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-The Project Gutenberg EBook of Une bibliothèque, by Albert Cim
-
-This eBook is for the use of anyone anywhere in the United States and most
-other parts of the world at no cost and with almost no restrictions
-whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of
-the Project Gutenberg License included with this eBook or online at
-www.gutenberg.org. If you are not located in the United States, you'll have
-to check the laws of the country where you are located before using this ebook.
-
-Title: Une bibliothèque
- L'art d'acheter les livres, de les classer, de les conserver
- et de s'en servir
-
-Author: Albert Cim
-
-Release Date: December 30, 2019 [EBook #61059]
-
-Language: French
-
-Character set encoding: UTF-8
-
-*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK UNE BIBLIOTHÈQUE ***
-
-
-
-
-Produced by Carlo Traverso, Laurent Vogel and the Online
-Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This
-file was produced from images generously made available
-by the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at
-http://gallica.bnf.fr)
-
-
-
-
-
-
-
-
- ALBERT CIM
- Bibliothécaire du Sous-Secrétariat d'État des Postes et Télégraphes
-
- UNE
- BIBLIOTHÈQUE
-
- L'ART D'ACHETER LES LIVRES
- DE LES CLASSER, DE LES CONSERVER
- ET DE S'EN SERVIR
-
- «... Nous aurons fait notre possible pour laisser un témoignage
- d'amour sincère et de culte vrai pour ce bien que nous ont
- légué l'intelligence et le travail de nos devanciers: LE LIVRE.»
- (G. MOURAVIT, _le Livre_, p. IX.)
-
- PARIS
- ERNEST FLAMMARION, ÉDITEUR
- 26, RUE RACINE, 26
-
- 1902
-
-
-
-
-IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE:
-
-Vingt exemplaires sur papier du Japon
-
-numérotés 1 à 20
-
-et vingt exemplaires sur papier de Hollande
-
-numérotés 21 à 40
-
-Tous parafés par l'Éditeur.
-
-
-
-
-A LA MÉMOIRE
-
-de mon cher et illustre maître
-
-ÉMILE LITTRÉ
-
-dont le grand _Dictionnaire_, monument élevé à la gloire de notre langue
-et de nos grands écrivains, atteste la puissante érudition et le culte
-des Lettres et de la France,
-
-Ce livre, consacré à la connaissance et à l'amour du Livre, est dédié.
-
-ALBERT CIM.
-
-
-
-
-PRÉFACE
-
-
-Ce n'est pas aux bibliographes de profession et aux savants que cet
-ouvrage s'adresse; c'est à tous ceux qui ont le goût des livres et
-veulent se rendre compte des éléments matériels du livre, en connaître
-la fabrication, les qualités physiques, les conditions d'achat, les
-meilleurs modes d'entretien et de classement; et aussi et surtout à ceux
-qui cherchent à tirer de leurs lectures le plus de profit et le plus de
-plaisir possible. C'est à la jeunesse spécialement qu'il est destiné, à
-la jeunesse studieuse et curieuse, qui sent s'éveiller en elle le
-passionnant amour des livres et des Lettres,--deux choses que je ne
-sépare pas.
-
-J'ai pensé de préférence à ces fervents, mais humbles néophytes, que
-dame Fortune a oublié de favoriser, et qui ne peuvent consacrer que de
-menues sommes à l'accroissement et la mise en ordre de leurs modestes
-bibliothèques.
-
-Sans dédaigner les papiers de choix et les reliures précieuses, les
-bijoux et trésors des Elzevier, des Plantin ou des Alde, les
-chefs-d'œuvre de Gravelot, d'Eisen ou de Moreau le Jeune, et tout en
-sachant fort bien que les belles éditions ne font que mieux apprécier
-les bons livres, nous estimerons ceux-ci principalement par leur
-contenu, nous les considérerons comme instruments de recherches et de
-travail, de distraction aussi, de perfectionnement intellectuel et moral
-surtout, non comme articles de luxe, motifs d'ornement et de parade.
-
-Après un chapitre préliminaire, succinct avant-propos consacré à
-_l'Amour des livres et de la lecture_, nous abordons l'élément
-fondamental et essentiel du livre, _le Papier_, sa fabrication et ses
-diverses sortes; nous étudions ensuite _le Format_ et
-_l'Impression_,--deux chapitres que nous aurions pu réunir en un seul,
-tant sont connexes les questions qu'ils traitent,--et enfin _la
-Reliure_.
-
-Voilà le livre constitué.
-
-Nous nous occupons alors de son _Achat_: quels livres faut-il acheter?
-Est-il nécessaire d'en posséder beaucoup? Vaut-il mieux s'adresser aux
-libraires qu'aux bouquinistes, à la «nouveauté» qu'à l'«occasion», à ce
-que les Allemands appellent l'«antiquariat»?
-
-Nous examinons ensuite _l'Aménagement de la bibliothèque_, quels genres
-de meubles et de rayonnages conviennent le mieux pour _le Rangement des
-livres_, et quel doit être ce rangement. Puis viennent les divers
-systèmes de _Classification_ et les principales sortes de _Catalogues_
-(alphabétique, méthodique, etc.) qu'on peut avoir besoin d'établir. Le
-chapitre dernier a pour objet _l'Usage et l'Entretien des livres_; il
-passe en revue les moyens de les préserver de la poussière, de
-l'humidité et des insectes, et de remédier aux accidents (déchirures et
-taches) qui les menacent; il enseigne à les défendre contre leurs
-nombreux ennemis: souris, rats, emprunteurs, collectionneurs de
-gravures, etc.; recherche quels sont les moments de la journée les plus
-favorables pour la lecture, quelle doit être l'hygiène du liseur,
-comment il convient de tenir un livre, de le manier, d'en couper les
-pages, etc., etc.
-
-Le volume se termine par une liste des abréviations, locutions latines,
-termes géographiques latins, chiffres romains et signes typographiques
-usités en bibliographie; par un relevé des principaux ouvrages relatifs
-aux bibliothèques et à tout ce qui concerne le papier imprimé; enfin par
-un index alphabétique permettant de consulter le présent livre et de s'y
-référer comme on ferait d'un dictionnaire.
-
-A nos observations propres, nous avons joint fréquemment des remarques,
-gloses ou anecdotes récoltées dans nos lectures. Il nous a semblé qu'il
-était bon, qu'il était essentiel, d'appuyer le plus possible nos
-renseignements ou nos avis de l'autorité de nos plus experts
-prédécesseurs. Mais «à Dieu ne plaise, dirons-nous avec l'un d'eux[1],
-que nous ayons jamais eu la pensée de nous enrichir sournoisement aux
-dépens d'autrui, et de venir ensuite colorer ce trop facile procédé, en
-répétant avec le sans-façon d'un vieil et naïf écrivain[2]: «Il doit peu
-vous importer, mon cher lecteur, d'où j'aye pris tout ce que j'ai dit
-dans mon livre, pourvu qu'il soit véritable et qu'il vous instruise».
-Nous avons toujours eu soin, au contraire, d'indiquer exactement nos
-références, autant par scrupule d'écrivain et par probité que par haine
-de l'à peu près et par prudence, afin que nos citations ou assertions
-pussent être contrôlées sur-le-champ et sans peine.
-
-Le caractère élémentaire de cet ouvrage nous a obligé de nous
-restreindre à une seule nation, la nôtre, à la bibliographie française.
-Néanmoins, tout en laissant de côté les bibliothèques étrangères, nous
-avons eu fréquemment recours, ainsi qu'on le constatera, à
-l'_Encyclopædia britannica_, aux traités de Petzholdt et de Graesel, et,
-pour la classification décimale, à Melvil Dewey et à l'Office
-international de Bruxelles.
-
-Nous savons qu'il est de mode en France, aujourd'hui plus que jamais, et
-de mode très ancienne, de toujours nous dénigrer nous-mêmes et de nous
-engouer d'autrui[3]. Nos généreux et naïfs enthousiasmes, nos
-emballements continuels pour quantité de romanciers russes, scandinaves
-ou italiens, déconcertent et font sourire les compatriotes de ces
-écrivains eux-mêmes, les lettrés de Pétersbourg, d'Upsal ou de Florence.
-De même en bibliographie: pendant que nous proclamons à tout vent et
-sans discussion la supériorité des méthodes étrangères sur les nôtres,
-l'étranger, plus équitable et, pour ainsi parler, plus Français que
-nous-mêmes, rend hommage et justice à nos efforts, s'approprie nos idées
-et met en pratique nos procédés[4]. Il y a là comme un singulier
-chassé-croisé.
-
-Dans une étude d'opérations si différentes les unes des autres, au cours
-d'un travail aussi multiple et complexe que celui-ci, plus d'une erreur
-a inévitablement dû se glisser, plus d'une omission se commettre, et
-rien de plus facile que de trouver ici matière à critique. Nous ne
-saurions donc mieux conclure que par cette humble requête, empruntée à
-l'un de nos plus illustres devanciers, et adressée au lecteur: «De quoy
-(de ce travail) si tu me sçais gré, j'auray de quoy louer ta
-bienvueillance et courtoisie: sinon je te supplieray de vouloir au moins
-excuser mes fautes et celles de l'imprimeur[5]».
-
-ALBERT CIM.
-
-Paris, le 31 août 1901.
-
-
-
-
-UNE BIBLIOTHÈQUE
-
-
-
-
-CHAPITRE I[6]
-
-L'AMOUR DES LIVRES ET DE LA LECTURE
-
-Le livre d'autrefois et le livre d'aujourd'hui.--Concurrence faite au
-livre par le journal;--par les sports.--Le livre, «la passion des
-honnêtes gens».--Résumé historique et succincte anthologie de l'amour
-des livres et de l'amour des Lettres.--Attraits extérieurs du livre:
-leur importance.--On ne lit bien qu'un livre qui vous
-appartient.--Dangers des livres empruntés.--Faut-il en prêter?--Opinions
-diverses sur les «prêteurs» et les «non-prêteurs».--«Garder un livre, ce
-n'est pas voler.»
-
-
-Le livre, qui était autrefois le privilège presque exclusif de quelques
-grands seigneurs, de fastueux surintendants ou cossus prébendiers,--des
-Grolier, des de Thou, des Letellier, des Colbert, Huet, Soubise, La
-Vallière, Paulmy, etc.,--est aujourd'hui, et depuis plus d'un siècle,
-affranchi de ce pseudo-monopole, et tombé, pour ainsi dire, dans le
-domaine public. De plus en plus, surtout depuis une trentaine d'années,
-nous le voyons se multiplier et se répandre, se vulgariser,--dans l'une
-et l'autre acception. Il obéit à la règle commune, à la loi rigoureuse
-et fatale qui veut que la quantité ne s'obtienne jamais qu'au détriment
-de la qualité.
-
-D'une façon générale, et comme il ressortira de l'ensemble de cette
-étude, le livre d'aujourd'hui est, pour la partie matérielle,--la seule
-dont nous nous occupions,--pour le dehors et la forme, moins bien fait
-et moins bon que le livre d'autrefois; et c'est surtout aux procédés de
-fabrication actuelle du papier, à la mauvaise qualité de celui-ci,
-qu'est due cette infériorité, incontestable à notre avis.
-
-Qu'on veuille bien voir, dans ce que nous disons là, moins une critique
-ou une plainte, qu'une simple remarque, une impartiale et platonique
-constatation.
-
-L'absolu n'existe pas dans les choses humaines; toutes ont du _pour_ et
-du _contre_. Si le livre moderne est moins bien conditionné que le livre
-ancien, il coûte aussi moins cher; au lieu d'être réservé à une élite,
-il est accessible aux plus humbles et aux plus pauvres, il profite à
-tout le monde. Et puis n'y a-t-il pas encore de temps à autre, chez
-quelques rares éditeurs, de très artistiques publications, tirées sur
-papier à la cuve et de confection spéciale, des livres dignes des grands
-imprimeurs d'autrefois, des Alde, des Estienne, des Elzevier, des
-Plantin, des Didot; dignes aussi des Jean Cousin, des Sébastien Leclerc,
-des Gravelot, des Eisen et des Moreau, ces glorieux maîtres du burin?
-
-Si peu coûteux que soit le livre, si démocratisé qu'il soit à présent,
-il a d'ailleurs trouvé dans le journal un concurrent encore à plus bas
-prix, encore plus abordable et plus pénétrant, plus démocratique que
-lui. Il n'en demeure et n'en demeurera toujours pas moins le véritable
-gardien de l'intelligence, de l'expérience, de la mémoire de ceux qui
-nous ont précédés sur terre; il conservera toujours son titre de «Trésor
-des remèdes de l'âme», que lui a donné un roi d'Égypte[7], voilà plus de
-trois mille ans.
-
-Le journal a sur le livre le désavantage d'être fait trop vite,
-forcément,--et ce qu'on fait vite, forcément encore et inévitablement,
-manque de soin et de maturité[8]; de ne parler presque exclusivement que
-de choses éphémères et d'une importance relative; de ne posséder enfin
-ni le format, ni la commodité et l'élégance du livre.
-
-La vraie lecture, c'est celle du livre. «La lecture des journaux, a dit,
-avec un dépit peu justifié d'ailleurs, un journaliste qui était en même
-temps un très brillant styliste[9], la lecture des journaux empêche
-qu'il n'y ait de vrais savants et de vrais artistes; c'est comme un
-excès quotidien qui vous fait arriver énervé et sans force sur la couche
-des Muses, ces filles dures et difficiles, qui veulent des amants
-vigoureux et tout neufs. Le journal tue le livre, comme le livre a tué
-l'architecture, comme l'artillerie a tué le courage et la force
-musculaire.»
-
-Je ne crois pas à la justesse de cette assertion ou de cette prédiction;
-je ne crois pas que «le journal tue le livre»; tous deux plutôt s'aident
-à vivre, se complètent l'un l'autre, se fortifient réciproquement.
-
-Quant aux sports, aux nombreux sports que la fin du siècle dernier a vus
-éclore, et dont la plupart nous viennent de la race anglo-saxonne:
-cricket et croquet, lawn-tennis, football, polo, golf, rallye-paper,
-yachting, racing, etc., et surtout au cyclisme et à l'automobilisme, si
-en vogue à l'heure présente, il est certain qu'ils ont porté à la
-lecture, à celle du livre aussi bien que du journal, un préjudice
-sensible, et qu'actuellement ils détiennent ce que, dans leur langue
-spéciale, on nomme le record. Mais n'ayez crainte: la lecture aura
-toujours ses fidèles et ses fervents; il y aura toujours des jeunes gens
-pour qui elle sera la plus puissante distraction, l'attraction
-enchanteresse et souveraine; elle offrira toujours et à tous, même, dans
-certains cas, aux plus ardents sportsmen, «le moyen d'échanger des
-heures d'ennui contre des heures délicieuses[10]»; et le livre restera
-toujours ce qu'il n'a jamais cessé d'être, même aux époques les plus
-remuantes et les plus troublées, «la passion des honnêtes gens[11]».
-
- *
-
- * *
-
-Je voudrais, dans ce premier chapitre, au début de mon travail, rappeler
-ce qui a été dit de plus vrai, de plus piquant ou de plus éloquent sur
-le goût des livres et sur les plaisirs et les avantages que procure la
-lecture: je ne saurais, il me semble, présenter de meilleurs
-prolégomènes que cette anthologie. Pourquoi risquer de répéter en
-mauvais termes ce qui a été magistralement exprimé avant nous? Mais le
-choix de ces pensées serait considérable, immense, et il faut se borner.
-Beaucoup d'entre elles trouveront d'ailleurs leur place dans l'un ou
-l'autre des chapitres suivants. En voici quelques-unes cependant, des
-plus saillantes, et dont l'ensemble formera comme un résumé
-chronologique de la question qui nous occupe, une très succincte
-monographie de l'histoire de l'amour des livres et de l'amour des
-Lettres[12].
-
- * * * * *
-
-Parmi les écrivains de l'antiquité, Cicéron, Horace, Sénèque, les deux
-Pline, Plutarque, Varron, Aulu-Gelle, Lucien, sont ceux qui ont le mieux
-célébré ou goûté les charmes féconds de la lecture et de l'étude.
-
-Tous les collégiens ont traduit le célèbre apophtegme, tant et tant de
-fois cité: «Les Lettres sont l'aliment de la jeunesse et la joie de la
-vieillesse; elles donnent de l'éclat à la prospérité, offrent un refuge
-et une consolation à l'adversité; elles récréent sous le toit
-domestique, sans embarrasser ailleurs; la nuit elles veillent avec nous;
-elles nous tiennent compagnie dans nos voyages et à la campagne[13]».
-
-«Le loisir sans les Lettres est une mort, écrit Sénèque: c'est la
-sépulture d'un homme vivant[14].»
-
-«Réfugie-toi dans l'étude, dit-il ailleurs, tu échapperas à tous les
-dégoûts de l'existence[15].»
-
-Pline le Jeune, qui déclarait avec une si charmante bonne grâce que
-«c'est tout un, ou peu s'en faut, d'aimer l'étude et d'aimer Pline[16],»
-nous a laissé, dans ses exquises lettres, et notamment dans celle qu'il
-consacre aux écrits de son oncle le naturaliste, quantité de sages
-préceptes sur la façon de lire et de profiter de ses lectures. C'est
-Pline l'Ancien qui avait coutume de dire ce mot, tant de fois répété:
-«Il n'y a si mauvais livre où l'on ne puisse trouver quelque chose
-d'utile[17]».
-
-Plutarque, ce «si parfait et excellent juge des actions humaines[18]»,
-nous avertit que «le plus grand avantage que nous tirions du bienfaisant
-commerce des Muses, c'est de vaincre et d'adoucir notre naturel par
-l'instruction et par les Lettres, et de comprendre qu'il faut aimer la
-modération et bannir de nous tout excès[19]».
-
-«Il y a deux avantages qu'on peut retirer du commerce avec les anciens:
-l'un est de s'exprimer avec élégance, l'autre d'apprendre à faire le
-bien par l'imitation des meilleurs modèles, et à éviter le mal,» dit de
-son côté Lucien de Samosate, dans sa virulente satire _Contre un
-ignorant bibliomane_[20].
-
- * * * * *
-
-A l'entrée du moyen âge, l'historien des Francs, Grégoire de Tours,
-lance ce significatif anathème: «Malheur à nos jours, parce que l'étude
-des Lettres périt au milieu de nous[21]».
-
-Mais l'étude et les Lettres ne tardent pas à trouver un asile dans les
-monastères, et il n'est pas d'abbaye qui ne se pique de posséder sa
-bibliothèque[22], de l'accroître et de l'enrichir. C'était, en effet,
-une honte pour un couvent de n'avoir pas de livres: «Monastère sans
-livres, place de guerre sans vivres,» déclare un proverbe de ce temps:
-_Claustrum sine armario, quasi castrum sine armamentario_. Plusieurs
-règles conventuelles, celle de saint Benoît particulièrement,
-prescrivent l'enseignement et la pratique de la calligraphie et
-ordonnent la transcription des manuscrits[23].
-
- A desenor muert à bon droit
- Qui n'aime livre ne ne croit:
-
-Celui-là meurt à bon droit déshonoré, qui n'aime livre _ni_ ne croit,
-proclame le _Roman de Renart_[24].
-
-L'évêque de Durham, Richard de Bury, fondateur de la bibliothèque
-d'Oxford, écrit, vers 1340, un petit traité latin de l'amour et du choix
-des livres, _Philobiblion, Tractatus pulcherrimus de amore
-librorum_[25], «qui est peut-être, depuis le moyen âge, le plus ancien
-livre de bibliomanie que l'on connaisse[26]». «Les livres, dit le
-judicieux évêque[27], ce sont des maîtres qui nous instruisent sans
-verges et sans férule, sans cris et sans colère, sans costume
-(d'apparat) et sans argent. Si on les approche, on ne les trouve point
-endormis; si on les interroge, ils ne dissimulent point leurs idées; si
-l'on se trompe, ils ne murmurent pas, si l'on commet une bévue, ils ne
-connaissent point la moquerie.» Et, s'autorisant de Moïse, de Salomon et
-de saint Luc, il nous exhorte «à acheter les livres de bon cœur et à ne
-les vendre qu'avec répugnance[28]», il nous recommande instamment de les
-manier avec respect et de les conserver avec soin[29].
-
-Les livres ont aussi trouvé à cette époque, dans le grand poète
-Pétrarque, un enthousiaste apologiste; il a notamment publié à leur
-louange différents petits traités: _De l'abondance des livres_, _De la
-réputation des écrivains_, etc., qu'on aime encore à lire et à méditer.
-Pétrarque s'est d'ailleurs acquis, par son zèle à exhumer et à
-transcrire de nombreux manuscrits d'auteurs anciens (Sophocle,
-Aristophane, Cicéron, etc.), la reconnaissance de la postérité[30].
-
-Le cardinal Bessarion, mort à Ravenne en 1472, qui, à deux reprises,
-faillit être élu pape et fut un des plus féconds écrivains et l'un des
-plus fervents bibliophiles de son époque, nous a conté, dans sa célèbre
-lettre de 1468 au doge et au sénat de Venise, les débuts de sa passion
-et en a décrit toute l'ardeur. «Dès ma plus tendre enfance, tous mes
-goûts, toutes mes pensées, tous mes soins n'ont eu d'autre but que de me
-procurer des livres pour en former une bibliothèque assortie. Aussi, dès
-mon jeune âge, non seulement j'en copiois beaucoup, mais toutes les
-petites épargnes que je pouvois mettre de côté par une grande économie,
-je les employois sur-le-champ à acheter des livres; et, en effet, je
-croyois ne pouvoir acquérir ni d'ameublement plus beau, plus digne de
-moi, ni de trésor plus utile et plus précieux. Ces livres, dépositaires
-des langues, pleins des modèles de l'antiquité, consacrés aux mœurs, aux
-lois, à la religion, sont toujours avec nous, nous entretiennent et nous
-parlent; ils nous instruisent, nous forment, nous consolent; ils nous
-rappellent les choses les plus éloignées de notre mémoire, nous les
-rendent présentes, les mettent sous nos yeux. En un mot, telle est leur
-puissance, telle est leur dignité, leur majesté, leur influence, que,
-s'il n'y avait pas de livres, nous serions tous ignorans et grossiers;
-nous n'aurions ni la moindre trace des choses passées, ni aucun exemple,
-ni la moindre notion des choses divines et humaines. Le même tombeau qui
-couvre les corps aurait englouti les noms célèbres[31].» C'est par cette
-lettre que le savant cardinal faisait don de ses précieuses collections
-de manuscrits «à la vénérable bibliothèque Saint-Marc», dont elles sont
-encore aujourd'hui une des principales richesses.
-
-Les livres,
-
- _Ces_ bons hostes muets qui ne fâchent jamais,
-
-comme les qualifie Ronsard[32], ont aussi fait les délices de Montaigne.
-C'était dans sa «librairie», au troisième étage de sa tour, qu'il
-passait «la plus part des jours de sa vie et la plus part des heures du
-jour[33]»: et chaque page de ses _Essais_ porte l'empreinte de Plutarque
-ou d'Ovide, d'Horace ou de Virgile, est tout imbue de la savoureuse
-moelle des anciens. «Le commerce (c'est-à-dire la fréquentation et
-l'usage) des livres, écrit-il[34], est bien plus sûr et plus à nous (que
-celui des hommes et des femmes)... Il costoye tout mon cours, et
-m'assiste par tout; il me console en la vieillesse et en la solitude; il
-me descharge du poids d'une oysifveté ennuyeuse, et me desfaict à toute
-heure des compaignies qui me faschent; il esmousse les poinctures de la
-douleur, si elle n'est du tout extreme et maistresse. Pour me distraire
-d'une imagination opportune, il n'est que de recourir aux livres; ils me
-destournent facilement à eulx, et me la desrobbent... Il ne se peult
-dire combien je me repose et sejourne en cette consideration, qu'ils
-sont à mon costé pour me donner du plaisir à mon heure, et à
-recognoistre combien ils portent de secours à ma vie. C'est la meilleure
-munition que j'aye trouvé à cet humain voyage; et plainds extremement
-les hommes d'entendement qui l'ont à dire» (qui en sont privés).
-
- * * * * *
-
-Le goût des livres et l'amour de la lecture se répandent davantage
-encore sous le règne de Louis XIV, bien que, par lui-même et en dépit de
-la réputation que l'histoire lui a faite, ce souverain n'ait guère donné
-de preuves directes de cet amour ni de ce goût.
-
-«A quoi cela vous sert-il de lire? demandait-il un jour au duc de
-Vivonne, qui était renommé pour sa belle mine et ses fraîches couleurs.
-
---La lecture fait à l'esprit, Sire, ce que vos perdrix font à mes
-joues,» lui répliqua le duc[35].
-
-Gui Patin, le caustique érudit, adversaire acharné du «gazetier»
-Renaudot et de l'antimoine, écrivait en 1645 à son ami Spon qu'il
-trouvait dans l'étude un si puissant attrait, de tels charmes, que, «si
-le roy Salomon avec la reine de Saba faisoient icy leur entrée avec
-toute leur gloire, je ne sais si j'en quitterois mes livres[36]».
-
-En maint endroit de ses lettres, Mme de Sévigné prône de même les vifs
-et fructueux plaisirs que procure la lecture. «Aimer à lire... la jolie,
-l'heureuse disposition! On est au-dessus de l'ennui et de l'oisiveté,
-deux vilaines bêtes[37]!» «Qu'on est heureux d'aimer à lire[38]!» «Je
-plains ceux qui n'aiment point à lire[39].» «Enfin, tant que nous aurons
-des livres, nous ne nous pendrons pas[40]!» «Pour Pauline (sa
-petite-fille), cette dévoreuse de livres, j'aime mieux qu'elle en avale
-de mauvais, que de ne point aimer à lire[41].» «Je ne veux rien dire sur
-les goûts de Pauline pour les romans, écrit-elle encore à sa fille...
-Tout est sain aux sains, comme vous dites... Ce qui est essentiel, c'est
-d'avoir l'esprit bien fait[42].»
-
-C'est à peu près ce que dira plus tard Diderot[43]: «Il n'y a point de
-bons livres pour un sot; il n'y en a peut-être pas un mauvais pour un
-homme de sens».
-
-«Heureux ceux qui aiment à lire!» répète aussi Fénelon dans son
-_Télémaque_[44].
-
-«L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la
-vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait
-dissipé,» déclare Montesquieu[45]; et il revient fréquemment sur les
-inappréciables avantages de la lecture et de l'étude. «L'amour de
-l'étude est presque en nous la seule passion éternelle; toutes les
-autres nous quittent, à mesure que cette misérable machine qui nous les
-donne s'approche de sa ruine... Il faut se faire un bonheur qui nous
-suive dans tous les âges: la vie est si courte que l'on doit compter
-pour rien une félicité qui ne dure pas autant que nous[46].» Et, dans
-ses admirables _Pensées_, il note avec mélancolie, mais non sans une
-communicative émotion et sans grandeur: «Mes lectures m'ont affaibli les
-yeux; et il me semble que ce qu'il me reste encore de lumière n'est que
-l'aurore du jour où ils se fermeront pour jamais[47]».
-
-Le chancelier Daguesseau, lisant un poème grec avec le savant Boivin,
-eut un mot charmant pour exprimer le plaisir qu'il éprouvait:
-«Hâtons-nous! si nous allions mourir avant d'avoir achevé[48]!»
-
-A Vauvenargues, qui a dit qu'«on ne peut avoir l'âme grande ou l'esprit
-un peu pénétrant sans quelque passion pour les Lettres[49]», Voltaire
-écrivait un jour: «Puissent les Belles-Lettres vous consoler! Elles
-sont, en effet, le charme de la vie, quand on les cultive pour
-elles-mêmes, comme elles le méritent; mais quand on s'en sert comme d'un
-organe de la renommée, elles se vengent bien de ce qu'on ne leur a pas
-offert un culte assez pur[50].»
-
-«Quelque chose qu'il arrive, aimez toujours les Lettres, écrit encore
-Voltaire[51]. J'ai soixante-dix ans, et j'éprouve que ce sont de bonnes
-amies; elles sont comme l'argent comptant, elles ne manquent jamais au
-besoin.»
-
-Sur l'influence et la puissance des livres, Voltaire, dans sa
-merveilleuse _Correspondance_, comme dans son _Dictionnaire
-philosophique_ et ailleurs, ne tarit pas. «Songez que tout l'univers
-connu n'est gouverné que par des livres, excepté les nations sauvages.
-Toute l'Afrique, jusqu'à l'Éthiopie et la Nigritie, obéit au livre de
-l'Alcoran, après avoir fléchi sous le livre de l'Évangile. La Chine est
-régie par le livre moral de Confucius, une grande partie de l'Inde par
-le livre du Veidam. La Perse fut gouvernée pendant des siècles par les
-livres d'un des Zoroastres. Si vous avez un procès, votre bien, votre
-honneur, votre vie même dépend de l'interprétation d'un livre que vous
-ne lisez jamais... Qui mène le genre humain dans les pays policés? ceux
-qui savent lire et écrire. Vous ne connaissez ni Hippocrate, ni
-Boerhaave, ni Sydenham; mais vous mettez votre corps entre les mains de
-ceux qui les ont lus. Vous abandonnez votre âme à ceux qui sont payés
-pour lire la Bible[52].»
-
-«Plusieurs bons bourgeois, plusieurs grosses têtes, qui se croient de
-bonnes têtes, vous disent avec un air d'importance que les livres ne
-sont bons à rien. Mais, messieurs les Welches, savez-vous que vous
-n'êtes gouvernés que par des livres? savez-vous que l'ordonnance civile,
-le code militaire et l'Évangile sont des livres dont vous dépendez
-continuellement[53]?»
-
-«Il faut vivre avec les vivants.--Cela n'est pas vrai: il faut vivre
-avec les morts» (c'est-à-dire avec ses livres), déclare Chamfort[54].
-
-«Les Lettres sont un secours du ciel, écrit Bernardin de
-Saint-Pierre[55]. Ce sont des rayons de cette sagesse qui gouverne
-l'univers, que l'homme, inspiré par un art céleste, a appris à fixer sur
-la terre. Semblables aux rayons du soleil, elles éclairent, elles
-réjouissent, elles échauffent: c'est un feu divin... Les sages qui ont
-écrit avant nous sont des voyageurs qui nous ont précédés dans les
-sentiers de l'infortune, qui nous tendent la main, et nous invitent à
-nous joindre à leur compagnie, lorsque tout nous abandonne. Un bon livre
-est un bon ami.»
-
-«Celui qui aime un livre, dit de son côté le géomètre et théologien
-anglais Isaac Barrow[56], ne manquera jamais d'un ami fidèle, d'un sage
-conseiller, d'un joyeux compagnon, d'un consolateur efficace. Celui qui
-étudie, qui lit, qui pense, peut se divertir innocemment et s'amuser
-gaiement, quelque temps qu'il fasse, en quelque situation qu'il se
-trouve.»
-
-Gray, le chantre du _Cimetière de campagne_, prétendait que «rester
-nonchalamment étendu sur un sofa et lire des romans nouveaux donnait une
-assez bonne idée des joies du paradis[57]».
-
-Goldsmith, l'auteur du _Vicaire de Wakefield_, affirme, par la bouche
-d'un de ses personnages, que «la littérature est un sujet qui lui fait
-toujours oublier ses misères[58]».
-
-Et l'historien Gibbon, qui avait puisé dès l'enfance, auprès d'une de
-ses tantes, un irrésistible amour de la lecture, disait plus tard «qu'il
-n'échangerait pas cette passion pour les trésors de l'Inde[59]».
-
- * * * * *
-
-Au XIXe siècle, voici, parmi les fervents des livres et des Lettres,
-Paul-Louis Courier, qui, tout jeune, écrivait à sa mère: «Mes livres
-font ma joie, et presque ma seule société. Je ne m'ennuie que quand on
-me force à les quitter, et je les retrouve toujours avec plaisir. J'aime
-surtout à relire ceux que j'ai déjà lus nombre de fois, et par là
-j'acquiers une érudition moins étendue, mais plus solide[60].»
-
-Joubert s'écrie qu'«il n'est rien de plus beau qu'un beau livre[61]».
-«Ce sont les livres, dit-il encore, qui nous donnent nos plus grands
-plaisirs, et les hommes qui nous causent nos plus grandes douleurs[62].»
-
-«Lorsque mon cœur oppressé me demande du repos, dit Joseph de
-Maistre[63], la lecture vient à mon secours. Tous mes livres sont là
-sous ma main; il m'en faut peu, car je suis depuis longtemps bien
-convaincu de la parfaite inutilité d'une foule d'ouvrages qui jouissent
-d'une grande réputation[64].»
-
-Et n'est-elle pas émouvante et belle entre toutes, cette apostrophe de
-Jules Janin: «O mes livres! mes économies et mes amours! une fête à mon
-foyer, un repos à l'ombre du vieil arbre, mes compagnons de voyage!...
-et puis, quand tout sera fini pour moi, les témoins de ma vie et de mon
-labeur[65]».
-
-Édouard Laboulaye a fort bien décrit aussi les secours que nous offrent
-les livres et la lecture: «La lecture n'est pas la science universelle,
-ce n'est pas non plus la sagesse universelle; mais un homme qui a pris
-l'habitude de lire peut toujours consulter sur chaque question donnée
-une expérience plus grande que la sienne, et une expérience
-désintéressée... Le livre est donc l'expérience du passé. C'est mieux
-encore: un livre est quelque chose de vivant, c'est une âme qui revit en
-quelque sorte, et qui nous répond chaque fois que nous voulons
-l'interroger... Où donc trouver des amis véritables? Dans les livres. Là
-sont des gens qui ont souffert et qui ont raconté ce qu'ils ont
-souffert, des amis qui ont vécu souvent plusieurs siècles avant nous,
-mais qui nous consolent, parce qu'ils viennent mêler leurs souffrances à
-la nôtre[66]...»
-
-«L'art»--c'est-à-dire l'amour du Beau et du Vrai, l'étude et le culte
-des Lettres--«est ce qui nous console le mieux de vivre», disait
-Théophile Gautier[67].
-
-Et notre grand historien littéraire Sainte-Beuve: «Ne pas avoir le
-sentiment des Lettres[68], cela, chez les anciens, voulait dire ne pas
-avoir le sentiment de la vertu, de la gloire, de la grâce, de la beauté,
-en un mot de tout ce qu'il y a de véritablement divin sur la terre: que
-ce soit là encore notre symbole[69]». «Heureux, écrit-il encore dans une
-de ses plus exquises _Causeries du lundi_[70], heureux ceux qui lisent,
-qui relisent, ceux qui peuvent obéir à leur libre inclination dans leurs
-lectures! Il vient une saison, dans la vie, où, tous les voyages étant
-faits, toutes les expériences achevées, on n'a pas de plus vives
-jouissances que d'étudier et d'approfondir les choses qu'on sait, de
-savourer ce qu'on sent, comme de voir et de revoir les gens qu'on aime:
-pures délices du cœur et du goût dans la maturité... Le goût est fait
-alors, il est formé et définitif; le bon sens chez nous, s'il doit
-venir, est consommé. On n'a plus le temps d'essayer ni l'envie de sortir
-à la découverte. On s'en tient à ses amis, à ceux qu'un long commerce a
-éprouvés. Vieux vin, vieux livres, vieux amis. On se dit comme Voltaire
-dans ces vers délicieux[71]:
-
- Jouissons, écrivons, vivons, mon cher Horace!
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- J'ai vécu plus que toi: mes vers dureront moins;
- Mais, au bord du tombeau, je mettrai tous mes soins
- A suivre les leçons de ta philosophie,
- A mépriser la mort en savourant la vie,
- A lire tes écrits pleins de grâce et de sens,
- Comme on boit d'un vin vieux qui rajeunit les sens.
-
-«Enfin, que ce soit Horace ou tout autre, quel que soit l'auteur qu'on
-préfère et qui nous rende nos propres pensées en toute richesse et
-maturité, on va demander alors à quelqu'un de ces bons et antiques
-esprits un entretien de tous les instants, une amitié qui ne trompe pas,
-qui ne saurait nous manquer, et cette impression habituelle de sérénité
-et d'aménité qui nous réconcilie, nous en avons souvent besoin, avec les
-hommes et avec nous-même.»
-
-Dans son autobiographie, _Ma vocation_[72], Ferdinand Fabre, un
-romancier dont le talent d'observateur et d'écrivain méritait plus de
-gloire et de succès, glisse cet aveu: «Les livres m'ont toujours fort
-troublé; dès mon enfance... j'ai eu pour les livres je ne sais quel
-respect profond, quelle attention émue. Je me suis dit souvent depuis:
-«C'est dans les livres que l'homme a caché ce qu'il a de plus noble, de
-plus haut, de plus vertueux, de plus vaillant...», et mille fois j'ai
-baisé avec amour les pages de mes _Confessions_ de saint Augustin ou de
-mon _Imitation de Jésus-Christ_.»
-
-L'historien et critique d'art Charles Blanc fait la remarque
-suivante[73]: «J'ai toujours pensé, et j'ai vérifié quelquefois, que
-l'on peut se faire une idée juste du caractère et de l'esprit d'un homme
-qu'on n'a jamais vu rien qu'en regardant sa bibliothèque. Dis-moi ce que
-tu lis, et je te dirai qui tu es[74]. Avant même d'avoir lu les titres
-des ouvrages rangés dans les armoires de ce personnage que l'on ne
-connaît point et qui vous fait attendre dans son cabinet, on n'a qu'à
-jeter un coup d'œil sur ses reliures pour savoir s'il a le sentiment de
-l'ordre, s'il a du tact, s'il a du goût, s'il est vraiment possédé de
-l'amour des livres ou s'il n'en a que l'ostentation, s'il est enfin de
-ceux qui ont une bibliothèque seulement pour la montre, de ceux à qui M.
-de Paulmy[75] proposait cette inscription à mettre sur leurs livres:
-_Multi vocati, pauci lecti_, beaucoup d'appelés, peu de _lus_.»
-
-«Quoi de plus désirable que la passion des vieux livres? écrit Hippolyte
-Rigault[76]. Non des rares et des coûteux: celle-là, c'est le privilège
-des riches et des enrichis; encore n'est-elle souvent qu'une passion
-factice et toute de vanité, une manière de donner à des millions un air
-intellectuel, chez les faux bibliophiles... L'amour des vieux livres,
-humbles, mal reliés, qu'on achète pour peu de chose et qu'on revendrait
-pour rien, voilà la vraie passion, sincère, sans artifice, où n'entrent
-ni le calcul, ni l'affectation. C'est un bon sentiment que ce culte de
-l'esprit et ce respect touchant pour les monuments les plus délabrés de
-la pensée humaine; c'est un bon sentiment que cette vénération pour ces
-livres d'autrefois qui ont connu nos pères, qui ont peut-être été leurs
-amis, leurs confidents. Voilà les sentiments qu'éveille dans le cœur
-l'amour des vieux volumes: aimable passion qui est plus qu'un plaisir,
-qui est presque une vertu... On compte ses prisonniers avec un air
-vainqueur; on les range un par un sur de modestes rayons; ils seront
-aimés, choyés, dorlotés malgré leur indigence, comme s'ils étaient vêtus
-d'or et de soie.»
-
-Le spirituel chroniqueur et humoriste bibliophile Jules Richard nous
-fait cette confession[77]: «Après avoir profité de tous les biens de ce
-monde dans la juste mesure de mes moyens et de mes forces, je puis, sans
-hypocrisie, constater ici que, de toutes les jouissances, celles qui
-proviennent de l'amour des livres sont, sinon les plus vives, tout au
-moins les plus facilement et les plus longtemps renouvelables. Au jeu,
-on ne gagne pas toujours; avec les femmes, la vieillesse arrive avant la
-satiété. Il y a bien aussi la table! Mais quand on a bu et mangé pendant
-deux heures, il faut s'arrêter. La pêche! la chasse! dira-t-on.--Pour la
-pêche, il faut de la patience et... du poisson; pour la chasse, il faut
-des jambes et du gibier. Pour le livre, il ne faut que le livre.»--Et
-des yeux, des yeux pas trop fatigués, est-il séant d'ajouter.
-
-Mais nul n'a parlé des livres avec plus de cœur et de communicatif
-sentiment, de haute raison et de compétence qu'un écrivain mort il y a
-quelques années, à peu près inconnu, Gustave Mouravit, l'auteur de _le
-Livre et la Petite Bibliothèque d'amateur_, _Essai de critique,
-d'histoire et de philosophie morale sur l'amour des livres_.[78] Voici
-quelques extraits de cet excellent ouvrage, auquel nous aurons souvent
-recours: «... Malheur à qui n'aime pas à lire, c'est-à-dire à se
-perfectionner lui-même, à puiser dans ce merveilleux océan, formé de la
-fusion de tant de génies divers, les éléments de sa propre vie, de sa
-dignité, de son bonheur[79]». «... Ce mot de _bibliophilie_ n'est pas de
-création récente. Nous l'avons trouvé inscrit pour la première fois sur
-le titre d'un intéressant petit livre, première œuvre bibliographique du
-savant et judicieux Salden (sous le pseudonyme de Christianus Liberius
-Germanus): BIBLIOPHILIA, _sive de scribendis, legendis et æstimandis
-libris exercitatio parænetica_ (Utrecht, 1681, in-16). Qu'on veuille
-bien accorder quelque attention à l'énoncé de ce titre, car il renferme
-la véritable et complète explication de ce qu'on entendait alors et de
-ce qu'on doit réellement entendre par ce mot de bibliophilie. La
-bibliophilie vraie, en effet, ne sépare pas l'_œuvre_ du _livre_[80].»
-«... Il faut donc que la connaissance des livres et le culte des Lettres
-se donnent la main, qu'ils s'unissent dans un embrassement qui les
-honorera, les élèvera[81].» «... Les livres, les seuls amis que le temps
-ne nous enlève pas[82].» «... O chers livres! vous qui avez banni du
-monde l'ignorance et la grossièreté; vous dont «telle est la puissance,
-telle la dignité, telle l'influence, que si vous n'étiez point, il n'y
-aurait parmi nous ni trace des choses passées, ni la moindre notion des
-choses divines et humaines[83],» ils sont bien antiques, vos titres à
-l'amour et à la reconnaissance des hommes, «car à la tête de tous les
-peuples, il y a un livre, et un livre à la tête de toutes les grandes
-civilisations[84][85].»
-
-Et pour clore cette très sommaire et déjà longue revue[86], nous
-rappellerons la célèbre péroraison de l'article de Silvestre de Sacy sur
-le _Catalogue de la bibliothèque de feu J.-J. de Bure_, cette émouvante
-oraison funèbre tant de fois citée[87], et qui est comme la «Tristesse
-d'Olympio» du bibliophile; nous ne saurions mieux terminer:
-
-«Encore bien peu de jours, et cette belle bibliothèque de MM. de Bure
-n'existera donc plus! Ces livres qu'ils avaient rassemblés avec amour
-vont se partager entre mille mains étrangères et sortir de ce petit
-cabinet où ils étaient gardés avec un soin si tendre! D'autres
-bibliothèques s'en enrichiront pour être dispersées à leur tour. Triste
-sort des choses humaines! O mes chers livres! Un jour viendra aussi où
-vous serez étalés sur une table de vente, où d'autres vous achèteront et
-vous posséderont, possesseurs moins dignes de vous peut-être que votre
-maître actuel! Ils sont bien à moi pourtant, ces livres; je les ai tous
-choisis un à un, rassemblés à la sueur de mon front, et je les aime
-tant! Il me semble que par un si long et si doux commerce ils sont
-devenus comme une portion de mon âme! Mais quoi? Rien n'est stable en ce
-monde, et c'est notre faute si nous n'avons pas appris de nos livres
-eux-mêmes à mettre au-dessus de tous les biens qui passent et que le
-temps va nous emporter, le bien qui ne passe pas, l'immortelle beauté,
-la source infinie de toute science et de toute sagesse[88].»
-
- *
-
- * *
-
-Bien que nous n'ayons pas en vue ici les livres d'art et de luxe, nous
-ne méconnaissons pas le très puissant attrait et toute l'importance que
-possède, pour le simple usage même, pour la lecture ou l'étude,
-l'extérieur du livre: un format commode, ni trop grand, ni trop petit;
-un caractère d'impression suffisamment gros, que l'œil perçoive aisément
-et suive sans fatigue; un papier de bonne qualité, dont la blancheur ne
-miroite pas et n'éblouisse pas le regard; enfin une correction de texte
-irréprochable. Volontiers nous nous écrierons avec Chevillier, un des
-anciens historiens de l'imprimerie:
-
-«O dieux et déesses! quoi de plus rare et de plus charmant que la
-contemplation d'un beau livre imprimé en bons caractères, gros et menus,
-avec une bonne encre indestructible?... Il n'y a pas de tableau du plus
-grand maître qui soit plus agréable aux yeux de l'honnête homme et du
-savant parfait[89].»
-
-Donc, sans crainte de nous commettre avec les bibliomanes et en nous
-maintenant strictement dans notre programme, nous reconnaîtrons avec
-Mouravit «que la beauté matérielle d'un volume influe beaucoup sur le
-profit intellectuel qu'on en peut tirer. Comme le disait notre bon
-Rollin: «Une belle édition, qui frappe les yeux, gagne l'esprit, et, par
-cet attrait innocent, invite à l'étude.» Tous ceux qui aiment les livres
-comprendront cela[90].»
-
-Écoutez encore cette ingénieuse et concluante comparaison, où le livre
-mal imprimé et défectueux est assimilé au lecteur qui hésite, ânonne, se
-reprend et se fourvoie sans cesse:
-
-«Qu'un lecteur malhabile entreprenne de vous lire une belle œuvre: si
-ses hésitations, ses intonations fausses, la rudesse de son organe, la
-gaucherie de son interprétation, brisent constamment vos efforts pour
-être attentif, et émoussent en vous, si l'on peut dire, le sentiment de
-la lecture, le plaisir que vous vous étiez promis ne deviendra-t-il pas
-un supplice? et quel profit rapporterez-vous de ce labeur? Ainsi en
-est-il d'un livre où les incorrections, l'imperfection du tirage, le peu
-d'élégance ou l'usure des caractères offensent le regard, lassent la
-patience et mettent à chaque instant le lecteur en défiance de
-l'exactitude du texte qu'il a sous les yeux. Avec quel plaisir, au
-contraire,--plaisir intime et charmant,--l'intelligence se laisse aller
-à suivre ces élégantes petites avenues, si gracieuses, si bien alignées,
-où le spectacle qui se déroule le long du chemin apparaît mille fois
-plus attrayant et sympathique; avec quelle jouissance l'homme sérieux
-dévore ce volume, où l'exactitude scrupuleuse de la correction,
-l'égalité parfaite du tirage, le choix intelligent et délicat d'un type
-approprié à la nature de l'œuvre, viennent s'ajouter à la beauté des
-caractères, aux harmonieuses proportions du format et de la
-_justification_[91]!»
-
-Ainsi, autant que possible, ne composez votre bibliothèque que de livres
-remplissant les conditions précédemment énumérées: format pratique,
-impression convenable, bon papier, texte correct.
-
- *
-
- * *
-
-Un autre principe, un axiome plutôt, que je tiens à rappeler tout
-d'abord, c'est celui-ci: on ne lit bien, on ne savoure convenablement et
-complètement un livre que s'il vous appartient, qu'à condition d'en être
-l'unique et absolu propriétaire.
-
-J'ajouterai même volontiers que, pour le bien goûter et le savourer, ce
-livre, il n'est pas mauvais de l'avoir acheté de ses deniers et payé de
-sa poche.
-
-Le bon et regretté Léon de la Brière, historien de Mme de Sévigné et
-commentateur de Montaigne, a même prétendu quelque part[92] que les
-Français «ne lisent jamais les livres qu'on leur donne», et «lisent
-rarement ceux qu'ils achètent». Il y a sans doute là un peu
-d'exagération; mais l'idée, le principe que nous venons d'émettre, se
-retrouve dans cette boutade.
-
-Donc, pas de livres empruntés, pas de volumes de cabinet de lecture
-surtout: c'est non seulement la bibliophilie qui s'y oppose, mais
-l'hygiène: après de nombreuses expériences faites il y a quelques années
-par MM. les docteurs du Cazal et Catrin, ces deux savants ont nettement
-démontré que les livres sont de véritables véhicules des germes des
-maladies contagieuses, de la diphtérie, de la tuberculose, de la fièvre
-typhoïde notamment[93].
-
-Que les livres dont vous vous servez soient donc à vous. Évidemment il
-ne faudrait pas pousser cette règle trop loin, jusqu'à refuser, par
-exemple, comme Larcher, le traducteur d'Hérodote, de consulter un volume
-des plus rares, parce que ce volume ne vous appartient pas[94]; je parle
-ici, non des ouvrages de référence accidentelle et momentanée, mais de
-ceux qu'on lit entièrement et qui méritent d'être relus.
-
-Et ces livres, vos livres, les prêterez-vous? Cette question du prêt des
-livres est une de celles qui ont le plus préoccupé les bibliographes,
-une de celles qui s'imposent et qu'il faut tout d'abord trancher.
-
-On connaît la devise ou l'_ex-libris_ du célèbre amateur Jean (Ioannes)
-Grolier (1479-1565). D'un côté de ses livres, sur l'un des plats, il
-faisait graver: _Io. Grolierii et amicorum,_ et sur l'autre: _Portio
-mea, Domine, sit in terra viventium_[95]. Un autre bibliophile de la
-même époque, Thomas Maïoli, inscrivait de même sur ses livres: _Tho.
-Maïoli et amicorum;_ mais, remarque M. Henri Bouchot[96], il corrigeait
-parfois «d'une devise sceptique l'élan de son amitié: _Ingratis servire
-nephas_[97], ce qui pourrait bien être le cri d'un propriétaire de
-livres trompé par les emprunteurs». Rabelais écrivait sur le titre de
-ses livres, comme on le voit encore à notre Bibliothèque nationale:
-«_Francisci Rabelæsi, medici_, καὶ τῶν αὐτοῦ φίλων[98].» D'autres
-savants ou amateurs, Bathis, de Bruxelles, Marc Laurin, de Bruges, ont,
-le premier en grec, le second en latin, employé la même sentence, et
-proclamé que leurs livres étaient à eux et à leurs amis[99]. On cite
-encore un illustre collectionneur et érudit du XVIIe siècle, Michel
-Bégon, qui pratiquait la même largesse, et qui, comme son bibliothécaire
-lui remontrait un jour qu'avec ce système il s'exposait à perdre
-beaucoup de livres, lui répliqua: «J'aime encore mieux perdre mes livres
-que de paraître me défier d'un honnête homme[100]».
-
-De nos jours, le sénateur Victor Schoelcher avait adopté cet ex-libris,
-bien autrement libéral que celui de Grolier: «Pour tous et pour
-moi[101]». En vrai et magnanime philanthrope, il commençait la charité
-par autrui, par tout le monde, et se servait le dernier.
-
-Un collectionneur du XVIIIe siècle, Randon de Boisset, désirant
-concilier sa jalouse passion de bibliophile et ses sentiments
-d'obligeance, s'avisa de se créer deux bibliothèques: l'une pour lui
-seul, composée d'éditions princeps et d'exemplaires rares; l'autre, de
-volumes ordinaires ou de _doubles_, qu'il prêtait volontiers[102].
-
-Au lieu de deux bibliothèques, le richissime bibliomane anglais Richard
-Heber (1773-1833) conseille d'en avoir trois, composées des mêmes
-livres: l'une pour la parade et la montre, l'autre pour son usage
-personnel, la troisième pour les emprunteurs, «pour prêter à ses amis à
-ses risques et périls[103]». Mais tout le monde ne possède pas
-l'emplacement suffisant ni la fortune nécessaire pour s'offrir le luxe
-de trois, voire de deux bibliothèques, renfermant les mêmes ouvrages en
-éditions différentes et diversement habillés.
-
-Constantin, dans son petit manuel de _Bibliothéconomie_, est d'avis[104]
-qu'il ne faut blâmer ni ceux qui ne prêtent pas leurs livres, ni ceux
-qui les prêtent, et n'accuser ni les uns d'insouciance, ni les autres
-d'égoïsme.
-
-D'accord avec le célèbre évêque d'Avranches Huet[105], M. Octave Uzanne
-soutient, au contraire, l'opinion, plus généralement adoptée, et plus
-rationnelle aussi et plus naturelle, il faut bien l'avouer, qu'un
-véritable bibliophile ne doit jamais laisser sortir ses livres de chez
-lui. Le chapitre qu'il a publié à ce sujet[106] est des plus
-caractéristiques et tout à fait convaincant: il mériterait d'être
-intégralement reproduit ici. Nous en donnerons du moins un extrait qui
-permettra de l'apprécier.
-
-«Le bibliophile qui prête un volume s'en repent toujours; ce sont
-d'abord des craintes vagues, un sentiment curieux d'inquiétude, qui
-l'obsèdent, un agacement inconscient qui le tracasse; il sent qu'il lui
-manque quelque chose, et la place béante laissée par l'absent sur les
-rayons de sa bibliothèque le fait frémir furtivement. «Il n'y a rien que
-l'on rende moins fidèlement que les livres, dit sentencieusement un
-moraliste ancien; l'on s'en met en possession par la même raison que
-l'on dérobe volontiers la science des hommes, desquels on ne voudrait
-pas dérober l'argent.» Un livre prêté est en effet à moitié perdu;
-l'emprunteur le plus honnête s'accoutume à sa vue, il en remet de jour
-en jour la restitution, et arrive, sans qu'il y songe, à se faire
-tacitement une morale à la Bilboquet: «Ce livre pourrait être à moi, il
-devrait être à moi, il est à moi». Au surplus, on ne se gêne guère avec
-les livres des autres, on en use sans façon; ce sont les mains humides,
-les cendres du cigare, la poudre de l'écritoire, que sais-je! Tout
-contribue à maculer les pages virginales[107].»
-
-Comme exemple de l'inqualifiable incurie des emprunteurs de livres, on
-rapporte l'aventure survenue à André Chénier, aventure bien propre à
-décourager les bibliophiles prêteurs de leurs trésors.
-
-André Chénier, qui avait une prédilection spéciale pour Malherbe, dont
-il a d'ailleurs commenté les vers, possédait une bonne édition de ce
-poète, un petit in-8 publié par Barbou en 1776, avec la notice et les
-notes de Meunier de Querlon. Un jour, un visiteur emprunta ce volume à
-Chénier, qui ne sut pas le défendre, n'osa pas refuser, et le livre ne
-lui revint que tout taché d'encre et dans le plus pitoyable état. Sur
-une des pages, la page 61, en regard de la plus grosse tache, Chénier
-écrivit alors (1781) ces lignes:
-
-«J'ai prêté, il y a quelques mois, ce livre à un homme qui l'avait vu
-sur ma table, et me l'avait demandé instament (_sic_). Il vient de me le
-rendre en me faisant mille excuses. Je suis certain qu'il ne l'a pas lu.
-Le seul usage qu'il en ait fait a été d'y renverser son écritoire,
-peut-être pour me montrer que lui aussi il sait commenter et couvrir les
-marges d'encre. Que le bon Dieu lui pardone (_sic_) et lui ôte à jamais
-l'envie de me demander des livres[108]!»
-
-C'est le cas de rappeler le «mirlitonesque»[109] distique dont Charles
-Nodier, Guilbert de Pixérécourt, d'autres encore, se disputent la
-paternité[110]:
-
- Tel est le triste sort de tout livre prêté,
- Souvent il est perdu, toujours il est gâté;
-
-et le fameux sixain de Guillaume Colletet, que, par une singulière
-erreur, provenant sans doute et uniquement de l'assonance, on attribue
-fréquemment à Condorcet[111]:
-
- Chères délices de mon âme,
- Gardez-vous bien de me quitter,
- Quoiqu'on vienne vous emprunter!
- Chacun de vous m'est une femme,
- Qui peut se laisser voir sans blâme
- Et ne se doit jamais prêter.
-
-Disons donc, pour résumer la question, que les non-prêteurs ont pour eux
-trois bonnes raisons: le manque de soin et le manque de probité des
-emprunteurs, qui, lorsqu'ils ne détériorent pas les volumes, les gardent
-très longtemps, parfois même tout à fait: combien de gens estiment et ne
-se gênent même pas de déclarer tout haut que «garder un livre, prendre
-un livre, ce n'est pas voler[112]»!
-
-Le troisième motif, capital et péremptoire, pour ne pas vous séparer de
-vos livres, c'est que vous en avez sans cesse besoin, et de tous, sans
-distinction et sans prévision possible. Tel mot entendu, telle bribe de
-conversation, tel article de journal, un incident ou événement
-quelconque vous oblige à consulter tel ou tel volume; et, remarquez bien
-cela, c'est toujours le volume absent qui vous fera défaut, toujours
-celui-là que vous voudriez feuilleter. Ayez-les donc toujours tous sous
-la main, prêts à répondre à votre appel.
-
-«Que le diable emporte les emprunteurs de livres!» Voilà, il ne faut pas
-craindre de le reconnaître, la vraie devise, non seulement de tout
-amateur, mais de tout travailleur. C'est celle dont le peintre du
-Moustier, au dire de Tallemant des Réaux, avait décoré le «bas de ses
-livres», la plinthe de sa bibliothèque[113]. Tout travailleur, tout bon
-ouvrier a besoin de la totalité de ses outils et ne se sépare d'aucun.
-_Ite ad vendentes!_ «Allez en acheter!» s'écriait Scaliger[114].
-
-Acceptez donc, si bon vous semble, dirons-nous avec Jules Janin[115], la
-devise de Grolier et de Maïoli, étalez-la sur les plats de vos volumes,
-cela peut faire très bel effet et vous valoir de délectables louanges,
-mais, en pratique, suivez les conseils de Daniel du Moustier et de
-Scaliger: «N'_en_ prêtez pas!»
-
-
-
-
-CHAPITRE II
-
-LE PAPIER
-
-Importance du papier: élément essentiel du livre.--Tirages à part
-effectués pour les bibliophiles.--Historique, fabrication et
-consommation du papier.--Papiers anciens et papiers modernes;--à la
-forme et à la mécanique.--Papier collé, non collé, demi-collé.--Papier
-glacé, satiné.--Papier couché.--Inconvénients et dangers des papiers
-trop glacés et des papiers à fond rouge: «Ménagez vos yeux!»--Papiers de
-luxe: vergé, hollande, Whatman, vélin, chine, japon, parchemin.--Papiers
-divers: serpente, pelure, Joseph, etc.--Carton, bristol.--Mauvaise
-qualité de la plupart des papiers modernes.
-
-
-Le papier est l'élément essentiel et fondamental du livre. De même qu'un
-homme doué d'une solide constitution, ayant «un bon fond», résistera
-mieux qu'un être chétif et débile aux assauts de la maladie et retardera
-d'autant l'inévitable triomphe de la mort, de même un livre imprimé sur
-papier de qualité irréprochable bravera bien mieux qu'un volume tiré sur
-mauvais papier les injures du temps et les incessantes menaces de
-destruction.
-
-Aussi les bibliophiles ont-ils toujours attaché une importance capitale
-à la qualité du papier des ouvrages destinés à leurs collections. Les
-splendides reliures de Jean Grolier n'abritaient que des exemplaires de
-choix, des «exemplaires en papier fin et en grand papier, que les
-imprimeurs tiraient exprès pour lui[116]». «MM. de Thou» (notamment le
-célèbre historien Jacques-Auguste de Thou) «qui ont été si longtemps
-chez nous la gloire et l'ornement des belles-lettres, dit
-Vigneul-Marville[117], n'avaient pas seulement la noble passion de
-remplir leurs bibliothèques d'excellents livres, qu'ils faisaient
-rechercher par toute l'Europe; ils étaient encore très curieux que ces
-livres fussent parfaitement conditionnés. Quand il s'imprimait en
-France, et même dans les pays étrangers, quelque bon livre, ils en
-faisaient tirer deux ou trois exemplaires pour eux, sur de beaux et
-grands papiers qu'ils faisaient faire exprès, ou achetaient plusieurs
-exemplaires, dont ils choisissaient les plus belles feuilles, et en
-composaient un volume, le plus parfait qu'il était possible.»
-
-Jules Janin, le duc d'Aumale et autres bibliophiles d'élite ont plus
-d'une fois suivi l'exemple des de Thou[118].
-
-La reliure à part, c'est de la qualité du papier que dépend presque
-toujours le prix de vente d'un ouvrage non épuisé, non _d'occasion_, qui
-se trouve _en librairie_, comme on dit, et figure dans le catalogue d'un
-éditeur. Prenons, par exemple, la collection Jannet-Picard, portée sur
-le _Catalogue de la librairie Flammarion_, année 1896[119], et qui
-comprend les œuvres de Molière, de Rabelais, Villon, Regnier, Marot,
-etc. Le volume broché, papier ordinaire, de cette collection, coûte 1
-franc; le volume broché, papier vergé, 2 francs; papier Whatman, 4
-francs; papier de Chine, 15 francs.
-
-De même pour la «Nouvelle Bibliothèque classique», fondée par l'éditeur
-Jouaust, et annoncée dans le même catalogue Flammarion[120]: un volume
-de cette collection sur papier ordinaire in-16 elzevierien est coté 3
-francs; sur papier de Hollande, 5 francs; sur papier de Chine ou
-Whatman, 10 francs; sur grand papier (c'est-à-dire papier à grandes
-marges), chine ou Whatman, 30 francs.
-
-L'édition des œuvres complètes d'Alfred de Musset (10 vol. format petit
-in-12) publiée par l'éditeur Lemerre est de même tarifée[121]: le volume
-sur papier vélin, 6 francs; sur hollande, 25 francs; sur chine et sur
-Whatman, 50 francs; sur japon, 75 francs.
-
- *
-
- * *
-
-Le papier, qui tire son nom du mot latin _papyrus_, roseau très abondant
-en Égypte, et dont l'écorce, aisément détachée en larges et légères
-bandelettes, recevait l'écriture des anciens scribes, est d'origine très
-lointaine et inconnue. C'est ce qui faisait dire au roi Charles IX que
-le papier «semble nous avoir été transmis par un don spécial de
-Dieu[122]». Il a cela de particulier et d'admirable qu'étant le produit
-de substances presque sans valeur et souvent de matières de rebut, le
-résultat d'une trituration de loques et de chiffons, une fois façonné et
-imprimé, devenu livre ou journal, il acquiert une puissance sans
-pareille, une sorte de souveraineté universelle. Il modifie nos idées et
-nos croyances, transforme nos mœurs et nos lois, renverse ou restaure
-les États, décide de la paix et de la guerre: il gouverne le monde, pour
-ainsi dire; et il s'est tant multiplié de nos jours, on en fait une si
-grande et si envahissante consommation, que cette particularité est
-devenue une caractéristique de notre époque, qu'on a surnommé notre âge
-«l'âge du papier».
-
-Autrefois le papier ne se fabriquait qu'avec des chiffons (coton,
-chanvre, lin); actuellement on en fabrique avec _presque tout_[123],
-avec de la paille, du foin, du son, du crottin de cheval «bien
-lavé[124]», de la mousse, des feuilles d'arbres, des fougères, de
-l'ortie, du sparte ou alfa (graminée très répandue en Algérie), mais
-surtout avec du bois (sapin, tremble, peuplier et tilleul)[125]. Sans
-l'encre d'imprimerie qu'il faudrait d'abord enlever, ce qui augmenterait
-considérablement les frais de fabrication, les vieux papiers (vieux
-journaux, livres de rebut, etc.) pourraient aussi servir à en
-confectionner du neuf: à cause de cette encre, le vieux papier ne peut
-faire que du carton ou des _maculatures_, papier de pâte grossière
-employé pour envelopper et emballer[126].
-
-C'est la presse, ce sont les journaux, qui, par leur rapide et
-considérable extension durant la seconde moitié du XIXe siècle, ont
-stimulé la fabrication du papier et l'ont amenée aux prodigieux
-résultats que nous voyons: plus de 1 500 millions de kilogrammes
-fabriqués par année dans le monde entier; la France, à elle seule, en
-fabrique annuellement plus de 100 millions de kilogrammes[127]. On a
-calculé qu'un journal à grand tirage absorbe, à lui tout seul, une
-centaine d'arbres par numéro, et que, dans un demi-siècle, pas plus
-tard, toutes les forêts d'Europe auront été coupées à blanc et imprimées
-à fond[128].
-
-Sans entrer dans tous les menus détails de la fabrication du papier,
-nous dirons, d'une façon générale, que les papiers faits avec des
-chiffons valent mieux,--c'est-à-dire offrent plus de solidité et de
-résistance, reçoivent mieux l'impression, sont plus «amoureux» de
-l'encre, et aussi sont moins susceptibles de s'altérer et de se
-jaunir,--que les papiers fabriqués avec du bois.
-
-Il en résulte donc, et toujours d'une manière générale, que les livres
-d'autrefois,--les livres de condition moyenne, livres ordinaires et à
-bon marché: je laisse de côté, comme je l'ai dit au début, les ouvrages
-de luxe,--valent mieux, matériellement parlant, que les livres
-ordinaires et à bon marché d'aujourd'hui[129]. Nous aurons à nous
-souvenir de cette remarque lorsque nous traiterons de l'achat des
-livres.
-
-Jadis les papiers ne se fabriquaient que dans des cuves, _à la forme_;
-actuellement, grâce à la machine à papier continu, inventée vers 1798
-par un ouvrier d'Essonnes, Louis Robert[130], et maintes fois
-perfectionnée depuis, ce mode de fabrication est l'exception. Voici
-succinctement en quoi consistait et consiste encore, sauf quelques
-modifications de détails, la fabrication à la forme[131].
-
-Après avoir lavé les chiffons, les avoir triturés et réduits en pâte
-dans des réservoirs ou cuves, on procède au _blanchiment_ de cette pâte,
-ce qui s'effectue de diverses façons, entre autres, en mélangeant à la
-pâte un sel de chlore: le chlore a la propriété d'annihiler les couleurs
-et de rendre blancs tous les tissus, fils et fibres. Ce sel de chlore
-est l'hypochlorite de soude, dit, par abréviation et couramment,
-chlorure. On prend ensuite un châssis au fond garni de menus fils de
-laiton, de vergettes très rapprochées, nommées _vergeures_, et coupées
-perpendiculairement par d'autres fils de laiton plus espacés, appelés
-_pontuseaux_. Sur ce fond, cette sorte de toile métallique ou de tamis,
-entre les vergeures et les pontuseaux, est entrelacé un autre mince fil
-de laiton, affectant la forme d'un objet ou les initiales du
-fabricant,--une «marque de fabrique» destinée à apparaître au milieu de
-la feuille de papier: c'est le _filigrane_, qu'on appelle aussi la
-_marque d'eau_. Cette marque représentait autrefois soit un pot, soit
-une cloche, une couronne, un aigle, une grappe de raisin, l'écu de
-France, le monogramme de Jésus-Christ, IHS, etc., et c'est elle qui a
-donné son nom à ces divers formats de papier: pot, cloche, couronne,
-grand aigle, raisin, écu, jésus, etc.
-
-Le châssis, la _forme_, ainsi préparée, est plongée dans la cuve et
-retirée pleine de pâte. Une sorte de couvercle, nommé _couverte_ ou
-_frisquette_[132], recouvre la forme, qui n'a d'ailleurs que très peu de
-profondeur, et, en l'empêchant de se charger d'une trop grande quantité
-de pâte, règle l'épaisseur que l'on veut donner au papier. L'eau de
-cette pâte s'égoutte d'elle-même presque instantanément, par les
-intervalles des vergeures. La frisquette enlevée, l'ouvrier, qui tient
-la forme avec ses deux mains, par les deux bouts, la retourne alors
-prestement, la renverse sur un feutre ou _flotre_[133], où la couche de
-pâte, c'est-à-dire la feuille de papier, vient se déposer. Sur cette
-première feuille il applique un second feutre, sur lequel une seconde
-feuille de papier viendra de même s'étendre en quittant la forme, et que
-protégera de même un troisième feutre, etc.
-
-Lorsque ces feuilles de feutre et de papier, ainsi intercalées et
-superposées, ont atteint une certaine hauteur, sont au nombre de 150 ou
-200, on transporte en bloc cette pile, appelée _porse_, sous une presse
-hydraulique ou à main, et on les comprime pour en faire complètement
-sortir l'eau et hâter la dessiccation. On désintercale ensuite les
-feuilles, on met en tas d'un côté les feutres, de l'autre les feuilles
-de papier, qu'on replace de nouveau sous la presse et qu'on comprime
-encore, puis qu'on porte à l'étendage, qu'on fait sécher, jusqu'à ce
-qu'elles soient absolument solidifiées et fermes, maniables sans risques
-ni difficultés.
-
-A propos de ces anciens papiers de fil, un écrivain anglais du XVIIe
-siècle, Thomas Fuller, a fait cette remarque, sans doute plus curieuse
-qu'exacte, que le papier participe du caractère de la nation qui le
-fabrique. Ainsi, dit-il, «le papier vénitien est élégant et fin; le
-papier français est léger, délié et mou; le papier hollandais, épais,
-corpulent, spongieux[134]».
-
- *
-
- * *
-
-Aujourd'hui que les pâtes de bois, devenues les remplaçants, les
-_succédanés_ des chiffons, sont les éléments les plus fréquemment
-employés dans la fabrication des papiers, on fait usage de procédés tout
-différents, et l'on obtient des papiers, non plus de dimensions
-restreintes et de formats déterminés d'avance (pot, couronne, raisin,
-jésus, etc.), mais des papiers continus, de longues bandes, qu'on met en
-rouleaux ou qu'on sectionne à volonté.
-
-Ces pâtes de bois se préparent de deux façons, chimiquement ou
-mécaniquement[135].
-
-Dans le premier cas, le bois, après avoir été scié et haché en menus
-morceaux, est renfermé sous pression dans des vases clos, et désagrégé,
-dissous par l'action d'agents chimiques, principalement du bisulfite de
-chaux. La pâte ainsi obtenue, dite _cellulose au bisulfite_, est
-préférable à la pâte mécanique, produite par l'usure de bûches de bois
-en contact avec l'eau et au moyen de meules de granit.
-
-La pâte de bois, versée dans une cuve, s'écoule d'elle-même et s'étale
-sur une toile métallique sans fin (c'est-à-dire dont les deux extrémités
-sont jointes l'une à l'autre), sans cesse agitée d'un double
-mouvement,--mouvement en avant peu rapide, et mouvement latéral de
-brusque va-et-vient, de trépidation précipitée,--à travers laquelle
-l'eau s'égoutte, comme tout à l'heure à travers les vergeures de la
-forme. Cette toile passe entre des cylindres de diamètres variés, qui
-compriment et affinent progressivement la pâte, puis autour de rouleaux
-de fonte creux, dits _sécheurs_, chauffés par la vapeur et enveloppés de
-feutre, qui la dépouillent de toute humidité et complètent sa
-transformation en feuille de papier.
-
-La durée complète de l'opération, de cette transformation de la pâte en
-feuille de papier maniable et utilisable, n'exige pas plus de deux à
-trois minutes, suivant la vitesse de la machine, et le bois ainsi traité
-permet de fabriquer des papiers à un prix _dix fois moindre_ que celui
-du papier à la forme[136].
-
-A la pâte de bois nombre d'ingrédients sont ajoutés, selon la qualité et
-la sorte de papier qu'on veut obtenir: gélatine, résine, fécule, alun,
-kaolin, sulfate de chaux, etc.; on y ajoute même des chiffons.
-
-Le kaolin et le sulfate de chaux ont pour but de donner plus de poids,
-plus de _charge_ au papier.
-
-La gélatine, la résine, la fécule et l'alun servent à le _coller_.
-
-Le _collage_ s'opère aussi à l'aide d'une sorte de savon résineux,
-préparé par la fusion de la résine avec du carbonate de soude;
-l'addition d'un peu d'alun dans la cuve ou pile précipite un composé
-résineux d'alumine, qui agglutine les fibres du papier, reconstitue
-ainsi l'adhérence primitive et naturelle existant entre les fibres
-végétales avant leur transformation en pâte, et permet d'écrire sur ce
-papier avec de l'encre _ordinaire_[137].
-
-Le papier _collé_ est donc celui qui ne boit pas l'encre ordinaire, et
-le papier _non collé_, celui qui boit cette encre: les papiers _buvards_
-et _brouillards_[138], ainsi que les papiers à filtrer, sont des papiers
-non collés.
-
-Lorsqu'on veut écrire sur du papier non collé, mettre, par exemple, une
-dédicace sur le faux titre d'un livre imprimé sur du papier de ce genre,
-il suffit de déposer à l'endroit où l'inscription doit être faite un peu
-de sandaraque, qu'on étend en frottant avec le doigt: la sandaraque, qui
-n'est qu'une variété de résine, _colle_ l'endroit frotté, en obstrue les
-pores, et empêche l'encre ordinaire d'y pénétrer trop profondément et de
-s'y étaler trop largement.
-
-Le papier collé prend aussi moins bien, et par la même raison, l'encre
-d'imprimerie, mais il a plus de solidité et de résistance que le papier
-non collé. Il est aussi moins susceptible de se piquer, de s'altérer
-dans un air humide.
-
-Le papier non collé a ses partisans: aux yeux de certains, l'impression,
-plus pénétrante, plus onctueuse, y a meilleur aspect, surtout quand
-l'ouvrage est accompagné d'illustrations. Pour essayer de contenter tout
-le monde, les fabricants ont adopté un moyen terme et créé le
-_demi-collé_.
-
-Les papiers se lissent, se glacent et se satinent à l'aide de feuilles
-de carton ou de feuilles métalliques (acier, zinc ou cuivre) et de
-presses et de cylindres appelés, selon leur forme, laminoirs ou
-calandres[139].
-
-Le papier _couché_ est un papier, d'ordinaire très glacé[140], qui
-s'obtient en recouvrant une feuille de papier bien collé d'une couche de
-colle de peau et de blanc de Meudon mélangés. On y ajoute aussi du blanc
-de zinc, du sulfate de baryte, du talc, du chlorure de magnésium,
-etc.[141] Le papier couché est surtout employé pour le tirage des
-photogravures, des gravures en couleurs et des publications ornées de ce
-genre de vignettes.
-
-Les papiers couchés ressemblent parfois beaucoup aux papiers glacés ou
-satinés, et l'on pourrait les confondre. Pour les distinguer, il suffit
-de mouiller le doigt et de frotter légèrement un coin de la feuille à
-examiner: si le doigt se salit, se couvre d'un petit dépôt blanchâtre,
-on a affaire à du papier couché; dans le cas contraire, à du papier
-simplement glacé ou satiné.
-
-Ces papiers plâtrés et glacés, d'une blancheur éclatante, si répandus
-aujourd'hui, sont des plus pernicieux pour les yeux. On ne saurait mieux
-comparer l'effet produit par eux sur la rétine qu'à celui de la
-réverbération d'une route poudreuse tout ensoleillée ou d'un champ de
-neige, qu'on serait astreint à regarder. Des médecins allemands ont, il
-y a quelque temps, dirigé des attaques très vives contre les papiers
-couchés et, en général, contre les papiers trop glacés et trop blancs.
-
-«Nous n'avons pas besoin de faire remarquer, écrit à ce propos la _Revue
-scientifique_[142], quelle transformation complète s'est produite dans
-les papiers d'impression; on est bien loin des antiques papiers de
-chiffon, dotés d'une coloration grise ou bleuâtre, et d'un grain assez
-grossier, qui, pour l'impression comme pour l'écriture, exigeaient
-l'emploi de caractères de dimensions assez grandes[143]. On se sert
-maintenant, pour ainsi dire exclusivement, de papiers faits de fibres
-végétales diverses, mais dont la caractéristique est de présenter une
-surface extrêmement lisse, où la plume glisse, où l'impression se fait
-en petits caractères. Or, qu'on regarde ces papiers perfectionnés, et
-l'on constatera qu'il se produit souvent à leur surface des reflets
-intenses..., toute une série de reflets, d'ombres et de lumière qui
-fatiguent considérablement l'œil.»
-
-La constatation n'est que trop facile et que trop exacte, et il y a là
-un fait digne au plus haut point d'appeler l'attention de tous ceux qui
-lisent, et de les mettre soigneusement en garde.
-
-Certains bibliographes ont reproché aux belles éditions de Firmin Didot
-d'avoir, par leur blancheur, «rendu myopes nos pères de 1830[144]»: que
-ne dira-t-on pas de nos papiers, bien plus glacés, bien autrement
-chatoyants et éblouissants! quels reproches ne méritent-ils pas!
-
-Afin de remédier à ces graves et incontestables dangers, quelques
-éditeurs ont fait choix, pour leurs impressions, de papiers légèrement
-teintés, soit en jaune, soit en vert, soit en bleu. Vers la fin du
-XVIIIe siècle, l'éditeur Cazin a fréquemment employé le papier azuré, et
-ses charmants petits in-18, bien qu'imprimés en fins caractères, se
-lisent sans fatigue.
-
-La teinte qui semble la meilleure pour les yeux, «c'est la teinte bulle
-et principalement celle désignée dans les étoffes sous le nom de teinte
-mastic[145]». Le papier de cette nuance doit même être préféré au papier
-vert, parce que l'encre noire apparaît rougeâtre et peu distincte sur le
-vert, et, par suite, fatigue la vue[146].
-
-Mais que penser des industriels qui, pour se singulariser, dans l'espoir
-de provoquer la curiosité, s'avisent de tirer leurs ouvrages sur papier
-rose ou rouge vif? Rien de plus pernicieux pour la vue que les papiers
-rouges; la lecture d'une simple demi-page de cette couleur laisse dans
-la rétine des tremblements, des papillotages, qui, de l'aveu unanime des
-oculistes, peuvent avoir les plus fâcheuses conséquences. Il y a
-quelques années, un éditeur, déterminé à brusquer le succès, entreprit
-le lancement d'une collection de mignons petits in-16, imprimés sur
-papier rose, papier «cuisse de nymphe».
-
-«Je sais bien, disait-il avec une aimable désinvolture, que je
-risquerais d'abîmer les yeux de mes clients, si ces braves gens
-commettaient l'imprudence d'ouvrir mes volumes, mais ils ne les
-ouvriront pas! C'est pour la pose et la montre qu'on achète des livres
-aujourd'hui... quand on en achète! On ne lit plus!»
-
-Vous qui êtes de ceux qui lisent encore, vous qui achetez des livres
-pour vous en servir réellement et efficacement, fuyez, fuyez comme la
-peste ces papiers aux couleurs éclatantes. «Ménagez vos yeux! Ayez-en un
-soin extrême!» C'est la première règle à suivre, le premier et le plus
-important conseil que j'aie à vous donner.
-
- *
-
- * *
-
-Les papiers se vendent par _mains_, par _rames_ et par rouleaux ou
-_bobines_.
-
-La _main_ se compose de 25 feuilles, la _rame_ de 20 mains ou 500
-feuilles.
-
-Une _bobine_ a de 3 000 à 6 000 mètres de longueur, et de 0 m. 46 à 1 m.
-35 de largeur; son poids est des plus variables. La vente par bobines ne
-concerne que les journaux.
-
-Nous donnons, dans le tableau ci-contre, la liste des papiers
-actuellement le plus en usage, ainsi que leurs dimensions métriques[147]
-et leurs modes d'emploi: quant à leurs poids, ils varient tellement, que
-mieux vaut ne risquer aucun chiffre.
-
- DÉNOMINATION DIMENSIONS MODES D'EMPLOI
- de la
- FEUILLE (m)
-
- Grand aigle 0,75 × 1,06 Le _grand aigle_ n'est guère employé
- que pour les cartes géographiques, les
- tableaux et les registres.
-
- Colombier 0,63 × 0,90 Le _colombier_ est particulièrement
- propre aux affiches commerciales et
- Soleil ou petit aux tableaux des compagnies de chemins
- colombier 0,58 × 0,80 de fer.
-
- Grand jésus 0,56 × 0,76 Le _jésus_, la _double couronne_, le
- _cavalier_ et le _carré_ sont plus
- spécialement affectés aux _labeurs_ (aux
- Jésus 0,55 × 0,70 livres, par ex.: voir le mot _labeur_,
- p. 105). C'est en jésus et en raisin
- Petit jésus 0,52 × 0,68 que se font généralement les in-18.
-
- Raisin 0,50 × 0,65 Le _raisin_ sert à la fois aux labeurs
- et à la confection des registres.
-
- Double couronne 0,47 × 0,74 L'in-16 _double couronne_ remplace avec
- avantage l'in-18 jésus; la grandeur du
- Cavalier 0,46 × 0,62 volume est la même, et l'impression
- des 1/4, 1/2 et 3/4 de feuille se fait
- Carré 0,45 × 0,56 sans perte de papier.
-
- Coquille 0,44 × 0,56 La _coquille_, dont les dimensions
- étaient autrefois 0,4 × 0,54, ne diffère
- plus guère aujourd'hui du _carré_ qu'en
- ce qu'elle est glacée et souvent
- quadrillée, et, comme telle,
- exclusivement consacrée aux travaux
- commerciaux: factures, lettres, etc.,
- ce qu'en termes de métier on appelle
- _ouvrages de ville_, _bibelots_ ou
- _bilboquets_. (Cf. E. Boutmy,
- _Dictionn. de l'argot des typogr._,
- p. 60.)
-
- Écu 0,40 × 0,52 L'_écu_, la _couronne_, la _tellière_,
- le _pot_, et la _cloche_ servent à
- l'impression de documents administratifs
- Couronne 0,36 × 0,46 et commerciaux, et à la confection de
- cahiers et registres. L'_écu_ s'emploie
- Tellière (le ou aussi pour certains labeurs: livres
- la) ou papier de distributions de prix, albums,
- ministre 0,33 × 0,44 almanachs, etc. La _couronne_ est
- également utilisée pour l'impression des
- Pot ou papier livres: dans ce cas, son format est un
- écolier 0,31 × 0,40 peu plus grand (0,37 × 0,47) que quand
- elle est destinée aux cahiers et aux
- Cloche 0,29 × 0,39 registres. La _double tellière_ sert
- aussi à l'impression des livres; elle
- donne naissance au format dit in-16
- elzev. (0,113 × 0,18).
-
- *
-
- * *
-
-Bien que nous considérions le livre surtout au point de vue pratique,
-comme instrument d'étude et outil de travail, il convient de dire
-quelques mots des _papiers de luxe_, d'en définir les principales
-variétés tout au moins.
-
-On appelle papier _vergé_ celui qui laisse apercevoir par transparence
-les empreintes des fils métalliques formant le fond du moule où il a été
-fabriqué, comme nous l'avons expliqué plus haut. Nous rappelons que les
-empreintes les plus rapprochées sont nommées _vergeures_, et que les
-plus espacées, perpendiculaires aux premières, sont les _pontuseaux_.
-
-Il existe du _faux vergé_, c'est-à-dire du papier vergé fabriqué non à
-la forme, mais à la machine. On l'obtient en faisant passer la pâte
-encore fraîche entre des cylindres à cannelures imitant vergeures et
-pontuseaux (c'est-à-dire transversales pour les vergeures et circulaires
-pour les pontuseaux), et où sont même au besoin gravées des marques
-d'eau.
-
-Le papier _de Hollande_ est, en dépit de son nom, un papier d'invention
-et de fabrication absolument françaises. Ce sont de nos ancêtres
-appartenant à la religion réformée, qui, obligés de s'enfuir à
-l'étranger, après la révocation de l'édit de Nantes, portèrent leur
-industrie et leurs procédés aux Pays-Bas, et, de là, nous expédièrent
-leurs produits. Lorsqu'il est de bonne qualité, de pur fil, le papier de
-Hollande, d'ordinaire vergé, est résistant, ferme, sonore,--sonnant,
-comme on dit,--et de très bel aspect. De l'avis de certains
-bibliophiles, il a ou il aurait parfois, quand il est trop collé sans
-doute, l'inconvénient de ne pas très bien prendre l'encre, et de donner
-accidentellement aux impressions une apparence un peu terne et grisâtre.
-
-Le papier _Whatman_[148] ressemble au papier de Hollande, mais il est
-toujours dépourvu de vergeures. Comme le hollande, il est grené, très
-ferme et très solide. On l'emploie beaucoup pour le dessin linéaire et
-le lavis[149].
-
-Le _vélin_, ainsi nommé parce qu'il a la transparence et l'aspect de
-l'ancien vélin véritable, provenant de la peau de jeunes veaux, est un
-papier sans grain, très uni, lisse et satiné, excellent pour le tirage
-des vignettes. D'une façon générale, tout papier fabriqué à la forme et
-dépourvu de grains et de vergeures est qualifié de _vélin_.
-
-Le papier _de Chine_ se fabrique avec l'écorce du bambou. Il a une
-teinte grise ou jaunâtre, un aspect «sale», plus ou moins prononcé. Cela
-vient de ce que sa fabrication s'effectue en plein air. Il est, en
-outre, très mince, très léger et inconsistant. «Le papier de Chine...
-doit sa réputation, non pas à sa propre beauté, mais bien à ses
-affinités particulières avec l'encre d'impression[150]. Son tissu lisse
-et mou tout ensemble est plus apte qu'aucun autre à recevoir un beau
-tirage... L'impression y vient avec une incomparable netteté. Les livres
-imprimés en petit texte gagnent particulièrement à être tirés sur
-chine[151].» Ce papier est très sensible à l'humidité: aussi est-il bon
-de le faire encoller aussitôt après l'impression. Le papier de Chine
-sert non seulement pour certaines éditions de luxe, mais aussi pour les
-reports lithographiques. La feuille de Chine, convenablement encollée au
-préalable, et portant le texte, croquis ou dessin à transporter, à
-_reporter_ sur la pierre, est appliquée sur celle-ci, et soumise à une
-forte pression: un simple mouillage suffit alors pour qu'elle laisse sur
-la pierre ce texte ou ce croquis,--le _report_.
-
-Le papier _du Japon_ est un superbe papier blanc ou légèrement teinté en
-jaune, soyeux, satiné, nacré, à la fois transparent et épais, qui
-absorbe l'encre très facilement et fait on ne peut mieux ressortir les
-tons des dessins. Il provient de l'écorce d'arbrisseaux de la flore
-japonaise, tels que le _midzumatu_ (_Edgeworthia papyrifera_), dont les
-fibres sont molles, souples, longues et solides; le _kozokodzou_
-(_Broussonetia papyrifera_), fibres grosses, longues et solides; le
-_gampi_ (_Wickstræmia canescens_), aux filaments très délicats: le
-papier fourni par ce dernier arbuste est particulièrement fin, souple et
-lisse[152].
-
-On appelle aujourd'hui _papier parchemin_, _parchemin végétal_ ou _faux
-parchemin_ un papier sans colle, trempé très peu de temps dans une
-solution d'acide sulfurique, opération qui lui donne une transparence
-jaunâtre, rappelant le vrai parchemin[153]. On utilise fréquemment le
-papier parchemin comme couverture de volumes.
-
-Mentionnons encore, en dehors des papiers de luxe:
-
-Le papier _serpente_, papier très mince et sans colle, qui sert
-principalement à protéger les gravures contre le maculage;
-
-Le papier _pelure d'oignon_, ou simplement _pelure_, qui est aussi un
-papier très mince, très léger et non collé, et s'emploie notamment pour
-les copies de lettres; une certaine espèce de papier pelure collé est
-utilisée comme papier à lettre économique: par sa légèreté, elle permet
-d'éviter les surtaxes postales[154];
-
-Le papier _joseph_ (du nom de son inventeur Joseph Montgolfier), ou
-papier _de soie_, qui est blanc, fin, très souple et soyeux: on
-l'emploie, comme le serpente, pour protéger les gravures, et aussi pour
-envelopper de menus objets fragiles, des bijoux, etc.;
-
-Le papier _végétal_ ou papier _à calquer_, papier très fin et
-transparent, fait de filasse de chanvre ou de lin non blanchie;
-
-Le papier _porcelaine_, papier recouvert d'une couche de blanc opaque
-mélangé à de la colle de peau. Ce blanc était autrefois du blanc de
-céruse: pour éviter les empoisonnements, on se sert aujourd'hui de
-sulfate de baryte[155].
-
-Les papiers _bulle_ sont des papiers teintés, en jaune le plus souvent,
-et généralement de qualité inférieure.
-
-Le _carton_ se fabrique soit par la superposition et la compression de
-plusieurs feuilles de papier, soit par la même méthode que le papier
-ordinaire, mais avec une pâte moins épurée, composée de déchets plus
-grossiers. La première sorte est dite _carton de collage_, la seconde
-_carton de moulage_[156].
-
-Le carton anglais, connu sous le nom de _bristol_ ou _bristol anglais_,
-«n'est, quelle que soit son épaisseur, qu'une feuille de papier faite à
-la cuve avec les plus belles espèces de chiffons, auxquelles on ajoute
-une proportion assez considérable de kaolin[157].»
-
-Le _bristol français_, au contraire, est obtenu par superposition: c'est
-un carton de collage de feuilles blanches laminées avec soin[158].
-
- *
-
- * *
-
-Tous les papiers (les papiers de fabrication moderne), selon une juste
-remarque du _Mémorial de la librairie française_[159], «sont plus ou
-moins sujets à changer de couleur; cette altération ne consiste pour la
-plupart qu'en un brunissement qui affecte d'abord les extrémités du
-papier et gagne peu à peu l'intérieur; parfois aussi elle est uniforme.
-Dans ce dernier cas, le papier lui-même est altéré, tandis que, dans le
-premier, il n'y a qu'intervention d'agents extérieurs, tels qu'une
-atmosphère ambiante chargée de produits, en combustion, de gaz
-d'éclairage. Les acides et oxydants produisent l'altération par action
-directe sur les fibres du papier, ou, si ce dernier contient de
-l'amidon, la combinaison de ces acides avec cet hydrate de carbone amène
-une rapide détérioration de couleur. En un mot, l'altération de la
-couleur des papiers ordinaires à la cellulose est relative à la quantité
-de résine qu'ils contiennent, ou, plus généralement, à la résine et aux
-procédés de fixation de cette dernière dans le collage.»
-
-Préoccupés de se procurer des papiers de teinte moins variable et de
-constitution plus durable, les imprimeurs ont imaginé maints procédés
-d'examen et de contrôle des papiers, et voici les conseils que donne à
-ce sujet _l'Intermédiaire des imprimeurs_[160]:
-
-«Un papier contenant du bois mécanique est fort reconnaissable à simple
-vue, il suffit de le regarder par réflexion: on aperçoit des fibres plus
-brillantes que les autres et non feutrées; elles ont une longueur
-variant de 3 à 5 millimètres, suivant leur finesse: c'est du bois râpé
-de tremble. Le sapin est moins brillant et plus difficile à distinguer,
-et les réactifs sont souvent indispensables pour en déceler la présence.
-Le réactif le plus simple est une dissolution de 10 grammes de sulfate
-d'aniline dans 250 grammes d'eau distillée. Une goutte de ce liquide sur
-la feuille de papier produit une coloration jaune orange d'autant plus
-prononcée qu'elle contient plus de bois mécanique ou râpé, tremble ou
-sapin.
-
-«Les papiers contenant du bisulfite ou bois chimique sont à longues
-fibres qu'il est facile de distinguer à la déchirure lente; ce succédané
-est solide, mais devient cassant lorsqu'il n'a pas été blanchi ou bien
-débarrassé de l'acide sulfureux provenant de son traitement. Il est
-cependant bien inférieur au chiffon et manque de souplesse.
-
-«Enfin, comme essai de résistance, on peut faire la petite expérience
-pratique suivante: mettre dans sa poche de côté différents types de
-papier à essayer, les laisser quelques jours exposés au frottement de
-l'habit. Alors examinez-les aux plis. Les bons papiers de chiffon seront
-intacts, tandis que les autres à succédanés seront en lambeaux. On saura
-alors de quel côté porter son choix. Quant à la transparence, c'est une
-grande erreur de croire que c'est une qualité. Ce fondu ou épais (_sic_)
-n'est obtenu qu'au détriment de la solidité.»
-
-Dans une publication spéciale et particulièrement compétente, la _Revue
-biblio-iconographique_, M. Pierre Dauze a traité récemment cette
-question, «capitale pour les livres, du papier d'imprimerie, et il
-affirme que, étant donnés les papiers employés par les éditeurs pour
-leurs tirages ordinaires, _on ne trouvera plus, dans cinquante ans, que
-les vestiges des impressions faites de nos jours_[161]. Il se demande
-même si les papiers dits de luxe, papiers de fil, de Chine, du Japon,
-sur lesquels on tire un certain nombre d'exemplaires de quelques livres,
-dureront plus que les autres. L'ancien papier du Japon, fabriqué à la
-main, uniquement avec des matières végétales, ne se fabrique plus, et
-les éditeurs fabriquent» (font fabriquer plutôt) «un japon par des
-méthodes mécaniques où l'élément minéral intervient. Or, ces sortes-là
-sont susceptibles de se piquer. Quant au papier de Chine, il se pique
-aisément et contamine les autres papiers; seulement, il n'est pas
-rebelle au lavage comme le papier du Japon. Le seul papier qui puisse
-inspirer une sécurité absolue, c'est le papier de fil sur lequel on
-imprimait ces éditions d'incunables, qui nous sont parvenues aussi
-fraîches, aussi nettes que si elles sortaient des mains de l'imprimeur.
-En sera-t-il de même du papier de fil produit de nos jours? M. Pierre
-Dauze suspecte fort l'emploi irréfléchi de substances chimiques ou
-minérales de nature à introduire des ferments de décomposition
-prématurée, et il signale, dans des exemplaires tirés sur papier de
-Hollande, des taches de rouille qui proviennent évidemment de l'emploi
-du fer dans lesdits papiers.
-
-«L'auteur ne voit qu'un remède: c'est d'exiger des éditeurs qu'ils
-n'emploient à l'avenir que des papiers _analysés_; d'obliger»
-(c'est-à-dire de rendre obligatoire) «l'emploi des matières premières
-exclusivement végétales, et une fabrication pure de toute substance
-susceptible de compromettre ou d'abréger la conservation; de proposer
-aux Sociétés de bibliophiles parisiennes de nommer un ou plusieurs
-délégués qui feront une enquête auprès des savants professionnels, etc.
-Cette commission analysera les papiers de luxe employés couramment et
-rejettera ceux qui n'ont pas les qualités requises. Les éditeurs, ainsi
-avertis, s'empresseront, pour gagner la confiance des bibliophiles,
-d'imprimer sur ces papiers favorisés. Les mauvais papiers dits de luxe
-ne se fabriqueraient plus faute d'acheteurs, et feraient place à des
-papiers de bon aloi[162].»
-
-Comme conclusion, on ne lira pas non plus sans intérêt ni profit les
-renseignements suivants, extraits d'un rapport de la Société
-d'encouragement aux arts et à l'industrie de Londres, sur la question
-qui nous occupe, les causes de détérioration de plus en plus nombreuses
-des papiers modernes:
-
-«Les publications imprimées sur papier de dernière qualité ne servent
-guère plus de douze à treize mois; les éditions à bon marché sur papier
-ordinaire sont complètement détériorées au bout d'une quarantaine
-d'années.
-
-«A quoi cela tient-il? Au blanchiment du papier et à ses procédés
-actifs. Les fabricants de papier abusent des agents chimiques à l'action
-violente qui brûlent le peu de fibres contenues dans la pâte. On
-pourrait leur adresser les mêmes reproches qu'à nos blanchisseurs, qui
-brûlent notre linge pour le blanchir plus vite. Il faudrait blanchir le
-papier comme le linge, avec lenteur, modération, prudence.
-
-«Outre cet inconvénient, un autre, non moindre, réside dans les
-détériorations obtenues par la désagrégation et l'altération des
-couleurs. La désagrégation résulte des altérations produites dans les
-fibres du papier sous l'effet d'actions chimiques ultérieures. La pâte
-de bois, de plus en plus employée comme matière première, est obtenue
-chimiquement; elle se dévore elle-même dans les réactions multiples,
-mais d'un effet sûr et rapide.
-
-«Quant à l'altération des couleurs, caractérisée généralement par le
-brunissement, elle est la résultante de l'action de l'air ambiant: les
-livres exposés souvent à la lumière du gaz brunissent rapidement. Mais
-ce qui surtout détériore la couleur du papier, c'est le collage à la
-résine où cette dernière domine; alors que normalement cette colle ne
-devrait contenir que 2 pour 100 de résine, cette proportion est presque
-décuplée; or, plus il y a de résine, plus vite brunit le papier.
-
-«Les fabricants ajoutent aussi beaucoup de _charge_ dans le papier: on
-appelle ainsi les substances minérales, à la tête desquelles on peut
-placer le kaolin. Quand le papier contient plus de 10 pour 100 de
-charge, les fibres ont de la peine à retenir cette matière inerte; pour
-obtenir cette force, on augmente le collage, mais on n'arrive ainsi qu'à
-produire une résistance factice. Dès que le papier est séché et qu'il a
-été un peu manipulé, il perd vite la cohésion qu'il semblait
-posséder[163].»
-
-
-
-
-CHAPITRE III
-
-LE FORMAT
-
-Ce qu'on entend par _format_.--Ce que signifient les mots _tome_,
-_volume_, _exemplaire_, _tirage_, _édition_, _édition princeps_,
-_incunables_, etc.--Il serait préférable de désigner les formats par
-leurs dimensions métriques, et non plus par les termes archaïques:
-jésus, raisin, écu, etc., et in-octavo ou in-huit, in-douze, in-seize,
-etc.--Confusion des formats.--Dimensions métriques des principaux
-formats des livres.--Imposition.--_Signatures_ et _réclames_.--Tableau
-des signatures.--Formats de classements adoptés par les bibliothèques
-universitaires: grand, moyen, petit;--par la Bibliothèque
-nationale.--Formats des premiers livres.--Formats les plus appréciés par
-les lecteurs.--Le plus commode et le meilleur des formats.--Concordance
-des formats avec les matières traitées dans les livres.
-
-
-Nous venons, en parlant du papier, de traiter du fond et de la base du
-livre: nous allons nous occuper à présent de son format; nous
-examinerons ensuite l'impression.
-
-On appelle _format_ d'un livre la dimension de ce livre, «dimension
-déterminée par le nombre de pages que renferme chaque feuille[164]». On
-comprend, en effet, que plus la feuille renfermera de pages
-(c'est-à-dire plus elle sera pliée sur elle-même), plus ces pages seront
-restreintes en hauteur et en largeur, plus par conséquent le volume sera
-petit; et inversement, moins la feuille renfermera de pages
-(c'est-à-dire moins elle aura été pliée), plus sera étendue la surface
-de chacune de ces pages, plus grand par suite sera le volume. Quant à
-l'épaisseur, c'est-à-dire au nombre de feuilles que le volume contient,
-il n'en est pas question, elle n'entre pas en ligne de compte dans la
-détermination du format: celui-ci ne dépend encore une fois que de la
-superficie et n'indique que la hauteur et la largeur du volume.
-
-On confond souvent les expressions _tome_ et _volume_. Le _tome_ (τόμος,
-section) est une partie d'un ouvrage, une division, plus ou moins
-rationnelle, faite par l'auteur lui-même, division analogue à celle de
-l'ouvrage en livres, sections, chapitres, etc. Le _volume_ (du latin
-_volumen_) indique une division matérielle dépendant uniquement de la
-reliure ou du brochage. Le plus souvent la division par volumes concorde
-avec la division par tomes; cependant, il n'est pas rare de trouver deux
-tomes reliés en un volume; il est très rare, au contraire, qu'il faille
-plusieurs volumes pour contenir un seul tome. On peut donc dire, d'une
-façon générale, qu'un volume peut renfermer plusieurs tomes, mais qu'un
-tome ne fait presque jamais plusieurs volumes. Enfin un volume peut
-former à lui seul un ouvrage indépendant et complet; un tome, jamais, en
-réalité; il fait toujours partie d'un ouvrage: «il n'y a tome que s'il y
-a division», selon l'expression de Littré[165].
-
-«Un volume relié ou broché de peu d'épaisseur» est une _plaquette_
-(Littré), et «un petit ouvrage de peu de feuilles et qui n'est que
-broché» est une _brochure_ (id.). _Pièce_ est synonyme de brochure[166].
-Mais où finissent la brochure et la plaquette, et où commence le volume?
-Il n'y a aucune règle précise à cet égard. «A la Bibliothèque nationale
-on considère comme _pièces_ toutes les impressions qui ont moins de 49
-pages[167].» M. Albert Maire dit qu'«une _brochure_ est un ouvrage qui
-n'atteint pas 100 pages; au-dessous et jusqu'à 50 pages, elle peut se
-nommer une _plaquette_[168]». D'autres appellent plaquette tout in-8 ou
-in-12 ne dépassant pas 100 pages.
-
-Quant au mot _exemplaire_, il désigne un ouvrage complet, abstraction
-faite du nombre de pages aussi bien que du nombre de volumes et de tomes
-qu'il comporte; il s'applique à «l'unité de tirage» d'un ouvrage, d'une
-gravure, etc. Une bibliothèque, par exemple, possède trois exemplaires
-du _Théâtre_ de Racine: l'un en un volume, l'autre en deux volumes, le
-troisième exemplaire en quatre volumes. Un éditeur fait tirer tel roman
-à 2 000 exemplaires; un libraire expédie 6 000 exemplaires de son
-catalogue; etc.
-
-On confond également volontiers les mots _tirage_ et _édition_, dans le
-cas où ils signifient tous les deux le résultat de l'action d'imprimer,
-de tirer un volume. Il y a cependant une différence entre eux. Les
-tirages, effectués successivement, n'impliquent aucune idée de
-corrections ni de modifications quelconques du texte; un exemplaire du
-premier tirage d'un volume est identique à un exemplaire du deuxième, du
-troisième, du dixième tirage de ce même volume. Ces tirages ont tous été
-faits, à intervalles de temps plus ou moins éloignés, sur les mêmes
-clichés[169], et ils ne se différencient que par l'usure de ces clichés:
-un exemplaire du dixième tirage aura nécessairement ses caractères
-typographiques moins nets qu'un exemplaire du premier tirage, surtout si
-chacun de ces tirages comprend un grand nombre d'exemplaires.
-
-Le mot _édition_ laisse entendre, au contraire, que l'ouvrage a été
-revu, remanié, recomposé typographiquement. Une page quelconque, la page
-20, par exemple, de la première édition d'un ouvrage peut ne pas être la
-même que la page correspondante de la neuvième ou de la dixième édition
-de cet ouvrage; tandis que, comme nous venons de le dire, la page 20
-d'un exemplaire du premier tirage est «textuellement» identique à la
-page 20 d'un exemplaire du neuvième ou du dixième tirage.
-
-Déterminer, même approximativement, d'après le numéro de l'édition ou du
-tirage, le nombre d'exemplaires d'un livre tirés et mis en vente est
-chose impossible. Là non plus il n'y a aucune règle. Une édition peut
-aussi bien se composer de 200 exemplaires que de 2 000, de 10 000, etc.
-Plusieurs des romans de M. Émile Zola et de M. Alphonse Daudet, par
-exemple, se sont tirés du premier coup, pour la mise en vente, ce qu'on
-nomme le _départ_, à plus de 100 000 exemplaires. C'est afin
-d'introduire un peu d'ordre et de clarté dans ce genre d'opérations que
-certains éditeurs, au lieu d'inscrire sur la couverture et le titre des
-volumes le chiffre de l'édition: deuxième édition, troisième édition,
-quatrième édition..., ce qui ne dit rien du tout, les numérotent par
-mille: deuxième mille, troisième mille, quatrième mille...
-
-En général cependant, on peut dire que les ouvrages dont la vente ne
-paraît pas assurée ou semble devoir être très restreinte,--un recueil de
-poésies signé d'un nom inconnu, je suppose,--ne sont pas actuellement
-tirés à plus de 500 exemplaires. Un roman, signé d'un débutant, se
-tirera à 1 000 ou 1 500 exemplaires; si ce roman s'adresse à la jeunesse
-et peut se vendre comme livre d'étrennes ou de prix, le premier tirage
-pourra monter jusqu'à 5 000 exemplaires, voire davantage. C'est
-également à ce chiffre, à 5 000 exemplaires, que se tirent d'ordinaire
-les ouvrages classiques dont la vente paraît certaine[170].
-
-Les premiers livres imprimés, les _incunables_[171], avaient des tirages
-relativement minimes, qui ne dépassaient guère 300 exemplaires.
-
-On appelle _édition princeps_ la première édition d'un ouvrage,
-spécialement d'un ouvrage ancien: pour les auteurs modernes, on se sert
-du terme _édition originale_.
-
-Une édition est dite _définitive_ ou _ne varietur_ quand le texte en a
-été revu par l'auteur ou par ses ayants droit, et déclaré par eux
-désormais arrêté et invariable.
-
- *
-
- * *
-
-Ces définitions terminées, revenons au format.
-
-De ce que nous avons dit de la fabrication actuelle du papier,
-fabrication mécanique sur la toile sans fin, et non plus uniquement à la
-forme, il résulte que les papiers d'aujourd'hui n'ont plus de dimensions
-régulièrement et fixement délimitées. Il convient d'observer aussi tout
-d'abord que ces expressions: in-octavo, in-douze, in-seize, in-dix-huit,
-etc., s'appliquant exclusivement au mode de _pliage_ de la feuille
-(in-octavo signifie que la feuille a été pliée de façon à former 8
-feuillets[172] ou 16 pages; in-douze, de façon à former 12 feuillets ou
-24 pages; in-seize, de façon à former 16 feuillets ou 32 pages; etc.),
-sans indiquer les dimensions premières de cette feuille, ne signifient
-pour ainsi dire rien. Elles n'ont et ne peuvent avoir un sens précis
-qu'à condition d'être suivies de la désignation catégorique du papier,
-du nom du format des feuilles: in-octavo _jésus_, in-douze _raisin_,
-in-seize _cavalier_, etc., nom qu'on omet cependant très souvent dans le
-langage usuel.
-
-Il est à remarquer, en outre, qu'autrefois, dans le papier fabriqué à la
-forme, la position des vergeures, des pontuseaux et de la marque
-d'eau[173] après le pliage de la feuille, pouvait aider facilement à la
-détermination du format du volume. Selon le nombre de fois que la
-feuille était pliée sur elle-même, la marque d'eau se trouvait ou au
-milieu du feuillet, ou au fond, ou au sommet, etc.; les vergeures et les
-pontuseaux étaient horizontaux ou perpendiculaires.
-
-Voici la liste des formats les plus usités, avec leur nombre de
-feuillets et de pages et la position de leurs pontuseaux; celle de leurs
-vergeures est naturellement toujours en sens inverse de celle-ci,
-puisque vergeures et pontuseaux se coupent à angles droits:
-
-L'_in-plano_, appelé aussi format _atlas_ ou _atlantique_, c'est la
-feuille non pliée, en _feuillet_, comprenant par conséquent deux pages,
-recto et verso: ici la position des pontuseaux dépend du sens dans
-lequel on regarde la feuille;
-
-L'_in-folio_ a la feuille pliée en 2 et contient 4 pages: ses pontuseaux
-sont perpendiculaires;
-
-L'_in-quarto_ ou _in-quatre_ (in-4)[174] a la feuille pliée en 4 et
-contient 8 pages: ses pontuseaux sont horizontaux;
-
-L'_in-octavo_ ou _in-huit_ (in-8) a la feuille pliée en 8 et contient 16
-pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires;
-
-L'_in-douze_ (in-12) a la feuille pliée en 12 et contient 24 pages: ses
-pontuseaux sont horizontaux;
-
-L'_in-seize_ (in-16) a la feuille pliée en 16 et contient 32 pages: ses
-pontuseaux sont horizontaux;
-
-L'_in-dix-huit_ (in-18) a la feuille pliée en 18 et contient 36 pages:
-ses pontuseaux sont perpendiculaires;
-
-L'_in-vingt-quatre_ (in-24) a la feuille pliée en 24 et contient 48
-pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires ou horizontaux[175];
-
-L'_in-trente-deux_ (in-32) a la feuille pliée en 32 et contient 64
-pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires;
-
-Etc., etc.
-
-Mais, pour savoir la dimension d'une quelconque de ces pages, d'une page
-in-8, par exemple, il est nécessaire de connaître d'abord, comme nous le
-disions tout à l'heure, la dimension de la feuille qui a été pliée et a
-fourni les 16 pages de cet in-8. Il est évident que plus cette feuille
-sera grande, plus ces pages le seront.
-
-C'est précisément ce que l'épithète _jésus_, _raisin_, _cavalier_, etc.,
-nous apprend. Ainsi le papier jésus ayant 0 m. 55 de haut sur 0 m. 70 de
-long, nous pouvons, grâce à ces chiffres, parvenir à nous faire une idée
-exacte de l'in-8 jésus et en calculer la dimension.
-
-Mais, dans le papier mécanique, fabriqué en bandes, _continu_, puis
-sectionné à volonté, ces termes provenant des anciens papiers à la
-forme: jésus, raisin, cavalier, colombier, etc., n'ont plus de raison
-d'être, plus de sens: il n'y a plus de forme d'abord; il n'y a plus de
-monogramme du Christ, plus de grappe de raisin, plus de cavalier, de
-colombe, etc., en filigrane dans la pâte du papier; rien n'en fait plus
-reconnaître à première vue l'espèce et les dimensions[176]. Il serait
-donc bien plus logique, plus clair et plus simple de désigner
-présentement les formats par leurs dimensions réelles, exprimées en
-centimètres ou millimètres[177]; au lieu d'in-8 jésus, de dire 0 m. 175
-sur 0 m. 275, ou par abréviation, 175 × 275; au lieu d'in-18 jésus, 0 m.
-117 sur 0 m. 183 (117 × 183).
-
-D'autant plus qu'avec le système bâtard actuellement en usage, on arrive
-à des résultats singuliers: un volume de format in-4, par exemple, se
-trouve être plus petit qu'un volume de format in-8, un in-8 plus petit
-qu'un in-12, etc. (in-4 écu = 0,20 × 0,26; in-8 colombier = 0,225 ×
-0,315; in-8 écu = 0,13 × 0,20; in-12 jésus = 0,138 × 0,233; etc.).
-
-Convenons donc d'attribuer, dans la suite de cette étude et pour la
-clarté de notre texte, une signification nette et précise aux termes que
-nous emploierons, des dimensions certaines et invariables aux formats
-que nous mentionnerons.
-
-L'in-4 sera pour nous de l'in-4 _cavalier_ et aura pour dimension 0,23 ×
-0,31;
-
-L'in-8, de l'in-8 _cavalier_ = 0,155 × 0,23;
-
-L'in-18, de l'in-18 _jésus_ = 0,117 × 0,183. Comme le fait observer M.
-Émile Bosquet[178], cet in-18 est synonyme d'in-16 Hachette et d'in-12
-Charpentier.
-
-Enfin l'in-32 sera de l'in-32 _jésus_ = 0,088 × 0,138.
-
-Voici d'ailleurs, pour faciliter toute recherche et prévenir toute
-éventualité, le tableau des principaux formats des principales sortes de
-papier employées en librairie, avec leurs dimensions exprimées en
-mesures métriques[179]:
-
- FORMATS Colombier Grand jésus Jésus Raisin
- 0,63 ×0,90 0,56 ×0,76 0,55 ×0,70 0,50 ×0,65
-
- In-folio 0,45 ×0,63 0,38 ×0,56 0,35 ×0,55 0,325×0,50
- In-quarto 0,315×0,45 0,28 ×0,38 0,275×0,35 0,25 ×0,325
- In-octavo 0,225×0,315 0,19 ×0,28 0,175×0,275 0,162×0,25
- In-douze 0,158×0,30 0,14 ×0,253 0,138×0,233 0,125×0,217
- In-seize 0,158×0,225 0,14 ×0,19 0,138×0,175 0,125×0,162
- In-dix-huit 0,15 ×0,21 0,127×0,187 0,117×0,183 0,108×0,166
- In-vingt-quatre 0,105×0,225 0,093×0,19 0,092×0,175 0,083×0,162
- In-trente-deux 0,113×0,158 0,095×0,14 0,088×0,138 0,081×0,125
-
-
- FORMATS Cavalier Carré Écu Couronne
- 0,46 ×0,62 0,45 ×0,56 0,40 ×0,52 0,37 ×0,47
-
- In-folio 0,31 ×0,46 0,28 ×0,45 0,26 ×0,40 0,235×0,37
- In-quarto 0,23 ×0,31 0,225×0,28 0,20 ×0,26 0,185×0,235
- In-octavo 0,155×0,23 0,14 ×0,225 0,13 ×0,20 0,118×0,185
- In-douze 0,115×0,207 0,113×0,187 0,10 ×0,173 0,09 ×0,157
- In-seize 0,115×0,155 0,113×0,14 0,10 ×0,13 0,09 ×0,118
- In-dix-huit 0,103×0,153 0,09 ×0,15 0,066×0,133 0,078×0,123
- In-vingt-quatre 0,077×0,155 0,075×0,14 0,067×0,13 0,062×0,118
- In-trente-deux 0,078×0,115 0,07 ×0,113 0,065×0,10 0,059×0,09
-
- *
-
- * *
-
-Chaque première page d'une feuille porte, dans sa partie inférieure de
-droite, sous la dernière ligne ou _ligne de queue_, un chiffre, dit
-_signature_, qui indique le numéro de cette feuille. La ligne où se
-trouve ce chiffre se nomme _ligne de pied_, par opposition à la _ligne
-de tête_, qui est la ligne du sommet de la page, au-dessus même de la
-première ligne de texte, et où se trouve le numéro de cette page, le
-_folio_. La ligne de tête et la ligne de queue, blanches dans presque
-toute leur longueur, sont formées chacune par une pièce de fonte,
-appelée _garniture_ ou _lingot_, de 12 points d'épaisseur. D'autres
-pièces de fonte, les _cadrats_, servent, dans la composition
-typographique, à terminer les lignes de texte incomplètes et à isoler
-les mots disposés en titre; d'autres encore, plus petites et de forme
-cubique, les _cadratins_, forment les blancs qui précèdent les alinéas.
-Ajoutons que, pour séparer les mots entre eux et les lignes entre elles,
-on se sert de petites lames de métal moins hautes que les lettres et
-portant le nom d'_espace_ (_une_ espace).
-
-Au lieu de chiffres, on employait autrefois comme signatures les lettres
-de l'alphabet: A, B, C, D..., et l'on mettait, en outre, au-dessous de
-la dernière ligne de chaque feuille, à droite, le premier mot de la
-feuille suivante, toujours afin de faciliter le classement des feuilles,
-l'_assemblage_. Ce premier mot, ainsi placé en vedette au bas de la
-dernière page, s'appelait la _réclame_. On a fini par la supprimer,
-considérant qu'elle faisait double emploi avec la signature.
-
-La signature permet, ou plutôt devrait permettre, de déterminer
-facilement le format d'un livre.
-
-Puisque nous savons, par exemple, que l'in-4 a sa feuille pliée de façon
-à donner 8 pages, il est clair que la deuxième feuille commencera à la
-page 9 (8 + 1) et que c'est au bas de cette page 9 que figurera la
-signature 2. Le chiffre 3 se trouvera de même au bas de la page 17 (8 +
-8 + 1); le 4, au bas de la page 25 (8 + 8 + 8 + 1); etc.
-
-De même, l'in-8 comprenant 16 pages, la signature 2 se trouvera au bas
-de la page 17 (16 + 1); la signature 3, au bas de la page 33 (16 + 16 +
-1); le 4, page 49; etc.
-
-Mais les feuilles destinées à fournir beaucoup de pages, à fournir, pour
-préciser, des formats plus petits que l'in-8, ne se plieraient pas
-aisément en un aussi grand nombre de fois, surtout si le papier était un
-peu fort, on le comprend de reste; elles renfleraient, gondoleraient,
-auraient trop gros dos, et se prêteraient difficilement au brochage ou à
-la reliure[180]. Parfois même l'_imposition_[181], permettant, après le
-tirage, de plier la feuille dans l'ordre numérique des pages, ne
-pourrait pas s'effectuer. On sectionne donc ces feuilles, on les partage
-en _cahiers_, _cartons_[182] ou _encarts_, qui tous nécessairement
-portent aussi une signature, afin qu'on puisse les classer et assembler,
-d'où une nouvelle cause de confusion, pour la détermination du format.
-Chaque feuille d'un volume in-12, par exemple (24 pages), au lieu d'être
-entière, pourra se composer de deux cahiers, l'un in-8 (16 pages) et
-l'autre in-4 (8 pages), recevant chacun une signature. Chaque feuille
-d'un volume in-18 (36 pages) pourra se faire en deux cahiers, l'un in-12
-(24 pages) et l'autre in-6 (12 pages);--ou bien en trois cahiers de 12
-pages chacun et ayant tous les trois leur signature propre. Souvent même
-ces encarts sont encore plus compliqués[183].
-
-Voici le tableau des signatures des vingt premières feuilles pour les
-principaux formats modernes[184]:
-
- FOLIOS DES PAGES SIGNÉES
- C'EST-A-DIRE FOLIOS DE LA PREMIÈRE PAGE DE CHAQUE FEUILLE OU DE
- CHAQUE CAHIER DANS LES FORMATS
-
- SIGNATURES In-folio In-4 In-8 In-12 (24 pp.)
- (4 pp.) (8 pp.) (16 pp.) En 1 En 2 cahiers
- cahier (16 et 8 pp.)
-
- A ou 1 1 1 1 1 1
- B -- 2 5 9 17 25 17
- C -- 3 9 17 33 49 25
- D -- 4 13 25 49 73 41
- E -- 5 17 33 65 97 49
- F -- 6 21 41 81 121 65
- G -- 7 25 49 97 145 73
- H -- 8 29 57 113 169 89
- I -- 9 33 65 129 193 97
- K -- 10 37 73 145 217 113
- L -- 11 41 81 161 241 121
- M -- 12 45 89 177 265 137
- N -- 13 49 97 193 289 145
- O -- 14 53 105 209 313 161
- P -- 15 57 113 225 337 169
- Q -- 16 61 121 241 361 185
- R -- 17 65 129 257 385 193
- S -- 18 69 137 273 409 209
- T -- 19 73 145 289 433 217
- V -- 20 77 153 305 457 233
-
-
- SIGNATURES In-16 (32 pp.) In-18 (36 pp.) In-32
- (64 pp.)
- En 1 En 2 En 1 En 2 En 3 En 4
- cahier cahiers cahier cahiers cahiers cahiers
- dit in-16 (16 pp. (24 et (12 pp. (16 pp.
- roulé chacun) 12 pp.) chacun) chacun)
-
- A ou 1 1 1 1 1 1 1
- B -- 2 33 17 37 25 13 17
- C -- 3 65 33 73 37 25 33
- D -- 4 97 49 109 61 37 49
- E -- 5 129 65 145 73 49 65
- F -- 6 161 81 181 97 61 81
- G -- 7 193 97 217 109 73 97
- H -- 8 225 113 253 133 85 113
- I -- 9 257 129 289 145 97 129
- K -- 10 289 145 325 169 109 145
- L -- 11 321 161 361 181 121 161
- M -- 12 353 177 397 205 133 177
- N -- 13 385 193 433 217 145 193
- O -- 14 417 209 469 241 157 209
- P -- 15 449 225 505 253 169 225
- Q -- 16 481 241 541 277 181 241
- R -- 17 513 257 577 289 193 257
- S -- 18 545 273 613 313 205 273
- T -- 19 577 289 649 325 217 289
- V -- 20 609 305 685 349 229 305
-
- *
-
- * *
-
-D'après les détails qui précèdent, et que nous aurions pu développer et
-compléter davantage, on voit combien cette question des formats est
-ardue et compliquée, combien elle est embarrassante. C'est au point que
-nombre d'éditeurs et de libraires, tantôt par ignorance, tantôt même
-pour ne pas dérouter le public et l'induire en erreur en lui annonçant
-la vérité, attribuent à leurs livres d'inexactes désignations de format.
-
-Les bibliographes modernes ont fréquemment protesté et ne cessent de
-protester contre ces usages et ces termes surannés. Le docteur Graesel
-écrit dans son _Manuel de bibliothéconomie_[185]:
-
-«Depuis que, grâce à l'emploi de la machine, on est arrivé à donner au
-papier des dimensions considérables, les dénominations traditionnelles
-employées jusqu'ici ont perdu leur raison d'être, une feuille repliée
-trois ou quatre fois pouvant encore produire un format correspondant,
-comme dimensions, à ce qu'on appelait jadis un in-folio, aussi a-t-on
-reconnu partout la nécessité d'adopter, pour déterminer les formats, des
-règles fixes et invariables, et avec d'autant plus de raison que les
-papiers varient de grandeur suivant les régions et, dans la même région,
-suivant les fabriques. Toutefois, les différents pays n'ont pu encore
-arriver à s'entendre, ce qui serait pourtant très désirable, sur les
-mesures conventionnelles à adopter... En France, l'ordonnance
-ministérielle du 4 mai 1878 a tranché la question en ce qui concerne les
-bibliothèques universitaires, en établissant les désignations suivantes:
-1º _Grand format_ (comprenant tous les volumes dépassant 35
-centimètres); 2º _Moyen format_ (comprenant les volumes hauts de 25 à 35
-centimètres); 3º _Petit format_ (comprenant les volumes au-dessous de 25
-centimètres).»
-
-Voici d'ailleurs le passage textuel de cette circulaire ministérielle à
-laquelle il vient d'être fait allusion, et à laquelle aussi nous nous
-référerons souvent:
-
-«Il est inutile de préciser ici les moyens de déterminer chaque format.
-A l'époque où le papier était fabriqué selon des règles de dimension qui
-variaient peu, on reconnaissait le format en comptant les pages de la
-feuille d'impression. Les désignations d'in-folio, in-quarto, in-octavo,
-représentaient alors une hauteur fixe. Il n'en est plus de même
-aujourd'hui que les feuilles d'impression sont de dimensions très
-différentes, et que certains in-octavo deviennent plus grands qu'un
-in-folio du XVIe siècle. L'indication actuelle a donc perdu son ancienne
-signification, car elle ne répond pas toujours à l'indication de la
-hauteur du livre; elle doit être abandonnée pour les désignations
-suivantes, répondant aux dimensions réelles:
-
-«1º _Grand format_ (comprenant tous les volumes dépassant 35
-centimètres);
-
-«2º _Moyen format_ (comprenant les volumes hauts de 25 à 35
-centimètres);
-
-«3º _Petit format_ (comprenant les volumes au-dessous de 25
-centimètres[186])».
-
-Au lieu de trois formats, la Bibliothèque nationale en a adopté cinq:
-
-1º Grand in-folio (comprenant tous les volumes dépassant 45
-centimètres);
-
-2º In-folio (comprenant tous les volumes hauts de 45 à 31 centimètres);
-
-3º In-4 (comprenant tous les volumes hauts de 31 à 25 centimètres);
-
-4º In-8 (comprenant tous les volumes hauts de 25 centimètres à 95
-millimètres);
-
-5º Les _nains_ (comprenant tous les volumes au-dessous de 95
-millimètres).
-
-«Il serait à désirer, dit très justement M. Édouard Rouveyre, qu'à
-l'avenir les libraires annonçassent, sur leurs catalogues, la hauteur et
-la largeur des livres en centimètres, indépendamment de la désignation
-du format, qui jouerait ici un rôle secondaire[187].»
-
-C'est ce que font, ainsi que nous l'avons déjà remarqué et comme nous le
-rappellerons, en parlant des catalogues et des fiches[188], les
-partisans de la _Classification décimale_.
-
- *
-
- * *
-
-Depuis les débuts de l'imprimerie, les formats les plus appréciés du
-public semblent avoir été toujours en décroissant.
-
-L'in-folio et l'in-4 étaient, sauf exceptions, les formats des premiers
-livres, des incunables[189], et, malgré les admirables petits in-8
-d'Alde Manuce et de Sébastien Gryphe, les savants du XVIe siècle
-tenaient en mépris tous les volumes qui n'avaient pas les plus grandes
-dimensions[190]. On jugeait alors en quelque sorte de la valeur d'un
-ouvrage d'après son ampleur et sa taille.
-
-Scaliger, au dire du passionné érudit Adrien Baillet (1649-1706),
-«raille Drusius pour la petitesse de ses livres; et J. Morel, l'un des
-plus grands imprimeurs de son temps, se plaignait au savant Puteanus,
-rival de Juste Lipse, que ses livres étaient trop petits pour la vente,
-et que les chalands n'en voulaient pas[191]».
-
-Les livres de format inférieur à l'in-4, les in-8 ou in-12, étaient
-surtout alors des livres de piété, des «livres d'heures».
-
-Il est juste cependant de reconnaître que l'in-8, dont l'origine est
-généralement attribuée à Alde Manuce,--l'inventeur de la lettre
-_italique_, dite aussi et par suite _aldine_, qu'une légende affirme
-avoir été exactement copiée sur l'écriture de Pétrarque[192],--avait
-rencontré bon accueil à l'étranger. Ces volumes qu'on pouvait glisser
-dans la poche et emporter aisément, qui contenaient autant de matière
-que les in-4 et coûtaient moins cher, avaient trouvé de nombreux
-partisans. Alde Manuce reçut même du sénat de Venise une récompense pour
-avoir créé ou vulgarisé l'in-8: on lui octroya, en 1502, le privilège
-d'employer seul ce format pendant une période de dix années, ce qui
-n'empêcha pas les imitations et la concurrence de se produire[193].
-
-Au XVIIe siècle, et en dépit du succès des elzeviers, les gros et grands
-volumes étaient encore les plus appréciés. «Leurs formats et leurs
-caractères (des elzeviers) étaient trop petits», remarque très justement
-M. Henri Bouchot[194].
-
-Nous voyons au XVIIIe siècle le format in-4 employé de préférence par
-les imprimeurs de Hollande, même pour les recueils de poésies, que nous
-imprimons à présent, au contraire, en volumes de menues et coquettes
-dimensions, en in-18 ou in-24[195].
-
-Mais l'in-8 ne tarda pas à triompher, et il n'est pas de bibliographe de
-la première moitié du XIXe siècle qui ne le prône et ne le recommande.
-L'érudit et consciencieux Gabriel Peignot insiste maintes fois notamment
-sur les mérites de l'in-8.
-
-«Nous citons de préférence les éditions in-8, écrit-il dans son _Manuel
-du bibliophile_[196], parce que ce format, tenant le milieu entre les
-plus grands et les plus petits, nous paraît le plus décent, le plus
-convenable, le plus propre à former une bibliothèque qui présente un
-aspect régulier; d'ailleurs, l'in-8 est ordinairement imprimé en
-caractères assez forts pour ne point fatiguer les vues faibles.»
-
-Et ailleurs[197]:
-
-«Si un amateur ne voulait posséder qu'une collection choisie de 300
-volumes, je lui conseillerais de tâcher de la former entièrement
-d'ouvrages de même format, et de prendre l'in-8[198].»
-
-Ludovic Lalanne[199] patronne également le format in-8, «auquel on
-revient toujours», déclare-t-il.
-
-Le format employé et vulgarisé, à partir de 1838, par l'éditeur Gervais
-Charpentier, et connu sous le nom de _format Charpentier_[200],--c'est
-un in-18 jésus ayant pour dimensions 0,117 × 0,183,--est actuellement le
-plus répandu, pour les ouvrages de littérature du moins, et il nous
-paraît tout à fait digne de sa vogue, il mérite toutes nos préférences.
-
-En voici les motifs.
-
-Le malheur veut que la plupart des liseurs assidus, des plus constants
-amis des livres, deviennent myopes, parfois même longtemps avant la
-vieillesse. Il leur faut tenir à la main, à proximité de leurs yeux, le
-volume qu'ils lisent; si, au lieu de le tenir, ils le posent devant eux
-sur une table, cela les contraint à pencher la tête, souvent très bas,
-selon leur degré de myopie: d'où une congestion plus ou moins rapide.
-C'est donc d'ordinaire et presque forcément _livre en main_ qu'ils
-lisent: il est donc bon, il est donc indispensable que ce volume ne soit
-pas trop lourd; l'in-18, moins grand que l'in-8, pèse moins que lui,
-avec un nombre de pages égal et de même pâte de papier, et, par
-conséquent, fatigue moins la main.
-
-Considérons, en outre, que nos appartements modernes, dans les grandes
-villes, à Paris principalement, sont exigus, et que la place nous y est
-parcimonieusement mesurée: l'in-18 est moins encombrant que l'in-8, et,
-sous un format plus restreint, contient ou peut contenir autant de
-matière. Il n'y a souvent que les marges qui diffèrent. Cela est si vrai
-que plusieurs éditeurs, après avoir fait paraître un ouvrage en in-8, le
-publient en in-18 sans changer la _justification_, c'est-à-dire la
-«longueur des lignes» (Littré) et en se servant de la même composition.
-Exemple: la maison Calmann Lévy et nombre de ses volumes:
-_Correspondance_ de Mérimée, de Doudan, de Balzac, etc., etc. Ces
-volumes sont mis en vente d'abord en in-8 à 7 fr. 50; puis, lorsque
-cette vente est épuisée, les clichés provenant des mêmes empreintes[201]
-de ces mêmes volumes in-8 servent à tirer les in-18, cotés 3 fr. 50: ce
-système a le triple avantage de contraindre les personnes pressées de
-lire un de ces volumes à le payer 7 fr. 50 au lieu de 3 fr. 50,
-d'augmenter de cette différence les bénéfices de l'éditeur, et aussi de
-permettre aux amateurs de _grands papiers_ de satisfaire leur goût.
-
-D'autres motifs militent encore en faveur du format in-18 et le font de
-plus en plus préférer à l'in-8[202]: l'in-18, de dimensions moindres que
-l'in-8, coûte moins cher de reliure; il se met plus commodément dans la
-poche; etc.
-
-Il va sans dire que certains ouvrages d'étendue considérable, comme les
-encyclopédies et dictionnaires; d'autres, moins développés que ceux-ci,
-mais ayant néanmoins des dimensions qui obligeraient à les composer en
-trop menus caractères, ou à les sectionner en deux volumes, ce qu'on
-tient parfois expressément à éviter; d'autres encore, accompagnés
-d'illustrations ou de planches, de tableaux synoptiques, etc., exigent
-un format plus grand que l'in-18.
-
-Il va de soi également que nous ne répudions pas les formats qui se
-rapprochent de très près du format Charpentier, celui, par exemple, de
-l'ancienne petite collection Lefèvre (0,105 × 0,166), et de l'ancienne
-«Librairie nouvelle» de Bourdilliat (mêmes dimensions), de la «Nouvelle
-Bibliothèque classique» de Jouaust (0,113 × 0,18), etc.
-
-Quant aux in-32 jésus (0,88 × 0,138), aux in-36, etc., à tous ces
-volumes qui d'une façon générale et en termes vulgaires, sont moins
-longs que la main, ils sont trop peu pratiques, offrent de trop nombreux
-inconvénients pour être recommandés.
-
-D'abord l'impression y est presque toujours et forcément microscopique.
-Ensuite ces petits volumes s'accommodent mal de la reliure: les pages
-n'ayant pas assez de marge intérieure, de _fond_, ni assez de jeu, ni
-assez de poids, ils s'ouvrent mal, quand ils sont reliés: on ne peut
-quasi plus s'en servir. Les travailleurs, qui,--au risque de scandaliser
-et d'indigner MM. les bibliophiles et bibliotaphes,--ont parfois besoin
-d'inscrire quelque annotation sur les marges de leurs livres, ne peuvent
-le faire avec ces «éditions diamant»: la place manque. Elles n'ont leur
-utilité que pour les ouvrages qu'on désire emporter avec soi, les
-vade-mecum qu'on tient à avoir toujours dans sa poche, afin de les
-consulter ou de les relire à volonté, tels que certains manuels, guides,
-indicateurs, etc., ou des chefs-d'œuvre comme les _Fables_ de La
-Fontaine, les _Odes_ d'Horace, les _Satires_ de Regnier, le _Théâtre_ de
-Molière ou de Racine, etc.
-
-A ce propos, le sagace Mouravit fait, d'après Bollioud-Mermet,
-dit-il[203], la remarque suivante sur le choix des formats et leur
-parfaite convenance, leur mise en harmonie avec l'ouvrage que le volume
-renferme: «Les recherches savantes de l'érudition se trouvent à l'aise
-dans l'in-folio; la pensée du philosophe, le récit de l'historien,
-demandent la majestueuse gravité de l'in-quarto ou de l'in-octavo; le
-poète, les esprits humoristes, se plaisent dans le charmant in-douze,
-l'in-dix-huit si coquet, le gracieux in-trente-deux; un livre de
-prédilection empruntera les sveltes proportions de ces minces
-formats[204]».
-
-M. Émile Leclerc résume ainsi, de son côté, l'emploi des formats:
-
-«L'in-plano n'est guère employé que pour les affiches, les placards, les
-textes destinés à accompagner les planches, les tables chronologiques,
-les tableaux synoptiques, les imprimés administratifs et autres ouvrages
-du même genre, certains travaux de ville.
-
-«L'in-folio est réservé pour les impressions de luxe, pour les ouvrages
-de recherches, que l'on consulte parfois, mais dont on ne se sert pas
-habituellement.
-
-«L'in-4, très usité autrefois, s'emploie pour les dictionnaires,
-mémoires, rapports, ouvrages scientifiques et ceux contenant des
-tableaux ou des opérations exigeant une grande justification.
-
-«L'in-8 joint l'élégance à la beauté, l'usage en est fort commode, et il
-figure agréablement dans une bibliothèque. C'est le format préféré des
-lecteurs en général et des bibliophiles en particulier[205]. Il convient
-à toutes sortes d'ouvrages; il tient le milieu pour les dimensions et
-pour les caractères entre tous les autres formats: c'est le type le plus
-répandu.
-
-«L'in-12 est généralement adopté pour les classiques, les romans et
-autres ouvrages usuels, qui en rendent l'emploi assez commun. Quoique
-format dit bâtard, il est assez agréable d'aspect; il tient le milieu
-entre l'in-8 et l'in-16.
-
-«L'in-16 s'emploie pour les livres d'instruction et de récréation.
-
-«L'in-18, d'usage fréquent, est surtout le format des romans.
-
-«La double couronne en in-16 remplace le jésus en in-18, la grandeur du
-volume est la même et l'impression des quarts, demis et trois quarts [de
-feuille] se fait sans perte de papier[206].»
-
-A la suite de ces divers formats, il convient de mentionner le format
-fantaisiste _oblong_ (plus large que haut), employé surtout pour les
-albums de dessin. Les livres qui ont reçu cette forme insolite ne se
-tiennent pas aisément ouverts à la main, à moins d'être repliés plat
-contre plat, d'où un grand risque de leur casser le dos, et ne peuvent
-guère être lus que sur une table, ce qui, comme nous l'avons vu, est,
-pour nombre de lecteurs, très incommode. Ils présentent, en outre, comme
-tous les volumes de formats anormaux et baroques,--format carré (lourd
-et disgracieux par essence même, l'élégance n'appartenant qu'aux formes
-élancées, plus hautes que larges), format triangulaire (on a été jusqu'à
-fabriquer des livres en triangle!), etc.,--le grave inconvénient de ne
-pouvoir se caser facilement sur les tablettes des bibliothèques: ils
-jurent avec les autres volumes, les dépassent en hauteur ou en largeur:
-on ne sait où fourrer ces petits monstres.
-
-Une curieuse particularité nous a été signalée par plusieurs libraires:
-les volumes de grand format, lourds à la main (in-8 et au-dessus), se
-vendent mieux en été, parce que beaucoup de personnes ont l'habitude de
-lire au lit, et, durant la chaude saison, peuvent mettre bras et épaules
-hors des couvertures sans se refroidir.
-
-
-
-
-CHAPITRE IV
-
-L'IMPRESSION
-
-Méfiez-vous des livres imprimés en caractères trop fins.--Le _point_
-d'imprimerie.--Caractères: _romain_, _elzevier_, _italique_. Caractères
-de fantaisie: _allongée_, _alsacienne_, _antique_, _classique_,
-etc.--Casse.--Police des lettres.--Encre d'imprimerie.--Tirage:
-empreintes et clichés.--Plus de
-correcteurs.--Millésime.--Foliotage.--Inconvénient des lignes trop
-longues.--Encore une fois: «Gare à vos yeux!»
-
-
-A propos de l'impression, nous adresserons tout d'abord et encore une
-fois aux lecteurs la recommandation que nous leur avons faite en parlant
-des papiers: «Ménagez vos yeux!»
-
-Donc, à part les dictionnaires et ouvrages de référence, à part les
-sommaires, les notes, index, tableaux, etc., où l'on est bien obligé de
-réduire et serrer le texte, pas de livres imprimés en caractères trop
-fins, et, pour préciser, en caractères inférieurs au «corps huit». On
-sait que les caractères d'imprimerie,--qui sont composés de plomb et
-d'antimoine ou régule (environ 4 de plomb pour 1 d'antimoine),--se
-mesurent et se classent par points, quel que soit d'ailleurs leur genre,
-qu'ils appartiennent au _romain_, à l'_elzevier_ ou à l'_italique_. Nous
-allons voir dans un instant ce que signifient ces noms. Le _point_[207],
-unité typographique, équivaut à un peu moins de quatre dixièmes de
-millimètre (0mm,38). Pratiquement, le «corps un», c'est-à-dire le type
-de caractères qui aurait cette microscopique hauteur, ne se fabrique
-pas; et les «corps» ne commencent guère à exister et s'employer qu'à
-partir du «quatre» ou du «cinq». Le corps huit a une hauteur d'un peu
-plus de trois millimètres (0mm,38 × 8), en mesurant non pas l'_œil_ ou
-sommet des lettres basses (a, c, e, i, m, n...), mais celui des lettres
-longues (b, d, f, g, h...). L'_œil_ d'une lettre est, en d'autres
-termes, la partie saillante qui forme l'impression de cette lettre. Le
-_corps_ ou la _force de corps_ est la hauteur totale de la lettre, dans
-le sens vertical de l'_œil_. Le même corps peut avoir et a ordinairement
-plusieurs variétés d'œil, et un caractère est _gros œil_ ou _petit œil_,
-suivant les dimensions plus ou moins grandes données à la lettre ou au
-signe en relief, au détriment du _talus_: on appelle ainsi la partie
-inclinée du sommet de la tige des caractères, qui se trouve d'un seul
-côté de l'œil dans les lettres longues ou accentuées, et des deux côtés
-dans les lettres courtes. L'_approche_ est le «talus doublement latéral
-qui sert à isoler la lettre de ses voisines: c'est la distance
-horizontale que les lettres ont entre elles dans les mots[208]». Le
-_cran_ est une petite entaille faite au corps de la lettre, à peu de
-distance de la base, et qui sert à indiquer au compositeur dans quel
-sens il doit placer cette lettre dans le composteur: il faut que le cran
-se trouve toujours en dessous.
-
-Il y a des lettres longues hautes: b, d, f, h, k, l, t, et des lettres
-longues basses: g, j, p, q, y; dans les unes comme dans les autres, le
-trait ou la boucle qui dépasse l'œil se nomme _queue_. Les _pleins_ sont
-les traits verticaux des lettres; ils sont plus fortement appuyés, plus
-«pleins» que les traits horizontaux ou contournés, qui, à cause même de
-leur minceur et de leur finesse, ont reçu le nom de _déliés_. Le petit
-trait placé au sommet des lettres b, d, h, i, j, k... se nomme _obit_,
-et celui ou ceux qui se trouvent au bas des lettres f, h, i, k, l, m, n,
-p... s'appellent _empattements_[209].
-
-La lettre double ff, les lettres fi, fl, ffi et ffl, présentent cette
-particularité, qu'elles sont fondues ensemble, de façon à ne former
-qu'un caractère. Voici pourquoi. Si la lettre f, distincte et séparée,
-était placée devant une autre f, devant un i ou devant une l, sa
-bouclette supérieure, rencontrant le haut de l'f voisine, le point de
-l'i ou le sommet de l'l, le presserait, et, par cette pression latérale,
-amènerait aisément la rupture d'une de ces deux parties supérieures en
-contact, sinon même des deux. On obvie à ce danger en fusionnant les
-deux lettres.
-
-Selon leurs points, leur _force de corps_, les caractères portaient
-anciennement des noms spéciaux, à peu près tombés aujourd'hui en
-désuétude, mais qu'il n'est cependant pas inutile de connaître. En voici
-la liste[210]:
-
- FORCE EN POINTS
- ou ANCIENS NOMS
- FORCE DE CORPS
-
- 3 points Diamant ou sanspareille.
- 4 -- Perle.
- 4 points 1/2 Sédanaise.
- 5 points Parisienne.
- 6 -- Nonpareille.
- 7 -- Mignonne.
- 7 points 1/2 Petit-texte.
- 8 points Gaillarde.
- 9 -- Petit-romain.
- 10 -- Philosophie.
- 11 -- Cicéro.
- 12 ou 13 points Saint-augustin.
- 14 points Gros-texte.
- 15 ou 16 points Gros-romain.
- 18 ou 20 -- Petit-parangon.
- 21 ou 22 -- Gros-parangon.
- 24 points Palestine.
- 26 ou 28 points Petit-canon.
- 36 points Trismégiste.
- 40 ou 44 points Gros-canon.
- 48 ou 56 -- Double-canon.
- 72 points Triple-canon.
- 96 -- Grosse-nonpareille.
- 100 -- Moyenne de fonte.
- 138 -- Grosse-sanspareille.
-
- *
-
- * *
-
-Le caractère d'imprimerie le plus fréquemment usité est le caractère
-_romain_. Chaque imprimerie presque possède son type de lettres
-romaines, et les différences entre les types de même corps appartenant à
-des imprimeries différentes sont, en général, minimes: les uns sont d'un
-_œil_ un peu plus étroit; les autres, plus large; ceux-ci ont leurs
-_pleins_ plus gros; ceux-là, plus maigres; etc. On a ainsi, d'après ces
-légères variations, du romain Didot[211], du romain Raçon, du romain
-Lahure, Manie, etc. Pour peu qu'on soit au courant des choses de
-librairie et de typographie, on reconnaît assez promptement ces types
-respectifs, et il suffit souvent d'ouvrir un livre nouveau pour dire de
-quelle imprimerie il sort[212].
-
-L'_elzevier_, type de caractères provenant du graveur français Claude
-Garamond, et employé au XVIIe siècle par les célèbres imprimeurs de
-Leyde qui lui ont donné leur nom[213], a _généralement_ ses pleins moins
-accentués et ses traits plus uniformes que ceux du romain, et il
-présente une apparence un peu grêle, la boucle de l'_e_ notamment est
-plus étroite dans l'elzevier que dans le romain (e, e). Beaucoup de nos
-livres modernes, tels que des recueils de poésies, des études d'histoire
-littéraire, etc., sont encore imprimés en elzevier. C'était le caractère
-de prédilection de l'éditeur Jouaust, qui avait, dans ses dernières
-années, créé un caractère mixte, où les défauts de l'elzevier étaient
-compensés par les qualités du romain Didot, et réciproquement. Toujours
-d'une façon générale, ces défauts et ces qualités consistent
-principalement en ceci, que, dans l'elzevier, les déliés, ayant presque
-la même force que les pleins, sont plus résistants, s'usent moins vite
-et risquent moins de se casser. Le romain a pour lui, tout au moins aux
-yeux de certains amateurs et bibliophiles, de paraître plus élégant, de
-présenter meilleur aspect, à cause même de la différence mieux accusée,
-de l'opposition, existant entre ses pleins et ses déliés.
-
-On appelle _italique_ le caractère penché de droite à gauche.
-Originairement, ce caractère portait le nom tantôt de _lettres
-vénitiennes_, parce que les premiers poinçons en ont été fabriqués à
-Venise, tantôt de _lettres aldines_, parce que Alde Manuce, comme nous
-l'avons dit[214], s'en est servi le premier, en 1512. De nos jours, on
-imprime rarement un volume entier en italique; mais on emploie assez
-souvent ce caractère _penché_ pour la dédicace ou la préface d'un volume
-dont le texte est en impression _droite_, c'est-à-dire en romain ou en
-elzevier. On se sert spécialement de l'italique dans les impressions
-_droites_ pour les mots ou les phrases sur lesquels on veut appeler
-l'attention, pour l'indication des titres de livres, de journaux, etc.
-
- * * * * *
-
-Voici quelques spécimens de types de lettres majuscules et minuscules de
-différents points, en romain[215], en elzevier et en italique:
-
- 6 points { ROMAIN, romain.
- (nonpareille). { ELZEVIER, elzevier.
- { _ITALIQUE, italique_.
-
- 7 points { ROMAIN, romain.
- (mignonne). { ELZEVIER, elzevier.
- { _ITALIQUE, italique_.
-
- 8 points { ROMAIN, romain.
- (gaillarde). { ELZEVIER, elzevier.
- { _ITALIQUE, italique_.
-
- 9 points { ROMAIN, romain.
- (petit-romain). { ELZEVIER, elzevier.
- { _ITALIQUE, italique_.
-
- 10 points { ROMAIN, romain.
- (philosophie). { ELZEVIER, elzevier.
- { _ITALIQUE, italique_.
-
- 11 points { ROMAIN, romain.
- (cicéro). { ELZEVIER, elzevier.
- { _ITALIQUE, italique_.
-
- 12 ou 13 points { ROMAIN, romain.
- (saint-augustin). { ELZEVIER, elzevier.
- { _ITALIQUE, italique_.
-
- 14 points { ROMAIN, romain.
- (gros-texte). { ELZEVIER, elzevier.
- { _ITALIQUE, italique_.
-
- 15 ou 16 points { ROMAIN, romain.
- (gros-romain). { ELZEVIER, elzevier.
- { _ITALIQUE, italique_.
-
- Etc., etc.
