés est close... ou à -peu près. Si vous voulez profiter et jouir de vos lectures, ne quittez -pas ce champ, si restreint qu'il soit et que vous l'ayez fait; -appliquez-vous à le creuser, à le fouiller et le retourner: - - Un trésor est caché dedans, - -comme dans celui du vieux laboureur de La Fontaine, et - - C'est le fonds qui manque le moins. - - * - - * * - -Prenons le cas le plus fréquent. Supposons que ce soit vers nos grands -écrivains, du XVIe au XIXe siècle, que se dirigent vos -préférences,--quitte à vous d'opérer une sélection et de vous limiter -dans ce vaste et glorieux patrimoine. Rappelons-nous que ce sont des -volumes de format moyen (in-18 jésus environ) qu'il nous faut, imprimés -correctement sur bon papier, en caractères bien lisibles, et de prix -abordables,--ne dépassant pas, par exemple, le prix de la _nouveauté_, 3 -francs ou 3 fr. 50. Quelles éditions allons-nous choisir? - -Un de nos devanciers, Jules Richard, dans son traité de _l'Art de former -une bibliothèque_, s'est déjà posé la question, et n'a pu la résoudre: -aucune édition existant actuellement en librairie ne remplit les -conditions requises. - -«J'ai toujours, écrit-il[357], déploré le sans-gêne avec lequel on -fabrique les livres pour le peuple. Généralement, c'est honteux! Dans ce -temps de doctrines humanitaires où l'on parle tant d'instruction -gratuite et obligatoire, je ne conçois pas qu'une _Société des bons -livres_, ayant pour but de fournir à bon marché au peuple une édition -convenable des classiques français et étrangers, ne se soit pas formée -sous la protection ou en dehors du gouvernement. Le goût du livre est -enfanté par le goût de la lecture, et il ne faut pas que le goût de la -lecture soit entravé par les apparences repoussantes du livre.» - -«Mettre à la portée des petites bourses des éditions portatives, bien -faites et agréables à l'œil,» tel est le but que Jules Richard[358], -comme tant d'autres amis des livres et du peuple, aurait voulu voir -atteint, et qui reste toujours éloigné, toujours à l'état de projet ou -de rêve, malgré les plus pressantes, les plus légitimes et l'on peut -dire aussi les plus patriotiques réclamations[359]. - -Certes, il n'y a que des éloges à décerner à la collection des _Grands -Écrivains de la France_, entreprise, il y a une quarantaine d'années, -vers 1860, par la maison Hachette, sous la direction de l'érudit Adolphe -Regnier. Mme de Sévigné, Malherbe, La Bruyère, La Rochefoucauld, -Corneille, Racine, La Fontaine, Molière, figurent dans cette collection, -entièrement terminés. Pascal, le cardinal de Retz et Saint-Simon sont en -cours de publication. Par le contrôle et la pureté de leur texte, le -soin et la science apportés à leurs nombreuses notes et à leurs -volumineux lexiques, aussi bien que par le choix de leur papier et leurs -qualités typographiques, ces éditions se recommandent entre toutes, -méritent d'être citées en première ligne. C'est l'honneur de la -librairie moderne et un véritable monument élevé à la gloire des lettres -françaises. - -Mais ce sont des éditions savantes, de gros volumes in-8, cotés 7 fr. -50, et qui sont, par conséquent, en dehors et au-dessus de nos -desiderata. Une autre collection, éditée par la même librairie et -commencée jadis par l'imprimerie Lahure, les _Œuvres des principaux -écrivains français_ (volumes in-18 à 1 franc), œuvres la plupart -complètes, ferait notre affaire, si elle n'était imprimée en caractères -trop fins, et, conséquence de son bas prix, sur papier de qualité -inférieure. Les anciens volumes, parus antérieurement à 1862, et dont -certains contenaient plus de pages que ceux d'aujourd'hui, ont été tirés -sur papier meilleur: il est vrai qu'ils se vendaient le double, 2 francs -au lieu de 1 franc. Comme nous en avons déjà fait la remarque, les -éditeurs ne sont pas seuls coupables du mauvais état présent de la -librairie; la faute en est surtout au public, qui exige avant tout et en -dépit de tout du «bon marché». On lui en fournit, hélas! - -Les quelques «classiques» publiés par Louandre dans le catalogue -Charpentier (volumes in-18 jésus, marqués 3 fr. 50 et vendus couramment -à l'état de neuf 1 fr. 75) nous conviendraient assez, ainsi que les -_Chefs-d'œuvre de la littérature française_ de Firmin-Didot (environ 150 -volumes in-18 jésus à 3 francs, vendus de même 1 fr. 75 ou 1 fr. 50), ou -encore la _Collection des meilleurs ouvrages français et étrangers_, -éditée par Garnier (in-18 jésus, mêmes prix); mais ces collections sont -incomplètes d'abord,--ainsi Voltaire et Rousseau n'y figurent que très -partiellement;--en outre, les derniers tirages, c'est-à-dire ceux qu'on -trouve actuellement en librairie, sont généralement inférieurs aux -anciens, aux tirages de 1850 ou 1860, qui étaient faits sur meilleur -papier et avec des clichés non fatigués. Quant à la _Bibliothèque -française_ de Didot, qui donne en forts volumes in-8 jésus à deux -colonnes (54 volumes) les œuvres complètes, soigneusement revues et -annotées, de la plupart de nos auteurs célèbres, elle est, par son -format, comme la collection des _Grands Écrivains_ d'Hachette, en dehors -de notre programme. - -La _Nouvelle Bibliothèque classique_, fondée par Jouaust en 1876, et qui -se compose d'une soixantaine de volumes (in-16 elzevierien, à 3 francs), -marque certainement un grand progrès sur les précédentes collections à -bon marché. Le texte en est plus correct; les notices et les notes -(celles-ci placées à la fin des volumes) sont mieux rédigées, le papier -principalement est de beaucoup supérieur, l'impression est aussi plus -nette et plus soignée; mais cette impression est faite en elzevier, et -certains lecteurs n'aiment pas ce type de caractères et préfèrent le -romain. D'autres aiment mieux avoir les notes et traductions de texte au -bas des pages, près du texte même, ce qui, en effet, est plus commode -dans bien des cas, pour Montaigne, par exemple, dont chaque page, chaque -ligne est émaillée d'une citation latine. Quoi qu'il en soit, c'est -Jouaust,--qui fut un éditeur de l'ancienne mode, lettré, érudit, -laborieux, extrêmement soucieux de son œuvre, et passionné pour -elle[360],--qui se rapproche le plus de notre idéal. Malheureusement, il -n'a pas eu le temps de réunir dans sa _Nouvelle Bibliothèque classique_ -tous les chefs-d'œuvre dignes d'y entrer, et des noms illustres, Pascal, -Mme de Sévigné, Buffon, Saint-Simon, etc., n'y figurent pas[361]. - -Je mentionnerai encore la _Bibliothèque elzévirienne_, fondée par -Jannet, et la _Nouvelle Collection Jannet-Picard_[362], consacrées -surtout à nos anciens écrivains. - -Il est juste enfin de ne pas oublier, dans cette sommaire énumération, -l'excellente petite _Bibliothèque nationale, collection des meilleurs -auteurs anciens et modernes_, créée en 1863, et destinée, comme le dit -son sous-titre, «à faire pénétrer au sein des plus modestes foyers les -œuvres les plus remarquables de toutes les littératures». Ces petits -volumes in-16 à couverture bleue, actuellement au nombre d'environ -quatre cents, et comparables à l'ancienne collection populaire -stéréotype entreprise en 1799 par Pierre Didot[363], ont rendu et -rendent journellement à quantité d'écoliers, d'étudiants et de modestes -et fervents lecteurs d'inappréciables services. Mais eux non plus ne -remplissent pas les conditions que nous réclamons; leur format, commode -pour la poche, ne convient guère à une bibliothèque, et leur bas prix, -(0 fr. 25) ne vous laisse aucun doute sur la piètre qualité de leur -papier, l'insuffisance de leur exécution typographique. - - * - - * * - -Puisque la librairie «courante» ne peut nous fournir exactement et -complètement ce que nous voulons, essayons de la librairie «d'occasion»; -à défaut de livres récemment parus et «à l'état de neuf», voyons parmi -les ouvrages édités jadis et échoués chez les bouquinistes. - -Là, en effet, nous avons chance de rencontrer ce que nous cherchons: des -volumes de format convenable, bien imprimés, de prix modique; nous -pouvons espérer surtout, comme nous l'avons précédemment expliqué[364], -que ces volumes seront tirés sur papier meilleur que celui de nos -malheureux livres populaires d'aujourd'hui. En outre, presque toujours, -nous trouverons ces ouvrages reliés ou cartonnés, puisque la coutume de -vendre les livres brochés est relativement récente et ne remonte guère -au delà de notre siècle[365]. Nous avons donc tout avantage à diriger -nos recherches du côté de ce qu'on nomme en librairie «l'occasion». - -Comme il ne s'agit pas ici d'éditions princeps ni de livres rares, mais -de volumes tout simples, «communs», propres et maniables, il est inutile -de dresser une liste de nos éditions préférées: ces volumes abondent, et -cette liste serait forcément très incomplète, forcément interminable. - -Laissons donc chacun choisir à sa guise, sous réserve toutefois qu'il -veuille bien se souvenir de ce que nous avons dit sur l'importance de la -qualité du papier, de la commodité du format, et de la grosseur et -netteté du caractère. Quant à cette autre essentielle condition, -l'authenticité et la pureté du texte, elle est le plus souvent, presque -toujours, en harmonie avec le soin apporté à l'exécution typographique. - -Il n'est pas un ami des livres, sinon même pas un Parisien sachant lire, -qui ne connaisse le plaisir de bouquiner le long des quais ou devant les -étalages des libraires[366]. Il faut l'avoir goûté, ce plaisir, -«pour,--selon l'expression du bibliophile Jacob[367],--lui rendre grâce, -comme à un génie bienfaisant et consolateur. Si, continue le même -écrivain, ce plaisir n'était pas plus doux et plus fidèle que tous les -autres, plus fort de ses émotions diverses, plus favorable aux -organisations tendres et pensives, plus réel, plus vrai, plus matériel, -verrait-on des jeunes gens s'y livrer avec emportement, des hommes de -talent et d'esprit s'y plaire sans cesse, des riches et des puissants -s'y délecter de préférence à tous les jeux de la puissance et à tous les -hochets de la richesse!» - -Un autre amoureux des livres, Adolphe de Fontaine de Resbecq, a rédigé -la relation de ses _Voyages littéraires sur les quais de Paris_[368], un -intéressant petit volume, où il a rassemblé ses souvenances et résumé -ses impressions de «voyageur» et de lettré. Une anecdote qu'il nous -conte montre bien quelle ténacité et quelle puissance possède la passion -du bouquinage. Un des confrères de Fontaine de Resbecq, M. H..., étant -devenu aveugle, se faisait conduire par son domestique sur le quai -Voltaire, sa promenade favorite. «On l'approchait des boîtes, il passait -alors légèrement les mains sur les livres, parcourait ainsi quelquefois -plusieurs mètres sans rien dire, puis, saisissant quelque mince volume, -il disait à son guide: «N'est-ce pas de chez Barbin?» (ou tel autre nom -de libraire célèbre). Il se trompait souvent sans doute, mais il lui est -arrivé plus d'une fois de deviner juste; alors sa joie était -inexprimable; il achetait, dans ce cas, ce qu'il avait déjà ou ce qui -lui était indifférent. C'était, disait-il, sa manière de remercier le -Créateur de lui avoir conservé l'ombre d'un sens perdu: cela fait vivre -le marchand, Dieu sera satisfait! Telle était sa pensée[369].» - -Cependant, ce n'est pas du côté des bouquinistes échelonnés au bord de -l'eau que je vous engage à effectuer le plus assidûment vos recherches. -Vous pouvez certainement faire chez eux d'excellentes trouvailles, -rencontrer dans leurs boîtes des occasions qu'il vous est loisible de -qualifier, avec plus ou moins d'exagération, de «superbes»; mais ces -ouvrages ont le plus souvent un défaut capital, une tare indélébile: -continuellement exposés au vent et à la poussière, au soleil ou à la -pluie, ils ont nécessairement souffert de ce manque d'abri, ils gardent -des traces plus ou moins apparentes, mais immanquables, mais fatales, -des intempéries de l'air. - -Les livres en étalage extérieur, rangés sur des rayons fixés à une -muraille, ne sont guère moins menacés, guère moins éprouvés[370]. - -C'est dans les magasins et arrière-boutiques des libraires d'occasion -que vous avez, à mon sens, intérêt à vous rendre et à fouiller; c'est là -que vous découvrirez le plus de bons livres en bon état. - -Mais n'oubliez pas qu'il n'y a rien d'absolu en ce monde, et n'hésitez -pas à vous arrêter devant tout étalage de livres, à bouquiner partout où -vous en aurez l'occasion: c'est d'ailleurs là une recommandation -superflue, les livres, n'importe lesquels, attirant à eux -irrésistiblement et comme par enchantement tous ceux qui les aiment. - -Lorsqu'un bouquiniste n'indique pas ses prix de vente sur ses boîtes ou -sur ses volumes, c'est mauvais signe; c'est signe qu'il n'a pas de prix, -qu'il établit ses chiffres et fait ses conditions selon les -circonstances, «d'après la tête du client». Il est des amateurs qui, -pour réagir contre cette déloyale coutume, ont pris le parti de ne -jamais acheter un livre dont le prix n'est pas marqué d'avance, et, aux -propositions et instances du marchand, de répondre invariablement par la -déclaration de cette formelle et excellente résolution. - -Beaucoup de libraires d'occasion publient des catalogues mensuels, -bimensuels ou trimestriels, qu'ils adressent à leurs clients, et ce -procédé de vente est, paraît-il, des plus fructueux pour ces -commerçants, d'autant plus fructueux que certains, sinon la plupart, ont -contracté l'habitude de forcer la note, de surélever tous les prix. Ils -partent de ce principe, très judicieux, il faut l'avouer, que, si vous -avez vraiment besoin d'un ouvrage porté sur un de ces catalogues et en -vain cherché par vous jusqu'alors, vous ne lésinerez pas sur la somme à -débourser pour vous le procurer. Et c'est ainsi que des livres, tout -ordinaires, cotés jadis trente ou quarante sous, et qui se vendraient -encore ce prix directement, sans l'intermédiaire des catalogues, sont -tarifés sur ceux-ci à cinq francs, dix francs, voire davantage. Pour -justifier cette hausse, le libraire ajoute volontiers à la suite de -l'annonce du livre quelque fallacieuse mention: «Peu commun», «Devenu -rare», «Rarissime», etc.[371] - -Méfiez-vous des ouvrages publiés par souscription; je vous dirai même: -«Ne souscrivez jamais à un ouvrage inachevé». Vous risquez--on n'en voit -que trop d'exemples--de demeurer en panne et de perdre votre argent. Je -ne ferai d'exception que pour les publications entreprises par de _très -grandes_ maisons d'édition, dont la solvabilité et la solidité sont -inébranlables. Mais ces maisons-là ne publient jamais ou presque jamais -d'ouvrages par souscription. - -Quant aux industriels qui vous offrent, comme primes à des achats de -livres, des pendules avec candélabres, des bottes de couverts en ruolz, -des jumelles pour théâtre ou campagne, etc., faites mieux que de vous -méfier: n'achetez pas! Ne vous mêlez pas à ces trafics: la pendule ne -vaut rien, la jumelle non plus, et les livres encore moins. - - * - - * * - -Richard de Bury a consacré un chapitre de son _Philobiblion_[372] à -cette question: «Comme quoi on doit toujours acheter les livres, si ce -n'est dans deux cas,» et ces deux cas réservés sont: 1º la crainte -d'être trompé par le libraire; 2º l'espoir d'un moment plus opportun, -d'une meilleure occasion. - -«Il y a peu de dépenses, de profusions, je dirais même de prodigalités -plus louables que celles qu'on fait pour les livres, écrit de son côté -le savant jésuite bibliographe Claude Clément[373], lorsqu'en eux on -cherche un refuge, les voluptés de l'âme, l'honneur, la pureté des -mœurs, la doctrine et un renom immortel.» - -Jules Richard[374] déclare qu'«un bibliophile ne conserve pas les livres -qu'on lit une fois, mais seulement ceux qu'on _relit_ avec plaisir, et -que, par conséquent, on _relie_ plus ou moins richement». Sous sa forme -humoristique et plaisante, l'avis a du bon, surtout pour les amateurs -parisiens, logés toujours si à l'étroit, et il mérite d'être retenu. - -Est-il raisonnable,--les ouvrages de référence à part, comme nous -l'avons dit au début de ce chapitre,--d'acheter plus de livres qu'on -n'en peut lire, et n'est-ce pas une excellente habitude de n'effectuer -de nouveaux achats qu'après avoir terminé la lecture des acquisitions -précédentes? - -Il semble à première vue qu'il ne puisse y avoir doute à ce sujet, et -qu'il faille répondre à cette dernière question par l'affirmative. - -Un écrivain que l'à-peu-près n'effrayait pas et qui a commis bien des -hérésies en bibliographie et ailleurs, Jules Janin, a émis ce conseil, -dans un opuscule «fort joli et bien écrit, mais dont le principal mérite -est d'être rare[375],» _l'Amour des livres_: «N'achetez aujourd'hui que -si vous avez lu, d'un bout à l'autre, le livre acheté il y a deux mois, -il y a six semaines. Furetière demandait un jour à son père de l'argent -pour acheter un livre.--«Or ça, répondait le bonhomme, il est donc vrai -que tu sais tout ce qu'il y avait dans l'autre, acheté la semaine -passée?» C'était bien répondre[376].» - -Non, car, avec ce système, vous vous priveriez de livres cherchés en -vain par vous depuis longtemps et dont vous avez le plus grand besoin; -vous laisseriez échapper les aubaines les plus belles, les plus -inespérées. Encore une fois, rien d'absolu sur terre. Évidemment Jules -Janin a eu raison de mettre en garde les bibliophiles contre les -entraînements auxquels ils sont si tentés de succomber; il a eu raison -de les dissuader d'encombrer leurs rayons de livres qu'ils ne liront -jamais; très justement il conclut qu'«avec cette nécessité de lire -entièrement ce qu'on achète, on y regarde à deux fois avant d'acheter; -on se méfie un peu plus de ce qui est rare et curieux, pour se tenir aux -chefs-d'œuvres honorés de l'assentiment du genre humain[377].» Mais ce -«bon gros critique, comme le remarque si bien M. Jules Le Petit[378], -n'a jamais dû connaître à fond la passion des livres, ni la joie intime -que nous procure l'acquisition d'un volume souhaité, ni le serrement de -cœur qu'on éprouve à voir passer en d'autres mains l'objet qu'on -espérait obtenir». - -«Le premier motif qui doit nous pousser à acquérir un ouvrage, dit -encore M. Jules Le Petit[379], c'est le désir de le lire, soit -immédiatement, soit plus tard, dans des moments de loisir. Il arrive -bien souvent, hélas! que ces moments-là ne viennent pas vite ou ne -viennent jamais...»; du moins on a le volume sous la main, on sait qu'il -est là, qu'on peut l'ouvrir, le consulter, le parcourir, et c'est ce -qu'on finit toujours par faire un jour ou l'autre, ne fût-ce qu'un -instant. «Il se passera plusieurs jours et des mois, sans que je les -employe (mes livres), selon l'aveu de Montaigne[380]; ce sera tantost, -dis-je, ou demain, ou quand il me plaira: le temps court et s'en va ce -pendant sans me blesser; car il ne se peult dire combien je me repose et -sejourne en cette consideration, qu'ils sont à mon costé pour me donner -du plaisir à mon heure, et à recognoistre combien ils portent de secours -à ma vie.» - -L'essentiel, c'est de ne pas acheter au hasard et au tas, comme ce -monomane[381], ancien notaire devenu maire d'un arrondissement de Paris -et député sous le premier Empire, qui avait fait emplette de plusieurs -centaines de mille de volumes[382], dont il avait rempli trois maisons, -de la cave au grenier. L'important, l'intéressant et l'attrayant, c'est -d'avoir un but, de poursuivre une piste,--c'est d'avoir vos sujets -d'étude préférés et vos auteurs attitrés, et de vous y tenir. - -Et alors vous goûterez vraiment et savourerez pleinement vos livres; -vous ferez partie de cette phalange d'hommes heureux dont parle -Balzac[383], de ces collectionneurs, qui,--dussent-ils, dans leur hôtel -ou leur mansarde, ne s'ingénier qu'à réunir des affiches ou aligner des -tabatières,--connaissent les moins précaires et les plus douces joies de -ce monde[384]. - - - - -CHAPITRE VII - -DE L'AMÉNAGEMENT D'UNE BIBLIOTHÈQUE ET DU RANGEMENT DES LIVRES - -Comment les livres étaient rangés autrefois.--Conditions d'une bonne -installation pour une bibliothèque: exposition, emplacement, local, -meubles, rayonnages, etc.--Rayonnages fixes,--mobiles;--à -crémaillères,--à clavettes.--Nous manquons de place.--Bibliothèques -tournantes.--Divers modes de rangement et de classement des livres: -classement horizontal, de gauche à droite, par ordre alphabétique de -noms d'auteur; appui-livre;--classement vertical, par ordre de -matières;--classement _ad libitum_: les plus beaux livres ou les plus -aimés sur le devant, par derrière les vilains ou les moins appréciés. - - -Ainsi que d'anciens documents, notamment d'anciennes images ou gravures, -nous l'apprennent, les livres se plaçaient autrefois à plat, couchés les -uns à la suite des autres, sur des rayons le plus souvent inclinés et -garnis de rebords[385]. En raison de cette disposition, les titres des -volumes étaient inscrits sur les plats, et l'on ne donnait aux dos, -qu'on voyait à peine, aucun ornement. Des clous de cuivre à large tête, -fixés aux quatre coins des plats, préservaient ceux-ci du frottement -contre le bois des rayons. - -Le nombre des livres augmentant, on se décida à les placer les uns sur -les autres, et pour cela on dut commencer par supprimer l'inclinaison -des rayons et les rendre tous horizontaux. On cessa alors d'inscrire le -titre sur le plat supérieur, et l'on mit cette inscription en longueur -au dos du volume. Puis, au lieu d'empiler les livres, qui abondaient de -plus en plus, on trouva plus commode de les ranger debout sur la -_queue_, alignés et serrés les uns contre les autres[386]. C'est encore -ainsi qu'on procède. - -Dans certaines bibliothèques publiques, à Leyde[387], à la Laurentienne -de Florence, à la cathédrale d'Hereford, etc., les livres étaient -attachés par des chaînettes de fer à leurs rayons ou à leurs pupitres, -de façon qu'on pût les consulter sur place, mais non les emporter. Ces -livres,--_catenati_, enchaînés,--dont les plats étaient en bois revêtu -de peau ou d'étoffe, et garnis de fermoirs et de coins, étaient parfois -très lourds, et l'on montre encore à la Laurentienne un volumineux -recueil manuscrit des épîtres de Cicéron, _Epistolæ ad familiares_, tout -bardé de cuivre, qui, en tombant sur la jambe gauche de Pétrarque, y -engendra une grave maladie et faillit rendre l'amputation -nécessaire[388]. - - * - - * * - -Dans son célèbre _Katechismus der Bibliliothekenlehre_, le docteur Jules -Petzholdt, «le vieux maître de la bibliographie allemande[389]», émet, à -propos des bibliothèques publiques, des considérations qui ne sont -malheureusement que trop exactes, et sur lesquelles on ne saurait trop -appeler l'attention: - -«On bâtit des écuries pour les chevaux et pour les vaches, et l'on -n'oublie pas de rechercher si l'endroit choisi et les constructions -projetées remplissent les conditions voulues:--pour ces chers animaux, -on ne néglige rien!--Ne serait-il pas équitable de demander que l'on -apporte la même attention et les mêmes soins à la construction de ces -bibliothèques, où des milliers de savants viennent en quelque sorte -puiser la substance de leurs travaux? Espérons que l'on finira par se -persuader, dans un avenir prochain, que de semblables exigences n'ont -rien que de raisonnable[390].» - -Bien que nous ne nous occupions que d'une bibliothèque privée et de -modeste étendue, le vœu si légitime de Petzholdt méritait d'être -rappelé, et il convient, toute proportion gardée, d'en tirer profit pour -notre sujet. - -De la bonne disposition et du bon ordre de notre bibliothèque dépendent, -en très grande partie, le plaisir et les services que nous tirerons -d'elle: selon une ingénieuse comparaison formulée par Herder[391], une -bibliothèque bien organisée est comme «un capital dont les intérêts -seraient perçus par l'intelligence»; et, bien avant lui, un de nos -premiers bibliographes,--premiers, par droit d'ancienneté et par rang de -mérite,--le savant Gabriel Naudé, nous a prévenus qu'une collection de -livres en désordre ne mérite pas le nom de bibliothèque, qu'une -bibliothèque non rangée, c'est une bibliothèque qui n'existe pas[392]. - -Bien que vieux de près de trois cents ans, les conseils rassemblés par -lui dans son _Advis pour dresser une bibliothèque_ sont encore pleins -d'utilité et d'à-propos, et nous ne saurions mieux faire que de rappeler -ici ceux qui ont trait à la question dont nous nous occupons, à -l'emplacement et au rangement des livres: - -«Pour ce qui est de la situation et de la place où l'on doit bastir ou -choisir un lieu propre pour une bibliothèque, il semble que ce commun -dire: - - _Carmina secessum scribentis et otia quærunt,_ - -nous doive obliger à le prendre dans une partie de la maison plus -reculée du bruit et du tracas, non seulement de ceux de dehors, mais -aussi de la famille et des domestiques, en l'éloignant des rues, de la -cuisine, sale (salle) du commun, et lieux semblables, pour la mettre, -s'il est possible, entre quelque grande court et un beau jardin où elle -ait son jour libre, ses veues bien estendues et agréables, son air pur, -sans infection de marets, cloaques, fumiers, et toute la disposition de -son bastiment si bien conduitte et ordonnée, qu'elle ne participe aucune -disgrace ou incommodité manifeste. - -«Or, pour en venir à bout avec plus de plaisir et moins de peine, il -sera toujours à propos de la placer dans des estages du milieu, afin que -la fraischeur de la terre n'engendre point le remugle, qui est une -certaine pourriture qui s'attache insensiblement aux livres; et que les -greniers et chambres d'enhaut servent pour l'empescher d'estre aussi -susceptible des intempéries de l'air, comme sont celles qui pour avoir -leurs couvertures basses ressentent facilement l'incommodité des pluyes, -neiges et grandes chaleurs. Ce que s'il n'est pas autrement facile -d'observer, au moins faut-il prendre garde qu'elles soient élevées de la -hauteur de quatre ou cinq degrez, comme j'ay remarqué que l'estoit -l'Ambroisienne à Milan, et le plus haut exhaussées que l'on pourra, tant -à raison de la beauté que pour obvier aux incommodités susdites: sinon -le lieu se trouvant humide et mal situé, il faudra avoir recours ou à la -natte, ou aux tapisseries pour garnir les murailles, et au poisle ou -bien à la cheminée, dans laquelle on ne bruslera que du bois qui fume -peu, pour l'eschauffer et desseicher pendant l'hyver et les jours des -autres saisons qui seront plus humides. - -«Mais il semble que toutes ces difficultez et circonstances ne soient -rien au prix de celles qu'il faut observer pour donner jour et percer -bien à propos une bibliothèque, tant à cause de l'importance qu'il y a -qu'elle soit bien esclairée jusques à ses coins plus éloignez, qu'aussi -pour la diverse nature des vents qui doivent y souffler d'ordinaire, et -qui produisent des effects aussi différents que le sont leurs qualitez -et les lieux où ils passent. Sur quoy je dis que deux choses sont à -observer: la première, que les croisées et fenestres de la bibliothèque -(quand elle sera percée des deux costez) ne se regardent diamétralement, -sinon celles qui donneront jour à quelque table; d'autant que par ce -moyen les jours ne s'esvanoüyssant au dehors, le lieu en demeure -beaucoup mieux esclairé. La seconde, que les principales ouvertures -soient tousjours vers l'Orient, tant à cause du jour que la bibliothèque -en pourra recevoir de bon matin, qu'à l'occasion des vents qui soufflent -de ce costé, lesquels estans chauds et secs de leur nature rendent l'air -grandement tempéré, fortifient les sens, subtilisent les humeurs, -espurent les esprits, conservent nostre bonne disposition, corrigent la -mauvaise, et, pour [tout] dire en un mot, sont très sains et salubres: -où, au contraire, ceux qui soufflent du costé de l'Occident sont plus -fascheux et nuisibles, et les Méridionaux plus dangereux que tous les -autres, parce qu'estans chauds et humides ils disposent toutes choses à -pourriture, grossissent l'air, nourrissent les vers, engendrent la -vermine, fomentent et entretiennent les maladies, et nous disposent à en -recevoir de nouvelles[393]; aussi sont-ils appelez par Hippocrate: -_Austri auditum hebetantes, caliginosi, caput gravantes, pigri, -dissolventes_, parce qu'ils remplissent la teste de certaines vapeurs et -humiditez qui espaississent les esprits, relaschent les nerfs, bouschent -les conduits, offusquent les sens, et nous rendent paresseux et presque -inhabiles à toutes sortes d'actions. C'est pourquoy, au défaut des -premiers, il faudra avoir recours à ceux qui soufflent du Septentrion, -et qui, par le moyen de leurs qualitez froide et seiche, n'engendrent -aucune humidité, et conservent assez bien les livres et papiers[394].» - - * - - * * - -Ainsi, placer la bibliothèque dans l'endroit le moins bruyant de la -maison;--pas trop haut ni trop bas, c'est-à-dire ni dans les greniers ni -dans les sous-sols et rez-de-chaussée;--la bien éclairer: qu'il n'y ait -pas de coins sombres;--qu'elle soit autant que possible exposée à l'est, -ou, à défaut de l'est, au «septentrion»: tels sont les principes -formulés jadis par le sagace Naudé, et qui méritent encore d'être cités -comme base essentielle de l'installation de toute bibliothèque. - -A propos de l'exposition septentrionale, si la plupart des bibliographes -se sont rangés à l'opinion de Vitruve et de Naudé, et préfèrent -l'exposition orientale[395], il convient de rappeler cependant que la -première de ces expositions a eu et a encore ses partisans. Louis Savot, -médecin de Louis XIII et auteur d'un traité sur _l'Architecture -française_, «pense qu'une bibliothèque serait mieux placée du côté du -septentrion, parce que l'air du nord étant plus pur, ne peut corrompre -ni altérer le papier et la couverture des livres[396]»; et un -bibliographe moderne, Alkan aîné, estime également que «la disposition -du franc nord est plus favorable aux livres que le midi ou le levant -même... Nous avons, ajoute-t-il, conservé, pendant un quart de siècle, -dans une grande pièce située au nord, chauffée par un simple tuyau -traversant, d'une chambre voisine, toute une bibliothèque, qui n'est -pas, comme l'on sait, sans importance. Pas un volume endommagé[397]!» - -Si les meubles ou rayonnages destinés à contenir les livres devaient -être adossés à un mur portant des traces persistantes d'humidité, il -serait nécessaire de supprimer au préalable cette source de danger, et -pour cela on pourrait recourir au procédé indiqué par M. Jules -Cousin[398]. «Il consiste à donner au mur plusieurs couches d'huile -bouillante, et à le recouvrir ensuite de feuilles de plomb laminé, que -l'on fixe avec de petits clous. On peut alors, sans inconvénient, en -approcher les rayons. Ce procédé, un peu dispendieux sans doute, est -très sûr, et il serait opportun de l'employer lorsqu'on a de grandes -surfaces atteintes par l'humidité.» - -L'humidité d'ailleurs est la grande ennemie des livres, et l'on ne -saurait prendre contre elle trop de précautions. Si solide et si sec que -soit le parquet de la pièce où ils sont renfermés, les -volumes,--notamment ceux «du bas», c'est-à-dire appartenant à l'infime -rangée de la bibliothèque,--ne devront jamais y reposer directement: -cette rangée doit, comme les autres, posséder son rayon particulier, -élevé d'au moins dix ou quinze centimètres au-dessus du parquet. Ils ne -devront pas non plus toucher le mur contre lequel s'appuient leurs -supports ou rayons, si indemne d'humidité que paraisse ce mur: il faut, -comme nous le verrons surtout en parlant de l'entretien des livres[399], -que l'air circule librement autour d'eux, qu'ils puissent en quelque -sorte respirer à l'aise. - - * - - * * - -Si les meubles propres à renfermer les livres peuvent différer selon -l'emplacement qu'ils occupent et le degré de fortune de leur -propriétaire, il est néanmoins certaines règles qu'il convient de ne pas -oublier. - -D'abord, c'est que, comme nous le disions il y a un instant, «les -livres, et surtout les reliures, ont besoin d'air. Un livre est un être -vivant, il faut qu'il respire. Je suis convaincu par expérience, écrit -Jules Richard[400], qu'à la longue un volume relié s'abîme moins sur un -rayon que dans un meuble hermétiquement fermé. Nos ancêtres, qui -joignaient la prudence à la connaissance des choses, mettaient souvent -des portes à leurs armoires-bibliothèques, mais elles étaient -grillagées. Aujourd'hui les vrais amateurs ont des armoires ouvertes...» - -Donc, pas de meubles fermés, pas de portes à vos rayonnages. En plus des -avantages ci-dessus énumérés, cette suppression vous vaudra double -profit: économie d'argent dans la fabrication du meuble, économie de -temps dans la recherche et le maniement de vos livres. - -Faites-le, ce meuble, aussi pratique, partant aussi simple que possible, -un _rayonnage_ encore une fois[401], c'est-à-dire des montants destinés -à supporter des tablettes ou rayons, avec, dans le bas, une plinthe pas -trop élevée, et, dans le haut, une corniche qui ne mange pas trop de -place;--car c'est la place qui, généralement et à Paris surtout, manque -le plus dans nos appartements modernes. - -On fabrique actuellement des sortes de rayonnages entièrement en métal, -en tôle vernissée ou émaillée, qui présentent de grandes garanties -contre les risques d'incendie, et rendent beaucoup plus faciles le -démontage, le transport, ainsi que le nettoyage et tous les soins de -propreté d'une bibliothèque. - -Mais ne nous occupons que des systèmes plus en usage et courants, des -meubles en bois, destinés à un cabinet de travail ou à une chambre -d'étudiant. - -Le chêne, le noyer, l'acajou, le palissandre, le poirier noirci, qui -imite si bien l'ébène, sont les essences qui, si votre budget vous le -permet, conviennent le mieux pour les montants, plinthes et corniches de -vos bibliothèques[402]. Pour les tablettes, contrairement à l'avis de -Peignot, employez un bois moins dur, aussi bien pour ne pas donner un -poids inutile à votre meuble qu'afin de vous épargner un non moins -inutile surcroît de dépense: le pin ou le pitchpin, passé en couleur, de -façon à s'harmoniser avec les montants, et garni, sur le côté extérieur, -d'une baguette de même essence qu'eux, suffira très bien et vous -satisfera pleinement. - -Si vos humbles ressources vous contraignent à la plus stricte économie, -laissez de côté le chêne et autres bois compacts et coûteux, et -n'employez, pour toute votre bibliothèque,--vous ne vous en trouverez -pas plus mal,--pour les tablettes, aussi bien que pour les montants, la -plinthe et la corniche ou simple saillie, que des bois résineux, ennemis -des insectes, et de prix modique: pin, pitchpin, mélèze, etc., auxquels -vous ferez donner la teinte qu'il vous plaira. - -Qu'il n'y ait jamais guère plus d'un mètre d'intervalle entre vos -montants; en d'autres termes, que vos tablettes n'aient jamais plus de 1 -mètre à 1 m. 30 de longueur: avec une portée plus grande, elles -risqueraient de fléchir sous le poids des livres[403]. Leur largeur sera -naturellement subordonnée à la profondeur de votre bibliothèque, -c'est-à-dire que cette largeur variera selon que vous vous proposez -d'avoir ou de n'avoir pas plusieurs rangées de livres les unes derrière -les autres. Avec une seule rangée, vous pourriez donner à vos tablettes -un peu plus de la largeur de vos plus grands volumes, de vos in-4, par -exemple (0 m. 23), soit 25 centimètres. Pour l'épaisseur, 2 centimètres -sont suffisants. - -Il est important que la face antérieure des montants ne déborde pas sur -les tablettes, qu'elle en laisse bien les deux extrémités à découvert, -de façon à ne pas cacher les livres placés à ces extrémités, et à -permettre de prendre et de remettre ces volumes aisément, sans risque de -les froisser et endommager. - - * - - * * - -Comment adapter les tablettes aux montants? Et d'abord, faut-il qu'elles -soient fixes ou mobiles? - -Les livres devant être, ainsi que nous l'expliquerons plus loin, rangés -selon leur hauteur ou format, il n'y aurait guère d'inconvénients, comme -le constatent MM. Albert Maire et Guyot-Daubès[404], à ce que les -tablettes fussent établies à demeure, c'est-à-dire fixées directement -aux montants au moyen de mortaises, ou, _ce qui vaudrait moins_, à cause -des inégalités et saillies intérieures qui en résulteraient, posées sur -des tasseaux cloués à ces montants. En tout cas, il serait prudent de -clouer par l'extérieur et de bien s'assurer qu'aucune extrémité de clou -ne dépasse à l'intérieur et ne peut érafler les volumes. - -Mais, malgré l'opinion des deux bibliographes précités, les tablettes -mobiles sont généralement préférées aux tablettes fixes[405]; elles -offrent d'ailleurs certains incontestables avantages, en cas de -déménagement, par exemple[406], ou de simple changement de place. Donc, -ces tablettes ou rayons mobiles, par quoi les soutenir et comment les -manœuvrer? - -Le système des crémaillères a été longtemps en honneur et est encore -communément employé. On sait en quoi il consiste. A l'intérieur des deux -montants d'une bibliothèque ou de toute travée de bibliothèque, sur le -bord antérieur et sur le bord postérieur de chacun de ces montants, sont -fixées de longues bandes de bois taillées en dents de scie et placées -autant que possible de telle sorte que les dents de ces crémaillères -soient exactement en face les unes des autres. On prend des tasseaux, -sorte de languettes de bois dont les bouts sont coupés en biseau, et on -les encastre deux par deux, à la hauteur que l'on désire, dans les crans -de ces crémaillères, en ayant soin que ces crans se correspondent, se -trouvent bien vis-à-vis, sur le même plan horizontal. S'il en était -différemment, si l'un des tasseaux était plus bas ou plus haut que -l'autre, la tablette qu'on y poserait suivrait évidemment cette -inclinaison et pencherait d'un côté ou de l'autre. - -Outre que la pose et la stabilité des tasseaux sont souvent contrariées -par le perpétuel jeu du bois, nous retrouvons, avec ce système, le même -inconvénient, voire un inconvénient pire, que dans le système de tout à -l'heure, où les tasseaux étaient cloués aux montants, puisque à la -saillie des tasseaux s'ajoute maintenant celle des quatre crémaillères -intérieures, de toute cette quantité de crans et de dents de scie, -d'aspérités disposées à souhait pour rayer et déchirer les couvertures -des volumes placés dans leur voisinage, c'est-à-dire aux extrémités de -chaque rayon. Aussi ferez-vous bien, si vous employez ce mode de -support, d'appliquer à ces extrémités, contre chaque couple de -crémaillère, une feuille de carton assez épais, destinée à protéger le -livre menacé. - -Le système des clavettes ou pitons, que nous allons maintenant examiner, -est, sans comparaison, de beaucoup préférable à celui des crémaillères. - -Au lieu d'être munis, sur chacun de leurs bords intérieurs, de cette -longue bande de bois taillée en dents de scie, les deux montants de la -bibliothèque sont à demi percés, en cette même place, d'une suite de -petits trous, également espacés de trois en trois centimètres, et dans -lesquels on introduit des clavettes ou pitons en fer ou en cuivre[407]. -C'est sur la tête de ces clavettes, qui est aplatie et offre une surface -saillante d'environ un centimètre et demi carré, que les rayons de la -bibliothèque viennent s'appuyer. Il faut quatre clavettes pour chaque -rayon, deux de chaque côté, comme il fallait tout à l'heure quatre crans -de crémaillère, deux par tasseau; et, de même qu'on devait avoir grand -soin de choisir ces quatre crans bien en face les uns des autres, il est -indispensable que les quatre trous destinés à recevoir les clavettes -correspondent exactement, soient bien sur le même plan horizontal. - -Quoique l'épaisseur de la tête des clavettes soit relativement minime et -ne dépasse guère trois ou quatre millimètres, il est bon, afin -d'empêcher la clavette d'accrocher ou d'écorner la tête des livres, de -ménager dans l'épaisseur du rayon, à ses deux extrémités, quatre -échancrures où viendront librement s'emboîter les têtes des quatre -clavettes: le rayon n'en sera que plus solidement assis, et toute -aspérité, toute saillie, sera supprimée. On remplace même parfois les -clavettes métalliques par des clavettes de bois, auxquelles -naturellement on donne plus d'épaisseur et plus de longueur, des espèces -de _tenons_, auxquels correspondent des _mortaises_ pratiquées deux à -deux aux extrémités des rayons. C'est le système employé, et -probablement depuis longtemps, dans certaines sections de la -Laurentienne de Florence: il est moins élégant que le précédent, plus -primitif, mais je ne le crois pas plus solide ni même plus économique. - -On a cherché, dans ces derniers temps, à supprimer ou amoindrir le plus -possible la difficulté que présente le changement de place (abaissement -ou exhaussement) d'un rayon chargé de livres, que ce rayon soit appuyé -sur des tasseaux ou supporté par des clavettes. Plusieurs systèmes ont -été imaginés dans cette intention. M. le docteur Staender, directeur de -la bibliothèque royale et universitaire de Breslau, est notamment -l'inventeur d'un rayon «muni à ses deux extrémités de pitons en métal -montés sur tourillons mobiles. Ces pitons pénètrent dans des trous -carrés percés dans les montants de chaque travée. On peut aussi -remplacer, à l'une des extrémités du rayon, les pitons mobiles par des -pitons fixes[408].» - - * - - * * - -Il serait certainement très avantageux de ne pas donner à votre -bibliothèque-meuble une hauteur supérieure à celle où peut atteindre la -main, hauteur qui dispense de l'emploi des échelles ou escabeaux et est -actuellement adoptée pour les rayonnages des principales bibliothèques -publiques[409]. Malheureusement, et comme nous l'avons déjà plus d'une -fois noté, nous sommes presque toujours logés très à l'étroit; dans les -grandes villes surtout, la place nous est mesurée avec la plus extrême -parcimonie: d'où la nécessité de n'en pas perdre un brin. La hauteur de -votre bibliothèque dépendra donc de celle de votre appartement et de la -quantité de livres que vous possédez ou avez l'intention d'acquérir. - -De même pour la profondeur du meuble. Il vaudrait mille fois mieux sans -nul doute ne pas mettre de livres les uns derrière les autres; mais... -toujours le manque de place! Du moins si vous êtes contraint de doubler -ou même de tripler la profondeur de vos casiers, d'y installer, l'une -derrière l'autre, deux, voire trois rangées d'in-16 ou d'in-18, ayez -soin de les échelonner, de façon que les volumes placés sur le premier -rang ne masquent pas les titres des volumes du second rang et ceux-ci -les titres du troisième. Surélevez d'un ou deux crans, ou d'un ou deux -trous,--selon que votre rayonnage sera à crémaillères ou à -clavettes,--le deuxième rayon et d'autant le troisième. Il va de soi -que, si vous employez le rayonnage à clavettes, vous devrez, pour -pouvoir disposer plusieurs rangs de rayons en profondeur, avoir fait -préalablement adapter, non pas seulement deux bandes de bois sur les -deux bords intérieurs de chacun des montants de votre bibliothèque, -mais, entre ces bandes extrêmes, deux autres bandes, plus ou moins -distantes et pareillement percées de trous, destinés à recevoir les -clavettes _de devant_, supportant les rayons 2 et 3, les rayons du fond, -moins larges que le rayon 1. - -Il existe certains petits casiers pivotants, de différentes tailles, -dits _bibliothèques tournantes_, qu'on peut installer à portée de la -main, près de la table ou même sur la table de travail, et qui vous -permettent d'alléger ainsi vos rayons et d'accroître l'espace consacré à -vos livres. On y logera naturellement de préférence les ouvrages dont on -se sert le plus: dictionnaires, annuaires, manuels, etc. - -Pour obvier à l'insuffisance de place, M. Gladstone, le célèbre homme -d'État anglais, avait imaginé de disposer sa bibliothèque comme une -bibliothèque publique, de diviser son cabinet de travail par de «petits -murs de livres à hauteur d'appui, perpendiculaires aux grands côtés de -la salle et y marquant de véritables demi-cloisons. Chacun de ces petits -murs à tablettes était accessible de [des] deux côtés, et, par -conséquent, donnait place à deux rangées de volumes présentant chacune -le dos. Ces deux cloisons formaient, en avant des fenêtres, autant de -réduits favorables à la solitude et au travail; elles laissaient le haut -des surfaces disponible pour les tableaux, gravures et objets d'art; -enfin, elles supprimaient l'emploi des échelles ou des marchepieds. M. -Gladstone s'est étendu avec beaucoup de verve sur les avantages de cet -arrangement; il a démontré que, par son système, 18 000 à 20 000 volumes -pouvaient trouver place dans une salle de 10 à 12 mètres de long sur 6 -de large, et cela sans lui ôter l'aspect d'un salon ou lui donner celui -d'un magasin de librairie[410].» - -Mais tout le monde ne dispose pas d'une salle de 10 à 12 mètres de long -sur 6 de large, et ce procédé, si ingénieux et élégant qu'il soit, -serait inapplicable dans nos étroites petites pièces. - -Si vous désirez ne pas laisser tous vos volumes ou documents exposés aux -regards de vos visiteurs, si vous possédez des livres rares, des -incunables, des manuscrits enluminés, que vous tenez à mettre en -réserve[411], à abriter contre les indiscrets et contre la poussière, -faites fermer par des portes à panneaux plus ou moins ouvragés, des -portes à charnières ou à coulisses, la partie inférieure de votre -bibliothèque ou d'une de ses travées seulement. Que les montants en -soient torsés ou cannelés, la corniche enrichie de moulures, si bon vous -semble, soit! mais n'oubliez pas que plus ce meuble sera simple, plus il -facilitera vos recherches, accélérera votre besogne, plus il vous sera -commode. - -Surtout, à aucun prix, ne vous servez de ces meubles dits -«fantaisistes», de ces vitrines «galbées», de ces bahuts rocaille et -Pompadour, de ces baroques échafaudages et stupides japonaiseries, où -les rayons s'interrompent brusquement ou s'enchevêtrent les uns dans les -autres: je m'occupe d'une bibliothèque d'homme de lettres ou de -sciences, d'homme d'étude, de travailleur, et non des étagères à -bibelots d'une petite-maîtresse. - - * - - * * - -On peut avoir à mettre en ordre une bibliothèque composée de nombreux -volumes de tous les formats, et qui se trouveraient mêlés ensemble et -amoncelés à terre. Dans ce cas, il faudrait commencer par les trier, et -c'est d'après les formats que ce tri devrait être opéré. On réunirait -donc d'abord tous les in-folio, tous les in-4, les in-8, etc.; on -s'occuperait ensuite de rassembler les volumes appartenant aux mêmes -ouvrages, ce qui se ferait aisément, ces volumes étant reconnaissables, -outre leurs égales dimensions, à la couleur de leur reliure ou à leur -titre. - -C'est de même, en suivant l'ordre des formats, et, dans chaque format, -selon l'ordre alphabétique des noms d'auteurs et en allant de gauche à -droite, que les livres doivent être rangés sur les rayons. Vous mettrez -naturellement sur le ou les premiers rayons du bas vos plus grands -volumes, vos in-folio, si vous en possédez une quantité suffisante pour -leur attribuer un rayon, et vos in-4. Si vous n'avez que quelques -in-folio, il serait fâcheux, pour quatre ou cinq volumes de cette -taille, de hausser de plusieurs crans la tablette supérieure à ce -premier rang et de perdre ainsi une place précieuse. Vous joindrez donc -ces quatre ou cinq in-folio à vos deux ou trois _atlantiques_ -(in-plano), format qui n'abonde pas non plus d'ordinaire dans une -bibliothèque du genre de la nôtre, et vous les rangerez à part et à -plat, vous les coucherez l'un sur l'autre dans une armoire[412],--dans -cette armoire, par exemple, que vous venez d'installer au bas et comme -en soubassement de vos rayonnages, et que vous aurez eu soin de faire -assez large pour renfermer ces grands livres. Ce rangement horizontal -aura en outre l'avantage de ménager vos atlantiques, généralement peu -épais et par suite peu résistants, qui risqueraient fort de se fatiguer -et de fléchir en restant debout. - -Au-dessus des in-4, viendront, toujours par ordre alphabétique de noms -d'auteurs, et en allant toujours de gauche à droite[413], c'est-à-dire -dans le sens de la lecture, les in-8, puis les in-12 et in-18, et enfin, -près de la corniche, les plus petits formats[414]. - -Au lieu de l'ordre alphabétique, vous pourriez, si vous dressez un -catalogue et tenez un ou plusieurs _registres d'entrée_ de vos livres -(un pour chacun des quatre formats principaux: nous parlerons plus -loin[415] de ces formats et de ces registres), les ranger dans l'ordre -d'inscription. Mais cette méthode, convenable et indispensable aux -bibliothèques publiques, où chaque recherche d'un livre dans les rayons -exige au préalable la recherche du numéro d'inscription de ce livre au -catalogue, numéro reporté sur une étiquette collée au dos de ce même -livre, ne nous semble guère pratique pour une collection particulière et -modeste; et, justement afin de ne pas recourir sans cesse à notre -catalogue, si restreint qu'il soit, nous préférons de beaucoup le -classement par formats et par ordre alphabétique. Vos livres étant ainsi -alignés par rangs de tailles, et ces tailles allant toujours en -diminuant à mesure que les tablettes s'élèvent, la symétrique régularité -de cette disposition plaira d'emblée à la vue et produira le meilleur -effet. - -M. Guyot-Daubès blâme cette méthode, et conseille de placer sur les -rayons de hauteur moyenne, en face des yeux, soit à environ 1 m. 65 du -sol, les volumes ayant le plus petit format. «La hauteur moyenne à -laquelle se trouveront les yeux d'une personne se tenant debout près de -la bibliothèque sera d'environ 1 m. 65; c'est donc sur un rayon à peu -près à cette hauteur qu'on devra placer les livres des plus petits -formats: in-12, in-16, in-18. Les titres, généralement peu apparents, du -dos de ces volumes pourront ainsi être lus avec facilité. Sur le rayon -au-dessus, on placera les volumes d'un format un peu plus grand... -Au-dessus se placeront les grands in-8[416];» etc. - -Il y a là une singulière inadvertance. La force des caractères d'un -titre de livre, la lisibilité de ce titre, en d'autres termes, ne dépend -nullement du format de ce livre, mais de son épaisseur, de sa largeur de -dos. Un petit in-18 ou un in-32 de 500 pages pourra recevoir une -inscription, faite dans le sens ordinaire, le sens horizontal, bien plus -grosse, bien plus apparente que celle d'un in-8 de 50 pages ou d'une -plaquette in-4 ou in-folio. Dans ce dernier cas même, on est obligé, -faute de place horizontale, d'inscrire le titre verticalement sur le dos -du volume, ce qu'on pourrait faire d'ailleurs aussi pour un petit in-18 -ou un in-32; mais ces inscriptions mises _en longueur_ ne sont jamais -bien lisibles ni bien commodes. C'est horizontalement que doivent -s'inscrire les titres au dos des volumes, et, plus ce dos sera large, -plus grosse et plus visible pourra être et sera cette inscription: cela -est de toute évidence, et vous n'avez qu'à le constater sur vos volumes. - -Il y a un autre motif pour ne jamais placer au sommet de votre -bibliothèque vos plus grands formats, et c'est notre cher La Fontaine -qui vous l'enseigne dans sa fable _le Gland et la Citrouille_: un livre, -tout comme un gland qui se détache de l'arbre, peut tomber de sa -tablette, et mieux vaut recevoir sur la tête un mignon elzevier ou un -minuscule cazin qu'un énorme potiron. - -C'est ici le cas de rappeler qu'il existe un petit appareil très simple -et peu coûteux destiné à retenir les livres à leur place sur les rayons. -L'_appui-livre_ se compose de deux courtes plaques métalliques -perpendiculaires l'une à l'autre: la plaque horizontale se glisse sous -les volumes à soutenir, du côté du vide, et la plaque verticale en -venant butter contre le premier de ces volumes, l'empêche de choir, et -retient ainsi debout et serrés les uns contre les autres les livres de -toute la rangée. Il faut avouer néanmoins que cet appareil n'a guère -d'efficacité que pour les volumes de petit format: les in-4 et les in-8, -les in-18 mêmes, réussissent aisément, par leur poids, à pousser -l'appui-livre, à le faire céder, et le rendent ainsi inutile. On -emploie, dans certaines bibliothèques publiques des États-Unis, un -appui-livre tout à fait primitif et bien plus pratique: «c'est une -simple brique de construction, enveloppée de papier bulle, et dont le -poids suffit à maintenir debout les in-octavo et les in-quarto[417].» - - * - - * * - -La méthode de classement adoptée à la Bibliothèque nationale et dans les -bibliothèques universitaires peut nous servir, sinon de base, du moins -d'indication pour le rangement de nos volumes. Ainsi que nous l'avons -vu[418], les livres sont répartis, d'après leurs formats, à la -Bibliothèque nationale, en cinq catégories, et, dans les bibliothèques -universitaires, en trois seulement. Ces trois catégories, avons-nous -dit, sont les suivantes: - -1º _Grand format_ (comprenant tous les volumes dépassant 35 -centimètres); - -2º _Moyen format_ (comprenant les volumes hauts de 25 à 35 centimètres); - -3º _Petit format_ (comprenant les volumes au-dessous de 25 centimètres). - -Dans une bibliothèque privée, du genre de celle dont nous nous occupons, -les volumes dépassant 35 centimètres de hauteur sont généralement peu -nombreux; les volumes au-dessus de 25 centimètres sont même bien moins -abondants que ceux du _format Charpentier_ (18 centimètres[419]); ce -sont ces derniers dont on publie le plus aujourd'hui, comme nous l'avons -remarqué en traitant des formats, et qui ont chance de se trouver chez -nous en majorité. Réservons-leur donc la plus large place, et, afin de -la ménager le plus possible, la place, de créer le moins de vide -possible entre nos rayons, au-dessus de nos rangées de livres, -établissons quatre sections[420], au lieu de trois, et espaçons nos -rayons en conséquence: - -1º _Très grand format_: volumes in-4 cavalier ou in-4 jésus, -c'est-à-dire volumes d'une hauteur à peu près égale à 31 ou 35 -centimètres; les volumes de format supérieur, les quelques in-folio et -les atlantiques, étant, avons-nous dit tout à l'heure[421], rangés à -part, couchés l'un sur l'autre, dans une armoire; - -2º _Grand format_: volumes in-8, ou, plus exactement et plus -complètement, volumes supérieurs à l'in-18 jésus et inférieurs à l'in-4 -cavalier, c'est-à-dire ayant de 19 à 31 centimètres de hauteur; - -3º _Moyen format_: volumes in-18 jésus, ou approximatifs (in-16 raisin, -in-12 carré, etc.), c'est-à-dire ayant environ 18 centimètres de -hauteur; - -4º _Petit format_: volumes dont la hauteur est inférieure à 16 ou 17 -centimètres (in-24 écu, in-32 jésus, etc.). - -Que ce désir, si légitime, d'utiliser le maximum de place dont nous -disposons, ne nous empêche cependant pas de laisser, au-dessus de chaque -rangée de livres, entre la tête de ceux-ci et la tablette supérieure, un -peu d'espace, deux centimètres environ, afin de pouvoir aisément glisser -la main dans cet intervalle, et retirer ou replacer sans difficulté nos -volumes. - -Mais comment concilier le classement par formats avec le classement par -matières? Car tout le monde ne peut, à l'exemple, paraît-il, de M. de -Talleyrand, ne garder dans sa bibliothèque que des volumes d'un seul et -même format, ce qui évidemment simplifiait de beaucoup la question et -supprimait toute difficulté. Et ce format, tant affectionné par -l'illustre diplomate, inutile de vous prévenir que c'était l'in-8: vous -vous souvenez de ce que nous avons dit de la vogue de l'in-8 dans toute -la première moitié du XIXe siècle[422]? M. de Talleyrand, assure-t-on, -ne voulait «souffrir» sur ses rayons «que des lignes immenses d'in-8, -tous rangés en bataille comme des grenadiers prussiens[423]». - -Vous, qui n'êtes pas aussi exclusif, qui possédez des livres de toutes -dimensions, comment donc ferez-vous pour que le rangement par formats se -concilie avec l'ordre des matières? - -La difficulté n'a d'importance, à vrai dire, et selon la remarque de -Tenant de Latour, que pour «les grands établissements publics, où la -confusion d'ailleurs se mettrait trop aisément sans cela. Mais, dans une -bibliothèque de quelques milliers de volumes, où l'on n'est pas obligé, -où il ne serait pas possible d'admettre tous les ouvrages qui se -rattachent à chaque division, où l'on n'admet assez généralement que des -livres plus ou moins utiles ou plus ou moins aimés, là où toute une -matière peut être représentée par cent volumes de formats divers[424],» -il est toujours relativement facile de ranger ces volumes avec -régularité, élégance et commodité. - -Si vous tenez absolument, ce qui est du reste très légitime, à classer -ensemble tous vos volumes traitant de la même matière, employez le -_classement vertical_ préconisé par M. Guyot-Daubès. Vous voulez, par -exemple, que tous vos ouvrages sur l'histoire de France se trouvent -réunis. Au-dessus de vos in-4 traitant de ce sujet, placez vos in-8 -consacrés à la même question; au-dessus de vos in-8, rangez vos in-12 et -in-18 ayant trait pareillement à notre histoire nationale, et, au-dessus -des in-12 et in-18, les in-24 et in-32 qui s'en occupent aussi. Vous -rangerez de même, à la suite des précédents, les volumes relatifs à la -littérature, à la linguistique, aux beaux-arts, etc. «Par ce moyen, la -bibliothèque conserve son aspect de régularité et de bonne disposition, -toute la place est bien utilisée, et il n'y a pas d'emplacement perdu -par suite de la présence de petits volumes dans des rayons largement -espacés; le _classement vertical_ a donc une importance sur laquelle on -ne saurait trop insister[425].» - -Mais, dans chacune de ces catégories: histoire de France, littérature, -linguistique, beaux-arts, etc., n'oubliez pas de ranger toujours vos -volumes par ordre alphabétique de noms d'auteurs, ce qui facilitera de -beaucoup vos recherches, et toujours de gauche à droite sur chaque -rayon, comme nous l'avons dit. - -Un autre système de classement, applicable seulement aux bibliothèques -particulières, se trouve mentionné, sinon préconisé, par l'auteur des -_Mémoires d'un bibliophile_. Il est de beaucoup plus simple, et on peut -le dire aussi original que rationnel pour certains lecteurs ou amateurs. -C'est le système employé par M. d'Herbouville, directeur général des -postes de 1815 à 1816, «possesseur d'une magnifique bibliothèque, et -l'un des hommes de France le plus en état de la bien classer[426]». Il -consiste tout bonnement à «mettre les plus beaux livres devant, et les -plus laids derrière[427]». - -D'autres amoureux des livres placeront devant, bien à portée de la main, -leurs volumes préférés, ceux qu'ils relisent ou consultent le plus -fréquemment. - -Tous ces systèmes ont du bon pour une collection particulière: vous -n'êtes pas et ne pouvez être astreint, dans votre bibliothèque, qui ne -sert qu'à vous seul, au même ordre, à la même rigoureuse méthode, qui -doit régir un établissement public. Le point capital pour vous, ou même -le seul point à retenir, c'est que votre classement vous plaise et que -vous le possédiez jusqu'au bout des doigts, de façon à aller quérir sans -lumière ou les yeux fermés n'importe lequel de vos volumes, c'est qu'il -vérifie et confirme l'excellente règle posée par un bibliophile anonyme: - -«Un livre doit être placé dans une bibliothèque de manière à n'être -jamais cherché, mais tout simplement pris[428].» - - - - -CHAPITRE VIII - -DES CATALOGUES ET DE LA CLASSIFICATION BIBLIOGRAPHIQUE - -Différentes sortes de catalogues.--Catalogue alphabétique ou par noms -d'auteurs.--Emploi des fiches.--_Ex-libris._--Timbrage et _rondage_ des -volumes.--Détermination du _mot d'ordre_ et classement des fiches: -nombreux cas douteux et principales difficultés. - -Catalogue méthodique ou systématique, c'est-à-dire par ordre de -matières.--Classification de J.-Ch. Brunet.--Autres systèmes de -classification bibliographique.--Classification décimale de M. Dewey. - - -«On ne jouit vraiment de ses livres qu'à la condition de les classer, de -les garder et de les cataloguer,» a prétendu l'académicien -Cuvillier-Fleury[429]. Et Jules Richard affirme de son côté que, dès -qu'un «bibliophile amateur a commencé sa collection..., il lui faut tout -de suite un catalogue; il le lui faut absolument; car il n'y a pas de -vrai bibliophile ni de bibliothèque bien classée sans catalogue[430]». - -Sans être aussi certain de la rigoureuse et inflexible nécessité de -cette condition, du moins pour une modeste bibliothèque comme la nôtre, -occupons-nous donc le plus succinctement possible, et si complexe, si -rébarbative et ingrate que soit la matière, du catalogage des livres et -de leur classification. - -Les livres peuvent se classer et se cataloguer soit par noms d'auteurs: -c'est le catalogue _alphabétique_ ou _onomastique_;--soit d'après les -titres des ouvrages, c'est-à-dire par ordre de matières: c'est le -catalogue _méthodique_, nommé aussi _systématique_ ou -_idéologique_;--soit selon la place que les volumes occupent sur les -rayons: c'est le catalogue _topographique_, appelé par les Allemands -_Lokal-Katalog_[431]. On peut aussi les classer d'après leurs dates de -publication ou d'impression, et l'on a le catalogue _chronologique_; ou -d'après leurs lieux d'impression, ce qui donne le catalogue -_géographique_: ces deux dernières sortes de catalogues sont presque -exclusivement réservées aux incunables, et nous ne nous occuperons que -des deux premières, du catalogue alphabétique et du catalogue -méthodique. - -Le catalogue alphabétique, écrit M. Albert Maire[432], «est le plus -important des catalogues d'une bibliothèque, celui qui est consulté sous -toutes ses formes et à tous les instants». Le catalogue méthodique ne -lui cède guère en utilité et mérite, et rend aussi les plus grands -services. Avez-vous à chercher le titre d'un livre dont vous connaissez -le nom de l'auteur, vous le trouvez sans difficulté avec le catalogue -alphabétique; mais si vous ne connaissez pas ce nom, ou encore si vous -voulez vous rendre compte du nombre d'ouvrages publiés sur une matière, -c'est au catalogue méthodique qu'il faut recourir. Tous deux sont donc, -et à peu près au même degré, d'un usage essentiel dans les bibliothèques -publiques et les grandes collections. - -Un principe tout d'abord: ne vous servez pas de registres pour -cataloguer vos volumes, mais de fiches ou cartes[433], faites en bon -papier épais, de 8 ou 10 centimètres de large sur 12 ou 14 de haut, et -que vous rangerez, par ordre alphabétique, dans une longue boîte en -bois[434], ou, si vos livres, et par conséquent vos fiches, sont en -petit nombre, simplement en fort carton. En tête de chaque lettre, il -est bon de placer une fiche, dite _vedette_, plus haute que les autres -et de couleur différente, portant à son sommet mention de cette lettre. - -Si votre bibliothèque comprend beaucoup de volumes, quatre ou cinq mille -au moins, il sera préférable d'employer des fiches articulées, qui se -classent dans des boîtes en chêne, traversées dans toute leur longueur -par une vis sans fin. Ces fiches, échancrées à leur partie inférieure ou -talon[435], se placent à cheval sur la vis sans fin. Chaque talon est -réuni, par une articulation en toile, au corps de la fiche, à la fiche -proprement dite, ce qui donne à celle-ci une grande mobilité, et rend -les recherches des plus faciles. Chaque talon possède en outre, à droite -et à gauche, un petit rebord en saillie qui vient s'engager dans une -rainure tracée dans les parois latérales de la boîte. Le talon de la -fiche étant ainsi, grâce à ce rebord, plus large que la boîte, il faut -le diriger obliquement pour l'y faire entrer; lorsqu'il est en place, la -fiche se trouve comme fixée, par sa partie inférieure, son talon, dans -la boîte, et ne peut en être retirée verticalement. Il n'y a plus qu'à -manœuvrer la vis au moyen d'une clef spéciale, qu'on ôte à volonté, pour -faire avancer un écrou qui serre et immobilise les talons de toutes les -fiches et, par suite, empêche celles-ci de se déplacer ou d'être -enlevées. Mais chacune d'elles, grâce à l'articulation de toile, peut se -mouvoir en avant et en arrière, osciller sur son talon, et par -conséquent être aisément consultée. Veut-on extraire de la boîte ou y -insérer une ou plusieurs fiches? Il suffit de desserrer la vis. Cet -ingénieux système de fiches et de boîtes, d'usage fréquent dans les -bibliothèques publiques, porte le nom de son inventeur, M. Ferdinand -Bonnange[436]. - -Sur chaque fiche on inscrit: - -1º Le nom et le ou les prénoms de l'auteur: c'est ce nom qui devient le -_mot d'ordre_ de la fiche, c'est-à-dire qui en détermine le classement: -aussi doit-il être écrit en tête et en gros caractères, bien détaché de -la suite de l'inscription; - -2º Le titre (autant que possible complet) du livre, et, s'il y a lieu, -le chiffre de l'édition; - -3º L'_adresse_, c'est-à-dire le lieu de publication, le nom de -l'éditeur[437] et la date de publication ou millésime; - -4º L'indication du nombre de volumes, du format,--beaucoup y ajoutent le -nombre de pages,--et de l'état matériel du ou des volumes de chaque -ouvrage[438]: brochés, reliés, non rognés, dorés sur tranches, etc. Ces -dernières indications se mettent toujours en abrégé: _br._, _r._ ou -_rel._, _n. r._, _d. s. tr._ (Voir à l'Appendice: ABRÉVIATIONS.) Si le -titre ne mentionne pas la date de l'édition, on inscrit sur la fiche _s. -d._ (sans date) ou _s. m._ (sans millésime), et si le lieu de -publication n'y figure pas non plus, on le constate de cette façon: _s. -l. n. d._ (sans lieu ni date) ou _s. l. n. m._ (sans lieu ni millésime). - -Si vous voulez procéder plus régulièrement encore et à l'instar des -bibliothèques publiques, vous aurez un registre d'entrée[439] sur lequel -vous inscrirez, en lui donnant un numéro d'ordre, chacun de vos livres, -à mesure qu'ils vous arriveront. Si l'ouvrage se compose de plusieurs -volumes, il est préférable d'attribuer à chacun d'eux un numéro spécial: -tous vos livres auront ainsi en quelque sorte, chacun distinctement, un -état civil, et le dernier numéro porté sur votre registre vous indiquera -le nombre de volumes entrés dans votre bibliothèque, le total de vos -richesses. - -Sur les registres ou cahiers du catalogue méthodique, dont il sera -question plus loin, vous ne donnerez, au contraire, qu'un seul numéro à -chaque ouvrage, quelle que soit la quantité de volumes dont il se -compose; et cela se comprend, puisque, là, dans le catalogue méthodique, -chaque ouvrage n'est considéré qu'au point de vue du sujet qu'il traite, -n'est envisagé que dans son ensemble, et ne doit, par conséquent, former -qu'une unité. - -Ces inscriptions effectuées, vous transcrivez dans l'angle gauche -supérieur de la fiche le numéro du registre du catalogue méthodique, -ainsi que les lettres ou chiffre indices affectés à la section de ce -catalogue à laquelle cet ouvrage appartient, ce qu'on nomme la _cote_, -comme nous le verrons aussi plus loin. Quant au numéro du registre -d'entrée, au lieu de le porter pareillement en tête de la fiche, vous -l'inscrirez au-dessous du titre et de l'adresse. Voici pourquoi. Un -ouvrage peut se composer de nombreux volumes, qui, s'il est en cours de -publication, par exemple, vous seront adressés successivement; et, comme -vous devez assigner à chacun d'eux un numéro d'ordre, la place ne -tarderait pas à vous manquer pour ces inscriptions: vous seriez arrêté, -quelques centimètres au-dessous du bord supérieur de la fiche, par le -nom de l'auteur, le _mot d'ordre_, qui, comme nous l'avons dit, doit -être écrit en tête et en gros caractères. De plus, les mêmes ouvrages, -quel qu'en soit le nombre d'exemplaires que vous possédez, devant -respectivement figurer sur la même fiche, avec leurs numéros d'entrée, -le chiffre et le format de leur édition, et ce qui caractérise chacune -d'elles ou chaque exemplaire (illustrée, annotée, revue, etc.;--broché, -cartonné, relié, etc.), il est indispensable de réserver pour ces -inscriptions une place suffisante, et, cette place, vous ne pouvez la -trouver qu'au-dessous du mot d'ordre, du titre et de l'adresse. Si elle -venait à vous faire défaut, si votre fiche était complètement -remplie,--ce qui peut arriver, même assez vite, spécialement pour les -publications périodiques, dont vous recevez un ou plusieurs volumes par -année,--vous prendriez une seconde fiche, que vous réuniriez à la -première par le talon, à l'aide de colle, et sur laquelle vous -continueriez vos inscriptions. Ajoutons que numéro d'entrée et cote du -catalogue méthodique doivent figurer sur l'_ex-libris_ de chaque volume, -étiquette ou vignette que vous collerez ou avez déjà collée au verso du -premier plat de la couverture. - -Supposons que nous ayons à rédiger la fiche d'un exemplaire broché de -l'_Histoire de Paris_ de Dulaure, composé de quatre volumes, inscrits -sur notre registre d'entrée sous les numéros 3415 à 3418, et, sur le -registre de la section du catalogue méthodique (Histoire: U; Histoire de -France U V1; Paris U V1 Oa.--Classification de Brunet, voir _infra_, pp. -278-281) sous le nº 62; nous libellerons et disposerons ainsi nos -diverses indications sur une des fiches précédemment décrites, une fiche -du système Bonnange: - - U V1 Oa - ------- - Nº 62 - DULAURE (J.-A.) - _Histoire physique, civile et morale de Paris_, 7e édit. - Paris, Librairie des Publications illustrées, 1864. 4 vol. in-8 br. - - Nº 3415: Tome 1. - -- 3416: -- 2. - -- 3417: -- 3. - -- 3418: -- 4. - -Par abréviation, on pourrait réunir ces quatre derniers numéros et se -contenter d'écrire, après «4 vol. in-8 br.»: Nºs 3415-3418; mais -l'affectation d'un numéro spécial à chaque tome sur la fiche même est -préférable; elle permet de faire suivre cette mention de la désignation -des caractères particuliers à chaque tome comme à chaque ouvrage: relié, -broché, etc., et de donner ainsi encore une fois à tous vos livres, sur -le registre d'entrée aussi bien que sur les fiches, une sorte de -certificat d'identité ou d'état civil. - -Pour les tomaisons, employez toujours les chiffres arabes, de préférence -aux chiffres romains, qui occupent trop d'espace et sont une source de -confusion et d'erreurs. (Voir l'Appendice.) - -De même, pour la fiche d'un exemplaire du roman d'Alphonse Daudet, -_Sapho_, nous aurions,--la cote du catalogue méthodique étant: -Belles-Lettres: O; Fictions en prose: O IV; Romans: O IV 2; Romans -français: O IV 2 D; et le numéro d'ordre supposé 515: - - O IV 2 D - -------- - Nº 515 - - DAUDET (Alphonse). - - _Sapho_, mœurs parisiennes. - - Paris, Charpentier, 1884. In-18. Cart. brad. - - Nº 4841. - -Si un ou plusieurs autres exemplaires de ce même roman venaient -s'ajouter à votre bibliothèque, vous inscririez sur la fiche précédente, -au-dessous du Nº 4841, affecté à l'exemplaire que vous possédez déjà, -les numéros d'entrée de vos nouveaux exemplaires, avec les mentions de -rigueur: - - Nº 5307: Paris, Flammarion, s. m. In-18. Illustr. Rel. toile. - Nº 6015: Paris, Lemerre, 1895. Pet. in-12. Br. - -Pour un journal ou un recueil périodique, nous aurions: - - U Journaux I b - -------------- - Nº 43 - - REVUE DES BIBLIOTHÈQUES. Mensuelle. In-8. - - Directeurs: Émile Chatelain et Léon Dorez. - Paris, Émile Bouillon, édit. - - Nº 5885: 4e année, 1894. Demi-rel. chagr. - -- 7921: 5e -- 1895. -- - -- 8518: 6e -- 1896. -- - -- 9302: 7e -- 1887. -- - -- 9950: 8e -- 1898. -- - -- 10217: 9e -- 1899. -- - -- 11588: 10e -- 1900. -- - -Nous rappelons que, pour ces nombreuses inscriptions, une fois la -première fiche remplie, on en prend une seconde, puis, s'il le faut, une -troisième, une quatrième, etc., et on les réunit toutes par leur talon, -qui, grâce à la charnière de toile, laisse indépendante et mobile la -partie supérieure, la fiche proprement dite. - -Il arrive très fréquemment que le nom de l'auteur figure, accompagné de -mentions ou de qualités, à la suite du titre de l'ouvrage; il est bon -alors, quoique ce nom soit déjà placé comme mot d'ordre en tête de la -fiche, de le maintenir à son rang dans la transcription du titre. -Souvent même il s'y trouve comme incorporé. Exemples: - - CHARTIER (Alain). - - _Les O[eu]vres de feu messire Alain Chartier._ - - Paris, Galliot du Pré, 1529. In-8. Rel. en vélin. - - PASCAL (Blaise). - - _Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets, - qui ont été trouvées après sa mort parmi ses papiers._ - - Paris, Guillaume Desprez, 1670. In-8. Rel. en parch. - -Il ne faut jamais modifier sur les fiches le texte du titre d'un -ouvrage; si ce texte est trop long, s'il semble diffus et chargé de -détails inutiles, et qu'on juge à propos de l'abréger, on indiquera par -des points (trois points suffisent:...) chaque endroit où une -suppression a été opérée. - -Si un ouvrage, composé d'un certain nombre de volumes ou de parties, a -mis plusieurs années à paraître, a été, en d'autres termes, imprimé à -des dates différentes, on inscrit sur la fiche les deux dates extrêmes, -c'est-à-dire celle qui est portée sur le titre du premier volume et -celle du dernier, et on les joint par un trait d'union. Ainsi: 1864-1867 -indique que l'ouvrage a commencé à paraître ou à être imprimé en 1864 -(millésime du premier volume), et qu'il a été terminé en 1867 (millésime -du dernier). On pourrait encore, ce qui vaudrait mieux, ajouter à la -suite de chaque tome l'adresse de ce tome: - - Nº 1219: Tome 1. Paris, Hetzel, 1864. - Nº 2502: -- 2. -- -- 1865. - Nº 3909: -- 3. -- -- 1867. - -Quand un ouvrage n'a qu'un seul volume, il suffit, comme nous l'avons -fait tout à l'heure (fiches DAUDET, CHARTIER, etc.), d'en indiquer le -format; la mention 1 vol. se trouve sous-entendue. - -Pour vos fiches ou cartes, comme pour vos registres, une écriture -droite, du genre de la petite ronde, est de beaucoup préférable à -l'écriture penchée, dite anglaise. L'écriture droite permet de faire -tenir dans un même espace bien plus de texte que l'anglaise, et elle -s'accommode mieux, par suite, avec les colonnes des registres[440]. -Écrivez toujours bien lisiblement et, autant que possible, pas trop fin. -Vous pouvez d'ailleurs et vous devez même tracer en plus forts -caractères certaines mentions, telles que le mot d'ordre; en souligner -d'autres: le titre du livre, par exemple; dans certains cas, il vous est -loisible d'incliner légèrement votre écriture, en imitant l'italique: -vous donnerez ainsi à vos fiches toute la clarté désirable et le -meilleur aspect possible. - -Les bibliothèques publiques remplacent les ex-libris par des empreintes -à l'encre grasse et indélébile, faites sur le titre des livres au moyen -du timbre même de ces bibliothèques, et elles inscrivent souvent dans le -champ de cette empreinte la cote du livre. Le même cachet est reporté -plus loin à deux endroits: à la dernière page du volume, et à une page -conventionnelle, qui est toujours la même pour chaque bibliothèque: page -97, anciennement page 101, pour la Bibliothèque nationale; page 41 pour -la bibliothèque Sainte-Geneviève; page 99 pour les bibliothèques -universitaires; etc. Si le volume n'atteint pas le chiffre de la page -conventionnelle, après avoir apposé l'empreinte sur le titre et sur la -dernière page, on timbre,--à la Bibliothèque nationale du moins,--la -première page de la deuxième feuille. «La forme du timbre est d'une -grande importance pour ne pas abîmer le livre, écrit le docteur -Graesel[441]; c'est pour cette raison qu'en France, où le timbrage -triple est obligatoire dans toutes les bibliothèques publiques, une -circulaire ministérielle[442] a recommandé d'employer des timbres -oblongs et de faible diamètre, de telle façon qu'on puisse les appliquer -sur les marges des volumes sans risque de couvrir le texte.» - -C'est par ces marques indélébiles que les établissements publics -attestent leur propriété et se précautionnent contre les détournements -ou adirements de leurs livres. Afin qu'on puisse aisément reconnaître et -trouver les volumes lorsqu'ils sont en place sur les rayons, la cote, ou -simplement le numéro du registre d'entrée est inscrit sur une étiquette -de papier, en forme de menue rondelle (d'où le nom de _rondage_ donné à -cette opération[443]), que l'on colle au dos de chaque livre[444]. - -Mais vous, dont les volumes n'ont pas à redouter des mains étrangères et -ne doivent pas sortir de votre cabinet de travail, gardez-vous bien de -souiller et déshonorer de la sorte vos chers trésors: pas de rondelles -sur leurs dos, pas de timbres sur leurs feuilles de garde ou de titre, -pas de cachets gras sur leurs pages, pas d'inscriptions à l'encre, si ce -n'est des dédicaces d'auteurs étalées en belle place sur le recto du -faux titre, un _ex-dono auctoris_ qui spécialise votre exemplaire et en -augmente le prix. - -Les aristocratiques amateurs d'autrefois faisaient graver, _pousser_, -leurs armoiries sur les plats de leurs reliures. A défaut de cette -somptueuse marque de propriété, vous avez de très artistiques vignettes -destinées à servir d'_ex-libris_, et vous pouvez encore, pour comble de -précaution et tout comme le président Auguste de Thou[445], faire -pousser vos initiales au bas du dos de vos livres, même de vos simples -bradels. - - * - - * * - -Un grand nombre de difficultés peuvent se présenter dans la rédaction et -le classement des fiches, dans la fixation et la transcription de ce -_mot d'ordre_, dont nous avons parlé tout à l'heure, ce mot à mettre en -tête de la fiche, mot qui déterminera le classement et qu'il faudra -chercher quand on recourra au catalogue. Voici les plus fréquentes de -ces difficultés et leurs solutions. - -Les noms précédés de la particule nobiliaire _de_ ou _d'_ rejettent -cette particule après le nom. Ainsi: - - Joseph de Maistre s'écrira: MAISTRE (Joseph de); - Mme de Sévigné -- SÉVIGNÉ (Mme de); - Comte d'Houdetot -- HOUDETOT (Comte d'); - M.-A.-P. d'Avezac -- AVEZAC (M.-A.-P. d'). - -Au contraire, les noms précédés de l'article _le_ ou _la_ se classent à -la lettre L: - - Jean Le Maire s'écrira: LE MAIRE (Jean); - Jean de la Fontaine -- LA FONTAINE (Jean de); - Duc de la Rochefoucauld -- LA ROCHEFOUCAULD (Duc de). - -Et non: MAIRE (Jean Le); FONTAINE (Jean de la); ROCHEFOUCAULD (Duc de -la)[446]. - -Les noms précédés de la particule nobiliaire _du_ ou _des_ ne rejettent -pas cette particule à la fin et se classent à la lettre D. La raison -qu'on donne pour justifier cette règle, c'est que _du_ étant mis pour -_de le_, _des_ pour _de les_, c'est cet article contracté qui, comme -tout à l'heure l'article simple, doit déterminer le classement. - - Joachim du Bellay s'écrira donc: DU BELLAY (Joachim); - Jacques des Barreaux -- DES BARREAUX (Jacques). - -Peut-être vaudrait-il mieux adopter une règle uniforme et _mettre -toujours le mot d'ordre au nominatif_. On ne verrait pas alors de ces -anomalies: Henri de Verdier classé à VERDIER (Henri de), et Henri du -Verdier classé à DU VERDIER (Henri)[447]. - -Les mêmes singularités et contradictions se retrouvent avec les -particules étrangères: _von_, _zum_, _zur_ (allemand); _van_, _ten_, -_ter_, _de_ (hollandais); _da_ (portugais); _o'_, _mc_, _mac_ (irlandais -et écossais); etc. _Von_ se rejette toujours après le nom: MÜLLER -(Johann von); SICKEL (Theodor von). Mais on écrit[448] ZUM BACH (Karl -Ad.[449]), ZUR HELLEN (D. A.); VAN PRAET (J.-B.-B.), VAN DEN BERGH (J.), -TEN BRINCK, DE DENE (Ed.); DA CUNHA (P.); O'BRIEN (Matthew), MAC-KAIN -(D.). MAC-LAURIN (C.), MC-CRADY (J.), M'CRAW (W.)[450]; etc. - -D'autres bibliographes classent, au contraire, van Aelbroeck à AELBROECK -(van), van Praet à PRAET (van), et même von Schlegel à SCHLEGEL -(von)[451]; etc. - -Ajoutons que, dans les noms allemands, les voyelles surmontées d'un -tréma, _ä_, _ö_, _ü_, sont considérées comme l'équivalent de _æ_, _œ_, -_ue_, de sorte que les noms Hänel, Löwenfeld et Dümmler seront placés -comme s'ils étaient écrits: HAENEL, LOEWENFELD et DUEMMLER. C'est même -sous ces dernières formes, conseille M. Léopold Delisle[452], qu'il sera -bon d'inscrire les noms au sommet des fiches. - -Si un nom est composé de plusieurs mots, c'est généralement le premier -mot qui est le mot d'ordre. On écrira donc, et l'on effectuera le -classement en conséquence: - - ARNAULD D'ANDILLY, et non ANDILLY (Arnauld d'); - LENAIN DE TILLEMONT, -- TILLEMONT (Lenain de); - MALTE-BRUN, -- BRUN (Malte-). - -Cependant Poquelin de Molière, François de Salignac de la Mothe-Fénelon, -Arouet de Voltaire, Charles de Secondat de Montesquieu, Caron de -Beaumarchais, etc., se classent à MOLIÈRE, FÉNELON, VOLTAIRE, -MONTESQUIEU, BEAUMARCHAIS, etc., parce que ces noms, universellement -connus, s'imposent comme mots d'ordre; et les fiches seront rédigées -sous cette forme: MOLIÈRE (Poquelin de), FÉNELON (François de Salignac -de la Mothe-), etc. - -Les femmes auteurs sont désignées par le nom sous lequel elles ont -publié leurs ouvrages: - - DACIER (Anne Lefèvre, femme d'André); - SÉVIGNÉ (Marie de Rabutin-Chantal, marquise de). - -Lorsque plusieurs auteurs portent le même nom, on les classe d'après -leurs prénoms: CORNEILLE (Pierre) avant CORNEILLE (Thomas). - -Si les prénoms sont les mêmes pour plusieurs homonymes, les qualités, -grades ou professions, joints à ces noms par les auteurs eux-mêmes, ou -ajoutés exceptionnellement par vous, détermineront le classement. DUMAS -(Alexandre) _fils_ se classera alphabétiquement avant DUMAS (Alexandre) -_père_[453]; MARTIN (Henri), archiviste paléographe, conservateur à la -bibliothèque de l'Arsenal, avant MARTIN (Henri), historien, membre de -l'Académie française, et ce dernier avant MARTIN (Henri), professeur, -membre de l'Académie des inscriptions. - -Les homonymes dont les prénoms seraient inconnus se classeraient par -ordre chronologique. - -Certains personnages, tels que les princes souverains, les papes, divers -prélats et écrivains, etc., n'ont point, à proprement parler, de noms de -famille, et ne sont communément désignés que par leurs prénoms: c'est ce -prénom qui sera le mot d'ordre, «et l'on distinguera, dit M. Léopold -Delisle[454], les homonymes par le nom des États qu'ils ont gouvernés, -des églises qu'ils ont administrées, des localités dont ils sont -originaires. Dans la série des homonymes, les saints passent au premier -rang. Les papes viennent à la place que l'ordre alphabétique assigne au -mot _pape_.» Exemples: - - CHARLES VIII, roi de _France_... - CHARLES, duc d'_Orléans_... - PAUL (saint). - PAUL _Diacre_. - PAUL d'_Égine_. - PAUL III, _pape_. - PAUL I, empereur de _Russie_. - PHILIPPE, abbé de _Bonne-Espérance_. - PHILIPPE le Bon, duc de _Bourgogne_. - PHILIPPE II, roi d'_Espagne_. - PHILIPPE III, roi de _France_. - PHILIPPE de _Thessalonique_. - -«Pour les personnages qualifiés de _saints_ ou de _bienheureux_, les -mots _saint_ et _bienheureux_ doivent être mis de côté, tandis que ces -mots font partie intégrante des noms de lieu ou d'institution dans la -composition desquels ils sont entrés[455].» On écrira donc: - - BENOÎT (saint), _Règle..._ - LOUIS (saint), _Enseignements..._ - -Mais on mettra à la lettre S les articles: - - SAINT-BENOÎT-sur-Loire (Abbaye de)... - SAINT-LOUIS (Ordre de)... - SAINT-LOUIS-des-Français, à Rome (Église de)... - -On classera aussi «à la lettre S les noms d'hommes tirés d'un nom dans -lequel le mot _Saint_ entre comme partie intégrante[456]». Exemples: - - SAINT-FOIX (G.-F. de), _Essais historiques sur Paris..._ - SAINT-PIERRE (Bernardin de[457]), _Paul et Virginie..._ - SAINT-VICTOR (J.-M. Bins de), _Tableau historique et pittoresque - de Paris..._ - -Pour les auteurs dont on possède des exemplaires des œuvres complètes, -des œuvres choisies et d'ouvrages séparés, on classe en premier lieu la -fiche relative aux œuvres complètes, inscrites dans l'ordre -chronologique des éditions; puis la fiche concernant les œuvres -choisies, rédigée de même; les fiches relatives aux ouvrages publiés -séparément viennent après, rangées par ordre alphabétique des -titres[458]. Exemples: - - CHATEAUBRIAND, _Œuvres complètes..._ - CHATEAUBRIAND, _Œuvres choisies..._ - CHATEAUBRIAND, _Atala..._ - CHATEAUBRIAND, _Martyrs (les)..._ - CHATEAUBRIAND, _Natchez (les)..._ - -Si un auteur a publié plusieurs de ses ouvrages sous des noms -différents, on rédige la _fiche complète_ ou _fiche principale_ avec, -pour mot d'ordre, le nom généralement le plus connu, et l'on met à -chaque autre nom une _fiche de rappel_ ou _de renvoi_. Ainsi Voltaire -(qui est déjà un pseudonyme et représente Arouet) a signé ses écrits de -_cent soixante_ noms différents[459]. Vous cataloguerez toutes ces -publications à VOLTAIRE sous cette forme: - - (Cote du catalogue méthodique.) - VOLTAIRE [François-Marie AROUET de]. [Docteur RALPH]. - _Candide ou l'Optimisme_, roman traduit de l'allemand du docteur - Ralph... - (Numéro du registre d'entrée.) - - (Cote du catalogue méthodique.) - VOLTAIRE [François-Marie AROUET de]. [Docteur AKAKIA]. - _Diatribe du docteur Akakia..._ - (Numéro du registre d'entrée.) - -Et vous mettez à RALPH (Docteur) et à AKAKIA (Docteur) une fiche de -renvoi: - - RALPH (docteur). - Voir VOLTAIRE. - -Vous pouvez ajouter, à l'angle gauche supérieur de la fiche de renvoi, -la cote du catalogue méthodique inscrite sur la fiche principale, le -plus valant mieux que le moins. - -Les premières éditions des _Provinciales_ de Pascal ont paru sous le nom -de Louis de Montalte; vous cataloguerez de la sorte un exemplaire d'une -de ces premières éditions: - - PASCAL (Blaise). [MONTALTE (Louis de)]. - _Les Provinciales ou les Lettres écrites par Louis de Montalte à un - provincial de ses amis, et aux RR. PP. Jésuites_, 9e édit. - Cologne, Nicolas Schoute, 1685. In-12. Rel. v. - -Et à MONTALTE vous placerez une fiche de renvoi: - - MONTALTE (Louis de). - Voir PASCAL (Blaise). - -Quelques bibliographes font l'inverse, placent la fiche principale au -nom porté sur le titre, soit à MONTALTE dans le dernier exemple, et la -fiche de renvoi à PASCAL; mais la plupart sont d'un avis contraire et -estiment qu'il faut prendre comme mot d'ordre le vrai nom ou le nom le -plus connu. «C'est cette dernière manière de faire qui a été en général -suivie, et avec raison selon nous, dit le docteur Graesel[460], parce -qu'elle est plus conforme à ce grand principe qui veut que tous les -ouvrages d'un même auteur soient autant que possible réunis sous son -vrai nom[461], qu'ils aient paru sous ce vrai nom, sous un nom supposé -ou même sous le voile de l'anonymat.» - -De même, s'il s'agit d'un nom traduit, d'une métonomasie:--MÉLANCHTHON, -traduction grecque de l'allemand Schwarzerd (ou Schwartzerde), terre -noire; ŒCOLAMPADE, traduction grecque de l'allemand Hausschein, lumière -de la maison; QUERCETANUS, traduction latine du français Duchesne; -CASTELLANUS, traduction latine du français Duchâtel; etc.,--il faut -prendre pour mot d'ordre le nom traduit, qui est le seul connu, le seul -inscrit sur les titres des œuvres, et l'on mettra, si l'on veut, au nom -véritable et qui ne figure sur aucune œuvre, une fiche de renvoi. -Contrairement à cette règle si rationnelle, la Bibliothèque nationale -porte toujours l'auteur à son nom véritable[462]: c'est comme si, dans -un dictionnaire biographique, il fallait chercher Mélanchthon à -SCHWARZERD ou Œcolampade à HAUSSCHEIN, et, pour cela, d'abord se -rappeler,--ou plutôt savoir, savoir précisément ce que l'on -cherche,--les vrais noms de Mélanchthon et d'Œcolampade. Ajoutons que -c'est aux dictionnaires, à vrai dire, et non aux fiches de catalogues, à -donner ces renseignements d'état civil et d'histoire littéraire. - -Pour les ouvrages faits en collaboration, vous rédigez une fiche -complète ou fiche principale, que vous classez au nom du premier des -auteurs, et des fiches de renvoi au nom de l'autre ou des autres. -Exemple: - - Fiche principale: - - (Cote du - catalogue méthodique.) - - ALEXANDRE, PLANCHE et DEFAUCONPRET. - - _Dictionnaire français-grec_, composé sur le plan des meilleurs - dictionnaires français-latins, et enrichi d'une table des noms - irréguliers, d'une table très complète des verbes irréguliers ou - difficiles, et d'un vocabulaire des noms propres. - - Paris, Hachette, 1869. In-8. Cart. toile. - - (Numéro du - registre d'entrée.) - - - Première fiche de renvoi: - - PLANCHE. - Voir ALEXANDRE, PLANCHE et DEFAUCONTRET. - - - Deuxième fiche de renvoi: - - DEFAUCONPRET. - Voir ALEXANDRE, PLANCHE et DEFAUCONTRET. - -Si vous avez affaire à un ouvrage traduit, vous rédigez de même deux -fiches, l'une--fiche complète ou principale--au nom de l'auteur, -l'autre--fiche de renvoi--au nom du traducteur. Exemple: - - Fiche principale: - - (Cote du - catalogue méthodique.) - - HOFFMANN. - - _Contes fantastiques_, trad. par X. Marmier. - - Paris, Charpentier, 1869. In-18. Br. - - (Numéro du - registre d'entrée.) - - - Fiche de renvoi: - - MARMIER (X.) - Voir HOFFMANN. - -De même, les factums et pièces de procédure sont portés au premier nom -inscrit dans l'énoncé du titre (demandeur ou défendeur), avec renvois au -nom de la partie adverse, des avocats, etc. Exemple: _Mémoire pour -Claude VERNEY et Marguerite FOLLEY, sa femme, de La Chapelle, terre de -Luxeuil, défendeurs originaires, contre M. de CLERMONT-TONNERRE, abbé -commendataire de l'abbaye de Luxeuil... demandeur_, et _Louis MONTAGNON, -de Dambenoît, appelé dans la cause_ (au sujet du droit de formariage; -1786. In-4).--La fiche principale doit être portée à VERNEY, et il faut -placer des fiches de renvoi aux autres noms[463]. - -Les fiches des ouvrages anonymes se classent de plusieurs manières. On -peut les grouper toutes ensemble;--ou bien placer en tête de chaque -lettre celles qui commencent par cette lettre;--ou bien prendre pour mot -d'ordre le substantif principal du titre[464];--ou encore prendre le -premier substantif nominatif du titre: c'est ce dernier système que -préconisent, sauf quelques cas particuliers, MM. Léopold Delisle, Jules -Cousin et Graesel[465], et la plupart des bibliographes. Les -explications fournies par le docteur Graesel à ce sujet sont très -probantes et établissent bien la différence qui existe et doit toujours -être maintenue entre les deux catalogues, l'alphabétique et le -méthodique. - -«En choisissant, dit-il, comme mot d'ordre, à l'exclusion de tout autre, -celui qui indique le mieux quel est le sujet traité dans l'ouvrage, on -arriverait promptement à confondre le catalogue alphabétique des noms -d'auteurs avec le catalogue alphabétique des matières (catalogue -méthodique), bien qu'ils diffèrent l'un de l'autre du tout au tout... Le -catalogue alphabétique (des noms d'auteurs) n'est pas fait pour qu'on -puisse y rechercher les livres dont on ne connaît que vaguement le -titre, quand on ne l'a pas oublié tout à fait: dans ce cas, en effet, et -pourvu qu'on se souvienne du sujet de l'ouvrage que l'on désire, il sera -toujours possible de le retrouver au catalogue méthodique[466].» - -Supposons un ouvrage anonyme intitulé _Manuel de bibliographie_; le mot -capital, le mot typique de ce titre est «Bibliographie», et c'est à la -lettre B qu'on est de prime abord tenté de classer la fiche. Mais, au -lieu de ce titre très simple, supposez celui-ci: _Manuel de -bibliographie, bibliotechnie, typographie et reliure_; vous avez là -quatre mots typiques, quatre mots d'ordre par conséquent, et -équitablement il vous faudrait rédiger, pour votre catalogue -alphabétique, quatre fiches complètes de classement. Au lieu de ces -quatre fiches, on n'en fait qu'une en prenant le mot MANUEL pour mot -d'ordre de ce catalogue. Il va sans dire qu'au catalogue de matières, on -classera la fiche complète dans la section de la BIBLIOGRAPHIE, le mot -MANUEL servant encore de mot d'ordre alphabétique, et qu'on mettra des -fiches de renvoi à BIBLIOTECHNIE, TYPOGRAPHIE et RELIURE. - -Il arrive fréquemment, pour les livres antérieurs au XIXe siècle, que le -nom de l'auteur n'est pas indiqué sur le titre, mais se trouve soit au -bas de la préface ou de l'épître dédicatoire, soit à la fin du volume, -dans le privilège ou permission d'imprimer. L'ouvrage alors ne doit pas -être considéré comme anonyme. Il faut inscrire sur la fiche le nom de -l'auteur entre crochets et la classer à ce nom. - -Si le titre de l'ouvrage ne porte que les initiales du nom de l'auteur, -tâcher d'abord de restituer ce nom dans son entier, et, si l'on y -parvient, inscrire, encore entre crochets, ce nom ou sa partie -manquante, à la suite des initiales, et classer en conséquence. -Exemples: - - -G. M. [ELZI]: classer à MELZI; - -L.-E. J. [LOUIS-ERNEST JEANDIN]: classer à JEANDIN. - - _Choix de petits romans de différents genres_, par M. L. M. D. P. - - Londres, 1789. 2 vol. in-18. - -Ces initiales signifiant: M. le marquis de Paulmy, mettre en tête de la -fiche: - -[PAULMY (marquis de)] - -et classer à PAULMY. - -Si le nom est inconnu, on peut ou considérer l'ouvrage comme anonyme, ou -le classer à la dernière initiale qui figure sur le titre comme nom -d'auteur, ou, au contraire, selon d'autres bibliographes, à la première -initiale; c'est-à-dire que ceux-ci considèrent cette première initiale -comme étant celle du nom de famille de l'auteur, l'autre ou les autres -initiales étant celles de ses prénoms; tandis que ceux-là estiment que -c'est la dernière initiale qui doit être celle du nom. Soit un ouvrage -intitulé _Pensées chrétiennes_, par D. R. T., dont l'auteur est -absolument inconnu; on classera la fiche ou comme celles des ouvrages -anonymes[467], ou à la lettre T, ou à la lettre D[468]. - -Quelques écrivains, parmi ceux notamment dont les noms de famille sont -très répandus, ont imaginé, pour éviter autant que possible toute -confusion, de joindre, par un tiret ou trait d'union, ce nom à leur -prénom. Louis-Aimé Martin, par exemple, l'éditeur de Bernardin de -Saint-Pierre, signait ses livres: L. Aimé-Martin; de même M. Fernand -Lafargue a signé la plupart de ses romans: Fernand-Lafargue. Il est -nécessaire, dans ce cas, de rédiger deux fiches, l'une--principale--à -MARTIN et à LAFARGUE; l'autre--de renvoi--à AIMÉ-MARTIN et à -FERNAND-LAFARGUE[469]. - -Les journaux et périodiques se classent, comme les ouvrages anonymes, -soit à part, soit à leur mot d'ordre[470], qui est, nous l'avons vu, le -premier substantif nominatif du titre. Ainsi, au catalogue alphabétique, -_le Magasin pittoresque_ se classera à MAGASIN; _le Moniteur du Sport et -de la Mode_, à MONITEUR; au catalogue méthodique, nous classerions ce -dernier périodique à SPORT (fiche principale) et mettrions à MODE une -fiche de renvoi. Ne craignez pas d'ailleurs de trop multiplier les -fiches de renvoi: «un catalogue bien ordonné ne contient jamais trop de -renvois», dit très bien l'_Instruction générale_, du 4 mai 1878, -relative au service des bibliothèques universitaires[471]. - -Outre le double catalogage de rigueur, alphabétique et méthodique, il -est d'usage de cataloguer à part les manuscrits, les incunables, les -volumes de grande valeur, tous les joyaux d'une bibliothèque, ce qu'on -appelle à notre Bibliothèque nationale, ainsi que nous l'avons dit déjà, -la _réserve_. Comme il est utile de décrire ces ouvrages en détail, d'en -reproduire même avec exactitude la disposition typographique du titre, -de l'incipit ou du colophon, en signalant les particularités de -l'exemplaire, le format de notre fiche habituelle (8 ou 10 centimètres -sur 12 ou 14) peut être insuffisant pour de tels développements. On se -servira donc, pour ce catalogue spécial, de feuilles de papier plus -grandes (pot, tellière, etc.), qu'on renfermera dans des reliures -mobiles _ad hoc_[472], et l'on rédigera ces descriptions dans le genre -des modèles suivants, empruntés, sauf de légères modifications, à -l'excellent _Manuel du libraire_ de Jacques-Charles Brunet et à son -supplément[473]. - - CONTENANCES (Les ||) de la Table. || _S. l. n. d._, in-4, de 6 ff. - - Le premier feuillet contient le titre, qui commence par une grande L - historiée de Vérard; les deux feuillets suivants sont signés _a_ ii et - _a_ iii. Le reste de la pièce est sans chiffres ni réclames; il n'y a - pas de ponctuation. - - Le 10e quatrain, qui finit le verso du 2e f. et commence le 3e, a cinq - vers; c'est-à-dire que le 2e vers se trouve répété en haut du 3e f., - ce qui constitue une sorte de réclame. - - Au verso du 5e f. commence une ballade de 3 strophes octosyllabiques, - plus un quatrain, et à la suite, au bas du recto du 6e f., on lit: _Cy - finissent les contenāces de la table_.[474] - - - CHRONIQUES DE NORMANDIE. - - Les croniques de normendie || nouuellement jmprimees a || Rouen. Au - verso du dernier f., 2e col., on lit: _Cy finissent... nouuellemēt - īprimees a Rou || en pour Pierre regnault libraire de || luniuersite - || de caē demourāt en froi || de rue a lenseigne saint Pierre (sans - date)_. Pet. in-fol. goth. à 2 col. de 46 lig. - - Édition belle et rare, qui doit avoir paru vers 1500. Les feuillets - n'en sont pas chiffrés, mais ils ont des signatures. Les six premiers - ff. contiennent le titre en trois lignes, et surmonté de la marque de - l'imprimeur tirée en rouge, la table des chapitres, et au verso du 6e - f. une figure sur bois, avec le sommaire du texte impr. en gros - caractères. Ce texte commence avec le cahier a, et continue jusqu'au - recto du 5e f. du cahier r, 2e col.; le 6e f. est blanc. Tous ces - cahiers ont chacun 6 feuillets. A la seconde colonne du recto du - feuillet qui suit la signature _O_ ii, se lit cette rubrique: _Cy - apres ensuit vng petit traicte leq̄l parle de la guerre cōtinuee entre - francois et anglois depuis la mort du roy henri II. nōme de - lenclastre_ (sic) _iusques a lannee destreues donnees et accordees en - lā mil cccc. xliiii_[475]. - - - AMBROISE (S.). Sensuyt le Traictie sainct Ambroise || du bien de la - mort. Au rº du 39e f., lig. 6, on lit: [¶] cy finist le liure de - sainct Ambroise du || bien de la mort. _S. l. n. d._ (vers 1510), pet. - in-8, goth., de 39 ff., sign. A.-E., grav. en b. sur le titre[476]. - - - PLAI || SANT Blason, || (Le) de la teste de || Boys. || _S. l. n. d._ - (_Lyon, vers 1555_), in-16, de 8 ff. non chiff., de 23 l. à la page, - en lettres rondes, sign. A-B. par 4. - - Le vº du titre est blanc. - - Pièce fort curieuse, que reproduisent MM. de Montaiglon et de - Rothschild au tome XIII des _Poësies franç._ des XVe et XVIe siècles, - d'après l'exempl. unique, qui est conservé à Aix dans la bibliothèque - Méjanes, nº 30 047, dans un recueil qui contient en outre la _Loittre - de Tenot à Piarrot_, l'_Admonition contre la dissolution des Habitz_, - et _le Franc Archier de Cherré_[477]. - - - LESCARBOT (Marc). Histoire || de la novvelle || France || contenant - les navigations, découvertes, & habi || tations faites par les - François ès Indes Occiden || tales, & Nouvelle-France souz l'avœu & - autho || rité de noz Rois Tres-Chrestiens, & les diverses || fortunes - d'iceux en l'exécution de ces choses, || depuis cent ans jusques à - hui. || En quoy est comprise l'Histoire Morale, Naturele, et Geo || - graphique de ladite Province: Avec les Tables & || Figures d'icelle. - || Par Marc Lescarbot Aduocat en Parlement, || Témoin oculaire d'vne - partie des choses ici récitées. || Multa renascentur quæ iam cecidere - cadentque. || _A Paris, || chez Iean Milot, tenant sa boutique sur les - degrez || de la grand' salle du Palais._ || M. DC. IX. || _Avec - Privilége du Roy_ (du 27 novembre 1608), in-8, de XXIV ff. lim. et 444 - ff. chiff.; à la page 207 se trouve la: _Figvre dv port de Ganabara av - Brésil_; à la p. 236: _Figvre de la terre nevve. Grande Riviere de - Canada, et côtes de l'Ocean en la Novvelle France_; à la p. 480: - _Figvre de Port Royal en la Novvelle France. Par Marc Lescarbot, - 1609._ (_Jan Svvelinck sculp., J. Millot excudit_)[478]. - - - LE SAGE (Alain-René). - - Histoire || de Gil Blas || de Santillanne (_sic_). || Par M. Le Sage. - || Dernière édition, revue et corrigée. || _A Paris._ || _Par les - Libraires associés._ || M. DCC. XLVII. || _Avec Approbation & - Privilége du Roy_, || 4 vol. in-12, fig. - - Édition définitive du chef-d'œuvre de Le Sage, publiée l'année même où - il mourut à Boulogne-sur-Mer; elle n'est pas rare, mais jolie et très - recherchée... - - Les premières éditions de ce livre célèbre sont moins bonnes, moins - complètes et surtout moins recherchées que celle-ci[479]. - -Au lieu des titres in-extenso et des remarques qui les accompagnent, il -suffit, pour les fiches ordinaires, d'une rédaction abrégée. Prenons, -par exemple, le dernier ouvrage dont nous venons de donner la fiche -détaillée, nous aurons, pour la fiche du catalogue alphabétique et celle -du catalogue méthodique: - - LE SAGE (Alain-René). - - _Histoire de Gil Blas de Santillanne_ (sic). Dern. édit. revue et - corrigée. - - Paris, Libraires associés, 1747. 4 vol. in-12, fig. - -On réduirait de même les autres fiches détaillées, en ne laissant que -les parties essentielles et de rigueur. - - * - - * * - -Le catalogue par ordre de matières, le catalogue méthodique ou -systématique, dont nous allons maintenant nous occuper, forme le pendant -ou comme la contre-partie du catalogue alphabétique. Celui-ci s'emploie -surtout, avons-nous dit, quand on connaît le nom de l'auteur et qu'on -veut trouver le titre d'un livre; celui-là, au contraire, quand on -connaît le titre de l'ouvrage et qu'on désire savoir le nom de l'auteur, -ou encore et surtout lorsqu'on tient à se renseigner sur la quantité -d'ouvrages relatifs à telle ou telle question et mis à la disposition -des lecteurs de telle ou telle bibliothèque. - -Le plus simple et le mieux, c'est d'exécuter simultanément les deux -catalogues, de rédiger chaque fiche en double exemplaire[480], et de -classer l'un dans la boîte du catalogue alphabétique, l'autre dans celle -du catalogue méthodique. Les diverses sections de ce dernier seront -séparées par des fiches de couleur, un peu plus hautes que les fiches -ordinaires, des _vedettes_ portant chacune le titre de sa -section;--absolument, ainsi que nous l'avons vu page 221, comme sont -séparées les sections du premier, c'est-à-dire les fiches de chaque -lettre du catalogue alphabétique. - -Mais quelles seront-elles, ces sections du catalogue méthodique? Dans -quel ordre les ranger et les grouper, ces fiches? Quel sera le système -de classification générale bibliographique que nous allons appliquer et -suivre? - -Il ne s'agit de rien moins ici que de déterminer intégralement tous les -éléments des connaissances humaines, de diviser et subdiviser -logiquement tout ce vaste ensemble, et, rien qu'à l'énoncé du problème, -on en pressent les difficultés, on devine combien la tâche est -compliquée, ardue et épineuse. - -«La première chose à faire avant de mettre la main au catalogue -méthodique, écrit M. Jules Cousin[481], c'est de s'être tracé un système -de classement, avec des divisions et subdivisions plus ou moins -nombreuses, suivant l'importance du fonds que l'on a à cataloguer. Si -l'on n'a pas, dès l'abord, fait ce travail préliminaire, si l'on n'a pas -au moins marqué les grandes lignes du plan que l'on s'astreindra à -suivre rigoureusement, on marchera au hasard, et, à la place de l'ordre -et de la clarté, on n'aura que confusion et chaos... Pour montrer le -mieux à faire, il n'y a, croyons-nous, rien de plus sage que d'indiquer -ce qui s'est déjà fait, et d'interroger l'expérience des hommes les plus -compétents.» - -Jetons donc un coup d'œil sur les divers essais et systèmes de -classification pratiqués jusqu'ici[482], et voyons ce qu'on en peut -tirer et quel choix on doit faire. - - * - - * * - -Un des plus anciens catalogues bibliographiques qui soient parvenus -jusqu'à nous est celui de la bibliothèque de l'église de Saint-Emmeran -de Ratisbonne; il a été rédigé en 1347 et comprend douze divisions, -consacrées la plupart aux livres saints: 1º _Libri textuum Bibliæ_; 2º -_Diversi expositores super Biblia_; 3º _Doctores_; 4º _Libri -Historiarum_; etc. - -Mais ce n'est pas là, à vrai dire, un système bibliographique; pas plus -que ce catalogue publié en 1498 par Alde l'Ancien sur un simple -feuillet, intitulé: _Libri græci impressi_, et contenant quatorze -articles divisés en cinq classes: 1º _Grammatica_; 2º _Poetica_; 3º -_Logica_; 4º _Philosophica_; 5º _Sacra scriptura_. - -Le premier classement qu'on peut vraiment considérer comme un système -bibliographique date de cinquante ans plus tard; il est dû au célèbre -médecin suisse Conrad Gesner, qui, dans la deuxième partie de son -ouvrage _Bibliotheca universalis_, imprimé à Zurich de 1545 à 1549, -classa les _Pandectæ_[483], c'est-à-dire tout ce que l'esprit humain -peut embrasser, en vingt et une catégories: 1. _Grammatica_; 2. -_Dialectica_; 3. _Rhetorica_; 4. _Poetica_; 5. _Arithmetica_; 6. -_Geometria_; 7. _Musica_; 8. _Astronomia_; 9. _Astrologia_; 10. _De -Divinatione et Magia_; 11. _Geographia_; 12. _Historia_; 13. _De -diversis Artibus_; 14. _De naturali Philosophia_; 15. _De prima -Philosophia, et Theologia Gentilium_; 16. _De morali Philosophia_; 17. -_De œconomica Philosophia_; 18. _Politica_; 19. _De Jure civili et -pontifico_; 20. _Theologia_ (ce titre devait être celui du 21e livre; -mais la _Médecine_, qui en aurait formé le 20e, n'ayant pas paru, on la -remplaça par la _Théologie_). - -Quant à la France, le premier système de classement bibliographique qui -y fut publié remonte à l'année 1587; il a pour auteur Christofle de -Savigny et pour titre _Tableaux accomplis de tous les arts libéraux_. Il -contient seize sections et présente plus d'une analogie avec le système -de Gesner: Grammaire, Rhétorique, Dialectique, Arithmétique, Géométrie, -Optique, Musique, Cosmographie, Astrologie, Géographie, Physique, -Médecine, Éthique, Jurisprudence, Histoire, Théologie. Une nouvelle -édition (Paris, Liber, 1619; in-fol. 37 pp.) comprend deux nouvelles -sections, Poésie et Chronologie, dont la dernière manque à Gesner. «Le -système de Savigny, observe la _Grande Encyclopédie_[484], est le -premier exemple des remaniements que les auteurs de systèmes -bibliographiques firent souvent subir à leurs méthodes, pendant les deux -siècles suivants et même encore au XIXe siècle, malgré les progrès de la -bibliographie et l'expérience des livres et des systèmes de classement.» - -Un peu avant l'apparition de l'ouvrage de Christofle de Savigny, en -1583, l'érudit Lacroix du Maine avait présenté à Henri III un curieux et -singulier projet «pour dresser une bibliothèque parfaite et accomplie de -tous points[485]». Ce parangon des bibliothèques devait comprendre dix -mille volumes, renfermés dans «cent buffets..., chacun d'iceux contenant -cent volumes». Le «premier ordre» de ces buffets, du nº 1 au nº 17, -était consacré à la religion; le «second ordre», du nº 18 au nº 41, aux -arts et sciences; le «troisième ordre», du nº 42 au nº 62, à la -description de l'univers; le «quatrième ordre», du nº 63 au nº 72, aux -choses qui concernent le genre humain; le cinquième, aux hommes -illustres en guerre; le sixième, aux ouvrages de Dieu; et le septième, -aux mémoires et mélanges. - -Le pieux Jean Mabun, dont nous parle Gabriel Naudé[486], ne trouva rien -de mieux, lui, pour classer ses livres, que de se conformer à -l'avertissement du Psalmiste: _Disciplinam, bonitatem et scientiam doce -me_, et de les partager ainsi en trois classes: Théologie, Morale et -Sciences. - -Moins strict, plus expérimenté et plus éclairé, Gabriel Naudé -(1600-1653) estime que le meilleur ordre est le suivant: «Théologie, -Médecine, Jurisprudence, Histoire, Philosophie, Mathématiques, -Humanités, et autres, lesquelles il faut subdiviser chacune en -particulier suivant leurs diverses parties[487],» etc. - -A peu près à la même époque, le père jésuite Claude Clément (1594-1642) -publiait, sous son nom latinisé de Claudius Clemens, un ouvrage -intitulé: _Musei, sive bibliothecæ tam privatæ quam publicæ exstructio, -instructio, cura, usus..._ (Lugduni, 1635; in-4), où se trouve un plan -de classement bibliographique comprenant vingt-quatre catégories ou -«armoires[488]»; Ismaël Bouilliau[489] (1605-1696) dressait le célèbre -catalogue de la bibliothèque des de Thou; et un autre membre de la -Société de Jésus, Jean Garnier (1612-1681), auteur du _Systema -bibliothecæ collegii parisiensis Soc. Jes._ (Paris, 1678; in-4), -réduisait à cinq les grandes divisions bibliographiques: Théologie, -Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres, Histoire[490]. - -Plus tard vinrent Gabriel Martin et Prosper Marchand, Guillaume-François -de Bure et son cousin Guillaume de Bure, Née de la Rochelle, d'autres -aussi, qui remanièrent de maintes façons les divisions de ce dernier -système. Remanié encore et complété dans la première moitié du XIXe -siècle par Jacques-Charles Brunet[491], l'auteur du précieux _Manuel du -libraire et de l'amateur de livres_, il finit par prédominer et -s'imposer à la plupart des bibliographes[492]. - -On peut adresser bien des reproches à cette classification dite de -Brunet: elle ne donne ni à la géographie, ni à l'archéologie, ni à la -bibliographie le rang que ces sciences méritent; elle place la -télégraphie (devenue électrique) dans la même subdivision que la -calligraphie et la sténographie; elle emploie des expressions mal -définies, comme _prolégomènes_ et _paralipomènes_[493], etc.; néanmoins -tous ceux qui s'occupent de livres et de catalogues sont d'accord pour -rendre hommage à cette œuvre[494]. Quant à nous, pour une bibliothèque -comme la nôtre, une bibliothèque privée ne dépassant pas quinze à vingt -mille volumes, c'est plutôt le cadre de classement tracé par M. Léopold -Delisle et dont il sera question ci-après[495], ou encore la -classification décimale, dont nous parlerons également plus loin[496], -que nous choisirions pour la mise en ordre de nos livres; mais le -système de Brunet est si connu, si souvent cité comme le modèle type des -classifications bibliographiques, qu'il s'impose, comme sujet d'étude -tout au moins. - -Il était tout naturel que Brunet et ses devanciers plaçassent la -théologie en tête de leur liste. Dans les bibliothèques d'autrefois, au -moyen âge et même encore au XVIIIe siècle, n'était-ce pas la Bible, avec -les commentaires sur les livres saints, les traités de scolastique et de -casuistique, etc., qui occupaient le premier rang et la plus grande -place? - -Dans un très beau chapitre, consacré à l'analyse et à l'apologie du -système de Brunet, Gustave Mouravit, énumérant les conditions que doit -remplir une bonne méthode de classement bibliographique, écrit[497]: - -«Cette méthode sera à la fois synthétique et analytique: synthétique, en -ce qu'elle présentera dans ses principales divisions les grandes sphères -où se déploie l'activité de la pensée humaine; analytique, en ce qu'elle -offrira, dans ses moindres détails, les produits de cette activité, et -cela en suivant la filiation et l'enchaînement des objets sur lesquels -cette activité s'exerce... - -«Ainsi, au sommet des choses, l'homme voit d'abord Dieu, son auteur et -sa fin. Les _matières théologiques_ se grouperont dans une PREMIÈRE -DIVISION. - -«Après Dieu, au moment où l'homme se retourne vers le monde, il -rencontre les hommes, ses semblables; alors se révèlent à lui les -grandes notions du droit et du devoir, du juste et de l'injuste. La -_jurisprudence_, qui les approfondit, les formule et en règle -l'application, formera une DEUXIÈME DIVISION. - -«Puis l'homme se replie sur lui-même; il veut se connaître et, avec lui, -il veut connaître aussi le monde extérieur, les rapports plus ou moins -étroits qui l'unissent à ce monde, les modifications qu'il éprouve à son -occasion et celles qu'il lui fait éprouver à son tour. C'est là -proprement le domaine _des sciences et des arts_, embrassé dans une -TROISIÈME DIVISION. - -«Mais l'intelligence humaine a sa vie propre; en même temps qu'elle -cherche à étendre le champ de ses connaissances, elle essaye de se -traduire au dehors; elle emprunte la forme du langage pour se montrer -elle-même comme une manifestation, le plus souvent d'un type rêvé par -elle et qui réalise plus ou moins _le beau_ en essence. Les études sur -le langage et sur les règles qui doivent présider aux créations de -l'esprit, les œuvres qui naissent sous le souffle de l'intelligence dans -la vision d'un idéal quelconque, tout cet ensemble de connaissances et -de productions littéraires viendra se ranger, sous le titre de -_belles-lettres_, dans une QUATRIÈME DIVISION. - -«Enfin, après Dieu, la justice, le monde extérieur, les manifestations -plus ou moins brillantes de la pensée, l'homme veut connaître les -destinées et de cette humanité dont il fait partie, et des choses mêmes -qui l'environnent; il veut savoir les évolutions diverses qu'ont -accomplies tant d'objets de ses spéculations: après la notion, il veut -le fait. Les _sciences historiques_ propres à l'éclairer à cet égard se -réuniront dans une CINQUIÈME DIVISION. - -«Comme appendice, la _bibliographie_, qui porte son flambeau -investigateur dans toutes les parties de la science, aura sa place à -part: SIXIÈME DIVISION. - -«Et, par une raison d'ordre, et de même qu'on réserve dans un vaste -édifice des appartements pour la conservation des objets qui ne -sauraient commodément trouver place ailleurs, la _polygraphie_ et les -_collections_ formeront la SEPTIÈME ET DERNIÈRE DIVISION.» - -Tel est, magnifiquement exposé, le plan du système de classification dit -de Brunet, qu'en raison même de son importance et de son universalité, -nous allons continuer d'examiner, et que nous décrirons, sinon -complètement, du moins dans ses détails principaux. - -Ce système comprend cinq grandes divisions ou classes: Théologie, -Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres, Histoire[498]. Chacune -de ces divisions comporte un nombre de subdivisions plus ou moins -considérable, dont les premières sont indiquées par des _chiffres -romains_. - -Voici le tableau synoptique de ces cinq grandes divisions ou classes -avec leurs premières subdivisions. En tête de chaque colonne, nous avons -ajouté une des cinq voyelles, de sorte que les cinq grandes divisions -sont respectivement représentées, selon la méthode suivie à la -Bibliothèque nationale (salle de lecture), par les voyelles A, E, I, O, -U. On évite ainsi, dans la rédaction des fiches, de répéter sur chacune -d'elles la mention de la classe (THÉOLOGIE, JURISPRUDENCE, etc.), et -l'on remplace cette mention par la voyelle correspondante[499]. Ces -voyelles majuscules sont exprimées en caractères gras (on pourrait tout -aussi bien employer des caractères penchés, de l'_italique_) pour ne pas -être confondues avec les majuscules servant, comme nous le verrons tout -à l'heure, d'indices aux troisièmes subdivisions. - -TABLEAU SYNOPTIQUE - -des grandes divisions ou classes et premières subdivisions du système -bibliographique de J.-Ch. Brunet - - - A. Théologie - - I. Écriture sainte. - II. Liturgie. - III. Conciles. - IV. SS. Pères. - V. Théologiens. - VI. Opinions singulières. - VII. Religion judaïque. - VIII. Religion des peuples orientaux. - IX. Appendice à la théologie. (Déistes et incrédules.--Athées.) - - E. Jurisprudence - - I. Droit de la nature et des gens. - II. Droit politique. - III. Droit civil et droit criminel. - IV. Droit canonique ou ecclésiastique. - - I. Sciences et Arts - - I. Sciences philosophiques. - II. Sciences physiques et chimiques. - III. Sciences naturelles. - IV. Sciences médicales. - V. Sciences mathématiques. - VI. Appendices aux sciences. (Philosophie occulte, alchimie et - astrologie.) - VII. Arts. - VIII. Arts mécaniques et métiers. - IX. Exercices gymnastiques - X. Jeux divers. - - O. Belles-Lettres - - I. Linguistique. - II. Rhétorique. - III. Poésie. - III*. Poésie dramatique. - IV. Fictions en prose. - V. Philologie. - VI. Dialogues et Entretiens. - VII. Épistolaires. - VIII. Polygraphes. - IX. Collections d'ouvrages et d'extraits de différents auteurs; - Recueils de pièces; Mélanges. - - U. Histoire - - I. Prolégomènes historiques[500]. - II. Histoire universelle, ancienne et moderne. - III. Histoire des religions et des superstitions. - IV. Histoire ancienne. - IV*. Appendice à l'histoire ancienne (Bas-Empire, Scythes, - Goths, etc.) - V. Histoire moderne. - VI. Paralipomènes historiques[501]. - - MÉLANGES ET DICTIONNAIRES ENCYCLOPÉDIQUES - NOTICES DES PRINCIPAUX JOURNAUX LITTÉRAIRES, SCIENTIFIQUES ET - POLITIQUES. - -Ainsi que nous l'avons dit et que le montre le tableau précédent, les -premières subdivisions des cinq grandes classes sont indiquées par des -_chiffres romains_. Ces subdivisions sont à leur tour fractionnées en -sous-subdivisions ayant pour indices des _chiffres arabes_; ces secondes -subdivisions donnent lieu de même, s'il est nécessaire, à des troisièmes -subdivisions, marquées par les _lettres majuscules_ de l'alphabet; puis -ces troisièmes subdivisions, à des quatrièmes, précédées de _lettres -minuscules_[502]. - -On conçoit aisément, en effet, que ces fractionnements puissent se -prolonger presque à l'infini. Ainsi, dans la classe ou division HISTOIRE -(U), partagée en six grandes subdivisions, la cinquième (V), l'HISTOIRE -MODERNE, est fractionnée, pour l'Europe seule, en quinze -sous-subdivisions ou secondes subdivisions, indiquées par des chiffres -arabes: 1. Histoire de France;--2. Histoire de la Belgique;--etc[503]. -La première de ces sous-subdivisions, 1. Histoire de France, est -partagée à son tour en quatorze sous-sous-subdivisions ou troisièmes -subdivisions, désignées par les majuscules de l'alphabet: A. Géographie -ancienne et moderne; topographie, statistique;--B. Histoire celtique et -gauloise;--C. Origine des Français; établissement de la monarchie dans -les Gaules;--D. Mœurs et usages; antiquités et monuments;...--O. -Histoire particulière des anciennes provinces et des villes de France. -Nous avons de même, pour cette dernière troisième subdivision O: _a._ -Paris;--_a bis._ Résidences royales;--_b._ Ile-de-France, Picardie, -Artois;--_c._ Beauce, Orléanais, Blaisois, etc.;--_d._ Normandie;--etc. - -Plus une bibliothèque est nombreuse et variée, plus ces subdivisions -sont nécessaires. C'est parce que J.-Ch. Brunet avait en vue -«l'arrangement d'une grande bibliothèque formée sur un plan qui embrasse -tous les genres[504]», que son système bibliographique est si développé -et comprend tant de fractionnements et de ramifications. - -En voici un second tableau plus détaillé, et, sinon complet, du moins -suffisant pour avoir une idée exacte de ce système et pouvoir cataloguer -les livres d'une bibliothèque particulière même de notable importance. -Ce tableau comprend _in extenso_ les cinq grandes divisions, leurs -premières subdivisions à chiffres romains, et leurs secondes -subdivisions à chiffres arabes. Quant aux troisièmes subdivisions, -indiquées par des lettres majuscules, et aux quatrièmes, marquées par -des minuscules, pour ne pas grossir ce livre outre mesure, je ne les y -ai fait figurer que partiellement, et je renvoie au _Manuel_ de Brunet, -tome VI, Introduction, colonnes XXVII à lxij, ceux des lecteurs qui -désireraient plus de précision et de développements. - - -A. THÉOLOGIE - - I. Écriture sainte. - - 1. Textes et versions. - 2. Interprètes de l'écriture sainte. - 3. Philologie sacrée. - - II. Liturgie. - - 1. Traités sur les rites et cérémonies de l'Église, et - principalement les offices divins. - 2. Collections de liturgies en différentes langues. - 3. Liturgies des églises grecques et orientales. - 4. Liturgies de l'église latine[505]. - 5. Liturgies gallicanes. - 6. Liturgie mozarabe, et autres liturgies particulières. - 7. Liturgies anglicanes. - - III. Conciles. - - 1. Traités touchant les conciles et les synodes. - 2. Collections de conciles. - 3. Conciles généraux. - 4. Conciles nationaux, provinciaux et diocésains. - - IV. SS. Pères. - - 1. Introduction à l'étude des SS. Pères. - 2. Collections, extraits et fragments d'ouvrages des SS. Pères. - 3. Ouvrages des SS. Pères grecs. - 4. Ouvrages des SS. Pères latins et de quelques autres écrivains - ecclésiastiques. - 5. Ouvrages des SS. Pères arméniens. - - V. Théologiens. - - 1. Théologie scolastique et dogmatique. - 2. Théologie morale. - 3. Théologie catéchétique[506]. - 4. Théologie parénétique[507], ou sermons comprenant aussi les - homélies, les prônes, etc. - 5. Théologie ascétique ou mystique. - 6. Théologie polémique. - 7. Théologiens chrétiens séparés de l'église romaine. - - VI. Opinions singulières. - - 1. Ochin, Postel, Bruno-Nolano, Beverland, etc. - 2. Illuminés et autres fanatiques. - - VII. Religion judaïque. - Doctrines, culte, institutions. - - VIII. Religion des peuples orientaux[508]. - - 1. Recueil de livres sacrés de différents peuples. - 2. Mahométisme. - 3. Magisme ou religion des anciens Persans; Brahmanisme ou - religion des Indiens. - 4. Bouddhisme et religions de la Chine. - 5. Sabéisme, etc. - - IX. Appendice à la théologie. - _Ouvrages philosophiques sur la divinité et sur les cultes - religieux._ - - 1. Déistes et incrédules. - 2. Athées. - - -E. JURISPRUDENCE - - * _Introduction._ - - A. Histoire de la législation et des tribunaux. - B. Étude du droit. - C. Philosophie du droit. - D. Dictionnaires et traités généraux. - - I. Droit de la nature et des gens. - - 1. Traités généraux. - 2. Droit international. - 3. Ouvrages spéciaux qui se rapportent au droit des gens. - - II. Droit politique. - - III. Droit civil et droit criminel. - - 1. Généralités. - 2. Droit des anciens peuples, autres que les Romains. - 3. Droit romain. - 4. Droit français. - 5. Droit maritime. - 6. Droit étranger. - - IV. Droit canonique ou ecclésiastique. - - 1. Introduction; traités élémentaires, dictionnaires, etc. - 2. Lettres des papes, canons, décrétales et bulles. - 3. Traités généraux sur le droit ecclésiastique, traités - particuliers sur des (_sic_) matières canoniques, et - procédure contre les hérétiques. - 4. Juridictions ecclésiastiques de la cour de Rome. - 5. Traités pour et contre l'autorité ecclésiastique. - 6. Église gallicane. - 7. Droit ecclésiastique étranger, et statuts des ordres religieux. - 8. Appendice: droit des églises non catholiques. - - -I. SCIENCES ET ARTS - - * _Introduction et dictionnaires._ - - I. Sciences philosophiques. - - 1. Introduction, histoire et dictionnaires. - 2. Philosophie générale et mélanges. - 3. Logique. - 4. Métaphysique. - 5. Morale. - 6. Applications de la morale. - - A. Économie. - B. Politique. - C. Économie politique, avec les applications de cette - science à l'économie sociale. - - II. Sciences physiques et chimiques. - - 1. Physique proprement dite. - 2. Chimie. - - III. Sciences Naturelles. - - 1. Généralités. - 2. Géologie. - 3. Botanique. - 4. Zoologie, ou histoire naturelle des animaux. - 5. Mélanges d'histoire naturelle et de physique. - 6. Écarts de la nature; monstres; prodiges. - 7. Cabinets et collections d'histoire naturelle, préparation et - conservation des objets. - 8. Appendice de l'histoire naturelle: agriculture et économie - rurale. - - IV. Sciences médicales. - - 1. Introduction. - - A. Histoire. - B. Écrits sur la médecine et pour ou contre cette science. - C. Dictionnaires et bibliothèques de médecine. - D. Traités préparatoires à l'étude de la médecine. - - 2. Traités généraux. - 3. Anatomie. - 4. Physiologie. - 5. Hygiène. - 6. Pathologie médicale. - 7. Séméiologie, ou traité sur les signes des maladies. - 8. Spécialités médicales. - 9. Thérapeutique; matière médicale, générale et spéciale. - 10. Médecine légale. - 11. Mélanges et journaux de médecine. - 12. Chirurgie. - 13. Pharmacie et pharmacopée; secrets de médecine. - 14. Médecine vétérinaire et traités d'hippiatrique. - - V. Sciences mathématiques. - - 1. Généralités. - 2. Mathématiques pures. - 3. Mathématiques appliquées. - - A. Calcul des probabilités. - B. Mécanique. - C. Astronomie. - D. Optique, dioptrique, catoptrique et perspective. - E. Marine. - F. Art militaire. - G. Génie des ponts et chaussées; chemins de fer; canaux. - - VI. Appendice aux sciences. - - 1. Philosophie occulte. - - A. Introduction et histoire; dictionnaires. - B. Cabale et magie. - C. Apparitions, démons, possessions, exorcismes, sortilèges et - choses analogues. - D. Divination par les songes, par les signes[509] de la main, - par les cartes. - - 2. Alchimie. - 3. Astrologie, prédictions astrologiques et autres pronostications. - - VII. Arts. - - 1. Mnémonique ou art de la mémoire naturelle et artificielle. - 2. Écriture et autres moyens de représenter la parole. - - A. Calligraphie, polygraphie, cryptographie, sténographie, - tachéographie, télégraphie. - B. Typographie. - - 3. Beaux-Arts. - - A. Introduction, histoire, dictionnaires, philosophie des - beaux-arts. - B. Arts du dessin. - a. Dessin proprement dit, lithographie. - b. Photographie. - c. Peinture. - d. Gravure. - e. Sculpture. - f. Architecture. - C. Musique. - - VIII. Arts mécaniques et métiers. - - 1. Dictionnaires et traités généraux, mélanges, expositions de - l'industrie. - 2. Pyrotechnie: art de l'artificier; fonderie; verrerie, etc. - 3. Art de tourner; industries manufacturières; travaux à l'aiguille; - métiers. - 4. Traités sur l'art culinaire. - - IX. Exercices Gymnastiques. - - 1. Lutte et escrime. - 2. Équitation. - 3. Natation. - 4. Danse. - 5. Chasses et pêches. - - X. Jeux Divers. - - -O. BELLES-LETTRES - - I. Linguistique. - - 1. Introduction. - - A. Rapports de l'écriture avec le langage. - B. Origine et formation des langues, étymologie générale. - C. Grammaire générale et mélanges de grammaire. - D. Comparaison des langues, alphabets, grammaires et - vocabulaires polyglottes généraux. - - 2. Langues européennes anciennes et modernes. - 3. Langues asiatiques. - 4. Langues africaines. - 5. Langues américaines. - - II. Rhétorique. - - * _Rhéteurs._ - - 1. Introduction. - 2. Rhéteurs grecs. - 3. Rhéteurs latins anciens, et rhéteurs modernes qui ont écrit - en latin. - 4. Rhéteurs français, italiens, espagnols et anglais. - 5. Rhéteurs orientaux. - - ** _Orateurs[510]._ - - 1. Orateurs grecs. - 2. Orateurs latins anciens. - 3. Orateurs modernes qui ont écrit en latin. - 4. Orateurs français, italiens, espagnols et anglais. - 5. Orateurs orientaux. - - III. Poésie. - - * _Introduction et traités généraux sur la poésie._ - - 1. Recueils de poésies en différentes langues. - 2. Poètes grecs. - 3. Poètes latins. - 4. Poètes français. - 5. Poètes italiens. - 6. Poètes espagnols. - 7. Poètes portugais. - 8. Poètes allemands. - 9. Poètes flamands et hollandais. - 10. Poètes scandinaves. - 11. Poètes anglais. - 12. Poésies écossaises et irlandaises. - 13. Poètes illyriens, serviens, roumains, hongrois, bohémiens, - lithuaniens, esthoniens, polonais, russes. - 14. Poésie orientale. - 15. Poètes hébreux et syriaques. - 16. Poètes arabes, persans, arméniens et turcs. - 17. Poètes sanscrits, palis, hindoustanis, cingalais, chinois et - malais. - - III*. Poésie (seconde partie). - _Poésie dramatique._ - - 1. Histoire générale des théâtres; écrits pour et contre le - théâtre, et traités généraux sur l'art dramatique. - 2. Poètes dramatiques grecs. - 3. Poètes dramatiques latins anciens. - 4. Poètes dramatiques du moyen âge et des temps modernes qui ont - écrit en latin. - 5. Poètes dramatiques français. - 6. Poètes dramatiques italiens. - 7. Poètes dramatiques espagnols. - 8. Poètes dramatiques portugais. - 9. Poètes dramatiques allemands et hollandais. - 10. Poètes dramatiques danois et suédois. - 11. Poètes dramatiques anglais, etc. - 12. Poètes dramatiques illyriens, polonais et russes. - 13. Poètes dramatiques turcs, indiens, chinois, etc. - - IV. Fictions en prose. - - 1. Apologues ou fables en différentes langues. - 2. Romans, contes et nouvelles. - - A. Histoire des romans et collections de romans. - B. Romans grecs. - C. Romans latins, anciens et modernes. - D. Romans français. - E. Romans italiens. - F. Romans espagnols. - G. Romans portugais. - H. Romans allemands, hollandais, flamands, etc. - Etc., etc. - - Appendice au titre IV. - - 1. Facéties et pièces burlesques. - 2. Dissertations singulières, plaisantes et enjouées. - - A. Différents sujets. - B. Dissertations sur l'amour. - C. Ouvrages érotiques. - D. Traités singuliers pour et contre les femmes, sur le - mariage, etc. - - V. Philologie. - - 1. Philologie proprement dite. - 2. Satires générales et satires personnelles. - 3. Gnomiques: sentences, apophthegmes, adages, proverbes. - 4. Bons mots, ana, pensées, etc. - 5. Symboles, emblèmes, devises et énigmes. - - VI. Dialogues et entretiens. - - VII. Épistolaires. - - 1. Épistolaires grecs. - 2. Épistolaires latins anciens. - 3. Épistolaires modernes qui ont écrit en latin. - 4. Épistolaires français. - 5. Épistolaires italiens, espagnols et portugais. - 6. Épistolaires allemands et anglais. - 7. Épistolaires orientaux. - - VIII. Polygraphes. - - 1. Polygraphes grecs. - 2. Polygraphes latins anciens. - 3. Polygraphes modernes qui ont écrit en latin. - 4. Polygraphes français. - 5. Polygraphes italiens. - 6. Polygraphes espagnols et portugais. - 7. Polygraphes allemands. - 8. Polygraphes danois, suédois, russes et hongrois. - 9. Polygraphes anglais et anglo-américains. - - IX. Collections d'ouvrages et d'extraits de différents auteurs; - recueils de pièces; mélanges. - - 1. Collections d'ouvrages anciens en grec et en latin. - 2. Collections d'ouvrages écrits en latin par des modernes. - 3. Collections et extraits d'ouvrages français. - 4. Collections et extraits d'ouvrages italiens, d'ouvrages espagnols - et d'ouvrages portugais. - 5. Collections et extraits d'ouvrages allemands. - 6. Collections et extraits d'ouvrages anglais et anglo-américains. - 7. Collections et extraits d'ouvrages hébreux, arabes, persans. - 8. Recueils d'ouvrages en différents dialectes indiens, - indo-chinois, chinois, etc. - - -U. HISTOIRE - - I. Prolégomènes historiques. - - 1. Traités sur la manière d'écrire et d'étudier l'histoire; - philosophie de l'histoire; atlas historiques; dictionnaires. - 2. Géographie. - 2*. Voyages. - 3. Chronologie. - - II. Histoire universelle, ancienne et moderne. - - 1. Anciennes chroniques générales. - 2. Ouvrages sur l'histoire universelle, écrits depuis le - commencement du XVIe siècle. - 3. Traités particuliers relatifs à l'histoire universelle; mœurs - et usages. - - III. Histoire des religions et des superstitions. - - 1. Histoire générale des religions. - - A. Histoire de l'Église chrétienne. - B. Histoire générale et particulière des hérésies et des - schismes. - - 2. Histoire des religions, seconde partie: histoire des religions - païennes (le polythéisme et le panthéisme), considérées sous le - rapport mythologique. - - IV. Histoire ancienne. - - 1. Origine des nations. - 2. Histoire générale et particulière de plusieurs peuples anciens. - 3. Mélanges historiques: civilisation, gouvernement, etc. - 4. Histoire des Juifs. - 5. Histoire des Phéniciens, des Babyloniens, des Égyptiens, des - Perses et de quelques autres peuples anciens. - 6. Histoire générale et particulière de la Grèce. - 7. Histoire de l'Italie avant les Romains. - 8. Histoire générale et particulière du peuple romain et de ses - empereurs. - - IV*. Appendice à l'histoire ancienne. - - 1. Histoire byzantine ou du Bas-Empire. - 2. Histoire des migrations des Scythes, des Goths, des Visigoths, - des Huns, des Vandales, etc., et de leurs invasions en Europe - pendant les premiers siècles de l'ère chrétienne. - - V. Histoire moderne. - - _Généralités._ - - Europe[511]. - - A. Itinéraires généraux. - B. Histoire générale de l'Europe, etc. - Etc., etc. - - 1. Histoire de France. - - A. Géographie ancienne et moderne; topographie; statistique. - B. Histoire celtique et gauloise. - C. Origine des Français; établissement de la monarchie dans - les Gaules. - D. Mœurs et usages; antiquités et monuments. - E. Histoire générale sous les trois races des rois de France. - F. Collections de chroniques et de mémoires historiques. - G. Collections de dissertations particulières; recueils de - diplômes et de chartes. - H. Mélanges historiques. - J. Ouvrages qui se rapportent à l'histoire générale de - certaines époques. - K. Histoire particulière de la France sous chaque règne. - L. Histoire royale et princière, contenant les origines, les - généalogies, titres, prérogatives, etc., des rois; droits - de la couronne sur divers États; histoire des princes issus - du sang royal, et celle des reines. - M. Cérémonial français. - N. Mélanges d'histoire politique et civile de France. - O. Histoire particulière des anciennes provinces et des villes - de France. (On pourrait ajouter à chaque paragraphe les noms - des départements qui y correspondent.) - - a. Paris. - a bis. Résidences royales. - b. Ile-de-France, Picardie, Artois. - c. Beauce, Orléanais, Blaisois, etc. - d. Normandie. - e. Maine, Touraine, Anjou, Poitou. - f. Bretagne. - g. Nivernais, Bourbonnais, Berry. - h. Champagne. - i. Bourgogne et Franche-Comté. - Etc., etc. - - 2. Histoire de la Belgique[512], contenant les anciennes provinces - de Brabant, de Flandre, du Hainaut, de Namur, de Luxembourg, de - Limbourg, du pays de Liège, et la Hollande. - 2*. Histoire de la Belgique, seconde partie: Hollande. - 3. Histoire d'Italie. - 4. Histoire des îles Ioniennes, de la Sardaigne, de la Corse et de - l'île de Malte. - 5. Histoire de la Suisse. - 6. Histoire d'Espagne. - 7. Histoire de Portugal. - 7*. Histoire des îles Baléares, etc. - 8. Histoire d'Allemagne. - 9. Histoire de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, - 10. Histoire scandinave. - 11. Histoire de l'empire des Russies. - 12. Histoire de la Pologne, de la Lithuanie et de l'Ukraine. - 13. Histoire générale de l'empire ottoman, avec l'histoire des - possessions turques en Europe, y compris la Moldavie, la - Valachie, la Bulgarie et la Servie. - 14. Histoire de la Grèce et de ses îles. - 15. Histoire des hordes nomades, vulgairement nommées Bohémiens, - qui parcourent l'Europe, et auxquelles on suppose une origine - indienne. - - † _Mélanges relatifs à l'histoire de l'Asie, de l'Afrique et de - l'Amérique, comprenant l'histoire générale des colonies modernes - fondées par les Européens._ - - ** Asie. - - 1. Histoire générale. - 2. Histoire des Arabes et de l'Islamisme. - 3. Histoire des possessions turques en Asie, y compris la Syrie et - l'Arménie. - 4. Histoire d'une partie du littoral de la mer Caspienne et des - contrées caucasiennes. - 5. Histoire de la Perse, du Caboul, du Turkestan, etc. - 6. Histoire de l'Inde. - 7. Histoire de l'Archipel indien: Ceylan, Sumatra, Java, les - Philippines, etc. - 8. Histoire d'une partie de l'Asie centrale et septentrionale, - comprenant l'Inde au delà du Gange, le Tibet, la Mongolie et la - Tartarie. - 9. Histoire de la Chine et de la Corée. - 10. Histoire du Japon. - 11. Histoire des possessions russes en Asie. - 12. Appendice à l'histoire de l'Asie: Australie, Nouvelle-Zélande, - Polynésie. - - *** Afrique. - - 1. Histoire générale. - 2. Histoire de l'Égypte et de la Nubie. - 3. Histoire des États barbaresques, y compris l'Algérie. - 4. Histoire des régions centrales, des régions occidentales et des - régions orientales de l'Afrique. - 5. Histoire des îles d'Afrique. - - **** Les deux Amériques. - - 1. Histoire générale. - 2. Amérique septentrionale. - 3. Iles Antilles. - 4. Amérique méridionale. - - VI. Paralipomènes historiques. - - 1. Histoire de la chevalerie et de la noblesse. - 2. Histoire des solennités, pompes et cérémonies publiques. - 3. Archéologie. - 3*. Archéologie, seconde partie: Archéographie. - 4. Histoire littéraire. - 5. Biographie, et spécialement la biographie littéraire et celle - des artistes. - 6. Bibliographie. - - A. Introduction. - B. Traités généraux sur les livres, sur les bibliothèques, leur - histoire, et sur les devoirs des bibliothécaires. - C. Histoire de l'imprimerie. - Etc., etc. - - Mélanges et Dictionnaires encyclopédiques. - - Notice des principaux journaux littéraires et scientifiques [et - politiques]. - - I. Journaux français. - - a. Gazettes, journaux purement littéraires, et journaux - politiques et littéraires. - b. Journaux bibliographiques. - c. Journaux religieux. - d. Journaux relatifs à la jurisprudence et à l'économie. - e. Journaux scientifiques. - f. Journaux relatifs aux beaux-arts, aux arts et métiers, etc. - g. Journaux géographiques et historiques. - Etc., etc. - - II. Journaux écrits en latin. - - III. Journaux étrangers. - - * - - * * - -Pour appliquer ce système de classification, dont nous venons de tracer -les grandes lignes, prenons l'exemple qui nous a déjà servi à propos du -catalogue alphabétique, soit un exemplaire de l'_Histoire de Paris_ de -Dulaure, dont il s'agit de déterminer la cote du catalogue méthodique. - -Nous cherchons dans la classe U. HISTOIRE; nous nous arrêtons à V. -HISTOIRE MODERNE, puis à 1. Histoire de France, ensuite à O. Histoire -particulière des anciennes provinces et des villes de France, et enfin à -_a_. Paris,--_a_ en italique, mais que, pour plus de régularité et de -commodité, nous écrirons, avons-nous dit[513], en caractère romain: a. -La fiche de cette _Histoire de Paris_ portera donc les mentions -suivantes: U V 1 O a. - -L'ouvrage (nom de l'auteur, titre, etc.) étant inscrit sur le ou les -registres d'entrée, comme il a été spécifié à propos du catalogue -alphabétique[514], nous l'inscrivons sur le registre du catalogue -méthodique affecté à l'Histoire de Paris. Théoriquement, chaque -subdivision des cinq grandes classes (A, E, I, O, U), que cette -subdivision soit marquée par un chiffre romain, un chiffre arabe, une -lettre majuscule ou une minuscule (U--V 1 O a), devrait avoir son -registre ou cahier spécial, aussi bien que sa section distincte dans la -boîte à fiches du catalogue méthodique[515]; mais on se rend bien compte -que nombre de ces sections se réduiraient parfois à très peu de chose, -sinon à rien, et que, pour la plupart des cas, même dans une -bibliothèque importante, il est plus pratique et plus simple de -s'arrêter, sinon à la première, du moins à la deuxième ou à la troisième -subdivision[516], de réunir, par exemple, dans un même registre -l'Histoire de Paris (U V 1 O a) à l'Histoire particulière des anciennes -provinces et des villes de France (U V 1 O), confondre même ces deux -rubriques dans l'Histoire de France (U V 1). - -En supposant donc que l'ouvrage en question, cet exemplaire de -l'_Histoire de Paris_ de Dulaure, soit le soixante-deuxième inscrit sur -le registre ou cahier du catalogue méthodique affecté à la subdivision -a, nous aurons pour la cote: - - U V 1 O a - --------- - Nº 62 - -S'agit-il de cataloguer le _Théâtre_ de Racine? Nous prenons la classe -O. BELLES-LETTRES, puis la division POÉSIE et son appendice III*. POÉSIE -DRAMATIQUE, et nous nous arrêtons à 5. Poètes dramatiques français. Nous -inscrivons l'ouvrage sur le registre ou cahier du catalogue méthodique -affecté à cette série, et, en supposant qu'il y reçoive le numéro 820, -nous avons la cote: - - O III* 5 - -------- - Nº 820 - -Très fréquemment, il arrive que le même ouvrage peut être classé à -plusieurs endroits, c'est-à-dire qu'il traite de matières différentes et -intéresse plusieurs branches des connaissances humaines. Dans ce cas, on -le catalogue dans la section (division, subdivision, sous-subdivision, -etc.), qui paraît la plus directement intéressée, et l'on place dans les -autres des fiches de renvoi. Ainsi, et selon la remarque de J.-Ch. -Brunet lui-même[517], «les ouvrages sur le _Mariage_ se placent dans -neuf classes différentes, selon le point de vue sous lequel le sujet est -traité. Le mariage, considéré comme sacrement, appartient à la Théologie -et au Droit canonique;--comme acte civil, et pour ce qui regarde les -droits réciproques des époux, au Code civil;--quant aux infractions qui -y sont faites, au Code pénal;--considéré dans les devoirs des époux, à -la Morale ou à l'Économie;--dans ses rapports avec la population, à -l'Économie politique;--sous le rapport médical, à la Médecine;--comme -appartenant aux mœurs et aux usages des anciens, aux Antiquités;--enfin, -envisagé du côté plaisant, aux Facéties.» - -Quant aux polygraphes (Voltaire, Diderot, Jean-Jacques Rousseau, etc.), -nous avons vu qu'ils forment une subdivision spéciale de la -classification de Brunet (O VIII). La Bibliothèque nationale, comme nous -le constaterons tout à l'heure, les classe aussi sous une même rubrique -(Z). - -Il y a des titres trompeurs, qui peuvent être différemment interprétés -ou ne répondent nullement au contenu des ouvrages. Ainsi il ne faudrait -pas classer le _Jardin des racines grecques_ de Lancelot dans -l'Horticulture, ni dans la Pathologie le _Traité des fluxions_ -(mathématiques) du géomètre écossais Mac-Laurin[518]; ni dans la -Théologie les _Mémoires pour servir à l'histoire de la Calotte_, comme -l'a fait jadis un libraire, aussi ignorant qu'irrévérencieux, chargé -d'inventorier la bibliothèque de Lamennais[519]; ni dans la Géographie -les _Voyages littéraires sur les quais de Paris_ de Fontaine de Resbecq; -etc. - - * - - * * - -Les systèmes de classification bibliographique abondent. Étroitement -rattachés qu'ils sont à l'inventaire général et à la méthodique -coordination des connaissances humaines, il faudrait, pour en faire une -étude complète, remonter jusqu'à Aristote, l'encyclopédie vivante de -l'antiquité; rappeler le _Novum Organum_ du chancelier Bacon, et son -mode de dénombrement et de classement de nos connaissances suivant ces -trois facultés: 1º MÉMOIRE (Histoire, etc.); 2º RAISON (Philosophie, -Mathématiques, etc.); 3º IMAGINATION (Poésie, Beaux-Arts, etc.), que -d'Alembert a repris et si brillamment développé dans son _Discours -préliminaire de l'Encyclopédie_. Il faudrait ne pas omettre surtout les -_lois_ promulguées de nos jours par Auguste Comte: loi d'évolution ou -_loi des trois états_: état théologique ou fictif, état métaphysique ou -abstrait, état positif ou scientifique; ni sa _classification des -sciences_: mathématiques, astronomie, physique, chimie, biologie ou -science des corps vivants, et sociologie ou science des sociétés[520]. - -En nous en tenant strictement aux bibliographes, il faudrait citer, -outre les premiers classements et les essais dont nous avons parlé, qui -ont inspiré, voire enfanté, la classification de Brunet, le système de -Parent aîné[521], celui du marquis de Fortia d'Urban[522], de l'Anglais -Bentham[523], qui avait si joliment imaginé de classer les livres -d'après le bien-être qu'ils peuvent procurer, du bibliothécaire belge -Namur[524], d'Aimé-Martin[525], de l'abbé Girard, de Peignot, Camus, -Ameilhon, Massol, Coste[526], etc. En insérant celui de Brunet, le plus -réputé et le plus usité de tous, nous avons voulu donner une idée type -de ces méthodes. Nous allons en passer rapidement en revue quelques -autres, des plus caractéristiques et des plus importantes. - - -BIBLIOTHÈQUE NATIONALE. - -M. Léopold Delisle, administrateur général de la Bibliothèque nationale, -trace en ces termes l'exposé du classement des livres de cet -établissement[527]: - -«Les livres imprimés de la Bibliothèque nationale sont répartis en -trente grandes divisions, dont chacune a pour marque caractéristique une -grande lettre de l'alphabet, accompagnée ou non d'une étoile, d'un -chiffre ou d'une minuscule. En voici le tableau: - - A. Écriture sainte. - B. Liturgie et conciles. - C. Pères de l'Église. - D. Théologie catholique. - D². Théologie non catholique. - E. Droit canon. - *E. Droit de la nature et des gens. - F. Droit civil. - G. Géographie et Histoire générale. - H. Histoire ecclésiastique. - J. Histoire ancienne: Grecs, Byzantins, Turcs, Romains, Antiquités. - K. Histoire d'Italie. - L. Histoire de France. - M. Histoire d'Allemagne, des Pays-Bas, des pays du Nord et de l'Est - de l'Europe. - N. Histoire de la Grande-Bretagne. - O. Histoire d'Espagne et de Portugal. - O². Histoire d'Asie. - O³. Histoire d'Afrique. - P. Histoire d'Amérique. - P². Histoire d'Océanie. - Q. Bibliographie. - R. Sciences philosophiques, politiques, économiques, morales et - physiques. - S. Sciences naturelles. - T. Sciences médicales. - V. Mathématiques, sciences et arts. - Vm. Musique. - X. Linguistique et rhétorique. - Y. Poésie et théâtre. - Y². Romans. - Z. Polygraphie.» - - -BIBLIOTHÈQUE DE L'UNIVERSITÉ DE FRANCE. - -(Sorbonne[528].) - -_Cadre de classement._ - -B. Bibliographie. - - B. G. _Bibliographie générale._ - B. S. b. Bibliographie spéciale (bibliothèques). - B. S. r. Bibliographie spéciale (répertoires). - B. S. a. Bibliographie spéciale (amateurs). - -T. Théologie. - - T. E. _Théologie. Écriture._ - T. E. t. Textes. - T. E. v. Versions. - T. E. e. Exégèse. - T. E. e. a. Exégèse de l'Ancien Testament. - . . . . . . . . . . . . . . . . . . - T. L. _Liturgie._ - T. L. g. Liturgie générale. - T. L. p. Liturgie particulière. - T. C. _Conciles._ - T. S. _Saints Pères._ - T. T. _Théologiens._ - T. P. _Polémique._ - T. H. _Histoire ecclésiastique._ - T. D. _Droit canon._ - -S. Sciences. - - S. D. _Dictionnaires. Encyclopédies._ - S. P. _Sciences philosophiques._ - S. G. _Sciences politiques et gouvernementales._ - S. N. _Sciences naturelles._ - S. M. _Sciences médicales._ - S. O. _Sciences occultes._ - S. [Phi]. _Sciences physiques._ - S. X. _Mathématiques pures et appliquées._ - S. A. _Beaux-Arts._ - S. I. _Arts industriels._ - S. J. _Journaux scientifiques._ - -L. Littérature. - - L. P. _Philologie._ - L. P. c. Philologie générale et composée. - . . . . . . . . . . . . . . . . . . - L. H. _Histoire littéraire._ - L. D. _Traités didactiques._ - L. M. _Littérature du moyen âge._ - L. G. _Littérature grecque._ - L. L. _Littérature latine._ - L. L'. _Littérature latine moderne._ - L. F. _Littérature française._ - L. E. _Littérature étrangère._ - -H. Histoire. - - H. U. _Histoire universelle._ - H. U. i. Introduction. - H. U. c. Chronologie. - H. U. h. Histoire générale. - H. A. _Histoire ancienne._ - H. A. g. Histoire générale de l'antiquité. - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - H. M. _Histoire moderne de l'Europe (France exceptée)._ - H. F. _Histoire de France._ - H. F. c. Collections. - H. F. g. Histoire générale. - H. F. o. Origines, Mérovingiens, Carolingiens. - H. F. ca. Premiers Capétiens, premiers Valois. - H. F. v. Deuxièmes Valois. - H. F. b. Bourbons. - H. F. r. Révolution. - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - H. V. _Géographie et voyages._ - H. V. a. Atlas. - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - H. L. _Législation._ - H. R. _Archéologie._ - H. J. _Journaux et recueils littéraires historiques._ - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - M. Musique (Partitions). - U. _Universités françaises._ - -I. Incunables. - - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - -M. S. Manuscrits. - - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - -R. Réserve. - - -BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE PARIS[529]. - -(_Musée Carnavalet._) - -HISTOIRE DE PARIS. - -_Tableaux des divisions_ - - SECTIONS SÉRIES - - I.--Bibliographie. - - A. Bibliographie de Paris. Études bibliographiques intéressant - l'histoire de Paris. 1 - B. Catalogues de bibliothèques riches en histoire de Paris. 2 - - II.--Histoire physique et naturelle. - - A. Météorologie parisienne, faune, botanique et horticulture, - paléontologie, géologie. 3 - _Appendice:_ carrières sous Paris, catacombes. 4 - B. Hydrographie. - _Eaux naturelles._--La Seine, la Bièvre, inondations, puits - et sources, eaux de Passy.--_Appendice:_ ports et navigation. 5 - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - C. Population, statistique. 8 - - III.--Histoire Générale. - - A. Histoire de Paris formant corps d'ouvrage et généralités. 9 - B. Descriptions et guides cicerones. 10 - C. Histoire particulière des quartiers de Paris. 11 - - IV.--Topographie. - - A. Généralités.--Plans et enceintes. - Généralités. Études sur la topographie de Paris 31 - Plans par ordre chronologique 32 - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - - V.--Monuments et Architecture. - - A. Monuments publics. - Les monuments de Paris en général, inscriptions 42 - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - - VI.--Histoire religieuse. - - A. Généralités. - Liturgie parisienne, officialité, administration - ecclésiastique, anciens sermonnaires intéressant l'histoire - des mœurs 50 - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - - VII.--Histoire des Lettres, Sciences et Arts à Paris. - - A. Instruction publique. - Généralités 56 - Ancienne Université de Paris et ses collèges. 57 - - VIII.--Histoire des mœurs et coutumes. - - A. Généralités. - Histoire générale des mœurs et coutumes des Français 73 - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - - IX.--Fêtes et Divertissements. - - A. Fêtes officielles, etc. 88 - B. Théâtre. - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - - X.--Histoire civile et administrative. - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - - XI.--Police et Histoire judiciaire. - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - - XII.--Environs de Paris. - - A. _Environs de Paris en général._--Cartes et vues 158 - Histoire, dictionnaires et documents divers. 159 - B. Histoire particulière des villes; villages et châteaux 160 - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - -Un des meilleurs systèmes de classement, surtout pour une collection de -petite ou de moyenne étendue, comprenant des ouvrages de toute sorte, -est celui qu'indique M. Léopold Delisle, et qu'il recommande comme «un -cadre dans lequel trouveraient aisément place tous les ouvrages dont se -composent la plupart de nos bibliothèques municipales[530]». - -Ici, comme précédemment, les diverses matières sont désignées chacune -par une lettre majuscule: - - A. Théologie. - B. Jurisprudence. - C. Sciences philosophiques, politiques et morales. - D. Sciences physiques et chimiques. - E. Sciences naturelles.--Agriculture. - F. Médecine. - G. Sciences mathématiques et applications.--Mécanique.--Astronomie. - --Marine.--Art militaire.--Jeux. - H. Beaux-Arts. - I. Linguistique et littérature.--Généralités.--Mélanges.--Langues - et littératures autres que celles pour lesquelles il existe des - divisions spéciales. - J. Langues et littératures de l'Orient. - K. Langues et littératures classiques (la Grèce et Rome). - L. Langue et littérature françaises. - M. Langues et littératures des États de l'Europe autres que la France. - N. Histoire universelle.--Généralités de la géographie et des voyages, - de la chronologie, de la biographie, de l'archéologie, de la - paléographie et de l'histoire ecclésiastique, y compris les - croisades. - O. Histoire ancienne de l'Orient.--Juifs.--Égyptiens.--Assyriens, - etc.--Indiens.--Chinois. - P. Histoire ancienne des Grecs et des Romains.--L'empire byzantin. - Q. Histoire de France. - R. Histoire des États européens autres que la France. - S. Histoire de l'Asie et de l'Afrique. On y pourra comprendre la - Turquie. - T. Histoire de l'Amérique et de l'Océanie. - U. Bibliographie et histoire littéraire. - V. Mélanges encyclopédiques et autres.--Collections.--Polygraphie. - -Les subdivisions, dont le nombre peut s'étendre à volonté, seront -marquées par des lettres minuscules, placées à la suite de la majuscule -annonçant la division. Exemple: - - Q. _Histoire de France._ - Qa. Généralités de l'histoire de France.--Géographie.--Histoires - générales.--Résumés.--Collections de documents. - Qb. Détails de l'histoire de France par périodes et par règnes. - Qc. Publications périodiques relatives à l'histoire de France. - Qd. Histoire des institutions et des usages politiques, - ecclésiastiques, administratifs, militaires, commerciaux, etc., - de la France. - Qe. Histoire provinciale et locale. - Qf. Histoire des familles et des individus. (Généalogies et - biographies.) - -En reprenant ici notre exemple, la cote à donner à l'_Histoire de Paris_ -de Dulaure, nous aurions, avec ce mode de classement: - - Qe - ----- - Nº 62 - -Et si la subdivision Qe. _Histoire provinciale et locale_ était, à son -tour, comme la subdivision correspondante de Brunet, sectionnée en: - - Qea. Paris (Histoire, mœurs et usages). - Qeb. Ile-de-France. - Qec. Beauce. - Qed. Normandie. - Etc., etc., - -nous aurions pour la susdite cote: - - Qea - ----- - Nº 62 - -On voit, d'après ce qui précède, combien les classifications -bibliographiques offrent de divergences et de latitude. Chaque -bibliothèque spéciale donne tout naturellement et forcément à sa -spécialité, à ce qui la préoccupe le plus, une place à part et la plus -grande place; elle attribue à cette spécialité des divisions distinctes, -accompagnées de nombreuses subdivisions et sous-subdivisions. Ainsi la -bibliothèque de l'administration des postes et des télégraphes, -organisée en 1878 par M. Ernest Jacquez, porte en tête de son catalogue -l'électricité et le magnétisme; puis viennent les sciences physiques, -chimiques, naturelles, mathématiques, philosophiques, etc., et, dans -deux sections particulières et parallèles, les ouvrages exclusivement -consacrés à la télégraphie et aux postes, avec ces numéros et lettres -d'ordre: - - 1. Électricité et magnétisme. - 2. Sciences physiques (électricité exceptée). - 3. Sciences chimiques. - 4. Sciences naturelles. - 5. Sciences mathématiques. - 6. Sciences philosophiques, morales, sociales et économiques. - 7. Publications encyclopédiques, mélanges, arts. - 8. Littérature, linguistique, polygraphie, histoire et géographie. - 9. Jurisprudence. - 10. Cartes et atlas. - T. Télégraphie. - P. Postes. - -Et comme subdivisions: - - 1A. Histoire de l'électricité et du magnétisme;... - 1B. Grandeurs électriques et magnétiques; sources d'électricité et - de magnétisme;... - 1C. Traités complets et partiels anciens et modernes d'électricité et - de magnétisme;... - 1D. Applications de l'électricité et du magnétisme;... - 1E. Journaux, revues et annuaires français et étrangers concernant - l'électricité;... - - 2A. Histoire et traités préparatoires (des sciences physiques, - électricité exceptée);... - 2B. Cours et traités généraux;... - Etc., etc. - -On peut consulter encore sur ces arides questions de classification la -table systématique de la _Bibliographie de la France, Journal général de -l'imprimerie et de la librairie_; celle du _Catalogue général de la -librairie française_, de Lorenz; du _Polybiblion, Revue bibliographique -mensuelle_; ainsi que les nombreux cadres de classement des -bibliothèques et publications étrangères; et l'on se convaincra de plus -en plus qu'il n'y a pas de système bibliographique absolu et -infaillible, pouvant également convenir à tout le monde et sur lequel -tout le monde soit d'accord[531]; on reconnaîtra de plus en plus la -justesse de la remarque de J.-Ch. Brunet, qu'«il est naturel que chaque -possesseur de livres classe sa bibliothèque selon la nature de ses -études, selon ses propres opinions, et qu'au besoin il rattache à sa -spécialité tout ce qui, de près ou de loin, semble s'y rattacher[532].» - - * - - * * - -Faisant abstraction de toutes ces complexes et interminables divisions -et subdivisions encyclopédiques, des bibliographes des États-Unis ont -conseillé d'inscrire simplement sous les mots du dictionnaire la liste -des ouvrages qui se rapportent à ces mots. Au mot AME, par exemple, vous -trouvez les titres des ouvrages qui traitent de l'âme; au mot ARGENT, -ceux qui traitent de l'argent; à ASTRONOMIE, ceux qui traitent de cette -science; etc. Pour remédier aux difficultés du classement, ils l'ont -tout bonnement supprimé[533]. - -Mais, comme un lien existe entre toutes les branches du savoir humain, -et qu'on a besoin de saisir ce lien, de tenir ce fil pour se guider à -travers ce lacis de ramifications, et se reporter d'une science à une -autre, les Américains ne se sont pas arrêtés à leur -_Dictionary-Catalogue_, ils ont cherché un système qui pût embrasser -toutes les questions, même les plus menues, s'étendre à l'infini, et -aussi qui fût indépendant des pays et des langues, et susceptible d'être -rapidement sinon instantanément compris de tous les bibliographes, de -tout le monde. - -La _Classification décimale_, imaginée par M. Melvil Dewey, directeur de -la Bibliothèque de l'État de New-York et président de l'Association des -bibliothécaires américains, a fait grand bruit il y a quelques années, -et elle semblait pouvoir remplir ces desiderata. Au mois de septembre -1895, une Conférence bibliographique internationale s'est tenue à -Bruxelles, sous le patronage du gouvernement belge; elle a décidé la -création d'un Institut international de bibliographie, et provoqué la -formation d'un Office international, subventionné par les gouvernements, -«pour préparer un Répertoire bibliographique universel et assigner aux -publications faites dans les divers États la cote de classement que -devra recevoir chacune d'elles et qui sera apposée sur les exemplaires -de toutes les bibliothèques affiliées à l'Office international[534]». -D'autres conférences analogues eurent lieu à Londres en 1896, et à -Bruxelles en 1898; mais il paraît que plus d'un désaccord s'est produit -entre les promoteurs de ce mouvement; on n'a pas su maintenir aux -chiffres des cotes une signification invariable et certaine, et il en -est naturellement résulté une paralysante confusion[535]. - -Néanmoins, l'Office et l'Institut international de bibliographie, fondés -à Bruxelles en 1895 pour propager la «géniale invention[536]» de M. -Melvil Dewey, subsistent toujours, et c'est à une publication de cet -office[537] que nous empruntons la plupart des détails suivants. - -M. Melvil Dewey répartit l'ensemble des connaissances humaines en neuf -classes principales, numérotées chacune par un chiffre, de 1 à 9. Les -encyclopédies, les périodiques et les ouvrages d'un caractère général et -qui n'appartiennent à aucune de ces classes sont désignés par un zéro et -forment une classe à part, une classe préalable, dite des «Ouvrages -généraux» ou «Généralités». On a ainsi: - - 0 Ouvrages généraux[538]. - 1 Philosophie. - 2 Religion. Théologie. - 3 Sciences sociales et Droit. - 4 Philologie. Linguistique. - 5 Sciences mathématiques et naturelles. - 6 Sciences appliquées. Technologie. - 7 Beaux-Arts. - 8 Littérature. - 9 Histoire et Géographie. - -Chacune de ces dix grandes classes est partagée en dix subdivisions, -ayant chacune pour indice ou symbole le chiffre de la classe à laquelle -elle appartient, suivi d'un autre chiffre variant encore de 0 à 9. Voici -la liste de ces (10 × 10) subdivisions: - -0 Ouvrages généraux. - - 00 Généralités. - 01 Bibliographie. - 02 Bibliothéconomie. - 03 Encyclopédies générales. - 04 Collections générales d'essais. - 05 Périodiques généraux. Revues. - 06 Sociétés générales. Académies. - 07 Journaux. Journalisme. - 08 Bibliothèques spéciales. - 09 Manuscrits et livres précieux. - -1 Philosophie. - - 10 Généralités. - 11 Métaphysique. - 12 Divers sujets métaphysiques[539]. - 13 L'esprit et le corps. - 14 Systèmes philosophiques. - 15 Psychologie. - 16 Logique. - 17 Morale. - 18 Philosophes anciens. - 19 Philosophes modernes. - -2 Religion. Théologie. - - 20 Généralités. - 21 Théologie, religions naturelles[540]. - 22 Bible. Évangile. - 23 Théologie doctrinale. - 24 Pratique religieuse. Dévotion. - 25 Œuvres pastorales. - 26 L'Église. - 27 Histoire de l'Église. - 28 Église et sectes chrétiennes. - 29 Religions non chrétiennes. - -3 Sciences sociales et Droit. - - 30 Généralités. - 31 Statistique. - 32 Science politique. - 33 Économie politique. - 34 Droit. - 35 Administration. Droit administratif. - 36 Assistance. Assurances. Associations. - 37 Enseignement. Éducation. - 38 Commerce. Transports. Communications. - 39 Coutumes. Costumes. - -4 Philologie. Linguistique. - - 40 Généralités. - 41 Philologie comparée. - 42 Philologie anglaise. - 43 Philologie germanique. - 44 Philologie française. - 45 Philologie italienne. - 46 Philologie espagnole. - 47 Philologie latine. - 48 Philologie grecque. - 49 Autres langues. - -5 Sciences mathématiques et naturelles. - - 50 Généralités. - 51 Mathématiques. - 52 Astronomie. Géodésie. Navigation. - 53 Physique. - 54 Chimie. Minéralogie. - 55 Géologie. - 56 Paléontologie. - 57 Biologie. Anthropologie. - 58 Botanique. - 59 Zoologie. - -6 Sciences appliquées. Technologie. - - 60 Généralités. - 61 Médecine. - 62 Art de l'ingénieur. - 63 Agriculture. - 64 Économie domestique. - 65 Commerce. Transports. - 66 Industries chimiques. - 67 Manufactures. - 68 Industries mécaniques et métiers. - 69 Construction. - -7 Beaux-Arts. - - 70 Généralités. - 71 Paysages de jardins. (Jardins, parcs, promenades.) - 72 Architecture. - 73 Sculpture. Numismatique. - 74 Dessin. Décoration. - 75 Peinture. - 76 Gravure. - 77 Photographie. - 78 Musique. - 79 Divertissements. Jeux. Sports. - -8 Littérature. - - 80 Généralités. - 81 Littérature américaine[541]. - 82 Littérature anglaise. - 83 Littérature germanique. - 84 Littérature française. - 85 Littérature italienne. - 86 Littérature espagnole. - 87 Littérature latine. - 88 Littérature grecque. - 89 Autres littératures. - -9 Histoire et Géographie. - - 90 Généralités. - 91 Géographie et voyages. - 92 Biographie. - 93 Histoire ancienne. - 94 Histoire moderne { Europe. - 95 { Asie. - 96 { Afrique. - 97 { Amérique du Nord. - 98 { Amérique du Sud. - 99 { Océanie. Régions polaires. - -Ces cent premières subdivisions (de 00 à 99) forment à leur tour chacune -dix deuxièmes subdivisions, fractionnées elles-mêmes chacune en dix -troisièmes subdivisions, etc., toutes numérotées, d'après le même -principe, de 0 à 9. On obtient ainsi des nombres de trois, quatre, -cinq... chiffres. Afin d'accentuer l'intelligibilité «des nombres un peu -longs», il est d'usage d'y intercaler un point, ordinairement après le -troisième chiffre. Ce point, bien entendu, «n'a rien de décimal»[542]. - -Prenons, par exemple, la subdivision 33 Économie politique, nous aurons -comme deuxièmes subdivisions[543]: - - 330 Généralités. - 331 Capital, main-d'œuvre et salaires. - 332 Banques. Monnaie. Crédit. - 333 Propriété immobilière: rente foncière, propriété des terres, - forêts, mines. - 334 Coopération. - 335 Socialisme et communisme. Anarchie. - 336 Finances publiques. - 337 Protection. Libre-échange. Tarifs douaniers. - 338 Production des richesses. Industrie. - 339 Répartition des richesses. Paupérisme. - -Puis, en agissant de même sur une quelconque de ces deuxièmes -subdivisions, 331 Capital, main-d'œuvre et salaires, je suppose, nous -aurons: - - 331.0 Généralités. - 331.1 Rapports du capital et de la main-d'œuvre. - 331.2 Salaires. Participation aux bénéfices. Assurance obligatoire. - 331.3 Travail des enfants. (Voir 179.2 Cruauté envers les enfants.) - 331.4 Travail des femmes. (Voir 396.5 Occupations des femmes.) - 331.5 Travail des déportés, des prisonniers. - 331.6 Travail des indigents. Travail à bas prix des étrangers, des - Chinois. - 331.7 Main-d'œuvre habile et brutale. - 331.8 Classes ouvrières. - -Comme on le voit, il n'est pas toujours nécessaire d'épuiser les dix -chiffres pour une subdivision; ici, nous nous arrêtons au 8. On laisse -ainsi des cases vacantes, qui pourront être utilisées plus tard. On -remarquera aussi, dans ce dernier tableau, deux exemples de renvois à -d'autres catégories, «renvois fort utiles, ajoute M. Ed. Sauvage[544], -car il arrive fréquemment que la limite entre deux sujets appartenant à -des divisions différentes ne peut être tracée avec précision». - -Prenons encore une de ces catégories, la sous-subdivision 331.8 Classes -ouvrières. Elle se subdivisera à son tour comme il suit: - - 331.80 Généralités. - 331.81 Heures de travail. - 331.82 Places de travail. Dangers. (Voir aussi 613.6 Hygiène; - 622.8 Mines; 614.8 Sauvetage.) - 331.83 Nourriture. Vêtements. Habitations. - 331.84 Moralité; habitudes. Intempérance; tempérance. Amusements. - Tentations. (Voir aussi 17 Morale; 79 Exercices; - 263.6 Dimanche.) - 331.85 Aides. Conférences. Bibliothèques. Salles de lecture. (Au point - de vue seulement de la science économique et des classes - ouvrières.) - 331.86 Formation de l'ouvrier. Apprentissage. - 331.87 Organisation du travail. - 331.88 Sociétés pour régler le travail (_trade unions_). - 331.89 Grèves. - -Le principe sur lequel repose ce système de classification est, sans -conteste, des plus ingénieux: les nombres classificateurs définissent -entièrement la division à laquelle ils s'appliquent. C'est ainsi que -dans la dernière cote que nous venons de citer, dans ce nombre 331.89, -attribué aux travaux traitant des grèves, nous voyons d'abord le 3, qui -indique les Sciences sociales; ce 3 suivi d'un autre 3, 33, désigne -l'Économie politique; 331, le Capital et la main-d'œuvre; 331.8, les -Classes ouvrières; enfin la question particulière considérée, les -Grèves, est définie par l'addition du 9 final[545]. - -Quant aux fiches rédigées selon les règles de la classification -décimale, le type adopté par l'Office et l'Institut international de -Bruxelles est «la fiche blanche de 125 × 75 millimètres, posée en -largeur et perforée à la base, pour en faciliter la conservation dans -des tiroirs à tringles mobiles[546]». Contrairement, en effet, à -l'usage, généralement suivi, d'écrire sur les fiches dans le sens de la -hauteur, dans la partie moins large, c'est dans le sens de la largeur -que l'Office et l'Institut international conseillent de transcrire les -mentions. Voici, réduit des deux tiers environ, un spécimen d'une de ces -fiches[547]. Le cercle tracé dans la partie inférieure indique le trou -par où passe la tringle dans laquelle sont enfilées toutes les fiches. -Inutile de faire observer que ce système, où, pour retirer ou intercaler -une fiche, il faut enlever toutes les autres, est inférieur au système -Bonnange, précédemment décrit[548]. - - MARTEL (Jules). 537 - - 1896. _Traité d'électricité_, par J. MARTEL, professeur à la Faculté - des Sciences de Lyon. - - Paris, Gauthier-Villars et fils, 1896, in-8 raisin (0,17 × 0,26), - XI-326 p., 6 francs. - -Le chiffre 537 indique la cote du livre, la subdivision Électricité (5, -Sciences mathématiques et naturelles; 53, Physique; 537, Électricité), -et l'on remarquera que le format de l'ouvrage n'est pas seulement -désigné par la mention in-8 raisin, mais par la mesure métrique entre -parenthèses (0,17 × 0,26)[549]. - -Des fiches divisionnaires de couleur, un peu plus hautes que les fiches -blanches, des _vedettes_, portant en tête les nombres de chaque classe -ainsi que leur traduction en mots, séparent les fiches bibliographiques -appartenant à des divisions différentes. - -L'Office et l'Institut international de Bruxelles ont émis le -vœu,--exprimé déjà en 1879 par le bibliographe allemand Burchard,--que -les éditeurs voulussent bien joindre désormais à leurs livres nouveaux -des fiches bibliographiques toutes préparées et rédigées selon le modèle -adopté, les unes pour les répertoires d'auteurs (catalogues -alphabétiques), les autres pour les répertoires de matières (catalogues -méthodiques). Ces fiches pourraient être imprimées sur papier très fin, -et les bibliothécaires et bibliophiles n'auraient qu'à les coller sur -leurs fiches blanches ordinaires de carton mince. Par ce moyen, non -seulement on simplifierait beaucoup, et autant dire sans aucuns frais, -les opérations de catalogage, mais on aurait cet immense avantage -d'avoir partout des fiches uniformément établies. Jusqu'ici, -malheureusement, ce vœu n'est guère sorti du domaine théorique, et il -n'est encore qu'un pur projet[550]. - - * - - * * - -Le système de classification décimale, qui paraît et qui est si -séduisant, n'a cependant pas séduit tout le monde, tant s'en faut: -nombre d'objections y ont été faites, et par des érudits et spécialistes -des plus compétents et des plus autorisés, nommément par MM. Léopold -Delisle[551], F. Funck-Brentano[552], Ch.-V. Langlois[553], Henri -Stein[554], G. Fumagalli, l'éminent bibliographe italien[555], etc. - -«Le plan général (de ce système) est des plus simples, écrit M. Léopold -Delisle[556]; l'ensemble et les détails en ont été empruntés au système -décimal, comme l'indique suffisamment le titre: _Decimal -Classification_. C'est là ce qui fait la force apparente des théories de -M. Dewey. Malheureusement, l'étude des phénomènes de la nature et des -événements de l'histoire, les fruits de l'activité humaine, les travaux -scientifiques, artistiques et littéraires, les produits de l'esprit ou -de l'imagination, sont loin de toujours se prêter à la rigueur des -divisions et subdivisions décimales.» - -«Le grand défaut du système de Dewey, dit de son côté le docteur -Graesel[557], c'est de donner à toutes les classes le même nombre de -divisions et la même ampleur, alors que chacune des branches des -connaissances humaines a son étendue particulière et demande, par -conséquent, à être divisée d'une façon différente des autres.» - -Il semble, en résumé, que ce système a été accueilli en Europe par les -gens de lettres et les bibliographes de profession avec une méfiance -plus ou moins caractérisée, tandis que les hommes de sciences, médecins, -physiologistes, etc., n'y ont pas trouvé les mêmes imperfections et s'y -sont volontiers ralliés[558]. Nombre d'entre eux, pour le catalogage de -leurs livres et la rédaction et la mise en ordre de leurs fiches -bibliographiques ou autres, ont adopté des méthodes où les combinaisons -de chiffres remplacent toutes les mentions de classes et catégories, -toutes les lettres indices de divisions et subdivisions des anciennes -classifications. - -Il est même à remarquer que, dès l'année 1879, c'est-à-dire bien avant -l'introduction en Europe du système de M. Melvil Dewey[559], un médecin -de Paris, très connu depuis par ses travaux de laryngologie, le docteur -Baratoux, employait un procédé de notation chiffrée reposant sur le -principe même de la classification décimale. Ce n'est qu'en 1897, alors -que cette classification provoquait tant de controverses dans le monde -bibliographique, que M. le docteur Baratoux, jusque-là étranger à ces -questions et qui n'avait pas soupçonné l'importance de sa méthode de -catalogage, en publia dans son journal, _la Pratique médicale_, le -tableau détaillé explicatif[560]. - -Dans le monde de la science, ce système de notation chiffrée était comme -pressenti, déjà réalisé, et il a continué à se garder et à conquérir de -nombreux partisans. Il ne semble pas jusqu'ici devoir obtenir le même -succès dans le monde des lettres, pour les grandes collections du moins -et les anciennes et immenses bibliothèques publiques. Quant aux -collections particulières, quant à notre bibliothèque, dont le total des -richesses n'excède pas quinze ou vingt mille volumes, il n'y aurait -aucun inconvénient, on ne trouverait même que commodité et profit, selon -nous, à faire usage de la classification décimale. - - - - -CHAPITRE IX - -DE L'USAGE ET DE L'ENTRETIEN DES LIVRES - -Nettoyage des bibliothèques.--Comment et avec quoi essuyer les -livres?--Évitez l'emploi de la laine et du drap.--Insectes bibliophages: -moyens de les détruire. - -Réparation des livres.--Feuillets déchirés ou décousus.--Taches: taches -maigres, taches grasses.--Encollage du papier. - -Les ennemis des livres: souris, rats et chats; poussière et humidité; -feu, soleil et gaz; épiciers et marchands de tabac; équarrisseurs de -livres; collectionneurs de frontispices et de gravures; relieurs; -emprunteurs; etc.--Femmes bibliophiles. - -Comment couper les feuillets d'un livre?--Le meilleur des -coupe-papier.--Par où doit-on prendre un livre?--Comment le -tenir?--Respect dû aux livres.--Code et hygiène des liseurs.--Faut-il -lire au lit? en mangeant?--Quelle heure convient le mieux pour la -lecture?--Dangers du doigt mouillé.--Faut-il annoter ses livres?--La -meilleure preuve de l'affection qu'on a pour eux et pour les Lettres. - - -Nous avons vu que le livre est comme un être vivant, possédant une âme -et un corps. L'âme, nous n'avons pas à nous en occuper ici; nous -n'envisageons et n'étudions que l'enveloppe et la forme matérielle du -livre, et nous nous en tenons à sa _santé_ physique. - -Tout comme son propriétaire, le livre a besoin d'air, besoin d'hygiène -et de propreté. - -«Tous les mois, les vitrines réservées seront ouvertes, aérées, -essuyées, ainsi que les livres ou manuscrits auxquels elles sont -affectées, dit la circulaire ministérielle du 4 mai 1878[561]. Tous les -ans, aux vacances, cette dernière opération (l'essuyage) aura lieu pour -un tiers des livres de la bibliothèque (rangés, comme nous le savons, -non dans des vitrines fermées, mais sur des rayons libres). Le battage -ne doit pas être brutal; il est surtout utile pour les volumes brochés,» -etc. - -Vous, dont les livres sont bien moins nombreux que ceux de ces -établissements publics, vous agirez sagement en ne laissant pas -s'écouler un aussi long délai sans procéder à ce nettoyage; vous -l'effectuerez, sinon tous les mois, comme pour les susdites collections -réservées, du moins et au moins une fois par semestre, en avril et en -octobre, par exemple. - -«De même, remarque Alkan aîné[562], que l'on a soin de faire brosser ses -habits, il faut faire épousseter de temps en temps les livres, les -battre, essuyer la tranche avec le plus grand soin.» - -Mais avec quoi l'essuyer? - -Le docteur Graesel aussi bien que la circulaire ministérielle du 4 mai -1878 conseillent, pour cet essuyage, l'emploi «de chiffons de -laine[563]». Suivez plutôt le conseil du savant bibliographe Gabriel -Peignot, de Jules Richard et de M. Édouard Rouveyre[564]: ne vous servez -pas de lainage pour les soins d'entretien et de propreté à donner à vos -livres. La laine attire et retient les insectes et les vers, et par elle -vous risquez d'introduire l'ennemi dans la place. - -«Chaque fois que vous prendrez dans votre bibliothèque un livre pour le -consulter, dit Jules Richard[565], époussetez-le, puis frottez-lui le -dos et les plats avec une peau fine, semblable à celle dont se servent -les domestiques pour faire briller l'argenterie. Cette friction -hygiénique est excellente et des plus salutaires pour la santé du livre. -Je vous en prie, n'oubliez ni le plumeau en plumes douces, ni la peau -fine. On peut remplacer cette dernière par des foulards hors de service -et très usés.» - -D'aucuns blâment l'emploi du petit plumeau,--si commode pourtant, -puisqu'il est facile de dissimuler ce minuscule objet dans les rayons de -la bibliothèque, et de l'avoir ainsi toujours sous la main,--et -allèguent contre lui qu'il projette la poussière dans la pièce, sinon -même sur les rangées de livres des tablettes inférieures. Il est évident -que, s'il s'agissait d'un grand nettoyage, le plumeau ne pourrait -efficacement servir qu'à condition de fonctionner à l'extérieur ou -devant une fenêtre ouverte; mais quand il ne s'agit que de quelques -volumes, des ouvrages que vous tirez un à un de vos rayons, durant vos -lectures ou vos recherches, n'hésitez pas à recourir à ses bons offices. -En tout cas, n'oubliez pas le point capital: avant d'ouvrir un livre, ne -négligez jamais d'enlever la poussière accumulée sur sa tranche -supérieure, afin que cette poussière ne pénètre pas dans l'intérieur du -livre. - -Pour le motif que je vous ai signalé il y a un instant, ne garnissez pas -de drap les tablettes de votre bibliothèque. Sans doute cette garniture -offre certains avantages: adaptée en bandelette sur le devant et le long -de chaque rayon, comme le demandait Peignot[566], elle préserve quelque -peu de la poussière la tranche supérieure des volumes rangés -immédiatement au-dessous; appliquée à plat sur la surface même des -rayons, elle protège la partie inférieure de la reliure de vos livres en -leur ménageant un frottement plus doux que celui du bois; mais, en -revanche, ce parement de drap est un nid à poussière, un réceptacle -d'insectes[567]. - -Vernissez vos tablettes ou badigeonnez-les avec une solution -antiseptique, et souvenez-vous qu'il en est des vers comme des maladies: -il est plus facile d'en prévenir l'accès que de les détruire ensuite ou -de les chasser. N'employez donc, pour vos bibliothèques et rayonnages, -que des bois exempts de toute humidité, des bois bien secs et vernis ou -enduits comme il vient d'être dit. - - * - - * * - -Les principaux vers qui attaquent les livres et rongent le papier -appartiennent au genre _Anobium_, qui comprend trois espèces: _Anobium -pertinax_, _Anobium eruditus_ et _Anobium paniceum_, et au genre -_Œcophora_, dont l'espèce _Œcophora pseudo-spretella_ doit être placée -au premier rang des ravageurs de bibliothèques. Vulgairement, on les -appelle, les uns et les autres: vers de bois, vrillettes, pulsateurs, -etc.[568]. - -A l'état de larves, les anobiums ressemblent aux vers que l'on trouve -dans les noisettes, et leurs différentes espèces se confondent. Ces -larves, nées ou introduites dans les livres, s'y nourrissent et s'y -développent aux dépens des éléments de ces livres, y accomplissent leurs -métamorphoses, et s'y creusent des couloirs de sortie. Les anobiums -peuvent facilement traverser plusieurs volumes rangés d'affilée, et -Gabriel Peignot a trouvé jusqu'à _vingt-sept_ volumes percés en ligne -droite par un même ver[569]. L'épaisseur des couvertures n'est nullement -un obstacle à ces dégâts, au contraire: on a remarqué que les livres -brochés sont moins fréquemment atteints que les livres reliés. Pour une -autre raison, les livres anciens sont bien plus fréquentés par ces -insectes que les livres modernes: c'est que le papier de ceux-ci, notre -papier de bois, avec sa _charge_ de plâtre ou de kaolin, est tellement -mauvais, que les vers eux-mêmes n'en veulent pas. C'est d'ailleurs, -outre sa modicité de prix, le seul avantage qu'il possède sur le papier -d'autrefois. - -La colle de farine paraît être ce qui attire le plus les vers: voilà -pourquoi les relieurs ne doivent pas manquer d'ajouter à leur colle de -l'alun ou tout autre corps qui la rende imputrescible. Les anciens plats -de bois des couvertures, auxquels on a si judicieusement renoncé, -offraient aussi à ces insectes un appât très recherché[570]. - -La larve de l'_Œcophora_ diffère de celle de l'_Anobium_ en ce qu'elle -possède des pattes. «C'est, dit William Blades[571], une chenille avec -six jambes sur le thorax et huit protubérances en forme de suçoirs sur -le corps. Elle ressemble au ver à soie. Après avoir passé à l'état de -chrysalide, elle se transforme en petit papillon brun... Sa longueur est -d'environ 12 millimètres, et la tête, corneuse, possède de fortes -mâchoires... Le lecteur qui n'a pas eu l'occasion de visiter de vieilles -bibliothèques, remarque encore William Blades, ne peut se figurer la -dévastation que ces insectes nuisibles sont capables de faire.» - -Certaines espèces de blattes, la _Blatta germanica_ ou _Croton Bug_[572] -et la _Blatta americana_, causent de grands ravages dans les -bibliothèques d'Amérique. Ces insectes, vulgairement désignés sous les -noms de _cancrelats_, _ravets_ ou _bêtes noires_, ont à peu près la -longueur d'un hanneton; ils sont doués d'une extrême agilité, -recherchent les ténèbres, et exhalent une odeur fétide, qu'ils -communiquent à tout ce qu'ils touchent. Un missionnaire du XVIIe siècle, -le père dominicain Dutertre, nous a jadis conté leurs rapides et -étonnants dégâts[573]. - -Mentionnons encore un petit insecte à écailles argentées appelé -_Lepisma_; «mais ses ravages ne sont pas de grande importance», assure -William Blades[574]. D'autres auteurs cependant, comme le docteur Henri -Beauregard, affirment que le lepisma «fait de réels dommages[575]». - -Quel est le meilleur système à employer pour se débarrasser de toute -cette vermine? «C'est là, répond Graesel[576], une question difficile à -résoudre et qui a même été, à différentes reprises, l'objet de -concours[577]; mais la plupart des mesures qui ont été proposées -jusqu'ici sont ou trop compliquées ou insuffisantes.» - -Pour combattre l'anobium, qui affectionne la colle d'amidon et dépose -volontiers ses œufs dans le bois de hêtre, des bibliographes conseillent -de placer, «en été, dans certains endroits de la bibliothèque, des -morceaux de hêtre recouverts d'une légère couche de colle d'amidon, sur -lesquels les insectes viennent aussitôt pondre leurs œufs. La sortie des -vers n'ayant lieu qu'en hiver, on diffère jusqu'à cette saison l'examen -des pièges. Si, après les avoir visités, entre janvier et mars, on -reconnaît que certains d'entre eux sont vermoulus ou couverts de petites -excroissances dénotant la présence des vers, on les brûle et l'on arrive -ainsi à se débarrasser à peu près complètement de l'anobium[578].» - -D'une façon plus générale, c'est-à-dire sans se borner à l'anobium ou -vrillette, et en cherchant à détruire aussi l'œcophora et les autres -insectes bibliophages, «la méthode la plus simple et en même temps la -plus pratique, croyons-nous, dit encore le docteur Graesel, est celle -qui consiste à imprégner de térébenthine, de camphre ou de toute autre -substance insecticide des morceaux de drap que l'on place ensuite -derrière les rangées de livres. Pour les volumes précieux, et -particulièrement pour les reliures en bois, dont toute bibliothèque un -peu importante possède une certaine quantité et qui sont en général très -estimées en raison de leur ancienneté, le mieux est d'employer l'huile -de cèdre (le _cedrium_), dont les propriétés conservatrices étaient déjà -connues des anciens. Naumann a aussi proposé, et ce sur le conseil d'un -chimiste distingué, de mêler à la colle d'amidon des relieurs de la -farine de marrons d'Inde. En raison de son amertume, cette farine, -paraît-il, protégerait encore mieux les livres contre les attaques des -vers que la térébenthine et le camphre. Du Rieu a récemment conseillé -d'employer la benzine comme préservatif: il suffirait, d'après lui, de -la répandre goutte à goutte avec une éponge sur les rayons, les vieilles -reliures en bois ou les volumes attaqués, pour détruire les insectes, -sinon toujours à la première application, du moins dans tous les cas à -la seconde[579].» - -Un désinfectant plus énergique et tout à fait radical, assure-t-on, est -recommandé depuis quelques années, c'est «l'aldéhyde formique (formol, -formaline, formaldéhyde), corps dont le pouvoir antiseptique avait été -reconnu en 1888 par M. Lœw, et dont la fabrication commerciale en -solutions concentrées fut enseignée à l'industrie par les travaux de M. -Trillat[580]». - -Voici comment, d'après le chimiste P. Miquel, il convient de procéder. -On dissout environ une partie de chlorure de calcium dans deux parties -de solution commerciale d'aldéhyde formique, et l'on humecte de ce -mélange des bandes de toile qu'on étend dans le local à désinfecter, -après avoir eu soin d'en fermer toutes les ouvertures. Au bout de -vingt-quatre heures, tous les germes ou microbes contenus dans ce local -sont anéantis, et il ne reste plus qu'à l'aérer pour chasser les relents -pénétrants du formol. - -Ce procédé, infaillible, affirme M. Yve-Plessis[581], paraît néanmoins -peu pratique, par suite précisément de l'odeur âcre et insupportable que -dégage l'aldéhyde formique. - -Alkan aîné conseille, lorsqu'on aperçoit sur une reliure quelques trous -de vers, de plonger une aiguille ou un poinçon mince dans chacun de ces -trous, afin de détruire le ver, si, par hasard, il s'y trouve encore; -puis, de boucher «avec du camphre en poudre ou du poivre mêlé à un peu -de cire ramollie[582]». - -Les trous de vers qui se trouvent dans une page peuvent se boucher en -collant sur leur orifice des rondelles de papier aussi menues qu'il le -faut, ou bien encore, et ce qui vaut mieux, en obturant ces petits -orifices avec de la pâte de papier. On fabrique soi-même cette pâte avec -du papier râpé à la lime (les marges d'un livre dépareillé et sacrifié, -par exemple), qu'on fait cuire dans un peu d'eau mélangée de colle de -poisson[583]. - -Il est juste d'ajouter que, grâce aux précautions prises à peu près -partout actuellement, dans les bibliothèques publiques, pour la -sauvegarde des anciens livres, aujourd'hui mieux connus et plus -appréciés; grâce à la lumière naturelle qu'on ne leur ménage plus, aux -fréquents aérages et nettoyages dont ces précieux volumes sont -particulièrement l'objet, le fléau dont nous nous occupons a beaucoup -perdu de son intensité[584]. La propreté, la lumière naturelle et l'air -sont, en effet, les trois grands ennemis des insectes. - - ... Goutte bien tracassée - Est, dit-on, à demi pansée[585]: - -de même, les livres fréquemment battus, journellement remués et maniés, -sont à l'abri de ces myriades d'imperceptibles et infatigables rongeurs. -Selon le joli mot de Charles Nodier, «la bibliothèque des savants -laborieux n'est jamais attaquée des vers[586]». - - * - - * * - -En général, il est préférable de laisser aux spécialistes, c'est-à-dire -aux relieurs, le soin de réparer les couvertures endommagées, les -feuillets décousus ou déchirés, aussi bien que de nettoyer les livres et -d'en faire disparaître les taches. En pareilles matières, rien ne -remplace l'expérience et le doigté du praticien. D'autant plus qu'une -difficulté nouvelle se présente; nous retrouvons ici encore les funestes -inconvénients des mauvais papiers modernes: d'après une très juste -remarque, «le nettoyage du papier est rendu beaucoup plus difficile et -beaucoup plus aléatoire depuis qu'on fabrique une si grande quantité de -papier avec des pâtes fortement additionnées de matières minérales. En -tentant d'enlever les taches, on peut détruire le papier[587].» Les -hommes d'étude, écrivains ou savants, ont d'ailleurs autres choses à -faire, et des choses plus urgentes, plus importantes, que de s'occuper -de ces nettoyages et rafistolages. - -Voici cependant à ce sujet quelques instructions succinctes. - -Pour remettre en place les feuillets simples ou doubles que l'usage ou -un accident quelconque ont arrachés en droite ligne dans le pli de la -couture et qui ne se trouvent plus retenus par le fil, humecter -légèrement de colle de pâte, à l'aide d'un pinceau et sur une largeur -d'un demi-centimètre, toute la longueur de la marge du fond de la page -décousue; appliquer ensuite avec précaution et ajuster exactement bout à -bout cette marge contre la marge correspondante de la page suivante, -puis fermer le livre et laisser sécher. - -Afin que le pinceau ne dépose pas trop de colle sur la marge, et que -cette largeur d'un demi-centimètre ne soit pas dépassée, on étend -préalablement sur la page décousue une feuille de papier qui ne laisse à -découvert que l'extrême bord de la marge, cette mince bande d'un -demi-centimètre, et c'est alors seulement qu'on y passe le pinceau de -colle. On retire ensuite cette feuille de garde, et l'on met en place la -page, comme il vient d'être dit. - -S'il ne s'agit que d'une déchirure que vous voulez empêcher de -s'étendre, vous prenez une bande de papier transparent, de papier -serpente, un peu plus longue que cette déchirure, vous l'humectez de -colle de pâte et l'appliquez soigneusement comme une compresse, -désormais immuable, sur la partie malade. - - * - - * * - -Les taches qu'on rencontre sur les feuillets des livres se divisent en -deux grandes catégories: taches maigres et taches grasses. - -Les taches maigres sont produites le plus ordinairement par la -poussière, la boue, l'eau, la rouille et l'encre à écrire. - -Pour enlever les taches dues à la poussière, il suffit souvent de les -frotter avec un peu de mie de pain ou de gomme à effacer. Si ce moyen ne -réussit pas, si ces taches sont importantes et invétérées, prendre «un -peu de terre bolaire blanche[588] en poudre fine, que l'on tamise sur -les endroits tachés, de manière à en avoir à peu près l'épaisseur d'un -centime. On place ensuite dessus une feuille de papier, et l'on met le -tout sous presse pendant vingt-quatre heures. Au bout de ce temps, il -est rare que toutes les taches ne soient pas enlevées par la terre -bolaire. S'il en restait encore quelques-unes, on répéterait -l'opération, et l'on pourrait être alors assuré d'un succès -complet[589].» - -Au lieu de la terre bolaire, qui ne se rencontre pas couramment dans le -commerce, à Paris du moins, des spécialistes conseillent d'employer le -chlorure de chaux: une demi-heure de contact suffit d'ordinaire pour -amener la disparition de la tache[590]. - -Le frottement du grattoir ou du caoutchouc blanc peut aussi suffire, en -bien des cas, à enlever les taches de boue. Sur celles qui -persisteraient, on appliquera une dissolution de savon, qu'on laissera -séjourner une demi-heure ou une heure, selon l'importance de la tache. -On trempe ensuite la feuille dans de l'eau bien pure, et, au moyen d'un -blaireau ou d'une éponge, on détache délicatement la couche de savon, -qui, en s'en allant, entraîne la boue avec elle[591]. - -Les taches d'humidité[592], les _piqûres_, les _mouillures_--ces taches -sont si fréquentes qu'elles ont mérité en librairie ces noms -spéciaux--se traitent homéopathiquement par l'eau: un simple bain d'eau -pure, froide ou bouillante, suffit le plus souvent, après une heure ou -deux d'immersion, pour les faire disparaître. Si elles résistaient, on -ajouterait à ce bain un peu d'eau de Javel (hypochlorite de potasse) ou -de chlorure de chaux[593]. - -Si les mouillures n'ont atteint que quelques feuillets, l'opération peut -se faire très facilement. Il suffit de poser à plusieurs reprises un -linge humide de chaque côté d'un des feuillets tachés, après avoir isolé -ce feuillet des deux pages voisines au moyen de feuilles d'étain. Dès -que l'action du linge mouillé s'est produite, dès que la tache a -disparu, on enlève le linge et les feuilles d'étain, on les remplace par -du papier buvard et l'on referme le livre. On nettoie de même les -quelques autres feuillets[594]. - -Mais quand le livre est entièrement ou à demi envahi par les mouillures, -il faut se résoudre à le plonger dans l'eau feuille par feuille, et pour -cela le découdre ou le dérelier, opération qui, dans ce dernier cas, -exige de minutieuses précautions et de la patience, surtout si le livre -est relié à dos plein. - -Si ces mouillures, déjà anciennes et invétérées, présentaient un -caractère d'intensité exceptionnelle, si elles s'étaient transformées, -sur nombre de pages, sur la tranche ou certains coins du livre, en -_moisissure_, alors le mal serait des plus graves, et l'on ne risquerait -rien de recourir, pour tenter de le conjurer, aux plus énergiques -médications: eau de Javel plus ou moins concentrée, chlorure de chaux, -etc. «La moisissure, dit très bien M. Ris-Paquot, est la plus terrible -de toutes les taches; c'est la véritable gangrène du livre, et, quand -elle est bien accentuée, nulle opération ne pourrait le sauver de cette -terrible maladie, entraînant avec elle la décomposition de la pâte du -papier. Là, tous les remèdes peuvent être employés: le malade est -condamné à l'avance; il faut essayer, et, quoique les miracles ne soient -plus à la mode, qui sait si un hasard providentiel ne viendra point -couronner la persévérance[595]?» - -Il est à remarquer que le contact prolongé de l'eau ordinaire ou de -l'eau de Javel fait perdre au papier, redevenu sec, sa fermeté et son -_encolle_. Nous avons vu que les papiers d'impression sont souvent -_collés_, ce qui leur donne plus de résistance, les rend moins -susceptibles de se piquer, et permet d'y écrire avec de l'encre -ordinaire. Il y a plusieurs méthodes pour encoller le papier: la plus -simple et la seule dont nous parlerons est l'encollage à la gélatine, -qu'on peut employer à froid et préparer d'avance. On fait bouillir 10 -grammes de gélatine blanche dans un demi-litre d'eau, ou «une plaquette -par litre d'eau, en y ajoutant un peu d'alun, afin de décourager les -vers que pourrait attirer la gélatine[596]»; on laisse tiédir ou -refroidir, et l'on badigeonne le papier avec cette colle ou _encolle_, -ou mieux, on y plonge un à un tous les feuillets; puis, après les avoir -mis sous presse, on les étend sur des linges et à l'ombre, pour qu'ils -sèchent lentement. En général, d'ailleurs, lorsqu'on a fait subir au -papier un lavage quelconque, il a tendance à se boursoufler et il faut -éviter de le faire sécher trop vite[597]. - -Les taches d'encre ordinaire ou encre à écrire et les taches de rouille -se traiteront de même par des bains d'eau pure additionnée--mais en plus -grande quantité que pour les simples mouillures--d'eau de Javel. On -pourrait aussi employer le sel d'oseille (bioxalate de potasse) et le -chlorure de chaux, l'acide oxalique, citrique ou tartrique, ou encore, -si la tache est légère et de peu d'étendue, placer dessus, au moyen -d'une barbe de plume d'oie ou d'un pinceau, une goutte de vinaigre, -humecter ensuite avec de l'eau légèrement additionnée d'eau de Javel, et -sécher entre des feuilles de papier buvard[598]. L'acide chlorhydrique -mérite également d'être signalé; il «attaque l'encre d'écriture, tout en -épargnant celle du texte et la teinte paille du vieux papier[599]». -Antony Méray en fit l'épreuve sur deux incunables, qui portaient des -inscriptions manuscrites à l'encre. «Un bain d'acide chlorhydrique -étendu d'eau les débarrassa très bien, dit-il, de notes nombreuses et de -griffonnages inutiles; mais comme cet agent chimique laisse au papier -une apparence molle et humide, il fallut laver mes feuillets à grande -eau, puis détruire les traces de l'acide au moyen d'une dissolution de -bicarbonate de soude, avant de procéder à l'encollage[600].» - -Remarquons, au sujet du chlore, et par conséquent de son composé l'eau -de Javel, «qu'assurément les effets de cette substance sont à peu près -infaillibles pour le blanchiment du papier. Mais on peut dire que la -contexture du papier lui-même n'a pas d'ennemi plus terrible, qu'il -détruit lentement ce qu'il a blanchi, et que, sans de sages précautions, -son usage est des plus pernicieux. Fermer un livre blanchi au chlore, -c'est, pour nous servir d'un dicton populaire, enfermer le loup dans la -bergerie[601].» - -L'eau de Javel ne doit donc s'employer qu'avec grande circonspection et -ménagement, en tâtonnant pour ainsi dire. Il n'y a que dans le cas de -moisissure, comme nous l'avons expliqué, qu'on puisse user d'elle -libéralement, sans retenue ni regret: ce moribond, que la gangrène -dévore et va anéantir, elle le prolonge et le purifie à la fois. - - * - - * * - -Passons à l'enlèvement des taches grasses. - -Les plus fréquentes sont les taches de suif, de stéarine (bougie), de -graisse, d'huile, et les taches produites par l'attouchement des doigts -ou par le maculage provenant de l'encre d'imprimerie. - -Les taches de suif, de bougie, de graisse et d'huile peuvent s'enlever -simplement «en recouvrant la tache d'un peu de craie en poudre très -fine, et mettant à la presse. Le lendemain, on change, et ainsi de -suite, à trois ou quatre reprises[602]». - -Un moyen plus énergique consiste à appliquer sur la tache une feuille de -gros papier buvard qu'on chauffe à l'aide de quelques petits charbons -placés dans une cuiller d'argent, en ayant soin de changer le papier -buvard à mesure qu'il se salit; puis, au moyen d'un pinceau, on enduit -d'une légère couche d'essence de térébenthine, chauffée au bain-marie et -presque bouillante, les deux côtés du papier à nettoyer. On rend ensuite -à ce papier sa blancheur en imbibant d'alcool rectifié, chauffé -également au bain-marie, la place qui était tachée[603]. - -Ne pas oublier, dans cette opération, que la térébenthine et l'alcool -s'enflamment très aisément, et prendre garde de trop les approcher du -feu. - -«Ce procédé peut être également employé pour faire disparaître les -taches de cire à cacheter, bien que celles-ci rentrent plus -particulièrement dans la classe des taches maigres[604].» - -Les taches de cire s'enlèvent aussi «en trempant le papier dans de la -benzine ou de la térébenthine; après quoi, on couvre l'imprimé de papier -brouillard plié et l'on repasse avec un fer chaud[605]». - -De même, les taches de bougie peuvent s'enlever par un procédé plus -expéditif que le précédent: après avoir, à l'aide d'un grattoir, aminci -la tache le plus possible, il suffit de traiter la partie restante par -de légères lotions d'alcool à 90°. L'acide stéarique étant soluble dans -l'alcool, le procédé réussit très bien[606]. - -Si les taches d'huile étaient rebelles à la recette indiquée ci-dessus, -on pourrait recourir à la suivante. «On forme une bouillie pas trop -épaisse composée de: 500 grammes de savon, 300 grammes d'argile, 60 -grammes de chaux vive, et d'eau en quantité suffisante; on étend une -petite couche de cette bouillie sur la tache, et on l'y laisse pendant -un quart d'heure environ. On trempe ensuite la feuille dans un bain -d'eau chaude, puis on la retire et on la fait sécher lentement[607].» - -Les feuillets tout récemment tachés d'huile et encore humides de cette -huile, adhérant encore entre eux, doivent, d'après Antony Méray, qui -nous raconte comment il a expérimenté ce procédé[608], être trempés, -préalablement décousus, dans une dissolution de potasse caustique, qui -commence à s'emparer de la matière grasse. «Cette opération avait aminci -et rendu savonneux le papier, qui conservait une couleur rance[609] très -désagréable. Un bain d'eau de Javel mêlée d'un quart d'eau ordinaire le -débarrassa entièrement de cette vilaine trace. Restait à enlever le -chlore introduit par l'eau de Javel: une dissolution de sulfite de soude -réussit à chasser cet actif destructeur.» - -Les taches dues à l'attouchement des doigts sont quelquefois assez -tenaces. Pour les combattre, on use du procédé que nous avons vu -appliquer il y a un instant aux taches de boue, on étend sur elles «une -couche de savon blanc en gelée, et on l'y laisse pendant quelques -heures. On enlève ensuite le savon avec une éponge fine trempée dans -l'eau chaude, et toute la crasse disparaît le plus souvent en même -temps. Si ce traitement ne suffisait pas, on pourrait remplacer le savon -en gelée par du savon noir; mais il faudrait avoir soin de le laisser -peu de temps sur le noir d'impression, qui pourrait se décomposer et -couler, ce qui produirait plus de mal que de bien[610].» - -Les taches produites par l'encre d'imprimerie sont fréquentes et -difficiles à enlever. Pour les faire disparaître, on peut essayer de la -mie de pain roulée en boulettes, et en frotter les endroits salis. «Il -est rare cependant, ajoute M. Jules Cousin[611], qu'on arrive à un -résultat complètement satisfaisant, surtout si le maculage est assez -fort. Aussi nous répétons ici le conseil que nous avons déjà donné[612]: -qu'on prenne la précaution de ne jamais faire relier de livres trop -fraîchement imprimés; du moins, si l'on est quelquefois obligé de le -faire, il faut recommander au relieur d'interfolier les cahiers avec du -papier serpent[613] avant le battage, pour éviter que l'encre -d'imprimerie ne se décharge des pages l'une sur l'autre.» - - * - - * * - -Outre la poussière et les insectes, l'eau ou l'humidité, l'encre, la -bougie, l'huile et la graisse, les livres ont de nombreux ennemis, tels -que les souris, les rats et les chats, le feu, le soleil et le gaz, les -épiciers et les marchands de tabac, les collectionneurs de gravures et -frontispices, les relieurs, les emprunteurs, et, au dire de plusieurs -bibliographes peu galants, les femmes, les femmes surtout et avant tout. - -«Les souris, écrit Alkan aîné[614], ne s'attaquent guère qu'aux volumes -séparés, d'un papier doux, tendre, et capable de les aider à faire leurs -nids. Il n'y a donc aucun danger pour les volumes en rayons. - -«Les rats y ont aussi recours pour leurs nids, mais ils semblent -préférer d'autres matières que le papier, et ce n'est qu'à défaut de -substances laineuses qu'ils s'attaquent aux livres. - -«Il y a bien le chat. Mais le remède est souvent pire que le mal: il -aiguise ses griffes sur le dos des livres, lorsqu'ils sont à sa portée; -dans tous les cas, il sait les y mettre.» - -Les dangers dont le voisinage du feu, c'est-à-dire simplement une -chaleur trop vive, menace les livres, sont évidents, et il serait -superflu d'insister sur ce point. - -Le soleil mange la couleur des reliures, principalement lorsque cette -couleur est tendre; voilà pourquoi nous avons conseillé[615], à propos -de la parure et de l'habillement des livres, de se méfier des vert-pomme -ou olive, des jaune-paille et des bleu-pervenche. L'effet des rayons -solaires est surtout fâcheux pour les volumes appartenant à un même -ouvrage. Selon qu'ils ont été peu ou prou frappés par ces rayons ou en -ont été préservés, les dos de ces volumes ne se ressemblent plus: les -uns ont conservé leur couleur, les autres l'ont totalement perdue, -d'autres, et c'est le plus grand nombre, n'ont blanchi que d'un côté, du -côté tourné vers la fenêtre, et leurs dos se partagent en deux teintes -brusquement tranchées, deux étroites bandes de couleurs toutes -différentes: on ne se douterait jamais, à la vue de ces disparates, -qu'on a devant soi un seul ouvrage, les éléments extérieurement égaux et -similaires d'un même tout[616]. - -Le gaz d'éclairage, par le calorique qu'il développe et aussi par les -émanations sulfureuses qu'il engendre, attaque aussi la reliure des -livres: ce sont naturellement les volumes rangés sur les rayons les plus -élevés qui sont atteints les premiers et le plus grièvement. William -Blades nous apprend qu'ayant fait installer le gaz dans son cabinet de -travail et placer une suspension à trois becs au-dessus de sa table, la -tension de la chaleur de l'atmosphère vers le plafond de la pièce -produisit en peu de temps, au bout d'une année à peine, des effets -désastreux. - -«Les dos des livres placés sur les rayons supérieurs furent tous abîmés, -et, quand on les touchait, ils se séparaient des volumes, s'éparpillant -comme du tabac à priser. Ce désastre, bien entendu, n'était dû qu'aux -émanations sulfureuses produites par le gaz; ces émanations attaquent en -premier lieu le maroquin, puis le vélin; bien que le cuir de Russie -résiste plus longtemps, il finit par être détruit par cet impitoyable -ennemi[617].» - - * - - * * - -Pour confectionner leurs sacs et leurs cornets, les épiciers et les -marchands de tabac massacrent sans pitié les livres les plus rares. - -«De tout temps il a fallu des cornets à l'épicier, de tout temps il a -fallu des livres à rouler en cornets; qui sait si les Histoires de -Tite-Live et de Tacite, les Oraisons de Cicéron, les Tragédies d'Ovide -et tous les ouvrages dont nous déplorons la perte, n'ont pas été la -proie des épiciers du barbare moyen âge? - -«L'épicier du XIXe siècle a déclaré une guerre à mort aux parchemins, -sans doute en haine de la noblesse. L'âge d'or de l'épicerie date de la -Révolution française, car la docte congrégation de Saint-Maur et la -confrérie des épiciers ne pouvant subsister ensemble, l'une a tué -l'autre. _Ah! doit-on hériter de ceux qu'on assassine!_ Le Bénédictin -faisait des livres, maintenant l'épicier en défait[618].» - -Les tailleurs et les cordonniers ont été aussi de terribles -«équarrisseurs de livres». L'abbé Lebeuf, l'historien du diocèse de -Paris, nous conte que M. Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, -sortant, après cinq ans de captivité, du donjon de Vincennes, où -Richelieu l'avait fait enfermer pour cause de jansénisme, entra chez un -tailleur et se fit prendre mesure d'un habit. Là, «il s'aperçut que le -misérable artisan avait découpé les bandes sacrilèges servant à prendre -les mesures dans les _Œuvres de saint Augustin_ en grand papier, que le -cardinal de Richelieu avait fait saisir dans la prison de son inflexible -ennemi[619]». - -Un tailleur d'habits, de la même époque sans doute, «racontait qu'un -archiviste, ou garde-titre d'un chapitre, lui avait fourni, pendant -plusieurs années, des cahiers de fort beaux manuscrits grand in-folio, -dont il s'était servi pour faire des bandes et prendre la mesure des -habits qu'il faisait. Il en montra quelques restes où il était encore -facile de se rendre compte que c'étaient des manuscrits du XIIe -siècle[620].» - -La cordonnerie pour dames accomplit, pendant plus de vingt-cinq ans, au -dire du bibliophile Jacob[621], «une effroyable hécatombe de livres -anciens». Voici comment: - -«Le quartier qui forme le talon de la chaussure a besoin d'être fortifié -par une doublure en cuir plus mince et plus rigide que celui de -l'empeigne; mais le pied délicat des femmes ne s'accommode pas de ce -quartier [ce cuir ou ce carton?] dur et solide qui soutient le quartier -d'un soulier d'homme. Les cordonniers avaient donc imaginé de doubler le -quartier des chaussures de dames avec de la peau de veau ou de mouton -déjà assouplie, qu'ils empruntaient à la reliure des vieux livres. On -voit d'ici l'objet principal du travail de l'équarrisseur de vieux -livres. Les peaux de veau ou de basane, détachées des reliures -anciennes, étaient empilées, selon leur grandeur, et formaient des -paquets plus ou moins volumineux, qui se vendaient à la cordonnerie de -Paris. Pendant vingt-cinq ans, ce commerce de vieille peausserie a causé -_l'immolation de deux à trois millions de volumes_[622].» - -«Les dénicheurs de bons livres anciens, continue le bibliophile -Jacob[623], se souviennent encore du roi des équarrisseurs, de cet -honnête et farouche Quillet, qui avait ses magasins et son atelier sur -le quai Saint-Michel, vis-à-vis de la Morgue. Touchant voisinage! Cet -atelier ressemblait à l'antre de Polyphème: on n'y voyait que vieilles -reliures en lambeaux, livres écorchés ou déreliés, amas de vieux -papiers, de gravures, de bouts de ficelle, détritus bibliographiques en -tout genre. C'est là que trônait l'impassible Quillet, les bras nus, le -couteau à la main, les reins ceints d'un tablier de boucher. Il passait -sa vie à dépecer des livres et à en classer méthodiquement les débris. -Si le livre privé de sa reliure lui semblait digne de quelque pitié, il -ne le déchiquetait pas immédiatement: il le réservait pour ses clients, -libraires ou bouquineurs, qui venaient sans cesse passer en revue les -lamentables dépouilles de l'équarrissage. Souvent le livre était sauvé -et allait se rajeunir, en faisant peau neuve, chez le relieur. Mais une -fois qu'il avait été condamné à mort par le dédain ou l'oubli des -acquéreurs ordinaires, il ne tardait pas à être mis en pièces et destiné -à divers usages, selon la qualité du papier. Le papier fort, bien collé, -des anciens livres, servait à faire des sacs pour les treilles; le petit -papier, de format in-8 et in-4, fournissait des sacs à l'épicerie; le -petit papier mou et spongieux, sans résistance et sans solidité, était -_fondu_ pour faire des cartonnages. Que Dieu fasse paix à l'âme du bon -et respectable Quillet, malgré les massacres de livres qu'il a si -longtemps exécutés de sa propre main et non sans une affreuse -jouissance! «Bon an, mal an, me disait-il un jour en riant dans sa -barbe, je travaille plus de 50 000 volumes. Mais, ajoutait-il avec -onction, je ménage les livres de piété, car je les vends toujours bien, -et tout habillés.» - - * - - * * - -Les collectionneurs de portraits et frontispices, de premières pages ou -titres de départ, de lettres ornées, colophons, marques d'imprimerie, -couvertures anciennes, etc., figurent aussi parmi les plus impitoyables -mutilateurs de livres. Rien n'est sacré pour eux. Que d'admirables -missels, par exemple, ont été stupidement tailladés et déchiquetés par -des amateurs de fleurons et d'initiales en couleur, véritables barbares -à qui tout commerce avec les livres devrait être interdit[624]! Tel -encore ce cordonnier et _biblioclaste_ John Bagford, l'un des fondateurs -de la société des Antiquaires d'Angleterre, dont William Blades nous -donne le portrait d'après Howard, et nous conte les terribles exploits. - -John Bagford, qui vivait au commencement du XVIIe siècle, passait son -temps à parcourir «les provinces, allant de bibliothèque en -bibliothèque, arrachant les titres des livres rares de tous les formats. -Il en faisait des collections, suivant leur nationalité et les villes où -il les trouvait, en sorte qu'avec des affiches, des notes manuscrites et -des assemblages de toutes sortes et de toutes natures, il était arrivé à -collectionner plus de cent volumes in-folio, qui se trouvent aujourd'hui -au British Muséum[625].» - -_Cent_ volumes composés de feuillets arrachés dans les plus précieux -ouvrages! Ce n'est pas sans raison que William Blades conclut que de -tels enragés bibliomanes, «bien qu'ils s'arrogent eux-mêmes le nom de -bibliophiles, doivent être classés parmi les pires ennemis des -livres[626]». - -L'habitude de pratiquer des coupures dans les journaux a conduit -certains écrivains ou publicistes à traiter de même les fascicules de -leurs revues et les pages de leurs livres. De ce nombre on cite -Lamartine[627], Émile de Girardin et Victor Fournel[628]. - -Ce système expéditif enlève non seulement toute valeur aux livres ainsi -mutilés, mais, de plus, selon la judicieuse objection de M. -Guyot-Daubès[629], «l'économie de temps qu'il procure au point de vue -d'une recherche est bien peu de chose, puisqu'une simple note de -référence permettra dans une bibliothèque bien tenue de retrouver le -passage cherché en une ou deux minutes». - -Il est à remarquer d'ailleurs qu'Émile de Girardin avait changé -d'opinion à cet égard durant ses dernières années: «il prétendait alors -que, dans une recherche, le passage intéressant se trouvait toujours au -dos d'une page qui, antérieurement, avait été détachée du livre[630]». - -Falconet[631] avait aussi coutume, _dit-on_, de découper dans les livres -les passages qui l'intéressaient le plus, si bien qu'il réduisait à -quelques feuillets des ouvrages considérables; il appelait cela «n'en -garder que la quintessence». - -L'érudit bibliographe Jamet le Jeune (1710-1778) avait aussi «la manie -de former des recueils factices d'opuscules et brochures, parfois de -fragments enlevés à divers ouvrages et relatifs à un sujet donné; il -faisait relier le tout, y joignait force notes en marge, et donnait le -titre de _Stromates_ aux collections qu'il créait ainsi[632]». - -Quant aux collectionneurs d'antiques couvertures de livres, rappelons -que, dans une vente publique, la vente de la collection Deroussent, qui -eut lieu à Montreuil-sur-Mer, en mai 1860, on put voir «un monceau de -couvertures de livres jadis reliés en maroquin ou en veau fauve par du -Seuil, et presque tous aux armes de l'abbé de Dompmartin, etc., etc. M. -Deroussent lui-même n'avait pas craint de dépecer de splendides in-folio -en grand papier, qu'il avait vendus au poids à la garnison de Montreuil -pour en confectionner des cartouches! Il était possédé aussi de la manie -des albums, et avait mutilé maint volume, enlevant les charmants -frontispices gravés par Léonard Gaultier, et les portraits si recherchés -dus au burin de Thomas de Leu[633].» - -Et ce Vandale se croyait un bibliophile modèle, digne de la -reconnaissance et de l'admiration de ses concitoyens. - - * - - * * - -Comme ennemis des livres, les relieurs méritent un chapitre spécial, et -ils l'ont, ils en ont même plusieurs, dans l'ouvrage de William Blades. - -«Ah! que de ravages avons-nous vus,» s'écrie ce bibliographe, presque au -début de sa très intéressante monographie[634], «qui n'avaient d'autres -auteurs que les relieurs! Vous pouvez prendre un air autoritaire,--vous -pouvez donner par écrit des instructions aussi précises que s'il -s'agissait de votre testament,--vous pouvez jurer que vous ne payerez -pas si vos livres sont rognés:--c'est inutile. Le _Credo_ d'un relieur -est bien court, car il ne se compose que d'un article, et cet article -lui-même ne comprend qu'un seul mot, l'horrible mot: «Rognures!» - -Et à la fin[635]: - -«Dante, dans son _Inferno_, mesure aux âmes damnées diverses tortures, -appropriées avec une opportunité toute dramatique aux crimes perpétrés -par les victimes. Si nous avions à prononcer un jugement sur les -relieurs coupables d'avoir détérioré certains volumes précieux que nous -avons vus, où les feuilles vierges confiées à leurs soins ont, par leur -négligence barbare, perdu leur dignité, leur beauté, leur valeur, nous -ramasserions les rognures si impitoyablement enlevées, pour faire rôtir -les coupables par leur lente combustion. Dans l'ancien temps, avant que -l'on ait appris la valeur des reliques de nos premiers imprimeurs, il y -avait quelque excuse pour les péchés du relieur, qui s'égarait par -l'ignorance, si générale alors; mais de nos jours, où la valeur -historique et intrinsèque des anciens ouvrages est partout reconnue, on -doit être sans pitié pour une aussi coupable négligence.» - -«De Rome, relieur célèbre du XVIIIe siècle, à qui Dibdin a donné le -sobriquet de «grand tondeur», raconte encore William Blades[636], était -dans sa vie privée un homme estimable; mais il se livrait avec amour au -vice de réduire les marges des livres que l'on lui confiait à relier. Il -est allé si loin dans cette rage de rogner, qu'il n'a pas épargné un bel -exemplaire des _Chroniques de Froissart_ sur vélin, dans lequel se -trouve un autographe du bien connu bibliophile de Thou, qu'il a taillé -sans pitié ni merci[637].» - - * - - * * - -Des emprunteurs, nous ne dirons rien ici; nous nous sommes naguère -suffisamment occupé d'eux[638], et avons amplement montré leur -sans-gêne, leurs dégâts, et combien il est prudent de se garer de ces -indiscrets et malfaisants personnages. - -Les priseurs, qui laissent si volontiers choir de leur nez de ces larges -gouttelettes chatoyantes et ambrées; les fumeurs, avec leurs débris -d'allumettes mal éteintes ou noircies, avec leur jus de pipe, leurs -cendres de cigares, leurs bouts de cigarettes en feu, sont encore, pour -les livres, des causes de dangers continuels. - -Les botanistes qui font de leurs volumes une succursale de leurs -herbiers et se servent de leurs in-folio et in-4, comme le bonhomme -Chrysale employait son gros Plutarque à mettre ses rabats, pour classer, -presser et aplatir des tulipes, des iris ou des jonquilles; le -jouvenceau qui enferme pieusement dans quelque luxueux paroissien ou -dans un élégant recueil de vers l'humble violette ou l'éclatante et -chère pensée, don d'une main mignonne, à jamais adorée: encore des -ennemis du livre! - -Et ces excellentes ménagères, qui, cherchant un solide parchemin pour -couvrir leurs pots de beurre ou de confitures, ne trouvent rien de mieux -que d'«utiliser» de la sorte les vieux «bouquins» et toutes les vilaines -«paperasses» relégués au grenier[639]. Et ces généreuses mamans, qui, -pour occuper et distraire leurs garçonnets ou leurs fillettes, pour -avoir la paix surtout, leur donnent «des images à colorier»,--d'antiques -volumes à gravures sur bois et à somptueux frontispices: «On est -tranquille au moins pendant ce temps-là! On respire! Ils ne font pas de -bruit, ces bons chéris! Ils s'amusent bien gentiment[640]!» - -D'une façon générale d'ailleurs, les femmes, force est bien de le -constater, sont considérées par nombre de bibliophiles, et certains -d'entre eux sont des plus autorisés, comme d'invétérées et irréductibles -«ennemies des livres». - -Oyez comme ces discourtois chevaliers parlent d'elles. - -Richard de Bury d'abord, l'auteur du _Philobiblion_, qu'on peut regarder -comme le plus ancien bibliographe et le père de la bibliophilie: - -«A peine cette bête (c'est de ce gracieux nom que l'illustre évêque de -Durham et grand chancelier d'Angleterre qualifie le beau sexe, et ce -sont les livres qui, par une audacieuse et irrévérente prosopopée, sont -censés parler de la sorte), à peine cette bête, toujours nuisible à nos -études, toujours implacable, découvre-t-elle le coin où nous sommes -cachés, protégés par la toile d'une araignée défunte, que, le front -plissé par les rides, elle nous en arrache, en nous insultant par les -discours les plus virulents. Elle démontre que nous occupons sans -utilité le mobilier de la maison, que nous sommes impropres à tout -service de l'économie domestique, et bientôt elle pense qu'il serait -avantageux de nous troquer contre un chaperon précieux, des étoffes de -soie, du drap d'écarlate deux fois teint, des vêtements, des fourrures, -de la laine ou du lin. Et ce serait avec raison, surtout si elle voyait -le fond de notre cœur; si elle assistait à nos conseils secrets; si elle -lisait les ouvrages de Théophraste ou de Valère Maxime, et si elle -entendait seulement la lecture du XXVe chapitre de -_l'Ecclésiastique_[641].» - -«Les femmes bibliophiles!... s'écrie de son côté M. Octave Uzanne. Je ne -sache point deux mots qui hurlent plus de se trouver ensemble dans notre -milieu social; je ne conçois pas d'accolade plus hypocrite, d'union qui -flaire davantage le divorce! La femme et la _bibliofolie_ vivent aux -antipodes, et, sauf des exceptions aussi rares qu'hétéroclites,--car les -filles d'Ève vous déroutent en tout,--je pense qu'il n'existe aucune -sympathie profonde et intime entre la femme et le livre; aucune passion -d'épidémie ou d'esprit; bien plus, je serais tenté de croire qu'il y a -en évidence inimitié d'instinct, et que la femme la plus affinée sentira -toujours dans «l'affreux bouquin» un rival puissant, inexorable, si -éminemment absorbant et fascinateur, qu'elle le verra sans cesse se -dresser comme une impénétrable muraille entre elle-même et l'homme à -conquérir[642].» - -M. Paul Eudel remarque aussi que «la collection (des livres -particulièrement) a toujours eu pour ennemies jurées nos chères -compagnes».--«C'est autant de moins, disent-elles, pour la toilette et -le train de la maison[643].» - -M. B.-H. Gausseron déclare de même[644] que «les livres, jusque dans la -maison du bibliophile, ont un implacable ennemi, c'est la femme... La -femme, l'ennemie-née du bibliophile.» - -«L'amour des livres, c'est une marque de délicatesse, mais c'est une -délicatesse d'homme: les femmes, pour la plupart, ne le comprennent pas, -écrit M. Porel[645]. Pour les ouvrages du XVIIIe siècle, qu'elles -veulent acquérir maintenant parce qu'ils sont à la mode, elles ont été -depuis longtemps particulièrement malfaisantes.» - -Et le maître bibliophile Jacob atteste à son tour que «les femmes -n'aiment pas les livres et n'y entendent rien: elles font, à elles -seules, l'enfer des bibliophiles: - - Amours de femme et de bouquin - Ne se chantent pas au même lutrin[646].» - -Les épingles à cheveux sont, au dire de maints bibliographes, le -coupe-papier habituel de la femme; à moins qu'elle ne préfère se servir, -pour le même office, de son index ou du bout de son pouce, ce qui, d'une -façon comme de l'autre, taille les bords du livre en dents de scie. - -«Ne confiez jamais, ô bibliophiles, le soin de couper un livre que vous -tenez en estime particulière à d'autres qu'à vous-mêmes; défiez-vous, -pour accomplir cette opération si simple en apparence, mais en réalité -si délicate, de cette main mignonne qui excelle dans l'art de la -broderie et qui ne connaît point de rivale dans mille travaux élégants. -Tout habile qu'elle est, cette main charmante, à laquelle on peut -confier sans crainte la réparation du tissu le plus fin, vous fera le -plus innocemment du monde d'innombrables festons aux marges que vous -voulez respecter; bien heureux si le couteau, en déviant de la ligne -marquée, ne tranche cette marge jusqu'au texte, et perde ainsi à tout -jamais un livre qui n'est plus présentable aux yeux d'un véritable -bibliophile[647].» - -La mode des papillotes est, je crois, un peu passée; mais, alors qu'elle -florissait, les livres en voyaient de belles et en essuyaient de -cruelles avec ces dames! - -«Nous avons en main un bel ouvrage où l'on avait coupé de quoi se faire -des papillotes, écrit Alkan aîné[648]. Les femmes surtout sont les -bourreaux des livres. (Il y a bien _quelques_ exceptions.)» - -Oui, certes, il y en a, et de plus en plus[649]; mais continuons notre -citation: - -«Nous lisons dans un petit volume, supérieurement imprimé par Pitrat -aîné, à Lyon, 1879, petit in-8, papier teinté, encadrements rouges, -ayant pour titre _les Ennemis des livres_, par un bibliophile[650], ce -qui suit: - -«J'ai connu un bibliophile qui venait d'acquérir un livre, à la -recherche duquel il était depuis longtemps; il eut l'imprudence de le -laisser sur la table de son cabinet. Le lendemain du jour de son -acquisition, il trouva sa femme, entrée par hasard dans son lieu de -travail, occupée à déchirer les feuillets de ce livre, pour en faire des -papillotes aux boucles de ses cheveux[651].» - - * - - * * - -De même que, pour couper les feuillets d'un livre broché, vous commencez -toujours et forcément chaque section par la droite de ce livre et faites -avancer votre couteau vers la gauche, commencez toujours par -l'_extrémité droite_, c'est-à-dire par les dernières pages du livre que -vous vous proposez de couper, et continuez de même sorte l'opération -jusqu'à l'_extrémité gauche_, je veux dire jusqu'aux premières pages, au -début du livre. Supposons un in-18, fabriqué dans les conditions de -pliage et de couture ordinaires. Mettez ce volume à plat sur une table, -tenez-le bien ouvert, et insinuez votre couteau d'abord entre les deux -pages qui forment le milieu du dernier cahier. Appuyez fortement la main -gauche sur le volume, afin de le maintenir dans une position -parfaitement horizontale[652], et manœuvrez votre coupe-papier en le -faisant avancer avec précaution au delà du pli de la couture médiane et -jusqu'au sommet de l'autre tranche, de façon à couper la tête de la -feuille dans toute sa longueur et d'une même suite de mouvements. Vous -coupez ensuite les tranches latérales de ce cahier, et vous passez au -suivant, à l'avant-dernier, sur lequel vous procédez de même, et ainsi -de suite, toujours en remontant, jusqu'au premier cahier, à la feuille -de titre du livre. - -C'est pour effectuer avec plus de facilité et d'un même coup la section -du papier dans toute la longueur de la tête de chaque feuille, que nous -conseillons de commencer l'opération par la fin du livre: il s'ouvre -mieux ainsi, comme il est aisé de s'en convaincre, et prend mieux la -position absolument horizontale, indispensable pour glisser le -coupe-papier d'un bout à l'autre de la tête. - -En coupant de la sorte la tête du livre dans toute sa longueur et en une -fois, sans vous arrêter au pli de la couture,--autant que la chose est -possible et que le coupe-papier n'éprouve pas trop de résistance en -franchissant ce pli,--vous avez l'avantage non seulement de procéder -plus rapidement, mais encore et surtout de ne pas laisser dans ce pli, -au fond de la tête du volume, des parties non atteintes par le -coupe-papier, et qui ne manqueraient pas de se déchirer ensuite, -lorsqu'on ouvrirait le livre. - -Le couteau à papier doit avoir peu d'épaisseur, afin de ne pas faire -éclater les bords des pages et de laisser le moins de traces possible de -son passage: qu'il soit en ivoire ou en os, en ébène ou en buis, peu -importe; ce qui est absolument nécessaire, c'est que ses deux tranchants -n'aient aucune coche et soient scrupuleusement lisses, et qu'il ne se -termine pas en pointe aiguë, mais très émoussée, bien arrondie, de façon -à ne pas trouer les feuillets entre lesquels on l'introduit. Il est des -couteaux à papier qui ont des proportions démesurées, une largeur de -lame de cinq à six centimètres, voire plus: il n'en résulte -qu'incommodités et inconvénients, et il y a tout avantage à ce que cette -largeur n'excède pas deux centimètres et demi à trois centimètres. Le -plioir dont se servent les brocheuses est peut-être, à condition d'être -aminci un tantinet pour la raison que nous venons de dire, le meilleur -des couteaux à papier. - -Défiez-vous des couteaux en bois tendre, recommande l'auteur de -l'excellente étude du _Magasin pittoresque_[653] sur _les Ennemis des -livres_, à laquelle nous nous référons volontiers: «l'usage journalier -les couvre bientôt de coches malencontreuses, et le papier en est -blessé; un coup précipité les fait parfois voler en éclats, au grand -dommage du livre dont ils devaient régulariser les feuillets. On fait -nombre de charmants outils de ce genre dans certaines villes d'eaux, et -principalement à Spa; de fines peintures les ornent et d'ingénieux -emblèmes leur donnent une sorte de valeur artistique; les lecteurs -avisés, et qui ne vivent pas uniquement de gracieux souvenirs, leur -préféreront toujours les coupe-papier un peu rustiques dont nos pères -aimaient à se servir. Le bois dont on use pour leur emploi éphémère -n'est ni homogène ni résistant; ils sont d'ailleurs revêtus d'un vernis -que mille causes peuvent altérer, et qui, à la longue, disparaît en -passant d'une façon rapide entre les feuillets qu'on veut séparer. Les -coupe-papier de santal qu'on nous expédie de l'Inde sont d'un aspect -charmant avec leurs rosaces en mosaïque, où le métal blanc s'unit à -l'ébène et à l'ivoire; mais le bois parfumé qui leur sert de base ne -dure pas longtemps au contact d'un papier trop ferme: ces couteaux de -nabab sont des couteaux de luxe, propres tout au plus à orner un bureau. - -«Défiez-vous surtout, lecteurs pacifiques, de ces espèces de cimeterres -aux manches plus ou moins historiés, à la pointe aiguë et recourbée, qui -font le brillant ornement des magasins de papeterie, et qu'on donne -presque toujours en cadeau, lorsqu'on prétend offrir un souvenir aimable -à un professeur ou bien à un lettré, et qui simulent parfaitement une -arme orientale. Laissez ces splendeurs décevantes à quelques -bureaucrates en relation avec l'armée. Ces coupe-papier métalliques sont -d'un usage détestable, et percent souvent sans miséricorde les feuillets -qu'ils ont dû séparer. D'ordinaire leur tranchant est par trop affilé, -et la lame agit d'une façon irrégulière en mordant sur la marge, comme -cela a lieu avec les simples couteaux ou avec les canifs, dont un -soigneux bibliophile n'emploiera jamais le secours[654]. N'avez-vous -point remarqué sur ces belles marges dont nous parlons ici des -déchirures aiguës déshonorant un livre? C'est presque toujours la preuve -du crime secret accompli par le coupe-papier cimeterre, et il ne se -révèle, hélas! bien souvent qu'après de nombreuses années, alors que -l'on croyait posséder un livre vierge de tous les outrages qu'on peut -redouter d'un distrait ou simplement d'un maladroit. - -«Pour être juste maintenant à l'égard des fabricants de coupe-papier, il -faut mettre sous les yeux du lecteur réfléchi les causes nombreuses de -détérioration ou même de destruction à peu près complète qui s'attachent -aux utiles auxiliaires de la science bibliographique, qu'on nous vend -journellement à des prix si modérés. Rappelez-vous (et tout habitué des -grands centres littéraires en a pu faire la remarque) qu'on rencontre -très peu de coupe-papier dont le manche ou le tranchant n'ait reçu -quelque injure notable. Les uns, mutilés jusqu'à la lame, peuvent être à -peine saisis par deux doigts; les autres périssent par le bout opposé, -et déchirent au lieu de couper; il y en a un grand nombre qu'un canif -pernicieux a tailladés d'une façon désolante, et qui n'offrent plus que -l'aspect d'une scie; d'autres encore, tombés entre les mains d'un -ciseleur émérite, sont finement ornementés sur la partie plane de leur -tranchant, et Dieu sait s'ils sont propres en cet état à l'usage auquel -on les destine! Les moins maltraités, il faut l'avouer, sont ceux qu'une -plume inattentive a couverts de caricatures parfois bien enfantines, ou -de paysages trop primitifs pour qu'un ami de l'ordre ne s'efforce pas de -les effacer. Qu'arrive-t-il, hélas! quand une nécessité pressante force -un lecteur soigneux à faire usage d'un pareil instrument? Des déchirures -involontaires se produisent immanquablement sur les marges qu'on a tenté -de séparer; de fâcheuses maculatures se manifestent si le papier est -encore humide. Pour expliquer ces cas désolants, fruits de l'étourderie -ou de l'inattention, il suffit de se rappeler qu'un coupe-papier simple -ou surchargé d'ornements superflus devient presque toujours, entre -certaines mains désœuvrées, une sorte de jouet, ou, si on le préfère, un -objet servant de contenance et propre tout au moins à accentuer la -pensée. Les réflexions lentes ou les mouvements désordonnés lui sont -également fatals; on le taillade ou bien on le brise, et ceux qui l'ont -mis en ce triste état n'ont pas songé un seul moment qu'un livre mal -coupé est presque toujours un livre perdu.» - -Ainsi que chacun a pu s'en convaincre, un couteau de bois n'a pas de -prise, ou n'a qu'une prise très difficile, sur le papier du Japon. En -forçant avec un de ces couteaux à tranchant mousse, on risquerait même, -soit de rompre l'instrument, soit de déchirer le papier, plutôt que de -le couper. Force est donc d'employer ici un coupe-papier _coupant_, -c'est-à-dire un couteau de métal ou un canif, qu'on manœuvre, bien -entendu, avec la plus extrême prudence, pour qu'il ne glisse pas à faux, -ne dévie pas de sa route et n'entame pas les marges. - - * - - * * - -La meilleure manière de retirer un volume d'un rayon de bibliothèque, -c'est de prendre ce volume par le dos; mais, pour cela, il est -nécessaire que les livres rangés sur ce rayon ne soient pas trop serrés -et qu'on puisse, en les poussant légèrement, glisser les doigts entre -eux. - -Beaucoup de bouquinistes et d'étalagistes ont l'habitude de tasser et -presser leurs livres tant qu'ils peuvent dans leurs boîtes ou sur leurs -tablettes; ils trouvent à cela deux avantages: d'abord d'y faire tenir -un plus grand nombre de volumes, puis d'empêcher la poussière de -pénétrer à l'intérieur de ces volumes ou d'en ternir les plats. -Malheureusement, ces deux avantages sont surpassés et de beaucoup par -l'inconvénient qui résulte de ce système, la difficulté de retirer les -volumes: brochés, on risque de déchirer les couvertures; reliés, -d'abîmer la coiffe. Dans le cas particulier, cet indestructible et -insupportable tassement présente un autre danger: c'est de faire -déguerpir le client, qui aime à feuilleter et examiner avant d'acheter, -et ne tient nullement à se casser les ongles en essayant d'extirper de -leur geôle ces infortunés prisonniers. - -Si les livres rangés sur un rayon sont trop serrés pour que vous -puissiez les saisir par le dos, c'est forcément par leur partie -supérieure qu'il faut les prendre, c'est en appuyant le doigt sur la -tête ou le sommet de la gouttière,--mais non en tirant sur la coiffe, -comme on est toujours tenté de le faire,--que vous réussirez à vous en -emparer sans dommage et avec le moins de peine possible. - - * - - * * - -Vous êtes parvenu à le prendre, ce livre, et vous vous apprêtez à -l'ouvrir et à le lire, comment le tiendrez-vous? comment le manier? - -S'il est de petit format, rien ne vous empêche de le tenir à la main, et -c'est par la partie inférieure du dos que vous le soutiendrez en le -maintenant ouvert. - -S'il est de grand format et trop lourd pour être ainsi supporté, il faut -vous résoudre à le poser sur une table, devant laquelle vous vous -assoirez: dans ce cas, si, lorsqu'il est ouvert, les feuillets ont -tendance à se relever, votre main doit suffire à les maintenir baissés. -Si vous désirez ne pas immobiliser vos doigts, si vous avez besoin, par -exemple, d'écrire, de copier des extraits de ce livre, servez-vous, pour -le tenir ouvert, soit d'un presse-papier suffisamment lourd, que vous -poserez dessus, soit d'une de ces petites pinces à ressort, faites en -bois ou en métal, comme certains négociants en emploient pour garder en -ordre leurs notes ou factures. N'allez pas, en tout cas, appuyer vos -coudes sur les pages, l'un d'un côté du livre, l'autre de l'autre côté: -vous risqueriez d'abord de froisser ou de déchirer ces pages; vous -fatigueriez la reliure, en outre, et pourriez l'endommager. - -«Si l'on convient, dit très sensément et gracieusement Jean Darche[655], -qu'un bon livre est un ami, un maître avec lequel on converse, quelle -irrévérence n'est-ce pas de le traiter si mal! Oserait-on agir de la -sorte envers un ami vivant? Tout livre, dès qu'il est bon, dès qu'il est -admis à notre intimité, a un droit acquis par là même à notre estime, à -notre affection et à notre respect.» - -Le respect des livres, écoutez en quels termes naïfs, mais pleins -d'émotion, de persuasion et d'éloquence, l'auteur du _Philobiblion_ le -recommande aux étudiants de son siècle et à tous les lecteurs: - -«Non seulement nous remplissons un devoir envers Dieu en préparant de -nouveaux volumes, mais nous obéissons à l'obligation d'une sainte piété -si nous les manions délicatement, ou si, en les remettant à leurs places -réservées, nous les maintenons dans une conservation parfaite, de façon -qu'ils se réjouissent de leur pureté, tant qu'ils sont entre nos mains, -et qu'ils reposent à l'abri de toute crainte, lorsqu'ils sont placés -dans leurs demeures. Certainement, après les saints vêtements et les -calices consacrés au corps de Notre-Seigneur, ce sont les livres sacrés -qui sont dignes d'être touchés le plus honnêtement par les clercs, car -ils leur font injure toutes les fois qu'ils osent les prendre avec des -mains sales. Aussi nous pensons qu'il est avantageux d'entretenir les -étudiants sur les diverses négligences, qu'ils pourraient toujours -facilement éviter, et qui nuisent considérablement aux livres. D'abord -qu'ils mettent une sage mesure, en ouvrant ou en fermant les livres, -afin que, la lecture terminée, ils ne les rompent pas par une -précipitation inconsidérée, et qu'ils ne les quittent point avant de -remettre le fermoir qui leur est dû. Car il convient de conserver avec -plus de soin un livre qu'un soulier. - -«Il existe, en effet, une gent écolière fort mal élevée, en général, et -qui, si elle n'était pas retenue par les règlements des supérieurs, -deviendrait bientôt fière de sa sotte ignorance. Ils agissent avec -effronterie, sont gonflés d'orgueil, et, quoiqu'ils soient -inexpérimentés en tout, ils jugent de tout avec aplomb. - -«Vous verrez peut-être un jeune écervelé, flânant nonchalamment à -l'étude, et, tandis qu'il est transi par le froid de l'hiver, et que, -comprimé par la gelée, son nez humide dégoutte, ne pas daigner s'essuyer -avec son mouchoir avant d'avoir humecté de sa morve honteuse le livre -qui est au-dessous de lui. Plût aux dieux qu'à la place de ce manuscrit -on lui eût donné un tablier de savetier! Il a un ongle de géant, parfumé -d'une odeur puante, avec lequel il marque l'endroit d'un plaisant -passage. Il distribue, à différentes places, une quantité innombrable de -fétus avec les bouts en vue, de manière à ce que la paille lui rappelle -ce que sa mémoire ne peut retenir. Ces fétus de paille, que le ventre du -livre ne digère pas et que personne ne retire, font sortir d'abord le -livre de ses joints habituels, et ensuite, laissés avec insouciance dans -l'oubli, finissent par se pourrir. Il n'est pas honteux de manger du -fruit ou du fromage sur son livre ouvert et de promener mollement son -verre tantôt sur une page tantôt sur une autre, et, comme il n'a pas son -aumônière à la main, il y laisse les restes de ses morceaux. Il ne -cesse, dans son bavardage continuel, d'aboyer contre ses camarades, et, -tandis qu'il leur débite une foule de raisons vides de tout sens -philosophique, il arrose de sa salive son livre ouvert sur ses genoux. -Quoi de plus! Aussitôt il appuie ses coudes sur le volume, et, par une -courte étude, attire un long sommeil; enfin, pour réparer les plis qu'il -vient de faire, il roule les marges des feuillets, au grand préjudice du -livre. - -«Mais la pluie cesse et déjà les fleurs apparaissent sur la terre; alors -notre écolier, qui néglige beaucoup plus les livres qu'il ne les -regarde, remplit son volume de violettes, de primevères, de roses et de -feuilles; alors il se servira de ses mains moites et humides de sueur -pour tourner les feuillets; alors il touchera de ses gants sales le -blanc parchemin, et parcourra les lignes de chaque page avec son index -recouvert d'un vieux cuir; alors, en sentant le dard d'une puce qui le -mord, il jettera au loin le livre sacré, qui reste ouvert pendant un -mois, et est ainsi tellement rempli de poussière qu'il n'obéit plus aux -efforts de celui qui veut le fermer. - -«Il y a aussi des jeunes gens impudents auxquels on devrait défendre -spécialement de toucher aux livres, et qui, lorsqu'ils ont appris à -faire des lettres ornées, commencent vite à devenir les glossateurs des -magnifiques volumes que l'on veut bien leur communiquer; et, où se -voyait autrefois une grande marge autour du texte, on aperçoit un -monstrueux alphabet ou toute autre frivolité qui se présente à leur -imagination et que leur pinceau cynique a la hardiesse de reproduire. Là -un latiniste, là un sophiste, ici quelques scribes ignorants font montre -de l'aptitude de leurs plumes, et c'est ainsi que nous voyons très -fréquemment les plus beaux manuscrits perdre de leur valeur et de leur -utilité. - -«Il y a également de certains voleurs qui mutilent considérablement les -livres, et qui, pour écrire leurs lettres, coupent les marges des -feuillets en ne laissant que le texte, ils arrachent même les feuilles -de garde pour en user ou en abuser. Ce genre de sacrilège devrait être -défendu sous peine d'anathème. - -«Enfin, il sied à l'honnêteté des écoliers de se laver les mains en -sortant du réfectoire, afin que leurs doigts graisseux ne tachent point -le sinet du livre ou le feuillet qu'ils tournent. De plus, que l'enfant -larmoyant n'admire point les miniatures des lettres capitales, de peur -qu'il ne pollue le parchemin de ses mains humides, car il touche de -suite à ce qu'il voit. - -«Que désormais les laïcs, qui regardent indifféremment un livre renversé -comme s'il était ouvert devant eux dans son sens naturel, soient -complètement indignes de tout commerce avec les livres. Que le clerc -couvert de cendres, tout puant de son pot-au-feu, ait soin de ne pas -toucher, sans s'être lavé, aux feuillets des livres; mais que celui qui -vit sans tache ait la garde des livres précieux[656]. - -«La propreté des mains, à moins qu'elles ne soient galeuses ou couvertes -de pustules--stigmates de la cléricature,--convient aussi bien aux -écoliers qu'aux livres. Toutes les fois que l'on remarque un défaut dans -un livre, il faut y porter remède au plus tôt, car rien ne grandit plus -vite qu'une déchirure, et la fracture qui est négligée un moment ne se -répare dans la suite qu'avec dépens. - -«Quant aux armoires bien fabriquées où les livres peuvent être conservés -en toute sûreté sans craindre aucun dommage, le très doux Moïse nous en -instruit au trente et unième chapitre du Deutéronome: _Prenez ce livre_, -dit-il, _et mettez-le à côté de l'arche d'alliance du Seigneur votre -Dieu_[657]. O lieu délicieux et convenable pour une bibliothèque que -cette arche faite du bois de l'impérissable Setim, et recouverte d'or de -tous côtés! Mais le Sauveur défend aussi, par son propre exemple, toute -négligence inconvenante dans le maniement des livres, comme on peut le -lire dans le quatrième chapitre de saint Luc[658]. En effet, lorsqu'il -eut lu, dans le livre qui lui était offert, les paroles prophétiques -écrites sur lui-même, il ne le rendit au ministre qu'après l'avoir fermé -de ses mains sacrées. Que, par cette conduite, les étudiants apprennent -plus clairement à soigner les livres, qui, dans quelque cas que ce soit, -ne doivent point être négligés[659].» - - * - - * * - -Comme suite à ces prescriptions d'un des plus anciens et des plus -illustres amis des livres, il ne messied pas de placer ici les -recommandations d'un bibliographe moderne, de l'Américain Harold Klett. -Elles résument, d'une façon parfois un peu trop humoristique et -fantaisiste, toutes les précautions à prendre pour consulter un livre, -et le docteur Graesel déclare qu'il voudrait les «voir affichées dans -tous les bureaux de prêt» des bibliothèques publiques[660]. - -L'article d'Harold Klett a paru dans _the Library Journal_ de -New-York[661], sous le titre de _Don't_, «Ce qu'on ne doit pas faire». -En voici la traduction[662]: - - «Ne pas lire au lit; - - «Ne pas faire d'annotations marginales, à moins qu'on ne soit un - Coleridge; - - «Ne pas faire de cornes à ses livres; - - «Ne pas couper avec négligence les livres neufs; - - «Ne pas griffonner votre intéressant et précieux autographe sur les - pages de titre; - - «Ne pas faire mettre à un livre d'un dollar une reliure de cinq - dollars; - - «Ne pas mouiller le bout de ses doigts pour tourner plus facilement - les feuillets; - - «Ne pas lire en mangeant; - - «Ne pas confier des livres précieux à de mauvais relieurs; - - «Ne pas couper ses livres avec les doigts; - - «Ne pas laisser ses livres à l'abandon et sans les fermer; - - «Ne pas laisser tomber sur ses livres la cendre des cigares; - - «Ce qui vaut mieux, ne pas fumer en lisant: cela fait mal aux yeux; - - «Ne pas enlever les vieilles gravures des livres; - - «Ne pas poser vos livres sur le _rebord d'avant_[663] (c'est-à-dire - sur la gouttière,--comme on le fait souvent, lorsqu'on est en train de - lire, et que, momentanément interrompu dans cette lecture, au lieu de - prendre la peine de fermer le volume après y avoir laissé une marque, - on le place debout sur la tranche de devant, sur la gouttière écartée - et béante); - - «Ne pas faire sécher des feuilles (de plantes) dans les livres; - - «Ne pas placer de rayons (de bibliothèque) au-dessus des becs de gaz; - - «Ne pas tenir les livres par les plats de la couverture[664]; - - «Ne pas éternuer sur les pages; - - «Ne pas arracher les feuillets de garde; - - «Ne pas acheter des livres dépourvus de valeur; - - «Ne pas nettoyer ses livres avec des linges sales; - - «Ne pas loger ses livres dans des buffets, des commodes ni des - armoires: ils ont besoin d'air; - - «Ne pas faire relier ensemble deux livres différents; - - «_Dans aucun cas_, n'enlever ni les planches ni les cartes des livres; - - «Ne pas couper les livres avec des épingles à cheveux; - - «Ne pas faire relier de livres en cuir de Russie[665]; - - «Ne pas employer les livres pour caler des chaises et des tables - boiteuses; - - «Ne pas lancer les livres sur les chats ou sur la tête des enfants; - - «Ne pas briser le dos des livres en les ouvrant entièrement et de - force; - - «Ne pas lire les livres reliés trop près du feu ou du poêle, ni en - hamac ou en bateau; - - «Ne pas laisser les livres prendre de l'humidité; - - «Ne pas oublier ces conseils.» - -«On peut encore ajouter à cette liste, dit M. E.-D. Grand[666], la -recommandation de toutes les bibliothèques publiques: - - «Ne pas poser les livres ouverts les uns sur les autres, et ne pas - écrire en appuyant le papier sur les pages.» - -«Tous les préceptes du _Library Journal_, conclut le même bibliographe, -sont d'accord avec les principes de la raison, et il n'y aurait lieu de -faire d'objection qu'au sujet de l'exclusion qui frappe le cuir de -Russie dans les reliures et qui ne semble pas plus justifiée que les -reproches de La Bruyère au maroquin.» - -Plusieurs de ces avis et prohibitions ont besoin d'être discutés ou -développés et appuyés d'exemples. - -La question de la lecture au lit ou à table nous amène à envisager -d'abord quels sont les moments de la journée les plus convenables pour -lire. - -Tous les médecins sont d'accord pour déclarer que lire en mangeant est -une pernicieuse habitude; et ce n'est pas d'hier que la remarque est -faite. - -«Quand, après le repas, les chapelains de saint Louis lui offraient de -lui lire quelqu'un de ses livres favoris: «Non, disait-il avec un -sourire, il n'est si bon livre qui vaille après manger une -causerie[667].» - -«Nous sommes tous portés, quand nous sommes seuls, observe _l'Hygiène -moderne_[668], à lire en mangeant, soit que nous déjeunions, soit que -nous dînions, et c'est là une habitude extrêmement mauvaise et qui doit -être condamnée, surtout si, pour ne pas perdre de temps, on continue à -table une étude ou un travail commencé. - -«Si vous lisez, que ce soit quelque chose d'amusant. - -«L'habitude commune de lire à déjeuner le journal du matin n'est pas -absolument préjudiciable; elle fournit des sujets de conversation et ne -fatigue pas trop le cerveau; mais si l'on nous demandait notre avis, -nous conseillerions de ne rien lire du tout pendant les repas. - -«La digestion se fait toujours mieux quand l'esprit est libre de toute -préoccupation, et que les processus naturels s'accomplissent sans être -entravés par le travail de la pensée. - -«Il est extrêmement sain de dîner en compagnie de personnes gaies. Le -stimulant qui est ainsi donné à l'activité nerveuse agit puissamment et -efficacement sur la digestion. - -«Tout au contraire, une personne qui est ennuyée, fatiguée ou excitée, -ne peut digérer d'une façon satisfaisante.» - -Jean Darche, dans son _Essai sur la lecture_[669], estime, d'une façon -générale, que le temps le plus favorable pour lire, c'est le matin, en -se levant, et le soir avant de se coucher. Tel était aussi l'avis -d'Erasme[670]. - -Quant à la lecture au lit, si elle est dangereuse pour les livres, qu'on -ne peut, en effet, dans la position horizontale, tenir aisément ouverts -et qu'on risque d'endommager, elle n'est qu'incommode pour les lecteurs -et ne les menace d'aucun péril direct. Outre les paresseux à qui elle -peut convenir, elle est d'un grand secours pour les malades, et ne -mérite pas l'ostracisme impitoyable prononcé contre elle par Harold -Klett, en tête de ses _Don't_. - -Néanmoins, suivant les conseils de plusieurs médecins spécialistes, on -ne doit pas lire continûment des heures entières, et il est bon -d'interrompre fréquemment ses lectures pour promener les regards à -travers la fenêtre, ou, si la vue est bornée par un mur très rapproché, -pour les porter en haut, vers le ciel,--le meilleur moyen de reposer les -yeux étant de regarder au loin. Il est bon également de quitter son -livre pour prendre des notes, pour réfléchir, ou, mieux encore, se lever -de son siège, marcher et circuler quelque peu dans l'appartement ou la -pièce[671]. - -La défense faite par Harold Klett de corner les feuillets d'un livre en -guise de signet s'explique tout naturellement, puisque cette corne -casserait le papier et y laisserait un pli ineffaçable. Pour marquer -l'endroit où vous vous arrêtez dans votre lecture, à défaut de ruban -attaché à la tranchefile, servez-vous d'une languette de papier, que -vous glisserez entre les pages. - -Humecter son doigt pour tourner les feuillets d'un livre est, il faut -l'avouer, un procédé bien commode et bien tentant. Lorsque, debout -devant une boîte de bouquiniste ou le comptoir d'un libraire, vous -parcourez un volume et vous trouvez arrêté par deux feuillets qui, en -dépit de vos essais réitérés et de toutes vos insistances, s'obstinent à -ne pas se décoller, que faire? Le doigt, le doigt mouillé, semble tout -indiqué. - -Et, cependant, voyez ce dont vous avertit le doyen de notre Faculté de -médecine, M. le docteur Brouardel, des plus autorisés en l'espèce: - -«Parmi les causes de propagation de la tuberculose, il faut noter -l'habitude trop répandue de s'aider d'un doigt préalablement humecté de -salive pour feuilleter un livre, un dossier, des papiers -quelconques,--jusqu'aux plus crasseux billets de banque! Si «la moitié» -du personnel des instituteurs primaires de Paris est phtisique, elle le -doit, pour une bonne part, à cette pratique malpropre et funeste. Ceci, -on le voit d'ailleurs faire tous les jours, non pas seulement dans -l'enseignement, mais dans les bureaux, les offices ministériels, etc. -Les élèves, les employés, les clercs font ce qu'ils voient faire; ils -emportent ensuite partout, dans leur carrière administrative ou dans -leur vie d'hommes d'affaires, l'habitude de ces immenses dangers. - -«Le tuberculeux dépose innocemment sur les feuilles de papier des -bacilles que l'homme sain y ramasse et porte inconsciemment à sa bouche: -il suffit d'un malade pour empoisonner toute une bibliothèque, tous les -cartons d'une étude ou d'un bureau! - -«Les professeurs, pères de famille, maîtres de pension, instituteurs ou -autres personnes chargées de surveiller la jeunesse studieuse, feront -bien de ne pas perdre de vue ce danger. - -«Un avis pourrait même être affiché dans les bibliothèques et salles de -lecture pour mettre le public en garde contre cette fâcheuse -habitude[672].» - -Les preuves abondent de la réalité de ce péril, de la fréquence de cette -contagion, et nous n'avons, pour en fournir, que l'embarras du choix. - -Dernièrement, à Kharkow, chef-lieu de gouvernement de la Russie -méridionale, «une véritable épidémie de tuberculose s'était abattue sur -les employés de la municipalité, surtout sur ceux spécialement affectés -aux archives. Émus de cet état de choses, les médecins soumirent ces -archives à des analyses bactériologiques et micrographiques, et -constatèrent bientôt que les bacilles de Koch y pullulaient. L'enquête -établit que l'employé préposé très longtemps auparavant aux archives, -tuberculeux à la dernière période, avait la mauvaise habitude de se -mouiller le doigt avec de la salive pour feuilleter et compulser les -pièces. Il avait ainsi contaminé les archives soumises à sa garde; les -bacilles, avec le temps, s'y étaient développés et avaient créé un -véritable foyer de tuberculose qui avait infecté les employés. Que ceci -serve de leçon aux personnes qui ont la mauvaise habitude de ne pouvoir -feuilleter un livre sans l'intervention de la salive. Avis aussi à -celles qui empruntent des livres aux cabinets de lecture, livres prêtés -en grand nombre aux malades de toute sorte[673].» - - * - - * * - -La prohibition des annotations marginales formulée par Harold Klett dans -le susdit article _Don't_, s'explique et se justifie d'elle-même, -lorsqu'il s'agit des livres d'une bibliothèque publique: si chaque -lecteur s'avisait de mentionner, sur chaque ouvrage qu'il emprunte, ses -impressions ou remarques personnelles, les marges des plus grands -in-folio n'y suffiraient pas, et les volumes seraient dans un étrange -état. - -Mais, si l'on considère une bibliothèque privée, et c'est notre cas, la -même restriction doit-elle être maintenue? En d'autres termes, -avons-nous tort ou raison de souligner des passages ou d'inscrire des -notes sur des livres qui nous appartiennent et ne sont qu'à nous? - -Dans son _Traité élémentaire de bibliographie_, Sylvestre Boulard a -vivement combattu cette habitude. - -«Ces soulignures sont des taches qui font du tort à la vente de -l'ouvrage, écrit-il[674]... Ces notes ne sont que des taches -désagréables pour la plus grande partie des acquéreurs.» - -Maître Boulard était, sinon orfèvre, du moins libraire et expert en -librairie; on ne s'en aperçoit que trop ici. Est-ce que nous recherchons -et collectionnons des livres pour en trafiquer? Est-ce que notre -bibliothèque a été formée par nous peu à peu, amoureusement et -pieusement, pour être ensuite cédée à bon prix, avec beaux bénéfices, et -avons-nous à nous préoccuper de cette vente avant ou après décès? - -Nullement. Nos livres sont notre bien, et il s'agit d'en jouir à notre -convenance et d'en profiter de notre mieux. Ce sont des instruments que -nous avons certes le devoir de soigner et de ménager, mais que nous -avons aussi le droit de rectifier et de compléter; ou plutôt ce sont des -collaborateurs, des compagnons, que nous nous plaisons à consulter[675], -mais dont nous ne sommes pas tenus d'adopter sans réplique tous les -avis, avec lesquels nous avons licence de douter et d'objecter, que nous -contrôlons, reprenons et amendons au besoin. - -Le lecteur qui veut mettre à profit, savourer et conserver le fruit de -ses lectures, doit forcément marquer de quelque signe les passages qui -le frappent le plus, inscrire dans la marge, de côté, en tête ou en -pied, au crayon,--le crayon suffit, la plume prendrait trop de temps, et -le papier peut boire d'ailleurs,--telle remarque, telle critique, qui -vous vient à l'esprit, ou telle comparaison que cet endroit vous -suggère. Il n'est pas question ici, bien entendu, de ces annotations ou -exclamations dont certains commentateurs surchargeaient jadis les bas de -pages des ouvrages classiques: «Beau!» «Superbe!» «Admirable!» -«Sublime!» etc., de ce qu'on pourrait appeler «les notes bêtes»; ce ne -sont que «les notes utiles» que nous approuvons et conseillons, les -rectifications d'abord, puis les rapprochements et analogies de forme ou -de fond, les objections, etc. De cette façon et dans ce sens, c'est un -charme que d'annoter ses livres, et, pour le connaître et l'apprécier, -ce charme, ainsi que nous en avertit l'érudit et judicieux Gustave -Brunet[676], «il faut l'avoir goûté». - -Je sais qu'il y a des livres si beaux, si splendidement édités, qu'on -n'ose appuyer le crayon sur leurs pages et altérer la blancheur de leurs -marges; ceux-ci, regardez-les, contemplez-les, admirez-les; mais ayez -quelque autre édition de ces ouvrages, une édition moins luxueuse et -plus abordable, avec qui vous puissiez converser et discuter. Ou bien -encore, et pour tout concilier, inscrivez vos notes, non dans les -marges, mais sur une fiche simple ou double, avec renvois aux pages, et -placez ensuite cette fiche en tête ou à la fin du volume. Mais nombre de -travailleurs et de liseurs préféreront toujours se servir des marges. - -Il n'est guère de véritable ami des livres et des Lettres qui ne l'ait -commise, cette profanation, qui n'ait perpétré ce prétendu crime -d'annotation, et ne se soit livré, involontairement ou de parti pris, à -cette muette mais délectable et très profitable causerie. Racine -chargeait de gloses certains de ses volumes, Voltaire pareillement; et -le président de Thou, si soucieux cependant de la beauté et de -l'intégrité de ses livres; et l'évêque Huet, «de tous les hommes, celui -qui a peut-être le plus lu[677]»; et La Monnoye, Mirabeau, Morellet, -Naigeon, Alfieri, Dulaure, Letronne, l'astronome Lalande, le poète -Lebrun-Pindare, Paul-Louis Courier, Boissonade, Éloi Johanneau, Charles -Nodier, Jacques-Charles Brunet, etc., etc., sans compter ce «Jamet le -jeune, qui, au dire de Nodier précisément, doit sa célébrité parmi les -bibliophiles aux notes dont il aimait à couvrir les gardes, les -frontispices et les marges de ses livres[678]». Quant au marquis de -Paulmy, c'était exclusivement sur les feuillets de garde qu'il -inscrivait ses annotations, notamment l'analyse critique qu'il avait -coutume de faire de chacun des ouvrages entrant dans sa bibliothèque, -et, «tout grand seigneur qu'il était, ses notices n'en sont pas plus -bêtes; elles doublent même la valeur vénale de l'exemplaire, au lieu de -la diminuer[679]». - -Oui, la meilleure manière de prouver à nos livres tout le cas que nous -faisons d'eux et toute l'affection que nous leur portons, c'est, non de -les considérer comme «sacrés», à la façon des Cantiques de Lefranc de -Pompignan[680]; mais bien, au contraire, de les fréquenter et compulser -le plus possible, de les traiter en camarades et confidents, avec -lesquels on aime à deviser et discuter, à se rappeler, conférer et -s'épancher. - - * * * * * - -En terminant, pour prendre congé du lecteur et le laisser sur ce qu'on -nomme la bonne bouche, adressons à ces chers livres, comme un dernier -salut et un suprême hommage, cet hymne de gratitude, d'amour et de -glorification, composé à leur los: - -«Livres, don précieux, par qui existe le commerce intime des âmes dès ce -monde, trésor impérissable, si doux à acquérir, si facile à conserver, -soutien de l'âme fatiguée, consolation pour les mauvais jours, moyen -sublime d'obtenir pour nous-mêmes et de répandre sur nos frères la joie -sereine, la vérité, l'amour, «la chose la meilleure qui soit en nous!» -puissiez-vous être l'objet d'une affection véritable et digne de vous! -Puisse le culte de l'intelligence renaître et se conserver pur! Puisse -la soif des grandes choses ramener la foule dédaigneuse, qui s'éloigne, -vers vous, source féconde d'où s'épanchent la lumière qui grandit -toujours et la vie qui ne finit pas[681].» - - - - -APPENDICE - - - - -I.--ABRÉVIATIONS - - -A propos des incunables (chap. III, pp. 70-71, note 171), nous avons dit -un mot de certaines abréviations nommées les unes _sigles_, les autres -_notes tironiennes_. Nombre de ces anciennes marques, initiales, lettres -enclavées, signes et formules brachygraphiques[682], sont encore usités -fréquemment, et il n'est pas inutile de les connaître. Exemples: IHS ou -I. H. S., Jhesus Christus ou Jesus Hominum Salvator;--INRI ou I. N. R. -I., Jesus Nazareus Rex Judæorum;--X, XRS, Χρ, Christus, Χριστός;--D. M., -Dîs manibus ou Deo magno;--D. O. M., Deo optimo maximo;--M. P., Maximus -pontifex;--S. P. Q. R., Senatus populusque romanus;--S., saint;--SS., -saints, ou sanctissimus;--TH. ou Θ, la mort, ou décédé (de -θάνατος);--etc. - -Quantité de termes du langage courant ou de cérémonie sont très souvent -représentés par leurs abréviatifs: M., monsieur;--MM., messieurs;--Mmes, -mesdames;--Mlles, mesdemoiselles;--Mgr., Monseigneur;--S. A., Son -Altesse;--LL. AA. RR., Leurs Altesses Royales;--S. É., Son Éminence;--S. -E. ou S. Exc., Son Excellence;--S. S., Sa Sainteté;--S. G., Sa -Grandeur;--S. Gr., Sa Grâce;--N. S. P., Notre Saint Père (le -pape);--PP., Pères (de l'Église);--R. P., Révérend Père;--etc. - -La grammaire a de nombreuses abréviations spéciales: adj., -adjectif;--adv., adverbe;--art., article;--pr. ou pron., pronom;--m. ou -masc., masculin;--f. ou fém., féminin;--s. ou sing., singulier;--p., pl. -ou plur., pluriel;--syn., synonyme;--etc. - -La géographie a les siennes: N., Nord;--S., Sud;--E., Est;--O., -Ouest;--N.-N.-E., Nord-Nord-Est;--fl., fleuve;--affl., -affluent;--confl., confluent;--mont., montagne;--dép. ou dépt., -département;--arr. ou arrond., arrondissement;--etc. - -La chimie a, dans sa nomenclature, toute une série d'abréviatifs, on -pourrait dire de _sigles_: O, oxygène;--Az, azote;--H, hydrogène;--Hg, -mercure (_hydrargyrus_);--Cl, chlore;--S, soufre;--K, potassium -(anciennement kalium, de l'arabe _kaly_ ou _kali_);--AzH³, -ammoniaque;--SO², acide sulfureux;--SO³, acide sulfurique;--etc. - -Le système métrique: g. ou gr., gramme;--m., mètre;--hect., -hectare;--centigr., centigramme;--c., cent. ou centim., centimètre;--c. -ou cent., centime;--f. ou fr., franc;--cmq, cm², centimètre carré;--cmc, -cm³, centimètre cube;--etc. - -Les mathématiques, outre les abréviations: cos., cosinus;--log., -logarithme;--sin., sinus;--tg. ou tang., tangente;--C. Q. F. D., ce -qu'il fallait démontrer;--etc., ont de nombreux signes brachygraphiques: -+ plus; − moins; × multiplié par; ÷ divisé par; = égal; > plus grand; < -plus petit; ∞ infini; ∫ somme; etc. - -De même pour la musique, la botanique, l'astronomie, la météorologie, la -médecine, la pharmacie, etc., toutes les branches du savoir humain. - -Nous nous sommes borné, dans la liste suivante, aux abréviations -concernant spécialement l'objet de notre livre, aux abréviations -bibliographiques. - -Nous ferons à leur sujet, aussi bien d'ailleurs qu'au sujet des -abréviations en général, quelques observations: - -1º Afin que les abréviations ne pussent être confondues les unes avec -les autres, il serait bon de ne pas les exagérer jusqu'à représenter un -mot par sa lettre initiale seulement, quand cette initiale est celle -d'un autre mot fréquemment employé, et par cela même pouvant être -abrégé. Malheureusement, il n'y a pas de règles fixes, et les libraires -écrivent aussi bien _f._ que _fasc._ pour _fascicule_; _f._ que _form._ -pour _format_; _p._ pour _page_, aussi bien que pour _papier_, _petit_, -_peigne_ (tranches peigne)[683], etc. L'habitude, la pratique et aussi -le sens de la phrase aideront à débrouiller ces confusions[684]. - -2º En revanche, typographiquement et théoriquement, la suppression de la -lettre finale toute seule est condamnée comme inutile: «les abréviations -d'une lettre ne sont pas acceptées» (LECLERC, _loc. cit._, p. 158); et -cela se conçoit, puisque cette lettre finale est remplacée par un point, -c'est-à-dire par un signe occupant une place équivalente à celle de la -lettre enlevée. Ainsi on n'écrira pas, ou plutôt on ne devrait pas -écrire, _pag._ pour _page_, mais _p._; _tom._ pour _tome_, mais _t._; -_librair.-édit._ pour _libraire-éditeur_, mais _libr.-édit._ Cependant, -on rencontre fréquemment des abréviations de ce genre; il en est même -qui sont incontestablement admises, comme _loc. cit._, pour _loco -citato_, au lieu de _l. cit._ ou _l. c._ C'est que ces simples lettres: -_l._ (pour _loco_), _p._ (pour _page_), _t._ (pour _tome_), etc., -semblant insuffisantes et incompréhensibles, on a jugé utile d'en -laisser plusieurs devant elles, de moins écourter le mot, et, comme on -ne doit régulièrement s'arrêter qu'après une consonne (_loc._, pag., -tom., etc.), seule, la voyelle finale s'est trouvée retranchée. - -3º On ne devrait jamais terminer une abréviation après une voyelle; mais -comment, par exemple, abréger distinctement les mots _blanc_ et _bleu_? -Certains libraires n'hésitent donc pas à se servir, dans leurs -catalogues, de l'abréviation _bla._, pour _blanc_, _blanche_; à écrire -_chi._, pour _chine_, etc. La règle, mais règle fréquemment inobservée -sans risque d'ambiguïté ni de confusion, c'est «d'exprimer, dans toute -abréviation, la ou les consonnes qui appartiennent à la première syllabe -non énoncée» (DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. cit._, p. 93); par conséquent, -d'écrire: _arch._ pour _archives_, _bibl._ ou _biblioth._ pour -_bibliothèque_, _bull._ pour _bulletin_, _dict._ ou _dictionn._ pour -_dictionnaire_, _fasc._ pour _fascicule_, _hist._ pour _histoire_; et -non: _arc._, _bib._, _bul._, _diction._, _fas._, _his._ Cependant, on -rencontre couramment _let._ (au lieu de _lettr._) pour _lettres_, _lig._ -(au lieu de _lign._) pour _lignes_, _œuv._ (au lieu de _œuvr._) pour -_œuvres_, etc., etc. - -4º Encore en règle générale et sans qu'il y ait là un principe absolu, -il vaut mieux, dans une locution, un titre d'ouvrage, etc., qu'on veut -abréger, faire supporter l'abréviation au substantif. (Cf. LECLERC, -_loc. cit._, p. 156.) Ainsi on écrira: _Classific. décimale_ plutôt que -_Classification décim._ La raison de cette règle, c'est que, toujours -d'une façon générale, l'abréviation du substantif se saisit mieux que -celle de l'adjectif: _Prescript. trentenaire_, par exemple, est plus -clair que _Prescription trenten._ Cependant, on écrira: _Miscellanées -bibliogr._, de préférence à _Miscell. bibliographiques_. L'essentiel est -d'épargner au lecteur toute hésitation et toute peine, et de se faire -promptement et parfaitement comprendre. - -5º Enfin, et contrairement aux procédés suivis dans les anciens -manuscrits et les premiers livres, il convient, dans les textes -ordinaires, d'user des abréviations le moins possible. Elles nuisent -presque toujours au bon aspect typographique. Ce n'est que dans les -notes et dans les ouvrages spéciaux: dictionnaires, grammaires, -catalogues, annuaires, manuels, guides, vade-mecum, etc., qu'elles -peuvent être employées avec plus ou moins de réserve, et sont couramment -admises. - - A., a., an., _A._, _a._, _an._ an, année; _anno_ (lat.). Voir - _Locutions latines_. - a., az. azuré, s. (f. a.: fers azurés). - _A. C._, _an. Chr._ _anno Christi_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - à comp. à compartiments. - _A. D._, _an. Dom._, _an. dni._ _anno Domini_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - _ad verb._ _ad verbum_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - à. fr. à froid. - _Amst._ _Amstelodami_ (lat.): à Amsterdam. - an., ann. année; annuel, le. - anast., anastat. anastatique (livre, planche, - reproduction, etc., - anastatique[685]). - anc. ancien, ne. - ang., angl. anglais, e (r. angl.: reliure - anglaise). - anon. anonyme. - ant. antique; antiqué, e. (tr. ant.: - tranches antiquées[686]). - _Antverp._ _Antverpiæ_ (lat.): à Anvers. - _ap._ _apud_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - app. appendice. - aquar. aquarelle, s. - art. article. - _art._ _articulus_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - atl. atlantique; atlas (f. atl.: - format atlantique). - _Aug. Vind._ _Augustæ Vindelicorum_ (lat.): - à Augsbourg. - aut. auteur. - aut., autog. autographe; autographié, e. - av. la let. avant la lettre. - av. let. avec lettre. - av. rem. avec remarque. - az., a. azuré, s. (f. az.: fers azurés). - - b. basane; bois (gr. s. b.: gravures - sur bois). - bas., b. basane. - bas. gran. basane granitée. - bibl., bibliogr., bibliograph. bibliographe; bibliographie, ique. - bibl., biblioph. bibliophile; bibliophilie. - bibl., biblioth. bibliothèque. - bl. bleu, e. - bla. blanc, che. - blas. blason. - Br., br., Brad., brad. Bradel, bradel (cart. brad.: - cartonnage bradel). - br. brun, e. - br., bro. broché, e. - br., broch. brochure. - bull. bulletin. - - C., c., Ch., ch., Chi., chi. Chine, chine. - c. chiffré (ffc.: feuillets chiffrés); - coins; cuir. - c.-à-d. c'est-à-dire. - cap., _cap._ capitale; _capitulum_ (lat.): - chapitre. Voir _Loc. lat._ - car., caract. caractère, s. - car. elz., goth., caractères elzeviriens, - ital., micr., gothiques, italiques, - rom., r. et n. microscopiques, romains, rouges - et noirs. - cart. carton; cartonnage; cartonné, e. - cart. Brad. ou brad. cartonnage bradel. - cart. n. r. cartonné non rogné. - catal. catalogue. - c. d. R. cuir de Russie. - c. et ferm. coins et fermoirs. - cf., cfr. conférer: «comparer, faire - collation, en parlant de textes» - (Littré.) - _c. f._ _cum figuris_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - ch. chant. - ch., chagr. chagrin. - ch., chap. chapitre. - Chi., chi., Ch., ch., C., c. Chine, chine. - chiff., c. chiffré, e. - ch.-l. chef-lieu. - _Ch. M._, _ch. m._ _charta magna_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - chrom., chromolith. chromolithographie. - citr. citron. - col. colorié, e. - col., colon. colonne, s. - comp. compartiments; composé, e. - comp., compl., cp., cplt. complet, ète. - coul. couleur. - couv. couverture. - couv. impr. couverture imprimée. - couv. fact. couverture factice. - cp., cplt., comp., compl. complet, ète. - - D. dom, don (D. Calmet: dom Calmet). - d. date (s. d.: sans date); de; - demi; doré; doublé, e. - d.-b. demi-basane. - d.-ch. demi-chagrin. - d. d. t. doublé de tabis. - déd. dédicace. - déd. aut. dédicace autographe. - déd. impr. dédicace imprimée. - déd. man. ou manus. dédicace manuscrite. - _del._ _delineavit_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - dent.; dent. int. dentelle; dentelle intérieure. - dern. dernier, ère. - des. dessin, s. - div., Don, Dons division, s. - D.-M. docteur-médecin. - D.-M. P. docteur-médecin de la - Faculté de Paris. - d.-m. demi-maroquin. - Dº, dº dito (de l'ital. _detto_): - déjà dit, énoncé précédemment. - dor. s. t., d. s. t. doré sur tranches. - doub. double; doublé, e. - Dr, Dr docteur. - dr. droite. - d.-r., d.-rel., demi-rel. demi-reliure. - dupl. duplicata. - d.-v. demi-veau. - - éb. ébarbé, e. - éc. écaille. - éd., édit. éditeur, édition. - e.-f. eau-forte, eaux-fortes. - elz. elzevier; elzevierien, ne. - encadr. encadrement, s. - enl. enluminé, e. - entr. entrelacs. - env. d'aut. envoi d'auteur. - _eod. loc._ _eodem loco_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - _epist._ _epistola, æ_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - épr. épreuve, s. - est. estampe; estampé, e. - etc., &c.; etc., &c. _et cætera_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - &., & et. - ex., p. ex. exemple; par exemple. - ex.; exempl. exemplaire, s. - _excus._ _excusum_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - extr. extrait. - _ex typ._ _ex typographia_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - - f. fascicule; fauve (v. f.: veau - fauve); fers; feuille ou - feuillet; filets; format; - franc, s. - f. fers. - f. a.; f. à. fr.; fers azurés; fers à froid; - f. d.; fers dorés; - p. f. petits fers. - f. feuille ou feuillet. - ff. feuilles ou feuillets;--Digeste - (droit romain). - ff. chif., ffc. feuillets chiffrés. - ff. nchif., ffnc. feuillets non chiffrés. - fnc. feuillet non chiffré. - f., fil. filet, s. - f. comp., fil. à comp. filets à compartiments. - f. comp., fil. comp. filets composés. - f. d., fil. dor. filets dorés. - f. d. s. l. p., - fil. dor. s. l. pl. filets dorés sur les plats. - f., form. format. - f. atl., f. obl. format atlantique, format oblong. - fact. factice (couv. fact.: couverture - factice). - fasc., f. fascicule, s. - ferm. fermoirs. - feuil. feuillage; feuille, s.; - feuillet, s. - ff., ffc., ffnc., fnc., etc. Voir ci-dessus: f.: feuille ou - feuillet, etc. - fig. figure, s. - figg. figures. - fig. col. figures coloriées. - fig. s. b. figures sur bois. - fil., f. filet, s. - fil. à comp., fil. comp., - fil. dor., etc. Voir ci-dessus: f., fil.: - filet, s; etc. - fil, filigr. filigrane. - fl. d. l. fleurs de lis. - fº, fol. folio. - fºs, ffºs, ff. folios. - fº, in-fol. in-folio. - form., f. format. - form. atl., obl. Voir ci-dessus: f., form.: - format, etc. - fr., f. franc, s. - fr., à fr. froid, à froid. - front. gr. frontispice gravé. - fx. tit. faux titre. - - g. gauche. - gauf., gf. gaufré, e. - gén. général, e. - gf., gauf. gaufré, e. - goth. gothique. - gr. grand, e; granit ou granité, e; - gravé, e; gravure, s; grec. - gran., gr. granit ou granité, e. - grav., gr. gravure, s. - grav. en b., gr. s. b. gravures en bois, gravures sur - bois. - gr. marg. grandes marges. - gr. p., gr. pap. grand papier. - H., h., Holl., holl. Hollande, hollande. - hebd. hebdomadaire. - héliogr. héliogravure, s. - - _i._, _i. e._ _id est_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - _ib._, _ibid._ _ibidem_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - _id._ _idem_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - ill., illustr. illustrations; illustré, e. - imp., impr. imprimé, e; imprimerie; imprimeur. - impr.-édit. imprimeur-éditeur. - impr.-libr. imprimeur-libraire. - Impr. nat. Imprimerie nationale. - in-fº in-folio. - in-pl. in-plano. - in-4º ou 4º, - ou mieux[687] in-4 in-quarto ou in-quatre. - in-8º ou 8º, ou mieux in-8 in-octavo ou in-huit. - in-12 ou 12º; in-16 ou 16º; in-douze, in-seize, in-dix-huit, - in-18 ou 18º; in-24 ou 24º; in-vingt-quatre, etc. - etc. - inc., incis. incisé, e: entaillé, gravé - (couv. cuir incis.: couverture - cuir incisé). - inc., incompl. incomplet, ète. - inc., incun. incunable. - _inf._ _infra_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - _init._ _initium_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - init. grav. initiales gravées. - int. intérieur, e. - _inv._ _invenit_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - ital. italique, s; italien, ne. - - J., j., Jap., jap. Japon, japon. - j. jaune. - j., jas., jasp.[688] jaspé, e. - jans. janséniste. - l., _l._ lavé; lilas; _loco_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - l., let. lettre, s. - l., lig. ligne, s. - lat. latin, e. - _laud._ _laudatus, i_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - La Val., Laval. La Vallière, Lavallière. - _l. c._, _loc. cit._ _loco citato_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - let., lettr. lettre, s. - lib., libr. libraire, librairie. - libr.-édit. libraire-éditeur. - _lib._ _liber_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - lig., l. ligne, s. - lim., limin. liminaire, s (feuillets). - _Lips._ _Lipsiæ_ (lat.): à Leipzig. - lith., lithog. lithographie; lithographié, e. - liv, livr. livre, s; livraison, s. - _l. l._, _loc. laud._ _loco laudato_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - loc. locution. - _loc. cit._, _l. c._ _loco citato_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - _loc. laud._, _l. l._ _loco laudato_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - _Lugd._ _Lugduni_ (lat.): à Lyon. - _Lugd. Bat._, _Lugd. B._ _Lugduni Batavorum_ (lat.): - à Leyde. - - m., mar. maroquin. - m. ant. maroquin antique. - m. bl. maroquin bleu. - m. bla. maroquin blanc. - m. citr. maroquin citron. - m. du L. maroquin du Levant. - m. d. d. m. maroquin doublé de maroquin. - m. d. d. t. maroquin doublé de tabis. - m. j. maroquin jaune. - m. jans. maroquin janséniste. - m. l. maroquin lilas. - m. n. maroquin noir. - m. o., m. ol. maroquin olive. - m. pl. maroquin plein. - m. r. maroquin rouge. - m. v. maroquin vert. - m. viol. maroquin violet. - m., mouill. mouillures (m. et p.: mouillures - et piqûres). - marb., marbr. marbré, e. (tr. marbr.: tranches - marbrées). - marg. marges (gr. marg.: grandes - marges). - Md. marchand. - Me. maître (Me X..., notaire). - méd. médium (pap. méd.: papier médium - ou moyen[689].) - mens. mensuel, le. - micr. microscopique. - mil. milieu. - min. miniature. - minusc. minuscule. - monogr. monogramme, monographie. - mos. mosaïque. - mouill., m. mouillures. - mouill. et piq. mouillures et piqûres. - (et même m. et p.) - moy. moyen, ne. - mq., mqq. manque, manquent. - Ms., ms. manuscrit (substantif singulier), - et manuscrit, e (adjectif - singulier). - Mss, mss[690], MMs, mms. manuscrits (substantif pluriel), - et manuscrits, es (adjectif - pluriel). - - N. Nom inconnu ou qu'on ne veut pas - désigner. (Ex.: Madame X..., - Madame ***, Monsieur Un Tel, - Monsieur N...). - n. nerfs; noir, e; nom; non; note. - N., n.; _N., n._ note, _nota_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - N. B.; N. B. _nota bene_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - N. C. notable commerçant. - N.-D. Notre-Dame. - _N. L._, _n. l._ _non licet_ ou _non liquet_ - (lat.). Voir _Loc. lat._ - n. ms., n. mss, not. mss note manuscrite, notes - manuscrites. - Nº, Nºs, num. numéro, s. - nouv. édit. nouvelle édition. - n. r., n. rog. non rogné. - N.-S. J.-C. Notre-Seigneur Jésus-Christ. - NN. SS. Nos Seigneurs. - n. st. nouveau style. Voir la note - à st.: style. - _N. V._, _n. v._ _ne varietur_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - - o., ol. olive (couleur). - obl. oblong. - œuv.; œuv. compl. œuvres; œuvres complètes. - ol., o. olive (couleur). - _op. cit._ _Opere citato_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - orig. original, e. - orn. orné, e; ornement. - ouv., ouvr. ouvrage. - - P. Paris. (Ex.: P., s. d., in-8: - Paris, sans date, in-huit). - P., PP. Père, Pères de l'Église. - R. P. révérend père. - S.-P. le Saint-Père (le pape). - p. page; papier; peau; peigne - (tr. p.: tranches peigne[691]); - petit, e. - pp. pages; petit papier. - p., pap.;--p. p., pp. papier;--petit papier. - pap. ch., p. de C. papier de Chine. - pap. holl., p. de H. papier de Hollande. - pap. jap., p. du J. papier du Japon. - pap. méd., p. méd. papier médium ou moyen[692]. - pap. moy, p. moy. papier moyen. - pap. v., p. v. papier vergé. - pap. vél., p. vél. papier vélin. - pap. Wh., p. Wh. papier Whatman. - par., paragr. paragraphe. - parch. parchemin, parcheminé, e. - part. partie, s. - _pass._ _passim_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - p. de tr. peau de truie. - perc., percal. percaline. - pet., p. petit, e. - pet. f., p. f. petits fers. - pet. form. petit format. - pet. pap., p. p., pp. petit papier. - p. ex. par exemple. - _pinx._ _pinxit_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - piq. de v. piqûres de vers. - pl. plats; planches; plein, e. - pl. enl. planches enluminées. - plaq. plaquette. - point. pointillé. - portr., ptr., ptrs portrait, s. - PP. Pères (de l'Église). - pp. pages; petit papier. - princ., ppal. principal. - ps. psaume. - ps., pseud. pseudonyme. - P.-S., P. S. post-scriptum, postscriptum. - - Q., quest. question. - qq. quelques. - qqf. quelquefois. - qq. mouill. quelques mouillures. - _Q. S._, _q. s._ _quæ supra_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - - R. révérend (R. P., RR. PP.: - révérend père, révérends pères). - R., rép. réponse. - r. reliure; rogné, e; rouge. - rac. racine (v. rac.: veau racine). - récl. réclame, s. - rég., régl. réglé, e. - rel., r. relié, e; reliure. - rel. anc. reliure ancienne. - rel. angl. reliure anglaise. - rel. brad. reliure bradel. - rel. en ch. reliure en chagrin. - rel. jans. reliure janséniste. - rel. p. de tr. reliure en peau de truie. - rel. pl. reliure pleine. - rel. s. n. reliure sur nerfs. - rem. remarque. - rép. réponse; réparé, e. - reprod. reproduction. - r. et n. rouge et noir. - rº recto. - rog., n. rog., n. r. rogné, e; non rogné, e. - rom. romain. - - S., SS; St, Sts; Ste, Stes saint, s; sainte, es. - s. sans; siècle; supérieur, e (tr. s.: - tranche supérieure); sur. - s., sig., sign. signature, s; signé, e; signet, s. - s., suiv., ss. suivant, s; e, es. (a. 1884 et ss.: - années 1884 et suivantes). - s. a. sans année (de publication) - (synon. de s. d.). - sc. scène. - _sc._, _sculps._ _sculpsit_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - s. d. sans date. - sect. section. - _seq._ _sequens_, _sequentes_, _sequentia_ - (lat.) Voir _Loc. lat._ - sig., sign., s. signature, s; signé, e; signet, s. - s. l. sans lieu (sans indication de lieu - de publication). - s. l. n. a. sans lieu ni année. - s. l. n. d. sans lieu ni date. - s. l. n. d. n. typ. (ou n. t.) sans indication de lieu, ni de - date, ni de typographe. - s. l. n. d. n. typ. ni libr. sans indication de lieu, ni de - date, ni de typographe, ni de - libraire. - s. l. n. n. sans lieu ni nom (d'imprimeur). - s. l. n. typ. (ou n. t.) sans lieu ni typographe. - s. m. sans millésime. - s. n. d'aut. sans nom d'auteur. - s. n. d'impr. sans nom d'imprimeur. - _sq._, _sqq._ _sequens_, _sequentes_, - _sequentia_ (lat.). Voir - _Loc. Lat._ - Sr. sieur (le). - _SS._, _ss._ _Suprascriptus_ (lat.). Voir - _Loc. lat._ - St, Sts; S., SS.; Ste, Stes saint, s; sainte, s. - st. style (v. st.: vieux style; - n. st.: nouveau style[693]). - s. t. sans titre; sans nom de - typographe. - s. tit., s. t. sans titre. - s. typ., s. t. sans (nom de) typographe. - suiv., ss., s. suivant, s; e, es. - sup., supér., s. supérieur, e. - _sup._ _supra_ (lat.). Voir _Loc. lat._ - supp., suppl. supplément. - _s. v._, _s. verbo_, _s. voce_ _sub verbo_, _sub voce_ (lat.). - Voir _Loc. lat._ - S. V. P., s. v. p. s'il vous plaît. - syn., synon. synonyme. - - t. tabis; tête; titre; tome; - typographe. - t., tit. titre. - tab. table; tableau. - T. C. F., TT. CC. FF. Très Cher Frère, Très Chers - Frères. - t. d.; t. j. tête dorée; tête jaspée. - tit. cour. titre courant. - tit. gr. titre gravé. - tit. r. et n. titre rouge et noir. - tr. tranche, s; truie (p. de tr.: - peau de truie). - tr. ant. tranches antiquées[694]. - tr. cis. tranches ciselées. - tr. dor., tr. d. tranches dorées. - tr. j. tranches jaspées. - tr. marb. tranches marbrées. - tr. p. tranches peigne[695]. - tr. r. tranches rouges. - tr. s. d. tranche supérieure dorée. - trad. traduit. - trad., traduct. traducteur, traduction. - T. S. V. P. tournez (la page), s'il vous - plaît. - typ., typogr., t. typographe, typographie. - - V.[696], v., voy. Voir, voyez. - v. veau; vélin; vergé, e; vers - (poésie); vert, e; vieux; - volume. - v. ant. veau antique. - v. bl. veau bleu. - v. br. veau brun. - v. éc. veau écaille. - v. est. veau estampé. - v. f. veau fauve. - v. f. ant. veau fauve antique. - v. fil. veau (avec) filets. - v. gr. veau granit ou granité. - v. jas., v. j. veau jaspé. - v. marb., v. m. veau marbré. - v. pl. veau plein. - v. porph., v. p. veau porphyre. - v. rac. veau racine. - v. t. veau tacheté. - v. v. veau vert. - v. viol. veau violet. - vél., v. vélin. - vél. de H. vélin de Hollande. - _Venet._ _Venetiæ_ (lat.): à Venise. - vers. verset. - vign. vignette, s. - vº verso. - vol., v. volume, s. - voy., V.[697], v. voyez. - v. s. vieux style. Voir la note à st.: - style. - Vve. veuve. - - Wh. Whatman (papier). - - X Inconnu, anonyme. Voir - ci-dessus: N. - - -EXEMPLES: - -1 vol. in-8, 4 ff. n. ch., 185 pp., rel. m. d. L., dent. int., f. d. s. -l. pl., tr. s. d. - -Lire: 1 volume in-huit, 4 feuillets non chiffrés, 185 pages, relié en -maroquin du Levant, dentelle intérieure, filets dorés sur les plats, -tranche supérieure dorée. - - -1 vol. in-18, d. r. ch., t. jas., n. r., qq. m. - -Lire: 1 volume in-18, demi-reliure chagrin, tête jaspée, non rogné, -quelques mouillures. - - -_N. B._ Les millésimes s'abrègent quelquefois par la suppression du -premier chiffre de gauche, le chiffre des mille: 825, pour 1825; -843-847, pour 1843 à 1847. - - - - -II.--LOCUTIONS LATINES - - - - _a ... ad_ de ... à. Ex.: _a_ p. 20 _ad_ 28: de la - page 20 à la page 28. - - _absque_ sans. - - _absque nota_, - _absque ulla nota_ sans indication, sans aucune indication - (sans nom de ville d'imprimeur, ni - d'éditeur). Ex.: _absque ulla nota, - sed Parisiis, Guido Mercator, circa - 1493._ (Cf. _sine_.) - - _ad calcem_ au bas de la page (_calx, calcis_, - talon). - - _addendum_, _addenda_ à ajouter. - - _ad extremum_ au bout, à l'extrémité. (Cf. _ad calcem_, - _in fine._) - - _ad libitum_ à volonté, au choix. - - _ad litteram_ à la lettre, mot pour mot, fidèlement. - Ex.: Traduction _ad litteram_. (Cf. _ad - verbum_.) - - _ad usum_ à l'usage (_ad usum Delphini_, à l'usage - du Dauphin: à propos des livres - expurgés). - - _ad verbum_ (_ad verb._) au mot, à l'article. Ex.: Voir Littré, - _Dictionn._, _ad verb._ Dire:--Voir - Littré, _Dictionnaire_, au mot Dire. - (Cf. _sub verbo_ et _sub voce_.) - _Ad verbum_ a aussi le sens de _ad - litteram_, mot pour mot, littéralement. - - _ædes_, _ædis_; _in - ædibus_; _ex ædibus_ maison; dans la maison, l'imprimerie de; - de la maison, l'imprimerie de. - - _alias_ autrement, autrement dit. Ex.: Henri - Beyle, _alias_ Stendhal. (Cf. _seu_, - _vel_, _vulgo_.) - - _anno_ (_A._, _a._) année, dans l'année. - - _anno Christi_ (_A. C._, - _an. Chr._) en l'an du Christ. - - _anno Domini_ (_A. D._, - _an. Dom._, _an. dni._) en l'an du Seigneur. - - _apud_ (_ap._) chez, dans. Ex.: Voir Montaigne _ap._ - Littré, _Dictionn._ art. Père:--Voir - Montaigne dans Littré, _Dictionnaire_, - article Père. - - _articulus_ (_art._) article. - - _collatis passim - articulis_ çà et là dans les articles réunis[698]. - - _cætera desunt_, _cætera - desiderantur_ le reste manque, est désiré. (Formule qui - se met parfois au bas d'un ouvrage - inachevé.) - - _capitulum_ (_cap._) chapitre. - - _charta magna_ (_Ch. M._, - _ch. m._) grand papier. - - _circa_ autour de, environ. - - _corrigendum_, - _corrigenda_ à corriger. (Erreur ou erreurs à - corriger.--_Corrigenda_ s'emploie - quelquefois comme synonyme d'_errata_.) - - _cum figuris_ (_c. f._) avec figures, vignettes. - - - _deleatur_ (∂) à effacer, à enlever. (Terme et signe de - typographie.) - - _delineavit_ (_del._) a dessiné; dessiné par... (Marque du - dessinateur.) - - - _eodem loco_ (_eod. loc._) au même endroit. - - _epistola, æ_ (_epist._) épître, s; lettre, s. - - _erratum, errata_ erreur, erreurs. On donne le nom - d'_errata_ à la liste des fautes - commises dans le texte d'un ouvrage - imprimé, suivies de leurs - corrections[699]. - - _et cætera_ (etc., _&c._; - etc., &c.) et le reste, et les autres. - - _ex_ de, du. - - _ex ædibus_ Voir _ædes_. - - _excusum_ (_excus._) imprimé. - - _ex dono_ du don de... (donné par l'auteur ou par - l'éditeur, etc.). - - _ex libris_ des livres, d'entre les livres - (c'est-à-dire volume faisant partie des - livres de... de la bibliothèque de...; - volume appartenant à...). - - _ex meis_ (sous-ent. - _libris_) de mes livres, des miens (c'est-à-dire - volume de ma bibliothèque). - - _ex officina_ de l'atelier, de l'imprimerie de... - - _ex typographia_ (_ex - typ._) de l'imprimerie de... - - - _ibidem_ (_ib._, _ibid._) là même, dans le même endroit. - - _idem_ (_id._) le même, la même. - - _id est_ (_i._, _i. e._) c'est, c'est-à-dire, c.-à-d. - - _impressum_ imprimé. - - _in_ dans. Ex.: Cité in _Géogr. univ._ de - Reclus:--Cité dans la _Géographie - universelle_ de Reclus. - - _in ædibus_ Voir _ædes_. - - _in extenso_ en entier. - - _in fine_ à la fin. Ex.: Voir tel ouvrage ou tel - chapitre _in fine_, à la fin. (Cf. - _ad calcem_, _ad extremum_.) - - _infra_ (_inf._) (opposé - de _supra_) plus bas, ci-dessous. - - _in globo_ en masse, en entier. - - _initium_ (_init._) commencement. Ex.: Voir tel ouvrage ou - tel chapitre _init._, au commencement. - - _in memoriam_ à la mémoire de, en souvenir de. - - _invenit_ (_inv._) a inventé; inventé par... - - - _laudatus_ (_laud._) loué, cité. - - _supra laudati omnes._ tous les ouvrages loués (cités) - ci-dessus. - - _liber_ (_lib._) livre. - - _loco citato_ (_loc. - cit._, _l. c._) dans l'endroit ou l'ouvrage cité - précédemment. - - _loco laudato_ (_loc. - laud._, _l. l._) dans l'endroit ou l'ouvrage loué (cité) - précédemment. - - - _memento_ souviens-toi. Livre, cahier ou registre - sur lequel on écrit ce dont on veut - se souvenir. - - - _ne varietur_ (_N. V._, - _n. v._). afin qu'il n'y soit rien changé. (Édition - _ne varietur_: édition définitive.) - - _non licet_ (_N. L._, - _n. l._). ce n'est pas permis. - - _non liquet_ (_N. L._, - _n. l._). ce n'est pas clair. - - _nota_, _nota bene_ (_N._, - _n._; _N. B._; _N._, - _n._; _N. B._). notez, notez bien, remarquez bien. - - - _opere citato_ (_op. cit._) dans l'ouvrage cité précédemment. - - - _passim_ (_pass._) çà et là, en divers endroits. - - _pinxit_ (_pinx._) a peint; peint par... (Marque du - peintre.) - - _prope_ près, à peu près, presque. - - - - _quæ supra_ (_Q. S._, - _q. s._). les choses (dites ou indiquées) - ci-dessus, les ouvrages mentionnés - ci-dessus. - - - _sculpsit_ (_sc._, - _sculps._) a taillé, a gravé, gravé par... (Marque - du graveur.) - - _sequens_, _sequentes_, - _sequentia_ (_seq._, - _sq._, _sqq._) suivant, e; suivants, antes; la suite. - - _seu_ ou, ou bien, autrement dit. Ex.: Henri - Beyle, _seu_ Stendhal. (Cf. _alias_, - _sive_, _vel_, _vulgo_.) - - _sic_ ainsi, c'est ainsi. Ex.: Boullier, - Traitté (_sic_) de la certitude morale. - - _sine_ sans. (Cf. _absque_.) - - _sine menda_ sans faute. - - _sine nota_ sans indication (de ville, d'imprimeur, - etc.). - - _sive_ ou, ou bien. Ex.: Henri Beyle, _sive_ - Stendhal. (Cf. _alias_, _seu_, _vel_, - _vulgo_.) - - _sub_ sous, dans, à. - - _sub verbo_ (_s. v._, - _s. verbo_, _verbo_) au mot, à l'article. Ex.: Voir Littré, - _verbo_ Dire; voir Larousse, _s. voce_ - Écrire:--Voir Littré au mot Dire; voir - Larousse à l'article Écrire. (Cf. _ad - verbum_ et _sub voce_.) - - _sub voce_ (_s. v._, - _s. voce_, _voce_) même sens que _sub verbo_ et _ad verbum_. - - _supra_ (_sup._) (opposé - d'_infra_) plus haut, ci-dessus. - - _suprascriptus_ (_SS_, - _ss_) écrit plus haut, ci-dessus; susdit. - - _ut supra_ comme ci-dessus. - - _vade-mecum_ (littéralement: va avec moi). «Se dit - surtout d'un livre portatif destiné à - rappeler en peu de mots les notions - principales d'une science, d'un art, - etc.» (Littré.) On dit aussi qq. fois - _veni-mecum_ (viens avec moi). - - _vel_ ou, ou bien. Ex.: Henri Beyle, _vel_ - Stendhal. (Cf. _alias_, _seu_, _sive_, - _vulgo_.) - - _verbo_, _voce_ même sens que _sub verbo_, _sub voce_, - _ad verbum_. - - _vulgo_ généralement, très souvent, d'ordinaire. - Ex.: Henri Beyle, _vulgo_ Stendhal, - c.-à-d. généralement désigné sous le - nom de Stendhal. (Cf. _alias_, _seu_, - _sive_, _vel_.) - - -ADVERBES NUMÉRAUX. - - 1º Primo. Une fois Semel. - 2º Secundo. 2 -- Bis. - 3º Tertio. 3 -- Ter. - 4º Quarto. 4 -- Quater. - 5º Quinto. 5 -- Quinquies - 6º Sexto. 6 -- Sexies. - 7º Septimo. 7 -- Septies. - 8º Octavo. 8 -- Octies. - 9º Nono. 9 -- Novies. - 10º Decimo. 10 -- Decies. - 11º Undecimo. 11 -- Undecies. - 12º Duodecimo. 12 -- Duodecies. - 13º Tertiodecimo. 13 -- Tredecies. - 14º Quartodecimo. 14 -- Quaterdecies. - 15º Quintodecimo. 15 -- Quindecies. - 16º Sextodecimo. 16 -- Sedecies. - 17º Septimodecimo. 17 -- Septiesdecies. - 18º Octavodecimo ou Duodevicesimo. 18 -- Duodevicies. - 19º Nonodecimo ou Undevicesimo. 19 -- Undevicies. - 20º Vicesimo ou Vigesimo. 20 -- Vicies. - 21º Vicesimo primo. 21 -- Vicies semel, - ou semel et vicies. - 22º Vicesimo altero. 22 -- Bis et vicies. - 23º Vicesimo tertio. 23 -- Ter et vicies. - 30º Tricesimo ou Trigesimo. 30 -- Tricies. - 40º Quadragesimo. 40 -- Quadragies. - 50º Quinquagesimo. 50 -- Quinquagies. - 60º Sexagesimo. 60 -- Sexagies. - 70º Septuagesimo. 70 -- Septuagies. - 80º Octogesimo. 80 -- Octogies. - 90º Nonagesimo. 90 -- Nonagies. - 100º Centesimo. 100 -- Centies. - 200º Ducentesimo. 200 -- Ducenties. - 300º Trecentesimo. 300 -- Trecenties. - 400º Quadringentesimo. 400 -- Quadringenties. - 500º Quingentesimo. 500 -- Quingenties. - 600º Sexcentesimo. 600 -- Sexcenties. - 1000º Millesimo. 1000 -- Millies. - - - - -III.--TERMES GÉOGRAPHIQUES LATINS[700] - - -Outre les termes géographiques qu'on rencontre le plus fréquemment dans -les catalogues de librairie, tels que les noms de contrées, de -capitales, etc., on trouvera dans la liste suivante les noms de la -plupart des localités où l'imprimerie a été introduite dès ses débuts ou -peu après, c'est-à-dire dès la seconde moitié du XVe siècle ou au -commencement du XVIe. - - _Abbatis Villa_, _Abbavilla_ Abbeville. - _Aduaticorum Oppidum_, - _Atuatica_, _Namou_, - _Namureum_, _Namurum_. Namur. - _Æmona_. Voir _Labacum_[701] Laybach (Autriche). - _Æsis_, _Æsium_, _Essium_ Jesi (Italie, près d'Ancône). - _Agendicum_, _Senones_ Sens. - _Agenno_, _Agennum_ Agen. - _Agrippina_. Voir _Colonia_ Cologne. - _Aichstadium_, _Eustadium_ Eichstædt (Bavière). - _Alata Castra_, _Castra - Puellarum_, _Edinum_, - _Edenburgum_ Édimbourg. - _Albani_ (_Villa Sancti_), - _Verulamium_. St-Albans (Angleterre). - _Albia_, _Albiga_ Albi (Tarn). - _Albia_ Alby ou Albie (Haute-Savoie). - _Albiorum_, _Witteberga_ Wittenberg (Saxe). - _Aldenarda_, _Aldenardum_ Oudenarde ou Audenarde (Belgique). - _Alenconium_, _Alentio_ Alençon. - _Alostum_ Alost (Belgique). - _Alta Villa_ Eltville ou Elfeld (Allemagne, près - de Mayence). - _Alvernia_, _Arvernia_ l'Auvergne. - _Ambianum_ Amiens. - _Ambivaritum_. Voir _Antverpia_ Anvers. - _Amstelodamum_ Amsterdam. - _Ancone_, _Ancona_ Ancône. - _Andegava_, _Andegavum_ Angers. - _Andemantunum_, _Lingonæ_ Langres. - _Angolstadium_, _Ingolstadium_ Ingolstadt (Bavière). - _Annecium_, _Annesiacum_ Annecy. - _Annonæum_, _Annoniacum_ Annonay. - _Antverpia_, _Handoverpia_, - _Ambivaritum_ Anvers (Antwerpen). - _Aquæ_, _Badena_ Baden (Duché de Bade). - _Aquæ Bonæ_ Bonn (Suisse); Eaux-Bonnes - (Basses-Pyrénées); etc. - _Aquæ Sextiæ_ Aix (Provence). - _Aquila in Vestinis_, _Aquilia_ Aquila (Italie, Abruzzes). - _Aquileja_ Aglar ou Aquileja (Frioul). - _Aquincum_, _Buda_ Bude ou Ofen. - _Aquisgranum_ Aix-la-Chapelle (Aachen). - _Aquitania_ l'Aquitaine. (Partie S.-O. de la - France, depuis l'Auvergne et la - Saintonge jusqu'aux Pyrénées.) - _Arelas_ Arles. - _Arenacum_ Arnheim (Hollande). - _Argentoratum_ Strasbourg. - _Armorica_ (du celte _Ar Mor_, - près de la mer) l'Armorique, la Bretagne. - _Artaunum_. Voir _Herbipolis_ Wurtzbourg (Bavière). - _Arverna_, _Claromontium_ Clermond-Ferrand. - _Asculum Picenum_ Ascoli Piceno (Italie, près - d'Ancône). - _Atrebatæ_ Arras. - _Atuatica_. Voir _Aduaticorum - oppidum_ Namur. - _Audomarapolis_, _Audomarum_ Saint-Omer. - _Augusta Ausciorum_, _Auxorum_ Auch. - _Augusta Nemetum_, - _Noviomagus_, _Spira_ Spire (Bavière). - _Augusta Prætoria_ Aoste (Italie, Piémont). - _Augusta Suessonum_, _Suessonæ_ Soissons. - _Augusta Taurinorum_, _Taurinum_ Turin. - _Augusta Tiberii_ Ratisbonne (Bavière). - _Augusta Trevirorum_ Trèves (Prusse rhénane). - _Augusta Veromanduorum_. - Voir _Quintinopolis_ Saint-Quentin. - _Augusta Vindelicorum_ Augsbourg (Bavière). - _Augustobona, Trecæ_ Troyes (Champagne). - _Augustodunum_ Autun. - _Augustomagus_, _Civitas - Silvancetum_ Senlis. - _Aurelia_, _Aurelianum_ Orléans. - _Autissiodorum_ Auxerre. - _Auxorum_. Voir _Augusta - Ausciorum_ Auch. - _Alvaricum_, _Bituricæ_ Bourges. - _Avenio_ Avignon. - - _Bacodurum_, _Passavia_, - _Patavia_ Passau (Bavière). - _Badena_. Voir _Aquæ_ Baden (Duché de Bade). - _Bagaudarum Castrum_, - _Monasterium Fossatense_ Saint-Maur-des-Fossés. - _Bajocæ_, _Bagias_ Bayeux. - _Bajonna_ (_Baya ona_, bonne - baie en basque), _Lapurdum_ Bayonne. - _Bamberga_ Bamberg (Bavière). - _Bancona_, _Oppenhemium_ Oppenheim (Allemagne). - _Barcino_, _Barchino_ Barcelone. - _Barcum_ Barco (Italie, près de Brescia). - _Barium_ Bari (Italie). - _Barium Ducis_, _Barro-Ducum_ Bar-le-Duc. - _Baruthum_ Bayreuth (Bavière). - _Basilca_ Bâle. - _Batavia_ la Hollande. - _Bellovacum_ Beauvais. - _Belna_ Beaune (Côte-d'Or). - _Bergomum_, _Pergamus_, - _Pergamum_ Bergame (Italie). - _Berna_ Berne. - _Berolinum_ Berlin. - _Berona in Ergovia_, - _Monasterium Beronense_ Berone, Beromunster (Suisse). - _Bipontium_ Deux-Ponts ou Zweybrücken (Bavière). - _Bisuntium_. Voir _Vesontio_ Besançon. - _Biterræ_ Béziers. - _Bituricæ_. Voir _Avaricum_ Bourges. - _Blesæ_ Blois. - _Bonna_ Bonn (Prusse). - _Bononia_ Bologne (Italie). - _Bononia_, _Bononia in - Francia_, _Gessoriacum_ Boulogne-sur-Mer. - _Barbetomagus_, Voir _Vormatia_ Worms. - _Briocense oppidum_, _Briocæ_ Saint-Brieuc. - _Briovera_, _Oppidum Sancti - Laudi_ Saint-Lô. - _Brixia_ Brescia. - _Brugæ_ Bruges. - _Brunna_ Brünn (Autriche). - _Bruxella_, _Bruxelæ_ Bruxelles. - _Buda_. Voir _Aquincum_ Bude ou Ofen. - _Burdigala_ Bordeaux. - _Burgdorfium_ Burgdorf ou Berthoud (Suisse) et - Burgdorf (Hanovre). - _Burgi_, _Burgum_ Burgos. - _Burgundia_ la Bourgogne. - _Buscoduca_, _Buscum Ducis_ Bois-le-Duc (Hollande). - _Byzantium_ Byzance, Constantinople. - - _Cabelia_ Chablis (Yonne). - _Cadomum_ Caen. - _Cadurcum_ Cahors. - _Cæsaraugusta_ Saragosse. - _Cæsarodunum_. Voir _Turoni_ Tours (Indre-et-Loire). - _Cajeta_ Gaëte. - _Cale_, _Portus Calensis_ Porto ou Oporto (Portugal). - _Caledonia_, _Scotia_ l'Écosse (anc. Calédonie). - _Caletum_ Calais. - _Calium_, _Callis_ Cagli (Italie, près d'Ancône). - _Calmontium Bassiniæ_, - _Calvus Mons_ Chaumont-en-Bassigny. - _Camberiacum_ Chambéry. - _Camboricum_, _Cantabriga_ Cambridge. - _Cameracum_ Cambrai. - _Cantabriga_. Voir _Camboricum_ Cambridge. - _Cantuaria_ Canterbury. - _Carentonum_ Charenton. - _Carcaso_ Carcassonne. - _Carnutum_ Chartres. - _Carodunum_. Voir _Cracovia_ Cracovie. - _Carololesium_ Charleroy. - _Casale Majus_ Casal Maggiore (Italie, Milanais). - _Casale Sancti Evasii_ Casale Monferrato (Italie, Piémont). - _Casinus Mons_, _Cassinensis - Mons_ Mont-Cassin. - _Cassella_ Cassel. - _Castellodunum_ Châteaudun. - _Castra Puellarum_. Voir _Alata - Castra_ Édimbourg. - _Catalaunum_ Châlons-sur-Marne. - _Cenomanum_ Le Mans. - _Cistercium_ Cîteaux. - _Claromontium_. Voir _Arverna_ Clermont-Ferrand. - _Cliniacum_, _Cluniacum_ Cluny. - _Collis_ Colle (Italie, Toscane). - _Colonia_, _Agrippina_, - _Colonia Agrippina_ Cologne. - _Compendium_ Compiègne. - _Complutum_ Alcala de Henarès (Espagne). - _Comum_ Côme. - _Conimbrica_ Coïmbre (Portugal). - _Consentia_, _Cosentia_ Cosenza (Italie, Calabre). - _Constantia_, _Valeria_ Constance. - _Constantia_ Coutances. - _Corabilium_, _Corbonium ad - Sequanam_ Corbeil. - _Corbeja vetus_, _Corbeia_ Corbie (Somme). - _Corbonium ad Sequanam_. Voir - _Corabilium_ Corbeil. - _Corduba_ Cordoue. - _Coriosopitum_ Quimper. - _Cosentia_. Voir _Consentia_ Cosenza (Italie, Calabre). - _Cracovia_, _Carodunum_ Cracovie. - _Cremona_ Crémone (Italie, Milanais). - _Culenburgum_ Culembourg ou Kuilenbourg - (Hollande). - _Cutna_. Voir _Kuttenberga_ Kuttenberg (Bohême). - - _Dariorigum_, _Dartoritum_, - _Venetia_. Vannes. - _Darmstadium_ Darmstadt. - _Dartoritum_. Voir _Dariorigum_ Vannes. - _Daventria_ Deventer (Hollande). - _Delfi_ Delft (Hollande). - _Deodatum_ Saint-Dié. - _Dionantum_, _Dinandum_ Dinant (Belgique). - _Divio_, _Diviodunum_ Dijon. - _Divodurum_, _Mediomatrica_, - _Metæ_, _Metis_, _Mettis_ Metz. - _Dola Sequanorum_, _Dolum_ Dôle (Jura). - _Dordracum_ Dordrecht (Hollande). - _Dresda_ Dresde. - _Duacum_ Douai. - _Dublinum_ Dublin. - _Dusseldorpium_ Dusseldorf. - - _Eboracum_ York. - _Ebroica_, _Ebroicum_ Évreux. - _Edenburgum_, _Edinum_. Voir - _Alata Castra_ Édimbourg. - _Einsilda_ Einsiedeln (Suisse). - _Emda_, _Embda_ Emden (Hanovre). - _Engolisma_ Angoulême. - _Erfordia_ Erfurt (Saxe). - _Eridanium_ «Nom de lieu d'impression supposé, - que l'on trouve sur un grand - nombre de livres italiens... et - qui, sur la plupart, doit être - traduit par _Milan_.» - (P. Deschamps, _loc. cit._, - col. 464 et 1434.) - _Eslinga_. Voir _Ezelinga_ Esslingen (Wurtemberg). - _Essium_. Voir _Æsis_ Jesi (Italie, près d'Ancône). - _Eustadium_, Voir _Aichstadium_ Eichstædt (Bavière). - _Ezelinga_, _Eslinga_ Esslingen (Wurtemberg). - - _Fæsulæ_ Fiesole (Italie, Toscane). - _Fanum Sancti Nicolai a Portu_ Saint-Nicolas-du-Port - (Meurthe-et-Moselle). - _Ferrara_, _Ferraria_ Ferrare. - _Fivizanum_ Fivizano (Italie, Toscane). - _Flavium Aurgitanum_, _Giennum_ Jaen (Espagne, Andalousie). - _Flesinga_ Flessingue (Hollande). - _Florentia_ Florence. - _Forum Livii_, _Forolivium_ Forli (Italie, près de Ravenne). - _Fossatense Monasterium_. Voir - _Bagaudarum Castrum_ Saint-Maur-des-Fossés. - _Franciscopolis_, _Portus - Gratiæ_ Le Havre. - _Francofurtum ad Mœnum_ Francfort-sur-le-Mein. - _Francofurtum ad Oderam_ Francfort-sur-l'Oder. - _Franckera_, _Franchera_ Franecker ou Francker (Hollande). - _Fraxinum_. Voir _Frisinga_ Freising (Bavière). - _Friburgum_ Fribourg (Allemagne et Suisse). - _Frisinga_, _Fraxinum_, - _Fruxinum_ Freising (Bavière). - _Fulginium_ Foligno (Italie). - - _Gallia_ la Gaule, la France. - _Ganda_, _Gandavum_ Gand. - _Garactum_ Guéret. - _Geneva_, _Genava_, _Genua_ Genève. - _Genua_ Gênes (et quelquefois Genève. - --Gênes, en ital. _Genova_). - _Germania_ la Germanie, l'Allemagne. - _Gessoriacum_. Voir _Bononia_ Boulogne-sur-Mer. - _Giennum_. Voir _Flavium - Aurgitanum_ Jaen (Espagne, Andalousie). - _Glascovia_, _Glascua_ Glascow. - _Goettinga_, _Gottinga_ Goettingue (Hanovre). - _Gouda_, _Tergum_ Gouda ou ter Gouw (Hollande). - _Gradiscia_ Gradisca (Illyrie). - _Gratianopolis_ Grenoble. - - _Hafnia_ Copenhague. - _Haga Comitis_ La Haye, Haag ou S'Gravenhaag. - _Hagenoa_ Haguenau. - _Hala_ Halle (Allemagne). - _Hamburgum_, _Marionis_ Hambourg. - _Handoverpia_ Voir _Antverpia_ Anvers. - _Hannovera_ Hanovre. - _Harlemum_ Harlem (Hollande). - _Heidelberga_ (Mont des - myrtilles). Heidelberg. - _Helvetia_ l'Helvétie, la Suisse. - _Herbipolis_, _Artaunum_, - _Wirceburgum_ Wurtzbourg (Bavière). - _Hesdinium_ Hesdin (Pas-de-Calais). - _Hibernia_ l'Irlande. - _Hispalis_ Séville. - _Hispania_ l'Espagne. - _Holmia_ Stockholm. - _Hungaria_, _Ungaria_ la Hongrie. - - _Ilerda_ Lérida (Espagne, Catalogne). - _Ingolstadium_. Voir - _Angolstadium_ Ingolstadt (Bavière). - _Insula_ Lille. - _Ipra_ Ypres (Belgique). - - _Kuttenberga_, _Cutna_ Kuttenberg (Bohême). - - _Labacum_, _Æmona_ Laybach (Autriche). - _Langobardia_ la Lombardie. - _Lantenacum_ Lantenac (Côtes-du-Nord). - _Lantriguerum_. Voir _Trecora_ Tréguier (Côtes-du-Nord). - _Lapurdum_. Voir _Bajona_ Bayonne. - _Laudi_ (_Oppidum Sancti_). - Voir _Briovera_ Saint-Lô. - _Laudunum_, _Lugdunum Clavatum_ Laon. - _Lauginga_, _Lavinga_ Lavingen (Bavière). - _Leida_. Voir _Lugdunum - Batavorum_ Leyde (Hollande). - _Lemovicum_ Limoges. - _Leodicum_, _Leudicum_ Liège. - _Leopolis_ Lemberg, Leopol, ou Lwów (Autriche). - _Leudicum_. Voir _Leodicum_ Liège. - _Lexovium_ Lisieux. - _Limonum_, _Pictavia_ Poitiers. - _Lingonæ_. Voir _Andemantunum_ Langres. - _Lipsia_ Leipzig. - _Londinium_, _Londinum_ Londres. - _Longa Villa_ Longeville (Meuse). - _Lotharingia_ la Lorraine. - _Lovania_, _Lovanium_ Louvain. - _Lubeca_ Lübeck. - _Luca_ Lucques. - _Lucerna_ Lucerne. - _Luciliburgum_, _Luciburgum_ Luxembourg. - _Lugdunum_ Lyon. - _Lugdunum Batavorum_. _Leida_ Leyde (Hollande). - _Lugdunum Clavatum_. Voir - _Laudunum_ Laon. - _Luneburgium_, _Lunæburgum_ Lunebourg (Hollande). - _Lusitania_ le Portugal. - _Lutetia_. (Cf. _Parisius_.) Lutèce (Paris). - - _Maceriæ_, _Maceria_ Mézières. - _Madritum_ Madrid. - _Magdeburgum_ Magdebourg. - _Maguntia_. Voir _Mogontiacum_ Mayence. - _Mantua_ Mantoue. - _Marionis_. Voir _Hamburgum_ Hambourg. - _Marpurgum_ Marbourg (Hesse-Cassel). - _Marsiburgum_, _Marsipolis_ Mersebourg (Saxe). - _Massilia_ Marseille. - _Matisco_ Mâcon. - _Mechlinia_ Malines. - _Mediolanium_, _Mediolanum_, - _Santonum_ Saintes. - _Mediolanum_ Milan. - _Mediomatrica_. Voir _Divodurum_ Metz. - _Meldorum Civitas_, _Meldi_ Meaux. - _Melodunum_ Melun. - _Memminga_ Memmingen (Bavière). - _Mercurii Curtis_ Mirecourt. - _Messana_ Messine. - _Metæ_, _Metis_, _Mettia_. - Voir _Divodurum_ Metz. - _Misna_ Meissen (Saxe). - _Modicia_ Monza (Italie, Lombardie). - _Mogontiacum_, _Moguntiacum_, - _Moguntiacus_, _Moguntia_, - _Maguntia_ ou _Magontia_ Mayence. («Cette ville est à jamais - célèbre par la découverte de la - typographie et par le nom de - Gutenberg.» (P. Deschamps, _loc. - cit._, col. 850). - _Molinæ_ Moulins. - _Monachium_ Munich. - _Monasterium_ Moutier, Moustiers, Montiers, - Münster, etc. - _Monasterium Fossatense_. Voir - _Bagaudarum Castrum_ Saint-Maur-des-Fossés. - _Mons Albanus_ Montauban. - _Mons Argi_, _Mons Arginus_ Montargis. - _Mons Biligardus_ Montbéliard. - _Mons Brisonis_ Montbrison. - _Mons Pessulanus_, _Mons - Pessulus_, _Mons Puellarum_ Montpellier. - _Mons Vici_, _Mons Regalis_ Mondovi (Italie, Piémont). - _Montes_, _Montes Hannoniæ_ Mons (en flam. Bergen). - _Murcia_ Murcie (Espagne). - _Mussipons_, _Mussipontum_ Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). - _Mutina_ Modène. - - _Namnetus portus_, _Namnetum_ Nantes. - _Namon_, _Namurcum_, _Namurum_. - Voir _Aduaticorum Oppidum_ Namur. - _Nancejum_ Nancy. - _Narbo Martius_, _Narbona_ Narbonne. - _Neapolis_ Naples. - _Nemausus_ Nîmes. - _Neustria_, _Normannia_ la Neustrie, la Normandie. - _Nicolai a Portu_ (_Fanum - Sancti_) Saint-Nicolas-du-Port - (Meurthe-et-Moselle). - _Niortum in Pictonibus_ Niort. - _Nonantula_ Nonandola (Italie, près de Modène). - _Nordovicum_ Norwich (Angleterre). - _Norimberga_ Nuremberg. - _Normannia_. Voir _Neustria_ la Normandie (anc. Neustrie). - _Noviodunum_ Nevers. - _Noviomagus_ Neufchâteau (Vosges). - _Noviomagus_ Nimègue (Hollande). - _Noviomagus_. Voir _Augusta - Nemetum_ Spire. - _Noviomagus Veromamduorum_ Noyon. - - _Ocellodurum_ Zamora (Espagne). - _Œnipons_, _Œnipontum_ Inspruck. - _Offenburgum_ Offenbourg (Allemagne, Bade). - _Olisipo_, _Ulyssipo_ Lisbonne. - _Olmutium_, _Olomucium_ Olmutz (Moravie). - _Oppenhemium_. Voir _Bancona_ Oppenheim (Allemagne, Darmstadt). - _Oriens_ Lorient. - _Oxonia_, _Oxonium_ Oxford. - - _Palum_, _Palenza_ Pau. - _Pampalona_ Pampelune. - _Panormus_ Palerme. - _Papia_. Voir _Ticinum_ Pavie. - _Parisius_, _Parisis_. Cf. - _Lutetia_ Paris (anc. Lutèce). - _Passavia_, _Patavia_. Voir - _Bacodurum_ Passau (Bavière). - _Patavium_, _Patavia_ Padoue. - _Pergamus_, _Pergamum_. Voir - _Bergomum_ Bergame. - _Perpenianum_ Perpignan. - _Perusia_ Pérouse (Italie). - _Petricordium_ Périgueux. - _Petropolis_ Saint-Pétersbourg. - _Phorca_, _Phorcenum_ Pforzheim (Allemagne, Bade). - _Pictavia_. Voir _Limonum_ Poitiers. - _Pilona_, _Pilsna_ Pilsen (Bohême). - _Pinarolium_ Pignerol (Italie, Piémont). - _Pinciacum_ Poissy (Seine-et-Oise). - _Pinczovia_ Pinczow (Pologne, palat. de - Cracovie). - _Pintia_, _Valdoletum_ Valladolid. - _Pisæ_ Pise. - _Pisaurum_ Pesaro (Italie, près d'Ancône). - _Piscia_ Pescia (Italie, Toscane). - _Placentia_ Plaisance (Italie, près de Milan). - _Plevisacium_ Pieve di Sacco (Italie, Vénétie). - _Pollianum Rus_ Pogliano (Italie, près de Vérone). - _Portesium_ Portesio (Italie, près de Brescia). - _Portus Calensis_. Voir _Cale_ Porto ou Oporto (Portugal). - _Portus Gratiæ_. Voir - _Franciscopolis_ Le Havre. - _Portus Regius_ Port-Royal (des Champs). - _Portus Santonum_. Voir - _Rupella_ La Rochelle. - _Portus Venetus_. Voir _Venetia_ Venise. - _Posnania_, _Posna_ Posen. - _Posonium_ Presbourg (Hongrie). - _Praga_ Prague. - _Promontorium_ Promentour ou Promenthoux (Suisse). - _Provinum_ Provins. - - _Quedlinburgum_ Quedlinbourg (Saxe). - _Quintinopolis_, _Augusta - Veromanduorum_ Saint-Quentin. - - _Ravenna_ Ravenne. - _Redones_ Rennes. - _Regiomontium Borussiæ_ Kœnigsberg. - _Regium Lepidi_ Reggio d'Emilia (Italie, près de - Modène). - _Remorum Civitas_, _Remis_ Reims. - _Rhætia_ le Tyrol, les Grisons (anc. Rhétie). - _Rhaugia_ Raguse (Dalmatie). - _Ricolocus_ Richelieu (Indre-et-Loire). - _Ricomagus_ Riom. - _Roma_ Rome. - _Rostochium_ Rostock (Allemagne, Mecklembourg). - _Rotena Urbs_. Voir _Segodunum_ Rodez. - _Roterodamum_ Rotterdam. - _Roto_ Redon. - _Rotomagus_ Rouen. - _Ruotlinga_ Reutlingen (Wurtemberg) - _Rupella_. Voir _Portus - Santonum_ La Rochelle. - _Rupes Fortis_ Rochefort. - - _Sabate_, _Savona_ Savone (Italie, Piémont). - _Salernum_ Salerne. - _Salinis_, _Salinæ_ Salins (Jura). - _Salmantica_ Salamanque. - _Salmurium_ Saumur. - _Sarisberia_, _Sarus_ Salisbury. - _Savilianum_ Savigliano (Italie, Piémont). - _Savona_. Voir _Sabate_ Savone (Italie, Piémont). - _Scandia_, _Scandinavia_ la Scandinavie (Suède, Norwège). - _Scandianum_ Scandiano (Italie, près de Modène). - _Schiedamum_, _Sciedammæ_ Schiedam (Hollande). - _Schoonhovia_ Schoenhoven (Hollande). - _Scotia_. Voir _Caledonia_ l'Écosse (anc. Calédonie). - _Sedanum_ Sedan. - _Segobriga_ Segorbe (Espagne, prov. de Valence). - _Segodunum_, _Rotena Urbs_ Rodez. - _Sena Julia_, _Senæ_ Sienne (Italie, Toscane). - _Senone_s. Voir _Agendicum_ Sens. - _Sequana_ la Seine. - _Silvanectum Civitas_. Voir - _Augustomagus_ Senlis. - _Slesvicum_ Schleswig (Allemagne). - _Sora_, _Soria_ Soria (Espagne, Vieille-Castille). - _Spinalium_ Épinal. - _Spira_. Voir _Augusta Nemetum_ Spire (Bavière). - _Stutgardia_ Stuttgard. - _Sublacense Cœnobium_, - _Subiacum_ Subiaco (Italie centrale). - _Suessonæ_. Voir _Augusta - Suessonum_ Soissons. - _Suevia_ la Souabe (Wurtemberg, Bavière, - etc.). - - _Tarraco_ Tarragone (Espagne, Catalogne). - _Tarvisium_ Trévise (Italie, Vénétie). - _Taurinum_. Voir _Augusta - Taurinorum_ Turin. - _Telo Martius_, _Telonis Portus_ Toulon. - _Tergeste_ Trieste. - _Tholosa_. Voir _Tolosa - Tectosagum_ Toulouse. - _Thorunium_ Thorn (Allemagne). - _Tibur_ Tivoli (Italie centrale, près de - Rome). - _Ticinum_, _Papia_ Pavie. - _Tigurum_ Zurich. - _Toletum_ Tolède. - _Tolosa_ Tolosa (Espagne). - _Tolosa_, _Tolosa Tectosagum_, - _Tholosa_ Toulouse. - _Tornacum Nerviorum_ Tournai. - _Tornomagensis Vicus_ Tournon (Ardèche). - _Trajectum_, _Trajectus Mosæ_ - ou _ad Mosam_, _Trajectum - Superius_ Maestricht. - _Trajectum Inferius_, - _Trajectum Rheni_ ou _ad - Rhenum_, _Ultrajectum_ Utrecht. - _Treba_, _Trevium_ Trevi (Italie, près de Spolète). - _Trecæ_. Voir _Augustobona_ Troyes. - _Trecora_, _Lantriguerum_ Tréguier (Côtes-du-Nord). - _Trevirorum Augusta_. Voir - _Augusta Trevirorum_ Trèves (Prusse rhénane). - _Trevium_. Voir _Treba_ Trevi (Italie, près de Spolète). - _Trevoltium_ Trévoux. - _Tridentum_ Trente (Tyrol). - _Tubinga_ Tubingen (Wurtemberg). - _Tullum_ Toul. - _Turoni_, _Cæsarodunum_ Tours. - _Tusculanum_, _Tusculanum Lacus - Benaci_ Toscolano (Italie, près de Brescia). - _Tutela_ Tulle. - - _Ulma_ Ulm. - _Ultrajectum_. Voir _Trajectum - Inferius_ Utrecht. - _Ulyssipo_. Voir _Olisipo_ Lisbonne. - _Ungaria_. Voir _Hungaria_ la Hongrie. - _Upsalia_ Upsal. - _Uraniburgus_ Uranibourg (Suède). - _Urbinum_ Urbino (Italie, près d'Ancône). - _Ursius (Sanctus)_ Sant'Orso (Italie, près de Vicence). - _Utinum_ Udine (Italie, Vénétie). - - _Valdoletum_. Voir _Pintia_ Valladolid. - _Valentia_ Valence (France et Espagne). - _Valeria_. Voir _Constantia_ Constance. - _Vallis Guidonis_ Laval. - _Varsavia_ Varsovie. - _Vasconia_ la Gascogne. - _Venetia_, _Portus Venetus_ Venise. - _Venetia_. Voir _Dariorigum_ Vannes. - _Vercellæ_ Verceil (Italie, Piémont). - _Verodunum_. Voir _Virodunum_ Verdun (Meuse). - _Verona_ Vérone. - _Versaliæ_ Versailles. - _Verulamium_. Voir _Albani_ - (_Villa Sancti_) Saint-Albans (Angleterre). - _Vesolum_ Vesoul. - _Vesontio_, _Bisuntium_ Besançon. - _Vicentia_ Vicence (Italie, Vénétie). - _Victriacum_, _Victoriacum - Francisci_ Vitry-le-François. - _Vienna_ Vienne (France). - _Vigornia_ Worcester. - _Vinaria_ Weimar. - _Vindobona_ Vienne (Autriche). - _Virodunum_, _Verodunum_ Verdun (Meuse). - _Viterbium_ Viterbe (Italie centrale). - _Vormatia_, _Borbetomagus_ Worms. - _Vratislavia_ Breslau. - - _Westmonasterium_ Westminster. - _Wirceburgum_. Voir _Herbipolis_ Wurtzbourg (Bavière). - _Witteberga_. Voir _Albiorum_ Wittenberg (Saxe). - - _Zutphania_ Zutphen (Hollande). - _Zwolla_ Zwolle (Hollande). - - - - -IV.--CHIFFRES ROMAINS - - - CHIFFRES ROMAINS VALEUR - - I. 1 - II. 2 - III. 3 - IIII ou IV. 4 - V. 5 - VI. 6 - VII. 7 - VIII. 8 - VIIII, VIV ou IX. 9 - X. 10 - XI. 11 - XII. 12 - XIII. 13 - XIV. 14 - XV. 15 - XVI. 16 - XVII. 17 - XVIII. 18 - XIX. 19 - XX. 20 - XXI. 21 - XXII. 22 - XXIII. 23 - XXIV. 24 - XXV. 25 - XXVI. 26 - XXVII. 27 - XXVIII. 28 - XXIX. 29 - XXX. 30 - XXXX ou XL. 40 - XLI. 41 - XLII. 42 - L. 50 - LI. 51 - LX. 60 - LXX. 70 - LXXX ou XXC. 80 - LXXXX ou XC. 90 - XCI. 91 - XCII. 92 - XCVIII. 98 - XCIX ou IC. 99 - C. 100 - CI. 101 - CII. 102 - CL. 150 - CC. 200 - CCL. 250 - CCC. 300 - CCCC ou CD. 400 - - D } 500 - IƆ ou Iↄ. } - - DL. } 550 - IƆL ou Iↄl. } - - DC. } 600 - IƆC ou Iↄc. } - - DCC. } 700 - IƆCC ou Iↄcc. } - - DCCC. } 800 - IƆCCC ou Iↄccc. } - - DCCCC. } 900 - IƆCCCC ou Iↄcccc. } - - M. } 1 000 - CIƆ ou cIↄ. } - ∞. } - [X couché]. } - - MM. } 2 000 - CIƆCIƆ ou cIↄcIↄ. } - IICIƆ ou IIcIↄ. } - ∞∞. } - - MMM. } 3 000 - CIƆCIƆCIƆ. } - IIICIƆ. } - ∞∞∞. } - - IƆƆ ou Iↄↄ. } 5 000 - V∞. } - V̅. } - - IƆƆ∞. } 6 000 - VI∞. } - V̅M. } - - CCIƆƆ ou ccIↄↄ. } 10 000 - ƆMC. } - IMI. } - X∞. } - XM. } - - XX∞. 20 000 - - XXX∞. 30 000 - - IƆƆƆ ou Iↄↄↄ. } 50 000 - L∞. } - L̅. } - - LX∞. } 60 000 - L̅X̅. } - - CCCIƆƆƆ ou cccIↄↄↄ. } 100 000 - C∞. } - CM. } - - CC∞. } 200 000 - CCM. } - - M̅. 1 000 000 - M̅M̅. 2 000 000 - -Les principes originels de la numération romaine paraissent être les -suivants[702]: - -Les doigts de la main sont le symbole des premiers chiffres, I, II, III -et IIII; le V représente le pouce et l'index écartés. Deux V unis par la -pointe (X) firent dix. Les lettres C et M, initiales majuscules de -_centum_ et de _mille_, valurent cent et mille, et eurent souvent pour -formes, la première: [C carré], la seconde ↀ ou CIƆ. Le signe [C carré] -(cent), coupé par moitié dans sa hauteur, donne deux L, ou deux fois -cinquante; CIƆ donne, comme moitié de droite, IƆ ou D, qui représente -cinq cents. On peut aussi considérer ce D comme l'initiale majuscule de -_dimidium_, moitié (moitié de _mille_). - -Dans cette numération, sept lettres suffisent, par leur adjonction et -leur position, pour exprimer tous les nombres: - - I = 1; V = 5; X= 10; L = 50; - C = 100; D = 500; M = 1000. - -Encore peut-on considérer, ainsi que nous venons de le voir, X comme -formé de deux V unis par la pointe, et D comme la combinaison de l'I et -du C retourné. - -D'une façon générale, on procède par addition et par soustraction. Une -lettre de valeur moindre, placée _à la droite_ d'une autre lettre, -augmente la valeur de celle-ci de la valeur qu'elle a elle-même; et, -inversement, une lettre de valeur moindre, placée _à la gauche_ d'une -autre lettre, diminue d'autant celle-ci. Ainsi VI = 5 + 1 = 6; et, au -contraire, IV = 5 − 1 = 4; LX = 50 + 10 = 60; XL = 50 − 10 = 40. Un -nombre plus compliqué, 1695, par exemple, étant composé de 1000 + 600 -[500 + 100] + 100 − 5, s'écrira: MDCVC. - -Mais il faut observer que ce mode de numération additif et soustractif -comporte, à mesure que les chiffres s'ajoutent les uns aux autres et que -les nombres s'élèvent, de fréquentes exceptions. Ainsi XM qui, selon la -règle précédente, devrait signifier M − X, c'est-à-dire 990, signifie X -multiplié par M, soit 10000. CM, au lieu de signifier M − C (900), -signifie C multiplié par M (100 000). Un autre principe, principe -multiplicatif, est donc introduit à partir des mille dans ce système de -numération. «Pour les nombres supérieurs, dit M. Paul Tannery[703], les -Romains _n'avaient pas de système régulier_; le plus souvent, dans les -manuscrits latins, le nombre des mille est écrit comme un nombre -d'unités simples, mais soit surmonté d'un trait horizontal, soit suivi -de la lettre M (abréviation de _millia_). Ainsi, dans Pline, DCCCXC.M.D, -pour 890 500. D'autre part, un nombre encadré par un trait horizontal -au-dessus, et deux traits verticaux à droite et à gauche, exprime des -_centena millia_. Ainsi, encore dans Pline[704], |L̅X̅X̅X̅V̅I̅I̅I̅| XC.M doit se -lire 8 890 000. Il y a là introduction de principes multiplicatifs et -élévatoires étrangers au système répétitif, additif et soustractif -originaire.» - -Il arrive assez fréquemment qu'on compose les chiffres romains en bas de -casse (c'est-à-dire en lettres minuscules); dans ce cas, si l'unité -finale est un i déjà précédé d'un autre i, on emploie, pour cette -finale, au lieu de l'i voyelle, l'i consonne, aujourd'hui nommé j. -Exemples: - - i. 1 - ij. 2 - iij. 3 - iv. 4 - v. 5 - vi. 6 - vij. 7 - viij. 8 - xi. 11 - xij. 12 - xiij. 13 - Etc., etc. - -Au lieu de bas de casse ordinaires (romains), on emploie parfois des bas -de casse italiques, et l'on se sert, comme dans l'ancienne langue, de -l'_u_ à la place du _v_: on nomme ces chiffres romains italiques -_chiffres financiers_[705]. Exemples: _iu_: 4;--_u_: 5;--_ui_: -6;--_uij_: 7;--_uiij_: 8;--etc. - -L'usage d'exprimer la date de publication d'un livre en chiffres romains -remonte à l'origine de l'imprimerie[706]; mais si le mode d'emploi et la -valeur attributive des chiffres arabes ont des règles immuables et -certaines, il n'en est pas de même des chiffres romains, surtout maniés -et combinés par les anciens imprimeurs. Non seulement ceux-ci remplacent -fréquemment le D (500) par ses éléments IƆ, et l'M (1000) -(originairement ↀ) par CIƆ; mais ils substituent volontiers à l'I un -simple accent: 'Ɔ pour IƆ; C'Ɔ pour CIƆ; dans leurs combinaisons de -chiffres, ils se servent de la multiplication tout autant que de -l'addition et de la soustraction; et ils font si bien qu'on leur a très -justement reproché de ne suivre «d'autre règle que leur caprice»[707], -et qu'«on serait tenté de penser que leur but était de se rendre -inintelligibles»[708]. Ce sont très souvent, en effet, des énigmes -qu'ils vous proposent[709], et que les bibliographes les plus experts ne -parviennent pas à déchiffrer sans peine. - -Voici quelques exemples de ces bizarres et embarrassants millésimes: - - M CCCC 7z (1000 + 400 + 70 + 2) 1472 - M CCCC iiij XX VIII (1000 + 400 + [4×20=] 80 + 8) 1488 - M iiii c iiii XX viij (1000 + [4×100=] 400 + [4×20=] 80 + 8) 1488 - M IIIIc IIIIxx XIII = 1493 - M iiij D (1000 + 500 − 4) 1496 - M iij D ou M III D 1497 - M CCCC XC VIII ou M CCCC IIC 1498 - M cccc iCi (1000 + 400 + [100 − 1 + 1 =] 100) 1500 - M CDC II (1000 + [500 − 100 + 100 =] 500 + 2) 1502 - M 'Ɔ VIII 1508 - M D XL IIX 1548 - CIƆ IƆ XXC 1580 - ∞ D XXC IIX 1588 - CIƆ IƆ XXC IIX 1588 - C'Ɔ 'Ɔ XC VI 1596 - CIƆ IƆ CX 1610 - cIↄ Iↄc Lxxv 1675 - CIƆ IƆ CCL 1750 - -Il résulte de ce qui précède que les chiffres romains, à cause de leurs -complications, de leur multiplicité, de la place relativement longue -qu'ils exigent le plus souvent pour former un nombre, et aussi et -surtout des continuelles chances d'erreur qu'ils présentent, doivent -être employés le moins possible, et seulement pour les nombres peu -élevés, et qu'il est nécessaire, lorsqu'on reproduit une date inscrite -en romain, d'en donner la traduction entre parenthèses en chiffres -arabes. «La numération romaine, dit Lemare[710], est si pénible, si -embarrassante, si éloignée de la perfection de celle des Arabes, qui est -devenue la nôtre, qu'il faut la laisser aux Trissotins et déterreurs de -médailles et faiseurs d'inscriptions.» - - - - -V.--SIGNES TYPOGRAPHIQUES - - --- Tiret ou _moins_. - - Le tiret, appelé _moins_ dans les imprimeries, n'était originairement - qu'un signe de mathématiques opposé au _plus_ +. Il remplit en - typographie différentes fonctions, dont la principale est de marquer, - dans les conversations écrites, le changement d'interlocuteur, et de - dispenser ainsi de répéter les expressions: _dit-il_, _répondit-il_, - _reprit-il_, etc. C'est Marmontel, assure-t-on, qui a fait le premier - un emploi fréquent du tiret dans les dialogues. - - Le tiret sert aussi à éviter, dans les tables et nomenclatures, la - répétition des mots sous lesquels on le place, ou l'emploi des termes - _idem_ ou _dito_--il s'emploie également pour séparer les matières - dans les sommaires ou dans certains textes;--placé après une virgule, - un point-virgule ou un point, il renforce, pour ainsi dire, ce signe - de ponctuation et accentue le changement de sens, la transition - d'idées;--enfin, très souvent maintenant, il remplace la parenthèse. - Ces deux derniers modes d'emploi nous viennent des typographes - anglais. (Cf. TH. LEFEVRE, _loc. cit._, t. I, pp. 49-50; et - DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. cit._, pp. 30-31.) - - -- Trait d'union ou _division_. - - Par une singulière fortune, le trait d'union porte en typographie le - nom, à première vue contradictoire, de _division_. C'est que ce petit - signe servant à la fois, selon les règles grammaticales aussi bien que - typographiques, à unir certains mots et à indiquer en fin de ligne les - coupures des mots par syllabes, on n'a envisagé, en grammaire, que le - premier rôle, d'où le nom de _trait d'union_, et, en typographie, que - le second, d'où le nom de _division_. - - Sans relater tous les cas grammaticaux où l'on fait usage du trait - d'union, nous remarquerons qu'on l'emploie en français: 1º entre les - prénoms ou les initiales des prénoms d'une même personne: Jean-Jacques - Rousseau; le jurisconsulte Jean-Baptiste-Victor Proudhon, et - l'économiste socialiste Proudhon (P.-J.); les bibliographes - Jacques-Charles Brunet, Techener (Jacques-Joseph), J.-M. Quérard, - Renouard (A.-A.), etc.;--2º entre les noms du mari et de la femme, les - noms propres composés, etc.: Bussy-Rabutin, Royer-Collard, - Garnier-Pagès, etc.;--3º entre les mots désignant une ville, un - département, une rue, une place, etc.[711]: Pont-à-Mousson - (Meurthe-et-Moselle), Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), rue du - Pré-aux-Clercs, rue Pierre-Charron, place Victor-Hugo, avenue - Louis-Blanc. Mais cette règle n'est pas applicable aux prénoms - étrangers ni à leurs initiales, ni, en général, d'après certaines - _marches_ d'imprimerie, aux expressions géographiques ou - topographiques non françaises, et l'on écrit sans trait d'union: Ebert - (Friedrich Adolf), bibliographe allemand; John S. Billings, - bibliographe américain; E. F. Taylor et Tedder (H. R.), bibliographes - anglais; etc.[712];--et Civita Vecchia, New York, Oil City, Vera Cruz, - San Francisco, San José del Morro, Santo Domingo, São Paulo, etc. (Cf. - LECLERC, _loc. cit._, p. 136; RECLUS, _Géogr. univ._, index - alphabétiques à la fin des volumes; etc.) Il est bien entendu que si - les noms de Pierre Charron, Victor Hugo, Louis Blanc, au lieu de - désigner une rue, une place, etc., s'appliquent à ces écrivains - eux-mêmes, ils ne prennent pas de trait d'union. - - Contrairement à un usage assez répandu, on ne met pas de traits - d'union entre les noms propres composés d'un nom et d'un surnom: - Julien l'Apostat, Jean sans Peur, Louis le Grand, etc.; à moins que - ces noms ne désignent un monument, une rue, une place, etc.: la tour - de Jean-sans-Peur, le lycée et la rue Louis-le-Grand, etc. - - On emploie encore le trait d'union entre les mots exprimant des - nombres inférieurs à cent: dix-sept, dix-huit, soixante-dix-neuf, deux - cent quatre-vingt-quinze, etc.; excepté entre les noms de nombre unis - par la conjonction _et_: vingt et un, soixante et onze, etc. - - Placé entre deux chiffres ou nombres, le trait d'union tient lieu de - la préposition _à_ ou de la conjonction _et_: pp. 12-19 (c'est-à-dire - de la page 12 à la page 19 inclusivement); années 1862-69 (de l'année - 1862 à l'année 1869 inclusivement); pp. 8-9 (pages 8 et 9); années - 1896-97 (1896 et 1897). (Cf. LECLERC, _loc. cit._, pp. 149-150.) - - Ajoutons, à propos de la _division_ typographique, qu'on s'est jadis - quelquefois servi d'un double trait (=) pour indiquer les coupures de - mot en fin de ligue. - - -« » Guillemets. - - On place entre guillemets les citations, les dialogues, les locutions - que l'on ne veut pas mettre en italique, mais sur lesquelles on désire - néanmoins appeler l'attention, etc. «Nous ne saurions trop protester, - en passant, contre l'introduction des informes guillemets anglais - consistant en virgules retournées et apostrophes (“ ”): c'est - simplement affreux, surtout dans les gros caractères. Nombre d'idées - anglaises, qu'il est de bon genre d'adopter, sont dans ce cas.» - (LECLERC, _loc. cit._, p. 148.) La protestation est des plus - justifiées. Comme nous l'avons noté, dès la préface de ce livre, et - avec attestation à l'appui, «rien ne réussit mieux en France que ce - qui n'est pas français». - - -( ) Parenthèses. - -[ ] Crochets. - - Les parenthèses servent à enfermer, au milieu d'une phrase, «les mots - formant un sens distinct et séparé, les incidences qui peuvent être - supprimées sans nuire au sens général, les dates, renvois, sources - diverses, indications, explications, réflexions, etc., les mots et - phrases venant en sous-titre.» (LECLERC, _loc. cit._, p. 145.) - - Les crochets s'emploient pour enclore une restitution de texte; pour - enfermer, au début d'un article, soit une note, soit une introduction - de plus ou moins d'étendue et généralement composée en caractère - différent; soit encore pour placer une intercalation dans une autre - déjà mise entre parenthèses. On emploie aussi un crochet dans la - composition des vers pour rattacher le mot ou la fraction de mot - excédant la justification. - - -... Points suspensifs. - - Voir Astérisque. - - -(?) Point d'interrogation entre parenthèses. - - Placé après un mot ou une phrase, ce point d'interrogation indique que - ce mot est douteux, que cette phrase suggère une incertitude dans - l'esprit de l'auteur, comme s'il s'interrogeait et se demandait: - Est-ce bien cela? - - -(!) Point d'exclamation entre parenthèses. - - Indique une chose bizarre, déraisonnable ou grotesque, digne de - provoquer l'étonnement, le rire ou la moquerie. - - -§ § Paragraphe. - - Signe abréviatif des parties d'un chapitre, d'un article, d'un titre, - etc.: Chap. XV, § 5. - - -* * Astérisque. - - L'astérisque (petit astre, petite étoile), qui, dans les anciens - manuscrits, servait à indiquer quelque défectuosité dans le texte, - s'emploie aujourd'hui comme _appel de note_ ou désignation - conventionnelle, pour séparer les deux parties d'un verset. Il - s'emploie aussi, au nombre de trois, comme abréviation d'un nom - propre: Le comte de M***; Arouet de V***. Au lieu de trois - astérisques, on peut en mettre autant qu'il y a de lettres supprimées: - Arouet de Voltaire, par exemple, s'écrirait: Arouet de V*******. Dans - ce dernier cas, on remplace souvent maintenant les astérisques par des - points placés en pied de ligne: Arouet de V........ Il va sans dire - qu'ici le dernier point--point final de la phrase--est en plus et ne - compte pas. Lorsqu'on veut indiquer une suppression dans un texte, - dans un titre de livre, etc., on se sert également de ces points, dits - _points de suspension_ ou _points suspensifs_. Quelle que soit - l'étendue de la suppression, trois points suffisent pour l'indiquer, - ainsi que nous l'avons dit[713]; mais, ici comme tout à l'heure, la - ponctuation exigée par le sens de la phrase s'ajoute et n'entre pas en - compte. - - Les astérisques, disposés en triangle (⁂) à la fin d'un paragraphe, au - milieu d'une ligne de blanc, tiennent lieu de filet de séparation ou - de _cabochon_ (petit fleuron, figurine ou vignette, qu'on emploie en - typographie, surtout dans la composition des journaux, pour les - séparations de texte et les en-tête d'alinéas). Si cette fin de - paragraphe tombe au bas de la page ou de la colonne, la ligne de - blanc, c'est-à-dire les astérisques ou le cabochon, est mieux placée - en tête de la page ou de la colonne suivantes. (Cf. LECLERC, _loc. - cit._, p. 151.) - - -† Croix. - - La croix, appelée aussi _poignard_ ou _obélisque_ et anciennement - _obèle_ (ὀβελός, broche, épieu), s'emploie dans les livres d'église et - dans les dictionnaires avec une valeur conventionnelle. Dans une - biographie, placé devant un millésime, ce signe indique que le décès - du personnage a eu lieu à cette date. La croix sert aussi (servait - surtout) de renvoi à des notes marginales. Dans les ouvrages de - géographie, elle sert à indiquer un évêché, tandis que l'archevêché a - pour signe ☨. - - -¶ Pied-de-mouche. - - S'employait autrefois, ainsi que la croix et l'astérisque, pour - marquer un renvoi, comme _appel de note_. Servait aussi à signaler - dans un texte des passages spéciaux, à indiquer des séparations et à - accentuer, en quelque sorte, certains alinéas. - - -℣ Verset. - -℟ Répons. - - Ces deux signes sont employés dans les livres d'église (paroissiens, - missels, bréviaires, etc.) pour indiquer, le premier, les _versets_ de - l'Écriture sainte qui se disent ou se chantent aux offices, et forment - leçons ou chapitres; et l'autre, les paroles (_réponses_ ou _répons_), - ordinairement tirées aussi de l'Écriture sainte, qui se disent ou se - chantent après les leçons ou chapitres. (Cf. LITTRÉ, _Dictionn._) - - -&, _&_ Et (conjonction). - - -☞ Index. - - C'est-à-dire: Voyez, remarquez. - - -| ou || / ou // Trait ou double trait vertical ou oblique. - - Dans la copie d'un texte imprimé et particulièrement d'un titre, ces - traits servent à indiquer les divisions des lignes, les fins de - lignes. (Voir _supra_, chap. VIII, pp. 249-252.) - - Dans certains incunables, les traits obliques / ou // remplacent les - virgules et les alinéas. (Voir _Encyclop. britannica_, t. III, p. 653, - col. 2.) - - -[¶] - - Dans les incunables, ce signe indique des alinéas qu'on désire - caractériser, des phrases qu'on veut détacher du texte davantage. Le - signe typographique actuel [C carré], employé dans la correction des - épreuves et indiquant l'alinéa ordinaire, en est dérivé. (Voir - _supra_, chap. VIII, p. 250, 2e ligne du bas.) - - - - -VI.--BIBLIOGRAPHIE - - -Nous aurions voulu faire suivre chacun de nos chapitres d'un index -bibliographique relatif à la question spéciale traitée dans ce chapitre -(_Amour des livres et de la lecture_, _Papier_, _Format_, _Impression_, -etc.); mais la plupart des ouvrages de bibliographie et de bibliotechnie -embrassant un ensemble de questions, et non pas uniquement une -spécialité, il aurait fallu réindiquer les mêmes sources et nous répéter -presque invariablement dans chacune de ces «bibliographies». Aussi -avons-nous jugé à la fois plus rationnel et plus simple de les réunir -toutes en une seule, comprenant la liste, non certes de tous les -ouvrages traitant de ce sujet si complexe, la bibliographie[714], mais -du moins des principaux et de tous ceux où nous avons puisé et où les -lecteurs pourront fructueusement recourir à leur tour[715]. Les -références indiquées dans les notes de nos divers chapitres pourraient -du reste, à la rigueur, tenir lieu respectivement de «bibliographies -spéciales». - -Sans doute les ouvrages portés sur cette liste sont de valeur parfois -fort différente. A côté d'œuvres très consciencieusement élaborées et -d'une réelle et profonde érudition, on trouvera des traités tout à fait -élémentaires ou même des volumes insuffisamment documentés, rédigés sans -préparation ni soin; mais, nous souvenant qu'«il n'est pas de mauvais -livre d'où l'on ne puisse tirer quelque chose d'utile[716]», nous -n'avons pas cru devoir exclure ces _scriptores minores_, puisque nous -les avions consultés, voire utilisés. - -Afin de ne pas démesurément compliquer cette nomenclature, et de donner -cependant quelque idée de l'importance matérielle de ces sources, nous -n'avons mentionné le nombre de pages que pour les volumes, les -plaquettes plutôt, n'excédant pas 100 pages. - - -ACHARD (C.-F.), _Cours élémentaire de bibliographie_. Marseille, -1806-1807. 3 vol. in-8. - - L'auteur déclare avoir mis son ouvrage «à la portée des élèves des - lycées et des écoles secondaires». D'après la _Grande Encyclopédie_ - (art. Bibliographie, t. VI, p. 605), c'est le premier essai - d'introduction de la bibliographie dans l'enseignement. - - -ADELINE (JULES), _Lexique des termes d'art_. (Bibliothèque de -l'enseignement des beaux-arts). Paris, Quentin, s. d. In-8. - - -AIMÉ-MARTIN (L.), _Plan d'une bibliothèque universelle; Études des -livres qui peuvent servir à l'histoire philosophique et littéraire du -genre humain,--suivi du Catalogue des chefs-d'œuvre de toutes les -langues et des ouvrages originaux de tous les peuples_. (Introduction au -Panthéon littéraire.) Paris, Desrez, 1837. In-8. - - -ALKAN (aîné), _les Livres et leurs ennemis_. Paris, Techener, 1883. -In-8. 16 pp. (Extrait du _Bulletin du bibliophile_, mai 1883.) - - -_Annales littéraires_, publication collective des bibliophiles -contemporains. Paris, imprimerie Quantin. In-8. - - Ouvrage publié par les membres de l'«Académie des beaux livres» - (fondée et présidée par OCTAVE UZANNE), et non mis dans le commerce. - Commencée en 1890, cette publication, qui comprend 5 volumes, a cessé - en 1894. - - -_Annuaire du bibliophile, du bibliothécaire et de l'archiviste_, publié -par LOUIS LACOUR. Paris, Meugnot, 1860-61-62-63. 4 vol. in-18. - - -BACKER (LOUIS DE). - - Voir ROUVEYRE (ÉDOUARD) et UZANNE (OCTAVE). - - -BARBIER (ANT.-ALEX.), _Dictionnaire des ouvrages anonymes_..., suite de -la seconde édition des _Supercheries littéraires dévoilées_, par J.-M. -QUÉRARD. Paris, Daffis, 1872-1879. 4 vol. in-8. - - -BERALDI (HENRI), _la Reliure du XIXe siècle_. Paris, Conquet, 1894-1897. -4 vol. in-4. - - -Id. _Voyage d'un livre à travers la Bibliothèque nationale._ Paris, -Masson, 1893. In-4. 45 pp. (Publié originairement dans _la Nature_, -1893, 2e semestre, pp. 35, 65, 134, 247.) - - Monographie succincte des diverses opérations par lesquelles passe un - livre depuis son entrée à la Bibliothèque nationale jusqu'à sa mise en - lecture. - - -_Bibliographe moderne (le)_, Courrier international des archives et des -bibliothèques, publié sous la direction de M. Henri Stein. -Bimensuel[717]. (Fondé en 1897.) - - -_Bibliographie de la France_, Journal général de l'Imprimerie et de la -Librairie. Hebdomadaire. (Fondé en 1811.) - - -BLADES (WILLIAM), _les Livres et leurs ennemis_. Trad. de l'anglais. -Paris, Claudin, 1883. In-8. - - -BLANC (CHARLES), _Grammaire des arts décoratifs_. Nouv. édit. Paris, -Laurens, s. d. (Principalement la Reliure, pp. 336-363.) - - -BLANCHEMAIN (PROSPER). - - Voir ROUVEYRE (ÉDOUARD) et UZANNE (OCTAVE). - - -BLANCHON (H.-L.-ALPH.), _l'Art et la Pratique en reliure_. (Bibliothèque -des professions industrielles, commerciales, agricoles et libérales). -Paris, Hetzel, s. d. In-18. - - -BLONDEL (SPIRE), _l'Art intime et le Goût en France_ (Grammaire de la -Curiosité). Paris, Rouveyre et Blond, 1884. In-4. (Principalement le -chap. XXVI, les Reliures, pp. 317-332.) - - -BOLLIOUD-MERMET, _De la bibliomanie_. La Haye, s. n. d'édit., 1765. -In-8. (Publié s. n. d'aut.--Une nouvelle édit. de cet opuscule de 111 -pp. a paru en 1865 chez Jouaust avec notice de PAUL CHÉRON.) - - -Id. _Essai sur la lecture_. Amsterdam et Lyon, Duplain, 1765. In-8. (s. -n. d'aut.) - - -BONNANGE (FERDINAND), _Projet d'un catalogue universel des productions -intellectuelles_. Mémoire sur les moyens à employer pour dresser -rapidement des catalogues exacts et complets des richesses renfermées -dans les bibliothèques, etc. Paris, Gauthier-Villars, 1874. In-8. 39 pp. - - -BONNARDOT (A.), _Essai sur l'art de restaurer les estampes et les -livres, ou Traité sur les meilleurs procédés pour blanchir, détacher, -décolorier, réparer et conserver les estampes, livres et dessins_. 2e -édit. Paris, Castel. 1858. In-8. (La 1re édit. est de 1846.) - - -Id. _De la réparation des vieilles reliures, Complément de l'Essai sur -l'art de restaurer les estampes et les livres, suivi d'une Dissertation -sur les moyens d'obtenir des duplicata de manuscrits._ Paris, Castel, -1858. In-8. 73 pp. - - -BOSQUET (ÉM.), _Barêmes ou Devis de travaux de reliure (établis au moyen -de 48 tableaux)_. Paris, chez l'auteur, 1892. In-4. - - -Id. _La Reliure, études d'un praticien sur l'histoire et la technologie -de l'art du relieur-doreur_. Paris, Lahure, 1894. In-8. - - -Id. _Traité théorique et pratique de l'art du relieur..._ Paris, Baudry, -1890. In-8. - - -BOUCHOT (HENRI), _le Livre_, l'illustration, la reliure. Étude -historique sommaire. (Bibliothèque de l'enseignement des beaux-arts). -Paris, Quantin, s. d. In-8. - - C'est surtout au «livre illustré» que cette étude est consacrée. - - -Id. _Les Reliures d'art à la Bibliothèque nationale_. Paris, Rouveyre, -1888. In-8. - - -BOULARD (M.-S.), _Traité élémentaire de bibliographie_. Paris, Boulard, -an XIII (1804). In-8. - - -BOURQUELOT (FÉLIX). - - Voir QUÉRARD. - - -BOUTMY (EUGÈNE), _Dictionnaire de l'argot des typographes_. Paris, -Marpon et Flammarion, 1883. In-18. - - -BRUN (M.-A.), _Manuel pratique et abrégé de la typographie française_. -Paris, Didot, 1825. Petit in-12. - - Dans ce volume, qui comprend 233 pp., aucun mot n'a été divisé à la - fin des lignes; malgré cela, l'espacement en est très régulier. Pour - arriver facilement à ce résultat, qu'on a qualifié de «véritable tour - de force typographique» (LECLERC, _loc. cit._, p. 116), il suffit que - l'auteur vienne en aide au compositeur, et ajoute ou supprime, selon - la circonstance, quelques mots du texte. - - -BRUNEL (GEORGES), _le Livre à travers les âges_, numéro unique résumant -l'histoire du Livre depuis les origines de l'écriture, publié sous la -direction de CHARLES MENDEL par GEORGES BRUNEL (avec divers -collaborateurs). Paris, Mendel, 1894. In-4. 51 pp. - - -BRUNET (GUSTAVE), _Dictionnaire de bibliologie catholique, présentant un -exposé des principaux objets de la science des livres_. (Encyclopédie -Migne.) Paris, Migne, 1860. Grand in-8. - - -Id. _Études sur la reliure des livres et sur les collections de -bibliophiles célèbres_. Bordeaux, Vve Moquet, 1891. In-8. - - -Id. _Fantaisies bibliographiques_. Paris, Jules Gay, 1864. In-16. - - - _Etc., etc._ - - Voir BRUNET (JACQUES-CHARLES), QUÉRARD, et ROUVEYRE. - - -BRUNET (JACQUES-CHARLES), _Manuel du libraire et de l'amateur de -livres_. Paris, Didot, 1860-65. 6 vol. in-8; auxquels font suite: t. -VII, Dictionnaire de géographie ancienne et moderne à l'usage du -libraire et de l'amateur de livres... par UN BIBLIOPHILE (PIERRE -DESCHAMPS), 1870;--t. VIII et IX, Supplément, par PIERRE DESCHAMPS et -GUSTAVE BRUNET, 1878. - - Voir _Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_. - - -_Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_, revue mensuelle fondée -en 1834, par CH. NODIER, JÉRÔME PICHON, PAUL LACROIX, G. PEIGNOT, J.-C. -BRUNET, etc. Paris, Techener. - - -BURY (RICHARD DE), _Philobiblion, excellent traité sur l'amour des -livres_. Trad. par HIPPOLYTE COCHERIS. Paris, Aubry, 1856. In-16. - - -CHAILLOT (P.). - - Voir LIBRAIRE (UN). - - -CHARPENTIER (PAUL), _le Papier_ (tome X de l'_Encyclopédie chimique_, -publiée sous la direction de M. FREMY). Paris, Dunod, 1890. In-8. - - -CHASSANT (L.-ALPH.), _Dictionnaire des abréviations latines et -françaises usitées dans les inscriptions lapidaires et métalliques, les -manuscrits et les chartes du moyen âge_, 3e édit. Paris, Aubry. 1866. -In-18. - - -CHEVILLIER (ANDRÉ), _l'Origine de l'imprimerie de Paris_, dissertation -historique et critique. Paris, Jean de Laulne, 1694. In-4. - - -CHRISTIAN (A.), directeur de l'Imprimerie nationale, _Origines de -l'imprimerie en France_. Conférences faites les 25 juillet et 17 août -1900. Paris, Imprimerie nationale, 1900. In-4. - - Très intéressante étude, composée en beaux caractères anciens, et - ornée de nombreuses planches reproduisant des pages de manuscrits et - d'incunables, d'anciennes gravures, des premières marques - d'imprimeurs, etc.: «pages superbes, tirées en _types nationaux_,» a - dit M. LÉON BOURGEOIS (p. XV). - - -CLARETIE (JULES), _Causerie sur ma bibliothèque_, in _Annales -littéraires_, publication collective des bibliophiles contemporains, -1890, pp. 5-30. Paris, imprimerie Quantin, 1890. In-8. - - -_Classification décimale_, Tables générales abrégées. Bruxelles, Office -international de bibliographie, 1897. In-8. 73 pp. - - -CLAUDIN (ANATOLE), _Histoire de l'imprimerie en France au XVe et au XVIe -siècle_. Paris, Imprimerie nationale, 1900. T. I et II. (En cours de -publication.) - - Voir, du même auteur, des monographies sur l'origine de l'imprimerie à - Paris, à Toulouse, Albi, Bordeaux, Limoges, Auch, Saint-Lô, etc. - - -COCHERIS (HIPPOLYTE). - - Voir BURY (RICHARD DE). - - -CONSTANTIN (L.-A.), _Bibliothéconomie, ou Nouveau Manuel complet pour -l'arrangement, la conservation et l'administration des bibliothèques_ -(Manuels Roret). Nouv. édit. Paris, Roret, 1841. In-18. - - La 1re édition est de 1839. Petzholdt a traité très durement ce - manuel. De son côté, GRAESEL déclare (_loc. cit._, pp. 23 et 24) - qu'«il n'a pas, en effet, au point de vue scientifique, d'importance - véritable»; mais il ajoute aussitôt, avec plus d'indulgence, - c'est-à-dire d'équité, qu'«aujourd'hui encore, ce petit livre offre - aux commençants, pour lesquels il a du reste été écrit, des - renseignements utiles». MOURAVIT estime avec raison (_loc. cit._, p. - 330) que c'est «un des meilleurs traités technologiques du genre». - Constantin n'est qu'un des prénoms de l'auteur: il s'appelait Hesse - (Léopold-Auguste-Constantin). - - -_Courrier des bibliothèques et des amateurs de livres_. Mensuel. Paris, -Welter. (Fondé en 1901.) - - -COUSIN (JULES), _De l'organisation et de l'administration des -bibliothèques publiques et privées, Manuel théorique et pratique du -bibliothécaire_. Paris, Pedone-Lauriel, 1882. In-8. - - Bon ouvrage, mis à profit par tous les bibliographes. - - -CRAPELET (G.-A.), _Études pratiques et littéraires sur la typographie_, -t. I. Paris, Crapelet, 1837. In-8. (Le t. I a seul paru.) - - «Cet ouvrage, que tout imprimeur doit étudier, fut malheureusement - interrompu par la mort de l'auteur, typographe instruit et passionné - pour son art.» (A.-F. DIDOT, _Encyclop. moderne_, art. Typographie, t. - XXVI, col. 740, n. 3.) Ce tome I traite principalement des correcteurs - et de la correction typographique. - - -DARCHE (JEAN), _Essai sur la lecture, ou Traité complet des livres et de -tout ce qui les concerne_. Paris, Bureau des _Annales de la Sainteté au -XIXe siècle_, 1870. In-16. - - -DARUTY DE GRANDPRÉ (marquis), _Vade-Mecum du bibliothécaire, ou Règles -pratiques pour la rédaction des catalogues et le classement des -volumes_, suivies d'une instruction raisonnée sur le format des livres. -Paris, Paul et fils et Guillemin, 1897. In-8. 64 pp. - - -DAUPELEY-GOUVERNEUR (G.), _le Compositeur et le Correcteur typographes_. -Paris, Rouvier et Logeat, 1880. In-16. - - Imprimeur et ancien correcteur d'imprimerie, l'auteur de ce manuel a - mis dans son livre le résultat de sa longue pratique et de son - expérience. Malgré plusieurs principes posés par lui, et contestables, - ou même définitivement repoussés, c'est un des bons ouvrages que nous - ayons sur la typographie. Voir notamment la seconde partie consacrée à - la _Correction_: Ponctuation, Emploi des majuscules, etc. - - -DELALAIN (P.), _Inventaires des marques d'imprimeurs et de libraires de -la collection du Cercle de la librairie_. Paris, Cercle de la librairie, -1886-1888. - - -DELISLE (LÉOPOLD), _les Bibliothèques publiques aux États-Unis_, ou -_Decimal Classification and Relative Index for libraries, by Melvil -Dewey_.--In _Journal des Savants_, 1896, pp. 155-170. - - Un des meilleurs articles qu'on ait écrits sur et contre la - classification décimale. La première partie de cet article a seule - paru. - - -Id. _Instructions élémentaires et techniques pour la mise et le maintien -en ordre des livres d'une bibliothèque_. Lille, Danel, 1890. In-8. 76 -pp. - - -Id. _Introduction au Catalogue général des livres imprimés de la -Bibliothèque nationale_. Paris, Imprimerie nationale, 1897. T. I, pp. I -à LXXXII. - - -Id. _Note sur les catalogues de la Bibliothèque nationale_. Lille, -Danel, 1889. In-8. 15 pp. - - -DELON (C.), _Histoire d'un livre_ (Bibliothèque des écoles et des -familles), 6e édit. Paris, Hachette, 1898. In-8. - - Résumé des diverses opérations relatives à la fabrication du Livre. - Ouvrage élémentaire, mais rempli de détails intéressants et - agréablement présentés. - - -DENIS (FERDINAND), _Histoire de l'ornementation des manuscrits_. Paris, -Curmer, 1857. In-4. - - -DENIS (FERDINAND), P. PINÇON, et DE MARTONNE, _Nouveau Manuel de -bibliographie universelle_ (Manuels Roret). Paris, Roret, 1857. 3 vol. -in-18, ou 1 vol. in-8. - - -DEROME (L.), _le Luxe des livres_. Paris, Rouveyre, 1879. In-12. - - -DESCHAMPS (PIERRE). - - Voir BRUNET (JACQUES-CHARLES). - - -DESORMES (E.), _Notions de typographie à l'usage des écoles -professionnelles_. Paris, École professionnelle Gutenberg, 1888. In-8. - - -DIDEROT, _Lettre adressée à un magistrat sur le commerce de la -librairie_, in _Œuvres complètes_, t. XVII, pp. 7-75. Paris, Garnier, -1876. 20 vol. in-8. - - -DIDOT (AMBROISE-FIRMIN), _l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie à -l'Exposition universelle_ (de Londres) _de 1851_. Rapport du XVIIe -jury... Seconde édition, avec quelques additions. Paris, Imprimerie -impériale, 1854. In-8. 142 pp. - - -Id. _Typographie_, in _Encyclopédie moderne_, t. XXVI, col. 557 à 922. - - C'est surtout à l'histoire de la typographie (en France et à Paris - principalement) qu'est consacré cet article détaillé et très - important, qui a été publié à part sous le titre d'_Essai sur la - typographie_. Paris, Didot, 1855. In-8. - - -DUPONT (PAUL), _Histoire de l'imprimerie_. Paris, Dupont, 1854. 2 vol. -in-8. - - -EGGER (ÉMILE), _Histoire du livre depuis ses origines jusqu'à nos -jours_, 5e édit. Paris, Hetzel, s. d. In-12. (La 1re édit. est de 1880.) - - -_Encyclopædia britannica (the), a Dictionary of arts, sciences, and -general literature._--Ninth edit. Edinburgh, Adam and Charles Black, -1875-1889. 24 vol. et un vol. index. - - Voir spécialement les articles: Bibliography, par E. F. TAYLOR, t. - III, pp. 651-663; Libraries (Bibliothèques), par H. R. TEDDER et E. C. - THOMAS, t. XIV, pp. 509-551; etc. - - -_Encyclopédie moderne, Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres, -des arts, de l'industrie, de l'agriculture et du commerce_, nouv. -édit..., publiée par MM. FIRMIN DIDOT frères, sous la direction de M. -LÉON RENIER. Paris, Didot, 1851. Avec le Complément: 44 vol. in-8 à 2 -col. - - Voir notamment les articles: Papier (16 col.), par P.-N. DIDOT - Stéréotypie (Complément: 5 col.), par STARK; Typographie (environ 400 - col.), par A.-F. DIDOT; etc. - - -EUDEL (PAUL), _le Truquage_, les contrefaçons dévoilées. Paris, Dentu, -1887. In-12. - - Voir le chapitre relatif aux Livres et Reliures, pp. 260-277. - - -FAUCOU (LUCIEN), _Mémoire sur les vexations qu'exercent les libraires et -imprimeurs de Paris_, publié d'après l'imprimé de 1725... Paris, -_Moniteur du bibliophile_, 1879. Petit in-4. - - -FERTIAULT (F.), _les Amoureux du livre_ (sonnets d'un bibliophile, -etc.). Paris, Claudin, 1877. In-8. - - -Id. _Drames et Cancans du livre_. (Nouvelles et anecdotes.) Paris, -Lemerre, 1900. In-18. - - -Id. _Les Légendes du livre_. Paris, Lemerre, 1886. In-8. - - Ce dernier volume est, comme _les Amoureux du livre_, un recueil de - sonnets, accompagnés d'intéressantes notes historiques et littéraires, - consacrés à la louange des livres et des bibliophiles. - - -FONTAINE DE RESBECQ (A. DE), _Voyages littéraires sur les quais de -Paris_. 2e édit. suivie de _Mélanges tirés de quelques bouquins de la -boîte à quatre sols_. Paris, Furne, 1864. In-16. - - -FORMEY (JEAN-LOUIS-SAMUEL), _Conseils pour former une bibliothèque peu -nombreuse mais choisie_. Nouv. édit. Berlin, Haude et Spener, 1756. -Petit in-8. (Publié s. n. d'aut.) - - «Bon livre, qui indique les bons livres,» dit une note manuscrite - anonyme, relevée sur la garde de mon exemplaire (d'occasion). - - -FOURNIER (ÉDOUARD), _l'Art de la reliure en France aux derniers -siècles_. Paris, Gay, 1864. In-12. - - Voir LACROIX (PAUL) (Bibliophile JACOB). - - -FOURNIER (H.), _Traité de la typographie_. Paris, H. Fournier, 1825. -In-8.--3e édit., Tours, Mame, 1870. In-8. - - -FOURNIER LE JEUNE [PIERRE-SIMON], _Manuel typographique utile aux gens -de lettres, et à ceux qui exercent les différentes parties de l'art de -l'imprimerie_. Paris, Barbou, 1764-1766. 2 vol. pet. in-8. - - Cet ouvrage (cf. l'Avertissement, t. I, p. XXIV) devait se composer de - quatre volumes. Le premier traite de la gravure des caractères et de - leur fonte, ainsi que de la police des lettres; le second donne de - nombreux spécimens de caractères typographiques. La mort de l'auteur, - survenue en 1768, l'a empêché de compléter son œuvre, de retracer, - ainsi qu'il se l'était promis, l'histoire de l'imprimerie et des - principaux imprimeurs. Tel qu'il est resté, cet intéressant ouvrage, - édité avec goût et artistement, «est plutôt, selon le mot de A.-F. - DIDOT (_Encyclop. moderne_, art. Typographie, t. XXVI, col. 848), le - manuel du fondeur en caractères que celui de l'imprimeur». - - -FRANKLIN (ALFRED), _les Anciennes Bibliothèques de Paris, Églises, -Monastères, Collèges_, etc. Paris. Imprimerie nationale, 1867-1873. 3 -vol. in-4. - - -FREY (A.), _Manuel nouveau de typographie..._ (Manuels Roret). Paris, -Roret, 1835. 2 parties en 1 vol. in-18.--Nouv. édit. en 1857. - - «Livre estimable, fait avec une conscience d'auteur que l'on rencontre - trop rarement dans la collection des _Manuels_. On reconnaît, ce qui - n'est pas moins rare, que l'auteur possède à fond la matière qu'il - traite.» (CRAPELET, _loc. cit._, p. 245, note.) Ouvrage estimable, en - effet, mais qui date et n'est plus au courant de la question. Il a été - remplacé, dans la collection des Manuels Roret, par l'excellent petit - livre de M. ÉMILE LECLERC. - - -GAUSSERON (B.-H.), _Bouquiniana, notes et notules d'un bibliologue_. -Paris, Daragon, 1901. In-18. - - -GRAESEL (Dr ARNIM), _Manuel de bibliothéconomie_. Traduction de JULES -LAUDE. Paris, Welter, 1897. In-8. - - Le manuel de Graesel est choisi comme texte allemand à traduire dans - les examens des candidats aux fonctions de bibliothécaire - universitaire. «On ne pouvait mieux faire, dit M. MAIRE (_loc. cit._, - p. 37), son livre étant jusqu'à présent le meilleur traité de - bibliothéconomie.» Sans rien contredire à cet éloge, nous émettrons - cependant le regret de ne pas trouver dans l'ouvrage de Graesel plus - d'exemples, plus de spécimens et de modèles. Si intéressante qu'elle - est, la lecture de ce très consciencieux et savant manuel, qui a été - fort bien traduit et complété par M. Jules Laude, produit parfois le - même effet que celle d'un traité de grammaire qui serait dépourvu - d'exemples et ne contiendrait que l'énoncé des règles et leur - développement. - - Voir PETZHOLDT. - - -GRAND-CARTERET (JOHN), _Vieux Papiers, Vieilles Images. Cartons d'un -collectionneur_. Paris, Le Vasseur, 1896. In-8. - - -_Grande Encyclopédie (la)_, inventaire raisonné des sciences, des -lettres et des arts, par une Société de savants et de gens de lettres. -Paris, Lamirault, s. d. In-4. Ouvrage en cours de publication et presque -terminé (29 vol. parus: lettres A à S). Le 1er vol. est de 1889. - - Voir tous les articles qui se rapportent au Livre: Bibliographie (par - E.-D. GRAND, t. VI, pp. 598-641, très bon article); Bibliomanie, - Bibliophilie, Bibliothèque (par A. MOLINIER, CHARLES LUCAS, etc., t. - VI, pp. 647-682); Écriture, Imprimerie, Livre, Reliure, etc. Voir - notamment, à la fin de chacun de ces articles, les bibliographies qui - s'y rapportent et qui sont dressées avec grand soin et très - abondantes. - - -GRUEL (LÉON), _Manuel historique et bibliographique de l'amateur de -reliures_. Paris, Gruel et Engelmann, 1887. In-4. - - -GUYOT-DAUBÈS, _l'Art de classer les notes et de garder le fruit de ses -lectures et de ses travaux. Comment on organise son bureau, sa -bibliothèque_. Nouv. édit. Paris, P. Guyot, s. d. In-18. - - -HANOTAUX (GABRIEL), _la Seine et les Quais, promenades d'un -bibliophile_. Paris, Daragon, 1901. In-18. 96 pp. - - -_Instruction générale relative au service des Bibliothèques -universitaires_, du 4 mai 1878. _Ap. ROBERT, Recueil de lois concernant -les bibliothèques publiques_, pp. 115-138; ou _ap. MAIRE, Manuel -pratique du bibliothécaire_, pp. 427-449. - - -_Intermédiaire des chercheurs et curieux (l')_. Actuellement -hebdomadaire, et publié sous la direction de M. GEORGES MONTORGUEIL. -(Fondé en 1864.) - - Voir, pour les articles relatifs au Livre, la table générale des - matières et les tables des derniers volumes de ce très intéressant - recueil, bien connu et hautement apprécié par tous les liseurs et - travailleurs. - - -_Intermédiaire des imprimeurs (l')_ (à Lyon). Mensuel. (Fondé en 1886.) - - -JANIN (JULES), _l'Amour des livres_. Paris. J. Miard, 1866. In-12. 61 -pp. - - «Petit livre fort joli et bien écrit, mais dont le principal mérite - est d'être rare.» (J. LE PETIT, _loc. cit._, p. 40.) Cet opuscule, qui - n'a été tiré qu'à 204 exemplaires, est, en effet, comme l'ouvrage - suivant d'ailleurs, très superficiel et d'une exactitude parfois peu - rigoureuse. - - -Id. _Le Livre_. Paris, Plon, 1870. In-8. - - -JANNET (PIERRE). - - Voir QUÉRARD. - - -JORDELL (D.). - - Voir LORENZ. - - -JULIA DE FONTENELLE [JEAN-SÉBASTIEN-EUGÈNE] ET POISSON (P.), _Nouveau -Manuel complet du marchand papetier et du régleur_ (Manuels Roret). -Nouv. édit. Paris, Roret, 1854. In-18. - - -LACOUR (LOUIS). - - Voir _Annuaire du bibliophile_. - - -LACROIX (PAUL) (Bibliophile JACOB), _les Amateurs de vieux livres_. -Paris, Rouveyre, 1880. In-8. 60 pp. - - Cette plaquette se compose de courtes monographies sur «les - bouquinistes, les étalagistes, les épiciers, les bibliomanes, les - bibliophiles et les bouquineurs». Ces esquisses, trop rapides pour - être suffisamment accentuées et travaillées, figurent en tête d'un - volume, paru antérieurement, du même auteur, et intitulé _Ma - République_ (Paris, Delahays, s. d. In-16). _Ma République_ n'est - autre chose qu'une fantaisie bibliographique, le récit d'une - romanesque aventure qui se passe peu après la chute de Robespierre, et - a pour point de départ la disparition d'un magnifique exemplaire de - _la République_ de Jean Bodin, 6e édition, in-8, publiée à Paris en - 1580. - - -Id. _Curiosités de l'histoire des arts_. Notices sur le parchemin et le -papier... Origines de l'imprimerie, la reliure... (Bibliothèque de -poche.) Paris, Delahays, 1858. In-18. - - Ces notices se retrouvent, plus ou moins modifiées et complétées, dans - les ouvrages suivants du même auteur, intéressants surtout par leurs - illustrations: - - _Les Arts au moyen âge et à l'époque de la Renaissance_, 7e édit. - Paris, Didot, 1880. In-4. - - _XVIIe siècle, Lettres, Sciences et Arts_. Paris, Didot, 1882. In-4. - - _XVIIIe siècle, Lettres, Sciences et Arts_. 2e édit. Paris, Didot, - 1878. In-4. - - Voir LOUISY (P.). - - -LACROIX (PAUL) (Bibliophile JACOB), _Mélanges bibliographiques_. Paris, -Librairie des biblioph., 1871. In-12. - - -LACROIX (PAUL) (Bibliophile JACOB), ÉDOUARD FOURNIER et FERNAND SERÉ, -_Histoire de l'imprimerie et des arts et professions qui se rattachent à -la typographie_: calligraphie, enluminure, parcheminerie, librairie, -gravure sur bois et sur métal, fonderie, papeterie et reliure; ... -Paris, Delahays, s. d. In-4. - - Voir _Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_. - - -LALANNE (LUDOVIC), _Curiosités bibliographiques_. (Bibliothèque de -poche.) Paris, Delahays, 1857. In-16. La 1re édit. est de 1846. - - Vol. de 440 pp. rempli de détails des plus intéressants sur l'histoire - du livre. MOURAVIT (_loc. cit._, p. 390) reproche à l'auteur «d'avoir - emprunté tout le fond de son ouvrage» aux _Recherches sur les - bibliothèques anciennes et modernes_, de PETIT-RADEL, reproche exagéré - et immérité. - - -LAROUSSE, _Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle_. Paris, -Larousse, 1866 et suiv. 17 vol. in-4 (y compris deux suppléments). - - Voir les articles Bibliographie, Bibliothèque, Catalogue (très bon - art., 32 col.), Elzévir (14 col.), Papier, Reliure, etc. - - -LECLERC (ÉMILE), _Nouveau Manuel complet de typographie_. Préface de M. -PAUL BLUYSEN (Manuels Roret). Paris, Encyclopédie Roret, Mulo, 1897. -In-18. Le faux titre et la couverture diffèrent du titre et portent -seulement: _Encyclopédie-Roret, Typographie_. - - Très bon petit volume, qui, dans ses 568 pages et avec ses 110 - illustrations, renferme tout ce qui intéresse l'impression du livre - (caractères, composition, épreuves, papier, clichage, etc., etc.). Il - a malheureusement le défaut de tous les manuels Roret: il est de - format trop exigu, ce qui nuit aux illustrations (reproductions - d'anciens textes ou d'anciennes vignettes, types de lettres, spécimens - de machines, etc.), qui auraient besoin de plus de surface. - - -LECOY DE LA MARCHE (A.), _les Manuscrits de la Miniature_ (Bibliothèque -de l'enseignement des beaux-arts). Paris, Quantin, s. d. In-8. - - -LEFEVRE (THÉOTISTE), _Guide pratique du compositeur d'imprimerie_. -Paris, Didot, 1855-1872. 2 vol. in-8. - - C'est le guide en quelque sorte classique du typographe. Quoique - vieilli en bien des parties, il est encore précieux à consulter, voire - indispensable. - - -LE GALLOIS, _Traité des plus belles bibliothèques de l'Europe, des -premiers livres qui ont été faits, de l'invention de l'imprimerie_, etc. -Paris, Estienne Michallet, 1680. In-12.--Nouv. édit. en 1685. - - «Cet ouvrage n'est, pour ainsi dire, qu'une traduction abrégée du - Traité de Lomeier.» (PEIGNOT, _Répertoire bibliogr._, p. 34.) - - -LENORMAND (SÉB.), _Nouveau Manuel complet du relieur en tous genres_. -Nouv. édit. entièrement refondue et considérablement augmentée par M. -MAIGNE (Manuels Roret). Paris, Roret, 1890. In-18. - - -LE PETIT (JULES), _l'Art d'aimer les livres et de les connaître_. -Lettres à un jeune bibliophile. Paris, chez l'auteur, 1884. In-8. - - Ouvrage qui traite surtout du livre de luxe, des éditions rares et de - la reliure artistique. - - -LESNÉ, _la Reliure_, poème didactique en six chants. Paris, Lesné, 1820. -In-8. - - Les notes, très nombreuses, qui accompagnent ce poème, forment un - véritable traité théorique et critique de reliure. «Il est - regrettable, dit MOURAVIT (_loc. cit._, p. 229), que l'auteur se soit - montré si prosaïque en chantant un art plein de poésie et si bien - fait, par ses merveilleuses ressources, pour glorifier les productions - du génie. Du moins, si c'est un détestable _poème_, c'est un ouvrage - plein de sages conseils, de judicieuses remarques, de préceptes - heureux, et que, très certainement, on consultera toujours avec - fruit.» Lesné a dédié son poème à son fils, et, entre autres - excellentes exhortations, voici ce qu'il lui dit (p. 1): «Fais - toujours bien pour le seul plaisir de bien faire. Pénètre-toi bien que - l'état le plus simple devient un art dans la main de celui qui - l'exerce avec distinction, et que l'art le plus sublime n'est plus - qu'un vil métier pour celui qui travaille avec routine, et dans la - seule vue de pourvoir à son existence.» - - -LIBRAIRE (UN), _Manuel du libraire, du bibliothécaire et de l'homme de -lettres_. Paris, Emler frères, 1828. Petit in-18. - - Cet ouvrage a pour auteur P. GHAILLOT jeune, impr.-libr. à Avignon, - chez qui il a été imprimé. Voir QUÉRARD, _Supercheries littéraires_, - t. II, col. 781; et BARBIER, _Dictionn. des ouvrages anonymes_, t. - III, col. 49. - - -_Livre du bibliophile (le)_, (s. n. d'aut.--Ouvrage attribué à M. -ALPHONSE LEMERRE). Paris, Lemerre, 1874. Petit in-12. 49 pp. - - -LOMEIER (JOHANN), _De Bibliothecis Liber singularis_. Zutphaniæ -(Zutphen), 1669. In-8. - - -LORENZ (OTTO) et JORDELL (D.), _Catalogue général de la librairie -française depuis 1840_. Paris, Lorenz et Per Lamm, 1867-96. 13 vol. -in-8. - - Le tome XIV est en cours de publication (1901). A partir du tome XII, - le titre porte la mention: «Continuation de l'ouvrage d'OTTO LORENZ... - Rédigé par D. JORDELL». - - -LOUANDRE (CHARLES). - - Voir QUÉRARD. - - -LOUISY (P.), _le Livre et les Arts qui s'y rattachent..._ (Collection de -«l'Ancienne France»). Paris, Didot, 1894. In-8. - - Les illustrations (au nombre de 222) de ce volume et très souvent le - texte sont empruntés au grand ouvrage de PAUL LACROIX (Bibliophile - JACOB) sur _le Moyen âge et la Renaissance, le XVIIe _et_ le XVIIIe - siècle_. - - -LUBBOCK (SIR JOHN), _le Bonheur de vivre_. Trad. sur la 20e édit. -anglaise. Paris, Alcan, 1891. In-18. - - Voir chap. III et IV, pp. 52-89: La lecture et le choix des livres. - - -_Magasin pittoresque (le)_. Actuellement semi-mensuel et publié sous la -direction de M. CHARLES FORMENTIN. (Fondé en 1833.) - - Voir, pour les articles relatifs au Livre, la table générale des - matières et les tables des derniers volumes. Voir notamment _les - Ennemis des livres_, articles non signés parus en 1873, 1875, 1876 et - 1878. (Ne pas confondre cette série d'articles avec le livre de - MULSANT (ÉTIENNE) [UN BIBLIOPHILE], qui porte le même titre.) - - -MAIGNE. - - Voir LENORMAND (SÉB.). - - -MAIRE (ALBERT), _Manuel pratique du bibliothécaire_. Paris. Picard et -fils, 1896. In-8. - - Bon ouvrage, qui, bien que concernant spécialement les bibliothèques - universitaires, sera lu et consulté avec grand intérêt par tous ceux - qui s'occupent des éléments et de la condition du Livre. Il contient - notamment un très utile lexique de tous les termes usités en - bibliographie. Moins savant, mais moins aride que l'ouvrage de - Graesel, le manuel de Maire est un des meilleurs traités de - bibliotechnie que nous possédions en France. - - -MARTONNE (DE). [GUILLAUME-FRANÇOIS DE MARTONNE.] - - Voir DENIS (FERDINAND). - - -MAURY (ALFRED). - - Voir QUÉRARD. - - -_Mémorial de la librairie française_, Revue hebdomadaire des livres... -Paris, H. Le Soudier. (Fondée en 1895.) - - Outre sa revue des livres, ce périodique contient, particulièrement - sous le titre d'«Échos et Nouvelles», de très utiles renseignements - sur tout ce qui touche l'imprimerie et la librairie. - - -MENDEL (CHARLES). - - Voir BRUNEL (GEORGES). - - -MICHEL (MARIUS), _la Reliure française, commerciale et industrielle, -depuis l'invention de l'imprimerie jusqu'à nos jours_. Paris, Morgand et -Fatout, 1881. In-4. - - -MOURAVIT (GUSTAVE), _le Livre et la Petite Bibliothèque d'amateur_, -Essai de critique, d'histoire et de philosophie morale sur l'amour des -livres. Paris, Aubry, s. d. (1870). In-16. - - Nous avons dit, à différentes reprises (voir p. 23 et _passim_), tout - le bien que nous pensons de l'ouvrage de Mouravit, qui n'a qu'un tort, - celui d'avoir été tiré à un nombre très restreint d'exemplaires (200 - d'après Lorenz) et d'être aujourd'hui devenu très rare et très cher. - M. JULES LE PETIT apprécie comme nous avec grands éloges le volume de - Mouravit, où il a trouvé, «en dehors d'un style de maître, des aperçus - délicieux et des réflexions remplies de bon sens sur les livres et sur - les bibliophiles». (_loc. cit._, p. 37.) - - -MULSANT (ÉTIENNE) [UN BIBLIOPHILE], _les Ennemis des livres_, Lyon, H. -Georg, 1879. Petit in-8. 64 pp. - - -MUNIER (J.-B.), _Nouveau Guide illustré de l'imprimerie, de la librairie -et de la papeterie_. Paris, Marpon et Flammarion, s. d. In-18. 64 pp. -chiff. - - -NAMUR (P.), _Manuel du bibliothécaire_. Bruxelles, Tircher, 1834. In-8. - - -_Nature (la), Revue des sciences et de leurs application_. Hebdomadaire. -Actuellement publiée sous la direction de M. HENRI DE PARVILLE. (Fondée -en 1873.) - - Pour les articles relatifs au Livre, voir les tables semestrielles des - matières. - - -NAUDÉ (GABRIEL), _Advis pour dresser une bibliothèque, présenté à -Monseigneur le Président de Mesme_. Réimprimé sur la deuxième édition -(Paris, 1644). Paris, Liseux, 1876. Petit in-12.--La 1re édit. est de -1627. - - -NODIER (CHARLES), _l'Amateur de livres_, in _les Français peints par -eux-mêmes_, t. II, pp. 81-86. Paris, Delahays, s. d. - - -Id. _Le Bibliomane_, in le journal _le Voleur_, 20 novembre 1842, pp. -441-444. - - -Id. _Mélanges tirés d'une petite bibliothèque, ou Variétés littéraires -et philosophiques_. Paris, Crapelet, 1829. In-8. - - «Après le plaisir de posséder des livres, il n'y en a guère de plus - doux que celui d'en parler,» déclare l'auteur en tête de sa préface. - - Voir _Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_. - - -ŒTTINGER (ÉDOUARD MARIE), _Bibliographie biographique universelle_, -Dictionnaire des ouvrages relatifs à l'histoire de la vie publique et -privée des personnages célèbres... Paris, Lacroix et Daffis, 1866. 2 -vol. in-8. - - -PARENT (aîné), _Essai sur la bibliographie et sur les talens _(sic)_ du -bibliothécaire_. Paris, Imprim. chrétienne et chez l'auteur, an IX. -In-8. 54 pp. - - «Cet opuscule, d'un style boursouflé et déclamatoire, est plein d'une - érudition curieuse à force d'être naïvement étalée.» (MOURAVIT, _loc. - cit._, p. 345.) - - -Id. _Dictionnaire raisonné de bibliologie_. Vesoul et Paris, 1802-1804. -3 vol. in-8. - - -Id. _Essai de curiosités bibliographiques_. Paris, Renouard, 1804. In-8. - - -Id. _Essai historique et archéologique sur la reliure des livres et sur -l'état de la librairie chez les anciens_. Dijon, Lagier (et Paris, -Renouard), 1834. In-8. 84 pp. - - -Id. _Manuel bibliographique, ou Essai sur les bibliothèques anciennes et -modernes et sur la connaissances des livres, des formats, des éditions_. -Paris, s. n. d'édit., 1800. In-8. (Le titre porte seulement les -initiales G. P.). - - -Id. _Manuel du bibliophile, ou Traité du choix des livres_. Dijon, -Lagier (et Paris, Renouard), 1823. 2 vol. in-8. - - «... Ouvrage qui devrait être connu de tous ceux qui se vouent à la - culture intellectuelle (car il a été écrit surtout pour ceux-là)... ce - judicieux _Traité du choix des livres_, un peu arriéré aujourd'hui - dans sa partie purement bibliographique, mais plein de sages conseils - et des meilleurs principes...». (MOURAVIT, _loc. cit._, p. 109.) - - «M. Peignot est un des savants qui ont le mieux mérité de la science - bibliographique.» (RENOUARD, _Catalogue d'un amateur_, t. IV, p. 214.) - - -PEIGNOT (GABRIEL), _Répertoire bibliographique universel, contenant la -notice raisonnée des bibliographies spéciales_. Paris, Renouard, 1812. -In-8. - - -Id. _Traité du choix des livres_. Paris, Renouard (et Dijon, Lagier). -1817. In-8. (Cet ouvrage est la 1re édition du _Manuel du bibliophile, -ou Traité du choix des livres_, du même auteur.) - - _Etc., etc._ - - Voir _Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_. - - -PELLECHET (M.), _Catalogue général des incunables des bibliothèques de -France_. Paris, Picard et fils, 1897. In-8, t. I. - - Ouvrage en cours de publication, «chef-d'œuvre de la nouvelle école - bibliographique», a dit M. L. DELISLE (_Catalogue général des livr. - impr. de la Biblioth. nation._, Introduction, t. I, p. LXXVI). - - -PETIT-RADEL (LOUIS-CHARLES-FRANÇOIS), _Recherches sur les bibliothèques -anciennes et modernes jusqu'à la fondation de la bibliothèque Mazarine -et sur les causes qui ont favorisé l'accroissement successif du nombre -des livres_. Paris, Rey et Gravier, 1819. In-8. - - -PÉTRARQUE, _De l'abondance des livres et de la réputation des -écrivains_. Trad. du latin par VICTOR DEVELAY. Paris, Librairie des -bibliophiles, 1883. In-32 carré. 44 pp. - - -PETZHOLDT (Dr JULIUS), _Katechismus der Bibliothekenlehre. Anleitung zur -Einrichtung und Verwaltung von Bibliotheken_. Leipzig, 1856. Une refonte -de cet important ouvrage a été faite par le Dr ARNIM GRAESEL, et a paru -à Leipzig, chez Weber, 1890. In-8. - - -PICHON (JÉRÔME). - - Voir _Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_. - - -PINÇON (P.). - - Voir DENIS (FERDINAND). - - -POISSON (P.). - - Voir JULIA DE FONTENELLE. - - -_Polybiblion_, revue bibliographique universelle. Mensuelle. (Fondée en -1868.) - - -PSAUME, _Dictionnaire bibliographique, ou Nouveau Manuel du libraire et -de l'amateur de livres_. Paris, Ponthieu, 1824. 2 vol. in-8. - - Voir surtout, dans cet ouvrage (signé seulement de l'initiale P...), - l'intéressant «Essai élémentaire sur la bibliographie», qui en forme - l'introduction (t. I, pp. 9-264). - - -QUENTIN-BAUCHART (ERNEST), _les Femmes bibliophiles de France_ (XVIe, -XVIIe et XVIIIe siècles). Paris, D. Morgand, 1886. 2 vol. in-8. - - -QUÉRARD (JEAN-MARIE), _la France littéraire, ou Dictionnaire -bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France, -ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus -particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles_. Paris, Didot, -1827-1842. 10 vol. in-8. (Supplément: t. XI et XII, 1854-1864.) - - -Id. _La Littérature française contemporaine (1827-1849)_. Paris, Daguin, -1847-1857. 6 vol. in-8. - - Cet ouvrage fait suite au précédent. A partir du tome II, le nom de - QUÉRARD est remplacé par ceux de CHARLES LOUANDRE et FÉLIX BOURQUELOT, - puis par ceux de FÉLIX BOURQUELOT et ALFRED MAURY; sur le tome VI, le - nom de FÉLIX BOURQUELOT figure seul. - - -Id. _Les Supercheries littéraires dévoilées_. 2e édit., publiée par MM. -GUSTAVE BRUNET et PIERRE JANNET. Paris, Daffis, 1869-70. 3 vol. in-8. - - Voir BARBIER (ANT.-ALEX.). - - -_Règles typographiques adoptées dans les publications de la librairie -Hachette et Cie_. Notice destinée aux auteurs et aux imprimeurs. Paris, -Hachette. 1889. In-16. 66 pp. - - Très bon petit manuel, plein de renseignements utiles et d'excellents - conseils pour tous ceux qui impriment ou font imprimer. - - -_Reliure (la)_, Organe et propriété du syndicat patronal des relieurs, -brocheurs, cartonneurs, doreurs, etc. Revue mensuelle. (Fondée en 1891.) - - -RENOUARD (ANT.-AUG.), _Catalogue de la bibliothèque d'un amateur_. -Paris, Ant.-Aug. Renouard, 1819. 4 vol. in-8. - - -_Revue biblio-iconographique_. Mensuelle. Publiée sous la direction de -MM. PIERRE DAUZE et D'EYLAC. (Fondée en 1894.) - - -_Revue des bibliothèques_. Mensuelle. Publiée sous la direction de MM. -ÉMILE CHATELAIN et LÉON DOREZ. (Fondée en 1891.) - - -RICHARD (JULES), _l'Art de former une bibliothèque_. Paris, Rouveyre et -Blond, 1883. In-8. - - -RICHOU (GABRIEL), _Traité de l'administration des bibliothèques -publiques_. Paris, Paul Dupont, 1885. In-8. - - -RIS-PAQUOT, _Guide pratique du restaurateur-amateur de tableaux, -gravures, reliures et livres_. Paris, Laurens, 1890. In-8. - - -ROBERT (ULYSSE), _Recueil des lois, décrets, ordonnances, arrêtés -concernant les bibliothèques publiques_. Paris, Champion, 1883. In-8. - - -ROUVEYRE (ÉDOUARD), _Connaissances nécessaires à un bibliophile_. 3e -édit. Paris, Rouveyre et Blond, 1883. 2 vol. in-8 écu. 5e édit. Paris, -Rouveyre, s. d. (1899). 10 vol. in-8 carré. - - Pour nos références aux deux volumes ou aux deux premiers volumes de - cet ouvrage, le chiffre de l'édition a été indiqué en note, à la suite - du titre. - - -ROUVEYRE (ÉDOUARD) et UZANNE (OCTAVE), _Miscellanées bibliographiques_, -avec la collaboration de MM. LOUIS DE BACKER, PROSPER BLANCHEMAIN, -GUSTAVE BRUNET, etc. 3 vol. ou parties. Paris, Rouveyre, 1878, 1879, -1880. Le nom de M. Uzanne ne figure pas à côté de celui de M. Rouveyre -sur le titre des tomes II et III. - - -SAINTE-BEUVE, _A propos des bibliothèques populaires_: discours prononcé -au Sénat le 25 juin 1867 (in _Premiers Lundis_, t. III, pp. 205-238). Et -toutes les œuvres, _passim_. - - -SERÉ (FERNAND). - - Voir LACROIX (PAUL) (Bibliophile JACOB). - - -SILVESTRE (LOUIS-CATHERINE), _Marques typographiques, ou Recueil des -monogrammes, chiffres, enseignes, emblèmes, devises, rébus et fleurons -des libraires et imprimeurs qui ont exercé en France depuis -l'introduction de l'imprimerie, en 1470, jusqu'à la fin du XVIe -siècle..._ Paris, Potier, impr. Maulde et Renou, 1853-1865. 15 -livraisons. In-8. - - -SOBOLSTCHIKOFF (BASILE), _Principes pour l'organisation et la -conservation des grandes bibliothèques_. Paris, Vve Jules Renouard, -1859. In-12. 72 pp. - - -SOREL (CHARLES), _De la connaissance des bons livres, ou Examen de -plusieurs auteurs_. Amsterdam, Henry et Théodore Boom, 1672. Petit -in-12. (Publié s. n. d'aut.). - - «Curieux livre, trop peu connu et trop peu cité,» dit MOURAVIT (_loc. - cit._, pp. 42 et 58). On y lit (chap. 1, p. 43) cette excellente - maxime, toujours vraie, toujours de circonstance et intéressante à - rappeler: «Sçachons que de se vendre bien, ce ne fut jamais la marque - infaillible de la bonté d'un livre». - - -STEIN (HENRI), _Manuel de bibliographie générale_. Paris, Picard et -fils, 1897. In-8. - - Voir particulièrement pp. 1 à 42: Bibliographies universelles. - - -TASSIS (AUGUSTE), _Guide du correcteur, ou Complément des grammaires et -des lexiques_. 8e édit. Paris, Didot, s. d. In-18. - - Bon petit manuel du correcteur typographe (124 pp.). L'auteur a - malheureusement mis à la fin de son livre trois listes alphabétiques - ou lexiques,--au lieu de n'en faire qu'une,--ce qui complique et gêne - les recherches. - - -TECHENER (JACQUES-JOSEPH), _Histoire de la bibliophilie, Recherches sur -les bibliothèques des plus célèbres amateurs, Armorial des -bibliophiles_. Paris, Techener, 1861-1864. 10 liv. in-fol. avec pl. - - -TENANT DE LATOUR, _Mémoires d'un bibliophile_. Paris. Dentu, 1861. -In-18. - - -UZANNE (OCTAVE), _Bouquinistes et Bouquineurs_. Physiologie des quais de -Paris, du Pont-Royal au Pont Sully. Paris, May, 1893. In-8. - - -Id. _Caprices d'un bibliophile_. Paris, Rouveyre, 1878. In-8. - - -Id. _Le Livre_, revue mensuelle du monde littéraire. Paris, Quantin, -1880-1889. In-8. - - -Id. _Nos amis les livres_. Causeries sur la littérature curieuse et la -librairie. Paris, Quantin, 1886. In-18. - - Recueil d'articles parus originairement dans la revue le Livre. - - -Id. _La Reliure moderne, artistique et fantaisiste_. Paris, Rouveyre, -1887. In-8. - - -Id. _Les Zigzags d'un curieux_. Causeries sur l'art des livres, etc. -Paris, Quantin, 1888. In-18. - - Recueil d'articles parus originairement dans la revue _le Livre_. - - _Etc., etc._ - - Voir _Annales littéraires_, et ROUVEYRE. - - -VACHON (MARIUS), les Arts et les Industries du papier en France, -1871-1894. Paris, May et Motteroz, s. d. In-4. - - -VALLÉE (LÉON), _Bibliographie des bibliographies_. Première partie: -Catalogue des bibliographies générales et particulières par ordre -alphabétique d'auteurs, avec indication complète du titre, des lieu et -date de publication, du format, etc.--Seconde partie: Répertoire des -mêmes bibliographies par ordre alphabétique de matières. Paris, Terquem, -1883. In-8. - - -VITU (AUGUSTE), _Petite Histoire de la typographie_. Paris, Delagrave, -1886. In-8. - - Ouvrage élémentaire. - - -WERDET (EDMOND), _De la librairie française; son passé, son présent, son -avenir, avec des notices biographiques sur les libraires-éditeurs les -plus distingués depuis 1789_. Paris, Dentu, 1860. In-18. - - -Id. _Histoire du livre en France depuis les temps les plus reculés -jusqu'en 1789_. Paris, Dentu, 1861-1862. 4 parties en 5 vol. in-18. (La -3e partie forme 2 vol.). - - -YVE-PLESSIS (R.), _Petit Essai de biblio-thérapeutique, ou l'Art de -soigner et restaurer les livres vieux ou malades_. Paris, Daragon, 1900. -In-18. 95 pp. - - - - -INDEX ALPHABÉTIQUE - - -A - -Abréviations dans les incunables: 70-71; procédés d'abréviation des mots -et principales abréviations bibliogr.: 381-400. - -ACHARD (C.-F.): 439. - -ADELINE (J.): 439. - -ADÉLAÏDE (Mme), fille de Louis XV: 139. - -Adresse (typ.), synon. de souscription et de colophon: 70. - -Adresse (catalogues et classific.): 222-223. - -Aigle, grand aigle (pap.): 53. - -AIMÉ-MARTIN (L.): 248, 289, 439. - -ALBERT (PAUL): 172. - -ALDE (les): 3, 71, 106, 133. - -Aldéhyde formique: 325. - -ALDE MANUCE dit L'ANCIEN: 86, 87, 100, 255. - -Aldines (typ.), lettres --, synon. de lettres italiques et de lettres -vénitiennes: 86, 100. - -ALEMBERT (D'): 289. - -ALEXANDRE, helléniste: 243. - -ALFIERI: 376. - -ALKAN (aîné): 198, 318, 325, 326, 336, 353, 354, 439. - -Allongées (typ.), lettres --: 102, 103. - -ALMELOVEEN (J.): 113. - -Alsaciennes (typ.), lettres --: 102, 103. - -AMBROISE (saint): 250. - -Ambroisienne (l'), bibliothèque de Milan: 195. - -AMEILHON: 289. - -ANACRÉON: 383. - -Anastatique (mode de reproduction des livres, des estampes, etc.): 108, -385. - -Anglaise, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102, 103. - -Anglaise, reliure --: 145. - -_Annales littéraires_: 439, 444, 462. - -ANNE DE BRETAGNE: 353. - -_Annuaire du bibliophile_: 218, 330, 335, 346, 440, 451. - -_Annuaire Hachette_: 173. - -_Anobium_, insecte bibliophage: 321, 322, 324. - -Antiquariat: VIII. - -Antiques (typ.), lettres --: 102, 103. - -Antiqué sur tranches (rel.): 127, 385, 398. - -Appel de note (typ.): 435, 436. - -Approche (typ.): 97. - -Appui-livre: 213. - -ARGENSON (marquis D'): 21. - -ARISTOTE: 288. - -ARNAULD D'ANDILLY: 236. - -Arraphique, reliure --: 150. - -ASKEW (ANTOINE): 134. - -ASSELINEAU (CHARLES): 24, 123. - -Assemblage (des feuilles d'impression): 79. - -Astérisque (typ.): 435-436. - -Atlantique, format --: 73. - -Atlas, format --: 73. - -AUGUSTIN (saint): 20, 340. - -Augustin: voir Saint-augustin (typ.). - -AULU-GELLE: 6. - -AUMALE (duc D'): 38. - - -B - -BACKER (LOUIS DE): 440, 461. - -BACON (chancelier): 288. - -BÆDEKER: 173. - -BAGFORD (JOHN): 343. - -BAILLET (ADRIEN): 86. - -BALDERMUS: 108. - -BALZAC (H. DE): 89, 189. - -BARATOUX (docteur): 316. - -BARBIER (ANT.-ALEX.): 170; curieux procédé qu'il emploie pour déménager -la bibliothèque du Conseil d'État: 203; 440, 454, 459. - -BARROW (ISAAC): 16. - -Basane (rel.): 130, 160. - -Bas de casse (typ.): 104. - -Bâtarde, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102, 103. - -BATHIS: 31. - -BAUDOUIN (MARCEL): 304, 315. - -BAUZONNET: 133. - -BEAUMARCHAIS: 236. - -BEAUREGARD (docteur HENRI): 322, 323. - -BEECHER STOWE (Mrs.): 159. - -BÉGON (M.): 31. - -Belle page (typ.): 115. - -BELLOT DES MINIÈRES: 159. - -BENOÎT (saint): 8. - -BENTHAM (J.): 289. - -BERALDI (H.): 209, 366, 440. - -BERARDI (G.): 179. - -BERNARDIN DE SAINT-PIERRE: voir SAINT-PIERRE (BERNARDIN DE). - -BERNIS (cardinal DE): 14. - -BESSARION (cardinal): 10, 24. - -BEYLE (HENRI) (STENDHAL): 402, 405, 406. - -Bibelots (typ.): 53. - -Biblioclastes, massacreurs de livres: 342-346. - -_Bibliographe moderne (le)_: 440. - -Bibliographie, nombre total des ouvrages de --: 438; principaux ouvrages -de --: 170, 438-463. - -_Bibliographie de la France_, journal général de l'Imprimerie et de la -Librairie: 440. - -_Bibliographie scientifique (la)_, bulletin trimestriel: 315. - -BIBLIOPHILE (UN): voir DESCHAMPS (PIERRE) et MULSANT (ÉTIENNE). - -Bibliophilie, origine de ce mot, ce qu'il signifie: 23-24. - -Bibliothécaires, Congrès international des -- (1900): 302, 323. - -Bibliothèque, différentes acceptions de ce mot: 8; conditions d'une -bonne installation pour une --: 193 et suiv.; -- est comme «un capital -dont les intérêts seraient perçus par l'intelligence»: 193; nettoyage et -aérage des --: 318 et suiv.; -- tournantes: 207; chutes mortelles dans -les --: 206; timbrage des volumes dans les bibliothèques publiques: 230. - -Bibliothèque nationale: 209, 214, 230, 235, 242, 247, 249, 263; -classement des livres: 290-291, 353; voyage d'un livre à travers la --: -440, 446. - -Bibliothèque Sainte-Geneviève: 230. - -Bibliothèque de la Sorbonne, classement des livres: 292-294. - -Bibliothèque de la ville de Paris (musée Carnavalet), classement des -livres: 295-297. - -Bibliothèque de l'administration des postes et des télégraphes, -classement des livres: 300-301. - -Bibliothèque de Florence (la Laurentienne): 192, 205; -- de Leyde: 192; --- de la cathédrale d'Hereford: 192; -- de Milan (l'Ambroisienne): 195. - -Bibliothèques universitaires: 223, 230. - -Bilboquets (typ.): 53. - -BILLINGS: 433. - -Bimensuel, bisannuel; signification de ces mots: 440. - -BLADES (W.): 321, 322, 323, 338, 343, 346, 347, 441. - -BLANC (CHARLES): 20, 123, 127, 128, 139, 141, 159, 441. - -BLANC (LOUIS): 170, 171, 433. - -Blanc, livres en blanc: 158. - -BLANCHEMAIN (P.): 441, 461. - -Blanches (typ.), lettres --: 102, 103. - -Blanchiment du papier: 43, 62. - -BLANCHON (H.-L.-ALPH.): 131, 133, 138, 142, 146, 150, 395, 441. - -Blatte, insecte bibliophage: 322. - -BLONDEL (SPIRE): 133, 441. - -BLUYSEN (P.): 452. - -Bobine (pap.): 52. - -BODIN (JEAN): 451. - -BODONI: 106. - -BOERHAAVE: 15. - -BOILEAU: 26. - -BOISLISLE (A. DE): 171, 172. - -BOISSONADE: 376. - -BOIVIN: 14. - -BOLLIOUD-MERMET: 6, 91, 441. - -BONAVENTURE DES PERIERS: XI, 133. - -BONNANGE (F.): 222, 226, 286, 441. - -BONNARDOT: 330, 441. - -BOSQUET (ÉMILE): 76, 134, 148, 442. - -BOSSUET: 4, 141. - -BOUANT: 41, 327, 329, 333. - -BOUCHOT (HENRI): 30, 43, 70, 86, 87, 99, 121, 134, 142, 191, 192, 442. - -Bouclées (typ.), lettres --: 102, 103. - -BOUILLIAU ou BOUILLIAUD (Ismaël): 258. - -BOUILLET (Dictionnaire de --): 47. - -BOULARD (ANTOINE-MARIE-HENRI): 188. - -BOULARD (MARTIN-SYLVESTRE): 188, 373, 374, 442. - -BOULLIER: 405. - -Bouquiner, plaisir de --: 181-184. - -Bouquiniste et étalagiste, portrait du --: 183; leurs livres trop tassés -et serrés dans leurs boîtes ou sur leurs tablettes: 359. - -BOURDILLIAT: 90. - -BOURLET DE VAUXCELLES: 135. - -BOURGEOIS (LÉON): 444. - -BOURGET (PAUL): 172. - -BOURQUELOT (F.): 442, 459. - -BOUTMY (E.): 53, 442. - -BOUTOILLE (A.): 136. - -Brachygraphie: 381. - -BRADEL, relieur: 144. - -Bradel, reliure ou cartonnage --: 124, 143, 144. - -BRANTÔME: 159. - -BRÉBEUF: 106. - -BREHMER: 147, 148. - -BRISSON (AD.): 179. - -Bristol (pap. et cart.): 58. - -Brochure (bibl.), synon. de pièce ou plaquette: 66-67. - -Brochure (rel.), couture des livres brochés: 120, 145. - -BROUARDEL (docteur): 371, 372. - -BRUN (M.-A.): 442. - -BRUNEL (G.): 442, 443, 456. - -BRUNET (GUSTAVE): 30, 31, 32, 232, 258, 346, 375, 376, 443, 459, 461. - -BRUNET (JACQUES-CHARLES): XII, 72, 170, 219, 225, 249, 250, 254; son -système de classification bibliographique: 258-284; 286, 287, 289, 290, -292, 300, 302, 376, 408, 431, 433, 443, 446. - -BRUNETIÈRE (F.): 25, 172. - -BUFFON: 179, 345. - -_Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_: 24, 439, 443, 452, 457, -458, 459. - -BURCHARD: 313. - -BURE (MM. DE): 25, 182, 258. - -BURTY (PH.): 138. - -BURY (RICHARD DE): 9, 185, 349, 350; extrait de son ouvrage le -_Philobiblion_, sur le respect dû aux livres: 361-365; 443. - -BUSSY-RABUTIN: 433. - -BYRON (lord): 111. - - -C - -Cabinets de lecture, dangers qu'ils présentent: 29, 373. - -Cabochon (typ.): 436. - -Cadrat (typ.): 79. - -Cadratin (typ.): 79. - -CALMET (dom): 387. - -CAMPBELL (lord): 171. - -CAMUS: 289. - -Cancrelat, insecte bibliophage: 322. - -CAPÉ: 134. - -Capillaires (typ.), lettres --: 102. - -Caractères d'imprimerie: 95 et suiv.; force en points ou force de corps -et anciens noms des caractères: 98 et 101; caractères de fantaisie: 102 -et 103. Voir Lettres. - -CARDAN (J.): 167. - -CARLYLE: 170. - -Carnavalet, musée --; bibliothèque de la ville de Paris, son classement: -295-297. - -Carré (pap.): 53, 77. - -Carton, fabrication et différentes espèces de --: 57-58. - -Carton (typ.), synon. d'encart: 80-81. - -Cartonnage (rel.): 142-145. - -Casse (typ.): 104. - -CASTELLANUS: 242. - -Cassetin (typ.): 104. - -Catalogues de bibliothèques, différentes sortes de --: 220; -- -alphabétique ou onomastique: 220, 253, 285; -- méthodique, systématique -ou idéologique: 220, 224, 253, 254, 285; -- topographique ou -_Lokal-Katalog_: 220; -- chronologique: 220; -- géographique: 220. - -Catalogues de la librairie d'occasion, exagération de certains prix: -184-185. - -_Catenati_, livres enchaînés: 192. - -CATHERINE DE MÉDICIS: 353. - -CATRIN (docteur): 29. - -Cavalier (pap.): 53, 77. - -CAZAL (docteur DU): 29. - -CAZIN: 50. - -Cellulose au bisulfite (pap.): 46. - -Chagrin (rel.): 130, 131. - -CHAILLOT (P.) (UN LIBRAIRE): 111, 443, 454. - -CHAMBOLLE: 134. - -CHAMFORT: 15. - -CHAMPFLEURY: 241. - -Charge (pap.): 47, 63. - -CHARLES, duc de Bourgogne: 431. - -CHARLES-QUINT: 349. - -CHARLES IX: 39. - -CHARLET: 140. - -Charnière (rel.): 128, 146. - -CHARPENTIER (GERVAIS): 88. - -CHARPENTIER (PAUL): 40, 43, 46, 47, 48, 52, 56, 58, 443. - -Charpentier, format --: 88, 90, 214. - -CHARTIER (ALAIN): 228, 229. - -CHASSANT (L.-ALPH.): 381, 444. - -Chasses d'un livre (rel.): 128. - -CHATEAUBRIAND: 239. - -CHATELAIN (ÉMILE): 228, 460. - -CHÉNIER (ANDRÉ): 33, 34, 160. - -CHÉRON (PAUL): 441. - -CHESNEAU (NICOLAS): 71. - -CHEVILLIER: 26, 27, 444. - -CHEVIN (abbé): 408. - -CHICHEREAU: 144. - -Chiffres romains: 426 et suiv.; -- financiers: 429; inconvénients des -chiffres romains: 431. - -Chine, papier de --: voir Papier. - -Chlore (eau de Javel), son action sur le papier: 332, 333, 335. - -CHRISTIAN (A.): 444. - -CHRISTIANUS LIBERIUS GERMANUS, pseud. de SALDEN: 23. - -Chutes mortelles dans les bibliothèques: 206. - -Cicéro (typ.), caractère d'impr.: 98, 101. - -CICÉRON: 6, 7, 10, 71, 192, 339. - -Cimelien (bibl.): 209. - -Civilité (typ.), caractères de --: 102, 103. - -CLARETIE (J.): 21, 51, 138, 171, 444. - -Classement des livres: 209-218; -- horizontal, par rangs de taille et -ordre alphabétique: 210 et suiv.; -- vertical: 216-217; -- _ad libitum_, -mettre aux premières places les plus beaux livres ou les livres -préférés: 217-218. - -Classification de Brunet: 258-284; -- diverses, 288-303; -- décimale: -303-316, 444. - -Classiques (typ.), lettres --: 102, 103. - -CLAUDIN (A.): 142, 185, 444. - -CLAVIER: 383. - -CLEMENS (CLAUDIUS) ou CLÉMENT (CLAUDE): 186, 257. - -Clichage et cliché (typ.): 67, 107-109. - -Cloche (pap.): 53. - -COCHERIS (H.): 9, 185, 350, 365, 443, 444. - -Coiffe (rel.): 129. - -COLBERT: 1. - -COLERIDGE: 366. - -COLINES (SIMON DE): 72. - -Collage ou encollage du papier: 47, 48, 331. - -Colle, différentes espèces de --: 151; -- de farine attire les vers: -322, 324. - -Collectionneurs, hommes heureux: 189; -- de portraits et de -frontispices, mutilateurs de livres: 342-343. - -COLLETET (G.): 34, 35. - -COLLIGNON (ALBERT): 25. - -Colombier (pap.): 53, 77, 78. - -Colophon (typ.): 70. - -Comète (rel.): 129. - -Compartiments (rel.): 130. - -COMTE (AUGUSTE): 289. - -CONDORCET: 34, 35. - -CONFUCIUS: 15. - -CONSTANTIN (L.-A.): XI, 32, 35, 88, 203, 211, 220, 239, 253, 258, 302, -303, 444-445. - -Contagion des maladies par les livres: 29. - -Coquille (pap.): 53. - -CORNEILLE (PIERRE): 159, 176, 236. - -CORNEILLE (THOMAS): 236. - -CORNELY (J.): 179. - -Corps (typ.), -- des caractères: 95, 96, 98. - -Correction des épreuves (typ.): 110-113. - -_Correspondance historique et archéologique_: 314. - -CORROZET (GILLES): 72. - -_Cosmos_, revue des sciences: 63. - -COSTE: 289. - -Cote (classific.): 227, 231. - -Coulée, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102. - -Coupe-papier: voir Couteau à papier. - -Courant, titre -- (typ.): 113-114. - -COURIER (P.-L.): 17, 376, 383. - -Couronne, double couronne (pap.): 53, 77, 92. - -_Courrier de la librairie_: 18. - -_Courrier des bibliothèques_: 60, 213, 445. - -COUSIN (JEAN): 3. - -COUSIN (JULES): 31, 74, 197, 198, 223, 235, 245, 254, 272, 329, 330, -332, 334, 335, 330, 430, 445. - -Cousoir (rel.): 145. - -Couteau à papier ou Coupe-papier: les épingles à cheveux, coupe-papier -habituel de la femme: 352; comment se servir du couteau à papier: -354-359; le meilleur des couteaux à papier: 355-356. - -Couture (rel.): 145 et suiv.; -- de brochure: 120, 145; -- de reliure: -120, 145; -- à l'échelle: 130; -- sur nerfs: 146; -- à point arrière: -146, 147; -- à point devant: 146, 147; -- métallique: 149. Machines à -coudre les livres: 130, 147-148. - -Couverte (pap.): 44. - -Couvertures des livres brochés, ne pas les supprimer à la reliure: 158; -de quelle époque datent les couvertures illustrées: 158. - -CRAMOISY, imprimeur: 71. - -Cran (typ.), -- des caractères: 97. - -CRAPELET (G.-A.): 87, 105, 106, 107, 109, 110, 111, 112, 113, 445, 449. - -Crochets (typ.): 434. - -Croix (typ.): 436. - -Cuir de Russie (rel.): 131, 338, 368, 369. - -Cursive, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102. - -CUVILLIER-FLEURY: 219. - -CUZIN: 134. - - -D - -DACIER (Mme): 236. - -DAFFRY DE LA MONNOIE: 159. - -DAGUESSEAU: 14. - -DALEMBERT ou D'ALEMBERT: 345. - -DANTE: 174, 347. - -DARBLAY: 52. - -DARCHE (J.): 6, 25, 39, 361, 370, 445. - -DARUTY DE GRANDPRÉ: 78, 80, 81, 445. - -DAUDET (ALPHONSE): 68, 174, 227, 229. - -DAUNOU: 172. - -DAUPELEY-GOUVERNEUR (G.): 2, 71, 74, 98, 102, 234, 384, 432, 438, 445. - -DAUZE (PIERRE): 60, 61, 460. - -_de, du, d'_; noms propres précédés de la particule nobiliaire, comment -les écrire: 233; la particule _de_ ne se place jamais seule devant le -nom, ne pas écrire de Montmorency, de Biron, etc.: 234. - -DEBRAUX (ÉMILE): 144. - -DEFAUCONPRET: 243. - -Défets (bibl. et rel.): 162. - -DELALAIN (P.): 72, 446. - -Déliés (typ.): 97. - -DELILLE: 137. - -DELISLE (LÉOPOLD): 60, 66, 67, 72, 158, 223, 235, 237, 238, 239, 242, -245, 253, 260, 286, 290, 297, 304, 314, 438, 446, 458. - -DELON (CH.): 40, 43, 46, 104, 446. - -DELORD (TAXILE): 171. - -DELORME, relieur: 149. - -Déménagement: «un homme de lettres ne devrait jamais déménager»: 203; -curieux procédé de déménagement d'une bibliothèque: 203. - -Demi-reliure: 124, 130, 143; -- amateur: 143. - -DENIS (FERDINAND): 343, 446, 455, 459. - -Dentelle (rel.): 132, 388, 400. - -DENYAU (J.): 31. - -Départ (terme de librairie): 68. - -Départ, titre de -- (typ.): 114, 116. - -DEROME (L.): 170, 183, 446. - -DEROME, relieur: voir ROME (DE). - -DEROUSSENT: 346. - -DES BARREAUX (JACQUES): 233. - -DESCAVES (LUCIEN): 344. - -DESCHAMPS (PIERRE) (UN BIBLIOPHILE): 258, 408, 414, 418, 443, 446. - -DESCHANEL (ÉMILE): 172. - -Désinfection des livres et des papiers: 29. - -DESORMES (E.): 2, 52, 81, 98, 238, 381, 446. - -DES PERIERS (BONAVENTURE): XI, 133. - -DESTUTT DE TRACY: 174. - -_Deutéronome_: 365. - -DEWEY (MELVIL): X, 219, 303, 304, 314, 315, 316, 446. - -Diamant ou sans pareille (typ.), caractère d'impr.: 98. - -DIBDIN: 347. - -_Dictionary-Catalogue_: 303. - -Dictionnaires; on ne saurait trop en avoir: 170. - -_Dictionnaire de la Conversation_: 135, 169. - -DIDEROT: 13, 288, 345, 447. - -DIDOT (les): 3, 50, 96, 108, 169, 178, 448. - -DIDOT (AMBROISE-FIRMIN): 43, 72, 96, 106, 140, 403, 445, 447, 448, 449. - -Didot (Firmin): 50, 108, 177, 281, 431, 447. - -DIDOT (PIERRE): 111, 180. - -DIODORE DE SICILE: 4. - -DIOGÈNE: 166. - -Division ou trait d'union (typ.): 432-434. - -Doigt, ne pas humecter son doigt pour tourner les feuillets: 371-373. - -DOLET (ÉTIENNE): 71. - -DOMPMARTIN (abbé DE): 346. - -DOREZ (LÉON): 228, 460. - -Dos d'un livre (rel.): 125; -- plein, -- brisé: 125. - -DOSNE (Mlle): 353. - -Double-canon (typ.), caractère d'impr.: 98. - -DOUDAN (X.): 24, 89. - -DOUMIC (RENÉ): 172. - -Dragontines, lettres --: 102. - -Drap de lit, format --: 75. - -DROUET (Mme): 138. - -DRUSIUS: 86. - -DU BELLAY (JOACHIM): 233. - -DUCANGE: 71, 170. - -DUCHESNE (ANDRÉ): 242. - -DULAURE: 225, 226, 285, 286, 299, 376. - -DUMAS (ALEXANDRE) fils: 236. - -DUMAS (ALEXANDRE) père: 236. - -DU MOUSTIER: 35, 36. - -DUPONT (PAUL): 447. - -DUQUET (ALFRED): 171. - -DURET (THÉODORE): 171. - -DU RIEU: 324. - -DURUY (V.): 170. - -DU SEUIL: 133, 346. - -DUTERTRE: 323. - -DUVERGIER DE HAURANNE: 340. - - -E - -Eau de Javel: voir Chlore. - -Ébarber (rel.), -- un livre: 127. - -EBERT (F. A.): 206, 433. - -_Écclésiaste (l')_: 166. - -_Éclair (l')_: 29. - -Écrasées (typ.), genre de lettres: 102. - -Écriture; pour les travaux bibliographiques, l'écriture droite est -préférable à l'écriture penchée: 230. - -Écu (pap.): 53, 77. - -Éditeurs: 109, 110. - -Édition, définition de ce terme: 67, 68; -- définitive ou _ne varietur_: -70, 404; -- originale: 70; -- princeps: 70. - -EGGER (É): 447. - -Égyptienne (typ.), genre de lettres: 102, 103. - -EISEN: 3. - -ELZEVIER ou ELZEVIR (les), imprimeurs: 3, 71, 106, 179. - -Elzevier, elzevir, ou elzevierien (typ.), caractères --: 95, 99, 100, -101; certains lecteurs n'aiment pas ce caractère: 178. - -Elzeviers ou elzevirs (livres): 50, 87, 126. - -Emboîtage (rel.): 143. - -Empattement (typ.): 97. - -Empreintes (typ.): 107. - -Emprunteurs de livres, leur incurie: 33-36. - -Encart (typ.), synon. de carton: 80-81. - -Encollage ou collage du papier: 47, 48, 331. - -Encre d'imprimerie: 105. - -_Encyclopædia britannica_: X, XI, XII, 85, 116, 235, 437, 447. - -_Encyclopédie moderne (l')_: 169, 403, 445, 447, 449. - -Endosser (rel.), -- un livre: 127. - -ENGEL: 148. - -Entre-nerfs (rel.): 130. - -Épreuves (typ.), correction des --: 110-113. - -Équarrissage des livres: 340-342. - -ÉRASME: 370. - -_Erratum, errata_: 112, 402, 403. - -Escargot (papier de couleur): 395. - -_Estafette (l')_, journal: 169. - -Estampé, e (rel.), livre, couverture --: 132. - -ESTIENNE (les): 3, 106. - -ESTIENNE (HENRI): 109, 242. - -ESTIENNE (ROBERT): 72, 112, 113. - -Espace, s. f. (typ.): 79. - -EUDEL (P.): 351, 448. - -EVE (les), relieurs: 133, 142. - -_Événement (l')_: 29. - -_Ex-dono_: 232, 403. - -Exemplaire, définition de ce mot: 67. - -_Ex-libris_: 30, 225, 230, 232, 403. - -_Explicit_ (typ.): 70. - -EYLAC (D'): 460. - - -F - -FABRE (FERDINAND): 20. - -Factices, recueils --: 153. - -FAGUET (ÉMILE): 47, 172. - -FALCONET (CAMILLE): 344, 345. - -FALGONET (ÉTIENNE): 344, 345. - -FALLIÈRES: 231. - -Fanfare, reliure à la --: 142. - -FAUCOU (LUCIEN): 448. - -FAURIEL: 172. - -Fausse page (typ.): 115. - -Fausses marges (typ. et rel.): 156; doit-on les faire couper par le -relieur: 156, 157. - -Faux titre (typ.): 115. - -Femmes, considérées par beaucoup de bibliophiles comme ennemies des -livres: 349-354. - -FÉNELON: 13, 236. - -FERNAND-LAFARGUE: 248. - -Fers (rel.): 132. - -FERTIAULT (F.): 24, 32, 166, 167, 188, 206, 344, 448. - -Feuille (pap. et format), différents modes de pliage des --: 72-73; -assemblage des --: 79. - -Feuillet (pap. et format), définition de ce mot: 72-73. - -Feuilleton (typ.): 80. - -FIAUX (LOUIS): 171. - -Fiches ou cartes (catalogues et classific.): 221 et suiv.; -- Bonnange: -226, 286; pour les fiches, une écriture droite est préférable à -l'écriture penchée: 230; -- complète ou principale: 239-244, 253; -- de -rappel ou de renvoi: 240-244; -- vedette: 221, 253, 313; -- conformes -aux règles de la classification décimale: 312-314. - -Filigrane (pap.): 44. - -Filigranées (typ.), lettres --: 102. - -Financiers (typ.), chiffres --: 429. - -Firme (d'éditeur): 71, 115. - -FLAMMARION (CAMILLE): 136. - -Flan (typ.): 107. - -Flotre (pap.): 45. - -Folio ou numéro des pages: 78, 113; pourquoi les folios ne doivent pas -être mis au bas des pages: 114; faut-il folioter toutes les pages: 115, -116. - -Folio, in-folio: voir Format. - -FONTAINE DE RESBECQ: 25, 182, 288, 448. - -Force de corps (typ.): 96, 98. - -Format, tableau des principaux formats des papiers: 53; -- des livres: -65 et suiv.; tableau des principaux formats des livres: 77; format -in-plano, atlas ou atlantique: 73, 91, 210, 391; -- in-folio: 73; -- -in-folio et in-quatre, formats les plus employés pour les premiers -livres, les incunables: 85-86; 91, 210, 218, 391; -- in-quarto ou -in-quatre: 73, 76, 85, 86, 87, 91, 163, 211, 218, 391; -- in-octavo ou -in-huit: 74, 76; jadis en grande vogue: 86-88, 89, 92, 124, 163, 211, -215, 218, 391; -- in-douze: 74, 86, 92, 124, 211, 391; -- in-seize: 74, -92, 124, 391; -- in-dix-huit: 74, 76, 87, 88, 89, 90, 92, 124, 163, 211, -218, 391; -- in-vingt-quatre: 74, 87, 391; -- in-trente-deux: 74, 76, -90, 163, 218; -- drap de lit: 75; -- Charpentier: 88, 90, 214; -- -oblong: 93, 126; -- carré: 93; -- triangulaire: 93. Classement des -livres d'après leurs formats: 209 et suiv. - -FORMENTIN (CH.): 455. - -FORMEY: 167, 448. - -FORTIA D'URBAN (marquis): 289. - -Fouets, fouettage, fouetter un livre (rel.): 128. - -FOURNEL (VICTOR): 344. - -FOURNIER (ÉDOUARD): 34, 134, 142, 191, 448, 452. - -FOURNIER (H.): 448. - -FOURNIER LE JEUNE ou FOURNIER (PIERRE-SIMON): 96, 106, 448-449. - -FOURNIER (traducteur du _Vicaire de Wakefield_): 16. - -FOX: 137. - -Français, «ne lisent jamais les livres qu'on leur donne»: 26; s'engouent -de tout ce qui vient de l'étranger: XI, 434. - -France, «la vraie mère de la bibliographie»: XI. - -FRANCE (ANATOLE): 172. - -FRANÇOIS Ier: 110. - -FRANKLIN (ALFRED): 136, 449. - -FREMY: 40, 443. - -FREUND (docteur G.): 170, 408. - -FREY (A.): 449. - -Frisquette (pap. et typ.): 44. - -FROISSART: 348. - -Frontispice (typ.): 69, 115-116. - -FULLER (TH.): 45. - -FUMAGALLI (G.): 314. - -FUNCK-BRENTANO (F.): 314. - -FURETIÈRE: 187. - -FUST: 103. - -FUSTEL DE COULANGES: 170. - - -G - -GAIL: 383. - -Gaillarde (typ.), caractère d'impr.: 98, 101. - -GALIOT DU PRÉ: 72. - -GARAMOND (CLAUDE): 99. - -Gardes d'un livre (rel.): 129. - -GARNIER (JEAN): 258. - -GARNIER-PAGÈS: 171, 433. - -Garniture (typ.): 79. - -Gaufré, e (rel.), livre ou couverture --: 132. - -GAULTIER (LÉONARD): 346. - -GAUSSERON (B.-H.): 6, 16, 351, 449. - -GAUTIER (THÉOPHILE): 4, 19, 159, 160. - -GAYET DE SANSALE: 136. - -Gaz d'éclairage, son action sur la couleur des papiers: 62, 339; sur la -reliure des livres: 338. - -GERING (ULRICH): 72. - -GESNER (CONRAD): 255, 256. - -GHÈLE (JEHAN): 72. - -GIBBON: 16. - -GIRARD (abbé): 289. - -GIRARDIN (ÉMILE DE): 344. - -GLADSTONE: 208. - -GODEFROY (DENIS): 242. - -GODEFROY (FRÉDÉRIC): 170. - -GOETHE: 24. - -GOLDSMITH: 16. - -GOMEZ DE LA CORTINA (J.): 31. - -Gothique, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102, 103. - -GOTHOFREDUS (DENIS GODEFROY): 242. - -Gouttière d'un livre (rel.): 127, 128. - -GRAESEL (docteur ARNIM): X, 83, 126, 144, 145, 153, 193, 202, 206, 209, -211, 221, 231, 235, 241, 242, 245, 246, 249, 302, 314, 315, 318, 321, -322, 323, 324, 325, 326, 338, 366, 445, 449, 455, 458, 485. - -GRAND (E.-D.): 72, 235, 242, 245, 254, 259, 368, 438, 450. - -GRAND-CARTERET (J.): 450. - -_Grande Encyclopédie_: 72, 108, 169, 191, 231, 235, 242, 245, 248, 256, -239, 260, 289, 366, 428, 438, 439, 450. - -GRANDLIEU (PH. DE) (LÉON LAVEDAN): 369. - -GRANJON (NICOLAS): 102. - -GRANVELLE (cardinal DE): 349. - -GRAVELOT: 3. - -GRAY: 16. - -Grecquage (rel.): 129, 130, 146-147, 150. - -GRÉGOIRE XIII, pape: 398. - -GRÉGOIRE DE TOURS: 8. - -GRIFFING (H.): 117. - -GRIMM: 345. - -Grises (typ.), lettres --: 102. - -GROLIER ou quelquefois GROLLIER: 1, 30, 31, 36, 37, 133, 141. - -Gros-canon (typ.), caractère d'impr.: 98. - -Gros-parangon (typ.), caractère d'impr.: 98. - -Gros-romain (typ.), caractère d'impr.: 98, 101. - -Gros-texte (typ.), caractère d'impr.: 98, 101. - -Grosse-nonpareille (typ.), caractère d'impr.: 98. - -Grosse-sanspareille (typ.), caractère d'impr.: 98. - -GRUEL (LÉON): 134, 450. - -GRYPHE (les), imprimeurs: 72. - -GRYPHE (SÉBASTIEN): 86. - -GUÉRARD (EDMOND), pseud. de Victor Fournel: 344. - -GUILBERT DE PIXÉRÉCOURT: 34. - -Guillemets (typ.): 434. - -GUIOT-MARCHAND: 72. - -GUIZOT: 349. - -GUTENBERG: 103, 418. - -GUYOT-DAUBÈS: 173, 201, 202, 212, 216, 217, 344, 450. - - -H - -HACHETTE, _Annuaire --_: 173. - -HACHETTE, _Règles typographiques adoptées dans les publications de la -librairie --_: 1, 74, 234, 238, 393, 460. - -_Halle aux cuirs (la)_, journal: 134. - -HANOTAUX (GABRIEL): 25, 181, 450. - -HATZFELD (Dictionnaire de --): 8, 47, 336. - -HEBER (RICHARD): 32. - -HENNET (LÉON): 288. - -HENRI II, roi d'Angleterre: 250. - -HENRI III, roi de France: 342-343. - -HERBOUVILLE (M. D'): 217. - -HERDER: 193. - -HÉRODOTE: 30. - -HIPPOCRATE: 15, 196. - -HOEFER: 345. - -HOFFMANN: 244. - -HOMÈRE: 140. - -HORACE: 6, 11, 20, 91, 121, 174. - -HOUDETOT (comte D'): 233. - -HOUSSAYE (HENRY): 171. - -HUET, évêque d'Avranches: 1, 32; «de tous les hommes celui qui a -peut-être le plus lu»: 376. - -HUGO (VICTOR): 107, 138, 159, 433. - -Humidité, la grande ennemie des livres: 198; taches d'--: 329-330. - -HUNTER (JOHN): 135. - -_Hygiène moderne (l')_: 369. - - -I - -IBARRA: 106. - -_Illustration (l')_: 42, 173. - -Imposition (typ.): 75, 78, 80. - -Impression des livres: 95-117. - -Imprimerie: «la théorie de l'imprimerie ne devrait être ignorée d'aucun -de ceux à qui l'usage des livres est familier»: 96; --, invention «plus -divine qu'humaine»: 106; --, «le plus grand événement de l'histoire»: -107; détails techniques sur l'--: 95-117. - -Imprimerie nationale, à quoi l'on reconnaît les impressions faites par -elle: 99, 444. - -Imprimeurs, anciens --, leurs marques: 71-72; anciens règlements des --: -110. - -_Incipit_ (typ.): 69, 70. - -Incunables: 69-72; 85, 437. - -_Indépendance de l'Est (l')_: 372. - -Index alphabétique, «accessoire obligé de toute bonne édition»: 171; -projet (en Angleterre) de priver de ses droits d'auteur tout écrivain -qui publierait un livre sans index: 172. - -Insectes bibliophages: 320 et suiv. - -_Intermédiaire des chercheurs et des curieux (l')_: 31, 34, 35, 50, 61, -134, 135, 137, 142, 144, 158, 173, 427, 450. - -_Intermédiaire des imprimeurs (l')_: 59, 450. - -Italiennes (typ.), lettres --: 102-103. - -Italique (typ.), genre de caractères: 2, 86, 95, 100, 101. - - -J - -JACOB (Bibliophile): voir LACROIX (PAUL). - -JACOB (LOUIS): 258. - -JACQUEZ (ERNEST): 300. - -JAL: 133, 172, 345. - -JAMET LE JEUNE: 345, 376. - -JANIN (JULES): 6, 18, 34, 36, 38, 186, 187, 451. - -JANNET (PIERRE): 451, 459. - -JANNET-PICARD (Collection --): 38, 179. - -Janséniste, reliure --: 141-142. - -Japon, papier du --: voir Papier. - -Jasper (rel.): 127. - -JATTEFAUX: 104. - -JENSON (NICOLAS): 102. - -Jensoniennes (typ.), lettres --: 102, 103. - -Jésus, petit jésus, grand jésus (pap.): 53, 77. - -JOANNE (PAUL): 173. - -JOHANNEAU (ÉLOI): 376. - -JONQUIÈRE (amiral): 51. - -JORDELL (D.): 451, 454. - -JOUAUST: 39, 90, 100, 178-179. - -JOUBERT: 17. - -_Journal des savants_: 304, 314. - -Journaux, lecture des --: 4. - -JULIA DE FONTENELLE (JEAN-SÉBASTIEN-EUGÈNE): 451, 459. - -JUSTE LIPSE: voir LIPSE (JUSTE). - -Justification (typ.): 28, 89. - - -K - -KERVER, THIELMAN --: 72. - -KLETT (HAROLD): 365, 366, 370, 371, 373. - -KLOCK (C.): 106. - - -L - -Labeur (typ.): 53, 78, 105. - -LABORDE (comte DE): 133 - -LABOULAYE (CH.): 40, 56. - -LABOULAYE (É.): 18. - -LA BRIÈRE (LÉON DE): 28. - -LA BRUYÈRE: 176, 233, 369. - -LACORDAIRE: 168. - -LACOUR (LOUIS): 440, 451. - -LACROIX DU MAINE: 256. - -LACROIX (PAUL) [Bibliophile JACOB]: 38, 133, 139, 157, 180, 183, 191, -248, 339, 340, 341, 352, 448, 451, 455, 461. - -LACURNE DE SAINTE-PALAYE: 345. - -LAFARGUE (FERNAND): 248. - -LA FIZELIÈRE (A. DE): 156, 157. - -LA FONTAINE: 91, 174, 175, 177, 213, 233, 326. - -LA HARPE: 188. - -LALANDE: 376. - -LALANNE (LUDOVIC): 9, 10, 11, 30, 38, 45, 57, 71, 86, 87, 88, 102, 103, -134, 137, 191, 192, 403, 452, 485. - -LAMARTINE: 139, 344. - -LAMENNAIS: 288. - -LA MONNOYE: 376. - -LA MOTHE-LE VAYER: 170. - -LANCELOT: 288. - -LANDRIOT (Mgr): 24. - -LANGLÈS: 30. - -LANGLOIS (CH.-V.): 314. - -LANSON (G.): 69, 172. - -LARCHER: 30. - -LA ROCHEFOUCAULD (duc DE): 176, 233, 431. - -LAROUSSE: 40, 41, 47, 57, 108, 113, 141, 146, 169, 239, 240, 289, 329, -405, 431, 440, 452. - -Larron (rel.): 157-158. - -LA SABLIÈRE (Mme DE): 234. - -LASCARIS: 113. - -Latines (typ.), lettres --: 102, 103. - -LATOUCHE (HENRI DE): 111. - -LAUDE (JULES): 449. - -Laurentienne (la), bibliothèque de Florence: 192, 205. - -Laurentinum: 167. - -LAURIN (MARC): 31. - -LA VALLIÈRE (duc DE): 1. - -LA VALLIÈRE (Mlle DE): 141. - -_Lavallière_ ou _La Vallière_, couleur -- (rel.): 141, 392. - -LAVEDAN (LÉON): 369. - -LAVISSE: 170. - -_le_ ou _la_, noms propres précédés de cet article, comment les écrire: -233. - -LÉAUTÉ: 42. - -LEBEUF (abbé): 340. - -LEBRETON: 52. - -LEBRUN-PINDARE: 376. - -LECLERC (ÉMILE): 2, 40, 42, 46, 52, 74, 80, 81, 86, 91, 92, 96, 97, 98, -102, 104, 106, 107, 234, 238, 381, 383, 384, 393, 403, 429, 433, 434, -436, 442, 449, 452. - -LECLERC (SÉBASTIEN): 3. - -LE CLERC (VICTOR): 172, 233. - -LECOQ (JEAN): 71. - -LECOY DE LA MARCHE: 9, 102, 103, 131, 453. - -Lecture, amour des livres et de la lecture: 1-36; -- au lit, à table: -366, 367, 369, 370; l'heure la plus favorable pour la --: 370; ne pas -lire des heures entières sans interruption: 370. Voir Livre. - -LEFEVRE (THÉOTISTE): 78, 81, 98, 105, 381, 432, 453. - -LEFÈVRE, libraire-éditeur: 90. - -LEFRANC DE POMPIGNAN: 377. - -LE GALLOIS: X, 453. - -LE GASCON, relieur: 133. - -LEGOUVÉ (E.): 24. - -LE MAIRE (JEAN): 233. - -LEMAÎTRE (JULES): 172. - -LEMARE: 431. - -LEMERRE (ALPHONSE), auteur du _Livre du bibliophile_: 55, 157, 454. - -LENAIN DE TILLEMONT: 236. - -LE NOIR (PHILIPPE): 72. - -LENORMAND (SÉB.): 126, 131, 146, 147, 150, 453. - -LÉON X, Pape: 87. - -LE PETIT (JULES): 134, 153, 154, 186, 187, 188, 451, 453, 456. - -_Lepisma_, insecte bibliophage: 323. - -LEROY (EDMOND): 137. - -LE SAGE: 16, 232. - -LESCARBOT (MARC): 251. - -LESNÉ: 123, 144, 146, 147, 149, 151, 154, 155, 454. - -LETELLIER ou LE TELLIER: 1. - -LETRONNE: 376. - -Lettres (les Belles-Lettres), Sainte-Beuve écrivant ce mot avec une L -majuscule: 19; «un homme de lettres ne devrait jamais déménager»: 203; -amour des --: voir Lecture et Livre. - -Lettres ou caractères (typ.): 95 et suiv.; -- basses: 96, 97; -- -courtes: 97; -- longues: 96; -- longues hautes: 97; -- longues basses: -97; -- allongées: 102, 103; -- alsaciennes: 102, 103; -- antiques: 102, -103; -- blanches: 102, 103; -- blanches ombrées: 102; 103; -- bouclées: -102, 103; -- capillaires: 102; -- élastiques: 102, 103; -- écrasées: -102; -- égyptiennes: 102, 103; -- grises: 102; -- italiennes: 102, 103; --- jensoniennes: 102, 103; -- latines: 102, 103; -- maigres: 102, 103; --- normandes: 102, 103; -- onciales: 102; -- supérieures: 104; -- -tourneures ou tournures: 102; -- filigranées: 102; -- dragontines ou -saxonnes: 102, 103; -- de forme: 103; -- de somme: 103. caractères -elzevier, italique, romain: voir ces mots. - -LEU (THOMAS DE): 346. - -LEVALLOIS (JULES): 172. - -Librairie: 109; -- d'occasion: 180-185. - -_Library Journal (the)_: 366, 368. - -LIBRI (G.): 18. - -Ligne (typ.), -- de pied: 78; -- de queue: 78; -- de tête: 78. - -Lingot (typ.): 79. - -LIPSE (JUSTE): 86. - -LISEUX (ISIDORE): 136. - -LITTRÉ (ÉMILE): V, 8, 45, 47, 65, 66, 69, 71, 72, 89, 104, 116, 141, -158, 169, 234, 268, 336, 387, 401, 402, 405, 406, 437, 438, 440. - -Livre, amour des livres et de la lecture: 1-36, 189; le livre et le -journal: 4; la vraie lecture, c'est celle du livre: 4; le livre et les -sports: 5; amour des livres et des Lettres dans l'antiquité, au moyen -âge et de nos jours, ce qu'on a dit de plus remarquable à ce sujet: -6-26; «l'univers n'est gouverné que par des livres»: 15; «rien de plus -beau qu'un beau livre»: 17, 27; «les livres, les seuls amis que le temps -ne nous enlève pas»: 24; on ne lit bien un livre que s'il vous -appartient: 28; livres de cabinets de lecture, véhicules de maladies -contagieuses: 29, 371-373; faut-il prêter ses livres: 30-36; livres -anciens, incunables: 69-72, 85, 437; il n'existe aucun livre sans faute: -111; faut-il faire relier les --: 119 et suiv.; -- sont des amis qu'il -faut pouvoir traiter familièrement: 121; un relieur ne doit jamais dire -d'un livre: «C'est un bouquin»: 155; achat des --: 165-189; «leur -multitude dissipe l'esprit»: 166; livres de référence: 156, 168; -- en -blanc: 158; -- de chevet: 173 et suiv.; -- brochés: 180; comment ils -étaient rangés autrefois dans les bibliothèques: 191 et suiv.; -l'humidité, la grande ennemie des livres: 198; un livre est un être -vivant: 199, 317; -- doit être placé dans une bibliothèque de manière à -n'être jamais cherché, mais simplement pris: 218; -- ont besoin d'air: -317; avec quoi les essuyer: 318; les ennemis des livres: insectes, -souris, rats, poussière, humidité, soleil, gaz, collectionneurs, -emprunteurs, femmes, etc.: 321-326, 336-354; nettoyage et réparation des ---: 327-336; équarrissage des --: 340-342; comment couper les feuillets -d'un livre broché: 354-359; la meilleure manière de retirer un livre -rangé avec d'autres sur un rayon de bibliothèque: 359-360; par où et -comment tenir un livre: 360; un bon livre est un ami: 361; respect dû -aux livres: 361-365; précautions à prendre dans le maniement et pour la -conservation des livres: 365-373; doit-on les annoter (notes -manuscrites): 373-377; apothéose des livres: 377; «se vendre bien ne fut -jamais la marque infaillible de la bonté d'un livre»: 461; etc. - -LOEW: 325. - -LOMEIER (J.): 453, 454. - -LORENZ (OTTO): 23, 170, 301, 353, 451, 454, 456. - -LOUANDRE (CH.): 177, 454, 459. - -LOUIS (saint): 238, 369. - -LOUIS XII: 39, 107. - -LOUIS XIII: 197. - -LOUIS XIV: 12, 18. - -LOUIS XV: 139. - -LOUISY (P.): 106, 110, 180, 191, 452, 454. - -LUBBOCK (J.): 16, 455. - -LUC (saint): 9, 365. - -LUCAS (CH.): 450. - -LUCIEN DE SAMOSATE: 6, 8. - -Lumière solaire, -- du gaz, -- électrique; leur action sur la couleur -des papiers: 337-339. - - -M - -MABUN (JEAN): 257. - -MAC-LAURIN ou MACLAURIN: 235, 288. - -Maculatures (pap. et typ.): 40, 41. - -_Magasin pittoresque (le)_: 40, 56, 147, 173, 248, 323, 326, 330, 333, -343, 349, 353, 356, 455. - -MAIGNE: 126, 131, 146, 147, 150, 453, 455. - -Main (pap.): 52. - -MAÏOLI. (THOMAS): 30, 36, 133. - -MAIRE (ALBERT): 40, 52, 56, 67, 84, 104, 105, 131, 132, 144, 149, 156, -192, 200, 201, 202, 210, 220, 223, 224, 230, 234, 238, 245, 248, 249, -253, 254, 257, 258, 259, 260, 292, 295, 318, 321, 325, 376, 393, 449, -450, 455, 485. - -MAISTRE (J. DE): 17, 233. - -MALHERBE: 33, 144, 176. - -MANQUEST: 52. - -Manuscrit, s; abréviation de ce mot: 393. - -MARAT: 139. - -MARCHAND (PROSPER): 258. - -Marche (typ.): 1-2. - -Marges des livres: 149; leur importance: 154, 155; fausses marges: 156, -157. - -MARMONTEL: 432. - -Maroquin (rel.): 131. - -Marque d'eau (pap.): 44. - -Marques des anciens imprimeurs: 71-72. - -MARTIN (GABRIEL): 258. - -MARTIN (HENRI), archiviste paléographe: 236. - -MARTIN (HENRI), historien: 159, 170, 171, 236-237. - -MARTIN (HENRI), professeur: 237. - -MARTIN (LOUIS-AIMÉ): 248. - -MARTINI: 148. - -MARTONNE (G.-F. DE): 446, 455. - -MASPÉRO: 170. - -MASSOL: 289. - -MAURY (ALFRED): 455, 459. - -MAZADE (CH. DE): 171. - -MÉLANCHTHON (SCHWARZERD): 242, 243. - -Membrures (rel.): 128. - -_Mémorial de la librairie française_: 42, 49, 58, 63, 323, 339, 353, -455. - -MÉNAGE (GILLES): 5, 111. - -MENDEL (CH.): 442, 456. - -MÉRAY (ANTONY): 24, 330, 331, 332, 335. - -MERCIER (SÉBASTIEN): 121, 124. - -MÉRIMÉE: 89. - -MESME (Président DE): 456. - -MEUNIER DE QUERLON: 33. - -MICHAULT (PIERRE): 430. - -MICHEL (MARIUS): 134, 456. - -MICHELET, historien: 113, 170, 171. - -Mignonne (typ.), caractère d'impr.: 98, 101. - -Millésime (d'un volume): 113. - -MILTON: 16. - -Ministre, papier --: 53. - -MIQUEL (P.): 325. - -MIRABEAU: 376. - -Moins ou tiret (typ.): 432. - -MOÏSE: 9, 365. - -MOLIÈRE: 91, 174, 177, 236. - -MOLINIER (A.): 260, 450. - -MONMERQUÉ: 170. - -MONTAIGLON (M. DE): 251. - -MONTAIGNE: 7, 11, 28, 141, 174, 178, 188, 343, 402. - -MONTAIGU (ÉMILE): 172. - -MONTALTE (LOUIS DE), pseud. de Pascal: 241. - -MONTEIL (ALEXIS): 170. - -MONTESQUIEU: 5, 13, 14, 236. - -MONTORGUEIL (GEORGES): 450. - -MORANTE (marquis DE): 206. - -MOREAU, dessinateur et graveur: 3. - -MOREAU (GEORGES): 2. - -MOREL (J.), imprimeur: 86. - -MORELLET: 376. - -Mors d'un livre (rel.): 128, 146. - -MORTET (V.): 46. - -Mot d'ordre (classific.): 222, 225, 232. - -MOUCHY (duchesse DE): 353. - -Mouillures (taches d'humidité): 329, 330. - -MOURAVIT (G.): X, 6, 22, 23, 27, 28, 30, 43, 91, 92, 123, 134, 137, 138, -143, 167, 168, 176, 186, 187, 206, 259, 261, 263, 353, 377, 445, 452, -454, 456, 457, 458, 461, 485. - -Moyenne de fonte (typ.), caractère d'impr.: 98. - -MULSANT (E.) (UN BIBLIOPHILE): 321, 353, 455, 456. - -MUNIER (J.-B.): 52, 456. - -MURRAY: 111. - -_Musée des familles_: 121. - -MUSSET (ALFRED DE): 135, 374. - -MUSURUS: 113. - - -N - -NAIGEON: 376. - -NAMUR (P.): 198, 231, 283, 289, 429, 430, 431, 456. - -NAPOLÉON 1er: 138, 140. - -NAPOLÉON III: 138. - -_Nature (la)_: 40, 42, 46, 47, 50, 51, 56, 59, 117, 338, 440, 456. - -NAUDÉ (GABRIEL): XII, 122, 174, 193, 194, 196, 197, 257, 456. - -NAUMANN: 324. - -NÉE DE LA ROCHELLE: 258. - -Nerfs ou nervures (rel.): 120, 129, 146. - -Nettoyage des bibliothèques et des livres: 318 et suiv. - -_Ne varietur_, édition --: 70, 404. - -NIVEL: 71. - -NOAILLES (vicomtesse DE): 353. - -Nobiliaire, particule --: voir _de, du, d'_. - -NODIER (CHARLES): 26, 34, 326, 376, 457. - -Nonpareille (typ.), caractère d'impr.: 98, 101. - -Normandes (typ.), lettres --: 102, 103. - -Note, appel de --: 435, 436. - -Notes tironiennes: 71, 381. - -Numération romaine: 427-431. - - -O - -Obèle, obélisque (typ.): 436. - -_Obit_ (typ.): 97. - -Occasion, librairie et livres d'--: 180-185. - -ŒCOLAMPADE (HAUSSCHEIN): 242, 243. - -_Œcophora_, insecte bibliophage: 321, 322. - -Œil (typ.), -- des caractères: 96. - -ŒTTINGER (ÉD. M.): 457. - -Oiseau, reliure à l'--: 142. - -Onciale (typ.), lettre --: 102. - -Onglet (typ. et rel.): 81, 151. - -OSYMANDIAS: 4. - -OVIDE: 11, 339. - - -P - -PADELOUP, relieur: 133. - -Page, nombre de pages des feuilles selon les formats: 72-74, 82; belle --- (typ.): 115; fausse -- (typ.): 115. - -Paléotype, synon. d'incunable: 69. - -Palestine (typ.), caractère d'impr.: 98. - -Paon, queue de paon (papier de couleur): 395. - -Papier, élément essentiel et fondamental du livre: 37; son origine, -anciens procédés de fabrication: 39 et suiv.; procédés modernes, grande -consommation actuelle: 40 et suiv.; -- à la forme: 43 et suiv.; -blanchiment du --: 43; papier à la machine, papier de bois: 43 et suiv.; -mauvaise qualité de la plupart des -- modernes: 43, 60; couleur de -- la -moins fatigante pour les yeux: 50-51; «Ménagez vos yeux»: 50-52; -funestes effets des impressions sur -- rouge ou rose: 51-52; dimensions -et modes d'emploi des principales sortes de papiers: grand aigle, -colombier, soleil, jésus, raisin, double couronne, cavalier, carré, -coquille, écu, couronne, tellière ou ministre, pot ou écolier, cloche: -53, 77, 78; altération de la couleur des --: 58 et suiv., 338-339; -moyens de reconnaître la qualité des --: 59-63; papiers dangereux, leur -désinfection: 29, 325, 372; -- brouillard (buvard): 47, 48; -- bulle: -57; -- buvard: 47; -- Canson: 55; -- de Chine: 38, 39, 55, 60, 152; -- -collé, non collé, demi-colle: 47, 48, 331; -- couché: 48, 49; -- glacé, -inconvénients des papiers trop glacés: 49; -- gris (buvard): 48; -- de -Hollande: 39, 54, 152; -- indien d'Oxford: 57; -- du Japon: 39, 56, 60; -comment couper le papier du Japon: 359; -- joseph: 57; -- parchemin ou -parchemin végétal: 56; -- pelure: 56; -- porcelaine: 57; -- serpente: -56; -- de soie: 57; -- végétal ou à calquer: 57; -- vélin: 39, 55, 131; --- vergé: 38, 54; -- Whatman: 38, 39, 55. - -Papyrus: 39. - -Paragraphe (typ.): 435. - -Parchemin: 56, 131. - -PARENT (aîné): 289, 457. - -Parenthèses (typ.): 434. - -Paris, mieux pourvu en grandes bibliothèques que toute autre ville du -monde: XII; bibliothèque de la ville de Paris (musée Carnavalet), -classement des livres: 295-297. - -PARIS (GASTON): 172. - -PARIS (PAULIN): 172. - -Parisienne (typ.), caractère d'impr.: 98. - -PARVILLE (HENRI DE): 456. - -PASCAL: 25, 141, 177, 179, 229, 241. - -PATIN (GUI): 12. - -PAULMY (marquis DE): 1, 21, 247, 376. - -Peigne (pap. et rel.), papier --, tranches --: 395. - -PEIGNOT (G.): 6, 11, 31, 85, 87, 168, 200, 289, 318, 319, 320, 321, 453, -457-458. - -PELLECHET (Mlle MARIE): 72, 323, 353, 458. - -PELLET (MARCELLIN): 134. - -PELLISSIER (GEORGES): 172. - -Perle (typ.), caractère d'impr.: 98. - -Petit-canon (typ.), caractère d'impr.: 98. - -PETIT DE JULLEVILLE: 172. - -Petit-parangon (typ.), caractère d'impr.: 98. - -PETIT-RADEL: 402, 452, 458, 485. - -Petit-romain (typ.), caractère d'impr.: 93, 101. - -Petit-texte (typ.), caractère d'impr.: 98. - -PETITOT: 170. - -PÉTRARQUE: 10, 86, 192, 458. - -PETZHOLDT: X, 192, 193, 221, 444, 449, 458. - -Philosophie (typ.), caractère d'impr.: 98, 101. - -PICHON (J.): 459. - -Pièce, synon. de brochure (plaquette): 66, 67. - -Pièce ou étiquette (rel.): 160. - -Pied-de-mouche (typ.): 436. - -PIGOUCHET (PHILIPPE): 72. - -PINÇON (P.): 446, 459. - -Pipe (rel.): 129. - -Piqûres (taches d'humidité): 329, 330. - -PLANCHE, helléniste: 243. - -PLANTIN: 3, 71, 106, 179. - -Plaquette, définition de ce mot: 66, 67. - -Plats (rel.): 125; -- de bois: 125, 322. - -Pleins (typ.), -- d'une lettre: 97. - -PLESSIS (YVE): voir YVE-PLESSIS. - -PLINE L'ANCIEN: 6, 428, 429, 439. - -PLINE LE JEUNE: 6, 7, 167, 174, 439. - -PLUMIER, botaniste: 31. - -PLUTARQUE: 6, 7, 8, 11. - -Poignard (typ.): 436. - -Point d'exclamation entre parenthèses (!): 435. - -Point d'interrogation entre parenthèses (?): 435. - -Points suspensifs (...): 229, 435, 436. - -Point typographique: 95, 96, 101. - -POISSON (P.): 401, 459. - -Police (typ.), -- d'un caractère: 104, 105. - -_Polybiblion_: 301, 459. - -POMPADOUR (marquise DE): 353. - -PONSARD: 19. - -Pontuseaux (pap.): 44, 54. - -POREL: 352. - -Porse (pap.): 45. - -Pot (pap.): 53. - -Pousser un titre (rel.): 130, 159. - -PRAET (van): 234-235. - -_Pratique médicale (la)_: 316. - -PRIEUR: 259, 264. - -Primes offertes pour achats de livres: 185. - -PSAUME: 459. - -PUTEANUS (GUILLAUME DUPUIS): 86. - - -Q - -QUENTIN-BAUCHART (ERNEST): 353, 459. - -QUÉRARD (J.-M.): 170, 240, 433, 440, 442, 443, 451, 454, 455, 459. - -QUERCETANUS (ANDRÉ DUCHESNE): 242. - -Queue (rel.), -- d'un livre: 127. - -Queue (typ.), -- d'une lettre: 97. - -Queue de paon (papier de couleur): 395. - -QUILLET, «roi des équarrisseurs de livres»: 341-342. - -QUINET (EDGAR): 171. - - -R - -RABELAIS: 30, 31, 159, 174. - -RACINE: 67, 91, 159, 177, 286, 375. - -RAFFET: 140. - -RAGUSE (duchesse DE): 353. - -Raisin (pap.): 53, 77. - -Rame (pap.): 52. - -RANDON DE BOISSET: 31. - -RATMAN (MARY): 135. - -RAUCONET: 113. - -Ravet, insecte bibliophage: 322. - -Rayons ou tablettes; rayonnage, base du mobilier dans toute -bibliothèque: 200 et suiv.; rayonnage fixe, -- mobile, -- à -crémaillères, -- à clavettes: 202 et suiv. - -Réclame (typ.): 69, 79. - -RECLUS (ÉLISÉE): 172, 403, 433. - -Recueils factices: 153. - -Référence, livres de --: 156, 168. - -Registre (typ.): 69. - -Registre d'entrée (classific.): 211, 223, 224, 285. - -REGNAULT (ÉLIAS): 171. - -REGNAULT (PIERRE): 250. - -REGNIER (ADOLPHE): 176. - -REGNIER (MATHURIN): 91, 174. - -Relieurs, leur tendance à trop rogner les livres: 154-155, 346-347; un -relieur ne doit jamais dire d'un livre: «C'est un bouquin»: 155; où -trouver de bons --: 164. - -Reliure: 119-164; faut-il faire relier les livres: 119-120; couture de -la --: 120 et suiv.; reliure ou cartonnage bradel: 124, 143, 144; -reliure et demi-reliure: 124 et suiv.; -- pleine: 130-132; -- en cuir de -Russie: 131, 338, 368, 369; -- en toile: 132; -- à la salamandre: 133; --- d'art: 132, 133; -- en peau humaine: 134 et suiv.; -- à musique: 138; --- uniforme: 139; -- janséniste: 141-142; -- à la fanfare: 142; -- à -l'oiseau: 142; -- à l'S barré: 142; -- anglaise: 145; -- sans couture ou -arraphique: 150. Ne pas faire relier les livres récemment imprimés: -151-152. Conseils pratiques pour la --: 151-164. Tarif de reliures: 163. - -_Reliure (la)_, revue mensuelle: 162, 460. - -RENAN (E.): 170, 172. - -_Renart (Roman de)_: 9. - -RENAUDOT: 12. - -RENEL: 46, 47. - -RENIER (LÉON): 447. - -RENOUARD (A.-A.): 176, 433, 458, 460. - -Réparation des livres: 327 et suiv. - -Répons (℟.): 436. - -Réserve (de la Bibliothèque nationale): 209, 249. - -RESTIF DE LA BRETONNE: 203. - -RETZ (cardinal DE): 177. - -_Revue biblio-iconographique_: 40, 60, 61, 63, 460. - -_Revue des bibliothèques_: 40, 46, 228, 460. - -_Revue des Deux Mondes_: 18. - -_Revue internationale des bibliothèques_: 314. - -_Revue scientifique_: 29, 49, 304, 306, 315. - -_Revue universelle_ (précédemment _-- encyclopédique_): 2, 135, 136, -137, 138, 169, 173, 373. - -RHENANUS, historien: 113. - -RICH (ANTHONY): 172. - -RICHARD (JULES): 22, 34, 38, 109, 112, 123, 139, 152, 160, 175, 176, -186, 199, 219, 221, 318, 319, 376, 460. - -RICHELIEU (cardinal): 340. - -RICHET (CHARLES): 304, 315. - -RICHOU (G.): 460. - -RIGAULT (H.): 22. - -RIGAULT, imprimeur: 71. - -RIS-PAQUOT: 329, 331, 460. - -RIVE (abbé): 136. - -Rubricateur: 71. - -ROBERT (LOUIS): 43. - -ROBERT (ULYSSE): 450, 460. - -ROCCA (ANGE): 111, 112. - -ROD (ÉDOUARD): 172. - -ROLLIN: 27. - -Romain (typ.), genre de caractères: 95, 99, 100, 101, 116. - -ROME (DE), relieur: 133, 135, 142; sa tendance à trop rogner les livres: -347, 348. - -Rondage: 231. - -Ronde, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102, 103. - -RONSARD: 11. - -ROTHSCHILD (M. DE): 251. - -ROUSSEAU (J.-J.): 178, 179, 288, 433. - -ROUSSEL: 159. - -ROUSSET (commandant): 171. - -ROUVEYRE (ÉD.): 25, 34, 70, 75, 85, 126, 156, 157, 202, 208, 219, 272, -318, 334, 340, 371, 393, 440, 441, 443, 460, 461, 462. - -ROVER: 206. - -ROYER-COLLARD: 168, 433. - - -S - -S barré, reliure à l'--: 142. - -SACY (SILVESTRE DE), son article «mémorable» sur sa bibliothèque, adieux -à ses livres: 25-26; 182. - -SADE (marquis DE): 136. - -Saint, e, comment écrire les noms propres dans lesquels figure ce mot -(saint Paul, Saint-Simon, église Saint-Pierre, etc.): 238. - -Saint-augustin (typ.), caractère d'impr.: 98, 101. - -SAINT-FOIX (G.-F. DE): 239. - -SAINT-MAUR (Bénédictins de): 172, 339. - -SAINT-PIERRE (BERNARDIN DE): 16, 239, 248. - -SAINT-SIMON, historien: 171, 177, 179. - -SAINT-VICTOR (J.-M. BINS DE): 239. - -SAINTE-BEUVE: 12, 14, 16, 17, 19, 25, 26, 168, 172, 174, 239, 376, 461. - -Salamandre, reliure à la --: 133. - -SALDEN: 23. - -SALOMON: 9, 12. - -SAND (GEORGE): 241, 242. - -SARCEY (FRANCISQUE): 117, 169. - -SAUVAGE (ED.): 306, 309, 310, 311, 312. - -Savigny (Christofle de): 256. - -SAVOT (LOUIS): 197. - -Saxonnes, lettres --: 103. - -SCALIGER: 36, 86, 167. - -SCHOEFFER: 103. - -SCHOELCHER (VICTOR): 31. - -SCHWARZERD (OU SCHWARTZERDE): 242. - -SCOTT (WALTER): 16, 160. - -Sédanaise (typ.), caractère d'impr.: 98. - -SÉGUIER (chancelier): 18. - -SÉNÈQUE LE PHILOSOPHE: 6, 7, 165, 166, 174. - -SERÉ (FERNAND): 191, 452, 461. - -Serpentante, méthode de classement des livres: 211. - -SÉVIGNÉ (Mme DE): 12, 13, 28, 176, 179, 233, 234, 236. - -SHAKESPEARE: 174. - -SHEPHERD J. FRANZ: 117. - -SIEYÈS: 174. - -Sigles (abréviat.): 70, 71, 381. - -Signature (typ.): 69, 75, 78-79, 81. Tableau des signatures dans les -principaux formats: 82. - -Signet (rel.): 129. - -SILVESTRE (L.-C.): 72, 461. - -SMYTH: 148. - -SOBOLSTCHIKOFF (B.): 461. - -Soleil, son action sur la couleur des reliures: 337; -- des papiers: -339. - -Soleil ou petit colombier (pap.): 53. - -SOPHIE (Mme), fille de Louis XV: 139. - -SOPHOCLE: 10. - -Sorbonne, bibliothèque de la --, classement des livres: 292-294. - -SOREL (ALBERT): 171. - -SOREL (CHARLES): 461. - -SOUBISE: 1. - -Souscription ou _explicit_ (typ.): 70. - -Souscription (bibl.), se méfier des ouvrages publiés par --: 185. - -SPON: 12. - -STAENDER (docteur): 206. - -STAPFER (PAUL): 41, 172. - -STARK: 108, 448. - -STEIN (HENRI): 314, 440, 461. - -STEPHANUS (HENRI ESTIENNE): 242. - -Stéréotypie: 107, 108. - -STERN (DANIEL): 171. - -STERNE: 135. - -Stromates, recueils factices: 346. - -Style, vieux style, nouveau style (chronologie): 398. - -SUARD: 135. - -SUE (EUGÈNE): 136. - -Suscription ou _incipit_ (typ.): 69. - -SYDENHAM: 15. - - -T - -Table alphabétique: voir Index. - -Table des matières, de l'avis des plus compétents bibliographes, doit -être placée en tête du livre: 485. - -Tablettes (de bibliothèque): voir Rayons. - -Taches sur les feuillets des livres, moyens de les enlever: 328-336. - -TACITE: 339. - -TAINE (HIPPOLYTE): 171, 172. - -Talus (typ.), -- des caractères: 96. - -TALLEMANT DES RÉAUX: 35, 36. - -TALLEYRAND (M. DE), sa bibliothèque: 215-216. - -TANNERY (J.): 47. - -TANNERY (PAUL): 428. - -TASSIS (A.): 2, 234, 238, 462. - -TAYLOR (E. F.), bibliographe anglais: XI, 433, 447. - -TECHENER (J.-J.): 433, 462. - -TEDDER (H. R.), bibliographe anglais: XII, 433, 447. - -Tellière (pap.): 53. - -Témoins (rel.): 157. - -TEMPORAL (JEHAN): 72. - -_Temps (le)_: 2, 352. - -TENANT DE LATOUR: 189, 216, 217, 462. - -Tête d'un livre (rel.): 127; doit toujours être rognée: 156-157. - -TEXIER (EDMOND): 122-123. - -THÉOPHRASTE: 350. - -THIELMAN KERVER: 72. - -THIERRY (AUGUSTIN): 170. - -THIERS: 138, 154, 170. - -THOMAS (E. C.), bibliographe anglais: XII, 447. - -THOU (MM. DE): 1, 38, 232, 258, 348, 376. - -THOUVENIN, relieur: 133, 142. - -THUREAU-DANGIN: 171. - -Timbrage des volumes dans les bibliothèques publiques: 230. - -Tirage (libr.), définition de ce mot: 67. - -Tirage (typ.): 107, 108. - -Tiret ou moins (typ.): 432. - -TIRO (TULLIUS): 71. - -Tironiennes, notes --: 71, 381. - -TISSANDIER (GASTON): 332, 334. - -TITE-LIVE: 339. - -Titre des livres: 113-116; -- courant (typ.): 113-114; -- de départ -(typ.): 114, 116; -- à pousser (rel.) 130, 159-160; grand titre ou -frontispice (typ.): 69, 115-116; faux titre (typ.): 114, 115. - -Tome, définition de ce mot: 66. - -TORY (GEOFFROY): 72. - -Tourniquet (papier de couleur): 395. - -Train (rel.): 152. - -Trait d'union ou division (typ.): 238, 248, 432-434. - -Tranche, tranches d'un livre (rel.): 127. - -Tranche-file (rel.): 128. - -TRAUTZ-BAUZONNET: 133, 134. - -TRILLAT: 325. - -Triple-canon (typ.), caractère d'impr.: 98. - -Trismégiste (typ.), caractère d'impr.: 98. - -Tuberculose, sa propagation par les livres: 29, 371-373. - - -U - -Université de France (Sorbonne), classement des livres: 292-294. - -URBAIN (V.): 42. - -UZANNE (O.): 5, 7, 32, 33, 34, 134, 145, 351, 352, 439, 440, 441, 461, -462. - - -V - -VACHON (MARIUS): 462. - -VALÈRE-MAXIME: 350. - -VALINCOUR: 26. - -VALLÉE (LÉON): 463. - -VAN PRAET: 234-235. - -VARRON: 6. - -VASCOSAN: 72. - -VAULABELLE (A. DE): 171. - -VAUVENARGUES: 14. - -Vedette (catalogues et classific.), fiche --: 221, 253. - -Vélin (pap.): 39, 55, 131. - -Vénitiennes (typ.), lettres --: 100. - -VÉRARD: 72, 249. - -Vergeures (pap.): 44, 54. - -VERNET (H.): 140. - -VERRUE (comtesse DE): 353. - -Vers et insectes bibliophages: 320 et suiv. - -Verset (℣.): 436. - -VEYDT (L.): 135. - -VIAN: 234. - -VICTOIRE (Mme), fille de Louis XV: 139. - -VIGNEUL-MARVILLE: 38. - -VIGNY (ALFRED DE): 168. - -VILLEMAIN: 21. - -VILLOTTE (LOUIS DE): 108. - -VINET (A.): 24. - -VIRGILE: 11. - -VITRUVE: 196, 197. - -VITU (A.): 463. - -VIVONNE (duc DE): 12. - -VOSTRE (SIMON): 72. - -VOLTAIRE: 12, 14, 15, 20, 41, 167, 168, 174, 178, 236, 240, 241, 242, -288, 376, 377, 435. - -Volume, définition de ce mot: 66. - - -W - -WECHEL: 71. - -WERDET (EDMOND): 88, 463. - -Whatman, papier --: voir Papier. - -WIESNER: 338, 339. - - -Y - -YVE-PLESSIS (R.): 35, 325, 326, 463. - - -Z - -ZÉNON LE STOÏCIEN: 15. - -ZOLA (ÉMILE): 68. - - - - -NOTES - - - [1] G. MOURAVIT, _le Livre_, p. 370. - - [2] LE GALLOIS, auteur d'un _Traité des plus belles bibliothèques de - l'Europe_ (Paris, Michallet, 1680). - - [3] Rien ne réussit mieux en France que ce qui n'est pas français: on - l'a dit souvent et depuis longtemps: «Les François ont toujours eu - cela de bon (entre autres mauvaises graces) de prester plus - voulentiers audience et faveur aux estrangers qu'aux leurs propres». - (BONAVENTURE DES PERIERS, _Nouvelles Récréations_, Nouv. 88, p. 222. - Paris, Delahays, 1858.) - - [4] «France must be regarded as the real mother of bibliography... The - labours of French bibliographers, especially after Naudé, converted - a study, more or less desultory, into a science and a systematic - pursuit.» (E. F. TAYLOR, _Encyclop. britannica_, art. Bibliography, - t. III, p. 651, col. 2.) «La France doit être considérée comme la - vraie mère de la bibliographie... Les travaux des bibliographes - français, surtout après Naudé, ont converti une étude plus ou moins - décousue en une science et un travail systématiques.»--Cf. aussi - CONSTANTIN, _Bibliothéconomie_, p. 6.--«Paris is much better - provided than London or any other city in the world with great - public libraries.» (H. R. TEDDER et E. C. THOMAS, _Encyclop. - britannica_, art. Libraries [Bibliothèques], t. XIV, p. 525, col. - 2.) «Paris est bien mieux pourvu que Londres ou que toute autre - ville du monde en grandes bibliothèques publiques.»--Et, de l'aveu - des Allemands eux-mêmes, parmi tous les systèmes de classification - qu'on possède, le moins imparfait est encore le nôtre, celui de - Brunet. - - [5] GABRIEL NAUDÉ, _Advis pour dresser une bibliothèque_, p. xv. - - [6] Selon les _Règles typographiques de la librairie Hachette_ (pp. 1, - 22 et 50), nous écrivons «CHAPITRE I», comme on écrit «CHAPITRE II, - III, IV,» etc., et non «CHAPITRE PREMIER», forme employée par la - plupart des imprimeurs. Autant que possible, nous suivrons - d'ailleurs, dans le cours du présent livre, la _marche_ - (c'est-à-dire l'ensemble des règles typographiques) de la librairie - Hachette, qui est aussi la marche adoptée par l'imprimerie Lahure. - Quantité de ces règles sont non seulement très minutieuses, mais - aussi très variables et sujettes à caution et à discussions. Sans - parler de la ponctuation, l'emploi des lettres majuscules et des - caractères italiques donne lieu notamment à des incertitudes et des - tâtonnements continuels. Écrira-t-on: Ministère de l'Intérieur, ou - Ministère de l'intérieur, ou ministère de l'Intérieur, ou ministère - de l'intérieur? Bibliothèque Nationale, ou Bibliothèque nationale, - ou bibliothèque nationale? L'architecture du Moyen Age, ou du moyen - âge? De même, à quels mots mettra-t-on des majuscules dans: le - _Traité des études_ de Rollin, _la Nouvelle Héloïse_ de Rousseau, - _les Précieuses ridicules_ de Molière, _De l'esprit des lois_ de - Montesquieu? Les titres des livres, journaux, etc., devant toujours - être composés en italique (caractères penchés) lorsque le texte est - en romain (caractères droits, analogues à ceux-ci), nous avons le - choix entre: Je lis le _Temps_, Je lis _le Temps_, et Je lis _Le - Temps_. Cette dernière marche, très justifiable, puisqu'elle - reproduit le titre exact du journal, est suivie par de bonnes - imprimeries et d'excellentes publications, comme la _Revue - universelle_, que dirige avec tant de compétence et de goût M. - Georges Moreau. La seconde marche: Je lis _le Temps_, conserve - l'italique au titre entier, mais met une minuscule à l'article, ce - titre se trouvant compris dans le texte, et la majuscule à l'article - n'étant de règle qu'au début de la phrase. C'est la marche que nous - adoptons, tout en reconnaissant que la précédente est tout aussi - défendable et satisfaisante. Quant à la première: Je lis le _Temps_, - elle a encore des partisans; ils considèrent ici l'article, non - comme appartenant au titre du journal, mais «comme partie intégrante - de la phrase, et il est évident alors qu'il faut l'exprimer comme - elle, c'est-à-dire en romain,» selon le conseil de - DAUPELEY-GOUVERNEUR, dans son manuel _le Compositeur et le - Correcteur typographes_, p. 119. Au début d'un ouvrage concernant - «le Livre», ces courtes observations typographiques ne paraîtront - sans doute pas inopportunes. (Outre les deux sources citées - ci-dessus, voir sur ces questions: AUGUSTE TASSIS, _Guide du - correcteur, passim_;--ÉMILE LECLERC, _Typographie_ (Manuels Roret), - chap. V, pp. 111-198;--E. DESORMES, _Notions de typographie à - l'usage des écoles professionnelles_: Lecture des épreuves, pp. - 280-321;--etc.) - - [7] Osymandias. Cf. DIODORE DE SICILE, _Biblioth. histor._, I, 49; et - BOSSUET, _Discours sur l'hist. univers._, III, 3. Dans le texte de - Diodore, il y a simplement ἰατρεῖον, officine médicinale. - - [8] Et combien de livres sont «journaux» en ce point! Mais ici la - rapidité et la négligence ne sont pas essentielles à l'œuvre, elles - ne proviennent que du fait de l'auteur; tandis que le journal, - pressé par l'actualité, aiguillonné par la concurrence, est tenu de - se hâter avant tout. - - [9] THÉOPHILE GAUTIER, _Mademoiselle de Maupin_, préface, p. 34. - (Paris, Charpentier, 1866.) - - [10] «Aimer à lire, c'est faire un échange des heures d'ennui que l'on - doit avoir en sa vie contre des heures délicieuses.» (MONTESQUIEU, - _Pensées diverses_, Variétés.--_Œuv. compl._, t. II, p. 431. Paris, - Hachette, 1866. 3 vol. in-18.) - - [11] Le mot est de Gilles Ménage. Cf. OCTAVE UZANNE, _Du prêt des - livres_, in _Miscellanées bibliogr._, t. I. p. 35. - - [12] Cf. BOLLIOUD-MERMET, _Essai sur la lecture_ et _De la - bibliomanie_;--GABRIEL PEIGNOT, _Œuv._, _passim_, et notamment - _Manuel du biblioph._, Discours prélimin.;--JULES JANIN, _l'Amour - des livres_ (plaq. de 61 pp.) et _le Livre_;--JEAN DARCHE, _Essai - sur la lecture_;--MOURAVIT, _le Livre_;--B.-H. GAUSSERON, - _Bouquiniana, notes et notules d'un bibliologue_, ouvrage destiné à - «tous les amants du livre, curieux des opinions et des impressions - de ceux qui l'ont aimé avant eux» (p. 6), où l'auteur a réuni, comme - nous allons le faire, un grand nombre de maximes et pensées sur les - livres et la lecture. M. Gausseron a glané de préférence parmi les - écrivains anglais.--Etc., etc. - - [13] «Hæc studia adolescentiam alunt, senectutem oblectant, secundas - res ornant, adversis perfugium ac solatium præbent, delectant domi, - non impediunt foris, pernoctant nobiscum, peregrinantur, - rusticantur.» (CICÉRON, _Pro Archia_, VII.) C'est encore Cicéron qui - a dit (_Ad Famil._ [_Varroni_], IX, 4): «Si hortum in bibliotheca - habes, deerit nihil.» M. OCTAVE UZANNE (_Nos amis les livres_, p. - 268) a délicatement commenté cette sentence: «Seigneur, s'écriait un - ancien, accordez-moi une maison pleine de livres, un jardin plein de - fleurs!» Il semble que dans cette prière soit contenue toute la - quintessence de la sagesse humaine: les fleurs et les livres - masquent les tristesses de cette vie, et nous font aller en - souriant, l'œil égayé, l'esprit bienheuré, jusqu'au jour de la - grande échéance définitive, au vrai quart d'heure de Rabelais.» - - [14] SÉNÈQUE, _Lettres à Lucilius_, 82.--Pour abréger, je m'abstiens - de citer le texte original, mais en maintenant l'indication de la - source, qui permet de s'y référer sans difficulté. - - [15] ID., _De la tranquillité de l'âme_, III. Cf. aussi _De la - brièveté de la vie_, XIV et XV, etc. - - [16] _Lettres_, I, 13. - - [17] PLINE LE JEUNE, _Lettres_, III, 5. - - [18] MONTAIGNE, _Essais_, II, 2; t. II, p. 109. (Paris, Charpentier, - 1862.) - - [19] PLUTARQUE, _Vie de Coriolan_. Voir aussi les _Œuv. morales_, - _pass._ - - [20] § XVII. - - [21] _Histoire ecclésiastique des Francs_, préface. - - [22] Le mot _bibliothèque_ (de βιβλίον, livre, et θήκη, lieu de dépôt) - s'emploie dans quatre acceptions différentes. Il signifie: 1º un - édifice ou une salle servant à contenir une collection de livres: la - bibliothèque Sainte-Geneviève; cet écrivain vit enfermé dans sa - bibliothèque; 2º les tablettes ou le meuble garni de tablettes sur - lesquelles les livres sont rangés: une bibliothèque en chêne; 3º une - collection de livres: posséder une nombreuse bibliothèque; 4º une - série d'ouvrages ayant un caractère commun: la _Bibliothèque bleue_, - la _Bibliothèque des voyages_. Au lieu de bibliothèque, on disait - autrefois _librairie_: la librairie du roi Charles V. (LITTRÉ et - HATZFELD, _Dictionn._) - - [23] Cf. LALANNE, _Curiosités bibliogr._, pp. 29 et suiv., 150 et - suiv., 186 et _pass._; LECOY DE LA MARCHE, _les Manuscrits et la - Miniature_, p. 90; etc.--Lalanne ajoute (p. 32) que, dans beaucoup - de couvents, cette règle de la copie des manuscrits «n'était guère - mieux observée que les vœux de pauvreté, de chasteté et - d'obéissance». - - [24] Vers 39. - - [25] M. Hippolyte Cocheris en a donné une excellente édition avec - traduction. (Paris, Aubry, 1856. In-16.) - - [26] LALANNE, _loc. cit._, p. 186. - - [27] _Philobiblion_, chap. I, pp. 16-17. - - [28] _Loc. cit._, chap. III, p. 28. - - [29] _Loc. cit._, chap. XVII, p. 143 et _pass._--Cf. _infra_, chap. - IX, pp. 364-365. - - [30] LALANNE, _loc. cit._, pp. 226-227. - - [31] Voir PEIGNOT, _Manuel du biblioph._, t. I, pp. XXXI et suiv.; - LALANNE, _loc. cit._, pp. 191 et suiv. - - [32] _Poésies pour Hélène_, X, _Élégie_. (_Œuv. chois._, p. 64. Paris, - Garnier, 1841. In-18.) - - [33] MONTAIGNE, _Essais_, III, 3; t. III, pp. 360-367. (Paris, - Charpentier, 1862.) - - [34] _Ibid._, pp. 365-366. - - [35] Cf. VOLTAIRE, _Siècle de Louis XIV_, chap. XXVI. (_Œuv. compl._, - t. II, p. 446. Paris, édit. du _Siècle_, 1867-1870. 8 vol. in-4.) - - [36] GUI PATIN, _Lettres choisies_, lettre VIII, p. 27. (Paris, Jean - Petit, 1688.) Littérairement, Gui Patin devrait se placer avant - l'avènement de Louis XIV. «Gui Patin se croyait sorti du XVIe - siècle, et il ne l'était qu'à demi,» dit fort bien SAINTE-BEUVE. - (_Caus. du lundi_, 3e édit., t. VIII, p. 97.) - - [37] Lettre du 14 décembre 1689. (_Lettres de Mme de Sévigné_, t. VI, - p. 58. Paris, Didot, 1867. 6 vol. in-18.) - - [38] Lettre du 15 juin 1689. - - [39] Lettre du 17 juillet 1689. - - [40] Lettre du 23 septembre 1671. - - [41] Lettre du 15 janvier 1690. - - [42] Lettre du 16 novembre 1689. - - [43] _Les Aventures de Pyrrhus_. (_Œuv. compl._, t. IX, p. 463. Paris, - Garnier, 1876. 20 vol. in-8.) - - [44] Liv. II, p. 28. (Paris, Dezobry, s. d.) - - [45] _Pensées diverses_, Portrait. (_Œuv. compl._, t. II, pp. 419-420. - Paris, Hachette, 1866. 3 vol. in-18.) - - [46] MONTESQUIEU, _Discours sur les motifs qui doivent nous encourager - aux sciences_. (_Œuv. compl._, t. II, p. 402.) - - [47] _Pensées diverses_, Portrait. (_Œuv. compl._, t. II, p. 424.) - - [48] Cf. SAINTE-BEUVE, _Caus. du lundi_, t. III, p. 411. - - [49] _Réflexions et Maximes_, p. 276. (Paris, Didot, 1858. In-18.) - - [50] Lettre de décembre 1744. (_Œuv. compl._, t. VII, p. 651. Paris, - édit. du _Siècle_, 1867-1870.) - - [51] Lettre au cardinal de Bernis, 18 janvier 1764. - - [52] _Dictionn. philos._, art. Livres. - - [53] _L'Homme aux quarante écus_, chap. X. - - [54] _Dialogue XXIV._ (_Œuv. chois._, t. I, p. 184. Paris, Biblioth. - nation., 1866, 3 vol. in-16.) Cf. la réponse de l'oracle à Zénon le - Stoïcien sur le meilleur genre de vie et la règle capitale de - conduite à adopter: «Converse avec les morts» (avec les livres). - - [55] _Paul et Virginie_, pp. 93-94. (Paris, Didot, 1859, In-18.) - - [56] _Ap._ LUBBOCK, _le Bonheur de vivre_, trad., p. 54. (Paris, - Alcan, 1891.) - - [57] WALTER SCOTT, notice sur Le Sage, _ap._ SAINTE-BEUVE, _Caus. du - lundi_, t. dernier (sans numéro), table, p. 28. - - [58] _Vic. de Wakef._, trad. Fournier, chap. XX, p. 144. (Paris, M. - Lévy, 1869.) Et, un siècle avant Goldsmith et Gray, MILTON disait, - «en un latin superbe» (B.-H. GAUSSERON, _loc. cit._, p. 46): - - Et totum rapiunt me, mea vita, libri. - - [59] Cf. SAINTE-BEUVE, _Caus. du lundi_, t. VIII, p. 436. - - [60] Comme écrivain, P.-L. Courier (1772-1825) appartient bien au XIXe - siècle, mais la lettre d'où est extrait cet éloge des livres et de - la «relecture» est datée du 10 septembre 1793. Voir P.-L. COURIER, - _Œuv._, p. 425. (Paris, Didot, 1865. In-18.) - - [61] _Pensées_, CCXI, t. II, p. 146. (Paris, Didier, 1861. 2 vol. - in-8.) - - [62] _Ibid._, CCVIII, t. II, p. 145. Cf. aussi pp. 133, 136 et _pass._ - - [63] _Soirées de Saint-Pétersbourg_, t. I, p. 11. (Lyon, Pélagaud, - 1870, 10e édit.) - - [64] Dans le chap. VI, _De l'achat des livres_, nous examinerons cette - question: De la quantité de volumes que doit posséder une - bibliothèque particulière. - - [65] _Courrier de la librairie_, mai 1858. Cf. aussi _l'Amour des - livres_, du même écrivain, pp. 35 et 59: «O mes livres! mon juste - orgueil! ma fête suprême! Oraison funèbre qui ne saurait périr!» - Etc. C'est dans ce petit livre que je trouve (p. 54) l'anecdote - suivante: «M. le chancelier Séguier causait avec le roi [Louis XIV] - dans sa chambre. On parlait de la vénalité des juges. «Monsieur le - chancelier, disait le roi, à quel prix vendriez-vous la - justice?--Oh! Sire, à aucun prix!... Pour un beau livre, je ne dis - pas!» - - [66] _De l'éducation qu'on se donne à soi-même_, in _Revue des Cours - littér._, t. III, 24 mars 1866, pp. 281-288. Voir aussi d'ÉD. - LABOULAYE une conférence sur les _Bibliothèques populaires_, _loc. - cit._, 30 décembre 1865, pp. 83-88; et in _Revue des Deux Mondes_, - 1er septembre 1859, pp. 212-224, un très intéressant article sur _la - Manie des livres, à propos d'un catalogue_ (le catalogue de la - bibliothèque du trop fameux «collectionneur» G. Libri). - - [67] _Poésies_, t. I, préface, p. 7. (Paris, Lemerre, 1890.) Cf. - PONSARD, _l'Honneur et l'Argent_, III, VI: - - L'art, ce consolateur des misères humaines! - - [68] Remarquons en passant que Sainte-Beuve a soin d'écrire Lettres - (dans le sens de connaissances que procure l'étude des livres) avec - une majuscule: homme de Lettres, gens de Lettres, la république des - Lettres, les Belles-Lettres, etc. (Cf. _Caus. du lundi_, 3e édit., - t. VI, pp. 463 et 474; t. VIII, p. 112; etc., etc.) - - [69] _Caus. du lundi_, t. XV, p. 362. - - [70] Tome III, pp. 54-55. - - [71] Ils font partie de l'_Épître à Horace_ (1772). (VOLTAIRE, _Œuv. - compl._, t. VI, p. 575. Paris, édit. du _Siècle_, 1867-1870.) - - [72] Page 410. (Paris, Lemerre, 1889.) - - [73] _Grammaire des arts décoratifs_, p. 336. (Paris, Laurens, s. d.) - - [74] Cette même sentence se rencontre sous la plume d'un autre - historien, critique et polygraphe, M. JULES CLARETIE, et avec les - légitimes restrictions suivantes: «_Dis-moi ce que tu lis, et je te - dirai qui tu es._ L'axiome peut être vrai pour un particulier qui - choisit selon ses goûts, pour un amateur qui se compose une - bibliothèque comme on composerait un bouquet... mais la vérité n'est - plus stricte lorsqu'il s'agit d'un homme de lettres, tenu à tout - garder, après avoir tout lu.» (_Causerie sur ma bibliothèque_, in - _Annales littéraires des bibliophiles contemporains_, 1890, p. 5.) - C'est dans la même _Causerie_ (p. 21) que se trouve cette très belle - profession de foi, que je me reprocherais de passer sous silence: - «J'aime les Lettres, je les aime uniquement, profondément, - passionnément, et je les aime par-dessus tout. Je les aime sous - toutes leurs formes, avec toutes leurs luttes, toutes leurs - rancœurs, tous leurs déboires. Elles consolent même des tristesses - qu'elles font naître, comme cette lance d'Achille qui guérissait les - blessures qu'elle pouvait faire. «La littérature mène à tout, disait - Villemain, à la condition qu'on en sorte.» Quel paradoxe! La - littérature peut ne mener à rien, mais elle rendra heureux jusqu'à - la fin celui qui l'adore, à la condition qu'il n'en sorte jamais.» - - [75] Ou le marquis d'Argenson? Dans ses _Mémoires_ (t. V, p. - 255.--Paris, P. Jannet, 1857-1858), il s'attribue la même - proposition de la même plaisante devise: _Multi vocati, pauci - lecti_. - - [76] _Ap._ MOURAVIT, _le Livre_, pp. 170-172. - - [77] _L'Art de former une biblioth._, pp. 152-153. - - [78] Paris, Aug. Aubry, s. d.--LORENZ (_Catalogue général_, t. VI, p. - 309) donne 1870 comme date de publication, et ajoute que ce livre - n'a été tiré qu'à 200 exemplaires. C'est ce qui en explique le peu - de diffusion et la rareté. - - [79] Pages 3-4. - - [80] _Loc. cit._, pp. 403-404. - - [81] _Ibid._, pp. 341-342. - - [82] _Ibid._, p. 362. - - [83] Cardinal Bessarion, Lettre au doge et au sénat de Venise - (1468).--Cf. _supra_, p. 10. - - [84] _Bulletin du bibliophile_, 17e sér., p. 323. - - [85] _Ibid._, pp. 356-357. - - [86] Parmi les écrivains modernes qui ont le mieux célébré le livre et - l'amour de la lecture, il nous faudrait citer encore: GOETHE, - _Entretiens avec Eckermann_;--ALEXANDRE VINET, _Études sur la - littérature française_, etc., et X. DOUDAN, _Mélanges et Lettres_, - etc. (deux noms peu connus, mais chers à tous les amis des - Lettres);--CHARLES ASSELINEAU, dont l'opuscule _le Paradis des Gens - de Lettres_ contient un vrai chant de triomphe du livre;--ERNEST - LEGOUVÉ, _l'Art de la lecture_ et _la Lecture en action_;--Mgr - LANDRIOT, _Conférences sur l'étude des Belles-Lettres_, - etc.;--ANTONY MÉRAY, _les Diverses Façons d'aimer les livres_ (in - _Annuaire du bibliophile_, 1861, pp. 142-157);--FRANÇOIS FERTIAULT, - _les Amoureux du livre_, sonnets d'un bibliophile; _les Légendes du - livre_ (autre recueil de sonnets); _Drames et Cancans du livre_, - anecdotes bibliographiques, dont le meilleur chapitre est intitulé: - Comment j'aime mes livres;--GABRIEL HANOTAUX, _la Seine et les - Quais, promenades d'un bibliophile_;--ALBERT COLLIGNON, _la Vie - littéraire_, notes et réflexions d'un lecteur;--etc. - - [87] Et tant de fois altérée et faussée, car cette admirable page a eu - le sort des _Provinciales_ et des _Pensées_ de Pascal, «qu'on - tronque toujours quand on le cite», selon la piquante réflexion de - M. FERDINAND BRUNETIÈRE (_Histoire et Littérature_, t. I, p. 314). - Comme exemples de ces inexactitudes et déformations, cf. FONTAINE DE - RESBECQ, _Voyage litt. sur les quais de la Seine_, p. - 134;--ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, 3e - édit., t. II, pp. 163-164;--etc. Le pieux JEAN DARCHE a fait mieux: - il s'est approprié le texte, l'a démarqué et rebaptisé, puis l'a - terminé en sermon: «Mais, ô mon Dieu! rien n'est stable en ce monde! - et ce sera bien ma faute si... Amen!» (_Essai sur la lecture_, pp. - 374-375.)--Cet article de SILVESTRE DE SACY a paru dans le _Journal - des Débats_ du 25 octobre 1853, et il fait partie des _Variétés - littéraires, morales et historiques_ de cet écrivain (Paris, - Didier-Perrin, 1884; 2 vol. in-12; 5e édit.: la 1re édit. est de - 1858), t. I, pp. 242-255. «L'article mémorable... chef-d'œuvre de M. - de Sacy, a été celui du mardi 25 octobre 1853, sur le _Catalogue de - la bibliothèque de feu J.-J. de Bure_.» (SAINTE-BEUVE, _Caus. du - lundi_, t. XIV, p. 191.) - - [88] Cf. le mot du sage Valincour (1653-1730), à qui Boileau a dédié - sa satire XI, sur _l'Honneur_. Ayant perdu sa bibliothèque, détruite - par un incendie, Trousset de Valincour répondait à ses amis qui le - plaignaient: «Je n'aurais guère profité de mes livres, si je n'avais - appris d'eux à m'en passer». (Cf. CHARLES NODIER, _Mélanges tirés - d'une petite bibliothèque_, Préface, p. III; et SAINTE-BEUVE, _Caus. - du Lundi_, t. XII, p. 465.) - - [89] CHEVILLIER, _Origine de l'imprimerie de Paris_, p. 60. - - [90] _Loc. cit._, pp. 158-159. - - [91] MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 162-163. - - [92] Dans son récit _la Nouvelle Ecbatane_, in _Bagatelles_, par le - Comité de la Société des Gens de Lettres, p. 302. (Paris, Dentu, - 1892.) - - [93] Cf. les journaux de février 1896, principalement _l'Événement_ du - 19, et _l'Éclair_ du 23 février. Cf. aussi la _Revue scientifique_ - du 4 février 1899, pp. 153-154, les _Papiers dangereux_ et leur - désinfection. Voici un extrait de ce dernier article: «Le _Bulletin - mensuel de l'Œuvre des enfants tuberculeux_ nous apprend que la - Caisse d'épargne de Bruxelles vient d'installer un service pour la - désinfection des livrets et autres papiers qui affluent dans - l'établissement. Tous les documents sont exposés maintenant pendant - quelques heures aux vapeurs de l'aldéhyde formique... Mais il est un - danger de contamination beaucoup plus grand encore, et dont le - public ne semble pas s'émouvoir: c'est celui que présentent les - livres des bibliothèques publiques ou des cabinets de lecture. Tel - roman populaire, tel bouquin à succès passe par mille ou quinze - cents paires de mains, avant d'être absolument trop crasseux ou trop - fripé pour être hors d'usage. Dans ce nombre de lecteurs, il y a des - convalescents, des malades, des tuberculeux. Or le papier est un - excellent véhicule à microbes, et un livre, passant de main en main, - peut apporter dans une famille un choix très complet de maladies - transmissibles, depuis la rougeole, la scarlatine et la variole, - jusqu'au choléra asiatique et la peste, en passant par le typhus, le - croup et la diphtérie, la coqueluche, la gale, le charbon, les - septicémies, les affections puerpérales et la tuberculose - pulmonaire. Il y a là des mesures à prendre d'urgence, et nous nous - étonnons que les services compétents n'y aient pas encore songé, - d'autant plus que le remède est d'application facile, comme le - prouve l'expérience de la Caisse d'épargne de Bruxelles.» Nous - reparlerons, dans le chapitre IX, de l'emploi de l'aldéhyde formique - (p. 325), et des risques de propagation de la tuberculose par les - livres (pp. 371-373). - - [94] Larcher, qui travaillait alors à sa traduction d'Hérodote, reçut - un jour un ouvrage des plus rares, et précieux pour ses études, que - Langlès venait d'acquérir et qu'il s'empressait de lui communiquer. - Se retournant vers le porteur du message et lui rendant le livre - avec humeur: «Remportez cet ouvrage, dit le docte bibliomane: - apprenez que je n'ai pas l'habitude de travailler avec «des livres - qui ne sont pas ma propriété». (MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 125-126.) - - [95] Cf. LALANNE, _loc. cit._, p. 286. - - [96] _Le Livre_, p. 264. - - [97] GUSTAVE BRUNET, _Fantaisies bibliogr._, p. 293, donne: _Ingratis - servare nephas_. - - [98] _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 juillet 1879, col 402. - - [99] Cf. GUSTAVE BRUMET, _loc. cit._, pp. 271 et 296. De même, M. J. - Gomez de la Cortina, dont plusieurs volumes se trouvent à la - bibliothèque universitaire de Douai, faisait graver sur le plat de - ses livres, au-dessus de ses armoiries: _J. Gomez de la Cortina et - amicorum_, et au-dessous: _Fallitur hora legendo_. (Cf. JULES - COUSIN, _De l'organisation... des biblioth._, p. 160, n. 1.) Et - Jacques Denyau, bibliophile angevin: _Sum Jacobi Denyau et amicorum, - non omnium_. (_Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 juillet 1879, - col. 390.) - - [100] Cf. PEIGNOT, _Dictionn. raisonné de bibliol._, t. II, p. 361. - C'est en l'honneur de Michel Bégon et en souvenir du bon accueil - qu'avait reçu de lui le botaniste Plumier que celui-ci donna le nom - de _bégonia_ à un genre de plantes d'Amérique. - - [101] _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 juillet 1879, col. 401. - - [102] Cf. GUSTAVE BRUNET, _Dictionn. de bibliol._, col. 519. - - [103] UZANNE, _Du prêt des livres_, in _Miscellanées bibliogr._, t. I. - p. 37. - - [104] _Loc. cit._, p. 71. - - [105] FERTIAULT, _Drames et Cancans du livre_, p. 264. - - [106] _Du prêt des livres_, in _Miscellanées bibliogr._, t. I, pp. - 35-40. - - [107] UZANNE, _loc. cit._, pp. 38-39. - - [108] _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 août 1893, col. 127. - - [109] L'épithète est de M. OCTAVE UZANNE, _loc. cit._, p. 36. - - [110] Cf. UZANNE, _ibid._;--JULES RICHARD, _l'Art de former une - biblioth._, p. 41;--ÉDOUARD FOURNIER, _l'Esprit des autres_, p. 295 - (5e édit.);--_Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 juillet 1879, - col. 401;--etc. - - [111] Voir, entre autres, pour cette attribution à Condorcet: JULES - JANIN, _l'Amour des livres_, pp. 60-61;--ROUVEYRE, _Connaissances - nécessaires à un biblioph._, 3e édit., t. I, p. 92;--YVE-PLESSIS, - _Petit Essai de biblio-thérapeutique_, p. 20;--etc. Sur la paternité - de Colletet, voir l'_Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 et 25 - février 1878, col. 65 et 122. A part une épître _A un jeune Polonais - exilé en Sibérie_, Condorcet, qui s'est surtout occupé de science et - de politique, n'a jamais écrit de vers. - - [112] «Un volume une fois sorti de l'intérieur d'une bibliothèque est - exposé à toutes les chances, sinon de perte, du moins de dégradation - et d'avarie, de la part des maladroits, des négligents et des - malpropres; il ne rentre ordinairement qu'à la volonté de - l'emprunteur, qui le garde pendant des années et souvent même tout à - fait, parce que le principe que _garder un livre n'est pas un vol_ - est malheureusement adopté par beaucoup de personnes.» (CONSTANTIN, - _Bibliothéconomie_, p. 68.) - - [113] TALLEMANT DES RÉAUX, _Historiettes_, Du Moustier, t. III. p. - 139. (Paris, Techener, 1862. 6 vol. in-18.) - - [114] _Ap._ JULES JANIN, _loc. cit._, pp. 59-60. - - [115] _Loc. cit._, p. 61. - - [116] P. L. JACOB (Paul Lacroix), _Mélanges bibliogr._, p. 5. - - [117] _Mélanges d'histoire et de littérature_, _ap._ LALANNE, - _Curiosités bibliogr._, pp. 302-303. - - [118] Cf. JULES RICHARD, _l'Art de former une biblioth._, p. 30; etc. - - [119] Page 13. - - [120] Page 37. - - [121] _Catalogue de la librairie A. Lemerre_, 1899, pp. 20-21. - - [122] J. DARCHE, _Essai sur la lecture_, p. 15. Comme nous le verrons - plus loin (p. 106), un autre roi de France, Louis XII, usait de la - même hyperbole en parlant de l'imprimerie, d'origine «plus divine - qu'humaine», elle aussi. - - [123] Et cette fabrication ou plutôt ces essais de fabrication - multiples remontent assez loin, puisqu'«on voit au British Museum un - livre écrit en langue hollandaise et publié en 1772, imprimé sur 72 - sortes de papiers provenant d'autant de matières différentes». (CH. - LABOULAYE, _Dictionn. des arts et manufactures_, art. Papier.) - - [124] _Magasin pittoresque_, avril 1860, p. 135. - - [125] Cf. PAUL CHARPENTIER, _le Papier_ (t. X de l'_Encyclopédie - chimique_ publiée sous la direction de M. Fremy), _passim_;--DELON, - _Histoire d'un livre_, pp. 105 et suiv.;--MAIRE, _Manuel prat. du - biblioth._, pp. 371 et suiv.;--ÉMILE LECLERC, _Typographie_ (Manuels - Roret), pp. 542 et suiv.;--LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Papier, - t. XII et 2e supplément;--CH. LABOULAYE, _loc. cit._;--etc.; et - _passim_, _le Magasin pittoresque_, _la Nature_, la _Revue des - bibliothèques_, la _Revue biblio-iconographique_, etc.--«La science - a découvert de belles et grandes choses, et elle en a inventé aussi - de bien jolies; entre autres, la fabrication rapide du papier à très - bon marché. Elle l'extrait aujourd'hui du bois et de la paille; - demain, elle le tirera de la houille; elle trouvera bientôt un moyen - de le façonner avec la terre où pourriront nos corps. C'est sur - cette ordure qu'on vous imprime, et voilà une fameuse leçon pour - l'orgueil de nos constructeurs de monuments! Ces feuilles faites - avec rien se décomposent en quelques années, se tachent, s'usent, se - déchirent, redeviennent poussière et cendre et rentrent avec avidité - dans le néant dont elles n'auraient jamais dû sortir.» (PAUL - STAPFER, _Quatre Consolations aux auteurs_, in _Bibliothèque - universelle_. Lausanne, janvier 1901, p. 111.) Cf. aussi VOLTAIRE, - _la Guerre civile de Genève_, poème héroïque, chant IV: - - Tout ce fatras fut du chanvre en son temps; - Linge il devint par l'art des tisserands, - Puis en lambeaux des pilons le pressèrent; - Il fut papier: cent cerveaux à l'envers - De visions à l'envi le chargèrent; - Puis on le brûle, il vole dans les airs, - Il est fumée, aussi bien que la gloire. - De nos travaux, voilà quelle est l'histoire; - Tout est fumée, et tout nous fait sentir - Ce grand néant qui doit nous engloutir. - - [126] En termes d'imprimerie, on appelle aussi _maculatures_ (du lat. - _maculare_, tacher) les feuilles de papier qui ont reçu un excédent - d'encre et qu'on a mises au rebut pour servir de sous-main ou - d'enveloppe.--LAROUSSE (_Grand Dictionn._, art. Papier, 2e - supplément, p. 1671) dit qu'en Angleterre et en Amérique on - recueille les vieux papiers «beaucoup plus soigneusement qu'en - France», et qu'après un lessivage au sel de soude et autres - opérations, on en fabrique un papier «d'excellente qualité». - - [127] BOUANT, _Dictionn. des sciences usuelles_, art. Papier. - - [128] LECLERC, _loc. cit._, p. 546. Voir aussi _la Nature_, 27 mars - 1897, p. 270: «Dans un volume de l'«Encyclopédie Léauté», _les - Succédanés du papier_, M. V. Urbain, répétiteur à l'École centrale, - montre avec quelle intensité on défriche pour se procurer la pâte à - papier. «Pendant le cours de l'année 1895, dit-il, on a constaté que - la France et l'Angleterre avaient manufacturé plus de 400 000 tonnes - de pâte chimique, avec des bois importés de Suède et de Norvège. Ce - chiffre doit attirer l'attention des économistes, car il représente - le rendement en cellulose de pins ou de sapins, âgés de trente ans - au moins. Un pin de trente-cinq à quarante ans de belle venue ne - cube pas plus de 1 mètre cube. Lorsqu'il aura été ébranché, écorcé, - etc., il ne pourra donc former plus de 150 kilogrammes de pâte - mécanique, propre à la papeterie. Il en résulte qu'un journal à - grand tirage absorbe, à lui tout seul, une centaine d'arbres par - numéro, en attribuant à son papier moitié de pâte de bois chimique - et moitié de pâte de bois mécanique. Dans un demi-siècle, si l'on - n'y prenait garde, toutes les forêts d'Europe seraient fauchées et - imprimées à fond; le bocage serait sans aucun mystère et les - rossignols de muraille seraient le dernier souvenir de leur poétique - espèce. Au point de vue statistique, la consommation du papier, dans - le monde entier, a atteint, en 1895, 1 500 000 000 de kilogrammes. - Le chiffon est devenu une rareté, et il faut recourir à la paille, à - l'alfa, à l'aloès et à l'ortie.» - - Un article de _l'Illustration_, analysé dans le _Mémorial de la - librairie française_ (22 novembre 1900, p. 622), prétend, au - contraire, que cette disparition des forêts et leur transformation - totale en papier n'est nullement à redouter. «Les forêts du Canada, - lit-on dans cet article, sont avec celles de la Sibérie les plus - vastes du monde. On les trouve partout, du Pacifique à l'Atlantique, - et, se renouvelant tous les vingt ans, elles sont pour ainsi dire - inépuisables. Une des régions de la province de Québec peut, à elle - seule, fournir plus de 500 000 tonnes de papier par an et cela - pendant un temps indéfini.» - - C'est être vraiment trop optimiste, et l'opinion précédente nous - semble plus juste. D'abord il faut plus de vingt ans à une forêt - pour se renouveler et se reconstituer; ensuite la bouteille - inépuisable est tout aussi chimérique que le mouvement perpétuel. - - [129] «... Les feuillets sortis de leurs presses (des anciens - imprimeurs) se montrent tout brillants de jeunesse, à côté de nos - impressions ternes, à demi éclipsées sur les pages jaunies de nos - livres nés d'hier.» (MOURAVIT, _le Livre_, p. 191.) - - [130] Cf. A.-F. DIDOT, _l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie à - l'Exposit. univers. de 1851_, p. 86. - - [131] Cf. P. CHARPENTIER, _loc. cit._, _passim_;--HENRI BOUCHOT, _le - Livre_, chap. VII, pp. 253 et suiv.;--DELON, _loc. cit._, pp. 106 et - suiv.;--etc. - - [132] _Frisquette_ est aussi un terme d'imprimerie désignant le - châssis qui, au moment du tirage, s'applique sur les marges du - papier pour les maintenir d'aplomb et les empêcher de se maculer. - - [133] Le mot «_flotre_ est une altération de _feutre_». (LITTRÉ, - _Dictionn._, art. Flotre.) - - [134] LALANNE, _loc. cit._, p. 108. - - [135] Cf. P. CHARPENTIER, _loc. cit._, _passim_;--LECLERC, _loc. - cit._, pp. 544 et suiv.;--DELON, _loc. cit._, pp. 114 et - suiv.;--RENEL, _la Fabrication actuelle du papier_, in _la Nature_, - 18 janvier et 15 février 1890, pp. 99-103 et 167-170;--V. MORTET, - _le Papier_, et _le Papier au moyen âge_, in _Revue des - bibliothèques_, 1891, pp. 195-207, et 1892, pp. 349-350;--etc. - - [136] BOUILLET, _Dictionn. universel des sciences..._ Nouvelle édit., - refondue sous la direction de MM. J. Tannery et É. Faguet, art. - Papier. - - [137] Cf. RENEL, _loc. cit._, in _la Nature_, 18 janvier 1890, p. 102. - Voir aussi P. CHARPENTIER, _loc. cit._, p. 112. - - [138] On fait souvent de papier _brouillard_ le synonyme absolu de - papier _buvard_ (cf. LITTRÉ, HATZFELD, LAROUSSE, _Dictionn._). On - désigne cependant plus particulièrement sous le nom de papier - _brouillard_ un papier non collé mais calandré, d'ordinaire plus - mince et plus léger que le papier _buvard_ habituel, et d'ordinaire - aussi de couleur brune, jaunâtre ou grise, qui s'emploie en - pharmacie et thérapeutique (pansements), et sert en outre tout - spécialement à confectionner les papillotes. Une sorte de papier - buvard et de papier à filtrer a reçu, en raison de sa couleur, le - nom de _papier gris_. - - [139] P. CHARPENTIER, _loc. cit._, p. 173. - - [140] Glacé après l'opération dont il va être question, après le - _couchage_. - - [141] Voir sur le _papier couché_ le _Mémorial de la librairie - française_, 26 juillet 1900, p. 420. - - [142] Nº du 3 juin 1899, p. 696. - - [143] Pas toujours: voyez les elzeviers. (A. C.) - - [144] Cf. _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 décembre 1898, col. - 808-809. - - [145] _La Nature_, 13 décembre 1890, p. 30. - - [146] «Les reflets verts étant facilement supportés par les yeux, on - conseille aux hommes d'étude de les préférer à tout autre (tentures, - rideaux, abat-jour verts), par suite emploi du papier vert pour - écrire, comme a l'habitude de le faire l'un de nos écrivains les - plus féconds, M. Claretie, de l'Académie française. Ce papier a - cependant un inconvénient, c'est de faire paraître l'écriture - rougeâtre et peu distincte quand on a à se relire. Les papiers - _jaunes_ font admirablement ressortir l'écriture et ont des reflets - plus doux que ceux du papier blanc. Plusieurs mathématiciens, - notamment l'amiral Jonquière, font usage de papier jaune, lorsqu'ils - ont à effectuer des calculs longs et compliqués. Les autres - couleurs: bleu, rouge, violet, ne donnent pas de bons résultats.» - (_La Nature_, 13 décembre 1890. p. 30.) - - [147] Ces chiffres ne sont pas toujours rigoureusement fixes, et - présentent parfois, dans la réalité, de légères différences en plus - ou en moins, comme on peut s'en convaincre en consultant: P. - CHARPENTIER, _loc. cit._, pp. 259-260;--DESORMES, _Notions de - typogr._, p. 499;--LECLERC, _loc. cit._, p. 286;--MUNIER, _Nouveau - guide illustré de l'imprimerie..._, p. 10;--MAIRE, _loc. cit._, p. - 375, où se trouve un «Tableau des dimensions et des poids des - papiers de France établis avant le système décimal en pouces et en - lignes»;--etc. M. Manquest, de la maison Darblay, a bien voulu me - fournir aussi d'utiles renseignements sur les dimensions et les - modes d'emploi des papiers. J'ai eu recours également, pour tout ce - qui touche le _papier_, le _format_ et l'_impression_, à la - compétence de M. Lebreton, chef du service des impressions de la - librairie Flammarion.--Pour exprimer les dimensions des papiers, il - est d'usage de mentionner le plus petit nombre le premier; ex.: - Raisin = 0,50 × 0,65 (et non 0,65 × 0,50). - - [148] On a conservé l'habitude d'écrire _Whatman_ avec une majuscule. - - [149] Un autre papier, employé spécialement pour le dessin, est le - papier _Canson_: c'est un beau papier fort et lisse, qui se fabrique - à Annonay. - - [150] Et aussi à sa légèreté. (A. C.) - - [151] _Le Livre du bibliophile_, pp. 32-33. (Paris, Lemerre, 1874.) - - [152] Sur la fabrication du papier du Japon, voir CH. LABOULAYE, - _Dictionn. des arts et manufactures_, art. Papier;--_le Magasin - pittor._, avril 1877, pp. 114 et 122;--_la Nature_, 5 octobre 1889, - p. 291;--P. CHARPENTIER, _loc. cit._, p. 249;--MAIRE, _loc. cit._, - p. 373. - - [153] Sur le parchemin ordinaire et proprement dit, voir _infra_, - chap. V, p. 131. - - [154] LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Papier, t. XII, p. 150, col. - 3.--Ajoutons qu'on se sert actuellement en Angleterre d'un papier - également très mince, analogue au papier pelure, mais suffisamment - opaque pour supporter l'impression. Il est connu sous le nom de - _papier indien_, et sort de la papeterie de l'Université d'Oxford (à - Wolvercote, près d'Oxford). Par son peu d'épaisseur, son extrême - ténuité, ce papier convient particulièrement aux livres dont on a - besoin de réduire le plus possible la masse et le poids (volumes - contenant un très grand nombre de pages et qu'on ne peut scinder; - dictionnaires de poche, guides de voyage, aide-mémoire, vade-mecum, - etc.). Le papier indien d'Oxford, qu'on cherche en ce moment à - propager en France, est malheureusement d'un prix assez élevé. - - [155] LECLERC, _loc. cit._, p. 551. - - [156] P. CHARPENTIER, _loc. cit._, p. 307. - - [157] ID., _ibid._ - - [158] ID., _loc. cit._, p. 308. - - [159] Numéro du 12 juillet 1900, p. 398. Voir aussi numéro du 29 - novembre 1900, p. 633. - - [160] In _la Nature_, 29 décembre 1894, p. 74. - - [161] C'est à peu près ce qu'a dit l'éminent administrateur de notre - Bibliothèque nationale, M. LÉOPOLD DELISLE, dans son discours - d'ouverture du Congrès international des Bibliothécaires, tenu à - Paris en 1900: «C'est par milliers qu'il faut compter les volumes - modernes que la mauvaise qualité du papier a voués fatalement à une - mise hors d'usage dans un avenir plus ou moins rapproché.» - (_Courrier des bibliothèques_, 28 février 1901, p. 52.) - - [162] _Revue biblio-iconographique_, in _Intermédiaire des cherch. et - cur._, 15 février 1900, col. 275-278. On a proposé aussi, dans une - intention analogue, de demander aux ministères et établissements - publics de ne comprendre sur leurs listes d'achat que les ouvrages - tirés sur bon papier et convenablement édités. - - [163] _Cosmos_, Revue des sciences et de leurs applications, 15 - septembre 1900, p. 320; et _Revue biblio-iconographique_, avril - 1901, pp. 206-207.--Le _Mémorial de la librairie française_, 29 août - 1901, p. 492, indique le procédé suivant pour distinguer du papier - confectionné à la machine le papier fabriqué à la main: «Découper - des rondelles de six à huit centimètres dans le papier à essayer et - faire ensuite flotter ces rondelles sur l'eau d'une cuvette: le - papier à la machine s'enroulera de deux côtés dans la direction du - centre de la rondelle, tandis que les rondelles du papier à la main - se relèveront en forme de bords d'assiette.» - - [164] LITTRÉ, _Dictionn._, art. Format. - - [165] _Dictionn._, art. Tome. - - [166] Cf. L. DELISLE, _Instructions élémentaires et techniques pour la - mise et le maintien en ordre des livres d'une bibliothèque_, p. 14. - - [167] L. DELISLE, _loc. cit._, p. 14, n. 1. - - [168] _Loc. cit._, p. 297. - - [169] Voir sur ce mot _infra_, pp. 107-109 - - [170] Cf. _Catalogue de la librairie Hachette_, Littérature générale, - février 1901, p. 41: «_Histoire de la littérature française..._, 5e - édition... (_Vingt-cinquième mille_)..., par M. G. Lanson...» - - [171] Bien que nous ne nous occupions pas des livres rares et des - curiosités de bibliophiles, quelques renseignements sommaires sur - les incunables ne paraîtront sans doute pas ici superflus. - - On appelle _incunables_ (du latin _incunabulum_, berceau), ou - encore, mais plus rarement, _paléotypes_ (παλαιός, ancien, et τύπος, - modèle, type), les livres imprimés depuis l'origine de l'imprimerie - (1450 environ) jusqu'en l'an 1500 inclusivement. - - Les incunables ont pour caractères distinctifs: - - 1º L'épaisseur, l'inégalité et la teinte jaunâtre du papier. - - 2º L'irrégularité et la grossièreté des caractères typographiques, - très frappantes notamment dans les types romains sortis des presses - italiennes; mais ces défauts ne subsistèrent pas longtemps et les - caractères acquirent bientôt un degré de perfection qui n'a pas été - surpassé. - - 3º L'absence de signes de ponctuation. - - 4º L'absence de _signatures_, de _réclames_ (voir _infra_, pp. 70 et - 78-79, la signification de ces mots), de pagination, et, dans les - plus anciens incunables, de _registre_, c'est-à-dire de la table - indicatrice des cahiers composant l'ouvrage: ces cahiers étaient - indiqués par les premiers mots de leur première page. - - 5º L'absence de titre séparé ou frontispice (Frontispice: «Titre - orné de figures gravées ou imprimées»). [LITTRÉ.] (Voir _infra_, pp. - 115-116.): le titre, ou plutôt le sujet du livre, se trouvait énoncé - au début du texte, dans ce qu'on nomme la _suscription_ ou - l'_incipit_; c'est par ce dernier mot, ou par son équivalent: _Cy - commence..._ que commençait le plus souvent le texte. - - 6º L'absence du nom de l'imprimeur, du lieu et de la date de - l'impression: ces indications ne tardèrent pas à figurer à la - dernière page des volumes dans un paragraphe final appelé - _souscription_ ou _explicit_ (qui signifie finit, se termine, est - déroulé; sous-entendu le mot volume, et par allusion aux anciens - manuscrits, qui avaient la forme de rouleaux: c'est par ce mot - _explicit_ ou _Cy finist..._ que ce dernier paragraphe commençait - d'ordinaire), opposé à _suscription_ et à _incipit_; la souscription - porte aussi les noms d'_adresse_ et de _colophon_ (κολοφών, - achèvement). M. BOUCHOT (_le Livre_, pp. 33, 36, 56, 103) et après - lui M. ROUVEYRE (_Connaissances nécessaires à un biblioph._, 5e - édit., t. II, p. 204) emploient aussi dans ce sens le mot - _signature_, qui, en bibliographie, désigne spécialement les lettres - ou chiffres placés en pied de la première page de chaque feuille, et - peut, par conséquent, prêter ainsi à confusion. - - 7º La quantité d'abréviations: un _z_ pour la conjonction _et_; une - sorte de 3 ou de 9 pour la particule latine _cum_ ou la particule - française _con_, et pour la finale de certains mots: _neqʒ_, - _neque_; _quibʒ_, _quibus_; _no9_, nous; _vo9_, vous; etc.; le _q_ - avec la partie inférieure traversée par un trait en forme de croix - pour signifier _quam_ ou _quod_; la fréquente suppression de - certaines lettres: _bōs_ pour bons, _presēt_ ou même _pr̅s̅t_ pour - présent, _leq̄l_ pour lequel, _Dn̄s_ pour _Dominus_, etc. Ces modes - d'abréviation provenaient des manuscrits, où ils étaient en nombre - bien plus considérable encore. Une partie des syllabes, parfois - toutes les lettres d'un mot, sauf la première, étaient supprimées. - Ainsi, dans un manuscrit connu sous le nom de _Virgile d'Asper_, - qu'on date du XIe siècle et actuellement à la Bibliothèque - nationale, le texte est écrit de telle sorte qu'il faut, pour le - lire, le connaître par cœur. Le premier vers des _Bucoliques_ y est - représenté sous cette forme: - - Tityre, t. p. r. s. t. f. - - pour: - - Tityre, tu patulæ recubans sub tegmine fagi. - - Ces abréviations, où une ou deux lettres initiales servent à - exprimer un mot entier, portent le nom de _sigles_ (de _siglæ_, - contracté de _singulæ_: _singulæ litteræ_. Les sigles étaient très - fréquemment usités non seulement dans les manuscrits, mais dans les - inscriptions lapidaires, sur les médailles, etc. Quant aux _notes - tironiennes_, ce sont aussi de simples lettres, initiales ou - médianes, employées pour figurer des mots entiers et abréger - l'écriture. Ce nom vient de Tullius Tiro, affranchi de Cicéron, qui - perfectionna ce système de sténographie. (Cf. LALANNE, _Curiosités - bibliogr._, pp. 46 et suiv.). - - 8º La rareté des alinéas et des chapitres. - - 9º L'absence de lettres capitales au commencement des chapitres ou - divisions: dans les premiers temps, les imprimeurs laissaient en - blanc la place de ces grandes lettres, qui étaient mises à la main - par des calligraphes et _rubricateurs_ (_rubricare, rubrum facere_ - [Ducange], peindre en rouge; de _rubrica_, rubrique, sanguine, craie - rouge, etc.). - - 10º Des traits obliques au lieu de points sur les _i_.--Etc. - - Les anciens imprimeurs avaient tous des _marques_ typographiques, - allégoriques le plus souvent, dont ils ornaient les titres et - frontispices de leurs livres. Beaucoup d'éditeurs d'aujourd'hui ont - des marques analogues, monogrammes ou vignettes, qu'ils placent - au-dessus de leur _firme_ (de l'angl. _firm_ [du bas-latin _firma_, - convention], maison de commerce, raison sociale. - DAUPELEY-GOUVERNEUR, in _le Compositeur et le Correcteur - typographes_, p. 180, écrit à tort «le firme»; ce mot est du - féminin: cf. LITTRÉ, _Dictionn._, Supplément), c'est-à-dire du nom - et de l'adresse de leur maison. - - Il n'est pas inutile non plus de connaître les principales de ces - marques des anciens imprimeurs: - - Les Alde Manuce avaient pour marque une _Ancre_, autour de laquelle - était enroulé un dauphin; - - Les Elzevier, un _Arbre_ ou une _Minerve_; - - Rigault avait pour emblème un _Arrosoir_; - - Wechel, un _Caducée_; - - Nicolas Chesneau, un _Chêne_; - - Nivel et Cramoisy, une _Cigogne_; - - Les Plantin, un _Compas_; - - Lean Lecoq, un _Coq_; - - Etienne Dolet, une _Doloire_ (sorte de hachette); - - Antoine Vérard, un _Écusson_ fleurdelisé supporté par deux anges; - - Simon de Colines, des _Lapins_; - - Simon Vostre, deux _Léopards_ à tête de lévrier; - - Jehan Ghèle, des _Lévriers_; - - Thielman Kerver, deux _Licornes_; - - Galiot du Pré, une _Galée_ ou _Galère_; - - Les Gryphe, un _Griffon_; - - Philippe Le Noir, trois _Nègres_; - - Robert Estienne, un _Olivier_; - - Guiot Marchant, une _Portée de plain-chant_ et _deux Mains - entrelacées_; - - Geoffroy Tory, un _Pot cassé_; - - Vascosan, une _Presse typographique_; - - Gilles Corrozet, une _Rose dans un Cœur_; - - Philippe Pigouchet, deux _Sauvages_ (homme et femme); - - Ulrich Gering, un _Soleil_; - - Jehan Temporal, le _Temps_ armé de sa faux; - - Etc., etc. - - (Cf. SILVESTRE, _Marques typographiques..._;--P. DELALAIN, - _Inventaire des marques d'imprimeurs et de libraires_;--BRUNET, - _Manuel du libr._, principalement t. V, col. 1569 et suiv.;--A.