-
-
-Outre le romain, l'elzevier et l'italique, il existe des caractères,
-dits de fantaisie, qui sont très nombreux. Les principaux sont:
-l'_allongée_ ou _capillaire_, l'_alsacienne_ ou _écrasée_, l'_antique_,
-la _classique_, l'_égyptienne_, l'_italienne_, la _latine_, la
-_normande_, les lettres _jensoniennes_[216], les _lettres blanches_,
-c'est-à-dire évidées complètement, les _lettres blanches ombrées_, dont
-certains contours sont plus accentués ou garnis de hachures; les
-_lettres maigres_, les _lettres bouclées_, les _lettres grises_ (grandes
-lettres ornées[217]), etc. Mentionnons encore l'_anglaise_, la _ronde_,
-la _bâtarde_, la _gothique_, la _coulée_, caractère penché de droite à
-gauche, dont les lettres sont unies entre elles par leurs déliés; la
-_cursive_, dont le premier type, gravé en 1556 par Nicolas Granjon, fut
-connu sous le nom de _civilité_, du titre du livre _Civilité puérile et
-honnête_, qu'il servit à imprimer[218]; les lettres _tourneures_ ou
-_tournures_, ainsi nommées d'après leur forme arrondie, tournante, qui
-étaient utilisées comme initiales de chapitre dans les anciens
-manuscrits[219], et offrent beaucoup de ressemblance avec cette autre
-espèce de majuscules arrondies, aussi fréquemment usitée dans les
-manuscrits, appelée _onciale_[220].
-
-Voici des spécimens de ces diverses lettres majuscules et minuscules:
-
- ALLONGÉE, allongée.
- ALSACIENNE, alsacienne.
- ANTIQUE, antique.
- ANTIQUE ALLONGÉE.
- ANTIQUE GRASSE.
- CLASSIQUE, classique.
- ÉGYPTIENNE, égyptienne.
- ÉGYPTIENNE ITALIQUE, égypt. italique.
- ITALIENNE, italienne.
- LATINE.
- NORMANDE, normande.
- JENSONIENNES, jensoniennes.
- BLANCHES.
- LETTRES BLANCHES OMBRÉES
- MAIGRETTES, maigrettes.
- LETTRES BOUCLÉES MAIGRES.
- Anglaise.
- Ronde. Bâtarde. Gothique. Civilité.
-
- *
-
- * *
-
-Toutes les lettres, signes, chiffres et séparations typographiques
-(espaces, cadrats, etc.) sont rangés dans une grande boîte sans
-couvercle, nommée _casse_, placée à hauteur d'appui et sur un plan
-légèrement incliné. La casse est partagée en deux grandes divisions,
-deux grands morceaux: _bas de casse_ et _haut de casse_. Dans le bas de
-casse, qui est la partie la plus rapprochée de l'ouvrier compositeur, se
-trouvent, dans une quantité de petits compartiments ou _cassetins_[221],
-les types de lettres et de signes de l'usage le plus fréquent, les
-minuscules, par exemple, d'où leur nom typographique de _bas de casse_.
-Le haut de casse contient les lettres et signes employés moins souvent,
-comme les grandes majuscules ou _grandes capitales_, les petites
-majuscules ou _petites capitales_, les lettres _supérieures_ (placées,
-dans les abréviations, à la droite supérieure de la lettre initiale,
-ordinairement majuscule: Nº, Mme; Mlles, etc.), les guillemets,
-parenthèses, etc.[222]
-
-On appelle _police_ d'un caractère «l'assortiment des différentes sortes
-dont il est composé: lettres, capitales, points, virgules, etc.»
-(Littré), ou, en d'autres termes, le rapport des lettres et signes
-typographiques entre eux dans la composition d'une langue. L'italien,
-par exemple, emploie bien plus d'_a_ que de _b_; presque à chaque mot
-l'_a_ reparaît dans cette langue: l'ouvrier typographe, le _typo_,
-chargé de composer l'italien, devra donc avoir devant lui, dans sa
-casse, bien plus d'_a_ que de _b_. En français, cette proportion ou
-_police_ est, pour 100 000 lettres, de:
-
- BAS DE CASSE GRANDES CAPITALES CHIFFRES
-
- 5000 a 300 A 300 1
- 1000 b 150 B 200 2
- 2500 c 260 C 200 3
- 100 ç 25 Ç 200 4
- 3000 d 250 D 200 5
- 11000 e 450 E 200 6
- etc. etc. etc.[223]
-
-Disons enfin que l'encre d'imprimerie se compose de noir de fumée et
-d'huile de lin cuite, intimement mélangés par le broyage. On employait
-jadis l'huile de noix: elle est plus siccative et meilleure que l'huile
-de lin, mais coûte plus cher. Selon qu'elle est destinée aux journaux,
-aux _labeurs_,--c'est-à-dire aux ouvrages de longue haleine, comme
-l'impression d'un livre, «susceptibles d'occuper plusieurs ouvriers
-pendant un certain temps[224]», et «nécessitant l'emploi d'une certaine
-quantité de caractères de la même espèce[225]»,--ou encore aux tirages
-de vignettes, l'encre typographique subit diverses modifications de
-fabrication et est plus ou moins fine.
-
-La première usine pour la fabrication industrielle de l'encre
-d'imprimerie a été fondée en 1818 par Lorilleux père; jusque-là, les
-imprimeurs avaient coutume de faire eux-mêmes leur encre[226], et il
-faut avouer qu'il semble en être des anciennes encres comme des anciens
-papiers: celles d'autrefois valaient généralement mieux que celles
-d'aujourd'hui. «L'encre des premières impressions du XVe siècle, écrit
-un bibliographe des plus experts en ces questions, Ambroise-Firmin
-Didot[227], nous offre toutes les qualités désirables: elles est noire,
-luisante, et quatre siècles écoulés ont prouvé qu'elle avait conservé
-jusqu'à ce jour ses qualités primitives.» Après un court intervalle de
-décadence, l'ancienne encre reprend sa supériorité: «celle que
-fabriquaient eux-mêmes les Alde, les Estienne, les Elzevier, les
-Plantin, les Ibarra, les Bodoni, et tous les imprimeurs jaloux de leur
-renommée typographique, a conservé jusqu'à nos jours, répète le même
-compétent érudit, toutes ses qualités primitives[228]».
-
- *
-
- * *
-
-L'imprimerie, cette invention qui, selon le mot de Louis XII, «semble
-plus divine qu'humaine[229]», diffère à peu près autant actuellement de
-l'imprimerie d'autrefois que les nouveaux modes de fabrication du papier
-diffèrent des anciens.
-
-Aujourd'hui, afin de ne pas fatiguer et écraser les caractères, on ne
-_tire_ plus sur la _composition_ que les ouvrages dont le chiffre de
-tirage ne doit pas dépasser quatre ou cinq mille exemplaires. Lorsque ce
-chiffre est plus élevé, on prend, au moyen d'une pâte spéciale[230],
-composée de colle de pâte, de blanc d'Espagne et de papier, et appelée
-_flan_, les _empreintes_ de cette composition, puis on _cliche_ ces
-empreintes, c'est-à-dire qu'on y coule un mélange de plomb et
-d'antimoine, qui donne, en se refroidissant, un bloc présentant le même
-relief que les lettres mêmes, et c'est sur ces blocs, sur ces _clichés_,
-que l'impression, le tirage, s'effectue[231]. On peut tirer sur ces
-clichés environ dix à quinze mille exemplaires. Lorsque le tirage doit
-dépasser ce dernier chiffre, on a recours à la galvanoplastie; on
-obtient, au moyen du courant électrique, des clichés en cuivre d'une
-résistance bien plus grande, et avec lesquels on peut tirer un nombre
-d'exemplaires bien plus considérable.
-
-Par suite de l'usure des clichés, il advient très fréquemment que des
-mots ou des lignes entières, principalement les premiers ou les derniers
-mots des lignes, les premières ou les dernières lignes des pages,
-manquent, ne sortent plus sur les feuilles que l'on tire. Vous ferez
-donc bien, lorsque vous achetez un exemplaire d'un ouvrage
-moderne,--particulièrement si cet ouvrage a atteint un chiffre élevé
-d'éditions, et si cet exemplaire appartient à un des derniers
-tirages,--d'en vérifier les bas de pages et les extrémités de lignes,
-afin de vous assurer que le texte est complet.
-
-La nécessité absolue de produire avant tout du bon marché fait que, de
-l'avis de tous les gens compétents, la librairie n'a jamais été aussi
-«vilaine[232]» qu'aujourd'hui. Et cela non pas par la faute seule des
-imprimeurs ou éditeurs, mais par celle du public surtout, pour qui le
-plus bas prix est l'argument décisif, l'unique et suprême cause
-déterminante du choix[233].
-
-Jadis, non seulement chaque imprimerie, mais chaque maison d'édition
-avait son _correcteur_,--un employé instruit et expérimenté, chargé de
-relire les épreuves[234]. Ce n'était pas là une besogne superflue, les
-auteurs en général et les débutants en particulier n'étant pas initiés
-aux innombrables détails de la composition et de la correction
-typographiques[235].
-
-Nombre d'éditeurs se passent aujourd'hui de cet employé et réalisent
-ainsi une économie sensible: si les imprimeurs conservent encore leurs
-correcteurs, c'est qu'ils ne peuvent guère faire autrement[236]; mais ce
-n'est pas l'envie qui doit manquer à beaucoup d'entre eux d'économiser
-aussi de ce côté, et les correcteurs d'imprimerie sont généralement
-surchargés de travail et contraints par suite de mal travailler. «La
-correction, il n'en faut plus parler, écrit Jules Richard[237]. Sauf en
-quelques ateliers qui se respectent, on ne se donne ni la peine de
-relire, ni celle de corriger. La faute typographique est si multipliée
-qu'on ne veut plus d'_erratum_. Il ferait, par son ampleur, concurrence
-au dernier chapitre. C'est là un mal récent et auquel il serait utile de
-couper court.»
-
-Où est le temps où les Estienne, si célèbres à la fois comme érudits et
-comme typographes, étaient si jaloux de la pureté des éditions qui
-sortaient de leurs presses, que l'un d'eux, Robert Estienne (1503-1559),
-après avoir lu, relu, relu à satiété ses épreuves, les affichait à sa
-porte et donnait une récompense, «cinq sols», pour chaque faute qu'on
-lui indiquait[238]! Chez ce savant philologue et maître imprimeur, «la
-correction, comme l'explique Michelet[239], se faisait par un décemvirat
-d'hommes de lettres de toutes nations et la plupart illustres. L'un
-d'eux fut le Grec Lascaris; un autre Rhenanus, l'historien de
-l'Allemagne; l'Aquitain Rauconet, depuis président du parlement de
-Paris; Musurus, que Léon X fit archevêque, etc.»
-
-Aujourd'hui, nombre d'éditeurs ont pris l'habitude de ne plus indiquer
-le _millésime_ (c'est-à-dire l'année de la publication) sur le titre du
-volume. C'est afin de ne pas démoder l'ouvrage: de cette façon, un
-_Guide dans Paris_, paru en 1890, peut encore être vendu comme neuf en
-1900, et vingt, trente et quarante ans plus tard. Mais on devine
-l'embarras du lecteur lorsqu'il se trouve en présence de phrases
-contenant un adverbe de temps ou une allusion à la date de la
-publication dudit ouvrage: «On voit aujourd'hui telle chose à tel
-endroit...» Quand, aujourd'hui? «Il y a un demi-siècle la mode ne
-permettait pas...» De quelle année le faire partir, ce demi-siècle?
-
-Les _folios_ (numéros des pages) se placent au sommet de la page, soit
-au milieu de ce sommet, si l'ouvrage ne comporte pas de _titre
-courant_[240], soit, s'il en comporte un, à gauche ou à droite de ce
-titre: à gauche, pour les pages paires; à droite, pour les impaires.
-
-_Folioter_ un livre au bas des pages est une détestable méthode, qui
-déroute l'œil, entrave les recherches et ne peut s'expliquer que par la
-manie de vouloir faire moins bien pour faire autrement. Quand vous
-feuilletez un livre dans le sens ordinaire, c'est-à-dire en rejetant les
-pages de droite sur les pages de gauche, c'est principalement sur les
-angles, angle inférieur ou angle supérieur de droite, que repose votre
-main. Si vous vous servez de la main droite, tous vos doigts,--sauf le
-pouce, lorsque vous agissez sur l'angle supérieur,--restent en dehors de
-la page, appuyés sur la tranche, et ils ne cachent, par conséquent,
-aucune ligne du texte. Il n'en est plus de même si c'est votre main
-gauche qui opère, et c'est surtout sur l'angle inférieur de la page
-qu'il lui est commode de se poser pour effectuer son mouvement: dans ce
-cas, les doigts de cette main masquent l'extrémité des dernières lignes,
-et, à plus forte raison, ce qui est au-dessous d'elles, ce chiffre que
-vous cherchez et que votre œil est d'ailleurs accoutumé à trouver au
-sommet de la page. Il est donc, de toute évidence, bien préférable de
-laisser les folios à leur ancienne place, à ce sommet, et il ne faut pas
-plus les mettre au bas de la page que sur les côtés. Bientôt sans doute
-nous verrons des éditeurs, encore plus ingénieux et plus avides de se
-distinguer, commencer un dictionnaire par la lettre F ou G, au lieu de
-la lettre A, qu'il est bien temps de détrôner; imprimer une page dans un
-sens et la suivante dans le sens contraire; etc.: lorsqu'on est en si
-beau chemin, pourquoi s'arrêter?
-
-Il serait bon, afin aussi de faciliter les recherches et d'aider le plus
-possible les lecteurs et travailleurs, de numéroter toutes les pages,
-les _belles pages_,--c'est-à-dire les pages impaires, les pages de
-droite ou recto, débutant par un titre de chapitre,--comme les autres.
-Je n'ignore pas que MM. les typographes estiment que ce foliotage
-intégral serait tout à fait disgracieux sur les belles pages et jurerait
-à l'œil. C'est possible[241]. Mais il y a une chose bien plus
-désagréable encore, bien autrement incommode et fâcheuse, pour ne pas
-dire absurde, c'est de voir des volumes entiers (composés de chapitres
-n'ayant que quelques lignes, ou de menues pièces de vers, de quatrains,
-de sonnets, etc., commençant et finissant tous en _belle page_, et dont
-le verso est, par conséquent, une page blanche ou _fausse page_), ne
-possédant pas un seul folio, sans pagination du commencement jusqu'à la
-fin. Allez donc faire une recherche et vous retrouver dans ce
-labyrinthe!
-
- *
-
- * *
-
-De même que nous vous exhortons de toutes nos forces, et cela dans
-l'intérêt de vos yeux, à fuir les livres à impressions microscopiques,
-nous vous engageons, pour le même motif, à éviter les longues lignes,
-les lignes interminables de certaines publications.
-
-Plus une ligne est longue, plus, pour que la lecture en soit facile et
-ne fatigue pas les yeux, le caractère doit être fort et l'interlignage
-large. Ouvrez le tome premier du _Dictionnaire_ de Littré et voyez la
-«Préface»: les lignes ont 0m,185 de long et occupent toute la largeur de
-la page; mais le caractère est gros et suffisamment espacé: c'est du
-corps XIV (romain Didot), interligné à quatre points; aussi ces lignes
-se détachent-elles bien et se lisent-elles aisément. Voyez plus loin le
-«Complément de la préface»: le caractère est plus petit, c'est du corps
-X (romain Didot); mais la page est divisée en deux colonnes, les lignes
-n'ont plus, comme longueur, que la moitié des précédentes, moins de la
-moitié même (0m,089), ce qui a permis de leur donner moins d'intervalle
-que tout à l'heure, de ne les interligner qu'à deux points, et ce qui
-permet également de les lire sans difficulté. Il n'en serait plus de
-même si, avec ce caractère corps X ou un plus petit, nous avions la
-ligne de tout à l'heure, une ligne de 0m,185 de long; plus d'un lecteur
-aurait l'œil troublé, verrait ces lignes chevaucher et se confondre, les
-lettres danser et papilloter.
-
-«Gare à vos yeux!» C'est le cri d'alarme lancé jadis par Francisque
-Sarcey, un passionné liseur et travailleur, dans une intéressante
-plaquette, qu'il a fait exprès imprimer, dit-il, «en gros caractère et
-sur du papier teinté pour soulager vos pauvres yeux[242]».
-
-C'est le conseil et la suprême recommandation de tous les amoureux du
-livre, de tous les chercheurs et fureteurs, tous les curieux et érudits.
-
-Ayez bien soin de vos yeux! Vous ne sauriez avoir pour eux trop
-d'égards, prendre pour eux trop de précautions. Ce sont les premiers et
-les plus indispensables de vos instruments.
-
-
-
-
-CHAPITRE V
-
-LA RELIURE
-
-Faut-il faire relier les livres?--Avantages et inconvénients des livres
-reliés.--Opinion de Sébastien Mercier, de Gabriel Naudé,
-etc.--Vocabulaire technique de la reliure: _plats_, _dos_, _tranches_,
-_tête_, _queue_, _gouttière_, etc.--Couture: grecquage; machines à
-coudre les livres.--Reliure pleine: peaux et parchemin; reliures
-singulières; reliures uniformes; inconvénients des couleurs claires;
-reliures _à la janséniste_, _à la fanfare_, _à l'oiseau_,
-etc.--Demi-reliure.--Cartonnage bradel.--Cartonnage anglais.--Encore la
-couture: couture de la brochure; couture de la reliure; supériorité de
-la couture à la machine.--Couture métallique.--Reliure
-arraphique.--Colles diverses.--Conseils pratiques: ne pas faire relier
-de livres récemment imprimés;--choisir l'époque propice;--laisser au
-relieur un laps de temps raisonnable;--pas de recueils factices;--gare
-au rognage!--respecter les marges: _témoins_, _larrons_;--conserver les
-couvertures imprimées;--titres à pousser;--modèles à donner au
-relieur;--collationnez vos volumes.--Tarif de reliures.--Du choix d'un
-relieur.
-
-
-Une question se pose tout d'abord: sans nous occuper de l'aspect du
-livre et de sa décoration, en nous plaçant uniquement au point de vue
-pratique, _faut-il faire relier les livres?_ S'il ne s'agit que de leur
-conservation et de la commodité et stabilité de leur rangement,
-l'affirmative n'est pas douteuse; mais si vous envisagez leur maniement,
-le degré de facilité qu'ils peuvent présenter pour la lecture ou les
-recherches, l'hésitation est très permise, pour les volumes du moins qui
-n'excèdent pas l'in-8.
-
-En raison de leur taille et de leur poids, les ouvrages de grand format
-non reliés et placés debout sur les rayons d'une bibliothèque se
-déjettent et se tassent, se déforment. S'ils ont une certaine épaisseur
-et sont destinés à être maniés fréquemment, si ce sont des
-dictionnaires, par exemple, il est indispensable qu'ils soient revêtus
-d'un solide cartonnage: brochés, avec simple couverture de papier mince,
-ils n'offriraient aucune résistance, le dos notamment ne tarderait pas à
-se décoller ou à se fendre, à se _casser_.
-
-Mais pour les in-12, in-16, in-18, etc., d'une épaisseur moyenne, si la
-couture était faite solidement, si cette couture, au lieu d'être une
-_couture de brochure_ (où le fil ne passe que par deux trous dans chaque
-cahier), était une _couture de reliure_ (où le fil passe par plus de
-deux trous, et s'appuie ou s'enroule autour de ficelles ou _nerfs_
-appliqués ou embrochés verticalement sur le dos des cahiers), il est
-certain que les lecteurs et travailleurs, trouvant ces exemplaires
-brochés moins lourds à la main et plus faciles à ouvrir et à feuilleter,
-les préféreraient aux exemplaires reliés, la question d'élégance et de
-luxe encore une fois mise à part.
-
-Le grand inconvénient des livres reliés, surtout lorsqu'ils sont de
-petit format et imprimés sur fort papier, c'est, comme nous l'avons
-vu[243], de s'ouvrir mal et de se refermer d'eux-mêmes, dès que la main
-ou un poids suffisant n'exerce plus sa pression sur eux, sur leurs pages
-horizontalement étalées. Il n'est personne qui ne le connaisse, cet
-agaçant et inévitable défaut, qui rend parfois si difficile l'emploi
-d'un livre, lorsqu'on n'a pas, par exemple, l'entière disposition de ses
-deux mains, qu'on a besoin de copier un passage de ce livre, ou d'en
-conférer des sections avec des chapitres d'autres volumes.
-
-C'est au point qu'un écrivain du XVIIIe siècle, le polygraphe Sébastien
-Mercier, avait pris l'habitude de _casser le dos_ de tous les livres
-reliés qu'il achetait: il préférait des volumes décousus et disloqués à
-des volumes «qui ne veulent pas rester ouverts». Il avait d'ailleurs la
-haine des «artistes relieurs», et voici ce qu'il écrivait à leur sujet:
-
-«Les livres sont des amis qu'il faut pouvoir traiter familièrement.
-J'aime fort la lecture, et je trouve que la reliure, du moins la reliure
-trop recherchée, est sa plus grande ennemie. S'il y a une profession
-inutile, c'est assurément celle des grands artistes relieurs. Elle
-ajoute à la cherté des livres, et nuit à leur usage. Avec ce que coûtent
-les belles reliures, on aurait une autre bibliothèque. Mais on achète
-des livres comme des biscuits de Sèvres ou des magots de Chine.
-Cependant, les livres sont faits, me semble-t-il, pour être lus, relus,
-maniés et remaniés. Un Horace tout neuf n'appartient qu'à un sot. On
-pourrait, selon moi, dire des livres ce qu'on dit des olives: les
-_pochetées_ sont les meilleures[244].»
-
-L'extrême et bruyante aversion que Sébastien Mercier manifestait pour le
-livre relié finit même par lui attirer ce féroce quatrain:
-
- Mercier, en déclamant contre la reliure,
- Pour sa peau craindrait-il un jour?
- Que le brave homme se rassure:
- Sa peau n'est bonne qu'au tambour[245].
-
-Le savant Gabriel Naudé, qui vivait à une époque où le livre broché
-n'existait pour ainsi dire pas, combat, en plusieurs endroits de son
-très instructif _Advis pour dresser une bibliothèque_, l'abus de la
-reliure, et peu s'en faut qu'il ne la condamne tout à fait, lui aussi.
-
-«... Le quatriesme (précepte) est de retrancher la despense superflue
-que beaucoup prodiguent mal à propos à la relieure et à l'ornement de
-leurs volumes, pour l'employer à l'achapt de ceux qui manquent, afin de
-n'estre point sujets à la censure de Sénèque, qui se moque plaisamment
-de ceux-là, _quibus voluminum suorum frontes maxime placent titulique_;
-et ce, d'autant plus volontiers que la relieure n'est rien qu'un
-accident et manière de paroistre, sans laquelle, au moins si belle et
-somptueuse, les livres ne laissent pas d'estre utiles, commodes et
-recherchez, n'estant jamais arrivé qu'à des ignorans de faire cas d'un
-livre à cause de sa couverture, parce qu'il n'est pas des volumes comme
-des hommes, qui ne sont cognus et respectez que par leur robe et
-vestement[246].»
-
-Et ailleurs:
-
-«Je dis, premièrement, qu'il n'est point besoin pour ce qui est des
-livres de faire une despense extraordinaire à leur relieure, estant plus
-à propos de réserver l'argent qu'on y despenseroit pour les avoir tous
-du volume plus grand et de la meilleure édition qui se pourra
-trouver[247]...»
-
-D'une façon générale, on ne lit commodément et bien que les livres
-brochés. Le chroniqueur Edmond Texier, si goûté des lecteurs du _Siècle_
-sous le second empire, nous conte, à ce sujet, une bien typique
-anecdote.
-
-«Un millionnaire de fraîche date se présente chez un libraire: «Il me
-faut des livres, lui dit-il, pour meubler ma bibliothèque en chêne
-sculpté... Pour le choix, je m'en rapporte à vous; vous ferez relier le
-tout très convenablement.» Là-dessus il sort; mais revenant sur ses pas:
-«Ah! j'oubliais de vous dire... Vous mettrez dans le ballot quelques
-romans amusants; mais il ne faut pas faire relier ceux-là, parce que je
-veux les lire[248].»
-
-C'est bien cela, et l'on ne peut que sourire de la naïveté du brave
-Lesné, qui, dans les notes de son poème sur _la Reliure_, peste, gronde
-et fulmine de si bon cœur contre les amateurs qui «ne veulent pas
-prendre la peine de tenir leur livre en lisant», à qui il faut «des
-livres qui se tiennent ouverts sur la table[249]» tout seuls. Quelle
-exigence! Conçoit-on pareille prétention!
-
-Il est vrai qu'un fervent érudit dont l'opinion est à considérer,
-Charles Asselineau, a déclaré qu'«un livre qui n'est pas relié n'est pas
-un livre[250]»; mais, en émettant cette sentence, il se plaçait à un
-tout autre point de vue que le nôtre, au point de vue du mérite et du
-succès d'une œuvre: il entendait par là que «la reliure est devenue pour
-les auteurs ce qu'était autrefois l'impression, une épreuve
-décisive[251],» que la reliure est aujourd'hui la sanction de la
-renommée, le criterium de la valeur d'un livre et de la célébrité d'un
-écrivain.
-
- *
-
- * *
-
-Sans tomber dans les partis pris et les exagérations de Sébastien
-Mercier, nous estimons que le meilleur système à appliquer, pour une
-bibliothèque particulière, dont les livres ne sont pas destinés à
-circuler en de nombreuses mains et à se fatiguer, c'est l'emploi de la
-reliure, ou, plus exactement, de la demi-reliure, pour les volumes de
-format supérieur à l'in-8, et du cartonnage bradel pour les in-8 et
-leurs inférieurs.
-
-Si l'on juge le cartonnage bradel trop faible et trop inconsistant pour
-les volumes in-8,--ce qui peut advenir, surtout si ces volumes sont de
-forte épaisseur,--on classera les in-8 parmi les volumes à relier; quant
-aux in-12, in-16, in-18, etc., le bradel offre à leur endroit de
-multiples avantages: économie, souplesse, légèreté, etc. Exception
-faite, je le répète, pour les ouvrages destinés à être fréquemment
-maniés: dans ce cas, la reliure s'impose.
-
-Comme on le voit, nous nous efforçons de concilier ces deux choses:
-solidité et commodité; nous cherchons toujours à nous rapprocher le plus
-possible du desideratum exposé tout à l'heure, à prendre à la reliure ce
-qu'elle a de bon, c'est-à-dire sa couture, tout en conservant au livre
-la légèreté et la flexibilité, la _complaisance_ de la brochure, qui
-permet si bien au livre de rester ouvert, et c'est par le cartonnage
-bradel que nous avons le plus de chance d'atteindre notre double but.
-
- *
-
- * *
-
-Examinons maintenant ce qu'il faut entendre par ces mots de _reliure_ et
-_demi-reliure_, _bradel_, _cartonnage_, etc., et tout d'abord
-définissons les termes que nous aurons à employer dans nos explications,
-c'est-à-dire les termes les plus usuels du vocabulaire technique de la
-reliure.
-
-On nomme _plats_ les deux surfaces planes du carton servant de
-couverture au livre. Le plat de dessus porte les noms de _plat
-supérieur_, _plat recto_ ou _premier plat_; le plat de dessous, ceux de
-_plat inférieur_, _plat verso_ ou _deuxième plat_. Chaque plat ayant
-deux faces, l'une en dehors du livre, l'autre en dedans, la première de
-ces faces est le _plat extérieur_, la seconde le _plat intérieur_.
-
-Jadis, au lieu d'être en carton, les plats étaient en bois plus ou moins
-épais, recouvert de peau ou d'étoffe, avec plaques et clous d'or,
-d'argent ou de cuivre, pierres précieuses, etc. Le bois avait
-l'inconvénient, non seulement d'accroître de beaucoup le poids du
-volume, mais encore de servir de réceptacle aux vers, en sorte que «le
-livre portait dans sa couverture même les germes de sa
-destruction[252]».
-
-Le _dos_ est la partie arrondie du livre où se trouve la couture et où
-s'inscrivent aujourd'hui le nom de l'auteur et le titre de l'ouvrage,
-inscriptions qu'on mettait à l'origine sur le plat supérieur. La reliure
-est dite _à dos plein_ quand les cahiers qui composent le livre sont
-collés directement ou indirectement sur l'intérieur de ce dos, de
-manière à former corps avec lui. Quand le dos des cahiers n'adhère pas à
-la peau du dos de la couverture et s'en sépare lorsqu'on ouvre le
-volume, en sorte qu'un vide se forme entre ces deux dos, la reliure est
-dite _à dos brisé_. Certains bibliographes prétendent que ce dernier
-mode de reliure, qui est aujourd'hui le plus fréquent,--on ne relie
-guère maintenant à dos plein,--permet au volume de s'ouvrir plus
-facilement et de ne pas se refermer de lui-même[253]. «C'est une
-erreur», répliquent très nettement et avec raison MM. Sébastien
-Lenormand et Maigne, ainsi que le docteur Graesel[254], et l'on fabrique
-des reliures à dos plein qui s'ouvrent tout aussi bien--ou tout aussi
-mal--que les reliures à dos brisé. C'est: 1º le peu d'épaisseur de la
-peau ou garniture du dos; 2º la largeur du format[255]; 3º la minceur du
-papier; 4º et enfin la couture faite sur nerfs ou rubans et non à la
-grecque (nous verrons dans un moment ce que signifient ces locutions),
-qui, seuls, peuvent faciliter l'ouverture d'un livre et lui permettre de
-demeurer de lui-même et à toutes pages complètement ouvert.
-
-On appelle _tranches_ «les trois surfaces du livre par où il a été
-rogné[256]». La tranche horizontale supérieure porte le nom de _tête_;
-la tranche horizontale inférieure, celui de _queue_; la tranche
-verticale (qui affecte toujours la forme concave, tandis que le dos,
-auquel elle est opposée, est convexe), celui de _gouttière_. Les
-tranches, surtout celle de queue et celle de la gouttière, peuvent
-n'être qu'_ébarbées_: on _ébarbe_ un livre en enlevant légèrement, avec
-des ciseaux, l'excédent de chaque feuillet, «ce qui dépasse trop». Il
-est important, comme nous le constaterons, de laisser aux marges le plus
-d'ampleur possible, voire toute leur intégralité. Les tranches, surtout
-celle de tête, peuvent être dorées, peintes en une seule couleur,
-brunies par le frottement d'une agate, marbrées ou _jaspées_,
-c'est-à-dire recouvertes, à l'aide d'une brosse, qu'on passe sur un
-grillage ou tamis placé au-dessus et à proximité d'elles, d'une
-multitude de menus points de couleur, qui rendent ces tranches tachetées
-comme le jaspe. Lorsque la tranche, particulièrement la tranche dorée,
-est, ainsi qu'on le pratiquait fréquemment autrefois, ornée de dessins
-de fantaisie, feuillages, etc., effectués avec de petits fers qu'on
-appuie sur la dorure, on dit que le livre est _antiqué sur tranches_.
-
-_Endosser_ un livre, c'est donner au dos du livre cette forme arrondie,
-convexe, qui entraîne pour la gouttière la forme creuse ou concave.
-
-Dès que la peau est adaptée et collée sur le dos et les plats, on met le
-livre entre des ais ou planchettes de bois, appelées _membrures_, que
-l'on maintient fortement serrées au moyen de ficelles ou _fouets_, afin
-de l'empêcher de gondoler: cette opération, ce serrage, qui s'effectue
-aujourd'hui à la presse, se désigne sous le nom de _fouettage_:
-_fouetter_ un volume.
-
-«Pour protéger le livre, il est nécessaire que le carton déborde la
-tranche. Cet excédent constitue les _chasses du livre_. Je vous ferai
-observer en passant, écrit Charles Blanc[257], combien sont justes les
-expressions du relieur: la tranche de devant s'appelle _gouttière_,
-parce qu'elle est, en effet, comme une gouttière, creusée en cannelure.
-Les chasses du livre sont bien nommées, parce qu'avant de rogner le
-livre, on a dû donner la chasse, c'est-à-dire du jeu, au carton... Vous
-remarquerez que le dos forme une petite saillie en se retournant sur
-chaque côté du plat: ces saillies sont les _mors_ du livre. Elles sont
-nécessaires pour loger les cartons, qui ont été tout exprès coupés
-légèrement en biseau du côté de la saillie dont je parle; comme c'est le
-long de cette saillie que le carton est attaché à la couverture du dos
-par une bande de veau ou de maroquin sur laquelle il se meut, les mors
-s'appellent très souvent _charnières_... Enfin, aux deux extrémités du
-dos, vous voyez un petit rouleau couvert de fil de couleurs alternées:
-cet ornement, qui est la _tranche-file_, répond à un but d'utilité, car
-il sert à bien assujettir les cahiers et à donner plus de consistance à
-la couverture, lorsque le livre, serré dans les rayons de la
-bibliothèque, en sera tiré avec effort.»
-
-Malgré ces bonnes raisons, nombre de relieurs d'à présent ne
-tranchefilent plus leurs livres, si ce n'est pour les reliures de luxe:
-les tranchefiles, toutes différentes de ce qu'elles étaient jadis, ne
-sont d'ailleurs plus aujourd'hui que de menus et insignifiants
-ornements, préparés d'avance, qu'on colle pour la forme en tête et en
-queue des livres. On donne particulièrement le nom de _comètes_ à ces
-tranchefiles artificielles lorsqu'elles sont en coton, au lieu d'être en
-soie. C'est sous la tranchefile de tête que s'adaptent les minces rubans
-de soie ou de coton appelés _signets_ et destinés à servir de _marques_
-au livre. Jadis ces rubans, lorsqu'ils étaient nombreux, étaient adaptés
-à une tige ou tringlette de métal nommée _pipe_.
-
-On appelle _coiffe_ le rebord ou repli que forme l'extrémité de la peau
-du dos des livres, en tête et en queue.
-
-Les _gardes_ sont des feuilles de papier placées au commencement et à la
-fin des livres pour en garantir, en _garder_ les premiers et les
-derniers feuillets. Elles se composent de feuilles de papier blanc,
-souvent aussi de feuilles de papier de couleur, désignées, d'après leurs
-teintes et leurs dessins, sous les noms de _peigne_, _escargot_, _queue
-de paon_, etc. Un de ces feuillets de garde est appliqué et collé sur
-chaque plat intérieur du livre.
-
-Les livres reliés sont cousus avec du fil de lin, sur des ficelles,
-appelées _nerfs_ ou _nervures_, qui font, ou plutôt sont supposées faire
-saillie sur le dos des volumes. Ces ficelles, en effet, n'émergent plus,
-grâce au _grecquage_: opération très usitée, qui consiste à tracer, au
-moyen d'une scie à main dite _grecque_, sur le dos des cahiers d'un
-livre assemblés et serrés dans un étau, de petites rainures ou encoches
-nommées _grecques_, elles aussi, destinées à loger les ficelles autour
-desquelles le livre sera cousu. Les saillies, appelées également _nerfs_
-ou _nervures_, qu'on remarque sur le dos des volumes reliés, ces minces
-saillies transversales qui semblent correspondre aux ficelles, sont donc
-le plus souvent simulées. Les espaces compris entre elles et où l'on
-inscrit, où l'on _pousse_ le nom de l'auteur, le titre de l'ouvrage et
-le chiffre de tomaison, sont les _entre-nerfs_ ou _compartiments_.
-
-Hâtons-nous de dire que, depuis quelques années, depuis l'invention des
-_machines à coudre les livres_, le mauvais et déplorable procédé du
-grecquage, qui permettait aux ouvriers, d'accord avec leurs patrons, de
-ne pas coudre chaque cahier dans toute sa longueur, de répartir sur deux
-ou trois cahiers, en sautant tantôt le milieu, tantôt les extrémités, la
-couture de la longueur ou hauteur totale du livre,--ce qu'on appelle
-_coudre à l'échelle_,--n'a plus de raison d'être. Aujourd'hui, avec ces
-nouvelles machines, comme nous le verrons plus loin en traitant de la
-couture, la besogne se fait à la fois plus rapidement, incomparablement
-mieux et à bien meilleur compte.
-
- *
-
- * *
-
-Il y a deux catégories principales de reliures: la _reliure pleine_, la
-_demi-reliure_.
-
-Un livre est en _reliure pleine_ lorsqu'il est tout entier recouvert de
-la même peau: veau, truie, basane, chagrin, maroquin, etc.
-
-La _basane_ est de la peau de mouton simplement tannée. Souple, légère,
-poreuse et spongieuse, la basane se ressent facilement de l'influence de
-la chaleur ou de l'humidité. Par suite de son bon marché, elle s'emploie
-pour les reliures communes et peu coûteuses.
-
-Le _chagrin_ provient de la chèvre, quelquefois du chameau ou du
-cheval[258]. Il offre beaucoup de solidité et de résistance et convient
-aux livres de fatigue. On fabrique des chagrins inférieurs avec de la
-peau de mouton.
-
-Le _maroquin_ est de la peau de chèvre tannée avec du sumac, et dont le
-grain est très apparent. Le maroquin le plus apprécié est celui du
-Levant, précisément parce que le grain de la peau y est plus saillant.
-Le véritable maroquin, utilisé pour les reliures de luxe, coûte cher:
-environ 180 francs les 12 peaux de 1 mètre à 1 m. 50, tandis que la même
-quantité de chagrin se paye 80 francs; aussi s'ingénie-t-on à falsifier
-le maroquin de maintes façons, à en fabriquer avec des peaux de veau, de
-mouton, etc.[259]
-
-Le _cuir de Russie_, qu'on emploie aussi pour les belles reliures, est
-remarquable par son odeur particulière, due à la _bétuline_, principe
-actif de l'écorce de bouleau, dans une décoction de laquelle on a laissé
-tremper ce cuir pendant une vingtaine de jours. Grâce à cette odeur, le
-cuir de Russie est, assure-t-on, à l'abri de la moisissure et des
-attaques des insectes[260].
-
-Le _parchemin_ provient de la peau non tannée--simplement macérée dans
-de la chaux, puis écharnée, raclée ou _raturée_, et enfin adoucie à la
-pierre ponce[261]--de divers animaux: agneaux, moutons, chèvres, veaux.
-Dans ce dernier cas, il portait jadis spécialement le nom de
-_vélin_[262]. Comme nous l'avons vu en parlant des papiers[263], on
-imite le parchemin avec du papier sans colle trempé quelques instants
-dans une solution d'acide sulfurique.
-
-On couvre aussi les livres avec du velours, de la soie, de la toile,
-etc. A propos des reliures en toile, nous remarquerons que la toile
-noire, dite _toile à tablier_, fréquemment employée, notamment pour
-couvrir les livres de certaines bibliothèques publiques (bibliothèques
-municipales, régimentaires, etc.), ne produit pas d'ordinaire l'économie
-qu'on en attend et donne des résultats peu satisfaisants. Sans fatigue
-exagérée et au bout d'un laps de temps parfois très court, cette toile
-se fend, particulièrement le long de la charnière des plats: ce défaut
-provient de la couleur noire, en général de mauvaise qualité, qui ronge
-et brûle la toile.
-
-Les _reliures d'art_, qui se font toujours en _reliures pleines_, sont
-celles où le dos et les plats extérieurs sont revêtus d'ornements,
-filets, fleurons, armoiries, etc., appliqués avec des fers à dorer: d'où
-le nom de _fers_ donné à ces empreintes. Quand cette impression est
-faite sans dorure, avec des fers simplement chauffés, on dit que le
-livre est _gaufré_ ou _estampé_. Souvent aussi les plats intérieurs sont
-ornés de dessins poussés sur or ou à froid (on devrait plutôt dire: à
-chaud[264]) sur le pourtour des gardes: la grande finesse, le genre et
-l'aspect de ces dessins leur ont valu le nom de _dentelles_.
-
-Les _reliures d'art_ et _de luxe_ sont en dehors de notre cadre. Nous
-nous bornerons à rappeler que le vrai berceau de la reliure a été
-l'Italie, Venise principalement[265]; que, dans la reliure d'art et de
-luxe, la France occupe, depuis plusieurs siècles, le premier rang[266];
-et à citer les noms de Jean Grolier[267], des Ève, de Le Gascon, des
-Padeloup, des de Rome[268], de Thouvenin, du Seuil, Bauzonnet,
-Trautz-Bauzonnet, Capé, Chambolle, Cuzin, Léon Gruel, etc., parmi les
-plus illustres relieurs[269].
-
-C'est surtout en fait de reliures que l'imagination et le caprice des
-bibliophiles se sont donné carrière.
-
-Il n'est guère d'animal dont la peau n'ait servi à habiller plus ou
-moins de volumes, et l'on a vu des reliures en peau de panthère, de
-tigre, de crocodile, de serpent, de sole, de morue[270], de phoque,
-d'ours blanc, de cheval, de chat, de loup, de renard, de taupe, etc.,
-etc.[271]
-
-Qui n'a entendu parler des reliures en peau humaine? Il existe de
-nombreux spécimens de ces reliures, et la peau humaine fournit,
-paraît-il, un excellent cuir, «un cuir très solide, épais et
-grené[272]». Parmi les livres ainsi recouverts avec le derme humain,
-nous mentionnerons:
-
-En Angleterre, un traité d'anatomie, que le docteur Antoine Askew, mort
-en 1773, fit revêtir de peau humaine, afin sans doute que l'extérieur de
-l'ouvrage fût en rapport avec l'intérieur[273]; et deux volumes dont les
-couvertures proviennent de la peau d'une sorcière du Yorkshire, Mary
-Ratman, exécutée pour assassinat dans les premières années du XIXe
-siècle[274].
-
-Un des numéros du _Catalogue de la bibliothèque de M. L. Veydt_, ancien
-ministre des finances de Belgique (Bruxelles, Olivier, 1879, Nº 2414),
-est ainsi conçu: «_Opuscules philosophiques et littéraires_, par MM.
-Suard et Bourlet de Vauxcelles (Paris, Chevet, in-8). Exemplaire relié
-en peau humaine, comme l'affirme une note collée contre la garde de ce
-livre. Cette note porte les mentions de la provenance, du prix de la
-reliure et du nom du relieur.--Vingt francs, Deromme, 1796.--Provenant
-de la bibliothèque de M. de Musset. Acheté le 15 septembre 1832.» La
-_Chronique médicale_ croit qu'il s'agit ici du père du poète Alfred de
-Musset[275].
-
-La Bibliothèque royale de Dresde «conserverait» un calendrier mexicain
-écrit sur peau humaine[276].
-
-En Amérique, un des plus riches négociants de Cincinnati, M. William
-G..., possède deux livres reliés en peau de femme: l'un est le _Voyage
-sentimental_ de Sterne, habillé d'une peau de négresse; l'autre, de
-Sterne également, _Tristram Shandy_, est revêtu du derme d'une jeune
-Chinoise[277].
-
-En France: «Il existait autrefois à la Bibliothèque impériale (fonds
-Sorbonne, nº 1297) une Bible du XIIIe siècle, que l'abbé Rive affirmait
-être entièrement (reliée) en peau de femme.» Un ancien bibliothécaire de
-la Sorbonne, le digne Gayet de Sansale, «a contesté le fait, mais il
-l'admettait pour deux autres ouvrages: une Bible du XIIIe siècle
-également (fonds Sorbonne, 1357), et un texte des _Décrétales_ (fonds
-Sorbonne, 1625)[278]».
-
-L'éditeur Isidore Liseux disait avoir vu un exemplaire de _Justine_, du
-marquis de Sade, relié en peau de femme[279].
-
-Un catalogue de livres d'occasion, distribué il y a quelques années,
-porte cette indication: «Reliure en peau humaine.--Sue (Eugène), _les
-Mystères de Paris_. Paris, 1854, 2 tomes rel. en 1 vol. pet. in-4,
-_pleine peau humaine_, larges dent. sur les plats, dent. intérieure: 200
-francs. Fort belle reliure exécutée avec un morceau de peau humaine. Une
-plaque à l'intérieur, sur la garde de la reliure, ainsi conçue: «Cette
-reliure provient de la peau d'une femme et a été travaillée par M.
-Albéric Boutoille, 1874, qui atteste que cette reliure est bien en peau
-humaine[280].»
-
-La _Revue encyclopédique_, à qui j'emprunte la plupart de ces détails,
-raconte encore le curieux fait suivant:
-
-«M. Camille Flammarion ayant reçu d'une comtesse, dont, par un beau soir
-étoilé, il avait admiré les épaules, et qui mourut peu après, l'étrange
-présent de la peau de ces mêmes admirables épaules, chargea un tanneur
-de la travailler avec soin. Elle était «d'un grain superbe,
-inaltérable»: l'astronome en fit relier un exemplaire de _Terre et
-Ciel_. Les tranches du livre sont de couleur rouge, parsemées d'étoiles
-d'or, et sur les plats sont gravés en lettres d'or ces mots: _Souvenir
-d'une morte_[281].»
-
-Mais la plus étrange reliure qui ait jamais été faite dans ce genre
-macabre, c'est sûrement celle qu'imagina en 1813 un avocat de
-Valenciennes: faire relier une œuvre d'un écrivain avec la propre peau
-de cet écrivain, certes, la chose n'est point banale, et c'est ce que
-ledit avocat, nommé Edmond Leroy, put réaliser. Ayant assisté à
-l'embaumement de Delille, le célèbre traducteur des _Géorgiques_, il
-obtint du praticien chargé de l'opération «deux fragments de l'épiderme»
-du poète, et ces deux fragments lui servirent à faire relier un
-exemplaire des _Géorgiques_, traduction de Delille, qui se trouve
-actuellement, paraît-il, à la bibliothèque municipale de
-Valenciennes[282].
-
- *
-
- * *
-
-D'autres bibliophiles, nullement funèbres comme les précédents, tout à
-fait, au contraire, plaisants et facétieux, cherchent à mettre
-l'enveloppe du livre en harmonie avec son contenu, et jouent sur le
-titre de l'ouvrage. Tel, par exemple, cet amateur d'outre-Manche qui
-avait fait relier en peau de cerf un _Traité sur la chasse_; et cet
-autre qui, parce que le mot anglais _fox_ signifie renard, s'avisa de
-faire couvrir de peau de renard l'_Histoire de Jacques II_ par Fox[283];
-et cet autre, encore, qui crut devoir faire revêtir de maroquin noir une
-_Histoire de la Forêt Noire_[284]. Un relieur anglais--ce sont
-décidément les fils d'Albion qui paraissent tenir le plus à ces
-singularités--a exhibé naguère une _Histoire de Napoléon_ à reliure
-tricolore, c'est-à-dire dont les plats étaient, comme le drapeau
-français, également divisés en trois couleurs: bleu, blanc, rouge[285].
-
-Et cet exemplaire des _Châtiments_ de Victor Hugo, de la bibliothèque de
-Philippe Burty, «où s'étale une immense abeille d'or enlevée au trône
-impérial des Tuileries[286]»? Et cette _Histoire de la Révolution_ de
-Thiers, dont la couverture imite «un manteau princier bleu brodé d'or»,
-et dont le plat supérieur porte, encastrées en son milieu, «les lunettes
-authentiques de l'auteur, privées de leurs verres, et escortées de
-quatre boutons de sa redingote préférée»? «L'effet en est insensé»,
-ajoute M. Blanchon[287]. Nous le croyons sans peine.
-
-Que dire encore des _reliures à musique_? Car «il y a des reliures à
-musique, de même qu'il y a des tableaux-pendules! Vous ouvrez un album
-dont la couverture contient dans un épais biseau une boîte à musique: à
-l'instant même, le cylindre s'échappe, les lames du peigne métallique
-reçoivent le frottement voulu, et vous entendez une valse ou une
-cavatine dont les sons paraissent sortir de la muraille. Aux quatre
-angles du plat extérieur se trouvent des clous qui semblent placés là
-pour protéger la couverture par leur saillie, et qui en réalité
-dissimulent l'entrée des clefs par où se remonte l'appareil quand le
-cylindre est à bout de course[288].»
-
- *
-
- * *
-
-Certains amateurs adoptent une seule couleur pour tous leurs livres sans
-distinction: c'est ainsi que les filles de Louis XV avaient fait choix,
-pour leurs reliures: Mme Adélaïde, du maroquin rouge; Mme Sophie, du
-maroquin citron; et Mme Victoire, du maroquin vert ou olive[289].
-
-Ce système de reliure uniforme «est un bon et beau système, remarque
-Jules Richard[290]; mais, s'ils sont logiques (les amateurs), ils
-doivent faire casser les volumes anciens qu'ils achètent reliés, afin de
-les réhabiller (_sic_) après à leur mode particulière. Quant à moi, si
-j'admire ces enfilades majestueuses de livres semblables, je suis loin
-de dédaigner la bibliothèque variée de couleurs, d'époques et de modes.
-C'est plus gai;--d'ailleurs j'aime beaucoup le livre vêtu selon le goût
-de son temps, même quand ce goût est devenu quelque peu ridicule. Je ne
-dis pas cela, bien entendu, pour les fleurons et les compartiments du
-XVIe siècle, ni pour les petits fers du XVIIe, ni pour les exquises
-dentelles du XVIIIe. Mais le triangle révolutionnaire ne me déplaira pas
-plus sur le dos d'un Marat que la lyre timbrée sur le dos de Lamartine.
-Rien ne m'égaie comme les trèfles prétendus gothiques des troubadours de
-1820. Je suis enfin de ceux qui trouvent bon air au _Mémorial de
-Sainte-Hélène_ illustré par Charlet, aux histoires de Napoléon
-illustrées par Raffet et H. Vernet, dans ces reliures de 1840, à dos
-plats et à emblèmes bonapartistes dorés largement.»
-
-D'autres amateurs veulent une couleur différente pour chaque genre. A ce
-propos, voici les sagaces considérations émises par Ambroise-Firmin
-Didot dans son rapport sur la reliure:
-
-«Comme principe général, le choix des couleurs plus ou moins sombres,
-plus ou moins claires (pour les reliures), devrait toujours être
-approprié à la nature des sujets traités dans les livres. Pourquoi ne
-réserverait-on pas le rouge pour la guerre et le bleu pour la marine,
-ainsi que le faisait l'antiquité pour les poèmes d'Homère, dont les
-rapsodes vêtus en pourpre chantaient l'_Iliade_, et ceux vêtus en bleu
-chantaient l'_Odyssée_? Je me rappelle avoir vu dans la belle
-bibliothèque de mon père un magnifique exemplaire de l'Homère de Barnès,
-dont le volume de l'_Iliade_ était relié en maroquin rouge, tandis que
-l'_Odyssée_ l'était en maroquin bleu. On pourrait aussi consacrer le
-violet aux œuvres des grands dignitaires de l'Église, le noir à celles
-des philosophes, le rose aux poésies légères, etc., etc. Ce système
-offrirait, dans une vaste bibliothèque, l'avantage d'aider les
-recherches en frappant les yeux tout d'abord. On pourrait aussi désirer
-que certains ornements indiquassent sur le dos si tel ouvrage sur
-l'Égypte, par exemple, concerne l'époque pharaonique, arabe, française
-ou turque; qu'il en fût de même pour la Grèce antique, la Grèce
-byzantine ou la Grèce moderne, la Rome des Césars ou celle des
-papes[291].»
-
-On ne lira pas non plus sans profit les très judicieuses réflexions
-suivantes de Charles Blanc, extraites de sa _Grammaire des arts
-décoratifs_[292]:
-
-«Plus le livre est sérieux, plus il est séant de lui faire un vêtement
-simple en sa dignité. Les coquetteries de la dorure, les entrelacs, les
-mosaïques, les tranches gaufrées ou ciselées ne conviennent pas, ce me
-semble, à un Montaigne, à un Pascal, à un Bossuet. Les philosophes, les
-moralistes, les docteurs en théologie ou en droit seraient surpris de
-voir leurs œuvres habillées de tons voyants, enjolivées de dentelles,
-ornées de fleurs à la Grolier... Quelle étrange anomalie que de
-prodiguer les parures mondaines sur la couverture d'une _Imitation de
-Jésus-Christ_, comme pour faire jurer la somptuosité extérieure du livre
-avec l'humilité chrétienne du moine qui l'écrivit, et avec la simplicité
-évangélique de ses pensées!»
-
-Il est bon de se méfier, pour les reliures, des couleurs claires:
-vert-pomme, mauve, bleu tendre, etc., que la lumière altère très
-rapidement[293].
-
-Ne pas oublier non plus qu'il en est des gros volumes comme des grosses
-femmes: les couleurs claires ne les _avantagent_ pas: un dictionnaire de
-Larousse ou de Littré habillé de jaune-paille ou de rose-chair aurait un
-aspect étrange et grotesque; tandis que ces couleurs siéent à merveille
-aux sylphides et aux plaquettes.
-
-Parmi les reliures d'art, on remarque les reliures dites, par allusion
-aux solitaires de Port-Royal, _jansénistes_ ou _à la janséniste_: elles
-ont pour caractères distinctifs la sobriété et la sévérité, et sont
-faites d'un maroquin mat, «rappelant les teintes sombres de la bure»,
-encadré tout au plus par «un simple filet, mat» également[294];--les
-reliures _à la fanfare_, composées de rinceaux de feuillages et de
-compartiments dorés: ce nom de «fanfare» leur vient d'un livre imprimé à
-Chambéry en 1613 et intitulé _les Fanfares et Courvées..._, que le
-relieur Thouvenin, contemporain de la Restauration, habilla, «dans le
-goût des Ève», d'un maroquin ainsi richement orné[295];--les reliures _à
-l'oiseau_, «où Derome imprimait sur le dos, entre les nervures, son joli
-fer de _l'oiseau_ aux ailes déployées[296]»;--_à l'S barré_[297];--etc.
-
-Encore un sage conseil, et nous quitterons la reliure d'art, les
-reliures _pleines_, pour passer aux _demi-reliures_ et aux
-_cartonnages_:
-
-«La reliure est un écrin; que l'écrin soit digne du joyau, mais qu'il
-reste un écrin protecteur et dont le prix ne fasse point oublier l'objet
-qu'il renferme; n'enchâssez pas une perle dans une monture de plomb,
-mais n'allez pas, de grâce, confier un caillou à l'or et au burin du
-ciseleur[298].»
-
- *
-
- * *
-
-Un livre est en _demi-reliure_ lorsque le dos seul est revêtu de peau,
-et que les plats sont garnis de papier ou de toile. Lorsque les coins
-sont aussi garnis de peau, que la tête est dorée et les autres tranches
-ébarbées, cette demi-reliure prend le nom de _demi-reliure amateur_.
-
-Les cartonnages et les emboîtages sont des reliures légères, à dos de
-toile, de carton ou de papier. Malgré leur ressemblance apparente, il y
-a[299] entre ces deux procédés d'habillage des livres une différence
-essentielle: dans les cartonnages, la couverture est fixée au volume
-selon la méthode ordinaire, c'est-à-dire par les ficelles qui ont servi
-à le coudre et qui, après avoir traversé le carton des plats de dehors
-en dedans, viennent s'appliquer sur les plats intérieurs, et y sont
-collées _épointées_, en d'autres termes, les pointes ou extrémités
-effilochées et étalées pour offrir plus de surface, mieux s'imbiber de
-colle, et mieux adhérer par suite au carton sous la feuille de
-garde;--dans les emboîtages, les ficelles ne traversent pas les plats et
-viennent simplement s'appliquer sur eux à l'intérieur, épointées comme
-précédemment, puis collées et dissimulées, comme tout à l'heure aussi,
-sous une feuille de garde blanche ou de couleur.
-
-Le cartonnage dit _bradel_ ou _à la Bradel_ (nom d'un relieur français
-vivant au commencement du XIXe siècle, qui mit à la mode ce procédé de
-reliure) est une véritable demi-reliure à dos brisé, où la peau est
-remplacée par la toile ou le papier[300]. Deux des tranches, gouttière
-et queue, sont souvent intactes ou légèrement ébarbées, et la tête est
-jaspée. Économique, commode et excellent pour une bibliothèque
-particulière, ainsi que nous l'avons dit plus haut, mais trop peu
-résistant pour une bibliothèque publique, «le cartonnage _à la Bradel_
-est très élégant et présente, en outre, cet avantage, que l'on peut,
-comme dans l'emboîtage, ouvrir complètement le volume, et à plat, ce qui
-ne peut se faire avec les livres reliés[301]».
-
-Déjà en 1820 l'auteur du poème _la Reliure_ proclamait les avantages des
-«cartonnages bien faits[302]», des _bons bradels_; et, à peu près vers
-le même temps, le déluré chansonnier Debraux, qui s'y entendait, disait
-que, tout comme Malherbe,
-
- ... Bradel vint, et chaque livre en France
- Eut des habits moins pesants et meilleurs:
- Bradel unit la force à l'élégance[303]...
-
-Le cartonnage bradel est fréquemment employé comme moyen de conservation
-temporaire et vêtement provisoire des livres: aussi l'ingénieux
-bibliophile Octave Uzanne l'a-t-il très justement baptisé de ce nom, qui
-a fait fortune, «la robe de chambre du livre[304]».
-
-On peut rattacher au cartonnage bradel la reliure dite _anglaise_. Elle
-se compose d'un cartonnage plus souple encore que le bradel, et dont les
-plats et le dos sont recouverts d'une peau fine ou de toile, et les
-trois tranches d'ordinaire en couleur.
-
- *
-
- * *
-
-La partie capitale, essentielle, de la reliure, est la couture; aussi
-allons-nous étudier de plus près cette importante opération.
-
-Dans un livre broché, le fil passe simplement, dans chaque cahier et
-d'un cahier à un autre, par deux trous plus ou moins distants, et, une
-fois tous les cahiers ainsi réunis, on adapte, au moyen d'une couche de
-colle, une couverture de papier au dos de ces cahiers, c'est-à-dire au
-dos du livre.
-
-Dans la reliure, on commence par battre au marteau ou laminer entre deux
-cylindres les cahiers, afin d'en rendre les pages parfaitement planes;
-cette opération a aussi pour résultat de donner plus de souplesse au
-papier et d'amincir le volume[305]. La couture s'effectue devant un
-petit appareil spécial appelé _cousoir_, ressemblant quelque peu à un
-métier à tapisserie, et les fils ne sont plus seulement passés dans les
-cahiers, mais aussi--et c'est là ce qui différencie essentiellement la
-couture de la reliure de celle de la brochure--autour de ficelles ou
-_nerfs_, en nombre variable, ordinairement de trois à cinq, sur
-lesquelles viennent s'appuyer ou s'embrocher dans des entailles, comme
-nous l'avons expliqué en parlant du _grecquage_[306], les dos des
-cahiers.
-
-Il va de soi que ces entailles ou _grecques_, faites à la scie, doivent
-être aussi peu profondes que possible: on ne doit grecquer que très peu,
-dans l'intérêt même du livre, pour que ses marges de fond ne soient pas
-endommagées, ne soient pas trop réduites, que ce qu'on pourrait appeler
-la _charnière_[307] du volume conserve son maximum d'amplitude. C'est
-l'instante recommandation de tous les bibliographes, et nombre d'entre
-eux ajoutent qu'on devrait ne pas grecquer du tout[308] et en revenir à
-l'ancien mode de couture, à la couture dite _sur nerfs_, la couture où
-les ficelles ou nerfs font saillie sur le dos des cahiers, et, par
-suite, saillie réelle et non simulée sur le dos du livre; où l'on ne
-triche pas, où chaque cahier est cousu non partiellement mais tout du
-long, et où le fil chaque fois entoure entièrement la ficelle: cette
-dernière façon de coudre s'appelle _à point arrière_, par opposition à
-la couture _à point devant_ où le fil ne fait que s'appuyer contre la
-ficelle, l'entourer seulement sur la moitié de sa circonférence[309]. La
-grosseur du fil,--qui est, comme nous l'avons dit[310], du fil de
-lin,--augmente, bien entendu, avec le format et même souvent avec
-l'épaisseur du livre.
-
-Ce qui a fait jusqu'à ces dernières années, jusqu'à l'invention des
-machines à coudre les livres, la vogue du grecquage, c'est l'économie de
-temps et d'argent qui en résultait. «Effectivement, écrivent MM. S.
-Lenormand et Maigne[311], les trous pour passer l'aiguille sont tout
-faits, et si une ouvrière peut coudre [dans sa journée] 300 cahiers non
-grecqués en les alignant et en les cousant tout du long, elle peut en
-coudre 1500 en cousant deux ou trois cahiers, et en sautant un nerf à
-chaque passe, comme le font la plupart des femmes, malgré les
-recommandations qu'on leur adresse à cet égard[312]. La grecqure, ainsi
-manœuvrée, diminue donc la main-d'œuvre des quatre cinquièmes; elle
-dispense l'ouvrière d'une infinité de soins, et dissimule les défauts de
-l'endossure.»
-
-Aujourd'hui, fort heureusement, la machine à coudre les livres, dont il
-existe déjà plusieurs systèmes, a mis fin à ces défectuosités de travail
-et à ces fraudes. La description de ces divers systèmes, forcément tous
-très compliqués, que ce soit le système de l'Allemand Brehmer ou de
-l'Américain Smyth, ou celui qui porte la marque suisse Martini[313],
-excéderait les dimensions de notre ouvrage. Bornons-nous aux résultats.
-On calcule qu'une machine,--la machine Brehmer, par exemple, qui est, je
-crois, la plus employée,--coud 1500 cahiers à l'heure et fait à elle
-seule la besogne de huit ouvrières[314], et non seulement cette besogne
-se fait huit fois plus vite, mais le travail est incomparablement
-supérieur à celui d'autrefois. Chaque cahier est percé exactement dans
-le pli, cousu ensuite d'un bout à l'autre, et cousu _de l'intérieur à
-l'extérieur_, ce qui régularise la tension de la couture et facilite
-l'encollage du dos. Autre avantage inappréciable: chaque aiguille (on en
-emploie trois pour les volumes in-18, quatre pour les grands in-8, etc.)
-est indépendante; en sorte que si, la reliure terminée, un fil vient à
-se rompre, les autres n'en pâtissent pas et restent intacts, le livre ne
-se découd pas. Aujourd'hui, en un mot, il est plus économique de faire
-de la bonne couture que de la mauvaise, que du grecquage; seulement, il
-faut s'adresser aux maisons bien outillées, pourvues desdites machines,
-et non aux petits relieurs routiniers ou qui végètent.
-
-Pour la couture des volumes de grands formats et de papier fort, comme
-les albums de musique, qu'on veut pouvoir ouvrir aisément et laisser
-ouverts à plat, on remplace les ficelles par des rubans de soie ou des
-lacets, ou encore par des bandes de parchemin.
-
-Quant à la _couture métallique_, système qui nous vient d'Allemagne, et
-où les cahiers sont assemblés un à un au moyen de fils de métal (fils de
-fer étamés, zingués ou nickelés), puis réunis tous ensemble par le dos,
-qu'une couche de colle adapte ensuite à la couverture, c'est, on le
-devine sans qu'il soit besoin d'insister, un procédé «désastreux pour le
-livre[315]». Ce mode de couture ne devrait servir que pour le brochage
-des plaquettes très minces et sans valeur, catalogues, prospectus, etc.
-
-Depuis longtemps, sinon dès les débuts mêmes de la reliure, on a essayé
-d'éluder la couture, cette opération essentielle et fondamentale de
-l'habillement du livre, mais peu apparente, presque cachée, facile par
-suite à adultérer et à truquer, toute l'importance, tous les soins étant
-donnés à ce qui se voit le plus, à la couverture, à l'ornement du dos et
-des plats.
-
-Un relieur du XVIIIe siècle, Delorme, «à l'imitation de quelques mauvais
-ouvriers anglais, rapporte Lesné[316], rognait les livres par le dos,
-les passait en colle forte, et s'abstenait par là de les coudre. Son but
-était, je crois, de rendre le livre égal d'épaisseur sur tous les
-points...» Mais, si louable que fût cette intention, un tel procédé ne
-pouvait être que déplorable pour les volumes ainsi traités: voulait-on
-les relier à nouveau, il fallait commencer par rogner la marge du fond,
-qu'on avait enduite de colle; à la longue, les plus larges marges
-auraient fini par y passer, et c'était la destruction du livre.
-
-D'autres relieurs, nos contemporains, ceux-là, ont trouvé mieux: ils ne
-se donnent même pas la peine de rogner le dos, de toucher à la tête ni à
-la tranche des cahiers; ils se contentent de les grecquer, de passer des
-ficelles dans les entailles du grecquage,--des ficelles autour
-desquelles ne s'appuie ni ne s'enroule aucun fil de couture, mais qui
-servent à faire croire que le livre est cousu;--ils imprègnent de colle
-forte ces ficelles et les dos qu'elles traversent, y appliquent une
-couverture, une mirifique couverture, toute éblouissante d'or et de
-gaufrures,--et le tour est joué. _Cela tient_, et, comme beaucoup de
-gens n'ont des livres que pour la montre, les laissent dormir sur leurs
-rayons sans les feuilleter jamais et encore moins les couper, il y a
-chance pour que la fraude ne soit de sitôt découverte. Mais qu'il prenne
-fantaisie à l'un de ces singuliers amateurs d'introduire le coupe-papier
-dans un des volumes _reliés_ par cet expéditif procédé, on voit d'ici ce
-qui se produit: _cela ne tient plus_; toutes les feuilles se détachent
-et tombent; il ne reste d'adhérent au dos que les premières et dernières
-pages de chaque cahier, celles qu'on a frottées de colle.
-
-Il est cependant quelques cas où ce mode de reliure sans couture, dit
-_reliure arraphique_ (du grec ἄῤῥαφος, non cousu), peut s'employer et
-s'emploie sans inconvénient. C'est pour les journaux et les publications
-de grand format, à bon marché, tirées sur une seule feuille en in-plano
-ou en in-folio. On assemble ces feuilles, on grecque les dos et l'on y
-glisse des ficelles; on enduit dos et ficelles de colle forte, ou mieux
-d'une colle spéciale formée par une «dissolution de gomme élastique ou
-caoutchouc[317]», et l'on applique la couverture. Mais, pour peu que ces
-feuilles aient une valeur artistique, si ce sont, par exemple, des
-cartes de géographie qu'on veuille réunir en atlas, il est indispensable
-de les _monter sur onglets_, c'est-à-dire de coller leur dos contre une
-bande de papier ou même de l'insérer dans une sorte de mince et longue
-charnière de toile adaptée au dos de la couverture. C'est cette bande ou
-charnière de papier ou de toile qui porte le nom d'_onglet_.
-
-La colle forte a l'avantage de sécher très rapidement; mais elle a
-l'inconvénient de laisser des traces qui ne s'en vont pas aisément et de
-détériorer les volumes. C'est pour cela que les brocheurs ne devraient
-jamais employer de colle forte pour faire adhérer au dos des livres le
-papier de la couverture: ils devraient se contenter de colle d'amidon ou
-de colle de pâte. Celle-ci peut être facilement rendue imputrescible et
-antiseptique (avec de l'alun, du phénol, etc.), et ne mérite plus les
-anathèmes dont le brave Lesné l'a jadis accablée[318]. Les bonnes
-maisons de reliure n'emploient plus d'ailleurs aujourd'hui, pour
-l'endossure des livres, que de la colle ainsi préparée, dite _colle
-hygiénique_.
-
-Quant à la _colle à bouche_, dont les gens de bureau notamment se
-servent volontiers pour de minuscules collages, elle tache le papier qui
-boit, elle y laisse des empreintes jaunâtres et huileuses: on la
-remplace aujourd'hui avec avantage par de la colle d'amidon
-imputrescible et aromatisée, renfermée dans de petits flacons munis d'un
-pinceau.
-
- *
-
- * *
-
-Il est indispensable d'attendre qu'un volume soit bien sec pour le
-donner au relieur, autrement l'encre, lorsque le volume est livré au
-battage ou passé au laminoir, se reporterait d'une page sur l'autre. On
-remarque que, «pour les papiers de Chine, le sec s'opère instantanément;
-pour les papiers ordinaires, en quelques mois; pour les vergés de
-Hollande ou autres, il faut souvent quatre ans et parfois davantage,»
-dit, mais non sans exagération sur ce dernier point, Jules Richard, dans
-son _Art de former une bibliothèque_[319]. Actuellement, du reste,
-certaines grandes maisons d'édition (Hachette, Marne, etc.) possèdent
-des étuves où l'on fait rapidement sécher les feuilles.
-
-Si, pour une cause quelconque, vous êtes obligé de faire relier un livre
-tout récemment paru, exigez de votre relieur, s'il n'a pas une de ces
-étuves à sa disposition, qu'il interfolie le volume de papier pelure ou
-serpente: ce mince papier, qu'il vous sera loisible d'enlever plus tard,
-préservera le texte de tout maculage.
-
-Évitez de donner vos livres à relier durant certaines époques de
-l'année, aux époques où les relieurs sont d'ordinaire encombrés de
-travail. Le mois de janvier est généralement un mois peu propice pour
-préparer un _train_:--on nomme ainsi la quantité de volumes, vingt,
-cinquante, cent, etc., destinés à la reliure et envoyés en une fois chez
-le relieur. La plupart des revues et autres périodiques terminent leur
-année en décembre, et naturellement les abonnés s'empressent, dès que le
-volume est complet, de l'expédier au relieur. Les mois de juin et de
-juillet peuvent n'être pas très favorables non plus, à cause des
-distributions de prix et des cartonnages qu'elles nécessitent, etc.
-
-Pour travailler proprement et convenablement, un relieur ne doit pas
-être talonné ni bousculé; il lui faut du temps, un laps de temps
-raisonnable, pour mener à bien son œuvre[320].
-
-S'il vous est loisible de faire relier ensemble deux tomes d'un même
-ouvrage, surtout si ces tomes sont de peu d'épaisseur[321], ne réunissez
-jamais sous la même couverture deux ouvrages différents; c'est une
-économie mesquine et mal placée, et les _recueils factices_,--ainsi
-nomme-t-on les volumes formés de pièces ou opuscules de mêmes
-dimensions, mais sans lien typographique, c'est-à-dire ne faisant pas
-partie d'une même publication,--sont aussi incommodes pour le classement
-et les recherches que contraires au bon sens et à la logique.
-
-S'il s'agit de brochures trop minces pour être reliées séparément,
-renfermez-les dans des boîtes ou cartons: on en fabrique de très
-pratiques et de très ingénieuses, de ces boîtes; elles ont l'aspect d'un
-véritable livre relié, et l'inscription du dos peut être collective et
-désigner le sujet traité par toutes les brochures encloses dans cette
-gaine: BIBLIOGRAPHIE, ESTHÉTIQUE, IMPRIMERIE, NUMISMATIQUE, etc.
-
-Nombre de relieurs ont tendance à trop rogner les livres; et il
-paraîtrait que certains prétendus amateurs ne les retiennent pas sur
-cette pente fâcheuse, les y encouragent. Un relieur, dont je suis loin
-de garantir la parole, et que je soupçonne fort, au contraire, d'être
-doué de plus d'imagination que de sincérité, a raconté un jour à
-l'auteur de _l'Art d'aimer les livres_, M. Jules Le Petit, l'anecdote
-suivante. Ce relieur «ayant été autrefois appelé par M. Thiers pour
-prendre un certain nombre de volumes de divers formats, le grand
-historien le conduisit devant un rayon de sa bibliothèque, dont il lui
-fit mesurer l'écartement, en lui disant: «Arrangez-vous pour que tous
-les volumes soient rognés de façon à entrer dans ce rayon.--Mais,
-monsieur, les in-12 seuls pourront entrer ici, et pour les in-8 ce sera
-impossible.--Comment, impossible! s'écria l'homme d'État, je les ai
-mesurés, et, en les réduisant à la taille des in-12, cela ira fort bien;
-il suffit qu'on puisse lire le texte; les marges ne signifient
-rien[322].»
-
-Qu'il soit apocryphe, comme je le crois, ou authentique, comme c'est
-très peu probable, ne suivez pas cet exemple. Ménagez toujours et
-recommandez toujours à votre relieur de ménager le plus possible les
-marges de vos livres:
-
- Dans tout livre la marge est ce qui plaît aux yeux...
- Un livre trop rogné jamais ne se répare[323]...
-
-Les belles et grandes marges donnent au livre une notable et très
-légitime plus-value: elles permettent de le faire relier au besoin un
-plus grand nombre de fois, elles prolongent sa durée, en même temps
-qu'elles ajoutent à sa beauté artistique.
-
-C'est non seulement par maladresse ou ignorance, mais souvent aussi par
-cupidité et ladrerie que certains relieurs rognent les livres tant
-qu'ils peuvent. Leur confrère Lesné, qui les connaissait bien, nous
-dévoile en ces termes leur trafic:
-
-«Il y en a même (des relieurs) qui rognent beaucoup par un motif
-d'intérêt; c'est qu'en rendant un livre le plus petit possible, il y
-entre moins de carton, de peau pour le couvrir, moins d'or pour le
-dorer, et que d'ailleurs les rognures se vendant au cartonnier en
-échange de carton neuf, en en faisant beaucoup, elles diminuent d'autant
-le prix de celui qu'on emploie[324].»
-
-Et le même codificateur et barde de la Reliure ajoute ce très sage
-précepte, que tous nos praticiens modernes feraient bien de méditer et
-d'observer:
-
-«Un relieur, en rognant un livre, ne doit jamais dire: «C'est un
-bouquin»; il doit toujours le traiter comme s'il était précieux; car tel
-livre qui ne l'est pas pour un amateur, l'est pour un autre; et
-d'ailleurs, en les considérant tous comme s'ils étaient précieux, on ne
-risque pas de se tromper[325].»
-
-Le mieux d'ailleurs pour vous, pour vos in-18 cartonnés à la Bradel,
-c'est de faire seulement rogner et jasper la tête de ces livres, et en
-ébarber la tranche gouttière et la queue[326]. La tête a besoin d'être
-rognée, égalisée, afin que la poussière pénètre moins dans le livre;
-c'est pour le même motif qu'on la dore ou la colore, qu'on la brunit à
-l'agate ou qu'on la jaspe.
-
-Quant aux volumes de référence, dictionnaires, etc., destinés à être
-fréquemment consultés, et que vous avez revêtus d'une demi-reliure, il
-est bon d'en faire rogner légèrement non seulement la tête, mais les
-deux autres tranches, afin de pouvoir feuilleter plus aisément ces
-ouvrages. Souvent même, pour certains de ces volumes d'usage constant et
-de fatigue, on arrondit les angles des pages, ce qui empêche tant soit
-peu celles-ci de se replier et de se corner, et rend aussi le
-feuilletage plus facile.
-
-Bien que nous n'ayons pas à nous occuper des publications de luxe,
-disons, en passant, un mot des _fausses marges_. Doit-on les conserver?
-Doit-on les supprimer à la reliure? On sait ce qu'on entend par fausses
-marges. Les livres tirés sur papier de choix, japon, hollande, chine,
-etc., offrent tous cette particularité, due aux nécessités du tirage,
-que les marges extérieures d'un certain nombre de feuillets dépassent,
-et souvent de trois ou quatre centimètres, les marges correspondantes
-des autres feuillets. Quelques amateurs, comme A. de la Fizelière,
-refusent de faire tomber à la reliure ces excédents de marge. «Une
-gravure rognée à la marge est déshonorée, il en est de même pour les
-livres, écrit ce bibliophile[327]. Je veux la marge entière dans un
-exemplaire _exceptionnel_, qui ne me déplaît pas en restant broché.
-C'est le spécimen du format que donne tel ou tel papier employé pour le
-tirage.»
-
-Ces fausses marges, qu'on a qualifiées de «monstrueuses
-inégalités[328]», sont de véritables nids à poussière, et il nous
-semble, comme à l'auteur du _Livre du bibliophile_[329], qu'on a grande
-raison de les rogner: «elles proviennent, non d'une intention
-artistique, mais d'une nécessité matérielle; ces différences dans la
-dimension des papiers, loin d'être un ornement, donnent au livre un
-aspect irrégulier qui ne saurait être agréable».
-
-Religieusement conservées, ces fausses marges produiraient, en effet,
-d'étranges reliures, des reliures de formats carrés, inusités, tout à
-fait baroques et disparates. Il vaut donc mieux supprimer ces excédents
-de marge lorsqu'on fait relier le livre,--ou bien le garder broché,
-comme semble le conseiller A. de la Fizelière. Il est bon néanmoins, et
-c'est l'avis de tous les bibliophiles, de laisser, au commencement ou à
-la fin des livres, quelques feuillets préservés de la rognure[330],
-qu'on replie régulièrement selon les dimensions de la tranche et qu'on
-rentre à l'intérieur du volume, comme des _témoins_--c'est le nom qu'on
-leur donne--des dimensions primitives et authentiques du papier[331].
-
-Faites toujours relier vos livres avec la couverture de la brochure, de
-façon que chaque volume, sous ses plats de papier, de toile ou de
-maroquin, conserve toute son intégrité. Ces couvertures sont d'ailleurs
-parfois très coquettement illustrées; la plupart contiennent au verso
-des annonces et indications qui peuvent servir: ne vous privez pas de
-ces documents, ne supprimez rien de vos livres, laissez-les toujours
-intacts et entiers.
-
-Il est des relieurs qui s'étonnent de cette «mode» de faire ainsi relier
-chaque volume avec sa couverture, et qui en plaisantent avec des
-haussements d'épaules. «Cela ne se faisait pas autrefois, maugréent-ils;
-mais aujourd'hui les amateurs ont de telles exigences! Ils manifestent
-de si inconcevables lubies! Jusqu'où iront-ils?» Etc., etc. Il y avait
-une excellente raison pour que «cela ne se fît pas autrefois»: c'est
-qu'autrefois les livres brochés n'avaient pas de couvertures imprimées,
-et partant dignes d'être conservées. La couverture imprimée et illustrée
-ne date guère que du commencement du XIXe siècle, et c'est surtout à
-partir de 1820 qu'elle se propage et se diversifie, qu'elle prend de
-l'originalité, acquiert de la valeur et de l'intérêt[332].
-
- *
-
- * *
-
-Ne vous en rapportez pas à votre relieur pour les titres à inscrire au
-dos de vos volumes, ce qu'on appelle les _titres à pousser_. Sans
-commettre ces gigantesques bourdes complaisamment relevées par les
-bibliographes:--BRAN, tome I; BRAN, tome II (pour: BRANTÔME, I;
-BRANTÔME, II);--MRS. BEECHER STOWE, _Uncle_, tome I; _Uncle_, tome II
-(pour: _Uncle Tom_, I; _Uncle Tom_, II);--ROUSSEL, _Système ph. et
-moral_ (fémoral) _de la femme_ (pour: _philosophique et
-moral_);--DAFFRY, _De la monnoie et de l'expropriation_ (pour: DAFFRY DE
-LA MONNOIE, _De l'expropriation_);--BELLOT, _Des minières et du régime
-dotal_ (pour: BELLOT DES MINIÈRES, _Du régime dotal_); etc.,--il est des
-relieurs qui pourront fort bien étiqueter ainsi les œuvres de Rabelais,
-de Corneille ou de Racine: DE RABELAIS, _Œuvres_;--DE CORNEILLE,
-_Œuvres_;--DE RACINE, _Œuvres_ (au lieu de: _Œuvres de Rabelais_, ou
-RABELAIS, _Œuvres_;--_Œuvres de Corneille_, ou CORNEILLE,
-_Œuvres_;--_Œuvres de Racine_, ou RACINE, _Œuvres_).
-
-D'autres ont une tendance, très compréhensible d'ailleurs, à toujours
-abréger leurs inscriptions, à supprimer notamment les prénoms qui
-devraient être et qui sont indissolublement joints aux noms; ils
-écriront volontiers: MARTIN, _Histoire de France_ (pour: HENRI MARTIN);
-HUGO, _les Misérables_ (pour: VICTOR HUGO)[333]; GAUTIER, _le Capitaine
-Fracasse_ (pour: THÉOPHILE GAUTIER); CHÉNIER, _Poésies_ (pour: ANDRÉ
-CHÉNIER); SCOTT, _Ivanhoë_ (pour: WALTER SCOTT); etc.
-
-Écrivez donc vous-même, sur une fiche annexée à chaque volume, le _titre
-à pousser_, de telle sorte que votre relieur n'ait qu'à se conformer à
-vos indications.
-
-Cette inscription doit-elle être faite par lui directement sur la peau
-ou la toile du dos du volume, ou bien indirectement, sur une étiquette
-en peau, une _pièce_[334], collée ensuite sur le dos de ce livre? La
-pièce étant de couleur différente et toujours plus foncée que celle du
-livre[335], peut sembler lui donner un aspect plus élégant, plus coquet;
-en revanche, elle a l'inconvénient de ne pas toujours bien adhérer au
-dos du volume, de se décoller, surtout aux angles. Le mieux, selon
-l'avis de personnes compétentes, est de pousser directement le titre sur
-le dos, et d'imiter l'étiquette en teignant en noir, au moyen d'encre
-ordinaire non communicative, le rectangle sur lequel se détachent les
-lettres d'or de ce titre: on a ainsi l'élégante apparence de
-l'étiquette, sans craindre l'inconvénient qu'elle présente, le
-décollage.
-
-Autant que possible, donnez toujours à votre relieur un modèle,
-c'est-à-dire un volume relié auquel il devra se conformer en tous points
-pour la reliure des livres que vous lui confiez. Vous vous épargnerez de
-la sorte des malentendus aussi désagréables que fréquents, et vous lui
-enlèverez, s'il commet des bévues, tout prétexte de discussion et toute
-échappatoire. Choisissez ce modèle parmi les volumes dont vous risquez
-le moins d'avoir besoin: par exemple, s'il s'agit de périodiques, ne
-donnez pas, pour faire relier l'année ou le semestre qui vient de
-s'écouler, le tome de l'année ou du semestre immédiatement précédent;
-prenez, comme spécimen, un tome plus ancien et que vous ne présumez pas
-avoir à consulter. Généralement, et à part des travaux spéciaux, c'est
-dans les tomes les plus récents des périodiques, dans les années les
-plus rapprochées de l'année courante, que vous êtes le plus exposé à
-avoir des recherches à effectuer.
-
-Avant d'envoyer un train au relieur, collationnez chaque volume,
-c'est-à-dire vérifiez si toutes les feuilles s'y trouvent et si elles
-sont bien placées dans leur ordre numérique, si de même toutes les
-planches ou gravures sont présentes et bien à leur place. A plus forte
-raison, devez-vous vérifier vos périodiques, et vous assurer que toutes
-les livraisons composant le volume (le plus souvent annuel ou
-semestriel) sont bien réunies, bien complètes et exactement classées. Au
-retour de votre train, faites le même collationnement.
-
-S'il manque des pages dans un volume que vous tenez à expédier chez le
-relieur, ayez soin de faire insérer un onglet ou des feuillets blancs à
-la place des pages absentes, afin de pouvoir les y intercaler plus tard,
-si vous les retrouvez ou avez la chance de vous les procurer. Prenez
-note par écrit de ces pages manquantes, de ces _défets_: à l'occasion
-vous n'aurez qu'à vous référer à cette liste. Agissez de même pour les
-périodiques dont des livraisons absentes seraient épuisées, et que vous
-croiriez néanmoins devoir faire relier: inscrivez-les sur votre liste de
-défets, et remplacez-les par des feuilles blanches, auxquelles vous
-n'aurez qu'à substituer ces livraisons, si une heureuse rencontre les
-met plus tard en votre possession.
-
-Ne donnez jamais un train important comme quantité ou qualité à un
-relieur que vous n'avez pas encore éprouvé et que vous ne connaissez
-pas. Essayez-le d'abord au moyen de quelques volumes, tâtez-le,
-assurez-vous de ce qu'il sait faire.
-
- * * * * *
-
-Voici, comme prix approximatifs de diverses reliures, appliquées aux
-formats les plus courants et que nous avons choisis pour types[336],
-quelques chiffres empruntés au _Tarif de la Chambre syndicale de la
-reliure_[337]:
-
- In-4 cavalier In-8 cavalier In-18 jésus In-32 jésus
- (0,23×0,31), (0,155×0,23), (0,117×0,183), (0,088×0,138),
- in-4 raisin in-8 raisin in-16 Hachette, in-18 carré
- (0,25×0,325) (0,162×0,25) in-12 Charpentier (0,09×0,15)
-
- RELIURES TOILE (simples) Dos toile, plats papier, tranches jaspées.
- 3,15 1,75 1,05 0,95
-
- RELIURES TOILE (Bradel) Dos toile, grain de soie, pièce en peau,
- tranches ébarbées.
- 4,50 2,50 1,40 1,25
-
- DEMI-RELIURES Dos chagrin, plats papier, tranches jaspées.
- 4,95 2,75 1,60 1,45
-
- EN PLUS POUR LES DEMI-RELIURES
- Tranches ébarbées, tête jaspée.
- 1,20 0,60 0,25 0,25
-
- Tranches dorées ou en couleurs (soignées).
- 4,50 2,25 1,50 1,25
-
- RELIURES PLEINES
- Chagrin 1er choix, têtes ou tranches dorées, janséniste.
- 35 » 17 » 10 » 6 à 7,50
-
- Maroquin du Levant, tranches dorées, dentelle intérieure.
- 70 » 35 » 20 » 12 à 15
-
-Je rappellerai, en terminant, que, d'une façon générale et _exceptis
-excipiendis_, il n'y a de bons relieurs que dans les grandes villes,
-et--laissant à part, encore une fois, la reliure de luxe et d'art--que
-c'est dans les grosses maisons, où l'outillage est multiple et complet,
-que vous avez chance d'être le mieux servi et au meilleur compte. Il en
-est, hélas! de la reliure comme de tout le reste, comme de la chaussure
-et de la nouveauté, où triomphent les grands magasins, et de la guerre,
-où la victoire est à l'argent et aux gros bataillons.
-
-
-
-
-CHAPITRE VI
-
-DE L'ACHAT DES LIVRES
-
-Quels livres acheter?--L'embarras du choix.--Ils sont trop!--Avoir un
-petit nombre d'amis et beaucoup de relations.--Ouvrages de référence,
-base d'une bibliothèque.--Livres de chevet.--Ne vous prodiguez
-pas.--Collections modernes de nos grands écrivains.--La librairie
-«d'occasion».--Bouquinistes et étalagistes: le plaisir de
-bouquiner.--Catalogues de librairie.--Méfiez-vous des
-souscriptions.--N'achetez que ce que vous voulez lire.--Le bonheur des
-collectionneurs.
-
-
-Maintenant que nous connaissons les quatre éléments ou conditions
-matérielles et essentielles du livre: papier, format, impression,
-reliure (ou brochure), voyons quels livres il convient d'acheter, quels
-types d'éditions méritent nos préférences, et comment doivent
-s'effectuer ces acquisitions.
-
-Tout d'abord l'innombrable multitude des produits de la pensée vous
-arrête et vous déconcerte. Que choisir parmi tant, tant et tant
-d'œuvres? Comment se guider dans un tel dédale?
-
-Dès les débuts mêmes de la bibliophilie, la question s'est posée, et
-Sénèque le Philosophe l'a on ne peut mieux discutée et tranchée dans son
-traité _De la tranquillité de l'âme_ et dans ses _Lettres à Lucilius_.
-
-«Rien de plus noble, écrit-il, que la dépense qu'on fait pour se
-procurer des livres; mais cette dépense ne me paraît judicieuse que si
-elle n'est pas poussée à l'excès. A quoi sert une incalculable quantité
-de volumes, dont le maître pourrait à peine dans toute sa vie lire les
-titres? Cette masse d'écrits surcharge plutôt qu'elle n'instruit, et il
-vaut bien mieux s'en tenir à un petit nombre d'auteurs que d'en
-parcourir des milliers... Chez la plupart, chez des gens qui n'ont même
-pas l'instruction d'un esclave, les livres, au lieu d'être des moyens
-d'étude, ne font que servir d'ornement à des salles de festin. Achetons
-des livres pour le besoin seulement, jamais pour l'étalage[338].»
-
-«... Fais un choix d'écrivains pour t'y arrêter et te nourrir de leur
-génie, si tu veux y puiser des souvenirs qui te restent. C'est n'être
-nulle part que d'être partout. Ceux dont la vie se passe à voyager
-finissent par avoir des milliers d'hôtes et pas un ami... La nourriture
-ne profite pas, ne s'assimile pas au corps, si elle est rejetée aussitôt
-qu'absorbée. Rien ne retarde une guérison comme de changer sans cesse de
-remèdes; on ne réussit point à cicatriser une plaie où les appareils ne
-sont qu'essayés; on ne fortifie pas un arbuste par de fréquentes
-transplantations... La multitude des livres dissipe l'esprit. Ainsi, ne
-pouvant lire tous ceux que tu aurais, il est suffisant pour toi d'avoir
-ceux que tu peux lire[339].»
-
-C'est ce que Pline le Jeune a résumé dans l'apophtegme célèbre: _Multum
-legendum esse, non multa_[340]: beaucoup lire, mais non beaucoup de
-choses. Et, fidèle à ce principe, il n'avait réuni que peu de livres
-dans sa villa de Laurentinum, mais des livres dignes d'être sans cesse
-relus[341].
-
-Jérôme Cardan (1501-1576) estimait que toute bibliothèque devrait tenir
-en trois volumes, l'un traitant de la vie des saints, l'autre contenant
-de gracieux vers propres à récréer l'esprit, et le troisième enseignant
-«la vie civile», c'est-à-dire les droits et devoirs du citoyen[342].
-Mais déjà de son vivant ou peu après, Joseph Scaliger (1540-1609)
-déclarait que, «pour une parfaite bibliothèque, il faudrait avoir six
-grandes chambres[343]».
-
-Au XVIIIe siècle, Formey, dans ses _Conseils pour former une
-bibliothèque_[344], est d'avis, tantôt qu'«une centaine de volumes est
-suffisante» (en ayant recours à l'occasion, il est vrai, aux
-bibliothèques publiques et aux «librairies des amis»), tantôt qu'«avec
-cinq à six cents, on en a assez pour toute la vie».
-
-On voit que les opinions diffèrent, et qu'elles offrent de notables
-variantes même chez les mêmes bibliographes.
-
-Dans une ingénieuse et concluante comparaison, Voltaire commente en ces
-termes le mot de Pline le Jeune:
-
-«Un lecteur en use avec les livres comme un citoyen avec les hommes. On
-ne vit pas avec tous ses contemporains, on choisit quelques amis. Il ne
-faut pas plus s'effaroucher de voir cent cinquante mille volumes à la
-Bibliothèque du roi, que de ce qu'il y a sept cent mille hommes dans
-Paris[345].»
-
-Peignot pense qu'«avec trois à quatre cents volumes, on pourrait se
-composer la collection la plus précieuse qu'un amateur puisse
-posséder[346]».
-
-Sans donner de chiffres ni préciser, Mouravit fait ce sage aveu que «le
-premier et difficile problème que doit résoudre un vrai bibliophile est
-celui-ci: se faire une excellente bibliothèque avec le moins de livres
-possible[347]».
-
-Et l'éloquente voix de Lacordaire nous avertit que, «à part le besoin
-des recherches dans un but utile, il ne faut lire ici-bas que les
-chefs-d'œuvre des grands noms: _nous n'avons pas de temps pour le
-reste_[348]».
-
- *
-
- * *
-
-Mais si, d'ordinaire et selon la remarque du patriarche-philosophe de
-Ferney, on n'a et l'on ne peut avoir qu'un petit cercle d'amis, on ne
-risque rien de posséder beaucoup de relations; si, d'accord avec
-Lacordaire, nous n'avons pas de temps à consacrer aux écrits de second
-ordre, et s'il est sage de nous en tenir aux chefs-d'œuvre, de nous
-borner à nos maîtres préférés, il est non moins judicieux et profitable
-d'être abondamment pourvu d'ouvrages à consulter, d'ouvrages de
-recherches, de _référence_: dictionnaires, manuels, annuaires,
-répertoires, etc.
-
-Ici seuls l'emplacement et la fortune dont vous disposez doivent limiter
-vos exigences.
-
-Francisque Sarcey disait[349] que tout ce dont il avait besoin, en fait
-de connaissances, il le trouvait dans le Larousse. Cette vaste
-publication, accompagnée de ses deux suppléments et toujours complétée
-et mise au pair par la _Revue encyclopédique ou universelle_, la «Revue
-Larousse», peut tenir lieu, en effet, d'une bibliothèque. Malgré ses
-imperfections, malgré ses erreurs, moins fréquentes que d'aucuns se
-plaisent à l'insinuer, peu nombreuses même, en somme, si l'on considère
-l'énorme quantité de texte qu'elle renferme, elle réalise bien le
-grandiose projet de son auteur et fondateur, elle est bien la véritable
-Encyclopédie du XIXe siècle.
-
-La _Grande Encyclopédie_, commencée il y a une douzaine d'années par
-l'éditeur Lamirault et encore en cours de publication, renferme, surtout
-dans ses premiers volumes, d'excellents articles, rédigés avec soin,
-amplement documentés, et ayant leur empreinte personnelle.
-
-D'autres recueils encyclopédiques, comme le _Dictionnaire de la
-Conversation_, l'_Encyclopédie moderne_ de Didot, etc., ont eu leur
-vogue et ont encore leur valeur; mais ils datent de loin déjà, et, sur
-bien des points, ne sont plus à jour.
-
-Pour la langue française, l'historique et l'emploi des mots, rien ne
-remplace l'admirable dictionnaire de Littré, qui n'a qu'un défaut, c'est
-d'avoir trop restreint ses alinéas, de les avoir supprimés notamment
-dans ses citations de vers, ce qui fait ressembler ceux-ci à de la
-prose. Au dictionnaire de Littré ajoutez celui de notre ancienne langue
-et de ses dialectes du IXe au XVe siècle de Frédéric Godefroy, ainsi que
-des vocabulaires grecs, latins (Ducange--basse latinité--et Freund, par
-exemple), et des principales langues vivantes.
-
-Déjà au XVIIe siècle l'érudit La Mothe-Le Vayer, dans sa _Lettre à un
-moine sur l'art de se former une bibliothèque à peu de frais_, écrivait,
-à propos des dictionnaires:
-
-«Quant à ces derniers, je tiens, avec des personnes de grande
-littérature, qu'on ne saurait trop [en] avoir, et c'est chose évidente,
-qu'il les faut posséder en pleine propriété, parce qu'ils sont d'un
-journalier et perpétuel usage, soit que vous soyez attaché à la lecture
-et intelligence de quelque auteur, soit que vous vaquiez à la méditation
-et composition de quelque ouvrage[350].»
-
-Si vous vous occupez de bibliographie, le _Manuel du libraire_ de
-Jacques-Charles Brunet, _la France littéraire_ et _les Supercheries
-littéraires_ de Quérard, le _Dictionnaire des anonymes_ de Barbier, et
-le _Catalogue de la librairie française_ d'Otto Lorenz, vous sont
-indispensables.
-
-L'_Histoire des Grecs_ et l'_Histoire des Romains_ de Duruy, l'_Histoire
-ancienne des peuples de l'Orient_ de Maspéro et les _Origines du
-Christianisme_ de Renan, l'_Histoire de France_ d'Henri Martin, de
-Michelet, de Lavisse, et une collection des _Mémoires relatifs à
-l'Histoire de France_, celle de Petitot et Monmerqué, la plus complète,
-de préférence; l'_Histoire des Français des divers états_ d'Alexis
-Monteil; les quelques volumes, si remplis et si lumineux, d'Augustin
-Thierry, et les études, non moins savantes et fécondes, de Fustel de
-Coulanges; l'_Histoire de la Révolution_, par Thiers, Michelet, Louis
-Blanc, Carlyle, Quinet, etc.; les _Origines de la France contemporaine_
-de Taine; l'_Histoire du Consulat et de l'Empire_ de Thiers, avec celle
-de _la Chute du premier Empire (1814-1815)_ de Henry Houssaye; les _Deux
-Restaurations_ de Vaulabelle et la _Monarchie de Juillet_ de
-Thureau-Dangin; l'_Histoire de Dix Ans_ de Louis Blanc, suivie de
-l'Histoire de Huit Ans d'Elias Regnault et de la _Révolution de 1848_
-par Daniel Stern ou Garnier-Pagès; le _Second Empire_ par Taxile Delord,
-l'histoire de la _Guerre de 1870-71_ et de la _Troisième République_
-(Charles de Mazade, Albert Sorel, Jules Claretie, Théodore Duret, Louis
-Fiaux, Alfred Duquet, le commandant Rousset, etc.), vous permettront de
-suivre, des origines du monde jusqu'à nos jours,--en étudiant plus
-particulièrement la France,--les événements et les progrès de
-l'humanité.
-
-Michelet est, sans conteste, bien plus intéressant et entraînant
-qu'Henri Martin; mais celui-ci possède un avantage des plus appréciables
-pour les travailleurs et les chercheurs. Il a eu le bon esprit de
-joindre à sa grande histoire une table analytique et alphabétique, qui
-comprend tout un volume (le XVIIe) et permet de trouver instantanément
-le renseignement désiré. Michelet étant, par un très fâcheux et
-déplorable oubli, entièrement dépourvu de tables détaillées, les
-recherches sont presque impossibles à travers ses quarante ou cinquante
-volumes. Rien de plus utile, rien de plus précieux qu'une table ou index
-alphabétique, «accessoire obligé de toute bonne, complète et commode
-édition[351],» et l'on comprend bien qu'un chancelier d'Angleterre, Lord
-Campbell, ait voulu demander, en 1850, qu'on privât de ses droits de
-propriété littéraire tout écrivain qui publierait un livre sans
-index[352].
-
-Les _Causeries du lundi_ de Sainte-Beuve, ses _Portraits littéraires_,
-ses _Portraits contemporains_, ses _Nouveaux Lundis_ et son
-chef-d'œuvre, _Port-Royal_, constituent la plus accessible et la plus
-vivante histoire de la littérature française que nous possédions,
-histoire biographique et monographique, mais suffisamment détaillée et
-complète. Ajoutez-y, comme complément ou correctif, sinon quelques gros
-ouvrages, tels que la monumentale _Histoire littéraire de la France_,
-entreprise par les Bénédictins de Saint-Maur, et continuée par des
-membres de l'Institut (Fauriel, Daunou, Victor Le Clerc, Paulin Paris,
-Renan, etc.)[353], bien lourde probablement pour votre humble collection
-d'amateur et de jouisseur littéraire, du moins d'agréables et
-consciencieuses études, inspirées par l'érudition et le goût modernes et
-mises au point (Taine, Émile Montaigu, Paul Albert, Émile Deschanel,
-Gaston Paris, Petit de Julleville, Ferdinand Brunetière, Paul Stapfer,
-Émile Faguet, Anatole France, Jules Lemaître, Jules Levallois, René
-Doumic, Paul Bourget, Gustave Lanson, Georges Pellissier, Édouard Rod,
-etc.). Et, à propos d'histoire et de littérature, n'oubliez pas
-l'ouvrage de Jal, son _Dictionnaire critique de biographie et
-d'histoire, errata et supplément pour tous les dictionnaires
-historiques_, et le bon petit _Dictionnaire des antiquités romaines et
-grecques_ d'Anthony Rich.
-
-Les dix-neuf volumes de la _Géographie universelle_ de Reclus, le
-_Dictionnaire géographique et administratif de la France_ de Paul
-Joanne, et une collection des _Guides_ Joanne et Bædeker (Joanne pour la
-France surtout), vous rendront en maintes occasions de signalés
-services.
-
-N'oubliez pas non plus le Code et quelques bons ouvrages de droit, un
-manuel ou dictionnaire de médecine visuelle, le _Bottin_ avec
-l'_Annuaire Hachette_, et une collection complète d'un ou de plusieurs
-périodiques,--toujours selon la place dont vous
-disposez:--_l'Illustration_, par exemple, où sont consignés, retracés
-par la plume et le crayon, les faits marquants de chaque semaine, et qui
-offre, dans son ensemble, l'histoire écrite et illustrée de notre temps;
-la _Revue encyclopédique_, alias _universelle_; _la Nature_;
-_l'Intermédiaire des chercheurs et curieux_, un des recueils les plus
-appréciés de tous les érudits et travailleurs; et le doyen de nos
-journaux à gravures sur bois, _le Magasin pittoresque_, que, dans ses
-«Matériaux de la bibliothèque», M. Guvot-Daubès place très justement en
-tête des collections à consulter, ce qui, ajoute-t-il, peut se faire
-aisément, grâce aux tables récapitulatives[354].
-
- *
-
- * *
-
-Voilà une série d'ouvrages pouvant servir de base à toute bibliothèque,
-une réunion d'excellents outils, précieux à tous ceux qui lisent,
-écrivent et étudient.
-
-Mais ce ne sont là en quelque sorte que des _généralités_. Or, chacun de
-nous a ses besoins et ses goûts particuliers, chacun de nous, par
-vocation ou nécessité, par plaisir ou devoir, est poussé vers tel ou tel
-genre de lectures et d'études[355], où il arrive peu à peu et forcément
-à se restreindre et se confiner; d'abord parce que nous nous plaisons
-tous à fréquenter de préférence les gens et les choses que nous
-connaissons déjà, à approfondir, goûter et savourer de plus en plus ce
-que nous savons; et parce que chaque coin de l'infini domaine de la
-science est à lui seul une immensité.
-
-Les uns se cantonnent ainsi dans l'histoire, dans une histoire spéciale,
-celle, je suppose, de leur province ou de leur ville natale; d'autres
-s'adonnent à l'examen de questions scientifiques, voire d'une seule
-question; d'autres s'attachent à une époque, à un groupe, une école, ou
-même à un personnage de notre littérature. Le législateur Sieyès et
-l'idéologue Destutt de Tracy «lisaient perpétuellement Voltaire»:
-arrivés au dernier tome, ils reprenaient le premier et
-recommençaient[356]. Alphonse Daudet, dans les dernières années de sa
-vie, avait arrêté son choix sur Montaigne et fait des _Essais_ son
-unique livre de chevet: et combien partagent ce culte fervent pour
-l'incomparable moraliste en qui revit, résumée et condensée, toute
-l'antiquité! Combien se sont de même passionnés pour Horace, pour Dante
-ou pour Shakespeare, et à combien Rabelais, Regnier, Molière, La
-Fontaine, ont ou auraient pleinement suffi!
-
-Tenez-vous-en donc, dans vos lectures, au précepte de Sénèque, de Pline
-et de Voltaire: ne vous prodiguez pas, ne vous gaspillez pas. Ce n'est
-qu'à la jeunesse qu'il convient d'aspirer à tout connaître, à tout voir
-et tout lire, et de s'espacer, _s'égailler_, courir çà et là, partout,
-au hasard des circonstances. Vous, votre choix est fait, votre cercle
-d'études est tracé, la liste de vos auteurs préférés est close... ou à
-peu près. Si vous voulez profiter et jouir de vos lectures, ne quittez
-pas ce champ, si restreint qu'il soit et que vous l'ayez fait;
-appliquez-vous à le creuser, à le fouiller et le retourner:
-
- Un trésor est caché dedans,
-
-comme dans celui du vieux laboureur de La Fontaine, et
-
- C'est le fonds qui manque le moins.
-
- *
-
- * *
-
-Prenons le cas le plus fréquent. Supposons que ce soit vers nos grands
-écrivains, du XVIe au XIXe siècle, que se dirigent vos
-préférences,--quitte à vous d'opérer une sélection et de vous limiter
-dans ce vaste et glorieux patrimoine. Rappelons-nous que ce sont des
-volumes de format moyen (in-18 jésus environ) qu'il nous faut, imprimés
-correctement sur bon papier, en caractères bien lisibles, et de prix
-abordables,--ne dépassant pas, par exemple, le prix de la _nouveauté_, 3
-francs ou 3 fr. 50. Quelles éditions allons-nous choisir?
-
-Un de nos devanciers, Jules Richard, dans son traité de _l'Art de former
-une bibliothèque_, s'est déjà posé la question, et n'a pu la résoudre:
-aucune édition existant actuellement en librairie ne remplit les
-conditions requises.
-
-«J'ai toujours, écrit-il[357], déploré le sans-gêne avec lequel on
-fabrique les livres pour le peuple. Généralement, c'est honteux! Dans ce
-temps de doctrines humanitaires où l'on parle tant d'instruction
-gratuite et obligatoire, je ne conçois pas qu'une _Société des bons
-livres_, ayant pour but de fournir à bon marché au peuple une édition
-convenable des classiques français et étrangers, ne se soit pas formée
-sous la protection ou en dehors du gouvernement. Le goût du livre est
-enfanté par le goût de la lecture, et il ne faut pas que le goût de la
-lecture soit entravé par les apparences repoussantes du livre.»
-
-«Mettre à la portée des petites bourses des éditions portatives, bien
-faites et agréables à l'œil,» tel est le but que Jules Richard[358],
-comme tant d'autres amis des livres et du peuple, aurait voulu voir
-atteint, et qui reste toujours éloigné, toujours à l'état de projet ou
-de rêve, malgré les plus pressantes, les plus légitimes et l'on peut
-dire aussi les plus patriotiques réclamations[359].
-
-Certes, il n'y a que des éloges à décerner à la collection des _Grands
-Écrivains de la France_, entreprise, il y a une quarantaine d'années,
-vers 1860, par la maison Hachette, sous la direction de l'érudit Adolphe
-Regnier. Mme de Sévigné, Malherbe, La Bruyère, La Rochefoucauld,
-Corneille, Racine, La Fontaine, Molière, figurent dans cette collection,
-entièrement terminés. Pascal, le cardinal de Retz et Saint-Simon sont en
-cours de publication. Par le contrôle et la pureté de leur texte, le
-soin et la science apportés à leurs nombreuses notes et à leurs
-volumineux lexiques, aussi bien que par le choix de leur papier et leurs
-qualités typographiques, ces éditions se recommandent entre toutes,
-méritent d'être citées en première ligne. C'est l'honneur de la
-librairie moderne et un véritable monument élevé à la gloire des lettres
-françaises.
-
-Mais ce sont des éditions savantes, de gros volumes in-8, cotés 7 fr.
-50, et qui sont, par conséquent, en dehors et au-dessus de nos
-desiderata. Une autre collection, éditée par la même librairie et
-commencée jadis par l'imprimerie Lahure, les _Œuvres des principaux
-écrivains français_ (volumes in-18 à 1 franc), œuvres la plupart
-complètes, ferait notre affaire, si elle n'était imprimée en caractères
-trop fins, et, conséquence de son bas prix, sur papier de qualité
-inférieure. Les anciens volumes, parus antérieurement à 1862, et dont
-certains contenaient plus de pages que ceux d'aujourd'hui, ont été tirés
-sur papier meilleur: il est vrai qu'ils se vendaient le double, 2 francs
-au lieu de 1 franc. Comme nous en avons déjà fait la remarque, les
-éditeurs ne sont pas seuls coupables du mauvais état présent de la
-librairie; la faute en est surtout au public, qui exige avant tout et en
-dépit de tout du «bon marché». On lui en fournit, hélas!
-
-Les quelques «classiques» publiés par Louandre dans le catalogue
-Charpentier (volumes in-18 jésus, marqués 3 fr. 50 et vendus couramment
-à l'état de neuf 1 fr. 75) nous conviendraient assez, ainsi que les
-_Chefs-d'œuvre de la littérature française_ de Firmin-Didot (environ 150
-volumes in-18 jésus à 3 francs, vendus de même 1 fr. 75 ou 1 fr. 50), ou
-encore la _Collection des meilleurs ouvrages français et étrangers_,
-éditée par Garnier (in-18 jésus, mêmes prix); mais ces collections sont
-incomplètes d'abord,--ainsi Voltaire et Rousseau n'y figurent que très
-partiellement;--en outre, les derniers tirages, c'est-à-dire ceux qu'on
-trouve actuellement en librairie, sont généralement inférieurs aux
-anciens, aux tirages de 1850 ou 1860, qui étaient faits sur meilleur
-papier et avec des clichés non fatigués. Quant à la _Bibliothèque
-française_ de Didot, qui donne en forts volumes in-8 jésus à deux
-colonnes (54 volumes) les œuvres complètes, soigneusement revues et
-annotées, de la plupart de nos auteurs célèbres, elle est, par son
-format, comme la collection des _Grands Écrivains_ d'Hachette, en dehors
-de notre programme.
-
-La _Nouvelle Bibliothèque classique_, fondée par Jouaust en 1876, et qui
-se compose d'une soixantaine de volumes (in-16 elzevierien, à 3 francs),
-marque certainement un grand progrès sur les précédentes collections à
-bon marché. Le texte en est plus correct; les notices et les notes
-(celles-ci placées à la fin des volumes) sont mieux rédigées, le papier
-principalement est de beaucoup supérieur, l'impression est aussi plus
-nette et plus soignée; mais cette impression est faite en elzevier, et
-certains lecteurs n'aiment pas ce type de caractères et préfèrent le
-romain. D'autres aiment mieux avoir les notes et traductions de texte au
-bas des pages, près du texte même, ce qui, en effet, est plus commode
-dans bien des cas, pour Montaigne, par exemple, dont chaque page, chaque
-ligne est émaillée d'une citation latine. Quoi qu'il en soit, c'est
-Jouaust,--qui fut un éditeur de l'ancienne mode, lettré, érudit,
-laborieux, extrêmement soucieux de son œuvre, et passionné pour
-elle[360],--qui se rapproche le plus de notre idéal. Malheureusement, il
-n'a pas eu le temps de réunir dans sa _Nouvelle Bibliothèque classique_
-tous les chefs-d'œuvre dignes d'y entrer, et des noms illustres, Pascal,
-Mme de Sévigné, Buffon, Saint-Simon, etc., n'y figurent pas[361].
-
-Je mentionnerai encore la _Bibliothèque elzévirienne_, fondée par
-Jannet, et la _Nouvelle Collection Jannet-Picard_[362], consacrées
-surtout à nos anciens écrivains.
-
-Il est juste enfin de ne pas oublier, dans cette sommaire énumération,
-l'excellente petite _Bibliothèque nationale, collection des meilleurs
-auteurs anciens et modernes_, créée en 1863, et destinée, comme le dit
-son sous-titre, «à faire pénétrer au sein des plus modestes foyers les
-œuvres les plus remarquables de toutes les littératures». Ces petits
-volumes in-16 à couverture bleue, actuellement au nombre d'environ
-quatre cents, et comparables à l'ancienne collection populaire
-stéréotype entreprise en 1799 par Pierre Didot[363], ont rendu et
-rendent journellement à quantité d'écoliers, d'étudiants et de modestes
-et fervents lecteurs d'inappréciables services. Mais eux non plus ne
-remplissent pas les conditions que nous réclamons; leur format, commode
-pour la poche, ne convient guère à une bibliothèque, et leur bas prix,
-(0 fr. 25) ne vous laisse aucun doute sur la piètre qualité de leur
-papier, l'insuffisance de leur exécution typographique.
-
- *
-
- * *
-
-Puisque la librairie «courante» ne peut nous fournir exactement et
-complètement ce que nous voulons, essayons de la librairie «d'occasion»;
-à défaut de livres récemment parus et «à l'état de neuf», voyons parmi
-les ouvrages édités jadis et échoués chez les bouquinistes.
-
-Là, en effet, nous avons chance de rencontrer ce que nous cherchons: des
-volumes de format convenable, bien imprimés, de prix modique; nous
-pouvons espérer surtout, comme nous l'avons précédemment expliqué[364],
-que ces volumes seront tirés sur papier meilleur que celui de nos
-malheureux livres populaires d'aujourd'hui. En outre, presque toujours,
-nous trouverons ces ouvrages reliés ou cartonnés, puisque la coutume de
-vendre les livres brochés est relativement récente et ne remonte guère
-au delà de notre siècle[365]. Nous avons donc tout avantage à diriger
-nos recherches du côté de ce qu'on nomme en librairie «l'occasion».
-
-Comme il ne s'agit pas ici d'éditions princeps ni de livres rares, mais
-de volumes tout simples, «communs», propres et maniables, il est inutile
-de dresser une liste de nos éditions préférées: ces volumes abondent, et
-cette liste serait forcément très incomplète, forcément interminable.
-
-Laissons donc chacun choisir à sa guise, sous réserve toutefois qu'il
-veuille bien se souvenir de ce que nous avons dit sur l'importance de la
-qualité du papier, de la commodité du format, et de la grosseur et
-netteté du caractère. Quant à cette autre essentielle condition,
-l'authenticité et la pureté du texte, elle est le plus souvent, presque
-toujours, en harmonie avec le soin apporté à l'exécution typographique.
-
-Il n'est pas un ami des livres, sinon même pas un Parisien sachant lire,
-qui ne connaisse le plaisir de bouquiner le long des quais ou devant les
-étalages des libraires[366]. Il faut l'avoir goûté, ce plaisir,
-«pour,--selon l'expression du bibliophile Jacob[367],--lui rendre grâce,
-comme à un génie bienfaisant et consolateur. Si, continue le même
-écrivain, ce plaisir n'était pas plus doux et plus fidèle que tous les
-autres, plus fort de ses émotions diverses, plus favorable aux
-organisations tendres et pensives, plus réel, plus vrai, plus matériel,
-verrait-on des jeunes gens s'y livrer avec emportement, des hommes de
-talent et d'esprit s'y plaire sans cesse, des riches et des puissants
-s'y délecter de préférence à tous les jeux de la puissance et à tous les
-hochets de la richesse!»
-
-Un autre amoureux des livres, Adolphe de Fontaine de Resbecq, a rédigé
-la relation de ses _Voyages littéraires sur les quais de Paris_[368], un
-intéressant petit volume, où il a rassemblé ses souvenances et résumé
-ses impressions de «voyageur» et de lettré. Une anecdote qu'il nous
-conte montre bien quelle ténacité et quelle puissance possède la passion
-du bouquinage. Un des confrères de Fontaine de Resbecq, M. H..., étant
-devenu aveugle, se faisait conduire par son domestique sur le quai
-Voltaire, sa promenade favorite. «On l'approchait des boîtes, il passait
-alors légèrement les mains sur les livres, parcourait ainsi quelquefois
-plusieurs mètres sans rien dire, puis, saisissant quelque mince volume,
-il disait à son guide: «N'est-ce pas de chez Barbin?» (ou tel autre nom
-de libraire célèbre). Il se trompait souvent sans doute, mais il lui est
-arrivé plus d'une fois de deviner juste; alors sa joie était
-inexprimable; il achetait, dans ce cas, ce qu'il avait déjà ou ce qui
-lui était indifférent. C'était, disait-il, sa manière de remercier le
-Créateur de lui avoir conservé l'ombre d'un sens perdu: cela fait vivre
-le marchand, Dieu sera satisfait! Telle était sa pensée[369].»
-
-Cependant, ce n'est pas du côté des bouquinistes échelonnés au bord de
-l'eau que je vous engage à effectuer le plus assidûment vos recherches.
-Vous pouvez certainement faire chez eux d'excellentes trouvailles,
-rencontrer dans leurs boîtes des occasions qu'il vous est loisible de
-qualifier, avec plus ou moins d'exagération, de «superbes»; mais ces
-ouvrages ont le plus souvent un défaut capital, une tare indélébile:
-continuellement exposés au vent et à la poussière, au soleil ou à la
-pluie, ils ont nécessairement souffert de ce manque d'abri, ils gardent
-des traces plus ou moins apparentes, mais immanquables, mais fatales,
-des intempéries de l'air.
-
-Les livres en étalage extérieur, rangés sur des rayons fixés à une
-muraille, ne sont guère moins menacés, guère moins éprouvés[370].
-
-C'est dans les magasins et arrière-boutiques des libraires d'occasion
-que vous avez, à mon sens, intérêt à vous rendre et à fouiller; c'est là
-que vous découvrirez le plus de bons livres en bon état.
-
-Mais n'oubliez pas qu'il n'y a rien d'absolu en ce monde, et n'hésitez
-pas à vous arrêter devant tout étalage de livres, à bouquiner partout où
-vous en aurez l'occasion: c'est d'ailleurs là une recommandation
-superflue, les livres, n'importe lesquels, attirant à eux
-irrésistiblement et comme par enchantement tous ceux qui les aiment.
-
-Lorsqu'un bouquiniste n'indique pas ses prix de vente sur ses boîtes ou
-sur ses volumes, c'est mauvais signe; c'est signe qu'il n'a pas de prix,
-qu'il établit ses chiffres et fait ses conditions selon les
-circonstances, «d'après la tête du client». Il est des amateurs qui,
-pour réagir contre cette déloyale coutume, ont pris le parti de ne
-jamais acheter un livre dont le prix n'est pas marqué d'avance, et, aux
-propositions et instances du marchand, de répondre invariablement par la
-déclaration de cette formelle et excellente résolution.
-
-Beaucoup de libraires d'occasion publient des catalogues mensuels,
-bimensuels ou trimestriels, qu'ils adressent à leurs clients, et ce
-procédé de vente est, paraît-il, des plus fructueux pour ces
-commerçants, d'autant plus fructueux que certains, sinon la plupart, ont
-contracté l'habitude de forcer la note, de surélever tous les prix. Ils
-partent de ce principe, très judicieux, il faut l'avouer, que, si vous
-avez vraiment besoin d'un ouvrage porté sur un de ces catalogues et en
-vain cherché par vous jusqu'alors, vous ne lésinerez pas sur la somme à
-débourser pour vous le procurer. Et c'est ainsi que des livres, tout
-ordinaires, cotés jadis trente ou quarante sous, et qui se vendraient
-encore ce prix directement, sans l'intermédiaire des catalogues, sont
-tarifés sur ceux-ci à cinq francs, dix francs, voire davantage. Pour
-justifier cette hausse, le libraire ajoute volontiers à la suite de
-l'annonce du livre quelque fallacieuse mention: «Peu commun», «Devenu
-rare», «Rarissime», etc.[371]
-
-Méfiez-vous des ouvrages publiés par souscription; je vous dirai même:
-«Ne souscrivez jamais à un ouvrage inachevé». Vous risquez--on n'en voit
-que trop d'exemples--de demeurer en panne et de perdre votre argent. Je
-ne ferai d'exception que pour les publications entreprises par de _très
-grandes_ maisons d'édition, dont la solvabilité et la solidité sont
-inébranlables. Mais ces maisons-là ne publient jamais ou presque jamais
-d'ouvrages par souscription.
-
-Quant aux industriels qui vous offrent, comme primes à des achats de
-livres, des pendules avec candélabres, des bottes de couverts en ruolz,
-des jumelles pour théâtre ou campagne, etc., faites mieux que de vous
-méfier: n'achetez pas! Ne vous mêlez pas à ces trafics: la pendule ne
-vaut rien, la jumelle non plus, et les livres encore moins.
-
- *
-
- * *
-
-Richard de Bury a consacré un chapitre de son _Philobiblion_[372] à
-cette question: «Comme quoi on doit toujours acheter les livres, si ce
-n'est dans deux cas,» et ces deux cas réservés sont: 1º la crainte
-d'être trompé par le libraire; 2º l'espoir d'un moment plus opportun,
-d'une meilleure occasion.
-
-«Il y a peu de dépenses, de profusions, je dirais même de prodigalités
-plus louables que celles qu'on fait pour les livres, écrit de son côté
-le savant jésuite bibliographe Claude Clément[373], lorsqu'en eux on
-cherche un refuge, les voluptés de l'âme, l'honneur, la pureté des
-mœurs, la doctrine et un renom immortel.»
-
-Jules Richard[374] déclare qu'«un bibliophile ne conserve pas les livres
-qu'on lit une fois, mais seulement ceux qu'on _relit_ avec plaisir, et
-que, par conséquent, on _relie_ plus ou moins richement». Sous sa forme
-humoristique et plaisante, l'avis a du bon, surtout pour les amateurs
-parisiens, logés toujours si à l'étroit, et il mérite d'être retenu.
-
-Est-il raisonnable,--les ouvrages de référence à part, comme nous
-l'avons dit au début de ce chapitre,--d'acheter plus de livres qu'on
-n'en peut lire, et n'est-ce pas une excellente habitude de n'effectuer
-de nouveaux achats qu'après avoir terminé la lecture des acquisitions
-précédentes?
-
-Il semble à première vue qu'il ne puisse y avoir doute à ce sujet, et
-qu'il faille répondre à cette dernière question par l'affirmative.
-
-Un écrivain que l'à-peu-près n'effrayait pas et qui a commis bien des
-hérésies en bibliographie et ailleurs, Jules Janin, a émis ce conseil,
-dans un opuscule «fort joli et bien écrit, mais dont le principal mérite
-est d'être rare[375],» _l'Amour des livres_: «N'achetez aujourd'hui que
-si vous avez lu, d'un bout à l'autre, le livre acheté il y a deux mois,
-il y a six semaines. Furetière demandait un jour à son père de l'argent
-pour acheter un livre.--«Or ça, répondait le bonhomme, il est donc vrai
-que tu sais tout ce qu'il y avait dans l'autre, acheté la semaine
-passée?» C'était bien répondre[376].»
-
-Non, car, avec ce système, vous vous priveriez de livres cherchés en
-vain par vous depuis longtemps et dont vous avez le plus grand besoin;
-vous laisseriez échapper les aubaines les plus belles, les plus
-inespérées. Encore une fois, rien d'absolu sur terre. Évidemment Jules
-Janin a eu raison de mettre en garde les bibliophiles contre les
-entraînements auxquels ils sont si tentés de succomber; il a eu raison
-de les dissuader d'encombrer leurs rayons de livres qu'ils ne liront
-jamais; très justement il conclut qu'«avec cette nécessité de lire
-entièrement ce qu'on achète, on y regarde à deux fois avant d'acheter;
-on se méfie un peu plus de ce qui est rare et curieux, pour se tenir aux
-chefs-d'œuvres honorés de l'assentiment du genre humain[377].» Mais ce
-«bon gros critique, comme le remarque si bien M. Jules Le Petit[378],
-n'a jamais dû connaître à fond la passion des livres, ni la joie intime
-que nous procure l'acquisition d'un volume souhaité, ni le serrement de
-cœur qu'on éprouve à voir passer en d'autres mains l'objet qu'on
-espérait obtenir».
-
-«Le premier motif qui doit nous pousser à acquérir un ouvrage, dit
-encore M. Jules Le Petit[379], c'est le désir de le lire, soit
-immédiatement, soit plus tard, dans des moments de loisir. Il arrive
-bien souvent, hélas! que ces moments-là ne viennent pas vite ou ne
-viennent jamais...»; du moins on a le volume sous la main, on sait qu'il
-est là, qu'on peut l'ouvrir, le consulter, le parcourir, et c'est ce
-qu'on finit toujours par faire un jour ou l'autre, ne fût-ce qu'un
-instant. «Il se passera plusieurs jours et des mois, sans que je les
-employe (mes livres), selon l'aveu de Montaigne[380]; ce sera tantost,
-dis-je, ou demain, ou quand il me plaira: le temps court et s'en va ce
-pendant sans me blesser; car il ne se peult dire combien je me repose et
-sejourne en cette consideration, qu'ils sont à mon costé pour me donner
-du plaisir à mon heure, et à recognoistre combien ils portent de secours
-à ma vie.»
-
-L'essentiel, c'est de ne pas acheter au hasard et au tas, comme ce
-monomane[381], ancien notaire devenu maire d'un arrondissement de Paris
-et député sous le premier Empire, qui avait fait emplette de plusieurs
-centaines de mille de volumes[382], dont il avait rempli trois maisons,
-de la cave au grenier. L'important, l'intéressant et l'attrayant, c'est
-d'avoir un but, de poursuivre une piste,--c'est d'avoir vos sujets
-d'étude préférés et vos auteurs attitrés, et de vous y tenir.
-
-Et alors vous goûterez vraiment et savourerez pleinement vos livres;
-vous ferez partie de cette phalange d'hommes heureux dont parle
-Balzac[383], de ces collectionneurs, qui,--dussent-ils, dans leur hôtel
-ou leur mansarde, ne s'ingénier qu'à réunir des affiches ou aligner des
-tabatières,--connaissent les moins précaires et les plus douces joies de
-ce monde[384].
-
-
-
-
-CHAPITRE VII
-
-DE L'AMÉNAGEMENT D'UNE BIBLIOTHÈQUE ET DU RANGEMENT DES LIVRES
-
-Comment les livres étaient rangés autrefois.--Conditions d'une bonne
-installation pour une bibliothèque: exposition, emplacement, local,
-meubles, rayonnages, etc.--Rayonnages fixes,--mobiles;--à
-crémaillères,--à clavettes.--Nous manquons de place.--Bibliothèques
-tournantes.--Divers modes de rangement et de classement des livres:
-classement horizontal, de gauche à droite, par ordre alphabétique de
-noms d'auteur; appui-livre;--classement vertical, par ordre de
-matières;--classement _ad libitum_: les plus beaux livres ou les plus
-aimés sur le devant, par derrière les vilains ou les moins appréciés.
-
-
-Ainsi que d'anciens documents, notamment d'anciennes images ou gravures,
-nous l'apprennent, les livres se plaçaient autrefois à plat, couchés les
-uns à la suite des autres, sur des rayons le plus souvent inclinés et
-garnis de rebords[385]. En raison de cette disposition, les titres des
-volumes étaient inscrits sur les plats, et l'on ne donnait aux dos,
-qu'on voyait à peine, aucun ornement. Des clous de cuivre à large tête,
-fixés aux quatre coins des plats, préservaient ceux-ci du frottement
-contre le bois des rayons.
-
-Le nombre des livres augmentant, on se décida à les placer les uns sur
-les autres, et pour cela on dut commencer par supprimer l'inclinaison
-des rayons et les rendre tous horizontaux. On cessa alors d'inscrire le
-titre sur le plat supérieur, et l'on mit cette inscription en longueur
-au dos du volume. Puis, au lieu d'empiler les livres, qui abondaient de
-plus en plus, on trouva plus commode de les ranger debout sur la
-_queue_, alignés et serrés les uns contre les autres[386]. C'est encore
-ainsi qu'on procède.
-
-Dans certaines bibliothèques publiques, à Leyde[387], à la Laurentienne
-de Florence, à la cathédrale d'Hereford, etc., les livres étaient
-attachés par des chaînettes de fer à leurs rayons ou à leurs pupitres,
-de façon qu'on pût les consulter sur place, mais non les emporter. Ces
-livres,--_catenati_, enchaînés,--dont les plats étaient en bois revêtu
-de peau ou d'étoffe, et garnis de fermoirs et de coins, étaient parfois
-très lourds, et l'on montre encore à la Laurentienne un volumineux
-recueil manuscrit des épîtres de Cicéron, _Epistolæ ad familiares_, tout
-bardé de cuivre, qui, en tombant sur la jambe gauche de Pétrarque, y
-engendra une grave maladie et faillit rendre l'amputation
-nécessaire[388].
-
- *
-
- * *
-
-Dans son célèbre _Katechismus der Bibliliothekenlehre_, le docteur Jules
-Petzholdt, «le vieux maître de la bibliographie allemande[389]», émet, à
-propos des bibliothèques publiques, des considérations qui ne sont
-malheureusement que trop exactes, et sur lesquelles on ne saurait trop
-appeler l'attention:
-
-«On bâtit des écuries pour les chevaux et pour les vaches, et l'on
-n'oublie pas de rechercher si l'endroit choisi et les constructions
-projetées remplissent les conditions voulues:--pour ces chers animaux,
-on ne néglige rien!--Ne serait-il pas équitable de demander que l'on
-apporte la même attention et les mêmes soins à la construction de ces
-bibliothèques, où des milliers de savants viennent en quelque sorte
-puiser la substance de leurs travaux? Espérons que l'on finira par se
-persuader, dans un avenir prochain, que de semblables exigences n'ont
-rien que de raisonnable[390].»
-
-Bien que nous ne nous occupions que d'une bibliothèque privée et de
-modeste étendue, le vœu si légitime de Petzholdt méritait d'être
-rappelé, et il convient, toute proportion gardée, d'en tirer profit pour
-notre sujet.
-
-De la bonne disposition et du bon ordre de notre bibliothèque dépendent,
-en très grande partie, le plaisir et les services que nous tirerons
-d'elle: selon une ingénieuse comparaison formulée par Herder[391], une
-bibliothèque bien organisée est comme «un capital dont les intérêts
-seraient perçus par l'intelligence»; et, bien avant lui, un de nos
-premiers bibliographes,--premiers, par droit d'ancienneté et par rang de
-mérite,--le savant Gabriel Naudé, nous a prévenus qu'une collection de
-livres en désordre ne mérite pas le nom de bibliothèque, qu'une
-bibliothèque non rangée, c'est une bibliothèque qui n'existe pas[392].
-
-Bien que vieux de près de trois cents ans, les conseils rassemblés par
-lui dans son _Advis pour dresser une bibliothèque_ sont encore pleins
-d'utilité et d'à-propos, et nous ne saurions mieux faire que de rappeler
-ici ceux qui ont trait à la question dont nous nous occupons, à
-l'emplacement et au rangement des livres:
-
-«Pour ce qui est de la situation et de la place où l'on doit bastir ou
-choisir un lieu propre pour une bibliothèque, il semble que ce commun
-dire:
-
- _Carmina secessum scribentis et otia quærunt,_
-
-nous doive obliger à le prendre dans une partie de la maison plus
-reculée du bruit et du tracas, non seulement de ceux de dehors, mais
-aussi de la famille et des domestiques, en l'éloignant des rues, de la
-cuisine, sale (salle) du commun, et lieux semblables, pour la mettre,
-s'il est possible, entre quelque grande court et un beau jardin où elle
-ait son jour libre, ses veues bien estendues et agréables, son air pur,
-sans infection de marets, cloaques, fumiers, et toute la disposition de
-son bastiment si bien conduitte et ordonnée, qu'elle ne participe aucune
-disgrace ou incommodité manifeste.
-
-«Or, pour en venir à bout avec plus de plaisir et moins de peine, il
-sera toujours à propos de la placer dans des estages du milieu, afin que
-la fraischeur de la terre n'engendre point le remugle, qui est une
-certaine pourriture qui s'attache insensiblement aux livres; et que les
-greniers et chambres d'enhaut servent pour l'empescher d'estre aussi
-susceptible des intempéries de l'air, comme sont celles qui pour avoir
-leurs couvertures basses ressentent facilement l'incommodité des pluyes,
-neiges et grandes chaleurs. Ce que s'il n'est pas autrement facile
-d'observer, au moins faut-il prendre garde qu'elles soient élevées de la
-hauteur de quatre ou cinq degrez, comme j'ay remarqué que l'estoit
-l'Ambroisienne à Milan, et le plus haut exhaussées que l'on pourra, tant
-à raison de la beauté que pour obvier aux incommodités susdites: sinon
-le lieu se trouvant humide et mal situé, il faudra avoir recours ou à la
-natte, ou aux tapisseries pour garnir les murailles, et au poisle ou
-bien à la cheminée, dans laquelle on ne bruslera que du bois qui fume
-peu, pour l'eschauffer et desseicher pendant l'hyver et les jours des
-autres saisons qui seront plus humides.
-
-«Mais il semble que toutes ces difficultez et circonstances ne soient
-rien au prix de celles qu'il faut observer pour donner jour et percer
-bien à propos une bibliothèque, tant à cause de l'importance qu'il y a
-qu'elle soit bien esclairée jusques à ses coins plus éloignez, qu'aussi
-pour la diverse nature des vents qui doivent y souffler d'ordinaire, et
-qui produisent des effects aussi différents que le sont leurs qualitez
-et les lieux où ils passent. Sur quoy je dis que deux choses sont à
-observer: la première, que les croisées et fenestres de la bibliothèque
-(quand elle sera percée des deux costez) ne se regardent diamétralement,
-sinon celles qui donneront jour à quelque table; d'autant que par ce
-moyen les jours ne s'esvanoüyssant au dehors, le lieu en demeure
-beaucoup mieux esclairé. La seconde, que les principales ouvertures
-soient tousjours vers l'Orient, tant à cause du jour que la bibliothèque
-en pourra recevoir de bon matin, qu'à l'occasion des vents qui soufflent
-de ce costé, lesquels estans chauds et secs de leur nature rendent l'air
-grandement tempéré, fortifient les sens, subtilisent les humeurs,
-espurent les esprits, conservent nostre bonne disposition, corrigent la
-mauvaise, et, pour [tout] dire en un mot, sont très sains et salubres:
-où, au contraire, ceux qui soufflent du costé de l'Occident sont plus
-fascheux et nuisibles, et les Méridionaux plus dangereux que tous les
-autres, parce qu'estans chauds et humides ils disposent toutes choses à
-pourriture, grossissent l'air, nourrissent les vers, engendrent la
-vermine, fomentent et entretiennent les maladies, et nous disposent à en
-recevoir de nouvelles[393]; aussi sont-ils appelez par Hippocrate:
-_Austri auditum hebetantes, caliginosi, caput gravantes, pigri,
-dissolventes_, parce qu'ils remplissent la teste de certaines vapeurs et
-humiditez qui espaississent les esprits, relaschent les nerfs, bouschent
-les conduits, offusquent les sens, et nous rendent paresseux et presque
-inhabiles à toutes sortes d'actions. C'est pourquoy, au défaut des
-premiers, il faudra avoir recours à ceux qui soufflent du Septentrion,
-et qui, par le moyen de leurs qualitez froide et seiche, n'engendrent
-aucune humidité, et conservent assez bien les livres et papiers[394].»
-
- *
-
- * *
-
-Ainsi, placer la bibliothèque dans l'endroit le moins bruyant de la
-maison;--pas trop haut ni trop bas, c'est-à-dire ni dans les greniers ni
-dans les sous-sols et rez-de-chaussée;--la bien éclairer: qu'il n'y ait
-pas de coins sombres;--qu'elle soit autant que possible exposée à l'est,
-ou, à défaut de l'est, au «septentrion»: tels sont les principes
-formulés jadis par le sagace Naudé, et qui méritent encore d'être cités
-comme base essentielle de l'installation de toute bibliothèque.
-
-A propos de l'exposition septentrionale, si la plupart des bibliographes
-se sont rangés à l'opinion de Vitruve et de Naudé, et préfèrent
-l'exposition orientale[395], il convient de rappeler cependant que la
-première de ces expositions a eu et a encore ses partisans. Louis Savot,
-médecin de Louis XIII et auteur d'un traité sur _l'Architecture
-française_, «pense qu'une bibliothèque serait mieux placée du côté du
-septentrion, parce que l'air du nord étant plus pur, ne peut corrompre
-ni altérer le papier et la couverture des livres[396]»; et un
-bibliographe moderne, Alkan aîné, estime également que «la disposition
-du franc nord est plus favorable aux livres que le midi ou le levant
-même... Nous avons, ajoute-t-il, conservé, pendant un quart de siècle,
-dans une grande pièce située au nord, chauffée par un simple tuyau
-traversant, d'une chambre voisine, toute une bibliothèque, qui n'est
-pas, comme l'on sait, sans importance. Pas un volume endommagé[397]!»
-
-Si les meubles ou rayonnages destinés à contenir les livres devaient
-être adossés à un mur portant des traces persistantes d'humidité, il
-serait nécessaire de supprimer au préalable cette source de danger, et
-pour cela on pourrait recourir au procédé indiqué par M. Jules
-Cousin[398]. «Il consiste à donner au mur plusieurs couches d'huile
-bouillante, et à le recouvrir ensuite de feuilles de plomb laminé, que
-l'on fixe avec de petits clous. On peut alors, sans inconvénient, en
-approcher les rayons. Ce procédé, un peu dispendieux sans doute, est
-très sûr, et il serait opportun de l'employer lorsqu'on a de grandes
-surfaces atteintes par l'humidité.»
-
-L'humidité d'ailleurs est la grande ennemie des livres, et l'on ne
-saurait prendre contre elle trop de précautions. Si solide et si sec que
-soit le parquet de la pièce où ils sont renfermés, les
-volumes,--notamment ceux «du bas», c'est-à-dire appartenant à l'infime
-rangée de la bibliothèque,--ne devront jamais y reposer directement:
-cette rangée doit, comme les autres, posséder son rayon particulier,
-élevé d'au moins dix ou quinze centimètres au-dessus du parquet. Ils ne
-devront pas non plus toucher le mur contre lequel s'appuient leurs
-supports ou rayons, si indemne d'humidité que paraisse ce mur: il faut,
-comme nous le verrons surtout en parlant de l'entretien des livres[399],
-que l'air circule librement autour d'eux, qu'ils puissent en quelque
-sorte respirer à l'aise.
-
- *
-
- * *
-
-Si les meubles propres à renfermer les livres peuvent différer selon
-l'emplacement qu'ils occupent et le degré de fortune de leur
-propriétaire, il est néanmoins certaines règles qu'il convient de ne pas
-oublier.
-
-D'abord, c'est que, comme nous le disions il y a un instant, «les
-livres, et surtout les reliures, ont besoin d'air. Un livre est un être
-vivant, il faut qu'il respire. Je suis convaincu par expérience, écrit
-Jules Richard[400], qu'à la longue un volume relié s'abîme moins sur un
-rayon que dans un meuble hermétiquement fermé. Nos ancêtres, qui
-joignaient la prudence à la connaissance des choses, mettaient souvent
-des portes à leurs armoires-bibliothèques, mais elles étaient
-grillagées. Aujourd'hui les vrais amateurs ont des armoires ouvertes...»
-
-Donc, pas de meubles fermés, pas de portes à vos rayonnages. En plus des
-avantages ci-dessus énumérés, cette suppression vous vaudra double
-profit: économie d'argent dans la fabrication du meuble, économie de
-temps dans la recherche et le maniement de vos livres.
-
-Faites-le, ce meuble, aussi pratique, partant aussi simple que possible,
-un _rayonnage_ encore une fois[401], c'est-à-dire des montants destinés
-à supporter des tablettes ou rayons, avec, dans le bas, une plinthe pas
-trop élevée, et, dans le haut, une corniche qui ne mange pas trop de
-place;--car c'est la place qui, généralement et à Paris surtout, manque
-le plus dans nos appartements modernes.
-
-On fabrique actuellement des sortes de rayonnages entièrement en métal,
-en tôle vernissée ou émaillée, qui présentent de grandes garanties
-contre les risques d'incendie, et rendent beaucoup plus faciles le
-démontage, le transport, ainsi que le nettoyage et tous les soins de
-propreté d'une bibliothèque.
-
-Mais ne nous occupons que des systèmes plus en usage et courants, des
-meubles en bois, destinés à un cabinet de travail ou à une chambre
-d'étudiant.
-
-Le chêne, le noyer, l'acajou, le palissandre, le poirier noirci, qui
-imite si bien l'ébène, sont les essences qui, si votre budget vous le
-permet, conviennent le mieux pour les montants, plinthes et corniches de
-vos bibliothèques[402]. Pour les tablettes, contrairement à l'avis de
-Peignot, employez un bois moins dur, aussi bien pour ne pas donner un
-poids inutile à votre meuble qu'afin de vous épargner un non moins
-inutile surcroît de dépense: le pin ou le pitchpin, passé en couleur, de
-façon à s'harmoniser avec les montants, et garni, sur le côté extérieur,
-d'une baguette de même essence qu'eux, suffira très bien et vous
-satisfera pleinement.
-
-Si vos humbles ressources vous contraignent à la plus stricte économie,
-laissez de côté le chêne et autres bois compacts et coûteux, et
-n'employez, pour toute votre bibliothèque,--vous ne vous en trouverez
-pas plus mal,--pour les tablettes, aussi bien que pour les montants, la
-plinthe et la corniche ou simple saillie, que des bois résineux, ennemis
-des insectes, et de prix modique: pin, pitchpin, mélèze, etc., auxquels
-vous ferez donner la teinte qu'il vous plaira.
-
-Qu'il n'y ait jamais guère plus d'un mètre d'intervalle entre vos
-montants; en d'autres termes, que vos tablettes n'aient jamais plus de 1
-mètre à 1 m. 30 de longueur: avec une portée plus grande, elles
-risqueraient de fléchir sous le poids des livres[403]. Leur largeur sera
-naturellement subordonnée à la profondeur de votre bibliothèque,
-c'est-à-dire que cette largeur variera selon que vous vous proposez
-d'avoir ou de n'avoir pas plusieurs rangées de livres les unes derrière
-les autres. Avec une seule rangée, vous pourriez donner à vos tablettes
-un peu plus de la largeur de vos plus grands volumes, de vos in-4, par
-exemple (0 m. 23), soit 25 centimètres. Pour l'épaisseur, 2 centimètres
-sont suffisants.
-
-Il est important que la face antérieure des montants ne déborde pas sur
-les tablettes, qu'elle en laisse bien les deux extrémités à découvert,
-de façon à ne pas cacher les livres placés à ces extrémités, et à
-permettre de prendre et de remettre ces volumes aisément, sans risque de
-les froisser et endommager.
-
- *
-
- * *
-
-Comment adapter les tablettes aux montants? Et d'abord, faut-il qu'elles
-soient fixes ou mobiles?
-
-Les livres devant être, ainsi que nous l'expliquerons plus loin, rangés
-selon leur hauteur ou format, il n'y aurait guère d'inconvénients, comme
-le constatent MM. Albert Maire et Guyot-Daubès[404], à ce que les
-tablettes fussent établies à demeure, c'est-à-dire fixées directement
-aux montants au moyen de mortaises, ou, _ce qui vaudrait moins_, à cause
-des inégalités et saillies intérieures qui en résulteraient, posées sur
-des tasseaux cloués à ces montants. En tout cas, il serait prudent de
-clouer par l'extérieur et de bien s'assurer qu'aucune extrémité de clou
-ne dépasse à l'intérieur et ne peut érafler les volumes.
-
-Mais, malgré l'opinion des deux bibliographes précités, les tablettes
-mobiles sont généralement préférées aux tablettes fixes[405]; elles
-offrent d'ailleurs certains incontestables avantages, en cas de
-déménagement, par exemple[406], ou de simple changement de place. Donc,
-ces tablettes ou rayons mobiles, par quoi les soutenir et comment les
-manœuvrer?
-
-Le système des crémaillères a été longtemps en honneur et est encore
-communément employé. On sait en quoi il consiste. A l'intérieur des deux
-montants d'une bibliothèque ou de toute travée de bibliothèque, sur le
-bord antérieur et sur le bord postérieur de chacun de ces montants, sont
-fixées de longues bandes de bois taillées en dents de scie et placées
-autant que possible de telle sorte que les dents de ces crémaillères
-soient exactement en face les unes des autres. On prend des tasseaux,
-sorte de languettes de bois dont les bouts sont coupés en biseau, et on
-les encastre deux par deux, à la hauteur que l'on désire, dans les crans
-de ces crémaillères, en ayant soin que ces crans se correspondent, se
-trouvent bien vis-à-vis, sur le même plan horizontal. S'il en était
-différemment, si l'un des tasseaux était plus bas ou plus haut que
-l'autre, la tablette qu'on y poserait suivrait évidemment cette
-inclinaison et pencherait d'un côté ou de l'autre.
-
-Outre que la pose et la stabilité des tasseaux sont souvent contrariées
-par le perpétuel jeu du bois, nous retrouvons, avec ce système, le même
-inconvénient, voire un inconvénient pire, que dans le système de tout à
-l'heure, où les tasseaux étaient cloués aux montants, puisque à la
-saillie des tasseaux s'ajoute maintenant celle des quatre crémaillères
-intérieures, de toute cette quantité de crans et de dents de scie,
-d'aspérités disposées à souhait pour rayer et déchirer les couvertures
-des volumes placés dans leur voisinage, c'est-à-dire aux extrémités de
-chaque rayon. Aussi ferez-vous bien, si vous employez ce mode de
-support, d'appliquer à ces extrémités, contre chaque couple de
-crémaillère, une feuille de carton assez épais, destinée à protéger le
-livre menacé.
-
-Le système des clavettes ou pitons, que nous allons maintenant examiner,
-est, sans comparaison, de beaucoup préférable à celui des crémaillères.
-
-Au lieu d'être munis, sur chacun de leurs bords intérieurs, de cette
-longue bande de bois taillée en dents de scie, les deux montants de la
-bibliothèque sont à demi percés, en cette même place, d'une suite de
-petits trous, également espacés de trois en trois centimètres, et dans
-lesquels on introduit des clavettes ou pitons en fer ou en cuivre[407].
-C'est sur la tête de ces clavettes, qui est aplatie et offre une surface
-saillante d'environ un centimètre et demi carré, que les rayons de la
-bibliothèque viennent s'appuyer. Il faut quatre clavettes pour chaque
-rayon, deux de chaque côté, comme il fallait tout à l'heure quatre crans
-de crémaillère, deux par tasseau; et, de même qu'on devait avoir grand
-soin de choisir ces quatre crans bien en face les uns des autres, il est
-indispensable que les quatre trous destinés à recevoir les clavettes
-correspondent exactement, soient bien sur le même plan horizontal.
-
-Quoique l'épaisseur de la tête des clavettes soit relativement minime et
-ne dépasse guère trois ou quatre millimètres, il est bon, afin
-d'empêcher la clavette d'accrocher ou d'écorner la tête des livres, de
-ménager dans l'épaisseur du rayon, à ses deux extrémités, quatre
-échancrures où viendront librement s'emboîter les têtes des quatre
-clavettes: le rayon n'en sera que plus solidement assis, et toute
-aspérité, toute saillie, sera supprimée. On remplace même parfois les
-clavettes métalliques par des clavettes de bois, auxquelles
-naturellement on donne plus d'épaisseur et plus de longueur, des espèces
-de _tenons_, auxquels correspondent des _mortaises_ pratiquées deux à
-deux aux extrémités des rayons. C'est le système employé, et
-probablement depuis longtemps, dans certaines sections de la
-Laurentienne de Florence: il est moins élégant que le précédent, plus
-primitif, mais je ne le crois pas plus solide ni même plus économique.
-
-On a cherché, dans ces derniers temps, à supprimer ou amoindrir le plus
-possible la difficulté que présente le changement de place (abaissement
-ou exhaussement) d'un rayon chargé de livres, que ce rayon soit appuyé
-sur des tasseaux ou supporté par des clavettes. Plusieurs systèmes ont
-été imaginés dans cette intention. M. le docteur Staender, directeur de
-la bibliothèque royale et universitaire de Breslau, est notamment
-l'inventeur d'un rayon «muni à ses deux extrémités de pitons en métal
-montés sur tourillons mobiles. Ces pitons pénètrent dans des trous
-carrés percés dans les montants de chaque travée. On peut aussi
-remplacer, à l'une des extrémités du rayon, les pitons mobiles par des
-pitons fixes[408].»
-
- *
-
- * *
-
-Il serait certainement très avantageux de ne pas donner à votre
-bibliothèque-meuble une hauteur supérieure à celle où peut atteindre la
-main, hauteur qui dispense de l'emploi des échelles ou escabeaux et est
-actuellement adoptée pour les rayonnages des principales bibliothèques
-publiques[409]. Malheureusement, et comme nous l'avons déjà plus d'une
-fois noté, nous sommes presque toujours logés très à l'étroit; dans les
-grandes villes surtout, la place nous est mesurée avec la plus extrême
-parcimonie: d'où la nécessité de n'en pas perdre un brin. La hauteur de
-votre bibliothèque dépendra donc de celle de votre appartement et de la
-quantité de livres que vous possédez ou avez l'intention d'acquérir.
-
-De même pour la profondeur du meuble. Il vaudrait mille fois mieux sans
-nul doute ne pas mettre de livres les uns derrière les autres; mais...
-toujours le manque de place! Du moins si vous êtes contraint de doubler
-ou même de tripler la profondeur de vos casiers, d'y installer, l'une
-derrière l'autre, deux, voire trois rangées d'in-16 ou d'in-18, ayez
-soin de les échelonner, de façon que les volumes placés sur le premier
-rang ne masquent pas les titres des volumes du second rang et ceux-ci
-les titres du troisième. Surélevez d'un ou deux crans, ou d'un ou deux
-trous,--selon que votre rayonnage sera à crémaillères ou à
-clavettes,--le deuxième rayon et d'autant le troisième. Il va de soi
-que, si vous employez le rayonnage à clavettes, vous devrez, pour
-pouvoir disposer plusieurs rangs de rayons en profondeur, avoir fait
-préalablement adapter, non pas seulement deux bandes de bois sur les
-deux bords intérieurs de chacun des montants de votre bibliothèque,
-mais, entre ces bandes extrêmes, deux autres bandes, plus ou moins
-distantes et pareillement percées de trous, destinés à recevoir les
-clavettes _de devant_, supportant les rayons 2 et 3, les rayons du fond,
-moins larges que le rayon 1.
-
-Il existe certains petits casiers pivotants, de différentes tailles,
-dits _bibliothèques tournantes_, qu'on peut installer à portée de la
-main, près de la table ou même sur la table de travail, et qui vous
-permettent d'alléger ainsi vos rayons et d'accroître l'espace consacré à
-vos livres. On y logera naturellement de préférence les ouvrages dont on
-se sert le plus: dictionnaires, annuaires, manuels, etc.
-
-Pour obvier à l'insuffisance de place, M. Gladstone, le célèbre homme
-d'État anglais, avait imaginé de disposer sa bibliothèque comme une
-bibliothèque publique, de diviser son cabinet de travail par de «petits
-murs de livres à hauteur d'appui, perpendiculaires aux grands côtés de
-la salle et y marquant de véritables demi-cloisons. Chacun de ces petits
-murs à tablettes était accessible de [des] deux côtés, et, par
-conséquent, donnait place à deux rangées de volumes présentant chacune
-le dos. Ces deux cloisons formaient, en avant des fenêtres, autant de
-réduits favorables à la solitude et au travail; elles laissaient le haut
-des surfaces disponible pour les tableaux, gravures et objets d'art;
-enfin, elles supprimaient l'emploi des échelles ou des marchepieds. M.
-Gladstone s'est étendu avec beaucoup de verve sur les avantages de cet
-arrangement; il a démontré que, par son système, 18 000 à 20 000 volumes
-pouvaient trouver place dans une salle de 10 à 12 mètres de long sur 6
-de large, et cela sans lui ôter l'aspect d'un salon ou lui donner celui
-d'un magasin de librairie[410].»
-
-Mais tout le monde ne dispose pas d'une salle de 10 à 12 mètres de long
-sur 6 de large, et ce procédé, si ingénieux et élégant qu'il soit,
-serait inapplicable dans nos étroites petites pièces.
-
-Si vous désirez ne pas laisser tous vos volumes ou documents exposés aux
-regards de vos visiteurs, si vous possédez des livres rares, des
-incunables, des manuscrits enluminés, que vous tenez à mettre en
-réserve[411], à abriter contre les indiscrets et contre la poussière,
-faites fermer par des portes à panneaux plus ou moins ouvragés, des
-portes à charnières ou à coulisses, la partie inférieure de votre
-bibliothèque ou d'une de ses travées seulement. Que les montants en
-soient torsés ou cannelés, la corniche enrichie de moulures, si bon vous
-semble, soit! mais n'oubliez pas que plus ce meuble sera simple, plus il
-facilitera vos recherches, accélérera votre besogne, plus il vous sera
-commode.
-
-Surtout, à aucun prix, ne vous servez de ces meubles dits
-«fantaisistes», de ces vitrines «galbées», de ces bahuts rocaille et
-Pompadour, de ces baroques échafaudages et stupides japonaiseries, où
-les rayons s'interrompent brusquement ou s'enchevêtrent les uns dans les
-autres: je m'occupe d'une bibliothèque d'homme de lettres ou de
-sciences, d'homme d'étude, de travailleur, et non des étagères à
-bibelots d'une petite-maîtresse.
-
- *
-
- * *
-
-On peut avoir à mettre en ordre une bibliothèque composée de nombreux
-volumes de tous les formats, et qui se trouveraient mêlés ensemble et
-amoncelés à terre. Dans ce cas, il faudrait commencer par les trier, et
-c'est d'après les formats que ce tri devrait être opéré. On réunirait
-donc d'abord tous les in-folio, tous les in-4, les in-8, etc.; on
-s'occuperait ensuite de rassembler les volumes appartenant aux mêmes
-ouvrages, ce qui se ferait aisément, ces volumes étant reconnaissables,
-outre leurs égales dimensions, à la couleur de leur reliure ou à leur
-titre.
-
-C'est de même, en suivant l'ordre des formats, et, dans chaque format,
-selon l'ordre alphabétique des noms d'auteurs et en allant de gauche à
-droite, que les livres doivent être rangés sur les rayons. Vous mettrez
-naturellement sur le ou les premiers rayons du bas vos plus grands
-volumes, vos in-folio, si vous en possédez une quantité suffisante pour
-leur attribuer un rayon, et vos in-4. Si vous n'avez que quelques
-in-folio, il serait fâcheux, pour quatre ou cinq volumes de cette
-taille, de hausser de plusieurs crans la tablette supérieure à ce
-premier rang et de perdre ainsi une place précieuse. Vous joindrez donc
-ces quatre ou cinq in-folio à vos deux ou trois _atlantiques_
-(in-plano), format qui n'abonde pas non plus d'ordinaire dans une
-bibliothèque du genre de la nôtre, et vous les rangerez à part et à
-plat, vous les coucherez l'un sur l'autre dans une armoire[412],--dans
-cette armoire, par exemple, que vous venez d'installer au bas et comme
-en soubassement de vos rayonnages, et que vous aurez eu soin de faire
-assez large pour renfermer ces grands livres. Ce rangement horizontal
-aura en outre l'avantage de ménager vos atlantiques, généralement peu
-épais et par suite peu résistants, qui risqueraient fort de se fatiguer
-et de fléchir en restant debout.
-
-Au-dessus des in-4, viendront, toujours par ordre alphabétique de noms
-d'auteurs, et en allant toujours de gauche à droite[413], c'est-à-dire
-dans le sens de la lecture, les in-8, puis les in-12 et in-18, et enfin,
-près de la corniche, les plus petits formats[414].
-
-Au lieu de l'ordre alphabétique, vous pourriez, si vous dressez un
-catalogue et tenez un ou plusieurs _registres d'entrée_ de vos livres
-(un pour chacun des quatre formats principaux: nous parlerons plus
-loin[415] de ces formats et de ces registres), les ranger dans l'ordre
-d'inscription. Mais cette méthode, convenable et indispensable aux
-bibliothèques publiques, où chaque recherche d'un livre dans les rayons
-exige au préalable la recherche du numéro d'inscription de ce livre au
-catalogue, numéro reporté sur une étiquette collée au dos de ce même
-livre, ne nous semble guère pratique pour une collection particulière et
-modeste; et, justement afin de ne pas recourir sans cesse à notre
-catalogue, si restreint qu'il soit, nous préférons de beaucoup le
-classement par formats et par ordre alphabétique. Vos livres étant ainsi
-alignés par rangs de tailles, et ces tailles allant toujours en
-diminuant à mesure que les tablettes s'élèvent, la symétrique régularité
-de cette disposition plaira d'emblée à la vue et produira le meilleur
-effet.
-
-M. Guyot-Daubès blâme cette méthode, et conseille de placer sur les
-rayons de hauteur moyenne, en face des yeux, soit à environ 1 m. 65 du
-sol, les volumes ayant le plus petit format. «La hauteur moyenne à
-laquelle se trouveront les yeux d'une personne se tenant debout près de
-la bibliothèque sera d'environ 1 m. 65; c'est donc sur un rayon à peu
-près à cette hauteur qu'on devra placer les livres des plus petits
-formats: in-12, in-16, in-18. Les titres, généralement peu apparents, du
-dos de ces volumes pourront ainsi être lus avec facilité. Sur le rayon
-au-dessus, on placera les volumes d'un format un peu plus grand...
-Au-dessus se placeront les grands in-8[416];» etc.
-
-Il y a là une singulière inadvertance. La force des caractères d'un
-titre de livre, la lisibilité de ce titre, en d'autres termes, ne dépend
-nullement du format de ce livre, mais de son épaisseur, de sa largeur de
-dos. Un petit in-18 ou un in-32 de 500 pages pourra recevoir une
-inscription, faite dans le sens ordinaire, le sens horizontal, bien plus
-grosse, bien plus apparente que celle d'un in-8 de 50 pages ou d'une
-plaquette in-4 ou in-folio. Dans ce dernier cas même, on est obligé,
-faute de place horizontale, d'inscrire le titre verticalement sur le dos
-du volume, ce qu'on pourrait faire d'ailleurs aussi pour un petit in-18
-ou un in-32; mais ces inscriptions mises _en longueur_ ne sont jamais
-bien lisibles ni bien commodes. C'est horizontalement que doivent
-s'inscrire les titres au dos des volumes, et, plus ce dos sera large,
-plus grosse et plus visible pourra être et sera cette inscription: cela
-est de toute évidence, et vous n'avez qu'à le constater sur vos volumes.
-
-Il y a un autre motif pour ne jamais placer au sommet de votre
-bibliothèque vos plus grands formats, et c'est notre cher La Fontaine
-qui vous l'enseigne dans sa fable _le Gland et la Citrouille_: un livre,
-tout comme un gland qui se détache de l'arbre, peut tomber de sa
-tablette, et mieux vaut recevoir sur la tête un mignon elzevier ou un
-minuscule cazin qu'un énorme potiron.
-
-C'est ici le cas de rappeler qu'il existe un petit appareil très simple
-et peu coûteux destiné à retenir les livres à leur place sur les rayons.
-L'_appui-livre_ se compose de deux courtes plaques métalliques
-perpendiculaires l'une à l'autre: la plaque horizontale se glisse sous
-les volumes à soutenir, du côté du vide, et la plaque verticale en
-venant butter contre le premier de ces volumes, l'empêche de choir, et
-retient ainsi debout et serrés les uns contre les autres les livres de
-toute la rangée. Il faut avouer néanmoins que cet appareil n'a guère
-d'efficacité que pour les volumes de petit format: les in-4 et les in-8,
-les in-18 mêmes, réussissent aisément, par leur poids, à pousser
-l'appui-livre, à le faire céder, et le rendent ainsi inutile. On
-emploie, dans certaines bibliothèques publiques des États-Unis, un
-appui-livre tout à fait primitif et bien plus pratique: «c'est une
-simple brique de construction, enveloppée de papier bulle, et dont le
-poids suffit à maintenir debout les in-octavo et les in-quarto[417].»
-
- *
-
- * *
-
-La méthode de classement adoptée à la Bibliothèque nationale et dans les
-bibliothèques universitaires peut nous servir, sinon de base, du moins
-d'indication pour le rangement de nos volumes. Ainsi que nous l'avons
-vu[418], les livres sont répartis, d'après leurs formats, à la
-Bibliothèque nationale, en cinq catégories, et, dans les bibliothèques
-universitaires, en trois seulement. Ces trois catégories, avons-nous
-dit, sont les suivantes:
-
-1º _Grand format_ (comprenant tous les volumes dépassant 35
-centimètres);
-
-2º _Moyen format_ (comprenant les volumes hauts de 25 à 35 centimètres);
-
-3º _Petit format_ (comprenant les volumes au-dessous de 25 centimètres).
-
-Dans une bibliothèque privée, du genre de celle dont nous nous occupons,
-les volumes dépassant 35 centimètres de hauteur sont généralement peu
-nombreux; les volumes au-dessus de 25 centimètres sont même bien moins
-abondants que ceux du _format Charpentier_ (18 centimètres[419]); ce
-sont ces derniers dont on publie le plus aujourd'hui, comme nous l'avons
-remarqué en traitant des formats, et qui ont chance de se trouver chez
-nous en majorité. Réservons-leur donc la plus large place, et, afin de
-la ménager le plus possible, la place, de créer le moins de vide
-possible entre nos rayons, au-dessus de nos rangées de livres,
-établissons quatre sections[420], au lieu de trois, et espaçons nos
-rayons en conséquence:
-
-1º _Très grand format_: volumes in-4 cavalier ou in-4 jésus,
-c'est-à-dire volumes d'une hauteur à peu près égale à 31 ou 35
-centimètres; les volumes de format supérieur, les quelques in-folio et
-les atlantiques, étant, avons-nous dit tout à l'heure[421], rangés à
-part, couchés l'un sur l'autre, dans une armoire;
-
-2º _Grand format_: volumes in-8, ou, plus exactement et plus
-complètement, volumes supérieurs à l'in-18 jésus et inférieurs à l'in-4
-cavalier, c'est-à-dire ayant de 19 à 31 centimètres de hauteur;
-
-3º _Moyen format_: volumes in-18 jésus, ou approximatifs (in-16 raisin,
-in-12 carré, etc.), c'est-à-dire ayant environ 18 centimètres de
-hauteur;
-
-4º _Petit format_: volumes dont la hauteur est inférieure à 16 ou 17
-centimètres (in-24 écu, in-32 jésus, etc.).
-
-Que ce désir, si légitime, d'utiliser le maximum de place dont nous
-disposons, ne nous empêche cependant pas de laisser, au-dessus de chaque
-rangée de livres, entre la tête de ceux-ci et la tablette supérieure, un
-peu d'espace, deux centimètres environ, afin de pouvoir aisément glisser
-la main dans cet intervalle, et retirer ou replacer sans difficulté nos
-volumes.
-
-Mais comment concilier le classement par formats avec le classement par
-matières? Car tout le monde ne peut, à l'exemple, paraît-il, de M. de
-Talleyrand, ne garder dans sa bibliothèque que des volumes d'un seul et
-même format, ce qui évidemment simplifiait de beaucoup la question et
-supprimait toute difficulté. Et ce format, tant affectionné par
-l'illustre diplomate, inutile de vous prévenir que c'était l'in-8: vous
-vous souvenez de ce que nous avons dit de la vogue de l'in-8 dans toute
-la première moitié du XIXe siècle[422]? M. de Talleyrand, assure-t-on,
-ne voulait «souffrir» sur ses rayons «que des lignes immenses d'in-8,
-tous rangés en bataille comme des grenadiers prussiens[423]».
-
-Vous, qui n'êtes pas aussi exclusif, qui possédez des livres de toutes
-dimensions, comment donc ferez-vous pour que le rangement par formats se
-concilie avec l'ordre des matières?
-
-La difficulté n'a d'importance, à vrai dire, et selon la remarque de
-Tenant de Latour, que pour «les grands établissements publics, où la
-confusion d'ailleurs se mettrait trop aisément sans cela. Mais, dans une
-bibliothèque de quelques milliers de volumes, où l'on n'est pas obligé,
-où il ne serait pas possible d'admettre tous les ouvrages qui se
-rattachent à chaque division, où l'on n'admet assez généralement que des
-livres plus ou moins utiles ou plus ou moins aimés, là où toute une
-matière peut être représentée par cent volumes de formats divers[424],»
-il est toujours relativement facile de ranger ces volumes avec
-régularité, élégance et commodité.
-
-Si vous tenez absolument, ce qui est du reste très légitime, à classer
-ensemble tous vos volumes traitant de la même matière, employez le
-_classement vertical_ préconisé par M. Guyot-Daubès. Vous voulez, par
-exemple, que tous vos ouvrages sur l'histoire de France se trouvent
-réunis. Au-dessus de vos in-4 traitant de ce sujet, placez vos in-8
-consacrés à la même question; au-dessus de vos in-8, rangez vos in-12 et
-in-18 ayant trait pareillement à notre histoire nationale, et, au-dessus
-des in-12 et in-18, les in-24 et in-32 qui s'en occupent aussi. Vous
-rangerez de même, à la suite des précédents, les volumes relatifs à la
-littérature, à la linguistique, aux beaux-arts, etc. «Par ce moyen, la
-bibliothèque conserve son aspect de régularité et de bonne disposition,
-toute la place est bien utilisée, et il n'y a pas d'emplacement perdu
-par suite de la présence de petits volumes dans des rayons largement
-espacés; le _classement vertical_ a donc une importance sur laquelle on
-ne saurait trop insister[425].»
-
-Mais, dans chacune de ces catégories: histoire de France, littérature,
-linguistique, beaux-arts, etc., n'oubliez pas de ranger toujours vos
-volumes par ordre alphabétique de noms d'auteurs, ce qui facilitera de
-beaucoup vos recherches, et toujours de gauche à droite sur chaque
-rayon, comme nous l'avons dit.
-
-Un autre système de classement, applicable seulement aux bibliothèques
-particulières, se trouve mentionné, sinon préconisé, par l'auteur des
-_Mémoires d'un bibliophile_. Il est de beaucoup plus simple, et on peut
-le dire aussi original que rationnel pour certains lecteurs ou amateurs.
-C'est le système employé par M. d'Herbouville, directeur général des
-postes de 1815 à 1816, «possesseur d'une magnifique bibliothèque, et
-l'un des hommes de France le plus en état de la bien classer[426]». Il
-consiste tout bonnement à «mettre les plus beaux livres devant, et les
-plus laids derrière[427]».
-
-D'autres amoureux des livres placeront devant, bien à portée de la main,
-leurs volumes préférés, ceux qu'ils relisent ou consultent le plus
-fréquemment.
-
-Tous ces systèmes ont du bon pour une collection particulière: vous
-n'êtes pas et ne pouvez être astreint, dans votre bibliothèque, qui ne
-sert qu'à vous seul, au même ordre, à la même rigoureuse méthode, qui
-doit régir un établissement public. Le point capital pour vous, ou même
-le seul point à retenir, c'est que votre classement vous plaise et que
-vous le possédiez jusqu'au bout des doigts, de façon à aller quérir sans
-lumière ou les yeux fermés n'importe lequel de vos volumes, c'est qu'il
-vérifie et confirme l'excellente règle posée par un bibliophile anonyme:
-
-«Un livre doit être placé dans une bibliothèque de manière à n'être
-jamais cherché, mais tout simplement pris[428].»
-
-
-
-
-CHAPITRE VIII
-
-DES CATALOGUES ET DE LA CLASSIFICATION BIBLIOGRAPHIQUE
-
-Différentes sortes de catalogues.--Catalogue alphabétique ou par noms
-d'auteurs.--Emploi des fiches.--_Ex-libris._--Timbrage et _rondage_ des
-volumes.--Détermination du _mot d'ordre_ et classement des fiches:
-nombreux cas douteux et principales difficultés.
-
-Catalogue méthodique ou systématique, c'est-à-dire par ordre de
-matières.--Classification de J.-Ch. Brunet.--Autres systèmes de
-classification bibliographique.--Classification décimale de M. Dewey.
-
-
-«On ne jouit vraiment de ses livres qu'à la condition de les classer, de
-les garder et de les cataloguer,» a prétendu l'académicien
-Cuvillier-Fleury[429]. Et Jules Richard affirme de son côté que, dès
-qu'un «bibliophile amateur a commencé sa collection..., il lui faut tout
-de suite un catalogue; il le lui faut absolument; car il n'y a pas de
-vrai bibliophile ni de bibliothèque bien classée sans catalogue[430]».
-
-Sans être aussi certain de la rigoureuse et inflexible nécessité de
-cette condition, du moins pour une modeste bibliothèque comme la nôtre,
-occupons-nous donc le plus succinctement possible, et si complexe, si
-rébarbative et ingrate que soit la matière, du catalogage des livres et
-de leur classification.
-
-Les livres peuvent se classer et se cataloguer soit par noms d'auteurs:
-c'est le catalogue _alphabétique_ ou _onomastique_;--soit d'après les
-titres des ouvrages, c'est-à-dire par ordre de matières: c'est le
-catalogue _méthodique_, nommé aussi _systématique_ ou
-_idéologique_;--soit selon la place que les volumes occupent sur les
-rayons: c'est le catalogue _topographique_, appelé par les Allemands
-_Lokal-Katalog_[431]. On peut aussi les classer d'après leurs dates de
-publication ou d'impression, et l'on a le catalogue _chronologique_; ou
-d'après leurs lieux d'impression, ce qui donne le catalogue
-_géographique_: ces deux dernières sortes de catalogues sont presque
-exclusivement réservées aux incunables, et nous ne nous occuperons que
-des deux premières, du catalogue alphabétique et du catalogue
-méthodique.
-
-Le catalogue alphabétique, écrit M. Albert Maire[432], «est le plus
-important des catalogues d'une bibliothèque, celui qui est consulté sous
-toutes ses formes et à tous les instants». Le catalogue méthodique ne
-lui cède guère en utilité et mérite, et rend aussi les plus grands
-services. Avez-vous à chercher le titre d'un livre dont vous connaissez
-le nom de l'auteur, vous le trouvez sans difficulté avec le catalogue
-alphabétique; mais si vous ne connaissez pas ce nom, ou encore si vous
-voulez vous rendre compte du nombre d'ouvrages publiés sur une matière,
-c'est au catalogue méthodique qu'il faut recourir. Tous deux sont donc,
-et à peu près au même degré, d'un usage essentiel dans les bibliothèques
-publiques et les grandes collections.
-
-Un principe tout d'abord: ne vous servez pas de registres pour
-cataloguer vos volumes, mais de fiches ou cartes[433], faites en bon
-papier épais, de 8 ou 10 centimètres de large sur 12 ou 14 de haut, et
-que vous rangerez, par ordre alphabétique, dans une longue boîte en
-bois[434], ou, si vos livres, et par conséquent vos fiches, sont en
-petit nombre, simplement en fort carton. En tête de chaque lettre, il
-est bon de placer une fiche, dite _vedette_, plus haute que les autres
-et de couleur différente, portant à son sommet mention de cette lettre.
-
-Si votre bibliothèque comprend beaucoup de volumes, quatre ou cinq mille
-au moins, il sera préférable d'employer des fiches articulées, qui se
-classent dans des boîtes en chêne, traversées dans toute leur longueur
-par une vis sans fin. Ces fiches, échancrées à leur partie inférieure ou
-talon[435], se placent à cheval sur la vis sans fin. Chaque talon est
-réuni, par une articulation en toile, au corps de la fiche, à la fiche
-proprement dite, ce qui donne à celle-ci une grande mobilité, et rend
-les recherches des plus faciles. Chaque talon possède en outre, à droite
-et à gauche, un petit rebord en saillie qui vient s'engager dans une
-rainure tracée dans les parois latérales de la boîte. Le talon de la
-fiche étant ainsi, grâce à ce rebord, plus large que la boîte, il faut
-le diriger obliquement pour l'y faire entrer; lorsqu'il est en place, la
-fiche se trouve comme fixée, par sa partie inférieure, son talon, dans
-la boîte, et ne peut en être retirée verticalement. Il n'y a plus qu'à
-manœuvrer la vis au moyen d'une clef spéciale, qu'on ôte à volonté, pour
-faire avancer un écrou qui serre et immobilise les talons de toutes les
-fiches et, par suite, empêche celles-ci de se déplacer ou d'être
-enlevées. Mais chacune d'elles, grâce à l'articulation de toile, peut se
-mouvoir en avant et en arrière, osciller sur son talon, et par
-conséquent être aisément consultée. Veut-on extraire de la boîte ou y
-insérer une ou plusieurs fiches? Il suffit de desserrer la vis. Cet
-ingénieux système de fiches et de boîtes, d'usage fréquent dans les
-bibliothèques publiques, porte le nom de son inventeur, M. Ferdinand
-Bonnange[436].
-
-Sur chaque fiche on inscrit:
-
-1º Le nom et le ou les prénoms de l'auteur: c'est ce nom qui devient le
-_mot d'ordre_ de la fiche, c'est-à-dire qui en détermine le classement:
-aussi doit-il être écrit en tête et en gros caractères, bien détaché de
-la suite de l'inscription;
-
-2º Le titre (autant que possible complet) du livre, et, s'il y a lieu,
-le chiffre de l'édition;
-
-3º L'_adresse_, c'est-à-dire le lieu de publication, le nom de
-l'éditeur[437] et la date de publication ou millésime;
-
-4º L'indication du nombre de volumes, du format,--beaucoup y ajoutent le
-nombre de pages,--et de l'état matériel du ou des volumes de chaque
-ouvrage[438]: brochés, reliés, non rognés, dorés sur tranches, etc. Ces
-dernières indications se mettent toujours en abrégé: _br._, _r._ ou
-_rel._, _n. r._, _d. s. tr._ (Voir à l'Appendice: ABRÉVIATIONS.) Si le
-titre ne mentionne pas la date de l'édition, on inscrit sur la fiche _s.
-d._ (sans date) ou _s. m._ (sans millésime), et si le lieu de
-publication n'y figure pas non plus, on le constate de cette façon: _s.
-l. n. d._ (sans lieu ni date) ou _s. l. n. m._ (sans lieu ni millésime).
-
-Si vous voulez procéder plus régulièrement encore et à l'instar des
-bibliothèques publiques, vous aurez un registre d'entrée[439] sur lequel
-vous inscrirez, en lui donnant un numéro d'ordre, chacun de vos livres,
-à mesure qu'ils vous arriveront. Si l'ouvrage se compose de plusieurs
-volumes, il est préférable d'attribuer à chacun d'eux un numéro spécial:
-tous vos livres auront ainsi en quelque sorte, chacun distinctement, un
-état civil, et le dernier numéro porté sur votre registre vous indiquera
-le nombre de volumes entrés dans votre bibliothèque, le total de vos
-richesses.
-
-Sur les registres ou cahiers du catalogue méthodique, dont il sera
-question plus loin, vous ne donnerez, au contraire, qu'un seul numéro à
-chaque ouvrage, quelle que soit la quantité de volumes dont il se
-compose; et cela se comprend, puisque, là, dans le catalogue méthodique,
-chaque ouvrage n'est considéré qu'au point de vue du sujet qu'il traite,
-n'est envisagé que dans son ensemble, et ne doit, par conséquent, former
-qu'une unité.
-
-Ces inscriptions effectuées, vous transcrivez dans l'angle gauche
-supérieur de la fiche le numéro du registre du catalogue méthodique,
-ainsi que les lettres ou chiffre indices affectés à la section de ce
-catalogue à laquelle cet ouvrage appartient, ce qu'on nomme la _cote_,
-comme nous le verrons aussi plus loin. Quant au numéro du registre
-d'entrée, au lieu de le porter pareillement en tête de la fiche, vous
-l'inscrirez au-dessous du titre et de l'adresse. Voici pourquoi. Un
-ouvrage peut se composer de nombreux volumes, qui, s'il est en cours de
-publication, par exemple, vous seront adressés successivement; et, comme
-vous devez assigner à chacun d'eux un numéro d'ordre, la place ne
-tarderait pas à vous manquer pour ces inscriptions: vous seriez arrêté,
-quelques centimètres au-dessous du bord supérieur de la fiche, par le
-nom de l'auteur, le _mot d'ordre_, qui, comme nous l'avons dit, doit
-être écrit en tête et en gros caractères. De plus, les mêmes ouvrages,
-quel qu'en soit le nombre d'exemplaires que vous possédez, devant
-respectivement figurer sur la même fiche, avec leurs numéros d'entrée,
-le chiffre et le format de leur édition, et ce qui caractérise chacune
-d'elles ou chaque exemplaire (illustrée, annotée, revue, etc.;--broché,
-cartonné, relié, etc.), il est indispensable de réserver pour ces
-inscriptions une place suffisante, et, cette place, vous ne pouvez la
-trouver qu'au-dessous du mot d'ordre, du titre et de l'adresse. Si elle
-venait à vous faire défaut, si votre fiche était complètement
-remplie,--ce qui peut arriver, même assez vite, spécialement pour les
-publications périodiques, dont vous recevez un ou plusieurs volumes par
-année,--vous prendriez une seconde fiche, que vous réuniriez à la
-première par le talon, à l'aide de colle, et sur laquelle vous
-continueriez vos inscriptions. Ajoutons que numéro d'entrée et cote du
-catalogue méthodique doivent figurer sur l'_ex-libris_ de chaque volume,
-étiquette ou vignette que vous collerez ou avez déjà collée au verso du
-premier plat de la couverture.
-
-Supposons que nous ayons à rédiger la fiche d'un exemplaire broché de
-l'_Histoire de Paris_ de Dulaure, composé de quatre volumes, inscrits
-sur notre registre d'entrée sous les numéros 3415 à 3418, et, sur le
-registre de la section du catalogue méthodique (Histoire: U; Histoire de
-France U V1; Paris U V1 Oa.--Classification de Brunet, voir _infra_, pp.
-278-281) sous le nº 62; nous libellerons et disposerons ainsi nos
-diverses indications sur une des fiches précédemment décrites, une fiche
-du système Bonnange:
-
- U V1 Oa
- -------
- Nº 62
- DULAURE (J.-A.)
- _Histoire physique, civile et morale de Paris_, 7e édit.
- Paris, Librairie des Publications illustrées, 1864. 4 vol. in-8 br.
-
- Nº 3415: Tome 1.
- -- 3416: -- 2.
- -- 3417: -- 3.
- -- 3418: -- 4.
-
-Par abréviation, on pourrait réunir ces quatre derniers numéros et se
-contenter d'écrire, après «4 vol. in-8 br.»: Nºs 3415-3418; mais
-l'affectation d'un numéro spécial à chaque tome sur la fiche même est
-préférable; elle permet de faire suivre cette mention de la désignation
-des caractères particuliers à chaque tome comme à chaque ouvrage: relié,
-broché, etc., et de donner ainsi encore une fois à tous vos livres, sur
-le registre d'entrée aussi bien que sur les fiches, une sorte de
-certificat d'identité ou d'état civil.
-
-Pour les tomaisons, employez toujours les chiffres arabes, de préférence
-aux chiffres romains, qui occupent trop d'espace et sont une source de
-confusion et d'erreurs. (Voir l'Appendice.)
-
-De même, pour la fiche d'un exemplaire du roman d'Alphonse Daudet,
-_Sapho_, nous aurions,--la cote du catalogue méthodique étant:
-Belles-Lettres: O; Fictions en prose: O IV; Romans: O IV 2; Romans
-français: O IV 2 D; et le numéro d'ordre supposé 515:
-
- O IV 2 D
- --------
- Nº 515
-
- DAUDET (Alphonse).
-
- _Sapho_, mœurs parisiennes.
-
- Paris, Charpentier, 1884. In-18. Cart. brad.
-
- Nº 4841.
-
-Si un ou plusieurs autres exemplaires de ce même roman venaient
-s'ajouter à votre bibliothèque, vous inscririez sur la fiche précédente,
-au-dessous du Nº 4841, affecté à l'exemplaire que vous possédez déjà,
-les numéros d'entrée de vos nouveaux exemplaires, avec les mentions de
-rigueur:
-
- Nº 5307: Paris, Flammarion, s. m. In-18. Illustr. Rel. toile.
- Nº 6015: Paris, Lemerre, 1895. Pet. in-12. Br.
-
-Pour un journal ou un recueil périodique, nous aurions:
-
- U Journaux I b
- --------------
- Nº 43
-
- REVUE DES BIBLIOTHÈQUES. Mensuelle. In-8.
-
- Directeurs: Émile Chatelain et Léon Dorez.
- Paris, Émile Bouillon, édit.
-
- Nº 5885: 4e année, 1894. Demi-rel. chagr.
- -- 7921: 5e -- 1895. --
- -- 8518: 6e -- 1896. --
- -- 9302: 7e -- 1887. --
- -- 9950: 8e -- 1898. --
- -- 10217: 9e -- 1899. --
- -- 11588: 10e -- 1900. --
-
-Nous rappelons que, pour ces nombreuses inscriptions, une fois la
-première fiche remplie, on en prend une seconde, puis, s'il le faut, une
-troisième, une quatrième, etc., et on les réunit toutes par leur talon,
-qui, grâce à la charnière de toile, laisse indépendante et mobile la
-partie supérieure, la fiche proprement dite.
-
-Il arrive très fréquemment que le nom de l'auteur figure, accompagné de
-mentions ou de qualités, à la suite du titre de l'ouvrage; il est bon
-alors, quoique ce nom soit déjà placé comme mot d'ordre en tête de la
-fiche, de le maintenir à son rang dans la transcription du titre.
-Souvent même il s'y trouve comme incorporé. Exemples:
-
- CHARTIER (Alain).
-
- _Les O[eu]vres de feu messire Alain Chartier._
-
- Paris, Galliot du Pré, 1529. In-8. Rel. en vélin.
-
- PASCAL (Blaise).
-
- _Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets,
- qui ont été trouvées après sa mort parmi ses papiers._
-
- Paris, Guillaume Desprez, 1670. In-8. Rel. en parch.
-
-Il ne faut jamais modifier sur les fiches le texte du titre d'un
-ouvrage; si ce texte est trop long, s'il semble diffus et chargé de
-détails inutiles, et qu'on juge à propos de l'abréger, on indiquera par
-des points (trois points suffisent:...) chaque endroit où une
-suppression a été opérée.
-
-Si un ouvrage, composé d'un certain nombre de volumes ou de parties, a
-mis plusieurs années à paraître, a été, en d'autres termes, imprimé à
-des dates différentes, on inscrit sur la fiche les deux dates extrêmes,
-c'est-à-dire celle qui est portée sur le titre du premier volume et
-celle du dernier, et on les joint par un trait d'union. Ainsi: 1864-1867
-indique que l'ouvrage a commencé à paraître ou à être imprimé en 1864
-(millésime du premier volume), et qu'il a été terminé en 1867 (millésime
-du dernier). On pourrait encore, ce qui vaudrait mieux, ajouter à la
-suite de chaque tome l'adresse de ce tome:
-
- Nº 1219: Tome 1. Paris, Hetzel, 1864.
- Nº 2502: -- 2. -- -- 1865.
- Nº 3909: -- 3. -- -- 1867.
-
-Quand un ouvrage n'a qu'un seul volume, il suffit, comme nous l'avons
-fait tout à l'heure (fiches DAUDET, CHARTIER, etc.), d'en indiquer le
-format; la mention 1 vol. se trouve sous-entendue.
-
-Pour vos fiches ou cartes, comme pour vos registres, une écriture
-droite, du genre de la petite ronde, est de beaucoup préférable à
-l'écriture penchée, dite anglaise. L'écriture droite permet de faire
-tenir dans un même espace bien plus de texte que l'anglaise, et elle
-s'accommode mieux, par suite, avec les colonnes des registres[440].
-Écrivez toujours bien lisiblement et, autant que possible, pas trop fin.
-Vous pouvez d'ailleurs et vous devez même tracer en plus forts
-caractères certaines mentions, telles que le mot d'ordre; en souligner
-d'autres: le titre du livre, par exemple; dans certains cas, il vous est
-loisible d'incliner légèrement votre écriture, en imitant l'italique:
-vous donnerez ainsi à vos fiches toute la clarté désirable et le
-meilleur aspect possible.
-
-Les bibliothèques publiques remplacent les ex-libris par des empreintes
-à l'encre grasse et indélébile, faites sur le titre des livres au moyen
-du timbre même de ces bibliothèques, et elles inscrivent souvent dans le
-champ de cette empreinte la cote du livre. Le même cachet est reporté
-plus loin à deux endroits: à la dernière page du volume, et à une page
-conventionnelle, qui est toujours la même pour chaque bibliothèque: page
-97, anciennement page 101, pour la Bibliothèque nationale; page 41 pour
-la bibliothèque Sainte-Geneviève; page 99 pour les bibliothèques
-universitaires; etc. Si le volume n'atteint pas le chiffre de la page
-conventionnelle, après avoir apposé l'empreinte sur le titre et sur la
-dernière page, on timbre,--à la Bibliothèque nationale du moins,--la
-première page de la deuxième feuille. «La forme du timbre est d'une
-grande importance pour ne pas abîmer le livre, écrit le docteur
-Graesel[441]; c'est pour cette raison qu'en France, où le timbrage
-triple est obligatoire dans toutes les bibliothèques publiques, une
-circulaire ministérielle[442] a recommandé d'employer des timbres
-oblongs et de faible diamètre, de telle façon qu'on puisse les appliquer
-sur les marges des volumes sans risque de couvrir le texte.»
-
-C'est par ces marques indélébiles que les établissements publics
-attestent leur propriété et se précautionnent contre les détournements
-ou adirements de leurs livres. Afin qu'on puisse aisément reconnaître et
-trouver les volumes lorsqu'ils sont en place sur les rayons, la cote, ou
-simplement le numéro du registre d'entrée est inscrit sur une étiquette
-de papier, en forme de menue rondelle (d'où le nom de _rondage_ donné à
-cette opération[443]), que l'on colle au dos de chaque livre[444].
-
-Mais vous, dont les volumes n'ont pas à redouter des mains étrangères et
-ne doivent pas sortir de votre cabinet de travail, gardez-vous bien de
-souiller et déshonorer de la sorte vos chers trésors: pas de rondelles
-sur leurs dos, pas de timbres sur leurs feuilles de garde ou de titre,
-pas de cachets gras sur leurs pages, pas d'inscriptions à l'encre, si ce
-n'est des dédicaces d'auteurs étalées en belle place sur le recto du
-faux titre, un _ex-dono auctoris_ qui spécialise votre exemplaire et en
-augmente le prix.
-
-Les aristocratiques amateurs d'autrefois faisaient graver, _pousser_,
-leurs armoiries sur les plats de leurs reliures. A défaut de cette
-somptueuse marque de propriété, vous avez de très artistiques vignettes
-destinées à servir d'_ex-libris_, et vous pouvez encore, pour comble de
-précaution et tout comme le président Auguste de Thou[445], faire
-pousser vos initiales au bas du dos de vos livres, même de vos simples
-bradels.
-
- *
-
- * *
-
-Un grand nombre de difficultés peuvent se présenter dans la rédaction et
-le classement des fiches, dans la fixation et la transcription de ce
-_mot d'ordre_, dont nous avons parlé tout à l'heure, ce mot à mettre en
-tête de la fiche, mot qui déterminera le classement et qu'il faudra
-chercher quand on recourra au catalogue. Voici les plus fréquentes de
-ces difficultés et leurs solutions.
-
-Les noms précédés de la particule nobiliaire _de_ ou _d'_ rejettent
-cette particule après le nom. Ainsi:
-
- Joseph de Maistre s'écrira: MAISTRE (Joseph de);
- Mme de Sévigné -- SÉVIGNÉ (Mme de);
- Comte d'Houdetot -- HOUDETOT (Comte d');
- M.-A.-P. d'Avezac -- AVEZAC (M.-A.-P. d').
-
-Au contraire, les noms précédés de l'article _le_ ou _la_ se classent à
-la lettre L:
-
- Jean Le Maire s'écrira: LE MAIRE (Jean);
- Jean de la Fontaine -- LA FONTAINE (Jean de);
- Duc de la Rochefoucauld -- LA ROCHEFOUCAULD (Duc de).
-
-Et non: MAIRE (Jean Le); FONTAINE (Jean de la); ROCHEFOUCAULD (Duc de
-la)[446].
-
-Les noms précédés de la particule nobiliaire _du_ ou _des_ ne rejettent
-pas cette particule à la fin et se classent à la lettre D. La raison
-qu'on donne pour justifier cette règle, c'est que _du_ étant mis pour
-_de le_, _des_ pour _de les_, c'est cet article contracté qui, comme
-tout à l'heure l'article simple, doit déterminer le classement.
-
- Joachim du Bellay s'écrira donc: DU BELLAY (Joachim);
- Jacques des Barreaux -- DES BARREAUX (Jacques).
-
-Peut-être vaudrait-il mieux adopter une règle uniforme et _mettre
-toujours le mot d'ordre au nominatif_. On ne verrait pas alors de ces
-anomalies: Henri de Verdier classé à VERDIER (Henri de), et Henri du
-Verdier classé à DU VERDIER (Henri)[447].
-
-Les mêmes singularités et contradictions se retrouvent avec les
-particules étrangères: _von_, _zum_, _zur_ (allemand); _van_, _ten_,
-_ter_, _de_ (hollandais); _da_ (portugais); _o'_, _mc_, _mac_ (irlandais
-et écossais); etc. _Von_ se rejette toujours après le nom: MÜLLER
-(Johann von); SICKEL (Theodor von). Mais on écrit[448] ZUM BACH (Karl
-Ad.[449]), ZUR HELLEN (D. A.); VAN PRAET (J.-B.-B.), VAN DEN BERGH (J.),
-TEN BRINCK, DE DENE (Ed.); DA CUNHA (P.); O'BRIEN (Matthew), MAC-KAIN
-(D.). MAC-LAURIN (C.), MC-CRADY (J.), M'CRAW (W.)[450]; etc.
-
-D'autres bibliographes classent, au contraire, van Aelbroeck à AELBROECK
-(van), van Praet à PRAET (van), et même von Schlegel à SCHLEGEL
-(von)[451]; etc.
-
-Ajoutons que, dans les noms allemands, les voyelles surmontées d'un
-tréma, _ä_, _ö_, _ü_, sont considérées comme l'équivalent de _æ_, _œ_,
-_ue_, de sorte que les noms Hänel, Löwenfeld et Dümmler seront placés
-comme s'ils étaient écrits: HAENEL, LOEWENFELD et DUEMMLER. C'est même
-sous ces dernières formes, conseille M. Léopold Delisle[452], qu'il sera
-bon d'inscrire les noms au sommet des fiches.
-
-Si un nom est composé de plusieurs mots, c'est généralement le premier
-mot qui est le mot d'ordre. On écrira donc, et l'on effectuera le
-classement en conséquence:
-
- ARNAULD D'ANDILLY, et non ANDILLY (Arnauld d');
- LENAIN DE TILLEMONT, -- TILLEMONT (Lenain de);
- MALTE-BRUN, -- BRUN (Malte-).
-
-Cependant Poquelin de Molière, François de Salignac de la Mothe-Fénelon,
-Arouet de Voltaire, Charles de Secondat de Montesquieu, Caron de
-Beaumarchais, etc., se classent à MOLIÈRE, FÉNELON, VOLTAIRE,
-MONTESQUIEU, BEAUMARCHAIS, etc., parce que ces noms, universellement
-connus, s'imposent comme mots d'ordre; et les fiches seront rédigées
-sous cette forme: MOLIÈRE (Poquelin de), FÉNELON (François de Salignac
-de la Mothe-), etc.
-
-Les femmes auteurs sont désignées par le nom sous lequel elles ont
-publié leurs ouvrages:
-
- DACIER (Anne Lefèvre, femme d'André);
- SÉVIGNÉ (Marie de Rabutin-Chantal, marquise de).
-
-Lorsque plusieurs auteurs portent le même nom, on les classe d'après
-leurs prénoms: CORNEILLE (Pierre) avant CORNEILLE (Thomas).
-
-Si les prénoms sont les mêmes pour plusieurs homonymes, les qualités,
-grades ou professions, joints à ces noms par les auteurs eux-mêmes, ou
-ajoutés exceptionnellement par vous, détermineront le classement. DUMAS
-(Alexandre) _fils_ se classera alphabétiquement avant DUMAS (Alexandre)
-_père_[453]; MARTIN (Henri), archiviste paléographe, conservateur à la
-bibliothèque de l'Arsenal, avant MARTIN (Henri), historien, membre de
-l'Académie française, et ce dernier avant MARTIN (Henri), professeur,
-membre de l'Académie des inscriptions.
-
-Les homonymes dont les prénoms seraient inconnus se classeraient par
-ordre chronologique.
-
-Certains personnages, tels que les princes souverains, les papes, divers
-prélats et écrivains, etc., n'ont point, à proprement parler, de noms de
-famille, et ne sont communément désignés que par leurs prénoms: c'est ce
-prénom qui sera le mot d'ordre, «et l'on distinguera, dit M. Léopold
-Delisle[454], les homonymes par le nom des États qu'ils ont gouvernés,
-des églises qu'ils ont administrées, des localités dont ils sont
-originaires. Dans la série des homonymes, les saints passent au premier
-rang. Les papes viennent à la place que l'ordre alphabétique assigne au
-mot _pape_.» Exemples:
-
- CHARLES VIII, roi de _France_...
- CHARLES, duc d'_Orléans_...
- PAUL (saint).
- PAUL _Diacre_.
- PAUL d'_Égine_.
- PAUL III, _pape_.
- PAUL I, empereur de _Russie_.
- PHILIPPE, abbé de _Bonne-Espérance_.
- PHILIPPE le Bon, duc de _Bourgogne_.
- PHILIPPE II, roi d'_Espagne_.
- PHILIPPE III, roi de _France_.
- PHILIPPE de _Thessalonique_.
-
-«Pour les personnages qualifiés de _saints_ ou de _bienheureux_, les
-mots _saint_ et _bienheureux_ doivent être mis de côté, tandis que ces
-mots font partie intégrante des noms de lieu ou d'institution dans la
-composition desquels ils sont entrés[455].» On écrira donc:
-
- BENOÎT (saint), _Règle..._
- LOUIS (saint), _Enseignements..._
-
-Mais on mettra à la lettre S les articles:
-
- SAINT-BENOÎT-sur-Loire (Abbaye de)...
- SAINT-LOUIS (Ordre de)...
- SAINT-LOUIS-des-Français, à Rome (Église de)...
-
-On classera aussi «à la lettre S les noms d'hommes tirés d'un nom dans
-lequel le mot _Saint_ entre comme partie intégrante[456]». Exemples:
-
- SAINT-FOIX (G.-F. de), _Essais historiques sur Paris..._
- SAINT-PIERRE (Bernardin de[457]), _Paul et Virginie..._
- SAINT-VICTOR (J.-M. Bins de), _Tableau historique et pittoresque
- de Paris..._
-
-Pour les auteurs dont on possède des exemplaires des œuvres complètes,
-des œuvres choisies et d'ouvrages séparés, on classe en premier lieu la
-fiche relative aux œuvres complètes, inscrites dans l'ordre
-chronologique des éditions; puis la fiche concernant les œuvres
-choisies, rédigée de même; les fiches relatives aux ouvrages publiés
-séparément viennent après, rangées par ordre alphabétique des
-titres[458]. Exemples:
-
- CHATEAUBRIAND, _Œuvres complètes..._
- CHATEAUBRIAND, _Œuvres choisies..._
- CHATEAUBRIAND, _Atala..._
- CHATEAUBRIAND, _Martyrs (les)..._
- CHATEAUBRIAND, _Natchez (les)..._
-
-Si un auteur a publié plusieurs de ses ouvrages sous des noms
-différents, on rédige la _fiche complète_ ou _fiche principale_ avec,
-pour mot d'ordre, le nom généralement le plus connu, et l'on met à
-chaque autre nom une _fiche de rappel_ ou _de renvoi_. Ainsi Voltaire
-(qui est déjà un pseudonyme et représente Arouet) a signé ses écrits de
-_cent soixante_ noms différents[459]. Vous cataloguerez toutes ces
-publications à VOLTAIRE sous cette forme:
-
- (Cote du catalogue méthodique.)
- VOLTAIRE [François-Marie AROUET de]. [Docteur RALPH].
- _Candide ou l'Optimisme_, roman traduit de l'allemand du docteur
- Ralph...
- (Numéro du registre d'entrée.)
-
- (Cote du catalogue méthodique.)
- VOLTAIRE [François-Marie AROUET de]. [Docteur AKAKIA].
- _Diatribe du docteur Akakia..._
- (Numéro du registre d'entrée.)
-
-Et vous mettez à RALPH (Docteur) et à AKAKIA (Docteur) une fiche de
-renvoi:
-
- RALPH (docteur).
- Voir VOLTAIRE.
-
-Vous pouvez ajouter, à l'angle gauche supérieur de la fiche de renvoi,
-la cote du catalogue méthodique inscrite sur la fiche principale, le
-plus valant mieux que le moins.
-
-Les premières éditions des _Provinciales_ de Pascal ont paru sous le nom
-de Louis de Montalte; vous cataloguerez de la sorte un exemplaire d'une
-de ces premières éditions:
-
- PASCAL (Blaise). [MONTALTE (Louis de)].
- _Les Provinciales ou les Lettres écrites par Louis de Montalte à un
- provincial de ses amis, et aux RR. PP. Jésuites_, 9e édit.
- Cologne, Nicolas Schoute, 1685. In-12. Rel. v.
-
-Et à MONTALTE vous placerez une fiche de renvoi:
-
- MONTALTE (Louis de).
- Voir PASCAL (Blaise).
-
-Quelques bibliographes font l'inverse, placent la fiche principale au
-nom porté sur le titre, soit à MONTALTE dans le dernier exemple, et la
-fiche de renvoi à PASCAL; mais la plupart sont d'un avis contraire et
-estiment qu'il faut prendre comme mot d'ordre le vrai nom ou le nom le
-plus connu. «C'est cette dernière manière de faire qui a été en général
-suivie, et avec raison selon nous, dit le docteur Graesel[460], parce
-qu'elle est plus conforme à ce grand principe qui veut que tous les
-ouvrages d'un même auteur soient autant que possible réunis sous son
-vrai nom[461], qu'ils aient paru sous ce vrai nom, sous un nom supposé
-ou même sous le voile de l'anonymat.»
-
-De même, s'il s'agit d'un nom traduit, d'une métonomasie:--MÉLANCHTHON,
-traduction grecque de l'allemand Schwarzerd (ou Schwartzerde), terre
-noire; ŒCOLAMPADE, traduction grecque de l'allemand Hausschein, lumière
-de la maison; QUERCETANUS, traduction latine du français Duchesne;
-CASTELLANUS, traduction latine du français Duchâtel; etc.,--il faut
-prendre pour mot d'ordre le nom traduit, qui est le seul connu, le seul
-inscrit sur les titres des œuvres, et l'on mettra, si l'on veut, au nom
-véritable et qui ne figure sur aucune œuvre, une fiche de renvoi.
-Contrairement à cette règle si rationnelle, la Bibliothèque nationale
-porte toujours l'auteur à son nom véritable[462]: c'est comme si, dans
-un dictionnaire biographique, il fallait chercher Mélanchthon à
-SCHWARZERD ou Œcolampade à HAUSSCHEIN, et, pour cela, d'abord se
-rappeler,--ou plutôt savoir, savoir précisément ce que l'on
-cherche,--les vrais noms de Mélanchthon et d'Œcolampade. Ajoutons que
-c'est aux dictionnaires, à vrai dire, et non aux fiches de catalogues, à
-donner ces renseignements d'état civil et d'histoire littéraire.
-
-Pour les ouvrages faits en collaboration, vous rédigez une fiche
-complète ou fiche principale, que vous classez au nom du premier des
-auteurs, et des fiches de renvoi au nom de l'autre ou des autres.
-Exemple:
-
- Fiche principale:
-
- (Cote du
- catalogue méthodique.)
-
- ALEXANDRE, PLANCHE et DEFAUCONPRET.
-
- _Dictionnaire français-grec_, composé sur le plan des meilleurs
- dictionnaires français-latins, et enrichi d'une table des noms
- irréguliers, d'une table très complète des verbes irréguliers ou
- difficiles, et d'un vocabulaire des noms propres.
-
- Paris, Hachette, 1869. In-8. Cart. toile.
-
- (Numéro du
- registre d'entrée.)
-
-
- Première fiche de renvoi:
-
- PLANCHE.
- Voir ALEXANDRE, PLANCHE et DEFAUCONTRET.
-
-
- Deuxième fiche de renvoi:
-
- DEFAUCONPRET.
- Voir ALEXANDRE, PLANCHE et DEFAUCONTRET.
-
-Si vous avez affaire à un ouvrage traduit, vous rédigez de même deux
-fiches, l'une--fiche complète ou principale--au nom de l'auteur,
-l'autre--fiche de renvoi--au nom du traducteur. Exemple:
-
- Fiche principale:
-
- (Cote du
- catalogue méthodique.)
-
- HOFFMANN.
-
- _Contes fantastiques_, trad. par X. Marmier.
-
- Paris, Charpentier, 1869. In-18. Br.
-
- (Numéro du
- registre d'entrée.)
-
-
- Fiche de renvoi:
-
- MARMIER (X.)
- Voir HOFFMANN.
-
-De même, les factums et pièces de procédure sont portés au premier nom
-inscrit dans l'énoncé du titre (demandeur ou défendeur), avec renvois au
-nom de la partie adverse, des avocats, etc. Exemple: _Mémoire pour
-Claude VERNEY et Marguerite FOLLEY, sa femme, de La Chapelle, terre de
-Luxeuil, défendeurs originaires, contre M. de CLERMONT-TONNERRE, abbé
-commendataire de l'abbaye de Luxeuil... demandeur_, et _Louis MONTAGNON,
-de Dambenoît, appelé dans la cause_ (au sujet du droit de formariage;
-1786. In-4).--La fiche principale doit être portée à VERNEY, et il faut
-placer des fiches de renvoi aux autres noms[463].
-
-Les fiches des ouvrages anonymes se classent de plusieurs manières. On
-peut les grouper toutes ensemble;--ou bien placer en tête de chaque
-lettre celles qui commencent par cette lettre;--ou bien prendre pour mot
-d'ordre le substantif principal du titre[464];--ou encore prendre le
-premier substantif nominatif du titre: c'est ce dernier système que
-préconisent, sauf quelques cas particuliers, MM. Léopold Delisle, Jules
-Cousin et Graesel[465], et la plupart des bibliographes. Les
-explications fournies par le docteur Graesel à ce sujet sont très
-probantes et établissent bien la différence qui existe et doit toujours
-être maintenue entre les deux catalogues, l'alphabétique et le
-méthodique.
-
-«En choisissant, dit-il, comme mot d'ordre, à l'exclusion de tout autre,
-celui qui indique le mieux quel est le sujet traité dans l'ouvrage, on
-arriverait promptement à confondre le catalogue alphabétique des noms
-d'auteurs avec le catalogue alphabétique des matières (catalogue
-méthodique), bien qu'ils diffèrent l'un de l'autre du tout au tout... Le
-catalogue alphabétique (des noms d'auteurs) n'est pas fait pour qu'on
-puisse y rechercher les livres dont on ne connaît que vaguement le
-titre, quand on ne l'a pas oublié tout à fait: dans ce cas, en effet, et
-pourvu qu'on se souvienne du sujet de l'ouvrage que l'on désire, il sera
-toujours possible de le retrouver au catalogue méthodique[466].»
-
-Supposons un ouvrage anonyme intitulé _Manuel de bibliographie_; le mot
-capital, le mot typique de ce titre est «Bibliographie», et c'est à la
-lettre B qu'on est de prime abord tenté de classer la fiche. Mais, au
-lieu de ce titre très simple, supposez celui-ci: _Manuel de
-bibliographie, bibliotechnie, typographie et reliure_; vous avez là
-quatre mots typiques, quatre mots d'ordre par conséquent, et
-équitablement il vous faudrait rédiger, pour votre catalogue
-alphabétique, quatre fiches complètes de classement. Au lieu de ces
-quatre fiches, on n'en fait qu'une en prenant le mot MANUEL pour mot
-d'ordre de ce catalogue. Il va sans dire qu'au catalogue de matières, on
-classera la fiche complète dans la section de la BIBLIOGRAPHIE, le mot
-MANUEL servant encore de mot d'ordre alphabétique, et qu'on mettra des
-fiches de renvoi à BIBLIOTECHNIE, TYPOGRAPHIE et RELIURE.
-
-Il arrive fréquemment, pour les livres antérieurs au XIXe siècle, que le
-nom de l'auteur n'est pas indiqué sur le titre, mais se trouve soit au
-bas de la préface ou de l'épître dédicatoire, soit à la fin du volume,
-dans le privilège ou permission d'imprimer. L'ouvrage alors ne doit pas
-être considéré comme anonyme. Il faut inscrire sur la fiche le nom de
-l'auteur entre crochets et la classer à ce nom.
-
-Si le titre de l'ouvrage ne porte que les initiales du nom de l'auteur,
-tâcher d'abord de restituer ce nom dans son entier, et, si l'on y
-parvient, inscrire, encore entre crochets, ce nom ou sa partie
-manquante, à la suite des initiales, et classer en conséquence.
-Exemples:
-
-
-G. M. [ELZI]: classer à MELZI;
-
-L.-E. J. [LOUIS-ERNEST JEANDIN]: classer à JEANDIN.
-
- _Choix de petits romans de différents genres_, par M. L. M. D. P.
-
- Londres, 1789. 2 vol. in-18.
-
-Ces initiales signifiant: M. le marquis de Paulmy, mettre en tête de la
-fiche:
-
-[PAULMY (marquis de)]
-
-et classer à PAULMY.
-
-Si le nom est inconnu, on peut ou considérer l'ouvrage comme anonyme, ou
-le classer à la dernière initiale qui figure sur le titre comme nom
-d'auteur, ou, au contraire, selon d'autres bibliographes, à la première
-initiale; c'est-à-dire que ceux-ci considèrent cette première initiale
-comme étant celle du nom de famille de l'auteur, l'autre ou les autres
-initiales étant celles de ses prénoms; tandis que ceux-là estiment que
-c'est la dernière initiale qui doit être celle du nom. Soit un ouvrage
-intitulé _Pensées chrétiennes_, par D. R. T., dont l'auteur est
-absolument inconnu; on classera la fiche ou comme celles des ouvrages
-anonymes[467], ou à la lettre T, ou à la lettre D[468].
-
-Quelques écrivains, parmi ceux notamment dont les noms de famille sont
-très répandus, ont imaginé, pour éviter autant que possible toute
-confusion, de joindre, par un tiret ou trait d'union, ce nom à leur
-prénom. Louis-Aimé Martin, par exemple, l'éditeur de Bernardin de
-Saint-Pierre, signait ses livres: L. Aimé-Martin; de même M. Fernand
-Lafargue a signé la plupart de ses romans: Fernand-Lafargue. Il est
-nécessaire, dans ce cas, de rédiger deux fiches, l'une--principale--à
-MARTIN et à LAFARGUE; l'autre--de renvoi--à AIMÉ-MARTIN et à
-FERNAND-LAFARGUE[469].
-
-Les journaux et périodiques se classent, comme les ouvrages anonymes,
-soit à part, soit à leur mot d'ordre[470], qui est, nous l'avons vu, le
-premier substantif nominatif du titre. Ainsi, au catalogue alphabétique,
-_le Magasin pittoresque_ se classera à MAGASIN; _le Moniteur du Sport et
-de la Mode_, à MONITEUR; au catalogue méthodique, nous classerions ce
-dernier périodique à SPORT (fiche principale) et mettrions à MODE une
-fiche de renvoi. Ne craignez pas d'ailleurs de trop multiplier les
-fiches de renvoi: «un catalogue bien ordonné ne contient jamais trop de
-renvois», dit très bien l'_Instruction générale_, du 4 mai 1878,
-relative au service des bibliothèques universitaires[471].
-
-Outre le double catalogage de rigueur, alphabétique et méthodique, il
-est d'usage de cataloguer à part les manuscrits, les incunables, les
-volumes de grande valeur, tous les joyaux d'une bibliothèque, ce qu'on
-appelle à notre Bibliothèque nationale, ainsi que nous l'avons dit déjà,
-la _réserve_. Comme il est utile de décrire ces ouvrages en détail, d'en
-reproduire même avec exactitude la disposition typographique du titre,
-de l'incipit ou du colophon, en signalant les particularités de
-l'exemplaire, le format de notre fiche habituelle (8 ou 10 centimètres
-sur 12 ou 14) peut être insuffisant pour de tels développements. On se
-servira donc, pour ce catalogue spécial, de feuilles de papier plus
-grandes (pot, tellière, etc.), qu'on renfermera dans des reliures
-mobiles _ad hoc_[472], et l'on rédigera ces descriptions dans le genre
-des modèles suivants, empruntés, sauf de légères modifications, à
-l'excellent _Manuel du libraire_ de Jacques-Charles Brunet et à son
-supplément[473].
-
- CONTENANCES (Les ||) de la Table. || _S. l. n. d._, in-4, de 6 ff.
-
- Le premier feuillet contient le titre, qui commence par une grande L
- historiée de Vérard; les deux feuillets suivants sont signés _a_ ii et
- _a_ iii. Le reste de la pièce est sans chiffres ni réclames; il n'y a
- pas de ponctuation.
-
- Le 10e quatrain, qui finit le verso du 2e f. et commence le 3e, a cinq
- vers; c'est-à-dire que le 2e vers se trouve répété en haut du 3e f.,
- ce qui constitue une sorte de réclame.
-
- Au verso du 5e f. commence une ballade de 3 strophes octosyllabiques,
- plus un quatrain, et à la suite, au bas du recto du 6e f., on lit: _Cy
- finissent les contenāces de la table_.[474]
-
-
- CHRONIQUES DE NORMANDIE.
-
- Les croniques de normendie || nouuellement jmprimees a || Rouen. Au
- verso du dernier f., 2e col., on lit: _Cy finissent... nouuellemēt
- īprimees a Rou || en pour Pierre regnault libraire de || luniuersite
- || de caē demourāt en froi || de rue a lenseigne saint Pierre (sans
- date)_. Pet. in-fol. goth. à 2 col. de 46 lig.
-
- Édition belle et rare, qui doit avoir paru vers 1500. Les feuillets
- n'en sont pas chiffrés, mais ils ont des signatures. Les six premiers
- ff. contiennent le titre en trois lignes, et surmonté de la marque de
- l'imprimeur tirée en rouge, la table des chapitres, et au verso du 6e
- f. une figure sur bois, avec le sommaire du texte impr. en gros
- caractères. Ce texte commence avec le cahier a, et continue jusqu'au
- recto du 5e f. du cahier r, 2e col.; le 6e f. est blanc. Tous ces
- cahiers ont chacun 6 feuillets. A la seconde colonne du recto du
- feuillet qui suit la signature _O_ ii, se lit cette rubrique: _Cy
- apres ensuit vng petit traicte leq̄l parle de la guerre cōtinuee entre
- francois et anglois depuis la mort du roy henri II. nōme de
- lenclastre_ (sic) _iusques a lannee destreues donnees et accordees en
- lā mil cccc. xliiii_[475].
-
-
- AMBROISE (S.). Sensuyt le Traictie sainct Ambroise || du bien de la
- mort. Au rº du 39e f., lig. 6, on lit: [¶] cy finist le liure de
- sainct Ambroise du || bien de la mort. _S. l. n. d._ (vers 1510), pet.
- in-8, goth., de 39 ff., sign. A.-E., grav. en b. sur le titre[476].
-
-
- PLAI || SANT Blason, || (Le) de la teste de || Boys. || _S. l. n. d._
- (_Lyon, vers 1555_), in-16, de 8 ff. non chiff., de 23 l. à la page,
- en lettres rondes, sign. A-B. par 4.
-
- Le vº du titre est blanc.
-
- Pièce fort curieuse, que reproduisent MM. de Montaiglon et de
- Rothschild au tome XIII des _Poësies franç._ des XVe et XVIe siècles,
- d'après l'exempl. unique, qui est conservé à Aix dans la bibliothèque
- Méjanes, nº 30 047, dans un recueil qui contient en outre la _Loittre
- de Tenot à Piarrot_, l'_Admonition contre la dissolution des Habitz_,
- et _le Franc Archier de Cherré_[477].
-
-
- LESCARBOT (Marc). Histoire || de la novvelle || France || contenant
- les navigations, découvertes, & habi || tations faites par les
- François ès Indes Occiden || tales, & Nouvelle-France souz l'avœu &
- autho || rité de noz Rois Tres-Chrestiens, & les diverses || fortunes
- d'iceux en l'exécution de ces choses, || depuis cent ans jusques à
- hui. || En quoy est comprise l'Histoire Morale, Naturele, et Geo ||
- graphique de ladite Province: Avec les Tables & || Figures d'icelle.
- || Par Marc Lescarbot Aduocat en Parlement, || Témoin oculaire d'vne
- partie des choses ici récitées. || Multa renascentur quæ iam cecidere
- cadentque. || _A Paris, || chez Iean Milot, tenant sa boutique sur les
- degrez || de la grand' salle du Palais._ || M. DC. IX. || _Avec
- Privilége du Roy_ (du 27 novembre 1608), in-8, de XXIV ff. lim. et 444
- ff. chiff.; à la page 207 se trouve la: _Figvre dv port de Ganabara av
- Brésil_; à la p. 236: _Figvre de la terre nevve. Grande Riviere de
- Canada, et côtes de l'Ocean en la Novvelle France_; à la p. 480:
- _Figvre de Port Royal en la Novvelle France. Par Marc Lescarbot,
- 1609._ (_Jan Svvelinck sculp., J. Millot excudit_)[478].
-
-
- LE SAGE (Alain-René).
-
- Histoire || de Gil Blas || de Santillanne (_sic_). || Par M. Le Sage.
- || Dernière édition, revue et corrigée. || _A Paris._ || _Par les
- Libraires associés._ || M. DCC. XLVII. || _Avec Approbation &
- Privilége du Roy_, || 4 vol. in-12, fig.
-
- Édition définitive du chef-d'œuvre de Le Sage, publiée l'année même où
- il mourut à Boulogne-sur-Mer; elle n'est pas rare, mais jolie et très
- recherchée...
-
- Les premières éditions de ce livre célèbre sont moins bonnes, moins
- complètes et surtout moins recherchées que celle-ci[479].
-
-Au lieu des titres in-extenso et des remarques qui les accompagnent, il
-suffit, pour les fiches ordinaires, d'une rédaction abrégée. Prenons,
-par exemple, le dernier ouvrage dont nous venons de donner la fiche
-détaillée, nous aurons, pour la fiche du catalogue alphabétique et celle
-du catalogue méthodique:
-
- LE SAGE (Alain-René).
-
- _Histoire de Gil Blas de Santillanne_ (sic). Dern. édit. revue et
- corrigée.
-
- Paris, Libraires associés, 1747. 4 vol. in-12, fig.
-
-On réduirait de même les autres fiches détaillées, en ne laissant que
-les parties essentielles et de rigueur.
-
- *
-
- * *
-
-Le catalogue par ordre de matières, le catalogue méthodique ou
-systématique, dont nous allons maintenant nous occuper, forme le pendant
-ou comme la contre-partie du catalogue alphabétique. Celui-ci s'emploie
-surtout, avons-nous dit, quand on connaît le nom de l'auteur et qu'on
-veut trouver le titre d'un livre; celui-là, au contraire, quand on
-connaît le titre de l'ouvrage et qu'on désire savoir le nom de l'auteur,
-ou encore et surtout lorsqu'on tient à se renseigner sur la quantité
-d'ouvrages relatifs à telle ou telle question et mis à la disposition
-des lecteurs de telle ou telle bibliothèque.
-
-Le plus simple et le mieux, c'est d'exécuter simultanément les deux
-catalogues, de rédiger chaque fiche en double exemplaire[480], et de
-classer l'un dans la boîte du catalogue alphabétique, l'autre dans celle
-du catalogue méthodique. Les diverses sections de ce dernier seront
-séparées par des fiches de couleur, un peu plus hautes que les fiches
-ordinaires, des _vedettes_ portant chacune le titre de sa
-section;--absolument, ainsi que nous l'avons vu page 221, comme sont
-séparées les sections du premier, c'est-à-dire les fiches de chaque
-lettre du catalogue alphabétique.
-
-Mais quelles seront-elles, ces sections du catalogue méthodique? Dans
-quel ordre les ranger et les grouper, ces fiches? Quel sera le système
-de classification générale bibliographique que nous allons appliquer et
-suivre?
-
-Il ne s'agit de rien moins ici que de déterminer intégralement tous les
-éléments des connaissances humaines, de diviser et subdiviser
-logiquement tout ce vaste ensemble, et, rien qu'à l'énoncé du problème,
-on en pressent les difficultés, on devine combien la tâche est
-compliquée, ardue et épineuse.
-
-«La première chose à faire avant de mettre la main au catalogue
-méthodique, écrit M. Jules Cousin[481], c'est de s'être tracé un système
-de classement, avec des divisions et subdivisions plus ou moins
-nombreuses, suivant l'importance du fonds que l'on a à cataloguer. Si
-l'on n'a pas, dès l'abord, fait ce travail préliminaire, si l'on n'a pas
-au moins marqué les grandes lignes du plan que l'on s'astreindra à
-suivre rigoureusement, on marchera au hasard, et, à la place de l'ordre
-et de la clarté, on n'aura que confusion et chaos... Pour montrer le
-mieux à faire, il n'y a, croyons-nous, rien de plus sage que d'indiquer
-ce qui s'est déjà fait, et d'interroger l'expérience des hommes les plus
-compétents.»
-
-Jetons donc un coup d'œil sur les divers essais et systèmes de
-classification pratiqués jusqu'ici[482], et voyons ce qu'on en peut
-tirer et quel choix on doit faire.
-
- *
-
- * *
-
-Un des plus anciens catalogues bibliographiques qui soient parvenus
-jusqu'à nous est celui de la bibliothèque de l'église de Saint-Emmeran
-de Ratisbonne; il a été rédigé en 1347 et comprend douze divisions,
-consacrées la plupart aux livres saints: 1º _Libri textuum Bibliæ_; 2º
-_Diversi expositores super Biblia_; 3º _Doctores_; 4º _Libri
-Historiarum_; etc.
-
-Mais ce n'est pas là, à vrai dire, un système bibliographique; pas plus
-que ce catalogue publié en 1498 par Alde l'Ancien sur un simple
-feuillet, intitulé: _Libri græci impressi_, et contenant quatorze
-articles divisés en cinq classes: 1º _Grammatica_; 2º _Poetica_; 3º
-_Logica_; 4º _Philosophica_; 5º _Sacra scriptura_.
-
-Le premier classement qu'on peut vraiment considérer comme un système
-bibliographique date de cinquante ans plus tard; il est dû au célèbre
-médecin suisse Conrad Gesner, qui, dans la deuxième partie de son
-ouvrage _Bibliotheca universalis_, imprimé à Zurich de 1545 à 1549,
-classa les _Pandectæ_[483], c'est-à-dire tout ce que l'esprit humain
-peut embrasser, en vingt et une catégories: 1. _Grammatica_; 2.
-_Dialectica_; 3. _Rhetorica_; 4. _Poetica_; 5. _Arithmetica_; 6.
-_Geometria_; 7. _Musica_; 8. _Astronomia_; 9. _Astrologia_; 10. _De
-Divinatione et Magia_; 11. _Geographia_; 12. _Historia_; 13. _De
-diversis Artibus_; 14. _De naturali Philosophia_; 15. _De prima
-Philosophia, et Theologia Gentilium_; 16. _De morali Philosophia_; 17.
-_De œconomica Philosophia_; 18. _Politica_; 19. _De Jure civili et
-pontifico_; 20. _Theologia_ (ce titre devait être celui du 21e livre;
-mais la _Médecine_, qui en aurait formé le 20e, n'ayant pas paru, on la
-remplaça par la _Théologie_).
-
-Quant à la France, le premier système de classement bibliographique qui
-y fut publié remonte à l'année 1587; il a pour auteur Christofle de
-Savigny et pour titre _Tableaux accomplis de tous les arts libéraux_. Il
-contient seize sections et présente plus d'une analogie avec le système
-de Gesner: Grammaire, Rhétorique, Dialectique, Arithmétique, Géométrie,
-Optique, Musique, Cosmographie, Astrologie, Géographie, Physique,
-Médecine, Éthique, Jurisprudence, Histoire, Théologie. Une nouvelle
-édition (Paris, Liber, 1619; in-fol. 37 pp.) comprend deux nouvelles
-sections, Poésie et Chronologie, dont la dernière manque à Gesner. «Le
-système de Savigny, observe la _Grande Encyclopédie_[484], est le
-premier exemple des remaniements que les auteurs de systèmes
-bibliographiques firent souvent subir à leurs méthodes, pendant les deux
-siècles suivants et même encore au XIXe siècle, malgré les progrès de la
-bibliographie et l'expérience des livres et des systèmes de classement.»
-
-Un peu avant l'apparition de l'ouvrage de Christofle de Savigny, en
-1583, l'érudit Lacroix du Maine avait présenté à Henri III un curieux et
-singulier projet «pour dresser une bibliothèque parfaite et accomplie de
-tous points[485]». Ce parangon des bibliothèques devait comprendre dix
-mille volumes, renfermés dans «cent buffets..., chacun d'iceux contenant
-cent volumes». Le «premier ordre» de ces buffets, du nº 1 au nº 17,
-était consacré à la religion; le «second ordre», du nº 18 au nº 41, aux
-arts et sciences; le «troisième ordre», du nº 42 au nº 62, à la
-description de l'univers; le «quatrième ordre», du nº 63 au nº 72, aux
-choses qui concernent le genre humain; le cinquième, aux hommes
-illustres en guerre; le sixième, aux ouvrages de Dieu; et le septième,
-aux mémoires et mélanges.
-
-Le pieux Jean Mabun, dont nous parle Gabriel Naudé[486], ne trouva rien
-de mieux, lui, pour classer ses livres, que de se conformer à
-l'avertissement du Psalmiste: _Disciplinam, bonitatem et scientiam doce
-me_, et de les partager ainsi en trois classes: Théologie, Morale et
-Sciences.
-
-Moins strict, plus expérimenté et plus éclairé, Gabriel Naudé
-(1600-1653) estime que le meilleur ordre est le suivant: «Théologie,
-Médecine, Jurisprudence, Histoire, Philosophie, Mathématiques,
-Humanités, et autres, lesquelles il faut subdiviser chacune en
-particulier suivant leurs diverses parties[487],» etc.
-
-A peu près à la même époque, le père jésuite Claude Clément (1594-1642)
-publiait, sous son nom latinisé de Claudius Clemens, un ouvrage
-intitulé: _Musei, sive bibliothecæ tam privatæ quam publicæ exstructio,
-instructio, cura, usus..._ (Lugduni, 1635; in-4), où se trouve un plan
-de classement bibliographique comprenant vingt-quatre catégories ou
-«armoires[488]»; Ismaël Bouilliau[489] (1605-1696) dressait le célèbre
-catalogue de la bibliothèque des de Thou; et un autre membre de la
-Société de Jésus, Jean Garnier (1612-1681), auteur du _Systema
-bibliothecæ collegii parisiensis Soc. Jes._ (Paris, 1678; in-4),
-réduisait à cinq les grandes divisions bibliographiques: Théologie,
-Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres, Histoire[490].
-
-Plus tard vinrent Gabriel Martin et Prosper Marchand, Guillaume-François
-de Bure et son cousin Guillaume de Bure, Née de la Rochelle, d'autres
-aussi, qui remanièrent de maintes façons les divisions de ce dernier
-système. Remanié encore et complété dans la première moitié du XIXe
-siècle par Jacques-Charles Brunet[491], l'auteur du précieux _Manuel du
-libraire et de l'amateur de livres_, il finit par prédominer et
-s'imposer à la plupart des bibliographes[492].
-
-On peut adresser bien des reproches à cette classification dite de
-Brunet: elle ne donne ni à la géographie, ni à l'archéologie, ni à la
-bibliographie le rang que ces sciences méritent; elle place la
-télégraphie (devenue électrique) dans la même subdivision que la
-calligraphie et la sténographie; elle emploie des expressions mal
-définies, comme _prolégomènes_ et _paralipomènes_[493], etc.; néanmoins
-tous ceux qui s'occupent de livres et de catalogues sont d'accord pour
-rendre hommage à cette œuvre[494]. Quant à nous, pour une bibliothèque
-comme la nôtre, une bibliothèque privée ne dépassant pas quinze à vingt
-mille volumes, c'est plutôt le cadre de classement tracé par M. Léopold
-Delisle et dont il sera question ci-après[495], ou encore la
-classification décimale, dont nous parlerons également plus loin[496],
-que nous choisirions pour la mise en ordre de nos livres; mais le
-système de Brunet est si connu, si souvent cité comme le modèle type des
-classifications bibliographiques, qu'il s'impose, comme sujet d'étude
-tout au moins.
-
-Il était tout naturel que Brunet et ses devanciers plaçassent la
-théologie en tête de leur liste. Dans les bibliothèques d'autrefois, au
-moyen âge et même encore au XVIIIe siècle, n'était-ce pas la Bible, avec
-les commentaires sur les livres saints, les traités de scolastique et de
-casuistique, etc., qui occupaient le premier rang et la plus grande
-place?
-
-Dans un très beau chapitre, consacré à l'analyse et à l'apologie du
-système de Brunet, Gustave Mouravit, énumérant les conditions que doit
-remplir une bonne méthode de classement bibliographique, écrit[497]:
-
-«Cette méthode sera à la fois synthétique et analytique: synthétique, en
-ce qu'elle présentera dans ses principales divisions les grandes sphères
-où se déploie l'activité de la pensée humaine; analytique, en ce qu'elle
-offrira, dans ses moindres détails, les produits de cette activité, et
-cela en suivant la filiation et l'enchaînement des objets sur lesquels
-cette activité s'exerce...
-
-«Ainsi, au sommet des choses, l'homme voit d'abord Dieu, son auteur et
-sa fin. Les _matières théologiques_ se grouperont dans une PREMIÈRE
-DIVISION.
-
-«Après Dieu, au moment où l'homme se retourne vers le monde, il
-rencontre les hommes, ses semblables; alors se révèlent à lui les
-grandes notions du droit et du devoir, du juste et de l'injuste. La
-_jurisprudence_, qui les approfondit, les formule et en règle
-l'application, formera une DEUXIÈME DIVISION.
-
-«Puis l'homme se replie sur lui-même; il veut se connaître et, avec lui,
-il veut connaître aussi le monde extérieur, les rapports plus ou moins
-étroits qui l'unissent à ce monde, les modifications qu'il éprouve à son
-occasion et celles qu'il lui fait éprouver à son tour. C'est là
-proprement le domaine _des sciences et des arts_, embrassé dans une
-TROISIÈME DIVISION.
-
-«Mais l'intelligence humaine a sa vie propre; en même temps qu'elle
-cherche à étendre le champ de ses connaissances, elle essaye de se
-traduire au dehors; elle emprunte la forme du langage pour se montrer
-elle-même comme une manifestation, le plus souvent d'un type rêvé par
-elle et qui réalise plus ou moins _le beau_ en essence. Les études sur
-le langage et sur les règles qui doivent présider aux créations de
-l'esprit, les œuvres qui naissent sous le souffle de l'intelligence dans
-la vision d'un idéal quelconque, tout cet ensemble de connaissances et
-de productions littéraires viendra se ranger, sous le titre de
-_belles-lettres_, dans une QUATRIÈME DIVISION.
-
-«Enfin, après Dieu, la justice, le monde extérieur, les manifestations
-plus ou moins brillantes de la pensée, l'homme veut connaître les
-destinées et de cette humanité dont il fait partie, et des choses mêmes
-qui l'environnent; il veut savoir les évolutions diverses qu'ont
-accomplies tant d'objets de ses spéculations: après la notion, il veut
-le fait. Les _sciences historiques_ propres à l'éclairer à cet égard se
-réuniront dans une CINQUIÈME DIVISION.
-
-«Comme appendice, la _bibliographie_, qui porte son flambeau
-investigateur dans toutes les parties de la science, aura sa place à
-part: SIXIÈME DIVISION.
-
-«Et, par une raison d'ordre, et de même qu'on réserve dans un vaste
-édifice des appartements pour la conservation des objets qui ne
-sauraient commodément trouver place ailleurs, la _polygraphie_ et les
-_collections_ formeront la SEPTIÈME ET DERNIÈRE DIVISION.»
-
-Tel est, magnifiquement exposé, le plan du système de classification dit
-de Brunet, qu'en raison même de son importance et de son universalité,
-nous allons continuer d'examiner, et que nous décrirons, sinon
-complètement, du moins dans ses détails principaux.
-
-Ce système comprend cinq grandes divisions ou classes: Théologie,
-Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres, Histoire[498]. Chacune
-de ces divisions comporte un nombre de subdivisions plus ou moins
-considérable, dont les premières sont indiquées par des _chiffres
-romains_.
-
-Voici le tableau synoptique de ces cinq grandes divisions ou classes
-avec leurs premières subdivisions. En tête de chaque colonne, nous avons
-ajouté une des cinq voyelles, de sorte que les cinq grandes divisions
-sont respectivement représentées, selon la méthode suivie à la
-Bibliothèque nationale (salle de lecture), par les voyelles A, E, I, O,
-U. On évite ainsi, dans la rédaction des fiches, de répéter sur chacune
-d'elles la mention de la classe (THÉOLOGIE, JURISPRUDENCE, etc.), et
-l'on remplace cette mention par la voyelle correspondante[499]. Ces
-voyelles majuscules sont exprimées en caractères gras (on pourrait tout
-aussi bien employer des caractères penchés, de l'_italique_) pour ne pas
-être confondues avec les majuscules servant, comme nous le verrons tout
-à l'heure, d'indices aux troisièmes subdivisions.
-
-TABLEAU SYNOPTIQUE
-
-des grandes divisions ou classes et premières subdivisions du système
-bibliographique de J.-Ch. Brunet
-
-
- A. Théologie
-
- I. Écriture sainte.
- II. Liturgie.
- III. Conciles.
- IV. SS. Pères.
- V. Théologiens.
- VI. Opinions singulières.
- VII. Religion judaïque.
- VIII. Religion des peuples orientaux.
- IX. Appendice à la théologie. (Déistes et incrédules.--Athées.)
-
- E. Jurisprudence
-
- I. Droit de la nature et des gens.
- II. Droit politique.
- III. Droit civil et droit criminel.
- IV. Droit canonique ou ecclésiastique.
-
- I. Sciences et Arts
-
- I. Sciences philosophiques.
- II. Sciences physiques et chimiques.
- III. Sciences naturelles.
- IV. Sciences médicales.
- V. Sciences mathématiques.
- VI. Appendices aux sciences. (Philosophie occulte, alchimie et
- astrologie.)
- VII. Arts.
- VIII. Arts mécaniques et métiers.
- IX. Exercices gymnastiques
- X. Jeux divers.
-
- O. Belles-Lettres
-
- I. Linguistique.
- II. Rhétorique.
- III. Poésie.
- III*. Poésie dramatique.
- IV. Fictions en prose.
- V. Philologie.
- VI. Dialogues et Entretiens.
- VII. Épistolaires.
- VIII. Polygraphes.
- IX. Collections d'ouvrages et d'extraits de différents auteurs;
- Recueils de pièces; Mélanges.
-
- U. Histoire
-
- I. Prolégomènes historiques[500].
- II. Histoire universelle, ancienne et moderne.
- III. Histoire des religions et des superstitions.
- IV. Histoire ancienne.
- IV*. Appendice à l'histoire ancienne (Bas-Empire, Scythes,
- Goths, etc.)
- V. Histoire moderne.
- VI. Paralipomènes historiques[501].
-
- MÉLANGES ET DICTIONNAIRES ENCYCLOPÉDIQUES
- NOTICES DES PRINCIPAUX JOURNAUX LITTÉRAIRES, SCIENTIFIQUES ET
- POLITIQUES.
-
-Ainsi que nous l'avons dit et que le montre le tableau précédent, les
-premières subdivisions des cinq grandes classes sont indiquées par des
-_chiffres romains_. Ces subdivisions sont à leur tour fractionnées en
-sous-subdivisions ayant pour indices des _chiffres arabes_; ces secondes
-subdivisions donnent lieu de même, s'il est nécessaire, à des troisièmes
-subdivisions, marquées par les _lettres majuscules_ de l'alphabet; puis
-ces troisièmes subdivisions, à des quatrièmes, précédées de _lettres
-minuscules_[502].
-
-On conçoit aisément, en effet, que ces fractionnements puissent se
-prolonger presque à l'infini. Ainsi, dans la classe ou division HISTOIRE
-(U), partagée en six grandes subdivisions, la cinquième (V), l'HISTOIRE
-MODERNE, est fractionnée, pour l'Europe seule, en quinze
-sous-subdivisions ou secondes subdivisions, indiquées par des chiffres
-arabes: 1. Histoire de France;--2. Histoire de la Belgique;--etc[503].
-La première de ces sous-subdivisions, 1. Histoire de France, est
-partagée à son tour en quatorze sous-sous-subdivisions ou troisièmes
-subdivisions, désignées par les majuscules de l'alphabet: A. Géographie
-ancienne et moderne; topographie, statistique;--B. Histoire celtique et
-gauloise;--C. Origine des Français; établissement de la monarchie dans
-les Gaules;--D. Mœurs et usages; antiquités et monuments;...--O.
-Histoire particulière des anciennes provinces et des villes de France.
-Nous avons de même, pour cette dernière troisième subdivision O: _a._
-Paris;--_a bis._ Résidences royales;--_b._ Ile-de-France, Picardie,
-Artois;--_c._ Beauce, Orléanais, Blaisois, etc.;--_d._ Normandie;--etc.
-
-Plus une bibliothèque est nombreuse et variée, plus ces subdivisions
-sont nécessaires. C'est parce que J.-Ch. Brunet avait en vue
-«l'arrangement d'une grande bibliothèque formée sur un plan qui embrasse
-tous les genres[504]», que son système bibliographique est si développé
-et comprend tant de fractionnements et de ramifications.
-
-En voici un second tableau plus détaillé, et, sinon complet, du moins
-suffisant pour avoir une idée exacte de ce système et pouvoir cataloguer
-les livres d'une bibliothèque particulière même de notable importance.
-Ce tableau comprend _in extenso_ les cinq grandes divisions, leurs
-premières subdivisions à chiffres romains, et leurs secondes
-subdivisions à chiffres arabes. Quant aux troisièmes subdivisions,
-indiquées par des lettres majuscules, et aux quatrièmes, marquées par
-des minuscules, pour ne pas grossir ce livre outre mesure, je ne les y
-ai fait figurer que partiellement, et je renvoie au _Manuel_ de Brunet,
-tome VI, Introduction, colonnes XXVII à lxij, ceux des lecteurs qui
-désireraient plus de précision et de développements.
-
-
-A. THÉOLOGIE
-
- I. Écriture sainte.
-
- 1. Textes et versions.
- 2. Interprètes de l'écriture sainte.
- 3. Philologie sacrée.
-
- II. Liturgie.
-
- 1. Traités sur les rites et cérémonies de l'Église, et
- principalement les offices divins.
- 2. Collections de liturgies en différentes langues.
- 3. Liturgies des églises grecques et orientales.
- 4. Liturgies de l'église latine[505].
- 5. Liturgies gallicanes.
- 6. Liturgie mozarabe, et autres liturgies particulières.
- 7. Liturgies anglicanes.
-
- III. Conciles.
-
- 1. Traités touchant les conciles et les synodes.
- 2. Collections de conciles.
- 3. Conciles généraux.
- 4. Conciles nationaux, provinciaux et diocésains.
-
- IV. SS. Pères.
-
- 1. Introduction à l'étude des SS. Pères.
- 2. Collections, extraits et fragments d'ouvrages des SS. Pères.
- 3. Ouvrages des SS. Pères grecs.
- 4. Ouvrages des SS. Pères latins et de quelques autres écrivains
- ecclésiastiques.
- 5. Ouvrages des SS. Pères arméniens.
-
- V. Théologiens.
-
- 1. Théologie scolastique et dogmatique.
- 2. Théologie morale.
- 3. Théologie catéchétique[506].
- 4. Théologie parénétique[507], ou sermons comprenant aussi les
- homélies, les prônes, etc.
- 5. Théologie ascétique ou mystique.
- 6. Théologie polémique.
- 7. Théologiens chrétiens séparés de l'église romaine.
-
- VI. Opinions singulières.
-
- 1. Ochin, Postel, Bruno-Nolano, Beverland, etc.
- 2. Illuminés et autres fanatiques.
-
- VII. Religion judaïque.
- Doctrines, culte, institutions.
-
- VIII. Religion des peuples orientaux[508].
-
- 1. Recueil de livres sacrés de différents peuples.
- 2. Mahométisme.
- 3. Magisme ou religion des anciens Persans; Brahmanisme ou
- religion des Indiens.
- 4. Bouddhisme et religions de la Chine.
- 5. Sabéisme, etc.
-
- IX. Appendice à la théologie.
- _Ouvrages philosophiques sur la divinité et sur les cultes
- religieux._
-
- 1. Déistes et incrédules.
- 2. Athées.
-
-
-E. JURISPRUDENCE
-
- * _Introduction._
-
- A. Histoire de la législation et des tribunaux.
- B. Étude du droit.
- C. Philosophie du droit.
- D. Dictionnaires et traités généraux.
-
- I. Droit de la nature et des gens.
-
- 1. Traités généraux.
- 2. Droit international.
- 3. Ouvrages spéciaux qui se rapportent au droit des gens.
-
- II. Droit politique.
-
- III. Droit civil et droit criminel.
-
- 1. Généralités.
- 2. Droit des anciens peuples, autres que les Romains.
- 3. Droit romain.
- 4. Droit français.
- 5. Droit maritime.
- 6. Droit étranger.
-
- IV. Droit canonique ou ecclésiastique.
-
- 1. Introduction; traités élémentaires, dictionnaires, etc.
- 2. Lettres des papes, canons, décrétales et bulles.
- 3. Traités généraux sur le droit ecclésiastique, traités
- particuliers sur des (_sic_) matières canoniques, et
- procédure contre les hérétiques.
- 4. Juridictions ecclésiastiques de la cour de Rome.
- 5. Traités pour et contre l'autorité ecclésiastique.
- 6. Église gallicane.
- 7. Droit ecclésiastique étranger, et statuts des ordres religieux.
- 8. Appendice: droit des églises non catholiques.
-
-
-I. SCIENCES ET ARTS
-
- * _Introduction et dictionnaires._
-
- I. Sciences philosophiques.
-
- 1. Introduction, histoire et dictionnaires.
- 2. Philosophie générale et mélanges.
- 3. Logique.
- 4. Métaphysique.
- 5. Morale.
- 6. Applications de la morale.
-
- A. Économie.
- B. Politique.
- C. Économie politique, avec les applications de cette
- science à l'économie sociale.
-
- II. Sciences physiques et chimiques.
-
- 1. Physique proprement dite.
- 2. Chimie.
-
- III. Sciences Naturelles.
-
- 1. Généralités.
- 2. Géologie.
- 3. Botanique.
- 4. Zoologie, ou histoire naturelle des animaux.
- 5. Mélanges d'histoire naturelle et de physique.
- 6. Écarts de la nature; monstres; prodiges.
- 7. Cabinets et collections d'histoire naturelle, préparation et
- conservation des objets.
- 8. Appendice de l'histoire naturelle: agriculture et économie
- rurale.
-
- IV. Sciences médicales.
-
- 1. Introduction.
-
- A. Histoire.
- B. Écrits sur la médecine et pour ou contre cette science.
- C. Dictionnaires et bibliothèques de médecine.
- D. Traités préparatoires à l'étude de la médecine.
-
- 2. Traités généraux.
- 3. Anatomie.
- 4. Physiologie.
- 5. Hygiène.
- 6. Pathologie médicale.
- 7. Séméiologie, ou traité sur les signes des maladies.
- 8. Spécialités médicales.
- 9. Thérapeutique; matière médicale, générale et spéciale.
- 10. Médecine légale.
- 11. Mélanges et journaux de médecine.
- 12. Chirurgie.
- 13. Pharmacie et pharmacopée; secrets de médecine.
- 14. Médecine vétérinaire et traités d'hippiatrique.
-
- V. Sciences mathématiques.
-
- 1. Généralités.
- 2. Mathématiques pures.
- 3. Mathématiques appliquées.
-
- A. Calcul des probabilités.
- B. Mécanique.
- C. Astronomie.
- D. Optique, dioptrique, catoptrique et perspective.
- E. Marine.
- F. Art militaire.
- G. Génie des ponts et chaussées; chemins de fer; canaux.
-
- VI. Appendice aux sciences.
-
- 1. Philosophie occulte.
-
- A. Introduction et histoire; dictionnaires.
- B. Cabale et magie.
- C. Apparitions, démons, possessions, exorcismes, sortilèges et
- choses analogues.
- D. Divination par les songes, par les signes[509] de la main,
- par les cartes.
-
- 2. Alchimie.
- 3. Astrologie, prédictions astrologiques et autres pronostications.
-
- VII. Arts.
-
- 1. Mnémonique ou art de la mémoire naturelle et artificielle.
- 2. Écriture et autres moyens de représenter la parole.
-
- A. Calligraphie, polygraphie, cryptographie, sténographie,
- tachéographie, télégraphie.
- B. Typographie.
-
- 3. Beaux-Arts.
-
- A. Introduction, histoire, dictionnaires, philosophie des
- beaux-arts.
- B. Arts du dessin.
- a. Dessin proprement dit, lithographie.
- b. Photographie.
- c. Peinture.
- d. Gravure.
- e. Sculpture.
- f. Architecture.
- C. Musique.
-
- VIII. Arts mécaniques et métiers.
-
- 1. Dictionnaires et traités généraux, mélanges, expositions de
- l'industrie.
- 2. Pyrotechnie: art de l'artificier; fonderie; verrerie, etc.
- 3. Art de tourner; industries manufacturières; travaux à l'aiguille;
- métiers.
- 4. Traités sur l'art culinaire.
-
- IX. Exercices Gymnastiques.
-
- 1. Lutte et escrime.
- 2. Équitation.
- 3. Natation.
- 4. Danse.
- 5. Chasses et pêches.
-
- X. Jeux Divers.
-
-
-O. BELLES-LETTRES
-
- I. Linguistique.
-
- 1. Introduction.
-
- A. Rapports de l'écriture avec le langage.
- B. Origine et formation des langues, étymologie générale.
- C. Grammaire générale et mélanges de grammaire.
- D. Comparaison des langues, alphabets, grammaires et
- vocabulaires polyglottes généraux.
-
- 2. Langues européennes anciennes et modernes.
- 3. Langues asiatiques.
- 4. Langues africaines.
- 5. Langues américaines.
-
- II. Rhétorique.
-
- * _Rhéteurs._
-
- 1. Introduction.
- 2. Rhéteurs grecs.
- 3. Rhéteurs latins anciens, et rhéteurs modernes qui ont écrit
- en latin.
- 4. Rhéteurs français, italiens, espagnols et anglais.
- 5. Rhéteurs orientaux.
-
- ** _Orateurs[510]._
-
- 1. Orateurs grecs.
- 2. Orateurs latins anciens.
- 3. Orateurs modernes qui ont écrit en latin.
- 4. Orateurs français, italiens, espagnols et anglais.
- 5. Orateurs orientaux.
-
- III. Poésie.
-
- * _Introduction et traités généraux sur la poésie._
-
- 1. Recueils de poésies en différentes langues.
- 2. Poètes grecs.
- 3. Poètes latins.
- 4. Poètes français.
- 5. Poètes italiens.
- 6. Poètes espagnols.
- 7. Poètes portugais.
- 8. Poètes allemands.
- 9. Poètes flamands et hollandais.
- 10. Poètes scandinaves.
- 11. Poètes anglais.
- 12. Poésies écossaises et irlandaises.
- 13. Poètes illyriens, serviens, roumains, hongrois, bohémiens,
- lithuaniens, esthoniens, polonais, russes.
- 14. Poésie orientale.
- 15. Poètes hébreux et syriaques.
- 16. Poètes arabes, persans, arméniens et turcs.
- 17. Poètes sanscrits, palis, hindoustanis, cingalais, chinois et
- malais.
-
- III*. Poésie (seconde partie).
- _Poésie dramatique._
-
- 1. Histoire générale des théâtres; écrits pour et contre le
- théâtre, et traités généraux sur l'art dramatique.
- 2. Poètes dramatiques grecs.
- 3. Poètes dramatiques latins anciens.
- 4. Poètes dramatiques du moyen âge et des temps modernes qui ont
- écrit en latin.
- 5. Poètes dramatiques français.
- 6. Poètes dramatiques italiens.
- 7. Poètes dramatiques espagnols.
- 8. Poètes dramatiques portugais.
- 9. Poètes dramatiques allemands et hollandais.
- 10. Poètes dramatiques danois et suédois.
- 11. Poètes dramatiques anglais, etc.
- 12. Poètes dramatiques illyriens, polonais et russes.
- 13. Poètes dramatiques turcs, indiens, chinois, etc.
-
- IV. Fictions en prose.
-
- 1. Apologues ou fables en différentes langues.
- 2. Romans, contes et nouvelles.
-
- A. Histoire des romans et collections de romans.
- B. Romans grecs.
- C. Romans latins, anciens et modernes.
- D. Romans français.
- E. Romans italiens.
- F. Romans espagnols.
- G. Romans portugais.
- H. Romans allemands, hollandais, flamands, etc.
- Etc., etc.
-
- Appendice au titre IV.
-
- 1. Facéties et pièces burlesques.
- 2. Dissertations singulières, plaisantes et enjouées.
-
- A. Différents sujets.
- B. Dissertations sur l'amour.
- C. Ouvrages érotiques.
- D. Traités singuliers pour et contre les femmes, sur le
- mariage, etc.
-
- V. Philologie.
-
- 1. Philologie proprement dite.
- 2. Satires générales et satires personnelles.
- 3. Gnomiques: sentences, apophthegmes, adages, proverbes.
- 4. Bons mots, ana, pensées, etc.
- 5. Symboles, emblèmes, devises et énigmes.
-
- VI. Dialogues et entretiens.
-
- VII. Épistolaires.
-
- 1. Épistolaires grecs.
- 2. Épistolaires latins anciens.
- 3. Épistolaires modernes qui ont écrit en latin.
- 4. Épistolaires français.
- 5. Épistolaires italiens, espagnols et portugais.
- 6. Épistolaires allemands et anglais.
- 7. Épistolaires orientaux.
-
- VIII. Polygraphes.
-
- 1. Polygraphes grecs.
- 2. Polygraphes latins anciens.
- 3. Polygraphes modernes qui ont écrit en latin.
- 4. Polygraphes français.
- 5. Polygraphes italiens.
- 6. Polygraphes espagnols et portugais.
- 7. Polygraphes allemands.
- 8. Polygraphes danois, suédois, russes et hongrois.
- 9. Polygraphes anglais et anglo-américains.
-
- IX. Collections d'ouvrages et d'extraits de différents auteurs;
- recueils de pièces; mélanges.
-
- 1. Collections d'ouvrages anciens en grec et en latin.
- 2. Collections d'ouvrages écrits en latin par des modernes.
- 3. Collections et extraits d'ouvrages français.
- 4. Collections et extraits d'ouvrages italiens, d'ouvrages espagnols
- et d'ouvrages portugais.
- 5. Collections et extraits d'ouvrages allemands.
- 6. Collections et extraits d'ouvrages anglais et anglo-américains.
- 7. Collections et extraits d'ouvrages hébreux, arabes, persans.
- 8. Recueils d'ouvrages en différents dialectes indiens,
- indo-chinois, chinois, etc.
-
-
-U. HISTOIRE
-
- I. Prolégomènes historiques.
-
- 1. Traités sur la manière d'écrire et d'étudier l'histoire;
- philosophie de l'histoire; atlas historiques; dictionnaires.
- 2. Géographie.
- 2*. Voyages.
- 3. Chronologie.
-
- II. Histoire universelle, ancienne et moderne.
-
- 1. Anciennes chroniques générales.
- 2. Ouvrages sur l'histoire universelle, écrits depuis le
- commencement du XVIe siècle.
- 3. Traités particuliers relatifs à l'histoire universelle; mœurs
- et usages.
-
- III. Histoire des religions et des superstitions.
-
- 1. Histoire générale des religions.
-
- A. Histoire de l'Église chrétienne.
- B. Histoire générale et particulière des hérésies et des
- schismes.
-
- 2. Histoire des religions, seconde partie: histoire des religions
- païennes (le polythéisme et le panthéisme), considérées sous le
- rapport mythologique.
-
- IV. Histoire ancienne.
-
- 1. Origine des nations.
- 2. Histoire générale et particulière de plusieurs peuples anciens.
- 3. Mélanges historiques: civilisation, gouvernement, etc.
- 4. Histoire des Juifs.
- 5. Histoire des Phéniciens, des Babyloniens, des Égyptiens, des
- Perses et de quelques autres peuples anciens.
- 6. Histoire générale et particulière de la Grèce.
- 7. Histoire de l'Italie avant les Romains.
- 8. Histoire générale et particulière du peuple romain et de ses
- empereurs.
-
- IV*. Appendice à l'histoire ancienne.
-
- 1. Histoire byzantine ou du Bas-Empire.
- 2. Histoire des migrations des Scythes, des Goths, des Visigoths,
- des Huns, des Vandales, etc., et de leurs invasions en Europe
- pendant les premiers siècles de l'ère chrétienne.
-
- V. Histoire moderne.
-
- _Généralités._
-
- Europe[511].
-
- A. Itinéraires généraux.
- B. Histoire générale de l'Europe, etc.
- Etc., etc.
-
- 1. Histoire de France.
-
- A. Géographie ancienne et moderne; topographie; statistique.
- B. Histoire celtique et gauloise.
- C. Origine des Français; établissement de la monarchie dans
- les Gaules.
- D. Mœurs et usages; antiquités et monuments.
- E. Histoire générale sous les trois races des rois de France.
- F. Collections de chroniques et de mémoires historiques.
- G. Collections de dissertations particulières; recueils de
- diplômes et de chartes.
- H. Mélanges historiques.
- J. Ouvrages qui se rapportent à l'histoire générale de
- certaines époques.
- K. Histoire particulière de la France sous chaque règne.
- L. Histoire royale et princière, contenant les origines, les
- généalogies, titres, prérogatives, etc., des rois; droits
- de la couronne sur divers États; histoire des princes issus
- du sang royal, et celle des reines.
- M. Cérémonial français.
- N. Mélanges d'histoire politique et civile de France.
- O. Histoire particulière des anciennes provinces et des villes
- de France. (On pourrait ajouter à chaque paragraphe les noms
- des départements qui y correspondent.)
-
- a. Paris.
- a bis. Résidences royales.
- b. Ile-de-France, Picardie, Artois.
- c. Beauce, Orléanais, Blaisois, etc.
- d. Normandie.
- e. Maine, Touraine, Anjou, Poitou.
- f. Bretagne.
- g. Nivernais, Bourbonnais, Berry.
- h. Champagne.
- i. Bourgogne et Franche-Comté.
- Etc., etc.
-
- 2. Histoire de la Belgique[512], contenant les anciennes provinces
- de Brabant, de Flandre, du Hainaut, de Namur, de Luxembourg, de
- Limbourg, du pays de Liège, et la Hollande.
- 2*. Histoire de la Belgique, seconde partie: Hollande.
- 3. Histoire d'Italie.
- 4. Histoire des îles Ioniennes, de la Sardaigne, de la Corse et de
- l'île de Malte.
- 5. Histoire de la Suisse.
- 6. Histoire d'Espagne.
- 7. Histoire de Portugal.
- 7*. Histoire des îles Baléares, etc.
- 8. Histoire d'Allemagne.
- 9. Histoire de la Grande-Bretagne et de l'Irlande,
- 10. Histoire scandinave.
- 11. Histoire de l'empire des Russies.
- 12. Histoire de la Pologne, de la Lithuanie et de l'Ukraine.
- 13. Histoire générale de l'empire ottoman, avec l'histoire des
- possessions turques en Europe, y compris la Moldavie, la
- Valachie, la Bulgarie et la Servie.
- 14. Histoire de la Grèce et de ses îles.
- 15. Histoire des hordes nomades, vulgairement nommées Bohémiens,
- qui parcourent l'Europe, et auxquelles on suppose une origine
- indienne.
-
- † _Mélanges relatifs à l'histoire de l'Asie, de l'Afrique et de
- l'Amérique, comprenant l'histoire générale des colonies modernes
- fondées par les Européens._
-
- ** Asie.
-
- 1. Histoire générale.
- 2. Histoire des Arabes et de l'Islamisme.
- 3. Histoire des possessions turques en Asie, y compris la Syrie et
- l'Arménie.
- 4. Histoire d'une partie du littoral de la mer Caspienne et des
- contrées caucasiennes.
- 5. Histoire de la Perse, du Caboul, du Turkestan, etc.
- 6. Histoire de l'Inde.
- 7. Histoire de l'Archipel indien: Ceylan, Sumatra, Java, les
- Philippines, etc.
- 8. Histoire d'une partie de l'Asie centrale et septentrionale,
- comprenant l'Inde au delà du Gange, le Tibet, la Mongolie et la
- Tartarie.
- 9. Histoire de la Chine et de la Corée.
- 10. Histoire du Japon.
- 11. Histoire des possessions russes en Asie.
- 12. Appendice à l'histoire de l'Asie: Australie, Nouvelle-Zélande,
- Polynésie.
-
- *** Afrique.
-
- 1. Histoire générale.
- 2. Histoire de l'Égypte et de la Nubie.
- 3. Histoire des États barbaresques, y compris l'Algérie.
- 4. Histoire des régions centrales, des régions occidentales et des
- régions orientales de l'Afrique.
- 5. Histoire des îles d'Afrique.
-
- **** Les deux Amériques.
-
- 1. Histoire générale.
- 2. Amérique septentrionale.
- 3. Iles Antilles.
- 4. Amérique méridionale.
-
- VI. Paralipomènes historiques.
-
- 1. Histoire de la chevalerie et de la noblesse.
- 2. Histoire des solennités, pompes et cérémonies publiques.
- 3. Archéologie.
- 3*. Archéologie, seconde partie: Archéographie.
- 4. Histoire littéraire.
- 5. Biographie, et spécialement la biographie littéraire et celle
- des artistes.
- 6. Bibliographie.
-
- A. Introduction.
- B. Traités généraux sur les livres, sur les bibliothèques, leur
- histoire, et sur les devoirs des bibliothécaires.
- C. Histoire de l'imprimerie.
- Etc., etc.
-
- Mélanges et Dictionnaires encyclopédiques.
-
- Notice des principaux journaux littéraires et scientifiques [et
- politiques].
-
- I. Journaux français.
-
- a. Gazettes, journaux purement littéraires, et journaux
- politiques et littéraires.
- b. Journaux bibliographiques.
- c. Journaux religieux.
- d. Journaux relatifs à la jurisprudence et à l'économie.
- e. Journaux scientifiques.
- f. Journaux relatifs aux beaux-arts, aux arts et métiers, etc.
- g. Journaux géographiques et historiques.
- Etc., etc.
-
- II. Journaux écrits en latin.
-
- III. Journaux étrangers.
-
- *
-
- * *
-
-Pour appliquer ce système de classification, dont nous venons de tracer
-les grandes lignes, prenons l'exemple qui nous a déjà servi à propos du
-catalogue alphabétique, soit un exemplaire de l'_Histoire de Paris_ de
-Dulaure, dont il s'agit de déterminer la cote du catalogue méthodique.
-
-Nous cherchons dans la classe U. HISTOIRE; nous nous arrêtons à V.
-HISTOIRE MODERNE, puis à 1. Histoire de France, ensuite à O. Histoire
-particulière des anciennes provinces et des villes de France, et enfin à
-_a_. Paris,--_a_ en italique, mais que, pour plus de régularité et de
-commodité, nous écrirons, avons-nous dit[513], en caractère romain: a.
-La fiche de cette _Histoire de Paris_ portera donc les mentions
-suivantes: U V 1 O a.
-
-L'ouvrage (nom de l'auteur, titre, etc.) étant inscrit sur le ou les
-registres d'entrée, comme il a été spécifié à propos du catalogue
-alphabétique[514], nous l'inscrivons sur le registre du catalogue
-méthodique affecté à l'Histoire de Paris. Théoriquement, chaque
-subdivision des cinq grandes classes (A, E, I, O, U), que cette
-subdivision soit marquée par un chiffre romain, un chiffre arabe, une
-lettre majuscule ou une minuscule (U--V 1 O a), devrait avoir son
-registre ou cahier spécial, aussi bien que sa section distincte dans la
-boîte à fiches du catalogue méthodique[515]; mais on se rend bien compte
-que nombre de ces sections se réduiraient parfois à très peu de chose,
-sinon à rien, et que, pour la plupart des cas, même dans une
-bibliothèque importante, il est plus pratique et plus simple de
-s'arrêter, sinon à la première, du moins à la deuxième ou à la troisième
-subdivision[516], de réunir, par exemple, dans un même registre
-l'Histoire de Paris (U V 1 O a) à l'Histoire particulière des anciennes
-provinces et des villes de France (U V 1 O), confondre même ces deux
-rubriques dans l'Histoire de France (U V 1).
-
-En supposant donc que l'ouvrage en question, cet exemplaire de
-l'_Histoire de Paris_ de Dulaure, soit le soixante-deuxième inscrit sur
-le registre ou cahier du catalogue méthodique affecté à la subdivision
-a, nous aurons pour la cote:
-
- U V 1 O a
- ---------
- Nº 62
-
-S'agit-il de cataloguer le _Théâtre_ de Racine? Nous prenons la classe
-O. BELLES-LETTRES, puis la division POÉSIE et son appendice III*. POÉSIE
-DRAMATIQUE, et nous nous arrêtons à 5. Poètes dramatiques français. Nous
-inscrivons l'ouvrage sur le registre ou cahier du catalogue méthodique
-affecté à cette série, et, en supposant qu'il y reçoive le numéro 820,
-nous avons la cote:
-
- O III* 5
- --------
- Nº 820
-
-Très fréquemment, il arrive que le même ouvrage peut être classé à
-plusieurs endroits, c'est-à-dire qu'il traite de matières différentes et
-intéresse plusieurs branches des connaissances humaines. Dans ce cas, on
-le catalogue dans la section (division, subdivision, sous-subdivision,
-etc.), qui paraît la plus directement intéressée, et l'on place dans les
-autres des fiches de renvoi. Ainsi, et selon la remarque de J.-Ch.
-Brunet lui-même[517], «les ouvrages sur le _Mariage_ se placent dans
-neuf classes différentes, selon le point de vue sous lequel le sujet est
-traité. Le mariage, considéré comme sacrement, appartient à la Théologie
-et au Droit canonique;--comme acte civil, et pour ce qui regarde les
-droits réciproques des époux, au Code civil;--quant aux infractions qui
-y sont faites, au Code pénal;--considéré dans les devoirs des époux, à
-la Morale ou à l'Économie;--dans ses rapports avec la population, à
-l'Économie politique;--sous le rapport médical, à la Médecine;--comme
-appartenant aux mœurs et aux usages des anciens, aux Antiquités;--enfin,
-envisagé du côté plaisant, aux Facéties.»
-
-Quant aux polygraphes (Voltaire, Diderot, Jean-Jacques Rousseau, etc.),
-nous avons vu qu'ils forment une subdivision spéciale de la
-classification de Brunet (O VIII). La Bibliothèque nationale, comme nous
-le constaterons tout à l'heure, les classe aussi sous une même rubrique
-(Z).
-
-Il y a des titres trompeurs, qui peuvent être différemment interprétés
-ou ne répondent nullement au contenu des ouvrages. Ainsi il ne faudrait
-pas classer le _Jardin des racines grecques_ de Lancelot dans
-l'Horticulture, ni dans la Pathologie le _Traité des fluxions_
-(mathématiques) du géomètre écossais Mac-Laurin[518]; ni dans la
-Théologie les _Mémoires pour servir à l'histoire de la Calotte_, comme
-l'a fait jadis un libraire, aussi ignorant qu'irrévérencieux, chargé
-d'inventorier la bibliothèque de Lamennais[519]; ni dans la Géographie
-les _Voyages littéraires sur les quais de Paris_ de Fontaine de Resbecq;
-etc.
-
- *
-
- * *
-
-Les systèmes de classification bibliographique abondent. Étroitement
-rattachés qu'ils sont à l'inventaire général et à la méthodique
-coordination des connaissances humaines, il faudrait, pour en faire une
-étude complète, remonter jusqu'à Aristote, l'encyclopédie vivante de
-l'antiquité; rappeler le _Novum Organum_ du chancelier Bacon, et son
-mode de dénombrement et de classement de nos connaissances suivant ces
-trois facultés: 1º MÉMOIRE (Histoire, etc.); 2º RAISON (Philosophie,
-Mathématiques, etc.); 3º IMAGINATION (Poésie, Beaux-Arts, etc.), que
-d'Alembert a repris et si brillamment développé dans son _Discours
-préliminaire de l'Encyclopédie_. Il faudrait ne pas omettre surtout les
-_lois_ promulguées de nos jours par Auguste Comte: loi d'évolution ou
-_loi des trois états_: état théologique ou fictif, état métaphysique ou
-abstrait, état positif ou scientifique; ni sa _classification des
-sciences_: mathématiques, astronomie, physique, chimie, biologie ou
-science des corps vivants, et sociologie ou science des sociétés[520].
-
-En nous en tenant strictement aux bibliographes, il faudrait citer,
-outre les premiers classements et les essais dont nous avons parlé, qui
-ont inspiré, voire enfanté, la classification de Brunet, le système de
-Parent aîné[521], celui du marquis de Fortia d'Urban[522], de l'Anglais
-Bentham[523], qui avait si joliment imaginé de classer les livres
-d'après le bien-être qu'ils peuvent procurer, du bibliothécaire belge
-Namur[524], d'Aimé-Martin[525], de l'abbé Girard, de Peignot, Camus,
-Ameilhon, Massol, Coste[526], etc. En insérant celui de Brunet, le plus
-réputé et le plus usité de tous, nous avons voulu donner une idée type
-de ces méthodes. Nous allons en passer rapidement en revue quelques
-autres, des plus caractéristiques et des plus importantes.
-
-
-BIBLIOTHÈQUE NATIONALE.
-
-M. Léopold Delisle, administrateur général de la Bibliothèque nationale,
-trace en ces termes l'exposé du classement des livres de cet
-établissement[527]:
-
-«Les livres imprimés de la Bibliothèque nationale sont répartis en
-trente grandes divisions, dont chacune a pour marque caractéristique une
-grande lettre de l'alphabet, accompagnée ou non d'une étoile, d'un
-chiffre ou d'une minuscule. En voici le tableau:
-
- A. Écriture sainte.
- B. Liturgie et conciles.
- C. Pères de l'Église.
- D. Théologie catholique.
- D². Théologie non catholique.
- E. Droit canon.
- *E. Droit de la nature et des gens.
- F. Droit civil.
- G. Géographie et Histoire générale.
- H. Histoire ecclésiastique.
- J. Histoire ancienne: Grecs, Byzantins, Turcs, Romains, Antiquités.
- K. Histoire d'Italie.
- L. Histoire de France.
- M. Histoire d'Allemagne, des Pays-Bas, des pays du Nord et de l'Est
- de l'Europe.
- N. Histoire de la Grande-Bretagne.
- O. Histoire d'Espagne et de Portugal.
- O². Histoire d'Asie.
- O³. Histoire d'Afrique.
- P. Histoire d'Amérique.
- P². Histoire d'Océanie.
- Q. Bibliographie.
- R. Sciences philosophiques, politiques, économiques, morales et
- physiques.
- S. Sciences naturelles.
- T. Sciences médicales.
- V. Mathématiques, sciences et arts.
- Vm. Musique.
- X. Linguistique et rhétorique.
- Y. Poésie et théâtre.
- Y². Romans.
- Z. Polygraphie.»
-
-
-BIBLIOTHÈQUE DE L'UNIVERSITÉ DE FRANCE.
-
-(Sorbonne[528].)
-
-_Cadre de classement._
-
-B. Bibliographie.
-
- B. G. _Bibliographie générale._
- B. S. b. Bibliographie spéciale (bibliothèques).
- B. S. r. Bibliographie spéciale (répertoires).
- B. S. a. Bibliographie spéciale (amateurs).
-
-T. Théologie.
-
- T. E. _Théologie. Écriture._
- T. E. t. Textes.
- T. E. v. Versions.
- T. E. e. Exégèse.
- T. E. e. a. Exégèse de l'Ancien Testament.
- . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- T. L. _Liturgie._
- T. L. g. Liturgie générale.
- T. L. p. Liturgie particulière.
- T. C. _Conciles._
- T. S. _Saints Pères._
- T. T. _Théologiens._
- T. P. _Polémique._
- T. H. _Histoire ecclésiastique._
- T. D. _Droit canon._
-
-S. Sciences.
-
- S. D. _Dictionnaires. Encyclopédies._
- S. P. _Sciences philosophiques._
- S. G. _Sciences politiques et gouvernementales._
- S. N. _Sciences naturelles._
- S. M. _Sciences médicales._
- S. O. _Sciences occultes._
- S. [Phi]. _Sciences physiques._
- S. X. _Mathématiques pures et appliquées._
- S. A. _Beaux-Arts._
- S. I. _Arts industriels._
- S. J. _Journaux scientifiques._
-
-L. Littérature.
-
- L. P. _Philologie._
- L. P. c. Philologie générale et composée.
- . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- L. H. _Histoire littéraire._
- L. D. _Traités didactiques._
- L. M. _Littérature du moyen âge._
- L. G. _Littérature grecque._
- L. L. _Littérature latine._
- L. L'. _Littérature latine moderne._
- L. F. _Littérature française._
- L. E. _Littérature étrangère._
-
-H. Histoire.
-
- H. U. _Histoire universelle._
- H. U. i. Introduction.
- H. U. c. Chronologie.
- H. U. h. Histoire générale.
- H. A. _Histoire ancienne._
- H. A. g. Histoire générale de l'antiquité.
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- H. M. _Histoire moderne de l'Europe (France exceptée)._
- H. F. _Histoire de France._
- H. F. c. Collections.
- H. F. g. Histoire générale.
- H. F. o. Origines, Mérovingiens, Carolingiens.
- H. F. ca. Premiers Capétiens, premiers Valois.
- H. F. v. Deuxièmes Valois.
- H. F. b. Bourbons.
- H. F. r. Révolution.
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- H. V. _Géographie et voyages._
- H. V. a. Atlas.
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- H. L. _Législation._
- H. R. _Archéologie._
- H. J. _Journaux et recueils littéraires historiques._
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- M. Musique (Partitions).
- U. _Universités françaises._
-
-I. Incunables.
-
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
-M. S. Manuscrits.
-
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
-R. Réserve.
-
-
-BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE PARIS[529].
-
-(_Musée Carnavalet._)
-
-HISTOIRE DE PARIS.
-
-_Tableaux des divisions_
-
- SECTIONS SÉRIES
-
- I.--Bibliographie.
-
- A. Bibliographie de Paris. Études bibliographiques intéressant
- l'histoire de Paris. 1
- B. Catalogues de bibliothèques riches en histoire de Paris. 2
-
- II.--Histoire physique et naturelle.
-
- A. Météorologie parisienne, faune, botanique et horticulture,
- paléontologie, géologie. 3
- _Appendice:_ carrières sous Paris, catacombes. 4
- B. Hydrographie.
- _Eaux naturelles._--La Seine, la Bièvre, inondations, puits
- et sources, eaux de Passy.--_Appendice:_ ports et navigation. 5
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- C. Population, statistique. 8
-
- III.--Histoire Générale.
-
- A. Histoire de Paris formant corps d'ouvrage et généralités. 9
- B. Descriptions et guides cicerones. 10
- C. Histoire particulière des quartiers de Paris. 11
-
- IV.--Topographie.
-
- A. Généralités.--Plans et enceintes.
- Généralités. Études sur la topographie de Paris 31
- Plans par ordre chronologique 32
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
- V.--Monuments et Architecture.
-
- A. Monuments publics.
- Les monuments de Paris en général, inscriptions 42
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
- VI.--Histoire religieuse.
-
- A. Généralités.
- Liturgie parisienne, officialité, administration
- ecclésiastique, anciens sermonnaires intéressant l'histoire
- des mœurs 50
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
- VII.--Histoire des Lettres, Sciences et Arts à Paris.
-
- A. Instruction publique.
- Généralités 56
- Ancienne Université de Paris et ses collèges. 57
-
- VIII.--Histoire des mœurs et coutumes.
-
- A. Généralités.
- Histoire générale des mœurs et coutumes des Français 73
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
- IX.--Fêtes et Divertissements.
-
- A. Fêtes officielles, etc. 88
- B. Théâtre.
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
- X.--Histoire civile et administrative.
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
- XI.--Police et Histoire judiciaire.
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
- XII.--Environs de Paris.
-
- A. _Environs de Paris en général._--Cartes et vues 158
- Histoire, dictionnaires et documents divers. 159
- B. Histoire particulière des villes; villages et châteaux 160
- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
-Un des meilleurs systèmes de classement, surtout pour une collection de
-petite ou de moyenne étendue, comprenant des ouvrages de toute sorte,
-est celui qu'indique M. Léopold Delisle, et qu'il recommande comme «un
-cadre dans lequel trouveraient aisément place tous les ouvrages dont se
-composent la plupart de nos bibliothèques municipales[530]».
-
-Ici, comme précédemment, les diverses matières sont désignées chacune
-par une lettre majuscule:
-
- A. Théologie.
- B. Jurisprudence.
- C. Sciences philosophiques, politiques et morales.
- D. Sciences physiques et chimiques.
- E. Sciences naturelles.--Agriculture.
- F. Médecine.
- G. Sciences mathématiques et applications.--Mécanique.--Astronomie.
- --Marine.--Art militaire.--Jeux.
- H. Beaux-Arts.
- I. Linguistique et littérature.--Généralités.--Mélanges.--Langues
- et littératures autres que celles pour lesquelles il existe des
- divisions spéciales.
- J. Langues et littératures de l'Orient.
- K. Langues et littératures classiques (la Grèce et Rome).
- L. Langue et littérature françaises.
- M. Langues et littératures des États de l'Europe autres que la France.
- N. Histoire universelle.--Généralités de la géographie et des voyages,
- de la chronologie, de la biographie, de l'archéologie, de la
- paléographie et de l'histoire ecclésiastique, y compris les
- croisades.
- O. Histoire ancienne de l'Orient.--Juifs.--Égyptiens.--Assyriens,
- etc.--Indiens.--Chinois.
- P. Histoire ancienne des Grecs et des Romains.--L'empire byzantin.
- Q. Histoire de France.
- R. Histoire des États européens autres que la France.
- S. Histoire de l'Asie et de l'Afrique. On y pourra comprendre la
- Turquie.
- T. Histoire de l'Amérique et de l'Océanie.
- U. Bibliographie et histoire littéraire.
- V. Mélanges encyclopédiques et autres.--Collections.--Polygraphie.
-
-Les subdivisions, dont le nombre peut s'étendre à volonté, seront
-marquées par des lettres minuscules, placées à la suite de la majuscule
-annonçant la division. Exemple:
-
- Q. _Histoire de France._
- Qa. Généralités de l'histoire de France.--Géographie.--Histoires
- générales.--Résumés.--Collections de documents.
- Qb. Détails de l'histoire de France par périodes et par règnes.
- Qc. Publications périodiques relatives à l'histoire de France.
- Qd. Histoire des institutions et des usages politiques,
- ecclésiastiques, administratifs, militaires, commerciaux, etc.,
- de la France.
- Qe. Histoire provinciale et locale.
- Qf. Histoire des familles et des individus. (Généalogies et
- biographies.)
-
-En reprenant ici notre exemple, la cote à donner à l'_Histoire de Paris_
-de Dulaure, nous aurions, avec ce mode de classement:
-
- Qe
- -----
- Nº 62
-
-Et si la subdivision Qe. _Histoire provinciale et locale_ était, à son
-tour, comme la subdivision correspondante de Brunet, sectionnée en:
-
- Qea. Paris (Histoire, mœurs et usages).
- Qeb. Ile-de-France.
- Qec. Beauce.
- Qed. Normandie.
- Etc., etc.,
-
-nous aurions pour la susdite cote:
-
- Qea
- -----
- Nº 62
-
-On voit, d'après ce qui précède, combien les classifications
-bibliographiques offrent de divergences et de latitude. Chaque
-bibliothèque spéciale donne tout naturellement et forcément à sa
-spécialité, à ce qui la préoccupe le plus, une place à part et la plus
-grande place; elle attribue à cette spécialité des divisions distinctes,
-accompagnées de nombreuses subdivisions et sous-subdivisions. Ainsi la
-bibliothèque de l'administration des postes et des télégraphes,
-organisée en 1878 par M. Ernest Jacquez, porte en tête de son catalogue
-l'électricité et le magnétisme; puis viennent les sciences physiques,
-chimiques, naturelles, mathématiques, philosophiques, etc., et, dans
-deux sections particulières et parallèles, les ouvrages exclusivement
-consacrés à la télégraphie et aux postes, avec ces numéros et lettres
-d'ordre:
-
- 1. Électricité et magnétisme.
- 2. Sciences physiques (électricité exceptée).
- 3. Sciences chimiques.
- 4. Sciences naturelles.
- 5. Sciences mathématiques.
- 6. Sciences philosophiques, morales, sociales et économiques.
- 7. Publications encyclopédiques, mélanges, arts.
- 8. Littérature, linguistique, polygraphie, histoire et géographie.
- 9. Jurisprudence.
- 10. Cartes et atlas.
- T. Télégraphie.
- P. Postes.
-
-Et comme subdivisions:
-
- 1A. Histoire de l'électricité et du magnétisme;...
- 1B. Grandeurs électriques et magnétiques; sources d'électricité et
- de magnétisme;...
- 1C. Traités complets et partiels anciens et modernes d'électricité et
- de magnétisme;...
- 1D. Applications de l'électricité et du magnétisme;...
- 1E. Journaux, revues et annuaires français et étrangers concernant
- l'électricité;...
-
- 2A. Histoire et traités préparatoires (des sciences physiques,
- électricité exceptée);...
- 2B. Cours et traités généraux;...
- Etc., etc.
-
-On peut consulter encore sur ces arides questions de classification la
-table systématique de la _Bibliographie de la France, Journal général de
-l'imprimerie et de la librairie_; celle du _Catalogue général de la
-librairie française_, de Lorenz; du _Polybiblion, Revue bibliographique
-mensuelle_; ainsi que les nombreux cadres de classement des
-bibliothèques et publications étrangères; et l'on se convaincra de plus
-en plus qu'il n'y a pas de système bibliographique absolu et
-infaillible, pouvant également convenir à tout le monde et sur lequel
-tout le monde soit d'accord[531]; on reconnaîtra de plus en plus la
-justesse de la remarque de J.-Ch. Brunet, qu'«il est naturel que chaque
-possesseur de livres classe sa bibliothèque selon la nature de ses
-études, selon ses propres opinions, et qu'au besoin il rattache à sa
-spécialité tout ce qui, de près ou de loin, semble s'y rattacher[532].»
-
- *
-
- * *
-
-Faisant abstraction de toutes ces complexes et interminables divisions
-et subdivisions encyclopédiques, des bibliographes des États-Unis ont
-conseillé d'inscrire simplement sous les mots du dictionnaire la liste
-des ouvrages qui se rapportent à ces mots. Au mot AME, par exemple, vous
-trouvez les titres des ouvrages qui traitent de l'âme; au mot ARGENT,
-ceux qui traitent de l'argent; à ASTRONOMIE, ceux qui traitent de cette
-science; etc. Pour remédier aux difficultés du classement, ils l'ont
-tout bonnement supprimé[533].
-
-Mais, comme un lien existe entre toutes les branches du savoir humain,
-et qu'on a besoin de saisir ce lien, de tenir ce fil pour se guider à
-travers ce lacis de ramifications, et se reporter d'une science à une
-autre, les Américains ne se sont pas arrêtés à leur
-_Dictionary-Catalogue_, ils ont cherché un système qui pût embrasser
-toutes les questions, même les plus menues, s'étendre à l'infini, et
-aussi qui fût indépendant des pays et des langues, et susceptible d'être
-rapidement sinon instantanément compris de tous les bibliographes, de
-tout le monde.
-
-La _Classification décimale_, imaginée par M. Melvil Dewey, directeur de
-la Bibliothèque de l'État de New-York et président de l'Association des
-bibliothécaires américains, a fait grand bruit il y a quelques années,
-et elle semblait pouvoir remplir ces desiderata. Au mois de septembre
-1895, une Conférence bibliographique internationale s'est tenue à
-Bruxelles, sous le patronage du gouvernement belge; elle a décidé la
-création d'un Institut international de bibliographie, et provoqué la
-formation d'un Office international, subventionné par les gouvernements,
-«pour préparer un Répertoire bibliographique universel et assigner aux
-publications faites dans les divers États la cote de classement que
-devra recevoir chacune d'elles et qui sera apposée sur les exemplaires
-de toutes les bibliothèques affiliées à l'Office international[534]».
-D'autres conférences analogues eurent lieu à Londres en 1896, et à
-Bruxelles en 1898; mais il paraît que plus d'un désaccord s'est produit
-entre les promoteurs de ce mouvement; on n'a pas su maintenir aux
-chiffres des cotes une signification invariable et certaine, et il en
-est naturellement résulté une paralysante confusion[535].
-
-Néanmoins, l'Office et l'Institut international de bibliographie, fondés
-à Bruxelles en 1895 pour propager la «géniale invention[536]» de M.
-Melvil Dewey, subsistent toujours, et c'est à une publication de cet
-office[537] que nous empruntons la plupart des détails suivants.
-
-M. Melvil Dewey répartit l'ensemble des connaissances humaines en neuf
-classes principales, numérotées chacune par un chiffre, de 1 à 9. Les
-encyclopédies, les périodiques et les ouvrages d'un caractère général et
-qui n'appartiennent à aucune de ces classes sont désignés par un zéro et
-forment une classe à part, une classe préalable, dite des «Ouvrages
-généraux» ou «Généralités». On a ainsi:
-
- 0 Ouvrages généraux[538].
- 1 Philosophie.
- 2 Religion. Théologie.
- 3 Sciences sociales et Droit.
- 4 Philologie. Linguistique.
- 5 Sciences mathématiques et naturelles.
- 6 Sciences appliquées. Technologie.
- 7 Beaux-Arts.
- 8 Littérature.
- 9 Histoire et Géographie.
-
-Chacune de ces dix grandes classes est partagée en dix subdivisions,
-ayant chacune pour indice ou symbole le chiffre de la classe à laquelle
-elle appartient, suivi d'un autre chiffre variant encore de 0 à 9. Voici
-la liste de ces (10 × 10) subdivisions:
-
-0 Ouvrages généraux.
-
- 00 Généralités.
- 01 Bibliographie.
- 02 Bibliothéconomie.
- 03 Encyclopédies générales.
- 04 Collections générales d'essais.
- 05 Périodiques généraux. Revues.
- 06 Sociétés générales. Académies.
- 07 Journaux. Journalisme.
- 08 Bibliothèques spéciales.
- 09 Manuscrits et livres précieux.
-
-1 Philosophie.
-
- 10 Généralités.
- 11 Métaphysique.
- 12 Divers sujets métaphysiques[539].
- 13 L'esprit et le corps.
- 14 Systèmes philosophiques.
- 15 Psychologie.
- 16 Logique.
- 17 Morale.
- 18 Philosophes anciens.
- 19 Philosophes modernes.
-
-2 Religion. Théologie.
-
- 20 Généralités.
- 21 Théologie, religions naturelles[540].
- 22 Bible. Évangile.
- 23 Théologie doctrinale.
- 24 Pratique religieuse. Dévotion.
- 25 Œuvres pastorales.
- 26 L'Église.
- 27 Histoire de l'Église.
- 28 Église et sectes chrétiennes.
- 29 Religions non chrétiennes.
-
-3 Sciences sociales et Droit.
-
- 30 Généralités.
- 31 Statistique.
- 32 Science politique.
- 33 Économie politique.
- 34 Droit.
- 35 Administration. Droit administratif.
- 36 Assistance. Assurances. Associations.
- 37 Enseignement. Éducation.
- 38 Commerce. Transports. Communications.
- 39 Coutumes. Costumes.
-
-4 Philologie. Linguistique.
-
- 40 Généralités.
- 41 Philologie comparée.
- 42 Philologie anglaise.
- 43 Philologie germanique.
- 44 Philologie française.
- 45 Philologie italienne.
- 46 Philologie espagnole.
- 47 Philologie latine.
- 48 Philologie grecque.
- 49 Autres langues.
-
-5 Sciences mathématiques et naturelles.
-
- 50 Généralités.
- 51 Mathématiques.
- 52 Astronomie. Géodésie. Navigation.
- 53 Physique.
- 54 Chimie. Minéralogie.
- 55 Géologie.
- 56 Paléontologie.
- 57 Biologie. Anthropologie.
- 58 Botanique.
- 59 Zoologie.
-
-6 Sciences appliquées. Technologie.
-
- 60 Généralités.
- 61 Médecine.
- 62 Art de l'ingénieur.
- 63 Agriculture.
- 64 Économie domestique.
- 65 Commerce. Transports.
- 66 Industries chimiques.
- 67 Manufactures.
- 68 Industries mécaniques et métiers.
- 69 Construction.
-
-7 Beaux-Arts.
-
- 70 Généralités.
- 71 Paysages de jardins. (Jardins, parcs, promenades.)
- 72 Architecture.
- 73 Sculpture. Numismatique.
- 74 Dessin. Décoration.
- 75 Peinture.
- 76 Gravure.
- 77 Photographie.
- 78 Musique.
- 79 Divertissements. Jeux. Sports.
-
-8 Littérature.
-
- 80 Généralités.
- 81 Littérature américaine[541].
- 82 Littérature anglaise.
- 83 Littérature germanique.
- 84 Littérature française.
- 85 Littérature italienne.
- 86 Littérature espagnole.
- 87 Littérature latine.
- 88 Littérature grecque.
- 89 Autres littératures.
-
-9 Histoire et Géographie.
-
- 90 Généralités.
- 91 Géographie et voyages.
- 92 Biographie.
- 93 Histoire ancienne.
- 94 Histoire moderne { Europe.
- 95 { Asie.
- 96 { Afrique.
- 97 { Amérique du Nord.
- 98 { Amérique du Sud.
- 99 { Océanie. Régions polaires.
-
-Ces cent premières subdivisions (de 00 à 99) forment à leur tour chacune
-dix deuxièmes subdivisions, fractionnées elles-mêmes chacune en dix
-troisièmes subdivisions, etc., toutes numérotées, d'après le même
-principe, de 0 à 9. On obtient ainsi des nombres de trois, quatre,
-cinq... chiffres. Afin d'accentuer l'intelligibilité «des nombres un peu
-longs», il est d'usage d'y intercaler un point, ordinairement après le
-troisième chiffre. Ce point, bien entendu, «n'a rien de décimal»[542].
-
-Prenons, par exemple, la subdivision 33 Économie politique, nous aurons
-comme deuxièmes subdivisions[543]:
-
- 330 Généralités.
- 331 Capital, main-d'œuvre et salaires.
- 332 Banques. Monnaie. Crédit.
- 333 Propriété immobilière: rente foncière, propriété des terres,
- forêts, mines.
- 334 Coopération.
- 335 Socialisme et communisme. Anarchie.
- 336 Finances publiques.
- 337 Protection. Libre-échange. Tarifs douaniers.
- 338 Production des richesses. Industrie.
- 339 Répartition des richesses. Paupérisme.
-
-Puis, en agissant de même sur une quelconque de ces deuxièmes
-subdivisions, 331 Capital, main-d'œuvre et salaires, je suppose, nous
-aurons:
-
- 331.0 Généralités.
- 331.1 Rapports du capital et de la main-d'œuvre.
- 331.2 Salaires. Participation aux bénéfices. Assurance obligatoire.
- 331.3 Travail des enfants. (Voir 179.2 Cruauté envers les enfants.)
- 331.4 Travail des femmes. (Voir 396.5 Occupations des femmes.)
- 331.5 Travail des déportés, des prisonniers.
- 331.6 Travail des indigents. Travail à bas prix des étrangers, des
- Chinois.
- 331.7 Main-d'œuvre habile et brutale.
- 331.8 Classes ouvrières.
-
-Comme on le voit, il n'est pas toujours nécessaire d'épuiser les dix
-chiffres pour une subdivision; ici, nous nous arrêtons au 8. On laisse
-ainsi des cases vacantes, qui pourront être utilisées plus tard. On
-remarquera aussi, dans ce dernier tableau, deux exemples de renvois à
-d'autres catégories, «renvois fort utiles, ajoute M. Ed. Sauvage[544],
-car il arrive fréquemment que la limite entre deux sujets appartenant à
-des divisions différentes ne peut être tracée avec précision».
-
-Prenons encore une de ces catégories, la sous-subdivision 331.8 Classes
-ouvrières. Elle se subdivisera à son tour comme il suit:
-
- 331.80 Généralités.
- 331.81 Heures de travail.
- 331.82 Places de travail. Dangers. (Voir aussi 613.6 Hygiène;
- 622.8 Mines; 614.8 Sauvetage.)
- 331.83 Nourriture. Vêtements. Habitations.
- 331.84 Moralité; habitudes. Intempérance; tempérance. Amusements.
- Tentations. (Voir aussi 17 Morale; 79 Exercices;
- 263.6 Dimanche.)
- 331.85 Aides. Conférences. Bibliothèques. Salles de lecture. (Au point
- de vue seulement de la science économique et des classes
- ouvrières.)
- 331.86 Formation de l'ouvrier. Apprentissage.
- 331.87 Organisation du travail.
- 331.88 Sociétés pour régler le travail (_trade unions_).
- 331.89 Grèves.
-
-Le principe sur lequel repose ce système de classification est, sans
-conteste, des plus ingénieux: les nombres classificateurs définissent
-entièrement la division à laquelle ils s'appliquent. C'est ainsi que
-dans la dernière cote que nous venons de citer, dans ce nombre 331.89,
-attribué aux travaux traitant des grèves, nous voyons d'abord le 3, qui
-indique les Sciences sociales; ce 3 suivi d'un autre 3, 33, désigne
-l'Économie politique; 331, le Capital et la main-d'œuvre; 331.8, les
-Classes ouvrières; enfin la question particulière considérée, les
-Grèves, est définie par l'addition du 9 final[545].
-
-Quant aux fiches rédigées selon les règles de la classification
-décimale, le type adopté par l'Office et l'Institut international de
-Bruxelles est «la fiche blanche de 125 × 75 millimètres, posée en
-largeur et perforée à la base, pour en faciliter la conservation dans
-des tiroirs à tringles mobiles[546]». Contrairement, en effet, à
-l'usage, généralement suivi, d'écrire sur les fiches dans le sens de la
-hauteur, dans la partie moins large, c'est dans le sens de la largeur
-que l'Office et l'Institut international conseillent de transcrire les
-mentions. Voici, réduit des deux tiers environ, un spécimen d'une de ces
-fiches[547]. Le cercle tracé dans la partie inférieure indique le trou
-par où passe la tringle dans laquelle sont enfilées toutes les fiches.
-Inutile de faire observer que ce système, où, pour retirer ou intercaler
-une fiche, il faut enlever toutes les autres, est inférieur au système
-Bonnange, précédemment décrit[548].
-
- MARTEL (Jules). 537
-
- 1896. _Traité d'électricité_, par J. MARTEL, professeur à la Faculté
- des Sciences de Lyon.
-
- Paris, Gauthier-Villars et fils, 1896, in-8 raisin (0,17 × 0,26),
- XI-326 p., 6 francs.
-
-Le chiffre 537 indique la cote du livre, la subdivision Électricité (5,
-Sciences mathématiques et naturelles; 53, Physique; 537, Électricité),
-et l'on remarquera que le format de l'ouvrage n'est pas seulement
-désigné par la mention in-8 raisin, mais par la mesure métrique entre
-parenthèses (0,17 × 0,26)[549].
-
-Des fiches divisionnaires de couleur, un peu plus hautes que les fiches
-blanches, des _vedettes_, portant en tête les nombres de chaque classe
-ainsi que leur traduction en mots, séparent les fiches bibliographiques
-appartenant à des divisions différentes.
-
-L'Office et l'Institut international de Bruxelles ont émis le
-vœu,--exprimé déjà en 1879 par le bibliographe allemand Burchard,--que
-les éditeurs voulussent bien joindre désormais à leurs livres nouveaux
-des fiches bibliographiques toutes préparées et rédigées selon le modèle
-adopté, les unes pour les répertoires d'auteurs (catalogues
-alphabétiques), les autres pour les répertoires de matières (catalogues
-méthodiques). Ces fiches pourraient être imprimées sur papier très fin,
-et les bibliothécaires et bibliophiles n'auraient qu'à les coller sur
-leurs fiches blanches ordinaires de carton mince. Par ce moyen, non
-seulement on simplifierait beaucoup, et autant dire sans aucuns frais,
-les opérations de catalogage, mais on aurait cet immense avantage
-d'avoir partout des fiches uniformément établies. Jusqu'ici,
-malheureusement, ce vœu n'est guère sorti du domaine théorique, et il
-n'est encore qu'un pur projet[550].
-
- *
-
- * *
-
-Le système de classification décimale, qui paraît et qui est si
-séduisant, n'a cependant pas séduit tout le monde, tant s'en faut:
-nombre d'objections y ont été faites, et par des érudits et spécialistes
-des plus compétents et des plus autorisés, nommément par MM. Léopold
-Delisle[551], F. Funck-Brentano[552], Ch.-V. Langlois[553], Henri
-Stein[554], G. Fumagalli, l'éminent bibliographe italien[555], etc.
-
-«Le plan général (de ce système) est des plus simples, écrit M. Léopold
-Delisle[556]; l'ensemble et les détails en ont été empruntés au système
-décimal, comme l'indique suffisamment le titre: _Decimal
-Classification_. C'est là ce qui fait la force apparente des théories de
-M. Dewey. Malheureusement, l'étude des phénomènes de la nature et des
-événements de l'histoire, les fruits de l'activité humaine, les travaux
-scientifiques, artistiques et littéraires, les produits de l'esprit ou
-de l'imagination, sont loin de toujours se prêter à la rigueur des
-divisions et subdivisions décimales.»
-
-«Le grand défaut du système de Dewey, dit de son côté le docteur
-Graesel[557], c'est de donner à toutes les classes le même nombre de
-divisions et la même ampleur, alors que chacune des branches des
-connaissances humaines a son étendue particulière et demande, par
-conséquent, à être divisée d'une façon différente des autres.»
-
-Il semble, en résumé, que ce système a été accueilli en Europe par les
-gens de lettres et les bibliographes de profession avec une méfiance
-plus ou moins caractérisée, tandis que les hommes de sciences, médecins,
-physiologistes, etc., n'y ont pas trouvé les mêmes imperfections et s'y
-sont volontiers ralliés[558]. Nombre d'entre eux, pour le catalogage de
-leurs livres et la rédaction et la mise en ordre de leurs fiches
-bibliographiques ou autres, ont adopté des méthodes où les combinaisons
-de chiffres remplacent toutes les mentions de classes et catégories,
-toutes les lettres indices de divisions et subdivisions des anciennes
-classifications.
-
-Il est même à remarquer que, dès l'année 1879, c'est-à-dire bien avant
-l'introduction en Europe du système de M. Melvil Dewey[559], un médecin
-de Paris, très connu depuis par ses travaux de laryngologie, le docteur
-Baratoux, employait un procédé de notation chiffrée reposant sur le
-principe même de la classification décimale. Ce n'est qu'en 1897, alors
-que cette classification provoquait tant de controverses dans le monde
-bibliographique, que M. le docteur Baratoux, jusque-là étranger à ces
-questions et qui n'avait pas soupçonné l'importance de sa méthode de
-catalogage, en publia dans son journal, _la Pratique médicale_, le
-tableau détaillé explicatif[560].
-
-Dans le monde de la science, ce système de notation chiffrée était comme
-pressenti, déjà réalisé, et il a continué à se garder et à conquérir de
-nombreux partisans. Il ne semble pas jusqu'ici devoir obtenir le même
-succès dans le monde des lettres, pour les grandes collections du moins
-et les anciennes et immenses bibliothèques publiques. Quant aux
-collections particulières, quant à notre bibliothèque, dont le total des
-richesses n'excède pas quinze ou vingt mille volumes, il n'y aurait
-aucun inconvénient, on ne trouverait même que commodité et profit, selon
-nous, à faire usage de la classification décimale.
-
-
-
-
-CHAPITRE IX
-
-DE L'USAGE ET DE L'ENTRETIEN DES LIVRES
-
-Nettoyage des bibliothèques.--Comment et avec quoi essuyer les
-livres?--Évitez l'emploi de la laine et du drap.--Insectes bibliophages:
-moyens de les détruire.
-
-Réparation des livres.--Feuillets déchirés ou décousus.--Taches: taches
-maigres, taches grasses.--Encollage du papier.