-F. - DIDOT, _Encyclop. moderne_, art. Typographie, t. XXVI, col. 736 et - suiv.;--E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. VI, - pp. 598 et suiv.;--etc. Voir surtout le grand ouvrage de Mlle - PELLECHET, «chef-d'œuvre de la nouvelle école bibliographique», a - dit M. L. DELISLE (_Catalogue général des livr. imprim. de la - Biblioth. nation._, Introduction, t. I, p. LXXVI), _Catalogue - général des incunables des bibliothèques de France_, dont le tome I - a paru chez A. Picard en 1897. - - [172] On appelle _feuillet_ «chaque partie d'une feuille de papier - formant deux pages», recto et verso (Littré). La feuille, par - conséquent et comme on va le voir, donne toujours un nombre de pages - double du chiffre indicatif du format. - - [173] Voir sur ces termes _supra_, p. 44. - - [174] «Lorsque _in-4_, _in-8_, _in-12_, etc., sont abrégés, on ne les - fait pas suivre d'un º supérieur.» (_Règles typographiques..._ - _Hachette_, p. 51.) «L'usage moderne, que nous adoptons, préfère - supprimer l'º dans _in-4_ et _in-8_.» (DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. - cit._, p. 101.) Voir aussi LECLERC, _Typographie_, p. 162. - - [175] L'in-24 est un format «assez incertain et qu'on peut confondre - avec l'in-32. Pour le déterminer sûrement, il faut voir si la - _signature_ se trouve à la page 49 ou à la page 65.» (J. COUSIN, - _loc. cit._, p. 97.) Si elle se trouve à la page 49 (48 + 1), le - format est in-24; à la page 65 (64 + 1), il est in-32. - - [176] Cela est si vrai que, depuis quelque temps, de fortes maisons - d'édition, la maison Hachette, entre autres, ont imaginé d'employer, - pour les ouvrages qu'elles font tirer à très grand nombre, des - papiers d'un format particulier et de vastes dimensions, dit format - _drap de lit_, dont chaque feuille peut contenir, par exemple, 96 - pages in-8 cavalier. Grâce à une _imposition_ spéciale (c'est-à-dire - au rangement dans la forme ou châssis des pages composées et prêtes - à être tirées, rangement effectué dans un ordre particulier, de - façon qu'après l'impression et le pliage ces pages se suivent selon - leurs numéros d'ordre), on n'a ensuite qu'à sectionner ces grandes - feuilles _drap de lit_ et à procéder au pliage: on obtient pour - chacune d'elles six feuilles in-8 (96 pages = 16[ = 8 × 2] × 6), - portant toutes leur respective _signature_ et paraissant avoir - toujours été séparées, indépendantes les unes des autres. - - [177] C'est ce que demande M. Édouard Rouveyre (voir _infra_, p. 85), - et ce qui se fait sur les fiches dressées selon les règles de la - classification décimale (voir chap. VIII, _De la classification_, p. - 313). - - [178] _Barêmes ou Devis de travaux de reliure_, Annexe: Tableau des - formats en usage dans la librairie française.--Ce tableau, où sont - tracées les dimensions de la plupart des formats, offre un bon moyen - de déterminer immédiatement le format d'un livre; il suffit - d'appliquer les bords de ce livre sur les lignes délimitatrices du - format qui s'y rapporte: le nom et les dimensions sont inscrits sous - l'une de ces lignes. Je dois prévenir néanmoins que les chiffres - donnés par M. Bosquet ne sont pas toujours théoriquement exacts. - - [179] Les chiffres de ce tableau sont obtenus de la manière suivante, - qui est des plus simples. Il suffit de diviser les dimensions de la - feuille de papier (dimensions qui sont inscrites respectivement en - tête de chaque colonne) par le nombre des plis de cette feuille dans - le format que l'on veut déterminer. Ainsi la feuille colombier ayant - pour dimensions 0,63 × 0,90, et la feuille in-folio étant pliée en 2 - une seule fois, pour connaître la dimension du format _in-folio - colombier_, on divisera par 2 le nombre 0,90, et l'on aura: 0,63 × - 0,45, ou, puisque, comme nous l'avons dit p. 52, il est de règle de - placer le plus petit nombre le premier: 0,45 × 0,63. La feuille in-4 - étant pliée en 2 d'un côté et en 2 de l'autre (4 = 2 × 2), le format - _in-4 colombier_ sera de (0,63 ÷ 2 et 0,90 ÷ 2) 0,315 × 0,45. La - feuille in-8 étant pliée en 4 d'un côté et en 2 de l'autre (8 = 4 × - 2), le format _in-8 colombier_ sera de (0,90 ÷ 4 et 0,63 ÷ 2) 0,225 - × 0,315. La feuille in-12 étant pliée en 4 d'un côté et en 3 de - l'autre (12 = 4 × 3), le format _in-12 colombier_ sera de (0,63 ÷ 4 - et 0,90 ÷ 3) 0,158 × 0,30. Si, par hypothèse, cette feuille in-12 - était pliée en 6 d'un côté et en 2 de l'autre, on calculerait de - même ces nouvelles dimensions. La feuille in-18 étant pliée en 6 - d'un côté et en 3 de l'autre (18 = 6 × 3), on aura pour le format - _in-18 jésus_ (0,70 ÷ 6 et 0,55 ÷ 3) 0,117 × 0,183; etc. Pour tout - ce qui touche les différents modes de pliage des feuilles et le - nombre de ces modes, ou, ce qui revient au même, les différentes - dispositions des pages dans les châssis selon les formats, - c'est-à-dire l'_imposition_, voir TH. LEFEVRE, _Guide pratique du - Compositeur_, t. I, pp. 299-418, où se trouvent de nombreux tableaux - graphiques d'impositions. Voir aussi DARUTY DE GRANDPRÉ, _Vade-mecum - du biblioth... Instruction raisonnée sur le format des livres_, pp. - 27-64.--Nous rappelons ce que nous avons dit p. 53 (Tableau des - papiers) que le format actuel de la couronne servant aux _labeurs_ - (impressions de livres) est un peu plus grand (0,37 × 0,47) que - celui de la couronne destinée aux cahiers et registres (0,36 × - 0,46). - - [180] Cf. LECLERC, _loc. cit._, p. 327. - - [181] Au début de l'imprimerie, l'_imposition_ était des plus simples, - ou plutôt elle n'existait pas et ne pouvait exister, puisque, par - suite des petites dimensions des presses, on ne pouvait tirer à la - fois que deux pages in-folio. Les imprimeurs suivaient donc - l'exemple des copistes; ils pliaient en deux un certain nombre de - feuilles, 1, 2, 3, par exemple; la feuille 1 était formée des deux - premières pages et des deux dernières (1, 2, 11 et 12); la feuille - 2, composée des pages 3, 4, 9 et 10, entrait dans la feuille 1; et - la feuille 3, comprenant les pages 5, 6, 7 et 8, entrait dans la - feuille 2. Ce premier cahier portait pour signature, au bas, à - droite, la lettre A; les cahiers suivants recevaient respectivement - pour signatures les lettres B, C, D... En outre, afin d'éviter les - confusions et de faciliter le placement des feuilles, les pages - étaient, de deux en deux, marquées d'un numéro d'ordre en chiffres - romains, placé à côté de la signature. Ainsi la 1re page du premier - cahier portait Aj; la 3e page Aij; la 5e Aiij; la 7e Aiv. On avait - de même pour le deuxième cahier: Bj, Bij, Biij, Biv, etc. Au lieu de - chiffres romains, on a employé aussi les chiffres arabes: A, A2, A3, - A4, etc. (Cf. LECLERC, _loc. cit._, p. 285; et DARUTY DE GRANDPRÉ, - _loc. cit._, p. 25, n. 1.) - - [182] Certains _cartons_ ou _encarts_, plus longs que larges, «formant - une bande relativement étroite», portent le nom de _feuilletons_. - (DARUTY DE GRANDPRÉ, _loc. cit._, p. 20.) On donne encore le nom de - _cartons_ à des feuillets supplémentaires d'impression qu'on est - quelquefois obligé de faire, pour remplacer des pages d'un livre qui - contiennent soit des erreurs qu'on veut réparer, soit des passages - qu'on désire supprimer. Ces feuillets supplémentaires une fois tirés - sont cousus ou collés à la place des pages enlevées. Un carton se - compose toujours de quatre pages qui se tiennent. Mais on peut - n'avoir besoin d'apporter des modifications que dans une seule page, - de ne changer qu'une ligne ou qu'un mot: cette page réimprimée (et - qui forme un feuillet naturellement, puisqu'elle comprend un recto - et un verso), destinée à remplacer la page primitive, s'appelle - _onglet_ (LECLERC, _loc. cit._, p. 110), du nom de la mince bande de - papier cousue dans le volume et sur laquelle on la colle (cf. - _infra_, chap. V, _De la reliure_, p. 151). Enfin on donne aussi le - nom de _cartons_ aux cartes de détail placées dans les angles d'une - grande carte géographique. - - [183] Pour plus de développements, voir TH. LEFEVRE, _loc. cit._, t. - I, p. 433, et chap. IX, Plan des impositions, pp. - 299-418;--DESORMES, _loc. cit._, pp. 45 et suiv.;--LECLERC, _loc, - cit._, pp. 215 et suiv., et 329 et suiv.;--et DARUTY DE GRANDPRÉ, - _loc. cit._, pp. 27-64. Rien que pour le format in-18, Lefevre - indique treize modes différents d'imposition; Leclerc en donne sept: - 1º en 1 cahier sans coupure; 2º en 1 cahier avec coupure en - longueur; 3º en 1 cahier avec coupure en largeur; 4º en 2 cahiers, - chacun sans coupure; 5º en 2 cahiers avec coupure et carton dedans; - 6º en 3 cahiers, chacun sans coupure; 7º en 3 cahiers avec coupure - et carton dedans. - - [184] On remarquera que les lettres J et U, qui anciennement se - confondaient avec l'I et le V, ne figurent pas parmi les signatures. - - [185] Page 197. - - [186] _Instruction générale relat. au service des biblioth. - universitaires ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 433. - - [187] ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, 5e édit., - t. II, p. 52. - - [188] Voir _infra_, chap. VIII, p. 313. - - [189] «Au début de l'imprimerie, les formats employés étaient - généralement l'in-folio et l'in-quarto, et certains auteurs ont - supposé qu'aucun livre, avant 1480, n'avait été imprimé sous un - format plus petit.» (Trad. de l'_Encyclop. Britannica_, t. III, p. - 652, col. 1.) Néanmoins, PEIGNOT, dans son _Dictionnaire raisonné de - bibliologie_, art. Format, mentionne des éditions des plus petits - formats antérieures à 1480; mais on peut considérer ces «petits - livres» comme des exceptions. - - [190] Cf. LALANNE, _Curiosités bibliogr._, p. 293. - - [191] ID., _Ibid._ - - [192] BOUCHOT, _le Livre_, p. 110. - - [193] Cf. BOUCHOT, _ibid._;--LECLERC, _loc. cit._, p. 289. En 1513, le - pape Léon X accorda à Alde Manuce un privilège analogue d'une durée - de quinze ans, «... sous les peines d'excommunication et d'amende de - cinq cents ducats d'or envers les contrefacteurs». (CRAPELET, - _Études prat. et litt. sur la typographie_, t. I, pp. 65-66.) - - [194] _Loc. cit._, p. 170. - - [195] LALANNE, _loc. cit._, p. 293. - - [196] Tome II, p. 130. - - [197] _Loc. cit._, t. II, p. 421. - - [198] Constantin est moins exclusif. «Celui, écrit-il, qui veut se - former une bibliothèque de quelques centaines de volumes seulement, - fera bien de les prendre tous du même format. Une pareille - collection d'une reliure de bon goût, et renfermée dans un corps de - bibliothèque élégant, fait un très joli objet d'ameublement, et est - d'un usage commode. Il n'est pas difficile de trouver dans la - librairie un bon choix d'ouvrages de 300 à 800 volumes imprimés - d'une manière uniforme, in-8, in-12 ou in-18.» (_Bibliothéconomie_, - p. 48.) - - [199] _Loc. cit._, p. 294. - - [200] Cf. WERDET, _De la librairie française_, p. 177. - - [201] Voir sur ces termes _infra_, p. 107. - - [202] Nous rappelons ce que nous avons dit p. 76, que nous entendons - toujours par in-18 l'in-18 jésus (0,117 × 0,183), et par in-8 l'in-8 - cavalier (0,155 × 0,23). - - [203] Cf. BOLLIOUD-MERMET, _De la bibliomanie_, pp. 48-49 (Paris, - Jouaust, s. d.). Cette référence est indiquée par Mouravit, mais il - est à noter que le texte de l'opuscule de Bollioud-Mermet, en cet - endroit ou ailleurs, ne se rapproche que bien vaguement de la - remarque de Mouravit sur le choix et la convenance des formats. - - [204] MOURAVIT, _loc. cit._, p. 197. - - [205] Cf. _supra_, pp. 87 et suiv., les appréciations que nous avons - citées à propos de l'in-8, et les motifs qui nous font préférer - l'in-18. - - [206] LECLERC, _loc. cit._, p. 288.--Nous avons déjà noté plus haut - (p. 76) que certains in-12, in-16 et in-18 ont les mêmes dimensions, - et peuvent être considérés comme «synonymes». Inutile de faire - observer que, dans les deux citations précédentes de Mouravit et de - M. Leclerc, les formats mentionnés manquent de précision, qu'il eût - été bon de dire de quel in-4, de quel in-8, in-12, in-16, etc., il - s'agit, puisqu'un in-4 peut être plus petit qu'un in-8 (in-4 écu < - in-8 colombier), un in-8 plus petit qu'un in-12, etc. (voir _supra_, - p. 76 et le tableau de la page 77). Mais, encore une fois, l'usage - est fréquent de désigner les formats par le nombre seul des plis de - la feuille, sans faire connaître les dimensions de cette feuille, la - _sorte_ de papier employée: jésus, raisin, colombier, etc., et de ne - donner ainsi de ces formats qu'une idée approximative. - - [207] L'invention du point typographique est due à Pierre-Simon - Fournier, _alias_ Fournier le Jeune (vers 1737); mais la mesure - initiale dont s'était servi cet imprimeur et graveur était - conventionnelle, partant sujette à discussions et à erreurs (cf. - LECLERC, _Typographie_, pp. 40 et 42). Le «point Fournier» fut - modifié en 1753 par F.-Ambroise Didot, qui prit pour base la mesure - légale d'alors, le _pied de roi_, dont il divisa la ligne en six - parties égales, en six points. Un caractère d'imprimerie ayant - exactement pour longueur ces six points se nomme le _six_; s'il a un - point de plus, c'est-à-dire sept points, le _sept_; huit points, le - _huit_; etc. (Cf. A.-F. DIDOT, _Encyclop. moderne_, art. - Typographie, t. XXVI, col. 846.)--C'est Fournier le Jeune qui a dit - que «la théorie d'un art si utile (l'imprimerie) ne devrait être - ignorée d'aucun de ceux à qui l'usage des livres est familier», et - qu'«il serait à souhaiter que tout homme de lettres fût en état de - juger sainement de la mécanique de ses productions.» (_Manuel - typographique_, t. I. p. IX.) - - [208] LECLERC, _loc. cit._, p. 48. - - [209] ID., _ibid._, p. 46. - - [210] Cf. THÉOTISTE LEFEVRE, _Guide pratique du compositeur - d'imprimerie_, t. I, p. 425;--DAUPELEY-GOUVERNEUR, _le Compositeur - et le Correcteur typographes_, p. 5;--E. DESORMES, _Notions de - typographie_, p. 500;--LECLERC, _loc. cit._, pp. 41-42. Les listes - de concordance des anciens noms avec les nombres de points données - par ces ouvrages offrent de fréquentes divergences. - - [211] Le texte du présent livre est imprimé en caractère romain Didot - corps dix petit œil; les notes sont en romain Didot corps huit, les - sommaires des chapitres en romain Didot corps sept, et la préface en - romain Didot corps onze. - - [212] L'Imprimerie nationale a, elle, un indice spécial: ses _l_, - dites _l barrées_, portent un imperceptible trait, une barre - minuscule, au milieu de leur longueur (l l). - - [213] Cf. BOUCHOT, _le Livre_, p. 174. - - [214] Voir _supra_, p. 86. - - [215] En romain Didot. Remarquez que ce romain est plus petit d'œil - que l'elzevier du corps correspondant. - - [216] Du nom de l'habile graveur et imprimeur français Nicolas Jenson, - qui alla s'établir à Venise vers 1469. (Cf. LALANNE, _Curiosités - bibliogr._, p. 84.) - - [217] Sur les _lettres grises_, cf. DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. cit._, - p. 68. - - [218] LECLERC, _loc. cit._, pp. 64. - - [219] ID., _ibid._ - - [220] «... les formes arrondies de l'onciale (d'où est issue la lettre - tournure).» (LECOY DE LA MARCHE, _les Manuscrits et la Miniature_, - p. 153.) Notons encore qu'on nomme lettres _filigranées_ des - initiales particulières de même aux anciens manuscrits, majuscules - ornées de fioritures très déliées, d'une sorte de filigrane, «fil - ténu, capricieusement enroulé et engendrant des espèces de graines - ou de petites boules». (ID., _loc. cit._, pp. 154-156); lettres - _dragontines_, appelées aussi _saxonnes_, d'autres initiales - d'anciens manuscrits «terminées par des têtes et des queues de - serpents, bordées de points, garnies, dans leurs massifs, de perles, - d'entrelacs et de monstres enchevêtrés». (ID., _loc. cit._, p. 263.) - Rappelons enfin que les caractères gothiques des premiers livres - portent le nom de _lettres de forme_ et de _lettres de somme_, - celles-ci moins anguleuses, moins hérissées de pointes que - celles-là. C'est de _lettres de somme_ que se servirent Gutenberg, - Fust et Schoeffer, les inventeurs de l'imprimerie. (Cf. LALANNE, - _loc. cit._, p. 103.) - - [221] La casse française renferme 54 cassetins dans le bas de casse, - et 98 dans le haut de casse. Des casses moins grandes, partant moins - encombrantes, et d'un seul morceau, notamment la casse dite - _parisienne_, sont actuellement en usage: on en a retranché les - petites capitales, relativement peu employées, et qui sont placées à - part. - - [222] Sur la casse, voir DELON, _Histoire d'un livre_, pp. 135 et - suiv.;--MAIRE, _Manuel prat. du biblioth._, pp. 304 et - suiv.;--LECLERC, _loc. cit._, pp. 70 et suiv.; etc. Je suis - également redevable de nombreux renseignements typographiques à - l'obligeance de M. Jattefaux, prote de l'imprimerie Lahure. - - [223] Voir cette liste complète dans TH. LEFEVRE, _loc. cit._, t. I, - p. 430. - - [224] MAIRE, _loc. cit._, p. 353. - - [225] CRAPELET, _Études prat. et litt. sur la typographie_, p. 145. - - [226] Cf. LECLERC, _loc. cit._, pp. 531-532. - - [227] _L'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie à l'Exposit. - univers. de 1851_, p. 62. - - [228] _Ibid._ - - [229] LOUISY, _le Livre_, p. 221. «Typographia, Deorum manus et munus, - imo ipsa, cum mortuos in vitam revocet, omnino diva est.» (C. KLOCK, - _ap._ CRAPELET, _loc. cit._, avant-propos, p. ij.) En tête de son - _Manuel typogr._ (t. I, p. iv), FOURNIER LEJEUNE a inscrit--et - modifié comme il suit--les vers bien connus de _la Pharsale_ de - Brébeuf: - - C'est de Dieu que nous vient cet art ingénieux - De peindre la parole et de parler aux yeux. - - Plus loin (t. I, p. vij) il dit que l'imprimerie est «regardée à - juste titre comme un présent du ciel». CRAPELET, _loc. cit._, p. 2, - écrit de même: «L'art typographique... cette admirable invention, - qui était regardée comme l'œuvre de la Divinité même...». Et VICTOR - HUGO, _Notre-Dame de Paris_, liv. V, chap. 2: «L'invention de - l'imprimerie est le plus grand événement de l'histoire. C'est la - révolution mère. C'est le mode d'expression de l'humanité qui se - renouvelle totalement... Sous la forme imprimerie, la pensée est - plus impérissable que jamais;» etc. - - [230] On se sert aussi, ou plutôt on s'est servi de plâtre, pour - prendre ces empreintes. Ce qui a fait préférer au clichage au plâtre - le clichage dit _au papier_ ou _au flan_, c'est la rapidité - d'exécution et l'économie de ce dernier procédé; mais le plâtre - avait l'avantage de donner des empreintes plus complètes et - meilleures. (Cf. LECLERC, _loc. cit._, pp. 533-534.) - - [231] Théoriquement, le mot _clichage_ est synonyme de l'ancien mot - _stéréotypie_: ils signifient tous les deux l'action de «créer, - d'après une composition unique formée par l'assemblage des - caractères mobiles, une ou plusieurs autres planches solides et - identiques». (LECLERC, _loc. cit._, p. 533.) Mais _clichage_ est - l'expression moderne, actuellement en usage, et désignant - l'opération dont nous venons de parler, qui débute par la prise des - empreintes au moyen de plâtre ou de _flans_. La _stéréotypie_ - (στερεός, solide; τύπος, type), s'applique plus particulièrement au - procédé imaginé en partie par Firmin Didot vers la fin du XVIIIe - siècle, et qui consistait en ceci: «Après avoir composé une page en - caractères plus bas que ne le sont les caractères ordinaires, et - fondus avec un alliage particulier, plus dur que les autres, on la - renfermait dans un mandrin; puis, à l'aide d'un balancier, on - l'enfonçait dans une plaque de plomb de même dimension, fondue et - dressée avec soin. Cette opération donnait pour premier produit une - matrice où la lettre est en creux; cette matrice, placée dans un - mandrin et abattue au moyen d'un mouton sur de la matière en fusion, - procurait un cliché saillant... sur lequel on pouvait tirer à dix, - quinze ou vingt mille exemplaires sans qu'il y parût.» (LOUIS DE - VILLOTTE, _De la stéréotypie_, in _Miscellanées bibliogr._, t. I, - pp. 9-10.) Cf. aussi l'article _Stéréotypie_ par STARK, in - _Encyclop. moderne_, Complément, t. XII, col. 438-442. Les Didot - utilisèrent leur invention en publiant une nombreuse collection de - petits volumes à bon marché,--la collection «stéréotype»--contenant - tous les chefs-d'œuvre des littératures classiques, qui obtint une - très grande vogue, et peut se comparer à la collection de la petite - «Bibliothèque nationale», commencée par l'imprimeur Dubuisson en - 1863, et qui se continue encore. Seulement, le papier des - «stéréotypes» de Didot, qui, au bout d'un siècle, est encore intact, - est de beaucoup supérieur à celui des petits volumes de Dubuisson, - déjà tout piqués et jaunis. - - Mentionnons encore, parmi les modes de reproduction typographique, - le procédé dit _anastatique_ (ἀνάστασις, résurrection), applicable - non seulement aux livres, mais aux gravures, planches, etc. Il - consiste à transporter sur une plaque de métal le texte ou la - gravure à reproduire; on encre ensuite cette plaque, et l'on procède - au tirage. Ce transport, qui s'effectuait jadis par des moyens - chimiques, imaginés en 1844 par M. Baldermus, de Berlin (cf. - LAROUSSE, _Grand Dicionn._, et _Grande Encyclop._, art. - Anastatique), s'opère actuellement à l'aide de la photographie. - Relativement coûteux et peu expéditif, ce procédé ne convient que - pour les tirages à petit nombre: on l'emploie, par exemple, pour - remplacer les pages manquantes dans un ouvrage ancien, dans un livre - de valeur, dont on possède un exemplaire complet. - - [232] L'épithète est de JULES RICHARD, _l'Art de former une - bibliothèque_, p. 6: «On n'a jamais fait de plus vilaine librairie». - - [233] Relativement à l'influence du public sur la qualité des livres, - voir CRAPELET, _loc. cit._, pp. 225-226: «Il n'est pas douteux que - ceux qui ont les moyens d'acheter des livres, et qui ne considèrent - que le bon marché dans leurs acquisitions, ne peuvent pas employer - plus mal leur argent. Les libraires (éditeurs), entraînés par le - goût du public, le servent à son gré, en épuisant toutes les - combinaisons pour lui donner de la marchandise à bas prix, mais qui - ne conserve pas la moindre valeur: car on n'a jamais bon marché d'un - livre incorrect, altéré, tronqué, et imprimé sur du mauvais - papier... Henri Estienne dit: «L'avarice, fléau plus redoutable à - l'art typographique qu'à aucun autre: _Avaritia, malum in arte - typographica magis quam in alia ulla formidandum_». - - [234] Anciennement même «chaque ouvrage avait un correcteur - particulier. Les livres de religion étaient lus par des théologiens; - les livres de droit par des jurisconsultes; l'astronomie, la - médecine, par ceux qui possédaient ces sciences;» etc. (CRAPELET, - _loc. cit._, p. 155.) D'après le règlement donné à l'imprimerie de - Paris par François Ier, en 1539, et cité par le même bibliographe - (p. 181), «si les maistres imprimeurs des livres en latin ne sont - sçavans et suffisans pour corriger les livres qu'ils imprimeront, - seront tenus avoir correcteurs suffisans, sur peine d'amende - arbitraire; et seront tenus lesdicts correcteurs bien et - soigneusement de corriger les livres, rendre leurs corrections aux - heures accoutumées d'ancienneté, et en tout faire leur devoir...». - Ces dispositions furent confirmées et maintenues par les successeurs - de François Ier. Néanmoins, le règlement de 1649 reproche à - l'imprimerie de Paris d'avoir beaucoup perdu de son ancien éclat, et - impose aux libraires (éditeurs) l'obligation de prendre un - certificat de correction pour certains livres. (Voir CRAPELET, _loc. - cit._, pp. 181-182.) D'après le règlement de 1686, les imprimeurs - devaient faire imprimer les livres «en beaux caractères, sur de bons - papiers et bien corrects»; on exigeait même qu'ils ne pussent ouvrir - boutique à moins d'être «congrus en langue latine et de savoir lire - le grec». Quiconque était empêché de vaquer à la correction de ses - ouvrages devait avoir des correcteurs capables; et, ajoute - l'ordonnance de 1728, les feuilles mal corrigées par eux seraient - réimprimées à leurs frais.» (LOUISY, _le Livre_, p. 234.) - - [235] Nous n'avons pas à nous occuper, dans cette étude consacrée à la - connaissance, à l'usage et à l'amour du Livre, des rapports des - auteurs avec les éditeurs et les imprimeurs. Nous ne faisons - qu'effleurer ici, à propos de la netteté et de l'intégrité du texte, - cette très intéressante et très complexe question: la correction des - épreuves, qui a fait et fera toujours le tourment des écrivains, qui - sera toujours leur «enfer»,--leur «paradis» étant de rêver à leur - œuvre et de l'exécuter en imagination, et leur «purgatoire» de la - coucher par écrit,--pour peu qu'ils aient la haine de l'à peu près, - la passion de l'exactitude, de l'ordre et de la clarté. «Je me - soucie moins que vous ne pourriez croire du succès de mes ouvrages, - écrivait lord Byron à son imprimeur Murray, _mais la moindre faute - de typographie me tue_... Corrigez donc si vous ne voulez me forcer - à me couper la gorge.» (_Ap._ CRAPELET, _loc. cit._, p. 304.) Nous - dirons seulement aux auteurs qu'une écriture bien lisible et soignée - n'est pas toujours, comme on serait tenté de le croire, une garantie - du bon travail de l'imprimeur: _au contraire_, paraît-il. Un - manuscrit artistement calligraphié ou seulement d'une parfaite - lisibilité exige moins d'attention de la part du compositeur, qui - souvent alors compose «à vue de nez». Cette opinion est confirmée - par l'auteur anonyme d'un petit _Manuel du libraire_, qui adresse, - après Gilles Ménage, cet «Avis aux auteurs»: «Si vous voulez qu'il - n'y ait point de fautes dans les ouvrages que vous ferez imprimer, - ne donnez jamais de copies bien écrites, car alors on les donne à - des apprentis, qui font mille fautes; au lieu que si elles sont - difficiles à lire, ce sont [les bons ouvriers ou] les maîtres qui y - travaillent eux-mêmes». (_Manuel du libraire, du biblioth. et de - l'hom. de let._, par un libraire. Paris, Emler, 1828, p. 142. Cf. - aussi CRAPELET, _loc. cit._, pp. 289-290.) Henri de Latouche, - l'auteur de _Fragoletta_, partageait l'avis de Gilles Ménage, et il - affirme également que «plus le manuscrit sera clair et lisible», - moins le compositeur y apportera d'attention. (Cf. CRAPELET, - _ibid._) Ajoutons encore que, tout en traitant ces assertions de - paradoxes, l'érudit imprimeur G.-A. Crapelet, un des écrivains qui - ont le mieux connu tous les détails de la typographie et qui en ont - le mieux parlé, les confirme et les appuie de sa haute autorité. - «... La nécessité où se trouve l'ouvrier d'apporter une attention - soutenue à la lecture des manuscrits de cette espèce (mal écrits et - surchargés de ratures et de renvois) donne à sa composition un - certain degré d'exactitude et de correction, quelquefois - surprenant.» (_Loc. cit._, pp. 264 et 290.) Rappelons enfin, pour ne - décourager personne, que la perfection, typographique ou autre, - n'est pas de ce monde, et qu'_il n'existe aucun livre sans faute_, - typographiquement parfait. «Un livre sans faute est une chimère...» - (CRAPELET, _loc. cit._, p. 222.) _Typographica ars nimis est - erroribus obnoxia._ (ANGE ROCCA, _ap._ CRAPELET, _loc. cit._, p. - 221.) Ainsi le _Virgile_ in-folio, imprimé au Louvre par Pierre - Didot en 1798, et qui, comme le _Racine_ de la même provenance, est - réputé un des chefs-d'œuvre de la typographie, contient un j dont le - point manque, s'est détaché à la pression. (Cf. A-F. DIDOT, - _Encyclop. moderne_, art. Typographie, t. XXVI, col. 858-859.) - - [236] N'avoir pas de correcteurs, ou n'en employer que d'incapables, a - été réputé _crime en matière d'imprimerie_ par le philologue - italien, bibliothécaire du Vatican, Ange Rocca, mort en 1620. (Cf. - CRAPELET, _loc. cit._, p. 176.) - - [237] _L'Art de former une biblioth._ pp. 81-82. - - [238] Crapelet observe que cette anecdote bien connue n'a pas grand - fondement. «On rapporte, écrit-il, que Robert Estienne exposait des - épreuves devant sa maison, voisine du Collège de Beauvais, et des - Écoles du Droit Canon, situées rue Saint-Jean-de-Beauvais, et qu'il - donnait une récompense aux écoliers qui y découvraient des fautes. - Si ce moyen a été employé par Robert Estienne, il n'a pu lui sauver - que des incorrections très légères, car ce savant imprimeur avait lu - et relu ses épreuves avant de les exposer, et les écoliers n'étaient - pas de force à découvrir des fautes graves après la lecture d'un - homme aussi habile et aussi exercé dans ce genre de travail. - D'ailleurs le fait en lui-même, qui n'est rapporté que comme un - on-dit par Jans. Almeloveen, dans sa _Dissertatio de Vitis - Stephanorum_, me paraît fort douteux, et pourrait bien n'être qu'une - fiction pour enseigner qu'on ne saurait prendre trop de précautions - pour assurer la correction des livres.» (CRAPELET, _loc. cit._, pp. - 213-214.) - - [239] _Histoire de France_, t. IX, la Renaissance, chap. XI, p. 299 - (Paris, Marpon et Flammarion, 1879). Cf. aussi LAROUSSE, _loc. - cit._, art. Estienne (Robert). - - [240] On appelle _titre courant_ le titre, soit de l'ouvrage, soit des - chapitres, qui se trouve répété et «court», pour ainsi dire, au - sommet des pages. On distingue encore, comme nous allons le voir - (page suivante, note 241), trois autres espèces de titres: le _faux - titre_, le _titre_ ou _grand titre_, et le _titre de départ_. - - [241] C'est cependant ce que font souvent les imprimeurs anglais: ils - numérotent toutes les pages, excepté celles des _trois titres par - lesquels tout livre débute généralement_: 1º _faux titre_ (la toute - première page du livre: le titre, ordinairement abrégé, et sans nom - d'auteur, est placé au milieu de cette page); 2º _titre_ proprement - dit, ou _grand titre_ (titre complet, avec le nom de l'auteur, et, - au bas de la page, le nom et l'adresse--la _firme_--de l'éditeur; le - grand titre portait aussi autrefois le nom de _frontispice_: ce nom - est aujourd'hui réservé aux titres ornés de vignettes ou - d'encadrements, ou encore à la gravure placée en regard du - titre--portrait de l'auteur, par exemple,--et dont le sujet se - rapporte de près ou de loin à l'ouvrage); 3º _titre de départ_ - (placé en haut de la page: c'est sur cette page--la première, à vrai - dire,--que commence le texte de l'ouvrage);--excepté ces feuillets - de début, toutes les pages de l'intérieur du volume, les pages de - titre d'article et les belles pages comme les autres, sont - foliotées: voir _Encyclop. britannica_, t. III, p. 173 (let. B); t. - VI, p. 756 (let. D); t. VII, p. 588 (let. E), etc. Ces belles pages - n'ont pas de titre courant, et leur folio se trouve placé au sommet - médial. L'effet de ce foliotage n'est nullement désagréable à l'œil. - - [242] F. SARCEY, _Gare à vos yeux!!_ préface, p. V. (Paris, - Ollendorff, 1884).--«MM. H. Griffing et Shepherd J. Franz étudient - depuis un certain temps l'influence que peuvent avoir, sur la - facilité de la lecture, le format, le dessin des caractères - d'imprimerie, l'intensité de la lumière, sa qualité, celle du - papier, l'interlignage (c'est-à-dire l'espacement des lignes - d'impression). Ils arrivent à cette conclusion que l'élément - principal de la fatigue visuelle, ce sont les dimensions des - caractères: il ne faudrait jamais employer des caractères de moins - de 1 millimètre 1/2 de hauteur, et encore la fatigue augmente-t-elle - avant même qu'on ait affaire à des lettres d'un format aussi réduit. - Par rapport à ce côté de la question, l'éclairage n'est que tout à - fait secondaire.» (_La Nature_, 23 juillet 1898, p. 126.) - - [243] A propos des formats, p. 90. - - [244] In _Musée des familles_, 1er mars 1896, p. 158. - - [245] _Ap._ BOUCHOT, _le Livre_, p. 297. - - [246] G. NAUDÉ, _loc. cit._, chap. V, p. 70. (Paris, Liseux, 1876.) - - [247] _Loc. cit._, chap. VIII, p. 98 - - [248] ED. TEXIER, _ap._ MOURAVIT, _le Livre_, p. 220. - - [249] LESNÉ, _loc. cit._, p. 113. - - [250] _Ap._ MOURAVIT, _loc. cit._, p. 209. - - [251] _Ibid._ C'est à peu près ce que dit aussi JULES RICHARD, _l'Art - de former une biblioth._, p. 139: «Un bibliophile ne conserve pas - les livres qu'on lit une fois, mais seulement ceux qu'on _relit_ - avec plaisir, et que, par conséquent, on _relie_ plus ou moins - richement.» - - [252] CHARLES BLANC, _Grammaire des arts décoratifs_, la Reliure, p. - 342.--Cf. _infra_, chap. IX, p. 322. - - [253] «Ce genre de reliure... permet au livre de se tenir ouvert sur - une table ou sur un pupitre, parce qu'on a supprimé la résistance - qu'oppose le dos de la couverture quand il adhère aux cahiers.» - (ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, t. IV, p. - 66.) - - [254] S. LENORMAND et MAIGNE, _Manuel du relieur_ (Manuels Roret), p. - 64.--«... Ouvrir complètement le volume, et à plat, ce qui ne peut - se faire avec les livres reliés.» (Dr GRAESEL, _Manuel de - bibliothéconomie_, p. 373.) C'est en grande partie pour ce motif, - afin que le livre puisse mieux s'ouvrir, que nous conseillons, pour - les volumes inférieurs à l'in-8, le cartonnage bradel. - - [255] La largeur du format, voilà surtout ce qui, avec la flexibilité - de la garniture du dos, permet au livre de s'ouvrir aisément et de - rester de lui-même ouvert. Exemple: un volume oblong, un album. - Prenez, au contraire, un livre de format étroit, comme les in-12 - elzevieriens (in-12 couronne: 0,09 × 0,157) de certaines collections - modernes: relié, il est indispensable de tenir ce petit volume à la - main pour qu'il demeure ouvert, et il a toujours tendance à se - refermer de lui-même, comme mû par un ressort. C'est que, dans le - premier cas, le cas de l'album, la feuille étant plus large pèse - davantage sur son extrémité libre, retombe d'elle-même, et oppose - ainsi un contrepoids supérieur à la résistance de la couture et du - dos; dans le second cas, pour l'étroit petit elzevier, c'est cette - résistance qui l'emporte. Remarquons aussi que plus le papier est - fort et rigide, plus la résistance du dos est énergique. Le papier - des anciens petits elzeviers était du papier de fil, souple et peu - épais: aussi ces gracieux petits volumes sont-ils autrement - maniables et «complaisants» que les prétendus elzeviers modernes à - papiers rigides. - - [256] CHARLES BLANC, _loc. cit._, p. 337. - - [257] _Loc. cit._, p. 337. - - [258] Cf. BLANCHON, _l'Art et la Pratique en reliure_, p. 18. - - [259] Cf. BLANCHON, _loc. cit._, p. 17. - - [260] Cf. BLANCHON, _loc. cit._, p. 18; et S. LENORMAND et MAIGNE, - _loc. cit._, p. 73.--Sur les reliures en cuir de Russie, cf. - _infra_, chap. IX, pp. 368 et 369. - - [261] Sur la fabrication et l'emploi du parchemin, voir de curieux - renseignements dans LECOY DE LA MARCHE, _les Manuscrits et la - Miniature_, pp. 27-36. Voir aussi MAIRE, _Manuel prat. du - biblioth._, pp. 377-378; et BLANCHON, _loc. cit._, p. 18. - - [262] Cf. _supra_, chap. II, p. 55. - - [263] Chap. II, p. 56. - - [264] Cf. MAIRE, _loc. cit._, p. 340. - - [265] «A Venise, à Florence... Voilà le vrai berceau de la reliure... - Les plus beaux exemplaires des reliures de ce temps se trouvaient - dans la bibliothèque du célèbre bibliophile italien Maoli (Maïoli), - qui a dû vivre de 1510 à 1560...» (BLANCHON, _loc. cit._, p. 117.) - «Au commencement du XVIe siècle, les Italiens trouvent une voie - nouvelle sous l'influence des Aldes, qui avaient probablement joint - à leur imprimerie un atelier de reliure. Venise fut alors pour - l'Italie l'école de la reliure, et, pour la première fois, les - motifs en plein or des Aldes servirent de remplissages dans les - premières reliures à entrelacs... L'Italie donne alors le ton à - l'Europe. Les reliures à la Salamandre de François Ier, conservées - dans nos bibliothèques publiques, sont presque toutes dans le goût - italien. Les Italiens furent donc nos initiateurs; mais on ne - saurait méconnaître toutefois la grande part qu'ont eue, dans - l'histoire de l'art et de la reliure en particulier, les artistes - français de la Renaissance, notamment Nicolas Ève et son fils - Clovis, célèbres libraires-relieurs de Henri III et de Henri IV.» - (SPIRE BLONDEL, _l'Art intime et le Goût en France_, pp. 318-319.) - - [266] Déjà au XVIe siècle, malgré la vogue de Venise, BONAVENTURE DES - PERIERS faisait dire à Mercure, au début de son _Cymbalum Mundi_ (p. - 304. Paris, Delahays, 1858. Nouv. édit. avec des notes et une notice - par P. L. JACOB, bibliophile [Paul Lacroix]): «Où est-ce que l'on - relie le mieux? A Athènes (_id est_ en France, à Lyon, d'après le - bibliophile JACOB, _ibid._), en Germanie, à Venise ou à Rome? Il me - semble que c'est à Athènes.» C'est ce qui a permis au comte DE - LABORDE d'avancer que «la Reliure est un art tout français». (_Le - Palais Mazarin_, _ap._ P. L. JACOB, _Mélanges bibliogr._, p. 1.) «La - _reliure d'art_ française occupe la première place en Europe, et, à - l'appui de ce que nous avançons, nous pourrions citer les prix - toujours plus hauts qu'atteignent, dans les ventes, non seulement - les reliures anciennes, mais aussi les travaux modernes.» (BLANCHON, - _loc. cit._, avant-propos, p. V.) - - [267] «C'est au célèbre bibliophile Jean Grollier (_sic_) que semble - de droit appartenir l'honneur d'avoir créé la reliure française.» - (P. L. JACOB, _Mélanges bibliogr._, p. 2.). - - [268] On écrit aussi Derome ou Deromme: l'orthographe donnée par JAL, - _Dictionn._, pp. 1082-1084, est de Rome, les de Rome. - - [269] Outre les ouvrages déjà cités dans ce chapitre, voir sur - l'historique de la reliure: ÉD. FOURNIER, _l'Art de la reliure en - France aux derniers siècles_;--OCTAVE UZANNE, _la Reliure moderne - artistique et fantaisiste_;--HENRI BOUCHOT, _les Reliures d'art à la - Bibliothèque nationale_, _passim_;--JULES LE PETIT, _l'Art d'aimer - les livres_, pp. 161-186;--LUDOVIC LALANNE, _Curiosités bibliogr._, - pp. 282-291;--et les ouvrages de MM. LÉON GRUEL, ÉMILE BOSQUET, - MARIUS MICHEL, etc. - - [270] La peau de morue a donné en reliure de très bons résultats. - (Renseignement fourni par la maison de reliure Engel.) - - [271] Voir _Intermédiaire des cherch. et cur._, 30 nov. 1900, col. - 917-918. - - [272] Journal _la Halle aux cuirs_, in _Intermédiaire des cherch. et - cur._, 10 avril 1886, col. 202.--Mais les avis diffèrent, et le même - _Intermédiaire_, dans son numéro du 30 décembre 1900, col. 1111, - affirme, par la plume de M. MARCELLIN PELLET, que «la peau humaine - n'est pas belle en reliure; il est très difficile, sinon impossible, - de la dégraisser complètement». - - [273] MOURAVIT, _loc. cit._, p. 233.--Un autre médecin anglais, le - célèbre John Hunter (1728-1794), fit relier de même en peau humaine - un traité sur les maladies de la peau. (_Dictionn. de la - Conversation_, art. Reliure.) - - [274] _Revue encyclop._, 11 juin 1898, p. 542. - - [275] _Intermédiaire des cherch. et cur._, 25 mai 1879, col. 295, et - 10 juillet 1882, col. 396; et _Revue encyclop._, _loc. cit._ - - [276] _Revue encyclop._, _loc. cit._ - - [277] _Ibid._ - - [278] _Revue encyclop._, _loc. cit._, p. 542; et ALFRED FRANKLIN, _les - Anciennes Bibliothèques de Paris_, t. I, p. 297. - - [279] _Revue encyclop._, _loc. cit._ - - [280] _Ibid._ - - [281] _Revue encyclop._, _loc. cit._ - - [282] _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 octobre 1883, col. - 585-586, et _Revue encyclopéd._, _loc. cit._ - - [283] LALANNE, _loc. cit._, p. 288. - - [284] MOURAVIT, _loc. cit._, p. 233. - - [285] MOURAVIT, _loc. cit._, p. 402. - - [286] BLANCHON, _loc. cit._, p. 128. On lit dans la _Revue - universelle_ (ex-_Revue encyclopédique_) du 13 avril 1901, p. 337: - «Ce fut à Mme Drouet qu'il (Victor Hugo) donna _les Châtiments_ - reliés en maroquin pourpre, avec, sur le plat, enchâssée dans le - cuir, une abeille du manteau impérial de Napoléon III, prise par M. - Jules Claretie, lors du sac des Tuileries.» - - [287] _Ibid._ - - [288] CHARLES BLANC, _loc. cit._, p. 348. - - [289] P. L. JACOB, _Mélanges bibliogr._, p. 19. - - [290] _Loc. cit._, pp. 68-69. - - [291] A.-F. DIDOT, _l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie à - l'Exposit. univers. de 1851_, Rapport du XVIIe jury, pp. 72-73. - - [292] Pages 346 et 359. - - [293] Une des meilleures couleurs usitées en reliure est la couleur - dite _Lavallière_ (ou _La Vallière_:--allusion à la robe de - Carmélite de Mlle de la Vallière [cf. LITTRÉ, _Dictionn._, - supplém.];--mais, dans cette acception, on écrit le plus souvent ce - nom en un seul mot). C'est une couleur de gamme assez étendue, - allant du brun clair au brun foncé. - - [294] BLANCHON, _loc. cit._, p. 123. «On donne ce nom (de _reliures - jansénistes_) aux reliures qui n'ont aucun ornement extérieur, _pas - même un simple filet_, et pas d'autre dorure que le titre du livre - sur le dos,» dit M. A. CLAUDIN, _Intermédiaire des cherch. et cur._, - 10 juin 1875, col. 348. - - [295] BOUCHOT, _le Livre_, pp. 284 et 286. - - [296] ÉD. FOURNIER, _l'Art de la reliure en France_, in _Intermédiaire - des cherch. et cur._, 25 mars 1879, col. 190. - - [297] «Rien de plus commun que l'S barré dans les lettres, manuscrits - et reliures, de 1560 environ à 1640. Il est possible qu'on en ait - fait parfois un rébus (_fermesse_ [S fermé], c'est-à-dire - _fermeté_), ou un monogramme; mais c'est la plupart du temps... une - fioriture, un paraphe, et, sur les reliures ou les panneaux, un - ornement.» (_Intermédiaire des cherch. et cur._, 25 avril 1881, col. - 281; et 25 mai 1888, col. 297 et suiv.) - - [298] MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 241-242. - - [299] Ou plutôt il devrait y avoir, car cette règle ne s'observe plus - toujours, et ces deux modes de reliure, cartonnage et emboîtage, - finissent par se confondre. - - [300] MAIRE, _loc. cit._, pp. 296-297. D'autres font remonter - l'existence et l'invention du relieur Bradel jusqu'à la seconde - moitié du XVIIIe siècle. «Bradel avait, fin XVIIIe siècle, son - atelier rue d'Écosse (Paris, Ve arrondissement), en une maison - appartenant au collège Sainte-Barbe... Cet atelier fut ensuite - occupé par Chichereau, aussi relieur, qui s'y trouvait encore en - 1792.» (_Intermédiaire des cherch. et cur._, 22 juin 1901, col. - 1073.) - - [301] GRAESEL, _loc. cit._, p. 373. - - [302] LESNÉ, _la Reliure_, notes, p. 131. - - [303] ÉMILE DEBRAUX, _Chansons complètes_, t. III, p. 61, les - Relieurs. (Paris, s. n. d'édit., imprim. P. Baudoin, 1836, 3 vol. - petit in-32.) - - [304] OCTAVE UZANNE, _la Reliure moderne, artistique et fantaisiste_, - chapitre: Des cartonnages à la Bradel, p. 252. - - [305] «Un livre qui n'a pas été suffisamment battu s'ouvre facilement, - bâille et devient ainsi un réceptacle à poussière et à vermine.» - (GRAESEL, _loc. cit._, p. 374.) - - [306] Voir _supra_, p. 129. - - [307] Ne pas confondre le mot «charnière» ainsi employé avec la - _charnière_--synonyme de _mors_--du plat des livres, dont il a été - question ci-dessus, p. 128. - - [308] «La grecque..., méthode pernicieuse, qui gâte presque autant de - livres qu'on en relie.» (LESNÉ, _loc. cit._, p. 113.) Cf. aussi - LENORMAND et MAIGNE, _loc. cit._, p. 130; BLANCHON, _loc. cit._, p. - 39; LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Reliure; etc. - - [309] Sur la couture _à point arrière_ et _à point devant_, cf. - _Magasin pittoresque_, septembre 1874, p. 284. - - [310] Page 129. - - [311] _Loc. cit._, p. 130. Voir aussi LESNÉ, _loc. cit._, note 6 du - chant I, p. 115, où les mêmes remarques se trouvent formulées à peu - près dans les mêmes termes. - - [312] Non pas «malgré», mais conformément à ces recommandations. Cette - tricherie est admise et pratiquée ostensiblement dans tous les - ateliers de reliure. (A. C.) - - [313] Je regrette de ne pouvoir citer, parmi ces inventeurs, aucun nom - français; mais, comme on l'a remarqué avant moi, nos - mécaniciens-constructeurs semblent «se désintéresser de la - fabrication des machines à l'usage des relieurs, et ne paraissent - pas se rendre compte des besoins et des nombreux vides à combler... - S'ils faisaient pour la reliure» ce qu'on a fait et ce qu'on fait - journellement pour l'imprimerie, «nul doute que notre outillage - tiendrait actuellement la première place, et que nos praticiens ne - seraient pas forcés de demander à l'étranger ce qui leur est parfois - indispensable.» (BOSQUET, _la Reliure_, p. 26, note 1.) - - [314] Renseignements fournis par la maison de reliure Engel. - - [315] MAIRE, _loc. cit._, p. 99, n. 1. - - [316] _Loc. cit._, notes, pp. 116 et 135. - - [317] LENORMAND et MAIGNE, _loc. cit._, p. 371. Cf. aussi BLANCHON, - _loc. cit._, p. 43. - - [318] _Loc. cit._, p. 125. - - [319] Page 68. - - [320] GRAESEL (_loc. cit._, p. 363), estime que, «pour un train d'une - importance moyenne, quinze jours, au maximum, sont largement - suffisants». Cela dépend de ce qu'il faut entendre par «importance - moyenne». En France, la plupart des relieurs trouveraient - certainement ce délai insuffisant pour un train composé seulement de - vingt ou trente volumes. Bien que s'appliquant en partie à des - reliures de luxe, les considérations de M. JULES LE PETIT (_l'Art - d'aimer les livres_, p. 182) me semblent plus justes: «En général, - il faut que vous ayez la patience d'attendre au moins six mois à un - an pour des reliures pleines en maroquin, bien faites, et au moins - deux mois pour des demi-reliures. En voici la raison: les bons - relieurs n'ont pas autant d'ouvriers que les relieurs de commerce... - Ensuite ils commencent leurs reliures par séries d'un même genre,» - etc. - - [321] Je rappelle qu'il n'est question ici que d'une bibliothèque - particulière et fermée, ne servant qu'à une seule personne. Pour une - bibliothèque publique, il est préférable, voire indispensable, que - chaque tome soit relié séparément, afin d'éviter d'en immobiliser - deux en même temps dans la même main. - - [322] J. LE PETIT, _loc. cit._, p. 185. - - [323] LESNÉ, _loc. cit._, chant IV, p. 59. - - [324] LESNÉ, _loc. cit._, notes du chant IV, p. 170. - - [325] ID., _ibid._, mêmes notes, p. 172. - - [326] C'est également le conseil donné par l'_Instruction générale - relat. au service des biblioth. universitaires_: «N'admettre la - rognure que pour les ouvrages usuels; interdire de rogner pour les - autres, en les faisant seulement rogner et jasper en tête, pour les - préserver de la poussière.» (_Ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 445.) - - [327] _Ap._ ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, 3e - édit., t. I, p. 88. - - [328] Le bibliophile JACOB (Paul Lacroix), _ap._ ROUVEYRE, _loc. - cit._, p. 87. - - [329] Page 37. - - [330] Préservés en queue et sur les marges extérieures, mais non en - tête: la tête, comme nous l'avons dit il y a un instant, doit - toujours être rognée, pour empêcher autant que possible l'intrusion - de la poussière. - - [331] Lorsque ces excédents de marge ont été laissés par mégarde dans - le cours d'un livre, par suite du pli accidentel d'un feuillet, ils - portent le nom de _larrons_. Les relieurs sont tenus d'éviter les - _larrons_, qui sont des défauts, tandis que les _témoins_, toujours - laissés à dessein, sont un des détails des reliures artistiques.--On - appelle aussi _larron_ en typographie tout «morceau de papier qui, - se trouvant sur la feuille à imprimer, reçoit l'impression» (la - prend en quelque sorte comme un voleur, un larron) «et laisse un - blanc» (LITTRÉ); et encore tout «pli qui se trouve dans une feuille - de papier mise sous la presse, et qui cause une défectuosité dans - l'impression». (ID.) - - [332] Sur les couvertures imprimées des livres brochés, voir - _l'Intermédiaire des chercheurs et curieux_, 1879 et 1886, _passim_. - Au XVIe et au XVIIe siècle, les livres se vendaient presque toujours - reliés; les rares livres non reliés s'appelaient livres _en blanc_. - (Cf. L. DELISLE, _Catalogue général des livr. impr. de la Biblioth. - nation._ Introduct., t. I, p. IV, n. 4.) - - [333] «Une attention à laquelle les bibliophiles sont sensibles, c'est - que le prénom de l'écrivain ne soit pas séparé de son nom, lorsque - la gloire ou la notoriété ont rendu le nom et le prénom - inséparables. Un relieur qui mettrait sur le titre de _la Légende - des siècles_: V. HUGO (au lieu de VICTOR HUGO), serait un barbare.» - (CHARLES BLANC, _Grammaire des arts décoratifs_, p. 360.) - - [334] La peau servant à faire des _pièces_ a très peu d'épaisseur; - c'est de la basane sciée: on sait que certaines peaux, et la basane - est du nombre, se divisent, se scient aisément dans le sens de leur - longueur. - - [335] «La règle est que les pièces ne doivent jamais être plus claires - que le dos. Toutefois, quelques amateurs, et je suis de ceux-là, - aiment une pièce verte ou rouge ou bleue sur un dos noir.» (JULES - RICHARD, _loc. cit._, p. 60.) Le même bibliographe recommande (_loc. - cit._, p. 62) de «ne pas oublier de faire toujours placer la date de - l'édition en bas du dos de la reliure, sous le dernier nerf. Cela a - tout à fait bon air,» ajoute-t-il. Il dit encore (_ibid._) qu'il - convient de joindre aux volumes qu'on fait relier tout ce qui peut - en augmenter le prix, par exemple, «un portrait de l'auteur, soit en - gravure, soit en photographie; s'il se peut, un autographe; des - suites de gravures faites pour d'autres éditions, soit avant la - lettre, soit en divers états...» Mais ce sont là des conseils - quelque peu en dehors de notre programme, et qui s'adressent plus - aux fastueux et fantaisistes collectionneurs qu'aux dévoués mais - modestes amis des livres et de l'étude. - - [336] Cf. chap. III, p. 76. - - [337] Supplément au nº 3 du journal _la Reliure_, «organe et propriété - du syndicat patronal des relieurs, brocheurs, cartonneurs, doreurs - sur cuir, doreurs sur tranches et marbreurs,» 7, rue Coëtlogon, - Paris. Je donne ces chiffres, parce qu'ils émanent d'un journal qui - fait autorité dans la question, d'un document quasi officiel; mais - je ne dois pas dissimuler que ces prix sont de beaucoup majorés, et - que les reliures auxquelles ils se rapportent, faites convenablement - et chez de bons relieurs, coûtent environ 20 pour 100 moins cher. Il - faut donc diminuer ces chiffres de cette somme, pour avoir le prix - réel et acceptable. - - [338] Voir SÉNÈQUE, _De la tranquillité de l'âme_, IX, 9. (Pour - abréger, je me dispense, ici et plus bas, de citer le texte latin.) - «Avoir des livres sans les lire, c'est avoir des fruits en - peinture,» disait Diogène. (_Ap._ FERTIAULT, _les Légendes du - livre_, p. 156.) - - [339] Voir SÉNÈQUE, _Lettres à Lucilius_, lettre II. Cf. - _l'Ecclésiaste_, XII, 12: «Ne recherchez rien davantage, mon fils. - Il n'y a point de fin à multiplier les livres.» - - [340] PLINE LE JEUNE, _Epist._, VII, 9. - - [341] _Non legendos libros, sed lectitandos._ (_Epist._, II, 17.) - - [342] _Ap._ MOURAVIT, _le Livre_, p. 137. - - [343] _Ap._ FERTIAULT, _loc. cit._, p. 20. - - [344] Pages IX et 7. - - [345] VOLTAIRE, _Articles de journaux_, I, Conseils à un - journaliste... (_Œuv. compl._, t. IV, p. 615. Paris, édit. du - _Siècle_, 1867-1870.) - - [346] _Manuel du biblioph._, t. I, p. 11. - - [347] _Loc. cit._, p. 312. - - [348] _Ap._ SAINTE-BEUVE, _Nouveaux Lundis_, t. IV, p. 403. Cf. le mot - de Royer-Collard à Alfred de Vigny: «Je ne lis plus, monsieur, je - relis». (SAINTE-BEUVE, _Caus. du lundi_, t. XI, p. 524.) - - [349] En 1886, dans le journal _l'Estafette_: voir LAROUSSE, _Grand - Dictionn._, 2e supplément, art. Larousse. - - [350] _Ap._ DEROME, _le Luxe des livres_, p. 59. - - [351] A. DE BOISLISLE, _Mémoires de Saint-Simon_, Avertissement, t. I, - p. LXXI (Collect. des _Grands Écrivains de la France_). - - [352] A. DE BOISLISLE, _loc. cit._ - - [353] Elle comprend actuellement (1901) 31 volumes et s'arrête au XVe - siècle. - - [354] GUYOT-DAUBÈS, _l'Art de classer les notes..._, chap. X, pp. - 108-109. - - [355] «... les bibliothèques ne pouvans mieux estre comparées qu'au - pré de Sénèque où chaque animal trouve ce qui luy est propre: _Bos - herbam, canis leporem, ciconia lacertum._» (GABRIEL NAUDÉ, _Advis - pour dresser une biblioth._, chap. III, p. 24.) - - [356] Voir SAINTE-BEUVE, _Portraits littér._, t. II, p. 437. - - [357] _Loc. cit._, p. 120. - - [358] _Loc. cit._, p. 121. - - [359] Parmi ces réclamations, je rappellerai celle du bibliographe - A.-A. Renouard, dans cette description de sa propre bibliothèque, - qu'il a publiée sous le titre de _Catalogue de la bibliothèque d'un - amateur_: «Il faudrait destiner nos imprimeries à l'emploi qui de - tous me semble le plus utile et aussi le plus honorable, la - fabrication très soignée d'éditions presque de luxe, quoique d'un - prix à peu près ordinaire; de livres à l'usage de ceux qui, sans - être curieux amateurs, ni possédés du démon de la bibliomanie, - savent cependant très bien distinguer et préférer l'édition la plus - nette et la plus élégante.» (RENOUARD, _ap._ MOURAVIT, _loc. cit._, - p. 181.) Voilà un programme excellent en tous points: - malheureusement, ce n'est qu'un programme. - - [360] «Jouaust était de la famille des grands éditeurs, hommes de goût - et véritablement hommes de lettres par le soin qu'ils prennent de - faire valoir les œuvres qu'ils publient, et de les présenter aux - amateurs sous le séduisant aspect qu'assurent un papier de choix, - des types élégants et bien lisibles, une correction impeccable, - illustrées de gravures finement en harmonie avec le texte, et - d'autant plus précieuses qu'elles sont moins encombrantes. Son nom - sera cité dans l'histoire de son art à la suite des maîtres qui en - ont fait la gloire à travers les âges.» (G. BERARDI, _l'Indépendance - belge_, in _Ultima_, notes et chroniques, p. 9. Paris, imprim. - Jouaust, 1891. In-18, 78 pp.)--«Pendant trente ans, il (Jouaust) a - fait la joie des lettrés; il leur a donné de fins joyaux, que les - amateurs du siècle prochain se disputeront avec passion...» (AD. - BRISSON, _les Annales politiques et littér._, _ibid._, pp. - 14-15.)--«Il (Jouaust) a été un lettré et un artiste avant d'être un - commerçant. Il avait recueilli et il a su continuer parmi nous les - traditions des Elzevir et des Plantin Moretus...» (J. CORNELY, _le - Matin_, _ibid._, p. 18.) - - [361] Cette très intéressante collection est continuée par l'éditeur - Ernest Flammarion, qui y a récemment ajouté _les Confessions_ de - J.-J. Rousseau. - - [362] Sur la collection Jannet-Picard, voir _supra_, chap. II, p. 38. - - [363] Cf. LOUISY, _le Livre_, p. 270. - - [364] Voir _supra_, chap. II, p. 43. - - [365] Cf. _supra_, chap. V, p. 158. - - [366] M. GABRIEL HANOTAUX, dans l'avant-propos de son livre _la Seine - et les quais, promenades d'un bibliophile_ (p. III), a très - justement et joliment dit: «Paris est la seule ville du monde qui - ait sa bibliothèque en plein air. Les boîtes des quais font partie - de nos perspectives. Elles accompagnent les profils du Louvre et - font un premier plan aux galeries et aux tours de Notre-Dame.» - - [367] P. L. JACOB (Paul Lacroix), _les Amateurs de vieux livres_, p. - 56. - - [368] Paris, Furne, 1857 (et 1864). 1 vol. in-16. - - [369] _Loc. cit._, pp. 3-4. Glissons ici à ce propos cette touchante - réflexion de S. DE SACY (_Variétés littér._, t. I, p. 250, Catalogue - de la biblioth. de J.-J. de Bure): «Je deviendrais aveugle que - j'aurais encore, je le crois, du plaisir à tenir dans mes mains un - beau livre. Je sentirais du moins le velouté de sa reliure, et je - m'imaginerais le voir. J'en ai tant vu!» - - [370] Voir dans _les Amateurs de vieux livres_, par P. L. JACOB, p. - 34, un curieux portrait du marchand bouquiniste-étalagiste: «... - L'_étalagiste_ est d'ordinaire Normand, comme le vendeur de salade; - il connaît mieux le prix des pommes que celui des livres; il ne juge - guère sa marchandise que d'après le premier venu qui la marchande; - il surprend dans vos yeux l'envie qui vous émeut à la vue de ce - livre, et il le taxe à proportion de cette envie, qu'il démêle dans - un geste d'empressement, même dans une indifférence composée. Le - seul _Manuel du libraire_ qu'il étudie, c'est la physionomie des - acheteurs: l'un sourit, l'autre soupire, celui-ci fronce les - sourcils, celui-là pince les lèvres; un cinquième, plus exercé, - touchera vingt volumes avant de mettre la main sur le volume qu'il - lorgne; tous enfin se trahissent d'une façon particulière, qui - n'échappe pas à l'_étalagiste_, aussi fin, aussi astucieux qu'un - diplomate du cabinet de Saint-James.»--En général, comme l'a - remarqué L. DEROME (_le Luxe des livres_, p. 66), les livres anciens - coûtent moins cher chez les libraires parisiens de la rive gauche - que chez ceux de la rive droite, «qui ont une clientèle princière et - la confiance des riches amateurs étrangers, tandis que les marchands - de la rive gauche sont réduits à celle des savants et des lettrés, - qui connaissent mieux la valeur des livres et ne peuvent se - permettre certaines folies». Etc. - - [371] En revanche, il faut reconnaître qu'il y a de ces catalogues qui - sont très bien faits et dignes d'intéresser tous les amateurs de - livres, par exemple, les catalogues de la librairie ancienne A. - Claudin, qui paraissent actuellement (1901, 14e année, neuvième - série) tous les mois, sous le titre d'_Archives du bibliophile_. - - [372] Chap. III, pp. 27-30. (Trad. de H. Cocheris.) - - [373] _Musæi sive biblioth..._, Lugduni, 1635, in-4, lib. III, p. 468, - _ap._ MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 65-66. Cf. _infra_, chap. VIII, p. - 257. - - [374] _Loc. cit._, p. 139. Cf. _supra_, chap. V, p. 123. - - [375] L'appréciation est de M. JULES LE PETIT, _l'Art d'aimer les - livres_, p. 40. - - [376] JULES JANIN, _loc. cit._, p. 14.--A propos des ouvrages - nouveaux, JULES JANIN (_ap._ MOURAVIT, _loc. cit._, p. 109) donne - aussi ce conseil: «N'achetez que le livre dont vous avez fait la - lecture cinq ou six semaines auparavant,»--c'est-à-dire le livre - dont vous avez eu loisir de vérifier et éprouver la valeur. «En ce - temps de réclame, combien ont pu expérimenter la sagesse de ces - paroles!» ajoute Mouravit. - - [377] JULES JANIN, _loc. cit._, p. 15. - - [378] _Loc. cit._, p. 40. - - [379] _Loc. cit._, pp. 40-41. - - [380] _Essais_, III, 3: t. III, p. 366. (Paris, Charpentier, 1862.) - - [381] Il s'appelait Boulard (Antoine-Marie-Henri) (1754-1825). Il fut - l'exécuteur testamentaire de La Harpe, et c'est par ses soins que - fut publiée la partie du _Cours de littérature_ relative à la - philosophie du XVIIIe siècle. Il ne faut pas le confondre avec son - homonyme Boulard (Sylvestre), imprimeur, libraire et écrivain - (1750-1819?), auteur d'un _Traité élémentaire de bibliographie_. - (Paris, Boulard, 1804. In-8. 140 pp.) - - [382] «Une biographie ne lui en accorde que 280 000; mais un autre - renseignement va jusqu'à notre chiffre de 600 000 (volumes). La - différence est importante. Les deux documents sont-ils précis? On - peut choisir.» (FERTIAULT, _Drames et Cancans du livre_, p. 107.) - - [383] Cf. _le Cousin Pons_, principalement chap. II, p. 11 (Paris, - Michel Lévy, Librairie nouvelle, 1870): «... Il possédait son musée - pour en jouir à toute heure, car les âmes créées pour admirer les - grandes œuvres ont la faculté sublime des vrais amants; ils - éprouvent autant de plaisir aujourd'hui qu'hier; ils ne se lassent - jamais, et les chefs-d'œuvre sont, heureusement, toujours jeunes... - Vous tous qui ne pouvez plus boire à ce que, dans tous les temps, on - a nommé _la coupe du plaisir_, prenez à tâche de collectionner quoi - que ce soit (on a collectionné des affiches!), et vous retrouverez - le lingot du bonheur en petite monnaie.» - - [384] «J'aime mes livres comme je les aimais à vingt ans; je les aime - peut-être même avec plus d'ardeur, car, tout bien considéré, je les - connais mieux, et il n'arrive point, dans l'amour des livres, ce qui - arrive, hélas! trop souvent dans l'autre amour, savoir que, - lorsqu'on est parvenu à bien connaître l'objet de sa flamme, on est - tenté de l'aimer un peu moins... Parmi les goûts si divers que la - Providence a départis aux humains, l'amour des livres est celui qui, - après avoir donné, pendant la prospérité, les plus grandes, les plus - véritables jouissances, ménage, pour toutes les peines de la vie, - les plus douces, les plus pures, les plus durables consolations.» - (TENANT DE LATOUR, _Mémoires d'un biblioph._, pp. 250-252.) - - [385] Cf. LALANNE. _Curiosités bibliogr._, p. 146 ;--PAUL LACROIX, ÉD. - FOURNIER et F. SERÉ, _Histoire de l'imprimerie_, p. 42;--BOUCHOT, - _le Livre_, pp. 79, 258 et 268;--LOUISY, _le Livre_, p. - 191;--_Grande Encyclop._, art. Bibliothèque, t. VI, p. 667, fig. - 7;--etc. - - [386] Cf. BOUCHOT, _loc. cit._, p. 268. - - [387] A Leyde, comme le fait voir une gravure de 1610, les livres - étaient rangés debout, mais avec le dos tourné vers le fond du rayon - et la _gouttière_ ou tranche en avant: les titres étaient donc - inscrits sur la tranche. (Cf. MAIRE, _Manuel prat. du biblioth._, p. - 58.) - - [388] Cf. LALANNE, _loc. cit._, p. 284. C'était Pétrarque lui-même qui - avait copié ces lettres de Cicéron et composé ce manuscrit. - - [389] GRAESEL, _Manuel de bibliothéconomie_, p. 11. - - [390] _Ap._ GRAESEL, _loc. cit._, p. 41. - - [391] _Ap._ GRAESEL, _loc. cit._, p. 384. - - [392] «... Sans cet ordre et disposition, tel amas de livres que ce - peut estre, fust-il de cinquante mille volumes, ne mériteroit pas le - nom de bibliothèque, non plus qu'une assemblée de trente mille - hommes le nom d'armée, s'ils n'estoient rangez en divers quartiers - sous la conduitte de leurs chefs et capitaines, ou une grande - quantité de pierres et matériaux celui de palais ou maison, s'ils - n'estoient mis et posez suivant qu'il est requis pour en faire un - bastiment parfait et accomply.» Etc. (GABRIEL NAUDÉ, _Advis pour - dresser une biblioth._, chap. VII, pp. 86-87.) - - [393] Ce que dit là Gabriel Naudé se trouve déjà dans VITRUVE, _De - Architectura_, III, 2: «Cubicula et bibliothecæ ad orientem spectare - debent; usus enim matutinum postulat lumen. Item in bibliothecis - libri non putrescent; nam in his, quæ ad meridiem et occidentem - spectant, a tineis et humore vitiantur, quod venti humidi - advenientes procreant eas et alunt, infundentesque humidos spiritus - pallore volumina corrumpunt.» - - [394] GABRIEL NAUDÉ, _Advis pour dresser une biblioth._, chap. VI, pp. - 81-85. - - [395] «Pour ce qui est du nord, il a, lui, les bises sifflantes, les - rigueurs persistantes de l'hiver, les brumes, qui donnent aussi - l'humidité. Au contraire, l'orient apporte un air doux et - fortifiant, pur, tiède et léger, suffisamment sec et tempéré par une - suave fraîcheur: l'orient, c'est la vie en sa jeunesse; il donne la - vigueur, égaie le cœur et rend à l'homme le travail agréable et - facile. En même temps, cette exposition permettra de faire pénétrer - souvent l'air à l'intérieur, et cet air, abondant et assez chaud, - sans être brûlant comme celui du midi, sera toujours extrêmement - avantageux à la conservation des livres.» (J. COUSIN, _De - l'organisation des biblioth._, p. 6.) - - [396] NAMUR, _Manuel du biblioth._, p. 38. - - [397] ALKAN aîné, _les Livres et leurs ennemis_, p. 9. - - [398] _Loc. cit._, p. 144. - - [399] Voir _infra_, chap. IX, pp. 317 et 368. - - [400] _L'Art de former une biblioth._, p. 56. - - [401] «La base du mobilier dans toute bibliothèque est le rayonnage.» - (MAIRE, _loc. cit._, p. 60.) - - [402] PEIGNOT y ajoute le cèdre, et écrit (_Manuel du biblioph._, t. - II, p. 419): «Si l'on a une bibliothèque composée de livres - précieux, il est à propos de prendre du bois de cèdre, ou au moins - du chêne très sec et très sain, pour en faire le meuble et les - tablettes destinées à recevoir les ouvrages. Le cèdre, par son - odeur, le chêne, par sa dureté, sont plus propres à écarter les vers - et autres insectes...» - - [403] M. MAIRE (_loc. cit._, p. 61) donne 1 mètre pour la longueur - maximum de cette portée; M. GUYOT-DAUBÈS (_l'Art de classer les - notes_, p. 88), 1 m. 50. - - [404] «Les rayons mobiles n'ont pour ainsi dire plus leur raison - d'être dans une bibliothèque universitaire et même dans la plupart - de nos bibliothèques de France, où les livres sont posés selon leur - hauteur.» (MAIRE, _loc. cit._, pp. 61-62.) «Les rayons s'appuient, - soit sur des crémaillères, ou, plus pratiquement et plus - économiquement, sur des tasseaux fixés à demeure sur les montants.» - (GUYOT-DAUBÈS, _loc. cit._, pp. 88-89.) - - [405] Le docteur GRAESEL (_loc. cit._, p. 131) déclare que «l'emploi - des rayons mobiles a été reconnu comme préférable à celui des rayons - fixes... Ils sont, en effet, infiniment plus commodes, la mobilité - des tablettes permettant, suivant les besoins, de diminuer ou - d'augmenter leur hauteur sans aucune difficulté.» M. ÉD. ROUVEYRE - (_loc. cit._, 5e édit., t. I, p. 137) est d'avis qu'on doit «ne se - servir de tablettes fixes qu'à la dernière extrémité... qu'il est - toujours préférable d'adopter des tablettes mobiles». - - [406] «Un homme de lettres ne devrait jamais déménager, même pour être - mieux,» déclare nettement RESTIF DE LA BRETONNE (_Monsieur Nicolas_, - 5e époque, t. VIII, p. 15, note. Paris, Liseux, 1883). Il est - certain qu'on ne profite bien de ses collections de livres et de - notes qu'à la condition de parfaitement connaître leur place, et, - par conséquent, de ne pas changer souvent cette place.--A propos de - déménagements de livres, rappelons le curieux procédé imaginé par - Antoine-Alexandre Barbier (1765-1825), bibliothécaire du Conseil - d'État sous l'Empire. Ayant reçu l'ordre de l'Empereur d'enlever - sans aucun retard les trente mille volumes de la bibliothèque du - Conseil d'État et de les ranger dans un local peu éloigné, dont le - rayonnage était déjà effectué, Barbier demanda cent vingt grenadiers - «un peu intelligents», leur fit faire la chaîne, et, en deux jours, - les trente mille volumes, passés de main en main tout le long de la - chaîne, se trouvèrent transportés dans leur nouvelle résidence et - remis exactement aux mêmes places qu'ils occupaient dans l'ancienne. - (Cf. CONSTANTIN, _loc. cit._, p. 46.) - - [407] Il est même plus pratique et plus simple de percer ces trous, - non dans les montants mêmes, mais le long de bandes de bois, - analogues à celles des crémaillères, mais un peu plus épaisses, pour - que les trous aient une profondeur suffisante (de 1 à 2 - centimètres), et qu'on adapte ensuite, comme précédemment, aux deux - bords intérieurs de chaque montant. - - [408] GRAESEL, _loc. cit._, p. 134. - - [409] L'emploi des échelles et escabeaux présente de continuels - inconvénients, voire de graves dangers, surtout lorsque les parquets - sont cirés. Parmi les savants morts des chutes qu'ils ont faites - dans leurs bibliothèques, on cite le célèbre bibliothécaire de - Dresde F. A. Ebert (1791-1834) (cf. GRAESEL, _loc. cit._, p. 15); le - marquis de Morante, bibliophile espagnol (1808-1868) (cf. FERTIAULT, - _les Légendes du livre_, pp. 64 et 193); «le zélé Rover, mort à - quatre-vingt-deux ans, d'une chute qu'il fit en prenant un de ces - volumes au milieu desquels il passa sa vie dans la plus sauvage - retraite» (MOURAVIT, _loc. cit._, p. 136, note 2); etc. - - [410] ROUVEYRE, _loc. cit._, 5e édit., t. I, pp. 134-136. - - [411] La _réserve_, c'est le nom qu'on donne, dans notre Bibliothèque - nationale, à ces raretés et trésors bibliographiques. «La Réserve - est le _trésor_ de la Bibliothèque [nationale]; elle abrite ses - livres les plus précieux, et il y en a quatre-vingt mille.» (H. - BERALDI, _Voyage d'un livre à travers la Biblioth. nation._, p. 42.) - GRAESEL (_loc. cit._, pp. 51 et 182) appelle «les œuvres rarissimes, - les _Cimelien_» (_sic_) (de κειμήλια, joyaux), «terme assez - fréquemment employé dans les bibliothèques allemandes,» ajoute-t-il. - - [412] «_Formats atlantiques._--Les grands formats de certains atlas - nécessitent une travée spéciale sous la forme d'un comptoir sur les - rayons duquel ils seront placés horizontalement, dans l'intérêt de - leur conservation.» (_Instruction générale relat. au service des - biblioth. universitaires_, _ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 441.) - - [413] «On doit toujours placer les livres dans la même direction, - c'est-à-dire en allant de gauche à droite, parce que c'est - précisément dans ce sens que nous sommes accoutumés à lire.» - (GRAESEL, _loc. cit._, pp. 303-304.) Quant à la _méthode - serpentante_, préconisée par CONSTANTIN (_loc. cit._, p. 51), qui - consiste à ranger les volumes du premier rayon de gauche à droite, - ceux du second de droite à gauche, ceux du troisième de gauche à - droite, etc., elle ne présente guère que des inconvénients, et, - encore une fois, il est préférable de nous en tenir à cette règle: - ranger toujours les livres dans le sens de la lecture, c'est-à-dire - de gauche à droite. - - [414] Tel est aussi l'avis de GRAESEL (_loc. cit._, p. 129): «... les - rayons du bas pour le grand format, ceux du milieu pour le moyen - format, et ceux du haut pour le petit format.» - - [415] Voir pp. 214-215 et 223-224. - - [416] GUYOT-DAUBÈS, _l'Art de classer les notes_, pp. 92-93. - - [417] _Courrier des biblioth._, mars-avril 1901, p. 113. - - [418] Chap. III, pp. 84-85. - - [419] Théoriquement 183 millimètres (in-18 jésus). - - [420] Correspondant à nos quatre formats décrits p. 76. - - [421] Page 210. - - [422] Voir pp. 87-88. - - [423] TENANT DE LATOUR, _Mémoires d'un biblioph._, p. 36. - - [424] ID., _ibid._, pp. 35-36. - - [425] GUYOT-DAUBÈS, _loc. cit._, p. 100. - - [426] TENANT DE LATOUR, _loc. cit._, p. 35. - - [427] ID., _ibid._ - - [428] _Annuaire du bibliophile_, 1862, p. 105; et _Miscellanées - bibliographiques_, t. I., p. 11. - - [429] _Ap._ ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, 3e - édit., t. II, p. 161. - - [430] JULES RICHARD, _l'Art de former une biblioth._, p. 145. - - [431] CONSTANTIN, _Bibliothéconomie_, p. 117. - - [432] _Manuel prat. du biblioth._, p. 118. - - [433] Chose curieuse et qui démontre bien les progrès de la - bibliothéconomie, le célèbre docteur Petzholdt, l'auteur du - _Katechismus_ (publié en 1856), condamne irrévocablement les - catalogues sur fiches, les déclare incommodes, difficiles à - consulter, nullement pratiques; selon lui, les fiches ne doivent - servir qu'à préparer le catalogue en volumes, le seul estimable et - recommandable. (Cf. GRAESEL, _loc. cit._, p. 254.) - - [434] JULES RICHARD (_loc. cit._, p. 146) donne à ces boîtes le nom de - _cabriolet_, probablement parce que certaines d'entre elles, pour - faciliter le maniement des fiches, sont plus élevées à une extrémité - qu'à l'autre et offrent ainsi quelque analogie avec un de ces - véhicules surmonté de sa capote. Mais toutes les boîtes à fiches - n'ont pas cet aspect, et la plupart sont de forme régulière. - - [435] Voir un modèle de ces fiches _infra_, p. 226. - - [436] Cf. BONNANGE, _Projet d'un catalogue universel..._, p. 11. - - [437] «Quand il s'agit de livres modernes, on peut omettre dans les - adresses bibliographiques les noms des imprimeurs ou des libraires» - [éditeurs]. (L. DELISLE, _Instructions élémentaires et techniques - pour... une biblioth._, p. 20.) - - [438] Cf. L. DELISLE, _ibid._;--MAIRE, _loc. cit._, pp. 119 et - suiv.;--J. COUSIN, _De l'organisation... des biblioth._, pp. 38 et - suiv.;--etc. Il arrive fréquemment, dans les catalogues de - librairie, par exemple, que l'indication du nombre de volumes et du - format est placée avant l'adresse. L'ordre que nous indiquons a pour - lui l'autorité des plus scrupuleux bibliographes et aussi la - logique. Il procède de cette règle: inscrire d'abord sur la fiche - les mentions qui figurent sur la page de titre de l'ouvrage: nom de - l'auteur, titre et adresse; puis les mentions qui n'y figurent pas - ou qui n'y figurent qu'accidentellement: nombre de volumes et de - pages, format, état des volumes, etc. - - [439] Ou mieux encore, plusieurs, un pour chacune des catégories de - formats adoptées pour le rangement de vos livres sur rayons. Par - économie de place, nous avons adopté quatre catégories (voir - _supra_, pp. 214-215). Les bibliothèques universitaires en ont - trois, auxquelles correspondent trois registres ayant chacun leur - numérotage spécial: par exemple, de 1 à 9999 pour les grands - formats, de 10 000 à 29 999 pour les moyens formats, 30 000 et - suivants pour les petits formats. (_Instruction générale relat. au - service des biblioth. universitaires_, _ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. - 432.) Ainsi, dans ces bibliothèques, d'après le numéro d'entrée - inscrit sur une fiche, on reconnaît instantanément le format du - livre que représente cette fiche. - - [440] «L'écriture ronde, ou tout au moins un peu relevée, est - recommandée dans l'inscription des cartes; elle est plus nette, plus - lisible et tient moins de place.» (_Instruction générale relative au - service des biblioth. universitaires_, _ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. - 437.) - - [441] _Loc. cit._, pp. 185-186. - - [442] Datée du 24 décembre 1884, signée de M. Fallières, alors - ministre de l'Instruction publique, et adressée aux maires des - communes de France.--Si l'on inscrit la cote dans le champ de - l'empreinte apposée sur le titre, on peut, afin de rendre ce champ - plus grand et d'avoir plus de place, se servir d'un timbre rond, de - 3 à 4 centimètres de diamètre, pour cette première empreinte, et - d'un timbre oblong d'environ 0,04 × 0,02, pour les empreintes - suivantes (page intérieure conventionnelle et page finale) - dépourvues d'inscriptions. - - [443] Cf. _Grande Encyclop._, art. Bibliothèque, t. VI, p. 661. - - [444] En haut du dos, et non au bas, comme le conseille NAMUR (_Manuel - du biblioth._, p. 63). Il est évident qu'en collant les étiquettes - au bas du dos des livres, elles ne suivent pas les ressauts produits - par les différences de formats et se trouvent toutes alignées au - même point, ce qui donne à leur ensemble un bien meilleur aspect. - Mais il est à remarquer aussi qu'on peut être obligé, faute de - place, de mettre les livres sur deux rangs: dans ce cas, les livres - du premier rang, si petits qu'ils soient, cachent les étiquettes des - livres du second rang; en outre, comme, en lisant un livre, on le - tient d'ordinaire par la partie inférieure du dos, il y a grande - chance, si l'étiquette se trouve sous les doigts, pour qu'elle se - déchire ou se décolle rapidement. - - [445] Cf. GUSTAVE BRUNET, _Fantaisies bibliogr._, p. 168, note 1. - - [446] Remarquez ici la règle typographique qui veut que l'article - simple prenne la majuscule quand il commence un nom de personne sans - être précédé de la particule _de_: La Fontaine, La Bruyère, La - Rochefoucauld, Victor Le Clerc; et la minuscule, lorsqu'il est - précédé de cette particule: Jean de la Fontaine, le duc de la - Rochefoucauld, Mme de la Sablière. (Cf. _Règles typographiques... - Hachette_, pp. 43-44;--DAUPELEY-GOUVERNEUR, _le Compositeur et le - Correcteur typographes_, pp. 272-276;--LECLERC, _Typographie_, p. - 133;--etc.). - - [447] Nous signalerons, au sujet de la particule nobiliaire française - et de la majuscule ou de la minuscule qu'elle doit prendre, - d'intéressantes dissertations dans TASSIS, _Guide du correcteur_, 8e - édit., pp. 31-32; et dans DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. cit._, pp. - 272-275. Nous rappellerons surtout l'ouvrage de VIAN, _la Particule - nobiliaire_ (Paris, 1868. in-8; et Paris, Dentu, 1880, in-12), dont - LITTRÉ, dans son _Dictionnaire_, art. Nobiliaire, cite l'extrait - suivant, qu'on ne saurait trop recommander à l'attention des - écrivains soucieux de l'exactitude et de la pureté du langage: «La - particule _de_ ne se place jamais seule devant le nom; on signe, - non: de Montmorency, de Biron, de Noailles, mais: Charles de - Montmorency, duc de Biron, Paul de Noailles. En signant un billet à - un ami ou un acte, on met sans _de_: Grammont, Richelieu, Mortemart. - Quand on ne met pas le titre de noblesse ou le titre de monsieur ou - monseigneur, on ne met pas non plus la particule _de_: j'ai - rencontré le comte de Ségur, et non: j'ai rencontré de Ségur; mon - cher Grignan, et non de Grignan, dit Mme de Sévigné. Il y a deux - exceptions: on laisse le _de_, même sans prénom, qualification ou - titre: 1º devant les noms d'une syllabe ou de deux avec un _e_ muet: - de Thou a bien écrit; j'ai vu de Sèze;--2º devant les noms qui - commencent par une voyelle ou une _h_ muette: l'_Armorial_ de - d'Hozier; à moi d'Auvergne; le fils de d'Orléans.» (VIAN, _loc. - cit._, p. 52.) - - [448] Cf. MAIRE, _loc. cit._, p. 129. - - [449] Les prénoms étrangers ou leurs initiales ne se joignent pas par - des traits d'union. Van Praet (bibliographe), cité plus loin, était - naturalisé Français. - - [450] En Angleterre et en Amérique, on écrit généralement en un mot - Mackain, Maclaurin, etc., comme Mackenzie, Macdonald, Macaulay, etc. - (Cf. _Encyclop. britannica_.) - - [451] Ainsi M. J. COUSIN (_loc. cit._, p. 44) écrit VAN MONS (avec un - V majuscule) et place ce nom à la lettre V; et van AELBROECK et von - SCHLEGEL (avec des v minuscules), qu'il place respectivement aux - lettres A et S. Il écrit de même DE BRY (avec un D majuscule, - pourquoi?), et classe ce nom à la lettre D, tandis que de Bris, de - Bar, etc., se classent à BRIS (de), BAR (de), etc. M. E.-D. GRAND - (_Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. VI, p. 615) est d'avis - que «la particule néerlandaise _van_, analogue au _von_ allemand, - doit être rejetée après le nom: par une anomalie singulière, elle - est classée avant le nom, d'après les règles de la Bibliothèque - nationale, qui porte, par exemple, [van Praet] à VAN PRAET, au lieu - de PRAET (van)». A propos du classement alphabétique des noms - d'auteurs, le docteur GRAESEL déclare très justement (_loc. cit._, - p. 247): «C'est là une source de discussions infinies, et le nombre - des cas douteux qui peuvent se présenter est tellement considérable - qu'il nous serait impossible de les examiner tous, même - superficiellement, sans donner à ce chapitre une étendue démesurée, - et sans risquer de nous perdre dans des détails par trop minutieux». - - [452] _Loc. cit._, p. 24. - - [453] Plusieurs bibliographes n'hésiteraient pas à préférer ici - l'ordre chronologique à l'ordre alphabétique. - - [454] _Instructions élémentaires et techniques pour la mise et le - maintien en ordre des livres d'une bibliothèque_, p. 22. Cet - opuscule, auquel nous avons déjà eu recours à plusieurs reprises, - est un des meilleurs guides qu'on puisse consulter sur la question - qui nous occupe, et nous le suivons ici presque mot à mot et pas à - pas. Voir aussi l'_Instruction générale relative au service des - bibliothèques universitaires_, du 4 mai 1878, _ap._ MAIRE, _loc. - cit._, pp. 425-449. - - [455] L. DELISLE, _loc. cit._, p. 24. C'est à tort que M. MAIRE, _loc. - cit._, p. 129, dit qu'«on peut adopter deux méthodes pour les noms - de saints», et classer indifféremment saint Paul, par exemple, à - PAUL (saint) ou à SAINT PAUL. En suivant ce dernier mode, certaines - confusions pourraient se produire: saint Simon, apôtre, classé à - SAINT SIMON, se confondrait (à part le trait d'union) avec - SAINT-SIMON, historien; saint Victor, martyr, avec SAINT-VICTOR, - littérateur et critique; saint Martin, évêque de Tours, avec - SAINT-MARTIN, orientaliste; etc. Rappelons d'ailleurs ici ces deux - règles typographiques: 1º «Les mots _saint_ et _sainte_ ne prennent - ni majuscule ni trait d'union quand ils se rapportent aux - personnages eux-mêmes;» 2º «Les noms composés qui désignent des - pays, des villes, des rues, des églises, etc., prennent des traits - d'union entre tous leurs mots». Ainsi on écrit: le martyre de saint - Pierre, et l'église Saint-Pierre; le supplice de sainte Catherine, - et les tours de Saint-Sulpice; les villes de Saint-Valery-sur-Somme - et de Bar-le-Duc; l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, la rue - Vieille-du-Temple, l'église Saint-Louis-des-Français, etc., etc. - Seuls, et seulement d'après quelques _marches_ typographiques, les - noms composés étrangers font exception: New York, San Francisco, - Civita Vecchia, etc. (Cf. LECLERC, _loc. cit._, pp. 134, 136 et - 149;--TASSIS, _loc. cit._, pp. 42-43;--DESORMES, _Notions de - typographie_, p. 309;--_Règles typographiques... Hachette_, pp. - 35-36;--etc.) - - [456] L. DELISLE, _loc. cit._, p. 25. - - [457] Nombre d'écrivains, considérant ici Bernardin, non comme nom de - baptême, mais comme nom de famille, écrivent: BERNARDIN DE - SAINT-PIERRE, et classent par conséquent ce nom à la lettre B: cf. - SAINTE-BEUVE, _Caus. du lundi_, t. dernier, Table, art. Bernardin de - Saint-Pierre;--LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Bernardin de - Saint-Pierre;--etc. - - [458] Cf. CONSTANTIN, _loc. cit._, p. 125; et L. DELISLE, _loc. cit._, - p. 31. - - [459] On en trouve la liste dans QUÉRARD, _Bibliographie - Voltairienne_, et dans LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Pseudonyme. - - [460] _Loc. cit._, p. 237. - - [461] Son vrai nom littéraire: Voltaire, par exemple, et non Arouet; - George Sand, et non Aurore Dupin ou baronne Dudevant; Champfleury, - et non Fleury; etc. (A. C.) - - [462] Cf. E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. VI, - p. 615, col. 2.--Voici ce que dit à ce propos M. LÉOPOLD DELISLE, - administrateur de la Bibliothèque nationale (_loc. cit._, p. 23): - «Autant que possible les noms des auteurs doivent être relevés - suivant la forme que ces noms affectent dans la langue maternelle - des auteurs. Ainsi les ouvrages d'André Duchesne, de Henri Estienne - et de Denis Godefroy seront mis sous les rubriques DUCHESNE, - ESTIENNE, GODEFROY, et non sous les rubriques QUERCETANUS, - STEPHANUS, GOTHOFREDUS.» Nombre de bibliographes repoussent, et avec - raison selon nous, ce système de transcription et de classification. - «Il serait absurde et contraire à tous les usages de cataloguer les - ouvrages de Melanchthon sous le nom inconnu de SCHWARZERD», écrit le - docteur GRAESEL, _loc. cit._, pp. 239-240. Le plus rationnel et le - plus simple encore une fois nous semble de toujours s'en tenir au - _texte de la page du titre du livre_, quitte à ajouter entre - crochets sur la fiche le vrai nom à la suite du faux nom: VOLTAIRE - [François-Marie AROUET] ou [François-Marie AROUET DE]; MELANCHTHON - [Philippe SCHWARZERD]; SAND (George) [Armandine-Lucile-Aurore DUPIN, - baronne DUDEVANT]; etc. - - [463] Cf. E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._, _loc. cit._, t. VI, p. 617. - - [464] C'est le conseil donné par l'_Instruction générale relat. au - service des biblioth. universitaires_ (_ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. - 438): «Si les auteurs d'ouvrages ayant pour titres: _Éléments - d'anatomie_ et _Culture des bois_ sont inconnus, le premier de ces - ouvrages sera catalogué à _Anatomie_, le second à _Bois_.» - - [465] L. DELISLE, _loc. cit._, pp. 25 et suiv., et _Introduction au - catalogue génér..._, t. I, p. LXIX;--J. COUSIN, _loc. cit._, p. - 42;--GRAESEL, _loc. cit._, p. 244. Cependant, un volume dont les - premiers mots du titre seraient: _Département de la Seine. Ville de - Paris. Direction des Travaux. Notes du Directeur à l'appui du budget - de l'exercice 1872_, se classera de préférence à PARIS (Ville - de);--_Ministère du Commerce. Lois et règlements sur..._ se classera - à LOIS;--etc. (Cf. L. DELISLE, _Instructions élémentaires et - techniques pour... une biblioth._, p. 25.) - - [466] GRAESEL, _loc. cit._, pp. 244 et 246. - - [467] Voir _supra_, p. 245. - - [468] A la Bibliothèque nationale, les auteurs désignés par leurs - initiales sont toujours classés parmi les anonymes, à moins qu'on ne - puisse les identifier; au Musée britannique, au contraire, les - initiales sont classées dans l'ordre alphabétique.--En France, les - prénoms de l'auteur (ou les initiales de ces prénoms) sont réunis - par un tiret; au Musée britannique, les prénoms ne sont pas réunis - par un tiret. (Cf. _Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. VI, p. - 614.) Par ce que nous avons dit il y a un instant sur les - incertitudes que présentent parfois les initiales, on voit de quelle - utilité est ce tiret ou trait d'union. Dans l'exemple donné - ci-dessus: L.-E. J., nous sommes sûr, grâce au trait d'union entre L - et E, que L.-E. sont les initiales des prénoms, et par conséquent J - celle du nom de famille de l'auteur. Cette certitude disparaît si - vous écrivez L. E. J. Le bibliophile Jacob (pseudonyme de Paul - Lacroix) a signé un grand nombre de ses livres: P. L. JACOB, - c'est-à-dire Paul Lacroix Jacob, sans trait d'union entre P et L, - puisqu'on n'en met pas entre un prénom et un nom. - - [469] Cf. _Grande Encyclop._, _loc. cit._, t. VI, p. 614. - - [470] Cf. MAIRE, _loc. cit._, p. 151. - - [471] _Ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 438. - - [472] Cf. GRAESEL, _loc. cit._, p. 264. - - [473] Pour l'explication des abréviations et des signes contenus dans - ces exemples, voir à l'Appendice. - - [474] _Loc. cit._, Supplément, t. I, col. 292. - - [475] J.-CH. BRUNET, _loc. cit._, t. I, col. 1873. - - [476] _Loc. cit._, Supplément, t. I, col. 37. - - [477] _Loc. cit._, Supplément, t. II, col. 247. - - [478] _Loc. cit._, Supplément, t. I, col. 846. - - [479] _Loc. cit._, Supplément, t. I, col. 842. - - [480] C'est le conseil donné par CONSTANTIN (_loc. cit._, p. 99): «Le - mieux est donc de les exécuter simultanément (les fiches, bulletins - ou cartes des deux catalogues); ce qui est très aisé, en faisant une - copie exacte des bulletins ou cartes», etc.; et par MAIRE (_loc. - cit._, p. 163). Ajoutons cependant qu'il est inutile, pour le - catalogue méthodique, de prendre copie des _fiches de renvoi_ du - catalogue alphabétique: seules, les _fiches complètes_ ou _fiches - principales_ doivent être identiquement libellées en deux - exemplaires affectés aux deux catalogues. (Cf. L. DELISLE, - _Instructions élémentaires et techniques pour... une biblioth._, p. - 33.) - - [481] _Loc. cit._, p. 52. - - [482] Sur l'historique de la classification bibliographique, voir - l'Introduction au t. VI (col. I à xxvj) du _Manuel du libraire_ de - JACQUES-CHARLES BRUNET: c'est une étude succincte, mais très - soigneusement faite. Voir aussi E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._, - art. Bibliographie, t. VI, pp. 608 et suiv.;--MAIRE, _loc. cit._, - pp. 182 et suiv.;--etc. - - [483] _Pandectarum sive partitionum universalium Conradi Gesneri libri - XXI: Bibliothecæ universalis tom. II, totius philosophiæ et omnium - bonarum artium atque studiorum locos communes et ordines universales - simul et particulares complectens_ (Zurich, Froschover, 1548; - in-fol., VI-375 ff.). Le dernier livre de l'ouvrage parut l'année - suivante, sous ce titre: _Partitiones theologicæ, Pandectarum - universalium Conradi Gesneri liber ultimus_ (Zurich, 1549; in-fol., - XXI-157 ff.). Le premier avait paru en 1545 sous le titre, comme on - vient de le voir, de _Bibliotheca universalis_. - - [484] _Loc. cit._, t. VI, p. 609. - - [485] Cf. MAIRE, _loc. cit._, pp. 183 et 193. - - [486] _Advis pour dresser une biblioth._, chap. VII, p. 88. - - [487] _Loc. cit._, p. 89. La première édition de l'ouvrage de Naudé, - _Advis pour dresser une bibliothèque_, est de 1627. - - [488] Cf. MAIRE, _loc. cit._, pp. 183 et 195. «La tentative faite par - Louis Jacob (R. P. Ludovicus Jacob), pendant les années 1643 à 1646 - et 1651 à 1653, dit encore M. ALBERT MAIRE (_loc. cit._, p. 183), de - donner la liste des livres parus en France, mérite d'être signalée, - bien que ses relevés soient fort incomplets.» - - [489] On écrit aussi, mais moins exactement, Bouillaud. - - [490] Cf. CONSTANTIN, _loc. cit._, p. 127. - - [491] Il ne faut pas confondre, comme le font M. ALBERT MAIRE, _loc. - cit._, p. 565 et _passim_, et nombre d'autres écrivains, - JACQUES-CHARLES BRUNET, l'auteur dudit _Manuel_, né à Paris en 1780, - mort en 1867, et PIERRE-GUSTAVE BRUNET, né à Bordeaux en 1807, mort - en 1896, l'auteur du _Dictionnaire de bibliologie catholique_, de - _la Reliure ancienne et moderne_, des _Fantaisies bibliographiques_, - etc., et, en collaboration avec M. PIERRE DESCHAMPS, du _Supplément - au Manuel du libraire_ de JACQUES-CHARLES BRUNET. - - [492] «Ce n'est ni à Gabriel Martin, ni à Prosper Marchand, ni à - Garnier, ni à Bouillaud, que revient cet honneur (d'avoir créé un - système bibliographique à peu près universellement adopté): l'_enfin - Malherbe vint_ n'est pas plus vrai, absolument parlant, en - bibliographie qu'en littérature.» (MOURAVIT, _le Livre_, p. 332.) - - [493] M. Prieur, bibliothécaire des Facultés à Besançon, a fait un - relevé des critiques auxquelles prête la classification de Brunet; - on en trouvera le résumé dans MAIRE, _loc. cit._, pp. 186-189. - - [494] «Cette classification, œuvre des maîtres, que nous appellerions - volontiers la classification des hommes de bon sens, et que - l'histoire, Dieu merci, nous permet d'appeler la _classification des - bibliographes_.»... (MOURAVIT, _loc. cit._, p. 334.)--«Après tout, - c'est encore la meilleure des classifications établies jusqu'ici.» - (MAIRE, _loc. cit._, p. 190.) Néanmoins, M. Albert Maire, - s'associant aux critiques exprimées par M. Prieur, pense avec lui, - et non sans raison, «que le système de Brunet, quoique le meilleur - encore, ne peut plus répondre actuellement à toutes les exigences du - développement des sciences. Il demanderait un remaniement - considérable à peu près dans toutes ses parties, mais surtout dans - les sciences expérimentales, qui sont trop sommairement exposées. - Hâtons-nous de dire toutefois que ces changements ne peuvent - s'effectuer du jour au lendemain, mais devraient être consacrés par - l'acceptation simultanée de tous ceux qui se servent de ce système. - Dans un congrès seulement..., on pourrait établir et arrêter une - nouvelle base de divisions ou proposer de réformer le système de - Brunet, s'il est gardé.» (MAIRE, _ibid._)--«Le système français qui - survécut aux innovations du XIXe siècle... est celui de Brunet, qui - dérive directement de l'ancien mode de classement. Ce système est - aussi celui qui fut le plus fréquemment appliqué dans les pays - étrangers.» (E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. - VI, p. 611.)--«Depuis le moyen âge, la classification des sciences - humaines a extrêmement varié: la plus usitée en France aujourd'hui, - et, à vrai dire, la moins imparfaite, malgré quelques défauts de - détails, est celle qui, créée par les libraires érudits du XVIIIe - siècle, a été adoptée définitivement dans le _Manuel du libraire_ de - Brunet; elle fait encore autorité aujourd'hui, et répond à peu près - à tous les besoins; les subdivisions intérieures peuvent varier, - mais l'ensemble est satisfaisant. Les progrès des sciences obligent - d'ailleurs à créer sans cesse de nouveaux chapitres, principalement - dans la médecine, et il serait puéril de considérer aujourd'hui - l'histoire des États-Unis comme appartenant à l'histoire des - colonies européennes; mais, moyennant quelques modifications de - détail, ce cadre bibliographique a l'avantage très appréciable de - pouvoir s'appliquer également à d'anciennes bibliothèques où - dominent la théologie, la jurisprudence et l'histoire, et à des - bibliothèques modernes où les sciences, la littérature et - l'archéologie occupent une place prépondérante.» (A. MOLINIER, - _Grande Encyclop._, art. Bibliothèque, t. VI, p. - 661.)--L'_Instruction générale relative au service des bibliothèques - universitaires_ du 4 mai 1878 porte que, dans ces bibliothèques, «la - division adoptée pour le classement des matières sera conforme à - celle du _Manuel du libraire_ de Brunet, comme étant la plus - répandue». (_Ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 438.) - - [495] Voir pp. 297-300. - - [496] Pages 303-316. - - [497] _Loc. cit._, pp. 314-317. - - [498] La bibliographie, que Mouravit, comme nous venons de le voir, - place, sans doute par amour et respect pour cette science qu'il - possédait si bien, dans un appendice spécial et comme occupant une - grande division, la sixième, ne forme, à vrai dire, qu'une - sous-subdivision de la cinquième classe, de l'HISTOIRE (VI. - Paralipomènes historiques; 6. Bibliographie. Voir _infra_, pp. - 283-284.) De même les polygraphes, au lieu de former une division - spéciale, appartiennent à la subdivision VIII de la quatrième - classe. - - [499] On pourrait de même, afin de faciliter la rédaction des fiches - et de régulariser l'ensemble du système, numéroter, dans la - cinquième classe (U), les deux dernières subdivisions à la suite des - autres: VII. MÉLANGES ET DICTIONNAIRES ENCYCLOPÉDIQUES; VIII. NOTICE - DES PRINCIPAUX JOURNAUX LITTÉRAIRES, SCIENTIFIQUES ET POLITIQUES, - qui, dans le texte de Brunet, ne sont précédées d'aucun indice. - - [500] C.-à-d. Introduction à l'Histoire. Dans cette subdivision I - figurent la Géographie et les Voyages (voir _infra_, p. 278). - - [501] C.-à-d. Appendice à l'Histoire. C'est dans cette subdivision VI - que se trouve la Bibliographie (voir _infra_, pp. 283-284). «Les - expressions prolégomènes et paralipomènes ne sont pas claires», dit - très justement M. PRIEUR, _loc. cit._ - - [502] Ces minuscules, J.-Ch. Brunet les exprime parfois en caractères - romains, le plus souvent en italique. Il y aurait avantage à - régulariser ces indices et à les mettre toujours et partout en - romain: c'est ce que nous avons fait déjà et ce que nous - continuerons de faire dans l'inscription des cotes. - - [503] Voir _infra_, pp. 280-281. - - [504] J.-CH. BRUNET, _loc. cit._, t. VI, col. XV. - - [505] Cette section 4 pourrait être placée avant la section 3. (Note - de J.-CH. BRUNET.) - - [506] C'est-à-dire qui a rapport à la catéchèse: «Instruction orale - sur les choses de l'Église, par demandes et par réponses» (d'où - catéchisme). (LITTRÉ.) - - [507] C'est-à-dire qui a rapport à la parénèse: «Discours moral, - exhortation.» (LITTRÉ.) - - [508] L'histoire du paganisme et celle des religions orientales - forment un appendice à l'histoire des religions. (Note de J.-CH. - BRUNET.) - - [509] Le texte de BRUNET (_Manuel du libr._, t. VI, col. xl) donne - bien Signes, et non: lignes, comme l'indiquent ROUVEYRE, _loc. - cit._, 3e édit., t. II, p. 30, et J. COUSIN, _loc. cit._, p. 69. - - [510] La distinction entre _Rhéteurs_ et _Orateurs_ est trop subtile, - ces deux termes se confondent maintenant trop souvent, pour qu'une - classification spéciale soit attribuée à chacun d'eux. (A. C.) - - [511] Puisqu'il y a ci-dessous deux astérisques devant Asie, trois - devant Afrique, etc., il eût été logique d'en mettre un devant - Europe. (A. C.) - - [512] Le texte de Brunet,--qui, malgré les mérites de - l'imprimeur-éditeur Firmin Didot, est loin d'être aussi correct et - aussi convenablement disposé qu'il le faudrait,--donne ici «Histoire - belgique», et plus bas: «2*. Histoire Belgique». - - [513] Page 265, note 502. - - [514] Voir pp. 223-224. - - [515] Ces registres ou cahiers ne font pas double emploi avec les - fiches du catalogue méthodique. D'abord, dans chaque section de ce - catalogue, les fiches sont rangées d'après leur mot d'ordre, - c'est-à-dire par ordre alphabétique, tandis que les ouvrages sont - inscrits sur les registres ou cahiers des sections dans l'ordre où - ils arrivent; en outre, les registres ou cahiers des sections du - catalogue méthodique servent à fournir, pour chaque _ouvrage_ - nouvellement reçu, le numéro d'ordre à joindre à la cote, de même - que le ou les registres d'entrée (un par format) fournissent, pour - chaque nouveau _volume_, le numéro d'ordre du catalogue - alphabétique; ces registres ou cahiers des sections sont, en - d'autres termes, au catalogue méthodique ce que le ou les registres - d'entrée sont au catalogue alphabétique. Enfin, dans une - bibliothèque publique, les fiches des deux catalogues, renfermées - dans leurs boîtes Bonnange, peuvent être laissées à la disposition - des lecteurs, tandis que le ou les registres d'entrée et les - registres ou cahiers des sections, documents administratifs, restent - à portée de l'employé chargé du catalogage et lui permettent de ne - pas interrompre son travail. - - [516] C'est aussi ce que dit M. LÉOPOLD DELISLE: «... Il conviendra de - distribuer (ces cartes ou fiches) dans les différentes divisions, - subdivisions et paragraphes d'un cadre bibliographique, plus ou - moins détaillé, dont le _Manuel_ de Brunet fournit le modèle le plus - souvent adopté en France. Ce modèle pourra toutefois être simplifié - dans la plupart des cas. Quel que soit le cadre adopté, il est bon - de ne pas pousser le classement méthodique jusqu'aux dernières - ramifications...» (_Instructions élémentaires et techniques pour... - une biblioth._, p. 33.) - - [517] _Loc. cit._, t. VI, col. XV. - - [518] Cf. NAMUR, _Manuel du biblioth._, p. 25. - - [519] Cf. LÉON HENNET, _le Régiment de la Calotte_, Préface, p. I. - (Paris, Libr. des biblioph., 1886.) - - [520] Cf. _Cours de philosophie positive_, _passim_. - - [521] PARENT (aîné), _Essai sur la bibliographie et sur les talens du - bibliothécaire_, pp. 46-50. (Paris, an IX. In-8.) - - [522] FORTIA D'URBAN (marquis de), _Nouveau Système de bibliographie - alphabétique_, 2e édit., précédée par des considérations sur - l'orthographe française... (Paris, 1822. In-12.) - - [523] JÉRÉMIE BENTHAM, _Essai sur la nomenclature et la classification - des principales branches d'art et de science_. (Paris, 1828. In-8.) - Cf. _Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. VI, p. 612. - - [524] NAMUR, _Manuel du bibliothécaire_, pp. 57 et 243-270. - (Bruxelles, 1834. In-8.) - - [525] AIMÉ-MARTIN, _Plan d'une bibliothèque universelle..._ suivi du - _Catalogue des chefs-d'œuvre de toutes les langues_, pp. 538-543. - (Paris, 1837. In-8.) - - [526] Cf. LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Catalogue. - - [527] _Note sur les catalogues de la bibliothèque nationale_, pp. 1-2. - Il s'agit ici des _Imprimés_, de la _salle de travail_, accessible - seulement aux personnes munies de cartes spéciales délivrées par le - secrétariat de la Bibliothèque. Pour la _salle de lecture_, salle - publique, dont les volumes sont distincts de ceux de la _salle de - travail_, la Bibliothèque nationale emploie, comme nous l'avons dit - (p. 260), la classification de Brunet, avec les indices respectifs - A, E, I, O, U pour les cinq grandes classes: Théologie, - Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres, Histoire. - - [528] Nous avons vu (p. 260) que «la division adoptée pour le - classement des matières» dans les bibliothèques universitaires - (autres que la Sorbonne) est celle de Brunet. Pour le cadre de - classement de la Sorbonne, nous ne donnons non plus que les grandes - lignes: voir le texte complet dans MAIRE, _loc. cit._, pp. 224-229. - - [529] Cf. MAIRE. _loc. cit._, pp. 235-246. - - [530] L. DELISLE, _Instructions élémentaires et techniques pour la - mise et le maintien en ordre des livres d'une bibliothèque_, p. 7. - Ainsi que nous l'avons dit plus haut (p. 260), c'est à ce système de - classement de M. Léopold Delisle, ou bien à la classification - décimale, que, pour une bibliothèque comme la nôtre, n'excédant pas - quinze à vingt mille volumes, nous donnerions la préférence. - - [531] «Il faut bien se pénétrer de l'impossibilité de créer un système - à la satisfaction de tout le monde; les habitudes, les prédilections - pour certaines études, les opinions religieuses et politiques de - chacun y demanderont toujours des changements et même une - interversion complète de l'ensemble.» (CONSTANTIN, _loc. cit._, p. - 163.) - - [532] _Loc. cit._, t. VI, col. xv-xvj.--Le _Congrès bibliographique_ - qui s'est réuni à Paris en 1878, à l'occasion de l'Exposition, avait - émis le vœu qu'une réunion générale des bibliothécaires français eût - lieu l'année suivante, afin de discuter, entre autres questions, - celle de l'adoption d'un système bibliographique uniforme pour - toutes les bibliothèques de France. Cette réunion n'a pas eu lieu, - et ce projet, par conséquent, n'a pu être discuté. (Cf. GRAESEL, - _loc. cit._, p. 432.) La même question d'uniformisation de système - bibliographique est revenue, et sans plus de succès, devant le - _Congrès international des bibliothécaires_, qui s'est tenu à Paris, - en 1900, durant l'Exposition universelle. - - [533] Les Américains ne sont pas les inventeurs de ce mode de - catalogage, qui se trouve signalé et expliqué, dès 1839, dans - CONSTANTIN, _loc. cit._, p. 99: «... Classer méthodiquement tous les - écrits sur un même sujet, et réunir ensuite ces catalogues spéciaux - dans l'ordre alphabétique de la matière qu'ils renferment, sans - établir ni classes, ni divisions, ni subdivisions; c'est-à-dire: - Bible, non à Théologie, mais à la lettre B...; Code, non à - Jurisprudence, mais à la lettre C...», etc. - - [534] L. DELISLE, _Journal des savants_, 1896, p. 160: Decimal - Classification..., pp. 155-170. - - [535] Cf. MARCEL BAUDOUIN, _Revue scientifique_, 21 août 1897, pp. - 235-239: La seconde conférence bibliographique internationale de - Bruxelles en 1897; et CHARLES RICHET, _ibid._, 11 juin 1898, pp. - 749-752: Le projet de la Société Royale de Londres et la - classification décimale. - - [536] L'expression est de M. MARCEL BAUDOUIN, _Revue scientifique_, 30 - mai 1896, p. 681: La classification décimale et les sciences - médicales, pp. 681-686. - - [537] Office international de bibliographie, publication nº 9, - _Classification décimale_, Tables générales abrégées. (Bruxelles, - 1897. In-8, 73 pp.) - - [538] Il est d'usage en typographie de mettre un point après un - chiffre ou nombre servant d'indice et suivi d'un texte (note, - énumération, etc.), d'écrire, par conséquent: 0. Ouvrages - généraux;--1. Philosophie;... 10. Généralités, etc.; mais j'ai tenu - à me conformer autant que possible et strictement au mode de - rédaction et de disposition de l'Office international de Bruxelles: - voir _Classific. décimale_, pp. 29 et suiv. - - [539] Omis dans le texte de l'Office international de Bruxelles, p. - 30. - - [540] Le texte de l'Office international donne: religion naturelles - (_sic_). Je me suis référé ici et plus loin à l'article de M. ED. - SAUVAGE, _Revue scientifique_, 10 septembre 1898, pp. 325-331: - Classification bibliographique décimale. Peut-être faut-il plutôt - lire ici: Théologie _et_ religions naturelles. - - [541] Manque dans le texte de l'Office international, p. 30. Voir ED. - SAUVAGE, _loc. cit._, p. 326. - - [542] _Classific. décimale_, p. 7. - - [543] Cf. _Classific. décimale_, p. 37; et ED. SAUVAGE, _loc. cit._, - p. 327. - - [544] _Loc. cit._, p. 327. - - [545] Cf. ED. SAUVAGE, _loc. cit._, p. 327. - - [546] _Classific. décimale_, p. 18. - - [547] Cf. _Classific. décimale_, p. 19. - - [548] Voir _supra_, pp. 221-222 et 226. - - [549] Tels sont les chiffres qui figurent dans l'exemple donné par la - _Classification décimale_ de l'Office international, p. 19: nous - avons vu, dans notre tableau des formats, p. 77, que l'in-8 raisin a - pour dimensions exactes: 0,162 × 0,25. - - [550] Cf. GRAESEL, _loc. cit._, pp. 467-468. - - [551] L. DELISLE, _Journal des savants_, mars 1896: Decimal - Classification and Relative Index for libraries, by Melvil Dewey... - Cet article est suivi de la mention: «La fin à un prochain cahier». - Cette fin ne se trouve dans aucun des cahiers postérieurement parus. - - [552] F. FUNCK-BRENTANO, _Correspondance historique et archéologique_, - 3e année, nº 26: L'Office international de bibliographie... - - [553] CH.-V. LANGLOIS, _Revue internationale des bibliothèques_, I, - 1896: A propos de l'Institut international de bibliographie. - - [554] H. S. (HENRI STEIN), _Ibid._: La conférence bibliographique - internationale de Bruxelles. - - [555] G. FUMAGALLI, bibliothécaire à l'Université de Naples, _la - Conférence internationale de bibliographie de Bruxelles et le - Répertoire bibliographique universel_. (Document autographié.) - - [556] _Loc. cit._, p. 156. - - [557] _Loc. cit._, p. 508. - - [558] Voir notamment _Revue scientifique_, 30 mai 1896 et 21 août - 1897, art. de M. MARCEL BAUDOUIN;--11 juin 1898, art. de M. CHARLES - RICHET;--10 septembre 1898, art. de M. ED. SAUVAGE.--Voir aussi _la - Bibliographie scientifique_, bulletin trimestriel publié par - l'Institut international de bibliographie scientifique (Première - année: 1895). Rédacteur en chef: MARCEL BAUDOUIN. - - [559] Quoique la première édition, tout à fait rudimentaire, de - l'ouvrage de M. MELVIL DEWEY date de 1876 (_A Classification and - subject Index for cataloging and arranging the books and pamphlets - of a library_.--Amherst, Massachusetts, 1876. In-8 de 44 - pp.--Réédité, modifié et complété en 1885, 1888, 1890 et 1894), la - classification décimale n'a guère été connue en Europe qu'après - 1890, et surtout depuis la Conférence de Bruxelles de septembre - 1895. - - [560] Voir _la Pratique médicale_, journal des maladies des oreilles, - du nez et du larynx, du 1er janvier au 15 juillet 1897. - - [561] _Ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 445. - - [562] _Les Livres et leurs ennemis_, p. 9. - - [563] «Ou de toile», ajoute Graesel, _loc. cit._, p. 318. «... - L'essuyage pratiqué au moyen de chiffons de laine ou de linge - secoués à l'extérieur de la salle toutes les fois qu'il en sera - besoin, et fréquemment blanchis,» dit la circulaire en question. - (_Ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 445.) - - [564] PEIGNOT, _Manuel du biblioph._, t. II, p. 424;--JULES RICHARD, - _l'Art de former une biblioth._, p. 147;--ROUVEYRE, _Connaissances - nécessaires à un biblioph._, 3e édit., t. I, p. 108. - - [565] _Loc. cit._, p. 147.--Par une singulière contradiction, Jules - Richard, qui proscrit ici la laine et le drap, déclare (p. 56) qu'il - ne blâmera pas les amateurs «si leurs rayons sont confortablement - doublés de drap». Peignot, au moins, a fait amende honorable: voir - _infra_, p. 320, note 567. - - [566] Voir la note suivante. - - [567] «Pour préserver une bibliothèque des vers et autres insectes, on - connoît plusieurs moyens: le premier est celui dont nous avons déjà - parlé, la qualité du bois dont le meuble est fait; le second est une - grande propreté et surtout l'attention continuelle de garantir les - livres de la poussière, parce que non seulement elle ternit les - reliures et leur enlève leur fraîcheur, mais elle favorise le - développement des insectes. Il faut battre les volumes au moins une - fois l'an, et éviter d'employer aucune espèce de lainage dans la - construction intérieure de la bibliothèque. J'ai eu tort de dire, - dans un de mes ouvrages précédens, que l'on pouvoit garnir chaque - rayon d'une bandelette de drap pour garantir de la poussière la - tranche supérieure des livres. Le drap attire les insectes et leur - sert de pâture.» (PEIGNOT, _Manuel du biblioph._, t. II, p. 424.) - - [568] Cf. BLADES, _les Livres et leurs ennemis_, pp. 77 et suiv.;--UN - BIBLIOPHILE (E. MULSANT), _les Ennemis des livres_, - _passim_;--MAIRE, _loc. cit._, pp. 93 et suiv.;--GRAESEL, _loc. - cit._, pp. 319 et suiv. - - [569] _Ap._ BLADES, _loc. cit._, p. 77. - - [570] Cf. _supra_, chap. V, p. 125. «Les reliures en bois, si à la - mode anciennement, offraient aux vers un excellent terrain de - développement, et il est encore facile de constater dans les volumes - qui nous sont parvenus ainsi reliés... les dégâts qu'ils y ont - causés.» (GRAESEL, _loc. cit._, p. 319.) - - [571] _Loc. cit._, pp. 78 et suiv. - - [572] BLADES, _loc. cit._, p. 92, où il faut lire, _germanica_, au - lieu de _germinica_. (Voir Dr HENRI BEAUREGARD, _Nos Bêtes, Animaux - Nuisibles_, p. 32.) - - [573] Voir _Magasin pittor._, 1878, pp. 146 et suiv.: Les Ennemis des - livres. (Série d'articles non signés.) - - [574] _Loc. cit._, p. 93. - - [575] _Loc. cit._, p. 35. Le lepisma est très dangereux pour les - livres, m'assure-t-on, et d'autant plus dangereux qu'il résiste, - paraît-il, aux plus énergiques insecticides. - - [576] _Loc. cit._, p. 321. - - [577] Actuellement (juillet 1901), trois prix, fondés durant le - _Congrès international des bibliothécaires_, tenu à Paris en août - 1900, sont proposés comme récompense des trois meilleurs mémoires - relatifs à la destruction des insectes qui détériorent les livres. - Deux de ces prix, l'un de 1000 francs, l'autre de 500, ont été - institués par Mlle Marie Pellechet, bibliothécaire honoraire à la - Bibliothèque nationale (décédée le 11 décembre 1900); le troisième, - dit prix du Congrès des bibliothécaires, d'une valeur de 1000 - francs, provient d'un donateur anonyme. (Cf. _Mémorial de la - librairie française_, 4 et 11 juillet 1901, pp. 395 et 412.) - - [578] GRAESEL, _loc. cit._, p. 320. - - [579] GRAESEL, _loc. cit._, p. 321. - - [580] R. YVE-PLESSIS, _Petit Essai de biblio-thérapeutique_, p. 11. - Cf. aussi MAIRE, _loc. cit._, p. 91. - - [581] _Loc. cit._, p. 14. - - [582] ALKAN aîné, _les Livres et leurs ennemis_, p. 13. - - [583] R. YVE-PLESSIS, _loc. cit._, pp. 54-55. - - [584] Cf. GRAESEL, _loc. cit._, p. 322. - - [585] LA FONTAINE, _Fables_, III, 8. - - [586] In _Magasin pittor._, 1878, p. 148: Les Ennemis des livres. - - [587] BOUANT, _Dictionn. des connaiss. pratiques_, art. Taches. - - [588] La terre bolaire ordinaire ou bol d'Arménie est une ocre rouge - qui s'extrait par le lavage de certains sables très abondants en - Arménie et dans l'île de Lemnos. (Larousse, _Grand Dictionn._, art. - Bol.) On sait que la principale propriété de l'argile sèche est - d'absorber l'eau avec avidité. Diverses terres argileuses (les - argiles _smectiques_), avides de matières grasses, sont employées au - dégraissement des draps. (BOUANT, _Dictionn. des sciences usuelles_, - art. Argile.) On pourrait les employer de même au dégraissement des - papiers et des livres. - - [589] J. COUSIN, _De l'organisation... des biblioth..._, p. 165. - - [590] Cf. RIS-PAQUOT, _Guide pratique du restaurateur de tableaux... - de livres_, p. 244. - - [591] Cf. J. COUSIN, _loc. cit._, pp. 165-166. - - [592] L'humidité, avons-nous dit dans le chap. VII, p. 198, est la - grande ennemie des livres: voir à cet endroit les moyens de la - combattre. - - [593] Cf. J. COUSIN, _loc. cit._, p. 167. - - [594] Cf. BONNARDOT, _Essai sur l'art de restaurer les estampes et les - livres_, in _Magasin pittor._, 1877, p. 46. Voir aussi ANTONY MÉRAY, - _Quelques moyens faciles de restaurer les vieux livres_, in - _Annuaire du bibliophile_, 1862, pp. 79-92. - - [595] RIS-PAQUOT, _loc. cit._, p. 244. - - [596] ANTONY MÉRAY, _loc. cit._, pp. 84-85. - - [597] Cf. J. COUSIN, _loc. cit._, p. 167. - - [598] Cf. GASTON TISSANDIER, _Recettes et procédés utiles_, pp. - 112-115. - - [599] ANTONY MÉRAY, _loc. cit._, p. 89. - - [600] ID., _ibid._ - - [601] _Magasin pittor._, 1877, p. 46: Conseils pour la réparation des - livres. - - [602] BOUANT, _loc. cit._, art. Taches. - - [603] Cf. G. TISSANDIER, _loc. cit._, p. 115; et J. COUSIN, _loc. - cit._, p. 168. - - [604] J. COUSIN, _loc. cit._, p. 168. - - [605] ROUVEYRE, _loc. cit._, t. VIII, p. 161. - - [606] G. TISSANDIER, _la Science pratique_, p. 94. - - [607] J. COUSIN, _loc. cit._, p. 168. - - [608] _Annuaire du bibliophile_, 1862, p. 83. - - [609] C'est-à-dire jaunâtre. - - [610] J. COUSIN, _loc. cit._, p. 168. - - [611] _Loc. cit._, pp. 168-169. - - [612] Nous l'avons donné également: voir chap. V, p. 152. - - [613] Ou mieux _serpente_. Cf. LITTRÉ, HATZFELD, etc. - - [614] _Loc. cit._, p. 13. - - [615] Voir chap. V, p. 141. - - [616] Cf. les changements de couleur produits sur les papiers modernes - par la lumière naturelle et la lumière artificielle, _supra_, chap. - II, pp. 58 et suiv. - - [617] BLADES, _loc. cit._, p. 33. Cf. GRAESEL, _loc. cit._, pp. 40 et - 60. Si le gaz d'éclairage attaque et détruit le cuir des reliures, - il semble, d'après les expériences d'un savant allemand, M. Wiesner, - avoir, à distance raisonnable, peu d'action sur la constitution et - la blancheur du papier. Voir un résumé de ces expériences dans le - journal _la Nature_, 1er octobre 1892, pp. 286-287: «... Il (M. - Wiesner) avait précédemment observé que du papier à pâte de bois, - exposé pendant quatre mois à 75 centimètres d'un bec de gaz de huit - bougies, n'avait pas plus été décoloré qu'après deux heures - d'exposition directe au soleil. Il a exposé ce même papier, le plus - répandu pour les publications actuelles, dans une chambre éclairée - au gaz et mal ventilée: après 5400 heures d'exposition, la - température n'ayant pas dépassé 21 degrés centigrades, il reconnut, - que les gaz non brûlés, seuls ou mélangés à de l'oxygène, n'avaient - eu aucune action sur le papier... M. Wiesner conclut que l'éclairage - au gaz peut être maintenu, sans danger de détérioration pour les - livres, dans les bibliothèques. Il va sans dire que cette conclusion - n'exclut pas l'emploi de la lumière électrique, qui, sans influer - plus que le gaz sur l'état physique et la coloration du papier, a - sur lui l'avantage de réduire dans une très forte proportion les - risques d'incendie.» Voir aussi dans le _Mémorial de la librairie - française_, 29 novembre 1900, p. 633, une note analogue à la - précédente, et d'où il résulte également que, relativement à - l'altération de la couleur des papiers: «La lumière solaire est la - plus active, le gaz l'est moins, et la lumière électrique a peu - d'influence, par suite de la moindre proportion de rayons chimiques - qu'elle renferme ». - - [618] P. L. JACOB (Paul Lacroix), _les Amateurs de vieux livres_, p. - 40. - - [619] _Ap._ ROUVEYRE, _loc. cit._, t. VIII, p. 86. - - [620] _Ibid._ - - [621] _Le Commerce des livres anciens_, in _Miscellanées bibliogr._, - t. II, pp. 75-76. - - [622] _Loc. cit._, p. 76. - - [623] _Ibid._, pp. 76-77. - - [624] La tradition accuse Henri III d'avoir découpé dans quantité de - missels et manuscrits des miniatures et des lettres peintes «pour en - orner de petites chapelles ou pour en former des reposoirs... - Maintenant que ces livres vénérés sont réputés offrir, ce qu'ils - offrent en effet, l'histoire de l'art au moyen âge et même durant la - Renaissance, le mal apparaît dans ses vraies proportions et fait - maudire les auteurs inconnus de ces détestables pilleries, comme on - eût dit au temps de Montaigne. Plusieurs personnages de la cour (de - pareils livres ne pouvaient appartenir qu'à des grands seigneurs) - imitèrent, dit-on, Henri III; c'est ce qui explique bien souvent ces - lacérations si douloureuses pour des yeux éclairés, alors que l'on - essaye de reconstituer une histoire de l'art au moyen âge, dont ces - splendides volumes sont, après tout, les uniques dépositaires.» - (_Magasin pittor._, 1876, p. 27: Les Ennemis des livres.--Cf. - FERDINAND DENIS, _Histoire de l'Ornementation des manuscrits_, p. - 125. Paris, Curmer, 1857. In-4.) - - [625] W. BLADES, _loc. cit._, p. 112. - - [626] _Loc. cit._, p. 113. - - [627] «Lamartine, qui en arrachait les feuillets (de ses livres), - lorsqu'il avait une citation à intercaler dans ses manuscrits.» - (LUCIEN DESCAVES, _le Sort des livres_, in _le Livre à travers les - âges_, p. 27.) - - [628] Victor Fournel est l'auteur, sous le pseudonyme d'Edmond - Guérard, d'un _Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes_ (Paris, - Didot, 1872; 2 vol. in-12), et c'est sans doute pour la confection - de ce recueil qu'il massacra ainsi nombre de volumes de sa - bibliothèque. - - [629] _L'Art de classer les notes_, p. 36. - - [630] GUYOT-DAUBÈS, _loc. cit._, p. 37. - - [631] Il me paraît très probable que ni le médecin Camille Falconet - (1671-1762), ni le sculpteur Étienne Falconet (1716-1791), n'est - coupable de ce barbare moyen de _quintessencier_ les livres, qu'on - leur a confusément attribué à l'un et à l'autre. VICTOR FOURNEL - (EDMOND GUÉRARD) raconte cette anecdote, précisément dans le - _Dictionnaire_ (t. I, p. 147) dont nous venons de parler, mais il - n'ajoute au nom de Falconet aucun prénom ni aucune épithète. Il - indique comme référence Panckoucke; mais ce nom isolé est - insuffisant pour nous renseigner. M. GUYOT-DAUBÈS (_loc. cit._, p. - 37) accuse nettement, d'ailleurs sans preuve aucune ni indication de - source, «le célèbre médecin Falconet». Pour M. FERTIAULT (_les - Légendes du livre_, p. 200), le coupable serait Étienne Falconet, - qui «se rappelait sans doute avec terreur les 45 000 volumes de son - oncle Camille, le médecin. C'est Dalembert qui conte le fait», - ajoute M. Fertiault. D'abord, ainsi que JAL le démontre - (_Dictionn._, art. Falconet), rien ne prouve les relations de - parenté entre Étienne et Camille Falconet; tout porte à croire, au - contraire, qu'ils n'appartenaient pas à la même famille. Ensuite, si - Dalembert «conte le fait», il n'en nomme pas l'auteur. Voici le - texte de DALEMBERT (_Encyclopédie_, t. II, p. 228, col. 2, art. - Bibliomanie): «J'ai ouï dire à un des plus beaux esprits de ce - siècle qu'il était parvenu à se faire, par un moyen assez singulier, - une bibliothèque très choisie, assez nombreuse, et qui pourtant - n'occupe pas beaucoup de place. S'il achette (_sic_), par exemple, - un ouvrage en douze volumes où il n'y ait que six pages qui méritent - d'être lues, il sépare ces six pages du reste, et jette l'ouvrage au - feu. Cette manière de former une bibliothèque m'accommoderait - assez,» conclut Dalembert. Le médecin Camille Falconet, qui était un - très obligeant érudit, possédait une «immense bibliothèque (elle - renfermait 45 000 volumes, dont 11 000 entrèrent à la Bibliothèque - du roi...). Elle était au service de tout le monde... Sa méthode - était d'écrire ses observations sur des cartes (fiches). Il en - laisse au moins 90 000, dont la plupart doivent être très - curieuses.» (GRIMM, _Corresp. litt._, février 1762, t. V, pp. 46-47. - Paris, Garnier, 1878.) Voir aussi DIDEROT, _Œuvres compl._, t. XIII, - p. 463, _Encyclop._, art. Biblioth., Paris, Garnier, 1876.--A notre - connaissance, aucun contemporain de Camille Falconet ne fait de lui - un massacreur de livres, un biblioclaste, _au contraire_. Ce sont - sans doute ses 90 000 fiches, soigneusement confectionnées par lui - et léguées à son ami Lacurne de Sainte-Palaye (Cf. HOEFER, - _Biographie génér._, art. Falconet), qui ont fait croire qu'il - s'agissait, non de résumés, de réflexions ou d'extraits copiés à la - main, mais d'extraits réels, de pages lacérées et enlevées. Telle la - singulière confusion qui attribue à Buffon l'habitude d'écrire non - seulement en jabot de dentelle et manchettes brodées,--ce qui - n'offre rien d'impossible ni de bien surprenant,--mais _sur_ ses - manchettes amidonnées; plutôt que l'habitude d'écrire sur les marges - ou _manchettes_ de son papier tout simplement. - - [632] GUSTAVE BRUNET, _Fantaisies bibliogr._, p. 253. - - [633] _Annuaire du bibliophile_, 1861, p. 215. - - [634] Chap. III, p. 34. - - [635] Chap. VIII, pp. 100-101. - - [636] _Loc. cit._, p. 105. - - [637] Sur la tendance qu'ont les relieurs à trop rogner les livres, - cf. _supra_, chap. V. pp. 154 et suiv. - - [638] Voir _supra_, chap. I, pp. 30 et suiv. - - [639] «... Comment ignorer aujourd'hui que, de siècle en siècle, des - milliers de pots de confiture ont été hermétiquement fermés aux - dépens des documents historiques les plus secrets ou les plus - importants? La correspondance du cardinal de Granvelle (l'heureux - confident de Charles-Quint), qui ne compte pas moins de quatorze - gros volumes publiés par ordre de Guizot, en aurait offert plus de - vingt aux âges futurs, si les ménagères d'un antique château de la - Franche-Comté n'avaient pas eu plus de sollicitude pour leurs pots - de conserves que pour des souvenirs diplomatiques écrits sur vieux - parchemin.» (_Magasin pittor._, 1875, p. 307: Les Ennemis des - livres.) - - [640] Cf. in _Magasin pittor._, années 1873, 1875, 1876, 1878, cette - suite d'articles anonymes humoristiques, auxquels je viens encore de - faire un emprunt: Les Ennemis des Livres. - - [641] RICHARD DE BURY, _Philobiblion_, chap. IV, pp. 39-40, trad. - Cocheris. Voici quelques versets de ce XXVe chapitre de - _l'Ecclésiastique_: - - «Toute malice est légère au prix de la malice de la femme: qu'elle - tombe en partage au pécheur. - - «La femme a été le principe du péché, et c'est par elle que nous - mourons tous. - - «Ne donnez point à l'eau d'ouverture, quelque petite qu'elle soit, - ni à une méchante femme la liberté de se produire au dehors. - - «Si vous ne l'avez comme sous votre main lorsqu'elle sort, elle vous - couvrira de confusion à la vue de vos ennemis.» - - En revanche, le chapitre suivant (XXVIe) de _l'Ecclésiastique_ parle - très élogieusement et en fort beaux termes de la femme vertueuse, et - offre ainsi la contre-partie du XXVe: - - «La femme vertueuse est un excellent partage, c'est le partage de - ceux qui craignent Dieu, et elle sera donnée à un homme pour ses - bonnes actions. - - «Qu'ils soient ou riches ou pauvres, ils auront le cœur content, et - la joie sera en tout temps sur leurs visages.» - - Etc., etc. - - [642] O. UZANNE, _Zigzag d'un curieux_: Les Femmes bibliophiles, p. - 30. - - [643] P. EUDEL, _le Truquage_: Livres et Reliures, p. 275. - - [644] _Bouquiniana_, pp. 36 et 94. - - [645] Préface du catalogue de sa bibliothèque, in _le Temps_, 25 - février 1901. - - [646] _Ap._ UZANNE, _loc. cit._, p. 31. - - [647] _Magasin pittor._, 1875, p. 262, _loc. cit._ - - [648] _Loc. cit._, p. 15. - - [649] Il n'y a en effet rien d'absolu ici-bas, et il convient de - rappeler, comme correctif et exemples de femmes bibliophiles, les - noms d'Anne de Bretagne, de Catherine de Médicis, de la marquise de - Pompadour, de la comtesse de Verrue (la dame de Volupté), de la - vicomtesse de Noailles, des duchesses de Raguse et de Mouchy, de - Mlle Dosne, de Mlle Marie Pellechet surtout, à qui ses importants - travaux sur les incunables ont valu le titre (qui n'avait été - décerné à aucune femme avant elle) de bibliothécaire honoraire à la - Bibliothèque nationale; etc. (Cf. MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 43-44; - _Mémorial de la librairie française_, 4 juillet 1901, p. 395; et - surtout ERNEST QUENTIN-BAUCHART, _les Femmes bibliophiles de - France_, Paris, Morgand, 1886; 2 vol. in-8.) - - [650] D'après LORENZ, _Catalogue général_, cet ouvrage, qu'il ne faut - pas confondre avec les articles anonymes publiés sous le même titre - dans _le Magasin pittoresque_, a pour auteur Mulsant (Étienne). - - [651] ALKAN aîné, _loc. cit._, p. 15. - - [652] Pour aider au maintien de cette horizontalité, on peut glisser, - sous la partie de droite du volume que l'on coupe, un livre moins - épais que lui de moitié environ, livre qu'on fera ensuite passer - sous la partie de gauche, lorsque celle-ci, au fur et à mesure de - l'opération, diminuera d'épaisseur. - - [653] 1875, pp. 262-263. - - [654] Sauf, comme nous le disons plus loin, pour les volumes tirés sur - papier du Japon. (A. C.) - - [655] _Essai sur la lecture_, p. 364. - - [656] Psaume XIV, 2. - - [657] _Deutér._, chap. XXXI, § IV, 26. - - [658] Allusion à ces mots: «On lui présenta le livre du prophète - Isaïe, et, l'ayant ouvert, il trouva le lieu où ces paroles étaient - écrites... Ayant fermé le livre, il le rendit au ministre et - s'assit.» (_Évangile selon saint Luc_, chap. IV, § 11, 17 et 20.) - - [659] RICHARD DE BURY, _Philobiblion_, chap. XVII, pp. 143-148, trad. - H. Cocheris. - - [660] GRAESEL, _loc. cit._, p. 407--A propos des livres des - bibliothèques publiques et de leur malencontreux sort, on ne lira - pas sans intérêt les réflexions suivantes de M. HENRI BERALDI - (_Voyage d'un livre à travers la Biblioth. nation._, p. 28): ... - «D'une façon générale, plaignons le livre mis en service public. On - a décrit les ravages exercés sur les bibliothèques par les rats, les - vers, les petites bêtes. Il faut, hélas! y joindre les désordres - graves causés par ce gros microbe qui s'appelle l'homme, brutal, - sans soin, et pas toujours très propre; désordres qui finissent par - faire périr le livre d'une véritable cachexie de surmenage. Le - _processus_ de cette redoutable affection est tel: décoloration du - maroquin par exposition au grand jour, bris du dos, éraillure des - nerfs, cassure des coins, salissure de la tranche de gouttière par - les pouces; à l'intérieur, taches d'encre, plis et cassures du - papier par un maniement sans égards; puis, sur les marges, aux - passages les plus consultés, accumulation d'une noirâtre couche de - crasse confluente; c'est la gangrène, précédant les accidents - ultimes, les déchirures bientôt multiples que nulle chirurgie, nulle - biblioplastie ne saurait réparer.» - - [661] Vol. XI, nº 4, avril 1886, pp. 117-118. - - [662] La traduction donnée par GRAESEL (_ibid._) est très incomplète. - La _Grande Encyclopédie_ (art. Bibliophilie, t. VI, p. 644) en a - publié une plus complète, mais qui n'est pas toujours exacte. - - [663] _Don't stand your books on the fore-edge._ - - [664] Ce qui risque de casser ou de faire gauchir le dos. - - [665] Recommandation contestée.--Sur les reliures en cuir de Russie, - voir _supra_, chap. V, p. 131, et chap. IX, p. 338. - - [666] _Grande Encyclop._, art. Bibliophilie, t. VI, p. 644. - - [667] Cité par PH. DE GRANDLIEU [LÉON LAVEDAN] in _le Figaro_ du 26 - août 1879, p. 1, col. 2. Je n'ai pas trouvé cette anecdote dans les - historiens contemporains de saint Louis, notamment dans Joinville. - - [668] Numéro de septembre 1898, p. 191. - - [669] Pages 312-313. - - [670] _Ibid._ - - [671] Cf. ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, t. - III, p. 19. - - [672] Conférence faite à Nancy par M. BROUARDEL, doyen de la Faculté - de médecine de Paris, sur les causes de la propagation de la - tuberculose. (_L'Indépendance de l'Est_, 26 mars 1900.) - - [673] _Revue encyclop._, 14 juillet 1900 (l'Actualité), p. 110. Voir - aussi ce que nous avons dit, chap. I, p. 29. à propos des cabinets - de lecture. - - [674] Page 77. - - [675] - - Eh! depuis quand un livre est-il donc autre chose - Que le rêve d'un jour qu'on raconte un instant;... - Un ami qu'on aborde, avec lequel on cause, - Moitié lui répondant, et moitié l'écoutant? - - (A. DE MUSSET, _Premières Poésies_: Namouna, I, 7, p. 335. Paris, - Charpentier, 1861. In-18.) - - [676] _Fantaisies bibliogr._, p. 264. - - [677] SAINTE-BEUVE, _Caus. du lundi_, t. II, p. 170. Et cet homme qui - passe pour avoir «le plus lu» et qui possédait, comme particulier, - la plus vaste bibliothèque qu'on pût voir, savez-vous ce qu'il - pensait des livres? «Il prétendait que tout ce qui fut jamais écrit - depuis que le monde est monde pourrait tenir dans _neuf ou dix - in-folio_, si chaque chose n'avait été dite qu'une seule fois. Il en - exceptait les détails de l'histoire...» (ID., _ibid._) - - [678] GUSTAVE BRUNET, _loc. cit._, p. 251; voir aussi pp. 266-267. Sur - les «annotations manuscrites sur les livres», cf. CHARLES NODIER, - _Mélanges tirés d'une petite bibliothèque_, pp. 49-56; et MAIRE, - _loc. cit._, p. 286. - - [679] JULES RICHARD, _loc. cit._, p. 31. - - [680] - - Sacrés ils sont, car personne n'y touche. - - (VOLTAIRE, _le Pauvre Diable_.--Œuv. compl., édit. du _Siècle_, t. - VI, p. 601.) - - [681] MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 365-366. - - [682] La brachygraphie (de βραχὺς, bref et de γράφω, j'écris) est - l'art d'écrire par abréviation. Voir, pour les sigles, notes - tironiennes et autres systèmes brachygraphiques anciennement en - usage, le _Dictionnaire des abréviations latines et françaises - usitées dans les inscriptions lapidaires et métalliques, les - manuscrits et les chartes de moyen-âge_, par L.-ALPH. CHASSANT, - paléographe. Paris, Aug. Aubry, 3e édit., 1866, LII-170 pp. Pour les - différentes abréviations modernes dont il est question ci-après, - consulter les manuels de typographie de Lefevre, Desormes, Leclerc, - etc.; et les traités spéciaux: grammaire, géographie, chimie, - botanique, etc. - - [683] Voir sur ce mot _infra_, p. 395, note 691. - - [684] Comme exemple des erreurs et bévues auxquelles peuvent donner - lieu les abréviations exagérées, on cite la mésaventure arrivée à - l'helléniste Gail (1755-1829), lorsqu'il composa l'index - bibliographique de son édition d'Anacréon. Rencontrant dans un - catalogue l'annonce d'un exemplaire des _Odes_ de ce poète, suivie - de la mention _e. bro._, au lieu de traduire cette mention, ainsi - qu'il le fallait, par _exemplaire broché_, il la prit pour un nom de - ville, et indiqua l'édition de cet exemplaire comme imprimée à - _Ébro_. De là et d'autres bourdes pareilles, des lazzis sans nombre - sur le malheureux savant. Les critiques d'outre-Rhin lui décochèrent - l'épithète latine de _socors_, que de mauvais plaisants traduisirent - par _sot corps_, et le terrible Paul-Louis de déclarer, dans une - lettre à son futur beau-père, que Gail lui «paraît trop sot pour - être ridicule». (Cf. _Curiosités littéraires_, p. 286, Paris, - Paulin, 1845, petit in-8, s. n. d'aut.; et P.-L. COURIER, lettre à - M. Clavier, datée de Rome, du 13 octobre 1810. _Œuvres_, p. 548. - Paris, Didot, 1865; in-18. - - [685] Voir sur ce mode de reproduction des livres et des estampes - _supra_ chap. IV, p. 108, note 231. - - [686] Voir sur ce mot chap. V, p. 127. - - [687] Cf. _supra_, p. 73, note 174. - - [688] Ainsi que nous l'avons dit ci-dessus (p. 383, 2º), cette forme - d'abréviation, quand elle se rapporte à un mot masculin singulier, - devrait être rejetée comme inutile: autant vaut écrire en toutes - lettres _jaspé_ que _jasp._ D'autre part, l'abréviation _jas._ - «n'exprimant pas la consonne _p_, qui appartient à la syllabe non - énoncée» (cf. p. 384, 3º), n'est pas régulière: resterait donc - seulement comme abréviation possible de _jaspé_ la lettre _j_, qu'on - peut avec grande raison considérer comme trop incertaine et vraiment - insuffisante. C'est ce qui explique et ce qui justifie encore une - fois (cf. p. 383, 2º) les abréviatifs _jasp._ ou _jas._ Cette - remarque s'applique à plusieurs autres des abréviations ci-dessus: - _lig._ pour _ligne_, _orn._ pour _orné_, _tit._ pour _titre_, etc., - etc. - - [689] Mentionné par ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un - bibliophile_, 3e édit., t. I, p. 132; et 5e édit., t. II, p. 120. - - [690] Il est à remarquer que _ms._ (abréviation du substantif - singulier manuscrit) se termine par un point, ainsi que toutes les - autres abréviations qui, comme on le voit dans la présente liste, - laissent le mot inachevé, brusquement interrompu; mais que _mss_ - (abréviation du substantif pluriel manuscrits), au contraire, n'est - pas suivi de point: «au pluriel, _mss_, sans point final» (LECLERC, - _loc. cit._, p. 156); «pluriel _mss_, sans point final» (_Règles - typographiques... Hachette_, p. 50); cf. aussi MAIRE, _loc. cit._, - p. 278. Voici la raison de cette règle: dans _ms._ (abréviation de - manuscrit, au singulier) l'_s_ finale correspond à l'_s_ médiale du - mot (manus) après laquelle la coupure a été faite: donc il faut - mettre un point après cette lettre, comme après toute coupure de - mot; dans _mss_ (abréviation de manuscrits, au pluriel), la seconde - _s_, l'_s_ finale de l'abréviation, correspond à l'_s_ finale du - mot: donc pas de point après cette lettre, puisqu'il n'y a pas là - coupure de mot. L'abréviation du mot _portrait_, que nous verrons - plus loin, rentre dans le même cas: _ptr._ (portrait, au singulier), - _ptrs_ (sans point final, pour portraits, au pluriel). De même - _saint_ et _saints_: _St_ et _Sts_ (sans point final). Manuscrit, - adjectif, suit la même règle que manuscrit, substantif: _n. ms._, - note manuscrite; _n. mss_ (sans point final), notes manuscrites. - - [691] C'est-à-dire tranches dont le dessin en couleur représente des - dents de peigne: ce dessin est d'ailleurs effectué au moyen d'un - peigne à dents de cuivre. Il y a aussi des papiers _peigne_; on les - emploie surtout, ainsi que d'autres papiers de couleur dits - _escargot_ ou _tourniquet_, _paon_ ou _queue de paon_, etc., comme - feuillets de garde des livres. Voir sur la fabrication des papiers - _peigne_, _escargot_, etc., BLANCHON, _l'Art et la Pratique en - reliure_, pp. 73-79. - - [692] Voir la note relative à médium, _supra_, p. 393, note 689. - - [693] _Vieux style_ se dit, en chronologie, de la manière de compter - les jours de l'année avant la réforme opérée par Grégoire XIII en - 1582, et qui est encore suivie dans les pays de religion orthodoxe, - notamment en Grèce et en Russie. On dit, par opposition, _nouveau - style_, pour la façon de compter depuis cette époque. Le vieux style - est actuellement (1901) en retard de treize jours sur le nouveau; - ainsi le 1er janvier, dans le vieux style, est le 14 janvier dans le - nouveau. - - [694] Voir sur ce mot chap. V, p. 127. - - [695] Voir sur ce mot p. 395, note 691. - - [696] L'abréviatif V. a l'inconvénient de se confondre avec le chiffre - romain V. - - [697] Voir la note 696 de la page précédente. - - [698] Cf. PETIT-RADEL, _Recherches sur les biblioth._, pp. 184 et 185. - - [699] L'_errata_ se met ordinairement à la fin du volume, après la - table. «Il serait sans doute plus convenablement en place au - commencement, après le frontispice comme avertissement essentiel au - lecteur; mais, à cause de leur effet, de prime abord jugé fâcheux, - on préfère reporter--pour ne pas dire dissimuler--ces indications - tout à l'extrémité du volume.» (LECLERC, _loc. cit._, pp. 255-256.) - Sur les _errata_, voir LALANNE, _Curiosités bibliogr._, pp. 272-282; - et A.-F. DIDOT, _Encyclop. moderne_, art. Typographie, t. XXVI. col. - 675-676. - - [700] Voir le _Dictionnaire de géographie ancienne et moderne à - l'usage du libraire et de l'amateur de livres_, par UN BIBLIOPHILE - (PIERRE DESCHAMPS), supplément du _Manuel du libraire_ de BRUNET, - œuvre d'une patiente et solide érudition, et d'une importance - capitale pour la géographie bibliographique (796 pages in-8: 1592 - colonnes). Voir aussi le _Grand Dictionnaire de la langue - latine..._, par le docteur G. FREUND, et le _Dictionnaire - latin-français des noms propres de lieux_, par l'abbé CHEVIN (Paris, - Retaux, s. d. In-18). Ce dernier ouvrage est insuffisamment - documenté et très incomplet. - - [701] Le terme auquel il est renvoyé est généralement le plus - important et le plus usité. - - [702] Cf. _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 octobre 1896, col. - 463. - - [703] _Grande Encyclop._, art. Chiffres. - - [704] Il s'agit probablement de PLINE L'ANCIEN; cf. son _Histoire - naturelle_, XXXIII, 47: «Non erat apud antiquos numerus ultra centum - millia», etc. - - [705] Cf. LECLERC, _loc. cit._, p. 183. - - [706] Cf. NAMUR, _Manuel du biblioth._, p. 188. - - [707] J. COUSIN, _De l'organisation... des biblioth._, p. 104. - - [708] NAMUR, _loc. cit._ - - [709] Et ces énigmes sont parfois, non pas en chiffres, mais en vers. - En voici une qui termine le _Doctrinal du temps présent_, par Pierre - Michault, secrétaire du duc Charles de Bourgogne; nous en - reproduisons l'orthographe et la disposition: - - «Vn trepier et quatre croissans - Par six croix auec sy nains faire - Vous feront estre congnoissans - Sans faillir de mon miliaire. - Cy fine le doctrinal du temps present - Imprime par Colard Mansion a Bruges.» - - Par un trépied, l'auteur entend une M; par quatre croissants, quatre - C; par six croix, six X; et par six nains, six I. Ce qui donne: M - CCCC XXXXXX IIIIII (1466). (Cf. NAMUR, _loc. cit._, pp. 192-193, et - BRUNET, _Manuel du libr._, t. III, col. 1699.) - - [710] _Ap._ LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Chiffre, t. IV, p. 98, - col. 4. Lemare cite à l'appui de ses critiques l'édition des - _Maximes_ de La Rochefoucauld, de Firmin Didot, où les 504 maximes - de ce recueil (plus trois suppléments: voir l'édition in-18, Paris, - 1858) sont précédées chacune d'un numéro d'ordre exprimé en chiffres - romains. On y lit des nombres comme ceux-ci: CCCC XXX VIII, CCCC LXX - VII, CCCC LXXX VIII, etc. Ne vaudrait-il pas mieux écrire tout - simplement: 438, 477, 488, etc., et ne pas obliger le lecteur à - faire des calculs aussi fastidieux? - - [711] Cf. _supra_, p. 238, ce que nous avons dit des noms composés où - entre le mot _saint_: Saint-Valery-sur-Somme, église Saint-Sulpice, - etc. - - [712] Sur l'avantage qu'il y a à joindre les prénoms ou leurs - initiales par un trait d'union, voir _supra_, p. 247, note 468 (p. - 248). - - [713] Cf. _supra_, chap. VIII, p. 229. - - [714] «Le nombre total des ouvrages de bibliographie a été évalué à - 20 000 par quelques bibliographes» (E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._, - art. Bibliographie, t. VI, p. 608, col. 2.) La bibliothèque - nationale en possède 14 601. (L. DELISLE, _Catalogue général des - livr. impr. de la Biblioth. nation._, t. I, Introduction, p. L.) - - [715] En pareil cas, et selon le judicieux avis de LITTRÉ, «la chose - nécessaire est, non pas d'être complet, ce qui est impossible, mais - de fournir un fonds solide de renseignements sûrs». (_Ap._ - DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. cit._, préface, p. xj.) - - [716] «Nullum esse librum tam malum, ut non aliqua parte prodesset.» - (PLINE L'ANCIEN _ap._ PLINE LE JEUNE, _Epist._, lib. III, 5.) - - [717] C'est-à-dire paraissant tous les deux mois. Le _Grand - Dictionnaire_ de LAROUSSE traduit abusivement l'adjectif _bimensuel_ - par «qui se reproduit ou paraît deux fois par mois». _Bimensuel_ - signifie qui se fait ou paraît _tous les deux mois_, par opposition - à _semi-mensuel_, qui s'applique à ce qui se fait, qui paraît _deux - fois par mois_. LITTRÉ, dans le supplément de son _Dictionnaire_, - ajoute cette remarque: «C'est une erreur de prendre bimensuel pour - exprimer deux fois par mois. Bisannuel signifie, non pas deux fois - par an, mais qui se fait tous les deux ans, qui dure deux ans...» - Bimensuel, qui correspond à bisannuel, ne doit donc pas signifier - non plus deux fois par mois, mais qui se produit ou paraît tous les - deux mois, qui dure deux mois. - - [718] Régulièrement, c'est en tête du livre que doit se placer la - table des matières, de même que c'est en tête des chapitres que se - place le sommaire, c'est-à-dire la table des matières afférente à - chaque chapitre: tel est l'avis des plus compétents bibliographes, - et telle est la méthode suivie par eux. Cf. PETIT-RADEL, _Recherches - sur les bibliothèques_, p. V;--LALANNE, _Curiosités - bibliographiques_, p. V;--MAIRE, _Manuel pratique du - bibliothécaire_, p. IX;--GRAESEL, _Manuel de bibliothéconomie_, p. - XV;--MOURAVIT, _le Livre_, p. XVII. «Voulant joindre, dit ce - dernier, le précepte à l'exemple jusque dans les dispositions - matérielles de notre livre, nous avons, suivant un antique usage, - rétabli en tête de ce volume la table analytique des matières, qui - renferme le dessein et le plan de l'auteur (toutes choses que le - lecteur veut et doit tout d'abord connaître), tandis que nous avons - rejeté à la fin la table alphabétique, à laquelle on ne recourt que - pour les recherches.» Malgré ces excellentes raisons et ces - autorités, nous avons cru devoir enfreindre cette règle: la préface, - elle aussi,--son nom l'indique,--est faite pour être mise en tête du - livre; la nôtre renferme précisément, comme on a pu le constater, - l'exposé de notre «dessein» et le résumé de notre «plan», et il nous - a semblé que, placée immédiatement à sa suite, notre table des - matières disparaîtrait derrière elle et ferait avec elle en quelque - sorte double emploi. Nous avons donc rejeté cette table où l'on est - accoutumé maintenant de l'aller chercher, à la fin du volume, après - l'index alphabétique. - - - - -TABLE DES MATIÈRES[718] - - - Préface VII - - Chapitre I. --L'AMOUR DES LIVRES ET DE LA LECTURE 1 - - Le livre d'autrefois et le livre d'aujourd'hui.--Concurrence faite - au livre par le journal;--par les sports.--Le livre, «la passion - des honnêtes gens».--Résumé historique et succincte anthologie de - l'amour des livres et de l'amour des Lettres.--Attraits extérieurs - du livre: leur importance.--On ne lit bien qu'un livre qui vous - appartient.--Dangers des livres empruntés.--Faut-il en prêter? - --Opinions diverses sur les «prêteurs» et les «non-prêteurs». - --«Garder un livre, ce n'est pas voler.» - - Chapitre II. --LE PAPIER 37 - - Importance du papier: élément essentiel du livre.--Tirages à part - effectués pour les bibliophiles.--Historique, fabrication et - consommation du papier.--Papiers anciens et papiers modernes;--à la - forme et à la mécanique.--Papier collé, non collé, demi-collé. - --Papier glacé, satiné.--Papier couché.--Inconvénients et dangers - des papiers trop glacés et des papiers à fond rouge: «Ménagez vos - yeux!»--Papiers de luxe: vergé, hollande, Whatman, vélin, chine, - japon, parchemin.--Papiers divers: serpente, pelure, joseph, etc. - --Carton, bristol.--Mauvaise qualité de la plupart des papiers - modernes. - - Chapitre III. --LE FORMAT 65 - - Ce qu'on entend par _format_.--Ce que signifient les mots _tome_, - _volume_, _exemplaire_, _tirage_, _édition_, _édition princeps_, - _incunables_, etc.--Il serait préférable de désigner les formats - par leurs dimensions métriques, et non plus par les termes - archaïques: jésus, raisin, écu, etc., et in-octavo ou in-huit, - in-douze, in-seize, etc.--Confusion des formats.--Dimensions - métriques des principaux formats des livres.--Imposition. - --_Signatures_ et _réclames_.--Tableau des signatures.--Formats - de classement adoptés par les bibliothèques universitaires: grand, - moyen, petit;--par la Bibliothèque nationale.--Formats des - premiers livres.--Formats les plus appréciés par les lecteurs. - --Le plus commode et le meilleur des formats.--Concordance des - formats avec les matières traitées dans les livres. - - Chapitre IV. --L'IMPRESSION 95 - - Méfiez-vous des livres imprimés en caractères trop fins.--Le - _point_ d'imprimerie.--Caractères: _romain_, _elzevier_, - _italique_.--Caractères de fantaisie: _allongée_, _alsacienne_, - _antique_, _classique_, etc.--Casse.--Police des lettres.--Encre - d'imprimerie.--Tirage: empreintes et clichés.--Plus de - correcteurs.--Millésime.--Foliotage.--Inconvénient des lignes - trop longues.--Encore une fois: «Gare à vos yeux!» - - Chapitre V. --LA RELIURE 119 - - Faut-il faire relier les livres?--Avantages et inconvénients - des livres reliés.--Opinion de Sébastien Mercier, de Gabriel - Naudé, etc.--Vocabulaire technique de la reliure: _plats_, - _dos_, _tranches_, _tête_, _queue_, _gouttière_, etc.--Couture: - grecquage; machines à coudre les livres.--Reliure pleine: peaux - et parchemin; reliures singulières; reliures uniformes; - inconvénients des couleurs claires; reliures _à la janséniste_; - _à la fanfare_; _à l'oiseau_; etc.--Demi-reliure.--Cartonnage - bradel.--Cartonnage anglais.--Encore la couture: couture de la - brochure; couture de la reliure; supériorité de la couture à la - machine.--Couture métallique.--Reliure arraphique.--Colles - diverses.--Conseils pratiques: ne pas faire relier de livres - récemment imprimés;--choisir l'époque propice;--laisser au - relieur un laps de temps raisonnable;--pas de recueils factices; - --gare au rognage!--respecter les marges: _témoins_, _larrons_; - --conserver les couvertures imprimées;--titres à pousser; - --modèles à donner au relieur;--collationnez vos volumes. - --Tarif de reliures.--Du choix d'un relieur. - - Chapitre VI. --DE L'ACHAT DES LIVRES 165 - - Quels livres acheter?--L'embarras du choix.--Ils sont trop! - --Avoir un petit nombre d'amis et beaucoup de relations. - --Ouvrages de référence, base d'une bibliothèque.--Livres de - chevet.--Ne vous prodiguez pas.--Collections modernes de nos - grands écrivains.--La librairie «d'occasion».--Bouquinistes et - étalagistes: le plaisir de bouquiner.--Catalogues de librairie. - --Méfiez-vous des souscriptions.--N'achetez que ce que vous - voulez lire.--Le bonheur des collectionneurs. - - Chapitre VII. --DE L'AMÉNAGEMENT D'UNE BIBLIOTHÈQUE ET DU - RANGEMENT DES LIVRES 191 - - Comment les livres étaient rangés autrefois.--Conditions d'une - bonne installation pour une bibliothèque: exposition, - emplacement, local, meubles, rayonnages, etc.--Rayonnages fixes, - --mobiles;--à crémaillères,--à clavettes.--Nous manquons de - place.--Bibliothèques tournantes.--Divers modes de rangement et - de classement des livres: classement horizontal, de gauche à - droite, par ordre alphabétique de noms d'auteur; appui-livre; - --classement vertical, par ordre de matières;--classement _ad - libitum_: les plus beaux livres ou les plus aimés sur le devant, - par derrière les vilains ou les moins appréciés. - - Chapitre VIII.--DES CATALOGUES ET DE LA CLASSIFICATION - BIBLIOGRAPHIQUE 219 - - Différentes sortes de catalogues.--Catalogue alphabétique ou par - noms d'auteurs.--Emploi des fiches.--_Ex-libris._--Timbrage et - _rondage_ des volumes.--Détermination du _mot d'ordre_ et - classement des fiches: nombreux cas douteux et principales - difficultés. - - Catalogue méthodique ou systématique, c'est-à-dire par ordre de - matières.--Classification de J.-Ch. Brunet.--Autres systèmes de - classification bibliographique.--Classification décimale de - M. Dewey. - - Chapitre IX.--DE L'USAGE ET DE L'ENTRETIEN DES LIVRES 317 - - Nettoyage des bibliothèques.--Comment et avec quoi essuyer les - livres?--Évitez l'emploi de la laine et du drap.--Insectes - bibliophages: moyens de les détruire. - - Réparation des livres.--Feuillets déchirés ou décousus.--Taches: - taches maigres, taches grasses.--Encollage du papier. - - Les ennemis des livres: souris, rats et chats; poussière et - humidité; feu, soleil et gaz; épiciers et marchands de tabac; - équarrisseurs de livres; collectionneurs de frontispices et de - gravures; relieurs; emprunteurs, etc.--Femmes bibliophiles. - - Comment couper les feuillets d'un livre?--Le meilleur des - coupe-papier.--Par où doit-on prendre un livre?--Comment le - tenir?--Respect dû aux livres.--Code et hygiène des liseurs. - --Faut-il lire au lit? en mangeant?--Quelle heure convient le - mieux pour la lecture?--Dangers du doigt mouillé.--Faut-il - annoter ses livres?--La meilleure preuve de l'affection qu'on - a pour eux et pour les Lettres. - - APPENDICE - - I.--Abréviations 381 - II.--Locutions latines 401 - III.--Termes géographiques latins 408 - IV.--Chiffres romains 426 - V.--Signes typographiques 432 - VI.--Bibliographie 438 - - Index alphabétique 465 - - Table des matières 485 - - -45184.--Paris. Imprimerie LAHURE, 9, rue de Fleurus. - - - - - - -End of the Project Gutenberg EBook of Une bibliothèque, by Albert Cim - -*** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK UNE BIBLIOTHÈQUE *** - -***** This file should be named 61059-0.txt or 61059-0.zip ***** -This and all associated files of various formats will be found in: - http://www.gutenberg.org/6/1/0/5/61059/ - -Produced by Carlo Traverso, Laurent Vogel and the Online -Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This -file was produced from images generously made available -by the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at -http://gallica.bnf.fr) - -Updated editions will replace the previous one--the old editions will -be renamed. - -Creating the works from print editions not protected by U.S. copyright -law means that no one owns a United States copyright in these works, -so the Foundation (and you!) can copy and distribute it in the United -States without permission and without paying copyright -royalties. 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} - -img { max-width: 95%; height: auto; } -img.acc2 { width: .5em; height: 2em; } -img.acc3 { width: .5em; height: 3em; } -img.acc4 { width: .5em; height: 4em; } -img.acc5 { width: .5em; height: 5em; } - -img.inline { height: 1em; width: auto; } - - -@media screen { - body { margin: 0 auto; width: 80%; max-width: 40em; } -} - -@media handheld { - body { margin: 0 0; width: 100%; } - .break, .chapter { page-break-before: always; } - .nobreak { page-break-before: avoid; } -} - -</style> -</head> -<body> - - -<pre> - -The Project Gutenberg EBook of Une bibliothque, by Albert Cim - -This eBook is for the use of anyone anywhere in the United States and most -other parts of the world at no cost and with almost no restrictions -whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of -the Project Gutenberg License included with this eBook or online at -www.gutenberg.org. If you are not located in the United States, you'll have -to check the laws of the country where you are located before using this ebook. - -Title: Une bibliothque - L'art d'acheter les livres, de les classer, de les conserver - et de s'en servir - -Author: Albert Cim - -Release Date: December 30, 2019 [EBook #61059] - -Language: French - -Character set encoding: ISO-8859-1 - -*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK UNE BIBLIOTHQUE *** - - - - -Produced by Carlo Traverso, Laurent Vogel and the Online -Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This -file was produced from images generously made available -by the Bibliothque nationale de France (BnF/Gallica) at -http://gallica.bnf.fr) - - - - - - -</pre> - -<p class="c"><span class="large">ALBERT CIM</span><br /> -<span class="small">Bibliothcaire du Sous-Secrtariat d'tat des Postes et Tlgraphes</span></p> - -<h1>UNE<br /> -<b class="xlarge">BIBLIOTHQUE</b></h1> - -<div class="t2">L'ART D'ACHETER LES LIVRES<br /> -DE LES CLASSER, DE LES CONSERVER<br /> -ET DE S'EN SERVIR</div> -<blockquote class="exergue"> -<p>… Nous aurons fait notre possible -pour laisser un tmoignage d'amour sincre -et de culte vrai pour ce bien que nous ont -lgu l'intelligence et le travail de nos -devanciers: <span class="sc">Le Livre</span>.</p> - -<div class="attr">(<span class="sc">G. Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. <small>IX</small>.)</div> -</blockquote> - -<p class="c"><span class="large">PARIS</span><br /> -<span class="small">ERNEST FLAMMARION, DITEUR</span><br /> -26, <span class="xsmall">RUE RACINE</span>, 26</p> - -<p class="c">1902</p> - - -<div class="break"></div> -<p class="c">IL A T TIR DE CET OUVRAGE:</p> - -<p class="c">Vingt exemplaires sur papier du Japon<br /> -numrots 1 20</p> - -<p class="c">et vingt exemplaires sur papier de Hollande<br /> -numrots 21 40</p> - -<p class="c">Tous parafs par l'diteur.</p> - - -<div class="break"></div> -<p class="c" id="page_v">A LA MMOIRE<br /> -de mon cher et illustre matre<br /> -<b class="large">MILE LITTR</b></p> - -<p>dont le grand <i>Dictionnaire</i>, monument lev la gloire de -notre langue et de nos grands crivains, atteste la puissante -rudition et le culte des Lettres et de la France,</p> - -<p>Ce livre, consacr la connaissance et l'amour du -Livre, est ddi.</p> - -<div class="sign"><span class="sc">Albert Cim.</span></div> - -<div class="chapter"/> -<h2 class="nobreak" id="page_vii">PRFACE</h2> - - -<p>Ce n'est pas aux bibliographes de profession et -aux savants que cet ouvrage s'adresse; c'est tous -ceux qui ont le got des livres et veulent se rendre -compte des lments matriels du livre, en connatre -la fabrication, les qualits physiques, les conditions -d'achat, les meilleurs modes d'entretien et de classement; -et aussi et surtout ceux qui cherchent -tirer de leurs lectures le plus de profit et le plus de -plaisir possible. C'est la jeunesse spcialement -qu'il est destin, la jeunesse studieuse et curieuse, -qui sent s'veiller en elle le passionnant amour des -livres et des Lettres,—deux choses que je ne spare -pas.</p> - -<p>J'ai pens de prfrence ces fervents, mais -humbles nophytes, que dame Fortune a oubli de -favoriser, et qui ne peuvent consacrer que de menues -sommes l'accroissement et la mise en ordre -de leurs modestes bibliothques.</p> - -<p>Sans ddaigner les papiers de choix et les reliures -prcieuses, les bijoux et trsors des Elzevier, des -<a id="page_viii"></a>Plantin ou des Alde, les chefs-d'œuvre de Gravelot, -d'Eisen ou de Moreau le Jeune, et tout en sachant -fort bien que les belles ditions ne font que mieux -apprcier les bons livres, nous estimerons ceux-ci -principalement par leur contenu, nous les considrerons -comme instruments de recherches et de travail, -de distraction aussi, de perfectionnement intellectuel -et moral surtout, non comme articles de luxe, -motifs d'ornement et de parade.</p> - -<p>Aprs un chapitre prliminaire, succinct avant-propos -consacr <i>l'Amour des livres et de la -lecture</i>, nous abordons l'lment fondamental et -essentiel du livre, <i>le Papier</i>, sa fabrication et ses -diverses sortes; nous tudions ensuite <i>le Format</i> et -<i>l'Impression</i>,—deux chapitres que nous aurions -pu runir en un seul, tant sont connexes les questions -qu'ils traitent,—et enfin <i>la Reliure</i>.</p> - -<p>Voil le livre constitu.</p> - -<p>Nous nous occupons alors de son <i>Achat</i>: quels -livres faut-il acheter? Est-il ncessaire d'en possder -beaucoup? Vaut-il mieux s'adresser aux libraires -qu'aux bouquinistes, la nouveaut qu' -l'occasion, ce que les Allemands appellent -l'antiquariat?</p> - -<p>Nous examinons ensuite <i>l'Amnagement de la -bibliothque</i>, quels genres de meubles et de rayonnages -conviennent le mieux pour <i>le Rangement des -<a id="page_ix"></a>livres</i>, et quel doit tre ce rangement. Puis viennent -les divers systmes de <i>Classification</i> et les principales -sortes de <i>Catalogues</i> (alphabtique, mthodique, -etc.) qu'on peut avoir besoin d'tablir. Le -chapitre dernier a pour objet <i>l'Usage et l'Entretien -des livres</i>; il passe en revue les moyens de les prserver -de la poussire, de l'humidit et des insectes, -et de remdier aux accidents (dchirures et taches) -qui les menacent; il enseigne les dfendre contre -leurs nombreux ennemis: souris, rats, emprunteurs, -collectionneurs de gravures, etc.; recherche quels -sont les moments de la journe les plus favorables -pour la lecture, quelle doit tre l'hygine du liseur, -comment il convient de tenir un livre, de le manier, -d'en couper les pages, etc., etc.</p> - -<p>Le volume se termine par une liste des abrviations, -locutions latines, termes gographiques latins, -chiffres romains et signes typographiques usits -en bibliographie; par un relev des principaux ouvrages -relatifs aux bibliothques et tout ce qui -concerne le papier imprim; enfin par un index -alphabtique permettant de consulter le prsent livre -et de s'y rfrer comme on ferait d'un dictionnaire.</p> - -<p>A nos observations propres, nous avons joint frquemment -des remarques, gloses ou anecdotes rcoltes -dans nos lectures. Il nous a sembl qu'il tait -bon, qu'il tait essentiel, d'appuyer le plus possible -<a id="page_x"></a>nos renseignements ou nos avis de l'autorit de nos -plus experts prdcesseurs. Mais Dieu ne plaise, -dirons-nous avec l'un d'eux<a id="FNanchor_1" href="#Footnote_1" class="fnanchor">[1]</a>, que nous ayons jamais -eu la pense de nous enrichir sournoisement aux -dpens d'autrui, et de venir ensuite colorer ce trop -facile procd, en rptant avec le sans-faon d'un -vieil et naf crivain<a id="FNanchor_2" href="#Footnote_2" class="fnanchor">[2]</a>: Il doit peu vous importer, -mon cher lecteur, d'o j'aye pris tout ce -que j'ai dit dans mon livre, pourvu qu'il soit -vritable et qu'il vous instruise. Nous avons -toujours eu soin, au contraire, d'indiquer exactement -nos rfrences, autant par scrupule d'crivain -et par probit que par haine de l' peu prs -et par prudence, afin que nos citations ou assertions -pussent tre contrles sur-le-champ et sans peine.</p> - -<p>Le caractre lmentaire de cet ouvrage nous a -oblig de nous restreindre une seule nation, la -ntre, la bibliographie franaise. Nanmoins, tout -en laissant de ct les bibliothques trangres, nous -avons eu frquemment recours, ainsi qu'on le constatera, - l'<i lang="la" xml:lang="la">Encyclopdia britannica</i>, aux traits de -Petzholdt et de Graesel, et, pour la classification dcimale, - Melvil Dewey et l'Office international de -Bruxelles.</p> - -<p id="page_xi">Nous savons qu'il est de mode en France, aujourd'hui -plus que jamais, et de mode trs ancienne, de -toujours nous dnigrer nous-mmes et de nous -engouer d'autrui<a id="FNanchor_3" href="#Footnote_3" class="fnanchor">[3]</a>. Nos gnreux et nafs enthousiasmes, -nos emballements continuels pour quantit -de romanciers russes, scandinaves ou italiens, dconcertent -et font sourire les compatriotes de ces crivains -eux-mmes, les lettrs de Ptersbourg, d'Upsal -ou de Florence. De mme en bibliographie: pendant -que nous proclamons tout vent et sans discussion -la supriorit des mthodes trangres sur les ntres, -l'tranger, plus quitable et, pour ainsi parler, plus -Franais que nous-mmes, rend hommage et justice - nos efforts, s'approprie nos ides et met en pratique -nos procds<a id="FNanchor_4" href="#Footnote_4" class="fnanchor">[4]</a>. Il y a l comme un singulier -chass-crois.</p> - -<p id="page_xii">Dans une tude d'oprations si diffrentes les -unes des autres, au cours d'un travail aussi multiple -et complexe que celui-ci, plus d'une erreur a invitablement -d se glisser, plus d'une omission se commettre, -et rien de plus facile que de trouver ici matire - critique. Nous ne saurions donc mieux conclure -que par cette humble requte, emprunte l'un de -nos plus illustres devanciers, et adresse au lecteur: -De quoy (de ce travail) si tu me sais gr, j'auray -de quoy louer ta bienvueillance et courtoisie: sinon -je te supplieray de vouloir au moins excuser mes -fautes et celles de l'imprimeur<a id="FNanchor_5" href="#Footnote_5" class="fnanchor">[5]</a>.</p> - -<div class="sign"><span class="sc">Albert CIM.</span></div> -<div class="date">Paris, le 31 aot 1901.</div> - -<div class="chapter"/> -<div class="t1" id="page_1">UNE BIBLIOTHQUE</div> - - - -<h2 class="nobreak">CHAPITRE I<a id="FNanchor_6" href="#Footnote_6" class="fnanchor">[6]</a><br /> -L'AMOUR DES LIVRES ET DE LA LECTURE</h2> - -<div class="abstract">Le livre d'autrefois et le livre d'aujourd'hui.—Concurrence faite au livre -par le journal;—par les sports.—Le livre, la passion des honntes -gens.—Rsum historique et succincte anthologie de l'amour des livres -et de l'amour des Lettres.—Attraits extrieurs du livre: leur importance.—On -ne lit bien qu'un livre qui vous appartient.—Dangers des livres -emprunts.—Faut-il en prter?—Opinions diverses sur les prteurs -et les non-prteurs.—Garder un livre, ce n'est pas voler.</div> - -<p>Le livre, qui tait autrefois le privilge presque exclusif -de quelques grands seigneurs, de fastueux surintendants -ou cossus prbendiers,—des Grolier, des de Thou, -des Letellier, des Colbert, Huet, Soubise, La Vallire, -Paulmy, etc.,—est aujourd'hui, et depuis plus d'un -sicle, affranchi de ce pseudo-monopole, et tomb, pour -ainsi dire, dans le domaine public. De plus en plus, -surtout depuis une trentaine d'annes, nous le voyons se -<a id="page_2"></a>multiplier et se rpandre, se vulgariser,—dans l'une et -l'autre acception. Il obit la rgle commune, la loi -<a id="page_3"></a>rigoureuse et fatale qui veut que la quantit ne s'obtienne -jamais qu'au dtriment de la qualit.</p> - -<p>D'une faon gnrale, et comme il ressortira de l'ensemble -de cette tude, le livre d'aujourd'hui est, pour la -partie matrielle,—la seule dont nous nous occupions,—pour -le dehors et la forme, moins bien fait et moins bon -que le livre d'autrefois; et c'est surtout aux procds de -fabrication actuelle du papier, la mauvaise qualit de -celui-ci, qu'est due cette infriorit, incontestable notre -avis.</p> - -<p>Qu'on veuille bien voir, dans ce que nous disons l, -moins une critique ou une plainte, qu'une simple remarque, -une impartiale et platonique constatation.</p> - -<p>L'absolu n'existe pas dans les choses humaines; toutes -ont du <i>pour</i> et du <i>contre</i>. Si le livre moderne est moins bien -conditionn que le livre ancien, il cote aussi moins cher; -au lieu d'tre rserv une lite, il est accessible aux -plus humbles et aux plus pauvres, il profite tout le -monde. Et puis n'y a-t-il pas encore de temps autre, -chez quelques rares diteurs, de trs artistiques publications, -tires sur papier la cuve et de confection spciale, -des livres dignes des grands imprimeurs d'autrefois, -des Alde, des Estienne, des Elzevier, des Plantin, des -Didot; dignes aussi des Jean Cousin, des Sbastien -Leclerc, des Gravelot, des Eisen et des Moreau, ces -glorieux matres du burin?</p> - -<p>Si peu coteux que soit le livre, si dmocratis qu'il -soit prsent, il a d'ailleurs trouv dans le journal un -concurrent encore plus bas prix, encore plus abordable -et plus pntrant, plus dmocratique que lui. Il n'en -demeure et n'en demeurera toujours pas moins le vritable -gardien de l'intelligence, de l'exprience, de la -<a id="page_4"></a>mmoire de ceux qui nous ont prcds sur terre; il -conservera toujours son titre de Trsor des remdes de -l'me, que lui a donn un roi d'gypte<a id="FNanchor_7" href="#Footnote_7" class="fnanchor">[7]</a>, voil plus de -trois mille ans.</p> - -<p>Le journal a sur le livre le dsavantage d'tre fait trop -vite, forcment,—et ce qu'on fait vite, forcment encore -et invitablement, manque de soin et de maturit<a id="FNanchor_8" href="#Footnote_8" class="fnanchor">[8]</a>; de ne -parler presque exclusivement que de choses phmres et -d'une importance relative; de ne possder enfin ni le -format, ni la commodit et l'lgance du livre.</p> - -<p>La vraie lecture, c'est celle du livre. La lecture des -journaux, a dit, avec un dpit peu justifi d'ailleurs, un -journaliste qui tait en mme temps un trs brillant styliste<a id="FNanchor_9" href="#Footnote_9" class="fnanchor">[9]</a>, -la lecture des journaux empche qu'il n'y ait de -vrais savants et de vrais artistes; c'est comme un excs -quotidien qui vous fait arriver nerv et sans force sur la -couche des Muses, ces filles dures et difficiles, qui veulent -des amants vigoureux et tout neufs. Le journal tue le -livre, comme le livre a tu l'architecture, comme l'artillerie -a tu le courage et la force musculaire.</p> - -<p>Je ne crois pas la justesse de cette assertion ou de -cette prdiction; je ne crois pas que le journal tue le -livre; tous deux plutt s'aident vivre, se compltent -l'un l'autre, se fortifient rciproquement.</p> - -<p id="page_5">Quant aux sports, aux nombreux sports que la fin du -sicle dernier a vus clore, et dont la plupart nous viennent -de la race anglo-saxonne: cricket et croquet, lawn-tennis, -football, polo, golf, rallye-paper, yachting, racing, -etc., et surtout au cyclisme et l'automobilisme, si -en vogue l'heure prsente, il est certain qu'ils ont port - la lecture, celle du livre aussi bien que du journal, un -prjudice sensible, et qu'actuellement ils dtiennent ce -que, dans leur langue spciale, on nomme le record. -Mais n'ayez crainte: la lecture aura toujours ses fidles et -ses fervents; il y aura toujours des jeunes gens pour qui -elle sera la plus puissante distraction, l'attraction enchanteresse -et souveraine; elle offrira toujours et tous, mme, -dans certains cas, aux plus ardents sportsmen, le moyen -d'changer des heures d'ennui contre des heures dlicieuses<a id="FNanchor_10" href="#Footnote_10" class="fnanchor">[10]</a>; -et le livre restera toujours ce qu'il n'a jamais -cess d'tre, mme aux poques les plus remuantes et -les plus troubles, la passion des honntes gens<a id="FNanchor_11" href="#Footnote_11" class="fnanchor">[11]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Je voudrais, dans ce premier chapitre, au dbut de -mon travail, rappeler ce qui a t dit de plus vrai, de -plus piquant ou de plus loquent sur le got des livres et -sur les plaisirs et les avantages que procure la lecture: je -ne saurais, il me semble, prsenter de meilleurs prolgomnes -que cette anthologie. Pourquoi risquer de rpter -<a id="page_6"></a>en mauvais termes ce qui a t magistralement exprim -avant nous? Mais le choix de ces penses serait considrable, -immense, et il faut se borner. Beaucoup d'entre -elles trouveront d'ailleurs leur place dans l'un ou l'autre -des chapitres suivants. En voici quelques-unes cependant, -des plus saillantes, et dont l'ensemble formera comme un -rsum chronologique de la question qui nous occupe, -une trs succincte monographie de l'histoire de l'amour -des livres et de l'amour des Lettres<a id="FNanchor_12" href="#Footnote_12" class="fnanchor">[12]</a>.</p> - -<hr /> - - -<p>Parmi les crivains de l'antiquit, Cicron, Horace, -Snque, les deux Pline, Plutarque, Varron, Aulu-Gelle, -Lucien, sont ceux qui ont le mieux clbr ou got les -charmes fconds de la lecture et de l'tude.</p> - -<p>Tous les collgiens ont traduit le clbre apophtegme, -tant et tant de fois cit: Les Lettres sont l'aliment de -la jeunesse et la joie de la vieillesse; elles donnent de -l'clat la prosprit, offrent un refuge et une consolation - l'adversit; elles rcrent sous le toit domestique, -sans embarrasser ailleurs; la nuit elles veillent avec nous; -elles nous tiennent compagnie dans nos voyages et la -campagne<a id="FNanchor_13" href="#Footnote_13" class="fnanchor">[13]</a>.</p> - -<p id="page_7">Le loisir sans les Lettres est une mort, crit Snque: -c'est la spulture d'un homme vivant<a id="FNanchor_14" href="#Footnote_14" class="fnanchor">[14]</a>.</p> - -<p>Rfugie-toi dans l'tude, dit-il ailleurs, tu chapperas - tous les dgots de l'existence<a id="FNanchor_15" href="#Footnote_15" class="fnanchor">[15]</a>.</p> - -<p>Pline le Jeune, qui dclarait avec une si charmante bonne -grce que c'est tout un, ou peu s'en faut, d'aimer l'tude -et d'aimer Pline<a id="FNanchor_16" href="#Footnote_16" class="fnanchor">[16]</a>, nous a laiss, dans ses exquises lettres, -et notamment dans celle qu'il consacre aux crits -de son oncle le naturaliste, quantit de sages prceptes -sur la faon de lire et de profiter de ses lectures. C'est -Pline l'Ancien qui avait coutume de dire ce mot, tant de -fois rpt: Il n'y a si mauvais livre o l'on ne puisse -trouver quelque chose d'utile<a id="FNanchor_17" href="#Footnote_17" class="fnanchor">[17]</a>.</p> - -<p>Plutarque, ce si parfait et excellent juge des actions -humaines<a id="FNanchor_18" href="#Footnote_18" class="fnanchor">[18]</a>, nous avertit que le plus grand avantage -que nous tirions du bienfaisant commerce des Muses, -c'est de vaincre et d'adoucir notre naturel par l'instruction -<a id="page_8"></a>et par les Lettres, et de comprendre qu'il faut aimer la -modration et bannir de nous tout excs<a id="FNanchor_19" href="#Footnote_19" class="fnanchor">[19]</a>.</p> - -<p>Il y a deux avantages qu'on peut retirer du commerce -avec les anciens: l'un est de s'exprimer avec lgance, -l'autre d'apprendre faire le bien par l'imitation -des meilleurs modles, et viter le mal, dit de son -ct Lucien de Samosate, dans sa virulente satire <i>Contre -un ignorant bibliomane</i><a id="FNanchor_20" href="#Footnote_20" class="fnanchor">[20]</a>.</p> - -<hr /> - - -<p>A l'entre du moyen ge, l'historien des Francs, Grgoire -de Tours, lance ce significatif anathme: Malheur - nos jours, parce que l'tude des Lettres prit au milieu -de nous<a id="FNanchor_21" href="#Footnote_21" class="fnanchor">[21]</a>.</p> - -<p>Mais l'tude et les Lettres ne tardent pas trouver un -asile dans les monastres, et il n'est pas d'abbaye qui ne -se pique de possder sa bibliothque<a id="FNanchor_22" href="#Footnote_22" class="fnanchor">[22]</a>, de l'accrotre et de -l'enrichir. C'tait, en effet, une honte pour un couvent de -n'avoir pas de livres: Monastre sans livres, place de -guerre sans vivres, dclare un proverbe de ce temps: -<i lang="la" xml:lang="la">Claustrum sine armario, quasi castrum sine armamentario</i>. -Plusieurs rgles conventuelles, celle de saint Benot -particulirement, prescrivent l'enseignement et la pratique -<a id="page_9"></a>de la calligraphie et ordonnent la transcription des manuscrits<a id="FNanchor_23" href="#Footnote_23" class="fnanchor">[23]</a>.</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">A desenor muert bon droit</div> -<div class="verse">Qui n'aime livre ne ne croit:</div> -</div> - -<p>Celui-l meurt bon droit dshonor, qui n'aime livre -<i>ni</i> ne croit, proclame le <i>Roman de Renart</i><a id="FNanchor_24" href="#Footnote_24" class="fnanchor">[24]</a>.</p> - -<p>L'vque de Durham, Richard de Bury, fondateur de la -bibliothque d'Oxford, crit, vers 1340, un petit trait -latin de l'amour et du choix des livres, <i lang="la" xml:lang="la">Philobiblion, Tractatus -pulcherrimus de amore librorum</i><a id="FNanchor_25" href="#Footnote_25" class="fnanchor">[25]</a>, qui est peut-tre, -depuis le moyen ge, le plus ancien livre de bibliomanie -que l'on connaisse<a id="FNanchor_26" href="#Footnote_26" class="fnanchor">[26]</a>. Les livres, dit le judicieux -vque<a id="FNanchor_27" href="#Footnote_27" class="fnanchor">[27]</a>, ce sont des matres qui nous instruisent sans -verges et sans frule, sans cris et sans colre, sans -costume (d'apparat) et sans argent. Si on les approche, on -ne les trouve point endormis; si on les interroge, ils ne -dissimulent point leurs ides; si l'on se trompe, ils ne -murmurent pas, si l'on commet une bvue, ils ne connaissent -point la moquerie. Et, s'autorisant de Mose, -de Salomon et de saint Luc, il nous exhorte acheter -les livres de bon cœur et ne les vendre qu'avec rpugnance<a id="FNanchor_28" href="#Footnote_28" class="fnanchor">[28]</a>, -il nous recommande instamment de les manier -avec respect et de les conserver avec soin<a id="FNanchor_29" href="#Footnote_29" class="fnanchor">[29]</a>.</p> - -<p id="page_10">Les livres ont aussi trouv cette poque, dans le grand -pote Ptrarque, un enthousiaste apologiste; il a notamment -publi leur louange diffrents petits traits: <i>De -l'abondance des livres</i>, <i>De la rputation des crivains</i>, etc., -qu'on aime encore lire et mditer. Ptrarque s'est d'ailleurs -acquis, par son zle exhumer et transcrire de -nombreux manuscrits d'auteurs anciens (Sophocle, Aristophane, -Cicron, etc.), la reconnaissance de la postrit<a id="FNanchor_30" href="#Footnote_30" class="fnanchor">[30]</a>.</p> - -<p>Le cardinal Bessarion, mort Ravenne en 1472, qui, -deux reprises, faillit tre lu pape et fut un des plus -fconds crivains et l'un des plus fervents bibliophiles de -son poque, nous a cont, dans sa clbre lettre de 1468 -au doge et au snat de Venise, les dbuts de sa passion -et en a dcrit toute l'ardeur. Ds ma plus tendre enfance, -tous mes gots, toutes mes penses, tous mes soins n'ont -eu d'autre but que de me procurer des livres pour en former -une bibliothque assortie. Aussi, ds mon jeune ge, -non seulement j'en copiois beaucoup, mais toutes les petites -pargnes que je pouvois mettre de ct par une grande -conomie, je les employois sur-le-champ acheter des -livres; et, en effet, je croyois ne pouvoir acqurir ni d'ameublement -plus beau, plus digne de moi, ni de trsor plus -utile et plus prcieux. Ces livres, dpositaires des langues, -pleins des modles de l'antiquit, consacrs aux mœurs, aux -lois, la religion, sont toujours avec nous, nous entretiennent -et nous parlent; ils nous instruisent, nous forment, -nous consolent; ils nous rappellent les choses les plus -loignes de notre mmoire, nous les rendent prsentes, -les mettent sous nos yeux. En un mot, telle est leur -puissance, telle est leur dignit, leur majest, leur -<a id="page_11"></a>influence, que, s'il n'y avait pas de livres, nous serions -tous ignorans et grossiers; nous n'aurions ni la moindre -trace des choses passes, ni aucun exemple, ni la moindre -notion des choses divines et humaines. Le mme tombeau -qui couvre les corps aurait englouti les noms clbres<a id="FNanchor_31" href="#Footnote_31" class="fnanchor">[31]</a>. -C'est par cette lettre que le savant cardinal faisait don de -ses prcieuses collections de manuscrits la vnrable -bibliothque Saint-Marc, dont elles sont encore aujourd'hui -une des principales richesses.</p> - -<p>Les livres,</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse"><i>Ces</i> bons hostes muets qui ne fchent jamais,</div> -</div> - -<p class="noindent">comme les qualifie Ronsard<a id="FNanchor_32" href="#Footnote_32" class="fnanchor">[32]</a>, ont aussi fait les dlices de -Montaigne. C'tait dans sa librairie, au troisime -tage de sa tour, qu'il passait la plus part des jours de sa -vie et la plus part des heures du jour<a id="FNanchor_33" href="#Footnote_33" class="fnanchor">[33]</a>: et chaque page -de ses <i>Essais</i> porte l'empreinte de Plutarque ou d'Ovide, -d'Horace ou de Virgile, est tout imbue de la savoureuse -moelle des anciens. Le commerce (c'est--dire la frquentation -et l'usage) des livres, crit-il<a id="FNanchor_34" href="#Footnote_34" class="fnanchor">[34]</a>, est bien plus -sr et plus nous (que celui des hommes et des femmes)… -Il costoye tout mon cours, et m'assiste par tout; il me -console en la vieillesse et en la solitude; il me descharge -du poids d'une oysifvet ennuyeuse, et me desfaict toute -heure des compaignies qui me faschent; il esmousse les -poinctures de la douleur, si elle n'est du tout extreme et -maistresse. Pour me distraire d'une imagination opportune, -<a id="page_12"></a>il n'est que de recourir aux livres; ils me destournent -facilement eulx, et me la desrobbent… Il ne se peult -dire combien je me repose et sejourne en cette consideration, -qu'ils sont mon cost pour me donner du plaisir -mon heure, et recognoistre combien ils portent de secours - ma vie. C'est la meilleure munition que j'aye trouv -cet humain voyage; et plainds extremement les hommes -d'entendement qui l'ont dire (qui en sont privs).</p> - -<hr /> - - -<p>Le got des livres et l'amour de la lecture se rpandent -davantage encore sous le rgne de Louis XIV, bien que, -par lui-mme et en dpit de la rputation que l'histoire lui -a faite, ce souverain n'ait gure donn de preuves directes -de cet amour ni de ce got.</p> - -<p>A quoi cela vous sert-il de lire? demandait-il un -jour au duc de Vivonne, qui tait renomm pour sa belle -mine et ses fraches couleurs.</p> - -<p>—La lecture fait l'esprit, Sire, ce que vos perdrix -font mes joues, lui rpliqua le duc<a id="FNanchor_35" href="#Footnote_35" class="fnanchor">[35]</a>.</p> - -<p>Gui Patin, le caustique rudit, adversaire acharn du -gazetier Renaudot et de l'antimoine, crivait en 1645 - son ami Spon qu'il trouvait dans l'tude un si puissant -attrait, de tels charmes, que, si le roy Salomon avec la -reine de Saba faisoient icy leur entre avec toute leur -gloire, je ne sais si j'en quitterois mes livres<a id="FNanchor_36" href="#Footnote_36" class="fnanchor">[36]</a>.</p> - -<p>En maint endroit de ses lettres, Mme de Svign prne -de mme les vifs et fructueux plaisirs que procure la -<a id="page_13"></a>lecture. Aimer lire… la jolie, l'heureuse disposition! -On est au-dessus de l'ennui et de l'oisivet, deux vilaines -btes<a id="FNanchor_37" href="#Footnote_37" class="fnanchor">[37]</a>! Qu'on est heureux d'aimer lire<a id="FNanchor_38" href="#Footnote_38" class="fnanchor">[38]</a>! Je -plains ceux qui n'aiment point lire<a id="FNanchor_39" href="#Footnote_39" class="fnanchor">[39]</a>. Enfin, tant que -nous aurons des livres, nous ne nous pendrons pas<a id="FNanchor_40" href="#Footnote_40" class="fnanchor">[40]</a>! -Pour Pauline (sa petite-fille), cette dvoreuse de livres, -j'aime mieux qu'elle en avale de mauvais, que de ne point -aimer lire<a id="FNanchor_41" href="#Footnote_41" class="fnanchor">[41]</a>. Je ne veux rien dire sur les gots de -Pauline pour les romans, crit-elle encore sa fille… -Tout est sain aux sains, comme vous dites… Ce qui est -essentiel, c'est d'avoir l'esprit bien fait<a id="FNanchor_42" href="#Footnote_42" class="fnanchor">[42]</a>.</p> - -<p>C'est peu prs ce que dira plus tard Diderot<a id="FNanchor_43" href="#Footnote_43" class="fnanchor">[43]</a>: Il -n'y a point de bons livres pour un sot; il n'y en a peut-tre -pas un mauvais pour un homme de sens.</p> - -<p>Heureux ceux qui aiment lire! rpte aussi -Fnelon dans son <i>Tlmaque</i><a id="FNanchor_44" href="#Footnote_44" class="fnanchor">[44]</a>.</p> - -<p>L'tude a t pour moi le souverain remde contre -les dgots de la vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une -heure de lecture n'ait dissip, dclare Montesquieu<a id="FNanchor_45" href="#Footnote_45" class="fnanchor">[45]</a>; et -il revient frquemment sur les inapprciables avantages de -la lecture et de l'tude. L'amour de l'tude est presque -en nous la seule passion ternelle; toutes les autres nous -<a id="page_14"></a>quittent, mesure que cette misrable machine qui nous les -donne s'approche de sa ruine… Il faut se faire un bonheur -qui nous suive dans tous les ges: la vie est si courte -que l'on doit compter pour rien une flicit qui ne dure pas -autant que nous<a id="FNanchor_46" href="#Footnote_46" class="fnanchor">[46]</a>. Et, dans ses admirables <i>Penses</i>, il note -avec mlancolie, mais non sans une communicative motion -et sans grandeur: Mes lectures m'ont affaibli les yeux; et -il me semble que ce qu'il me reste encore de lumire n'est -que l'aurore du jour o ils se fermeront pour jamais<a id="FNanchor_47" href="#Footnote_47" class="fnanchor">[47]</a>.</p> - -<p>Le chancelier Daguesseau, lisant un pome grec avec le -savant Boivin, eut un mot charmant pour exprimer le -plaisir qu'il prouvait: Htons-nous! si nous allions -mourir avant d'avoir achev<a id="FNanchor_48" href="#Footnote_48" class="fnanchor">[48]</a>!</p> - -<p>A Vauvenargues, qui a dit qu'on ne peut avoir l'me -grande ou l'esprit un peu pntrant sans quelque passion -pour les Lettres<a id="FNanchor_49" href="#Footnote_49" class="fnanchor">[49]</a>, Voltaire crivait un jour: Puissent -les Belles-Lettres vous consoler! Elles sont, en effet, le -charme de la vie, quand on les cultive pour elles-mmes, -comme elles le mritent; mais quand on s'en sert comme -d'un organe de la renomme, elles se vengent bien de ce -qu'on ne leur a pas offert un culte assez pur<a id="FNanchor_50" href="#Footnote_50" class="fnanchor">[50]</a>.</p> - -<p>Quelque chose qu'il arrive, aimez toujours les Lettres, -crit encore Voltaire<a id="FNanchor_51" href="#Footnote_51" class="fnanchor">[51]</a>. J'ai soixante-dix ans, et j'prouve -que ce sont de bonnes amies; elles sont comme l'argent -comptant, elles ne manquent jamais au besoin.</p> - -<p id="page_15">Sur l'influence et la puissance des livres, Voltaire, dans -sa merveilleuse <i>Correspondance</i>, comme dans son <i>Dictionnaire -philosophique</i> et ailleurs, ne tarit pas. Songez que -tout l'univers connu n'est gouvern que par des livres, -except les nations sauvages. Toute l'Afrique, jusqu' -l'thiopie et la Nigritie, obit au livre de l'Alcoran, aprs -avoir flchi sous le livre de l'vangile. La Chine est rgie -par le livre moral de Confucius, une grande partie de -l'Inde par le livre du Veidam. La Perse fut gouverne -pendant des sicles par les livres d'un des Zoroastres. Si -vous avez un procs, votre bien, votre honneur, votre vie -mme dpend de l'interprtation d'un livre que vous ne lisez -jamais… Qui mne le genre humain dans les pays polics? -ceux qui savent lire et crire. Vous ne connaissez ni Hippocrate, -ni Boerhaave, ni Sydenham; mais vous mettez votre -corps entre les mains de ceux qui les ont lus. Vous abandonnez -votre me ceux qui sont pays pour lire la Bible<a id="FNanchor_52" href="#Footnote_52" class="fnanchor">[52]</a>.</p> - -<p>Plusieurs bons bourgeois, plusieurs grosses ttes, qui -se croient de bonnes ttes, vous disent avec un air d'importance -que les livres ne sont bons rien. Mais, -messieurs les Welches, savez-vous que vous n'tes gouverns -que par des livres? savez-vous que l'ordonnance -civile, le code militaire et l'vangile sont des livres dont -vous dpendez continuellement<a id="FNanchor_53" href="#Footnote_53" class="fnanchor">[53]</a>?</p> - -<p>Il faut vivre avec les vivants.—Cela n'est pas vrai: -il faut vivre avec les morts (c'est--dire avec ses livres), -dclare Chamfort<a id="FNanchor_54" href="#Footnote_54" class="fnanchor">[54]</a>.</p> - -<p id="page_16">Les Lettres sont un secours du ciel, crit Bernardin -de Saint-Pierre<a id="FNanchor_55" href="#Footnote_55" class="fnanchor">[55]</a>. Ce sont des rayons de cette sagesse qui -gouverne l'univers, que l'homme, inspir par un art cleste, -a appris fixer sur la terre. Semblables aux rayons du -soleil, elles clairent, elles rjouissent, elles chauffent: -c'est un feu divin… Les sages qui ont crit avant nous -sont des voyageurs qui nous ont prcds dans les sentiers -de l'infortune, qui nous tendent la main, et nous invitent - nous joindre leur compagnie, lorsque tout nous abandonne. -Un bon livre est un bon ami.</p> - -<p>Celui qui aime un livre, dit de son ct le gomtre -et thologien anglais Isaac Barrow<a id="FNanchor_56" href="#Footnote_56" class="fnanchor">[56]</a>, ne manquera jamais -d'un ami fidle, d'un sage conseiller, d'un joyeux compagnon, -d'un consolateur efficace. Celui qui tudie, qui lit, -qui pense, peut se divertir innocemment et s'amuser -gaiement, quelque temps qu'il fasse, en quelque situation -qu'il se trouve.</p> - -<p>Gray, le chantre du <i>Cimetire de campagne</i>, prtendait -que rester nonchalamment tendu sur un sofa et lire des -romans nouveaux donnait une assez bonne ide des joies -du paradis<a id="FNanchor_57" href="#Footnote_57" class="fnanchor">[57]</a>.</p> - -<p>Goldsmith, l'auteur du <i>Vicaire de Wakefield</i>, affirme, -par la bouche d'un de ses personnages, que la littrature -est un sujet qui lui fait toujours oublier ses misres<a id="FNanchor_58" href="#Footnote_58" class="fnanchor">[58]</a>.</p> - -<p>Et l'historien Gibbon, qui avait puis ds l'enfance, -<a id="page_17"></a>auprs d'une de ses tantes, un irrsistible amour de la -lecture, disait plus tard qu'il n'changerait pas cette -passion pour les trsors de l'Inde<a id="FNanchor_59" href="#Footnote_59" class="fnanchor">[59]</a>.</p> - -<hr /> - - -<p>Au <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, voici, parmi les fervents des livres et -des Lettres, Paul-Louis Courier, qui, tout jeune, crivait -sa mre: Mes livres font ma joie, et presque ma seule -socit. Je ne m'ennuie que quand on me force les quitter, -et je les retrouve toujours avec plaisir. J'aime surtout - relire ceux que j'ai dj lus nombre de fois, et par l j'acquiers -une rudition moins tendue, mais plus solide<a id="FNanchor_60" href="#Footnote_60" class="fnanchor">[60]</a>.</p> - -<p>Joubert s'crie qu'il n'est rien de plus beau qu'un -beau livre<a id="FNanchor_61" href="#Footnote_61" class="fnanchor">[61]</a>. Ce sont les livres, dit-il encore, qui nous -donnent nos plus grands plaisirs, et les hommes qui nous -causent nos plus grandes douleurs<a id="FNanchor_62" href="#Footnote_62" class="fnanchor">[62]</a>.</p> - -<p>Lorsque mon cœur oppress me demande du repos, -dit Joseph de Maistre<a id="FNanchor_63" href="#Footnote_63" class="fnanchor">[63]</a>, la lecture vient mon secours. -Tous mes livres sont l sous ma main; il m'en faut peu, -car je suis depuis longtemps bien convaincu de la parfaite -inutilit d'une foule d'ouvrages qui jouissent d'une grande -rputation<a id="FNanchor_64" href="#Footnote_64" class="fnanchor">[64]</a>.</p> - -<p>Et n'est-elle pas mouvante et belle entre toutes, cette -<a id="page_18"></a>apostrophe de Jules Janin: O mes livres! mes conomies -et mes amours! une fte mon foyer, un repos -l'ombre du vieil arbre, mes compagnons de voyage!… et -puis, quand tout sera fini pour moi, les tmoins de ma vie -et de mon labeur<a id="FNanchor_65" href="#Footnote_65" class="fnanchor">[65]</a>.</p> - -<p>douard Laboulaye a fort bien dcrit aussi les secours -que nous offrent les livres et la lecture: La lecture n'est -pas la science universelle, ce n'est pas non plus la sagesse -universelle; mais un homme qui a pris l'habitude de lire -peut toujours consulter sur chaque question donne une -exprience plus grande que la sienne, et une exprience -dsintresse… Le livre est donc l'exprience du pass. -C'est mieux encore: un livre est quelque chose de vivant, -c'est une me qui revit en quelque sorte, et qui nous -rpond chaque fois que nous voulons l'interroger… O -donc trouver des amis vritables? Dans les livres. L -sont des gens qui ont souffert et qui ont racont ce qu'ils -ont souffert, des amis qui ont vcu souvent plusieurs -sicles avant nous, mais qui nous consolent, parce qu'ils -viennent mler leurs souffrances la ntre<a id="FNanchor_66" href="#Footnote_66" class="fnanchor">[66]</a>…</p> - -<p id="page_19">L'art—c'est--dire l'amour du Beau et du Vrai, -l'tude et le culte des Lettres—est ce qui nous console -le mieux de vivre, disait Thophile Gautier<a id="FNanchor_67" href="#Footnote_67" class="fnanchor">[67]</a>.</p> - -<p>Et notre grand historien littraire Sainte-Beuve: Ne -pas avoir le sentiment des Lettres<a id="FNanchor_68" href="#Footnote_68" class="fnanchor">[68]</a>, cela, chez les anciens, -voulait dire ne pas avoir le sentiment de la vertu, de la -gloire, de la grce, de la beaut, en un mot de tout ce -qu'il y a de vritablement divin sur la terre: que ce soit -l encore notre symbole<a id="FNanchor_69" href="#Footnote_69" class="fnanchor">[69]</a>. Heureux, crit-il encore -dans une de ses plus exquises <i>Causeries du lundi</i><a id="FNanchor_70" href="#Footnote_70" class="fnanchor">[70]</a>, heureux -ceux qui lisent, qui relisent, ceux qui peuvent obir leur -libre inclination dans leurs lectures! Il vient une saison, -dans la vie, o, tous les voyages tant faits, toutes les -expriences acheves, on n'a pas de plus vives jouissances -que d'tudier et d'approfondir les choses qu'on sait, de -savourer ce qu'on sent, comme de voir et de revoir les -gens qu'on aime: pures dlices du cœur et du got dans -la maturit… Le got est fait alors, il est form et dfinitif; -le bon sens chez nous, s'il doit venir, est consomm. -On n'a plus le temps d'essayer ni l'envie de sortir la -dcouverte. On s'en tient ses amis, ceux qu'un long -commerce a prouvs. Vieux vin, vieux livres, vieux amis. -<a id="page_20"></a>On se dit comme Voltaire dans ces vers dlicieux<a id="FNanchor_71" href="#Footnote_71" class="fnanchor">[71]</a>:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Jouissons, crivons, vivons, mon cher Horace!</div> -<div class="verse">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</div> -<div class="verse">J'ai vcu plus que toi: mes vers dureront moins;</div> -<div class="verse">Mais, au bord du tombeau, je mettrai tous mes soins</div> -<div class="verse">A suivre les leons de ta philosophie,</div> -<div class="verse">A mpriser la mort en savourant la vie,</div> -<div class="verse">A lire tes crits pleins de grce et de sens,</div> -<div class="verse">Comme on boit d'un vin vieux qui rajeunit les sens.</div> -</div> - -<p>Enfin, que ce soit Horace ou tout autre, quel que soit -l'auteur qu'on prfre et qui nous rende nos propres penses -en toute richesse et maturit, on va demander alors -quelqu'un de ces bons et antiques esprits un entretien de -tous les instants, une amiti qui ne trompe pas, qui ne -saurait nous manquer, et cette impression habituelle de -srnit et d'amnit qui nous rconcilie, nous en avons -souvent besoin, avec les hommes et avec nous-mme.</p> - -<p>Dans son autobiographie, <i>Ma vocation</i><a id="FNanchor_72" href="#Footnote_72" class="fnanchor">[72]</a>, Ferdinand -Fabre, un romancier dont le talent d'observateur et -d'crivain mritait plus de gloire et de succs, glisse cet -aveu: Les livres m'ont toujours fort troubl; ds mon -enfance… j'ai eu pour les livres je ne sais quel respect -profond, quelle attention mue. Je me suis dit souvent -depuis: C'est dans les livres que l'homme a cach ce -qu'il a de plus noble, de plus haut, de plus vertueux, -de plus vaillant…, et mille fois j'ai bais avec amour -les pages de mes <i>Confessions</i> de saint Augustin ou de mon -<i>Imitation de Jsus-Christ</i>.</p> - -<p>L'historien et critique d'art Charles Blanc fait la remarque -<a id="page_21"></a>suivante<a id="FNanchor_73" href="#Footnote_73" class="fnanchor">[73]</a>: J'ai toujours pens, et j'ai vrifi quelquefois, -que l'on peut se faire une ide juste du caractre -et de l'esprit d'un homme qu'on n'a jamais vu rien qu'en -regardant sa bibliothque. Dis-moi ce que tu lis, et je te -dirai qui tu es<a id="FNanchor_74" href="#Footnote_74" class="fnanchor">[74]</a>. Avant mme d'avoir lu les titres des -ouvrages rangs dans les armoires de ce personnage que -l'on ne connat point et qui vous fait attendre dans -son cabinet, on n'a qu' jeter un coup d'œil sur ses -reliures pour savoir s'il a le sentiment de l'ordre, s'il a du -tact, s'il a du got, s'il est vraiment possd de l'amour -des livres ou s'il n'en a que l'ostentation, s'il est enfin de -ceux qui ont une bibliothque seulement pour la montre, -de ceux qui M. de Paulmy<a id="FNanchor_75" href="#Footnote_75" class="fnanchor">[75]</a> proposait cette inscription -<a id="page_22"></a>mettre sur leurs livres: <i lang="la" xml:lang="la">Multi vocati, pauci lecti</i>, beaucoup -d'appels, peu de <i>lus</i>.</p> - -<p>Quoi de plus dsirable que la passion des vieux -livres? crit Hippolyte Rigault<a id="FNanchor_76" href="#Footnote_76" class="fnanchor">[76]</a>. Non des rares et des coteux: -celle-l, c'est le privilge des riches et des enrichis; -encore n'est-elle souvent qu'une passion factice et toute -de vanit, une manire de donner des millions un air -intellectuel, chez les faux bibliophiles… L'amour des -vieux livres, humbles, mal relis, qu'on achte pour peu -de chose et qu'on revendrait pour rien, voil la vraie -passion, sincre, sans artifice, o n'entrent ni le calcul, -ni l'affectation. C'est un bon sentiment que ce culte de -l'esprit et ce respect touchant pour les monuments les -plus dlabrs de la pense humaine; c'est un bon sentiment -que cette vnration pour ces livres d'autrefois qui -ont connu nos pres, qui ont peut-tre t leurs amis, -leurs confidents. Voil les sentiments qu'veille dans le -cœur l'amour des vieux volumes: aimable passion qui est -plus qu'un plaisir, qui est presque une vertu… On compte -ses prisonniers avec un air vainqueur; on les range un -par un sur de modestes rayons; ils seront aims, choys, -dorlots malgr leur indigence, comme s'ils taient vtus -d'or et de soie.</p> - -<p>Le spirituel chroniqueur et humoriste bibliophile Jules -Richard nous fait cette confession<a id="FNanchor_77" href="#Footnote_77" class="fnanchor">[77]</a>: Aprs avoir profit -de tous les biens de ce monde dans la juste mesure de -mes moyens et de mes forces, je puis, sans hypocrisie, -constater ici que, de toutes les jouissances, celles qui -proviennent de l'amour des livres sont, sinon les plus -vives, tout au moins les plus facilement et les plus longtemps -<a id="page_23"></a>renouvelables. Au jeu, on ne gagne pas toujours; -avec les femmes, la vieillesse arrive avant la satit. Il y -a bien aussi la table! Mais quand on a bu et mang -pendant deux heures, il faut s'arrter. La pche! la -chasse! dira-t-on.—Pour la pche, il faut de la patience -et… du poisson; pour la chasse, il faut des jambes et du -gibier. Pour le livre, il ne faut que le livre.—Et des -yeux, des yeux pas trop fatigus, est-il sant d'ajouter.</p> - -<p>Mais nul n'a parl des livres avec plus de cœur et de -communicatif sentiment, de haute raison et de comptence -qu'un crivain mort il y a quelques annes, peu prs -inconnu, Gustave Mouravit, l'auteur de <i>le Livre et la -Petite Bibliothque d'amateur</i>, <i>Essai de critique, d'histoire -et de philosophie morale sur l'amour des livres</i>.<a id="FNanchor_78" href="#Footnote_78" class="fnanchor">[78]</a> Voici -quelques extraits de cet excellent ouvrage, auquel nous -aurons souvent recours: … Malheur qui n'aime pas -lire, c'est--dire se perfectionner lui-mme, puiser -dans ce merveilleux ocan, form de la fusion de tant de -gnies divers, les lments de sa propre vie, de sa dignit, -de son bonheur<a id="FNanchor_79" href="#Footnote_79" class="fnanchor">[79]</a>. … Ce mot de <i>bibliophilie</i> n'est pas de -cration rcente. Nous l'avons trouv inscrit pour la premire -fois sur le titre d'un intressant petit livre, premire -œuvre bibliographique du savant et judicieux Salden (sous -le pseudonyme de Christianus Liberius Germanus): -<span class="sc">Bibliophilia</span>, <i lang="la" xml:lang="la">sive de scribendis, legendis et stimandis -libris exercitatio parnetica</i> (Utrecht, 1681, in-16). Qu'on -veuille bien accorder quelque attention l'nonc de ce -titre, car il renferme la vritable et complte explication -<a id="page_24"></a>de ce qu'on entendait alors et de ce qu'on doit rellement -entendre par ce mot de bibliophilie. La bibliophilie vraie, -en effet, ne spare pas l'<i>œuvre</i> du <i>livre</i><a id="FNanchor_80" href="#Footnote_80" class="fnanchor">[80]</a>. … Il faut donc -que la connaissance des livres et le culte des Lettres se -donnent la main, qu'ils s'unissent dans un embrassement -qui les honorera, les lvera<a id="FNanchor_81" href="#Footnote_81" class="fnanchor">[81]</a>. … Les livres, les seuls -amis que le temps ne nous enlve pas<a id="FNanchor_82" href="#Footnote_82" class="fnanchor">[82]</a>. … O chers -livres! vous qui avez banni du monde l'ignorance et la -grossiret; vous dont telle est la puissance, telle la -dignit, telle l'influence, que si vous n'tiez point, il -n'y aurait parmi nous ni trace des choses passes, ni la -moindre notion des choses divines et humaines<a id="FNanchor_83" href="#Footnote_83" class="fnanchor">[83]</a>, -ils sont bien antiques, vos titres l'amour et la reconnaissance -des hommes, car la tte de tous les peuples, -il y a un livre, et un livre la tte de toutes les grandes -civilisations<a id="FNanchor_84" href="#Footnote_84" class="fnanchor">[84]</a><a id="FNanchor_85" href="#Footnote_85" class="fnanchor">[85]</a>.</p> - -<p>Et pour clore cette trs sommaire et dj longue revue<a id="FNanchor_86" href="#Footnote_86" class="fnanchor">[86]</a>, -<a id="page_25"></a>nous rappellerons la clbre proraison de l'article de -Silvestre de Sacy sur le <i>Catalogue de la bibliothque de -feu J.-J. de Bure</i>, cette mouvante oraison funbre tant -de fois cite<a id="FNanchor_87" href="#Footnote_87" class="fnanchor">[87]</a>, et qui est comme la Tristesse d'Olympio -du bibliophile; nous ne saurions mieux terminer:</p> - -<p>Encore bien peu de jours, et cette belle bibliothque -de MM. de Bure n'existera donc plus! Ces livres qu'ils -avaient rassembls avec amour vont se partager entre -mille mains trangres et sortir de ce petit cabinet o ils -taient gards avec un soin si tendre! D'autres bibliothques -s'en enrichiront pour tre disperses leur tour. -Triste sort des choses humaines! O mes chers livres! Un -jour viendra aussi o vous serez tals sur une table de -vente, o d'autres vous achteront et vous possderont, -possesseurs moins dignes de vous peut-tre que votre -<a id="page_26"></a>matre actuel! Ils sont bien moi pourtant, ces livres; je -les ai tous choisis un un, rassembls la sueur de mon -front, et je les aime tant! Il me semble que par un si long -et si doux commerce ils sont devenus comme une portion -de mon me! Mais quoi? Rien n'est stable en ce monde, -et c'est notre faute si nous n'avons pas appris de nos livres -eux-mmes mettre au-dessus de tous les biens qui -passent et que le temps va nous emporter, le bien qui ne -passe pas, l'immortelle beaut, la source infinie de toute -science et de toute sagesse<a id="FNanchor_88" href="#Footnote_88" class="fnanchor">[88]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Bien que nous n'ayons pas en vue ici les livres d'art et -de luxe, nous ne mconnaissons pas le trs puissant attrait -et toute l'importance que possde, pour le simple usage -mme, pour la lecture ou l'tude, l'extrieur du livre: un -format commode, ni trop grand, ni trop petit; un caractre -d'impression suffisamment gros, que l'œil peroive -aisment et suive sans fatigue; un papier de bonne qualit, -dont la blancheur ne miroite pas et n'blouisse pas -le regard; enfin une correction de texte irrprochable. -Volontiers nous nous crierons avec Chevillier, un des -anciens historiens de l'imprimerie:</p> - -<p>O dieux et desses! quoi de plus rare et de plus -charmant que la contemplation d'un beau livre imprim -<a id="page_27"></a>en bons caractres, gros et menus, avec une bonne encre -indestructible?… Il n'y a pas de tableau du plus grand -matre qui soit plus agrable aux yeux de l'honnte -homme et du savant parfait<a id="FNanchor_89" href="#Footnote_89" class="fnanchor">[89]</a>.</p> - -<p>Donc, sans crainte de nous commettre avec les bibliomanes -et en nous maintenant strictement dans notre -programme, nous reconnatrons avec Mouravit que la -beaut matrielle d'un volume influe beaucoup sur le -profit intellectuel qu'on en peut tirer. Comme le disait -notre bon Rollin: Une belle dition, qui frappe les -yeux, gagne l'esprit, et, par cet attrait innocent, invite -l'tude. Tous ceux qui aiment les livres comprendront -cela<a id="FNanchor_90" href="#Footnote_90" class="fnanchor">[90]</a>.</p> - -<p>coutez encore cette ingnieuse et concluante comparaison, -o le livre mal imprim et dfectueux est assimil -au lecteur qui hsite, nonne, se reprend et se fourvoie -sans cesse:</p> - -<p>Qu'un lecteur malhabile entreprenne de vous lire une -belle œuvre: si ses hsitations, ses intonations fausses, la -rudesse de son organe, la gaucherie de son interprtation, -brisent constamment vos efforts pour tre attentif, et -moussent en vous, si l'on peut dire, le sentiment de la -lecture, le plaisir que vous vous tiez promis ne deviendra-t-il -pas un supplice? et quel profit rapporterez-vous de ce -labeur? Ainsi en est-il d'un livre o les incorrections, -l'imperfection du tirage, le peu d'lgance ou l'usure des -caractres offensent le regard, lassent la patience et -mettent chaque instant le lecteur en dfiance de l'exactitude -du texte qu'il a sous les yeux. Avec quel plaisir, au -contraire,—plaisir intime et charmant,—l'intelligence -<a id="page_28"></a>se laisse aller suivre ces lgantes petites avenues, si -gracieuses, si bien alignes, o le spectacle qui se droule -le long du chemin apparat mille fois plus attrayant et sympathique; -avec quelle jouissance l'homme srieux dvore -ce volume, o l'exactitude scrupuleuse de la correction, -l'galit parfaite du tirage, le choix intelligent et dlicat -d'un type appropri la nature de l'œuvre, viennent -s'ajouter la beaut des caractres, aux harmonieuses -proportions du format et de la <i>justification</i><a id="FNanchor_91" href="#Footnote_91" class="fnanchor">[91]</a>!</p> - -<p>Ainsi, autant que possible, ne composez votre bibliothque -que de livres remplissant les conditions prcdemment -numres: format pratique, impression convenable, -bon papier, texte correct.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Un autre principe, un axiome plutt, que je tiens -rappeler tout d'abord, c'est celui-ci: on ne lit bien, on -ne savoure convenablement et compltement un livre que -s'il vous appartient, qu' condition d'en tre l'unique et -absolu propritaire.</p> - -<p>J'ajouterai mme volontiers que, pour le bien goter et -le savourer, ce livre, il n'est pas mauvais de l'avoir achet -de ses deniers et pay de sa poche.</p> - -<p>Le bon et regrett Lon de la Brire, historien de -Mme de Svign et commentateur de Montaigne, a mme -prtendu quelque part<a id="FNanchor_92" href="#Footnote_92" class="fnanchor">[92]</a> que les Franais ne lisent jamais -les livres qu'on leur donne, et lisent rarement ceux -qu'ils achtent. Il y a sans doute l un peu d'exagration; -<a id="page_29"></a>mais l'ide, le principe que nous venons d'mettre, -se retrouve dans cette boutade.</p> - -<p>Donc, pas de livres emprunts, pas de volumes de -cabinet de lecture surtout: c'est non seulement la bibliophilie -qui s'y oppose, mais l'hygine: aprs de nombreuses -expriences faites il y a quelques annes par -MM. les docteurs du Cazal et Catrin, ces deux savants -ont nettement dmontr que les livres sont de vritables -vhicules des germes des maladies contagieuses, de la -diphtrie, de la tuberculose, de la fivre typhode notamment<a id="FNanchor_93" href="#Footnote_93" class="fnanchor">[93]</a>.</p> - -<p id="page_30">Que les livres dont vous vous servez soient donc vous. -videmment il ne faudrait pas pousser cette rgle trop -loin, jusqu' refuser, par exemple, comme Larcher, le -traducteur d'Hrodote, de consulter un volume des plus -rares, parce que ce volume ne vous appartient pas<a id="FNanchor_94" href="#Footnote_94" class="fnanchor">[94]</a>; je -parle ici, non des ouvrages de rfrence accidentelle et -momentane, mais de ceux qu'on lit entirement et qui -mritent d'tre relus.</p> - -<p>Et ces livres, vos livres, les prterez-vous? Cette question -du prt des livres est une de celles qui ont le plus -proccup les bibliographes, une de celles qui s'imposent -et qu'il faut tout d'abord trancher.</p> - -<p>On connat la devise ou l'<i>ex-libris</i> du clbre amateur -Jean (Ioannes) Grolier (1479-1565). D'un ct de ses -livres, sur l'un des plats, il faisait graver: <i lang="la" xml:lang="la">Io. Grolierii et -amicorum,</i> et sur l'autre: <i lang="la" xml:lang="la">Portio mea, Domine, sit in terra -viventium</i><a id="FNanchor_95" href="#Footnote_95" class="fnanchor">[95]</a>. Un autre bibliophile de la mme poque, -Thomas Maoli, inscrivait de mme sur ses livres: <i lang="la" xml:lang="la">Tho. -Maoli et amicorum;</i> mais, remarque M. Henri Bouchot<a id="FNanchor_96" href="#Footnote_96" class="fnanchor">[96]</a>, -il corrigeait parfois d'une devise sceptique l'lan de son -amiti: <i lang="la" xml:lang="la">Ingratis servire nephas</i><a id="FNanchor_97" href="#Footnote_97" class="fnanchor">[97]</a>, ce qui pourrait bien -tre le cri d'un propritaire de livres tromp par les -emprunteurs. Rabelais crivait sur le titre de ses livres, -<a id="page_31"></a>comme on le voit encore notre Bibliothque nationale: -<i lang="la" xml:lang="la">Francisci Rabelsi, medici</i>, καὶ τῶν -αὐτοῦ φίλων<a id="FNanchor_98" href="#Footnote_98" class="fnanchor">[98]</a>. -D'autres savants ou amateurs, Bathis, de Bruxelles, Marc -Laurin, de Bruges, ont, le premier en grec, le second en -latin, employ la mme sentence, et proclam que leurs -livres taient eux et leurs amis<a id="FNanchor_99" href="#Footnote_99" class="fnanchor">[99]</a>. On cite encore un -illustre collectionneur et rudit du <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle, Michel Bgon, -qui pratiquait la mme largesse, et qui, comme son -bibliothcaire lui remontrait un jour qu'avec ce systme il -s'exposait perdre beaucoup de livres, lui rpliqua: -J'aime encore mieux perdre mes livres que de paratre -me dfier d'un honnte homme<a id="FNanchor_100" href="#Footnote_100" class="fnanchor">[100]</a>.</p> - -<p>De nos jours, le snateur Victor Schoelcher avait adopt -cet ex-libris, bien autrement libral que celui de Grolier: -Pour tous et pour moi<a id="FNanchor_101" href="#Footnote_101" class="fnanchor">[101]</a>. En vrai et magnanime philanthrope, -il commenait la charit par autrui, par tout le -monde, et se servait le dernier.</p> - -<p>Un collectionneur du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, Randon de Boisset, -dsirant concilier sa jalouse passion de bibliophile et ses -sentiments d'obligeance, s'avisa de se crer deux bibliothques: -l'une pour lui seul, compose d'ditions princeps -<a id="page_32"></a>et d'exemplaires rares; l'autre, de volumes ordinaires ou -de <i>doubles</i>, qu'il prtait volontiers<a id="FNanchor_102" href="#Footnote_102" class="fnanchor">[102]</a>.</p> - -<p>Au lieu de deux bibliothques, le richissime bibliomane -anglais Richard Heber (1773-1833) conseille d'en avoir -trois, composes des mmes livres: l'une pour la parade -et la montre, l'autre pour son usage personnel, la troisime -pour les emprunteurs, pour prter ses amis -ses risques et prils<a id="FNanchor_103" href="#Footnote_103" class="fnanchor">[103]</a>. Mais tout le monde ne possde -pas l'emplacement suffisant ni la fortune ncessaire pour -s'offrir le luxe de trois, voire de deux bibliothques, renfermant -les mmes ouvrages en ditions diffrentes et -diversement habills.</p> - -<p>Constantin, dans son petit manuel de <i>Bibliothconomie</i>, -est d'avis<a id="FNanchor_104" href="#Footnote_104" class="fnanchor">[104]</a> qu'il ne faut blmer ni ceux qui ne prtent pas -leurs livres, ni ceux qui les prtent, et n'accuser ni les -uns d'insouciance, ni les autres d'gosme.</p> - -<p>D'accord avec le clbre vque d'Avranches Huet<a id="FNanchor_105" href="#Footnote_105" class="fnanchor">[105]</a>, -M. Octave Uzanne soutient, au contraire, l'opinion, plus -gnralement adopte, et plus rationnelle aussi et plus -naturelle, il faut bien l'avouer, qu'un vritable bibliophile -ne doit jamais laisser sortir ses livres de chez lui. -Le chapitre qu'il a publi ce sujet<a id="FNanchor_106" href="#Footnote_106" class="fnanchor">[106]</a> est des plus caractristiques -et tout fait convaincant: il mriterait d'tre -intgralement reproduit ici. Nous en donnerons du moins -un extrait qui permettra de l'apprcier.</p> - -<p>Le bibliophile qui prte un volume s'en repent toujours; -ce sont d'abord des craintes vagues, un sentiment -<a id="page_33"></a>curieux d'inquitude, qui l'obsdent, un agacement inconscient -qui le tracasse; il sent qu'il lui manque quelque -chose, et la place bante laisse par l'absent sur les rayons -de sa bibliothque le fait frmir furtivement. Il n'y a rien -que l'on rende moins fidlement que les livres, dit sentencieusement -un moraliste ancien; l'on s'en met en -possession par la mme raison que l'on drobe volontiers -la science des hommes, desquels on ne voudrait -pas drober l'argent. Un livre prt est en effet -moiti perdu; l'emprunteur le plus honnte s'accoutume -sa vue, il en remet de jour en jour la restitution, et arrive, -sans qu'il y songe, se faire tacitement une morale la -Bilboquet: Ce livre pourrait tre moi, il devrait tre - moi, il est moi. Au surplus, on ne se gne gure -avec les livres des autres, on en use sans faon; ce sont -les mains humides, les cendres du cigare, la poudre de -l'critoire, que sais-je! Tout contribue maculer les pages -virginales<a id="FNanchor_107" href="#Footnote_107" class="fnanchor">[107]</a>.</p> - -<p>Comme exemple de l'inqualifiable incurie des emprunteurs -de livres, on rapporte l'aventure survenue Andr -Chnier, aventure bien propre dcourager les bibliophiles -prteurs de leurs trsors.</p> - -<p>Andr Chnier, qui avait une prdilection spciale pour -Malherbe, dont il a d'ailleurs comment les vers, possdait -une bonne dition de ce pote, un petit in-8 publi par -Barbou en 1776, avec la notice et les notes de Meunier de -Querlon. Un jour, un visiteur emprunta ce volume -Chnier, qui ne sut pas le dfendre, n'osa pas refuser, et le -livre ne lui revint que tout tach d'encre et dans le plus -pitoyable tat. Sur une des pages, la page 61, en regard de -<a id="page_34"></a>la plus grosse tache, Chnier crivit alors (1781) ces lignes:</p> - -<p>J'ai prt, il y a quelques mois, ce livre un homme -qui l'avait vu sur ma table, et me l'avait demand instament -(<i>sic</i>). Il vient de me le rendre en me faisant mille -excuses. Je suis certain qu'il ne l'a pas lu. Le seul usage -qu'il en ait fait a t d'y renverser son critoire, peut-tre -pour me montrer que lui aussi il sait commenter et couvrir -les marges d'encre. Que le bon Dieu lui pardone (<i>sic</i>) -et lui te jamais l'envie de me demander des livres<a id="FNanchor_108" href="#Footnote_108" class="fnanchor">[108]</a>!</p> - -<p>C'est le cas de rappeler le mirlitonesque<a id="FNanchor_109" href="#Footnote_109" class="fnanchor">[109]</a> distique -dont Charles Nodier, Guilbert de Pixrcourt, d'autres -encore, se disputent la paternit<a id="FNanchor_110" href="#Footnote_110" class="fnanchor">[110]</a>:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Tel est le triste sort de tout livre prt,</div> -<div class="verse">Souvent il est perdu, toujours il est gt;</div> -</div> - -<p class="noindent">et le fameux sixain de Guillaume Colletet, que, par une -singulire erreur, provenant sans doute et uniquement de -l'assonance, on attribue frquemment Condorcet<a id="FNanchor_111" href="#Footnote_111" class="fnanchor">[111]</a>:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Chres dlices de mon me,</div> -<div class="verse">Gardez-vous bien de me quitter,</div> -<div class="verse">Quoiqu'on vienne vous emprunter!</div> -<div class="verse">Chacun de vous m'est une femme,</div> -<div class="verse">Qui peut se laisser voir sans blme</div> -<div class="verse">Et ne se doit jamais prter.</div> -</div> - -<p>Disons donc, pour rsumer la question, que les non-prteurs -ont pour eux trois bonnes raisons: le manque de -<a id="page_35"></a>soin et le manque de probit des emprunteurs, qui, lorsqu'ils -ne dtriorent pas les volumes, les gardent trs -longtemps, parfois mme tout fait: combien de gens -estiment et ne se gnent mme pas de dclarer tout haut -que garder un livre, prendre un livre, ce n'est pas -voler<a id="FNanchor_112" href="#Footnote_112" class="fnanchor">[112]</a>!</p> - -<p>Le troisime motif, capital et premptoire, pour ne pas -vous sparer de vos livres, c'est que vous en avez sans -cesse besoin, et de tous, sans distinction et sans prvision -possible. Tel mot entendu, telle bribe de conversation, -tel article de journal, un incident ou vnement quelconque -vous oblige consulter tel ou tel volume; et, -remarquez bien cela, c'est toujours le volume absent qui -vous fera dfaut, toujours celui-l que vous voudriez feuilleter. -Ayez-les donc toujours tous sous la main, prts -rpondre votre appel.</p> - -<p>Que le diable emporte les emprunteurs de livres! -Voil, il ne faut pas craindre de le reconnatre, la vraie -devise, non seulement de tout amateur, mais de tout travailleur. -C'est celle dont le peintre du Moustier, au dire de -Tallemant des Raux, avait dcor le bas de ses livres, -<a id="page_36"></a>la plinthe de sa bibliothque<a id="FNanchor_113" href="#Footnote_113" class="fnanchor">[113]</a>. Tout travailleur, tout bon -ouvrier a besoin de la totalit de ses outils et ne se spare -d'aucun. <i lang="la" xml:lang="la">Ite ad vendentes!</i> Allez en acheter! s'criait -Scaliger<a id="FNanchor_114" href="#Footnote_114" class="fnanchor">[114]</a>.</p> - -<p>Acceptez donc, si bon vous semble, dirons-nous avec -Jules Janin<a id="FNanchor_115" href="#Footnote_115" class="fnanchor">[115]</a>, la devise de Grolier et de Maoli, talez-la sur -les plats de vos volumes, cela peut faire trs bel effet et -vous valoir de dlectables louanges, mais, en pratique, -suivez les conseils de Daniel du Moustier et de Scaliger: -N'<i>en</i> prtez pas!</p> - -<div class="chapter"/> - -<h2 class="nobreak" id="page_37">CHAPITRE II<br /> -LE PAPIER</h2> - -<div class="abstract">Importance du papier: lment essentiel du livre.—Tirages part effectus -pour les bibliophiles.—Historique, fabrication et consommation du papier.—Papiers -anciens et papiers modernes;— la forme et la mcanique.—Papier -coll, non coll, demi-coll.—Papier glac, satin.—Papier -couch.—Inconvnients et dangers des papiers trop glacs et des papiers - fond rouge: Mnagez vos yeux!—Papiers de luxe: verg, hollande, -Whatman, vlin, chine, japon, parchemin.—Papiers divers: serpente, -pelure, Joseph, etc.—Carton, bristol.—Mauvaise qualit de la plupart -des papiers modernes.</div> - -<p>Le papier est l'lment essentiel et fondamental du -livre. De mme qu'un homme dou d'une solide constitution, -ayant un bon fond, rsistera mieux qu'un tre -chtif et dbile aux assauts de la maladie et retardera -d'autant l'invitable triomphe de la mort, de mme un -livre imprim sur papier de qualit irrprochable bravera -bien mieux qu'un volume tir sur mauvais papier les injures -du temps et les incessantes menaces de destruction.</p> - -<p>Aussi les bibliophiles ont-ils toujours attach une importance -capitale la qualit du papier des ouvrages destins - leurs collections. Les splendides reliures de Jean Grolier -n'abritaient que des exemplaires de choix, des exemplaires -en papier fin et en grand papier, que les imprimeurs -<a id="page_38"></a>tiraient exprs pour lui<a id="FNanchor_116" href="#Footnote_116" class="fnanchor">[116]</a>. MM. de Thou (notamment -le clbre historien Jacques-Auguste de Thou) -qui ont t si longtemps chez nous la gloire et l'ornement -des belles-lettres, dit Vigneul-Marville<a id="FNanchor_117" href="#Footnote_117" class="fnanchor">[117]</a>, n'avaient -pas seulement la noble passion de remplir leurs bibliothques -d'excellents livres, qu'ils faisaient rechercher par -toute l'Europe; ils taient encore trs curieux que ces -livres fussent parfaitement conditionns. Quand il s'imprimait -en France, et mme dans les pays trangers, -quelque bon livre, ils en faisaient tirer deux ou trois -exemplaires pour eux, sur de beaux et grands papiers -qu'ils faisaient faire exprs, ou achetaient plusieurs exemplaires, -dont ils choisissaient les plus belles feuilles, et en -composaient un volume, le plus parfait qu'il tait possible.</p> - -<p>Jules Janin, le duc d'Aumale et autres bibliophiles d'lite -ont plus d'une fois suivi l'exemple des de Thou<a id="FNanchor_118" href="#Footnote_118" class="fnanchor">[118]</a>.</p> - -<p>La reliure part, c'est de la qualit du papier que -dpend presque toujours le prix de vente d'un ouvrage non -puis, non <i>d'occasion</i>, qui se trouve <i>en librairie</i>, comme -on dit, et figure dans le catalogue d'un diteur. Prenons, -par exemple, la collection Jannet-Picard, porte sur le -<i>Catalogue de la librairie Flammarion</i>, anne 1896<a id="FNanchor_119" href="#Footnote_119" class="fnanchor">[119]</a>, et -qui comprend les œuvres de Molire, de Rabelais, Villon, -Regnier, Marot, etc. Le volume broch, papier ordinaire, -de cette collection, cote 1 franc; le volume broch, -papier verg, 2 francs; papier Whatman, 4 francs; papier -de Chine, 15 francs.</p> - -<p id="page_39">De mme pour la Nouvelle Bibliothque classique, -fonde par l'diteur Jouaust, et annonce dans le mme -catalogue Flammarion<a id="FNanchor_120" href="#Footnote_120" class="fnanchor">[120]</a>: un volume de cette collection sur -papier ordinaire in-16 elzevierien est cot 3 francs; sur -papier de Hollande, 5 francs; sur papier de Chine ou -Whatman, 10 francs; sur grand papier (c'est--dire papier - grandes marges), chine ou Whatman, 30 francs.</p> - -<p>L'dition des œuvres compltes d'Alfred de Musset -(10 vol. format petit in-12) publie par l'diteur Lemerre -est de mme tarife<a id="FNanchor_121" href="#Footnote_121" class="fnanchor">[121]</a>: le volume sur papier vlin, -6 francs; sur hollande, 25 francs; sur chine et sur Whatman, -50 francs; sur japon, 75 francs.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Le papier, qui tire son nom du mot latin <i lang="la" xml:lang="la">papyrus</i>, -roseau trs abondant en gypte, et dont l'corce, aisment -dtache en larges et lgres bandelettes, recevait -l'criture des anciens scribes, est d'origine trs lointaine -et inconnue. C'est ce qui faisait dire au roi Charles IX que -le papier semble nous avoir t transmis par un don spcial -de Dieu<a id="FNanchor_122" href="#Footnote_122" class="fnanchor">[122]</a>. Il a cela de particulier et d'admirable -qu'tant le produit de substances presque sans valeur et -souvent de matires de rebut, le rsultat d'une trituration -de loques et de chiffons, une fois faonn et imprim, -devenu livre ou journal, il acquiert une puissance sans -<a id="page_40"></a>pareille, une sorte de souverainet universelle. Il modifie -nos ides et nos croyances, transforme nos mœurs et nos -lois, renverse ou restaure les tats, dcide de la paix et -de la guerre: il gouverne le monde, pour ainsi dire; et il -s'est tant multipli de nos jours, on en fait une si grande -et si envahissante consommation, que cette particularit -est devenue une caractristique de notre poque, qu'on a -surnomm notre ge l'ge du papier.</p> - -<p>Autrefois le papier ne se fabriquait qu'avec des chiffons -(coton, chanvre, lin); actuellement on en fabrique avec -<i>presque tout</i><a id="FNanchor_123" href="#Footnote_123" class="fnanchor">[123]</a>, avec de la paille, du foin, du son, du crottin de -cheval bien lav<a id="FNanchor_124" href="#Footnote_124" class="fnanchor">[124]</a>, de la mousse, des feuilles d'arbres, -des fougres, de l'ortie, du sparte ou alfa (gramine trs -rpandue en Algrie), mais surtout avec du bois (sapin, -tremble, peuplier et tilleul)<a id="FNanchor_125" href="#Footnote_125" class="fnanchor">[125]</a>. Sans l'encre d'imprimerie -qu'il faudrait d'abord enlever, ce qui augmenterait considrablement -les frais de fabrication, les vieux papiers -(vieux journaux, livres de rebut, etc.) pourraient aussi -servir en confectionner du neuf: cause de cette encre, -le vieux papier ne peut faire que du carton ou des <i>maculatures</i>, -<a id="page_41"></a>papier de pte grossire employ pour envelopper -et emballer<a id="FNanchor_126" href="#Footnote_126" class="fnanchor">[126]</a>.</p> - -<p>C'est la presse, ce sont les journaux, qui, par leur rapide -et considrable extension durant la seconde moiti du -<small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, ont stimul la fabrication du papier et l'ont -amene aux prodigieux rsultats que nous voyons: plus -de 1 500 millions de kilogrammes fabriqus par anne dans -le monde entier; la France, elle seule, en fabrique annuellement -plus de 100 millions de kilogrammes<a id="FNanchor_127" href="#Footnote_127" class="fnanchor">[127]</a>. On a -<a id="page_42"></a>calcul qu'un journal grand tirage absorbe, lui tout -seul, une centaine d'arbres par numro, et que, dans un -demi-sicle, pas plus tard, toutes les forts d'Europe -auront t coupes blanc et imprimes fond<a id="FNanchor_128" href="#Footnote_128" class="fnanchor">[128]</a>.</p> - -<p>Sans entrer dans tous les menus dtails de la fabrication -<a id="page_43"></a>du papier, nous dirons, d'une faon gnrale, que les -papiers faits avec des chiffons valent mieux,—c'est--dire -offrent plus de solidit et de rsistance, reoivent -mieux l'impression, sont plus amoureux de l'encre, et -aussi sont moins susceptibles de s'altrer et de se jaunir,—que -les papiers fabriqus avec du bois.</p> - -<p>Il en rsulte donc, et toujours d'une manire gnrale, -que les livres d'autrefois,—les livres de condition -moyenne, livres ordinaires et bon march: je laisse de -ct, comme je l'ai dit au dbut, les ouvrages de luxe,—valent -mieux, matriellement parlant, que les livres ordinaires -et bon march d'aujourd'hui<a id="FNanchor_129" href="#Footnote_129" class="fnanchor">[129]</a>. Nous aurons nous -souvenir de cette remarque lorsque nous traiterons de -l'achat des livres.</p> - -<p>Jadis les papiers ne se fabriquaient que dans des cuves, -<i> la forme</i>; actuellement, grce la machine papier -continu, invente vers 1798 par un ouvrier d'Essonnes, -Louis Robert<a id="FNanchor_130" href="#Footnote_130" class="fnanchor">[130]</a>, et maintes fois perfectionne depuis, ce -mode de fabrication est l'exception. Voici succinctement -en quoi consistait et consiste encore, sauf quelques modifications -de dtails, la fabrication la forme<a id="FNanchor_131" href="#Footnote_131" class="fnanchor">[131]</a>.</p> - -<p>Aprs avoir lav les chiffons, les avoir triturs et rduits -en pte dans des rservoirs ou cuves, on procde au <i>blanchiment</i> -de cette pte, ce qui s'effectue de diverses faons, -entre autres, en mlangeant la pte un sel de chlore: le -<a id="page_44"></a>chlore a la proprit d'annihiler les couleurs et de rendre -blancs tous les tissus, fils et fibres. Ce sel de chlore est -l'hypochlorite de soude, dit, par abrviation et couramment, -chlorure. On prend ensuite un chssis au fond garni -de menus fils de laiton, de vergettes trs rapproches, -nommes <i>vergeures</i>, et coupes perpendiculairement par -d'autres fils de laiton plus espacs, appels <i>pontuseaux</i>. -Sur ce fond, cette sorte de toile mtallique ou de tamis, -entre les vergeures et les pontuseaux, est entrelac un autre -mince fil de laiton, affectant la forme d'un objet ou les -initiales du fabricant,—une marque de fabrique destine - apparatre au milieu de la feuille de papier: -c'est le <i>filigrane</i>, qu'on appelle aussi la <i>marque d'eau</i>. -Cette marque reprsentait autrefois soit un pot, soit une -cloche, une couronne, un aigle, une grappe de raisin, -l'cu de France, le monogramme de Jsus-Christ, -IHS, etc., et c'est elle qui a donn son nom ces divers -formats de papier: pot, cloche, couronne, grand aigle, -raisin, cu, jsus, etc.</p> - -<p>Le chssis, la <i>forme</i>, ainsi prpare, est plonge dans -la cuve et retire pleine de pte. Une sorte de couvercle, -nomm <i>couverte</i> ou <i>frisquette</i><a id="FNanchor_132" href="#Footnote_132" class="fnanchor">[132]</a>, recouvre la forme, qui n'a -d'ailleurs que trs peu de profondeur, et, en l'empchant -de se charger d'une trop grande quantit de pte, rgle -l'paisseur que l'on veut donner au papier. L'eau de cette -pte s'goutte d'elle-mme presque instantanment, par -les intervalles des vergeures. La frisquette enleve, l'ouvrier, -qui tient la forme avec ses deux mains, par les deux -bouts, la retourne alors prestement, la renverse sur un -<a id="page_45"></a>feutre ou <i>flotre</i><a id="FNanchor_133" href="#Footnote_133" class="fnanchor">[133]</a>, o la couche de pte, c'est--dire la feuille -de papier, vient se dposer. Sur cette premire feuille -il applique un second feutre, sur lequel une seconde -feuille de papier viendra de mme s'tendre en quittant la -forme, et que protgera de mme un troisime feutre, etc.</p> - -<p>Lorsque ces feuilles de feutre et de papier, ainsi intercales -et superposes, ont atteint une certaine hauteur, -sont au nombre de 150 ou 200, on transporte en bloc cette -pile, appele <i>porse</i>, sous une presse hydraulique ou -main, et on les comprime pour en faire compltement sortir -l'eau et hter la dessiccation. On dsintercale ensuite -les feuilles, on met en tas d'un ct les feutres, de l'autre -les feuilles de papier, qu'on replace de nouveau sous la -presse et qu'on comprime encore, puis qu'on porte -l'tendage, qu'on fait scher, jusqu' ce qu'elles soient -absolument solidifies et fermes, maniables sans risques -ni difficults.</p> - -<p>A propos de ces anciens papiers de fil, un crivain anglais -du <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle, Thomas Fuller, a fait cette remarque, sans -doute plus curieuse qu'exacte, que le papier participe du -caractre de la nation qui le fabrique. Ainsi, dit-il, le -papier vnitien est lgant et fin; le papier franais est -lger, dli et mou; le papier hollandais, pais, corpulent, -spongieux<a id="FNanchor_134" href="#Footnote_134" class="fnanchor">[134]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Aujourd'hui que les ptes de bois, devenues les remplaants, -les <i>succdans</i> des chiffons, sont les lments -<a id="page_46"></a>les plus frquemment employs dans la fabrication des -papiers, on fait usage de procds tout diffrents, et -l'on obtient des papiers, non plus de dimensions restreintes -et de formats dtermins d'avance (pot, couronne, -raisin, jsus, etc.), mais des papiers continus, de longues -bandes, qu'on met en rouleaux ou qu'on sectionne -volont.</p> - -<p>Ces ptes de bois se prparent de deux faons, chimiquement -ou mcaniquement<a id="FNanchor_135" href="#Footnote_135" class="fnanchor">[135]</a>.</p> - -<p>Dans le premier cas, le bois, aprs avoir t sci et -hach en menus morceaux, est renferm sous pression -dans des vases clos, et dsagrg, dissous par l'action -d'agents chimiques, principalement du bisulfite de chaux. -La pte ainsi obtenue, dite <i>cellulose au bisulfite</i>, est prfrable - la pte mcanique, produite par l'usure de bches -de bois en contact avec l'eau et au moyen de meules de -granit.</p> - -<p>La pte de bois, verse dans une cuve, s'coule d'elle-mme -et s'tale sur une toile mtallique sans fin (c'est--dire -dont les deux extrmits sont jointes l'une l'autre), -sans cesse agite d'un double mouvement,—mouvement -en avant peu rapide, et mouvement latral de brusque -va-et-vient, de trpidation prcipite,— travers laquelle -l'eau s'goutte, comme tout l'heure travers les vergeures -de la forme. Cette toile passe entre des cylindres -de diamtres varis, qui compriment et affinent progressivement -la pte, puis autour de rouleaux de fonte creux, -dits <i>scheurs</i>, chauffs par la vapeur et envelopps de -<a id="page_47"></a>feutre, qui la dpouillent de toute humidit et compltent -sa transformation en feuille de papier.</p> - -<p>La dure complte de l'opration, de cette transformation -de la pte en feuille de papier maniable et utilisable, -n'exige pas plus de deux trois minutes, suivant la vitesse -de la machine, et le bois ainsi trait permet de fabriquer -des papiers un prix <i>dix fois moindre</i> que celui du papier - la forme<a id="FNanchor_136" href="#Footnote_136" class="fnanchor">[136]</a>.</p> - -<p>A la pte de bois nombre d'ingrdients sont ajouts, -selon la qualit et la sorte de papier qu'on veut obtenir: -glatine, rsine, fcule, alun, kaolin, sulfate de chaux, etc.; -on y ajoute mme des chiffons.</p> - -<p>Le kaolin et le sulfate de chaux ont pour but de donner -plus de poids, plus de <i>charge</i> au papier.</p> - -<p>La glatine, la rsine, la fcule et l'alun servent le <i>coller</i>.</p> - -<p>Le <i>collage</i> s'opre aussi l'aide d'une sorte de savon -rsineux, prpar par la fusion de la rsine avec du carbonate -de soude; l'addition d'un peu d'alun dans la cuve ou -pile prcipite un compos rsineux d'alumine, qui agglutine -les fibres du papier, reconstitue ainsi l'adhrence -primitive et naturelle existant entre les fibres vgtales -avant leur transformation en pte, et permet d'crire sur -ce papier avec de l'encre <i>ordinaire</i><a id="FNanchor_137" href="#Footnote_137" class="fnanchor">[137]</a>.</p> - -<p>Le papier <i>coll</i> est donc celui qui ne boit pas l'encre -ordinaire, et le papier <i>non coll</i>, celui qui boit cette encre: -les papiers <i>buvards</i> et <i>brouillards</i><a id="FNanchor_138" href="#Footnote_138" class="fnanchor">[138]</a>, ainsi que les papiers - filtrer, sont des papiers non colls.</p> - -<p id="page_48">Lorsqu'on veut crire sur du papier non coll, mettre, -par exemple, une ddicace sur le faux titre d'un livre -imprim sur du papier de ce genre, il suffit de dposer -l'endroit o l'inscription doit tre faite un peu de sandaraque, -qu'on tend en frottant avec le doigt: la sandaraque, -qui n'est qu'une varit de rsine, <i>colle</i> l'endroit frott, en -obstrue les pores, et empche l'encre ordinaire d'y pntrer -trop profondment et de s'y taler trop largement.</p> - -<p>Le papier coll prend aussi moins bien, et par la mme -raison, l'encre d'imprimerie, mais il a plus de solidit -et de rsistance que le papier non coll. Il est aussi -moins susceptible de se piquer, de s'altrer dans un air -humide.</p> - -<p>Le papier non coll a ses partisans: aux yeux de certains, -l'impression, plus pntrante, plus onctueuse, y a -meilleur aspect, surtout quand l'ouvrage est accompagn -d'illustrations. Pour essayer de contenter tout le monde, -les fabricants ont adopt un moyen terme et cr le <i>demi-coll</i>.</p> - -<p>Les papiers se lissent, se glacent et se satinent l'aide -de feuilles de carton ou de feuilles mtalliques (acier, zinc -ou cuivre) et de presses et de cylindres appels, selon leur -forme, laminoirs ou calandres<a id="FNanchor_139" href="#Footnote_139" class="fnanchor">[139]</a>.</p> - -<p>Le papier <i>couch</i> est un papier, d'ordinaire trs glac<a id="FNanchor_140" href="#Footnote_140" class="fnanchor">[140]</a>, -<a id="page_49"></a>qui s'obtient en recouvrant une feuille de papier bien coll -d'une couche de colle de peau et de blanc de Meudon -mlangs. On y ajoute aussi du blanc de zinc, du sulfate -de baryte, du talc, du chlorure de magnsium, etc.<a id="FNanchor_141" href="#Footnote_141" class="fnanchor">[141]</a> Le -papier couch est surtout employ pour le tirage des photogravures, -des gravures en couleurs et des publications -ornes de ce genre de vignettes.</p> - -<p>Les papiers couchs ressemblent parfois beaucoup aux -papiers glacs ou satins, et l'on pourrait les confondre. -Pour les distinguer, il suffit de mouiller le doigt et de frotter -lgrement un coin de la feuille examiner: si le doigt -se salit, se couvre d'un petit dpt blanchtre, on a affaire - du papier couch; dans le cas contraire, du papier -simplement glac ou satin.</p> - -<p>Ces papiers pltrs et glacs, d'une blancheur clatante, -si rpandus aujourd'hui, sont des plus pernicieux pour les -yeux. On ne saurait mieux comparer l'effet produit par eux -sur la rtine qu' celui de la rverbration d'une route -poudreuse tout ensoleille ou d'un champ de neige, qu'on -serait astreint regarder. Des mdecins allemands ont, il -y a quelque temps, dirig des attaques trs vives contre -les papiers couchs et, en gnral, contre les papiers trop -glacs et trop blancs.</p> - -<p>Nous n'avons pas besoin de faire remarquer, crit ce -propos la <i>Revue scientifique</i><a id="FNanchor_142" href="#Footnote_142" class="fnanchor">[142]</a>, quelle transformation complte -s'est produite dans les papiers d'impression; on est -bien loin des antiques papiers de chiffon, dots d'une coloration -grise ou bleutre, et d'un grain assez grossier, qui, -pour l'impression comme pour l'criture, exigeaient l'emploi -<a id="page_50"></a>de caractres de dimensions assez grandes<a id="FNanchor_143" href="#Footnote_143" class="fnanchor">[143]</a>. On se -sert maintenant, pour ainsi dire exclusivement, de papiers -faits de fibres vgtales diverses, mais dont la caractristique -est de prsenter une surface extrmement lisse, o -la plume glisse, o l'impression se fait en petits caractres. -Or, qu'on regarde ces papiers perfectionns, et -l'on constatera qu'il se produit souvent leur surface -des reflets intenses…, toute une srie de reflets, d'ombres -et de lumire qui fatiguent considrablement l'œil.</p> - -<p>La constatation n'est que trop facile et que trop exacte, -et il y a l un fait digne au plus haut point d'appeler l'attention -de tous ceux qui lisent, et de les mettre soigneusement -en garde.</p> - -<p>Certains bibliographes ont reproch aux belles ditions -de Firmin Didot d'avoir, par leur blancheur, rendu -myopes nos pres de 1830<a id="FNanchor_144" href="#Footnote_144" class="fnanchor">[144]</a>: que ne dira-t-on pas de -nos papiers, bien plus glacs, bien autrement chatoyants -et blouissants! quels reproches ne mritent-ils pas!</p> - -<p>Afin de remdier ces graves et incontestables dangers, -quelques diteurs ont fait choix, pour leurs impressions, -de papiers lgrement teints, soit en jaune, soit en vert, -soit en bleu. Vers la fin du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, l'diteur Cazin a -frquemment employ le papier azur, et ses charmants -petits in-18, bien qu'imprims en fins caractres, se lisent -sans fatigue.</p> - -<p>La teinte qui semble la meilleure pour les yeux, c'est -la teinte bulle et principalement celle dsigne dans les -toffes sous le nom de teinte mastic<a id="FNanchor_145" href="#Footnote_145" class="fnanchor">[145]</a>. Le papier de cette -<a id="page_51"></a>nuance doit mme tre prfr au papier vert, parce que -l'encre noire apparat rougetre et peu distincte sur le -vert, et, par suite, fatigue la vue<a id="FNanchor_146" href="#Footnote_146" class="fnanchor">[146]</a>.</p> - -<p>Mais que penser des industriels qui, pour se singulariser, -dans l'espoir de provoquer la curiosit, s'avisent de -tirer leurs ouvrages sur papier rose ou rouge vif? Rien de -plus pernicieux pour la vue que les papiers rouges; la -lecture d'une simple demi-page de cette couleur laisse -dans la rtine des tremblements, des papillotages, qui, de -l'aveu unanime des oculistes, peuvent avoir les plus -fcheuses consquences. Il y a quelques annes, un diteur, -dtermin brusquer le succs, entreprit le lancement -d'une collection de mignons petits in-16, imprims -sur papier rose, papier cuisse de nymphe.</p> - -<p>Je sais bien, disait-il avec une aimable dsinvolture, -que je risquerais d'abmer les yeux de mes clients, si ces -braves gens commettaient l'imprudence d'ouvrir mes -volumes, mais ils ne les ouvriront pas! C'est pour la pose -et la montre qu'on achte des livres aujourd'hui… quand -on en achte! On ne lit plus!</p> - -<p>Vous qui tes de ceux qui lisent encore, vous qui -<a id="page_52"></a>achetez des livres pour vous en servir rellement et efficacement, -fuyez, fuyez comme la peste ces papiers aux -couleurs clatantes. Mnagez vos yeux! Ayez-en un soin -extrme! C'est la premire rgle suivre, le premier et -le plus important conseil que j'aie vous donner.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Les papiers se vendent par <i>mains</i>, par <i>rames</i> et par rouleaux -ou <i>bobines</i>.</p> - -<p>La <i>main</i> se compose de 25 feuilles, la <i>rame</i> de 20 mains -ou 500 feuilles.</p> - -<p>Une <i>bobine</i> a de 3 000 6 000 mtres de longueur, et de -0 m. 46 1 m. 35 de largeur; son poids est des plus variables. -La vente par bobines ne concerne que les journaux.</p> - -<p>Nous donnons, dans le tableau ci-contre, la liste des -papiers actuellement le plus en usage, ainsi que leurs -dimensions mtriques<a id="FNanchor_147" href="#Footnote_147" class="fnanchor">[147]</a> et leurs modes d'emploi: quant -leurs poids, ils varient tellement, que mieux vaut ne risquer -aucun chiffre.</p> - -<table summary=""> -<tr> -<th id="page_53">DNOMINATION</th> -<th><span class="small">DIMENSIONS</span> -de la <span class="small">FEUILLE</span> (m)</th> -<th>MODES D'EMPLOI</th> -</tr> -<tr> -<td>Grand aigle</td> -<td>0,75 1,06</td> -<td class="drap">Le <i>grand aigle</i> n'est gure employ que -pour les cartes gographiques, les tableaux -et les registres.</td> -</tr> -<tr> -<td>Colombier</td> -<td>0,63 0,90</td> -<td class="drap" rowspan="2">Le <i>colombier</i> est particulirement propre -aux affiches commerciales et aux tableaux -des compagnies de chemins de fer.</td> -</tr> -<tr> -<td>Soleil ou petit colombier</td> -<td>0,58 0,80</td> -</tr> -<tr> -<td>Grand jsus</td> -<td>0,56 0,76</td> -<td class="drap" rowspan="3">Le <i>jsus</i>, la <i>double couronne</i>, -le <i>cavalier</i> et le <i>carr</i> sont plus spcialement -affects aux <i>labeurs</i> (aux livres, par ex.: -voir le mot <i>labeur</i>, p. <a href="#page_105">105</a>). C'est en -jsus et en raisin que se font gnralement les in-18.</td> -</tr> -<tr> -<td>Jsus</td> -<td>0,55 0,70</td> -</tr> -<tr> -<td>Petit jsus</td> -<td>0,52 0,68</td> -</tr> -<tr> -<td>Raisin</td> -<td>0,50 0,65</td> -<td class="drap">Le <i>raisin</i> sert la fois aux labeurs et -la confection des registres.</td> -</tr> -<tr> -<td>Double couronne</td> -<td>0,47 0,74</td> -<td class="drap" rowspan="3">L'in-16 <i>double couronne</i> remplace avec -avantage l'in-18 jsus; la grandeur du volume est la mme, et l'impression -des 1/4, 1/2 et 3/4 de feuille se fait sans perte de papier.</td> -</tr> -<tr> -<td>Cavalier</td> -<td>0,46 0,62</td> -</tr> -<tr> -<td>Carr</td> -<td>0,45 0,56</td> -</tr> -<tr> -<td>Coquille</td> -<td>0,44 0,56</td> -<td class="drap">La <i>coquille</i>, dont les dimensions taient -autrefois 0,4 0,54, ne diffre plus gure aujourd'hui du -<i>carr</i> qu'en ce qu'elle est glace et souvent quadrille, -et, comme telle, exclusivement consacr aux travaux commerciaux: factures, -lettres, etc., ce qu'en termes de mtier on appelle <i>ouvrages de ville</i>, -<i>bibelots</i> ou <i>bilboquets</i>. (Cf. <span class="sc">E. Boutmy</span>, -<i>Dictionn. de l'argot des typogr.</i>, p. 60.)</td> -</tr> -<tr> -<td>cu</td> -<td>0,40 0,52</td> -<td class="drap" rowspan="5">L'<i>cu</i>, la <i>couronne</i>, -la <i>tellire</i>, le <i>pot</i>, et la <i>cloche</i> servent -l'impression de documents administratifs et commerciaux, -et la confection de cahiers et registres. -L'<i>cu</i> s'emploie aussi pour certains labeurs: livres de distributions -de prix, albums, almanachs, etc. La <i>couronne</i> est galement utilise -pour l'impression des livres: dans ce cas, son format est un peu plus grand -(0,37 0,47) que quand elle est destine aux cahiers et aux registres. La -<i>double tellire</i> sert aussi l'impression des livres; elle donne -naissance au format dit in-16 elzev. (0,113 0,18).