-
-Les ennemis des livres: souris, rats et chats; poussière et humidité;
-feu, soleil et gaz; épiciers et marchands de tabac; équarrisseurs de
-livres; collectionneurs de frontispices et de gravures; relieurs;
-emprunteurs; etc.--Femmes bibliophiles.
-
-Comment couper les feuillets d'un livre?--Le meilleur des
-coupe-papier.--Par où doit-on prendre un livre?--Comment le
-tenir?--Respect dû aux livres.--Code et hygiène des liseurs.--Faut-il
-lire au lit? en mangeant?--Quelle heure convient le mieux pour la
-lecture?--Dangers du doigt mouillé.--Faut-il annoter ses livres?--La
-meilleure preuve de l'affection qu'on a pour eux et pour les Lettres.
-
-
-Nous avons vu que le livre est comme un être vivant, possédant une âme
-et un corps. L'âme, nous n'avons pas à nous en occuper ici; nous
-n'envisageons et n'étudions que l'enveloppe et la forme matérielle du
-livre, et nous nous en tenons à sa _santé_ physique.
-
-Tout comme son propriétaire, le livre a besoin d'air, besoin d'hygiène
-et de propreté.
-
-«Tous les mois, les vitrines réservées seront ouvertes, aérées,
-essuyées, ainsi que les livres ou manuscrits auxquels elles sont
-affectées, dit la circulaire ministérielle du 4 mai 1878[561]. Tous les
-ans, aux vacances, cette dernière opération (l'essuyage) aura lieu pour
-un tiers des livres de la bibliothèque (rangés, comme nous le savons,
-non dans des vitrines fermées, mais sur des rayons libres). Le battage
-ne doit pas être brutal; il est surtout utile pour les volumes brochés,»
-etc.
-
-Vous, dont les livres sont bien moins nombreux que ceux de ces
-établissements publics, vous agirez sagement en ne laissant pas
-s'écouler un aussi long délai sans procéder à ce nettoyage; vous
-l'effectuerez, sinon tous les mois, comme pour les susdites collections
-réservées, du moins et au moins une fois par semestre, en avril et en
-octobre, par exemple.
-
-«De même, remarque Alkan aîné[562], que l'on a soin de faire brosser ses
-habits, il faut faire épousseter de temps en temps les livres, les
-battre, essuyer la tranche avec le plus grand soin.»
-
-Mais avec quoi l'essuyer?
-
-Le docteur Graesel aussi bien que la circulaire ministérielle du 4 mai
-1878 conseillent, pour cet essuyage, l'emploi «de chiffons de
-laine[563]». Suivez plutôt le conseil du savant bibliographe Gabriel
-Peignot, de Jules Richard et de M. Édouard Rouveyre[564]: ne vous servez
-pas de lainage pour les soins d'entretien et de propreté à donner à vos
-livres. La laine attire et retient les insectes et les vers, et par elle
-vous risquez d'introduire l'ennemi dans la place.
-
-«Chaque fois que vous prendrez dans votre bibliothèque un livre pour le
-consulter, dit Jules Richard[565], époussetez-le, puis frottez-lui le
-dos et les plats avec une peau fine, semblable à celle dont se servent
-les domestiques pour faire briller l'argenterie. Cette friction
-hygiénique est excellente et des plus salutaires pour la santé du livre.
-Je vous en prie, n'oubliez ni le plumeau en plumes douces, ni la peau
-fine. On peut remplacer cette dernière par des foulards hors de service
-et très usés.»
-
-D'aucuns blâment l'emploi du petit plumeau,--si commode pourtant,
-puisqu'il est facile de dissimuler ce minuscule objet dans les rayons de
-la bibliothèque, et de l'avoir ainsi toujours sous la main,--et
-allèguent contre lui qu'il projette la poussière dans la pièce, sinon
-même sur les rangées de livres des tablettes inférieures. Il est évident
-que, s'il s'agissait d'un grand nettoyage, le plumeau ne pourrait
-efficacement servir qu'à condition de fonctionner à l'extérieur ou
-devant une fenêtre ouverte; mais quand il ne s'agit que de quelques
-volumes, des ouvrages que vous tirez un à un de vos rayons, durant vos
-lectures ou vos recherches, n'hésitez pas à recourir à ses bons offices.
-En tout cas, n'oubliez pas le point capital: avant d'ouvrir un livre, ne
-négligez jamais d'enlever la poussière accumulée sur sa tranche
-supérieure, afin que cette poussière ne pénètre pas dans l'intérieur du
-livre.
-
-Pour le motif que je vous ai signalé il y a un instant, ne garnissez pas
-de drap les tablettes de votre bibliothèque. Sans doute cette garniture
-offre certains avantages: adaptée en bandelette sur le devant et le long
-de chaque rayon, comme le demandait Peignot[566], elle préserve quelque
-peu de la poussière la tranche supérieure des volumes rangés
-immédiatement au-dessous; appliquée à plat sur la surface même des
-rayons, elle protège la partie inférieure de la reliure de vos livres en
-leur ménageant un frottement plus doux que celui du bois; mais, en
-revanche, ce parement de drap est un nid à poussière, un réceptacle
-d'insectes[567].
-
-Vernissez vos tablettes ou badigeonnez-les avec une solution
-antiseptique, et souvenez-vous qu'il en est des vers comme des maladies:
-il est plus facile d'en prévenir l'accès que de les détruire ensuite ou
-de les chasser. N'employez donc, pour vos bibliothèques et rayonnages,
-que des bois exempts de toute humidité, des bois bien secs et vernis ou
-enduits comme il vient d'être dit.
-
- *
-
- * *
-
-Les principaux vers qui attaquent les livres et rongent le papier
-appartiennent au genre _Anobium_, qui comprend trois espèces: _Anobium
-pertinax_, _Anobium eruditus_ et _Anobium paniceum_, et au genre
-_Œcophora_, dont l'espèce _Œcophora pseudo-spretella_ doit être placée
-au premier rang des ravageurs de bibliothèques. Vulgairement, on les
-appelle, les uns et les autres: vers de bois, vrillettes, pulsateurs,
-etc.[568].
-
-A l'état de larves, les anobiums ressemblent aux vers que l'on trouve
-dans les noisettes, et leurs différentes espèces se confondent. Ces
-larves, nées ou introduites dans les livres, s'y nourrissent et s'y
-développent aux dépens des éléments de ces livres, y accomplissent leurs
-métamorphoses, et s'y creusent des couloirs de sortie. Les anobiums
-peuvent facilement traverser plusieurs volumes rangés d'affilée, et
-Gabriel Peignot a trouvé jusqu'à _vingt-sept_ volumes percés en ligne
-droite par un même ver[569]. L'épaisseur des couvertures n'est nullement
-un obstacle à ces dégâts, au contraire: on a remarqué que les livres
-brochés sont moins fréquemment atteints que les livres reliés. Pour une
-autre raison, les livres anciens sont bien plus fréquentés par ces
-insectes que les livres modernes: c'est que le papier de ceux-ci, notre
-papier de bois, avec sa _charge_ de plâtre ou de kaolin, est tellement
-mauvais, que les vers eux-mêmes n'en veulent pas. C'est d'ailleurs,
-outre sa modicité de prix, le seul avantage qu'il possède sur le papier
-d'autrefois.
-
-La colle de farine paraît être ce qui attire le plus les vers: voilà
-pourquoi les relieurs ne doivent pas manquer d'ajouter à leur colle de
-l'alun ou tout autre corps qui la rende imputrescible. Les anciens plats
-de bois des couvertures, auxquels on a si judicieusement renoncé,
-offraient aussi à ces insectes un appât très recherché[570].
-
-La larve de l'_Œcophora_ diffère de celle de l'_Anobium_ en ce qu'elle
-possède des pattes. «C'est, dit William Blades[571], une chenille avec
-six jambes sur le thorax et huit protubérances en forme de suçoirs sur
-le corps. Elle ressemble au ver à soie. Après avoir passé à l'état de
-chrysalide, elle se transforme en petit papillon brun... Sa longueur est
-d'environ 12 millimètres, et la tête, corneuse, possède de fortes
-mâchoires... Le lecteur qui n'a pas eu l'occasion de visiter de vieilles
-bibliothèques, remarque encore William Blades, ne peut se figurer la
-dévastation que ces insectes nuisibles sont capables de faire.»
-
-Certaines espèces de blattes, la _Blatta germanica_ ou _Croton Bug_[572]
-et la _Blatta americana_, causent de grands ravages dans les
-bibliothèques d'Amérique. Ces insectes, vulgairement désignés sous les
-noms de _cancrelats_, _ravets_ ou _bêtes noires_, ont à peu près la
-longueur d'un hanneton; ils sont doués d'une extrême agilité,
-recherchent les ténèbres, et exhalent une odeur fétide, qu'ils
-communiquent à tout ce qu'ils touchent. Un missionnaire du XVIIe siècle,
-le père dominicain Dutertre, nous a jadis conté leurs rapides et
-étonnants dégâts[573].
-
-Mentionnons encore un petit insecte à écailles argentées appelé
-_Lepisma_; «mais ses ravages ne sont pas de grande importance», assure
-William Blades[574]. D'autres auteurs cependant, comme le docteur Henri
-Beauregard, affirment que le lepisma «fait de réels dommages[575]».
-
-Quel est le meilleur système à employer pour se débarrasser de toute
-cette vermine? «C'est là, répond Graesel[576], une question difficile à
-résoudre et qui a même été, à différentes reprises, l'objet de
-concours[577]; mais la plupart des mesures qui ont été proposées
-jusqu'ici sont ou trop compliquées ou insuffisantes.»
-
-Pour combattre l'anobium, qui affectionne la colle d'amidon et dépose
-volontiers ses œufs dans le bois de hêtre, des bibliographes conseillent
-de placer, «en été, dans certains endroits de la bibliothèque, des
-morceaux de hêtre recouverts d'une légère couche de colle d'amidon, sur
-lesquels les insectes viennent aussitôt pondre leurs œufs. La sortie des
-vers n'ayant lieu qu'en hiver, on diffère jusqu'à cette saison l'examen
-des pièges. Si, après les avoir visités, entre janvier et mars, on
-reconnaît que certains d'entre eux sont vermoulus ou couverts de petites
-excroissances dénotant la présence des vers, on les brûle et l'on arrive
-ainsi à se débarrasser à peu près complètement de l'anobium[578].»
-
-D'une façon plus générale, c'est-à-dire sans se borner à l'anobium ou
-vrillette, et en cherchant à détruire aussi l'œcophora et les autres
-insectes bibliophages, «la méthode la plus simple et en même temps la
-plus pratique, croyons-nous, dit encore le docteur Graesel, est celle
-qui consiste à imprégner de térébenthine, de camphre ou de toute autre
-substance insecticide des morceaux de drap que l'on place ensuite
-derrière les rangées de livres. Pour les volumes précieux, et
-particulièrement pour les reliures en bois, dont toute bibliothèque un
-peu importante possède une certaine quantité et qui sont en général très
-estimées en raison de leur ancienneté, le mieux est d'employer l'huile
-de cèdre (le _cedrium_), dont les propriétés conservatrices étaient déjà
-connues des anciens. Naumann a aussi proposé, et ce sur le conseil d'un
-chimiste distingué, de mêler à la colle d'amidon des relieurs de la
-farine de marrons d'Inde. En raison de son amertume, cette farine,
-paraît-il, protégerait encore mieux les livres contre les attaques des
-vers que la térébenthine et le camphre. Du Rieu a récemment conseillé
-d'employer la benzine comme préservatif: il suffirait, d'après lui, de
-la répandre goutte à goutte avec une éponge sur les rayons, les vieilles
-reliures en bois ou les volumes attaqués, pour détruire les insectes,
-sinon toujours à la première application, du moins dans tous les cas à
-la seconde[579].»
-
-Un désinfectant plus énergique et tout à fait radical, assure-t-on, est
-recommandé depuis quelques années, c'est «l'aldéhyde formique (formol,
-formaline, formaldéhyde), corps dont le pouvoir antiseptique avait été
-reconnu en 1888 par M. Lœw, et dont la fabrication commerciale en
-solutions concentrées fut enseignée à l'industrie par les travaux de M.
-Trillat[580]».
-
-Voici comment, d'après le chimiste P. Miquel, il convient de procéder.
-On dissout environ une partie de chlorure de calcium dans deux parties
-de solution commerciale d'aldéhyde formique, et l'on humecte de ce
-mélange des bandes de toile qu'on étend dans le local à désinfecter,
-après avoir eu soin d'en fermer toutes les ouvertures. Au bout de
-vingt-quatre heures, tous les germes ou microbes contenus dans ce local
-sont anéantis, et il ne reste plus qu'à l'aérer pour chasser les relents
-pénétrants du formol.
-
-Ce procédé, infaillible, affirme M. Yve-Plessis[581], paraît néanmoins
-peu pratique, par suite précisément de l'odeur âcre et insupportable que
-dégage l'aldéhyde formique.
-
-Alkan aîné conseille, lorsqu'on aperçoit sur une reliure quelques trous
-de vers, de plonger une aiguille ou un poinçon mince dans chacun de ces
-trous, afin de détruire le ver, si, par hasard, il s'y trouve encore;
-puis, de boucher «avec du camphre en poudre ou du poivre mêlé à un peu
-de cire ramollie[582]».
-
-Les trous de vers qui se trouvent dans une page peuvent se boucher en
-collant sur leur orifice des rondelles de papier aussi menues qu'il le
-faut, ou bien encore, et ce qui vaut mieux, en obturant ces petits
-orifices avec de la pâte de papier. On fabrique soi-même cette pâte avec
-du papier râpé à la lime (les marges d'un livre dépareillé et sacrifié,
-par exemple), qu'on fait cuire dans un peu d'eau mélangée de colle de
-poisson[583].
-
-Il est juste d'ajouter que, grâce aux précautions prises à peu près
-partout actuellement, dans les bibliothèques publiques, pour la
-sauvegarde des anciens livres, aujourd'hui mieux connus et plus
-appréciés; grâce à la lumière naturelle qu'on ne leur ménage plus, aux
-fréquents aérages et nettoyages dont ces précieux volumes sont
-particulièrement l'objet, le fléau dont nous nous occupons a beaucoup
-perdu de son intensité[584]. La propreté, la lumière naturelle et l'air
-sont, en effet, les trois grands ennemis des insectes.
-
- ... Goutte bien tracassée
- Est, dit-on, à demi pansée[585]:
-
-de même, les livres fréquemment battus, journellement remués et maniés,
-sont à l'abri de ces myriades d'imperceptibles et infatigables rongeurs.
-Selon le joli mot de Charles Nodier, «la bibliothèque des savants
-laborieux n'est jamais attaquée des vers[586]».
-
- *
-
- * *
-
-En général, il est préférable de laisser aux spécialistes, c'est-à-dire
-aux relieurs, le soin de réparer les couvertures endommagées, les
-feuillets décousus ou déchirés, aussi bien que de nettoyer les livres et
-d'en faire disparaître les taches. En pareilles matières, rien ne
-remplace l'expérience et le doigté du praticien. D'autant plus qu'une
-difficulté nouvelle se présente; nous retrouvons ici encore les funestes
-inconvénients des mauvais papiers modernes: d'après une très juste
-remarque, «le nettoyage du papier est rendu beaucoup plus difficile et
-beaucoup plus aléatoire depuis qu'on fabrique une si grande quantité de
-papier avec des pâtes fortement additionnées de matières minérales. En
-tentant d'enlever les taches, on peut détruire le papier[587].» Les
-hommes d'étude, écrivains ou savants, ont d'ailleurs autres choses à
-faire, et des choses plus urgentes, plus importantes, que de s'occuper
-de ces nettoyages et rafistolages.
-
-Voici cependant à ce sujet quelques instructions succinctes.
-
-Pour remettre en place les feuillets simples ou doubles que l'usage ou
-un accident quelconque ont arrachés en droite ligne dans le pli de la
-couture et qui ne se trouvent plus retenus par le fil, humecter
-légèrement de colle de pâte, à l'aide d'un pinceau et sur une largeur
-d'un demi-centimètre, toute la longueur de la marge du fond de la page
-décousue; appliquer ensuite avec précaution et ajuster exactement bout à
-bout cette marge contre la marge correspondante de la page suivante,
-puis fermer le livre et laisser sécher.
-
-Afin que le pinceau ne dépose pas trop de colle sur la marge, et que
-cette largeur d'un demi-centimètre ne soit pas dépassée, on étend
-préalablement sur la page décousue une feuille de papier qui ne laisse à
-découvert que l'extrême bord de la marge, cette mince bande d'un
-demi-centimètre, et c'est alors seulement qu'on y passe le pinceau de
-colle. On retire ensuite cette feuille de garde, et l'on met en place la
-page, comme il vient d'être dit.
-
-S'il ne s'agit que d'une déchirure que vous voulez empêcher de
-s'étendre, vous prenez une bande de papier transparent, de papier
-serpente, un peu plus longue que cette déchirure, vous l'humectez de
-colle de pâte et l'appliquez soigneusement comme une compresse,
-désormais immuable, sur la partie malade.
-
- *
-
- * *
-
-Les taches qu'on rencontre sur les feuillets des livres se divisent en
-deux grandes catégories: taches maigres et taches grasses.
-
-Les taches maigres sont produites le plus ordinairement par la
-poussière, la boue, l'eau, la rouille et l'encre à écrire.
-
-Pour enlever les taches dues à la poussière, il suffit souvent de les
-frotter avec un peu de mie de pain ou de gomme à effacer. Si ce moyen ne
-réussit pas, si ces taches sont importantes et invétérées, prendre «un
-peu de terre bolaire blanche[588] en poudre fine, que l'on tamise sur
-les endroits tachés, de manière à en avoir à peu près l'épaisseur d'un
-centime. On place ensuite dessus une feuille de papier, et l'on met le
-tout sous presse pendant vingt-quatre heures. Au bout de ce temps, il
-est rare que toutes les taches ne soient pas enlevées par la terre
-bolaire. S'il en restait encore quelques-unes, on répéterait
-l'opération, et l'on pourrait être alors assuré d'un succès
-complet[589].»
-
-Au lieu de la terre bolaire, qui ne se rencontre pas couramment dans le
-commerce, à Paris du moins, des spécialistes conseillent d'employer le
-chlorure de chaux: une demi-heure de contact suffit d'ordinaire pour
-amener la disparition de la tache[590].
-
-Le frottement du grattoir ou du caoutchouc blanc peut aussi suffire, en
-bien des cas, à enlever les taches de boue. Sur celles qui
-persisteraient, on appliquera une dissolution de savon, qu'on laissera
-séjourner une demi-heure ou une heure, selon l'importance de la tache.
-On trempe ensuite la feuille dans de l'eau bien pure, et, au moyen d'un
-blaireau ou d'une éponge, on détache délicatement la couche de savon,
-qui, en s'en allant, entraîne la boue avec elle[591].
-
-Les taches d'humidité[592], les _piqûres_, les _mouillures_--ces taches
-sont si fréquentes qu'elles ont mérité en librairie ces noms
-spéciaux--se traitent homéopathiquement par l'eau: un simple bain d'eau
-pure, froide ou bouillante, suffit le plus souvent, après une heure ou
-deux d'immersion, pour les faire disparaître. Si elles résistaient, on
-ajouterait à ce bain un peu d'eau de Javel (hypochlorite de potasse) ou
-de chlorure de chaux[593].
-
-Si les mouillures n'ont atteint que quelques feuillets, l'opération peut
-se faire très facilement. Il suffit de poser à plusieurs reprises un
-linge humide de chaque côté d'un des feuillets tachés, après avoir isolé
-ce feuillet des deux pages voisines au moyen de feuilles d'étain. Dès
-que l'action du linge mouillé s'est produite, dès que la tache a
-disparu, on enlève le linge et les feuilles d'étain, on les remplace par
-du papier buvard et l'on referme le livre. On nettoie de même les
-quelques autres feuillets[594].
-
-Mais quand le livre est entièrement ou à demi envahi par les mouillures,
-il faut se résoudre à le plonger dans l'eau feuille par feuille, et pour
-cela le découdre ou le dérelier, opération qui, dans ce dernier cas,
-exige de minutieuses précautions et de la patience, surtout si le livre
-est relié à dos plein.
-
-Si ces mouillures, déjà anciennes et invétérées, présentaient un
-caractère d'intensité exceptionnelle, si elles s'étaient transformées,
-sur nombre de pages, sur la tranche ou certains coins du livre, en
-_moisissure_, alors le mal serait des plus graves, et l'on ne risquerait
-rien de recourir, pour tenter de le conjurer, aux plus énergiques
-médications: eau de Javel plus ou moins concentrée, chlorure de chaux,
-etc. «La moisissure, dit très bien M. Ris-Paquot, est la plus terrible
-de toutes les taches; c'est la véritable gangrène du livre, et, quand
-elle est bien accentuée, nulle opération ne pourrait le sauver de cette
-terrible maladie, entraînant avec elle la décomposition de la pâte du
-papier. Là, tous les remèdes peuvent être employés: le malade est
-condamné à l'avance; il faut essayer, et, quoique les miracles ne soient
-plus à la mode, qui sait si un hasard providentiel ne viendra point
-couronner la persévérance[595]?»
-
-Il est à remarquer que le contact prolongé de l'eau ordinaire ou de
-l'eau de Javel fait perdre au papier, redevenu sec, sa fermeté et son
-_encolle_. Nous avons vu que les papiers d'impression sont souvent
-_collés_, ce qui leur donne plus de résistance, les rend moins
-susceptibles de se piquer, et permet d'y écrire avec de l'encre
-ordinaire. Il y a plusieurs méthodes pour encoller le papier: la plus
-simple et la seule dont nous parlerons est l'encollage à la gélatine,
-qu'on peut employer à froid et préparer d'avance. On fait bouillir 10
-grammes de gélatine blanche dans un demi-litre d'eau, ou «une plaquette
-par litre d'eau, en y ajoutant un peu d'alun, afin de décourager les
-vers que pourrait attirer la gélatine[596]»; on laisse tiédir ou
-refroidir, et l'on badigeonne le papier avec cette colle ou _encolle_,
-ou mieux, on y plonge un à un tous les feuillets; puis, après les avoir
-mis sous presse, on les étend sur des linges et à l'ombre, pour qu'ils
-sèchent lentement. En général, d'ailleurs, lorsqu'on a fait subir au
-papier un lavage quelconque, il a tendance à se boursoufler et il faut
-éviter de le faire sécher trop vite[597].
-
-Les taches d'encre ordinaire ou encre à écrire et les taches de rouille
-se traiteront de même par des bains d'eau pure additionnée--mais en plus
-grande quantité que pour les simples mouillures--d'eau de Javel. On
-pourrait aussi employer le sel d'oseille (bioxalate de potasse) et le
-chlorure de chaux, l'acide oxalique, citrique ou tartrique, ou encore,
-si la tache est légère et de peu d'étendue, placer dessus, au moyen
-d'une barbe de plume d'oie ou d'un pinceau, une goutte de vinaigre,
-humecter ensuite avec de l'eau légèrement additionnée d'eau de Javel, et
-sécher entre des feuilles de papier buvard[598]. L'acide chlorhydrique
-mérite également d'être signalé; il «attaque l'encre d'écriture, tout en
-épargnant celle du texte et la teinte paille du vieux papier[599]».
-Antony Méray en fit l'épreuve sur deux incunables, qui portaient des
-inscriptions manuscrites à l'encre. «Un bain d'acide chlorhydrique
-étendu d'eau les débarrassa très bien, dit-il, de notes nombreuses et de
-griffonnages inutiles; mais comme cet agent chimique laisse au papier
-une apparence molle et humide, il fallut laver mes feuillets à grande
-eau, puis détruire les traces de l'acide au moyen d'une dissolution de
-bicarbonate de soude, avant de procéder à l'encollage[600].»
-
-Remarquons, au sujet du chlore, et par conséquent de son composé l'eau
-de Javel, «qu'assurément les effets de cette substance sont à peu près
-infaillibles pour le blanchiment du papier. Mais on peut dire que la
-contexture du papier lui-même n'a pas d'ennemi plus terrible, qu'il
-détruit lentement ce qu'il a blanchi, et que, sans de sages précautions,
-son usage est des plus pernicieux. Fermer un livre blanchi au chlore,
-c'est, pour nous servir d'un dicton populaire, enfermer le loup dans la
-bergerie[601].»
-
-L'eau de Javel ne doit donc s'employer qu'avec grande circonspection et
-ménagement, en tâtonnant pour ainsi dire. Il n'y a que dans le cas de
-moisissure, comme nous l'avons expliqué, qu'on puisse user d'elle
-libéralement, sans retenue ni regret: ce moribond, que la gangrène
-dévore et va anéantir, elle le prolonge et le purifie à la fois.
-
- *
-
- * *
-
-Passons à l'enlèvement des taches grasses.
-
-Les plus fréquentes sont les taches de suif, de stéarine (bougie), de
-graisse, d'huile, et les taches produites par l'attouchement des doigts
-ou par le maculage provenant de l'encre d'imprimerie.
-
-Les taches de suif, de bougie, de graisse et d'huile peuvent s'enlever
-simplement «en recouvrant la tache d'un peu de craie en poudre très
-fine, et mettant à la presse. Le lendemain, on change, et ainsi de
-suite, à trois ou quatre reprises[602]».
-
-Un moyen plus énergique consiste à appliquer sur la tache une feuille de
-gros papier buvard qu'on chauffe à l'aide de quelques petits charbons
-placés dans une cuiller d'argent, en ayant soin de changer le papier
-buvard à mesure qu'il se salit; puis, au moyen d'un pinceau, on enduit
-d'une légère couche d'essence de térébenthine, chauffée au bain-marie et
-presque bouillante, les deux côtés du papier à nettoyer. On rend ensuite
-à ce papier sa blancheur en imbibant d'alcool rectifié, chauffé
-également au bain-marie, la place qui était tachée[603].
-
-Ne pas oublier, dans cette opération, que la térébenthine et l'alcool
-s'enflamment très aisément, et prendre garde de trop les approcher du
-feu.
-
-«Ce procédé peut être également employé pour faire disparaître les
-taches de cire à cacheter, bien que celles-ci rentrent plus
-particulièrement dans la classe des taches maigres[604].»
-
-Les taches de cire s'enlèvent aussi «en trempant le papier dans de la
-benzine ou de la térébenthine; après quoi, on couvre l'imprimé de papier
-brouillard plié et l'on repasse avec un fer chaud[605]».
-
-De même, les taches de bougie peuvent s'enlever par un procédé plus
-expéditif que le précédent: après avoir, à l'aide d'un grattoir, aminci
-la tache le plus possible, il suffit de traiter la partie restante par
-de légères lotions d'alcool à 90°. L'acide stéarique étant soluble dans
-l'alcool, le procédé réussit très bien[606].
-
-Si les taches d'huile étaient rebelles à la recette indiquée ci-dessus,
-on pourrait recourir à la suivante. «On forme une bouillie pas trop
-épaisse composée de: 500 grammes de savon, 300 grammes d'argile, 60
-grammes de chaux vive, et d'eau en quantité suffisante; on étend une
-petite couche de cette bouillie sur la tache, et on l'y laisse pendant
-un quart d'heure environ. On trempe ensuite la feuille dans un bain
-d'eau chaude, puis on la retire et on la fait sécher lentement[607].»
-
-Les feuillets tout récemment tachés d'huile et encore humides de cette
-huile, adhérant encore entre eux, doivent, d'après Antony Méray, qui
-nous raconte comment il a expérimenté ce procédé[608], être trempés,
-préalablement décousus, dans une dissolution de potasse caustique, qui
-commence à s'emparer de la matière grasse. «Cette opération avait aminci
-et rendu savonneux le papier, qui conservait une couleur rance[609] très
-désagréable. Un bain d'eau de Javel mêlée d'un quart d'eau ordinaire le
-débarrassa entièrement de cette vilaine trace. Restait à enlever le
-chlore introduit par l'eau de Javel: une dissolution de sulfite de soude
-réussit à chasser cet actif destructeur.»
-
-Les taches dues à l'attouchement des doigts sont quelquefois assez
-tenaces. Pour les combattre, on use du procédé que nous avons vu
-appliquer il y a un instant aux taches de boue, on étend sur elles «une
-couche de savon blanc en gelée, et on l'y laisse pendant quelques
-heures. On enlève ensuite le savon avec une éponge fine trempée dans
-l'eau chaude, et toute la crasse disparaît le plus souvent en même
-temps. Si ce traitement ne suffisait pas, on pourrait remplacer le savon
-en gelée par du savon noir; mais il faudrait avoir soin de le laisser
-peu de temps sur le noir d'impression, qui pourrait se décomposer et
-couler, ce qui produirait plus de mal que de bien[610].»
-
-Les taches produites par l'encre d'imprimerie sont fréquentes et
-difficiles à enlever. Pour les faire disparaître, on peut essayer de la
-mie de pain roulée en boulettes, et en frotter les endroits salis. «Il
-est rare cependant, ajoute M. Jules Cousin[611], qu'on arrive à un
-résultat complètement satisfaisant, surtout si le maculage est assez
-fort. Aussi nous répétons ici le conseil que nous avons déjà donné[612]:
-qu'on prenne la précaution de ne jamais faire relier de livres trop
-fraîchement imprimés; du moins, si l'on est quelquefois obligé de le
-faire, il faut recommander au relieur d'interfolier les cahiers avec du
-papier serpent[613] avant le battage, pour éviter que l'encre
-d'imprimerie ne se décharge des pages l'une sur l'autre.»
-
- *
-
- * *
-
-Outre la poussière et les insectes, l'eau ou l'humidité, l'encre, la
-bougie, l'huile et la graisse, les livres ont de nombreux ennemis, tels
-que les souris, les rats et les chats, le feu, le soleil et le gaz, les
-épiciers et les marchands de tabac, les collectionneurs de gravures et
-frontispices, les relieurs, les emprunteurs, et, au dire de plusieurs
-bibliographes peu galants, les femmes, les femmes surtout et avant tout.
-
-«Les souris, écrit Alkan aîné[614], ne s'attaquent guère qu'aux volumes
-séparés, d'un papier doux, tendre, et capable de les aider à faire leurs
-nids. Il n'y a donc aucun danger pour les volumes en rayons.
-
-«Les rats y ont aussi recours pour leurs nids, mais ils semblent
-préférer d'autres matières que le papier, et ce n'est qu'à défaut de
-substances laineuses qu'ils s'attaquent aux livres.
-
-«Il y a bien le chat. Mais le remède est souvent pire que le mal: il
-aiguise ses griffes sur le dos des livres, lorsqu'ils sont à sa portée;
-dans tous les cas, il sait les y mettre.»
-
-Les dangers dont le voisinage du feu, c'est-à-dire simplement une
-chaleur trop vive, menace les livres, sont évidents, et il serait
-superflu d'insister sur ce point.
-
-Le soleil mange la couleur des reliures, principalement lorsque cette
-couleur est tendre; voilà pourquoi nous avons conseillé[615], à propos
-de la parure et de l'habillement des livres, de se méfier des vert-pomme
-ou olive, des jaune-paille et des bleu-pervenche. L'effet des rayons
-solaires est surtout fâcheux pour les volumes appartenant à un même
-ouvrage. Selon qu'ils ont été peu ou prou frappés par ces rayons ou en
-ont été préservés, les dos de ces volumes ne se ressemblent plus: les
-uns ont conservé leur couleur, les autres l'ont totalement perdue,
-d'autres, et c'est le plus grand nombre, n'ont blanchi que d'un côté, du
-côté tourné vers la fenêtre, et leurs dos se partagent en deux teintes
-brusquement tranchées, deux étroites bandes de couleurs toutes
-différentes: on ne se douterait jamais, à la vue de ces disparates,
-qu'on a devant soi un seul ouvrage, les éléments extérieurement égaux et
-similaires d'un même tout[616].
-
-Le gaz d'éclairage, par le calorique qu'il développe et aussi par les
-émanations sulfureuses qu'il engendre, attaque aussi la reliure des
-livres: ce sont naturellement les volumes rangés sur les rayons les plus
-élevés qui sont atteints les premiers et le plus grièvement. William
-Blades nous apprend qu'ayant fait installer le gaz dans son cabinet de
-travail et placer une suspension à trois becs au-dessus de sa table, la
-tension de la chaleur de l'atmosphère vers le plafond de la pièce
-produisit en peu de temps, au bout d'une année à peine, des effets
-désastreux.
-
-«Les dos des livres placés sur les rayons supérieurs furent tous abîmés,
-et, quand on les touchait, ils se séparaient des volumes, s'éparpillant
-comme du tabac à priser. Ce désastre, bien entendu, n'était dû qu'aux
-émanations sulfureuses produites par le gaz; ces émanations attaquent en
-premier lieu le maroquin, puis le vélin; bien que le cuir de Russie
-résiste plus longtemps, il finit par être détruit par cet impitoyable
-ennemi[617].»
-
- *
-
- * *
-
-Pour confectionner leurs sacs et leurs cornets, les épiciers et les
-marchands de tabac massacrent sans pitié les livres les plus rares.
-
-«De tout temps il a fallu des cornets à l'épicier, de tout temps il a
-fallu des livres à rouler en cornets; qui sait si les Histoires de
-Tite-Live et de Tacite, les Oraisons de Cicéron, les Tragédies d'Ovide
-et tous les ouvrages dont nous déplorons la perte, n'ont pas été la
-proie des épiciers du barbare moyen âge?
-
-«L'épicier du XIXe siècle a déclaré une guerre à mort aux parchemins,
-sans doute en haine de la noblesse. L'âge d'or de l'épicerie date de la
-Révolution française, car la docte congrégation de Saint-Maur et la
-confrérie des épiciers ne pouvant subsister ensemble, l'une a tué
-l'autre. _Ah! doit-on hériter de ceux qu'on assassine!_ Le Bénédictin
-faisait des livres, maintenant l'épicier en défait[618].»
-
-Les tailleurs et les cordonniers ont été aussi de terribles
-«équarrisseurs de livres». L'abbé Lebeuf, l'historien du diocèse de
-Paris, nous conte que M. Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran,
-sortant, après cinq ans de captivité, du donjon de Vincennes, où
-Richelieu l'avait fait enfermer pour cause de jansénisme, entra chez un
-tailleur et se fit prendre mesure d'un habit. Là, «il s'aperçut que le
-misérable artisan avait découpé les bandes sacrilèges servant à prendre
-les mesures dans les _Œuvres de saint Augustin_ en grand papier, que le
-cardinal de Richelieu avait fait saisir dans la prison de son inflexible
-ennemi[619]».
-
-Un tailleur d'habits, de la même époque sans doute, «racontait qu'un
-archiviste, ou garde-titre d'un chapitre, lui avait fourni, pendant
-plusieurs années, des cahiers de fort beaux manuscrits grand in-folio,
-dont il s'était servi pour faire des bandes et prendre la mesure des
-habits qu'il faisait. Il en montra quelques restes où il était encore
-facile de se rendre compte que c'étaient des manuscrits du XIIe
-siècle[620].»
-
-La cordonnerie pour dames accomplit, pendant plus de vingt-cinq ans, au
-dire du bibliophile Jacob[621], «une effroyable hécatombe de livres
-anciens». Voici comment:
-
-«Le quartier qui forme le talon de la chaussure a besoin d'être fortifié
-par une doublure en cuir plus mince et plus rigide que celui de
-l'empeigne; mais le pied délicat des femmes ne s'accommode pas de ce
-quartier [ce cuir ou ce carton?] dur et solide qui soutient le quartier
-d'un soulier d'homme. Les cordonniers avaient donc imaginé de doubler le
-quartier des chaussures de dames avec de la peau de veau ou de mouton
-déjà assouplie, qu'ils empruntaient à la reliure des vieux livres. On
-voit d'ici l'objet principal du travail de l'équarrisseur de vieux
-livres. Les peaux de veau ou de basane, détachées des reliures
-anciennes, étaient empilées, selon leur grandeur, et formaient des
-paquets plus ou moins volumineux, qui se vendaient à la cordonnerie de
-Paris. Pendant vingt-cinq ans, ce commerce de vieille peausserie a causé
-_l'immolation de deux à trois millions de volumes_[622].»
-
-«Les dénicheurs de bons livres anciens, continue le bibliophile
-Jacob[623], se souviennent encore du roi des équarrisseurs, de cet
-honnête et farouche Quillet, qui avait ses magasins et son atelier sur
-le quai Saint-Michel, vis-à-vis de la Morgue. Touchant voisinage! Cet
-atelier ressemblait à l'antre de Polyphème: on n'y voyait que vieilles
-reliures en lambeaux, livres écorchés ou déreliés, amas de vieux
-papiers, de gravures, de bouts de ficelle, détritus bibliographiques en
-tout genre. C'est là que trônait l'impassible Quillet, les bras nus, le
-couteau à la main, les reins ceints d'un tablier de boucher. Il passait
-sa vie à dépecer des livres et à en classer méthodiquement les débris.
-Si le livre privé de sa reliure lui semblait digne de quelque pitié, il
-ne le déchiquetait pas immédiatement: il le réservait pour ses clients,
-libraires ou bouquineurs, qui venaient sans cesse passer en revue les
-lamentables dépouilles de l'équarrissage. Souvent le livre était sauvé
-et allait se rajeunir, en faisant peau neuve, chez le relieur. Mais une
-fois qu'il avait été condamné à mort par le dédain ou l'oubli des
-acquéreurs ordinaires, il ne tardait pas à être mis en pièces et destiné
-à divers usages, selon la qualité du papier. Le papier fort, bien collé,
-des anciens livres, servait à faire des sacs pour les treilles; le petit
-papier, de format in-8 et in-4, fournissait des sacs à l'épicerie; le
-petit papier mou et spongieux, sans résistance et sans solidité, était
-_fondu_ pour faire des cartonnages. Que Dieu fasse paix à l'âme du bon
-et respectable Quillet, malgré les massacres de livres qu'il a si
-longtemps exécutés de sa propre main et non sans une affreuse
-jouissance! «Bon an, mal an, me disait-il un jour en riant dans sa
-barbe, je travaille plus de 50 000 volumes. Mais, ajoutait-il avec
-onction, je ménage les livres de piété, car je les vends toujours bien,
-et tout habillés.»
-
- *
-
- * *
-
-Les collectionneurs de portraits et frontispices, de premières pages ou
-titres de départ, de lettres ornées, colophons, marques d'imprimerie,
-couvertures anciennes, etc., figurent aussi parmi les plus impitoyables
-mutilateurs de livres. Rien n'est sacré pour eux. Que d'admirables
-missels, par exemple, ont été stupidement tailladés et déchiquetés par
-des amateurs de fleurons et d'initiales en couleur, véritables barbares
-à qui tout commerce avec les livres devrait être interdit[624]! Tel
-encore ce cordonnier et _biblioclaste_ John Bagford, l'un des fondateurs
-de la société des Antiquaires d'Angleterre, dont William Blades nous
-donne le portrait d'après Howard, et nous conte les terribles exploits.
-
-John Bagford, qui vivait au commencement du XVIIe siècle, passait son
-temps à parcourir «les provinces, allant de bibliothèque en
-bibliothèque, arrachant les titres des livres rares de tous les formats.
-Il en faisait des collections, suivant leur nationalité et les villes où
-il les trouvait, en sorte qu'avec des affiches, des notes manuscrites et
-des assemblages de toutes sortes et de toutes natures, il était arrivé à
-collectionner plus de cent volumes in-folio, qui se trouvent aujourd'hui
-au British Muséum[625].»
-
-_Cent_ volumes composés de feuillets arrachés dans les plus précieux
-ouvrages! Ce n'est pas sans raison que William Blades conclut que de
-tels enragés bibliomanes, «bien qu'ils s'arrogent eux-mêmes le nom de
-bibliophiles, doivent être classés parmi les pires ennemis des
-livres[626]».
-
-L'habitude de pratiquer des coupures dans les journaux a conduit
-certains écrivains ou publicistes à traiter de même les fascicules de
-leurs revues et les pages de leurs livres. De ce nombre on cite
-Lamartine[627], Émile de Girardin et Victor Fournel[628].
-
-Ce système expéditif enlève non seulement toute valeur aux livres ainsi
-mutilés, mais, de plus, selon la judicieuse objection de M.
-Guyot-Daubès[629], «l'économie de temps qu'il procure au point de vue
-d'une recherche est bien peu de chose, puisqu'une simple note de
-référence permettra dans une bibliothèque bien tenue de retrouver le
-passage cherché en une ou deux minutes».
-
-Il est à remarquer d'ailleurs qu'Émile de Girardin avait changé
-d'opinion à cet égard durant ses dernières années: «il prétendait alors
-que, dans une recherche, le passage intéressant se trouvait toujours au
-dos d'une page qui, antérieurement, avait été détachée du livre[630]».
-
-Falconet[631] avait aussi coutume, _dit-on_, de découper dans les livres
-les passages qui l'intéressaient le plus, si bien qu'il réduisait à
-quelques feuillets des ouvrages considérables; il appelait cela «n'en
-garder que la quintessence».
-
-L'érudit bibliographe Jamet le Jeune (1710-1778) avait aussi «la manie
-de former des recueils factices d'opuscules et brochures, parfois de
-fragments enlevés à divers ouvrages et relatifs à un sujet donné; il
-faisait relier le tout, y joignait force notes en marge, et donnait le
-titre de _Stromates_ aux collections qu'il créait ainsi[632]».
-
-Quant aux collectionneurs d'antiques couvertures de livres, rappelons
-que, dans une vente publique, la vente de la collection Deroussent, qui
-eut lieu à Montreuil-sur-Mer, en mai 1860, on put voir «un monceau de
-couvertures de livres jadis reliés en maroquin ou en veau fauve par du
-Seuil, et presque tous aux armes de l'abbé de Dompmartin, etc., etc. M.
-Deroussent lui-même n'avait pas craint de dépecer de splendides in-folio
-en grand papier, qu'il avait vendus au poids à la garnison de Montreuil
-pour en confectionner des cartouches! Il était possédé aussi de la manie
-des albums, et avait mutilé maint volume, enlevant les charmants
-frontispices gravés par Léonard Gaultier, et les portraits si recherchés
-dus au burin de Thomas de Leu[633].»
-
-Et ce Vandale se croyait un bibliophile modèle, digne de la
-reconnaissance et de l'admiration de ses concitoyens.
-
- *
-
- * *
-
-Comme ennemis des livres, les relieurs méritent un chapitre spécial, et
-ils l'ont, ils en ont même plusieurs, dans l'ouvrage de William Blades.
-
-«Ah! que de ravages avons-nous vus,» s'écrie ce bibliographe, presque au
-début de sa très intéressante monographie[634], «qui n'avaient d'autres
-auteurs que les relieurs! Vous pouvez prendre un air autoritaire,--vous
-pouvez donner par écrit des instructions aussi précises que s'il
-s'agissait de votre testament,--vous pouvez jurer que vous ne payerez
-pas si vos livres sont rognés:--c'est inutile. Le _Credo_ d'un relieur
-est bien court, car il ne se compose que d'un article, et cet article
-lui-même ne comprend qu'un seul mot, l'horrible mot: «Rognures!»
-
-Et à la fin[635]:
-
-«Dante, dans son _Inferno_, mesure aux âmes damnées diverses tortures,
-appropriées avec une opportunité toute dramatique aux crimes perpétrés
-par les victimes. Si nous avions à prononcer un jugement sur les
-relieurs coupables d'avoir détérioré certains volumes précieux que nous
-avons vus, où les feuilles vierges confiées à leurs soins ont, par leur
-négligence barbare, perdu leur dignité, leur beauté, leur valeur, nous
-ramasserions les rognures si impitoyablement enlevées, pour faire rôtir
-les coupables par leur lente combustion. Dans l'ancien temps, avant que
-l'on ait appris la valeur des reliques de nos premiers imprimeurs, il y
-avait quelque excuse pour les péchés du relieur, qui s'égarait par
-l'ignorance, si générale alors; mais de nos jours, où la valeur
-historique et intrinsèque des anciens ouvrages est partout reconnue, on
-doit être sans pitié pour une aussi coupable négligence.»
-
-«De Rome, relieur célèbre du XVIIIe siècle, à qui Dibdin a donné le
-sobriquet de «grand tondeur», raconte encore William Blades[636], était
-dans sa vie privée un homme estimable; mais il se livrait avec amour au
-vice de réduire les marges des livres que l'on lui confiait à relier. Il
-est allé si loin dans cette rage de rogner, qu'il n'a pas épargné un bel
-exemplaire des _Chroniques de Froissart_ sur vélin, dans lequel se
-trouve un autographe du bien connu bibliophile de Thou, qu'il a taillé
-sans pitié ni merci[637].»
-
- *
-
- * *
-
-Des emprunteurs, nous ne dirons rien ici; nous nous sommes naguère
-suffisamment occupé d'eux[638], et avons amplement montré leur
-sans-gêne, leurs dégâts, et combien il est prudent de se garer de ces
-indiscrets et malfaisants personnages.
-
-Les priseurs, qui laissent si volontiers choir de leur nez de ces larges
-gouttelettes chatoyantes et ambrées; les fumeurs, avec leurs débris
-d'allumettes mal éteintes ou noircies, avec leur jus de pipe, leurs
-cendres de cigares, leurs bouts de cigarettes en feu, sont encore, pour
-les livres, des causes de dangers continuels.
-
-Les botanistes qui font de leurs volumes une succursale de leurs
-herbiers et se servent de leurs in-folio et in-4, comme le bonhomme
-Chrysale employait son gros Plutarque à mettre ses rabats, pour classer,
-presser et aplatir des tulipes, des iris ou des jonquilles; le
-jouvenceau qui enferme pieusement dans quelque luxueux paroissien ou
-dans un élégant recueil de vers l'humble violette ou l'éclatante et
-chère pensée, don d'une main mignonne, à jamais adorée: encore des
-ennemis du livre!
-
-Et ces excellentes ménagères, qui, cherchant un solide parchemin pour
-couvrir leurs pots de beurre ou de confitures, ne trouvent rien de mieux
-que d'«utiliser» de la sorte les vieux «bouquins» et toutes les vilaines
-«paperasses» relégués au grenier[639]. Et ces généreuses mamans, qui,
-pour occuper et distraire leurs garçonnets ou leurs fillettes, pour
-avoir la paix surtout, leur donnent «des images à colorier»,--d'antiques
-volumes à gravures sur bois et à somptueux frontispices: «On est
-tranquille au moins pendant ce temps-là! On respire! Ils ne font pas de
-bruit, ces bons chéris! Ils s'amusent bien gentiment[640]!»
-
-D'une façon générale d'ailleurs, les femmes, force est bien de le
-constater, sont considérées par nombre de bibliophiles, et certains
-d'entre eux sont des plus autorisés, comme d'invétérées et irréductibles
-«ennemies des livres».
-
-Oyez comme ces discourtois chevaliers parlent d'elles.
-
-Richard de Bury d'abord, l'auteur du _Philobiblion_, qu'on peut regarder
-comme le plus ancien bibliographe et le père de la bibliophilie:
-
-«A peine cette bête (c'est de ce gracieux nom que l'illustre évêque de
-Durham et grand chancelier d'Angleterre qualifie le beau sexe, et ce
-sont les livres qui, par une audacieuse et irrévérente prosopopée, sont
-censés parler de la sorte), à peine cette bête, toujours nuisible à nos
-études, toujours implacable, découvre-t-elle le coin où nous sommes
-cachés, protégés par la toile d'une araignée défunte, que, le front
-plissé par les rides, elle nous en arrache, en nous insultant par les
-discours les plus virulents. Elle démontre que nous occupons sans
-utilité le mobilier de la maison, que nous sommes impropres à tout
-service de l'économie domestique, et bientôt elle pense qu'il serait
-avantageux de nous troquer contre un chaperon précieux, des étoffes de
-soie, du drap d'écarlate deux fois teint, des vêtements, des fourrures,
-de la laine ou du lin. Et ce serait avec raison, surtout si elle voyait
-le fond de notre cœur; si elle assistait à nos conseils secrets; si elle
-lisait les ouvrages de Théophraste ou de Valère Maxime, et si elle
-entendait seulement la lecture du XXVe chapitre de
-_l'Ecclésiastique_[641].»
-
-«Les femmes bibliophiles!... s'écrie de son côté M. Octave Uzanne. Je ne
-sache point deux mots qui hurlent plus de se trouver ensemble dans notre
-milieu social; je ne conçois pas d'accolade plus hypocrite, d'union qui
-flaire davantage le divorce! La femme et la _bibliofolie_ vivent aux
-antipodes, et, sauf des exceptions aussi rares qu'hétéroclites,--car les
-filles d'Ève vous déroutent en tout,--je pense qu'il n'existe aucune
-sympathie profonde et intime entre la femme et le livre; aucune passion
-d'épidémie ou d'esprit; bien plus, je serais tenté de croire qu'il y a
-en évidence inimitié d'instinct, et que la femme la plus affinée sentira
-toujours dans «l'affreux bouquin» un rival puissant, inexorable, si
-éminemment absorbant et fascinateur, qu'elle le verra sans cesse se
-dresser comme une impénétrable muraille entre elle-même et l'homme à
-conquérir[642].»
-
-M. Paul Eudel remarque aussi que «la collection (des livres
-particulièrement) a toujours eu pour ennemies jurées nos chères
-compagnes».--«C'est autant de moins, disent-elles, pour la toilette et
-le train de la maison[643].»
-
-M. B.-H. Gausseron déclare de même[644] que «les livres, jusque dans la
-maison du bibliophile, ont un implacable ennemi, c'est la femme... La
-femme, l'ennemie-née du bibliophile.»
-
-«L'amour des livres, c'est une marque de délicatesse, mais c'est une
-délicatesse d'homme: les femmes, pour la plupart, ne le comprennent pas,
-écrit M. Porel[645]. Pour les ouvrages du XVIIIe siècle, qu'elles
-veulent acquérir maintenant parce qu'ils sont à la mode, elles ont été
-depuis longtemps particulièrement malfaisantes.»
-
-Et le maître bibliophile Jacob atteste à son tour que «les femmes
-n'aiment pas les livres et n'y entendent rien: elles font, à elles
-seules, l'enfer des bibliophiles:
-
- Amours de femme et de bouquin
- Ne se chantent pas au même lutrin[646].»
-
-Les épingles à cheveux sont, au dire de maints bibliographes, le
-coupe-papier habituel de la femme; à moins qu'elle ne préfère se servir,
-pour le même office, de son index ou du bout de son pouce, ce qui, d'une
-façon comme de l'autre, taille les bords du livre en dents de scie.
-
-«Ne confiez jamais, ô bibliophiles, le soin de couper un livre que vous
-tenez en estime particulière à d'autres qu'à vous-mêmes; défiez-vous,
-pour accomplir cette opération si simple en apparence, mais en réalité
-si délicate, de cette main mignonne qui excelle dans l'art de la
-broderie et qui ne connaît point de rivale dans mille travaux élégants.
-Tout habile qu'elle est, cette main charmante, à laquelle on peut
-confier sans crainte la réparation du tissu le plus fin, vous fera le
-plus innocemment du monde d'innombrables festons aux marges que vous
-voulez respecter; bien heureux si le couteau, en déviant de la ligne
-marquée, ne tranche cette marge jusqu'au texte, et perde ainsi à tout
-jamais un livre qui n'est plus présentable aux yeux d'un véritable
-bibliophile[647].»
-
-La mode des papillotes est, je crois, un peu passée; mais, alors qu'elle
-florissait, les livres en voyaient de belles et en essuyaient de
-cruelles avec ces dames!
-
-«Nous avons en main un bel ouvrage où l'on avait coupé de quoi se faire
-des papillotes, écrit Alkan aîné[648]. Les femmes surtout sont les
-bourreaux des livres. (Il y a bien _quelques_ exceptions.)»
-
-Oui, certes, il y en a, et de plus en plus[649]; mais continuons notre
-citation:
-
-«Nous lisons dans un petit volume, supérieurement imprimé par Pitrat
-aîné, à Lyon, 1879, petit in-8, papier teinté, encadrements rouges,
-ayant pour titre _les Ennemis des livres_, par un bibliophile[650], ce
-qui suit:
-
-«J'ai connu un bibliophile qui venait d'acquérir un livre, à la
-recherche duquel il était depuis longtemps; il eut l'imprudence de le
-laisser sur la table de son cabinet. Le lendemain du jour de son
-acquisition, il trouva sa femme, entrée par hasard dans son lieu de
-travail, occupée à déchirer les feuillets de ce livre, pour en faire des
-papillotes aux boucles de ses cheveux[651].»
-
- *
-
- * *
-
-De même que, pour couper les feuillets d'un livre broché, vous commencez
-toujours et forcément chaque section par la droite de ce livre et faites
-avancer votre couteau vers la gauche, commencez toujours par
-l'_extrémité droite_, c'est-à-dire par les dernières pages du livre que
-vous vous proposez de couper, et continuez de même sorte l'opération
-jusqu'à l'_extrémité gauche_, je veux dire jusqu'aux premières pages, au
-début du livre. Supposons un in-18, fabriqué dans les conditions de
-pliage et de couture ordinaires. Mettez ce volume à plat sur une table,
-tenez-le bien ouvert, et insinuez votre couteau d'abord entre les deux
-pages qui forment le milieu du dernier cahier. Appuyez fortement la main
-gauche sur le volume, afin de le maintenir dans une position
-parfaitement horizontale[652], et manœuvrez votre coupe-papier en le
-faisant avancer avec précaution au delà du pli de la couture médiane et
-jusqu'au sommet de l'autre tranche, de façon à couper la tête de la
-feuille dans toute sa longueur et d'une même suite de mouvements. Vous
-coupez ensuite les tranches latérales de ce cahier, et vous passez au
-suivant, à l'avant-dernier, sur lequel vous procédez de même, et ainsi
-de suite, toujours en remontant, jusqu'au premier cahier, à la feuille
-de titre du livre.
-
-C'est pour effectuer avec plus de facilité et d'un même coup la section
-du papier dans toute la longueur de la tête de chaque feuille, que nous
-conseillons de commencer l'opération par la fin du livre: il s'ouvre
-mieux ainsi, comme il est aisé de s'en convaincre, et prend mieux la
-position absolument horizontale, indispensable pour glisser le
-coupe-papier d'un bout à l'autre de la tête.
-
-En coupant de la sorte la tête du livre dans toute sa longueur et en une
-fois, sans vous arrêter au pli de la couture,--autant que la chose est
-possible et que le coupe-papier n'éprouve pas trop de résistance en
-franchissant ce pli,--vous avez l'avantage non seulement de procéder
-plus rapidement, mais encore et surtout de ne pas laisser dans ce pli,
-au fond de la tête du volume, des parties non atteintes par le
-coupe-papier, et qui ne manqueraient pas de se déchirer ensuite,
-lorsqu'on ouvrirait le livre.
-
-Le couteau à papier doit avoir peu d'épaisseur, afin de ne pas faire
-éclater les bords des pages et de laisser le moins de traces possible de
-son passage: qu'il soit en ivoire ou en os, en ébène ou en buis, peu
-importe; ce qui est absolument nécessaire, c'est que ses deux tranchants
-n'aient aucune coche et soient scrupuleusement lisses, et qu'il ne se
-termine pas en pointe aiguë, mais très émoussée, bien arrondie, de façon
-à ne pas trouer les feuillets entre lesquels on l'introduit. Il est des
-couteaux à papier qui ont des proportions démesurées, une largeur de
-lame de cinq à six centimètres, voire plus: il n'en résulte
-qu'incommodités et inconvénients, et il y a tout avantage à ce que cette
-largeur n'excède pas deux centimètres et demi à trois centimètres. Le
-plioir dont se servent les brocheuses est peut-être, à condition d'être
-aminci un tantinet pour la raison que nous venons de dire, le meilleur
-des couteaux à papier.
-
-Défiez-vous des couteaux en bois tendre, recommande l'auteur de
-l'excellente étude du _Magasin pittoresque_[653] sur _les Ennemis des
-livres_, à laquelle nous nous référons volontiers: «l'usage journalier
-les couvre bientôt de coches malencontreuses, et le papier en est
-blessé; un coup précipité les fait parfois voler en éclats, au grand
-dommage du livre dont ils devaient régulariser les feuillets. On fait
-nombre de charmants outils de ce genre dans certaines villes d'eaux, et
-principalement à Spa; de fines peintures les ornent et d'ingénieux
-emblèmes leur donnent une sorte de valeur artistique; les lecteurs
-avisés, et qui ne vivent pas uniquement de gracieux souvenirs, leur
-préféreront toujours les coupe-papier un peu rustiques dont nos pères
-aimaient à se servir. Le bois dont on use pour leur emploi éphémère
-n'est ni homogène ni résistant; ils sont d'ailleurs revêtus d'un vernis
-que mille causes peuvent altérer, et qui, à la longue, disparaît en
-passant d'une façon rapide entre les feuillets qu'on veut séparer. Les
-coupe-papier de santal qu'on nous expédie de l'Inde sont d'un aspect
-charmant avec leurs rosaces en mosaïque, où le métal blanc s'unit à
-l'ébène et à l'ivoire; mais le bois parfumé qui leur sert de base ne
-dure pas longtemps au contact d'un papier trop ferme: ces couteaux de
-nabab sont des couteaux de luxe, propres tout au plus à orner un bureau.
-
-«Défiez-vous surtout, lecteurs pacifiques, de ces espèces de cimeterres
-aux manches plus ou moins historiés, à la pointe aiguë et recourbée, qui
-font le brillant ornement des magasins de papeterie, et qu'on donne
-presque toujours en cadeau, lorsqu'on prétend offrir un souvenir aimable
-à un professeur ou bien à un lettré, et qui simulent parfaitement une
-arme orientale. Laissez ces splendeurs décevantes à quelques
-bureaucrates en relation avec l'armée. Ces coupe-papier métalliques sont
-d'un usage détestable, et percent souvent sans miséricorde les feuillets
-qu'ils ont dû séparer. D'ordinaire leur tranchant est par trop affilé,
-et la lame agit d'une façon irrégulière en mordant sur la marge, comme
-cela a lieu avec les simples couteaux ou avec les canifs, dont un
-soigneux bibliophile n'emploiera jamais le secours[654]. N'avez-vous
-point remarqué sur ces belles marges dont nous parlons ici des
-déchirures aiguës déshonorant un livre? C'est presque toujours la preuve
-du crime secret accompli par le coupe-papier cimeterre, et il ne se
-révèle, hélas! bien souvent qu'après de nombreuses années, alors que
-l'on croyait posséder un livre vierge de tous les outrages qu'on peut
-redouter d'un distrait ou simplement d'un maladroit.
-
-«Pour être juste maintenant à l'égard des fabricants de coupe-papier, il
-faut mettre sous les yeux du lecteur réfléchi les causes nombreuses de
-détérioration ou même de destruction à peu près complète qui s'attachent
-aux utiles auxiliaires de la science bibliographique, qu'on nous vend
-journellement à des prix si modérés. Rappelez-vous (et tout habitué des
-grands centres littéraires en a pu faire la remarque) qu'on rencontre
-très peu de coupe-papier dont le manche ou le tranchant n'ait reçu
-quelque injure notable. Les uns, mutilés jusqu'à la lame, peuvent être à
-peine saisis par deux doigts; les autres périssent par le bout opposé,
-et déchirent au lieu de couper; il y en a un grand nombre qu'un canif
-pernicieux a tailladés d'une façon désolante, et qui n'offrent plus que
-l'aspect d'une scie; d'autres encore, tombés entre les mains d'un
-ciseleur émérite, sont finement ornementés sur la partie plane de leur
-tranchant, et Dieu sait s'ils sont propres en cet état à l'usage auquel
-on les destine! Les moins maltraités, il faut l'avouer, sont ceux qu'une
-plume inattentive a couverts de caricatures parfois bien enfantines, ou
-de paysages trop primitifs pour qu'un ami de l'ordre ne s'efforce pas de
-les effacer. Qu'arrive-t-il, hélas! quand une nécessité pressante force
-un lecteur soigneux à faire usage d'un pareil instrument? Des déchirures
-involontaires se produisent immanquablement sur les marges qu'on a tenté
-de séparer; de fâcheuses maculatures se manifestent si le papier est
-encore humide. Pour expliquer ces cas désolants, fruits de l'étourderie
-ou de l'inattention, il suffit de se rappeler qu'un coupe-papier simple
-ou surchargé d'ornements superflus devient presque toujours, entre
-certaines mains désœuvrées, une sorte de jouet, ou, si on le préfère, un
-objet servant de contenance et propre tout au moins à accentuer la
-pensée. Les réflexions lentes ou les mouvements désordonnés lui sont
-également fatals; on le taillade ou bien on le brise, et ceux qui l'ont
-mis en ce triste état n'ont pas songé un seul moment qu'un livre mal
-coupé est presque toujours un livre perdu.»
-
-Ainsi que chacun a pu s'en convaincre, un couteau de bois n'a pas de
-prise, ou n'a qu'une prise très difficile, sur le papier du Japon. En
-forçant avec un de ces couteaux à tranchant mousse, on risquerait même,
-soit de rompre l'instrument, soit de déchirer le papier, plutôt que de
-le couper. Force est donc d'employer ici un coupe-papier _coupant_,
-c'est-à-dire un couteau de métal ou un canif, qu'on manœuvre, bien
-entendu, avec la plus extrême prudence, pour qu'il ne glisse pas à faux,
-ne dévie pas de sa route et n'entame pas les marges.
-
- *
-
- * *
-
-La meilleure manière de retirer un volume d'un rayon de bibliothèque,
-c'est de prendre ce volume par le dos; mais, pour cela, il est
-nécessaire que les livres rangés sur ce rayon ne soient pas trop serrés
-et qu'on puisse, en les poussant légèrement, glisser les doigts entre
-eux.
-
-Beaucoup de bouquinistes et d'étalagistes ont l'habitude de tasser et
-presser leurs livres tant qu'ils peuvent dans leurs boîtes ou sur leurs
-tablettes; ils trouvent à cela deux avantages: d'abord d'y faire tenir
-un plus grand nombre de volumes, puis d'empêcher la poussière de
-pénétrer à l'intérieur de ces volumes ou d'en ternir les plats.
-Malheureusement, ces deux avantages sont surpassés et de beaucoup par
-l'inconvénient qui résulte de ce système, la difficulté de retirer les
-volumes: brochés, on risque de déchirer les couvertures; reliés,
-d'abîmer la coiffe. Dans le cas particulier, cet indestructible et
-insupportable tassement présente un autre danger: c'est de faire
-déguerpir le client, qui aime à feuilleter et examiner avant d'acheter,
-et ne tient nullement à se casser les ongles en essayant d'extirper de
-leur geôle ces infortunés prisonniers.
-
-Si les livres rangés sur un rayon sont trop serrés pour que vous
-puissiez les saisir par le dos, c'est forcément par leur partie
-supérieure qu'il faut les prendre, c'est en appuyant le doigt sur la
-tête ou le sommet de la gouttière,--mais non en tirant sur la coiffe,
-comme on est toujours tenté de le faire,--que vous réussirez à vous en
-emparer sans dommage et avec le moins de peine possible.
-
- *
-
- * *
-
-Vous êtes parvenu à le prendre, ce livre, et vous vous apprêtez à
-l'ouvrir et à le lire, comment le tiendrez-vous? comment le manier?
-
-S'il est de petit format, rien ne vous empêche de le tenir à la main, et
-c'est par la partie inférieure du dos que vous le soutiendrez en le
-maintenant ouvert.
-
-S'il est de grand format et trop lourd pour être ainsi supporté, il faut
-vous résoudre à le poser sur une table, devant laquelle vous vous
-assoirez: dans ce cas, si, lorsqu'il est ouvert, les feuillets ont
-tendance à se relever, votre main doit suffire à les maintenir baissés.
-Si vous désirez ne pas immobiliser vos doigts, si vous avez besoin, par
-exemple, d'écrire, de copier des extraits de ce livre, servez-vous, pour
-le tenir ouvert, soit d'un presse-papier suffisamment lourd, que vous
-poserez dessus, soit d'une de ces petites pinces à ressort, faites en
-bois ou en métal, comme certains négociants en emploient pour garder en
-ordre leurs notes ou factures. N'allez pas, en tout cas, appuyer vos
-coudes sur les pages, l'un d'un côté du livre, l'autre de l'autre côté:
-vous risqueriez d'abord de froisser ou de déchirer ces pages; vous
-fatigueriez la reliure, en outre, et pourriez l'endommager.
-
-«Si l'on convient, dit très sensément et gracieusement Jean Darche[655],
-qu'un bon livre est un ami, un maître avec lequel on converse, quelle
-irrévérence n'est-ce pas de le traiter si mal! Oserait-on agir de la
-sorte envers un ami vivant? Tout livre, dès qu'il est bon, dès qu'il est
-admis à notre intimité, a un droit acquis par là même à notre estime, à
-notre affection et à notre respect.»
-
-Le respect des livres, écoutez en quels termes naïfs, mais pleins
-d'émotion, de persuasion et d'éloquence, l'auteur du _Philobiblion_ le
-recommande aux étudiants de son siècle et à tous les lecteurs:
-
-«Non seulement nous remplissons un devoir envers Dieu en préparant de
-nouveaux volumes, mais nous obéissons à l'obligation d'une sainte piété
-si nous les manions délicatement, ou si, en les remettant à leurs places
-réservées, nous les maintenons dans une conservation parfaite, de façon
-qu'ils se réjouissent de leur pureté, tant qu'ils sont entre nos mains,
-et qu'ils reposent à l'abri de toute crainte, lorsqu'ils sont placés
-dans leurs demeures. Certainement, après les saints vêtements et les
-calices consacrés au corps de Notre-Seigneur, ce sont les livres sacrés
-qui sont dignes d'être touchés le plus honnêtement par les clercs, car
-ils leur font injure toutes les fois qu'ils osent les prendre avec des
-mains sales. Aussi nous pensons qu'il est avantageux d'entretenir les
-étudiants sur les diverses négligences, qu'ils pourraient toujours
-facilement éviter, et qui nuisent considérablement aux livres. D'abord
-qu'ils mettent une sage mesure, en ouvrant ou en fermant les livres,
-afin que, la lecture terminée, ils ne les rompent pas par une
-précipitation inconsidérée, et qu'ils ne les quittent point avant de
-remettre le fermoir qui leur est dû. Car il convient de conserver avec
-plus de soin un livre qu'un soulier.
-
-«Il existe, en effet, une gent écolière fort mal élevée, en général, et
-qui, si elle n'était pas retenue par les règlements des supérieurs,
-deviendrait bientôt fière de sa sotte ignorance. Ils agissent avec
-effronterie, sont gonflés d'orgueil, et, quoiqu'ils soient
-inexpérimentés en tout, ils jugent de tout avec aplomb.
-
-«Vous verrez peut-être un jeune écervelé, flânant nonchalamment à
-l'étude, et, tandis qu'il est transi par le froid de l'hiver, et que,
-comprimé par la gelée, son nez humide dégoutte, ne pas daigner s'essuyer
-avec son mouchoir avant d'avoir humecté de sa morve honteuse le livre
-qui est au-dessous de lui. Plût aux dieux qu'à la place de ce manuscrit
-on lui eût donné un tablier de savetier! Il a un ongle de géant, parfumé
-d'une odeur puante, avec lequel il marque l'endroit d'un plaisant
-passage. Il distribue, à différentes places, une quantité innombrable de
-fétus avec les bouts en vue, de manière à ce que la paille lui rappelle
-ce que sa mémoire ne peut retenir. Ces fétus de paille, que le ventre du
-livre ne digère pas et que personne ne retire, font sortir d'abord le
-livre de ses joints habituels, et ensuite, laissés avec insouciance dans
-l'oubli, finissent par se pourrir. Il n'est pas honteux de manger du
-fruit ou du fromage sur son livre ouvert et de promener mollement son
-verre tantôt sur une page tantôt sur une autre, et, comme il n'a pas son
-aumônière à la main, il y laisse les restes de ses morceaux. Il ne
-cesse, dans son bavardage continuel, d'aboyer contre ses camarades, et,
-tandis qu'il leur débite une foule de raisons vides de tout sens
-philosophique, il arrose de sa salive son livre ouvert sur ses genoux.
-Quoi de plus! Aussitôt il appuie ses coudes sur le volume, et, par une
-courte étude, attire un long sommeil; enfin, pour réparer les plis qu'il
-vient de faire, il roule les marges des feuillets, au grand préjudice du
-livre.
-
-«Mais la pluie cesse et déjà les fleurs apparaissent sur la terre; alors
-notre écolier, qui néglige beaucoup plus les livres qu'il ne les
-regarde, remplit son volume de violettes, de primevères, de roses et de
-feuilles; alors il se servira de ses mains moites et humides de sueur
-pour tourner les feuillets; alors il touchera de ses gants sales le
-blanc parchemin, et parcourra les lignes de chaque page avec son index
-recouvert d'un vieux cuir; alors, en sentant le dard d'une puce qui le
-mord, il jettera au loin le livre sacré, qui reste ouvert pendant un
-mois, et est ainsi tellement rempli de poussière qu'il n'obéit plus aux
-efforts de celui qui veut le fermer.
-
-«Il y a aussi des jeunes gens impudents auxquels on devrait défendre
-spécialement de toucher aux livres, et qui, lorsqu'ils ont appris à
-faire des lettres ornées, commencent vite à devenir les glossateurs des
-magnifiques volumes que l'on veut bien leur communiquer; et, où se
-voyait autrefois une grande marge autour du texte, on aperçoit un
-monstrueux alphabet ou toute autre frivolité qui se présente à leur
-imagination et que leur pinceau cynique a la hardiesse de reproduire. Là
-un latiniste, là un sophiste, ici quelques scribes ignorants font montre
-de l'aptitude de leurs plumes, et c'est ainsi que nous voyons très
-fréquemment les plus beaux manuscrits perdre de leur valeur et de leur
-utilité.
-
-«Il y a également de certains voleurs qui mutilent considérablement les
-livres, et qui, pour écrire leurs lettres, coupent les marges des
-feuillets en ne laissant que le texte, ils arrachent même les feuilles
-de garde pour en user ou en abuser. Ce genre de sacrilège devrait être
-défendu sous peine d'anathème.
-
-«Enfin, il sied à l'honnêteté des écoliers de se laver les mains en
-sortant du réfectoire, afin que leurs doigts graisseux ne tachent point
-le sinet du livre ou le feuillet qu'ils tournent. De plus, que l'enfant
-larmoyant n'admire point les miniatures des lettres capitales, de peur
-qu'il ne pollue le parchemin de ses mains humides, car il touche de
-suite à ce qu'il voit.
-
-«Que désormais les laïcs, qui regardent indifféremment un livre renversé
-comme s'il était ouvert devant eux dans son sens naturel, soient
-complètement indignes de tout commerce avec les livres. Que le clerc
-couvert de cendres, tout puant de son pot-au-feu, ait soin de ne pas
-toucher, sans s'être lavé, aux feuillets des livres; mais que celui qui
-vit sans tache ait la garde des livres précieux[656].
-
-«La propreté des mains, à moins qu'elles ne soient galeuses ou couvertes
-de pustules--stigmates de la cléricature,--convient aussi bien aux
-écoliers qu'aux livres. Toutes les fois que l'on remarque un défaut dans
-un livre, il faut y porter remède au plus tôt, car rien ne grandit plus
-vite qu'une déchirure, et la fracture qui est négligée un moment ne se
-répare dans la suite qu'avec dépens.
-
-«Quant aux armoires bien fabriquées où les livres peuvent être conservés
-en toute sûreté sans craindre aucun dommage, le très doux Moïse nous en
-instruit au trente et unième chapitre du Deutéronome: _Prenez ce livre_,
-dit-il, _et mettez-le à côté de l'arche d'alliance du Seigneur votre
-Dieu_[657]. O lieu délicieux et convenable pour une bibliothèque que
-cette arche faite du bois de l'impérissable Setim, et recouverte d'or de
-tous côtés! Mais le Sauveur défend aussi, par son propre exemple, toute
-négligence inconvenante dans le maniement des livres, comme on peut le
-lire dans le quatrième chapitre de saint Luc[658]. En effet, lorsqu'il
-eut lu, dans le livre qui lui était offert, les paroles prophétiques
-écrites sur lui-même, il ne le rendit au ministre qu'après l'avoir fermé
-de ses mains sacrées. Que, par cette conduite, les étudiants apprennent
-plus clairement à soigner les livres, qui, dans quelque cas que ce soit,
-ne doivent point être négligés[659].»
-
- *
-
- * *
-
-Comme suite à ces prescriptions d'un des plus anciens et des plus
-illustres amis des livres, il ne messied pas de placer ici les
-recommandations d'un bibliographe moderne, de l'Américain Harold Klett.
-Elles résument, d'une façon parfois un peu trop humoristique et
-fantaisiste, toutes les précautions à prendre pour consulter un livre,
-et le docteur Graesel déclare qu'il voudrait les «voir affichées dans
-tous les bureaux de prêt» des bibliothèques publiques[660].
-
-L'article d'Harold Klett a paru dans _the Library Journal_ de
-New-York[661], sous le titre de _Don't_, «Ce qu'on ne doit pas faire».
-En voici la traduction[662]:
-
- «Ne pas lire au lit;
-
- «Ne pas faire d'annotations marginales, à moins qu'on ne soit un
- Coleridge;
-
- «Ne pas faire de cornes à ses livres;
-
- «Ne pas couper avec négligence les livres neufs;
-
- «Ne pas griffonner votre intéressant et précieux autographe sur les
- pages de titre;
-
- «Ne pas faire mettre à un livre d'un dollar une reliure de cinq
- dollars;
-
- «Ne pas mouiller le bout de ses doigts pour tourner plus facilement
- les feuillets;
-
- «Ne pas lire en mangeant;
-
- «Ne pas confier des livres précieux à de mauvais relieurs;
-
- «Ne pas couper ses livres avec les doigts;
-
- «Ne pas laisser ses livres à l'abandon et sans les fermer;
-
- «Ne pas laisser tomber sur ses livres la cendre des cigares;
-
- «Ce qui vaut mieux, ne pas fumer en lisant: cela fait mal aux yeux;
-
- «Ne pas enlever les vieilles gravures des livres;
-
- «Ne pas poser vos livres sur le _rebord d'avant_[663] (c'est-à-dire
- sur la gouttière,--comme on le fait souvent, lorsqu'on est en train de
- lire, et que, momentanément interrompu dans cette lecture, au lieu de
- prendre la peine de fermer le volume après y avoir laissé une marque,
- on le place debout sur la tranche de devant, sur la gouttière écartée
- et béante);
-
- «Ne pas faire sécher des feuilles (de plantes) dans les livres;
-
- «Ne pas placer de rayons (de bibliothèque) au-dessus des becs de gaz;
-
- «Ne pas tenir les livres par les plats de la couverture[664];
-
- «Ne pas éternuer sur les pages;
-
- «Ne pas arracher les feuillets de garde;
-
- «Ne pas acheter des livres dépourvus de valeur;
-
- «Ne pas nettoyer ses livres avec des linges sales;
-
- «Ne pas loger ses livres dans des buffets, des commodes ni des
- armoires: ils ont besoin d'air;
-
- «Ne pas faire relier ensemble deux livres différents;
-
- «_Dans aucun cas_, n'enlever ni les planches ni les cartes des livres;
-
- «Ne pas couper les livres avec des épingles à cheveux;
-
- «Ne pas faire relier de livres en cuir de Russie[665];
-
- «Ne pas employer les livres pour caler des chaises et des tables
- boiteuses;
-
- «Ne pas lancer les livres sur les chats ou sur la tête des enfants;
-
- «Ne pas briser le dos des livres en les ouvrant entièrement et de
- force;
-
- «Ne pas lire les livres reliés trop près du feu ou du poêle, ni en
- hamac ou en bateau;
-
- «Ne pas laisser les livres prendre de l'humidité;
-
- «Ne pas oublier ces conseils.»
-
-«On peut encore ajouter à cette liste, dit M. E.-D. Grand[666], la
-recommandation de toutes les bibliothèques publiques:
-
- «Ne pas poser les livres ouverts les uns sur les autres, et ne pas
- écrire en appuyant le papier sur les pages.»
-
-«Tous les préceptes du _Library Journal_, conclut le même bibliographe,
-sont d'accord avec les principes de la raison, et il n'y aurait lieu de
-faire d'objection qu'au sujet de l'exclusion qui frappe le cuir de
-Russie dans les reliures et qui ne semble pas plus justifiée que les
-reproches de La Bruyère au maroquin.»
-
-Plusieurs de ces avis et prohibitions ont besoin d'être discutés ou
-développés et appuyés d'exemples.
-
-La question de la lecture au lit ou à table nous amène à envisager
-d'abord quels sont les moments de la journée les plus convenables pour
-lire.
-
-Tous les médecins sont d'accord pour déclarer que lire en mangeant est
-une pernicieuse habitude; et ce n'est pas d'hier que la remarque est
-faite.
-
-«Quand, après le repas, les chapelains de saint Louis lui offraient de
-lui lire quelqu'un de ses livres favoris: «Non, disait-il avec un
-sourire, il n'est si bon livre qui vaille après manger une
-causerie[667].»
-
-«Nous sommes tous portés, quand nous sommes seuls, observe _l'Hygiène
-moderne_[668], à lire en mangeant, soit que nous déjeunions, soit que
-nous dînions, et c'est là une habitude extrêmement mauvaise et qui doit
-être condamnée, surtout si, pour ne pas perdre de temps, on continue à
-table une étude ou un travail commencé.
-
-«Si vous lisez, que ce soit quelque chose d'amusant.
-
-«L'habitude commune de lire à déjeuner le journal du matin n'est pas
-absolument préjudiciable; elle fournit des sujets de conversation et ne
-fatigue pas trop le cerveau; mais si l'on nous demandait notre avis,
-nous conseillerions de ne rien lire du tout pendant les repas.
-
-«La digestion se fait toujours mieux quand l'esprit est libre de toute
-préoccupation, et que les processus naturels s'accomplissent sans être
-entravés par le travail de la pensée.
-
-«Il est extrêmement sain de dîner en compagnie de personnes gaies. Le
-stimulant qui est ainsi donné à l'activité nerveuse agit puissamment et
-efficacement sur la digestion.
-
-«Tout au contraire, une personne qui est ennuyée, fatiguée ou excitée,
-ne peut digérer d'une façon satisfaisante.»
-
-Jean Darche, dans son _Essai sur la lecture_[669], estime, d'une façon
-générale, que le temps le plus favorable pour lire, c'est le matin, en
-se levant, et le soir avant de se coucher. Tel était aussi l'avis
-d'Erasme[670].
-
-Quant à la lecture au lit, si elle est dangereuse pour les livres, qu'on
-ne peut, en effet, dans la position horizontale, tenir aisément ouverts
-et qu'on risque d'endommager, elle n'est qu'incommode pour les lecteurs
-et ne les menace d'aucun péril direct. Outre les paresseux à qui elle
-peut convenir, elle est d'un grand secours pour les malades, et ne
-mérite pas l'ostracisme impitoyable prononcé contre elle par Harold
-Klett, en tête de ses _Don't_.
-
-Néanmoins, suivant les conseils de plusieurs médecins spécialistes, on
-ne doit pas lire continûment des heures entières, et il est bon
-d'interrompre fréquemment ses lectures pour promener les regards à
-travers la fenêtre, ou, si la vue est bornée par un mur très rapproché,
-pour les porter en haut, vers le ciel,--le meilleur moyen de reposer les
-yeux étant de regarder au loin. Il est bon également de quitter son
-livre pour prendre des notes, pour réfléchir, ou, mieux encore, se lever
-de son siège, marcher et circuler quelque peu dans l'appartement ou la
-pièce[671].
-
-La défense faite par Harold Klett de corner les feuillets d'un livre en
-guise de signet s'explique tout naturellement, puisque cette corne
-casserait le papier et y laisserait un pli ineffaçable. Pour marquer
-l'endroit où vous vous arrêtez dans votre lecture, à défaut de ruban
-attaché à la tranchefile, servez-vous d'une languette de papier, que
-vous glisserez entre les pages.
-
-Humecter son doigt pour tourner les feuillets d'un livre est, il faut
-l'avouer, un procédé bien commode et bien tentant. Lorsque, debout
-devant une boîte de bouquiniste ou le comptoir d'un libraire, vous
-parcourez un volume et vous trouvez arrêté par deux feuillets qui, en
-dépit de vos essais réitérés et de toutes vos insistances, s'obstinent à
-ne pas se décoller, que faire? Le doigt, le doigt mouillé, semble tout
-indiqué.
-
-Et, cependant, voyez ce dont vous avertit le doyen de notre Faculté de
-médecine, M. le docteur Brouardel, des plus autorisés en l'espèce:
-
-«Parmi les causes de propagation de la tuberculose, il faut noter
-l'habitude trop répandue de s'aider d'un doigt préalablement humecté de
-salive pour feuilleter un livre, un dossier, des papiers
-quelconques,--jusqu'aux plus crasseux billets de banque! Si «la moitié»
-du personnel des instituteurs primaires de Paris est phtisique, elle le
-doit, pour une bonne part, à cette pratique malpropre et funeste. Ceci,
-on le voit d'ailleurs faire tous les jours, non pas seulement dans
-l'enseignement, mais dans les bureaux, les offices ministériels, etc.
-Les élèves, les employés, les clercs font ce qu'ils voient faire; ils
-emportent ensuite partout, dans leur carrière administrative ou dans
-leur vie d'hommes d'affaires, l'habitude de ces immenses dangers.
-
-«Le tuberculeux dépose innocemment sur les feuilles de papier des
-bacilles que l'homme sain y ramasse et porte inconsciemment à sa bouche:
-il suffit d'un malade pour empoisonner toute une bibliothèque, tous les
-cartons d'une étude ou d'un bureau!
-
-«Les professeurs, pères de famille, maîtres de pension, instituteurs ou
-autres personnes chargées de surveiller la jeunesse studieuse, feront
-bien de ne pas perdre de vue ce danger.
-
-«Un avis pourrait même être affiché dans les bibliothèques et salles de
-lecture pour mettre le public en garde contre cette fâcheuse
-habitude[672].»
-
-Les preuves abondent de la réalité de ce péril, de la fréquence de cette
-contagion, et nous n'avons, pour en fournir, que l'embarras du choix.
-
-Dernièrement, à Kharkow, chef-lieu de gouvernement de la Russie
-méridionale, «une véritable épidémie de tuberculose s'était abattue sur
-les employés de la municipalité, surtout sur ceux spécialement affectés
-aux archives. Émus de cet état de choses, les médecins soumirent ces
-archives à des analyses bactériologiques et micrographiques, et
-constatèrent bientôt que les bacilles de Koch y pullulaient. L'enquête
-établit que l'employé préposé très longtemps auparavant aux archives,
-tuberculeux à la dernière période, avait la mauvaise habitude de se
-mouiller le doigt avec de la salive pour feuilleter et compulser les
-pièces. Il avait ainsi contaminé les archives soumises à sa garde; les
-bacilles, avec le temps, s'y étaient développés et avaient créé un
-véritable foyer de tuberculose qui avait infecté les employés. Que ceci
-serve de leçon aux personnes qui ont la mauvaise habitude de ne pouvoir
-feuilleter un livre sans l'intervention de la salive. Avis aussi à
-celles qui empruntent des livres aux cabinets de lecture, livres prêtés
-en grand nombre aux malades de toute sorte[673].»
-
- *
-
- * *
-
-La prohibition des annotations marginales formulée par Harold Klett dans
-le susdit article _Don't_, s'explique et se justifie d'elle-même,
-lorsqu'il s'agit des livres d'une bibliothèque publique: si chaque
-lecteur s'avisait de mentionner, sur chaque ouvrage qu'il emprunte, ses
-impressions ou remarques personnelles, les marges des plus grands
-in-folio n'y suffiraient pas, et les volumes seraient dans un étrange
-état.
-
-Mais, si l'on considère une bibliothèque privée, et c'est notre cas, la
-même restriction doit-elle être maintenue? En d'autres termes,
-avons-nous tort ou raison de souligner des passages ou d'inscrire des
-notes sur des livres qui nous appartiennent et ne sont qu'à nous?
-
-Dans son _Traité élémentaire de bibliographie_, Sylvestre Boulard a
-vivement combattu cette habitude.
-
-«Ces soulignures sont des taches qui font du tort à la vente de
-l'ouvrage, écrit-il[674]... Ces notes ne sont que des taches
-désagréables pour la plus grande partie des acquéreurs.»
-
-Maître Boulard était, sinon orfèvre, du moins libraire et expert en
-librairie; on ne s'en aperçoit que trop ici. Est-ce que nous recherchons
-et collectionnons des livres pour en trafiquer? Est-ce que notre
-bibliothèque a été formée par nous peu à peu, amoureusement et
-pieusement, pour être ensuite cédée à bon prix, avec beaux bénéfices, et
-avons-nous à nous préoccuper de cette vente avant ou après décès?
-
-Nullement. Nos livres sont notre bien, et il s'agit d'en jouir à notre
-convenance et d'en profiter de notre mieux. Ce sont des instruments que
-nous avons certes le devoir de soigner et de ménager, mais que nous
-avons aussi le droit de rectifier et de compléter; ou plutôt ce sont des
-collaborateurs, des compagnons, que nous nous plaisons à consulter[675],
-mais dont nous ne sommes pas tenus d'adopter sans réplique tous les
-avis, avec lesquels nous avons licence de douter et d'objecter, que nous
-contrôlons, reprenons et amendons au besoin.
-
-Le lecteur qui veut mettre à profit, savourer et conserver le fruit de
-ses lectures, doit forcément marquer de quelque signe les passages qui
-le frappent le plus, inscrire dans la marge, de côté, en tête ou en
-pied, au crayon,--le crayon suffit, la plume prendrait trop de temps, et
-le papier peut boire d'ailleurs,--telle remarque, telle critique, qui
-vous vient à l'esprit, ou telle comparaison que cet endroit vous
-suggère. Il n'est pas question ici, bien entendu, de ces annotations ou
-exclamations dont certains commentateurs surchargeaient jadis les bas de
-pages des ouvrages classiques: «Beau!» «Superbe!» «Admirable!»
-«Sublime!» etc., de ce qu'on pourrait appeler «les notes bêtes»; ce ne
-sont que «les notes utiles» que nous approuvons et conseillons, les
-rectifications d'abord, puis les rapprochements et analogies de forme ou
-de fond, les objections, etc. De cette façon et dans ce sens, c'est un
-charme que d'annoter ses livres, et, pour le connaître et l'apprécier,
-ce charme, ainsi que nous en avertit l'érudit et judicieux Gustave
-Brunet[676], «il faut l'avoir goûté».
-
-Je sais qu'il y a des livres si beaux, si splendidement édités, qu'on
-n'ose appuyer le crayon sur leurs pages et altérer la blancheur de leurs
-marges; ceux-ci, regardez-les, contemplez-les, admirez-les; mais ayez
-quelque autre édition de ces ouvrages, une édition moins luxueuse et
-plus abordable, avec qui vous puissiez converser et discuter. Ou bien
-encore, et pour tout concilier, inscrivez vos notes, non dans les
-marges, mais sur une fiche simple ou double, avec renvois aux pages, et
-placez ensuite cette fiche en tête ou à la fin du volume. Mais nombre de
-travailleurs et de liseurs préféreront toujours se servir des marges.
-
-Il n'est guère de véritable ami des livres et des Lettres qui ne l'ait
-commise, cette profanation, qui n'ait perpétré ce prétendu crime
-d'annotation, et ne se soit livré, involontairement ou de parti pris, à
-cette muette mais délectable et très profitable causerie. Racine
-chargeait de gloses certains de ses volumes, Voltaire pareillement; et
-le président de Thou, si soucieux cependant de la beauté et de
-l'intégrité de ses livres; et l'évêque Huet, «de tous les hommes, celui
-qui a peut-être le plus lu[677]»; et La Monnoye, Mirabeau, Morellet,
-Naigeon, Alfieri, Dulaure, Letronne, l'astronome Lalande, le poète
-Lebrun-Pindare, Paul-Louis Courier, Boissonade, Éloi Johanneau, Charles
-Nodier, Jacques-Charles Brunet, etc., etc., sans compter ce «Jamet le
-jeune, qui, au dire de Nodier précisément, doit sa célébrité parmi les
-bibliophiles aux notes dont il aimait à couvrir les gardes, les
-frontispices et les marges de ses livres[678]». Quant au marquis de
-Paulmy, c'était exclusivement sur les feuillets de garde qu'il
-inscrivait ses annotations, notamment l'analyse critique qu'il avait
-coutume de faire de chacun des ouvrages entrant dans sa bibliothèque,
-et, «tout grand seigneur qu'il était, ses notices n'en sont pas plus
-bêtes; elles doublent même la valeur vénale de l'exemplaire, au lieu de
-la diminuer[679]».
-
-Oui, la meilleure manière de prouver à nos livres tout le cas que nous
-faisons d'eux et toute l'affection que nous leur portons, c'est, non de
-les considérer comme «sacrés», à la façon des Cantiques de Lefranc de
-Pompignan[680]; mais bien, au contraire, de les fréquenter et compulser
-le plus possible, de les traiter en camarades et confidents, avec
-lesquels on aime à deviser et discuter, à se rappeler, conférer et
-s'épancher.
-
- * * * * *
-
-En terminant, pour prendre congé du lecteur et le laisser sur ce qu'on
-nomme la bonne bouche, adressons à ces chers livres, comme un dernier
-salut et un suprême hommage, cet hymne de gratitude, d'amour et de
-glorification, composé à leur los:
-
-«Livres, don précieux, par qui existe le commerce intime des âmes dès ce
-monde, trésor impérissable, si doux à acquérir, si facile à conserver,
-soutien de l'âme fatiguée, consolation pour les mauvais jours, moyen
-sublime d'obtenir pour nous-mêmes et de répandre sur nos frères la joie
-sereine, la vérité, l'amour, «la chose la meilleure qui soit en nous!»
-puissiez-vous être l'objet d'une affection véritable et digne de vous!
-Puisse le culte de l'intelligence renaître et se conserver pur! Puisse
-la soif des grandes choses ramener la foule dédaigneuse, qui s'éloigne,
-vers vous, source féconde d'où s'épanchent la lumière qui grandit
-toujours et la vie qui ne finit pas[681].»
-
-
-
-
-APPENDICE
-
-
-
-
-I.--ABRÉVIATIONS
-
-
-A propos des incunables (chap. III, pp. 70-71, note 171), nous avons dit
-un mot de certaines abréviations nommées les unes _sigles_, les autres
-_notes tironiennes_. Nombre de ces anciennes marques, initiales, lettres
-enclavées, signes et formules brachygraphiques[682], sont encore usités
-fréquemment, et il n'est pas inutile de les connaître. Exemples: IHS ou
-I. H. S., Jhesus Christus ou Jesus Hominum Salvator;--INRI ou I. N. R.
-I., Jesus Nazareus Rex Judæorum;--X, XRS, Χρ, Christus, Χριστός;--D. M.,
-Dîs manibus ou Deo magno;--D. O. M., Deo optimo maximo;--M. P., Maximus
-pontifex;--S. P. Q. R., Senatus populusque romanus;--S., saint;--SS.,
-saints, ou sanctissimus;--TH. ou Θ, la mort, ou décédé (de
-θάνατος);--etc.
-
-Quantité de termes du langage courant ou de cérémonie sont très souvent
-représentés par leurs abréviatifs: M., monsieur;--MM., messieurs;--Mmes,
-mesdames;--Mlles, mesdemoiselles;--Mgr., Monseigneur;--S. A., Son
-Altesse;--LL. AA. RR., Leurs Altesses Royales;--S. É., Son Éminence;--S.
-E. ou S. Exc., Son Excellence;--S. S., Sa Sainteté;--S. G., Sa
-Grandeur;--S. Gr., Sa Grâce;--N. S. P., Notre Saint Père (le
-pape);--PP., Pères (de l'Église);--R. P., Révérend Père;--etc.
-
-La grammaire a de nombreuses abréviations spéciales: adj.,
-adjectif;--adv., adverbe;--art., article;--pr. ou pron., pronom;--m. ou
-masc., masculin;--f. ou fém., féminin;--s. ou sing., singulier;--p., pl.
-ou plur., pluriel;--syn., synonyme;--etc.
-
-La géographie a les siennes: N., Nord;--S., Sud;--E., Est;--O.,
-Ouest;--N.-N.-E., Nord-Nord-Est;--fl., fleuve;--affl.,
-affluent;--confl., confluent;--mont., montagne;--dép. ou dépt.,
-département;--arr. ou arrond., arrondissement;--etc.
-
-La chimie a, dans sa nomenclature, toute une série d'abréviatifs, on
-pourrait dire de _sigles_: O, oxygène;--Az, azote;--H, hydrogène;--Hg,
-mercure (_hydrargyrus_);--Cl, chlore;--S, soufre;--K, potassium
-(anciennement kalium, de l'arabe _kaly_ ou _kali_);--AzH³,
-ammoniaque;--SO², acide sulfureux;--SO³, acide sulfurique;--etc.
-
-Le système métrique: g. ou gr., gramme;--m., mètre;--hect.,
-hectare;--centigr., centigramme;--c., cent. ou centim., centimètre;--c.
-ou cent., centime;--f. ou fr., franc;--cmq, cm², centimètre carré;--cmc,
-cm³, centimètre cube;--etc.
-
-Les mathématiques, outre les abréviations: cos., cosinus;--log.,
-logarithme;--sin., sinus;--tg. ou tang., tangente;--C. Q. F. D., ce
-qu'il fallait démontrer;--etc., ont de nombreux signes brachygraphiques:
-+ plus; − moins; × multiplié par; ÷ divisé par; = égal; > plus grand; <
-plus petit; ∞ infini; ∫ somme; etc.
-
-De même pour la musique, la botanique, l'astronomie, la météorologie, la
-médecine, la pharmacie, etc., toutes les branches du savoir humain.
-
-Nous nous sommes borné, dans la liste suivante, aux abréviations
-concernant spécialement l'objet de notre livre, aux abréviations
-bibliographiques.
-
-Nous ferons à leur sujet, aussi bien d'ailleurs qu'au sujet des
-abréviations en général, quelques observations:
-
-1º Afin que les abréviations ne pussent être confondues les unes avec
-les autres, il serait bon de ne pas les exagérer jusqu'à représenter un
-mot par sa lettre initiale seulement, quand cette initiale est celle
-d'un autre mot fréquemment employé, et par cela même pouvant être
-abrégé. Malheureusement, il n'y a pas de règles fixes, et les libraires
-écrivent aussi bien _f._ que _fasc._ pour _fascicule_; _f._ que _form._
-pour _format_; _p._ pour _page_, aussi bien que pour _papier_, _petit_,
-_peigne_ (tranches peigne)[683], etc. L'habitude, la pratique et aussi
-le sens de la phrase aideront à débrouiller ces confusions[684].
-
-2º En revanche, typographiquement et théoriquement, la suppression de la
-lettre finale toute seule est condamnée comme inutile: «les abréviations
-d'une lettre ne sont pas acceptées» (LECLERC, _loc. cit._, p. 158); et
-cela se conçoit, puisque cette lettre finale est remplacée par un point,
-c'est-à-dire par un signe occupant une place équivalente à celle de la
-lettre enlevée. Ainsi on n'écrira pas, ou plutôt on ne devrait pas
-écrire, _pag._ pour _page_, mais _p._; _tom._ pour _tome_, mais _t._;
-_librair.-édit._ pour _libraire-éditeur_, mais _libr.-édit._ Cependant,
-on rencontre fréquemment des abréviations de ce genre; il en est même
-qui sont incontestablement admises, comme _loc. cit._, pour _loco
-citato_, au lieu de _l. cit._ ou _l. c._ C'est que ces simples lettres:
-_l._ (pour _loco_), _p._ (pour _page_), _t._ (pour _tome_), etc.,
-semblant insuffisantes et incompréhensibles, on a jugé utile d'en
-laisser plusieurs devant elles, de moins écourter le mot, et, comme on
-ne doit régulièrement s'arrêter qu'après une consonne (_loc._, pag.,
-tom., etc.), seule, la voyelle finale s'est trouvée retranchée.
-
-3º On ne devrait jamais terminer une abréviation après une voyelle; mais
-comment, par exemple, abréger distinctement les mots _blanc_ et _bleu_?
-Certains libraires n'hésitent donc pas à se servir, dans leurs
-catalogues, de l'abréviation _bla._, pour _blanc_, _blanche_; à écrire
-_chi._, pour _chine_, etc. La règle, mais règle fréquemment inobservée
-sans risque d'ambiguïté ni de confusion, c'est «d'exprimer, dans toute
-abréviation, la ou les consonnes qui appartiennent à la première syllabe
-non énoncée» (DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. cit._, p. 93); par conséquent,
-d'écrire: _arch._ pour _archives_, _bibl._ ou _biblioth._ pour
-_bibliothèque_, _bull._ pour _bulletin_, _dict._ ou _dictionn._ pour
-_dictionnaire_, _fasc._ pour _fascicule_, _hist._ pour _histoire_; et
-non: _arc._, _bib._, _bul._, _diction._, _fas._, _his._ Cependant, on
-rencontre couramment _let._ (au lieu de _lettr._) pour _lettres_, _lig._
-(au lieu de _lign._) pour _lignes_, _œuv._ (au lieu de _œuvr._) pour
-_œuvres_, etc., etc.
-
-4º Encore en règle générale et sans qu'il y ait là un principe absolu,
-il vaut mieux, dans une locution, un titre d'ouvrage, etc., qu'on veut
-abréger, faire supporter l'abréviation au substantif. (Cf. LECLERC,
-_loc. cit._, p. 156.) Ainsi on écrira: _Classific. décimale_ plutôt que
-_Classification décim._ La raison de cette règle, c'est que, toujours
-d'une façon générale, l'abréviation du substantif se saisit mieux que
-celle de l'adjectif: _Prescript. trentenaire_, par exemple, est plus
-clair que _Prescription trenten._ Cependant, on écrira: _Miscellanées
-bibliogr._, de préférence à _Miscell. bibliographiques_. L'essentiel est
-d'épargner au lecteur toute hésitation et toute peine, et de se faire
-promptement et parfaitement comprendre.
-
-5º Enfin, et contrairement aux procédés suivis dans les anciens
-manuscrits et les premiers livres, il convient, dans les textes
-ordinaires, d'user des abréviations le moins possible. Elles nuisent
-presque toujours au bon aspect typographique. Ce n'est que dans les
-notes et dans les ouvrages spéciaux: dictionnaires, grammaires,
-catalogues, annuaires, manuels, guides, vade-mecum, etc., qu'elles
-peuvent être employées avec plus ou moins de réserve, et sont couramment
-admises.
-
- A., a., an., _A._, _a._, _an._ an, année; _anno_ (lat.). Voir
- _Locutions latines_.
- a., az. azuré, s. (f. a.: fers azurés).
- _A. C._, _an. Chr._ _anno Christi_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- à comp. à compartiments.
- _A. D._, _an. Dom._, _an. dni._ _anno Domini_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- _ad verb._ _ad verbum_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- à. fr. à froid.
- _Amst._ _Amstelodami_ (lat.): à Amsterdam.
- an., ann. année; annuel, le.
- anast., anastat. anastatique (livre, planche,
- reproduction, etc.,
- anastatique[685]).
- anc. ancien, ne.
- ang., angl. anglais, e (r. angl.: reliure
- anglaise).
- anon. anonyme.
- ant. antique; antiqué, e. (tr. ant.:
- tranches antiquées[686]).
- _Antverp._ _Antverpiæ_ (lat.): à Anvers.
- _ap._ _apud_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- app. appendice.
- aquar. aquarelle, s.
- art. article.
- _art._ _articulus_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- atl. atlantique; atlas (f. atl.:
- format atlantique).
- _Aug. Vind._ _Augustæ Vindelicorum_ (lat.):
- à Augsbourg.
- aut. auteur.
- aut., autog. autographe; autographié, e.
- av. la let. avant la lettre.
- av. let. avec lettre.
- av. rem. avec remarque.
- az., a. azuré, s. (f. az.: fers azurés).
-
- b. basane; bois (gr. s. b.: gravures
- sur bois).
- bas., b. basane.
- bas. gran. basane granitée.
- bibl., bibliogr., bibliograph. bibliographe; bibliographie, ique.
- bibl., biblioph. bibliophile; bibliophilie.
- bibl., biblioth. bibliothèque.
- bl. bleu, e.
- bla. blanc, che.
- blas. blason.
- Br., br., Brad., brad. Bradel, bradel (cart. brad.:
- cartonnage bradel).
- br. brun, e.
- br., bro. broché, e.
- br., broch. brochure.
- bull. bulletin.
-
- C., c., Ch., ch., Chi., chi. Chine, chine.
- c. chiffré (ffc.: feuillets chiffrés);
- coins; cuir.
- c.-à-d. c'est-à-dire.
- cap., _cap._ capitale; _capitulum_ (lat.):
- chapitre. Voir _Loc. lat._
- car., caract. caractère, s.
- car. elz., goth., caractères elzeviriens,
- ital., micr., gothiques, italiques,
- rom., r. et n. microscopiques, romains, rouges
- et noirs.
- cart. carton; cartonnage; cartonné, e.
- cart. Brad. ou brad. cartonnage bradel.
- cart. n. r. cartonné non rogné.
- catal. catalogue.
- c. d. R. cuir de Russie.
- c. et ferm. coins et fermoirs.
- cf., cfr. conférer: «comparer, faire
- collation, en parlant de textes»
- (Littré.)
- _c. f._ _cum figuris_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- ch. chant.
- ch., chagr. chagrin.
- ch., chap. chapitre.
- Chi., chi., Ch., ch., C., c. Chine, chine.
- chiff., c. chiffré, e.
- ch.-l. chef-lieu.
- _Ch. M._, _ch. m._ _charta magna_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- chrom., chromolith. chromolithographie.
- citr. citron.
- col. colorié, e.
- col., colon. colonne, s.
- comp. compartiments; composé, e.
- comp., compl., cp., cplt. complet, ète.
- coul. couleur.
- couv. couverture.
- couv. impr. couverture imprimée.
- couv. fact. couverture factice.
- cp., cplt., comp., compl. complet, ète.
-
- D. dom, don (D. Calmet: dom Calmet).
- d. date (s. d.: sans date); de;
- demi; doré; doublé, e.
- d.-b. demi-basane.
- d.-ch. demi-chagrin.
- d. d. t. doublé de tabis.
- déd. dédicace.
- déd. aut. dédicace autographe.
- déd. impr. dédicace imprimée.
- déd. man. ou manus. dédicace manuscrite.
- _del._ _delineavit_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- dent.; dent. int. dentelle; dentelle intérieure.
- dern. dernier, ère.
- des. dessin, s.
- div., Don, Dons division, s.
- D.-M. docteur-médecin.
- D.-M. P. docteur-médecin de la
- Faculté de Paris.
- d.-m. demi-maroquin.
- Dº, dº dito (de l'ital. _detto_):
- déjà dit, énoncé précédemment.
- dor. s. t., d. s. t. doré sur tranches.
- doub. double; doublé, e.
- Dr, Dr docteur.
- dr. droite.
- d.-r., d.-rel., demi-rel. demi-reliure.
- dupl. duplicata.
- d.-v. demi-veau.
-
- éb. ébarbé, e.
- éc. écaille.
- éd., édit. éditeur, édition.
- e.-f. eau-forte, eaux-fortes.
- elz. elzevier; elzevierien, ne.
- encadr. encadrement, s.
- enl. enluminé, e.
- entr. entrelacs.
- env. d'aut. envoi d'auteur.
- _eod. loc._ _eodem loco_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- _epist._ _epistola, æ_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- épr. épreuve, s.
- est. estampe; estampé, e.
- etc., &c.; etc., &c. _et cætera_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- &., & et.
- ex., p. ex. exemple; par exemple.
- ex.; exempl. exemplaire, s.
- _excus._ _excusum_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- extr. extrait.
- _ex typ._ _ex typographia_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
-
- f. fascicule; fauve (v. f.: veau
- fauve); fers; feuille ou
- feuillet; filets; format;
- franc, s.
- f. fers.
- f. a.; f. à. fr.; fers azurés; fers à froid;
- f. d.; fers dorés;
- p. f. petits fers.
- f. feuille ou feuillet.
- ff. feuilles ou feuillets;--Digeste
- (droit romain).
- ff. chif., ffc. feuillets chiffrés.
- ff. nchif., ffnc. feuillets non chiffrés.
- fnc. feuillet non chiffré.
- f., fil. filet, s.
- f. comp., fil. à comp. filets à compartiments.
- f. comp., fil. comp. filets composés.
- f. d., fil. dor. filets dorés.
- f. d. s. l. p.,
- fil. dor. s. l. pl. filets dorés sur les plats.
- f., form. format.
- f. atl., f. obl. format atlantique, format oblong.
- fact. factice (couv. fact.: couverture
- factice).
- fasc., f. fascicule, s.
- ferm. fermoirs.
- feuil. feuillage; feuille, s.;
- feuillet, s.
- ff., ffc., ffnc., fnc., etc. Voir ci-dessus: f.: feuille ou
- feuillet, etc.
- fig. figure, s.
- figg. figures.
- fig. col. figures coloriées.
- fig. s. b. figures sur bois.
- fil., f. filet, s.
- fil. à comp., fil. comp.,
- fil. dor., etc. Voir ci-dessus: f., fil.:
- filet, s; etc.
- fil, filigr. filigrane.
- fl. d. l. fleurs de lis.
- fº, fol. folio.
- fºs, ffºs, ff. folios.
- fº, in-fol. in-folio.
- form., f. format.
- form. atl., obl. Voir ci-dessus: f., form.:
- format, etc.
- fr., f. franc, s.
- fr., à fr. froid, à froid.
- front. gr. frontispice gravé.
- fx. tit. faux titre.
-
- g. gauche.
- gauf., gf. gaufré, e.
- gén. général, e.
- gf., gauf. gaufré, e.
- goth. gothique.
- gr. grand, e; granit ou granité, e;
- gravé, e; gravure, s; grec.
- gran., gr. granit ou granité, e.
- grav., gr. gravure, s.
- grav. en b., gr. s. b. gravures en bois, gravures sur
- bois.
- gr. marg. grandes marges.
- gr. p., gr. pap. grand papier.
- H., h., Holl., holl. Hollande, hollande.
- hebd. hebdomadaire.
- héliogr. héliogravure, s.
-
- _i._, _i. e._ _id est_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- _ib._, _ibid._ _ibidem_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- _id._ _idem_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- ill., illustr. illustrations; illustré, e.
- imp., impr. imprimé, e; imprimerie; imprimeur.
- impr.-édit. imprimeur-éditeur.
- impr.-libr. imprimeur-libraire.
- Impr. nat. Imprimerie nationale.
- in-fº in-folio.
- in-pl. in-plano.
- in-4º ou 4º,
- ou mieux[687] in-4 in-quarto ou in-quatre.
- in-8º ou 8º, ou mieux in-8 in-octavo ou in-huit.
- in-12 ou 12º; in-16 ou 16º; in-douze, in-seize, in-dix-huit,
- in-18 ou 18º; in-24 ou 24º; in-vingt-quatre, etc.
- etc.
- inc., incis. incisé, e: entaillé, gravé
- (couv. cuir incis.: couverture
- cuir incisé).
- inc., incompl. incomplet, ète.
- inc., incun. incunable.
- _inf._ _infra_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- _init._ _initium_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- init. grav. initiales gravées.
- int. intérieur, e.
- _inv._ _invenit_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- ital. italique, s; italien, ne.
-
- J., j., Jap., jap. Japon, japon.
- j. jaune.
- j., jas., jasp.[688] jaspé, e.
- jans. janséniste.
- l., _l._ lavé; lilas; _loco_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- l., let. lettre, s.
- l., lig. ligne, s.
- lat. latin, e.
- _laud._ _laudatus, i_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- La Val., Laval. La Vallière, Lavallière.
- _l. c._, _loc. cit._ _loco citato_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- let., lettr. lettre, s.
- lib., libr. libraire, librairie.
- libr.-édit. libraire-éditeur.
- _lib._ _liber_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- lig., l. ligne, s.
- lim., limin. liminaire, s (feuillets).
- _Lips._ _Lipsiæ_ (lat.): à Leipzig.
- lith., lithog. lithographie; lithographié, e.
- liv, livr. livre, s; livraison, s.
- _l. l._, _loc. laud._ _loco laudato_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- loc. locution.
- _loc. cit._, _l. c._ _loco citato_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- _loc. laud._, _l. l._ _loco laudato_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- _Lugd._ _Lugduni_ (lat.): à Lyon.
- _Lugd. Bat._, _Lugd. B._ _Lugduni Batavorum_ (lat.):
- à Leyde.
-
- m., mar. maroquin.
- m. ant. maroquin antique.
- m. bl. maroquin bleu.
- m. bla. maroquin blanc.
- m. citr. maroquin citron.
- m. du L. maroquin du Levant.
- m. d. d. m. maroquin doublé de maroquin.
- m. d. d. t. maroquin doublé de tabis.
- m. j. maroquin jaune.
- m. jans. maroquin janséniste.
- m. l. maroquin lilas.
- m. n. maroquin noir.
- m. o., m. ol. maroquin olive.
- m. pl. maroquin plein.
- m. r. maroquin rouge.
- m. v. maroquin vert.
- m. viol. maroquin violet.
- m., mouill. mouillures (m. et p.: mouillures
- et piqûres).
- marb., marbr. marbré, e. (tr. marbr.: tranches
- marbrées).
- marg. marges (gr. marg.: grandes
- marges).
- Md. marchand.
- Me. maître (Me X..., notaire).
- méd. médium (pap. méd.: papier médium
- ou moyen[689].)
- mens. mensuel, le.
- micr. microscopique.
- mil. milieu.
- min. miniature.
- minusc. minuscule.
- monogr. monogramme, monographie.
- mos. mosaïque.
- mouill., m. mouillures.
- mouill. et piq. mouillures et piqûres.
- (et même m. et p.)
- moy. moyen, ne.
- mq., mqq. manque, manquent.
- Ms., ms. manuscrit (substantif singulier),
- et manuscrit, e (adjectif
- singulier).
- Mss, mss[690], MMs, mms. manuscrits (substantif pluriel),
- et manuscrits, es (adjectif
- pluriel).
-
- N. Nom inconnu ou qu'on ne veut pas
- désigner. (Ex.: Madame X...,
- Madame ***, Monsieur Un Tel,
- Monsieur N...).
- n. nerfs; noir, e; nom; non; note.
- N., n.; _N., n._ note, _nota_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- N. B.; N. B. _nota bene_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- N. C. notable commerçant.
- N.-D. Notre-Dame.
- _N. L._, _n. l._ _non licet_ ou _non liquet_
- (lat.). Voir _Loc. lat._
- n. ms., n. mss, not. mss note manuscrite, notes
- manuscrites.
- Nº, Nºs, num. numéro, s.
- nouv. édit. nouvelle édition.
- n. r., n. rog. non rogné.
- N.-S. J.-C. Notre-Seigneur Jésus-Christ.
- NN. SS. Nos Seigneurs.
- n. st. nouveau style. Voir la note
- à st.: style.
- _N. V._, _n. v._ _ne varietur_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
-
- o., ol. olive (couleur).
- obl. oblong.
- œuv.; œuv. compl. œuvres; œuvres complètes.
- ol., o. olive (couleur).
- _op. cit._ _Opere citato_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- orig. original, e.
- orn. orné, e; ornement.
- ouv., ouvr. ouvrage.
-
- P. Paris. (Ex.: P., s. d., in-8:
- Paris, sans date, in-huit).
- P., PP. Père, Pères de l'Église.
- R. P. révérend père.
- S.-P. le Saint-Père (le pape).
- p. page; papier; peau; peigne
- (tr. p.: tranches peigne[691]);
- petit, e.
- pp. pages; petit papier.
- p., pap.;--p. p., pp. papier;--petit papier.
- pap. ch., p. de C. papier de Chine.
- pap. holl., p. de H. papier de Hollande.
- pap. jap., p. du J. papier du Japon.
- pap. méd., p. méd. papier médium ou moyen[692].
- pap. moy, p. moy. papier moyen.
- pap. v., p. v. papier vergé.
- pap. vél., p. vél. papier vélin.
- pap. Wh., p. Wh. papier Whatman.
- par., paragr. paragraphe.
- parch. parchemin, parcheminé, e.
- part. partie, s.
- _pass._ _passim_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- p. de tr. peau de truie.
- perc., percal. percaline.
- pet., p. petit, e.
- pet. f., p. f. petits fers.
- pet. form. petit format.
- pet. pap., p. p., pp. petit papier.
- p. ex. par exemple.
- _pinx._ _pinxit_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- piq. de v. piqûres de vers.
- pl. plats; planches; plein, e.
- pl. enl. planches enluminées.
- plaq. plaquette.
- point. pointillé.
- portr., ptr., ptrs portrait, s.
- PP. Pères (de l'Église).
- pp. pages; petit papier.
- princ., ppal. principal.
- ps. psaume.
- ps., pseud. pseudonyme.
- P.-S., P. S. post-scriptum, postscriptum.
-
- Q., quest. question.
- qq. quelques.
- qqf. quelquefois.
- qq. mouill. quelques mouillures.
- _Q. S._, _q. s._ _quæ supra_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
-
- R. révérend (R. P., RR. PP.:
- révérend père, révérends pères).
- R., rép. réponse.
- r. reliure; rogné, e; rouge.
- rac. racine (v. rac.: veau racine).
- récl. réclame, s.
- rég., régl. réglé, e.
- rel., r. relié, e; reliure.
- rel. anc. reliure ancienne.
- rel. angl. reliure anglaise.
- rel. brad. reliure bradel.
- rel. en ch. reliure en chagrin.
- rel. jans. reliure janséniste.
- rel. p. de tr. reliure en peau de truie.
- rel. pl. reliure pleine.
- rel. s. n. reliure sur nerfs.
- rem. remarque.
- rép. réponse; réparé, e.
- reprod. reproduction.
- r. et n. rouge et noir.
- rº recto.
- rog., n. rog., n. r. rogné, e; non rogné, e.
- rom. romain.
-
- S., SS; St, Sts; Ste, Stes saint, s; sainte, es.
- s. sans; siècle; supérieur, e (tr. s.:
- tranche supérieure); sur.
- s., sig., sign. signature, s; signé, e; signet, s.
- s., suiv., ss. suivant, s; e, es. (a. 1884 et ss.:
- années 1884 et suivantes).
- s. a. sans année (de publication)
- (synon. de s. d.).
- sc. scène.
- _sc._, _sculps._ _sculpsit_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- s. d. sans date.
- sect. section.
- _seq._ _sequens_, _sequentes_, _sequentia_
- (lat.) Voir _Loc. lat._
- sig., sign., s. signature, s; signé, e; signet, s.
- s. l. sans lieu (sans indication de lieu
- de publication).
- s. l. n. a. sans lieu ni année.
- s. l. n. d. sans lieu ni date.
- s. l. n. d. n. typ. (ou n. t.) sans indication de lieu, ni de
- date, ni de typographe.
- s. l. n. d. n. typ. ni libr. sans indication de lieu, ni de
- date, ni de typographe, ni de
- libraire.
- s. l. n. n. sans lieu ni nom (d'imprimeur).
- s. l. n. typ. (ou n. t.) sans lieu ni typographe.
- s. m. sans millésime.
- s. n. d'aut. sans nom d'auteur.
- s. n. d'impr. sans nom d'imprimeur.
- _sq._, _sqq._ _sequens_, _sequentes_,
- _sequentia_ (lat.). Voir
- _Loc. Lat._
- Sr. sieur (le).
- _SS._, _ss._ _Suprascriptus_ (lat.). Voir
- _Loc. lat._
- St, Sts; S., SS.; Ste, Stes saint, s; sainte, s.
- st. style (v. st.: vieux style;
- n. st.: nouveau style[693]).
- s. t. sans titre; sans nom de
- typographe.
- s. tit., s. t. sans titre.
- s. typ., s. t. sans (nom de) typographe.
- suiv., ss., s. suivant, s; e, es.
- sup., supér., s. supérieur, e.
- _sup._ _supra_ (lat.). Voir _Loc. lat._
- supp., suppl. supplément.
- _s. v._, _s. verbo_, _s. voce_ _sub verbo_, _sub voce_ (lat.).
- Voir _Loc. lat._
- S. V. P., s. v. p. s'il vous plaît.
- syn., synon. synonyme.
-
- t. tabis; tête; titre; tome;
- typographe.
- t., tit. titre.
- tab. table; tableau.
- T. C. F., TT. CC. FF. Très Cher Frère, Très Chers
- Frères.
- t. d.; t. j. tête dorée; tête jaspée.
- tit. cour. titre courant.
- tit. gr. titre gravé.
- tit. r. et n. titre rouge et noir.
- tr. tranche, s; truie (p. de tr.:
- peau de truie).
- tr. ant. tranches antiquées[694].
- tr. cis. tranches ciselées.
- tr. dor., tr. d. tranches dorées.
- tr. j. tranches jaspées.
- tr. marb. tranches marbrées.
- tr. p. tranches peigne[695].
- tr. r. tranches rouges.
- tr. s. d. tranche supérieure dorée.
- trad. traduit.
- trad., traduct. traducteur, traduction.
- T. S. V. P. tournez (la page), s'il vous
- plaît.
- typ., typogr., t. typographe, typographie.
-
- V.[696], v., voy. Voir, voyez.
- v. veau; vélin; vergé, e; vers
- (poésie); vert, e; vieux;
- volume.
- v. ant. veau antique.
- v. bl. veau bleu.
- v. br. veau brun.
- v. éc. veau écaille.
- v. est. veau estampé.
- v. f. veau fauve.
- v. f. ant. veau fauve antique.
- v. fil. veau (avec) filets.
- v. gr. veau granit ou granité.
- v. jas., v. j. veau jaspé.
- v. marb., v. m. veau marbré.
- v. pl. veau plein.
- v. porph., v. p. veau porphyre.
- v. rac. veau racine.
- v. t. veau tacheté.
- v. v. veau vert.
- v. viol. veau violet.
- vél., v. vélin.
- vél. de H. vélin de Hollande.
- _Venet._ _Venetiæ_ (lat.): à Venise.
- vers. verset.
- vign. vignette, s.
- vº verso.
- vol., v. volume, s.
- voy., V.[697], v. voyez.
- v. s. vieux style. Voir la note à st.:
- style.
- Vve. veuve.
-
- Wh. Whatman (papier).
-
- X Inconnu, anonyme. Voir
- ci-dessus: N.
-
-
-EXEMPLES:
-
-1 vol. in-8, 4 ff. n. ch., 185 pp., rel. m. d. L., dent. int., f. d. s.
-l. pl., tr. s. d.
-
-Lire: 1 volume in-huit, 4 feuillets non chiffrés, 185 pages, relié en
-maroquin du Levant, dentelle intérieure, filets dorés sur les plats,
-tranche supérieure dorée.
-
-
-1 vol. in-18, d. r. ch., t. jas., n. r., qq. m.
-
-Lire: 1 volume in-18, demi-reliure chagrin, tête jaspée, non rogné,
-quelques mouillures.
-
-
-_N. B._ Les millésimes s'abrègent quelquefois par la suppression du
-premier chiffre de gauche, le chiffre des mille: 825, pour 1825;
-843-847, pour 1843 à 1847.
-
-
-
-
-II.--LOCUTIONS LATINES
-
-
-
- _a ... ad_ de ... à. Ex.: _a_ p. 20 _ad_ 28: de la
- page 20 à la page 28.
-
- _absque_ sans.
-
- _absque nota_,
- _absque ulla nota_ sans indication, sans aucune indication
- (sans nom de ville d'imprimeur, ni
- d'éditeur). Ex.: _absque ulla nota,
- sed Parisiis, Guido Mercator, circa
- 1493._ (Cf. _sine_.)
-
- _ad calcem_ au bas de la page (_calx, calcis_,
- talon).
-
- _addendum_, _addenda_ à ajouter.
-
- _ad extremum_ au bout, à l'extrémité. (Cf. _ad calcem_,
- _in fine._)
-
- _ad libitum_ à volonté, au choix.
-
- _ad litteram_ à la lettre, mot pour mot, fidèlement.
- Ex.: Traduction _ad litteram_. (Cf. _ad
- verbum_.)
-
- _ad usum_ à l'usage (_ad usum Delphini_, à l'usage
- du Dauphin: à propos des livres
- expurgés).
-
- _ad verbum_ (_ad verb._) au mot, à l'article. Ex.: Voir Littré,
- _Dictionn._, _ad verb._ Dire:--Voir
- Littré, _Dictionnaire_, au mot Dire.
- (Cf. _sub verbo_ et _sub voce_.)
- _Ad verbum_ a aussi le sens de _ad
- litteram_, mot pour mot, littéralement.
-
- _ædes_, _ædis_; _in
- ædibus_; _ex ædibus_ maison; dans la maison, l'imprimerie de;
- de la maison, l'imprimerie de.
-
- _alias_ autrement, autrement dit. Ex.: Henri
- Beyle, _alias_ Stendhal. (Cf. _seu_,
- _vel_, _vulgo_.)
-
- _anno_ (_A._, _a._) année, dans l'année.
-
- _anno Christi_ (_A. C._,
- _an. Chr._) en l'an du Christ.
-
- _anno Domini_ (_A. D._,
- _an. Dom._, _an. dni._) en l'an du Seigneur.
-
- _apud_ (_ap._) chez, dans. Ex.: Voir Montaigne _ap._
- Littré, _Dictionn._ art. Père:--Voir
- Montaigne dans Littré, _Dictionnaire_,
- article Père.
-
- _articulus_ (_art._) article.
-
- _collatis passim
- articulis_ çà et là dans les articles réunis[698].
-
- _cætera desunt_, _cætera
- desiderantur_ le reste manque, est désiré. (Formule qui
- se met parfois au bas d'un ouvrage
- inachevé.)
-
- _capitulum_ (_cap._) chapitre.
-
- _charta magna_ (_Ch. M._,
- _ch. m._) grand papier.
-
- _circa_ autour de, environ.
-
- _corrigendum_,
- _corrigenda_ à corriger. (Erreur ou erreurs à
- corriger.--_Corrigenda_ s'emploie
- quelquefois comme synonyme d'_errata_.)
-
- _cum figuris_ (_c. f._) avec figures, vignettes.
-
-
- _deleatur_ (∂) à effacer, à enlever. (Terme et signe de
- typographie.)
-
- _delineavit_ (_del._) a dessiné; dessiné par... (Marque du
- dessinateur.)
-
-
- _eodem loco_ (_eod. loc._) au même endroit.
-
- _epistola, æ_ (_epist._) épître, s; lettre, s.
-
- _erratum, errata_ erreur, erreurs. On donne le nom
- d'_errata_ à la liste des fautes
- commises dans le texte d'un ouvrage
- imprimé, suivies de leurs
- corrections[699].
-
- _et cætera_ (etc., _&c._;
- etc., &c.) et le reste, et les autres.
-
- _ex_ de, du.
-
- _ex ædibus_ Voir _ædes_.
-
- _excusum_ (_excus._) imprimé.
-
- _ex dono_ du don de... (donné par l'auteur ou par
- l'éditeur, etc.).
-
- _ex libris_ des livres, d'entre les livres
- (c'est-à-dire volume faisant partie des
- livres de... de la bibliothèque de...;
- volume appartenant à...).
-
- _ex meis_ (sous-ent.
- _libris_) de mes livres, des miens (c'est-à-dire
- volume de ma bibliothèque).
-
- _ex officina_ de l'atelier, de l'imprimerie de...
-
- _ex typographia_ (_ex
- typ._) de l'imprimerie de...
-
-
- _ibidem_ (_ib._, _ibid._) là même, dans le même endroit.
-
- _idem_ (_id._) le même, la même.
-
- _id est_ (_i._, _i. e._) c'est, c'est-à-dire, c.-à-d.
-
- _impressum_ imprimé.
-
- _in_ dans. Ex.: Cité in _Géogr. univ._ de
- Reclus:--Cité dans la _Géographie
- universelle_ de Reclus.
-
- _in ædibus_ Voir _ædes_.
-
- _in extenso_ en entier.
-
- _in fine_ à la fin. Ex.: Voir tel ouvrage ou tel
- chapitre _in fine_, à la fin. (Cf.
- _ad calcem_, _ad extremum_.)
-
- _infra_ (_inf._) (opposé
- de _supra_) plus bas, ci-dessous.
-
- _in globo_ en masse, en entier.
-
- _initium_ (_init._) commencement. Ex.: Voir tel ouvrage ou
- tel chapitre _init._, au commencement.
-
- _in memoriam_ à la mémoire de, en souvenir de.
-
- _invenit_ (_inv._) a inventé; inventé par...
-
-
- _laudatus_ (_laud._) loué, cité.
-
- _supra laudati omnes._ tous les ouvrages loués (cités)
- ci-dessus.
-
- _liber_ (_lib._) livre.
-
- _loco citato_ (_loc.
- cit._, _l. c._) dans l'endroit ou l'ouvrage cité
- précédemment.
-
- _loco laudato_ (_loc.
- laud._, _l. l._) dans l'endroit ou l'ouvrage loué (cité)
- précédemment.
-
-
- _memento_ souviens-toi. Livre, cahier ou registre
- sur lequel on écrit ce dont on veut
- se souvenir.
-
-
- _ne varietur_ (_N. V._,
- _n. v._). afin qu'il n'y soit rien changé. (Édition
- _ne varietur_: édition définitive.)
-
- _non licet_ (_N. L._,
- _n. l._). ce n'est pas permis.
-
- _non liquet_ (_N. L._,
- _n. l._). ce n'est pas clair.
-
- _nota_, _nota bene_ (_N._,
- _n._; _N. B._; _N._,
- _n._; _N. B._). notez, notez bien, remarquez bien.
-
-
- _opere citato_ (_op. cit._) dans l'ouvrage cité précédemment.
-
-
- _passim_ (_pass._) çà et là, en divers endroits.
-
- _pinxit_ (_pinx._) a peint; peint par... (Marque du
- peintre.)
-
- _prope_ près, à peu près, presque.
-
-
-
- _quæ supra_ (_Q. S._,
- _q. s._). les choses (dites ou indiquées)
- ci-dessus, les ouvrages mentionnés
- ci-dessus.
-
-
- _sculpsit_ (_sc._,
- _sculps._) a taillé, a gravé, gravé par... (Marque
- du graveur.)
-
- _sequens_, _sequentes_,
- _sequentia_ (_seq._,
- _sq._, _sqq._) suivant, e; suivants, antes; la suite.
-
- _seu_ ou, ou bien, autrement dit. Ex.: Henri
- Beyle, _seu_ Stendhal. (Cf. _alias_,
- _sive_, _vel_, _vulgo_.)
-
- _sic_ ainsi, c'est ainsi. Ex.: Boullier,
- Traitté (_sic_) de la certitude morale.
-
- _sine_ sans. (Cf. _absque_.)
-
- _sine menda_ sans faute.
-
- _sine nota_ sans indication (de ville, d'imprimeur,
- etc.).
-
- _sive_ ou, ou bien. Ex.: Henri Beyle, _sive_
- Stendhal. (Cf. _alias_, _seu_, _vel_,
- _vulgo_.)
-
- _sub_ sous, dans, à.
-
- _sub verbo_ (_s. v._,
- _s. verbo_, _verbo_) au mot, à l'article. Ex.: Voir Littré,
- _verbo_ Dire; voir Larousse, _s. voce_
- Écrire:--Voir Littré au mot Dire; voir
- Larousse à l'article Écrire. (Cf. _ad
- verbum_ et _sub voce_.)
-
- _sub voce_ (_s. v._,
- _s. voce_, _voce_) même sens que _sub verbo_ et _ad verbum_.
-
- _supra_ (_sup._) (opposé
- d'_infra_) plus haut, ci-dessus.
-
- _suprascriptus_ (_SS_,
- _ss_) écrit plus haut, ci-dessus; susdit.
-
- _ut supra_ comme ci-dessus.
-
- _vade-mecum_ (littéralement: va avec moi). «Se dit
- surtout d'un livre portatif destiné à
- rappeler en peu de mots les notions
- principales d'une science, d'un art,
- etc.» (Littré.) On dit aussi qq. fois
- _veni-mecum_ (viens avec moi).
-
- _vel_ ou, ou bien. Ex.: Henri Beyle, _vel_
- Stendhal. (Cf. _alias_, _seu_, _sive_,
- _vulgo_.)
-
- _verbo_, _voce_ même sens que _sub verbo_, _sub voce_,
- _ad verbum_.
-
- _vulgo_ généralement, très souvent, d'ordinaire.
- Ex.: Henri Beyle, _vulgo_ Stendhal,
- c.-à-d. généralement désigné sous le
- nom de Stendhal. (Cf. _alias_, _seu_,
- _sive_, _vel_.)
-
-
-ADVERBES NUMÉRAUX.
-
- 1º Primo. Une fois Semel.
- 2º Secundo. 2 -- Bis.
- 3º Tertio. 3 -- Ter.
- 4º Quarto. 4 -- Quater.
- 5º Quinto. 5 -- Quinquies
- 6º Sexto. 6 -- Sexies.
- 7º Septimo. 7 -- Septies.
- 8º Octavo. 8 -- Octies.
- 9º Nono. 9 -- Novies.
- 10º Decimo. 10 -- Decies.
- 11º Undecimo. 11 -- Undecies.
- 12º Duodecimo. 12 -- Duodecies.
- 13º Tertiodecimo. 13 -- Tredecies.
- 14º Quartodecimo. 14 -- Quaterdecies.
- 15º Quintodecimo. 15 -- Quindecies.
- 16º Sextodecimo. 16 -- Sedecies.
- 17º Septimodecimo. 17 -- Septiesdecies.
- 18º Octavodecimo ou Duodevicesimo. 18 -- Duodevicies.
- 19º Nonodecimo ou Undevicesimo. 19 -- Undevicies.
- 20º Vicesimo ou Vigesimo. 20 -- Vicies.
- 21º Vicesimo primo. 21 -- Vicies semel,
- ou semel et vicies.
- 22º Vicesimo altero. 22 -- Bis et vicies.
- 23º Vicesimo tertio. 23 -- Ter et vicies.
- 30º Tricesimo ou Trigesimo. 30 -- Tricies.
- 40º Quadragesimo. 40 -- Quadragies.
- 50º Quinquagesimo. 50 -- Quinquagies.
- 60º Sexagesimo. 60 -- Sexagies.
- 70º Septuagesimo. 70 -- Septuagies.
- 80º Octogesimo. 80 -- Octogies.
- 90º Nonagesimo. 90 -- Nonagies.
- 100º Centesimo. 100 -- Centies.
- 200º Ducentesimo. 200 -- Ducenties.
- 300º Trecentesimo. 300 -- Trecenties.
- 400º Quadringentesimo. 400 -- Quadringenties.
- 500º Quingentesimo. 500 -- Quingenties.
- 600º Sexcentesimo. 600 -- Sexcenties.
- 1000º Millesimo. 1000 -- Millies.
-
-
-
-
-III.--TERMES GÉOGRAPHIQUES LATINS[700]
-
-
-Outre les termes géographiques qu'on rencontre le plus fréquemment dans
-les catalogues de librairie, tels que les noms de contrées, de
-capitales, etc., on trouvera dans la liste suivante les noms de la
-plupart des localités où l'imprimerie a été introduite dès ses débuts ou
-peu après, c'est-à-dire dès la seconde moitié du XVe siècle ou au
-commencement du XVIe.
-
- _Abbatis Villa_, _Abbavilla_ Abbeville.
- _Aduaticorum Oppidum_,
- _Atuatica_, _Namou_,
- _Namureum_, _Namurum_. Namur.
- _Æmona_. Voir _Labacum_[701] Laybach (Autriche).
- _Æsis_, _Æsium_, _Essium_ Jesi (Italie, près d'Ancône).
- _Agendicum_, _Senones_ Sens.
- _Agenno_, _Agennum_ Agen.
- _Agrippina_. Voir _Colonia_ Cologne.
- _Aichstadium_, _Eustadium_ Eichstædt (Bavière).
- _Alata Castra_, _Castra
- Puellarum_, _Edinum_,
- _Edenburgum_ Édimbourg.
- _Albani_ (_Villa Sancti_),
- _Verulamium_. St-Albans (Angleterre).
- _Albia_, _Albiga_ Albi (Tarn).
- _Albia_ Alby ou Albie (Haute-Savoie).
- _Albiorum_, _Witteberga_ Wittenberg (Saxe).
- _Aldenarda_, _Aldenardum_ Oudenarde ou Audenarde (Belgique).
- _Alenconium_, _Alentio_ Alençon.
- _Alostum_ Alost (Belgique).
- _Alta Villa_ Eltville ou Elfeld (Allemagne, près
- de Mayence).
- _Alvernia_, _Arvernia_ l'Auvergne.
- _Ambianum_ Amiens.
- _Ambivaritum_. Voir _Antverpia_ Anvers.
- _Amstelodamum_ Amsterdam.
- _Ancone_, _Ancona_ Ancône.
- _Andegava_, _Andegavum_ Angers.
- _Andemantunum_, _Lingonæ_ Langres.
- _Angolstadium_, _Ingolstadium_ Ingolstadt (Bavière).
- _Annecium_, _Annesiacum_ Annecy.
- _Annonæum_, _Annoniacum_ Annonay.
- _Antverpia_, _Handoverpia_,
- _Ambivaritum_ Anvers (Antwerpen).
- _Aquæ_, _Badena_ Baden (Duché de Bade).
- _Aquæ Bonæ_ Bonn (Suisse); Eaux-Bonnes
- (Basses-Pyrénées); etc.
- _Aquæ Sextiæ_ Aix (Provence).
- _Aquila in Vestinis_, _Aquilia_ Aquila (Italie, Abruzzes).
- _Aquileja_ Aglar ou Aquileja (Frioul).
- _Aquincum_, _Buda_ Bude ou Ofen.
- _Aquisgranum_ Aix-la-Chapelle (Aachen).
- _Aquitania_ l'Aquitaine. (Partie S.-O. de la
- France, depuis l'Auvergne et la
- Saintonge jusqu'aux Pyrénées.)
- _Arelas_ Arles.
- _Arenacum_ Arnheim (Hollande).
- _Argentoratum_ Strasbourg.
- _Armorica_ (du celte _Ar Mor_,
- près de la mer) l'Armorique, la Bretagne.
- _Artaunum_. Voir _Herbipolis_ Wurtzbourg (Bavière).
- _Arverna_, _Claromontium_ Clermond-Ferrand.
- _Asculum Picenum_ Ascoli Piceno (Italie, près
- d'Ancône).
- _Atrebatæ_ Arras.
- _Atuatica_. Voir _Aduaticorum
- oppidum_ Namur.
- _Audomarapolis_, _Audomarum_ Saint-Omer.
- _Augusta Ausciorum_, _Auxorum_ Auch.
- _Augusta Nemetum_,
- _Noviomagus_, _Spira_ Spire (Bavière).
- _Augusta Prætoria_ Aoste (Italie, Piémont).
- _Augusta Suessonum_, _Suessonæ_ Soissons.
- _Augusta Taurinorum_, _Taurinum_ Turin.
- _Augusta Tiberii_ Ratisbonne (Bavière).
- _Augusta Trevirorum_ Trèves (Prusse rhénane).
- _Augusta Veromanduorum_.
- Voir _Quintinopolis_ Saint-Quentin.
- _Augusta Vindelicorum_ Augsbourg (Bavière).
- _Augustobona, Trecæ_ Troyes (Champagne).
- _Augustodunum_ Autun.
- _Augustomagus_, _Civitas
- Silvancetum_ Senlis.
- _Aurelia_, _Aurelianum_ Orléans.
- _Autissiodorum_ Auxerre.
- _Auxorum_. Voir _Augusta
- Ausciorum_ Auch.
- _Alvaricum_, _Bituricæ_ Bourges.
- _Avenio_ Avignon.
-
- _Bacodurum_, _Passavia_,
- _Patavia_ Passau (Bavière).
- _Badena_. Voir _Aquæ_ Baden (Duché de Bade).
- _Bagaudarum Castrum_,
- _Monasterium Fossatense_ Saint-Maur-des-Fossés.
- _Bajocæ_, _Bagias_ Bayeux.
- _Bajonna_ (_Baya ona_, bonne
- baie en basque), _Lapurdum_ Bayonne.
- _Bamberga_ Bamberg (Bavière).
- _Bancona_, _Oppenhemium_ Oppenheim (Allemagne).
- _Barcino_, _Barchino_ Barcelone.
- _Barcum_ Barco (Italie, près de Brescia).
- _Barium_ Bari (Italie).
- _Barium Ducis_, _Barro-Ducum_ Bar-le-Duc.
- _Baruthum_ Bayreuth (Bavière).
- _Basilca_ Bâle.
- _Batavia_ la Hollande.
- _Bellovacum_ Beauvais.
- _Belna_ Beaune (Côte-d'Or).
- _Bergomum_, _Pergamus_,
- _Pergamum_ Bergame (Italie).
- _Berna_ Berne.
- _Berolinum_ Berlin.
- _Berona in Ergovia_,
- _Monasterium Beronense_ Berone, Beromunster (Suisse).
- _Bipontium_ Deux-Ponts ou Zweybrücken (Bavière).
- _Bisuntium_. Voir _Vesontio_ Besançon.
- _Biterræ_ Béziers.
- _Bituricæ_. Voir _Avaricum_ Bourges.
- _Blesæ_ Blois.
- _Bonna_ Bonn (Prusse).
- _Bononia_ Bologne (Italie).
- _Bononia_, _Bononia in
- Francia_, _Gessoriacum_ Boulogne-sur-Mer.
- _Barbetomagus_, Voir _Vormatia_ Worms.
- _Briocense oppidum_, _Briocæ_ Saint-Brieuc.
- _Briovera_, _Oppidum Sancti
- Laudi_ Saint-Lô.
- _Brixia_ Brescia.
- _Brugæ_ Bruges.
- _Brunna_ Brünn (Autriche).
- _Bruxella_, _Bruxelæ_ Bruxelles.
- _Buda_. Voir _Aquincum_ Bude ou Ofen.
- _Burdigala_ Bordeaux.
- _Burgdorfium_ Burgdorf ou Berthoud (Suisse) et
- Burgdorf (Hanovre).
- _Burgi_, _Burgum_ Burgos.
- _Burgundia_ la Bourgogne.
- _Buscoduca_, _Buscum Ducis_ Bois-le-Duc (Hollande).
- _Byzantium_ Byzance, Constantinople.
-
- _Cabelia_ Chablis (Yonne).
- _Cadomum_ Caen.
- _Cadurcum_ Cahors.
- _Cæsaraugusta_ Saragosse.
- _Cæsarodunum_. Voir _Turoni_ Tours (Indre-et-Loire).
- _Cajeta_ Gaëte.
- _Cale_, _Portus Calensis_ Porto ou Oporto (Portugal).
- _Caledonia_, _Scotia_ l'Écosse (anc. Calédonie).
- _Caletum_ Calais.
- _Calium_, _Callis_ Cagli (Italie, près d'Ancône).
- _Calmontium Bassiniæ_,
- _Calvus Mons_ Chaumont-en-Bassigny.
- _Camberiacum_ Chambéry.
- _Camboricum_, _Cantabriga_ Cambridge.
- _Cameracum_ Cambrai.
- _Cantabriga_. Voir _Camboricum_ Cambridge.
- _Cantuaria_ Canterbury.
- _Carentonum_ Charenton.
- _Carcaso_ Carcassonne.
- _Carnutum_ Chartres.
- _Carodunum_. Voir _Cracovia_ Cracovie.
- _Carololesium_ Charleroy.
- _Casale Majus_ Casal Maggiore (Italie, Milanais).
- _Casale Sancti Evasii_ Casale Monferrato (Italie, Piémont).
- _Casinus Mons_, _Cassinensis
- Mons_ Mont-Cassin.
- _Cassella_ Cassel.
- _Castellodunum_ Châteaudun.
- _Castra Puellarum_. Voir _Alata
- Castra_ Édimbourg.
- _Catalaunum_ Châlons-sur-Marne.
- _Cenomanum_ Le Mans.
- _Cistercium_ Cîteaux.
- _Claromontium_. Voir _Arverna_ Clermont-Ferrand.
- _Cliniacum_, _Cluniacum_ Cluny.
- _Collis_ Colle (Italie, Toscane).
- _Colonia_, _Agrippina_,
- _Colonia Agrippina_ Cologne.
- _Compendium_ Compiègne.
- _Complutum_ Alcala de Henarès (Espagne).
- _Comum_ Côme.
- _Conimbrica_ Coïmbre (Portugal).
- _Consentia_, _Cosentia_ Cosenza (Italie, Calabre).
- _Constantia_, _Valeria_ Constance.
- _Constantia_ Coutances.
- _Corabilium_, _Corbonium ad
- Sequanam_ Corbeil.
- _Corbeja vetus_, _Corbeia_ Corbie (Somme).
- _Corbonium ad Sequanam_. Voir
- _Corabilium_ Corbeil.
- _Corduba_ Cordoue.
- _Coriosopitum_ Quimper.
- _Cosentia_. Voir _Consentia_ Cosenza (Italie, Calabre).
- _Cracovia_, _Carodunum_ Cracovie.
- _Cremona_ Crémone (Italie, Milanais).
- _Culenburgum_ Culembourg ou Kuilenbourg
- (Hollande).
- _Cutna_. Voir _Kuttenberga_ Kuttenberg (Bohême).
-
- _Dariorigum_, _Dartoritum_,
- _Venetia_. Vannes.
- _Darmstadium_ Darmstadt.
- _Dartoritum_. Voir _Dariorigum_ Vannes.
- _Daventria_ Deventer (Hollande).
- _Delfi_ Delft (Hollande).
- _Deodatum_ Saint-Dié.
- _Dionantum_, _Dinandum_ Dinant (Belgique).
- _Divio_, _Diviodunum_ Dijon.
- _Divodurum_, _Mediomatrica_,
- _Metæ_, _Metis_, _Mettis_ Metz.
- _Dola Sequanorum_, _Dolum_ Dôle (Jura).
- _Dordracum_ Dordrecht (Hollande).
- _Dresda_ Dresde.
- _Duacum_ Douai.
- _Dublinum_ Dublin.
- _Dusseldorpium_ Dusseldorf.
-
- _Eboracum_ York.
- _Ebroica_, _Ebroicum_ Évreux.
- _Edenburgum_, _Edinum_. Voir
- _Alata Castra_ Édimbourg.
- _Einsilda_ Einsiedeln (Suisse).
- _Emda_, _Embda_ Emden (Hanovre).
- _Engolisma_ Angoulême.
- _Erfordia_ Erfurt (Saxe).
- _Eridanium_ «Nom de lieu d'impression supposé,
- que l'on trouve sur un grand
- nombre de livres italiens... et
- qui, sur la plupart, doit être
- traduit par _Milan_.»
- (P. Deschamps, _loc. cit._,
- col. 464 et 1434.)
- _Eslinga_. Voir _Ezelinga_ Esslingen (Wurtemberg).
- _Essium_. Voir _Æsis_ Jesi (Italie, près d'Ancône).
- _Eustadium_, Voir _Aichstadium_ Eichstædt (Bavière).
- _Ezelinga_, _Eslinga_ Esslingen (Wurtemberg).
-
- _Fæsulæ_ Fiesole (Italie, Toscane).
- _Fanum Sancti Nicolai a Portu_ Saint-Nicolas-du-Port
- (Meurthe-et-Moselle).
- _Ferrara_, _Ferraria_ Ferrare.
- _Fivizanum_ Fivizano (Italie, Toscane).
- _Flavium Aurgitanum_, _Giennum_ Jaen (Espagne, Andalousie).
- _Flesinga_ Flessingue (Hollande).
- _Florentia_ Florence.
- _Forum Livii_, _Forolivium_ Forli (Italie, près de Ravenne).
- _Fossatense Monasterium_. Voir
- _Bagaudarum Castrum_ Saint-Maur-des-Fossés.
- _Franciscopolis_, _Portus
- Gratiæ_ Le Havre.
- _Francofurtum ad Mœnum_ Francfort-sur-le-Mein.
- _Francofurtum ad Oderam_ Francfort-sur-l'Oder.
- _Franckera_, _Franchera_ Franecker ou Francker (Hollande).
- _Fraxinum_. Voir _Frisinga_ Freising (Bavière).
- _Friburgum_ Fribourg (Allemagne et Suisse).
- _Frisinga_, _Fraxinum_,
- _Fruxinum_ Freising (Bavière).
- _Fulginium_ Foligno (Italie).
-
- _Gallia_ la Gaule, la France.
- _Ganda_, _Gandavum_ Gand.
- _Garactum_ Guéret.
- _Geneva_, _Genava_, _Genua_ Genève.
- _Genua_ Gênes (et quelquefois Genève.
- --Gênes, en ital. _Genova_).
- _Germania_ la Germanie, l'Allemagne.
- _Gessoriacum_. Voir _Bononia_ Boulogne-sur-Mer.
- _Giennum_. Voir _Flavium
- Aurgitanum_ Jaen (Espagne, Andalousie).
- _Glascovia_, _Glascua_ Glascow.
- _Goettinga_, _Gottinga_ Goettingue (Hanovre).
- _Gouda_, _Tergum_ Gouda ou ter Gouw (Hollande).
- _Gradiscia_ Gradisca (Illyrie).
- _Gratianopolis_ Grenoble.
-
- _Hafnia_ Copenhague.
- _Haga Comitis_ La Haye, Haag ou S'Gravenhaag.
- _Hagenoa_ Haguenau.
- _Hala_ Halle (Allemagne).
- _Hamburgum_, _Marionis_ Hambourg.
- _Handoverpia_ Voir _Antverpia_ Anvers.
- _Hannovera_ Hanovre.
- _Harlemum_ Harlem (Hollande).
- _Heidelberga_ (Mont des
- myrtilles). Heidelberg.
- _Helvetia_ l'Helvétie, la Suisse.
- _Herbipolis_, _Artaunum_,
- _Wirceburgum_ Wurtzbourg (Bavière).
- _Hesdinium_ Hesdin (Pas-de-Calais).
- _Hibernia_ l'Irlande.
- _Hispalis_ Séville.
- _Hispania_ l'Espagne.
- _Holmia_ Stockholm.
- _Hungaria_, _Ungaria_ la Hongrie.
-
- _Ilerda_ Lérida (Espagne, Catalogne).
- _Ingolstadium_. Voir
- _Angolstadium_ Ingolstadt (Bavière).
- _Insula_ Lille.
- _Ipra_ Ypres (Belgique).
-
- _Kuttenberga_, _Cutna_ Kuttenberg (Bohême).
-
- _Labacum_, _Æmona_ Laybach (Autriche).
- _Langobardia_ la Lombardie.
- _Lantenacum_ Lantenac (Côtes-du-Nord).
- _Lantriguerum_. Voir _Trecora_ Tréguier (Côtes-du-Nord).
- _Lapurdum_. Voir _Bajona_ Bayonne.
- _Laudi_ (_Oppidum Sancti_).
- Voir _Briovera_ Saint-Lô.
- _Laudunum_, _Lugdunum Clavatum_ Laon.
- _Lauginga_, _Lavinga_ Lavingen (Bavière).
- _Leida_. Voir _Lugdunum
- Batavorum_ Leyde (Hollande).
- _Lemovicum_ Limoges.
- _Leodicum_, _Leudicum_ Liège.
- _Leopolis_ Lemberg, Leopol, ou Lwów (Autriche).
- _Leudicum_. Voir _Leodicum_ Liège.
- _Lexovium_ Lisieux.
- _Limonum_, _Pictavia_ Poitiers.
- _Lingonæ_. Voir _Andemantunum_ Langres.
- _Lipsia_ Leipzig.
- _Londinium_, _Londinum_ Londres.
- _Longa Villa_ Longeville (Meuse).
- _Lotharingia_ la Lorraine.
- _Lovania_, _Lovanium_ Louvain.
- _Lubeca_ Lübeck.
- _Luca_ Lucques.
- _Lucerna_ Lucerne.
- _Luciliburgum_, _Luciburgum_ Luxembourg.
- _Lugdunum_ Lyon.
- _Lugdunum Batavorum_. _Leida_ Leyde (Hollande).
- _Lugdunum Clavatum_. Voir
- _Laudunum_ Laon.
- _Luneburgium_, _Lunæburgum_ Lunebourg (Hollande).
- _Lusitania_ le Portugal.
- _Lutetia_. (Cf. _Parisius_.) Lutèce (Paris).
-
- _Maceriæ_, _Maceria_ Mézières.
- _Madritum_ Madrid.
- _Magdeburgum_ Magdebourg.
- _Maguntia_. Voir _Mogontiacum_ Mayence.
- _Mantua_ Mantoue.
- _Marionis_. Voir _Hamburgum_ Hambourg.
- _Marpurgum_ Marbourg (Hesse-Cassel).
- _Marsiburgum_, _Marsipolis_ Mersebourg (Saxe).
- _Massilia_ Marseille.
- _Matisco_ Mâcon.
- _Mechlinia_ Malines.
- _Mediolanium_, _Mediolanum_,
- _Santonum_ Saintes.
- _Mediolanum_ Milan.
- _Mediomatrica_. Voir _Divodurum_ Metz.
- _Meldorum Civitas_, _Meldi_ Meaux.
- _Melodunum_ Melun.
- _Memminga_ Memmingen (Bavière).
- _Mercurii Curtis_ Mirecourt.
- _Messana_ Messine.
- _Metæ_, _Metis_, _Mettia_.
- Voir _Divodurum_ Metz.
- _Misna_ Meissen (Saxe).
- _Modicia_ Monza (Italie, Lombardie).
- _Mogontiacum_, _Moguntiacum_,
- _Moguntiacus_, _Moguntia_,
- _Maguntia_ ou _Magontia_ Mayence. («Cette ville est à jamais
- célèbre par la découverte de la
- typographie et par le nom de
- Gutenberg.» (P. Deschamps, _loc.
- cit._, col. 850).
- _Molinæ_ Moulins.
- _Monachium_ Munich.
- _Monasterium_ Moutier, Moustiers, Montiers,
- Münster, etc.
- _Monasterium Fossatense_. Voir
- _Bagaudarum Castrum_ Saint-Maur-des-Fossés.
- _Mons Albanus_ Montauban.
- _Mons Argi_, _Mons Arginus_ Montargis.
- _Mons Biligardus_ Montbéliard.
- _Mons Brisonis_ Montbrison.
- _Mons Pessulanus_, _Mons
- Pessulus_, _Mons Puellarum_ Montpellier.
- _Mons Vici_, _Mons Regalis_ Mondovi (Italie, Piémont).
- _Montes_, _Montes Hannoniæ_ Mons (en flam. Bergen).
- _Murcia_ Murcie (Espagne).
- _Mussipons_, _Mussipontum_ Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle).
- _Mutina_ Modène.
-
- _Namnetus portus_, _Namnetum_ Nantes.
- _Namon_, _Namurcum_, _Namurum_.
- Voir _Aduaticorum Oppidum_ Namur.
- _Nancejum_ Nancy.
- _Narbo Martius_, _Narbona_ Narbonne.
- _Neapolis_ Naples.
- _Nemausus_ Nîmes.
- _Neustria_, _Normannia_ la Neustrie, la Normandie.
- _Nicolai a Portu_ (_Fanum
- Sancti_) Saint-Nicolas-du-Port
- (Meurthe-et-Moselle).
- _Niortum in Pictonibus_ Niort.
- _Nonantula_ Nonandola (Italie, près de Modène).
- _Nordovicum_ Norwich (Angleterre).
- _Norimberga_ Nuremberg.
- _Normannia_. Voir _Neustria_ la Normandie (anc. Neustrie).
- _Noviodunum_ Nevers.
- _Noviomagus_ Neufchâteau (Vosges).
- _Noviomagus_ Nimègue (Hollande).
- _Noviomagus_. Voir _Augusta
- Nemetum_ Spire.
- _Noviomagus Veromamduorum_ Noyon.
-
- _Ocellodurum_ Zamora (Espagne).
- _Œnipons_, _Œnipontum_ Inspruck.
- _Offenburgum_ Offenbourg (Allemagne, Bade).
- _Olisipo_, _Ulyssipo_ Lisbonne.
- _Olmutium_, _Olomucium_ Olmutz (Moravie).
- _Oppenhemium_. Voir _Bancona_ Oppenheim (Allemagne, Darmstadt).
- _Oriens_ Lorient.
- _Oxonia_, _Oxonium_ Oxford.
-
- _Palum_, _Palenza_ Pau.
- _Pampalona_ Pampelune.
- _Panormus_ Palerme.
- _Papia_. Voir _Ticinum_ Pavie.
- _Parisius_, _Parisis_. Cf.
- _Lutetia_ Paris (anc. Lutèce).
- _Passavia_, _Patavia_. Voir
- _Bacodurum_ Passau (Bavière).
- _Patavium_, _Patavia_ Padoue.
- _Pergamus_, _Pergamum_. Voir
- _Bergomum_ Bergame.
- _Perpenianum_ Perpignan.
- _Perusia_ Pérouse (Italie).
- _Petricordium_ Périgueux.
- _Petropolis_ Saint-Pétersbourg.
- _Phorca_, _Phorcenum_ Pforzheim (Allemagne, Bade).
- _Pictavia_. Voir _Limonum_ Poitiers.
- _Pilona_, _Pilsna_ Pilsen (Bohême).
- _Pinarolium_ Pignerol (Italie, Piémont).
- _Pinciacum_ Poissy (Seine-et-Oise).
- _Pinczovia_ Pinczow (Pologne, palat. de
- Cracovie).
- _Pintia_, _Valdoletum_ Valladolid.
- _Pisæ_ Pise.
- _Pisaurum_ Pesaro (Italie, près d'Ancône).
- _Piscia_ Pescia (Italie, Toscane).
- _Placentia_ Plaisance (Italie, près de Milan).
- _Plevisacium_ Pieve di Sacco (Italie, Vénétie).
- _Pollianum Rus_ Pogliano (Italie, près de Vérone).
- _Portesium_ Portesio (Italie, près de Brescia).
- _Portus Calensis_. Voir _Cale_ Porto ou Oporto (Portugal).
- _Portus Gratiæ_. Voir
- _Franciscopolis_ Le Havre.
- _Portus Regius_ Port-Royal (des Champs).
- _Portus Santonum_. Voir
- _Rupella_ La Rochelle.
- _Portus Venetus_. Voir _Venetia_ Venise.
- _Posnania_, _Posna_ Posen.
- _Posonium_ Presbourg (Hongrie).
- _Praga_ Prague.
- _Promontorium_ Promentour ou Promenthoux (Suisse).
- _Provinum_ Provins.
-
- _Quedlinburgum_ Quedlinbourg (Saxe).
- _Quintinopolis_, _Augusta
- Veromanduorum_ Saint-Quentin.
-
- _Ravenna_ Ravenne.
- _Redones_ Rennes.
- _Regiomontium Borussiæ_ Kœnigsberg.
- _Regium Lepidi_ Reggio d'Emilia (Italie, près de
- Modène).
- _Remorum Civitas_, _Remis_ Reims.
- _Rhætia_ le Tyrol, les Grisons (anc. Rhétie).
- _Rhaugia_ Raguse (Dalmatie).
- _Ricolocus_ Richelieu (Indre-et-Loire).
- _Ricomagus_ Riom.
- _Roma_ Rome.
- _Rostochium_ Rostock (Allemagne, Mecklembourg).
- _Rotena Urbs_. Voir _Segodunum_ Rodez.
- _Roterodamum_ Rotterdam.
- _Roto_ Redon.
- _Rotomagus_ Rouen.
- _Ruotlinga_ Reutlingen (Wurtemberg)
- _Rupella_. Voir _Portus
- Santonum_ La Rochelle.
- _Rupes Fortis_ Rochefort.
-
- _Sabate_, _Savona_ Savone (Italie, Piémont).
- _Salernum_ Salerne.
- _Salinis_, _Salinæ_ Salins (Jura).
- _Salmantica_ Salamanque.
- _Salmurium_ Saumur.
- _Sarisberia_, _Sarus_ Salisbury.
- _Savilianum_ Savigliano (Italie, Piémont).
- _Savona_. Voir _Sabate_ Savone (Italie, Piémont).
- _Scandia_, _Scandinavia_ la Scandinavie (Suède, Norwège).
- _Scandianum_ Scandiano (Italie, près de Modène).
- _Schiedamum_, _Sciedammæ_ Schiedam (Hollande).
- _Schoonhovia_ Schoenhoven (Hollande).
- _Scotia_. Voir _Caledonia_ l'Écosse (anc. Calédonie).
- _Sedanum_ Sedan.
- _Segobriga_ Segorbe (Espagne, prov. de Valence).
- _Segodunum_, _Rotena Urbs_ Rodez.
- _Sena Julia_, _Senæ_ Sienne (Italie, Toscane).
- _Senone_s. Voir _Agendicum_ Sens.
- _Sequana_ la Seine.
- _Silvanectum Civitas_. Voir
- _Augustomagus_ Senlis.
- _Slesvicum_ Schleswig (Allemagne).
- _Sora_, _Soria_ Soria (Espagne, Vieille-Castille).
- _Spinalium_ Épinal.
- _Spira_. Voir _Augusta Nemetum_ Spire (Bavière).
- _Stutgardia_ Stuttgard.
- _Sublacense Cœnobium_,
- _Subiacum_ Subiaco (Italie centrale).
- _Suessonæ_. Voir _Augusta
- Suessonum_ Soissons.
- _Suevia_ la Souabe (Wurtemberg, Bavière,
- etc.).
-
- _Tarraco_ Tarragone (Espagne, Catalogne).
- _Tarvisium_ Trévise (Italie, Vénétie).
- _Taurinum_. Voir _Augusta
- Taurinorum_ Turin.
- _Telo Martius_, _Telonis Portus_ Toulon.
- _Tergeste_ Trieste.
- _Tholosa_. Voir _Tolosa
- Tectosagum_ Toulouse.
- _Thorunium_ Thorn (Allemagne).
- _Tibur_ Tivoli (Italie centrale, près de
- Rome).
- _Ticinum_, _Papia_ Pavie.
- _Tigurum_ Zurich.
- _Toletum_ Tolède.
- _Tolosa_ Tolosa (Espagne).
- _Tolosa_, _Tolosa Tectosagum_,
- _Tholosa_ Toulouse.
- _Tornacum Nerviorum_ Tournai.
- _Tornomagensis Vicus_ Tournon (Ardèche).
- _Trajectum_, _Trajectus Mosæ_
- ou _ad Mosam_, _Trajectum
- Superius_ Maestricht.
- _Trajectum Inferius_,
- _Trajectum Rheni_ ou _ad
- Rhenum_, _Ultrajectum_ Utrecht.
- _Treba_, _Trevium_ Trevi (Italie, près de Spolète).
- _Trecæ_. Voir _Augustobona_ Troyes.
- _Trecora_, _Lantriguerum_ Tréguier (Côtes-du-Nord).
- _Trevirorum Augusta_. Voir
- _Augusta Trevirorum_ Trèves (Prusse rhénane).
- _Trevium_. Voir _Treba_ Trevi (Italie, près de Spolète).
- _Trevoltium_ Trévoux.
- _Tridentum_ Trente (Tyrol).
- _Tubinga_ Tubingen (Wurtemberg).
- _Tullum_ Toul.
- _Turoni_, _Cæsarodunum_ Tours.
- _Tusculanum_, _Tusculanum Lacus
- Benaci_ Toscolano (Italie, près de Brescia).
- _Tutela_ Tulle.
-
- _Ulma_ Ulm.
- _Ultrajectum_. Voir _Trajectum
- Inferius_ Utrecht.
- _Ulyssipo_. Voir _Olisipo_ Lisbonne.
- _Ungaria_. Voir _Hungaria_ la Hongrie.
- _Upsalia_ Upsal.
- _Uraniburgus_ Uranibourg (Suède).
- _Urbinum_ Urbino (Italie, près d'Ancône).
- _Ursius (Sanctus)_ Sant'Orso (Italie, près de Vicence).
- _Utinum_ Udine (Italie, Vénétie).
-
- _Valdoletum_. Voir _Pintia_ Valladolid.
- _Valentia_ Valence (France et Espagne).
- _Valeria_. Voir _Constantia_ Constance.
- _Vallis Guidonis_ Laval.
- _Varsavia_ Varsovie.
- _Vasconia_ la Gascogne.
- _Venetia_, _Portus Venetus_ Venise.
- _Venetia_. Voir _Dariorigum_ Vannes.
- _Vercellæ_ Verceil (Italie, Piémont).
- _Verodunum_. Voir _Virodunum_ Verdun (Meuse).
- _Verona_ Vérone.
- _Versaliæ_ Versailles.
- _Verulamium_. Voir _Albani_
- (_Villa Sancti_) Saint-Albans (Angleterre).
- _Vesolum_ Vesoul.
- _Vesontio_, _Bisuntium_ Besançon.
- _Vicentia_ Vicence (Italie, Vénétie).
- _Victriacum_, _Victoriacum
- Francisci_ Vitry-le-François.
- _Vienna_ Vienne (France).
- _Vigornia_ Worcester.
- _Vinaria_ Weimar.
- _Vindobona_ Vienne (Autriche).
- _Virodunum_, _Verodunum_ Verdun (Meuse).
- _Viterbium_ Viterbe (Italie centrale).
- _Vormatia_, _Borbetomagus_ Worms.
- _Vratislavia_ Breslau.
-
- _Westmonasterium_ Westminster.
- _Wirceburgum_. Voir _Herbipolis_ Wurtzbourg (Bavière).
- _Witteberga_. Voir _Albiorum_ Wittenberg (Saxe).
-
- _Zutphania_ Zutphen (Hollande).
- _Zwolla_ Zwolle (Hollande).
-
-
-
-
-IV.--CHIFFRES ROMAINS
-
-
- CHIFFRES ROMAINS VALEUR
-
- I. 1
- II. 2
- III. 3
- IIII ou IV. 4
- V. 5
- VI. 6
- VII. 7
- VIII. 8
- VIIII, VIV ou IX. 9
- X. 10
- XI. 11
- XII. 12
- XIII. 13
- XIV. 14
- XV. 15
- XVI. 16
- XVII. 17
- XVIII. 18
- XIX. 19
- XX. 20
- XXI. 21
- XXII. 22
- XXIII. 23
- XXIV. 24
- XXV. 25
- XXVI. 26
- XXVII. 27
- XXVIII. 28
- XXIX. 29
- XXX. 30
- XXXX ou XL. 40
- XLI. 41
- XLII. 42
- L. 50
- LI. 51
- LX. 60
- LXX. 70
- LXXX ou XXC. 80
- LXXXX ou XC. 90
- XCI. 91
- XCII. 92
- XCVIII. 98
- XCIX ou IC. 99
- C. 100
- CI. 101
- CII. 102
- CL. 150
- CC. 200
- CCL. 250
- CCC. 300
- CCCC ou CD. 400
-
- D } 500
- IƆ ou Iↄ. }
-
- DL. } 550
- IƆL ou Iↄl. }
-
- DC. } 600
- IƆC ou Iↄc. }
-
- DCC. } 700
- IƆCC ou Iↄcc. }
-
- DCCC. } 800
- IƆCCC ou Iↄccc. }
-
- DCCCC. } 900
- IƆCCCC ou Iↄcccc. }
-
- M. } 1 000
- CIƆ ou cIↄ. }
- ∞. }
- [X couché]. }
-
- MM. } 2 000
- CIƆCIƆ ou cIↄcIↄ. }
- IICIƆ ou IIcIↄ. }
- ∞∞. }
-
- MMM. } 3 000
- CIƆCIƆCIƆ. }
- IIICIƆ. }
- ∞∞∞. }
-
- IƆƆ ou Iↄↄ. } 5 000
- V∞. }
- V̅. }
-
- IƆƆ∞. } 6 000
- VI∞. }
- V̅M. }
-
- CCIƆƆ ou ccIↄↄ. } 10 000
- ƆMC. }
- IMI. }
- X∞. }
- XM. }
-
- XX∞. 20 000
-
- XXX∞. 30 000
-
- IƆƆƆ ou Iↄↄↄ. } 50 000
- L∞. }
- L̅. }
-
- LX∞. } 60 000
- L̅X̅. }
-
- CCCIƆƆƆ ou cccIↄↄↄ. } 100 000
- C∞. }
- CM. }
-
- CC∞. } 200 000
- CCM. }
-
- M̅. 1 000 000
- M̅M̅. 2 000 000
-
-Les principes originels de la numération romaine paraissent être les
-suivants[702]:
-
-Les doigts de la main sont le symbole des premiers chiffres, I, II, III
-et IIII; le V représente le pouce et l'index écartés. Deux V unis par la
-pointe (X) firent dix. Les lettres C et M, initiales majuscules de
-_centum_ et de _mille_, valurent cent et mille, et eurent souvent pour
-formes, la première: [C carré], la seconde ↀ ou CIƆ. Le signe [C carré]
-(cent), coupé par moitié dans sa hauteur, donne deux L, ou deux fois
-cinquante; CIƆ donne, comme moitié de droite, IƆ ou D, qui représente
-cinq cents. On peut aussi considérer ce D comme l'initiale majuscule de
-_dimidium_, moitié (moitié de _mille_).
-
-Dans cette numération, sept lettres suffisent, par leur adjonction et
-leur position, pour exprimer tous les nombres:
-
- I = 1; V = 5; X= 10; L = 50;
- C = 100; D = 500; M = 1000.
-
-Encore peut-on considérer, ainsi que nous venons de le voir, X comme
-formé de deux V unis par la pointe, et D comme la combinaison de l'I et
-du C retourné.
-
-D'une façon générale, on procède par addition et par soustraction. Une
-lettre de valeur moindre, placée _à la droite_ d'une autre lettre,
-augmente la valeur de celle-ci de la valeur qu'elle a elle-même; et,
-inversement, une lettre de valeur moindre, placée _à la gauche_ d'une
-autre lettre, diminue d'autant celle-ci. Ainsi VI = 5 + 1 = 6; et, au
-contraire, IV = 5 − 1 = 4; LX = 50 + 10 = 60; XL = 50 − 10 = 40. Un
-nombre plus compliqué, 1695, par exemple, étant composé de 1000 + 600
-[500 + 100] + 100 − 5, s'écrira: MDCVC.
-
-Mais il faut observer que ce mode de numération additif et soustractif
-comporte, à mesure que les chiffres s'ajoutent les uns aux autres et que
-les nombres s'élèvent, de fréquentes exceptions. Ainsi XM qui, selon la
-règle précédente, devrait signifier M − X, c'est-à-dire 990, signifie X
-multiplié par M, soit 10000. CM, au lieu de signifier M − C (900),
-signifie C multiplié par M (100 000). Un autre principe, principe
-multiplicatif, est donc introduit à partir des mille dans ce système de
-numération. «Pour les nombres supérieurs, dit M. Paul Tannery[703], les
-Romains _n'avaient pas de système régulier_; le plus souvent, dans les
-manuscrits latins, le nombre des mille est écrit comme un nombre
-d'unités simples, mais soit surmonté d'un trait horizontal, soit suivi
-de la lettre M (abréviation de _millia_). Ainsi, dans Pline, DCCCXC.M.D,
-pour 890 500. D'autre part, un nombre encadré par un trait horizontal
-au-dessus, et deux traits verticaux à droite et à gauche, exprime des
-_centena millia_. Ainsi, encore dans Pline[704], |L̅X̅X̅X̅V̅I̅I̅I̅| XC.M doit se
-lire 8 890 000. Il y a là introduction de principes multiplicatifs et
-élévatoires étrangers au système répétitif, additif et soustractif
-originaire.»
-
-Il arrive assez fréquemment qu'on compose les chiffres romains en bas de
-casse (c'est-à-dire en lettres minuscules); dans ce cas, si l'unité
-finale est un i déjà précédé d'un autre i, on emploie, pour cette
-finale, au lieu de l'i voyelle, l'i consonne, aujourd'hui nommé j.
-Exemples:
-
- i. 1
- ij. 2
- iij. 3
- iv. 4
- v. 5
- vi. 6
- vij. 7
- viij. 8
- xi. 11
- xij. 12
- xiij. 13
- Etc., etc.
-
-Au lieu de bas de casse ordinaires (romains), on emploie parfois des bas
-de casse italiques, et l'on se sert, comme dans l'ancienne langue, de
-l'_u_ à la place du _v_: on nomme ces chiffres romains italiques
-_chiffres financiers_[705]. Exemples: _iu_: 4;--_u_: 5;--_ui_:
-6;--_uij_: 7;--_uiij_: 8;--etc.
-
-L'usage d'exprimer la date de publication d'un livre en chiffres romains
-remonte à l'origine de l'imprimerie[706]; mais si le mode d'emploi et la
-valeur attributive des chiffres arabes ont des règles immuables et
-certaines, il n'en est pas de même des chiffres romains, surtout maniés
-et combinés par les anciens imprimeurs. Non seulement ceux-ci remplacent
-fréquemment le D (500) par ses éléments IƆ, et l'M (1000)
-(originairement ↀ) par CIƆ; mais ils substituent volontiers à l'I un
-simple accent: 'Ɔ pour IƆ; C'Ɔ pour CIƆ; dans leurs combinaisons de
-chiffres, ils se servent de la multiplication tout autant que de
-l'addition et de la soustraction; et ils font si bien qu'on leur a très
-justement reproché de ne suivre «d'autre règle que leur caprice»[707],
-et qu'«on serait tenté de penser que leur but était de se rendre
-inintelligibles»[708]. Ce sont très souvent, en effet, des énigmes
-qu'ils vous proposent[709], et que les bibliographes les plus experts ne
-parviennent pas à déchiffrer sans peine.
-
-Voici quelques exemples de ces bizarres et embarrassants millésimes:
-
- M CCCC 7z (1000 + 400 + 70 + 2) 1472
- M CCCC iiij XX VIII (1000 + 400 + [4×20=] 80 + 8) 1488
- M iiii c iiii XX viij (1000 + [4×100=] 400 + [4×20=] 80 + 8) 1488
- M IIIIc IIIIxx XIII = 1493
- M iiij D (1000 + 500 − 4) 1496
- M iij D ou M III D 1497
- M CCCC XC VIII ou M CCCC IIC 1498
- M cccc iCi (1000 + 400 + [100 − 1 + 1 =] 100) 1500
- M CDC II (1000 + [500 − 100 + 100 =] 500 + 2) 1502
- M 'Ɔ VIII 1508
- M D XL IIX 1548
- CIƆ IƆ XXC 1580
- ∞ D XXC IIX 1588
- CIƆ IƆ XXC IIX 1588
- C'Ɔ 'Ɔ XC VI 1596
- CIƆ IƆ CX 1610
- cIↄ Iↄc Lxxv 1675
- CIƆ IƆ CCL 1750
-
-Il résulte de ce qui précède que les chiffres romains, à cause de leurs
-complications, de leur multiplicité, de la place relativement longue
-qu'ils exigent le plus souvent pour former un nombre, et aussi et
-surtout des continuelles chances d'erreur qu'ils présentent, doivent
-être employés le moins possible, et seulement pour les nombres peu
-élevés, et qu'il est nécessaire, lorsqu'on reproduit une date inscrite
-en romain, d'en donner la traduction entre parenthèses en chiffres
-arabes. «La numération romaine, dit Lemare[710], est si pénible, si
-embarrassante, si éloignée de la perfection de celle des Arabes, qui est
-devenue la nôtre, qu'il faut la laisser aux Trissotins et déterreurs de
-médailles et faiseurs d'inscriptions.»
-
-
-
-
-V.--SIGNES TYPOGRAPHIQUES
-
-
--- Tiret ou _moins_.
-
- Le tiret, appelé _moins_ dans les imprimeries, n'était originairement
- qu'un signe de mathématiques opposé au _plus_ +. Il remplit en
- typographie différentes fonctions, dont la principale est de marquer,
- dans les conversations écrites, le changement d'interlocuteur, et de
- dispenser ainsi de répéter les expressions: _dit-il_, _répondit-il_,
- _reprit-il_, etc. C'est Marmontel, assure-t-on, qui a fait le premier
- un emploi fréquent du tiret dans les dialogues.
-
- Le tiret sert aussi à éviter, dans les tables et nomenclatures, la
- répétition des mots sous lesquels on le place, ou l'emploi des termes
- _idem_ ou _dito_--il s'emploie également pour séparer les matières
- dans les sommaires ou dans certains textes;--placé après une virgule,
- un point-virgule ou un point, il renforce, pour ainsi dire, ce signe
- de ponctuation et accentue le changement de sens, la transition
- d'idées;--enfin, très souvent maintenant, il remplace la parenthèse.
- Ces deux derniers modes d'emploi nous viennent des typographes
- anglais. (Cf. TH. LEFEVRE, _loc. cit._, t. I, pp. 49-50; et
- DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. cit._, pp. 30-31.)
-
-
-- Trait d'union ou _division_.
-
- Par une singulière fortune, le trait d'union porte en typographie le
- nom, à première vue contradictoire, de _division_. C'est que ce petit
- signe servant à la fois, selon les règles grammaticales aussi bien que
- typographiques, à unir certains mots et à indiquer en fin de ligne les
- coupures des mots par syllabes, on n'a envisagé, en grammaire, que le
- premier rôle, d'où le nom de _trait d'union_, et, en typographie, que
- le second, d'où le nom de _division_.
-
- Sans relater tous les cas grammaticaux où l'on fait usage du trait
- d'union, nous remarquerons qu'on l'emploie en français: 1º entre les
- prénoms ou les initiales des prénoms d'une même personne: Jean-Jacques
- Rousseau; le jurisconsulte Jean-Baptiste-Victor Proudhon, et
- l'économiste socialiste Proudhon (P.-J.); les bibliographes
- Jacques-Charles Brunet, Techener (Jacques-Joseph), J.-M. Quérard,
- Renouard (A.-A.), etc.;--2º entre les noms du mari et de la femme, les
- noms propres composés, etc.: Bussy-Rabutin, Royer-Collard,
- Garnier-Pagès, etc.;--3º entre les mots désignant une ville, un
- département, une rue, une place, etc.[711]: Pont-à-Mousson
- (Meurthe-et-Moselle), Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), rue du
- Pré-aux-Clercs, rue Pierre-Charron, place Victor-Hugo, avenue
- Louis-Blanc. Mais cette règle n'est pas applicable aux prénoms
- étrangers ni à leurs initiales, ni, en général, d'après certaines
- _marches_ d'imprimerie, aux expressions géographiques ou
- topographiques non françaises, et l'on écrit sans trait d'union: Ebert
- (Friedrich Adolf), bibliographe allemand; John S. Billings,
- bibliographe américain; E. F. Taylor et Tedder (H. R.), bibliographes
- anglais; etc.[712];--et Civita Vecchia, New York, Oil City, Vera Cruz,
- San Francisco, San José del Morro, Santo Domingo, São Paulo, etc. (Cf.
- LECLERC, _loc. cit._, p. 136; RECLUS, _Géogr. univ._, index
- alphabétiques à la fin des volumes; etc.) Il est bien entendu que si
- les noms de Pierre Charron, Victor Hugo, Louis Blanc, au lieu de
- désigner une rue, une place, etc., s'appliquent à ces écrivains
- eux-mêmes, ils ne prennent pas de trait d'union.
-
- Contrairement à un usage assez répandu, on ne met pas de traits
- d'union entre les noms propres composés d'un nom et d'un surnom:
- Julien l'Apostat, Jean sans Peur, Louis le Grand, etc.; à moins que
- ces noms ne désignent un monument, une rue, une place, etc.: la tour
- de Jean-sans-Peur, le lycée et la rue Louis-le-Grand, etc.
-
- On emploie encore le trait d'union entre les mots exprimant des
- nombres inférieurs à cent: dix-sept, dix-huit, soixante-dix-neuf, deux
- cent quatre-vingt-quinze, etc.; excepté entre les noms de nombre unis
- par la conjonction _et_: vingt et un, soixante et onze, etc.
-
- Placé entre deux chiffres ou nombres, le trait d'union tient lieu de
- la préposition _à_ ou de la conjonction _et_: pp. 12-19 (c'est-à-dire
- de la page 12 à la page 19 inclusivement); années 1862-69 (de l'année
- 1862 à l'année 1869 inclusivement); pp. 8-9 (pages 8 et 9); années
- 1896-97 (1896 et 1897). (Cf. LECLERC, _loc. cit._, pp. 149-150.)
-
- Ajoutons, à propos de la _division_ typographique, qu'on s'est jadis
- quelquefois servi d'un double trait (=) pour indiquer les coupures de
- mot en fin de ligue.
-
-
-« » Guillemets.
-
- On place entre guillemets les citations, les dialogues, les locutions
- que l'on ne veut pas mettre en italique, mais sur lesquelles on désire
- néanmoins appeler l'attention, etc. «Nous ne saurions trop protester,
- en passant, contre l'introduction des informes guillemets anglais
- consistant en virgules retournées et apostrophes (“ ”): c'est
- simplement affreux, surtout dans les gros caractères. Nombre d'idées
- anglaises, qu'il est de bon genre d'adopter, sont dans ce cas.»
- (LECLERC, _loc. cit._, p. 148.) La protestation est des plus
- justifiées. Comme nous l'avons noté, dès la préface de ce livre, et
- avec attestation à l'appui, «rien ne réussit mieux en France que ce
- qui n'est pas français».
-
-
-( ) Parenthèses.
-
-[ ] Crochets.
-
- Les parenthèses servent à enfermer, au milieu d'une phrase, «les mots
- formant un sens distinct et séparé, les incidences qui peuvent être
- supprimées sans nuire au sens général, les dates, renvois, sources
- diverses, indications, explications, réflexions, etc., les mots et
- phrases venant en sous-titre.» (LECLERC, _loc. cit._, p. 145.)
-
- Les crochets s'emploient pour enclore une restitution de texte; pour
- enfermer, au début d'un article, soit une note, soit une introduction
- de plus ou moins d'étendue et généralement composée en caractère
- différent; soit encore pour placer une intercalation dans une autre
- déjà mise entre parenthèses. On emploie aussi un crochet dans la
- composition des vers pour rattacher le mot ou la fraction de mot
- excédant la justification.
-
-
-... Points suspensifs.
-
- Voir Astérisque.
-
-
-(?) Point d'interrogation entre parenthèses.
-
- Placé après un mot ou une phrase, ce point d'interrogation indique que
- ce mot est douteux, que cette phrase suggère une incertitude dans
- l'esprit de l'auteur, comme s'il s'interrogeait et se demandait:
- Est-ce bien cela?
-
-
-(!) Point d'exclamation entre parenthèses.
-
- Indique une chose bizarre, déraisonnable ou grotesque, digne de
- provoquer l'étonnement, le rire ou la moquerie.
-
-
-§ § Paragraphe.
-
- Signe abréviatif des parties d'un chapitre, d'un article, d'un titre,
- etc.: Chap. XV, § 5.
-
-
-* * Astérisque.
-
- L'astérisque (petit astre, petite étoile), qui, dans les anciens
- manuscrits, servait à indiquer quelque défectuosité dans le texte,
- s'emploie aujourd'hui comme _appel de note_ ou désignation
- conventionnelle, pour séparer les deux parties d'un verset. Il
- s'emploie aussi, au nombre de trois, comme abréviation d'un nom
- propre: Le comte de M***; Arouet de V***. Au lieu de trois
- astérisques, on peut en mettre autant qu'il y a de lettres supprimées:
- Arouet de Voltaire, par exemple, s'écrirait: Arouet de V*******. Dans
- ce dernier cas, on remplace souvent maintenant les astérisques par des
- points placés en pied de ligne: Arouet de V........ Il va sans dire
- qu'ici le dernier point--point final de la phrase--est en plus et ne
- compte pas. Lorsqu'on veut indiquer une suppression dans un texte,
- dans un titre de livre, etc., on se sert également de ces points, dits
- _points de suspension_ ou _points suspensifs_. Quelle que soit
- l'étendue de la suppression, trois points suffisent pour l'indiquer,
- ainsi que nous l'avons dit[713]; mais, ici comme tout à l'heure, la
- ponctuation exigée par le sens de la phrase s'ajoute et n'entre pas en
- compte.
-
- Les astérisques, disposés en triangle (⁂) à la fin d'un paragraphe, au
- milieu d'une ligne de blanc, tiennent lieu de filet de séparation ou
- de _cabochon_ (petit fleuron, figurine ou vignette, qu'on emploie en
- typographie, surtout dans la composition des journaux, pour les
- séparations de texte et les en-tête d'alinéas). Si cette fin de
- paragraphe tombe au bas de la page ou de la colonne, la ligne de
- blanc, c'est-à-dire les astérisques ou le cabochon, est mieux placée
- en tête de la page ou de la colonne suivantes. (Cf. LECLERC, _loc.
- cit._, p. 151.)
-
-
-† Croix.
-
- La croix, appelée aussi _poignard_ ou _obélisque_ et anciennement
- _obèle_ (ὀβελός, broche, épieu), s'emploie dans les livres d'église et
- dans les dictionnaires avec une valeur conventionnelle. Dans une
- biographie, placé devant un millésime, ce signe indique que le décès
- du personnage a eu lieu à cette date. La croix sert aussi (servait
- surtout) de renvoi à des notes marginales. Dans les ouvrages de
- géographie, elle sert à indiquer un évêché, tandis que l'archevêché a
- pour signe ☨.
-
-
-¶ Pied-de-mouche.
-
- S'employait autrefois, ainsi que la croix et l'astérisque, pour
- marquer un renvoi, comme _appel de note_. Servait aussi à signaler
- dans un texte des passages spéciaux, à indiquer des séparations et à
- accentuer, en quelque sorte, certains alinéas.
-
-
-℣ Verset.
-
-℟ Répons.
-
- Ces deux signes sont employés dans les livres d'église (paroissiens,
- missels, bréviaires, etc.) pour indiquer, le premier, les _versets_ de
- l'Écriture sainte qui se disent ou se chantent aux offices, et forment
- leçons ou chapitres; et l'autre, les paroles (_réponses_ ou _répons_),
- ordinairement tirées aussi de l'Écriture sainte, qui se disent ou se
- chantent après les leçons ou chapitres. (Cf. LITTRÉ, _Dictionn._)
-
-
-&, _&_ Et (conjonction).
-
-
-☞ Index.
-
- C'est-à-dire: Voyez, remarquez.
-
-
-| ou || / ou // Trait ou double trait vertical ou oblique.
-
- Dans la copie d'un texte imprimé et particulièrement d'un titre, ces
- traits servent à indiquer les divisions des lignes, les fins de
- lignes. (Voir _supra_, chap. VIII, pp. 249-252.)
-
- Dans certains incunables, les traits obliques / ou // remplacent les
- virgules et les alinéas. (Voir _Encyclop. britannica_, t. III, p. 653,
- col. 2.)
-
-
-[¶]
-
- Dans les incunables, ce signe indique des alinéas qu'on désire
- caractériser, des phrases qu'on veut détacher du texte davantage. Le
- signe typographique actuel [C carré], employé dans la correction des
- épreuves et indiquant l'alinéa ordinaire, en est dérivé. (Voir
- _supra_, chap. VIII, p. 250, 2e ligne du bas.)
-
-
-
-
-VI.--BIBLIOGRAPHIE
-
-
-Nous aurions voulu faire suivre chacun de nos chapitres d'un index
-bibliographique relatif à la question spéciale traitée dans ce chapitre
-(_Amour des livres et de la lecture_, _Papier_, _Format_, _Impression_,
-etc.); mais la plupart des ouvrages de bibliographie et de bibliotechnie
-embrassant un ensemble de questions, et non pas uniquement une
-spécialité, il aurait fallu réindiquer les mêmes sources et nous répéter
-presque invariablement dans chacune de ces «bibliographies». Aussi
-avons-nous jugé à la fois plus rationnel et plus simple de les réunir
-toutes en une seule, comprenant la liste, non certes de tous les
-ouvrages traitant de ce sujet si complexe, la bibliographie[714], mais
-du moins des principaux et de tous ceux où nous avons puisé et où les
-lecteurs pourront fructueusement recourir à leur tour[715]. Les
-références indiquées dans les notes de nos divers chapitres pourraient
-du reste, à la rigueur, tenir lieu respectivement de «bibliographies
-spéciales».
-
-Sans doute les ouvrages portés sur cette liste sont de valeur parfois
-fort différente. A côté d'œuvres très consciencieusement élaborées et
-d'une réelle et profonde érudition, on trouvera des traités tout à fait
-élémentaires ou même des volumes insuffisamment documentés, rédigés sans
-préparation ni soin; mais, nous souvenant qu'«il n'est pas de mauvais
-livre d'où l'on ne puisse tirer quelque chose d'utile[716]», nous
-n'avons pas cru devoir exclure ces _scriptores minores_, puisque nous
-les avions consultés, voire utilisés.
-
-Afin de ne pas démesurément compliquer cette nomenclature, et de donner
-cependant quelque idée de l'importance matérielle de ces sources, nous
-n'avons mentionné le nombre de pages que pour les volumes, les
-plaquettes plutôt, n'excédant pas 100 pages.
-
-
-ACHARD (C.-F.), _Cours élémentaire de bibliographie_. Marseille,
-1806-1807. 3 vol. in-8.
-
- L'auteur déclare avoir mis son ouvrage «à la portée des élèves des
- lycées et des écoles secondaires». D'après la _Grande Encyclopédie_
- (art. Bibliographie, t. VI, p. 605), c'est le premier essai
- d'introduction de la bibliographie dans l'enseignement.
-
-
-ADELINE (JULES), _Lexique des termes d'art_. (Bibliothèque de
-l'enseignement des beaux-arts). Paris, Quentin, s. d. In-8.
-
-
-AIMÉ-MARTIN (L.), _Plan d'une bibliothèque universelle; Études des
-livres qui peuvent servir à l'histoire philosophique et littéraire du
-genre humain,--suivi du Catalogue des chefs-d'œuvre de toutes les
-langues et des ouvrages originaux de tous les peuples_. (Introduction au
-Panthéon littéraire.) Paris, Desrez, 1837. In-8.
-
-
-ALKAN (aîné), _les Livres et leurs ennemis_. Paris, Techener, 1883.
-In-8. 16 pp. (Extrait du _Bulletin du bibliophile_, mai 1883.)
-
-
-_Annales littéraires_, publication collective des bibliophiles
-contemporains. Paris, imprimerie Quantin. In-8.
-
- Ouvrage publié par les membres de l'«Académie des beaux livres»
- (fondée et présidée par OCTAVE UZANNE), et non mis dans le commerce.
- Commencée en 1890, cette publication, qui comprend 5 volumes, a cessé
- en 1894.
-
-
-_Annuaire du bibliophile, du bibliothécaire et de l'archiviste_, publié
-par LOUIS LACOUR. Paris, Meugnot, 1860-61-62-63. 4 vol. in-18.
-
-
-BACKER (LOUIS DE).
-
- Voir ROUVEYRE (ÉDOUARD) et UZANNE (OCTAVE).
-
-
-BARBIER (ANT.-ALEX.), _Dictionnaire des ouvrages anonymes_..., suite de
-la seconde édition des _Supercheries littéraires dévoilées_, par J.-M.
-QUÉRARD. Paris, Daffis, 1872-1879. 4 vol. in-8.
-
-
-BERALDI (HENRI), _la Reliure du XIXe siècle_. Paris, Conquet, 1894-1897.
-4 vol. in-4.
-
-
-Id. _Voyage d'un livre à travers la Bibliothèque nationale._ Paris,
-Masson, 1893. In-4. 45 pp. (Publié originairement dans _la Nature_,
-1893, 2e semestre, pp. 35, 65, 134, 247.)
-
- Monographie succincte des diverses opérations par lesquelles passe un
- livre depuis son entrée à la Bibliothèque nationale jusqu'à sa mise en
- lecture.
-
-
-_Bibliographe moderne (le)_, Courrier international des archives et des
-bibliothèques, publié sous la direction de M. Henri Stein.
-Bimensuel[717]. (Fondé en 1897.)
-
-
-_Bibliographie de la France_, Journal général de l'Imprimerie et de la
-Librairie. Hebdomadaire. (Fondé en 1811.)
-
-
-BLADES (WILLIAM), _les Livres et leurs ennemis_. Trad. de l'anglais.
-Paris, Claudin, 1883. In-8.
-
-
-BLANC (CHARLES), _Grammaire des arts décoratifs_. Nouv. édit. Paris,
-Laurens, s. d. (Principalement la Reliure, pp. 336-363.)
-
-
-BLANCHEMAIN (PROSPER).
-
- Voir ROUVEYRE (ÉDOUARD) et UZANNE (OCTAVE).
-
-
-BLANCHON (H.-L.-ALPH.), _l'Art et la Pratique en reliure_. (Bibliothèque
-des professions industrielles, commerciales, agricoles et libérales).
-Paris, Hetzel, s. d. In-18.
-
-
-BLONDEL (SPIRE), _l'Art intime et le Goût en France_ (Grammaire de la
-Curiosité). Paris, Rouveyre et Blond, 1884. In-4. (Principalement le
-chap. XXVI, les Reliures, pp. 317-332.)
-
-
-BOLLIOUD-MERMET, _De la bibliomanie_. La Haye, s. n. d'édit., 1765.
-In-8. (Publié s. n. d'aut.--Une nouvelle édit. de cet opuscule de 111
-pp. a paru en 1865 chez Jouaust avec notice de PAUL CHÉRON.)
-
-
-Id. _Essai sur la lecture_. Amsterdam et Lyon, Duplain, 1765. In-8. (s.
-n. d'aut.)
-
-
-BONNANGE (FERDINAND), _Projet d'un catalogue universel des productions
-intellectuelles_. Mémoire sur les moyens à employer pour dresser
-rapidement des catalogues exacts et complets des richesses renfermées
-dans les bibliothèques, etc. Paris, Gauthier-Villars, 1874. In-8. 39 pp.
-
-
-BONNARDOT (A.), _Essai sur l'art de restaurer les estampes et les
-livres, ou Traité sur les meilleurs procédés pour blanchir, détacher,
-décolorier, réparer et conserver les estampes, livres et dessins_. 2e
-édit. Paris, Castel. 1858. In-8. (La 1re édit. est de 1846.)
-
-
-Id. _De la réparation des vieilles reliures, Complément de l'Essai sur
-l'art de restaurer les estampes et les livres, suivi d'une Dissertation
-sur les moyens d'obtenir des duplicata de manuscrits._ Paris, Castel,
-1858. In-8. 73 pp.
-
-
-BOSQUET (ÉM.), _Barêmes ou Devis de travaux de reliure (établis au moyen
-de 48 tableaux)_. Paris, chez l'auteur, 1892. In-4.
-
-
-Id. _La Reliure, études d'un praticien sur l'histoire et la technologie
-de l'art du relieur-doreur_. Paris, Lahure, 1894. In-8.
-
-
-Id. _Traité théorique et pratique de l'art du relieur..._ Paris, Baudry,
-1890. In-8.
-
-
-BOUCHOT (HENRI), _le Livre_, l'illustration, la reliure. Étude
-historique sommaire. (Bibliothèque de l'enseignement des beaux-arts).
-Paris, Quantin, s. d. In-8.
-
- C'est surtout au «livre illustré» que cette étude est consacrée.
-
-
-Id. _Les Reliures d'art à la Bibliothèque nationale_. Paris, Rouveyre,
-1888. In-8.
-
-
-BOULARD (M.-S.), _Traité élémentaire de bibliographie_. Paris, Boulard,
-an XIII (1804). In-8.
-
-
-BOURQUELOT (FÉLIX).
-
- Voir QUÉRARD.
-
-
-BOUTMY (EUGÈNE), _Dictionnaire de l'argot des typographes_. Paris,
-Marpon et Flammarion, 1883. In-18.
-
-
-BRUN (M.-A.), _Manuel pratique et abrégé de la typographie française_.
-Paris, Didot, 1825. Petit in-12.
-
- Dans ce volume, qui comprend 233 pp., aucun mot n'a été divisé à la
- fin des lignes; malgré cela, l'espacement en est très régulier. Pour
- arriver facilement à ce résultat, qu'on a qualifié de «véritable tour
- de force typographique» (LECLERC, _loc. cit._, p. 116), il suffit que
- l'auteur vienne en aide au compositeur, et ajoute ou supprime, selon
- la circonstance, quelques mots du texte.
-
-
-BRUNEL (GEORGES), _le Livre à travers les âges_, numéro unique résumant
-l'histoire du Livre depuis les origines de l'écriture, publié sous la
-direction de CHARLES MENDEL par GEORGES BRUNEL (avec divers
-collaborateurs). Paris, Mendel, 1894. In-4. 51 pp.
-
-
-BRUNET (GUSTAVE), _Dictionnaire de bibliologie catholique, présentant un
-exposé des principaux objets de la science des livres_. (Encyclopédie
-Migne.) Paris, Migne, 1860. Grand in-8.
-
-
-Id. _Études sur la reliure des livres et sur les collections de
-bibliophiles célèbres_. Bordeaux, Vve Moquet, 1891. In-8.
-
-
-Id. _Fantaisies bibliographiques_. Paris, Jules Gay, 1864. In-16.
-
-
-  _Etc., etc._
-
- Voir BRUNET (JACQUES-CHARLES), QUÉRARD, et ROUVEYRE.
-
-
-BRUNET (JACQUES-CHARLES), _Manuel du libraire et de l'amateur de
-livres_. Paris, Didot, 1860-65. 6 vol. in-8; auxquels font suite: t.
-VII, Dictionnaire de géographie ancienne et moderne à l'usage du
-libraire et de l'amateur de livres... par UN BIBLIOPHILE (PIERRE
-DESCHAMPS), 1870;--t. VIII et IX, Supplément, par PIERRE DESCHAMPS et
-GUSTAVE BRUNET, 1878.
-
- Voir _Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_.
-
-
-_Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_, revue mensuelle fondée
-en 1834, par CH. NODIER, JÉRÔME PICHON, PAUL LACROIX, G. PEIGNOT, J.-C.
-BRUNET, etc. Paris, Techener.
-
-
-BURY (RICHARD DE), _Philobiblion, excellent traité sur l'amour des
-livres_. Trad. par HIPPOLYTE COCHERIS. Paris, Aubry, 1856. In-16.
-
-
-CHAILLOT (P.).
-
- Voir LIBRAIRE (UN).
-
-
-CHARPENTIER (PAUL), _le Papier_ (tome X de l'_Encyclopédie chimique_,
-publiée sous la direction de M. FREMY). Paris, Dunod, 1890. In-8.
-
-
-CHASSANT (L.-ALPH.), _Dictionnaire des abréviations latines et
-françaises usitées dans les inscriptions lapidaires et métalliques, les
-manuscrits et les chartes du moyen âge_, 3e édit. Paris, Aubry. 1866.
-In-18.
-
-
-CHEVILLIER (ANDRÉ), _l'Origine de l'imprimerie de Paris_, dissertation
-historique et critique. Paris, Jean de Laulne, 1694. In-4.
-
-
-CHRISTIAN (A.), directeur de l'Imprimerie nationale, _Origines de
-l'imprimerie en France_. Conférences faites les 25 juillet et 17 août
-1900. Paris, Imprimerie nationale, 1900. In-4.
-
- Très intéressante étude, composée en beaux caractères anciens, et
- ornée de nombreuses planches reproduisant des pages de manuscrits et
- d'incunables, d'anciennes gravures, des premières marques
- d'imprimeurs, etc.: «pages superbes, tirées en _types nationaux_,» a
- dit M. LÉON BOURGEOIS (p. XV).
-
-
-CLARETIE (JULES), _Causerie sur ma bibliothèque_, in _Annales
-littéraires_, publication collective des bibliophiles contemporains,
-1890, pp. 5-30. Paris, imprimerie Quantin, 1890. In-8.
-
-
-_Classification décimale_, Tables générales abrégées. Bruxelles, Office
-international de bibliographie, 1897. In-8. 73 pp.
-
-
-CLAUDIN (ANATOLE), _Histoire de l'imprimerie en France au XVe et au XVIe
-siècle_. Paris, Imprimerie nationale, 1900. T. I et II. (En cours de
-publication.)
-
- Voir, du même auteur, des monographies sur l'origine de l'imprimerie à
- Paris, à Toulouse, Albi, Bordeaux, Limoges, Auch, Saint-Lô, etc.
-
-
-COCHERIS (HIPPOLYTE).
-
- Voir BURY (RICHARD DE).
-
-
-CONSTANTIN (L.-A.), _Bibliothéconomie, ou Nouveau Manuel complet pour
-l'arrangement, la conservation et l'administration des bibliothèques_
-(Manuels Roret). Nouv. édit. Paris, Roret, 1841. In-18.
-
- La 1re édition est de 1839. Petzholdt a traité très durement ce
- manuel. De son côté, GRAESEL déclare (_loc. cit._, pp. 23 et 24)
- qu'«il n'a pas, en effet, au point de vue scientifique, d'importance
- véritable»; mais il ajoute aussitôt, avec plus d'indulgence,
- c'est-à-dire d'équité, qu'«aujourd'hui encore, ce petit livre offre
- aux commençants, pour lesquels il a du reste été écrit, des
- renseignements utiles». MOURAVIT estime avec raison (_loc. cit._, p.
- 330) que c'est «un des meilleurs traités technologiques du genre».
- Constantin n'est qu'un des prénoms de l'auteur: il s'appelait Hesse
- (Léopold-Auguste-Constantin).
-
-
-_Courrier des bibliothèques et des amateurs de livres_. Mensuel. Paris,
-Welter. (Fondé en 1901.)
-
-
-COUSIN (JULES), _De l'organisation et de l'administration des
-bibliothèques publiques et privées, Manuel théorique et pratique du
-bibliothécaire_. Paris, Pedone-Lauriel, 1882. In-8.
-
- Bon ouvrage, mis à profit par tous les bibliographes.
-
-
-CRAPELET (G.-A.), _Études pratiques et littéraires sur la typographie_,
-t. I. Paris, Crapelet, 1837. In-8. (Le t. I a seul paru.)
-
- «Cet ouvrage, que tout imprimeur doit étudier, fut malheureusement
- interrompu par la mort de l'auteur, typographe instruit et passionné
- pour son art.» (A.-F. DIDOT, _Encyclop. moderne_, art. Typographie, t.
- XXVI, col. 740, n. 3.) Ce tome I traite principalement des correcteurs
- et de la correction typographique.
-
-
-DARCHE (JEAN), _Essai sur la lecture, ou Traité complet des livres et de
-tout ce qui les concerne_. Paris, Bureau des _Annales de la Sainteté au
-XIXe siècle_, 1870. In-16.
-
-
-DARUTY DE GRANDPRÉ (marquis), _Vade-Mecum du bibliothécaire, ou Règles
-pratiques pour la rédaction des catalogues et le classement des
-volumes_, suivies d'une instruction raisonnée sur le format des livres.
-Paris, Paul et fils et Guillemin, 1897. In-8. 64 pp.
-
-
-DAUPELEY-GOUVERNEUR (G.), _le Compositeur et le Correcteur typographes_.
-Paris, Rouvier et Logeat, 1880. In-16.
-
- Imprimeur et ancien correcteur d'imprimerie, l'auteur de ce manuel a
- mis dans son livre le résultat de sa longue pratique et de son
- expérience. Malgré plusieurs principes posés par lui, et contestables,
- ou même définitivement repoussés, c'est un des bons ouvrages que nous
- ayons sur la typographie. Voir notamment la seconde partie consacrée à
- la _Correction_: Ponctuation, Emploi des majuscules, etc.
-
-
-DELALAIN (P.), _Inventaires des marques d'imprimeurs et de libraires de
-la collection du Cercle de la librairie_. Paris, Cercle de la librairie,
-1886-1888.
-
-
-DELISLE (LÉOPOLD), _les Bibliothèques publiques aux États-Unis_, ou
-_Decimal Classification and Relative Index for libraries, by Melvil
-Dewey_.--In _Journal des Savants_, 1896, pp. 155-170.
-
- Un des meilleurs articles qu'on ait écrits sur et contre la
- classification décimale. La première partie de cet article a seule
- paru.
-
-
-Id. _Instructions élémentaires et techniques pour la mise et le maintien
-en ordre des livres d'une bibliothèque_. Lille, Danel, 1890. In-8. 76
-pp.
-
-
-Id. _Introduction au Catalogue général des livres imprimés de la
-Bibliothèque nationale_. Paris, Imprimerie nationale, 1897. T. I, pp. I
-à LXXXII.
-
-
-Id. _Note sur les catalogues de la Bibliothèque nationale_. Lille,
-Danel, 1889. In-8. 15 pp.
-
-
-DELON (C.), _Histoire d'un livre_ (Bibliothèque des écoles et des
-familles), 6e édit. Paris, Hachette, 1898. In-8.
-
- Résumé des diverses opérations relatives à la fabrication du Livre.
- Ouvrage élémentaire, mais rempli de détails intéressants et
- agréablement présentés.
-
-
-DENIS (FERDINAND), _Histoire de l'ornementation des manuscrits_. Paris,
-Curmer, 1857. In-4.
-
-
-DENIS (FERDINAND), P. PINÇON, et DE MARTONNE, _Nouveau Manuel de
-bibliographie universelle_ (Manuels Roret). Paris, Roret, 1857. 3 vol.
-in-18, ou 1 vol. in-8.
-
-
-DEROME (L.), _le Luxe des livres_. Paris, Rouveyre, 1879. In-12.
-
-
-DESCHAMPS (PIERRE).
-
- Voir BRUNET (JACQUES-CHARLES).
-
-
-DESORMES (E.), _Notions de typographie à l'usage des écoles
-professionnelles_. Paris, École professionnelle Gutenberg, 1888. In-8.
-
-
-DIDEROT, _Lettre adressée à un magistrat sur le commerce de la
-librairie_, in _Œuvres complètes_, t. XVII, pp. 7-75. Paris, Garnier,
-1876. 20 vol. in-8.
-
-
-DIDOT (AMBROISE-FIRMIN), _l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie à
-l'Exposition universelle_ (de Londres) _de 1851_. Rapport du XVIIe
-jury... Seconde édition, avec quelques additions. Paris, Imprimerie
-impériale, 1854. In-8. 142 pp.
-
-
-Id. _Typographie_, in _Encyclopédie moderne_, t. XXVI, col. 557 à 922.
-
- C'est surtout à l'histoire de la typographie (en France et à Paris
- principalement) qu'est consacré cet article détaillé et très
- important, qui a été publié à part sous le titre d'_Essai sur la
- typographie_. Paris, Didot, 1855. In-8.
-
-
-DUPONT (PAUL), _Histoire de l'imprimerie_. Paris, Dupont, 1854. 2 vol.
-in-8.
-
-
-EGGER (ÉMILE), _Histoire du livre depuis ses origines jusqu'à nos
-jours_, 5e édit. Paris, Hetzel, s. d. In-12. (La 1re édit. est de 1880.)
-
-
-_Encyclopædia britannica (the), a Dictionary of arts, sciences, and
-general literature._--Ninth edit. Edinburgh, Adam and Charles Black,
-1875-1889. 24 vol. et un vol. index.
-
- Voir spécialement les articles: Bibliography, par E. F. TAYLOR, t.
- III, pp. 651-663; Libraries (Bibliothèques), par H. R. TEDDER et E. C.
- THOMAS, t. XIV, pp. 509-551; etc.
-
-
-_Encyclopédie moderne, Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres,
-des arts, de l'industrie, de l'agriculture et du commerce_, nouv.
-édit..., publiée par MM. FIRMIN DIDOT frères, sous la direction de M.
-LÉON RENIER. Paris, Didot, 1851. Avec le Complément: 44 vol. in-8 à 2
-col.
-
- Voir notamment les articles: Papier (16 col.), par P.-N. DIDOT
- Stéréotypie (Complément: 5 col.), par STARK; Typographie (environ 400
- col.), par A.-F. DIDOT; etc.
-
-
-EUDEL (PAUL), _le Truquage_, les contrefaçons dévoilées. Paris, Dentu,
-1887. In-12.
-
- Voir le chapitre relatif aux Livres et Reliures, pp. 260-277.
-
-
-FAUCOU (LUCIEN), _Mémoire sur les vexations qu'exercent les libraires et
-imprimeurs de Paris_, publié d'après l'imprimé de 1725... Paris,
-_Moniteur du bibliophile_, 1879. Petit in-4.
-
-
-FERTIAULT (F.), _les Amoureux du livre_ (sonnets d'un bibliophile,
-etc.). Paris, Claudin, 1877. In-8.
-
-
-Id. _Drames et Cancans du livre_. (Nouvelles et anecdotes.) Paris,
-Lemerre, 1900. In-18.
-
-
-Id. _Les Légendes du livre_. Paris, Lemerre, 1886. In-8.
-
- Ce dernier volume est, comme _les Amoureux du livre_, un recueil de
- sonnets, accompagnés d'intéressantes notes historiques et littéraires,
- consacrés à la louange des livres et des bibliophiles.
-
-
-FONTAINE DE RESBECQ (A. DE), _Voyages littéraires sur les quais de
-Paris_. 2e édit. suivie de _Mélanges tirés de quelques bouquins de la
-boîte à quatre sols_. Paris, Furne, 1864. In-16.
-
-
-FORMEY (JEAN-LOUIS-SAMUEL), _Conseils pour former une bibliothèque peu
-nombreuse mais choisie_. Nouv. édit. Berlin, Haude et Spener, 1756.
-Petit in-8. (Publié s. n. d'aut.)
-
- «Bon livre, qui indique les bons livres,» dit une note manuscrite
- anonyme, relevée sur la garde de mon exemplaire (d'occasion).
-
-
-FOURNIER (ÉDOUARD), _l'Art de la reliure en France aux derniers
-siècles_. Paris, Gay, 1864. In-12.
-
- Voir LACROIX (PAUL) (Bibliophile JACOB).
-
-
-FOURNIER (H.), _Traité de la typographie_. Paris, H. Fournier, 1825.
-In-8.--3e édit., Tours, Mame, 1870. In-8.
-
-
-FOURNIER LE JEUNE [PIERRE-SIMON], _Manuel typographique utile aux gens
-de lettres, et à ceux qui exercent les différentes parties de l'art de
-l'imprimerie_. Paris, Barbou, 1764-1766. 2 vol. pet. in-8.
-
- Cet ouvrage (cf. l'Avertissement, t. I, p. XXIV) devait se composer de
- quatre volumes. Le premier traite de la gravure des caractères et de
- leur fonte, ainsi que de la police des lettres; le second donne de
- nombreux spécimens de caractères typographiques. La mort de l'auteur,
- survenue en 1768, l'a empêché de compléter son œuvre, de retracer,
- ainsi qu'il se l'était promis, l'histoire de l'imprimerie et des
- principaux imprimeurs. Tel qu'il est resté, cet intéressant ouvrage,
- édité avec goût et artistement, «est plutôt, selon le mot de A.-F.
- DIDOT (_Encyclop. moderne_, art. Typographie, t. XXVI, col. 848), le
- manuel du fondeur en caractères que celui de l'imprimeur».
-
-
-FRANKLIN (ALFRED), _les Anciennes Bibliothèques de Paris, Églises,
-Monastères, Collèges_, etc. Paris. Imprimerie nationale, 1867-1873. 3
-vol. in-4.
-
-
-FREY (A.), _Manuel nouveau de typographie..._ (Manuels Roret). Paris,
-Roret, 1835. 2 parties en 1 vol. in-18.--Nouv. édit. en 1857.
-
- «Livre estimable, fait avec une conscience d'auteur que l'on rencontre
- trop rarement dans la collection des _Manuels_. On reconnaît, ce qui
- n'est pas moins rare, que l'auteur possède à fond la matière qu'il
- traite.» (CRAPELET, _loc. cit._, p. 245, note.) Ouvrage estimable, en
- effet, mais qui date et n'est plus au courant de la question. Il a été
- remplacé, dans la collection des Manuels Roret, par l'excellent petit
- livre de M. ÉMILE LECLERC.
-
-
-GAUSSERON (B.-H.), _Bouquiniana, notes et notules d'un bibliologue_.
-Paris, Daragon, 1901. In-18.
-
-
-GRAESEL (Dr ARNIM), _Manuel de bibliothéconomie_. Traduction de JULES
-LAUDE. Paris, Welter, 1897. In-8.
-
- Le manuel de Graesel est choisi comme texte allemand à traduire dans
- les examens des candidats aux fonctions de bibliothécaire
- universitaire. «On ne pouvait mieux faire, dit M. MAIRE (_loc. cit._,
- p. 37), son livre étant jusqu'à présent le meilleur traité de
- bibliothéconomie.» Sans rien contredire à cet éloge, nous émettrons
- cependant le regret de ne pas trouver dans l'ouvrage de Graesel plus
- d'exemples, plus de spécimens et de modèles. Si intéressante qu'elle
- est, la lecture de ce très consciencieux et savant manuel, qui a été
- fort bien traduit et complété par M. Jules Laude, produit parfois le
- même effet que celle d'un traité de grammaire qui serait dépourvu
- d'exemples et ne contiendrait que l'énoncé des règles et leur
- développement.
-
- Voir PETZHOLDT.
-
-
-GRAND-CARTERET (JOHN), _Vieux Papiers, Vieilles Images. Cartons d'un
-collectionneur_. Paris, Le Vasseur, 1896. In-8.
-
-
-_Grande Encyclopédie (la)_, inventaire raisonné des sciences, des
-lettres et des arts, par une Société de savants et de gens de lettres.
-Paris, Lamirault, s. d. In-4. Ouvrage en cours de publication et presque
-terminé (29 vol. parus: lettres A à S). Le 1er vol. est de 1889.
-
- Voir tous les articles qui se rapportent au Livre: Bibliographie (par
- E.-D. GRAND, t. VI, pp. 598-641, très bon article); Bibliomanie,
- Bibliophilie, Bibliothèque (par A. MOLINIER, CHARLES LUCAS, etc., t.
- VI, pp. 647-682); Écriture, Imprimerie, Livre, Reliure, etc. Voir
- notamment, à la fin de chacun de ces articles, les bibliographies qui
- s'y rapportent et qui sont dressées avec grand soin et très
- abondantes.
-
-
-GRUEL (LÉON), _Manuel historique et bibliographique de l'amateur de
-reliures_. Paris, Gruel et Engelmann, 1887. In-4.
-
-
-GUYOT-DAUBÈS, _l'Art de classer les notes et de garder le fruit de ses
-lectures et de ses travaux. Comment on organise son bureau, sa
-bibliothèque_. Nouv. édit. Paris, P. Guyot, s. d. In-18.
-
-
-HANOTAUX (GABRIEL), _la Seine et les Quais, promenades d'un
-bibliophile_. Paris, Daragon, 1901. In-18. 96 pp.
-
-
-_Instruction générale relative au service des Bibliothèques
-universitaires_, du 4 mai 1878. _Ap. ROBERT, Recueil de lois concernant
-les bibliothèques publiques_, pp. 115-138; ou _ap. MAIRE, Manuel
-pratique du bibliothécaire_, pp. 427-449.
-
-
-_Intermédiaire des chercheurs et curieux (l')_. Actuellement
-hebdomadaire, et publié sous la direction de M. GEORGES MONTORGUEIL.
-(Fondé en 1864.)
-
- Voir, pour les articles relatifs au Livre, la table générale des
- matières et les tables des derniers volumes de ce très intéressant
- recueil, bien connu et hautement apprécié par tous les liseurs et
- travailleurs.
-
-
-_Intermédiaire des imprimeurs (l')_ (à Lyon). Mensuel. (Fondé en 1886.)
-
-
-JANIN (JULES), _l'Amour des livres_. Paris. J. Miard, 1866. In-12. 61
-pp.
-
- «Petit livre fort joli et bien écrit, mais dont le principal mérite
- est d'être rare.» (J. LE PETIT, _loc. cit._, p. 40.) Cet opuscule, qui
- n'a été tiré qu'à 204 exemplaires, est, en effet, comme l'ouvrage
- suivant d'ailleurs, très superficiel et d'une exactitude parfois peu
- rigoureuse.
-
-
-Id. _Le Livre_. Paris, Plon, 1870. In-8.
-
-
-JANNET (PIERRE).
-
- Voir QUÉRARD.
-
-
-JORDELL (D.).
-
- Voir LORENZ.
-
-
-JULIA DE FONTENELLE [JEAN-SÉBASTIEN-EUGÈNE] ET POISSON (P.), _Nouveau
-Manuel complet du marchand papetier et du régleur_ (Manuels Roret).
-Nouv. édit. Paris, Roret, 1854. In-18.
-
-
-LACOUR (LOUIS).
-
- Voir _Annuaire du bibliophile_.
-
-
-LACROIX (PAUL) (Bibliophile JACOB), _les Amateurs de vieux livres_.
-Paris, Rouveyre, 1880. In-8. 60 pp.
-
- Cette plaquette se compose de courtes monographies sur «les
- bouquinistes, les étalagistes, les épiciers, les bibliomanes, les
- bibliophiles et les bouquineurs». Ces esquisses, trop rapides pour
- être suffisamment accentuées et travaillées, figurent en tête d'un
- volume, paru antérieurement, du même auteur, et intitulé _Ma
- République_ (Paris, Delahays, s. d. In-16). _Ma République_ n'est
- autre chose qu'une fantaisie bibliographique, le récit d'une
- romanesque aventure qui se passe peu après la chute de Robespierre, et
- a pour point de départ la disparition d'un magnifique exemplaire de
- _la République_ de Jean Bodin, 6e édition, in-8, publiée à Paris en
- 1580.
-
-
-Id. _Curiosités de l'histoire des arts_. Notices sur le parchemin et le
-papier... Origines de l'imprimerie, la reliure... (Bibliothèque de
-poche.) Paris, Delahays, 1858. In-18.
-
- Ces notices se retrouvent, plus ou moins modifiées et complétées, dans
- les ouvrages suivants du même auteur, intéressants surtout par leurs
- illustrations:
-
- _Les Arts au moyen âge et à l'époque de la Renaissance_, 7e édit.
- Paris, Didot, 1880. In-4.
-
- _XVIIe siècle, Lettres, Sciences et Arts_. Paris, Didot, 1882. In-4.
-
- _XVIIIe siècle, Lettres, Sciences et Arts_. 2e édit. Paris, Didot,
- 1878. In-4.
-
- Voir LOUISY (P.).
-
-
-LACROIX (PAUL) (Bibliophile JACOB), _Mélanges bibliographiques_. Paris,
-Librairie des biblioph., 1871. In-12.
-
-
-LACROIX (PAUL) (Bibliophile JACOB), ÉDOUARD FOURNIER et FERNAND SERÉ,
-_Histoire de l'imprimerie et des arts et professions qui se rattachent à
-la typographie_: calligraphie, enluminure, parcheminerie, librairie,
-gravure sur bois et sur métal, fonderie, papeterie et reliure; ...
-Paris, Delahays, s. d. In-4.
-
- Voir _Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_.
-
-
-LALANNE (LUDOVIC), _Curiosités bibliographiques_. (Bibliothèque de
-poche.) Paris, Delahays, 1857. In-16. La 1re édit. est de 1846.
-
- Vol. de 440 pp. rempli de détails des plus intéressants sur l'histoire
- du livre. MOURAVIT (_loc. cit._, p. 390) reproche à l'auteur «d'avoir
- emprunté tout le fond de son ouvrage» aux _Recherches sur les
- bibliothèques anciennes et modernes_, de PETIT-RADEL, reproche exagéré
- et immérité.
-
-
-LAROUSSE, _Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle_. Paris,
-Larousse, 1866 et suiv. 17 vol. in-4 (y compris deux suppléments).
-
- Voir les articles Bibliographie, Bibliothèque, Catalogue (très bon
- art., 32 col.), Elzévir (14 col.), Papier, Reliure, etc.
-
-
-LECLERC (ÉMILE), _Nouveau Manuel complet de typographie_. Préface de M.
-PAUL BLUYSEN (Manuels Roret). Paris, Encyclopédie Roret, Mulo, 1897.
-In-18. Le faux titre et la couverture diffèrent du titre et portent
-seulement: _Encyclopédie-Roret, Typographie_.
-
- Très bon petit volume, qui, dans ses 568 pages et avec ses 110
- illustrations, renferme tout ce qui intéresse l'impression du livre
- (caractères, composition, épreuves, papier, clichage, etc., etc.). Il
- a malheureusement le défaut de tous les manuels Roret: il est de
- format trop exigu, ce qui nuit aux illustrations (reproductions
- d'anciens textes ou d'anciennes vignettes, types de lettres, spécimens
- de machines, etc.), qui auraient besoin de plus de surface.
-
-
-LECOY DE LA MARCHE (A.), _les Manuscrits de la Miniature_ (Bibliothèque
-de l'enseignement des beaux-arts). Paris, Quantin, s. d. In-8.
-
-
-LEFEVRE (THÉOTISTE), _Guide pratique du compositeur d'imprimerie_.
-Paris, Didot, 1855-1872. 2 vol. in-8.
-
- C'est le guide en quelque sorte classique du typographe. Quoique
- vieilli en bien des parties, il est encore précieux à consulter, voire
- indispensable.
-
-
-LE GALLOIS, _Traité des plus belles bibliothèques de l'Europe, des
-premiers livres qui ont été faits, de l'invention de l'imprimerie_, etc.
-Paris, Estienne Michallet, 1680. In-12.--Nouv. édit. en 1685.
-
- «Cet ouvrage n'est, pour ainsi dire, qu'une traduction abrégée du
- Traité de Lomeier.» (PEIGNOT, _Répertoire bibliogr._, p. 34.)
-
-
-LENORMAND (SÉB.), _Nouveau Manuel complet du relieur en tous genres_.
-Nouv. édit. entièrement refondue et considérablement augmentée par M.
-MAIGNE (Manuels Roret). Paris, Roret, 1890. In-18.
-
-
-LE PETIT (JULES), _l'Art d'aimer les livres et de les connaître_.
-Lettres à un jeune bibliophile. Paris, chez l'auteur, 1884. In-8.
-
- Ouvrage qui traite surtout du livre de luxe, des éditions rares et de
- la reliure artistique.
-
-
-LESNÉ, _la Reliure_, poème didactique en six chants. Paris, Lesné, 1820.
-In-8.
-
- Les notes, très nombreuses, qui accompagnent ce poème, forment un
- véritable traité théorique et critique de reliure. «Il est
- regrettable, dit MOURAVIT (_loc. cit._, p. 229), que l'auteur se soit
- montré si prosaïque en chantant un art plein de poésie et si bien
- fait, par ses merveilleuses ressources, pour glorifier les productions
- du génie. Du moins, si c'est un détestable _poème_, c'est un ouvrage
- plein de sages conseils, de judicieuses remarques, de préceptes
- heureux, et que, très certainement, on consultera toujours avec
- fruit.» Lesné a dédié son poème à son fils, et, entre autres
- excellentes exhortations, voici ce qu'il lui dit (p. 1): «Fais
- toujours bien pour le seul plaisir de bien faire. Pénètre-toi bien que
- l'état le plus simple devient un art dans la main de celui qui
- l'exerce avec distinction, et que l'art le plus sublime n'est plus
- qu'un vil métier pour celui qui travaille avec routine, et dans la
- seule vue de pourvoir à son existence.»
-
-
-LIBRAIRE (UN), _Manuel du libraire, du bibliothécaire et de l'homme de
-lettres_. Paris, Emler frères, 1828. Petit in-18.
-
- Cet ouvrage a pour auteur P. GHAILLOT jeune, impr.-libr. à Avignon,
- chez qui il a été imprimé. Voir QUÉRARD, _Supercheries littéraires_,
- t. II, col. 781; et BARBIER, _Dictionn. des ouvrages anonymes_, t.
- III, col. 49.
-
-
-_Livre du bibliophile (le)_, (s. n. d'aut.--Ouvrage attribué à M.
-ALPHONSE LEMERRE). Paris, Lemerre, 1874. Petit in-12. 49 pp.
-
-
-LOMEIER (JOHANN), _De Bibliothecis Liber singularis_. Zutphaniæ
-(Zutphen), 1669. In-8.
-
-
-LORENZ (OTTO) et JORDELL (D.), _Catalogue général de la librairie
-française depuis 1840_. Paris, Lorenz et Per Lamm, 1867-96. 13 vol.
-in-8.
-
- Le tome XIV est en cours de publication (1901). A partir du tome XII,
- le titre porte la mention: «Continuation de l'ouvrage d'OTTO LORENZ...
- Rédigé par D. JORDELL».
-
-
-LOUANDRE (CHARLES).
-
- Voir QUÉRARD.
-
-
-LOUISY (P.), _le Livre et les Arts qui s'y rattachent..._ (Collection de
-«l'Ancienne France»). Paris, Didot, 1894. In-8.
-
- Les illustrations (au nombre de 222) de ce volume et très souvent le
- texte sont empruntés au grand ouvrage de PAUL LACROIX (Bibliophile
- JACOB) sur _le Moyen âge et la Renaissance, le XVIIe _et_ le XVIIIe
- siècle_.
-
-
-LUBBOCK (SIR JOHN), _le Bonheur de vivre_. Trad. sur la 20e édit.
-anglaise. Paris, Alcan, 1891. In-18.
-
- Voir chap. III et IV, pp. 52-89: La lecture et le choix des livres.
-
-
-_Magasin pittoresque (le)_. Actuellement semi-mensuel et publié sous la
-direction de M. CHARLES FORMENTIN. (Fondé en 1833.)
-
- Voir, pour les articles relatifs au Livre, la table générale des
- matières et les tables des derniers volumes. Voir notamment _les
- Ennemis des livres_, articles non signés parus en 1873, 1875, 1876 et
- 1878. (Ne pas confondre cette série d'articles avec le livre de
- MULSANT (ÉTIENNE) [UN BIBLIOPHILE], qui porte le même titre.)
-
-
-MAIGNE.
-
- Voir LENORMAND (SÉB.).
-
-
-MAIRE (ALBERT), _Manuel pratique du bibliothécaire_. Paris. Picard et
-fils, 1896. In-8.
-
- Bon ouvrage, qui, bien que concernant spécialement les bibliothèques
- universitaires, sera lu et consulté avec grand intérêt par tous ceux
- qui s'occupent des éléments et de la condition du Livre. Il contient
- notamment un très utile lexique de tous les termes usités en
- bibliographie. Moins savant, mais moins aride que l'ouvrage de
- Graesel, le manuel de Maire est un des meilleurs traités de
- bibliotechnie que nous possédions en France.
-
-
-MARTONNE (DE). [GUILLAUME-FRANÇOIS DE MARTONNE.]
-
- Voir DENIS (FERDINAND).
-
-
-MAURY (ALFRED).
-
- Voir QUÉRARD.
-
-
-_Mémorial de la librairie française_, Revue hebdomadaire des livres...
-Paris, H. Le Soudier. (Fondée en 1895.)
-
- Outre sa revue des livres, ce périodique contient, particulièrement
- sous le titre d'«Échos et Nouvelles», de très utiles renseignements
- sur tout ce qui touche l'imprimerie et la librairie.
-
-
-MENDEL (CHARLES).
-
- Voir BRUNEL (GEORGES).
-
-
-MICHEL (MARIUS), _la Reliure française, commerciale et industrielle,
-depuis l'invention de l'imprimerie jusqu'à nos jours_. Paris, Morgand et
-Fatout, 1881. In-4.
-
-
-MOURAVIT (GUSTAVE), _le Livre et la Petite Bibliothèque d'amateur_,
-Essai de critique, d'histoire et de philosophie morale sur l'amour des
-livres. Paris, Aubry, s. d. (1870). In-16.
-
- Nous avons dit, à différentes reprises (voir p. 23 et _passim_), tout
- le bien que nous pensons de l'ouvrage de Mouravit, qui n'a qu'un tort,
- celui d'avoir été tiré à un nombre très restreint d'exemplaires (200
- d'après Lorenz) et d'être aujourd'hui devenu très rare et très cher.
- M. JULES LE PETIT apprécie comme nous avec grands éloges le volume de
- Mouravit, où il a trouvé, «en dehors d'un style de maître, des aperçus
- délicieux et des réflexions remplies de bon sens sur les livres et sur
- les bibliophiles». (_loc. cit._, p. 37.)
-
-
-MULSANT (ÉTIENNE) [UN BIBLIOPHILE], _les Ennemis des livres_, Lyon, H.
-Georg, 1879. Petit in-8. 64 pp.
-
-
-MUNIER (J.-B.), _Nouveau Guide illustré de l'imprimerie, de la librairie
-et de la papeterie_. Paris, Marpon et Flammarion, s. d. In-18. 64 pp.
-chiff.
-
-
-NAMUR (P.), _Manuel du bibliothécaire_. Bruxelles, Tircher, 1834. In-8.
-
-
-_Nature (la), Revue des sciences et de leurs application_. Hebdomadaire.
-Actuellement publiée sous la direction de M. HENRI DE PARVILLE. (Fondée
-en 1873.)
-
- Pour les articles relatifs au Livre, voir les tables semestrielles des
- matières.
-
-
-NAUDÉ (GABRIEL), _Advis pour dresser une bibliothèque, présenté à
-Monseigneur le Président de Mesme_. Réimprimé sur la deuxième édition
-(Paris, 1644). Paris, Liseux, 1876. Petit in-12.--La 1re édit. est de
-1627.
-
-
-NODIER (CHARLES), _l'Amateur de livres_, in _les Français peints par
-eux-mêmes_, t. II, pp. 81-86. Paris, Delahays, s. d.
-
-
-Id. _Le Bibliomane_, in le journal _le Voleur_, 20 novembre 1842, pp.
-441-444.
-
-
-Id. _Mélanges tirés d'une petite bibliothèque, ou Variétés littéraires
-et philosophiques_. Paris, Crapelet, 1829. In-8.
-
- «Après le plaisir de posséder des livres, il n'y en a guère de plus
- doux que celui d'en parler,» déclare l'auteur en tête de sa préface.
-
- Voir _Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_.
-
-
-ŒTTINGER (ÉDOUARD MARIE), _Bibliographie biographique universelle_,
-Dictionnaire des ouvrages relatifs à l'histoire de la vie publique et
-privée des personnages célèbres... Paris, Lacroix et Daffis, 1866. 2
-vol. in-8.
-
-
-PARENT (aîné), _Essai sur la bibliographie et sur les talens _(sic)_ du
-bibliothécaire_. Paris, Imprim. chrétienne et chez l'auteur, an IX.
-In-8. 54 pp.
-
- «Cet opuscule, d'un style boursouflé et déclamatoire, est plein d'une
- érudition curieuse à force d'être naïvement étalée.» (MOURAVIT, _loc.
- cit._, p. 345.)
-
-
-Id. _Dictionnaire raisonné de bibliologie_. Vesoul et Paris, 1802-1804.
-3 vol. in-8.
-
-
-Id. _Essai de curiosités bibliographiques_. Paris, Renouard, 1804. In-8.
-
-
-Id. _Essai historique et archéologique sur la reliure des livres et sur
-l'état de la librairie chez les anciens_. Dijon, Lagier (et Paris,
-Renouard), 1834. In-8. 84 pp.
-
-
-Id. _Manuel bibliographique, ou Essai sur les bibliothèques anciennes et
-modernes et sur la connaissances des livres, des formats, des éditions_.
-Paris, s. n. d'édit., 1800. In-8. (Le titre porte seulement les
-initiales G. P.).
-
-
-Id. _Manuel du bibliophile, ou Traité du choix des livres_. Dijon,
-Lagier (et Paris, Renouard), 1823. 2 vol. in-8.
-
- «... Ouvrage qui devrait être connu de tous ceux qui se vouent à la
- culture intellectuelle (car il a été écrit surtout pour ceux-là)... ce
- judicieux _Traité du choix des livres_, un peu arriéré aujourd'hui
- dans sa partie purement bibliographique, mais plein de sages conseils
- et des meilleurs principes...». (MOURAVIT, _loc. cit._, p. 109.)
-
- «M. Peignot est un des savants qui ont le mieux mérité de la science
- bibliographique.» (RENOUARD, _Catalogue d'un amateur_, t. IV, p. 214.)
-
-
-PEIGNOT (GABRIEL), _Répertoire bibliographique universel, contenant la
-notice raisonnée des bibliographies spéciales_. Paris, Renouard, 1812.
-In-8.
-
-
-Id. _Traité du choix des livres_. Paris, Renouard (et Dijon, Lagier).
-1817. In-8. (Cet ouvrage est la 1re édition du _Manuel du bibliophile,
-ou Traité du choix des livres_, du même auteur.)
-
-  _Etc., etc._
-
- Voir _Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_.
-
-
-PELLECHET (M.), _Catalogue général des incunables des bibliothèques de
-France_. Paris, Picard et fils, 1897. In-8, t. I.
-
- Ouvrage en cours de publication, «chef-d'œuvre de la nouvelle école
- bibliographique», a dit M. L. DELISLE (_Catalogue général des livr.
- impr. de la Biblioth. nation._, Introduction, t. I, p. LXXVI).
-
-
-PETIT-RADEL (LOUIS-CHARLES-FRANÇOIS), _Recherches sur les bibliothèques
-anciennes et modernes jusqu'à la fondation de la bibliothèque Mazarine
-et sur les causes qui ont favorisé l'accroissement successif du nombre
-des livres_. Paris, Rey et Gravier, 1819. In-8.
-
-
-PÉTRARQUE, _De l'abondance des livres et de la réputation des
-écrivains_. Trad. du latin par VICTOR DEVELAY. Paris, Librairie des
-bibliophiles, 1883. In-32 carré. 44 pp.
-
-
-PETZHOLDT (Dr JULIUS), _Katechismus der Bibliothekenlehre. Anleitung zur
-Einrichtung und Verwaltung von Bibliotheken_. Leipzig, 1856. Une refonte
-de cet important ouvrage a été faite par le Dr ARNIM GRAESEL, et a paru
-à Leipzig, chez Weber, 1890. In-8.
-
-
-PICHON (JÉRÔME).
-
- Voir _Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_.
-
-
-PINÇON (P.).
-
- Voir DENIS (FERDINAND).
-
-
-POISSON (P.).
-
- Voir JULIA DE FONTENELLE.
-
-
-_Polybiblion_, revue bibliographique universelle. Mensuelle. (Fondée en
-1868.)
-
-
-PSAUME, _Dictionnaire bibliographique, ou Nouveau Manuel du libraire et
-de l'amateur de livres_. Paris, Ponthieu, 1824. 2 vol. in-8.
-
- Voir surtout, dans cet ouvrage (signé seulement de l'initiale P...),
- l'intéressant «Essai élémentaire sur la bibliographie», qui en forme
- l'introduction (t. I, pp. 9-264).
-
-
-QUENTIN-BAUCHART (ERNEST), _les Femmes bibliophiles de France_ (XVIe,
-XVIIe et XVIIIe siècles). Paris, D. Morgand, 1886. 2 vol. in-8.
-
-
-QUÉRARD (JEAN-MARIE), _la France littéraire, ou Dictionnaire
-bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France,
-ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus
-particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles_. Paris, Didot,
-1827-1842. 10 vol. in-8. (Supplément: t. XI et XII, 1854-1864.)
-
-
-Id. _La Littérature française contemporaine (1827-1849)_. Paris, Daguin,
-1847-1857. 6 vol. in-8.
-
- Cet ouvrage fait suite au précédent. A partir du tome II, le nom de
- QUÉRARD est remplacé par ceux de CHARLES LOUANDRE et FÉLIX BOURQUELOT,
- puis par ceux de FÉLIX BOURQUELOT et ALFRED MAURY; sur le tome VI, le
- nom de FÉLIX BOURQUELOT figure seul.
-
-
-Id. _Les Supercheries littéraires dévoilées_. 2e édit., publiée par MM.
-GUSTAVE BRUNET et PIERRE JANNET. Paris, Daffis, 1869-70. 3 vol. in-8.
-
- Voir BARBIER (ANT.-ALEX.).
-
-
-_Règles typographiques adoptées dans les publications de la librairie
-Hachette et Cie_. Notice destinée aux auteurs et aux imprimeurs. Paris,
-Hachette. 1889. In-16. 66 pp.
-
- Très bon petit manuel, plein de renseignements utiles et d'excellents
- conseils pour tous ceux qui impriment ou font imprimer.
-
-
-_Reliure (la)_, Organe et propriété du syndicat patronal des relieurs,
-brocheurs, cartonneurs, doreurs, etc. Revue mensuelle. (Fondée en 1891.)
-
-
-RENOUARD (ANT.-AUG.), _Catalogue de la bibliothèque d'un amateur_.
-Paris, Ant.-Aug. Renouard, 1819. 4 vol. in-8.
-
-
-_Revue biblio-iconographique_. Mensuelle. Publiée sous la direction de
-MM. PIERRE DAUZE et D'EYLAC. (Fondée en 1894.)
-
-
-_Revue des bibliothèques_. Mensuelle. Publiée sous la direction de MM.
-ÉMILE CHATELAIN et LÉON DOREZ. (Fondée en 1891.)
-
-
-RICHARD (JULES), _l'Art de former une bibliothèque_. Paris, Rouveyre et
-Blond, 1883. In-8.
-
-
-RICHOU (GABRIEL), _Traité de l'administration des bibliothèques
-publiques_. Paris, Paul Dupont, 1885. In-8.
-
-
-RIS-PAQUOT, _Guide pratique du restaurateur-amateur de tableaux,
-gravures, reliures et livres_. Paris, Laurens, 1890. In-8.
-
-
-ROBERT (ULYSSE), _Recueil des lois, décrets, ordonnances, arrêtés
-concernant les bibliothèques publiques_. Paris, Champion, 1883. In-8.
-
-
-ROUVEYRE (ÉDOUARD), _Connaissances nécessaires à un bibliophile_. 3e
-édit. Paris, Rouveyre et Blond, 1883. 2 vol. in-8 écu. 5e édit. Paris,
-Rouveyre, s. d. (1899). 10 vol. in-8 carré.
-
- Pour nos références aux deux volumes ou aux deux premiers volumes de
- cet ouvrage, le chiffre de l'édition a été indiqué en note, à la suite
- du titre.
-
-
-ROUVEYRE (ÉDOUARD) et UZANNE (OCTAVE), _Miscellanées bibliographiques_,
-avec la collaboration de MM. LOUIS DE BACKER, PROSPER BLANCHEMAIN,
-GUSTAVE BRUNET, etc. 3 vol. ou parties. Paris, Rouveyre, 1878, 1879,
-1880. Le nom de M. Uzanne ne figure pas à côté de celui de M. Rouveyre
-sur le titre des tomes II et III.
-
-
-SAINTE-BEUVE, _A propos des bibliothèques populaires_: discours prononcé
-au Sénat le 25 juin 1867 (in _Premiers Lundis_, t. III, pp. 205-238). Et
-toutes les œuvres, _passim_.
-
-
-SERÉ (FERNAND).
-
- Voir LACROIX (PAUL) (Bibliophile JACOB).
-
-
-SILVESTRE (LOUIS-CATHERINE), _Marques typographiques, ou Recueil des
-monogrammes, chiffres, enseignes, emblèmes, devises, rébus et fleurons
-des libraires et imprimeurs qui ont exercé en France depuis
-l'introduction de l'imprimerie, en 1470, jusqu'à la fin du XVIe
-siècle..._ Paris, Potier, impr. Maulde et Renou, 1853-1865. 15
-livraisons. In-8.
-
-
-SOBOLSTCHIKOFF (BASILE), _Principes pour l'organisation et la
-conservation des grandes bibliothèques_. Paris, Vve Jules Renouard,
-1859. In-12. 72 pp.
-
-
-SOREL (CHARLES), _De la connaissance des bons livres, ou Examen de
-plusieurs auteurs_. Amsterdam, Henry et Théodore Boom, 1672. Petit
-in-12. (Publié s. n. d'aut.).
-
- «Curieux livre, trop peu connu et trop peu cité,» dit MOURAVIT (_loc.
- cit._, pp. 42 et 58). On y lit (chap. 1, p. 43) cette excellente
- maxime, toujours vraie, toujours de circonstance et intéressante à
- rappeler: «Sçachons que de se vendre bien, ce ne fut jamais la marque
- infaillible de la bonté d'un livre».
-
-
-STEIN (HENRI), _Manuel de bibliographie générale_. Paris, Picard et
-fils, 1897. In-8.
-
- Voir particulièrement pp. 1 à 42: Bibliographies universelles.
-
-
-TASSIS (AUGUSTE), _Guide du correcteur, ou Complément des grammaires et
-des lexiques_. 8e édit. Paris, Didot, s. d. In-18.
-
- Bon petit manuel du correcteur typographe (124 pp.). L'auteur a
- malheureusement mis à la fin de son livre trois listes alphabétiques
- ou lexiques,--au lieu de n'en faire qu'une,--ce qui complique et gêne
- les recherches.
-
-
-TECHENER (JACQUES-JOSEPH), _Histoire de la bibliophilie, Recherches sur
-les bibliothèques des plus célèbres amateurs, Armorial des
-bibliophiles_. Paris, Techener, 1861-1864. 10 liv. in-fol. avec pl.
-
-
-TENANT DE LATOUR, _Mémoires d'un bibliophile_. Paris. Dentu, 1861.
-In-18.
-
-
-UZANNE (OCTAVE), _Bouquinistes et Bouquineurs_. Physiologie des quais de
-Paris, du Pont-Royal au Pont Sully. Paris, May, 1893. In-8.
-
-
-Id. _Caprices d'un bibliophile_. Paris, Rouveyre, 1878. In-8.
-
-
-Id. _Le Livre_, revue mensuelle du monde littéraire. Paris, Quantin,
-1880-1889. In-8.
-
-
-Id. _Nos amis les livres_. Causeries sur la littérature curieuse et la
-librairie. Paris, Quantin, 1886. In-18.
-
- Recueil d'articles parus originairement dans la revue le Livre.
-
-
-Id. _La Reliure moderne, artistique et fantaisiste_. Paris, Rouveyre,
-1887. In-8.
-
-
-Id. _Les Zigzags d'un curieux_. Causeries sur l'art des livres, etc.
-Paris, Quantin, 1888. In-18.
-
- Recueil d'articles parus originairement dans la revue _le Livre_.
-
-  _Etc., etc._
-
- Voir _Annales littéraires_, et ROUVEYRE.
-
-
-VACHON (MARIUS), les Arts et les Industries du papier en France,
-1871-1894. Paris, May et Motteroz, s. d. In-4.
-
-
-VALLÉE (LÉON), _Bibliographie des bibliographies_. Première partie:
-Catalogue des bibliographies générales et particulières par ordre
-alphabétique d'auteurs, avec indication complète du titre, des lieu et
-date de publication, du format, etc.--Seconde partie: Répertoire des
-mêmes bibliographies par ordre alphabétique de matières. Paris, Terquem,
-1883. In-8.
-
-
-VITU (AUGUSTE), _Petite Histoire de la typographie_. Paris, Delagrave,
-1886. In-8.
-
- Ouvrage élémentaire.
-
-
-WERDET (EDMOND), _De la librairie française; son passé, son présent, son
-avenir, avec des notices biographiques sur les libraires-éditeurs les
-plus distingués depuis 1789_. Paris, Dentu, 1860. In-18.
-
-
-Id. _Histoire du livre en France depuis les temps les plus reculés
-jusqu'en 1789_. Paris, Dentu, 1861-1862. 4 parties en 5 vol. in-18. (La
-3e partie forme 2 vol.).
-
-
-YVE-PLESSIS (R.), _Petit Essai de biblio-thérapeutique, ou l'Art de
-soigner et restaurer les livres vieux ou malades_. Paris, Daragon, 1900.
-In-18. 95 pp.
-
-
-
-
-INDEX ALPHABÉTIQUE
-
-
-A
-
-Abréviations dans les incunables: 70-71; procédés d'abréviation des mots
-et principales abréviations bibliogr.: 381-400.
-
-ACHARD (C.-F.): 439.
-
-ADELINE (J.): 439.
-
-ADÉLAÏDE (Mme), fille de Louis XV: 139.
-
-Adresse (typ.), synon. de souscription et de colophon: 70.
-
-Adresse (catalogues et classific.): 222-223.
-
-Aigle, grand aigle (pap.): 53.
-
-AIMÉ-MARTIN (L.): 248, 289, 439.
-
-ALBERT (PAUL): 172.
-
-ALDE (les): 3, 71, 106, 133.
-
-Aldéhyde formique: 325.
-
-ALDE MANUCE dit L'ANCIEN: 86, 87, 100, 255.
-
-Aldines (typ.), lettres --, synon. de lettres italiques et de lettres
-vénitiennes: 86, 100.
-
-ALEMBERT (D'): 289.
-
-ALEXANDRE, helléniste: 243.
-
-ALFIERI: 376.
-
-ALKAN (aîné): 198, 318, 325, 326, 336, 353, 354, 439.
-
-Allongées (typ.), lettres --: 102, 103.
-
-ALMELOVEEN (J.): 113.
-
-Alsaciennes (typ.), lettres --: 102, 103.
-
-AMBROISE (saint): 250.
-
-Ambroisienne (l'), bibliothèque de Milan: 195.
-
-AMEILHON: 289.
-
-ANACRÉON: 383.
-
-Anastatique (mode de reproduction des livres, des estampes, etc.): 108,
-385.
-
-Anglaise, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102, 103.
-
-Anglaise, reliure --: 145.
-
-_Annales littéraires_: 439, 444, 462.
-
-ANNE DE BRETAGNE: 353.
-
-_Annuaire du bibliophile_: 218, 330, 335, 346, 440, 451.
-
-_Annuaire Hachette_: 173.
-
-_Anobium_, insecte bibliophage: 321, 322, 324.
-
-Antiquariat: VIII.
-
-Antiques (typ.), lettres --: 102, 103.
-
-Antiqué sur tranches (rel.): 127, 385, 398.
-
-Appel de note (typ.): 435, 436.
-
-Approche (typ.): 97.
-
-Appui-livre: 213.
-
-ARGENSON (marquis D'): 21.
-
-ARISTOTE: 288.
-
-ARNAULD D'ANDILLY: 236.
-
-Arraphique, reliure --: 150.
-
-ASKEW (ANTOINE): 134.
-
-ASSELINEAU (CHARLES): 24, 123.
-
-Assemblage (des feuilles d'impression): 79.
-
-Astérisque (typ.): 435-436.
-
-Atlantique, format --: 73.
-
-Atlas, format --: 73.
-
-AUGUSTIN (saint): 20, 340.
-
-Augustin: voir Saint-augustin (typ.).
-
-AULU-GELLE: 6.
-
-AUMALE (duc D'): 38.
-
-
-B
-
-BACKER (LOUIS DE): 440, 461.
-
-BACON (chancelier): 288.
-
-BÆDEKER: 173.
-
-BAGFORD (JOHN): 343.
-
-BAILLET (ADRIEN): 86.
-
-BALDERMUS: 108.
-
-BALZAC (H. DE): 89, 189.
-
-BARATOUX (docteur): 316.
-
-BARBIER (ANT.-ALEX.): 170; curieux procédé qu'il emploie pour déménager
-la bibliothèque du Conseil d'État: 203; 440, 454, 459.
-
-BARROW (ISAAC): 16.
-
-Basane (rel.): 130, 160.
-
-Bas de casse (typ.): 104.
-
-Bâtarde, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102, 103.
-
-BATHIS: 31.
-
-BAUDOUIN (MARCEL): 304, 315.
-
-BAUZONNET: 133.
-
-BEAUMARCHAIS: 236.
-
-BEAUREGARD (docteur HENRI): 322, 323.
-
-BEECHER STOWE (Mrs.): 159.
-
-BÉGON (M.): 31.
-
-Belle page (typ.): 115.
-
-BELLOT DES MINIÈRES: 159.
-
-BENOÎT (saint): 8.
-
-BENTHAM (J.): 289.
-
-BERALDI (H.): 209, 366, 440.
-
-BERARDI (G.): 179.
-
-BERNARDIN DE SAINT-PIERRE: voir SAINT-PIERRE (BERNARDIN DE).
-
-BERNIS (cardinal DE): 14.
-
-BESSARION (cardinal): 10, 24.
-
-BEYLE (HENRI) (STENDHAL): 402, 405, 406.
-
-Bibelots (typ.): 53.
-
-Biblioclastes, massacreurs de livres: 342-346.
-
-_Bibliographe moderne (le)_: 440.
-
-Bibliographie, nombre total des ouvrages de --: 438; principaux ouvrages
-de --: 170, 438-463.
-
-_Bibliographie de la France_, journal général de l'Imprimerie et de la
-Librairie: 440.
-
-_Bibliographie scientifique (la)_, bulletin trimestriel: 315.
-
-BIBLIOPHILE (UN): voir DESCHAMPS (PIERRE) et MULSANT (ÉTIENNE).
-
-Bibliophilie, origine de ce mot, ce qu'il signifie: 23-24.
-
-Bibliothécaires, Congrès international des -- (1900): 302, 323.
-
-Bibliothèque, différentes acceptions de ce mot: 8; conditions d'une
-bonne installation pour une --: 193 et suiv.; -- est comme «un capital
-dont les intérêts seraient perçus par l'intelligence»: 193; nettoyage et
-aérage des --: 318 et suiv.; -- tournantes: 207; chutes mortelles dans
-les --: 206; timbrage des volumes dans les bibliothèques publiques: 230.
-
-Bibliothèque nationale: 209, 214, 230, 235, 242, 247, 249, 263;
-classement des livres: 290-291, 353; voyage d'un livre à travers la --:
-440, 446.
-
-Bibliothèque Sainte-Geneviève: 230.
-
-Bibliothèque de la Sorbonne, classement des livres: 292-294.
-
-Bibliothèque de la ville de Paris (musée Carnavalet), classement des
-livres: 295-297.
-
-Bibliothèque de l'administration des postes et des télégraphes,
-classement des livres: 300-301.
-
-Bibliothèque de Florence (la Laurentienne): 192, 205; -- de Leyde: 192;
--- de la cathédrale d'Hereford: 192; -- de Milan (l'Ambroisienne): 195.
-
-Bibliothèques universitaires: 223, 230.
-
-Bilboquets (typ.): 53.
-
-BILLINGS: 433.
-
-Bimensuel, bisannuel; signification de ces mots: 440.
-
-BLADES (W.): 321, 322, 323, 338, 343, 346, 347, 441.
-
-BLANC (CHARLES): 20, 123, 127, 128, 139, 141, 159, 441.
-
-BLANC (LOUIS): 170, 171, 433.
-
-Blanc, livres en blanc: 158.
-
-BLANCHEMAIN (P.): 441, 461.
-
-Blanches (typ.), lettres --: 102, 103.
-
-Blanchiment du papier: 43, 62.
-
-BLANCHON (H.-L.-ALPH.): 131, 133, 138, 142, 146, 150, 395, 441.
-
-Blatte, insecte bibliophage: 322.
-
-BLONDEL (SPIRE): 133, 441.
-
-BLUYSEN (P.): 452.
-
-Bobine (pap.): 52.
-
-BODIN (JEAN): 451.
-
-BODONI: 106.
-
-BOERHAAVE: 15.
-
-BOILEAU: 26.
-
-BOISLISLE (A. DE): 171, 172.
-
-BOISSONADE: 376.
-
-BOIVIN: 14.
-
-BOLLIOUD-MERMET: 6, 91, 441.
-
-BONAVENTURE DES PERIERS: XI, 133.
-
-BONNANGE (F.): 222, 226, 286, 441.
-
-BONNARDOT: 330, 441.
-
-BOSQUET (ÉMILE): 76, 134, 148, 442.
-
-BOSSUET: 4, 141.
-
-BOUANT: 41, 327, 329, 333.
-
-BOUCHOT (HENRI): 30, 43, 70, 86, 87, 99, 121, 134, 142, 191, 192, 442.
-
-Bouclées (typ.), lettres --: 102, 103.
-
-BOUILLIAU ou BOUILLIAUD (Ismaël): 258.
-
-BOUILLET (Dictionnaire de --): 47.
-
-BOULARD (ANTOINE-MARIE-HENRI): 188.
-
-BOULARD (MARTIN-SYLVESTRE): 188, 373, 374, 442.
-
-BOULLIER: 405.
-
-Bouquiner, plaisir de --: 181-184.
-
-Bouquiniste et étalagiste, portrait du --: 183; leurs livres trop tassés
-et serrés dans leurs boîtes ou sur leurs tablettes: 359.
-
-BOURDILLIAT: 90.
-
-BOURLET DE VAUXCELLES: 135.
-
-BOURGEOIS (LÉON): 444.
-
-BOURGET (PAUL): 172.
-
-BOURQUELOT (F.): 442, 459.
-
-BOUTMY (E.): 53, 442.
-
-BOUTOILLE (A.): 136.
-
-Brachygraphie: 381.
-
-BRADEL, relieur: 144.
-
-Bradel, reliure ou cartonnage --: 124, 143, 144.
-
-BRANTÔME: 159.
-
-BRÉBEUF: 106.
-
-BREHMER: 147, 148.
-
-BRISSON (AD.): 179.
-
-Bristol (pap. et cart.): 58.
-
-Brochure (bibl.), synon. de pièce ou plaquette: 66-67.
-
-Brochure (rel.), couture des livres brochés: 120, 145.
-
-BROUARDEL (docteur): 371, 372.
-
-BRUN (M.-A.): 442.
-
-BRUNEL (G.): 442, 443, 456.
-
-BRUNET (GUSTAVE): 30, 31, 32, 232, 258, 346, 375, 376, 443, 459, 461.
-
-BRUNET (JACQUES-CHARLES): XII, 72, 170, 219, 225, 249, 250, 254; son
-système de classification bibliographique: 258-284; 286, 287, 289, 290,
-292, 300, 302, 376, 408, 431, 433, 443, 446.
-
-BRUNETIÈRE (F.): 25, 172.
-
-BUFFON: 179, 345.
-
-_Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire_: 24, 439, 443, 452, 457,
-458, 459.
-
-BURCHARD: 313.
-
-BURE (MM. DE): 25, 182, 258.
-
-BURTY (PH.): 138.
-
-BURY (RICHARD DE): 9, 185, 349, 350; extrait de son ouvrage le
-_Philobiblion_, sur le respect dû aux livres: 361-365; 443.
-
-BUSSY-RABUTIN: 433.
-
-BYRON (lord): 111.
-
-
-C
-
-Cabinets de lecture, dangers qu'ils présentent: 29, 373.
-
-Cabochon (typ.): 436.
-
-Cadrat (typ.): 79.
-
-Cadratin (typ.): 79.
-
-CALMET (dom): 387.
-
-CAMPBELL (lord): 171.
-
-CAMUS: 289.
-
-Cancrelat, insecte bibliophage: 322.
-
-CAPÉ: 134.
-
-Capillaires (typ.), lettres --: 102.
-
-Caractères d'imprimerie: 95 et suiv.; force en points ou force de corps
-et anciens noms des caractères: 98 et 101; caractères de fantaisie: 102
-et 103. Voir Lettres.
-
-CARDAN (J.): 167.
-
-CARLYLE: 170.
-
-Carnavalet, musée --; bibliothèque de la ville de Paris, son classement:
-295-297.
-
-Carré (pap.): 53, 77.
-
-Carton, fabrication et différentes espèces de --: 57-58.
-
-Carton (typ.), synon. d'encart: 80-81.
-
-Cartonnage (rel.): 142-145.
-
-Casse (typ.): 104.
-
-CASTELLANUS: 242.
-
-Cassetin (typ.): 104.
-
-Catalogues de bibliothèques, différentes sortes de --: 220; --
-alphabétique ou onomastique: 220, 253, 285; -- méthodique, systématique
-ou idéologique: 220, 224, 253, 254, 285; -- topographique ou
-_Lokal-Katalog_: 220; -- chronologique: 220; -- géographique: 220.
-
-Catalogues de la librairie d'occasion, exagération de certains prix:
-184-185.
-
-_Catenati_, livres enchaînés: 192.
-
-CATHERINE DE MÉDICIS: 353.
-
-CATRIN (docteur): 29.
-
-Cavalier (pap.): 53, 77.
-
-CAZAL (docteur DU): 29.
-
-CAZIN: 50.
-
-Cellulose au bisulfite (pap.): 46.
-
-Chagrin (rel.): 130, 131.
-
-CHAILLOT (P.) (UN LIBRAIRE): 111, 443, 454.
-
-CHAMBOLLE: 134.
-
-CHAMFORT: 15.
-
-CHAMPFLEURY: 241.
-
-Charge (pap.): 47, 63.
-
-CHARLES, duc de Bourgogne: 431.
-
-CHARLES-QUINT: 349.
-
-CHARLES IX: 39.
-
-CHARLET: 140.
-
-Charnière (rel.): 128, 146.
-
-CHARPENTIER (GERVAIS): 88.
-
-CHARPENTIER (PAUL): 40, 43, 46, 47, 48, 52, 56, 58, 443.
-
-Charpentier, format --: 88, 90, 214.
-
-CHARTIER (ALAIN): 228, 229.
-
-CHASSANT (L.-ALPH.): 381, 444.
-
-Chasses d'un livre (rel.): 128.
-
-CHATEAUBRIAND: 239.
-
-CHATELAIN (ÉMILE): 228, 460.
-
-CHÉNIER (ANDRÉ): 33, 34, 160.
-
-CHÉRON (PAUL): 441.
-
-CHESNEAU (NICOLAS): 71.
-
-CHEVILLIER: 26, 27, 444.
-
-CHEVIN (abbé): 408.
-
-CHICHEREAU: 144.
-
-Chiffres romains: 426 et suiv.; -- financiers: 429; inconvénients des
-chiffres romains: 431.
-
-Chine, papier de --: voir Papier.
-
-Chlore (eau de Javel), son action sur le papier: 332, 333, 335.
-
-CHRISTIAN (A.): 444.
-
-CHRISTIANUS LIBERIUS GERMANUS, pseud. de SALDEN: 23.
-
-Chutes mortelles dans les bibliothèques: 206.
-
-Cicéro (typ.), caractère d'impr.: 98, 101.
-
-CICÉRON: 6, 7, 10, 71, 192, 339.
-
-Cimelien (bibl.): 209.
-
-Civilité (typ.), caractères de --: 102, 103.
-
-CLARETIE (J.): 21, 51, 138, 171, 444.
-
-Classement des livres: 209-218; -- horizontal, par rangs de taille et
-ordre alphabétique: 210 et suiv.; -- vertical: 216-217; -- _ad libitum_,
-mettre aux premières places les plus beaux livres ou les livres
-préférés: 217-218.
-
-Classification de Brunet: 258-284; -- diverses, 288-303; -- décimale:
-303-316, 444.
-
-Classiques (typ.), lettres --: 102, 103.
-
-CLAUDIN (A.): 142, 185, 444.
-
-CLAVIER: 383.
-
-CLEMENS (CLAUDIUS) ou CLÉMENT (CLAUDE): 186, 257.
-
-Clichage et cliché (typ.): 67, 107-109.
-
-Cloche (pap.): 53.
-
-COCHERIS (H.): 9, 185, 350, 365, 443, 444.
-
-Coiffe (rel.): 129.
-
-COLBERT: 1.
-
-COLERIDGE: 366.
-
-COLINES (SIMON DE): 72.
-
-Collage ou encollage du papier: 47, 48, 331.
-
-Colle, différentes espèces de --: 151; -- de farine attire les vers:
-322, 324.
-
-Collectionneurs, hommes heureux: 189; -- de portraits et de
-frontispices, mutilateurs de livres: 342-343.
-
-COLLETET (G.): 34, 35.
-
-COLLIGNON (ALBERT): 25.
-
-Colombier (pap.): 53, 77, 78.
-
-Colophon (typ.): 70.
-
-Comète (rel.): 129.
-
-Compartiments (rel.): 130.
-
-COMTE (AUGUSTE): 289.
-
-CONDORCET: 34, 35.
-
-CONFUCIUS: 15.
-
-CONSTANTIN (L.-A.): XI, 32, 35, 88, 203, 211, 220, 239, 253, 258, 302,
-303, 444-445.
-
-Contagion des maladies par les livres: 29.
-
-Coquille (pap.): 53.
-
-CORNEILLE (PIERRE): 159, 176, 236.
-
-CORNEILLE (THOMAS): 236.
-
-CORNELY (J.): 179.
-
-Corps (typ.), -- des caractères: 95, 96, 98.
-
-Correction des épreuves (typ.): 110-113.
-
-_Correspondance historique et archéologique_: 314.
-
-CORROZET (GILLES): 72.
-
-_Cosmos_, revue des sciences: 63.
-
-COSTE: 289.
-
-Cote (classific.): 227, 231.
-
-Coulée, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102.
-
-Coupe-papier: voir Couteau à papier.
-
-Courant, titre -- (typ.): 113-114.
-
-COURIER (P.-L.): 17, 376, 383.
-
-Couronne, double couronne (pap.): 53, 77, 92.
-
-_Courrier de la librairie_: 18.
-
-_Courrier des bibliothèques_: 60, 213, 445.
-
-COUSIN (JEAN): 3.
-
-COUSIN (JULES): 31, 74, 197, 198, 223, 235, 245, 254, 272, 329, 330,
-332, 334, 335, 330, 430, 445.
-
-Cousoir (rel.): 145.
-
-Couteau à papier ou Coupe-papier: les épingles à cheveux, coupe-papier
-habituel de la femme: 352; comment se servir du couteau à papier:
-354-359; le meilleur des couteaux à papier: 355-356.
-
-Couture (rel.): 145 et suiv.; -- de brochure: 120, 145; -- de reliure:
-120, 145; -- à l'échelle: 130; -- sur nerfs: 146; -- à point arrière:
-146, 147; -- à point devant: 146, 147; -- métallique: 149. Machines à
-coudre les livres: 130, 147-148.
-
-Couverte (pap.): 44.
-
-Couvertures des livres brochés, ne pas les supprimer à la reliure: 158;
-de quelle époque datent les couvertures illustrées: 158.
-
-CRAMOISY, imprimeur: 71.
-
-Cran (typ.), -- des caractères: 97.
-
-CRAPELET (G.-A.): 87, 105, 106, 107, 109, 110, 111, 112, 113, 445, 449.
-
-Crochets (typ.): 434.
-
-Croix (typ.): 436.
-
-Cuir de Russie (rel.): 131, 338, 368, 369.
-
-Cursive, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102.
-
-CUVILLIER-FLEURY: 219.
-
-CUZIN: 134.
-
-
-D
-
-DACIER (Mme): 236.
-
-DAFFRY DE LA MONNOIE: 159.
-
-DAGUESSEAU: 14.
-
-DALEMBERT ou D'ALEMBERT: 345.
-
-DANTE: 174, 347.
-
-DARBLAY: 52.
-
-DARCHE (J.): 6, 25, 39, 361, 370, 445.
-
-DARUTY DE GRANDPRÉ: 78, 80, 81, 445.
-
-DAUDET (ALPHONSE): 68, 174, 227, 229.
-
-DAUNOU: 172.
-
-DAUPELEY-GOUVERNEUR (G.): 2, 71, 74, 98, 102, 234, 384, 432, 438, 445.
-
-DAUZE (PIERRE): 60, 61, 460.
-
-_de, du, d'_; noms propres précédés de la particule nobiliaire, comment
-les écrire: 233; la particule _de_ ne se place jamais seule devant le
-nom, ne pas écrire de Montmorency, de Biron, etc.: 234.
-
-DEBRAUX (ÉMILE): 144.
-
-DEFAUCONPRET: 243.
-
-Défets (bibl. et rel.): 162.
-
-DELALAIN (P.): 72, 446.
-
-Déliés (typ.): 97.
-
-DELILLE: 137.
-
-DELISLE (LÉOPOLD): 60, 66, 67, 72, 158, 223, 235, 237, 238, 239, 242,
-245, 253, 260, 286, 290, 297, 304, 314, 438, 446, 458.
-
-DELON (CH.): 40, 43, 46, 104, 446.
-
-DELORD (TAXILE): 171.
-
-DELORME, relieur: 149.
-
-Déménagement: «un homme de lettres ne devrait jamais déménager»: 203;
-curieux procédé de déménagement d'une bibliothèque: 203.
-
-Demi-reliure: 124, 130, 143; -- amateur: 143.
-
-DENIS (FERDINAND): 343, 446, 455, 459.
-
-Dentelle (rel.): 132, 388, 400.
-
-DENYAU (J.): 31.
-
-Départ (terme de librairie): 68.
-
-Départ, titre de -- (typ.): 114, 116.
-
-DEROME (L.): 170, 183, 446.
-
-DEROME, relieur: voir ROME (DE).
-
-DEROUSSENT: 346.
-
-DES BARREAUX (JACQUES): 233.
-
-DESCAVES (LUCIEN): 344.
-
-DESCHAMPS (PIERRE) (UN BIBLIOPHILE): 258, 408, 414, 418, 443, 446.
-
-DESCHANEL (ÉMILE): 172.
-
-Désinfection des livres et des papiers: 29.
-
-DESORMES (E.): 2, 52, 81, 98, 238, 381, 446.
-
-DES PERIERS (BONAVENTURE): XI, 133.
-
-DESTUTT DE TRACY: 174.
-
-_Deutéronome_: 365.
-
-DEWEY (MELVIL): X, 219, 303, 304, 314, 315, 316, 446.
-
-Diamant ou sans pareille (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-DIBDIN: 347.
-
-_Dictionary-Catalogue_: 303.
-
-Dictionnaires; on ne saurait trop en avoir: 170.
-
-_Dictionnaire de la Conversation_: 135, 169.
-
-DIDEROT: 13, 288, 345, 447.
-
-DIDOT (les): 3, 50, 96, 108, 169, 178, 448.
-
-DIDOT (AMBROISE-FIRMIN): 43, 72, 96, 106, 140, 403, 445, 447, 448, 449.
-
-Didot (Firmin): 50, 108, 177, 281, 431, 447.
-
-DIDOT (PIERRE): 111, 180.
-
-DIODORE DE SICILE: 4.
-
-DIOGÈNE: 166.
-
-Division ou trait d'union (typ.): 432-434.
-
-Doigt, ne pas humecter son doigt pour tourner les feuillets: 371-373.
-
-DOLET (ÉTIENNE): 71.
-
-DOMPMARTIN (abbé DE): 346.
-
-DOREZ (LÉON): 228, 460.
-
-Dos d'un livre (rel.): 125; -- plein, -- brisé: 125.
-
-DOSNE (Mlle): 353.
-
-Double-canon (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-DOUDAN (X.): 24, 89.
-
-DOUMIC (RENÉ): 172.
-
-Dragontines, lettres --: 102.
-
-Drap de lit, format --: 75.
-
-DROUET (Mme): 138.
-
-DRUSIUS: 86.
-
-DU BELLAY (JOACHIM): 233.
-
-DUCANGE: 71, 170.
-
-DUCHESNE (ANDRÉ): 242.
-
-DULAURE: 225, 226, 285, 286, 299, 376.
-
-DUMAS (ALEXANDRE) fils: 236.
-
-DUMAS (ALEXANDRE) père: 236.
-
-DU MOUSTIER: 35, 36.
-
-DUPONT (PAUL): 447.
-
-DUQUET (ALFRED): 171.
-
-DURET (THÉODORE): 171.
-
-DU RIEU: 324.
-
-DURUY (V.): 170.
-
-DU SEUIL: 133, 346.
-
-DUTERTRE: 323.
-
-DUVERGIER DE HAURANNE: 340.
-
-
-E
-
-Eau de Javel: voir Chlore.
-
-Ébarber (rel.), -- un livre: 127.
-
-EBERT (F. A.): 206, 433.
-
-_Écclésiaste (l')_: 166.
-
-_Éclair (l')_: 29.
-
-Écrasées (typ.), genre de lettres: 102.
-
-Écriture; pour les travaux bibliographiques, l'écriture droite est
-préférable à l'écriture penchée: 230.
-
-Écu (pap.): 53, 77.
-
-Éditeurs: 109, 110.
-
-Édition, définition de ce terme: 67, 68; -- définitive ou _ne varietur_:
-70, 404; -- originale: 70; -- princeps: 70.
-
-EGGER (É): 447.
-
-Égyptienne (typ.), genre de lettres: 102, 103.
-
-EISEN: 3.
-
-ELZEVIER ou ELZEVIR (les), imprimeurs: 3, 71, 106, 179.
-
-Elzevier, elzevir, ou elzevierien (typ.), caractères --: 95, 99, 100,
-101; certains lecteurs n'aiment pas ce caractère: 178.
-
-Elzeviers ou elzevirs (livres): 50, 87, 126.
-
-Emboîtage (rel.): 143.
-
-Empattement (typ.): 97.
-
-Empreintes (typ.): 107.
-
-Emprunteurs de livres, leur incurie: 33-36.
-
-Encart (typ.), synon. de carton: 80-81.
-
-Encollage ou collage du papier: 47, 48, 331.
-
-Encre d'imprimerie: 105.
-
-_Encyclopædia britannica_: X, XI, XII, 85, 116, 235, 437, 447.
-
-_Encyclopédie moderne (l')_: 169, 403, 445, 447, 449.
-
-Endosser (rel.), -- un livre: 127.
-
-ENGEL: 148.
-
-Entre-nerfs (rel.): 130.
-
-Épreuves (typ.), correction des --: 110-113.
-
-Équarrissage des livres: 340-342.
-
-ÉRASME: 370.
-
-_Erratum, errata_: 112, 402, 403.
-
-Escargot (papier de couleur): 395.
-
-_Estafette (l')_, journal: 169.
-
-Estampé, e (rel.), livre, couverture --: 132.
-
-ESTIENNE (les): 3, 106.
-
-ESTIENNE (HENRI): 109, 242.
-
-ESTIENNE (ROBERT): 72, 112, 113.
-
-Espace, s. f. (typ.): 79.
-
-EUDEL (P.): 351, 448.
-
-EVE (les), relieurs: 133, 142.
-
-_Événement (l')_: 29.
-
-_Ex-dono_: 232, 403.
-
-Exemplaire, définition de ce mot: 67.
-
-_Ex-libris_: 30, 225, 230, 232, 403.
-
-_Explicit_ (typ.): 70.
-
-EYLAC (D'): 460.
-
-
-F
-
-FABRE (FERDINAND): 20.
-
-Factices, recueils --: 153.
-
-FAGUET (ÉMILE): 47, 172.
-
-FALCONET (CAMILLE): 344, 345.
-
-FALGONET (ÉTIENNE): 344, 345.
-
-FALLIÈRES: 231.
-
-Fanfare, reliure à la --: 142.
-
-FAUCOU (LUCIEN): 448.
-
-FAURIEL: 172.
-
-Fausse page (typ.): 115.
-
-Fausses marges (typ. et rel.): 156; doit-on les faire couper par le
-relieur: 156, 157.
-
-Faux titre (typ.): 115.
-
-Femmes, considérées par beaucoup de bibliophiles comme ennemies des
-livres: 349-354.
-
-FÉNELON: 13, 236.
-
-FERNAND-LAFARGUE: 248.
-
-Fers (rel.): 132.
-
-FERTIAULT (F.): 24, 32, 166, 167, 188, 206, 344, 448.
-
-Feuille (pap. et format), différents modes de pliage des --: 72-73;
-assemblage des --: 79.
-
-Feuillet (pap. et format), définition de ce mot: 72-73.
-
-Feuilleton (typ.): 80.
-
-FIAUX (LOUIS): 171.
-
-Fiches ou cartes (catalogues et classific.): 221 et suiv.; -- Bonnange:
-226, 286; pour les fiches, une écriture droite est préférable à
-l'écriture penchée: 230; -- complète ou principale: 239-244, 253; -- de
-rappel ou de renvoi: 240-244; -- vedette: 221, 253, 313; -- conformes
-aux règles de la classification décimale: 312-314.
-
-Filigrane (pap.): 44.
-
-Filigranées (typ.), lettres --: 102.
-
-Financiers (typ.), chiffres --: 429.
-
-Firme (d'éditeur): 71, 115.
-
-FLAMMARION (CAMILLE): 136.
-
-Flan (typ.): 107.
-
-Flotre (pap.): 45.
-
-Folio ou numéro des pages: 78, 113; pourquoi les folios ne doivent pas
-être mis au bas des pages: 114; faut-il folioter toutes les pages: 115,
-116.
-
-Folio, in-folio: voir Format.
-
-FONTAINE DE RESBECQ: 25, 182, 288, 448.
-
-Force de corps (typ.): 96, 98.
-
-Format, tableau des principaux formats des papiers: 53; -- des livres:
-65 et suiv.; tableau des principaux formats des livres: 77; format
-in-plano, atlas ou atlantique: 73, 91, 210, 391; -- in-folio: 73; --
-in-folio et in-quatre, formats les plus employés pour les premiers
-livres, les incunables: 85-86; 91, 210, 218, 391; -- in-quarto ou
-in-quatre: 73, 76, 85, 86, 87, 91, 163, 211, 218, 391; -- in-octavo ou
-in-huit: 74, 76; jadis en grande vogue: 86-88, 89, 92, 124, 163, 211,
-215, 218, 391; -- in-douze: 74, 86, 92, 124, 211, 391; -- in-seize: 74,
-92, 124, 391; -- in-dix-huit: 74, 76, 87, 88, 89, 90, 92, 124, 163, 211,
-218, 391; -- in-vingt-quatre: 74, 87, 391; -- in-trente-deux: 74, 76,
-90, 163, 218; -- drap de lit: 75; -- Charpentier: 88, 90, 214; --
-oblong: 93, 126; -- carré: 93; -- triangulaire: 93. Classement des
-livres d'après leurs formats: 209 et suiv.
-
-FORMENTIN (CH.): 455.
-
-FORMEY: 167, 448.
-
-FORTIA D'URBAN (marquis): 289.
-
-Fouets, fouettage, fouetter un livre (rel.): 128.
-
-FOURNEL (VICTOR): 344.
-
-FOURNIER (ÉDOUARD): 34, 134, 142, 191, 448, 452.
-
-FOURNIER (H.): 448.
-
-FOURNIER LE JEUNE ou FOURNIER (PIERRE-SIMON): 96, 106, 448-449.
-
-FOURNIER (traducteur du _Vicaire de Wakefield_): 16.
-
-FOX: 137.
-
-Français, «ne lisent jamais les livres qu'on leur donne»: 26; s'engouent
-de tout ce qui vient de l'étranger: XI, 434.
-
-France, «la vraie mère de la bibliographie»: XI.
-
-FRANCE (ANATOLE): 172.
-
-FRANÇOIS Ier: 110.
-
-FRANKLIN (ALFRED): 136, 449.
-
-FREMY: 40, 443.
-
-FREUND (docteur G.): 170, 408.
-
-FREY (A.): 449.
-
-Frisquette (pap. et typ.): 44.
-
-FROISSART: 348.
-
-Frontispice (typ.): 69, 115-116.
-
-FULLER (TH.): 45.
-
-FUMAGALLI (G.): 314.
-
-FUNCK-BRENTANO (F.): 314.
-
-FURETIÈRE: 187.
-
-FUST: 103.
-
-FUSTEL DE COULANGES: 170.
-
-
-G
-
-GAIL: 383.
-
-Gaillarde (typ.), caractère d'impr.: 98, 101.
-
-GALIOT DU PRÉ: 72.
-
-GARAMOND (CLAUDE): 99.
-
-Gardes d'un livre (rel.): 129.
-
-GARNIER (JEAN): 258.
-
-GARNIER-PAGÈS: 171, 433.
-
-Garniture (typ.): 79.
-
-Gaufré, e (rel.), livre ou couverture --: 132.
-
-GAULTIER (LÉONARD): 346.
-
-GAUSSERON (B.-H.): 6, 16, 351, 449.
-
-GAUTIER (THÉOPHILE): 4, 19, 159, 160.
-
-GAYET DE SANSALE: 136.
-
-Gaz d'éclairage, son action sur la couleur des papiers: 62, 339; sur la
-reliure des livres: 338.
-
-GERING (ULRICH): 72.
-
-GESNER (CONRAD): 255, 256.
-
-GHÈLE (JEHAN): 72.
-
-GIBBON: 16.
-
-GIRARD (abbé): 289.
-
-GIRARDIN (ÉMILE DE): 344.
-
-GLADSTONE: 208.
-
-GODEFROY (DENIS): 242.
-
-GODEFROY (FRÉDÉRIC): 170.
-
-GOETHE: 24.
-
-GOLDSMITH: 16.
-
-GOMEZ DE LA CORTINA (J.): 31.
-
-Gothique, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102, 103.
-
-GOTHOFREDUS (DENIS GODEFROY): 242.
-
-Gouttière d'un livre (rel.): 127, 128.
-
-GRAESEL (docteur ARNIM): X, 83, 126, 144, 145, 153, 193, 202, 206, 209,
-211, 221, 231, 235, 241, 242, 245, 246, 249, 302, 314, 315, 318, 321,
-322, 323, 324, 325, 326, 338, 366, 445, 449, 455, 458, 485.
-
-GRAND (E.-D.): 72, 235, 242, 245, 254, 259, 368, 438, 450.
-
-GRAND-CARTERET (J.): 450.
-
-_Grande Encyclopédie_: 72, 108, 169, 191, 231, 235, 242, 245, 248, 256,
-239, 260, 289, 366, 428, 438, 439, 450.
-
-GRANDLIEU (PH. DE) (LÉON LAVEDAN): 369.
-
-GRANJON (NICOLAS): 102.
-
-GRANVELLE (cardinal DE): 349.
-
-GRAVELOT: 3.
-
-GRAY: 16.
-
-Grecquage (rel.): 129, 130, 146-147, 150.
-
-GRÉGOIRE XIII, pape: 398.
-
-GRÉGOIRE DE TOURS: 8.
-
-GRIFFING (H.): 117.
-
-GRIMM: 345.
-
-Grises (typ.), lettres --: 102.
-
-GROLIER ou quelquefois GROLLIER: 1, 30, 31, 36, 37, 133, 141.
-
-Gros-canon (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-Gros-parangon (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-Gros-romain (typ.), caractère d'impr.: 98, 101.
-
-Gros-texte (typ.), caractère d'impr.: 98, 101.
-
-Grosse-nonpareille (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-Grosse-sanspareille (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-GRUEL (LÉON): 134, 450.
-
-GRYPHE (les), imprimeurs: 72.
-
-GRYPHE (SÉBASTIEN): 86.
-
-GUÉRARD (EDMOND), pseud. de Victor Fournel: 344.
-
-GUILBERT DE PIXÉRÉCOURT: 34.
-
-Guillemets (typ.): 434.
-
-GUIOT-MARCHAND: 72.
-
-GUIZOT: 349.
-
-GUTENBERG: 103, 418.
-
-GUYOT-DAUBÈS: 173, 201, 202, 212, 216, 217, 344, 450.
-
-
-H
-
-HACHETTE, _Annuaire --_: 173.
-
-HACHETTE, _Règles typographiques adoptées dans les publications de la
-librairie --_: 1, 74, 234, 238, 393, 460.
-
-_Halle aux cuirs (la)_, journal: 134.
-
-HANOTAUX (GABRIEL): 25, 181, 450.
-
-HATZFELD (Dictionnaire de --): 8, 47, 336.
-
-HEBER (RICHARD): 32.
-
-HENNET (LÉON): 288.
-
-HENRI II, roi d'Angleterre: 250.
-
-HENRI III, roi de France: 342-343.
-
-HERBOUVILLE (M. D'): 217.
-
-HERDER: 193.
-
-HÉRODOTE: 30.
-
-HIPPOCRATE: 15, 196.
-
-HOEFER: 345.
-
-HOFFMANN: 244.
-
-HOMÈRE: 140.
-
-HORACE: 6, 11, 20, 91, 121, 174.
-
-HOUDETOT (comte D'): 233.
-
-HOUSSAYE (HENRY): 171.
-
-HUET, évêque d'Avranches: 1, 32; «de tous les hommes celui qui a
-peut-être le plus lu»: 376.
-
-HUGO (VICTOR): 107, 138, 159, 433.
-
-Humidité, la grande ennemie des livres: 198; taches d'--: 329-330.
-
-HUNTER (JOHN): 135.
-
-_Hygiène moderne (l')_: 369.
-
-
-I
-
-IBARRA: 106.
-
-_Illustration (l')_: 42, 173.
-
-Imposition (typ.): 75, 78, 80.
-
-Impression des livres: 95-117.
-
-Imprimerie: «la théorie de l'imprimerie ne devrait être ignorée d'aucun
-de ceux à qui l'usage des livres est familier»: 96; --, invention «plus
-divine qu'humaine»: 106; --, «le plus grand événement de l'histoire»:
-107; détails techniques sur l'--: 95-117.
-
-Imprimerie nationale, à quoi l'on reconnaît les impressions faites par
-elle: 99, 444.
-
-Imprimeurs, anciens --, leurs marques: 71-72; anciens règlements des --:
-110.
-
-_Incipit_ (typ.): 69, 70.
-
-Incunables: 69-72; 85, 437.
-
-_Indépendance de l'Est (l')_: 372.
-
-Index alphabétique, «accessoire obligé de toute bonne édition»: 171;
-projet (en Angleterre) de priver de ses droits d'auteur tout écrivain
-qui publierait un livre sans index: 172.
-
-Insectes bibliophages: 320 et suiv.
-
-_Intermédiaire des chercheurs et des curieux (l')_: 31, 34, 35, 50, 61,
-134, 135, 137, 142, 144, 158, 173, 427, 450.
-
-_Intermédiaire des imprimeurs (l')_: 59, 450.
-
-Italiennes (typ.), lettres --: 102-103.
-
-Italique (typ.), genre de caractères: 2, 86, 95, 100, 101.
-
-
-J
-
-JACOB (Bibliophile): voir LACROIX (PAUL).
-
-JACOB (LOUIS): 258.
-
-JACQUEZ (ERNEST): 300.
-
-JAL: 133, 172, 345.
-
-JAMET LE JEUNE: 345, 376.
-
-JANIN (JULES): 6, 18, 34, 36, 38, 186, 187, 451.
-
-JANNET (PIERRE): 451, 459.
-
-JANNET-PICARD (Collection --): 38, 179.
-
-Janséniste, reliure --: 141-142.
-
-Japon, papier du --: voir Papier.
-
-Jasper (rel.): 127.
-
-JATTEFAUX: 104.
-
-JENSON (NICOLAS): 102.
-
-Jensoniennes (typ.), lettres --: 102, 103.
-
-Jésus, petit jésus, grand jésus (pap.): 53, 77.
-
-JOANNE (PAUL): 173.
-
-JOHANNEAU (ÉLOI): 376.
-
-JONQUIÈRE (amiral): 51.
-
-JORDELL (D.): 451, 454.
-
-JOUAUST: 39, 90, 100, 178-179.
-
-JOUBERT: 17.
-
-_Journal des savants_: 304, 314.
-
-Journaux, lecture des --: 4.
-
-JULIA DE FONTENELLE (JEAN-SÉBASTIEN-EUGÈNE): 451, 459.
-
-JUSTE LIPSE: voir LIPSE (JUSTE).
-
-Justification (typ.): 28, 89.
-
-
-K
-
-KERVER, THIELMAN --: 72.
-
-KLETT (HAROLD): 365, 366, 370, 371, 373.
-
-KLOCK (C.): 106.
-
-
-L
-
-Labeur (typ.): 53, 78, 105.
-
-LABORDE (comte DE): 133
-
-LABOULAYE (CH.): 40, 56.
-
-LABOULAYE (É.): 18.
-
-LA BRIÈRE (LÉON DE): 28.
-
-LA BRUYÈRE: 176, 233, 369.
-
-LACORDAIRE: 168.
-
-LACOUR (LOUIS): 440, 451.
-
-LACROIX DU MAINE: 256.
-
-LACROIX (PAUL) [Bibliophile JACOB]: 38, 133, 139, 157, 180, 183, 191,
-248, 339, 340, 341, 352, 448, 451, 455, 461.
-
-LACURNE DE SAINTE-PALAYE: 345.
-
-LAFARGUE (FERNAND): 248.
-
-LA FIZELIÈRE (A. DE): 156, 157.
-
-LA FONTAINE: 91, 174, 175, 177, 213, 233, 326.
-
-LA HARPE: 188.
-
-LALANDE: 376.
-
-LALANNE (LUDOVIC): 9, 10, 11, 30, 38, 45, 57, 71, 86, 87, 88, 102, 103,
-134, 137, 191, 192, 403, 452, 485.
-
-LAMARTINE: 139, 344.
-
-LAMENNAIS: 288.
-
-LA MONNOYE: 376.
-
-LA MOTHE-LE VAYER: 170.
-
-LANCELOT: 288.
-
-LANDRIOT (Mgr): 24.
-
-LANGLÈS: 30.
-
-LANGLOIS (CH.-V.): 314.
-
-LANSON (G.): 69, 172.
-
-LARCHER: 30.
-
-LA ROCHEFOUCAULD (duc DE): 176, 233, 431.
-
-LAROUSSE: 40, 41, 47, 57, 108, 113, 141, 146, 169, 239, 240, 289, 329,
-405, 431, 440, 452.
-
-Larron (rel.): 157-158.
-
-LA SABLIÈRE (Mme DE): 234.
-
-LASCARIS: 113.
-
-Latines (typ.), lettres --: 102, 103.
-
-LATOUCHE (HENRI DE): 111.
-
-LAUDE (JULES): 449.
-
-Laurentienne (la), bibliothèque de Florence: 192, 205.
-
-Laurentinum: 167.
-
-LAURIN (MARC): 31.
-
-LA VALLIÈRE (duc DE): 1.
-
-LA VALLIÈRE (Mlle DE): 141.
-
-_Lavallière_ ou _La Vallière_, couleur -- (rel.): 141, 392.
-
-LAVEDAN (LÉON): 369.
-
-LAVISSE: 170.
-
-_le_ ou _la_, noms propres précédés de cet article, comment les écrire:
-233.
-
-LÉAUTÉ: 42.
-
-LEBEUF (abbé): 340.
-
-LEBRETON: 52.
-
-LEBRUN-PINDARE: 376.
-
-LECLERC (ÉMILE): 2, 40, 42, 46, 52, 74, 80, 81, 86, 91, 92, 96, 97, 98,
-102, 104, 106, 107, 234, 238, 381, 383, 384, 393, 403, 429, 433, 434,
-436, 442, 449, 452.
-
-LECLERC (SÉBASTIEN): 3.
-
-LE CLERC (VICTOR): 172, 233.
-
-LECOQ (JEAN): 71.
-
-LECOY DE LA MARCHE: 9, 102, 103, 131, 453.
-
-Lecture, amour des livres et de la lecture: 1-36; -- au lit, à table:
-366, 367, 369, 370; l'heure la plus favorable pour la --: 370; ne pas
-lire des heures entières sans interruption: 370. Voir Livre.
-
-LEFEVRE (THÉOTISTE): 78, 81, 98, 105, 381, 432, 453.
-
-LEFÈVRE, libraire-éditeur: 90.
-
-LEFRANC DE POMPIGNAN: 377.
-
-LE GALLOIS: X, 453.
-
-LE GASCON, relieur: 133.
-
-LEGOUVÉ (E.): 24.
-
-LE MAIRE (JEAN): 233.
-
-LEMAÎTRE (JULES): 172.
-
-LEMARE: 431.
-
-LEMERRE (ALPHONSE), auteur du _Livre du bibliophile_: 55, 157, 454.
-
-LENAIN DE TILLEMONT: 236.
-
-LE NOIR (PHILIPPE): 72.
-
-LENORMAND (SÉB.): 126, 131, 146, 147, 150, 453.
-
-LÉON X, Pape: 87.
-
-LE PETIT (JULES): 134, 153, 154, 186, 187, 188, 451, 453, 456.
-
-_Lepisma_, insecte bibliophage: 323.
-
-LEROY (EDMOND): 137.
-
-LE SAGE: 16, 232.
-
-LESCARBOT (MARC): 251.
-
-LESNÉ: 123, 144, 146, 147, 149, 151, 154, 155, 454.
-
-LETELLIER ou LE TELLIER: 1.
-
-LETRONNE: 376.
-
-Lettres (les Belles-Lettres), Sainte-Beuve écrivant ce mot avec une L
-majuscule: 19; «un homme de lettres ne devrait jamais déménager»: 203;
-amour des --: voir Lecture et Livre.
-
-Lettres ou caractères (typ.): 95 et suiv.; -- basses: 96, 97; --
-courtes: 97; -- longues: 96; -- longues hautes: 97; -- longues basses:
-97; -- allongées: 102, 103; -- alsaciennes: 102, 103; -- antiques: 102,
-103; -- blanches: 102, 103; -- blanches ombrées: 102; 103; -- bouclées:
-102, 103; -- capillaires: 102; -- élastiques: 102, 103; -- écrasées:
-102; -- égyptiennes: 102, 103; -- grises: 102; -- italiennes: 102, 103;
--- jensoniennes: 102, 103; -- latines: 102, 103; -- maigres: 102, 103;
--- normandes: 102, 103; -- onciales: 102; -- supérieures: 104; --
-tourneures ou tournures: 102; -- filigranées: 102; -- dragontines ou
-saxonnes: 102, 103; -- de forme: 103; -- de somme: 103. caractères
-elzevier, italique, romain: voir ces mots.
-
-LEU (THOMAS DE): 346.
-
-LEVALLOIS (JULES): 172.
-
-Librairie: 109; -- d'occasion: 180-185.
-
-_Library Journal (the)_: 366, 368.
-
-LIBRI (G.): 18.
-
-Ligne (typ.), -- de pied: 78; -- de queue: 78; -- de tête: 78.
-
-Lingot (typ.): 79.
-
-LIPSE (JUSTE): 86.
-
-LISEUX (ISIDORE): 136.
-
-LITTRÉ (ÉMILE): V, 8, 45, 47, 65, 66, 69, 71, 72, 89, 104, 116, 141,
-158, 169, 234, 268, 336, 387, 401, 402, 405, 406, 437, 438, 440.
-
-Livre, amour des livres et de la lecture: 1-36, 189; le livre et le
-journal: 4; la vraie lecture, c'est celle du livre: 4; le livre et les
-sports: 5; amour des livres et des Lettres dans l'antiquité, au moyen
-âge et de nos jours, ce qu'on a dit de plus remarquable à ce sujet:
-6-26; «l'univers n'est gouverné que par des livres»: 15; «rien de plus
-beau qu'un beau livre»: 17, 27; «les livres, les seuls amis que le temps
-ne nous enlève pas»: 24; on ne lit bien un livre que s'il vous
-appartient: 28; livres de cabinets de lecture, véhicules de maladies
-contagieuses: 29, 371-373; faut-il prêter ses livres: 30-36; livres
-anciens, incunables: 69-72, 85, 437; il n'existe aucun livre sans faute:
-111; faut-il faire relier les --: 119 et suiv.; -- sont des amis qu'il
-faut pouvoir traiter familièrement: 121; un relieur ne doit jamais dire
-d'un livre: «C'est un bouquin»: 155; achat des --: 165-189; «leur
-multitude dissipe l'esprit»: 166; livres de référence: 156, 168; -- en
-blanc: 158; -- de chevet: 173 et suiv.; -- brochés: 180; comment ils
-étaient rangés autrefois dans les bibliothèques: 191 et suiv.;
-l'humidité, la grande ennemie des livres: 198; un livre est un être
-vivant: 199, 317; -- doit être placé dans une bibliothèque de manière à
-n'être jamais cherché, mais simplement pris: 218; -- ont besoin d'air:
-317; avec quoi les essuyer: 318; les ennemis des livres: insectes,
-souris, rats, poussière, humidité, soleil, gaz, collectionneurs,
-emprunteurs, femmes, etc.: 321-326, 336-354; nettoyage et réparation des
---: 327-336; équarrissage des --: 340-342; comment couper les feuillets
-d'un livre broché: 354-359; la meilleure manière de retirer un livre
-rangé avec d'autres sur un rayon de bibliothèque: 359-360; par où et
-comment tenir un livre: 360; un bon livre est un ami: 361; respect dû
-aux livres: 361-365; précautions à prendre dans le maniement et pour la
-conservation des livres: 365-373; doit-on les annoter (notes
-manuscrites): 373-377; apothéose des livres: 377; «se vendre bien ne fut
-jamais la marque infaillible de la bonté d'un livre»: 461; etc.
-
-LOEW: 325.
-
-LOMEIER (J.): 453, 454.
-
-LORENZ (OTTO): 23, 170, 301, 353, 451, 454, 456.
-
-LOUANDRE (CH.): 177, 454, 459.
-
-LOUIS (saint): 238, 369.
-
-LOUIS XII: 39, 107.
-
-LOUIS XIII: 197.
-
-LOUIS XIV: 12, 18.
-
-LOUIS XV: 139.
-
-LOUISY (P.): 106, 110, 180, 191, 452, 454.
-
-LUBBOCK (J.): 16, 455.
-
-LUC (saint): 9, 365.
-
-LUCAS (CH.): 450.
-
-LUCIEN DE SAMOSATE: 6, 8.
-
-Lumière solaire, -- du gaz, -- électrique; leur action sur la couleur
-des papiers: 337-339.
-
-
-M
-
-MABUN (JEAN): 257.
-
-MAC-LAURIN ou MACLAURIN: 235, 288.
-
-Maculatures (pap. et typ.): 40, 41.
-
-_Magasin pittoresque (le)_: 40, 56, 147, 173, 248, 323, 326, 330, 333,
-343, 349, 353, 356, 455.
-
-MAIGNE: 126, 131, 146, 147, 150, 453, 455.
-
-Main (pap.): 52.
-
-MAÏOLI. (THOMAS): 30, 36, 133.
-
-MAIRE (ALBERT): 40, 52, 56, 67, 84, 104, 105, 131, 132, 144, 149, 156,
-192, 200, 201, 202, 210, 220, 223, 224, 230, 234, 238, 245, 248, 249,
-253, 254, 257, 258, 259, 260, 292, 295, 318, 321, 325, 376, 393, 449,
-450, 455, 485.
-
-MAISTRE (J. DE): 17, 233.
-
-MALHERBE: 33, 144, 176.
-
-MANQUEST: 52.
-
-Manuscrit, s; abréviation de ce mot: 393.
-
-MARAT: 139.
-
-MARCHAND (PROSPER): 258.
-
-Marche (typ.): 1-2.
-
-Marges des livres: 149; leur importance: 154, 155; fausses marges: 156,
-157.
-
-MARMONTEL: 432.
-
-Maroquin (rel.): 131.
-
-Marque d'eau (pap.): 44.
-
-Marques des anciens imprimeurs: 71-72.
-
-MARTIN (GABRIEL): 258.
-
-MARTIN (HENRI), archiviste paléographe: 236.
-
-MARTIN (HENRI), historien: 159, 170, 171, 236-237.
-
-MARTIN (HENRI), professeur: 237.
-
-MARTIN (LOUIS-AIMÉ): 248.
-
-MARTINI: 148.
-
-MARTONNE (G.-F. DE): 446, 455.
-
-MASPÉRO: 170.
-
-MASSOL: 289.
-
-MAURY (ALFRED): 455, 459.
-
-MAZADE (CH. DE): 171.
-
-MÉLANCHTHON (SCHWARZERD): 242, 243.
-
-Membrures (rel.): 128.
-
-_Mémorial de la librairie française_: 42, 49, 58, 63, 323, 339, 353,
-455.
-
-MÉNAGE (GILLES): 5, 111.