</td> -</tr> -<tr> -<td>Couronne</td> -<td>0,36 0,46</td> -</tr> -<tr> -<td>Tellire (le ou la) ou papier ministre</td> -<td>0,33 0,44</td> -</tr> -<tr> -<td>Pot ou papier colier</td> -<td>0,31 0,40</td> -</tr> -<tr> -<td>Cloche</td> -<td>0,29 0,39</td> -</tr> -</table> -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_54">Bien que nous considrions le livre surtout au point de -vue pratique, comme instrument d'tude et outil de travail, -il convient de dire quelques mots des <i>papiers de luxe</i>, -d'en dfinir les principales varits tout au moins.</p> - -<p>On appelle papier <i>verg</i> celui qui laisse apercevoir par -transparence les empreintes des fils mtalliques formant le -fond du moule o il a t fabriqu, comme nous l'avons expliqu -plus haut. Nous rappelons que les empreintes les plus -rapproches sont nommes <i>vergeures</i>, et que les plus espaces, -perpendiculaires aux premires, sont les <i>pontuseaux</i>.</p> - -<p>Il existe du <i>faux verg</i>, c'est--dire du papier verg -fabriqu non la forme, mais la machine. On l'obtient -en faisant passer la pte encore frache entre des cylindres - cannelures imitant vergeures et pontuseaux (c'est--dire -transversales pour les vergeures et circulaires pour les -pontuseaux), et o sont mme au besoin graves des -marques d'eau.</p> - -<p>Le papier <i>de Hollande</i> est, en dpit de son nom, un -papier d'invention et de fabrication absolument franaises. -Ce sont de nos anctres appartenant la religion rforme, -qui, obligs de s'enfuir l'tranger, aprs la rvocation -de l'dit de Nantes, portrent leur industrie et leurs procds -aux Pays-Bas, et, de l, nous expdirent leurs produits. -Lorsqu'il est de bonne qualit, de pur fil, le papier -de Hollande, d'ordinaire verg, est rsistant, ferme, -sonore,—sonnant, comme on dit,—et de trs bel aspect. -De l'avis de certains bibliophiles, il a ou il aurait parfois, -quand il est trop coll sans doute, l'inconvnient de ne pas -trs bien prendre l'encre, et de donner accidentellement -aux impressions une apparence un peu terne et gristre.</p> - -<p id="page_55">Le papier <i>Whatman</i><a id="FNanchor_148" href="#Footnote_148" class="fnanchor">[148]</a> ressemble au papier de Hollande, -mais il est toujours dpourvu de vergeures. Comme le -hollande, il est gren, trs ferme et trs solide. On l'emploie -beaucoup pour le dessin linaire et le lavis<a id="FNanchor_149" href="#Footnote_149" class="fnanchor">[149]</a>.</p> - -<p>Le <i>vlin</i>, ainsi nomm parce qu'il a la transparence et -l'aspect de l'ancien vlin vritable, provenant de la peau -de jeunes veaux, est un papier sans grain, trs uni, lisse et -satin, excellent pour le tirage des vignettes. D'une faon -gnrale, tout papier fabriqu la forme et dpourvu de -grains et de vergeures est qualifi de <i>vlin</i>.</p> - -<p>Le papier <i>de Chine</i> se fabrique avec l'corce du bambou. -Il a une teinte grise ou jauntre, un aspect sale, plus -ou moins prononc. Cela vient de ce que sa fabrication -s'effectue en plein air. Il est, en outre, trs mince, trs -lger et inconsistant. Le papier de Chine… doit sa rputation, -non pas sa propre beaut, mais bien ses affinits -particulires avec l'encre d'impression<a id="FNanchor_150" href="#Footnote_150" class="fnanchor">[150]</a>. Son tissu lisse et -mou tout ensemble est plus apte qu'aucun autre recevoir -un beau tirage… L'impression y vient avec une incomparable -nettet. Les livres imprims en petit texte gagnent -particulirement tre tirs sur chine<a id="FNanchor_151" href="#Footnote_151" class="fnanchor">[151]</a>. Ce papier est -trs sensible l'humidit: aussi est-il bon de le faire -encoller aussitt aprs l'impression. Le papier de Chine -sert non seulement pour certaines ditions de luxe, mais -aussi pour les reports lithographiques. La feuille de Chine, -convenablement encolle au pralable, et portant le texte, -croquis ou dessin transporter, <i>reporter</i> sur la pierre, -<a id="page_56"></a>est applique sur celle-ci, et soumise une forte pression: -un simple mouillage suffit alors pour qu'elle laisse sur la -pierre ce texte ou ce croquis,—le <i>report</i>.</p> - -<p>Le papier <i>du Japon</i> est un superbe papier blanc ou -lgrement teint en jaune, soyeux, satin, nacr, la fois -transparent et pais, qui absorbe l'encre trs facilement et -fait on ne peut mieux ressortir les tons des dessins. Il provient -de l'corce d'arbrisseaux de la flore japonaise, tels -que le <i>midzumatu</i> (<i lang="la" xml:lang="la">Edgeworthia papyrifera</i>), dont les -fibres sont molles, souples, longues et solides; le <i>kozokodzou</i> -(<i lang="la" xml:lang="la">Broussonetia papyrifera</i>), fibres grosses, longues -et solides; le <i>gampi</i> (<i lang="la" xml:lang="la">Wickstrmia canescens</i>), aux filaments -trs dlicats: le papier fourni par ce dernier arbuste -est particulirement fin, souple et lisse<a id="FNanchor_152" href="#Footnote_152" class="fnanchor">[152]</a>.</p> - -<p>On appelle aujourd'hui <i>papier parchemin</i>, <i>parchemin -vgtal</i> ou <i>faux parchemin</i> un papier sans colle, tremp -trs peu de temps dans une solution d'acide sulfurique, -opration qui lui donne une transparence jauntre, rappelant -le vrai parchemin<a id="FNanchor_153" href="#Footnote_153" class="fnanchor">[153]</a>. On utilise frquemment le papier -parchemin comme couverture de volumes.</p> - -<p>Mentionnons encore, en dehors des papiers de luxe:</p> - -<p>Le papier <i>serpente</i>, papier trs mince et sans colle, qui -sert principalement protger les gravures contre le -maculage;</p> - -<p>Le papier <i>pelure d'oignon</i>, ou simplement <i>pelure</i>, qui -est aussi un papier trs mince, trs lger et non coll, et -s'emploie notamment pour les copies de lettres; une certaine -<a id="page_57"></a>espce de papier pelure coll est utilise comme papier - lettre conomique: par sa lgret, elle permet -d'viter les surtaxes postales<a id="FNanchor_154" href="#Footnote_154" class="fnanchor">[154]</a>;</p> - -<p>Le papier <i>joseph</i> (du nom de son inventeur Joseph -Montgolfier), ou papier <i>de soie</i>, qui est blanc, fin, trs -souple et soyeux: on l'emploie, comme le serpente, pour -protger les gravures, et aussi pour envelopper de menus -objets fragiles, des bijoux, etc.;</p> - -<p>Le papier <i>vgtal</i> ou papier <i> calquer</i>, papier trs fin et -transparent, fait de filasse de chanvre ou de lin non blanchie;</p> - -<p>Le papier <i>porcelaine</i>, papier recouvert d'une couche de -blanc opaque mlang de la colle de peau. Ce blanc -tait autrefois du blanc de cruse: pour viter les empoisonnements, -on se sert aujourd'hui de sulfate de -baryte<a id="FNanchor_155" href="#Footnote_155" class="fnanchor">[155]</a>.</p> - -<p>Les papiers <i>bulle</i> sont des papiers teints, en jaune le -plus souvent, et gnralement de qualit infrieure.</p> - -<p>Le <i>carton</i> se fabrique soit par la superposition et la -compression de plusieurs feuilles de papier, soit par la -mme mthode que le papier ordinaire, mais avec une -<a id="page_58"></a>pte moins pure, compose de dchets plus grossiers. La -premire sorte est dite <i>carton de collage</i>, la seconde <i>carton -de moulage</i><a id="FNanchor_156" href="#Footnote_156" class="fnanchor">[156]</a>.</p> - -<p>Le carton anglais, connu sous le nom de <i>bristol</i> ou -<i>bristol anglais</i>, n'est, quelle que soit son paisseur, qu'une -feuille de papier faite la cuve avec les plus belles espces -de chiffons, auxquelles on ajoute une proportion assez -considrable de kaolin<a id="FNanchor_157" href="#Footnote_157" class="fnanchor">[157]</a>.</p> - -<p>Le <i>bristol franais</i>, au contraire, est obtenu par superposition: -c'est un carton de collage de feuilles blanches -lamines avec soin<a id="FNanchor_158" href="#Footnote_158" class="fnanchor">[158]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Tous les papiers (les papiers de fabrication moderne), -selon une juste remarque du <i>Mmorial de la librairie -franaise</i><a id="FNanchor_159" href="#Footnote_159" class="fnanchor">[159]</a>, sont plus ou moins sujets changer de -couleur; cette altration ne consiste pour la plupart qu'en -un brunissement qui affecte d'abord les extrmits du -papier et gagne peu peu l'intrieur; parfois aussi elle est -uniforme. Dans ce dernier cas, le papier lui-mme est -altr, tandis que, dans le premier, il n'y a qu'intervention -d'agents extrieurs, tels qu'une atmosphre ambiante -charge de produits, en combustion, de gaz d'clairage. Les -acides et oxydants produisent l'altration par action directe -sur les fibres du papier, ou, si ce dernier contient de -l'amidon, la combinaison de ces acides avec cet hydrate de -<a id="page_59"></a>carbone amne une rapide dtrioration de couleur. En -un mot, l'altration de la couleur des papiers ordinaires -la cellulose est relative la quantit de rsine qu'ils contiennent, -ou, plus gnralement, la rsine et aux procds -de fixation de cette dernire dans le collage.</p> - -<p>Proccups de se procurer des papiers de teinte moins -variable et de constitution plus durable, les imprimeurs -ont imagin maints procds d'examen et de contrle des -papiers, et voici les conseils que donne ce sujet <i>l'Intermdiaire -des imprimeurs</i><a id="FNanchor_160" href="#Footnote_160" class="fnanchor">[160]</a>:</p> - -<p>Un papier contenant du bois mcanique est fort -reconnaissable simple vue, il suffit de le regarder par -rflexion: on aperoit des fibres plus brillantes que les -autres et non feutres; elles ont une longueur variant de -3 5 millimtres, suivant leur finesse: c'est du bois rp -de tremble. Le sapin est moins brillant et plus difficile -distinguer, et les ractifs sont souvent indispensables pour -en dceler la prsence. Le ractif le plus simple est une -dissolution de 10 grammes de sulfate d'aniline dans -250 grammes d'eau distille. Une goutte de ce liquide sur -la feuille de papier produit une coloration jaune orange -d'autant plus prononce qu'elle contient plus de bois -mcanique ou rp, tremble ou sapin.</p> - -<p>Les papiers contenant du bisulfite ou bois chimique -sont longues fibres qu'il est facile de distinguer la -dchirure lente; ce succdan est solide, mais devient -cassant lorsqu'il n'a pas t blanchi ou bien dbarrass de -l'acide sulfureux provenant de son traitement. Il est -cependant bien infrieur au chiffon et manque de souplesse.</p> - -<p id="page_60">Enfin, comme essai de rsistance, on peut faire la petite -exprience pratique suivante: mettre dans sa poche de -ct diffrents types de papier essayer, les laisser quelques -jours exposs au frottement de l'habit. Alors examinez-les -aux plis. Les bons papiers de chiffon seront intacts, -tandis que les autres succdans seront en lambeaux. -On saura alors de quel ct porter son choix. Quant la -transparence, c'est une grande erreur de croire que c'est -une qualit. Ce fondu ou pais (<i>sic</i>) n'est obtenu qu'au -dtriment de la solidit.</p> - -<p>Dans une publication spciale et particulirement comptente, -la <i>Revue biblio-iconographique</i>, M. Pierre Dauze a -trait rcemment cette question, capitale pour les livres, -du papier d'imprimerie, et il affirme que, tant donns -les papiers employs par les diteurs pour leurs tirages -ordinaires, <i>on ne trouvera plus, dans cinquante ans, que -les vestiges des impressions faites de nos jours</i><a id="FNanchor_161" href="#Footnote_161" class="fnanchor">[161]</a>. Il se -demande mme si les papiers dits de luxe, papiers de fil, -de Chine, du Japon, sur lesquels on tire un certain nombre -d'exemplaires de quelques livres, dureront plus que -les autres. L'ancien papier du Japon, fabriqu la main, -uniquement avec des matires vgtales, ne se fabrique -plus, et les diteurs fabriquent (font fabriquer plutt) -un japon par des mthodes mcaniques o l'lment -minral intervient. Or, ces sortes-l sont susceptibles de -se piquer. Quant au papier de Chine, il se pique aisment -<a id="page_61"></a>et contamine les autres papiers; seulement, il n'est pas -rebelle au lavage comme le papier du Japon. Le seul -papier qui puisse inspirer une scurit absolue, c'est le -papier de fil sur lequel on imprimait ces ditions d'incunables, -qui nous sont parvenues aussi fraches, aussi nettes -que si elles sortaient des mains de l'imprimeur. En sera-t-il -de mme du papier de fil produit de nos jours? M. Pierre -Dauze suspecte fort l'emploi irrflchi de substances chimiques -ou minrales de nature introduire des ferments -de dcomposition prmature, et il signale, dans des -exemplaires tirs sur papier de Hollande, des taches de -rouille qui proviennent videmment de l'emploi du fer -dans lesdits papiers.</p> - -<p>L'auteur ne voit qu'un remde: c'est d'exiger des -diteurs qu'ils n'emploient l'avenir que des papiers <i>analyss</i>; -d'obliger (c'est--dire de rendre obligatoire) l'emploi -des matires premires exclusivement vgtales, et -une fabrication pure de toute substance susceptible de -compromettre ou d'abrger la conservation; de proposer -aux Socits de bibliophiles parisiennes de nommer un ou -plusieurs dlgus qui feront une enqute auprs des -savants professionnels, etc. Cette commission analysera -les papiers de luxe employs couramment et rejettera ceux -qui n'ont pas les qualits requises. Les diteurs, ainsi avertis, -s'empresseront, pour gagner la confiance des bibliophiles, -d'imprimer sur ces papiers favoriss. Les mauvais -papiers dits de luxe ne se fabriqueraient plus faute d'acheteurs, -et feraient place des papiers de bon aloi<a id="FNanchor_162" href="#Footnote_162" class="fnanchor">[162]</a>.</p> - -<p id="page_62">Comme conclusion, on ne lira pas non plus sans intrt -ni profit les renseignements suivants, extraits d'un rapport -de la Socit d'encouragement aux arts et l'industrie de -Londres, sur la question qui nous occupe, les causes de -dtrioration de plus en plus nombreuses des papiers -modernes:</p> - -<p>Les publications imprimes sur papier de dernire -qualit ne servent gure plus de douze treize mois; les -ditions bon march sur papier ordinaire sont compltement -dtriores au bout d'une quarantaine d'annes.</p> - -<p>A quoi cela tient-il? Au blanchiment du papier et ses -procds actifs. Les fabricants de papier abusent des -agents chimiques l'action violente qui brlent le peu de -fibres contenues dans la pte. On pourrait leur adresser -les mmes reproches qu' nos blanchisseurs, qui brlent -notre linge pour le blanchir plus vite. Il faudrait blanchir le -papier comme le linge, avec lenteur, modration, prudence.</p> - -<p>Outre cet inconvnient, un autre, non moindre, rside -dans les dtriorations obtenues par la dsagrgation et -l'altration des couleurs. La dsagrgation rsulte des -altrations produites dans les fibres du papier sous l'effet -d'actions chimiques ultrieures. La pte de bois, de plus -en plus employe comme matire premire, est obtenue -chimiquement; elle se dvore elle-mme dans les ractions -multiples, mais d'un effet sr et rapide.</p> - -<p>Quant l'altration des couleurs, caractrise gnralement -par le brunissement, elle est la rsultante de -l'action de l'air ambiant: les livres exposs souvent la -lumire du gaz brunissent rapidement. Mais ce qui surtout -dtriore la couleur du papier, c'est le collage la rsine -o cette dernire domine; alors que normalement cette -colle ne devrait contenir que 2 pour 100 de rsine, cette -<a id="page_63"></a>proportion est presque dcuple; or, plus il y a de rsine, -plus vite brunit le papier.</p> - -<p>Les fabricants ajoutent aussi beaucoup de <i>charge</i> dans -le papier: on appelle ainsi les substances minrales, la -tte desquelles on peut placer le kaolin. Quand le papier -contient plus de 10 pour 100 de charge, les fibres ont de -la peine retenir cette matire inerte; pour obtenir cette -force, on augmente le collage, mais on n'arrive ainsi qu' -produire une rsistance factice. Ds que le papier est -sch et qu'il a t un peu manipul, il perd vite la -cohsion qu'il semblait possder<a id="FNanchor_163" href="#Footnote_163" class="fnanchor">[163]</a>.</p> - -<div class="chapter"></div> - -<h2 class="nobreak" id="page_65">CHAPITRE III<br /> -LE FORMAT</h2> - -<div class="abstract">Ce qu'on entend par <i>format</i>.—Ce que signifient les mots <i>tome</i>, <i>volume</i>, -<i>exemplaire</i>, <i>tirage</i>, <i>dition</i>, <i>dition princeps</i>, <i>incunables</i>, etc.—Il serait -prfrable de dsigner les formats par leurs dimensions mtriques, et non -plus par les termes archaques: jsus, raisin, cu, etc., et in-octavo ou -in-huit, in-douze, in-seize, etc.—Confusion des formats.—Dimensions -mtriques des principaux formats des livres.—Imposition.—<i>Signatures</i> et -<i>rclames</i>.—Tableau des signatures.—Formats de classements adopts par -les bibliothques universitaires: grand, moyen, petit;—par la Bibliothque -nationale.—Formats des premiers livres.—Formats les plus apprcis -par les lecteurs.—Le plus commode et le meilleur des formats.—Concordance -des formats avec les matires traites dans les livres.</div> - -<p>Nous venons, en parlant du papier, de traiter du fond -et de la base du livre: nous allons nous occuper prsent -de son format; nous examinerons ensuite l'impression.</p> - -<p>On appelle <i>format</i> d'un livre la dimension de ce livre, -dimension dtermine par le nombre de pages que -renferme chaque feuille<a id="FNanchor_164" href="#Footnote_164" class="fnanchor">[164]</a>. On comprend, en effet, que -plus la feuille renfermera de pages (c'est--dire plus elle -sera plie sur elle-mme), plus ces pages seront restreintes -en hauteur et en largeur, plus par consquent le volume -sera petit; et inversement, moins la feuille renfermera de -<a id="page_66"></a>pages (c'est--dire moins elle aura t plie), plus sera -tendue la surface de chacune de ces pages, plus grand -par suite sera le volume. Quant l'paisseur, c'est--dire -au nombre de feuilles que le volume contient, il n'en est -pas question, elle n'entre pas en ligne de compte dans la -dtermination du format: celui-ci ne dpend encore une -fois que de la superficie et n'indique que la hauteur et la -largeur du volume.</p> - -<p>On confond souvent les expressions <i>tome</i> et <i>volume</i>. Le -<i>tome</i> (τόμος, section) est une partie d'un ouvrage, une -division, plus ou moins rationnelle, faite par l'auteur lui-mme, -division analogue celle de l'ouvrage en livres, -sections, chapitres, etc. Le <i>volume</i> (du latin <i lang="la" xml:lang="la">volumen</i>) -indique une division matrielle dpendant uniquement de -la reliure ou du brochage. Le plus souvent la division par -volumes concorde avec la division par tomes; cependant, -il n'est pas rare de trouver deux tomes relis en un -volume; il est trs rare, au contraire, qu'il faille plusieurs -volumes pour contenir un seul tome. On peut donc dire, -d'une faon gnrale, qu'un volume peut renfermer plusieurs -tomes, mais qu'un tome ne fait presque jamais -plusieurs volumes. Enfin un volume peut former lui -seul un ouvrage indpendant et complet; un tome, jamais, -en ralit; il fait toujours partie d'un ouvrage: il n'y a -tome que s'il y a division, selon l'expression de Littr<a id="FNanchor_165" href="#Footnote_165" class="fnanchor">[165]</a>.</p> - -<p>Un volume reli ou broch de peu d'paisseur est -une <i>plaquette</i> (Littr), et un petit ouvrage de peu de -feuilles et qui n'est que broch est une <i>brochure</i> (id.). -<i>Pice</i> est synonyme de brochure<a id="FNanchor_166" href="#Footnote_166" class="fnanchor">[166]</a>. Mais o finissent la -<a id="page_67"></a>brochure et la plaquette, et o commence le volume? Il -n'y a aucune rgle prcise cet gard. A la Bibliothque -nationale on considre comme <i>pices</i> toutes les impressions -qui ont moins de 49 pages<a id="FNanchor_167" href="#Footnote_167" class="fnanchor">[167]</a>. M. Albert Maire dit -qu'une <i>brochure</i> est un ouvrage qui n'atteint pas -100 pages; au-dessous et jusqu' 50 pages, elle peut se -nommer une <i>plaquette</i><a id="FNanchor_168" href="#Footnote_168" class="fnanchor">[168]</a>. D'autres appellent plaquette -tout in-8 ou in-12 ne dpassant pas 100 pages.</p> - -<p>Quant au mot <i>exemplaire</i>, il dsigne un ouvrage -complet, abstraction faite du nombre de pages aussi bien -que du nombre de volumes et de tomes qu'il comporte; il -s'applique l'unit de tirage d'un ouvrage, d'une -gravure, etc. Une bibliothque, par exemple, possde trois -exemplaires du <i>Thtre</i> de Racine: l'un en un volume, -l'autre en deux volumes, le troisime exemplaire en quatre -volumes. Un diteur fait tirer tel roman 2 000 exemplaires; -un libraire expdie 6 000 exemplaires de son -catalogue; etc.</p> - -<p>On confond galement volontiers les mots <i>tirage</i> et -<i>dition</i>, dans le cas o ils signifient tous les deux le -rsultat de l'action d'imprimer, de tirer un volume. Il y a -cependant une diffrence entre eux. Les tirages, effectus -successivement, n'impliquent aucune ide de corrections -ni de modifications quelconques du texte; un exemplaire -du premier tirage d'un volume est identique un exemplaire -du deuxime, du troisime, du dixime tirage de ce -mme volume. Ces tirages ont tous t faits, intervalles -de temps plus ou moins loigns, sur les mmes clichs<a id="FNanchor_169" href="#Footnote_169" class="fnanchor">[169]</a>, -et ils ne se diffrencient que par l'usure de ces clichs: un -<a id="page_68"></a>exemplaire du dixime tirage aura ncessairement ses -caractres typographiques moins nets qu'un exemplaire -du premier tirage, surtout si chacun de ces tirages -comprend un grand nombre d'exemplaires.</p> - -<p>Le mot <i>dition</i> laisse entendre, au contraire, que -l'ouvrage a t revu, remani, recompos typographiquement. -Une page quelconque, la page 20, par exemple, de -la premire dition d'un ouvrage peut ne pas tre la -mme que la page correspondante de la neuvime ou -de la dixime dition de cet ouvrage; tandis que, comme -nous venons de le dire, la page 20 d'un exemplaire du -premier tirage est textuellement identique la page 20 -d'un exemplaire du neuvime ou du dixime tirage.</p> - -<p>Dterminer, mme approximativement, d'aprs le numro -de l'dition ou du tirage, le nombre d'exemplaires -d'un livre tirs et mis en vente est chose impossible. L non -plus il n'y a aucune rgle. Une dition peut aussi bien se -composer de 200 exemplaires que de 2 000, de 10 000, etc. -Plusieurs des romans de M. mile Zola et de M. Alphonse -Daudet, par exemple, se sont tirs du premier coup, pour -la mise en vente, ce qu'on nomme le <i>dpart</i>, plus de -100 000 exemplaires. C'est afin d'introduire un peu -d'ordre et de clart dans ce genre d'oprations que certains -diteurs, au lieu d'inscrire sur la couverture et le titre des -volumes le chiffre de l'dition: deuxime dition, troisime -dition, quatrime dition…, ce qui ne dit rien du -tout, les numrotent par mille: deuxime mille, troisime -mille, quatrime mille…</p> - -<p>En gnral cependant, on peut dire que les ouvrages -dont la vente ne parat pas assure ou semble devoir tre -trs restreinte,—un recueil de posies sign d'un nom -inconnu, je suppose,—ne sont pas actuellement tirs -<a id="page_69"></a>plus de 500 exemplaires. Un roman, sign d'un dbutant, -se tirera 1 000 ou 1 500 exemplaires; si ce roman -s'adresse la jeunesse et peut se vendre comme livre -d'trennes ou de prix, le premier tirage pourra monter -jusqu' 5 000 exemplaires, voire davantage. C'est galement - ce chiffre, 5 000 exemplaires, que se tirent d'ordinaire -les ouvrages classiques dont la vente parat certaine<a id="FNanchor_170" href="#Footnote_170" class="fnanchor">[170]</a>.</p> - -<p>Les premiers livres imprims, les <i>incunables</i><a id="FNanchor_171" href="#Footnote_171" class="fnanchor">[171]</a>, avaient -<a id="page_70"></a>des tirages relativement minimes, qui ne dpassaient -gure 300 exemplaires.</p> - -<p>On appelle <i>dition princeps</i> la premire dition d'un -ouvrage, spcialement d'un ouvrage ancien: pour les -auteurs modernes, on se sert du terme <i>dition originale</i>.</p> - -<p>Une dition est dite <i>dfinitive</i> ou <i lang="la" xml:lang="la">ne varietur</i> quand le -<a id="page_71"></a>texte en a t revu par l'auteur ou par ses ayants droit, -et dclar par eux dsormais arrt et invariable.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Ces dfinitions termines, revenons au format.</p> - -<p>De ce que nous avons dit de la fabrication actuelle du -<a id="page_72"></a>papier, fabrication mcanique sur la toile sans fin, et non plus -uniquement la forme, il rsulte que les papiers d'aujourd'hui -n'ont plus de dimensions rgulirement et fixement dlimites. -Il convient d'observer aussi tout d'abord que ces -expressions: in-octavo, in-douze, in-seize, in-dix-huit, etc., -s'appliquant exclusivement au mode de <i>pliage</i> de la feuille -(in-octavo signifie que la feuille a t plie de faon former -8 feuillets<a id="FNanchor_172" href="#Footnote_172" class="fnanchor">[172]</a> ou 16 pages; in-douze, de faon former 12 feuillets -ou 24 pages; in-seize, de faon former 16 feuillets ou -<a id="page_73"></a>32 pages; etc.), sans indiquer les dimensions premires de -cette feuille, ne signifient pour ainsi dire rien. Elles n'ont -et ne peuvent avoir un sens prcis qu' condition d'tre -suivies de la dsignation catgorique du papier, du nom du -format des feuilles: in-octavo <i>jsus</i>, in-douze <i>raisin</i>, in-seize -<i>cavalier</i>, etc., nom qu'on omet cependant trs souvent -dans le langage usuel.</p> - -<p>Il est remarquer, en outre, qu'autrefois, dans le -papier fabriqu la forme, la position des vergeures, des -pontuseaux et de la marque d'eau<a id="FNanchor_173" href="#Footnote_173" class="fnanchor">[173]</a> aprs le pliage de la -feuille, pouvait aider facilement la dtermination du -format du volume. Selon le nombre de fois que la feuille -tait plie sur elle-mme, la marque d'eau se trouvait ou -au milieu du feuillet, ou au fond, ou au sommet, etc.; les -vergeures et les pontuseaux taient horizontaux ou perpendiculaires.</p> - -<p>Voici la liste des formats les plus usits, avec leur -nombre de feuillets et de pages et la position de leurs -pontuseaux; celle de leurs vergeures est naturellement -toujours en sens inverse de celle-ci, puisque vergeures et -pontuseaux se coupent angles droits:</p> - -<p>L'<i lang="la" xml:lang="la">in-plano</i>, appel aussi format <i>atlas</i> ou <i>atlantique</i>, c'est -la feuille non plie, en <i>feuillet</i>, comprenant par consquent -deux pages, recto et verso: ici la position des pontuseaux -dpend du sens dans lequel on regarde la feuille;</p> - -<p>L'<i lang="la" xml:lang="la">in-folio</i> a la feuille plie en 2 et contient 4 pages: ses -pontuseaux sont perpendiculaires;</p> - -<p>L'<i lang="la" xml:lang="la">in-quarto</i> ou <i>in-quatre</i> (in-4)<a id="FNanchor_174" href="#Footnote_174" class="fnanchor">[174]</a> a la feuille plie en 4 -<a id="page_74"></a>et contient 8 pages: ses pontuseaux sont horizontaux;</p> - -<p>L'<i lang="la" xml:lang="la">in-octavo</i> ou <i>in-huit</i> (in-8) a la feuille plie en 8 et -contient 16 pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires;</p> - -<p>L'<i>in-douze</i> (in-12) a la feuille plie en 12 et contient -24 pages: ses pontuseaux sont horizontaux;</p> - -<p>L'<i>in-seize</i> (in-16) a la feuille plie en 16 et contient -32 pages: ses pontuseaux sont horizontaux;</p> - -<p>L'<i>in-dix-huit</i> (in-18) a la feuille plie en 18 et contient -36 pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires;</p> - -<p>L'<i>in-vingt-quatre</i> (in-24) a la feuille plie en 24 et -contient 48 pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires -ou horizontaux<a id="FNanchor_175" href="#Footnote_175" class="fnanchor">[175]</a>;</p> - -<p>L'<i>in-trente-deux</i> (in-32) a la feuille plie en 32 et -contient 64 pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires;</p> - -<p>Etc., etc.</p> - -<p>Mais, pour savoir la dimension d'une quelconque de ces -pages, d'une page in-8, par exemple, il est ncessaire de -connatre d'abord, comme nous le disions tout l'heure, -la dimension de la feuille qui a t plie et a fourni les -16 pages de cet in-8. Il est vident que plus cette feuille -sera grande, plus ces pages le seront.</p> - -<p>C'est prcisment ce que l'pithte <i>jsus</i>, <i>raisin</i>, <i>cavalier</i>, -etc., nous apprend. Ainsi le papier jsus ayant -<a id="page_75"></a>0 m. 55 de haut sur 0 m. 70 de long, nous pouvons, grce - ces chiffres, parvenir nous faire une ide exacte de -l'in-8 jsus et en calculer la dimension.</p> - -<p>Mais, dans le papier mcanique, fabriqu en bandes, -<i>continu</i>, puis sectionn volont, ces termes provenant -des anciens papiers la forme: jsus, raisin, cavalier, -colombier, etc., n'ont plus de raison d'tre, plus de sens: -il n'y a plus de forme d'abord; il n'y a plus de monogramme -du Christ, plus de grappe de raisin, plus de -cavalier, de colombe, etc., en filigrane dans la pte du -papier; rien n'en fait plus reconnatre premire vue -l'espce et les dimensions<a id="FNanchor_176" href="#Footnote_176" class="fnanchor">[176]</a>. Il serait donc bien plus -logique, plus clair et plus simple de dsigner prsentement -les formats par leurs dimensions relles, exprimes -en centimtres ou millimtres<a id="FNanchor_177" href="#Footnote_177" class="fnanchor">[177]</a>; au lieu d'in-8 jsus, de -dire 0 m. 175 sur 0 m. 275, ou par abrviation, 175 275; -au lieu d'in-18 jsus, 0 m. 117 sur 0 m. 183 (117 183).</p> - -<p>D'autant plus qu'avec le systme btard actuellement -<a id="page_76"></a>en usage, on arrive des rsultats singuliers: un volume -de format in-4, par exemple, se trouve tre plus petit -qu'un volume de format in-8, un in-8 plus petit qu'un -in-12, etc. (in-4 cu = 0,20 0,26; in-8 colombier -= 0,225 0,315; in-8 cu = 0,13 0,20; in-12 jsus -= 0,138 0,233; etc.).</p> - -<p>Convenons donc d'attribuer, dans la suite de cette tude -et pour la clart de notre texte, une signification nette et -prcise aux termes que nous emploierons, des dimensions -certaines et invariables aux formats que nous mentionnerons.</p> - -<p>L'in-4 sera pour nous de l'in-4 <i>cavalier</i> et aura pour -dimension 0,23 0,31;</p> - -<p>L'in-8, de l'in-8 <i>cavalier</i> = 0,155 0,23;</p> - -<p>L'in-18, de l'in-18 <i>jsus</i> = 0,117 0,183. Comme le -fait observer M. mile Bosquet<a id="FNanchor_178" href="#Footnote_178" class="fnanchor">[178]</a>, cet in-18 est synonyme -d'in-16 Hachette et d'in-12 Charpentier.</p> - -<p>Enfin l'in-32 sera de l'in-32 <i>jsus</i> = 0,088 0,138.</p> - -<p>Voici d'ailleurs, pour faciliter toute recherche et prvenir -toute ventualit, le tableau des principaux formats des -principales sortes de papier employes en librairie, avec -leurs dimensions exprimes en mesures mtriques<a id="FNanchor_179" href="#Footnote_179" class="fnanchor">[179]</a>:</p> - -<table summary=""> -<tr> -<th rowspan="2" id="page_77">FORMATS</th> -<th><b>Colombier</b></th> -<th><b>Grand jsus</b></th> -<th><b>Jsus</b></th> -<th><b>Raisin</b></th> -</tr> -<tr> -<td><span class="box">0,63 </span>0,90</td> -<td><span class="box">0,56 </span>0,76</td> -<td><span class="box">0,55 </span>0,70</td> -<td><span class="box">0,50 </span>0,65</td> -</tr> -<tr> -<td>In-folio</td> -<td><span class="box">0,45 </span>0,63</td> <td><span class="box">0,38 </span>0,56</td> <td><span class="box">0,35 </span>0,55</td> <td><span class="box">0,325</span>0,50</td> -</tr> -<tr> -<td>In-quarto</td> -<td><span class="box">0,315</span>0,45</td> <td><span class="box">0,28 </span>0,38</td> <td><span class="box">0,275</span>0,35</td> <td><span class="box">0,25 </span>0,325</td> -</tr> -<tr> -<td>In-octavo</td> -<td><span class="box">0,225</span>0,315</td> <td><span class="box">0,19 </span>0,28</td> <td><span class="box">0,175</span>0,275</td> <td><span class="box">0,162</span>0,25</td> -</tr> -<tr> -<td>In-douze</td> -<td><span class="box">0,158</span>0,30</td> <td><span class="box">0,14 </span>0,253</td> <td><span class="box">0,138</span>0,233</td> <td><span class="box">0,125</span>0,217</td> -</tr> -<tr> -<td>In-seize</td> -<td><span class="box">0,158</span>0,225</td> <td><span class="box">0,14 </span>0,19</td> <td><span class="box">0,138</span>0,175</td> <td><span class="box">0,125</span>0,162</td> -</tr> -<tr> -<td>In-dix-huit</td> -<td><span class="box">0,15 </span>0,21</td> <td><span class="box">0,127</span>0,187</td> <td><span class="box">0,117</span>0,183</td> <td><span class="box">0,108</span>0,166</td> -</tr> -<tr> -<td>In-vingt-quatre</td> -<td><span class="box">0,105</span>0,225</td> <td><span class="box">0,093</span>0,19</td> <td><span class="box">0,092</span>0,175</td> <td><span class="box">0,083</span>0,162</td> -</tr> -<tr> -<td>In-trente-deux</td> -<td><span class="box">0,113</span>0,158</td> <td><span class="box">0,095</span>0,14</td> <td><span class="box">0,088</span>0,138</td> <td><span class="box">0,081</span>0,125</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="5"> </td> -</tr> -<tr> -<th rowspan="2">FORMATS</th> -<th><b>Cavalier</b></th> -<th><b>Carr</b></th> -<th><b>cu</b></th> -<th><b>Couronne</b></th> -</tr> -<tr> -<td><span class="box">0,46 </span>0,62</td> -<td><span class="box">0,45 </span>0,56</td> -<td><span class="box">0,40 </span>0,52</td> -<td><span class="box">0,37 </span>0,47</td> -</tr> -<tr> -<td>In-folio</td> -<td><span class="box">0,31 </span>0,46</td> <td><span class="box">0,28 </span>0,45</td> <td><span class="box">0,26 </span>0,40</td> <td><span class="box">0,235</span>0,37</td> -</tr> -<tr> -<td>In-quarto</td> -<td><span class="box">0,23 </span>0,31</td> <td><span class="box">0,225</span>0,28</td> <td><span class="box">0,20 </span>0,26</td> <td><span class="box">0,185</span>0,235</td> -</tr> -<tr> -<td>In-octavo</td> -<td><span class="box">0,155</span>0,23</td> <td><span class="box">0,14 </span>0,225</td> <td><span class="box">0,13 </span>0,20</td> <td><span class="box">0,118</span>0,185</td> -</tr> -<tr> -<td>In-douze</td> -<td><span class="box">0,115</span>0,207</td> <td><span class="box">0,113</span>0,187</td> <td><span class="box">0,10 </span>0,173</td> <td><span class="box">0,09 </span>0,157</td> -</tr> -<tr> -<td>In-seize</td> -<td><span class="box">0,115</span>0,155</td> <td><span class="box">0,113</span>0,14</td> <td><span class="box">0,10 </span>0,13</td> <td><span class="box">0,09 </span>0,118</td> -</tr> -<tr> -<td>In-dix-huit</td> -<td><span class="box">0,103</span>0,153</td> <td><span class="box">0,09 </span>0,15</td> <td><span class="box">0,066</span>0,133</td> <td><span class="box">0,078</span>0,123</td> -</tr> -<tr> -<td>In-vingt-quatre</td> -<td><span class="box">0,077</span>0,155</td> <td><span class="box">0,075</span>0,14</td> <td><span class="box">0,067</span>0,13</td> <td><span class="box">0,062</span>0,118</td> -</tr> -<tr> -<td>In-trente-deux</td> -<td><span class="box">0,078</span>0,115</td> <td><span class="box">0,07</span>0,113</td> <td><span class="box">0,065</span>0,10</td> <td><span class="box">0,059</span>0,09</td> -</tr> -</table> -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_78">Chaque premire page d'une feuille porte, dans sa partie -infrieure de droite, sous la dernire ligne ou <i>ligne de -queue</i>, un chiffre, dit <i>signature</i>, qui indique le numro de -cette feuille. La ligne o se trouve ce chiffre se nomme -<i>ligne de pied</i>, par opposition la <i>ligne de tte</i>, qui est la -ligne du sommet de la page, au-dessus mme de la premire -ligne de texte, et o se trouve le numro de cette -page, le <i>folio</i>. La ligne de tte et la ligne de queue, -<a id="page_79"></a>blanches dans presque toute leur longueur, sont formes -chacune par une pice de fonte, appele <i>garniture</i> ou <i>lingot</i>, -de 12 points d'paisseur. D'autres pices de fonte, -les <i>cadrats</i>, servent, dans la composition typographique, - terminer les lignes de texte incompltes et isoler les -mots disposs en titre; d'autres encore, plus petites et -de forme cubique, les <i>cadratins</i>, forment les blancs qui -prcdent les alinas. Ajoutons que, pour sparer les mots -entre eux et les lignes entre elles, on se sert de petites -lames de mtal moins hautes que les lettres et portant le -nom d'<i>espace</i> (<i>une</i> espace).</p> - -<p>Au lieu de chiffres, on employait autrefois comme -signatures les lettres de l'alphabet: A, B, C, D…, et l'on -mettait, en outre, au-dessous de la dernire ligne de -chaque feuille, droite, le premier mot de la feuille suivante, -toujours afin de faciliter le classement des feuilles, -l'<i>assemblage</i>. Ce premier mot, ainsi plac en vedette au -bas de la dernire page, s'appelait la <i>rclame</i>. On a fini -par la supprimer, considrant qu'elle faisait double emploi -avec la signature.</p> - -<p>La signature permet, ou plutt devrait permettre, de -dterminer facilement le format d'un livre.</p> - -<p>Puisque nous savons, par exemple, que l'in-4 a sa -feuille plie de faon donner 8 pages, il est clair que la -deuxime feuille commencera la page 9 (8 + 1) et que -c'est au bas de cette page 9 que figurera la signature 2. -Le chiffre 3 se trouvera de mme au bas de la page 17 -(8 + 8 + 1); le 4, au bas de la page 25 (8 + 8 + 8 -+ 1); etc.</p> - -<p>De mme, l'in-8 comprenant 16 pages, la signature 2 -se trouvera au bas de la page 17 (16 + 1); la signature 3, -au bas de la page 33 (16 + 16 + 1); le 4, page 49; etc.</p> - -<p id="page_80">Mais les feuilles destines fournir beaucoup de pages, - fournir, pour prciser, des formats plus petits que l'in-8, -ne se plieraient pas aisment en un aussi grand nombre -de fois, surtout si le papier tait un peu fort, on le -comprend de reste; elles renfleraient, gondoleraient, -auraient trop gros dos, et se prteraient difficilement au -brochage ou la reliure<a id="FNanchor_180" href="#Footnote_180" class="fnanchor">[180]</a>. Parfois mme l'<i>imposition</i><a id="FNanchor_181" href="#Footnote_181" class="fnanchor">[181]</a>, -permettant, aprs le tirage, de plier la feuille dans l'ordre -numrique des pages, ne pourrait pas s'effectuer. On -sectionne donc ces feuilles, on les partage en <i>cahiers</i>, -<i>cartons</i><a id="FNanchor_182" href="#Footnote_182" class="fnanchor">[182]</a> ou <i>encarts</i>, qui tous ncessairement portent aussi -<a id="page_81"></a>une signature, afin qu'on puisse les classer et assembler, -d'o une nouvelle cause de confusion, pour la dtermination -du format. Chaque feuille d'un volume in-12, par -exemple (24 pages), au lieu d'tre entire, pourra se -composer de deux cahiers, l'un in-8 (16 pages) et l'autre -in-4 (8 pages), recevant chacun une signature. Chaque -feuille d'un volume in-18 (36 pages) pourra se faire en -deux cahiers, l'un in-12 (24 pages) et l'autre in-6 -(12 pages);—ou bien en trois cahiers de 12 pages chacun -et ayant tous les trois leur signature propre. Souvent -mme ces encarts sont encore plus compliqus<a id="FNanchor_183" href="#Footnote_183" class="fnanchor">[183]</a>.</p> - -<p>Voici le tableau des signatures des vingt premires -feuilles pour les principaux formats modernes<a id="FNanchor_184" href="#Footnote_184" class="fnanchor">[184]</a>:</p> - - -<p class="c" id="page_82">FOLIOS DES PAGES SIGNES<br /> -<span class="small">C'EST-A-DIRE FOLIOS DE LA PREMIRE PAGE DE CHAQUE FEUILLE -OU DE CHAQUE CAHIER DANS LES FORMATS</span></p> - -<table summary=""> -<tr> -<th rowspan="2" class="small">SIGNATURES</th> -<th rowspan="2">In-folio (4 pp.)</th> -<th rowspan="2">In-4 (8 pp.)</th> -<th rowspan="2">In-8 (16 pp.)</th> -<th colspan="2">In-12 (24 pp.)</th> -</tr> -<tr> -<th>En 1 cahier</th> -<th>En 2 cahiers<br />(de 16 et de 8 pp.)</th> -</tr> -<tr><td class="c">A ou 1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td></tr> -<tr><td class="c">B — 2</td> <td class="r">5</td> <td class="r">9</td> <td class="r">17</td> <td class="r">25</td> <td class="r">17</td></tr> -<tr><td class="c">C — 3</td> <td class="r">9</td> <td class="r">17</td> <td class="r">33</td> <td class="r">49</td> <td class="r">25</td></tr> -<tr><td class="c">D — 4</td> <td class="r">13</td> <td class="r">25</td> <td class="r">49</td> <td class="r">73</td> <td class="r">41</td></tr> -<tr><td class="c">E — 5</td> <td class="r">17</td> <td class="r">33</td> <td class="r">65</td> <td class="r">97</td> <td class="r">49</td></tr> -<tr><td class="c">F — 6</td> <td class="r">21</td> <td class="r">41</td> <td class="r">81</td> <td class="r">121</td> <td class="r">65</td></tr> -<tr><td class="c">G — 7</td> <td class="r">25</td> <td class="r">49</td> <td class="r">97</td> <td class="r">145</td> <td class="r">73</td></tr> -<tr><td class="c">H — 8</td> <td class="r">29</td> <td class="r">57</td> <td class="r">113</td> <td class="r">169</td> <td class="r">89</td></tr> -<tr><td class="c">I — 9</td> <td class="r">33</td> <td class="r">65</td> <td class="r">129</td> <td class="r">193</td> <td class="r">97</td></tr> -<tr><td class="c">K — 10</td> <td class="r">37</td> <td class="r">73</td> <td class="r">145</td> <td class="r">217</td> <td class="r">113</td></tr> -<tr><td class="c">L — 11</td> <td class="r">41</td> <td class="r">81</td> <td class="r">161</td> <td class="r">241</td> <td class="r">121</td></tr> -<tr><td class="c">M — 12</td> <td class="r">45</td> <td class="r">89</td> <td class="r">177</td> <td class="r">265</td> <td class="r">137</td></tr> -<tr><td class="c">N — 13</td> <td class="r">49</td> <td class="r">97</td> <td class="r">193</td> <td class="r">289</td> <td class="r">145</td></tr> -<tr><td class="c">O — 14</td> <td class="r">53</td> <td class="r">105</td> <td class="r">209</td> <td class="r">313</td> <td class="r">161</td></tr> -<tr><td class="c">P — 15</td> <td class="r">57</td> <td class="r">113</td> <td class="r">225</td> <td class="r">337</td> <td class="r">169</td></tr> -<tr><td class="c">Q — 16</td> <td class="r">61</td> <td class="r">121</td> <td class="r">241</td> <td class="r">361</td> <td class="r">185</td></tr> -<tr><td class="c">R — 17</td> <td class="r">65</td> <td class="r">129</td> <td class="r">257</td> <td class="r">385</td> <td class="r">193</td></tr> -<tr><td class="c">S — 18</td> <td class="r">69</td> <td class="r">137</td> <td class="r">273</td> <td class="r">409</td> <td class="r">209</td></tr> -<tr><td class="c">T — 19</td> <td class="r">73</td> <td class="r">145</td> <td class="r">289</td> <td class="r">433</td> <td class="r">217</td></tr> -<tr><td class="c">V — 20</td> <td class="r">77</td> <td class="r">153</td> <td class="r">305</td> <td class="r">457</td> <td class="r">233</td></tr> -</table> -<table summary=""> -<tr> -<th rowspan="2" class="small">SIGNATURES</th> -<th colspan="2">In-16 (32 pp.)</th> -<th colspan="3">In-18 (36 pp.)</th> -<th rowspan="2">In-32 (64 pp.)<br />En 4 cahiers (de 16 pp. chacun)</th> -</tr> -<tr> -<th>En 1 cahier dit in-16 roul.</th> -<th>En 2 cahiers (de 16 pp. chacun)</th> -<th>En 1 cahier</th> -<th>En 2 cahiers (de 24 et de 21 pp.)</th> -<th>En 3 cahiers (de 12 pp. chacun)</th> -</tr> -<tr><td class="c">A ou 1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> -<td class="r">1</td> <td class="r">1</td></tr> -<tr><td class="c">B — 2</td> <td class="r">33</td> <td class="r">17</td> <td class="r">37</td> <td class="r">25</td> -<td class="r">13</td> <td class="r">17</td></tr> -<tr><td class="c">C — 3</td> <td class="r">65</td> <td class="r">33</td> <td class="r">73</td> <td class="r">37</td> -<td class="r">25</td> <td class="r">33</td></tr> -<tr><td class="c">D — 4</td> <td class="r">97</td> <td class="r">49</td> <td class="r">109</td> <td class="r">61</td> -<td class="r">37</td> <td class="r">49</td></tr> -<tr><td class="c">E — 5</td> <td class="r">129</td> <td class="r">65</td> <td class="r">145</td> <td class="r">73</td> -<td class="r">49</td> <td class="r">65</td></tr> -<tr><td class="c">F — 6</td> <td class="r">161</td> <td class="r">81</td> <td class="r">181</td> <td class="r">97</td> -<td class="r">61</td> <td class="r">81</td></tr> -<tr><td class="c">G — 7</td> <td class="r">193</td> <td class="r">97</td> <td class="r">217</td> <td class="r">109</td> -<td class="r">73</td> <td class="r">97</td></tr> -<tr><td class="c">H — 8</td> <td class="r">225</td> <td class="r">113</td> <td class="r">253</td> <td class="r">133</td> -<td class="r">85</td> <td class="r">113</td></tr> -<tr><td class="c">I — 9</td> <td class="r">257</td> <td class="r">129</td> <td class="r">289</td> <td class="r">145</td> -<td class="r">97</td> <td class="r">129</td></tr> -<tr><td class="c">K — 10</td> <td class="r">289</td> <td class="r">145</td> <td class="r">325</td> <td class="r">169</td> -<td class="r">109</td> <td class="r">145</td></tr> -<tr><td class="c">L — 11</td> <td class="r">321</td> <td class="r">161</td> <td class="r">361</td> <td class="r">181</td> -<td class="r">121</td> <td class="r">161</td></tr> -<tr><td class="c">M — 12</td> <td class="r">353</td> <td class="r">177</td> <td class="r">397</td> <td class="r">205</td> -<td class="r">133</td> <td class="r">177</td></tr> -<tr><td class="c">N — 13</td> <td class="r">385</td> <td class="r">193</td> <td class="r">433</td> <td class="r">217</td> -<td class="r">145</td> <td class="r">193</td></tr> -<tr><td class="c">O — 14</td> <td class="r">417</td> <td class="r">209</td> <td class="r">469</td> <td class="r">241</td> -<td class="r">157</td> <td class="r">209</td></tr> -<tr><td class="c">P — 15</td> <td class="r">449</td> <td class="r">225</td> <td class="r">505</td> <td class="r">253</td> -<td class="r">169</td> <td class="r">225</td></tr> -<tr><td class="c">Q — 16</td> <td class="r">481</td> <td class="r">241</td> <td class="r">541</td> <td class="r">277</td> -<td class="r">181</td> <td class="r">241</td></tr> -<tr><td class="c">R — 17</td> <td class="r">513</td> <td class="r">257</td> <td class="r">577</td> <td class="r">289</td> -<td class="r">193</td> <td class="r">257</td></tr> -<tr><td class="c">S — 18</td> <td class="r">545</td> <td class="r">273</td> <td class="r">613</td> <td class="r">313</td> -<td class="r">205</td> <td class="r">273</td></tr> -<tr><td class="c">T — 19</td> <td class="r">577</td> <td class="r">289</td> <td class="r">649</td> <td class="r">325</td> -<td class="r">217</td> <td class="r">289</td></tr> -<tr><td class="c">V — 20</td> <td class="r">609</td> <td class="r">305</td> <td class="r">685</td> <td class="r">349</td> -<td class="r">229</td> <td class="r">305</td></tr> -</table> -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_83">D'aprs les dtails qui prcdent, et que nous aurions -pu dvelopper et complter davantage, on voit combien -cette question des formats est ardue et complique, combien -elle est embarrassante. C'est au point que nombre -d'diteurs et de libraires, tantt par ignorance, tantt -mme pour ne pas drouter le public et l'induire en -erreur en lui annonant la vrit, attribuent leurs livres -d'inexactes dsignations de format.</p> - -<p>Les bibliographes modernes ont frquemment protest -et ne cessent de protester contre ces usages et ces termes -suranns. Le docteur Graesel crit dans son <i>Manuel de -bibliothconomie</i><a id="FNanchor_185" href="#Footnote_185" class="fnanchor">[185]</a>:</p> - -<p>Depuis que, grce l'emploi de la machine, on est -arriv donner au papier des dimensions considrables, -les dnominations traditionnelles employes jusqu'ici ont -perdu leur raison d'tre, une feuille replie trois ou quatre -fois pouvant encore produire un format correspondant, -comme dimensions, ce qu'on appelait jadis un in-folio, -aussi a-t-on reconnu partout la ncessit d'adopter, pour -dterminer les formats, des rgles fixes et invariables, et -avec d'autant plus de raison que les papiers varient de -grandeur suivant les rgions et, dans la mme rgion, suivant -les fabriques. Toutefois, les diffrents pays n'ont pu -encore arriver s'entendre, ce qui serait pourtant trs -dsirable, sur les mesures conventionnelles adopter… -En France, l'ordonnance ministrielle du 4 mai 1878 a -tranch la question en ce qui concerne les bibliothques -universitaires, en tablissant les dsignations suivantes: -1<sup>o</sup> <i>Grand format</i> (comprenant tous les volumes dpassant -<a id="page_84"></a>35 centimtres); 2<sup>o</sup> <i>Moyen format</i> (comprenant les volumes -hauts de 25 35 centimtres); 3<sup>o</sup> <i>Petit format</i> (comprenant -les volumes au-dessous de 25 centimtres).</p> - -<p>Voici d'ailleurs le passage textuel de cette circulaire -ministrielle laquelle il vient d'tre fait allusion, et -laquelle aussi nous nous rfrerons souvent:</p> - -<p>Il est inutile de prciser ici les moyens de dterminer -chaque format. A l'poque o le papier tait -fabriqu selon des rgles de dimension qui variaient peu, -on reconnaissait le format en comptant les pages de la -feuille d'impression. Les dsignations d'in-folio, in-quarto, -in-octavo, reprsentaient alors une hauteur fixe. Il n'en -est plus de mme aujourd'hui que les feuilles d'impression -sont de dimensions trs diffrentes, et que certains -in-octavo deviennent plus grands qu'un in-folio du -<small>XVI</small><sup>e</sup> sicle. L'indication actuelle a donc perdu son ancienne -signification, car elle ne rpond pas toujours l'indication -de la hauteur du livre; elle doit tre abandonne pour -les dsignations suivantes, rpondant aux dimensions -relles:</p> - -<p>1<sup>o</sup> <i>Grand format</i> (comprenant tous les volumes dpassant -35 centimtres);</p> - -<p>2<sup>o</sup> <i>Moyen format</i> (comprenant les volumes hauts de -25 35 centimtres);</p> - -<p>3<sup>o</sup> <i>Petit format</i> (comprenant les volumes au-dessous -de 25 centimtres<a id="FNanchor_186" href="#Footnote_186" class="fnanchor">[186]</a>).</p> - -<p>Au lieu de trois formats, la Bibliothque nationale en a -adopt cinq:</p> - -<p>1<sup>o</sup> Grand in-folio (comprenant tous les volumes dpassant -45 centimtres);</p> - -<p id="page_85">2<sup>o</sup> In-folio (comprenant tous les volumes hauts de 45 -31 centimtres);</p> - -<p>3<sup>o</sup> In-4 (comprenant tous les volumes hauts de 31 -25 centimtres);</p> - -<p>4<sup>o</sup> In-8 (comprenant tous les volumes hauts de 25 centimtres - 95 millimtres);</p> - -<p>5<sup>o</sup> Les <i>nains</i> (comprenant tous les volumes au-dessous -de 95 millimtres).</p> - -<p>Il serait dsirer, dit trs justement M. douard -Rouveyre, qu' l'avenir les libraires annonassent, sur -leurs catalogues, la hauteur et la largeur des livres en centimtres, -indpendamment de la dsignation du format, -qui jouerait ici un rle secondaire<a id="FNanchor_187" href="#Footnote_187" class="fnanchor">[187]</a>.</p> - -<p>C'est ce que font, ainsi que nous l'avons dj remarqu -et comme nous le rappellerons, en parlant des catalogues -et des fiches<a id="FNanchor_188" href="#Footnote_188" class="fnanchor">[188]</a>, les partisans de la <i>Classification dcimale</i>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Depuis les dbuts de l'imprimerie, les formats les plus -apprcis du public semblent avoir t toujours en dcroissant.</p> - -<p>L'in-folio et l'in-4 taient, sauf exceptions, les formats -des premiers livres, des incunables<a id="FNanchor_189" href="#Footnote_189" class="fnanchor">[189]</a>, et, malgr les -<a id="page_86"></a>admirables petits in-8 d'Alde Manuce et de Sbastien -Gryphe, les savants du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle tenaient en mpris tous -les volumes qui n'avaient pas les plus grandes dimensions<a id="FNanchor_190" href="#Footnote_190" class="fnanchor">[190]</a>. -On jugeait alors en quelque sorte de la valeur -d'un ouvrage d'aprs son ampleur et sa taille.</p> - -<p>Scaliger, au dire du passionn rudit Adrien Baillet -(1649-1706), raille Drusius pour la petitesse de ses -livres; et J. Morel, l'un des plus grands imprimeurs de -son temps, se plaignait au savant Puteanus, rival de Juste -Lipse, que ses livres taient trop petits pour la vente, et -que les chalands n'en voulaient pas<a id="FNanchor_191" href="#Footnote_191" class="fnanchor">[191]</a>.</p> - -<p>Les livres de format infrieur l'in-4, les in-8 ou in-12, -taient surtout alors des livres de pit, des livres -d'heures.</p> - -<p>Il est juste cependant de reconnatre que l'in-8, dont -l'origine est gnralement attribue Alde Manuce,—l'inventeur -de la lettre <i>italique</i>, dite aussi et par suite -<i>aldine</i>, qu'une lgende affirme avoir t exactement -copie sur l'criture de Ptrarque<a id="FNanchor_192" href="#Footnote_192" class="fnanchor">[192]</a>,—avait rencontr -bon accueil l'tranger. Ces volumes qu'on pouvait glisser -dans la poche et emporter aisment, qui contenaient -autant de matire que les in-4 et cotaient moins cher, -avaient trouv de nombreux partisans. Alde Manuce -reut mme du snat de Venise une rcompense pour -avoir cr ou vulgaris l'in-8: on lui octroya, en 1502, le -privilge d'employer seul ce format pendant une priode -de dix annes, ce qui n'empcha pas les imitations et la -concurrence de se produire<a id="FNanchor_193" href="#Footnote_193" class="fnanchor">[193]</a>.</p> - -<p id="page_87">Au <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle, et en dpit du succs des elzeviers, les -gros et grands volumes taient encore les plus apprcis. -Leurs formats et leurs caractres (des elzeviers) taient -trop petits, remarque trs justement M. Henri Bouchot<a id="FNanchor_194" href="#Footnote_194" class="fnanchor">[194]</a>.</p> - -<p>Nous voyons au <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle le format in-4 employ de -prfrence par les imprimeurs de Hollande, mme pour -les recueils de posies, que nous imprimons prsent, -au contraire, en volumes de menues et coquettes dimensions, -en in-18 ou in-24<a id="FNanchor_195" href="#Footnote_195" class="fnanchor">[195]</a>.</p> - -<p>Mais l'in-8 ne tarda pas triompher, et il n'est pas de -bibliographe de la premire moiti du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle qui ne le -prne et ne le recommande. L'rudit et consciencieux -Gabriel Peignot insiste maintes fois notamment sur les -mrites de l'in-8.</p> - -<p>Nous citons de prfrence les ditions in-8, crit-il -dans son <i>Manuel du bibliophile</i><a id="FNanchor_196" href="#Footnote_196" class="fnanchor">[196]</a>, parce que ce format, -tenant le milieu entre les plus grands et les plus petits, nous -parat le plus dcent, le plus convenable, le plus propre -former une bibliothque qui prsente un aspect rgulier; -d'ailleurs, l'in-8 est ordinairement imprim en caractres -assez forts pour ne point fatiguer les vues faibles.</p> - -<p>Et ailleurs<a id="FNanchor_197" href="#Footnote_197" class="fnanchor">[197]</a>:</p> - -<p>Si un amateur ne voulait possder qu'une collection -choisie de 300 volumes, je lui conseillerais de tcher de -<a id="page_88"></a>la former entirement d'ouvrages de mme format, et de -prendre l'in-8<a id="FNanchor_198" href="#Footnote_198" class="fnanchor">[198]</a>.</p> - -<p>Ludovic Lalanne<a id="FNanchor_199" href="#Footnote_199" class="fnanchor">[199]</a> patronne galement le format in-8, -auquel on revient toujours, dclare-t-il.</p> - -<p>Le format employ et vulgaris, partir de 1838, par -l'diteur Gervais Charpentier, et connu sous le nom de -<i>format Charpentier</i><a id="FNanchor_200" href="#Footnote_200" class="fnanchor">[200]</a>,—c'est un in-18 jsus ayant pour -dimensions 0,117 0,183,—est actuellement le plus rpandu, -pour les ouvrages de littrature du moins, et il -nous parat tout fait digne de sa vogue, il mrite toutes -nos prfrences.</p> - -<p>En voici les motifs.</p> - -<p>Le malheur veut que la plupart des liseurs assidus, des -plus constants amis des livres, deviennent myopes, parfois -mme longtemps avant la vieillesse. Il leur faut tenir - la main, proximit de leurs yeux, le volume qu'ils -lisent; si, au lieu de le tenir, ils le posent devant eux sur -une table, cela les contraint pencher la tte, souvent -trs bas, selon leur degr de myopie: d'o une congestion -plus ou moins rapide. C'est donc d'ordinaire et -presque forcment <i>livre en main</i> qu'ils lisent: il est -donc bon, il est donc indispensable que ce volume ne -soit pas trop lourd; l'in-18, moins grand que l'in-8, -<a id="page_89"></a>pse moins que lui, avec un nombre de pages gal et -de mme pte de papier, et, par consquent, fatigue moins -la main.</p> - -<p>Considrons, en outre, que nos appartements modernes, -dans les grandes villes, Paris principalement, sont -exigus, et que la place nous y est parcimonieusement mesure: -l'in-18 est moins encombrant que l'in-8, et, sous -un format plus restreint, contient ou peut contenir autant -de matire. Il n'y a souvent que les marges qui diffrent. -Cela est si vrai que plusieurs diteurs, aprs avoir fait -paratre un ouvrage en in-8, le publient en in-18 sans -changer la <i>justification</i>, c'est--dire la longueur des -lignes (Littr) et en se servant de la mme composition. -Exemple: la maison Calmann Lvy et nombre de -ses volumes: <i>Correspondance</i> de Mrime, de Doudan, de -Balzac, etc., etc. Ces volumes sont mis en vente d'abord -en in-8 7 fr. 50; puis, lorsque cette vente est puise, -les clichs provenant des mmes empreintes<a id="FNanchor_201" href="#Footnote_201" class="fnanchor">[201]</a> de ces -mmes volumes in-8 servent tirer les in-18, cots -3 fr. 50: ce systme a le triple avantage de contraindre -les personnes presses de lire un de ces volumes le -payer 7 fr. 50 au lieu de 3 fr. 50, d'augmenter de cette -diffrence les bnfices de l'diteur, et aussi de permettre -aux amateurs de <i>grands papiers</i> de satisfaire leur got.</p> - -<p>D'autres motifs militent encore en faveur du format -in-18 et le font de plus en plus prfrer l'in-8<a id="FNanchor_202" href="#Footnote_202" class="fnanchor">[202]</a>: l'in-18, -de dimensions moindres que l'in-8, cote moins cher de -reliure; il se met plus commodment dans la poche; etc.</p> - -<p id="page_90">Il va sans dire que certains ouvrages d'tendue considrable, -comme les encyclopdies et dictionnaires; d'autres, -moins dvelopps que ceux-ci, mais ayant nanmoins -des dimensions qui obligeraient les composer en trop -menus caractres, ou les sectionner en deux volumes, -ce qu'on tient parfois expressment viter; d'autres -encore, accompagns d'illustrations ou de planches, de -tableaux synoptiques, etc., exigent un format plus grand -que l'in-18.</p> - -<p>Il va de soi galement que nous ne rpudions pas les -formats qui se rapprochent de trs prs du format Charpentier, -celui, par exemple, de l'ancienne petite collection -Lefvre (0,105 0,166), et de l'ancienne Librairie nouvelle -de Bourdilliat (mmes dimensions), de la Nouvelle -Bibliothque classique de Jouaust (0,113 0,18), etc.</p> - -<p>Quant aux in-32 jsus (0,88 0,138), aux in-36, etc., - tous ces volumes qui d'une faon gnrale et en termes -vulgaires, sont moins longs que la main, ils sont trop peu -pratiques, offrent de trop nombreux inconvnients pour -tre recommands.</p> - -<p>D'abord l'impression y est presque toujours et forcment -microscopique. Ensuite ces petits volumes s'accommodent -mal de la reliure: les pages n'ayant pas assez de marge -intrieure, de <i>fond</i>, ni assez de jeu, ni assez de poids, ils -s'ouvrent mal, quand ils sont relis: on ne peut quasi -plus s'en servir. Les travailleurs, qui,—au risque de -scandaliser et d'indigner MM. les bibliophiles et bibliotaphes,—ont -parfois besoin d'inscrire quelque annotation -sur les marges de leurs livres, ne peuvent le -faire avec ces ditions diamant: la place manque. -Elles n'ont leur utilit que pour les ouvrages qu'on dsire -emporter avec soi, les vade-mecum qu'on tient avoir -<a id="page_91"></a>toujours dans sa poche, afin de les consulter ou de les -relire volont, tels que certains manuels, guides, indicateurs, -etc., ou des chefs-d'œuvre comme les <i>Fables</i> de -La Fontaine, les <i>Odes</i> d'Horace, les <i>Satires</i> de Regnier, le -<i>Thtre</i> de Molire ou de Racine, etc.</p> - -<p>A ce propos, le sagace Mouravit fait, d'aprs Bollioud-Mermet, -dit-il<a id="FNanchor_203" href="#Footnote_203" class="fnanchor">[203]</a>, la remarque suivante sur le choix des -formats et leur parfaite convenance, leur mise en harmonie -avec l'ouvrage que le volume renferme: Les -recherches savantes de l'rudition se trouvent l'aise dans -l'in-folio; la pense du philosophe, le rcit de l'historien, -demandent la majestueuse gravit de l'in-quarto ou de -l'in-octavo; le pote, les esprits humoristes, se plaisent -dans le charmant in-douze, l'in-dix-huit si coquet, le gracieux -in-trente-deux; un livre de prdilection empruntera -les sveltes proportions de ces minces formats<a id="FNanchor_204" href="#Footnote_204" class="fnanchor">[204]</a>.</p> - -<p>M. mile Leclerc rsume ainsi, de son ct, l'emploi des -formats:</p> - -<p>L'in-plano n'est gure employ que pour les affiches, -les placards, les textes destins accompagner les planches, -les tables chronologiques, les tableaux synoptiques, les -imprims administratifs et autres ouvrages du mme -genre, certains travaux de ville.</p> - -<p>L'in-folio est rserv pour les impressions de luxe, -pour les ouvrages de recherches, que l'on consulte parfois, -mais dont on ne se sert pas habituellement.</p> - -<p>L'in-4, trs usit autrefois, s'emploie pour les dictionnaires, -<a id="page_92"></a>mmoires, rapports, ouvrages scientifiques et -ceux contenant des tableaux ou des oprations exigeant -une grande justification.</p> - -<p>L'in-8 joint l'lgance la beaut, l'usage en est fort -commode, et il figure agrablement dans une bibliothque. -C'est le format prfr des lecteurs en gnral et des bibliophiles -en particulier<a id="FNanchor_205" href="#Footnote_205" class="fnanchor">[205]</a>. Il convient toutes sortes d'ouvrages; -il tient le milieu pour les dimensions et pour les caractres -entre tous les autres formats: c'est le type le plus rpandu.</p> - -<p>L'in-12 est gnralement adopt pour les classiques, -les romans et autres ouvrages usuels, qui en rendent -l'emploi assez commun. Quoique format dit btard, il est -assez agrable d'aspect; il tient le milieu entre l'in-8 et -l'in-16.</p> - -<p>L'in-16 s'emploie pour les livres d'instruction et de -rcration.</p> - -<p>L'in-18, d'usage frquent, est surtout le format des -romans.</p> - -<p>La double couronne en in-16 remplace le jsus en -in-18, la grandeur du volume est la mme et l'impression -des quarts, demis et trois quarts [de feuille] se fait sans -perte de papier<a id="FNanchor_206" href="#Footnote_206" class="fnanchor">[206]</a>.</p> - -<p>A la suite de ces divers formats, il convient de mentionner -<a id="page_93"></a>le format fantaisiste <i>oblong</i> (plus large que haut), -employ surtout pour les albums de dessin. Les livres -qui ont reu cette forme insolite ne se tiennent pas aisment -ouverts la main, moins d'tre replis plat contre -plat, d'o un grand risque de leur casser le dos, et ne -peuvent gure tre lus que sur une table, ce qui, comme -nous l'avons vu, est, pour nombre de lecteurs, trs -incommode. Ils prsentent, en outre, comme tous les -volumes de formats anormaux et baroques,—format -carr (lourd et disgracieux par essence mme, l'lgance -n'appartenant qu'aux formes lances, plus hautes que -larges), format triangulaire (on a t jusqu' fabriquer des -livres en triangle!), etc.,—le grave inconvnient de ne -pouvoir se caser facilement sur les tablettes des bibliothques: -ils jurent avec les autres volumes, les dpassent en -hauteur ou en largeur: on ne sait o fourrer ces petits -monstres.</p> - -<p>Une curieuse particularit nous a t signale par plusieurs -libraires: les volumes de grand format, lourds la -main (in-8 et au-dessus), se vendent mieux en t, parce -que beaucoup de personnes ont l'habitude de lire au lit, -et, durant la chaude saison, peuvent mettre bras et -paules hors des couvertures sans se refroidir.</p> - -<div class="chapter"/> - -<h2 class="nobreak" id="page_95">CHAPITRE IV<br /> -L'IMPRESSION</h2> - -<div class="abstract">Mfiez-vous des livres imprims en caractres trop fins.—Le <i>point</i> d'imprimerie.—Caractres: -<i>romain</i>, <i>elzevier</i>, <i>italique</i>. Caractres de fantaisie: -<i>allonge</i>, <i>alsacienne</i>, <i>antique</i>, <i>classique</i>, etc.—Casse.—Police des lettres.—Encre -d'imprimerie.—Tirage: empreintes et clichs.—Plus de -correcteurs.—Millsime.—Foliotage.—Inconvnient des lignes trop -longues.—Encore une fois: Gare vos yeux!</div> - -<p>A propos de l'impression, nous adresserons tout d'abord -et encore une fois aux lecteurs la recommandation que -nous leur avons faite en parlant des papiers: Mnagez -vos yeux!</p> - -<p>Donc, part les dictionnaires et ouvrages de rfrence, - part les sommaires, les notes, index, tableaux, etc., o -l'on est bien oblig de rduire et serrer le texte, pas -de livres imprims en caractres trop fins, et, pour prciser, -en caractres infrieurs au corps huit. On sait -que les caractres d'imprimerie,—qui sont composs de -plomb et d'antimoine ou rgule (environ 4 de plomb -pour 1 d'antimoine),—se mesurent et se classent par -points, quel que soit d'ailleurs leur genre, qu'ils appartiennent -au <i>romain</i>, l'<i>elzevier</i> ou l'<i>italique</i>. Nous allons -<a id="page_96"></a>voir dans un instant ce que signifient ces noms. Le <i>point</i><a id="FNanchor_207" href="#Footnote_207" class="fnanchor">[207]</a>, -unit typographique, quivaut un peu moins de quatre -diximes de millimtre (0<sup>mm</sup>,38). Pratiquement, le corps -un, c'est--dire le type de caractres qui aurait cette -microscopique hauteur, ne se fabrique pas; et les corps -ne commencent gure exister et s'employer qu' partir -du quatre ou du cinq. Le corps huit a une hauteur -d'un peu plus de trois millimtres (0<sup>mm</sup>,38 8), en -mesurant non pas l'<i>œil</i> ou sommet des lettres basses (a, -c, e, i, m, n…), mais celui des lettres longues (b, d, f, -g, h…). L'<i>œil</i> d'une lettre est, en d'autres termes, la partie -saillante qui forme l'impression de cette lettre. Le -<i>corps</i> ou la <i>force de corps</i> est la hauteur totale de la lettre, -dans le sens vertical de l'<i>œil</i>. Le mme corps peut avoir -et a ordinairement plusieurs varits d'œil, et un caractre -est <i>gros œil</i> ou <i>petit œil</i>, suivant les dimensions plus ou -moins grandes donnes la lettre ou au signe en relief, au -dtriment du <i>talus</i>: on appelle ainsi la partie incline du -sommet de la tige des caractres, qui se trouve d'un seul -<a id="page_97"></a>ct de l'œil dans les lettres longues ou accentues, et -des deux cts dans les lettres courtes. L'<i>approche</i> est le -talus doublement latral qui sert isoler la lettre de -ses voisines: c'est la distance horizontale que les lettres -ont entre elles dans les mots<a id="FNanchor_208" href="#Footnote_208" class="fnanchor">[208]</a>. Le <i>cran</i> est une petite -entaille faite au corps de la lettre, peu de distance de -la base, et qui sert indiquer au compositeur dans quel -sens il doit placer cette lettre dans le composteur: il faut -que le cran se trouve toujours en dessous.</p> - -<p>Il y a des lettres longues hautes: b, d, f, h, k, l, t, et -des lettres longues basses: g, j, p, q, y; dans les unes -comme dans les autres, le trait ou la boucle qui dpasse -l'œil se nomme <i>queue</i>. Les <i>pleins</i> sont les traits verticaux -des lettres; ils sont plus fortement appuys, plus pleins -que les traits horizontaux ou contourns, qui, cause -mme de leur minceur et de leur finesse, ont reu le nom -de <i>dlis</i>. Le petit trait plac au sommet des lettres b, d, -h, i, j, k… se nomme <i>obit</i>, et celui ou ceux qui se trouvent -au bas des lettres f, h, i, k, l, m, n, p… s'appellent -<i>empattements</i><a id="FNanchor_209" href="#Footnote_209" class="fnanchor">[209]</a>.</p> - -<p>La lettre double ff, les lettres fi, fl, ffi et ffl, prsentent -cette particularit, qu'elles sont fondues ensemble, de -faon ne former qu'un caractre. Voici pourquoi. Si la -lettre f, distincte et spare, tait place devant une autre -f, devant un i ou devant une l, sa bouclette suprieure, -rencontrant le haut de l'f voisine, le point de l'i ou le -sommet de l'l, le presserait, et, par cette pression latrale, -amnerait aisment la rupture d'une de ces deux parties -suprieures en contact, sinon mme des deux. On obvie -ce danger en fusionnant les deux lettres.</p> - -<p id="page_98">Selon leurs points, leur <i>force de corps</i>, les caractres -portaient anciennement des noms spciaux, peu prs -tombs aujourd'hui en dsutude, mais qu'il n'est cependant -pas inutile de connatre. En voici la liste<a id="FNanchor_210" href="#Footnote_210" class="fnanchor">[210]</a>:</p> - -<table summary=""> -<tr> -<th colspan="2"><span class="small">FORCE EN POINTS</span><br /> -ou<br /> -<span class="small">FORCE DE CORPS</span></th> -<th><span class="small">ANCIENS NOMS</span></th> -</tr> -<tr> -<td class="r">3</td> <td>points</td> -<td>Diamant ou sanspareille.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">4</td> <td class="left-1em">—</td> -<td>Perle.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">4</td> <td>points 1/2</td> <td>Sdanaise.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">5</td> <td>points</td> <td>Parisienne.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">6</td> <td class="left-1em">—</td> -<td>Nonpareille.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">7</td> <td class="left-1em">—</td> -<td>Mignonne.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">7</td> <td>points 1/2</td> <td>Petit-texte.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">8</td> <td>points</td> <td>Gaillarde.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">9</td> <td class="left-1em">—</td> -<td>Petit-romain.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">10</td> <td class="left-1em">—</td> -<td>Philosophie.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">11</td> <td class="left-1em">—</td> -<td>Cicro.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">12</td> <td>ou 13 points</td> <td>Saint-augustin.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">14</td> <td>points</td> <td>Gros-texte.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">15</td> <td>ou 16 points</td> <td>Gros-romain.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">18</td> <td>ou 20 <span class="left-1em">—</span></td> -<td>Petit-parangon.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">21</td> <td>ou 22 <span class="left-1em">—</span></td> -<td>Gros-parangon.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">24</td> <td>points</td> <td>Palestine.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">26</td> <td>ou 28 points</td> <td>Petit-canon.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">36</td> <td>points</td> <td>Trismgiste.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">40</td> <td>ou 44 points</td> <td>Gros-canon.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">48</td> <td>ou 56 <span class="left-1em">—</span></td> -<td>Double-canon.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">72</td> <td>points</td> <td>Triple-canon.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">96</td> <td class="left-1em">—</td> -<td>Grosse-nonpareille.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">100</td> <td class="left-1em">—</td> -<td>Moyenne de fonte.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">138</td> <td class="left-1em">—</td> -<td>Grosse-sanspareille.</td> -</tr> -</table> -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_99">Le caractre d'imprimerie le plus frquemment usit -est le caractre <i>romain</i>. Chaque imprimerie presque possde -son type de lettres romaines, et les diffrences -entre les types de mme corps appartenant des imprimeries -diffrentes sont, en gnral, minimes: les uns -sont d'un <i>œil</i> un peu plus troit; les autres, plus large; -ceux-ci ont leurs <i>pleins</i> plus gros; ceux-l, plus maigres; -etc. On a ainsi, d'aprs ces lgres variations, du -romain Didot<a id="FNanchor_211" href="#Footnote_211" class="fnanchor">[211]</a>, du romain Raon, du romain Lahure, -Manie, etc. Pour peu qu'on soit au courant des choses -de librairie et de typographie, on reconnat assez promptement -ces types respectifs, et il suffit souvent d'ouvrir un -livre nouveau pour dire de quelle imprimerie il sort<a id="FNanchor_212" href="#Footnote_212" class="fnanchor">[212]</a>.</p> - -<p>L'<i>elzevier</i>, type de caractres provenant du graveur -franais Claude Garamond, et employ au <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle par -les clbres imprimeurs de Leyde qui lui ont donn leur -nom<a id="FNanchor_213" href="#Footnote_213" class="fnanchor">[213]</a>, a <i>gnralement</i> ses pleins moins accentus et ses -traits plus uniformes que ceux du romain, et il prsente -une apparence un peu grle, la boucle de l'<i>e</i> notamment -est plus troite dans l'elzevier que dans le romain -(<img class="inline" src="images/ee.png" alt="e, e" />). -Beaucoup de nos livres modernes, tels que des recueils -de posies, des tudes d'histoire littraire, etc., sont -encore imprims en elzevier. C'tait le caractre de prdilection -<a id="page_100"></a>de l'diteur Jouaust, qui avait, dans ses dernires -annes, cr un caractre mixte, o les dfauts de l'elzevier -taient compenss par les qualits du romain Didot, -et rciproquement. Toujours d'une faon gnrale, ces -dfauts et ces qualits consistent principalement en ceci, -que, dans l'elzevier, les dlis, ayant presque la mme -force que les pleins, sont plus rsistants, s'usent moins -vite et risquent moins de se casser. Le romain a pour -lui, tout au moins aux yeux de certains amateurs et -bibliophiles, de paratre plus lgant, de prsenter meilleur -aspect, cause mme de la diffrence mieux accuse, de -l'opposition, existant entre ses pleins et ses dlis.</p> - -<p>On appelle <i>italique</i> le caractre pench de droite -gauche. Originairement, ce caractre portait le nom tantt -de <i>lettres vnitiennes</i>, parce que les premiers poinons en -ont t fabriqus Venise, tantt de <i>lettres aldines</i>, -parce que Alde Manuce, comme nous l'avons dit<a id="FNanchor_214" href="#Footnote_214" class="fnanchor">[214]</a>, s'en est -servi le premier, en 1512. De nos jours, on imprime rarement -un volume entier en italique; mais on emploie -assez souvent ce caractre <i>pench</i> pour la ddicace ou la -prface d'un volume dont le texte est en impression <i>droite</i>, -c'est--dire en romain ou en elzevier. On se sert spcialement -de l'italique dans les impressions <i>droites</i> pour les -mots ou les phrases sur lesquels on veut appeler l'attention, -pour l'indication des titres de livres, de journaux, etc.</p> - -<hr /> - - -<p>Voici quelques spcimens de types de lettres majuscules -et minuscules de diffrents points, en romain<a id="FNanchor_215" href="#Footnote_215" class="fnanchor">[215]</a>, en -elzevier et en italique:</p> - -<table summary=""> -<tr> -<td class="c vertalc" id="page_101">6 points<br />(nonpareille).</td> -<td class="font-size-6pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td> -<td class="font-size-6pt">ROMAIN, romain.<br /> -<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br /> -<i>ITALIQUE, italique</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="c vertalc">7 points<br />(mignonne).</td> -<td class="font-size-7pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td> -<td class="font-size-7pt">ROMAIN, romain.<br /> -<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br /> -<i>ITALIQUE, italique</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="c vertalc">8 points<br />(gaillarde).</td> -<td class="font-size-8pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td> -<td class="font-size-8pt">ROMAIN, romain.<br /> -<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br /> -<i>ITALIQUE, italique</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="c vertalc">9 points<br />(petit-romain).</td> -<td class="font-size-9pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td> -<td class="font-size-9pt">ROMAIN, romain.<br /> -<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br /> -<i>ITALIQUE, italique</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="c vertalc">10 points<br />(philosophie).</td> -<td class="font-size-10pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td> -<td class="font-size-10pt">ROMAIN, romain.<br /> -<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br /> -<i>ITALIQUE, italique</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="c vertalc">11 points<br />(cicero).</td> -<td class="font-size-11pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td> -<td class="font-size-11pt">ROMAIN, romain.<br /> -<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br /> -<i>ITALIQUE, italique</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="c vertalc">12 ou 13 points<br />(saint-augustin).</td> -<td class="font-size-12pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td> -<td class="font-size-12pt">ROMAIN, romain.<br /> -<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br /> -<i>ITALIQUE, italique</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="c vertalc">14 points<br />(gros texte).</td> -<td class="font-size-14pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td> -<td class="font-size-14pt">ROMAIN, romain.<br /> -<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br /> -<i>ITALIQUE, italique</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="c vertalc">15 ou 16 points<br />(gros-romain).</td> -<td class="font-size-15pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td> -<td class="font-size-15pt">ROMAIN, romain.<br /> -<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br /> -<i>ITALIQUE, italique</i>.</td> -</tr> -<tr><td colspan="3">Etc., etc.</td></tr> -</table> - -<p id="page_102">Outre le romain, l'elzevier et l'italique, il existe des -caractres, dits de fantaisie, qui sont trs nombreux. -Les principaux sont: l'<i>allonge</i> ou <i>capillaire</i>, l'<i>alsacienne</i> -ou <i>crase</i>, l'<i>antique</i>, la <i>classique</i>, l'<i>gyptienne</i>, l'<i>italienne</i>, -la <i>latine</i>, la <i>normande</i>, les lettres <i>jensoniennes</i><a id="FNanchor_216" href="#Footnote_216" class="fnanchor">[216]</a>, -les <i>lettres blanches</i>, c'est--dire vides compltement, -les <i>lettres blanches ombres</i>, dont certains contours sont -plus accentus ou garnis de hachures; les <i>lettres maigres</i>, -les <i>lettres boucles</i>, les <i>lettres grises</i> (grandes lettres -ornes<a id="FNanchor_217" href="#Footnote_217" class="fnanchor">[217]</a>), etc. Mentionnons encore l'<i>anglaise</i>, la <i>ronde</i>, la -<i>btarde</i>, la <i>gothique</i>, la <i>coule</i>, caractre pench de droite - gauche, dont les lettres sont unies entre elles par leurs -dlis; la <i>cursive</i>, dont le premier type, grav en 1556 -par Nicolas Granjon, fut connu sous le nom de <i>civilit</i>, du -titre du livre <i>Civilit purile et honnte</i>, qu'il servit -imprimer<a id="FNanchor_218" href="#Footnote_218" class="fnanchor">[218]</a>; les lettres <i>tourneures</i> ou <i>tournures</i>, ainsi nommes -d'aprs leur forme arrondie, tournante, qui taient -utilises comme initiales de chapitre dans les anciens -manuscrits<a id="FNanchor_219" href="#Footnote_219" class="fnanchor">[219]</a>, et offrent beaucoup de ressemblance avec -cette autre espce de majuscules arrondies, aussi frquemment -usite dans les manuscrits, appele <i>onciale</i><a id="FNanchor_220" href="#Footnote_220" class="fnanchor">[220]</a>.</p> - -<p id="page_103">Voici des spcimens de ces diverses lettres majuscules -et minuscules:</p> - -<div class="c"><img src="images/echant.png" alt="" /></div> -<blockquote> -<p class="noindent"><span class="font-family-serif">ALLONGE, allonge.</span><br /> -<b class="font-family-serif">ALSACIENNE, alsacienne.</b><br /> -<span class="font-family-sans-serif">ANTIQUE, antique.</span><br /> -<span class="font-family-sans-serif">ANTIQUE ALLONGE.</span><br /> -<b class="font-family-sans-serif">ANTIQUE GRASSE.</b><br /> -CLASSIQUE, classique.<br /> -<b>GYPTIENNE, gyptienne.</b><br /> -<i>GYPTIENNE ITALIQUE, gypt. italique.</i><br /> -<b>ITALIENNE, italienne.</b><br /> -LATINE.<br /> -<b>NORMANDE, normande.</b><br /> -<span class="font-family-sans-serif">JENSONIENNES, jensoniennes.</span><br /> -<span class="font-family-sans-serif">BLANCHES.</span><br /> -<b class="font-family-sans-serif">LETTRES BLANCHES OMBRES</b><br /> -<span class="font-family-monospace">MAIGRETTES, maigrettes.<br /> -LETTRES BOUCLES MAIGRES.</span><br /> -<span class="font-family-cursive"><i>Anglaise.</i><br /> -Ronde. <i>Btarde.</i> <b>Gothique.</b> Civilit.</span></p> - -</blockquote> -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_104">Toutes les lettres, signes, chiffres et sparations typographiques -(espaces, cadrats, etc.) sont rangs dans une -grande bote sans couvercle, nomme <i>casse</i>, place hauteur -d'appui et sur un plan lgrement inclin. La casse -est partage en deux grandes divisions, deux grands morceaux: -<i>bas de casse</i> et <i>haut de casse</i>. Dans le bas de casse, -qui est la partie la plus rapproche de l'ouvrier compositeur, -se trouvent, dans une quantit de petits compartiments -ou <i>cassetins</i><a id="FNanchor_221" href="#Footnote_221" class="fnanchor">[221]</a>, les types de lettres et de signes de -l'usage le plus frquent, les minuscules, par exemple, d'o -leur nom typographique de <i>bas de casse</i>. Le haut de -casse contient les lettres et signes employs moins souvent, -comme les grandes majuscules ou <i>grandes capitales</i>, -les petites majuscules ou <i>petites capitales</i>, les lettres -<i>suprieures</i> (places, dans les abrviations, la droite -suprieure de la lettre initiale, ordinairement majuscule: -N<sup>o</sup>, M<sup>me</sup>; M<sup>lles</sup>, etc.), les guillemets, parenthses, etc.<a id="FNanchor_222" href="#Footnote_222" class="fnanchor">[222]</a></p> - -<p>On appelle <i>police</i> d'un caractre l'assortiment des -diffrentes sortes dont il est compos: lettres, capitales, -points, virgules, etc. (Littr), ou, en d'autres termes, le -<a id="page_105"></a>rapport des lettres et signes typographiques entre eux -dans la composition d'une langue. L'italien, par exemple, -emploie bien plus d'<i>a</i> que de <i>b</i>; presque chaque mot l'<i>a</i> -reparat dans cette langue: l'ouvrier typographe, le <i>typo</i>, -charg de composer l'italien, devra donc avoir devant lui, -dans sa casse, bien plus d'<i>a</i> que de <i>b</i>. En franais, cette -proportion ou <i>police</i> est, pour 100 000 lettres, de:</p> - -<table summary=""> -<tr> -<th class="small" colspan="2">BAS DE CASSE</th> -<th class="small" colspan="2">GRANDES CAPITALES</th> -<th class="small" colspan="2">CHIFFRES</th> -</tr> -<tr> -<td class="r">5000</td> <td>a</td> <td class="r">300</td> <td>A</td> -<td class="r">300</td> <td>1</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">1000</td> <td>b</td> <td class="r">150</td> <td>B</td> -<td class="r">200</td> <td>2</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">2500</td> <td>c</td> <td class="r">260</td> <td>C</td> -<td class="r">200</td> <td>3</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">100</td> <td></td> <td class="r">25</td> <td></td> -<td class="r">200</td> <td>4</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">3000</td> <td>d</td> <td class="r">250</td> <td>D</td> -<td class="r">200</td> <td>5</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">11000</td> <td>e</td> <td class="r">450</td> <td>E</td> -<td class="r">200</td> <td>6</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">etc.</td> -<td colspan="2" class="c">etc.</td> -<td colspan="2" class="c">etc.<a id="FNanchor_223" href="#Footnote_223" class="fnanchor">[223]</a></td> -</tr> -</table> -<p>Disons enfin que l'encre d'imprimerie se compose de -noir de fume et d'huile de lin cuite, intimement mlangs -par le broyage. On employait jadis l'huile de noix: -elle est plus siccative et meilleure que l'huile de lin, mais -cote plus cher. Selon qu'elle est destine aux journaux, -aux <i>labeurs</i>,—c'est--dire aux ouvrages de longue haleine, -comme l'impression d'un livre, susceptibles d'occuper -plusieurs ouvriers pendant un certain temps<a id="FNanchor_224" href="#Footnote_224" class="fnanchor">[224]</a>, et ncessitant -l'emploi d'une certaine quantit de caractres de la -mme espce<a id="FNanchor_225" href="#Footnote_225" class="fnanchor">[225]</a>,—ou encore aux tirages de vignettes, -l'encre typographique subit diverses modifications de fabrication -et est plus ou moins fine.</p> - -<p>La premire usine pour la fabrication industrielle de -<a id="page_106"></a>l'encre d'imprimerie a t fonde en 1818 par Lorilleux -pre; jusque-l, les imprimeurs avaient coutume de faire -eux-mmes leur encre<a id="FNanchor_226" href="#Footnote_226" class="fnanchor">[226]</a>, et il faut avouer qu'il semble en -tre des anciennes encres comme des anciens papiers: -celles d'autrefois valaient gnralement mieux que celles -d'aujourd'hui. L'encre des premires impressions du -<small>XV</small><sup>e</sup> sicle, crit un bibliographe des plus experts en ces -questions, Ambroise-Firmin Didot<a id="FNanchor_227" href="#Footnote_227" class="fnanchor">[227]</a>, nous offre toutes les -qualits dsirables: elles est noire, luisante, et quatre -sicles couls ont prouv qu'elle avait conserv jusqu' -ce jour ses qualits primitives. Aprs un court intervalle -de dcadence, l'ancienne encre reprend sa supriorit: -celle que fabriquaient eux-mmes les Alde, les -Estienne, les Elzevier, les Plantin, les Ibarra, les Bodoni, -et tous les imprimeurs jaloux de leur renomme typographique, -a conserv jusqu' nos jours, rpte le mme -comptent rudit, toutes ses qualits primitives<a id="FNanchor_228" href="#Footnote_228" class="fnanchor">[228]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>L'imprimerie, cette invention qui, selon le mot de -Louis XII, semble plus divine qu'humaine<a id="FNanchor_229" href="#Footnote_229" class="fnanchor">[229]</a>, diffre -<a id="page_107"></a> peu prs autant actuellement de l'imprimerie d'autrefois -que les nouveaux modes de fabrication du papier diffrent -des anciens.</p> - -<p>Aujourd'hui, afin de ne pas fatiguer et craser les caractres, -on ne <i>tire</i> plus sur la <i>composition</i> que les ouvrages -dont le chiffre de tirage ne doit pas dpasser quatre ou cinq -mille exemplaires. Lorsque ce chiffre est plus lev, on -prend, au moyen d'une pte spciale<a id="FNanchor_230" href="#Footnote_230" class="fnanchor">[230]</a>, compose de colle -de pte, de blanc d'Espagne et de papier, et appele -<i>flan</i>, les <i>empreintes</i> de cette composition, puis on <i>cliche</i> -ces empreintes, c'est--dire qu'on y coule un mlange de -plomb et d'antimoine, qui donne, en se refroidissant, -un bloc prsentant le mme relief que les lettres mmes, -et c'est sur ces blocs, sur ces <i>clichs</i>, que l'impression, le -tirage, s'effectue<a id="FNanchor_231" href="#Footnote_231" class="fnanchor">[231]</a>. On peut tirer sur ces clichs environ -<a id="page_108"></a>dix quinze mille exemplaires. Lorsque le tirage doit -dpasser ce dernier chiffre, on a recours la galvanoplastie; -on obtient, au moyen du courant lectrique, des -<a id="page_109"></a>clichs en cuivre d'une rsistance bien plus grande, et -avec lesquels on peut tirer un nombre d'exemplaires bien -plus considrable.</p> - -<p>Par suite de l'usure des clichs, il advient trs frquemment -que des mots ou des lignes entires, principalement -les premiers ou les derniers mots des lignes, les premires -ou les dernires lignes des pages, manquent, -ne sortent plus sur les feuilles que l'on tire. Vous ferez -donc bien, lorsque vous achetez un exemplaire d'un -ouvrage moderne,—particulirement si cet ouvrage a -atteint un chiffre lev d'ditions, et si cet exemplaire -appartient un des derniers tirages,—d'en vrifier les -bas de pages et les extrmits de lignes, afin de vous -assurer que le texte est complet.</p> - -<p>La ncessit absolue de produire avant tout du bon -march fait que, de l'avis de tous les gens comptents, la -librairie n'a jamais t aussi vilaine<a id="FNanchor_232" href="#Footnote_232" class="fnanchor">[232]</a> qu'aujourd'hui. -Et cela non pas par la faute seule des imprimeurs ou -diteurs, mais par celle du public surtout, pour qui le plus -bas prix est l'argument dcisif, l'unique et suprme cause -dterminante du choix<a id="FNanchor_233" href="#Footnote_233" class="fnanchor">[233]</a>.</p> - -<p id="page_110">Jadis, non seulement chaque imprimerie, mais chaque -maison d'dition avait son <i>correcteur</i>,—un employ -instruit et expriment, charg de relire les preuves<a id="FNanchor_234" href="#Footnote_234" class="fnanchor">[234]</a>. Ce -n'tait pas l une besogne superflue, les auteurs en gnral -et les dbutants en particulier n'tant pas initis aux -innombrables dtails de la composition et de la correction -typographiques<a id="FNanchor_235" href="#Footnote_235" class="fnanchor">[235]</a>.</p> - -<p id="page_111">Nombre d'diteurs se passent aujourd'hui de cet -employ et ralisent ainsi une conomie sensible: si les -imprimeurs conservent encore leurs correcteurs, c'est -<a id="page_112"></a>qu'ils ne peuvent gure faire autrement<a id="FNanchor_236" href="#Footnote_236" class="fnanchor">[236]</a>; mais ce n'est -pas l'envie qui doit manquer beaucoup d'entre eux d'conomiser -aussi de ce ct, et les correcteurs d'imprimerie -sont gnralement surchargs de travail et contraints par -suite de mal travailler. La correction, il n'en faut plus -parler, crit Jules Richard<a id="FNanchor_237" href="#Footnote_237" class="fnanchor">[237]</a>. Sauf en quelques ateliers -qui se respectent, on ne se donne ni la peine de relire, ni -celle de corriger. La faute typographique est si multiplie -qu'on ne veut plus d'<i lang="la" xml:lang="la">erratum</i>. Il ferait, par son ampleur, -concurrence au dernier chapitre. C'est l un mal rcent et -auquel il serait utile de couper court.</p> - -<p>O est le temps o les Estienne, si clbres la fois -comme rudits et comme typographes, taient si jaloux de -la puret des ditions qui sortaient de leurs presses, que -l'un d'eux, Robert Estienne (1503-1559), aprs avoir lu, -relu, relu satit ses preuves, les affichait sa porte et -donnait une rcompense, cinq sols, pour chaque faute -qu'on lui indiquait<a id="FNanchor_238" href="#Footnote_238" class="fnanchor">[238]</a>! Chez ce savant philologue et matre -<a id="page_113"></a>imprimeur, la correction, comme l'explique Michelet<a id="FNanchor_239" href="#Footnote_239" class="fnanchor">[239]</a>, -se faisait par un dcemvirat d'hommes de lettres de -toutes nations et la plupart illustres. L'un d'eux fut le -Grec Lascaris; un autre Rhenanus, l'historien de l'Allemagne; -l'Aquitain Rauconet, depuis prsident du parlement -de Paris; Musurus, que Lon X fit archevque, etc.</p> - -<p>Aujourd'hui, nombre d'diteurs ont pris l'habitude de ne -plus indiquer le <i>millsime</i> (c'est--dire l'anne de la publication) -sur le titre du volume. C'est afin de ne pas dmoder -l'ouvrage: de cette faon, un <i>Guide dans Paris</i>, -paru en 1890, peut encore tre vendu comme neuf en 1900, -et vingt, trente et quarante ans plus tard. Mais on devine -l'embarras du lecteur lorsqu'il se trouve en prsence de -phrases contenant un adverbe de temps ou une allusion - la date de la publication dudit ouvrage: On voit -aujourd'hui telle chose tel endroit… Quand, aujourd'hui? -Il y a un demi-sicle la mode ne permettait -pas… De quelle anne le faire partir, ce demi-sicle?</p> - -<p>Les <i>folios</i> (numros des pages) se placent au sommet -de la page, soit au milieu de ce sommet, si l'ouvrage ne -comporte pas de <i>titre courant</i><a id="FNanchor_240" href="#Footnote_240" class="fnanchor">[240]</a>, soit, s'il en comporte un, -<a id="page_114"></a> gauche ou droite de ce titre: gauche, pour les pages -paires; droite, pour les impaires.</p> - -<p><i>Folioter</i> un livre au bas des pages est une dtestable -mthode, qui droute l'œil, entrave les recherches et ne -peut s'expliquer que par la manie de vouloir faire moins -bien pour faire autrement. Quand vous feuilletez un livre -dans le sens ordinaire, c'est--dire en rejetant les pages de -droite sur les pages de gauche, c'est principalement sur -les angles, angle infrieur ou angle suprieur de droite, -que repose votre main. Si vous vous servez de la main -droite, tous vos doigts,—sauf le pouce, lorsque vous agissez -sur l'angle suprieur,—restent en dehors de la page, -appuys sur la tranche, et ils ne cachent, par consquent, -aucune ligne du texte. Il n'en est plus de mme si c'est -votre main gauche qui opre, et c'est surtout sur l'angle -infrieur de la page qu'il lui est commode de se poser pour -effectuer son mouvement: dans ce cas, les doigts de cette -main masquent l'extrmit des dernires lignes, et, plus -forte raison, ce qui est au-dessous d'elles, ce chiffre que -vous cherchez et que votre œil est d'ailleurs accoutum -trouver au sommet de la page. Il est donc, de toute vidence, -bien prfrable de laisser les folios leur ancienne -place, ce sommet, et il ne faut pas plus les mettre au bas -de la page que sur les cts. Bientt sans doute nous verrons -des diteurs, encore plus ingnieux et plus avides de -se distinguer, commencer un dictionnaire par la lettre F -ou G, au lieu de la lettre A, qu'il est bien temps de dtrner; -imprimer une page dans un sens et la suivante -<a id="page_115"></a>dans le sens contraire; etc.: lorsqu'on est en si beau chemin, -pourquoi s'arrter?</p> - -<p>Il serait bon, afin aussi de faciliter les recherches et -d'aider le plus possible les lecteurs et travailleurs, de -numroter toutes les pages, les <i>belles pages</i>,—c'est--dire -les pages impaires, les pages de droite ou recto, -dbutant par un titre de chapitre,—comme les autres. -Je n'ignore pas que MM. les typographes estiment que -ce foliotage intgral serait tout fait disgracieux sur les -belles pages et jurerait l'œil. C'est possible<a id="FNanchor_241" href="#Footnote_241" class="fnanchor">[241]</a>. Mais il y -a une chose bien plus dsagrable encore, bien autrement -incommode et fcheuse, pour ne pas dire absurde, -c'est de voir des volumes entiers (composs de chapitres -n'ayant que quelques lignes, ou de menues pices de vers, -de quatrains, de sonnets, etc., commenant et finissant -tous en <i>belle page</i>, et dont le verso est, par consquent, -une page blanche ou <i>fausse page</i>), ne possdant pas un seul -folio, sans pagination du commencement jusqu' la fin. -Allez donc faire une recherche et vous retrouver dans ce -labyrinthe!</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>De mme que nous vous exhortons de toutes nos forces, -et cela dans l'intrt de vos yeux, fuir les livres -impressions microscopiques, nous vous engageons, pour le -<a id="page_116"></a>mme motif, viter les longues lignes, les lignes interminables -de certaines publications.</p> - -<p>Plus une ligne est longue, plus, pour que la lecture en -soit facile et ne fatigue pas les yeux, le caractre doit tre -fort et l'interlignage large. Ouvrez le tome premier du -<i>Dictionnaire</i> de Littr et voyez la Prface: les lignes -ont 0<sup>m</sup>,185 de long et occupent toute la largeur de la page; -mais le caractre est gros et suffisamment espac: c'est -du corps XIV (romain Didot), interlign quatre points; -aussi ces lignes se dtachent-elles bien et se lisent-elles -aisment. Voyez plus loin le Complment de la prface: -le caractre est plus petit, c'est du corps X (romain -Didot); mais la page est divise en deux colonnes, les -lignes n'ont plus, comme longueur, que la moiti des -prcdentes, moins de la moiti mme (0<sup>m</sup>,089), ce qui -a permis de leur donner moins d'intervalle que tout -l'heure, de ne les interligner qu' deux points, et ce qui -permet galement de les lire sans difficult. Il n'en serait -plus de mme si, avec ce caractre corps X ou un -plus petit, nous avions la ligne de tout l'heure, une -ligne de 0<sup>m</sup>,185 de long; plus d'un lecteur aurait l'œil -<a id="page_117"></a>troubl, verrait ces lignes chevaucher et se confondre, les -lettres danser et papilloter.</p> - -<p>Gare vos yeux! C'est le cri d'alarme lanc jadis -par Francisque Sarcey, un passionn liseur et travailleur, -dans une intressante plaquette, qu'il a fait exprs -imprimer, dit-il, en gros caractre et sur du papier teint -pour soulager vos pauvres yeux<a id="FNanchor_242" href="#Footnote_242" class="fnanchor">[242]</a>.</p> - -<p>C'est le conseil et la suprme recommandation de tous -les amoureux du livre, de tous les chercheurs et fureteurs, -tous les curieux et rudits.</p> - -<p>Ayez bien soin de vos yeux! Vous ne sauriez avoir pour -eux trop d'gards, prendre pour eux trop de prcautions. -Ce sont les premiers et les plus indispensables de vos -instruments.</p> - -<div class="chapter"/> - -<h2 class="nobreak" id="page_119">CHAPITRE V<br /> -LA RELIURE</h2> - -<div class="abstract">Faut-il faire relier les livres?—Avantages et inconvnients des livres relis.—Opinion -de Sbastien Mercier, de Gabriel Naud, etc.—Vocabulaire -technique de la reliure: <i>plats</i>, <i>dos</i>, <i>tranches</i>, <i>tte</i>, <i>queue</i>, <i>gouttire</i>, etc.—Couture: -grecquage; machines coudre les livres.—Reliure pleine: -peaux et parchemin; reliures singulires; reliures uniformes; inconvnients -des couleurs claires; reliures <i> la jansniste</i>, <i> la fanfare</i>, <i> l'oiseau</i>, etc.—Demi-reliure.—Cartonnage -bradel.—Cartonnage anglais.—Encore -la couture: couture de la brochure; couture de la reliure; supriorit de -la couture la machine.—Couture mtallique.—Reliure arraphique.—Colles -diverses.—Conseils pratiques: ne pas faire relier de livres -rcemment imprims;—choisir l'poque propice;—laisser au relieur un -laps de temps raisonnable;—pas de recueils factices;—gare au rognage!—respecter -les marges: <i>tmoins</i>, <i>larrons</i>;—conserver les couvertures -imprimes;—titres pousser;—modles donner au relieur;—collationnez -vos volumes.—Tarif de reliures.—Du choix d'un relieur.</div> - -<p>Une question se pose tout d'abord: sans nous occuper -de l'aspect du livre et de sa dcoration, en nous plaant -uniquement au point de vue pratique, <i>faut-il faire relier -les livres?</i> S'il ne s'agit que de leur conservation et de la -commodit et stabilit de leur rangement, l'affirmative -n'est pas douteuse; mais si vous envisagez leur maniement, -le degr de facilit qu'ils peuvent prsenter pour la lecture -ou les recherches, l'hsitation est trs permise, pour les -volumes du moins qui n'excdent pas l'in-8.</p> - -<p id="page_120">En raison de leur taille et de leur poids, les ouvrages -de grand format non relis et placs debout sur les rayons -d'une bibliothque se djettent et se tassent, se dforment. -S'ils ont une certaine paisseur et sont destins tre -manis frquemment, si ce sont des dictionnaires, par -exemple, il est indispensable qu'ils soient revtus d'un -solide cartonnage: brochs, avec simple couverture de -papier mince, ils n'offriraient aucune rsistance, le dos -notamment ne tarderait pas se dcoller ou se fendre, - se <i>casser</i>.</p> - -<p>Mais pour les in-12, in-16, in-18, etc., d'une paisseur -moyenne, si la couture tait faite solidement, si -cette couture, au lieu d'tre une <i>couture de brochure</i> -(o le fil ne passe que par deux trous dans chaque cahier), -tait une <i>couture de reliure</i> (o le fil passe par plus de -deux trous, et s'appuie ou s'enroule autour de ficelles ou -<i>nerfs</i> appliqus ou embrochs verticalement sur le dos -des cahiers), il est certain que les lecteurs et travailleurs, -trouvant ces exemplaires brochs moins lourds la main -et plus faciles ouvrir et feuilleter, les prfreraient -aux exemplaires relis, la question d'lgance et de luxe -encore une fois mise part.</p> - -<p>Le grand inconvnient des livres relis, surtout -lorsqu'ils sont de petit format et imprims sur fort papier, -c'est, comme nous l'avons vu<a id="FNanchor_243" href="#Footnote_243" class="fnanchor">[243]</a>, de s'ouvrir mal et de se -refermer d'eux-mmes, ds que la main ou un poids suffisant -n'exerce plus sa pression sur eux, sur leurs pages -horizontalement tales. Il n'est personne qui ne le -connaisse, cet agaant et invitable dfaut, qui rend -parfois si difficile l'emploi d'un livre, lorsqu'on n'a pas, -<a id="page_121"></a>par exemple, l'entire disposition de ses deux mains, -qu'on a besoin de copier un passage de ce livre, ou d'en -confrer des sections avec des chapitres d'autres volumes.</p> - -<p>C'est au point qu'un crivain du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, le polygraphe -Sbastien Mercier, avait pris l'habitude de <i>casser -le dos</i> de tous les livres relis qu'il achetait: il prfrait -des volumes dcousus et disloqus des volumes qui ne -veulent pas rester ouverts. Il avait d'ailleurs la haine -des artistes relieurs, et voici ce qu'il crivait leur -sujet:</p> - -<p>Les livres sont des amis qu'il faut pouvoir traiter -familirement. J'aime fort la lecture, et je trouve que la -reliure, du moins la reliure trop recherche, est sa plus -grande ennemie. S'il y a une profession inutile, c'est -assurment celle des grands artistes relieurs. Elle ajoute - la chert des livres, et nuit leur usage. Avec ce que -cotent les belles reliures, on aurait une autre bibliothque. -Mais on achte des livres comme des biscuits de -Svres ou des magots de Chine. Cependant, les livres -sont faits, me semble-t-il, pour tre lus, relus, manis et -remanis. Un Horace tout neuf n'appartient qu' un sot. -On pourrait, selon moi, dire des livres ce qu'on dit des -olives: les <i>pochetes</i> sont les meilleures<a id="FNanchor_244" href="#Footnote_244" class="fnanchor">[244]</a>.</p> - -<p>L'extrme et bruyante aversion que Sbastien Mercier -manifestait pour le livre reli finit mme par lui attirer -ce froce quatrain:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Mercier, en dclamant contre la reliure,</div> -<div class="verse i1">Pour sa peau craindrait-il un jour?</div> -<div class="verse i1">Que le brave homme se rassure:</div> -<div class="verse i1">Sa peau n'est bonne qu'au tambour<a id="FNanchor_245" href="#Footnote_245" class="fnanchor">[245]</a>.</div> -</div> - -<p id="page_122">Le savant Gabriel Naud, qui vivait une poque o -le livre broch n'existait pour ainsi dire pas, combat, en -plusieurs endroits de son trs instructif <i>Advis pour dresser -une bibliothque</i>, l'abus de la reliure, et peu s'en faut -qu'il ne la condamne tout fait, lui aussi.</p> - -<p>… Le quatriesme (prcepte) est de retrancher la -despense superflue que beaucoup prodiguent mal propos - la relieure et l'ornement de leurs volumes, pour -l'employer l'achapt de ceux qui manquent, afin de -n'estre point sujets la censure de Snque, qui se -moque plaisamment de ceux-l, <i lang="la" xml:lang="la">quibus voluminum suorum -frontes maxime placent titulique</i>; et ce, d'autant plus -volontiers que la relieure n'est rien qu'un accident et -manire de paroistre, sans laquelle, au moins si belle et -somptueuse, les livres ne laissent pas d'estre utiles, -commodes et recherchez, n'estant jamais arriv qu' des -ignorans de faire cas d'un livre cause de sa couverture, -parce qu'il n'est pas des volumes comme des hommes, qui -ne sont cognus et respectez que par leur robe et vestement<a id="FNanchor_246" href="#Footnote_246" class="fnanchor">[246]</a>.</p> - -<p>Et ailleurs:</p> - -<p>Je dis, premirement, qu'il n'est point besoin pour -ce qui est des livres de faire une despense extraordinaire - leur relieure, estant plus propos de rserver l'argent -qu'on y despenseroit pour les avoir tous du volume plus -grand et de la meilleure dition qui se pourra trouver<a id="FNanchor_247" href="#Footnote_247" class="fnanchor">[247]</a>…</p> - -<p>D'une faon gnrale, on ne lit commodment et bien -que les livres brochs. Le chroniqueur Edmond Texier, -si got des lecteurs du <i>Sicle</i> sous le second empire, -<a id="page_123"></a>nous conte, ce sujet, une bien typique anecdote.</p> - -<p>Un millionnaire de frache date se prsente chez un -libraire: Il me faut des livres, lui dit-il, pour meubler -ma bibliothque en chne sculpt… Pour le choix, -je m'en rapporte vous; vous ferez relier le tout trs -convenablement. L-dessus il sort; mais revenant sur -ses pas: Ah! j'oubliais de vous dire… Vous mettrez -dans le ballot quelques romans amusants; mais il ne faut -pas faire relier ceux-l, parce que je veux les lire<a id="FNanchor_248" href="#Footnote_248" class="fnanchor">[248]</a>.</p> - -<p>C'est bien cela, et l'on ne peut que sourire de la navet -du brave Lesn, qui, dans les notes de son pome sur <i>la -Reliure</i>, peste, gronde et fulmine de si bon cœur contre -les amateurs qui ne veulent pas prendre la peine de -tenir leur livre en lisant, qui il faut des livres qui se -tiennent ouverts sur la table<a id="FNanchor_249" href="#Footnote_249" class="fnanchor">[249]</a> tout seuls. Quelle exigence! -Conoit-on pareille prtention!</p> - -<p>Il est vrai qu'un fervent rudit dont l'opinion est -considrer, Charles Asselineau, a dclar qu'un livre -qui n'est pas reli n'est pas un livre<a id="FNanchor_250" href="#Footnote_250" class="fnanchor">[250]</a>; mais, en mettant -cette sentence, il se plaait un tout autre point de vue -que le ntre, au point de vue du mrite et du succs d'une -œuvre: il entendait par l que la reliure est devenue -pour les auteurs ce qu'tait autrefois l'impression, une -preuve dcisive<a id="FNanchor_251" href="#Footnote_251" class="fnanchor">[251]</a>, que la reliure est aujourd'hui la -sanction de la renomme, le criterium de la valeur d'un -livre et de la clbrit d'un crivain.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_124">Sans tomber dans les partis pris et les exagrations de -Sbastien Mercier, nous estimons que le meilleur systme - appliquer, pour une bibliothque particulire, dont les -livres ne sont pas destins circuler en de nombreuses -mains et se fatiguer, c'est l'emploi de la reliure, ou, plus -exactement, de la demi-reliure, pour les volumes de -format suprieur l'in-8, et du cartonnage bradel pour les -in-8 et leurs infrieurs.</p> - -<p>Si l'on juge le cartonnage bradel trop faible et trop -inconsistant pour les volumes in-8,—ce qui peut advenir, -surtout si ces volumes sont de forte paisseur,—on -classera les in-8 parmi les volumes relier; quant aux -in-12, in-16, in-18, etc., le bradel offre leur endroit de -multiples avantages: conomie, souplesse, lgret, etc. -Exception faite, je le rpte, pour les ouvrages destins -tre frquemment manis: dans ce cas, la reliure s'impose.</p> - -<p>Comme on le voit, nous nous efforons de concilier ces -deux choses: solidit et commodit; nous cherchons -toujours nous rapprocher le plus possible du desideratum -expos tout l'heure, prendre la reliure ce qu'elle a -de bon, c'est--dire sa couture, tout en conservant au -livre la lgret et la flexibilit, la <i>complaisance</i> de la -brochure, qui permet si bien au livre de rester ouvert, et -c'est par le cartonnage bradel que nous avons le plus de -chance d'atteindre notre double but.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Examinons maintenant ce qu'il faut entendre par ces -mots de <i>reliure</i> et <i>demi-reliure</i>, <i>bradel</i>, <i>cartonnage</i>, etc., -<a id="page_125"></a>et tout d'abord dfinissons les termes que nous aurons -employer dans nos explications, c'est--dire les termes -les plus usuels du vocabulaire technique de la reliure.</p> - -<p>On nomme <i>plats</i> les deux surfaces planes du carton -servant de couverture au livre. Le plat de dessus porte -les noms de <i>plat suprieur</i>, <i>plat recto</i> ou <i>premier plat</i>; le -plat de dessous, ceux de <i>plat infrieur</i>, <i>plat verso</i> ou -<i>deuxime plat</i>. Chaque plat ayant deux faces, l'une en -dehors du livre, l'autre en dedans, la premire de ces -faces est le <i>plat extrieur</i>, la seconde le <i>plat intrieur</i>.</p> - -<p>Jadis, au lieu d'tre en carton, les plats taient en bois -plus ou moins pais, recouvert de peau ou d'toffe, avec -plaques et clous d'or, d'argent ou de cuivre, pierres -prcieuses, etc. Le bois avait l'inconvnient, non seulement -d'accrotre de beaucoup le poids du volume, mais -encore de servir de rceptacle aux vers, en sorte que le -livre portait dans sa couverture mme les germes de sa -destruction<a id="FNanchor_252" href="#Footnote_252" class="fnanchor">[252]</a>.</p> - -<p>Le <i>dos</i> est la partie arrondie du livre o se trouve la -couture et o s'inscrivent aujourd'hui le nom de l'auteur -et le titre de l'ouvrage, inscriptions qu'on mettait l'origine -sur le plat suprieur. La reliure est dite <i> dos plein</i> -quand les cahiers qui composent le livre sont colls -directement ou indirectement sur l'intrieur de ce dos, de -manire former corps avec lui. Quand le dos des cahiers -n'adhre pas la peau du dos de la couverture et s'en -spare lorsqu'on ouvre le volume, en sorte qu'un vide se -forme entre ces deux dos, la reliure est dite <i> dos bris</i>. -Certains bibliographes prtendent que ce dernier mode -de reliure, qui est aujourd'hui le plus frquent,—on ne -<a id="page_126"></a>relie gure maintenant dos plein,—permet au volume -de s'ouvrir plus facilement et de ne pas se refermer de -lui-mme<a id="FNanchor_253" href="#Footnote_253" class="fnanchor">[253]</a>. C'est une erreur, rpliquent trs nettement -et avec raison MM. Sbastien Lenormand et Maigne, ainsi -que le docteur Graesel<a id="FNanchor_254" href="#Footnote_254" class="fnanchor">[254]</a>, et l'on fabrique des reliures dos -plein qui s'ouvrent tout aussi bien—ou tout aussi mal—que -les reliures dos bris. C'est: 1<sup>o</sup> le peu d'paisseur -de la peau ou garniture du dos; 2<sup>o</sup> la largeur du format<a id="FNanchor_255" href="#Footnote_255" class="fnanchor">[255]</a>; -3<sup>o</sup> la minceur du papier; 4<sup>o</sup> et enfin la couture faite sur -nerfs ou rubans et non la grecque (nous verrons dans un -<a id="page_127"></a>moment ce que signifient ces locutions), qui, seuls, peuvent -faciliter l'ouverture d'un livre et lui permettre de demeurer -de lui-mme et toutes pages compltement ouvert.</p> - -<p>On appelle <i>tranches</i> les trois surfaces du livre par o -il a t rogn<a id="FNanchor_256" href="#Footnote_256" class="fnanchor">[256]</a>. La tranche horizontale suprieure porte -le nom de <i>tte</i>; la tranche horizontale infrieure, celui de -<i>queue</i>; la tranche verticale (qui affecte toujours la forme -concave, tandis que le dos, auquel elle est oppose, est -convexe), celui de <i>gouttire</i>. Les tranches, surtout celle de -queue et celle de la gouttire, peuvent n'tre qu'<i>barbes</i>: -on <i>barbe</i> un livre en enlevant lgrement, avec des -ciseaux, l'excdent de chaque feuillet, ce qui dpasse -trop. Il est important, comme nous le constaterons, de -laisser aux marges le plus d'ampleur possible, voire toute -leur intgralit. Les tranches, surtout celle de tte, peuvent -tre dores, peintes en une seule couleur, brunies par le -frottement d'une agate, marbres ou <i>jaspes</i>, c'est--dire -recouvertes, l'aide d'une brosse, qu'on passe sur un -grillage ou tamis plac au-dessus et proximit d'elles, -d'une multitude de menus points de couleur, qui rendent -ces tranches tachetes comme le jaspe. Lorsque la tranche, -particulirement la tranche dore, est, ainsi qu'on le -pratiquait frquemment autrefois, orne de dessins de -fantaisie, feuillages, etc., effectus avec de petits fers -qu'on appuie sur la dorure, on dit que le livre est <i>antiqu -sur tranches</i>.</p> - -<p><i>Endosser</i> un livre, c'est donner au dos du livre cette -forme arrondie, convexe, qui entrane pour la gouttire la -forme creuse ou concave.</p> - -<p>Ds que la peau est adapte et colle sur le dos et les -<a id="page_128"></a>plats, on met le livre entre des ais ou planchettes de bois, -appeles <i>membrures</i>, que l'on maintient fortement serres -au moyen de ficelles ou <i>fouets</i>, afin de l'empcher de -gondoler: cette opration, ce serrage, qui s'effectue -aujourd'hui la presse, se dsigne sous le nom de <i>fouettage</i>: -<i>fouetter</i> un volume.</p> - -<p>Pour protger le livre, il est ncessaire que le carton -dborde la tranche. Cet excdent constitue les <i>chasses -du livre</i>. Je vous ferai observer en passant, crit Charles -Blanc<a id="FNanchor_257" href="#Footnote_257" class="fnanchor">[257]</a>, combien sont justes les expressions du relieur: -la tranche de devant s'appelle <i>gouttire</i>, parce qu'elle -est, en effet, comme une gouttire, creuse en cannelure. -Les chasses du livre sont bien nommes, parce qu'avant -de rogner le livre, on a d donner la chasse, c'est--dire -du jeu, au carton… Vous remarquerez que le dos forme -une petite saillie en se retournant sur chaque ct du plat: -ces saillies sont les <i>mors</i> du livre. Elles sont ncessaires -pour loger les cartons, qui ont t tout exprs coups -lgrement en biseau du ct de la saillie dont je parle; -comme c'est le long de cette saillie que le carton est -attach la couverture du dos par une bande de veau ou -de maroquin sur laquelle il se meut, les mors s'appellent -trs souvent <i>charnires</i>… Enfin, aux deux extrmits du -dos, vous voyez un petit rouleau couvert de fil de couleurs -alternes: cet ornement, qui est la <i>tranche-file</i>, rpond -un but d'utilit, car il sert bien assujettir les cahiers et - donner plus de consistance la couverture, lorsque le -livre, serr dans les rayons de la bibliothque, en sera -tir avec effort.</p> - -<p>Malgr ces bonnes raisons, nombre de relieurs d' prsent -<a id="page_129"></a>ne tranchefilent plus leurs livres, si ce n'est pour les -reliures de luxe: les tranchefiles, toutes diffrentes de ce -qu'elles taient jadis, ne sont d'ailleurs plus aujourd'hui -que de menus et insignifiants ornements, prpars d'avance, -qu'on colle pour la forme en tte et en queue des livres. -On donne particulirement le nom de <i>comtes</i> ces -tranchefiles artificielles lorsqu'elles sont en coton, au lieu -d'tre en soie. C'est sous la tranchefile de tte que s'adaptent -les minces rubans de soie ou de coton appels <i>signets</i> -et destins servir de <i>marques</i> au livre. Jadis ces rubans, -lorsqu'ils taient nombreux, taient adapts une tige ou -tringlette de mtal nomme <i>pipe</i>.</p> - -<p>On appelle <i>coiffe</i> le rebord ou repli que forme l'extrmit -de la peau du dos des livres, en tte et en queue.</p> - -<p>Les <i>gardes</i> sont des feuilles de papier places au commencement -et la fin des livres pour en garantir, en <i>garder</i> -les premiers et les derniers feuillets. Elles se composent -de feuilles de papier blanc, souvent aussi de feuilles -de papier de couleur, dsignes, d'aprs leurs teintes et -leurs dessins, sous les noms de <i>peigne</i>, <i>escargot</i>, <i>queue de -paon</i>, etc. Un de ces feuillets de garde est appliqu et coll -sur chaque plat intrieur du livre.</p> - -<p>Les livres relis sont cousus avec du fil de lin, sur des -ficelles, appeles <i>nerfs</i> ou <i>nervures</i>, qui font, ou plutt -sont supposes faire saillie sur le dos des volumes. Ces -ficelles, en effet, n'mergent plus, grce au <i>grecquage</i>: -opration trs usite, qui consiste tracer, au moyen d'une -scie main dite <i>grecque</i>, sur le dos des cahiers d'un livre -assembls et serrs dans un tau, de petites rainures ou -encoches nommes <i>grecques</i>, elles aussi, destines loger -les ficelles autour desquelles le livre sera cousu. Les saillies, -appeles galement <i>nerfs</i> ou <i>nervures</i>, qu'on remarque -<a id="page_130"></a>sur le dos des volumes relis, ces minces saillies transversales -qui semblent correspondre aux ficelles, sont donc le -plus souvent simules. Les espaces compris entre elles et -o l'on inscrit, o l'on <i>pousse</i> le nom de l'auteur, le titre de -l'ouvrage et le chiffre de tomaison, sont les <i>entre-nerfs</i> ou -<i>compartiments</i>.</p> - -<p>Htons-nous de dire que, depuis quelques annes, -depuis l'invention des <i>machines coudre les livres</i>, -le mauvais et dplorable procd du grecquage, qui permettait -aux ouvriers, d'accord avec leurs patrons, de ne -pas coudre chaque cahier dans toute sa longueur, de rpartir -sur deux ou trois cahiers, en sautant tantt le milieu, -tantt les extrmits, la couture de la longueur ou hauteur -totale du livre,—ce qu'on appelle <i>coudre l'chelle</i>,—n'a -plus de raison d'tre. Aujourd'hui, avec ces nouvelles -machines, comme nous le verrons plus loin en traitant de -la couture, la besogne se fait la fois plus rapidement, -incomparablement mieux et bien meilleur compte.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Il y a deux catgories principales de reliures: la <i>reliure -pleine</i>, la <i>demi-reliure</i>.</p> - -<p>Un livre est en <i>reliure pleine</i> lorsqu'il est tout entier -recouvert de la mme peau: veau, truie, basane, chagrin, -maroquin, etc.</p> - -<p>La <i>basane</i> est de la peau de mouton simplement tanne. -Souple, lgre, poreuse et spongieuse, la basane se ressent -facilement de l'influence de la chaleur ou de l'humidit. -Par suite de son bon march, elle s'emploie pour les -reliures communes et peu coteuses.</p> - -<p>Le <i>chagrin</i> provient de la chvre, quelquefois du chameau -<a id="page_131"></a>ou du cheval<a id="FNanchor_258" href="#Footnote_258" class="fnanchor">[258]</a>. Il offre beaucoup de solidit et de -rsistance et convient aux livres de fatigue. On fabrique -des chagrins infrieurs avec de la peau de mouton.</p> - -<p>Le <i>maroquin</i> est de la peau de chvre tanne avec du -sumac, et dont le grain est trs apparent. Le maroquin le -plus apprci est celui du Levant, prcisment parce que -le grain de la peau y est plus saillant. Le vritable maroquin, -utilis pour les reliures de luxe, cote cher: environ -180 francs les 12 peaux de 1 mtre 1 m. 50, tandis que la -mme quantit de chagrin se paye 80 francs; aussi s'ingnie-t-on - falsifier le maroquin de maintes faons, en -fabriquer avec des peaux de veau, de mouton, etc.<a id="FNanchor_259" href="#Footnote_259" class="fnanchor">[259]</a></p> - -<p>Le <i>cuir de Russie</i>, qu'on emploie aussi pour les belles -reliures, est remarquable par son odeur particulire, due -la <i>btuline</i>, principe actif de l'corce de bouleau, dans une -dcoction de laquelle on a laiss tremper ce cuir pendant -une vingtaine de jours. Grce cette odeur, le cuir de -Russie est, assure-t-on, l'abri de la moisissure et des -attaques des insectes<a id="FNanchor_260" href="#Footnote_260" class="fnanchor">[260]</a>.</p> - -<p>Le <i>parchemin</i> provient de la peau non tanne—simplement -macre dans de la chaux, puis charne, racle -ou <i>rature</i>, et enfin adoucie la pierre ponce<a id="FNanchor_261" href="#Footnote_261" class="fnanchor">[261]</a>—de divers -animaux: agneaux, moutons, chvres, veaux. Dans ce -dernier cas, il portait jadis spcialement le nom de <i>vlin</i><a id="FNanchor_262" href="#Footnote_262" class="fnanchor">[262]</a>. -<a id="page_132"></a>Comme nous l'avons vu en parlant des papiers<a id="FNanchor_263" href="#Footnote_263" class="fnanchor">[263]</a>, on imite -le parchemin avec du papier sans colle tremp quelques -instants dans une solution d'acide sulfurique.</p> - -<p>On couvre aussi les livres avec du velours, de la soie, -de la toile, etc. A propos des reliures en toile, nous remarquerons -que la toile noire, dite <i>toile tablier</i>, frquemment -employe, notamment pour couvrir les livres de -certaines bibliothques publiques (bibliothques municipales, -rgimentaires, etc.), ne produit pas d'ordinaire -l'conomie qu'on en attend et donne des rsultats peu -satisfaisants. Sans fatigue exagre et au bout d'un laps de -temps parfois trs court, cette toile se fend, particulirement -le long de la charnire des plats: ce dfaut provient -de la couleur noire, en gnral de mauvaise qualit, qui -ronge et brle la toile.</p> - -<p>Les <i>reliures d'art</i>, qui se font toujours en <i>reliures -pleines</i>, sont celles o le dos et les plats extrieurs sont -revtus d'ornements, filets, fleurons, armoiries, etc., -appliqus avec des fers dorer: d'o le nom de -<i>fers</i> donn ces empreintes. Quand cette impression -est faite sans dorure, avec des fers simplement chauffs, -on dit que le livre est <i>gaufr</i> ou <i>estamp</i>. Souvent -aussi les plats intrieurs sont orns de dessins pousss -sur or ou froid (on devrait plutt dire: chaud<a id="FNanchor_264" href="#Footnote_264" class="fnanchor">[264]</a>) sur le -pourtour des gardes: la grande finesse, le genre et l'aspect -de ces dessins leur ont valu le nom de <i>dentelles</i>.</p> - -<p>Les <i>reliures d'art</i> et <i>de luxe</i> sont en dehors de notre -cadre. Nous nous bornerons rappeler que le vrai berceau -de la reliure a t l'Italie, Venise principalement<a id="FNanchor_265" href="#Footnote_265" class="fnanchor">[265]</a>; que, -<a id="page_133"></a>dans la reliure d'art et de luxe, la France occupe, depuis -plusieurs sicles, le premier rang<a id="FNanchor_266" href="#Footnote_266" class="fnanchor">[266]</a>; et citer les noms de -Jean Grolier<a id="FNanchor_267" href="#Footnote_267" class="fnanchor">[267]</a>, des ve, de Le Gascon, des Padeloup, des -de Rome<a id="FNanchor_268" href="#Footnote_268" class="fnanchor">[268]</a>, de Thouvenin, du Seuil, Bauzonnet, Trautz-Bauzonnet, -<a id="page_134"></a>Cap, Chambolle, Cuzin, Lon Gruel, etc., -parmi les plus illustres relieurs<a id="FNanchor_269" href="#Footnote_269" class="fnanchor">[269]</a>.</p> - -<p>C'est surtout en fait de reliures que l'imagination et le -caprice des bibliophiles se sont donn carrire.</p> - -<p>Il n'est gure d'animal dont la peau n'ait servi habiller -plus ou moins de volumes, et l'on a vu des reliures en -peau de panthre, de tigre, de crocodile, de serpent, de -sole, de morue<a id="FNanchor_270" href="#Footnote_270" class="fnanchor">[270]</a>, de phoque, d'ours blanc, de cheval, de -chat, de loup, de renard, de taupe, etc., etc.<a id="FNanchor_271" href="#Footnote_271" class="fnanchor">[271]</a></p> - -<p>Qui n'a entendu parler des reliures en peau humaine? -Il existe de nombreux spcimens de ces reliures, et la peau -humaine fournit, parat-il, un excellent cuir, un cuir trs -solide, pais et gren<a id="FNanchor_272" href="#Footnote_272" class="fnanchor">[272]</a>. Parmi les livres ainsi recouverts -avec le derme humain, nous mentionnerons:</p> - -<p>En Angleterre, un trait d'anatomie, que le docteur -Antoine Askew, mort en 1773, fit revtir de peau humaine, -afin sans doute que l'extrieur de l'ouvrage ft en rapport -avec l'intrieur<a id="FNanchor_273" href="#Footnote_273" class="fnanchor">[273]</a>; et deux volumes dont les couvertures proviennent -<a id="page_135"></a>de la peau d'une sorcire du Yorkshire, Mary -Ratman, excute pour assassinat dans les premires annes -du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle<a id="FNanchor_274" href="#Footnote_274" class="fnanchor">[274]</a>.</p> - -<p>Un des numros du <i>Catalogue de la bibliothque de -M. L. Veydt</i>, ancien ministre des finances de Belgique -(Bruxelles, Olivier, 1879, N<sup>o</sup> 2414), est ainsi conu: -<i>Opuscules philosophiques et littraires</i>, par MM. Suard -et Bourlet de Vauxcelles (Paris, Chevet, in-8). Exemplaire -reli en peau humaine, comme l'affirme une note colle -contre la garde de ce livre. Cette note porte les mentions -de la provenance, du prix de la reliure et du nom du -relieur.—Vingt francs, Deromme, 1796.—Provenant -de la bibliothque de M. de Musset. Achet le 15 septembre -1832. La <i>Chronique mdicale</i> croit qu'il s'agit ici -du pre du pote Alfred de Musset<a id="FNanchor_275" href="#Footnote_275" class="fnanchor">[275]</a>.</p> - -<p>La Bibliothque royale de Dresde conserverait un -calendrier mexicain crit sur peau humaine<a id="FNanchor_276" href="#Footnote_276" class="fnanchor">[276]</a>.</p> - -<p>En Amrique, un des plus riches ngociants de Cincinnati, -M. William G…, possde deux livres relis en peau -de femme: l'un est le <i>Voyage sentimental</i> de Sterne, -habill d'une peau de ngresse; l'autre, de Sterne galement, -<i>Tristram Shandy</i>, est revtu du derme d'une jeune -Chinoise<a id="FNanchor_277" href="#Footnote_277" class="fnanchor">[277]</a>.</p> - -<p>En France: Il existait autrefois la Bibliothque -impriale (fonds Sorbonne, n<sup>o</sup> 1297) une Bible du -<a id="page_136"></a><small>XIII</small><sup>e</sup> sicle, que l'abb Rive affirmait tre entirement -(relie) en peau de femme. Un ancien bibliothcaire de -la Sorbonne, le digne Gayet de Sansale, a contest le -fait, mais il l'admettait pour deux autres ouvrages: une -Bible du <small>XIII</small><sup>e</sup> sicle galement (fonds Sorbonne, 1357), -et un texte des <i>Dcrtales</i> (fonds Sorbonne, 1625)<a id="FNanchor_278" href="#Footnote_278" class="fnanchor">[278]</a>.</p> - -<p>L'diteur Isidore Liseux disait avoir vu un exemplaire -de <i>Justine</i>, du marquis de Sade, reli en peau de femme<a id="FNanchor_279" href="#Footnote_279" class="fnanchor">[279]</a>.</p> - -<p>Un catalogue de livres d'occasion, distribu il y a -quelques annes, porte cette indication: Reliure en -peau humaine.—Sue (Eugne), <i>les Mystres de Paris</i>. -Paris, 1854, 2 tomes rel. en 1 vol. pet. in-4, <i>pleine peau -humaine</i>, larges dent. sur les plats, dent. intrieure: -200 francs. Fort belle reliure excute avec un morceau -de peau humaine. Une plaque l'intrieur, sur la garde -de la reliure, ainsi conue: Cette reliure provient de -la peau d'une femme et a t travaille par M. Albric -Boutoille, 1874, qui atteste que cette reliure est bien -en peau humaine<a id="FNanchor_280" href="#Footnote_280" class="fnanchor">[280]</a>.</p> - -<p>La <i>Revue encyclopdique</i>, qui j'emprunte la plupart de -ces dtails, raconte encore le curieux fait suivant:</p> - -<p>M. Camille Flammarion ayant reu d'une comtesse, -dont, par un beau soir toil, il avait admir les paules, -et qui mourut peu aprs, l'trange prsent de la peau de -ces mmes admirables paules, chargea un tanneur de la -travailler avec soin. Elle tait d'un grain superbe, -inaltrable: l'astronome en fit relier un exemplaire -de <i>Terre et Ciel</i>. Les tranches du livre sont de couleur -<a id="page_137"></a>rouge, parsemes d'toiles d'or, et sur les plats sont -gravs en lettres d'or ces mots: <i>Souvenir d'une morte</i><a id="FNanchor_281" href="#Footnote_281" class="fnanchor">[281]</a>.</p> - -<p>Mais la plus trange reliure qui ait jamais t faite dans -ce genre macabre, c'est srement celle qu'imagina en -1813 un avocat de Valenciennes: faire relier une œuvre -d'un crivain avec la propre peau de cet crivain, certes, -la chose n'est point banale, et c'est ce que ledit avocat, -nomm Edmond Leroy, put raliser. Ayant assist l'embaumement -de Delille, le clbre traducteur des <i>Gorgiques</i>, -il obtint du praticien charg de l'opration deux -fragments de l'piderme du pote, et ces deux fragments -lui servirent faire relier un exemplaire des <i>Gorgiques</i>, -traduction de Delille, qui se trouve actuellement, parat-il, - la bibliothque municipale de Valenciennes<a id="FNanchor_282" href="#Footnote_282" class="fnanchor">[282]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>D'autres bibliophiles, nullement funbres comme les -prcdents, tout fait, au contraire, plaisants et factieux, -cherchent mettre l'enveloppe du livre en harmonie -avec son contenu, et jouent sur le titre de l'ouvrage. Tel, -par exemple, cet amateur d'outre-Manche qui avait fait -relier en peau de cerf un <i>Trait sur la chasse</i>; et cet autre -qui, parce que le mot anglais <i>fox</i> signifie renard, s'avisa -de faire couvrir de peau de renard l'<i>Histoire de Jacques II</i> -par Fox<a id="FNanchor_283" href="#Footnote_283" class="fnanchor">[283]</a>; et cet autre, encore, qui crut devoir faire revtir -de maroquin noir une <i>Histoire de la Fort Noire</i><a id="FNanchor_284" href="#Footnote_284" class="fnanchor">[284]</a>. Un -<a id="page_138"></a>relieur anglais—ce sont dcidment les fils d'Albion -qui paraissent tenir le plus ces singularits—a exhib -nagure une <i>Histoire de Napolon</i> reliure tricolore, -c'est--dire dont les plats taient, comme le drapeau -franais, galement diviss en trois couleurs: bleu, blanc, -rouge<a id="FNanchor_285" href="#Footnote_285" class="fnanchor">[285]</a>.</p> - -<p>Et cet exemplaire des <i>Chtiments</i> de Victor Hugo, de -la bibliothque de Philippe Burty, o s'tale une -immense abeille d'or enleve au trne imprial des Tuileries<a id="FNanchor_286" href="#Footnote_286" class="fnanchor">[286]</a>? -Et cette <i>Histoire de la Rvolution</i> de Thiers, -dont la couverture imite un manteau princier bleu -brod d'or, et dont le plat suprieur porte, encastres -en son milieu, les lunettes authentiques de l'auteur, -prives de leurs verres, et escortes de quatre boutons de -sa redingote prfre? L'effet en est insens, ajoute -M. Blanchon<a id="FNanchor_287" href="#Footnote_287" class="fnanchor">[287]</a>. Nous le croyons sans peine.</p> - -<p>Que dire encore des <i>reliures musique</i>? Car il y a -des reliures musique, de mme qu'il y a des tableaux-pendules! -Vous ouvrez un album dont la couverture -contient dans un pais biseau une bote musique: -l'instant mme, le cylindre s'chappe, les lames du peigne -mtallique reoivent le frottement voulu, et vous entendez -une valse ou une cavatine dont les sons paraissent sortir -de la muraille. Aux quatre angles du plat extrieur se -trouvent des clous qui semblent placs l pour protger la -<a id="page_139"></a>couverture par leur saillie, et qui en ralit dissimulent -l'entre des clefs par o se remonte l'appareil quand le -cylindre est bout de course<a id="FNanchor_288" href="#Footnote_288" class="fnanchor">[288]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Certains amateurs adoptent une seule couleur pour tous -leurs livres sans distinction: c'est ainsi que les filles de -Louis XV avaient fait choix, pour leurs reliures: -Mme Adlade, du maroquin rouge; Mme Sophie, du -maroquin citron; et Mme Victoire, du maroquin vert ou -olive<a id="FNanchor_289" href="#Footnote_289" class="fnanchor">[289]</a>.</p> - -<p>Ce systme de reliure uniforme est un bon et beau -systme, remarque Jules Richard<a id="FNanchor_290" href="#Footnote_290" class="fnanchor">[290]</a>; mais, s'ils sont logiques -(les amateurs), ils doivent faire casser les volumes anciens -qu'ils achtent relis, afin de les rhabiller (<i>sic</i>) aprs -leur mode particulire. Quant moi, si j'admire ces enfilades -majestueuses de livres semblables, je suis loin de -ddaigner la bibliothque varie de couleurs, d'poques -et de modes. C'est plus gai;—d'ailleurs j'aime beaucoup -le livre vtu selon le got de son temps, mme quand -ce got est devenu quelque peu ridicule. Je ne dis pas -cela, bien entendu, pour les fleurons et les compartiments -du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle, ni pour les petits fers du <small>XVII</small><sup>e</sup>, ni -pour les exquises dentelles du <small>XVIII</small><sup>e</sup>. Mais le triangle -rvolutionnaire ne me dplaira pas plus sur le dos d'un -Marat que la lyre timbre sur le dos de Lamartine. Rien -ne m'gaie comme les trfles prtendus gothiques des -troubadours de 1820. Je suis enfin de ceux qui trouvent -<a id="page_140"></a>bon air au <i>Mmorial de Sainte-Hlne</i> illustr par Charlet, -aux histoires de Napolon illustres par Raffet et H. Vernet, -dans ces reliures de 1840, dos plats et emblmes -bonapartistes dors largement.</p> - -<p>D'autres amateurs veulent une couleur diffrente pour -chaque genre. A ce propos, voici les sagaces considrations -mises par Ambroise-Firmin Didot dans son -rapport sur la reliure:</p> - -<p>Comme principe gnral, le choix des couleurs plus -ou moins sombres, plus ou moins claires (pour les reliures), -devrait toujours tre appropri la nature des sujets -traits dans les livres. Pourquoi ne rserverait-on pas le -rouge pour la guerre et le bleu pour la marine, ainsi -que le faisait l'antiquit pour les pomes d'Homre, dont -les rapsodes vtus en pourpre chantaient l'<i>Iliade</i>, et -ceux vtus en bleu chantaient l'<i>Odysse</i>? Je me rappelle -avoir vu dans la belle bibliothque de mon pre un -magnifique exemplaire de l'Homre de Barns, dont le -volume de l'<i>Iliade</i> tait reli en maroquin rouge, tandis -que l'<i>Odysse</i> l'tait en maroquin bleu. On pourrait aussi -consacrer le violet aux œuvres des grands dignitaires de -l'glise, le noir celles des philosophes, le rose aux -posies lgres, etc., etc. Ce systme offrirait, dans une -vaste bibliothque, l'avantage d'aider les recherches en -frappant les yeux tout d'abord. On pourrait aussi dsirer -que certains ornements indiquassent sur le dos si tel -ouvrage sur l'gypte, par exemple, concerne l'poque -pharaonique, arabe, franaise ou turque; qu'il en ft de -mme pour la Grce antique, la Grce byzantine ou la -Grce moderne, la Rome des Csars ou celle des papes<a id="FNanchor_291" href="#Footnote_291" class="fnanchor">[291]</a>.</p> - -<p id="page_141">On ne lira pas non plus sans profit les trs judicieuses -rflexions suivantes de Charles Blanc, extraites de -sa <i>Grammaire des arts dcoratifs</i><a id="FNanchor_292" href="#Footnote_292" class="fnanchor">[292]</a>:</p> - -<p>Plus le livre est srieux, plus il est sant de lui faire -un vtement simple en sa dignit. Les coquetteries de la -dorure, les entrelacs, les mosaques, les tranches gaufres -ou ciseles ne conviennent pas, ce me semble, un Montaigne, - un Pascal, un Bossuet. Les philosophes, les -moralistes, les docteurs en thologie ou en droit seraient -surpris de voir leurs œuvres habilles de tons voyants, -enjolives de dentelles, ornes de fleurs la Grolier… -Quelle trange anomalie que de prodiguer les parures -mondaines sur la couverture d'une <i>Imitation de Jsus-Christ</i>, -comme pour faire jurer la somptuosit extrieure -du livre avec l'humilit chrtienne du moine qui l'crivit, -et avec la simplicit vanglique de ses penses!</p> - -<p>Il est bon de se mfier, pour les reliures, des couleurs -claires: vert-pomme, mauve, bleu tendre, etc., que la -lumire altre trs rapidement<a id="FNanchor_293" href="#Footnote_293" class="fnanchor">[293]</a>.</p> - -<p>Ne pas oublier non plus qu'il en est des gros volumes -comme des grosses femmes: les couleurs claires ne les -<i>avantagent</i> pas: un dictionnaire de Larousse ou de Littr -habill de jaune-paille ou de rose-chair aurait un aspect -trange et grotesque; tandis que ces couleurs sient -merveille aux sylphides et aux plaquettes.</p> - -<p>Parmi les reliures d'art, on remarque les reliures dites, -par allusion aux solitaires de Port-Royal, <i>jansnistes</i> ou -<a id="page_142"></a><i> la jansniste</i>: elles ont pour caractres distinctifs la -sobrit et la svrit, et sont faites d'un maroquin mat, -rappelant les teintes sombres de la bure, encadr tout -au plus par un simple filet, mat galement<a id="FNanchor_294" href="#Footnote_294" class="fnanchor">[294]</a>;—les -reliures <i> la fanfare</i>, composes de rinceaux de feuillages -et de compartiments dors: ce nom de fanfare leur -vient d'un livre imprim Chambry en 1613 et intitul -<i>les Fanfares et Courves…</i>, que le relieur Thouvenin, -contemporain de la Restauration, habilla, dans le got -des ve, d'un maroquin ainsi richement orn<a id="FNanchor_295" href="#Footnote_295" class="fnanchor">[295]</a>;—les -reliures <i> l'oiseau</i>, o Derome imprimait sur le dos, -entre les nervures, son joli fer de <i>l'oiseau</i> aux ailes -dployes<a id="FNanchor_296" href="#Footnote_296" class="fnanchor">[296]</a>;—<i> l'S barr</i><a id="FNanchor_297" href="#Footnote_297" class="fnanchor">[297]</a>;—etc.</p> - -<p>Encore un sage conseil, et nous quitterons la reliure -d'art, les reliures <i>pleines</i>, pour passer aux <i>demi-reliures</i> et -aux <i>cartonnages</i>:</p> - -<p>La reliure est un crin; que l'crin soit digne du joyau, -mais qu'il reste un crin protecteur et dont le prix ne -fasse point oublier l'objet qu'il renferme; n'enchssez -pas une perle dans une monture de plomb, mais n'allez -<a id="page_143"></a>pas, de grce, confier un caillou l'or et au burin du -ciseleur<a id="FNanchor_298" href="#Footnote_298" class="fnanchor">[298]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Un livre est en <i>demi-reliure</i> lorsque le dos seul est -revtu de peau, et que les plats sont garnis de papier ou -de toile. Lorsque les coins sont aussi garnis de peau, que la -tte est dore et les autres tranches barbes, cette demi-reliure -prend le nom de <i>demi-reliure amateur</i>.</p> - -<p>Les cartonnages et les embotages sont des reliures -lgres, dos de toile, de carton ou de papier. Malgr leur -ressemblance apparente, il y a<a id="FNanchor_299" href="#Footnote_299" class="fnanchor">[299]</a> entre ces deux procds -d'habillage des livres une diffrence essentielle: dans les -cartonnages, la couverture est fixe au volume selon la -mthode ordinaire, c'est--dire par les ficelles qui ont -servi le coudre et qui, aprs avoir travers le carton des -plats de dehors en dedans, viennent s'appliquer sur les -plats intrieurs, et y sont colles <i>pointes</i>, en d'autres -termes, les pointes ou extrmits effiloches et tales pour -offrir plus de surface, mieux s'imbiber de colle, et mieux -adhrer par suite au carton sous la feuille de garde;—dans -les embotages, les ficelles ne traversent pas les plats et -viennent simplement s'appliquer sur eux l'intrieur, -pointes comme prcdemment, puis colles et dissimules, -comme tout l'heure aussi, sous une feuille de garde -blanche ou de couleur.</p> - -<p>Le cartonnage dit <i>bradel</i> ou <i> la Bradel</i> (nom d'un relieur -<a id="page_144"></a>franais vivant au commencement du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, qui mit -la mode ce procd de reliure) est une vritable demi-reliure - dos bris, o la peau est remplace par la toile ou -le papier<a id="FNanchor_300" href="#Footnote_300" class="fnanchor">[300]</a>. Deux des tranches, gouttire et queue, sont souvent -intactes ou lgrement barbes, et la tte est jaspe. -conomique, commode et excellent pour une bibliothque -particulire, ainsi que nous l'avons dit plus haut, mais -trop peu rsistant pour une bibliothque publique, le -cartonnage <i> la Bradel</i> est trs lgant et prsente, en -outre, cet avantage, que l'on peut, comme dans l'embotage, -ouvrir compltement le volume, et plat, ce qui ne -peut se faire avec les livres relis<a id="FNanchor_301" href="#Footnote_301" class="fnanchor">[301]</a>.</p> - -<p>Dj en 1820 l'auteur du pome <i>la Reliure</i> proclamait -les avantages des cartonnages bien faits<a id="FNanchor_302" href="#Footnote_302" class="fnanchor">[302]</a>, des <i>bons -bradels</i>; et, peu prs vers le mme temps, le dlur -chansonnier Debraux, qui s'y entendait, disait que, tout -comme Malherbe,</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">… Bradel vint, et chaque livre en France</div> -<div class="verse">Eut des habits moins pesants et meilleurs:</div> -<div class="verse">Bradel unit la force l'lgance<a id="FNanchor_303" href="#Footnote_303" class="fnanchor">[303]</a>…</div> -</div> - -<p>Le cartonnage bradel est frquemment employ comme -moyen de conservation temporaire et vtement provisoire -<a id="page_145"></a>des livres: aussi l'ingnieux bibliophile Octave Uzanne -l'a-t-il trs justement baptis de ce nom, qui a fait fortune, -la robe de chambre du livre<a id="FNanchor_304" href="#Footnote_304" class="fnanchor">[304]</a>.</p> - -<p>On peut rattacher au cartonnage bradel la reliure dite -<i>anglaise</i>. Elle se compose d'un cartonnage plus souple -encore que le bradel, et dont les plats et le dos sont recouverts -d'une peau fine ou de toile, et les trois tranches -d'ordinaire en couleur.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>La partie capitale, essentielle, de la reliure, est la couture; -aussi allons-nous tudier de plus prs cette importante -opration.</p> - -<p>Dans un livre broch, le fil passe simplement, dans -chaque cahier et d'un cahier un autre, par deux trous -plus ou moins distants, et, une fois tous les cahiers ainsi -runis, on adapte, au moyen d'une couche de colle, une -couverture de papier au dos de ces cahiers, c'est--dire au -dos du livre.</p> - -<p>Dans la reliure, on commence par battre au marteau ou -laminer entre deux cylindres les cahiers, afin d'en rendre -les pages parfaitement planes; cette opration a aussi pour -rsultat de donner plus de souplesse au papier et d'amincir -le volume<a id="FNanchor_305" href="#Footnote_305" class="fnanchor">[305]</a>. La couture s'effectue devant un petit appareil -spcial appel <i>cousoir</i>, ressemblant quelque peu un -<a id="page_146"></a>mtier tapisserie, et les fils ne sont plus seulement passs -dans les cahiers, mais aussi—et c'est l ce qui diffrencie -essentiellement la couture de la reliure de celle de la brochure—autour -de ficelles ou <i>nerfs</i>, en nombre variable, -ordinairement de trois cinq, sur lesquelles viennent s'appuyer -ou s'embrocher dans des entailles, comme nous -l'avons expliqu en parlant du <i>grecquage</i><a id="FNanchor_306" href="#Footnote_306" class="fnanchor">[306]</a>, les dos des -cahiers.</p> - -<p>Il va de soi que ces entailles ou <i>grecques</i>, faites la -scie, doivent tre aussi peu profondes que possible: on -ne doit grecquer que trs peu, dans l'intrt mme -du livre, pour que ses marges de fond ne soient pas -endommages, ne soient pas trop rduites, que ce -qu'on pourrait appeler la <i>charnire</i><a id="FNanchor_307" href="#Footnote_307" class="fnanchor">[307]</a> du volume conserve -son maximum d'amplitude. C'est l'instante recommandation -de tous les bibliographes, et nombre d'entre -eux ajoutent qu'on devrait ne pas grecquer du tout<a id="FNanchor_308" href="#Footnote_308" class="fnanchor">[308]</a> -et en revenir l'ancien mode de couture, la couture -dite <i>sur nerfs</i>, la couture o les ficelles ou nerfs font saillie -sur le dos des cahiers, et, par suite, saillie relle et non -simule sur le dos du livre; o l'on ne triche pas, o -chaque cahier est cousu non partiellement mais tout du -long, et o le fil chaque fois entoure entirement la ficelle: -cette dernire faon de coudre s'appelle <i> point arrire</i>, -par opposition la couture <i> point devant</i> o le fil ne fait -<a id="page_147"></a>que s'appuyer contre la ficelle, l'entourer seulement sur -la moiti de sa circonfrence<a id="FNanchor_309" href="#Footnote_309" class="fnanchor">[309]</a>. La grosseur du fil,—qui -est, comme nous l'avons dit<a id="FNanchor_310" href="#Footnote_310" class="fnanchor">[310]</a>, du fil de lin,—augmente, -bien entendu, avec le format et mme souvent avec -l'paisseur du livre.</p> - -<p>Ce qui a fait jusqu' ces dernires annes, jusqu' l'invention -des machines coudre les livres, la vogue du -grecquage, c'est l'conomie de temps et d'argent qui en -rsultait. Effectivement, crivent MM. S. Lenormand et -Maigne<a id="FNanchor_311" href="#Footnote_311" class="fnanchor">[311]</a>, les trous pour passer l'aiguille sont tout faits, et si -une ouvrire peut coudre [dans sa journe] 300 cahiers -non grecqus en les alignant et en les cousant tout du -long, elle peut en coudre 1500 en cousant deux ou trois -cahiers, et en sautant un nerf chaque passe, comme le -font la plupart des femmes, malgr les recommandations -qu'on leur adresse cet gard<a id="FNanchor_312" href="#Footnote_312" class="fnanchor">[312]</a>. La grecqure, ainsi manœuvre, -diminue donc la main-d'œuvre des quatre cinquimes; -elle dispense l'ouvrire d'une infinit de soins, et dissimule -les dfauts de l'endossure.</p> - -<p>Aujourd'hui, fort heureusement, la machine coudre -les livres, dont il existe dj plusieurs systmes, a mis fin - ces dfectuosits de travail et ces fraudes. La description -de ces divers systmes, forcment tous trs compliqus, -que ce soit le systme de l'Allemand Brehmer ou de -<a id="page_148"></a>l'Amricain Smyth, ou celui qui porte la marque suisse -Martini<a id="FNanchor_313" href="#Footnote_313" class="fnanchor">[313]</a>, excderait les dimensions de notre ouvrage. -Bornons-nous aux rsultats. On calcule qu'une machine,—la -machine Brehmer, par exemple, qui est, je crois, la plus -employe,—coud 1500 cahiers l'heure et fait elle -seule la besogne de huit ouvrires<a id="FNanchor_314" href="#Footnote_314" class="fnanchor">[314]</a>, et non seulement cette -besogne se fait huit fois plus vite, mais le travail est incomparablement -suprieur celui d'autrefois. Chaque -cahier est perc exactement dans le pli, cousu ensuite d'un -bout l'autre, et cousu <i>de l'intrieur l'extrieur</i>, ce qui -rgularise la tension de la couture et facilite l'encollage -du dos. Autre avantage inapprciable: chaque aiguille (on -en emploie trois pour les volumes in-18, quatre pour les -grands in-8, etc.) est indpendante; en sorte que si, la -reliure termine, un fil vient se rompre, les autres n'en -ptissent pas et restent intacts, le livre ne se dcoud pas. -Aujourd'hui, en un mot, il est plus conomique de faire de -la bonne couture que de la mauvaise, que du grecquage; -seulement, il faut s'adresser aux maisons bien outilles, -pourvues desdites machines, et non aux petits relieurs routiniers -ou qui vgtent.</p> - -<p>Pour la couture des volumes de grands formats et de -papier fort, comme les albums de musique, qu'on veut -<a id="page_149"></a>pouvoir ouvrir aisment et laisser ouverts plat, on remplace -les ficelles par des rubans de soie ou des lacets, ou -encore par des bandes de parchemin.</p> - -<p>Quant la <i>couture mtallique</i>, systme qui nous vient -d'Allemagne, et o les cahiers sont assembls un un au -moyen de fils de mtal (fils de fer tams, zingus ou -nickels), puis runis tous ensemble par le dos, qu'une -couche de colle adapte ensuite la couverture, c'est, on -le devine sans qu'il soit besoin d'insister, un procd -dsastreux pour le livre<a id="FNanchor_315" href="#Footnote_315" class="fnanchor">[315]</a>. Ce mode de couture ne -devrait servir que pour le brochage des plaquettes trs -minces et sans valeur, catalogues, prospectus, etc.</p> - -<p>Depuis longtemps, sinon ds les dbuts mmes de la -reliure, on a essay d'luder la couture, cette opration -essentielle et fondamentale de l'habillement du livre, mais -peu apparente, presque cache, facile par suite adultrer -et truquer, toute l'importance, tous les soins tant -donns ce qui se voit le plus, la couverture, l'ornement -du dos et des plats.</p> - -<p>Un relieur du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, Delorme, l'imitation de -quelques mauvais ouvriers anglais, rapporte Lesn<a id="FNanchor_316" href="#Footnote_316" class="fnanchor">[316]</a>, rognait -les livres par le dos, les passait en colle forte, et s'abstenait -par l de les coudre. Son but tait, je crois, de rendre -le livre gal d'paisseur sur tous les points… Mais, si -louable que ft cette intention, un tel procd ne pouvait -tre que dplorable pour les volumes ainsi traits: voulait-on -les relier nouveau, il fallait commencer par rogner la -marge du fond, qu'on avait enduite de colle; la longue, -les plus larges marges auraient fini par y passer, et c'tait -la destruction du livre.</p> - -<p id="page_150">D'autres relieurs, nos contemporains, ceux-l, ont -trouv mieux: ils ne se donnent mme pas la peine de -rogner le dos, de toucher la tte ni la tranche des -cahiers; ils se contentent de les grecquer, de passer des -ficelles dans les entailles du grecquage,—des ficelles -autour desquelles ne s'appuie ni ne s'enroule aucun fil de -couture, mais qui servent faire croire que le livre est -cousu;—ils imprgnent de colle forte ces ficelles et les -dos qu'elles traversent, y appliquent une couverture, une -mirifique couverture, toute blouissante d'or et de gaufrures,—et -le tour est jou. <i>Cela tient</i>, et, comme beaucoup -de gens n'ont des livres que pour la montre, les laissent -dormir sur leurs rayons sans les feuilleter jamais et -encore moins les couper, il y a chance pour que la fraude -ne soit de sitt dcouverte. Mais qu'il prenne fantaisie -l'un de ces singuliers amateurs d'introduire le coupe-papier -dans un des volumes <i>relis</i> par cet expditif procd, on -voit d'ici ce qui se produit: <i>cela ne tient plus</i>; toutes les -feuilles se dtachent et tombent; il ne reste d'adhrent au -dos que les premires et dernires pages de chaque cahier, -celles qu'on a frottes de colle.</p> - -<p>Il est cependant quelques cas o ce mode de reliure -sans couture, dit <i>reliure arraphique</i> (du grec -ἄῤῥαφος, -non cousu), peut s'employer et s'emploie sans inconvnient. -C'est pour les journaux et les publications de grand format, - bon march, tires sur une seule feuille en in-plano -ou en in-folio. On assemble ces feuilles, on grecque les -dos et l'on y glisse des ficelles; on enduit dos et ficelles de -colle forte, ou mieux d'une colle spciale forme par une -dissolution de gomme lastique ou caoutchouc<a id="FNanchor_317" href="#Footnote_317" class="fnanchor">[317]</a>, et l'on -<a id="page_151"></a>applique la couverture. Mais, pour peu que ces feuilles -aient une valeur artistique, si ce sont, par exemple, des -cartes de gographie qu'on veuille runir en atlas, il est -indispensable de les <i>monter sur onglets</i>, c'est--dire de -coller leur dos contre une bande de papier ou mme de l'insrer -dans une sorte de mince et longue charnire de toile -adapte au dos de la couverture. C'est cette bande ou -charnire de papier ou de toile qui porte le nom d'<i>onglet</i>.</p> - -<p>La colle forte a l'avantage de scher trs rapidement; -mais elle a l'inconvnient de laisser des traces qui ne s'en -vont pas aisment et de dtriorer les volumes. C'est pour -cela que les brocheurs ne devraient jamais employer de -colle forte pour faire adhrer au dos des livres le papier de -la couverture: ils devraient se contenter de colle d'amidon -ou de colle de pte. Celle-ci peut tre facilement rendue imputrescible -et antiseptique (avec de l'alun, du phnol, etc.), -et ne mrite plus les anathmes dont le brave Lesn l'a jadis -accable<a id="FNanchor_318" href="#Footnote_318" class="fnanchor">[318]</a>. Les bonnes maisons de reliure n'emploient plus -d'ailleurs aujourd'hui, pour l'endossure des livres, que de -la colle ainsi prpare, dite <i>colle hyginique</i>.</p> - -<p>Quant la <i>colle bouche</i>, dont les gens de bureau notamment -se servent volontiers pour de minuscules collages, -elle tache le papier qui boit, elle y laisse des empreintes -jauntres et huileuses: on la remplace aujourd'hui avec -avantage par de la colle d'amidon imputrescible et aromatise, -renferme dans de petits flacons munis d'un pinceau.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Il est indispensable d'attendre qu'un volume soit bien -sec pour le donner au relieur, autrement l'encre, lorsque -<a id="page_152"></a>le volume est livr au battage ou pass au laminoir, se -reporterait d'une page sur l'autre. On remarque que, -pour les papiers de Chine, le sec s'opre instantanment; -pour les papiers ordinaires, en quelques mois; pour -les vergs de Hollande ou autres, il faut souvent quatre -ans et parfois davantage, dit, mais non sans exagration -sur ce dernier point, Jules Richard, dans son <i>Art de -former une bibliothque</i><a id="FNanchor_319" href="#Footnote_319" class="fnanchor">[319]</a>. Actuellement, du reste, certaines -grandes maisons d'dition (Hachette, Marne, etc.) possdent -des tuves o l'on fait rapidement scher les feuilles.</p> - -<p>Si, pour une cause quelconque, vous tes oblig de -faire relier un livre tout rcemment paru, exigez de votre -relieur, s'il n'a pas une de ces tuves sa disposition, -qu'il interfolie le volume de papier pelure ou serpente: -ce mince papier, qu'il vous sera loisible d'enlever plus -tard, prservera le texte de tout maculage.</p> - -<p>vitez de donner vos livres relier durant certaines -poques de l'anne, aux poques o les relieurs sont -d'ordinaire encombrs de travail. Le mois de janvier est -gnralement un mois peu propice pour prparer un -<i>train</i>:—on nomme ainsi la quantit de volumes, vingt, -cinquante, cent, etc., destins la reliure et envoys en -une fois chez le relieur. La plupart des revues et autres -priodiques terminent leur anne en dcembre, et naturellement -les abonns s'empressent, ds que le volume -est complet, de l'expdier au relieur. Les mois de juin et -de juillet peuvent n'tre pas trs favorables non plus, -cause des distributions de prix et des cartonnages qu'elles -ncessitent, etc.</p> - -<p>Pour travailler proprement et convenablement, un -<a id="page_153"></a>relieur ne doit pas tre talonn ni bouscul; il lui faut du -temps, un laps de temps raisonnable, pour mener bien -son œuvre<a id="FNanchor_320" href="#Footnote_320" class="fnanchor">[320]</a>.</p> - -<p>S'il vous est loisible de faire relier ensemble deux tomes -d'un mme ouvrage, surtout si ces tomes sont de peu -d'paisseur<a id="FNanchor_321" href="#Footnote_321" class="fnanchor">[321]</a>, ne runissez jamais sous la mme couverture -deux ouvrages diffrents; c'est une conomie mesquine et -mal place, et les <i>recueils factices</i>,—ainsi nomme-t-on -les volumes forms de pices ou opuscules de mmes -dimensions, mais sans lien typographique, c'est--dire ne -faisant pas partie d'une mme publication,—sont aussi -incommodes pour le classement et les recherches que -contraires au bon sens et la logique.</p> - -<p>S'il s'agit de brochures trop minces pour tre relies -sparment, renfermez-les dans des botes ou cartons: -on en fabrique de trs pratiques et de trs ingnieuses, de -ces botes; elles ont l'aspect d'un vritable livre reli, -et l'inscription du dos peut tre collective et dsigner le -<a id="page_154"></a>sujet trait par toutes les brochures encloses dans cette -gaine: <span class="sc">Bibliographie</span>, <span class="sc">Esthtique</span>, <span class="sc">Imprimerie</span>, <span class="sc">Numismatique</span>, -etc.</p> - -<p>Nombre de relieurs ont tendance trop rogner les -livres; et il paratrait que certains prtendus amateurs ne -les retiennent pas sur cette pente fcheuse, les y encouragent. -Un relieur, dont je suis loin de garantir la parole, -et que je souponne fort, au contraire, d'tre dou de -plus d'imagination que de sincrit, a racont un jour -l'auteur de <i>l'Art d'aimer les livres</i>, M. Jules Le Petit, -l'anecdote suivante. Ce relieur ayant t autrefois appel -par M. Thiers pour prendre un certain nombre de volumes -de divers formats, le grand historien le conduisit -devant un rayon de sa bibliothque, dont il lui fit mesurer -l'cartement, en lui disant: Arrangez-vous pour -que tous les volumes soient rogns de faon entrer -dans ce rayon.—Mais, monsieur, les in-12 seuls pourront -entrer ici, et pour les in-8 ce sera impossible.—Comment, -impossible! s'cria l'homme d'tat, je les -ai mesurs, et, en les rduisant la taille des in-12, -cela ira fort bien; il suffit qu'on puisse lire le texte; -les marges ne signifient rien<a id="FNanchor_322" href="#Footnote_322" class="fnanchor">[322]</a>.</p> - -<p>Qu'il soit apocryphe, comme je le crois, ou authentique, -comme c'est trs peu probable, ne suivez pas cet -exemple. Mnagez toujours et recommandez toujours -votre relieur de mnager le plus possible les marges de -vos livres:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Dans tout livre la marge est ce qui plat aux yeux…</div> -<div class="verse">Un livre trop rogn jamais ne se rpare<a id="FNanchor_323" href="#Footnote_323" class="fnanchor">[323]</a>…</div> -</div> - -<p id="page_155">Les belles et grandes marges donnent au livre une -notable et trs lgitime plus-value: elles permettent de le -faire relier au besoin un plus grand nombre de fois, elles -prolongent sa dure, en mme temps qu'elles ajoutent -sa beaut artistique.</p> - -<p>C'est non seulement par maladresse ou ignorance, mais -souvent aussi par cupidit et ladrerie que certains relieurs -rognent les livres tant qu'ils peuvent. Leur confrre Lesn, -qui les connaissait bien, nous dvoile en ces termes leur -trafic:</p> - -<p>Il y en a mme (des relieurs) qui rognent beaucoup -par un motif d'intrt; c'est qu'en rendant un livre le -plus petit possible, il y entre moins de carton, de peau -pour le couvrir, moins d'or pour le dorer, et que d'ailleurs -les rognures se vendant au cartonnier en change de -carton neuf, en en faisant beaucoup, elles diminuent d'autant -le prix de celui qu'on emploie<a id="FNanchor_324" href="#Footnote_324" class="fnanchor">[324]</a>.</p> - -<p>Et le mme codificateur et barde de la Reliure ajoute -ce trs sage prcepte, que tous nos praticiens modernes -feraient bien de mditer et d'observer:</p> - -<p>Un relieur, en rognant un livre, ne doit jamais dire: -C'est un bouquin; il doit toujours le traiter comme -s'il tait prcieux; car tel livre qui ne l'est pas pour un -amateur, l'est pour un autre; et d'ailleurs, en les considrant -tous comme s'ils taient prcieux, on ne risque pas -de se tromper<a id="FNanchor_325" href="#Footnote_325" class="fnanchor">[325]</a>.</p> - -<p>Le mieux d'ailleurs pour vous, pour vos in-18 cartonns - la Bradel, c'est de faire seulement rogner et jasper -la tte de ces livres, et en barber la tranche gouttire -<a id="page_156"></a>et la queue<a id="FNanchor_326" href="#Footnote_326" class="fnanchor">[326]</a>. La tte a besoin d'tre rogne, galise, afin -que la poussire pntre moins dans le livre; c'est pour -le mme motif qu'on la dore ou la colore, qu'on la brunit - l'agate ou qu'on la jaspe.</p> - -<p>Quant aux volumes de rfrence, dictionnaires, etc., -destins tre frquemment consults, et que vous avez -revtus d'une demi-reliure, il est bon d'en faire rogner -lgrement non seulement la tte, mais les deux autres -tranches, afin de pouvoir feuilleter plus aisment ces -ouvrages. Souvent mme, pour certains de ces volumes -d'usage constant et de fatigue, on arrondit les angles des -pages, ce qui empche tant soit peu celles-ci de se replier -et de se corner, et rend aussi le feuilletage plus facile.</p> - -<p>Bien que nous n'ayons pas nous occuper des publications -de luxe, disons, en passant, un mot des <i>fausses -marges</i>. Doit-on les conserver? Doit-on les supprimer la -reliure? On sait ce qu'on entend par fausses marges. Les -livres tirs sur papier de choix, japon, hollande, chine, etc., -offrent tous cette particularit, due aux ncessits du -tirage, que les marges extrieures d'un certain nombre de -feuillets dpassent, et souvent de trois ou quatre centimtres, -les marges correspondantes des autres feuillets. -Quelques amateurs, comme A. de la Fizelire, refusent -de faire tomber la reliure ces excdents de marge. -Une gravure rogne la marge est dshonore, il en -est de mme pour les livres, crit ce bibliophile<a id="FNanchor_327" href="#Footnote_327" class="fnanchor">[327]</a>. Je veux -<a id="page_157"></a>la marge entire dans un exemplaire <i>exceptionnel</i>, qui ne me -dplat pas en restant broch. C'est le spcimen du format -que donne tel ou tel papier employ pour le tirage.</p> - -<p>Ces fausses marges, qu'on a qualifies de monstrueuses -ingalits<a id="FNanchor_328" href="#Footnote_328" class="fnanchor">[328]</a>, sont de vritables nids poussire, et il nous -semble, comme l'auteur du <i>Livre du bibliophile</i><a id="FNanchor_329" href="#Footnote_329" class="fnanchor">[329]</a>, qu'on -a grande raison de les rogner: elles proviennent, non -d'une intention artistique, mais d'une ncessit matrielle; -ces diffrences dans la dimension des papiers, loin d'tre -un ornement, donnent au livre un aspect irrgulier qui ne -saurait tre agrable.</p> - -<p>Religieusement conserves, ces fausses marges produiraient, -en effet, d'tranges reliures, des reliures de formats -carrs, inusits, tout fait baroques et disparates. Il -vaut donc mieux supprimer ces excdents de marge lorsqu'on -fait relier le livre,—ou bien le garder broch, -comme semble le conseiller A. de la Fizelire. Il est bon -nanmoins, et c'est l'avis de tous les bibliophiles, de -laisser, au commencement ou la fin des livres, quelques -feuillets prservs de la rognure<a id="FNanchor_330" href="#Footnote_330" class="fnanchor">[330]</a>, qu'on replie rgulirement -selon les dimensions de la tranche et qu'on rentre -l'intrieur du volume, comme des <i>tmoins</i>—c'est le nom -qu'on leur donne—des dimensions primitives et authentiques -du papier<a id="FNanchor_331" href="#Footnote_331" class="fnanchor">[331]</a>.</p> - -<p id="page_158">Faites toujours relier vos livres avec la couverture de la -brochure, de faon que chaque volume, sous ses plats de -papier, de toile ou de maroquin, conserve toute son intgrit. -Ces couvertures sont d'ailleurs parfois trs coquettement -illustres; la plupart contiennent au verso des -annonces et indications qui peuvent servir: ne vous -privez pas de ces documents, ne supprimez rien de vos -livres, laissez-les toujours intacts et entiers.</p> - -<p>Il est des relieurs qui s'tonnent de cette mode de -faire ainsi relier chaque volume avec sa couverture, et qui -en plaisantent avec des haussements d'paules. Cela ne -se faisait pas autrefois, maugrent-ils; mais aujourd'hui les -amateurs ont de telles exigences! Ils manifestent de si -inconcevables lubies! Jusqu'o iront-ils? Etc., etc. Il y -avait une excellente raison pour que cela ne se ft pas -autrefois: c'est qu'autrefois les livres brochs n'avaient -pas de couvertures imprimes, et partant dignes d'tre conserves. -La couverture imprime et illustre ne date gure -que du commencement du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, et c'est surtout -partir de 1820 qu'elle se propage et se diversifie, qu'elle -prend de l'originalit, acquiert de la valeur et de l'intrt<a id="FNanchor_332" href="#Footnote_332" class="fnanchor">[332]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_159">Ne vous en rapportez pas votre relieur pour les titres - inscrire au dos de vos volumes, ce qu'on appelle les -<i>titres pousser</i>. Sans commettre ces gigantesques bourdes -complaisamment releves par les bibliographes:—<span class="sc">Bran</span>, -tome I; <span class="sc">Bran</span>, tome II (pour: <span class="sc">Brantme</span>, I; <span class="sc">Brantme</span>, II);—<span class="sc">Mrs. -Beecher Stowe</span>, <i>Uncle</i>, tome I; <i>Uncle</i>, tome II -(pour: <i>Uncle Tom</i>, I; <i>Uncle Tom</i>, II);—<span class="sc">Roussel</span>, <i>Systme -ph. et moral</i> (fmoral) <i>de la femme</i> (pour: <i>philosophique -et moral</i>);—<span class="sc">Daffry</span>, <i>De la monnoie et de -l'expropriation</i> (pour: <span class="sc">Daffry de la Monnoie</span>, <i>De l'expropriation</i>);—<span class="sc">Bellot</span>, -<i>Des minires et du rgime dotal</i> -(pour: <span class="sc">Bellot Des Minires</span>, <i>Du rgime dotal</i>); etc.,—il -est des relieurs qui pourront fort bien tiqueter ainsi les -œuvres de Rabelais, de Corneille ou de Racine: <span class="sc">De -Rabelais</span>, <i>Œuvres</i>;—<span class="sc">De Corneille</span>, <i>Œuvres</i>;—<span class="sc">De -Racine</span>, <i>Œuvres</i> (au lieu de: <i>Œuvres de Rabelais</i>, ou -<span class="sc">Rabelais</span>, <i>Œuvres</i>;—<i>Œuvres de Corneille</i>, ou <span class="sc">Corneille</span>, -<i>Œuvres</i>;—<i>Œuvres de Racine</i>, ou <span class="sc">Racine</span>, <i>Œuvres</i>).</p> - -<p>D'autres ont une tendance, trs comprhensible d'ailleurs, - toujours abrger leurs inscriptions, supprimer -notamment les prnoms qui devraient tre et qui sont -indissolublement joints aux noms; ils criront volontiers: -<span class="sc">Martin</span>, <i>Histoire de France</i> (pour: <span class="sc">Henri Martin</span>); <span class="sc">Hugo</span>, -<i>les Misrables</i> (pour: <span class="sc">Victor Hugo</span>)<a id="FNanchor_333" href="#Footnote_333" class="fnanchor">[333]</a>; <span class="sc">Gautier</span>, <i>le Capitaine -<a id="page_160"></a>Fracasse</i> (pour: <span class="sc">Thophile Gautier</span>); <span class="sc">Chnier</span>, <i>Posies</i> -(pour: <span class="sc">Andr Chnier</span>); <span class="sc">Scott</span>, <i>Ivanho</i> (pour: <span class="sc">Walter -Scott</span>); etc.</p> - -<p>crivez donc vous-mme, sur une fiche annexe -chaque volume, le <i>titre pousser</i>, de telle sorte que votre -relieur n'ait qu' se conformer vos indications.</p> - -<p>Cette inscription doit-elle tre faite par lui directement -sur la peau ou la toile du dos du volume, ou bien indirectement, -sur une tiquette en peau, une <i>pice</i><a id="FNanchor_334" href="#Footnote_334" class="fnanchor">[334]</a>, colle -ensuite sur le dos de ce livre? La pice tant de couleur -diffrente et toujours plus fonce que celle du livre<a id="FNanchor_335" href="#Footnote_335" class="fnanchor">[335]</a>, peut -sembler lui donner un aspect plus lgant, plus coquet; en -revanche, elle a l'inconvnient de ne pas toujours bien -adhrer au dos du volume, de se dcoller, surtout aux -angles. Le mieux, selon l'avis de personnes comptentes, -est de pousser directement le titre sur le dos, et d'imiter -l'tiquette en teignant en noir, au moyen d'encre ordinaire -<a id="page_161"></a>non communicative, le rectangle sur lequel se dtachent -les lettres d'or de ce titre: on a ainsi l'lgante -apparence de l'tiquette, sans craindre l'inconvnient -qu'elle prsente, le dcollage.</p> - -<p>Autant que possible, donnez toujours votre relieur un -modle, c'est--dire un volume reli auquel il devra se -conformer en tous points pour la reliure des livres que -vous lui confiez. Vous vous pargnerez de la sorte des -malentendus aussi dsagrables que frquents, et vous lui -enlverez, s'il commet des bvues, tout prtexte de discussion -et toute chappatoire. Choisissez ce modle parmi -les volumes dont vous risquez le moins d'avoir besoin: -par exemple, s'il s'agit de priodiques, ne donnez pas, -pour faire relier l'anne ou le semestre qui vient de -s'couler, le tome de l'anne ou du semestre immdiatement -prcdent; prenez, comme spcimen, un tome plus -ancien et que vous ne prsumez pas avoir consulter. -Gnralement, et part des travaux spciaux, c'est dans -les tomes les plus rcents des priodiques, dans les annes -les plus rapproches de l'anne courante, que vous tes le -plus expos avoir des recherches effectuer.</p> - -<p>Avant d'envoyer un train au relieur, collationnez -chaque volume, c'est--dire vrifiez si toutes les feuilles -s'y trouvent et si elles sont bien places dans leur ordre -numrique, si de mme toutes les planches ou gravures -sont prsentes et bien leur place. A plus forte raison, -devez-vous vrifier vos priodiques, et vous assurer que -toutes les livraisons composant le volume (le plus souvent -annuel ou semestriel) sont bien runies, bien compltes et -exactement classes. Au retour de votre train, faites le -mme collationnement.</p> - -<p>S'il manque des pages dans un volume que vous tenez -<a id="page_162"></a>expdier chez le relieur, ayez soin de faire insrer un -onglet ou des feuillets blancs la place des pages absentes, -afin de pouvoir les y intercaler plus tard, si vous les -retrouvez ou avez la chance de vous les procurer. Prenez -note par crit de ces pages manquantes, de ces <i>dfets</i>: -l'occasion vous n'aurez qu' vous rfrer cette liste. -Agissez de mme pour les priodiques dont des livraisons -absentes seraient puises, et que vous croiriez nanmoins -devoir faire relier: inscrivez-les sur votre liste de dfets, -et remplacez-les par des feuilles blanches, auxquelles -vous n'aurez qu' substituer ces livraisons, si une heureuse -rencontre les met plus tard en votre possession.</p> - -<p>Ne donnez jamais un train important comme quantit -ou qualit un relieur que vous n'avez pas encore prouv -et que vous ne connaissez pas. Essayez-le d'abord au -moyen de quelques volumes, ttez-le, assurez-vous de ce -qu'il sait faire.</p> - -<hr /> - - -<p>Voici, comme prix approximatifs de diverses reliures, -appliques aux formats les plus courants et que nous -avons choisis pour types<a id="FNanchor_336" href="#Footnote_336" class="fnanchor">[336]</a>, quelques chiffres emprunts au -<i>Tarif de la Chambre syndicale de la reliure</i><a id="FNanchor_337" href="#Footnote_337" class="fnanchor">[337]</a>:</p> - -<table summary=""> -<tr> -<th id="page_163">FORMATS</th> -<th>In-4 cavalier (0,230,31), ou in-4 raisin (0,250,325)</th> -<th>In-8 cavalier (0,1550,23), ou in-8 raisin (0,1620,25)</th> -<th>In-18 jsus (0,1170,183), ou in-16 Hachette, ou in-12 Charpentier</th> -<th>In-32 jsus (0,0880,138), ou in-18 carr (0,090,15)</th> -</tr> -<tr> -<td colspan="5">RELIURES TOILE (simples) Dos toile, plats papier, -tranches jaspes.</td> -</tr> -<tr> -<td> </td> <td>3,15</td> <td>1,75</td> <td>1,05</td> <td>0,95</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="5">RELIURES TOILE (Bradel) Dos toile, grain de soie, pice en peau, -tranches barbes.</td></tr> -<tr> -<td> </td> <td>4,50</td> <td>2,50</td> <td>1,40</td> <td>1,25</td></tr> -<tr><td colspan="5">DEMI-RELIURES Dos chagrin, plats papier, tranches -jaspes.</td></tr> -<tr> -<td> </td> <td>4,95</td> <td>2,75</td> <td>1,60</td> <td>1,45</td> -</tr> -<tr><td colspan="5">EN PLUS POUR LES DEMI-RELIURES</td></tr> -<tr><td colspan="5" class="left-1em">Tranches barbes, tte jaspe.</td></tr> -<tr> -<td> </td> <td>1,20</td> <td>0,60</td> <td>0,25</td> <td>0,25</td> -</tr> -<tr><td colspan="5" class="left-1em">Tranches dores ou en couleurs -(soignes).</td></tr> -<tr> -<td> </td> <td>4,50</td> <td>2,25</td> <td>1,50</td> <td>1,25</td> -</tr> -<tr><td colspan="5">RELIURES PLEINES</td></tr> -<tr><td colspan="5" class="left-1em">Chagrin 1<sup>er</sup> choix, ttes -ou tranches dores, jansniste.</td></tr> -<tr> -<td> </td> <td>35 </td> <td>17 </td> <td>10 </td> <td>6 7,50</td> -</tr> -<tr><td colspan="5" class="left-1em">Maroquin du Levant, tranches dores, -dentelle intrieure.</td></tr> -<tr> -<td> </td> <td>70 </td> <td>35 </td> <td>20 </td> <td>12 15</td> -</tr> -</table> -<p id="page_164">Je rappellerai, en terminant, que, d'une faon gnrale -et <i lang="la" xml:lang="la">exceptis excipiendis</i>, il n'y a de bons relieurs que dans -les grandes villes, et—laissant part, encore une fois, la -reliure de luxe et d'art—que c'est dans les grosses -maisons, o l'outillage est multiple et complet, que vous -avez chance d'tre le mieux servi et au meilleur compte. -Il en est, hlas! de la reliure comme de tout le reste, -comme de la chaussure et de la nouveaut, o triomphent -les grands magasins, et de la guerre, o la victoire est -l'argent et aux gros bataillons.</p> - -<div class="chapter"/> - -<h2 class="nobreak" id="page_165">CHAPITRE VI<br /> -DE L'ACHAT DES LIVRES</h2> - -<div class="abstract">Quels livres acheter?—L'embarras du choix.—Ils sont trop!—Avoir un -petit nombre d'amis et beaucoup de relations.—Ouvrages de rfrence, -base d'une bibliothque.—Livres de chevet.—Ne vous prodiguez pas.—Collections -modernes de nos grands crivains.—La librairie d'occasion.—Bouquinistes -et talagistes: le plaisir de bouquiner.—Catalogues -de librairie.—Mfiez-vous des souscriptions.—N'achetez que ce que -vous voulez lire.—Le bonheur des collectionneurs.</div> - -<p>Maintenant que nous connaissons les quatre lments -ou conditions matrielles et essentielles du livre: papier, -format, impression, reliure (ou brochure), voyons quels -livres il convient d'acheter, quels types d'ditions mritent -nos prfrences, et comment doivent s'effectuer ces -acquisitions.</p> - -<p>Tout d'abord l'innombrable multitude des produits de -la pense vous arrte et vous dconcerte. Que choisir -parmi tant, tant et tant d'œuvres? Comment se guider -dans un tel ddale?</p> - -<p>Ds les dbuts mmes de la bibliophilie, la question -s'est pose, et Snque le Philosophe l'a on ne peut -mieux discute et tranche dans son trait <i>De la tranquillit -de l'me</i> et dans ses <i>Lettres Lucilius</i>.</p> - -<p id="page_166">Rien de plus noble, crit-il, que la dpense qu'on -fait pour se procurer des livres; mais cette dpense ne me -parat judicieuse que si elle n'est pas pousse l'excs. -A quoi sert une incalculable quantit de volumes, dont le -matre pourrait peine dans toute sa vie lire les titres? -Cette masse d'crits surcharge plutt qu'elle n'instruit, et -il vaut bien mieux s'en tenir un petit nombre d'auteurs -que d'en parcourir des milliers… Chez la plupart, chez -des gens qui n'ont mme pas l'instruction d'un esclave, -les livres, au lieu d'tre des moyens d'tude, ne font -que servir d'ornement des salles de festin. Achetons -des livres pour le besoin seulement, jamais pour l'talage<a id="FNanchor_338" href="#Footnote_338" class="fnanchor">[338]</a>.</p> - -<p>… Fais un choix d'crivains pour t'y arrter et te -nourrir de leur gnie, si tu veux y puiser des souvenirs -qui te restent. C'est n'tre nulle part que d'tre partout. -Ceux dont la vie se passe voyager finissent par avoir des -milliers d'htes et pas un ami… La nourriture ne profite -pas, ne s'assimile pas au corps, si elle est rejete aussitt -qu'absorbe. Rien ne retarde une gurison comme de -changer sans cesse de remdes; on ne russit point -cicatriser une plaie o les appareils ne sont qu'essays; -on ne fortifie pas un arbuste par de frquentes transplantations… -La multitude des livres dissipe l'esprit. Ainsi, -ne pouvant lire tous ceux que tu aurais, il est suffisant -pour toi d'avoir ceux que tu peux lire<a id="FNanchor_339" href="#Footnote_339" class="fnanchor">[339]</a>.</p> - -<p id="page_167">C'est ce que Pline le Jeune a rsum dans l'apophtegme -clbre: <i>Multum legendum esse, non multa</i><a id="FNanchor_340" href="#Footnote_340" class="fnanchor">[340]</a>: beaucoup -lire, mais non beaucoup de choses. Et, fidle ce principe, -il n'avait runi que peu de livres dans sa villa de Laurentinum, -mais des livres dignes d'tre sans cesse relus<a id="FNanchor_341" href="#Footnote_341" class="fnanchor">[341]</a>.</p> - -<p>Jrme Cardan (1501-1576) estimait que toute bibliothque -devrait tenir en trois volumes, l'un traitant de la -vie des saints, l'autre contenant de gracieux vers propres - rcrer l'esprit, et le troisime enseignant la vie -civile, c'est--dire les droits et devoirs du citoyen<a id="FNanchor_342" href="#Footnote_342" class="fnanchor">[342]</a>. -Mais dj de son vivant ou peu aprs, Joseph Scaliger -(1540-1609) dclarait que, pour une parfaite bibliothque, -il faudrait avoir six grandes chambres<a id="FNanchor_343" href="#Footnote_343" class="fnanchor">[343]</a>.</p> - -<p>Au <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, Formey, dans ses <i>Conseils pour former -une bibliothque</i><a id="FNanchor_344" href="#Footnote_344" class="fnanchor">[344]</a>, est d'avis, tantt qu'une centaine de -volumes est suffisante (en ayant recours l'occasion, il -est vrai, aux bibliothques publiques et aux librairies -des amis), tantt qu'avec cinq six cents, on en a -assez pour toute la vie.</p> - -<p>On voit que les opinions diffrent, et qu'elles offrent -de notables variantes mme chez les mmes bibliographes.</p> - -<p>Dans une ingnieuse et concluante comparaison, Voltaire -commente en ces termes le mot de Pline le Jeune:</p> - -<p>Un lecteur en use avec les livres comme un citoyen -avec les hommes. On ne vit pas avec tous ses contemporains, -on choisit quelques amis. Il ne faut pas plus s'effaroucher -de voir cent cinquante mille volumes la Bibliothque -<a id="page_168"></a>du roi, que de ce qu'il y a sept cent mille hommes -dans Paris<a id="FNanchor_345" href="#Footnote_345" class="fnanchor">[345]</a>.</p> - -<p>Peignot pense qu'avec trois quatre cents volumes, -on pourrait se composer la collection la plus prcieuse -qu'un amateur puisse possder<a id="FNanchor_346" href="#Footnote_346" class="fnanchor">[346]</a>.</p> - -<p>Sans donner de chiffres ni prciser, Mouravit fait ce -sage aveu que le premier et difficile problme que doit -rsoudre un vrai bibliophile est celui-ci: se faire une -excellente bibliothque avec le moins de livres possible<a id="FNanchor_347" href="#Footnote_347" class="fnanchor">[347]</a>.</p> - -<p>Et l'loquente voix de Lacordaire nous avertit que, -part le besoin des recherches dans un but utile, il ne faut -lire ici-bas que les chefs-d'œuvre des grands noms: <i>nous -n'avons pas de temps pour le reste</i><a id="FNanchor_348" href="#Footnote_348" class="fnanchor">[348]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Mais si, d'ordinaire et selon la remarque du patriarche-philosophe -de Ferney, on n'a et l'on ne peut avoir qu'un -petit cercle d'amis, on ne risque rien de possder beaucoup -de relations; si, d'accord avec Lacordaire, nous n'avons -pas de temps consacrer aux crits de second ordre, et -s'il est sage de nous en tenir aux chefs-d'œuvre, de nous -borner nos matres prfrs, il est non moins judicieux -et profitable d'tre abondamment pourvu d'ouvrages -consulter, d'ouvrages de recherches, de <i>rfrence</i>: dictionnaires, -manuels, annuaires, rpertoires, etc.</p> - -<p id="page_169">Ici seuls l'emplacement et la fortune dont vous disposez -doivent limiter vos exigences.</p> - -<p>Francisque Sarcey disait<a id="FNanchor_349" href="#Footnote_349" class="fnanchor">[349]</a> que tout ce dont il avait -besoin, en fait de connaissances, il le trouvait dans le -Larousse. Cette vaste publication, accompagne de ses -deux supplments et toujours complte et mise au pair -par la <i>Revue encyclopdique ou universelle</i>, la Revue Larousse, -peut tenir lieu, en effet, d'une bibliothque. -Malgr ses imperfections, malgr ses erreurs, moins frquentes -que d'aucuns se plaisent l'insinuer, peu nombreuses -mme, en somme, si l'on considre l'norme quantit -de texte qu'elle renferme, elle ralise bien le grandiose -projet de son auteur et fondateur, elle est bien la vritable -Encyclopdie du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle.</p> - -<p>La <i>Grande Encyclopdie</i>, commence il y a une douzaine -d'annes par l'diteur Lamirault et encore en cours de -publication, renferme, surtout dans ses premiers volumes, -d'excellents articles, rdigs avec soin, amplement documents, -et ayant leur empreinte personnelle.</p> - -<p>D'autres recueils encyclopdiques, comme le <i>Dictionnaire -de la Conversation</i>, l'<i>Encyclopdie moderne</i> de -Didot, etc., ont eu leur vogue et ont encore leur valeur; -mais ils datent de loin dj, et, sur bien des points, ne -sont plus jour.</p> - -<p>Pour la langue franaise, l'historique et l'emploi des -mots, rien ne remplace l'admirable dictionnaire de Littr, -qui n'a qu'un dfaut, c'est d'avoir trop restreint ses alinas, -de les avoir supprims notamment dans ses citations de -vers, ce qui fait ressembler ceux-ci de la prose. Au dictionnaire -de Littr ajoutez celui de notre ancienne langue -<a id="page_170"></a>et de ses dialectes du <small>IX</small><sup>e</sup> au <small>XV</small><sup>e</sup> sicle de Frdric Godefroy, -ainsi que des vocabulaires grecs, latins (Ducange—basse -latinit—et Freund, par exemple), et des principales -langues vivantes.</p> - -<p>Dj au <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle l'rudit La Mothe-Le Vayer, dans sa -<i>Lettre un moine sur l'art de se former une bibliothque -peu de frais</i>, crivait, propos des dictionnaires:</p> - -<p>Quant ces derniers, je tiens, avec des personnes -de grande littrature, qu'on ne saurait trop [en] avoir, et -c'est chose vidente, qu'il les faut possder en pleine proprit, -parce qu'ils sont d'un journalier et perptuel usage, -soit que vous soyez attach la lecture et intelligence de -quelque auteur, soit que vous vaquiez la mditation et -composition de quelque ouvrage<a id="FNanchor_350" href="#Footnote_350" class="fnanchor">[350]</a>.</p> - -<p>Si vous vous occupez de bibliographie, le <i>Manuel du -libraire</i> de Jacques-Charles Brunet, <i>la France littraire</i> -et <i>les Supercheries littraires</i> de Qurard, le <i>Dictionnaire -des anonymes</i> de Barbier, et le <i>Catalogue de la librairie -franaise</i> d'Otto Lorenz, vous sont indispensables.</p> - -<p>L'<i>Histoire des Grecs</i> et l'<i>Histoire des Romains</i> de Duruy, -l'<i>Histoire ancienne des peuples de l'Orient</i> de Maspro -et les <i>Origines du Christianisme</i> de Renan, l'<i>Histoire de -France</i> d'Henri Martin, de Michelet, de Lavisse, et une -collection des <i>Mmoires relatifs l'Histoire de France</i>, -celle de Petitot et Monmerqu, la plus complte, de prfrence; -l'<i>Histoire des Franais des divers tats</i> d'Alexis -Monteil; les quelques volumes, si remplis et si lumineux, -d'Augustin Thierry, et les tudes, non moins savantes et -fcondes, de Fustel de Coulanges; l'<i>Histoire de la Rvolution</i>, -par Thiers, Michelet, Louis Blanc, Carlyle, -<a id="page_171"></a>Quinet, etc.; les <i>Origines de la France contemporaine</i> de -Taine; l'<i>Histoire du Consulat et de l'Empire</i> de Thiers, -avec celle de <i>la Chute du premier Empire (1814-1815)</i> -de Henry Houssaye; les <i>Deux Restaurations</i> de Vaulabelle -et la <i>Monarchie de Juillet</i> de Thureau-Dangin; l'<i>Histoire -de Dix Ans</i> de Louis Blanc, suivie de l'Histoire de -Huit Ans d'Elias Regnault et de la <i>Rvolution de 1848</i> -par Daniel Stern ou Garnier-Pags; le <i>Second Empire</i> -par Taxile Delord, l'histoire de la <i>Guerre de 1870-71</i> -et de la <i>Troisime Rpublique</i> (Charles de Mazade, -Albert Sorel, Jules Claretie, Thodore Duret, Louis -Fiaux, Alfred Duquet, le commandant Rousset, etc.), -vous permettront de suivre, des origines du monde jusqu' -nos jours,—en tudiant plus particulirement la -France,—les vnements et les progrs de l'humanit.</p> - -<p>Michelet est, sans conteste, bien plus intressant et -entranant qu'Henri Martin; mais celui-ci possde un -avantage des plus apprciables pour les travailleurs et les -chercheurs. Il a eu le bon esprit de joindre sa grande -histoire une table analytique et alphabtique, qui comprend -tout un volume (le XVII<sup>e</sup>) et permet de trouver -instantanment le renseignement dsir. Michelet tant, -par un trs fcheux et dplorable oubli, entirement -dpourvu de tables dtailles, les recherches sont presque -impossibles travers ses quarante ou cinquante volumes. -Rien de plus utile, rien de plus prcieux qu'une table ou -index alphabtique, accessoire oblig de toute bonne, -complte et commode dition<a id="FNanchor_351" href="#Footnote_351" class="fnanchor">[351]</a>, et l'on comprend bien -qu'un chancelier d'Angleterre, Lord Campbell, ait voulu -demander, en 1850, qu'on privt de ses droits de proprit -<a id="page_172"></a>littraire tout crivain qui publierait un livre sans -index<a id="FNanchor_352" href="#Footnote_352" class="fnanchor">[352]</a>.</p> - -<p>Les <i>Causeries du lundi</i> de Sainte-Beuve, ses <i>Portraits -littraires</i>, ses <i>Portraits contemporains</i>, ses <i>Nouveaux -Lundis</i> et son chef-d'œuvre, <i>Port-Royal</i>, constituent la -plus accessible et la plus vivante histoire de la littrature -franaise que nous possdions, histoire biographique et -monographique, mais suffisamment dtaille et complte. -Ajoutez-y, comme complment ou correctif, sinon quelques -gros ouvrages, tels que la monumentale <i>Histoire littraire -de la France</i>, entreprise par les Bndictins de Saint-Maur, -et continue par des membres de l'Institut (Fauriel, -Daunou, Victor Le Clerc, Paulin Paris, Renan, etc.)<a id="FNanchor_353" href="#Footnote_353" class="fnanchor">[353]</a>, bien -lourde probablement pour votre humble collection d'amateur -et de jouisseur littraire, du moins d'agrables et -consciencieuses tudes, inspires par l'rudition et le -got modernes et mises au point (Taine, mile Montaigu, -Paul Albert, mile Deschanel, Gaston Paris, Petit de -Julleville, Ferdinand Brunetire, Paul Stapfer, mile -Faguet, Anatole France, Jules Lematre, Jules Levallois, -Ren Doumic, Paul Bourget, Gustave Lanson, Georges -Pellissier, douard Rod, etc.). Et, propos d'histoire et -de littrature, n'oubliez pas l'ouvrage de Jal, son <i>Dictionnaire -critique de biographie et d'histoire, errata et -supplment pour tous les dictionnaires historiques</i>, et le -bon petit <i>Dictionnaire des antiquits romaines et grecques</i> -d'Anthony Rich.</p> - -<p>Les dix-neuf volumes de la <i>Gographie universelle</i> de -Reclus, le <i>Dictionnaire gographique et administratif de -<a id="page_173"></a>la France</i> de Paul Joanne, et une collection des <i>Guides</i> -Joanne et Bdeker (Joanne pour la France surtout), vous -rendront en maintes occasions de signals services.</p> - -<p>N'oubliez pas non plus le Code et quelques bons -ouvrages de droit, un manuel ou dictionnaire de mdecine -visuelle, le <i>Bottin</i> avec l'<i>Annuaire Hachette</i>, et une collection -complte d'un ou de plusieurs priodiques,—toujours -selon la place dont vous disposez:—<i>l'Illustration</i>, par -exemple, o sont consigns, retracs par la plume et le -crayon, les faits marquants de chaque semaine, et qui -offre, dans son ensemble, l'histoire crite et illustre de -notre temps; la <i>Revue encyclopdique</i>, alias <i>universelle</i>; <i>la -Nature</i>; <i>l'Intermdiaire des chercheurs et curieux</i>, un des -recueils les plus apprcis de tous les rudits et travailleurs; -et le doyen de nos journaux gravures sur bois, <i>le -Magasin pittoresque</i>, que, dans ses Matriaux de la -bibliothque, M. Guvot-Daubs place trs justement en -tte des collections consulter, ce qui, ajoute-t-il, peut se -faire aisment, grce aux tables rcapitulatives<a id="FNanchor_354" href="#Footnote_354" class="fnanchor">[354]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Voil une srie d'ouvrages pouvant servir de base -toute bibliothque, une runion d'excellents outils, prcieux - tous ceux qui lisent, crivent et tudient.</p> - -<p>Mais ce ne sont l en quelque sorte que des <i>gnralits</i>. -Or, chacun de nous a ses besoins et ses gots particuliers, -chacun de nous, par vocation ou ncessit, par plaisir -ou devoir, est pouss vers tel ou tel genre de lectures et -d'tudes<a id="FNanchor_355" href="#Footnote_355" class="fnanchor">[355]</a>, o il arrive peu peu et forcment se restreindre -<a id="page_174"></a>et se confiner; d'abord parce que nous nous plaisons -tous frquenter de prfrence les gens et les choses -que nous connaissons dj, approfondir, goter et savourer -de plus en plus ce que nous savons; et parce que -chaque coin de l'infini domaine de la science est lui -seul une immensit.</p> - -<p>Les uns se cantonnent ainsi dans l'histoire, dans une -histoire spciale, celle, je suppose, de leur province ou de -leur ville natale; d'autres s'adonnent l'examen de questions -scientifiques, voire d'une seule question; d'autres -s'attachent une poque, un groupe, une cole, ou -mme un personnage de notre littrature. Le lgislateur -Sieys et l'idologue Destutt de Tracy lisaient perptuellement -Voltaire: arrivs au dernier tome, ils reprenaient -le premier et recommenaient<a id="FNanchor_356" href="#Footnote_356" class="fnanchor">[356]</a>. Alphonse Daudet, dans -les dernires annes de sa vie, avait arrt son choix sur -Montaigne et fait des <i>Essais</i> son unique livre de chevet: -et combien partagent ce culte fervent pour l'incomparable -moraliste en qui revit, rsume et condense, toute l'antiquit! -Combien se sont de mme passionns pour Horace, -pour Dante ou pour Shakespeare, et combien Rabelais, -Regnier, Molire, La Fontaine, ont ou auraient pleinement -suffi!</p> - -<p>Tenez-vous-en donc, dans vos lectures, au prcepte de -Snque, de Pline et de Voltaire: ne vous prodiguez pas, -ne vous gaspillez pas. Ce n'est qu' la jeunesse qu'il convient -d'aspirer tout connatre, tout voir et tout lire, et -de s'espacer, <i>s'gailler</i>, courir et l, partout, au hasard -<a id="page_175"></a>des circonstances. Vous, votre choix est fait, votre cercle -d'tudes est trac, la liste de vos auteurs prfrs est -close… ou peu prs. Si vous voulez profiter et jouir de -vos lectures, ne quittez pas ce champ, si restreint qu'il -soit et que vous l'ayez fait; appliquez-vous le creuser, -le fouiller et le retourner:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Un trsor est cach dedans,</div> -</div> - -<p class="noindent">comme dans celui du vieux laboureur de La Fontaine, et</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">C'est le fonds qui manque le moins.</div> -</div> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Prenons le cas le plus frquent. Supposons que ce soit -vers nos grands crivains, du <small>XVI</small><sup>e</sup> au <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, que se -dirigent vos prfrences,—quitte vous d'oprer une -slection et de vous limiter dans ce vaste et glorieux patrimoine. -Rappelons-nous que ce sont des volumes de format -moyen (in-18 jsus environ) qu'il nous faut, imprims -correctement sur bon papier, en caractres bien lisibles, -et de prix abordables,—ne dpassant pas, par exemple, -le prix de la <i>nouveaut</i>, 3 francs ou 3 fr. 50. Quelles -ditions allons-nous choisir?</p> - -<p>Un de nos devanciers, Jules Richard, dans son trait -de <i>l'Art de former une bibliothque</i>, s'est dj pos la -question, et n'a pu la rsoudre: aucune dition existant -actuellement en librairie ne remplit les conditions -requises.</p> - -<p>J'ai toujours, crit-il<a id="FNanchor_357" href="#Footnote_357" class="fnanchor">[357]</a>, dplor le sans-gne avec -lequel on fabrique les livres pour le peuple. Gnralement, -<a id="page_176"></a>c'est honteux! Dans ce temps de doctrines humanitaires -o l'on parle tant d'instruction gratuite et obligatoire, -je ne conois pas qu'une <i>Socit des bons livres</i>, -ayant pour but de fournir bon march au peuple une -dition convenable des classiques franais et trangers, -ne se soit pas forme sous la protection ou en dehors -du gouvernement. Le got du livre est enfant par -le got de la lecture, et il ne faut pas que le got de -la lecture soit entrav par les apparences repoussantes -du livre.</p> - -<p>Mettre la porte des petites bourses des ditions -portatives, bien faites et agrables l'œil, tel est le but -que Jules Richard<a id="FNanchor_358" href="#Footnote_358" class="fnanchor">[358]</a>, comme tant d'autres amis des livres -et du peuple, aurait voulu voir atteint, et qui reste toujours -loign, toujours l'tat de projet ou de rve, malgr les -plus pressantes, les plus lgitimes et l'on peut dire aussi -les plus patriotiques rclamations<a id="FNanchor_359" href="#Footnote_359" class="fnanchor">[359]</a>.</p> - -<p>Certes, il n'y a que des loges dcerner la collection -des <i>Grands crivains de la France</i>, entreprise, il y a une -quarantaine d'annes, vers 1860, par la maison Hachette, -sous la direction de l'rudit Adolphe Regnier. Mme de Svign, -Malherbe, La Bruyre, La Rochefoucauld, Corneille, -<a id="page_177"></a>Racine, La Fontaine, Molire, figurent dans cette collection, -entirement termins. Pascal, le cardinal de Retz -et Saint-Simon sont en cours de publication. Par le contrle -et la puret de leur texte, le soin et la science apports - leurs nombreuses notes et leurs volumineux -lexiques, aussi bien que par le choix de leur papier et -leurs qualits typographiques, ces ditions se recommandent -entre toutes, mritent d'tre cites en premire -ligne. C'est l'honneur de la librairie moderne et un vritable -monument lev la gloire des lettres franaises.</p> - -<p>Mais ce sont des ditions savantes, de gros volumes in-8, -cots 7 fr. 50, et qui sont, par consquent, en dehors et -au-dessus de nos desiderata. Une autre collection, dite -par la mme librairie et commence jadis par l'imprimerie -Lahure, les <i>Œuvres des principaux crivains franais</i> -(volumes in-18 1 franc), œuvres la plupart compltes, -ferait notre affaire, si elle n'tait imprime en caractres -trop fins, et, consquence de son bas prix, sur papier de -qualit infrieure. Les anciens volumes, parus antrieurement - 1862, et dont certains contenaient plus de pages -que ceux d'aujourd'hui, ont t tirs sur papier meilleur: -il est vrai qu'ils se vendaient le double, 2 francs au lieu de -1 franc. Comme nous en avons dj fait la remarque, les -diteurs ne sont pas seuls coupables du mauvais tat prsent -de la librairie; la faute en est surtout au public, qui -exige avant tout et en dpit de tout du bon march. -On lui en fournit, hlas!</p> - -<p>Les quelques classiques publis par Louandre dans -le catalogue Charpentier (volumes in-18 jsus, marqus -3 fr. 50 et vendus couramment l'tat de neuf 1 fr. 75) -nous conviendraient assez, ainsi que les <i>Chefs-d'œuvre de -la littrature franaise</i> de Firmin-Didot (environ 150 volumes -<a id="page_178"></a>in-18 jsus 3 francs, vendus de mme 1 fr. 75 ou -1 fr. 50), ou encore la <i>Collection des meilleurs ouvrages -franais et trangers</i>, dite par Garnier (in-18 jsus, -mmes prix); mais ces collections sont incompltes -d'abord,—ainsi Voltaire et Rousseau n'y figurent que trs -partiellement;—en outre, les derniers tirages, c'est--dire -ceux qu'on trouve actuellement en librairie, sont gnralement -infrieurs aux anciens, aux tirages de 1850 ou 1860, -qui taient faits sur meilleur papier et avec des clichs non -fatigus. Quant la <i>Bibliothque franaise</i> de Didot, qui -donne en forts volumes in-8 jsus deux colonnes -(54 volumes) les œuvres compltes, soigneusement revues -et annotes, de la plupart de nos auteurs clbres, elle -est, par son format, comme la collection des <i>Grands -crivains</i> d'Hachette, en dehors de notre programme.</p> - -<p>La <i>Nouvelle Bibliothque classique</i>, fonde par Jouaust -en 1876, et qui se compose d'une soixantaine de volumes -(in-16 elzevierien, 3 francs), marque certainement un -grand progrs sur les prcdentes collections bon march. -Le texte en est plus correct; les notices et les notes -(celles-ci places la fin des volumes) sont mieux rdiges, -le papier principalement est de beaucoup suprieur, -l'impression est aussi plus nette et plus soigne; mais -cette impression est faite en elzevier, et certains lecteurs -n'aiment pas ce type de caractres et prfrent le romain. -D'autres aiment mieux avoir les notes et traductions de -texte au bas des pages, prs du texte mme, ce qui, en -effet, est plus commode dans bien des cas, pour Montaigne, -par exemple, dont chaque page, chaque ligne est maille -d'une citation latine. Quoi qu'il en soit, c'est Jouaust,—qui -fut un diteur de l'ancienne mode, lettr, rudit, laborieux, -extrmement soucieux de son œuvre, et passionn -<a id="page_179"></a>pour elle<a id="FNanchor_360" href="#Footnote_360" class="fnanchor">[360]</a>,—qui se rapproche le plus de notre idal. -Malheureusement, il n'a pas eu le temps de runir dans -sa <i>Nouvelle Bibliothque classique</i> tous les chefs-d'œuvre -dignes d'y entrer, et des noms illustres, Pascal, Mme de -Svign, Buffon, Saint-Simon, etc., n'y figurent pas<a id="FNanchor_361" href="#Footnote_361" class="fnanchor">[361]</a>.</p> - -<p>Je mentionnerai encore la <i>Bibliothque elzvirienne</i>, -fonde par Jannet, et la <i>Nouvelle Collection Jannet-Picard</i><a id="FNanchor_362" href="#Footnote_362" class="fnanchor">[362]</a>, -consacres surtout nos anciens crivains.</p> - -<p>Il est juste enfin de ne pas oublier, dans cette sommaire -numration, l'excellente petite <i>Bibliothque nationale, -collection des meilleurs auteurs anciens et modernes</i>, cre -en 1863, et destine, comme le dit son sous-titre, faire -pntrer au sein des plus modestes foyers les œuvres les -plus remarquables de toutes les littratures. Ces petits -volumes in-16 couverture bleue, actuellement au nombre -<a id="page_180"></a>d'environ quatre cents, et comparables l'ancienne collection -populaire strotype entreprise en 1799 par Pierre -Didot<a id="FNanchor_363" href="#Footnote_363" class="fnanchor">[363]</a>, ont rendu et rendent journellement quantit -d'coliers, d'tudiants et de modestes et fervents lecteurs -d'inapprciables services. Mais eux non plus ne remplissent -pas les conditions que nous rclamons; leur format, commode -pour la poche, ne convient gure une bibliothque, -et leur bas prix, (0 fr. 25) ne vous laisse aucun doute sur -la pitre qualit de leur papier, l'insuffisance de leur -excution typographique.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Puisque la librairie courante ne peut nous fournir -exactement et compltement ce que nous voulons, essayons -de la librairie d'occasion; dfaut de livres rcemment -parus et l'tat de neuf, voyons parmi les -ouvrages dits jadis et chous chez les bouquinistes.</p> - -<p>L, en effet, nous avons chance de rencontrer ce que -nous cherchons: des volumes de format convenable, bien -imprims, de prix modique; nous pouvons esprer surtout, -comme nous l'avons prcdemment expliqu<a id="FNanchor_364" href="#Footnote_364" class="fnanchor">[364]</a>, que -ces volumes seront tirs sur papier meilleur que celui de -nos malheureux livres populaires d'aujourd'hui. En outre, -presque toujours, nous trouverons ces ouvrages relis ou -cartonns, puisque la coutume de vendre les livres brochs -est relativement rcente et ne remonte gure au del de -notre sicle<a id="FNanchor_365" href="#Footnote_365" class="fnanchor">[365]</a>. Nous avons donc tout avantage diriger nos -recherches du ct de ce qu'on nomme en librairie l'occasion.</p> - -<p id="page_181">Comme il ne s'agit pas ici d'ditions princeps ni de -livres rares, mais de volumes tout simples, communs, -propres et maniables, il est inutile de dresser une liste -de nos ditions prfres: ces volumes abondent, et cette -liste serait forcment trs incomplte, forcment interminable.</p> - -<p>Laissons donc chacun choisir sa guise, sous rserve -toutefois qu'il veuille bien se souvenir de ce que nous -avons dit sur l'importance de la qualit du papier, de la -commodit du format, et de la grosseur et nettet du -caractre. Quant cette autre essentielle condition, l'authenticit -et la puret du texte, elle est le plus souvent, -presque toujours, en harmonie avec le soin apport -l'excution typographique.</p> - -<p>Il n'est pas un ami des livres, sinon mme pas un -Parisien sachant lire, qui ne connaisse le plaisir de bouquiner -le long des quais ou devant les talages des -libraires<a id="FNanchor_366" href="#Footnote_366" class="fnanchor">[366]</a>. Il faut l'avoir got, ce plaisir, pour,—selon -l'expression du bibliophile Jacob<a id="FNanchor_367" href="#Footnote_367" class="fnanchor">[367]</a>,—lui rendre grce, -comme un gnie bienfaisant et consolateur. Si, continue -le mme crivain, ce plaisir n'tait pas plus doux et plus -fidle que tous les autres, plus fort de ses motions -diverses, plus favorable aux organisations tendres et -pensives, plus rel, plus vrai, plus matriel, verrait-on -des jeunes gens s'y livrer avec emportement, des hommes -de talent et d'esprit s'y plaire sans cesse, des riches et -<a id="page_182"></a>des puissants s'y dlecter de prfrence tous les jeux -de la puissance et tous les hochets de la richesse!</p> - -<p>Un autre amoureux des livres, Adolphe de Fontaine -de Resbecq, a rdig la relation de ses <i>Voyages littraires -sur les quais de Paris</i><a id="FNanchor_368" href="#Footnote_368" class="fnanchor">[368]</a>, un intressant petit volume, o -il a rassembl ses souvenances et rsum ses impressions -de voyageur et de lettr. Une anecdote qu'il nous -conte montre bien quelle tnacit et quelle puissance -possde la passion du bouquinage. Un des confrres de -Fontaine de Resbecq, M. H…, tant devenu aveugle, -se faisait conduire par son domestique sur le quai Voltaire, -sa promenade favorite. On l'approchait des botes, il -passait alors lgrement les mains sur les livres, parcourait -ainsi quelquefois plusieurs mtres sans rien dire, -puis, saisissant quelque mince volume, il disait son -guide: N'est-ce pas de chez Barbin? (ou tel autre -nom de libraire clbre). Il se trompait souvent sans -doute, mais il lui est arriv plus d'une fois de deviner -juste; alors sa joie tait inexprimable; il achetait, dans -ce cas, ce qu'il avait dj ou ce qui lui tait indiffrent. -C'tait, disait-il, sa manire de remercier le Crateur de -lui avoir conserv l'ombre d'un sens perdu: cela fait vivre -le marchand, Dieu sera satisfait! Telle tait sa pense<a id="FNanchor_369" href="#Footnote_369" class="fnanchor">[369]</a>.</p> - -<p>Cependant, ce n'est pas du ct des bouquinistes -chelonns au bord de l'eau que je vous engage effectuer -le plus assidment vos recherches. Vous pouvez certainement -<a id="page_183"></a>faire chez eux d'excellentes trouvailles, rencontrer -dans leurs botes des occasions qu'il vous est loisible de -qualifier, avec plus ou moins d'exagration, de superbes; -mais ces ouvrages ont le plus souvent un dfaut capital, -une tare indlbile: continuellement exposs au vent et -la poussire, au soleil ou la pluie, ils ont ncessairement -souffert de ce manque d'abri, ils gardent des traces plus -ou moins apparentes, mais immanquables, mais fatales, -des intempries de l'air.</p> - -<p>Les livres en talage extrieur, rangs sur des rayons -fixs une muraille, ne sont gure moins menacs, gure -moins prouvs<a id="FNanchor_370" href="#Footnote_370" class="fnanchor">[370]</a>.</p> - -<p>C'est dans les magasins et arrire-boutiques des libraires -d'occasion que vous avez, mon sens, intrt vous -rendre et fouiller; c'est l que vous dcouvrirez le plus -de bons livres en bon tat.</p> - -<p id="page_184">Mais n'oubliez pas qu'il n'y a rien d'absolu en ce -monde, et n'hsitez pas vous arrter devant tout talage -de livres, bouquiner partout o vous en aurez l'occasion: -c'est d'ailleurs l une recommandation superflue, -les livres, n'importe lesquels, attirant eux irrsistiblement -et comme par enchantement tous ceux qui les -aiment.</p> - -<p>Lorsqu'un bouquiniste n'indique pas ses prix de vente -sur ses botes ou sur ses volumes, c'est mauvais signe; -c'est signe qu'il n'a pas de prix, qu'il tablit ses chiffres et -fait ses conditions selon les circonstances, d'aprs la -tte du client. Il est des amateurs qui, pour ragir -contre cette dloyale coutume, ont pris le parti de ne -jamais acheter un livre dont le prix n'est pas marqu -d'avance, et, aux propositions et instances du marchand, -de rpondre invariablement par la dclaration de cette formelle -et excellente rsolution.</p> - -<p>Beaucoup de libraires d'occasion publient des catalogues -mensuels, bimensuels ou trimestriels, qu'ils adressent - leurs clients, et ce procd de vente est, parat-il, -des plus fructueux pour ces commerants, d'autant plus -fructueux que certains, sinon la plupart, ont contract -l'habitude de forcer la note, de surlever tous les prix. -Ils partent de ce principe, trs judicieux, il faut l'avouer, -que, si vous avez vraiment besoin d'un ouvrage port -sur un de ces catalogues et en vain cherch par vous -jusqu'alors, vous ne lsinerez pas sur la somme dbourser -pour vous le procurer. Et c'est ainsi que des livres, -tout ordinaires, cots jadis trente ou quarante sous, et -qui se vendraient encore ce prix directement, sans l'intermdiaire -des catalogues, sont tarifs sur ceux-ci -cinq francs, dix francs, voire davantage. Pour justifier -<a id="page_185"></a>cette hausse, le libraire ajoute volontiers la suite de -l'annonce du livre quelque fallacieuse mention: Peu -commun, Devenu rare, Rarissime, etc.<a id="FNanchor_371" href="#Footnote_371" class="fnanchor">[371]</a></p> - -<p>Mfiez-vous des ouvrages publis par souscription; je -vous dirai mme: Ne souscrivez jamais un ouvrage -inachev. Vous risquez—on n'en voit que trop -d'exemples—de demeurer en panne et de perdre votre -argent. Je ne ferai d'exception que pour les publications -entreprises par de <i>trs grandes</i> maisons d'dition, dont la -solvabilit et la solidit sont inbranlables. Mais ces -maisons-l ne publient jamais ou presque jamais d'ouvrages -par souscription.</p> - -<p>Quant aux industriels qui vous offrent, comme primes - des achats de livres, des pendules avec candlabres, des -bottes de couverts en ruolz, des jumelles pour thtre ou -campagne, etc., faites mieux que de vous mfier: n'achetez -pas! Ne vous mlez pas ces trafics: la pendule ne vaut -rien, la jumelle non plus, et les livres encore moins.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Richard de Bury a consacr un chapitre de son <i>Philobiblion</i><a id="FNanchor_372" href="#Footnote_372" class="fnanchor">[372]</a> - cette question: Comme quoi on doit toujours -acheter les livres, si ce n'est dans deux cas, et ces deux -cas rservs sont: 1<sup>o</sup> la crainte d'tre tromp par le -libraire; 2<sup>o</sup> l'espoir d'un moment plus opportun, d'une -meilleure occasion.</p> - -<p id="page_186">Il y a peu de dpenses, de profusions, je dirais mme -de prodigalits plus louables que celles qu'on fait pour les -livres, crit de son ct le savant jsuite bibliographe -Claude Clment<a id="FNanchor_373" href="#Footnote_373" class="fnanchor">[373]</a>, lorsqu'en eux on cherche un refuge, -les volupts de l'me, l'honneur, la puret des mœurs, -la doctrine et un renom immortel.</p> - -<p>Jules Richard<a id="FNanchor_374" href="#Footnote_374" class="fnanchor">[374]</a> dclare qu'un bibliophile ne conserve -pas les livres qu'on lit une fois, mais seulement ceux -qu'on <i>relit</i> avec plaisir, et que, par consquent, on <i>relie</i> -plus ou moins richement. Sous sa forme humoristique -et plaisante, l'avis a du bon, surtout pour les amateurs -parisiens, logs toujours si l'troit, et il mrite d'tre -retenu.</p> - -<p>Est-il raisonnable,—les ouvrages de rfrence part, -comme nous l'avons dit au dbut de ce chapitre,—d'acheter -plus de livres qu'on n'en peut lire, et n'est-ce -pas une excellente habitude de n'effectuer de nouveaux -achats qu'aprs avoir termin la lecture des acquisitions -prcdentes?</p> - -<p>Il semble premire vue qu'il ne puisse y avoir doute - ce sujet, et qu'il faille rpondre cette dernire question -par l'affirmative.</p> - -<p>Un crivain que l'-peu-prs n'effrayait pas et qui a -commis bien des hrsies en bibliographie et ailleurs, -Jules Janin, a mis ce conseil, dans un opuscule fort -joli et bien crit, mais dont le principal mrite est d'tre -rare<a id="FNanchor_375" href="#Footnote_375" class="fnanchor">[375]</a>, <i>l'Amour des livres</i>: N'achetez aujourd'hui que -<a id="page_187"></a>si vous avez lu, d'un bout l'autre, le livre achet il y -a deux mois, il y a six semaines. Furetire demandait un -jour son pre de l'argent pour acheter un livre.—Or -a, rpondait le bonhomme, il est donc vrai que -tu sais tout ce qu'il y avait dans l'autre, achet la -semaine passe? C'tait bien rpondre<a id="FNanchor_376" href="#Footnote_376" class="fnanchor">[376]</a>.</p> - -<p>Non, car, avec ce systme, vous vous priveriez de -livres cherchs en vain par vous depuis longtemps et dont -vous avez le plus grand besoin; vous laisseriez chapper -les aubaines les plus belles, les plus inespres. Encore -une fois, rien d'absolu sur terre. videmment Jules Janin -a eu raison de mettre en garde les bibliophiles contre les -entranements auxquels ils sont si tents de succomber; -il a eu raison de les dissuader d'encombrer leurs rayons de -livres qu'ils ne liront jamais; trs justement il conclut -qu'avec cette ncessit de lire entirement ce qu'on -achte, on y regarde deux fois avant d'acheter; on se -mfie un peu plus de ce qui est rare et curieux, pour se -tenir aux chefs-d'œuvres honors de l'assentiment du genre -humain<a id="FNanchor_377" href="#Footnote_377" class="fnanchor">[377]</a>. Mais ce bon gros critique, comme le remarque -si bien M. Jules Le Petit<a id="FNanchor_378" href="#Footnote_378" class="fnanchor">[378]</a>, n'a jamais d connatre fond -la passion des livres, ni la joie intime que nous procure -l'acquisition d'un volume souhait, ni le serrement de -cœur qu'on prouve voir passer en d'autres mains l'objet -qu'on esprait obtenir.</p> - -<p id="page_188">Le premier motif qui doit nous pousser acqurir un -ouvrage, dit encore M. Jules Le Petit<a id="FNanchor_379" href="#Footnote_379" class="fnanchor">[379]</a>, c'est le dsir de le -lire, soit immdiatement, soit plus tard, dans des moments -de loisir. Il arrive bien souvent, hlas! que ces moments-l -ne viennent pas vite ou ne viennent jamais…; du moins -on a le volume sous la main, on sait qu'il est l, qu'on -peut l'ouvrir, le consulter, le parcourir, et c'est ce -qu'on finit toujours par faire un jour ou l'autre, ne ft-ce -qu'un instant. Il se passera plusieurs jours et des mois, -sans que je les employe (mes livres), selon l'aveu de Montaigne<a id="FNanchor_380" href="#Footnote_380" class="fnanchor">[380]</a>; -ce sera tantost, dis-je, ou demain, ou quand il -me plaira: le temps court et s'en va ce pendant sans me -blesser; car il ne se peult dire combien je me repose et -sejourne en cette consideration, qu'ils sont mon cost -pour me donner du plaisir mon heure, et recognoistre -combien ils portent de secours ma vie.</p> - -<p>L'essentiel, c'est de ne pas acheter au hasard et au -tas, comme ce monomane<a id="FNanchor_381" href="#Footnote_381" class="fnanchor">[381]</a>, ancien notaire devenu maire -d'un arrondissement de Paris et dput sous le premier -Empire, qui avait fait emplette de plusieurs centaines de -mille de volumes<a id="FNanchor_382" href="#Footnote_382" class="fnanchor">[382]</a>, dont il avait rempli trois maisons, de -<a id="page_189"></a>la cave au grenier. L'important, l'intressant et l'attrayant, -c'est d'avoir un but, de poursuivre une piste,—c'est -d'avoir vos sujets d'tude prfrs et vos auteurs attitrs, -et de vous y tenir.</p> - -<p>Et alors vous goterez vraiment et savourerez pleinement -vos livres; vous ferez partie de cette phalange -d'hommes heureux dont parle Balzac<a id="FNanchor_383" href="#Footnote_383" class="fnanchor">[383]</a>, de ces collectionneurs, -qui,—dussent-ils, dans leur htel ou leur -mansarde, ne s'ingnier qu' runir des affiches ou aligner -des tabatires,—connaissent les moins prcaires et les -plus douces joies de ce monde<a id="FNanchor_384" href="#Footnote_384" class="fnanchor">[384]</a>.</p> - -<div class="chapter"></div> - -<h2 class="nobreak" id="page_191">CHAPITRE VII<br /> -DE L'AMNAGEMENT D'UNE BIBLIOTHQUE ET DU RANGEMENT DES LIVRES</h2> - -<div class="abstract">Comment les livres taient rangs autrefois.—Conditions d'une bonne installation -pour une bibliothque: exposition, emplacement, local, meubles, -rayonnages, etc.—Rayonnages fixes,—mobiles;— crmaillres,— -clavettes.—Nous manquons de place.—Bibliothques tournantes.—Divers -modes de rangement et de classement des livres: classement horizontal, -de gauche droite, par ordre alphabtique de noms d'auteur; -appui-livre;—classement vertical, par ordre de matires;—classement -<i>ad libitum</i>: les plus beaux livres ou les plus aims sur le devant, par derrire -les vilains ou les moins apprcis.</div> - -<p>Ainsi que d'anciens documents, notamment d'anciennes -images ou gravures, nous l'apprennent, les livres se plaaient -autrefois plat, couchs les uns la suite des autres, -sur des rayons le plus souvent inclins et garnis de rebords<a id="FNanchor_385" href="#Footnote_385" class="fnanchor">[385]</a>. -En raison de cette disposition, les titres des volumes taient -inscrits sur les plats, et l'on ne donnait aux dos, qu'on -voyait peine, aucun ornement. Des clous de cuivre -large tte, fixs aux quatre coins des plats, prservaient -ceux-ci du frottement contre le bois des rayons.</p> - -<p id="page_192">Le nombre des livres augmentant, on se dcida les -placer les uns sur les autres, et pour cela on dut commencer -par supprimer l'inclinaison des rayons et les rendre -tous horizontaux. On cessa alors d'inscrire le titre sur le -plat suprieur, et l'on mit cette inscription en longueur au -dos du volume. Puis, au lieu d'empiler les livres, qui -abondaient de plus en plus, on trouva plus commode de -les ranger debout sur la <i>queue</i>, aligns et serrs les uns -contre les autres<a id="FNanchor_386" href="#Footnote_386" class="fnanchor">[386]</a>. C'est encore ainsi qu'on procde.</p> - -<p>Dans certaines bibliothques publiques, Leyde<a id="FNanchor_387" href="#Footnote_387" class="fnanchor">[387]</a>, la -Laurentienne de Florence, la cathdrale d'Hereford, etc., -les livres taient attachs par des chanettes de fer leurs -rayons ou leurs pupitres, de faon qu'on pt les consulter -sur place, mais non les emporter. Ces livres,—<i>catenati</i>, -enchans,—dont les plats taient en bois revtu de peau -ou d'toffe, et garnis de fermoirs et de coins, taient -parfois trs lourds, et l'on montre encore la Laurentienne -un volumineux recueil manuscrit des ptres de -Cicron, <i lang="la" xml:lang="la">Epistol ad familiares</i>, tout bard de cuivre, -qui, en tombant sur la jambe gauche de Ptrarque, y -engendra une grave maladie et faillit rendre l'amputation -ncessaire<a id="FNanchor_388" href="#Footnote_388" class="fnanchor">[388]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Dans son clbre <i lang="de" xml:lang="de">Katechismus der Bibliliothekenlehre</i>, le -docteur Jules Petzholdt, le vieux matre de la bibliographie -<a id="page_193"></a>allemande<a id="FNanchor_389" href="#Footnote_389" class="fnanchor">[389]</a>, met, propos des bibliothques -publiques, des considrations qui ne sont malheureusement -que trop exactes, et sur lesquelles on ne saurait trop -appeler l'attention:</p> - -<p>On btit des curies pour les chevaux et pour les -vaches, et l'on n'oublie pas de rechercher si l'endroit -choisi et les constructions projetes remplissent les conditions -voulues:—pour ces chers animaux, on ne nglige -rien!—Ne serait-il pas quitable de demander que l'on -apporte la mme attention et les mmes soins la construction -de ces bibliothques, o des milliers de savants -viennent en quelque sorte puiser la substance de leurs -travaux? Esprons que l'on finira par se persuader, dans -un avenir prochain, que de semblables exigences n'ont -rien que de raisonnable<a id="FNanchor_390" href="#Footnote_390" class="fnanchor">[390]</a>.</p> - -<p>Bien que nous ne nous occupions que d'une bibliothque -prive et de modeste tendue, le vœu si lgitime -de Petzholdt mritait d'tre rappel, et il convient, -toute proportion garde, d'en tirer profit pour notre -sujet.</p> - -<p>De la bonne disposition et du bon ordre de notre -bibliothque dpendent, en trs grande partie, le plaisir et -les services que nous tirerons d'elle: selon une ingnieuse -comparaison formule par Herder<a id="FNanchor_391" href="#Footnote_391" class="fnanchor">[391]</a>, une bibliothque bien -organise est comme un capital dont les intrts seraient -perus par l'intelligence; et, bien avant lui, un de nos -premiers bibliographes,—premiers, par droit d'anciennet -et par rang de mrite,—le savant Gabriel Naud, nous a -prvenus qu'une collection de livres en dsordre ne mrite -<a id="page_194"></a>pas le nom de bibliothque, qu'une bibliothque non range, -c'est une bibliothque qui n'existe pas<a id="FNanchor_392" href="#Footnote_392" class="fnanchor">[392]</a>.</p> - -<p>Bien que vieux de prs de trois cents ans, les conseils -rassembls par lui dans son <i>Advis pour dresser une bibliothque</i> -sont encore pleins d'utilit et d'-propos, et nous -ne saurions mieux faire que de rappeler ici ceux qui ont -trait la question dont nous nous occupons, l'emplacement -et au rangement des livres:</p> - -<p>Pour ce qui est de la situation et de la place o l'on -doit bastir ou choisir un lieu propre pour une bibliothque, -il semble que ce commun dire:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse"><i lang="la" xml:lang="la">Carmina secessum scribentis et otia qurunt,</i></div> -</div> - -<p class="noindent">nous doive obliger le prendre dans une partie de la maison -plus recule du bruit et du tracas, non seulement de ceux -de dehors, mais aussi de la famille et des domestiques, en -l'loignant des rues, de la cuisine, sale (salle) du commun, -et lieux semblables, pour la mettre, s'il est possible, entre -quelque grande court et un beau jardin o elle ait son -jour libre, ses veues bien estendues et agrables, son air -pur, sans infection de marets, cloaques, fumiers, et toute -la disposition de son bastiment si bien conduitte et ordonne, -qu'elle ne participe aucune disgrace ou incommodit -manifeste.</p> - -<p>Or, pour en venir bout avec plus de plaisir et moins -<a id="page_195"></a>de peine, il sera toujours propos de la placer dans des -estages du milieu, afin que la fraischeur de la terre n'engendre -point le remugle, qui est une certaine pourriture -qui s'attache insensiblement aux livres; et que les greniers -et chambres d'enhaut servent pour l'empescher -d'estre aussi susceptible des intempries de l'air, comme -sont celles qui pour avoir leurs couvertures basses ressentent -facilement l'incommodit des pluyes, neiges et -grandes chaleurs. Ce que s'il n'est pas autrement facile -d'observer, au moins faut-il prendre garde qu'elles soient -leves de la hauteur de quatre ou cinq degrez, comme -j'ay remarqu que l'estoit l'Ambroisienne Milan, et le -plus haut exhausses que l'on pourra, tant raison de la -beaut que pour obvier aux incommodits susdites: sinon -le lieu se trouvant humide et mal situ, il faudra avoir -recours ou la natte, ou aux tapisseries pour garnir les -murailles, et au poisle ou bien la chemine, dans laquelle -on ne bruslera que du bois qui fume peu, pour l'eschauffer -et desseicher pendant l'hyver et les jours des autres -saisons qui seront plus humides.</p> - -<p>Mais il semble que toutes ces difficultez et circonstances -ne soient rien au prix de celles qu'il faut observer -pour donner jour et percer bien propos une bibliothque, -tant cause de l'importance qu'il y a qu'elle soit bien -esclaire jusques ses coins plus loignez, qu'aussi pour -la diverse nature des vents qui doivent y souffler d'ordinaire, -et qui produisent des effects aussi diffrents que le -sont leurs qualitez et les lieux o ils passent. Sur quoy -je dis que deux choses sont observer: la premire, que -les croises et fenestres de la bibliothque (quand elle -sera perce des deux costez) ne se regardent diamtralement, -sinon celles qui donneront jour quelque table; -<a id="page_196"></a>d'autant que par ce moyen les jours ne s'esvanoyssant au -dehors, le lieu en demeure beaucoup mieux esclair. La -seconde, que les principales ouvertures soient tousjours -vers l'Orient, tant cause du jour que la bibliothque en -pourra recevoir de bon matin, qu' l'occasion des vents -qui soufflent de ce cost, lesquels estans chauds et secs de -leur nature rendent l'air grandement tempr, fortifient -les sens, subtilisent les humeurs, espurent les esprits, -conservent nostre bonne disposition, corrigent la mauvaise, -et, pour [tout] dire en un mot, sont trs sains et salubres: -o, au contraire, ceux qui soufflent du cost de l'Occident -sont plus fascheux et nuisibles, et les Mridionaux plus -dangereux que tous les autres, parce qu'estans chauds et -humides ils disposent toutes choses pourriture, grossissent -l'air, nourrissent les vers, engendrent la vermine, fomentent -et entretiennent les maladies, et nous disposent -en recevoir de nouvelles<a id="FNanchor_393" href="#Footnote_393" class="fnanchor">[393]</a>; aussi sont-ils appelez par Hippocrate: -<i lang="la" xml:lang="la">Austri auditum hebetantes, caliginosi, caput -gravantes, pigri, dissolventes</i>, parce qu'ils remplissent -la teste de certaines vapeurs et humiditez qui espaississent -les esprits, relaschent les nerfs, bouschent les -conduits, offusquent les sens, et nous rendent paresseux -et presque inhabiles toutes sortes d'actions. C'est pourquoy, -au dfaut des premiers, il faudra avoir recours -ceux qui soufflent du Septentrion, et qui, par le moyen -de leurs qualitez froide et seiche, n'engendrent aucune -<a id="page_197"></a>humidit, et conservent assez bien les livres et papiers<a id="FNanchor_394" href="#Footnote_394" class="fnanchor">[394]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Ainsi, placer la bibliothque dans l'endroit le moins -bruyant de la maison;—pas trop haut ni trop bas, c'est--dire -ni dans les greniers ni dans les sous-sols et rez-de-chausse;—la -bien clairer: qu'il n'y ait pas de coins -sombres;—qu'elle soit autant que possible expose -l'est, ou, dfaut de l'est, au septentrion: tels sont -les principes formuls jadis par le sagace Naud, et qui -mritent encore d'tre cits comme base essentielle de -l'installation de toute bibliothque.</p> - -<p>A propos de l'exposition septentrionale, si la plupart -des bibliographes se sont rangs l'opinion de Vitruve et -de Naud, et prfrent l'exposition orientale<a id="FNanchor_395" href="#Footnote_395" class="fnanchor">[395]</a>, il convient -de rappeler cependant que la premire de ces expositions -a eu et a encore ses partisans. Louis Savot, mdecin de -Louis XIII et auteur d'un trait sur <i>l'Architecture franaise</i>, -pense qu'une bibliothque serait mieux place -du ct du septentrion, parce que l'air du nord tant plus -<a id="page_198"></a>pur, ne peut corrompre ni altrer le papier et la couverture -des livres<a id="FNanchor_396" href="#Footnote_396" class="fnanchor">[396]</a>; et un bibliographe moderne, Alkan -an, estime galement que la disposition du franc nord -est plus favorable aux livres que le midi ou le levant -mme… Nous avons, ajoute-t-il, conserv, pendant un -quart de sicle, dans une grande pice situe au nord, -chauffe par un simple tuyau traversant, d'une chambre -voisine, toute une bibliothque, qui n'est pas, comme l'on -sait, sans importance. Pas un volume endommag<a id="FNanchor_397" href="#Footnote_397" class="fnanchor">[397]</a>!</p> - -<p>Si les meubles ou rayonnages destins contenir les -livres devaient tre adosss un mur portant des traces -persistantes d'humidit, il serait ncessaire de supprimer -au pralable cette source de danger, et pour cela on pourrait -recourir au procd indiqu par M. Jules Cousin<a id="FNanchor_398" href="#Footnote_398" class="fnanchor">[398]</a>. -Il consiste donner au mur plusieurs couches d'huile -bouillante, et le recouvrir ensuite de feuilles de plomb -lamin, que l'on fixe avec de petits clous. On peut alors, -sans inconvnient, en approcher les rayons. Ce procd, -un peu dispendieux sans doute, est trs sr, et il serait -opportun de l'employer lorsqu'on a de grandes surfaces -atteintes par l'humidit.</p> - -<p>L'humidit d'ailleurs est la grande ennemie des livres, -et l'on ne saurait prendre contre elle trop de prcautions. -Si solide et si sec que soit le parquet de la pice o ils -sont renferms, les volumes,—notamment ceux du bas, -c'est--dire appartenant l'infime range de la bibliothque,—ne -devront jamais y reposer directement: cette -range doit, comme les autres, possder son rayon particulier, -lev d'au moins dix ou quinze centimtres au-dessus -<a id="page_199"></a>du parquet. Ils ne devront pas non plus toucher le -mur contre lequel s'appuient leurs supports ou rayons, si -indemne d'humidit que paraisse ce mur: il faut, comme -nous le verrons surtout en parlant de l'entretien des -livres<a id="FNanchor_399" href="#Footnote_399" class="fnanchor">[399]</a>, que l'air circule librement autour d'eux, qu'ils -puissent en quelque sorte respirer l'aise.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Si les meubles propres renfermer les livres peuvent -diffrer selon l'emplacement qu'ils occupent et le degr -de fortune de leur propritaire, il est nanmoins certaines -rgles qu'il convient de ne pas oublier.</p> - -<p>D'abord, c'est que, comme nous le disions il y a un instant, -les livres, et surtout les reliures, ont besoin d'air. -Un livre est un tre vivant, il faut qu'il respire. Je suis -convaincu par exprience, crit Jules Richard<a id="FNanchor_400" href="#Footnote_400" class="fnanchor">[400]</a>, qu' la -longue un volume reli s'abme moins sur un rayon que -dans un meuble hermtiquement ferm. Nos anctres, -qui joignaient la prudence la connaissance des choses, -mettaient souvent des portes leurs armoires-bibliothques, -mais elles taient grillages. Aujourd'hui les vrais -amateurs ont des armoires ouvertes…</p> - -<p>Donc, pas de meubles ferms, pas de portes vos -rayonnages. En plus des avantages ci-dessus numrs, -cette suppression vous vaudra double profit: conomie -d'argent dans la fabrication du meuble, conomie de -temps dans la recherche et le maniement de vos livres.</p> - -<p>Faites-le, ce meuble, aussi pratique, partant aussi -<a id="page_200"></a>simple que possible, un <i>rayonnage</i> encore une fois<a id="FNanchor_401" href="#Footnote_401" class="fnanchor">[401]</a>, c'est--dire -des montants destins supporter des tablettes ou -rayons, avec, dans le bas, une plinthe pas trop leve, et, -dans le haut, une corniche qui ne mange pas trop de -place;—car c'est la place qui, gnralement et Paris -surtout, manque le plus dans nos appartements modernes.</p> - -<p>On fabrique actuellement des sortes de rayonnages -entirement en mtal, en tle vernisse ou maille, qui -prsentent de grandes garanties contre les risques d'incendie, -et rendent beaucoup plus faciles le dmontage, le -transport, ainsi que le nettoyage et tous les soins de propret -d'une bibliothque.</p> - -<p>Mais ne nous occupons que des systmes plus en usage -et courants, des meubles en bois, destins un cabinet -de travail ou une chambre d'tudiant.</p> - -<p>Le chne, le noyer, l'acajou, le palissandre, le poirier -noirci, qui imite si bien l'bne, sont les essences qui, si -votre budget vous le permet, conviennent le mieux pour -les montants, plinthes et corniches de vos bibliothques<a id="FNanchor_402" href="#Footnote_402" class="fnanchor">[402]</a>. -Pour les tablettes, contrairement l'avis de Peignot, employez -un bois moins dur, aussi bien pour ne pas donner -un poids inutile votre meuble qu'afin de vous pargner -un non moins inutile surcrot de dpense: le pin ou le -pitchpin, pass en couleur, de faon s'harmoniser avec les -montants, et garni, sur le ct extrieur, d'une baguette -<a id="page_201"></a>de mme essence qu'eux, suffira trs bien et vous satisfera -pleinement.</p> - -<p>Si vos humbles ressources vous contraignent la plus -stricte conomie, laissez de ct le chne et autres bois -compacts et coteux, et n'employez, pour toute votre -bibliothque,—vous ne vous en trouverez pas plus mal,—pour -les tablettes, aussi bien que pour les montants, la -plinthe et la corniche ou simple saillie, que des bois rsineux, -ennemis des insectes, et de prix modique: pin, -pitchpin, mlze, etc., auxquels vous ferez donner la -teinte qu'il vous plaira.</p> - -<p>Qu'il n'y ait jamais gure plus d'un mtre d'intervalle -entre vos montants; en d'autres termes, que vos tablettes -n'aient jamais plus de 1 mtre 1 m. 30 de longueur: -avec une porte plus grande, elles risqueraient de flchir -sous le poids des livres<a id="FNanchor_403" href="#Footnote_403" class="fnanchor">[403]</a>. Leur largeur sera naturellement -subordonne la profondeur de votre bibliothque, c'est--dire -que cette largeur variera selon que vous vous proposez -d'avoir ou de n'avoir pas plusieurs ranges de livres -les unes derrire les autres. Avec une seule range, vous -pourriez donner vos tablettes un peu plus de la largeur -de vos plus grands volumes, de vos in-4, par exemple -(0 m. 23), soit 25 centimtres. Pour l'paisseur, 2 centimtres -sont suffisants.</p> - -<p>Il est important que la face antrieure des montants ne -dborde pas sur les tablettes, qu'elle en laisse bien les -deux extrmits dcouvert, de faon ne pas cacher les -livres placs ces extrmits, et permettre de prendre et -<a id="page_202"></a>de remettre ces volumes aisment, sans risque de les froisser -et endommager.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Comment adapter les tablettes aux montants? Et -d'abord, faut-il qu'elles soient fixes ou mobiles?</p> - -<p>Les livres devant tre, ainsi que nous l'expliquerons plus -loin, rangs selon leur hauteur ou format, il n'y aurait -gure d'inconvnients, comme le constatent MM. Albert -Maire et Guyot-Daubs<a id="FNanchor_404" href="#Footnote_404" class="fnanchor">[404]</a>, ce que les tablettes fussent -tablies demeure, c'est--dire fixes directement aux -montants au moyen de mortaises, ou, <i>ce qui vaudrait moins</i>, - cause des ingalits et saillies intrieures qui en rsulteraient, -poses sur des tasseaux clous ces montants. En -tout cas, il serait prudent de clouer par l'extrieur et de -bien s'assurer qu'aucune extrmit de clou ne dpasse -l'intrieur et ne peut rafler les volumes.</p> - -<p>Mais, malgr l'opinion des deux bibliographes prcits, -les tablettes mobiles sont gnralement prfres aux -tablettes fixes<a id="FNanchor_405" href="#Footnote_405" class="fnanchor">[405]</a>; elles offrent d'ailleurs certains incontestables -<a id="page_203"></a>avantages, en cas de dmnagement, par exemple<a id="FNanchor_406" href="#Footnote_406" class="fnanchor">[406]</a>, -ou de simple changement de place. Donc, ces tablettes ou -rayons mobiles, par quoi les soutenir et comment les -manœuvrer?</p> - -<p>Le systme des crmaillres a t longtemps en honneur -et est encore communment employ. On sait en -quoi il consiste. A l'intrieur des deux montants d'une -bibliothque ou de toute trave de bibliothque, sur le -bord antrieur et sur le bord postrieur de chacun de ces -montants, sont fixes de longues bandes de bois tailles -en dents de scie et places autant que possible de telle -sorte que les dents de ces crmaillres soient exactement -en face les unes des autres. On prend des tasseaux, -sorte de languettes de bois dont les bouts sont coups -en biseau, et on les encastre deux par deux, la hauteur -que l'on dsire, dans les crans de ces crmaillres, en -ayant soin que ces crans se correspondent, se trouvent -<a id="page_204"></a>bien vis--vis, sur le mme plan horizontal. S'il en tait -diffremment, si l'un des tasseaux tait plus bas ou plus -haut que l'autre, la tablette qu'on y poserait suivrait -videmment cette inclinaison et pencherait d'un ct ou -de l'autre.</p> - -<p>Outre que la pose et la stabilit des tasseaux sont souvent -contraries par le perptuel jeu du bois, nous retrouvons, -avec ce systme, le mme inconvnient, voire un -inconvnient pire, que dans le systme de tout l'heure, -o les tasseaux taient clous aux montants, puisque la -saillie des tasseaux s'ajoute maintenant celle des quatre -crmaillres intrieures, de toute cette quantit de crans -et de dents de scie, d'asprits disposes souhait pour -rayer et dchirer les couvertures des volumes placs dans -leur voisinage, c'est--dire aux extrmits de chaque -rayon. Aussi ferez-vous bien, si vous employez ce mode -de support, d'appliquer ces extrmits, contre chaque -couple de crmaillre, une feuille de carton assez pais, -destine protger le livre menac.</p> - -<p>Le systme des clavettes ou pitons, que nous allons -maintenant examiner, est, sans comparaison, de beaucoup -prfrable celui des crmaillres.</p> - -<p>Au lieu d'tre munis, sur chacun de leurs bords intrieurs, -de cette longue bande de bois taille en dents de -scie, les deux montants de la bibliothque sont demi -percs, en cette mme place, d'une suite de petits trous, -galement espacs de trois en trois centimtres, et dans -lesquels on introduit des clavettes ou pitons en fer ou -en cuivre<a id="FNanchor_407" href="#Footnote_407" class="fnanchor">[407]</a>. C'est sur la tte de ces clavettes, qui est -<a id="page_205"></a>aplatie et offre une surface saillante d'environ un centimtre -et demi carr, que les rayons de la bibliothque -viennent s'appuyer. Il faut quatre clavettes pour chaque -rayon, deux de chaque ct, comme il fallait tout l'heure -quatre crans de crmaillre, deux par tasseau; et, de -mme qu'on devait avoir grand soin de choisir ces quatre -crans bien en face les uns des autres, il est indispensable -que les quatre trous destins recevoir les clavettes -correspondent exactement, soient bien sur le mme plan -horizontal.</p> - -<p>Quoique l'paisseur de la tte des clavettes soit relativement -minime et ne dpasse gure trois ou quatre millimtres, -il est bon, afin d'empcher la clavette d'accrocher -ou d'corner la tte des livres, de mnager dans l'paisseur -du rayon, ses deux extrmits, quatre chancrures -o viendront librement s'emboter les ttes des quatre -clavettes: le rayon n'en sera que plus solidement assis, -et toute asprit, toute saillie, sera supprime. On remplace -mme parfois les clavettes mtalliques par des -clavettes de bois, auxquelles naturellement on donne -plus d'paisseur et plus de longueur, des espces de -<i>tenons</i>, auxquels correspondent des <i>mortaises</i> pratiques -deux deux aux extrmits des rayons. C'est le systme -employ, et probablement depuis longtemps, -dans certaines sections de la Laurentienne de Florence: -il est moins lgant que le prcdent, plus primitif, mais -je ne le crois pas plus solide ni mme plus conomique.</p> - -<p>On a cherch, dans ces derniers temps, supprimer ou -<a id="page_206"></a>amoindrir le plus possible la difficult que prsente le -changement de place (abaissement ou exhaussement) d'un -rayon charg de livres, que ce rayon soit appuy sur des -tasseaux ou support par des clavettes. Plusieurs systmes -ont t imagins dans cette intention. M. le docteur -Staender, directeur de la bibliothque royale et -universitaire de Breslau, est notamment l'inventeur d'un -rayon muni ses deux extrmits de pitons en -mtal monts sur tourillons mobiles. Ces pitons pntrent -dans des trous carrs percs dans les montants -de chaque trave. On peut aussi remplacer, l'une des -extrmits du rayon, les pitons mobiles par des pitons -fixes<a id="FNanchor_408" href="#Footnote_408" class="fnanchor">[408]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Il serait certainement trs avantageux de ne pas donner - votre bibliothque-meuble une hauteur suprieure -celle o peut atteindre la main, hauteur qui dispense de -l'emploi des chelles ou escabeaux et est actuellement -adopte pour les rayonnages des principales bibliothques -publiques<a id="FNanchor_409" href="#Footnote_409" class="fnanchor">[409]</a>. Malheureusement, et comme nous l'avons -dj plus d'une fois not, nous sommes presque toujours -<a id="page_207"></a>logs trs l'troit; dans les grandes villes surtout, la -place nous est mesure avec la plus extrme parcimonie: -d'o la ncessit de n'en pas perdre un brin. La hauteur -de votre bibliothque dpendra donc de celle de votre -appartement et de la quantit de livres que vous possdez -ou avez l'intention d'acqurir.</p> - -<p>De mme pour la profondeur du meuble. Il vaudrait -mille fois mieux sans nul doute ne pas mettre de livres les -uns derrire les autres; mais… toujours le manque de -place! Du moins si vous tes contraint de doubler ou -mme de tripler la profondeur de vos casiers, d'y installer, -l'une derrire l'autre, deux, voire trois ranges d'in-16 ou -d'in-18, ayez soin de les chelonner, de faon que les -volumes placs sur le premier rang ne masquent pas les -titres des volumes du second rang et ceux-ci les titres du -troisime. Surlevez d'un ou deux crans, ou d'un ou -deux trous,—selon que votre rayonnage sera crmaillres -ou clavettes,—le deuxime rayon et d'autant le -troisime. Il va de soi que, si vous employez le rayonnage - clavettes, vous devrez, pour pouvoir disposer plusieurs -rangs de rayons en profondeur, avoir fait pralablement -adapter, non pas seulement deux bandes de bois sur les -deux bords intrieurs de chacun des montants de votre -bibliothque, mais, entre ces bandes extrmes, deux -autres bandes, plus ou moins distantes et pareillement -perces de trous, destins recevoir les clavettes <i>de -devant</i>, supportant les rayons 2 et 3, les rayons du fond, -moins larges que le rayon 1.</p> - -<p>Il existe certains petits casiers pivotants, de diffrentes -tailles, dits <i>bibliothques tournantes</i>, qu'on peut installer - porte de la main, prs de la table ou mme sur la table -de travail, et qui vous permettent d'allger ainsi vos -<a id="page_208"></a>rayons et d'accrotre l'espace consacr vos livres. On y -logera naturellement de prfrence les ouvrages dont on -se sert le plus: dictionnaires, annuaires, manuels, etc.</p> - -<p>Pour obvier l'insuffisance de place, M. Gladstone, le -clbre homme d'tat anglais, avait imagin de disposer -sa bibliothque comme une bibliothque publique, de -diviser son cabinet de travail par de petits murs de -livres hauteur d'appui, perpendiculaires aux grands -cts de la salle et y marquant de vritables demi-cloisons. -Chacun de ces petits murs tablettes tait accessible de -[des] deux cts, et, par consquent, donnait place deux -ranges de volumes prsentant chacune le dos. Ces deux -cloisons formaient, en avant des fentres, autant de -rduits favorables la solitude et au travail; elles laissaient -le haut des surfaces disponible pour les tableaux, -gravures et objets d'art; enfin, elles supprimaient l'emploi -des chelles ou des marchepieds. M. Gladstone -s'est tendu avec beaucoup de verve sur les avantages de -cet arrangement; il a dmontr que, par son systme, -18 000 20 000 volumes pouvaient trouver place dans une -salle de 10 12 mtres de long sur 6 de large, et cela sans -lui ter l'aspect d'un salon ou lui donner celui d'un magasin -de librairie<a id="FNanchor_410" href="#Footnote_410" class="fnanchor">[410]</a>.