-
-MENDEL (CH.): 442, 456.
-
-MÉRAY (ANTONY): 24, 330, 331, 332, 335.
-
-MERCIER (SÉBASTIEN): 121, 124.
-
-MÉRIMÉE: 89.
-
-MESME (Président DE): 456.
-
-MEUNIER DE QUERLON: 33.
-
-MICHAULT (PIERRE): 430.
-
-MICHEL (MARIUS): 134, 456.
-
-MICHELET, historien: 113, 170, 171.
-
-Mignonne (typ.), caractère d'impr.: 98, 101.
-
-Millésime (d'un volume): 113.
-
-MILTON: 16.
-
-Ministre, papier --: 53.
-
-MIQUEL (P.): 325.
-
-MIRABEAU: 376.
-
-Moins ou tiret (typ.): 432.
-
-MOÏSE: 9, 365.
-
-MOLIÈRE: 91, 174, 177, 236.
-
-MOLINIER (A.): 260, 450.
-
-MONMERQUÉ: 170.
-
-MONTAIGLON (M. DE): 251.
-
-MONTAIGNE: 7, 11, 28, 141, 174, 178, 188, 343, 402.
-
-MONTAIGU (ÉMILE): 172.
-
-MONTALTE (LOUIS DE), pseud. de Pascal: 241.
-
-MONTEIL (ALEXIS): 170.
-
-MONTESQUIEU: 5, 13, 14, 236.
-
-MONTORGUEIL (GEORGES): 450.
-
-MORANTE (marquis DE): 206.
-
-MOREAU, dessinateur et graveur: 3.
-
-MOREAU (GEORGES): 2.
-
-MOREL (J.), imprimeur: 86.
-
-MORELLET: 376.
-
-Mors d'un livre (rel.): 128, 146.
-
-MORTET (V.): 46.
-
-Mot d'ordre (classific.): 222, 225, 232.
-
-MOUCHY (duchesse DE): 353.
-
-Mouillures (taches d'humidité): 329, 330.
-
-MOURAVIT (G.): X, 6, 22, 23, 27, 28, 30, 43, 91, 92, 123, 134, 137, 138,
-143, 167, 168, 176, 186, 187, 206, 259, 261, 263, 353, 377, 445, 452,
-454, 456, 457, 458, 461, 485.
-
-Moyenne de fonte (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-MULSANT (E.) (UN BIBLIOPHILE): 321, 353, 455, 456.
-
-MUNIER (J.-B.): 52, 456.
-
-MURRAY: 111.
-
-_Musée des familles_: 121.
-
-MUSSET (ALFRED DE): 135, 374.
-
-MUSURUS: 113.
-
-
-N
-
-NAIGEON: 376.
-
-NAMUR (P.): 198, 231, 283, 289, 429, 430, 431, 456.
-
-NAPOLÉON 1er: 138, 140.
-
-NAPOLÉON III: 138.
-
-_Nature (la)_: 40, 42, 46, 47, 50, 51, 56, 59, 117, 338, 440, 456.
-
-NAUDÉ (GABRIEL): XII, 122, 174, 193, 194, 196, 197, 257, 456.
-
-NAUMANN: 324.
-
-NÉE DE LA ROCHELLE: 258.
-
-Nerfs ou nervures (rel.): 120, 129, 146.
-
-Nettoyage des bibliothèques et des livres: 318 et suiv.
-
-_Ne varietur_, édition --: 70, 404.
-
-NIVEL: 71.
-
-NOAILLES (vicomtesse DE): 353.
-
-Nobiliaire, particule --: voir _de, du, d'_.
-
-NODIER (CHARLES): 26, 34, 326, 376, 457.
-
-Nonpareille (typ.), caractère d'impr.: 98, 101.
-
-Normandes (typ.), lettres --: 102, 103.
-
-Note, appel de --: 435, 436.
-
-Notes tironiennes: 71, 381.
-
-Numération romaine: 427-431.
-
-
-O
-
-Obèle, obélisque (typ.): 436.
-
-_Obit_ (typ.): 97.
-
-Occasion, librairie et livres d'--: 180-185.
-
-ŒCOLAMPADE (HAUSSCHEIN): 242, 243.
-
-_Œcophora_, insecte bibliophage: 321, 322.
-
-Œil (typ.), -- des caractères: 96.
-
-ŒTTINGER (ÉD. M.): 457.
-
-Oiseau, reliure à l'--: 142.
-
-Onciale (typ.), lettre --: 102.
-
-Onglet (typ. et rel.): 81, 151.
-
-OSYMANDIAS: 4.
-
-OVIDE: 11, 339.
-
-
-P
-
-PADELOUP, relieur: 133.
-
-Page, nombre de pages des feuilles selon les formats: 72-74, 82; belle
--- (typ.): 115; fausse -- (typ.): 115.
-
-Paléotype, synon. d'incunable: 69.
-
-Palestine (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-Paon, queue de paon (papier de couleur): 395.
-
-Papier, élément essentiel et fondamental du livre: 37; son origine,
-anciens procédés de fabrication: 39 et suiv.; procédés modernes, grande
-consommation actuelle: 40 et suiv.; -- à la forme: 43 et suiv.;
-blanchiment du --: 43; papier à la machine, papier de bois: 43 et suiv.;
-mauvaise qualité de la plupart des -- modernes: 43, 60; couleur de -- la
-moins fatigante pour les yeux: 50-51; «Ménagez vos yeux»: 50-52;
-funestes effets des impressions sur -- rouge ou rose: 51-52; dimensions
-et modes d'emploi des principales sortes de papiers: grand aigle,
-colombier, soleil, jésus, raisin, double couronne, cavalier, carré,
-coquille, écu, couronne, tellière ou ministre, pot ou écolier, cloche:
-53, 77, 78; altération de la couleur des --: 58 et suiv., 338-339;
-moyens de reconnaître la qualité des --: 59-63; papiers dangereux, leur
-désinfection: 29, 325, 372; -- brouillard (buvard): 47, 48; -- bulle:
-57; -- buvard: 47; -- Canson: 55; -- de Chine: 38, 39, 55, 60, 152; --
-collé, non collé, demi-colle: 47, 48, 331; -- couché: 48, 49; -- glacé,
-inconvénients des papiers trop glacés: 49; -- gris (buvard): 48; -- de
-Hollande: 39, 54, 152; -- indien d'Oxford: 57; -- du Japon: 39, 56, 60;
-comment couper le papier du Japon: 359; -- joseph: 57; -- parchemin ou
-parchemin végétal: 56; -- pelure: 56; -- porcelaine: 57; -- serpente:
-56; -- de soie: 57; -- végétal ou à calquer: 57; -- vélin: 39, 55, 131;
--- vergé: 38, 54; -- Whatman: 38, 39, 55.
-
-Papyrus: 39.
-
-Paragraphe (typ.): 435.
-
-Parchemin: 56, 131.
-
-PARENT (aîné): 289, 457.
-
-Parenthèses (typ.): 434.
-
-Paris, mieux pourvu en grandes bibliothèques que toute autre ville du
-monde: XII; bibliothèque de la ville de Paris (musée Carnavalet),
-classement des livres: 295-297.
-
-PARIS (GASTON): 172.
-
-PARIS (PAULIN): 172.
-
-Parisienne (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-PARVILLE (HENRI DE): 456.
-
-PASCAL: 25, 141, 177, 179, 229, 241.
-
-PATIN (GUI): 12.
-
-PAULMY (marquis DE): 1, 21, 247, 376.
-
-Peigne (pap. et rel.), papier --, tranches --: 395.
-
-PEIGNOT (G.): 6, 11, 31, 85, 87, 168, 200, 289, 318, 319, 320, 321, 453,
-457-458.
-
-PELLECHET (Mlle MARIE): 72, 323, 353, 458.
-
-PELLET (MARCELLIN): 134.
-
-PELLISSIER (GEORGES): 172.
-
-Perle (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-Petit-canon (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-PETIT DE JULLEVILLE: 172.
-
-Petit-parangon (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-PETIT-RADEL: 402, 452, 458, 485.
-
-Petit-romain (typ.), caractère d'impr.: 93, 101.
-
-Petit-texte (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-PETITOT: 170.
-
-PÉTRARQUE: 10, 86, 192, 458.
-
-PETZHOLDT: X, 192, 193, 221, 444, 449, 458.
-
-Philosophie (typ.), caractère d'impr.: 98, 101.
-
-PICHON (J.): 459.
-
-Pièce, synon. de brochure (plaquette): 66, 67.
-
-Pièce ou étiquette (rel.): 160.
-
-Pied-de-mouche (typ.): 436.
-
-PIGOUCHET (PHILIPPE): 72.
-
-PINÇON (P.): 446, 459.
-
-Pipe (rel.): 129.
-
-Piqûres (taches d'humidité): 329, 330.
-
-PLANCHE, helléniste: 243.
-
-PLANTIN: 3, 71, 106, 179.
-
-Plaquette, définition de ce mot: 66, 67.
-
-Plats (rel.): 125; -- de bois: 125, 322.
-
-Pleins (typ.), -- d'une lettre: 97.
-
-PLESSIS (YVE): voir YVE-PLESSIS.
-
-PLINE L'ANCIEN: 6, 428, 429, 439.
-
-PLINE LE JEUNE: 6, 7, 167, 174, 439.
-
-PLUMIER, botaniste: 31.
-
-PLUTARQUE: 6, 7, 8, 11.
-
-Poignard (typ.): 436.
-
-Point d'exclamation entre parenthèses (!): 435.
-
-Point d'interrogation entre parenthèses (?): 435.
-
-Points suspensifs (...): 229, 435, 436.
-
-Point typographique: 95, 96, 101.
-
-POISSON (P.): 401, 459.
-
-Police (typ.), -- d'un caractère: 104, 105.
-
-_Polybiblion_: 301, 459.
-
-POMPADOUR (marquise DE): 353.
-
-PONSARD: 19.
-
-Pontuseaux (pap.): 44, 54.
-
-POREL: 352.
-
-Porse (pap.): 45.
-
-Pot (pap.): 53.
-
-Pousser un titre (rel.): 130, 159.
-
-PRAET (van): 234-235.
-
-_Pratique médicale (la)_: 316.
-
-PRIEUR: 259, 264.
-
-Primes offertes pour achats de livres: 185.
-
-PSAUME: 459.
-
-PUTEANUS (GUILLAUME DUPUIS): 86.
-
-
-Q
-
-QUENTIN-BAUCHART (ERNEST): 353, 459.
-
-QUÉRARD (J.-M.): 170, 240, 433, 440, 442, 443, 451, 454, 455, 459.
-
-QUERCETANUS (ANDRÉ DUCHESNE): 242.
-
-Queue (rel.), -- d'un livre: 127.
-
-Queue (typ.), -- d'une lettre: 97.
-
-Queue de paon (papier de couleur): 395.
-
-QUILLET, «roi des équarrisseurs de livres»: 341-342.
-
-QUINET (EDGAR): 171.
-
-
-R
-
-RABELAIS: 30, 31, 159, 174.
-
-RACINE: 67, 91, 159, 177, 286, 375.
-
-RAFFET: 140.
-
-RAGUSE (duchesse DE): 353.
-
-Raisin (pap.): 53, 77.
-
-Rame (pap.): 52.
-
-RANDON DE BOISSET: 31.
-
-RATMAN (MARY): 135.
-
-RAUCONET: 113.
-
-Ravet, insecte bibliophage: 322.
-
-Rayons ou tablettes; rayonnage, base du mobilier dans toute
-bibliothèque: 200 et suiv.; rayonnage fixe, -- mobile, -- à
-crémaillères, -- à clavettes: 202 et suiv.
-
-Réclame (typ.): 69, 79.
-
-RECLUS (ÉLISÉE): 172, 403, 433.
-
-Recueils factices: 153.
-
-Référence, livres de --: 156, 168.
-
-Registre (typ.): 69.
-
-Registre d'entrée (classific.): 211, 223, 224, 285.
-
-REGNAULT (ÉLIAS): 171.
-
-REGNAULT (PIERRE): 250.
-
-REGNIER (ADOLPHE): 176.
-
-REGNIER (MATHURIN): 91, 174.
-
-Relieurs, leur tendance à trop rogner les livres: 154-155, 346-347; un
-relieur ne doit jamais dire d'un livre: «C'est un bouquin»: 155; où
-trouver de bons --: 164.
-
-Reliure: 119-164; faut-il faire relier les livres: 119-120; couture de
-la --: 120 et suiv.; reliure ou cartonnage bradel: 124, 143, 144;
-reliure et demi-reliure: 124 et suiv.; -- pleine: 130-132; -- en cuir de
-Russie: 131, 338, 368, 369; -- en toile: 132; -- à la salamandre: 133;
--- d'art: 132, 133; -- en peau humaine: 134 et suiv.; -- à musique: 138;
--- uniforme: 139; -- janséniste: 141-142; -- à la fanfare: 142; -- à
-l'oiseau: 142; -- à l'S barré: 142; -- anglaise: 145; -- sans couture ou
-arraphique: 150. Ne pas faire relier les livres récemment imprimés:
-151-152. Conseils pratiques pour la --: 151-164. Tarif de reliures: 163.
-
-_Reliure (la)_, revue mensuelle: 162, 460.
-
-RENAN (E.): 170, 172.
-
-_Renart (Roman de)_: 9.
-
-RENAUDOT: 12.
-
-RENEL: 46, 47.
-
-RENIER (LÉON): 447.
-
-RENOUARD (A.-A.): 176, 433, 458, 460.
-
-Réparation des livres: 327 et suiv.
-
-Répons (℟.): 436.
-
-Réserve (de la Bibliothèque nationale): 209, 249.
-
-RESTIF DE LA BRETONNE: 203.
-
-RETZ (cardinal DE): 177.
-
-_Revue biblio-iconographique_: 40, 60, 61, 63, 460.
-
-_Revue des bibliothèques_: 40, 46, 228, 460.
-
-_Revue des Deux Mondes_: 18.
-
-_Revue internationale des bibliothèques_: 314.
-
-_Revue scientifique_: 29, 49, 304, 306, 315.
-
-_Revue universelle_ (précédemment _-- encyclopédique_): 2, 135, 136,
-137, 138, 169, 173, 373.
-
-RHENANUS, historien: 113.
-
-RICH (ANTHONY): 172.
-
-RICHARD (JULES): 22, 34, 38, 109, 112, 123, 139, 152, 160, 175, 176,
-186, 199, 219, 221, 318, 319, 376, 460.
-
-RICHELIEU (cardinal): 340.
-
-RICHET (CHARLES): 304, 315.
-
-RICHOU (G.): 460.
-
-RIGAULT (H.): 22.
-
-RIGAULT, imprimeur: 71.
-
-RIS-PAQUOT: 329, 331, 460.
-
-RIVE (abbé): 136.
-
-Rubricateur: 71.
-
-ROBERT (LOUIS): 43.
-
-ROBERT (ULYSSE): 450, 460.
-
-ROCCA (ANGE): 111, 112.
-
-ROD (ÉDOUARD): 172.
-
-ROLLIN: 27.
-
-Romain (typ.), genre de caractères: 95, 99, 100, 101, 116.
-
-ROME (DE), relieur: 133, 135, 142; sa tendance à trop rogner les livres:
-347, 348.
-
-Rondage: 231.
-
-Ronde, genre de caractères d'impr. et d'écriture: 102, 103.
-
-RONSARD: 11.
-
-ROTHSCHILD (M. DE): 251.
-
-ROUSSEAU (J.-J.): 178, 179, 288, 433.
-
-ROUSSEL: 159.
-
-ROUSSET (commandant): 171.
-
-ROUVEYRE (ÉD.): 25, 34, 70, 75, 85, 126, 156, 157, 202, 208, 219, 272,
-318, 334, 340, 371, 393, 440, 441, 443, 460, 461, 462.
-
-ROVER: 206.
-
-ROYER-COLLARD: 168, 433.
-
-
-S
-
-S barré, reliure à l'--: 142.
-
-SACY (SILVESTRE DE), son article «mémorable» sur sa bibliothèque, adieux
-à ses livres: 25-26; 182.
-
-SADE (marquis DE): 136.
-
-Saint, e, comment écrire les noms propres dans lesquels figure ce mot
-(saint Paul, Saint-Simon, église Saint-Pierre, etc.): 238.
-
-Saint-augustin (typ.), caractère d'impr.: 98, 101.
-
-SAINT-FOIX (G.-F. DE): 239.
-
-SAINT-MAUR (Bénédictins de): 172, 339.
-
-SAINT-PIERRE (BERNARDIN DE): 16, 239, 248.
-
-SAINT-SIMON, historien: 171, 177, 179.
-
-SAINT-VICTOR (J.-M. BINS DE): 239.
-
-SAINTE-BEUVE: 12, 14, 16, 17, 19, 25, 26, 168, 172, 174, 239, 376, 461.
-
-Salamandre, reliure à la --: 133.
-
-SALDEN: 23.
-
-SALOMON: 9, 12.
-
-SAND (GEORGE): 241, 242.
-
-SARCEY (FRANCISQUE): 117, 169.
-
-SAUVAGE (ED.): 306, 309, 310, 311, 312.
-
-Savigny (Christofle de): 256.
-
-SAVOT (LOUIS): 197.
-
-Saxonnes, lettres --: 103.
-
-SCALIGER: 36, 86, 167.
-
-SCHOEFFER: 103.
-
-SCHOELCHER (VICTOR): 31.
-
-SCHWARZERD (OU SCHWARTZERDE): 242.
-
-SCOTT (WALTER): 16, 160.
-
-Sédanaise (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-SÉGUIER (chancelier): 18.
-
-SÉNÈQUE LE PHILOSOPHE: 6, 7, 165, 166, 174.
-
-SERÉ (FERNAND): 191, 452, 461.
-
-Serpentante, méthode de classement des livres: 211.
-
-SÉVIGNÉ (Mme DE): 12, 13, 28, 176, 179, 233, 234, 236.
-
-SHAKESPEARE: 174.
-
-SHEPHERD J. FRANZ: 117.
-
-SIEYÈS: 174.
-
-Sigles (abréviat.): 70, 71, 381.
-
-Signature (typ.): 69, 75, 78-79, 81. Tableau des signatures dans les
-principaux formats: 82.
-
-Signet (rel.): 129.
-
-SILVESTRE (L.-C.): 72, 461.
-
-SMYTH: 148.
-
-SOBOLSTCHIKOFF (B.): 461.
-
-Soleil, son action sur la couleur des reliures: 337; -- des papiers:
-339.
-
-Soleil ou petit colombier (pap.): 53.
-
-SOPHIE (Mme), fille de Louis XV: 139.
-
-SOPHOCLE: 10.
-
-Sorbonne, bibliothèque de la --, classement des livres: 292-294.
-
-SOREL (ALBERT): 171.
-
-SOREL (CHARLES): 461.
-
-SOUBISE: 1.
-
-Souscription ou _explicit_ (typ.): 70.
-
-Souscription (bibl.), se méfier des ouvrages publiés par --: 185.
-
-SPON: 12.
-
-STAENDER (docteur): 206.
-
-STAPFER (PAUL): 41, 172.
-
-STARK: 108, 448.
-
-STEIN (HENRI): 314, 440, 461.
-
-STEPHANUS (HENRI ESTIENNE): 242.
-
-Stéréotypie: 107, 108.
-
-STERN (DANIEL): 171.
-
-STERNE: 135.
-
-Stromates, recueils factices: 346.
-
-Style, vieux style, nouveau style (chronologie): 398.
-
-SUARD: 135.
-
-SUE (EUGÈNE): 136.
-
-Suscription ou _incipit_ (typ.): 69.
-
-SYDENHAM: 15.
-
-
-T
-
-Table alphabétique: voir Index.
-
-Table des matières, de l'avis des plus compétents bibliographes, doit
-être placée en tête du livre: 485.
-
-Tablettes (de bibliothèque): voir Rayons.
-
-Taches sur les feuillets des livres, moyens de les enlever: 328-336.
-
-TACITE: 339.
-
-TAINE (HIPPOLYTE): 171, 172.
-
-Talus (typ.), -- des caractères: 96.
-
-TALLEMANT DES RÉAUX: 35, 36.
-
-TALLEYRAND (M. DE), sa bibliothèque: 215-216.
-
-TANNERY (J.): 47.
-
-TANNERY (PAUL): 428.
-
-TASSIS (A.): 2, 234, 238, 462.
-
-TAYLOR (E. F.), bibliographe anglais: XI, 433, 447.
-
-TECHENER (J.-J.): 433, 462.
-
-TEDDER (H. R.), bibliographe anglais: XII, 433, 447.
-
-Tellière (pap.): 53.
-
-Témoins (rel.): 157.
-
-TEMPORAL (JEHAN): 72.
-
-_Temps (le)_: 2, 352.
-
-TENANT DE LATOUR: 189, 216, 217, 462.
-
-Tête d'un livre (rel.): 127; doit toujours être rognée: 156-157.
-
-TEXIER (EDMOND): 122-123.
-
-THÉOPHRASTE: 350.
-
-THIELMAN KERVER: 72.
-
-THIERRY (AUGUSTIN): 170.
-
-THIERS: 138, 154, 170.
-
-THOMAS (E. C.), bibliographe anglais: XII, 447.
-
-THOU (MM. DE): 1, 38, 232, 258, 348, 376.
-
-THOUVENIN, relieur: 133, 142.
-
-THUREAU-DANGIN: 171.
-
-Timbrage des volumes dans les bibliothèques publiques: 230.
-
-Tirage (libr.), définition de ce mot: 67.
-
-Tirage (typ.): 107, 108.
-
-Tiret ou moins (typ.): 432.
-
-TIRO (TULLIUS): 71.
-
-Tironiennes, notes --: 71, 381.
-
-TISSANDIER (GASTON): 332, 334.
-
-TITE-LIVE: 339.
-
-Titre des livres: 113-116; -- courant (typ.): 113-114; -- de départ
-(typ.): 114, 116; -- à pousser (rel.) 130, 159-160; grand titre ou
-frontispice (typ.): 69, 115-116; faux titre (typ.): 114, 115.
-
-Tome, définition de ce mot: 66.
-
-TORY (GEOFFROY): 72.
-
-Tourniquet (papier de couleur): 395.
-
-Train (rel.): 152.
-
-Trait d'union ou division (typ.): 238, 248, 432-434.
-
-Tranche, tranches d'un livre (rel.): 127.
-
-Tranche-file (rel.): 128.
-
-TRAUTZ-BAUZONNET: 133, 134.
-
-TRILLAT: 325.
-
-Triple-canon (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-Trismégiste (typ.), caractère d'impr.: 98.
-
-Tuberculose, sa propagation par les livres: 29, 371-373.
-
-
-U
-
-Université de France (Sorbonne), classement des livres: 292-294.
-
-URBAIN (V.): 42.
-
-UZANNE (O.): 5, 7, 32, 33, 34, 134, 145, 351, 352, 439, 440, 441, 461,
-462.
-
-
-V
-
-VACHON (MARIUS): 462.
-
-VALÈRE-MAXIME: 350.
-
-VALINCOUR: 26.
-
-VALLÉE (LÉON): 463.
-
-VAN PRAET: 234-235.
-
-VARRON: 6.
-
-VASCOSAN: 72.
-
-VAULABELLE (A. DE): 171.
-
-VAUVENARGUES: 14.
-
-Vedette (catalogues et classific.), fiche --: 221, 253.
-
-Vélin (pap.): 39, 55, 131.
-
-Vénitiennes (typ.), lettres --: 100.
-
-VÉRARD: 72, 249.
-
-Vergeures (pap.): 44, 54.
-
-VERNET (H.): 140.
-
-VERRUE (comtesse DE): 353.
-
-Vers et insectes bibliophages: 320 et suiv.
-
-Verset (℣.): 436.
-
-VEYDT (L.): 135.
-
-VIAN: 234.
-
-VICTOIRE (Mme), fille de Louis XV: 139.
-
-VIGNEUL-MARVILLE: 38.
-
-VIGNY (ALFRED DE): 168.
-
-VILLEMAIN: 21.
-
-VILLOTTE (LOUIS DE): 108.
-
-VINET (A.): 24.
-
-VIRGILE: 11.
-
-VITRUVE: 196, 197.
-
-VITU (A.): 463.
-
-VIVONNE (duc DE): 12.
-
-VOSTRE (SIMON): 72.
-
-VOLTAIRE: 12, 14, 15, 20, 41, 167, 168, 174, 178, 236, 240, 241, 242,
-288, 376, 377, 435.
-
-Volume, définition de ce mot: 66.
-
-
-W
-
-WECHEL: 71.
-
-WERDET (EDMOND): 88, 463.
-
-Whatman, papier --: voir Papier.
-
-WIESNER: 338, 339.
-
-
-Y
-
-YVE-PLESSIS (R.): 35, 325, 326, 463.
-
-
-Z
-
-ZÉNON LE STOÏCIEN: 15.
-
-ZOLA (ÉMILE): 68.
-
-
-
-
-NOTES
-
-
- [1] G. MOURAVIT, _le Livre_, p. 370.
-
- [2] LE GALLOIS, auteur d'un _Traité des plus belles bibliothèques de
- l'Europe_ (Paris, Michallet, 1680).
-
- [3] Rien ne réussit mieux en France que ce qui n'est pas français: on
- l'a dit souvent et depuis longtemps: «Les François ont toujours eu
- cela de bon (entre autres mauvaises graces) de prester plus
- voulentiers audience et faveur aux estrangers qu'aux leurs propres».
- (BONAVENTURE DES PERIERS, _Nouvelles Récréations_, Nouv. 88, p. 222.
- Paris, Delahays, 1858.)
-
- [4] «France must be regarded as the real mother of bibliography... The
- labours of French bibliographers, especially after Naudé, converted
- a study, more or less desultory, into a science and a systematic
- pursuit.» (E. F. TAYLOR, _Encyclop. britannica_, art. Bibliography,
- t. III, p. 651, col. 2.) «La France doit être considérée comme la
- vraie mère de la bibliographie... Les travaux des bibliographes
- français, surtout après Naudé, ont converti une étude plus ou moins
- décousue en une science et un travail systématiques.»--Cf. aussi
- CONSTANTIN, _Bibliothéconomie_, p. 6.--«Paris is much better
- provided than London or any other city in the world with great
- public libraries.» (H. R. TEDDER et E. C. THOMAS, _Encyclop.
- britannica_, art. Libraries [Bibliothèques], t. XIV, p. 525, col.
- 2.) «Paris est bien mieux pourvu que Londres ou que toute autre
- ville du monde en grandes bibliothèques publiques.»--Et, de l'aveu
- des Allemands eux-mêmes, parmi tous les systèmes de classification
- qu'on possède, le moins imparfait est encore le nôtre, celui de
- Brunet.
-
- [5] GABRIEL NAUDÉ, _Advis pour dresser une bibliothèque_, p. xv.
-
- [6] Selon les _Règles typographiques de la librairie Hachette_ (pp. 1,
- 22 et 50), nous écrivons «CHAPITRE I», comme on écrit «CHAPITRE II,
- III, IV,» etc., et non «CHAPITRE PREMIER», forme employée par la
- plupart des imprimeurs. Autant que possible, nous suivrons
- d'ailleurs, dans le cours du présent livre, la _marche_
- (c'est-à-dire l'ensemble des règles typographiques) de la librairie
- Hachette, qui est aussi la marche adoptée par l'imprimerie Lahure.
- Quantité de ces règles sont non seulement très minutieuses, mais
- aussi très variables et sujettes à caution et à discussions. Sans
- parler de la ponctuation, l'emploi des lettres majuscules et des
- caractères italiques donne lieu notamment à des incertitudes et des
- tâtonnements continuels. Écrira-t-on: Ministère de l'Intérieur, ou
- Ministère de l'intérieur, ou ministère de l'Intérieur, ou ministère
- de l'intérieur? Bibliothèque Nationale, ou Bibliothèque nationale,
- ou bibliothèque nationale? L'architecture du Moyen Age, ou du moyen
- âge? De même, à quels mots mettra-t-on des majuscules dans: le
- _Traité des études_ de Rollin, _la Nouvelle Héloïse_ de Rousseau,
- _les Précieuses ridicules_ de Molière, _De l'esprit des lois_ de
- Montesquieu? Les titres des livres, journaux, etc., devant toujours
- être composés en italique (caractères penchés) lorsque le texte est
- en romain (caractères droits, analogues à ceux-ci), nous avons le
- choix entre: Je lis le _Temps_, Je lis _le Temps_, et Je lis _Le
- Temps_. Cette dernière marche, très justifiable, puisqu'elle
- reproduit le titre exact du journal, est suivie par de bonnes
- imprimeries et d'excellentes publications, comme la _Revue
- universelle_, que dirige avec tant de compétence et de goût M.
- Georges Moreau. La seconde marche: Je lis _le Temps_, conserve
- l'italique au titre entier, mais met une minuscule à l'article, ce
- titre se trouvant compris dans le texte, et la majuscule à l'article
- n'étant de règle qu'au début de la phrase. C'est la marche que nous
- adoptons, tout en reconnaissant que la précédente est tout aussi
- défendable et satisfaisante. Quant à la première: Je lis le _Temps_,
- elle a encore des partisans; ils considèrent ici l'article, non
- comme appartenant au titre du journal, mais «comme partie intégrante
- de la phrase, et il est évident alors qu'il faut l'exprimer comme
- elle, c'est-à-dire en romain,» selon le conseil de
- DAUPELEY-GOUVERNEUR, dans son manuel _le Compositeur et le
- Correcteur typographes_, p. 119. Au début d'un ouvrage concernant
- «le Livre», ces courtes observations typographiques ne paraîtront
- sans doute pas inopportunes. (Outre les deux sources citées
- ci-dessus, voir sur ces questions: AUGUSTE TASSIS, _Guide du
- correcteur, passim_;--ÉMILE LECLERC, _Typographie_ (Manuels Roret),
- chap. V, pp. 111-198;--E. DESORMES, _Notions de typographie à
- l'usage des écoles professionnelles_: Lecture des épreuves, pp.
- 280-321;--etc.)
-
- [7] Osymandias. Cf. DIODORE DE SICILE, _Biblioth. histor._, I, 49; et
- BOSSUET, _Discours sur l'hist. univers._, III, 3. Dans le texte de
- Diodore, il y a simplement ἰατρεῖον, officine médicinale.
-
- [8] Et combien de livres sont «journaux» en ce point! Mais ici la
- rapidité et la négligence ne sont pas essentielles à l'œuvre, elles
- ne proviennent que du fait de l'auteur; tandis que le journal,
- pressé par l'actualité, aiguillonné par la concurrence, est tenu de
- se hâter avant tout.
-
- [9] THÉOPHILE GAUTIER, _Mademoiselle de Maupin_, préface, p. 34.
- (Paris, Charpentier, 1866.)
-
- [10] «Aimer à lire, c'est faire un échange des heures d'ennui que l'on
- doit avoir en sa vie contre des heures délicieuses.» (MONTESQUIEU,
- _Pensées diverses_, Variétés.--_Œuv. compl._, t. II, p. 431. Paris,
- Hachette, 1866. 3 vol. in-18.)
-
- [11] Le mot est de Gilles Ménage. Cf. OCTAVE UZANNE, _Du prêt des
- livres_, in _Miscellanées bibliogr._, t. I. p. 35.
-
- [12] Cf. BOLLIOUD-MERMET, _Essai sur la lecture_ et _De la
- bibliomanie_;--GABRIEL PEIGNOT, _Œuv._, _passim_, et notamment
- _Manuel du biblioph._, Discours prélimin.;--JULES JANIN, _l'Amour
- des livres_ (plaq. de 61 pp.) et _le Livre_;--JEAN DARCHE, _Essai
- sur la lecture_;--MOURAVIT, _le Livre_;--B.-H. GAUSSERON,
- _Bouquiniana, notes et notules d'un bibliologue_, ouvrage destiné à
- «tous les amants du livre, curieux des opinions et des impressions
- de ceux qui l'ont aimé avant eux» (p. 6), où l'auteur a réuni, comme
- nous allons le faire, un grand nombre de maximes et pensées sur les
- livres et la lecture. M. Gausseron a glané de préférence parmi les
- écrivains anglais.--Etc., etc.
-
- [13] «Hæc studia adolescentiam alunt, senectutem oblectant, secundas
- res ornant, adversis perfugium ac solatium præbent, delectant domi,
- non impediunt foris, pernoctant nobiscum, peregrinantur,
- rusticantur.» (CICÉRON, _Pro Archia_, VII.) C'est encore Cicéron qui
- a dit (_Ad Famil._ [_Varroni_], IX, 4): «Si hortum in bibliotheca
- habes, deerit nihil.» M. OCTAVE UZANNE (_Nos amis les livres_, p.
- 268) a délicatement commenté cette sentence: «Seigneur, s'écriait un
- ancien, accordez-moi une maison pleine de livres, un jardin plein de
- fleurs!» Il semble que dans cette prière soit contenue toute la
- quintessence de la sagesse humaine: les fleurs et les livres
- masquent les tristesses de cette vie, et nous font aller en
- souriant, l'œil égayé, l'esprit bienheuré, jusqu'au jour de la
- grande échéance définitive, au vrai quart d'heure de Rabelais.»
-
- [14] SÉNÈQUE, _Lettres à Lucilius_, 82.--Pour abréger, je m'abstiens
- de citer le texte original, mais en maintenant l'indication de la
- source, qui permet de s'y référer sans difficulté.
-
- [15] ID., _De la tranquillité de l'âme_, III. Cf. aussi _De la
- brièveté de la vie_, XIV et XV, etc.
-
- [16] _Lettres_, I, 13.
-
- [17] PLINE LE JEUNE, _Lettres_, III, 5.
-
- [18] MONTAIGNE, _Essais_, II, 2; t. II, p. 109. (Paris, Charpentier,
- 1862.)
-
- [19] PLUTARQUE, _Vie de Coriolan_. Voir aussi les _Œuv. morales_,
- _pass._
-
- [20] § XVII.
-
- [21] _Histoire ecclésiastique des Francs_, préface.
-
- [22] Le mot _bibliothèque_ (de βιβλίον, livre, et θήκη, lieu de dépôt)
- s'emploie dans quatre acceptions différentes. Il signifie: 1º un
- édifice ou une salle servant à contenir une collection de livres: la
- bibliothèque Sainte-Geneviève; cet écrivain vit enfermé dans sa
- bibliothèque; 2º les tablettes ou le meuble garni de tablettes sur
- lesquelles les livres sont rangés: une bibliothèque en chêne; 3º une
- collection de livres: posséder une nombreuse bibliothèque; 4º une
- série d'ouvrages ayant un caractère commun: la _Bibliothèque bleue_,
- la _Bibliothèque des voyages_. Au lieu de bibliothèque, on disait
- autrefois _librairie_: la librairie du roi Charles V. (LITTRÉ et
- HATZFELD, _Dictionn._)
-
- [23] Cf. LALANNE, _Curiosités bibliogr._, pp. 29 et suiv., 150 et
- suiv., 186 et _pass._; LECOY DE LA MARCHE, _les Manuscrits et la
- Miniature_, p. 90; etc.--Lalanne ajoute (p. 32) que, dans beaucoup
- de couvents, cette règle de la copie des manuscrits «n'était guère
- mieux observée que les vœux de pauvreté, de chasteté et
- d'obéissance».
-
- [24] Vers 39.
-
- [25] M. Hippolyte Cocheris en a donné une excellente édition avec
- traduction. (Paris, Aubry, 1856. In-16.)
-
- [26] LALANNE, _loc. cit._, p. 186.
-
- [27] _Philobiblion_, chap. I, pp. 16-17.
-
- [28] _Loc. cit._, chap. III, p. 28.
-
- [29] _Loc. cit._, chap. XVII, p. 143 et _pass._--Cf. _infra_, chap.
- IX, pp. 364-365.
-
- [30] LALANNE, _loc. cit._, pp. 226-227.
-
- [31] Voir PEIGNOT, _Manuel du biblioph._, t. I, pp. XXXI et suiv.;
- LALANNE, _loc. cit._, pp. 191 et suiv.
-
- [32] _Poésies pour Hélène_, X, _Élégie_. (_Œuv. chois._, p. 64. Paris,
- Garnier, 1841. In-18.)
-
- [33] MONTAIGNE, _Essais_, III, 3; t. III, pp. 360-367. (Paris,
- Charpentier, 1862.)
-
- [34] _Ibid._, pp. 365-366.
-
- [35] Cf. VOLTAIRE, _Siècle de Louis XIV_, chap. XXVI. (_Œuv. compl._,
- t. II, p. 446. Paris, édit. du _Siècle_, 1867-1870. 8 vol. in-4.)
-
- [36] GUI PATIN, _Lettres choisies_, lettre VIII, p. 27. (Paris, Jean
- Petit, 1688.) Littérairement, Gui Patin devrait se placer avant
- l'avènement de Louis XIV. «Gui Patin se croyait sorti du XVIe
- siècle, et il ne l'était qu'à demi,» dit fort bien SAINTE-BEUVE.
- (_Caus. du lundi_, 3e édit., t. VIII, p. 97.)
-
- [37] Lettre du 14 décembre 1689. (_Lettres de Mme de Sévigné_, t. VI,
- p. 58. Paris, Didot, 1867. 6 vol. in-18.)
-
- [38] Lettre du 15 juin 1689.
-
- [39] Lettre du 17 juillet 1689.
-
- [40] Lettre du 23 septembre 1671.
-
- [41] Lettre du 15 janvier 1690.
-
- [42] Lettre du 16 novembre 1689.
-
- [43] _Les Aventures de Pyrrhus_. (_Œuv. compl._, t. IX, p. 463. Paris,
- Garnier, 1876. 20 vol. in-8.)
-
- [44] Liv. II, p. 28. (Paris, Dezobry, s. d.)
-
- [45] _Pensées diverses_, Portrait. (_Œuv. compl._, t. II, pp. 419-420.
- Paris, Hachette, 1866. 3 vol. in-18.)
-
- [46] MONTESQUIEU, _Discours sur les motifs qui doivent nous encourager
- aux sciences_. (_Œuv. compl._, t. II, p. 402.)
-
- [47] _Pensées diverses_, Portrait. (_Œuv. compl._, t. II, p. 424.)
-
- [48] Cf. SAINTE-BEUVE, _Caus. du lundi_, t. III, p. 411.
-
- [49] _Réflexions et Maximes_, p. 276. (Paris, Didot, 1858. In-18.)
-
- [50] Lettre de décembre 1744. (_Œuv. compl._, t. VII, p. 651. Paris,
- édit. du _Siècle_, 1867-1870.)
-
- [51] Lettre au cardinal de Bernis, 18 janvier 1764.
-
- [52] _Dictionn. philos._, art. Livres.
-
- [53] _L'Homme aux quarante écus_, chap. X.
-
- [54] _Dialogue XXIV._ (_Œuv. chois._, t. I, p. 184. Paris, Biblioth.
- nation., 1866, 3 vol. in-16.) Cf. la réponse de l'oracle à Zénon le
- Stoïcien sur le meilleur genre de vie et la règle capitale de
- conduite à adopter: «Converse avec les morts» (avec les livres).
-
- [55] _Paul et Virginie_, pp. 93-94. (Paris, Didot, 1859, In-18.)
-
- [56] _Ap._ LUBBOCK, _le Bonheur de vivre_, trad., p. 54. (Paris,
- Alcan, 1891.)
-
- [57] WALTER SCOTT, notice sur Le Sage, _ap._ SAINTE-BEUVE, _Caus. du
- lundi_, t. dernier (sans numéro), table, p. 28.
-
- [58] _Vic. de Wakef._, trad. Fournier, chap. XX, p. 144. (Paris, M.
- Lévy, 1869.) Et, un siècle avant Goldsmith et Gray, MILTON disait,
- «en un latin superbe» (B.-H. GAUSSERON, _loc. cit._, p. 46):
-
- Et totum rapiunt me, mea vita, libri.
-
- [59] Cf. SAINTE-BEUVE, _Caus. du lundi_, t. VIII, p. 436.
-
- [60] Comme écrivain, P.-L. Courier (1772-1825) appartient bien au XIXe
- siècle, mais la lettre d'où est extrait cet éloge des livres et de
- la «relecture» est datée du 10 septembre 1793. Voir P.-L. COURIER,
- _Œuv._, p. 425. (Paris, Didot, 1865. In-18.)
-
- [61] _Pensées_, CCXI, t. II, p. 146. (Paris, Didier, 1861. 2 vol.
- in-8.)
-
- [62] _Ibid._, CCVIII, t. II, p. 145. Cf. aussi pp. 133, 136 et _pass._
-
- [63] _Soirées de Saint-Pétersbourg_, t. I, p. 11. (Lyon, Pélagaud,
- 1870, 10e édit.)
-
- [64] Dans le chap. VI, _De l'achat des livres_, nous examinerons cette
- question: De la quantité de volumes que doit posséder une
- bibliothèque particulière.
-
- [65] _Courrier de la librairie_, mai 1858. Cf. aussi _l'Amour des
- livres_, du même écrivain, pp. 35 et 59: «O mes livres! mon juste
- orgueil! ma fête suprême! Oraison funèbre qui ne saurait périr!»
- Etc. C'est dans ce petit livre que je trouve (p. 54) l'anecdote
- suivante: «M. le chancelier Séguier causait avec le roi [Louis XIV]
- dans sa chambre. On parlait de la vénalité des juges. «Monsieur le
- chancelier, disait le roi, à quel prix vendriez-vous la
- justice?--Oh! Sire, à aucun prix!... Pour un beau livre, je ne dis
- pas!»
-
- [66] _De l'éducation qu'on se donne à soi-même_, in _Revue des Cours
- littér._, t. III, 24 mars 1866, pp. 281-288. Voir aussi d'ÉD.
- LABOULAYE une conférence sur les _Bibliothèques populaires_, _loc.
- cit._, 30 décembre 1865, pp. 83-88; et in _Revue des Deux Mondes_,
- 1er septembre 1859, pp. 212-224, un très intéressant article sur _la
- Manie des livres, à propos d'un catalogue_ (le catalogue de la
- bibliothèque du trop fameux «collectionneur» G. Libri).
-
- [67] _Poésies_, t. I, préface, p. 7. (Paris, Lemerre, 1890.) Cf.
- PONSARD, _l'Honneur et l'Argent_, III, VI:
-
- L'art, ce consolateur des misères humaines!
-
- [68] Remarquons en passant que Sainte-Beuve a soin d'écrire Lettres
- (dans le sens de connaissances que procure l'étude des livres) avec
- une majuscule: homme de Lettres, gens de Lettres, la république des
- Lettres, les Belles-Lettres, etc. (Cf. _Caus. du lundi_, 3e édit.,
- t. VI, pp. 463 et 474; t. VIII, p. 112; etc., etc.)
-
- [69] _Caus. du lundi_, t. XV, p. 362.
-
- [70] Tome III, pp. 54-55.
-
- [71] Ils font partie de l'_Épître à Horace_ (1772). (VOLTAIRE, _Œuv.
- compl._, t. VI, p. 575. Paris, édit. du _Siècle_, 1867-1870.)
-
- [72] Page 410. (Paris, Lemerre, 1889.)
-
- [73] _Grammaire des arts décoratifs_, p. 336. (Paris, Laurens, s. d.)
-
- [74] Cette même sentence se rencontre sous la plume d'un autre
- historien, critique et polygraphe, M. JULES CLARETIE, et avec les
- légitimes restrictions suivantes: «_Dis-moi ce que tu lis, et je te
- dirai qui tu es._ L'axiome peut être vrai pour un particulier qui
- choisit selon ses goûts, pour un amateur qui se compose une
- bibliothèque comme on composerait un bouquet... mais la vérité n'est
- plus stricte lorsqu'il s'agit d'un homme de lettres, tenu à tout
- garder, après avoir tout lu.» (_Causerie sur ma bibliothèque_, in
- _Annales littéraires des bibliophiles contemporains_, 1890, p. 5.)
- C'est dans la même _Causerie_ (p. 21) que se trouve cette très belle
- profession de foi, que je me reprocherais de passer sous silence:
- «J'aime les Lettres, je les aime uniquement, profondément,
- passionnément, et je les aime par-dessus tout. Je les aime sous
- toutes leurs formes, avec toutes leurs luttes, toutes leurs
- rancœurs, tous leurs déboires. Elles consolent même des tristesses
- qu'elles font naître, comme cette lance d'Achille qui guérissait les
- blessures qu'elle pouvait faire. «La littérature mène à tout, disait
- Villemain, à la condition qu'on en sorte.» Quel paradoxe! La
- littérature peut ne mener à rien, mais elle rendra heureux jusqu'à
- la fin celui qui l'adore, à la condition qu'il n'en sorte jamais.»
-
- [75] Ou le marquis d'Argenson? Dans ses _Mémoires_ (t. V, p.
- 255.--Paris, P. Jannet, 1857-1858), il s'attribue la même
- proposition de la même plaisante devise: _Multi vocati, pauci
- lecti_.
-
- [76] _Ap._ MOURAVIT, _le Livre_, pp. 170-172.
-
- [77] _L'Art de former une biblioth._, pp. 152-153.
-
- [78] Paris, Aug. Aubry, s. d.--LORENZ (_Catalogue général_, t. VI, p.
- 309) donne 1870 comme date de publication, et ajoute que ce livre
- n'a été tiré qu'à 200 exemplaires. C'est ce qui en explique le peu
- de diffusion et la rareté.
-
- [79] Pages 3-4.
-
- [80] _Loc. cit._, pp. 403-404.
-
- [81] _Ibid._, pp. 341-342.
-
- [82] _Ibid._, p. 362.
-
- [83] Cardinal Bessarion, Lettre au doge et au sénat de Venise
- (1468).--Cf. _supra_, p. 10.
-
- [84] _Bulletin du bibliophile_, 17e sér., p. 323.
-
- [85] _Ibid._, pp. 356-357.
-
- [86] Parmi les écrivains modernes qui ont le mieux célébré le livre et
- l'amour de la lecture, il nous faudrait citer encore: GOETHE,
- _Entretiens avec Eckermann_;--ALEXANDRE VINET, _Études sur la
- littérature française_, etc., et X. DOUDAN, _Mélanges et Lettres_,
- etc. (deux noms peu connus, mais chers à tous les amis des
- Lettres);--CHARLES ASSELINEAU, dont l'opuscule _le Paradis des Gens
- de Lettres_ contient un vrai chant de triomphe du livre;--ERNEST
- LEGOUVÉ, _l'Art de la lecture_ et _la Lecture en action_;--Mgr
- LANDRIOT, _Conférences sur l'étude des Belles-Lettres_,
- etc.;--ANTONY MÉRAY, _les Diverses Façons d'aimer les livres_ (in
- _Annuaire du bibliophile_, 1861, pp. 142-157);--FRANÇOIS FERTIAULT,
- _les Amoureux du livre_, sonnets d'un bibliophile; _les Légendes du
- livre_ (autre recueil de sonnets); _Drames et Cancans du livre_,
- anecdotes bibliographiques, dont le meilleur chapitre est intitulé:
- Comment j'aime mes livres;--GABRIEL HANOTAUX, _la Seine et les
- Quais, promenades d'un bibliophile_;--ALBERT COLLIGNON, _la Vie
- littéraire_, notes et réflexions d'un lecteur;--etc.
-
- [87] Et tant de fois altérée et faussée, car cette admirable page a eu
- le sort des _Provinciales_ et des _Pensées_ de Pascal, «qu'on
- tronque toujours quand on le cite», selon la piquante réflexion de
- M. FERDINAND BRUNETIÈRE (_Histoire et Littérature_, t. I, p. 314).
- Comme exemples de ces inexactitudes et déformations, cf. FONTAINE DE
- RESBECQ, _Voyage litt. sur les quais de la Seine_, p.
- 134;--ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, 3e
- édit., t. II, pp. 163-164;--etc. Le pieux JEAN DARCHE a fait mieux:
- il s'est approprié le texte, l'a démarqué et rebaptisé, puis l'a
- terminé en sermon: «Mais, ô mon Dieu! rien n'est stable en ce monde!
- et ce sera bien ma faute si... Amen!» (_Essai sur la lecture_, pp.
- 374-375.)--Cet article de SILVESTRE DE SACY a paru dans le _Journal
- des Débats_ du 25 octobre 1853, et il fait partie des _Variétés
- littéraires, morales et historiques_ de cet écrivain (Paris,
- Didier-Perrin, 1884; 2 vol. in-12; 5e édit.: la 1re édit. est de
- 1858), t. I, pp. 242-255. «L'article mémorable... chef-d'œuvre de M.
- de Sacy, a été celui du mardi 25 octobre 1853, sur le _Catalogue de
- la bibliothèque de feu J.-J. de Bure_.» (SAINTE-BEUVE, _Caus. du
- lundi_, t. XIV, p. 191.)
-
- [88] Cf. le mot du sage Valincour (1653-1730), à qui Boileau a dédié
- sa satire XI, sur _l'Honneur_. Ayant perdu sa bibliothèque, détruite
- par un incendie, Trousset de Valincour répondait à ses amis qui le
- plaignaient: «Je n'aurais guère profité de mes livres, si je n'avais
- appris d'eux à m'en passer». (Cf. CHARLES NODIER, _Mélanges tirés
- d'une petite bibliothèque_, Préface, p. III; et SAINTE-BEUVE, _Caus.
- du Lundi_, t. XII, p. 465.)
-
- [89] CHEVILLIER, _Origine de l'imprimerie de Paris_, p. 60.
-
- [90] _Loc. cit._, pp. 158-159.
-
- [91] MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 162-163.
-
- [92] Dans son récit _la Nouvelle Ecbatane_, in _Bagatelles_, par le
- Comité de la Société des Gens de Lettres, p. 302. (Paris, Dentu,
- 1892.)
-
- [93] Cf. les journaux de février 1896, principalement _l'Événement_ du
- 19, et _l'Éclair_ du 23 février. Cf. aussi la _Revue scientifique_
- du 4 février 1899, pp. 153-154, les _Papiers dangereux_ et leur
- désinfection. Voici un extrait de ce dernier article: «Le _Bulletin
- mensuel de l'Œuvre des enfants tuberculeux_ nous apprend que la
- Caisse d'épargne de Bruxelles vient d'installer un service pour la
- désinfection des livrets et autres papiers qui affluent dans
- l'établissement. Tous les documents sont exposés maintenant pendant
- quelques heures aux vapeurs de l'aldéhyde formique... Mais il est un
- danger de contamination beaucoup plus grand encore, et dont le
- public ne semble pas s'émouvoir: c'est celui que présentent les
- livres des bibliothèques publiques ou des cabinets de lecture. Tel
- roman populaire, tel bouquin à succès passe par mille ou quinze
- cents paires de mains, avant d'être absolument trop crasseux ou trop
- fripé pour être hors d'usage. Dans ce nombre de lecteurs, il y a des
- convalescents, des malades, des tuberculeux. Or le papier est un
- excellent véhicule à microbes, et un livre, passant de main en main,
- peut apporter dans une famille un choix très complet de maladies
- transmissibles, depuis la rougeole, la scarlatine et la variole,
- jusqu'au choléra asiatique et la peste, en passant par le typhus, le
- croup et la diphtérie, la coqueluche, la gale, le charbon, les
- septicémies, les affections puerpérales et la tuberculose
- pulmonaire. Il y a là des mesures à prendre d'urgence, et nous nous
- étonnons que les services compétents n'y aient pas encore songé,
- d'autant plus que le remède est d'application facile, comme le
- prouve l'expérience de la Caisse d'épargne de Bruxelles.» Nous
- reparlerons, dans le chapitre IX, de l'emploi de l'aldéhyde formique
- (p. 325), et des risques de propagation de la tuberculose par les
- livres (pp. 371-373).
-
- [94] Larcher, qui travaillait alors à sa traduction d'Hérodote, reçut
- un jour un ouvrage des plus rares, et précieux pour ses études, que
- Langlès venait d'acquérir et qu'il s'empressait de lui communiquer.
- Se retournant vers le porteur du message et lui rendant le livre
- avec humeur: «Remportez cet ouvrage, dit le docte bibliomane:
- apprenez que je n'ai pas l'habitude de travailler avec «des livres
- qui ne sont pas ma propriété». (MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 125-126.)
-
- [95] Cf. LALANNE, _loc. cit._, p. 286.
-
- [96] _Le Livre_, p. 264.
-
- [97] GUSTAVE BRUNET, _Fantaisies bibliogr._, p. 293, donne: _Ingratis
- servare nephas_.
-
- [98] _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 juillet 1879, col 402.
-
- [99] Cf. GUSTAVE BRUMET, _loc. cit._, pp. 271 et 296. De même, M. J.
- Gomez de la Cortina, dont plusieurs volumes se trouvent à la
- bibliothèque universitaire de Douai, faisait graver sur le plat de
- ses livres, au-dessus de ses armoiries: _J. Gomez de la Cortina et
- amicorum_, et au-dessous: _Fallitur hora legendo_. (Cf. JULES
- COUSIN, _De l'organisation... des biblioth._, p. 160, n. 1.) Et
- Jacques Denyau, bibliophile angevin: _Sum Jacobi Denyau et amicorum,
- non omnium_. (_Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 juillet 1879,
- col. 390.)
-
- [100] Cf. PEIGNOT, _Dictionn. raisonné de bibliol._, t. II, p. 361.
- C'est en l'honneur de Michel Bégon et en souvenir du bon accueil
- qu'avait reçu de lui le botaniste Plumier que celui-ci donna le nom
- de _bégonia_ à un genre de plantes d'Amérique.
-
- [101] _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 juillet 1879, col. 401.
-
- [102] Cf. GUSTAVE BRUNET, _Dictionn. de bibliol._, col. 519.
-
- [103] UZANNE, _Du prêt des livres_, in _Miscellanées bibliogr._, t. I.
- p. 37.
-
- [104] _Loc. cit._, p. 71.
-
- [105] FERTIAULT, _Drames et Cancans du livre_, p. 264.
-
- [106] _Du prêt des livres_, in _Miscellanées bibliogr._, t. I, pp.
- 35-40.
-
- [107] UZANNE, _loc. cit._, pp. 38-39.
-
- [108] _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 août 1893, col. 127.
-
- [109] L'épithète est de M. OCTAVE UZANNE, _loc. cit._, p. 36.
-
- [110] Cf. UZANNE, _ibid._;--JULES RICHARD, _l'Art de former une
- biblioth._, p. 41;--ÉDOUARD FOURNIER, _l'Esprit des autres_, p. 295
- (5e édit.);--_Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 juillet 1879,
- col. 401;--etc.
-
- [111] Voir, entre autres, pour cette attribution à Condorcet: JULES
- JANIN, _l'Amour des livres_, pp. 60-61;--ROUVEYRE, _Connaissances
- nécessaires à un biblioph._, 3e édit., t. I, p. 92;--YVE-PLESSIS,
- _Petit Essai de biblio-thérapeutique_, p. 20;--etc. Sur la paternité
- de Colletet, voir l'_Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 et 25
- février 1878, col. 65 et 122. A part une épître _A un jeune Polonais
- exilé en Sibérie_, Condorcet, qui s'est surtout occupé de science et
- de politique, n'a jamais écrit de vers.
-
- [112] «Un volume une fois sorti de l'intérieur d'une bibliothèque est
- exposé à toutes les chances, sinon de perte, du moins de dégradation
- et d'avarie, de la part des maladroits, des négligents et des
- malpropres; il ne rentre ordinairement qu'à la volonté de
- l'emprunteur, qui le garde pendant des années et souvent même tout à
- fait, parce que le principe que _garder un livre n'est pas un vol_
- est malheureusement adopté par beaucoup de personnes.» (CONSTANTIN,
- _Bibliothéconomie_, p. 68.)
-
- [113] TALLEMANT DES RÉAUX, _Historiettes_, Du Moustier, t. III. p.
- 139. (Paris, Techener, 1862. 6 vol. in-18.)
-
- [114] _Ap._ JULES JANIN, _loc. cit._, pp. 59-60.
-
- [115] _Loc. cit._, p. 61.
-
- [116] P. L. JACOB (Paul Lacroix), _Mélanges bibliogr._, p. 5.
-
- [117] _Mélanges d'histoire et de littérature_, _ap._ LALANNE,
- _Curiosités bibliogr._, pp. 302-303.
-
- [118] Cf. JULES RICHARD, _l'Art de former une biblioth._, p. 30; etc.
-
- [119] Page 13.
-
- [120] Page 37.
-
- [121] _Catalogue de la librairie A. Lemerre_, 1899, pp. 20-21.
-
- [122] J. DARCHE, _Essai sur la lecture_, p. 15. Comme nous le verrons
- plus loin (p. 106), un autre roi de France, Louis XII, usait de la
- même hyperbole en parlant de l'imprimerie, d'origine «plus divine
- qu'humaine», elle aussi.
-
- [123] Et cette fabrication ou plutôt ces essais de fabrication
- multiples remontent assez loin, puisqu'«on voit au British Museum un
- livre écrit en langue hollandaise et publié en 1772, imprimé sur 72
- sortes de papiers provenant d'autant de matières différentes». (CH.
- LABOULAYE, _Dictionn. des arts et manufactures_, art. Papier.)
-
- [124] _Magasin pittoresque_, avril 1860, p. 135.
-
- [125] Cf. PAUL CHARPENTIER, _le Papier_ (t. X de l'_Encyclopédie
- chimique_ publiée sous la direction de M. Fremy), _passim_;--DELON,
- _Histoire d'un livre_, pp. 105 et suiv.;--MAIRE, _Manuel prat. du
- biblioth._, pp. 371 et suiv.;--ÉMILE LECLERC, _Typographie_ (Manuels
- Roret), pp. 542 et suiv.;--LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Papier,
- t. XII et 2e supplément;--CH. LABOULAYE, _loc. cit._;--etc.; et
- _passim_, _le Magasin pittoresque_, _la Nature_, la _Revue des
- bibliothèques_, la _Revue biblio-iconographique_, etc.--«La science
- a découvert de belles et grandes choses, et elle en a inventé aussi
- de bien jolies; entre autres, la fabrication rapide du papier à très
- bon marché. Elle l'extrait aujourd'hui du bois et de la paille;
- demain, elle le tirera de la houille; elle trouvera bientôt un moyen
- de le façonner avec la terre où pourriront nos corps. C'est sur
- cette ordure qu'on vous imprime, et voilà une fameuse leçon pour
- l'orgueil de nos constructeurs de monuments! Ces feuilles faites
- avec rien se décomposent en quelques années, se tachent, s'usent, se
- déchirent, redeviennent poussière et cendre et rentrent avec avidité
- dans le néant dont elles n'auraient jamais dû sortir.» (PAUL
- STAPFER, _Quatre Consolations aux auteurs_, in _Bibliothèque
- universelle_. Lausanne, janvier 1901, p. 111.) Cf. aussi VOLTAIRE,
- _la Guerre civile de Genève_, poème héroïque, chant IV:
-
- Tout ce fatras fut du chanvre en son temps;
- Linge il devint par l'art des tisserands,
- Puis en lambeaux des pilons le pressèrent;
- Il fut papier: cent cerveaux à l'envers
- De visions à l'envi le chargèrent;
- Puis on le brûle, il vole dans les airs,
- Il est fumée, aussi bien que la gloire.
- De nos travaux, voilà quelle est l'histoire;
- Tout est fumée, et tout nous fait sentir
- Ce grand néant qui doit nous engloutir.
-
- [126] En termes d'imprimerie, on appelle aussi _maculatures_ (du lat.
- _maculare_, tacher) les feuilles de papier qui ont reçu un excédent
- d'encre et qu'on a mises au rebut pour servir de sous-main ou
- d'enveloppe.--LAROUSSE (_Grand Dictionn._, art. Papier, 2e
- supplément, p. 1671) dit qu'en Angleterre et en Amérique on
- recueille les vieux papiers «beaucoup plus soigneusement qu'en
- France», et qu'après un lessivage au sel de soude et autres
- opérations, on en fabrique un papier «d'excellente qualité».
-
- [127] BOUANT, _Dictionn. des sciences usuelles_, art. Papier.
-
- [128] LECLERC, _loc. cit._, p. 546. Voir aussi _la Nature_, 27 mars
- 1897, p. 270: «Dans un volume de l'«Encyclopédie Léauté», _les
- Succédanés du papier_, M. V. Urbain, répétiteur à l'École centrale,
- montre avec quelle intensité on défriche pour se procurer la pâte à
- papier. «Pendant le cours de l'année 1895, dit-il, on a constaté que
- la France et l'Angleterre avaient manufacturé plus de 400 000 tonnes
- de pâte chimique, avec des bois importés de Suède et de Norvège. Ce
- chiffre doit attirer l'attention des économistes, car il représente
- le rendement en cellulose de pins ou de sapins, âgés de trente ans
- au moins. Un pin de trente-cinq à quarante ans de belle venue ne
- cube pas plus de 1 mètre cube. Lorsqu'il aura été ébranché, écorcé,
- etc., il ne pourra donc former plus de 150 kilogrammes de pâte
- mécanique, propre à la papeterie. Il en résulte qu'un journal à
- grand tirage absorbe, à lui tout seul, une centaine d'arbres par
- numéro, en attribuant à son papier moitié de pâte de bois chimique
- et moitié de pâte de bois mécanique. Dans un demi-siècle, si l'on
- n'y prenait garde, toutes les forêts d'Europe seraient fauchées et
- imprimées à fond; le bocage serait sans aucun mystère et les
- rossignols de muraille seraient le dernier souvenir de leur poétique
- espèce. Au point de vue statistique, la consommation du papier, dans
- le monde entier, a atteint, en 1895, 1 500 000 000 de kilogrammes.
- Le chiffon est devenu une rareté, et il faut recourir à la paille, à
- l'alfa, à l'aloès et à l'ortie.»
-
- Un article de _l'Illustration_, analysé dans le _Mémorial de la
- librairie française_ (22 novembre 1900, p. 622), prétend, au
- contraire, que cette disparition des forêts et leur transformation
- totale en papier n'est nullement à redouter. «Les forêts du Canada,
- lit-on dans cet article, sont avec celles de la Sibérie les plus
- vastes du monde. On les trouve partout, du Pacifique à l'Atlantique,
- et, se renouvelant tous les vingt ans, elles sont pour ainsi dire
- inépuisables. Une des régions de la province de Québec peut, à elle
- seule, fournir plus de 500 000 tonnes de papier par an et cela
- pendant un temps indéfini.»
-
- C'est être vraiment trop optimiste, et l'opinion précédente nous
- semble plus juste. D'abord il faut plus de vingt ans à une forêt
- pour se renouveler et se reconstituer; ensuite la bouteille
- inépuisable est tout aussi chimérique que le mouvement perpétuel.
-
- [129] «... Les feuillets sortis de leurs presses (des anciens
- imprimeurs) se montrent tout brillants de jeunesse, à côté de nos
- impressions ternes, à demi éclipsées sur les pages jaunies de nos
- livres nés d'hier.» (MOURAVIT, _le Livre_, p. 191.)
-
- [130] Cf. A.-F. DIDOT, _l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie à
- l'Exposit. univers. de 1851_, p. 86.
-
- [131] Cf. P. CHARPENTIER, _loc. cit._, _passim_;--HENRI BOUCHOT, _le
- Livre_, chap. VII, pp. 253 et suiv.;--DELON, _loc. cit._, pp. 106 et
- suiv.;--etc.
-
- [132] _Frisquette_ est aussi un terme d'imprimerie désignant le
- châssis qui, au moment du tirage, s'applique sur les marges du
- papier pour les maintenir d'aplomb et les empêcher de se maculer.
-
- [133] Le mot «_flotre_ est une altération de _feutre_». (LITTRÉ,
- _Dictionn._, art. Flotre.)
-
- [134] LALANNE, _loc. cit._, p. 108.
-
- [135] Cf. P. CHARPENTIER, _loc. cit._, _passim_;--LECLERC, _loc.
- cit._, pp. 544 et suiv.;--DELON, _loc. cit._, pp. 114 et
- suiv.;--RENEL, _la Fabrication actuelle du papier_, in _la Nature_,
- 18 janvier et 15 février 1890, pp. 99-103 et 167-170;--V. MORTET,
- _le Papier_, et _le Papier au moyen âge_, in _Revue des
- bibliothèques_, 1891, pp. 195-207, et 1892, pp. 349-350;--etc.
-
- [136] BOUILLET, _Dictionn. universel des sciences..._ Nouvelle édit.,
- refondue sous la direction de MM. J. Tannery et É. Faguet, art.
- Papier.
-
- [137] Cf. RENEL, _loc. cit._, in _la Nature_, 18 janvier 1890, p. 102.
- Voir aussi P. CHARPENTIER, _loc. cit._, p. 112.
-
- [138] On fait souvent de papier _brouillard_ le synonyme absolu de
- papier _buvard_ (cf. LITTRÉ, HATZFELD, LAROUSSE, _Dictionn._). On
- désigne cependant plus particulièrement sous le nom de papier
- _brouillard_ un papier non collé mais calandré, d'ordinaire plus
- mince et plus léger que le papier _buvard_ habituel, et d'ordinaire
- aussi de couleur brune, jaunâtre ou grise, qui s'emploie en
- pharmacie et thérapeutique (pansements), et sert en outre tout
- spécialement à confectionner les papillotes. Une sorte de papier
- buvard et de papier à filtrer a reçu, en raison de sa couleur, le
- nom de _papier gris_.
-
- [139] P. CHARPENTIER, _loc. cit._, p. 173.
-
- [140] Glacé après l'opération dont il va être question, après le
- _couchage_.
-
- [141] Voir sur le _papier couché_ le _Mémorial de la librairie
- française_, 26 juillet 1900, p. 420.
-
- [142] Nº du 3 juin 1899, p. 696.
-
- [143] Pas toujours: voyez les elzeviers. (A. C.)
-
- [144] Cf. _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 décembre 1898, col.
- 808-809.
-
- [145] _La Nature_, 13 décembre 1890, p. 30.
-
- [146] «Les reflets verts étant facilement supportés par les yeux, on
- conseille aux hommes d'étude de les préférer à tout autre (tentures,
- rideaux, abat-jour verts), par suite emploi du papier vert pour
- écrire, comme a l'habitude de le faire l'un de nos écrivains les
- plus féconds, M. Claretie, de l'Académie française. Ce papier a
- cependant un inconvénient, c'est de faire paraître l'écriture
- rougeâtre et peu distincte quand on a à se relire. Les papiers
- _jaunes_ font admirablement ressortir l'écriture et ont des reflets
- plus doux que ceux du papier blanc. Plusieurs mathématiciens,
- notamment l'amiral Jonquière, font usage de papier jaune, lorsqu'ils
- ont à effectuer des calculs longs et compliqués. Les autres
- couleurs: bleu, rouge, violet, ne donnent pas de bons résultats.»
- (_La Nature_, 13 décembre 1890. p. 30.)
-
- [147] Ces chiffres ne sont pas toujours rigoureusement fixes, et
- présentent parfois, dans la réalité, de légères différences en plus
- ou en moins, comme on peut s'en convaincre en consultant: P.
- CHARPENTIER, _loc. cit._, pp. 259-260;--DESORMES, _Notions de
- typogr._, p. 499;--LECLERC, _loc. cit._, p. 286;--MUNIER, _Nouveau
- guide illustré de l'imprimerie..._, p. 10;--MAIRE, _loc. cit._, p.
- 375, où se trouve un «Tableau des dimensions et des poids des
- papiers de France établis avant le système décimal en pouces et en
- lignes»;--etc. M. Manquest, de la maison Darblay, a bien voulu me
- fournir aussi d'utiles renseignements sur les dimensions et les
- modes d'emploi des papiers. J'ai eu recours également, pour tout ce
- qui touche le _papier_, le _format_ et l'_impression_, à la
- compétence de M. Lebreton, chef du service des impressions de la
- librairie Flammarion.--Pour exprimer les dimensions des papiers, il
- est d'usage de mentionner le plus petit nombre le premier; ex.:
- Raisin = 0,50 × 0,65 (et non 0,65 × 0,50).
-
- [148] On a conservé l'habitude d'écrire _Whatman_ avec une majuscule.
-
- [149] Un autre papier, employé spécialement pour le dessin, est le
- papier _Canson_: c'est un beau papier fort et lisse, qui se fabrique
- à Annonay.
-
- [150] Et aussi à sa légèreté. (A. C.)
-
- [151] _Le Livre du bibliophile_, pp. 32-33. (Paris, Lemerre, 1874.)
-
- [152] Sur la fabrication du papier du Japon, voir CH. LABOULAYE,
- _Dictionn. des arts et manufactures_, art. Papier;--_le Magasin
- pittor._, avril 1877, pp. 114 et 122;--_la Nature_, 5 octobre 1889,
- p. 291;--P. CHARPENTIER, _loc. cit._, p. 249;--MAIRE, _loc. cit._,
- p. 373.
-
- [153] Sur le parchemin ordinaire et proprement dit, voir _infra_,
- chap. V, p. 131.
-
- [154] LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Papier, t. XII, p. 150, col.
- 3.--Ajoutons qu'on se sert actuellement en Angleterre d'un papier
- également très mince, analogue au papier pelure, mais suffisamment
- opaque pour supporter l'impression. Il est connu sous le nom de
- _papier indien_, et sort de la papeterie de l'Université d'Oxford (à
- Wolvercote, près d'Oxford). Par son peu d'épaisseur, son extrême
- ténuité, ce papier convient particulièrement aux livres dont on a
- besoin de réduire le plus possible la masse et le poids (volumes
- contenant un très grand nombre de pages et qu'on ne peut scinder;
- dictionnaires de poche, guides de voyage, aide-mémoire, vade-mecum,
- etc.). Le papier indien d'Oxford, qu'on cherche en ce moment à
- propager en France, est malheureusement d'un prix assez élevé.
-
- [155] LECLERC, _loc. cit._, p. 551.
-
- [156] P. CHARPENTIER, _loc. cit._, p. 307.
-
- [157] ID., _ibid._
-
- [158] ID., _loc. cit._, p. 308.
-
- [159] Numéro du 12 juillet 1900, p. 398. Voir aussi numéro du 29
- novembre 1900, p. 633.
-
- [160] In _la Nature_, 29 décembre 1894, p. 74.
-
- [161] C'est à peu près ce qu'a dit l'éminent administrateur de notre
- Bibliothèque nationale, M. LÉOPOLD DELISLE, dans son discours
- d'ouverture du Congrès international des Bibliothécaires, tenu à
- Paris en 1900: «C'est par milliers qu'il faut compter les volumes
- modernes que la mauvaise qualité du papier a voués fatalement à une
- mise hors d'usage dans un avenir plus ou moins rapproché.»
- (_Courrier des bibliothèques_, 28 février 1901, p. 52.)
-
- [162] _Revue biblio-iconographique_, in _Intermédiaire des cherch. et
- cur._, 15 février 1900, col. 275-278. On a proposé aussi, dans une
- intention analogue, de demander aux ministères et établissements
- publics de ne comprendre sur leurs listes d'achat que les ouvrages
- tirés sur bon papier et convenablement édités.
-
- [163] _Cosmos_, Revue des sciences et de leurs applications, 15
- septembre 1900, p. 320; et _Revue biblio-iconographique_, avril
- 1901, pp. 206-207.--Le _Mémorial de la librairie française_, 29 août
- 1901, p. 492, indique le procédé suivant pour distinguer du papier
- confectionné à la machine le papier fabriqué à la main: «Découper
- des rondelles de six à huit centimètres dans le papier à essayer et
- faire ensuite flotter ces rondelles sur l'eau d'une cuvette: le
- papier à la machine s'enroulera de deux côtés dans la direction du
- centre de la rondelle, tandis que les rondelles du papier à la main
- se relèveront en forme de bords d'assiette.»
-
- [164] LITTRÉ, _Dictionn._, art. Format.
-
- [165] _Dictionn._, art. Tome.
-
- [166] Cf. L. DELISLE, _Instructions élémentaires et techniques pour la
- mise et le maintien en ordre des livres d'une bibliothèque_, p. 14.
-
- [167] L. DELISLE, _loc. cit._, p. 14, n. 1.
-
- [168] _Loc. cit._, p. 297.
-
- [169] Voir sur ce mot _infra_, pp. 107-109
-
- [170] Cf. _Catalogue de la librairie Hachette_, Littérature générale,
- février 1901, p. 41: «_Histoire de la littérature française..._, 5e
- édition... (_Vingt-cinquième mille_)..., par M. G. Lanson...»
-
- [171] Bien que nous ne nous occupions pas des livres rares et des
- curiosités de bibliophiles, quelques renseignements sommaires sur
- les incunables ne paraîtront sans doute pas ici superflus.
-
- On appelle _incunables_ (du latin _incunabulum_, berceau), ou
- encore, mais plus rarement, _paléotypes_ (παλαιός, ancien, et τύπος,
- modèle, type), les livres imprimés depuis l'origine de l'imprimerie
- (1450 environ) jusqu'en l'an 1500 inclusivement.
-
- Les incunables ont pour caractères distinctifs:
-
- 1º L'épaisseur, l'inégalité et la teinte jaunâtre du papier.
-
- 2º L'irrégularité et la grossièreté des caractères typographiques,
- très frappantes notamment dans les types romains sortis des presses
- italiennes; mais ces défauts ne subsistèrent pas longtemps et les
- caractères acquirent bientôt un degré de perfection qui n'a pas été
- surpassé.
-
- 3º L'absence de signes de ponctuation.
-
- 4º L'absence de _signatures_, de _réclames_ (voir _infra_, pp. 70 et
- 78-79, la signification de ces mots), de pagination, et, dans les
- plus anciens incunables, de _registre_, c'est-à-dire de la table
- indicatrice des cahiers composant l'ouvrage: ces cahiers étaient
- indiqués par les premiers mots de leur première page.
-
- 5º L'absence de titre séparé ou frontispice (Frontispice: «Titre
- orné de figures gravées ou imprimées»). [LITTRÉ.] (Voir _infra_, pp.
- 115-116.): le titre, ou plutôt le sujet du livre, se trouvait énoncé
- au début du texte, dans ce qu'on nomme la _suscription_ ou
- l'_incipit_; c'est par ce dernier mot, ou par son équivalent: _Cy
- commence..._ que commençait le plus souvent le texte.
-
- 6º L'absence du nom de l'imprimeur, du lieu et de la date de
- l'impression: ces indications ne tardèrent pas à figurer à la
- dernière page des volumes dans un paragraphe final appelé
- _souscription_ ou _explicit_ (qui signifie finit, se termine, est
- déroulé; sous-entendu le mot volume, et par allusion aux anciens
- manuscrits, qui avaient la forme de rouleaux: c'est par ce mot
- _explicit_ ou _Cy finist..._ que ce dernier paragraphe commençait
- d'ordinaire), opposé à _suscription_ et à _incipit_; la souscription
- porte aussi les noms d'_adresse_ et de _colophon_ (κολοφών,
- achèvement). M. BOUCHOT (_le Livre_, pp. 33, 36, 56, 103) et après
- lui M. ROUVEYRE (_Connaissances nécessaires à un biblioph._, 5e
- édit., t. II, p. 204) emploient aussi dans ce sens le mot
- _signature_, qui, en bibliographie, désigne spécialement les lettres
- ou chiffres placés en pied de la première page de chaque feuille, et
- peut, par conséquent, prêter ainsi à confusion.
-
- 7º La quantité d'abréviations: un _z_ pour la conjonction _et_; une
- sorte de 3 ou de 9 pour la particule latine _cum_ ou la particule
- française _con_, et pour la finale de certains mots: _neqʒ_,
- _neque_; _quibʒ_, _quibus_; _no9_, nous; _vo9_, vous; etc.; le _q_
- avec la partie inférieure traversée par un trait en forme de croix
- pour signifier _quam_ ou _quod_; la fréquente suppression de
- certaines lettres: _bōs_ pour bons, _presēt_ ou même _pr̅s̅t_ pour
- présent, _leq̄l_ pour lequel, _Dn̄s_ pour _Dominus_, etc. Ces modes
- d'abréviation provenaient des manuscrits, où ils étaient en nombre
- bien plus considérable encore. Une partie des syllabes, parfois
- toutes les lettres d'un mot, sauf la première, étaient supprimées.
- Ainsi, dans un manuscrit connu sous le nom de _Virgile d'Asper_,
- qu'on date du XIe siècle et actuellement à la Bibliothèque
- nationale, le texte est écrit de telle sorte qu'il faut, pour le
- lire, le connaître par cœur. Le premier vers des _Bucoliques_ y est
- représenté sous cette forme:
-
- Tityre, t. p. r. s. t. f.
-
- pour:
-
- Tityre, tu patulæ recubans sub tegmine fagi.
-
- Ces abréviations, où une ou deux lettres initiales servent à
- exprimer un mot entier, portent le nom de _sigles_ (de _siglæ_,
- contracté de _singulæ_: _singulæ litteræ_. Les sigles étaient très
- fréquemment usités non seulement dans les manuscrits, mais dans les
- inscriptions lapidaires, sur les médailles, etc. Quant aux _notes
- tironiennes_, ce sont aussi de simples lettres, initiales ou
- médianes, employées pour figurer des mots entiers et abréger
- l'écriture. Ce nom vient de Tullius Tiro, affranchi de Cicéron, qui
- perfectionna ce système de sténographie. (Cf. LALANNE, _Curiosités
- bibliogr._, pp. 46 et suiv.).
-
- 8º La rareté des alinéas et des chapitres.
-
- 9º L'absence de lettres capitales au commencement des chapitres ou
- divisions: dans les premiers temps, les imprimeurs laissaient en
- blanc la place de ces grandes lettres, qui étaient mises à la main
- par des calligraphes et _rubricateurs_ (_rubricare, rubrum facere_
- [Ducange], peindre en rouge; de _rubrica_, rubrique, sanguine, craie
- rouge, etc.).
-
- 10º Des traits obliques au lieu de points sur les _i_.--Etc.
-
- Les anciens imprimeurs avaient tous des _marques_ typographiques,
- allégoriques le plus souvent, dont ils ornaient les titres et
- frontispices de leurs livres. Beaucoup d'éditeurs d'aujourd'hui ont
- des marques analogues, monogrammes ou vignettes, qu'ils placent
- au-dessus de leur _firme_ (de l'angl. _firm_ [du bas-latin _firma_,
- convention], maison de commerce, raison sociale.
- DAUPELEY-GOUVERNEUR, in _le Compositeur et le Correcteur
- typographes_, p. 180, écrit à tort «le firme»; ce mot est du
- féminin: cf. LITTRÉ, _Dictionn._, Supplément), c'est-à-dire du nom
- et de l'adresse de leur maison.
-
- Il n'est pas inutile non plus de connaître les principales de ces
- marques des anciens imprimeurs:
-
- Les Alde Manuce avaient pour marque une _Ancre_, autour de laquelle
- était enroulé un dauphin;
-
- Les Elzevier, un _Arbre_ ou une _Minerve_;
-
- Rigault avait pour emblème un _Arrosoir_;
-
- Wechel, un _Caducée_;
-
- Nicolas Chesneau, un _Chêne_;
-
- Nivel et Cramoisy, une _Cigogne_;
-
- Les Plantin, un _Compas_;
-
- Lean Lecoq, un _Coq_;
-
- Etienne Dolet, une _Doloire_ (sorte de hachette);
-
- Antoine Vérard, un _Écusson_ fleurdelisé supporté par deux anges;
-
- Simon de Colines, des _Lapins_;
-
- Simon Vostre, deux _Léopards_ à tête de lévrier;
-
- Jehan Ghèle, des _Lévriers_;
-
- Thielman Kerver, deux _Licornes_;
-
- Galiot du Pré, une _Galée_ ou _Galère_;
-
- Les Gryphe, un _Griffon_;
-
- Philippe Le Noir, trois _Nègres_;
-
- Robert Estienne, un _Olivier_;
-
- Guiot Marchant, une _Portée de plain-chant_ et _deux Mains
- entrelacées_;
-
- Geoffroy Tory, un _Pot cassé_;
-
- Vascosan, une _Presse typographique_;
-
- Gilles Corrozet, une _Rose dans un Cœur_;
-
- Philippe Pigouchet, deux _Sauvages_ (homme et femme);
-
- Ulrich Gering, un _Soleil_;
-
- Jehan Temporal, le _Temps_ armé de sa faux;
-
- Etc., etc.
-
- (Cf. SILVESTRE, _Marques typographiques..._;--P. DELALAIN,
- _Inventaire des marques d'imprimeurs et de libraires_;--BRUNET,
- _Manuel du libr._, principalement t. V, col. 1569 et suiv.;--A.-F.
- DIDOT, _Encyclop. moderne_, art. Typographie, t. XXVI, col. 736 et
- suiv.;--E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. VI,
- pp. 598 et suiv.;--etc. Voir surtout le grand ouvrage de Mlle
- PELLECHET, «chef-d'œuvre de la nouvelle école bibliographique», a
- dit M. L. DELISLE (_Catalogue général des livr. imprim. de la
- Biblioth. nation._, Introduction, t. I, p. LXXVI), _Catalogue
- général des incunables des bibliothèques de France_, dont le tome I
- a paru chez A. Picard en 1897.
-
- [172] On appelle _feuillet_ «chaque partie d'une feuille de papier
- formant deux pages», recto et verso (Littré). La feuille, par
- conséquent et comme on va le voir, donne toujours un nombre de pages
- double du chiffre indicatif du format.
-
- [173] Voir sur ces termes _supra_, p. 44.
-
- [174] «Lorsque _in-4_, _in-8_, _in-12_, etc., sont abrégés, on ne les
- fait pas suivre d'un º supérieur.» (_Règles typographiques..._
- _Hachette_, p. 51.) «L'usage moderne, que nous adoptons, préfère
- supprimer l'º dans _in-4_ et _in-8_.» (DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc.
- cit._, p. 101.) Voir aussi LECLERC, _Typographie_, p. 162.
-
- [175] L'in-24 est un format «assez incertain et qu'on peut confondre
- avec l'in-32. Pour le déterminer sûrement, il faut voir si la
- _signature_ se trouve à la page 49 ou à la page 65.» (J. COUSIN,
- _loc. cit._, p. 97.) Si elle se trouve à la page 49 (48 + 1), le
- format est in-24; à la page 65 (64 + 1), il est in-32.
-
- [176] Cela est si vrai que, depuis quelque temps, de fortes maisons
- d'édition, la maison Hachette, entre autres, ont imaginé d'employer,
- pour les ouvrages qu'elles font tirer à très grand nombre, des
- papiers d'un format particulier et de vastes dimensions, dit format
- _drap de lit_, dont chaque feuille peut contenir, par exemple, 96
- pages in-8 cavalier. Grâce à une _imposition_ spéciale (c'est-à-dire
- au rangement dans la forme ou châssis des pages composées et prêtes
- à être tirées, rangement effectué dans un ordre particulier, de
- façon qu'après l'impression et le pliage ces pages se suivent selon
- leurs numéros d'ordre), on n'a ensuite qu'à sectionner ces grandes
- feuilles _drap de lit_ et à procéder au pliage: on obtient pour
- chacune d'elles six feuilles in-8 (96 pages = 16[ = 8 × 2] × 6),
- portant toutes leur respective _signature_ et paraissant avoir
- toujours été séparées, indépendantes les unes des autres.
-
- [177] C'est ce que demande M. Édouard Rouveyre (voir _infra_, p. 85),
- et ce qui se fait sur les fiches dressées selon les règles de la
- classification décimale (voir chap. VIII, _De la classification_, p.
- 313).
-
- [178] _Barêmes ou Devis de travaux de reliure_, Annexe: Tableau des
- formats en usage dans la librairie française.--Ce tableau, où sont
- tracées les dimensions de la plupart des formats, offre un bon moyen
- de déterminer immédiatement le format d'un livre; il suffit
- d'appliquer les bords de ce livre sur les lignes délimitatrices du
- format qui s'y rapporte: le nom et les dimensions sont inscrits sous
- l'une de ces lignes. Je dois prévenir néanmoins que les chiffres
- donnés par M. Bosquet ne sont pas toujours théoriquement exacts.
-
- [179] Les chiffres de ce tableau sont obtenus de la manière suivante,
- qui est des plus simples. Il suffit de diviser les dimensions de la
- feuille de papier (dimensions qui sont inscrites respectivement en
- tête de chaque colonne) par le nombre des plis de cette feuille dans
- le format que l'on veut déterminer. Ainsi la feuille colombier ayant
- pour dimensions 0,63 × 0,90, et la feuille in-folio étant pliée en 2
- une seule fois, pour connaître la dimension du format _in-folio
- colombier_, on divisera par 2 le nombre 0,90, et l'on aura: 0,63 ×
- 0,45, ou, puisque, comme nous l'avons dit p. 52, il est de règle de
- placer le plus petit nombre le premier: 0,45 × 0,63. La feuille in-4
- étant pliée en 2 d'un côté et en 2 de l'autre (4 = 2 × 2), le format
- _in-4 colombier_ sera de (0,63 ÷ 2 et 0,90 ÷ 2) 0,315 × 0,45. La
- feuille in-8 étant pliée en 4 d'un côté et en 2 de l'autre (8 = 4 ×
- 2), le format _in-8 colombier_ sera de (0,90 ÷ 4 et 0,63 ÷ 2) 0,225
- × 0,315. La feuille in-12 étant pliée en 4 d'un côté et en 3 de
- l'autre (12 = 4 × 3), le format _in-12 colombier_ sera de (0,63 ÷ 4
- et 0,90 ÷ 3) 0,158 × 0,30. Si, par hypothèse, cette feuille in-12
- était pliée en 6 d'un côté et en 2 de l'autre, on calculerait de
- même ces nouvelles dimensions. La feuille in-18 étant pliée en 6
- d'un côté et en 3 de l'autre (18 = 6 × 3), on aura pour le format
- _in-18 jésus_ (0,70 ÷ 6 et 0,55 ÷ 3) 0,117 × 0,183; etc. Pour tout
- ce qui touche les différents modes de pliage des feuilles et le
- nombre de ces modes, ou, ce qui revient au même, les différentes
- dispositions des pages dans les châssis selon les formats,
- c'est-à-dire l'_imposition_, voir TH. LEFEVRE, _Guide pratique du
- Compositeur_, t. I, pp. 299-418, où se trouvent de nombreux tableaux
- graphiques d'impositions. Voir aussi DARUTY DE GRANDPRÉ, _Vade-mecum
- du biblioth... Instruction raisonnée sur le format des livres_, pp.
- 27-64.--Nous rappelons ce que nous avons dit p. 53 (Tableau des
- papiers) que le format actuel de la couronne servant aux _labeurs_
- (impressions de livres) est un peu plus grand (0,37 × 0,47) que
- celui de la couronne destinée aux cahiers et registres (0,36 ×
- 0,46).
-
- [180] Cf. LECLERC, _loc. cit._, p. 327.
-
- [181] Au début de l'imprimerie, l'_imposition_ était des plus simples,
- ou plutôt elle n'existait pas et ne pouvait exister, puisque, par
- suite des petites dimensions des presses, on ne pouvait tirer à la
- fois que deux pages in-folio. Les imprimeurs suivaient donc
- l'exemple des copistes; ils pliaient en deux un certain nombre de
- feuilles, 1, 2, 3, par exemple; la feuille 1 était formée des deux
- premières pages et des deux dernières (1, 2, 11 et 12); la feuille
- 2, composée des pages 3, 4, 9 et 10, entrait dans la feuille 1; et
- la feuille 3, comprenant les pages 5, 6, 7 et 8, entrait dans la
- feuille 2. Ce premier cahier portait pour signature, au bas, à
- droite, la lettre A; les cahiers suivants recevaient respectivement
- pour signatures les lettres B, C, D... En outre, afin d'éviter les
- confusions et de faciliter le placement des feuilles, les pages
- étaient, de deux en deux, marquées d'un numéro d'ordre en chiffres
- romains, placé à côté de la signature. Ainsi la 1re page du premier
- cahier portait Aj; la 3e page Aij; la 5e Aiij; la 7e Aiv. On avait
- de même pour le deuxième cahier: Bj, Bij, Biij, Biv, etc. Au lieu de
- chiffres romains, on a employé aussi les chiffres arabes: A, A2, A3,
- A4, etc. (Cf. LECLERC, _loc. cit._, p. 285; et DARUTY DE GRANDPRÉ,
- _loc. cit._, p. 25, n. 1.)
-
- [182] Certains _cartons_ ou _encarts_, plus longs que larges, «formant
- une bande relativement étroite», portent le nom de _feuilletons_.
- (DARUTY DE GRANDPRÉ, _loc. cit._, p. 20.) On donne encore le nom de
- _cartons_ à des feuillets supplémentaires d'impression qu'on est
- quelquefois obligé de faire, pour remplacer des pages d'un livre qui
- contiennent soit des erreurs qu'on veut réparer, soit des passages
- qu'on désire supprimer. Ces feuillets supplémentaires une fois tirés
- sont cousus ou collés à la place des pages enlevées. Un carton se
- compose toujours de quatre pages qui se tiennent. Mais on peut
- n'avoir besoin d'apporter des modifications que dans une seule page,
- de ne changer qu'une ligne ou qu'un mot: cette page réimprimée (et
- qui forme un feuillet naturellement, puisqu'elle comprend un recto
- et un verso), destinée à remplacer la page primitive, s'appelle
- _onglet_ (LECLERC, _loc. cit._, p. 110), du nom de la mince bande de
- papier cousue dans le volume et sur laquelle on la colle (cf.
- _infra_, chap. V, _De la reliure_, p. 151). Enfin on donne aussi le
- nom de _cartons_ aux cartes de détail placées dans les angles d'une
- grande carte géographique.
-
- [183] Pour plus de développements, voir TH. LEFEVRE, _loc. cit._, t.
- I, p. 433, et chap. IX, Plan des impositions, pp.
- 299-418;--DESORMES, _loc. cit._, pp. 45 et suiv.;--LECLERC, _loc,
- cit._, pp. 215 et suiv., et 329 et suiv.;--et DARUTY DE GRANDPRÉ,
- _loc. cit._, pp. 27-64. Rien que pour le format in-18, Lefevre
- indique treize modes différents d'imposition; Leclerc en donne sept:
- 1º en 1 cahier sans coupure; 2º en 1 cahier avec coupure en
- longueur; 3º en 1 cahier avec coupure en largeur; 4º en 2 cahiers,
- chacun sans coupure; 5º en 2 cahiers avec coupure et carton dedans;
- 6º en 3 cahiers, chacun sans coupure; 7º en 3 cahiers avec coupure
- et carton dedans.
-
- [184] On remarquera que les lettres J et U, qui anciennement se
- confondaient avec l'I et le V, ne figurent pas parmi les signatures.
-
- [185] Page 197.
-
- [186] _Instruction générale relat. au service des biblioth.
- universitaires ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 433.
-
- [187] ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, 5e édit.,
- t. II, p. 52.
-
- [188] Voir _infra_, chap. VIII, p. 313.
-
- [189] «Au début de l'imprimerie, les formats employés étaient
- généralement l'in-folio et l'in-quarto, et certains auteurs ont
- supposé qu'aucun livre, avant 1480, n'avait été imprimé sous un
- format plus petit.» (Trad. de l'_Encyclop. Britannica_, t. III, p.
- 652, col. 1.) Néanmoins, PEIGNOT, dans son _Dictionnaire raisonné de
- bibliologie_, art. Format, mentionne des éditions des plus petits
- formats antérieures à 1480; mais on peut considérer ces «petits
- livres» comme des exceptions.
-
- [190] Cf. LALANNE, _Curiosités bibliogr._, p. 293.
-
- [191] ID., _Ibid._
-
- [192] BOUCHOT, _le Livre_, p. 110.
-
- [193] Cf. BOUCHOT, _ibid._;--LECLERC, _loc. cit._, p. 289. En 1513, le
- pape Léon X accorda à Alde Manuce un privilège analogue d'une durée
- de quinze ans, «... sous les peines d'excommunication et d'amende de
- cinq cents ducats d'or envers les contrefacteurs». (CRAPELET,
- _Études prat. et litt. sur la typographie_, t. I, pp. 65-66.)
-
- [194] _Loc. cit._, p. 170.
-
- [195] LALANNE, _loc. cit._, p. 293.
-
- [196] Tome II, p. 130.
-
- [197] _Loc. cit._, t. II, p. 421.
-
- [198] Constantin est moins exclusif. «Celui, écrit-il, qui veut se
- former une bibliothèque de quelques centaines de volumes seulement,
- fera bien de les prendre tous du même format. Une pareille
- collection d'une reliure de bon goût, et renfermée dans un corps de
- bibliothèque élégant, fait un très joli objet d'ameublement, et est
- d'un usage commode. Il n'est pas difficile de trouver dans la
- librairie un bon choix d'ouvrages de 300 à 800 volumes imprimés
- d'une manière uniforme, in-8, in-12 ou in-18.» (_Bibliothéconomie_,
- p. 48.)
-
- [199] _Loc. cit._, p. 294.
-
- [200] Cf. WERDET, _De la librairie française_, p. 177.
-
- [201] Voir sur ces termes _infra_, p. 107.
-
- [202] Nous rappelons ce que nous avons dit p. 76, que nous entendons
- toujours par in-18 l'in-18 jésus (0,117 × 0,183), et par in-8 l'in-8
- cavalier (0,155 × 0,23).
-
- [203] Cf. BOLLIOUD-MERMET, _De la bibliomanie_, pp. 48-49 (Paris,
- Jouaust, s. d.). Cette référence est indiquée par Mouravit, mais il
- est à noter que le texte de l'opuscule de Bollioud-Mermet, en cet
- endroit ou ailleurs, ne se rapproche que bien vaguement de la
- remarque de Mouravit sur le choix et la convenance des formats.
-
- [204] MOURAVIT, _loc. cit._, p. 197.
-
- [205] Cf. _supra_, pp. 87 et suiv., les appréciations que nous avons
- citées à propos de l'in-8, et les motifs qui nous font préférer
- l'in-18.
-
- [206] LECLERC, _loc. cit._, p. 288.--Nous avons déjà noté plus haut
- (p. 76) que certains in-12, in-16 et in-18 ont les mêmes dimensions,
- et peuvent être considérés comme «synonymes». Inutile de faire
- observer que, dans les deux citations précédentes de Mouravit et de
- M. Leclerc, les formats mentionnés manquent de précision, qu'il eût
- été bon de dire de quel in-4, de quel in-8, in-12, in-16, etc., il
- s'agit, puisqu'un in-4 peut être plus petit qu'un in-8 (in-4 écu <
- in-8 colombier), un in-8 plus petit qu'un in-12, etc. (voir _supra_,
- p. 76 et le tableau de la page 77). Mais, encore une fois, l'usage
- est fréquent de désigner les formats par le nombre seul des plis de
- la feuille, sans faire connaître les dimensions de cette feuille, la
- _sorte_ de papier employée: jésus, raisin, colombier, etc., et de ne
- donner ainsi de ces formats qu'une idée approximative.
-
- [207] L'invention du point typographique est due à Pierre-Simon
- Fournier, _alias_ Fournier le Jeune (vers 1737); mais la mesure
- initiale dont s'était servi cet imprimeur et graveur était
- conventionnelle, partant sujette à discussions et à erreurs (cf.
- LECLERC, _Typographie_, pp. 40 et 42). Le «point Fournier» fut
- modifié en 1753 par F.-Ambroise Didot, qui prit pour base la mesure
- légale d'alors, le _pied de roi_, dont il divisa la ligne en six
- parties égales, en six points. Un caractère d'imprimerie ayant
- exactement pour longueur ces six points se nomme le _six_; s'il a un
- point de plus, c'est-à-dire sept points, le _sept_; huit points, le
- _huit_; etc. (Cf. A.-F. DIDOT, _Encyclop. moderne_, art.
- Typographie, t. XXVI, col. 846.)--C'est Fournier le Jeune qui a dit
- que «la théorie d'un art si utile (l'imprimerie) ne devrait être
- ignorée d'aucun de ceux à qui l'usage des livres est familier», et
- qu'«il serait à souhaiter que tout homme de lettres fût en état de
- juger sainement de la mécanique de ses productions.» (_Manuel
- typographique_, t. I. p. IX.)
-
- [208] LECLERC, _loc. cit._, p. 48.
-
- [209] ID., _ibid._, p. 46.
-
- [210] Cf. THÉOTISTE LEFEVRE, _Guide pratique du compositeur
- d'imprimerie_, t. I, p. 425;--DAUPELEY-GOUVERNEUR, _le Compositeur
- et le Correcteur typographes_, p. 5;--E. DESORMES, _Notions de
- typographie_, p. 500;--LECLERC, _loc. cit._, pp. 41-42. Les listes
- de concordance des anciens noms avec les nombres de points données
- par ces ouvrages offrent de fréquentes divergences.
-
- [211] Le texte du présent livre est imprimé en caractère romain Didot
- corps dix petit œil; les notes sont en romain Didot corps huit, les
- sommaires des chapitres en romain Didot corps sept, et la préface en
- romain Didot corps onze.
-
- [212] L'Imprimerie nationale a, elle, un indice spécial: ses _l_,
- dites _l barrées_, portent un imperceptible trait, une barre
- minuscule, au milieu de leur longueur (l l).
-
- [213] Cf. BOUCHOT, _le Livre_, p. 174.
-
- [214] Voir _supra_, p. 86.
-
- [215] En romain Didot. Remarquez que ce romain est plus petit d'œil
- que l'elzevier du corps correspondant.
-
- [216] Du nom de l'habile graveur et imprimeur français Nicolas Jenson,
- qui alla s'établir à Venise vers 1469. (Cf. LALANNE, _Curiosités
- bibliogr._, p. 84.)
-
- [217] Sur les _lettres grises_, cf. DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. cit._,
- p. 68.
-
- [218] LECLERC, _loc. cit._, pp. 64.
-
- [219] ID., _ibid._
-
- [220] «... les formes arrondies de l'onciale (d'où est issue la lettre
- tournure).» (LECOY DE LA MARCHE, _les Manuscrits et la Miniature_,
- p. 153.) Notons encore qu'on nomme lettres _filigranées_ des
- initiales particulières de même aux anciens manuscrits, majuscules
- ornées de fioritures très déliées, d'une sorte de filigrane, «fil
- ténu, capricieusement enroulé et engendrant des espèces de graines
- ou de petites boules». (ID., _loc. cit._, pp. 154-156); lettres
- _dragontines_, appelées aussi _saxonnes_, d'autres initiales
- d'anciens manuscrits «terminées par des têtes et des queues de
- serpents, bordées de points, garnies, dans leurs massifs, de perles,
- d'entrelacs et de monstres enchevêtrés». (ID., _loc. cit._, p. 263.)
- Rappelons enfin que les caractères gothiques des premiers livres
- portent le nom de _lettres de forme_ et de _lettres de somme_,
- celles-ci moins anguleuses, moins hérissées de pointes que
- celles-là. C'est de _lettres de somme_ que se servirent Gutenberg,
- Fust et Schoeffer, les inventeurs de l'imprimerie. (Cf. LALANNE,
- _loc. cit._, p. 103.)
-
- [221] La casse française renferme 54 cassetins dans le bas de casse,
- et 98 dans le haut de casse. Des casses moins grandes, partant moins
- encombrantes, et d'un seul morceau, notamment la casse dite
- _parisienne_, sont actuellement en usage: on en a retranché les
- petites capitales, relativement peu employées, et qui sont placées à
- part.
-
- [222] Sur la casse, voir DELON, _Histoire d'un livre_, pp. 135 et
- suiv.;--MAIRE, _Manuel prat. du biblioth._, pp. 304 et
- suiv.;--LECLERC, _loc. cit._, pp. 70 et suiv.; etc. Je suis
- également redevable de nombreux renseignements typographiques à
- l'obligeance de M. Jattefaux, prote de l'imprimerie Lahure.
-
- [223] Voir cette liste complète dans TH. LEFEVRE, _loc. cit._, t. I,
- p. 430.
-
- [224] MAIRE, _loc. cit._, p. 353.
-
- [225] CRAPELET, _Études prat. et litt. sur la typographie_, p. 145.
-
- [226] Cf. LECLERC, _loc. cit._, pp. 531-532.
-
- [227] _L'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie à l'Exposit.
- univers. de 1851_, p. 62.
-
- [228] _Ibid._
-
- [229] LOUISY, _le Livre_, p. 221. «Typographia, Deorum manus et munus,
- imo ipsa, cum mortuos in vitam revocet, omnino diva est.» (C. KLOCK,
- _ap._ CRAPELET, _loc. cit._, avant-propos, p. ij.) En tête de son
- _Manuel typogr._ (t. I, p. iv), FOURNIER LEJEUNE a inscrit--et
- modifié comme il suit--les vers bien connus de _la Pharsale_ de
- Brébeuf:
-
- C'est de Dieu que nous vient cet art ingénieux
- De peindre la parole et de parler aux yeux.
-
- Plus loin (t. I, p. vij) il dit que l'imprimerie est «regardée à
- juste titre comme un présent du ciel». CRAPELET, _loc. cit._, p. 2,
- écrit de même: «L'art typographique... cette admirable invention,
- qui était regardée comme l'œuvre de la Divinité même...». Et VICTOR
- HUGO, _Notre-Dame de Paris_, liv. V, chap. 2: «L'invention de
- l'imprimerie est le plus grand événement de l'histoire. C'est la
- révolution mère. C'est le mode d'expression de l'humanité qui se
- renouvelle totalement... Sous la forme imprimerie, la pensée est
- plus impérissable que jamais;» etc.
-
- [230] On se sert aussi, ou plutôt on s'est servi de plâtre, pour
- prendre ces empreintes. Ce qui a fait préférer au clichage au plâtre
- le clichage dit _au papier_ ou _au flan_, c'est la rapidité
- d'exécution et l'économie de ce dernier procédé; mais le plâtre
- avait l'avantage de donner des empreintes plus complètes et
- meilleures. (Cf. LECLERC, _loc. cit._, pp. 533-534.)
-
- [231] Théoriquement, le mot _clichage_ est synonyme de l'ancien mot
- _stéréotypie_: ils signifient tous les deux l'action de «créer,
- d'après une composition unique formée par l'assemblage des
- caractères mobiles, une ou plusieurs autres planches solides et
- identiques». (LECLERC, _loc. cit._, p. 533.) Mais _clichage_ est
- l'expression moderne, actuellement en usage, et désignant
- l'opération dont nous venons de parler, qui débute par la prise des
- empreintes au moyen de plâtre ou de _flans_. La _stéréotypie_
- (στερεός, solide; τύπος, type), s'applique plus particulièrement au
- procédé imaginé en partie par Firmin Didot vers la fin du XVIIIe
- siècle, et qui consistait en ceci: «Après avoir composé une page en
- caractères plus bas que ne le sont les caractères ordinaires, et
- fondus avec un alliage particulier, plus dur que les autres, on la
- renfermait dans un mandrin; puis, à l'aide d'un balancier, on
- l'enfonçait dans une plaque de plomb de même dimension, fondue et
- dressée avec soin. Cette opération donnait pour premier produit une
- matrice où la lettre est en creux; cette matrice, placée dans un
- mandrin et abattue au moyen d'un mouton sur de la matière en fusion,
- procurait un cliché saillant... sur lequel on pouvait tirer à dix,
- quinze ou vingt mille exemplaires sans qu'il y parût.» (LOUIS DE
- VILLOTTE, _De la stéréotypie_, in _Miscellanées bibliogr._, t. I,
- pp. 9-10.) Cf. aussi l'article _Stéréotypie_ par STARK, in
- _Encyclop. moderne_, Complément, t. XII, col. 438-442. Les Didot
- utilisèrent leur invention en publiant une nombreuse collection de
- petits volumes à bon marché,--la collection «stéréotype»--contenant
- tous les chefs-d'œuvre des littératures classiques, qui obtint une
- très grande vogue, et peut se comparer à la collection de la petite
- «Bibliothèque nationale», commencée par l'imprimeur Dubuisson en
- 1863, et qui se continue encore. Seulement, le papier des
- «stéréotypes» de Didot, qui, au bout d'un siècle, est encore intact,
- est de beaucoup supérieur à celui des petits volumes de Dubuisson,
- déjà tout piqués et jaunis.
-
- Mentionnons encore, parmi les modes de reproduction typographique,
- le procédé dit _anastatique_ (ἀνάστασις, résurrection), applicable
- non seulement aux livres, mais aux gravures, planches, etc. Il
- consiste à transporter sur une plaque de métal le texte ou la
- gravure à reproduire; on encre ensuite cette plaque, et l'on procède
- au tirage. Ce transport, qui s'effectuait jadis par des moyens
- chimiques, imaginés en 1844 par M. Baldermus, de Berlin (cf.
- LAROUSSE, _Grand Dicionn._, et _Grande Encyclop._, art.
- Anastatique), s'opère actuellement à l'aide de la photographie.
- Relativement coûteux et peu expéditif, ce procédé ne convient que
- pour les tirages à petit nombre: on l'emploie, par exemple, pour
- remplacer les pages manquantes dans un ouvrage ancien, dans un livre
- de valeur, dont on possède un exemplaire complet.
-
- [232] L'épithète est de JULES RICHARD, _l'Art de former une
- bibliothèque_, p. 6: «On n'a jamais fait de plus vilaine librairie».
-
- [233] Relativement à l'influence du public sur la qualité des livres,
- voir CRAPELET, _loc. cit._, pp. 225-226: «Il n'est pas douteux que
- ceux qui ont les moyens d'acheter des livres, et qui ne considèrent
- que le bon marché dans leurs acquisitions, ne peuvent pas employer
- plus mal leur argent. Les libraires (éditeurs), entraînés par le
- goût du public, le servent à son gré, en épuisant toutes les
- combinaisons pour lui donner de la marchandise à bas prix, mais qui
- ne conserve pas la moindre valeur: car on n'a jamais bon marché d'un
- livre incorrect, altéré, tronqué, et imprimé sur du mauvais
- papier... Henri Estienne dit: «L'avarice, fléau plus redoutable à
- l'art typographique qu'à aucun autre: _Avaritia, malum in arte
- typographica magis quam in alia ulla formidandum_».
-
- [234] Anciennement même «chaque ouvrage avait un correcteur
- particulier. Les livres de religion étaient lus par des théologiens;
- les livres de droit par des jurisconsultes; l'astronomie, la
- médecine, par ceux qui possédaient ces sciences;» etc. (CRAPELET,
- _loc. cit._, p. 155.) D'après le règlement donné à l'imprimerie de
- Paris par François Ier, en 1539, et cité par le même bibliographe
- (p. 181), «si les maistres imprimeurs des livres en latin ne sont
- sçavans et suffisans pour corriger les livres qu'ils imprimeront,
- seront tenus avoir correcteurs suffisans, sur peine d'amende
- arbitraire; et seront tenus lesdicts correcteurs bien et
- soigneusement de corriger les livres, rendre leurs corrections aux
- heures accoutumées d'ancienneté, et en tout faire leur devoir...».
- Ces dispositions furent confirmées et maintenues par les successeurs
- de François Ier. Néanmoins, le règlement de 1649 reproche à
- l'imprimerie de Paris d'avoir beaucoup perdu de son ancien éclat, et
- impose aux libraires (éditeurs) l'obligation de prendre un
- certificat de correction pour certains livres. (Voir CRAPELET, _loc.
- cit._, pp. 181-182.) D'après le règlement de 1686, les imprimeurs
- devaient faire imprimer les livres «en beaux caractères, sur de bons
- papiers et bien corrects»; on exigeait même qu'ils ne pussent ouvrir
- boutique à moins d'être «congrus en langue latine et de savoir lire
- le grec». Quiconque était empêché de vaquer à la correction de ses
- ouvrages devait avoir des correcteurs capables; et, ajoute
- l'ordonnance de 1728, les feuilles mal corrigées par eux seraient
- réimprimées à leurs frais.» (LOUISY, _le Livre_, p. 234.)
-
- [235] Nous n'avons pas à nous occuper, dans cette étude consacrée à la
- connaissance, à l'usage et à l'amour du Livre, des rapports des
- auteurs avec les éditeurs et les imprimeurs. Nous ne faisons
- qu'effleurer ici, à propos de la netteté et de l'intégrité du texte,
- cette très intéressante et très complexe question: la correction des
- épreuves, qui a fait et fera toujours le tourment des écrivains, qui
- sera toujours leur «enfer»,--leur «paradis» étant de rêver à leur
- œuvre et de l'exécuter en imagination, et leur «purgatoire» de la
- coucher par écrit,--pour peu qu'ils aient la haine de l'à peu près,
- la passion de l'exactitude, de l'ordre et de la clarté. «Je me
- soucie moins que vous ne pourriez croire du succès de mes ouvrages,
- écrivait lord Byron à son imprimeur Murray, _mais la moindre faute
- de typographie me tue_... Corrigez donc si vous ne voulez me forcer
- à me couper la gorge.» (_Ap._ CRAPELET, _loc. cit._, p. 304.) Nous
- dirons seulement aux auteurs qu'une écriture bien lisible et soignée
- n'est pas toujours, comme on serait tenté de le croire, une garantie
- du bon travail de l'imprimeur: _au contraire_, paraît-il. Un
- manuscrit artistement calligraphié ou seulement d'une parfaite
- lisibilité exige moins d'attention de la part du compositeur, qui
- souvent alors compose «à vue de nez». Cette opinion est confirmée
- par l'auteur anonyme d'un petit _Manuel du libraire_, qui adresse,
- après Gilles Ménage, cet «Avis aux auteurs»: «Si vous voulez qu'il
- n'y ait point de fautes dans les ouvrages que vous ferez imprimer,
- ne donnez jamais de copies bien écrites, car alors on les donne à
- des apprentis, qui font mille fautes; au lieu que si elles sont
- difficiles à lire, ce sont [les bons ouvriers ou] les maîtres qui y
- travaillent eux-mêmes». (_Manuel du libraire, du biblioth. et de
- l'hom. de let._, par un libraire. Paris, Emler, 1828, p. 142. Cf.
- aussi CRAPELET, _loc. cit._, pp. 289-290.) Henri de Latouche,
- l'auteur de _Fragoletta_, partageait l'avis de Gilles Ménage, et il
- affirme également que «plus le manuscrit sera clair et lisible»,
- moins le compositeur y apportera d'attention. (Cf. CRAPELET,
- _ibid._) Ajoutons encore que, tout en traitant ces assertions de
- paradoxes, l'érudit imprimeur G.-A. Crapelet, un des écrivains qui
- ont le mieux connu tous les détails de la typographie et qui en ont
- le mieux parlé, les confirme et les appuie de sa haute autorité.
- «... La nécessité où se trouve l'ouvrier d'apporter une attention
- soutenue à la lecture des manuscrits de cette espèce (mal écrits et
- surchargés de ratures et de renvois) donne à sa composition un
- certain degré d'exactitude et de correction, quelquefois
- surprenant.» (_Loc. cit._, pp. 264 et 290.) Rappelons enfin, pour ne
- décourager personne, que la perfection, typographique ou autre,
- n'est pas de ce monde, et qu'_il n'existe aucun livre sans faute_,
- typographiquement parfait. «Un livre sans faute est une chimère...»
- (CRAPELET, _loc. cit._, p. 222.) _Typographica ars nimis est
- erroribus obnoxia._ (ANGE ROCCA, _ap._ CRAPELET, _loc. cit._, p.
- 221.) Ainsi le _Virgile_ in-folio, imprimé au Louvre par Pierre
- Didot en 1798, et qui, comme le _Racine_ de la même provenance, est
- réputé un des chefs-d'œuvre de la typographie, contient un j dont le
- point manque, s'est détaché à la pression. (Cf. A-F. DIDOT,
- _Encyclop. moderne_, art. Typographie, t. XXVI, col. 858-859.)
-
- [236] N'avoir pas de correcteurs, ou n'en employer que d'incapables, a
- été réputé _crime en matière d'imprimerie_ par le philologue
- italien, bibliothécaire du Vatican, Ange Rocca, mort en 1620. (Cf.
- CRAPELET, _loc. cit._, p. 176.)
-
- [237] _L'Art de former une biblioth._ pp. 81-82.
-
- [238] Crapelet observe que cette anecdote bien connue n'a pas grand
- fondement. «On rapporte, écrit-il, que Robert Estienne exposait des
- épreuves devant sa maison, voisine du Collège de Beauvais, et des
- Écoles du Droit Canon, situées rue Saint-Jean-de-Beauvais, et qu'il
- donnait une récompense aux écoliers qui y découvraient des fautes.
- Si ce moyen a été employé par Robert Estienne, il n'a pu lui sauver
- que des incorrections très légères, car ce savant imprimeur avait lu
- et relu ses épreuves avant de les exposer, et les écoliers n'étaient
- pas de force à découvrir des fautes graves après la lecture d'un
- homme aussi habile et aussi exercé dans ce genre de travail.
- D'ailleurs le fait en lui-même, qui n'est rapporté que comme un
- on-dit par Jans. Almeloveen, dans sa _Dissertatio de Vitis
- Stephanorum_, me paraît fort douteux, et pourrait bien n'être qu'une
- fiction pour enseigner qu'on ne saurait prendre trop de précautions
- pour assurer la correction des livres.» (CRAPELET, _loc. cit._, pp.
- 213-214.)
-
- [239] _Histoire de France_, t. IX, la Renaissance, chap. XI, p. 299
- (Paris, Marpon et Flammarion, 1879). Cf. aussi LAROUSSE, _loc.
- cit._, art. Estienne (Robert).
-
- [240] On appelle _titre courant_ le titre, soit de l'ouvrage, soit des
- chapitres, qui se trouve répété et «court», pour ainsi dire, au
- sommet des pages. On distingue encore, comme nous allons le voir
- (page suivante, note 241), trois autres espèces de titres: le _faux
- titre_, le _titre_ ou _grand titre_, et le _titre de départ_.
-
- [241] C'est cependant ce que font souvent les imprimeurs anglais: ils
- numérotent toutes les pages, excepté celles des _trois titres par
- lesquels tout livre débute généralement_: 1º _faux titre_ (la toute
- première page du livre: le titre, ordinairement abrégé, et sans nom
- d'auteur, est placé au milieu de cette page); 2º _titre_ proprement
- dit, ou _grand titre_ (titre complet, avec le nom de l'auteur, et,
- au bas de la page, le nom et l'adresse--la _firme_--de l'éditeur; le
- grand titre portait aussi autrefois le nom de _frontispice_: ce nom
- est aujourd'hui réservé aux titres ornés de vignettes ou
- d'encadrements, ou encore à la gravure placée en regard du
- titre--portrait de l'auteur, par exemple,--et dont le sujet se
- rapporte de près ou de loin à l'ouvrage); 3º _titre de départ_
- (placé en haut de la page: c'est sur cette page--la première, à vrai
- dire,--que commence le texte de l'ouvrage);--excepté ces feuillets
- de début, toutes les pages de l'intérieur du volume, les pages de
- titre d'article et les belles pages comme les autres, sont
- foliotées: voir _Encyclop. britannica_, t. III, p. 173 (let. B); t.
- VI, p. 756 (let. D); t. VII, p. 588 (let. E), etc. Ces belles pages
- n'ont pas de titre courant, et leur folio se trouve placé au sommet
- médial. L'effet de ce foliotage n'est nullement désagréable à l'œil.
-
- [242] F. SARCEY, _Gare à vos yeux!!_ préface, p. V. (Paris,
- Ollendorff, 1884).--«MM. H. Griffing et Shepherd J. Franz étudient
- depuis un certain temps l'influence que peuvent avoir, sur la
- facilité de la lecture, le format, le dessin des caractères
- d'imprimerie, l'intensité de la lumière, sa qualité, celle du
- papier, l'interlignage (c'est-à-dire l'espacement des lignes
- d'impression). Ils arrivent à cette conclusion que l'élément
- principal de la fatigue visuelle, ce sont les dimensions des
- caractères: il ne faudrait jamais employer des caractères de moins
- de 1 millimètre 1/2 de hauteur, et encore la fatigue augmente-t-elle
- avant même qu'on ait affaire à des lettres d'un format aussi réduit.
- Par rapport à ce côté de la question, l'éclairage n'est que tout à
- fait secondaire.» (_La Nature_, 23 juillet 1898, p. 126.)
-
- [243] A propos des formats, p. 90.
-
- [244] In _Musée des familles_, 1er mars 1896, p. 158.
-
- [245] _Ap._ BOUCHOT, _le Livre_, p. 297.
-
- [246] G. NAUDÉ, _loc. cit._, chap. V, p. 70. (Paris, Liseux, 1876.)
-
- [247] _Loc. cit._, chap. VIII, p. 98
-
- [248] ED. TEXIER, _ap._ MOURAVIT, _le Livre_, p. 220.
-
- [249] LESNÉ, _loc. cit._, p. 113.
-
- [250] _Ap._ MOURAVIT, _loc. cit._, p. 209.
-
- [251] _Ibid._ C'est à peu près ce que dit aussi JULES RICHARD, _l'Art
- de former une biblioth._, p. 139: «Un bibliophile ne conserve pas
- les livres qu'on lit une fois, mais seulement ceux qu'on _relit_
- avec plaisir, et que, par conséquent, on _relie_ plus ou moins
- richement.»
-
- [252] CHARLES BLANC, _Grammaire des arts décoratifs_, la Reliure, p.
- 342.--Cf. _infra_, chap. IX, p. 322.
-
- [253] «Ce genre de reliure... permet au livre de se tenir ouvert sur
- une table ou sur un pupitre, parce qu'on a supprimé la résistance
- qu'oppose le dos de la couverture quand il adhère aux cahiers.»
- (ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, t. IV, p.
- 66.)
-
- [254] S. LENORMAND et MAIGNE, _Manuel du relieur_ (Manuels Roret), p.
- 64.--«... Ouvrir complètement le volume, et à plat, ce qui ne peut
- se faire avec les livres reliés.» (Dr GRAESEL, _Manuel de
- bibliothéconomie_, p. 373.) C'est en grande partie pour ce motif,
- afin que le livre puisse mieux s'ouvrir, que nous conseillons, pour
- les volumes inférieurs à l'in-8, le cartonnage bradel.
-
- [255] La largeur du format, voilà surtout ce qui, avec la flexibilité
- de la garniture du dos, permet au livre de s'ouvrir aisément et de
- rester de lui-même ouvert. Exemple: un volume oblong, un album.
- Prenez, au contraire, un livre de format étroit, comme les in-12
- elzevieriens (in-12 couronne: 0,09 × 0,157) de certaines collections
- modernes: relié, il est indispensable de tenir ce petit volume à la
- main pour qu'il demeure ouvert, et il a toujours tendance à se
- refermer de lui-même, comme mû par un ressort. C'est que, dans le
- premier cas, le cas de l'album, la feuille étant plus large pèse
- davantage sur son extrémité libre, retombe d'elle-même, et oppose
- ainsi un contrepoids supérieur à la résistance de la couture et du
- dos; dans le second cas, pour l'étroit petit elzevier, c'est cette
- résistance qui l'emporte. Remarquons aussi que plus le papier est
- fort et rigide, plus la résistance du dos est énergique. Le papier
- des anciens petits elzeviers était du papier de fil, souple et peu
- épais: aussi ces gracieux petits volumes sont-ils autrement
- maniables et «complaisants» que les prétendus elzeviers modernes à
- papiers rigides.
-
- [256] CHARLES BLANC, _loc. cit._, p. 337.
-
- [257] _Loc. cit._, p. 337.
-
- [258] Cf. BLANCHON, _l'Art et la Pratique en reliure_, p. 18.
-
- [259] Cf. BLANCHON, _loc. cit._, p. 17.
-
- [260] Cf. BLANCHON, _loc. cit._, p. 18; et S. LENORMAND et MAIGNE,
- _loc. cit._, p. 73.--Sur les reliures en cuir de Russie, cf.
- _infra_, chap. IX, pp. 368 et 369.
-
- [261] Sur la fabrication et l'emploi du parchemin, voir de curieux
- renseignements dans LECOY DE LA MARCHE, _les Manuscrits et la
- Miniature_, pp. 27-36. Voir aussi MAIRE, _Manuel prat. du
- biblioth._, pp. 377-378; et BLANCHON, _loc. cit._, p. 18.
-
- [262] Cf. _supra_, chap. II, p. 55.
-
- [263] Chap. II, p. 56.
-
- [264] Cf. MAIRE, _loc. cit._, p. 340.
-
- [265] «A Venise, à Florence... Voilà le vrai berceau de la reliure...
- Les plus beaux exemplaires des reliures de ce temps se trouvaient
- dans la bibliothèque du célèbre bibliophile italien Maoli (Maïoli),
- qui a dû vivre de 1510 à 1560...» (BLANCHON, _loc. cit._, p. 117.)
- «Au commencement du XVIe siècle, les Italiens trouvent une voie
- nouvelle sous l'influence des Aldes, qui avaient probablement joint
- à leur imprimerie un atelier de reliure. Venise fut alors pour
- l'Italie l'école de la reliure, et, pour la première fois, les
- motifs en plein or des Aldes servirent de remplissages dans les
- premières reliures à entrelacs... L'Italie donne alors le ton à
- l'Europe. Les reliures à la Salamandre de François Ier, conservées
- dans nos bibliothèques publiques, sont presque toutes dans le goût
- italien. Les Italiens furent donc nos initiateurs; mais on ne
- saurait méconnaître toutefois la grande part qu'ont eue, dans
- l'histoire de l'art et de la reliure en particulier, les artistes
- français de la Renaissance, notamment Nicolas Ève et son fils
- Clovis, célèbres libraires-relieurs de Henri III et de Henri IV.»
- (SPIRE BLONDEL, _l'Art intime et le Goût en France_, pp. 318-319.)
-
- [266] Déjà au XVIe siècle, malgré la vogue de Venise, BONAVENTURE DES
- PERIERS faisait dire à Mercure, au début de son _Cymbalum Mundi_ (p.
- 304. Paris, Delahays, 1858. Nouv. édit. avec des notes et une notice
- par P. L. JACOB, bibliophile [Paul Lacroix]): «Où est-ce que l'on
- relie le mieux? A Athènes (_id est_ en France, à Lyon, d'après le
- bibliophile JACOB, _ibid._), en Germanie, à Venise ou à Rome? Il me
- semble que c'est à Athènes.» C'est ce qui a permis au comte DE
- LABORDE d'avancer que «la Reliure est un art tout français». (_Le
- Palais Mazarin_, _ap._ P. L. JACOB, _Mélanges bibliogr._, p. 1.) «La
- _reliure d'art_ française occupe la première place en Europe, et, à
- l'appui de ce que nous avançons, nous pourrions citer les prix
- toujours plus hauts qu'atteignent, dans les ventes, non seulement
- les reliures anciennes, mais aussi les travaux modernes.» (BLANCHON,
- _loc. cit._, avant-propos, p. V.)
-
- [267] «C'est au célèbre bibliophile Jean Grollier (_sic_) que semble
- de droit appartenir l'honneur d'avoir créé la reliure française.»
- (P. L. JACOB, _Mélanges bibliogr._, p. 2.).
-
- [268] On écrit aussi Derome ou Deromme: l'orthographe donnée par JAL,
- _Dictionn._, pp. 1082-1084, est de Rome, les de Rome.
-
- [269] Outre les ouvrages déjà cités dans ce chapitre, voir sur
- l'historique de la reliure: ÉD. FOURNIER, _l'Art de la reliure en
- France aux derniers siècles_;--OCTAVE UZANNE, _la Reliure moderne
- artistique et fantaisiste_;--HENRI BOUCHOT, _les Reliures d'art à la
- Bibliothèque nationale_, _passim_;--JULES LE PETIT, _l'Art d'aimer
- les livres_, pp. 161-186;--LUDOVIC LALANNE, _Curiosités bibliogr._,
- pp. 282-291;--et les ouvrages de MM. LÉON GRUEL, ÉMILE BOSQUET,
- MARIUS MICHEL, etc.
-
- [270] La peau de morue a donné en reliure de très bons résultats.
- (Renseignement fourni par la maison de reliure Engel.)
-
- [271] Voir _Intermédiaire des cherch. et cur._, 30 nov. 1900, col.
- 917-918.
-
- [272] Journal _la Halle aux cuirs_, in _Intermédiaire des cherch. et
- cur._, 10 avril 1886, col. 202.--Mais les avis diffèrent, et le même
- _Intermédiaire_, dans son numéro du 30 décembre 1900, col. 1111,
- affirme, par la plume de M. MARCELLIN PELLET, que «la peau humaine
- n'est pas belle en reliure; il est très difficile, sinon impossible,
- de la dégraisser complètement».
-
- [273] MOURAVIT, _loc. cit._, p. 233.--Un autre médecin anglais, le
- célèbre John Hunter (1728-1794), fit relier de même en peau humaine
- un traité sur les maladies de la peau. (_Dictionn. de la
- Conversation_, art. Reliure.)
-
- [274] _Revue encyclop._, 11 juin 1898, p. 542.
-
- [275] _Intermédiaire des cherch. et cur._, 25 mai 1879, col. 295, et
- 10 juillet 1882, col. 396; et _Revue encyclop._, _loc. cit._
-
- [276] _Revue encyclop._, _loc. cit._
-
- [277] _Ibid._
-
- [278] _Revue encyclop._, _loc. cit._, p. 542; et ALFRED FRANKLIN, _les
- Anciennes Bibliothèques de Paris_, t. I, p. 297.
-
- [279] _Revue encyclop._, _loc. cit._
-
- [280] _Ibid._
-
- [281] _Revue encyclop._, _loc. cit._
-
- [282] _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 octobre 1883, col.
- 585-586, et _Revue encyclopéd._, _loc. cit._
-
- [283] LALANNE, _loc. cit._, p. 288.
-
- [284] MOURAVIT, _loc. cit._, p. 233.
-
- [285] MOURAVIT, _loc. cit._, p. 402.
-
- [286] BLANCHON, _loc. cit._, p. 128. On lit dans la _Revue
- universelle_ (ex-_Revue encyclopédique_) du 13 avril 1901, p. 337:
- «Ce fut à Mme Drouet qu'il (Victor Hugo) donna _les Châtiments_
- reliés en maroquin pourpre, avec, sur le plat, enchâssée dans le
- cuir, une abeille du manteau impérial de Napoléon III, prise par M.
- Jules Claretie, lors du sac des Tuileries.»
-
- [287] _Ibid._
-
- [288] CHARLES BLANC, _loc. cit._, p. 348.
-
- [289] P. L. JACOB, _Mélanges bibliogr._, p. 19.
-
- [290] _Loc. cit._, pp. 68-69.
-
- [291] A.-F. DIDOT, _l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie à
- l'Exposit. univers. de 1851_, Rapport du XVIIe jury, pp. 72-73.
-
- [292] Pages 346 et 359.
-
- [293] Une des meilleures couleurs usitées en reliure est la couleur
- dite _Lavallière_ (ou _La Vallière_:--allusion à la robe de
- Carmélite de Mlle de la Vallière [cf. LITTRÉ, _Dictionn._,
- supplém.];--mais, dans cette acception, on écrit le plus souvent ce
- nom en un seul mot). C'est une couleur de gamme assez étendue,
- allant du brun clair au brun foncé.
-
- [294] BLANCHON, _loc. cit._, p. 123. «On donne ce nom (de _reliures
- jansénistes_) aux reliures qui n'ont aucun ornement extérieur, _pas
- même un simple filet_, et pas d'autre dorure que le titre du livre
- sur le dos,» dit M. A. CLAUDIN, _Intermédiaire des cherch. et cur._,
- 10 juin 1875, col. 348.
-
- [295] BOUCHOT, _le Livre_, pp. 284 et 286.
-
- [296] ÉD. FOURNIER, _l'Art de la reliure en France_, in _Intermédiaire
- des cherch. et cur._, 25 mars 1879, col. 190.
-
- [297] «Rien de plus commun que l'S barré dans les lettres, manuscrits
- et reliures, de 1560 environ à 1640. Il est possible qu'on en ait
- fait parfois un rébus (_fermesse_ [S fermé], c'est-à-dire
- _fermeté_), ou un monogramme; mais c'est la plupart du temps... une
- fioriture, un paraphe, et, sur les reliures ou les panneaux, un
- ornement.» (_Intermédiaire des cherch. et cur._, 25 avril 1881, col.
- 281; et 25 mai 1888, col. 297 et suiv.)
-
- [298] MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 241-242.
-
- [299] Ou plutôt il devrait y avoir, car cette règle ne s'observe plus
- toujours, et ces deux modes de reliure, cartonnage et emboîtage,
- finissent par se confondre.
-
- [300] MAIRE, _loc. cit._, pp. 296-297. D'autres font remonter
- l'existence et l'invention du relieur Bradel jusqu'à la seconde
- moitié du XVIIIe siècle. «Bradel avait, fin XVIIIe siècle, son
- atelier rue d'Écosse (Paris, Ve arrondissement), en une maison
- appartenant au collège Sainte-Barbe... Cet atelier fut ensuite
- occupé par Chichereau, aussi relieur, qui s'y trouvait encore en
- 1792.» (_Intermédiaire des cherch. et cur._, 22 juin 1901, col.
- 1073.)
-
- [301] GRAESEL, _loc. cit._, p. 373.
-
- [302] LESNÉ, _la Reliure_, notes, p. 131.
-
- [303] ÉMILE DEBRAUX, _Chansons complètes_, t. III, p. 61, les
- Relieurs. (Paris, s. n. d'édit., imprim. P. Baudoin, 1836, 3 vol.
- petit in-32.)
-
- [304] OCTAVE UZANNE, _la Reliure moderne, artistique et fantaisiste_,
- chapitre: Des cartonnages à la Bradel, p. 252.
-
- [305] «Un livre qui n'a pas été suffisamment battu s'ouvre facilement,
- bâille et devient ainsi un réceptacle à poussière et à vermine.»
- (GRAESEL, _loc. cit._, p. 374.)
-
- [306] Voir _supra_, p. 129.
-
- [307] Ne pas confondre le mot «charnière» ainsi employé avec la
- _charnière_--synonyme de _mors_--du plat des livres, dont il a été
- question ci-dessus, p. 128.
-
- [308] «La grecque..., méthode pernicieuse, qui gâte presque autant de
- livres qu'on en relie.» (LESNÉ, _loc. cit._, p. 113.) Cf. aussi
- LENORMAND et MAIGNE, _loc. cit._, p. 130; BLANCHON, _loc. cit._, p.
- 39; LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Reliure; etc.
-
- [309] Sur la couture _à point arrière_ et _à point devant_, cf.
- _Magasin pittoresque_, septembre 1874, p. 284.
-
- [310] Page 129.
-
- [311] _Loc. cit._, p. 130. Voir aussi LESNÉ, _loc. cit._, note 6 du
- chant I, p. 115, où les mêmes remarques se trouvent formulées à peu
- près dans les mêmes termes.
-
- [312] Non pas «malgré», mais conformément à ces recommandations. Cette
- tricherie est admise et pratiquée ostensiblement dans tous les
- ateliers de reliure. (A. C.)
-
- [313] Je regrette de ne pouvoir citer, parmi ces inventeurs, aucun nom
- français; mais, comme on l'a remarqué avant moi, nos
- mécaniciens-constructeurs semblent «se désintéresser de la
- fabrication des machines à l'usage des relieurs, et ne paraissent
- pas se rendre compte des besoins et des nombreux vides à combler...
- S'ils faisaient pour la reliure» ce qu'on a fait et ce qu'on fait
- journellement pour l'imprimerie, «nul doute que notre outillage
- tiendrait actuellement la première place, et que nos praticiens ne
- seraient pas forcés de demander à l'étranger ce qui leur est parfois
- indispensable.» (BOSQUET, _la Reliure_, p. 26, note 1.)
-
- [314] Renseignements fournis par la maison de reliure Engel.
-
- [315] MAIRE, _loc. cit._, p. 99, n. 1.
-
- [316] _Loc. cit._, notes, pp. 116 et 135.
-
- [317] LENORMAND et MAIGNE, _loc. cit._, p. 371. Cf. aussi BLANCHON,
- _loc. cit._, p. 43.
-
- [318] _Loc. cit._, p. 125.
-
- [319] Page 68.
-
- [320] GRAESEL (_loc. cit._, p. 363), estime que, «pour un train d'une
- importance moyenne, quinze jours, au maximum, sont largement
- suffisants». Cela dépend de ce qu'il faut entendre par «importance
- moyenne». En France, la plupart des relieurs trouveraient
- certainement ce délai insuffisant pour un train composé seulement de
- vingt ou trente volumes. Bien que s'appliquant en partie à des
- reliures de luxe, les considérations de M. JULES LE PETIT (_l'Art
- d'aimer les livres_, p. 182) me semblent plus justes: «En général,
- il faut que vous ayez la patience d'attendre au moins six mois à un
- an pour des reliures pleines en maroquin, bien faites, et au moins
- deux mois pour des demi-reliures. En voici la raison: les bons
- relieurs n'ont pas autant d'ouvriers que les relieurs de commerce...
- Ensuite ils commencent leurs reliures par séries d'un même genre,»
- etc.
-
- [321] Je rappelle qu'il n'est question ici que d'une bibliothèque
- particulière et fermée, ne servant qu'à une seule personne. Pour une
- bibliothèque publique, il est préférable, voire indispensable, que
- chaque tome soit relié séparément, afin d'éviter d'en immobiliser
- deux en même temps dans la même main.
-
- [322] J. LE PETIT, _loc. cit._, p. 185.
-
- [323] LESNÉ, _loc. cit._, chant IV, p. 59.
-
- [324] LESNÉ, _loc. cit._, notes du chant IV, p. 170.
-
- [325] ID., _ibid._, mêmes notes, p. 172.
-
- [326] C'est également le conseil donné par l'_Instruction générale
- relat. au service des biblioth. universitaires_: «N'admettre la
- rognure que pour les ouvrages usuels; interdire de rogner pour les
- autres, en les faisant seulement rogner et jasper en tête, pour les
- préserver de la poussière.» (_Ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 445.)
-
- [327] _Ap._ ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, 3e
- édit., t. I, p. 88.
-
- [328] Le bibliophile JACOB (Paul Lacroix), _ap._ ROUVEYRE, _loc.
- cit._, p. 87.
-
- [329] Page 37.
-
- [330] Préservés en queue et sur les marges extérieures, mais non en
- tête: la tête, comme nous l'avons dit il y a un instant, doit
- toujours être rognée, pour empêcher autant que possible l'intrusion
- de la poussière.
-
- [331] Lorsque ces excédents de marge ont été laissés par mégarde dans
- le cours d'un livre, par suite du pli accidentel d'un feuillet, ils
- portent le nom de _larrons_. Les relieurs sont tenus d'éviter les
- _larrons_, qui sont des défauts, tandis que les _témoins_, toujours
- laissés à dessein, sont un des détails des reliures artistiques.--On
- appelle aussi _larron_ en typographie tout «morceau de papier qui,
- se trouvant sur la feuille à imprimer, reçoit l'impression» (la
- prend en quelque sorte comme un voleur, un larron) «et laisse un
- blanc» (LITTRÉ); et encore tout «pli qui se trouve dans une feuille
- de papier mise sous la presse, et qui cause une défectuosité dans
- l'impression». (ID.)
-
- [332] Sur les couvertures imprimées des livres brochés, voir
- _l'Intermédiaire des chercheurs et curieux_, 1879 et 1886, _passim_.
- Au XVIe et au XVIIe siècle, les livres se vendaient presque toujours
- reliés; les rares livres non reliés s'appelaient livres _en blanc_.
- (Cf. L. DELISLE, _Catalogue général des livr. impr. de la Biblioth.
- nation._ Introduct., t. I, p. IV, n. 4.)
-
- [333] «Une attention à laquelle les bibliophiles sont sensibles, c'est
- que le prénom de l'écrivain ne soit pas séparé de son nom, lorsque
- la gloire ou la notoriété ont rendu le nom et le prénom
- inséparables. Un relieur qui mettrait sur le titre de _la Légende
- des siècles_: V. HUGO (au lieu de VICTOR HUGO), serait un barbare.»
- (CHARLES BLANC, _Grammaire des arts décoratifs_, p. 360.)
-
- [334] La peau servant à faire des _pièces_ a très peu d'épaisseur;
- c'est de la basane sciée: on sait que certaines peaux, et la basane
- est du nombre, se divisent, se scient aisément dans le sens de leur
- longueur.
-
- [335] «La règle est que les pièces ne doivent jamais être plus claires
- que le dos. Toutefois, quelques amateurs, et je suis de ceux-là,
- aiment une pièce verte ou rouge ou bleue sur un dos noir.» (JULES
- RICHARD, _loc. cit._, p. 60.) Le même bibliographe recommande (_loc.
- cit._, p. 62) de «ne pas oublier de faire toujours placer la date de
- l'édition en bas du dos de la reliure, sous le dernier nerf. Cela a
- tout à fait bon air,» ajoute-t-il. Il dit encore (_ibid._) qu'il
- convient de joindre aux volumes qu'on fait relier tout ce qui peut
- en augmenter le prix, par exemple, «un portrait de l'auteur, soit en
- gravure, soit en photographie; s'il se peut, un autographe; des
- suites de gravures faites pour d'autres éditions, soit avant la
- lettre, soit en divers états...» Mais ce sont là des conseils
- quelque peu en dehors de notre programme, et qui s'adressent plus
- aux fastueux et fantaisistes collectionneurs qu'aux dévoués mais
- modestes amis des livres et de l'étude.
-
- [336] Cf. chap. III, p. 76.
-
- [337] Supplément au nº 3 du journal _la Reliure_, «organe et propriété
- du syndicat patronal des relieurs, brocheurs, cartonneurs, doreurs
- sur cuir, doreurs sur tranches et marbreurs,» 7, rue Coëtlogon,
- Paris. Je donne ces chiffres, parce qu'ils émanent d'un journal qui
- fait autorité dans la question, d'un document quasi officiel; mais
- je ne dois pas dissimuler que ces prix sont de beaucoup majorés, et
- que les reliures auxquelles ils se rapportent, faites convenablement
- et chez de bons relieurs, coûtent environ 20 pour 100 moins cher. Il
- faut donc diminuer ces chiffres de cette somme, pour avoir le prix
- réel et acceptable.
-
- [338] Voir SÉNÈQUE, _De la tranquillité de l'âme_, IX, 9. (Pour
- abréger, je me dispense, ici et plus bas, de citer le texte latin.)
- «Avoir des livres sans les lire, c'est avoir des fruits en
- peinture,» disait Diogène. (_Ap._ FERTIAULT, _les Légendes du
- livre_, p. 156.)
-
- [339] Voir SÉNÈQUE, _Lettres à Lucilius_, lettre II. Cf.
- _l'Ecclésiaste_, XII, 12: «Ne recherchez rien davantage, mon fils.
- Il n'y a point de fin à multiplier les livres.»
-
- [340] PLINE LE JEUNE, _Epist._, VII, 9.
-
- [341] _Non legendos libros, sed lectitandos._ (_Epist._, II, 17.)
-
- [342] _Ap._ MOURAVIT, _le Livre_, p. 137.
-
- [343] _Ap._ FERTIAULT, _loc. cit._, p. 20.
-
- [344] Pages IX et 7.
-
- [345] VOLTAIRE, _Articles de journaux_, I, Conseils à un
- journaliste... (_Œuv. compl._, t. IV, p. 615. Paris, édit. du
- _Siècle_, 1867-1870.)
-
- [346] _Manuel du biblioph._, t. I, p. 11.
-
- [347] _Loc. cit._, p. 312.
-
- [348] _Ap._ SAINTE-BEUVE, _Nouveaux Lundis_, t. IV, p. 403. Cf. le mot
- de Royer-Collard à Alfred de Vigny: «Je ne lis plus, monsieur, je
- relis». (SAINTE-BEUVE, _Caus. du lundi_, t. XI, p. 524.)
-
- [349] En 1886, dans le journal _l'Estafette_: voir LAROUSSE, _Grand
- Dictionn._, 2e supplément, art. Larousse.
-
- [350] _Ap._ DEROME, _le Luxe des livres_, p. 59.
-
- [351] A. DE BOISLISLE, _Mémoires de Saint-Simon_, Avertissement, t. I,
- p. LXXI (Collect. des _Grands Écrivains de la France_).
-
- [352] A. DE BOISLISLE, _loc. cit._
-
- [353] Elle comprend actuellement (1901) 31 volumes et s'arrête au XVe
- siècle.
-
- [354] GUYOT-DAUBÈS, _l'Art de classer les notes..._, chap. X, pp.
- 108-109.
-
- [355] «... les bibliothèques ne pouvans mieux estre comparées qu'au
- pré de Sénèque où chaque animal trouve ce qui luy est propre: _Bos
- herbam, canis leporem, ciconia lacertum._» (GABRIEL NAUDÉ, _Advis
- pour dresser une biblioth._, chap. III, p. 24.)
-
- [356] Voir SAINTE-BEUVE, _Portraits littér._, t. II, p. 437.
-
- [357] _Loc. cit._, p. 120.
-
- [358] _Loc. cit._, p. 121.
-
- [359] Parmi ces réclamations, je rappellerai celle du bibliographe
- A.-A. Renouard, dans cette description de sa propre bibliothèque,
- qu'il a publiée sous le titre de _Catalogue de la bibliothèque d'un
- amateur_: «Il faudrait destiner nos imprimeries à l'emploi qui de
- tous me semble le plus utile et aussi le plus honorable, la
- fabrication très soignée d'éditions presque de luxe, quoique d'un
- prix à peu près ordinaire; de livres à l'usage de ceux qui, sans
- être curieux amateurs, ni possédés du démon de la bibliomanie,
- savent cependant très bien distinguer et préférer l'édition la plus
- nette et la plus élégante.» (RENOUARD, _ap._ MOURAVIT, _loc. cit._,
- p. 181.) Voilà un programme excellent en tous points:
- malheureusement, ce n'est qu'un programme.
-
- [360] «Jouaust était de la famille des grands éditeurs, hommes de goût
- et véritablement hommes de lettres par le soin qu'ils prennent de
- faire valoir les œuvres qu'ils publient, et de les présenter aux
- amateurs sous le séduisant aspect qu'assurent un papier de choix,
- des types élégants et bien lisibles, une correction impeccable,
- illustrées de gravures finement en harmonie avec le texte, et
- d'autant plus précieuses qu'elles sont moins encombrantes. Son nom
- sera cité dans l'histoire de son art à la suite des maîtres qui en
- ont fait la gloire à travers les âges.» (G. BERARDI, _l'Indépendance
- belge_, in _Ultima_, notes et chroniques, p. 9. Paris, imprim.
- Jouaust, 1891. In-18, 78 pp.)--«Pendant trente ans, il (Jouaust) a
- fait la joie des lettrés; il leur a donné de fins joyaux, que les
- amateurs du siècle prochain se disputeront avec passion...» (AD.
- BRISSON, _les Annales politiques et littér._, _ibid._, pp.
- 14-15.)--«Il (Jouaust) a été un lettré et un artiste avant d'être un
- commerçant. Il avait recueilli et il a su continuer parmi nous les
- traditions des Elzevir et des Plantin Moretus...» (J. CORNELY, _le
- Matin_, _ibid._, p. 18.)
-
- [361] Cette très intéressante collection est continuée par l'éditeur
- Ernest Flammarion, qui y a récemment ajouté _les Confessions_ de
- J.-J. Rousseau.
-
- [362] Sur la collection Jannet-Picard, voir _supra_, chap. II, p. 38.
-
- [363] Cf. LOUISY, _le Livre_, p. 270.
-
- [364] Voir _supra_, chap. II, p. 43.
-
- [365] Cf. _supra_, chap. V, p. 158.
-
- [366] M. GABRIEL HANOTAUX, dans l'avant-propos de son livre _la Seine
- et les quais, promenades d'un bibliophile_ (p. III), a très
- justement et joliment dit: «Paris est la seule ville du monde qui
- ait sa bibliothèque en plein air. Les boîtes des quais font partie
- de nos perspectives. Elles accompagnent les profils du Louvre et
- font un premier plan aux galeries et aux tours de Notre-Dame.»
-
- [367] P. L. JACOB (Paul Lacroix), _les Amateurs de vieux livres_, p.
- 56.
-
- [368] Paris, Furne, 1857 (et 1864). 1 vol. in-16.
-
- [369] _Loc. cit._, pp. 3-4. Glissons ici à ce propos cette touchante
- réflexion de S. DE SACY (_Variétés littér._, t. I, p. 250, Catalogue
- de la biblioth. de J.-J. de Bure): «Je deviendrais aveugle que
- j'aurais encore, je le crois, du plaisir à tenir dans mes mains un
- beau livre. Je sentirais du moins le velouté de sa reliure, et je
- m'imaginerais le voir. J'en ai tant vu!»
-
- [370] Voir dans _les Amateurs de vieux livres_, par P. L. JACOB, p.
- 34, un curieux portrait du marchand bouquiniste-étalagiste: «...
- L'_étalagiste_ est d'ordinaire Normand, comme le vendeur de salade;
- il connaît mieux le prix des pommes que celui des livres; il ne juge
- guère sa marchandise que d'après le premier venu qui la marchande;
- il surprend dans vos yeux l'envie qui vous émeut à la vue de ce
- livre, et il le taxe à proportion de cette envie, qu'il démêle dans
- un geste d'empressement, même dans une indifférence composée. Le
- seul _Manuel du libraire_ qu'il étudie, c'est la physionomie des
- acheteurs: l'un sourit, l'autre soupire, celui-ci fronce les
- sourcils, celui-là pince les lèvres; un cinquième, plus exercé,
- touchera vingt volumes avant de mettre la main sur le volume qu'il
- lorgne; tous enfin se trahissent d'une façon particulière, qui
- n'échappe pas à l'_étalagiste_, aussi fin, aussi astucieux qu'un
- diplomate du cabinet de Saint-James.»--En général, comme l'a
- remarqué L. DEROME (_le Luxe des livres_, p. 66), les livres anciens
- coûtent moins cher chez les libraires parisiens de la rive gauche
- que chez ceux de la rive droite, «qui ont une clientèle princière et
- la confiance des riches amateurs étrangers, tandis que les marchands
- de la rive gauche sont réduits à celle des savants et des lettrés,
- qui connaissent mieux la valeur des livres et ne peuvent se
- permettre certaines folies». Etc.