</p> - -<p>Mais tout le monde ne dispose pas d'une salle de 10 -12 mtres de long sur 6 de large, et ce procd, si ingnieux -et lgant qu'il soit, serait inapplicable dans nos -troites petites pices.</p> - -<p>Si vous dsirez ne pas laisser tous vos volumes ou -documents exposs aux regards de vos visiteurs, si vous -possdez des livres rares, des incunables, des manuscrits -<a id="page_209"></a>enlumins, que vous tenez mettre en rserve<a id="FNanchor_411" href="#Footnote_411" class="fnanchor">[411]</a>, abriter -contre les indiscrets et contre la poussire, faites fermer -par des portes panneaux plus ou moins ouvrags, des -portes charnires ou coulisses, la partie infrieure de -votre bibliothque ou d'une de ses traves seulement. -Que les montants en soient torss ou cannels, la corniche -enrichie de moulures, si bon vous semble, soit! mais -n'oubliez pas que plus ce meuble sera simple, plus il -facilitera vos recherches, acclrera votre besogne, plus il -vous sera commode.</p> - -<p>Surtout, aucun prix, ne vous servez de ces meubles -dits fantaisistes, de ces vitrines galbes, de ces -bahuts rocaille et Pompadour, de ces baroques chafaudages -et stupides japonaiseries, o les rayons s'interrompent -brusquement ou s'enchevtrent les uns dans -les autres: je m'occupe d'une bibliothque d'homme de -lettres ou de sciences, d'homme d'tude, de travailleur, -et non des tagres bibelots d'une petite-matresse.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>On peut avoir mettre en ordre une bibliothque compose -de nombreux volumes de tous les formats, et qui se -trouveraient mls ensemble et amoncels terre. Dans -ce cas, il faudrait commencer par les trier, et c'est d'aprs -<a id="page_210"></a>les formats que ce tri devrait tre opr. On runirait -donc d'abord tous les in-folio, tous les in-4, les -in-8, etc.; on s'occuperait ensuite de rassembler les -volumes appartenant aux mmes ouvrages, ce qui se -ferait aisment, ces volumes tant reconnaissables, outre -leurs gales dimensions, la couleur de leur reliure ou -leur titre.</p> - -<p>C'est de mme, en suivant l'ordre des formats, et, dans -chaque format, selon l'ordre alphabtique des noms -d'auteurs et en allant de gauche droite, que les livres -doivent tre rangs sur les rayons. Vous mettrez naturellement -sur le ou les premiers rayons du bas vos -plus grands volumes, vos in-folio, si vous en possdez -une quantit suffisante pour leur attribuer un rayon, et -vos in-4. Si vous n'avez que quelques in-folio, il serait -fcheux, pour quatre ou cinq volumes de cette taille, de -hausser de plusieurs crans la tablette suprieure ce premier -rang et de perdre ainsi une place prcieuse. Vous -joindrez donc ces quatre ou cinq in-folio vos deux ou -trois <i>atlantiques</i> (in-plano), format qui n'abonde pas non -plus d'ordinaire dans une bibliothque du genre de la -ntre, et vous les rangerez part et plat, vous les coucherez -l'un sur l'autre dans une armoire<a id="FNanchor_412" href="#Footnote_412" class="fnanchor">[412]</a>,—dans cette -armoire, par exemple, que vous venez d'installer au bas -et comme en soubassement de vos rayonnages, et que vous -aurez eu soin de faire assez large pour renfermer ces -grands livres. Ce rangement horizontal aura en outre -<a id="page_211"></a>l'avantage de mnager vos atlantiques, gnralement peu -pais et par suite peu rsistants, qui risqueraient fort de -se fatiguer et de flchir en restant debout.</p> - -<p>Au-dessus des in-4, viendront, toujours par ordre alphabtique -de noms d'auteurs, et en allant toujours de -gauche droite<a id="FNanchor_413" href="#Footnote_413" class="fnanchor">[413]</a>, c'est--dire dans le sens de la lecture, -les in-8, puis les in-12 et in-18, et enfin, prs de la corniche, -les plus petits formats<a id="FNanchor_414" href="#Footnote_414" class="fnanchor">[414]</a>.</p> - -<p>Au lieu de l'ordre alphabtique, vous pourriez, si vous -dressez un catalogue et tenez un ou plusieurs <i>registres -d'entre</i> de vos livres (un pour chacun des quatre formats -principaux: nous parlerons plus loin<a id="FNanchor_415" href="#Footnote_415" class="fnanchor">[415]</a> de ces formats et -de ces registres), les ranger dans l'ordre d'inscription. -Mais cette mthode, convenable et indispensable aux -bibliothques publiques, o chaque recherche d'un livre -dans les rayons exige au pralable la recherche du numro -d'inscription de ce livre au catalogue, numro report -sur une tiquette colle au dos de ce mme livre, ne nous -semble gure pratique pour une collection particulire -et modeste; et, justement afin de ne pas recourir sans -cesse notre catalogue, si restreint qu'il soit, nous prfrons -<a id="page_212"></a>de beaucoup le classement par formats et par ordre -alphabtique. Vos livres tant ainsi aligns par rangs de -tailles, et ces tailles allant toujours en diminuant mesure -que les tablettes s'lvent, la symtrique rgularit de -cette disposition plaira d'emble la vue et produira le -meilleur effet.</p> - -<p>M. Guyot-Daubs blme cette mthode, et conseille de -placer sur les rayons de hauteur moyenne, en face des -yeux, soit environ 1 m. 65 du sol, les volumes ayant le -plus petit format. La hauteur moyenne laquelle se -trouveront les yeux d'une personne se tenant debout prs -de la bibliothque sera d'environ 1 m. 65; c'est donc -sur un rayon peu prs cette hauteur qu'on devra -placer les livres des plus petits formats: in-12, in-16, -in-18. Les titres, gnralement peu apparents, du dos -de ces volumes pourront ainsi tre lus avec facilit. Sur -le rayon au-dessus, on placera les volumes d'un format -un peu plus grand… Au-dessus se placeront les grands -in-8<a id="FNanchor_416" href="#Footnote_416" class="fnanchor">[416]</a>; etc.</p> - -<p>Il y a l une singulire inadvertance. La force des -caractres d'un titre de livre, la lisibilit de ce titre, en -d'autres termes, ne dpend nullement du format de ce -livre, mais de son paisseur, de sa largeur de dos. Un -petit in-18 ou un in-32 de 500 pages pourra recevoir une -inscription, faite dans le sens ordinaire, le sens horizontal, -bien plus grosse, bien plus apparente que celle d'un in-8 -de 50 pages ou d'une plaquette in-4 ou in-folio. Dans ce -dernier cas mme, on est oblig, faute de place horizontale, -d'inscrire le titre verticalement sur le dos du -volume, ce qu'on pourrait faire d'ailleurs aussi pour un -petit in-18 ou un in-32; mais ces inscriptions mises <i>en -<a id="page_213"></a>longueur</i> ne sont jamais bien lisibles ni bien commodes. -C'est horizontalement que doivent s'inscrire les titres au -dos des volumes, et, plus ce dos sera large, plus grosse -et plus visible pourra tre et sera cette inscription: cela -est de toute vidence, et vous n'avez qu' le constater sur -vos volumes.</p> - -<p>Il y a un autre motif pour ne jamais placer au sommet -de votre bibliothque vos plus grands formats, et c'est -notre cher La Fontaine qui vous l'enseigne dans sa fable -<i>le Gland et la Citrouille</i>: un livre, tout comme un gland -qui se dtache de l'arbre, peut tomber de sa tablette, et -mieux vaut recevoir sur la tte un mignon elzevier ou un -minuscule cazin qu'un norme potiron.</p> - -<p>C'est ici le cas de rappeler qu'il existe un petit appareil -trs simple et peu coteux destin retenir les livres - leur place sur les rayons. L'<i>appui-livre</i> se compose de -deux courtes plaques mtalliques perpendiculaires l'une - l'autre: la plaque horizontale se glisse sous les volumes - soutenir, du ct du vide, et la plaque verticale en -venant butter contre le premier de ces volumes, l'empche -de choir, et retient ainsi debout et serrs les uns -contre les autres les livres de toute la range. Il faut -avouer nanmoins que cet appareil n'a gure d'efficacit -que pour les volumes de petit format: les in-4 et les in-8, -les in-18 mmes, russissent aisment, par leur poids, -pousser l'appui-livre, le faire cder, et le rendent -ainsi inutile. On emploie, dans certaines bibliothques -publiques des tats-Unis, un appui-livre tout fait primitif -et bien plus pratique: c'est une simple brique de -construction, enveloppe de papier bulle, et dont le poids -suffit maintenir debout les in-octavo et les in-quarto<a id="FNanchor_417" href="#Footnote_417" class="fnanchor">[417]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_214">La mthode de classement adopte la Bibliothque -nationale et dans les bibliothques universitaires peut -nous servir, sinon de base, du moins d'indication pour le -rangement de nos volumes. Ainsi que nous l'avons vu<a id="FNanchor_418" href="#Footnote_418" class="fnanchor">[418]</a>, -les livres sont rpartis, d'aprs leurs formats, la Bibliothque -nationale, en cinq catgories, et, dans les bibliothques -universitaires, en trois seulement. Ces trois catgories, -avons-nous dit, sont les suivantes:</p> - -<p>1<sup>o</sup> <i>Grand format</i> (comprenant tous les volumes dpassant -35 centimtres);</p> - -<p>2<sup>o</sup> <i>Moyen format</i> (comprenant les volumes hauts de 25 -35 centimtres);</p> - -<p>3<sup>o</sup> <i>Petit format</i> (comprenant les volumes au-dessous de -25 centimtres).</p> - -<p>Dans une bibliothque prive, du genre de celle dont -nous nous occupons, les volumes dpassant 35 centimtres -de hauteur sont gnralement peu nombreux; les volumes -au-dessus de 25 centimtres sont mme bien moins abondants -que ceux du <i>format Charpentier</i> (18 centimtres<a id="FNanchor_419" href="#Footnote_419" class="fnanchor">[419]</a>); ce -sont ces derniers dont on publie le plus aujourd'hui, comme -nous l'avons remarqu en traitant des formats, et qui ont -chance de se trouver chez nous en majorit. Rservons-leur -donc la plus large place, et, afin de la mnager le -plus possible, la place, de crer le moins de vide possible -entre nos rayons, au-dessus de nos ranges de livres, tablissons -quatre sections<a id="FNanchor_420" href="#Footnote_420" class="fnanchor">[420]</a>, au lieu de trois, et espaons nos -rayons en consquence:</p> - -<p id="page_215">1<sup>o</sup> <i>Trs grand format</i>: volumes in-4 cavalier ou in-4 -jsus, c'est--dire volumes d'une hauteur peu prs gale - 31 ou 35 centimtres; les volumes de format suprieur, -les quelques in-folio et les atlantiques, tant, avons-nous -dit tout l'heure<a id="FNanchor_421" href="#Footnote_421" class="fnanchor">[421]</a>, rangs part, couchs l'un sur -l'autre, dans une armoire;</p> - -<p>2<sup>o</sup> <i>Grand format</i>: volumes in-8, ou, plus exactement -et plus compltement, volumes suprieurs l'in-18 jsus -et infrieurs l'in-4 cavalier, c'est--dire ayant de 19 -31 centimtres de hauteur;</p> - -<p>3<sup>o</sup> <i>Moyen format</i>: volumes in-18 jsus, ou approximatifs -(in-16 raisin, in-12 carr, etc.), c'est--dire ayant -environ 18 centimtres de hauteur;</p> - -<p>4<sup>o</sup> <i>Petit format</i>: volumes dont la hauteur est infrieure - 16 ou 17 centimtres (in-24 cu, in-32 jsus, etc.).</p> - -<p>Que ce dsir, si lgitime, d'utiliser le maximum de place -dont nous disposons, ne nous empche cependant pas de -laisser, au-dessus de chaque range de livres, entre la tte -de ceux-ci et la tablette suprieure, un peu d'espace, deux -centimtres environ, afin de pouvoir aisment glisser la -main dans cet intervalle, et retirer ou replacer sans difficult -nos volumes.</p> - -<p>Mais comment concilier le classement par formats avec -le classement par matires? Car tout le monde ne peut, -l'exemple, parat-il, de M. de Talleyrand, ne garder dans -sa bibliothque que des volumes d'un seul et mme format, -ce qui videmment simplifiait de beaucoup la question -et supprimait toute difficult. Et ce format, tant affectionn -par l'illustre diplomate, inutile de vous prvenir que -c'tait l'in-8: vous vous souvenez de ce que nous avons -dit de la vogue de l'in-8 dans toute la premire moiti -<a id="page_216"></a>du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle<a id="FNanchor_422" href="#Footnote_422" class="fnanchor">[422]</a>? M. de Talleyrand, assure-t-on, ne voulait -souffrir sur ses rayons que des lignes immenses -d'in-8, tous rangs en bataille comme des grenadiers prussiens<a id="FNanchor_423" href="#Footnote_423" class="fnanchor">[423]</a>.</p> - -<p>Vous, qui n'tes pas aussi exclusif, qui possdez des -livres de toutes dimensions, comment donc ferez-vous -pour que le rangement par formats se concilie avec l'ordre -des matires?</p> - -<p>La difficult n'a d'importance, vrai dire, et selon la -remarque de Tenant de Latour, que pour les grands -tablissements publics, o la confusion d'ailleurs se -mettrait trop aisment sans cela. Mais, dans une bibliothque -de quelques milliers de volumes, o l'on n'est pas -oblig, o il ne serait pas possible d'admettre tous les -ouvrages qui se rattachent chaque division, o l'on -n'admet assez gnralement que des livres plus ou moins -utiles ou plus ou moins aims, l o toute une matire -peut tre reprsente par cent volumes de formats -divers<a id="FNanchor_424" href="#Footnote_424" class="fnanchor">[424]</a>, il est toujours relativement facile de ranger ces -volumes avec rgularit, lgance et commodit.</p> - -<p>Si vous tenez absolument, ce qui est du reste trs lgitime, - classer ensemble tous vos volumes traitant de la -mme matire, employez le <i>classement vertical</i> prconis -par M. Guyot-Daubs. Vous voulez, par exemple, que -tous vos ouvrages sur l'histoire de France se trouvent -runis. Au-dessus de vos in-4 traitant de ce sujet, placez -vos in-8 consacrs la mme question; au-dessus de vos -in-8, rangez vos in-12 et in-18 ayant trait pareillement -notre histoire nationale, et, au-dessus des in-12 et in-18, -<a id="page_217"></a>les in-24 et in-32 qui s'en occupent aussi. Vous rangerez -de mme, la suite des prcdents, les volumes relatifs - la littrature, la linguistique, aux beaux-arts, etc. -Par ce moyen, la bibliothque conserve son aspect de -rgularit et de bonne disposition, toute la place est bien -utilise, et il n'y a pas d'emplacement perdu par suite de -la prsence de petits volumes dans des rayons largement -espacs; le <i>classement vertical</i> a donc une importance sur -laquelle on ne saurait trop insister<a id="FNanchor_425" href="#Footnote_425" class="fnanchor">[425]</a>.</p> - -<p>Mais, dans chacune de ces catgories: histoire de -France, littrature, linguistique, beaux-arts, etc., n'oubliez -pas de ranger toujours vos volumes par ordre alphabtique -de noms d'auteurs, ce qui facilitera de beaucoup -vos recherches, et toujours de gauche droite sur chaque -rayon, comme nous l'avons dit.</p> - -<p>Un autre systme de classement, applicable seulement -aux bibliothques particulires, se trouve mentionn, -sinon prconis, par l'auteur des <i>Mmoires d'un bibliophile</i>. -Il est de beaucoup plus simple, et on peut le dire -aussi original que rationnel pour certains lecteurs ou amateurs. -C'est le systme employ par M. d'Herbouville, -directeur gnral des postes de 1815 1816, possesseur -d'une magnifique bibliothque, et l'un des hommes de -France le plus en tat de la bien classer<a id="FNanchor_426" href="#Footnote_426" class="fnanchor">[426]</a>. Il consiste tout -bonnement mettre les plus beaux livres devant, et les -plus laids derrire<a id="FNanchor_427" href="#Footnote_427" class="fnanchor">[427]</a>.</p> - -<p>D'autres amoureux des livres placeront devant, bien -porte de la main, leurs volumes prfrs, ceux qu'ils -relisent ou consultent le plus frquemment.</p> - -<p id="page_218">Tous ces systmes ont du bon pour une collection particulire: -vous n'tes pas et ne pouvez tre astreint, dans -votre bibliothque, qui ne sert qu' vous seul, au mme -ordre, la mme rigoureuse mthode, qui doit rgir un -tablissement public. Le point capital pour vous, ou mme -le seul point retenir, c'est que votre classement vous -plaise et que vous le possdiez jusqu'au bout des doigts, -de faon aller qurir sans lumire ou les yeux ferms -n'importe lequel de vos volumes, c'est qu'il vrifie et -confirme l'excellente rgle pose par un bibliophile anonyme:</p> - -<p>Un livre doit tre plac dans une bibliothque de -manire n'tre jamais cherch, mais tout simplement -pris<a id="FNanchor_428" href="#Footnote_428" class="fnanchor">[428]</a>.</p> - -<div class="chapter"/> - -<h2 class="nobreak" id="page_219">CHAPITRE VIII<br /> -DES CATALOGUES ET DE LA CLASSIFICATION BIBLIOGRAPHIQUE</h2> - -<div class="abstract">Diffrentes sortes de catalogues.—Catalogue alphabtique ou par noms d'auteurs.—Emploi -des fiches.—<i>Ex-libris.</i>—Timbrage et <i>rondage</i> des -volumes.—Dtermination du <i>mot d'ordre</i> et classement des fiches: nombreux -cas douteux et principales difficults.</div> -<div class="abstract">Catalogue mthodique ou systmatique, c'est--dire par ordre de matires.—Classification -de J.-Ch. Brunet.—Autres systmes de classification bibliographique.—Classification -dcimale de M. Dewey.</div> - -<p>On ne jouit vraiment de ses livres qu' la condition de -les classer, de les garder et de les cataloguer, a prtendu -l'acadmicien Cuvillier-Fleury<a id="FNanchor_429" href="#Footnote_429" class="fnanchor">[429]</a>. Et Jules Richard affirme -de son ct que, ds qu'un bibliophile amateur a commenc -sa collection…, il lui faut tout de suite un catalogue; -il le lui faut absolument; car il n'y a pas de vrai bibliophile -ni de bibliothque bien classe sans catalogue<a id="FNanchor_430" href="#Footnote_430" class="fnanchor">[430]</a>.</p> - -<p>Sans tre aussi certain de la rigoureuse et inflexible -ncessit de cette condition, du moins pour une modeste -<a id="page_220"></a>bibliothque comme la ntre, occupons-nous donc le plus -succinctement possible, et si complexe, si rbarbative et -ingrate que soit la matire, du catalogage des livres et de -leur classification.</p> - -<p>Les livres peuvent se classer et se cataloguer soit par -noms d'auteurs: c'est le catalogue <i>alphabtique</i> ou <i>onomastique</i>;—soit -d'aprs les titres des ouvrages, c'est--dire -par ordre de matires: c'est le catalogue <i>mthodique</i>, -nomm aussi <i>systmatique</i> ou <i>idologique</i>;—soit selon la -place que les volumes occupent sur les rayons: c'est le -catalogue <i>topographique</i>, appel par les Allemands <i>Lokal-Katalog</i><a id="FNanchor_431" href="#Footnote_431" class="fnanchor">[431]</a>. -On peut aussi les classer d'aprs leurs dates de -publication ou d'impression, et l'on a le catalogue <i>chronologique</i>; -ou d'aprs leurs lieux d'impression, ce qui donne -le catalogue <i>gographique</i>: ces deux dernires sortes -de catalogues sont presque exclusivement rserves aux -incunables, et nous ne nous occuperons que des deux -premires, du catalogue alphabtique et du catalogue -mthodique.</p> - -<p>Le catalogue alphabtique, crit M. Albert Maire<a id="FNanchor_432" href="#Footnote_432" class="fnanchor">[432]</a>, -est le plus important des catalogues d'une bibliothque, -celui qui est consult sous toutes ses formes et tous les -instants. Le catalogue mthodique ne lui cde gure -en utilit et mrite, et rend aussi les plus grands services. -Avez-vous chercher le titre d'un livre dont vous connaissez -le nom de l'auteur, vous le trouvez sans difficult -avec le catalogue alphabtique; mais si vous ne connaissez -pas ce nom, ou encore si vous voulez vous rendre compte -du nombre d'ouvrages publis sur une matire, c'est au -catalogue mthodique qu'il faut recourir. Tous deux sont -<a id="page_221"></a>donc, et peu prs au mme degr, d'un usage essentiel -dans les bibliothques publiques et les grandes collections.</p> - -<p>Un principe tout d'abord: ne vous servez pas de registres -pour cataloguer vos volumes, mais de fiches ou cartes<a id="FNanchor_433" href="#Footnote_433" class="fnanchor">[433]</a>, -faites en bon papier pais, de 8 ou 10 centimtres de large -sur 12 ou 14 de haut, et que vous rangerez, par ordre -alphabtique, dans une longue bote en bois<a id="FNanchor_434" href="#Footnote_434" class="fnanchor">[434]</a>, ou, si vos -livres, et par consquent vos fiches, sont en petit nombre, -simplement en fort carton. En tte de chaque lettre, il est -bon de placer une fiche, dite <i>vedette</i>, plus haute que les -autres et de couleur diffrente, portant son sommet -mention de cette lettre.</p> - -<p>Si votre bibliothque comprend beaucoup de volumes, -quatre ou cinq mille au moins, il sera prfrable d'employer -des fiches articules, qui se classent dans des -botes en chne, traverses dans toute leur longueur par -une vis sans fin. Ces fiches, chancres leur partie infrieure -ou talon<a id="FNanchor_435" href="#Footnote_435" class="fnanchor">[435]</a>, se placent cheval sur la vis sans fin. -Chaque talon est runi, par une articulation en toile, au -corps de la fiche, la fiche proprement dite, ce qui donne -<a id="page_222"></a> celle-ci une grande mobilit, et rend les recherches -des plus faciles. Chaque talon possde en outre, droite -et gauche, un petit rebord en saillie qui vient s'engager -dans une rainure trace dans les parois latrales de la -bote. Le talon de la fiche tant ainsi, grce ce rebord, -plus large que la bote, il faut le diriger obliquement pour -l'y faire entrer; lorsqu'il est en place, la fiche se trouve -comme fixe, par sa partie infrieure, son talon, dans la -bote, et ne peut en tre retire verticalement. Il n'y a -plus qu' manœuvrer la vis au moyen d'une clef spciale, -qu'on te volont, pour faire avancer un crou qui serre -et immobilise les talons de toutes les fiches et, par suite, -empche celles-ci de se dplacer ou d'tre enleves. Mais -chacune d'elles, grce l'articulation de toile, peut se -mouvoir en avant et en arrire, osciller sur son talon, et -par consquent tre aisment consulte. Veut-on extraire -de la bote ou y insrer une ou plusieurs fiches? Il suffit -de desserrer la vis. Cet ingnieux systme de fiches -et de botes, d'usage frquent dans les bibliothques -publiques, porte le nom de son inventeur, M. Ferdinand -Bonnange<a id="FNanchor_436" href="#Footnote_436" class="fnanchor">[436]</a>.</p> - -<p>Sur chaque fiche on inscrit:</p> - -<p>1<sup>o</sup> Le nom et le ou les prnoms de l'auteur: c'est ce -nom qui devient le <i>mot d'ordre</i> de la fiche, c'est--dire -qui en dtermine le classement: aussi doit-il tre crit en -tte et en gros caractres, bien dtach de la suite de -l'inscription;</p> - -<p>2<sup>o</sup> Le titre (autant que possible complet) du livre, et, s'il -y a lieu, le chiffre de l'dition;</p> - -<p>3<sup>o</sup> L'<i>adresse</i>, c'est--dire le lieu de publication, le -<a id="page_223"></a>nom de l'diteur<a id="FNanchor_437" href="#Footnote_437" class="fnanchor">[437]</a> et la date de publication ou millsime;</p> - -<p>4<sup>o</sup> L'indication du nombre de volumes, du format,—beaucoup -y ajoutent le nombre de pages,—et de l'tat -matriel du ou des volumes de chaque ouvrage<a id="FNanchor_438" href="#Footnote_438" class="fnanchor">[438]</a>: brochs, -relis, non rogns, dors sur tranches, etc. Ces dernires -indications se mettent toujours en abrg: <i>br.</i>, <i>r.</i> ou <i>rel.</i>, -<i>n. r.</i>, <i>d. s. tr.</i> (Voir l'Appendice: -<a href="#page_381"><span class="sc">Abrviations</span></a>.) Si le -titre ne mentionne pas la date de l'dition, on inscrit sur -la fiche <i>s. d.</i> (sans date) ou <i>s. m.</i> (sans millsime), et si le -lieu de publication n'y figure pas non plus, on le constate -de cette faon: <i>s. l. n. d.</i> (sans lieu ni date) ou <i>s. l. n. m.</i> -(sans lieu ni millsime).</p> - -<p>Si vous voulez procder plus rgulirement encore et -l'instar des bibliothques publiques, vous aurez un registre -d'entre<a id="FNanchor_439" href="#Footnote_439" class="fnanchor">[439]</a> sur lequel vous inscrirez, en lui donnant un -<a id="page_224"></a>numro d'ordre, chacun de vos livres, mesure qu'ils -vous arriveront. Si l'ouvrage se compose de plusieurs -volumes, il est prfrable d'attribuer chacun d'eux un -numro spcial: tous vos livres auront ainsi en quelque -sorte, chacun distinctement, un tat civil, et le dernier -numro port sur votre registre vous indiquera le nombre -de volumes entrs dans votre bibliothque, le total de -vos richesses.</p> - -<p>Sur les registres ou cahiers du catalogue mthodique, -dont il sera question plus loin, vous ne donnerez, au -contraire, qu'un seul numro chaque ouvrage, quelle que -soit la quantit de volumes dont il se compose; et cela -se comprend, puisque, l, dans le catalogue mthodique, -chaque ouvrage n'est considr qu'au point de vue du sujet -qu'il traite, n'est envisag que dans son ensemble, et ne -doit, par consquent, former qu'une unit.</p> - -<p>Ces inscriptions effectues, vous transcrivez dans l'angle -gauche suprieur de la fiche le numro du registre du catalogue -mthodique, ainsi que les lettres ou chiffre indices -affects la section de ce catalogue laquelle cet ouvrage -appartient, ce qu'on nomme la <i>cote</i>, comme nous le verrons -aussi plus loin. Quant au numro du registre d'entre, -au lieu de le porter pareillement en tte de la fiche, vous -l'inscrirez au-dessous du titre et de l'adresse. Voici pourquoi. -Un ouvrage peut se composer de nombreux volumes, -qui, s'il est en cours de publication, par exemple, -vous seront adresss successivement; et, comme vous -devez assigner chacun d'eux un numro d'ordre, la -<a id="page_225"></a>place ne tarderait pas vous manquer pour ces inscriptions: -vous seriez arrt, quelques centimtres au-dessous -du bord suprieur de la fiche, par le nom de l'auteur, le -<i>mot d'ordre</i>, qui, comme nous l'avons dit, doit tre crit -en tte et en gros caractres. De plus, les mmes ouvrages, -quel qu'en soit le nombre d'exemplaires que -vous possdez, devant respectivement figurer sur la mme -fiche, avec leurs numros d'entre, le chiffre et le format -de leur dition, et ce qui caractrise chacune d'elles ou -chaque exemplaire (illustre, annote, revue, etc.;—broch, -cartonn, reli, etc.), il est indispensable de -rserver pour ces inscriptions une place suffisante, et, -cette place, vous ne pouvez la trouver qu'au-dessous du -mot d'ordre, du titre et de l'adresse. Si elle venait vous -faire dfaut, si votre fiche tait compltement remplie,—ce -qui peut arriver, mme assez vite, spcialement pour -les publications priodiques, dont vous recevez un ou plusieurs -volumes par anne,—vous prendriez une seconde -fiche, que vous runiriez la premire par le talon, -l'aide de colle, et sur laquelle vous continueriez vos -inscriptions. Ajoutons que numro d'entre et cote du -catalogue mthodique doivent figurer sur l'<i>ex-libris</i> de -chaque volume, tiquette ou vignette que vous collerez -ou avez dj colle au verso du premier plat de la couverture.</p> - -<p>Supposons que nous ayons rdiger la fiche d'un exemplaire -broch de l'<i>Histoire de Paris</i> de Dulaure, compos -de quatre volumes, inscrits sur notre registre d'entre -sous les numros 3415 3418, et, sur le registre de la -section du catalogue mthodique (Histoire: <b>U</b>; Histoire -de France <b>U</b> V1; Paris <b>U</b> V1 Oa.—Classification -de Brunet, voir <i>infra</i>, pp. <a href="#page_278">278</a>-<a href="#page_281">281</a>) sous le n<sup>o</sup> 62; nous libellerons -<a id="page_226"></a>et disposerons ainsi nos diverses indications sur une -des fiches prcdemment dcrites, une fiche du systme -Bonnange:</p> - -<div class="c"><img src="images/bonnange.png" alt="" /></div> -<blockquote> -<div class="blk"><div class="ctight"><span class="underline"><b>U</b> V1 Oa</span><br /> -N<sup>o</sup> 62</div></div> -<p class="ctight">DULAURE (J.-A.)</p> -<p class="noindent"><i>Histoire physique, civile et morale de Paris</i>, 7<sup>e</sup> dit.</p> -<p class="small noindent">Paris, Librairie des Publications illustres, 1864. -4 vol. in-8 br.</p> -<table class="left" summary=""> -<tr><td>N<sup>o</sup></td> <td>3415:</td> <td>Tome</td> <td>1.</td></tr> -<tr><td class="c">—</td> <td>3416:</td> <td class="c">—</td> <td>2.</td></tr> -<tr><td class="c">—</td> <td>3417:</td> <td class="c">—</td> <td>3.</td></tr> -<tr><td class="c">—</td> <td>3418:</td> <td class="c">—</td> <td>4.</td></tr> -</table> -</blockquote> -<p>Par abrviation, on pourrait runir ces quatre derniers -numros et se contenter d'crire, aprs 4 vol. in-8 br.: -<a id="page_227"></a>N<sup>os</sup> 3415-3418; mais l'affectation d'un numro spcial -chaque tome sur la fiche mme est prfrable; elle permet -de faire suivre cette mention de la dsignation des caractres -particuliers chaque tome comme chaque ouvrage: -reli, broch, etc., et de donner ainsi encore une fois -tous vos livres, sur le registre d'entre aussi bien que sur -les fiches, une sorte de certificat d'identit ou d'tat civil.</p> - -<p>Pour les tomaisons, employez toujours les chiffres -arabes, de prfrence aux chiffres romains, qui occupent -trop d'espace et sont une source de confusion et d'erreurs. -(Voir l'Appendice.)</p> - -<p>De mme, pour la fiche d'un exemplaire du roman -d'Alphonse Daudet, <i>Sapho</i>, nous aurions,—la cote du -catalogue mthodique tant: Belles-Lettres: <b>O</b>; Fictions -en prose: <b>O</b> IV; Romans: <b>O</b> IV 2; Romans franais: -<b>O</b> IV 2 D; et le numro d'ordre suppos 515:</p> - -<blockquote> -<div class="blk"><div class="ctight"><span class="underline"><b>O</b> IV 2 D</span><br /> -N<sup>o</sup> 515</div></div> -<div class="ctight">DAUDET (Alphonse).</div> -<p class="noindent"><i>Sapho</i>, mœurs parisiennes.</p> - -<p class="small noindent">Paris, Charpentier, 1884. In-18. Cart. brad.</p> - -<p class="noindent">N<sup>o</sup> 4841.</p> - -</blockquote> -<p>Si un ou plusieurs autres exemplaires de ce mme -roman venaient s'ajouter votre bibliothque, vous -inscririez sur la fiche prcdente, au-dessous du N<sup>o</sup> 4841, -affect l'exemplaire que vous possdez dj, les numros -d'entre de vos nouveaux exemplaires, avec les mentions -de rigueur:</p> - -<blockquote> -<p class="small noindent">N<sup>o</sup> 5307: Paris, Flammarion, s. m. In-18. Illustr. Rel. toile.</p> - -<p class="small noindent">N<sup>o</sup> 6015: Paris, Lemerre, 1895. Pet. in-12. Br.</p> - -</blockquote> -<p id="page_228">Pour un journal ou un recueil priodique, nous aurions:</p> - -<blockquote> -<div class="blk"><div class="ctight"><span class="underline"><b>U</b> Journaux I b</span><br /> -N<sup>o</sup> 43</div></div> -<p class="ctight">REVUE DES BIBLIOTHQUES. Mensuelle. In-8.</p> - -<p class="noindent">Directeurs: mile Chatelain et Lon Dorez.<br /> -Paris, mile Bouillon, dit.</p> - -<table class="left" summary=""> -<tr> -<td>N<sup>o</sup></td> <td class="r">5885:</td> <td class="r">4<sup>e</sup></td> -<td>anne,</td> <td>1894.</td> <td>Demi-rel. chagr.</td> -</tr> -<tr> -<td class="c">—</td> <td class="r">7921:</td> <td class="r">5<sup>e</sup></td> -<td class="c">—</td> <td>1895.</td> <td class="c">—</td> -</tr> -<tr> -<td class="c">—</td> <td class="r">8518:</td> <td class="r">6<sup>e</sup></td> -<td class="c">—</td> <td>1896.</td> <td class="c">—</td> -</tr> -<tr> -<td class="c">—</td> <td class="r">9302:</td> <td class="r">7<sup>e</sup></td> -<td class="c">—</td> <td>1887.</td> <td class="c">—</td> -</tr> -<tr> -<td class="c">—</td> <td class="r">9950:</td> <td class="r">8<sup>e</sup></td> -<td class="c">—</td> <td>1898.</td> <td class="c">—</td> -</tr> -<tr> -<td class="c">—</td> <td class="r">10217:</td> <td class="r">9<sup>e</sup></td> -<td class="c">—</td> <td>1899.</td> <td class="c">—</td> -</tr> -<tr> -<td class="c">—</td> <td class="r">11588:</td> <td class="r">10<sup>e</sup></td> -<td class="c">—</td> <td>1900.</td> <td class="c">—</td> -</tr> -</table> -</blockquote> -<p>Nous rappelons que, pour ces nombreuses inscriptions, -une fois la premire fiche remplie, on en prend une -seconde, puis, s'il le faut, une troisime, une quatrime, -etc., et on les runit toutes par leur talon, qui, -grce la charnire de toile, laisse indpendante et -mobile la partie suprieure, la fiche proprement dite.</p> - -<p>Il arrive trs frquemment que le nom de l'auteur -figure, accompagn de mentions ou de qualits, la suite -du titre de l'ouvrage; il est bon alors, quoique ce nom -soit dj plac comme mot d'ordre en tte de la fiche, de -le maintenir son rang dans la transcription du titre. -Souvent mme il s'y trouve comme incorpor. Exemples:</p> - -<blockquote> -<p class="c">CHARTIER (Alain).</p> - -<p><i>Les O[eu]vres de feu messire Alain Chartier.</i></p> - -<p class="small"> Paris, Galliot du Pr, 1529. In-8. Rel. en vlin.</p> -</blockquote> - -<blockquote> -<p class="c" id="page_229">PASCAL (Blaise).</p> - -<p><i>Penses de M. Pascal sur la religion et sur quelques -autres sujets, qui ont t trouves aprs sa mort parmi ses -papiers.</i></p> - -<p class="small">Paris, Guillaume Desprez, 1670. In-8. Rel. en parch.</p> -</blockquote> - -<p>Il ne faut jamais modifier sur les fiches le texte du titre -d'un ouvrage; si ce texte est trop long, s'il semble diffus -et charg de dtails inutiles, et qu'on juge propos de -l'abrger, on indiquera par des points (trois points suffisent:…) -chaque endroit o une suppression a t opre.</p> - -<p>Si un ouvrage, compos d'un certain nombre de volumes -ou de parties, a mis plusieurs annes paratre, a t, en -d'autres termes, imprim des dates diffrentes, on inscrit -sur la fiche les deux dates extrmes, c'est--dire celle -qui est porte sur le titre du premier volume et celle du -dernier, et on les joint par un trait d'union. Ainsi: 1864-1867 -indique que l'ouvrage a commenc paratre ou -tre imprim en 1864 (millsime du premier volume), et -qu'il a t termin en 1867 (millsime du dernier). On -pourrait encore, ce qui vaudrait mieux, ajouter la suite -de chaque tome l'adresse de ce tome:</p> - -<blockquote> -<table summary=""> -<tr><td>N<sup>o</sup> 1219:</td> <td>Tome</td> <td>1.</td> -<td>Paris,</td> <td>Hetzel,</td> <td>1864.</td></tr> -<tr><td>N<sup>o</sup> 2502:</td> <td class="c">—</td> <td>2.</td> -<td class="c">—</td> <td class="c">—</td> <td>1865.</td></tr> -<tr><td>N<sup>o</sup> 3909:</td> <td class="c">—</td> <td>3.</td> -<td class="c">—</td> <td class="c">—</td> <td>1867.</td></tr> -</table> -</blockquote> -<p>Quand un ouvrage n'a qu'un seul volume, il suffit, -comme nous l'avons fait tout l'heure (fiches <span class="sc">Daudet</span>, -<span class="sc">Chartier</span>, etc.), d'en indiquer le format; la mention 1 vol. -se trouve sous-entendue.</p> - -<p id="page_230">Pour vos fiches ou cartes, comme pour vos registres, -une criture droite, du genre de la petite ronde, est de -beaucoup prfrable l'criture penche, dite anglaise. -L'criture droite permet de faire tenir dans un mme -espace bien plus de texte que l'anglaise, et elle s'accommode -mieux, par suite, avec les colonnes des registres<a id="FNanchor_440" href="#Footnote_440" class="fnanchor">[440]</a>. -crivez toujours bien lisiblement et, autant que possible, -pas trop fin. Vous pouvez d'ailleurs et vous devez mme -tracer en plus forts caractres certaines mentions, telles -que le mot d'ordre; en souligner d'autres: le titre du -livre, par exemple; dans certains cas, il vous est loisible -d'incliner lgrement votre criture, en imitant l'italique: -vous donnerez ainsi vos fiches toute la clart dsirable -et le meilleur aspect possible.</p> - -<p>Les bibliothques publiques remplacent les ex-libris -par des empreintes l'encre grasse et indlbile, faites -sur le titre des livres au moyen du timbre mme de ces -bibliothques, et elles inscrivent souvent dans le champ -de cette empreinte la cote du livre. Le mme cachet est -report plus loin deux endroits: la dernire page du -volume, et une page conventionnelle, qui est toujours la -mme pour chaque bibliothque: page 97, anciennement -page 101, pour la Bibliothque nationale; page 41 pour -la bibliothque Sainte-Genevive; page 99 pour les -bibliothques universitaires; etc. Si le volume n'atteint -pas le chiffre de la page conventionnelle, aprs avoir -appos l'empreinte sur le titre et sur la dernire page, on -timbre,— la Bibliothque nationale du moins,—la -<a id="page_231"></a>premire page de la deuxime feuille. La forme du -timbre est d'une grande importance pour ne pas abmer -le livre, crit le docteur Graesel<a id="FNanchor_441" href="#Footnote_441" class="fnanchor">[441]</a>; c'est pour cette raison -qu'en France, o le timbrage triple est obligatoire dans -toutes les bibliothques publiques, une circulaire ministrielle<a id="FNanchor_442" href="#Footnote_442" class="fnanchor">[442]</a> -a recommand d'employer des timbres oblongs et -de faible diamtre, de telle faon qu'on puisse les appliquer -sur les marges des volumes sans risque de couvrir le -texte.</p> - -<p>C'est par ces marques indlbiles que les tablissements -publics attestent leur proprit et se prcautionnent contre -les dtournements ou adirements de leurs livres. Afin -qu'on puisse aisment reconnatre et trouver les volumes -lorsqu'ils sont en place sur les rayons, la cote, ou simplement -le numro du registre d'entre est inscrit sur une -tiquette de papier, en forme de menue rondelle (d'o le -nom de <i>rondage</i> donn cette opration<a id="FNanchor_443" href="#Footnote_443" class="fnanchor">[443]</a>), que l'on colle -au dos de chaque livre<a id="FNanchor_444" href="#Footnote_444" class="fnanchor">[444]</a>.</p> - -<p id="page_232">Mais vous, dont les volumes n'ont pas redouter des -mains trangres et ne doivent pas sortir de votre cabinet -de travail, gardez-vous bien de souiller et dshonorer de -la sorte vos chers trsors: pas de rondelles sur leurs -dos, pas de timbres sur leurs feuilles de garde ou de -titre, pas de cachets gras sur leurs pages, pas d'inscriptions - l'encre, si ce n'est des ddicaces d'auteurs tales -en belle place sur le recto du faux titre, un <i>ex-dono -auctoris</i> qui spcialise votre exemplaire et en augmente le -prix.</p> - -<p>Les aristocratiques amateurs d'autrefois faisaient graver, -<i>pousser</i>, leurs armoiries sur les plats de leurs reliures. -A dfaut de cette somptueuse marque de proprit, vous -avez de trs artistiques vignettes destines servir d'<i>ex-libris</i>, -et vous pouvez encore, pour comble de prcaution -et tout comme le prsident Auguste de Thou<a id="FNanchor_445" href="#Footnote_445" class="fnanchor">[445]</a>, faire pousser -vos initiales au bas du dos de vos livres, mme de vos -simples bradels.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Un grand nombre de difficults peuvent se prsenter -dans la rdaction et le classement des fiches, dans la -fixation et la transcription de ce <i>mot d'ordre</i>, dont nous -avons parl tout l'heure, ce mot mettre en tte de la -fiche, mot qui dterminera le classement et qu'il faudra -<a id="page_233"></a>chercher quand on recourra au catalogue. Voici les plus -frquentes de ces difficults et leurs solutions.</p> - -<p>Les noms prcds de la particule nobiliaire <i>de</i> ou <i>d'</i> -rejettent cette particule aprs le nom. Ainsi:</p> - -<table summary=""> -<tr> -<td>Joseph de Maistre</td> -<td>s'crira:</td> -<td><span class="sc">Maistre</span> (Joseph de);</td> -</tr> -<tr> -<td>M<sup>me</sup> de Svign</td> -<td class="c">—</td> -<td><span class="sc">Svign</span> (M<sup>me</sup> de);</td> -</tr> -<tr> -<td>Comte d'Houdetot</td> -<td class="c">—</td> -<td><span class="sc">Houdetot</span> (Comte d');</td> -</tr> -<tr> -<td>M.-A.-P. d'Avezac</td> -<td class="c">—</td> -<td><span class="sc">Avezac</span> (M.-A.-P. d').</td> -</tr> -</table> -<p>Au contraire, les noms prcds de l'article <i>le</i> ou <i>la</i> se -classent la lettre L:</p> - -<table summary=""> -<tr> -<td>Jean Le Maire</td> -<td>s'crira:</td> -<td><span class="sc">Le Maire</span> (Jean);</td> -</tr> -<tr> -<td>Jean de la Fontaine</td> -<td class="c">—</td> -<td><span class="sc">La Fontaine</span> (Jean de);</td> -</tr> -<tr> -<td>Duc de la Rochefoucauld</td> -<td class="c">—</td> -<td><span class="sc">La Rochefoucauld</span> (Duc de).</td> -</tr> -</table> -<p>Et non: <span class="sc">Maire</span> (Jean Le); <span class="sc">Fontaine</span> (Jean de la); <span class="sc">Rochefoucauld</span> -(Duc de la)<a id="FNanchor_446" href="#Footnote_446" class="fnanchor">[446]</a>.</p> - -<p>Les noms prcds de la particule nobiliaire <i>du</i> ou <i>des</i> -ne rejettent pas cette particule la fin et se classent la -lettre D. La raison qu'on donne pour justifier cette rgle, -c'est que <i>du</i> tant mis pour <i>de le</i>, <i>des</i> pour <i>de les</i>, c'est -cet article contract qui, comme tout l'heure l'article -simple, doit dterminer le classement.</p> - -<table summary=""> -<tr> -<td>Joachim du Bellay</td> -<td>s'crira donc:</td> -<td><span class="sc">Du Bellay</span> (Joachim);</td> -</tr> -<tr> -<td>Jacques des Barreaux</td> -<td class="c">—</td> -<td><span class="sc">Des Barreaux</span> (Jacques).</td> -</tr> -</table> -<p id="page_234">Peut-tre vaudrait-il mieux adopter une rgle uniforme -et <i>mettre toujours le mot d'ordre au nominatif</i>. On ne verrait -pas alors de ces anomalies: Henri de Verdier class -<span class="sc">Verdier</span> (Henri de), et Henri du Verdier class <span class="sc">Du Verdier</span> -(Henri)<a id="FNanchor_447" href="#Footnote_447" class="fnanchor">[447]</a>.</p> - -<p>Les mmes singularits et contradictions se retrouvent -avec les particules trangres: <i>von</i>, <i>zum</i>, <i>zur</i> (allemand); -<i>van</i>, <i>ten</i>, <i>ter</i>, <i>de</i> (hollandais); <i>da</i> (portugais); <i>o'</i>, <i>mc</i>, <i>mac</i> -(irlandais et cossais); etc. <i>Von</i> se rejette toujours aprs le -nom: <span class="sc">Mller</span> (Johann von); <span class="sc">Sickel</span> (Theodor von). Mais -on crit<a id="FNanchor_448" href="#Footnote_448" class="fnanchor">[448]</a> <span class="sc">Zum Bach</span> (Karl Ad.<a id="FNanchor_449" href="#Footnote_449" class="fnanchor">[449]</a>), <span class="sc">Zur Hellen</span> (D. A.); <span class="sc">Van</span> -<a id="page_235"></a><span class="sc">Praet</span> (J.-B.-B.), <span class="sc">Van den Bergh</span> (J.), <span class="sc">Ten Brinck</span>, <span class="sc">De Dene</span> -(Ed.); <span class="sc">Da Cunha</span> (P.); <span class="sc">O'Brien</span> (Matthew), <span class="sc">Mac-Kain</span> (D.). -<span class="sc">Mac-Laurin</span> (C.), <span class="sc">Mc-Crady</span> (J.), <span class="sc">M'Craw</span> (W.)<a id="FNanchor_450" href="#Footnote_450" class="fnanchor">[450]</a>; etc.</p> - -<p>D'autres bibliographes classent, au contraire, van -Aelbroeck <span class="sc">Aelbroeck</span> (van), van Praet <span class="sc">Praet</span> (van), -et mme von Schlegel <span class="sc">Schlegel</span> (von)<a id="FNanchor_451" href="#Footnote_451" class="fnanchor">[451]</a>; etc.</p> - -<p>Ajoutons que, dans les noms allemands, les voyelles surmontes -d'un trma, <i></i>, <i></i>, <i></i>, sont considres comme -l'quivalent de <i></i>, <i>œ</i>, <i>ue</i>, de sorte que les noms Hnel, -Lwenfeld et Dmmler seront placs comme s'ils taient -crits: <span class="sc">Haenel</span>, <span class="sc">Loewenfeld</span> et <span class="sc">Duemmler</span>. C'est mme sous -ces dernires formes, conseille M. Lopold Delisle<a id="FNanchor_452" href="#Footnote_452" class="fnanchor">[452]</a>, qu'il -sera bon d'inscrire les noms au sommet des fiches.</p> - -<p id="page_236">Si un nom est compos de plusieurs mots, c'est gnralement -le premier mot qui est le mot d'ordre. On crira -donc, et l'on effectuera le classement en consquence:</p> - -<table summary=""> -<tr> -<td><span class="sc">Arnauld d'Andilly</span>,</td> -<td>et non</td> -<td><span class="sc">Andilly</span> (Arnauld d');</td> -</tr> -<tr> -<td><span class="sc">Lenain de Tillemont</span>,</td> -<td class="c">—</td> -<td><span class="sc">Tillemont</span> (Lenain de);</td> -</tr> -<tr> -<td><span class="sc">Malte-Brun</span>,</td> -<td class="c">—</td> -<td><span class="sc">Brun</span> (Malte-).</td> -</tr> -</table> -<p>Cependant Poquelin de Molire, Franois de Salignac -de la Mothe-Fnelon, Arouet de Voltaire, Charles de -Secondat de Montesquieu, Caron de Beaumarchais, etc., -se classent <span class="sc">Molire</span>, <span class="sc">Fnelon</span>, <span class="sc">Voltaire</span>, <span class="sc">Montesquieu</span>, -<span class="sc">Beaumarchais</span>, etc., parce que ces noms, universellement -connus, s'imposent comme mots d'ordre; et les fiches seront -rdiges sous cette forme: <span class="sc">Molire</span> (Poquelin de), <span class="sc">Fnelon</span> -(Franois de Salignac de la Mothe-), etc.</p> - -<p>Les femmes auteurs sont dsignes par le nom sous -lequel elles ont publi leurs ouvrages:</p> - -<ul> -<li><span class="sc">Dacier</span> (Anne Lefvre, femme d'Andr);</li> -<li><span class="sc">Svign</span> (Marie de Rabutin-Chantal, marquise de).</li> -</ul> -<p>Lorsque plusieurs auteurs portent le mme nom, on les -classe d'aprs leurs prnoms: <span class="sc">Corneille</span> (Pierre) avant -<span class="sc">Corneille</span> (Thomas).</p> - -<p>Si les prnoms sont les mmes pour plusieurs homonymes, -les qualits, grades ou professions, joints ces -noms par les auteurs eux-mmes, ou ajouts exceptionnellement -par vous, dtermineront le classement. <span class="sc">Dumas</span> -(Alexandre) <i>fils</i> se classera alphabtiquement avant <span class="sc">Dumas</span> -(Alexandre) <i>pre</i><a id="FNanchor_453" href="#Footnote_453" class="fnanchor">[453]</a>; <span class="sc">Martin</span> (Henri), archiviste palographe, -conservateur la bibliothque de l'Arsenal, avant <span class="sc">Martin</span> -<a id="page_237"></a>(Henri), historien, membre de l'Acadmie franaise, et -ce dernier avant <span class="sc">Martin</span> (Henri), professeur, membre de -l'Acadmie des inscriptions.</p> - -<p>Les homonymes dont les prnoms seraient inconnus se -classeraient par ordre chronologique.</p> - -<p>Certains personnages, tels que les princes souverains, -les papes, divers prlats et crivains, etc., n'ont point, - proprement parler, de noms de famille, et ne sont -communment dsigns que par leurs prnoms: c'est ce -prnom qui sera le mot d'ordre, et l'on distinguera, dit -M. Lopold Delisle<a id="FNanchor_454" href="#Footnote_454" class="fnanchor">[454]</a>, les homonymes par le nom des tats -qu'ils ont gouverns, des glises qu'ils ont administres, -des localits dont ils sont originaires. Dans la srie des -homonymes, les saints passent au premier rang. Les papes -viennent la place que l'ordre alphabtique assigne au -mot <i>pape</i>. Exemples:</p> - -<ul> -<li><span class="sc">Charles VIII</span>, roi de <i>France</i>…</li> -<li><span class="sc">Charles</span>, duc d'<i>Orlans</i>…</li> -<li><span class="sc">Paul</span> (saint).</li> -<li><span class="sc">Paul</span> <i>Diacre</i>.</li> -<li><span class="sc">Paul</span> d'<i>gine</i>.</li> -<li><span class="sc">Paul III</span>, <i>pape</i>.</li> -<li><span class="sc">Paul I</span>, empereur de <i>Russie</i>.</li> -<li><span class="sc">Philippe</span>, abb de <i>Bonne-Esprance</i>.</li> -<li><span class="sc">Philippe</span> le Bon, duc de <i>Bourgogne</i>.</li> -<li><span class="sc">Philippe II</span>, roi d'<i>Espagne</i>.</li> -<li><span class="sc">Philippe III</span>, roi de <i>France</i>.</li> -<li><span class="sc">Philippe</span> de <i>Thessalonique</i>.</li> -</ul> -<p id="page_238">Pour les personnages qualifis de <i>saints</i> ou de <i>bienheureux</i>, -les mots <i>saint</i> et <i>bienheureux</i> doivent tre mis -de ct, tandis que ces mots font partie intgrante des -noms de lieu ou d'institution dans la composition desquels -ils sont entrs<a id="FNanchor_455" href="#Footnote_455" class="fnanchor">[455]</a>. On crira donc:</p> - -<ul> -<li><span class="sc">Benot</span> (saint), <i>Rgle…</i></li> -<li><span class="sc">Louis</span> (saint), <i>Enseignements…</i></li> -</ul> -<p>Mais on mettra la lettre S les articles:</p> - -<ul> -<li><span class="sc">Saint-Benot</span>-sur-Loire (Abbaye de)…</li> -<li><span class="sc">Saint-Louis</span> (Ordre de)…</li> -<li><span class="sc">Saint-Louis</span>-des-Franais, Rome (glise de)…</li> -</ul> -<p id="page_239">On classera aussi la lettre S les noms d'hommes -tirs d'un nom dans lequel le mot <i>Saint</i> entre comme -partie intgrante<a id="FNanchor_456" href="#Footnote_456" class="fnanchor">[456]</a>. Exemples:</p> - -<ul> -<li><span class="sc">Saint-Foix</span> (G.-F. de), <i>Essais historiques sur Paris…</i></li> -<li><span class="sc">Saint-Pierre</span> (Bernardin de<a id="FNanchor_457" href="#Footnote_457" class="fnanchor">[457]</a>), <i>Paul et Virginie…</i></li> -<li><span class="sc">Saint-Victor</span> (J.-M. Bins de), <i>Tableau historique et pittoresque -de Paris…</i></li> -</ul> -<p>Pour les auteurs dont on possde des exemplaires des -œuvres compltes, des œuvres choisies et d'ouvrages -spars, on classe en premier lieu la fiche relative aux -œuvres compltes, inscrites dans l'ordre chronologique -des ditions; puis la fiche concernant les œuvres choisies, -rdige de mme; les fiches relatives aux ouvrages publis -sparment viennent aprs, ranges par ordre alphabtique -des titres<a id="FNanchor_458" href="#Footnote_458" class="fnanchor">[458]</a>. Exemples:</p> - -<ul> -<li><span class="sc">Chateaubriand</span>, <i>Œuvres compltes…</i></li> -<li><span class="sc">Chateaubriand</span>, <i>Œuvres choisies…</i></li> -<li><span class="sc">Chateaubriand</span>, <i>Atala…</i></li> -<li><span class="sc">Chateaubriand</span>, <i>Martyrs (les)…</i></li> -<li><span class="sc">Chateaubriand</span>, <i>Natchez (les)…</i></li> -</ul> -<p>Si un auteur a publi plusieurs de ses ouvrages sous -des noms diffrents, on rdige la <i>fiche complte</i> ou <i>fiche -principale</i> avec, pour mot d'ordre, le nom gnralement -<a id="page_240"></a>le plus connu, et l'on met chaque autre nom une <i>fiche de -rappel</i> ou <i>de renvoi</i>. Ainsi Voltaire (qui est dj un pseudonyme -et reprsente Arouet) a sign ses crits de <i>cent -soixante</i> noms diffrents<a id="FNanchor_459" href="#Footnote_459" class="fnanchor">[459]</a>. Vous cataloguerez toutes ces -publications <span class="sc">Voltaire</span> sous cette forme:</p> - -<blockquote> -<p class="small">(Cote du<br />catalogue mthodique.)</p> - -<p>VOLTAIRE [Franois-Marie <span class="sc">Arouet</span> de]. [Docteur <span class="sc">Ralph</span>].</p> - -<p><i>Candide ou l'Optimisme</i>, roman traduit de l'allemand -du docteur Ralph…</p> - -<p class="small">(Numro du<br />registre d'entre.)</p> - -</blockquote> -<blockquote> -<p class="small">(Cote du<br />catalogue mthodique.)</p> - -<p>VOLTAIRE [Franois-Marie <span class="sc">Arouet</span> de]. [Docteur <span class="sc">Akakia</span>].</p> - -<p><i>Diatribe du docteur Akakia…</i></p> - -<p class="small">(Numro du<br />registre d'entre.)</p> - -</blockquote> -<p>Et vous mettez <span class="sc">Ralph</span> (Docteur) et <span class="sc">Akakia</span> (Docteur) -une fiche de renvoi:</p> - -<p class="c">RALPH (Docteur).<br /> -Voir <span class="sc">Voltaire</span>.</p> - -<p id="page_241">Vous pouvez ajouter, l'angle gauche suprieur de la -fiche de renvoi, la cote du catalogue mthodique inscrite -sur la fiche principale, le plus valant mieux que le moins.</p> - -<p>Les premires ditions des <i>Provinciales</i> de Pascal ont -paru sous le nom de Louis de Montalte; vous cataloguerez -de la sorte un exemplaire d'une de ces premires ditions:</p> - -<blockquote> -<p class="c">PASCAL (Blaise). [<span class="sc">Montalte</span> (Louis de)].</p> - -<p><i>Les Provinciales ou les Lettres crites par Louis de -Montalte un provincial de ses amis, et aux RR. PP. -Jsuites</i>, 9<sup>e</sup> dit.</p> - -<p class="small">Cologne, Nicolas Schoute, 1685. In-12. Rel. v.</p> - -</blockquote> -<p>Et <span class="sc">Montalte</span> vous placerez une fiche de renvoi:</p> - -<p class="c">MONTALTE (Louis de).<br /> -Voir <span class="sc">Pascal</span> (Blaise).</p> - -<p>Quelques bibliographes font l'inverse, placent la fiche -principale au nom port sur le titre, soit <span class="sc">Montalte</span> dans -le dernier exemple, et la fiche de renvoi <span class="sc">Pascal</span>; mais -la plupart sont d'un avis contraire et estiment qu'il faut -prendre comme mot d'ordre le vrai nom ou le nom le plus -connu. C'est cette dernire manire de faire qui a t -en gnral suivie, et avec raison selon nous, dit le docteur -Graesel<a id="FNanchor_460" href="#Footnote_460" class="fnanchor">[460]</a>, parce qu'elle est plus conforme ce grand principe -qui veut que tous les ouvrages d'un mme auteur -soient autant que possible runis sous son vrai nom<a id="FNanchor_461" href="#Footnote_461" class="fnanchor">[461]</a>, -<a id="page_242"></a>qu'ils aient paru sous ce vrai nom, sous un nom suppos -ou mme sous le voile de l'anonymat.</p> - -<p>De mme, s'il s'agit d'un nom traduit, d'une mtonomasie:—<span class="sc">Mlanchthon</span>, -traduction grecque de l'allemand -Schwarzerd (ou Schwartzerde), terre noire; <span class="sc">Œcolampade</span>, -traduction grecque de l'allemand Hausschein, lumire de -la maison; <span class="sc">Quercetanus</span>, traduction latine du franais -Duchesne; <span class="sc">Castellanus</span>, traduction latine du franais -Duchtel; etc.,—il faut prendre pour mot d'ordre le -nom traduit, qui est le seul connu, le seul inscrit sur les -titres des œuvres, et l'on mettra, si l'on veut, au nom -vritable et qui ne figure sur aucune œuvre, une fiche -de renvoi. Contrairement cette rgle si rationnelle, la -Bibliothque nationale porte toujours l'auteur son nom -vritable<a id="FNanchor_462" href="#Footnote_462" class="fnanchor">[462]</a>: c'est comme si, dans un dictionnaire biographique, -il fallait chercher Mlanchthon <span class="sc">Schwarzerd</span> ou -Œcolampade <span class="sc">Hausschein</span>, et, pour cela, d'abord se -<a id="page_243"></a>rappeler,—ou plutt savoir, savoir prcisment ce que -l'on cherche,—les vrais noms de Mlanchthon et -d'Œcolampade. Ajoutons que c'est aux dictionnaires, -vrai dire, et non aux fiches de catalogues, donner ces -renseignements d'tat civil et d'histoire littraire.</p> - -<p>Pour les ouvrages faits en collaboration, vous rdigez -une fiche complte ou fiche principale, que vous classez -au nom du premier des auteurs, et des fiches de renvoi -au nom de l'autre ou des autres. Exemple:</p> - -<blockquote> -<p class="c"><b>Fiche principale:</b></p> - -<p class="small">(Cote du<br /> -catalogue mthodique.)</p> - -<p class="c">ALEXANDRE, PLANCHE et DEFAUCONPRET.</p> - -<p><i>Dictionnaire franais-grec</i>, compos sur le plan des -meilleurs dictionnaires franais-latins, et enrichi d'une -table des noms irrguliers, d'une table trs complte des -verbes irrguliers ou difficiles, et d'un vocabulaire des -noms propres.</p> - -<p class="small">Paris, Hachette, 1869. In-8. Cart. toile.</p> - -<p class="small">(Numro du<br /> -registre d'entre.)</p> - -<p class="c"><b>Premire fiche de renvoi:</b></p> - -<p class="c">PLANCHE.<br /> -Voir <span class="sc">Alexandre</span>, <span class="sc">Planche</span> et <span class="sc">Defauconpret</span>.</p> - -<p class="c">Deuxime fiche de renvoi:</p> - -<p class="c">DEFAUCONPRET.<br /> -Voir <span class="sc">Alexandre</span>, <span class="sc">Planche</span> et <span class="sc">Defauconpret</span>.</p> - -</blockquote> -<p id="page_244">Si vous avez affaire un ouvrage traduit, vous rdigez -de mme deux fiches, l'une—fiche complte ou principale—au -nom de l'auteur, l'autre—fiche de renvoi—au -nom du traducteur. Exemple:</p> - -<blockquote> -<p class="c"><b>Fiche principale:</b></p> - -<p class="small">(Cote du<br /> -catalogue mthodique.)</p> - -<p class="c">HOFFMANN.</p> - -<p><i>Contes fantastiques</i>, trad. par X. Marmier.</p> - -<p class="small">Paris, Charpentier, 1869. In-18. Br.</p> - -<p class="small">(Numro du<br /> -registre d'entre.)</p> - -<p class="c"><b>Fiche de renvoi:</b></p> - -<p class="c">MARMIER (X.)<br /> -Voir <span class="sc">Hoffmann</span>.</p> - -</blockquote> -<p>De mme, les factums et pices de procdure sont -ports au premier nom inscrit dans l'nonc du titre (demandeur -ou dfendeur), avec renvois au nom de la partie -adverse, des avocats, etc. Exemple: <i>Mmoire pour Claude -<span class="sc">Verney</span> et Marguerite <span class="sc">Folley</span>, sa femme, de La Chapelle, -terre de Luxeuil, dfendeurs originaires, contre -M. de <span class="sc">Clermont-Tonnerre</span>, abb commendataire de l'abbaye -de Luxeuil… demandeur</i>, et <i>Louis <span class="sc">Montagnon</span>, de -Dambenot, appel dans la cause</i> (au sujet du droit de -formariage; 1786. In-4).—La fiche principale doit tre -<a id="page_245"></a>porte <span class="sc">Verney</span>, et il faut placer des fiches de renvoi aux -autres noms<a id="FNanchor_463" href="#Footnote_463" class="fnanchor">[463]</a>.</p> - -<p>Les fiches des ouvrages anonymes se classent de plusieurs -manires. On peut les grouper toutes ensemble;—ou -bien placer en tte de chaque lettre celles qui commencent -par cette lettre;—ou bien prendre pour mot -d'ordre le substantif principal du titre<a id="FNanchor_464" href="#Footnote_464" class="fnanchor">[464]</a>;—ou encore -prendre le premier substantif nominatif du titre: c'est ce -dernier systme que prconisent, sauf quelques cas particuliers, -MM. Lopold Delisle, Jules Cousin et Graesel<a id="FNanchor_465" href="#Footnote_465" class="fnanchor">[465]</a>, et -la plupart des bibliographes. Les explications fournies par -le docteur Graesel ce sujet sont trs probantes et tablissent -bien la diffrence qui existe et doit toujours tre -maintenue entre les deux catalogues, l'alphabtique et -le mthodique.</p> - -<p>En choisissant, dit-il, comme mot d'ordre, l'exclusion -de tout autre, celui qui indique le mieux quel est le -sujet trait dans l'ouvrage, on arriverait promptement -confondre le catalogue alphabtique des noms d'auteurs -avec le catalogue alphabtique des matires (catalogue -<a id="page_246"></a>mthodique), bien qu'ils diffrent l'un de l'autre du tout -au tout… Le catalogue alphabtique (des noms d'auteurs) -n'est pas fait pour qu'on puisse y rechercher les livres dont -on ne connat que vaguement le titre, quand on ne l'a pas -oubli tout fait: dans ce cas, en effet, et pourvu qu'on se -souvienne du sujet de l'ouvrage que l'on dsire, il sera toujours -possible de le retrouver au catalogue mthodique<a id="FNanchor_466" href="#Footnote_466" class="fnanchor">[466]</a>.</p> - -<p>Supposons un ouvrage anonyme intitul <i>Manuel de -bibliographie</i>; le mot capital, le mot typique de ce titre -est Bibliographie, et c'est la lettre B qu'on est de -prime abord tent de classer la fiche. Mais, au lieu de ce -titre trs simple, supposez celui-ci: <i>Manuel de bibliographie, -bibliotechnie, typographie et reliure</i>; vous avez l -quatre mots typiques, quatre mots d'ordre par consquent, -et quitablement il vous faudrait rdiger, pour votre catalogue -alphabtique, quatre fiches compltes de classement. -Au lieu de ces quatre fiches, on n'en fait qu'une en prenant -le mot <span class="sc">Manuel</span> pour mot d'ordre de ce catalogue. Il va -sans dire qu'au catalogue de matires, on classera la fiche -complte dans la section de la <span class="sc">Bibliographie</span>, le mot -<span class="sc">Manuel</span> servant encore de mot d'ordre alphabtique, et -qu'on mettra des fiches de renvoi <span class="sc">Bibliotechnie</span>, <span class="sc">Typographie</span> -et <span class="sc">Reliure</span>.</p> - -<p>Il arrive frquemment, pour les livres antrieurs au -<small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, que le nom de l'auteur n'est pas indiqu sur -le titre, mais se trouve soit au bas de la prface ou de -l'ptre ddicatoire, soit la fin du volume, dans le privilge -ou permission d'imprimer. L'ouvrage alors ne doit -pas tre considr comme anonyme. Il faut inscrire sur la -fiche le nom de l'auteur entre crochets et la classer -ce nom.</p> - -<p id="page_247">Si le titre de l'ouvrage ne porte que les initiales du nom -de l'auteur, tcher d'abord de restituer ce nom dans son -entier, et, si l'on y parvient, inscrire, encore entre crochets, -ce nom ou sa partie manquante, la suite des initiales, et -classer en consquence. Exemples:</p> - - -<p class="gap"><span class="sc">G. M. [elzi]</span>: classer <span class="sc">Melzi</span>;</p> - -<p><span class="sc">L.-E. J. [Louis-Ernest Jeandin]</span>: classer <span class="sc">Jeandin</span>.</p> - -<blockquote> -<p><i>Choix de petits romans de diffrents genres</i>, par M. L. -M. D. P.</p> - -<p class="small">Londres, 1789. 2 vol. in-18.</p> -</blockquote> - -<p>Ces initiales signifiant: M. le marquis de Paulmy, -mettre en tte de la fiche:</p> - -<p class="c">[PAULMY (marquis de)]</p> - -<p class="noindent">et classer <span class="sc">Paulmy</span>.</p> -<p>Si le nom est inconnu, on peut ou considrer l'ouvrage -comme anonyme, ou le classer la dernire initiale qui -figure sur le titre comme nom d'auteur, ou, au contraire, -selon d'autres bibliographes, la premire initiale; c'est--dire -que ceux-ci considrent cette premire initiale -comme tant celle du nom de famille de l'auteur, l'autre -ou les autres initiales tant celles de ses prnoms; tandis -que ceux-l estiment que c'est la dernire initiale qui doit -tre celle du nom. Soit un ouvrage intitul <i>Penses chrtiennes</i>, -par D. R. T., dont l'auteur est absolument inconnu; -on classera la fiche ou comme celles des ouvrages anonymes<a id="FNanchor_467" href="#Footnote_467" class="fnanchor">[467]</a>, -ou la lettre T, ou la lettre D<a id="FNanchor_468" href="#Footnote_468" class="fnanchor">[468]</a>.</p> - -<p id="page_248">Quelques crivains, parmi ceux notamment dont les -noms de famille sont trs rpandus, ont imagin, pour -viter autant que possible toute confusion, de joindre, par -un tiret ou trait d'union, ce nom leur prnom. Louis-Aim -Martin, par exemple, l'diteur de Bernardin de -Saint-Pierre, signait ses livres: L. Aim-Martin; de mme -M. Fernand Lafargue a sign la plupart de ses romans: -Fernand-Lafargue. Il est ncessaire, dans ce cas, de rdiger -deux fiches, l'une—principale— <span class="sc">Martin</span> et <span class="sc">Lafargue</span>; -l'autre—de renvoi— <span class="sc">Aim-Martin</span> et <span class="sc">Fernand-Lafargue</span><a id="FNanchor_469" href="#Footnote_469" class="fnanchor">[469]</a>.</p> - -<p>Les journaux et priodiques se classent, comme les -ouvrages anonymes, soit part, soit leur mot d'ordre<a id="FNanchor_470" href="#Footnote_470" class="fnanchor">[470]</a>, -qui est, nous l'avons vu, le premier substantif nominatif -du titre. Ainsi, au catalogue alphabtique, <i>le Magasin -pittoresque</i> se classera <span class="sc">Magasin</span>; <i>le Moniteur du Sport et -de la Mode</i>, <span class="sc">Moniteur</span>; au catalogue mthodique, nous -classerions ce dernier priodique <span class="sc">Sport</span> (fiche principale) -<a id="page_249"></a>et mettrions <span class="sc">Mode</span> une fiche de renvoi. Ne craignez pas -d'ailleurs de trop multiplier les fiches de renvoi: un -catalogue bien ordonn ne contient jamais trop de renvois, -dit trs bien l'<i>Instruction gnrale</i>, du 4 mai 1878, -relative au service des bibliothques universitaires<a id="FNanchor_471" href="#Footnote_471" class="fnanchor">[471]</a>.</p> - -<p>Outre le double catalogage de rigueur, alphabtique et -mthodique, il est d'usage de cataloguer part les manuscrits, -les incunables, les volumes de grande valeur, -tous les joyaux d'une bibliothque, ce qu'on appelle notre -Bibliothque nationale, ainsi que nous l'avons dit dj, la -<i>rserve</i>. Comme il est utile de dcrire ces ouvrages en -dtail, d'en reproduire mme avec exactitude la disposition -typographique du titre, de l'incipit ou du colophon, -en signalant les particularits de l'exemplaire, le format -de notre fiche habituelle (8 ou 10 centimtres sur 12 -ou 14) peut tre insuffisant pour de tels dveloppements. -On se servira donc, pour ce catalogue spcial, de feuilles de -papier plus grandes (pot, tellire, etc.), qu'on renfermera -dans des reliures mobiles <i>ad hoc</i><a id="FNanchor_472" href="#Footnote_472" class="fnanchor">[472]</a>, et l'on rdigera ces descriptions -dans le genre des modles suivants, emprunts, -sauf de lgres modifications, l'excellent <i>Manuel du -libraire</i> de Jacques-Charles Brunet et son supplment<a id="FNanchor_473" href="#Footnote_473" class="fnanchor">[473]</a>.</p> - -<blockquote> -<p>CONTENANCES (Les ||) de la Table. || <i>S. l. n. d.</i>, -in-4, de 6 ff.</p> - -<p class="small">Le premier feuillet contient le titre, qui commence par une grande -L historie de Vrard; les deux feuillets suivants sont signs <i>a</i> ii et -<a id="page_250"></a><i>a</i> iii. Le reste de la pice est sans chiffres ni rclames; il n'y a pas -de ponctuation.</p> - -<p>Le 10<sup>e</sup> quatrain, qui finit le verso du 2<sup>e</sup> f. et commence le 3<sup>e</sup>, a cinq -vers; c'est--dire que le 2<sup>e</sup> vers se trouve rpt en haut du 3<sup>e</sup> f., ce -qui constitue une sorte de rclame.</p> - -<p>Au verso du 5<sup>e</sup> f. commence une ballade de 3 strophes octosyllabiques, -plus un quatrain, et la suite, au bas du recto du 6<sup>e</sup> f., -on lit: <i>Cy finissent les contenāces de la table</i>.<a id="FNanchor_474" href="#Footnote_474" class="fnanchor">[474]</a></p> -</blockquote> - - -<blockquote> -<p class="c">CHRONIQUES DE NORMANDIE.</p> - -<p>Les croniques de normendie || nouuellement jmprimees -a || Rouen. Au verso du dernier f., 2<sup>e</sup> col., on lit: <i>Cy -finissent… nouuellemēt īprimees a Rou || en pour Pierre -regnault libraire de || luniuersite || de caē demourāt en froi -|| de rue a lenseigne saint Pierre (sans date)</i>. Pet. in-fol. -goth. 2 col. de 46 lig.</p> - -<p class="small">dition belle et rare, qui doit avoir paru vers 1500. Les feuillets -n'en sont pas chiffrs, mais ils ont des signatures. Les six premiers ff. -contiennent le titre en trois lignes, et surmont de la marque de -l'imprimeur tire en rouge, la table des chapitres, et au verso du 6<sup>e</sup> f. -une figure sur bois, avec le sommaire du texte impr. en gros caractres. -Ce texte commence avec le cahier a, et continue jusqu'au -recto du 5<sup>e</sup> f. du cahier r, 2<sup>e</sup> col.; le 6<sup>e</sup> f. est blanc. Tous ces cahiers -ont chacun 6 feuillets. A la seconde colonne du recto du feuillet qui -suit la signature <i>O</i> ii, se lit cette rubrique: <i>Cy apres ensuit vng petit -traicte leq̄l parle de la guerre cōtinuee entre francois et anglois depuis la -mort du roy henri II. nōme de lenclastre</i> (sic) <i>iusques a lannee destreues -donnees et accordees en lā mil cccc. xliiii</i><a id="FNanchor_475" href="#Footnote_475" class="fnanchor">[475]</a>.</p> -</blockquote> - - -<blockquote> -<p>AMBROISE (S.). Sensuyt le Traictie sainct Ambroise || -du bien de la mort. Au r<sup>o</sup> du 39<sup>e</sup> f., lig. 6, on lit: -<a id="alinea"></a><img class="inline" src="images/alinea.png" alt="[]" /> cy -finist le liure de sainct Ambroise du || bien de la mort. -<a id="page_251"></a><i>S. l. n. d.</i> (vers 1510), pet. in-8, goth., de 39 ff., sign. -A.-E., grav. en b. sur le titre<a id="FNanchor_476" href="#Footnote_476" class="fnanchor">[476]</a>.</p> -</blockquote> - - -<blockquote> -<p>PLAI || SANT Blason, || (Le) de la teste de || Boys. || -<i>S. l. n. d.</i> (<i>Lyon, vers 1555</i>), in-16, de 8 ff. non chiff., -de 23 l. la page, en lettres rondes, sign. A-B. par 4.</p> - -<p class="small">Le v<sup>o</sup> du titre est blanc.</p> - -<p class="small">Pice fort curieuse, que reproduisent MM. de Montaiglon et de -Rothschild au tome XIII des <i>Posies fran.</i> des <small>XV</small><sup>e</sup> et <small>XVI</small><sup>e</sup> sicles, -d'aprs l'exempl. unique, qui est conserv Aix dans la bibliothque -Mjanes, n<sup>o</sup> 30 047, dans un recueil qui contient en outre la <i>Loittre de -Tenot Piarrot</i>, l'<i>Admonition contre la dissolution des Habitz</i>, et <i>le Franc -Archier de Cherr</i><a id="FNanchor_477" href="#Footnote_477" class="fnanchor">[477]</a>.</p> -</blockquote> - - -<blockquote> -<p>LESCARBOT (Marc). Histoire || de la novvelle || France -|| contenant les navigations, dcouvertes, & habi || tations -faites par les Franois s Indes Occiden || tales, & Nouvelle-France -souz l'avœu & autho || rit de noz Rois Tres-Chrestiens, -& les diverses || fortunes d'iceux en l'excution -de ces choses, || depuis cent ans jusques hui. || En -quoy est comprise l'Histoire Morale, Naturele, et Geo || -graphique de ladite Province: Avec les Tables & || Figures -d'icelle. || Par Marc Lescarbot Aduocat en Parlement, || -Tmoin oculaire d'vne partie des choses ici rcites. || -<span lang="la" xml:lang="la">Multa renascentur qu iam cecidere cadentque</span>. || <i>A Paris, -</i>||<i> chez Iean Milot, tenant sa boutique sur les degrez </i>||<i> de -la grand' salle du Palais.</i> || M. DC. IX. || <i>Avec Privilge -du Roy</i> (du 27 novembre 1608), in-8, de <small>XXIV</small> ff. lim. et -444 ff. chiff.; la page 207 se trouve la: <i>Figvre dv port -de Ganabara av Brsil</i>; la p. 236: <i>Figvre de la terre -nevve. Grande Riviere de Canada, et ctes de l'Ocean en -la Novvelle France</i>; la p. 480: <i>Figvre de Port Royal en -<a id="page_252"></a>la Novvelle France. Par Marc Lescarbot, 1609.</i> (<i lang="la" xml:lang="la">Jan Svvelinck -sculp., J. Millot excudit</i>)<a id="FNanchor_478" href="#Footnote_478" class="fnanchor">[478]</a>.</p> -</blockquote> - - -<blockquote> -<p class="c">LE SAGE (Alain-Ren).</p> - -<p>Histoire || de Gil Blas || de Santillanne (<i>sic</i>). || Par -M. Le Sage. || Dernire dition, revue et corrige. || -<i>A Paris.</i> || <i>Par les Libraires associs.</i> || M. DCC. XLVII. || -<i>Avec Approbation & Privilge du Roy</i>, || 4 vol. in-12, fig.</p> - -<p class="small">dition dfinitive du chef-d'œuvre de Le Sage, publie l'anne -mme o il mourut Boulogne-sur-Mer; elle n'est pas rare, mais -jolie et trs recherche…</p> - -<p class="small">Les premires ditions de ce livre clbre sont moins bonnes, -moins compltes et surtout moins recherches que celle-ci<a id="FNanchor_479" href="#Footnote_479" class="fnanchor">[479]</a>.</p> -</blockquote> - -<p>Au lieu des titres in-extenso et des remarques qui les -accompagnent, il suffit, pour les fiches ordinaires, d'une -rdaction abrge. Prenons, par exemple, le dernier ouvrage -dont nous venons de donner la fiche dtaille, nous -aurons, pour la fiche du catalogue alphabtique et celle -du catalogue mthodique:</p> - -<blockquote> -<p class="c">LE SAGE (Alain-Ren).</p> - -<p><i>Histoire de Gil Blas de Santillanne</i> (sic). Dern. dit. -revue et corrige.</p> - -<p class="small">Paris, Libraires associs, 1747. 4 vol. in-12, fig.</p> -</blockquote> - -<p>On rduirait de mme les autres fiches dtailles, en -ne laissant que les parties essentielles et de rigueur.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Le catalogue par ordre de matires, le catalogue mthodique -<a id="page_253"></a>ou systmatique, dont nous allons maintenant nous -occuper, forme le pendant ou comme la contre-partie du -catalogue alphabtique. Celui-ci s'emploie surtout, avons-nous -dit, quand on connat le nom de l'auteur et qu'on -veut trouver le titre d'un livre; celui-l, au contraire, -quand on connat le titre de l'ouvrage et qu'on dsire -savoir le nom de l'auteur, ou encore et surtout lorsqu'on -tient se renseigner sur la quantit d'ouvrages relatifs -telle ou telle question et mis la disposition des lecteurs -de telle ou telle bibliothque.</p> - -<p>Le plus simple et le mieux, c'est d'excuter simultanment -les deux catalogues, de rdiger chaque fiche en -double exemplaire<a id="FNanchor_480" href="#Footnote_480" class="fnanchor">[480]</a>, et de classer l'un dans la bote du -catalogue alphabtique, l'autre dans celle du catalogue -mthodique. Les diverses sections de ce dernier seront -spares par des fiches de couleur, un peu plus hautes -que les fiches ordinaires, des <i>vedettes</i> portant chacune le -titre de sa section;—absolument, ainsi que nous l'avons -vu page <a href="#page_221">221</a>, comme sont spares les sections du premier, -c'est--dire les fiches de chaque lettre du catalogue -alphabtique.</p> - -<p>Mais quelles seront-elles, ces sections du catalogue -mthodique? Dans quel ordre les ranger et les grouper, -ces fiches? Quel sera le systme de classification gnrale -<a id="page_254"></a>bibliographique que nous allons appliquer et suivre?</p> - -<p>Il ne s'agit de rien moins ici que de dterminer intgralement -tous les lments des connaissances humaines, de -diviser et subdiviser logiquement tout ce vaste ensemble, -et, rien qu' l'nonc du problme, on en pressent les -difficults, on devine combien la tche est complique, -ardue et pineuse.</p> - -<p>La premire chose faire avant de mettre la main au -catalogue mthodique, crit M. Jules Cousin<a id="FNanchor_481" href="#Footnote_481" class="fnanchor">[481]</a>, c'est de -s'tre trac un systme de classement, avec des divisions -et subdivisions plus ou moins nombreuses, suivant l'importance -du fonds que l'on a cataloguer. Si l'on n'a pas, -ds l'abord, fait ce travail prliminaire, si l'on n'a pas -au moins marqu les grandes lignes du plan que l'on -s'astreindra suivre rigoureusement, on marchera au -hasard, et, la place de l'ordre et de la clart, on n'aura -que confusion et chaos… Pour montrer le mieux faire, -il n'y a, croyons-nous, rien de plus sage que d'indiquer -ce qui s'est dj fait, et d'interroger l'exprience des -hommes les plus comptents.</p> - -<p>Jetons donc un coup d'œil sur les divers essais et -systmes de classification pratiqus jusqu'ici<a id="FNanchor_482" href="#Footnote_482" class="fnanchor">[482]</a>, et voyons -ce qu'on en peut tirer et quel choix on doit faire.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_255">Un des plus anciens catalogues bibliographiques qui -soient parvenus jusqu' nous est celui de la bibliothque -de l'glise de Saint-Emmeran de Ratisbonne; il a t -rdig en 1347 et comprend douze divisions, consacres -la plupart aux livres saints: 1<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Libri textuum Bibli</i>; -2<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Diversi expositores super Biblia</i>; -3<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Doctores</i>; 4<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Libri -Historiarum</i>; etc.</p> - -<p>Mais ce n'est pas l, vrai dire, un systme bibliographique; -pas plus que ce catalogue publi en 1498 par -Alde l'Ancien sur un simple feuillet, intitul: <i lang="la" xml:lang="la">Libri grci -impressi</i>, et contenant quatorze articles diviss en cinq -classes: 1<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Grammatica</i>; 2<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Poetica</i>; -3<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Logica</i>; 4<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Philosophica</i>; -5<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Sacra scriptura</i>.</p> - -<p>Le premier classement qu'on peut vraiment considrer -comme un systme bibliographique date de cinquante ans -plus tard; il est d au clbre mdecin suisse Conrad -Gesner, qui, dans la deuxime partie de son ouvrage -<i lang="la" xml:lang="la">Bibliotheca universalis</i>, imprim Zurich de 1545 1549, -classa les <i lang="la" xml:lang="la">Pandect</i><a id="FNanchor_483" href="#Footnote_483" class="fnanchor">[483]</a>, c'est--dire tout ce que l'esprit -humain peut embrasser, en vingt et une catgories: -1. <i lang="la" xml:lang="la">Grammatica</i>; 2. <i lang="la" xml:lang="la">Dialectica</i>; -3. <i lang="la" xml:lang="la">Rhetorica</i>; 4. <i lang="la" xml:lang="la">Poetica</i>; -<a id="page_256"></a>5. <i lang="la" xml:lang="la">Arithmetica</i>; 6. <i lang="la" xml:lang="la">Geometria</i>; -7. <i lang="la" xml:lang="la">Musica</i>; 8. <i lang="la" xml:lang="la">Astronomia</i>; -9. <i lang="la" xml:lang="la">Astrologia</i>; -10. <i lang="la" xml:lang="la">De Divinatione et Magia</i>; 11. <i lang="la" xml:lang="la">Geographia</i>; -12. <i lang="la" xml:lang="la">Historia</i>; -13. <i lang="la" xml:lang="la">De diversis Artibus</i>; -14. <i lang="la" xml:lang="la">De naturali Philosophia</i>; -15. <i lang="la" xml:lang="la">De prima Philosophia, et Theologia Gentilium</i>; -16. <i lang="la" xml:lang="la">De morali Philosophia</i>; -17. <i lang="la" xml:lang="la">De œconomica Philosophia</i>; -18. <i lang="la" xml:lang="la">Politica</i>; -19. <i lang="la" xml:lang="la">De Jure civili et pontifico</i>; -20. <i lang="la" xml:lang="la">Theologia</i> (ce titre devait tre celui du -21<sup>e</sup> livre; mais la <i>Mdecine</i>, qui en aurait form le 20<sup>e</sup>, -n'ayant pas paru, on la remplaa par la <i>Thologie</i>).</p> - -<p>Quant la France, le premier systme de classement -bibliographique qui y fut publi remonte l'anne 1587; -il a pour auteur Christofle de Savigny et pour titre <i>Tableaux -accomplis de tous les arts libraux</i>. Il contient seize -sections et prsente plus d'une analogie avec le systme -de Gesner: Grammaire, Rhtorique, Dialectique, Arithmtique, -Gomtrie, Optique, Musique, Cosmographie, -Astrologie, Gographie, Physique, Mdecine, thique, -Jurisprudence, Histoire, Thologie. Une nouvelle dition -(Paris, Liber, 1619; in-fol. 37 pp.) comprend deux nouvelles -sections, Posie et Chronologie, dont la dernire -manque Gesner. Le systme de Savigny, observe la -<i>Grande Encyclopdie</i><a id="FNanchor_484" href="#Footnote_484" class="fnanchor">[484]</a>, est le premier exemple des remaniements -que les auteurs de systmes bibliographiques -firent souvent subir leurs mthodes, pendant les deux -sicles suivants et mme encore au <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, malgr les -progrs de la bibliographie et l'exprience des livres et -des systmes de classement.</p> - -<p>Un peu avant l'apparition de l'ouvrage de Christofle de -Savigny, en 1583, l'rudit Lacroix du Maine avait prsent - Henri III un curieux et singulier projet pour dresser -<a id="page_257"></a>une bibliothque parfaite et accomplie de tous points<a id="FNanchor_485" href="#Footnote_485" class="fnanchor">[485]</a>. -Ce parangon des bibliothques devait comprendre dix mille -volumes, renferms dans cent buffets…, chacun d'iceux -contenant cent volumes. Le premier ordre de ces -buffets, du n<sup>o</sup> 1 au n<sup>o</sup> 17, tait consacr la religion; le -second ordre, du n<sup>o</sup> 18 au n<sup>o</sup> 41, aux arts et sciences; -le troisime ordre, du n<sup>o</sup> 42 au n<sup>o</sup> 62, la description -de l'univers; le quatrime ordre, du n<sup>o</sup> 63 au n<sup>o</sup> 72, aux -choses qui concernent le genre humain; le cinquime, aux -hommes illustres en guerre; le sixime, aux ouvrages de -Dieu; et le septime, aux mmoires et mlanges.</p> - -<p>Le pieux Jean Mabun, dont nous parle Gabriel Naud<a id="FNanchor_486" href="#Footnote_486" class="fnanchor">[486]</a>, -ne trouva rien de mieux, lui, pour classer ses livres, -que de se conformer l'avertissement du Psalmiste: <i lang="la" xml:lang="la">Disciplinam, -bonitatem et scientiam doce me</i>, et de les -partager ainsi en trois classes: Thologie, Morale et -Sciences.</p> - -<p>Moins strict, plus expriment et plus clair, Gabriel -Naud (1600-1653) estime que le meilleur ordre est le -suivant: Thologie, Mdecine, Jurisprudence, Histoire, -Philosophie, Mathmatiques, Humanits, et autres, lesquelles -il faut subdiviser chacune en particulier suivant -leurs diverses parties<a id="FNanchor_487" href="#Footnote_487" class="fnanchor">[487]</a>, etc.</p> - -<p>A peu prs la mme poque, le pre jsuite Claude -Clment (1594-1642) publiait, sous son nom latinis -de Claudius Clemens, un ouvrage intitul: <i lang="la" xml:lang="la">Musei, sive -bibliothec tam privat quam public exstructio, instructio, -cura, usus…</i> (<span lang="la" xml:lang="la">Lugduni</span>, 1635; in-4), o se trouve un plan -<a id="page_258"></a>de classement bibliographique comprenant vingt-quatre -catgories ou armoires<a id="FNanchor_488" href="#Footnote_488" class="fnanchor">[488]</a>; Ismal Bouilliau<a id="FNanchor_489" href="#Footnote_489" class="fnanchor">[489]</a> (1605-1696) -dressait le clbre catalogue de la bibliothque des de -Thou; et un autre membre de la Socit de Jsus, Jean -Garnier (1612-1681), auteur du <i lang="la" xml:lang="la">Systema bibliothec collegii -parisiensis Soc. Jes.</i> (Paris, 1678; in-4), rduisait cinq -les grandes divisions bibliographiques: Thologie, Jurisprudence, -Sciences et Arts, Belles-Lettres, Histoire<a id="FNanchor_490" href="#Footnote_490" class="fnanchor">[490]</a>.</p> - -<p>Plus tard vinrent Gabriel Martin et Prosper Marchand, -Guillaume-Franois de Bure et son cousin Guillaume de -Bure, Ne de la Rochelle, d'autres aussi, qui remanirent -de maintes faons les divisions de ce dernier -systme. Remani encore et complt dans la premire -moiti du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle par Jacques-Charles Brunet<a id="FNanchor_491" href="#Footnote_491" class="fnanchor">[491]</a>, l'auteur -du prcieux <i>Manuel du libraire et de l'amateur de livres</i>, -il finit par prdominer et s'imposer la plupart des -bibliographes<a id="FNanchor_492" href="#Footnote_492" class="fnanchor">[492]</a>.</p> - -<p id="page_259">On peut adresser bien des reproches cette classification -dite de Brunet: elle ne donne ni la gographie, ni -l'archologie, ni la bibliographie le rang que ces sciences -mritent; elle place la tlgraphie (devenue lectrique) -dans la mme subdivision que la calligraphie et la stnographie; -elle emploie des expressions mal dfinies, comme -<i>prolgomnes</i> et <i>paralipomnes</i><a id="FNanchor_493" href="#Footnote_493" class="fnanchor">[493]</a>, etc.; nanmoins tous -ceux qui s'occupent de livres et de catalogues sont d'accord -pour rendre hommage cette œuvre<a id="FNanchor_494" href="#Footnote_494" class="fnanchor">[494]</a>. Quant nous, -<a id="page_260"></a>pour une bibliothque comme la ntre, une bibliothque -prive ne dpassant pas quinze vingt mille volumes, -c'est plutt le cadre de classement trac par M. Lopold -Delisle et dont il sera question ci-aprs<a id="FNanchor_495" href="#Footnote_495" class="fnanchor">[495]</a>, ou encore la -classification dcimale, dont nous parlerons galement -plus loin<a id="FNanchor_496" href="#Footnote_496" class="fnanchor">[496]</a>, que nous choisirions pour la mise en ordre de -nos livres; mais le systme de Brunet est si connu, si souvent -cit comme le modle type des classifications bibliographiques, -qu'il s'impose, comme sujet d'tude tout au -moins.</p> - -<p>Il tait tout naturel que Brunet et ses devanciers plaassent -la thologie en tte de leur liste. Dans les bibliothques -d'autrefois, au moyen ge et mme encore au -<small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, n'tait-ce pas la Bible, avec les commentaires -sur les livres saints, les traits de scolastique et de casuistique, -<a id="page_261"></a>etc., qui occupaient le premier rang et la plus -grande place?</p> - -<p>Dans un trs beau chapitre, consacr l'analyse et -l'apologie du systme de Brunet, Gustave Mouravit, numrant -les conditions que doit remplir une bonne mthode -de classement bibliographique, crit<a id="FNanchor_497" href="#Footnote_497" class="fnanchor">[497]</a>:</p> - -<p>Cette mthode sera la fois synthtique et analytique: -synthtique, en ce qu'elle prsentera dans ses -principales divisions les grandes sphres o se dploie -l'activit de la pense humaine; analytique, en ce qu'elle -offrira, dans ses moindres dtails, les produits de cette -activit, et cela en suivant la filiation et l'enchanement -des objets sur lesquels cette activit s'exerce…</p> - -<p>Ainsi, au sommet des choses, l'homme voit d'abord -Dieu, son auteur et sa fin. Les <i>matires thologiques</i> se -grouperont dans une <span class="small">PREMIRE DIVISION</span>.</p> - -<p>Aprs Dieu, au moment o l'homme se retourne -vers le monde, il rencontre les hommes, ses semblables; -alors se rvlent lui les grandes notions du droit et du -devoir, du juste et de l'injuste. La <i>jurisprudence</i>, qui les -approfondit, les formule et en rgle l'application, formera -une <span class="small">DEUXIME DIVISION</span>.</p> - -<p>Puis l'homme se replie sur lui-mme; il veut se connatre -et, avec lui, il veut connatre aussi le monde extrieur, -les rapports plus ou moins troits qui l'unissent -ce monde, les modifications qu'il prouve son occasion -et celles qu'il lui fait prouver son tour. C'est l proprement -le domaine <i>des sciences et des arts</i>, embrass dans -une <span class="small">TROISIME DIVISION</span>.</p> - -<p>Mais l'intelligence humaine a sa vie propre; en mme -<a id="page_262"></a>temps qu'elle cherche tendre le champ de ses connaissances, -elle essaye de se traduire au dehors; elle emprunte -la forme du langage pour se montrer elle-mme comme -une manifestation, le plus souvent d'un type rv par elle -et qui ralise plus ou moins <i>le beau</i> en essence. Les tudes -sur le langage et sur les rgles qui doivent prsider aux -crations de l'esprit, les œuvres qui naissent sous le souffle -de l'intelligence dans la vision d'un idal quelconque, -tout cet ensemble de connaissances et de productions littraires -viendra se ranger, sous le titre de <i>belles-lettres</i>, -dans une <span class="small">QUATRIME DIVISION</span>.</p> - -<p>Enfin, aprs Dieu, la justice, le monde extrieur, les -manifestations plus ou moins brillantes de la pense, -l'homme veut connatre les destines et de cette humanit -dont il fait partie, et des choses mmes qui l'environnent; -il veut savoir les volutions diverses qu'ont accomplies -tant d'objets de ses spculations: aprs la notion, -il veut le fait. Les <i>sciences historiques</i> propres l'clairer - cet gard se runiront dans une <span class="small">CINQUIME DIVISION</span>.</p> - -<p>Comme appendice, la <i>bibliographie</i>, qui porte son -flambeau investigateur dans toutes les parties de la science, -aura sa place part: <span class="small">SIXIME DIVISION</span>.</p> - -<p>Et, par une raison d'ordre, et de mme qu'on rserve -dans un vaste difice des appartements pour la conservation -des objets qui ne sauraient commodment trouver -place ailleurs, la <i>polygraphie</i> et les <i>collections</i> formeront -la <span class="small">SEPTIME ET DERNIRE DIVISION</span>.</p> - -<p>Tel est, magnifiquement expos, le plan du systme -de classification dit de Brunet, qu'en raison mme de son -importance et de son universalit, nous allons continuer -d'examiner, et que nous dcrirons, sinon compltement, -du moins dans ses dtails principaux.</p> - -<p id="page_263">Ce systme comprend cinq grandes divisions ou classes: -Thologie, Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres, -Histoire<a id="FNanchor_498" href="#Footnote_498" class="fnanchor">[498]</a>. Chacune de ces divisions comporte un nombre -de subdivisions plus ou moins considrable, dont les premires -sont indiques par des <i>chiffres romains</i>.</p> - -<p>Voici le tableau synoptique de ces cinq grandes divisions -ou classes avec leurs premires subdivisions. En tte de -chaque colonne, nous avons ajout une des cinq voyelles, -de sorte que les cinq grandes divisions sont respectivement -reprsentes, selon la mthode suivie la Bibliothque -nationale (salle de lecture), par les voyelles <b>A</b>, <b>E</b>, -<b>I</b>, <b>O</b>, <b>U</b>. On vite ainsi, dans la rdaction des fiches, de -rpter sur chacune d'elles la mention de la classe (<span class="sc">Thologie</span>, -<span class="sc">Jurisprudence</span>, etc.), et l'on remplace cette mention -par la voyelle correspondante<a id="FNanchor_499" href="#Footnote_499" class="fnanchor">[499]</a>. Ces voyelles majuscules -sont exprimes en caractres gras (on pourrait tout aussi -bien employer des caractres penchs, de l'<i>italique</i>) pour -ne pas tre confondues avec les majuscules servant, comme -nous le verrons tout l'heure, d'indices aux troisimes -subdivisions.</p> - -<p class="c"><b id="page_264">TABLEAU SYNOPTIQUE</b><br /> -<span class="sc">des grandes divisions ou classes et premires subdivisions du systme -bibliographique de J.-Ch. Brunet</span></p> - - -<ul><li><b>A</b>. <span class="sc">Thologie</span> -<ul> -<li><span class="rnum">I.</span> criture sainte.</li> -<li><span class="rnum">II.</span> Liturgie.</li> -<li><span class="rnum">III.</span> Conciles.</li> -<li><span class="rnum">IV.</span> SS. Pres.</li> -<li><span class="rnum">V.</span> Thologiens.</li> -<li><span class="rnum">VI.</span> Opinions singulires.</li> -<li><span class="rnum">VII.</span> Religion judaque.</li> -<li><span class="rnum">VIII.</span> Religion des peuples orientaux.</li> -<li><span class="rnum">IX.</span> Appendice la thologie. -(Distes et incrdules.—Athes.)</li> -</ul></li> -<li><b>E</b>. <span class="sc">Jurisprudence</span> -<ul> -<li><span class="rnum">I.</span> Droit de la nature et des gens.</li> -<li><span class="rnum">II.</span> Droit politique.</li> -<li><span class="rnum">III.</span> Droit civil et droit criminel.</li> -<li><span class="rnum">IV.</span> Droit canonique ou ecclsiastique.</li> -</ul></li> -<li><b>I</b>. <span class="sc">Sciences et Arts</span> -<ul> -<li><span class="rnum">I.</span> Sciences philosophiques.</li> -<li><span class="rnum">II.</span> Sciences physiques et chimiques.</li> -<li><span class="rnum">III.</span> Sciences naturelles.</li> -<li><span class="rnum">IV.</span> Sciences mdicales.</li> -<li><span class="rnum">V.</span> Sciences mathmatiques.</li> -<li><span class="rnum">VI.</span> Appendices aux sciences. -(Philosophie occulte, alchimie et astrologie.)</li> -<li><span class="rnum">VII.</span> Arts.</li> -<li><span class="rnum">VIII.</span> Arts mcaniques et mtiers.</li> -<li><span class="rnum">IX.</span> Exercices gymnastiques</li> -<li><span class="rnum">X.</span> Jeux divers.</li> -</ul></li> -<li><b>O</b>. <span class="sc">Belles-Lettres</span> -<ul> -<li><span class="rnum">I.</span> Linguistique.</li> -<li><span class="rnum">II.</span> Rhtorique.</li> -<li><span class="rnum">III.</span> Posie.</li> -<li><span class="rnum">III*.</span> Posie dramatique.</li> -<li><span class="rnum">IV.</span> Fictions en prose.</li> -<li><span class="rnum">V.</span> Philologie.</li> -<li><span class="rnum">VI.</span> Dialogues et Entretiens.</li> -<li><span class="rnum">VII.</span> pistolaires.</li> -<li><span class="rnum">VIII.</span> Polygraphes.</li> -<li><span class="rnum">IX.</span> Collections d'ouvrages et d'extraits -de diffrents auteurs; Recueils de pices; Mlanges.</li> -</ul></li> -<li><b>U</b>. <span class="sc">Histoire</span> -<ul> -<li><span class="rnum">I.</span> Prolgomnes historiques<a id="FNanchor_500" href="#Footnote_500" class="fnanchor">[500]</a>.</li> -<li><span class="rnum">II.</span> Histoire universelle, ancienne et moderne.</li> -<li><span class="rnum">III.</span> Histoire des religions et des superstitions.</li> -<li><span class="rnum">IV.</span> Histoire ancienne.</li> -<li><span class="rnum">IV*.</span> Appendice l'histoire ancienne (Bas-Empire, Scythes, -Goths, etc.)</li> -<li><span class="rnum">V.</span> Histoire moderne.</li> -<li><span class="rnum">VI.</span> Paralipomnes historiques<a id="FNanchor_501" href="#Footnote_501" class="fnanchor">[501]</a>.</li> -<li><span class="sc">Mlanges et Dictionnaires encyclopdiques.</span></li> -<li><span class="sc">Notices des principaux journaux littraires, -scientifiques et politiques.</span></li> -</ul></li> -</ul> -<p id="page_265">Ainsi que nous l'avons dit et que le montre le tableau -prcdent, les premires subdivisions des cinq grandes -classes sont indiques par des <i>chiffres romains</i>. Ces subdivisions -sont leur tour fractionnes en sous-subdivisions -ayant pour indices des <i>chiffres arabes</i>; ces secondes subdivisions -donnent lieu de mme, s'il est ncessaire, des -troisimes subdivisions, marques par les <i>lettres majuscules</i> -de l'alphabet; puis ces troisimes subdivisions, des -quatrimes, prcdes de <i>lettres minuscules</i><a id="FNanchor_502" href="#Footnote_502" class="fnanchor">[502]</a>.</p> - -<p>On conoit aisment, en effet, que ces fractionnements -puissent se prolonger presque l'infini. Ainsi, dans la -classe ou division <span class="small">HISTOIRE</span> (<b>U</b>), partage en six grandes -subdivisions, la cinquime (V), l'<span class="small">HISTOIRE MODERNE</span>, est -fractionne, pour l'Europe seule, en quinze sous-subdivisions -ou secondes subdivisions, indiques par des chiffres -arabes: 1. Histoire de France;—2. Histoire de la -Belgique;—etc<a id="FNanchor_503" href="#Footnote_503" class="fnanchor">[503]</a>. La premire de ces sous-subdivisions, -1. Histoire de France, est partage son tour en quatorze -sous-sous-subdivisions ou troisimes subdivisions, dsignes -par les majuscules de l'alphabet: A. Gographie -ancienne et moderne; topographie, statistique;—B. Histoire -celtique et gauloise;—C. Origine des Franais; -tablissement de la monarchie dans les Gaules;—D. Mœurs -et usages; antiquits et monuments;…—O. -Histoire particulire des anciennes provinces et des -villes de France. Nous avons de mme, pour cette dernire -<a id="page_266"></a>troisime subdivision O: <i>a.</i> Paris;—<i>a bis.</i> Rsidences -royales;—<i>b.</i> Ile-de-France, Picardie, Artois;—<i>c.</i> Beauce, -Orlanais, Blaisois, etc.;—<i>d.</i> Normandie;—etc.</p> - -<p>Plus une bibliothque est nombreuse et varie, plus ces -subdivisions sont ncessaires. C'est parce que J.-Ch. Brunet -avait en vue l'arrangement d'une grande bibliothque -forme sur un plan qui embrasse tous les genres<a id="FNanchor_504" href="#Footnote_504" class="fnanchor">[504]</a>, -que son systme bibliographique est si dvelopp et comprend -tant de fractionnements et de ramifications.</p> - -<p>En voici un second tableau plus dtaill, et, sinon -complet, du moins suffisant pour avoir une ide exacte -de ce systme et pouvoir cataloguer les livres d'une -bibliothque particulire mme de notable importance. Ce -tableau comprend <i>in extenso</i> les cinq grandes divisions, -leurs premires subdivisions chiffres romains, et leurs -secondes subdivisions chiffres arabes. Quant aux troisimes -subdivisions, indiques par des lettres majuscules, -et aux quatrimes, marques par des minuscules, pour ne -pas grossir ce livre outre mesure, je ne les y ai fait figurer -que partiellement, et je renvoie au <i>Manuel</i> de Brunet, -tome VI, Introduction, colonnes <small>XXVII</small> lxij, ceux des -lecteurs qui dsireraient plus de prcision et de dveloppements.</p> - - -<p class="c"><b>A</b>. THOLOGIE</p> - -<ul> -<li><span class="item">I.</span> <span class="sc">criture sainte.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Textes et versions.</li> -<li><span class="item">2.</span> Interprtes de l'criture sainte.</li> -<li><span class="item">3.</span> Philologie sacre.</li> -</ul></li> - <li><span class="item" id="page_267">II.</span> <span class="sc">Liturgie.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Traits sur les rites et crmonies de l'glise, et -principalement les offices divins.</li> -<li><span class="item">2.</span> Collections de liturgies en diffrentes langues.</li> -<li><span class="item">3.</span> Liturgies des glises grecques et orientales.</li> -<li><span class="item">4.</span> Liturgies de l'glise latine<a id="FNanchor_505" href="#Footnote_505" class="fnanchor">[505]</a>.</li> -<li><span class="item">5.</span> Liturgies gallicanes.</li> -<li><span class="item">6.</span> Liturgie mozarabe, et autres liturgies particulires.</li> -<li><span class="item">7.</span> Liturgies anglicanes.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">III.</span> <span class="sc">Conciles.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Traits touchant les conciles et les synodes.</li> -<li><span class="item">2.</span> Collections de conciles.</li> -<li><span class="item">3.</span> Conciles gnraux.</li> -<li><span class="item">4.</span> Conciles nationaux, provinciaux et diocsains.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">IV.</span> <span class="sc">SS. Pres.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Introduction l'tude des SS. Pres.</li> -<li><span class="item">2.</span> Collections, extraits et fragments d'ouvrages des SS. Pres.</li> -<li><span class="item">3.</span> Ouvrages des SS. Pres grecs.</li> -<li><span class="item">4.</span> Ouvrages des SS. Pres latins et de quelques autres crivains -ecclsiastiques.</li> -<li><span class="item">5.</span> Ouvrages des SS. Pres armniens.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">V.</span> <span class="sc">Thologiens.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Thologie scolastique et dogmatique.</li> -<li><span class="item">2.</span> Thologie morale.</li> -<li><span class="item" id="page_268">3.</span> Thologie catchtique<a id="FNanchor_506" href="#Footnote_506" class="fnanchor">[506]</a>.</li> -<li><span class="item">4.</span> Thologie parntique<a id="FNanchor_507" href="#Footnote_507" class="fnanchor">[507]</a>, ou sermons comprenant aussi les -homlies, les prnes, etc.</li> -<li><span class="item">5.</span> Thologie asctique ou mystique.</li> -<li><span class="item">6.</span> Thologie polmique.</li> -<li><span class="item">7.</span> Thologiens chrtiens spars de l'glise romaine.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">VI.</span> <span class="sc">Opinions singulires.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Ochin, Postel, Bruno-Nolano, Beverland, etc.</li> -<li><span class="item">2.</span> Illumins et autres fanatiques.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">VII.</span> <span class="sc">Religion judaque.</span><br /> -Doctrines, culte, institutions.</li> - <li><span class="item">VIII.</span> <span class="sc">Religion des peuples orientaux</span><a id="FNanchor_508" href="#Footnote_508" class="fnanchor">[508]</a>. -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Recueil de livres sacrs de diffrents peuples.</li> -<li><span class="item">2.</span> Mahomtisme.</li> -<li><span class="item">3.</span> Magisme ou religion des anciens Persans; Brahmanisme ou -religion des Indiens.</li> -<li><span class="item">4.</span> Bouddhisme et religions de la Chine.</li> -<li><span class="item">5.</span> Sabisme, etc.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">IX.</span> <span class="sc">Appendice la thologie.</span> -<ul> -<li><i>Ouvrages philosophiques sur la divinit et sur les cultes -religieux.</i></li> -<li><span class="item">1.</span> Distes et incrdules.</li> -<li><span class="item">2.</span> Athes.</li> -</ul></li> -</ul> -<p class="c"><b id="page_269">E</b>. JURISPRUDENCE</p> - -<ul> -<li><i>* Introduction.</i> -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Histoire de la lgislation et des tribunaux.</li> -<li><span class="item">B.</span> tude du droit.</li> -<li><span class="item">C.</span> Philosophie du droit.</li> -<li><span class="item">D.</span> Dictionnaires et traits gnraux.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">I.</span> <span class="sc">Droit de la nature et des gens.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Traits gnraux.</li> -<li><span class="item">2.</span> Droit international.</li> -<li><span class="item">3.</span> Ouvrages spciaux qui se rapportent au droit des gens.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">II.</span> <span class="sc">Droit politique.</span></li> - <li><span class="item">III.</span> <span class="sc">Droit civil et droit criminel.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Gnralits.</li> -<li><span class="item">2.</span> Droit des anciens peuples, autres que les Romains.</li> -<li><span class="item">3.</span> Droit romain.</li> -<li><span class="item">4.</span> Droit franais.</li> -<li><span class="item">5.</span> Droit maritime.</li> -<li><span class="item">6.</span> Droit tranger.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">IV.</span> <span class="sc">Droit canonique ou ecclsiastique.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Introduction; traits lmentaires, dictionnaires, etc.</li> -<li><span class="item">2.</span> Lettres des papes, canons, dcrtales et bulles.</li> -<li><span class="item">3.</span> Traits gnraux sur le droit ecclsiastique, traits -particuliers sur des (<i>sic</i>) matires canoniques, et -procdure contre les hrtiques.</li> -<li id="page_270"><span class="item">4.</span> Juridictions ecclsiastiques de la cour de Rome.</li> -<li><span class="item">5.</span> Traits pour et contre l'autorit ecclsiastique.</li> -<li><span class="item">6.</span> glise gallicane.</li> -<li><span class="item">7.</span> Droit ecclsiastique tranger, et statuts des ordres religieux.</li> -<li><span class="item">8.</span> Appendice: droit des glises non catholiques.</li> -</ul></li> -</ul> -<p class="c"><b>I</b>. SCIENCES ET ARTS</p> - -<ul> -<li><i>* Introduction et dictionnaires.</i></li> - <li><span class="item">I.</span> <span class="sc">Sciences philosophiques.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Introduction, histoire et dictionnaires.</li> -<li><span class="item">2.</span> Philosophie gnrale et mlanges.</li> -<li><span class="item">3.</span> Logique.</li> -<li><span class="item">4.</span> Mtaphysique.</li> -<li><span class="item">5.</span> Morale.</li> -<li><span class="item">6.</span> Applications de la morale. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> conomie.</li> -<li><span class="item">B.</span> Politique.</li> -<li><span class="item">C.</span> conomie politique, avec les applications de cette -science l'conomie sociale.</li> -</ul></li> -</ul></li> - <li><span class="item">II.</span> <span class="sc">Sciences physiques et chimiques.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Physique proprement dite.</li> -<li><span class="item">2.</span> Chimie.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">III.</span> <span class="sc">Sciences Naturelles.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Gnralits.</li> -<li><span class="item">2.</span> Gologie.</li> -<li><span class="item">3.</span> Botanique.</li> -<li><span class="item">4.</span> Zoologie, ou histoire naturelle des animaux.</li> -<li id="page_271"><span class="item">5.</span> Mlanges d'histoire naturelle et de physique.</li> -<li><span class="item">6.</span> carts de la nature; monstres; prodiges.</li> -<li><span class="item">7.</span> Cabinets et collections d'histoire naturelle, prparation et -conservation des objets.</li> -<li><span class="item">8.</span> Appendice de l'histoire naturelle: agriculture et conomie -rurale.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">IV.</span> <span class="sc">Sciences mdicales.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Introduction. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Histoire.</li> -<li><span class="item">B.</span> crits sur la mdecine et pour ou contre cette science.</li> -<li><span class="item">C.</span> Dictionnaires et bibliothques de mdecine.</li> -<li><span class="item">D.</span> Traits prparatoires l'tude de la mdecine.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">2.</span> Traits gnraux.</li> -<li><span class="item">3.</span> Anatomie.</li> -<li><span class="item">4.</span> Physiologie.</li> -<li><span class="item">5.</span> Hygine.</li> -<li><span class="item">6.</span> Pathologie mdicale.</li> -<li><span class="item">7.</span> Smiologie, ou trait sur les signes des maladies.</li> -<li><span class="item">8.</span> Spcialits mdicales.</li> -<li><span class="item">9.</span> Thrapeutique; matire mdicale, gnrale et spciale.</li> -<li><span class="item">10.</span> Mdecine lgale.</li> -<li><span class="item">11.</span> Mlanges et journaux de mdecine.</li> -<li><span class="item">12.</span> Chirurgie.</li> -<li><span class="item">13.</span> Pharmacie et pharmacope; secrets de mdecine.</li> -<li><span class="item">14.</span> Mdecine vtrinaire et traits d'hippiatrique.</li> -</ul></li> - <li id="page_272"><span class="item">V.</span> <span class="sc">Sciences mathmatiques.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Gnralits.</li> -<li><span class="item">2.</span> Mathmatiques pures.</li> -<li><span class="item">3.</span> Mathmatiques appliques. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Calcul des probabilits.</li> -<li><span class="item">B.</span> Mcanique.</li> -<li><span class="item">C.</span> Astronomie.</li> -<li><span class="item">D.</span> Optique, dioptrique, catoptrique et perspective.</li> -<li><span class="item">E.</span> Marine.</li> -<li><span class="item">F.</span> Art militaire.</li> -<li><span class="item">G.</span> Gnie des ponts et chausses; chemins de fer; canaux.</li> -</ul></li> -</ul></li> - <li><span class="item">VI.</span> <span class="sc">Appendice aux sciences.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Philosophie occulte. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Introduction et histoire; dictionnaires.</li> -<li><span class="item">B.</span> Cabale et magie.</li> -<li><span class="item">C.</span> Apparitions, dmons, possessions, exorcismes, sortilges et -choses analogues.</li> -<li><span class="item">D.</span> Divination par les songes, par les signes<a id="FNanchor_509" href="#Footnote_509" class="fnanchor">[509]</a> de la main, -par les cartes.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">2.</span> Alchimie.</li> -<li><span class="item">3.</span> Astrologie, prdictions astrologiques et autres pronostications.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">VII.</span> <span class="sc">Arts.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Mnmonique ou art de la mmoire naturelle et artificielle.</li> -<li><span class="item">2.</span> criture et autres moyens de reprsenter la parole. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Calligraphie, polygraphie, cryptographie, stnographie, -tachographie, tlgraphie.</li> -<li><span class="item">B.</span> Typographie.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">3.</span> Beaux-Arts. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Introduction, histoire, dictionnaires, philosophie des -beaux-arts.</li> -<li><span class="item">B.</span> Arts du dessin. -<ul> -<li><span class="item"><i>a</i>.</span> Dessin proprement dit, lithographie.</li> -<li><span class="item"><i>b</i>.</span> Photographie.</li> -<li><span class="item"><i>c</i>.</span> Peinture.</li> -<li><span class="item"><i>d</i>.</span> Gravure.</li> -<li><span class="item"><i>e</i>.</span> Sculpture.</li> -<li><span class="item"><i>f</i>.</span> Architecture.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">C.</span> Musique.</li> -</ul></li> -</ul></li> - <li><span class="item">VIII.</span> <span class="sc">Arts mcaniques et mtiers.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Dictionnaires et traits gnraux, mlanges, expositions de -l'industrie.</li> -<li><span class="item">2.</span> Pyrotechnie: art de l'artificier; fonderie; verrerie, etc.</li> -<li><span class="item">3.</span> Art de tourner; industries manufacturires; travaux l'aiguille; -mtiers.</li> -<li><span class="item">4.</span> Traits sur l'art culinaire.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">IX.</span> <span class="sc">Exercices Gymnastiques.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Lutte et escrime.</li> -<li><span class="item">2.</span> quitation.</li> -<li><span class="item">3.</span> Natation.</li> -<li><span class="item">4.</span> Danse.</li> -<li><span class="item">5.</span> Chasses et pches.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">X.</span> <span class="sc">Jeux Divers.</span></li> -</ul> -<p class="c" id="page_274"><b>O</b>. BELLES-LETTRES</p> - -<ul> -<li><span class="item">I.</span> <span class="sc">Linguistique.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Introduction. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Rapports de l'criture avec le langage.</li> -<li><span class="item">B.</span> Origine et formation des langues, tymologie gnrale.</li> -<li><span class="item">C.</span> Grammaire gnrale et mlanges de grammaire.</li> -<li><span class="item">D.</span> Comparaison des langues, alphabets, grammaires et -vocabulaires polyglottes gnraux.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">2.</span> Langues europennes anciennes et modernes.</li> -<li><span class="item">3.</span> Langues asiatiques.</li> -<li><span class="item">4.</span> Langues africaines.</li> -<li><span class="item">5.</span> Langues amricaines.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">II.</span> Rhtorique.</li> - <li><i>* Rhteurs</i>. -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Introduction.</li> -<li><span class="item">2.</span> Rhteurs grecs.</li> -<li><span class="item">3.</span> Rhteurs latins anciens, et rhteurs modernes qui ont crit -en latin.</li> -<li><span class="item">4.</span> Rhteurs franais, italiens, espagnols et anglais.</li> -<li><span class="item">5.</span> Rhteurs orientaux.</li> -</ul></li> - <li><i>** Orateurs</i><a id="FNanchor_510" href="#Footnote_510" class="fnanchor">[510]</a>. -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Orateurs grecs.</li> -<li><span class="item">2.</span> Orateurs latins anciens.</li> -<li id="page_275"><span class="item">3.</span> Orateurs modernes qui ont crit en latin.</li> -<li><span class="item">4.</span> Orateurs franais, italiens, espagnols et anglais.</li> -<li><span class="item">5.</span> Orateurs orientaux.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">III.</span> <span class="sc">Posie.</span></li> - <li><i>* Introduction et traits gnraux sur la posie</i>. -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Recueils de posies en diffrentes langues.</li> -<li><span class="item">2.</span> Potes grecs.</li> -<li><span class="item">3.</span> Potes latins.</li> -<li><span class="item">4.</span> Potes franais.</li> -<li><span class="item">5.</span> Potes italiens.</li> -<li><span class="item">6.</span> Potes espagnols.</li> -<li><span class="item">7.</span> Potes portugais.</li> -<li><span class="item">8.</span> Potes allemands.</li> -<li><span class="item">9.</span> Potes flamands et hollandais.</li> -<li><span class="item">10.</span> Potes scandinaves.</li> -<li><span class="item">11.</span> Potes anglais.</li> -<li><span class="item">12.</span> Posies cossaises et irlandaises.</li> -<li><span class="item">13.</span> Potes illyriens, serviens, roumains, hongrois, bohmiens, -lithuaniens, esthoniens, polonais, russes.</li> -<li><span class="item">14.</span> Posie orientale.</li> -<li><span class="item">15.</span> Potes hbreux et syriaques.</li> -<li><span class="item">16.</span> Potes arabes, persans, armniens et turcs.</li> -<li><span class="item">17.</span> Potes sanscrits, palis, hindoustanis, cingalais, chinois et -malais.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">III*.</span> <span class="sc">Posie</span> (seconde partie).</li> - <li><i>Posie dramatique.</i> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Histoire gnrale des thtres; crits pour -et contre le thtre, et traits gnraux sur l'art dramatique.</li> -<li id="page_276"><span class="item">2.</span> Potes dramatiques grecs.</li> -<li><span class="item">3.</span> Potes dramatiques latins anciens.</li> -<li><span class="item">4.</span> Potes dramatiques du moyen ge et des temps modernes qui ont -crit en latin.</li> -<li><span class="item">5.</span> Potes dramatiques franais.</li> -<li><span class="item">6.</span> Potes dramatiques italiens.</li> -<li><span class="item">7.</span> Potes dramatiques espagnols.</li> -<li><span class="item">8.</span> Potes dramatiques portugais.</li> -<li><span class="item">9.</span> Potes dramatiques allemands et hollandais.</li> -<li><span class="item">10.</span> Potes dramatiques danois et sudois.</li> -<li><span class="item">11.</span> Potes dramatiques anglais, etc.</li> -<li><span class="item">12.</span> Potes dramatiques illyriens, polonais et russes.</li> -<li><span class="item">13.</span> Potes dramatiques turcs, indiens, chinois, etc.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">IV.</span> <span class="sc">Fictions en prose.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Apologues ou fables en diffrentes langues.</li> -<li><span class="item">2.</span> Romans, contes et nouvelles. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Histoire des romans et collections de romans.</li> -<li><span class="item">B.</span> Romans grecs.</li> -<li><span class="item">C.</span> Romans latins, anciens et modernes.</li> -<li><span class="item">D.</span> Romans franais.</li> -<li><span class="item">E.</span> Romans italiens.</li> -<li><span class="item">F.</span> Romans espagnols.</li> -<li><span class="item">G.</span> Romans portugais.</li> -<li><span class="item">H.</span> Romans allemands, hollandais, flamands, etc.</li> -<li class="no-item">Etc., etc.</li> -</ul></li> -</ul></li> - <li><span class="sc">Appendice au titre IV.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Facties et pices burlesques.</li> -<li><span class="item">2.</span> Dissertations singulires, plaisantes et enjoues. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Diffrents sujets.</li> -<li><span class="item">B.</span> Dissertations sur l'amour.</li> -<li id="page_277"><span class="item">C.</span> Ouvrages rotiques.</li> -<li><span class="item">D.</span> Traits singuliers pour et contre les femmes, sur le -mariage, etc.</li> -</ul></li> -</ul></li> - <li><span class="item">V.</span> <span class="sc">Philologie.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Philologie proprement dite.</li> -<li><span class="item">2.</span> Satires gnrales et satires personnelles.</li> -<li><span class="item">3.</span> Gnomiques: sentences, apophthegmes, adages, proverbes.</li> -<li><span class="item">4.</span> Bons mots, ana, penses, etc.</li> -<li><span class="item">5.</span> Symboles, emblmes, devises et nigmes.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">VI.</span> <span class="sc">Dialogues et entretiens.</span></li> - <li><span class="item">VII.</span> <span class="sc">pistolaires.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> pistolaires grecs.</li> -<li><span class="item">2.</span> pistolaires latins anciens.</li> -<li><span class="item">3.</span> pistolaires modernes qui ont crit en latin.</li> -<li><span class="item">4.</span> pistolaires franais.</li> -<li><span class="item">5.</span> pistolaires italiens, espagnols et portugais.</li> -<li><span class="item">6.</span> pistolaires allemands et anglais.</li> -<li><span class="item">7.</span> pistolaires orientaux.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">VIII.</span> <span class="sc">Polygraphes.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Polygraphes grecs.</li> -<li><span class="item">2.</span> Polygraphes latins anciens.</li> -<li><span class="item">3.</span> Polygraphes modernes qui ont crit en latin.</li> -<li><span class="item">4.</span> Polygraphes franais.</li> -<li><span class="item">5.</span> Polygraphes italiens.</li> -<li><span class="item">6.</span> Polygraphes espagnols et portugais.</li> -<li><span class="item">7.</span> Polygraphes allemands.</li> -<li><span class="item">8.</span> Polygraphes danois, sudois, russes et hongrois.</li> -<li><span class="item">9.</span> Polygraphes anglais et anglo-amricains.</li> -</ul></li> - <li id="page_278"><span class="item">IX.</span> <span class="sc">Collections d'ouvrages et d'extraits -de diffrents auteurs; recueils de pices; mlanges.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Collections d'ouvrages anciens en grec et en latin.</li> -<li><span class="item">2.</span> Collections d'ouvrages crits en latin par des modernes.</li> -<li><span class="item">3.</span> Collections et extraits d'ouvrages franais.</li> -<li><span class="item">4.</span> Collections et extraits d'ouvrages italiens, d'ouvrages espagnols -et d'ouvrages portugais.</li> -<li><span class="item">5.</span> Collections et extraits d'ouvrages allemands.</li> -<li><span class="item">6.</span> Collections et extraits d'ouvrages anglais et anglo-amricains.</li> -<li><span class="item">7.</span> Collections et extraits d'ouvrages hbreux, arabes, persans.</li> -<li><span class="item">8.</span> Recueils d'ouvrages en diffrents dialectes indiens, -indo-chinois, chinois, etc.</li> -</ul></li> -</ul> -<p class="c"><b>U</b>. HISTOIRE</p> - -<ul> -<li><span class="item">I.</span> <span class="sc">Prolgomnes historiques.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Traits sur la manire d'crire et d'tudier l'histoire; -philosophie de l'histoire; atlas historiques; dictionnaires.</li> -<li><span class="item">2.</span> Gographie.</li> -<li><span class="item">2*.</span> Voyages.</li> -<li><span class="item">3.</span> Chronologie.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">II.</span> <span class="sc">Histoire universelle, ancienne et moderne.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Anciennes chroniques gnrales.</li> -<li><span class="item">2.</span> Ouvrages sur l'histoire universelle, crits depuis le -commencement du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle.</li> -<li id="page_279"><span class="item">3.</span> Traits particuliers relatifs l'histoire universelle; mœurs -et usages.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">III.</span> <span class="sc">Histoire des religions et des -superstitions.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Histoire gnrale des religions. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Histoire de l'glise chrtienne.</li> -<li><span class="item">B.</span> Histoire gnrale et particulire des hrsies et des -schismes.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">2.</span> Histoire des religions, seconde partie: histoire des religions -paennes (le polythisme et le panthisme), considres sous le -rapport mythologique.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">IV.</span> <span class="sc">Histoire ancienne.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Origine des nations.</li> -<li><span class="item">2.</span> Histoire gnrale et particulire de plusieurs peuples anciens.</li> -<li><span class="item">3.</span> Mlanges historiques: civilisation, gouvernement, etc.</li> -<li><span class="item">4.</span> Histoire des Juifs.</li> -<li><span class="item">5.</span> Histoire des Phniciens, des Babyloniens, des gyptiens, des -Perses et de quelques autres peuples anciens.</li> -<li><span class="item">6.</span> Histoire gnrale et particulire de la Grce.</li> -<li><span class="item">7.</span> Histoire de l'Italie avant les Romains.</li> -<li><span class="item">8.</span> Histoire gnrale et particulire du peuple romain et de ses -empereurs.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">IV*.</span> <span class="sc">Appendice l'histoire ancienne.</span> -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Histoire byzantine ou du Bas-Empire.</li> -<li id="page_280"><span class="item">2.</span> Histoire des migrations des Scythes, des Goths, des Visigoths, -des Huns, des Vandales, etc., et de leurs invasions en Europe -pendant les premiers sicles de l're chrtienne.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">V.</span> Histoire moderne.</li> - <li><i>Gnralits.</i></li> - <li>Europe<a id="FNanchor_511" href="#Footnote_511" class="fnanchor">[511]</a>. -<ul> -<li> -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Itinraires gnraux.</li> -<li><span class="item">B.</span> Histoire gnrale de l'Europe, etc.</li> -<li class="no-item">Etc., etc.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">1.</span> Histoire de France. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Gographie ancienne et moderne; topographie; statistique.</li> -<li><span class="item">B.</span> Histoire celtique et gauloise.</li> -<li><span class="item">C.</span> Origine des Franais; tablissement de la monarchie dans -les Gaules.</li> -<li><span class="item">D.</span> Mœurs et usages; antiquits et monuments.</li> -<li><span class="item">E.</span> Histoire gnrale sous les trois races des rois de France.</li> -<li><span class="item">F.</span> Collections de chroniques et de mmoires historiques.</li> -<li><span class="item">G.</span> Collections de dissertations particulires; recueils de -diplmes et de chartes.</li> -<li><span class="item">H.</span> Mlanges historiques.</li> -<li><span class="item">J.</span> Ouvrages qui se rapportent l'histoire gnrale de -certaines poques.</li> -<li><span class="item">K.</span> Histoire particulire de la France sous chaque rgne.</li> -<li id="page_281"><span class="item">L.</span> Histoire royale et princire, contenant les origines, les -gnalogies, titres, prrogatives, etc., des rois; droits -de la couronne sur divers tats; histoire des princes issus -du sang royal, et celle des reines.</li> -<li><span class="item">M.</span> Crmonial franais.</li> -<li><span class="item">N.</span> Mlanges d'histoire politique et civile de France.</li> -<li><span class="item">O.</span> Histoire particulire des anciennes provinces et des villes -de France. (On pourrait ajouter chaque paragraphe les noms -des dpartements qui y correspondent.) -<ul> -<li><span class="item"><i>a</i>.</span> Paris.</li> -<li><span class="item"><i>a</i><sup>bis</sup>.</span> Rsidences royales.</li> -<li><span class="item"><i>b</i>.</span> Ile-de-France, Picardie, Artois.</li> -<li><span class="item"><i>c</i>.</span> Beauce, Orlanais, Blaisois, etc.</li> -<li><span class="item"><i>d</i>.</span> Normandie.</li> -<li><span class="item"><i>e</i>.</span> Maine, Touraine, Anjou, Poitou.</li> -<li><span class="item"><i>f</i>.</span> Bretagne.</li> -<li><span class="item"><i>g</i>.</span> Nivernais, Bourbonnais, Berry.</li> -<li><span class="item"><i>h</i>.</span> Champagne.</li> -<li><span class="item"><i>i</i>.</span> Bourgogne et Franche-Comt.</li> -<li class="no-item">Etc., etc.</li> -</ul></li> -</ul></li> - <li><span class="item">2.</span> Histoire de la Belgique<a id="FNanchor_512" href="#Footnote_512" class="fnanchor">[512]</a>, contenant les anciennes provinces -de Brabant, de Flandre, du Hainaut, de Namur, de Luxembourg, de -Limbourg, du pays de Lige, et la Hollande.</li> -<li><span class="item">2*.</span> Histoire de la Belgique, seconde partie: Hollande.</li> -<li><span class="item">3.</span> Histoire d'Italie.</li> -<li><span class="item">4.</span> Histoire des les Ioniennes, de la Sardaigne, de la Corse et de -l'le de Malte.</li> -<li><span class="item">5.</span> Histoire de la Suisse.</li> -<li><span class="item">6.</span> Histoire d'Espagne.</li> -<li id="page_282"><span class="item">7.</span> Histoire de Portugal.</li> -<li><span class="item">7*.</span> Histoire des les Balares, etc.</li> -<li><span class="item">8.</span> Histoire d'Allemagne.</li> -<li><span class="item">9.</span> Histoire de la Grande-Bretagne et de l'Irlande.</li> -<li><span class="item">10.</span> Histoire scandinave.</li> -<li><span class="item">11.</span> Histoire de l'empire des Russies.</li> -<li><span class="item">12.</span> Histoire de la Pologne, de la Lithuanie et de l'Ukraine.</li> -<li><span class="item">13.</span> Histoire gnrale de l'empire ottoman, avec l'histoire des -possessions turques en Europe, y compris la Moldavie, la -Valachie, la Bulgarie et la Servie.</li> -<li><span class="item">14.</span> Histoire de la Grce et de ses les.</li> -<li><span class="item">15.</span> Histoire des hordes nomades, vulgairement nommes Bohmiens, -qui parcourent l'Europe, et auxquelles on suppose une origine -indienne.</li> -<li><span class="item">†</span> <i>Mlanges relatifs l'histoire de l'Asie, de l'Afrique -et de l'Amrique, comprenant l'histoire gnrale des colonies -modernes fondes par les Europens.</i></li> -</ul></li> - <li>** Asie. -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Histoire gnrale.</li> -<li><span class="item">2.</span> Histoire des Arabes et de l'Islamisme.</li> -<li><span class="item">3.</span> Histoire des possessions turques en Asie, y compris la Syrie et -l'Armnie.</li> -<li><span class="item">4.</span> Histoire d'une partie du littoral de la mer Caspienne et des -contres caucasiennes.</li> -<li><span class="item">5.</span> Histoire de la Perse, du Caboul, du Turkestan, etc.</li> -<li><span class="item">6.</span> Histoire de l'Inde.</li> -<li><span class="item">7.</span> Histoire de l'Archipel indien: Ceylan, Sumatra, Java, les -Philippines, etc.</li> -<li id="page_283"><span class="item">8.</span> Histoire d'une partie de l'Asie centrale et septentrionale, -comprenant l'Inde au del du Gange, le Tibet, la Mongolie et la -Tartarie.</li> -<li><span class="item">9.</span> Histoire de la Chine et de la Core.</li> -<li><span class="item">10.</span> Histoire du Japon.</li> -<li><span class="item">11.</span> Histoire des possessions russes en Asie.</li> -<li><span class="item">12.</span> Appendice l'histoire de l'Asie: Australie, Nouvelle-Zlande, -Polynsie.</li> -</ul></li> - <li>*** Afrique. -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Histoire gnrale.</li> -<li><span class="item">2.</span> Histoire de l'gypte et de la Nubie.</li> -<li><span class="item">3.</span> Histoire des tats barbaresques, y compris l'Algrie.</li> -<li><span class="item">4.</span> Histoire des rgions centrales, des rgions occidentales et des -rgions orientales de l'Afrique.</li> -<li><span class="item">5.</span> Histoire des les d'Afrique.</li> -</ul></li> - <li>**** Les deux Amriques. -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Histoire gnrale.</li> -<li><span class="item">2.</span> Amrique septentrionale.</li> -<li><span class="item">3.</span> Iles Antilles.</li> -<li><span class="item">4.</span> Amrique mridionale.</li> -</ul></li> - <li><span class="item">VI.</span> Paralipomnes historiques. -<ul> -<li><span class="item">1.</span> Histoire de la chevalerie et de la noblesse.</li> -<li><span class="item">2.</span> Histoire des solennits, pompes et crmonies publiques.</li> -<li><span class="item">3.</span> Archologie.</li> -<li><span class="item">3*.</span> Archologie, seconde partie: Archographie.</li> -<li><span class="item">4.</span> Histoire littraire.</li> -<li id="page_284"><span class="item">5.</span> Biographie, et spcialement la biographie littraire et celle -des artistes.</li> -<li><span class="item">6.</span> Bibliographie. -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Introduction.</li> -<li><span class="item">B.</span> Traits gnraux sur les livres, sur les bibliothques, leur -histoire, et sur les devoirs des bibliothcaires.</li> -<li><span class="item">C.</span> Histoire de l'imprimerie.</li> -<li class="no-item">Etc., etc.</li> -</ul></li> -</ul></li> - <li class="sc">Mlanges et Dictionnaires encyclopdiques.</li> - <li><span class="sc">Notice des principaux journaux</span> littraires et scientifiques [et -politiques]. -<ul> -<li><span class="item">I.</span> Journaux franais. -<ul> -<li><span class="item">a.</span> Gazettes, journaux purement littraires, et journaux -politiques et littraires.</li> -<li><span class="item">b.</span> Journaux bibliographiques.</li> -<li><span class="item">c.</span> Journaux religieux.</li> -<li><span class="item">d.</span> Journaux relatifs la jurisprudence et l'conomie.</li> -<li><span class="item">e.</span> Journaux scientifiques.</li> -<li><span class="item">f.</span> Journaux relatifs aux beaux-arts, aux arts et mtiers, etc.</li> -<li><span class="item">g.</span> Journaux gographiques et historiques.</li> -<li class="no-item">Etc., etc.</li> -</ul></li> -<li><span class="item">II.</span> Journaux crits en latin.</li> - <li><span class="item">III.</span> Journaux trangers.</li> -</ul></li> -</ul> -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Pour appliquer ce systme de classification, dont nous -venons de tracer les grandes lignes, prenons l'exemple -<a id="page_285"></a>qui nous a dj servi propos du catalogue alphabtique, -soit un exemplaire de l'<i>Histoire de Paris</i> de Dulaure, -dont il s'agit de dterminer la cote du catalogue mthodique.</p> - -<p>Nous cherchons dans la classe <b>U</b>. HISTOIRE; nous -nous arrtons V. <span class="sc">Histoire moderne</span>, puis 1. Histoire de -France, ensuite O. Histoire particulire des anciennes provinces -et des villes de France, et enfin <i>a</i>. Paris,—<i>a</i> en italique, -mais que, pour plus de rgularit et de commodit, -nous crirons, avons-nous dit<a id="FNanchor_513" href="#Footnote_513" class="fnanchor">[513]</a>, en caractre romain: a. -La fiche de cette <i>Histoire de Paris</i> portera donc les mentions -suivantes: <b>U</b> V 1 O a.</p> - -<p>L'ouvrage (nom de l'auteur, titre, etc.) tant inscrit -sur le ou les registres d'entre, comme il a t spcifi -propos du catalogue alphabtique<a id="FNanchor_514" href="#Footnote_514" class="fnanchor">[514]</a>, nous l'inscrivons sur -le registre du catalogue mthodique affect l'Histoire -de Paris. Thoriquement, chaque subdivision des cinq -grandes classes (<b>A</b>, <b>E</b>, <b>I</b>, <b>O</b>, <b>U</b>), que cette subdivision -soit marque par un chiffre romain, un chiffre arabe, une -lettre majuscule ou une minuscule (<b>U</b>—V 1 O a), devrait -avoir son registre ou cahier spcial, aussi bien que sa -section distincte dans la bote fiches du catalogue mthodique<a id="FNanchor_515" href="#Footnote_515" class="fnanchor">[515]</a>; -mais on se rend bien compte que nombre de -ces sections se rduiraient parfois trs peu de chose, -sinon rien, et que, pour la plupart des cas, mme dans -<a id="page_286"></a>une bibliothque importante, il est plus pratique et plus -simple de s'arrter, sinon la premire, du moins la -deuxime ou la troisime subdivision<a id="FNanchor_516" href="#Footnote_516" class="fnanchor">[516]</a>, de runir, par -exemple, dans un mme registre l'Histoire de Paris -(<b>U</b> V 1 O a) l'Histoire particulire des anciennes provinces -et des villes de France (<b>U</b> V 1 O), confondre mme -ces deux rubriques dans l'Histoire de France (<b>U</b> V 1).</p> - -<p>En supposant donc que l'ouvrage en question, cet -exemplaire de l'<i>Histoire de Paris</i> de Dulaure, soit le -soixante-deuxime inscrit sur le registre ou cahier du -catalogue mthodique affect la subdivision a, nous -aurons pour la cote:</p> - -<p class="c"><span class="underline"><b>U</b> V 1 O a</span><br /> -N<sup>o</sup> 62</p> - -<p>S'agit-il de cataloguer le <i>Thtre</i> de Racine? Nous -<a id="page_287"></a>prenons la classe <b>O</b>. BELLES-LETTRES, puis la division -<span class="sc">Posie</span> et son appendice III*. <span class="sc">Posie dramatique</span>, et nous -nous arrtons 5. Potes dramatiques franais. Nous inscrivons -l'ouvrage sur le registre ou cahier du catalogue -mthodique affect cette srie, et, en supposant qu'il -y reoive le numro 820, nous avons la cote:</p> - -<p class="c"><span class="underline"><b>O</b> III* 5</span><br /> -N<sup>o</sup> 820</p> - -<p>Trs frquemment, il arrive que le mme ouvrage peut -tre class plusieurs endroits, c'est--dire qu'il traite de -matires diffrentes et intresse plusieurs branches des -connaissances humaines. Dans ce cas, on le catalogue dans -la section (division, subdivision, sous-subdivision, etc.), -qui parat la plus directement intresse, et l'on place -dans les autres des fiches de renvoi. Ainsi, et selon la -remarque de J.-Ch. Brunet lui-mme<a id="FNanchor_517" href="#Footnote_517" class="fnanchor">[517]</a>, les ouvrages sur -le <i>Mariage</i> se placent dans neuf classes diffrentes, selon -le point de vue sous lequel le sujet est trait. Le mariage, -considr comme sacrement, appartient la Thologie et -au Droit canonique;—comme acte civil, et pour ce qui -regarde les droits rciproques des poux, au Code civil;—quant -aux infractions qui y sont faites, au Code pnal;—considr -dans les devoirs des poux, la Morale -ou l'conomie;—dans ses rapports avec la population, - l'conomie politique;—sous le rapport mdical, la -Mdecine;—comme appartenant aux mœurs et aux usages -des anciens, aux Antiquits;—enfin, envisag du ct -plaisant, aux Facties.</p> - -<p id="page_288">Quant aux polygraphes (Voltaire, Diderot, Jean-Jacques -Rousseau, etc.), nous avons vu qu'ils forment une subdivision -spciale de la classification de Brunet (<b>O</b> VIII). -La Bibliothque nationale, comme nous le constaterons -tout l'heure, les classe aussi sous une mme -rubrique (Z).</p> - -<p>Il y a des titres trompeurs, qui peuvent tre diffremment -interprts ou ne rpondent nullement au contenu -des ouvrages. Ainsi il ne faudrait pas classer le <i>Jardin -des racines grecques</i> de Lancelot dans l'Horticulture, -ni dans la Pathologie le <i>Trait des fluxions</i> (mathmatiques) -du gomtre cossais Mac-Laurin<a id="FNanchor_518" href="#Footnote_518" class="fnanchor">[518]</a>; ni dans la -Thologie les <i>Mmoires pour servir l'histoire de la -Calotte</i>, comme l'a fait jadis un libraire, aussi ignorant -qu'irrvrencieux, charg d'inventorier la bibliothque de -Lamennais<a id="FNanchor_519" href="#Footnote_519" class="fnanchor">[519]</a>; ni dans la Gographie les <i>Voyages littraires -sur les quais de Paris</i> de Fontaine de Resbecq; etc.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Les systmes de classification bibliographique abondent. -troitement rattachs qu'ils sont l'inventaire gnral et - la mthodique coordination des connaissances humaines, -il faudrait, pour en faire une tude complte, remonter -jusqu' Aristote, l'encyclopdie vivante de l'antiquit; -rappeler le <i lang="la" xml:lang="la">Novum Organum</i> du chancelier Bacon, et -son mode de dnombrement et de classement de nos -connaissances suivant ces trois facults: 1<sup>o</sup> <span class="sc">Mmoire</span> -<a id="page_289"></a>(Histoire, etc.); 2<sup>o</sup> <span class="sc">Raison</span> (Philosophie, Mathmatiques, -etc.); 3<sup>o</sup> <span class="sc">Imagination</span> (Posie, Beaux-Arts, etc.), -que d'Alembert a repris et si brillamment dvelopp -dans son <i>Discours prliminaire de l'Encyclopdie</i>. Il faudrait -ne pas omettre surtout les <i>lois</i> promulgues de -nos jours par Auguste Comte: loi d'volution ou <i>loi des -trois tats</i>: tat thologique ou fictif, tat mtaphysique -ou abstrait, tat positif ou scientifique; ni sa <i>classification -des sciences</i>: mathmatiques, astronomie, physique, -chimie, biologie ou science des corps vivants, et sociologie -ou science des socits<a id="FNanchor_520" href="#Footnote_520" class="fnanchor">[520]</a>.</p> - -<p>En nous en tenant strictement aux bibliographes, il -faudrait citer, outre les premiers classements et les essais -dont nous avons parl, qui ont inspir, voire enfant, la -classification de Brunet, le systme de Parent an<a id="FNanchor_521" href="#Footnote_521" class="fnanchor">[521]</a>, celui -du marquis de Fortia d'Urban<a id="FNanchor_522" href="#Footnote_522" class="fnanchor">[522]</a>, de l'Anglais Bentham<a id="FNanchor_523" href="#Footnote_523" class="fnanchor">[523]</a>, qui -avait si joliment imagin de classer les livres d'aprs le -bien-tre qu'ils peuvent procurer, du bibliothcaire belge -Namur<a id="FNanchor_524" href="#Footnote_524" class="fnanchor">[524]</a>, d'Aim-Martin<a id="FNanchor_525" href="#Footnote_525" class="fnanchor">[525]</a>, de l'abb Girard, de Peignot, -Camus, Ameilhon, Massol, Coste<a id="FNanchor_526" href="#Footnote_526" class="fnanchor">[526]</a>, etc. En insrant celui -<a id="page_290"></a>de Brunet, le plus rput et le plus usit de tous, nous -avons voulu donner une ide type de ces mthodes. -Nous allons en passer rapidement en revue quelques -autres, des plus caractristiques et des plus importantes.</p> - - -<p class="c gap large">BIBLIOTHQUE NATIONALE.</p> - -<p>M. Lopold Delisle, administrateur gnral de la -Bibliothque nationale, trace en ces termes l'expos du -classement des livres de cet tablissement<a id="FNanchor_527" href="#Footnote_527" class="fnanchor">[527]</a>:</p> - -<p>Les livres imprims de la Bibliothque nationale sont -rpartis en trente grandes divisions, dont chacune a pour -marque caractristique une grande lettre de l'alphabet, -accompagne ou non d'une toile, d'un chiffre ou d'une -minuscule. En voici le tableau:</p> - -<ul> -<li><span class="item">A.</span> criture sainte.</li> -<li><span class="item">B.</span> Liturgie et conciles.</li> -<li><span class="item">C.</span> Pres de l'glise.</li> -<li><span class="item">D.</span> Thologie catholique.</li> -<li><span class="item">D<sup>2</sup>.</span> Thologie non catholique.</li> -<li><span class="item">E.</span> Droit canon.</li> -<li id="page_291"><span class="item">*E.</span> Droit de la nature et des gens.</li> -<li><span class="item">F.</span> Droit civil.</li> -<li><span class="item">G.</span> Gographie et Histoire gnrale.</li> -<li><span class="item">H.</span> Histoire ecclsiastique.</li> -<li><span class="item">J.</span> Histoire ancienne: Grecs, Byzantins, -Turcs, Romains, Antiquits.</li> -<li><span class="item">K.</span> Histoire d'Italie.</li> -<li><span class="item">L.</span> Histoire de France.</li> -<li><span class="item">M.</span> Histoire d'Allemagne, des Pays-Bas, -des pays du Nord et de l'Est de l'Europe.</li> -<li><span class="item">N.</span> Histoire de la Grande-Bretagne.</li> -<li><span class="item">O.</span> Histoire d'Espagne et de Portugal.</li> -<li><span class="item">O<sup>2</sup>.</span> Histoire d'Asie.</li> -<li><span class="item">O<sup>3</sup>.</span> Histoire d'Afrique.</li> -<li><span class="item">P.</span> Histoire d'Amrique.</li> -<li><span class="item">P<sup>2</sup>.</span> Histoire d'Ocanie.</li> -<li><span class="item">Q.</span> Bibliographie.</li> -<li><span class="item">R.</span> Sciences philosophiques, politiques, -conomiques, morales et physiques.</li> -<li><span class="item">S.</span> Sciences naturelles.</li> -<li><span class="item">T.</span> Sciences mdicales.</li> -<li><span class="item">V.</span> Mathmatiques, sciences et arts.</li> -<li><span class="item">Vm.</span> Musique.</li> -<li><span class="item">X.</span> Linguistique et rhtorique.</li> -<li><span class="item">Y.</span> Posie et thtre.</li> -<li><span class="item">Y<sup>2</sup>.</span> Romans.</li> -<li><span class="item">Z.</span> Polygraphie.</li> -</ul> - -<p class="c gap large" id="page_292">BIBLIOTHQUE DE L'UNIVERSIT DE FRANCE.<br /> -(Sorbonne<a id="FNanchor_528" href="#Footnote_528" class="fnanchor">[528]</a>.)</p> - -<p class="c"><i>Cadre de classement.</i></p> - -<table summary=""> -<tr> -<td class="c" colspan="2">B. <span class="sc">Bibliographie.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>B. G.</td> -<td><i>Bibliographie gnrale.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>B. S. b.</td> -<td>Bibliographie spciale (bibliothques).</td> -</tr> -<tr> -<td>B. S. r.</td> -<td>Bibliographie spciale (rpertoires).</td> -</tr> -<tr> -<td>B. S. a.</td> -<td>Bibliographie spciale (amateurs).</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">T. <span class="sc">Thologie.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>T. E.</td> -<td><i>Thologie. criture.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>T. E. t.</td> -<td>Textes.</td> -</tr> -<tr> -<td>T. E. v.</td> -<td>Versions.</td> -</tr> -<tr> -<td>T. E. e.</td> -<td>Exgse.</td> -</tr> -<tr> -<td>T. E. e. a.</td> -<td>Exgse de l'Ancien Testament.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td>T. L.</td> -<td><i>Liturgie.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>T. L. g.</td> -<td>Liturgie gnrale.</td> -</tr> -<tr> -<td>T. L. p.</td> -<td>Liturgie particulire.</td> -</tr> -<tr> -<td>T. C.</td> -<td><i>Conciles.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>T. S.</td> -<td><i>Saints Pres.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>T. T.</td> -<td><i>Thologiens.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>T. P.</td> -<td><i>Polmique.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>T. H.</td> -<td><i>Histoire ecclsiastique.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>T. D.</td> -<td><i>Droit canon.</i></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">S. <span class="sc">Sciences.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>S. D.</td> -<td><i>Dictionnaires. Encyclopdies.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>S. P.</td> -<td><i>Sciences philosophiques.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>S. G.</td> -<td><i>Sciences politiques et gouvernementales.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>S. N.</td> -<td><i>Sciences naturelles.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>S. M.</td> -<td><i>Sciences mdicales.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>S. O.</td> -<td><i>Sciences occultes.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>S. Φ.</td> -<td><i>Sciences physiques.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>S. X.</td> -<td><i>Mathmatiques pures et appliques.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>S. A.</td> -<td><i>Beaux-Arts.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>S. I.</td> -<td><i>Arts industriels.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>S. J.</td> -<td><i>Journaux scientifiques.</i></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">L. <span class="sc">Littrature.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>L. P.</td> -<td><i>Philologie.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>L. P. c.</td> -<td>Philologie gnrale et compose.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td>L. H.</td> -<td><i>Histoire littraire.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>L. D.</td> -<td><i>Traits didactiques.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>L. M.</td> -<td><i>Littrature du moyen ge.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>L. G.</td> -<td><i>Littrature grecque.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>L. L.</td> -<td><i>Littrature latine.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>L. L′.</td> -<td><i>Littrature latine moderne.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>L. F.</td> -<td><i>Littrature franaise.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>L. E.</td> -<td><i>Littrature trangre.</i></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">H. <span class="sc">Histoire.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>H. U.</td> -<td><i>Histoire universelle.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>H. U. i.</td> -<td>Introduction.</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_294">H. U. c.</td> -<td>Chronologie.</td> -</tr> -<tr> -<td>H. U. h.</td> -<td>Histoire gnrale.</td> -</tr> -<tr> -<td>H. A.</td> -<td><i>Histoire ancienne.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>H. A. g.</td> -<td>Histoire gnrale de l'antiquit.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td>H. M.</td> -<td><i>Histoire moderne de l'Europe (France excepte).</i></td> -</tr> -<tr> -<td>H. F.</td> -<td><i>Histoire de France.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>H. F. c.</td> -<td>Collections.</td> -</tr> -<tr> -<td>H. F. g.</td> -<td>Histoire gnrale.</td> -</tr> -<tr> -<td>H. F. o.</td> -<td>Origines, Mrovingiens, Carolingiens.</td> -</tr> -<tr> -<td>H. F. ca.</td> -<td>Premiers Captiens, premiers Valois.</td> -</tr> -<tr> -<td>H. F. v.</td> -<td>Deuximes Valois.</td> -</tr> -<tr> -<td>H. F. b.</td> -<td>Bourbons.</td> -</tr> -<tr> -<td>H. F. r.</td> -<td>Rvolution.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td>H. V.</td> -<td><i>Gographie et voyages.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>H. V. a.</td> -<td>Atlas.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td>H. L.</td> -<td><i>Lgislation.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>H. R.</td> -<td><i>Archologie.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>H. J.</td> -<td><i>Journaux et recueils littraires historiques.</i></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td><b>M</b>.</td> -<td>Musique (Partitions).</td> -</tr> -<tr> -<td><b>U</b>.</td> -<td><i>Universits franaises.</i></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c"><b>I</b>. <span class="sc">Incunables.</span></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c"><b>M</b>. <b>S</b>. <span class="sc">Manuscrits.</span></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="c"><b>R</b>. <span class="sc">Rserve.</span></td> -</tr> -</table> - -<p class="c gap large" id="page_295">BIBLIOTHQUE DE LA VILLE DE PARIS<a id="FNanchor_529" href="#Footnote_529" class="fnanchor">[529]</a>.</p> - -<p class="c">(<i>Muse Carnavalet.</i>)</p> - -<p class="c"><span class="sc">Histoire de Paris.</span></p> - -<p class="c"><i>Tableaux des divisions</i></p> - -<table summary=""> -<tr> -<th class="xsmall">SECTIONS</th> -<td class="c">I.—<span class="sc">Bibliographie.</span></td> -<th class="xsmall">SRIES</th> -</tr> -<tr> -<td>A.</td> -<td class="drap">Bibliographie de Paris. tudes bibliographiques -intressant l'histoire de Paris.</td> -<td class="num">1</td> -</tr> -<tr> -<td>B.</td> -<td class="drap">Catalogues de bibliothques riches en histoire de Paris.</td> -<td class="num">2</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">II.—<span class="sc">Histoire physique et naturelle.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>A.</td> -<td class="drap">Mtorologie parisienne, faune, botanique et -horticulture, palontologie, gologie.</td> -<td class="num">3</td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap"><i>Appendice:</i> carrires sous Paris, catacombes.</td> -<td class="num">4</td> -</tr> -<tr> -<td>B.</td> -<td class="drap">Hydrographie.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap"><i>Eaux naturelles.</i>—La Seine, la Bivre, -inondations, puits et sources, eaux de -Passy.—<i>Appendice:</i> ports et navigation.</td> -<td class="num">5</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td>C.</td> -<td class="drap">Population, statistique.</td> -<td class="num">8</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">III.—<span class="sc">Histoire Gnrale.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>A.</td> -<td class="drap">Histoire de Paris formant corps d'ouvrage et -gnralits.</td> -<td class="num">9</td> -</tr> -<tr> -<td>B.</td> -<td class="drap">Descriptions et guides cicerones.</td> -<td class="num">10</td> -</tr> -<tr> -<td>C.</td> -<td class="drap">Histoire particulire des quartiers de Paris.</td> -<td class="num">11</td> -</tr> -<tr id="page_296"> -<td colspan="3" class="c">IV.—<span class="sc">Topographie.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>A.</td> -<td class="drap">Gnralits.—Plans et enceintes.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap">Gnralits. tudes sur la topographie de Paris.</td> -<td class="num">31</td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap">Plans par ordre chronologique</td> -<td class="num">32</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">V.—<span class="sc">Monuments et Architecture.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>A.</td> -<td class="drap">Monuments publics.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap">Les monuments de Paris en gnral, inscriptions</td> -<td class="num">42</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">VI.—<span class="sc">Histoire religieuse.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>A.</td> -<td class="drap">Gnralits.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap">Liturgie parisienne, officialit, administration -ecclsiastique, anciens sermonnaires -intressant l'histoire des mœurs</td> -<td class="num">50</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">VII.—<span class="sc">Histoire des Lettres, -Sciences et Arts Paris.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>A.</td> -<td class="drap">Instruction publique.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap">Gnralits</td> -<td class="num">56</td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap">Ancienne Universit de Paris et ses collges.</td> -<td class="num">57</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">VIII.—<span class="sc">Histoire des mœurs et coutumes.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>A.</td> -<td class="drap">Gnralits.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap">Histoire gnrale des mœurs et coutumes des -Franais</td> -<td class="num">73</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr id="page_297"> -<td colspan="3" class="c">IX.—<span class="sc">Ftes et Divertissements.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>A.</td> -<td class="drap">Ftes officielles, etc.</td> -<td class="num">88</td> -</tr> -<tr> -<td>B.</td> -<td class="drap">Thtre.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">X.—<span class="sc">Histoire civile et administrative.</span></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">XI.—<span class="sc">Police et Histoire judiciaire.</span></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">XII.—<span class="sc">Environs de Paris.</span></td> -</tr> -<tr> -<td>A.</td> -<td class="drap"><i>Environs de Paris en gnral.</i>—Cartes et -vues</td> -<td class="num">158</td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap">Histoire, dictionnaires et documents divers.</td> -<td class="num">159</td> -</tr> -<tr> -<td>B.</td> -<td class="drap">Histoire particulire des villes; villages et -chteaux</td> -<td class="num">160</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td> -</tr> -</table> -<p>Un des meilleurs systmes de classement, surtout pour -une collection de petite ou de moyenne tendue, comprenant -des ouvrages de toute sorte, est celui qu'indique -M. Lopold Delisle, et qu'il recommande comme un -cadre dans lequel trouveraient aisment place tous les -ouvrages dont se composent la plupart de nos bibliothques -municipales<a id="FNanchor_530" href="#Footnote_530" class="fnanchor">[530]</a>.</p> - -<p id="page_298">Ici, comme prcdemment, les diverses matires sont -dsignes chacune par une lettre majuscule:</p> - -<ul> -<li><span class="item">A.</span> Thologie.</li> -<li><span class="item">B.</span> Jurisprudence.</li> -<li><span class="item">C.</span> Sciences philosophiques, politiques et morales.</li> -<li><span class="item">D.</span> Sciences physiques et chimiques.</li> -<li><span class="item">E.</span> Sciences naturelles.—Agriculture.</li> -<li><span class="item">F.</span> Mdecine.</li> -<li><span class="item">G.</span> Sciences mathmatiques et -applications.—Mcanique.—Astronomie.—Marine.—Art -militaire.—Jeux.</li> -<li><span class="item">H.</span> Beaux-Arts.</li> -<li><span class="item">I.</span> Linguistique et -littrature.—Gnralits.—Mlanges.—Langues -et littratures autres que -celles pour lesquelles il existe des divisions -spciales.</li> -<li><span class="item">J.</span> Langues et littratures de l'Orient.</li> -<li><span class="item">K.</span> Langues et littratures classiques (la Grce et -Rome).</li> -<li><span class="item">L.</span> Langue et littrature franaises.</li> -<li><span class="item">M.</span> Langues et littratures des tats de l'Europe autres -que la France.</li> -<li><span class="item">N.</span> Histoire universelle.—Gnralits de la gographie -et des voyages, de la chronologie, de la -biographie, de l'archologie, de la palographie -et de l'histoire ecclsiastique, y compris les -croisades.</li> -<li><span class="item">O.</span> Histoire ancienne de l'Orient.—Juifs.—gyptiens.—Assyriens, -etc.—Indiens.—Chinois.</li> -<li><span class="item">P.</span> Histoire ancienne des Grecs et des Romains.—L'empire -byzantin.</li> -<li id="page_299"><span class="item">Q.</span> Histoire de France.</li> -<li><span class="item">R.</span> Histoire des tats europens autres que la France.</li> -<li><span class="item">S.</span> Histoire de l'Asie et de l'Afrique. On y pourra -comprendre la Turquie.</li> -<li><span class="item">T.</span> Histoire de l'Amrique et de l'Ocanie.</li> -<li><span class="item">U.</span> Bibliographie et histoire littraire.</li> -<li><span class="item">V.</span> Mlanges encyclopdiques et -autres.—Collections.—Polygraphie.</li> -</ul> -<p>Les subdivisions, dont le nombre peut s'tendre -volont, seront marques par des lettres minuscules, places - la suite de la majuscule annonant la division. -Exemple:</p> - -<ul> -<li><span class="item">Q.</span> <i>Histoire de France.</i></li> -<li><span class="item">Qa.</span> Gnralits de l'histoire de -France.—Gographie.—Histoires -gnrales.—Rsums.—Collections -de documents.</li> -<li><span class="item">Qb.</span> Dtails de l'histoire de France par priodes et par -rgnes.</li> -<li><span class="item">Qc.</span> Publications priodiques relatives l'histoire de -France.</li> -<li><span class="item">Qd.</span> Histoire des institutions et des usages politiques, -ecclsiastiques, administratifs, militaires, commerciaux, -etc., de la France.</li> -<li><span class="item">Qe.</span> Histoire provinciale et locale.</li> -<li><span class="item">Qf.</span> Histoire des familles et des individus. -(Gnalogies et biographies.)</li> -</ul> -<p>En reprenant ici notre exemple, la cote donner -l'<i>Histoire de Paris</i> de Dulaure, nous aurions, avec ce mode -de classement:</p> - -<p class="c"><span class="underline"> Qe </span><br /> -N<sup>o</sup> 62</p> - -<p id="page_300">Et si la subdivision Qe. <i>Histoire provinciale et locale</i> -tait, son tour, comme la subdivision correspondante de -Brunet, sectionne en:</p> - -<ul> -<li><span class="item2">Qea.</span> Paris (Histoire, mœurs et usages).</li> -<li><span class="item2">Qeb.</span> Ile-de-France.</li> -<li><span class="item2">Qec.</span> Beauce.</li> -<li><span class="item2">Qed.</span> Normandie.</li> -<li class="no-item">Etc., etc.,</li> -</ul> -<p class="noindent">nous aurions pour la susdite cote:</p> -<p class="c"><span class="underline"> Qea </span><br /> -N<sup>o</sup> 62</p> - -<p>On voit, d'aprs ce qui prcde, combien les classifications -bibliographiques offrent de divergences et de latitude. -Chaque bibliothque spciale donne tout naturellement -et forcment sa spcialit, ce qui la proccupe -le plus, une place part et la plus grande place; elle attribue - cette spcialit des divisions distinctes, accompagnes -de nombreuses subdivisions et sous-subdivisions. -Ainsi la bibliothque de l'administration des postes et des -tlgraphes, organise en 1878 par M. Ernest Jacquez, -porte en tte de son catalogue l'lectricit et le magntisme; -puis viennent les sciences physiques, chimiques, -naturelles, mathmatiques, philosophiques, etc., et, dans -deux sections particulires et parallles, les ouvrages exclusivement -consacrs la tlgraphie et aux postes, avec -ces numros et lettres d'ordre:</p> - -<ul> -<li><span class="item">1.</span> lectricit et magntisme.</li> -<li><span class="item">2.</span> Sciences physiques (lectricit excepte).</li> -<li><span class="item">3.</span> Sciences chimiques.</li> -<li><span class="item">4.</span> Sciences naturelles.</li> -<li id="page_301"><span class="item">5.</span> Sciences mathmatiques.</li> -<li><span class="item">6.</span> Sciences philosophiques, morales, -sociales et conomiques.</li> -<li><span class="item">7.</span> Publications encyclopdiques, -mlanges, arts.</li> -<li><span class="item">8.</span> Littrature, linguistique, polygraphie, -histoire et gographie.</li> -<li><span class="item">9.</span> Jurisprudence.</li> -<li><span class="item">10.</span> Cartes et atlas.</li> -<li><span class="item">T.</span> Tlgraphie.</li> -<li><span class="item">P.</span> Postes.</li> -</ul> -<p>Et comme subdivisions:</p> - -<ul> -<li><span class="item">1A.</span> Histoire de l'lectricit et du -magntisme;…</li> -<li><span class="item">1B.</span> Grandeurs lectriques et magntiques; -sources d'lectricit et de magntisme;…</li> -<li><span class="item">1C.</span> Traits complets et partiels anciens -et modernes d'lectricit et de magntisme;…</li> -<li><span class="item">1D.</span> Applications de l'lectricit et du -magntisme;…</li> -<li><span class="item">1E.</span> Journaux, revues et annuaires -franais et trangers concernant l'lectricit;…</li> -</ul> -<ul> -<li><span class="item">2A.</span> Histoire et traits prparatoires -(des sciences physiques, lectricit excepte);…</li> -<li><span class="item">2B.</span> Cours et traits gnraux;…</li> -<li class="no-item">Etc., etc.</li> -</ul> -<p>On peut consulter encore sur ces arides questions de -classification la table systmatique de la <i>Bibliographie -de la France, Journal gnral de l'imprimerie et de la -librairie</i>; celle du <i>Catalogue gnral de la librairie -franaise</i>, de Lorenz; du <i>Polybiblion, Revue bibliographique -mensuelle</i>; ainsi que les nombreux cadres de classement -<a id="page_302"></a>des bibliothques et publications trangres; et -l'on se convaincra de plus en plus qu'il n'y a pas de systme -bibliographique absolu et infaillible, pouvant galement -convenir tout le monde et sur lequel tout le -monde soit d'accord<a id="FNanchor_531" href="#Footnote_531" class="fnanchor">[531]</a>; on reconnatra de plus en plus la -justesse de la remarque de J.-Ch. Brunet, qu'il est -naturel que chaque possesseur de livres classe sa bibliothque -selon la nature de ses tudes, selon ses propres -opinions, et qu'au besoin il rattache sa spcialit tout -ce qui, de prs ou de loin, semble s'y rattacher<a id="FNanchor_532" href="#Footnote_532" class="fnanchor">[532]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Faisant abstraction de toutes ces complexes et interminables -divisions et subdivisions encyclopdiques, des -bibliographes des tats-Unis ont conseill d'inscrire simplement -sous les mots du dictionnaire la liste des ouvrages -qui se rapportent ces mots. Au mot <span class="sc">Ame</span>, par exemple, -vous trouvez les titres des ouvrages qui traitent de l'me; -<a id="page_303"></a>au mot <span class="sc">Argent</span>, ceux qui traitent de l'argent; <span class="sc">Astronomie</span>, -ceux qui traitent de cette science; etc. Pour remdier -aux difficults du classement, ils l'ont tout bonnement -supprim<a id="FNanchor_533" href="#Footnote_533" class="fnanchor">[533]</a>.</p> - -<p>Mais, comme un lien existe entre toutes les branches -du savoir humain, et qu'on a besoin de saisir ce lien, de -tenir ce fil pour se guider travers ce lacis de ramifications, -et se reporter d'une science une autre, les Amricains -ne se sont pas arrts leur <i>Dictionary-Catalogue</i>, -ils ont cherch un systme qui pt embrasser toutes les -questions, mme les plus menues, s'tendre l'infini, et -aussi qui ft indpendant des pays et des langues, et susceptible -d'tre rapidement sinon instantanment compris -de tous les bibliographes, de tout le monde.</p> - -<p>La <i>Classification dcimale</i>, imagine par M. Melvil -Dewey, directeur de la Bibliothque de l'tat de New-York -et prsident de l'Association des bibliothcaires amricains, -a fait grand bruit il y a quelques annes, et elle -semblait pouvoir remplir ces desiderata. Au mois de septembre -1895, une Confrence bibliographique internationale -s'est tenue Bruxelles, sous le patronage du gouvernement -belge; elle a dcid la cration d'un Institut -international de bibliographie, et provoqu la formation -d'un Office international, subventionn par les gouvernements, -pour prparer un Rpertoire bibliographique -<a id="page_304"></a>universel et assigner aux publications faites dans les -divers tats la cote de classement que devra recevoir -chacune d'elles et qui sera appose sur les exemplaires -de toutes les bibliothques affilies l'Office international<a id="FNanchor_534" href="#Footnote_534" class="fnanchor">[534]</a>. -D'autres confrences analogues eurent lieu -Londres en 1896, et Bruxelles en 1898; mais il parat -que plus d'un dsaccord s'est produit entre les promoteurs -de ce mouvement; on n'a pas su maintenir aux chiffres -des cotes une signification invariable et certaine, et il en -est naturellement rsult une paralysante confusion<a id="FNanchor_535" href="#Footnote_535" class="fnanchor">[535]</a>.</p> - -<p>Nanmoins, l'Office et l'Institut international de bibliographie, -fonds Bruxelles en 1895 pour propager la -gniale invention<a id="FNanchor_536" href="#Footnote_536" class="fnanchor">[536]</a> de M. Melvil Dewey, subsistent -toujours, et c'est une publication de cet office<a id="FNanchor_537" href="#Footnote_537" class="fnanchor">[537]</a> que nous -empruntons la plupart des dtails suivants.</p> - -<p>M. Melvil Dewey rpartit l'ensemble des connaissances -humaines en neuf classes principales, numrotes -chacune par un chiffre, de 1 9. Les encyclopdies, les -priodiques et les ouvrages d'un caractre gnral et qui -n'appartiennent aucune de ces classes sont dsigns -par un zro et forment une classe part, une classe -<a id="page_305"></a>pralable, dite des Ouvrages gnraux ou Gnralits. -On a ainsi:</p> - -<ul> -<li>0 Ouvrages gnraux<a id="FNanchor_538" href="#Footnote_538" class="fnanchor">[538]</a>.</li> -<li>1 Philosophie.</li> -<li>2 Religion. Thologie.</li> -<li>3 Sciences sociales et Droit.</li> -<li>4 Philologie. Linguistique.</li> -<li>5 Sciences mathmatiques et naturelles.</li> -<li>6 Sciences appliques. Technologie.</li> -<li>7 Beaux-Arts.</li> -<li>8 Littrature.</li> -<li>9 Histoire et Gographie.</li> -</ul> -<p>Chacune de ces dix grandes classes est partage en dix -subdivisions, ayant chacune pour indice ou symbole le -chiffre de la classe laquelle elle appartient, suivi d'un -autre chiffre variant encore de 0 9. Voici la liste de ces -(10 10) subdivisions:</p> - -<p class="c sc">0 Ouvrages gnraux.</p> - -<ul> -<li>00 Gnralits.</li> -<li>01 Bibliographie.</li> -<li>02 Bibliothconomie.</li> -<li>03 Encyclopdies gnrales.</li> -<li>04 Collections gnrales d'essais.</li> -<li id="page_306">05 Priodiques gnraux. Revues.</li> -<li>06 Socits gnrales. Acadmies.</li> -<li>07 Journaux. Journalisme.</li> -<li>08 Bibliothques spciales.</li> -<li>09 Manuscrits et livres prcieux.</li> -</ul> -<p class="c sc">1 Philosophie.</p> - -<ul> -<li>10 Gnralits.</li> -<li>11 Mtaphysique.</li> -<li>12 Divers sujets mtaphysiques<a id="FNanchor_539" href="#Footnote_539" class="fnanchor">[539]</a>.</li> -<li>13 L'esprit et le corps.</li> -<li>14 Systmes philosophiques.</li> -<li>15 Psychologie.</li> -<li>16 Logique.</li> -<li>17 Morale.</li> -<li>18 Philosophes anciens.</li> -<li>19 Philosophes modernes.</li> -</ul> -<p class="c sc">2 Religion. Thologie.</p> - -<ul> -<li>20 Gnralits.</li> -<li>21 Thologie, religions naturelles<a id="FNanchor_540" href="#Footnote_540" class="fnanchor">[540]</a>.</li> -<li>22 Bible. vangile.</li> -<li>23 Thologie doctrinale.</li> -<li>24 Pratique religieuse. Dvotion.</li> -<li>25 Œuvres pastorales.</li> -<li>26 L'glise.</li> -<li id="page_307">27 Histoire de l'glise.</li> -<li>28 glise et sectes chrtiennes.</li> -<li>29 Religions non chrtiennes.</li> -</ul> -<p class="c sc">3 Sciences sociales et Droit.</p> - -<ul> -<li>30 Gnralits.</li> -<li>31 Statistique.</li> -<li>32 Science politique.</li> -<li>33 conomie politique.</li> -<li>34 Droit.</li> -<li>35 Administration. Droit administratif.</li> -<li>36 Assistance. Assurances. Associations.</li> -<li>37 Enseignement. ducation.</li> -<li>38 Commerce. Transports. Communications.</li> -<li>39 Coutumes. Costumes.</li> -</ul> -<p class="c sc">4 Philologie. Linguistique.</p> - -<ul> -<li>40 Gnralits.</li> -<li>41 Philologie compare.</li> -<li>42 Philologie anglaise.</li> -<li>43 Philologie germanique.</li> -<li>44 Philologie franaise.</li> -<li>45 Philologie italienne.</li> -<li>46 Philologie espagnole.</li> -<li>47 Philologie latine.</li> -<li>48 Philologie grecque.</li> -<li>49 Autres langues.</li> -</ul> -<p class="c sc">5 Sciences mathmatiques et naturelles.</p> - -<ul> -<li>50 Gnralits.</li> -<li>51 Mathmatiques.</li> -<li>52 Astronomie. Godsie. Navigation.</li> -<li id="page_308">53 Physique.</li> -<li>54 Chimie. Minralogie.</li> -<li>55 Gologie.</li> -<li>56 Palontologie.</li> -<li>57 Biologie. Anthropologie.</li> -<li>58 Botanique.</li> -<li>59 Zoologie.</li> -</ul> -<p class="c sc">6 Sciences appliques. Technologie.</p> - -<ul> -<li>60 Gnralits.</li> -<li>61 Mdecine.</li> -<li>62 Art de l'ingnieur.</li> -<li>63 Agriculture.</li> -<li>64 conomie domestique.</li> -<li>65 Commerce. Transports.</li> -<li>66 Industries chimiques.</li> -<li>67 Manufactures.</li> -<li>68 Industries mcaniques et mtiers.</li> -<li>69 Construction.</li> -</ul> -<p class="c sc">7 Beaux-Arts.</p> - -<ul> -<li>70 Gnralits.</li> -<li>71 Paysages de jardins. (Jardins, parcs, promenades.)</li> -<li>72 Architecture.</li> -<li>73 Sculpture. Numismatique.</li> -<li>74 Dessin. Dcoration.</li> -<li>75 Peinture.</li> -<li>76 Gravure.</li> -<li>77 Photographie.</li> -<li>78 Musique.</li> -<li>79 Divertissements. Jeux. Sports.</li> -</ul> -<p class="c sc" id="page_309">8 Littrature.</p> - -<ul> -<li>80 Gnralits.</li> -<li>81 Littrature amricaine<a id="FNanchor_541" href="#Footnote_541" class="fnanchor">[541]</a>.</li> -<li>82 Littrature anglaise.</li> -<li>83 Littrature germanique.</li> -<li>84 Littrature franaise.</li> -<li>85 Littrature italienne.</li> -<li>86 Littrature espagnole.</li> -<li>87 Littrature latine.</li> -<li>88 Littrature grecque.</li> -<li>89 Autres littratures.</li> -</ul> -<p class="c sc">9 Histoire et Gographie.</p> - -<ul> -<li>90 Gnralits.</li> -<li>91 Gographie et voyages.</li> -<li>92 Biographie.</li> -<li>93 Histoire ancienne.</li> -<li>94 Histoire moderne Europe.</li> -<li>95 Histoire moderne Asie.</li> -<li>96 Histoire moderne Afrique.</li> -<li>97 Histoire moderne Amrique du Nord.</li> -<li>98 Histoire moderne Amrique du Sud.</li> -<li>99 Histoire moderne Ocanie. Rgions polaires.</li> -</ul> -<p>Ces cent premires subdivisions (de 00 99) forment -leur tour chacune dix deuximes subdivisions, fractionnes -elles-mmes chacune en dix troisimes subdivisions, etc., -toutes numrotes, d'aprs le mme principe, de 0 9. -On obtient ainsi des nombres de trois, quatre, cinq… -chiffres. Afin d'accentuer l'intelligibilit des nombres -un peu longs, il est d'usage d'y intercaler un point, -<a id="page_310"></a>ordinairement aprs le troisime chiffre. Ce point, bien -entendu, n'a rien de dcimal<a id="FNanchor_542" href="#Footnote_542" class="fnanchor">[542]</a>.</p> - -<p>Prenons, par exemple, la subdivision 33 conomie -politique, nous aurons comme deuximes subdivisions<a id="FNanchor_543" href="#Footnote_543" class="fnanchor">[543]</a>:</p> - -<ul> -<li><span class="item">330</span> Gnralits.</li> -<li><span class="item">331</span> Capital, main-d'œuvre et salaires.</li> -<li><span class="item">332</span> Banques. Monnaie. Crdit.</li> -<li><span class="item">333</span> Proprit immobilire: rente foncire, -proprit des terres, forts, mines.</li> -<li><span class="item">334</span> Coopration.</li> -<li><span class="item">335</span> Socialisme et communisme. Anarchie.</li> -<li><span class="item">336</span> Finances publiques.</li> -<li><span class="item">337</span> Protection. Libre-change. Tarifs douaniers.</li> -<li><span class="item">338</span> Production des richesses. Industrie.</li> -<li><span class="item">339</span> Rpartition des richesses. Pauprisme.</li> -</ul> -<p>Puis, en agissant de mme sur une quelconque de ces -deuximes subdivisions, 331 Capital, main-d'œuvre et -salaires, je suppose, nous aurons:</p> - -<ul> -<li><span class="item">331.0</span> Gnralits.</li> -<li><span class="item">331.1</span> Rapports du capital et de la -main-d'œuvre.</li> -<li><span class="item">331.2</span> Salaires. Participation aux -bnfices. Assurance obligatoire.</li> -<li><span class="item">331.3</span> Travail des enfants. -(Voir 179.2 Cruaut envers les enfants.)</li> -<li><span class="item">331.4</span> Travail des femmes. -(Voir 396.5 Occupations des femmes.)</li> -<li><span class="item">331.5</span> Travail des dports, des prisonniers.</li> -<li><span class="item">331.6</span> Travail des indigents. -Travail bas prix des trangers, des Chinois.</li> -<li id="page_311"><span class="item">331.7</span> Main-d'œuvre habile et brutale.</li> -<li><span class="item">331.8</span> Classes ouvrires.</li> -</ul> -<p>Comme on le voit, il n'est pas toujours ncessaire -d'puiser les dix chiffres pour une subdivision; ici, nous -nous arrtons au 8. On laisse ainsi des cases vacantes, qui -pourront tre utilises plus tard. On remarquera aussi, -dans ce dernier tableau, deux exemples de renvois -d'autres catgories, renvois fort utiles, ajoute M. Ed. Sauvage<a id="FNanchor_544" href="#Footnote_544" class="fnanchor">[544]</a>, -car il arrive frquemment que la limite entre deux -sujets appartenant des divisions diffrentes ne peut tre -trace avec prcision.</p> - -<p>Prenons encore une de ces catgories, la sous-subdivision -331.8 Classes ouvrires. Elle se subdivisera son -tour comme il suit:</p> - -<ul> -<li><span class="item">331.80</span> Gnralits.</li> -<li><span class="item">331.81</span> Heures de travail.</li> -<li><span class="item">331.82</span> Places de travail. Dangers. (Voir aussi 613.6 -Hygine; 622.8 Mines; 614.8 Sauvetage.)</li> -<li><span class="item">331.83</span> Nourriture. Vtements. Habitations.</li> -<li><span class="item">331.84</span> Moralit; habitudes. Intemprance; temprance. -Amusements. Tentations. (Voir aussi 17 -Morale; 79 Exercices; 263.6 Dimanche.)</li> -<li><span class="item">331.85</span> Aides. Confrences. Bibliothques. Salles de -lecture. (Au point de vue seulement de -la science conomique et des classes ouvrires.)</li> -<li><span class="item">331.86</span> Formation de l'ouvrier. Apprentissage.</li> -<li><span class="item">331.87</span> Organisation du travail.</li> -<li><span class="item">331.88</span> Socits pour rgler le travail -(<i lang="en" xml:lang="en">trade unions</i>).</li> -<li><span class="item">331.89</span> Grves.</li> -</ul> -<p id="page_312">Le principe sur lequel repose ce systme de classification -est, sans conteste, des plus ingnieux: les nombres -classificateurs dfinissent entirement la division laquelle -ils s'appliquent. C'est ainsi que dans la dernire cote que -nous venons de citer, dans ce nombre 331.89, attribu -aux travaux traitant des grves, nous voyons d'abord le 3, -qui indique les Sciences sociales; ce 3 suivi d'un autre 3, -33, dsigne l'conomie politique; 331, le Capital et la -main-d'œuvre; 331.8, les Classes ouvrires; enfin la question -particulire considre, les Grves, est dfinie par -l'addition du 9 final<a id="FNanchor_545" href="#Footnote_545" class="fnanchor">[545]</a>.</p> - -<p>Quant aux fiches rdiges selon les rgles de la classification -dcimale, le type adopt par l'Office et l'Institut -international de Bruxelles est la fiche blanche de 125 - 75 millimtres, pose en largeur et perfore la base, -pour en faciliter la conservation dans des tiroirs tringles -mobiles<a id="FNanchor_546" href="#Footnote_546" class="fnanchor">[546]</a>. Contrairement, en effet, l'usage, gnralement -suivi, d'crire sur les fiches dans le sens de la -hauteur, dans la partie moins large, c'est dans le sens de -la largeur que l'Office et l'Institut international conseillent -de transcrire les mentions. Voici, rduit des deux tiers -environ, un spcimen d'une de ces fiches<a id="FNanchor_547" href="#Footnote_547" class="fnanchor">[547]</a>. Le cercle trac -dans la partie infrieure indique le trou par o passe -la tringle dans laquelle sont enfiles toutes les fiches. -Inutile de faire observer que ce systme, o, pour -retirer ou intercaler une fiche, il faut enlever toutes les -autres, est infrieur au systme Bonnange, prcdemment -dcrit<a id="FNanchor_548" href="#Footnote_548" class="fnanchor">[548]</a>.</p> - -<div class="c" id="page_313"><img src="images/bruxelles.png" alt="" /></div> -<blockquote> -<table summary=""> -<tr> -<td> </td> -<td><b>MARTEL (Jules).</b></td> -<td><b>537</b></td> -</tr> -<tr> -<td>1896.</td> -<td class="drap" colspan="2"><i>Trait d'lectricit</i>, par <span class="sc">J. Martel</span>, -professeur la Facult des Sciences de Lyon.</td> -</tr> -<tr> -<td> </td> -<td class="drap" colspan="2">Paris, Gauthier-Villars et fils, 1896, in-8 raisin -(0,17 0,26), <small>XI</small>-326 p., 6 francs.</td> -</tr> -</table> -</blockquote> -<p>Le chiffre 537 indique la cote du livre, la subdivision -lectricit (5, Sciences mathmatiques et naturelles; 53, -Physique; 537, lectricit), et l'on remarquera que le format -de l'ouvrage n'est pas seulement dsign par la mention -in-8 raisin, mais par la mesure mtrique entre parenthses -(0,17 0,26)<a id="FNanchor_549" href="#Footnote_549" class="fnanchor">[549]</a>.</p> - -<p>Des fiches divisionnaires de couleur, un peu plus hautes -que les fiches blanches, des <i>vedettes</i>, portant en tte les -nombres de chaque classe ainsi que leur traduction en -mots, sparent les fiches bibliographiques appartenant -des divisions diffrentes.</p> - -<p>L'Office et l'Institut international de Bruxelles ont mis -le vœu,—exprim dj en 1879 par le bibliographe -allemand Burchard,—que les diteurs voulussent bien -joindre dsormais leurs livres nouveaux des fiches bibliographiques -toutes prpares et rdiges selon le modle -adopt, les unes pour les rpertoires d'auteurs (catalogues -alphabtiques), les autres pour les rpertoires de matires -(catalogues mthodiques). Ces fiches pourraient tre imprimes -<a id="page_314"></a>sur papier trs fin, et les bibliothcaires et bibliophiles -n'auraient qu' les coller sur leurs fiches blanches -ordinaires de carton mince. Par ce moyen, non seulement -on simplifierait beaucoup, et autant dire sans aucuns frais, -les oprations de catalogage, mais on aurait cet immense -avantage d'avoir partout des fiches uniformment tablies. -Jusqu'ici, malheureusement, ce vœu n'est gure sorti du -domaine thorique, et il n'est encore qu'un pur projet<a id="FNanchor_550" href="#Footnote_550" class="fnanchor">[550]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Le systme de classification dcimale, qui parat et qui -est si sduisant, n'a cependant pas sduit tout le monde, -tant s'en faut: nombre d'objections y ont t faites, et par -des rudits et spcialistes des plus comptents et des plus -autoriss, nommment par MM. Lopold Delisle<a id="FNanchor_551" href="#Footnote_551" class="fnanchor">[551]</a>, F. Funck-Brentano<a id="FNanchor_552" href="#Footnote_552" class="fnanchor">[552]</a>, -Ch.-V. Langlois<a id="FNanchor_553" href="#Footnote_553" class="fnanchor">[553]</a>, Henri Stein<a id="FNanchor_554" href="#Footnote_554" class="fnanchor">[554]</a>, G. Fumagalli, -l'minent bibliographe italien<a id="FNanchor_555" href="#Footnote_555" class="fnanchor">[555]</a>, etc.</p> - -<p>Le plan gnral (de ce systme) est des plus simples, -crit M. Lopold Delisle<a id="FNanchor_556" href="#Footnote_556" class="fnanchor">[556]</a>; l'ensemble et les dtails en ont -t emprunts au systme dcimal, comme l'indique suffisamment -<a id="page_315"></a>le titre: <i lang="en" xml:lang="en">Decimal Classification</i>. C'est l ce qui -fait la force apparente des thories de M. Dewey. Malheureusement, -l'tude des phnomnes de la nature et des vnements -de l'histoire, les fruits de l'activit humaine, les -travaux scientifiques, artistiques et littraires, les produits -de l'esprit ou de l'imagination, sont loin de toujours se prter - la rigueur des divisions et subdivisions dcimales.</p> - -<p>Le grand dfaut du systme de Dewey, dit de son -ct le docteur Graesel<a id="FNanchor_557" href="#Footnote_557" class="fnanchor">[557]</a>, c'est de donner toutes les -classes le mme nombre de divisions et la mme ampleur, -alors que chacune des branches des connaissances humaines -a son tendue particulire et demande, par consquent, -tre divise d'une faon diffrente des autres.</p> - -<p>Il semble, en rsum, que ce systme a t accueilli en -Europe par les gens de lettres et les bibliographes de profession -avec une mfiance plus ou moins caractrise, tandis -que les hommes de sciences, mdecins, physiologistes, -etc., n'y ont pas trouv les mmes imperfections et -s'y sont volontiers rallis<a id="FNanchor_558" href="#Footnote_558" class="fnanchor">[558]</a>. Nombre d'entre eux, pour le -catalogage de leurs livres et la rdaction et la mise en -ordre de leurs fiches bibliographiques ou autres, ont adopt -des mthodes o les combinaisons de chiffres remplacent -toutes les mentions de classes et catgories, toutes les -lettres indices de divisions et subdivisions des anciennes -classifications.</p> - -<p>Il est mme remarquer que, ds l'anne 1879, c'est--dire -<a id="page_316"></a>bien avant l'introduction en Europe du systme de -M. Melvil Dewey<a id="FNanchor_559" href="#Footnote_559" class="fnanchor">[559]</a>, un mdecin de Paris, trs connu depuis -par ses travaux de laryngologie, le docteur Baratoux, -employait un procd de notation chiffre reposant sur le -principe mme de la classification dcimale. Ce n'est qu'en -1897, alors que cette classification provoquait tant de controverses -dans le monde bibliographique, que M. le docteur -Baratoux, jusque-l tranger ces questions et qui n'avait -pas souponn l'importance de sa mthode de catalogage, -en publia dans son journal, <i>la Pratique mdicale</i>, le -tableau dtaill explicatif<a id="FNanchor_560" href="#Footnote_560" class="fnanchor">[560]</a>.</p> - -<p>Dans le monde de la science, ce systme de notation -chiffre tait comme pressenti, dj ralis, et il a continu - se garder et conqurir de nombreux partisans. Il ne -semble pas jusqu'ici devoir obtenir le mme succs dans -le monde des lettres, pour les grandes collections du -moins et les anciennes et immenses bibliothques publiques. -Quant aux collections particulires, quant notre -bibliothque, dont le total des richesses n'excde pas -quinze ou vingt mille volumes, il n'y aurait aucun inconvnient, -on ne trouverait mme que commodit et profit, -selon nous, faire usage de la classification dcimale.</p> - -<div class="chapter"></div> - -<h2 class="nobreak" id="page_317">CHAPITRE IX<br /> -DE L'USAGE ET DE L'ENTRETIEN DES LIVRES</h2> - -<div class="abstract">Nettoyage des bibliothques.—Comment et avec quoi essuyer les livres?—vitez -l'emploi de la laine et du drap.—Insectes bibliophages: moyens -de les dtruire.</div> -<div class="abstract">Rparation des livres.—Feuillets dchirs ou dcousus.—Taches: taches -maigres, taches grasses.—Encollage du papier.</div> -<div class="abstract">Les ennemis des livres: souris, rats et chats; poussire et humidit; feu, -soleil et gaz; piciers et marchands de tabac; quarrisseurs de livres; collectionneurs -de frontispices et de gravures; relieurs; emprunteurs; etc.—Femmes -bibliophiles.</div> -<div class="abstract">Comment couper les feuillets d'un livre?—Le meilleur des coupe-papier.—Par -o doit-on prendre un livre?—Comment le tenir?—Respect d aux -livres.—Code et hygine des liseurs.—Faut-il lire au lit? en mangeant?—Quelle -heure convient le mieux pour la lecture?—Dangers du doigt -mouill.—Faut-il annoter ses livres?—La meilleure preuve de l'affection -qu'on a pour eux et pour les Lettres.</div> - -<p>Nous avons vu que le livre est comme un tre vivant, -possdant une me et un corps. L'me, nous n'avons pas - nous en occuper ici; nous n'envisageons et n'tudions -que l'enveloppe et la forme matrielle du livre, et nous -nous en tenons sa <i>sant</i> physique.</p> - -<p>Tout comme son propritaire, le livre a besoin d'air, -besoin d'hygine et de propret.</p> - -<p>Tous les mois, les vitrines rserves seront ouvertes, -ares, essuyes, ainsi que les livres ou manuscrits auxquels -<a id="page_318"></a>elles sont affectes, dit la circulaire ministrielle du -4 mai 1878<a id="FNanchor_561" href="#Footnote_561" class="fnanchor">[561]</a>. Tous les ans, aux vacances, cette dernire -opration (l'essuyage) aura lieu pour un tiers des livres de -la bibliothque (rangs, comme nous le savons, non dans -des vitrines fermes, mais sur des rayons libres). Le battage -ne doit pas tre brutal; il est surtout utile pour les -volumes brochs, etc.</p> - -<p>Vous, dont les livres sont bien moins nombreux que -ceux de ces tablissements publics, vous agirez sagement -en ne laissant pas s'couler un aussi long dlai sans procder - ce nettoyage; vous l'effectuerez, sinon tous les -mois, comme pour les susdites collections rserves, du -moins et au moins une fois par semestre, en avril et en -octobre, par exemple.</p> - -<p>De mme, remarque Alkan an<a id="FNanchor_562" href="#Footnote_562" class="fnanchor">[562]</a>, que l'on a soin de -faire brosser ses habits, il faut faire pousseter de temps -en temps les livres, les battre, essuyer la tranche avec le -plus grand soin.</p> - -<p>Mais avec quoi l'essuyer?</p> - -<p>Le docteur Graesel aussi bien que la circulaire ministrielle -du 4 mai 1878 conseillent, pour cet essuyage, -l'emploi de chiffons de laine<a id="FNanchor_563" href="#Footnote_563" class="fnanchor">[563]</a>. Suivez plutt le conseil -du savant bibliographe Gabriel Peignot, de Jules Richard -et de M. douard Rouveyre<a id="FNanchor_564" href="#Footnote_564" class="fnanchor">[564]</a>: ne vous servez pas de lainage -<a id="page_319"></a>pour les soins d'entretien et de propret donner -vos livres. La laine attire et retient les insectes et les -vers, et par elle vous risquez d'introduire l'ennemi dans -la place.</p> - -<p>Chaque fois que vous prendrez dans votre bibliothque -un livre pour le consulter, dit Jules Richard<a id="FNanchor_565" href="#Footnote_565" class="fnanchor">[565]</a>, -poussetez-le, puis frottez-lui le dos et les plats avec une -peau fine, semblable celle dont se servent les domestiques -pour faire briller l'argenterie. Cette friction hyginique -est excellente et des plus salutaires pour la sant du -livre. Je vous en prie, n'oubliez ni le plumeau en plumes -douces, ni la peau fine. On peut remplacer cette dernire -par des foulards hors de service et trs uss.</p> - -<p>D'aucuns blment l'emploi du petit plumeau,—si commode -pourtant, puisqu'il est facile de dissimuler ce minuscule -objet dans les rayons de la bibliothque, et de l'avoir -ainsi toujours sous la main,—et allguent contre lui -qu'il projette la poussire dans la pice, sinon mme sur -les ranges de livres des tablettes infrieures. Il est vident -que, s'il s'agissait d'un grand nettoyage, le plumeau -ne pourrait efficacement servir qu' condition de fonctionner - l'extrieur ou devant une fentre ouverte; mais -quand il ne s'agit que de quelques volumes, des ouvrages -que vous tirez un un de vos rayons, durant vos lectures -ou vos recherches, n'hsitez pas recourir ses bons -offices. En tout cas, n'oubliez pas le point capital: avant -d'ouvrir un livre, ne ngligez jamais d'enlever la poussire -<a id="page_320"></a>accumule sur sa tranche suprieure, afin que cette -poussire ne pntre pas dans l'intrieur du livre.</p> - -<p>Pour le motif que je vous ai signal il y a un instant, ne -garnissez pas de drap les tablettes de votre bibliothque. -Sans doute cette garniture offre certains avantages: adapte -en bandelette sur le devant et le long de chaque rayon, -comme le demandait Peignot<a id="FNanchor_566" href="#Footnote_566" class="fnanchor">[566]</a>, elle prserve quelque peu -de la poussire la tranche suprieure des volumes rangs -immdiatement au-dessous; applique plat sur la surface -mme des rayons, elle protge la partie infrieure de la reliure -de vos livres en leur mnageant un frottement plus -doux que celui du bois; mais, en revanche, ce parement -de drap est un nid poussire, un rceptacle d'insectes<a id="FNanchor_567" href="#Footnote_567" class="fnanchor">[567]</a>.</p> - -<p>Vernissez vos tablettes ou badigeonnez-les avec une -solution antiseptique, et souvenez-vous qu'il en est des -vers comme des maladies: il est plus facile d'en prvenir -l'accs que de les dtruire ensuite ou de les chasser. -N'employez donc, pour vos bibliothques et rayonnages, -que des bois exempts de toute humidit, des bois bien -secs et vernis ou enduits comme il vient d'tre dit.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_321">Les principaux vers qui attaquent les livres et rongent -le papier appartiennent au genre <i lang="la" xml:lang="la">Anobium</i>, qui comprend -trois espces: <i lang="la" xml:lang="la">Anobium pertinax</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Anobium eruditus</i> et -<i lang="la" xml:lang="la">Anobium paniceum</i>, et au genre <i lang="la" xml:lang="la">Œcophora</i>, dont l'espce -<i lang="la" xml:lang="la">Œcophora pseudo-spretella</i> doit tre place au premier -rang des ravageurs de bibliothques. Vulgairement, on les -appelle, les uns et les autres: vers de bois, vrillettes, pulsateurs, -etc.<a id="FNanchor_568" href="#Footnote_568" class="fnanchor">[568]</a>.</p> - -<p>A l'tat de larves, les anobiums ressemblent aux vers -que l'on trouve dans les noisettes, et leurs diffrentes -espces se confondent. Ces larves, nes ou introduites dans -les livres, s'y nourrissent et s'y dveloppent aux dpens des -lments de ces livres, y accomplissent leurs mtamorphoses, -et s'y creusent des couloirs de sortie. Les anobiums -peuvent facilement traverser plusieurs volumes -rangs d'affile, et Gabriel Peignot a trouv jusqu' <i>vingt-sept</i> -volumes percs en ligne droite par un mme ver<a id="FNanchor_569" href="#Footnote_569" class="fnanchor">[569]</a>. -L'paisseur des couvertures n'est nullement un obstacle -ces dgts, au contraire: on a remarqu que les livres -brochs sont moins frquemment atteints que les livres -relis. Pour une autre raison, les livres anciens sont bien -plus frquents par ces insectes que les livres modernes: -c'est que le papier de ceux-ci, notre papier de bois, avec -sa <i>charge</i> de pltre ou de kaolin, est tellement mauvais, -que les vers eux-mmes n'en veulent pas. C'est d'ailleurs, -<a id="page_322"></a>outre sa modicit de prix, le seul avantage qu'il possde -sur le papier d'autrefois.</p> - -<p>La colle de farine parat tre ce qui attire le plus les -vers: voil pourquoi les relieurs ne doivent pas manquer -d'ajouter leur colle de l'alun ou tout autre corps qui la -rende imputrescible. Les anciens plats de bois des couvertures, -auxquels on a si judicieusement renonc, offraient -aussi ces insectes un appt trs recherch<a id="FNanchor_570" href="#Footnote_570" class="fnanchor">[570]</a>.</p> - -<p>La larve de l'<i lang="la" xml:lang="la">Œcophora</i> diffre de celle de l'<i lang="la" xml:lang="la">Anobium</i> en -ce qu'elle possde des pattes. C'est, dit William Blades<a id="FNanchor_571" href="#Footnote_571" class="fnanchor">[571]</a>, -une chenille avec six jambes sur le thorax et huit protubrances -en forme de suoirs sur le corps. Elle ressemble -au ver soie. Aprs avoir pass l'tat de chrysalide, elle -se transforme en petit papillon brun… Sa longueur est -d'environ 12 millimtres, et la tte, corneuse, possde de -fortes mchoires… Le lecteur qui n'a pas eu l'occasion de -visiter de vieilles bibliothques, remarque encore William -Blades, ne peut se figurer la dvastation que ces insectes -nuisibles sont capables de faire.</p> - -<p>Certaines espces de blattes, la <i lang="la" xml:lang="la">Blatta germanica</i> ou -<i lang="en" xml:lang="en">Croton Bug</i><a id="FNanchor_572" href="#Footnote_572" class="fnanchor">[572]</a> et la <i lang="la" xml:lang="la">Blatta americana</i>, causent de grands -ravages dans les bibliothques d'Amrique. Ces insectes, -vulgairement dsigns sous les noms de <i>cancrelats</i>, <i>ravets</i> -ou <i>btes noires</i>, ont peu prs la longueur d'un hanneton; -ils sont dous d'une extrme agilit, recherchent les tnbres, -<a id="page_323"></a>et exhalent une odeur ftide, qu'ils communiquent - tout ce qu'ils touchent. Un missionnaire du <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle, -le pre dominicain Dutertre, nous a jadis cont leurs -rapides et tonnants dgts<a id="FNanchor_573" href="#Footnote_573" class="fnanchor">[573]</a>.</p> - -<p>Mentionnons encore un petit insecte cailles argentes -appel <i>Lepisma</i>; mais ses ravages ne sont pas de -grande importance, assure William Blades<a id="FNanchor_574" href="#Footnote_574" class="fnanchor">[574]</a>. D'autres -auteurs cependant, comme le docteur Henri Beauregard, -affirment que le lepisma fait de rels dommages<a id="FNanchor_575" href="#Footnote_575" class="fnanchor">[575]</a>.</p> - -<p>Quel est le meilleur systme employer pour se dbarrasser -de toute cette vermine? C'est l, rpond Graesel<a id="FNanchor_576" href="#Footnote_576" class="fnanchor">[576]</a>, -une question difficile rsoudre et qui a mme t, diffrentes -reprises, l'objet de concours<a id="FNanchor_577" href="#Footnote_577" class="fnanchor">[577]</a>; mais la plupart des -mesures qui ont t proposes jusqu'ici sont ou trop compliques -ou insuffisantes.</p> - -<p>Pour combattre l'anobium, qui affectionne la colle -d'amidon et dpose volontiers ses œufs dans le bois de -htre, des bibliographes conseillent de placer, en t, -<a id="page_324"></a>dans certains endroits de la bibliothque, des morceaux -de htre recouverts d'une lgre couche de colle d'amidon, -sur lesquels les insectes viennent aussitt pondre -leurs œufs. La sortie des vers n'ayant lieu qu'en hiver, on -diffre jusqu' cette saison l'examen des piges. Si, aprs -les avoir visits, entre janvier et mars, on reconnat que -certains d'entre eux sont vermoulus ou couverts de petites -excroissances dnotant la prsence des vers, on les brle -et l'on arrive ainsi se dbarrasser peu prs compltement -de l'anobium<a id="FNanchor_578" href="#Footnote_578" class="fnanchor">[578]</a>.</p> - -<p>D'une faon plus gnrale, c'est--dire sans se borner - l'anobium ou vrillette, et en cherchant dtruire aussi -l'œcophora et les autres insectes bibliophages, la mthode -la plus simple et en mme temps la plus pratique, -croyons-nous, dit encore le docteur Graesel, est celle -qui consiste imprgner de trbenthine, de camphre -ou de toute autre substance insecticide des morceaux de -drap que l'on place ensuite derrire les ranges de livres. -Pour les volumes prcieux, et particulirement pour les -reliures en bois, dont toute bibliothque un peu importante -possde une certaine quantit et qui sont en gnral -trs estimes en raison de leur anciennet, le mieux -est d'employer l'huile de cdre (le <i>cedrium</i>), dont les -proprits conservatrices taient dj connues des anciens. -Naumann a aussi propos, et ce sur le conseil d'un -chimiste distingu, de mler la colle d'amidon des -relieurs de la farine de marrons d'Inde. En raison de -son amertume, cette farine, parat-il, protgerait encore -mieux les livres contre les attaques des vers que la trbenthine -et le camphre. Du Rieu a rcemment conseill -<a id="page_325"></a>d'employer la benzine comme prservatif: il suffirait, -d'aprs lui, de la rpandre goutte goutte avec une -ponge sur les rayons, les vieilles reliures en bois ou les -volumes attaqus, pour dtruire les insectes, sinon toujours - la premire application, du moins dans tous les -cas la seconde<a id="FNanchor_579" href="#Footnote_579" class="fnanchor">[579]</a>.</p> - -<p>Un dsinfectant plus nergique et tout fait radical, -assure-t-on, est recommand depuis quelques annes, c'est -l'aldhyde formique (formol, formaline, formaldhyde), -corps dont le pouvoir antiseptique avait t reconnu en -1888 par M. Lœw, et dont la fabrication commerciale en -solutions concentres fut enseigne l'industrie par les -travaux de M. Trillat<a id="FNanchor_580" href="#Footnote_580" class="fnanchor">[580]</a>.</p> - -<p>Voici comment, d'aprs le chimiste P. Miquel, il convient -de procder. On dissout environ une partie de chlorure -de calcium dans deux parties de solution commerciale -d'aldhyde formique, et l'on humecte de ce mlange -des bandes de toile qu'on tend dans le local dsinfecter, -aprs avoir eu soin d'en fermer toutes les ouvertures. Au -bout de vingt-quatre heures, tous les germes ou microbes -contenus dans ce local sont anantis, et il ne reste plus -qu' l'arer pour chasser les relents pntrants du formol.</p> - -<p>Ce procd, infaillible, affirme M. Yve-Plessis<a id="FNanchor_581" href="#Footnote_581" class="fnanchor">[581]</a>, parat -nanmoins peu pratique, par suite prcisment de l'odeur -cre et insupportable que dgage l'aldhyde formique.</p> - -<p>Alkan an conseille, lorsqu'on aperoit sur une reliure -quelques trous de vers, de plonger une aiguille ou un -poinon mince dans chacun de ces trous, afin de dtruire -<a id="page_326"></a>le ver, si, par hasard, il s'y trouve encore; puis, de boucher -avec du camphre en poudre ou du poivre ml -un peu de cire ramollie<a id="FNanchor_582" href="#Footnote_582" class="fnanchor">[582]</a>.</p> - -<p>Les trous de vers qui se trouvent dans une page peuvent -se boucher en collant sur leur orifice des rondelles de -papier aussi menues qu'il le faut, ou bien encore, et ce -qui vaut mieux, en obturant ces petits orifices avec de -la pte de papier. On fabrique soi-mme cette pte avec -du papier rp la lime (les marges d'un livre dpareill -et sacrifi, par exemple), qu'on fait cuire dans un peu d'eau -mlange de colle de poisson<a id="FNanchor_583" href="#Footnote_583" class="fnanchor">[583]</a>.</p> - -<p>Il est juste d'ajouter que, grce aux prcautions prises - peu prs partout actuellement, dans les bibliothques -publiques, pour la sauvegarde des anciens livres, aujourd'hui -mieux connus et plus apprcis; grce la lumire -naturelle qu'on ne leur mnage plus, aux frquents arages -et nettoyages dont ces prcieux volumes sont particulirement -l'objet, le flau dont nous nous occupons a beaucoup -perdu de son intensit<a id="FNanchor_584" href="#Footnote_584" class="fnanchor">[584]</a>. La propret, la lumire naturelle et -l'air sont, en effet, les trois grands ennemis des insectes.</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">… Goutte bien tracasse</div> -<div class="verse">Est, dit-on, demi panse<a id="FNanchor_585" href="#Footnote_585" class="fnanchor">[585]</a>:</div> -</div> - -<p class="noindent">de mme, les livres frquemment battus, journellement -remus et manis, sont l'abri de ces myriades d'imperceptibles -et infatigables rongeurs. Selon le joli mot de -Charles Nodier, la bibliothque des savants laborieux -n'est jamais attaque des vers<a id="FNanchor_586" href="#Footnote_586" class="fnanchor">[586]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_327">En gnral, il est prfrable de laisser aux spcialistes, -c'est--dire aux relieurs, le soin de rparer les couvertures -endommages, les feuillets dcousus ou dchirs, aussi -bien que de nettoyer les livres et d'en faire disparatre les -taches. En pareilles matires, rien ne remplace l'exprience -et le doigt du praticien. D'autant plus qu'une -difficult nouvelle se prsente; nous retrouvons ici encore -les funestes inconvnients des mauvais papiers modernes: -d'aprs une trs juste remarque, le nettoyage du papier -est rendu beaucoup plus difficile et beaucoup plus alatoire -depuis qu'on fabrique une si grande quantit de papier -avec des ptes fortement additionnes de matires minrales. -En tentant d'enlever les taches, on peut dtruire le -papier<a id="FNanchor_587" href="#Footnote_587" class="fnanchor">[587]</a>. Les hommes d'tude, crivains ou savants, ont -d'ailleurs autres choses faire, et des choses plus urgentes, -plus importantes, que de s'occuper de ces nettoyages et -rafistolages.</p> - -<p>Voici cependant ce sujet quelques instructions succinctes.</p> - -<p>Pour remettre en place les feuillets simples ou doubles -que l'usage ou un accident quelconque ont arrachs en -droite ligne dans le pli de la couture et qui ne se trouvent -plus retenus par le fil, humecter lgrement de colle de -pte, l'aide d'un pinceau et sur une largeur d'un demi-centimtre, -toute la longueur de la marge du fond de la -page dcousue; appliquer ensuite avec prcaution et -ajuster exactement bout bout cette marge contre la -<a id="page_328"></a>marge correspondante de la page suivante, puis fermer le -livre et laisser scher.</p> - -<p>Afin que le pinceau ne dpose pas trop de colle sur la -marge, et que cette largeur d'un demi-centimtre ne soit -pas dpasse, on tend pralablement sur la page dcousue -une feuille de papier qui ne laisse dcouvert que -l'extrme bord de la marge, cette mince bande d'un demi-centimtre, -et c'est alors seulement qu'on y passe le pinceau -de colle. On retire ensuite cette feuille de garde, et -l'on met en place la page, comme il vient d'tre dit.</p> - -<p>S'il ne s'agit que d'une dchirure que vous voulez empcher -de s'tendre, vous prenez une bande de papier -transparent, de papier serpente, un peu plus longue que -cette dchirure, vous l'humectez de colle de pte et l'appliquez -soigneusement comme une compresse, dsormais -immuable, sur la partie malade.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Les taches qu'on rencontre sur les feuillets des livres se -divisent en deux grandes catgories: taches maigres et -taches grasses.</p> - -<p>Les taches maigres sont produites le plus ordinairement -par la poussire, la boue, l'eau, la rouille et l'encre -crire.</p> - -<p>Pour enlever les taches dues la poussire, il suffit souvent -de les frotter avec un peu de mie de pain ou de -gomme effacer. Si ce moyen ne russit pas, si ces taches -sont importantes et invtres, prendre un peu de terre -bolaire blanche<a id="FNanchor_588" href="#Footnote_588" class="fnanchor">[588]</a> en poudre fine, que l'on tamise sur les -<a id="page_329"></a>endroits tachs, de manire en avoir peu prs l'paisseur -d'un centime. On place ensuite dessus une feuille de -papier, et l'on met le tout sous presse pendant vingt-quatre -heures. Au bout de ce temps, il est rare que toutes les -taches ne soient pas enleves par la terre bolaire. S'il en -restait encore quelques-unes, on rpterait l'opration, et -l'on pourrait tre alors assur d'un succs complet<a id="FNanchor_589" href="#Footnote_589" class="fnanchor">[589]</a>.</p> - -<p>Au lieu de la terre bolaire, qui ne se rencontre pas -couramment dans le commerce, Paris du moins, des -spcialistes conseillent d'employer le chlorure de chaux: -une demi-heure de contact suffit d'ordinaire pour amener -la disparition de la tache<a id="FNanchor_590" href="#Footnote_590" class="fnanchor">[590]</a>.</p> - -<p>Le frottement du grattoir ou du caoutchouc blanc peut -aussi suffire, en bien des cas, enlever les taches de -boue. Sur celles qui persisteraient, on appliquera une -dissolution de savon, qu'on laissera sjourner une demi-heure -ou une heure, selon l'importance de la tache. On -trempe ensuite la feuille dans de l'eau bien pure, et, au -moyen d'un blaireau ou d'une ponge, on dtache dlicatement -la couche de savon, qui, en s'en allant, entrane -la boue avec elle<a id="FNanchor_591" href="#Footnote_591" class="fnanchor">[591]</a>.</p> - -<p>Les taches d'humidit<a id="FNanchor_592" href="#Footnote_592" class="fnanchor">[592]</a>, les <i>piqres</i>, les <i>mouillures</i>—ces -<a id="page_330"></a>taches sont si frquentes qu'elles ont mrit en librairie -ces noms spciaux—se traitent homopathiquement -par l'eau: un simple bain d'eau pure, froide ou bouillante, -suffit le plus souvent, aprs une heure ou deux d'immersion, -pour les faire disparatre. Si elles rsistaient, on -ajouterait ce bain un peu d'eau de Javel (hypochlorite -de potasse) ou de chlorure de chaux<a id="FNanchor_593" href="#Footnote_593" class="fnanchor">[593]</a>.</p> - -<p>Si les mouillures n'ont atteint que quelques feuillets, -l'opration peut se faire trs facilement. Il suffit de poser - plusieurs reprises un linge humide de chaque ct d'un -des feuillets tachs, aprs avoir isol ce feuillet des deux -pages voisines au moyen de feuilles d'tain. Ds que l'action -du linge mouill s'est produite, ds que la tache a -disparu, on enlve le linge et les feuilles d'tain, on les -remplace par du papier buvard et l'on referme le livre. On -nettoie de mme les quelques autres feuillets<a id="FNanchor_594" href="#Footnote_594" class="fnanchor">[594]</a>.</p> - -<p>Mais quand le livre est entirement ou demi envahi -par les mouillures, il faut se rsoudre le plonger dans -l'eau feuille par feuille, et pour cela le dcoudre ou le -drelier, opration qui, dans ce dernier cas, exige de minutieuses -prcautions et de la patience, surtout si le livre est -reli dos plein.</p> - -<p>Si ces mouillures, dj anciennes et invtres, prsentaient -un caractre d'intensit exceptionnelle, si elles -s'taient transformes, sur nombre de pages, sur la tranche -ou certains coins du livre, en <i>moisissure</i>, alors le mal -serait des plus graves, et l'on ne risquerait rien de recourir, -<a id="page_331"></a>pour tenter de le conjurer, aux plus nergiques mdications: -eau de Javel plus ou moins concentre, chlorure de -chaux, etc. La moisissure, dit trs bien M. Ris-Paquot, -est la plus terrible de toutes les taches; c'est la vritable -gangrne du livre, et, quand elle est bien accentue, -nulle opration ne pourrait le sauver de cette terrible -maladie, entranant avec elle la dcomposition de la pte -du papier. L, tous les remdes peuvent tre employs: -le malade est condamn l'avance; il faut essayer, et, -quoique les miracles ne soient plus la mode, qui sait si -un hasard providentiel ne viendra point couronner la -persvrance<a id="FNanchor_595" href="#Footnote_595" class="fnanchor">[595]</a>?</p> - -<p>Il est remarquer que le contact prolong de l'eau -ordinaire ou de l'eau de Javel fait perdre au papier, redevenu -sec, sa fermet et son <i>encolle</i>. Nous avons vu que -les papiers d'impression sont souvent <i>colls</i>, ce qui leur -donne plus de rsistance, les rend moins susceptibles de -se piquer, et permet d'y crire avec de l'encre ordinaire. -Il y a plusieurs mthodes pour encoller le papier: la plus -simple et la seule dont nous parlerons est l'encollage -la glatine, qu'on peut employer froid et prparer -d'avance. On fait bouillir 10 grammes de glatine blanche -dans un demi-litre d'eau, ou une plaquette par litre -d'eau, en y ajoutant un peu d'alun, afin de dcourager les -vers que pourrait attirer la glatine<a id="FNanchor_596" href="#Footnote_596" class="fnanchor">[596]</a>; on laisse tidir ou -refroidir, et l'on badigeonne le papier avec cette colle ou -<i>encolle</i>, ou mieux, on y plonge un un tous les feuillets; -puis, aprs les avoir mis sous presse, on les tend sur des -linges et l'ombre, pour qu'ils schent lentement. En -<a id="page_332"></a>gnral, d'ailleurs, lorsqu'on a fait subir au papier un -lavage quelconque, il a tendance se boursoufler et il -faut viter de le faire scher trop vite<a id="FNanchor_597" href="#Footnote_597" class="fnanchor">[597]</a>.</p> - -<p>Les taches d'encre ordinaire ou encre crire et les -taches de rouille se traiteront de mme par des bains -d'eau pure additionne—mais en plus grande quantit -que pour les simples mouillures—d'eau de Javel. On -pourrait aussi employer le sel d'oseille (bioxalate de -potasse) et le chlorure de chaux, l'acide oxalique, citrique -ou tartrique, ou encore, si la tache est lgre et de peu -d'tendue, placer dessus, au moyen d'une barbe de -plume d'oie ou d'un pinceau, une goutte de vinaigre, -humecter ensuite avec de l'eau lgrement additionne -d'eau de Javel, et scher entre des feuilles de papier -buvard<a id="FNanchor_598" href="#Footnote_598" class="fnanchor">[598]</a>. L'acide chlorhydrique mrite galement d'tre -signal; il attaque l'encre d'criture, tout en pargnant -celle du texte et la teinte paille du vieux papier<a id="FNanchor_599" href="#Footnote_599" class="fnanchor">[599]</a>. Antony -Mray en fit l'preuve sur deux incunables, qui portaient -des inscriptions manuscrites l'encre. Un bain d'acide -chlorhydrique tendu d'eau les dbarrassa trs bien, dit-il, -de notes nombreuses et de griffonnages inutiles; mais -comme cet agent chimique laisse au papier une apparence -molle et humide, il fallut laver mes feuillets grande -eau, puis dtruire les traces de l'acide au moyen d'une -dissolution de bicarbonate de soude, avant de procder -l'encollage<a id="FNanchor_600" href="#Footnote_600" class="fnanchor">[600]</a>.</p> - -<p>Remarquons, au sujet du chlore, et par consquent de -son compos l'eau de Javel, qu'assurment les effets de -<a id="page_333"></a>cette substance sont peu prs infaillibles pour le blanchiment -du papier. Mais on peut dire que la contexture du -papier lui-mme n'a pas d'ennemi plus terrible, qu'il -dtruit lentement ce qu'il a blanchi, et que, sans de sages -prcautions, son usage est des plus pernicieux. Fermer un -livre blanchi au chlore, c'est, pour nous servir d'un dicton -populaire, enfermer le loup dans la bergerie<a id="FNanchor_601" href="#Footnote_601" class="fnanchor">[601]</a>.</p> - -<p>L'eau de Javel ne doit donc s'employer qu'avec grande -circonspection et mnagement, en ttonnant pour ainsi -dire. Il n'y a que dans le cas de moisissure, comme nous -l'avons expliqu, qu'on puisse user d'elle libralement, -sans retenue ni regret: ce moribond, que la gangrne -dvore et va anantir, elle le prolonge et le purifie la -fois.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Passons l'enlvement des taches grasses.</p> - -<p>Les plus frquentes sont les taches de suif, de starine -(bougie), de graisse, d'huile, et les taches produites par -l'attouchement des doigts ou par le maculage provenant -de l'encre d'imprimerie.</p> - -<p>Les taches de suif, de bougie, de graisse et d'huile -peuvent s'enlever simplement en recouvrant la tache d'un -peu de craie en poudre trs fine, et mettant la presse. -Le lendemain, on change, et ainsi de suite, trois ou -quatre reprises<a id="FNanchor_602" href="#Footnote_602" class="fnanchor">[602]</a>.</p> - -<p>Un moyen plus nergique consiste appliquer sur la -tache une feuille de gros papier buvard qu'on chauffe -<a id="page_334"></a>l'aide de quelques petits charbons placs dans une cuiller -d'argent, en ayant soin de changer le papier buvard -mesure qu'il se salit; puis, au moyen d'un pinceau, on -enduit d'une lgre couche d'essence de trbenthine, -chauffe au bain-marie et presque bouillante, les deux -cts du papier nettoyer. On rend ensuite ce papier sa -blancheur en imbibant d'alcool rectifi, chauff galement -au bain-marie, la place qui tait tache<a id="FNanchor_603" href="#Footnote_603" class="fnanchor">[603]</a>.</p> - -<p>Ne pas oublier, dans cette opration, que la trbenthine -et l'alcool s'enflamment trs aisment, et prendre -garde de trop les approcher du feu.</p> - -<p>Ce procd peut tre galement employ pour faire -disparatre les taches de cire cacheter, bien que celles-ci -rentrent plus particulirement dans la classe des taches -maigres<a id="FNanchor_604" href="#Footnote_604" class="fnanchor">[604]</a>.</p> - -<p>Les taches de cire s'enlvent aussi en trempant le -papier dans de la benzine ou de la trbenthine; aprs -quoi, on couvre l'imprim de papier brouillard pli et l'on -repasse avec un fer chaud<a id="FNanchor_605" href="#Footnote_605" class="fnanchor">[605]</a>.</p> - -<p>De mme, les taches de bougie peuvent s'enlever par -un procd plus expditif que le prcdent: aprs avoir, - l'aide d'un grattoir, aminci la tache le plus possible, il -suffit de traiter la partie restante par de lgres lotions -d'alcool 90. L'acide starique tant soluble dans l'alcool, -le procd russit trs bien<a id="FNanchor_606" href="#Footnote_606" class="fnanchor">[606]</a>.</p> - -<p>Si les taches d'huile taient rebelles la recette indique -ci-dessus, on pourrait recourir la suivante. On -forme une bouillie pas trop paisse compose de: -<a id="page_335"></a>500 grammes de savon, 300 grammes d'argile, 60 grammes -de chaux vive, et d'eau en quantit suffisante; on tend -une petite couche de cette bouillie sur la tache, et on l'y -laisse pendant un quart d'heure environ. On trempe -ensuite la feuille dans un bain d'eau chaude, puis on la -retire et on la fait scher lentement<a id="FNanchor_607" href="#Footnote_607" class="fnanchor">[607]</a>.</p> - -<p>Les feuillets tout rcemment tachs d'huile et encore -humides de cette huile, adhrant encore entre -eux, doivent, d'aprs Antony Mray, qui nous raconte -comment il a expriment ce procd<a id="FNanchor_608" href="#Footnote_608" class="fnanchor">[608]</a>, tre tremps, -pralablement dcousus, dans une dissolution de potasse -caustique, qui commence s'emparer de la matire -grasse. Cette opration avait aminci et rendu savonneux -le papier, qui conservait une couleur rance<a id="FNanchor_609" href="#Footnote_609" class="fnanchor">[609]</a> trs dsagrable. -Un bain d'eau de Javel mle d'un quart d'eau -ordinaire le dbarrassa entirement de cette vilaine trace. -Restait enlever le chlore introduit par l'eau de Javel: -une dissolution de sulfite de soude russit chasser cet -actif destructeur.</p> - -<p>Les taches dues l'attouchement des doigts sont quelquefois -assez tenaces. Pour les combattre, on use du procd -que nous avons vu appliquer il y a un instant aux -taches de boue, on tend sur elles une couche de savon -blanc en gele, et on l'y laisse pendant quelques heures. -On enlve ensuite le savon avec une ponge fine trempe -dans l'eau chaude, et toute la crasse disparat le plus souvent -en mme temps. Si ce traitement ne suffisait pas, on -pourrait remplacer le savon en gele par du savon noir; -mais il faudrait avoir soin de le laisser peu de temps sur -<a id="page_336"></a>le noir d'impression, qui pourrait se dcomposer et couler, -ce qui produirait plus de mal que de bien<a id="FNanchor_610" href="#Footnote_610" class="fnanchor">[610]</a>.</p> - -<p>Les taches produites par l'encre d'imprimerie sont frquentes -et difficiles enlever. Pour les faire disparatre, -on peut essayer de la mie de pain roule en boulettes, -et en frotter les endroits salis. Il est rare cependant, -ajoute M. Jules Cousin<a id="FNanchor_611" href="#Footnote_611" class="fnanchor">[611]</a>, qu'on arrive un rsultat compltement -satisfaisant, surtout si le maculage est assez -fort. Aussi nous rptons ici le conseil que nous avons dj -donn<a id="FNanchor_612" href="#Footnote_612" class="fnanchor">[612]</a>: qu'on prenne la prcaution de ne jamais faire relier -de livres trop frachement imprims; du moins, si l'on -est quelquefois oblig de le faire, il faut recommander au -relieur d'interfolier les cahiers avec du papier serpent<a id="FNanchor_613" href="#Footnote_613" class="fnanchor">[613]</a> -avant le battage, pour viter que l'encre d'imprimerie ne -se dcharge des pages l'une sur l'autre.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Outre la poussire et les insectes, l'eau ou l'humidit, -l'encre, la bougie, l'huile et la graisse, les livres ont de -nombreux ennemis, tels que les souris, les rats et les -chats, le feu, le soleil et le gaz, les piciers et les marchands -de tabac, les collectionneurs de gravures et frontispices, -les relieurs, les emprunteurs, et, au dire de plusieurs -bibliographes peu galants, les femmes, les femmes -surtout et avant tout.</p> - -<p>Les souris, crit Alkan an<a id="FNanchor_614" href="#Footnote_614" class="fnanchor">[614]</a>, ne s'attaquent gure -<a id="page_337"></a>qu'aux volumes spars, d'un papier doux, tendre, et -capable de les aider faire leurs nids. Il n'y a donc aucun -danger pour les volumes en rayons.</p> - -<p>Les rats y ont aussi recours pour leurs nids, mais ils -semblent prfrer d'autres matires que le papier, et ce -n'est qu' dfaut de substances laineuses qu'ils s'attaquent -aux livres.</p> - -<p>Il y a bien le chat. Mais le remde est souvent pire -que le mal: il aiguise ses griffes sur le dos des livres, -lorsqu'ils sont sa porte; dans tous les cas, il sait les y -mettre.</p> - -<p>Les dangers dont le voisinage du feu, c'est--dire -simplement une chaleur trop vive, menace les livres, -sont vidents, et il serait superflu d'insister sur ce -point.</p> - -<p>Le soleil mange la couleur des reliures, principalement -lorsque cette couleur est tendre; voil pourquoi nous -avons conseill<a id="FNanchor_615" href="#Footnote_615" class="fnanchor">[615]</a>, propos de la parure et de l'habillement -des livres, de se mfier des vert-pomme ou olive, des -jaune-paille et des bleu-pervenche. L'effet des rayons -solaires est surtout fcheux pour les volumes appartenant - un mme ouvrage. Selon qu'ils ont t peu ou prou -frapps par ces rayons ou en ont t prservs, les dos de -ces volumes ne se ressemblent plus: les uns ont conserv -leur couleur, les autres l'ont totalement perdue, d'autres, -et c'est le plus grand nombre, n'ont blanchi que d'un ct, -du ct tourn vers la fentre, et leurs dos se partagent -en deux teintes brusquement tranches, deux troites -bandes de couleurs toutes diffrentes: on ne se douterait -jamais, la vue de ces disparates, qu'on a devant soi un -<a id="page_338"></a>seul ouvrage, les lments extrieurement gaux et similaires -d'un mme tout<a id="FNanchor_616" href="#Footnote_616" class="fnanchor">[616]</a>.</p> - -<p>Le gaz d'clairage, par le calorique qu'il dveloppe et -aussi par les manations sulfureuses qu'il engendre, -attaque aussi la reliure des livres: ce sont naturellement -les volumes rangs sur les rayons les plus levs qui sont -atteints les premiers et le plus grivement. William Blades -nous apprend qu'ayant fait installer le gaz dans son cabinet -de travail et placer une suspension trois becs au-dessus -de sa table, la tension de la chaleur de l'atmosphre -vers le plafond de la pice produisit en peu de temps, au -bout d'une anne peine, des effets dsastreux.</p> - -<p>Les dos des livres placs sur les rayons suprieurs -furent tous abms, et, quand on les touchait, ils se sparaient -des volumes, s'parpillant comme du tabac priser. -Ce dsastre, bien entendu, n'tait d qu'aux manations -sulfureuses produites par le gaz; ces manations attaquent -en premier lieu le maroquin, puis le vlin; bien que le -cuir de Russie rsiste plus longtemps, il finit par tre -dtruit par cet impitoyable ennemi<a id="FNanchor_617" href="#Footnote_617" class="fnanchor">[617]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p id="page_339">Pour confectionner leurs sacs et leurs cornets, les piciers -et les marchands de tabac massacrent sans piti les -livres les plus rares.</p> - -<p>De tout temps il a fallu des cornets l'picier, de tout -temps il a fallu des livres rouler en cornets; qui sait si -les Histoires de Tite-Live et de Tacite, les Oraisons de -Cicron, les Tragdies d'Ovide et tous les ouvrages dont -nous dplorons la perte, n'ont pas t la proie des piciers -du barbare moyen ge?</p> - -<p>L'picier du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle a dclar une guerre mort aux -parchemins, sans doute en haine de la noblesse. L'ge d'or -de l'picerie date de la Rvolution franaise, car la docte -congrgation de Saint-Maur et la confrrie des piciers ne -pouvant subsister ensemble, l'une a tu l'autre. <i>Ah! doit-on -hriter de ceux qu'on assassine!</i> Le Bndictin faisait -des livres, maintenant l'picier en dfait<a id="FNanchor_618" href="#Footnote_618" class="fnanchor">[618]</a>.</p> - -<p id="page_340">Les tailleurs et les cordonniers ont t aussi de terribles -quarrisseurs de livres. L'abb Lebeuf, l'historien du -diocse de Paris, nous conte que M. Duvergier de Hauranne, -abb de Saint-Cyran, sortant, aprs cinq ans de -captivit, du donjon de Vincennes, o Richelieu l'avait fait -enfermer pour cause de jansnisme, entra chez un tailleur -et se fit prendre mesure d'un habit. L, il s'aperut -que le misrable artisan avait dcoup les bandes sacrilges -servant prendre les mesures dans les <i>Œuvres de -saint Augustin</i> en grand papier, que le cardinal de -Richelieu avait fait saisir dans la prison de son inflexible -ennemi<a id="FNanchor_619" href="#Footnote_619" class="fnanchor">[619]</a>.</p> - -<p>Un tailleur d'habits, de la mme poque sans doute, -racontait qu'un archiviste, ou garde-titre d'un chapitre, -lui avait fourni, pendant plusieurs annes, des cahiers de -fort beaux manuscrits grand in-folio, dont il s'tait servi -pour faire des bandes et prendre la mesure des habits -qu'il faisait. Il en montra quelques restes o il tait encore -facile de se rendre compte que c'taient des manuscrits -du <small>XII</small><sup>e</sup> sicle<a id="FNanchor_620" href="#Footnote_620" class="fnanchor">[620]</a>.</p> - -<p>La cordonnerie pour dames accomplit, pendant plus de -vingt-cinq ans, au dire du bibliophile Jacob<a id="FNanchor_621" href="#Footnote_621" class="fnanchor">[621]</a>, une -effroyable hcatombe de livres anciens. Voici comment:</p> - -<p>Le quartier qui forme le talon de la chaussure a -besoin d'tre fortifi par une doublure en cuir plus mince -et plus rigide que celui de l'empeigne; mais le pied dlicat -des femmes ne s'accommode pas de ce quartier [ce cuir -ou ce carton?] dur et solide qui soutient le quartier d'un -<a id="page_341"></a>soulier d'homme. Les cordonniers avaient donc imagin -de doubler le quartier des chaussures de dames avec -de la peau de veau ou de mouton dj assouplie, qu'ils -empruntaient la reliure des vieux livres. On voit d'ici -l'objet principal du travail de l'quarrisseur de vieux -livres. Les peaux de veau ou de basane, dtaches des -reliures anciennes, taient empiles, selon leur grandeur, -et formaient des paquets plus ou moins volumineux, -qui se vendaient la cordonnerie de Paris. Pendant -vingt-cinq ans, ce commerce de vieille peausserie a caus -<i>l'immolation de deux trois millions de volumes</i><a id="FNanchor_622" href="#Footnote_622" class="fnanchor">[622]</a>.</p> - -<p>Les dnicheurs de bons livres anciens, continue le -bibliophile Jacob<a id="FNanchor_623" href="#Footnote_623" class="fnanchor">[623]</a>, se souviennent encore du roi des -quarrisseurs, de cet honnte et farouche Quillet, qui -avait ses magasins et son atelier sur le quai Saint-Michel, -vis--vis de la Morgue. Touchant voisinage! Cet atelier -ressemblait l'antre de Polyphme: on n'y voyait que -vieilles reliures en lambeaux, livres corchs ou drelis, -amas de vieux papiers, de gravures, de bouts de ficelle, -dtritus bibliographiques en tout genre. C'est l que -trnait l'impassible Quillet, les bras nus, le couteau la -main, les reins ceints d'un tablier de boucher. Il passait sa -vie dpecer des livres et en classer mthodiquement -les dbris. Si le livre priv de sa reliure lui semblait digne -de quelque piti, il ne le dchiquetait pas immdiatement: -il le rservait pour ses clients, libraires ou bouquineurs, -qui venaient sans cesse passer en revue les lamentables -dpouilles de l'quarrissage. Souvent le livre tait sauv -et allait se rajeunir, en faisant peau neuve, chez le relieur. -<a id="page_342"></a>Mais une fois qu'il avait t condamn mort par le -ddain ou l'oubli des acqureurs ordinaires, il ne tardait -pas tre mis en pices et destin divers usages, selon -la qualit du papier. Le papier fort, bien coll, des anciens -livres, servait faire des sacs pour les treilles; le petit -papier, de format in-8 et in-4, fournissait des sacs l'picerie; -le petit papier mou et spongieux, sans rsistance et -sans solidit, tait <i>fondu</i> pour faire des cartonnages. Que -Dieu fasse paix l'me du bon et respectable Quillet, -malgr les massacres de livres qu'il a si longtemps excuts -de sa propre main et non sans une affreuse jouissance! -Bon an, mal an, me disait-il un jour en riant dans -sa barbe, je travaille plus de 50 000 volumes. Mais, ajoutait-il -avec onction, je mnage les livres de pit, car je -les vends toujours bien, et tout habills.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Les collectionneurs de portraits et frontispices, de premires -pages ou titres de dpart, de lettres ornes, colophons, -marques d'imprimerie, couvertures anciennes, etc., -figurent aussi parmi les plus impitoyables mutilateurs de -livres. Rien n'est sacr pour eux. Que d'admirables missels, -par exemple, ont t stupidement taillads et dchiquets -par des amateurs de fleurons et d'initiales en couleur, -vritables barbares qui tout commerce avec les livres -devrait tre interdit<a id="FNanchor_624" href="#Footnote_624" class="fnanchor">[624]</a>! Tel encore ce cordonnier et <i>biblioclaste</i> -<a id="page_343"></a>John Bagford, l'un des fondateurs de la socit -des Antiquaires d'Angleterre, dont William Blades nous -donne le portrait d'aprs Howard, et nous conte les terribles -exploits.</p> - -<p>John Bagford, qui vivait au commencement du <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle, -passait son temps parcourir les provinces, allant de -bibliothque en bibliothque, arrachant les titres des livres -rares de tous les formats. Il en faisait des collections, -suivant leur nationalit et les villes o il les trouvait, en -sorte qu'avec des affiches, des notes manuscrites et des -assemblages de toutes sortes et de toutes natures, il tait -arriv collectionner plus de cent volumes in-folio, qui -se trouvent aujourd'hui au British Musum<a id="FNanchor_625" href="#Footnote_625" class="fnanchor">[625]</a>.</p> - -<p><i>Cent</i> volumes composs de feuillets arrachs dans les -plus prcieux ouvrages! Ce n'est pas sans raison que William -Blades conclut que de tels enrags bibliomanes, -bien qu'ils s'arrogent eux-mmes le nom de bibliophiles, -doivent tre classs parmi les pires ennemis des livres<a id="FNanchor_626" href="#Footnote_626" class="fnanchor">[626]</a>.</p> - -<p>L'habitude de pratiquer des coupures dans les journaux -a conduit certains crivains ou publicistes traiter de -mme les fascicules de leurs revues et les pages de leurs -<a id="page_344"></a>livres. De ce nombre on cite Lamartine<a id="FNanchor_627" href="#Footnote_627" class="fnanchor">[627]</a>, mile de Girardin -et Victor Fournel<a id="FNanchor_628" href="#Footnote_628" class="fnanchor">[628]</a>.</p> - -<p>Ce systme expditif enlve non seulement toute valeur -aux livres ainsi mutils, mais, de plus, selon la judicieuse -objection de M. Guyot-Daubs<a id="FNanchor_629" href="#Footnote_629" class="fnanchor">[629]</a>, l'conomie de temps -qu'il procure au point de vue d'une recherche est bien peu -de chose, puisqu'une simple note de rfrence permettra -dans une bibliothque bien tenue de retrouver le passage -cherch en une ou deux minutes.</p> - -<p>Il est remarquer d'ailleurs qu'mile de Girardin -avait chang d'opinion cet gard durant ses dernires -annes: il prtendait alors que, dans une recherche, le -passage intressant se trouvait toujours au dos d'une page -qui, antrieurement, avait t dtache du livre<a id="FNanchor_630" href="#Footnote_630" class="fnanchor">[630]</a>.</p> - -<p>Falconet<a id="FNanchor_631" href="#Footnote_631" class="fnanchor">[631]</a> avait aussi coutume, <i>dit-on</i>, de dcouper dans -<a id="page_345"></a>les livres les passages qui l'intressaient le plus, si bien -qu'il rduisait quelques feuillets des ouvrages considrables; -il appelait cela n'en garder que la quintessence.</p> - -<p>L'rudit bibliographe Jamet le Jeune (1710-1778) avait -<a id="page_346"></a>aussi la manie de former des recueils factices d'opuscules -et brochures, parfois de fragments enlevs divers -ouvrages et relatifs un sujet donn; il faisait relier le -tout, y joignait force notes en marge, et donnait le titre -de <i>Stromates</i> aux collections qu'il crait ainsi<a id="FNanchor_632" href="#Footnote_632" class="fnanchor">[632]</a>.</p> - -<p>Quant aux collectionneurs d'antiques couvertures de -livres, rappelons que, dans une vente publique, la vente -de la collection Deroussent, qui eut lieu Montreuil-sur-Mer, -en mai 1860, on put voir un monceau de couvertures -de livres jadis relis en maroquin ou en veau fauve -par du Seuil, et presque tous aux armes de l'abb de -Dompmartin, etc., etc. M. Deroussent lui-mme n'avait -pas craint de dpecer de splendides in-folio en grand -papier, qu'il avait vendus au poids la garnison de Montreuil -pour en confectionner des cartouches! Il tait possd -aussi de la manie des albums, et avait mutil maint -volume, enlevant les charmants frontispices gravs par -Lonard Gaultier, et les portraits si recherchs dus au -burin de Thomas de Leu<a id="FNanchor_633" href="#Footnote_633" class="fnanchor">[633]</a>.</p> - -<p>Et ce Vandale se croyait un bibliophile modle, digne -de la reconnaissance et de l'admiration de ses concitoyens.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Comme ennemis des livres, les relieurs mritent un -chapitre spcial, et ils l'ont, ils en ont mme plusieurs, -dans l'ouvrage de William Blades.</p> - -<p>Ah! que de ravages avons-nous vus, s'crie ce -bibliographe, presque au dbut de sa trs intressante -<a id="page_347"></a>monographie<a id="FNanchor_634" href="#Footnote_634" class="fnanchor">[634]</a>, qui n'avaient d'autres auteurs que les -relieurs! Vous pouvez prendre un air autoritaire,—vous -pouvez donner par crit des instructions aussi prcises -que s'il s'agissait de votre testament,—vous pouvez -jurer que vous ne payerez pas si vos livres sont rogns:—c'est -inutile. Le <i>Credo</i> d'un relieur est bien court, car il -ne se compose que d'un article, et cet article lui-mme -ne comprend qu'un seul mot, l'horrible mot: Rognures!</p> - -<p>Et la fin<a id="FNanchor_635" href="#Footnote_635" class="fnanchor">[635]</a>:</p> - -<p>Dante, dans son <i>Inferno</i>, mesure aux mes damnes -diverses tortures, appropries avec une opportunit toute -dramatique aux crimes perptrs par les victimes. Si nous -avions prononcer un jugement sur les relieurs coupables -d'avoir dtrior certains volumes prcieux que nous avons -vus, o les feuilles vierges confies leurs soins ont, par -leur ngligence barbare, perdu leur dignit, leur beaut, -leur valeur, nous ramasserions les rognures si impitoyablement -enleves, pour faire rtir les coupables par leur -lente combustion. Dans l'ancien temps, avant que l'on ait -appris la valeur des reliques de nos premiers imprimeurs, -il y avait quelque excuse pour les pchs du relieur, qui -s'garait par l'ignorance, si gnrale alors; mais de nos -jours, o la valeur historique et intrinsque des anciens -ouvrages est partout reconnue, on doit tre sans piti pour -une aussi coupable ngligence.</p> - -<p>De Rome, relieur clbre du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, qui -Dibdin a donn le sobriquet de grand tondeur, raconte -encore William Blades<a id="FNanchor_636" href="#Footnote_636" class="fnanchor">[636]</a>, tait dans sa vie prive -un homme estimable; mais il se livrait avec amour au -<a id="page_348"></a>vice de rduire les marges des livres que l'on lui confiait - relier. Il est all si loin dans cette rage de rogner, -qu'il n'a pas pargn un bel exemplaire des <i>Chroniques -de Froissart</i> sur vlin, dans lequel se trouve un autographe -du bien connu bibliophile de Thou, qu'il a taill -sans piti ni merci<a id="FNanchor_637" href="#Footnote_637" class="fnanchor">[637]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Des emprunteurs, nous ne dirons rien ici; nous nous -sommes nagure suffisamment occup d'eux<a id="FNanchor_638" href="#Footnote_638" class="fnanchor">[638]</a>, et avons -amplement montr leur sans-gne, leurs dgts, et combien -il est prudent de se garer de ces indiscrets et malfaisants -personnages.</p> - -<p>Les priseurs, qui laissent si volontiers choir de leur nez -de ces larges gouttelettes chatoyantes et ambres; les -fumeurs, avec leurs dbris d'allumettes mal teintes ou -noircies, avec leur jus de pipe, leurs cendres de cigares, -leurs bouts de cigarettes en feu, sont encore, pour les -livres, des causes de dangers continuels.</p> - -<p>Les botanistes qui font de leurs volumes une succursale -de leurs herbiers et se servent de leurs in-folio et in-4, -comme le bonhomme Chrysale employait son gros Plutarque - mettre ses rabats, pour classer, presser et aplatir -des tulipes, des iris ou des jonquilles; le jouvenceau qui -enferme pieusement dans quelque luxueux paroissien ou -dans un lgant recueil de vers l'humble violette ou l'clatante -et chre pense, don d'une main mignonne, jamais -adore: encore des ennemis du livre!</p> - -<p id="page_349">Et ces excellentes mnagres, qui, cherchant un solide -parchemin pour couvrir leurs pots de beurre ou de confitures, -ne trouvent rien de mieux que d'utiliser de la -sorte les vieux bouquins et toutes les vilaines paperasses -relgus au grenier<a id="FNanchor_639" href="#Footnote_639" class="fnanchor">[639]</a>. Et ces gnreuses mamans, -qui, pour occuper et distraire leurs garonnets ou leurs -fillettes, pour avoir la paix surtout, leur donnent des -images colorier,—d'antiques volumes gravures -sur bois et somptueux frontispices: On est tranquille -au moins pendant ce temps-l! On respire! Ils ne -font pas de bruit, ces bons chris! Ils s'amusent bien -gentiment<a id="FNanchor_640" href="#Footnote_640" class="fnanchor">[640]</a>!</p> - -<p>D'une faon gnrale d'ailleurs, les femmes, force est -bien de le constater, sont considres par nombre de -bibliophiles, et certains d'entre eux sont des plus autoriss, -comme d'invtres et irrductibles ennemies des -livres.</p> - -<p>Oyez comme ces discourtois chevaliers parlent d'elles.</p> - -<p>Richard de Bury d'abord, l'auteur du <i>Philobiblion</i>, qu'on -peut regarder comme le plus ancien bibliographe et le -pre de la bibliophilie:</p> - -<p id="page_350">A peine cette bte (c'est de ce gracieux nom que -l'illustre vque de Durham et grand chancelier d'Angleterre -qualifie le beau sexe, et ce sont les livres qui, par -une audacieuse et irrvrente prosopope, sont censs -parler de la sorte), peine cette bte, toujours nuisible -nos tudes, toujours implacable, dcouvre-t-elle le coin o -nous sommes cachs, protgs par la toile d'une araigne -dfunte, que, le front pliss par les rides, elle nous en -arrache, en nous insultant par les discours les plus virulents. -Elle dmontre que nous occupons sans utilit le -mobilier de la maison, que nous sommes impropres tout -service de l'conomie domestique, et bientt elle pense -qu'il serait avantageux de nous troquer contre un chaperon -prcieux, des toffes de soie, du drap d'carlate -deux fois teint, des vtements, des fourrures, de la laine -ou du lin. Et ce serait avec raison, surtout si elle voyait le -fond de notre cœur; si elle assistait nos conseils secrets; -si elle lisait les ouvrages de Thophraste ou de Valre -Maxime, et si elle entendait seulement la lecture du -<small>XXV</small><sup>e</sup> chapitre de <i>l'Ecclsiastique</i><a id="FNanchor_641" href="#Footnote_641" class="fnanchor">[641]</a>.</p> - -<p id="page_351">Les femmes bibliophiles!… s'crie de son ct -M. Octave Uzanne. Je ne sache point deux mots qui -hurlent plus de se trouver ensemble dans notre milieu -social; je ne conois pas d'accolade plus hypocrite, -d'union qui flaire davantage le divorce! La femme et la -<i>bibliofolie</i> vivent aux antipodes, et, sauf des exceptions -aussi rares qu'htroclites,—car les filles d've vous -droutent en tout,—je pense qu'il n'existe aucune -sympathie profonde et intime entre la femme et le livre; -aucune passion d'pidmie ou d'esprit; bien plus, je serais -tent de croire qu'il y a en vidence inimiti d'instinct, et -que la femme la plus affine sentira toujours dans l'affreux -bouquin un rival puissant, inexorable, si minemment -absorbant et fascinateur, qu'elle le verra sans cesse -se dresser comme une impntrable muraille entre elle-mme -et l'homme conqurir<a id="FNanchor_642" href="#Footnote_642" class="fnanchor">[642]</a>.</p> - -<p>M. Paul Eudel remarque aussi que la collection (des -livres particulirement) a toujours eu pour ennemies -jures nos chres compagnes.—C'est autant de -moins, disent-elles, pour la toilette et le train de la -maison<a id="FNanchor_643" href="#Footnote_643" class="fnanchor">[643]</a>.</p> - -<p>M. B.-H. Gausseron dclare de mme<a id="FNanchor_644" href="#Footnote_644" class="fnanchor">[644]</a> que les livres, -jusque dans la maison du bibliophile, ont un implacable -ennemi, c'est la femme… La femme, l'ennemie-ne du -bibliophile.</p> - -<p id="page_352">L'amour des livres, c'est une marque de dlicatesse, -mais c'est une dlicatesse d'homme: les femmes, pour la -plupart, ne le comprennent pas, crit M. Porel<a id="FNanchor_645" href="#Footnote_645" class="fnanchor">[645]</a>. Pour les -ouvrages du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, qu'elles veulent acqurir maintenant -parce qu'ils sont la mode, elles ont t depuis -longtemps particulirement malfaisantes.</p> - -<p>Et le matre bibliophile Jacob atteste son tour que -les femmes n'aiment pas les livres et n'y entendent -rien: elles font, elles seules, l'enfer des bibliophiles:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Amours de femme et de bouquin</div> -<div class="verse">Ne se chantent pas au mme lutrin<a id="FNanchor_646" href="#Footnote_646" class="fnanchor">[646]</a>.</div> -</div> - -<p>Les pingles cheveux sont, au dire de maints bibliographes, -le coupe-papier habituel de la femme; moins -qu'elle ne prfre se servir, pour le mme office, de -son index ou du bout de son pouce, ce qui, d'une faon -comme de l'autre, taille les bords du livre en dents de -scie.</p> - -<p>Ne confiez jamais, bibliophiles, le soin de couper un -livre que vous tenez en estime particulire d'autres qu' -vous-mmes; dfiez-vous, pour accomplir cette opration -si simple en apparence, mais en ralit si dlicate, de -cette main mignonne qui excelle dans l'art de la broderie -et qui ne connat point de rivale dans mille travaux lgants. -Tout habile qu'elle est, cette main charmante, -laquelle on peut confier sans crainte la rparation du tissu -le plus fin, vous fera le plus innocemment du monde -d'innombrables festons aux marges que vous voulez respecter; -<a id="page_353"></a>bien heureux si le couteau, en dviant de la ligne -marque, ne tranche cette marge jusqu'au texte, et perde -ainsi tout jamais un livre qui n'est plus prsentable aux -yeux d'un vritable bibliophile<a id="FNanchor_647" href="#Footnote_647" class="fnanchor">[647]</a>.</p> - -<p>La mode des papillotes est, je crois, un peu passe; -mais, alors qu'elle florissait, les livres en voyaient de belles -et en essuyaient de cruelles avec ces dames!</p> - -<p>Nous avons en main un bel ouvrage o l'on avait -coup de quoi se faire des papillotes, crit Alkan an<a id="FNanchor_648" href="#Footnote_648" class="fnanchor">[648]</a>. -Les femmes surtout sont les bourreaux des livres. (Il y a -bien <i>quelques</i> exceptions.)</p> - -<p>Oui, certes, il y en a, et de plus en plus<a id="FNanchor_649" href="#Footnote_649" class="fnanchor">[649]</a>; mais continuons -notre citation:</p> - -<p>Nous lisons dans un petit volume, suprieurement -imprim par Pitrat an, Lyon, 1879, petit in-8, papier -teint, encadrements rouges, ayant pour titre <i>les Ennemis -des livres</i>, par un bibliophile<a id="FNanchor_650" href="#Footnote_650" class="fnanchor">[650]</a>, ce qui suit:</p> - -<p>J'ai connu un bibliophile qui venait d'acqurir un -<a id="page_354"></a>livre, la recherche duquel il tait depuis longtemps; -il eut l'imprudence de le laisser sur la table de son -cabinet. Le lendemain du jour de son acquisition, il -trouva sa femme, entre par hasard dans son lieu de -travail, occupe dchirer les feuillets de ce livre, -pour en faire des papillotes aux boucles de ses cheveux<a id="FNanchor_651" href="#Footnote_651" class="fnanchor">[651]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>De mme que, pour couper les feuillets d'un livre broch, -vous commencez toujours et forcment chaque section -par la droite de ce livre et faites avancer votre couteau -vers la gauche, commencez toujours par l'<i>extrmit droite</i>, -c'est--dire par les dernires pages du livre que vous vous -proposez de couper, et continuez de mme sorte l'opration -jusqu' l'<i>extrmit gauche</i>, je veux dire jusqu'aux premires -pages, au dbut du livre. Supposons un in-18, -fabriqu dans les conditions de pliage et de couture ordinaires. -Mettez ce volume plat sur une table, tenez-le -bien ouvert, et insinuez votre couteau d'abord entre les -deux pages qui forment le milieu du dernier cahier. -Appuyez fortement la main gauche sur le volume, afin de -le maintenir dans une position parfaitement horizontale<a id="FNanchor_652" href="#Footnote_652" class="fnanchor">[652]</a>, -et manœuvrez votre coupe-papier en le faisant avancer -avec prcaution au del du pli de la couture mdiane et -<a id="page_355"></a>jusqu'au sommet de l'autre tranche, de faon couper la -tte de la feuille dans toute sa longueur et d'une mme -suite de mouvements. Vous coupez ensuite les tranches -latrales de ce cahier, et vous passez au suivant, l'avant-dernier, -sur lequel vous procdez de mme, et ainsi de -suite, toujours en remontant, jusqu'au premier cahier, -la feuille de titre du livre.