-
- [371] En revanche, il faut reconnaître qu'il y a de ces catalogues qui
- sont très bien faits et dignes d'intéresser tous les amateurs de
- livres, par exemple, les catalogues de la librairie ancienne A.
- Claudin, qui paraissent actuellement (1901, 14e année, neuvième
- série) tous les mois, sous le titre d'_Archives du bibliophile_.
-
- [372] Chap. III, pp. 27-30. (Trad. de H. Cocheris.)
-
- [373] _Musæi sive biblioth..._, Lugduni, 1635, in-4, lib. III, p. 468,
- _ap._ MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 65-66. Cf. _infra_, chap. VIII, p.
- 257.
-
- [374] _Loc. cit._, p. 139. Cf. _supra_, chap. V, p. 123.
-
- [375] L'appréciation est de M. JULES LE PETIT, _l'Art d'aimer les
- livres_, p. 40.
-
- [376] JULES JANIN, _loc. cit._, p. 14.--A propos des ouvrages
- nouveaux, JULES JANIN (_ap._ MOURAVIT, _loc. cit._, p. 109) donne
- aussi ce conseil: «N'achetez que le livre dont vous avez fait la
- lecture cinq ou six semaines auparavant,»--c'est-à-dire le livre
- dont vous avez eu loisir de vérifier et éprouver la valeur. «En ce
- temps de réclame, combien ont pu expérimenter la sagesse de ces
- paroles!» ajoute Mouravit.
-
- [377] JULES JANIN, _loc. cit._, p. 15.
-
- [378] _Loc. cit._, p. 40.
-
- [379] _Loc. cit._, pp. 40-41.
-
- [380] _Essais_, III, 3: t. III, p. 366. (Paris, Charpentier, 1862.)
-
- [381] Il s'appelait Boulard (Antoine-Marie-Henri) (1754-1825). Il fut
- l'exécuteur testamentaire de La Harpe, et c'est par ses soins que
- fut publiée la partie du _Cours de littérature_ relative à la
- philosophie du XVIIIe siècle. Il ne faut pas le confondre avec son
- homonyme Boulard (Sylvestre), imprimeur, libraire et écrivain
- (1750-1819?), auteur d'un _Traité élémentaire de bibliographie_.
- (Paris, Boulard, 1804. In-8. 140 pp.)
-
- [382] «Une biographie ne lui en accorde que 280 000; mais un autre
- renseignement va jusqu'à notre chiffre de 600 000 (volumes). La
- différence est importante. Les deux documents sont-ils précis? On
- peut choisir.» (FERTIAULT, _Drames et Cancans du livre_, p. 107.)
-
- [383] Cf. _le Cousin Pons_, principalement chap. II, p. 11 (Paris,
- Michel Lévy, Librairie nouvelle, 1870): «... Il possédait son musée
- pour en jouir à toute heure, car les âmes créées pour admirer les
- grandes œuvres ont la faculté sublime des vrais amants; ils
- éprouvent autant de plaisir aujourd'hui qu'hier; ils ne se lassent
- jamais, et les chefs-d'œuvre sont, heureusement, toujours jeunes...
- Vous tous qui ne pouvez plus boire à ce que, dans tous les temps, on
- a nommé _la coupe du plaisir_, prenez à tâche de collectionner quoi
- que ce soit (on a collectionné des affiches!), et vous retrouverez
- le lingot du bonheur en petite monnaie.»
-
- [384] «J'aime mes livres comme je les aimais à vingt ans; je les aime
- peut-être même avec plus d'ardeur, car, tout bien considéré, je les
- connais mieux, et il n'arrive point, dans l'amour des livres, ce qui
- arrive, hélas! trop souvent dans l'autre amour, savoir que,
- lorsqu'on est parvenu à bien connaître l'objet de sa flamme, on est
- tenté de l'aimer un peu moins... Parmi les goûts si divers que la
- Providence a départis aux humains, l'amour des livres est celui qui,
- après avoir donné, pendant la prospérité, les plus grandes, les plus
- véritables jouissances, ménage, pour toutes les peines de la vie,
- les plus douces, les plus pures, les plus durables consolations.»
- (TENANT DE LATOUR, _Mémoires d'un biblioph._, pp. 250-252.)
-
- [385] Cf. LALANNE. _Curiosités bibliogr._, p. 146 ;--PAUL LACROIX, ÉD.
- FOURNIER et F. SERÉ, _Histoire de l'imprimerie_, p. 42;--BOUCHOT,
- _le Livre_, pp. 79, 258 et 268;--LOUISY, _le Livre_, p.
- 191;--_Grande Encyclop._, art. Bibliothèque, t. VI, p. 667, fig.
- 7;--etc.
-
- [386] Cf. BOUCHOT, _loc. cit._, p. 268.
-
- [387] A Leyde, comme le fait voir une gravure de 1610, les livres
- étaient rangés debout, mais avec le dos tourné vers le fond du rayon
- et la _gouttière_ ou tranche en avant: les titres étaient donc
- inscrits sur la tranche. (Cf. MAIRE, _Manuel prat. du biblioth._, p.
- 58.)
-
- [388] Cf. LALANNE, _loc. cit._, p. 284. C'était Pétrarque lui-même qui
- avait copié ces lettres de Cicéron et composé ce manuscrit.
-
- [389] GRAESEL, _Manuel de bibliothéconomie_, p. 11.
-
- [390] _Ap._ GRAESEL, _loc. cit._, p. 41.
-
- [391] _Ap._ GRAESEL, _loc. cit._, p. 384.
-
- [392] «... Sans cet ordre et disposition, tel amas de livres que ce
- peut estre, fust-il de cinquante mille volumes, ne mériteroit pas le
- nom de bibliothèque, non plus qu'une assemblée de trente mille
- hommes le nom d'armée, s'ils n'estoient rangez en divers quartiers
- sous la conduitte de leurs chefs et capitaines, ou une grande
- quantité de pierres et matériaux celui de palais ou maison, s'ils
- n'estoient mis et posez suivant qu'il est requis pour en faire un
- bastiment parfait et accomply.» Etc. (GABRIEL NAUDÉ, _Advis pour
- dresser une biblioth._, chap. VII, pp. 86-87.)
-
- [393] Ce que dit là Gabriel Naudé se trouve déjà dans VITRUVE, _De
- Architectura_, III, 2: «Cubicula et bibliothecæ ad orientem spectare
- debent; usus enim matutinum postulat lumen. Item in bibliothecis
- libri non putrescent; nam in his, quæ ad meridiem et occidentem
- spectant, a tineis et humore vitiantur, quod venti humidi
- advenientes procreant eas et alunt, infundentesque humidos spiritus
- pallore volumina corrumpunt.»
-
- [394] GABRIEL NAUDÉ, _Advis pour dresser une biblioth._, chap. VI, pp.
- 81-85.
-
- [395] «Pour ce qui est du nord, il a, lui, les bises sifflantes, les
- rigueurs persistantes de l'hiver, les brumes, qui donnent aussi
- l'humidité. Au contraire, l'orient apporte un air doux et
- fortifiant, pur, tiède et léger, suffisamment sec et tempéré par une
- suave fraîcheur: l'orient, c'est la vie en sa jeunesse; il donne la
- vigueur, égaie le cœur et rend à l'homme le travail agréable et
- facile. En même temps, cette exposition permettra de faire pénétrer
- souvent l'air à l'intérieur, et cet air, abondant et assez chaud,
- sans être brûlant comme celui du midi, sera toujours extrêmement
- avantageux à la conservation des livres.» (J. COUSIN, _De
- l'organisation des biblioth._, p. 6.)
-
- [396] NAMUR, _Manuel du biblioth._, p. 38.
-
- [397] ALKAN aîné, _les Livres et leurs ennemis_, p. 9.
-
- [398] _Loc. cit._, p. 144.
-
- [399] Voir _infra_, chap. IX, pp. 317 et 368.
-
- [400] _L'Art de former une biblioth._, p. 56.
-
- [401] «La base du mobilier dans toute bibliothèque est le rayonnage.»
- (MAIRE, _loc. cit._, p. 60.)
-
- [402] PEIGNOT y ajoute le cèdre, et écrit (_Manuel du biblioph._, t.
- II, p. 419): «Si l'on a une bibliothèque composée de livres
- précieux, il est à propos de prendre du bois de cèdre, ou au moins
- du chêne très sec et très sain, pour en faire le meuble et les
- tablettes destinées à recevoir les ouvrages. Le cèdre, par son
- odeur, le chêne, par sa dureté, sont plus propres à écarter les vers
- et autres insectes...»
-
- [403] M. MAIRE (_loc. cit._, p. 61) donne 1 mètre pour la longueur
- maximum de cette portée; M. GUYOT-DAUBÈS (_l'Art de classer les
- notes_, p. 88), 1 m. 50.
-
- [404] «Les rayons mobiles n'ont pour ainsi dire plus leur raison
- d'être dans une bibliothèque universitaire et même dans la plupart
- de nos bibliothèques de France, où les livres sont posés selon leur
- hauteur.» (MAIRE, _loc. cit._, pp. 61-62.) «Les rayons s'appuient,
- soit sur des crémaillères, ou, plus pratiquement et plus
- économiquement, sur des tasseaux fixés à demeure sur les montants.»
- (GUYOT-DAUBÈS, _loc. cit._, pp. 88-89.)
-
- [405] Le docteur GRAESEL (_loc. cit._, p. 131) déclare que «l'emploi
- des rayons mobiles a été reconnu comme préférable à celui des rayons
- fixes... Ils sont, en effet, infiniment plus commodes, la mobilité
- des tablettes permettant, suivant les besoins, de diminuer ou
- d'augmenter leur hauteur sans aucune difficulté.» M. ÉD. ROUVEYRE
- (_loc. cit._, 5e édit., t. I, p. 137) est d'avis qu'on doit «ne se
- servir de tablettes fixes qu'à la dernière extrémité... qu'il est
- toujours préférable d'adopter des tablettes mobiles».
-
- [406] «Un homme de lettres ne devrait jamais déménager, même pour être
- mieux,» déclare nettement RESTIF DE LA BRETONNE (_Monsieur Nicolas_,
- 5e époque, t. VIII, p. 15, note. Paris, Liseux, 1883). Il est
- certain qu'on ne profite bien de ses collections de livres et de
- notes qu'à la condition de parfaitement connaître leur place, et,
- par conséquent, de ne pas changer souvent cette place.--A propos de
- déménagements de livres, rappelons le curieux procédé imaginé par
- Antoine-Alexandre Barbier (1765-1825), bibliothécaire du Conseil
- d'État sous l'Empire. Ayant reçu l'ordre de l'Empereur d'enlever
- sans aucun retard les trente mille volumes de la bibliothèque du
- Conseil d'État et de les ranger dans un local peu éloigné, dont le
- rayonnage était déjà effectué, Barbier demanda cent vingt grenadiers
- «un peu intelligents», leur fit faire la chaîne, et, en deux jours,
- les trente mille volumes, passés de main en main tout le long de la
- chaîne, se trouvèrent transportés dans leur nouvelle résidence et
- remis exactement aux mêmes places qu'ils occupaient dans l'ancienne.
- (Cf. CONSTANTIN, _loc. cit._, p. 46.)
-
- [407] Il est même plus pratique et plus simple de percer ces trous,
- non dans les montants mêmes, mais le long de bandes de bois,
- analogues à celles des crémaillères, mais un peu plus épaisses, pour
- que les trous aient une profondeur suffisante (de 1 à 2
- centimètres), et qu'on adapte ensuite, comme précédemment, aux deux
- bords intérieurs de chaque montant.
-
- [408] GRAESEL, _loc. cit._, p. 134.
-
- [409] L'emploi des échelles et escabeaux présente de continuels
- inconvénients, voire de graves dangers, surtout lorsque les parquets
- sont cirés. Parmi les savants morts des chutes qu'ils ont faites
- dans leurs bibliothèques, on cite le célèbre bibliothécaire de
- Dresde F. A. Ebert (1791-1834) (cf. GRAESEL, _loc. cit._, p. 15); le
- marquis de Morante, bibliophile espagnol (1808-1868) (cf. FERTIAULT,
- _les Légendes du livre_, pp. 64 et 193); «le zélé Rover, mort à
- quatre-vingt-deux ans, d'une chute qu'il fit en prenant un de ces
- volumes au milieu desquels il passa sa vie dans la plus sauvage
- retraite» (MOURAVIT, _loc. cit._, p. 136, note 2); etc.
-
- [410] ROUVEYRE, _loc. cit._, 5e édit., t. I, pp. 134-136.
-
- [411] La _réserve_, c'est le nom qu'on donne, dans notre Bibliothèque
- nationale, à ces raretés et trésors bibliographiques. «La Réserve
- est le _trésor_ de la Bibliothèque [nationale]; elle abrite ses
- livres les plus précieux, et il y en a quatre-vingt mille.» (H.
- BERALDI, _Voyage d'un livre à travers la Biblioth. nation._, p. 42.)
- GRAESEL (_loc. cit._, pp. 51 et 182) appelle «les œuvres rarissimes,
- les _Cimelien_» (_sic_) (de κειμήλια, joyaux), «terme assez
- fréquemment employé dans les bibliothèques allemandes,» ajoute-t-il.
-
- [412] «_Formats atlantiques._--Les grands formats de certains atlas
- nécessitent une travée spéciale sous la forme d'un comptoir sur les
- rayons duquel ils seront placés horizontalement, dans l'intérêt de
- leur conservation.» (_Instruction générale relat. au service des
- biblioth. universitaires_, _ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 441.)
-
- [413] «On doit toujours placer les livres dans la même direction,
- c'est-à-dire en allant de gauche à droite, parce que c'est
- précisément dans ce sens que nous sommes accoutumés à lire.»
- (GRAESEL, _loc. cit._, pp. 303-304.) Quant à la _méthode
- serpentante_, préconisée par CONSTANTIN (_loc. cit._, p. 51), qui
- consiste à ranger les volumes du premier rayon de gauche à droite,
- ceux du second de droite à gauche, ceux du troisième de gauche à
- droite, etc., elle ne présente guère que des inconvénients, et,
- encore une fois, il est préférable de nous en tenir à cette règle:
- ranger toujours les livres dans le sens de la lecture, c'est-à-dire
- de gauche à droite.
-
- [414] Tel est aussi l'avis de GRAESEL (_loc. cit._, p. 129): «... les
- rayons du bas pour le grand format, ceux du milieu pour le moyen
- format, et ceux du haut pour le petit format.»
-
- [415] Voir pp. 214-215 et 223-224.
-
- [416] GUYOT-DAUBÈS, _l'Art de classer les notes_, pp. 92-93.
-
- [417] _Courrier des biblioth._, mars-avril 1901, p. 113.
-
- [418] Chap. III, pp. 84-85.
-
- [419] Théoriquement 183 millimètres (in-18 jésus).
-
- [420] Correspondant à nos quatre formats décrits p. 76.
-
- [421] Page 210.
-
- [422] Voir pp. 87-88.
-
- [423] TENANT DE LATOUR, _Mémoires d'un biblioph._, p. 36.
-
- [424] ID., _ibid._, pp. 35-36.
-
- [425] GUYOT-DAUBÈS, _loc. cit._, p. 100.
-
- [426] TENANT DE LATOUR, _loc. cit._, p. 35.
-
- [427] ID., _ibid._
-
- [428] _Annuaire du bibliophile_, 1862, p. 105; et _Miscellanées
- bibliographiques_, t. I., p. 11.
-
- [429] _Ap._ ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, 3e
- édit., t. II, p. 161.
-
- [430] JULES RICHARD, _l'Art de former une biblioth._, p. 145.
-
- [431] CONSTANTIN, _Bibliothéconomie_, p. 117.
-
- [432] _Manuel prat. du biblioth._, p. 118.
-
- [433] Chose curieuse et qui démontre bien les progrès de la
- bibliothéconomie, le célèbre docteur Petzholdt, l'auteur du
- _Katechismus_ (publié en 1856), condamne irrévocablement les
- catalogues sur fiches, les déclare incommodes, difficiles à
- consulter, nullement pratiques; selon lui, les fiches ne doivent
- servir qu'à préparer le catalogue en volumes, le seul estimable et
- recommandable. (Cf. GRAESEL, _loc. cit._, p. 254.)
-
- [434] JULES RICHARD (_loc. cit._, p. 146) donne à ces boîtes le nom de
- _cabriolet_, probablement parce que certaines d'entre elles, pour
- faciliter le maniement des fiches, sont plus élevées à une extrémité
- qu'à l'autre et offrent ainsi quelque analogie avec un de ces
- véhicules surmonté de sa capote. Mais toutes les boîtes à fiches
- n'ont pas cet aspect, et la plupart sont de forme régulière.
-
- [435] Voir un modèle de ces fiches _infra_, p. 226.
-
- [436] Cf. BONNANGE, _Projet d'un catalogue universel..._, p. 11.
-
- [437] «Quand il s'agit de livres modernes, on peut omettre dans les
- adresses bibliographiques les noms des imprimeurs ou des libraires»
- [éditeurs]. (L. DELISLE, _Instructions élémentaires et techniques
- pour... une biblioth._, p. 20.)
-
- [438] Cf. L. DELISLE, _ibid._;--MAIRE, _loc. cit._, pp. 119 et
- suiv.;--J. COUSIN, _De l'organisation... des biblioth._, pp. 38 et
- suiv.;--etc. Il arrive fréquemment, dans les catalogues de
- librairie, par exemple, que l'indication du nombre de volumes et du
- format est placée avant l'adresse. L'ordre que nous indiquons a pour
- lui l'autorité des plus scrupuleux bibliographes et aussi la
- logique. Il procède de cette règle: inscrire d'abord sur la fiche
- les mentions qui figurent sur la page de titre de l'ouvrage: nom de
- l'auteur, titre et adresse; puis les mentions qui n'y figurent pas
- ou qui n'y figurent qu'accidentellement: nombre de volumes et de
- pages, format, état des volumes, etc.
-
- [439] Ou mieux encore, plusieurs, un pour chacune des catégories de
- formats adoptées pour le rangement de vos livres sur rayons. Par
- économie de place, nous avons adopté quatre catégories (voir
- _supra_, pp. 214-215). Les bibliothèques universitaires en ont
- trois, auxquelles correspondent trois registres ayant chacun leur
- numérotage spécial: par exemple, de 1 à 9999 pour les grands
- formats, de 10 000 à 29 999 pour les moyens formats, 30 000 et
- suivants pour les petits formats. (_Instruction générale relat. au
- service des biblioth. universitaires_, _ap._ MAIRE, _loc. cit._, p.
- 432.) Ainsi, dans ces bibliothèques, d'après le numéro d'entrée
- inscrit sur une fiche, on reconnaît instantanément le format du
- livre que représente cette fiche.
-
- [440] «L'écriture ronde, ou tout au moins un peu relevée, est
- recommandée dans l'inscription des cartes; elle est plus nette, plus
- lisible et tient moins de place.» (_Instruction générale relative au
- service des biblioth. universitaires_, _ap._ MAIRE, _loc. cit._, p.
- 437.)
-
- [441] _Loc. cit._, pp. 185-186.
-
- [442] Datée du 24 décembre 1884, signée de M. Fallières, alors
- ministre de l'Instruction publique, et adressée aux maires des
- communes de France.--Si l'on inscrit la cote dans le champ de
- l'empreinte apposée sur le titre, on peut, afin de rendre ce champ
- plus grand et d'avoir plus de place, se servir d'un timbre rond, de
- 3 à 4 centimètres de diamètre, pour cette première empreinte, et
- d'un timbre oblong d'environ 0,04 × 0,02, pour les empreintes
- suivantes (page intérieure conventionnelle et page finale)
- dépourvues d'inscriptions.
-
- [443] Cf. _Grande Encyclop._, art. Bibliothèque, t. VI, p. 661.
-
- [444] En haut du dos, et non au bas, comme le conseille NAMUR (_Manuel
- du biblioth._, p. 63). Il est évident qu'en collant les étiquettes
- au bas du dos des livres, elles ne suivent pas les ressauts produits
- par les différences de formats et se trouvent toutes alignées au
- même point, ce qui donne à leur ensemble un bien meilleur aspect.
- Mais il est à remarquer aussi qu'on peut être obligé, faute de
- place, de mettre les livres sur deux rangs: dans ce cas, les livres
- du premier rang, si petits qu'ils soient, cachent les étiquettes des
- livres du second rang; en outre, comme, en lisant un livre, on le
- tient d'ordinaire par la partie inférieure du dos, il y a grande
- chance, si l'étiquette se trouve sous les doigts, pour qu'elle se
- déchire ou se décolle rapidement.
-
- [445] Cf. GUSTAVE BRUNET, _Fantaisies bibliogr._, p. 168, note 1.
-
- [446] Remarquez ici la règle typographique qui veut que l'article
- simple prenne la majuscule quand il commence un nom de personne sans
- être précédé de la particule _de_: La Fontaine, La Bruyère, La
- Rochefoucauld, Victor Le Clerc; et la minuscule, lorsqu'il est
- précédé de cette particule: Jean de la Fontaine, le duc de la
- Rochefoucauld, Mme de la Sablière. (Cf. _Règles typographiques...
- Hachette_, pp. 43-44;--DAUPELEY-GOUVERNEUR, _le Compositeur et le
- Correcteur typographes_, pp. 272-276;--LECLERC, _Typographie_, p.
- 133;--etc.).
-
- [447] Nous signalerons, au sujet de la particule nobiliaire française
- et de la majuscule ou de la minuscule qu'elle doit prendre,
- d'intéressantes dissertations dans TASSIS, _Guide du correcteur_, 8e
- édit., pp. 31-32; et dans DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. cit._, pp.
- 272-275. Nous rappellerons surtout l'ouvrage de VIAN, _la Particule
- nobiliaire_ (Paris, 1868. in-8; et Paris, Dentu, 1880, in-12), dont
- LITTRÉ, dans son _Dictionnaire_, art. Nobiliaire, cite l'extrait
- suivant, qu'on ne saurait trop recommander à l'attention des
- écrivains soucieux de l'exactitude et de la pureté du langage: «La
- particule _de_ ne se place jamais seule devant le nom; on signe,
- non: de Montmorency, de Biron, de Noailles, mais: Charles de
- Montmorency, duc de Biron, Paul de Noailles. En signant un billet à
- un ami ou un acte, on met sans _de_: Grammont, Richelieu, Mortemart.
- Quand on ne met pas le titre de noblesse ou le titre de monsieur ou
- monseigneur, on ne met pas non plus la particule _de_: j'ai
- rencontré le comte de Ségur, et non: j'ai rencontré de Ségur; mon
- cher Grignan, et non de Grignan, dit Mme de Sévigné. Il y a deux
- exceptions: on laisse le _de_, même sans prénom, qualification ou
- titre: 1º devant les noms d'une syllabe ou de deux avec un _e_ muet:
- de Thou a bien écrit; j'ai vu de Sèze;--2º devant les noms qui
- commencent par une voyelle ou une _h_ muette: l'_Armorial_ de
- d'Hozier; à moi d'Auvergne; le fils de d'Orléans.» (VIAN, _loc.
- cit._, p. 52.)
-
- [448] Cf. MAIRE, _loc. cit._, p. 129.
-
- [449] Les prénoms étrangers ou leurs initiales ne se joignent pas par
- des traits d'union. Van Praet (bibliographe), cité plus loin, était
- naturalisé Français.
-
- [450] En Angleterre et en Amérique, on écrit généralement en un mot
- Mackain, Maclaurin, etc., comme Mackenzie, Macdonald, Macaulay, etc.
- (Cf. _Encyclop. britannica_.)
-
- [451] Ainsi M. J. COUSIN (_loc. cit._, p. 44) écrit VAN MONS (avec un
- V majuscule) et place ce nom à la lettre V; et van AELBROECK et von
- SCHLEGEL (avec des v minuscules), qu'il place respectivement aux
- lettres A et S. Il écrit de même DE BRY (avec un D majuscule,
- pourquoi?), et classe ce nom à la lettre D, tandis que de Bris, de
- Bar, etc., se classent à BRIS (de), BAR (de), etc. M. E.-D. GRAND
- (_Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. VI, p. 615) est d'avis
- que «la particule néerlandaise _van_, analogue au _von_ allemand,
- doit être rejetée après le nom: par une anomalie singulière, elle
- est classée avant le nom, d'après les règles de la Bibliothèque
- nationale, qui porte, par exemple, [van Praet] à VAN PRAET, au lieu
- de PRAET (van)». A propos du classement alphabétique des noms
- d'auteurs, le docteur GRAESEL déclare très justement (_loc. cit._,
- p. 247): «C'est là une source de discussions infinies, et le nombre
- des cas douteux qui peuvent se présenter est tellement considérable
- qu'il nous serait impossible de les examiner tous, même
- superficiellement, sans donner à ce chapitre une étendue démesurée,
- et sans risquer de nous perdre dans des détails par trop minutieux».
-
- [452] _Loc. cit._, p. 24.
-
- [453] Plusieurs bibliographes n'hésiteraient pas à préférer ici
- l'ordre chronologique à l'ordre alphabétique.
-
- [454] _Instructions élémentaires et techniques pour la mise et le
- maintien en ordre des livres d'une bibliothèque_, p. 22. Cet
- opuscule, auquel nous avons déjà eu recours à plusieurs reprises,
- est un des meilleurs guides qu'on puisse consulter sur la question
- qui nous occupe, et nous le suivons ici presque mot à mot et pas à
- pas. Voir aussi l'_Instruction générale relative au service des
- bibliothèques universitaires_, du 4 mai 1878, _ap._ MAIRE, _loc.
- cit._, pp. 425-449.
-
- [455] L. DELISLE, _loc. cit._, p. 24. C'est à tort que M. MAIRE, _loc.
- cit._, p. 129, dit qu'«on peut adopter deux méthodes pour les noms
- de saints», et classer indifféremment saint Paul, par exemple, à
- PAUL (saint) ou à SAINT PAUL. En suivant ce dernier mode, certaines
- confusions pourraient se produire: saint Simon, apôtre, classé à
- SAINT SIMON, se confondrait (à part le trait d'union) avec
- SAINT-SIMON, historien; saint Victor, martyr, avec SAINT-VICTOR,
- littérateur et critique; saint Martin, évêque de Tours, avec
- SAINT-MARTIN, orientaliste; etc. Rappelons d'ailleurs ici ces deux
- règles typographiques: 1º «Les mots _saint_ et _sainte_ ne prennent
- ni majuscule ni trait d'union quand ils se rapportent aux
- personnages eux-mêmes;» 2º «Les noms composés qui désignent des
- pays, des villes, des rues, des églises, etc., prennent des traits
- d'union entre tous leurs mots». Ainsi on écrit: le martyre de saint
- Pierre, et l'église Saint-Pierre; le supplice de sainte Catherine,
- et les tours de Saint-Sulpice; les villes de Saint-Valery-sur-Somme
- et de Bar-le-Duc; l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, la rue
- Vieille-du-Temple, l'église Saint-Louis-des-Français, etc., etc.
- Seuls, et seulement d'après quelques _marches_ typographiques, les
- noms composés étrangers font exception: New York, San Francisco,
- Civita Vecchia, etc. (Cf. LECLERC, _loc. cit._, pp. 134, 136 et
- 149;--TASSIS, _loc. cit._, pp. 42-43;--DESORMES, _Notions de
- typographie_, p. 309;--_Règles typographiques... Hachette_, pp.
- 35-36;--etc.)
-
- [456] L. DELISLE, _loc. cit._, p. 25.
-
- [457] Nombre d'écrivains, considérant ici Bernardin, non comme nom de
- baptême, mais comme nom de famille, écrivent: BERNARDIN DE
- SAINT-PIERRE, et classent par conséquent ce nom à la lettre B: cf.
- SAINTE-BEUVE, _Caus. du lundi_, t. dernier, Table, art. Bernardin de
- Saint-Pierre;--LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Bernardin de
- Saint-Pierre;--etc.
-
- [458] Cf. CONSTANTIN, _loc. cit._, p. 125; et L. DELISLE, _loc. cit._,
- p. 31.
-
- [459] On en trouve la liste dans QUÉRARD, _Bibliographie
- Voltairienne_, et dans LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Pseudonyme.
-
- [460] _Loc. cit._, p. 237.
-
- [461] Son vrai nom littéraire: Voltaire, par exemple, et non Arouet;
- George Sand, et non Aurore Dupin ou baronne Dudevant; Champfleury,
- et non Fleury; etc. (A. C.)
-
- [462] Cf. E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. VI,
- p. 615, col. 2.--Voici ce que dit à ce propos M. LÉOPOLD DELISLE,
- administrateur de la Bibliothèque nationale (_loc. cit._, p. 23):
- «Autant que possible les noms des auteurs doivent être relevés
- suivant la forme que ces noms affectent dans la langue maternelle
- des auteurs. Ainsi les ouvrages d'André Duchesne, de Henri Estienne
- et de Denis Godefroy seront mis sous les rubriques DUCHESNE,
- ESTIENNE, GODEFROY, et non sous les rubriques QUERCETANUS,
- STEPHANUS, GOTHOFREDUS.» Nombre de bibliographes repoussent, et avec
- raison selon nous, ce système de transcription et de classification.
- «Il serait absurde et contraire à tous les usages de cataloguer les
- ouvrages de Melanchthon sous le nom inconnu de SCHWARZERD», écrit le
- docteur GRAESEL, _loc. cit._, pp. 239-240. Le plus rationnel et le
- plus simple encore une fois nous semble de toujours s'en tenir au
- _texte de la page du titre du livre_, quitte à ajouter entre
- crochets sur la fiche le vrai nom à la suite du faux nom: VOLTAIRE
- [François-Marie AROUET] ou [François-Marie AROUET DE]; MELANCHTHON
- [Philippe SCHWARZERD]; SAND (George) [Armandine-Lucile-Aurore DUPIN,
- baronne DUDEVANT]; etc.
-
- [463] Cf. E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._, _loc. cit._, t. VI, p. 617.
-
- [464] C'est le conseil donné par l'_Instruction générale relat. au
- service des biblioth. universitaires_ (_ap._ MAIRE, _loc. cit._, p.
- 438): «Si les auteurs d'ouvrages ayant pour titres: _Éléments
- d'anatomie_ et _Culture des bois_ sont inconnus, le premier de ces
- ouvrages sera catalogué à _Anatomie_, le second à _Bois_.»
-
- [465] L. DELISLE, _loc. cit._, pp. 25 et suiv., et _Introduction au
- catalogue génér..._, t. I, p. LXIX;--J. COUSIN, _loc. cit._, p.
- 42;--GRAESEL, _loc. cit._, p. 244. Cependant, un volume dont les
- premiers mots du titre seraient: _Département de la Seine. Ville de
- Paris. Direction des Travaux. Notes du Directeur à l'appui du budget
- de l'exercice 1872_, se classera de préférence à PARIS (Ville
- de);--_Ministère du Commerce. Lois et règlements sur..._ se classera
- à LOIS;--etc. (Cf. L. DELISLE, _Instructions élémentaires et
- techniques pour... une biblioth._, p. 25.)
-
- [466] GRAESEL, _loc. cit._, pp. 244 et 246.
-
- [467] Voir _supra_, p. 245.
-
- [468] A la Bibliothèque nationale, les auteurs désignés par leurs
- initiales sont toujours classés parmi les anonymes, à moins qu'on ne
- puisse les identifier; au Musée britannique, au contraire, les
- initiales sont classées dans l'ordre alphabétique.--En France, les
- prénoms de l'auteur (ou les initiales de ces prénoms) sont réunis
- par un tiret; au Musée britannique, les prénoms ne sont pas réunis
- par un tiret. (Cf. _Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. VI, p.
- 614.) Par ce que nous avons dit il y a un instant sur les
- incertitudes que présentent parfois les initiales, on voit de quelle
- utilité est ce tiret ou trait d'union. Dans l'exemple donné
- ci-dessus: L.-E. J., nous sommes sûr, grâce au trait d'union entre L
- et E, que L.-E. sont les initiales des prénoms, et par conséquent J
- celle du nom de famille de l'auteur. Cette certitude disparaît si
- vous écrivez L. E. J. Le bibliophile Jacob (pseudonyme de Paul
- Lacroix) a signé un grand nombre de ses livres: P. L. JACOB,
- c'est-à-dire Paul Lacroix Jacob, sans trait d'union entre P et L,
- puisqu'on n'en met pas entre un prénom et un nom.
-
- [469] Cf. _Grande Encyclop._, _loc. cit._, t. VI, p. 614.
-
- [470] Cf. MAIRE, _loc. cit._, p. 151.
-
- [471] _Ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 438.
-
- [472] Cf. GRAESEL, _loc. cit._, p. 264.
-
- [473] Pour l'explication des abréviations et des signes contenus dans
- ces exemples, voir à l'Appendice.
-
- [474] _Loc. cit._, Supplément, t. I, col. 292.
-
- [475] J.-CH. BRUNET, _loc. cit._, t. I, col. 1873.
-
- [476] _Loc. cit._, Supplément, t. I, col. 37.
-
- [477] _Loc. cit._, Supplément, t. II, col. 247.
-
- [478] _Loc. cit._, Supplément, t. I, col. 846.
-
- [479] _Loc. cit._, Supplément, t. I, col. 842.
-
- [480] C'est le conseil donné par CONSTANTIN (_loc. cit._, p. 99): «Le
- mieux est donc de les exécuter simultanément (les fiches, bulletins
- ou cartes des deux catalogues); ce qui est très aisé, en faisant une
- copie exacte des bulletins ou cartes», etc.; et par MAIRE (_loc.
- cit._, p. 163). Ajoutons cependant qu'il est inutile, pour le
- catalogue méthodique, de prendre copie des _fiches de renvoi_ du
- catalogue alphabétique: seules, les _fiches complètes_ ou _fiches
- principales_ doivent être identiquement libellées en deux
- exemplaires affectés aux deux catalogues. (Cf. L. DELISLE,
- _Instructions élémentaires et techniques pour... une biblioth._, p.
- 33.)
-
- [481] _Loc. cit._, p. 52.
-
- [482] Sur l'historique de la classification bibliographique, voir
- l'Introduction au t. VI (col. I à xxvj) du _Manuel du libraire_ de
- JACQUES-CHARLES BRUNET: c'est une étude succincte, mais très
- soigneusement faite. Voir aussi E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._,
- art. Bibliographie, t. VI, pp. 608 et suiv.;--MAIRE, _loc. cit._,
- pp. 182 et suiv.;--etc.
-
- [483] _Pandectarum sive partitionum universalium Conradi Gesneri libri
- XXI: Bibliothecæ universalis tom. II, totius philosophiæ et omnium
- bonarum artium atque studiorum locos communes et ordines universales
- simul et particulares complectens_ (Zurich, Froschover, 1548;
- in-fol., VI-375 ff.). Le dernier livre de l'ouvrage parut l'année
- suivante, sous ce titre: _Partitiones theologicæ, Pandectarum
- universalium Conradi Gesneri liber ultimus_ (Zurich, 1549; in-fol.,
- XXI-157 ff.). Le premier avait paru en 1545 sous le titre, comme on
- vient de le voir, de _Bibliotheca universalis_.
-
- [484] _Loc. cit._, t. VI, p. 609.
-
- [485] Cf. MAIRE, _loc. cit._, pp. 183 et 193.
-
- [486] _Advis pour dresser une biblioth._, chap. VII, p. 88.
-
- [487] _Loc. cit._, p. 89. La première édition de l'ouvrage de Naudé,
- _Advis pour dresser une bibliothèque_, est de 1627.
-
- [488] Cf. MAIRE, _loc. cit._, pp. 183 et 195. «La tentative faite par
- Louis Jacob (R. P. Ludovicus Jacob), pendant les années 1643 à 1646
- et 1651 à 1653, dit encore M. ALBERT MAIRE (_loc. cit._, p. 183), de
- donner la liste des livres parus en France, mérite d'être signalée,
- bien que ses relevés soient fort incomplets.»
-
- [489] On écrit aussi, mais moins exactement, Bouillaud.
-
- [490] Cf. CONSTANTIN, _loc. cit._, p. 127.
-
- [491] Il ne faut pas confondre, comme le font M. ALBERT MAIRE, _loc.
- cit._, p. 565 et _passim_, et nombre d'autres écrivains,
- JACQUES-CHARLES BRUNET, l'auteur dudit _Manuel_, né à Paris en 1780,
- mort en 1867, et PIERRE-GUSTAVE BRUNET, né à Bordeaux en 1807, mort
- en 1896, l'auteur du _Dictionnaire de bibliologie catholique_, de
- _la Reliure ancienne et moderne_, des _Fantaisies bibliographiques_,
- etc., et, en collaboration avec M. PIERRE DESCHAMPS, du _Supplément
- au Manuel du libraire_ de JACQUES-CHARLES BRUNET.
-
- [492] «Ce n'est ni à Gabriel Martin, ni à Prosper Marchand, ni à
- Garnier, ni à Bouillaud, que revient cet honneur (d'avoir créé un
- système bibliographique à peu près universellement adopté): l'_enfin
- Malherbe vint_ n'est pas plus vrai, absolument parlant, en
- bibliographie qu'en littérature.» (MOURAVIT, _le Livre_, p. 332.)
-
- [493] M. Prieur, bibliothécaire des Facultés à Besançon, a fait un
- relevé des critiques auxquelles prête la classification de Brunet;
- on en trouvera le résumé dans MAIRE, _loc. cit._, pp. 186-189.
-
- [494] «Cette classification, œuvre des maîtres, que nous appellerions
- volontiers la classification des hommes de bon sens, et que
- l'histoire, Dieu merci, nous permet d'appeler la _classification des
- bibliographes_.»... (MOURAVIT, _loc. cit._, p. 334.)--«Après tout,
- c'est encore la meilleure des classifications établies jusqu'ici.»
- (MAIRE, _loc. cit._, p. 190.) Néanmoins, M. Albert Maire,
- s'associant aux critiques exprimées par M. Prieur, pense avec lui,
- et non sans raison, «que le système de Brunet, quoique le meilleur
- encore, ne peut plus répondre actuellement à toutes les exigences du
- développement des sciences. Il demanderait un remaniement
- considérable à peu près dans toutes ses parties, mais surtout dans
- les sciences expérimentales, qui sont trop sommairement exposées.
- Hâtons-nous de dire toutefois que ces changements ne peuvent
- s'effectuer du jour au lendemain, mais devraient être consacrés par
- l'acceptation simultanée de tous ceux qui se servent de ce système.
- Dans un congrès seulement..., on pourrait établir et arrêter une
- nouvelle base de divisions ou proposer de réformer le système de
- Brunet, s'il est gardé.» (MAIRE, _ibid._)--«Le système français qui
- survécut aux innovations du XIXe siècle... est celui de Brunet, qui
- dérive directement de l'ancien mode de classement. Ce système est
- aussi celui qui fut le plus fréquemment appliqué dans les pays
- étrangers.» (E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t.
- VI, p. 611.)--«Depuis le moyen âge, la classification des sciences
- humaines a extrêmement varié: la plus usitée en France aujourd'hui,
- et, à vrai dire, la moins imparfaite, malgré quelques défauts de
- détails, est celle qui, créée par les libraires érudits du XVIIIe
- siècle, a été adoptée définitivement dans le _Manuel du libraire_ de
- Brunet; elle fait encore autorité aujourd'hui, et répond à peu près
- à tous les besoins; les subdivisions intérieures peuvent varier,
- mais l'ensemble est satisfaisant. Les progrès des sciences obligent
- d'ailleurs à créer sans cesse de nouveaux chapitres, principalement
- dans la médecine, et il serait puéril de considérer aujourd'hui
- l'histoire des États-Unis comme appartenant à l'histoire des
- colonies européennes; mais, moyennant quelques modifications de
- détail, ce cadre bibliographique a l'avantage très appréciable de
- pouvoir s'appliquer également à d'anciennes bibliothèques où
- dominent la théologie, la jurisprudence et l'histoire, et à des
- bibliothèques modernes où les sciences, la littérature et
- l'archéologie occupent une place prépondérante.» (A. MOLINIER,
- _Grande Encyclop._, art. Bibliothèque, t. VI, p.
- 661.)--L'_Instruction générale relative au service des bibliothèques
- universitaires_ du 4 mai 1878 porte que, dans ces bibliothèques, «la
- division adoptée pour le classement des matières sera conforme à
- celle du _Manuel du libraire_ de Brunet, comme étant la plus
- répandue». (_Ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 438.)
-
- [495] Voir pp. 297-300.
-
- [496] Pages 303-316.
-
- [497] _Loc. cit._, pp. 314-317.
-
- [498] La bibliographie, que Mouravit, comme nous venons de le voir,
- place, sans doute par amour et respect pour cette science qu'il
- possédait si bien, dans un appendice spécial et comme occupant une
- grande division, la sixième, ne forme, à vrai dire, qu'une
- sous-subdivision de la cinquième classe, de l'HISTOIRE (VI.
- Paralipomènes historiques; 6. Bibliographie. Voir _infra_, pp.
- 283-284.) De même les polygraphes, au lieu de former une division
- spéciale, appartiennent à la subdivision VIII de la quatrième
- classe.
-
- [499] On pourrait de même, afin de faciliter la rédaction des fiches
- et de régulariser l'ensemble du système, numéroter, dans la
- cinquième classe (U), les deux dernières subdivisions à la suite des
- autres: VII. MÉLANGES ET DICTIONNAIRES ENCYCLOPÉDIQUES; VIII. NOTICE
- DES PRINCIPAUX JOURNAUX LITTÉRAIRES, SCIENTIFIQUES ET POLITIQUES,
- qui, dans le texte de Brunet, ne sont précédées d'aucun indice.
-
- [500] C.-à-d. Introduction à l'Histoire. Dans cette subdivision I
- figurent la Géographie et les Voyages (voir _infra_, p. 278).
-
- [501] C.-à-d. Appendice à l'Histoire. C'est dans cette subdivision VI
- que se trouve la Bibliographie (voir _infra_, pp. 283-284). «Les
- expressions prolégomènes et paralipomènes ne sont pas claires», dit
- très justement M. PRIEUR, _loc. cit._
-
- [502] Ces minuscules, J.-Ch. Brunet les exprime parfois en caractères
- romains, le plus souvent en italique. Il y aurait avantage à
- régulariser ces indices et à les mettre toujours et partout en
- romain: c'est ce que nous avons fait déjà et ce que nous
- continuerons de faire dans l'inscription des cotes.
-
- [503] Voir _infra_, pp. 280-281.
-
- [504] J.-CH. BRUNET, _loc. cit._, t. VI, col. XV.
-
- [505] Cette section 4 pourrait être placée avant la section 3. (Note
- de J.-CH. BRUNET.)
-
- [506] C'est-à-dire qui a rapport à la catéchèse: «Instruction orale
- sur les choses de l'Église, par demandes et par réponses» (d'où
- catéchisme). (LITTRÉ.)
-
- [507] C'est-à-dire qui a rapport à la parénèse: «Discours moral,
- exhortation.» (LITTRÉ.)
-
- [508] L'histoire du paganisme et celle des religions orientales
- forment un appendice à l'histoire des religions. (Note de J.-CH.
- BRUNET.)
-
- [509] Le texte de BRUNET (_Manuel du libr._, t. VI, col. xl) donne
- bien Signes, et non: lignes, comme l'indiquent ROUVEYRE, _loc.
- cit._, 3e édit., t. II, p. 30, et J. COUSIN, _loc. cit._, p. 69.
-
- [510] La distinction entre _Rhéteurs_ et _Orateurs_ est trop subtile,
- ces deux termes se confondent maintenant trop souvent, pour qu'une
- classification spéciale soit attribuée à chacun d'eux. (A. C.)
-
- [511] Puisqu'il y a ci-dessous deux astérisques devant Asie, trois
- devant Afrique, etc., il eût été logique d'en mettre un devant
- Europe. (A. C.)
-
- [512] Le texte de Brunet,--qui, malgré les mérites de
- l'imprimeur-éditeur Firmin Didot, est loin d'être aussi correct et
- aussi convenablement disposé qu'il le faudrait,--donne ici «Histoire
- belgique», et plus bas: «2*. Histoire Belgique».
-
- [513] Page 265, note 502.
-
- [514] Voir pp. 223-224.
-
- [515] Ces registres ou cahiers ne font pas double emploi avec les
- fiches du catalogue méthodique. D'abord, dans chaque section de ce
- catalogue, les fiches sont rangées d'après leur mot d'ordre,
- c'est-à-dire par ordre alphabétique, tandis que les ouvrages sont
- inscrits sur les registres ou cahiers des sections dans l'ordre où
- ils arrivent; en outre, les registres ou cahiers des sections du
- catalogue méthodique servent à fournir, pour chaque _ouvrage_
- nouvellement reçu, le numéro d'ordre à joindre à la cote, de même
- que le ou les registres d'entrée (un par format) fournissent, pour
- chaque nouveau _volume_, le numéro d'ordre du catalogue
- alphabétique; ces registres ou cahiers des sections sont, en
- d'autres termes, au catalogue méthodique ce que le ou les registres
- d'entrée sont au catalogue alphabétique. Enfin, dans une
- bibliothèque publique, les fiches des deux catalogues, renfermées
- dans leurs boîtes Bonnange, peuvent être laissées à la disposition
- des lecteurs, tandis que le ou les registres d'entrée et les
- registres ou cahiers des sections, documents administratifs, restent
- à portée de l'employé chargé du catalogage et lui permettent de ne
- pas interrompre son travail.
-
- [516] C'est aussi ce que dit M. LÉOPOLD DELISLE: «... Il conviendra de
- distribuer (ces cartes ou fiches) dans les différentes divisions,
- subdivisions et paragraphes d'un cadre bibliographique, plus ou
- moins détaillé, dont le _Manuel_ de Brunet fournit le modèle le plus
- souvent adopté en France. Ce modèle pourra toutefois être simplifié
- dans la plupart des cas. Quel que soit le cadre adopté, il est bon
- de ne pas pousser le classement méthodique jusqu'aux dernières
- ramifications...» (_Instructions élémentaires et techniques pour...
- une biblioth._, p. 33.)
-
- [517] _Loc. cit._, t. VI, col. XV.
-
- [518] Cf. NAMUR, _Manuel du biblioth._, p. 25.
-
- [519] Cf. LÉON HENNET, _le Régiment de la Calotte_, Préface, p. I.
- (Paris, Libr. des biblioph., 1886.)
-
- [520] Cf. _Cours de philosophie positive_, _passim_.
-
- [521] PARENT (aîné), _Essai sur la bibliographie et sur les talens du
- bibliothécaire_, pp. 46-50. (Paris, an IX. In-8.)
-
- [522] FORTIA D'URBAN (marquis de), _Nouveau Système de bibliographie
- alphabétique_, 2e édit., précédée par des considérations sur
- l'orthographe française... (Paris, 1822. In-12.)
-
- [523] JÉRÉMIE BENTHAM, _Essai sur la nomenclature et la classification
- des principales branches d'art et de science_. (Paris, 1828. In-8.)
- Cf. _Grande Encyclop._, art. Bibliographie, t. VI, p. 612.
-
- [524] NAMUR, _Manuel du bibliothécaire_, pp. 57 et 243-270.
- (Bruxelles, 1834. In-8.)
-
- [525] AIMÉ-MARTIN, _Plan d'une bibliothèque universelle..._ suivi du
- _Catalogue des chefs-d'œuvre de toutes les langues_, pp. 538-543.
- (Paris, 1837. In-8.)
-
- [526] Cf. LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Catalogue.
-
- [527] _Note sur les catalogues de la bibliothèque nationale_, pp. 1-2.
- Il s'agit ici des _Imprimés_, de la _salle de travail_, accessible
- seulement aux personnes munies de cartes spéciales délivrées par le
- secrétariat de la Bibliothèque. Pour la _salle de lecture_, salle
- publique, dont les volumes sont distincts de ceux de la _salle de
- travail_, la Bibliothèque nationale emploie, comme nous l'avons dit
- (p. 260), la classification de Brunet, avec les indices respectifs
- A, E, I, O, U pour les cinq grandes classes: Théologie,
- Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres, Histoire.
-
- [528] Nous avons vu (p. 260) que «la division adoptée pour le
- classement des matières» dans les bibliothèques universitaires
- (autres que la Sorbonne) est celle de Brunet. Pour le cadre de
- classement de la Sorbonne, nous ne donnons non plus que les grandes
- lignes: voir le texte complet dans MAIRE, _loc. cit._, pp. 224-229.
-
- [529] Cf. MAIRE. _loc. cit._, pp. 235-246.
-
- [530] L. DELISLE, _Instructions élémentaires et techniques pour la
- mise et le maintien en ordre des livres d'une bibliothèque_, p. 7.
- Ainsi que nous l'avons dit plus haut (p. 260), c'est à ce système de
- classement de M. Léopold Delisle, ou bien à la classification
- décimale, que, pour une bibliothèque comme la nôtre, n'excédant pas
- quinze à vingt mille volumes, nous donnerions la préférence.
-
- [531] «Il faut bien se pénétrer de l'impossibilité de créer un système
- à la satisfaction de tout le monde; les habitudes, les prédilections
- pour certaines études, les opinions religieuses et politiques de
- chacun y demanderont toujours des changements et même une
- interversion complète de l'ensemble.» (CONSTANTIN, _loc. cit._, p.
- 163.)
-
- [532] _Loc. cit._, t. VI, col. xv-xvj.--Le _Congrès bibliographique_
- qui s'est réuni à Paris en 1878, à l'occasion de l'Exposition, avait
- émis le vœu qu'une réunion générale des bibliothécaires français eût
- lieu l'année suivante, afin de discuter, entre autres questions,
- celle de l'adoption d'un système bibliographique uniforme pour
- toutes les bibliothèques de France. Cette réunion n'a pas eu lieu,
- et ce projet, par conséquent, n'a pu être discuté. (Cf. GRAESEL,
- _loc. cit._, p. 432.) La même question d'uniformisation de système
- bibliographique est revenue, et sans plus de succès, devant le
- _Congrès international des bibliothécaires_, qui s'est tenu à Paris,
- en 1900, durant l'Exposition universelle.
-
- [533] Les Américains ne sont pas les inventeurs de ce mode de
- catalogage, qui se trouve signalé et expliqué, dès 1839, dans
- CONSTANTIN, _loc. cit._, p. 99: «... Classer méthodiquement tous les
- écrits sur un même sujet, et réunir ensuite ces catalogues spéciaux
- dans l'ordre alphabétique de la matière qu'ils renferment, sans
- établir ni classes, ni divisions, ni subdivisions; c'est-à-dire:
- Bible, non à Théologie, mais à la lettre B...; Code, non à
- Jurisprudence, mais à la lettre C...», etc.
-
- [534] L. DELISLE, _Journal des savants_, 1896, p. 160: Decimal
- Classification..., pp. 155-170.
-
- [535] Cf. MARCEL BAUDOUIN, _Revue scientifique_, 21 août 1897, pp.
- 235-239: La seconde conférence bibliographique internationale de
- Bruxelles en 1897; et CHARLES RICHET, _ibid._, 11 juin 1898, pp.
- 749-752: Le projet de la Société Royale de Londres et la
- classification décimale.
-
- [536] L'expression est de M. MARCEL BAUDOUIN, _Revue scientifique_, 30
- mai 1896, p. 681: La classification décimale et les sciences
- médicales, pp. 681-686.
-
- [537] Office international de bibliographie, publication nº 9,
- _Classification décimale_, Tables générales abrégées. (Bruxelles,
- 1897. In-8, 73 pp.)
-
- [538] Il est d'usage en typographie de mettre un point après un
- chiffre ou nombre servant d'indice et suivi d'un texte (note,
- énumération, etc.), d'écrire, par conséquent: 0. Ouvrages
- généraux;--1. Philosophie;... 10. Généralités, etc.; mais j'ai tenu
- à me conformer autant que possible et strictement au mode de
- rédaction et de disposition de l'Office international de Bruxelles:
- voir _Classific. décimale_, pp. 29 et suiv.
-
- [539] Omis dans le texte de l'Office international de Bruxelles, p.
- 30.
-
- [540] Le texte de l'Office international donne: religion naturelles
- (_sic_). Je me suis référé ici et plus loin à l'article de M. ED.
- SAUVAGE, _Revue scientifique_, 10 septembre 1898, pp. 325-331:
- Classification bibliographique décimale. Peut-être faut-il plutôt
- lire ici: Théologie _et_ religions naturelles.
-
- [541] Manque dans le texte de l'Office international, p. 30. Voir ED.
- SAUVAGE, _loc. cit._, p. 326.
-
- [542] _Classific. décimale_, p. 7.
-
- [543] Cf. _Classific. décimale_, p. 37; et ED. SAUVAGE, _loc. cit._,
- p. 327.
-
- [544] _Loc. cit._, p. 327.
-
- [545] Cf. ED. SAUVAGE, _loc. cit._, p. 327.
-
- [546] _Classific. décimale_, p. 18.
-
- [547] Cf. _Classific. décimale_, p. 19.
-
- [548] Voir _supra_, pp. 221-222 et 226.
-
- [549] Tels sont les chiffres qui figurent dans l'exemple donné par la
- _Classification décimale_ de l'Office international, p. 19: nous
- avons vu, dans notre tableau des formats, p. 77, que l'in-8 raisin a
- pour dimensions exactes: 0,162 × 0,25.
-
- [550] Cf. GRAESEL, _loc. cit._, pp. 467-468.
-
- [551] L. DELISLE, _Journal des savants_, mars 1896: Decimal
- Classification and Relative Index for libraries, by Melvil Dewey...
- Cet article est suivi de la mention: «La fin à un prochain cahier».
- Cette fin ne se trouve dans aucun des cahiers postérieurement parus.
-
- [552] F. FUNCK-BRENTANO, _Correspondance historique et archéologique_,
- 3e année, nº 26: L'Office international de bibliographie...
-
- [553] CH.-V. LANGLOIS, _Revue internationale des bibliothèques_, I,
- 1896: A propos de l'Institut international de bibliographie.
-
- [554] H. S. (HENRI STEIN), _Ibid._: La conférence bibliographique
- internationale de Bruxelles.
-
- [555] G. FUMAGALLI, bibliothécaire à l'Université de Naples, _la
- Conférence internationale de bibliographie de Bruxelles et le
- Répertoire bibliographique universel_. (Document autographié.)
-
- [556] _Loc. cit._, p. 156.
-
- [557] _Loc. cit._, p. 508.
-
- [558] Voir notamment _Revue scientifique_, 30 mai 1896 et 21 août
- 1897, art. de M. MARCEL BAUDOUIN;--11 juin 1898, art. de M. CHARLES
- RICHET;--10 septembre 1898, art. de M. ED. SAUVAGE.--Voir aussi _la
- Bibliographie scientifique_, bulletin trimestriel publié par
- l'Institut international de bibliographie scientifique (Première
- année: 1895). Rédacteur en chef: MARCEL BAUDOUIN.
-
- [559] Quoique la première édition, tout à fait rudimentaire, de
- l'ouvrage de M. MELVIL DEWEY date de 1876 (_A Classification and
- subject Index for cataloging and arranging the books and pamphlets
- of a library_.--Amherst, Massachusetts, 1876. In-8 de 44
- pp.--Réédité, modifié et complété en 1885, 1888, 1890 et 1894), la
- classification décimale n'a guère été connue en Europe qu'après
- 1890, et surtout depuis la Conférence de Bruxelles de septembre
- 1895.
-
- [560] Voir _la Pratique médicale_, journal des maladies des oreilles,
- du nez et du larynx, du 1er janvier au 15 juillet 1897.
-
- [561] _Ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 445.
-
- [562] _Les Livres et leurs ennemis_, p. 9.
-
- [563] «Ou de toile», ajoute Graesel, _loc. cit._, p. 318. «...
- L'essuyage pratiqué au moyen de chiffons de laine ou de linge
- secoués à l'extérieur de la salle toutes les fois qu'il en sera
- besoin, et fréquemment blanchis,» dit la circulaire en question.
- (_Ap._ MAIRE, _loc. cit._, p. 445.)
-
- [564] PEIGNOT, _Manuel du biblioph._, t. II, p. 424;--JULES RICHARD,
- _l'Art de former une biblioth._, p. 147;--ROUVEYRE, _Connaissances
- nécessaires à un biblioph._, 3e édit., t. I, p. 108.
-
- [565] _Loc. cit._, p. 147.--Par une singulière contradiction, Jules
- Richard, qui proscrit ici la laine et le drap, déclare (p. 56) qu'il
- ne blâmera pas les amateurs «si leurs rayons sont confortablement
- doublés de drap». Peignot, au moins, a fait amende honorable: voir
- _infra_, p. 320, note 567.
-
- [566] Voir la note suivante.
-
- [567] «Pour préserver une bibliothèque des vers et autres insectes, on
- connoît plusieurs moyens: le premier est celui dont nous avons déjà
- parlé, la qualité du bois dont le meuble est fait; le second est une
- grande propreté et surtout l'attention continuelle de garantir les
- livres de la poussière, parce que non seulement elle ternit les
- reliures et leur enlève leur fraîcheur, mais elle favorise le
- développement des insectes. Il faut battre les volumes au moins une
- fois l'an, et éviter d'employer aucune espèce de lainage dans la
- construction intérieure de la bibliothèque. J'ai eu tort de dire,
- dans un de mes ouvrages précédens, que l'on pouvoit garnir chaque
- rayon d'une bandelette de drap pour garantir de la poussière la
- tranche supérieure des livres. Le drap attire les insectes et leur
- sert de pâture.» (PEIGNOT, _Manuel du biblioph._, t. II, p. 424.)
-
- [568] Cf. BLADES, _les Livres et leurs ennemis_, pp. 77 et suiv.;--UN
- BIBLIOPHILE (E. MULSANT), _les Ennemis des livres_,
- _passim_;--MAIRE, _loc. cit._, pp. 93 et suiv.;--GRAESEL, _loc.
- cit._, pp. 319 et suiv.
-
- [569] _Ap._ BLADES, _loc. cit._, p. 77.
-
- [570] Cf. _supra_, chap. V, p. 125. «Les reliures en bois, si à la
- mode anciennement, offraient aux vers un excellent terrain de
- développement, et il est encore facile de constater dans les volumes
- qui nous sont parvenus ainsi reliés... les dégâts qu'ils y ont
- causés.» (GRAESEL, _loc. cit._, p. 319.)
-
- [571] _Loc. cit._, pp. 78 et suiv.
-
- [572] BLADES, _loc. cit._, p. 92, où il faut lire, _germanica_, au
- lieu de _germinica_. (Voir Dr HENRI BEAUREGARD, _Nos Bêtes, Animaux
- Nuisibles_, p. 32.)
-
- [573] Voir _Magasin pittor._, 1878, pp. 146 et suiv.: Les Ennemis des
- livres. (Série d'articles non signés.)
-
- [574] _Loc. cit._, p. 93.
-
- [575] _Loc. cit._, p. 35. Le lepisma est très dangereux pour les
- livres, m'assure-t-on, et d'autant plus dangereux qu'il résiste,
- paraît-il, aux plus énergiques insecticides.
-
- [576] _Loc. cit._, p. 321.
-
- [577] Actuellement (juillet 1901), trois prix, fondés durant le
- _Congrès international des bibliothécaires_, tenu à Paris en août
- 1900, sont proposés comme récompense des trois meilleurs mémoires
- relatifs à la destruction des insectes qui détériorent les livres.
- Deux de ces prix, l'un de 1000 francs, l'autre de 500, ont été
- institués par Mlle Marie Pellechet, bibliothécaire honoraire à la
- Bibliothèque nationale (décédée le 11 décembre 1900); le troisième,
- dit prix du Congrès des bibliothécaires, d'une valeur de 1000
- francs, provient d'un donateur anonyme. (Cf. _Mémorial de la
- librairie française_, 4 et 11 juillet 1901, pp. 395 et 412.)
-
- [578] GRAESEL, _loc. cit._, p. 320.
-
- [579] GRAESEL, _loc. cit._, p. 321.
-
- [580] R. YVE-PLESSIS, _Petit Essai de biblio-thérapeutique_, p. 11.
- Cf. aussi MAIRE, _loc. cit._, p. 91.
-
- [581] _Loc. cit._, p. 14.
-
- [582] ALKAN aîné, _les Livres et leurs ennemis_, p. 13.
-
- [583] R. YVE-PLESSIS, _loc. cit._, pp. 54-55.
-
- [584] Cf. GRAESEL, _loc. cit._, p. 322.
-
- [585] LA FONTAINE, _Fables_, III, 8.
-
- [586] In _Magasin pittor._, 1878, p. 148: Les Ennemis des livres.
-
- [587] BOUANT, _Dictionn. des connaiss. pratiques_, art. Taches.
-
- [588] La terre bolaire ordinaire ou bol d'Arménie est une ocre rouge
- qui s'extrait par le lavage de certains sables très abondants en
- Arménie et dans l'île de Lemnos. (Larousse, _Grand Dictionn._, art.
- Bol.) On sait que la principale propriété de l'argile sèche est
- d'absorber l'eau avec avidité. Diverses terres argileuses (les
- argiles _smectiques_), avides de matières grasses, sont employées au
- dégraissement des draps. (BOUANT, _Dictionn. des sciences usuelles_,
- art. Argile.) On pourrait les employer de même au dégraissement des
- papiers et des livres.
-
- [589] J. COUSIN, _De l'organisation... des biblioth..._, p. 165.
-
- [590] Cf. RIS-PAQUOT, _Guide pratique du restaurateur de tableaux...
- de livres_, p. 244.
-
- [591] Cf. J. COUSIN, _loc. cit._, pp. 165-166.
-
- [592] L'humidité, avons-nous dit dans le chap. VII, p. 198, est la
- grande ennemie des livres: voir à cet endroit les moyens de la
- combattre.
-
- [593] Cf. J. COUSIN, _loc. cit._, p. 167.
-
- [594] Cf. BONNARDOT, _Essai sur l'art de restaurer les estampes et les
- livres_, in _Magasin pittor._, 1877, p. 46. Voir aussi ANTONY MÉRAY,
- _Quelques moyens faciles de restaurer les vieux livres_, in
- _Annuaire du bibliophile_, 1862, pp. 79-92.
-
- [595] RIS-PAQUOT, _loc. cit._, p. 244.
-
- [596] ANTONY MÉRAY, _loc. cit._, pp. 84-85.
-
- [597] Cf. J. COUSIN, _loc. cit._, p. 167.
-
- [598] Cf. GASTON TISSANDIER, _Recettes et procédés utiles_, pp.
- 112-115.
-
- [599] ANTONY MÉRAY, _loc. cit._, p. 89.
-
- [600] ID., _ibid._
-
- [601] _Magasin pittor._, 1877, p. 46: Conseils pour la réparation des
- livres.
-
- [602] BOUANT, _loc. cit._, art. Taches.
-
- [603] Cf. G. TISSANDIER, _loc. cit._, p. 115; et J. COUSIN, _loc.
- cit._, p. 168.
-
- [604] J. COUSIN, _loc. cit._, p. 168.
-
- [605] ROUVEYRE, _loc. cit._, t. VIII, p. 161.
-
- [606] G. TISSANDIER, _la Science pratique_, p. 94.
-
- [607] J. COUSIN, _loc. cit._, p. 168.
-
- [608] _Annuaire du bibliophile_, 1862, p. 83.
-
- [609] C'est-à-dire jaunâtre.
-
- [610] J. COUSIN, _loc. cit._, p. 168.
-
- [611] _Loc. cit._, pp. 168-169.
-
- [612] Nous l'avons donné également: voir chap. V, p. 152.
-
- [613] Ou mieux _serpente_. Cf. LITTRÉ, HATZFELD, etc.
-
- [614] _Loc. cit._, p. 13.
-
- [615] Voir chap. V, p. 141.
-
- [616] Cf. les changements de couleur produits sur les papiers modernes
- par la lumière naturelle et la lumière artificielle, _supra_, chap.
- II, pp. 58 et suiv.
-
- [617] BLADES, _loc. cit._, p. 33. Cf. GRAESEL, _loc. cit._, pp. 40 et
- 60. Si le gaz d'éclairage attaque et détruit le cuir des reliures,
- il semble, d'après les expériences d'un savant allemand, M. Wiesner,
- avoir, à distance raisonnable, peu d'action sur la constitution et
- la blancheur du papier. Voir un résumé de ces expériences dans le
- journal _la Nature_, 1er octobre 1892, pp. 286-287: «... Il (M.
- Wiesner) avait précédemment observé que du papier à pâte de bois,
- exposé pendant quatre mois à 75 centimètres d'un bec de gaz de huit
- bougies, n'avait pas plus été décoloré qu'après deux heures
- d'exposition directe au soleil. Il a exposé ce même papier, le plus
- répandu pour les publications actuelles, dans une chambre éclairée
- au gaz et mal ventilée: après 5400 heures d'exposition, la
- température n'ayant pas dépassé 21 degrés centigrades, il reconnut,
- que les gaz non brûlés, seuls ou mélangés à de l'oxygène, n'avaient
- eu aucune action sur le papier... M. Wiesner conclut que l'éclairage
- au gaz peut être maintenu, sans danger de détérioration pour les
- livres, dans les bibliothèques. Il va sans dire que cette conclusion
- n'exclut pas l'emploi de la lumière électrique, qui, sans influer
- plus que le gaz sur l'état physique et la coloration du papier, a
- sur lui l'avantage de réduire dans une très forte proportion les
- risques d'incendie.» Voir aussi dans le _Mémorial de la librairie
- française_, 29 novembre 1900, p. 633, une note analogue à la
- précédente, et d'où il résulte également que, relativement à
- l'altération de la couleur des papiers: «La lumière solaire est la
- plus active, le gaz l'est moins, et la lumière électrique a peu
- d'influence, par suite de la moindre proportion de rayons chimiques
- qu'elle renferme ».
-
- [618] P. L. JACOB (Paul Lacroix), _les Amateurs de vieux livres_, p.
- 40.
-
- [619] _Ap._ ROUVEYRE, _loc. cit._, t. VIII, p. 86.
-
- [620] _Ibid._
-
- [621] _Le Commerce des livres anciens_, in _Miscellanées bibliogr._,
- t. II, pp. 75-76.
-
- [622] _Loc. cit._, p. 76.
-
- [623] _Ibid._, pp. 76-77.
-
- [624] La tradition accuse Henri III d'avoir découpé dans quantité de
- missels et manuscrits des miniatures et des lettres peintes «pour en
- orner de petites chapelles ou pour en former des reposoirs...
- Maintenant que ces livres vénérés sont réputés offrir, ce qu'ils
- offrent en effet, l'histoire de l'art au moyen âge et même durant la
- Renaissance, le mal apparaît dans ses vraies proportions et fait
- maudire les auteurs inconnus de ces détestables pilleries, comme on
- eût dit au temps de Montaigne. Plusieurs personnages de la cour (de
- pareils livres ne pouvaient appartenir qu'à des grands seigneurs)
- imitèrent, dit-on, Henri III; c'est ce qui explique bien souvent ces
- lacérations si douloureuses pour des yeux éclairés, alors que l'on
- essaye de reconstituer une histoire de l'art au moyen âge, dont ces
- splendides volumes sont, après tout, les uniques dépositaires.»
- (_Magasin pittor._, 1876, p. 27: Les Ennemis des livres.--Cf.
- FERDINAND DENIS, _Histoire de l'Ornementation des manuscrits_, p.
- 125. Paris, Curmer, 1857. In-4.)
-
- [625] W. BLADES, _loc. cit._, p. 112.
-
- [626] _Loc. cit._, p. 113.
-
- [627] «Lamartine, qui en arrachait les feuillets (de ses livres),
- lorsqu'il avait une citation à intercaler dans ses manuscrits.»
- (LUCIEN DESCAVES, _le Sort des livres_, in _le Livre à travers les
- âges_, p. 27.)
-
- [628] Victor Fournel est l'auteur, sous le pseudonyme d'Edmond
- Guérard, d'un _Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes_ (Paris,
- Didot, 1872; 2 vol. in-12), et c'est sans doute pour la confection
- de ce recueil qu'il massacra ainsi nombre de volumes de sa
- bibliothèque.
-
- [629] _L'Art de classer les notes_, p. 36.
-
- [630] GUYOT-DAUBÈS, _loc. cit._, p. 37.
-
- [631] Il me paraît très probable que ni le médecin Camille Falconet
- (1671-1762), ni le sculpteur Étienne Falconet (1716-1791), n'est
- coupable de ce barbare moyen de _quintessencier_ les livres, qu'on
- leur a confusément attribué à l'un et à l'autre. VICTOR FOURNEL
- (EDMOND GUÉRARD) raconte cette anecdote, précisément dans le
- _Dictionnaire_ (t. I, p. 147) dont nous venons de parler, mais il
- n'ajoute au nom de Falconet aucun prénom ni aucune épithète. Il
- indique comme référence Panckoucke; mais ce nom isolé est
- insuffisant pour nous renseigner. M. GUYOT-DAUBÈS (_loc. cit._, p.
- 37) accuse nettement, d'ailleurs sans preuve aucune ni indication de
- source, «le célèbre médecin Falconet». Pour M. FERTIAULT (_les
- Légendes du livre_, p. 200), le coupable serait Étienne Falconet,
- qui «se rappelait sans doute avec terreur les 45 000 volumes de son
- oncle Camille, le médecin. C'est Dalembert qui conte le fait»,
- ajoute M. Fertiault. D'abord, ainsi que JAL le démontre
- (_Dictionn._, art. Falconet), rien ne prouve les relations de
- parenté entre Étienne et Camille Falconet; tout porte à croire, au
- contraire, qu'ils n'appartenaient pas à la même famille. Ensuite, si
- Dalembert «conte le fait», il n'en nomme pas l'auteur. Voici le
- texte de DALEMBERT (_Encyclopédie_, t. II, p. 228, col. 2, art.
- Bibliomanie): «J'ai ouï dire à un des plus beaux esprits de ce
- siècle qu'il était parvenu à se faire, par un moyen assez singulier,
- une bibliothèque très choisie, assez nombreuse, et qui pourtant
- n'occupe pas beaucoup de place. S'il achette (_sic_), par exemple,
- un ouvrage en douze volumes où il n'y ait que six pages qui méritent
- d'être lues, il sépare ces six pages du reste, et jette l'ouvrage au
- feu. Cette manière de former une bibliothèque m'accommoderait
- assez,» conclut Dalembert. Le médecin Camille Falconet, qui était un
- très obligeant érudit, possédait une «immense bibliothèque (elle
- renfermait 45 000 volumes, dont 11 000 entrèrent à la Bibliothèque
- du roi...). Elle était au service de tout le monde... Sa méthode
- était d'écrire ses observations sur des cartes (fiches). Il en
- laisse au moins 90 000, dont la plupart doivent être très
- curieuses.» (GRIMM, _Corresp. litt._, février 1762, t. V, pp. 46-47.
- Paris, Garnier, 1878.) Voir aussi DIDEROT, _Œuvres compl._, t. XIII,
- p. 463, _Encyclop._, art. Biblioth., Paris, Garnier, 1876.--A notre
- connaissance, aucun contemporain de Camille Falconet ne fait de lui
- un massacreur de livres, un biblioclaste, _au contraire_. Ce sont
- sans doute ses 90 000 fiches, soigneusement confectionnées par lui
- et léguées à son ami Lacurne de Sainte-Palaye (Cf. HOEFER,
- _Biographie génér._, art. Falconet), qui ont fait croire qu'il
- s'agissait, non de résumés, de réflexions ou d'extraits copiés à la
- main, mais d'extraits réels, de pages lacérées et enlevées. Telle la
- singulière confusion qui attribue à Buffon l'habitude d'écrire non
- seulement en jabot de dentelle et manchettes brodées,--ce qui
- n'offre rien d'impossible ni de bien surprenant,--mais _sur_ ses
- manchettes amidonnées; plutôt que l'habitude d'écrire sur les marges
- ou _manchettes_ de son papier tout simplement.
-
- [632] GUSTAVE BRUNET, _Fantaisies bibliogr._, p. 253.
-
- [633] _Annuaire du bibliophile_, 1861, p. 215.
-
- [634] Chap. III, p. 34.
-
- [635] Chap. VIII, pp. 100-101.
-
- [636] _Loc. cit._, p. 105.
-
- [637] Sur la tendance qu'ont les relieurs à trop rogner les livres,
- cf. _supra_, chap. V. pp. 154 et suiv.
-
- [638] Voir _supra_, chap. I, pp. 30 et suiv.
-
- [639] «... Comment ignorer aujourd'hui que, de siècle en siècle, des
- milliers de pots de confiture ont été hermétiquement fermés aux
- dépens des documents historiques les plus secrets ou les plus
- importants? La correspondance du cardinal de Granvelle (l'heureux
- confident de Charles-Quint), qui ne compte pas moins de quatorze
- gros volumes publiés par ordre de Guizot, en aurait offert plus de
- vingt aux âges futurs, si les ménagères d'un antique château de la
- Franche-Comté n'avaient pas eu plus de sollicitude pour leurs pots
- de conserves que pour des souvenirs diplomatiques écrits sur vieux
- parchemin.» (_Magasin pittor._, 1875, p. 307: Les Ennemis des
- livres.)
-
- [640] Cf. in _Magasin pittor._, années 1873, 1875, 1876, 1878, cette
- suite d'articles anonymes humoristiques, auxquels je viens encore de
- faire un emprunt: Les Ennemis des Livres.
-
- [641] RICHARD DE BURY, _Philobiblion_, chap. IV, pp. 39-40, trad.
- Cocheris. Voici quelques versets de ce XXVe chapitre de
- _l'Ecclésiastique_:
-
- «Toute malice est légère au prix de la malice de la femme: qu'elle
- tombe en partage au pécheur.
-
- «La femme a été le principe du péché, et c'est par elle que nous
- mourons tous.
-
- «Ne donnez point à l'eau d'ouverture, quelque petite qu'elle soit,
- ni à une méchante femme la liberté de se produire au dehors.
-
- «Si vous ne l'avez comme sous votre main lorsqu'elle sort, elle vous
- couvrira de confusion à la vue de vos ennemis.»
-
- En revanche, le chapitre suivant (XXVIe) de _l'Ecclésiastique_ parle
- très élogieusement et en fort beaux termes de la femme vertueuse, et
- offre ainsi la contre-partie du XXVe:
-
- «La femme vertueuse est un excellent partage, c'est le partage de
- ceux qui craignent Dieu, et elle sera donnée à un homme pour ses
- bonnes actions.
-
- «Qu'ils soient ou riches ou pauvres, ils auront le cœur content, et
- la joie sera en tout temps sur leurs visages.»
-
- Etc., etc.
-
- [642] O. UZANNE, _Zigzag d'un curieux_: Les Femmes bibliophiles, p.
- 30.
-
- [643] P. EUDEL, _le Truquage_: Livres et Reliures, p. 275.
-
- [644] _Bouquiniana_, pp. 36 et 94.
-
- [645] Préface du catalogue de sa bibliothèque, in _le Temps_, 25
- février 1901.
-
- [646] _Ap._ UZANNE, _loc. cit._, p. 31.
-
- [647] _Magasin pittor._, 1875, p. 262, _loc. cit._
-
- [648] _Loc. cit._, p. 15.
-
- [649] Il n'y a en effet rien d'absolu ici-bas, et il convient de
- rappeler, comme correctif et exemples de femmes bibliophiles, les
- noms d'Anne de Bretagne, de Catherine de Médicis, de la marquise de
- Pompadour, de la comtesse de Verrue (la dame de Volupté), de la
- vicomtesse de Noailles, des duchesses de Raguse et de Mouchy, de
- Mlle Dosne, de Mlle Marie Pellechet surtout, à qui ses importants
- travaux sur les incunables ont valu le titre (qui n'avait été
- décerné à aucune femme avant elle) de bibliothécaire honoraire à la
- Bibliothèque nationale; etc. (Cf. MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 43-44;
- _Mémorial de la librairie française_, 4 juillet 1901, p. 395; et
- surtout ERNEST QUENTIN-BAUCHART, _les Femmes bibliophiles de
- France_, Paris, Morgand, 1886; 2 vol. in-8.)
-
- [650] D'après LORENZ, _Catalogue général_, cet ouvrage, qu'il ne faut
- pas confondre avec les articles anonymes publiés sous le même titre
- dans _le Magasin pittoresque_, a pour auteur Mulsant (Étienne).
-
- [651] ALKAN aîné, _loc. cit._, p. 15.
-
- [652] Pour aider au maintien de cette horizontalité, on peut glisser,
- sous la partie de droite du volume que l'on coupe, un livre moins
- épais que lui de moitié environ, livre qu'on fera ensuite passer
- sous la partie de gauche, lorsque celle-ci, au fur et à mesure de
- l'opération, diminuera d'épaisseur.
-
- [653] 1875, pp. 262-263.
-
- [654] Sauf, comme nous le disons plus loin, pour les volumes tirés sur
- papier du Japon. (A. C.)
-
- [655] _Essai sur la lecture_, p. 364.
-
- [656] Psaume XIV, 2.
-
- [657] _Deutér._, chap. XXXI, § IV, 26.
-
- [658] Allusion à ces mots: «On lui présenta le livre du prophète
- Isaïe, et, l'ayant ouvert, il trouva le lieu où ces paroles étaient
- écrites... Ayant fermé le livre, il le rendit au ministre et
- s'assit.» (_Évangile selon saint Luc_, chap. IV, § 11, 17 et 20.)
-
- [659] RICHARD DE BURY, _Philobiblion_, chap. XVII, pp. 143-148, trad.
- H. Cocheris.
-
- [660] GRAESEL, _loc. cit._, p. 407--A propos des livres des
- bibliothèques publiques et de leur malencontreux sort, on ne lira
- pas sans intérêt les réflexions suivantes de M. HENRI BERALDI
- (_Voyage d'un livre à travers la Biblioth. nation._, p. 28): ...
- «D'une façon générale, plaignons le livre mis en service public. On
- a décrit les ravages exercés sur les bibliothèques par les rats, les
- vers, les petites bêtes. Il faut, hélas! y joindre les désordres
- graves causés par ce gros microbe qui s'appelle l'homme, brutal,
- sans soin, et pas toujours très propre; désordres qui finissent par
- faire périr le livre d'une véritable cachexie de surmenage. Le
- _processus_ de cette redoutable affection est tel: décoloration du
- maroquin par exposition au grand jour, bris du dos, éraillure des
- nerfs, cassure des coins, salissure de la tranche de gouttière par
- les pouces; à l'intérieur, taches d'encre, plis et cassures du
- papier par un maniement sans égards; puis, sur les marges, aux
- passages les plus consultés, accumulation d'une noirâtre couche de
- crasse confluente; c'est la gangrène, précédant les accidents
- ultimes, les déchirures bientôt multiples que nulle chirurgie, nulle
- biblioplastie ne saurait réparer.»
-
- [661] Vol. XI, nº 4, avril 1886, pp. 117-118.
-
- [662] La traduction donnée par GRAESEL (_ibid._) est très incomplète.
- La _Grande Encyclopédie_ (art. Bibliophilie, t. VI, p. 644) en a
- publié une plus complète, mais qui n'est pas toujours exacte.
-
- [663] _Don't stand your books on the fore-edge._
-
- [664] Ce qui risque de casser ou de faire gauchir le dos.
-
- [665] Recommandation contestée.--Sur les reliures en cuir de Russie,
- voir _supra_, chap. V, p. 131, et chap. IX, p. 338.
-
- [666] _Grande Encyclop._, art. Bibliophilie, t. VI, p. 644.
-
- [667] Cité par PH. DE GRANDLIEU [LÉON LAVEDAN] in _le Figaro_ du 26
- août 1879, p. 1, col. 2. Je n'ai pas trouvé cette anecdote dans les
- historiens contemporains de saint Louis, notamment dans Joinville.
-
- [668] Numéro de septembre 1898, p. 191.
-
- [669] Pages 312-313.
-
- [670] _Ibid._
-
- [671] Cf. ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un biblioph._, t.
- III, p. 19.
-
- [672] Conférence faite à Nancy par M. BROUARDEL, doyen de la Faculté
- de médecine de Paris, sur les causes de la propagation de la
- tuberculose. (_L'Indépendance de l'Est_, 26 mars 1900.)
-
- [673] _Revue encyclop._, 14 juillet 1900 (l'Actualité), p. 110. Voir
- aussi ce que nous avons dit, chap. I, p. 29. à propos des cabinets
- de lecture.
-
- [674] Page 77.
-
- [675]
-
- Eh! depuis quand un livre est-il donc autre chose
- Que le rêve d'un jour qu'on raconte un instant;...
- Un ami qu'on aborde, avec lequel on cause,
- Moitié lui répondant, et moitié l'écoutant?
-
- (A. DE MUSSET, _Premières Poésies_: Namouna, I, 7, p. 335. Paris,
- Charpentier, 1861. In-18.)
-
- [676] _Fantaisies bibliogr._, p. 264.
-
- [677] SAINTE-BEUVE, _Caus. du lundi_, t. II, p. 170. Et cet homme qui
- passe pour avoir «le plus lu» et qui possédait, comme particulier,
- la plus vaste bibliothèque qu'on pût voir, savez-vous ce qu'il
- pensait des livres? «Il prétendait que tout ce qui fut jamais écrit
- depuis que le monde est monde pourrait tenir dans _neuf ou dix
- in-folio_, si chaque chose n'avait été dite qu'une seule fois. Il en
- exceptait les détails de l'histoire...» (ID., _ibid._)
-
- [678] GUSTAVE BRUNET, _loc. cit._, p. 251; voir aussi pp. 266-267. Sur
- les «annotations manuscrites sur les livres», cf. CHARLES NODIER,
- _Mélanges tirés d'une petite bibliothèque_, pp. 49-56; et MAIRE,
- _loc. cit._, p. 286.
-
- [679] JULES RICHARD, _loc. cit._, p. 31.
-
- [680]
-
- Sacrés ils sont, car personne n'y touche.
-
- (VOLTAIRE, _le Pauvre Diable_.--Œuv. compl., édit. du _Siècle_, t.
- VI, p. 601.)
-
- [681] MOURAVIT, _loc. cit._, pp. 365-366.
-
- [682] La brachygraphie (de βραχὺς, bref et de γράφω, j'écris) est
- l'art d'écrire par abréviation. Voir, pour les sigles, notes
- tironiennes et autres systèmes brachygraphiques anciennement en
- usage, le _Dictionnaire des abréviations latines et françaises
- usitées dans les inscriptions lapidaires et métalliques, les
- manuscrits et les chartes de moyen-âge_, par L.-ALPH. CHASSANT,
- paléographe. Paris, Aug. Aubry, 3e édit., 1866, LII-170 pp. Pour les
- différentes abréviations modernes dont il est question ci-après,
- consulter les manuels de typographie de Lefevre, Desormes, Leclerc,
- etc.; et les traités spéciaux: grammaire, géographie, chimie,
- botanique, etc.
-
- [683] Voir sur ce mot _infra_, p. 395, note 691.
-
- [684] Comme exemple des erreurs et bévues auxquelles peuvent donner
- lieu les abréviations exagérées, on cite la mésaventure arrivée à
- l'helléniste Gail (1755-1829), lorsqu'il composa l'index
- bibliographique de son édition d'Anacréon. Rencontrant dans un
- catalogue l'annonce d'un exemplaire des _Odes_ de ce poète, suivie
- de la mention _e. bro._, au lieu de traduire cette mention, ainsi
- qu'il le fallait, par _exemplaire broché_, il la prit pour un nom de
- ville, et indiqua l'édition de cet exemplaire comme imprimée à
- _Ébro_. De là et d'autres bourdes pareilles, des lazzis sans nombre
- sur le malheureux savant. Les critiques d'outre-Rhin lui décochèrent
- l'épithète latine de _socors_, que de mauvais plaisants traduisirent
- par _sot corps_, et le terrible Paul-Louis de déclarer, dans une
- lettre à son futur beau-père, que Gail lui «paraît trop sot pour
- être ridicule». (Cf. _Curiosités littéraires_, p. 286, Paris,
- Paulin, 1845, petit in-8, s. n. d'aut.; et P.-L. COURIER, lettre à
- M. Clavier, datée de Rome, du 13 octobre 1810. _Œuvres_, p. 548.
- Paris, Didot, 1865; in-18.
-
- [685] Voir sur ce mode de reproduction des livres et des estampes
- _supra_ chap. IV, p. 108, note 231.
-
- [686] Voir sur ce mot chap. V, p. 127.
-
- [687] Cf. _supra_, p. 73, note 174.
-
- [688] Ainsi que nous l'avons dit ci-dessus (p. 383, 2º), cette forme
- d'abréviation, quand elle se rapporte à un mot masculin singulier,
- devrait être rejetée comme inutile: autant vaut écrire en toutes
- lettres _jaspé_ que _jasp._ D'autre part, l'abréviation _jas._
- «n'exprimant pas la consonne _p_, qui appartient à la syllabe non
- énoncée» (cf. p. 384, 3º), n'est pas régulière: resterait donc
- seulement comme abréviation possible de _jaspé_ la lettre _j_, qu'on
- peut avec grande raison considérer comme trop incertaine et vraiment
- insuffisante. C'est ce qui explique et ce qui justifie encore une
- fois (cf. p. 383, 2º) les abréviatifs _jasp._ ou _jas._ Cette
- remarque s'applique à plusieurs autres des abréviations ci-dessus:
- _lig._ pour _ligne_, _orn._ pour _orné_, _tit._ pour _titre_, etc.,
- etc.
-
- [689] Mentionné par ROUVEYRE, _Connaissances nécessaires à un
- bibliophile_, 3e édit., t. I, p. 132; et 5e édit., t. II, p. 120.
-
- [690] Il est à remarquer que _ms._ (abréviation du substantif
- singulier manuscrit) se termine par un point, ainsi que toutes les
- autres abréviations qui, comme on le voit dans la présente liste,
- laissent le mot inachevé, brusquement interrompu; mais que _mss_
- (abréviation du substantif pluriel manuscrits), au contraire, n'est
- pas suivi de point: «au pluriel, _mss_, sans point final» (LECLERC,
- _loc. cit._, p. 156); «pluriel _mss_, sans point final» (_Règles
- typographiques... Hachette_, p. 50); cf. aussi MAIRE, _loc. cit._,
- p. 278. Voici la raison de cette règle: dans _ms._ (abréviation de
- manuscrit, au singulier) l'_s_ finale correspond à l'_s_ médiale du
- mot (manus) après laquelle la coupure a été faite: donc il faut
- mettre un point après cette lettre, comme après toute coupure de
- mot; dans _mss_ (abréviation de manuscrits, au pluriel), la seconde
- _s_, l'_s_ finale de l'abréviation, correspond à l'_s_ finale du
- mot: donc pas de point après cette lettre, puisqu'il n'y a pas là
- coupure de mot. L'abréviation du mot _portrait_, que nous verrons
- plus loin, rentre dans le même cas: _ptr._ (portrait, au singulier),
- _ptrs_ (sans point final, pour portraits, au pluriel). De même
- _saint_ et _saints_: _St_ et _Sts_ (sans point final). Manuscrit,
- adjectif, suit la même règle que manuscrit, substantif: _n. ms._,
- note manuscrite; _n. mss_ (sans point final), notes manuscrites.
-
- [691] C'est-à-dire tranches dont le dessin en couleur représente des
- dents de peigne: ce dessin est d'ailleurs effectué au moyen d'un
- peigne à dents de cuivre. Il y a aussi des papiers _peigne_; on les
- emploie surtout, ainsi que d'autres papiers de couleur dits
- _escargot_ ou _tourniquet_, _paon_ ou _queue de paon_, etc., comme
- feuillets de garde des livres. Voir sur la fabrication des papiers
- _peigne_, _escargot_, etc., BLANCHON, _l'Art et la Pratique en
- reliure_, pp. 73-79.
-
- [692] Voir la note relative à médium, _supra_, p. 393, note 689.
-
- [693] _Vieux style_ se dit, en chronologie, de la manière de compter
- les jours de l'année avant la réforme opérée par Grégoire XIII en
- 1582, et qui est encore suivie dans les pays de religion orthodoxe,
- notamment en Grèce et en Russie. On dit, par opposition, _nouveau
- style_, pour la façon de compter depuis cette époque. Le vieux style
- est actuellement (1901) en retard de treize jours sur le nouveau;
- ainsi le 1er janvier, dans le vieux style, est le 14 janvier dans le
- nouveau.
-
- [694] Voir sur ce mot chap. V, p. 127.
-
- [695] Voir sur ce mot p. 395, note 691.
-
- [696] L'abréviatif V. a l'inconvénient de se confondre avec le chiffre
- romain V.
-
- [697] Voir la note 696 de la page précédente.
-
- [698] Cf. PETIT-RADEL, _Recherches sur les biblioth._, pp. 184 et 185.
-
- [699] L'_errata_ se met ordinairement à la fin du volume, après la
- table. «Il serait sans doute plus convenablement en place au
- commencement, après le frontispice comme avertissement essentiel au
- lecteur; mais, à cause de leur effet, de prime abord jugé fâcheux,
- on préfère reporter--pour ne pas dire dissimuler--ces indications
- tout à l'extrémité du volume.» (LECLERC, _loc. cit._, pp. 255-256.)
- Sur les _errata_, voir LALANNE, _Curiosités bibliogr._, pp. 272-282;
- et A.-F. DIDOT, _Encyclop. moderne_, art. Typographie, t. XXVI. col.
- 675-676.
-
- [700] Voir le _Dictionnaire de géographie ancienne et moderne à
- l'usage du libraire et de l'amateur de livres_, par UN BIBLIOPHILE
- (PIERRE DESCHAMPS), supplément du _Manuel du libraire_ de BRUNET,
- œuvre d'une patiente et solide érudition, et d'une importance
- capitale pour la géographie bibliographique (796 pages in-8: 1592
- colonnes). Voir aussi le _Grand Dictionnaire de la langue
- latine..._, par le docteur G. FREUND, et le _Dictionnaire
- latin-français des noms propres de lieux_, par l'abbé CHEVIN (Paris,
- Retaux, s. d. In-18). Ce dernier ouvrage est insuffisamment
- documenté et très incomplet.
-
- [701] Le terme auquel il est renvoyé est généralement le plus
- important et le plus usité.
-
- [702] Cf. _Intermédiaire des cherch. et cur._, 10 octobre 1896, col.
- 463.
-
- [703] _Grande Encyclop._, art. Chiffres.
-
- [704] Il s'agit probablement de PLINE L'ANCIEN; cf. son _Histoire
- naturelle_, XXXIII, 47: «Non erat apud antiquos numerus ultra centum
- millia», etc.
-
- [705] Cf. LECLERC, _loc. cit._, p. 183.
-
- [706] Cf. NAMUR, _Manuel du biblioth._, p. 188.
-
- [707] J. COUSIN, _De l'organisation... des biblioth._, p. 104.
-
- [708] NAMUR, _loc. cit._
-
- [709] Et ces énigmes sont parfois, non pas en chiffres, mais en vers.
- En voici une qui termine le _Doctrinal du temps présent_, par Pierre
- Michault, secrétaire du duc Charles de Bourgogne; nous en
- reproduisons l'orthographe et la disposition:
-
- «Vn trepier et quatre croissans
- Par six croix auec sy nains faire
- Vous feront estre congnoissans
- Sans faillir de mon miliaire.
- Cy fine le doctrinal du temps present
- Imprime par Colard Mansion a Bruges.»
-
- Par un trépied, l'auteur entend une M; par quatre croissants, quatre
- C; par six croix, six X; et par six nains, six I. Ce qui donne: M
- CCCC XXXXXX IIIIII (1466). (Cf. NAMUR, _loc. cit._, pp. 192-193, et
- BRUNET, _Manuel du libr._, t. III, col. 1699.)
-
- [710] _Ap._ LAROUSSE, _Grand Dictionn._, art. Chiffre, t. IV, p. 98,
- col. 4. Lemare cite à l'appui de ses critiques l'édition des
- _Maximes_ de La Rochefoucauld, de Firmin Didot, où les 504 maximes
- de ce recueil (plus trois suppléments: voir l'édition in-18, Paris,
- 1858) sont précédées chacune d'un numéro d'ordre exprimé en chiffres
- romains. On y lit des nombres comme ceux-ci: CCCC XXX VIII, CCCC LXX
- VII, CCCC LXXX VIII, etc. Ne vaudrait-il pas mieux écrire tout
- simplement: 438, 477, 488, etc., et ne pas obliger le lecteur à
- faire des calculs aussi fastidieux?
-
- [711] Cf. _supra_, p. 238, ce que nous avons dit des noms composés où
- entre le mot _saint_: Saint-Valery-sur-Somme, église Saint-Sulpice,
- etc.
-
- [712] Sur l'avantage qu'il y a à joindre les prénoms ou leurs
- initiales par un trait d'union, voir _supra_, p. 247, note 468 (p.
- 248).
-
- [713] Cf. _supra_, chap. VIII, p. 229.
-
- [714] «Le nombre total des ouvrages de bibliographie a été évalué à
- 20 000 par quelques bibliographes» (E.-D. GRAND, _Grande Encyclop._,
- art. Bibliographie, t. VI, p. 608, col. 2.) La bibliothèque
- nationale en possède 14 601. (L. DELISLE, _Catalogue général des
- livr. impr. de la Biblioth. nation._, t. I, Introduction, p. L.)
-
- [715] En pareil cas, et selon le judicieux avis de LITTRÉ, «la chose
- nécessaire est, non pas d'être complet, ce qui est impossible, mais
- de fournir un fonds solide de renseignements sûrs». (_Ap._
- DAUPELEY-GOUVERNEUR, _loc. cit._, préface, p. xj.)
-
- [716] «Nullum esse librum tam malum, ut non aliqua parte prodesset.»
- (PLINE L'ANCIEN _ap._ PLINE LE JEUNE, _Epist._, lib. III, 5.)
-
- [717] C'est-à-dire paraissant tous les deux mois. Le _Grand
- Dictionnaire_ de LAROUSSE traduit abusivement l'adjectif _bimensuel_
- par «qui se reproduit ou paraît deux fois par mois». _Bimensuel_
- signifie qui se fait ou paraît _tous les deux mois_, par opposition
- à _semi-mensuel_, qui s'applique à ce qui se fait, qui paraît _deux
- fois par mois_. LITTRÉ, dans le supplément de son _Dictionnaire_,
- ajoute cette remarque: «C'est une erreur de prendre bimensuel pour
- exprimer deux fois par mois. Bisannuel signifie, non pas deux fois
- par an, mais qui se fait tous les deux ans, qui dure deux ans...»
- Bimensuel, qui correspond à bisannuel, ne doit donc pas signifier
- non plus deux fois par mois, mais qui se produit ou paraît tous les
- deux mois, qui dure deux mois.
-
- [718] Régulièrement, c'est en tête du livre que doit se placer la
- table des matières, de même que c'est en tête des chapitres que se
- place le sommaire, c'est-à-dire la table des matières afférente à
- chaque chapitre: tel est l'avis des plus compétents bibliographes,
- et telle est la méthode suivie par eux. Cf. PETIT-RADEL, _Recherches
- sur les bibliothèques_, p. V;--LALANNE, _Curiosités
- bibliographiques_, p. V;--MAIRE, _Manuel pratique du
- bibliothécaire_, p. IX;--GRAESEL, _Manuel de bibliothéconomie_, p.
- XV;--MOURAVIT, _le Livre_, p. XVII. «Voulant joindre, dit ce
- dernier, le précepte à l'exemple jusque dans les dispositions
- matérielles de notre livre, nous avons, suivant un antique usage,
- rétabli en tête de ce volume la table analytique des matières, qui
- renferme le dessein et le plan de l'auteur (toutes choses que le
- lecteur veut et doit tout d'abord connaître), tandis que nous avons
- rejeté à la fin la table alphabétique, à laquelle on ne recourt que
- pour les recherches.» Malgré ces excellentes raisons et ces
- autorités, nous avons cru devoir enfreindre cette règle: la préface,
- elle aussi,--son nom l'indique,--est faite pour être mise en tête du
- livre; la nôtre renferme précisément, comme on a pu le constater,
- l'exposé de notre «dessein» et le résumé de notre «plan», et il nous
- a semblé que, placée immédiatement à sa suite, notre table des
- matières disparaîtrait derrière elle et ferait avec elle en quelque
- sorte double emploi. Nous avons donc rejeté cette table où l'on est
- accoutumé maintenant de l'aller chercher, à la fin du volume, après
- l'index alphabétique.
-
-
-
-
-TABLE DES MATIÈRES[718]
-
-
- Préface VII
-
- Chapitre I. --L'AMOUR DES LIVRES ET DE LA LECTURE 1
-
- Le livre d'autrefois et le livre d'aujourd'hui.--Concurrence faite
- au livre par le journal;--par les sports.--Le livre, «la passion
- des honnêtes gens».--Résumé historique et succincte anthologie de
- l'amour des livres et de l'amour des Lettres.--Attraits extérieurs
- du livre: leur importance.--On ne lit bien qu'un livre qui vous
- appartient.--Dangers des livres empruntés.--Faut-il en prêter?
- --Opinions diverses sur les «prêteurs» et les «non-prêteurs».
- --«Garder un livre, ce n'est pas voler.»
-
- Chapitre II. --LE PAPIER 37
-
- Importance du papier: élément essentiel du livre.--Tirages à part
- effectués pour les bibliophiles.--Historique, fabrication et
- consommation du papier.--Papiers anciens et papiers modernes;--à la
- forme et à la mécanique.--Papier collé, non collé, demi-collé.
- --Papier glacé, satiné.--Papier couché.--Inconvénients et dangers
- des papiers trop glacés et des papiers à fond rouge: «Ménagez vos
- yeux!»--Papiers de luxe: vergé, hollande, Whatman, vélin, chine,
- japon, parchemin.--Papiers divers: serpente, pelure, joseph, etc.
- --Carton, bristol.--Mauvaise qualité de la plupart des papiers
- modernes.
-
- Chapitre III. --LE FORMAT 65
-
- Ce qu'on entend par _format_.--Ce que signifient les mots _tome_,
- _volume_, _exemplaire_, _tirage_, _édition_, _édition princeps_,
- _incunables_, etc.--Il serait préférable de désigner les formats
- par leurs dimensions métriques, et non plus par les termes
- archaïques: jésus, raisin, écu, etc., et in-octavo ou in-huit,
- in-douze, in-seize, etc.--Confusion des formats.--Dimensions
- métriques des principaux formats des livres.--Imposition.
- --_Signatures_ et _réclames_.--Tableau des signatures.--Formats
- de classement adoptés par les bibliothèques universitaires: grand,
- moyen, petit;--par la Bibliothèque nationale.--Formats des
- premiers livres.--Formats les plus appréciés par les lecteurs.
- --Le plus commode et le meilleur des formats.--Concordance des
- formats avec les matières traitées dans les livres.
-
- Chapitre IV. --L'IMPRESSION 95
-
- Méfiez-vous des livres imprimés en caractères trop fins.--Le
- _point_ d'imprimerie.--Caractères: _romain_, _elzevier_,
- _italique_.--Caractères de fantaisie: _allongée_, _alsacienne_,
- _antique_, _classique_, etc.--Casse.--Police des lettres.--Encre
- d'imprimerie.--Tirage: empreintes et clichés.--Plus de
- correcteurs.--Millésime.--Foliotage.--Inconvénient des lignes
- trop longues.--Encore une fois: «Gare à vos yeux!»
-
- Chapitre V. --LA RELIURE 119
-
- Faut-il faire relier les livres?--Avantages et inconvénients
- des livres reliés.--Opinion de Sébastien Mercier, de Gabriel
- Naudé, etc.--Vocabulaire technique de la reliure: _plats_,
- _dos_, _tranches_, _tête_, _queue_, _gouttière_, etc.--Couture:
- grecquage; machines à coudre les livres.--Reliure pleine: peaux
- et parchemin; reliures singulières; reliures uniformes;
- inconvénients des couleurs claires; reliures _à la janséniste_;
- _à la fanfare_; _à l'oiseau_; etc.--Demi-reliure.--Cartonnage
- bradel.--Cartonnage anglais.--Encore la couture: couture de la
- brochure; couture de la reliure; supériorité de la couture à la
- machine.--Couture métallique.--Reliure arraphique.--Colles
- diverses.--Conseils pratiques: ne pas faire relier de livres
- récemment imprimés;--choisir l'époque propice;--laisser au
- relieur un laps de temps raisonnable;--pas de recueils factices;
- --gare au rognage!--respecter les marges: _témoins_, _larrons_;
- --conserver les couvertures imprimées;--titres à pousser;
- --modèles à donner au relieur;--collationnez vos volumes.
- --Tarif de reliures.--Du choix d'un relieur.
-
- Chapitre VI. --DE L'ACHAT DES LIVRES 165
-
- Quels livres acheter?--L'embarras du choix.--Ils sont trop!
- --Avoir un petit nombre d'amis et beaucoup de relations.
- --Ouvrages de référence, base d'une bibliothèque.--Livres de
- chevet.--Ne vous prodiguez pas.--Collections modernes de nos
- grands écrivains.--La librairie «d'occasion».--Bouquinistes et
- étalagistes: le plaisir de bouquiner.--Catalogues de librairie.
- --Méfiez-vous des souscriptions.--N'achetez que ce que vous
- voulez lire.--Le bonheur des collectionneurs.
-
- Chapitre VII. --DE L'AMÉNAGEMENT D'UNE BIBLIOTHÈQUE ET DU
- RANGEMENT DES LIVRES 191
-
- Comment les livres étaient rangés autrefois.--Conditions d'une
- bonne installation pour une bibliothèque: exposition,
- emplacement, local, meubles, rayonnages, etc.--Rayonnages fixes,
- --mobiles;--à crémaillères,--à clavettes.--Nous manquons de
- place.--Bibliothèques tournantes.--Divers modes de rangement et
- de classement des livres: classement horizontal, de gauche à
- droite, par ordre alphabétique de noms d'auteur; appui-livre;
- --classement vertical, par ordre de matières;--classement _ad
- libitum_: les plus beaux livres ou les plus aimés sur le devant,
- par derrière les vilains ou les moins appréciés.
-
- Chapitre VIII.--DES CATALOGUES ET DE LA CLASSIFICATION
- BIBLIOGRAPHIQUE 219
-
- Différentes sortes de catalogues.--Catalogue alphabétique ou par
- noms d'auteurs.--Emploi des fiches.--_Ex-libris._--Timbrage et
- _rondage_ des volumes.--Détermination du _mot d'ordre_ et
- classement des fiches: nombreux cas douteux et principales
- difficultés.
-
- Catalogue méthodique ou systématique, c'est-à-dire par ordre de
- matières.--Classification de J.-Ch. Brunet.--Autres systèmes de
- classification bibliographique.--Classification décimale de
- M. Dewey.
-
- Chapitre IX.--DE L'USAGE ET DE L'ENTRETIEN DES LIVRES 317
-
- Nettoyage des bibliothèques.--Comment et avec quoi essuyer les
- livres?--Évitez l'emploi de la laine et du drap.--Insectes
- bibliophages: moyens de les détruire.
-
- Réparation des livres.--Feuillets déchirés ou décousus.--Taches:
- taches maigres, taches grasses.--Encollage du papier.
-
- Les ennemis des livres: souris, rats et chats; poussière et
- humidité; feu, soleil et gaz; épiciers et marchands de tabac;
- équarrisseurs de livres; collectionneurs de frontispices et de
- gravures; relieurs; emprunteurs, etc.--Femmes bibliophiles.
-
- Comment couper les feuillets d'un livre?--Le meilleur des
- coupe-papier.--Par où doit-on prendre un livre?--Comment le
- tenir?--Respect dû aux livres.--Code et hygiène des liseurs.
- --Faut-il lire au lit? en mangeant?--Quelle heure convient le
- mieux pour la lecture?--Dangers du doigt mouillé.--Faut-il
- annoter ses livres?--La meilleure preuve de l'affection qu'on
- a pour eux et pour les Lettres.
-
- APPENDICE
-
- I.--Abréviations 381
- II.--Locutions latines 401
- III.--Termes géographiques latins 408
- IV.--Chiffres romains 426
- V.--Signes typographiques 432
- VI.--Bibliographie 438
-
- Index alphabétique 465
-
- Table des matières 485
-
-
-45184.--Paris. Imprimerie LAHURE, 9, rue de Fleurus.
-
-
-
-
-
-
-End of the Project Gutenberg EBook of Une bibliothèque, by Albert Cim
-
-*** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK UNE BIBLIOTHÈQUE ***
-
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- The Project Gutenberg eBook of Une Bibliothque, by Albert Cim.
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-</head>
-<body>
-
-
-<pre>
-
-The Project Gutenberg EBook of Une bibliothque, by Albert Cim
-
-This eBook is for the use of anyone anywhere in the United States and most
-other parts of the world at no cost and with almost no restrictions
-whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of
-the Project Gutenberg License included with this eBook or online at
-www.gutenberg.org. If you are not located in the United States, you'll have
-to check the laws of the country where you are located before using this ebook.
-
-Title: Une bibliothque
- L'art d'acheter les livres, de les classer, de les conserver
- et de s'en servir
-
-Author: Albert Cim
-
-Release Date: December 30, 2019 [EBook #61059]
-
-Language: French
-
-Character set encoding: ISO-8859-1
-
-*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK UNE BIBLIOTHQUE ***
-
-
-
-
-Produced by Carlo Traverso, Laurent Vogel and the Online
-Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This
-file was produced from images generously made available
-by the Bibliothque nationale de France (BnF/Gallica) at
-http://gallica.bnf.fr)
-
-
-
-
-
-
-</pre>
-
-<p class="c"><span class="large">ALBERT CIM</span><br />
-<span class="small">Bibliothcaire du Sous-Secrtariat d'tat des Postes et Tlgraphes</span></p>
-
-<h1>UNE<br />
-<b class="xlarge">BIBLIOTHQUE</b></h1>
-
-<div class="t2">L'ART D'ACHETER LES LIVRES<br />
-DE LES CLASSER, DE LES CONSERVER<br />
-ET DE S'EN SERVIR</div>
-<blockquote class="exergue">
-<p>&hellip; Nous aurons fait notre possible
-pour laisser un tmoignage d'amour sincre
-et de culte vrai pour ce bien que nous ont
-lgu l'intelligence et le travail de nos
-devanciers: <span class="sc">Le Livre</span>.</p>
-
-<div class="attr">(<span class="sc">G. Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. <small>IX</small>.)</div>
-</blockquote>
-
-<p class="c"><span class="large">PARIS</span><br />
-<span class="small">ERNEST FLAMMARION, DITEUR</span><br />
-26, <span class="xsmall">RUE RACINE</span>, 26</p>
-
-<p class="c">1902</p>
-
-
-<div class="break"></div>
-<p class="c">IL A T TIR DE CET OUVRAGE:</p>
-
-<p class="c">Vingt exemplaires sur papier du Japon<br />
-numrots 1 20</p>
-
-<p class="c">et vingt exemplaires sur papier de Hollande<br />
-numrots 21 40</p>
-
-<p class="c">Tous parafs par l'diteur.</p>
-
-
-<div class="break"></div>
-<p class="c" id="page_v">A LA MMOIRE<br />
-de mon cher et illustre matre<br />
-<b class="large">MILE LITTR</b></p>
-
-<p>dont le grand <i>Dictionnaire</i>, monument lev la gloire de
-notre langue et de nos grands crivains, atteste la puissante
-rudition et le culte des Lettres et de la France,</p>
-
-<p>Ce livre, consacr la connaissance et l'amour du
-Livre, est ddi.</p>
-
-<div class="sign"><span class="sc">Albert Cim.</span></div>
-
-<div class="chapter"/>
-<h2 class="nobreak" id="page_vii">PRFACE</h2>
-
-
-<p>Ce n'est pas aux bibliographes de profession et
-aux savants que cet ouvrage s'adresse; c'est tous
-ceux qui ont le got des livres et veulent se rendre
-compte des lments matriels du livre, en connatre
-la fabrication, les qualits physiques, les conditions
-d'achat, les meilleurs modes d'entretien et de classement;
-et aussi et surtout ceux qui cherchent
-tirer de leurs lectures le plus de profit et le plus de
-plaisir possible. C'est la jeunesse spcialement
-qu'il est destin, la jeunesse studieuse et curieuse,
-qui sent s'veiller en elle le passionnant amour des
-livres et des Lettres,&mdash;deux choses que je ne spare
-pas.</p>
-
-<p>J'ai pens de prfrence ces fervents, mais
-humbles nophytes, que dame Fortune a oubli de
-favoriser, et qui ne peuvent consacrer que de menues
-sommes l'accroissement et la mise en ordre
-de leurs modestes bibliothques.</p>
-
-<p>Sans ddaigner les papiers de choix et les reliures
-prcieuses, les bijoux et trsors des Elzevier, des
-<a id="page_viii"></a>Plantin ou des Alde, les chefs-d'&oelig;uvre de Gravelot,
-d'Eisen ou de Moreau le Jeune, et tout en sachant
-fort bien que les belles ditions ne font que mieux
-apprcier les bons livres, nous estimerons ceux-ci
-principalement par leur contenu, nous les considrerons
-comme instruments de recherches et de travail,
-de distraction aussi, de perfectionnement intellectuel
-et moral surtout, non comme articles de luxe,
-motifs d'ornement et de parade.</p>
-
-<p>Aprs un chapitre prliminaire, succinct avant-propos
-consacr <i>l'Amour des livres et de la
-lecture</i>, nous abordons l'lment fondamental et
-essentiel du livre, <i>le Papier</i>, sa fabrication et ses
-diverses sortes; nous tudions ensuite <i>le Format</i> et
-<i>l'Impression</i>,&mdash;deux chapitres que nous aurions
-pu runir en un seul, tant sont connexes les questions
-qu'ils traitent,&mdash;et enfin <i>la Reliure</i>.</p>
-
-<p>Voil le livre constitu.</p>
-
-<p>Nous nous occupons alors de son <i>Achat</i>: quels
-livres faut-il acheter? Est-il ncessaire d'en possder
-beaucoup? Vaut-il mieux s'adresser aux libraires
-qu'aux bouquinistes, la nouveaut qu'
-l'occasion, ce que les Allemands appellent
-l'antiquariat?</p>
-
-<p>Nous examinons ensuite <i>l'Amnagement de la
-bibliothque</i>, quels genres de meubles et de rayonnages
-conviennent le mieux pour <i>le Rangement des
-<a id="page_ix"></a>livres</i>, et quel doit tre ce rangement. Puis viennent
-les divers systmes de <i>Classification</i> et les principales
-sortes de <i>Catalogues</i> (alphabtique, mthodique,
-etc.) qu'on peut avoir besoin d'tablir. Le
-chapitre dernier a pour objet <i>l'Usage et l'Entretien
-des livres</i>; il passe en revue les moyens de les prserver
-de la poussire, de l'humidit et des insectes,
-et de remdier aux accidents (dchirures et taches)
-qui les menacent; il enseigne les dfendre contre
-leurs nombreux ennemis: souris, rats, emprunteurs,
-collectionneurs de gravures, etc.; recherche quels
-sont les moments de la journe les plus favorables
-pour la lecture, quelle doit tre l'hygine du liseur,
-comment il convient de tenir un livre, de le manier,
-d'en couper les pages, etc., etc.</p>
-
-<p>Le volume se termine par une liste des abrviations,
-locutions latines, termes gographiques latins,
-chiffres romains et signes typographiques usits
-en bibliographie; par un relev des principaux ouvrages
-relatifs aux bibliothques et tout ce qui
-concerne le papier imprim; enfin par un index
-alphabtique permettant de consulter le prsent livre
-et de s'y rfrer comme on ferait d'un dictionnaire.</p>
-
-<p>A nos observations propres, nous avons joint frquemment
-des remarques, gloses ou anecdotes rcoltes
-dans nos lectures. Il nous a sembl qu'il tait
-bon, qu'il tait essentiel, d'appuyer le plus possible
-<a id="page_x"></a>nos renseignements ou nos avis de l'autorit de nos
-plus experts prdcesseurs. Mais Dieu ne plaise,
-dirons-nous avec l'un d'eux<a id="FNanchor_1" href="#Footnote_1" class="fnanchor">[1]</a>, que nous ayons jamais
-eu la pense de nous enrichir sournoisement aux
-dpens d'autrui, et de venir ensuite colorer ce trop
-facile procd, en rptant avec le sans-faon d'un
-vieil et naf crivain<a id="FNanchor_2" href="#Footnote_2" class="fnanchor">[2]</a>: Il doit peu vous importer,
-mon cher lecteur, d'o j'aye pris tout ce
-que j'ai dit dans mon livre, pourvu qu'il soit
-vritable et qu'il vous instruise. Nous avons
-toujours eu soin, au contraire, d'indiquer exactement
-nos rfrences, autant par scrupule d'crivain
-et par probit que par haine de l' peu prs
-et par prudence, afin que nos citations ou assertions
-pussent tre contrles sur-le-champ et sans peine.</p>
-
-<p>Le caractre lmentaire de cet ouvrage nous a
-oblig de nous restreindre une seule nation, la
-ntre, la bibliographie franaise. Nanmoins, tout
-en laissant de ct les bibliothques trangres, nous
-avons eu frquemment recours, ainsi qu'on le constatera,
- l'<i lang="la" xml:lang="la">Encyclopdia britannica</i>, aux traits de
-Petzholdt et de Graesel, et, pour la classification dcimale,
- Melvil Dewey et l'Office international de
-Bruxelles.</p>
-
-<p id="page_xi">Nous savons qu'il est de mode en France, aujourd'hui
-plus que jamais, et de mode trs ancienne, de
-toujours nous dnigrer nous-mmes et de nous
-engouer d'autrui<a id="FNanchor_3" href="#Footnote_3" class="fnanchor">[3]</a>. Nos gnreux et nafs enthousiasmes,
-nos emballements continuels pour quantit
-de romanciers russes, scandinaves ou italiens, dconcertent
-et font sourire les compatriotes de ces crivains
-eux-mmes, les lettrs de Ptersbourg, d'Upsal
-ou de Florence. De mme en bibliographie: pendant
-que nous proclamons tout vent et sans discussion
-la supriorit des mthodes trangres sur les ntres,
-l'tranger, plus quitable et, pour ainsi parler, plus
-Franais que nous-mmes, rend hommage et justice
- nos efforts, s'approprie nos ides et met en pratique
-nos procds<a id="FNanchor_4" href="#Footnote_4" class="fnanchor">[4]</a>. Il y a l comme un singulier
-chass-crois.</p>
-
-<p id="page_xii">Dans une tude d'oprations si diffrentes les
-unes des autres, au cours d'un travail aussi multiple
-et complexe que celui-ci, plus d'une erreur a invitablement
-d se glisser, plus d'une omission se commettre,
-et rien de plus facile que de trouver ici matire
- critique. Nous ne saurions donc mieux conclure
-que par cette humble requte, emprunte l'un de
-nos plus illustres devanciers, et adresse au lecteur:
-De quoy (de ce travail) si tu me sais gr, j'auray
-de quoy louer ta bienvueillance et courtoisie: sinon
-je te supplieray de vouloir au moins excuser mes
-fautes et celles de l'imprimeur<a id="FNanchor_5" href="#Footnote_5" class="fnanchor">[5]</a>.</p>
-
-<div class="sign"><span class="sc">Albert CIM.</span></div>
-<div class="date">Paris, le 31 aot 1901.</div>
-
-<div class="chapter"/>
-<div class="t1" id="page_1">UNE BIBLIOTHQUE</div>
-
-
-
-<h2 class="nobreak">CHAPITRE I<a id="FNanchor_6" href="#Footnote_6" class="fnanchor">[6]</a><br />
-L'AMOUR DES LIVRES ET DE LA LECTURE</h2>
-
-<div class="abstract">Le livre d'autrefois et le livre d'aujourd'hui.&mdash;Concurrence faite au livre
-par le journal;&mdash;par les sports.&mdash;Le livre, la passion des honntes
-gens.&mdash;Rsum historique et succincte anthologie de l'amour des livres
-et de l'amour des Lettres.&mdash;Attraits extrieurs du livre: leur importance.&mdash;On
-ne lit bien qu'un livre qui vous appartient.&mdash;Dangers des livres
-emprunts.&mdash;Faut-il en prter?&mdash;Opinions diverses sur les prteurs
-et les non-prteurs.&mdash;Garder un livre, ce n'est pas voler.</div>
-
-<p>Le livre, qui tait autrefois le privilge presque exclusif
-de quelques grands seigneurs, de fastueux surintendants
-ou cossus prbendiers,&mdash;des Grolier, des de Thou,
-des Letellier, des Colbert, Huet, Soubise, La Vallire,
-Paulmy, etc.,&mdash;est aujourd'hui, et depuis plus d'un
-sicle, affranchi de ce pseudo-monopole, et tomb, pour
-ainsi dire, dans le domaine public. De plus en plus,
-surtout depuis une trentaine d'annes, nous le voyons se
-<a id="page_2"></a>multiplier et se rpandre, se vulgariser,&mdash;dans l'une et
-l'autre acception. Il obit la rgle commune, la loi
-<a id="page_3"></a>rigoureuse et fatale qui veut que la quantit ne s'obtienne
-jamais qu'au dtriment de la qualit.</p>
-
-<p>D'une faon gnrale, et comme il ressortira de l'ensemble
-de cette tude, le livre d'aujourd'hui est, pour la
-partie matrielle,&mdash;la seule dont nous nous occupions,&mdash;pour
-le dehors et la forme, moins bien fait et moins bon
-que le livre d'autrefois; et c'est surtout aux procds de
-fabrication actuelle du papier, la mauvaise qualit de
-celui-ci, qu'est due cette infriorit, incontestable notre
-avis.</p>
-
-<p>Qu'on veuille bien voir, dans ce que nous disons l,
-moins une critique ou une plainte, qu'une simple remarque,
-une impartiale et platonique constatation.</p>
-
-<p>L'absolu n'existe pas dans les choses humaines; toutes
-ont du <i>pour</i> et du <i>contre</i>. Si le livre moderne est moins bien
-conditionn que le livre ancien, il cote aussi moins cher;
-au lieu d'tre rserv une lite, il est accessible aux
-plus humbles et aux plus pauvres, il profite tout le
-monde. Et puis n'y a-t-il pas encore de temps autre,
-chez quelques rares diteurs, de trs artistiques publications,
-tires sur papier la cuve et de confection spciale,
-des livres dignes des grands imprimeurs d'autrefois,
-des Alde, des Estienne, des Elzevier, des Plantin, des
-Didot; dignes aussi des Jean Cousin, des Sbastien
-Leclerc, des Gravelot, des Eisen et des Moreau, ces
-glorieux matres du burin?</p>
-
-<p>Si peu coteux que soit le livre, si dmocratis qu'il
-soit prsent, il a d'ailleurs trouv dans le journal un
-concurrent encore plus bas prix, encore plus abordable
-et plus pntrant, plus dmocratique que lui. Il n'en
-demeure et n'en demeurera toujours pas moins le vritable
-gardien de l'intelligence, de l'exprience, de la
-<a id="page_4"></a>mmoire de ceux qui nous ont prcds sur terre; il
-conservera toujours son titre de Trsor des remdes de
-l'me, que lui a donn un roi d'gypte<a id="FNanchor_7" href="#Footnote_7" class="fnanchor">[7]</a>, voil plus de
-trois mille ans.</p>
-
-<p>Le journal a sur le livre le dsavantage d'tre fait trop
-vite, forcment,&mdash;et ce qu'on fait vite, forcment encore
-et invitablement, manque de soin et de maturit<a id="FNanchor_8" href="#Footnote_8" class="fnanchor">[8]</a>; de ne
-parler presque exclusivement que de choses phmres et
-d'une importance relative; de ne possder enfin ni le
-format, ni la commodit et l'lgance du livre.</p>
-
-<p>La vraie lecture, c'est celle du livre. La lecture des
-journaux, a dit, avec un dpit peu justifi d'ailleurs, un
-journaliste qui tait en mme temps un trs brillant styliste<a id="FNanchor_9" href="#Footnote_9" class="fnanchor">[9]</a>,
-la lecture des journaux empche qu'il n'y ait de
-vrais savants et de vrais artistes; c'est comme un excs
-quotidien qui vous fait arriver nerv et sans force sur la
-couche des Muses, ces filles dures et difficiles, qui veulent
-des amants vigoureux et tout neufs. Le journal tue le
-livre, comme le livre a tu l'architecture, comme l'artillerie
-a tu le courage et la force musculaire.</p>
-
-<p>Je ne crois pas la justesse de cette assertion ou de
-cette prdiction; je ne crois pas que le journal tue le
-livre; tous deux plutt s'aident vivre, se compltent
-l'un l'autre, se fortifient rciproquement.</p>
-
-<p id="page_5">Quant aux sports, aux nombreux sports que la fin du
-sicle dernier a vus clore, et dont la plupart nous viennent
-de la race anglo-saxonne: cricket et croquet, lawn-tennis,
-football, polo, golf, rallye-paper, yachting, racing,
-etc., et surtout au cyclisme et l'automobilisme, si
-en vogue l'heure prsente, il est certain qu'ils ont port
- la lecture, celle du livre aussi bien que du journal, un
-prjudice sensible, et qu'actuellement ils dtiennent ce
-que, dans leur langue spciale, on nomme le record.
-Mais n'ayez crainte: la lecture aura toujours ses fidles et
-ses fervents; il y aura toujours des jeunes gens pour qui
-elle sera la plus puissante distraction, l'attraction enchanteresse
-et souveraine; elle offrira toujours et tous, mme,
-dans certains cas, aux plus ardents sportsmen, le moyen
-d'changer des heures d'ennui contre des heures dlicieuses<a id="FNanchor_10" href="#Footnote_10" class="fnanchor">[10]</a>;
-et le livre restera toujours ce qu'il n'a jamais
-cess d'tre, mme aux poques les plus remuantes et
-les plus troubles, la passion des honntes gens<a id="FNanchor_11" href="#Footnote_11" class="fnanchor">[11]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Je voudrais, dans ce premier chapitre, au dbut de
-mon travail, rappeler ce qui a t dit de plus vrai, de
-plus piquant ou de plus loquent sur le got des livres et
-sur les plaisirs et les avantages que procure la lecture: je
-ne saurais, il me semble, prsenter de meilleurs prolgomnes
-que cette anthologie. Pourquoi risquer de rpter
-<a id="page_6"></a>en mauvais termes ce qui a t magistralement exprim
-avant nous? Mais le choix de ces penses serait considrable,
-immense, et il faut se borner. Beaucoup d'entre
-elles trouveront d'ailleurs leur place dans l'un ou l'autre
-des chapitres suivants. En voici quelques-unes cependant,
-des plus saillantes, et dont l'ensemble formera comme un
-rsum chronologique de la question qui nous occupe,
-une trs succincte monographie de l'histoire de l'amour
-des livres et de l'amour des Lettres<a id="FNanchor_12" href="#Footnote_12" class="fnanchor">[12]</a>.</p>
-
-<hr />
-
-
-<p>Parmi les crivains de l'antiquit, Cicron, Horace,
-Snque, les deux Pline, Plutarque, Varron, Aulu-Gelle,
-Lucien, sont ceux qui ont le mieux clbr ou got les
-charmes fconds de la lecture et de l'tude.</p>
-
-<p>Tous les collgiens ont traduit le clbre apophtegme,
-tant et tant de fois cit: Les Lettres sont l'aliment de
-la jeunesse et la joie de la vieillesse; elles donnent de
-l'clat la prosprit, offrent un refuge et une consolation
- l'adversit; elles rcrent sous le toit domestique,
-sans embarrasser ailleurs; la nuit elles veillent avec nous;
-elles nous tiennent compagnie dans nos voyages et la
-campagne<a id="FNanchor_13" href="#Footnote_13" class="fnanchor">[13]</a>.</p>
-
-<p id="page_7">Le loisir sans les Lettres est une mort, crit Snque:
-c'est la spulture d'un homme vivant<a id="FNanchor_14" href="#Footnote_14" class="fnanchor">[14]</a>.</p>
-
-<p>Rfugie-toi dans l'tude, dit-il ailleurs, tu chapperas
- tous les dgots de l'existence<a id="FNanchor_15" href="#Footnote_15" class="fnanchor">[15]</a>.</p>
-
-<p>Pline le Jeune, qui dclarait avec une si charmante bonne
-grce que c'est tout un, ou peu s'en faut, d'aimer l'tude
-et d'aimer Pline<a id="FNanchor_16" href="#Footnote_16" class="fnanchor">[16]</a>, nous a laiss, dans ses exquises lettres,
-et notamment dans celle qu'il consacre aux crits
-de son oncle le naturaliste, quantit de sages prceptes
-sur la faon de lire et de profiter de ses lectures. C'est
-Pline l'Ancien qui avait coutume de dire ce mot, tant de
-fois rpt: Il n'y a si mauvais livre o l'on ne puisse
-trouver quelque chose d'utile<a id="FNanchor_17" href="#Footnote_17" class="fnanchor">[17]</a>.</p>
-
-<p>Plutarque, ce si parfait et excellent juge des actions
-humaines<a id="FNanchor_18" href="#Footnote_18" class="fnanchor">[18]</a>, nous avertit que le plus grand avantage
-que nous tirions du bienfaisant commerce des Muses,
-c'est de vaincre et d'adoucir notre naturel par l'instruction
-<a id="page_8"></a>et par les Lettres, et de comprendre qu'il faut aimer la
-modration et bannir de nous tout excs<a id="FNanchor_19" href="#Footnote_19" class="fnanchor">[19]</a>.</p>
-
-<p>Il y a deux avantages qu'on peut retirer du commerce
-avec les anciens: l'un est de s'exprimer avec lgance,
-l'autre d'apprendre faire le bien par l'imitation
-des meilleurs modles, et viter le mal, dit de son
-ct Lucien de Samosate, dans sa virulente satire <i>Contre
-un ignorant bibliomane</i><a id="FNanchor_20" href="#Footnote_20" class="fnanchor">[20]</a>.</p>
-
-<hr />
-
-
-<p>A l'entre du moyen ge, l'historien des Francs, Grgoire
-de Tours, lance ce significatif anathme: Malheur
- nos jours, parce que l'tude des Lettres prit au milieu
-de nous<a id="FNanchor_21" href="#Footnote_21" class="fnanchor">[21]</a>.</p>
-
-<p>Mais l'tude et les Lettres ne tardent pas trouver un
-asile dans les monastres, et il n'est pas d'abbaye qui ne
-se pique de possder sa bibliothque<a id="FNanchor_22" href="#Footnote_22" class="fnanchor">[22]</a>, de l'accrotre et de
-l'enrichir. C'tait, en effet, une honte pour un couvent de
-n'avoir pas de livres: Monastre sans livres, place de
-guerre sans vivres, dclare un proverbe de ce temps:
-<i lang="la" xml:lang="la">Claustrum sine armario, quasi castrum sine armamentario</i>.
-Plusieurs rgles conventuelles, celle de saint Benot
-particulirement, prescrivent l'enseignement et la pratique
-<a id="page_9"></a>de la calligraphie et ordonnent la transcription des manuscrits<a id="FNanchor_23" href="#Footnote_23" class="fnanchor">[23]</a>.</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">A desenor muert bon droit</div>
-<div class="verse">Qui n'aime livre ne ne croit:</div>
-</div>
-
-<p>Celui-l meurt bon droit dshonor, qui n'aime livre
-<i>ni</i> ne croit, proclame le <i>Roman de Renart</i><a id="FNanchor_24" href="#Footnote_24" class="fnanchor">[24]</a>.</p>
-
-<p>L'vque de Durham, Richard de Bury, fondateur de la
-bibliothque d'Oxford, crit, vers 1340, un petit trait
-latin de l'amour et du choix des livres, <i lang="la" xml:lang="la">Philobiblion, Tractatus
-pulcherrimus de amore librorum</i><a id="FNanchor_25" href="#Footnote_25" class="fnanchor">[25]</a>, qui est peut-tre,
-depuis le moyen ge, le plus ancien livre de bibliomanie
-que l'on connaisse<a id="FNanchor_26" href="#Footnote_26" class="fnanchor">[26]</a>. Les livres, dit le judicieux
-vque<a id="FNanchor_27" href="#Footnote_27" class="fnanchor">[27]</a>, ce sont des matres qui nous instruisent sans
-verges et sans frule, sans cris et sans colre, sans
-costume (d'apparat) et sans argent. Si on les approche, on
-ne les trouve point endormis; si on les interroge, ils ne
-dissimulent point leurs ides; si l'on se trompe, ils ne
-murmurent pas, si l'on commet une bvue, ils ne connaissent
-point la moquerie. Et, s'autorisant de Mose,
-de Salomon et de saint Luc, il nous exhorte acheter
-les livres de bon c&oelig;ur et ne les vendre qu'avec rpugnance<a id="FNanchor_28" href="#Footnote_28" class="fnanchor">[28]</a>,
-il nous recommande instamment de les manier
-avec respect et de les conserver avec soin<a id="FNanchor_29" href="#Footnote_29" class="fnanchor">[29]</a>.</p>
-
-<p id="page_10">Les livres ont aussi trouv cette poque, dans le grand
-pote Ptrarque, un enthousiaste apologiste; il a notamment
-publi leur louange diffrents petits traits: <i>De
-l'abondance des livres</i>, <i>De la rputation des crivains</i>, etc.,
-qu'on aime encore lire et mditer. Ptrarque s'est d'ailleurs
-acquis, par son zle exhumer et transcrire de
-nombreux manuscrits d'auteurs anciens (Sophocle, Aristophane,
-Cicron, etc.), la reconnaissance de la postrit<a id="FNanchor_30" href="#Footnote_30" class="fnanchor">[30]</a>.</p>
-
-<p>Le cardinal Bessarion, mort Ravenne en 1472, qui,
-deux reprises, faillit tre lu pape et fut un des plus
-fconds crivains et l'un des plus fervents bibliophiles de
-son poque, nous a cont, dans sa clbre lettre de 1468
-au doge et au snat de Venise, les dbuts de sa passion
-et en a dcrit toute l'ardeur. Ds ma plus tendre enfance,
-tous mes gots, toutes mes penses, tous mes soins n'ont
-eu d'autre but que de me procurer des livres pour en former
-une bibliothque assortie. Aussi, ds mon jeune ge,
-non seulement j'en copiois beaucoup, mais toutes les petites
-pargnes que je pouvois mettre de ct par une grande
-conomie, je les employois sur-le-champ acheter des
-livres; et, en effet, je croyois ne pouvoir acqurir ni d'ameublement
-plus beau, plus digne de moi, ni de trsor plus
-utile et plus prcieux. Ces livres, dpositaires des langues,
-pleins des modles de l'antiquit, consacrs aux m&oelig;urs, aux
-lois, la religion, sont toujours avec nous, nous entretiennent
-et nous parlent; ils nous instruisent, nous forment,
-nous consolent; ils nous rappellent les choses les plus
-loignes de notre mmoire, nous les rendent prsentes,
-les mettent sous nos yeux. En un mot, telle est leur
-puissance, telle est leur dignit, leur majest, leur
-<a id="page_11"></a>influence, que, s'il n'y avait pas de livres, nous serions
-tous ignorans et grossiers; nous n'aurions ni la moindre
-trace des choses passes, ni aucun exemple, ni la moindre
-notion des choses divines et humaines. Le mme tombeau
-qui couvre les corps aurait englouti les noms clbres<a id="FNanchor_31" href="#Footnote_31" class="fnanchor">[31]</a>.
-C'est par cette lettre que le savant cardinal faisait don de
-ses prcieuses collections de manuscrits la vnrable
-bibliothque Saint-Marc, dont elles sont encore aujourd'hui
-une des principales richesses.</p>
-
-<p>Les livres,</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse"><i>Ces</i> bons hostes muets qui ne fchent jamais,</div>
-</div>
-
-<p class="noindent">comme les qualifie Ronsard<a id="FNanchor_32" href="#Footnote_32" class="fnanchor">[32]</a>, ont aussi fait les dlices de
-Montaigne. C'tait dans sa librairie, au troisime
-tage de sa tour, qu'il passait la plus part des jours de sa
-vie et la plus part des heures du jour<a id="FNanchor_33" href="#Footnote_33" class="fnanchor">[33]</a>: et chaque page
-de ses <i>Essais</i> porte l'empreinte de Plutarque ou d'Ovide,
-d'Horace ou de Virgile, est tout imbue de la savoureuse
-moelle des anciens. Le commerce (c'est--dire la frquentation
-et l'usage) des livres, crit-il<a id="FNanchor_34" href="#Footnote_34" class="fnanchor">[34]</a>, est bien plus
-sr et plus nous (que celui des hommes et des femmes)&hellip;
-Il costoye tout mon cours, et m'assiste par tout; il me
-console en la vieillesse et en la solitude; il me descharge
-du poids d'une oysifvet ennuyeuse, et me desfaict toute
-heure des compaignies qui me faschent; il esmousse les
-poinctures de la douleur, si elle n'est du tout extreme et
-maistresse. Pour me distraire d'une imagination opportune,
-<a id="page_12"></a>il n'est que de recourir aux livres; ils me destournent
-facilement eulx, et me la desrobbent&hellip; Il ne se peult
-dire combien je me repose et sejourne en cette consideration,
-qu'ils sont mon cost pour me donner du plaisir
-mon heure, et recognoistre combien ils portent de secours
- ma vie. C'est la meilleure munition que j'aye trouv
-cet humain voyage; et plainds extremement les hommes
-d'entendement qui l'ont dire (qui en sont privs).</p>
-
-<hr />
-
-
-<p>Le got des livres et l'amour de la lecture se rpandent
-davantage encore sous le rgne de Louis XIV, bien que,
-par lui-mme et en dpit de la rputation que l'histoire lui
-a faite, ce souverain n'ait gure donn de preuves directes
-de cet amour ni de ce got.</p>
-
-<p>A quoi cela vous sert-il de lire? demandait-il un
-jour au duc de Vivonne, qui tait renomm pour sa belle
-mine et ses fraches couleurs.</p>
-
-<p>&mdash;La lecture fait l'esprit, Sire, ce que vos perdrix
-font mes joues, lui rpliqua le duc<a id="FNanchor_35" href="#Footnote_35" class="fnanchor">[35]</a>.</p>
-
-<p>Gui Patin, le caustique rudit, adversaire acharn du
-gazetier Renaudot et de l'antimoine, crivait en 1645
- son ami Spon qu'il trouvait dans l'tude un si puissant
-attrait, de tels charmes, que, si le roy Salomon avec la
-reine de Saba faisoient icy leur entre avec toute leur
-gloire, je ne sais si j'en quitterois mes livres<a id="FNanchor_36" href="#Footnote_36" class="fnanchor">[36]</a>.</p>
-
-<p>En maint endroit de ses lettres, Mme de Svign prne
-de mme les vifs et fructueux plaisirs que procure la
-<a id="page_13"></a>lecture. Aimer lire&hellip; la jolie, l'heureuse disposition!
-On est au-dessus de l'ennui et de l'oisivet, deux vilaines
-btes<a id="FNanchor_37" href="#Footnote_37" class="fnanchor">[37]</a>! Qu'on est heureux d'aimer lire<a id="FNanchor_38" href="#Footnote_38" class="fnanchor">[38]</a>! Je
-plains ceux qui n'aiment point lire<a id="FNanchor_39" href="#Footnote_39" class="fnanchor">[39]</a>. Enfin, tant que
-nous aurons des livres, nous ne nous pendrons pas<a id="FNanchor_40" href="#Footnote_40" class="fnanchor">[40]</a>!
-Pour Pauline (sa petite-fille), cette dvoreuse de livres,
-j'aime mieux qu'elle en avale de mauvais, que de ne point
-aimer lire<a id="FNanchor_41" href="#Footnote_41" class="fnanchor">[41]</a>. Je ne veux rien dire sur les gots de
-Pauline pour les romans, crit-elle encore sa fille&hellip;
-Tout est sain aux sains, comme vous dites&hellip; Ce qui est
-essentiel, c'est d'avoir l'esprit bien fait<a id="FNanchor_42" href="#Footnote_42" class="fnanchor">[42]</a>.</p>
-
-<p>C'est peu prs ce que dira plus tard Diderot<a id="FNanchor_43" href="#Footnote_43" class="fnanchor">[43]</a>: Il
-n'y a point de bons livres pour un sot; il n'y en a peut-tre
-pas un mauvais pour un homme de sens.</p>
-
-<p>Heureux ceux qui aiment lire! rpte aussi
-Fnelon dans son <i>Tlmaque</i><a id="FNanchor_44" href="#Footnote_44" class="fnanchor">[44]</a>.</p>
-
-<p>L'tude a t pour moi le souverain remde contre
-les dgots de la vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une
-heure de lecture n'ait dissip, dclare Montesquieu<a id="FNanchor_45" href="#Footnote_45" class="fnanchor">[45]</a>; et
-il revient frquemment sur les inapprciables avantages de
-la lecture et de l'tude. L'amour de l'tude est presque
-en nous la seule passion ternelle; toutes les autres nous
-<a id="page_14"></a>quittent, mesure que cette misrable machine qui nous les
-donne s'approche de sa ruine&hellip; Il faut se faire un bonheur
-qui nous suive dans tous les ges: la vie est si courte
-que l'on doit compter pour rien une flicit qui ne dure pas
-autant que nous<a id="FNanchor_46" href="#Footnote_46" class="fnanchor">[46]</a>. Et, dans ses admirables <i>Penses</i>, il note
-avec mlancolie, mais non sans une communicative motion
-et sans grandeur: Mes lectures m'ont affaibli les yeux; et
-il me semble que ce qu'il me reste encore de lumire n'est
-que l'aurore du jour o ils se fermeront pour jamais<a id="FNanchor_47" href="#Footnote_47" class="fnanchor">[47]</a>.</p>
-
-<p>Le chancelier Daguesseau, lisant un pome grec avec le
-savant Boivin, eut un mot charmant pour exprimer le
-plaisir qu'il prouvait: Htons-nous! si nous allions
-mourir avant d'avoir achev<a id="FNanchor_48" href="#Footnote_48" class="fnanchor">[48]</a>!</p>
-
-<p>A Vauvenargues, qui a dit qu'on ne peut avoir l'me
-grande ou l'esprit un peu pntrant sans quelque passion
-pour les Lettres<a id="FNanchor_49" href="#Footnote_49" class="fnanchor">[49]</a>, Voltaire crivait un jour: Puissent
-les Belles-Lettres vous consoler! Elles sont, en effet, le
-charme de la vie, quand on les cultive pour elles-mmes,
-comme elles le mritent; mais quand on s'en sert comme
-d'un organe de la renomme, elles se vengent bien de ce
-qu'on ne leur a pas offert un culte assez pur<a id="FNanchor_50" href="#Footnote_50" class="fnanchor">[50]</a>.</p>
-
-<p>Quelque chose qu'il arrive, aimez toujours les Lettres,
-crit encore Voltaire<a id="FNanchor_51" href="#Footnote_51" class="fnanchor">[51]</a>. J'ai soixante-dix ans, et j'prouve
-que ce sont de bonnes amies; elles sont comme l'argent
-comptant, elles ne manquent jamais au besoin.</p>
-
-<p id="page_15">Sur l'influence et la puissance des livres, Voltaire, dans
-sa merveilleuse <i>Correspondance</i>, comme dans son <i>Dictionnaire
-philosophique</i> et ailleurs, ne tarit pas. Songez que
-tout l'univers connu n'est gouvern que par des livres,
-except les nations sauvages. Toute l'Afrique, jusqu'
-l'thiopie et la Nigritie, obit au livre de l'Alcoran, aprs
-avoir flchi sous le livre de l'vangile. La Chine est rgie
-par le livre moral de Confucius, une grande partie de
-l'Inde par le livre du Veidam. La Perse fut gouverne
-pendant des sicles par les livres d'un des Zoroastres. Si
-vous avez un procs, votre bien, votre honneur, votre vie
-mme dpend de l'interprtation d'un livre que vous ne lisez
-jamais&hellip; Qui mne le genre humain dans les pays polics?
-ceux qui savent lire et crire. Vous ne connaissez ni Hippocrate,
-ni Boerhaave, ni Sydenham; mais vous mettez votre
-corps entre les mains de ceux qui les ont lus. Vous abandonnez
-votre me ceux qui sont pays pour lire la Bible<a id="FNanchor_52" href="#Footnote_52" class="fnanchor">[52]</a>.</p>
-
-<p>Plusieurs bons bourgeois, plusieurs grosses ttes, qui
-se croient de bonnes ttes, vous disent avec un air d'importance
-que les livres ne sont bons rien. Mais,
-messieurs les Welches, savez-vous que vous n'tes gouverns
-que par des livres? savez-vous que l'ordonnance
-civile, le code militaire et l'vangile sont des livres dont
-vous dpendez continuellement<a id="FNanchor_53" href="#Footnote_53" class="fnanchor">[53]</a>?</p>
-
-<p>Il faut vivre avec les vivants.&mdash;Cela n'est pas vrai:
-il faut vivre avec les morts (c'est--dire avec ses livres),
-dclare Chamfort<a id="FNanchor_54" href="#Footnote_54" class="fnanchor">[54]</a>.</p>
-
-<p id="page_16">Les Lettres sont un secours du ciel, crit Bernardin
-de Saint-Pierre<a id="FNanchor_55" href="#Footnote_55" class="fnanchor">[55]</a>. Ce sont des rayons de cette sagesse qui
-gouverne l'univers, que l'homme, inspir par un art cleste,
-a appris fixer sur la terre. Semblables aux rayons du
-soleil, elles clairent, elles rjouissent, elles chauffent:
-c'est un feu divin&hellip; Les sages qui ont crit avant nous
-sont des voyageurs qui nous ont prcds dans les sentiers
-de l'infortune, qui nous tendent la main, et nous invitent
- nous joindre leur compagnie, lorsque tout nous abandonne.
-Un bon livre est un bon ami.</p>
-
-<p>Celui qui aime un livre, dit de son ct le gomtre
-et thologien anglais Isaac Barrow<a id="FNanchor_56" href="#Footnote_56" class="fnanchor">[56]</a>, ne manquera jamais
-d'un ami fidle, d'un sage conseiller, d'un joyeux compagnon,
-d'un consolateur efficace. Celui qui tudie, qui lit,
-qui pense, peut se divertir innocemment et s'amuser
-gaiement, quelque temps qu'il fasse, en quelque situation
-qu'il se trouve.</p>
-
-<p>Gray, le chantre du <i>Cimetire de campagne</i>, prtendait
-que rester nonchalamment tendu sur un sofa et lire des
-romans nouveaux donnait une assez bonne ide des joies
-du paradis<a id="FNanchor_57" href="#Footnote_57" class="fnanchor">[57]</a>.</p>
-
-<p>Goldsmith, l'auteur du <i>Vicaire de Wakefield</i>, affirme,
-par la bouche d'un de ses personnages, que la littrature
-est un sujet qui lui fait toujours oublier ses misres<a id="FNanchor_58" href="#Footnote_58" class="fnanchor">[58]</a>.</p>
-
-<p>Et l'historien Gibbon, qui avait puis ds l'enfance,
-<a id="page_17"></a>auprs d'une de ses tantes, un irrsistible amour de la
-lecture, disait plus tard qu'il n'changerait pas cette
-passion pour les trsors de l'Inde<a id="FNanchor_59" href="#Footnote_59" class="fnanchor">[59]</a>.</p>
-
-<hr />
-
-
-<p>Au <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, voici, parmi les fervents des livres et
-des Lettres, Paul-Louis Courier, qui, tout jeune, crivait
-sa mre: Mes livres font ma joie, et presque ma seule
-socit. Je ne m'ennuie que quand on me force les quitter,
-et je les retrouve toujours avec plaisir. J'aime surtout
- relire ceux que j'ai dj lus nombre de fois, et par l j'acquiers
-une rudition moins tendue, mais plus solide<a id="FNanchor_60" href="#Footnote_60" class="fnanchor">[60]</a>.</p>
-
-<p>Joubert s'crie qu'il n'est rien de plus beau qu'un
-beau livre<a id="FNanchor_61" href="#Footnote_61" class="fnanchor">[61]</a>. Ce sont les livres, dit-il encore, qui nous
-donnent nos plus grands plaisirs, et les hommes qui nous
-causent nos plus grandes douleurs<a id="FNanchor_62" href="#Footnote_62" class="fnanchor">[62]</a>.</p>
-
-<p>Lorsque mon c&oelig;ur oppress me demande du repos,
-dit Joseph de Maistre<a id="FNanchor_63" href="#Footnote_63" class="fnanchor">[63]</a>, la lecture vient mon secours.
-Tous mes livres sont l sous ma main; il m'en faut peu,
-car je suis depuis longtemps bien convaincu de la parfaite
-inutilit d'une foule d'ouvrages qui jouissent d'une grande
-rputation<a id="FNanchor_64" href="#Footnote_64" class="fnanchor">[64]</a>.</p>
-
-<p>Et n'est-elle pas mouvante et belle entre toutes, cette
-<a id="page_18"></a>apostrophe de Jules Janin: O mes livres! mes conomies
-et mes amours! une fte mon foyer, un repos
-l'ombre du vieil arbre, mes compagnons de voyage!&hellip; et
-puis, quand tout sera fini pour moi, les tmoins de ma vie
-et de mon labeur<a id="FNanchor_65" href="#Footnote_65" class="fnanchor">[65]</a>.</p>
-
-<p>douard Laboulaye a fort bien dcrit aussi les secours
-que nous offrent les livres et la lecture: La lecture n'est
-pas la science universelle, ce n'est pas non plus la sagesse
-universelle; mais un homme qui a pris l'habitude de lire
-peut toujours consulter sur chaque question donne une
-exprience plus grande que la sienne, et une exprience
-dsintresse&hellip; Le livre est donc l'exprience du pass.