</p> - -<p>C'est pour effectuer avec plus de facilit et d'un mme -coup la section du papier dans toute la longueur de la tte -de chaque feuille, que nous conseillons de commencer -l'opration par la fin du livre: il s'ouvre mieux ainsi, -comme il est ais de s'en convaincre, et prend mieux la -position absolument horizontale, indispensable pour glisser -le coupe-papier d'un bout l'autre de la tte.</p> - -<p>En coupant de la sorte la tte du livre dans toute sa -longueur et en une fois, sans vous arrter au pli de la -couture,—autant que la chose est possible et que le -coupe-papier n'prouve pas trop de rsistance en franchissant -ce pli,—vous avez l'avantage non seulement de -procder plus rapidement, mais encore et surtout de ne -pas laisser dans ce pli, au fond de la tte du volume, des -parties non atteintes par le coupe-papier, et qui ne manqueraient -pas de se dchirer ensuite, lorsqu'on ouvrirait le -livre.</p> - -<p>Le couteau papier doit avoir peu d'paisseur, afin de -ne pas faire clater les bords des pages et de laisser le -moins de traces possible de son passage: qu'il soit en -ivoire ou en os, en bne ou en buis, peu importe; ce qui -est absolument ncessaire, c'est que ses deux tranchants -n'aient aucune coche et soient scrupuleusement lisses, et -qu'il ne se termine pas en pointe aigu, mais trs mousse, -bien arrondie, de faon ne pas trouer les feuillets entre -<a id="page_356"></a>lesquels on l'introduit. Il est des couteaux papier qui -ont des proportions dmesures, une largeur de lame de -cinq six centimtres, voire plus: il n'en rsulte qu'incommodits -et inconvnients, et il y a tout avantage ce -que cette largeur n'excde pas deux centimtres et demi - trois centimtres. Le plioir dont se servent les brocheuses -est peut-tre, condition d'tre aminci un tantinet pour -la raison que nous venons de dire, le meilleur des couteaux - papier.</p> - -<p>Dfiez-vous des couteaux en bois tendre, recommande -l'auteur de l'excellente tude du <i>Magasin pittoresque</i><a id="FNanchor_653" href="#Footnote_653" class="fnanchor">[653]</a> sur -<i>les Ennemis des livres</i>, laquelle nous nous rfrons -volontiers: l'usage journalier les couvre bientt de -coches malencontreuses, et le papier en est bless; un -coup prcipit les fait parfois voler en clats, au grand -dommage du livre dont ils devaient rgulariser les feuillets. -On fait nombre de charmants outils de ce genre -dans certaines villes d'eaux, et principalement Spa; de -fines peintures les ornent et d'ingnieux emblmes leur -donnent une sorte de valeur artistique; les lecteurs aviss, -et qui ne vivent pas uniquement de gracieux souvenirs, -leur prfreront toujours les coupe-papier un peu -rustiques dont nos pres aimaient se servir. Le bois -dont on use pour leur emploi phmre n'est ni homogne -ni rsistant; ils sont d'ailleurs revtus d'un vernis -que mille causes peuvent altrer, et qui, la longue, -disparat en passant d'une faon rapide entre les feuillets -qu'on veut sparer. Les coupe-papier de santal qu'on -nous expdie de l'Inde sont d'un aspect charmant avec -leurs rosaces en mosaque, o le mtal blanc s'unit -<a id="page_357"></a>l'bne et l'ivoire; mais le bois parfum qui leur sert -de base ne dure pas longtemps au contact d'un papier -trop ferme: ces couteaux de nabab sont des couteaux de -luxe, propres tout au plus orner un bureau.</p> - -<p>Dfiez-vous surtout, lecteurs pacifiques, de ces espces -de cimeterres aux manches plus ou moins historis, la -pointe aigu et recourbe, qui font le brillant ornement des -magasins de papeterie, et qu'on donne presque toujours -en cadeau, lorsqu'on prtend offrir un souvenir aimable -un professeur ou bien un lettr, et qui simulent parfaitement -une arme orientale. Laissez ces splendeurs dcevantes - quelques bureaucrates en relation avec l'arme. -Ces coupe-papier mtalliques sont d'un usage dtestable, -et percent souvent sans misricorde les feuillets -qu'ils ont d sparer. D'ordinaire leur tranchant est par -trop affil, et la lame agit d'une faon irrgulire en mordant -sur la marge, comme cela a lieu avec les simples -couteaux ou avec les canifs, dont un soigneux bibliophile -n'emploiera jamais le secours<a id="FNanchor_654" href="#Footnote_654" class="fnanchor">[654]</a>. N'avez-vous point remarqu -sur ces belles marges dont nous parlons ici des -dchirures aigus dshonorant un livre? C'est presque -toujours la preuve du crime secret accompli par le coupe-papier -cimeterre, et il ne se rvle, hlas! bien souvent -qu'aprs de nombreuses annes, alors que l'on croyait -possder un livre vierge de tous les outrages qu'on peut -redouter d'un distrait ou simplement d'un maladroit.</p> - -<p>Pour tre juste maintenant l'gard des fabricants -de coupe-papier, il faut mettre sous les yeux du lecteur -rflchi les causes nombreuses de dtrioration ou mme -de destruction peu prs complte qui s'attachent aux -<a id="page_358"></a>utiles auxiliaires de la science bibliographique, qu'on -nous vend journellement des prix si modrs. Rappelez-vous -(et tout habitu des grands centres littraires en a -pu faire la remarque) qu'on rencontre trs peu de coupe-papier -dont le manche ou le tranchant n'ait reu quelque -injure notable. Les uns, mutils jusqu' la lame, peuvent -tre peine saisis par deux doigts; les autres prissent -par le bout oppos, et dchirent au lieu de couper; il y -en a un grand nombre qu'un canif pernicieux a taillads -d'une faon dsolante, et qui n'offrent plus que l'aspect -d'une scie; d'autres encore, tombs entre les mains d'un -ciseleur mrite, sont finement ornements sur la partie -plane de leur tranchant, et Dieu sait s'ils sont propres en -cet tat l'usage auquel on les destine! Les moins maltraits, -il faut l'avouer, sont ceux qu'une plume inattentive -a couverts de caricatures parfois bien enfantines, ou de -paysages trop primitifs pour qu'un ami de l'ordre ne -s'efforce pas de les effacer. Qu'arrive-t-il, hlas! quand -une ncessit pressante force un lecteur soigneux faire -usage d'un pareil instrument? Des dchirures involontaires -se produisent immanquablement sur les marges qu'on a -tent de sparer; de fcheuses maculatures se manifestent -si le papier est encore humide. Pour expliquer ces cas -dsolants, fruits de l'tourderie ou de l'inattention, il -suffit de se rappeler qu'un coupe-papier simple ou surcharg -d'ornements superflus devient presque toujours, -entre certaines mains dsœuvres, une sorte de jouet, ou, -si on le prfre, un objet servant de contenance et -propre tout au moins accentuer la pense. Les rflexions -lentes ou les mouvements dsordonns lui sont -galement fatals; on le taillade ou bien on le brise, et -ceux qui l'ont mis en ce triste tat n'ont pas song un -<a id="page_359"></a>seul moment qu'un livre mal coup est presque toujours -un livre perdu.</p> - -<p>Ainsi que chacun a pu s'en convaincre, un couteau de -bois n'a pas de prise, ou n'a qu'une prise trs difficile, sur -le papier du Japon. En forant avec un de ces couteaux -tranchant mousse, on risquerait mme, soit de rompre -l'instrument, soit de dchirer le papier, plutt que de le -couper. Force est donc d'employer ici un coupe-papier -<i>coupant</i>, c'est--dire un couteau de mtal ou un canif, -qu'on manœuvre, bien entendu, avec la plus extrme -prudence, pour qu'il ne glisse pas faux, ne dvie pas de -sa route et n'entame pas les marges.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>La meilleure manire de retirer un volume d'un rayon -de bibliothque, c'est de prendre ce volume par le dos; -mais, pour cela, il est ncessaire que les livres rangs sur -ce rayon ne soient pas trop serrs et qu'on puisse, en les -poussant lgrement, glisser les doigts entre eux.</p> - -<p>Beaucoup de bouquinistes et d'talagistes ont l'habitude -de tasser et presser leurs livres tant qu'ils peuvent dans -leurs botes ou sur leurs tablettes; ils trouvent cela -deux avantages: d'abord d'y faire tenir un plus grand -nombre de volumes, puis d'empcher la poussire de -pntrer l'intrieur de ces volumes ou d'en ternir les -plats. Malheureusement, ces deux avantages sont surpasss -et de beaucoup par l'inconvnient qui rsulte de ce -systme, la difficult de retirer les volumes: brochs, -on risque de dchirer les couvertures; relis, d'abmer la -coiffe. Dans le cas particulier, cet indestructible et insupportable -<a id="page_360"></a>tassement prsente un autre danger: c'est de -faire dguerpir le client, qui aime feuilleter et examiner -avant d'acheter, et ne tient nullement se casser -les ongles en essayant d'extirper de leur gele ces infortuns -prisonniers.</p> - -<p>Si les livres rangs sur un rayon sont trop serrs pour -que vous puissiez les saisir par le dos, c'est forcment par -leur partie suprieure qu'il faut les prendre, c'est en -appuyant le doigt sur la tte ou le sommet de la gouttire,—mais -non en tirant sur la coiffe, comme on est toujours -tent de le faire,—que vous russirez vous en emparer -sans dommage et avec le moins de peine possible.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Vous tes parvenu le prendre, ce livre, et vous -vous apprtez l'ouvrir et le lire, comment le tiendrez-vous? -comment le manier?</p> - -<p>S'il est de petit format, rien ne vous empche de le -tenir la main, et c'est par la partie infrieure du dos -que vous le soutiendrez en le maintenant ouvert.</p> - -<p>S'il est de grand format et trop lourd pour tre ainsi -support, il faut vous rsoudre le poser sur une table, -devant laquelle vous vous assoirez: dans ce cas, si, -lorsqu'il est ouvert, les feuillets ont tendance se relever, -votre main doit suffire les maintenir baisss. Si vous -dsirez ne pas immobiliser vos doigts, si vous avez besoin, -par exemple, d'crire, de copier des extraits de ce livre, -servez-vous, pour le tenir ouvert, soit d'un presse-papier -suffisamment lourd, que vous poserez dessus, soit d'une -de ces petites pinces ressort, faites en bois ou en mtal, -comme certains ngociants en emploient pour garder en -<a id="page_361"></a>ordre leurs notes ou factures. N'allez pas, en tout cas, -appuyer vos coudes sur les pages, l'un d'un ct du livre, -l'autre de l'autre ct: vous risqueriez d'abord de froisser -ou de dchirer ces pages; vous fatigueriez la reliure, en -outre, et pourriez l'endommager.</p> - -<p>Si l'on convient, dit trs sensment et gracieusement -Jean Darche<a id="FNanchor_655" href="#Footnote_655" class="fnanchor">[655]</a>, qu'un bon livre est un ami, un matre -avec lequel on converse, quelle irrvrence n'est-ce pas -de le traiter si mal! Oserait-on agir de la sorte envers un -ami vivant? Tout livre, ds qu'il est bon, ds qu'il est -admis notre intimit, a un droit acquis par l mme -notre estime, notre affection et notre respect.</p> - -<p>Le respect des livres, coutez en quels termes nafs, -mais pleins d'motion, de persuasion et d'loquence, -l'auteur du <i>Philobiblion</i> le recommande aux tudiants de -son sicle et tous les lecteurs:</p> - -<p>Non seulement nous remplissons un devoir envers -Dieu en prparant de nouveaux volumes, mais nous -obissons l'obligation d'une sainte pit si nous les -manions dlicatement, ou si, en les remettant leurs -places rserves, nous les maintenons dans une conservation -parfaite, de faon qu'ils se rjouissent de leur puret, -tant qu'ils sont entre nos mains, et qu'ils reposent l'abri -de toute crainte, lorsqu'ils sont placs dans leurs demeures. -Certainement, aprs les saints vtements et les calices -consacrs au corps de Notre-Seigneur, ce sont les livres -sacrs qui sont dignes d'tre touchs le plus honntement -par les clercs, car ils leur font injure toutes les fois qu'ils -osent les prendre avec des mains sales. Aussi nous -pensons qu'il est avantageux d'entretenir les tudiants sur -<a id="page_362"></a>les diverses ngligences, qu'ils pourraient toujours facilement -viter, et qui nuisent considrablement aux livres. -D'abord qu'ils mettent une sage mesure, en ouvrant ou -en fermant les livres, afin que, la lecture termine, ils ne -les rompent pas par une prcipitation inconsidre, et -qu'ils ne les quittent point avant de remettre le fermoir -qui leur est d. Car il convient de conserver avec plus de -soin un livre qu'un soulier.</p> - -<p>Il existe, en effet, une gent colire fort mal leve, -en gnral, et qui, si elle n'tait pas retenue par les -rglements des suprieurs, deviendrait bientt fire de sa -sotte ignorance. Ils agissent avec effronterie, sont gonfls -d'orgueil, et, quoiqu'ils soient inexpriments en tout, -ils jugent de tout avec aplomb.</p> - -<p>Vous verrez peut-tre un jeune cervel, flnant nonchalamment - l'tude, et, tandis qu'il est transi par le -froid de l'hiver, et que, comprim par la gele, son nez -humide dgoutte, ne pas daigner s'essuyer avec son -mouchoir avant d'avoir humect de sa morve honteuse le -livre qui est au-dessous de lui. Plt aux dieux qu' la place -de ce manuscrit on lui et donn un tablier de savetier! -Il a un ongle de gant, parfum d'une odeur puante, -avec lequel il marque l'endroit d'un plaisant passage. Il -distribue, diffrentes places, une quantit innombrable -de ftus avec les bouts en vue, de manire ce que la -paille lui rappelle ce que sa mmoire ne peut retenir. -Ces ftus de paille, que le ventre du livre ne digre pas -et que personne ne retire, font sortir d'abord le livre de -ses joints habituels, et ensuite, laisss avec insouciance -dans l'oubli, finissent par se pourrir. Il n'est pas honteux -de manger du fruit ou du fromage sur son livre ouvert -et de promener mollement son verre tantt sur une page -<a id="page_363"></a>tantt sur une autre, et, comme il n'a pas son aumnire - la main, il y laisse les restes de ses morceaux. Il ne -cesse, dans son bavardage continuel, d'aboyer contre ses -camarades, et, tandis qu'il leur dbite une foule de raisons -vides de tout sens philosophique, il arrose de sa salive -son livre ouvert sur ses genoux. Quoi de plus! Aussitt -il appuie ses coudes sur le volume, et, par une courte -tude, attire un long sommeil; enfin, pour rparer les -plis qu'il vient de faire, il roule les marges des feuillets, -au grand prjudice du livre.</p> - -<p>Mais la pluie cesse et dj les fleurs apparaissent sur -la terre; alors notre colier, qui nglige beaucoup plus -les livres qu'il ne les regarde, remplit son volume de -violettes, de primevres, de roses et de feuilles; alors il se -servira de ses mains moites et humides de sueur pour -tourner les feuillets; alors il touchera de ses gants sales le -blanc parchemin, et parcourra les lignes de chaque page -avec son index recouvert d'un vieux cuir; alors, en sentant -le dard d'une puce qui le mord, il jettera au loin le livre -sacr, qui reste ouvert pendant un mois, et est ainsi tellement -rempli de poussire qu'il n'obit plus aux efforts de -celui qui veut le fermer.</p> - -<p>Il y a aussi des jeunes gens impudents auxquels on -devrait dfendre spcialement de toucher aux livres, et -qui, lorsqu'ils ont appris faire des lettres ornes, -commencent vite devenir les glossateurs des magnifiques -volumes que l'on veut bien leur communiquer; et, o se -voyait autrefois une grande marge autour du texte, on -aperoit un monstrueux alphabet ou toute autre frivolit -qui se prsente leur imagination et que leur pinceau -cynique a la hardiesse de reproduire. L un latiniste, l -un sophiste, ici quelques scribes ignorants font montre de -<a id="page_364"></a>l'aptitude de leurs plumes, et c'est ainsi que nous voyons -trs frquemment les plus beaux manuscrits perdre de -leur valeur et de leur utilit.</p> - -<p>Il y a galement de certains voleurs qui mutilent -considrablement les livres, et qui, pour crire leurs -lettres, coupent les marges des feuillets en ne laissant que -le texte, ils arrachent mme les feuilles de garde pour en -user ou en abuser. Ce genre de sacrilge devrait tre -dfendu sous peine d'anathme.</p> - -<p>Enfin, il sied l'honntet des coliers de se laver les -mains en sortant du rfectoire, afin que leurs doigts -graisseux ne tachent point le sinet du livre ou le feuillet -qu'ils tournent. De plus, que l'enfant larmoyant n'admire -point les miniatures des lettres capitales, de peur qu'il ne -pollue le parchemin de ses mains humides, car il touche -de suite ce qu'il voit.</p> - -<p>Que dsormais les lacs, qui regardent indiffremment -un livre renvers comme s'il tait ouvert devant eux dans -son sens naturel, soient compltement indignes de tout -commerce avec les livres. Que le clerc couvert de cendres, -tout puant de son pot-au-feu, ait soin de ne pas toucher, -sans s'tre lav, aux feuillets des livres; mais que celui -qui vit sans tache ait la garde des livres prcieux<a id="FNanchor_656" href="#Footnote_656" class="fnanchor">[656]</a>.</p> - -<p>La propret des mains, moins qu'elles ne soient -galeuses ou couvertes de pustules—stigmates de la clricature,—convient -aussi bien aux coliers qu'aux livres. -Toutes les fois que l'on remarque un dfaut dans un livre, -il faut y porter remde au plus tt, car rien ne grandit -plus vite qu'une dchirure, et la fracture qui est nglige -un moment ne se rpare dans la suite qu'avec dpens.</p> - -<p id="page_365">Quant aux armoires bien fabriques o les livres -peuvent tre conservs en toute sret sans craindre -aucun dommage, le trs doux Mose nous en instruit au -trente et unime chapitre du Deutronome: <i>Prenez ce -livre</i>, dit-il, <i>et mettez-le ct de l'arche d'alliance du -Seigneur votre Dieu</i><a id="FNanchor_657" href="#Footnote_657" class="fnanchor">[657]</a>. O lieu dlicieux et convenable pour -une bibliothque que cette arche faite du bois de l'imprissable -Setim, et recouverte d'or de tous cts! Mais le -Sauveur dfend aussi, par son propre exemple, toute -ngligence inconvenante dans le maniement des livres, -comme on peut le lire dans le quatrime chapitre de saint -Luc<a id="FNanchor_658" href="#Footnote_658" class="fnanchor">[658]</a>. En effet, lorsqu'il eut lu, dans le livre qui lui tait -offert, les paroles prophtiques crites sur lui-mme, il ne -le rendit au ministre qu'aprs l'avoir ferm de ses mains -sacres. Que, par cette conduite, les tudiants apprennent -plus clairement soigner les livres, qui, dans quelque cas -que ce soit, ne doivent point tre ngligs<a id="FNanchor_659" href="#Footnote_659" class="fnanchor">[659]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>Comme suite ces prescriptions d'un des plus anciens -et des plus illustres amis des livres, il ne messied pas de -placer ici les recommandations d'un bibliographe moderne, -de l'Amricain Harold Klett. Elles rsument, d'une faon -parfois un peu trop humoristique et fantaisiste, toutes les -prcautions prendre pour consulter un livre, et le docteur -<a id="page_366"></a>Graesel dclare qu'il voudrait les voir affiches dans -tous les bureaux de prt des bibliothques publiques<a id="FNanchor_660" href="#Footnote_660" class="fnanchor">[660]</a>.</p> - -<p>L'article d'Harold Klett a paru dans <i lang="en" xml:lang="en">the Library Journal</i> -de New-York<a id="FNanchor_661" href="#Footnote_661" class="fnanchor">[661]</a>, sous le titre de <i lang="en" xml:lang="en">Don't</i>, Ce qu'on ne doit -pas faire. En voici la traduction<a id="FNanchor_662" href="#Footnote_662" class="fnanchor">[662]</a>:</p> - -<blockquote> -<p>Ne pas lire au lit;</p> - -<p>Ne pas faire d'annotations marginales, moins qu'on -ne soit un Coleridge;</p> - -<p>Ne pas faire de cornes ses livres;</p> - -<p>Ne pas couper avec ngligence les livres neufs;</p> - -<p>Ne pas griffonner votre intressant et prcieux autographe -sur les pages de titre;</p> - -<p>Ne pas faire mettre un livre d'un dollar une reliure -de cinq dollars;</p> - -<p id="page_367">Ne pas mouiller le bout de ses doigts pour tourner -plus facilement les feuillets;</p> - -<p>Ne pas lire en mangeant;</p> - -<p>Ne pas confier des livres prcieux de mauvais relieurs;</p> - -<p>Ne pas couper ses livres avec les doigts;</p> - -<p>Ne pas laisser ses livres l'abandon et sans les -fermer;</p> - -<p>Ne pas laisser tomber sur ses livres la cendre des -cigares;</p> - -<p>Ce qui vaut mieux, ne pas fumer en lisant: cela fait -mal aux yeux;</p> - -<p>Ne pas enlever les vieilles gravures des livres;</p> - -<p>Ne pas poser vos livres sur le <i>rebord d'avant</i><a id="FNanchor_663" href="#Footnote_663" class="fnanchor">[663]</a> (c'est--dire -sur la gouttire,—comme on le fait souvent, lorsqu'on -est en train de lire, et que, momentanment interrompu -dans cette lecture, au lieu de prendre la peine de -fermer le volume aprs y avoir laiss une marque, on le -place debout sur la tranche de devant, sur la gouttire -carte et bante);</p> - -<p>Ne pas faire scher des feuilles (de plantes) dans les -livres;</p> - -<p>Ne pas placer de rayons (de bibliothque) au-dessus des -becs de gaz;</p> - -<p>Ne pas tenir les livres par les plats de la couverture<a id="FNanchor_664" href="#Footnote_664" class="fnanchor">[664]</a>;</p> - -<p>Ne pas ternuer sur les pages;</p> - -<p>Ne pas arracher les feuillets de garde;</p> - -<p>Ne pas acheter des livres dpourvus de valeur;</p> - -<p id="page_368">Ne pas nettoyer ses livres avec des linges sales;</p> - -<p>Ne pas loger ses livres dans des buffets, des commodes -ni des armoires: ils ont besoin d'air;</p> - -<p>Ne pas faire relier ensemble deux livres diffrents;</p> - -<p><i>Dans aucun cas</i>, n'enlever ni les planches ni les cartes -des livres;</p> - -<p>Ne pas couper les livres avec des pingles cheveux;</p> - -<p>Ne pas faire relier de livres en cuir de Russie<a id="FNanchor_665" href="#Footnote_665" class="fnanchor">[665]</a>;</p> - -<p>Ne pas employer les livres pour caler des chaises et -des tables boiteuses;</p> - -<p>Ne pas lancer les livres sur les chats ou sur la tte -des enfants;</p> - -<p>Ne pas briser le dos des livres en les ouvrant entirement -et de force;</p> - -<p>Ne pas lire les livres relis trop prs du feu ou du -pole, ni en hamac ou en bateau;</p> - -<p>Ne pas laisser les livres prendre de l'humidit;</p> - -<p>Ne pas oublier ces conseils.</p> -</blockquote> - -<p>On peut encore ajouter cette liste, dit M. E.-D. Grand<a id="FNanchor_666" href="#Footnote_666" class="fnanchor">[666]</a>, -la recommandation de toutes les bibliothques publiques:</p> - -<blockquote> -<p>Ne pas poser les livres ouverts les uns sur les -autres, et ne pas crire en appuyant le papier sur les -pages.</p> -</blockquote> - -<p>Tous les prceptes du <i lang="en" xml:lang="en">Library Journal</i>, conclut -le mme bibliographe, sont d'accord avec les principes de -la raison, et il n'y aurait lieu de faire d'objection qu'au -<a id="page_369"></a>sujet de l'exclusion qui frappe le cuir de Russie dans les -reliures et qui ne semble pas plus justifie que les reproches -de La Bruyre au maroquin.</p> - -<p>Plusieurs de ces avis et prohibitions ont besoin d'tre -discuts ou dvelopps et appuys d'exemples.</p> - -<p>La question de la lecture au lit ou table nous amne - envisager d'abord quels sont les moments de la journe -les plus convenables pour lire.</p> - -<p>Tous les mdecins sont d'accord pour dclarer que lire -en mangeant est une pernicieuse habitude; et ce n'est pas -d'hier que la remarque est faite.</p> - -<p>Quand, aprs le repas, les chapelains de saint Louis -lui offraient de lui lire quelqu'un de ses livres favoris: -Non, disait-il avec un sourire, il n'est si bon livre qui -vaille aprs manger une causerie<a id="FNanchor_667" href="#Footnote_667" class="fnanchor">[667]</a>.</p> - -<p>Nous sommes tous ports, quand nous sommes seuls, -observe <i>l'Hygine moderne</i><a id="FNanchor_668" href="#Footnote_668" class="fnanchor">[668]</a>, lire en mangeant, soit que -nous djeunions, soit que nous dnions, et c'est l une habitude -extrmement mauvaise et qui doit tre condamne, -surtout si, pour ne pas perdre de temps, on continue -table une tude ou un travail commenc.</p> - -<p>Si vous lisez, que ce soit quelque chose d'amusant.</p> - -<p>L'habitude commune de lire djeuner le journal du -matin n'est pas absolument prjudiciable; elle fournit des -sujets de conversation et ne fatigue pas trop le cerveau; -mais si l'on nous demandait notre avis, nous conseillerions -de ne rien lire du tout pendant les repas.</p> - -<p>La digestion se fait toujours mieux quand l'esprit est -<a id="page_370"></a>libre de toute proccupation, et que les processus naturels -s'accomplissent sans tre entravs par le travail de la -pense.</p> - -<p>Il est extrmement sain de dner en compagnie de -personnes gaies. Le stimulant qui est ainsi donn l'activit -nerveuse agit puissamment et efficacement sur la -digestion.</p> - -<p>Tout au contraire, une personne qui est ennuye, fatigue -ou excite, ne peut digrer d'une faon satisfaisante.</p> - -<p>Jean Darche, dans son <i>Essai sur la lecture</i><a id="FNanchor_669" href="#Footnote_669" class="fnanchor">[669]</a>, estime, -d'une faon gnrale, que le temps le plus favorable pour -lire, c'est le matin, en se levant, et le soir avant de se -coucher. Tel tait aussi l'avis d'Erasme<a id="FNanchor_670" href="#Footnote_670" class="fnanchor">[670]</a>.</p> - -<p>Quant la lecture au lit, si elle est dangereuse pour les -livres, qu'on ne peut, en effet, dans la position horizontale, -tenir aisment ouverts et qu'on risque d'endommager, -elle n'est qu'incommode pour les lecteurs et ne -les menace d'aucun pril direct. Outre les paresseux -qui elle peut convenir, elle est d'un grand secours pour -les malades, et ne mrite pas l'ostracisme impitoyable -prononc contre elle par Harold Klett, en tte de ses -<i lang="en" xml:lang="en">Don't</i>.</p> - -<p>Nanmoins, suivant les conseils de plusieurs mdecins -spcialistes, on ne doit pas lire continment des heures -entires, et il est bon d'interrompre frquemment ses lectures -pour promener les regards travers la fentre, ou, -si la vue est borne par un mur trs rapproch, pour les -porter en haut, vers le ciel,—le meilleur moyen de -reposer les yeux tant de regarder au loin. Il est bon galement -de quitter son livre pour prendre des notes, pour -<a id="page_371"></a>rflchir, ou, mieux encore, se lever de son sige, marcher -et circuler quelque peu dans l'appartement ou la pice<a id="FNanchor_671" href="#Footnote_671" class="fnanchor">[671]</a>.</p> - -<p>La dfense faite par Harold Klett de corner les feuillets -d'un livre en guise de signet s'explique tout naturellement, -puisque cette corne casserait le papier et y laisserait -un pli ineffaable. Pour marquer l'endroit o vous -vous arrtez dans votre lecture, dfaut de ruban attach - la tranchefile, servez-vous d'une languette de papier, -que vous glisserez entre les pages.</p> - -<p>Humecter son doigt pour tourner les feuillets d'un livre -est, il faut l'avouer, un procd bien commode et bien -tentant. Lorsque, debout devant une bote de bouquiniste -ou le comptoir d'un libraire, vous parcourez un volume et -vous trouvez arrt par deux feuillets qui, en dpit de -vos essais ritrs et de toutes vos insistances, s'obstinent - ne pas se dcoller, que faire? Le doigt, le doigt mouill, -semble tout indiqu.</p> - -<p>Et, cependant, voyez ce dont vous avertit le doyen de -notre Facult de mdecine, M. le docteur Brouardel, -des plus autoriss en l'espce:</p> - -<p>Parmi les causes de propagation de la tuberculose, il -faut noter l'habitude trop rpandue de s'aider d'un doigt -pralablement humect de salive pour feuilleter un livre, -un dossier, des papiers quelconques,—jusqu'aux plus -crasseux billets de banque! Si la moiti du personnel -des instituteurs primaires de Paris est phtisique, elle le -doit, pour une bonne part, cette pratique malpropre et -funeste. Ceci, on le voit d'ailleurs faire tous les jours, non -pas seulement dans l'enseignement, mais dans les bureaux, -les offices ministriels, etc. Les lves, les employs, les -<a id="page_372"></a>clercs font ce qu'ils voient faire; ils emportent ensuite partout, -dans leur carrire administrative ou dans leur vie -d'hommes d'affaires, l'habitude de ces immenses dangers.</p> - -<p>Le tuberculeux dpose innocemment sur les feuilles -de papier des bacilles que l'homme sain y ramasse et -porte inconsciemment sa bouche: il suffit d'un malade -pour empoisonner toute une bibliothque, tous les cartons -d'une tude ou d'un bureau!</p> - -<p>Les professeurs, pres de famille, matres de pension, -instituteurs ou autres personnes charges de surveiller la -jeunesse studieuse, feront bien de ne pas perdre de vue -ce danger.</p> - -<p>Un avis pourrait mme tre affich dans les bibliothques -et salles de lecture pour mettre le public en -garde contre cette fcheuse habitude<a id="FNanchor_672" href="#Footnote_672" class="fnanchor">[672]</a>.</p> - -<p>Les preuves abondent de la ralit de ce pril, de la -frquence de cette contagion, et nous n'avons, pour en -fournir, que l'embarras du choix.</p> - -<p>Dernirement, Kharkow, chef-lieu de gouvernement -de la Russie mridionale, une vritable pidmie de -tuberculose s'tait abattue sur les employs de la municipalit, -surtout sur ceux spcialement affects aux archives. -mus de cet tat de choses, les mdecins soumirent ces -archives des analyses bactriologiques et micrographiques, -et constatrent bientt que les bacilles de Koch -y pullulaient. L'enqute tablit que l'employ prpos -trs longtemps auparavant aux archives, tuberculeux -la dernire priode, avait la mauvaise habitude de se -mouiller le doigt avec de la salive pour feuilleter et compulser -<a id="page_373"></a>les pices. Il avait ainsi contamin les archives -soumises sa garde; les bacilles, avec le temps, s'y -taient dvelopps et avaient cr un vritable foyer de -tuberculose qui avait infect les employs. Que ceci -serve de leon aux personnes qui ont la mauvaise habitude -de ne pouvoir feuilleter un livre sans l'intervention -de la salive. Avis aussi celles qui empruntent des livres -aux cabinets de lecture, livres prts en grand nombre -aux malades de toute sorte<a id="FNanchor_673" href="#Footnote_673" class="fnanchor">[673]</a>.</p> - -<div class="c small">*<br />* *</div> -<p>La prohibition des annotations marginales formule -par Harold Klett dans le susdit article <i lang="en" xml:lang="en">Don't</i>, s'explique -et se justifie d'elle-mme, lorsqu'il s'agit des livres d'une -bibliothque publique: si chaque lecteur s'avisait de mentionner, -sur chaque ouvrage qu'il emprunte, ses impressions -ou remarques personnelles, les marges des plus -grands in-folio n'y suffiraient pas, et les volumes seraient -dans un trange tat.</p> - -<p>Mais, si l'on considre une bibliothque prive, et c'est -notre cas, la mme restriction doit-elle tre maintenue? -En d'autres termes, avons-nous tort ou raison de souligner -des passages ou d'inscrire des notes sur des livres qui -nous appartiennent et ne sont qu' nous?</p> - -<p>Dans son <i>Trait lmentaire de bibliographie</i>, Sylvestre -Boulard a vivement combattu cette habitude.</p> - -<p>Ces soulignures sont des taches qui font du tort la -vente de l'ouvrage, crit-il<a id="FNanchor_674" href="#Footnote_674" class="fnanchor">[674]</a>… Ces notes ne sont que des -<a id="page_374"></a>taches dsagrables pour la plus grande partie des -acqureurs.</p> - -<p>Matre Boulard tait, sinon orfvre, du moins libraire et -expert en librairie; on ne s'en aperoit que trop ici. Est-ce -que nous recherchons et collectionnons des livres pour -en trafiquer? Est-ce que notre bibliothque a t forme -par nous peu peu, amoureusement et pieusement, pour -tre ensuite cde bon prix, avec beaux bnfices, et -avons-nous nous proccuper de cette vente avant ou -aprs dcs?</p> - -<p>Nullement. Nos livres sont notre bien, et il s'agit d'en -jouir notre convenance et d'en profiter de notre mieux. Ce -sont des instruments que nous avons certes le devoir de -soigner et de mnager, mais que nous avons aussi le droit -de rectifier et de complter; ou plutt ce sont des collaborateurs, -des compagnons, que nous nous plaisons consulter<a id="FNanchor_675" href="#Footnote_675" class="fnanchor">[675]</a>, -mais dont nous ne sommes pas tenus d'adopter -sans rplique tous les avis, avec lesquels nous avons licence -de douter et d'objecter, que nous contrlons, reprenons -et amendons au besoin.</p> - -<p>Le lecteur qui veut mettre profit, savourer et conserver -le fruit de ses lectures, doit forcment marquer de -quelque signe les passages qui le frappent le plus, inscrire -dans la marge, de ct, en tte ou en pied, au crayon,—le -crayon suffit, la plume prendrait trop de temps, et le -papier peut boire d'ailleurs,—telle remarque, telle critique, -<a id="page_375"></a>qui vous vient l'esprit, ou telle comparaison que -cet endroit vous suggre. Il n'est pas question ici, bien -entendu, de ces annotations ou exclamations dont certains -commentateurs surchargeaient jadis les bas de pages des -ouvrages classiques: Beau! Superbe! Admirable! -Sublime! etc., de ce qu'on pourrait appeler -les notes btes; ce ne sont que les notes utiles -que nous approuvons et conseillons, les rectifications -d'abord, puis les rapprochements et analogies de forme -ou de fond, les objections, etc. De cette faon et dans ce -sens, c'est un charme que d'annoter ses livres, et, pour le -connatre et l'apprcier, ce charme, ainsi que nous en -avertit l'rudit et judicieux Gustave Brunet<a id="FNanchor_676" href="#Footnote_676" class="fnanchor">[676]</a>, il faut -l'avoir got.</p> - -<p>Je sais qu'il y a des livres si beaux, si splendidement -dits, qu'on n'ose appuyer le crayon sur leurs pages et -altrer la blancheur de leurs marges; ceux-ci, regardez-les, -contemplez-les, admirez-les; mais ayez quelque autre -dition de ces ouvrages, une dition moins luxueuse et -plus abordable, avec qui vous puissiez converser et -discuter. Ou bien encore, et pour tout concilier, inscrivez -vos notes, non dans les marges, mais sur une fiche simple ou -double, avec renvois aux pages, et placez ensuite cette fiche -en tte ou la fin du volume. Mais nombre de travailleurs -et de liseurs prfreront toujours se servir des marges.</p> - -<p>Il n'est gure de vritable ami des livres et des Lettres -qui ne l'ait commise, cette profanation, qui n'ait perptr -ce prtendu crime d'annotation, et ne se soit livr, involontairement -ou de parti pris, cette muette mais dlectable -et trs profitable causerie. Racine chargeait de gloses -<a id="page_376"></a>certains de ses volumes, Voltaire pareillement; et le -prsident de Thou, si soucieux cependant de la beaut et -de l'intgrit de ses livres; et l'vque Huet, de tous -les hommes, celui qui a peut-tre le plus lu<a id="FNanchor_677" href="#Footnote_677" class="fnanchor">[677]</a>; et La -Monnoye, Mirabeau, Morellet, Naigeon, Alfieri, Dulaure, -Letronne, l'astronome Lalande, le pote Lebrun-Pindare, -Paul-Louis Courier, Boissonade, loi Johanneau, Charles -Nodier, Jacques-Charles Brunet, etc., etc., sans compter -ce Jamet le jeune, qui, au dire de Nodier prcisment, -doit sa clbrit parmi les bibliophiles aux notes dont il -aimait couvrir les gardes, les frontispices et les marges -de ses livres<a id="FNanchor_678" href="#Footnote_678" class="fnanchor">[678]</a>. Quant au marquis de Paulmy, c'tait -exclusivement sur les feuillets de garde qu'il inscrivait ses -annotations, notamment l'analyse critique qu'il avait -coutume de faire de chacun des ouvrages entrant dans -sa bibliothque, et, tout grand seigneur qu'il tait, -ses notices n'en sont pas plus btes; elles doublent -mme la valeur vnale de l'exemplaire, au lieu de la -diminuer<a id="FNanchor_679" href="#Footnote_679" class="fnanchor">[679]</a>.</p> - -<p>Oui, la meilleure manire de prouver nos livres tout -le cas que nous faisons d'eux et toute l'affection que nous -leur portons, c'est, non de les considrer comme sacrs, -<a id="page_377"></a> la faon des Cantiques de Lefranc de Pompignan<a id="FNanchor_680" href="#Footnote_680" class="fnanchor">[680]</a>; mais -bien, au contraire, de les frquenter et compulser le plus -possible, de les traiter en camarades et confidents, avec -lesquels on aime deviser et discuter, se rappeler, -confrer et s'pancher.</p> - -<hr /> - - -<p>En terminant, pour prendre cong du lecteur et le -laisser sur ce qu'on nomme la bonne bouche, adressons -ces chers livres, comme un dernier salut et un suprme -hommage, cet hymne de gratitude, d'amour et de glorification, -compos leur los:</p> - -<p>Livres, don prcieux, par qui existe le commerce -intime des mes ds ce monde, trsor imprissable, si -doux acqurir, si facile conserver, soutien de l'me -fatigue, consolation pour les mauvais jours, moyen -sublime d'obtenir pour nous-mmes et de rpandre sur -nos frres la joie sereine, la vrit, l'amour, la chose -la meilleure qui soit en nous! puissiez-vous tre l'objet -d'une affection vritable et digne de vous! Puisse le culte -de l'intelligence renatre et se conserver pur! Puisse la -soif des grandes choses ramener la foule ddaigneuse, qui -s'loigne, vers vous, source fconde d'o s'panchent la -lumire qui grandit toujours et la vie qui ne finit pas<a id="FNanchor_681" href="#Footnote_681" class="fnanchor">[681]</a>.</p> - - -<div class="chapter" /> -<div class="t2" id="page_381">APPENDICE</div> - - - -<h2 class="nobreak" title="APPENDICE I.—ABBRVIATIONS">I.—ABRVIATIONS</h2> - - -<p>A propos des incunables (chap. <small>III</small>, pp. 70-71, note <a href="#Footnote_171">171</a>), -nous avons -dit un mot de certaines abrviations nommes les unes <i>sigles</i>, -les autres <i>notes tironiennes</i>. Nombre de ces anciennes marques, -initiales, lettres enclaves, signes et formules brachygraphiques<a id="FNanchor_682" href="#Footnote_682" class="fnanchor">[682]</a>, -sont encore usits frquemment, et il n'est pas inutile -de les connatre. Exemples: IHS ou I. H. S., <span lang="la" xml:lang="la">Jhesus -Christus</span> ou <span lang="la" xml:lang="la">Jesus Hominum Salvator</span>;—INRI ou I. N. R. I., -<span lang="la" xml:lang="la">Jesus Nazareus Rex Judorum</span>;—X, XRS, Χρ, -<span lang="la" xml:lang="la">Christus</span>, -Χριστός;—D. M., <span lang="la" xml:lang="la">Ds manibus</span> ou -<span lang="la" xml:lang="la">Deo magno</span>;—D. O. M., -<span lang="la" xml:lang="la">Deo optimo maximo</span>;—M. P., -<span lang="la" xml:lang="la">Maximus pontifex</span>;—S. P. Q. R., -<span lang="la" xml:lang="la">Senatus populusque romanus</span>;—S., saint;—SS., saints, -ou <span lang="la" xml:lang="la">sanctissimus</span>;—TH. ou Θ, la mort, ou dcd (de -θάνατος);—etc.</p> - -<p>Quantit de termes du langage courant ou de crmonie sont -<a id="page_382"></a>trs souvent reprsents par leurs abrviatifs: M., monsieur;—MM., -messieurs;—Mmes, mesdames;—Mlles, mesdemoiselles;—Mgr., -Monseigneur;—S. A., Son Altesse;—LL. AA. RR., -Leurs Altesses Royales;—S. ., Son minence;—S. E. -ou S. Exc., Son Excellence;—S. S., Sa Saintet;—S. G., -Sa Grandeur;—S. Gr., Sa Grce;—N. S. P., Notre -Saint Pre (le pape);—PP., Pres (de l'glise);—R. P., Rvrend -Pre;—etc.</p> - -<p>La grammaire a de nombreuses abrviations spciales: adj., -adjectif;—adv., adverbe;—art., article;—pr. ou pron., -pronom;—m. ou masc., masculin;—f. ou fm., fminin;—s. -ou sing., singulier;—p., pl. ou plur., pluriel;—syn., -synonyme;—etc.</p> - -<p>La gographie a les siennes: N., Nord;—S., Sud;—E., -Est;—O., Ouest;—N.-N.-E., Nord-Nord-Est;—fl., fleuve;—affl., -affluent;—confl., confluent;—mont., montagne;—dp. -ou dpt., dpartement;—arr. ou arrond., arrondissement;—etc.</p> - -<p>La chimie a, dans sa nomenclature, toute une srie d'abrviatifs, -on pourrait dire de <i>sigles</i>: O, oxygne;—Az, azote;—H, -hydrogne;—Hg, mercure (<i>hydrargyrus</i>);—Cl, -chlore;—S, soufre;—K, potassium (anciennement kalium, -de l'arabe <i>kaly</i> ou <i>kali</i>);—AzH<sup>3</sup>, ammoniaque;—SO<sup>2</sup>, acide -sulfureux;—SO<sup>3</sup>, acide sulfurique;—etc.</p> - -<p>Le systme mtrique: g. ou gr., gramme;—m., mtre;—hect., -hectare;—centigr., centigramme;—c., cent. ou centim., -centimtre;—c. ou cent., centime;—f. ou fr., franc;—cmq, -cm<sup>2</sup>, centimtre carr;—cmc, cm<sup>3</sup>, centimtre -cube;—etc.</p> - -<p>Les mathmatiques, outre les abrviations: cos., cosinus;—log., -logarithme;—sin., sinus;—tg. ou tang., tangente;—C. Q. F. D., -ce qu'il fallait dmontrer;—etc., ont de nombreux -signes brachygraphiques: + plus; − moins; multipli -par; divis par; = gal; > plus grand; < plus petit; -∞ infini; ∫ somme; etc.</p> - -<p>De mme pour la musique, la botanique, l'astronomie, la mtorologie, -la mdecine, la pharmacie, etc., toutes les branches -du savoir humain.</p> - -<p id="page_383">Nous nous sommes born, dans la liste suivante, aux abrviations -concernant spcialement l'objet de notre livre, aux -abrviations bibliographiques.</p> - -<p>Nous ferons leur sujet, aussi bien d'ailleurs qu'au sujet -des abrviations en gnral, quelques observations:</p> - -<p>1<sup>o</sup> Afin que les abrviations ne pussent tre confondues les -unes avec les autres, il serait bon de ne pas les exagrer jusqu' -reprsenter un mot par sa lettre initiale seulement, quand -cette initiale est celle d'un autre mot frquemment employ, et -par cela mme pouvant tre abrg. Malheureusement, il n'y a -pas de rgles fixes, et les libraires crivent aussi bien <i>f.</i> que -<i>fasc.</i> pour <i>fascicule</i>; <i>f.</i> que <i>form.</i> pour <i>format</i>; <i>p.</i> pour <i>page</i>, -aussi bien que pour <i>papier</i>, <i>petit</i>, <i>peigne</i> (tranches peigne)<a id="FNanchor_683" href="#Footnote_683" class="fnanchor">[683]</a>, etc. -L'habitude, la pratique et aussi le sens de la phrase aideront -dbrouiller ces confusions<a id="FNanchor_684" href="#Footnote_684" class="fnanchor">[684]</a>.</p> - -<p>2<sup>o</sup> En revanche, typographiquement et thoriquement, la -suppression de la lettre finale toute seule est condamne -comme inutile: les abrviations d'une lettre ne sont pas -acceptes (<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 158); et cela se conoit, -puisque cette lettre finale est remplace par un point, c'est--dire -par un signe occupant une place quivalente celle de la -lettre enleve. Ainsi on n'crira pas, ou plutt on ne devrait -pas crire, <i>pag.</i> pour <i>page</i>, mais <i>p.</i>; <i>tom.</i> pour <i>tome</i>, mais <i>t.</i>; -<i>librair.-dit.</i> pour <i>libraire-diteur</i>, mais <i>libr.-dit.</i> Cependant, -<a id="page_384"></a>on rencontre frquemment des abrviations de ce genre; il en -est mme qui sont incontestablement admises, comme <i>loc. cit.</i>, -pour <i lang="la" xml:lang="la">loco citato</i>, au lieu de <i>l. cit.</i> ou <i>l. c.</i> C'est que ces simples -lettres: <i>l.</i> (pour <i lang="la" xml:lang="la">loco</i>), <i>p.</i> (pour <i>page</i>), <i>t.</i> (pour <i>tome</i>), etc., semblant -insuffisantes et incomprhensibles, on a jug utile d'en -laisser plusieurs devant elles, de moins courter le mot, et, -comme on ne doit rgulirement s'arrter qu'aprs une consonne -(<i>loc.</i>, pag., tom., etc.), seule, la voyelle finale s'est -trouve retranche.</p> - -<p>3<sup>o</sup> On ne devrait jamais terminer une abrviation aprs une -voyelle; mais comment, par exemple, abrger distinctement -les mots <i>blanc</i> et <i>bleu</i>? Certains libraires n'hsitent donc pas -se servir, dans leurs catalogues, de l'abrviation <i>bla.</i>, pour -<i>blanc</i>, <i>blanche</i>; crire <i>chi.</i>, pour <i>chine</i>, etc. La rgle, mais -rgle frquemment inobserve sans risque d'ambigut ni de -confusion, c'est d'exprimer, dans toute abrviation, la ou -les consonnes qui appartiennent la premire syllabe non -nonce (<span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 93); par consquent, -d'crire: <i>arch.</i> pour <i>archives</i>, <i>bibl.</i> ou <i>biblioth.</i> pour -<i>bibliothque</i>, <i>bull.</i> pour <i>bulletin</i>, <i>dict.</i> ou <i>dictionn.</i> pour <i>dictionnaire</i>, -<i>fasc.</i> pour <i>fascicule</i>, <i>hist.</i> pour <i>histoire</i>; et non: <i>arc.</i>, -<i>bib.</i>, <i>bul.</i>, <i>diction.</i>, <i>fas.</i>, <i>his.</i> Cependant, on rencontre couramment -<i>let.</i> (au lieu de <i>lettr.</i>) pour <i>lettres</i>, <i>lig.</i> (au lieu de <i>lign.</i>) -pour <i>lignes</i>, <i>œuv.</i> (au lieu de <i>œuvr.</i>) pour <i>œuvres</i>, etc., etc.</p> - -<p>4<sup>o</sup> Encore en rgle gnrale et sans qu'il y ait l un principe -absolu, il vaut mieux, dans une locution, un titre d'ouvrage, etc., -qu'on veut abrger, faire supporter l'abrviation au substantif. -(Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 156.) Ainsi on crira: <i>Classific. dcimale</i> -plutt que <i>Classification dcim.</i> La raison de cette rgle, -c'est que, toujours d'une faon gnrale, l'abrviation du -substantif se saisit mieux que celle de l'adjectif: <i>Prescript. -trentenaire</i>, par exemple, est plus clair que <i>Prescription trenten.</i> -Cependant, on crira: <i>Miscellanes bibliogr.</i>, de prfrence -<i>Miscell. bibliographiques</i>. L'essentiel est d'pargner au lecteur -toute hsitation et toute peine, et de se faire promptement et -parfaitement comprendre.</p> - -<p>5<sup>o</sup> Enfin, et contrairement aux procds suivis dans les anciens -manuscrits et les premiers livres, il convient, dans les -<a id="page_385"></a>textes ordinaires, d'user des abrviations le moins possible. -Elles nuisent presque toujours au bon aspect typographique. -Ce n'est que dans les notes et dans les ouvrages spciaux: dictionnaires, -grammaires, catalogues, annuaires, manuels, guides, -vade-mecum, etc., qu'elles peuvent tre employes avec plus -ou moins de rserve, et sont couramment admises.</p> - -<table class="drap" summary=""> -<tr> -<td>A., a., an., <i>A.</i>, <i>a.</i>, <i>an.</i></td> -<td>an, anne; <i>anno</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Locutions latines</i></a>.</td> -</tr> -<tr> -<td>a., az.</td> -<td>azur, s. (f. a.: fers azurs).</td> -</tr> -<tr> -<td><i>A. C.</i>, <i>an. Chr.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">anno Christi</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td> comp.</td> -<td> compartiments.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>A. D.</i>, <i>an. Dom.</i>, <i>an. dni.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">anno Domini</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td><i>ad verb.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">ad verbum</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>. fr.</td> -<td> froid.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>Amst.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Amstelodami</i> (lat.): Amsterdam.</td> -</tr> -<tr> -<td>an., ann.</td> -<td>anne; annuel, le.</td> -</tr> -<tr> -<td>anast., anastat.</td> -<td>anastatique (livre, planche, reproduction, etc., -anastatique<a id="FNanchor_685" href="#Footnote_685" class="fnanchor">[685]</a>).</td> -</tr> -<tr> -<td>anc.</td> -<td>ancien, ne.</td> -</tr> -<tr> -<td>ang., angl.</td> -<td>anglais, e (r. angl.: reliure anglaise).</td> -</tr> -<tr> -<td>anon.</td> -<td>anonyme.</td> -</tr> -<tr> -<td>ant.</td> -<td>antique; antiqu, e. (tr. ant.: tranches antiques<a id="FNanchor_686" href="#Footnote_686" class="fnanchor">[686]</a>).</td> -</tr> -<tr> -<td><i>Antverp.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Antverpi</i> (lat.): Anvers.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>ap.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">apud</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>app.</td> -<td>appendice.</td> -</tr> -<tr> -<td>aquar.</td> -<td>aquarelle, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>art.</td> -<td>article.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>art.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">articulus</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>atl.</td> -<td>atlantique; atlas (f. atl.: format atlantique).</td> -</tr> -<tr> -<td><i>Aug. Vind.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">August Vindelicorum</i> (lat.): Augsbourg.</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_386">aut.</td> -<td>auteur.</td> -</tr> -<tr> -<td>aut., autog.</td> -<td>autographe; autographi, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>av. la let.</td> -<td>avant la lettre.</td> -</tr> -<tr> -<td>av. let.</td> -<td>avec lettre.</td> -</tr> -<tr> -<td>av. rem.</td> -<td>avec remarque.</td> -</tr> -<tr> -<td>az., a.</td> -<td>azur, s. (f. az.: fers azurs).</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>b.</td> -<td>basane; bois (gr. s. b.: gravures sur bois).</td> -</tr> -<tr> -<td>bas., b.</td> -<td>basane.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">bas. gran.</td> -<td class="niv2">basane granite.</td> -</tr> -<tr> -<td>bibl., bibliogr., bibliograph.</td> -<td>bibliographe; bibliographie, ique.</td> -</tr> -<tr> -<td>bibl., biblioph.</td> -<td>bibliophile; bibliophilie.</td> -</tr> -<tr> -<td>bibl., biblioth.</td> -<td>bibliothque.</td> -</tr> -<tr> -<td>bl.</td> -<td>bleu, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>bla.</td> -<td>blanc, che.</td> -</tr> -<tr> -<td>blas.</td> -<td>blason.</td> -</tr> -<tr> -<td>Br., br., Brad., brad.</td> -<td>Bradel, bradel (cart. brad.: cartonnage bradel).</td> -</tr> -<tr> -<td>br.</td> -<td>brun, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>br., bro.</td> -<td>broch, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>br., broch.</td> -<td>brochure.</td> -</tr> -<tr> -<td>bull.</td> -<td>bulletin.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>C., c., Ch., ch., Chi., chi.</td> -<td>Chine, chine.</td> -</tr> -<tr> -<td>c.</td> -<td>chiffr (ffc.: feuillets chiffrs); coins; cuir.</td> -</tr> -<tr> -<td>c.--d.</td> -<td>c'est--dire.</td> -</tr> -<tr> -<td>cap., <i>cap.</i></td> -<td>capitale; <i lang="la" xml:lang="la">capitulum</i> (lat.): chapitre. -Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>car., caract.</td> -<td>caractre, s.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">car. elz., goth., ital., micr., rom., r. et n.</td> -<td class="niv2">caractres elzeviriens, gothiques, italiques, -microscopiques, romains, rouges et noirs.</td> -</tr> -<tr> -<td>cart.</td> -<td>carton; cartonnage; cartonn, e.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">cart. Brad. ou brad.</td> -<td class="niv2">cartonnage bradel.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" id="page_387">cart. n. r.</td> -<td class="niv2">cartonn non rogn.</td> -</tr> -<tr> -<td>catal.</td> -<td>catalogue.</td> -</tr> -<tr> -<td>c. d. R.</td> -<td>cuir de Russie.</td> -</tr> -<tr> -<td>c. et ferm.</td> -<td>coins et fermoirs.</td> -</tr> -<tr> -<td>cf., cfr.</td> -<td>confrer: comparer, faire collation, en parlant de textes -(<span class="sc">Littr</span>.)</td> -</tr> -<tr> -<td><i>c. f.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">cum figuris</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>ch.</td> -<td>chant.</td> -</tr> -<tr> -<td>ch., chagr.</td> -<td>chagrin.</td> -</tr> -<tr> -<td>ch., chap.</td> -<td>chapitre.</td> -</tr> -<tr> -<td>Chi., chi., Ch., ch., C., c.</td> -<td>Chine, chine.</td> -</tr> -<tr> -<td>chiff., c.</td> -<td>chiffr, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>ch.-l.</td> -<td>chef-lieu.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>Ch. M.</i>, <i>ch. m.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">charta magna</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>chrom., chromolith.</td> -<td>chromolithographie.</td> -</tr> -<tr> -<td>citr.</td> -<td>citron.</td> -</tr> -<tr> -<td>col.</td> -<td>colori, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>col., colon.</td> -<td>colonne, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>comp.</td> -<td>compartiments; compos, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>comp., compl., cp., cplt.</td> -<td>complet, te.</td> -</tr> -<tr> -<td>coul.</td> -<td>couleur.</td> -</tr> -<tr> -<td>couv.</td> -<td>couverture.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">couv. impr.</td> -<td class="niv2">couverture imprime.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">couv. fact.</td> -<td class="niv2">couverture factice.</td> -</tr> -<tr> -<td>cp., cplt., comp., compl.</td> -<td>complet, te.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>D.</td> -<td>dom, don (D. Calmet: dom Calmet).</td> -</tr> -<tr> -<td>d.</td> -<td>date (s. d.: sans date); de; demi; dor; doubl, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>d.-b.</td> -<td>demi-basane.</td> -</tr> -<tr> -<td>d.-ch.</td> -<td>demi-chagrin.</td> -</tr> -<tr> -<td>d. d. t.</td> -<td>doubl de tabis.</td> -</tr> -<tr> -<td>dd.</td> -<td>ddicace.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">dd. aut.</td> -<td class="niv2">ddicace autographe.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">dd. impr.</td> -<td class="niv2">ddicace imprime.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">dd. man. ou manus.</td> -<td class="niv2">ddicace manuscrite.</td> -</tr> -<tr id="page_388"> -<td><i>del.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">delineavit</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>dent.; dent. int.</td> -<td>dentelle; dentelle intrieure.</td> -</tr> -<tr> -<td>dern.</td> -<td>dernier, re.</td> -</tr> -<tr> -<td>des.</td> -<td>dessin, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>div., D<sup>on</sup>, D<sup>ons</sup></td> -<td>division, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>D.-M.</td> -<td>docteur-mdecin.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">D.-M. P.</td> -<td class="niv2">docteur-mdecin de la Facult de Paris.</td> -</tr> -<tr> -<td>d.-m.</td> -<td>demi-maroquin.</td> -</tr> -<tr> -<td>D<sup>o</sup>, d<sup>o</sup></td> -<td>dito (de l'ital. <i lang="it" xml:lang="it">detto</i>): dj dit, -nonc prcdemment.</td> -</tr> -<tr> -<td>dor. s. t., d. s. t.</td> -<td>dor sur tranches.</td> -</tr> -<tr> -<td>doub.</td> -<td>double; doubl, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>Dr, D<sup>r</sup></td> -<td>docteur.</td> -</tr> -<tr> -<td>dr.</td> -<td>droite.</td> -</tr> -<tr> -<td>d.-r., d.-rel., demi-rel.</td> -<td>demi-reliure.</td> -</tr> -<tr> -<td>dupl.</td> -<td>duplicata.</td> -</tr> -<tr> -<td>d.-v.</td> -<td>demi-veau.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>b.</td> -<td>barb, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>c.</td> -<td>caille.</td> -</tr> -<tr> -<td>d., dit.</td> -<td>diteur, dition.</td> -</tr> -<tr> -<td>e.-f.</td> -<td>eau-forte, eaux-fortes.</td> -</tr> -<tr> -<td>elz.</td> -<td>elzevier; elzevierien, ne.</td> -</tr> -<tr> -<td>encadr.</td> -<td>encadrement, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>enl.</td> -<td>enlumin, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>entr.</td> -<td>entrelacs.</td> -</tr> -<tr> -<td>env. d'aut.</td> -<td>envoi d'auteur.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>eod. loc.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">eodem loco</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td><i>epist.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">epistola, </i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>pr.</td> -<td>preuve, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>est.</td> -<td>estampe; estamp, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>etc., &c.; etc., &c.</td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">et ctera</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>&., <i>&</i></td> -<td>et.</td> -</tr> -<tr> -<td>ex., p. ex.</td> -<td>exemple; par exemple.</td> -</tr> -<tr> -<td>ex.; exempl.</td> -<td>exemplaire, s.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>excus.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">excusum</i> (lat.). Voir -<i>Loc. lat.</i></td> -</tr> -<tr> -<td id="page_389">extr.</td> -<td>extrait.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>ex typ.</i></td> -<td><i>ex typographia</i> (lat.). Voir -<i>Loc. lat.</i></td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>f.</td> -<td>fascicule; fauve (v. f.: veau fauve); fers; feuille ou -feuillet; filets; format; franc, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>f.</td> -<td>fers.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">f. a.; f. . fr.; f. d.</td> -<td class="niv2">fers azurs; fers froid; fers dors.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">p. f.</td> -<td class="niv2">petits fers.</td> -</tr> -<tr> -<td>f.</td> -<td>feuille ou feuillet.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">ff.</td> -<td class="niv2">feuilles ou feuillets;—Digeste (droit romain).</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">ff. chif., ffc.</td> -<td class="niv2">feuillets chiffrs.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">ff. nchif., ffnc.</td> -<td class="niv2">feuillets non chiffrs.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">fnc.</td> -<td class="niv2">feuillet non chiffr.</td> -</tr> -<tr> -<td>f., fil.</td> -<td>filet, s.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">f. comp., fil. comp.</td> -<td class="niv2">filets compartiments.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">f. comp., fil. comp.</td> -<td class="niv2">filets composs.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">f. d., fil. dor.</td> -<td class="niv2">filets dors.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">f. d. s. l. p., fil. dor. s. l. pl.</td> -<td class="niv2">filets dors sur les plats.</td> -</tr> -<tr> -<td>f., form.</td> -<td>format.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">f. atl., f. obl.</td> -<td class="niv2">format atlantique, format oblong.</td> -</tr> -<tr> -<td>fact.</td> -<td>factice (couv. fact.: couverture factice).</td> -</tr> -<tr> -<td>fasc., f.</td> -<td>fascicule, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>ferm.</td> -<td>fermoirs.</td> -</tr> -<tr> -<td>feuil.</td> -<td>feuillage; feuille, s.; feuillet, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>ff., ffc., ffnc., fnc., etc.</td> -<td>Voir ci-dessus: f.: feuille ou feuillet, etc.</td> -</tr> -<tr> -<td>fig.</td> -<td>figure, s.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">figg.</td> -<td class="niv2">figures.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">fig. col.</td> -<td class="niv2">figures colories.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">fig. s. b.</td> -<td class="niv2">figures sur bois.</td> -</tr> -<tr> -<td>fil., f.</td> -<td>filet, s.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">fil. comp., fil. comp., fil. dor., etc.</td> -<td>Voir ci-dessus: f., fil.: filet, s; etc.</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_390">fil, filigr.</td> -<td>filigrane.</td> -</tr> -<tr> -<td>fl. d. l.</td> -<td>fleurs de lis.</td> -</tr> -<tr> -<td>f<sup>o</sup>, fol.</td> -<td>folio.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">f<sup>os</sup>, ff<sup>os</sup>, ff.</td> -<td class="niv2">folios.</td> -</tr> -<tr> -<td>f<sup>o</sup>, in-fol.</td> -<td>in-folio.</td> -</tr> -<tr> -<td>form., f.</td> -<td>format.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">form. atl., obl.</td> -<td class="niv2">Voir ci-dessus: f., form.: format, etc.</td> -</tr> -<tr> -<td>fr., f.</td> -<td>franc, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>fr., fr.</td> -<td>froid, froid.</td> -</tr> -<tr> -<td>front. gr.</td> -<td>frontispice grav.</td> -</tr> -<tr> -<td>fx. tit.</td> -<td>faux titre.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>g.</td> -<td>gauche.</td> -</tr> -<tr> -<td>gauf., gf.</td> -<td>gaufr, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>gn.</td> -<td>gnral, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>gf., gauf.</td> -<td>gaufr, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>goth.</td> -<td>gothique.</td> -</tr> -<tr> -<td>gr.</td> -<td>grand, e; granit ou granit, e; grav, e; gravure, s; grec.</td> -</tr> -<tr> -<td>gran., gr.</td> -<td>granit ou granit, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>grav., gr.</td> -<td>gravure, s.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">grav. en b., gr. s. b.</td> -<td class="niv2">gravures en bois, gravures sur bois.</td> -</tr> -<tr> -<td>gr. marg.</td> -<td>grandes marges.</td> -</tr> -<tr> -<td>gr. p., gr. pap.</td> -<td>grand papier.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>H., h., Holl., holl.</td> -<td>Hollande, hollande.</td> -</tr> -<tr> -<td>hebd.</td> -<td>hebdomadaire.</td> -</tr> -<tr> -<td>hliogr.</td> -<td>hliogravure, s.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td><i>i.</i>, <i>i. e.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">id est</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td><i>ib.</i>, <i>ibid.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">ibidem</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td><i>id.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">idem</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>ill., illustr.</td> -<td>illustrations; illustr, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>imp., impr.</td> -<td>imprim, e; imprimerie; imprimeur.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">impr.-dit.</td> -<td class="niv2">imprimeur-diteur.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" id="page_391">impr.-libr.</td> -<td class="niv2">imprimeur-libraire.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">Impr. nat.</td> -<td class="niv2">Imprimerie nationale.</td> -</tr> -<tr> -<td>in-f<sup>o</sup></td> -<td>in-folio.</td> -</tr> -<tr> -<td>in-pl.</td> -<td>in-plano.</td> -</tr> -<tr> -<td>in-4<sup>o</sup> ou 4<sup>o</sup>, ou mieux<a id="FNanchor_687" href="#Footnote_687" class="fnanchor">[687]</a> in-4</td> -<td>in-quarto ou in-quatre.</td> -</tr> -<tr> -<td>in-8<sup>o</sup> ou 8<sup>o</sup>, ou mieux in-8</td> -<td>in-octavo ou in-huit.</td> -</tr> -<tr> -<td>in-12 ou 12<sup>o</sup>; in-16 ou 16<sup>o</sup>; in-18 ou 18<sup>o</sup>; in-24 ou 24<sup>o</sup>; etc.</td> -<td>in-douze, in-seize, in-dix-huit, in-vingt-quatre, etc.</td> -</tr> -<tr> -<td>inc., incis.</td> -<td>incis, e: entaill, grav (couv. cuir incis.: couverture -cuir incis).</td> -</tr> -<tr> -<td>inc.,</td> -<td>incompl. incomplet, te.</td> -</tr> -<tr> -<td>inc., incun.</td> -<td>incunable.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>inf.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">infra</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td><i>init.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">initium</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>init. grav.</td> -<td>initiales graves.</td> -</tr> -<tr> -<td>int.</td> -<td>intrieur, e.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>inv.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">invenit</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>ital.</td> -<td>italique, s; italien, ne.</td> -</tr> -<tr> -<td>J., j., Jap., jap.</td> -<td>Japon, japon.</td> -</tr> -<tr> -<td>j.</td> -<td>jaune.</td> -</tr> -<tr> -<td>j., jas., jasp.<a id="FNanchor_688" href="#Footnote_688" class="fnanchor">[688]</a></td> -<td>jasp, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>jans.</td> -<td>jansniste.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td id="page_392">l., <i>l.</i></td> -<td>lav; lilas; <i lang="la" xml:lang="la">loco</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>l., let.</td> -<td>lettre, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>l., lig.</td> -<td>ligne, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>lat.</td> -<td>latin, e.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>laud.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">laudatus, i</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>La Val., Laval.</td> -<td>La Vallire, Lavallire.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>l. c.</i>, <i>loc. cit.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">loco citato</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>let., lettr.</td> -<td>lettre, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>lib., libr.</td> -<td>libraire, librairie.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">libr.-dit.</td> -<td class="niv2">libraire-diteur.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>lib.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">liber</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>lig., l.</td> -<td>ligne, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>lim., limin.</td> -<td>liminaire, s (feuillets).</td> -</tr> -<tr> -<td><i>Lips.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Lipsi</i> (lat.): Leipzig.</td> -</tr> -<tr> -<td>lith., lithog.</td> -<td>lithographie; lithographi, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>liv, livr.</td> -<td>livre, s; livraison, s.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>l. l.</i>, <i>loc. laud.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">loco laudato</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>loc.</td> -<td>locution.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>loc. cit.</i>, <i>l. c.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">loco citato</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td><i>loc. laud.</i>, <i>l. l.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">loco laudato</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td><i>Lugd.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Lugduni</i> (lat.): Lyon.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>Lugd. Bat.</i>, <i>Lugd. B.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Lugduni Batavorum</i> (lat.): Leyde.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>m., mar.</td> -<td>maroquin.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. ant.</td> -<td class="niv2">maroquin antique.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. bl.</td> -<td class="niv2">maroquin bleu.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. bla.</td> -<td class="niv2">maroquin blanc.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. citr.</td> -<td class="niv2">maroquin citron.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. du L.</td> -<td class="niv2">maroquin du Levant.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. d. d. m.</td> -<td class="niv2">maroquin doubl de maroquin.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. d. d. t.</td> -<td class="niv2">maroquin doubl de tabis.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. j.</td> -<td class="niv2">maroquin jaune.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. jans.</td> -<td class="niv2">maroquin jansniste.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. l.</td> -<td class="niv2">maroquin lilas.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. n.</td> -<td class="niv2">maroquin noir.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. o., m. ol.</td> -<td class="niv2">maroquin olive.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. pl.</td> -<td class="niv2">maroquin plein.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" id="page_393">m. r.</td> -<td class="niv2">maroquin rouge.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. v.</td> -<td class="niv2">maroquin vert.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">m. viol.</td> -<td class="niv2">maroquin violet.</td> -</tr> -<tr> -<td>m., mouill.</td> -<td>mouillures (m. et p.: mouillures et piqres).</td> -</tr> -<tr> -<td>marb., marbr.</td> -<td>marbr, e. (tr. marbr.: tranches marbres).</td> -</tr> -<tr> -<td>marg.</td> -<td>marges (gr. marg.: grandes marges).</td> -</tr> -<tr> -<td>M<sup>d</sup>.</td> -<td>marchand.</td> -</tr> -<tr> -<td>M<sup>e</sup>.</td> -<td>matre (M<sup>e</sup> X…, notaire).</td> -</tr> -<tr> -<td>md.</td> -<td>mdium (pap. md.: papier mdium ou moyen<a id="FNanchor_689" href="#Footnote_689" class="fnanchor">[689]</a>.)</td> -</tr> -<tr> -<td>mens.</td> -<td>mensuel, le.</td> -</tr> -<tr> -<td>micr.</td> -<td>microscopique.</td> -</tr> -<tr> -<td>mil.</td> -<td>milieu.</td> -</tr> -<tr> -<td>min.</td> -<td>miniature.</td> -</tr> -<tr> -<td>minusc.</td> -<td>minuscule.</td> -</tr> -<tr> -<td>monogr.</td> -<td>monogramme, monographie.</td> -</tr> -<tr> -<td>mos.</td> -<td>mosaque.</td> -</tr> -<tr> -<td>mouill., m.</td> -<td>mouillures.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">mouill. et piq. (et mme m. et p.)</td> -<td class="niv2">mouillures et piqres.</td> -</tr> -<tr> -<td>moy.</td> -<td>moyen, ne.</td> -</tr> -<tr> -<td>mq., mqq.</td> -<td>manque, manquent.</td> -</tr> -<tr> -<td>Ms., ms.</td> -<td>manuscrit (substantif singulier), -et manuscrit, e (adjectif singulier).</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">Mss, mss<a id="FNanchor_690" href="#Footnote_690" class="fnanchor">[690]</a>, MMs, mms.</td> -<td class="niv2">manuscrits (substantif pluriel), -et manuscrits, es (adjectif pluriel).</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td id="page_394">N.</td> -<td>Nom inconnu ou qu'on ne veut pas dsigner. (Ex.: Madame X…, -Madame ***, Monsieur Un Tel, Monsieur N…).</td> -</tr> -<tr> -<td>n.</td> -<td>nerfs; noir, e; nom; non; note.</td> -</tr> -<tr> -<td>N., n.; <i>N., n.</i></td> -<td>note, <i lang="la" xml:lang="la">nota</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>N. B.; N. B.</td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">nota bene</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>N. C.</td> -<td>notable commerant.</td> -</tr> -<tr> -<td>N.-D.</td> -<td>Notre-Dame.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>N. L.</i>, <i>n. l.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">non licet</i> ou <i lang="la" xml:lang="la">non liquet</i> (lat.). -Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>n. ms., n. mss, not. mss.</td> -<td>note manuscrite, notes manuscrites.</td> -</tr> -<tr> -<td>N<sup>o</sup>, N<sup>os</sup>, num.</td> -<td>numro, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>nouv. dit.</td> -<td>nouvelle dition.</td> -</tr> -<tr> -<td>n. r., n. rog.</td> -<td>non rogn.</td> -</tr> -<tr> -<td>N.-S. J.-C.</td> -<td>Notre-Seigneur Jsus-Christ.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">NN. SS.</td> -<td class="niv2">Nos Seigneurs.</td> -</tr> -<tr> -<td>n. st.</td> -<td>nouveau style. Voir la note <a href="#st-style">st.: style</a>.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>N. V.</i>, <i>n. v.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">ne varietur</i> (lat.). Voir -<i>Loc. lat.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>o., ol.</td> -<td>olive (couleur).</td> -</tr> -<tr> -<td>obl.</td> -<td>oblong.</td> -</tr> -<tr> -<td>œuv.; œuv. compl.</td> -<td>œuvres; œuvres compltes.</td> -</tr> -<tr> -<td>ol., o.</td> -<td>olive (couleur).</td> -</tr> -<tr> -<td><i>op. cit.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Opere citato</i> (lat.). Voir -<i>Loc. lat.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>orig.</td> -<td>original, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>orn.</td> -<td>orn, e; ornement.</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_395">ouv., ouvr.</td> -<td>ouvrage.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>P.</td> -<td>Paris. (Ex.: P., s. d., in-8: Paris, sans date, in-huit).</td> -</tr> -<tr> -<td>P., PP.</td> -<td>Pre, Pres de l'glise.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">R. P.</td> -<td class="niv2">rvrend pre.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">S.-P.</td> -<td class="niv2">le Saint-Pre (le pape).</td> -</tr> -<tr> -<td>p.</td> -<td>page; papier; peau; peigne (tr. p.: tranches peigne<a id="FNanchor_691" href="#Footnote_691" class="fnanchor">[691]</a>); -petit, e.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pp.</td> -<td class="niv2">pages; petit papier.</td> -</tr> -<tr> -<td>p., pap.;—p. p., pp.</td> -<td>papier;—petit papier.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pap. ch., p. de C.</td> -<td class="niv2">papier de Chine.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pap. holl., p. de H.</td> -<td class="niv2">papier de Hollande.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pap. jap., p. du J.</td> -<td class="niv2">papier du Japon.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pap. md., p. md.</td> -<td class="niv2">papier mdium ou moyen<a id="FNanchor_692" href="#Footnote_692" class="fnanchor">[692]</a>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pap. moy, p. moy.</td> -<td class="niv2">papier moyen.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pap. v., p. v.</td> -<td class="niv2">papier verg.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pap. vl., p. vl.</td> -<td class="niv2">papier vlin.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pap. Wh., p. Wh.</td> -<td class="niv2">papier Whatman.</td> -</tr> -<tr> -<td>par., paragr.</td> -<td>paragraphe.</td> -</tr> -<tr> -<td>parch.</td> -<td>parchemin, parchemin, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>part.</td> -<td>partie, s.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>pass.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">passim</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>p. de tr.</td> -<td>peau de truie.</td> -</tr> -<tr> -<td>perc., percal.</td> -<td>percaline.</td> -</tr> -<tr> -<td>pet., p.</td> -<td>petit, e.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pet. f., p. f.</td> -<td class="niv2">petits fers.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pet. form.</td> -<td class="niv2">petit format.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pet. pap., p. p., pp.</td> -<td class="niv2">petit papier.</td> -</tr> -<tr> -<td>p. ex.</td> -<td>par exemple.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>pinx.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">pinxit</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>piq. de v.</td> -<td>piqres de vers.</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_396">pl.</td> -<td>plats; planches; plein, e.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">pl. enl.</td> -<td class="niv2">planches enlumines.</td> -</tr> -<tr> -<td>plaq.</td> -<td>plaquette.</td> -</tr> -<tr> -<td>point.</td> -<td>pointill.</td> -</tr> -<tr> -<td>portr., ptr., ptrs.</td> -<td>portrait, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>PP.</td> -<td>Pres (de l'glise).</td> -</tr> -<tr> -<td>pp.</td> -<td>pages; petit papier.</td> -</tr> -<tr> -<td>princ., ppal.</td> -<td>principal.</td> -</tr> -<tr> -<td>ps.</td> -<td>psaume.</td> -</tr> -<tr> -<td>ps., pseud.</td> -<td>pseudonyme.</td> -</tr> -<tr> -<td>P.-S., P. S.</td> -<td>post-scriptum, postscriptum.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>Q., quest.</td> -<td>question.</td> -</tr> -<tr> -<td>qq.</td> -<td>quelques.</td> -</tr> -<tr> -<td>qqf.</td> -<td>quelquefois.</td> -</tr> -<tr> -<td>qq. mouill.</td> -<td>quelques mouillures.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>Q. S.</i>, <i>q. s.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">qu supra</i> (lat.). Voir -<i>Loc. lat.</i></td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>R.</td> -<td>rvrend (R. P., RR. PP.: rvrend pre, rvrends pres).</td> -</tr> -<tr> -<td>R., rp.</td> -<td>rponse.</td> -</tr> -<tr> -<td>r.</td> -<td>reliure; rogn, e; rouge.</td> -</tr> -<tr> -<td>rac.</td> -<td>racine (v. rac.: veau racine).</td> -</tr> -<tr> -<td>rcl.</td> -<td>rclame, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>rg., rgl.</td> -<td>rgl, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>rel., r.</td> -<td>reli, e; reliure.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">rel. anc.</td> -<td class="niv2">reliure ancienne.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">rel. angl.</td> -<td class="niv2">reliure anglaise.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">rel. brad.</td> -<td class="niv2">reliure bradel.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">rel. en ch.</td> -<td class="niv2">reliure en chagrin.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">rel. jans.</td> -<td class="niv2">reliure jansniste.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">rel. p. de tr.</td> -<td class="niv2">reliure en peau de truie.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">rel. pl.</td> -<td class="niv2">reliure pleine.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">rel. s. n.</td> -<td class="niv2">reliure sur nerfs.</td> -</tr> -<tr> -<td>rem.</td> -<td>remarque.</td> -</tr> -<tr> -<td>rp.</td> -<td>rponse; rpar, e.</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_397">reprod.</td> -<td>reproduction.</td> -</tr> -<tr> -<td>r. et n.</td> -<td>rouge et noir.</td> -</tr> -<tr> -<td>r<sup>o</sup></td> -<td>recto.</td> -</tr> -<tr> -<td>rog., n. rog., n. r.</td> -<td>rogn, e; non rogn, e.</td> -</tr> -<tr> -<td>rom.</td> -<td>romain.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>S., SS; St, Sts; Ste, Stes</td> -<td>saint, s; sainte, es.</td> -</tr> -<tr> -<td>s.</td> -<td>sans; sicle; suprieur, e (tr. s.: tranche suprieure); sur.</td> -</tr> -<tr> -<td>s., sig., sign.</td> -<td>signature, s; sign, e; signet, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>s., suiv., ss.</td> -<td>suivant, s; e, es. (a. 1884 et ss.: annes 1884 et suivantes).</td> -</tr> -<tr> -<td>s. a.</td> -<td>sans anne (de publication) (synon. de s. d.).</td> -</tr> -<tr> -<td>sc.</td> -<td>scne.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>sc.</i>, <i>sculps.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">sculpsit</i> (lat.). Voir -<i>Loc. lat.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>s. d.</td> -<td>sans date.</td> -</tr> -<tr> -<td>sect.</td> -<td>section.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>seq.</i> -</td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">sequens</i>, <i lang="la" xml:lang="la">sequentes</i>, -<i lang="la" xml:lang="la">sequentia</i> (lat.) Voir -<i>Loc. lat.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>sig., sign., s.</td> -<td>signature, s; sign, e; signet, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>s. l.</td> -<td>sans lieu (sans indication de lieu de publication).</td> -</tr> -<tr> -<td>s. l. n. a.</td> -<td>sans lieu ni anne.</td> -</tr> -<tr> -<td>s. l. n. d.</td> -<td>sans lieu ni date.</td> -</tr> -<tr> -<td>s. l. n. d. n. typ. (ou n. t.)</td> -<td>sans indication de lieu, ni de date, ni de typographe.</td> -</tr> -<tr> -<td>s. l. n. d. n. typ. ni libr.</td> -<td>sans indication de lieu, ni de date, ni de typographe, ni de -libraire.</td> -</tr> -<tr> -<td>s. l. n. n.</td> -<td>sans lieu ni nom (d'imprimeur).</td> -</tr> -<tr> -<td>s. l. n. typ. (ou n. t.)</td> -<td>sans lieu ni typographe.</td> -</tr> -<tr> -<td>s. m.</td> -<td>sans millsime.</td> -</tr> -<tr> -<td>s. n. d'aut.</td> -<td>sans nom d'auteur.</td> -</tr> -<tr> -<td>s. n. d'impr.</td> -<td>sans nom d'imprimeur.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>sq.</i>, <i>sqq.</i> -</td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">sequens</i>, <i lang="la" xml:lang="la">sequentes</i>, -<i lang="la" xml:lang="la">sequentia</i> (lat.). Voir -<i>Loc. Lat.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>Sr.</td> -<td>sieur (le).</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_398"><i>SS.</i>, <i>ss.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Suprascriptus</i> (lat.). Voir -<i>Loc. lat.</i></td> -</tr> -<tr> -<td>St, Sts; S., SS.; Ste, Stes</td> -<td>saint, s; sainte, s.</td> -</tr> -<tr> -<td id="st-style">st.</td> -<td>style (v. st.: vieux style; n. st.: nouveau style<a id="FNanchor_693" href="#Footnote_693" class="fnanchor">[693]</a>).</td> -</tr> -<tr> -<td>s. t.</td> -<td>sans titre; sans nom de typographe.</td> -</tr> -<tr> -<td>s. tit., s. t.</td> -<td>sans titre.</td> -</tr> -<tr> -<td>s. typ., s. t.</td> -<td>sans (nom de) typographe.</td> -</tr> -<tr> -<td>suiv., ss., s.</td> -<td>suivant, s; e, es.</td> -</tr> -<tr> -<td>sup., supr., s.</td> -<td>suprieur, e.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>sup.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">supra</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>supp., suppl.</td> -<td>supplment.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>s. v.</i>, <i>s. verbo</i>, <i>s. voce</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">sub verbo</i>, <i lang="la" xml:lang="la">sub voce</i> (lat.). -Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td> -</tr> -<tr> -<td>S. V. P., s. v. p.</td> -<td>s'il vous plat.</td> -</tr> -<tr> -<td>syn., synon.</td> -<td>synonyme.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>t.</td> -<td>tabis; tte; titre; tome; typographe.</td> -</tr> -<tr> -<td>t., tit.</td> -<td>titre.</td> -</tr> -<tr> -<td>tab.</td> -<td>table; tableau.</td> -</tr> -<tr> -<td>T. C. F., TT. CC. FF.</td> -<td>Trs Cher Frre, Trs Chers Frres.</td> -</tr> -<tr> -<td>t. d.; t. j.</td> -<td>tte dore; tte jaspe.</td> -</tr> -<tr> -<td>tit. cour.</td> -<td>titre courant.</td> -</tr> -<tr> -<td>tit. gr.</td> -<td>titre grav.</td> -</tr> -<tr> -<td>tit. r. et n.</td> -<td>titre rouge et noir.</td> -</tr> -<tr> -<td>tr.</td> -<td>tranche, s; truie (p. de tr.: peau de truie).</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">tr. ant.</td> -<td class="niv2">tranches antiques<a id="FNanchor_694" href="#Footnote_694" class="fnanchor">[694]</a>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">tr. cis.</td> -<td class="niv2">tranches ciseles.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">tr. dor., tr. d.</td> -<td class="niv2">tranches dores.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" id="page_399">tr. j.</td> -<td class="niv2">tranches jaspes.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">tr. marb.</td> -<td class="niv2">tranches marbres.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">tr. p.</td> -<td class="niv2">tranches peigne<a id="FNanchor_695" href="#Footnote_695" class="fnanchor">[695]</a>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">tr. r.</td> -<td class="niv2">tranches rouges.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">tr. s. d.</td> -<td class="niv2">tranche suprieure dore.</td> -</tr> -<tr> -<td>trad.</td> -<td>traduit.</td> -</tr> -<tr> -<td>trad., traduct.</td> -<td>traducteur, traduction.</td> -</tr> -<tr> -<td>T. S. V. P.</td> -<td>tournez (la page), s'il vous plat.</td> -</tr> -<tr> -<td>typ., typogr., t.</td> -<td>typographe, typographie.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td>V.<a id="FNanchor_696" href="#Footnote_696" class="fnanchor">[696]</a>, v., voy.</td> -<td>Voir, voyez.</td> -</tr> -<tr> -<td>v.</td> -<td>veau; vlin; verg, e; vers (posie); vert, e; vieux; volume.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. ant.</td> -<td class="niv2">veau antique.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. bl.</td> -<td class="niv2">veau bleu.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. br.</td> -<td class="niv2">veau brun.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. c.</td> -<td class="niv2">veau caille.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. est.</td> -<td class="niv2">veau estamp.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. f.</td> -<td class="niv2">veau fauve.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. f. ant.</td> -<td class="niv2">veau fauve antique.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. fil.</td> -<td class="niv2">veau (avec) filets.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. gr.</td> -<td class="niv2">veau granit ou granit.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. jas., v. j.</td> -<td class="niv2">veau jasp.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. marb., v. m.</td> -<td class="niv2">veau marbr.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. pl.</td> -<td class="niv2">veau plein.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. porph., v. p.</td> -<td class="niv2">veau porphyre.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. rac.</td> -<td class="niv2">veau racine.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. t.</td> -<td class="niv2">veau tachet.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. v.</td> -<td class="niv2">veau vert.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">v. viol.</td> -<td class="niv2">veau violet.</td> -</tr> -<tr> -<td>vl., v.</td> -<td>vlin.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2">vl. de H.</td> -<td class="niv2">vlin de Hollande.</td> -</tr> -<tr> -<td><i>Venet.</i></td> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Veneti</i> (lat.): Venise.</td> -</tr> -<tr> -<td>vers.</td> -<td>verset.</td> -</tr> -<tr> -<td>vign.</td> -<td>vignette, s.</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_400">v<sup>o</sup></td> -<td>verso.</td> -</tr> -<tr> -<td>vol., v.</td> -<td>volume, s.</td> -</tr> -<tr> -<td>voy., V.<a id="FNanchor_697" href="#Footnote_697" class="fnanchor">[697]</a>, v.</td> -<td>voyez.</td> -</tr> -<tr> -<td>v. s.</td> -<td>vieux style. Voir la note st.: style.</td> -</tr> -<tr> -<td>Vve.</td> -<td>veuve.</td> -</tr> -<tr> -<td>Wh.</td> -<td>Whatman (papier).</td> -</tr> -<tr> -<td>X.</td> -<td>Inconnu, anonyme. Voir ci-dessus: N.</td> -</tr> -</table> - -<p class="c">EXEMPLES:</p> - -<p>1 vol. in-8, 4 ff. n. ch., 185 pp., rel. m. d. L., dent. int., -f. d. s. l. pl., tr. s. d.</p> - -<p>Lire: 1 volume in-huit, 4 feuillets non chiffrs, 185 pages, -reli en maroquin du Levant, dentelle intrieure, filets dors -sur les plats, tranche suprieure dore.</p> - - -<p class="gap">1 vol. in-18, d. r. ch., t. jas., n. r., qq. m.</p> - -<p>Lire: 1 volume in-18, demi-reliure chagrin, tte jaspe, -non rogn, quelques mouillures.</p> - - -<p class="gap"><i>N. B.</i> Les millsimes s'abrgent quelquefois par la suppression -du premier chiffre de gauche, le chiffre des mille: 825, pour 1825; -843-847, pour 1843 1847.</p> - -<div class="chapter"></div> - -<h2 class="nobreak" id="page_401" title="APPENDICE II.—LOCUTIONS LATINES">II.—LOCUTIONS LATINES</h2> - - -<table summary="" class="drap"> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>a … ad</i></td> -<td>de … . Ex.: <i>a</i> p. 20 <i>ad</i> 28: de la page 20 la page 28.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>absque</i></td> -<td>sans.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>absque nota</i>, <i>absque ulla nota</i></td> -<td class="niv2">sans indication, sans aucune indication (sans nom de ville d'imprimeur, ni -d'diteur). Ex.: <i lang="la" xml:lang="la">absque ulla nota, -sed Parisiis, Guido Mercator, circa 1493.</i> -(Cf. <i lang="la" xml:lang="la">sine</i>.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad calcem</i></td> -<td>au bas de la page (<i lang="la" xml:lang="la">calx, calcis</i>, talon).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>addendum</i>, <i>addenda</i></td> -<td> ajouter.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad extremum</i></td> -<td>au bout, l'extrmit. (Cf. <i lang="la" xml:lang="la">ad calcem</i>, -<i lang="la" xml:lang="la">in fine.</i>)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad libitum</i></td> -<td> volont, au choix.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad litteram</i></td> -<td> la lettre, mot pour mot, fidlement. -Ex.: Traduction <i lang="la" xml:lang="la">ad litteram</i>. -(Cf. <i lang="la" xml:lang="la">ad verbum</i>.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad usum</i></td> -<td> l'usage (<i lang="la" xml:lang="la">ad usum Delphini</i>, l'usage du Dauphin: - propos des livres expurgs).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad verbum</i> (<i>ad verb.</i>)</td> -<td>au mot, l'article. Ex.: Voir Littr, <i>Dictionn.</i>, -<i lang="la" xml:lang="la">ad verb.</i> Dire:—Voir Littr, <i>Dictionnaire</i>, -au mot Dire. (Cf. <i lang="la" xml:lang="la">sub verbo</i> et <i lang="la" xml:lang="la">sub voce</i>.) -<i lang="la" xml:lang="la">Ad verbum</i> a aussi le sens de -<i lang="la" xml:lang="la">ad litteram</i>, mot pour mot, littralement.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>des</i>, <i>dis</i>; <i>in dibus</i>; -<i>ex dibus</i></td> -<td>maison; dans la maison, l'imprimerie de; de la maison, l'imprimerie de.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_402"><i>alias</i></td> -<td>autrement, autrement dit. Ex.: Henri Beyle, <i lang="la" xml:lang="la">alias</i> Stendhal. -(Cf. <i lang="la" xml:lang="la">seu</i>, <i lang="la" xml:lang="la">vel</i>, <i lang="la" xml:lang="la">vulgo</i>.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>anno</i> (<i>A.</i>, <i>a.</i>)</td> -<td>anne, dans l'anne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>anno Christi</i> (<i>A. C.</i>, <i>an. Chr.</i>)</td> -<td>en l'an du Christ.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>anno Domini</i> (<i>A. D.</i>, <i>an. Dom.</i>, <i>an. dni.</i>)</td> -<td>en l'an du Seigneur.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>apud</i> (<i>ap.</i>)</td> -<td>chez, dans. Ex.: Voir Montaigne <i>ap.</i> Littr, <i>Dictionn.</i> art. -Pre:—Voir Montaigne dans Littr, <i>Dictionnaire</i>, article Pre.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>articulus</i> (<i>art.</i>)</td> -<td>article.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>collatis passim articulis</i></td> -<td class="niv2"> et l dans les articles runis<a id="FNanchor_698" href="#Footnote_698" class="fnanchor">[698]</a>.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ctera desunt</i>, <i>ctera desiderantur</i></td> -<td>le reste manque, est dsir. (Formule qui se met parfois au bas -d'un ouvrage inachev.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>capitulum</i> (<i>cap.</i>)</td> -<td>chapitre.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>charta magna</i> (<i>Ch. M.</i>, <i>ch. m.</i>)</td> -<td>grand papier.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>circa</i></td> -<td>autour de, environ.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>corrigendum</i>, <i>corrigenda</i></td> -<td> corriger. (Erreur ou erreurs -corriger.—<i>Corrigenda</i> s'emploie -quelquefois comme synonyme d'<i>errata</i>.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>cum figuris</i> (<i>c. f.</i>)</td> -<td>avec figures, vignettes.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>deleatur</i> (∂)</td> -<td> effacer, enlever. (Terme et signe de -typographie.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>delineavit</i> (<i>del.</i>)</td> -<td>a dessin; dessin par… (Marque du -dessinateur.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_403"><i>eodem loco</i> (<i>eod. loc.</i>)</td> -<td>au mme endroit.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>epistola, </i> (<i>epist.</i>)</td> -<td>ptre, s; lettre, s.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>erratum, errata</i></td> -<td>erreur, erreurs. On donne le nom d'<i>errata</i> - la liste des fautes commises dans le -texte d'un ouvrage imprim, suivies de -leurs corrections<a id="FNanchor_699" href="#Footnote_699" class="fnanchor">[699]</a>.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>et ctera</i> (etc., <i>&c.</i>; -etc., &c.)</td> -<td>et le reste, et les autres.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex</i></td> -<td>de, du.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex dibus</i></td> -<td>Voir <i>des</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>excusum</i> (<i>excus.</i>)</td> -<td>imprim.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex dono</i></td> -<td>du don de… (donn par l'auteur ou par -l'diteur, etc.).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex libris</i></td> -<td>des livres, d'entre les livres -(c'est--dire volume faisant partie des -livres de… de la bibliothque de…; -volume appartenant …).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex meis</i> (sous-ent. <i>libris</i>)</td> -<td>de mes livres, des miens (c'est--dire -volume de ma bibliothque).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex officina</i></td> -<td>de l'atelier, de l'imprimerie de…</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex typographia</i> (<i>ex typ.</i>)</td> -<td>de l'imprimerie de…</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ibidem</i> (<i>ib.</i>, <i>ibid.</i>)</td> -<td>l mme, dans le mme endroit.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>idem</i> (<i>id.</i>)</td> -<td>le mme, la mme.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>id est</i> (<i>i.</i>, <i>i. e.</i>)</td> -<td>c'est, c'est--dire, c.--d.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>impressum</i></td> -<td>imprim.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>in</i></td> -<td>dans. Ex.: Cit in <i>Gogr. univ.</i> de -Reclus:—Cit dans la <i>Gographie -universelle</i> de Reclus.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_404"><i>in dibus</i></td> -<td>Voir <i>des</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>in extenso</i></td> -<td>en entier.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>in fine</i></td> -<td> la fin. Ex.: Voir tel ouvrage ou tel -chapitre <i>in fine</i>, la fin. -(Cf. <i>ad calcem</i>, <i>ad extremum</i>.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>infra</i> (<i>inf.</i>) (oppos de <i>supra</i>)</td> -<td>plus bas, ci-dessous.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>in globo</i></td> -<td>en masse, en entier.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>initium</i> (<i>init.</i>)</td> -<td>commencement. Ex.: Voir tel ouvrage ou tel -chapitre <i>init.</i>, au commencement.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>in memoriam</i></td> -<td> la mmoire de, en souvenir de.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>invenit</i> (<i>inv.</i>)</td> -<td>a invent; invent par…</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>laudatus</i> (<i>laud.</i>)</td> -<td>lou, cit.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>supra laudati omnes.</i></td> -<td class="niv2">tous les ouvrages lous (cits) ci-dessus.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>liber</i> (<i>lib.</i>)</td> -<td>livre.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>loco citato</i> (<i>loc. cit.</i>, <i>l. c.</i>)</td> -<td>dans l'endroit ou l'ouvrage cit prcdemment.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>loco laudato</i> (<i>loc. laud.</i>, <i>l. l.</i>)</td> -<td>dans l'endroit ou l'ouvrage lou (cit) prcdemment.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>memento</i></td> -<td>souviens-toi. Livre, cahier ou registre -sur lequel on crit ce dont on veut -se souvenir.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ne varietur</i> (<i>N. V.</i>, <i>n. v.</i>).</td> -<td>afin qu'il n'y soit rien chang. (dition -<i>ne varietur</i>: dition dfinitive.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>non licet</i> (<i>N. L.</i>, <i>n. l.</i>).</td> -<td>ce n'est pas permis.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>non liquet</i> (<i>N. L.</i>, <i>n. l.</i>).</td> -<td>ce n'est pas clair.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>nota</i>, <i>nota bene</i> (<i>N.</i>, <i>n.</i>; -<i>N. B.</i>; <i>N.</i>, <i>n.</i>; <i>N. B.</i>).</td> -<td>notez, notez bien, remarquez bien.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_405"><i>opere citato</i> (<i>op. cit.</i>)</td> -<td>dans l'ouvrage cit prcdemment.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>passim</i> (<i>pass.</i>)</td> -<td> et l, en divers endroits.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>pinxit</i> (<i>pinx.</i>)</td> -<td>a peint; peint par… (Marque du peintre.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>prope</i></td> -<td>prs, peu prs, presque.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>qu supra</i> (<i>Q. S.</i>, <i>q. s.</i>).</td> -<td>les choses (dites ou indiques) ci-dessus, -les ouvrages mentionns ci-dessus.</td> -</tr> -<tr><td colspan="2"> </td></tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>sculpsit</i> (<i>sc.</i>, <i>sculps.</i>)</td> -<td>a taill, a grav, grav par… (Marque du graveur.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>sequens</i>, <i>sequentes</i>, -<i>sequentia</i> (<i>seq.</i>, <i>sq.</i>, <i>sqq.</i>)</td> -<td>suivant, e; suivants, antes; la suite.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>seu</i></td> -<td>ou, ou bien, autrement dit. Ex.: -Henri Beyle, <i>seu</i> Stendhal. (Cf. <i>alias</i>, -<i>sive</i>, <i>vel</i>, <i>vulgo</i>.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>sic</i></td> -<td>ainsi, c'est ainsi. Ex.: Boullier, -Traitt (<i>sic</i>) de la certitude -morale.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>sine</i></td> -<td>sans. (Cf. <i>absque</i>.)</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>sine menda</i></td> -<td class="niv2">sans faute.</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>sine nota</i></td> -<td class="niv2">sans indication (de ville, d'imprimeur, etc.).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>sive</i></td> -<td>ou, ou bien. Ex.: Henri Beyle, <i>sive</i> -Stendhal. (Cf. <i>alias</i>, <i>seu</i>, <i>vel</i>, -<i>vulgo</i>.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>sub</i></td> -<td>sous, dans, .</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>sub verbo</i> (<i>s. v.</i>, -<i>s. verbo</i>, <i>verbo</i>)</td> -<td class="niv2">au mot, l'article. Ex.: Voir Littr, -<i>verbo</i> Dire; voir Larousse, <i>s. voce</i> -crire:—Voir Littr au mot Dire; voir -Larousse l'article crire. (Cf. <i>ad -verbum</i> et <i>sub voce</i>.)</td> -</tr> -<tr> -<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la" id="page_406"><i>sub voce</i> (<i>s. v.</i>, -<i>s. voce</i>, <i>voce</i>)</td> -<td class="niv2">mme sens que <i>sub verbo</i> et <i>ad verbum</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">supra</i> (<i>sup.</i>) (oppos d'<i lang="la" xml:lang="la">infra</i>)</td> -<td>plus haut, ci-dessus.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>suprascriptus</i> (<i>SS</i>, <i>ss</i>)</td> -<td>crit plus haut, ci-dessus; susdit.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>ut supra</i></td> -<td>comme ci-dessus.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>vade-mecum</i></td> -<td>(littralement: va avec moi). Se dit -surtout d'un livre portatif destin -rappeler en peu de mots les notions -principales d'une science, d'un art, etc. -(Littr.) On dit aussi qq. fois -<i lang="la" xml:lang="la">veni-mecum</i> (viens avec moi).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>vel</i></td> -<td>ou, ou bien. Ex.: Henri Beyle, <i>vel</i> -Stendhal. (Cf. <i>alias</i>, <i>seu</i>, <i>sive</i>, -<i>vulgo</i>.)</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>verbo</i>, <i>voce</i></td> -<td>mme sens que <i>sub verbo</i>, <i>sub voce</i>, -<i>ad verbum</i>.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>vulgo</i></td> -<td>gnralement, trs souvent, d'ordinaire. -Ex.: Henri Beyle, <i>vulgo</i> Stendhal, -c.--d. gnralement dsign sous le nom -de Stendhal. (Cf. <i>alias</i>, <i>seu</i>, <i>sive</i>, -<i>vel</i>.)</td> -</tr> -</table> - -<p class="c large">ADVERBES NUMRAUX.</p> - -<table summary=""> -<tr> -<td class="r">1<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Primo.</td> -<td class="r">Une</td> -<td>fois</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Semel.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">2<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Secundo.</td> -<td class="r">2</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Bis.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">3<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Tertio.</td> -<td class="r">3</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Ter.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">4<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quarto.</td> -<td class="r">4</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quater.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">5<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quinto.</td> -<td class="r">5</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quinquies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">6<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Sexto.</td> -<td class="r">6</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Sexies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">7<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Septimo.</td> -<td class="r">7</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Septies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">8<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Octavo.</td> -<td class="r">8</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Octies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">9<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Nono.</td> -<td class="r">9</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Novies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">10<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Decimo.</td> -<td class="r">10</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Decies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">11<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Undecimo.</td> -<td class="r">11</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Undecies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">12<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Duodecimo.</td> -<td class="r">12</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Duodecies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r" id="page_407">13<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Tertiodecimo.</td> -<td class="r">13</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Tredecies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">14<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quartodecimo.</td> -<td class="r">14</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quaterdecies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">15<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quintodecimo.</td> -<td class="r">15</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quindecies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">16<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Sextodecimo.</td> -<td class="r">16</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Sedecies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">17<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Septimodecimo.</td> -<td class="r">17</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Septiesdecies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">18<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la"><span lang="la" xml:lang="la">Octavodecimo</span> -<i>ou</i> <span lang="la" xml:lang="la">Duodevicesimo.</span></td> -<td class="r">18</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Duodevicies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">19<sup>o</sup></td> -<td><span lang="la" xml:lang="la">Nonodecimo</span> <i>ou</i> -<span lang="la" xml:lang="la">Undevicesimo</span>.</td> -<td class="r">19</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Undevicies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">20<sup>o</sup></td> -<td><span lang="la" xml:lang="la">Vicesimo</span> <i>ou</i> -<span lang="la" xml:lang="la">Vigesimo</span>.</td> -<td class="r">20</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Vicies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">21<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Vicesimo primo.</td> -<td class="r">21</td> -<td class="c">—</td> -<td><span lang="la" xml:lang="la">Vicies semel</span>, -<i>ou</i> <span lang="la" xml:lang="la">semel et vicies</span>.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">22<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Vicesimo altero.</td> -<td class="r">22</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Bis et vicies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">23<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Vicesimo tertio.</td> -<td class="r">23</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Ter et vicies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">30<sup>o</sup></td> -<td><span lang="la" xml:lang="la">Tricesimo</span> <i>ou</i> -<span lang="la" xml:lang="la">Trigesimo</span>.</td> -<td class="r">30</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Tricies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">40<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quadragesimo.</td> -<td class="r">40</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quadragies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">50<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quinquagesimo.</td> -<td class="r">50</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quinquagies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">60<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Sexagesimo.</td> -<td class="r">60</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Sexagies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">70<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Septuagesimo.</td> -<td class="r">70</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Septuagies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">80<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Octogesimo.</td> -<td class="r">80</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Octogies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">90<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Nonagesimo.</td> -<td class="r">90</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Nonagies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">100<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Centesimo.</td> -<td class="r">100</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Centies.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">200<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Ducentesimo.</td> -<td class="r">200</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Ducenties.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">300<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Trecentesimo.</td> -<td class="r">300</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Trecenties.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">400<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quadringentesimo.</td> -<td class="r">400</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quadringenties.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">500<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quingentesimo.</td> -<td class="r">500</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Quingenties.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">600<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Sexcentesimo.</td> -<td class="r">600</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Sexcenties.</td> -</tr> -<tr> -<td class="r">1000<sup>o</sup></td> -<td lang="la" xml:lang="la">Millesimo.</td> -<td class="r">1000</td> -<td class="c">—</td> -<td lang="la" xml:lang="la">Millies.</td> -</tr> -</table> -<div class="chapter"></div> - -<h2 class="nobreak" title="APPENDICE III.—TERMES GOGRAPHIQUES LATINS" id="page_408">III.—TERMES GOGRAPHIQUES LATINS<a id="FNanchor_700" href="#Footnote_700" class="fnanchor">[700]</a></h2> - - -<p>Outre les termes gographiques qu'on rencontre le plus frquemment dans -les catalogues de librairie, tels que les noms de contres, de capitales, etc., -on trouvera dans la liste suivante les noms de la plupart des localits o -l'imprimerie a t introduite ds ses dbuts ou peu aprs, c'est--dire ds la -seconde moiti du <small>XV</small><sup>e</sup> sicle ou au commencement du <small>XVI</small><sup>e</sup>.</p> - - -<table class="drap" summary=""> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Abbatis Villa</i>, <i>Abbavilla</i></td> -<td>Abbeville.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="aduaticorum_oppidum"><i>Aduaticorum Oppidum</i>, <i>Atuatica</i>, -<i>Namou</i>, <i>Namureum</i>, -<i>Namurum</i></td> -<td>Namur.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">mona</i>. -Voir <a href="#labacum"><i lang="la" xml:lang="la">Labacum</i></a><a id="FNanchor_701" href="#Footnote_701" class="fnanchor">[701]</a></td> -<td>Laybach (Autriche).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="aesis"><i>sis</i>, <i>sium</i>, <i>Essium</i></td> -<td>Jesi (Italie, prs d'Ancne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="agendicum"><i>Agendicum</i>, <i>Senones</i></td> -<td>Sens.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Agenno</i>, <i>Agennum</i></td> -<td>Agen.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Agrippina</i>. -Voir <a href="#colonia"><i lang="la" xml:lang="la">Colonia</i></a></td> -<td>Cologne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="aichstadium"><i>Aichstadium</i>, <i>Eustadium</i></td> -<td>Eichstdt (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="alata_castra"><i>Alata Castra</i>, <i>Castra Puellarum</i>, -<i>Edinum</i>, <i>Edenburgum</i></td> -<td>dimbourg.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_409"><i id="albani">Albani</i> (<i>Villa Sancti</i>), <i>Verulamium</i>.</td> -<td>St-Albans (Angleterre).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Albia</i>, <i>Albiga</i></td> -<td>Albi (Tarn).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Albia</i></td> -<td>Alby ou Albie (Haute-Savoie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="albiorum"><i>Albiorum</i>, <i>Witteberga</i></td> -<td>Wittenberg (Saxe).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aldenarda</i>, <i>Aldenardum</i></td> -<td>Oudenarde ou Audenarde (Belgique).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Alenconium</i>, <i>Alentio</i></td> -<td>Alenon.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Alostum</i></td> -<td>Alost (Belgique).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Alta Villa</i></td> -<td>Eltville ou Elfeld (Allemagne, prs de Mayence).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Alvernia</i>, <i>Arvernia</i></td> -<td>l'Auvergne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ambianum</i></td> -<td>Amiens.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Ambivaritum</i>. -Voir <a href="#antverpia"><i lang="la" xml:lang="la">Antverpia</i></a></td> -<td>Anvers.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Amstelodamum</i></td> -<td>Amsterdam.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ancone</i>, <i>Ancona</i></td> -<td>Ancne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Andegava</i>, <i>Andegavum</i></td> -<td>Angers.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="andemantunum"><i>Andemantunum</i>, <i>Lingon</i></td> -<td>Langres.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="angolstadium"><i>Angolstadium</i>, <i>Ingolstadium</i></td> -<td>Ingolstadt (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Annecium</i>, <i>Annesiacum</i></td> -<td>Annecy.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Annonum</i>, <i>Annoniacum</i></td> -<td>Annonay.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="antverpia"><i>Antverpia</i>, <i>Handoverpia</i>, <i>Ambivaritum</i></td> -<td>Anvers (Antwerpen).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="aquae"><i>Aqu</i>, <i>Badena</i></td> -<td>Baden (Duch de Bade).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aqu Bon</i></td> -<td>Bonn (Suisse); Eaux-Bonnes (Basses-Pyrnes); etc.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aqu Sexti</i></td> -<td>Aix (Provence).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aquila in Vestinis</i>, <i>Aquilia</i></td> -<td>Aquila (Italie, Abruzzes).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aquileja</i></td> -<td>Aglar ou Aquileja (Frioul).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="aquincum"><i>Aquincum</i>, <i>Buda</i></td> -<td>Bude ou Ofen.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aquisgranum</i></td> -<td>Aix-la-Chapelle (Aachen).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aquitania</i></td> -<td>l'Aquitaine. (Partie S.-O. de la France, depuis l'Auvergne et la -Saintonge jusqu'aux Pyrnes.).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Arelas</i></td> -<td>Arles.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_410"><i>Arenacum</i></td> -<td>Arnheim (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Argentoratum</i></td> -<td>Strasbourg.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Armorica</i> (du celte <i>Ar Mor</i>, prs de la mer)</td> -<td>l'Armorique, la Bretagne.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Artaunum</i>. -Voir <a href="#herbipolis"><i lang="la" xml:lang="la">Herbipolis</i></a></td> -<td>Wurtzbourg (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="arverna"><i>Arverna</i>, <i>Claromontium</i></td> -<td>Clermond-Ferrand.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Asculum Picenum</i></td> -<td>Ascoli Piceno (Italie, prs d'Ancne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Atrebat</i></td> -<td>Arras.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Atuatica</i>. -Voir <a href="#aduaticorum_oppidum"><i lang="la" xml:lang="la">Aduaticorum oppidum</i></a></td> -<td>Namur.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Audomarapolis</i>, <i>Audomarum</i></td> -<td>Saint-Omer.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="augusta_ausciorum"><i>Augusta Ausciorum</i>, <i>Auxorum</i></td> -<td>Auch.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="augusta_nemetum"><i>Augusta Nemetum</i>, <i>Noviomagus</i>, <i>Spira</i></td> -<td>Spire (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Augusta Prtoria</i></td> -<td>Aoste (Italie, Pimont).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="augusta_suessonum"><i>Augusta Suessonum</i>, <i>Suesson</i></td> -<td>Soissons.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="augusta_taurinorum"><i>Augusta Taurinorum</i>, <i>Taurinum</i></td> -<td>Turin.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Augusta Tiberii</i></td> -<td>Ratisbonne (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="augusta_trevirorum"><i>Augusta Trevirorum</i></td> -<td>Trves (Prusse rhnane).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Veromanduorum</i>. -Voir <a href="#quintinopolis"><i lang="la" xml:lang="la">Quintinopolis</i></a></td> -<td>Saint-Quentin.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Augusta Vindelicorum</i></td> -<td>Augsbourg (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="augustobona"><i>Augustobona</i>, <i>Trec</i></td> -<td>Troyes (Champagne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Augustodunum</i></td> -<td>Autun.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="augustomagus"><i>Augustomagus</i>, <i>Civitas Silvancetum</i></td> -<td>Senlis.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aurelia</i>, <i>Aurelianum</i></td> -<td>Orlans.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Autissiodorum</i></td> -<td>Auxerre.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Auxorum</i>. -Voir <a href="#augusta_ausciorum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Ausciorum</i></a></td> -<td>Auch.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="avaricum"><i>Avaricum</i>, <i>Bituric</i></td> -<td>Bourges.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Avenio</i></td> -<td>Avignon.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="bacodurum"><i>Bacodurum</i>, <i>Passavia</i>, <i>Patavia</i></td> -<td>Passau (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Badena</i>. -Voir <a href="#aquae"><i lang="la" xml:lang="la">Aqu</i></a></td> -<td>Baden (Duch de Bade).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="bagaudarum_castrum"><i>Bagaudarum Castrum</i>, -<i>Monasterium Fossatense</i></td> -<td>Saint-Maur-des-Fosss.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bajoc</i>, <i>Bagias</i></td> -<td>Bayeux.</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_411"><i lang="la" xml:lang="la" id="bajona">Bajonna</i> (<i>Baya ona</i>, bonne baie en basque), -<i lang="la" xml:lang="la">Lapurdum</i></td> -<td>Bayonne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bamberga</i></td> -<td>Bamberg (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="bancona"><i>Bancona</i>, <i>Oppenhemium</i></td> -<td>Oppenheim (Allemagne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Barcino</i>, <i>Barchino</i></td> -<td>Barcelone.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Barcum</i></td> -<td>Barco (Italie, prs de Brescia).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Barium</i></td> -<td>Bari (Italie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Barium Ducis</i>, <i>Barro-Ducum</i></td> -<td>Bar-le-Duc.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Baruthum</i></td> -<td>Bayreuth (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Basilca</i></td> -<td>Ble.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Batavia</i></td> -<td>la Hollande.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bellovacum</i></td> -<td>Beauvais.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Belna</i></td> -<td>Beaune (Cte-d'Or).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="bergomum"><i>Bergomum</i>, <i>Pergamus</i>, <i>Pergamum</i></td> -<td>Bergame (Italie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Berna</i></td> -<td>Berne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Berolinum</i></td> -<td>Berlin.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Berona in Ergovia</i>, <i>Monasterium Beronense</i></td> -<td>Berone, Beromunster (Suisse).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bipontium</i></td> -<td>Deux-Ponts ou Zweybrcken (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Bisuntium</i>. -Voir <a href="#vesontio"><i lang="la" xml:lang="la">Vesontio</i></a></td> -<td>Besanon.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Biterr</i></td> -<td>Bziers.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Bituric</i>. -Voir <a href="#avaricum"><i lang="la" xml:lang="la">Avaricum</i></a></td> -<td>Bourges.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bles</i></td> -<td>Blois.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bonna</i></td> -<td>Bonn (Prusse).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bononia</i></td> -<td>Bologne (Italie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="bononia"><i>Bononia</i>, <i>Bononia in Francia</i>, <i>Gessoriacum</i></td> -<td>Boulogne-sur-Mer.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Barbetomagus</i>. -Voir <a href="#vormatia"><i lang="la" xml:lang="la">Vormatia</i></a></td> -<td>Worms.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Briocense oppidum</i>, <i>Brioc</i></td> -<td>Saint-Brieuc.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="briovera"><i>Briovera</i>, <i>Oppidum Sancti Laudi</i></td> -<td>Saint-L.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Brixia</i></td> -<td>Brescia.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Brug</i></td> -<td>Bruges.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Brunna</i></td> -<td>Brnn (Autriche).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bruxella</i>, <i>Bruxel</i></td> -<td>Bruxelles.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Buda</i>. -Voir <a href="#aquincum"><i lang="la" xml:lang="la">Aquincum</i></a></td> -<td>Bude ou Ofen.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_412"><i>Burdigala</i></td> -<td>Bordeaux.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Burgdorfium</i></td> -<td>Burgdorf ou Berthoud (Suisse) et Burgdorf (Hanovre).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Burgi</i>, <i>Burgum</i></td> -<td>Burgos.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Burgundia</i></td> -<td>la Bourgogne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Buscoduca</i>, <i>Buscum Ducis</i></td> -<td>Bois-le-Duc (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Byzantium</i></td> -<td>Byzance, Constantinople.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cabelia</i></td> -<td>Chablis (Yonne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cadomum</i></td> -<td>Caen.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cadurcum</i></td> -<td>Cahors.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Csaraugusta</i></td> -<td>Saragosse.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Csarodunum</i>. -Voir <a href="#turoni"><i lang="la" xml:lang="la">Turoni</i></a></td> -<td>Tours (Indre-et-Loire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cajeta</i></td> -<td>Gate.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="cale"><i>Cale</i>, <i>Portus Calensis</i></td> -<td>Porto ou Oporto (Portugal).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="caledonia"><i>Caledonia</i>, <i>Scotia</i></td> -<td>l'cosse (anc. Caldonie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Caletum</i></td> -<td>Calais.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Calium</i>, <i>Callis</i></td> -<td>Cagli (Italie, prs d'Ancne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Calmontium Bassini</i>, <i>Calvus Mons</i></td> -<td>Chaumont-en-Bassigny.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Camberiacum</i></td> -<td>Chambry.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="camboricum"><i>Camboricum</i>, <i>Cantabriga</i></td> -<td>Cambridge.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cameracum</i></td> -<td>Cambrai.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Cantabriga</i>. -Voir <a href="#camboricum"><i lang="la" xml:lang="la">Camboricum</i></a></td> -<td>Cambridge.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cantuaria</i></td> -<td>Canterbury.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Carentonum</i></td> -<td>Charenton.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Carcaso</i></td> -<td>Carcassonne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Carnutum</i></td> -<td>Chartres.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Carodunum</i>. -Voir <a href="#cracovia"><i lang="la" xml:lang="la">Cracovia</i></a></td> -<td>Cracovie.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Carololesium</i></td> -<td>Charleroy.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Casale Majus</i></td> -<td>Casal Maggiore (Italie, Milanais).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Casale Sancti Evasii</i></td> -<td>Casale Monferrato (Italie, Pimont).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Casinus Mons</i>, <i>Cassinensis Mons</i></td> -<td>Mont-Cassin.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cassella</i></td> -<td>Cassel.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_413"><i>Castellodunum</i></td> -<td>Chteaudun.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Castra Puellarum</i>. -Voir <a href="#alata_castra"><i lang="la" xml:lang="la">Alata Castra</i></a></td> -<td>dimbourg.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Catalaunum</i></td> -<td>Chlons-sur-Marne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cenomanum</i></td> -<td>Le Mans.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cistercium</i></td> -<td>Cteaux.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Claromontium</i>. -Voir <a href="#arverna"><i lang="la" xml:lang="la">Arverna</i></a></td> -<td>Clermont-Ferrand.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cliniacum</i>, <i>Cluniacum</i></td> -<td>Cluny.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Collis</i></td> -<td>Colle (Italie, Toscane).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="colonia"><i>Colonia</i>, <i>Agrippina</i>, <i>Colonia Agrippina</i></td> -<td>Cologne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Compendium</i></td> -<td>Compigne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Complutum</i></td> -<td>Alcala de Henars (Espagne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Comum</i></td> -<td>Cme.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Conimbrica</i></td> -<td>Combre (Portugal).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="consentia"><i>Consentia</i>, <i>Cosentia</i></td> -<td>Cosenza (Italie, Calabre).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Constantia</i>, <i>Valeria</i></td> -<td>Constance.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="constantia"><i>Constantia</i></td> -<td>Coutances.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="corabilium"><i>Corabilium</i>, <i>Corbonium ad Sequanam</i></td> -<td>Corbeil.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Corbeja vetus</i>, <i>Corbeia</i></td> -<td>Corbie (Somme).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Corbonium ad Sequanam</i>. -Voir <a href="#corabilium"><i lang="la" xml:lang="la">Corabilium</i></a></td> -<td>Corbeil.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Corduba</i></td> -<td>Cordoue.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Coriosopitum</i></td> -<td>Quimper.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Cosentia</i>. -Voir <a href="#consentia"><i lang="la" xml:lang="la">Consentia</i></a></td> -<td>Cosenza (Italie, Calabre).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="cracovia"><i>Cracovia</i>, <i>Carodunum</i></td> -<td>Cracovie.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cremona</i></td> -<td>Crmone (Italie, Milanais).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Culenburgum</i></td> -<td>Culembourg ou Kuilenbourg (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Cutna</i>. -Voir <a href="#kuttenberga"><i lang="la" xml:lang="la">Kuttenberga</i></a></td> -<td>Kuttenberg (Bohme).</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="dariorigum"><i>Dariorigum</i>, <i>Dartoritum</i>, <i>Venetia</i>.</td> -<td>Vannes.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Darmstadium</i></td> -<td>Darmstadt.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Dartoritum</i>. -Voir <a href="#dariorigum"><i lang="la" xml:lang="la">Dariorigum</i></a></td> -<td>Vannes.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Daventria</i></td> -<td>Deventer (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Delfi</i></td> -<td>Delft (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_414"><i>Deodatum</i></td> -<td>Saint-Di.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dionantum</i>, <i>Dinandum</i></td> -<td>Dinant (Belgique).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Divio</i>, <i>Diviodunum</i></td> -<td>Dijon.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="divodurum"><i>Divodurum</i>, <i>Mediomatrica</i>, <i>Met</i>, -<i>Metis</i>, <i>Mettis</i></td> -<td>Metz.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dola Sequanorum</i>, <i>Dolum</i></td> -<td>Dle (Jura).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dordracum</i></td> -<td>Dordrecht (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dresda</i></td> -<td>Dresde.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Duacum</i></td> -<td>Douai.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dublinum</i></td> -<td>Dublin.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dusseldorpium</i></td> -<td>Dusseldorf.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Eboracum</i></td> -<td>York.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ebroica</i>, <i>Ebroicum</i></td> -<td>vreux.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Edenburgum</i>, <i>Edinum</i>. -Voir <a href="#alata_castra"><i lang="la" xml:lang="la">Alata Castra</i></a></td> -<td>dimbourg.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Einsilda</i></td> -<td>Einsiedeln (Suisse).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Emda</i>, <i>Embda</i></td> -<td>Emden (Hanovre).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Engolisma</i></td> -<td>Angoulme.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Erfordia</i></td> -<td>Erfurt (Saxe).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Eridanium</i></td> -<td>Nom de lieu d'impression suppos, que -l'on trouve sur un grand nombre de -livres italiens… et qui, sur la -plupart, doit tre traduit par -<i>Milan</i>. (<span class="sc">P. Deschamps</span>, <i>loc. cit.</i>, col. 464 et 1434.)</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Eslinga</i>. -Voir <a href="#ezelinga"><i lang="la" xml:lang="la">Ezelinga</i></a></td> -<td>Esslingen (Wurtemberg).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Essium</i>. -Voir <a href="#aesis"><i lang="la" xml:lang="la">sis</i></a></td> -<td>Jesi (Italie, prs d'Ancne).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Eustadium</i>. -Voir <a href="#aichstadium"><i lang="la" xml:lang="la">Aichstadium</i></a></td> -<td>Eichstdt (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="ezelinga"><i>Ezelinga</i>, <i>Eslinga</i></td> -<td>Esslingen (Wurtemberg).</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Fsul</i></td> -<td>Fiesole (Italie, Toscane).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Fanum Sancti Nicolai a Portu</i></td> -<td>Saint-Nicolas-du-Port (Meurthe-et-Moselle).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_415"><i>Ferrara</i>, <i>Ferraria</i></td> -<td>Ferrare.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Fivizanum</i></td> -<td>Fivizano (Italie, Toscane).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="flavium_aurgitanum"><i>Flavium Aurgitanum</i>, <i>Giennum</i></td> -<td>Jaen (Espagne, Andalousie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Flesinga</i></td> -<td>Flessingue (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Florentia</i></td> -<td>Florence.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Forum Livii</i>, <i>Forolivium</i></td> -<td>Forli (Italie, prs de Ravenne).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Fossatense Monasterium</i>. -Voir <a href="#bagaudarum_castrum"><i lang="la" xml:lang="la">Bagaudarum Castrum</i></a></td> -<td>Saint-Maur-des-Fosss.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="franciscopolis"><i>Franciscopolis</i>, <i>Portus Grati</i></td> -<td>Le Havre.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Francofurtum ad Mœnum</i></td> -<td>Francfort-sur-le-Mein.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Francofurtum ad Oderam</i></td> -<td>Francfort-sur-l'Oder.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Franckera</i>, <i>Franchera</i></td> -<td>Franecker ou Francker (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Fraxinum</i>. -Voir <a href="#frisinga"><i lang="la" xml:lang="la">Frisinga</i></a></td> -<td>Freising (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Friburgum</i></td> -<td>Fribourg (Allemagne et Suisse).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="frisinga"><i>Frisinga</i>, <i>Fraxinum</i>, <i>Fruxinum</i></td> -<td>Freising (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Fulginium</i></td> -<td>Foligno (Italie).</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Gallia</i></td> -<td>la Gaule, la France.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ganda</i>, <i>Gandavum</i></td> -<td>Gand.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Garactum</i></td> -<td>Guret.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Geneva</i>, <i>Genava</i>, <i>Genua</i></td> -<td>Genve.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Genua</i></td> -<td>Gnes (et quelquefois Genve.—Gnes, en ital. <i>Genova</i>).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Germania</i></td> -<td>la Germanie, l'Allemagne.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Gessoriacum</i>. -Voir <a href="#bononia"><i lang="la" xml:lang="la">Bononia</i></a></td> -<td>Boulogne-sur-Mer.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Giennum</i>. -Voir <a href="#flavium_aurgitanum"><i lang="la" xml:lang="la">Flavium Aurgitanum</i></a></td> -<td>Jaen (Espagne, Andalousie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Glascovia</i>, <i>Glascua</i></td> -<td>Glascow.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Goettinga</i>, <i>Gottinga</i></td> -<td>Goettingue (Hanovre).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Gouda</i>, <i>Tergum</i></td> -<td>Gouda ou ter Gouw (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_416"><i>Gradiscia</i></td> -<td>Gradisca (Illyrie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Gratianopolis</i></td> -<td>Grenoble.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hafnia</i></td> -<td>Copenhague.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Haga Comitis</i></td> -<td>La Haye, Haag ou S'Gravenhaag.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hagenoa</i></td> -<td>Haguenau.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hala</i></td> -<td>Halle (Allemagne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="hamburgum"><i>Hamburgum</i>, <i>Marionis</i></td> -<td>Hambourg.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Handoverpia</i>. -Voir <a href="#antverpia"><i lang="la" xml:lang="la">Antverpia</i></a></td> -<td>Anvers.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hannovera</i></td> -<td>Hanovre.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Harlemum</i></td> -<td>Harlem (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Heidelberga</i> (Mont des myrtilles).</td> -<td>Heidelberg.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Helvetia</i></td> -<td>l'Helvtie, la Suisse.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="herbipolis"><i>Herbipolis</i>, <i>Artaunum</i>, <i>Wirceburgum</i></td> -<td>Wurtzbourg (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hesdinium</i></td> -<td>Hesdin (Pas-de-Calais).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hibernia</i></td> -<td>l'Irlande.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hispalis</i></td> -<td>Sville.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hispania</i></td> -<td>l'Espagne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Holmia</i></td> -<td>Stockholm.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="hungaria"><i>Hungaria</i>, <i>Ungaria</i></td> -<td>la Hongrie.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ilerda</i></td> -<td>Lrida (Espagne, Catalogne).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Ingolstadium</i>. -Voir <a href="#angolstadium"><i lang="la" xml:lang="la">Angolstadium</i></a></td> -<td>Ingolstadt (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Insula</i></td> -<td>Lille.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ipra</i></td> -<td>Ypres (Belgique).</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="kuttenberga"><i>Kuttenberga</i>, <i>Cutna</i></td> -<td>Kuttenberg (Bohme).</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="labacum"><i>Labacum</i>, <i>mona</i></td> -<td>Laybach (Autriche).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Langobardia</i></td> -<td>la Lombardie.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lantenacum</i></td> -<td>Lantenac (Ctes-du-Nord).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Lantriguerum</i>. -Voir <a href="#trecora"><i lang="la" xml:lang="la">Trecora</i></a></td> -<td>Trguier (Ctes-du-Nord).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Lapurdum</i>. -Voir <a href="#bajona"><i lang="la" xml:lang="la">Bajona</i></a></td> -<td>Bayonne.</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_417"><i lang="la" xml:lang="la">Laudi</i> (<i lang="la" xml:lang="la">Oppidum Sancti</i>). -Voir <a href="#briovera"><i lang="la" xml:lang="la">Briovera</i></a></td> -<td>Saint-L.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="laudunum"><i>Laudunum</i>, <i>Lugdunum Clavatum</i></td> -<td>Laon.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lauginga</i>, <i>Lavinga</i></td> -<td>Lavingen (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Leida</i>. -Voir <a href="#lugdunum_batavorum"><i lang="la" xml:lang="la">Lugdunum Batavorum</i></a></td> -<td>Leyde (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lemovicum</i></td> -<td>Limoges.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="leodicum"><i>Leodicum</i>, <i>Leudicum</i></td> -<td>Lige.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Leopolis</i></td> -<td>Lemberg, Leopol, ou Lww (Autriche).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Leudicum</i>. -Voir <a href="#leodicum"><i lang="la" xml:lang="la">Leodicum</i></a></td> -<td>Lige.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lexovium</i></td> -<td>Lisieux.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="limonum"><i>Limonum</i>, <i>Pictavia</i></td> -<td>Poitiers.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Lingon</i>. -Voir <a href="#andemantunum"><i lang="la" xml:lang="la">Andemantunum</i></a></td> -<td>Langres.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lipsia</i></td> -<td>Leipzig.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Londinium</i>, <i>Londinum</i></td> -<td>Londres.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Longa Villa</i></td> -<td>Longeville (Meuse).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lotharingia</i></td> -<td>la Lorraine.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lovania</i>, <i>Lovanium</i></td> -<td>Louvain.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lubeca</i></td> -<td>Lbeck.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Luca</i></td> -<td>Lucques.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lucerna</i></td> -<td>Lucerne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Luciliburgum</i>, <i>Luciburgum</i></td> -<td>Luxembourg.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lugdunum</i></td> -<td>Lyon.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="lugdunum_batavorum"><i>Lugdunum Batavorum</i>. <i>Leida</i></td> -<td>Leyde (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Lugdunum Clavatum</i>. -Voir <a href="#laudunum"><i lang="la" xml:lang="la">Laudunum</i></a></td> -<td>Laon.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Luneburgium</i>, <i>Lunburgum</i></td> -<td>Lunebourg (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lusitania</i></td> -<td>le Portugal.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la" id="lutetia">Lutetia</i>. -(Cf. <a href="#parisius"><i lang="la" xml:lang="la">Parisius</i></a>.)</td> -<td>Lutce (Paris).</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Maceri</i>, <i>Maceria</i></td> -<td>Mzires.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Madritum</i></td> -<td>Madrid.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Magdeburgum</i></td> -<td>Magdebourg.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Maguntia</i>. -Voir <a href="#mogontiacum"><i lang="la" xml:lang="la">Mogontiacum</i></a></td> -<td>Mayence.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mantua</i></td> -<td>Mantoue.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Marionis</i>. -Voir <a href="#hamburgum"><i lang="la" xml:lang="la">Hamburgum</i></a></td> -<td>Hambourg.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Marpurgum</i></td> -<td>Marbourg (Hesse-Cassel).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Marsiburgum</i>, <i>Marsipolis</i></td> -<td>Mersebourg (Saxe).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_418"><i>Massilia</i></td> -<td>Marseille.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Matisco</i></td> -<td>Mcon.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mechlinia</i></td> -<td>Malines.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mediolanium</i>, <i>Mediolanum</i>, <i>Santonum</i></td> -<td>Saintes.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mediolanum</i></td> -<td>Milan.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Mediomatrica</i>. -Voir <a href="#divodurum"><i lang="la" xml:lang="la">Divodurum</i></a></td> -<td>Metz.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Meldorum Civitas</i>, <i>Meldi</i></td> -<td>Meaux.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Melodunum</i></td> -<td>Melun.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Memminga</i></td> -<td>Memmingen (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mercurii Curtis</i></td> -<td>Mirecourt.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Messana</i></td> -<td>Messine.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Met</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Metis</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Mettia</i>. -Voir <a href="#divodurum"><i lang="la" xml:lang="la">Divodurum</i></a></td> -<td>Metz.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Misna</i></td> -<td>Meissen (Saxe).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Modicia</i></td> -<td>Monza (Italie, Lombardie).</td> -</tr> -<tr> -<td id="mogontiacum"><i lang="la" xml:lang="la">Mogontiacum</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Moguntiacum</i>, -<i lang="la" xml:lang="la">Moguntiacus</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Moguntia</i>, -<i lang="la" xml:lang="la">Maguntia</i> ou <i lang="la" xml:lang="la">Magontia</i></td> -<td>Mayence. (Cette ville est jamais clbre par la dcouverte de la -typographie et par le nom de Gutenberg. <span class="sc">P. Deschamps</span>, -<i>loc. cit.</i>, col. 850).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Molin</i></td> -<td>Moulins.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Monachium</i></td> -<td>Munich.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Monasterium</i></td> -<td>Moutier, Moustiers, Montiers, Mnster, etc.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Monasterium Fossatense</i>. -Voir <a href="#bagaudarum_castrum"><i lang="la" xml:lang="la">Bagaudarum Castrum</i></a></td> -<td>Saint-Maur-des-Fosss.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Albanus</i></td> -<td>Montauban.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Argi</i>, <i>Mons Arginus</i></td> -<td>Montargis.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Biligardus</i></td> -<td>Montbliard.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Brisonis</i></td> -<td>Montbrison.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Pessulanus</i>, <i>Mons Pessulus</i>, <i>Mons Puellarum</i></td> -<td>Montpellier.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Vici</i>, <i>Mons Regalis</i></td> -<td>Mondovi (Italie, Pimont).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_419"><i>Montes</i>, <i>Montes Hannoni</i></td> -<td>Mons (en flam. Bergen).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Murcia</i></td> -<td>Murcie (Espagne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mussipons</i>, <i>Mussipontum</i></td> -<td>Pont--Mousson (Meurthe-et-Moselle).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mutina</i></td> -<td>Modne.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Namnetus portus</i>, <i>Namnetum</i></td> -<td>Nantes.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Namon</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Namurcum</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Namurum</i>. -Voir <a href="#aduaticorum_oppidum"><i lang="la" xml:lang="la">Aduaticorum Oppidum</i></a></td> -<td>Namur.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Nancejum</i></td> -<td>Nancy.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Narbo Martius</i>, <i>Narbona</i></td> -<td>Narbonne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Neapolis</i></td> -<td>Naples.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Nemausus</i></td> -<td>Nmes.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="neustria"><i>Neustria</i>, <i>Normannia</i></td> -<td>la Neustrie, la Normandie.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Nicolai a Portu</i> (<i>Fanum Sancti</i>)</td> -<td>Saint-Nicolas-du-Port (Meurthe-et-Moselle).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Niortum in Pictonibus</i></td> -<td>Niort.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Nonantula</i></td> -<td>Nonandola (Italie, prs de Modne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Nordovicum</i></td> -<td>Norwich (Angleterre).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Norimberga</i></td> -<td>Nuremberg.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Normannia</i>. -Voir <a href="#neustria"><i lang="la" xml:lang="la">Neustria</i></a></td> -<td>la Normandie (anc. Neustrie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Noviodunum</i></td> -<td>Nevers.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Noviomagus</i></td> -<td>Neufchteau (Vosges).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Noviomagus</i></td> -<td>Nimgue (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Noviomagus</i>. -Voir <a href="#augusta_nemetum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Nemetum</i></a></td> -<td>Spire.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Noviomagus Veromamduorum</i></td> -<td>Noyon.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ocellodurum</i></td> -<td>Zamora (Espagne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Œnipons</i>, <i>Œnipontum</i></td> -<td>Inspruck.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Offenburgum</i></td> -<td>Offenbourg (Allemagne, Bade).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="olisipo"><i>Olisipo</i>, <i>Ulyssipo</i></td> -<td>Lisbonne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Olmutium</i>, <i>Olomucium</i></td> -<td>Olmutz (Moravie).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Oppenhemium</i>. -Voir <a href="#bancona"><i lang="la" xml:lang="la">Bancona</i></a></td> -<td>Oppenheim (Allemagne, Darmstadt).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_420"><i>Oriens</i></td> -<td>Lorient.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Oxonia</i>, <i>Oxonium</i></td> -<td>Oxford.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Palum</i>, <i>Palenza</i></td> -<td>Pau.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pampalona</i></td> -<td>Pampelune.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Panormus</i></td> -<td>Palerme.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Papia</i>. -Voir <a href="#ticinum"><i lang="la" xml:lang="la">Ticinum</i></a></td> -<td>Pavie.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="parisius"><i>Parisius</i>, <i>Parisis</i>. -Cf. <a href="#lutetia"><i>Lutetia</i></a></td> -<td>Paris (anc. Lutce).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Passavia</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Patavia</i>. -Voir <a href="#bacodurum"><i lang="la" xml:lang="la">Bacodurum</i></a></td> -<td>Passau (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Patavium</i>, <i>Patavia</i></td> -<td>Padoue.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Pergamus</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Pergamum</i>. -Voir <a href="#bergomum"><i lang="la" xml:lang="la">Bergomum</i></a></td> -<td>Bergame.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Perpenianum</i></td> -<td>Perpignan.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Perusia</i></td> -<td>Prouse (Italie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Petricordium</i></td> -<td>Prigueux.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Petropolis</i></td> -<td>Saint-Ptersbourg.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Phorca</i>, <i>Phorcenum</i></td> -<td>Pforzheim (Allemagne, Bade).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Pictavia</i>. -Voir <a href="#limonum"><i lang="la" xml:lang="la">Limonum</i></a></td> -<td>Poitiers.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pilona</i>, <i>Pilsna</i></td> -<td>Pilsen (Bohme).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pinarolium</i></td> -<td>Pignerol (Italie, Pimont).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pinciacum</i></td> -<td>Poissy (Seine-et-Oise).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pinczovia</i></td> -<td>Pinczow (Pologne, palat. de Cracovie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="pintia"><i>Pintia</i>, <i>Valdoletum</i></td> -<td>Valladolid.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pis</i></td> -<td>Pise.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pisaurum</i></td> -<td>Pesaro (Italie, prs d'Ancne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Piscia</i></td> -<td>Pescia (Italie, Toscane).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Placentia</i></td> -<td>Plaisance (Italie, prs de Milan).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Plevisacium</i></td> -<td>Pieve di Sacco (Italie, Vntie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pollianum Rus</i></td> -<td>Pogliano (Italie, prs de Vrone).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Portesium</i></td> -<td>Portesio (Italie, prs de Brescia).</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_421"><i lang="la" xml:lang="la">Portus Calensis</i>. -Voir <a href="#cale"><i lang="la" xml:lang="la">Cale</i></a></td> -<td>Porto ou Oporto (Portugal).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Portus Grati</i>. -Voir <a href="#franciscopolis"><i lang="la" xml:lang="la">Franciscopolis</i></a></td> -<td>Le Havre.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Portus Regius</i></td> -<td>Port-Royal (des Champs).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la" id="portus_santonum">Portus Santonum</i>. -Voir <a href="#rupella"><i lang="la" xml:lang="la">Rupella</i></a></td> -<td>La Rochelle.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Portus Venetus</i>. -Voir <a href="#venetia"><i lang="la" xml:lang="la">Venetia</i></a></td> -<td>Venise.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Posnania</i>, <i>Posna</i></td> -<td>Posen.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Posonium</i></td> -<td>Presbourg (Hongrie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Praga</i></td> -<td>Prague.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Promontorium</i></td> -<td>Promentour ou Promenthoux (Suisse).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Provinum</i></td> -<td>Provins.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Quedlinburgum</i></td> -<td>Quedlinbourg (Saxe).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="quintinopolis"><i>Quintinopolis</i>, <i>Augusta Veromanduorum</i></td> -<td>Saint-Quentin.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ravenna</i></td> -<td>Ravenne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Redones</i></td> -<td>Rennes.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Regiomontium Borussi</i></td> -<td>Kœnigsberg.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Regium Lepidi</i></td> -<td>Reggio d'Emilia (Italie, prs de Modne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Remorum Civitas</i>, <i>Remis</i></td> -<td>Reims.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Rhtia</i></td> -<td>le Tyrol, les Grisons (anc. Rhtie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Rhaugia</i></td> -<td>Raguse (Dalmatie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ricolocus</i></td> -<td>Richelieu (Indre-et-Loire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ricomagus</i></td> -<td>Riom.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Roma</i></td> -<td>Rome.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Rostochium</i></td> -<td>Rostock (Allemagne, Mecklembourg).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Rotena Urbs</i>. -Voir <a href="#segodunum"><i lang="la" xml:lang="la">Segodunum</i></a></td> -<td>Rodez.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Roterodamum</i></td> -<td>Rotterdam.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Roto</i></td> -<td>Redon.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Rotomagus</i></td> -<td>Rouen.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ruotlinga</i></td> -<td>Reutlingen (Wurtemberg)</td> -</tr> -<tr> -<td id="page_422"><i lang="la" xml:lang="la" id="rupella">Rupella</i>. -Voir <a href="#portus_santonum"><i lang="la" xml:lang="la">Portus Santonum</i></a></td> -<td>La Rochelle.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Rupes Fortis</i></td> -<td>Rochefort.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="sabate"><i>Sabate</i>, <i>Savona</i></td> -<td>Savone (Italie, Pimont).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Salernum</i></td> -<td>Salerne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Salinis</i>, <i>Salin</i></td> -<td>Salins (Jura).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Salmantica</i></td> -<td>Salamanque.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Salmurium</i></td> -<td>Saumur.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sarisberia</i>, <i>Sarus</i></td> -<td>Salisbury.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Savilianum</i></td> -<td>Savigliano (Italie, Pimont).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Savona</i>. -Voir <a href="#sabate"><i lang="la" xml:lang="la">Sabate</i></a></td> -<td>Savone (Italie, Pimont).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Scandia</i>, <i>Scandinavia</i></td> -<td>la Scandinavie (Sude, Norwge).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Scandianum</i></td> -<td>Scandiano (Italie, prs de Modne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Schiedamum</i>, <i>Sciedamm</i></td> -<td>Schiedam (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Schoonhovia</i></td> -<td>Schoenhoven (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Scotia</i>. -Voir <a href="#caledonia"><i lang="la" xml:lang="la">Caledonia</i></a></td> -<td>l'cosse (anc. Caldonie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sedanum</i></td> -<td>Sedan.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Segobriga</i></td> -<td>Segorbe (Espagne, prov. de Valence).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="segodunum"><i>Segodunum</i>, <i>Rotena Urbs</i></td> -<td>Rodez.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sena Julia</i>, <i>Sen</i></td> -<td>Sienne (Italie, Toscane).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Senones</i>. -Voir <a href="#agendicum"><i lang="la" xml:lang="la">Agendicum</i></a></td> -<td>Sens.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sequana</i></td> -<td>la Seine.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Silvanectum Civitas</i>. -Voir <a href="#augustomagus"><i lang="la" xml:lang="la">Augustomagus</i></a></td> -<td>Senlis.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Slesvicum</i></td> -<td>Schleswig (Allemagne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sora</i>, <i>Soria</i></td> -<td>Soria (Espagne, Vieille-Castille).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Spinalium</i></td> -<td>pinal.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Spira</i>. -Voir <a href="#augusta_nemetum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Nemetum</i></a></td> -<td>Spire (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Stutgardia</i></td> -<td>Stuttgard.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sublacense Cœnobium</i>, <i>Subiacum</i></td> -<td>Subiaco (Italie centrale).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Suesson</i>. -Voir <a href="#augusta_suessonum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Suessonum</i></a></td> -<td>Soissons.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Suevia</i></td> -<td>la Souabe (Wurtemberg, Bavire, etc.).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_423"><i>Tarraco</i></td> -<td>Tarragone (Espagne, Catalogne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tarvisium</i></td> -<td>Trvise (Italie, Vntie).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Taurinum</i>. -Voir <a href="#augusta_taurinorum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Taurinorum</i></a></td> -<td>Turin.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Telo Martius</i>, <i>Telonis Portus</i></td> -<td>Toulon.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tergeste</i></td> -<td>Trieste.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Tholosa</i>. -Voir <a href="#tolosa_tectosagum"><i lang="la" xml:lang="la">Tolosa Tectosagum</i></a></td> -<td>Toulouse.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Thorunium</i></td> -<td>Thorn (Allemagne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tibur</i></td> -<td>Tivoli (Italie centrale, prs de Rome).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="ticinum"><i>Ticinum</i>, <i>Papia</i></td> -<td>Pavie.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tigurum</i></td> -<td>Zurich.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Toletum</i></td> -<td>Tolde.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tolosa</i></td> -<td>Tolosa (Espagne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="tolosa_tectosagum"><i>Tolosa</i>, <i>Tolosa Tectosagum</i>, -<i>Tholosa</i></td> -<td>Toulouse.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tornacum Nerviorum</i></td> -<td>Tournai.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tornomagensis Vicus</i></td> -<td>Tournon (Ardche).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Trajectum</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Trajectus Mos</i> -ou <i lang="la" xml:lang="la">ad Mosam</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Trajectum Superius</i></td> -<td>Maestricht.</td> -</tr> -<tr> -<td id="trajectum_inferius"><i lang="la" xml:lang="la">Trajectum Inferius</i>, -<i lang="la" xml:lang="la">Trajectum Rheni</i> -ou <i lang="la" xml:lang="la">ad Rhenum</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Ultrajectum</i></td> -<td>Utrecht.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="treba"><i>Treba</i>, <i>Trevium</i></td> -<td>Trevi (Italie, prs de Spolte).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Trec</i>. -Voir <a href="#augustobona"><i lang="la" xml:lang="la">Augustobona</i></a></td> -<td>Troyes.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="trecora"><i>Trecora</i>, <i>Lantriguerum</i></td> -<td>Trguier (Ctes-du-Nord).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Trevirorum Augusta</i>. -Voir <a href="#augusta_trevirorum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Trevirorum</i></a></td> -<td>Trves (Prusse rhnane).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Trevium</i>. -Voir <a href="#treba"><i lang="la" xml:lang="la">Treba</i></a></td> -<td>Trevi (Italie, prs de Spolte).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Trevoltium</i></td> -<td>Trvoux.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tridentum</i></td> -<td>Trente (Tyrol).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tubinga</i></td> -<td>Tubingen (Wurtemberg).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tullum</i></td> -<td>Toul.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="turoni"><i>Turoni</i>, <i>Csarodunum</i></td> -<td>Tours.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_424"><i>Tusculanum</i>, <i>Tusculanum Lacus Benaci</i></td> -<td>Toscolano (Italie, prs de Brescia).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tutela</i></td> -<td>Tulle.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ulma</i></td> -<td>Ulm.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Ultrajectum</i>. -Voir <a href="#trajectum_inferius"><i lang="la" xml:lang="la">Trajectum Inferius</i></a></td> -<td>Utrecht.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Ulyssipo</i>. -Voir <a href="#olisipo"><i lang="la" xml:lang="la">Olisipo</i></a></td> -<td>Lisbonne.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Ungaria</i>. -Voir <a href="#hungaria"><i lang="la" xml:lang="la">Hungaria</i></a></td> -<td>la Hongrie.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Upsalia</i></td> -<td>Upsal.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Uraniburgus</i></td> -<td>Uranibourg (Sude).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Urbinum</i></td> -<td>Urbino (Italie, prs d'Ancne).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ursius (Sanctus)</i></td> -<td>Sant'Orso (Italie, prs de Vicence).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Utinum</i></td> -<td>Udine (Italie, Vntie).</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Valdoletum</i>. -Voir <a href="#pintia"><i lang="la" xml:lang="la">Pintia</i></a></td> -<td>Valladolid.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Valentia</i></td> -<td>Valence (France et Espagne).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Valeria</i>. -Voir <a href="#constantia"><i lang="la" xml:lang="la">Constantia</i></a></td> -<td>Constance.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vallis Guidonis</i></td> -<td>Laval.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Varsavia</i></td> -<td>Varsovie.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vasconia</i></td> -<td>la Gascogne.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="venetia"><i>Venetia</i>, <i>Portus Venetus</i></td> -<td>Venise.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Venetia</i>. -Voir <a href="#dariorigum"><i lang="la" xml:lang="la">Dariorigum</i></a></td> -<td>Vannes.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vercell</i></td> -<td>Verceil (Italie, Pimont).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Verodunum</i>. -Voir <a href="#virodunum"><i lang="la" xml:lang="la">Virodunum</i></a></td> -<td>Verdun (Meuse).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Verona</i></td> -<td>Vrone.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Versali</i></td> -<td>Versailles.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Verulamium</i>. -Voir <a href="#albani"><i lang="la" xml:lang="la">Albani</i> (<i>Villa Sancti</i>)</a></td> -<td>Saint-Albans (Angleterre).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vesolum</i></td> -<td>Vesoul.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="vesontio"><i>Vesontio</i>, <i>Bisuntium</i></td> -<td>Besanon.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vicentia</i></td> -<td>Vicence (Italie, Vntie).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Victriacum</i>, <i>Victoriacum Francisci</i></td> -<td>Vitry-le-Franois.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="page_425"><i>Vienna</i></td> -<td>Vienne (France).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vigornia</i></td> -<td>Worcester.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vinaria</i></td> -<td>Weimar.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vindobona</i></td> -<td>Vienne (Autriche).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="virodunum"><i>Virodunum</i>, <i>Verodunum</i></td> -<td>Verdun (Meuse).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Viterbium</i></td> -<td>Viterbe (Italie centrale).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la" id="vormatia"><i>Vormatia</i>, <i>Borbetomagus</i></td> -<td>Worms.</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vratislavia</i></td> -<td>Breslau.</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Westmonasterium</i></td> -<td>Westminster.</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Wirceburgum</i>. -Voir <a href="#herbipolis"><i lang="la" xml:lang="la">Herbipolis</i></a></td> -<td>Wurtzbourg (Bavire).</td> -</tr> -<tr> -<td><i lang="la" xml:lang="la">Witteberga</i>. -Voir <a href="#albiorum"><i lang="la" xml:lang="la">Albiorum</i></a></td> -<td>Wittenberg (Saxe).</td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2"> </td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Zutphania</i></td> -<td>Zutphen (Hollande).</td> -</tr> -<tr> -<td lang="la" xml:lang="la"><i>Zwolla</i></td> -<td>Zwolle (Hollande).</td> -</tr> -</table> -<div class="chapter"></div> - -<h2 class="nobreak" title="APPENDICE IV.—CHIFFRES ROMAINS" id="page_426">IV.—CHIFFRES ROMAINS</h2> - - -<table summary=""> -<tr> -<th class="small">CHIFFRES ROMAINS</th> -<td rowspan="52"> </td> -<th class="small">VALEUR</th> -</tr> -<tr><td>I.</td> <td class="r">1</td></tr> -<tr><td>II.</td> <td class="r">2</td></tr> -<tr><td>III.</td> <td class="r">3</td></tr> -<tr><td>IIII ou IV.</td> <td class="r">4</td></tr> -<tr><td>V.</td> <td class="r">5</td></tr> -<tr><td>VI.</td> <td class="r">6</td></tr> -<tr><td>VII.</td> <td class="r">7</td></tr> -<tr><td>VIII.</td> <td class="r">8</td></tr> -<tr><td>VIIII, VIV ou IX.</td> <td class="r">9</td></tr> -<tr><td>X.</td> <td class="r">10</td></tr> -<tr><td>XI.</td> <td class="r">11</td></tr> -<tr><td>XII.</td> <td class="r">12</td></tr> -<tr><td>XIII.</td> <td class="r">13</td></tr> -<tr><td>XIV.</td> <td class="r">14</td></tr> -<tr><td>XV.</td> <td class="r">15</td></tr> -<tr><td>XVI.</td> <td class="r">16</td></tr> -<tr><td>XVII.</td> <td class="r">17</td></tr> -<tr><td>XVIII.</td> <td class="r">18</td></tr> -<tr><td>XIX.</td> <td class="r">19</td></tr> -<tr><td>XX.</td> <td class="r">20</td></tr> -<tr><td>XXI.</td> <td class="r">21</td></tr> -<tr><td>XXII.</td> <td class="r">22</td></tr> -<tr><td>XXIII.</td> <td class="r">23</td></tr> -<tr><td>XXIV.</td> <td class="r">24</td></tr> -<tr><td>XXV.</td> <td class="r">25</td></tr> -<tr><td>XXVI.</td> <td class="r">26</td></tr> -<tr><td>XXVII.</td> <td class="r">27</td></tr> -<tr><td>XXVIII.</td> <td class="r">28</td></tr> -<tr><td>XXIX.</td> <td class="r">29</td></tr> -<tr><td>XXX.</td> <td class="r">30</td></tr> -<tr><td>XXXX ou XL.</td> <td class="r">40</td></tr> -<tr><td>XLI.</td> <td class="r">41</td></tr> -<tr><td>XLII.</td> <td class="r">42</td></tr> -<tr><td>L.</td> <td class="r">50</td></tr> -<tr><td>LI.</td> <td class="r">51</td></tr> -<tr><td>LX.</td> <td class="r">60</td></tr> -<tr><td>LXX.</td> <td class="r">70</td></tr> -<tr><td>LXXX ou XXC.</td> <td class="r">80</td></tr> -<tr><td>LXXXX ou XC.</td> <td class="r">90</td></tr> -<tr><td>XCI.</td> <td class="r">91</td></tr> -<tr><td>XCII.</td> <td class="r">92</td></tr> -<tr><td>XCVIII.</td> <td class="r">98</td></tr> -<tr><td>XCIX ou IC.</td> <td class="r">99</td></tr> -<tr><td>C.</td> <td class="r">100</td></tr> -<tr><td>CI.</td> <td class="r">101</td></tr> -<tr><td>CII.</td> <td class="r">102</td></tr> -<tr><td>CL.</td> <td class="r">150</td></tr> -<tr><td>CC.</td> <td class="r">200</td></tr> -<tr><td>CCL.</td> <td class="r">250</td></tr> -<tr><td>CCC.</td> <td class="r">300</td></tr> -<tr><td>CCCC ou CD.</td> <td class="r">400</td></tr> -<tr> -<td id="page_427">D</td> -<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="2" class="vertalc r">500</td></tr> -<tr><td>IↃ ou Iↄ.</td></tr> -<tr><td>DL.</td> -<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="2" class="vertalc r">550</td></tr> -<tr><td>IↃL ou Iↄl.</td></tr> -<tr><td>DC.</td> -<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="2" class="vertalc r">600</td></tr> -<tr><td>IↃC ou Iↄc.</td></tr> - -<tr><td>DCC.</td> -<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="2" class="vertalc r">700</td></tr> -<tr><td>IↃCC ou Iↄcc.</td></tr> -<tr><td>DCCC.</td> -<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="2" class="vertalc r">800</td></tr> -<tr><td>IↃCCC ou Iↄccc.</td></tr> -<tr><td>DCCCC.</td> -<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="2" class="vertalc r">900</td></tr> -<tr><td>IↃCCCC ou Iↄcccc.</td></tr> -<tr><td>M.</td> -<td rowspan="4" class="vertalc"><img class="acc4" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="4" class="vertalc r">1 000</td></tr> -<tr><td>CIↃ ou cIↄ.</td></tr> -<tr><td>∞.</td></tr> -<tr><td><img class="inline" src="images/xtourne.png" alt="[X couch]" />.</td></tr> -<tr><td>MM.</td> -<td rowspan="4" class="vertalc"><img class="acc4" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="4" class="vertalc r">2 000</td></tr> -<tr><td>CIↃCIↃ ou cIↄcIↄ.</td></tr> -<tr><td>IICIↃ ou IIcIↄ.</td></tr> -<tr><td>∞∞.</td></tr> -<tr><td>MMM.</td> -<td rowspan="4" class="vertalc"><img class="acc4" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="4" class="vertalc r">3 000</td></tr> -<tr><td>CIↃCIↃCIↃ.</td></tr> -<tr><td>IIICIↃ.</td></tr> -<tr><td>∞∞∞.</td></tr> -<tr><td>IↃↃ ou Iↄↄ.</td> -<td rowspan="3" class="vertalc"><img class="acc3" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="3" class="vertalc r">5 000</td></tr> -<tr><td>V∞.</td></tr> -<tr><td>V̅.</td></tr> -<tr><td>IↃↃ∞.</td> -<td rowspan="3" class="vertalc"><img class="acc3" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="3" class="vertalc r">6 000</td></tr> -<tr><td>VI∞.</td></tr> -<tr><td>V̅M.</td></tr> -<tr><td>CCIↃↃ ou ccIↄↄ.</td> -<td rowspan="5" class="vertalc"><img class="acc5" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="5" class="vertalc r">10 000</td></tr> -<tr><td>ↃMC.</td></tr> -<tr><td>IMI.</td></tr> -<tr><td>X∞.</td></tr> -<tr><td>XM.</td></tr> -<tr><td>XX∞.</td> <td rowspan="2"> </td> <td class="r">20 000</td></tr> -<tr><td>XXX∞.</td> <td class="r">30 000</td></tr> -<tr><td>IↃↃↃ ou Iↄↄↄ.</td> -<td rowspan="3" class="vertalc"><img class="acc3" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="3" class="vertalc r">50 000</td></tr> -<tr><td>L∞.</td></tr> -<tr><td>L̅.</td></tr> - -<tr><td>LX∞.</td> -<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="2" class="vertalc r">60 000</td></tr> -<tr><td>L̅X̅.</td></tr> -<tr><td>CCCIↃↃↃ ou cccIↄↄↄ.</td> -<td rowspan="3" class="vertalc"><img class="acc3" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="3" class="vertalc r">100 000</td></tr> -<tr><td>C∞.</td></tr> -<tr><td>CM.</td></tr> -<tr><td>CC∞.</td> -<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td> -<td rowspan="2" class="vertalc r">200 000</td></tr> -<tr><td>CCM.</td></tr> -<tr><td>M̅.</td> <td rowspan="2"> </td> <td class="r">1 000 000</td></tr> -<tr><td>M̅M̅.</td> <td class="r">2 000 000</td></tr> -</table> -<p>Les principes originels de la numration romaine paraissent -tre les suivants<a id="FNanchor_702" href="#Footnote_702" class="fnanchor">[702]</a>:</p> - -<p>Les doigts de la main sont le symbole des premiers chiffres, -I, II, III et IIII; le V reprsente le pouce et l'index carts. -Deux V unis par la pointe (X) firent dix. Les lettres C et M, -initiales majuscules de <i lang="la" xml:lang="la">centum</i> et de <i lang="la" xml:lang="la">mille</i>, -valurent cent et -mille, et eurent souvent pour formes, la premire: -<img class="inline" src="images/cent.png" alt="[C carr]" />, la -<a id="page_428"></a>seconde <img class="inline" src="images/mille.png" alt="ↀ" /> -ou CIↃ. Le signe -<img class="inline" src="images/cent.png" alt="[C carr]" /> (cent), -coup par moiti dans -sa hauteur, donne deux L, ou deux fois cinquante; CIↃ donne, -comme moiti de droite, IↃ ou D, qui reprsente cinq cents. -On peut aussi considrer ce D comme l'initiale majuscule de -<i lang="la" xml:lang="la">dimidium</i>, moiti (moiti de <i>mille</i>).</p> - -<p>Dans cette numration, sept lettres suffisent, par leur -adjonction et leur position, pour exprimer tous les nombres:</p> - -<p class="c">I = 1; V = 5; X= 10; L = 50; C = 100; D = 500; M = 1000.</p> - -<p>Encore peut-on considrer, ainsi que nous venons de le voir, -X comme form de deux V unis par la pointe, et D comme la -combinaison de l'I et du C retourn.</p> - -<p>D'une faon gnrale, on procde par addition et par soustraction. -Une lettre de valeur moindre, place <i> la droite</i> d'une -autre lettre, augmente la valeur de celle-ci de la valeur qu'elle -a elle-mme; et, inversement, une lettre de valeur moindre, -place <i> la gauche</i> d'une autre lettre, diminue d'autant celle-ci. -Ainsi VI = 5 + 1 = 6; et, au contraire, IV = 5 − 1 = 4; -LX = 50 + 10 = 60; XL = 50 − 10 = 40. Un nombre plus -compliqu, 1695, par exemple, tant compos de 1000 + 600 -[500 + 100] + 100 − 5, s'crira: MDCVC.</p> - -<p>Mais il faut observer que ce mode de numration additif et -soustractif comporte, mesure que les chiffres s'ajoutent les -uns aux autres et que les nombres s'lvent, de frquentes -exceptions. Ainsi XM qui, selon la rgle prcdente, devrait -signifier M − X, c'est--dire 990, signifie X multipli par M, -soit 10000. CM, au lieu de signifier M − C (900), signifie C -multipli par M (100 000). Un autre principe, principe multiplicatif, -est donc introduit partir des mille dans ce systme -de numration. Pour les nombres suprieurs, dit M. Paul -Tannery<a id="FNanchor_703" href="#Footnote_703" class="fnanchor">[703]</a>, les Romains <i>n'avaient pas de systme rgulier</i>; le plus -souvent, dans les manuscrits latins, le nombre des mille est -crit comme un nombre d'units simples, mais soit surmont -d'un trait horizontal, soit suivi de la lettre M (abrviation de -<i lang="la" xml:lang="la">millia</i>). Ainsi, dans Pline, DCCCXC.M.D, pour 890 500. D'autre -<a id="page_429"></a>part, un nombre encadr par un trait horizontal au-dessus, et -deux traits verticaux droite et gauche, exprime des <i lang="la" xml:lang="la">centena -millia</i>. Ainsi, encore dans Pline<a id="FNanchor_704" href="#Footnote_704" class="fnanchor">[704]</a>, -|<span class="overline">LXXXVIII</span>| -XC.M doit se lire -8 890 000. Il y a l introduction de principes multiplicatifs et -lvatoires trangers au systme rptitif, additif et soustractif -originaire.</p> - -<p>Il arrive assez frquemment qu'on compose les chiffres -romains en bas de casse (c'est--dire en lettres minuscules); -dans ce cas, si l'unit finale est un i dj prcd d'un autre i, -on emploie, pour cette finale, au lieu de l'i voyelle, l'i -consonne, aujourd'hui nomm j. Exemples:</p> - -<table summary=""> -<tr><td>i.</td> <td>1</td></tr> -<tr><td>ij.</td> <td>2</td></tr> -<tr><td>iij.</td> <td>3</td></tr> -<tr><td>iv.</td> <td>4</td></tr> -<tr><td>v.</td> <td>5</td></tr> -<tr><td>vi.</td> <td>6</td></tr> -<tr><td>vij.</td> <td>7</td></tr> -<tr><td>viij.</td> <td>8</td></tr> -<tr><td>xi.</td> <td>11</td></tr> -<tr><td>xij.</td> <td>12</td></tr> -<tr><td>xiij.</td> <td>13</td></tr> -<tr><td colspan="2">Etc., etc.</td></tr> -</table> -<p>Au lieu de bas de casse ordinaires (romains), on emploie -parfois des bas de casse italiques, et l'on se sert, comme dans -l'ancienne langue, de l'<i>u</i> la place du <i>v</i>: on nomme ces chiffres -romains italiques <i>chiffres financiers</i><a id="FNanchor_705" href="#Footnote_705" class="fnanchor">[705]</a>. Exemples: <i>iu</i>: 4;—<i>u</i>: -5;—<i>ui</i>: 6;—<i>uij</i>: 7;—<i>uiij</i>: 8;—etc.</p> - -<p>L'usage d'exprimer la date de publication d'un livre en chiffres -romains remonte l'origine de l'imprimerie<a id="FNanchor_706" href="#Footnote_706" class="fnanchor">[706]</a>; mais si le -mode d'emploi et la valeur attributive des chiffres arabes ont -des rgles immuables et certaines, il n'en est pas de mme des -chiffres romains, surtout manis et combins par les anciens -imprimeurs. Non seulement ceux-ci remplacent frquemment -le D (500) par ses lments IↃ, et l'M (1000) (originairement ↀ) -par CIↃ; mais ils substituent volontiers l'I un simple accent: -'Ↄ pour IↃ; C'Ↄ pour CIↃ; dans leurs combinaisons de chiffres, -ils se servent de la multiplication tout autant que de -l'addition et de la soustraction; et ils font si bien qu'on leur a -<a id="page_430"></a>trs justement reproch de ne suivre d'autre rgle que leur -caprice<a id="FNanchor_707" href="#Footnote_707" class="fnanchor">[707]</a>, et qu'on serait tent de penser que leur but -tait de se rendre inintelligibles<a id="FNanchor_708" href="#Footnote_708" class="fnanchor">[708]</a>. Ce sont trs souvent, en -effet, des nigmes qu'ils vous proposent<a id="FNanchor_709" href="#Footnote_709" class="fnanchor">[709]</a>, et que les bibliographes -les plus experts ne parviennent pas dchiffrer sans -peine.</p> - -<p>Voici quelques exemples de ces bizarres et embarrassants -millsimes:</p> - -<table summary=""> -<tr> -<td><small>M CCCC</small> 7z (1000 + 400 + 70 + 2)</td> -<td>1472</td> -</tr> -<tr> -<td><small>M CCCC</small> iiij <small>XX VIII</small> -(1000 + 400 + [420=] 80 + 8)</td> -<td>1488</td> -</tr> -<tr> -<td><small>M</small> iiii c iiii xx viij (1000 + [4100=] 400 + [420=] 80 + 8)</td> -<td>1488</td> -</tr> -<tr> -<td><small>M IIII</small><sup>c</sup> <small>IIII</small><sup>xx</sup> <small>XIII</small> =</td> -<td>1493</td> -</tr> -<tr> -<td><small>M</small> iiij <small>D</small> (1000 + 500 − 4)</td> -<td>1496</td> -</tr> -<tr> -<td><small>M</small> iij <small>D</small> ou <small>M III D</small></td> -<td>1497</td> -</tr> -<tr> -<td><small>M CCCC XC VIII</small> ou <small>M CCCC IIC</small></td> -<td>1498</td> -</tr> -<tr> -<td>M <small>CCCC</small> iCi (1000 + 400 + [100 − 1 + 1 =] 100)</td> -<td>1500</td> -</tr> -<tr> -<td><small>M CDC II</small> (1000 + [500 − 100 + 100 =] 500 + 2)</td> -<td>1502</td> -</tr> -<tr> -<td><small>M</small> 'ↄ <small>VIII</small></td> -<td>1508</td> -</tr> -<tr> -<td><small>M D XL IIX</small></td> -<td>1548</td> -</tr> -<tr> -<td><small>CIↃ IↃ XXC</small></td> -<td>1580</td> -</tr> -<tr> -<td>∞ D <small>XXC IIX</small></td> -<td>1588</td> -</tr> -<tr> -<td><small>CIↃ IↃ XXC IIX</small></td> -<td>1588</td> -</tr> -<tr> -<td>c'ↄ 'ↄ <small>XC VI</small></td> -<td>1596</td> -</tr> -<tr> -<td><small>CIↃ IↃ CX</small></td> -<td>1610</td> -</tr> -<tr> -<td>cIↄ Iↄ <small>LXXV</small></td> -<td>1675</td> -</tr> -<tr> -<td><small>CIↃ IↃ CCL</small></td> -<td>1750</td> -</tr> -</table> -<p id="page_431">Il rsulte de ce qui prcde que les chiffres romains, cause -de leurs complications, de leur multiplicit, de la place relativement -longue qu'ils exigent le plus souvent pour former un -nombre, et aussi et surtout des continuelles chances d'erreur -qu'ils prsentent, doivent tre employs le moins possible, et -seulement pour les nombres peu levs, et qu'il est ncessaire, -lorsqu'on reproduit une date inscrite en romain, d'en donner -la traduction entre parenthses en chiffres arabes. La numration -romaine, dit Lemare<a id="FNanchor_710" href="#Footnote_710" class="fnanchor">[710]</a>, est si pnible, si embarrassante, -si loigne de la perfection de celle des Arabes, qui est devenue -la ntre, qu'il faut la laisser aux Trissotins et dterreurs de -mdailles et faiseurs d'inscriptions.</p> - -<div class="chapter"></div> - -<h2 class="nobreak" title="APPENDICE V.—SIGNES TYPOGRAPHIQUES" id="page_432">V.—SIGNES TYPOGRAPHIQUES</h2> - - -<p class="ugap">— Tiret ou <i>moins</i>.</p> - -<blockquote> -<p>Le tiret, appel <i>moins</i> dans les imprimeries, n'tait originairement -qu'un signe de mathmatiques oppos au <i>plus</i> +. Il remplit -en typographie diffrentes fonctions, dont la principale est -de marquer, dans les conversations crites, le changement -d'interlocuteur, et de dispenser ainsi de rpter les expressions: -<i>dit-il</i>, <i>rpondit-il</i>, <i>reprit-il</i>, etc. C'est Marmontel, assure-t-on, -qui a fait le premier un emploi frquent du tiret dans les -dialogues.</p> - -<p>Le tiret sert aussi viter, dans les tables et nomenclatures, -la rptition des mots sous lesquels on le place, ou l'emploi des -termes <i>idem</i> ou <i>dito</i>—il s'emploie galement pour sparer -les matires dans les sommaires ou dans certains textes;—plac -aprs une virgule, un point-virgule ou un point, il renforce, -pour ainsi dire, ce signe de ponctuation et accentue le changement -de sens, la transition d'ides;—enfin, trs souvent maintenant, -il remplace la parenthse. Ces deux derniers modes d'emploi -nous viennent des typographes anglais. (Cf. <span class="sc">Th. Lefevre</span>, -<i>loc. cit.</i>, t. I, pp. 49-50; et <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, -pp. 30-31.)</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap">- Trait d'union ou <i>division</i>.</p> - -<blockquote> -<p>Par une singulire fortune, le trait d'union porte en typographie -le nom, premire vue contradictoire, de <i>division</i>. C'est -que ce petit signe servant la fois, selon les rgles grammaticales -aussi bien que typographiques, unir certains mots et indiquer -en fin de ligne les coupures des mots par syllabes, on n'a -envisag, en grammaire, que le premier rle, d'o le nom de -<i>trait d'union</i>, et, en typographie, que le second, d'o le nom -de <i>division</i>.</p> - -<p id="page_433">Sans relater tous les cas grammaticaux o l'on fait usage du -trait d'union, nous remarquerons qu'on l'emploie en franais: -1<sup>o</sup> entre les prnoms ou les initiales des prnoms d'une mme -personne: Jean-Jacques Rousseau; le jurisconsulte Jean-Baptiste-Victor -Proudhon, et l'conomiste socialiste Proudhon -(P.-J.); les bibliographes Jacques-Charles Brunet, Techener -(Jacques-Joseph), J.-M. Qurard, Renouard (A.-A.), etc.;—2<sup>o</sup> -entre les noms du mari et de la femme, les noms propres -composs, etc.: Bussy-Rabutin, Royer-Collard, Garnier-Pags, -etc.;—3<sup>o</sup> entre les mots dsignant une ville, un dpartement, -une rue, une place, etc.<a id="FNanchor_711" href="#Footnote_711" class="fnanchor">[711]</a>: Pont--Mousson (Meurthe-et-Moselle), -Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), rue du -Pr-aux-Clercs, rue Pierre-Charron, place Victor-Hugo, avenue -Louis-Blanc. Mais cette rgle n'est pas applicable aux prnoms -trangers ni leurs initiales, ni, en gnral, d'aprs certaines -<i>marches</i> d'imprimerie, aux expressions gographiques ou topographiques -non franaises, et l'on crit sans trait d'union: -Ebert (Friedrich Adolf), bibliographe allemand; John S. Billings, -bibliographe amricain; E. F. Taylor et Tedder (H. R.), -bibliographes anglais; etc.<a id="FNanchor_712" href="#Footnote_712" class="fnanchor">[712]</a>;—et Civita Vecchia, New York, -Oil City, Vera Cruz, San Francisco, San Jos del Morro, Santo -Domingo, So Paulo, etc. (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 136; <span class="sc">Reclus</span>, -<i>Gogr. univ.</i>, index alphabtiques la fin des volumes; etc.) -Il est bien entendu que si les noms de Pierre Charron, Victor -Hugo, Louis Blanc, au lieu de dsigner une rue, une place, etc., -s'appliquent ces crivains eux-mmes, ils ne prennent pas de -trait d'union.</p> - -<p>Contrairement un usage assez rpandu, on ne met pas de -traits d'union entre les noms propres composs d'un nom et -d'un surnom: Julien l'Apostat, Jean sans Peur, Louis le -Grand, etc.; moins que ces noms ne dsignent un monument, -une rue, une place, etc.: la tour de Jean-sans-Peur, le lyce -et la rue Louis-le-Grand, etc.</p> - -<p>On emploie encore le trait d'union entre les mots exprimant -des nombres infrieurs cent: dix-sept, dix-huit, soixante-dix-neuf, -deux cent quatre-vingt-quinze, etc.; except entre -les noms de nombre unis par la conjonction <i>et</i>: vingt et un, -soixante et onze, etc.</p> - -<p id="page_434">Plac entre deux chiffres ou nombres, le trait d'union tient -lieu de la prposition <i></i> ou de la conjonction <i>et</i>: pp. 12-19 -(c'est--dire de la page 12 la page 19 inclusivement); annes -1862-69 (de l'anne 1862 l'anne 1869 inclusivement); pp. 8-9 -(pages 8 et 9); annes 1896-97 (1896 et 1897). (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, -<i>loc. cit.</i>, pp. 149-150.)</p> - -<p>Ajoutons, propos de la <i>division</i> typographique, qu'on s'est -jadis quelquefois servi d'un double trait (=) pour indiquer les -coupures de mot en fin de ligue.</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap"> Guillemets.</p> - -<blockquote> -<p>On place entre guillemets les citations, les dialogues, les locutions -que l'on ne veut pas mettre en italique, mais sur lesquelles -on dsire nanmoins appeler l'attention, etc. Nous ne saurions -trop protester, en passant, contre l'introduction des -informes guillemets anglais consistant en virgules retournes et -apostrophes (“ ”): c'est simplement affreux, surtout dans les -gros caractres. Nombre d'ides anglaises, qu'il est de bon genre -d'adopter, sont dans ce cas. (<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 148.) La -protestation est des plus justifies. Comme nous l'avons not, -ds la prface de ce livre, et avec attestation l'appui, rien -ne russit mieux en France que ce qui n'est pas franais.</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap">( ) Parenthses.</p> - -<p>[ ] Crochets.</p> - -<blockquote> -<p>Les parenthses servent enfermer, au milieu d'une phrase, -les mots formant un sens distinct et spar, les incidences -qui peuvent tre supprimes sans nuire au sens gnral, les -dates, renvois, sources diverses, indications, explications, rflexions, -etc., les mots et phrases venant en sous-titre. (<span class="sc">Leclerc</span>, -<i>loc. cit.</i>, p. 145.)</p> - -<p>Les crochets s'emploient pour enclore une restitution de -texte; pour enfermer, au dbut d'un article, soit une note, -soit une introduction de plus ou moins d'tendue et gnralement -compose en caractre diffrent; soit encore pour placer -une intercalation dans une autre dj mise entre parenthses. -On emploie aussi un crochet dans la composition des vers pour -rattacher le mot ou la fraction de mot excdant la justification.</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap" id="page_435">… Points suspensifs.</p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#asterisque">Astrisque</a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap">(?) Point d'interrogation entre parenthses.</p> - -<blockquote> -<p>Plac aprs un mot ou une phrase, ce point d'interrogation -indique que ce mot est douteux, que cette phrase suggre une -incertitude dans l'esprit de l'auteur, comme s'il s'interrogeait -et se demandait: Est-ce bien cela?</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap">(!) Point d'exclamation entre parenthses.</p> - -<blockquote> -<p>Indique une chose bizarre, draisonnable ou grotesque, -digne de provoquer l'tonnement, le rire ou la moquerie.</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap"> Paragraphe.</p> - -<blockquote> -<p>Signe abrviatif des parties d'un chapitre, d'un article, d'un -titre, etc.: Chap. <small>XV</small>, 5.</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap" id="asterisque">* * Astrisque.</p> - -<blockquote> -<p>L'astrisque (petit astre, petite toile), qui, dans les anciens -manuscrits, servait indiquer quelque dfectuosit dans le -texte, s'emploie aujourd'hui comme <i>appel de note</i> ou dsignation -conventionnelle, pour sparer les deux parties d'un verset. -Il s'emploie aussi, au nombre de trois, comme abrviation d'un -nom propre: Le comte de M***; Arouet de V***. Au lieu de -trois astrisques, on peut en mettre autant qu'il y a de lettres -supprimes: Arouet de Voltaire, par exemple, s'crirait: Arouet -de V*******. Dans ce dernier cas, on remplace souvent maintenant -les astrisques par des points placs en pied de ligne: -Arouet de V…….. Il va sans dire qu'ici le dernier point—point -final de la phrase—est en plus et ne compte pas. Lorsqu'on -veut indiquer une suppression dans un texte, dans un titre de -livre, etc., on se sert galement de ces points, dits <i>points de suspension</i> -ou <i>points suspensifs</i>. Quelle que soit l'tendue de la suppression, -trois points suffisent pour l'indiquer, ainsi que nous -<a id="page_436"></a>l'avons dit<a id="FNanchor_713" href="#Footnote_713" class="fnanchor">[713]</a>; mais, ici comme tout l'heure, la ponctuation -exige par le sens de la phrase s'ajoute et n'entre pas en compte.</p> - -<p>Les astrisques, disposs en triangle (⁂) la fin d'un paragraphe, -au milieu d'une ligne de blanc, tiennent lieu de filet de -sparation ou de <i>cabochon</i> (petit fleuron, figurine ou vignette, -qu'on emploie en typographie, surtout dans la composition des -journaux, pour les sparations de texte et les en-tte d'alinas). -Si cette fin de paragraphe tombe au bas de la page ou de la -colonne, la ligne de blanc, c'est--dire les astrisques ou le -cabochon, est mieux place en tte de la page ou de la colonne -suivantes. (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 151.)</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap">† Croix.</p> - -<blockquote> -<p>La croix, appele aussi <i>poignard</i> ou <i>oblisque</i> et anciennement -<i>oble</i> (ὀβελός, broche, pieu), -s'emploie dans les livres d'glise et -dans les dictionnaires avec une valeur conventionnelle. Dans -une biographie, plac devant un millsime, ce signe indique -que le dcs du personnage a eu lieu cette date. La croix -sert aussi (servait surtout) de renvoi des notes marginales. -Dans les ouvrages de gographie, elle sert indiquer un -vch, tandis que l'archevch a pour signe ☨.</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap"> Pied-de-mouche.</p> - -<blockquote> -<p>S'employait autrefois, ainsi que la croix et l'astrisque, pour -marquer un renvoi, comme <i>appel de note</i>. Servait aussi signaler -dans un texte des passages spciaux, indiquer des sparations -et accentuer, en quelque sorte, certains alinas.</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap">℣ Verset.</p> - -<p>℟ Rpons.</p> - -<blockquote> -<p>Ces deux signes sont employs dans les livres d'glise -(paroissiens, missels, brviaires, etc.) pour indiquer, le premier, -les <i>versets</i> de l'criture sainte qui se disent ou se chantent -aux offices, et forment leons ou chapitres; et l'autre, les paroles -(<i>rponses</i> ou <i>rpons</i>), ordinairement tires aussi de l'criture -<a id="page_437"></a>sainte, qui se disent ou se chantent aprs les leons ou -chapitres. (Cf. <span class="sc">Littr</span>, <i>Dictionn.</i>)</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap">&, <i>&</i> Et (conjonction).</p> - - -<p class="ugap"><img class="inline" src="images/poignet.png" alt="☞" /> Index.</p> - -<blockquote> -<p>C'est--dire: Voyez, remarquez.</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap">| ou || / ou // Trait ou double trait vertical ou oblique.</p> - -<blockquote> -<p>Dans la copie d'un texte imprim et particulirement d'un -titre, ces traits servent indiquer les divisions des lignes, les -fins de lignes. (Voir <i>supra</i>, chap. <small>VIII</small>, pp. <a href="#page_249">249</a>-<a href="#page_252">252</a>.)</p> - -<p>Dans certains incunables, les traits obliques / ou // remplacent -les virgules et les alinas. (Voir <i>Encyclop. britannica</i>, -t. III, p. 653, col. 2.)</p> -</blockquote> - - -<p class="ugap"><img class="inline" src="images/alinea.png" alt="[]" /></p> - -<blockquote> -<p>Dans les incunables, ce signe indique des alinas qu'on dsire -caractriser, des phrases qu'on veut dtacher du texte davantage. -Le signe typographique actuel -<img class="inline" src="images/ccarre.png" alt="[C carr]" />, -employ dans la correction -des preuves et indiquant l'alina ordinaire, en est driv. -(Voir <i>supra</i>, chap. <small>VIII</small>, p. 250, -<a href="#alinea">2<sup>e</sup> ligne du bas</a>.)</p> -</blockquote> - -<div class="chapter"></div> - -<h2 class="nobreak" title="APPENDICE VI.—BIBLIOGRAPHIE" id="page_438">VI.—BIBLIOGRAPHIE</h2> - - -<p>Nous aurions voulu faire suivre chacun de nos chapitres -d'un index bibliographique relatif la question spciale traite -dans ce chapitre (<i>Amour des livres et de la lecture</i>, <i>Papier</i>, <i>Format</i>, -<i>Impression</i>, etc.); mais la plupart des ouvrages de bibliographie -et de bibliotechnie embrassant un ensemble de questions, -et non pas uniquement une spcialit, il aurait fallu -rindiquer les mmes sources et nous rpter presque invariablement -dans chacune de ces bibliographies. Aussi avons-nous -jug la fois plus rationnel et plus simple de les runir -toutes en une seule, comprenant la liste, non certes de tous les -ouvrages traitant de ce sujet si complexe, la bibliographie<a id="FNanchor_714" href="#Footnote_714" class="fnanchor">[714]</a>, -mais du moins des principaux et de tous ceux o nous avons -puis et o les lecteurs pourront fructueusement recourir -leur tour<a id="FNanchor_715" href="#Footnote_715" class="fnanchor">[715]</a>. Les rfrences indiques dans les notes de nos divers -chapitres pourraient du reste, la rigueur, tenir lieu respectivement -de bibliographies spciales.</p> - -<p>Sans doute les ouvrages ports sur cette liste sont de valeur -parfois fort diffrente. A ct d'œuvres trs consciencieusement -labores et d'une relle et profonde rudition, on trouvera -des traits tout fait lmentaires ou mme des volumes -<a id="page_439"></a>insuffisamment documents, rdigs sans prparation ni soin; -mais, nous souvenant qu'il n'est pas de mauvais livre d'o -l'on ne puisse tirer quelque chose d'utile<a id="FNanchor_716" href="#Footnote_716" class="fnanchor">[716]</a>, nous n'avons -pas cru devoir exclure ces <i>scriptores minores</i>, puisque nous les -avions consults, voire utiliss.</p> - -<p>Afin de ne pas dmesurment compliquer cette nomenclature, -et de donner cependant quelque ide de l'importance -matrielle de ces sources, nous n'avons mentionn le nombre -de pages que pour les volumes, les plaquettes plutt, n'excdant -pas 100 pages.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Achard (C.-F.)</span>, <i>Cours lmentaire de bibliographie</i>. Marseille, -1806-1807. 3 vol. in-8.</p> - -<blockquote> -<p>L'auteur dclare avoir mis son ouvrage la porte des lves des -lyces et des coles secondaires. D'aprs la <i>Grande Encyclopdie</i> (art. -Bibliographie, t. VI, p. 605), c'est le premier essai d'introduction de la -bibliographie dans l'enseignement.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Adeline (Jules)</span>, <i>Lexique des termes d'art</i>. (Bibliothque de -l'enseignement des beaux-arts). Paris, Quentin, s. d. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Aim-Martin (L.)</span>, <i>Plan d'une bibliothque universelle; tudes des -livres qui peuvent servir l'histoire philosophique et littraire -du genre humain,—suivi du Catalogue des chefs-d'œuvre -de toutes les langues et des ouvrages originaux de tous les -peuples</i>. (Introduction au Panthon littraire.) Paris, Desrez, -1837. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Alkan</span> (an), <i>les Livres et leurs ennemis</i>. Paris, Techener, 1883. -In-8. 16 pp. (Extrait du <i>Bulletin du bibliophile</i>, mai 1883.)</p> - - -<p class="bibentry" id="annales"><i>Annales littraires</i>, publication collective des bibliophiles contemporains. -Paris, imprimerie Quantin. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Ouvrage publi par les membres de l'Acadmie des beaux livres -(fonde et prside par <span class="sc">Octave Uzanne</span>), et non mis dans le commerce. -Commence en 1890, cette publication, qui comprend 5 volumes, a cess -en 1894.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="page_440"><i id="annuaire_du_bibliophile">Annuaire du bibliophile, -du bibliothcaire et de l'archiviste</i>, publi -par <span class="sc">Louis Lacour</span>. Paris, Meugnot, 1860-61-62-63. 4 vol. -in-18.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Backer (Louis de).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#rouveyre"><span class="sc">Rouveyre (douard)</span></a> et <a href="#uzanne"><span class="sc">Uzanne (Octave)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="barbier"><span class="sc">Barbier (Ant.-Alex.)</span>, <i>Dictionnaire des ouvrages anonymes</i>…, -suite de la seconde dition des <i>Supercheries littraires -dvoiles</i>, par <span class="sc">J.-M. Qurard</span>. Paris, Daffis, 1872-1879. -4 vol. in-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Beraldi (Henri)</span>, <i>la Reliure du XIX<sup>e</sup> sicle</i>. Paris, Conquet, -1894-1897. 4 vol. in-4.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Voyage d'un livre travers la Bibliothque nationale.</i> -Paris, Masson, 1893. In-4. 45 pp. (Publi originairement -dans <i>la Nature</i>, 1893, 2<sup>e</sup> semestre, pp. 35, 65, 134, 247.)</p> - -<blockquote> -<p>Monographie succincte des diverses oprations par lesquelles passe -un livre depuis son entre la Bibliothque nationale jusqu' sa mise -en lecture.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><i>Bibliographe moderne (le)</i>, Courrier international des archives -et des bibliothques, publi sous la direction de M. Henri -Stein. Bimensuel<a id="FNanchor_717" href="#Footnote_717" class="fnanchor">[717]</a>. (Fond en 1897.)</p> - - -<p class="bibentry"><i>Bibliographie de la France</i>, Journal gnral de l'Imprimerie et -de la Librairie. Hebdomadaire. (Fond en 1811.)</p> - - -<p class="bibentry" id="page_441"><span class="sc">Blades (William)</span>, <i>les Livres et leurs ennemis</i>. Trad. de l'anglais. -Paris, Claudin, 1883. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Blanc (Charles)</span>, <i>Grammaire des arts dcoratifs</i>. Nouv. dit. Paris, -Laurens, s. d. (Principalement la Reliure, pp. 336-363.)</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Blanchemain (Prosper)</span>.</p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#rouveyre"><span class="sc">Rouveyre (douard)</span></a> et <a href="#uzanne"><span class="sc">Uzanne (Octave)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Blanchon (H.-L.-Alph.)</span>, <i>l'Art et la Pratique en reliure</i>. (Bibliothque -des professions industrielles, commerciales, agricoles -et librales). Paris, Hetzel, s. d. In-18.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Blondel (Spire)</span>, <i>l'Art intime et le Got en France</i> (Grammaire -de la Curiosit). Paris, Rouveyre et Blond, 1884. In-4. -(Principalement le chap. <small>XXVI</small>, les Reliures, pp. 317-332.)</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Bollioud-Mermet</span>, <i>De la bibliomanie</i>. La Haye, s. n. d'dit., -1765. In-8. (Publi s. n. d'aut.—Une nouvelle dit. de -cet opuscule de 111 pp. a paru en 1865 chez Jouaust avec -notice de <span class="sc">Paul Chron</span>.)</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Essai sur la lecture</i>. Amsterdam et Lyon, Duplain, 1765. -In-8. (s. n. d'aut.)</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Bonnange (Ferdinand)</span>, <i>Projet d'un catalogue universel des productions -intellectuelles</i>. Mmoire sur les moyens employer -pour dresser rapidement des catalogues exacts et complets -des richesses renfermes dans les bibliothques, etc. Paris, -Gauthier-Villars, 1874. In-8. 39 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Bonnardot (A.)</span>, <i>Essai sur l'art de restaurer les estampes et les -livres, ou Trait sur les meilleurs procds pour blanchir, -dtacher, dcolorier, rparer et conserver les estampes, livres -et dessins</i>. 2<sup>e</sup> dit. Paris, Castel. 1858. In-8. (La 1<sup>re</sup> dit. -est de 1846.)</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>De la rparation des vieilles reliures, Complment de l'Essai -sur l'art de restaurer les estampes et les livres, suivi d'une -<a id="page_442"></a>Dissertation sur les moyens d'obtenir des duplicata de manuscrits.</i> -Paris, Castel, 1858. In-8. 73 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Bosquet (m.)</span>, <i>Barmes ou Devis de travaux de reliure (tablis au -moyen de 48 tableaux)</i>. Paris, chez l'auteur, 1892. In-4.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>La Reliure, tudes d'un praticien sur l'histoire et la -technologie de l'art du relieur-doreur</i>. Paris, Lahure, 1894. -In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Trait thorique et pratique de l'art du relieur…</i> Paris, -Baudry, 1890. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Bouchot (Henri)</span>, <i>le Livre</i>, l'illustration, la reliure. tude historique -sommaire. (Bibliothque de l'enseignement des -beaux-arts). Paris, Quantin, s. d. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>C'est surtout au livre illustr que cette tude est consacre.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Les Reliures d'art la Bibliothque nationale</i>. Paris, -Rouveyre, 1888. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Boulard (M.-S.)</span>, <i>Trait lmentaire de bibliographie</i>. Paris, -Boulard, an XIII (1804). In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Bourquelot (Flix).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#querard"><span class="sc">Qurard</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Boutmy (Eugne)</span>, <i>Dictionnaire de l'argot des typographes</i>. Paris, -Marpon et Flammarion, 1883. In-18.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Brun (M.-A.)</span>, <i>Manuel pratique et abrg de la typographie -franaise</i>. Paris, Didot, 1825. Petit in-12.</p> - -<blockquote> -<p>Dans ce volume, qui comprend 233 pp., aucun mot n'a t divis -la fin des lignes; malgr cela, l'espacement en est trs rgulier. Pour -arriver facilement ce rsultat, qu'on a qualifi de vritable tour de -force typographique (<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 116), il suffit que l'auteur -vienne en aide au compositeur, et ajoute ou supprime, selon la -circonstance, quelques mots du texte.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="brunel"><span class="sc">Brunel (Georges)</span>, <i>le Livre travers les ges</i>, numro unique -rsumant l'histoire du Livre depuis les origines de l'criture, -<a id="page_443"></a>publi sous la direction de <span class="sc">Charles Mendel</span> par -<span class="sc">Georges Brunel</span> (avec divers collaborateurs). Paris, Mendel, -1894. In-4. 51 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Brunet (Gustave)</span>, <i>Dictionnaire de bibliologie catholique, prsentant -un expos des principaux objets de la science des livres</i>. -(Encyclopdie Migne.) Paris, Migne, 1860. Grand in-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>tudes sur la reliure des livres -et sur les collections de -bibliophiles clbres</i>. Bordeaux, Vve Moquet, 1891. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Fantaisies bibliographiques</i>. Paris, Jules Gay, 1864. -In-16.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="bibid"> </span> <i>Etc., etc.</i></p> - -<blockquote> -<p>Voir <span class="sc">Brunet (Jacques-Charles)</span>, <a href="#querard"><span class="sc">Qurard</span></a>, et -<a href="#rouveyre"><span class="sc">Rouveyre</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="brunet"><span class="sc">Brunet (Jacques-Charles)</span>, <i>Manuel du libraire et de l'amateur -de livres</i>. Paris, Didot, 1860-65. 6 vol. in-8; auxquels -font suite: t. VII, Dictionnaire de gographie ancienne et -moderne l'usage du libraire et de l'amateur de livres… -par <span class="sc">Un Bibliophile (Pierre Deschamps)</span>, 1870;—t. VIII -et IX, Supplment, par <span class="sc">Pierre Deschamps</span> et <span class="sc">Gustave -Brunet</span>, 1878.</p> - -<blockquote> -<p>Voir <i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="bulletin"><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i>, revue mensuelle fonde -en 1834, par <span class="sc">Ch. Nodier</span>, <span class="sc">Jrme Pichon</span>, <span class="sc">Paul Lacroix</span>, -<span class="sc">G. Peignot</span>, <span class="sc">J.-C. Brunet</span>, etc. Paris, Techener.</p> - - -<p class="bibentry" id="bury"><span class="sc">Bury (Richard de)</span>, <i>Philobiblion, excellent trait sur l'amour des -livres</i>. Trad. par <span class="sc">Hippolyte Cocheris</span>. Paris, Aubry, 1856. -In-16.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Chaillot (P.).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#libraire"><span class="sc">Libraire (Un)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Charpentier (Paul)</span>, <i>le Papier</i> (tome X de l'<i>Encyclopdie chimique</i>, -publie sous la direction de M. <span class="sc">Fremy</span>). Paris, Dunod, -1890. In-8.</p> - - -<p class="bibentry" id="page_444"><span class="sc">Chassant (L.-Alph.)</span>, <i>Dictionnaire des abrviations latines et franaises -usites dans les inscriptions lapidaires et mtalliques, -les manuscrits et les chartes du moyen ge</i>, 3<sup>e</sup> dit. Paris, -Aubry. 1866. In-18.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Chevillier (Andr)</span>, <i>l'Origine de l'imprimerie de Paris</i>, dissertation -historique et critique. Paris, Jean de Laulne, 1694. In-4.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Christian (A.)</span>, directeur de l'Imprimerie nationale, <i>Origines -de l'imprimerie en France</i>. Confrences faites les 25 juillet -et 17 aot 1900. Paris, Imprimerie nationale, 1900. In-4.</p> - -<blockquote> -<p>Trs intressante tude, compose en beaux caractres anciens, et -orne de nombreuses planches reproduisant des pages de manuscrits et -d'incunables, d'anciennes gravures, des premires marques d'imprimeurs, -etc.: pages superbes, tires en <i>types nationaux</i>, a dit M. <span class="sc">Lon -Bourgeois</span> (p. <small>XV</small>).</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Claretie (Jules)</span>, <i>Causerie sur ma bibliothque</i>, in <i>Annales -littraires</i>, publication collective des bibliophiles contemporains, -1890, pp. 5-30. Paris, imprimerie Quantin, 1890. -In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><i>Classification dcimale</i>, Tables gnrales abrges. Bruxelles, -Office international de bibliographie, 1897. In-8. 73 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Claudin (Anatole)</span>, <i>Histoire de l'imprimerie en France au <small>XV</small><sup>e</sup> et -au <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle</i>. Paris, Imprimerie nationale, 1900. T. I et II. -(En cours de publication.)</p> - -<blockquote> -<p>Voir, du mme auteur, des monographies sur l'origine de l'imprimerie - Paris, Toulouse, Albi, Bordeaux, Limoges, Auch, Saint-L, etc.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Cocheris (Hippolyte).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#bury"><span class="sc">Bury (Richard de)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Constantin (L.-A.)</span>, <i>Bibliothconomie, ou Nouveau Manuel complet -pour l'arrangement, la conservation et l'administration des -bibliothques</i> (Manuels Roret). Nouv. dit. Paris, Roret, -1841. In-18.</p> - -<blockquote> -<p>La 1<sup>re</sup> dition est de 1839. Petzholdt a trait trs durement ce -<a id="page_445"></a>manuel. De son ct, <span class="sc">Graesel</span> dclare (<i>loc. cit.</i>, pp. 23 et 24) qu'il -n'a pas, en effet, au point de vue scientifique, d'importance vritable; -mais il ajoute aussitt, avec plus d'indulgence, c'est--dire d'quit, -qu'aujourd'hui encore, ce petit livre offre aux commenants, pour -lesquels il a du reste t crit, des renseignements utiles. <span class="sc">Mouravit</span> -estime avec raison (<i>loc. cit.</i>, p. 330) que c'est un des meilleurs traits -technologiques du genre. Constantin n'est qu'un des prnoms de -l'auteur: il s'appelait Hesse (Lopold-Auguste-Constantin).</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><i>Courrier des bibliothques et des amateurs de livres</i>. Mensuel. -Paris, Welter. (Fond en 1901.)</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Cousin (Jules)</span>, <i>De l'organisation et de l'administration des bibliothques -publiques et prives, Manuel thorique et pratique -du bibliothcaire</i>. Paris, Pedone-Lauriel, 1882. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Bon ouvrage, mis profit par tous les bibliographes.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Crapelet (G.-A.)</span>, <i>tudes pratiques et littraires sur la typographie</i>, -t. I. Paris, Crapelet, 1837. In-8. (Le t. I a seul paru.)</p> - -<blockquote> -<p>Cet ouvrage, que tout imprimeur doit tudier, fut malheureusement -interrompu par la mort de l'auteur, typographe instruit et passionn -pour son art. (<span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>Encyclop. moderne</i>, art. Typographie, -t. XXVI, col. 740, n. 3.) Ce tome I traite principalement des -correcteurs et de la correction typographique.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Darche (Jean)</span>, <i>Essai sur la lecture, ou Trait complet des livres -et de tout ce qui les concerne</i>. Paris, Bureau des <i>Annales de -la Saintet au <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle</i>, 1870. In-16.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Daruty de Grandpr</span> (marquis), <i>Vade-Mecum du bibliothcaire, -ou Rgles pratiques pour la rdaction des catalogues et -le classement des volumes</i>, suivies d'une instruction raisonne -sur le format des livres. Paris, Paul et fils et -Guillemin, 1897. In-8. 64 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Daupeley-Gouverneur (G.)</span>, <i>le Compositeur et le Correcteur typographes</i>. -Paris, Rouvier et Logeat, 1880. In-16.</p> - -<blockquote> -<p>Imprimeur et ancien correcteur d'imprimerie, l'auteur de ce manuel -a mis dans son livre le rsultat de sa longue pratique et de son exprience. -Malgr plusieurs principes poss par lui, et contestables, ou -mme dfinitivement repousss, c'est un des bons ouvrages que nous -ayons sur la typographie. Voir notamment la seconde partie consacre - la <i>Correction</i>: Ponctuation, Emploi des majuscules, etc.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="page_446"><span class="sc">Delalain (P.)</span>, <i>Inventaires des marques d'imprimeurs et de libraires -de la collection du Cercle de la librairie</i>. Paris, Cercle de la -librairie, 1886-1888.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Delisle (Lopold)</span>, <i>les Bibliothques publiques aux tats-Unis</i>, -ou <i lang="en" xml:lang="en">Decimal Classification and Relative Index for libraries, -by Melvil Dewey</i>.—In <i>Journal des Savants</i>, 1896, -pp. 155-170.</p> - -<blockquote> -<p>Un des meilleurs articles qu'on ait crits sur et contre la classification -dcimale. La premire partie de cet article a seule paru.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Instructions lmentaires et techniques pour la mise et le -maintien en ordre des livres d'une bibliothque</i>. Lille, Danel, -1890. In-8. 76 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Introduction au Catalogue gnral des livres imprims -de la Bibliothque nationale</i>. Paris, Imprimerie nationale, -1897. T. I, pp. <small>I</small> <small>LXXXII</small>.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Note sur les catalogues de la Bibliothque nationale</i>. Lille, -Danel, 1889. In-8. 15 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Delon (C.)</span>, <i>Histoire d'un livre</i> (Bibliothque des coles et des -familles), 6<sup>e</sup> dit. Paris, Hachette, 1898. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Rsum des diverses oprations relatives la fabrication du Livre. -Ouvrage lmentaire, mais rempli de dtails intressants et agrablement -prsents.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="denis"><span class="sc">Denis (Ferdinand)</span>, <i>Histoire de l'ornementation des manuscrits</i>. -Paris, Curmer, 1857. In-4.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Denis (Ferdinand)</span>, <span class="sc">P. Pinon</span>, et <span class="sc">de Martonne</span>, <i>Nouveau Manuel -de bibliographie universelle</i> (Manuels Roret). Paris, Roret, -1857. 3 vol. in-18, ou 1 vol. in-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Derome (L.)</span>, <i>le Luxe des livres</i>. Paris, Rouveyre, 1879. In-12.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Deschamps (Pierre).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#brunet"><span class="sc">Brunet (Jacques-Charles)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Desormes (E.)</span>, <i>Notions de typographie l'usage des coles -<a id="page_447"></a>professionnelles</i>. Paris, cole professionnelle Gutenberg, -1888. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Diderot</span>, <i>Lettre adresse un magistrat sur le commerce de la -librairie</i>, in <i>Œuvres compltes</i>, t. XVII, pp. 7-75. Paris, -Garnier, 1876. 20 vol. in-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Didot (Ambroise-Firmin)</span>, <i>l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie - l'Exposition universelle</i> (de Londres) <i>de 1851</i>. -Rapport du XVII<sup>e</sup> jury… Seconde dition, avec quelques -additions. Paris, Imprimerie impriale, 1854. In-8. -142 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Typographie</i>, in <i>Encyclopdie moderne</i>, t. XXVI, col. -557 922.</p> - -<blockquote> -<p>C'est surtout l'histoire de la typographie (en France et Paris -principalement) qu'est consacr cet article dtaill et trs important, -qui a t publi part sous le titre d'<i>Essai sur la typographie</i>. Paris, -Didot, 1855. In-8.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Dupont (Paul)</span>, <i>Histoire de l'imprimerie</i>. Paris, Dupont, 1854. -2 vol. in-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Egger (mile)</span>, <i>Histoire du livre depuis ses origines jusqu' nos -jours</i>, 5<sup>e</sup> dit. Paris, Hetzel, s. d. In-12. (La 1<sup>re</sup> dit. est -de 1880.)</p> - - -<p class="bibentry"><i lang="en" xml:lang="en">Encyclopdia britannica (the), a Dictionary of arts, sciences, -and general literature.</i>—<span lang="en" xml:lang="en">Ninth edit. Edinburgh, Adam -and Charles Black</span>, 1875-1889. 24 vol. et un vol. index.</p> - -<blockquote> -<p>Voir spcialement les articles: <span lang="en" xml:lang="en">Bibliography</span>, par <span class="sc">E. F. Taylor</span>, t. III, -pp. 651-663; <span lang="en" xml:lang="en">Libraries</span> (Bibliothques), par <span class="sc">H. R. Tedder</span> et <span class="sc">E. C. Thomas</span>, -t. XIV, pp. 509-551; etc.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><i>Encyclopdie moderne, Dictionnaire abrg des sciences, des -lettres, des arts, de l'industrie, de l'agriculture et du -commerce</i>, nouv. dit…, publie par MM. <span class="sc">Firmin Didot</span> -frres, sous la direction de M. <span class="sc">Lon Renier</span>. Paris, Didot, -1851. Avec le Complment: 44 vol. in-8 2 col.</p> - -<blockquote> -<p id="page_448">Voir notamment les articles: Papier (16 col.), par <span class="sc">P.-N. Didot</span> -Strotypie (Complment: 5 col.), par <span class="sc">Stark</span>; Typographie (environ -400 col.), par <span class="sc">A.-F. Didot</span>; etc.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Eudel (Paul)</span>, <i>le Truquage</i>, les contrefaons dvoiles. Paris, -Dentu, 1887. In-12.</p> - -<blockquote> -<p>Voir le chapitre relatif aux Livres et Reliures, pp. <a href="#page_260">260</a>-<a href="#page_277">277</a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Faucou (Lucien)</span>, <i>Mmoire sur les vexations qu'exercent les -libraires et imprimeurs de Paris</i>, publi d'aprs l'imprim -de 1725… Paris, <i>Moniteur du bibliophile</i>, 1879. Petit in-4.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Fertiault (F.)</span>, <i>les Amoureux du livre</i> (sonnets d'un bibliophile, -etc.). Paris, Claudin, 1877. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Drames et Cancans du livre</i>. (Nouvelles et anecdotes.) -Paris, Lemerre, 1900. In-18.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Les Lgendes du livre</i>. Paris, Lemerre, 1886. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Ce dernier volume est, comme <i>les Amoureux du livre</i>, un recueil de -sonnets, accompagns d'intressantes notes historiques et littraires, -consacrs la louange des livres et des bibliophiles.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Fontaine de Resbecq (A. de)</span>, <i>Voyages littraires sur les quais -de Paris</i>. 2<sup>e</sup> dit. suivie de <i>Mlanges tirs de quelques -bouquins de la bote quatre sols</i>. Paris, Furne, 1864. In-16.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Formey (Jean-Louis-Samuel)</span>, <i>Conseils pour former une bibliothque -peu nombreuse mais choisie</i>. Nouv. dit. Berlin, -Haude et Spener, 1756. Petit in-8. (Publi s. n. d'aut.)</p> - -<blockquote> -<p>Bon livre, qui indique les bons livres, dit une note manuscrite -anonyme, releve sur la garde de mon exemplaire (d'occasion).</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Fournier (douard)</span>, <i>l'Art de la reliure en France aux derniers -sicles</i>. Paris, Gay, 1864. In-12.</p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#lacroix"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span></a> (Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>).</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Fournier (H.)</span>, <i>Trait de la typographie</i>. Paris, H. Fournier, -1825. In-8.—3<sup>e</sup> dit., Tours, Mame, 1870. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Fournier le Jeune [Pierre-Simon]</span>, <i>Manuel typographique utile -aux gens de lettres, et ceux qui exercent les diffrentes -<a id="page_449"></a>parties de l'art de l'imprimerie</i>. Paris, Barbou, 1764-1766. -2 vol. pet. in-8.</p> - -<blockquote> -<p>Cet ouvrage (cf. l'Avertissement, t. I, p. <small>XXIV</small>) devait se composer de -quatre volumes. Le premier traite de la gravure des caractres et de -leur fonte, ainsi que de la police des lettres; le second donne de nombreux -spcimens de caractres typographiques. La mort de l'auteur, -survenue en 1768, l'a empch de complter son œuvre, de retracer, -ainsi qu'il se l'tait promis, l'histoire de l'imprimerie et des principaux -imprimeurs. Tel qu'il est rest, cet intressant ouvrage, dit avec got -et artistement, est plutt, selon le mot de <span class="sc">A.-F. Didot</span> (<i>Encyclop. -moderne</i>, art. Typographie, t. XXVI, col. 848), le manuel du fondeur en -caractres que celui de l'imprimeur.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Franklin (Alfred)</span>, <i>les Anciennes Bibliothques de Paris, glises, -Monastres, Collges</i>, etc. Paris. Imprimerie nationale, -1867-1873. 3 vol. in-4.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Frey (A.)</span>, <i>Manuel nouveau de typographie…</i> (Manuels Roret). -Paris, Roret, 1835. 2 parties en 1 vol. in-18.—Nouv. -dit. en 1857.</p> - -<blockquote> -<p>Livre estimable, fait avec une conscience d'auteur que l'on rencontre -trop rarement dans la collection des <i>Manuels</i>. On reconnat, ce -qui n'est pas moins rare, que l'auteur possde fond la matire qu'il -traite. (<span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 245, note.) Ouvrage estimable, en effet, -mais qui date et n'est plus au courant de la question. Il a t remplac, -dans la collection des Manuels Roret, par l'excellent petit livre -de M. <span class="sc">mile Leclerc</span>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Gausseron (B.-H.)</span>, <i>Bouquiniana, notes et notules d'un bibliologue</i>. -Paris, Daragon, 1901. In-18.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Graesel</span> (D<sup>r</sup> <span class="sc">Arnim</span>), <i>Manuel de bibliothconomie</i>. Traduction de -<span class="sc">Jules Laude</span>. Paris, Welter, 1897. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Le manuel de Graesel est choisi comme texte allemand traduire dans -les examens des candidats aux fonctions de bibliothcaire universitaire. -On ne pouvait mieux faire, dit M. <span class="sc">Maire</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 37), son livre -tant jusqu' prsent le meilleur trait de bibliothconomie. Sans -rien contredire cet loge, nous mettrons cependant le regret de ne -pas trouver dans l'ouvrage de Graesel plus d'exemples, plus de spcimens -et de modles. Si intressante qu'elle est, la lecture de ce trs -consciencieux et savant manuel, qui a t fort bien traduit et complt -par M. Jules Laude, produit parfois le mme effet que celle d'un trait -de grammaire qui serait dpourvu d'exemples et ne contiendrait que -l'nonc des rgles et leur dveloppement.</p> - -<p>Voir <a href="#petzholdt"><span class="sc">Petzholdt</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="page_450"><span class="sc">Grand-Carteret (John)</span>, <i>Vieux Papiers, Vieilles Images. Cartons -d'un collectionneur</i>. Paris, Le Vasseur, 1896. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><i>Grande Encyclopdie (la)</i>, inventaire raisonn des sciences, des -lettres et des arts, par une Socit de savants et de gens -de lettres. Paris, Lamirault, s. d. In-4. Ouvrage en cours -de publication et presque termin (29 vol. parus: lettres -A S). Le 1<sup>er</sup> vol. est de 1889.</p> - -<blockquote> -<p>Voir tous les articles qui se rapportent au Livre: Bibliographie (par -<span class="sc">E.-D. Grand</span>, t. VI, pp. 598-641, trs bon article); Bibliomanie, -Bibliophilie, Bibliothque (par <span class="sc">A. Molinier</span>, <span class="sc">Charles Lucas</span>, etc., -t. VI, pp. 647-682); criture, Imprimerie, Livre, Reliure, etc. Voir -notamment, la fin de chacun de ces articles, les bibliographies qui s'y -rapportent et qui sont dresses avec grand soin et trs abondantes.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Gruel (Lon)</span>, <i>Manuel historique et bibliographique de l'amateur -de reliures</i>. Paris, Gruel et Engelmann, 1887. In-4.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Guyot-Daubs</span>, <i>l'Art de classer les notes et de garder le fruit de -ses lectures et de ses travaux. Comment on organise son -bureau, sa bibliothque</i>. Nouv. dit. Paris, P. Guyot, -s. d. In-18.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Hanotaux (Gabriel)</span>, <i>la Seine et les Quais, promenades d'un -bibliophile</i>. Paris, Daragon, 1901. In-18. 96 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><i>Instruction gnrale relative au service des Bibliothques universitaires</i>, -du 4 mai 1878. <i>Ap. <span class="sc">Robert</span>, Recueil de lois concernant -les bibliothques publiques</i>, pp. 115-138; ou <i>ap. -<span class="sc">Maire</span>, Manuel pratique du bibliothcaire</i>, pp. 427-449.</p> - - -<p class="bibentry"><i>Intermdiaire des chercheurs et curieux (l')</i>. Actuellement hebdomadaire, -et publi sous la direction de M. <span class="sc">Georges Montorgueil</span>. -(Fond en 1864.)</p> - -<blockquote> -<p>Voir, pour les articles relatifs au Livre, la table gnrale des matires et -les tables des derniers volumes de ce trs intressant recueil, bien connu -et hautement apprci par tous les liseurs et travailleurs.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><i>Intermdiaire des imprimeurs (l')</i> ( Lyon). Mensuel. (Fond en -1886.)</p> - - -<p class="bibentry" id="page_451"><span class="sc">Janin (Jules)</span>, <i>l'Amour des livres</i>. Paris. J. Miard, 1866. In-12. -61 pp.</p> - -<blockquote> -<p>Petit livre fort joli et bien crit, mais dont le principal mrite est -d'tre rare. (<span class="sc">J. Le Petit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 40.) Cet opuscule, qui n'a t -tir qu' 204 exemplaires, est, en effet, comme l'ouvrage suivant d'ailleurs, -trs superficiel et d'une exactitude parfois peu rigoureuse.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Le Livre</i>. Paris, Plon, 1870. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Jannet (Pierre).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#querard"><span class="sc">Qurard</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Jordell (D.).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#lorenz"><span class="sc">Lorenz</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="julia_de_f"><span class="sc">Julia de Fontenelle [Jean-Sbastien-Eugne] et Poisson (P.)</span>, -<i>Nouveau Manuel complet du marchand papetier et du rgleur</i> -(Manuels Roret). Nouv. dit. Paris, Roret, 1854. In-18.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Lacour (Louis).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#annuaire_du_bibliophile"><i>Annuaire du bibliophile</i></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span> (Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>), <i>les Amateurs de vieux livres</i>. -Paris, Rouveyre, 1880. In-8. 60 pp.</p> - -<blockquote> -<p>Cette plaquette se compose de courtes monographies sur les bouquinistes, -les talagistes, les piciers, les bibliomanes, les bibliophiles -et les bouquineurs. Ces esquisses, trop rapides pour tre suffisamment -accentues et travailles, figurent en tte d'un volume, paru antrieurement, -du mme auteur, et intitul <i>Ma Rpublique</i> (Paris, Delahays, -s. d. In-16). <i>Ma Rpublique</i> n'est autre chose qu'une fantaisie bibliographique, -le rcit d'une romanesque aventure qui se passe peu aprs -la chute de Robespierre, et a pour point de dpart la disparition d'un -magnifique exemplaire de <i>la Rpublique</i> de Jean Bodin, 6<sup>e</sup> dition, -in-8, publie Paris en 1580.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Curiosits de l'histoire des arts</i>. Notices sur le parchemin -et le papier… Origines de l'imprimerie, la -reliure… (Bibliothque de poche.) Paris, Delahays, 1858. -In-18.</p> - -<blockquote> -<p>Ces notices se retrouvent, plus ou moins modifies et compltes, -<a id="page_452"></a>dans les ouvrages suivants du mme auteur, intressants surtout par -leurs illustrations:</p> - -<p class="bibentry"><i>Les Arts au moyen ge et l'poque de la Renaissance</i>, -7<sup>e</sup> dit. Paris, Didot, 1880. In-4.</p> - -<p class="bibentry"><i>XVII<sup>e</sup> sicle, Lettres, Sciences et Arts</i>. Paris, Didot, -1882. In-4.</p> - -<p class="bibentry"><i>XVIII<sup>e</sup> sicle, Lettres, Sciences et Arts</i>. 2<sup>e</sup> dit. Paris, -Didot, 1878. In-4.</p> - -<p>Voir <a href="#louisy"><span class="sc">Louisy (P.)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span> (Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>), <i>Mlanges bibliographiques</i>. -Paris, Librairie des biblioph., 1871. In-12.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span> (Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>), <span class="sc">douard Fournier</span> et <span class="sc">Fernand -Ser</span>, <i>Histoire de l'imprimerie et des arts et professions -qui se rattachent la typographie</i>: calligraphie, enluminure, -parcheminerie, librairie, gravure sur bois et sur -mtal, fonderie, papeterie et reliure; … Paris, Delahays, -s. d. In-4.</p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#bulletin"><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Lalanne (Ludovic)</span>, <i>Curiosits bibliographiques</i>. (Bibliothque de -poche.) Paris, Delahays, 1857. In-16. La 1<sup>re</sup> dit. est -de 1846.</p> - -<blockquote> -<p>Vol. de 440 pp. rempli de dtails des plus intressants sur l'histoire -du livre. <span class="sc">Mouravit</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 390) reproche l'auteur d'avoir -emprunt tout le fond de son ouvrage aux <i>Recherches sur les bibliothques -anciennes et modernes</i>, de <span class="sc">Petit-Radel</span>, reproche exagr et -immrit.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionnaire universel du XIX<sup>e</sup> sicle</i>. Paris, -Larousse, 1866 et suiv. 17 vol. in-4 (y compris deux supplments).</p> - -<blockquote> -<p>Voir les articles Bibliographie, Bibliothque, Catalogue (trs bon art., -32 col.), Elzvir (14 col.), Papier, Reliure, etc.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Leclerc (mile)</span>, <i>Nouveau Manuel complet de typographie</i>. Prface -de M. <span class="sc">Paul Bluysen</span> (Manuels Roret). Paris, Encyclopdie -<a id="page_453"></a>Roret, Mulo, 1897. In-18. Le faux titre et la couverture -diffrent du titre et portent seulement: <i>Encyclopdie-Roret, -Typographie</i>.</p> - -<blockquote> -<p>Trs bon petit volume, qui, dans ses 568 pages et avec ses 110 illustrations, -renferme tout ce qui intresse l'impression du livre (caractres, -composition, preuves, papier, clichage, etc., etc.). Il a malheureusement -le dfaut de tous les manuels Roret: il est de format -trop exigu, ce qui nuit aux illustrations (reproductions d'anciens textes -ou d'anciennes vignettes, types de lettres, spcimens de machines, etc.), -qui auraient besoin de plus de surface.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Lecoy de la Marche (A.)</span>, <i>les Manuscrits de la Miniature</i> -(Bibliothque de l'enseignement des beaux-arts). Paris, -Quantin, s. d. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Lefevre (Thotiste)</span>, <i>Guide pratique du compositeur d'imprimerie</i>. -Paris, Didot, 1855-1872. 2 vol. in-8.</p> - -<blockquote> -<p>C'est le guide en quelque sorte classique du typographe. Quoique -vieilli en bien des parties, il est encore prcieux consulter, voire -indispensable.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Le Gallois</span>, <i>Trait des plus belles bibliothques de l'Europe, des -premiers livres qui ont t faits, de l'invention de l'imprimerie</i>, -etc. Paris, Estienne Michallet, 1680. In-12.—Nouv. -dit. en 1685.</p> - -<blockquote> -<p>Cet ouvrage n'est, pour ainsi dire, qu'une traduction abrge du -Trait de Lomeier. (<span class="sc">Peignot</span>, <i>Rpertoire bibliogr.</i>, p. 34.)</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="lenormand"><span class="sc">Lenormand (Sb.)</span>, <i>Nouveau Manuel complet du relieur en tous -genres</i>. Nouv. dit. entirement refondue et considrablement -augmente par M. <span class="sc">Maigne</span> (Manuels Roret). Paris, -Roret, 1890. In-18.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Le Petit (Jules)</span>, <i>l'Art d'aimer les livres et de les connatre</i>. -Lettres un jeune bibliophile. Paris, chez l'auteur, 1884. -In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Ouvrage qui traite surtout du livre de luxe, des ditions rares et -de la reliure artistique.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="page_454"><span class="sc">Lesn</span>, <i>la Reliure</i>, pome didactique en six chants. Paris, -Lesn, 1820. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Les notes, trs nombreuses, qui accompagnent ce pome, forment -un vritable trait thorique et critique de reliure. Il est regrettable, -dit <span class="sc">Mouravit</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 229), que l'auteur se soit montr si prosaque -en chantant un art plein de posie et si bien fait, par ses merveilleuses -ressources, pour glorifier les productions du gnie. Du moins, si c'est -un dtestable <i>pome</i>, c'est un ouvrage plein de sages conseils, de judicieuses -remarques, de prceptes heureux, et que, trs certainement, -on consultera toujours avec fruit. Lesn a ddi son pome son fils, -et, entre autres excellentes exhortations, voici ce qu'il lui dit (p. 1): -Fais toujours bien pour le seul plaisir de bien faire. Pntre-toi bien -que l'tat le plus simple devient un art dans la main de celui qui -l'exerce avec distinction, et que l'art le plus sublime n'est plus qu'un -vil mtier pour celui qui travaille avec routine, et dans la seule vue -de pourvoir son existence.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="libraire"><span class="sc">Libraire (Un)</span>, <i>Manuel du libraire, du bibliothcaire et de l'homme -de lettres</i>. Paris, Emler frres, 1828. Petit in-18.</p> - -<blockquote> -<p>Cet ouvrage a pour auteur <span class="sc">P. Ghaillot</span> jeune, impr.-libr. Avignon, -chez qui il a t imprim. Voir <span class="sc">Qurard</span>, <i>Supercheries littraires</i>, t. II, -col. 781; et <span class="sc">Barbier</span>, <i>Dictionn. des ouvrages anonymes</i>, t. III, col. 49.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><i>Livre du bibliophile (le)</i>, (s. n. d'aut.—Ouvrage attribu -M. <span class="sc">Alphonse Lemerre</span>). Paris, Lemerre, 1874. Petit in-12. -49 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Lomeier (Johann)</span>, <i lang="la" xml:lang="la">De Bibliothecis Liber singularis</i>. Zutphani -(Zutphen), 1669. In-8.</p> - - -<p class="bibentry" id="lorenz"><span class="sc">Lorenz (Otto)</span> et <span class="sc">Jordell (D.)</span>, <i>Catalogue gnral de la librairie -franaise depuis 1840</i>. Paris, Lorenz et Per Lamm, 1867-96. -13 vol. in-8.</p> - -<blockquote> -<p>Le tome XIV est en cours de publication (1901). A partir du tome XII, -le titre porte la mention: Continuation de l'ouvrage d'<span class="sc">Otto Lorenz</span>… -Rdig par <span class="sc">D. Jordell</span>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Louandre (Charles).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#querard"><span class="sc">Qurard</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="louisy"><span class="sc">Louisy (P.)</span>, <i>le Livre et les Arts qui s'y rattachent…</i> (Collection -de l'Ancienne France). Paris, Didot, 1894. In-8.</p> - -<blockquote> -<p id="page_455">Les illustrations (au nombre de 222) de ce volume et trs souvent le -texte sont emprunts au grand ouvrage de <span class="sc">Paul Lacroix</span> (Bibliophile -<span class="sc">Jacob</span>) sur <i>le Moyen ge et la Renaissance, le XVII<sup>e</sup> </i>et<i> le XVIII<sup>e</sup> sicle</i>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Lubbock (Sir John)</span>, <i>le Bonheur de vivre</i>. Trad. sur la 20<sup>e</sup> dit. -anglaise. Paris, Alcan, 1891. In-18.</p> - -<blockquote> -<p>Voir chap. <small>III</small> et <small>IV</small>, pp. <a href="#page_52">52</a>-<a href="#page_89">89</a>: La lecture et le choix des livres.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><i>Magasin pittoresque (le)</i>. Actuellement semi-mensuel et publi -sous la direction de M. <span class="sc">Charles Formentin</span>. (Fond en 1833.)</p> - -<blockquote> -<p>Voir, pour les articles relatifs au Livre, la table gnrale des matires et -les tables des derniers volumes. Voir notamment <i>les Ennemis des livres</i>, -articles non signs parus en 1873, 1875, 1876 et 1878. (Ne pas confondre -cette srie d'articles avec le livre de <span class="sc">Mulsant (tienne) [Un Bibliophile]</span>, -qui porte le mme titre.)</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Maigne.</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#lenormand"><span class="sc">Lenormand (Sb.)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Maire (Albert)</span>, <i>Manuel pratique du bibliothcaire</i>. Paris. Picard -et fils, 1896. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Bon ouvrage, qui, bien que concernant spcialement les bibliothques -universitaires, sera lu et consult avec grand intrt par tous ceux qui -s'occupent des lments et de la condition du Livre. Il contient notamment -un trs utile lexique de tous les termes usits en bibliographie. -Moins savant, mais moins aride que l'ouvrage de Graesel, le manuel de -Maire est un des meilleurs traits de bibliotechnie que nous possdions -en France.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Martonne (de). [Guillaume-Franois de Martonne.]</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#denis"><span class="sc">Denis (Ferdinand)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Maury (Alfred).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#querard"><span class="sc">Qurard</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><i>Mmorial de la librairie franaise</i>, Revue hebdomadaire des -livres… Paris, H. Le Soudier. (Fonde en 1895.)</p> - -<blockquote> -<p>Outre sa revue des livres, ce priodique contient, particulirement -sous le titre d'chos et Nouvelles, de trs utiles renseignements -sur tout ce qui touche l'imprimerie et la librairie.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="page_456"><span class="sc">Mendel (Charles).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#brunel"><span class="sc">Brunel (Georges)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Michel (Marius)</span>, <i>la Reliure franaise, commerciale et industrielle, -depuis l'invention de l'imprimerie jusqu' nos jours</i>. Paris, -Morgand et Fatout, 1881. In-4.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Mouravit (Gustave)</span>, <i>le Livre et la Petite Bibliothque d'amateur</i>, -Essai de critique, d'histoire et de philosophie morale sur -l'amour des livres. Paris, Aubry, s. d. (1870). In-16.</p> - -<blockquote> -<p>Nous avons dit, diffrentes reprises (voir p. <a href="#page_23">23</a> et <i>passim</i>), tout -le bien que nous pensons de l'ouvrage de Mouravit, qui n'a qu'un -tort, celui d'avoir t tir un nombre trs restreint d'exemplaires -(200 d'aprs Lorenz) et d'tre aujourd'hui devenu trs rare et trs -cher. M. <span class="sc">Jules le Petit</span> apprcie comme nous avec grands loges le -volume de Mouravit, o il a trouv, en dehors d'un style de matre, -des aperus dlicieux et des rflexions remplies de bon sens sur les -livres et sur les bibliophiles. (<i>loc. cit.</i>, p. 37.)</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Mulsant (tienne) [Un Bibliophile]</span>, <i>les Ennemis des livres</i>, -Lyon, H. Georg, 1879. Petit in-8. 64 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Munier (J.-B.)</span>, <i>Nouveau Guide illustr de l'imprimerie, de la -librairie et de la papeterie</i>. Paris, Marpon et Flammarion, -s. d. In-18. 64 pp. chiff.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Namur (P.)</span>, <i>Manuel du bibliothcaire</i>. Bruxelles, Tircher, 1834. -In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><i>Nature (la), Revue des sciences et de leurs application</i>. Hebdomadaire. -Actuellement publie sous la direction de -M. <span class="sc">Henri de Parville</span>. (Fonde en 1873.)</p> - -<blockquote> -<p>Pour les articles relatifs au Livre, voir les tables semestrielles des -matires.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Naud (Gabriel)</span>, <i>Advis pour dresser une bibliothque, prsent -Monseigneur le Prsident de Mesme</i>. Rimprim sur la -deuxime dition (Paris, 1644). Paris, Liseux, 1876. Petit -in-12.—La 1<sup>re</sup> dit. est de 1627.</p> - - -<p class="bibentry" id="page_457"><span class="sc">Nodier (Charles)</span>, <i>l'Amateur de livres</i>, in <i>les Franais peints -par eux-mmes</i>, t. II, pp. 81-86. Paris, Delahays, s. d.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Le Bibliomane</i>, in le journal <i>le Voleur</i>, 20 novembre -1842, pp. 441-444.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Mlanges tirs d'une petite bibliothque, ou Varits littraires -et philosophiques</i>. Paris, Crapelet, 1829. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Aprs le plaisir de possder des livres, il n'y en a gure de plus -doux que celui d'en parler, dclare l'auteur en tte de sa prface.</p> - -<p>Voir <a href="#bulletin"><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Œttinger (douard Marie)</span>, <i>Bibliographie biographique universelle</i>, -Dictionnaire des ouvrages relatifs l'histoire de -la vie publique et prive des personnages clbres… -Paris, Lacroix et Daffis, 1866. 2 vol. in-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Parent</span> (an), <i>Essai sur la bibliographie et sur les talens </i>(sic)<i> du -bibliothcaire</i>. Paris, Imprim. chrtienne et chez l'auteur, -an IX. In-8. 54 pp.</p> - -<blockquote> -<p>Cet opuscule, d'un style boursoufl et dclamatoire, est plein d'une -rudition curieuse force d'tre navement tale. (<span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. -cit.</i>, p. 345.)</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Dictionnaire raisonn de bibliologie</i>. Vesoul -et Paris, 1802-1804. 3 vol. in-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Essai de curiosits bibliographiques</i>. Paris, Renouard, -1804. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Essai historique et archologique sur la reliure des livres -et sur l'tat de la librairie chez les anciens</i>. Dijon, Lagier -(et Paris, Renouard), 1834. In-8. 84 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Manuel bibliographique, ou Essai sur les bibliothques -anciennes et modernes et sur la connaissances des livres, des -formats, des ditions</i>. Paris, s. n. d'dit., 1800. In-8. -(Le titre porte seulement les initiales G. P.).</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Manuel du bibliophile, ou Trait du choix des livres</i>. -Dijon, Lagier (et Paris, Renouard), 1823. 2 vol. in-8.</p> - -<blockquote> -<p id="page_458">… Ouvrage qui devrait tre connu de tous ceux qui se vouent la -culture intellectuelle (car il a t crit surtout pour ceux-l)… ce judicieux -<i>Trait du choix des livres</i>, un peu arrir aujourd'hui dans sa -partie purement bibliographique, mais plein de sages conseils et des -meilleurs principes…. (<span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 109.)</p> - -<p>M. Peignot est un des savants qui ont le mieux mrit de la science -bibliographique. (<span class="sc">Renouard</span>, <i>Catalogue d'un amateur</i>, t. IV, p. 214.)</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Peignot (Gabriel)</span>, <i>Rpertoire bibliographique universel, contenant -la notice raisonne des bibliographies spciales</i>. Paris, -Renouard, 1812. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Trait du choix des livres</i>. Paris, Renouard (et Dijon, -Lagier). 1817. In-8. (Cet ouvrage est la 1<sup>re</sup> dition du -<i>Manuel du bibliophile, ou Trait du choix des livres</i>, du -mme auteur.)</p> - -<p class="bibentry"><span class="bibid"> </span> <i>Etc., etc.</i></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#bulletin"><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Pellechet (M.)</span>, <i>Catalogue gnral des incunables des bibliothques -de France</i>. Paris, Picard et fils, 1897. In-8, t. I.</p> - -<blockquote> -<p>Ouvrage en cours de publication, chef-d'œuvre de la nouvelle cole -bibliographique, a dit M. <span class="sc">L. Delisle</span> (<i>Catalogue gnral des livr. impr. -de la Biblioth. nation.</i>, Introduction, t. I, p. <small>LXXVI</small>).</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Petit-Radel (Louis-Charles-Franois)</span>, <i>Recherches sur les bibliothques -anciennes et modernes jusqu' la fondation de la -bibliothque Mazarine et sur les causes qui ont favoris -l'accroissement successif du nombre des livres</i>. Paris, Rey et -Gravier, 1819. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Ptrarque</span>, <i>De l'abondance des livres et de la rputation des -crivains</i>. Trad. du latin par <span class="sc">Victor Develay</span>. Paris, Librairie -des bibliophiles, 1883. In-32 carr. 44 pp.</p> - - -<p class="bibentry" id="petzholdt"><span class="sc">Petzholdt</span> (D<sup>r</sup> <span class="sc">Julius</span>), -<i lang="de" xml:lang="de">Katechismus der Bibliothekenlehre. Anleitung -zur Einrichtung und Verwaltung von Bibliotheken</i>. -Leipzig, 1856. Une refonte de cet important ouvrage a -t faite par le D<sup>r</sup> <span class="sc">Arnim Graesel</span>, et a paru Leipzig, chez -Weber, 1890. In-8.</p> - - -<p class="bibentry" id="page_459"><span class="sc">Pichon (Jrme).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#bulletin"><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Pinon (P.).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#denis"><span class="sc">Denis (Ferdinand)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Poisson (P.).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#julia_de_f"><span class="sc">Julia de Fontenelle</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><i>Polybiblion</i>, revue bibliographique universelle. Mensuelle. -(Fonde en 1868.)</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Psaume</span>, <i>Dictionnaire bibliographique, ou Nouveau Manuel du -libraire et de l'amateur de livres</i>. Paris, Ponthieu, 1824. -2 vol. in-8.</p> - -<blockquote> -<p>Voir surtout, dans cet ouvrage (sign seulement de l'initiale P…), -l'intressant Essai lmentaire sur la bibliographie, qui en forme -l'introduction (t. I, pp. 9-264).</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Quentin-Bauchart (Ernest)</span>, <i>les Femmes bibliophiles de France</i> -(<small>XVI</small><sup>e</sup>, <small>XVII</small><sup>e</sup> et <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicles). Paris, D. Morgand, 1886. -2 vol. in-8.</p> - - -<p class="bibentry" id="querard"><span class="sc">Qurard (Jean-Marie)</span>, <i>la France littraire, ou Dictionnaire -bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de -la France, ainsi que des littrateurs trangers qui ont crit -en franais, plus particulirement pendant les XVIII<sup>e</sup> et -XIX<sup>e</sup> sicles</i>. Paris, Didot, 1827-1842. 10 vol. in-8. -(Supplment: t. XI et XII, 1854-1864.)</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>La Littrature franaise contemporaine (1827-1849)</i>. -Paris, Daguin, 1847-1857. 6 vol. in-8.</p> - -<blockquote> -<p>Cet ouvrage fait suite au prcdent. A partir du tome II, le nom de -<span class="sc">Qurard</span> est remplac par ceux de <span class="sc">Charles Louandre</span> et <span class="sc">Flix Bourquelot</span>, -puis par ceux de <span class="sc">Flix Bourquelot</span> et <span class="sc">Alfred Maury</span>; sur le -tome VI, le nom de <span class="sc">Flix Bourquelot</span> figure seul.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Les Supercheries littraires dvoiles</i>. 2<sup>e</sup> dit., publie -par MM. <span class="sc">Gustave Brunet</span> et <span class="sc">Pierre Jannet</span>. Paris, Daffis, -1869-70. 3 vol. in-8.</p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#barbier"><span class="sc">Barbier (Ant.-Alex.)</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="page_460"><i>Rgles typographiques adoptes dans les publications de la -librairie Hachette et C<sup>ie</sup></i>. Notice destine aux auteurs et -aux imprimeurs. Paris, Hachette. 1889. In-16. 66 pp.</p> - -<blockquote> -<p>Trs bon petit manuel, plein de renseignements utiles et d'excellents -conseils pour tous ceux qui impriment ou font imprimer.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><i>Reliure (la)</i>, Organe et proprit du syndicat patronal des -relieurs, brocheurs, cartonneurs, doreurs, etc. Revue -mensuelle. (Fonde en 1891.)</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Renouard (Ant.-Aug.)</span>, <i>Catalogue de la bibliothque d'un amateur</i>. -Paris, Ant.-Aug. Renouard, 1819. 4 vol. in-8.</p> - - -<p class="bibentry"><i>Revue biblio-iconographique</i>. Mensuelle. Publie sous la direction -de MM. <span class="sc">Pierre Dauze</span> et <span class="sc">d'Eylac</span>. (Fonde en 1894.)</p> - - -<p class="bibentry"><i>Revue des bibliothques</i>. Mensuelle. Publie sous la direction de -MM. <span class="sc">mile Chatelain</span> et <span class="sc">Lon Dorez</span>. (Fonde en 1891.)</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Richard (Jules)</span>, <i>l'Art de former une bibliothque</i>. Paris, Rouveyre -et Blond, 1883. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Richou (Gabriel)</span>, <i>Trait de l'administration des bibliothques -publiques</i>. Paris, Paul Dupont, 1885. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Ris-Paquot</span>, <i>Guide pratique du restaurateur-amateur de tableaux, -gravures, reliures et livres</i>. Paris, Laurens, 1890. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Robert (Ulysse)</span>, <i>Recueil des lois, dcrets, ordonnances, arrts -concernant les bibliothques publiques</i>. Paris, Champion, -1883. In-8.</p> - - -<p class="bibentry" id="rouveyre"><span class="sc">Rouveyre (douard)</span>, <i>Connaissances ncessaires un bibliophile</i>. -3<sup>e</sup> dit. Paris, Rouveyre et Blond, 1883. 2 vol. in-8 cu. -5<sup>e</sup> dit. Paris, Rouveyre, s. d. (1899). 10 vol. in-8 carr.</p> - -<blockquote> -<p>Pour nos rfrences aux deux volumes ou aux deux premiers volumes -de cet ouvrage, le chiffre de l'dition a t indiqu en note, la suite -du titre.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="page_461"><span class="sc">Rouveyre (douard)</span> et <span class="sc">Uzanne (Octave)</span>, <i>Miscellanes bibliographiques</i>, -avec la collaboration de MM. <span class="sc">Louis de Backer</span>, -<span class="sc">Prosper Blanchemain</span>, <span class="sc">Gustave Brunet</span>, etc. 3 vol. ou -parties. Paris, Rouveyre, 1878, 1879, 1880. Le nom de -M. Uzanne ne figure pas ct de celui de M. Rouveyre -sur le titre des tomes II et III.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>A propos des bibliothques populaires</i>: discours -prononc au Snat le 25 juin 1867 (in <i>Premiers Lundis</i>, -t. III, pp. 205-238). Et toutes les œuvres, <i>passim</i>.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Ser (Fernand).</span></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#lacroix"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span></a> (Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>).</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Silvestre (Louis-Catherine)</span>, <i>Marques typographiques, ou Recueil -des monogrammes, chiffres, enseignes, emblmes, devises, -rbus et fleurons des libraires et imprimeurs qui ont exerc en -France depuis l'introduction de l'imprimerie, en 1470, jusqu' -la fin du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle…</i> Paris, Potier, impr. Maulde et -Renou, 1853-1865. 15 livraisons. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Sobolstchikoff (Basile)</span>, <i>Principes pour l'organisation et la conservation -des grandes bibliothques</i>. Paris, Vve Jules -Renouard, 1859. In-12. 72 pp.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Sorel (Charles)</span>, <i>De la connaissance des bons livres, ou Examen -de plusieurs auteurs</i>. Amsterdam, Henry et Thodore -Boom, 1672. Petit in-12. (Publi s. n. d'aut.).</p> - -<blockquote> -<p>Curieux livre, trop peu connu et trop peu cit, dit <span class="sc">Mouravit</span> (<i>loc. -cit.</i>, pp. 42 et 58). On y lit (chap. 1, p. 43) cette excellente maxime, -toujours vraie, toujours de circonstance et intressante rappeler: -Sachons que de se vendre bien, ce ne fut jamais la marque infaillible -de la bont d'un livre.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Stein (Henri)</span>, <i>Manuel de bibliographie gnrale</i>. Paris, Picard -et fils, 1897. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Voir particulirement pp. 1 42: Bibliographies universelles.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry" id="page_462"><span class="sc">Tassis (Auguste)</span>, <i>Guide du correcteur, ou Complment des grammaires -et des lexiques</i>. 8<sup>e</sup> dit. Paris, Didot, s. d. In-18.</p> - -<blockquote> -<p>Bon petit manuel du correcteur typographe (124 pp.). L'auteur a -malheureusement mis la fin de son livre trois listes alphabtiques ou -lexiques,—au lieu de n'en faire qu'une,—ce qui complique et gne -les recherches.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Techener (Jacques-Joseph)</span>, <i>Histoire de la bibliophilie, Recherches -sur les bibliothques des plus clbres amateurs, Armorial -des bibliophiles</i>. Paris, Techener, 1861-1864. 10 liv. -in-fol. avec pl.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Tenant de Latour</span>, <i>Mmoires d'un bibliophile</i>. Paris. Dentu, 1861. -In-18.</p> - - -<p class="bibentry" id="uzanne"><span class="sc">Uzanne (Octave)</span>, <i>Bouquinistes et Bouquineurs</i>. Physiologie des -quais de Paris, du Pont-Royal au Pont Sully. Paris, May, -1893. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Caprices d'un bibliophile</i>. Paris, Rouveyre, 1878. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Le Livre</i>, revue mensuelle du monde littraire. Paris, -Quantin, 1880-1889. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Nos amis les livres</i>. Causeries sur la littrature curieuse -et la librairie. Paris, Quantin, 1886. In-18.</p> - -<blockquote> -<p>Recueil d'articles parus originairement dans la revue le Livre.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>La Reliure moderne, artistique et fantaisiste</i>. Paris, Rouveyre, -1887. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Les Zigzags d'un curieux</i>. Causeries sur l'art des -livres, etc. Paris, Quantin, 1888. In-18.</p> - -<blockquote> -<p>Recueil d'articles parus originairement dans la revue <i>le Livre</i>.</p> -</blockquote> - -<p class="bibentry"><span class="bibid"> </span> <i>Etc., etc.</i></p> - -<blockquote> -<p>Voir <a href="#annales"><i>Annales littraires</i></a>, et <a href="#rouveyre"><span class="sc">Rouveyre</span></a>.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Vachon (Marius)</span>, les Arts et les Industries du papier en France, -1871-1894. Paris, May et Motteroz, s. d. In-4.</p> - - -<p class="bibentry" id="page_463"><span class="sc">Valle (Lon)</span>, <i>Bibliographie des bibliographies</i>. Premire -partie: Catalogue des bibliographies gnrales et particulires -par ordre alphabtique d'auteurs, avec indication -complte du titre, des lieu et date de publication, du -format, etc.—Seconde partie: Rpertoire des mmes -bibliographies par ordre alphabtique de matires. Paris, -Terquem, 1883. In-8.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Vitu (Auguste)</span>, <i>Petite Histoire de la typographie</i>. Paris, Delagrave, -1886. In-8.</p> - -<blockquote> -<p>Ouvrage lmentaire.</p> -</blockquote> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Werdet (Edmond)</span>, <i>De la librairie franaise; son pass, son -prsent, son avenir, avec des notices biographiques sur les -libraires-diteurs les plus distingus depuis 1789</i>. Paris, -Dentu, 1860. In-18.</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Histoire du livre en France depuis les temps les plus -reculs jusqu'en 1789</i>. Paris, Dentu, 1861-1862. 4 parties -en 5 vol. in-18. (La 3<sup>e</sup> partie forme 2 vol.).</p> - - -<p class="bibentry"><span class="sc">Yve-Plessis (R.)</span>, <i>Petit Essai de biblio-thrapeutique, ou l'Art de -soigner et restaurer les livres vieux ou malades</i>. Paris, -Daragon, 1900. In-18. 95 pp.</p> - -<div class="chapter"></div> - -<h2 class="nobreak" id="page_465">INDEX ALPHABTIQUE</h2> - -<div class="c trnote"> -<a href="#ix_a">A</a> | <a href="#ix_b">B</a> | <a href="#ix_c">C</a> | <a href="#ix_d">D</a> | -<a href="#ix_e">E</a> | <a href="#ix_f">F</a> | <a href="#ix_g">G</a> | <a href="#ix_h">H</a> | -<a href="#ix_i">I</a> | <a href="#ix_j">J</a> | <a href="#ix_k">K</a> | <a href="#ix_l">L</a> | -<a href="#ix_m">M</a> | <a href="#ix_n">N</a> | <a href="#ix_o">O</a> | <a href="#ix_p">P</a> | -<a href="#ix_q">Q</a> | <a href="#ix_r">R</a> | <a href="#ix_s">S</a> | <a href="#ix_t">T</a> | -<a href="#ix_u">U</a> | <a href="#ix_v">V</a> | <a href="#ix_w">W</a> | -<a href="#ix_y">Y</a> | <a href="#ix_z">Z</a> -</div> -<div class="index"> -<h3 id="ix_a">A</h3> - -<p>Abrviations dans les incunables: <a href="#page_70">70</a>-71; -procds d'abrviation des mots et principales abrviations bibliogr.: <a href="#page_381">381</a>-400.</p> - -<p><span class="sc">Achard (C.-F.)</span>: <a href="#page_439">439</a>.</p> - -<p><span class="sc">Adeline (J.)</span>: <a href="#page_439">439</a>.</p> - -<p><span class="sc">Adlade</span> (Mme), fille de Louis XV: <a href="#page_139">139</a>.</p> - -<p>Adresse (typ.), synon. de souscription et de colophon: <a href="#page_70">70</a>.</p> - -<p>Adresse (catalogues et classific.): <a href="#page_222">222</a>-<a href="#page_223">223</a>.</p> - -<p>Aigle, grand aigle (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p> - -<p><span class="sc">Aim-Martin (L.)</span>: <a href="#page_248">248</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_439">439</a>.</p> - -<p><span class="sc">Albert (Paul)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Alde</span> (les): <a href="#page_3">3</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_133">133</a>.</p> - -<p>Aldhyde formique: <a href="#page_325">325</a>.</p> - -<p><span class="sc">Alde Manuce</span> dit <span class="sc">l'Ancien</span>: <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_100">100</a>, <a href="#page_255">255</a>.</p> - -<p>Aldines (typ.), lettres —, synon. de lettres italiques et de lettres vnitiennes: <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_100">100</a>.</p> - -<p><span class="sc">Alembert (d')</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p> - -<p><span class="sc">Alexandre</span>, hellniste: <a href="#page_243">243</a>.</p> - -<p><span class="sc">Alfieri</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">Alkan</span> (an): <a href="#page_198">198</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_325">325</a>, <a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_336">336</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_354">354</a>, <a href="#page_439">439</a>.</p> - -<p>Allonges (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Almeloveen (J.)</span>: <a href="#page_113">113</a>.</p> - -<p>Alsaciennes (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ambroise</span> (saint): <a href="#page_250">250</a>.</p> - -<p>Ambroisienne (l'), bibliothque de Milan: <a href="#page_195">195</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ameilhon</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p> - -<p><span class="sc">Anacron</span>: <a href="#page_383">383</a>.</p> - -<p>Anastatique (mode de reproduction des livres, des estampes, etc.): <b><a href="#page_108">108</a></b>, <a href="#page_385">385</a>.</p> - -<p>Anglaise, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p>Anglaise, reliure —: <a href="#page_145">145</a>.</p> - -<p><i>Annales littraires</i>: <a href="#page_439">439</a>, <a href="#page_444">444</a>, <a href="#page_462">462</a>.</p> - -<p><span class="sc">Anne de Bretagne</span>: <a href="#page_353">353</a>.</p> - -<p><i>Annuaire du bibliophile</i>: <a href="#page_218">218</a>, <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_335">335</a>, <a href="#page_346">346</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_451">451</a>.</p> - -<p><i>Annuaire Hachette</i>: <a href="#page_173">173</a>.</p> - -<p><i>Anobium</i>, insecte bibliophage: <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_322">322</a>, <a href="#page_324">324</a>.</p> - -<p>Antiquariat: <a href="#page_viii"><small>VIII</small></a>.</p> - -<p>Antiques (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p>Antiqu sur tranches (rel.): <b><a href="#page_127">127</a></b>, <a href="#page_385">385</a>, <a href="#page_398">398</a>.</p> - -<p>Appel de note (typ.): <a href="#page_435">435</a>, <a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p>Approche (typ.): <a href="#page_97">97</a>.</p> - -<p>Appui-livre: <a href="#page_213">213</a>.</p> - -<p><span class="sc">Argenson</span> (marquis <span class="sc">d'</span>): <a href="#page_21">21</a>.</p> - -<p><span class="sc">Aristote</span>: <a href="#page_288">288</a>.</p> - -<p><span class="sc">Arnauld d'Andilly</span>: <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p>Arraphique, reliure —: <a href="#page_150">150</a>.</p> - -<p><span class="sc">Askew (Antoine)</span>: <a href="#page_134">134</a>.</p> - -<p><span class="sc">Asselineau (Charles)</span>: <a href="#page_24">24</a>, <a href="#page_123">123</a>.</p> - -<p>Assemblage (des feuilles d'impression): <a href="#page_79">79</a>.</p> - -<p id="page_466">Astrisque (typ.): <a href="#page_435">435</a>-<a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p>Atlantique, format —: <a href="#page_73">73</a>.</p> - -<p>Atlas, format —: <a href="#page_73">73</a>.</p> - -<p><span class="sc">Augustin</span> (saint): <a href="#page_20">20</a>, <a href="#page_340">340</a>.</p> - -<p>Augustin: voir <a href="#saint_augustin">Saint-augustin (typ.)</a>.</p> - -<p><span class="sc">Aulu-Gelle</span>: <a href="#page_6">6</a>.</p> - -<p><span class="sc">Aumale</span> (duc <span class="sc">d'</span>): <a href="#page_38">38</a>.</p> - - -<h3 id="ix_b">B</h3> - -<p><span class="sc">Backer (Louis de)</span>: <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bacon</span> (chancelier): <a href="#page_288">288</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bdeker</span>: <a href="#page_173">173</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bagford (John)</span>: <a href="#page_343">343</a>.</p> - -<p><span class="sc">Baillet (Adrien)</span>: <a href="#page_86">86</a>.</p> - -<p><span class="sc">Baldermus</span>: <a href="#page_108">108</a>.</p> - -<p><span class="sc">Balzac (H. de)</span>: <a href="#page_89">89</a>, <a href="#page_189">189</a>.</p> - -<p><span class="sc">Baratoux</span> (docteur): <a href="#page_316">316</a>.</p> - -<p><span class="sc">Barbier (Ant.-Alex.)</span>: <a href="#page_170">170</a>; -curieux procd qu'il emploie pour dmnager la bibliothque du Conseil d'tat: <a href="#page_203">203</a>; <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_454">454</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Barrow (Isaac)</span>: <a href="#page_16">16</a>.</p> - -<p>Basane (rel.): <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_160">160</a>.</p> - -<p>Bas de casse (typ.): <a href="#page_104">104</a>.</p> - -<p>Btarde, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bathis</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p> - -<p><span class="sc">Baudouin (Marcel)</span>: <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_315">315</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bauzonnet</span>: <a href="#page_133">133</a>.</p> - -<p><span class="sc">Beaumarchais</span>: <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Beauregard</span> (docteur <span class="sc">Henri</span>): <a href="#page_322">322</a>, <a href="#page_323">323</a>.</p> - -<p><span class="sc">Beecher Stowe</span> (Mrs.): <a href="#page_159">159</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bgon (M.)</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p> - -<p>Belle page (typ.): <a href="#page_115">115</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bellot des Minires</span>: <a href="#page_159">159</a>.</p> - -<p><span class="sc">Benot</span> (saint): <a href="#page_8">8</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bentham (J.)</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p> - -<p><span class="sc">Beraldi (H.)</span>: <a href="#page_209">209</a>, <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_440">440</a>.</p> - -<p><span class="sc">Berardi (G.)</span>: <a href="#page_179">179</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bernardin de Saint-Pierre</span>: voir -<a href="#saint_pierre"><span class="sc">Saint-Pierre (Bernardin de)</span></a>.</p> - -<p><span class="sc">Bernis</span> (cardinal <span class="sc">de</span>): <a href="#page_14">14</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bessarion</span> (cardinal): <a href="#page_10">10</a>, <a href="#page_24">24</a>.</p> - -<p><span class="sc">Beyle (Henri)</span> (<span class="sc">Stendhal</span>): <a href="#page_402">402</a>, <a href="#page_405">405</a>, <a href="#page_406">406</a>.</p> - -<p>Bibelots (typ.): <a href="#page_53">53</a>.</p> - -<p>Biblioclastes, massacreurs de livres: <a href="#page_342">342</a>-<a href="#page_346">346</a>.</p> - -<p><i>Bibliographe moderne (le)</i>: <a href="#page_440">440</a>.</p> - -<p>Bibliographie, -nombre total des ouvrages de —: <a href="#page_438">438</a>; -principaux ouvrages de —: <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_438">438</a>-<a href="#page_463">463</a>.</p> - -<p><i>Bibliographie de la France</i>, journal gnral de l'Imprimerie et de la Librairie: <a href="#page_440">440</a>.</p> - -<p><i>Bibliographie scientifique (la)</i>, bulletin -trimestriel: <a href="#page_315">315</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bibliophile (Un)</span>: voir <a href="#deschamps"><span class="sc">Deschamps (Pierre)</span></a> -et <a href="#mulsant"><span class="sc">Mulsant (tienne)</span></a>.</p> - -<p>Bibliophilie, origine de ce mot, ce qu'il signifie: <a href="#page_23">23</a>-<a href="#page_24">24</a>.</p> - -<p>Bibliothcaires, Congrs international des — (1900): <a href="#page_302">302</a>, <a href="#page_323">323</a>.</p> - -<p>Bibliothque, -diffrentes acceptions de ce mot: <a href="#page_8">8</a>; -conditions d'une bonne installation pour une —: <a href="#page_193">193</a> et suiv.; -— est comme un capital dont les intrts seraient perus par l'intelligence: <a href="#page_193">193</a>; -nettoyage et arage des —: <a href="#page_318">318</a> et suiv.; -— tournantes: <a href="#page_207">207</a>; -chutes mortelles dans les —: <a href="#page_206">206</a>; -timbrage des volumes dans les bibliothques publiques: <a href="#page_230">230</a>.</p> - -<p>Bibliothque nationale: <a href="#page_209">209</a>, <a href="#page_214">214</a>, <a href="#page_230">230</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_247">247</a>, <a href="#page_249">249</a>, <a href="#page_263">263</a>; -classement des livres: <a href="#page_290">290</a>-<a href="#page_291">291</a>, <a href="#page_353">353</a>; -voyage d'un livre travers la —: <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p> - -<p>Bibliothque Sainte-Genevive: <a href="#page_230">230</a>.</p> - -<p>Bibliothque de la Sorbonne, classement des livres: <a href="#page_292">292</a>-<a href="#page_294">294</a>.</p> - -<p>Bibliothque de la ville de Paris (muse Carnavalet), classement des livres: <a href="#page_295">295</a>-<a href="#page_297">297</a>.</p> - -<p>Bibliothque de l'administration des postes et des tlgraphes, classement des livres: <a href="#page_300">300</a>-<a href="#page_301">301</a>.</p> - -<p>Bibliothque de Florence (la Laurentienne): <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_205">205</a>; -— de Leyde: <a href="#page_192">192</a>; -— de la cathdrale d'Hereford: <a href="#page_192">192</a>; -— de Milan (l'Ambroisienne): <a href="#page_195">195</a>.</p> - -<p id="page_467">Bibliothques universitaires: <a href="#page_223">223</a>, <a href="#page_230">230</a>.</p> - -<p>Bilboquets (typ.): <a href="#page_53">53</a>.</p> - -<p><span class="sc">Billings</span>: <a href="#page_433">433</a>.</p> - -<p>Bimensuel, bisannuel; signification de ces mots: <a href="#page_440">440</a>.</p> - -<p><span class="sc">Blades (W.)</span>: <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_322">322</a>, <a href="#page_323">323</a>, <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_343">343</a>, <a href="#page_346">346</a>, <a href="#page_347">347</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p> - -<p><span class="sc">Blanc (Charles)</span>: <a href="#page_20">20</a>, <a href="#page_123">123</a>, <a href="#page_127">127</a>, <a href="#page_128">128</a>, <a href="#page_139">139</a>, <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p> - -<p><span class="sc">Blanc (Louis)</span>: <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p> - -<p>Blanc, livres en blanc: <a href="#page_158">158</a>.</p> - -<p><span class="sc">Blanchemain (P.)</span>: <a href="#page_441">441</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p> - -<p>Blanches (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p>Blanchiment du papier: <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_62">62</a>.</p> - -<p><span class="sc">Blanchon (H.-L.-Alph.)</span>: <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_138">138</a>, <a href="#page_142">142</a>, <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_150">150</a>, <a href="#page_395">395</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p> - -<p>Blatte, insecte bibliophage: <a href="#page_322">322</a>.</p> - -<p><span class="sc">Blondel (Spire)</span>: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bluysen (P.)</span>: <a href="#page_452">452</a>.</p> - -<p>Bobine (pap.): <a href="#page_52">52</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bodin (Jean)</span>: <a href="#page_451">451</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bodoni</span>: <a href="#page_106">106</a>.</p> - -<p><span class="sc">Boerhaave</span>: <a href="#page_15">15</a>.</p> - -<p><span class="sc">Boileau</span>: <a href="#page_26">26</a>.</p> - -<p><span class="sc">Boislisle (A. de)</span>: <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Boissonade</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">Boivin</span>: <a href="#page_14">14</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bollioud-Mermet</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bonaventure des Periers</span>: <a href="#page_xi"><small>XI</small></a>, <a href="#page_133">133</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bonnange (F.)</span>: <a href="#page_222">222</a>, <a href="#page_226">226</a>, <a href="#page_286">286</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bonnardot</span>: <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bosquet (mile)</span>: <a href="#page_76">76</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_148">148</a>, <a href="#page_442">442</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bossuet</span>: <a href="#page_4">4</a>, <a href="#page_141">141</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bouant</span>: <a href="#page_41">41</a>, <a href="#page_327">327</a>, <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_333">333</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bouchot (Henri)</span>: <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_70">70</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_99">99</a>, <a href="#page_121">121</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_142">142</a>, <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_442">442</a>.</p> - -<p>Boucles (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bouilliau</span> ou <span class="sc">Bouilliaud</span> (Ismal): <a href="#page_258">258</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bouillet</span> (Dictionnaire de —): <a href="#page_47">47</a>.</p> - -<p><span class="sc">Boulard (Antoine-Marie-Henri)</span>: <a href="#page_188">188</a>.</p> - -<p><span class="sc">Boulard (Martin-Sylvestre)</span>: <a href="#page_188">188</a>, <a href="#page_373">373</a>, <a href="#page_374">374</a>, <a href="#page_442">442</a>.</p> - -<p><span class="sc">Boullier</span>: <a href="#page_405">405</a>.</p> - -<p>Bouquiner, plaisir de —: <a href="#page_181">181</a>-<a href="#page_184">184</a>.</p> - -<p>Bouquiniste et talagiste, -portrait du —: <a href="#page_183">183</a>; -leurs livres trop tasss et serrs dans leurs botes ou sur leurs tablettes: <a href="#page_359">359</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bourdilliat</span>: <a href="#page_90">90</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bourlet de Vauxcelles</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bourgeois (Lon)</span>: <a href="#page_444">444</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bourget (Paul)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bourquelot (F.)</span>: <a href="#page_442">442</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Boutmy (E.)</span>: <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_442">442</a>.</p> - -<p><span class="sc">Boutoille (A.)</span>: <a href="#page_136">136</a>.</p> - -<p>Brachygraphie: <a href="#page_381">381</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bradel</span>, relieur: <a href="#page_144">144</a>.</p> - -<p>Bradel, reliure ou cartonnage —: <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_143">143</a>, <a href="#page_144">144</a>.</p> - -<p><span class="sc">Brantme</span>: <a href="#page_159">159</a>.</p> - -<p><span class="sc">Brbeuf</span>: <a href="#page_106">106</a>.</p> - -<p><span class="sc">Brehmer</span>: <a href="#page_147">147</a>, <a href="#page_148">148</a>.</p> - -<p><span class="sc">Brisson (Ad.)</span>: <a href="#page_179">179</a>.</p> - -<p>Bristol (pap. et cart.): <a href="#page_58">58</a>.</p> - -<p>Brochure (bibl.), synon. de pice ou plaquette: <a href="#page_66">66</a>-<a href="#page_67">67</a>.</p> - -<p>Brochure (rel.), couture des livres brochs: <a href="#page_120">120</a>, <a href="#page_145">145</a>.</p> - -<p><span class="sc">Brouardel</span> (docteur): <a href="#page_371">371</a>, <a href="#page_372">372</a>.</p> - -<p><span class="sc">Brun (M.-A.)</span>: <a href="#page_442">442</a>.</p> - -<p><span class="sc">Brunel (G.)</span>: <a href="#page_442">442</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Brunet (Gustave)</span>: <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_32">32</a>, <a href="#page_232">232</a>, <b><a href="#page_258">258</a></b>, <a href="#page_346">346</a>, <a href="#page_375">375</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_459">459</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p> - -<p><span class="sc">Brunet (Jacques-Charles)</span>: <a href="#page_xii"><small><b>XII</b></small></a>, <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_219">219</a>, <a href="#page_225">225</a>, <a href="#page_249">249</a>, <a href="#page_250">250</a>, <a href="#page_254">254</a>; -son systme de classification bibliographique: <b><a href="#page_258">258</a>-<a href="#page_284">284</a></b>; <a href="#page_286">286</a>, <a href="#page_287">287</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_290">290</a>, <a href="#page_292">292</a>, <a href="#page_300">300</a>, <a href="#page_302">302</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_408">408</a>, <a href="#page_431">431</a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p> - -<p><span class="sc">Brunetire (F.)</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Buffon</span>: <a href="#page_179">179</a>, <a href="#page_345">345</a>.</p> - -<p><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i>: <a href="#page_24">24</a>, <a href="#page_439">439</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_452">452</a>, <a href="#page_457">457</a>, <a href="#page_458">458</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Burchard</span>: <a href="#page_313">313</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bure (MM. de)</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_182">182</a>, <a href="#page_258">258</a>.</p> - -<p><span class="sc">Burty (Ph.)</span>: <a href="#page_138">138</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bury (Richard de)</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_185">185</a>, <a href="#page_349">349</a>, <a href="#page_350">350</a>; -extrait de son ouvrage le <i>Philobiblion</i>, sur le respect d aux livres: <a href="#page_361">361</a>-<a href="#page_365">365</a>; <a href="#page_443">443</a>.</p> - -<p><span class="sc">Bussy-Rabutin</span>: <a href="#page_433">433</a>.</p> - -<p><span class="sc">Byron</span> (lord): <a href="#page_111">111</a>.</p> - - -<h3 id="ix_c">C</h3> - -<p id="page_468">Cabinets de lecture, dangers qu'ils prsentent: <a href="#page_29">29</a>, <a href="#page_373">373</a>.</p> - -<p>Cabochon (typ.): <a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p>Cadrat (typ.): <a href="#page_79">79</a>.</p> - -<p>Cadratin (typ.): <a href="#page_79">79</a>.</p> - -<p><span class="sc">Calmet</span> (dom): <a href="#page_387">387</a>.</p> - -<p><span class="sc">Campbell</span> (lord): <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Camus</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p> - -<p>Cancrelat, insecte bibliophage: <a href="#page_322">322</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cap</span>: <a href="#page_134">134</a>.</p> - -<p>Capillaires (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>.</p> - -<p>Caractres d'imprimerie: <a href="#page_95">95</a> et suiv.; -force en points ou force de corps et anciens noms des caractres: <a href="#page_98">98</a> et <a href="#page_101">101</a>; -caractres de fantaisie: <a href="#page_102">102</a> et <a href="#page_103">103</a>. -Voir <a href="#lettres">Lettres</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cardan (J.)</span>: <a href="#page_167">167</a>.</p> - -<p><span class="sc">Carlyle</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p>Carnavalet, muse —; bibliothque de la ville de Paris, son classement: <a href="#page_295">295</a>-<a href="#page_297">297</a>.</p> - -<p>Carr (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>.</p> - -<p>Carton, fabrication et diffrentes espces de —: <a href="#page_57">57</a>-<a href="#page_58">58</a>.</p> - -<p>Carton (typ.), synon. d'encart: <a href="#page_80">80</a>-<a href="#page_81">81</a>.</p> - -<p>Cartonnage (rel.): <a href="#page_142">142</a>-<a href="#page_145">145</a>.</p> - -<p>Casse (typ.): <a href="#page_104">104</a>.</p> - -<p><span class="sc">Castellanus</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p> - -<p>Cassetin (typ.): <a href="#page_104">104</a>.</p> - -<p>Catalogues de bibliothques, -diffrentes sortes de —: <a href="#page_220">220</a>; -— alphabtique ou onomastique: <a href="#page_220">220</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_285">285</a>; -— mthodique, systmatique ou idologique: <a href="#page_220">220</a>, <a href="#page_224">224</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_254">254</a>, <a href="#page_285">285</a>; -— topographique ou <i>Lokal-Katalog</i>: <a href="#page_220">220</a>; -— chronologique: <a href="#page_220">220</a>; -— gographique: <a href="#page_220">220</a>.</p> - -<p>Catalogues de la librairie d'occasion, exagration de certains prix: <a href="#page_184">184</a>-<a href="#page_185">185</a>.</p> - -<p><i>Catenati</i>, livres enchans: <a href="#page_192">192</a>.</p> - -<p><span class="sc">Catherine de Mdicis</span>: <a href="#page_353">353</a>.</p> - -<p><span class="sc">Catrin</span> (docteur): <a href="#page_29">29</a>.</p> - -<p>Cavalier (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cazal</span> (docteur <span class="sc">du</span>): <a href="#page_29">29</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cazin</span>: <a href="#page_50">50</a>.</p> - -<p>Cellulose au bisulfite (pap.): <a href="#page_46">46</a>.</p> - -<p>Chagrin (rel.): <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_131">131</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chaillot (P.) (Un Libraire)</span>: <a href="#page_111">111</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_454">454</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chambolle</span>: <a href="#page_134">134</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chamfort</span>: <a href="#page_15">15</a>.</p> - -<p><span class="sc">Champfleury</span>: <a href="#page_241">241</a>.</p> - -<p>Charge (pap.): <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_63">63</a>.</p> - -<p><span class="sc">Charles</span>, duc de Bourgogne: <a href="#page_431">431</a>.</p> - -<p><span class="sc">Charles-Quint</span>: <a href="#page_349">349</a>.</p> - -<p><span class="sc">Charles IX</span>: <a href="#page_39">39</a>.</p> - -<p><span class="sc">Charlet</span>: <a href="#page_140">140</a>.</p> - -<p>Charnire (rel.): <a href="#page_128">128</a>, <a href="#page_146">146</a>.</p> - -<p><span class="sc">Charpentier (Gervais)</span>: <a href="#page_88">88</a>.</p> - -<p><span class="sc">Charpentier (Paul)</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_48">48</a>, <a href="#page_52">52</a>, <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_58">58</a>, <a href="#page_443">443</a>.</p> - -<p>Charpentier, format —: <b><a href="#page_88">88</a></b>, <a href="#page_90">90</a>, <a href="#page_214">214</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chartier (Alain)</span>: <a href="#page_228">228</a>, <a href="#page_229">229</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chassant (L.-Alph.)</span>: <a href="#page_381">381</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p> - -<p>Chasses d'un livre (rel.): <a href="#page_128">128</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chateaubriand</span>: <a href="#page_239">239</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chatelain (mile)</span>: <a href="#page_228">228</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chnier (Andr)</span>: <a href="#page_33">33</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_160">160</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chron (Paul)</span>: <a href="#page_441">441</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chesneau (Nicolas)</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chevillier</span>: <a href="#page_26">26</a>, <a href="#page_27">27</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chevin</span> (abb): <a href="#page_408">408</a>.</p> - -<p><span class="sc">Chichereau</span>: <a href="#page_144">144</a>.</p> - -<p>Chiffres romains: <a href="#page_426">426</a> et suiv.; -— financiers: <a href="#page_429">429</a>; -inconvnients des chiffres romains: <a href="#page_431">431</a>.</p> - -<p>Chine, papier de —: voir <a href="#papier">Papier</a>.</p> - -<p id="chlore">Chlore (eau de Javel), son action sur le papier: <a href="#page_332">332</a>, <a href="#page_333">333</a>, <a href="#page_335">335</a>.</p> - -<p><span class="sc">Christian (A.)</span>: <a href="#page_444">444</a>.</p> - -<p><span class="sc">Christianus Liberius Germanus</span>, pseud. de <span class="sc">Salden</span>: <a href="#page_23">23</a>.</p> - -<p>Chutes mortelles dans les bibliothques: <a href="#page_206">206</a>.</p> - -<p>Cicro (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cicron</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_10">10</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_339">339</a>.</p> - -<p>Cimelien (bibl.): <a href="#page_209">209</a>.</p> - -<p>Civilit (typ.), caractres de —: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Claretie (J.)</span>: <a href="#page_21">21</a>, <a href="#page_51">51</a>, <a href="#page_138">138</a>, <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p> - -<p>Classement des livres: <a href="#page_209">209</a>-<a href="#page_218">218</a>; -— horizontal, par rangs de taille et ordre alphabtique: <a href="#page_210">210</a> et suiv.; -<a id="page_469"></a>— vertical: <a href="#page_216">216</a>-<a href="#page_217">217</a>; -— <i>ad libitum</i>, mettre aux premires places les plus beaux livres ou les livres prfrs: <a href="#page_217">217</a>-<a href="#page_218">218</a>.</p> - -<p>Classification de Brunet: <a href="#page_258">258</a>-<a href="#page_284">284</a>; -— diverses, <a href="#page_288">288</a>-<a href="#page_303">303</a>; -— dcimale: <a href="#page_303">303</a>-<a href="#page_316">316</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p> - -<p>Classiques (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Claudin (A.)</span>: <a href="#page_142">142</a>, <a href="#page_185">185</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p> - -<p><span class="sc">Clavier</span>: <a href="#page_383">383</a>.</p> - -<p><span class="sc">Clemens (Claudius)</span> ou <span class="sc">Clment (Claude)</span>: <a href="#page_186">186</a>, <a href="#page_257">257</a>.</p> - -<p>Clichage et clich (typ.): <a href="#page_67">67</a>, <a href="#page_107">107</a>-<a href="#page_109">109</a>.</p> - -<p>Cloche (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cocheris (H.)</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_185">185</a>, <a href="#page_350">350</a>, <a href="#page_365">365</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p> - -<p>Coiffe (rel.): <a href="#page_129">129</a>.</p> - -<p><span class="sc">Colbert</span>: <a href="#page_1">1</a>.</p> - -<p><span class="sc">Coleridge</span>: <a href="#page_366">366</a>.</p> - -<p><span class="sc">Colines (Simon de)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p>Collage ou encollage du papier: <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_48">48</a>, <a href="#page_331">331</a>.</p> - -<p>Colle, -diffrentes espces de —: <a href="#page_151">151</a>; -— de farine attire les vers: <a href="#page_322">322</a>, <a href="#page_324">324</a>.</p> - -<p>Collectionneurs, -hommes heureux: <a href="#page_189">189</a>; -— de portraits et de frontispices, mutilateurs de livres: <a href="#page_342">342</a>-<a href="#page_343">343</a>.</p> - -<p><span class="sc">Colletet (G.)</span>: <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_35">35</a>.</p> - -<p><span class="sc">Collignon (Albert)</span>: <a href="#page_25">25</a>.</p> - -<p>Colombier (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>, <a href="#page_78">78</a>.</p> - -<p>Colophon (typ.): <a href="#page_70">70</a>.</p> - -<p>Comte (rel.): <a href="#page_129">129</a>.</p> - -<p>Compartiments (rel.): <a href="#page_130">130</a>.</p> - -<p><span class="sc">Comte (Auguste)</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p> - -<p><span class="sc">Condorcet</span>: <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_35">35</a>.</p> - -<p><span class="sc">Confucius</span>: <a href="#page_15">15</a>.</p> - -<p><span class="sc">Constantin (L.-A.)</span>: <a href="#page_xii"><small>XI</small></a>, -<a href="#page_32">32</a>, <a href="#page_35">35</a>, <a href="#page_88">88</a>, <a href="#page_203">203</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_220">220</a>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_258">258</a>, <a href="#page_302">302</a>, <a href="#page_303">303</a>, <b><a href="#page_444">444</a>-<a href="#page_445">445</a></b>.</p> - -<p>Contagion des maladies par les livres: <a href="#page_29">29</a>.</p> - -<p>Coquille (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p> - -<p><span class="sc">Corneille (Pierre)</span>: <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Corneille (Thomas)</span>: <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cornely (J.)</span>: <a href="#page_179">179</a>.</p> - -<p>Corps (typ.), — des caractres: <a href="#page_95">95</a>, <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p>Correction des preuves (typ.): <a href="#page_110">110</a>-<a href="#page_113">113</a>.</p> - -<p><i>Correspondance historique et archologique</i>: <a href="#page_314">314</a>.</p> - -<p><span class="sc">Corrozet (Gilles)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><i>Cosmos</i>, revue des sciences: <a href="#page_63">63</a>.</p> - -<p><span class="sc">Coste</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p> - -<p>Cote (classific.): <a href="#page_227">227</a>, <a href="#page_231">231</a>.</p> - -<p>Coule, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>.</p> - -<p>Coupe-papier: voir <a href="#couteau">Couteau papier</a>.</p> - -<p>Courant, titre — (typ.): <a href="#page_113">113</a>-<a href="#page_114">114</a>.</p> - -<p><span class="sc">Courier (P.-L.)</span>: <a href="#page_17">17</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_383">383</a>.</p> - -<p>Couronne, double couronne (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>, <a href="#page_92">92</a>.</p> - -<p><i>Courrier de la librairie</i>: <a href="#page_18">18</a>.</p> - -<p><i>Courrier des bibliothques</i>: <a href="#page_60">60</a>, <a href="#page_213">213</a>, <a href="#page_445">445</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cousin (Jean)</span>: <a href="#page_3">3</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cousin (Jules)</span>: <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_197">197</a>, <a href="#page_198">198</a>, <a href="#page_223">223</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_254">254</a>, <a href="#page_272">272</a>, <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_332">332</a>, <a href="#page_334">334</a>, <a href="#page_335">335</a>, <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_430">430</a>, <a href="#page_445">445</a>.</p> - -<p>Cousoir (rel.): <a href="#page_145">145</a>.</p> - -<p id="couteau">Couteau papier ou Coupe-papier: -les pingles cheveux, coupe-papier habituel de la femme: <a href="#page_352">352</a>; -comment se servir du couteau papier: <a href="#page_354">354</a>-<a href="#page_359">359</a>; -le meilleur des couteaux papier: <a href="#page_355">355</a>-<a href="#page_356">356</a>.</p> - -<p>Couture (rel.): <a href="#page_145">145</a> et suiv.; -— de brochure: <a href="#page_120">120</a>, <a href="#page_145">145</a>; -— de reliure: <a href="#page_120">120</a>, <a href="#page_145">145</a>; -— l'chelle: <a href="#page_130">130</a>; -— sur nerfs: <a href="#page_146">146</a>; -— point arrire: <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_147">147</a>; -— point devant: <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_147">147</a>; -— mtallique: <a href="#page_149">149</a>. -Machines coudre les livres: <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_147">147</a>-<a href="#page_148">148</a>.</p> - -<p>Couverte (pap.): <a href="#page_44">44</a>.</p> - -<p>Couvertures des livres brochs, ne pas les supprimer la reliure: <a href="#page_158">158</a>; -de quelle poque datent les couvertures illustres: <a href="#page_158">158</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cramoisy</span>, imprimeur: <a href="#page_71">71</a>.</p> - -<p>Cran (typ.), — des caractres: <a href="#page_97">97</a>.</p> - -<p><span class="sc">Crapelet (G.-A.)</span>: <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_105">105</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_107">107</a>, <a href="#page_109">109</a>, <a href="#page_110">110</a>, <a href="#page_111">111</a>, <a href="#page_112">112</a>, <a href="#page_113">113</a>, <b><a href="#page_445">445</a></b>, <a href="#page_449">449</a>.</p> - -<p>Crochets (typ.): <a href="#page_434">434</a>.</p> - -<p>Croix (typ.): <a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p>Cuir de Russie (rel.): <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_368">368</a>, <a href="#page_369">369</a>.</p> - -<p id="page_470">Cursive, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cuvillier-Fleury</span>: <a href="#page_219">219</a>.</p> - -<p><span class="sc">Cuzin</span>: <a href="#page_134">134</a>.</p> - - -<h3 id="ix_d">D</h3> - -<p><span class="sc">Dacier</span> (Mme): <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Daffry de la Monnoie</span>: <a href="#page_159">159</a>.</p> - -<p><span class="sc">Daguesseau</span>: <a href="#page_14">14</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dalembert</span> ou <span class="sc">d'Alembert</span>: <a href="#page_345">345</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dante</span>: <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_347">347</a>.</p> - -<p><span class="sc">Darblay</span>: <a href="#page_52">52</a>.</p> - -<p><span class="sc">Darche (J.)</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_361">361</a>, <a href="#page_370">370</a>, <a href="#page_445">445</a>.</p> - -<p><span class="sc">Daruty de Grandpr</span>: <a href="#page_78">78</a>, <a href="#page_80">80</a>, <a href="#page_81">81</a>, <a href="#page_445">445</a>.</p> - -<p><span class="sc">Daudet (Alphonse)</span>: <a href="#page_68">68</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_227">227</a>, <a href="#page_229">229</a>.</p> - -<p><span class="sc">Daunou</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Daupeley-Gouverneur (G.)</span>: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_384">384</a>, <a href="#page_432">432</a>, <a href="#page_438">438</a>, <b><a href="#page_445">445</a></b>.</p> - -<p><span class="sc">Dauze (Pierre)</span>: <a href="#page_60">60</a>, <a href="#page_61">61</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p id="de_du_d"><i>de, du, d'</i>; -noms propres prcds de la particule nobiliaire, comment les crire: <a href="#page_233">233</a>; -la particule <i>de</i> ne se place jamais seule devant le nom, ne pas crire de Montmorency, de Biron, etc.: <a href="#page_234">234</a>.</p> - -<p><span class="sc">Debraux (mile)</span>: <a href="#page_144">144</a>.</p> - -<p><span class="sc">Defauconpret</span>: <a href="#page_243">243</a>.</p> - -<p>Dfets (bibl. et rel.): <a href="#page_162">162</a>.</p> - -<p><span class="sc">Delalain (P.)</span>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p> - -<p>Dlis (typ.): <a href="#page_97">97</a>.</p> - -<p><span class="sc">Delille</span>: <a href="#page_137">137</a>.</p> - -<p><span class="sc">Delisle (Lopold)</span>: <a href="#page_60">60</a>, <a href="#page_66">66</a>, <a href="#page_67">67</a>, <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_158">158</a>, <a href="#page_223">223</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_237">237</a>, <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_260">260</a>, <a href="#page_286">286</a>, <a href="#page_290">290</a>, <a href="#page_297">297</a>, <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_314">314</a>, <a href="#page_438">438</a>, <a href="#page_446">446</a>, <a href="#page_458">458</a>.</p> - -<p><span class="sc">Delon (Ch.)</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_104">104</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p> - -<p><span class="sc">Delord (Taxile)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Delorme</span>, relieur: <a href="#page_149">149</a>.</p> - -<p>Dmnagement: -un homme de lettres ne devrait jamais dmnager: <a href="#page_203">203</a>; -curieux procd de dmnagement d'une bibliothque: <a href="#page_203">203</a>.</p> - -<p>Demi-reliure: <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_143">143</a>; -— amateur: <a href="#page_143">143</a>.</p> - -<p><span class="sc">Denis (Ferdinand)</span>: <a href="#page_343">343</a>, <a href="#page_446">446</a>, <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p>Dentelle (rel.): <b><a href="#page_132">132</a></b>, <a href="#page_388">388</a>, <a href="#page_400">400</a>.</p> - -<p><span class="sc">Denyau (J.)</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p> - -<p>Dpart (terme de librairie): <a href="#page_68">68</a>.</p> - -<p>Dpart, titre de — (typ.): <a href="#page_114">114</a>, <a href="#page_116">116</a>.</p> - -<p><span class="sc">Derome (L.)</span>: <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_183">183</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p> - -<p><span class="sc">Derome</span>, relieur: voir <a href="#rome_de"><span class="sc">Rome (de)</span></a>.</p> - -<p><span class="sc">Deroussent</span>: <a href="#page_346">346</a>.</p> - -<p><span class="sc">Des Barreaux (Jacques)</span>: <a href="#page_233">233</a>.</p> - -<p><span class="sc">Descaves (Lucien)</span>: <a href="#page_344">344</a>.</p> - -<p id="deschamps"><span class="sc">Deschamps (Pierre) (Un Bibliophile)</span>: <a href="#page_258">258</a>, <b><a href="#page_408">408</a></b>, <a href="#page_414">414</a>, <a href="#page_418">418</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p> - -<p><span class="sc">Deschanel (mile)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p>Dsinfection des livres et des papiers: <a href="#page_29">29</a>.</p> - -<p><span class="sc">Desormes (E.)</span>: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_52">52</a>, <a href="#page_81">81</a>, <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_381">381</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p> - -<p><span class="sc">Des Periers (Bonaventure)</span>: <a href="#page_xi"><small>XI</small></a>, <a href="#page_133">133</a>.</p> - -<p><span class="sc">Destutt de Tracy</span>: <a href="#page_174">174</a>.</p> - -<p><i>Deutronome</i>: <a href="#page_365">365</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dewey (Melvil)</span>: <a href="#page_x"><small>X</small></a>, <a href="#page_219">219</a>, <a href="#page_303">303</a>, <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_314">314</a>, <a href="#page_315">315</a>, <a href="#page_316">316</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p> - -<p>Diamant ou sans pareille (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dibdin</span>: <a href="#page_347">347</a>.</p> - -<p><i>Dictionary-Catalogue</i>: <a href="#page_303">303</a>.</p> - -<p>Dictionnaires; on ne saurait trop en avoir: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><i>Dictionnaire de la Conversation</i>: <a href="#page_135">135</a>, <a href="#page_169">169</a>.</p> - -<p><span class="sc">Diderot</span>: <a href="#page_13">13</a>, <a href="#page_288">288</a>, <a href="#page_345">345</a>, <a href="#page_447">447</a>.</p> - -<p><span class="sc">Didot</span> (les): <a href="#page_3">3</a>, <a href="#page_50">50</a>, <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_108">108</a>, <a href="#page_169">169</a>, <a href="#page_178">178</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p> - -<p><span class="sc">Didot (Ambroise-Firmin)</span>: <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_140">140</a>, <a href="#page_403">403</a>, <a href="#page_445">445</a>, <a href="#page_447">447</a>, <a href="#page_448">448</a>, <a href="#page_449">449</a>.</p> - -<p>Didot (Firmin): <a href="#page_50">50</a>, <a href="#page_108">108</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_281">281</a>, <a href="#page_431">431</a>, <a href="#page_447">447</a>.</p> - -<p><span class="sc">Didot (Pierre)</span>: <a href="#page_111">111</a>, <a href="#page_180">180</a>.</p> - -<p><span class="sc">Diodore de Sicile</span>: <a href="#page_4">4</a>.</p> - -<p><span class="sc">Diogne</span>: <a href="#page_166">166</a>.</p> - -<p>Division ou trait d'union (typ.): <a href="#page_432">432</a>-<a href="#page_434">434</a>.</p> - -<p>Doigt, ne pas humecter son doigt pour tourner les feuillets: <a href="#page_371">371</a>-<a href="#page_373">373</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dolet (tienne)</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dompmartin</span> (abb <span class="sc">de</span>): <a href="#page_346">346</a>.</p> - -<p id="page_471"><span class="sc">Dorez (Lon)</span>: <a href="#page_228">228</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p>Dos d'un livre (rel.): <a href="#page_125">125</a>; -— plein, — bris: <a href="#page_125">125</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dosne</span> (Mlle): <a href="#page_353">353</a>.</p> - -<p>Double-canon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p><span class="sc">Doudan (X.)</span>: <a href="#page_24">24</a>, <a href="#page_89">89</a>.</p> - -<p><span class="sc">Doumic (Ren)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p>Dragontines, lettres —: <a href="#page_102">102</a>.</p> - -<p>Drap de lit, format —: <a href="#page_75">75</a>.</p> - -<p><span class="sc">Drouet</span> (Mme): <a href="#page_138">138</a>.</p> - -<p><span class="sc">Drusius</span>: <a href="#page_86">86</a>.</p> - -<p><span class="sc">Du Bellay (Joachim)</span>: <a href="#page_233">233</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ducange</span>: <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><span class="sc">Duchesne (Andr)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dulaure</span>: <a href="#page_225">225</a>, <a href="#page_226">226</a>, <a href="#page_285">285</a>, <a href="#page_286">286</a>, <a href="#page_299">299</a>, <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dumas (Alexandre)</span> fils: <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dumas (Alexandre)</span> pre: <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Du Moustier</span>: <a href="#page_35">35</a>, <a href="#page_36">36</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dupont (Paul)</span>: <a href="#page_447">447</a>.</p> - -<p><span class="sc">Duquet (Alfred)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Duret (Thodore)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Du Rieu</span>: <a href="#page_324">324</a>.</p> - -<p><span class="sc">Duruy (V.)</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><span class="sc">Du Seuil</span>: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_346">346</a>.</p> - -<p><span class="sc">Dutertre</span>: <a href="#page_323">323</a>.</p> - -<p><span class="sc">Duvergier de Hauranne</span>: <a href="#page_340">340</a>.</p> - - -<h3 id="ix_e">E</h3> - -<p>Eau de Javel: voir <a href="#chlore">Chlore</a>.</p> - -<p>barber (rel.), — un livre: <a href="#page_127">127</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ebert (F. A.)</span>: <a href="#page_206">206</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p> - -<p><i>cclsiaste (l')</i>: <a href="#page_166">166</a>.</p> - -<p><i>clair (l')</i>: <a href="#page_29">29</a>.</p> - -<p>crases (typ.), genre de lettres: <a href="#page_102">102</a>.</p> - -<p>criture; pour les travaux bibliographiques, l'criture droite est -prfrable l'criture penche: <a href="#page_230">230</a>.</p> - -<p>cu (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>.</p> - -<p>diteurs: <a href="#page_109">109</a>, <a href="#page_110">110</a>.</p> - -<p>dition, dfinition de ce terme: <a href="#page_67">67</a>, <a href="#page_68">68</a>; -— dfinitive ou <i>ne varietur</i>: <a href="#page_70">70</a>, <a href="#page_404">404</a>; -— originale: <a href="#page_70">70</a>; -— princeps: <a href="#page_70">70</a>.</p> - -<p><span class="sc">Egger ()</span>: <a href="#page_447">447</a>.</p> - -<p>gyptienne (typ.), genre de lettres: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Eisen</span>: <a href="#page_3">3</a>.</p> - -<p><span class="sc">Elzevier</span> ou <span class="sc">Elzevir</span> (les), imprimeurs: <a href="#page_3">3</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_179">179</a>.</p> - -<p id="elzevier">Elzevier, elzevir, ou elzevierien (typ.), caractres —: <a href="#page_95">95</a>, <a href="#page_99">99</a>, <a href="#page_100">100</a>, <a href="#page_101">101</a>; -certains lecteurs n'aiment pas ce caractre: <a href="#page_178">178</a>.</p> - -<p>Elzeviers ou elzevirs (livres): <a href="#page_50">50</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_126">126</a>.</p> - -<p>Embotage (rel.): <a href="#page_143">143</a>.</p> - -<p>Empattement (typ.): <a href="#page_97">97</a>.</p> - -<p>Empreintes (typ.): <a href="#page_107">107</a>.</p> - -<p>Emprunteurs de livres, leur incurie: <a href="#page_33">33</a>-<a href="#page_36">36</a>.</p> - -<p>Encart (typ.), synon. de carton: <a href="#page_80">80</a>-<a href="#page_81">81</a>.</p> - -<p>Encollage ou collage du papier: <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_48">48</a>, <a href="#page_331">331</a>.</p> - -<p>Encre d'imprimerie: <a href="#page_105">105</a>.</p> - -<p><i>Encyclopdia britannica</i>: <a href="#page_x"><small>X</small></a>, -<a href="#page_xi"><small>XI</small></a>, -<a href="#page_xii"><small>XII</small></a>, <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_116">116</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_437">437</a>, <a href="#page_447">447</a>.</p> - -<p><i>Encyclopdie moderne (l')</i>: <a href="#page_169">169</a>, <a href="#page_403">403</a>, <a href="#page_445">445</a>, <a href="#page_447">447</a>, <a href="#page_449">449</a>.</p> - -<p>Endosser (rel.), — un livre: <a href="#page_127">127</a>.</p> - -<p><span class="sc">Engel</span>: <a href="#page_148">148</a>.</p> - -<p>Entre-nerfs (rel.): <a href="#page_130">130</a>.</p> - -<p>preuves (typ.), correction des —: <a href="#page_110">110</a>-<a href="#page_113">113</a>.</p> - -<p>quarrissage des livres: <a href="#page_340">340</a>-<a href="#page_342">342</a>.</p> - -<p><span class="sc">rasme</span>: <a href="#page_370">370</a>.</p> - -<p><i>Erratum, errata</i>: <a href="#page_112">112</a>, <a href="#page_402">402</a>, <b><a href="#page_403">403</a></b>.</p> - -<p>Escargot (papier de couleur): <a href="#page_395">395</a>.</p> - -<p><i>Estafette (l')</i>, journal: <a href="#page_169">169</a>.</p> - -<p>Estamp, e (rel.), livre, couverture —: <a href="#page_132">132</a>.</p> - -<p><span class="sc">Estienne</span> (les): <a href="#page_3">3</a>, <a href="#page_106">106</a>.</p> - -<p><span class="sc">Estienne (Henri)</span>: <a href="#page_109">109</a>, <a href="#page_242">242</a>.</p> - -<p><span class="sc">Estienne (Robert)</span>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_112">112</a>, <a href="#page_113">113</a>.</p> - -<p>Espace, s. f. (typ.): <a href="#page_79">79</a>.</p> - -<p><span class="sc">Eudel (P.)</span>: <a href="#page_351">351</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p> - -<p><span class="sc">Eve</span> (les), relieurs: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_142">142</a>.</p> - -<p><i>vnement (l')</i>: <a href="#page_29">29</a>.</p> - -<p><i>Ex-dono</i>: <a href="#page_232">232</a>, <a href="#page_403">403</a>.</p> - -<p>Exemplaire, dfinition de ce mot: <a href="#page_67">67</a>.</p> - -<p><i>Ex-libris</i>: <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_225">225</a>, <a href="#page_230">230</a>, <a href="#page_232">232</a>, <a href="#page_403">403</a>.</p> - -<p><i>Explicit</i> (typ.): <a href="#page_70">70</a>.</p> - -<p><span class="sc">Eylac (d')</span>: <a href="#page_460">460</a>.</p> - - -<h3 id="ix_f">F</h3> - -<p id="page_472"><span class="sc">Fabre (Ferdinand)</span>: <a href="#page_20">20</a>.</p> - -<p>Factices, recueils —: <a href="#page_153">153</a>.</p> - -<p><span class="sc">Faguet (mile)</span>: <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Falconet (Camille)</span>: <a href="#page_344">344</a>, <a href="#page_345">345</a>.</p> - -<p><span class="sc">Falgonet (tienne)</span>: <a href="#page_344">344</a>, <a href="#page_345">345</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fallires</span>: <a href="#page_231">231</a>.</p> - -<p>Fanfare, reliure la —: <a href="#page_142">142</a>.</p> - -<p><span class="sc">Faucou (Lucien)</span>: <a href="#page_448">448</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fauriel</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p>Fausse page (typ.): <a href="#page_115">115</a>.</p> - -<p>Fausses marges (typ. et rel.): <a href="#page_156">156</a>; -doit-on les faire couper par le relieur: <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_157">157</a>.</p> - -<p>Faux titre (typ.): <a href="#page_115">115</a>.</p> - -<p>Femmes, considres par beaucoup de bibliophiles comme ennemies des livres: <a href="#page_349">349</a>-<a href="#page_354">354</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fnelon</span>: <a href="#page_13">13</a>, <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fernand-Lafargue</span>: <a href="#page_248">248</a>.</p> - -<p>Fers (rel.): <a href="#page_132">132</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fertiault (F.)</span>: <a href="#page_24">24</a>, <a href="#page_32">32</a>, <a href="#page_166">166</a>, <a href="#page_167">167</a>, <a href="#page_188">188</a>, <a href="#page_206">206</a>, <a href="#page_344">344</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p> - -<p>Feuille (pap. et format), diffrents modes de pliage des —: <a href="#page_72">72</a>-<a href="#page_73">73</a>; -assemblage des —: <a href="#page_79">79</a>.</p> - -<p>Feuillet (pap. et format), dfinition de ce mot: <a href="#page_72">72</a>-<a href="#page_73">73</a>.</p> - -<p>Feuilleton (typ.): <a href="#page_80">80</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fiaux (Louis)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p>Fiches ou cartes (catalogues et classific.): <a href="#page_221">221</a> et suiv.; -— Bonnange: <a href="#page_226">226</a>, <a href="#page_286">286</a>; -pour les fiches, une criture droite est prfrable l'criture penche: <a href="#page_230">230</a>; -— complte ou principale: <a href="#page_239">239</a>-<a href="#page_244">244</a>, <a href="#page_253">253</a>; -— de rappel ou de renvoi: <a href="#page_240">240</a>-<a href="#page_244">244</a>; -— vedette: <a href="#page_221">221</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_313">313</a>; -— conformes aux rgles de la classification dcimale: <a href="#page_312">312</a>-<a href="#page_314">314</a>.</p> - -<p>Filigrane (pap.): <a href="#page_44">44</a>.</p> - -<p>Filigranes (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>.</p> - -<p>Financiers (typ.), chiffres —: <a href="#page_429">429</a>.</p> - -<p>Firme (d'diteur): <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_115">115</a>.</p> - -<p><span class="sc">Flammarion (Camille)</span>: <a href="#page_136">136</a>.</p> - -<p>Flan (typ.): <a href="#page_107">107</a>.</p> - -<p>Flotre (pap.): <a href="#page_45">45</a>.</p> - -<p>Folio ou numro des pages: <a href="#page_78">78</a>, <a href="#page_113">113</a>; -pourquoi les folios ne doivent pas tre mis au bas des pages: <a href="#page_114">114</a>; -faut-il folioter toutes les pages: <a href="#page_115">115</a>, <a href="#page_116">116</a>.</p> - -<p>Folio, in-folio: voir <a href="#format">Format</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fontaine de Resbecq</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_182">182</a>, <a href="#page_288">288</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p> - -<p>Force de corps (typ.): <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p id="format">Format, tableau des principaux formats des papiers: <a href="#page_53">53</a>; -— des livres: <a href="#page_65">65</a> et suiv.; -tableau des principaux formats des livres: <a href="#page_77">77</a>; -format in-plano, atlas ou atlantique: <a href="#page_73">73</a>, <b><a href="#page_91">91</a></b>, <a href="#page_210">210</a>, <a href="#page_391">391</a>; -— in-folio: <a href="#page_73">73</a>; -— in-folio et in-quatre, formats les plus employs pour les premiers livres, les incunables: <a href="#page_85">85</a>-<a href="#page_86">86</a>; <b><a href="#page_91">91</a></b>, <a href="#page_210">210</a>, <a href="#page_218">218</a>, <a href="#page_391">391</a>; -— in-quarto ou in-quatre: <a href="#page_73">73</a>, <a href="#page_76">76</a>, <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_87">87</a>, <b><a href="#page_91">91</a></b>, <a href="#page_163">163</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_218">218</a>, <a href="#page_391">391</a>; -— in-octavo ou in-huit: <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_76">76</a>; -jadis en grande vogue: <a href="#page_86">86</a>-<a href="#page_88">88</a>, <a href="#page_89">89</a>, <b><a href="#page_92">92</a></b>, <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_163">163</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_215">215</a>, <a href="#page_218">218</a>, <a href="#page_391">391</a>; -— in-douze: <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_86">86</a>, <b><a href="#page_92">92</a></b>, <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_391">391</a>; -— in-seize: <a href="#page_74">74</a>, <b><a href="#page_92">92</a></b>, <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_391">391</a>; -— in-dix-huit: <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_76">76</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_88">88</a>, <a href="#page_89">89</a>, <a href="#page_90">90</a>, <b><a href="#page_92">92</a></b>, <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_163">163</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_218">218</a>, <a href="#page_391">391</a>; -— in-vingt-quatre: <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_391">391</a>; -— in-trente-deux: <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_76">76</a>, <a href="#page_90">90</a>, <a href="#page_163">163</a>, <a href="#page_218">218</a>; -— drap de lit: <a href="#page_75">75</a>; -— Charpentier: <b><a href="#page_88">88</a></b>, <a href="#page_90">90</a>, <a href="#page_214">214</a>; -— oblong: <a href="#page_93">93</a>, <a href="#page_126">126</a>; -— carr: <a href="#page_93">93</a>; -— triangulaire: <a href="#page_93">93</a>. -Classement des livres d'aprs leurs formats: <a href="#page_209">209</a> et suiv.</p> - -<p><span class="sc">Formentin (Ch.)</span>: <a href="#page_455">455</a>.</p> - -<p><span class="sc">Formey</span>: <a href="#page_167">167</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fortia d'Urban</span> (marquis): <a href="#page_289">289</a>.</p> - -<p>Fouets, fouettage, fouetter un livre (rel.): <a href="#page_128">128</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fournel (Victor)</span>: <a href="#page_344">344</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fournier (douard)</span>: <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_142">142</a>, <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_448">448</a>, <a href="#page_452">452</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fournier (H.)</span>: <a href="#page_448">448</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fournier le Jeune</span> ou <span class="sc">Fournier (Pierre-Simon)</span>: <b><a href="#page_96">96</a></b>, <a href="#page_106">106</a>, <b><a href="#page_448">448</a>-<a href="#page_449">449</a></b>.</p> - -<p id="page_473"><span class="sc">Fournier</span> (traducteur du <i>Vicaire de Wakefield</i>): <a href="#page_16">16</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fox</span>: <a href="#page_137">137</a>.</p> - -<p>Franais, ne lisent jamais les livres qu'on leur donne: <a href="#page_26">26</a>; -s'engouent de tout ce qui vient de l'tranger: -<a href="#page_xi"><small>XI</small></a>, <a href="#page_434">434</a>.</p> - -<p>France, la vraie mre de la bibliographie: <a href="#page_xi"><small>XI</small></a>.</p> - -<p><span class="sc">France (Anatole)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Franois</span> I<sup>er</sup>: <a href="#page_110">110</a>.</p> - -<p><span class="sc">Franklin (Alfred)</span>: <a href="#page_136">136</a>, <a href="#page_449">449</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fremy</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_443">443</a>.</p> - -<p><span class="sc">Freund</span> (docteur G.): <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_408">408</a>.</p> - -<p><span class="sc">Frey (A.)</span>: <a href="#page_449">449</a>.</p> - -<p>Frisquette (pap. et typ.): <a href="#page_44">44</a>.</p> - -<p><span class="sc">Froissart</span>: <a href="#page_348">348</a>.</p> - -<p>Frontispice (typ.): <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_115">115</a>-<a href="#page_116">116</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fuller (Th.)</span>: <a href="#page_45">45</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fumagalli (G.)</span>: <a href="#page_314">314</a>.</p> - -<p><span class="sc">Funck-Brentano (F.)</span>: <a href="#page_314">314</a>.</p> - -<p><span class="sc">Furetire</span>: <a href="#page_187">187</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fust</span>: <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Fustel de Coulanges</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - - -<h3 id="ix_g">G</h3> - -<p><span class="sc">Gail</span>: <a href="#page_383">383</a>.</p> - -<p>Gaillarde (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - -<p><span class="sc">Galiot du Pr</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Garamond (Claude)</span>: <a href="#page_99">99</a>.</p> - -<p>Gardes d'un livre (rel.): <a href="#page_129">129</a>.</p> - -<p><span class="sc">Garnier (Jean)</span>: <a href="#page_258">258</a>.</p> - -<p><span class="sc">Garnier-Pags</span>: <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p> - -<p>Garniture (typ.): <a href="#page_79">79</a>.</p> - -<p>Gaufr, e (rel.), livre ou couverture —: <a href="#page_132">132</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gaultier (Lonard)</span>: <a href="#page_346">346</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gausseron (B.-H.)</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_351">351</a>, <a href="#page_449">449</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gautier (Thophile)</span>: <a href="#page_4">4</a>, <a href="#page_19">19</a>, <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_160">160</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gayet de Sansale</span>: <a href="#page_136">136</a>.</p> - -<p>Gaz d'clairage, -son action sur la couleur des papiers: <a href="#page_62">62</a>, <a href="#page_339">339</a>; -sur la reliure des livres: <a href="#page_338">338</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gering (Ulrich)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gesner (Conrad)</span>: <a href="#page_255">255</a>, <a href="#page_256">256</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ghle (Jehan)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gibbon</span>: <a href="#page_16">16</a>.</p> - -<p><span class="sc">Girard</span> (abb): <a href="#page_289">289</a>.</p> - -<p><span class="sc">Girardin (mile de)</span>: <a href="#page_344">344</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gladstone</span>: <a href="#page_208">208</a>.</p> - -<p><span class="sc">Godefroy (Denis)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p> - -<p><span class="sc">Godefroy (Frdric)</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><span class="sc">Goethe</span>: <a href="#page_24">24</a>.</p> - -<p><span class="sc">Goldsmith</span>: <a href="#page_16">16</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gomez de la Cortina (J.)</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p> - -<p>Gothique, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gothofredus (Denis Godefroy)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p> - -<p>Gouttire d'un livre (rel.): <a href="#page_127">127</a>, <a href="#page_128">128</a>.</p> - -<p><span class="sc">Graesel</span> (docteur <span class="sc">Arnim</span>): -<a href="#page_x"><small>X</small></a>, <a href="#page_83">83</a>, <a href="#page_126">126</a>, <a href="#page_144">144</a>, <a href="#page_145">145</a>, <a href="#page_153">153</a>, <a href="#page_193">193</a>, <a href="#page_202">202</a>, <a href="#page_206">206</a>, <a href="#page_209">209</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_221">221</a>, <a href="#page_231">231</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_241">241</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_246">246</a>, <a href="#page_249">249</a>, <a href="#page_302">302</a>, <a href="#page_314">314</a>, <a href="#page_315">315</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_322">322</a>, <a href="#page_323">323</a>, <a href="#page_324">324</a>, <a href="#page_325">325</a>, <a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_445">445</a>, <b><a href="#page_449">449</a></b>, <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_458">458</a>, <a href="#page_485">485</a>.</p> - -<p><span class="sc">Grand (E.-D.)</span>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_254">254</a>, <a href="#page_259">259</a>, <a href="#page_368">368</a>, <a href="#page_438">438</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p> - -<p><span class="sc">Grand-Carteret (J.)</span>: <a href="#page_450">450</a>.</p> - -<p><i>Grande Encyclopdie</i>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_108">108</a>, <a href="#page_169">169</a>, <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_231">231</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_248">248</a>, <a href="#page_256">256</a>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_260">260</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_428">428</a>, <a href="#page_438">438</a>, <a href="#page_439">439</a>, <b><a href="#page_450">450</a></b>.</p> - -<p><span class="sc">Grandlieu (Ph. de)</span> <span class="sc">(Lon Lavedan)</span>: <a href="#page_369">369</a>.</p> - -<p><span class="sc">Granjon (Nicolas)</span>: <a href="#page_102">102</a>.</p> - -<p><span class="sc">Granvelle</span> (cardinal <span class="sc">de</span>): <a href="#page_349">349</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gravelot</span>: <a href="#page_3">3</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gray</span>: <a href="#page_16">16</a>.</p> - -<p>Grecquage (rel.): <b><a href="#page_129">129</a></b>, <a href="#page_130">130</a>, <b><a href="#page_146">146</a>-<a href="#page_147">147</a></b>, <a href="#page_150">150</a>.</p> - -<p><span class="sc">Grgoire XIII</span>, pape: <a href="#page_398">398</a>.</p> - -<p><span class="sc">Grgoire de Tours</span>: <a href="#page_8">8</a>.</p> - -<p><span class="sc">Griffing (H.)</span>: <a href="#page_117">117</a>.</p> - -<p><span class="sc">Grimm</span>: <a href="#page_345">345</a>.</p> - -<p>Grises (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>.</p> - -<p><span class="sc">Grolier</span> ou quelquefois <span class="sc">Grollier</span>: <a href="#page_1">1</a>, <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_36">36</a>, <a href="#page_37">37</a>, <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_141">141</a>.</p> - -<p>Gros-canon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p>Gros-parangon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p>Gros-romain (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - -<p id="page_474">Gros-texte (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - -<p>Grosse-nonpareille (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p>Grosse-sanspareille (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gruel (Lon)</span>: <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gryphe</span> (les), imprimeurs: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gryphe (Sbastien)</span>: <a href="#page_86">86</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gurard (Edmond)</span>, pseud. de Victor Fournel: <a href="#page_344">344</a>.</p> - -<p><span class="sc">Guilbert de Pixrcourt</span>: <a href="#page_34">34</a>.</p> - -<p>Guillemets (typ.): <a href="#page_434">434</a>.</p> - -<p><span class="sc">Guiot-Marchand</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Guizot</span>: <a href="#page_349">349</a>.</p> - -<p><span class="sc">Gutenberg</span>: <a href="#page_103">103</a>, <a href="#page_418">418</a>.</p> - -<p><span class="sc">Guyot-Daubs</span>: <a href="#page_173">173</a>, <a href="#page_201">201</a>, <a href="#page_202">202</a>, <a href="#page_212">212</a>, <a href="#page_216">216</a>, <a href="#page_217">217</a>, <a href="#page_344">344</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p> - - -<h3 id="ix_h">H</h3> - -<p><span class="sc">Hachette</span>, <i>Annuaire —</i>: <a href="#page_173">173</a>.</p> - -<p><span class="sc">Hachette</span>, <i>Rgles typographiques adoptes dans les -publications de la librairie —</i>: <a href="#page_1">1</a>, <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_393">393</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p><i>Halle aux cuirs (la)</i>, journal: <a href="#page_134">134</a>.</p> - -<p><span class="sc">Hanotaux (Gabriel)</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_181">181</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p> - -<p><span class="sc">Hatzfeld</span> (Dictionnaire de —): <a href="#page_8">8</a>, <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_336">336</a>.</p> - -<p><span class="sc">Heber (Richard)</span>: <a href="#page_32">32</a>.</p> - -<p><span class="sc">Hennet (Lon)</span>: <a href="#page_288">288</a>.</p> - -<p><span class="sc">Henri II</span>, roi d'Angleterre: <a href="#page_250">250</a>.</p> - -<p><span class="sc">Henri III</span>, roi de France: <a href="#page_342">342</a>-<a href="#page_343">343</a>.</p> - -<p><span class="sc">Herbouville (M. d')</span>: <a href="#page_217">217</a>.</p> - -<p><span class="sc">Herder</span>: <a href="#page_193">193</a>.</p> - -<p><span class="sc">Hrodote</span>: <a href="#page_30">30</a>.</p> - -<p><span class="sc">Hippocrate</span>: <a href="#page_15">15</a>, <a href="#page_196">196</a>.</p> - -<p><span class="sc">Hoefer</span>: <a href="#page_345">345</a>.</p> - -<p><span class="sc">Hoffmann</span>: <a href="#page_244">244</a>.</p> - -<p><span class="sc">Homre</span>: <a href="#page_140">140</a>.</p> - -<p><span class="sc">Horace</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_11">11</a>, <a href="#page_20">20</a>, <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_121">121</a>, <a href="#page_174">174</a>.</p> - -<p><span class="sc">Houdetot</span> (comte <span class="sc">d'</span>): <a href="#page_233">233</a>.</p> - -<p><span class="sc">Houssaye (Henry)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Huet</span>, -vque d'Avranches: <a href="#page_1">1</a>, <a href="#page_32">32</a>; -de tous les hommes celui qui a peut-tre le plus lu: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">Hugo (Victor)</span>: <a href="#page_107">107</a>, <a href="#page_138">138</a>, <b><a href="#page_159">159</a></b>, <a href="#page_433">433</a>.</p> - -<p>Humidit, -la grande ennemie des livres: <a href="#page_198">198</a>; -taches d'—: <a href="#page_329">329</a>-<a href="#page_330">330</a>.</p> - -<p><span class="sc">Hunter (John)</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p> - -<p><i>Hygine moderne (l')</i>: <a href="#page_369">369</a>.</p> - - -<h3 id="ix_i">I</h3> - -<p><span class="sc">Ibarra</span>: <a href="#page_106">106</a>.</p> - -<p><i>Illustration (l')</i>: <a href="#page_42">42</a>, <a href="#page_173">173</a>.</p> - -<p>Imposition (typ.): <a href="#page_75">75</a>, <a href="#page_78">78</a>, <b><a href="#page_80">80</a></b>.</p> - -<p>Impression des livres: <a href="#page_95">95</a>-<a href="#page_117">117</a>.</p> - -<p>Imprimerie: -la thorie de l'imprimerie ne devrait tre ignore d'aucun de ceux - qui l'usage des livres est familier: <a href="#page_96">96</a>; -—, invention plus divine qu'humaine: <a href="#page_106">106</a>; -—, le plus grand vnement de l'histoire: <a href="#page_107">107</a>; -dtails techniques sur l'—: <a href="#page_95">95</a>-<a href="#page_117">117</a>.</p> - -<p>Imprimerie nationale, quoi l'on reconnat les impressions -faites par elle: <a href="#page_99">99</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p> - -<p>Imprimeurs, -anciens —, leurs marques: <a href="#page_71">71</a>-<a href="#page_72">72</a>; -anciens rglements des —: <a href="#page_110">110</a>.</p> - -<p><i>Incipit</i> (typ.): <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_70">70</a>.</p> - -<p>Incunables: <b><a href="#page_69">69</a>-<a href="#page_72">72</a></b>; <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_437">437</a>.</p> - -<p><i>Indpendance de l'Est (l')</i>: <a href="#page_372">372</a>.</p> - -<p id="index">Index alphabtique, -accessoire oblig de toute bonne dition: <a href="#page_171">171</a>; -projet (en Angleterre) de priver de ses droits d'auteur -tout crivain qui publierait un livre sans index: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p>Insectes bibliophages: <a href="#page_320">320</a> et suiv.</p> - -<p><i>Intermdiaire des chercheurs et des curieux (l')</i>: <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_35">35</a>, <a href="#page_50">50</a>, <a href="#page_61">61</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_135">135</a>, <a href="#page_137">137</a>, <a href="#page_142">142</a>, <a href="#page_144">144</a>, <a href="#page_158">158</a>, <a href="#page_173">173</a>, <a href="#page_427">427</a>, <b><a href="#page_450">450</a></b>.</p> - -<p><i>Intermdiaire des imprimeurs (l')</i>: <a href="#page_59">59</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p> - -<p>Italiennes (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>-<a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p id="italique">Italique (typ.), genre de caractres: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_95">95</a>, <b><a href="#page_100">100</a></b>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - - -<h3 id="ix_j">J</h3> - -<p id="page_475"><span class="sc">Jacob</span> (Bibliophile): voir <a href="#lacroix"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span></a>.</p> - -<p><span class="sc">Jacob (Louis)</span>: <a href="#page_258">258</a>.</p> - -<p><span class="sc">Jacquez (Ernest)</span>: <a href="#page_300">300</a>.</p> - -<p><span class="sc">Jal</span>: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_172">172</a>, <a href="#page_345">345</a>.</p> - -<p><span class="sc">Jamet le Jeune</span>: <a href="#page_345">345</a>, <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">Janin (Jules)</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_18">18</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_36">36</a>, <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_186">186</a>, <a href="#page_187">187</a>, <a href="#page_451">451</a>.</p> - -<p><span class="sc">Jannet (Pierre)</span>: <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Jannet-Picard</span> (Collection —): <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_179">179</a>.</p> - -<p>Jansniste, reliure —: <a href="#page_141">141</a>-<a href="#page_142">142</a>.</p> - -<p>Japon, papier du —: voir <a href="#papier">Papier</a>.</p> - -<p>Jasper (rel.): <a href="#page_127">127</a>.</p> - -<p><span class="sc">Jattefaux</span>: <a href="#page_104">104</a>.</p> - -<p><span class="sc">Jenson (Nicolas)</span>: <a href="#page_102">102</a>.</p> - -<p>Jensoniennes (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p>Jsus, petit jsus, grand jsus (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>.</p> - -<p><span class="sc">Joanne (Paul)</span>: <a href="#page_173">173</a>.</p> - -<p><span class="sc">Johanneau (loi)</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">Jonquire</span> (amiral): <a href="#page_51">51</a>.</p> - -<p><span class="sc">Jordell (D.)</span>: <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_454">454</a>.</p> - -<p><span class="sc">Jouaust</span>: <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_90">90</a>, <a href="#page_100">100</a>, <b><a href="#page_178">178</a>-<a href="#page_179">179</a></b>.</p> - -<p><span class="sc">Joubert</span>: <a href="#page_17">17</a>.</p> - -<p><i>Journal des savants</i>: <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_314">314</a>.</p> - -<p>Journaux, lecture des —: <a href="#page_4">4</a>.</p> - -<p><span class="sc">Julia de Fontenelle (Jean-Sbastien-Eugne)</span>: <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Juste Lipse</span>: voir <a href="#lipse"><span class="sc">Lipse (Juste)</span></a>.</p> - -<p>Justification (typ.): <a href="#page_28">28</a>, <a href="#page_89">89</a>.</p> - - -<h3 id="ix_k">K</h3> - -<p><span class="sc">Kerver, Thielman —</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Klett (Harold)</span>: <a href="#page_365">365</a>, <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_370">370</a>, <a href="#page_371">371</a>, <a href="#page_373">373</a>.</p> - -<p><span class="sc">Klock (C.)</span>: <a href="#page_106">106</a>.</p> - - -<h3 id="ix_l">L</h3> - -<p>Labeur (typ.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_78">78</a>, <b><a href="#page_105">105</a></b>.</p> - -<p><span class="sc">Laborde</span> (comte <span class="sc">de</span>): <a href="#page_133">133</a></p> - -<p><span class="sc">Laboulaye (Ch.)</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_56">56</a>.</p> - -<p><span class="sc">Laboulaye (.)</span>: <a href="#page_18">18</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Brire (Lon de)</span>: <a href="#page_28">28</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Bruyre</span>: <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_233">233</a>, <a href="#page_369">369</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lacordaire</span>: <a href="#page_168">168</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lacour (Louis)</span>: <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_451">451</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lacroix du Maine</span>: <a href="#page_256">256</a>.</p> - -<p id="lacroix"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span> [Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>]: <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_139">139</a>, <a href="#page_157">157</a>, <a href="#page_180">180</a>, <a href="#page_183">183</a>, <a href="#page_191">191</a>, <b><a href="#page_248">248</a></b>, <a href="#page_339">339</a>, <a href="#page_340">340</a>, <a href="#page_341">341</a>, <a href="#page_352">352</a>, <a href="#page_448">448</a>, <b><a href="#page_451">451</a></b>, <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lacurne de Sainte-Palaye</span>: <a href="#page_345">345</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lafargue (Fernand)</span>: <a href="#page_248">248</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Fizelire (A. de)</span>: <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_157">157</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Fontaine</span>: <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_175">175</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_213">213</a>, <a href="#page_233">233</a>, <a href="#page_326">326</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Harpe</span>: <a href="#page_188">188</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lalande</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lalanne (Ludovic)</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_10">10</a>, <a href="#page_11">11</a>, <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_45">45</a>, <a href="#page_57">57</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_88">88</a>, <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_137">137</a>, <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_403">403</a>, <b><a href="#page_452">452</a></b>, <a href="#page_485">485</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lamartine</span>: <a href="#page_139">139</a>, <a href="#page_344">344</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lamennais</span>: <a href="#page_288">288</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Monnoye</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Mothe-Le Vayer</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lancelot</span>: <a href="#page_288">288</a>.</p> - -<p><span class="sc">Landriot</span> (Mgr): <a href="#page_24">24</a>.</p> - -<p><span class="sc">Langls</span>: <a href="#page_30">30</a>.</p> - -<p><span class="sc">Langlois (Ch.-V.)</span>: <a href="#page_314">314</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lanson (G.)</span>: <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Larcher</span>: <a href="#page_30">30</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Rochefoucauld</span> (duc <span class="sc">de</span>): <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_233">233</a>, <a href="#page_431">431</a>.</p> - -<p><span class="sc">Larousse</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_41">41</a>, <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_57">57</a>, <a href="#page_108">108</a>, <a href="#page_113">113</a>, <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_146">146</a>, <b><a href="#page_169">169</a></b>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_240">240</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_405">405</a>, <a href="#page_431">431</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_452">452</a>.</p> - -<p>Larron (rel.): <a href="#page_157">157</a>-<a href="#page_158">158</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Sablire</span> (Mme <span class="sc">de</span>): <a href="#page_234">234</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lascaris</span>: <a href="#page_113">113</a>.</p> - -<p>Latines (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Latouche (Henri de)</span>: <a href="#page_111">111</a>.</p> - -<p><span class="sc">Laude (Jules)</span>: <a href="#page_449">449</a>.</p> - -<p>Laurentienne (la), bibliothque de Florence: <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_205">205</a>.</p> - -<p>Laurentinum: <a href="#page_167">167</a>.</p> - -<p><span class="sc">Laurin (Marc)</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Vallire</span> (duc <span class="sc">de</span>): <a href="#page_1">1</a>.</p> - -<p><span class="sc">La Vallire</span> (Mlle <span class="sc">de</span>): <a href="#page_141">141</a>.</p> - -<p id="page_476"><i>Lavallire</i> ou <i>La Vallire</i>, couleur — (rel.): <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_392">392</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lavedan (Lon)</span>: <a href="#page_369">369</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lavisse</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><i>le</i> ou <i>la</i>, noms propres prcds de cet article, comment les crire: <a href="#page_233">233</a>.</p> - -<p><span class="sc">Laut</span>: <a href="#page_42">42</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lebeuf</span> (abb): <a href="#page_340">340</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lebreton</span>: <a href="#page_52">52</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lebrun-Pindare</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">Leclerc (mile)</span>: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_42">42</a>, <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_52">52</a>, <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_80">80</a>, <a href="#page_81">81</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_92">92</a>, <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_97">97</a>, <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_104">104</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_107">107</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_381">381</a>, <a href="#page_383">383</a>, <a href="#page_384">384</a>, <a href="#page_393">393</a>, <a href="#page_403">403</a>, <a href="#page_429">429</a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_434">434</a>, <a href="#page_436">436</a>, <a href="#page_442">442</a>, <a href="#page_449">449</a>, <b><a href="#page_452">452</a></b>.</p> - -<p><span class="sc">Leclerc (Sbastien)</span>: <a href="#page_3">3</a>.</p> - -<p><span class="sc">Le Clerc (Victor)</span>: <a href="#page_172">172</a>, <a href="#page_233">233</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lecoq (Jean)</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lecoy de la Marche</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>, <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_453">453</a>.</p> - -<p id="lecture">Lecture, -amour des livres et de la lecture: <a href="#page_1">1</a>-<a href="#page_36">36</a>; -— au lit, table: <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_367">367</a>, <a href="#page_369">369</a>, <a href="#page_370">370</a>; -l'heure la plus favorable pour la —: <a href="#page_370">370</a>; -ne pas lire des heures entires sans interruption: <a href="#page_370">370</a>. -Voir <a href="#page_477">Livre</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lefevre (Thotiste)</span>: <a href="#page_78">78</a>, <a href="#page_81">81</a>, <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_105">105</a>, <a href="#page_381">381</a>, <a href="#page_432">432</a>, <b><a href="#page_453">453</a></b>.</p> - -<p><span class="sc">Lefvre</span>, libraire-diteur: <a href="#page_90">90</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lefranc de Pompignan</span>: <a href="#page_377">377</a>.</p> - -<p><span class="sc">Le Gallois</span>: <a href="#page_x"><small>X</small></a>, <a href="#page_453">453</a>.</p> - -<p><span class="sc">Le Gascon</span>, relieur: <a href="#page_133">133</a>.</p> - -<p><span class="sc">Legouv (E.)</span>: <a href="#page_24">24</a>.</p> - -<p><span class="sc">Le Maire (Jean)</span>: <a href="#page_233">233</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lematre (Jules)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lemare</span>: <a href="#page_431">431</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lemerre (Alphonse)</span>, auteur du <i>Livre du bibliophile</i>: <a href="#page_55">55</a>, <a href="#page_157">157</a>, <a href="#page_454">454</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lenain de Tillemont</span>: <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Le Noir (Philippe)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lenormand (Sb.)</span>: <a href="#page_126">126</a>, <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_147">147</a>, <a href="#page_150">150</a>, <a href="#page_453">453</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lon X</span>, Pape: <a href="#page_87">87</a>.</p> - -<p><span class="sc">Le Petit (Jules)</span>: <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_153">153</a>, <a href="#page_154">154</a>, <a href="#page_186">186</a>, <a href="#page_187">187</a>, <a href="#page_188">188</a>, <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_453">453</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><i>Lepisma</i>, insecte bibliophage: <a href="#page_323">323</a>.</p> - -<p><span class="sc">Leroy (Edmond)</span>: <a href="#page_137">137</a>.</p> - -<p><span class="sc">Le Sage</span>: <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_232">232</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lescarbot (Marc)</span>: <a href="#page_251">251</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lesn</span>: <a href="#page_123">123</a>, <a href="#page_144">144</a>, <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_147">147</a>, <a href="#page_149">149</a>, <a href="#page_151">151</a>, <a href="#page_154">154</a>, <a href="#page_155">155</a>, <b><a href="#page_454">454</a></b>.</p> - -<p><span class="sc">Letellier</span> ou <span class="sc">Le Tellier</span>: <a href="#page_1">1</a>.</p> - -<p><span class="sc">Letronne</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p>Lettres (les Belles-Lettres), -Sainte-Beuve crivant ce mot avec une L majuscule: <a href="#page_19">19</a>; -un homme de lettres ne devrait jamais dmnager: <a href="#page_203">203</a>; -amour des —: voir <a href="#lecture">Lecture</a> et <a href="#page_477">Livre</a>.</p> - -<p id="lettres">Lettres ou caractres (typ.): <a href="#page_95">95</a> et suiv.; -— basses: <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_97">97</a>; -— courtes: <a href="#page_97">97</a>; -— longues: <a href="#page_96">96</a>; -— longues hautes: <a href="#page_97">97</a>; -— longues basses: <a href="#page_97">97</a>; -— allonges: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— alsaciennes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— antiques: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— blanches: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— blanches ombres: <a href="#page_102">102</a>; <a href="#page_103">103</a>; -— boucles: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— capillaires: <a href="#page_102">102</a>; -— lastiques: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— crases: <a href="#page_102">102</a>; -— gyptiennes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— grises: <a href="#page_102">102</a>; -— italiennes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— jensoniennes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— latines: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— maigres: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— normandes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— onciales: <a href="#page_102">102</a>; -— suprieures: <a href="#page_104">104</a>; -— tourneures ou tournures: <a href="#page_102">102</a>; -— filigranes: <a href="#page_102">102</a>; -— dragontines ou saxonnes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>; -— de forme: <a href="#page_103">103</a>; -— de somme: <a href="#page_103">103</a>. -caractres <a href="#elzevier">elzevier</a>, <a href="#italique">italique</a>, -<a href="#romain">romain</a>: voir ces mots.</p> - -<p><span class="sc">Leu (Thomas de)</span>: <a href="#page_346">346</a>.</p> - -<p><span class="sc">Levallois (Jules)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p>Librairie: <a href="#page_109">109</a>; -— d'occasion: <a href="#page_180">180</a>-<a href="#page_185">185</a>.</p> - -<p><i lang="en" xml:lang="en">Library Journal (the)</i>: <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_368">368</a>.</p> - -<p><span class="sc">Libri (G.)</span>: <a href="#page_18">18</a>.</p> - -<p>Ligne (typ.), -— de pied: <a href="#page_78">78</a>; -— de queue: <a href="#page_78">78</a>; -— de tte: <a href="#page_78">78</a>.</p> - -<p>Lingot (typ.): <a href="#page_79">79</a>.</p> - -<p id="lipse"><span class="sc">Lipse (Juste)</span>: <a href="#page_86">86</a>.</p> - -<p><span class="sc">Liseux (Isidore)</span>: <a href="#page_136">136</a>.</p> - -<p><span class="sc">Littr (mile)</span>: <a href="#page_v"><small>V</small></a>, -<a href="#page_8">8</a>, <a href="#page_45">45</a>, <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_65">65</a>, <a href="#page_66">66</a>, <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_89">89</a>, <a href="#page_104">104</a>, <a href="#page_116">116</a>, <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_158">158</a>, <a href="#page_169">169</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_268">268</a>, <a href="#page_336">336</a>, <a href="#page_387">387</a>, <a href="#page_401">401</a>, <a href="#page_402">402</a>, <a href="#page_405">405</a>, <a href="#page_406">406</a>, <a href="#page_437">437</a>, <a href="#page_438">438</a>, <a href="#page_440">440</a>.</p> - -<p id="page_477">Livre, -amour des livres et de la lecture: <a href="#page_1">1</a>-<a href="#page_36">36</a>, <a href="#page_189">189</a>; -le livre et le journal: <a href="#page_4">4</a>; -la vraie lecture, c'est celle du livre: <a href="#page_4">4</a>; -le livre et les sports: <a href="#page_5">5</a>; -amour des livres et des Lettres dans l'antiquit, au moyen ge et -de nos jours, ce qu'on a dit de plus remarquable ce sujet: <a href="#page_6">6</a>-<a href="#page_26">26</a>; -l'univers n'est gouvern que par des livres: <a href="#page_15">15</a>; -rien de plus beau qu'un beau livre: <a href="#page_17">17</a>, <a href="#page_27">27</a>; -les livres, les seuls amis que le temps ne nous enlve pas: <a href="#page_24">24</a>; -on ne lit bien un livre que s'il vous appartient: <a href="#page_28">28</a>; -livres de cabinets de lecture, vhicules de maladies contagieuses: <a href="#page_29">29</a>, <a href="#page_371">371</a>-<a href="#page_373">373</a>; -faut-il prter ses livres: <a href="#page_30">30</a>-<a href="#page_36">36</a>; -livres anciens, incunables: <b><a href="#page_69">69</a>-<a href="#page_72">72</a></b>, <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_437">437</a>; -il n'existe aucun livre sans faute: <a href="#page_111">111</a>; -faut-il faire relier les —: <a href="#page_119">119</a> et suiv.; -— sont des amis qu'il faut pouvoir traiter familirement: <a href="#page_121">121</a>; -un relieur ne doit jamais dire d'un livre: C'est un bouquin: <a href="#page_155">155</a>; -achat des —: <a href="#page_165">165</a>-<a href="#page_189">189</a>; -leur multitude dissipe l'esprit: <a href="#page_166">166</a>; -livres de rfrence: <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_168">168</a>; -— en blanc: <a href="#page_158">158</a>; -— de chevet: <a href="#page_173">173</a> et suiv.; -— brochs: <a href="#page_180">180</a>; -comment ils taient rangs autrefois dans les bibliothques: <a href="#page_191">191</a> et suiv.; -l'humidit, la grande ennemie des livres: <a href="#page_198">198</a>; -un livre est un tre vivant: <a href="#page_199">199</a>, <a href="#page_317">317</a>; -— doit tre plac dans une bibliothque de manire n'tre jamais -cherch, mais simplement pris: <a href="#page_218">218</a>; -— ont besoin d'air: <a href="#page_317">317</a>; -avec quoi les essuyer: <a href="#page_318">318</a>; -les ennemis des livres: insectes, souris, rats, poussire, humidit, -soleil, gaz, collectionneurs, emprunteurs, femmes, etc.: <a href="#page_321">321</a>-<a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_336">336</a>-<a href="#page_354">354</a>; -nettoyage et rparation des —: <a href="#page_327">327</a>-<a href="#page_336">336</a>; -quarrissage des —: <a href="#page_340">340</a>-<a href="#page_342">342</a>; -comment couper les feuillets d'un livre broch: <a href="#page_354">354</a>-<a href="#page_359">359</a>; -la meilleure manire de retirer un livre rang avec d'autres sur un -rayon de bibliothque: <a href="#page_359">359</a>-<a href="#page_360">360</a>; -par o et comment tenir un livre: <a href="#page_360">360</a>; -un bon livre est un ami: <a href="#page_361">361</a>; -respect d aux livres: <a href="#page_361">361</a>-<a href="#page_365">365</a>; -prcautions prendre dans le maniement et pour la conservation des -livres: <a href="#page_365">365</a>-<a href="#page_373">373</a>; -doit-on les annoter (notes manuscrites): <a href="#page_373">373</a>-<a href="#page_377">377</a>; -apothose des livres: <a href="#page_377">377</a>; -se vendre bien ne fut jamais la marque infaillible de la bont d'un livre: <a href="#page_461">461</a>; -etc.</p> - -<p><span class="sc">Loew</span>: <a href="#page_325">325</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lomeier (J.)</span>: <a href="#page_453">453</a>, <a href="#page_454">454</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lorenz (Otto)</span>: <a href="#page_23">23</a>, <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_301">301</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_454">454</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Louandre (Ch.)</span>: <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_454">454</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Louis</span> (saint): <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_369">369</a>.</p> - -<p><span class="sc">Louis XII</span>: <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_107">107</a>.</p> - -<p><span class="sc">Louis XIII</span>: <a href="#page_197">197</a>.</p> - -<p><span class="sc">Louis XIV</span>: <a href="#page_12">12</a>, <a href="#page_18">18</a>.</p> - -<p><span class="sc">Louis XV</span>: <a href="#page_139">139</a>.</p> - -<p><span class="sc">Louisy (P.)</span>: <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_110">110</a>, <a href="#page_180">180</a>, <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_452">452</a>, <a href="#page_454">454</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lubbock (J.)</span>: <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_455">455</a>.</p> - -<p><span class="sc">Luc</span> (saint): <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_365">365</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lucas (Ch.)</span>: <a href="#page_450">450</a>.</p> - -<p><span class="sc">Lucien de Samosate</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_8">8</a>.</p> - -<p>Lumire solaire, — du gaz, — lectrique; leur action sur la couleur -des papiers: <a href="#page_337">337</a>-<a href="#page_339">339</a>.</p> - - -<h3 id="ix_m">M</h3> - -<p><span class="sc">Mabun (Jean)</span>: <a href="#page_257">257</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mac-Laurin</span> ou <span class="sc">Maclaurin</span>: <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_288">288</a>.</p> - -<p>Maculatures (pap. et typ.): <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_41">41</a>.</p> - -<p><i>Magasin pittoresque (le)</i>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_147">147</a>, <b><a href="#page_173">173</a></b>, <a href="#page_248">248</a>, <a href="#page_323">323</a>, <a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_333">333</a>, <a href="#page_343">343</a>, <a href="#page_349">349</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_356">356</a>, <a href="#page_455">455</a>.</p> - -<p><span class="sc">Maigne</span>: <a href="#page_126">126</a>, <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_147">147</a>, <a href="#page_150">150</a>, <a href="#page_453">453</a>, <a href="#page_455">455</a>.</p> - -<p>Main (pap.): <a href="#page_52">52</a>.</p> - -<p><span class="sc">Maoli. (Thomas)</span>: <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_36">36</a>, <a href="#page_133">133</a>.</p> - -<p><span class="sc">Maire (Albert)</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_52">52</a>, <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_67">67</a>, <a href="#page_84">84</a>, <a href="#page_104">104</a>, <a href="#page_105">105</a>, <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_132">132</a>, <a href="#page_144">144</a>, <a href="#page_149">149</a>, <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_200">200</a>, <a href="#page_201">201</a>, <a href="#page_202">202</a>, <a href="#page_210">210</a>, <a href="#page_220">220</a>, <a href="#page_223">223</a>, <a href="#page_224">224</a>, <a href="#page_230">230</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_248">248</a>, <a href="#page_249">249</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_254">254</a>, <a href="#page_257">257</a>, <a href="#page_258">258</a>, <a href="#page_259">259</a>, <a href="#page_260">260</a>, <a href="#page_292">292</a>, <a href="#page_295">295</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_325">325</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_393">393</a>, <a href="#page_449">449</a>, <a href="#page_450">450</a>, <b><a href="#page_455">455</a></b>, <a href="#page_485">485</a>.</p> - -<p id="page_478"><span class="sc">Maistre (J. de)</span>: <a href="#page_17">17</a>, <a href="#page_233">233</a>.</p> - -<p><span class="sc">Malherbe</span>: <a href="#page_33">33</a>, <a href="#page_144">144</a>, <a href="#page_176">176</a>.</p> - -<p><span class="sc">Manquest</span>: <a href="#page_52">52</a>.</p> - -<p>Manuscrit, s; abrviation de ce mot: <a href="#page_393">393</a>.</p> - -<p><span class="sc">Marat</span>: <a href="#page_139">139</a>.</p> - -<p><span class="sc">Marchand (Prosper)</span>: <a href="#page_258">258</a>.</p> - -<p>Marche (typ.): <a href="#page_1">1</a>-<a href="#page_2">2</a>.</p> - -<p>Marges des livres: <a href="#page_149">149</a>; -leur importance: <a href="#page_154">154</a>, <a href="#page_155">155</a>; -fausses marges: <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_157">157</a>.</p> - -<p><span class="sc">Marmontel</span>: <a href="#page_432">432</a>.</p> - -<p>Maroquin (rel.): <a href="#page_131">131</a>.</p> - -<p>Marque d'eau (pap.): <a href="#page_44">44</a>.</p> - -<p>Marques des anciens imprimeurs: <a href="#page_71">71</a>-<a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Martin (Gabriel)</span>: <a href="#page_258">258</a>.</p> - -<p><span class="sc">Martin (Henri)</span>, archiviste palographe: <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Martin (Henri)</span>, historien: <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_170">170</a>, <b><a href="#page_171">171</a></b>, <a href="#page_236">236</a>-<a href="#page_237">237</a>.</p> - -<p><span class="sc">Martin (Henri)</span>, professeur: <a href="#page_237">237</a>.</p> - -<p><span class="sc">Martin (Louis-Aim)</span>: <a href="#page_248">248</a>.</p> - -<p><span class="sc">Martini</span>: <a href="#page_148">148</a>.</p> - -<p><span class="sc">Martonne (G.-F. de)</span>: <a href="#page_446">446</a>, <a href="#page_455">455</a>.</p> - -<p><span class="sc">Maspro</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><span class="sc">Massol</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p> - -<p><span class="sc">Maury (Alfred)</span>: <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mazade (Ch. de)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mlanchthon (Schwarzerd)</span>: <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_243">243</a>.</p> - -<p>Membrures (rel.): <a href="#page_128">128</a>.</p> - -<p><i>Mmorial de la librairie franaise</i>: <a href="#page_42">42</a>, <a href="#page_49">49</a>, <a href="#page_58">58</a>, <a href="#page_63">63</a>, <a href="#page_323">323</a>, <a href="#page_339">339</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_455">455</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mnage (Gilles)</span>: <a href="#page_5">5</a>, <a href="#page_111">111</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mendel (Ch.)</span>: <a href="#page_442">442</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mray (Antony)</span>: <a href="#page_24">24</a>, <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_331">331</a>, <a href="#page_332">332</a>, <a href="#page_335">335</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mercier (Sbastien)</span>: <a href="#page_121">121</a>, <a href="#page_124">124</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mrime</span>: <a href="#page_89">89</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mesme</span> (Prsident <span class="sc">de</span>): <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Meunier de Querlon</span>: <a href="#page_33">33</a>.</p> - -<p><span class="sc">Michault (Pierre)</span>: <a href="#page_430">430</a>.</p> - -<p><span class="sc">Michel (Marius)</span>: <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Michelet</span>, historien: <a href="#page_113">113</a>, <a href="#page_170">170</a>, <b><a href="#page_171">171</a></b>.</p> - -<p>Mignonne (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - -<p>Millsime (d'un volume): <a href="#page_113">113</a>.</p> - -<p><span class="sc">Milton</span>: <a href="#page_16">16</a>.</p> - -<p>Ministre, papier —: <a href="#page_53">53</a>.</p> - -<p><span class="sc">Miquel (P.)</span>: <a href="#page_325">325</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mirabeau</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p>Moins ou tiret (typ.): <a href="#page_432">432</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mose</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_365">365</a>.</p> - -<p><span class="sc">Molire</span>: <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Molinier (A.)</span>: <a href="#page_260">260</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p> - -<p><span class="sc">Monmerqu</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><span class="sc">Montaiglon (M. de)</span>: <a href="#page_251">251</a>.</p> - -<p><span class="sc">Montaigne</span>: <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_11">11</a>, <a href="#page_28">28</a>, <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_178">178</a>, <a href="#page_188">188</a>, <a href="#page_343">343</a>, <a href="#page_402">402</a>.</p> - -<p><span class="sc">Montaigu (mile)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Montalte (Louis de)</span>, pseud. de Pascal: <a href="#page_241">241</a>.</p> - -<p><span class="sc">Monteil (Alexis)</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><span class="sc">Montesquieu</span>: <a href="#page_5">5</a>, <a href="#page_13">13</a>, <a href="#page_14">14</a>, <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Montorgueil (Georges)</span>: <a href="#page_450">450</a>.</p> - -<p><span class="sc">Morante</span> (marquis <span class="sc">de</span>): <a href="#page_206">206</a>.</p> - -<p><span class="sc">Moreau</span>, dessinateur et graveur: <a href="#page_3">3</a>.</p> - -<p><span class="sc">Moreau (Georges)</span>: <a href="#page_2">2</a>.</p> - -<p><span class="sc">Morel (J.)</span>, imprimeur: <a href="#page_86">86</a>.</p> - -<p><span class="sc">Morellet</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p>Mors d'un livre (rel.): <a href="#page_128">128</a>, <a href="#page_146">146</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mortet (V.)</span>: <a href="#page_46">46</a>.</p> - -<p>Mot d'ordre (classific.): <a href="#page_222">222</a>, <a href="#page_225">225</a>, <a href="#page_232">232</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mouchy</span> (duchesse <span class="sc">de</span>): <a href="#page_353">353</a>.</p> - -<p>Mouillures (taches d'humidit): <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_330">330</a>.</p> - -<p><span class="sc">Mouravit (G.)</span>: <a href="#page_x"><small>X</small></a>, <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_22">22</a>, <b><a href="#page_23">23</a></b>, <a href="#page_27">27</a>, <a href="#page_28">28</a>, <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_92">92</a>, <a href="#page_123">123</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_137">137</a>, <a href="#page_138">138</a>, <a href="#page_143">143</a>, <a href="#page_167">167</a>, <a href="#page_168">168</a>, <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_186">186</a>, <a href="#page_187">187</a>, <a href="#page_206">206</a>, <a href="#page_259">259</a>, <a href="#page_261">261</a>, <a href="#page_263">263</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_377">377</a>, <a href="#page_445">445</a>, <a href="#page_452">452</a>, <a href="#page_454">454</a>, <b><a href="#page_456">456</a></b>, <a href="#page_457">457</a>, <a href="#page_458">458</a>, <a href="#page_461">461</a>, <a href="#page_485">485</a>.</p> - -<p>Moyenne de fonte (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p id="mulsant"><span class="sc">Mulsant (E.) (Un Bibliophile)</span>: <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Munier (J.-B.)</span>: <a href="#page_52">52</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Murray</span>: <a href="#page_111">111</a>.</p> - -<p><i>Muse des familles</i>: <a href="#page_121">121</a>.</p> - -<p><span class="sc">Musset (Alfred de)</span>: <a href="#page_135">135</a>, <a href="#page_374">374</a>.</p> - -<p><span class="sc">Musurus</span>: <a href="#page_113">113</a>.</p> - - -<h3 id="ix_n">N</h3> - -<p id="page_479"><span class="sc">Naigeon</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">Namur (P.)</span>: <a href="#page_198">198</a>, <a href="#page_231">231</a>, <a href="#page_283">283</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_429">429</a>, <a href="#page_430">430</a>, <a href="#page_431">431</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Napolon</span> <a href="#page_1">1</a><sup>er</sup>: <a href="#page_138">138</a>, <a href="#page_140">140</a>.</p> - -<p><span class="sc">Napolon III</span>: <a href="#page_138">138</a>.</p> - -<p><i>Nature (la)</i>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_42">42</a>, <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_50">50</a>, <a href="#page_51">51</a>, <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_59">59</a>, <a href="#page_117">117</a>, <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Naud (Gabriel)</span>: <a href="#page_xii"><small>XII</small></a>, -<a href="#page_122">122</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_193">193</a>, <a href="#page_194">194</a>, <a href="#page_196">196</a>, <a href="#page_197">197</a>, <a href="#page_257">257</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Naumann</span>: <a href="#page_324">324</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ne de la Rochelle</span>: <a href="#page_258">258</a>.</p> - -<p>Nerfs ou nervures (rel.): <a href="#page_120">120</a>, <a href="#page_129">129</a>, <a href="#page_146">146</a>.</p> - -<p>Nettoyage des bibliothques et des livres: <a href="#page_318">318</a> et suiv.</p> - -<p><i>Ne varietur</i>, dition —: <a href="#page_70">70</a>, <a href="#page_404">404</a>.</p> - -<p><span class="sc">Nivel</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p> - -<p><span class="sc">Noailles</span> (vicomtesse <span class="sc">de</span>): <a href="#page_353">353</a>.</p> - -<p>Nobiliaire, particule —: voir <a href="#de_du_d"><i>de, du, d'</i></a>.</p> - -<p><span class="sc">Nodier (Charles)</span>: <a href="#page_26">26</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_457">457</a>.</p> - -<p>Nonpareille (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - -<p>Normandes (typ.), lettres —: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p>Note, appel de —: <a href="#page_435">435</a>, <a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p>Notes tironiennes: <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_381">381</a>.</p> - -<p>Numration romaine: <a href="#page_427">427</a>-<a href="#page_431">431</a>.</p> - - -<h3 id="ix_o">O</h3> - -<p>Oble, oblisque (typ.): <a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p><i>Obit</i> (typ.): <a href="#page_97">97</a>.</p> - -<p>Occasion, librairie et livres d'—: <a href="#page_180">180</a>-<a href="#page_185">185</a>.</p> - -<p><span class="sc">Œcolampade (Hausschein)</span>: <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_243">243</a>.</p> - -<p><i>Œcophora</i>, insecte bibliophage: <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_322">322</a>.</p> - -<p>Œil (typ.), — des caractres: <a href="#page_96">96</a>.</p> - -<p><span class="sc">Œttinger (d. M.)</span>: <a href="#page_457">457</a>.</p> - -<p>Oiseau, reliure l'—: <a href="#page_142">142</a>.</p> - -<p>Onciale (typ.), lettre —: <a href="#page_102">102</a>.</p> - -<p>Onglet (typ. et rel.): <a href="#page_81">81</a>, <a href="#page_151">151</a>.</p> - -<p><span class="sc">Osymandias</span>: <a href="#page_4">4</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ovide</span>: <a href="#page_11">11</a>, <a href="#page_339">339</a>.</p> - - -<h3 id="ix_p">P</h3> - -<p><span class="sc">Padeloup</span>, relieur: <a href="#page_133">133</a>.</p> - -<p>Page, -nombre de pages des feuilles selon les formats: <a href="#page_72">72</a>-<a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_82">82</a>; -belle — (typ.): <a href="#page_115">115</a>; -fausse — (typ.): <a href="#page_115">115</a>.</p> - -<p>Palotype, synon. d'incunable: <a href="#page_69">69</a>.</p> - -<p>Palestine (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p>Paon, queue de paon (papier de couleur): <a href="#page_395">395</a>.</p> - -<p id="papier">Papier, -lment essentiel et fondamental du livre: <a href="#page_37">37</a>; -son origine, anciens procds de fabrication: <a href="#page_39">39</a> et suiv.; -procds modernes, grande consommation actuelle: <a href="#page_40">40</a> et suiv.; -— la forme: <a href="#page_43">43</a> et suiv.; -blanchiment du —: <a href="#page_43">43</a>; -papier la machine, papier de bois: <a href="#page_43">43</a> et suiv.; -mauvaise qualit de la plupart des — modernes: <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_60">60</a>; -couleur de — la moins fatigante pour les yeux: <a href="#page_50">50</a>-<a href="#page_51">51</a>; -Mnagez vos yeux: <a href="#page_50">50</a>-<a href="#page_52">52</a>; -funestes effets des impressions sur — rouge ou rose: <a href="#page_51">51</a>-<a href="#page_52">52</a>; -dimensions et modes d'emploi des principales sortes de papiers: grand aigle, colombier, soleil, jsus, raisin, double couronne, cavalier, carr, coquille, cu, couronne, tellire ou ministre, pot ou colier, cloche: <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>, <a href="#page_78">78</a>; -altration de la couleur des —: <a href="#page_58">58</a> et suiv., <a href="#page_338">338</a>-<a href="#page_339">339</a>; -moyens de reconnatre la qualit des —: <a href="#page_59">59</a>-<a href="#page_63">63</a>; -papiers dangereux, leur dsinfection: <a href="#page_29">29</a>, <a href="#page_325">325</a>, <a href="#page_372">372</a>; -— brouillard (buvard): <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_48">48</a>; -— bulle: <a href="#page_57">57</a>; -— buvard: <a href="#page_47">47</a>; -— Canson: <a href="#page_55">55</a>; -— de Chine: <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_55">55</a>, <a href="#page_60">60</a>, <a href="#page_152">152</a>; -— coll, non coll, demi-colle: <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_48">48</a>, <a href="#page_331">331</a>; -— couch: <a href="#page_48">48</a>, <a href="#page_49">49</a>; -— glac, inconvnients des papiers trop glacs: <a href="#page_49">49</a>; -— gris (buvard): <a href="#page_48">48</a>; -— de Hollande: <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_54">54</a>, <a href="#page_152">152</a>; -— indien d'Oxford: <a href="#page_57">57</a>; -— du Japon: <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_60">60</a>; -comment couper le papier du Japon: <a href="#page_359">359</a>; -<a id="page_480"></a>— joseph: <a href="#page_57">57</a>; -— parchemin ou parchemin vgtal: <a href="#page_56">56</a>; -— pelure: <a href="#page_56">56</a>; -— porcelaine: <a href="#page_57">57</a>; -— serpente: <a href="#page_56">56</a>; -— de soie: <a href="#page_57">57</a>; -— vgtal ou calquer: <a href="#page_57">57</a>; -— vlin: <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_55">55</a>, <a href="#page_131">131</a>; -— verg: <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_54">54</a>; -— Whatman: <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_55">55</a>.</p> - -<p>Papyrus: <a href="#page_39">39</a>.</p> - -<p>Paragraphe (typ.): <a href="#page_435">435</a>.</p> - -<p>Parchemin: <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_131">131</a>.</p> - -<p><span class="sc">Parent</span> (an): <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_457">457</a>.</p> - -<p>Parenthses (typ.): <a href="#page_434">434</a>.</p> - -<p>Paris, -mieux pourvu en grandes bibliothques que toute autre ville du monde: -<a href="#page_xii"><small>XII</small></a>; -bibliothque de la ville de Paris (muse Carnavalet), classement des livres: <a href="#page_295">295</a>-<a href="#page_297">297</a>.</p> - -<p><span class="sc">Paris (Gaston)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Paris (Paulin)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p>Parisienne (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p><span class="sc">Parville (Henri de)</span>: <a href="#page_456">456</a>.</p> - -<p><span class="sc">Pascal</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_179">179</a>, <a href="#page_229">229</a>, <a href="#page_241">241</a>.</p> - -<p><span class="sc">Patin (Gui)</span>: <a href="#page_12">12</a>.</p> - -<p><span class="sc">Paulmy</span> (marquis <span class="sc">de</span>): <a href="#page_1">1</a>, <a href="#page_21">21</a>, <a href="#page_247">247</a>, <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p>Peigne (pap. et rel.), papier —, tranches —: <a href="#page_395">395</a>.</p> - -<p><span class="sc">Peignot (G.)</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_11">11</a>, <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_168">168</a>, <a href="#page_200">200</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_319">319</a>, <a href="#page_320">320</a>, <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_453">453</a>, <b><a href="#page_457">457</a>-<a href="#page_458">458</a></b>.</p> - -<p><span class="sc">Pellechet</span> (Mlle <span class="sc">Marie</span>): <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_323">323</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_458">458</a>.</p> - -<p><span class="sc">Pellet (Marcellin)</span>: <a href="#page_134">134</a>.</p> - -<p><span class="sc">Pellissier (Georges)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p>Perle (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p>Petit-canon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p><span class="sc">Petit de Julleville</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p>Petit-parangon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p><span class="sc">Petit-Radel</span>: <a href="#page_402">402</a>, <a href="#page_452">452</a>, <a href="#page_458">458</a>, <a href="#page_485">485</a>.</p> - -<p>Petit-romain (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_93">93</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - -<p>Petit-texte (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p><span class="sc">Petitot</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ptrarque</span>: <a href="#page_10">10</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_458">458</a>.</p> - -<p><span class="sc">Petzholdt</span>: <a href="#page_x"><small>X</small></a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_193">193</a>, <a href="#page_221">221</a>, <a href="#page_444">444</a>, <a href="#page_449">449</a>, <a href="#page_458">458</a>.</p> - -<p>Philosophie (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - -<p><span class="sc">Pichon (J.)</span>: <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p>Pice, synon. de brochure (plaquette): <a href="#page_66">66</a>, <a href="#page_67">67</a>.</p> - -<p>Pice ou tiquette (rel.): <a href="#page_160">160</a>.</p> - -<p>Pied-de-mouche (typ.): <a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p><span class="sc">Pigouchet (Philippe)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Pinon (P.)</span>: <a href="#page_446">446</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p>Pipe (rel.): <a href="#page_129">129</a>.</p> - -<p>Piqres (taches d'humidit): <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_330">330</a>.</p> - -<p><span class="sc">Planche</span>, hellniste: <a href="#page_243">243</a>.</p> - -<p><span class="sc">Plantin</span>: <a href="#page_3">3</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_179">179</a>.</p> - -<p>Plaquette, dfinition de ce mot: <a href="#page_66">66</a>, <a href="#page_67">67</a>.</p> - -<p>Plats (rel.): <a href="#page_125">125</a>; -— de bois: <a href="#page_125">125</a>, <a href="#page_322">322</a>.</p> - -<p>Pleins (typ.), — d'une lettre: <a href="#page_97">97</a>.</p> - -<p><span class="sc">Plessis (Yve)</span>: voir <a href="#yve_plessis"><span class="sc">Yve-Plessis</span></a>.</p> - -<p><span class="sc">Pline l'Ancien</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_428">428</a>, <a href="#page_429">429</a>, <a href="#page_439">439</a>.</p> - -<p><span class="sc">Pline le Jeune</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_167">167</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_439">439</a>.</p> - -<p><span class="sc">Plumier</span>, botaniste: <a href="#page_31">31</a>.</p> - -<p><span class="sc">Plutarque</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_8">8</a>, <a href="#page_11">11</a>.</p> - -<p>Poignard (typ.): <a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p>Point d'exclamation entre parenthses (!): <a href="#page_435">435</a>.</p> - -<p>Point d'interrogation entre parenthses (?): <a href="#page_435">435</a>.</p> - -<p>Points suspensifs (…): <a href="#page_229">229</a>, <a href="#page_435">435</a>, <a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p>Point typographique: <a href="#page_95">95</a>, <b><a href="#page_96">96</a></b>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - -<p><span class="sc">Poisson (P.)</span>: <a href="#page_401">401</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p>Police (typ.), — d'un caractre: <a href="#page_104">104</a>, <a href="#page_105">105</a>.</p> - -<p><i>Polybiblion</i>: <a href="#page_301">301</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Pompadour</span> (marquise <span class="sc">de</span>): <a href="#page_353">353</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ponsard</span>: <a href="#page_19">19</a>.</p> - -<p>Pontuseaux (pap.): <a href="#page_44">44</a>, <a href="#page_54">54</a>.</p> - -<p><span class="sc">Porel</span>: <a href="#page_352">352</a>.</p> - -<p>Porse (pap.): <a href="#page_45">45</a>.</p> - -<p>Pot (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p> - -<p>Pousser un titre (rel.): <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_159">159</a>.</p> - -<p><span class="sc">Praet</span> (van): <a href="#page_234">234</a>-<a href="#page_235">235</a>.</p> - -<p><i>Pratique mdicale (la)</i>: <a href="#page_316">316</a>.</p> - -<p><span class="sc">Prieur</span>: <a href="#page_259">259</a>, <a href="#page_264">264</a>.</p> - -<p>Primes offertes pour achats de livres: <a href="#page_185">185</a>.</p> - -<p><span class="sc">Psaume</span>: <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Puteanus (Guillaume Dupuis)</span>: <a href="#page_86">86</a>.</p> - - -<h3 id="ix_q">Q</h3> - -<p id="page_481"><span class="sc">Quentin-Bauchart (Ernest)</span>: <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Qurard (J.-M.)</span>: <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_240">240</a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_442">442</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_454">454</a>, <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p> - -<p><span class="sc">Quercetanus (Andr Duchesne)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p> - -<p>Queue (rel.), — d'un livre: <a href="#page_127">127</a>.</p> - -<p>Queue (typ.), — d'une lettre: <a href="#page_97">97</a>.</p> - -<p>Queue de paon (papier de couleur): <a href="#page_395">395</a>.</p> - -<p><span class="sc">Quillet</span>, roi des quarrisseurs de livres: <a href="#page_341">341</a>-<a href="#page_342">342</a>.</p> - -<p><span class="sc">Quinet (Edgar)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - - -<h3 id="ix_r">R</h3> - -<p><span class="sc">Rabelais</span>: <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_174">174</a>.</p> - -<p><span class="sc">Racine</span>: <a href="#page_67">67</a>, <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_286">286</a>, <a href="#page_375">375</a>.</p> - -<p><span class="sc">Raffet</span>: <a href="#page_140">140</a>.</p> - -<p><span class="sc">Raguse</span> (duchesse <span class="sc">de</span>): <a href="#page_353">353</a>.</p> - -<p>Raisin (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>.</p> - -<p>Rame (pap.): <a href="#page_52">52</a>.</p> - -<p><span class="sc">Randon de Boisset</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ratman (Mary)</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rauconet</span>: <a href="#page_113">113</a>.</p> - -<p>Ravet, insecte bibliophage: <a href="#page_322">322</a>.</p> - -<p id="rayons">Rayons ou tablettes; -rayonnage, base du mobilier dans toute bibliothque: <a href="#page_200">200</a> et suiv.; -rayonnage fixe, — mobile, — crmaillres, — clavettes: <a href="#page_202">202</a> et suiv.</p> - -<p>Rclame (typ.): <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_79">79</a>.</p> - -<p><span class="sc">Reclus (lise)</span>: <a href="#page_172">172</a>, <a href="#page_403">403</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p> - -<p>Recueils factices: <a href="#page_153">153</a>.</p> - -<p>Rfrence, livres de —: <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_168">168</a>.</p> - -<p>Registre (typ.): <a href="#page_69">69</a>.</p> - -<p>Registre d'entre (classific.): <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_223">223</a>, <a href="#page_224">224</a>, <a href="#page_285">285</a>.</p> - -<p><span class="sc">Regnault (lias)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Regnault (Pierre)</span>: <a href="#page_250">250</a>.</p> - -<p><span class="sc">Regnier (Adolphe)</span>: <a href="#page_176">176</a>.</p> - -<p><span class="sc">Regnier (Mathurin)</span>: <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_174">174</a>.</p> - -<p>Relieurs, -leur tendance trop rogner les livres: <a href="#page_154">154</a>-<a href="#page_155">155</a>, <a href="#page_346">346</a>-<a href="#page_347">347</a>; -un relieur ne doit jamais dire d'un livre: C'est un bouquin: <a href="#page_155">155</a>; -o trouver de bons —: <a href="#page_164">164</a>.</p> - -<p>Reliure: <a href="#page_119">119</a>-<a href="#page_164">164</a>; -faut-il faire relier les livres: <a href="#page_119">119</a>-<a href="#page_120">120</a>; -couture de la —: <a href="#page_120">120</a> et suiv.; -reliure ou cartonnage bradel: <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_143">143</a>, <a href="#page_144">144</a>; -reliure et demi-reliure: <a href="#page_124">124</a> et suiv.; -— pleine: <a href="#page_130">130</a>-<a href="#page_132">132</a>; -— en cuir de Russie: <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_368">368</a>, <a href="#page_369">369</a>; -— en toile: <a href="#page_132">132</a>; -— la salamandre: <a href="#page_133">133</a>; -— d'art: <a href="#page_132">132</a>, <a href="#page_133">133</a>; -— en peau humaine: <a href="#page_134">134</a> et suiv.; -— musique: <a href="#page_138">138</a>; -— uniforme: <a href="#page_139">139</a>; -— jansniste: <a href="#page_141">141</a>-<a href="#page_142">142</a>; -— la fanfare: <a href="#page_142">142</a>; -— l'oiseau: <a href="#page_142">142</a>; -— l'S barr: <a href="#page_142">142</a>; -— anglaise: <a href="#page_145">145</a>; -— sans couture ou arraphique: <a href="#page_150">150</a>. -Ne pas faire relier les livres rcemment imprims: <a href="#page_151">151</a>-<a href="#page_152">152</a>. -Conseils pratiques pour la —: <a href="#page_151">151</a>-<a href="#page_164">164</a>. -Tarif de reliures: <a href="#page_163">163</a>.</p> - -<p><i>Reliure (la)</i>, revue mensuelle: <a href="#page_162">162</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p><span class="sc">Renan (E.)</span>: <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><i>Renart (Roman de)</i>: <a href="#page_9">9</a>.</p> - -<p><span class="sc">Renaudot</span>: <a href="#page_12">12</a>.</p> - -<p><span class="sc">Renel</span>: <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_47">47</a>.</p> - -<p><span class="sc">Renier (Lon)</span>: <a href="#page_447">447</a>.</p> - -<p><span class="sc">Renouard (A.-A.)</span>: <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_458">458</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p>Rparation des livres: <a href="#page_327">327</a> et suiv.</p> - -<p>Rpons (℟.): <a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p>Rserve (de la Bibliothque nationale): <a href="#page_209">209</a>, <a href="#page_249">249</a>.</p> - -<p><span class="sc">Restif de la Bretonne</span>: <a href="#page_203">203</a>.</p> - -<p><span class="sc">Retz</span> (cardinal <span class="sc">de</span>): <a href="#page_177">177</a>.</p> - -<p><i>Revue biblio-iconographique</i>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_60">60</a>, <a href="#page_61">61</a>, <a href="#page_63">63</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p><i>Revue des bibliothques</i>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_228">228</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p><i>Revue des Deux Mondes</i>: <a href="#page_18">18</a>.</p> - -<p><i>Revue internationale des bibliothques</i>: <a href="#page_314">314</a>.</p> - -<p><i>Revue scientifique</i>: <a href="#page_29">29</a>, <a href="#page_49">49</a>, <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_306">306</a>, <a href="#page_315">315</a>.</p> - -<p><i>Revue universelle</i> (prcdemment <i>— encyclopdique</i>): <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_135">135</a>, <a href="#page_136">136</a>, <a href="#page_137">137</a>, <a href="#page_138">138</a>, <a href="#page_169">169</a>, <a href="#page_173">173</a>, <a href="#page_373">373</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rhenanus</span>, historien: <a href="#page_113">113</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rich (Anthony)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p id="page_482"><span class="sc">Richard (Jules)</span>: <a href="#page_22">22</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_109">109</a>, <a href="#page_112">112</a>, <a href="#page_123">123</a>, <a href="#page_139">139</a>, <a href="#page_152">152</a>, <a href="#page_160">160</a>, <a href="#page_175">175</a>, <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_186">186</a>, <a href="#page_199">199</a>, <a href="#page_219">219</a>, <a href="#page_221">221</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_319">319</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p><span class="sc">Richelieu</span> (cardinal): <a href="#page_340">340</a>.</p> - -<p><span class="sc">Richet (Charles)</span>: <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_315">315</a>.</p> - -<p><span class="sc">Richou (G.)</span>: <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rigault (H.)</span>: <a href="#page_22">22</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rigault</span>, imprimeur: <a href="#page_71">71</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ris-Paquot</span>: <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_331">331</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rive</span> (abb): <a href="#page_136">136</a>.</p> - -<p>Rubricateur: <a href="#page_71">71</a>.</p> - -<p><span class="sc">Robert (Louis)</span>: <a href="#page_43">43</a>.</p> - -<p><span class="sc">Robert (Ulysse)</span>: <a href="#page_450">450</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rocca (Ange)</span>: <a href="#page_111">111</a>, <a href="#page_112">112</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rod (douard)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rollin</span>: <a href="#page_27">27</a>.</p> - -<p id="romain">Romain (typ.), genre de caractres: <a href="#page_95">95</a>, <a href="#page_99">99</a>, <a href="#page_100">100</a>, <a href="#page_101">101</a>, <a href="#page_116">116</a>.</p> - -<p id="rome_de"><span class="sc">Rome (de)</span>, relieur: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_135">135</a>, <a href="#page_142">142</a>; -sa tendance trop rogner les livres: <a href="#page_347">347</a>, <a href="#page_348">348</a>.</p> - -<p>Rondage: <a href="#page_231">231</a>.</p> - -<p>Ronde, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ronsard</span>: <a href="#page_11">11</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rothschild (M. de)</span>: <a href="#page_251">251</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rousseau (J.-J.)</span>: <a href="#page_178">178</a>, <a href="#page_179">179</a>, <a href="#page_288">288</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p> - -<p><span class="sc">Roussel</span>: <a href="#page_159">159</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rousset</span> (commandant): <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rouveyre (d.)</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_70">70</a>, <a href="#page_75">75</a>, <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_126">126</a>, <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_157">157</a>, <a href="#page_202">202</a>, <a href="#page_208">208</a>, <a href="#page_219">219</a>, <a href="#page_272">272</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_334">334</a>, <a href="#page_340">340</a>, <a href="#page_371">371</a>, <a href="#page_393">393</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_441">441</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_460">460</a>, <a href="#page_461">461</a>, <a href="#page_462">462</a>.</p> - -<p><span class="sc">Rover</span>: <a href="#page_206">206</a>.</p> - -<p><span class="sc">Royer-Collard</span>: <a href="#page_168">168</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p> - - -<h3 id="ix_s">S</h3> - -<p>S barr, reliure l'—: <a href="#page_142">142</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sacy (Silvestre de)</span>, son article mmorable sur sa bibliothque, -adieux ses livres: <a href="#page_25">25</a>-<a href="#page_26">26</a>; <a href="#page_182">182</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sade</span> (marquis <span class="sc">de</span>): <a href="#page_136">136</a>.</p> - -<p>Saint, e, comment crire les noms propres dans lesquels figure ce mot -(saint Paul, Saint-Simon, glise Saint-Pierre, etc.): <a href="#page_238">238</a>.</p> - -<p id="saint_augustin">Saint-augustin (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p> - -<p><span class="sc">Saint-Foix (G.-F. de)</span>: <a href="#page_239">239</a>.</p> - -<p><span class="sc">Saint-Maur</span> (Bndictins de): <a href="#page_172">172</a>, <a href="#page_339">339</a>.</p> - -<p id="saint_pierre"><span class="sc">Saint-Pierre (Bernardin de)</span>: <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_248">248</a>.</p> - -<p><span class="sc">Saint-Simon</span>, historien: <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_179">179</a>.</p> - -<p><span class="sc">Saint-Victor (J.-M. Bins de)</span>: <a href="#page_239">239</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sainte-Beuve</span>: <a href="#page_12">12</a>, <a href="#page_14">14</a>, <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_17">17</a>, <b><a href="#page_19">19</a></b>, <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_26">26</a>, <a href="#page_168">168</a>, <b><a href="#page_172">172</a></b>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p> - -<p>Salamandre, reliure la —: <a href="#page_133">133</a>.</p> - -<p><span class="sc">Salden</span>: <a href="#page_23">23</a>.</p> - -<p><span class="sc">Salomon</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_12">12</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sand (George)</span>: <a href="#page_241">241</a>, <a href="#page_242">242</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sarcey (Francisque)</span>: <a href="#page_117">117</a>, <a href="#page_169">169</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sauvage (Ed.)</span>: <a href="#page_306">306</a>, <a href="#page_309">309</a>, <a href="#page_310">310</a>, <a href="#page_311">311</a>, <a href="#page_312">312</a>.</p> - -<p>Savigny (Christofle de): <a href="#page_256">256</a>.</p> - -<p><span class="sc">Savot (Louis)</span>: <a href="#page_197">197</a>.</p> - -<p>Saxonnes, lettres —: <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Scaliger</span>: <a href="#page_36">36</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_167">167</a>.</p> - -<p><span class="sc">Schoeffer</span>: <a href="#page_103">103</a>.</p> - -<p><span class="sc">Schoelcher (Victor)</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p> - -<p><span class="sc">Schwarzerd (ou Schwartzerde)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p> - -<p><span class="sc">Scott (Walter)</span>: <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_160">160</a>.</p> - -<p>Sdanaise (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sguier</span> (chancelier): <a href="#page_18">18</a>.</p> - -<p><span class="sc">Snque le Philosophe</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_165">165</a>, <a href="#page_166">166</a>, <a href="#page_174">174</a>.</p> - -<p><span class="sc">Ser (Fernand)</span>: <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_452">452</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p> - -<p>Serpentante, mthode de classement des livres: <a href="#page_211">211</a>.</p> - -<p><span class="sc">Svign</span> (Mme <span class="sc">de</span>): <a href="#page_12">12</a>, <a href="#page_13">13</a>, <a href="#page_28">28</a>, <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_179">179</a>, <a href="#page_233">233</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_236">236</a>.</p> - -<p><span class="sc">Shakespeare</span>: <a href="#page_174">174</a>.</p> - -<p><span class="sc">Shepherd J. Franz</span>: <a href="#page_117">117</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sieys</span>: <a href="#page_174">174</a>.</p> - -<p>Sigles (abrviat.): <a href="#page_70">70</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_381">381</a>.</p> - -<p>Signature (typ.): <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_75">75</a>, <a href="#page_78">78</a>-<a href="#page_79">79</a>, <a href="#page_81">81</a>. -Tableau des signatures dans les principaux formats: <a href="#page_82">82</a>.</p> - -<p>Signet (rel.): <a href="#page_129">129</a>.</p> - -<p><span class="sc">Silvestre (L.-C.)</span>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p> - -<p><span class="sc">Smyth</span>: <a href="#page_148">148</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sobolstchikoff (B.)</span>: <a href="#page_461">461</a>.</p> - -<p>Soleil, son action sur la couleur des reliures: <a href="#page_337">337</a>; -<a id="page_483"></a>— des papiers: <a href="#page_339">339</a>.</p> - -<p>Soleil ou petit colombier (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sophie</span> (Mme), fille de Louis XV: <a href="#page_139">139</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sophocle</span>: <a href="#page_10">10</a>.</p> - -<p>Sorbonne, bibliothque de la —, classement des livres: <a href="#page_292">292</a>-<a href="#page_294">294</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sorel (Albert)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sorel (Charles)</span>: <a href="#page_461">461</a>.</p> - -<p><span class="sc">Soubise</span>: <a href="#page_1">1</a>.</p> - -<p>Souscription ou <i>explicit</i> (typ.): <a href="#page_70">70</a>.</p> - -<p>Souscription (bibl.), se mfier des ouvrages publis par —: <a href="#page_185">185</a>.</p> - -<p><span class="sc">Spon</span>: <a href="#page_12">12</a>.</p> - -<p><span class="sc">Staender</span> (docteur): <a href="#page_206">206</a>.</p> - -<p><span class="sc">Stapfer (Paul)</span>: <a href="#page_41">41</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p><span class="sc">Stark</span>: <a href="#page_108">108</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p> - -<p><span class="sc">Stein (Henri)</span>: <a href="#page_314">314</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p> - -<p><span class="sc">Stephanus (Henri Estienne)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p> - -<p>Strotypie: <a href="#page_107">107</a>, <a href="#page_108">108</a>.</p> - -<p><span class="sc">Stern (Daniel)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sterne</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p> - -<p>Stromates, recueils factices: <a href="#page_346">346</a>.</p> - -<p>Style, vieux style, nouveau style (chronologie): <a href="#page_398">398</a>.</p> - -<p><span class="sc">Suard</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sue (Eugne)</span>: <a href="#page_136">136</a>.</p> - -<p>Suscription ou <i>incipit</i> (typ.): <a href="#page_69">69</a>.</p> - -<p><span class="sc">Sydenham</span>: <a href="#page_15">15</a>.</p> - - -<h3 id="ix_t">T</h3> - -<p>Table alphabtique: voir <a href="#index">Index</a>.</p> - -<p>Table des matires, de l'avis des plus comptents bibliographes, -doit tre place en tte du livre: <a href="#page_485">485</a>.</p> - -<p>Tablettes (de bibliothque): voir <a href="#rayons">Rayons</a>.</p> - -<p>Taches sur les feuillets des livres, moyens de les enlever: <a href="#page_328">328</a>-<a href="#page_336">336</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tacite</span>: <a href="#page_339">339</a>.</p> - -<p><span class="sc">Taine (Hippolyte)</span>: <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p> - -<p>Talus (typ.), — des caractres: <a href="#page_96">96</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tallemant Des Raux</span>: <a href="#page_35">35</a>, <a href="#page_36">36</a>.</p> - -<p><span class="sc">Talleyrand (M. de)</span>, sa bibliothque: <a href="#page_215">215</a>-<a href="#page_216">216</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tannery (J.)</span>: <a href="#page_47">47</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tannery (Paul)</span>: <a href="#page_428">428</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tassis (A.)</span>: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_238">238</a>, <b><a href="#page_462">462</a></b>.</p> - -<p><span class="sc">Taylor (E. F.)</span>, bibliographe anglais: -<a href="#page_xi"><small>XI</small></a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_447">447</a>.</p> - -<p><span class="sc">Techener (J.-J.)</span>: <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_462">462</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tedder (H. R.)</span>, bibliographe anglais: -<a href="#page_xii"><small>XII</small></a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_447">447</a>.</p> - -<p>Tellire (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p> - -<p>Tmoins (rel.): <a href="#page_157">157</a>.</p> - -<p><span class="sc">Temporal (Jehan)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><i>Temps (le)</i>: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_352">352</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tenant de Latour</span>: <b><a href="#page_189">189</a></b>, <a href="#page_216">216</a>, <a href="#page_217">217</a>, <a href="#page_462">462</a>.</p> - -<p>Tte d'un livre (rel.): <a href="#page_127">127</a>; -doit toujours tre rogne: <a href="#page_156">156</a>-<a href="#page_157">157</a>.</p> - -<p><span class="sc">Texier (Edmond)</span>: <a href="#page_122">122</a>-<a href="#page_123">123</a>.</p> - -<p><span class="sc">Thophraste</span>: <a href="#page_350">350</a>.</p> - -<p><span class="sc">Thielman Kerver</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Thierry (Augustin)</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><span class="sc">Thiers</span>: <a href="#page_138">138</a>, <b><a href="#page_154">154</a></b>, <a href="#page_170">170</a>.</p> - -<p><span class="sc">Thomas (E. C.)</span>, bibliographe anglais: -<a href="#page_xii"><small>XII</small></a>, <a href="#page_447">447</a>.</p> - -<p><span class="sc">Thou (MM. de)</span>: <a href="#page_1">1</a>, <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_232">232</a>, <a href="#page_258">258</a>, <a href="#page_348">348</a>, <a href="#page_376">376</a>.</p> - -<p><span class="sc">Thouvenin</span>, relieur: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_142">142</a>.</p> - -<p><span class="sc">Thureau-Dangin</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p>Timbrage des volumes dans les bibliothques publiques: <a href="#page_230">230</a>.</p> - -<p>Tirage (libr.), dfinition de ce mot: <a href="#page_67">67</a>.</p> - -<p>Tirage (typ.): <a href="#page_107">107</a>, <a href="#page_108">108</a>.</p> - -<p>Tiret ou moins (typ.): <a href="#page_432">432</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tiro (Tullius)</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p> - -<p>Tironiennes, notes —: <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_381">381</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tissandier (Gaston)</span>: <a href="#page_332">332</a>, <a href="#page_334">334</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tite-Live</span>: <a href="#page_339">339</a>.</p> - -<p>Titre des livres: <a href="#page_113">113</a>-<a href="#page_116">116</a>; -— courant (typ.): <a href="#page_113">113</a>-<a href="#page_114">114</a>; -— de dpart (typ.): <a href="#page_114">114</a>, <a href="#page_116">116</a>; -— pousser (rel.) <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_159">159</a>-<a href="#page_160">160</a>; -grand titre ou frontispice (typ.): <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_115">115</a>-<a href="#page_116">116</a>; -faux titre (typ.): <a href="#page_114">114</a>, <a href="#page_115">115</a>.</p> - -<p>Tome, dfinition de ce mot: <a href="#page_66">66</a>.</p> - -<p><span class="sc">Tory (Geoffroy)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p>Tourniquet (papier de couleur): <a href="#page_395">395</a>.</p> - -<p>Train (rel.): <a href="#page_152">152</a>.</p> - -<p>Trait d'union ou division (typ.): <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_248">248</a>, <a href="#page_432">432</a>-<a href="#page_434">434</a>.</p> - -<p id="page_484">Tranche, tranches d'un livre (rel.): <a href="#page_127">127</a>.</p> - -<p>Tranche-file (rel.): <a href="#page_128">128</a>.</p> - -<p><span class="sc">Trautz-Bauzonnet</span>: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_134">134</a>.</p> - -<p><span class="sc">Trillat</span>: <a href="#page_325">325</a>.</p> - -<p>Triple-canon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p>Trismgiste (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p> - -<p>Tuberculose, sa propagation par les livres: <a href="#page_29">29</a>, <a href="#page_371">371</a>-<a href="#page_373">373</a>.</p> - - -<h3 id="ix_u">U</h3> - -<p>Universit de France (Sorbonne), classement des livres: <a href="#page_292">292</a>-<a href="#page_294">294</a>.</p> - -<p><span class="sc">Urbain (V.)</span>: <a href="#page_42">42</a>.</p> - -<p><span class="sc">Uzanne (O.)</span>: <a href="#page_5">5</a>, <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_32">32</a>, <a href="#page_33">33</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_145">145</a>, <a href="#page_351">351</a>, <a href="#page_352">352</a>, <a href="#page_439">439</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_441">441</a>, <a href="#page_461">461</a>, <a href="#page_462">462</a>.</p> - - -<h3 id="ix_v">V</h3> - -<p><span class="sc">Vachon (Marius)</span>: <a href="#page_462">462</a>.</p> - -<p><span class="sc">Valre-Maxime</span>: <a href="#page_350">350</a>.</p> - -<p><span class="sc">Valincour</span>: <a href="#page_26">26</a>.</p> - -<p><span class="sc">Valle (Lon)</span>: <a href="#page_463">463</a>.</p> - -<p><span class="sc">Van Praet</span>: <a href="#page_234">234</a>-<a href="#page_235">235</a>.</p> - -<p><span class="sc">Varron</span>: <a href="#page_6">6</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vascosan</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vaulabelle (A. de)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vauvenargues</span>: <a href="#page_14">14</a>.</p> - -<p>Vedette (catalogues et classific.), fiche —: <a href="#page_221">221</a>, <a href="#page_253">253</a>.</p> - -<p>Vlin (pap.): <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_55">55</a>, <a href="#page_131">131</a>.</p> - -<p>Vnitiennes (typ.), lettres —: <a href="#page_100">100</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vrard</span>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_249">249</a>.</p> - -<p>Vergeures (pap.): <a href="#page_44">44</a>, <a href="#page_54">54</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vernet (H.)</span>: <a href="#page_140">140</a>.</p> - -<p><span class="sc">Verrue</span> (comtesse <span class="sc">de</span>): <a href="#page_353">353</a>.</p> - -<p>Vers et insectes bibliophages: <a href="#page_320">320</a> et suiv.</p> - -<p>Verset (℣.): <a href="#page_436">436</a>.</p> - -<p><span class="sc">Veydt (L.)</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vian</span>: <a href="#page_234">234</a>.</p> - -<p><span class="sc">Victoire</span> (Mme), fille de Louis XV: <a href="#page_139">139</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vigneul-Marville</span>: <a href="#page_38">38</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vigny (Alfred de)</span>: <a href="#page_168">168</a>.</p> - -<p><span class="sc">Villemain</span>: <a href="#page_21">21</a>.</p> - -<p><span class="sc">Villotte (Louis de)</span>: <a href="#page_108">108</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vinet (A.)</span>: <a href="#page_24">24</a>.</p> - -<p><span class="sc">Virgile</span>: <a href="#page_11">11</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vitruve</span>: <a href="#page_196">196</a>, <a href="#page_197">197</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vitu (A.)</span>: <a href="#page_463">463</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vivonne</span> (duc <span class="sc">de</span>): <a href="#page_12">12</a>.</p> - -<p><span class="sc">Vostre (Simon)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p> - -<p><span class="sc">Voltaire</span>: <a href="#page_12">12</a>, <a href="#page_14">14</a>, <a href="#page_15">15</a>, <a href="#page_20">20</a>, <a href="#page_41">41</a>, <a href="#page_167">167</a>, <a href="#page_168">168</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_178">178</a>, <a href="#page_236">236</a>, <a href="#page_240">240</a>, <a href="#page_241">241</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_288">288</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_377">377</a>, <a href="#page_435">435</a>.</p> - -<p>Volume, dfinition de ce mot: <a href="#page_66">66</a>.</p> - - -<h3 id="ix_w">W</h3> - -<p><span class="sc">Wechel</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p> - -<p><span class="sc">Werdet (Edmond)</span>: <a href="#page_88">88</a>, <a href="#page_463">463</a>.</p> - -<p>Whatman, papier —: voir <a href="#papier">Papier</a>.</p> - -<p><span class="sc">Wiesner</span>: <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_339">339</a>.</p> - - -<h3 id="ix_y">Y</h3> - -<p id="yve_plessis"><span class="sc">Yve-Plessis (R.)</span>: <a href="#page_35">35</a>, <a href="#page_325">325</a>, <a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_463">463</a>.</p> - - -<h3 id="ix_z">Z</h3> - -<p><span class="sc">Znon le Stocien</span>: <a href="#page_15">15</a>.</p> - -<p><span class="sc">Zola (mile)</span>: <a href="#page_68">68</a>.</p> - -</div> -<div class="chapter"></div> -<div class="footnotes"> -<h2 class="nobreak">NOTES</h2> - - -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_1" href="#FNanchor_1"><span class="label">[1]</span></a> <span class="sc">G. Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. 370.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_2" href="#FNanchor_2"><span class="label">[2]</span></a> <span class="sc">Le Gallois</span>, auteur d'un <i>Trait des plus belles bibliothques de -l'Europe</i> (Paris, Michallet, 1680).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_3" href="#FNanchor_3"><span class="label">[3]</span></a> Rien ne russit mieux en France que ce qui n'est pas franais: -on l'a dit souvent et depuis longtemps: Les Franois ont -toujours eu cela de bon (entre autres mauvaises graces) de prester -plus voulentiers audience et faveur aux estrangers qu'aux leurs -propres. (<span class="sc">Bonaventure des Periers</span>, <i>Nouvelles Rcrations</i>, Nouv. 88, -p. 222. Paris, Delahays, 1858.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_4" href="#FNanchor_4"><span class="label">[4]</span></a> <span lang="en" xml:lang="en">France must be regarded as the real mother of bibliography… -The labours of French bibliographers, especially after Naud, -converted a study, more or less desultory, into a science and -a systematic pursuit.</span> (<span class="sc">E. F. Taylor</span>, <i>Encyclop. britannica</i>, art. -<span lang="en" xml:lang="en">Bibliography</span>, t. III, p. 651, col. 2.) La France doit tre considre -comme la vraie mre de la bibliographie… Les travaux -des bibliographes franais, surtout aprs Naud, ont converti une -tude plus ou moins dcousue en une science et un travail systmatiques.—Cf. -aussi <span class="sc">Constantin</span>, <i>Bibliothconomie</i>, p. 6.—<span lang="en" xml:lang="en">Paris -is much better provided than London or any other city in -the world with great public libraries.</span> (<span class="sc">H. R. Tedder</span> et <span class="sc">E. C. Thomas</span>, -<i>Encyclop. britannica</i>, art. <span lang="en" xml:lang="en">Libraries</span> [Bibliothques], t. XIV, p. 525, -col. 2.) Paris est bien mieux pourvu que Londres ou que toute -autre ville du monde en grandes bibliothques publiques.—Et, -de l'aveu des Allemands eux-mmes, parmi tous les systmes de -classification qu'on possde, le moins imparfait est encore le ntre, -celui de Brunet.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_5" href="#FNanchor_5"><span class="label">[5]</span></a> <span class="sc">Gabriel Naud</span>, <i>Advis pour dresser une bibliothque</i>, -p. <small>xv</small>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_6" href="#FNanchor_6"><span class="label">[6]</span></a> Selon les <i>Rgles typographiques de la librairie Hachette</i> (pp. 1, -22 et 50), nous crivons <span class="sc">Chapitre</span> <small>I</small>, -comme on crit <span class="sc">Chapitre</span> -<small>II</small>, <small>III</small>, <small>IV</small>, etc., -et non <span class="sc">Chapitre premier</span>, forme -employe par la plupart des imprimeurs. Autant que possible, -nous suivrons d'ailleurs, dans le cours du prsent livre, la <i>marche</i> -(c'est--dire l'ensemble des rgles typographiques) de la librairie -Hachette, qui est aussi la marche adopte par l'imprimerie Lahure. -Quantit de ces rgles sont non seulement trs minutieuses, -mais aussi trs variables et sujettes caution et discussions. Sans -parler de la ponctuation, l'emploi des lettres majuscules et des caractres -italiques donne lieu notamment des incertitudes et des -ttonnements continuels. crira-t-on: Ministre de l'Intrieur, ou -Ministre de l'intrieur, ou ministre de l'Intrieur, ou ministre -de l'intrieur? Bibliothque Nationale, ou Bibliothque nationale, -ou bibliothque nationale? L'architecture du Moyen Age, -ou du moyen ge? De mme, quels mots mettra-t-on des majuscules -dans: le <i>Trait des tudes</i> de Rollin, <i>la Nouvelle Hlose</i> de -Rousseau, <i>les Prcieuses ridicules</i> de Molire, <i>De l'esprit des lois</i> de -Montesquieu? Les titres des livres, journaux, etc., devant toujours -tre composs en italique (caractres penchs) lorsque le texte est -en romain (caractres droits, analogues ceux-ci), nous avons le -choix entre: Je lis le <i>Temps</i>, Je lis <i>le Temps</i>, et Je lis <i>Le Temps</i>. -Cette dernire marche, trs justifiable, puisqu'elle reproduit le titre -exact du journal, est suivie par de bonnes imprimeries et d'excellentes -publications, comme la <i>Revue universelle</i>, que dirige avec tant -de comptence et de got M. Georges Moreau. La seconde marche: -Je lis <i>le Temps</i>, conserve l'italique au titre entier, mais met une -minuscule l'article, ce titre se trouvant compris dans le texte, et -la majuscule l'article n'tant de rgle qu'au dbut de la phrase. -C'est la marche que nous adoptons, tout en reconnaissant que la -prcdente est tout aussi dfendable et satisfaisante. Quant la -premire: Je lis le <i>Temps</i>, elle a encore des partisans; ils considrent -ici l'article, non comme appartenant au titre du journal, mais -comme partie intgrante de la phrase, et il est vident alors qu'il -faut l'exprimer comme elle, c'est--dire en romain, selon le -conseil de <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, dans son manuel <i>le Compositeur -et le Correcteur typographes</i>, p. 119. Au dbut d'un ouvrage -concernant le Livre, ces courtes observations typographiques -ne paratront sans doute pas inopportunes. (Outre les deux -sources cites ci-dessus, voir sur ces questions: <span class="sc">Auguste Tassis</span>, -<i>Guide du correcteur, passim</i>;—<span class="sc">mile Leclerc</span>, <i>Typographie</i> -(Manuels -Roret), chap. <small>V</small>, pp. 111-198;—<span class="sc">E. Desormes</span>, -<i>Notions de typographie - l'usage des coles professionnelles</i>: Lecture des preuves, -pp. 280-321;—etc.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_7" href="#FNanchor_7"><span class="label">[7]</span></a> Osymandias. Cf. <span class="sc">Diodore de Sicile</span>, <i>Biblioth. histor.</i>, I, 49; et -<span class="sc">Bossuet</span>, <i>Discours sur l'hist. univers.</i>, III, 3. -Dans le texte de Diodore, -il y a simplement ἰατρεῖον, -officine mdicinale.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_8" href="#FNanchor_8"><span class="label">[8]</span></a> Et combien de livres sont journaux en ce point! Mais ici -la rapidit et la ngligence ne sont pas essentielles l'œuvre, elles -ne proviennent que du fait de l'auteur; tandis que le journal, -press par l'actualit, aiguillonn par la concurrence, est tenu de -se hter avant tout.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_9" href="#FNanchor_9"><span class="label">[9]</span></a> <span class="sc">Thophile Gautier</span>, <i>Mademoiselle de Maupin</i>, prface, p. 34. -(Paris, Charpentier, 1866.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_10" href="#FNanchor_10"><span class="label">[10]</span></a> Aimer lire, c'est faire un change des heures d'ennui que -l'on doit avoir en sa vie contre des heures dlicieuses. (<span class="sc">Montesquieu</span>, -<i>Penses diverses</i>, Varits.—<i>Œuv. compl.</i>, t. II, p. 431. Paris, -Hachette, 1866. 3 vol. in-18.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_11" href="#FNanchor_11"><span class="label">[11]</span></a> Le mot est de Gilles Mnage. Cf. <span class="sc">Octave Uzanne</span>, <i>Du prt des -livres</i>, in <i>Miscellanes bibliogr.</i>, t. I. p. 35.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_12" href="#FNanchor_12"><span class="label">[12]</span></a> Cf. <span class="sc">Bollioud-Mermet</span>, <i>Essai sur la lecture</i> et <i>De la bibliomanie</i>;—<span class="sc">Gabriel -Peignot</span>, <i>Œuv.</i>, <i>passim</i>, et notamment <i>Manuel du biblioph.</i>, -Discours prlimin.;—<span class="sc">Jules Janin</span>, <i>l'Amour des livres</i> (plaq. de -61 pp.) et <i>le Livre</i>;—<span class="sc">Jean Darche</span>, <i>Essai sur la lecture</i>;—<span class="sc">Mouravit</span>, -<i>le Livre</i>;—<span class="sc">B.-H. Gausseron</span>, <i>Bouquiniana, notes et notules d'un bibliologue</i>, -ouvrage destin tous les amants du livre, curieux des opinions -et des impressions de ceux qui l'ont aim avant eux (p. 6), -o l'auteur a runi, comme nous allons le faire, un grand nombre -de maximes et penses sur les livres et la lecture. M. Gausseron a -glan de prfrence parmi les crivains anglais.—Etc., etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_13" href="#FNanchor_13"><span class="label">[13]</span></a> <span lang="la" xml:lang="la">Hc studia adolescentiam alunt, senectutem oblectant, -secundas res ornant, adversis perfugium ac solatium prbent, delectant -domi, non impediunt foris, pernoctant nobiscum, peregrinantur, -rusticantur.</span> (<span class="sc">Cicron</span>, <i lang="la" xml:lang="la">Pro Archia</i>, VII.) -C'est encore Cicron qui -a dit (<i lang="la" xml:lang="la">Ad Famil.</i> [<i lang="la" xml:lang="la">Varroni</i>], IX, 4): -<span lang="la" xml:lang="la">Si hortum in bibliotheca habes, -deerit nihil.</span> M. <span class="sc">Octave Uzanne</span> (<i>Nos amis les livres</i>, p. 268) a dlicatement -comment cette sentence: Seigneur, s'criait un ancien, -accordez-moi une maison pleine de livres, un jardin plein de -fleurs! Il semble que dans cette prire soit contenue toute la -quintessence de la sagesse humaine: les fleurs et les livres masquent -les tristesses de cette vie, et nous font aller en souriant, l'œil -gay, l'esprit bienheur, jusqu'au jour de la grande chance dfinitive, -au vrai quart d'heure de Rabelais.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_14" href="#FNanchor_14"><span class="label">[14]</span></a> <span class="sc">Snque</span>, <i>Lettres Lucilius</i>, 82.—Pour abrger, je m'abstiens -de citer le texte original, mais en maintenant l'indication de la -source, qui permet de s'y rfrer sans difficult.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_15" href="#FNanchor_15"><span class="label">[15]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>De la tranquillit de l'me</i>, III. Cf. aussi <i>De la brivet de la -vie</i>, XIV et XV, etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_16" href="#FNanchor_16"><span class="label">[16]</span></a> <i>Lettres</i>, I, 13.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_17" href="#FNanchor_17"><span class="label">[17]</span></a> <span class="sc">Pline le Jeune</span>, <i>Lettres</i>, III, 5.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_18" href="#FNanchor_18"><span class="label">[18]</span></a> <span class="sc">Montaigne</span>, <i>Essais</i>, II, 2; t. II, p. 109. -(Paris, Charpentier, 1862.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_19" href="#FNanchor_19"><span class="label">[19]</span></a> <span class="sc">Plutarque</span>, <i>Vie de Coriolan</i>. Voir aussi les <i>Œuv. morales</i>, <i>pass.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_20" href="#FNanchor_20"><span class="label">[20]</span></a> XVII.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_21" href="#FNanchor_21"><span class="label">[21]</span></a> <i>Histoire ecclsiastique des Francs</i>, prface.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_22" href="#FNanchor_22"><span class="label">[22]</span></a> Le mot <i>bibliothque</i> (de -βιβλίον, livre, et -θήκη, lieu de dpt) -s'emploie dans quatre acceptions diffrentes. Il signifie: 1<sup>o</sup> un difice -ou une salle servant contenir une collection de livres: la bibliothque -Sainte-Genevive; cet crivain vit enferm dans sa bibliothque; -2<sup>o</sup> les tablettes ou le meuble garni de tablettes sur lesquelles les livres -sont rangs: une bibliothque en chne; 3<sup>o</sup> une collection de livres: -possder une nombreuse bibliothque; 4<sup>o</sup> une srie d'ouvrages ayant -un caractre commun: la <i>Bibliothque bleue</i>, la <i>Bibliothque des voyages</i>. -Au lieu de bibliothque, on disait autrefois <i>librairie</i>: la librairie du -roi Charles V. (<span class="sc">Littr</span> et <span class="sc">Hatzfeld</span>, <i>Dictionn.</i>)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_23" href="#FNanchor_23"><span class="label">[23]</span></a> Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits bibliogr.</i>, pp. 29 et suiv., 150 et suiv., -186 et <i>pass.</i>; <span class="sc">Lecoy de la Marche</span>, <i>les Manuscrits et la Miniature</i>, -p. 90; etc.—Lalanne ajoute (p. 32) que, dans beaucoup de couvents, -cette rgle de la copie des manuscrits n'tait gure mieux -observe que les vœux de pauvret, de chastet et d'obissance.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_24" href="#FNanchor_24"><span class="label">[24]</span></a> Vers 39.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_25" href="#FNanchor_25"><span class="label">[25]</span></a> M. Hippolyte Cocheris en a donn une excellente dition avec -traduction. (Paris, Aubry, 1856. In-16.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_26" href="#FNanchor_26"><span class="label">[26]</span></a> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 186.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_27" href="#FNanchor_27"><span class="label">[27]</span></a> <i>Philobiblion</i>, chap. <small>I</small>, pp. 16-17.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_28" href="#FNanchor_28"><span class="label">[28]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, chap. <small>III</small>, p. 28.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_29" href="#FNanchor_29"><span class="label">[29]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, chap. <small>XVII</small>, p. 143 et -<i>pass.</i>—Cf. <i>infra</i>, chap. <small>IX</small>, pp. <a href="#page_364">364</a>-<a href="#page_365">365</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_30" href="#FNanchor_30"><span class="label">[30]</span></a> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 226-227.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_31" href="#FNanchor_31"><span class="label">[31]</span></a> Voir <span class="sc">Peignot</span>, <i>Manuel du biblioph.</i>, t. I, pp. <small>XXXI</small> et suiv.; -<span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 191 et suiv.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_32" href="#FNanchor_32"><span class="label">[32]</span></a> <i>Posies pour Hlne</i>, <small>X</small>, <i>lgie</i>. (<i>Œuv. chois.</i>, p. 64. Paris, Garnier, -1841. In-18.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_33" href="#FNanchor_33"><span class="label">[33]</span></a> <span class="sc">Montaigne</span>, <i>Essais</i>, III, 3; t. III, pp. 360-367. (Paris, Charpentier, -1862.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_34" href="#FNanchor_34"><span class="label">[34]</span></a> <i>Ibid.</i>, pp. 365-366.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_35" href="#FNanchor_35"><span class="label">[35]</span></a> Cf. <span class="sc">Voltaire</span>, <i>Sicle de Louis XIV</i>, chap. <small>XXVI</small>. (<i>Œuv. compl.</i>, t. II, -p. 446. Paris, dit. du <i>Sicle</i>, 1867-1870. 8 vol. in-4.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_36" href="#FNanchor_36"><span class="label">[36]</span></a> <span class="sc">Gui Patin</span>, <i>Lettres choisies</i>, lettre VIII, p. 27. (Paris, Jean Petit, -1688.) Littrairement, Gui Patin devrait se placer avant l'avnement -de Louis XIV. Gui Patin se croyait sorti du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle, et -il ne l'tait qu' demi, dit fort bien <span class="sc">Sainte-Beuve</span>. (<i>Caus. du -lundi</i>, 3<sup>e</sup> dit., t. VIII, p. 97.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_37" href="#FNanchor_37"><span class="label">[37]</span></a> Lettre du 14 dcembre 1689. (<i>Lettres de Mme de Svign</i>, t. VI, -p. 58. Paris, Didot, 1867. 6 vol. in-18.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_38" href="#FNanchor_38"><span class="label">[38]</span></a> Lettre du 15 juin 1689.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_39" href="#FNanchor_39"><span class="label">[39]</span></a> Lettre du 17 juillet 1689.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_40" href="#FNanchor_40"><span class="label">[40]</span></a> Lettre du 23 septembre 1671.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_41" href="#FNanchor_41"><span class="label">[41]</span></a> Lettre du 15 janvier 1690.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_42" href="#FNanchor_42"><span class="label">[42]</span></a> Lettre du 16 novembre 1689.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_43" href="#FNanchor_43"><span class="label">[43]</span></a> <i>Les Aventures de Pyrrhus</i>. (<i>Œuv. compl.</i>, t. IX, p. 463. Paris, -Garnier, 1876. 20 vol. in-8.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_44" href="#FNanchor_44"><span class="label">[44]</span></a> Liv. II, p. 28. (Paris, Dezobry, s. d.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_45" href="#FNanchor_45"><span class="label">[45]</span></a> <i>Penses diverses</i>, Portrait. (<i>Œuv. compl.</i>, t. II, pp. 419-420. -Paris, Hachette, 1866. 3 vol. in-18.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_46" href="#FNanchor_46"><span class="label">[46]</span></a> <span class="sc">Montesquieu</span>, <i>Discours sur les motifs qui doivent nous encourager -aux sciences</i>. (<i>Œuv. compl.</i>, t. II, p. 402.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_47" href="#FNanchor_47"><span class="label">[47]</span></a> <i>Penses diverses</i>, Portrait. (<i>Œuv. compl.</i>, t. II, p. 424.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_48" href="#FNanchor_48"><span class="label">[48]</span></a> Cf. <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du lundi</i>, t. III, p. 411.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_49" href="#FNanchor_49"><span class="label">[49]</span></a> <i>Rflexions et Maximes</i>, p. 276. (Paris, Didot, 1858. In-18.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_50" href="#FNanchor_50"><span class="label">[50]</span></a> Lettre de dcembre 1744. (<i>Œuv. compl.</i>, t. VII, p. 651. Paris, -dit. du <i>Sicle</i>, 1867-1870.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_51" href="#FNanchor_51"><span class="label">[51]</span></a> Lettre au cardinal de Bernis, 18 janvier 1764.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_52" href="#FNanchor_52"><span class="label">[52]</span></a> <i>Dictionn. philos.</i>, art. Livres.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_53" href="#FNanchor_53"><span class="label">[53]</span></a> <i>L'Homme aux quarante cus</i>, chap. <small>X</small>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_54" href="#FNanchor_54"><span class="label">[54]</span></a> <i>Dialogue <small>XXIV</small>.</i> (<i>Œuv. chois.</i>, t. I, p. 184. Paris, Biblioth. nation., -1866, 3 vol. in-16.) Cf. la rponse de l'oracle Znon le Stocien sur -le meilleur genre de vie et la rgle capitale de conduite adopter: -Converse avec les morts (avec les livres).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_55" href="#FNanchor_55"><span class="label">[55]</span></a> <i>Paul et Virginie</i>, pp. 93-94. (Paris, Didot, 1859, In-18.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_56" href="#FNanchor_56"><span class="label">[56]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Lubbock</span>, <i>le Bonheur de vivre</i>, trad., p. 54. (Paris, Alcan, 1891.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_57" href="#FNanchor_57"><span class="label">[57]</span></a> <span class="sc">Walter Scott</span>, notice sur Le Sage, <i>ap.</i> <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du -lundi</i>, t. dernier (sans numro), table, p. 28.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_58" href="#FNanchor_58"><span class="label">[58]</span></a> <i>Vic. de Wakef.</i>, trad. Fournier, chap. <small>XX</small>, p. 144. (Paris, M. Lvy, -1869.) Et, un sicle avant Goldsmith et Gray, <span class="sc">Milton</span> disait, en -un latin superbe (<span class="sc">B.-H. Gausseron</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 46):</p> - -<blockquote> -<p lang="la" xml:lang="la">Et totum rapiunt me, mea vita, libri.</p> -</blockquote> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_59" href="#FNanchor_59"><span class="label">[59]</span></a> Cf. <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du lundi</i>, t. VIII, p. 436.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_60" href="#FNanchor_60"><span class="label">[60]</span></a> Comme crivain, P.-L. Courier (1772-1825) appartient bien au -<small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, mais la lettre d'o est extrait cet loge des livres et de -la relecture est date du 10 septembre 1793. Voir <span class="sc">P.-L. Courier</span>, -<i>Œuv.</i>, p. 425. (Paris, Didot, 1865. In-18.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_61" href="#FNanchor_61"><span class="label">[61]</span></a> <i>Penses</i>, <small>CCXI</small>, t. II, p. 146. (Paris, Didier, 1861. 2 vol. in-8.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_62" href="#FNanchor_62"><span class="label">[62]</span></a> <i>Ibid.</i>, <small>CCVIII</small>, t. II, p. 145. Cf. aussi pp. 133, 136 et <i>pass.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_63" href="#FNanchor_63"><span class="label">[63]</span></a> <i>Soires de Saint-Ptersbourg</i>, t. I, p. 11. (Lyon, Plagaud, 1870, -10<sup>e</sup> dit.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_64" href="#FNanchor_64"><span class="label">[64]</span></a> Dans le chap. <small>VI</small>, <i>De l'achat des livres</i>, nous examinerons cette -question: De la quantit de volumes que doit possder une bibliothque -particulire.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_65" href="#FNanchor_65"><span class="label">[65]</span></a> <i>Courrier de la librairie</i>, mai 1858. Cf. aussi <i>l'Amour des livres</i>, -du mme crivain, pp. 35 et 59: O mes livres! mon juste orgueil! -ma fte suprme! Oraison funbre qui ne saurait prir! Etc. C'est -dans ce petit livre que je trouve (p. 54) l'anecdote suivante: M. le -chancelier Sguier causait avec le roi [Louis XIV] dans sa chambre. -On parlait de la vnalit des juges. Monsieur le chancelier, -disait le roi, quel prix vendriez-vous la justice?—Oh! Sire, -aucun prix!… Pour un beau livre, je ne dis pas!</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_66" href="#FNanchor_66"><span class="label">[66]</span></a> <i>De l'ducation qu'on se donne soi-mme</i>, in <i>Revue des Cours littr.</i>, -t. III, 24 mars 1866, pp. 281-288. Voir aussi d'<span class="sc">d. Laboulaye</span> une -confrence sur les <i>Bibliothques populaires</i>, <i>loc. cit.</i>, 30 dcembre -1865, pp. 83-88; et in <i>Revue des Deux Mondes</i>, 1<sup>er</sup> septembre 1859, -pp. 212-224, un trs intressant article sur <i>la Manie des livres, -propos d'un catalogue</i> (le catalogue de la bibliothque du trop fameux -collectionneur G. Libri).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_67" href="#FNanchor_67"><span class="label">[67]</span></a> <i>Posies</i>, t. I, prface, p. 7. (Paris, Lemerre, 1890.) Cf. <span class="sc">Ponsard</span>, -<i>l'Honneur et l'Argent</i>, III, <small>VI</small>:</p> - -<blockquote> -<p>L'art, ce consolateur des misres humaines!</p> -</blockquote> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_68" href="#FNanchor_68"><span class="label">[68]</span></a> Remarquons en passant que Sainte-Beuve a soin d'crire -Lettres (dans le sens de connaissances que procure l'tude des -livres) avec une majuscule: homme de Lettres, gens de Lettres, la -rpublique des Lettres, les Belles-Lettres, etc. (Cf. <i>Caus. du lundi</i>, -3<sup>e</sup> dit., t. VI, pp. 463 et 474; t. VIII, p. 112; etc., etc.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_69" href="#FNanchor_69"><span class="label">[69]</span></a> <i>Caus. du lundi</i>, t. XV, p. 362.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_70" href="#FNanchor_70"><span class="label">[70]</span></a> Tome III, pp. 54-55.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_71" href="#FNanchor_71"><span class="label">[71]</span></a> Ils font partie de l'<i>ptre Horace</i> (1772). (<span class="sc">Voltaire</span>, <i>Œuv. -compl.</i>, t. VI, p. 575. Paris, dit. du <i>Sicle</i>, 1867-1870.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_72" href="#FNanchor_72"><span class="label">[72]</span></a> Page 410. (Paris, Lemerre, 1889.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_73" href="#FNanchor_73"><span class="label">[73]</span></a> <i>Grammaire des arts dcoratifs</i>, p. 336. (Paris, Laurens, s. d.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_74" href="#FNanchor_74"><span class="label">[74]</span></a> Cette mme sentence se rencontre sous la plume d'un autre -historien, critique et polygraphe, M. <span class="sc">Jules Claretie</span>, et avec les -lgitimes restrictions suivantes: <i>Dis-moi ce que tu lis, et je te dirai -qui tu es.</i> L'axiome peut tre vrai pour un particulier qui choisit -selon ses gots, pour un amateur qui se compose une bibliothque -comme on composerait un bouquet… mais la vrit n'est plus stricte -lorsqu'il s'agit d'un homme de lettres, tenu tout garder, aprs -avoir tout lu. (<i>Causerie sur ma bibliothque</i>, in <i>Annales littraires des -bibliophiles contemporains</i>, 1890, p. 5.) C'est dans la mme <i>Causerie</i> -(p. 21) que se trouve cette trs belle profession de foi, que je me -reprocherais de passer sous silence: J'aime les Lettres, je les -aime uniquement, profondment, passionnment, et je les aime par-dessus -tout. Je les aime sous toutes leurs formes, avec toutes leurs -luttes, toutes leurs rancœurs, tous leurs dboires. Elles consolent -mme des tristesses qu'elles font natre, comme cette lance d'Achille -qui gurissait les blessures qu'elle pouvait faire. La littrature -mne tout, disait Villemain, la condition qu'on en sorte. -Quel paradoxe! La littrature peut ne mener rien, mais elle -rendra heureux jusqu' la fin celui qui l'adore, la condition qu'il -n'en sorte jamais.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_75" href="#FNanchor_75"><span class="label">[75]</span></a> Ou le marquis d'Argenson? Dans ses <i>Mmoires</i> (t. V, p. 255.—Paris, -P. Jannet, 1857-1858), il s'attribue la mme proposition de la -mme plaisante devise: <i lang="la" xml:lang="la">Multi vocati, pauci lecti</i>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_76" href="#FNanchor_76"><span class="label">[76]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, pp. 170-172.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_77" href="#FNanchor_77"><span class="label">[77]</span></a> <i>L'Art de former une biblioth.</i>, pp. 152-153.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_78" href="#FNanchor_78"><span class="label">[78]</span></a> Paris, Aug. Aubry, s. d.—<span class="sc">Lorenz</span> (<i>Catalogue gnral</i>, t. VI, -p. 309) donne 1870 comme date de publication, et ajoute que ce -livre n'a t tir qu' 200 exemplaires. C'est ce qui en explique le -peu de diffusion et la raret.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_79" href="#FNanchor_79"><span class="label">[79]</span></a> Pages 3-4.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_80" href="#FNanchor_80"><span class="label">[80]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 403-404.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_81" href="#FNanchor_81"><span class="label">[81]</span></a> <i>Ibid.</i>, pp. 341-342.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_82" href="#FNanchor_82"><span class="label">[82]</span></a> <i>Ibid.</i>, p. 362.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_83" href="#FNanchor_83"><span class="label">[83]</span></a> Cardinal Bessarion, Lettre au doge et au snat de Venise (1468).—Cf. -<i>supra</i>, p. <a href="#page_10">10</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_84" href="#FNanchor_84"><span class="label">[84]</span></a> <i>Bulletin du bibliophile</i>, 17<sup>e</sup> sr., p. 323.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_85" href="#FNanchor_85"><span class="label">[85]</span></a> <i>Ibid.</i>, pp. 356-357.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_86" href="#FNanchor_86"><span class="label">[86]</span></a> Parmi les crivains modernes qui ont le mieux clbr le livre -et l'amour de la lecture, il nous faudrait citer encore: <span class="sc">Goethe</span>, <i>Entretiens -avec Eckermann</i>;—<span class="sc">Alexandre Vinet</span>, <i>tudes sur la littrature -franaise</i>, etc., et <span class="sc">X. Doudan</span>, <i>Mlanges et Lettres</i>, etc. (deux noms -peu connus, mais chers tous les amis des Lettres);—<span class="sc">Charles -Asselineau</span>, dont l'opuscule <i>le Paradis des Gens de Lettres</i> contient un -vrai chant de triomphe du livre;—<span class="sc">Ernest Legouv</span>, <i>l'Art de la lecture</i> -et <i>la Lecture en action</i>;—Mgr <span class="sc">Landriot</span>, <i>Confrences sur l'tude -des Belles-Lettres</i>, etc.;—<span class="sc">Antony Mray</span>, <i>les Diverses Faons d'aimer -les livres</i> (in <i>Annuaire du bibliophile</i>, 1861, pp. 142-157);—<span class="sc">Franois -Fertiault</span>, <i>les Amoureux du livre</i>, sonnets d'un bibliophile; <i>les -Lgendes du livre</i> (autre recueil de sonnets); <i>Drames et Cancans du -livre</i>, anecdotes bibliographiques, dont le meilleur chapitre est -intitul: Comment j'aime mes livres;—<span class="sc">Gabriel Hanotaux</span>, <i>la -Seine et les Quais, promenades d'un bibliophile</i>;—<span class="sc">Albert Collignon</span>, -<i>la Vie littraire</i>, notes et rflexions d'un lecteur;—etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_87" href="#FNanchor_87"><span class="label">[87]</span></a> Et tant de fois altre et fausse, car cette admirable page a -eu le sort des <i>Provinciales</i> et des <i>Penses</i> de Pascal, qu'on tronque -toujours quand on le cite, selon la piquante rflexion de M. <span class="sc">Ferdinand -Brunetire</span> (<i>Histoire et Littrature</i>, t. I, p. 314). Comme -exemples de ces inexactitudes et dformations, cf. <span class="sc">Fontaine de -Resbecq</span>, <i>Voyage litt. sur les quais de la Seine</i>, p. 134;—<span class="sc">Rouveyre</span>, -<i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, 3<sup>e</sup> dit., t. II, pp. 163-164;—etc. -Le pieux <span class="sc">Jean Darche</span> a fait mieux: il s'est appropri le texte, -l'a dmarqu et rebaptis, puis l'a termin en sermon: Mais, -mon Dieu! rien n'est stable en ce monde! et ce sera bien ma faute -si… Amen! (<i>Essai sur la lecture</i>, pp. 374-375.)—Cet article de -<span class="sc">Silvestre de Sacy</span> a paru dans le <i>Journal des Dbats</i> du 25 octobre -1853, et il fait partie des <i>Varits littraires, morales et historiques</i> de -cet crivain (Paris, Didier-Perrin, 1884; 2 vol. in-12; 5<sup>e</sup> dit.: la -1<sup>re</sup> dit. est de 1858), t. I, pp. 242-255. L'article mmorable… -chef-d'œuvre de M. de Sacy, a t celui du mardi 25 octobre 1853, -sur le <i>Catalogue de la bibliothque de feu J.-J. de Bure</i>. (<span class="sc">Sainte-Beuve</span>, -<i>Caus. du lundi</i>, t. XIV, p. 191.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_88" href="#FNanchor_88"><span class="label">[88]</span></a> Cf. le mot du sage Valincour (1653-1730), qui Boileau a -ddi sa satire XI, sur <i>l'Honneur</i>. Ayant perdu sa bibliothque, -dtruite par un incendie, Trousset de Valincour rpondait ses -amis qui le plaignaient: Je n'aurais gure profit de mes livres, -si je n'avais appris d'eux m'en passer. (Cf. <span class="sc">Charles Nodier</span>, -<i>Mlanges tirs d'une petite bibliothque</i>, Prface, p. <small>III</small>; et <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, -<i>Caus. du Lundi</i>, t. XII, p. 465.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_89" href="#FNanchor_89"><span class="label">[89]</span></a> <span class="sc">Chevillier</span>, <i>Origine de l'imprimerie de Paris</i>, p. 60.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_90" href="#FNanchor_90"><span class="label">[90]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 158-159.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_91" href="#FNanchor_91"><span class="label">[91]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 162-163.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_92" href="#FNanchor_92"><span class="label">[92]</span></a> Dans son rcit <i>la Nouvelle Ecbatane</i>, in <i>Bagatelles</i>, par le Comit -de la Socit des Gens de Lettres, p. 302. (Paris, Dentu, 1892.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_93" href="#FNanchor_93"><span class="label">[93]</span></a> Cf. les journaux de fvrier 1896, principalement <i>l'vnement</i> -du 19, et <i>l'clair</i> du 23 fvrier. Cf. aussi la <i>Revue scientifique</i> du 4 fvrier -1899, pp. 153-154, les <i>Papiers dangereux</i> et leur dsinfection. -Voici un extrait de ce dernier article: Le <i>Bulletin mensuel de -l'Œuvre des enfants tuberculeux</i> nous apprend que la Caisse d'pargne -de Bruxelles vient d'installer un service pour la dsinfection des -livrets et autres papiers qui affluent dans l'tablissement. Tous les -documents sont exposs maintenant pendant quelques heures aux -vapeurs de l'aldhyde formique… Mais il est un danger de contamination -beaucoup plus grand encore, et dont le public ne semble -pas s'mouvoir: c'est celui que prsentent les livres des bibliothques -publiques ou des cabinets de lecture. Tel roman populaire, tel -bouquin succs passe par mille ou quinze cents paires de mains, -avant d'tre absolument trop crasseux ou trop frip pour tre hors -d'usage. Dans ce nombre de lecteurs, il y a des convalescents, des -malades, des tuberculeux. Or le papier est un excellent vhicule -microbes, et un livre, passant de main en main, peut apporter dans -une famille un choix trs complet de maladies transmissibles, depuis -la rougeole, la scarlatine et la variole, jusqu'au cholra asiatique et -la peste, en passant par le typhus, le croup et la diphtrie, la coqueluche, -la gale, le charbon, les septicmies, les affections puerprales -et la tuberculose pulmonaire. Il y a l des mesures prendre -d'urgence, et nous nous tonnons que les services comptents n'y -aient pas encore song, d'autant plus que le remde est d'application -facile, comme le prouve l'exprience de la Caisse d'pargne -de Bruxelles. Nous reparlerons, dans le chapitre <small>IX</small>, de l'emploi -de l'aldhyde formique (p. <a href="#page_325">325</a>), et des risques de propagation de -la tuberculose par les livres (pp. <a href="#page_371">371</a>-<a href="#page_373">373</a>).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_94" href="#FNanchor_94"><span class="label">[94]</span></a> Larcher, qui travaillait alors sa traduction d'Hrodote, reut -un jour un ouvrage des plus rares, et prcieux pour ses tudes, -que Langls venait d'acqurir et qu'il s'empressait de lui communiquer. -Se retournant vers le porteur du message et lui rendant -le livre avec humeur: Remportez cet ouvrage, dit le docte bibliomane: -apprenez que je n'ai pas l'habitude de travailler avec des -livres qui ne sont pas ma proprit. (<span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 125-126.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_95" href="#FNanchor_95"><span class="label">[95]</span></a> Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 286.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_96" href="#FNanchor_96"><span class="label">[96]</span></a> <i>Le Livre</i>, p. 264.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_97" href="#FNanchor_97"><span class="label">[97]</span></a> <span class="sc">Gustave Brunet</span>, <i>Fantaisies bibliogr.</i>, p. 293, donne: -<i lang="la" xml:lang="la">Ingratis servare nephas</i>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_98" href="#FNanchor_98"><span class="label">[98]</span></a> <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 juillet 1879, col 402.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_99" href="#FNanchor_99"><span class="label">[99]</span></a> Cf. <span class="sc">Gustave Brumet</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 271 et 296. De mme, -M. J. Gomez de la Cortina, dont plusieurs volumes se trouvent la -bibliothque universitaire de Douai, faisait graver sur le plat de ses -livres, au-dessus de ses armoiries: <i>J. Gomez de la Cortina <span lang="la" xml:lang="la">et amicorum</span></i>, -et au-dessous: <i lang="la" xml:lang="la">Fallitur hora legendo</i>. (Cf. <span class="sc">Jules Cousin</span>, <i>De l'organisation… -des biblioth.</i>, p. 160, n. 1.) Et Jacques Denyau, bibliophile -angevin: <i lang="la" xml:lang="la">Sum Jacobi Denyau et amicorum, non omnium</i>. (<i>Intermdiaire -des cherch. et cur.</i>, 10 juillet 1879, col. 390.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_100" href="#FNanchor_100"><span class="label">[100]</span></a> Cf. <span class="sc">Peignot</span>, <i>Dictionn. raisonn de bibliol.</i>, t. II, p. 361. C'est en -l'honneur de Michel Bgon et en souvenir du bon accueil qu'avait -reu de lui le botaniste Plumier que celui-ci donna le nom de -<i>bgonia</i> un genre de plantes d'Amrique.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_101" href="#FNanchor_101"><span class="label">[101]</span></a> <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 juillet 1879, col. 401.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_102" href="#FNanchor_102"><span class="label">[102]</span></a> Cf. <span class="sc">Gustave Brunet</span>, <i>Dictionn. de bibliol.</i>, col. 519.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_103" href="#FNanchor_103"><span class="label">[103]</span></a> <span class="sc">Uzanne</span>, <i>Du prt des livres</i>, in <i>Miscellanes bibliogr.</i>, t. I. p. 37.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_104" href="#FNanchor_104"><span class="label">[104]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 71.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_105" href="#FNanchor_105"><span class="label">[105]</span></a> <span class="sc">Fertiault</span>, <i>Drames et Cancans du livre</i>, p. 264.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_106" href="#FNanchor_106"><span class="label">[106]</span></a> <i>Du prt des livres</i>, in <i>Miscellanes bibliogr.</i>, t. I, pp. 35-40.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_107" href="#FNanchor_107"><span class="label">[107]</span></a> <span class="sc">Uzanne</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 38-39.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_108" href="#FNanchor_108"><span class="label">[108]</span></a> <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 aot 1893, col. 127.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_109" href="#FNanchor_109"><span class="label">[109]</span></a> L'pithte est de M. <span class="sc">Octave Uzanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 36.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_110" href="#FNanchor_110"><span class="label">[110]</span></a> Cf. <span class="sc">Uzanne</span>, <i>ibid.</i>;—<span class="sc">Jules Richard</span>, <i>l'Art de former une biblioth.</i>, -p. 41;—<span class="sc">douard Fournier</span>, <i>l'Esprit des autres</i>, p. 295 (5<sup>e</sup> dit.);—<i>Intermdiaire -des cherch. et cur.</i>, 10 juillet 1879, col. 401;—etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_111" href="#FNanchor_111"><span class="label">[111]</span></a> Voir, entre autres, pour cette attribution Condorcet: <span class="sc">Jules -Janin</span>, <i>l'Amour des livres</i>, pp. 60-61;—<span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires - un biblioph.</i>, 3<sup>e</sup> dit., t. I, p. 92;—<span class="sc">Yve-Plessis</span>, <i>Petit Essai -de biblio-thrapeutique</i>, p. 20;—etc. Sur la paternit de Colletet, -voir l'<i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 et 25 fvrier 1878, col. 65 -et 122. A part une ptre <i>A un jeune Polonais exil en Sibrie</i>, Condorcet, -qui s'est surtout occup de science et de politique, n'a -jamais crit de vers.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_112" href="#FNanchor_112"><span class="label">[112]</span></a> Un volume une fois sorti de l'intrieur d'une bibliothque -est expos toutes les chances, sinon de perte, du moins de dgradation -et d'avarie, de la part des maladroits, des ngligents et des -malpropres; il ne rentre ordinairement qu' la volont de l'emprunteur, -qui le garde pendant des annes et souvent mme tout fait, -parce que le principe que <i>garder un livre n'est pas un vol</i> est malheureusement -adopt par beaucoup de personnes. (<span class="sc">Constantin</span>, <i>Bibliothconomie</i>, -p. 68.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_113" href="#FNanchor_113"><span class="label">[113]</span></a> <span class="sc">Tallemant des Raux</span>, <i>Historiettes</i>, Du Moustier, t. III. p. 139. -(Paris, Techener, 1862. 6 vol. in-18.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_114" href="#FNanchor_114"><span class="label">[114]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Jules Janin</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 59-60.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_115" href="#FNanchor_115"><span class="label">[115]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 61.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_116" href="#FNanchor_116"><span class="label">[116]</span></a> <span class="sc">P. L. Jacob</span> (Paul Lacroix), <i>Mlanges bibliogr.</i>, p. 5.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_117" href="#FNanchor_117"><span class="label">[117]</span></a> <i>Mlanges d'histoire et de littrature</i>, <i>ap.</i> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits -bibliogr.</i>, pp. 302-303.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_118" href="#FNanchor_118"><span class="label">[118]</span></a> Cf. <span class="sc">Jules Richard</span>, <i>l'Art de former une biblioth.</i>, p. 30; etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_119" href="#FNanchor_119"><span class="label">[119]</span></a> Page 13.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_120" href="#FNanchor_120"><span class="label">[120]</span></a> Page 37.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_121" href="#FNanchor_121"><span class="label">[121]</span></a> <i>Catalogue de la librairie A. Lemerre</i>, 1899, pp. 20-21.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_122" href="#FNanchor_122"><span class="label">[122]</span></a> <span class="sc">J. Darche</span>, <i>Essai sur la lecture</i>, p. 15. Comme nous le verrons -plus loin (p. 106), un autre roi de France, Louis XII, usait de la -mme hyperbole en parlant de l'imprimerie, d'origine plus -divine qu'humaine, elle aussi.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_123" href="#FNanchor_123"><span class="label">[123]</span></a> Et cette fabrication ou plutt ces essais de fabrication multiples -remontent assez loin, puisqu'on voit au British Museum un -livre crit en langue hollandaise et publi en 1772, imprim sur -72 sortes de papiers provenant d'autant de matires diffrentes. -(<span class="sc">Ch. Laboulaye</span>, <i>Dictionn. des arts et manufactures</i>, art. Papier.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_124" href="#FNanchor_124"><span class="label">[124]</span></a> <i>Magasin pittoresque</i>, avril 1860, p. 135.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_125" href="#FNanchor_125"><span class="label">[125]</span></a> Cf. <span class="sc">Paul Charpentier</span>, <i>le Papier</i> (t. X de l'<i>Encyclopdie chimique</i> -publie sous la direction de M. Fremy), <i>passim</i>;—<span class="sc">Delon</span>, -<i>Histoire d'un livre</i>, pp. 105 et suiv.;—<span class="sc">Maire</span>, <i>Manuel prat. du biblioth.</i>, -pp. 371 et suiv.;—<span class="sc">mile Leclerc</span>, <i>Typographie</i> (Manuels Roret), -pp. 542 et suiv.;—<span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Papier, t. XII -et 2<sup>e</sup> supplment;—<span class="sc">Ch. Laboulaye</span>, <i>loc. cit.</i>;—etc.; et <i>passim</i>, -<i>le Magasin pittoresque</i>, <i>la Nature</i>, la <i>Revue des bibliothques</i>, la <i>Revue -biblio-iconographique</i>, etc.—La science a dcouvert de belles -et grandes choses, et elle en a invent aussi de bien jolies; entre -autres, la fabrication rapide du papier trs bon march. Elle -l'extrait aujourd'hui du bois et de la paille; demain, elle le tirera -de la houille; elle trouvera bientt un moyen de le faonner avec la -terre o pourriront nos corps. C'est sur cette ordure qu'on vous -imprime, et voil une fameuse leon pour l'orgueil de nos constructeurs -de monuments! Ces feuilles faites avec rien se dcomposent en -quelques annes, se tachent, s'usent, se dchirent, redeviennent -poussire et cendre et rentrent avec avidit dans le nant dont elles -n'auraient jamais d sortir. (<span class="sc">Paul Stapfer</span>, <i>Quatre Consolations -aux auteurs</i>, in <i>Bibliothque universelle</i>. Lausanne, janvier 1901, p. 111.) -Cf. aussi <span class="sc">Voltaire</span>, <i>la Guerre civile de Genve</i>, pome hroque, -chant <small>IV</small>:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Tout ce fatras fut du chanvre en son temps;</div> -<div class="verse">Linge il devint par l'art des tisserands,</div> -<div class="verse">Puis en lambeaux des pilons le pressrent;</div> -<div class="verse">Il fut papier: cent cerveaux l'envers</div> -<div class="verse">De visions l'envi le chargrent;</div> -<div class="verse">Puis on le brle, il vole dans les airs,</div> -<div class="verse">Il est fume, aussi bien que la gloire.</div> -<div class="verse">De nos travaux, voil quelle est l'histoire;</div> -<div class="verse">Tout est fume, et tout nous fait sentir</div> -<div class="verse">Ce grand nant qui doit nous engloutir.</div> -</div> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_126" href="#FNanchor_126"><span class="label">[126]</span></a> En termes d'imprimerie, on appelle aussi <i>maculatures</i> (du lat. -<i lang="la" xml:lang="la">maculare</i>, tacher) les feuilles de papier qui ont reu un excdent -d'encre et qu'on a mises au rebut pour servir de sous-main ou -d'enveloppe.—<span class="sc">Larousse</span> (<i>Grand Dictionn.</i>, art. Papier, 2<sup>e</sup> supplment, -p. 1671) dit qu'en Angleterre et en Amrique on recueille les -vieux papiers beaucoup plus soigneusement qu'en France, et -qu'aprs un lessivage au sel de soude et autres oprations, on en -fabrique un papier d'excellente qualit.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_127" href="#FNanchor_127"><span class="label">[127]</span></a> <span class="sc">Bouant</span>, <i>Dictionn. des sciences usuelles</i>, art. Papier.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_128" href="#FNanchor_128"><span class="label">[128]</span></a> <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 546. Voir aussi <i>la Nature</i>, 27 mars 1897, -p. 270: Dans un volume de l'Encyclopdie Laut, <i>les Succdans -du papier</i>, M. V. Urbain, rptiteur l'cole centrale, montre -avec quelle intensit on dfriche pour se procurer la pte papier. -Pendant le cours de l'anne 1895, dit-il, on a constat que la France -et l'Angleterre avaient manufactur plus de 400 000 tonnes de pte -chimique, avec des bois imports de Sude et de Norvge. Ce chiffre -doit attirer l'attention des conomistes, car il reprsente le rendement -en cellulose de pins ou de sapins, gs de trente ans au moins. -Un pin de trente-cinq quarante ans de belle venue ne cube pas -plus de 1 mtre cube. Lorsqu'il aura t branch, corc, etc., il -ne pourra donc former plus de 150 kilogrammes de pte mcanique, -propre la papeterie. Il en rsulte qu'un journal grand tirage -absorbe, lui tout seul, une centaine d'arbres par numro, en attribuant - son papier moiti de pte de bois chimique et moiti de -pte de bois mcanique. Dans un demi-sicle, si l'on n'y prenait -garde, toutes les forts d'Europe seraient fauches et imprimes -fond; le bocage serait sans aucun mystre et les rossignols de muraille -seraient le dernier souvenir de leur potique espce. Au point de -vue statistique, la consommation du papier, dans le monde entier, a -atteint, en 1895, 1 500 000 000 de kilogrammes. Le chiffon est devenu -une raret, et il faut recourir la paille, l'alfa, l'alos et l'ortie.</p> - -<p>Un article de <i>l'Illustration</i>, analys dans le <i>Mmorial de la librairie -franaise</i> (22 novembre 1900, p. 622), prtend, au contraire, que -cette disparition des forts et leur transformation totale en papier -n'est nullement redouter. Les forts du Canada, lit-on dans cet -article, sont avec celles de la Sibrie les plus vastes du monde. On -les trouve partout, du Pacifique l'Atlantique, et, se renouvelant -tous les vingt ans, elles sont pour ainsi dire inpuisables. Une des -rgions de la province de Qubec peut, elle seule, fournir plus de -500 000 tonnes de papier par an et cela pendant un temps indfini.</p> - -<p>C'est tre vraiment trop optimiste, et l'opinion prcdente nous -semble plus juste. D'abord il faut plus de vingt ans une fort pour -se renouveler et se reconstituer; ensuite la bouteille inpuisable est -tout aussi chimrique que le mouvement perptuel.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_129" href="#FNanchor_129"><span class="label">[129]</span></a> … Les feuillets sortis de leurs presses (des anciens imprimeurs) -se montrent tout brillants de jeunesse, ct de nos impressions -ternes, demi clipses sur les pages jaunies de nos livres ns -d'hier. (<span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. 191.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_130" href="#FNanchor_130"><span class="label">[130]</span></a> Cf. <span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie l'Exposit. -univers. de 1851</i>, p. 86.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_131" href="#FNanchor_131"><span class="label">[131]</span></a> Cf. <span class="sc">P. Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, <i>passim</i>;—<span class="sc">Henri Bouchot</span>, <i>le Livre</i>, -chap. <small>VII</small>, pp. 253 et suiv.;—<span class="sc">Delon</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 106 et suiv.;—etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_132" href="#FNanchor_132"><span class="label">[132]</span></a> <i>Frisquette</i> est aussi un terme d'imprimerie dsignant le chssis -qui, au moment du tirage, s'applique sur les marges du papier pour -les maintenir d'aplomb et les empcher de se maculer.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_133" href="#FNanchor_133"><span class="label">[133]</span></a> Le mot <i>flotre</i> est une altration de <i>feutre</i>. (<span class="sc">Littr</span>, <i>Dictionn.</i>, -art. Flotre.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_134" href="#FNanchor_134"><span class="label">[134]</span></a> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 108.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_135" href="#FNanchor_135"><span class="label">[135]</span></a> Cf. <span class="sc">P. Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, <i>passim</i>;—<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 544 -et suiv.;—<span class="sc">Delon</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 114 et suiv.;—<span class="sc">Renel</span>, <i>la Fabrication -actuelle du papier</i>, in <i>la Nature</i>, 18 janvier et 15 fvrier 1890, pp. 99-103 -et 167-170;—<span class="sc">V. Mortet</span>, <i>le Papier</i>, et <i>le Papier au moyen ge</i>, in -<i>Revue des bibliothques</i>, 1891, pp. 195-207, et 1892, pp. 349-350;—etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_136" href="#FNanchor_136"><span class="label">[136]</span></a> <span class="sc">Bouillet</span>, <i>Dictionn. universel des sciences…</i> Nouvelle dit., refondue -sous la direction de MM. J. Tannery et . Faguet, art. Papier.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_137" href="#FNanchor_137"><span class="label">[137]</span></a> Cf. <span class="sc">Renel</span>, <i>loc. cit.</i>, in <i>la Nature</i>, 18 janvier 1890, p. 102. Voir -aussi <span class="sc">P. Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 112.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_138" href="#FNanchor_138"><span class="label">[138]</span></a> On fait souvent de papier <i>brouillard</i> le synonyme absolu de -papier <i>buvard</i> (cf. <span class="sc">Littr, Hatzfeld, Larousse</span>, <i>Dictionn.</i>). On dsigne -cependant plus particulirement sous le nom de papier <i>brouillard</i> un -papier non coll mais calandr, d'ordinaire plus mince et plus lger -que le papier <i>buvard</i> habituel, et d'ordinaire aussi de couleur brune, -jauntre ou grise, qui s'emploie en pharmacie et thrapeutique (pansements), -et sert en outre tout spcialement confectionner les -papillotes. Une sorte de papier buvard et de papier filtrer a reu, -en raison de sa couleur, le nom de <i>papier gris</i>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_139" href="#FNanchor_139"><span class="label">[139]</span></a> <span class="sc">P. Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 173.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_140" href="#FNanchor_140"><span class="label">[140]</span></a> Glac aprs l'opration dont il va tre question, aprs le -<i>couchage</i>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_141" href="#FNanchor_141"><span class="label">[141]</span></a> Voir sur le <i>papier couch</i> le <i>Mmorial de la librairie franaise</i>, -26 juillet 1900, p. 420.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_142" href="#FNanchor_142"><span class="label">[142]</span></a> N<sup>o</sup> du 3 juin 1899, p. 696.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_143" href="#FNanchor_143"><span class="label">[143]</span></a> Pas toujours: voyez les elzeviers. (A. C.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_144" href="#FNanchor_144"><span class="label">[144]</span></a> Cf. <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 dcembre 1898, col. 808-809.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_145" href="#FNanchor_145"><span class="label">[145]</span></a> <i>La Nature</i>, 13 dcembre 1890, p. 30.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_146" href="#FNanchor_146"><span class="label">[146]</span></a> Les reflets verts tant facilement supports par les yeux, on -conseille aux hommes d'tude de les prfrer tout autre (tentures, -rideaux, abat-jour verts), par suite emploi du papier vert pour -crire, comme a l'habitude de le faire l'un de nos crivains les plus -fconds, M. Claretie, de l'Acadmie franaise. Ce papier a cependant -un inconvnient, c'est de faire paratre l'criture rougetre et peu -distincte quand on a se relire. Les papiers <i>jaunes</i> font admirablement -ressortir l'criture et ont des reflets plus doux que ceux du -papier blanc. Plusieurs mathmaticiens, notamment l'amiral Jonquire, -font usage de papier jaune, lorsqu'ils ont effectuer des -calculs longs et compliqus. Les autres couleurs: bleu, rouge, violet, -ne donnent pas de bons rsultats. (<i>La Nature</i>, 13 dcembre 1890. -p. 30.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_147" href="#FNanchor_147"><span class="label">[147]</span></a> Ces chiffres ne sont pas toujours rigoureusement fixes, et prsentent -parfois, dans la ralit, de lgres diffrences en plus ou -en moins, comme on peut s'en convaincre en consultant: <span class="sc">P. Charpentier</span>, -<i>loc. cit.</i>, pp. 259-260;—<span class="sc">Desormes</span>, <i>Notions de typogr.</i>, p. 499;—<span class="sc">Leclerc</span>, -<i>loc. cit.</i>, p. 286;—<span class="sc">Munier</span>, <i>Nouveau guide illustr de l'imprimerie…</i>, -p. 10;—<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 375, o se trouve un Tableau -des dimensions et des poids des papiers de France tablis avant le -systme dcimal en pouces et en lignes;—etc. M. Manquest, de -la maison Darblay, a bien voulu me fournir aussi d'utiles renseignements -sur les dimensions et les modes d'emploi des papiers. J'ai -eu recours galement, pour tout ce qui touche le <i>papier</i>, le <i>format</i> et -l'<i>impression</i>, la comptence de M. Lebreton, chef du service des -impressions de la librairie Flammarion.—Pour exprimer les dimensions -des papiers, il est d'usage de mentionner le plus petit -nombre le premier; ex.: Raisin = 0,50 0,65 (et non 0,65 0,50).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_148" href="#FNanchor_148"><span class="label">[148]</span></a> On a conserv l'habitude d'crire <i>Whatman</i> avec une majuscule.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_149" href="#FNanchor_149"><span class="label">[149]</span></a> Un autre papier, employ spcialement pour le dessin, est le -papier <i>Canson</i>: c'est un beau papier fort et lisse, qui se fabrique -Annonay.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_150" href="#FNanchor_150"><span class="label">[150]</span></a> Et aussi sa lgret. (A. C.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_151" href="#FNanchor_151"><span class="label">[151]</span></a> <i>Le Livre du bibliophile</i>, pp. 32-33. (Paris, Lemerre, 1874.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_152" href="#FNanchor_152"><span class="label">[152]</span></a> Sur la fabrication du papier du Japon, voir <span class="sc">Ch. Laboulaye</span>, -<i>Dictionn. des arts et manufactures</i>, art. Papier;—<i>le Magasin pittor.</i>, -avril 1877, pp. 114 et 122;—<i>la Nature</i>, 5 octobre 1889, p. 291;—<span class="sc">P. -Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 249;—<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 373.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_153" href="#FNanchor_153"><span class="label">[153]</span></a> Sur le parchemin ordinaire et proprement dit, voir <i>infra</i>, chap. <small>V</small>, -p. <a href="#page_131">131</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_154" href="#FNanchor_154"><span class="label">[154]</span></a> <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Papier, t. XII, p. 150, col. 3.—Ajoutons -qu'on se sert actuellement en Angleterre d'un papier -galement trs mince, analogue au papier pelure, mais suffisamment -opaque pour supporter l'impression. Il est connu sous le nom de -<i>papier indien</i>, et sort de la papeterie de l'Universit d'Oxford ( -Wolvercote, prs d'Oxford). Par son peu d'paisseur, son extrme -tnuit, ce papier convient particulirement aux livres dont on a -besoin de rduire le plus possible la masse et le poids (volumes -contenant un trs grand nombre de pages et qu'on ne peut scinder; -dictionnaires de poche, guides de voyage, aide-mmoire, vade-mecum, -etc.). Le papier indien d'Oxford, qu'on cherche en ce moment - propager en France, est malheureusement d'un prix assez -lev.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_155" href="#FNanchor_155"><span class="label">[155]</span></a> <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 551.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_156" href="#FNanchor_156"><span class="label">[156]</span></a> <span class="sc">P. Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 307.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_157" href="#FNanchor_157"><span class="label">[157]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_158" href="#FNanchor_158"><span class="label">[158]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 308.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_159" href="#FNanchor_159"><span class="label">[159]</span></a> Numro du 12 juillet 1900, p. 398. Voir aussi numro du 29 novembre -1900, p. 633.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_160" href="#FNanchor_160"><span class="label">[160]</span></a> In <i>la Nature</i>, 29 dcembre 1894, p. 74.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_161" href="#FNanchor_161"><span class="label">[161]</span></a> C'est peu prs ce qu'a dit l'minent administrateur de notre -Bibliothque nationale, M. <span class="sc">Lopold Delisle</span>, dans son discours d'ouverture -du Congrs international des Bibliothcaires, tenu Paris -en 1900: C'est par milliers qu'il faut compter les volumes modernes -que la mauvaise qualit du papier a vous fatalement une -mise hors d'usage dans un avenir plus ou moins rapproch. (<i>Courrier -des bibliothques</i>, 28 fvrier 1901, p. 52.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_162" href="#FNanchor_162"><span class="label">[162]</span></a> <i>Revue biblio-iconographique</i>, in <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, -15 fvrier 1900, col. 275-278. On a propos aussi, dans une intention -analogue, de demander aux ministres et tablissements publics -de ne comprendre sur leurs listes d'achat que les ouvrages tirs sur -bon papier et convenablement dits.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_163" href="#FNanchor_163"><span class="label">[163]</span></a> <i>Cosmos</i>, Revue des sciences et de leurs applications, 15 septembre -1900, p. 320; et <i>Revue biblio-iconographique</i>, avril 1901, -pp. 206-207.—Le <i>Mmorial de la librairie franaise</i>, 29 aot 1901, -p. 492, indique le procd suivant pour distinguer du papier -confectionn la machine le papier fabriqu la main: Dcouper -des rondelles de six huit centimtres dans le papier essayer et -faire ensuite flotter ces rondelles sur l'eau d'une cuvette: le papier - la machine s'enroulera de deux cts dans la direction du centre -de la rondelle, tandis que les rondelles du papier la main se -relveront en forme de bords d'assiette.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_164" href="#FNanchor_164"><span class="label">[164]</span></a> <span class="sc">Littr</span>, <i>Dictionn.</i>, art. Format.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_165" href="#FNanchor_165"><span class="label">[165]</span></a> <i>Dictionn.</i>, art. Tome.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_166" href="#FNanchor_166"><span class="label">[166]</span></a> Cf. <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Instructions lmentaires et techniques pour la mise -et le maintien en ordre des livres d'une bibliothque</i>, p. 14.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_167" href="#FNanchor_167"><span class="label">[167]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 14, n. 1.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_168" href="#FNanchor_168"><span class="label">[168]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 297.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_169" href="#FNanchor_169"><span class="label">[169]</span></a> Voir sur ce mot <i>infra</i>, pp. <a href="#page_107">107</a>-<a href="#page_109">109</a></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_170" href="#FNanchor_170"><span class="label">[170]</span></a> Cf. <i>Catalogue de la librairie Hachette</i>, Littrature gnrale, -fvrier 1901, p. 41: <i>Histoire de la littrature franaise…</i>, 5<sup>e</sup> dition… -(<i>Vingt-cinquime mille</i>)…, par M. G. Lanson…</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_171" href="#FNanchor_171"><span class="label">[171]</span></a> Bien que nous ne nous occupions pas des livres rares et des -curiosits de bibliophiles, quelques renseignements sommaires sur -les incunables ne paratront sans doute pas ici superflus.</p> - -<p>On appelle <i>incunables</i> (du latin <i lang="la" xml:lang="la">incunabulum</i>, berceau), ou encore, -mais plus rarement, <i>palotypes</i> -(παλαιός, ancien, et -τύπος, modle, -type), les livres imprims depuis l'origine de l'imprimerie (1450 environ) -jusqu'en l'an 1500 inclusivement.</p> - -<p>Les incunables ont pour caractres distinctifs:</p> - -<p>1<sup>o</sup> L'paisseur, l'ingalit et la teinte jauntre du papier.</p> - -<p>2<sup>o</sup> L'irrgularit et la grossiret des caractres typographiques, -trs frappantes notamment dans les types romains sortis des presses -italiennes; mais ces dfauts ne subsistrent pas longtemps et les -caractres acquirent bientt un degr de perfection qui n'a pas t -surpass.</p> - -<p>3<sup>o</sup> L'absence de signes de ponctuation.</p> - -<p>4<sup>o</sup> L'absence de <i>signatures</i>, de <i>rclames</i> (voir <i>infra</i>, pp. <a href="#page_70">70</a> et -<a href="#page_78">78</a>-<a href="#page_79">79</a>, la signification de ces mots), de pagination, et, dans les -plus anciens incunables, de <i>registre</i>, c'est--dire de la table indicatrice -des cahiers composant l'ouvrage: ces cahiers taient indiqus -par les premiers mots de leur premire page.</p> - -<p>5<sup>o</sup> L'absence de titre spar ou frontispice (Frontispice: Titre -orn de figures graves ou imprimes). [<span class="sc">Littr.</span>] (Voir <i>infra</i>, -pp. <a href="#page_115">115</a>-<a href="#page_116">116</a>.): le titre, ou plutt le sujet du livre, se trouvait -nonc au dbut du texte, dans ce qu'on nomme la <i>suscription</i> ou -l'<i lang="la" xml:lang="la">incipit</i>; c'est par ce dernier mot, ou par son quivalent: <i>Cy commence…</i> -que commenait le plus souvent le texte.</p> - -<p>6<sup>o</sup> L'absence du nom de l'imprimeur, du lieu et de la date de -l'impression: ces indications ne tardrent pas figurer la dernire -page des volumes dans un paragraphe final appel <i>souscription</i> ou -<i lang="la" xml:lang="la">explicit</i> (qui signifie finit, se termine, est droul; sous-entendu le -mot volume, et par allusion aux anciens manuscrits, qui avaient la -forme de rouleaux: c'est par ce mot <i lang="la" xml:lang="la">explicit</i> ou <i>Cy finist…</i> que ce -dernier paragraphe commenait d'ordinaire), oppos <i>suscription</i> et - <i lang="la" xml:lang="la">incipit</i>; la souscription porte aussi les noms d'<i>adresse</i> et de <i>colophon</i> -(κολοφών, achvement). -M. <span class="sc">Bouchot</span> (<i>le Livre</i>, pp. 33, 36, 56, 103) -et aprs lui M. <span class="sc">Rouveyre</span> (<i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, -5<sup>e</sup> dit., t. II, p. 204) emploient aussi dans ce sens le mot <i>signature</i>, -qui, en bibliographie, dsigne spcialement les lettres ou chiffres -placs en pied de la premire page de chaque feuille, et peut, par -consquent, prter ainsi confusion.</p> - -<p>7<sup>o</sup> La quantit d'abrviations: un <i>z</i> pour la conjonction <i>et</i>; une -sorte de 3 ou de 9 pour la particule latine <i lang="la" xml:lang="la">cum</i> ou la particule franaise -<i>con</i>, et pour la finale de certains mots: <i>neqʒ</i>, <i>neque</i>; <i>quibʒ</i>, -<i>quibus</i>; <i>no9</i>, nous; <i>vo9</i>, vous; etc.; le <i>q</i> avec la partie infrieure -traverse par un trait en forme de croix pour signifier <i>quam</i> ou <i>quod</i>; -la frquente suppression de certaines lettres: <i>bōs</i> pour bons, <i>presēt</i> -ou mme <i>pr̅s̅t</i> pour prsent, <i>leq̄l</i> pour lequel, <i>Dn̄s</i> pour <i>Dominus</i>, etc. -Ces modes d'abrviation provenaient des manuscrits, o ils taient -en nombre bien plus considrable encore. Une partie des syllabes, -parfois toutes les lettres d'un mot, sauf la premire, taient supprimes. -Ainsi, dans un manuscrit connu sous le nom de <i>Virgile -d'Asper</i>, qu'on date du <small>XI</small><sup>e</sup> sicle et actuellement la Bibliothque -nationale, le texte est crit de telle sorte qu'il faut, pour le lire, le -connatre par cœur. Le premier vers des <i>Bucoliques</i> y est reprsent -sous cette forme:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Tityre, t. p. r. s. t. f.</div> -</div> - -<p class="noindent">pour:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse" lang="la" xml:lang="la">Tityre, tu patul recubans sub tegmine fagi.</div> -</div> - -<p>Ces abrviations, o une ou deux lettres initiales servent exprimer -un mot entier, portent le nom de <i>sigles</i> (de <i lang="la" xml:lang="la">sigl</i>, contract de -<i lang="la" xml:lang="la">singul</i>: <i lang="la" xml:lang="la">singul litter</i>. Les sigles taient trs frquemment usits -non seulement dans les manuscrits, mais dans les inscriptions lapidaires, -sur les mdailles, etc. Quant aux <i>notes tironiennes</i>, ce sont -aussi de simples lettres, initiales ou mdianes, employes pour figurer -des mots entiers et abrger l'criture. Ce nom vient de Tullius Tiro, -affranchi de Cicron, qui perfectionna ce systme de stnographie. -(Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits bibliogr.</i>, pp. 46 et suiv.).</p> - -<p>8<sup>o</sup> La raret des alinas et des chapitres.</p> - -<p>9<sup>o</sup> L'absence de lettres capitales au commencement des chapitres -ou divisions: dans les premiers temps, les imprimeurs laissaient en -blanc la place de ces grandes lettres, qui taient mises la main par -des calligraphes et <i>rubricateurs</i> (<i lang="la" xml:lang="la">rubricare, rubrum facere</i> [Ducange], -peindre en rouge; de <i lang="la" xml:lang="la">rubrica</i>, rubrique, sanguine, craie rouge, etc.).</p> - -<p>10<sup>o</sup> Des traits obliques au lieu de points sur les <i>i</i>.—Etc.</p> - -<p>Les anciens imprimeurs avaient tous des <i>marques</i> typographiques, -allgoriques le plus souvent, dont ils ornaient les titres et frontispices -de leurs livres. Beaucoup d'diteurs d'aujourd'hui ont des -marques analogues, monogrammes ou vignettes, qu'ils placent au-dessus -de leur <i>firme</i> (de l'angl. <i lang="en" xml:lang="en">firm</i> [du bas-latin <i lang="la" xml:lang="la">firma</i>, convention], -maison de commerce, raison sociale. <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, in <i>le -Compositeur et le Correcteur typographes</i>, p. 180, crit tort le -firme; ce mot est du fminin: cf. <span class="sc">Littr</span>, <i>Dictionn.</i>, Supplment), -c'est--dire du nom et de l'adresse de leur maison.</p> - -<p>Il n'est pas inutile non plus de connatre les principales de ces -marques des anciens imprimeurs:</p> - -<p>Les Alde Manuce avaient pour marque une <i>Ancre</i>, autour de laquelle -tait enroul un dauphin;</p> - -<p>Les Elzevier, un <i>Arbre</i> ou une <i>Minerve</i>;</p> - -<p>Rigault avait pour emblme un <i>Arrosoir</i>;</p> - -<p>Wechel, un <i>Caduce</i>;</p> - -<p>Nicolas Chesneau, un <i>Chne</i>;</p> - -<p>Nivel et Cramoisy, une <i>Cigogne</i>;</p> - -<p>Les Plantin, un <i>Compas</i>;</p> - -<p>Lean Lecoq, un <i>Coq</i>;</p> - -<p>Etienne Dolet, une <i>Doloire</i> (sorte de hachette);</p> - -<p>Antoine Vrard, un <i>cusson</i> fleurdelis support par deux anges;</p> - -<p>Simon de Colines, des <i>Lapins</i>;</p> - -<p>Simon Vostre, deux <i>Lopards</i> tte de lvrier;</p> - -<p>Jehan Ghle, des <i>Lvriers</i>;</p> - -<p>Thielman Kerver, deux <i>Licornes</i>;</p> - -<p>Galiot du Pr, une <i>Gale</i> ou <i>Galre</i>;</p> - -<p>Les Gryphe, un <i>Griffon</i>;</p> - -<p>Philippe Le Noir, trois <i>Ngres</i>;</p> - -<p>Robert Estienne, un <i>Olivier</i>;</p> - -<p>Guiot Marchant, une <i>Porte de plain-chant</i> et <i>deux Mains entrelaces</i>;</p> - -<p>Geoffroy Tory, un <i>Pot cass</i>;</p> - -<p>Vascosan, une <i>Presse typographique</i>;</p> - -<p>Gilles Corrozet, une <i>Rose dans un Cœur</i>;</p> - -<p>Philippe Pigouchet, deux <i>Sauvages</i> (homme et femme);</p> - -<p>Ulrich Gering, un <i>Soleil</i>;</p> - -<p>Jehan Temporal, le <i>Temps</i> arm de sa faux;</p> - -<p>Etc., etc.</p> - -<p>(Cf. <span class="sc">Silvestre</span>, <i>Marques typographiques…</i>;—<span class="sc">P. Delalain</span>, <i>Inventaire -des marques d'imprimeurs et de libraires</i>;—<span class="sc">Brunet</span>, <i>Manuel du -libr.</i>, principalement t. V, col. 1569 et suiv.;—<span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>Encyclop. -moderne</i>, art. Typographie, t. XXVI, col. 736 et suiv.;—<span class="sc">E.-D. -Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie, t. VI, pp. 598 -et suiv.;—etc. Voir surtout le grand ouvrage de Mlle <span class="sc">Pellechet</span>, -chef-d'œuvre de la nouvelle cole bibliographique, a dit -M. <span class="sc">L. Delisle</span> (<i>Catalogue gnral des livr. imprim. de la Biblioth. nation.</i>, -Introduction, t. I, p. <small>LXXVI</small>), <i>Catalogue gnral des incunables des bibliothques -de France</i>, dont le tome I a paru chez A. Picard en 1897.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_172" href="#FNanchor_172"><span class="label">[172]</span></a> On appelle <i>feuillet</i> chaque partie d'une feuille de papier formant -deux pages, recto et verso (Littr). La feuille, par consquent -et comme on va le voir, donne toujours un nombre de pages -double du chiffre indicatif du format.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_173" href="#FNanchor_173"><span class="label">[173]</span></a> Voir sur ces termes <i>supra</i>, p. <a href="#page_44">44</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_174" href="#FNanchor_174"><span class="label">[174]</span></a> Lorsque <i>in-4</i>, <i>in-8</i>, <i>in-12</i>, etc., sont abrgs, on ne les fait pas -suivre d'un <sup>o</sup> suprieur. (<i>Rgles typographiques…</i> <i>Hachette</i>, p. 51.) -L'usage moderne, que nous adoptons, prfre supprimer l'<sup>o</sup> dans -<i>in-4</i> et <i>in-8</i>. (<span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 101.) Voir aussi -<span class="sc">Leclerc</span>, <i>Typographie</i>, p. 162.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_175" href="#FNanchor_175"><span class="label">[175]</span></a> L'in-24 est un format assez incertain et qu'on peut confondre -avec l'in-32. Pour le dterminer srement, il faut voir si la <i>signature</i> -se trouve la page 49 ou la page 65. (<span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, -p. 97.) Si elle se trouve la page 49 (48 + 1), le format est in-24; - la page 65 (64 + 1), il est in-32.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_176" href="#FNanchor_176"><span class="label">[176]</span></a> Cela est si vrai que, depuis quelque temps, de fortes maisons -d'dition, la maison Hachette, entre autres, ont imagin d'employer, -pour les ouvrages qu'elles font tirer trs grand nombre, des papiers -d'un format particulier et de vastes dimensions, dit format <i>drap de lit</i>, -dont chaque feuille peut contenir, par exemple, 96 pages in-8 cavalier. -Grce une <i>imposition</i> spciale (c'est--dire au rangement dans -la forme ou chssis des pages composes et prtes tre tires, rangement -effectu dans un ordre particulier, de faon qu'aprs -l'impression et le pliage ces pages se suivent selon leurs numros -d'ordre), on n'a ensuite qu' sectionner ces grandes feuilles <i>drap de -lit</i> et procder au pliage: on obtient pour chacune d'elles six -feuilles in-8 (96 pages = 16[ = 8 2] 6), portant toutes leur -respective <i>signature</i> et paraissant avoir toujours t spares, indpendantes -les unes des autres.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_177" href="#FNanchor_177"><span class="label">[177]</span></a> C'est ce que demande M. douard Rouveyre (voir <i>infra</i>, p. <a href="#page_85">85</a>), -et ce qui se fait sur les fiches dresses selon les rgles de la classification -dcimale (voir chap. <small>VIII</small>, <i>De la classification</i>, p. <a href="#page_313">313</a>).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_178" href="#FNanchor_178"><span class="label">[178]</span></a> <i>Barmes ou Devis de travaux de reliure</i>, Annexe: Tableau des -formats en usage dans la librairie franaise.—Ce tableau, o sont -traces les dimensions de la plupart des formats, offre un bon -moyen de dterminer immdiatement le format d'un livre; il suffit -d'appliquer les bords de ce livre sur les lignes dlimitatrices du format -qui s'y rapporte: le nom et les dimensions sont inscrits sous -l'une de ces lignes. Je dois prvenir nanmoins que les chiffres -donns par M. Bosquet ne sont pas toujours thoriquement exacts.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_179" href="#FNanchor_179"><span class="label">[179]</span></a> Les chiffres de ce tableau sont obtenus de la manire suivante, -qui est des plus simples. Il suffit de diviser les dimensions de la -feuille de papier (dimensions qui sont inscrites respectivement en -tte de chaque colonne) par le nombre des plis de cette feuille dans -le format que l'on veut dterminer. Ainsi la feuille colombier ayant -pour dimensions 0,63 0,90, et la feuille in-folio tant plie en 2 -une seule fois, pour connatre la dimension du format <i>in-folio -colombier</i>, on divisera par 2 le nombre 0,90, et l'on aura: 0,63 0,45, -ou, puisque, comme nous l'avons dit p. <a href="#page_52">52</a>, il est de rgle de placer -le plus petit nombre le premier: 0,45 0,63. La feuille in-4 tant -plie en 2 d'un ct et en 2 de l'autre (4 = 2 2), le format <i>in-4 -colombier</i> sera de (0,63 2 et 0,90 2) 0,315 0,45. La feuille in-8 -tant plie en 4 d'un ct et en 2 de l'autre (8 = 4 2), le format -<i>in-8 colombier</i> sera de (0,90 4 et 0,63 2) 0,225 0,315. La feuille -in-12 tant plie en 4 d'un ct et en 3 de l'autre (12 = 4 3), -le format <i>in-12 colombier</i> sera de (0,63 4 et 0,90 3) 0,158 0,30. -Si, par hypothse, cette feuille in-12 tait plie en 6 d'un ct et en -2 de l'autre, on calculerait de mme ces nouvelles dimensions. La -feuille in-18 tant plie en 6 d'un ct et en 3 de l'autre (18 = 6 3), -on aura pour le format <i>in-18 jsus</i> (0,70 6 et 0,55 3) 0,117 - 0,183; etc. Pour tout ce qui touche les diffrents modes de pliage -des feuilles et le nombre de ces modes, ou, ce qui revient au mme, -les diffrentes dispositions des pages dans les chssis selon les formats, -c'est--dire l'<i>imposition</i>, voir <span class="sc">Th. Lefevre</span>, <i>Guide pratique du -Compositeur</i>, t. I, pp. 299-418, o se trouvent de nombreux tableaux -graphiques d'impositions. Voir aussi <span class="sc">Daruty de Grandpr</span>, <i>Vade-mecum -du biblioth… Instruction raisonne sur le format des livres</i>, -pp. 27-64.—Nous rappelons ce que nous avons dit p. <a href="#page_53">53</a> (Tableau -des papiers) que le format actuel de la couronne servant aux <i>labeurs</i> -(impressions de livres) est un peu plus grand (0,37 0,47) que celui -de la couronne destine aux cahiers et registres (0,36 0,46).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_180" href="#FNanchor_180"><span class="label">[180]</span></a> Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 327.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_181" href="#FNanchor_181"><span class="label">[181]</span></a> Au dbut de l'imprimerie, l'<i>imposition</i> tait des plus simples, ou -plutt elle n'existait pas et ne pouvait exister, puisque, par suite des -petites dimensions des presses, on ne pouvait tirer la fois que -deux pages in-folio. Les imprimeurs suivaient donc l'exemple des -copistes; ils pliaient en deux un certain nombre de feuilles, 1, 2, -3, par exemple; la feuille 1 tait forme des deux premires pages -et des deux dernires (1, 2, 11 et 12); la feuille 2, compose des -pages 3, 4, 9 et 10, entrait dans la feuille 1; et la feuille 3, comprenant -les pages 5, 6, 7 et 8, entrait dans la feuille 2. Ce premier -cahier portait pour signature, au bas, droite, la lettre A; les -cahiers suivants recevaient respectivement pour signatures les lettres -B, C, D… En outre, afin d'viter les confusions et de faciliter -le placement des feuilles, les pages taient, de deux en deux, marques -d'un numro d'ordre en chiffres romains, plac ct de la -signature. Ainsi la 1<sup>re</sup> page du premier cahier portait Aj; la 3<sup>e</sup> page -Aij; la 5<sup>e</sup> Aiij; la 7<sup>e</sup> Aiv. On avait de mme pour le deuxime -cahier: Bj, Bij, Biij, Biv, etc. Au lieu de chiffres romains, on a -employ aussi les chiffres arabes: A, -A<sup>2</sup>, A<sup>3</sup>, A<sup>4</sup>, -etc. (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, -<i>loc. cit.</i>, p. 285; et <span class="sc">Daruty de Grandpr</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 25, n. 1.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_182" href="#FNanchor_182"><span class="label">[182]</span></a> Certains <i>cartons</i> ou <i>encarts</i>, plus longs que larges, formant -une bande relativement troite, portent le nom de <i>feuilletons</i>. -(<span class="sc">Daruty de Grandpr</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 20.) On donne encore le nom de -<i>cartons</i> des feuillets supplmentaires d'impression qu'on est quelquefois -oblig de faire, pour remplacer des pages d'un livre qui -contiennent soit des erreurs qu'on veut rparer, soit des passages -qu'on dsire supprimer. Ces feuillets supplmentaires une fois tirs -sont cousus ou colls la place des pages enleves. Un carton se -compose toujours de quatre pages qui se tiennent. Mais on peut -n'avoir besoin d'apporter des modifications que dans une seule -page, de ne changer qu'une ligne ou qu'un mot: cette page rimprime -(et qui forme un feuillet naturellement, puisqu'elle comprend -un recto et un verso), destine remplacer la page primitive, -s'appelle <i>onglet</i> (<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 110), du nom de la mince bande -de papier cousue dans le volume et sur laquelle on la colle (cf. <i>infra</i>, -chap. <small>V</small>, <i>De la reliure</i>, p. <a href="#page_151">151</a>). Enfin on donne aussi le nom de <i>cartons</i> -aux cartes de dtail places dans les angles d'une grande carte -gographique.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_183" href="#FNanchor_183"><span class="label">[183]</span></a> Pour plus de dveloppements, voir <span class="sc">Th. Lefevre</span>, <i>loc. cit.</i>, t. I, -p. 433, et chap. <small>IX</small>, Plan des impositions, pp. 299-418;—<span class="sc">Desormes</span>, -<i>loc. cit.</i>, pp. 45 et suiv.;—<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc, cit.</i>, pp. 215 et suiv., et -329 et suiv.;—et <span class="sc">Daruty de Grandpr</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 27-64. Rien -que pour le format in-18, Lefevre indique treize modes diffrents -d'imposition; Leclerc en donne sept: 1<sup>o</sup> en 1 cahier sans coupure; -2<sup>o</sup> en 1 cahier avec coupure en longueur; 3<sup>o</sup> en 1 cahier avec coupure -en largeur; 4<sup>o</sup> en 2 cahiers, chacun sans coupure; 5<sup>o</sup> en 2 cahiers -avec coupure et carton dedans; 6<sup>o</sup> en 3 cahiers, chacun sans coupure; -7<sup>o</sup> en 3 cahiers avec coupure et carton dedans.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_184" href="#FNanchor_184"><span class="label">[184]</span></a> On remarquera que les lettres J et U, qui anciennement se -confondaient avec l'I et le V, ne figurent pas parmi les signatures.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_185" href="#FNanchor_185"><span class="label">[185]</span></a> Page 197.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_186" href="#FNanchor_186"><span class="label">[186]</span></a> <i>Instruction gnrale relat. au service des biblioth. universitaires -ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 433.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_187" href="#FNanchor_187"><span class="label">[187]</span></a> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, 5<sup>e</sup> dit., -t. II, p. 52.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_188" href="#FNanchor_188"><span class="label">[188]</span></a> Voir <i>infra</i>, chap. <small>VIII</small>, p. <a href="#page_313">313</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_189" href="#FNanchor_189"><span class="label">[189]</span></a> Au dbut de l'imprimerie, les formats employs taient gnralement -l'in-folio et l'in-quarto, et certains auteurs ont suppos -qu'aucun livre, avant 1480, n'avait t imprim sous un format plus -petit. (Trad. de l'<i>Encyclop. Britannica</i>, t. III, p. 652, col. 1.) -Nanmoins, <span class="sc">Peignot</span>, dans son <i>Dictionnaire raisonn de bibliologie</i>, -art. Format, mentionne des ditions des plus petits formats antrieures - 1480; mais on peut considrer ces petits livres comme -des exceptions.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_190" href="#FNanchor_190"><span class="label">[190]</span></a> Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits bibliogr.</i>, p. 293.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_191" href="#FNanchor_191"><span class="label">[191]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>Ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_192" href="#FNanchor_192"><span class="label">[192]</span></a> <span class="sc">Bouchot</span>, <i>le Livre</i>, p. 110.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_193" href="#FNanchor_193"><span class="label">[193]</span></a> Cf. <span class="sc">Bouchot</span>, <i>ibid.</i>;—<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 289. En 1513, le -pape Lon X accorda Alde Manuce un privilge analogue d'une -dure de quinze ans, … sous les peines d'excommunication et -d'amende de cinq cents ducats d'or envers les contrefacteurs. -(<span class="sc">Crapelet</span>, <i>tudes prat. et litt. sur la typographie</i>, t. I, pp. 65-66.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_194" href="#FNanchor_194"><span class="label">[194]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 170.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_195" href="#FNanchor_195"><span class="label">[195]</span></a> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 293.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_196" href="#FNanchor_196"><span class="label">[196]</span></a> Tome II, p. 130.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_197" href="#FNanchor_197"><span class="label">[197]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, t. II, p. 421.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_198" href="#FNanchor_198"><span class="label">[198]</span></a> Constantin est moins exclusif. Celui, crit-il, qui veut se former -une bibliothque de quelques centaines de volumes seulement, -fera bien de les prendre tous du mme format. Une pareille collection -d'une reliure de bon got, et renferme dans un corps de bibliothque -lgant, fait un trs joli objet d'ameublement, et est d'un -usage commode. Il n'est pas difficile de trouver dans la librairie un -bon choix d'ouvrages de 300 800 volumes imprims d'une manire -uniforme, in-8, in-12 ou in-18. (<i>Bibliothconomie</i>, p. 48.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_199" href="#FNanchor_199"><span class="label">[199]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 294.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_200" href="#FNanchor_200"><span class="label">[200]</span></a> Cf. <span class="sc">Werdet</span>, <i>De la librairie franaise</i>, p. 177.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_201" href="#FNanchor_201"><span class="label">[201]</span></a> Voir sur ces termes <i>infra</i>, p. <a href="#page_107">107</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_202" href="#FNanchor_202"><span class="label">[202]</span></a> Nous rappelons ce que nous avons dit p. 76, que nous entendons -toujours par in-18 l'in-18 jsus (0,117 0,183), et par in-8 -l'in-8 cavalier (0,155 0,23).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_203" href="#FNanchor_203"><span class="label">[203]</span></a> Cf. <span class="sc">Bollioud-Mermet</span>, <i>De la bibliomanie</i>, pp. 48-49 (Paris, -Jouaust, s. d.). Cette rfrence est indique par Mouravit, mais il -est noter que le texte de l'opuscule de Bollioud-Mermet, en cet -endroit ou ailleurs, ne se rapproche que bien vaguement de la -remarque de Mouravit sur le choix et la convenance des formats.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_204" href="#FNanchor_204"><span class="label">[204]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 197.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_205" href="#FNanchor_205"><span class="label">[205]</span></a> Cf. <i>supra</i>, pp. <a href="#page_87">87</a> et suiv., les apprciations que nous avons -cites propos de l'in-8, et les motifs qui nous font prfrer l'in-18.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_206" href="#FNanchor_206"><span class="label">[206]</span></a> <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 288.—Nous avons dj not plus haut -(p. <a href="#page_76">76</a>) que certains in-12, in-16 et in-18 ont les mmes dimensions, -et peuvent tre considrs comme synonymes. Inutile de faire -observer que, dans les deux citations prcdentes de Mouravit et -de M. Leclerc, les formats mentionns manquent de prcision, qu'il -et t bon de dire de quel in-4, de quel in-8, in-12, in-16, etc., -il s'agit, puisqu'un in-4 peut tre plus petit qu'un in-8 (in-4 cu -< in-8 colombier), un in-8 plus petit qu'un in-12, etc. (voir <i>supra</i>, -p. <a href="#page_76">76</a> et le tableau de la page <a href="#page_77">77</a>). Mais, encore une fois, l'usage -est frquent de dsigner les formats par le nombre seul des plis de -la feuille, sans faire connatre les dimensions de cette feuille, la <i>sorte</i> -de papier employe: jsus, raisin, colombier, etc., et de ne donner -ainsi de ces formats qu'une ide approximative.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_207" href="#FNanchor_207"><span class="label">[207]</span></a> L'invention du point typographique est due Pierre-Simon -Fournier, <i>alias</i> Fournier le Jeune (vers 1737); mais la mesure initiale -dont s'tait servi cet imprimeur et graveur tait conventionnelle, -partant sujette discussions et erreurs (cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>Typographie</i>, -pp. 40 et 42). Le point Fournier fut modifi en 1753 par F.-Ambroise -Didot, qui prit pour base la mesure lgale d'alors, le <i>pied de -roi</i>, dont il divisa la ligne en six parties gales, en six points. Un -caractre d'imprimerie ayant exactement pour longueur ces six -points se nomme le <i>six</i>; s'il a un point de plus, c'est--dire sept -points, le <i>sept</i>; huit points, le <i>huit</i>; etc. (Cf. <span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>Encyclop. -moderne</i>, art. Typographie, t. XXVI, col. 846.)—C'est Fournier -le Jeune qui a dit que la thorie d'un art si utile (l'imprimerie) -ne devrait tre ignore d'aucun de ceux qui l'usage des livres -est familier, et qu'il serait souhaiter que tout homme de -lettres ft en tat de juger sainement de la mcanique de ses productions. -(<i>Manuel typographique</i>, t. I. p. <small>IX</small>.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_208" href="#FNanchor_208"><span class="label">[208]</span></a> <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 48.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_209" href="#FNanchor_209"><span class="label">[209]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i>, p. 46.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_210" href="#FNanchor_210"><span class="label">[210]</span></a> Cf. <span class="sc">Thotiste Lefevre</span>, <i>Guide pratique du compositeur d'imprimerie</i>, -t. I, p. 425;—<span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>le Compositeur et le -Correcteur typographes</i>, p. 5;—<span class="sc">E. Desormes</span>, <i>Notions de typographie</i>, -p. 500;—<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 41-42. Les listes de concordance -des anciens noms avec les nombres de points donnes par ces ouvrages -offrent de frquentes divergences.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_211" href="#FNanchor_211"><span class="label">[211]</span></a> Le texte du prsent livre est imprim en caractre romain -Didot corps dix petit œil; les notes sont en romain Didot corps -huit, les sommaires des chapitres en romain Didot corps sept, et la -prface en romain Didot corps onze.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_212" href="#FNanchor_212"><span class="label">[212]</span></a> L'Imprimerie nationale a, elle, un indice spcial: ses <i>l</i>, dites -<i>l barres</i>, portent un imperceptible trait, une barre minuscule, au -milieu de leur longueur -(<img class="inline" src="images/ll.png" alt="l l" />).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_213" href="#FNanchor_213"><span class="label">[213]</span></a> Cf. <span class="sc">Bouchot</span>, <i>le Livre</i>, p. 174.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_214" href="#FNanchor_214"><span class="label">[214]</span></a> Voir <i>supra</i>, p. <a href="#page_86">86</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_215" href="#FNanchor_215"><span class="label">[215]</span></a> En romain Didot. Remarquez que ce romain est plus petit -d'œil que l'elzevier du corps correspondant.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_216" href="#FNanchor_216"><span class="label">[216]</span></a> Du nom de l'habile graveur et imprimeur franais Nicolas -Jenson, qui alla s'tablir Venise vers 1469. (Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits -bibliogr.</i>, p. 84.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_217" href="#FNanchor_217"><span class="label">[217]</span></a> Sur les <i>lettres grises</i>, cf. <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 68.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_218" href="#FNanchor_218"><span class="label">[218]</span></a> <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 64.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_219" href="#FNanchor_219"><span class="label">[219]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_220" href="#FNanchor_220"><span class="label">[220]</span></a> … les formes arrondies de l'onciale (d'o est issue la lettre -tournure). (<span class="sc">Lecoy de la Marche</span>, <i>les Manuscrits et la Miniature</i>, -p. 153.) Notons encore qu'on nomme lettres <i>filigranes</i> des initiales -particulires de mme aux anciens manuscrits, majuscules ornes de -fioritures trs dlies, d'une sorte de filigrane, fil tnu, capricieusement -enroul et engendrant des espces de graines ou de petites -boules. (<span class="sc">Id.</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 154-156); lettres <i>dragontines</i>, appeles -aussi <i>saxonnes</i>, d'autres initiales d'anciens manuscrits termines par -des ttes et des queues de serpents, bordes de points, garnies, -dans leurs massifs, de perles, d'entrelacs et de monstres enchevtrs. -(<span class="sc">Id.</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 263.) Rappelons enfin que les caractres gothiques -des premiers livres portent le nom de <i>lettres de forme</i> et de <i>lettres -de somme</i>, celles-ci moins anguleuses, moins hrisses de pointes que -celles-l. C'est de <i>lettres de somme</i> que se servirent Gutenberg, Fust -et Schoeffer, les inventeurs de l'imprimerie. (Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. -cit.</i>, p. 103.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_221" href="#FNanchor_221"><span class="label">[221]</span></a> La casse franaise renferme 54 cassetins dans le bas de casse, -et 98 dans le haut de casse. Des casses moins grandes, partant -moins encombrantes, et d'un seul morceau, notamment la casse dite -<i>parisienne</i>, sont actuellement en usage: on en a retranch les petites -capitales, relativement peu employes, et qui sont places part.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_222" href="#FNanchor_222"><span class="label">[222]</span></a> Sur la casse, voir <span class="sc">Delon</span>, <i>Histoire d'un livre</i>, pp. 135 et suiv.;—<span class="sc">Maire</span>, -<i>Manuel prat. du biblioth.</i>, pp. 304 et suiv.;—<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. -cit.</i>, pp. 70 et suiv.; etc. Je suis galement redevable de nombreux -renseignements typographiques l'obligeance de M. Jattefaux, prote -de l'imprimerie Lahure.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_223" href="#FNanchor_223"><span class="label">[223]</span></a> Voir cette liste complte dans <span class="sc">Th. Lefevre</span>, <i>loc. cit.</i>, t. I, -p. 430.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_224" href="#FNanchor_224"><span class="label">[224]</span></a> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 353.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_225" href="#FNanchor_225"><span class="label">[225]</span></a> <span class="sc">Crapelet</span>, <i>tudes prat. et litt. sur la typographie</i>, p. 145.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_226" href="#FNanchor_226"><span class="label">[226]</span></a> Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 531-532.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_227" href="#FNanchor_227"><span class="label">[227]</span></a> <i>L'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie l'Exposit. univers. de -1851</i>, p. 62.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_228" href="#FNanchor_228"><span class="label">[228]</span></a> <i>Ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_229" href="#FNanchor_229"><span class="label">[229]</span></a> <span class="sc">Louisy</span>, <i>le Livre</i>, p. 221. <span lang="la" xml:lang="la">Typographia, Deorum manus et -munus, imo ipsa, cum mortuos in vitam revocet, omnino diva est.</span> -(<span class="sc">C. Klock</span>, <i>ap.</i> <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, avant-propos, p. ij.) En tte de -son <i>Manuel typogr.</i> (t. I, p. iv), <span class="sc">Fournier Lejeune</span> a inscrit—et modifi -comme il suit—les vers bien connus de <i>la Pharsale</i> de Brbeuf:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">C'est de Dieu que nous vient cet art ingnieux</div> -<div class="verse">De peindre la parole et de parler aux yeux.</div> -</div> - -<p class="noindent">Plus loin (t. I, p. vij) il dit que l'imprimerie est regarde juste -titre comme un prsent du ciel. <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 2, crit de -mme: L'art typographique… cette admirable invention, qui -tait regarde comme l'œuvre de la Divinit mme…. Et <span class="sc">Victor -Hugo</span>, <i>Notre-Dame de Paris</i>, liv. V, chap. 2: L'invention de l'imprimerie -est le plus grand vnement de l'histoire. C'est la rvolution -mre. C'est le mode d'expression de l'humanit qui se renouvelle -totalement… Sous la forme imprimerie, la pense est plus imprissable -que jamais; etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_230" href="#FNanchor_230"><span class="label">[230]</span></a> On se sert aussi, ou plutt on s'est servi de pltre, pour -prendre ces empreintes. Ce qui a fait prfrer au clichage au pltre -le clichage dit <i>au papier</i> ou <i>au flan</i>, c'est la rapidit d'excution et -l'conomie de ce dernier procd; mais le pltre avait l'avantage de -donner des empreintes plus compltes et meilleures. (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, -<i>loc. cit.</i>, pp. 533-534.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_231" href="#FNanchor_231"><span class="label">[231]</span></a> Thoriquement, le mot <i>clichage</i> est synonyme de l'ancien mot -<i>strotypie</i>: ils signifient tous les deux l'action de crer, d'aprs -une composition unique forme par l'assemblage des caractres -mobiles, une ou plusieurs autres planches solides et identiques. -(<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 533.) Mais <i>clichage</i> est l'expression moderne, -actuellement en usage, et dsignant l'opration dont nous venons -de parler, qui dbute par la prise des empreintes au moyen de -pltre ou de <i>flans</i>. La <i>strotypie</i> -(στερεός, solide; -τύπος, type), s'applique -plus particulirement au procd imagin en partie par Firmin -Didot vers la fin du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, et qui consistait en ceci: -Aprs avoir compos une page en caractres plus bas que ne le -sont les caractres ordinaires, et fondus avec un alliage particulier, -plus dur que les autres, on la renfermait dans un mandrin; puis, -l'aide d'un balancier, on l'enfonait dans une plaque de plomb de -mme dimension, fondue et dresse avec soin. Cette opration donnait -pour premier produit une matrice o la lettre est en creux; -cette matrice, place dans un mandrin et abattue au moyen d'un -mouton sur de la matire en fusion, procurait un clich saillant… -sur lequel on pouvait tirer dix, quinze ou vingt mille exemplaires -sans qu'il y part. (<span class="sc">Louis de Villotte</span>, <i>De la strotypie</i>, in -<i>Miscellanes bibliogr.</i>, t. I, pp. 9-10.) Cf. aussi l'article <i>Strotypie</i> -par <span class="sc">Stark</span>, in <i>Encyclop. moderne</i>, Complment, t. XII, col. 438-442. -Les Didot utilisrent leur invention en publiant une nombreuse -collection de petits volumes bon march,—la collection strotype—contenant -tous les chefs-d'œuvre des littratures classiques, -qui obtint une trs grande vogue, et peut se comparer la -collection de la petite Bibliothque nationale, commence par -l'imprimeur Dubuisson en 1863, et qui se continue encore. Seulement, -le papier des strotypes de Didot, qui, au bout d'un -sicle, est encore intact, est de beaucoup suprieur celui des petits -volumes de Dubuisson, dj tout piqus et jaunis.</p> - -<p>Mentionnons encore, parmi les modes de reproduction typographique, -le procd dit <i>anastatique</i> -(ἀνάστασις, rsurrection), applicable -non seulement aux livres, mais aux gravures, planches, etc. Il -consiste transporter sur une plaque de mtal le texte ou la gravure - reproduire; on encre ensuite cette plaque, et l'on procde au -tirage. Ce transport, qui s'effectuait jadis par des moyens chimiques, -imagins en 1844 par M. Baldermus, de Berlin (cf. <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand -Dicionn.</i>, et <i>Grande Encyclop.</i>, art. Anastatique), s'opre actuellement - l'aide de la photographie. Relativement coteux et peu -expditif, ce procd ne convient que pour les tirages petit -nombre: on l'emploie, par exemple, pour remplacer les pages manquantes -dans un ouvrage ancien, dans un livre de valeur, dont on -possde un exemplaire complet.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_232" href="#FNanchor_232"><span class="label">[232]</span></a> L'pithte est de <span class="sc">Jules Richard</span>, <i>l'Art de former une bibliothque</i>, -p. 6: On n'a jamais fait de plus vilaine librairie.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_233" href="#FNanchor_233"><span class="label">[233]</span></a> Relativement l'influence du public sur la qualit des livres, -voir <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 225-226: Il n'est pas douteux que -ceux qui ont les moyens d'acheter des livres, et qui ne considrent -que le bon march dans leurs acquisitions, ne peuvent pas -employer plus mal leur argent. Les libraires (diteurs), entrans -par le got du public, le servent son gr, en puisant toutes les -combinaisons pour lui donner de la marchandise bas prix, mais -qui ne conserve pas la moindre valeur: car on n'a jamais bon march -d'un livre incorrect, altr, tronqu, et imprim sur du mauvais -papier… Henri Estienne dit: L'avarice, flau plus redoutable -l'art typographique qu' aucun autre: <i lang="la" xml:lang="la">Avaritia, malum in arte -typographica magis quam in alia ulla formidandum</i>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_234" href="#FNanchor_234"><span class="label">[234]</span></a> Anciennement mme chaque ouvrage avait un correcteur -particulier. Les livres de religion taient lus par des thologiens; -les livres de droit par des jurisconsultes; l'astronomie, la mdecine, -par ceux qui possdaient ces sciences; etc. (<span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, -p. 155.) D'aprs le rglement donn l'imprimerie de Paris par -Franois I<sup>er</sup>, en 1539, et cit par le mme bibliographe (p. 181), -si les maistres imprimeurs des livres en latin ne sont savans et -suffisans pour corriger les livres qu'ils imprimeront, seront tenus -avoir correcteurs suffisans, sur peine d'amende arbitraire; et seront -tenus lesdicts correcteurs bien et soigneusement de corriger les -livres, rendre leurs corrections aux heures accoutumes d'anciennet, -et en tout faire leur devoir…. Ces dispositions furent confirmes -et maintenues par les successeurs de Franois I<sup>er</sup>. Nanmoins, -le rglement de 1649 reproche l'imprimerie de Paris d'avoir beaucoup -perdu de son ancien clat, et impose aux libraires (diteurs) -l'obligation de prendre un certificat de correction pour certains -livres. (Voir <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 181-182.) D'aprs le rglement -de 1686, les imprimeurs devaient faire imprimer les livres en -beaux caractres, sur de bons papiers et bien corrects; on exigeait -mme qu'ils ne pussent ouvrir boutique moins d'tre congrus -en langue latine et de savoir lire le grec. Quiconque tait empch -de vaquer la correction de ses ouvrages devait avoir des correcteurs -capables; et, ajoute l'ordonnance de 1728, les feuilles mal -corriges par eux seraient rimprimes leurs frais. (<span class="sc">Louisy</span>, <i>le -Livre</i>, p. 234.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_235" href="#FNanchor_235"><span class="label">[235]</span></a> Nous n'avons pas nous occuper, dans cette tude consacre - la connaissance, l'usage et l'amour du Livre, des rapports des -auteurs avec les diteurs et les imprimeurs. Nous ne faisons -qu'effleurer ici, propos de la nettet et de l'intgrit du texte, -cette trs intressante et trs complexe question: la correction des -preuves, qui a fait et fera toujours le tourment des crivains, qui -sera toujours leur enfer,—leur paradis tant de rver -leur œuvre et de l'excuter en imagination, et leur purgatoire de -la coucher par crit,—pour peu qu'ils aient la haine de l' peu -prs, la passion de l'exactitude, de l'ordre et de la clart. Je me -soucie moins que vous ne pourriez croire du succs de mes ouvrages, -crivait lord Byron son imprimeur Murray, <i>mais la moindre faute de -typographie me tue</i>… Corrigez donc si vous ne voulez me forcer -me couper la gorge. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 304.) Nous dirons -seulement aux auteurs qu'une criture bien lisible et soigne n'est -pas toujours, comme on serait tent de le croire, une garantie du -bon travail de l'imprimeur: <i>au contraire</i>, parat-il. Un manuscrit -artistement calligraphi ou seulement d'une parfaite lisibilit exige -moins d'attention de la part du compositeur, qui souvent alors -compose vue de nez. Cette opinion est confirme par l'auteur -anonyme d'un petit <i>Manuel du libraire</i>, qui adresse, aprs Gilles -Mnage, cet Avis aux auteurs: Si vous voulez qu'il n'y ait -point de fautes dans les ouvrages que vous ferez imprimer, ne -donnez jamais de copies bien crites, car alors on les donne des -apprentis, qui font mille fautes; au lieu que si elles sont difficiles -lire, ce sont [les bons ouvriers ou] les matres qui y travaillent eux-mmes. -(<i>Manuel du libraire, du biblioth. et de l'hom. de let.</i>, par un -libraire. Paris, Emler, 1828, p. 142. Cf. aussi <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, -pp. 289-290.) Henri de Latouche, l'auteur de <i>Fragoletta</i>, partageait -l'avis de Gilles Mnage, et il affirme galement que plus le manuscrit -sera clair et lisible, moins le compositeur y apportera d'attention. -(Cf. <span class="sc">Crapelet</span>, <i>ibid.</i>) Ajoutons encore que, tout en traitant ces -assertions de paradoxes, l'rudit imprimeur G.-A. Crapelet, un des -crivains qui ont le mieux connu tous les dtails de la typographie -et qui en ont le mieux parl, les confirme et les appuie de sa haute -autorit. … La ncessit o se trouve l'ouvrier d'apporter une -attention soutenue la lecture des manuscrits de cette espce (mal -crits et surchargs de ratures et de renvois) donne sa composition -un certain degr d'exactitude et de correction, quelquefois -surprenant. (<i>Loc. cit.</i>, pp. 264 et 290.) Rappelons enfin, pour -ne dcourager personne, que la perfection, typographique ou autre, -n'est pas de ce monde, et qu'<i>il n'existe aucun livre sans faute</i>, typographiquement -parfait. Un livre sans faute est une chimre… -(<span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 222.) <i lang="la" xml:lang="la">Typographica ars nimis est erroribus obnoxia.</i> -(<span class="sc">Ange Rocca</span>, <i>ap.</i> <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 221.) Ainsi le <i>Virgile</i> in-folio, -imprim au Louvre par Pierre Didot en 1798, et qui, comme le <i>Racine</i> -de la mme provenance, est rput un des chefs-d'œuvre de la typographie, -contient un j dont le point manque, s'est dtach la pression. -(Cf. <span class="sc">A-F. Didot</span>, <i>Encyclop. moderne</i>, art. Typographie, t. XXVI, -col. 858-859.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_236" href="#FNanchor_236"><span class="label">[236]</span></a> N'avoir pas de correcteurs, ou n'en employer que d'incapables, -a t rput <i>crime en matire d'imprimerie</i> par le philologue italien, -bibliothcaire du Vatican, Ange Rocca, mort en 1620. (Cf. <span class="sc">Crapelet</span>, -<i>loc. cit.</i>, p. 176.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_237" href="#FNanchor_237"><span class="label">[237]</span></a> <i>L'Art de former une biblioth.</i> pp. 81-82.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_238" href="#FNanchor_238"><span class="label">[238]</span></a> Crapelet observe que cette anecdote bien connue n'a pas -grand fondement. On rapporte, crit-il, que Robert Estienne -exposait des preuves devant sa maison, voisine du Collge de -Beauvais, et des coles du Droit Canon, situes rue Saint-Jean-de-Beauvais, -et qu'il donnait une rcompense aux coliers qui y dcouvraient -des fautes. Si ce moyen a t employ par Robert Estienne, -il n'a pu lui sauver que des incorrections trs lgres, car ce savant -imprimeur avait lu et relu ses preuves avant de les exposer, et les -coliers n'taient pas de force dcouvrir des fautes graves aprs la -lecture d'un homme aussi habile et aussi exerc dans ce genre de -travail. D'ailleurs le fait en lui-mme, qui n'est rapport que comme -un on-dit par Jans. Almeloveen, dans sa <i lang="la" xml:lang="la">Dissertatio de Vitis Stephanorum</i>, -me parat fort douteux, et pourrait bien n'tre qu'une -fiction pour enseigner qu'on ne saurait prendre trop de prcautions -pour assurer la correction des livres. (<span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 213-214.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_239" href="#FNanchor_239"><span class="label">[239]</span></a> <i>Histoire de France</i>, t. IX, la Renaissance, chap. <small>XI</small>, p. 299 (Paris, -Marpon et Flammarion, 1879). Cf. aussi <span class="sc">Larousse</span>, <i>loc. cit.</i>, art. -Estienne (Robert).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_240" href="#FNanchor_240"><span class="label">[240]</span></a> On appelle <i>titre courant</i> le titre, soit de l'ouvrage, soit des chapitres, -qui se trouve rpt et court, pour ainsi dire, au sommet -des pages. On distingue encore, comme nous allons le voir (page -suivante, note <a href="#Footnote_241">241</a>), trois autres espces de titres: le <i>faux titre</i>, le <i>titre</i> -ou <i>grand titre</i>, et le <i>titre de dpart</i>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_241" href="#FNanchor_241"><span class="label">[241]</span></a> C'est cependant ce que font souvent les imprimeurs anglais: -ils numrotent toutes les pages, except celles des <i>trois titres par -lesquels tout livre dbute gnralement</i>: 1<sup>o</sup> <i>faux titre</i> (la toute premire -page du livre: le titre, ordinairement abrg, et sans nom d'auteur, -est plac au milieu de cette page); 2<sup>o</sup> <i>titre</i> proprement dit, ou -<i>grand titre</i> (titre complet, avec le nom de l'auteur, et, au bas de -la page, le nom et l'adresse—la <i>firme</i>—de l'diteur; le grand -titre portait aussi autrefois le nom de <i>frontispice</i>: ce nom est aujourd'hui -rserv aux titres orns de vignettes ou d'encadrements, ou -encore la gravure place en regard du titre—portrait de l'auteur, -par exemple,—et dont le sujet se rapporte de prs ou de loin -l'ouvrage); 3<sup>o</sup> <i>titre de dpart</i> (plac en haut de la page: c'est sur -cette page—la premire, vrai dire,—que commence le texte -de l'ouvrage);—except ces feuillets de dbut, toutes les pages -de l'intrieur du volume, les pages de titre d'article et les belles -pages comme les autres, sont foliotes: voir <i>Encyclop. britannica</i>, -t. III, p. 173 (let. B); t. VI, p. 756 (let. D); t. VII, p. 588 -(let. E), etc. Ces belles pages n'ont pas de titre courant, et leur -folio se trouve plac au sommet mdial. L'effet de ce foliotage n'est -nullement dsagrable l'œil.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_242" href="#FNanchor_242"><span class="label">[242]</span></a> <span class="sc">F. Sarcey</span>, <i>Gare vos yeux!!</i> prface, p. <small>V</small>. (Paris, Ollendorff, -1884).—MM. H. Griffing et Shepherd J. Franz tudient depuis -un certain temps l'influence que peuvent avoir, sur la facilit de la -lecture, le format, le dessin des caractres d'imprimerie, l'intensit -de la lumire, sa qualit, celle du papier, l'interlignage (c'est--dire -l'espacement des lignes d'impression). Ils arrivent cette conclusion -que l'lment principal de la fatigue visuelle, ce sont les dimensions -des caractres: il ne faudrait jamais employer des caractres de -moins de 1 millimtre 1/2 de hauteur, et encore la fatigue augmente-t-elle -avant mme qu'on ait affaire des lettres d'un format aussi -rduit. Par rapport ce ct de la question, l'clairage n'est que -tout fait secondaire. (<i>La Nature</i>, 23 juillet 1898, p. 126.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_243" href="#FNanchor_243"><span class="label">[243]</span></a> A propos des formats, p. <a href="#page_90">90</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_244" href="#FNanchor_244"><span class="label">[244]</span></a> In <i>Muse des familles</i>, 1<sup>er</sup> mars 1896, p. 158.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_245" href="#FNanchor_245"><span class="label">[245]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Bouchot</span>, <i>le Livre</i>, p. 297.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_246" href="#FNanchor_246"><span class="label">[246]</span></a> <span class="sc">G. Naud</span>, <i>loc. cit.</i>, chap. <small>V</small>, p. 70. (Paris, Liseux, 1876.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_247" href="#FNanchor_247"><span class="label">[247]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, chap. <small>VIII</small>, p. 98</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_248" href="#FNanchor_248"><span class="label">[248]</span></a> <span class="sc">Ed. Texier</span>, <i>ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. 220.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_249" href="#FNanchor_249"><span class="label">[249]</span></a> <span class="sc">Lesn</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 113.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_250" href="#FNanchor_250"><span class="label">[250]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 209.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_251" href="#FNanchor_251"><span class="label">[251]</span></a> <i>Ibid.</i> C'est peu prs ce que dit aussi <span class="sc">Jules Richard</span>, <i>l'Art de -former une biblioth.</i>, p. 139: Un bibliophile ne conserve pas les -livres qu'on lit une fois, mais seulement ceux qu'on <i>relit</i> avec plaisir, -et que, par consquent, on <i>relie</i> plus ou moins richement.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_252" href="#FNanchor_252"><span class="label">[252]</span></a> <span class="sc">Charles Blanc</span>, <i>Grammaire des arts dcoratifs</i>, la Reliure, p. 342.—Cf. -<i>infra</i>, chap. <small>IX</small>, p. <a href="#page_322">322</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_253" href="#FNanchor_253"><span class="label">[253]</span></a> Ce genre de reliure… permet au livre de se tenir ouvert sur -une table ou sur un pupitre, parce qu'on a supprim la rsistance -qu'oppose le dos de la couverture quand il adhre aux cahiers. -(<span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, t. IV, p. 66.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_254" href="#FNanchor_254"><span class="label">[254]</span></a> <span class="sc">S. Lenormand</span> et <span class="sc">Maigne</span>, <i>Manuel du relieur</i> (Manuels Roret), -p. 64.—… Ouvrir compltement le volume, et plat, ce qui ne -peut se faire avec les livres relis. (D<sup>r</sup> <span class="sc">Graesel</span>, <i>Manuel de bibliothconomie</i>, -p. 373.) C'est en grande partie pour ce motif, afin que -le livre puisse mieux s'ouvrir, que nous conseillons, pour les volumes -infrieurs l'in-8, le cartonnage bradel.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_255" href="#FNanchor_255"><span class="label">[255]</span></a> La largeur du format, voil surtout ce qui, avec la flexibilit -de la garniture du dos, permet au livre de s'ouvrir aisment et de -rester de lui-mme ouvert. Exemple: un volume oblong, un album. -Prenez, au contraire, un livre de format troit, comme les in-12 -elzevieriens (in-12 couronne: 0,09 0,157) de certaines collections -modernes: reli, il est indispensable de tenir ce petit volume la -main pour qu'il demeure ouvert, et il a toujours tendance se -refermer de lui-mme, comme m par un ressort. C'est que, dans -le premier cas, le cas de l'album, la feuille tant plus large pse -davantage sur son extrmit libre, retombe d'elle-mme, et oppose -ainsi un contrepoids suprieur la rsistance de la couture et du -dos; dans le second cas, pour l'troit petit elzevier, c'est cette rsistance -qui l'emporte. Remarquons aussi que plus le papier est fort -et rigide, plus la rsistance du dos est nergique. Le papier des -anciens petits elzeviers tait du papier de fil, souple et peu pais: -aussi ces gracieux petits volumes sont-ils autrement maniables et -complaisants que les prtendus elzeviers modernes papiers -rigides.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_256" href="#FNanchor_256"><span class="label">[256]</span></a> <span class="sc">Charles Blanc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 337.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_257" href="#FNanchor_257"><span class="label">[257]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 337.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_258" href="#FNanchor_258"><span class="label">[258]</span></a> Cf. <span class="sc">Blanchon</span>, <i>l'Art et la Pratique en reliure</i>, p. 18.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_259" href="#FNanchor_259"><span class="label">[259]</span></a> Cf. <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 17.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_260" href="#FNanchor_260"><span class="label">[260]</span></a> Cf. <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 18; et <span class="sc">S. Lenormand</span> et <span class="sc">Maigne</span>, -<i>loc. cit.</i>, p. 73.—Sur les reliures en cuir de Russie, cf. <i>infra</i>, -chap. <small>IX</small>, pp. <a href="#page_368">368</a> et <a href="#page_369">369</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_261" href="#FNanchor_261"><span class="label">[261]</span></a> Sur la fabrication et l'emploi du parchemin, voir de curieux -renseignements dans <span class="sc">Lecoy de la Marche</span>, <i>les Manuscrits et la Miniature</i>, -pp. 27-36. Voir aussi <span class="sc">Maire</span>, <i>Manuel prat. du biblioth.</i>, pp. 377-378; -et <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 18.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_262" href="#FNanchor_262"><span class="label">[262]</span></a> Cf. <i>supra</i>, chap. <small>II</small>, p. <a href="#page_55">55</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_263" href="#FNanchor_263"><span class="label">[263]</span></a> Chap. <small>II</small>, p. <a href="#page_56">56</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_264" href="#FNanchor_264"><span class="label">[264]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 340.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_265" href="#FNanchor_265"><span class="label">[265]</span></a> A Venise, Florence… Voil le vrai berceau de la reliure… -Les plus beaux exemplaires des reliures de ce temps se trouvaient -dans la bibliothque du clbre bibliophile italien Maoli -(Maoli), qui a d vivre de 1510 1560… (<span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 117.) -Au commencement du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle, les Italiens trouvent une voie -nouvelle sous l'influence des Aldes, qui avaient probablement joint - leur imprimerie un atelier de reliure. Venise fut alors pour l'Italie -l'cole de la reliure, et, pour la premire fois, les motifs en plein or -des Aldes servirent de remplissages dans les premires reliures -entrelacs… L'Italie donne alors le ton l'Europe. Les reliures la -Salamandre de Franois I<sup>er</sup>, conserves dans nos bibliothques -publiques, sont presque toutes dans le got italien. Les Italiens -furent donc nos initiateurs; mais on ne saurait mconnatre toutefois -la grande part qu'ont eue, dans l'histoire de l'art et de la reliure en -particulier, les artistes franais de la Renaissance, notamment Nicolas -ve et son fils Clovis, clbres libraires-relieurs de Henri III et de -Henri IV. (<span class="sc">Spire Blondel</span>, <i>l'Art intime et le Got en France</i>, -pp. 318-319.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_266" href="#FNanchor_266"><span class="label">[266]</span></a> Dj au <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle, malgr la vogue de Venise, <span class="sc">Bonaventure -des Periers</span> faisait dire Mercure, au dbut de son <i lang="la" xml:lang="la">Cymbalum Mundi</i> -(p. 304. Paris, Delahays, 1858. Nouv. dit. avec des notes et une -notice par <span class="sc">P. L. Jacob</span>, bibliophile [Paul Lacroix]): O est-ce -que l'on relie le mieux? A Athnes (<i lang="la" xml:lang="la">id est</i> en France, Lyon, -d'aprs le bibliophile <span class="sc">Jacob</span>, <i>ibid.</i>), en Germanie, Venise ou -Rome? Il me semble que c'est Athnes. C'est ce qui a permis -au comte <span class="sc">de Laborde</span> d'avancer que la Reliure est un art tout -franais. (<i>Le Palais Mazarin</i>, <i>ap.</i> <span class="sc">P. L. Jacob</span>, <i>Mlanges bibliogr.</i>, -p. 1.) La <i>reliure d'art</i> franaise occupe la premire place en Europe, -et, l'appui de ce que nous avanons, nous pourrions citer les prix -toujours plus hauts qu'atteignent, dans les ventes, non seulement -les reliures anciennes, mais aussi les travaux modernes. (<span class="sc">Blanchon</span>, -<i>loc. cit.</i>, avant-propos, p. <small>V</small>.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_267" href="#FNanchor_267"><span class="label">[267]</span></a> C'est au clbre bibliophile Jean Grollier (<i>sic</i>) que semble -de droit appartenir l'honneur d'avoir cr la reliure franaise. -(<span class="sc">P. L. Jacob</span>, <i>Mlanges bibliogr.</i>, p. 2.).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_268" href="#FNanchor_268"><span class="label">[268]</span></a> On crit aussi Derome ou Deromme: l'orthographe donne -par <span class="sc">Jal</span>, <i>Dictionn.</i>, pp. 1082-1084, est de Rome, les de Rome.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_269" href="#FNanchor_269"><span class="label">[269]</span></a> Outre les ouvrages dj cits dans ce chapitre, voir sur l'historique -de la reliure: <span class="sc">d. Fournier</span>, <i>l'Art de la reliure en France -aux derniers sicles</i>;—<span class="sc">Octave Uzanne</span>, <i>la Reliure moderne artistique -et fantaisiste</i>;—<span class="sc">Henri Bouchot</span>, <i>les Reliures d'art la Bibliothque -nationale</i>, <i>passim</i>;—<span class="sc">Jules Le Petit</span>, <i>l'Art d'aimer les livres</i>, pp. 161-186;—<span class="sc">Ludovic -Lalanne</span>, <i>Curiosits bibliogr.</i>, pp. 282-291;—et les -ouvrages de MM. <span class="sc">Lon Gruel</span>, <span class="sc">mile Bosquet</span>, <span class="sc">Marius Michel</span>, etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_270" href="#FNanchor_270"><span class="label">[270]</span></a> La peau de morue a donn en reliure de trs bons rsultats. -(Renseignement fourni par la maison de reliure Engel.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_271" href="#FNanchor_271"><span class="label">[271]</span></a> Voir <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 30 nov. 1900, col. 917-918.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_272" href="#FNanchor_272"><span class="label">[272]</span></a> Journal <i>la Halle aux cuirs</i>, in <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, -10 avril 1886, col. 202.—Mais les avis diffrent, et le mme <i>Intermdiaire</i>, -dans son numro du 30 dcembre 1900, col. 1111, affirme, -par la plume de M. <span class="sc">Marcellin Pellet</span>, que la peau humaine n'est pas -belle en reliure; il est trs difficile, sinon impossible, de la dgraisser -compltement.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_273" href="#FNanchor_273"><span class="label">[273]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 233.—Un autre mdecin anglais, le -clbre John Hunter (1728-1794), fit relier de mme en peau humaine -un trait sur les maladies de la peau. (<i>Dictionn. de la Conversation</i>, -art. Reliure.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_274" href="#FNanchor_274"><span class="label">[274]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, 11 juin 1898, p. 542.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_275" href="#FNanchor_275"><span class="label">[275]</span></a> <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 25 mai 1879, col. 295, et -10 juillet 1882, col. 396; et <i>Revue encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_276" href="#FNanchor_276"><span class="label">[276]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_277" href="#FNanchor_277"><span class="label">[277]</span></a> <i>Ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_278" href="#FNanchor_278"><span class="label">[278]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i>, p. 542; et <span class="sc">Alfred Franklin</span>, <i>les -Anciennes Bibliothques de Paris</i>, t. I, p. 297.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_279" href="#FNanchor_279"><span class="label">[279]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_280" href="#FNanchor_280"><span class="label">[280]</span></a> <i>Ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_281" href="#FNanchor_281"><span class="label">[281]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_282" href="#FNanchor_282"><span class="label">[282]</span></a> <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 octobre 1883, col. 585-586, -et <i>Revue encyclopd.</i>, <i>loc. cit.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_283" href="#FNanchor_283"><span class="label">[283]</span></a> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 288.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_284" href="#FNanchor_284"><span class="label">[284]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 233.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_285" href="#FNanchor_285"><span class="label">[285]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 402.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_286" href="#FNanchor_286"><span class="label">[286]</span></a> <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 128. On lit dans la <i>Revue universelle</i> -(ex-<i>Revue encyclopdique</i>) du 13 avril 1901, p. 337: Ce fut -Mme Drouet qu'il (Victor Hugo) donna <i>les Chtiments</i> relis en maroquin -pourpre, avec, sur le plat, enchsse dans le cuir, une abeille -du manteau imprial de Napolon III, prise par M. Jules Claretie, -lors du sac des Tuileries.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_287" href="#FNanchor_287"><span class="label">[287]</span></a> <i>Ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_288" href="#FNanchor_288"><span class="label">[288]</span></a> <span class="sc">Charles Blanc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 348.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_289" href="#FNanchor_289"><span class="label">[289]</span></a> <span class="sc">P. L. Jacob</span>, <i>Mlanges bibliogr.</i>, p. 19.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_290" href="#FNanchor_290"><span class="label">[290]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 68-69.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_291" href="#FNanchor_291"><span class="label">[291]</span></a> <span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie l'Exposit. -univers. de 1851</i>, Rapport du <small>XVII</small><sup>e</sup> jury, pp. 72-73.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_292" href="#FNanchor_292"><span class="label">[292]</span></a> Pages 346 et 359.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_293" href="#FNanchor_293"><span class="label">[293]</span></a> Une des meilleures couleurs usites en reliure est la couleur dite -<i>Lavallire</i> (ou <i>La Vallire</i>:—allusion la robe de Carmlite de -Mlle de la Vallire [cf. <span class="sc">Littr</span>, <i>Dictionn.</i>, supplm.];—mais, dans -cette acception, on crit le plus souvent ce nom en un seul mot). C'est -une couleur de gamme assez tendue, allant du brun clair au brun fonc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_294" href="#FNanchor_294"><span class="label">[294]</span></a> <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 123. On donne ce nom (de <i>reliures jansnistes</i>) -aux reliures qui n'ont aucun ornement extrieur, <i>pas mme -un simple filet</i>, et pas d'autre dorure que le titre du livre sur le dos, -dit M. <span class="sc">A. Claudin</span>, <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 juin 1875, -col. 348.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_295" href="#FNanchor_295"><span class="label">[295]</span></a> <span class="sc">Bouchot</span>, <i>le Livre</i>, pp. 284 et 286.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_296" href="#FNanchor_296"><span class="label">[296]</span></a> <span class="sc">d. Fournier</span>, <i>l'Art de la reliure en France</i>, in <i>Intermdiaire des -cherch. et cur.</i>, 25 mars 1879, col. 190.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_297" href="#FNanchor_297"><span class="label">[297]</span></a> Rien de plus commun que l'S barr dans les lettres, manuscrits -et reliures, de 1560 environ 1640. Il est possible qu'on en ait -fait parfois un rbus (<i>fermesse</i> [S ferm], c'est--dire <i>fermet</i>), ou un -monogramme; mais c'est la plupart du temps… une fioriture, un -paraphe, et, sur les reliures ou les panneaux, un ornement. (<i>Intermdiaire -des cherch. et cur.</i>, 25 avril 1881, col. 281; et 25 mai 1888, -col. 297 et suiv.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_298" href="#FNanchor_298"><span class="label">[298]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 241-242.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_299" href="#FNanchor_299"><span class="label">[299]</span></a> Ou plutt il devrait y avoir, car cette rgle ne s'observe plus -toujours, et ces deux modes de reliure, cartonnage et embotage, -finissent par se confondre.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_300" href="#FNanchor_300"><span class="label">[300]</span></a> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 296-297. D'autres font remonter l'existence -et l'invention du relieur Bradel jusqu' la seconde moiti du -<small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle. Bradel avait, fin <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, son atelier rue d'cosse -(Paris, V<sup>e</sup> arrondissement), en une maison appartenant au collge -Sainte-Barbe… Cet atelier fut ensuite occup par Chichereau, aussi -relieur, qui s'y trouvait encore en 1792. (<i>Intermdiaire des cherch. -et cur.</i>, 22 juin 1901, col. 1073.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_301" href="#FNanchor_301"><span class="label">[301]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 373.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_302" href="#FNanchor_302"><span class="label">[302]</span></a> <span class="sc">Lesn</span>, <i>la Reliure</i>, notes, p. 131.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_303" href="#FNanchor_303"><span class="label">[303]</span></a> <span class="sc">mile Debraux</span>, <i>Chansons compltes</i>, t. III, p. 61, les Relieurs. -(Paris, s. n. d'dit., imprim. P. Baudoin, 1836, 3 vol. petit in-32.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_304" href="#FNanchor_304"><span class="label">[304]</span></a> <span class="sc">Octave Uzanne</span>, <i>la Reliure moderne, artistique et fantaisiste</i>, chapitre: -Des cartonnages la Bradel, p. 252.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_305" href="#FNanchor_305"><span class="label">[305]</span></a> Un livre qui n'a pas t suffisamment battu s'ouvre facilement, -bille et devient ainsi un rceptacle poussire et vermine. -(<span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 374.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_306" href="#FNanchor_306"><span class="label">[306]</span></a> Voir <i>supra</i>, p. <a href="#page_129">129</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_307" href="#FNanchor_307"><span class="label">[307]</span></a> Ne pas confondre le mot charnire ainsi employ avec la -<i>charnire</i>—synonyme de <i>mors</i>—du plat des livres, dont il a t -question ci-dessus, p. 128.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_308" href="#FNanchor_308"><span class="label">[308]</span></a> La grecque…, mthode pernicieuse, qui gte presque autant -de livres qu'on en relie. (<span class="sc">Lesn</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 113.) Cf. aussi <span class="sc">Lenormand</span> -et <span class="sc">Maigne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 130; <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 39; -<span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Reliure; etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_309" href="#FNanchor_309"><span class="label">[309]</span></a> Sur la couture <i> point arrire</i> et <i> point devant</i>, cf. <i>Magasin pittoresque</i>, -septembre 1874, p. 284.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_310" href="#FNanchor_310"><span class="label">[310]</span></a> Page <a href="#page_129">129</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_311" href="#FNanchor_311"><span class="label">[311]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 130. Voir aussi <span class="sc">Lesn</span>, <i>loc. cit.</i>, note 6 du chant <small>I</small>, -p. 115, o les mmes remarques se trouvent formules peu prs dans -les mmes termes.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_312" href="#FNanchor_312"><span class="label">[312]</span></a> Non pas malgr, mais conformment ces recommandations. -Cette tricherie est admise et pratique ostensiblement dans tous les -ateliers de reliure. (A. C.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_313" href="#FNanchor_313"><span class="label">[313]</span></a> Je regrette de ne pouvoir citer, parmi ces inventeurs, aucun -nom franais; mais, comme on l'a remarqu avant moi, nos mcaniciens-constructeurs -semblent se dsintresser de la fabrication des -machines l'usage des relieurs, et ne paraissent pas se rendre compte -des besoins et des nombreux vides combler… S'ils faisaient pour -la reliure ce qu'on a fait et ce qu'on fait journellement pour l'imprimerie, -nul doute que notre outillage tiendrait actuellement la -premire place, et que nos praticiens ne seraient pas forcs de demander - l'tranger ce qui leur est parfois indispensable. (<span class="sc">Bosquet</span>, -<i>la Reliure</i>, p. 26, note 1.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_314" href="#FNanchor_314"><span class="label">[314]</span></a> Renseignements fournis par la maison de reliure Engel.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_315" href="#FNanchor_315"><span class="label">[315]</span></a> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 99, n. 1.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_316" href="#FNanchor_316"><span class="label">[316]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, notes, pp. 116 et 135.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_317" href="#FNanchor_317"><span class="label">[317]</span></a> <span class="sc">Lenormand</span> et <span class="sc">Maigne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 371. Cf. aussi <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. -cit.</i>, p. 43.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_318" href="#FNanchor_318"><span class="label">[318]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 125.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_319" href="#FNanchor_319"><span class="label">[319]</span></a> Page 68.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_320" href="#FNanchor_320"><span class="label">[320]</span></a> <span class="sc">Graesel</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 363), estime que, pour un train d'une -importance moyenne, quinze jours, au maximum, sont largement -suffisants. Cela dpend de ce qu'il faut entendre par importance -moyenne. En France, la plupart des relieurs trouveraient -certainement ce dlai insuffisant pour un train compos seulement -de vingt ou trente volumes. Bien que s'appliquant en partie des -reliures de luxe, les considrations de M. <span class="sc">Jules Le Petit</span> (<i>l'Art d'aimer -les livres</i>, p. 182) me semblent plus justes: En gnral, il faut que -vous ayez la patience d'attendre au moins six mois un an pour -des reliures pleines en maroquin, bien faites, et au moins deux -mois pour des demi-reliures. En voici la raison: les bons relieurs -n'ont pas autant d'ouvriers que les relieurs de commerce… Ensuite -ils commencent leurs reliures par sries d'un mme genre, etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_321" href="#FNanchor_321"><span class="label">[321]</span></a> Je rappelle qu'il n'est question ici que d'une bibliothque particulire -et ferme, ne servant qu' une seule personne. Pour une -bibliothque publique, il est prfrable, voire indispensable, que -chaque tome soit reli sparment, afin d'viter d'en immobiliser -deux en mme temps dans la mme main.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_322" href="#FNanchor_322"><span class="label">[322]</span></a> <span class="sc">J. Le Petit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 185.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_323" href="#FNanchor_323"><span class="label">[323]</span></a> <span class="sc">Lesn</span>, <i>loc. cit.</i>, chant <small>IV</small>, p. 59.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_324" href="#FNanchor_324"><span class="label">[324]</span></a> <span class="sc">Lesn</span>, <i>loc. cit.</i>, notes du chant <small>IV</small>, p. 170.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_325" href="#FNanchor_325"><span class="label">[325]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i>, mmes notes, p. 172.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_326" href="#FNanchor_326"><span class="label">[326]</span></a> C'est galement le conseil donn par l'<i>Instruction gnrale -relat. au service des biblioth. universitaires</i>: N'admettre la rognure -que pour les ouvrages usuels; interdire de rogner pour les autres, -en les faisant seulement rogner et jasper en tte, pour les prserver -de la poussire. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 445.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_327" href="#FNanchor_327"><span class="label">[327]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, 3<sup>e</sup> dit., -t. I, p. 88.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_328" href="#FNanchor_328"><span class="label">[328]</span></a> Le bibliophile <span class="sc">Jacob</span> (Paul Lacroix), <i>ap.</i> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 87.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_329" href="#FNanchor_329"><span class="label">[329]</span></a> Page 37.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_330" href="#FNanchor_330"><span class="label">[330]</span></a> Prservs en queue et sur les marges extrieures, mais non en -tte: la tte, comme nous l'avons dit il y a un instant, doit toujours -tre rogne, pour empcher autant que possible l'intrusion de la -poussire.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_331" href="#FNanchor_331"><span class="label">[331]</span></a> Lorsque ces excdents de marge ont t laisss par mgarde -dans le cours d'un livre, par suite du pli accidentel d'un feuillet, ils -portent le nom de <i>larrons</i>. Les relieurs sont tenus d'viter les -<i>larrons</i>, qui sont des dfauts, tandis que les <i>tmoins</i>, toujours laisss - dessein, sont un des dtails des reliures artistiques.—On appelle -aussi <i>larron</i> en typographie tout morceau de papier qui, se trouvant -sur la feuille imprimer, reoit l'impression (la prend en -quelque sorte comme un voleur, un larron) et laisse un blanc -(<span class="sc">Littr</span>); et encore tout pli qui se trouve dans une feuille de -papier mise sous la presse, et qui cause une dfectuosit dans l'impression. -(<span class="sc">Id.</span>)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_332" href="#FNanchor_332"><span class="label">[332]</span></a> Sur les couvertures imprimes des livres brochs, voir <i>l'Intermdiaire -des chercheurs et curieux</i>, 1879 et 1886, <i>passim</i>. Au <small>XVI</small><sup>e</sup> et au -<small>XVII</small><sup>e</sup> sicle, les livres se vendaient presque toujours relis; les rares -livres non relis s'appelaient livres <i>en blanc</i>. (Cf. <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Catalogue -gnral des livr. impr. de la Biblioth. nation.</i> Introduct., t. I, p. <small>IV</small>, n. 4.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_333" href="#FNanchor_333"><span class="label">[333]</span></a> Une attention laquelle les bibliophiles sont sensibles, c'est -que le prnom de l'crivain ne soit pas spar de son nom, lorsque -la gloire ou la notorit ont rendu le nom et le prnom insparables. -Un relieur qui mettrait sur le titre de <i>la Lgende des sicles</i>: -<span class="sc">V. Hugo</span> (au lieu de <span class="sc">Victor Hugo</span>), serait un barbare. (<span class="sc">Charles -Blanc</span>, <i>Grammaire des arts dcoratifs</i>, p. 360.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_334" href="#FNanchor_334"><span class="label">[334]</span></a> La peau servant faire des <i>pices</i> a trs peu d'paisseur; c'est -de la basane scie: on sait que certaines peaux, et la basane est du -nombre, se divisent, se scient aisment dans le sens de leur -longueur.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_335" href="#FNanchor_335"><span class="label">[335]</span></a> La rgle est que les pices ne doivent jamais tre plus -claires que le dos. Toutefois, quelques amateurs, et je suis de -ceux-l, aiment une pice verte ou rouge ou bleue sur un dos noir. -(<span class="sc">Jules Richard</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 60.) Le mme bibliographe recommande -(<i>loc. cit.</i>, p. 62) de ne pas oublier de faire toujours placer -la date de l'dition en bas du dos de la reliure, sous le dernier -nerf. Cela a tout fait bon air, ajoute-t-il. Il dit encore (<i>ibid.</i>) -qu'il convient de joindre aux volumes qu'on fait relier tout ce qui -peut en augmenter le prix, par exemple, un portrait de l'auteur, -soit en gravure, soit en photographie; s'il se peut, un autographe; -des suites de gravures faites pour d'autres ditions, soit avant la -lettre, soit en divers tats… Mais ce sont l des conseils quelque -peu en dehors de notre programme, et qui s'adressent plus aux -fastueux et fantaisistes collectionneurs qu'aux dvous mais modestes -amis des livres et de l'tude.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_336" href="#FNanchor_336"><span class="label">[336]</span></a> Cf. chap. <small>III</small>, p. <a href="#page_76">76</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_337" href="#FNanchor_337"><span class="label">[337]</span></a> Supplment au n<sup>o</sup> 3 du journal <i>la Reliure</i>, organe et proprit -du syndicat patronal des relieurs, brocheurs, cartonneurs, doreurs -sur cuir, doreurs sur tranches et marbreurs, 7, rue Cotlogon, -Paris. Je donne ces chiffres, parce qu'ils manent d'un journal qui -fait autorit dans la question, d'un document quasi officiel; mais je -ne dois pas dissimuler que ces prix sont de beaucoup majors, et -que les reliures auxquelles ils se rapportent, faites convenablement -et chez de bons relieurs, cotent environ 20 pour 100 moins cher. -Il faut donc diminuer ces chiffres de cette somme, pour avoir le -prix rel et acceptable.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_338" href="#FNanchor_338"><span class="label">[338]</span></a> Voir <span class="sc">Snque</span>, <i>De la tranquillit de l'me</i>, IX, 9. (Pour abrger, -je me dispense, ici et plus bas, de citer le texte latin.) Avoir des -livres sans les lire, c'est avoir des fruits en peinture, disait -Diogne. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Fertiault</span>, <i>les Lgendes du livre</i>, p. 156.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_339" href="#FNanchor_339"><span class="label">[339]</span></a> Voir <span class="sc">Snque</span>, <i>Lettres Lucilius</i>, lettre II. Cf. <i>l'Ecclsiaste</i>, XII, -12: Ne recherchez rien davantage, mon fils. Il n'y a point de -fin multiplier les livres.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_340" href="#FNanchor_340"><span class="label">[340]</span></a> <span class="sc">Pline le Jeune</span>, <i>Epist.</i>, VII, 9.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_341" href="#FNanchor_341"><span class="label">[341]</span></a> <i lang="la" xml:lang="la">Non legendos libros, sed lectitandos.</i> (<i>Epist.</i>, II, 17.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_342" href="#FNanchor_342"><span class="label">[342]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. 137.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_343" href="#FNanchor_343"><span class="label">[343]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Fertiault</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 20.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_344" href="#FNanchor_344"><span class="label">[344]</span></a> Pages <small>IX</small> et 7.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_345" href="#FNanchor_345"><span class="label">[345]</span></a> <span class="sc">Voltaire</span>, <i>Articles de journaux</i>, I, Conseils un journaliste… -(<i>Œuv. compl.</i>, t. IV, p. 615. Paris, dit. du <i>Sicle</i>, 1867-1870.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_346" href="#FNanchor_346"><span class="label">[346]</span></a> <i>Manuel du biblioph.</i>, t. I, p. 11.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_347" href="#FNanchor_347"><span class="label">[347]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 312.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_348" href="#FNanchor_348"><span class="label">[348]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Nouveaux Lundis</i>, t. IV, p. 403. Cf. le mot de -Royer-Collard Alfred de Vigny: Je ne lis plus, monsieur, je -relis. (<span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du lundi</i>, t. XI, p. 524.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_349" href="#FNanchor_349"><span class="label">[349]</span></a> En 1886, dans le journal <i>l'Estafette</i>: voir <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, -2<sup>e</sup> supplment, art. Larousse.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_350" href="#FNanchor_350"><span class="label">[350]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Derome</span>, <i>le Luxe des livres</i>, p. 59.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_351" href="#FNanchor_351"><span class="label">[351]</span></a> <span class="sc">A. de Boislisle</span>, <i>Mmoires de Saint-Simon</i>, Avertissement, t. I, -p. <small>LXXI</small> (Collect. des <i>Grands crivains de la France</i>).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_352" href="#FNanchor_352"><span class="label">[352]</span></a> <span class="sc">A. de Boislisle</span>, <i>loc. cit.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_353" href="#FNanchor_353"><span class="label">[353]</span></a> Elle comprend actuellement (1901) 31 volumes et s'arrte au -<small>XV</small><sup>e</sup> sicle.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_354" href="#FNanchor_354"><span class="label">[354]</span></a> <span class="sc">Guyot-Daubs</span>, <i>l'Art de classer les notes…</i>, chap. <small>X</small>, pp. 108-109.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_355" href="#FNanchor_355"><span class="label">[355]</span></a> … les bibliothques ne pouvans mieux estre compares qu'au -pr de Snque o chaque animal trouve ce qui luy est propre: -<i lang="la" xml:lang="la">Bos herbam, canis leporem, ciconia lacertum.</i> (<span class="sc">Gabriel Naud</span>, <i>Advis -pour dresser une biblioth.</i>, chap. <small>III</small>, p. 24.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_356" href="#FNanchor_356"><span class="label">[356]</span></a> Voir <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Portraits littr.</i>, t. II, p. 437.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_357" href="#FNanchor_357"><span class="label">[357]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 120.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_358" href="#FNanchor_358"><span class="label">[358]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 121.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_359" href="#FNanchor_359"><span class="label">[359]</span></a> Parmi ces rclamations, je rappellerai celle du bibliographe -A.-A. Renouard, dans cette description de sa propre bibliothque, -qu'il a publie sous le titre de <i>Catalogue de la bibliothque d'un amateur</i>: -Il faudrait destiner nos imprimeries l'emploi qui de tous me -semble le plus utile et aussi le plus honorable, la fabrication trs -soigne d'ditions presque de luxe, quoique d'un prix peu prs -ordinaire; de livres l'usage de ceux qui, sans tre curieux amateurs, -ni possds du dmon de la bibliomanie, savent cependant -trs bien distinguer et prfrer l'dition la plus nette et la plus lgante. -(<span class="sc">Renouard</span>, <i>ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 181.) Voil un programme -excellent en tous points: malheureusement, ce n'est qu'un -programme.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_360" href="#FNanchor_360"><span class="label">[360]</span></a> Jouaust tait de la famille des grands diteurs, hommes de -got et vritablement hommes de lettres par le soin qu'ils prennent -de faire valoir les œuvres qu'ils publient, et de les prsenter aux -amateurs sous le sduisant aspect qu'assurent un papier de choix, -des types lgants et bien lisibles, une correction impeccable, illustres -de gravures finement en harmonie avec le texte, et d'autant -plus prcieuses qu'elles sont moins encombrantes. Son nom sera -cit dans l'histoire de son art la suite des matres qui en ont fait -la gloire travers les ges. (<span class="sc">G. Berardi</span>, <i>l'Indpendance belge</i>, in -<i>Ultima</i>, notes et chroniques, p. 9. Paris, imprim. Jouaust, 1891. -In-18, 78 pp.)—Pendant trente ans, il (Jouaust) a fait la joie des -lettrs; il leur a donn de fins joyaux, que les amateurs du sicle -prochain se disputeront avec passion… (<span class="sc">Ad. Brisson</span>, <i>les Annales -politiques et littr.</i>, <i>ibid.</i>, pp. 14-15.)—Il (Jouaust) a t un lettr -et un artiste avant d'tre un commerant. Il avait recueilli et il a su -continuer parmi nous les traditions des Elzevir et des Plantin Moretus… -(<span class="sc">J. Cornely</span>, <i>le Matin</i>, <i>ibid.</i>, p. 18.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_361" href="#FNanchor_361"><span class="label">[361]</span></a> Cette trs intressante collection est continue par l'diteur -Ernest Flammarion, qui y a rcemment ajout <i>les Confessions</i> de -J.-J. Rousseau.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_362" href="#FNanchor_362"><span class="label">[362]</span></a> Sur la collection Jannet-Picard, voir <i>supra</i>, chap. <small>II</small>, p. <a href="#page_38">38</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_363" href="#FNanchor_363"><span class="label">[363]</span></a> Cf. <span class="sc">Louisy</span>, <i>le Livre</i>, p. 270.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_364" href="#FNanchor_364"><span class="label">[364]</span></a> Voir <i>supra</i>, chap. <small>II</small>, p. <a href="#page_43">43</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_365" href="#FNanchor_365"><span class="label">[365]</span></a> Cf. <i>supra</i>, chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_158">158</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_366" href="#FNanchor_366"><span class="label">[366]</span></a> M. <span class="sc">Gabriel Hanotaux</span>, dans l'avant-propos de son livre <i>la Seine -et les quais, promenades d'un bibliophile</i> (p. <small>III</small>), a trs justement et -joliment dit: Paris est la seule ville du monde qui ait sa bibliothque -en plein air. Les botes des quais font partie de nos perspectives. -Elles accompagnent les profils du Louvre et font un premier -plan aux galeries et aux tours de Notre-Dame.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_367" href="#FNanchor_367"><span class="label">[367]</span></a> <span class="sc">P. L. Jacob</span> (Paul Lacroix), <i>les Amateurs de vieux livres</i>, p. 56.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_368" href="#FNanchor_368"><span class="label">[368]</span></a> Paris, Furne, 1857 (et 1864). 1 vol. in-16.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_369" href="#FNanchor_369"><span class="label">[369]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 3-4. Glissons ici ce propos cette touchante -rflexion de <span class="sc">S. de Sacy</span> (<i>Varits littr.</i>, t. I, p. 250, Catalogue de la -biblioth. de J.-J. de Bure): Je deviendrais aveugle que j'aurais -encore, je le crois, du plaisir tenir dans mes mains un beau livre. -Je sentirais du moins le velout de sa reliure, et je m'imaginerais -le voir. J'en ai tant vu!</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_370" href="#FNanchor_370"><span class="label">[370]</span></a> Voir dans <i>les Amateurs de vieux livres</i>, par <span class="sc">P. L. Jacob</span>, p. 34, -un curieux portrait du marchand bouquiniste-talagiste: … L'<i>talagiste</i> -est d'ordinaire Normand, comme le vendeur de salade; il -connat mieux le prix des pommes que celui des livres; il ne juge -gure sa marchandise que d'aprs le premier venu qui la marchande; -il surprend dans vos yeux l'envie qui vous meut la vue de ce -livre, et il le taxe proportion de cette envie, qu'il dmle dans un -geste d'empressement, mme dans une indiffrence compose. Le -seul <i>Manuel du libraire</i> qu'il tudie, c'est la physionomie des acheteurs: -l'un sourit, l'autre soupire, celui-ci fronce les sourcils, celui-l -pince les lvres; un cinquime, plus exerc, touchera vingt volumes -avant de mettre la main sur le volume qu'il lorgne; tous enfin se -trahissent d'une faon particulire, qui n'chappe pas l'<i>talagiste</i>, -aussi fin, aussi astucieux qu'un diplomate du cabinet de Saint-James.—En -gnral, comme l'a remarqu <span class="sc">L. Derome</span> (<i>le Luxe des -livres</i>, p. 66), les livres anciens cotent moins cher chez les libraires -parisiens de la rive gauche que chez ceux de la rive droite, qui -ont une clientle princire et la confiance des riches amateurs trangers, -tandis que les marchands de la rive gauche sont rduits celle -des savants et des lettrs, qui connaissent mieux la valeur des livres -et ne peuvent se permettre certaines folies. Etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_371" href="#FNanchor_371"><span class="label">[371]</span></a> En revanche, il faut reconnatre qu'il y a de ces catalogues qui -sont trs bien faits et dignes d'intresser tous les amateurs de livres, -par exemple, les catalogues de la librairie ancienne A. Claudin, qui -paraissent actuellement (1901, 14<sup>e</sup> anne, neuvime srie) tous les -mois, sous le titre d'<i>Archives du bibliophile</i>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_372" href="#FNanchor_372"><span class="label">[372]</span></a> Chap. <small>III</small>, pp. 27-30. (Trad. de H. Cocheris.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_373" href="#FNanchor_373"><span class="label">[373]</span></a> <i lang="la" xml:lang="la">Musi sive biblioth…</i>, Lugduni, 1635, in-4, lib. III, p. 468, <i>ap.</i> -<span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 65-66. Cf. <i>infra</i>, chap. <small>VIII</small>, p. <a href="#page_257">257</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_374" href="#FNanchor_374"><span class="label">[374]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 139. Cf. <i>supra</i>, chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_123">123</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_375" href="#FNanchor_375"><span class="label">[375]</span></a> L'apprciation est de M. <span class="sc">Jules le Petit</span>, <i>l'Art d'aimer les livres</i>, -p. 40.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_376" href="#FNanchor_376"><span class="label">[376]</span></a> <span class="sc">Jules Janin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 14.—A propos des ouvrages nouveaux, -<span class="sc">Jules Janin</span> (<i>ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 109) donne aussi ce -conseil: N'achetez que le livre dont vous avez fait la lecture cinq -ou six semaines auparavant,—c'est--dire le livre dont vous avez eu -loisir de vrifier et prouver la valeur. En ce temps de rclame, combien -ont pu exprimenter la sagesse de ces paroles! ajoute Mouravit.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_377" href="#FNanchor_377"><span class="label">[377]</span></a> <span class="sc">Jules Janin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 15.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_378" href="#FNanchor_378"><span class="label">[378]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 40.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_379" href="#FNanchor_379"><span class="label">[379]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 40-41.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_380" href="#FNanchor_380"><span class="label">[380]</span></a> <i>Essais</i>, III, 3: t. III, p. 366. (Paris, Charpentier, 1862.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_381" href="#FNanchor_381"><span class="label">[381]</span></a> Il s'appelait Boulard (Antoine-Marie-Henri) (1754-1825). Il fut -l'excuteur testamentaire de La Harpe, et c'est par ses soins que fut -publie la partie du <i>Cours de littrature</i> relative la philosophie du -<small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle. Il ne faut pas le confondre avec son homonyme Boulard -(Sylvestre), imprimeur, libraire et crivain (1750-1819?), auteur -d'un <i>Trait lmentaire de bibliographie</i>. (Paris, Boulard, 1804. In-8. -140 pp.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_382" href="#FNanchor_382"><span class="label">[382]</span></a> Une biographie ne lui en accorde que 280 000; mais un -autre renseignement va jusqu' notre chiffre de 600 000 (volumes). -La diffrence est importante. Les deux documents sont-ils prcis? -On peut choisir. (<span class="sc">Fertiault</span>, <i>Drames et Cancans du livre</i>, p. 107.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_383" href="#FNanchor_383"><span class="label">[383]</span></a> Cf. <i>le Cousin Pons</i>, principalement chap. <small>II</small>, p. 11 (Paris, Michel -Lvy, Librairie nouvelle, 1870): … Il possdait son muse pour en -jouir toute heure, car les mes cres pour admirer les grandes -œuvres ont la facult sublime des vrais amants; ils prouvent autant -de plaisir aujourd'hui qu'hier; ils ne se lassent jamais, et les chefs-d'œuvre -sont, heureusement, toujours jeunes… Vous tous qui ne -pouvez plus boire ce que, dans tous les temps, on a nomm <i>la -coupe du plaisir</i>, prenez tche de collectionner quoi que ce soit -(on a collectionn des affiches!), et vous retrouverez le lingot du -bonheur en petite monnaie.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_384" href="#FNanchor_384"><span class="label">[384]</span></a> J'aime mes livres comme je les aimais vingt ans; je les -aime peut-tre mme avec plus d'ardeur, car, tout bien considr, -je les connais mieux, et il n'arrive point, dans l'amour des livres, ce -qui arrive, hlas! trop souvent dans l'autre amour, savoir que, lorsqu'on -est parvenu bien connatre l'objet de sa flamme, on est tent -de l'aimer un peu moins… Parmi les gots si divers que la Providence -a dpartis aux humains, l'amour des livres est celui qui, aprs -avoir donn, pendant la prosprit, les plus grandes, les plus vritables -jouissances, mnage, pour toutes les peines de la vie, les plus -douces, les plus pures, les plus durables consolations. (<span class="sc">Tenant de -Latour</span>, <i>Mmoires d'un biblioph.</i>, pp. 250-252.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_385" href="#FNanchor_385"><span class="label">[385]</span></a> Cf. <span class="sc">Lalanne</span>. <i>Curiosits bibliogr.</i>, p. 146 ;—<span class="sc">Paul Lacroix</span>, -<span class="sc">d. Fournier</span> et <span class="sc">F. Ser</span>, <i>Histoire de l'imprimerie</i>, p. 42;—<span class="sc">Bouchot</span>, -<i>le Livre</i>, pp. 79, 258 et 268;—<span class="sc">Louisy</span>, <i>le Livre</i>, p. 191;—<i>Grande -Encyclop.</i>, art. Bibliothque, t. VI, p. 667, fig. 7;—etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_386" href="#FNanchor_386"><span class="label">[386]</span></a> Cf. <span class="sc">Bouchot</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 268.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_387" href="#FNanchor_387"><span class="label">[387]</span></a> A Leyde, comme le fait voir une gravure de 1610, les livres -taient rangs debout, mais avec le dos tourn vers le fond du rayon -et la <i>gouttire</i> ou tranche en avant: les titres taient donc inscrits -sur la tranche. (Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>Manuel prat. du biblioth.</i>, p. 58.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_388" href="#FNanchor_388"><span class="label">[388]</span></a> Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 284. C'tait Ptrarque lui-mme qui -avait copi ces lettres de Cicron et compos ce manuscrit.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_389" href="#FNanchor_389"><span class="label">[389]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>Manuel de bibliothconomie</i>, p. 11.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_390" href="#FNanchor_390"><span class="label">[390]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 41.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_391" href="#FNanchor_391"><span class="label">[391]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 384.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_392" href="#FNanchor_392"><span class="label">[392]</span></a> … Sans cet ordre et disposition, tel amas de livres que ce peut -estre, fust-il de cinquante mille volumes, ne mriteroit pas le nom -de bibliothque, non plus qu'une assemble de trente mille hommes -le nom d'arme, s'ils n'estoient rangez en divers quartiers sous la -conduitte de leurs chefs et capitaines, ou une grande quantit de -pierres et matriaux celui de palais ou maison, s'ils n'estoient mis -et posez suivant qu'il est requis pour en faire un bastiment parfait -et accomply. Etc. (<span class="sc">Gabriel Naud</span>, <i>Advis pour dresser une biblioth.</i>, -chap. <small>VII</small>, pp. 86-87.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_393" href="#FNanchor_393"><span class="label">[393]</span></a> Ce que dit l Gabriel Naud se trouve dj dans <span class="sc">Vitruve</span>, <i>De -Architectura</i>, III, 2: <span lang="la" xml:lang="la">Cubicula et bibliothec ad orientem spectare -debent; usus enim matutinum postulat lumen. Item in bibliothecis -libri non putrescent; nam in his, qu ad meridiem et occidentem -spectant, a tineis et humore vitiantur, quod venti humidi advenientes -procreant eas et alunt, infundentesque humidos spiritus pallore -volumina corrumpunt.</span></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_394" href="#FNanchor_394"><span class="label">[394]</span></a> <span class="sc">Gabriel Naud</span>, <i>Advis pour dresser une biblioth.</i>, chap. <small>VI</small>, pp. 81-85.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_395" href="#FNanchor_395"><span class="label">[395]</span></a> Pour ce qui est du nord, il a, lui, les bises sifflantes, les -rigueurs persistantes de l'hiver, les brumes, qui donnent aussi -l'humidit. Au contraire, l'orient apporte un air doux et fortifiant, -pur, tide et lger, suffisamment sec et tempr par une suave -fracheur: l'orient, c'est la vie en sa jeunesse; il donne la vigueur, -gaie le cœur et rend l'homme le travail agrable et facile. En -mme temps, cette exposition permettra de faire pntrer souvent -l'air l'intrieur, et cet air, abondant et assez chaud, sans tre -brlant comme celui du midi, sera toujours extrmement avantageux - la conservation des livres. (<span class="sc">J. Cousin</span>, <i>De l'organisation des -biblioth.</i>, p. 6.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_396" href="#FNanchor_396"><span class="label">[396]</span></a> <span class="sc">Namur</span>, <i>Manuel du biblioth.</i>, p. 38.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_397" href="#FNanchor_397"><span class="label">[397]</span></a> <span class="sc">Alkan</span> an, <i>les Livres et leurs ennemis</i>, p. 9.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_398" href="#FNanchor_398"><span class="label">[398]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 144.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_399" href="#FNanchor_399"><span class="label">[399]</span></a> Voir <i>infra</i>, chap. <small>IX</small>, pp. <a href="#page_317">317</a> et <a href="#page_368">368</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_400" href="#FNanchor_400"><span class="label">[400]</span></a> <i>L'Art de former une biblioth.</i>, p. 56.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_401" href="#FNanchor_401"><span class="label">[401]</span></a> La base du mobilier dans toute bibliothque est le rayonnage. -(<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 60.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_402" href="#FNanchor_402"><span class="label">[402]</span></a> <span class="sc">Peignot</span> y ajoute le cdre, et crit (<i>Manuel du biblioph.</i>, t. II, -p. 419): Si l'on a une bibliothque compose de livres prcieux, -il est propos de prendre du bois de cdre, ou au moins du chne -trs sec et trs sain, pour en faire le meuble et les tablettes destines - recevoir les ouvrages. Le cdre, par son odeur, le chne, par -sa duret, sont plus propres carter les vers et autres insectes…</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_403" href="#FNanchor_403"><span class="label">[403]</span></a> M. <span class="sc">Maire</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 61) donne 1 mtre pour la longueur -maximum de cette porte; M. <span class="sc">Guyot-Daubs</span> (<i>l'Art de classer les notes</i>, -p. 88), 1 m. 50.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_404" href="#FNanchor_404"><span class="label">[404]</span></a> Les rayons mobiles n'ont pour ainsi dire plus leur raison -d'tre dans une bibliothque universitaire et mme dans la plupart -de nos bibliothques de France, o les livres sont poss selon leur -hauteur. (<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 61-62.) Les rayons s'appuient, -soit sur des crmaillres, ou, plus pratiquement et plus conomiquement, -sur des tasseaux fixs demeure sur les montants. (<span class="sc">Guyot-Daubs</span>, -<i>loc. cit.</i>, pp. 88-89.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_405" href="#FNanchor_405"><span class="label">[405]</span></a> Le docteur <span class="sc">Graesel</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 131) dclare que l'emploi -des rayons mobiles a t reconnu comme prfrable celui des -rayons fixes… Ils sont, en effet, infiniment plus commodes, la -mobilit des tablettes permettant, suivant les besoins, de diminuer -ou d'augmenter leur hauteur sans aucune difficult. M. <span class="sc">d. Rouveyre</span> -(<i>loc. cit.</i>, 5<sup>e</sup> dit., t. I, p. 137) est d'avis qu'on doit ne -se servir de tablettes fixes qu' la dernire extrmit… qu'il est -toujours prfrable d'adopter des tablettes mobiles.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_406" href="#FNanchor_406"><span class="label">[406]</span></a> Un homme de lettres ne devrait jamais dmnager, mme -pour tre mieux, dclare nettement <span class="sc">Restif de la Bretonne</span> -(<i>Monsieur Nicolas</i>, 5<sup>e</sup> poque, t. VIII, p. 15, note. Paris, Liseux, -1883). Il est certain qu'on ne profite bien de ses collections -de livres et de notes qu' la condition de parfaitement connatre -leur place, et, par consquent, de ne pas changer souvent cette -place.—A propos de dmnagements de livres, rappelons le curieux -procd imagin par Antoine-Alexandre Barbier (1765-1825), bibliothcaire -du Conseil d'tat sous l'Empire. Ayant reu l'ordre de -l'Empereur d'enlever sans aucun retard les trente mille volumes de -la bibliothque du Conseil d'tat et de les ranger dans un -local peu loign, dont le rayonnage tait dj effectu, Barbier -demanda cent vingt grenadiers un peu intelligents, leur fit faire -la chane, et, en deux jours, les trente mille volumes, passs de main -en main tout le long de la chane, se trouvrent transports dans -leur nouvelle rsidence et remis exactement aux mmes places qu'ils -occupaient dans l'ancienne. (Cf. <span class="sc">Constantin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 46.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_407" href="#FNanchor_407"><span class="label">[407]</span></a> Il est mme plus pratique et plus simple de percer ces trous, -non dans les montants mmes, mais le long de bandes de bois, analogues - celles des crmaillres, mais un peu plus paisses, pour -que les trous aient une profondeur suffisante (de 1 2 centimtres), -et qu'on adapte ensuite, comme prcdemment, aux deux bords -intrieurs de chaque montant.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_408" href="#FNanchor_408"><span class="label">[408]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 134.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_409" href="#FNanchor_409"><span class="label">[409]</span></a> L'emploi des chelles et escabeaux prsente de continuels -inconvnients, voire de graves dangers, surtout lorsque les parquets -sont cirs. Parmi les savants morts des chutes qu'ils ont faites dans -leurs bibliothques, on cite le clbre bibliothcaire de Dresde -F. A. Ebert (1791-1834) (cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 15); le marquis de -Morante, bibliophile espagnol (1808-1868) (cf. <span class="sc">Fertiault</span>, <i>les Lgendes -du livre</i>, pp. 64 et 193); le zl Rover, mort quatre-vingt-deux -ans, d'une chute qu'il fit en prenant un de ces volumes au -milieu desquels il passa sa vie dans la plus sauvage retraite (<span class="sc">Mouravit</span>, -<i>loc. cit.</i>, p. 136, note 2); etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_410" href="#FNanchor_410"><span class="label">[410]</span></a> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>loc. cit.</i>, 5<sup>e</sup> dit., t. I, pp. 134-136.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_411" href="#FNanchor_411"><span class="label">[411]</span></a> La <i>rserve</i>, c'est le nom qu'on donne, dans notre Bibliothque -nationale, ces rarets et trsors bibliographiques. La Rserve -est le <i>trsor</i> de la Bibliothque [nationale]; elle abrite ses livres les -plus prcieux, et il y en a quatre-vingt mille. (<span class="sc">H. Beraldi</span>, <i>Voyage -d'un livre travers la Biblioth. nation.</i>, p. 42.) <span class="sc">Graesel</span> (<i>loc. cit.</i>, pp. 51 -et 182) appelle les œuvres rarissimes, les <i>Cimelien</i> (<i>sic</i>) (de -κειμήλια, -joyaux), terme assez frquemment employ dans les bibliothques -allemandes, ajoute-t-il.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_412" href="#FNanchor_412"><span class="label">[412]</span></a> <i>Formats atlantiques.</i>—Les grands formats de certains atlas -ncessitent une trave spciale sous la forme d'un comptoir sur les -rayons duquel ils seront placs horizontalement, dans l'intrt de -leur conservation. (<i>Instruction gnrale relat. au service des biblioth. -universitaires</i>, <i>ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 441.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_413" href="#FNanchor_413"><span class="label">[413]</span></a> On doit toujours placer les livres dans la mme direction, -c'est--dire en allant de gauche droite, parce que c'est prcisment -dans ce sens que nous sommes accoutums lire. (<span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. -cit.</i>, pp. 303-304.) Quant la <i>mthode serpentante</i>, prconise par -<span class="sc">Constantin</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 51), qui consiste ranger les volumes du -premier rayon de gauche droite, ceux du second de droite -gauche, ceux du troisime de gauche droite, etc., elle ne prsente -gure que des inconvnients, et, encore une fois, il est prfrable -de nous en tenir cette rgle: ranger toujours les livres dans -le sens de la lecture, c'est--dire de gauche droite.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_414" href="#FNanchor_414"><span class="label">[414]</span></a> Tel est aussi l'avis de <span class="sc">Graesel</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 129): … les -rayons du bas pour le grand format, ceux du milieu pour le moyen -format, et ceux du haut pour le petit format.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_415" href="#FNanchor_415"><span class="label">[415]</span></a> Voir pp. <a href="#page_214">214</a>-<a href="#page_215">215</a> et <a href="#page_223">223</a>-<a href="#page_224">224</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_416" href="#FNanchor_416"><span class="label">[416]</span></a> <span class="sc">Guyot-Daubs</span>, <i>l'Art de classer les notes</i>, pp. 92-93.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_417" href="#FNanchor_417"><span class="label">[417]</span></a> <i>Courrier des biblioth.</i>, mars-avril 1901, p. 113.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_418" href="#FNanchor_418"><span class="label">[418]</span></a> Chap. <small>III</small>, pp. <a href="#page_84">84</a>-<a href="#page_85">85</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_419" href="#FNanchor_419"><span class="label">[419]</span></a> Thoriquement 183 millimtres (in-18 jsus).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_420" href="#FNanchor_420"><span class="label">[420]</span></a> Correspondant nos quatre formats dcrits p. <a href="#page_76">76</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_421" href="#FNanchor_421"><span class="label">[421]</span></a> Page <a href="#page_210">210</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_422" href="#FNanchor_422"><span class="label">[422]</span></a> Voir pp. <a href="#page_87">87</a>-<a href="#page_88">88</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_423" href="#FNanchor_423"><span class="label">[423]</span></a> <span class="sc">Tenant de Latour</span>, <i>Mmoires d'un biblioph.</i>, p. 36.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_424" href="#FNanchor_424"><span class="label">[424]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i>, pp. 35-36.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_425" href="#FNanchor_425"><span class="label">[425]</span></a> <span class="sc">Guyot-Daubs</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 100.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_426" href="#FNanchor_426"><span class="label">[426]</span></a> <span class="sc">Tenant de Latour</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 35.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_427" href="#FNanchor_427"><span class="label">[427]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_428" href="#FNanchor_428"><span class="label">[428]</span></a> <i>Annuaire du bibliophile</i>, 1862, p. 105; et <i>Miscellanes bibliographiques</i>, -t. I., p. 11.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_429" href="#FNanchor_429"><span class="label">[429]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, 3<sup>e</sup> dit., -t. II, p. 161.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_430" href="#FNanchor_430"><span class="label">[430]</span></a> <span class="sc">Jules Richard</span>, <i>l'Art de former une biblioth.</i>, p. 145.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_431" href="#FNanchor_431"><span class="label">[431]</span></a> <span class="sc">Constantin</span>, <i>Bibliothconomie</i>, p. 117.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_432" href="#FNanchor_432"><span class="label">[432]</span></a> <i>Manuel prat. du biblioth.</i>, p. 118.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_433" href="#FNanchor_433"><span class="label">[433]</span></a> Chose curieuse et qui dmontre bien les progrs de la bibliothconomie, -le clbre docteur Petzholdt, l'auteur du <i>Katechismus</i> -(publi en 1856), condamne irrvocablement les catalogues sur fiches, -les dclare incommodes, difficiles consulter, nullement pratiques; -selon lui, les fiches ne doivent servir qu' prparer le catalogue en -volumes, le seul estimable et recommandable. (Cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, -p. 254.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_434" href="#FNanchor_434"><span class="label">[434]</span></a> <span class="sc">Jules Richard</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 146) donne ces botes le nom de -<i>cabriolet</i>, probablement parce que certaines d'entre elles, pour faciliter -le maniement des fiches, sont plus leves une extrmit qu' -l'autre et offrent ainsi quelque analogie avec un de ces vhicules surmont -de sa capote. Mais toutes les botes fiches n'ont pas cet -aspect, et la plupart sont de forme rgulire.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_435" href="#FNanchor_435"><span class="label">[435]</span></a> Voir un modle de ces fiches <i>infra</i>, p. <a href="#page_226">226</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_436" href="#FNanchor_436"><span class="label">[436]</span></a> Cf. <span class="sc">Bonnange</span>, <i>Projet d'un catalogue universel…</i>, p. 11.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_437" href="#FNanchor_437"><span class="label">[437]</span></a> Quand il s'agit de livres modernes, on peut omettre dans les -adresses bibliographiques les noms des imprimeurs ou des libraires -[diteurs]. (<span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Instructions lmentaires et techniques pour… -une biblioth.</i>, p. 20.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_438" href="#FNanchor_438"><span class="label">[438]</span></a> Cf. <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>ibid.</i>;—<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 119 et suiv.;—<span class="sc">J. -Cousin</span>, <i>De l'organisation… des biblioth.</i>, pp. 38 et suiv.;—etc. -Il arrive frquemment, dans les catalogues de librairie, par exemple, -que l'indication du nombre de volumes et du format est place -avant l'adresse. L'ordre que nous indiquons a pour lui l'autorit -des plus scrupuleux bibliographes et aussi la logique. Il procde -de cette rgle: inscrire d'abord sur la fiche les mentions qui figurent -sur la page de titre de l'ouvrage: nom de l'auteur, titre et -adresse; puis les mentions qui n'y figurent pas ou qui n'y figurent -qu'accidentellement: nombre de volumes et de pages, format, tat -des volumes, etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_439" href="#FNanchor_439"><span class="label">[439]</span></a> Ou mieux encore, plusieurs, un pour chacune des catgories -de formats adoptes pour le rangement de vos livres sur rayons. Par -conomie de place, nous avons adopt quatre catgories (voir <i>supra</i>, -pp. <a href="#page_214">214</a>-<a href="#page_215">215</a>). Les bibliothques universitaires en ont trois, -auxquelles correspondent trois registres ayant chacun leur numrotage -spcial: par exemple, de 1 9999 pour les grands formats, -de 10 000 29 999 pour les moyens formats, 30 000 et suivants pour -les petits formats. (<i>Instruction gnrale relat. au service des biblioth. -universitaires</i>, <i>ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 432.) Ainsi, dans ces bibliothques, -d'aprs le numro d'entre inscrit sur une fiche, on reconnat -instantanment le format du livre que reprsente cette fiche.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_440" href="#FNanchor_440"><span class="label">[440]</span></a> L'criture ronde, ou tout au moins un peu releve, est recommande -dans l'inscription des cartes; elle est plus nette, plus lisible -et tient moins de place. (<i>Instruction gnrale relative au service des -biblioth. universitaires</i>, <i>ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 437.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_441" href="#FNanchor_441"><span class="label">[441]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 185-186.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_442" href="#FNanchor_442"><span class="label">[442]</span></a> Date du 24 dcembre 1884, signe de M. Fallires, alors ministre -de l'Instruction publique, et adresse aux maires des communes de -France.—Si l'on inscrit la cote dans le champ de l'empreinte -appose sur le titre, on peut, afin de rendre ce champ plus grand et -d'avoir plus de place, se servir d'un timbre rond, de 3 4 centimtres -de diamtre, pour cette premire empreinte, et d'un timbre oblong -d'environ 0,04 0,02, pour les empreintes suivantes (page intrieure -conventionnelle et page finale) dpourvues d'inscriptions.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_443" href="#FNanchor_443"><span class="label">[443]</span></a> Cf. <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliothque, t. VI, p. 661.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_444" href="#FNanchor_444"><span class="label">[444]</span></a> En haut du dos, et non au bas, comme le conseille <span class="sc">Namur</span> -(<i>Manuel du biblioth.</i>, p. 63). Il est vident qu'en collant les tiquettes -au bas du dos des livres, elles ne suivent pas les ressauts produits -par les diffrences de formats et se trouvent toutes alignes au mme -point, ce qui donne leur ensemble un bien meilleur aspect. Mais -il est remarquer aussi qu'on peut tre oblig, faute de place, de -mettre les livres sur deux rangs: dans ce cas, les livres du premier -rang, si petits qu'ils soient, cachent les tiquettes des livres du -second rang; en outre, comme, en lisant un livre, on le tient d'ordinaire -par la partie infrieure du dos, il y a grande chance, si l'tiquette -se trouve sous les doigts, pour qu'elle se dchire ou se dcolle -rapidement.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_445" href="#FNanchor_445"><span class="label">[445]</span></a> Cf. <span class="sc">Gustave Brunet</span>, <i>Fantaisies bibliogr.</i>, p. 168, note 1.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_446" href="#FNanchor_446"><span class="label">[446]</span></a> Remarquez ici la rgle typographique qui veut que l'article -simple prenne la majuscule quand il commence un nom de personne -sans tre prcd de la particule <i>de</i>: La Fontaine, La Bruyre, La -Rochefoucauld, Victor Le Clerc; et la minuscule, lorsqu'il est prcd -de cette particule: Jean de la Fontaine, le duc de la Rochefoucauld, -Mme de la Sablire. (Cf. <i>Rgles typographiques… Hachette</i>, -pp. 43-44;—<span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>le Compositeur et le Correcteur -typographes</i>, pp. 272-276;—<span class="sc">Leclerc</span>, <i>Typographie</i>, p. 133;—etc.).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_447" href="#FNanchor_447"><span class="label">[447]</span></a> Nous signalerons, au sujet de la particule nobiliaire franaise et -de la majuscule ou de la minuscule qu'elle doit prendre, d'intressantes -dissertations dans <span class="sc">Tassis</span>, <i>Guide du correcteur</i>, 8<sup>e</sup> dit., pp. 31-32; -et dans <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 272-275. Nous rappellerons -surtout l'ouvrage de <span class="sc">Vian</span>, <i>la Particule nobiliaire</i> (Paris, 1868. -in-8; et Paris, Dentu, 1880, in-12), dont <span class="sc">Littr</span>, dans son <i>Dictionnaire</i>, -art. Nobiliaire, cite l'extrait suivant, qu'on ne saurait trop recommander - l'attention des crivains soucieux de l'exactitude et de la -puret du langage: La particule <i>de</i> ne se place jamais seule devant -le nom; on signe, non: de Montmorency, de Biron, de Noailles, mais: -Charles de Montmorency, duc de Biron, Paul de Noailles. En signant -un billet un ami ou un acte, on met sans <i>de</i>: Grammont, Richelieu, -Mortemart. Quand on ne met pas le titre de noblesse ou le titre de -monsieur ou monseigneur, on ne met pas non plus la particule <i>de</i>: -j'ai rencontr le comte de Sgur, et non: j'ai rencontr de Sgur; -mon cher Grignan, et non de Grignan, dit Mme de Svign. Il y a -deux exceptions: on laisse le <i>de</i>, mme sans prnom, qualification -ou titre: 1<sup>o</sup> devant les noms d'une syllabe ou de deux avec un <i>e</i> muet: -de Thou a bien crit; j'ai vu de Sze;—2<sup>o</sup> devant les noms qui commencent -par une voyelle ou une <i>h</i> muette: l'<i>Armorial</i> de d'Hozier; - moi d'Auvergne; le fils de d'Orlans. (<span class="sc">Vian</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 52.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_448" href="#FNanchor_448"><span class="label">[448]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 129.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_449" href="#FNanchor_449"><span class="label">[449]</span></a> Les prnoms trangers ou leurs initiales ne se joignent pas par -des traits d'union. Van Praet (bibliographe), cit plus loin, tait -naturalis Franais.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_450" href="#FNanchor_450"><span class="label">[450]</span></a> En Angleterre et en Amrique, on crit gnralement en un -mot Mackain, Maclaurin, etc., comme Mackenzie, Macdonald, Macaulay, -etc. (Cf. <i>Encyclop. britannica</i>.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_451" href="#FNanchor_451"><span class="label">[451]</span></a> Ainsi M. <span class="sc">J. Cousin</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 44) crit <span class="sc">Van Mons</span> (avec un V -majuscule) et place ce nom la lettre V; et van <span class="sc">Aelbroeck</span> et von -<span class="sc">Schlegel</span> (avec des v minuscules), qu'il place respectivement aux -lettres A et S. Il crit de mme <span class="sc">De Bry</span> (avec un D majuscule, -pourquoi?), et classe ce nom la lettre D, tandis que de Bris, de -Bar, etc., se classent <span class="sc">Bris</span> (de), <span class="sc">Bar</span> (de), etc. M. <span class="sc">E.-D. Grand</span> -(<i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie, t. VI, p. 615) est d'avis que -la particule nerlandaise <i>van</i>, analogue au <i>von</i> allemand, doit tre -rejete aprs le nom: par une anomalie singulire, elle est classe -avant le nom, d'aprs les rgles de la Bibliothque nationale, qui -porte, par exemple, [van Praet] <span class="sc">Van Praet</span>, au lieu de <span class="sc">Praet</span> -(van). A propos du classement alphabtique des noms d'auteurs, -le docteur <span class="sc">Graesel</span> dclare trs justement (<i>loc. cit.</i>, p. 247): C'est -l une source de discussions infinies, et le nombre des cas douteux -qui peuvent se prsenter est tellement considrable qu'il nous serait -impossible de les examiner tous, mme superficiellement, sans donner - ce chapitre une tendue dmesure, et sans risquer de nous perdre -dans des dtails par trop minutieux.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_452" href="#FNanchor_452"><span class="label">[452]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 24.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_453" href="#FNanchor_453"><span class="label">[453]</span></a> Plusieurs bibliographes n'hsiteraient pas prfrer ici l'ordre -chronologique l'ordre alphabtique.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_454" href="#FNanchor_454"><span class="label">[454]</span></a> <i>Instructions lmentaires et techniques pour la mise et le maintien en -ordre des livres d'une bibliothque</i>, p. 22. Cet opuscule, auquel nous -avons dj eu recours plusieurs reprises, est un des meilleurs -guides qu'on puisse consulter sur la question qui nous occupe, et -nous le suivons ici presque mot mot et pas pas. Voir aussi -l'<i>Instruction gnrale relative au service des bibliothques universitaires</i>, -du 4 mai 1878, <i>ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 425-449.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_455" href="#FNanchor_455"><span class="label">[455]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 24. C'est tort que M. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, -p. 129, dit qu'on peut adopter deux mthodes pour les noms de -saints, et classer indiffremment saint Paul, par exemple, <span class="sc">Paul</span> -(saint) ou <span class="sc">Saint Paul</span>. En suivant ce dernier mode, certaines -confusions pourraient se produire: saint Simon, aptre, class -<span class="sc">Saint Simon</span>, se confondrait ( part le trait d'union) avec <span class="sc">Saint-Simon</span>, -historien; saint Victor, martyr, avec <span class="sc">Saint-Victor</span>, littrateur et -critique; saint Martin, vque de Tours, avec <span class="sc">Saint-Martin</span>, orientaliste; -etc. Rappelons d'ailleurs ici ces deux rgles typographiques: -1<sup>o</sup> Les mots <i>saint</i> et <i>sainte</i> ne prennent ni majuscule ni trait d'union -quand ils se rapportent aux personnages eux-mmes; 2<sup>o</sup> Les -noms composs qui dsignent des pays, des villes, des rues, des -glises, etc., prennent des traits d'union entre tous leurs mots. Ainsi -on crit: le martyre de saint Pierre, et l'glise Saint-Pierre; le -supplice de sainte Catherine, et les tours de Saint-Sulpice; les villes -de Saint-Valery-sur-Somme et de Bar-le-Duc; l'abbaye de Saint-Benot-sur-Loire, -la rue Vieille-du-Temple, l'glise Saint-Louis-des-Franais, -etc., etc. Seuls, et seulement d'aprs quelques <i>marches</i> typographiques, -les noms composs trangers font exception: New York, -San Francisco, Civita Vecchia, etc. (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 134, -136 et 149;—<span class="sc">Tassis</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 42-43;—<span class="sc">Desormes</span>, <i>Notions de typographie</i>, -p. 309;—<i>Rgles typographiques… Hachette</i>, pp. 35-36;—etc.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_456" href="#FNanchor_456"><span class="label">[456]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 25.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_457" href="#FNanchor_457"><span class="label">[457]</span></a> Nombre d'crivains, considrant ici Bernardin, non comme -nom de baptme, mais comme nom de famille, crivent: <span class="sc">Bernardin -De Saint-Pierre</span>, et classent par consquent ce nom la lettre B: -cf. <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du lundi</i>, t. dernier, Table, art. Bernardin de -Saint-Pierre;—<span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Bernardin de Saint-Pierre;—etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_458" href="#FNanchor_458"><span class="label">[458]</span></a> Cf. <span class="sc">Constantin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 125; et <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 31.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_459" href="#FNanchor_459"><span class="label">[459]</span></a> On en trouve la liste dans <span class="sc">Qurard</span>, <i>Bibliographie Voltairienne</i>, -et dans <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Pseudonyme.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_460" href="#FNanchor_460"><span class="label">[460]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 237.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_461" href="#FNanchor_461"><span class="label">[461]</span></a> Son vrai nom littraire: Voltaire, par exemple, et non Arouet; -George Sand, et non Aurore Dupin ou baronne Dudevant; Champfleury, -et non Fleury; etc. (A. C.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_462" href="#FNanchor_462"><span class="label">[462]</span></a> Cf. <span class="sc">E.-D. Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie, t. VI, -p. 615, col. 2.—Voici ce que dit ce propos M. <span class="sc">Lopold Delisle</span>, -administrateur de la Bibliothque nationale (<i>loc. cit.</i>, p. 23): -Autant que possible les noms des auteurs doivent tre relevs suivant -la forme que ces noms affectent dans la langue maternelle des -auteurs. Ainsi les ouvrages d'Andr Duchesne, de Henri Estienne et -de Denis Godefroy seront mis sous les rubriques <span class="sc">Duchesne</span>, -<span class="sc">Estienne</span>, <span class="sc">Godefroy</span>, et non sous les rubriques <span class="sc">Quercetanus</span>, <span class="sc">Stephanus</span>, -<span class="sc">Gothofredus</span>. Nombre de bibliographes repoussent, et avec -raison selon nous, ce systme de transcription et de classification. -Il serait absurde et contraire tous les usages de cataloguer les -ouvrages de Melanchthon sous le nom inconnu de <span class="sc">Schwarzerd</span>, -crit le docteur <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 239-240. Le plus rationnel et -le plus simple encore une fois nous semble de toujours s'en tenir au -<i>texte de la page du titre du livre</i>, quitte ajouter entre crochets sur -la fiche le vrai nom la suite du faux nom: VOLTAIRE [Franois-Marie -<span class="sc">Arouet</span>] ou [Franois-Marie <span class="sc">Arouet de</span>]; MELANCHTHON -[Philippe <span class="sc">Schwarzerd</span>]; SAND (George) [Armandine-Lucile-Aurore -<span class="sc">Dupin</span>, baronne <span class="sc">Dudevant</span>]; etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_463" href="#FNanchor_463"><span class="label">[463]</span></a> Cf. <span class="sc">E.-D. Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i>, t. VI, p. 617.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_464" href="#FNanchor_464"><span class="label">[464]</span></a> C'est le conseil donn par l'<i>Instruction gnrale relat. au service -des biblioth. universitaires</i> (<i>ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 438): Si les auteurs -d'ouvrages ayant pour titres: <i>lments d'anatomie</i> et <i>Culture des -bois</i> sont inconnus, le premier de ces ouvrages sera catalogu -<i>Anatomie</i>, le second <i>Bois</i>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_465" href="#FNanchor_465"><span class="label">[465]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 25 et suiv., et <i>Introduction au catalogue -gnr…</i>, t. I, p. <small>LXIX</small>;—<span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 42;—<span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. -cit.</i>, p. 244. Cependant, un volume dont les premiers mots du titre -seraient: <i>Dpartement de la Seine. Ville de Paris. Direction des Travaux. -Notes du Directeur l'appui du budget de l'exercice 1872</i>, se classera de -prfrence <span class="sc">Paris</span> (Ville de);—<i>Ministre du Commerce. Lois et rglements -sur…</i> se classera <span class="sc">Lois</span>;—etc. (Cf. <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Instructions -lmentaires et techniques pour… une biblioth.</i>, p. 25.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_466" href="#FNanchor_466"><span class="label">[466]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 244 et 246.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_467" href="#FNanchor_467"><span class="label">[467]</span></a> Voir <i>supra</i>, p. <a href="#page_245">245</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_468" href="#FNanchor_468"><span class="label">[468]</span></a> A la Bibliothque nationale, les auteurs dsigns par leurs initiales -sont toujours classs parmi les anonymes, moins qu'on ne -puisse les identifier; au Muse britannique, au contraire, les initiales -sont classes dans l'ordre alphabtique.—En France, les prnoms -de l'auteur (ou les initiales de ces prnoms) sont runis par un tiret; -au Muse britannique, les prnoms ne sont pas runis par un tiret. -(Cf. <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie, t. VI, p. 614.) Par ce que -nous avons dit il y a un instant sur les incertitudes que prsentent -parfois les initiales, on voit de quelle utilit est ce tiret ou trait -d'union. Dans l'exemple donn ci-dessus: L.-E. J., nous sommes -sr, grce au trait d'union entre L et E, que L.-E. sont les initiales -des prnoms, et par consquent J celle du nom de famille de l'auteur. -Cette certitude disparat si vous crivez L. E. J. Le bibliophile -Jacob (pseudonyme de Paul Lacroix) a sign un grand nombre de -ses livres: <span class="sc">P. L. Jacob</span>, c'est--dire Paul Lacroix Jacob, sans trait -d'union entre P et L, puisqu'on n'en met pas entre un prnom et -un nom.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_469" href="#FNanchor_469"><span class="label">[469]</span></a> Cf. <i>Grande Encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i>, t. VI, p. 614.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_470" href="#FNanchor_470"><span class="label">[470]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 151.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_471" href="#FNanchor_471"><span class="label">[471]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 438.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_472" href="#FNanchor_472"><span class="label">[472]</span></a> Cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 264.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_473" href="#FNanchor_473"><span class="label">[473]</span></a> Pour l'explication des abrviations et des signes contenus dans -ces exemples, voir l'<a href="#page_391">Appendice</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_474" href="#FNanchor_474"><span class="label">[474]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, Supplment, t. I, col. 292.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_475" href="#FNanchor_475"><span class="label">[475]</span></a> <span class="sc">J.-Ch. Brunet</span>, <i>loc. cit.</i>, t. I, col. 1873.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_476" href="#FNanchor_476"><span class="label">[476]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, Supplment, t. I, col. 37.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_477" href="#FNanchor_477"><span class="label">[477]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, Supplment, t. II, col. 247.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_478" href="#FNanchor_478"><span class="label">[478]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, Supplment, t. I, col. 846.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_479" href="#FNanchor_479"><span class="label">[479]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, Supplment, t. I, col. 842.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_480" href="#FNanchor_480"><span class="label">[480]</span></a> C'est le conseil donn par <span class="sc">Constantin</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 99): Le -mieux est donc de les excuter simultanment (les fiches, bulletins -ou cartes des deux catalogues); ce qui est trs ais, en faisant une -copie exacte des bulletins ou cartes, etc.; et par <span class="sc">Maire</span> (<i>loc. cit.</i>, -p. 163). Ajoutons cependant qu'il est inutile, pour le catalogue mthodique, -de prendre copie des <i>fiches de renvoi</i> du catalogue alphabtique: -seules, les <i>fiches compltes</i> ou <i>fiches principales</i> doivent tre -identiquement libelles en deux exemplaires affects aux deux catalogues. -(Cf. <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Instructions lmentaires et techniques pour… -une biblioth.</i>, p. 33.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_481" href="#FNanchor_481"><span class="label">[481]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 52.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_482" href="#FNanchor_482"><span class="label">[482]</span></a> Sur l'historique de la classification bibliographique, voir l'Introduction -au t. VI (col. <small>I</small> xxvj) du <i>Manuel du libraire</i> de <span class="sc">Jacques-Charles -Brunet</span>: c'est une tude succincte, mais trs soigneusement -faite. Voir aussi <span class="sc">E.-D. Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie, -t. VI, pp. 608 et suiv.;—<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 182 et -suiv.;—etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_483" href="#FNanchor_483"><span class="label">[483]</span></a> <i lang="la" xml:lang="la">Pandectarum sive partitionum universalium Conradi Gesneri libri XXI: -Bibliothec universalis tom. II, totius philosophi et omnium bonarum -artium atque studiorum locos communes et ordines universales simul et -particulares complectens</i> (Zurich, Froschover, 1548; in-fol., <small>VI</small>-375 ff.). -Le dernier livre de l'ouvrage parut l'anne suivante, sous ce titre: -<i lang="la" xml:lang="la">Partitiones theologic, Pandectarum universalium Conradi Gesneri liber -ultimus</i> (Zurich, 1549; in-fol., <small>XXI</small>-157 ff.). Le premier avait paru -en 1545 sous le titre, comme on vient de le voir, de <i lang="la" xml:lang="la">Bibliotheca universalis</i>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_484" href="#FNanchor_484"><span class="label">[484]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, t. VI, p. 609.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_485" href="#FNanchor_485"><span class="label">[485]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 183 et 193.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_486" href="#FNanchor_486"><span class="label">[486]</span></a> <i>Advis pour dresser une biblioth.</i>, chap. <small>VII</small>, p. 88.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_487" href="#FNanchor_487"><span class="label">[487]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 89. La premire dition de l'ouvrage de Naud, -<i>Advis pour dresser une bibliothque</i>, est de 1627.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_488" href="#FNanchor_488"><span class="label">[488]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 183 et 195. La tentative faite par -Louis Jacob (R. P. Ludovicus Jacob), pendant les annes 1643 -1646 et 1651 1653, dit encore M. <span class="sc">Albert Maire</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 183), -de donner la liste des livres parus en France, mrite d'tre signale, -bien que ses relevs soient fort incomplets.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_489" href="#FNanchor_489"><span class="label">[489]</span></a> On crit aussi, mais moins exactement, Bouillaud.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_490" href="#FNanchor_490"><span class="label">[490]</span></a> Cf. <span class="sc">Constantin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 127.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_491" href="#FNanchor_491"><span class="label">[491]</span></a> Il ne faut pas confondre, comme le font M. <span class="sc">Albert Maire</span>, <i>loc. -cit.</i>, p. 565 et <i>passim</i>, et nombre d'autres crivains, <span class="sc">Jacques-Charles -Brunet</span>, l'auteur dudit <i>Manuel</i>, n Paris en 1780, mort en 1867, et -<span class="sc">Pierre-Gustave Brunet</span>, n Bordeaux en 1807, mort en 1896, l'auteur -du <i>Dictionnaire de bibliologie catholique</i>, de <i>la Reliure ancienne et -moderne</i>, des <i>Fantaisies bibliographiques</i>, etc., et, en collaboration avec -M. <span class="sc">Pierre Deschamps</span>, du <i>Supplment au Manuel du libraire</i> de -<span class="sc">Jacques-Charles Brunet</span>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_492" href="#FNanchor_492"><span class="label">[492]</span></a> Ce n'est ni Gabriel Martin, ni Prosper Marchand, ni -Garnier, ni Bouillaud, que revient cet honneur (d'avoir cr un -systme bibliographique peu prs universellement adopt): l'<i>enfin -Malherbe vint</i> n'est pas plus vrai, absolument parlant, en bibliographie -qu'en littrature. (<span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. 332.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_493" href="#FNanchor_493"><span class="label">[493]</span></a> M. Prieur, bibliothcaire des Facults Besanon, a fait un -relev des critiques auxquelles prte la classification de Brunet; on -en trouvera le rsum dans <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 186-189.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_494" href="#FNanchor_494"><span class="label">[494]</span></a> Cette classification, œuvre des matres, que nous appellerions -volontiers la classification des hommes de bon sens, et que l'histoire, -Dieu merci, nous permet d'appeler la <i>classification des bibliographes</i>.… -(<span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 334.)—Aprs tout, c'est encore la meilleure -des classifications tablies jusqu'ici. (<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 190.) -Nanmoins, M. Albert Maire, s'associant aux critiques exprimes par -M. Prieur, pense avec lui, et non sans raison, que le systme de -Brunet, quoique le meilleur encore, ne peut plus rpondre actuellement - toutes les exigences du dveloppement des sciences. Il -demanderait un remaniement considrable peu prs dans toutes -ses parties, mais surtout dans les sciences exprimentales, qui sont -trop sommairement exposes. Htons-nous de dire toutefois que -ces changements ne peuvent s'effectuer du jour au lendemain, mais -devraient tre consacrs par l'acceptation simultane de tous ceux -qui se servent de ce systme. Dans un congrs seulement…, on -pourrait tablir et arrter une nouvelle base de divisions ou proposer -de rformer le systme de Brunet, s'il est gard. (<span class="sc">Maire</span>, <i>ibid.</i>)—Le -systme franais qui survcut aux innovations du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle… -est celui de Brunet, qui drive directement de l'ancien mode de -classement. Ce systme est aussi celui qui fut le plus frquemment -appliqu dans les pays trangers. (<span class="sc">E.-D. Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, -art. Bibliographie, t. VI, p. 611.)—Depuis le moyen ge, la -classification des sciences humaines a extrmement vari: la plus -usite en France aujourd'hui, et, vrai dire, la moins imparfaite, -malgr quelques dfauts de dtails, est celle qui, cre par les -libraires rudits du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, a t adopte dfinitivement dans le -<i>Manuel du libraire</i> de Brunet; elle fait encore autorit aujourd'hui, -et rpond peu prs tous les besoins; les subdivisions intrieures -peuvent varier, mais l'ensemble est satisfaisant. Les progrs des -sciences obligent d'ailleurs crer sans cesse de nouveaux chapitres, -principalement dans la mdecine, et il serait puril de considrer -aujourd'hui l'histoire des tats-Unis comme appartenant l'histoire -des colonies europennes; mais, moyennant quelques modifications -de dtail, ce cadre bibliographique a l'avantage trs apprciable -de pouvoir s'appliquer galement d'anciennes bibliothques o -dominent la thologie, la jurisprudence et l'histoire, et des bibliothques -modernes o les sciences, la littrature et l'archologie -occupent une place prpondrante. (<span class="sc">A. Molinier</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, -art. Bibliothque, t. VI, p. 661.)—L'<i>Instruction gnrale -relative au service des bibliothques universitaires</i> du 4 mai 1878 porte -que, dans ces bibliothques, la division adopte pour le classement -des matires sera conforme celle du <i>Manuel du libraire</i> de -Brunet, comme tant la plus rpandue. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, -p. 438.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_495" href="#FNanchor_495"><span class="label">[495]</span></a> Voir pp. <a href="#page_297">297</a>-<a href="#page_300">300</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_496" href="#FNanchor_496"><span class="label">[496]</span></a> Pages <a href="#page_303">303</a>-<a href="#page_316">316</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_497" href="#FNanchor_497"><span class="label">[497]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 314-317.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_498" href="#FNanchor_498"><span class="label">[498]</span></a> La bibliographie, que Mouravit, comme nous venons de le -voir, place, sans doute par amour et respect pour cette science qu'il -possdait si bien, dans un appendice spcial et comme occupant une -grande division, la sixime, ne forme, vrai dire, qu'une sous-subdivision -de la cinquime classe, de l'<span class="sc">Histoire</span> (VI. Paralipomnes -historiques; 6. Bibliographie. Voir <i>infra</i>, pp. <a href="#page_283">283</a>-<a href="#page_284">284</a>.) De mme les -polygraphes, au lieu de former une division spciale, appartiennent - la subdivision VIII de la quatrime classe.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_499" href="#FNanchor_499"><span class="label">[499]</span></a> On pourrait de mme, afin de faciliter la rdaction des fiches -et de rgulariser l'ensemble du systme, numroter, dans la cinquime -classe (<b>U</b>), les deux dernires subdivisions la suite des autres: -VII. <span class="sc">Mlanges et Dictionnaires encyclopdiques</span>; VIII. <span class="sc">Notice des -principaux journaux littraires, scientifiques et politiques</span>, qui, -dans le texte de Brunet, ne sont prcdes d'aucun indice.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_500" href="#FNanchor_500"><span class="label">[500]</span></a> C.--d. Introduction l'Histoire. Dans cette subdivision I -figurent la Gographie et les Voyages (voir <i>infra</i>, p. <a href="#page_278">278</a>).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_501" href="#FNanchor_501"><span class="label">[501]</span></a> C.--d. Appendice l'Histoire. C'est dans cette subdivision VI -que se trouve la Bibliographie (voir <i>infra</i>, pp. <a href="#page_283">283</a>-<a href="#page_284">284</a>). -Les expressions prolgomnes et paralipomnes ne sont pas claires, -dit trs justement M. <span class="sc">Prieur</span>, <i>loc. cit.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_502" href="#FNanchor_502"><span class="label">[502]</span></a> Ces minuscules, J.-Ch. Brunet les exprime parfois en caractres -romains, le plus souvent en italique. Il y aurait avantage rgulariser -ces indices et les mettre toujours et partout en romain: c'est ce -que nous avons fait dj et ce que nous continuerons de faire dans -l'inscription des cotes.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_503" href="#FNanchor_503"><span class="label">[503]</span></a> Voir <i>infra</i>, pp. <a href="#page_280">280</a>-<a href="#page_281">281</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_504" href="#FNanchor_504"><span class="label">[504]</span></a> <span class="sc">J.-Ch. Brunet</span>, <i>loc. cit.</i>, t. VI, col. <small>XV</small>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_505" href="#FNanchor_505"><span class="label">[505]</span></a> Cette section 4 pourrait tre place avant la section 3. (Note de -<span class="sc">J.-Ch. Brunet</span>.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_506" href="#FNanchor_506"><span class="label">[506]</span></a> C'est--dire qui a rapport la catchse: Instruction orale -sur les choses de l'glise, par demandes et par rponses (d'o -catchisme). (<span class="sc">Littr</span>.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_507" href="#FNanchor_507"><span class="label">[507]</span></a> C'est--dire qui a rapport la parnse: Discours moral, -exhortation. (<span class="sc">Littr</span>.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_508" href="#FNanchor_508"><span class="label">[508]</span></a> L'histoire du paganisme et celle des religions orientales forment -un appendice l'histoire des religions. (Note de <span class="sc">J.-Ch. Brunet</span>.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_509" href="#FNanchor_509"><span class="label">[509]</span></a> Le texte de <span class="sc">Brunet</span> (<i>Manuel du libr.</i>, t. VI, col. xl) donne bien -Signes, et non: lignes, comme l'indiquent <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>loc. cit.</i>, -3<sup>e</sup> dit., t. II, p. 30, et <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 69.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_510" href="#FNanchor_510"><span class="label">[510]</span></a> La distinction entre <i>Rhteurs</i> et <i>Orateurs</i> est trop subtile, ces -deux termes se confondent maintenant trop souvent, pour qu'une -classification spciale soit attribue chacun d'eux. (A. C.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_511" href="#FNanchor_511"><span class="label">[511]</span></a> Puisqu'il y a ci-dessous deux astrisques devant Asie, trois -devant Afrique, etc., il et t logique d'en mettre un devant -Europe. (A. C.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_512" href="#FNanchor_512"><span class="label">[512]</span></a> Le texte de Brunet,—qui, malgr les mrites de l'imprimeur-diteur -Firmin Didot, est loin d'tre aussi correct et aussi convenablement -dispos qu'il le faudrait,—donne ici Histoire belgique, -et plus bas: 2*. Histoire Belgique.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_513" href="#FNanchor_513"><span class="label">[513]</span></a> Page 265, note <a href="#Footnote_502">502</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_514" href="#FNanchor_514"><span class="label">[514]</span></a> Voir pp. <a href="#page_223">223</a>-<a href="#page_224">224</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_515" href="#FNanchor_515"><span class="label">[515]</span></a> Ces registres ou cahiers ne font pas double emploi avec les -fiches du catalogue mthodique. D'abord, dans chaque section de -ce catalogue, les fiches sont ranges d'aprs leur mot d'ordre, c'est--dire -par ordre alphabtique, tandis que les ouvrages sont inscrits -sur les registres ou cahiers des sections dans l'ordre o ils arrivent; -en outre, les registres ou cahiers des sections du catalogue mthodique -servent fournir, pour chaque <i>ouvrage</i> nouvellement reu, le -numro d'ordre joindre la cote, de mme que le ou les registres -d'entre (un par format) fournissent, pour chaque nouveau <i>volume</i>, le -numro d'ordre du catalogue alphabtique; ces registres ou cahiers -des sections sont, en d'autres termes, au catalogue mthodique ce -que le ou les registres d'entre sont au catalogue alphabtique. -Enfin, dans une bibliothque publique, les fiches des deux catalogues, -renfermes dans leurs botes Bonnange, peuvent tre laisses - la disposition des lecteurs, tandis que le ou les registres d'entre -et les registres ou cahiers des sections, documents administratifs, -restent porte de l'employ charg du catalogage et lui permettent -de ne pas interrompre son travail.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_516" href="#FNanchor_516"><span class="label">[516]</span></a> C'est aussi ce que dit M. <span class="sc">Lopold Delisle</span>: … Il conviendra de -distribuer (ces cartes ou fiches) dans les diffrentes divisions, subdivisions -et paragraphes d'un cadre bibliographique, plus ou moins -dtaill, dont le <i>Manuel</i> de Brunet fournit le modle le plus souvent -adopt en France. Ce modle pourra toutefois tre simplifi dans la -plupart des cas. Quel que soit le cadre adopt, il est bon de ne pas -pousser le classement mthodique jusqu'aux dernires ramifications… -(<i>Instructions lmentaires et techniques pour… une biblioth.</i>, p. 33.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_517" href="#FNanchor_517"><span class="label">[517]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, t. VI, col. <small>XV</small>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_518" href="#FNanchor_518"><span class="label">[518]</span></a> Cf. <span class="sc">Namur</span>, <i>Manuel du biblioth.</i>, p. 25.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_519" href="#FNanchor_519"><span class="label">[519]</span></a> Cf. <span class="sc">Lon Hennet</span>, <i>le Rgiment de la Calotte</i>, -Prface, p. <small>I</small>. (Paris, Libr. des biblioph., 1886.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_520" href="#FNanchor_520"><span class="label">[520]</span></a> Cf. <i>Cours de philosophie positive</i>, <i>passim</i>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_521" href="#FNanchor_521"><span class="label">[521]</span></a> <span class="sc">Parent</span> (an), <i>Essai sur la bibliographie et sur les talens du -bibliothcaire</i>, pp. 46-50. (Paris, an IX. In-8.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_522" href="#FNanchor_522"><span class="label">[522]</span></a> <span class="sc">Fortia d'Urban</span> (marquis de), <i>Nouveau Systme de bibliographie -alphabtique</i>, 2<sup>e</sup> dit., prcde par des considrations sur l'orthographe -franaise… (Paris, 1822. In-12.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_523" href="#FNanchor_523"><span class="label">[523]</span></a> <span class="sc">Jrmie Bentham</span>, <i>Essai sur la nomenclature et la classification des -principales branches d'art et de science</i>. (Paris, 1828. In-8.) Cf. <i>Grande -Encyclop.</i>, art. Bibliographie, t. VI, p. 612.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_524" href="#FNanchor_524"><span class="label">[524]</span></a> <span class="sc">Namur</span>, <i>Manuel du bibliothcaire</i>, pp. 57 et 243-270. (Bruxelles, -1834. In-8.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_525" href="#FNanchor_525"><span class="label">[525]</span></a> <span class="sc">Aim-Martin</span>, <i>Plan d'une bibliothque universelle…</i> suivi du -<i>Catalogue des chefs-d'œuvre de toutes les langues</i>, pp. 538-543. (Paris, -1837. In-8.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_526" href="#FNanchor_526"><span class="label">[526]</span></a> Cf. <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Catalogue.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_527" href="#FNanchor_527"><span class="label">[527]</span></a> <i>Note sur les catalogues de la bibliothque nationale</i>, pp. 1-2. Il -s'agit ici des <i>Imprims</i>, de la <i>salle de travail</i>, accessible seulement -aux personnes munies de cartes spciales dlivres par le secrtariat -de la Bibliothque. Pour la <i>salle de lecture</i>, salle publique, dont les -volumes sont distincts de ceux de la <i>salle de travail</i>, la Bibliothque -nationale emploie, comme nous l'avons dit (p. 260), la classification -de Brunet, avec les indices respectifs <b>A</b>, <b>E</b>, <b>I</b>, <b>O</b>, <b>U</b> -pour les cinq -grandes classes: Thologie, Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres, -Histoire.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_528" href="#FNanchor_528"><span class="label">[528]</span></a> Nous avons vu (p. <a href="#page_260">260</a>) que la division adopte pour le classement -des matires dans les bibliothques universitaires (autres -que la Sorbonne) est celle de Brunet. Pour le cadre de classement -de la Sorbonne, nous ne donnons non plus que les grandes lignes: -voir le texte complet dans <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 224-229.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_529" href="#FNanchor_529"><span class="label">[529]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>. <i>loc. cit.</i>, pp. 235-246.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_530" href="#FNanchor_530"><span class="label">[530]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Instructions lmentaires et techniques pour la mise et -le maintien en ordre des livres d'une bibliothque</i>, p. 7. Ainsi que -nous l'avons dit plus haut (p. <a href="#page_260">260</a>), c'est ce systme de classement -de M. Lopold Delisle, ou bien la classification dcimale, que, pour -une bibliothque comme la ntre, n'excdant pas quinze vingt mille -volumes, nous donnerions la prfrence.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_531" href="#FNanchor_531"><span class="label">[531]</span></a> Il faut bien se pntrer de l'impossibilit de crer un systme - la satisfaction de tout le monde; les habitudes, les prdilections -pour certaines tudes, les opinions religieuses et politiques de -chacun y demanderont toujours des changements et mme une interversion -complte de l'ensemble. (<span class="sc">Constantin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 163.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_532" href="#FNanchor_532"><span class="label">[532]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, t. VI, col. xv-xvj.—Le <i>Congrs bibliographique</i> qui -s'est runi Paris en 1878, l'occasion de l'Exposition, avait mis le -vœu qu'une runion gnrale des bibliothcaires franais et lieu -l'anne suivante, afin de discuter, entre autres questions, celle de -l'adoption d'un systme bibliographique uniforme pour toutes les -bibliothques de France. Cette runion n'a pas eu lieu, et ce projet, -par consquent, n'a pu tre discut. (Cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 432.) -La mme question d'uniformisation de systme bibliographique est -revenue, et sans plus de succs, devant le <i>Congrs international des -bibliothcaires</i>, qui s'est tenu Paris, en 1900, durant l'Exposition -universelle.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_533" href="#FNanchor_533"><span class="label">[533]</span></a> Les Amricains ne sont pas les inventeurs de ce mode de catalogage, -qui se trouve signal et expliqu, ds 1839, dans <span class="sc">Constantin</span>, -<i>loc. cit.</i>, p. 99: … Classer mthodiquement tous les crits sur un -mme sujet, et runir ensuite ces catalogues spciaux dans l'ordre -alphabtique de la matire qu'ils renferment, sans tablir ni classes, -ni divisions, ni subdivisions; c'est--dire: Bible, non Thologie, -mais la lettre B…; Code, non Jurisprudence, mais la lettre -C…, etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_534" href="#FNanchor_534"><span class="label">[534]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Journal des savants</i>, 1896, p. 160: -<span lang="en" xml:lang="en">Decimal Classification</span>…, -pp. 155-170.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_535" href="#FNanchor_535"><span class="label">[535]</span></a> Cf. <span class="sc">Marcel Baudouin</span>, <i>Revue scientifique</i>, 21 aot 1897, pp. 235-239: -La seconde confrence bibliographique internationale de -Bruxelles en 1897; et <span class="sc">Charles Richet</span>, <i>ibid.</i>, 11 juin 1898, pp. 749-752: -Le projet de la Socit Royale de Londres et la classification -dcimale.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_536" href="#FNanchor_536"><span class="label">[536]</span></a> L'expression est de M. <span class="sc">Marcel Baudouin</span>, <i>Revue scientifique</i>, -30 mai 1896, p. 681: La classification dcimale et les sciences mdicales, -pp. 681-686.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_537" href="#FNanchor_537"><span class="label">[537]</span></a> Office international de bibliographie, publication n<sup>o</sup> 9, <i>Classification -dcimale</i>, Tables gnrales abrges. (Bruxelles, 1897. In-8, -73 pp.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_538" href="#FNanchor_538"><span class="label">[538]</span></a> Il est d'usage en typographie de mettre un point aprs un -chiffre ou nombre servant d'indice et suivi d'un texte (note, numration, -etc.), d'crire, par consquent: 0. Ouvrages gnraux;—1. Philosophie;… -10. Gnralits, etc.; mais j'ai tenu me conformer -autant que possible et strictement au mode de rdaction et -de disposition de l'Office international de Bruxelles: voir <i>Classific. -dcimale</i>, pp. 29 et suiv.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_539" href="#FNanchor_539"><span class="label">[539]</span></a> Omis dans le texte de l'Office international de Bruxelles, p. 30.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_540" href="#FNanchor_540"><span class="label">[540]</span></a> Le texte de l'Office international donne: religion naturelles -(<i>sic</i>). Je me suis rfr ici et plus loin l'article de M. <span class="sc">Ed. Sauvage</span>, -<i>Revue scientifique</i>, 10 septembre 1898, pp. 325-331: Classification -bibliographique dcimale. Peut-tre faut-il plutt lire ici: Thologie -<i>et</i> religions naturelles.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_541" href="#FNanchor_541"><span class="label">[541]</span></a> Manque dans le texte de l'Office international, p. 30. Voir -<span class="sc">Ed. Sauvage</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 326.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_542" href="#FNanchor_542"><span class="label">[542]</span></a> <i>Classific. dcimale</i>, p. 7.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_543" href="#FNanchor_543"><span class="label">[543]</span></a> Cf. <i>Classific. dcimale</i>, p. 37; et <span class="sc">Ed. Sauvage</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 327.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_544" href="#FNanchor_544"><span class="label">[544]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 327.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_545" href="#FNanchor_545"><span class="label">[545]</span></a> Cf. <span class="sc">Ed. Sauvage</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 327.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_546" href="#FNanchor_546"><span class="label">[546]</span></a> <i>Classific. dcimale</i>, p. 18.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_547" href="#FNanchor_547"><span class="label">[547]</span></a> Cf. <i>Classific. dcimale</i>, p. 19.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_548" href="#FNanchor_548"><span class="label">[548]</span></a> Voir <i>supra</i>, pp. <a href="#page_221">221</a>-<a href="#page_222">222</a> et <a href="#page_226">226</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_549" href="#FNanchor_549"><span class="label">[549]</span></a> Tels sont les chiffres qui figurent dans l'exemple donn par -la <i>Classification dcimale</i> de l'Office international, p. 19: nous avons -vu, dans notre tableau des formats, p. <a href="#page_77">77</a>, que l'in-8 raisin a pour -dimensions exactes: 0,162 0,25.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_550" href="#FNanchor_550"><span class="label">[550]</span></a> Cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 467-468.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_551" href="#FNanchor_551"><span class="label">[551]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Journal des savants</i>, mars 1896: -<span lang="en" xml:lang="en">Decimal Classification -and Relative Index for libraries, by Melvil Dewey</span>… Cet -article est suivi de la mention: La fin un prochain cahier. Cette -fin ne se trouve dans aucun des cahiers postrieurement parus.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_552" href="#FNanchor_552"><span class="label">[552]</span></a> <span class="sc">F. Funck-Brentano</span>, <i>Correspondance historique et archologique</i>, -3<sup>e</sup> anne, n<sup>o</sup> 26: L'Office international de bibliographie…</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_553" href="#FNanchor_553"><span class="label">[553]</span></a> <span class="sc">Ch.-V. Langlois</span>, <i>Revue internationale des bibliothques</i>, I, 1896: -A propos de l'Institut international de bibliographie.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_554" href="#FNanchor_554"><span class="label">[554]</span></a> <span class="sc">H. S. (Henri Stein)</span>, <i>Ibid.</i>: La confrence bibliographique -internationale de Bruxelles.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_555" href="#FNanchor_555"><span class="label">[555]</span></a> <span class="sc">G. Fumagalli</span>, bibliothcaire l'Universit de Naples, <i>la -Confrence internationale de bibliographie de Bruxelles et le Rpertoire -bibliographique universel</i>. (Document autographi.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_556" href="#FNanchor_556"><span class="label">[556]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 156.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_557" href="#FNanchor_557"><span class="label">[557]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 508.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_558" href="#FNanchor_558"><span class="label">[558]</span></a> Voir notamment <i>Revue scientifique</i>, 30 mai 1896 et 21 aot 1897, -art. de M. <span class="sc">Marcel Baudouin</span>;—11 juin 1898, art. de M. <span class="sc">Charles -Richet</span>;—10 septembre 1898, art. de M. <span class="sc">Ed. Sauvage</span>.—Voir aussi -<i>la Bibliographie scientifique</i>, bulletin trimestriel publi par l'Institut -international de bibliographie scientifique (Premire anne: 1895). -Rdacteur en chef: <span class="sc">Marcel Baudouin</span>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_559" href="#FNanchor_559"><span class="label">[559]</span></a> Quoique la premire dition, tout fait rudimentaire, de l'ouvrage -de M. <span class="sc">Melvil Dewey</span> date de 1876 (<i lang="en" xml:lang="en">A Classification and subject -Index for cataloging and arranging the books and pamphlets of a -library</i>.—Amherst, Massachusetts, 1876. In-8 de 44 pp.—Rdit, -modifi et complt en 1885, 1888, 1890 et 1894), la classification -dcimale n'a gure t connue en Europe qu'aprs 1890, et surtout -depuis la Confrence de Bruxelles de septembre 1895.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_560" href="#FNanchor_560"><span class="label">[560]</span></a> Voir <i>la Pratique mdicale</i>, journal des maladies des oreilles, -du nez et du larynx, du 1<sup>er</sup> janvier au 15 juillet 1897.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_561" href="#FNanchor_561"><span class="label">[561]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 445.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_562" href="#FNanchor_562"><span class="label">[562]</span></a> <i>Les Livres et leurs ennemis</i>, p. 9.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_563" href="#FNanchor_563"><span class="label">[563]</span></a> Ou de toile, ajoute Graesel, <i>loc. cit.</i>, p. 318. … L'essuyage -pratiqu au moyen de chiffons de laine ou de linge secous - l'extrieur de la salle toutes les fois qu'il en sera besoin, et frquemment -blanchis, dit la circulaire en question. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. -cit.</i>, p. 445.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_564" href="#FNanchor_564"><span class="label">[564]</span></a> <span class="sc">Peignot</span>, <i>Manuel du biblioph.</i>, t. II, p. 424;—<span class="sc">Jules Richard</span>, -<i>l'Art de former une biblioth.</i>, p. 147;—<span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires - un biblioph.</i>, 3<sup>e</sup> dit., t. I, p. 108.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_565" href="#FNanchor_565"><span class="label">[565]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 147.—Par une singulire contradiction, Jules -Richard, qui proscrit ici la laine et le drap, dclare (p. 56) qu'il ne -blmera pas les amateurs si leurs rayons sont confortablement doubls -de drap. Peignot, au moins, a fait amende honorable: voir -<i>infra</i>, p. 320, note <a href="#Footnote_567">567</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_566" href="#FNanchor_566"><span class="label">[566]</span></a> Voir la note suivante.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_567" href="#FNanchor_567"><span class="label">[567]</span></a> Pour prserver une bibliothque des vers et autres insectes, -on connot plusieurs moyens: le premier est celui dont nous avons -dj parl, la qualit du bois dont le meuble est fait; le second est -une grande propret et surtout l'attention continuelle de garantir -les livres de la poussire, parce que non seulement elle ternit les -reliures et leur enlve leur fracheur, mais elle favorise le dveloppement -des insectes. Il faut battre les volumes au moins une fois l'an, -et viter d'employer aucune espce de lainage dans la construction -intrieure de la bibliothque. J'ai eu tort de dire, dans un de mes -ouvrages prcdens, que l'on pouvoit garnir chaque rayon d'une -bandelette de drap pour garantir de la poussire la tranche suprieure -des livres. Le drap attire les insectes et leur sert de pture. -(<span class="sc">Peignot</span>, <i>Manuel du biblioph.</i>, t. II, p. 424.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_568" href="#FNanchor_568"><span class="label">[568]</span></a> Cf. <span class="sc">Blades</span>, <i>les Livres et leurs ennemis</i>, pp. 77 et suiv.;—<span class="sc">Un -bibliophile (E. Mulsant)</span>, <i>les Ennemis des livres</i>, <i>passim</i>;—<span class="sc">Maire</span>, -<i>loc. cit.</i>, pp. 93 et suiv.;—<span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 319 et suiv.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_569" href="#FNanchor_569"><span class="label">[569]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Blades</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 77.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_570" href="#FNanchor_570"><span class="label">[570]</span></a> Cf. <i>supra</i>, chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_125">125</a>. Les reliures en bois, si la mode -anciennement, offraient aux vers un excellent terrain de dveloppement, -et il est encore facile de constater dans les volumes qui nous -sont parvenus ainsi relis… les dgts qu'ils y ont causs. (<span class="sc">Graesel</span>, -<i>loc. cit.</i>, p. 319.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_571" href="#FNanchor_571"><span class="label">[571]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 78 et suiv.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_572" href="#FNanchor_572"><span class="label">[572]</span></a> <span class="sc">Blades</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 92, o il faut lire, <i lang="la" xml:lang="la">germanica</i>, au lieu de <i lang="la" xml:lang="la">germinica</i>. -(Voir D<sup>r</sup> <span class="sc">Henri Beauregard</span>, <i>Nos Btes, Animaux Nuisibles</i>, p. 32.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_573" href="#FNanchor_573"><span class="label">[573]</span></a> Voir <i>Magasin pittor.</i>, 1878, pp. 146 et suiv.: Les Ennemis des -livres. (Srie d'articles non signs.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_574" href="#FNanchor_574"><span class="label">[574]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 93.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_575" href="#FNanchor_575"><span class="label">[575]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 35. Le lepisma est trs dangereux pour les livres, -m'assure-t-on, et d'autant plus dangereux qu'il rsiste, parat-il, aux -plus nergiques insecticides.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_576" href="#FNanchor_576"><span class="label">[576]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 321.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_577" href="#FNanchor_577"><span class="label">[577]</span></a> Actuellement (juillet 1901), trois prix, fonds durant le <i>Congrs -international des bibliothcaires</i>, tenu Paris en aot 1900, sont proposs -comme rcompense des trois meilleurs mmoires relatifs la -destruction des insectes qui dtriorent les livres. Deux de ces prix, -l'un de 1000 francs, l'autre de 500, ont t institus par Mlle Marie -Pellechet, bibliothcaire honoraire la Bibliothque nationale (dcde -le 11 dcembre 1900); le troisime, dit prix du Congrs des -bibliothcaires, d'une valeur de 1000 francs, provient d'un donateur -anonyme. (Cf. <i>Mmorial de la librairie franaise</i>, 4 et 11 juillet -1901, pp. 395 et 412.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_578" href="#FNanchor_578"><span class="label">[578]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 320.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_579" href="#FNanchor_579"><span class="label">[579]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 321.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_580" href="#FNanchor_580"><span class="label">[580]</span></a> <span class="sc">R. Yve-Plessis</span>, <i>Petit Essai de biblio-thrapeutique</i>, p. 11. Cf. aussi -<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 91.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_581" href="#FNanchor_581"><span class="label">[581]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 14.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_582" href="#FNanchor_582"><span class="label">[582]</span></a> <span class="sc">Alkan</span> an, <i>les Livres et leurs ennemis</i>, p. 13.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_583" href="#FNanchor_583"><span class="label">[583]</span></a> <span class="sc">R. Yve-Plessis</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 54-55.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_584" href="#FNanchor_584"><span class="label">[584]</span></a> Cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 322.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_585" href="#FNanchor_585"><span class="label">[585]</span></a> <span class="sc">La Fontaine</span>, <i>Fables</i>, III, 8.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_586" href="#FNanchor_586"><span class="label">[586]</span></a> In <i>Magasin pittor.</i>, 1878, p. 148: Les Ennemis des livres.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_587" href="#FNanchor_587"><span class="label">[587]</span></a> <span class="sc">Bouant</span>, <i>Dictionn. des connaiss. pratiques</i>, art. Taches.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_588" href="#FNanchor_588"><span class="label">[588]</span></a> La terre bolaire ordinaire ou bol d'Armnie est une ocre rouge -qui s'extrait par le lavage de certains sables trs abondants en -Armnie et dans l'le de Lemnos. (Larousse, <i>Grand Dictionn.</i>, art. -Bol.) On sait que la principale proprit de l'argile sche est d'absorber -l'eau avec avidit. Diverses terres argileuses (les argiles <i>smectiques</i>), -avides de matires grasses, sont employes au dgraissement -des draps. (<span class="sc">Bouant</span>, <i>Dictionn. des sciences usuelles</i>, art. Argile.) On pourrait -les employer de mme au dgraissement des papiers et des livres.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_589" href="#FNanchor_589"><span class="label">[589]</span></a> <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>De l'organisation… des biblioth…</i>, p. 165.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_590" href="#FNanchor_590"><span class="label">[590]</span></a> Cf. <span class="sc">Ris-Paquot</span>, <i>Guide pratique du restaurateur de tableaux… de -livres</i>, p. 244.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_591" href="#FNanchor_591"><span class="label">[591]</span></a> Cf. <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 165-166.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_592" href="#FNanchor_592"><span class="label">[592]</span></a> L'humidit, avons-nous dit dans le chap. <small>VII</small>, p. <a href="#page_198">198</a>, est la grande -ennemie des livres: voir cet endroit les moyens de la combattre.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_593" href="#FNanchor_593"><span class="label">[593]</span></a> Cf. <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 167.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_594" href="#FNanchor_594"><span class="label">[594]</span></a> Cf. <span class="sc">Bonnardot</span>, <i>Essai sur l'art de restaurer les estampes et les livres</i>, -in <i>Magasin pittor.</i>, 1877, p. 46. Voir aussi <span class="sc">Antony Mray</span>, <i>Quelques -moyens faciles de restaurer les vieux livres</i>, in <i>Annuaire du bibliophile</i>, -1862, pp. 79-92.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_595" href="#FNanchor_595"><span class="label">[595]</span></a> <span class="sc">Ris-Paquot</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 244.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_596" href="#FNanchor_596"><span class="label">[596]</span></a> <span class="sc">Antony Mray</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 84-85.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_597" href="#FNanchor_597"><span class="label">[597]</span></a> Cf. <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 167.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_598" href="#FNanchor_598"><span class="label">[598]</span></a> Cf. <span class="sc">Gaston Tissandier</span>, <i>Recettes et procds utiles</i>, pp. 112-115.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_599" href="#FNanchor_599"><span class="label">[599]</span></a> <span class="sc">Antony Mray</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 89.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_600" href="#FNanchor_600"><span class="label">[600]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_601" href="#FNanchor_601"><span class="label">[601]</span></a> <i>Magasin pittor.</i>, 1877, p. 46: Conseils pour la rparation des -livres.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_602" href="#FNanchor_602"><span class="label">[602]</span></a> <span class="sc">Bouant</span>, <i>loc. cit.</i>, art. Taches.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_603" href="#FNanchor_603"><span class="label">[603]</span></a> Cf. <span class="sc">G. Tissandier</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 115; et <span class="sc">J. Cousin</span>, -<i>loc. cit.</i>, p. 168.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_604" href="#FNanchor_604"><span class="label">[604]</span></a> <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 168.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_605" href="#FNanchor_605"><span class="label">[605]</span></a> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>loc. cit.</i>, t. VIII, p. 161.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_606" href="#FNanchor_606"><span class="label">[606]</span></a> <span class="sc">G. Tissandier</span>, <i>la Science pratique</i>, p. 94.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_607" href="#FNanchor_607"><span class="label">[607]</span></a> <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 168.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_608" href="#FNanchor_608"><span class="label">[608]</span></a> <i>Annuaire du bibliophile</i>, 1862, p. 83.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_609" href="#FNanchor_609"><span class="label">[609]</span></a> C'est--dire jauntre.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_610" href="#FNanchor_610"><span class="label">[610]</span></a> <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 168.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_611" href="#FNanchor_611"><span class="label">[611]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 168-169.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_612" href="#FNanchor_612"><span class="label">[612]</span></a> Nous l'avons donn galement: voir chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_152">152</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_613" href="#FNanchor_613"><span class="label">[613]</span></a> Ou mieux <i>serpente</i>. Cf. <span class="sc">Littr</span>, <span class="sc">Hatzfeld</span>, etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_614" href="#FNanchor_614"><span class="label">[614]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 13.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_615" href="#FNanchor_615"><span class="label">[615]</span></a> Voir chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_141">141</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_616" href="#FNanchor_616"><span class="label">[616]</span></a> Cf. les changements de couleur produits sur les papiers modernes -par la lumire naturelle et la lumire artificielle, <i>supra</i>, chap. <small>II</small>, -pp. <a href="#page_58">58</a> et suiv.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_617" href="#FNanchor_617"><span class="label">[617]</span></a> <span class="sc">Blades</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 33. Cf. <span class="sc">Graesel</span>, -<i>loc. cit.</i>, pp. 40 et 60. Si -le gaz d'clairage attaque et dtruit le cuir des reliures, il semble, -d'aprs les expriences d'un savant allemand, M. Wiesner, avoir, -distance raisonnable, peu d'action sur la constitution et la blancheur -du papier. Voir un rsum de ces expriences dans le journal -<i>la Nature</i>, 1<sup>er</sup> octobre 1892, pp. 286-287: … Il (M. Wiesner) -avait prcdemment observ que du papier pte de bois, expos -pendant quatre mois 75 centimtres d'un bec de gaz de huit bougies, -n'avait pas plus t dcolor qu'aprs deux heures d'exposition -directe au soleil. Il a expos ce mme papier, le plus rpandu pour -les publications actuelles, dans une chambre claire au gaz et mal -ventile: aprs 5400 heures d'exposition, la temprature n'ayant pas -dpass 21 degrs centigrades, il reconnut, que les gaz non brls, -seuls ou mlangs de l'oxygne, n'avaient eu aucune action sur le -papier… M. Wiesner conclut que l'clairage au gaz peut tre maintenu, -sans danger de dtrioration pour les livres, dans les bibliothques. -Il va sans dire que cette conclusion n'exclut pas l'emploi de -la lumire lectrique, qui, sans influer plus que le gaz sur l'tat -physique et la coloration du papier, a sur lui l'avantage de rduire -dans une trs forte proportion les risques d'incendie. Voir aussi dans -le <i>Mmorial de la librairie franaise</i>, 29 novembre 1900, p. 633, une -note analogue la prcdente, et d'o il rsulte galement que, relativement - l'altration de la couleur des papiers: La lumire -solaire est la plus active, le gaz l'est moins, et la lumire lectrique -a peu d'influence, par suite de la moindre proportion de rayons -chimiques qu'elle renferme .</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_618" href="#FNanchor_618"><span class="label">[618]</span></a> <span class="sc">P. L. Jacob</span> (Paul Lacroix), <i>les Amateurs de vieux livres</i>, p. 40.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_619" href="#FNanchor_619"><span class="label">[619]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>loc. cit.</i>, t. VIII, p. 86.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_620" href="#FNanchor_620"><span class="label">[620]</span></a> <i>Ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_621" href="#FNanchor_621"><span class="label">[621]</span></a> <i>Le Commerce des livres anciens</i>, in <i>Miscellanes bibliogr.</i>, t. II, -pp. 75-76.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_622" href="#FNanchor_622"><span class="label">[622]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 76.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_623" href="#FNanchor_623"><span class="label">[623]</span></a> <i>Ibid.</i>, pp. 76-77.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_624" href="#FNanchor_624"><span class="label">[624]</span></a> La tradition accuse Henri III d'avoir dcoup dans quantit de -missels et manuscrits des miniatures et des lettres peintes pour en -orner de petites chapelles ou pour en former des reposoirs… Maintenant -que ces livres vnrs sont rputs offrir, ce qu'ils offrent en -effet, l'histoire de l'art au moyen ge et mme durant la Renaissance, -le mal apparat dans ses vraies proportions et fait maudire les auteurs -inconnus de ces dtestables pilleries, comme on et dit au temps de -Montaigne. Plusieurs personnages de la cour (de pareils livres ne -pouvaient appartenir qu' des grands seigneurs) imitrent, dit-on, -Henri III; c'est ce qui explique bien souvent ces lacrations si douloureuses -pour des yeux clairs, alors que l'on essaye de reconstituer -une histoire de l'art au moyen ge, dont ces splendides volumes -sont, aprs tout, les uniques dpositaires. (<i>Magasin pittor.</i>, 1876, -p. 27: Les Ennemis des livres.—Cf. <span class="sc">Ferdinand Denis</span>, <i>Histoire de -l'Ornementation des manuscrits</i>, p. 125. Paris, Curmer, 1857. In-4.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_625" href="#FNanchor_625"><span class="label">[625]</span></a> <span class="sc">W. Blades</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 112.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_626" href="#FNanchor_626"><span class="label">[626]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 113.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_627" href="#FNanchor_627"><span class="label">[627]</span></a> Lamartine, qui en arrachait les feuillets (de ses livres), -lorsqu'il avait une citation intercaler dans ses manuscrits. -(<span class="sc">Lucien Descaves</span>, <i>le Sort des livres</i>, in <i>le Livre travers les ges</i>, p. 27.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_628" href="#FNanchor_628"><span class="label">[628]</span></a> Victor Fournel est l'auteur, sous le pseudonyme d'Edmond -Gurard, d'un <i>Dictionnaire encyclopdique d'anecdotes</i> (Paris, Didot, -1872; 2 vol. in-12), et c'est sans doute pour la confection de ce -recueil qu'il massacra ainsi nombre de volumes de sa bibliothque.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_629" href="#FNanchor_629"><span class="label">[629]</span></a> <i>L'Art de classer les notes</i>, p. 36.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_630" href="#FNanchor_630"><span class="label">[630]</span></a> <span class="sc">Guyot-Daubs</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 37.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_631" href="#FNanchor_631"><span class="label">[631]</span></a> Il me parat trs probable que ni le mdecin Camille Falconet -(1671-1762), ni le sculpteur tienne Falconet (1716-1791), n'est coupable -de ce barbare moyen de <i>quintessencier</i> les livres, qu'on leur a -confusment attribu l'un et l'autre. <span class="sc">Victor Fournel</span> (<span class="sc">Edmond -Gurard</span>) raconte cette anecdote, prcisment dans le <i>Dictionnaire</i> -(t. I, p. 147) dont nous venons de parler, mais il n'ajoute au nom -de Falconet aucun prnom ni aucune pithte. Il indique comme -rfrence Panckoucke; mais ce nom isol est insuffisant pour nous -renseigner. M. <span class="sc">Guyot-Daubs</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 37) accuse nettement, -d'ailleurs sans preuve aucune ni indication de source, le clbre -mdecin Falconet. Pour M. <span class="sc">Fertiault</span> (<i>les Lgendes du livre</i>, -p. 200), le coupable serait tienne Falconet, qui se rappelait sans -doute avec terreur les 45 000 volumes de son oncle Camille, le -mdecin. C'est Dalembert qui conte le fait, ajoute M. Fertiault. -D'abord, ainsi que <span class="sc">Jal</span> le dmontre (<i>Dictionn.</i>, art. Falconet), rien -ne prouve les relations de parent entre tienne et Camille Falconet; -tout porte croire, au contraire, qu'ils n'appartenaient pas - la mme famille. Ensuite, si Dalembert conte le fait, il n'en -nomme pas l'auteur. Voici le texte de <span class="sc">Dalembert</span> (<i>Encyclopdie</i>, -t. II, p. 228, col. 2, art. Bibliomanie): J'ai ou dire un des -plus beaux esprits de ce sicle qu'il tait parvenu se faire, par -un moyen assez singulier, une bibliothque trs choisie, assez -nombreuse, et qui pourtant n'occupe pas beaucoup de place. S'il -achette (<i>sic</i>), par exemple, un ouvrage en douze volumes o il n'y -ait que six pages qui mritent d'tre lues, il spare ces six pages -du reste, et jette l'ouvrage au feu. Cette manire de former une -bibliothque m'accommoderait assez, conclut Dalembert. Le -mdecin Camille Falconet, qui tait un trs obligeant rudit, possdait -une immense bibliothque (elle renfermait 45 000 volumes, -dont 11 000 entrrent la Bibliothque du roi…). Elle tait au service -de tout le monde… Sa mthode tait d'crire ses observations -sur des cartes (fiches). Il en laisse au moins 90 000, dont la plupart -doivent tre trs curieuses. (<span class="sc">Grimm</span>, <i>Corresp. litt.</i>, fvrier 1762, -t. V, pp. 46-47. Paris, Garnier, 1878.) Voir aussi <span class="sc">Diderot</span>, <i>Œuvres -compl.</i>, t. XIII, p. 463, <i>Encyclop.</i>, art. Biblioth., Paris, Garnier, 1876.—A -notre connaissance, aucun contemporain de Camille Falconet -ne fait de lui un massacreur de livres, un biblioclaste, <i>au contraire</i>. -Ce sont sans doute ses 90 000 fiches, soigneusement confectionnes -par lui et lgues son ami Lacurne de Sainte-Palaye (Cf. <span class="sc">Hoefer</span>, -<i>Biographie gnr.</i>, art. Falconet), qui ont fait croire qu'il s'agissait, -non de rsums, de rflexions ou d'extraits copis la main, mais -d'extraits rels, de pages lacres et enleves. Telle la singulire -confusion qui attribue Buffon l'habitude d'crire non seulement -en jabot de dentelle et manchettes brodes,—ce qui n'offre rien -d'impossible ni de bien surprenant,—mais <i>sur</i> ses manchettes -amidonnes; plutt que l'habitude d'crire sur les marges ou <i>manchettes</i> -de son papier tout simplement.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_632" href="#FNanchor_632"><span class="label">[632]</span></a> <span class="sc">Gustave Brunet</span>, <i>Fantaisies bibliogr.</i>, p. 253.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_633" href="#FNanchor_633"><span class="label">[633]</span></a> <i>Annuaire du bibliophile</i>, 1861, p. 215.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_634" href="#FNanchor_634"><span class="label">[634]</span></a> Chap. <small>III</small>, p. 34.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_635" href="#FNanchor_635"><span class="label">[635]</span></a> Chap. <small>VIII</small>, pp. 100-101.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_636" href="#FNanchor_636"><span class="label">[636]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 105.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_637" href="#FNanchor_637"><span class="label">[637]</span></a> Sur la tendance qu'ont les relieurs trop rogner les livres, -cf. <i>supra</i>, chap. <small>V</small>. pp. <a href="#page_154">154</a> et suiv.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_638" href="#FNanchor_638"><span class="label">[638]</span></a> Voir <i>supra</i>, chap. <small>I</small>, pp. <a href="#page_30">30</a> et suiv.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_639" href="#FNanchor_639"><span class="label">[639]</span></a> … Comment ignorer aujourd'hui que, de sicle en sicle, des -milliers de pots de confiture ont t hermtiquement ferms aux -dpens des documents historiques les plus secrets ou les plus importants? -La correspondance du cardinal de Granvelle (l'heureux confident -de Charles-Quint), qui ne compte pas moins de quatorze gros -volumes publis par ordre de Guizot, en aurait offert plus de vingt -aux ges futurs, si les mnagres d'un antique chteau de la Franche-Comt -n'avaient pas eu plus de sollicitude pour leurs pots de conserves -que pour des souvenirs diplomatiques crits sur vieux parchemin. -(<i>Magasin pittor.</i>, 1875, p. 307: Les Ennemis des livres.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_640" href="#FNanchor_640"><span class="label">[640]</span></a> Cf. in <i>Magasin pittor.</i>, annes 1873, 1875, 1876, 1878, cette suite -d'articles anonymes humoristiques, auxquels je viens encore de faire -un emprunt: Les Ennemis des Livres.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_641" href="#FNanchor_641"><span class="label">[641]</span></a> <span class="sc">Richard de Bury</span>, <i>Philobiblion</i>, chap. <small>IV</small>, pp. 39-40, -trad. Cocheris. -Voici quelques versets de ce <small>XXV</small><sup>e</sup> chapitre de <i>l'Ecclsiastique</i>:</p> - -<p>Toute malice est lgre au prix de la malice de la femme: -qu'elle tombe en partage au pcheur.</p> - -<p>La femme a t le principe du pch, et c'est par elle que nous -mourons tous.</p> - -<p>Ne donnez point l'eau d'ouverture, quelque petite qu'elle soit, -ni une mchante femme la libert de se produire au dehors.</p> - -<p>Si vous ne l'avez comme sous votre main lorsqu'elle sort, elle -vous couvrira de confusion la vue de vos ennemis.</p> - -<p>En revanche, le chapitre suivant (<small>XXVI</small><sup>e</sup>) de <i>l'Ecclsiastique</i> parle -trs logieusement et en fort beaux termes de la femme vertueuse, -et offre ainsi la contre-partie du <small>XXV</small><sup>e</sup>:</p> - -<p>La femme vertueuse est un excellent partage, c'est le partage -de ceux qui craignent Dieu, et elle sera donne un homme pour -ses bonnes actions.</p> - -<p>Qu'ils soient ou riches ou pauvres, ils auront le cœur content, -et la joie sera en tout temps sur leurs visages.</p> - -<p>Etc., etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_642" href="#FNanchor_642"><span class="label">[642]</span></a> <span class="sc">O. Uzanne</span>, <i>Zigzag d'un curieux</i>: Les Femmes bibliophiles, p. 30.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_643" href="#FNanchor_643"><span class="label">[643]</span></a> <span class="sc">P. Eudel</span>, <i>le Truquage</i>: Livres et Reliures, p. 275.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_644" href="#FNanchor_644"><span class="label">[644]</span></a> <i>Bouquiniana</i>, pp. 36 et 94.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_645" href="#FNanchor_645"><span class="label">[645]</span></a> Prface du catalogue de sa bibliothque, in <i>le Temps</i>, 25 fvrier -1901.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_646" href="#FNanchor_646"><span class="label">[646]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Uzanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 31.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_647" href="#FNanchor_647"><span class="label">[647]</span></a> <i>Magasin pittor.</i>, 1875, p. 262, <i>loc. cit.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_648" href="#FNanchor_648"><span class="label">[648]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 15.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_649" href="#FNanchor_649"><span class="label">[649]</span></a> Il n'y a en effet rien d'absolu ici-bas, et il convient de rappeler, -comme correctif et exemples de femmes bibliophiles, les noms -d'Anne de Bretagne, de Catherine de Mdicis, de la marquise de -Pompadour, de la comtesse de Verrue (la dame de Volupt), de la -vicomtesse de Noailles, des duchesses de Raguse et de Mouchy, de -Mlle Dosne, de Mlle Marie Pellechet surtout, qui ses importants -travaux sur les incunables ont valu le titre (qui n'avait t dcern - aucune femme avant elle) de bibliothcaire honoraire la Bibliothque -nationale; etc. (Cf. <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 43-44; <i>Mmorial -de la librairie franaise</i>, 4 juillet 1901, p. 395; et surtout <span class="sc">Ernest -Quentin-Bauchart</span>, <i>les Femmes bibliophiles de France</i>, Paris, Morgand, -1886; 2 vol. in-8.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_650" href="#FNanchor_650"><span class="label">[650]</span></a> D'aprs <span class="sc">Lorenz</span>, <i>Catalogue gnral</i>, cet ouvrage, qu'il ne faut -pas confondre avec les articles anonymes publis sous le mme titre -dans <i>le Magasin pittoresque</i>, a pour auteur Mulsant (tienne).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_651" href="#FNanchor_651"><span class="label">[651]</span></a> <span class="sc">Alkan</span> an, <i>loc. cit.</i>, p. 15.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_652" href="#FNanchor_652"><span class="label">[652]</span></a> Pour aider au maintien de cette horizontalit, on peut glisser, -sous la partie de droite du volume que l'on coupe, un livre moins -pais que lui de moiti environ, livre qu'on fera ensuite passer -sous la partie de gauche, lorsque celle-ci, au fur et mesure de -l'opration, diminuera d'paisseur.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_653" href="#FNanchor_653"><span class="label">[653]</span></a> 1875, pp. 262-263.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_654" href="#FNanchor_654"><span class="label">[654]</span></a> Sauf, comme nous le disons plus loin, pour les volumes tirs -sur papier du Japon. (A. C.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_655" href="#FNanchor_655"><span class="label">[655]</span></a> <i>Essai sur la lecture</i>, p. 364.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_656" href="#FNanchor_656"><span class="label">[656]</span></a> Psaume XIV, 2.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_657" href="#FNanchor_657"><span class="label">[657]</span></a> <i>Deutr.</i>, chap. <small>XXXI</small>, <small>IV</small>, 26.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_658" href="#FNanchor_658"><span class="label">[658]</span></a> Allusion ces mots: On lui prsenta le livre du prophte -Isae, et, l'ayant ouvert, il trouva le lieu o ces paroles taient -crites… Ayant ferm le livre, il le rendit au ministre et s'assit. -(<i>vangile selon saint Luc</i>, chap. <small>IV</small>, 11, 17 et 20.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_659" href="#FNanchor_659"><span class="label">[659]</span></a> <span class="sc">Richard de Bury</span>, <i>Philobiblion</i>, chap. <small>XVII</small>, pp. 143-148, trad. -H. Cocheris.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_660" href="#FNanchor_660"><span class="label">[660]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 407—A propos des livres des bibliothques -publiques et de leur malencontreux sort, on ne lira pas sans -intrt les rflexions suivantes de M. <span class="sc">Henri Beraldi</span> (<i>Voyage d'un -livre travers la Biblioth. nation.</i>, p. 28): … D'une faon gnrale, -plaignons le livre mis en service public. On a dcrit les ravages exercs -sur les bibliothques par les rats, les vers, les petites btes. Il faut, -hlas! y joindre les dsordres graves causs par ce gros microbe -qui s'appelle l'homme, brutal, sans soin, et pas toujours trs propre; -dsordres qui finissent par faire prir le livre d'une vritable cachexie -de surmenage. Le <i>processus</i> de cette redoutable affection est tel: -dcoloration du maroquin par exposition au grand jour, bris du -dos, raillure des nerfs, cassure des coins, salissure de la tranche -de gouttire par les pouces; l'intrieur, taches d'encre, plis et cassures -du papier par un maniement sans gards; puis, sur les marges, -aux passages les plus consults, accumulation d'une noirtre couche -de crasse confluente; c'est la gangrne, prcdant les accidents -ultimes, les dchirures bientt multiples que nulle chirurgie, nulle -biblioplastie ne saurait rparer.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_661" href="#FNanchor_661"><span class="label">[661]</span></a> Vol. XI, n<sup>o</sup> 4, avril 1886, pp. 117-118.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_662" href="#FNanchor_662"><span class="label">[662]</span></a> La traduction donne par <span class="sc">Graesel</span> (<i>ibid.</i>) est trs incomplte. -La <i>Grande Encyclopdie</i> (art. Bibliophilie, t. VI, p. 644) en a publi -une plus complte, mais qui n'est pas toujours exacte.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_663" href="#FNanchor_663"><span class="label">[663]</span></a> <i lang="en" xml:lang="en">Don't stand your books on the fore-edge.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_664" href="#FNanchor_664"><span class="label">[664]</span></a> Ce qui risque de casser ou de faire gauchir le dos.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_665" href="#FNanchor_665"><span class="label">[665]</span></a> Recommandation conteste.—Sur les reliures en cuir de Russie, -voir <i>supra</i>, chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_131">131</a>, et chap. <small>IX</small>, p. <a href="#page_338">338</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_666" href="#FNanchor_666"><span class="label">[666]</span></a> <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliophilie, t. VI, p. 644.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_667" href="#FNanchor_667"><span class="label">[667]</span></a> Cit par <span class="sc">Ph. de Grandlieu [Lon Lavedan]</span> in <i>le Figaro</i> du -26 aot 1879, p. 1, col. 2. Je n'ai pas trouv cette anecdote dans les -historiens contemporains de saint Louis, notamment dans Joinville.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_668" href="#FNanchor_668"><span class="label">[668]</span></a> Numro de septembre 1898, p. 191.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_669" href="#FNanchor_669"><span class="label">[669]</span></a> Pages 312-313.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_670" href="#FNanchor_670"><span class="label">[670]</span></a> <i>Ibid.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_671" href="#FNanchor_671"><span class="label">[671]</span></a> Cf. <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, t. III, p. 19.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_672" href="#FNanchor_672"><span class="label">[672]</span></a> Confrence faite Nancy par M. <span class="sc">Brouardel</span>, doyen de la -Facult de mdecine de Paris, sur les causes de la propagation de la -tuberculose. (<i>L'Indpendance de l'Est</i>, 26 mars 1900.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_673" href="#FNanchor_673"><span class="label">[673]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, 14 juillet 1900 (l'Actualit), p. 110. Voir aussi ce -que nous avons dit, chap. <small>I</small>, p. <a href="#page_29">29</a>. propos des cabinets de lecture.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_674" href="#FNanchor_674"><span class="label">[674]</span></a> Page 77.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_675" href="#FNanchor_675"><span class="label">[675]</span></a></p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Eh! depuis quand un livre est-il donc autre chose</div> -<div class="verse">Que le rve d'un jour qu'on raconte un instant;…</div> -<div class="verse">Un ami qu'on aborde, avec lequel on cause,</div> -<div class="verse">Moiti lui rpondant, et moiti l'coutant?</div> -</div> - -<p>(<span class="sc">A. de Musset</span>, <i>Premires Posies</i>: Namouna, <small>I</small>, 7, p. 335. Paris, -Charpentier, 1861. In-18.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_676" href="#FNanchor_676"><span class="label">[676]</span></a> <i>Fantaisies bibliogr.</i>, p. 264.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_677" href="#FNanchor_677"><span class="label">[677]</span></a> <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du lundi</i>, t. II, p. 170. Et cet homme qui passe -pour avoir le plus lu et qui possdait, comme particulier, la plus -vaste bibliothque qu'on pt voir, savez-vous ce qu'il pensait des -livres? Il prtendait que tout ce qui fut jamais crit depuis que -le monde est monde pourrait tenir dans <i>neuf ou dix in-folio</i>, si -chaque chose n'avait t dite qu'une seule fois. Il en exceptait les -dtails de l'histoire… (<span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i>)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_678" href="#FNanchor_678"><span class="label">[678]</span></a> <span class="sc">Gustave Brunet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 251; voir aussi pp. 266-267. -Sur les annotations manuscrites sur les livres, cf. <span class="sc">Charles Nodier</span>, -<i>Mlanges tirs d'une petite bibliothque</i>, pp. 49-56; et <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, -p. 286.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_679" href="#FNanchor_679"><span class="label">[679]</span></a> <span class="sc">Jules Richard</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 31.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_680" href="#FNanchor_680"><span class="label">[680]</span></a></p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse">Sacrs ils sont, car personne n'y touche.</div> -</div> - -<p>(<span class="sc">Voltaire</span>, <i>le Pauvre Diable</i>.—Œuv. compl., dit. du <i>Sicle</i>, t. VI, -p. 601.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_681" href="#FNanchor_681"><span class="label">[681]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 365-366.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_682" href="#FNanchor_682"><span class="label">[682]</span></a> La brachygraphie (de βραχὺς, bref et de -γράφω, j'cris) est l'art -d'crire par abrviation. Voir, pour les sigles, notes tironiennes et autres -systmes brachygraphiques anciennement en usage, le <i>Dictionnaire des abrviations -latines et franaises usites dans les inscriptions lapidaires et mtalliques, -les manuscrits et les chartes de moyen-ge</i>, par <span class="sc">L.-Alph. Chassant</span>, -palographe. Paris, Aug. Aubry, 3<sup>e</sup> dit., 1866, <small>LII</small>-170 pp. Pour les diffrentes -abrviations modernes dont il est question ci-aprs, consulter les -manuels de typographie de Lefevre, Desormes, Leclerc, etc.; et les traits -spciaux: grammaire, gographie, chimie, botanique, etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_683" href="#FNanchor_683"><span class="label">[683]</span></a> Voir sur ce mot <i>infra</i>, p. 395, note <a href="#Footnote_691">691</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_684" href="#FNanchor_684"><span class="label">[684]</span></a> Comme exemple des erreurs et bvues auxquelles peuvent donner lieu -les abrviations exagres, on cite la msaventure arrive l'hellniste Gail -(1755-1829), lorsqu'il composa l'index bibliographique de son dition d'Anacron. -Rencontrant dans un catalogue l'annonce d'un exemplaire des <i>Odes</i> de -ce pote, suivie de la mention <i>e. bro.</i>, au lieu de traduire cette mention, ainsi -qu'il le fallait, par <i>exemplaire broch</i>, il la prit pour un nom de ville, et indiqua -l'dition de cet exemplaire comme imprime <i>bro</i>. De l et d'autres -bourdes pareilles, des lazzis sans nombre sur le malheureux savant. Les critiques -d'outre-Rhin lui dcochrent l'pithte latine de <i lang="la" xml:lang="la">socors</i>, que de mauvais -plaisants traduisirent par <i>sot corps</i>, et le terrible Paul-Louis de dclarer, dans -une lettre son futur beau-pre, que Gail lui parat trop sot pour tre ridicule. -(Cf. <i>Curiosits littraires</i>, p. 286, Paris, Paulin, 1845, petit in-8, -s. n. d'aut.; et <span class="sc">P.-L. Courier</span>, lettre M. Clavier, date de Rome, du -13 octobre 1810. <i>Œuvres</i>, p. 548. Paris, Didot, 1865; in-18.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_685" href="#FNanchor_685"><span class="label">[685]</span></a> Voir sur ce mode de reproduction des livres et des estampes <i>supra</i> -chap. <small>IV</small>, p. 108, note <a href="#Footnote_231">231</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_686" href="#FNanchor_686"><span class="label">[686]</span></a> Voir sur ce mot chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_127">127</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_687" href="#FNanchor_687"><span class="label">[687]</span></a> Cf. <i>supra</i>, p. 73, note <a href="#Footnote_174">174</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_688" href="#FNanchor_688"><span class="label">[688]</span></a> Ainsi que nous l'avons dit ci-dessus (p. <a href="#page_383">383</a>, 2<sup>o</sup>), cette forme d'abrviation, -quand elle se rapporte un mot masculin singulier, devrait tre rejete -comme inutile: autant vaut crire en toutes lettres <i>jasp</i> que <i>jasp.</i> D'autre -part, l'abrviation <i>jas.</i> n'exprimant pas la consonne <i>p</i>, qui appartient la -syllabe non nonce (cf. p. <a href="#page_384">384</a>, 3<sup>o</sup>), n'est pas rgulire: resterait donc -seulement comme abrviation possible de <i>jasp</i> la lettre <i>j</i>, qu'on peut avec -grande raison considrer comme trop incertaine et vraiment insuffisante. -C'est ce qui explique et ce qui justifie encore une fois (cf. p. <a href="#page_383">383</a>, 2<sup>o</sup>) les -abrviatifs <i>jasp.</i> ou <i>jas.</i> Cette remarque s'applique plusieurs autres des -abrviations -ci-dessus: <i>lig.</i> pour <i>ligne</i>, <i>orn.</i> pour <i>orn</i>, <i>tit.</i> pour -<i>titre</i>, etc., etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_689" href="#FNanchor_689"><span class="label">[689]</span></a> Mentionn par <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un bibliophile</i>, -3<sup>e</sup> dit., t. I, p. 132; et 5<sup>e</sup> dit., t. II, p. 120.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_690" href="#FNanchor_690"><span class="label">[690]</span></a> Il est remarquer que <i>ms.</i> (abrviation du substantif singulier manuscrit) -se termine par un point, ainsi que toutes les autres abrviations qui, comme -on le voit dans la prsente liste, laissent le mot inachev, brusquement interrompu; -mais que <i>mss</i> (abrviation du substantif pluriel manuscrits), au contraire, -n'est pas suivi de point: au pluriel, <i>mss</i>, sans point final (<span class="sc">Leclerc</span>, -<i>loc. cit.</i>, p. 156); pluriel <i>mss</i>, sans point final (<i>Rgles typographiques… -Hachette</i>, p. 50); cf. aussi <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 278. Voici la raison de cette -rgle: dans <i>ms.</i> (abrviation de manuscrit, au singulier) l'<i>s</i> finale correspond - l'<i>s</i> mdiale du mot (manus) aprs laquelle la coupure a t faite: donc il -faut mettre un point aprs cette lettre, comme aprs toute coupure de mot; -dans <i>mss</i> (abrviation de manuscrits, au pluriel), la seconde <i>s</i>, l'<i>s</i> finale de -l'abrviation, correspond l'<i>s</i> finale du mot: donc pas de point aprs cette -lettre, puisqu'il n'y a pas l coupure de mot. L'abrviation du mot <i>portrait</i>, -que nous verrons plus loin, rentre dans le mme cas: <i>ptr.</i> (portrait, au singulier), -<i>ptrs</i> (sans point final, pour portraits, au pluriel). De mme <i>saint</i> et -<i>saints</i>: <i>St</i> et <i>Sts</i> (sans point final). Manuscrit, adjectif, suit la mme rgle -que manuscrit, substantif: <i>n. ms.</i>, note manuscrite; <i>n. mss</i> (sans point final), -notes manuscrites.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_691" href="#FNanchor_691"><span class="label">[691]</span></a> C'est--dire tranches dont le dessin en couleur reprsente des dents de -peigne: ce dessin est d'ailleurs effectu au moyen d'un peigne dents de -cuivre. Il y a aussi des papiers <i>peigne</i>; on les emploie surtout, ainsi que d'autres -papiers de couleur dits <i>escargot</i> ou <i>tourniquet</i>, <i>paon</i> ou <i>queue de paon</i>, etc., -comme feuillets de garde des livres. Voir sur la fabrication des papiers <i>peigne</i>, -<i>escargot</i>, etc., <span class="sc">Blanchon</span>, <i>l'Art et la Pratique en reliure</i>, pp. 73-79.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_692" href="#FNanchor_692"><span class="label">[692]</span></a> Voir la note relative mdium, <i>supra</i>, p. 393, -note <a href="#Footnote_689">689</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_693" href="#FNanchor_693"><span class="label">[693]</span></a> <i>Vieux style</i> se dit, en chronologie, de la manire de compter les jours -de l'anne avant la rforme opre par Grgoire XIII en 1582, et qui est -encore suivie dans les pays de religion orthodoxe, notamment en Grce et en -Russie. On dit, par opposition, <i>nouveau style</i>, pour la faon de compter depuis -cette poque. Le vieux style est actuellement (1901) en retard de treize jours -sur le nouveau; ainsi le 1<sup>er</sup> janvier, dans le vieux style, est le 14 janvier dans -le nouveau.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_694" href="#FNanchor_694"><span class="label">[694]</span></a> Voir sur ce mot chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_127">127</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_695" href="#FNanchor_695"><span class="label">[695]</span></a> Voir sur ce mot p. 395, note <a href="#Footnote_691">691</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_696" href="#FNanchor_696"><span class="label">[696]</span></a> L'abrviatif V. a l'inconvnient de se confondre avec le chiffre romain V.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_697" href="#FNanchor_697"><span class="label">[697]</span></a> Voir la note <a href="#Footnote_696">696</a> de la page prcdente.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_698" href="#FNanchor_698"><span class="label">[698]</span></a> Cf. <span class="sc">Petit-Radel</span>, <i>Recherches sur les biblioth.</i>, pp. 184 et 185.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_699" href="#FNanchor_699"><span class="label">[699]</span></a> L'<i>errata</i> se met ordinairement la fin du volume, aprs la table. Il serait -sans doute plus convenablement en place au commencement, aprs le frontispice -comme avertissement essentiel au lecteur; mais, cause de leur effet, de -prime abord jug fcheux, on prfre reporter—pour ne pas dire dissimuler—ces -indications tout l'extrmit du volume. (<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 255-256.) -Sur les <i>errata</i>, voir <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits bibliogr.</i>, pp. 272-282; et -<span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>Encyclop. moderne</i>, art. Typographie, t. XXVI. col. 675-676.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_700" href="#FNanchor_700"><span class="label">[700]</span></a> Voir le <i>Dictionnaire de gographie ancienne et moderne l'usage du -libraire et de l'amateur de livres</i>, par <span class="sc">Un Bibliophile</span> (<span class="sc">Pierre Deschamps</span>), -supplment du <i>Manuel du libraire</i> de <span class="sc">Brunet</span>, œuvre d'une patiente et solide -rudition, et d'une importance capitale pour la gographie bibliographique -(796 pages in-8: 1592 colonnes). Voir aussi le <i>Grand Dictionnaire de la -langue latine…</i>, par le docteur <span class="sc">G. Freund</span>, et le <i>Dictionnaire latin-franais -des noms propres de lieux</i>, par l'abb <span class="sc">Chevin</span> (Paris, Retaux, s. d. In-18). Ce -dernier ouvrage est insuffisamment document et trs incomplet.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_701" href="#FNanchor_701"><span class="label">[701]</span></a> Le terme auquel il est renvoy est gnralement le plus important et -le plus usit.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_702" href="#FNanchor_702"><span class="label">[702]</span></a> Cf. <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 octobre 1896, col. 463.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_703" href="#FNanchor_703"><span class="label">[703]</span></a> <i>Grande Encyclop.</i>, art. Chiffres.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_704" href="#FNanchor_704"><span class="label">[704]</span></a> Il s'agit probablement de <span class="sc">Pline l'Ancien</span>; cf. son <i>Histoire naturelle</i>, -XXXIII, 47: <span lang="la" xml:lang="la">Non erat apud antiquos numerus ultra centum millia</span>, etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_705" href="#FNanchor_705"><span class="label">[705]</span></a> Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 183.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_706" href="#FNanchor_706"><span class="label">[706]</span></a> Cf. <span class="sc">Namur</span>, <i>Manuel du biblioth.</i>, p. 188.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_707" href="#FNanchor_707"><span class="label">[707]</span></a> <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>De l'organisation… des biblioth.</i>, p. 104.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_708" href="#FNanchor_708"><span class="label">[708]</span></a> <span class="sc">Namur</span>, <i>loc. cit.</i></p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_709" href="#FNanchor_709"><span class="label">[709]</span></a> Et ces nigmes sont parfois, non pas en chiffres, mais en vers. En voici -une qui termine le <i>Doctrinal du temps prsent</i>, par Pierre Michault, secrtaire -du duc Charles de Bourgogne; nous en reproduisons l'orthographe et la -disposition:</p> - -<div class="poetry"> -<div class="verse i2">Vn trepier et quatre croissans</div> -<div class="verse i2">Par six croix auec sy nains faire</div> -<div class="verse i2">Vous feront estre congnoissans</div> -<div class="verse i2">Sans faillir de mon miliaire.</div> -<div class="verse">Cy fine le doctrinal du temps present</div> -<div class="verse">Imprime par Colard Mansion a Bruges.</div> -</div> - -<p>Par un trpied, l'auteur entend une M; par quatre croissants, quatre C; par -six croix, six X; et par six nains, six I. Ce qui donne: M CCCC XXXXXX IIIIII -(1466). (Cf. <span class="sc">Namur</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 192-193, et <span class="sc">Brunet</span>, <i>Manuel du libr.</i>, t. III, -col. 1699.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_710" href="#FNanchor_710"><span class="label">[710]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Chiffre, t. IV, p. 98, col. 4. Lemare -cite l'appui de ses critiques l'dition des <i>Maximes</i> de La Rochefoucauld, -de Firmin Didot, o les 504 maximes de ce recueil (plus trois supplments: -voir l'dition in-18, Paris, 1858) sont prcdes chacune d'un numro -d'ordre exprim en chiffres romains. On y lit des nombres comme ceux-ci: -<small>CCCC XXX VIII</small>, <small>CCCC LXX VII</small>, <small>CCCC LXXX VIII</small>, etc. Ne vaudrait-il pas mieux -crire tout simplement: 438, 477, 488, etc., et ne pas obliger le lecteur -faire des calculs aussi fastidieux?</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_711" href="#FNanchor_711"><span class="label">[711]</span></a> Cf. <i>supra</i>, p. <a href="#page_238">238</a>, ce que nous avons dit des noms composs o entre le -mot <i>saint</i>: Saint-Valery-sur-Somme, glise Saint-Sulpice, etc.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_712" href="#FNanchor_712"><span class="label">[712]</span></a> Sur l'avantage qu'il y a joindre les prnoms ou leurs initiales par un -trait d'union, voir <i>supra</i>, p. 247, note <a href="#Footnote_468">468</a> (p. 248).</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_713" href="#FNanchor_713"><span class="label">[713]</span></a> Cf. <i>supra</i>, chap. <small>VIII</small>, p. <a href="#page_229">229</a>.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_714" href="#FNanchor_714"><span class="label">[714]</span></a> Le nombre total des ouvrages de bibliographie a t valu 20 000 -par quelques bibliographes (<span class="sc">E.-D. Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie, -t. VI, p. 608, col. 2.) La bibliothque nationale en possde 14 601. -(<span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Catalogue gnral des livr. impr. de la Biblioth. nation.</i>, t. I, -Introduction, p. <small>L</small>.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_715" href="#FNanchor_715"><span class="label">[715]</span></a> En pareil cas, et selon le judicieux avis de <span class="sc">Littr</span>, la chose ncessaire -est, non pas d'tre complet, ce qui est impossible, mais de fournir un fonds -solide de renseignements srs. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, prface, -p. xj.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_716" href="#FNanchor_716"><span class="label">[716]</span></a> <span lang="la" xml:lang="la">Nullum esse librum tam malum, ut non aliqua parte prodesset.</span> -(<span class="sc">Pline l'Ancien</span> <i>ap.</i> <span class="sc">Pline le Jeune</span>, <i>Epist.</i>, lib. III, 5.)</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_717" href="#FNanchor_717"><span class="label">[717]</span></a> C'est--dire paraissant tous les deux mois. Le <i>Grand Dictionnaire</i> de -<span class="sc">Larousse</span> traduit abusivement l'adjectif <i>bimensuel</i> par qui se reproduit ou -parat deux fois par mois. <i>Bimensuel</i> signifie qui se fait ou parat <i>tous les -deux mois</i>, par opposition <i>semi-mensuel</i>, qui s'applique ce qui se fait, -qui parat <i>deux fois par mois</i>. <span class="sc">Littr</span>, dans le supplment de son <i>Dictionnaire</i>, -ajoute cette remarque: C'est une erreur de prendre bimensuel pour exprimer -deux fois par mois. Bisannuel signifie, non pas deux fois par an, mais qui se -fait tous les deux ans, qui dure deux ans… Bimensuel, qui correspond -bisannuel, ne doit donc pas signifier non plus deux fois par mois, mais qui se -produit ou parat tous les deux mois, qui dure deux mois.</p> -</div> -<div class="footnote"><p><a id="Footnote_718" href="#FNanchor_718"><span class="label">[718]</span></a> Rgulirement, c'est en tte du livre que doit se placer la table des -matires, de mme que c'est en tte des chapitres que se place le sommaire, -c'est--dire la table des matires affrente chaque chapitre: tel est -l'avis des plus comptents bibliographes, et telle est la mthode suivie par -eux. Cf. <span class="sc">Petit-Radel</span>, <i>Recherches sur les bibliothques</i>, -p. <small>V</small>;—<span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits -bibliographiques</i>, p. <small>V</small>;—<span class="sc">Maire</span>, <i>Manuel pratique du bibliothcaire</i>, -p. <small>IX</small>;—<span class="sc">Graesel</span>, <i>Manuel de bibliothconomie</i>, -p. <small>XV</small>;—<span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, -p. <small>XVII</small>. Voulant joindre, dit ce dernier, le prcepte l'exemple jusque dans -les dispositions matrielles de notre livre, nous avons, suivant un antique usage, -rtabli en tte de ce volume la table analytique des matires, qui renferme le -dessein et le plan de l'auteur (toutes choses que le lecteur veut et doit tout -d'abord connatre), tandis que nous avons rejet la fin la table alphabtique, - laquelle on ne recourt que pour les recherches. Malgr ces excellentes -raisons et ces autorits, nous avons cru devoir enfreindre cette rgle: la prface, -elle aussi,—son nom l'indique,—est faite pour tre mise en tte du -livre; la ntre renferme prcisment, comme on a pu le constater, l'expos de -notre dessein et le rsum de notre plan, et il nous a sembl que, -place immdiatement sa suite, notre table des matires disparatrait derrire -elle et ferait avec elle en quelque sorte double emploi. Nous avons donc -rejet cette table o l'on est accoutum maintenant de l'aller chercher, la fin -du volume, aprs l'index alphabtique.</p> -</div> -</div> -<div class="chapter"></div> - -<h2 class="nobreak" id="page_485">TABLE DES MATIRES<a id="FNanchor_718" href="#Footnote_718" class="fnanchor">[718]</a></h2> - - -<table summary=""> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Prface</span></td> -<td class="num"><a href="#page_vii"><small>VII</small></a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre I.</span>—L'AMOUR DES LIVRES ET DE LA LECTURE</td> -<td class="num"><a href="#page_1">1</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Le livre d'autrefois et le livre d'aujourd'hui.—Concurrence faite au -livre par le journal;—par les sports.—Le livre, la passion des -honntes gens.—Rsum historique et succincte anthologie de -l'amour des livres et de l'amour des Lettres.—Attraits extrieurs du -livre: leur importance.—On ne lit bien qu'un livre qui vous appartient.—Dangers -des livres emprunts.—Faut-il en prter?—Opinions -diverses sur les prteurs et les non-prteurs.—Garder -un livre, ce n'est pas voler.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap" id="page_486"><span class="sc">Chapitre II.</span>—LE PAPIER</td> -<td class="num"><a href="#page_37">37</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Importance du papier: lment essentiel du livre.—Tirages part -effectus pour les bibliophiles.—Historique, fabrication et consommation -du papier.—Papiers anciens et papiers modernes;— la -forme et la mcanique.—Papier coll, non coll, demi-coll.—Papier -glac, satin.—Papier couch.—Inconvnients et dangers -des papiers trop glacs et des papiers fond rouge: Mnagez vos -yeux!—Papiers de luxe: verg, hollande, Whatman, vlin, chine, -japon, parchemin.—Papiers divers: serpente, pelure, joseph, etc.—Carton, -bristol.—Mauvaise qualit de la plupart des papiers -modernes.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre III.</span>—LE FORMAT</td> -<td class="num"><a href="#page_65">65</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Ce qu'on entend par <i>format</i>.—Ce que signifient les mots <i>tome</i>, -<i>volume</i>, <i>exemplaire</i>, <i>tirage</i>, <i>dition</i>, <i>dition princeps</i>, <i>incunables</i>, etc.—Il -serait prfrable de dsigner les formats par leurs dimensions -mtriques, et non plus par les termes archaques: jsus, raisin, -cu, etc., et in-octavo ou in-huit, in-douze, in-seize, etc.—Confusion -des formats.—Dimensions mtriques des principaux formats -des livres.—Imposition.—<i>Signatures</i> et <i>rclames</i>.—Tableau des -signatures.—Formats de classement adopts par les bibliothques -universitaires: grand, moyen, petit;—par la Bibliothque nationale.—Formats -des premiers livres.—Formats les plus apprcis -par les lecteurs.—Le plus commode et le meilleur des formats.—Concordance -des formats avec les matires traites dans les livres.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre IV.</span>—L'IMPRESSION</td> -<td class="num"><a href="#page_95">95</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Mfiez-vous des livres imprims en caractres trop fins.—Le <i>point</i> d'imprimerie.—Caractres: -<i>romain</i>, <i>elzevier</i>, <i>italique</i>.—Caractres -de fantaisie: <i>allonge</i>, <i>alsacienne</i>, <i>antique</i>, <i>classique</i>, etc.—Casse.—Police -des lettres.—Encre d'imprimerie.—Tirage: empreintes -et clichs.—Plus de correcteurs.—Millsime.—Foliotage.—Inconvnient -des lignes trop longues.—Encore une fois: Gare -vos yeux!</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre V.</span>—LA RELIURE</td> -<td class="num"><a href="#page_119">119</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Faut-il faire relier les livres?—Avantages et inconvnients des livres -relis.—Opinion de Sbastien Mercier, de Gabriel Naud, etc.—Vocabulaire -technique de la reliure: <i>plats</i>, <i>dos</i>, <i>tranches</i>, <i>tte</i>, -<i>queue</i>, <i>gouttire</i>, etc.—Couture: grecquage; machines coudre les -<a id="page_487"></a>livres.—Reliure pleine: peaux et parchemin; reliures singulires; -reliures uniformes; inconvnients des couleurs claires; reliures <i> -la jansniste</i>; <i> la fanfare</i>; <i> l'oiseau</i>; etc.—Demi-reliure.—Cartonnage -bradel.—Cartonnage anglais.—Encore la couture: -couture de la brochure; couture de la reliure; supriorit de la couture - la machine.—Couture mtallique.—Reliure arraphique.—Colles -diverses.—Conseils pratiques: ne pas faire relier de -livres rcemment imprims;—choisir l'poque propice;—laisser au -relieur un laps de temps raisonnable;—pas de recueils factices;—gare -au rognage!—respecter les marges: <i>tmoins</i>, <i>larrons</i>;—conserver -les couvertures imprimes;—titres pousser;—modles -donner au relieur;—collationnez vos volumes.—Tarif de reliures.—Du -choix d'un relieur.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre VI.</span>—DE L'ACHAT DES LIVRES</td> -<td class="num"><a href="#page_165">165</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Quels livres acheter?—L'embarras du choix.—Ils sont trop!—Avoir -un petit nombre d'amis et beaucoup de relations.—Ouvrages -de rfrence, base d'une bibliothque.—Livres de chevet.—Ne vous -prodiguez pas.—Collections modernes de nos grands crivains.—La -librairie d'occasion.—Bouquinistes et talagistes: le plaisir -de bouquiner.—Catalogues de librairie.—Mfiez-vous des souscriptions.—N'achetez -que ce que vous voulez lire.—Le bonheur des -collectionneurs.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre VII.</span>—DE L'AMNAGEMENT D'UNE BIBLIOTHQUE -ET DU RANGEMENT DES LIVRES</td> -<td class="num"><a href="#page_191">191</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Comment les livres taient rangs autrefois.—Conditions d'une bonne -installation pour une bibliothque: exposition, emplacement, local, -meubles, rayonnages, etc.—Rayonnages fixes,—mobiles;— crmaillres,— -clavettes.—Nous manquons de place.—Bibliothques -tournantes.—Divers modes de rangement et de classement des -livres: classement horizontal, de gauche droite, par ordre alphabtique -de noms d'auteur; appui-livre;—classement vertical, par ordre -de matires;—classement <i>ad libitum</i>: les plus beaux livres ou les -plus aims sur le devant, par derrire les vilains ou les moins apprcis.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre VIII.</span>—DES CATALOGUES ET DE LA CLASSIFICATION -BIBLIOGRAPHIQUE</td> -<td class="num"><a href="#page_219">219</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Diffrentes sortes de catalogues.—Catalogue alphabtique ou par noms -d'auteurs.—Emploi des fiches.—<i>Ex-libris.</i>—Timbrage et <i>rondage</i> -des volumes.—Dtermination du <i>mot d'ordre</i> et classement -des fiches: nombreux cas douteux et principales difficults.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small" id="page_488">Catalogue mthodique ou systmatique, c'est--dire par ordre de matires.—Classification -de J.-Ch. Brunet.—Autres systmes de classification -bibliographique.—Classification dcimale de M. Dewey.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre IX.</span>—DE L'USAGE ET DE L'ENTRETIEN DES LIVRES</td> -<td class="num"><a href="#page_317">317</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Nettoyage des bibliothques.—Comment et avec quoi essuyer les -livres?—vitez l'emploi de la laine et du drap.—Insectes bibliophages: -moyens de les dtruire.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Rparation des livres.—Feuillets dchirs ou dcousus.—Taches: -taches maigres, taches grasses.—Encollage du papier.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Les ennemis des livres: souris, rats et chats; poussire et humidit; -feu, soleil et gaz; piciers et marchands de tabac; quarrisseurs de -livres; collectionneurs de frontispices et de gravures; relieurs; emprunteurs, -etc.—Femmes bibliophiles.</td> -<td> </td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap small">Comment couper les feuillets d'un livre?—Le meilleur des coupe-papier.—Par -o doit-on prendre un livre?—Comment le tenir?—Respect -d aux livres.—Code et hygine des liseurs.—Faut-il -lire au lit? en mangeant?—Quelle heure convient le mieux pour -la lecture?—Dangers du doigt mouill.—Faut-il annoter ses -livres?—La meilleure preuve de l'affection qu'on a pour eux et -pour les Lettres.</td> -<td> </td> -</tr> - -<tr><td colspan="3" class="c margin-top margin-bot">APPENDICE</td></tr> -<tr> -<td class="r">I.—</td> -<td class="drap"><span class="sc">Abrviations</span></td> -<td class="num"><a href="#page_381">381</a></td> -</tr> -<tr> -<td class="r">II.—</td> -<td class="drap"><span class="sc">Locutions latines</span></td> -<td class="num"><a href="#page_401">401</a></td> -</tr> -<tr> -<td class="r">III.—</td> -<td class="drap"><span class="sc">Termes gographiques latins</span></td> -<td class="num"><a href="#page_408">408</a></td> -</tr> -<tr> -<td class="r">IV.—</td> -<td class="drap"><span class="sc">Chiffres romains</span></td> -<td class="num"><a href="#page_426">426</a></td> -</tr> -<tr> -<td class="r">V.—</td> -<td class="drap"><span class="sc">Signes typographiques</span></td> -<td class="num"><a href="#page_432">432</a></td> -</tr> -<tr> -<td class="r">VI.—</td> -<td class="drap"><span class="sc">Bibliographie</span></td> -<td class="num"><a href="#page_438">438</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Index alphabtique</span></td> -<td class="num"><a href="#page_465">465</a></td> -</tr> -<tr> -<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Table des matires</span></td> -<td class="num"><a href="#page_485">485</a></td> -</tr> -</table> - -<p class="c small gap">45184.—Paris. Imprimerie <span class="sc">Lahure</span>, 9, rue de Fleurus.</p> - - - - - - - - - -<pre> - - - - - -End of the Project Gutenberg EBook of Une bibliothque, by Albert Cim - -*** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK UNE BIBLIOTHQUE *** - -***** This file should be named 61059-h.htm or 61059-h.zip ***** -This and all associated files of various formats will be found in: - http://www.gutenberg.org/6/1/0/5/61059/ - -Produced by Carlo Traverso, Laurent Vogel and the Online -Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This -file was produced from images generously made available -by the Bibliothque nationale de France (BnF/Gallica) at -http://gallica.bnf.fr) - -Updated editions will replace the previous one--the old editions will -be renamed. - -Creating the works from print editions not protected by U.S. copyright -law means that no one owns a United States copyright in these works, -so the Foundation (and you!) can copy and distribute it in the United -States without permission and without paying copyright -royalties. 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Thus, we do not -necessarily keep eBooks in compliance with any particular paper -edition. - -Most people start at our Web site which has the main PG search -facility: www.gutenberg.org - -This Web site includes information about Project Gutenberg-tm, -including how to make donations to the Project Gutenberg Literary -Archive Foundation, how to help produce our new eBooks, and how to -subscribe to our email newsletter to hear about new eBooks. - - - -</pre> - -</body> -</html> diff --git a/old/61059-h/images/accfer.png b/old/61059-h/images/accfer.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 46c53f6..0000000 --- a/old/61059-h/images/accfer.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/accouv.png b/old/61059-h/images/accouv.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 4120105..0000000 --- a/old/61059-h/images/accouv.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/alinea.png b/old/61059-h/images/alinea.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 695dbd3..0000000 --- a/old/61059-h/images/alinea.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/bonnange.png b/old/61059-h/images/bonnange.png Binary files differdeleted file mode 100644 index d3862e2..0000000 --- a/old/61059-h/images/bonnange.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/bruxelles.png b/old/61059-h/images/bruxelles.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 2a33857..0000000 --- a/old/61059-h/images/bruxelles.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/ccarre.png b/old/61059-h/images/ccarre.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 8beb0d4..0000000 --- a/old/61059-h/images/ccarre.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/cent.png b/old/61059-h/images/cent.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 1c8ef64..0000000 --- a/old/61059-h/images/cent.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/cover.jpg b/old/61059-h/images/cover.jpg Binary files differdeleted file mode 100644 index 8a95038..0000000 --- a/old/61059-h/images/cover.jpg +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/echant.png b/old/61059-h/images/echant.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 2436952..0000000 --- a/old/61059-h/images/echant.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/ee.png b/old/61059-h/images/ee.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 03c93f0..0000000 --- a/old/61059-h/images/ee.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/ll.png b/old/61059-h/images/ll.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 94161ab..0000000 --- a/old/61059-h/images/ll.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/mille.png b/old/61059-h/images/mille.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 39c3135..0000000 --- a/old/61059-h/images/mille.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/poignet.png b/old/61059-h/images/poignet.png Binary files differdeleted file mode 100644 index 64d887c..0000000 --- a/old/61059-h/images/poignet.png +++ /dev/null diff --git a/old/61059-h/images/xtourne.png b/old/61059-h/images/xtourne.png Binary files differdeleted file mode 100644 index ee1ded8..0000000 --- a/old/61059-h/images/xtourne.png +++ /dev/null |