-C'est mieux encore: un livre est quelque chose de vivant,
-c'est une me qui revit en quelque sorte, et qui nous
-rpond chaque fois que nous voulons l'interroger&hellip; O
-donc trouver des amis vritables? Dans les livres. L
-sont des gens qui ont souffert et qui ont racont ce qu'ils
-ont souffert, des amis qui ont vcu souvent plusieurs
-sicles avant nous, mais qui nous consolent, parce qu'ils
-viennent mler leurs souffrances la ntre<a id="FNanchor_66" href="#Footnote_66" class="fnanchor">[66]</a>&hellip;</p>
-
-<p id="page_19">L'art&mdash;c'est--dire l'amour du Beau et du Vrai,
-l'tude et le culte des Lettres&mdash;est ce qui nous console
-le mieux de vivre, disait Thophile Gautier<a id="FNanchor_67" href="#Footnote_67" class="fnanchor">[67]</a>.</p>
-
-<p>Et notre grand historien littraire Sainte-Beuve: Ne
-pas avoir le sentiment des Lettres<a id="FNanchor_68" href="#Footnote_68" class="fnanchor">[68]</a>, cela, chez les anciens,
-voulait dire ne pas avoir le sentiment de la vertu, de la
-gloire, de la grce, de la beaut, en un mot de tout ce
-qu'il y a de vritablement divin sur la terre: que ce soit
-l encore notre symbole<a id="FNanchor_69" href="#Footnote_69" class="fnanchor">[69]</a>. Heureux, crit-il encore
-dans une de ses plus exquises <i>Causeries du lundi</i><a id="FNanchor_70" href="#Footnote_70" class="fnanchor">[70]</a>, heureux
-ceux qui lisent, qui relisent, ceux qui peuvent obir leur
-libre inclination dans leurs lectures! Il vient une saison,
-dans la vie, o, tous les voyages tant faits, toutes les
-expriences acheves, on n'a pas de plus vives jouissances
-que d'tudier et d'approfondir les choses qu'on sait, de
-savourer ce qu'on sent, comme de voir et de revoir les
-gens qu'on aime: pures dlices du c&oelig;ur et du got dans
-la maturit&hellip; Le got est fait alors, il est form et dfinitif;
-le bon sens chez nous, s'il doit venir, est consomm.
-On n'a plus le temps d'essayer ni l'envie de sortir la
-dcouverte. On s'en tient ses amis, ceux qu'un long
-commerce a prouvs. Vieux vin, vieux livres, vieux amis.
-<a id="page_20"></a>On se dit comme Voltaire dans ces vers dlicieux<a id="FNanchor_71" href="#Footnote_71" class="fnanchor">[71]</a>:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Jouissons, crivons, vivons, mon cher Horace!</div>
-<div class="verse">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</div>
-<div class="verse">J'ai vcu plus que toi: mes vers dureront moins;</div>
-<div class="verse">Mais, au bord du tombeau, je mettrai tous mes soins</div>
-<div class="verse">A suivre les leons de ta philosophie,</div>
-<div class="verse">A mpriser la mort en savourant la vie,</div>
-<div class="verse">A lire tes crits pleins de grce et de sens,</div>
-<div class="verse">Comme on boit d'un vin vieux qui rajeunit les sens.</div>
-</div>
-
-<p>Enfin, que ce soit Horace ou tout autre, quel que soit
-l'auteur qu'on prfre et qui nous rende nos propres penses
-en toute richesse et maturit, on va demander alors
-quelqu'un de ces bons et antiques esprits un entretien de
-tous les instants, une amiti qui ne trompe pas, qui ne
-saurait nous manquer, et cette impression habituelle de
-srnit et d'amnit qui nous rconcilie, nous en avons
-souvent besoin, avec les hommes et avec nous-mme.</p>
-
-<p>Dans son autobiographie, <i>Ma vocation</i><a id="FNanchor_72" href="#Footnote_72" class="fnanchor">[72]</a>, Ferdinand
-Fabre, un romancier dont le talent d'observateur et
-d'crivain mritait plus de gloire et de succs, glisse cet
-aveu: Les livres m'ont toujours fort troubl; ds mon
-enfance&hellip; j'ai eu pour les livres je ne sais quel respect
-profond, quelle attention mue. Je me suis dit souvent
-depuis: C'est dans les livres que l'homme a cach ce
-qu'il a de plus noble, de plus haut, de plus vertueux,
-de plus vaillant&hellip;, et mille fois j'ai bais avec amour
-les pages de mes <i>Confessions</i> de saint Augustin ou de mon
-<i>Imitation de Jsus-Christ</i>.</p>
-
-<p>L'historien et critique d'art Charles Blanc fait la remarque
-<a id="page_21"></a>suivante<a id="FNanchor_73" href="#Footnote_73" class="fnanchor">[73]</a>: J'ai toujours pens, et j'ai vrifi quelquefois,
-que l'on peut se faire une ide juste du caractre
-et de l'esprit d'un homme qu'on n'a jamais vu rien qu'en
-regardant sa bibliothque. Dis-moi ce que tu lis, et je te
-dirai qui tu es<a id="FNanchor_74" href="#Footnote_74" class="fnanchor">[74]</a>. Avant mme d'avoir lu les titres des
-ouvrages rangs dans les armoires de ce personnage que
-l'on ne connat point et qui vous fait attendre dans
-son cabinet, on n'a qu' jeter un coup d'&oelig;il sur ses
-reliures pour savoir s'il a le sentiment de l'ordre, s'il a du
-tact, s'il a du got, s'il est vraiment possd de l'amour
-des livres ou s'il n'en a que l'ostentation, s'il est enfin de
-ceux qui ont une bibliothque seulement pour la montre,
-de ceux qui M. de Paulmy<a id="FNanchor_75" href="#Footnote_75" class="fnanchor">[75]</a> proposait cette inscription
-<a id="page_22"></a>mettre sur leurs livres: <i lang="la" xml:lang="la">Multi vocati, pauci lecti</i>, beaucoup
-d'appels, peu de <i>lus</i>.</p>
-
-<p>Quoi de plus dsirable que la passion des vieux
-livres? crit Hippolyte Rigault<a id="FNanchor_76" href="#Footnote_76" class="fnanchor">[76]</a>. Non des rares et des coteux:
-celle-l, c'est le privilge des riches et des enrichis;
-encore n'est-elle souvent qu'une passion factice et toute
-de vanit, une manire de donner des millions un air
-intellectuel, chez les faux bibliophiles&hellip; L'amour des
-vieux livres, humbles, mal relis, qu'on achte pour peu
-de chose et qu'on revendrait pour rien, voil la vraie
-passion, sincre, sans artifice, o n'entrent ni le calcul,
-ni l'affectation. C'est un bon sentiment que ce culte de
-l'esprit et ce respect touchant pour les monuments les
-plus dlabrs de la pense humaine; c'est un bon sentiment
-que cette vnration pour ces livres d'autrefois qui
-ont connu nos pres, qui ont peut-tre t leurs amis,
-leurs confidents. Voil les sentiments qu'veille dans le
-c&oelig;ur l'amour des vieux volumes: aimable passion qui est
-plus qu'un plaisir, qui est presque une vertu&hellip; On compte
-ses prisonniers avec un air vainqueur; on les range un
-par un sur de modestes rayons; ils seront aims, choys,
-dorlots malgr leur indigence, comme s'ils taient vtus
-d'or et de soie.</p>
-
-<p>Le spirituel chroniqueur et humoriste bibliophile Jules
-Richard nous fait cette confession<a id="FNanchor_77" href="#Footnote_77" class="fnanchor">[77]</a>: Aprs avoir profit
-de tous les biens de ce monde dans la juste mesure de
-mes moyens et de mes forces, je puis, sans hypocrisie,
-constater ici que, de toutes les jouissances, celles qui
-proviennent de l'amour des livres sont, sinon les plus
-vives, tout au moins les plus facilement et les plus longtemps
-<a id="page_23"></a>renouvelables. Au jeu, on ne gagne pas toujours;
-avec les femmes, la vieillesse arrive avant la satit. Il y
-a bien aussi la table! Mais quand on a bu et mang
-pendant deux heures, il faut s'arrter. La pche! la
-chasse! dira-t-on.&mdash;Pour la pche, il faut de la patience
-et&hellip; du poisson; pour la chasse, il faut des jambes et du
-gibier. Pour le livre, il ne faut que le livre.&mdash;Et des
-yeux, des yeux pas trop fatigus, est-il sant d'ajouter.</p>
-
-<p>Mais nul n'a parl des livres avec plus de c&oelig;ur et de
-communicatif sentiment, de haute raison et de comptence
-qu'un crivain mort il y a quelques annes, peu prs
-inconnu, Gustave Mouravit, l'auteur de <i>le Livre et la
-Petite Bibliothque d'amateur</i>, <i>Essai de critique, d'histoire
-et de philosophie morale sur l'amour des livres</i>.<a id="FNanchor_78" href="#Footnote_78" class="fnanchor">[78]</a> Voici
-quelques extraits de cet excellent ouvrage, auquel nous
-aurons souvent recours: &hellip; Malheur qui n'aime pas
-lire, c'est--dire se perfectionner lui-mme, puiser
-dans ce merveilleux ocan, form de la fusion de tant de
-gnies divers, les lments de sa propre vie, de sa dignit,
-de son bonheur<a id="FNanchor_79" href="#Footnote_79" class="fnanchor">[79]</a>. &hellip; Ce mot de <i>bibliophilie</i> n'est pas de
-cration rcente. Nous l'avons trouv inscrit pour la premire
-fois sur le titre d'un intressant petit livre, premire
-&oelig;uvre bibliographique du savant et judicieux Salden (sous
-le pseudonyme de Christianus Liberius Germanus):
-<span class="sc">Bibliophilia</span>, <i lang="la" xml:lang="la">sive de scribendis, legendis et stimandis
-libris exercitatio parnetica</i> (Utrecht, 1681, in-16). Qu'on
-veuille bien accorder quelque attention l'nonc de ce
-titre, car il renferme la vritable et complte explication
-<a id="page_24"></a>de ce qu'on entendait alors et de ce qu'on doit rellement
-entendre par ce mot de bibliophilie. La bibliophilie vraie,
-en effet, ne spare pas l'<i>&oelig;uvre</i> du <i>livre</i><a id="FNanchor_80" href="#Footnote_80" class="fnanchor">[80]</a>. &hellip; Il faut donc
-que la connaissance des livres et le culte des Lettres se
-donnent la main, qu'ils s'unissent dans un embrassement
-qui les honorera, les lvera<a id="FNanchor_81" href="#Footnote_81" class="fnanchor">[81]</a>. &hellip; Les livres, les seuls
-amis que le temps ne nous enlve pas<a id="FNanchor_82" href="#Footnote_82" class="fnanchor">[82]</a>. &hellip; O chers
-livres! vous qui avez banni du monde l'ignorance et la
-grossiret; vous dont telle est la puissance, telle la
-dignit, telle l'influence, que si vous n'tiez point, il
-n'y aurait parmi nous ni trace des choses passes, ni la
-moindre notion des choses divines et humaines<a id="FNanchor_83" href="#Footnote_83" class="fnanchor">[83]</a>,
-ils sont bien antiques, vos titres l'amour et la reconnaissance
-des hommes, car la tte de tous les peuples,
-il y a un livre, et un livre la tte de toutes les grandes
-civilisations<a id="FNanchor_84" href="#Footnote_84" class="fnanchor">[84]</a><a id="FNanchor_85" href="#Footnote_85" class="fnanchor">[85]</a>.</p>
-
-<p>Et pour clore cette trs sommaire et dj longue revue<a id="FNanchor_86" href="#Footnote_86" class="fnanchor">[86]</a>,
-<a id="page_25"></a>nous rappellerons la clbre proraison de l'article de
-Silvestre de Sacy sur le <i>Catalogue de la bibliothque de
-feu J.-J. de Bure</i>, cette mouvante oraison funbre tant
-de fois cite<a id="FNanchor_87" href="#Footnote_87" class="fnanchor">[87]</a>, et qui est comme la Tristesse d'Olympio
-du bibliophile; nous ne saurions mieux terminer:</p>
-
-<p>Encore bien peu de jours, et cette belle bibliothque
-de MM. de Bure n'existera donc plus! Ces livres qu'ils
-avaient rassembls avec amour vont se partager entre
-mille mains trangres et sortir de ce petit cabinet o ils
-taient gards avec un soin si tendre! D'autres bibliothques
-s'en enrichiront pour tre disperses leur tour.
-Triste sort des choses humaines! O mes chers livres! Un
-jour viendra aussi o vous serez tals sur une table de
-vente, o d'autres vous achteront et vous possderont,
-possesseurs moins dignes de vous peut-tre que votre
-<a id="page_26"></a>matre actuel! Ils sont bien moi pourtant, ces livres; je
-les ai tous choisis un un, rassembls la sueur de mon
-front, et je les aime tant! Il me semble que par un si long
-et si doux commerce ils sont devenus comme une portion
-de mon me! Mais quoi? Rien n'est stable en ce monde,
-et c'est notre faute si nous n'avons pas appris de nos livres
-eux-mmes mettre au-dessus de tous les biens qui
-passent et que le temps va nous emporter, le bien qui ne
-passe pas, l'immortelle beaut, la source infinie de toute
-science et de toute sagesse<a id="FNanchor_88" href="#Footnote_88" class="fnanchor">[88]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Bien que nous n'ayons pas en vue ici les livres d'art et
-de luxe, nous ne mconnaissons pas le trs puissant attrait
-et toute l'importance que possde, pour le simple usage
-mme, pour la lecture ou l'tude, l'extrieur du livre: un
-format commode, ni trop grand, ni trop petit; un caractre
-d'impression suffisamment gros, que l'&oelig;il peroive
-aisment et suive sans fatigue; un papier de bonne qualit,
-dont la blancheur ne miroite pas et n'blouisse pas
-le regard; enfin une correction de texte irrprochable.
-Volontiers nous nous crierons avec Chevillier, un des
-anciens historiens de l'imprimerie:</p>
-
-<p>O dieux et desses! quoi de plus rare et de plus
-charmant que la contemplation d'un beau livre imprim
-<a id="page_27"></a>en bons caractres, gros et menus, avec une bonne encre
-indestructible?&hellip; Il n'y a pas de tableau du plus grand
-matre qui soit plus agrable aux yeux de l'honnte
-homme et du savant parfait<a id="FNanchor_89" href="#Footnote_89" class="fnanchor">[89]</a>.</p>
-
-<p>Donc, sans crainte de nous commettre avec les bibliomanes
-et en nous maintenant strictement dans notre
-programme, nous reconnatrons avec Mouravit que la
-beaut matrielle d'un volume influe beaucoup sur le
-profit intellectuel qu'on en peut tirer. Comme le disait
-notre bon Rollin: Une belle dition, qui frappe les
-yeux, gagne l'esprit, et, par cet attrait innocent, invite
-l'tude. Tous ceux qui aiment les livres comprendront
-cela<a id="FNanchor_90" href="#Footnote_90" class="fnanchor">[90]</a>.</p>
-
-<p>coutez encore cette ingnieuse et concluante comparaison,
-o le livre mal imprim et dfectueux est assimil
-au lecteur qui hsite, nonne, se reprend et se fourvoie
-sans cesse:</p>
-
-<p>Qu'un lecteur malhabile entreprenne de vous lire une
-belle &oelig;uvre: si ses hsitations, ses intonations fausses, la
-rudesse de son organe, la gaucherie de son interprtation,
-brisent constamment vos efforts pour tre attentif, et
-moussent en vous, si l'on peut dire, le sentiment de la
-lecture, le plaisir que vous vous tiez promis ne deviendra-t-il
-pas un supplice? et quel profit rapporterez-vous de ce
-labeur? Ainsi en est-il d'un livre o les incorrections,
-l'imperfection du tirage, le peu d'lgance ou l'usure des
-caractres offensent le regard, lassent la patience et
-mettent chaque instant le lecteur en dfiance de l'exactitude
-du texte qu'il a sous les yeux. Avec quel plaisir, au
-contraire,&mdash;plaisir intime et charmant,&mdash;l'intelligence
-<a id="page_28"></a>se laisse aller suivre ces lgantes petites avenues, si
-gracieuses, si bien alignes, o le spectacle qui se droule
-le long du chemin apparat mille fois plus attrayant et sympathique;
-avec quelle jouissance l'homme srieux dvore
-ce volume, o l'exactitude scrupuleuse de la correction,
-l'galit parfaite du tirage, le choix intelligent et dlicat
-d'un type appropri la nature de l'&oelig;uvre, viennent
-s'ajouter la beaut des caractres, aux harmonieuses
-proportions du format et de la <i>justification</i><a id="FNanchor_91" href="#Footnote_91" class="fnanchor">[91]</a>!</p>
-
-<p>Ainsi, autant que possible, ne composez votre bibliothque
-que de livres remplissant les conditions prcdemment
-numres: format pratique, impression convenable,
-bon papier, texte correct.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Un autre principe, un axiome plutt, que je tiens
-rappeler tout d'abord, c'est celui-ci: on ne lit bien, on
-ne savoure convenablement et compltement un livre que
-s'il vous appartient, qu' condition d'en tre l'unique et
-absolu propritaire.</p>
-
-<p>J'ajouterai mme volontiers que, pour le bien goter et
-le savourer, ce livre, il n'est pas mauvais de l'avoir achet
-de ses deniers et pay de sa poche.</p>
-
-<p>Le bon et regrett Lon de la Brire, historien de
-Mme de Svign et commentateur de Montaigne, a mme
-prtendu quelque part<a id="FNanchor_92" href="#Footnote_92" class="fnanchor">[92]</a> que les Franais ne lisent jamais
-les livres qu'on leur donne, et lisent rarement ceux
-qu'ils achtent. Il y a sans doute l un peu d'exagration;
-<a id="page_29"></a>mais l'ide, le principe que nous venons d'mettre,
-se retrouve dans cette boutade.</p>
-
-<p>Donc, pas de livres emprunts, pas de volumes de
-cabinet de lecture surtout: c'est non seulement la bibliophilie
-qui s'y oppose, mais l'hygine: aprs de nombreuses
-expriences faites il y a quelques annes par
-MM. les docteurs du Cazal et Catrin, ces deux savants
-ont nettement dmontr que les livres sont de vritables
-vhicules des germes des maladies contagieuses, de la
-diphtrie, de la tuberculose, de la fivre typhode notamment<a id="FNanchor_93" href="#Footnote_93" class="fnanchor">[93]</a>.</p>
-
-<p id="page_30">Que les livres dont vous vous servez soient donc vous.
-videmment il ne faudrait pas pousser cette rgle trop
-loin, jusqu' refuser, par exemple, comme Larcher, le
-traducteur d'Hrodote, de consulter un volume des plus
-rares, parce que ce volume ne vous appartient pas<a id="FNanchor_94" href="#Footnote_94" class="fnanchor">[94]</a>; je
-parle ici, non des ouvrages de rfrence accidentelle et
-momentane, mais de ceux qu'on lit entirement et qui
-mritent d'tre relus.</p>
-
-<p>Et ces livres, vos livres, les prterez-vous? Cette question
-du prt des livres est une de celles qui ont le plus
-proccup les bibliographes, une de celles qui s'imposent
-et qu'il faut tout d'abord trancher.</p>
-
-<p>On connat la devise ou l'<i>ex-libris</i> du clbre amateur
-Jean (Ioannes) Grolier (1479-1565). D'un ct de ses
-livres, sur l'un des plats, il faisait graver: <i lang="la" xml:lang="la">Io. Grolierii et
-amicorum,</i> et sur l'autre: <i lang="la" xml:lang="la">Portio mea, Domine, sit in terra
-viventium</i><a id="FNanchor_95" href="#Footnote_95" class="fnanchor">[95]</a>. Un autre bibliophile de la mme poque,
-Thomas Maoli, inscrivait de mme sur ses livres: <i lang="la" xml:lang="la">Tho.
-Maoli et amicorum;</i> mais, remarque M. Henri Bouchot<a id="FNanchor_96" href="#Footnote_96" class="fnanchor">[96]</a>,
-il corrigeait parfois d'une devise sceptique l'lan de son
-amiti: <i lang="la" xml:lang="la">Ingratis servire nephas</i><a id="FNanchor_97" href="#Footnote_97" class="fnanchor">[97]</a>, ce qui pourrait bien
-tre le cri d'un propritaire de livres tromp par les
-emprunteurs. Rabelais crivait sur le titre de ses livres,
-<a id="page_31"></a>comme on le voit encore notre Bibliothque nationale:
-<i lang="la" xml:lang="la">Francisci Rabelsi, medici</i>, &kappa;&alpha;&#8054; &tau;&#8182;&nu;
-&alpha;&#8016;&tau;&omicron;&#8166; &phi;&#943;&lambda;&omega;&nu;<a id="FNanchor_98" href="#Footnote_98" class="fnanchor">[98]</a>.
-D'autres savants ou amateurs, Bathis, de Bruxelles, Marc
-Laurin, de Bruges, ont, le premier en grec, le second en
-latin, employ la mme sentence, et proclam que leurs
-livres taient eux et leurs amis<a id="FNanchor_99" href="#Footnote_99" class="fnanchor">[99]</a>. On cite encore un
-illustre collectionneur et rudit du <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle, Michel Bgon,
-qui pratiquait la mme largesse, et qui, comme son
-bibliothcaire lui remontrait un jour qu'avec ce systme il
-s'exposait perdre beaucoup de livres, lui rpliqua:
-J'aime encore mieux perdre mes livres que de paratre
-me dfier d'un honnte homme<a id="FNanchor_100" href="#Footnote_100" class="fnanchor">[100]</a>.</p>
-
-<p>De nos jours, le snateur Victor Schoelcher avait adopt
-cet ex-libris, bien autrement libral que celui de Grolier:
-Pour tous et pour moi<a id="FNanchor_101" href="#Footnote_101" class="fnanchor">[101]</a>. En vrai et magnanime philanthrope,
-il commenait la charit par autrui, par tout le
-monde, et se servait le dernier.</p>
-
-<p>Un collectionneur du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, Randon de Boisset,
-dsirant concilier sa jalouse passion de bibliophile et ses
-sentiments d'obligeance, s'avisa de se crer deux bibliothques:
-l'une pour lui seul, compose d'ditions princeps
-<a id="page_32"></a>et d'exemplaires rares; l'autre, de volumes ordinaires ou
-de <i>doubles</i>, qu'il prtait volontiers<a id="FNanchor_102" href="#Footnote_102" class="fnanchor">[102]</a>.</p>
-
-<p>Au lieu de deux bibliothques, le richissime bibliomane
-anglais Richard Heber (1773-1833) conseille d'en avoir
-trois, composes des mmes livres: l'une pour la parade
-et la montre, l'autre pour son usage personnel, la troisime
-pour les emprunteurs, pour prter ses amis
-ses risques et prils<a id="FNanchor_103" href="#Footnote_103" class="fnanchor">[103]</a>. Mais tout le monde ne possde
-pas l'emplacement suffisant ni la fortune ncessaire pour
-s'offrir le luxe de trois, voire de deux bibliothques, renfermant
-les mmes ouvrages en ditions diffrentes et
-diversement habills.</p>
-
-<p>Constantin, dans son petit manuel de <i>Bibliothconomie</i>,
-est d'avis<a id="FNanchor_104" href="#Footnote_104" class="fnanchor">[104]</a> qu'il ne faut blmer ni ceux qui ne prtent pas
-leurs livres, ni ceux qui les prtent, et n'accuser ni les
-uns d'insouciance, ni les autres d'gosme.</p>
-
-<p>D'accord avec le clbre vque d'Avranches Huet<a id="FNanchor_105" href="#Footnote_105" class="fnanchor">[105]</a>,
-M. Octave Uzanne soutient, au contraire, l'opinion, plus
-gnralement adopte, et plus rationnelle aussi et plus
-naturelle, il faut bien l'avouer, qu'un vritable bibliophile
-ne doit jamais laisser sortir ses livres de chez lui.
-Le chapitre qu'il a publi ce sujet<a id="FNanchor_106" href="#Footnote_106" class="fnanchor">[106]</a> est des plus caractristiques
-et tout fait convaincant: il mriterait d'tre
-intgralement reproduit ici. Nous en donnerons du moins
-un extrait qui permettra de l'apprcier.</p>
-
-<p>Le bibliophile qui prte un volume s'en repent toujours;
-ce sont d'abord des craintes vagues, un sentiment
-<a id="page_33"></a>curieux d'inquitude, qui l'obsdent, un agacement inconscient
-qui le tracasse; il sent qu'il lui manque quelque
-chose, et la place bante laisse par l'absent sur les rayons
-de sa bibliothque le fait frmir furtivement. Il n'y a rien
-que l'on rende moins fidlement que les livres, dit sentencieusement
-un moraliste ancien; l'on s'en met en
-possession par la mme raison que l'on drobe volontiers
-la science des hommes, desquels on ne voudrait
-pas drober l'argent. Un livre prt est en effet
-moiti perdu; l'emprunteur le plus honnte s'accoutume
-sa vue, il en remet de jour en jour la restitution, et arrive,
-sans qu'il y songe, se faire tacitement une morale la
-Bilboquet: Ce livre pourrait tre moi, il devrait tre
- moi, il est moi. Au surplus, on ne se gne gure
-avec les livres des autres, on en use sans faon; ce sont
-les mains humides, les cendres du cigare, la poudre de
-l'critoire, que sais-je! Tout contribue maculer les pages
-virginales<a id="FNanchor_107" href="#Footnote_107" class="fnanchor">[107]</a>.</p>
-
-<p>Comme exemple de l'inqualifiable incurie des emprunteurs
-de livres, on rapporte l'aventure survenue Andr
-Chnier, aventure bien propre dcourager les bibliophiles
-prteurs de leurs trsors.</p>
-
-<p>Andr Chnier, qui avait une prdilection spciale pour
-Malherbe, dont il a d'ailleurs comment les vers, possdait
-une bonne dition de ce pote, un petit in-8 publi par
-Barbou en 1776, avec la notice et les notes de Meunier de
-Querlon. Un jour, un visiteur emprunta ce volume
-Chnier, qui ne sut pas le dfendre, n'osa pas refuser, et le
-livre ne lui revint que tout tach d'encre et dans le plus
-pitoyable tat. Sur une des pages, la page 61, en regard de
-<a id="page_34"></a>la plus grosse tache, Chnier crivit alors (1781) ces lignes:</p>
-
-<p>J'ai prt, il y a quelques mois, ce livre un homme
-qui l'avait vu sur ma table, et me l'avait demand instament
-(<i>sic</i>). Il vient de me le rendre en me faisant mille
-excuses. Je suis certain qu'il ne l'a pas lu. Le seul usage
-qu'il en ait fait a t d'y renverser son critoire, peut-tre
-pour me montrer que lui aussi il sait commenter et couvrir
-les marges d'encre. Que le bon Dieu lui pardone (<i>sic</i>)
-et lui te jamais l'envie de me demander des livres<a id="FNanchor_108" href="#Footnote_108" class="fnanchor">[108]</a>!</p>
-
-<p>C'est le cas de rappeler le mirlitonesque<a id="FNanchor_109" href="#Footnote_109" class="fnanchor">[109]</a> distique
-dont Charles Nodier, Guilbert de Pixrcourt, d'autres
-encore, se disputent la paternit<a id="FNanchor_110" href="#Footnote_110" class="fnanchor">[110]</a>:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Tel est le triste sort de tout livre prt,</div>
-<div class="verse">Souvent il est perdu, toujours il est gt;</div>
-</div>
-
-<p class="noindent">et le fameux sixain de Guillaume Colletet, que, par une
-singulire erreur, provenant sans doute et uniquement de
-l'assonance, on attribue frquemment Condorcet<a id="FNanchor_111" href="#Footnote_111" class="fnanchor">[111]</a>:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Chres dlices de mon me,</div>
-<div class="verse">Gardez-vous bien de me quitter,</div>
-<div class="verse">Quoiqu'on vienne vous emprunter!</div>
-<div class="verse">Chacun de vous m'est une femme,</div>
-<div class="verse">Qui peut se laisser voir sans blme</div>
-<div class="verse">Et ne se doit jamais prter.</div>
-</div>
-
-<p>Disons donc, pour rsumer la question, que les non-prteurs
-ont pour eux trois bonnes raisons: le manque de
-<a id="page_35"></a>soin et le manque de probit des emprunteurs, qui, lorsqu'ils
-ne dtriorent pas les volumes, les gardent trs
-longtemps, parfois mme tout fait: combien de gens
-estiment et ne se gnent mme pas de dclarer tout haut
-que garder un livre, prendre un livre, ce n'est pas
-voler<a id="FNanchor_112" href="#Footnote_112" class="fnanchor">[112]</a>!</p>
-
-<p>Le troisime motif, capital et premptoire, pour ne pas
-vous sparer de vos livres, c'est que vous en avez sans
-cesse besoin, et de tous, sans distinction et sans prvision
-possible. Tel mot entendu, telle bribe de conversation,
-tel article de journal, un incident ou vnement quelconque
-vous oblige consulter tel ou tel volume; et,
-remarquez bien cela, c'est toujours le volume absent qui
-vous fera dfaut, toujours celui-l que vous voudriez feuilleter.
-Ayez-les donc toujours tous sous la main, prts
-rpondre votre appel.</p>
-
-<p>Que le diable emporte les emprunteurs de livres!
-Voil, il ne faut pas craindre de le reconnatre, la vraie
-devise, non seulement de tout amateur, mais de tout travailleur.
-C'est celle dont le peintre du Moustier, au dire de
-Tallemant des Raux, avait dcor le bas de ses livres,
-<a id="page_36"></a>la plinthe de sa bibliothque<a id="FNanchor_113" href="#Footnote_113" class="fnanchor">[113]</a>. Tout travailleur, tout bon
-ouvrier a besoin de la totalit de ses outils et ne se spare
-d'aucun. <i lang="la" xml:lang="la">Ite ad vendentes!</i> Allez en acheter! s'criait
-Scaliger<a id="FNanchor_114" href="#Footnote_114" class="fnanchor">[114]</a>.</p>
-
-<p>Acceptez donc, si bon vous semble, dirons-nous avec
-Jules Janin<a id="FNanchor_115" href="#Footnote_115" class="fnanchor">[115]</a>, la devise de Grolier et de Maoli, talez-la sur
-les plats de vos volumes, cela peut faire trs bel effet et
-vous valoir de dlectables louanges, mais, en pratique,
-suivez les conseils de Daniel du Moustier et de Scaliger:
-N'<i>en</i> prtez pas!</p>
-
-<div class="chapter"/>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_37">CHAPITRE II<br />
-LE PAPIER</h2>
-
-<div class="abstract">Importance du papier: lment essentiel du livre.&mdash;Tirages part effectus
-pour les bibliophiles.&mdash;Historique, fabrication et consommation du papier.&mdash;Papiers
-anciens et papiers modernes;&mdash; la forme et la mcanique.&mdash;Papier
-coll, non coll, demi-coll.&mdash;Papier glac, satin.&mdash;Papier
-couch.&mdash;Inconvnients et dangers des papiers trop glacs et des papiers
- fond rouge: Mnagez vos yeux!&mdash;Papiers de luxe: verg, hollande,
-Whatman, vlin, chine, japon, parchemin.&mdash;Papiers divers: serpente,
-pelure, Joseph, etc.&mdash;Carton, bristol.&mdash;Mauvaise qualit de la plupart
-des papiers modernes.</div>
-
-<p>Le papier est l'lment essentiel et fondamental du
-livre. De mme qu'un homme dou d'une solide constitution,
-ayant un bon fond, rsistera mieux qu'un tre
-chtif et dbile aux assauts de la maladie et retardera
-d'autant l'invitable triomphe de la mort, de mme un
-livre imprim sur papier de qualit irrprochable bravera
-bien mieux qu'un volume tir sur mauvais papier les injures
-du temps et les incessantes menaces de destruction.</p>
-
-<p>Aussi les bibliophiles ont-ils toujours attach une importance
-capitale la qualit du papier des ouvrages destins
- leurs collections. Les splendides reliures de Jean Grolier
-n'abritaient que des exemplaires de choix, des exemplaires
-en papier fin et en grand papier, que les imprimeurs
-<a id="page_38"></a>tiraient exprs pour lui<a id="FNanchor_116" href="#Footnote_116" class="fnanchor">[116]</a>. MM. de Thou (notamment
-le clbre historien Jacques-Auguste de Thou)
-qui ont t si longtemps chez nous la gloire et l'ornement
-des belles-lettres, dit Vigneul-Marville<a id="FNanchor_117" href="#Footnote_117" class="fnanchor">[117]</a>, n'avaient
-pas seulement la noble passion de remplir leurs bibliothques
-d'excellents livres, qu'ils faisaient rechercher par
-toute l'Europe; ils taient encore trs curieux que ces
-livres fussent parfaitement conditionns. Quand il s'imprimait
-en France, et mme dans les pays trangers,
-quelque bon livre, ils en faisaient tirer deux ou trois
-exemplaires pour eux, sur de beaux et grands papiers
-qu'ils faisaient faire exprs, ou achetaient plusieurs exemplaires,
-dont ils choisissaient les plus belles feuilles, et en
-composaient un volume, le plus parfait qu'il tait possible.</p>
-
-<p>Jules Janin, le duc d'Aumale et autres bibliophiles d'lite
-ont plus d'une fois suivi l'exemple des de Thou<a id="FNanchor_118" href="#Footnote_118" class="fnanchor">[118]</a>.</p>
-
-<p>La reliure part, c'est de la qualit du papier que
-dpend presque toujours le prix de vente d'un ouvrage non
-puis, non <i>d'occasion</i>, qui se trouve <i>en librairie</i>, comme
-on dit, et figure dans le catalogue d'un diteur. Prenons,
-par exemple, la collection Jannet-Picard, porte sur le
-<i>Catalogue de la librairie Flammarion</i>, anne 1896<a id="FNanchor_119" href="#Footnote_119" class="fnanchor">[119]</a>, et
-qui comprend les &oelig;uvres de Molire, de Rabelais, Villon,
-Regnier, Marot, etc. Le volume broch, papier ordinaire,
-de cette collection, cote 1 franc; le volume broch,
-papier verg, 2 francs; papier Whatman, 4 francs; papier
-de Chine, 15 francs.</p>
-
-<p id="page_39">De mme pour la Nouvelle Bibliothque classique,
-fonde par l'diteur Jouaust, et annonce dans le mme
-catalogue Flammarion<a id="FNanchor_120" href="#Footnote_120" class="fnanchor">[120]</a>: un volume de cette collection sur
-papier ordinaire in-16 elzevierien est cot 3 francs; sur
-papier de Hollande, 5 francs; sur papier de Chine ou
-Whatman, 10 francs; sur grand papier (c'est--dire papier
- grandes marges), chine ou Whatman, 30 francs.</p>
-
-<p>L'dition des &oelig;uvres compltes d'Alfred de Musset
-(10 vol. format petit in-12) publie par l'diteur Lemerre
-est de mme tarife<a id="FNanchor_121" href="#Footnote_121" class="fnanchor">[121]</a>: le volume sur papier vlin,
-6 francs; sur hollande, 25 francs; sur chine et sur Whatman,
-50 francs; sur japon, 75 francs.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Le papier, qui tire son nom du mot latin <i lang="la" xml:lang="la">papyrus</i>,
-roseau trs abondant en gypte, et dont l'corce, aisment
-dtache en larges et lgres bandelettes, recevait
-l'criture des anciens scribes, est d'origine trs lointaine
-et inconnue. C'est ce qui faisait dire au roi Charles IX que
-le papier semble nous avoir t transmis par un don spcial
-de Dieu<a id="FNanchor_122" href="#Footnote_122" class="fnanchor">[122]</a>. Il a cela de particulier et d'admirable
-qu'tant le produit de substances presque sans valeur et
-souvent de matires de rebut, le rsultat d'une trituration
-de loques et de chiffons, une fois faonn et imprim,
-devenu livre ou journal, il acquiert une puissance sans
-<a id="page_40"></a>pareille, une sorte de souverainet universelle. Il modifie
-nos ides et nos croyances, transforme nos m&oelig;urs et nos
-lois, renverse ou restaure les tats, dcide de la paix et
-de la guerre: il gouverne le monde, pour ainsi dire; et il
-s'est tant multipli de nos jours, on en fait une si grande
-et si envahissante consommation, que cette particularit
-est devenue une caractristique de notre poque, qu'on a
-surnomm notre ge l'ge du papier.</p>
-
-<p>Autrefois le papier ne se fabriquait qu'avec des chiffons
-(coton, chanvre, lin); actuellement on en fabrique avec
-<i>presque tout</i><a id="FNanchor_123" href="#Footnote_123" class="fnanchor">[123]</a>, avec de la paille, du foin, du son, du crottin de
-cheval bien lav<a id="FNanchor_124" href="#Footnote_124" class="fnanchor">[124]</a>, de la mousse, des feuilles d'arbres,
-des fougres, de l'ortie, du sparte ou alfa (gramine trs
-rpandue en Algrie), mais surtout avec du bois (sapin,
-tremble, peuplier et tilleul)<a id="FNanchor_125" href="#Footnote_125" class="fnanchor">[125]</a>. Sans l'encre d'imprimerie
-qu'il faudrait d'abord enlever, ce qui augmenterait considrablement
-les frais de fabrication, les vieux papiers
-(vieux journaux, livres de rebut, etc.) pourraient aussi
-servir en confectionner du neuf: cause de cette encre,
-le vieux papier ne peut faire que du carton ou des <i>maculatures</i>,
-<a id="page_41"></a>papier de pte grossire employ pour envelopper
-et emballer<a id="FNanchor_126" href="#Footnote_126" class="fnanchor">[126]</a>.</p>
-
-<p>C'est la presse, ce sont les journaux, qui, par leur rapide
-et considrable extension durant la seconde moiti du
-<small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, ont stimul la fabrication du papier et l'ont
-amene aux prodigieux rsultats que nous voyons: plus
-de 1&nbsp;500 millions de kilogrammes fabriqus par anne dans
-le monde entier; la France, elle seule, en fabrique annuellement
-plus de 100 millions de kilogrammes<a id="FNanchor_127" href="#Footnote_127" class="fnanchor">[127]</a>. On a
-<a id="page_42"></a>calcul qu'un journal grand tirage absorbe, lui tout
-seul, une centaine d'arbres par numro, et que, dans un
-demi-sicle, pas plus tard, toutes les forts d'Europe
-auront t coupes blanc et imprimes fond<a id="FNanchor_128" href="#Footnote_128" class="fnanchor">[128]</a>.</p>
-
-<p>Sans entrer dans tous les menus dtails de la fabrication
-<a id="page_43"></a>du papier, nous dirons, d'une faon gnrale, que les
-papiers faits avec des chiffons valent mieux,&mdash;c'est--dire
-offrent plus de solidit et de rsistance, reoivent
-mieux l'impression, sont plus amoureux de l'encre, et
-aussi sont moins susceptibles de s'altrer et de se jaunir,&mdash;que
-les papiers fabriqus avec du bois.</p>
-
-<p>Il en rsulte donc, et toujours d'une manire gnrale,
-que les livres d'autrefois,&mdash;les livres de condition
-moyenne, livres ordinaires et bon march: je laisse de
-ct, comme je l'ai dit au dbut, les ouvrages de luxe,&mdash;valent
-mieux, matriellement parlant, que les livres ordinaires
-et bon march d'aujourd'hui<a id="FNanchor_129" href="#Footnote_129" class="fnanchor">[129]</a>. Nous aurons nous
-souvenir de cette remarque lorsque nous traiterons de
-l'achat des livres.</p>
-
-<p>Jadis les papiers ne se fabriquaient que dans des cuves,
-<i> la forme</i>; actuellement, grce la machine papier
-continu, invente vers 1798 par un ouvrier d'Essonnes,
-Louis Robert<a id="FNanchor_130" href="#Footnote_130" class="fnanchor">[130]</a>, et maintes fois perfectionne depuis, ce
-mode de fabrication est l'exception. Voici succinctement
-en quoi consistait et consiste encore, sauf quelques modifications
-de dtails, la fabrication la forme<a id="FNanchor_131" href="#Footnote_131" class="fnanchor">[131]</a>.</p>
-
-<p>Aprs avoir lav les chiffons, les avoir triturs et rduits
-en pte dans des rservoirs ou cuves, on procde au <i>blanchiment</i>
-de cette pte, ce qui s'effectue de diverses faons,
-entre autres, en mlangeant la pte un sel de chlore: le
-<a id="page_44"></a>chlore a la proprit d'annihiler les couleurs et de rendre
-blancs tous les tissus, fils et fibres. Ce sel de chlore est
-l'hypochlorite de soude, dit, par abrviation et couramment,
-chlorure. On prend ensuite un chssis au fond garni
-de menus fils de laiton, de vergettes trs rapproches,
-nommes <i>vergeures</i>, et coupes perpendiculairement par
-d'autres fils de laiton plus espacs, appels <i>pontuseaux</i>.
-Sur ce fond, cette sorte de toile mtallique ou de tamis,
-entre les vergeures et les pontuseaux, est entrelac un autre
-mince fil de laiton, affectant la forme d'un objet ou les
-initiales du fabricant,&mdash;une marque de fabrique destine
- apparatre au milieu de la feuille de papier:
-c'est le <i>filigrane</i>, qu'on appelle aussi la <i>marque d'eau</i>.
-Cette marque reprsentait autrefois soit un pot, soit une
-cloche, une couronne, un aigle, une grappe de raisin,
-l'cu de France, le monogramme de Jsus-Christ,
-IHS, etc., et c'est elle qui a donn son nom ces divers
-formats de papier: pot, cloche, couronne, grand aigle,
-raisin, cu, jsus, etc.</p>
-
-<p>Le chssis, la <i>forme</i>, ainsi prpare, est plonge dans
-la cuve et retire pleine de pte. Une sorte de couvercle,
-nomm <i>couverte</i> ou <i>frisquette</i><a id="FNanchor_132" href="#Footnote_132" class="fnanchor">[132]</a>, recouvre la forme, qui n'a
-d'ailleurs que trs peu de profondeur, et, en l'empchant
-de se charger d'une trop grande quantit de pte, rgle
-l'paisseur que l'on veut donner au papier. L'eau de cette
-pte s'goutte d'elle-mme presque instantanment, par
-les intervalles des vergeures. La frisquette enleve, l'ouvrier,
-qui tient la forme avec ses deux mains, par les deux
-bouts, la retourne alors prestement, la renverse sur un
-<a id="page_45"></a>feutre ou <i>flotre</i><a id="FNanchor_133" href="#Footnote_133" class="fnanchor">[133]</a>, o la couche de pte, c'est--dire la feuille
-de papier, vient se dposer. Sur cette premire feuille
-il applique un second feutre, sur lequel une seconde
-feuille de papier viendra de mme s'tendre en quittant la
-forme, et que protgera de mme un troisime feutre, etc.</p>
-
-<p>Lorsque ces feuilles de feutre et de papier, ainsi intercales
-et superposes, ont atteint une certaine hauteur,
-sont au nombre de 150 ou 200, on transporte en bloc cette
-pile, appele <i>porse</i>, sous une presse hydraulique ou
-main, et on les comprime pour en faire compltement sortir
-l'eau et hter la dessiccation. On dsintercale ensuite
-les feuilles, on met en tas d'un ct les feutres, de l'autre
-les feuilles de papier, qu'on replace de nouveau sous la
-presse et qu'on comprime encore, puis qu'on porte
-l'tendage, qu'on fait scher, jusqu' ce qu'elles soient
-absolument solidifies et fermes, maniables sans risques
-ni difficults.</p>
-
-<p>A propos de ces anciens papiers de fil, un crivain anglais
-du <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle, Thomas Fuller, a fait cette remarque, sans
-doute plus curieuse qu'exacte, que le papier participe du
-caractre de la nation qui le fabrique. Ainsi, dit-il, le
-papier vnitien est lgant et fin; le papier franais est
-lger, dli et mou; le papier hollandais, pais, corpulent,
-spongieux<a id="FNanchor_134" href="#Footnote_134" class="fnanchor">[134]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Aujourd'hui que les ptes de bois, devenues les remplaants,
-les <i>succdans</i> des chiffons, sont les lments
-<a id="page_46"></a>les plus frquemment employs dans la fabrication des
-papiers, on fait usage de procds tout diffrents, et
-l'on obtient des papiers, non plus de dimensions restreintes
-et de formats dtermins d'avance (pot, couronne,
-raisin, jsus, etc.), mais des papiers continus, de longues
-bandes, qu'on met en rouleaux ou qu'on sectionne
-volont.</p>
-
-<p>Ces ptes de bois se prparent de deux faons, chimiquement
-ou mcaniquement<a id="FNanchor_135" href="#Footnote_135" class="fnanchor">[135]</a>.</p>
-
-<p>Dans le premier cas, le bois, aprs avoir t sci et
-hach en menus morceaux, est renferm sous pression
-dans des vases clos, et dsagrg, dissous par l'action
-d'agents chimiques, principalement du bisulfite de chaux.
-La pte ainsi obtenue, dite <i>cellulose au bisulfite</i>, est prfrable
- la pte mcanique, produite par l'usure de bches
-de bois en contact avec l'eau et au moyen de meules de
-granit.</p>
-
-<p>La pte de bois, verse dans une cuve, s'coule d'elle-mme
-et s'tale sur une toile mtallique sans fin (c'est--dire
-dont les deux extrmits sont jointes l'une l'autre),
-sans cesse agite d'un double mouvement,&mdash;mouvement
-en avant peu rapide, et mouvement latral de brusque
-va-et-vient, de trpidation prcipite,&mdash; travers laquelle
-l'eau s'goutte, comme tout l'heure travers les vergeures
-de la forme. Cette toile passe entre des cylindres
-de diamtres varis, qui compriment et affinent progressivement
-la pte, puis autour de rouleaux de fonte creux,
-dits <i>scheurs</i>, chauffs par la vapeur et envelopps de
-<a id="page_47"></a>feutre, qui la dpouillent de toute humidit et compltent
-sa transformation en feuille de papier.</p>
-
-<p>La dure complte de l'opration, de cette transformation
-de la pte en feuille de papier maniable et utilisable,
-n'exige pas plus de deux trois minutes, suivant la vitesse
-de la machine, et le bois ainsi trait permet de fabriquer
-des papiers un prix <i>dix fois moindre</i> que celui du papier
- la forme<a id="FNanchor_136" href="#Footnote_136" class="fnanchor">[136]</a>.</p>
-
-<p>A la pte de bois nombre d'ingrdients sont ajouts,
-selon la qualit et la sorte de papier qu'on veut obtenir:
-glatine, rsine, fcule, alun, kaolin, sulfate de chaux, etc.;
-on y ajoute mme des chiffons.</p>
-
-<p>Le kaolin et le sulfate de chaux ont pour but de donner
-plus de poids, plus de <i>charge</i> au papier.</p>
-
-<p>La glatine, la rsine, la fcule et l'alun servent le <i>coller</i>.</p>
-
-<p>Le <i>collage</i> s'opre aussi l'aide d'une sorte de savon
-rsineux, prpar par la fusion de la rsine avec du carbonate
-de soude; l'addition d'un peu d'alun dans la cuve ou
-pile prcipite un compos rsineux d'alumine, qui agglutine
-les fibres du papier, reconstitue ainsi l'adhrence
-primitive et naturelle existant entre les fibres vgtales
-avant leur transformation en pte, et permet d'crire sur
-ce papier avec de l'encre <i>ordinaire</i><a id="FNanchor_137" href="#Footnote_137" class="fnanchor">[137]</a>.</p>
-
-<p>Le papier <i>coll</i> est donc celui qui ne boit pas l'encre
-ordinaire, et le papier <i>non coll</i>, celui qui boit cette encre:
-les papiers <i>buvards</i> et <i>brouillards</i><a id="FNanchor_138" href="#Footnote_138" class="fnanchor">[138]</a>, ainsi que les papiers
- filtrer, sont des papiers non colls.</p>
-
-<p id="page_48">Lorsqu'on veut crire sur du papier non coll, mettre,
-par exemple, une ddicace sur le faux titre d'un livre
-imprim sur du papier de ce genre, il suffit de dposer
-l'endroit o l'inscription doit tre faite un peu de sandaraque,
-qu'on tend en frottant avec le doigt: la sandaraque,
-qui n'est qu'une varit de rsine, <i>colle</i> l'endroit frott, en
-obstrue les pores, et empche l'encre ordinaire d'y pntrer
-trop profondment et de s'y taler trop largement.</p>
-
-<p>Le papier coll prend aussi moins bien, et par la mme
-raison, l'encre d'imprimerie, mais il a plus de solidit
-et de rsistance que le papier non coll. Il est aussi
-moins susceptible de se piquer, de s'altrer dans un air
-humide.</p>
-
-<p>Le papier non coll a ses partisans: aux yeux de certains,
-l'impression, plus pntrante, plus onctueuse, y a
-meilleur aspect, surtout quand l'ouvrage est accompagn
-d'illustrations. Pour essayer de contenter tout le monde,
-les fabricants ont adopt un moyen terme et cr le <i>demi-coll</i>.</p>
-
-<p>Les papiers se lissent, se glacent et se satinent l'aide
-de feuilles de carton ou de feuilles mtalliques (acier, zinc
-ou cuivre) et de presses et de cylindres appels, selon leur
-forme, laminoirs ou calandres<a id="FNanchor_139" href="#Footnote_139" class="fnanchor">[139]</a>.</p>
-
-<p>Le papier <i>couch</i> est un papier, d'ordinaire trs glac<a id="FNanchor_140" href="#Footnote_140" class="fnanchor">[140]</a>,
-<a id="page_49"></a>qui s'obtient en recouvrant une feuille de papier bien coll
-d'une couche de colle de peau et de blanc de Meudon
-mlangs. On y ajoute aussi du blanc de zinc, du sulfate
-de baryte, du talc, du chlorure de magnsium, etc.<a id="FNanchor_141" href="#Footnote_141" class="fnanchor">[141]</a> Le
-papier couch est surtout employ pour le tirage des photogravures,
-des gravures en couleurs et des publications
-ornes de ce genre de vignettes.</p>
-
-<p>Les papiers couchs ressemblent parfois beaucoup aux
-papiers glacs ou satins, et l'on pourrait les confondre.
-Pour les distinguer, il suffit de mouiller le doigt et de frotter
-lgrement un coin de la feuille examiner: si le doigt
-se salit, se couvre d'un petit dpt blanchtre, on a affaire
- du papier couch; dans le cas contraire, du papier
-simplement glac ou satin.</p>
-
-<p>Ces papiers pltrs et glacs, d'une blancheur clatante,
-si rpandus aujourd'hui, sont des plus pernicieux pour les
-yeux. On ne saurait mieux comparer l'effet produit par eux
-sur la rtine qu' celui de la rverbration d'une route
-poudreuse tout ensoleille ou d'un champ de neige, qu'on
-serait astreint regarder. Des mdecins allemands ont, il
-y a quelque temps, dirig des attaques trs vives contre
-les papiers couchs et, en gnral, contre les papiers trop
-glacs et trop blancs.</p>
-
-<p>Nous n'avons pas besoin de faire remarquer, crit ce
-propos la <i>Revue scientifique</i><a id="FNanchor_142" href="#Footnote_142" class="fnanchor">[142]</a>, quelle transformation complte
-s'est produite dans les papiers d'impression; on est
-bien loin des antiques papiers de chiffon, dots d'une coloration
-grise ou bleutre, et d'un grain assez grossier, qui,
-pour l'impression comme pour l'criture, exigeaient l'emploi
-<a id="page_50"></a>de caractres de dimensions assez grandes<a id="FNanchor_143" href="#Footnote_143" class="fnanchor">[143]</a>. On se
-sert maintenant, pour ainsi dire exclusivement, de papiers
-faits de fibres vgtales diverses, mais dont la caractristique
-est de prsenter une surface extrmement lisse, o
-la plume glisse, o l'impression se fait en petits caractres.
-Or, qu'on regarde ces papiers perfectionns, et
-l'on constatera qu'il se produit souvent leur surface
-des reflets intenses&hellip;, toute une srie de reflets, d'ombres
-et de lumire qui fatiguent considrablement l'&oelig;il.</p>
-
-<p>La constatation n'est que trop facile et que trop exacte,
-et il y a l un fait digne au plus haut point d'appeler l'attention
-de tous ceux qui lisent, et de les mettre soigneusement
-en garde.</p>
-
-<p>Certains bibliographes ont reproch aux belles ditions
-de Firmin Didot d'avoir, par leur blancheur, rendu
-myopes nos pres de 1830<a id="FNanchor_144" href="#Footnote_144" class="fnanchor">[144]</a>: que ne dira-t-on pas de
-nos papiers, bien plus glacs, bien autrement chatoyants
-et blouissants! quels reproches ne mritent-ils pas!</p>
-
-<p>Afin de remdier ces graves et incontestables dangers,
-quelques diteurs ont fait choix, pour leurs impressions,
-de papiers lgrement teints, soit en jaune, soit en vert,
-soit en bleu. Vers la fin du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, l'diteur Cazin a
-frquemment employ le papier azur, et ses charmants
-petits in-18, bien qu'imprims en fins caractres, se lisent
-sans fatigue.</p>
-
-<p>La teinte qui semble la meilleure pour les yeux, c'est
-la teinte bulle et principalement celle dsigne dans les
-toffes sous le nom de teinte mastic<a id="FNanchor_145" href="#Footnote_145" class="fnanchor">[145]</a>. Le papier de cette
-<a id="page_51"></a>nuance doit mme tre prfr au papier vert, parce que
-l'encre noire apparat rougetre et peu distincte sur le
-vert, et, par suite, fatigue la vue<a id="FNanchor_146" href="#Footnote_146" class="fnanchor">[146]</a>.</p>
-
-<p>Mais que penser des industriels qui, pour se singulariser,
-dans l'espoir de provoquer la curiosit, s'avisent de
-tirer leurs ouvrages sur papier rose ou rouge vif? Rien de
-plus pernicieux pour la vue que les papiers rouges; la
-lecture d'une simple demi-page de cette couleur laisse
-dans la rtine des tremblements, des papillotages, qui, de
-l'aveu unanime des oculistes, peuvent avoir les plus
-fcheuses consquences. Il y a quelques annes, un diteur,
-dtermin brusquer le succs, entreprit le lancement
-d'une collection de mignons petits in-16, imprims
-sur papier rose, papier cuisse de nymphe.</p>
-
-<p>Je sais bien, disait-il avec une aimable dsinvolture,
-que je risquerais d'abmer les yeux de mes clients, si ces
-braves gens commettaient l'imprudence d'ouvrir mes
-volumes, mais ils ne les ouvriront pas! C'est pour la pose
-et la montre qu'on achte des livres aujourd'hui&hellip; quand
-on en achte! On ne lit plus!</p>
-
-<p>Vous qui tes de ceux qui lisent encore, vous qui
-<a id="page_52"></a>achetez des livres pour vous en servir rellement et efficacement,
-fuyez, fuyez comme la peste ces papiers aux
-couleurs clatantes. Mnagez vos yeux! Ayez-en un soin
-extrme! C'est la premire rgle suivre, le premier et
-le plus important conseil que j'aie vous donner.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Les papiers se vendent par <i>mains</i>, par <i>rames</i> et par rouleaux
-ou <i>bobines</i>.</p>
-
-<p>La <i>main</i> se compose de 25 feuilles, la <i>rame</i> de 20 mains
-ou 500 feuilles.</p>
-
-<p>Une <i>bobine</i> a de 3&nbsp;000 6&nbsp;000 mtres de longueur, et de
-0 m. 46 1 m. 35 de largeur; son poids est des plus variables.
-La vente par bobines ne concerne que les journaux.</p>
-
-<p>Nous donnons, dans le tableau ci-contre, la liste des
-papiers actuellement le plus en usage, ainsi que leurs
-dimensions mtriques<a id="FNanchor_147" href="#Footnote_147" class="fnanchor">[147]</a> et leurs modes d'emploi: quant
-leurs poids, ils varient tellement, que mieux vaut ne risquer
-aucun chiffre.</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<th id="page_53">DNOMINATION</th>
-<th><span class="small">DIMENSIONS</span>
-de la <span class="small">FEUILLE</span> (m)</th>
-<th>MODES D'EMPLOI</th>
-</tr>
-<tr>
-<td>Grand aigle</td>
-<td>0,75 1,06</td>
-<td class="drap">Le <i>grand aigle</i> n'est gure employ que
-pour les cartes gographiques, les tableaux
-et les registres.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Colombier</td>
-<td>0,63 0,90</td>
-<td class="drap" rowspan="2">Le <i>colombier</i> est particulirement propre
-aux affiches commerciales et aux tableaux
-des compagnies de chemins de fer.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Soleil ou petit colombier</td>
-<td>0,58 0,80</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Grand jsus</td>
-<td>0,56 0,76</td>
-<td class="drap" rowspan="3">Le <i>jsus</i>, la <i>double couronne</i>,
-le <i>cavalier</i> et le <i>carr</i> sont plus spcialement
-affects aux <i>labeurs</i> (aux livres, par ex.:
-voir le mot <i>labeur</i>, p. <a href="#page_105">105</a>). C'est en
-jsus et en raisin que se font gnralement les in-18.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Jsus</td>
-<td>0,55 0,70</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Petit jsus</td>
-<td>0,52 0,68</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Raisin</td>
-<td>0,50 0,65</td>
-<td class="drap">Le <i>raisin</i> sert la fois aux labeurs et
-la confection des registres.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Double couronne</td>
-<td>0,47 0,74</td>
-<td class="drap" rowspan="3">L'in-16 <i>double couronne</i> remplace avec
-avantage l'in-18 jsus; la grandeur du volume est la mme, et l'impression
-des 1/4, 1/2 et 3/4 de feuille se fait sans perte de papier.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Cavalier</td>
-<td>0,46 0,62</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Carr</td>
-<td>0,45 0,56</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Coquille</td>
-<td>0,44 0,56</td>
-<td class="drap">La <i>coquille</i>, dont les dimensions taient
-autrefois 0,4 0,54, ne diffre plus gure aujourd'hui du
-<i>carr</i> qu'en ce qu'elle est glace et souvent quadrille,
-et, comme telle, exclusivement consacr aux travaux commerciaux: factures,
-lettres, etc., ce qu'en termes de mtier on appelle <i>ouvrages de ville</i>,
-<i>bibelots</i> ou <i>bilboquets</i>. (Cf. <span class="sc">E. Boutmy</span>,
-<i>Dictionn. de l'argot des typogr.</i>, p. 60.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>cu</td>
-<td>0,40 0,52</td>
-<td class="drap" rowspan="5">L'<i>cu</i>, la <i>couronne</i>,
-la <i>tellire</i>, le <i>pot</i>, et la <i>cloche</i> servent
-l'impression de documents administratifs et commerciaux,
-et la confection de cahiers et registres.
-L'<i>cu</i> s'emploie aussi pour certains labeurs: livres de distributions
-de prix, albums, almanachs, etc. La <i>couronne</i> est galement utilise
-pour l'impression des livres: dans ce cas, son format est un peu plus grand
-(0,37 0,47) que quand elle est destine aux cahiers et aux registres. La
-<i>double tellire</i> sert aussi l'impression des livres; elle donne
-naissance au format dit in-16 elzev. (0,113 0,18).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Couronne</td>
-<td>0,36 0,46</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Tellire (le ou la) ou papier ministre</td>
-<td>0,33 0,44</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Pot ou papier colier</td>
-<td>0,31 0,40</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Cloche</td>
-<td>0,29 0,39</td>
-</tr>
-</table>
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_54">Bien que nous considrions le livre surtout au point de
-vue pratique, comme instrument d'tude et outil de travail,
-il convient de dire quelques mots des <i>papiers de luxe</i>,
-d'en dfinir les principales varits tout au moins.</p>
-
-<p>On appelle papier <i>verg</i> celui qui laisse apercevoir par
-transparence les empreintes des fils mtalliques formant le
-fond du moule o il a t fabriqu, comme nous l'avons expliqu
-plus haut. Nous rappelons que les empreintes les plus
-rapproches sont nommes <i>vergeures</i>, et que les plus espaces,
-perpendiculaires aux premires, sont les <i>pontuseaux</i>.</p>
-
-<p>Il existe du <i>faux verg</i>, c'est--dire du papier verg
-fabriqu non la forme, mais la machine. On l'obtient
-en faisant passer la pte encore frache entre des cylindres
- cannelures imitant vergeures et pontuseaux (c'est--dire
-transversales pour les vergeures et circulaires pour les
-pontuseaux), et o sont mme au besoin graves des
-marques d'eau.</p>
-
-<p>Le papier <i>de Hollande</i> est, en dpit de son nom, un
-papier d'invention et de fabrication absolument franaises.
-Ce sont de nos anctres appartenant la religion rforme,
-qui, obligs de s'enfuir l'tranger, aprs la rvocation
-de l'dit de Nantes, portrent leur industrie et leurs procds
-aux Pays-Bas, et, de l, nous expdirent leurs produits.
-Lorsqu'il est de bonne qualit, de pur fil, le papier
-de Hollande, d'ordinaire verg, est rsistant, ferme,
-sonore,&mdash;sonnant, comme on dit,&mdash;et de trs bel aspect.
-De l'avis de certains bibliophiles, il a ou il aurait parfois,
-quand il est trop coll sans doute, l'inconvnient de ne pas
-trs bien prendre l'encre, et de donner accidentellement
-aux impressions une apparence un peu terne et gristre.</p>
-
-<p id="page_55">Le papier <i>Whatman</i><a id="FNanchor_148" href="#Footnote_148" class="fnanchor">[148]</a> ressemble au papier de Hollande,
-mais il est toujours dpourvu de vergeures. Comme le
-hollande, il est gren, trs ferme et trs solide. On l'emploie
-beaucoup pour le dessin linaire et le lavis<a id="FNanchor_149" href="#Footnote_149" class="fnanchor">[149]</a>.</p>
-
-<p>Le <i>vlin</i>, ainsi nomm parce qu'il a la transparence et
-l'aspect de l'ancien vlin vritable, provenant de la peau
-de jeunes veaux, est un papier sans grain, trs uni, lisse et
-satin, excellent pour le tirage des vignettes. D'une faon
-gnrale, tout papier fabriqu la forme et dpourvu de
-grains et de vergeures est qualifi de <i>vlin</i>.</p>
-
-<p>Le papier <i>de Chine</i> se fabrique avec l'corce du bambou.
-Il a une teinte grise ou jauntre, un aspect sale, plus
-ou moins prononc. Cela vient de ce que sa fabrication
-s'effectue en plein air. Il est, en outre, trs mince, trs
-lger et inconsistant. Le papier de Chine&hellip; doit sa rputation,
-non pas sa propre beaut, mais bien ses affinits
-particulires avec l'encre d'impression<a id="FNanchor_150" href="#Footnote_150" class="fnanchor">[150]</a>. Son tissu lisse et
-mou tout ensemble est plus apte qu'aucun autre recevoir
-un beau tirage&hellip; L'impression y vient avec une incomparable
-nettet. Les livres imprims en petit texte gagnent
-particulirement tre tirs sur chine<a id="FNanchor_151" href="#Footnote_151" class="fnanchor">[151]</a>. Ce papier est
-trs sensible l'humidit: aussi est-il bon de le faire
-encoller aussitt aprs l'impression. Le papier de Chine
-sert non seulement pour certaines ditions de luxe, mais
-aussi pour les reports lithographiques. La feuille de Chine,
-convenablement encolle au pralable, et portant le texte,
-croquis ou dessin transporter, <i>reporter</i> sur la pierre,
-<a id="page_56"></a>est applique sur celle-ci, et soumise une forte pression:
-un simple mouillage suffit alors pour qu'elle laisse sur la
-pierre ce texte ou ce croquis,&mdash;le <i>report</i>.</p>
-
-<p>Le papier <i>du Japon</i> est un superbe papier blanc ou
-lgrement teint en jaune, soyeux, satin, nacr, la fois
-transparent et pais, qui absorbe l'encre trs facilement et
-fait on ne peut mieux ressortir les tons des dessins. Il provient
-de l'corce d'arbrisseaux de la flore japonaise, tels
-que le <i>midzumatu</i> (<i lang="la" xml:lang="la">Edgeworthia papyrifera</i>), dont les
-fibres sont molles, souples, longues et solides; le <i>kozokodzou</i>
-(<i lang="la" xml:lang="la">Broussonetia papyrifera</i>), fibres grosses, longues
-et solides; le <i>gampi</i> (<i lang="la" xml:lang="la">Wickstrmia canescens</i>), aux filaments
-trs dlicats: le papier fourni par ce dernier arbuste
-est particulirement fin, souple et lisse<a id="FNanchor_152" href="#Footnote_152" class="fnanchor">[152]</a>.</p>
-
-<p>On appelle aujourd'hui <i>papier parchemin</i>, <i>parchemin
-vgtal</i> ou <i>faux parchemin</i> un papier sans colle, tremp
-trs peu de temps dans une solution d'acide sulfurique,
-opration qui lui donne une transparence jauntre, rappelant
-le vrai parchemin<a id="FNanchor_153" href="#Footnote_153" class="fnanchor">[153]</a>. On utilise frquemment le papier
-parchemin comme couverture de volumes.</p>
-
-<p>Mentionnons encore, en dehors des papiers de luxe:</p>
-
-<p>Le papier <i>serpente</i>, papier trs mince et sans colle, qui
-sert principalement protger les gravures contre le
-maculage;</p>
-
-<p>Le papier <i>pelure d'oignon</i>, ou simplement <i>pelure</i>, qui
-est aussi un papier trs mince, trs lger et non coll, et
-s'emploie notamment pour les copies de lettres; une certaine
-<a id="page_57"></a>espce de papier pelure coll est utilise comme papier
- lettre conomique: par sa lgret, elle permet
-d'viter les surtaxes postales<a id="FNanchor_154" href="#Footnote_154" class="fnanchor">[154]</a>;</p>
-
-<p>Le papier <i>joseph</i> (du nom de son inventeur Joseph
-Montgolfier), ou papier <i>de soie</i>, qui est blanc, fin, trs
-souple et soyeux: on l'emploie, comme le serpente, pour
-protger les gravures, et aussi pour envelopper de menus
-objets fragiles, des bijoux, etc.;</p>
-
-<p>Le papier <i>vgtal</i> ou papier <i> calquer</i>, papier trs fin et
-transparent, fait de filasse de chanvre ou de lin non blanchie;</p>
-
-<p>Le papier <i>porcelaine</i>, papier recouvert d'une couche de
-blanc opaque mlang de la colle de peau. Ce blanc
-tait autrefois du blanc de cruse: pour viter les empoisonnements,
-on se sert aujourd'hui de sulfate de
-baryte<a id="FNanchor_155" href="#Footnote_155" class="fnanchor">[155]</a>.</p>
-
-<p>Les papiers <i>bulle</i> sont des papiers teints, en jaune le
-plus souvent, et gnralement de qualit infrieure.</p>
-
-<p>Le <i>carton</i> se fabrique soit par la superposition et la
-compression de plusieurs feuilles de papier, soit par la
-mme mthode que le papier ordinaire, mais avec une
-<a id="page_58"></a>pte moins pure, compose de dchets plus grossiers. La
-premire sorte est dite <i>carton de collage</i>, la seconde <i>carton
-de moulage</i><a id="FNanchor_156" href="#Footnote_156" class="fnanchor">[156]</a>.</p>
-
-<p>Le carton anglais, connu sous le nom de <i>bristol</i> ou
-<i>bristol anglais</i>, n'est, quelle que soit son paisseur, qu'une
-feuille de papier faite la cuve avec les plus belles espces
-de chiffons, auxquelles on ajoute une proportion assez
-considrable de kaolin<a id="FNanchor_157" href="#Footnote_157" class="fnanchor">[157]</a>.</p>
-
-<p>Le <i>bristol franais</i>, au contraire, est obtenu par superposition:
-c'est un carton de collage de feuilles blanches
-lamines avec soin<a id="FNanchor_158" href="#Footnote_158" class="fnanchor">[158]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Tous les papiers (les papiers de fabrication moderne),
-selon une juste remarque du <i>Mmorial de la librairie
-franaise</i><a id="FNanchor_159" href="#Footnote_159" class="fnanchor">[159]</a>, sont plus ou moins sujets changer de
-couleur; cette altration ne consiste pour la plupart qu'en
-un brunissement qui affecte d'abord les extrmits du
-papier et gagne peu peu l'intrieur; parfois aussi elle est
-uniforme. Dans ce dernier cas, le papier lui-mme est
-altr, tandis que, dans le premier, il n'y a qu'intervention
-d'agents extrieurs, tels qu'une atmosphre ambiante
-charge de produits, en combustion, de gaz d'clairage. Les
-acides et oxydants produisent l'altration par action directe
-sur les fibres du papier, ou, si ce dernier contient de
-l'amidon, la combinaison de ces acides avec cet hydrate de
-<a id="page_59"></a>carbone amne une rapide dtrioration de couleur. En
-un mot, l'altration de la couleur des papiers ordinaires
-la cellulose est relative la quantit de rsine qu'ils contiennent,
-ou, plus gnralement, la rsine et aux procds
-de fixation de cette dernire dans le collage.</p>
-
-<p>Proccups de se procurer des papiers de teinte moins
-variable et de constitution plus durable, les imprimeurs
-ont imagin maints procds d'examen et de contrle des
-papiers, et voici les conseils que donne ce sujet <i>l'Intermdiaire
-des imprimeurs</i><a id="FNanchor_160" href="#Footnote_160" class="fnanchor">[160]</a>:</p>
-
-<p>Un papier contenant du bois mcanique est fort
-reconnaissable simple vue, il suffit de le regarder par
-rflexion: on aperoit des fibres plus brillantes que les
-autres et non feutres; elles ont une longueur variant de
-3 5 millimtres, suivant leur finesse: c'est du bois rp
-de tremble. Le sapin est moins brillant et plus difficile
-distinguer, et les ractifs sont souvent indispensables pour
-en dceler la prsence. Le ractif le plus simple est une
-dissolution de 10 grammes de sulfate d'aniline dans
-250 grammes d'eau distille. Une goutte de ce liquide sur
-la feuille de papier produit une coloration jaune orange
-d'autant plus prononce qu'elle contient plus de bois
-mcanique ou rp, tremble ou sapin.</p>
-
-<p>Les papiers contenant du bisulfite ou bois chimique
-sont longues fibres qu'il est facile de distinguer la
-dchirure lente; ce succdan est solide, mais devient
-cassant lorsqu'il n'a pas t blanchi ou bien dbarrass de
-l'acide sulfureux provenant de son traitement. Il est
-cependant bien infrieur au chiffon et manque de souplesse.</p>
-
-<p id="page_60">Enfin, comme essai de rsistance, on peut faire la petite
-exprience pratique suivante: mettre dans sa poche de
-ct diffrents types de papier essayer, les laisser quelques
-jours exposs au frottement de l'habit. Alors examinez-les
-aux plis. Les bons papiers de chiffon seront intacts,
-tandis que les autres succdans seront en lambeaux.
-On saura alors de quel ct porter son choix. Quant la
-transparence, c'est une grande erreur de croire que c'est
-une qualit. Ce fondu ou pais (<i>sic</i>) n'est obtenu qu'au
-dtriment de la solidit.</p>
-
-<p>Dans une publication spciale et particulirement comptente,
-la <i>Revue biblio-iconographique</i>, M. Pierre Dauze a
-trait rcemment cette question, capitale pour les livres,
-du papier d'imprimerie, et il affirme que, tant donns
-les papiers employs par les diteurs pour leurs tirages
-ordinaires, <i>on ne trouvera plus, dans cinquante ans, que
-les vestiges des impressions faites de nos jours</i><a id="FNanchor_161" href="#Footnote_161" class="fnanchor">[161]</a>. Il se
-demande mme si les papiers dits de luxe, papiers de fil,
-de Chine, du Japon, sur lesquels on tire un certain nombre
-d'exemplaires de quelques livres, dureront plus que
-les autres. L'ancien papier du Japon, fabriqu la main,
-uniquement avec des matires vgtales, ne se fabrique
-plus, et les diteurs fabriquent (font fabriquer plutt)
-un japon par des mthodes mcaniques o l'lment
-minral intervient. Or, ces sortes-l sont susceptibles de
-se piquer. Quant au papier de Chine, il se pique aisment
-<a id="page_61"></a>et contamine les autres papiers; seulement, il n'est pas
-rebelle au lavage comme le papier du Japon. Le seul
-papier qui puisse inspirer une scurit absolue, c'est le
-papier de fil sur lequel on imprimait ces ditions d'incunables,
-qui nous sont parvenues aussi fraches, aussi nettes
-que si elles sortaient des mains de l'imprimeur. En sera-t-il
-de mme du papier de fil produit de nos jours? M. Pierre
-Dauze suspecte fort l'emploi irrflchi de substances chimiques
-ou minrales de nature introduire des ferments
-de dcomposition prmature, et il signale, dans des
-exemplaires tirs sur papier de Hollande, des taches de
-rouille qui proviennent videmment de l'emploi du fer
-dans lesdits papiers.</p>
-
-<p>L'auteur ne voit qu'un remde: c'est d'exiger des
-diteurs qu'ils n'emploient l'avenir que des papiers <i>analyss</i>;
-d'obliger (c'est--dire de rendre obligatoire) l'emploi
-des matires premires exclusivement vgtales, et
-une fabrication pure de toute substance susceptible de
-compromettre ou d'abrger la conservation; de proposer
-aux Socits de bibliophiles parisiennes de nommer un ou
-plusieurs dlgus qui feront une enqute auprs des
-savants professionnels, etc. Cette commission analysera
-les papiers de luxe employs couramment et rejettera ceux
-qui n'ont pas les qualits requises. Les diteurs, ainsi avertis,
-s'empresseront, pour gagner la confiance des bibliophiles,
-d'imprimer sur ces papiers favoriss. Les mauvais
-papiers dits de luxe ne se fabriqueraient plus faute d'acheteurs,
-et feraient place des papiers de bon aloi<a id="FNanchor_162" href="#Footnote_162" class="fnanchor">[162]</a>.</p>
-
-<p id="page_62">Comme conclusion, on ne lira pas non plus sans intrt
-ni profit les renseignements suivants, extraits d'un rapport
-de la Socit d'encouragement aux arts et l'industrie de
-Londres, sur la question qui nous occupe, les causes de
-dtrioration de plus en plus nombreuses des papiers
-modernes:</p>
-
-<p>Les publications imprimes sur papier de dernire
-qualit ne servent gure plus de douze treize mois; les
-ditions bon march sur papier ordinaire sont compltement
-dtriores au bout d'une quarantaine d'annes.</p>
-
-<p>A quoi cela tient-il? Au blanchiment du papier et ses
-procds actifs. Les fabricants de papier abusent des
-agents chimiques l'action violente qui brlent le peu de
-fibres contenues dans la pte. On pourrait leur adresser
-les mmes reproches qu' nos blanchisseurs, qui brlent
-notre linge pour le blanchir plus vite. Il faudrait blanchir le
-papier comme le linge, avec lenteur, modration, prudence.</p>
-
-<p>Outre cet inconvnient, un autre, non moindre, rside
-dans les dtriorations obtenues par la dsagrgation et
-l'altration des couleurs. La dsagrgation rsulte des
-altrations produites dans les fibres du papier sous l'effet
-d'actions chimiques ultrieures. La pte de bois, de plus
-en plus employe comme matire premire, est obtenue
-chimiquement; elle se dvore elle-mme dans les ractions
-multiples, mais d'un effet sr et rapide.</p>
-
-<p>Quant l'altration des couleurs, caractrise gnralement
-par le brunissement, elle est la rsultante de
-l'action de l'air ambiant: les livres exposs souvent la
-lumire du gaz brunissent rapidement. Mais ce qui surtout
-dtriore la couleur du papier, c'est le collage la rsine
-o cette dernire domine; alors que normalement cette
-colle ne devrait contenir que 2 pour 100 de rsine, cette
-<a id="page_63"></a>proportion est presque dcuple; or, plus il y a de rsine,
-plus vite brunit le papier.</p>
-
-<p>Les fabricants ajoutent aussi beaucoup de <i>charge</i> dans
-le papier: on appelle ainsi les substances minrales, la
-tte desquelles on peut placer le kaolin. Quand le papier
-contient plus de 10 pour 100 de charge, les fibres ont de
-la peine retenir cette matire inerte; pour obtenir cette
-force, on augmente le collage, mais on n'arrive ainsi qu'
-produire une rsistance factice. Ds que le papier est
-sch et qu'il a t un peu manipul, il perd vite la
-cohsion qu'il semblait possder<a id="FNanchor_163" href="#Footnote_163" class="fnanchor">[163]</a>.</p>
-
-<div class="chapter"></div>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_65">CHAPITRE III<br />
-LE FORMAT</h2>
-
-<div class="abstract">Ce qu'on entend par <i>format</i>.&mdash;Ce que signifient les mots <i>tome</i>, <i>volume</i>,
-<i>exemplaire</i>, <i>tirage</i>, <i>dition</i>, <i>dition princeps</i>, <i>incunables</i>, etc.&mdash;Il serait
-prfrable de dsigner les formats par leurs dimensions mtriques, et non
-plus par les termes archaques: jsus, raisin, cu, etc., et in-octavo ou
-in-huit, in-douze, in-seize, etc.&mdash;Confusion des formats.&mdash;Dimensions
-mtriques des principaux formats des livres.&mdash;Imposition.&mdash;<i>Signatures</i> et
-<i>rclames</i>.&mdash;Tableau des signatures.&mdash;Formats de classements adopts par
-les bibliothques universitaires: grand, moyen, petit;&mdash;par la Bibliothque
-nationale.&mdash;Formats des premiers livres.&mdash;Formats les plus apprcis
-par les lecteurs.&mdash;Le plus commode et le meilleur des formats.&mdash;Concordance
-des formats avec les matires traites dans les livres.</div>
-
-<p>Nous venons, en parlant du papier, de traiter du fond
-et de la base du livre: nous allons nous occuper prsent
-de son format; nous examinerons ensuite l'impression.</p>
-
-<p>On appelle <i>format</i> d'un livre la dimension de ce livre,
-dimension dtermine par le nombre de pages que
-renferme chaque feuille<a id="FNanchor_164" href="#Footnote_164" class="fnanchor">[164]</a>. On comprend, en effet, que
-plus la feuille renfermera de pages (c'est--dire plus elle
-sera plie sur elle-mme), plus ces pages seront restreintes
-en hauteur et en largeur, plus par consquent le volume
-sera petit; et inversement, moins la feuille renfermera de
-<a id="page_66"></a>pages (c'est--dire moins elle aura t plie), plus sera
-tendue la surface de chacune de ces pages, plus grand
-par suite sera le volume. Quant l'paisseur, c'est--dire
-au nombre de feuilles que le volume contient, il n'en est
-pas question, elle n'entre pas en ligne de compte dans la
-dtermination du format: celui-ci ne dpend encore une
-fois que de la superficie et n'indique que la hauteur et la
-largeur du volume.</p>
-
-<p>On confond souvent les expressions <i>tome</i> et <i>volume</i>. Le
-<i>tome</i> (&tau;&#972;&mu;&omicron;&sigmaf;, section) est une partie d'un ouvrage, une
-division, plus ou moins rationnelle, faite par l'auteur lui-mme,
-division analogue celle de l'ouvrage en livres,
-sections, chapitres, etc. Le <i>volume</i> (du latin <i lang="la" xml:lang="la">volumen</i>)
-indique une division matrielle dpendant uniquement de
-la reliure ou du brochage. Le plus souvent la division par
-volumes concorde avec la division par tomes; cependant,
-il n'est pas rare de trouver deux tomes relis en un
-volume; il est trs rare, au contraire, qu'il faille plusieurs
-volumes pour contenir un seul tome. On peut donc dire,
-d'une faon gnrale, qu'un volume peut renfermer plusieurs
-tomes, mais qu'un tome ne fait presque jamais
-plusieurs volumes. Enfin un volume peut former lui
-seul un ouvrage indpendant et complet; un tome, jamais,
-en ralit; il fait toujours partie d'un ouvrage: il n'y a
-tome que s'il y a division, selon l'expression de Littr<a id="FNanchor_165" href="#Footnote_165" class="fnanchor">[165]</a>.</p>
-
-<p>Un volume reli ou broch de peu d'paisseur est
-une <i>plaquette</i> (Littr), et un petit ouvrage de peu de
-feuilles et qui n'est que broch est une <i>brochure</i> (id.).
-<i>Pice</i> est synonyme de brochure<a id="FNanchor_166" href="#Footnote_166" class="fnanchor">[166]</a>. Mais o finissent la
-<a id="page_67"></a>brochure et la plaquette, et o commence le volume? Il
-n'y a aucune rgle prcise cet gard. A la Bibliothque
-nationale on considre comme <i>pices</i> toutes les impressions
-qui ont moins de 49 pages<a id="FNanchor_167" href="#Footnote_167" class="fnanchor">[167]</a>. M. Albert Maire dit
-qu'une <i>brochure</i> est un ouvrage qui n'atteint pas
-100 pages; au-dessous et jusqu' 50 pages, elle peut se
-nommer une <i>plaquette</i><a id="FNanchor_168" href="#Footnote_168" class="fnanchor">[168]</a>. D'autres appellent plaquette
-tout in-8 ou in-12 ne dpassant pas 100 pages.</p>
-
-<p>Quant au mot <i>exemplaire</i>, il dsigne un ouvrage
-complet, abstraction faite du nombre de pages aussi bien
-que du nombre de volumes et de tomes qu'il comporte; il
-s'applique l'unit de tirage d'un ouvrage, d'une
-gravure, etc. Une bibliothque, par exemple, possde trois
-exemplaires du <i>Thtre</i> de Racine: l'un en un volume,
-l'autre en deux volumes, le troisime exemplaire en quatre
-volumes. Un diteur fait tirer tel roman 2 000 exemplaires;
-un libraire expdie 6 000 exemplaires de son
-catalogue; etc.</p>
-
-<p>On confond galement volontiers les mots <i>tirage</i> et
-<i>dition</i>, dans le cas o ils signifient tous les deux le
-rsultat de l'action d'imprimer, de tirer un volume. Il y a
-cependant une diffrence entre eux. Les tirages, effectus
-successivement, n'impliquent aucune ide de corrections
-ni de modifications quelconques du texte; un exemplaire
-du premier tirage d'un volume est identique un exemplaire
-du deuxime, du troisime, du dixime tirage de ce
-mme volume. Ces tirages ont tous t faits, intervalles
-de temps plus ou moins loigns, sur les mmes clichs<a id="FNanchor_169" href="#Footnote_169" class="fnanchor">[169]</a>,
-et ils ne se diffrencient que par l'usure de ces clichs: un
-<a id="page_68"></a>exemplaire du dixime tirage aura ncessairement ses
-caractres typographiques moins nets qu'un exemplaire
-du premier tirage, surtout si chacun de ces tirages
-comprend un grand nombre d'exemplaires.</p>
-
-<p>Le mot <i>dition</i> laisse entendre, au contraire, que
-l'ouvrage a t revu, remani, recompos typographiquement.
-Une page quelconque, la page 20, par exemple, de
-la premire dition d'un ouvrage peut ne pas tre la
-mme que la page correspondante de la neuvime ou
-de la dixime dition de cet ouvrage; tandis que, comme
-nous venons de le dire, la page 20 d'un exemplaire du
-premier tirage est textuellement identique la page 20
-d'un exemplaire du neuvime ou du dixime tirage.</p>
-
-<p>Dterminer, mme approximativement, d'aprs le numro
-de l'dition ou du tirage, le nombre d'exemplaires
-d'un livre tirs et mis en vente est chose impossible. L non
-plus il n'y a aucune rgle. Une dition peut aussi bien se
-composer de 200 exemplaires que de 2&nbsp;000, de 10&nbsp;000, etc.
-Plusieurs des romans de M. mile Zola et de M. Alphonse
-Daudet, par exemple, se sont tirs du premier coup, pour
-la mise en vente, ce qu'on nomme le <i>dpart</i>, plus de
-100&nbsp;000 exemplaires. C'est afin d'introduire un peu
-d'ordre et de clart dans ce genre d'oprations que certains
-diteurs, au lieu d'inscrire sur la couverture et le titre des
-volumes le chiffre de l'dition: deuxime dition, troisime
-dition, quatrime dition&hellip;, ce qui ne dit rien du
-tout, les numrotent par mille: deuxime mille, troisime
-mille, quatrime mille&hellip;</p>
-
-<p>En gnral cependant, on peut dire que les ouvrages
-dont la vente ne parat pas assure ou semble devoir tre
-trs restreinte,&mdash;un recueil de posies sign d'un nom
-inconnu, je suppose,&mdash;ne sont pas actuellement tirs
-<a id="page_69"></a>plus de 500 exemplaires. Un roman, sign d'un dbutant,
-se tirera 1&nbsp;000 ou 1&nbsp;500 exemplaires; si ce roman
-s'adresse la jeunesse et peut se vendre comme livre
-d'trennes ou de prix, le premier tirage pourra monter
-jusqu' 5&nbsp;000 exemplaires, voire davantage. C'est galement
- ce chiffre, 5&nbsp;000 exemplaires, que se tirent d'ordinaire
-les ouvrages classiques dont la vente parat certaine<a id="FNanchor_170" href="#Footnote_170" class="fnanchor">[170]</a>.</p>
-
-<p>Les premiers livres imprims, les <i>incunables</i><a id="FNanchor_171" href="#Footnote_171" class="fnanchor">[171]</a>, avaient
-<a id="page_70"></a>des tirages relativement minimes, qui ne dpassaient
-gure 300 exemplaires.</p>
-
-<p>On appelle <i>dition princeps</i> la premire dition d'un
-ouvrage, spcialement d'un ouvrage ancien: pour les
-auteurs modernes, on se sert du terme <i>dition originale</i>.</p>
-
-<p>Une dition est dite <i>dfinitive</i> ou <i lang="la" xml:lang="la">ne varietur</i> quand le
-<a id="page_71"></a>texte en a t revu par l'auteur ou par ses ayants droit,
-et dclar par eux dsormais arrt et invariable.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Ces dfinitions termines, revenons au format.</p>
-
-<p>De ce que nous avons dit de la fabrication actuelle du
-<a id="page_72"></a>papier, fabrication mcanique sur la toile sans fin, et non plus
-uniquement la forme, il rsulte que les papiers d'aujourd'hui
-n'ont plus de dimensions rgulirement et fixement dlimites.
-Il convient d'observer aussi tout d'abord que ces
-expressions: in-octavo, in-douze, in-seize, in-dix-huit, etc.,
-s'appliquant exclusivement au mode de <i>pliage</i> de la feuille
-(in-octavo signifie que la feuille a t plie de faon former
-8 feuillets<a id="FNanchor_172" href="#Footnote_172" class="fnanchor">[172]</a> ou 16 pages; in-douze, de faon former 12 feuillets
-ou 24 pages; in-seize, de faon former 16 feuillets ou
-<a id="page_73"></a>32 pages; etc.), sans indiquer les dimensions premires de
-cette feuille, ne signifient pour ainsi dire rien. Elles n'ont
-et ne peuvent avoir un sens prcis qu' condition d'tre
-suivies de la dsignation catgorique du papier, du nom du
-format des feuilles: in-octavo <i>jsus</i>, in-douze <i>raisin</i>, in-seize
-<i>cavalier</i>, etc., nom qu'on omet cependant trs souvent
-dans le langage usuel.</p>
-
-<p>Il est remarquer, en outre, qu'autrefois, dans le
-papier fabriqu la forme, la position des vergeures, des
-pontuseaux et de la marque d'eau<a id="FNanchor_173" href="#Footnote_173" class="fnanchor">[173]</a> aprs le pliage de la
-feuille, pouvait aider facilement la dtermination du
-format du volume. Selon le nombre de fois que la feuille
-tait plie sur elle-mme, la marque d'eau se trouvait ou
-au milieu du feuillet, ou au fond, ou au sommet, etc.; les
-vergeures et les pontuseaux taient horizontaux ou perpendiculaires.</p>
-
-<p>Voici la liste des formats les plus usits, avec leur
-nombre de feuillets et de pages et la position de leurs
-pontuseaux; celle de leurs vergeures est naturellement
-toujours en sens inverse de celle-ci, puisque vergeures et
-pontuseaux se coupent angles droits:</p>
-
-<p>L'<i lang="la" xml:lang="la">in-plano</i>, appel aussi format <i>atlas</i> ou <i>atlantique</i>, c'est
-la feuille non plie, en <i>feuillet</i>, comprenant par consquent
-deux pages, recto et verso: ici la position des pontuseaux
-dpend du sens dans lequel on regarde la feuille;</p>
-
-<p>L'<i lang="la" xml:lang="la">in-folio</i> a la feuille plie en 2 et contient 4 pages: ses
-pontuseaux sont perpendiculaires;</p>
-
-<p>L'<i lang="la" xml:lang="la">in-quarto</i> ou <i>in-quatre</i> (in-4)<a id="FNanchor_174" href="#Footnote_174" class="fnanchor">[174]</a> a la feuille plie en 4
-<a id="page_74"></a>et contient 8 pages: ses pontuseaux sont horizontaux;</p>
-
-<p>L'<i lang="la" xml:lang="la">in-octavo</i> ou <i>in-huit</i> (in-8) a la feuille plie en 8 et
-contient 16 pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires;</p>
-
-<p>L'<i>in-douze</i> (in-12) a la feuille plie en 12 et contient
-24 pages: ses pontuseaux sont horizontaux;</p>
-
-<p>L'<i>in-seize</i> (in-16) a la feuille plie en 16 et contient
-32 pages: ses pontuseaux sont horizontaux;</p>
-
-<p>L'<i>in-dix-huit</i> (in-18) a la feuille plie en 18 et contient
-36 pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires;</p>
-
-<p>L'<i>in-vingt-quatre</i> (in-24) a la feuille plie en 24 et
-contient 48 pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires
-ou horizontaux<a id="FNanchor_175" href="#Footnote_175" class="fnanchor">[175]</a>;</p>
-
-<p>L'<i>in-trente-deux</i> (in-32) a la feuille plie en 32 et
-contient 64 pages: ses pontuseaux sont perpendiculaires;</p>
-
-<p>Etc., etc.</p>
-
-<p>Mais, pour savoir la dimension d'une quelconque de ces
-pages, d'une page in-8, par exemple, il est ncessaire de
-connatre d'abord, comme nous le disions tout l'heure,
-la dimension de la feuille qui a t plie et a fourni les
-16 pages de cet in-8. Il est vident que plus cette feuille
-sera grande, plus ces pages le seront.</p>
-
-<p>C'est prcisment ce que l'pithte <i>jsus</i>, <i>raisin</i>, <i>cavalier</i>,
-etc., nous apprend. Ainsi le papier jsus ayant
-<a id="page_75"></a>0 m. 55 de haut sur 0 m. 70 de long, nous pouvons, grce
- ces chiffres, parvenir nous faire une ide exacte de
-l'in-8 jsus et en calculer la dimension.</p>
-
-<p>Mais, dans le papier mcanique, fabriqu en bandes,
-<i>continu</i>, puis sectionn volont, ces termes provenant
-des anciens papiers la forme: jsus, raisin, cavalier,
-colombier, etc., n'ont plus de raison d'tre, plus de sens:
-il n'y a plus de forme d'abord; il n'y a plus de monogramme
-du Christ, plus de grappe de raisin, plus de
-cavalier, de colombe, etc., en filigrane dans la pte du
-papier; rien n'en fait plus reconnatre premire vue
-l'espce et les dimensions<a id="FNanchor_176" href="#Footnote_176" class="fnanchor">[176]</a>. Il serait donc bien plus
-logique, plus clair et plus simple de dsigner prsentement
-les formats par leurs dimensions relles, exprimes
-en centimtres ou millimtres<a id="FNanchor_177" href="#Footnote_177" class="fnanchor">[177]</a>; au lieu d'in-8 jsus, de
-dire 0 m. 175 sur 0 m. 275, ou par abrviation, 175 275;
-au lieu d'in-18 jsus, 0 m. 117 sur 0 m. 183 (117 183).</p>
-
-<p>D'autant plus qu'avec le systme btard actuellement
-<a id="page_76"></a>en usage, on arrive des rsultats singuliers: un volume
-de format in-4, par exemple, se trouve tre plus petit
-qu'un volume de format in-8, un in-8 plus petit qu'un
-in-12, etc. (in-4 cu = 0,20 0,26; in-8 colombier
-= 0,225 0,315; in-8 cu = 0,13 0,20; in-12 jsus
-= 0,138 0,233; etc.).</p>
-
-<p>Convenons donc d'attribuer, dans la suite de cette tude
-et pour la clart de notre texte, une signification nette et
-prcise aux termes que nous emploierons, des dimensions
-certaines et invariables aux formats que nous mentionnerons.</p>
-
-<p>L'in-4 sera pour nous de l'in-4 <i>cavalier</i> et aura pour
-dimension 0,23 0,31;</p>
-
-<p>L'in-8, de l'in-8 <i>cavalier</i> = 0,155 0,23;</p>
-
-<p>L'in-18, de l'in-18 <i>jsus</i> = 0,117 0,183. Comme le
-fait observer M. mile Bosquet<a id="FNanchor_178" href="#Footnote_178" class="fnanchor">[178]</a>, cet in-18 est synonyme
-d'in-16 Hachette et d'in-12 Charpentier.</p>
-
-<p>Enfin l'in-32 sera de l'in-32 <i>jsus</i> = 0,088 0,138.</p>
-
-<p>Voici d'ailleurs, pour faciliter toute recherche et prvenir
-toute ventualit, le tableau des principaux formats des
-principales sortes de papier employes en librairie, avec
-leurs dimensions exprimes en mesures mtriques<a id="FNanchor_179" href="#Footnote_179" class="fnanchor">[179]</a>:</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<th rowspan="2" id="page_77">FORMATS</th>
-<th><b>Colombier</b></th>
-<th><b>Grand jsus</b></th>
-<th><b>Jsus</b></th>
-<th><b>Raisin</b></th>
-</tr>
-<tr>
-<td><span class="box">0,63 </span>0,90</td>
-<td><span class="box">0,56 </span>0,76</td>
-<td><span class="box">0,55 </span>0,70</td>
-<td><span class="box">0,50 </span>0,65</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-folio</td>
-<td><span class="box">0,45 </span>0,63</td> <td><span class="box">0,38 </span>0,56</td> <td><span class="box">0,35 </span>0,55</td> <td><span class="box">0,325</span>0,50</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-quarto</td>
-<td><span class="box">0,315</span>0,45</td> <td><span class="box">0,28 </span>0,38</td> <td><span class="box">0,275</span>0,35</td> <td><span class="box">0,25 </span>0,325</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-octavo</td>
-<td><span class="box">0,225</span>0,315</td> <td><span class="box">0,19 </span>0,28</td> <td><span class="box">0,175</span>0,275</td> <td><span class="box">0,162</span>0,25</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-douze</td>
-<td><span class="box">0,158</span>0,30</td> <td><span class="box">0,14 </span>0,253</td> <td><span class="box">0,138</span>0,233</td> <td><span class="box">0,125</span>0,217</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-seize</td>
-<td><span class="box">0,158</span>0,225</td> <td><span class="box">0,14 </span>0,19</td> <td><span class="box">0,138</span>0,175</td> <td><span class="box">0,125</span>0,162</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-dix-huit</td>
-<td><span class="box">0,15 </span>0,21</td> <td><span class="box">0,127</span>0,187</td> <td><span class="box">0,117</span>0,183</td> <td><span class="box">0,108</span>0,166</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-vingt-quatre</td>
-<td><span class="box">0,105</span>0,225</td> <td><span class="box">0,093</span>0,19</td> <td><span class="box">0,092</span>0,175</td> <td><span class="box">0,083</span>0,162</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-trente-deux</td>
-<td><span class="box">0,113</span>0,158</td> <td><span class="box">0,095</span>0,14</td> <td><span class="box">0,088</span>0,138</td> <td><span class="box">0,081</span>0,125</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="5">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<th rowspan="2">FORMATS</th>
-<th><b>Cavalier</b></th>
-<th><b>Carr</b></th>
-<th><b>cu</b></th>
-<th><b>Couronne</b></th>
-</tr>
-<tr>
-<td><span class="box">0,46 </span>0,62</td>
-<td><span class="box">0,45 </span>0,56</td>
-<td><span class="box">0,40 </span>0,52</td>
-<td><span class="box">0,37 </span>0,47</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-folio</td>
-<td><span class="box">0,31 </span>0,46</td> <td><span class="box">0,28 </span>0,45</td> <td><span class="box">0,26 </span>0,40</td> <td><span class="box">0,235</span>0,37</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-quarto</td>
-<td><span class="box">0,23 </span>0,31</td> <td><span class="box">0,225</span>0,28</td> <td><span class="box">0,20 </span>0,26</td> <td><span class="box">0,185</span>0,235</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-octavo</td>
-<td><span class="box">0,155</span>0,23</td> <td><span class="box">0,14 </span>0,225</td> <td><span class="box">0,13 </span>0,20</td> <td><span class="box">0,118</span>0,185</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-douze</td>
-<td><span class="box">0,115</span>0,207</td> <td><span class="box">0,113</span>0,187</td> <td><span class="box">0,10 </span>0,173</td> <td><span class="box">0,09 </span>0,157</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-seize</td>
-<td><span class="box">0,115</span>0,155</td> <td><span class="box">0,113</span>0,14</td> <td><span class="box">0,10 </span>0,13</td> <td><span class="box">0,09 </span>0,118</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-dix-huit</td>
-<td><span class="box">0,103</span>0,153</td> <td><span class="box">0,09 </span>0,15</td> <td><span class="box">0,066</span>0,133</td> <td><span class="box">0,078</span>0,123</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-vingt-quatre</td>
-<td><span class="box">0,077</span>0,155</td> <td><span class="box">0,075</span>0,14</td> <td><span class="box">0,067</span>0,13</td> <td><span class="box">0,062</span>0,118</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>In-trente-deux</td>
-<td><span class="box">0,078</span>0,115</td> <td><span class="box">0,07</span>0,113</td> <td><span class="box">0,065</span>0,10</td> <td><span class="box">0,059</span>0,09</td>
-</tr>
-</table>
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_78">Chaque premire page d'une feuille porte, dans sa partie
-infrieure de droite, sous la dernire ligne ou <i>ligne de
-queue</i>, un chiffre, dit <i>signature</i>, qui indique le numro de
-cette feuille. La ligne o se trouve ce chiffre se nomme
-<i>ligne de pied</i>, par opposition la <i>ligne de tte</i>, qui est la
-ligne du sommet de la page, au-dessus mme de la premire
-ligne de texte, et o se trouve le numro de cette
-page, le <i>folio</i>. La ligne de tte et la ligne de queue,
-<a id="page_79"></a>blanches dans presque toute leur longueur, sont formes
-chacune par une pice de fonte, appele <i>garniture</i> ou <i>lingot</i>,
-de 12 points d'paisseur. D'autres pices de fonte,
-les <i>cadrats</i>, servent, dans la composition typographique,
- terminer les lignes de texte incompltes et isoler les
-mots disposs en titre; d'autres encore, plus petites et
-de forme cubique, les <i>cadratins</i>, forment les blancs qui
-prcdent les alinas. Ajoutons que, pour sparer les mots
-entre eux et les lignes entre elles, on se sert de petites
-lames de mtal moins hautes que les lettres et portant le
-nom d'<i>espace</i> (<i>une</i> espace).</p>
-
-<p>Au lieu de chiffres, on employait autrefois comme
-signatures les lettres de l'alphabet: A, B, C, D&hellip;, et l'on
-mettait, en outre, au-dessous de la dernire ligne de
-chaque feuille, droite, le premier mot de la feuille suivante,
-toujours afin de faciliter le classement des feuilles,
-l'<i>assemblage</i>. Ce premier mot, ainsi plac en vedette au
-bas de la dernire page, s'appelait la <i>rclame</i>. On a fini
-par la supprimer, considrant qu'elle faisait double emploi
-avec la signature.</p>
-
-<p>La signature permet, ou plutt devrait permettre, de
-dterminer facilement le format d'un livre.</p>
-
-<p>Puisque nous savons, par exemple, que l'in-4 a sa
-feuille plie de faon donner 8 pages, il est clair que la
-deuxime feuille commencera la page 9 (8 + 1) et que
-c'est au bas de cette page 9 que figurera la signature 2.
-Le chiffre 3 se trouvera de mme au bas de la page 17
-(8 + 8 + 1); le 4, au bas de la page 25 (8 + 8 + 8
-+ 1); etc.</p>
-
-<p>De mme, l'in-8 comprenant 16 pages, la signature 2
-se trouvera au bas de la page 17 (16 + 1); la signature 3,
-au bas de la page 33 (16 + 16 + 1); le 4, page 49; etc.</p>
-
-<p id="page_80">Mais les feuilles destines fournir beaucoup de pages,
- fournir, pour prciser, des formats plus petits que l'in-8,
-ne se plieraient pas aisment en un aussi grand nombre
-de fois, surtout si le papier tait un peu fort, on le
-comprend de reste; elles renfleraient, gondoleraient,
-auraient trop gros dos, et se prteraient difficilement au
-brochage ou la reliure<a id="FNanchor_180" href="#Footnote_180" class="fnanchor">[180]</a>. Parfois mme l'<i>imposition</i><a id="FNanchor_181" href="#Footnote_181" class="fnanchor">[181]</a>,
-permettant, aprs le tirage, de plier la feuille dans l'ordre
-numrique des pages, ne pourrait pas s'effectuer. On
-sectionne donc ces feuilles, on les partage en <i>cahiers</i>,
-<i>cartons</i><a id="FNanchor_182" href="#Footnote_182" class="fnanchor">[182]</a> ou <i>encarts</i>, qui tous ncessairement portent aussi
-<a id="page_81"></a>une signature, afin qu'on puisse les classer et assembler,
-d'o une nouvelle cause de confusion, pour la dtermination
-du format. Chaque feuille d'un volume in-12, par
-exemple (24 pages), au lieu d'tre entire, pourra se
-composer de deux cahiers, l'un in-8 (16 pages) et l'autre
-in-4 (8 pages), recevant chacun une signature. Chaque
-feuille d'un volume in-18 (36 pages) pourra se faire en
-deux cahiers, l'un in-12 (24 pages) et l'autre in-6
-(12 pages);&mdash;ou bien en trois cahiers de 12 pages chacun
-et ayant tous les trois leur signature propre. Souvent
-mme ces encarts sont encore plus compliqus<a id="FNanchor_183" href="#Footnote_183" class="fnanchor">[183]</a>.</p>
-
-<p>Voici le tableau des signatures des vingt premires
-feuilles pour les principaux formats modernes<a id="FNanchor_184" href="#Footnote_184" class="fnanchor">[184]</a>:</p>
-
-
-<p class="c" id="page_82">FOLIOS DES PAGES SIGNES<br />
-<span class="small">C'EST-A-DIRE FOLIOS DE LA PREMIRE PAGE DE CHAQUE FEUILLE
-OU DE CHAQUE CAHIER DANS LES FORMATS</span></p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<th rowspan="2" class="small">SIGNATURES</th>
-<th rowspan="2">In-folio (4 pp.)</th>
-<th rowspan="2">In-4 (8 pp.)</th>
-<th rowspan="2">In-8 (16 pp.)</th>
-<th colspan="2">In-12 (24 pp.)</th>
-</tr>
-<tr>
-<th>En 1 cahier</th>
-<th>En 2 cahiers<br />(de 16 et de 8 pp.)</th>
-</tr>
-<tr><td class="c">A ou 1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td></tr>
-<tr><td class="c">B &mdash; 2</td> <td class="r">5</td> <td class="r">9</td> <td class="r">17</td> <td class="r">25</td> <td class="r">17</td></tr>
-<tr><td class="c">C &mdash; 3</td> <td class="r">9</td> <td class="r">17</td> <td class="r">33</td> <td class="r">49</td> <td class="r">25</td></tr>
-<tr><td class="c">D &mdash; 4</td> <td class="r">13</td> <td class="r">25</td> <td class="r">49</td> <td class="r">73</td> <td class="r">41</td></tr>
-<tr><td class="c">E &mdash; 5</td> <td class="r">17</td> <td class="r">33</td> <td class="r">65</td> <td class="r">97</td> <td class="r">49</td></tr>
-<tr><td class="c">F &mdash; 6</td> <td class="r">21</td> <td class="r">41</td> <td class="r">81</td> <td class="r">121</td> <td class="r">65</td></tr>
-<tr><td class="c">G &mdash; 7</td> <td class="r">25</td> <td class="r">49</td> <td class="r">97</td> <td class="r">145</td> <td class="r">73</td></tr>
-<tr><td class="c">H &mdash; 8</td> <td class="r">29</td> <td class="r">57</td> <td class="r">113</td> <td class="r">169</td> <td class="r">89</td></tr>
-<tr><td class="c">I &mdash; 9</td> <td class="r">33</td> <td class="r">65</td> <td class="r">129</td> <td class="r">193</td> <td class="r">97</td></tr>
-<tr><td class="c">K &mdash; 10</td> <td class="r">37</td> <td class="r">73</td> <td class="r">145</td> <td class="r">217</td> <td class="r">113</td></tr>
-<tr><td class="c">L &mdash; 11</td> <td class="r">41</td> <td class="r">81</td> <td class="r">161</td> <td class="r">241</td> <td class="r">121</td></tr>
-<tr><td class="c">M &mdash; 12</td> <td class="r">45</td> <td class="r">89</td> <td class="r">177</td> <td class="r">265</td> <td class="r">137</td></tr>
-<tr><td class="c">N &mdash; 13</td> <td class="r">49</td> <td class="r">97</td> <td class="r">193</td> <td class="r">289</td> <td class="r">145</td></tr>
-<tr><td class="c">O &mdash; 14</td> <td class="r">53</td> <td class="r">105</td> <td class="r">209</td> <td class="r">313</td> <td class="r">161</td></tr>
-<tr><td class="c">P &mdash; 15</td> <td class="r">57</td> <td class="r">113</td> <td class="r">225</td> <td class="r">337</td> <td class="r">169</td></tr>
-<tr><td class="c">Q &mdash; 16</td> <td class="r">61</td> <td class="r">121</td> <td class="r">241</td> <td class="r">361</td> <td class="r">185</td></tr>
-<tr><td class="c">R &mdash; 17</td> <td class="r">65</td> <td class="r">129</td> <td class="r">257</td> <td class="r">385</td> <td class="r">193</td></tr>
-<tr><td class="c">S &mdash; 18</td> <td class="r">69</td> <td class="r">137</td> <td class="r">273</td> <td class="r">409</td> <td class="r">209</td></tr>
-<tr><td class="c">T &mdash; 19</td> <td class="r">73</td> <td class="r">145</td> <td class="r">289</td> <td class="r">433</td> <td class="r">217</td></tr>
-<tr><td class="c">V &mdash; 20</td> <td class="r">77</td> <td class="r">153</td> <td class="r">305</td> <td class="r">457</td> <td class="r">233</td></tr>
-</table>
-<table summary="">
-<tr>
-<th rowspan="2" class="small">SIGNATURES</th>
-<th colspan="2">In-16 (32 pp.)</th>
-<th colspan="3">In-18 (36 pp.)</th>
-<th rowspan="2">In-32 (64 pp.)<br />En 4 cahiers (de 16 pp. chacun)</th>
-</tr>
-<tr>
-<th>En 1 cahier dit in-16 roul.</th>
-<th>En 2 cahiers (de 16 pp. chacun)</th>
-<th>En 1 cahier</th>
-<th>En 2 cahiers (de 24 et de 21 pp.)</th>
-<th>En 3 cahiers (de 12 pp. chacun)</th>
-</tr>
-<tr><td class="c">A ou 1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td> <td class="r">1</td>
-<td class="r">1</td> <td class="r">1</td></tr>
-<tr><td class="c">B &mdash; 2</td> <td class="r">33</td> <td class="r">17</td> <td class="r">37</td> <td class="r">25</td>
-<td class="r">13</td> <td class="r">17</td></tr>
-<tr><td class="c">C &mdash; 3</td> <td class="r">65</td> <td class="r">33</td> <td class="r">73</td> <td class="r">37</td>
-<td class="r">25</td> <td class="r">33</td></tr>
-<tr><td class="c">D &mdash; 4</td> <td class="r">97</td> <td class="r">49</td> <td class="r">109</td> <td class="r">61</td>
-<td class="r">37</td> <td class="r">49</td></tr>
-<tr><td class="c">E &mdash; 5</td> <td class="r">129</td> <td class="r">65</td> <td class="r">145</td> <td class="r">73</td>
-<td class="r">49</td> <td class="r">65</td></tr>
-<tr><td class="c">F &mdash; 6</td> <td class="r">161</td> <td class="r">81</td> <td class="r">181</td> <td class="r">97</td>
-<td class="r">61</td> <td class="r">81</td></tr>
-<tr><td class="c">G &mdash; 7</td> <td class="r">193</td> <td class="r">97</td> <td class="r">217</td> <td class="r">109</td>
-<td class="r">73</td> <td class="r">97</td></tr>
-<tr><td class="c">H &mdash; 8</td> <td class="r">225</td> <td class="r">113</td> <td class="r">253</td> <td class="r">133</td>
-<td class="r">85</td> <td class="r">113</td></tr>
-<tr><td class="c">I &mdash; 9</td> <td class="r">257</td> <td class="r">129</td> <td class="r">289</td> <td class="r">145</td>
-<td class="r">97</td> <td class="r">129</td></tr>
-<tr><td class="c">K &mdash; 10</td> <td class="r">289</td> <td class="r">145</td> <td class="r">325</td> <td class="r">169</td>
-<td class="r">109</td> <td class="r">145</td></tr>
-<tr><td class="c">L &mdash; 11</td> <td class="r">321</td> <td class="r">161</td> <td class="r">361</td> <td class="r">181</td>
-<td class="r">121</td> <td class="r">161</td></tr>
-<tr><td class="c">M &mdash; 12</td> <td class="r">353</td> <td class="r">177</td> <td class="r">397</td> <td class="r">205</td>
-<td class="r">133</td> <td class="r">177</td></tr>
-<tr><td class="c">N &mdash; 13</td> <td class="r">385</td> <td class="r">193</td> <td class="r">433</td> <td class="r">217</td>
-<td class="r">145</td> <td class="r">193</td></tr>
-<tr><td class="c">O &mdash; 14</td> <td class="r">417</td> <td class="r">209</td> <td class="r">469</td> <td class="r">241</td>
-<td class="r">157</td> <td class="r">209</td></tr>
-<tr><td class="c">P &mdash; 15</td> <td class="r">449</td> <td class="r">225</td> <td class="r">505</td> <td class="r">253</td>
-<td class="r">169</td> <td class="r">225</td></tr>
-<tr><td class="c">Q &mdash; 16</td> <td class="r">481</td> <td class="r">241</td> <td class="r">541</td> <td class="r">277</td>
-<td class="r">181</td> <td class="r">241</td></tr>
-<tr><td class="c">R &mdash; 17</td> <td class="r">513</td> <td class="r">257</td> <td class="r">577</td> <td class="r">289</td>
-<td class="r">193</td> <td class="r">257</td></tr>
-<tr><td class="c">S &mdash; 18</td> <td class="r">545</td> <td class="r">273</td> <td class="r">613</td> <td class="r">313</td>
-<td class="r">205</td> <td class="r">273</td></tr>
-<tr><td class="c">T &mdash; 19</td> <td class="r">577</td> <td class="r">289</td> <td class="r">649</td> <td class="r">325</td>
-<td class="r">217</td> <td class="r">289</td></tr>
-<tr><td class="c">V &mdash; 20</td> <td class="r">609</td> <td class="r">305</td> <td class="r">685</td> <td class="r">349</td>
-<td class="r">229</td> <td class="r">305</td></tr>
-</table>
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_83">D'aprs les dtails qui prcdent, et que nous aurions
-pu dvelopper et complter davantage, on voit combien
-cette question des formats est ardue et complique, combien
-elle est embarrassante. C'est au point que nombre
-d'diteurs et de libraires, tantt par ignorance, tantt
-mme pour ne pas drouter le public et l'induire en
-erreur en lui annonant la vrit, attribuent leurs livres
-d'inexactes dsignations de format.</p>
-
-<p>Les bibliographes modernes ont frquemment protest
-et ne cessent de protester contre ces usages et ces termes
-suranns. Le docteur Graesel crit dans son <i>Manuel de
-bibliothconomie</i><a id="FNanchor_185" href="#Footnote_185" class="fnanchor">[185]</a>:</p>
-
-<p>Depuis que, grce l'emploi de la machine, on est
-arriv donner au papier des dimensions considrables,
-les dnominations traditionnelles employes jusqu'ici ont
-perdu leur raison d'tre, une feuille replie trois ou quatre
-fois pouvant encore produire un format correspondant,
-comme dimensions, ce qu'on appelait jadis un in-folio,
-aussi a-t-on reconnu partout la ncessit d'adopter, pour
-dterminer les formats, des rgles fixes et invariables, et
-avec d'autant plus de raison que les papiers varient de
-grandeur suivant les rgions et, dans la mme rgion, suivant
-les fabriques. Toutefois, les diffrents pays n'ont pu
-encore arriver s'entendre, ce qui serait pourtant trs
-dsirable, sur les mesures conventionnelles adopter&hellip;
-En France, l'ordonnance ministrielle du 4 mai 1878 a
-tranch la question en ce qui concerne les bibliothques
-universitaires, en tablissant les dsignations suivantes:
-1<sup>o</sup> <i>Grand format</i> (comprenant tous les volumes dpassant
-<a id="page_84"></a>35 centimtres); 2<sup>o</sup> <i>Moyen format</i> (comprenant les volumes
-hauts de 25 35 centimtres); 3<sup>o</sup> <i>Petit format</i> (comprenant
-les volumes au-dessous de 25 centimtres).</p>
-
-<p>Voici d'ailleurs le passage textuel de cette circulaire
-ministrielle laquelle il vient d'tre fait allusion, et
-laquelle aussi nous nous rfrerons souvent:</p>
-
-<p>Il est inutile de prciser ici les moyens de dterminer
-chaque format. A l'poque o le papier tait
-fabriqu selon des rgles de dimension qui variaient peu,
-on reconnaissait le format en comptant les pages de la
-feuille d'impression. Les dsignations d'in-folio, in-quarto,
-in-octavo, reprsentaient alors une hauteur fixe. Il n'en
-est plus de mme aujourd'hui que les feuilles d'impression
-sont de dimensions trs diffrentes, et que certains
-in-octavo deviennent plus grands qu'un in-folio du
-<small>XVI</small><sup>e</sup> sicle. L'indication actuelle a donc perdu son ancienne
-signification, car elle ne rpond pas toujours l'indication
-de la hauteur du livre; elle doit tre abandonne pour
-les dsignations suivantes, rpondant aux dimensions
-relles:</p>
-
-<p>1<sup>o</sup> <i>Grand format</i> (comprenant tous les volumes dpassant
-35 centimtres);</p>
-
-<p>2<sup>o</sup> <i>Moyen format</i> (comprenant les volumes hauts de
-25 35 centimtres);</p>
-
-<p>3<sup>o</sup> <i>Petit format</i> (comprenant les volumes au-dessous
-de 25 centimtres<a id="FNanchor_186" href="#Footnote_186" class="fnanchor">[186]</a>).</p>
-
-<p>Au lieu de trois formats, la Bibliothque nationale en a
-adopt cinq:</p>
-
-<p>1<sup>o</sup> Grand in-folio (comprenant tous les volumes dpassant
-45 centimtres);</p>
-
-<p id="page_85">2<sup>o</sup> In-folio (comprenant tous les volumes hauts de 45
-31 centimtres);</p>
-
-<p>3<sup>o</sup> In-4 (comprenant tous les volumes hauts de 31
-25 centimtres);</p>
-
-<p>4<sup>o</sup> In-8 (comprenant tous les volumes hauts de 25 centimtres
- 95 millimtres);</p>
-
-<p>5<sup>o</sup> Les <i>nains</i> (comprenant tous les volumes au-dessous
-de 95 millimtres).</p>
-
-<p>Il serait dsirer, dit trs justement M. douard
-Rouveyre, qu' l'avenir les libraires annonassent, sur
-leurs catalogues, la hauteur et la largeur des livres en centimtres,
-indpendamment de la dsignation du format,
-qui jouerait ici un rle secondaire<a id="FNanchor_187" href="#Footnote_187" class="fnanchor">[187]</a>.</p>
-
-<p>C'est ce que font, ainsi que nous l'avons dj remarqu
-et comme nous le rappellerons, en parlant des catalogues
-et des fiches<a id="FNanchor_188" href="#Footnote_188" class="fnanchor">[188]</a>, les partisans de la <i>Classification dcimale</i>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Depuis les dbuts de l'imprimerie, les formats les plus
-apprcis du public semblent avoir t toujours en dcroissant.</p>
-
-<p>L'in-folio et l'in-4 taient, sauf exceptions, les formats
-des premiers livres, des incunables<a id="FNanchor_189" href="#Footnote_189" class="fnanchor">[189]</a>, et, malgr les
-<a id="page_86"></a>admirables petits in-8 d'Alde Manuce et de Sbastien
-Gryphe, les savants du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle tenaient en mpris tous
-les volumes qui n'avaient pas les plus grandes dimensions<a id="FNanchor_190" href="#Footnote_190" class="fnanchor">[190]</a>.
-On jugeait alors en quelque sorte de la valeur
-d'un ouvrage d'aprs son ampleur et sa taille.</p>
-
-<p>Scaliger, au dire du passionn rudit Adrien Baillet
-(1649-1706), raille Drusius pour la petitesse de ses
-livres; et J. Morel, l'un des plus grands imprimeurs de
-son temps, se plaignait au savant Puteanus, rival de Juste
-Lipse, que ses livres taient trop petits pour la vente, et
-que les chalands n'en voulaient pas<a id="FNanchor_191" href="#Footnote_191" class="fnanchor">[191]</a>.</p>
-
-<p>Les livres de format infrieur l'in-4, les in-8 ou in-12,
-taient surtout alors des livres de pit, des livres
-d'heures.</p>
-
-<p>Il est juste cependant de reconnatre que l'in-8, dont
-l'origine est gnralement attribue Alde Manuce,&mdash;l'inventeur
-de la lettre <i>italique</i>, dite aussi et par suite
-<i>aldine</i>, qu'une lgende affirme avoir t exactement
-copie sur l'criture de Ptrarque<a id="FNanchor_192" href="#Footnote_192" class="fnanchor">[192]</a>,&mdash;avait rencontr
-bon accueil l'tranger. Ces volumes qu'on pouvait glisser
-dans la poche et emporter aisment, qui contenaient
-autant de matire que les in-4 et cotaient moins cher,
-avaient trouv de nombreux partisans. Alde Manuce
-reut mme du snat de Venise une rcompense pour
-avoir cr ou vulgaris l'in-8: on lui octroya, en 1502, le
-privilge d'employer seul ce format pendant une priode
-de dix annes, ce qui n'empcha pas les imitations et la
-concurrence de se produire<a id="FNanchor_193" href="#Footnote_193" class="fnanchor">[193]</a>.</p>
-
-<p id="page_87">Au <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle, et en dpit du succs des elzeviers, les
-gros et grands volumes taient encore les plus apprcis.
-Leurs formats et leurs caractres (des elzeviers) taient
-trop petits, remarque trs justement M. Henri Bouchot<a id="FNanchor_194" href="#Footnote_194" class="fnanchor">[194]</a>.</p>
-
-<p>Nous voyons au <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle le format in-4 employ de
-prfrence par les imprimeurs de Hollande, mme pour
-les recueils de posies, que nous imprimons prsent,
-au contraire, en volumes de menues et coquettes dimensions,
-en in-18 ou in-24<a id="FNanchor_195" href="#Footnote_195" class="fnanchor">[195]</a>.</p>
-
-<p>Mais l'in-8 ne tarda pas triompher, et il n'est pas de
-bibliographe de la premire moiti du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle qui ne le
-prne et ne le recommande. L'rudit et consciencieux
-Gabriel Peignot insiste maintes fois notamment sur les
-mrites de l'in-8.</p>
-
-<p>Nous citons de prfrence les ditions in-8, crit-il
-dans son <i>Manuel du bibliophile</i><a id="FNanchor_196" href="#Footnote_196" class="fnanchor">[196]</a>, parce que ce format,
-tenant le milieu entre les plus grands et les plus petits, nous
-parat le plus dcent, le plus convenable, le plus propre
-former une bibliothque qui prsente un aspect rgulier;
-d'ailleurs, l'in-8 est ordinairement imprim en caractres
-assez forts pour ne point fatiguer les vues faibles.</p>
-
-<p>Et ailleurs<a id="FNanchor_197" href="#Footnote_197" class="fnanchor">[197]</a>:</p>
-
-<p>Si un amateur ne voulait possder qu'une collection
-choisie de 300 volumes, je lui conseillerais de tcher de
-<a id="page_88"></a>la former entirement d'ouvrages de mme format, et de
-prendre l'in-8<a id="FNanchor_198" href="#Footnote_198" class="fnanchor">[198]</a>.</p>
-
-<p>Ludovic Lalanne<a id="FNanchor_199" href="#Footnote_199" class="fnanchor">[199]</a> patronne galement le format in-8,
-auquel on revient toujours, dclare-t-il.</p>
-
-<p>Le format employ et vulgaris, partir de 1838, par
-l'diteur Gervais Charpentier, et connu sous le nom de
-<i>format Charpentier</i><a id="FNanchor_200" href="#Footnote_200" class="fnanchor">[200]</a>,&mdash;c'est un in-18 jsus ayant pour
-dimensions 0,117 0,183,&mdash;est actuellement le plus rpandu,
-pour les ouvrages de littrature du moins, et il
-nous parat tout fait digne de sa vogue, il mrite toutes
-nos prfrences.</p>
-
-<p>En voici les motifs.</p>
-
-<p>Le malheur veut que la plupart des liseurs assidus, des
-plus constants amis des livres, deviennent myopes, parfois
-mme longtemps avant la vieillesse. Il leur faut tenir
- la main, proximit de leurs yeux, le volume qu'ils
-lisent; si, au lieu de le tenir, ils le posent devant eux sur
-une table, cela les contraint pencher la tte, souvent
-trs bas, selon leur degr de myopie: d'o une congestion
-plus ou moins rapide. C'est donc d'ordinaire et
-presque forcment <i>livre en main</i> qu'ils lisent: il est
-donc bon, il est donc indispensable que ce volume ne
-soit pas trop lourd; l'in-18, moins grand que l'in-8,
-<a id="page_89"></a>pse moins que lui, avec un nombre de pages gal et
-de mme pte de papier, et, par consquent, fatigue moins
-la main.</p>
-
-<p>Considrons, en outre, que nos appartements modernes,
-dans les grandes villes, Paris principalement, sont
-exigus, et que la place nous y est parcimonieusement mesure:
-l'in-18 est moins encombrant que l'in-8, et, sous
-un format plus restreint, contient ou peut contenir autant
-de matire. Il n'y a souvent que les marges qui diffrent.
-Cela est si vrai que plusieurs diteurs, aprs avoir fait
-paratre un ouvrage en in-8, le publient en in-18 sans
-changer la <i>justification</i>, c'est--dire la longueur des
-lignes (Littr) et en se servant de la mme composition.
-Exemple: la maison Calmann Lvy et nombre de
-ses volumes: <i>Correspondance</i> de Mrime, de Doudan, de
-Balzac, etc., etc. Ces volumes sont mis en vente d'abord
-en in-8 7 fr. 50; puis, lorsque cette vente est puise,
-les clichs provenant des mmes empreintes<a id="FNanchor_201" href="#Footnote_201" class="fnanchor">[201]</a> de ces
-mmes volumes in-8 servent tirer les in-18, cots
-3 fr. 50: ce systme a le triple avantage de contraindre
-les personnes presses de lire un de ces volumes le
-payer 7 fr. 50 au lieu de 3 fr. 50, d'augmenter de cette
-diffrence les bnfices de l'diteur, et aussi de permettre
-aux amateurs de <i>grands papiers</i> de satisfaire leur got.</p>
-
-<p>D'autres motifs militent encore en faveur du format
-in-18 et le font de plus en plus prfrer l'in-8<a id="FNanchor_202" href="#Footnote_202" class="fnanchor">[202]</a>: l'in-18,
-de dimensions moindres que l'in-8, cote moins cher de
-reliure; il se met plus commodment dans la poche; etc.</p>
-
-<p id="page_90">Il va sans dire que certains ouvrages d'tendue considrable,
-comme les encyclopdies et dictionnaires; d'autres,
-moins dvelopps que ceux-ci, mais ayant nanmoins
-des dimensions qui obligeraient les composer en trop
-menus caractres, ou les sectionner en deux volumes,
-ce qu'on tient parfois expressment viter; d'autres
-encore, accompagns d'illustrations ou de planches, de
-tableaux synoptiques, etc., exigent un format plus grand
-que l'in-18.</p>
-
-<p>Il va de soi galement que nous ne rpudions pas les
-formats qui se rapprochent de trs prs du format Charpentier,
-celui, par exemple, de l'ancienne petite collection
-Lefvre (0,105 0,166), et de l'ancienne Librairie nouvelle
-de Bourdilliat (mmes dimensions), de la Nouvelle
-Bibliothque classique de Jouaust (0,113 0,18), etc.</p>
-
-<p>Quant aux in-32 jsus (0,88 0,138), aux in-36, etc.,
- tous ces volumes qui d'une faon gnrale et en termes
-vulgaires, sont moins longs que la main, ils sont trop peu
-pratiques, offrent de trop nombreux inconvnients pour
-tre recommands.</p>
-
-<p>D'abord l'impression y est presque toujours et forcment
-microscopique. Ensuite ces petits volumes s'accommodent
-mal de la reliure: les pages n'ayant pas assez de marge
-intrieure, de <i>fond</i>, ni assez de jeu, ni assez de poids, ils
-s'ouvrent mal, quand ils sont relis: on ne peut quasi
-plus s'en servir. Les travailleurs, qui,&mdash;au risque de
-scandaliser et d'indigner MM. les bibliophiles et bibliotaphes,&mdash;ont
-parfois besoin d'inscrire quelque annotation
-sur les marges de leurs livres, ne peuvent le
-faire avec ces ditions diamant: la place manque.
-Elles n'ont leur utilit que pour les ouvrages qu'on dsire
-emporter avec soi, les vade-mecum qu'on tient avoir
-<a id="page_91"></a>toujours dans sa poche, afin de les consulter ou de les
-relire volont, tels que certains manuels, guides, indicateurs,
-etc., ou des chefs-d'&oelig;uvre comme les <i>Fables</i> de
-La Fontaine, les <i>Odes</i> d'Horace, les <i>Satires</i> de Regnier, le
-<i>Thtre</i> de Molire ou de Racine, etc.</p>
-
-<p>A ce propos, le sagace Mouravit fait, d'aprs Bollioud-Mermet,
-dit-il<a id="FNanchor_203" href="#Footnote_203" class="fnanchor">[203]</a>, la remarque suivante sur le choix des
-formats et leur parfaite convenance, leur mise en harmonie
-avec l'ouvrage que le volume renferme: Les
-recherches savantes de l'rudition se trouvent l'aise dans
-l'in-folio; la pense du philosophe, le rcit de l'historien,
-demandent la majestueuse gravit de l'in-quarto ou de
-l'in-octavo; le pote, les esprits humoristes, se plaisent
-dans le charmant in-douze, l'in-dix-huit si coquet, le gracieux
-in-trente-deux; un livre de prdilection empruntera
-les sveltes proportions de ces minces formats<a id="FNanchor_204" href="#Footnote_204" class="fnanchor">[204]</a>.</p>
-
-<p>M. mile Leclerc rsume ainsi, de son ct, l'emploi des
-formats:</p>
-
-<p>L'in-plano n'est gure employ que pour les affiches,
-les placards, les textes destins accompagner les planches,
-les tables chronologiques, les tableaux synoptiques, les
-imprims administratifs et autres ouvrages du mme
-genre, certains travaux de ville.</p>
-
-<p>L'in-folio est rserv pour les impressions de luxe,
-pour les ouvrages de recherches, que l'on consulte parfois,
-mais dont on ne se sert pas habituellement.</p>
-
-<p>L'in-4, trs usit autrefois, s'emploie pour les dictionnaires,
-<a id="page_92"></a>mmoires, rapports, ouvrages scientifiques et
-ceux contenant des tableaux ou des oprations exigeant
-une grande justification.</p>
-
-<p>L'in-8 joint l'lgance la beaut, l'usage en est fort
-commode, et il figure agrablement dans une bibliothque.
-C'est le format prfr des lecteurs en gnral et des bibliophiles
-en particulier<a id="FNanchor_205" href="#Footnote_205" class="fnanchor">[205]</a>. Il convient toutes sortes d'ouvrages;
-il tient le milieu pour les dimensions et pour les caractres
-entre tous les autres formats: c'est le type le plus rpandu.</p>
-
-<p>L'in-12 est gnralement adopt pour les classiques,
-les romans et autres ouvrages usuels, qui en rendent
-l'emploi assez commun. Quoique format dit btard, il est
-assez agrable d'aspect; il tient le milieu entre l'in-8 et
-l'in-16.</p>
-
-<p>L'in-16 s'emploie pour les livres d'instruction et de
-rcration.</p>
-
-<p>L'in-18, d'usage frquent, est surtout le format des
-romans.</p>
-
-<p>La double couronne en in-16 remplace le jsus en
-in-18, la grandeur du volume est la mme et l'impression
-des quarts, demis et trois quarts [de feuille] se fait sans
-perte de papier<a id="FNanchor_206" href="#Footnote_206" class="fnanchor">[206]</a>.</p>
-
-<p>A la suite de ces divers formats, il convient de mentionner
-<a id="page_93"></a>le format fantaisiste <i>oblong</i> (plus large que haut),
-employ surtout pour les albums de dessin. Les livres
-qui ont reu cette forme insolite ne se tiennent pas aisment
-ouverts la main, moins d'tre replis plat contre
-plat, d'o un grand risque de leur casser le dos, et ne
-peuvent gure tre lus que sur une table, ce qui, comme
-nous l'avons vu, est, pour nombre de lecteurs, trs
-incommode. Ils prsentent, en outre, comme tous les
-volumes de formats anormaux et baroques,&mdash;format
-carr (lourd et disgracieux par essence mme, l'lgance
-n'appartenant qu'aux formes lances, plus hautes que
-larges), format triangulaire (on a t jusqu' fabriquer des
-livres en triangle!), etc.,&mdash;le grave inconvnient de ne
-pouvoir se caser facilement sur les tablettes des bibliothques:
-ils jurent avec les autres volumes, les dpassent en
-hauteur ou en largeur: on ne sait o fourrer ces petits
-monstres.</p>
-
-<p>Une curieuse particularit nous a t signale par plusieurs
-libraires: les volumes de grand format, lourds la
-main (in-8 et au-dessus), se vendent mieux en t, parce
-que beaucoup de personnes ont l'habitude de lire au lit,
-et, durant la chaude saison, peuvent mettre bras et
-paules hors des couvertures sans se refroidir.</p>
-
-<div class="chapter"/>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_95">CHAPITRE IV<br />
-L'IMPRESSION</h2>
-
-<div class="abstract">Mfiez-vous des livres imprims en caractres trop fins.&mdash;Le <i>point</i> d'imprimerie.&mdash;Caractres:
-<i>romain</i>, <i>elzevier</i>, <i>italique</i>. Caractres de fantaisie:
-<i>allonge</i>, <i>alsacienne</i>, <i>antique</i>, <i>classique</i>, etc.&mdash;Casse.&mdash;Police des lettres.&mdash;Encre
-d'imprimerie.&mdash;Tirage: empreintes et clichs.&mdash;Plus de
-correcteurs.&mdash;Millsime.&mdash;Foliotage.&mdash;Inconvnient des lignes trop
-longues.&mdash;Encore une fois: Gare vos yeux!</div>
-
-<p>A propos de l'impression, nous adresserons tout d'abord
-et encore une fois aux lecteurs la recommandation que
-nous leur avons faite en parlant des papiers: Mnagez
-vos yeux!</p>
-
-<p>Donc, part les dictionnaires et ouvrages de rfrence,
- part les sommaires, les notes, index, tableaux, etc., o
-l'on est bien oblig de rduire et serrer le texte, pas
-de livres imprims en caractres trop fins, et, pour prciser,
-en caractres infrieurs au corps huit. On sait
-que les caractres d'imprimerie,&mdash;qui sont composs de
-plomb et d'antimoine ou rgule (environ 4 de plomb
-pour 1 d'antimoine),&mdash;se mesurent et se classent par
-points, quel que soit d'ailleurs leur genre, qu'ils appartiennent
-au <i>romain</i>, l'<i>elzevier</i> ou l'<i>italique</i>. Nous allons
-<a id="page_96"></a>voir dans un instant ce que signifient ces noms. Le <i>point</i><a id="FNanchor_207" href="#Footnote_207" class="fnanchor">[207]</a>,
-unit typographique, quivaut un peu moins de quatre
-diximes de millimtre (0<sup>mm</sup>,38). Pratiquement, le corps
-un, c'est--dire le type de caractres qui aurait cette
-microscopique hauteur, ne se fabrique pas; et les corps
-ne commencent gure exister et s'employer qu' partir
-du quatre ou du cinq. Le corps huit a une hauteur
-d'un peu plus de trois millimtres (0<sup>mm</sup>,38 8), en
-mesurant non pas l'<i>&oelig;il</i> ou sommet des lettres basses (a,
-c, e, i, m, n&hellip;), mais celui des lettres longues (b, d, f,
-g, h&hellip;). L'<i>&oelig;il</i> d'une lettre est, en d'autres termes, la partie
-saillante qui forme l'impression de cette lettre. Le
-<i>corps</i> ou la <i>force de corps</i> est la hauteur totale de la lettre,
-dans le sens vertical de l'<i>&oelig;il</i>. Le mme corps peut avoir
-et a ordinairement plusieurs varits d'&oelig;il, et un caractre
-est <i>gros &oelig;il</i> ou <i>petit &oelig;il</i>, suivant les dimensions plus ou
-moins grandes donnes la lettre ou au signe en relief, au
-dtriment du <i>talus</i>: on appelle ainsi la partie incline du
-sommet de la tige des caractres, qui se trouve d'un seul
-<a id="page_97"></a>ct de l'&oelig;il dans les lettres longues ou accentues, et
-des deux cts dans les lettres courtes. L'<i>approche</i> est le
-talus doublement latral qui sert isoler la lettre de
-ses voisines: c'est la distance horizontale que les lettres
-ont entre elles dans les mots<a id="FNanchor_208" href="#Footnote_208" class="fnanchor">[208]</a>. Le <i>cran</i> est une petite
-entaille faite au corps de la lettre, peu de distance de
-la base, et qui sert indiquer au compositeur dans quel
-sens il doit placer cette lettre dans le composteur: il faut
-que le cran se trouve toujours en dessous.</p>
-
-<p>Il y a des lettres longues hautes: b, d, f, h, k, l, t, et
-des lettres longues basses: g, j, p, q, y; dans les unes
-comme dans les autres, le trait ou la boucle qui dpasse
-l'&oelig;il se nomme <i>queue</i>. Les <i>pleins</i> sont les traits verticaux
-des lettres; ils sont plus fortement appuys, plus pleins
-que les traits horizontaux ou contourns, qui, cause
-mme de leur minceur et de leur finesse, ont reu le nom
-de <i>dlis</i>. Le petit trait plac au sommet des lettres b, d,
-h, i, j, k&hellip; se nomme <i>obit</i>, et celui ou ceux qui se trouvent
-au bas des lettres f, h, i, k, l, m, n, p&hellip; s'appellent
-<i>empattements</i><a id="FNanchor_209" href="#Footnote_209" class="fnanchor">[209]</a>.</p>
-
-<p>La lettre double ff, les lettres fi, fl, ffi et ffl, prsentent
-cette particularit, qu'elles sont fondues ensemble, de
-faon ne former qu'un caractre. Voici pourquoi. Si la
-lettre f, distincte et spare, tait place devant une autre
-f, devant un i ou devant une l, sa bouclette suprieure,
-rencontrant le haut de l'f voisine, le point de l'i ou le
-sommet de l'l, le presserait, et, par cette pression latrale,
-amnerait aisment la rupture d'une de ces deux parties
-suprieures en contact, sinon mme des deux. On obvie
-ce danger en fusionnant les deux lettres.</p>
-
-<p id="page_98">Selon leurs points, leur <i>force de corps</i>, les caractres
-portaient anciennement des noms spciaux, peu prs
-tombs aujourd'hui en dsutude, mais qu'il n'est cependant
-pas inutile de connatre. En voici la liste<a id="FNanchor_210" href="#Footnote_210" class="fnanchor">[210]</a>:</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<th colspan="2"><span class="small">FORCE EN POINTS</span><br />
-ou<br />
-<span class="small">FORCE DE CORPS</span></th>
-<th><span class="small">ANCIENS NOMS</span></th>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">3</td> <td>points</td>
-<td>Diamant ou sanspareille.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">4</td> <td class="left-1em">&mdash;</td>
-<td>Perle.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">4</td> <td>points 1/2</td> <td>Sdanaise.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">5</td> <td>points</td> <td>Parisienne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">6</td> <td class="left-1em">&mdash;</td>
-<td>Nonpareille.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">7</td> <td class="left-1em">&mdash;</td>
-<td>Mignonne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">7</td> <td>points 1/2</td> <td>Petit-texte.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">8</td> <td>points</td> <td>Gaillarde.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">9</td> <td class="left-1em">&mdash;</td>
-<td>Petit-romain.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">10</td> <td class="left-1em">&mdash;</td>
-<td>Philosophie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">11</td> <td class="left-1em">&mdash;</td>
-<td>Cicro.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">12</td> <td>ou 13 points</td> <td>Saint-augustin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">14</td> <td>points</td> <td>Gros-texte.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">15</td> <td>ou 16 points</td> <td>Gros-romain.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">18</td> <td>ou 20 <span class="left-1em">&mdash;</span></td>
-<td>Petit-parangon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">21</td> <td>ou 22 <span class="left-1em">&mdash;</span></td>
-<td>Gros-parangon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">24</td> <td>points</td> <td>Palestine.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">26</td> <td>ou 28 points</td> <td>Petit-canon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">36</td> <td>points</td> <td>Trismgiste.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">40</td> <td>ou 44 points</td> <td>Gros-canon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">48</td> <td>ou 56 <span class="left-1em">&mdash;</span></td>
-<td>Double-canon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">72</td> <td>points</td> <td>Triple-canon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">96</td> <td class="left-1em">&mdash;</td>
-<td>Grosse-nonpareille.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">100</td> <td class="left-1em">&mdash;</td>
-<td>Moyenne de fonte.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">138</td> <td class="left-1em">&mdash;</td>
-<td>Grosse-sanspareille.</td>
-</tr>
-</table>
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_99">Le caractre d'imprimerie le plus frquemment usit
-est le caractre <i>romain</i>. Chaque imprimerie presque possde
-son type de lettres romaines, et les diffrences
-entre les types de mme corps appartenant des imprimeries
-diffrentes sont, en gnral, minimes: les uns
-sont d'un <i>&oelig;il</i> un peu plus troit; les autres, plus large;
-ceux-ci ont leurs <i>pleins</i> plus gros; ceux-l, plus maigres;
-etc. On a ainsi, d'aprs ces lgres variations, du
-romain Didot<a id="FNanchor_211" href="#Footnote_211" class="fnanchor">[211]</a>, du romain Raon, du romain Lahure,
-Manie, etc. Pour peu qu'on soit au courant des choses
-de librairie et de typographie, on reconnat assez promptement
-ces types respectifs, et il suffit souvent d'ouvrir un
-livre nouveau pour dire de quelle imprimerie il sort<a id="FNanchor_212" href="#Footnote_212" class="fnanchor">[212]</a>.</p>
-
-<p>L'<i>elzevier</i>, type de caractres provenant du graveur
-franais Claude Garamond, et employ au <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle par
-les clbres imprimeurs de Leyde qui lui ont donn leur
-nom<a id="FNanchor_213" href="#Footnote_213" class="fnanchor">[213]</a>, a <i>gnralement</i> ses pleins moins accentus et ses
-traits plus uniformes que ceux du romain, et il prsente
-une apparence un peu grle, la boucle de l'<i>e</i> notamment
-est plus troite dans l'elzevier que dans le romain
-(<img class="inline" src="images/ee.png" alt="e, e" />).
-Beaucoup de nos livres modernes, tels que des recueils
-de posies, des tudes d'histoire littraire, etc., sont
-encore imprims en elzevier. C'tait le caractre de prdilection
-<a id="page_100"></a>de l'diteur Jouaust, qui avait, dans ses dernires
-annes, cr un caractre mixte, o les dfauts de l'elzevier
-taient compenss par les qualits du romain Didot,
-et rciproquement. Toujours d'une faon gnrale, ces
-dfauts et ces qualits consistent principalement en ceci,
-que, dans l'elzevier, les dlis, ayant presque la mme
-force que les pleins, sont plus rsistants, s'usent moins
-vite et risquent moins de se casser. Le romain a pour
-lui, tout au moins aux yeux de certains amateurs et
-bibliophiles, de paratre plus lgant, de prsenter meilleur
-aspect, cause mme de la diffrence mieux accuse, de
-l'opposition, existant entre ses pleins et ses dlis.</p>
-
-<p>On appelle <i>italique</i> le caractre pench de droite
-gauche. Originairement, ce caractre portait le nom tantt
-de <i>lettres vnitiennes</i>, parce que les premiers poinons en
-ont t fabriqus Venise, tantt de <i>lettres aldines</i>,
-parce que Alde Manuce, comme nous l'avons dit<a id="FNanchor_214" href="#Footnote_214" class="fnanchor">[214]</a>, s'en est
-servi le premier, en 1512. De nos jours, on imprime rarement
-un volume entier en italique; mais on emploie
-assez souvent ce caractre <i>pench</i> pour la ddicace ou la
-prface d'un volume dont le texte est en impression <i>droite</i>,
-c'est--dire en romain ou en elzevier. On se sert spcialement
-de l'italique dans les impressions <i>droites</i> pour les
-mots ou les phrases sur lesquels on veut appeler l'attention,
-pour l'indication des titres de livres, de journaux, etc.</p>
-
-<hr />
-
-
-<p>Voici quelques spcimens de types de lettres majuscules
-et minuscules de diffrents points, en romain<a id="FNanchor_215" href="#Footnote_215" class="fnanchor">[215]</a>, en
-elzevier et en italique:</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<td class="c vertalc" id="page_101">6 points<br />(nonpareille).</td>
-<td class="font-size-6pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td>
-<td class="font-size-6pt">ROMAIN, romain.<br />
-<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br />
-<i>ITALIQUE, italique</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c vertalc">7 points<br />(mignonne).</td>
-<td class="font-size-7pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td>
-<td class="font-size-7pt">ROMAIN, romain.<br />
-<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br />
-<i>ITALIQUE, italique</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c vertalc">8 points<br />(gaillarde).</td>
-<td class="font-size-8pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td>
-<td class="font-size-8pt">ROMAIN, romain.<br />
-<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br />
-<i>ITALIQUE, italique</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c vertalc">9 points<br />(petit-romain).</td>
-<td class="font-size-9pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td>
-<td class="font-size-9pt">ROMAIN, romain.<br />
-<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br />
-<i>ITALIQUE, italique</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c vertalc">10 points<br />(philosophie).</td>
-<td class="font-size-10pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td>
-<td class="font-size-10pt">ROMAIN, romain.<br />
-<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br />
-<i>ITALIQUE, italique</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c vertalc">11 points<br />(cicero).</td>
-<td class="font-size-11pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td>
-<td class="font-size-11pt">ROMAIN, romain.<br />
-<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br />
-<i>ITALIQUE, italique</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c vertalc">12 ou 13 points<br />(saint-augustin).</td>
-<td class="font-size-12pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td>
-<td class="font-size-12pt">ROMAIN, romain.<br />
-<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br />
-<i>ITALIQUE, italique</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c vertalc">14 points<br />(gros texte).</td>
-<td class="font-size-14pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td>
-<td class="font-size-14pt">ROMAIN, romain.<br />
-<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br />
-<i>ITALIQUE, italique</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c vertalc">15 ou 16 points<br />(gros-romain).</td>
-<td class="font-size-15pt vertalc"><img class="acc3" src="images/accouv.png" alt="" /></td>
-<td class="font-size-15pt">ROMAIN, romain.<br />
-<span class="font-family-serif">ELZEVIER, elzevier.</span><br />
-<i>ITALIQUE, italique</i>.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="3">Etc., etc.</td></tr>
-</table>
-
-<p id="page_102">Outre le romain, l'elzevier et l'italique, il existe des
-caractres, dits de fantaisie, qui sont trs nombreux.
-Les principaux sont: l'<i>allonge</i> ou <i>capillaire</i>, l'<i>alsacienne</i>
-ou <i>crase</i>, l'<i>antique</i>, la <i>classique</i>, l'<i>gyptienne</i>, l'<i>italienne</i>,
-la <i>latine</i>, la <i>normande</i>, les lettres <i>jensoniennes</i><a id="FNanchor_216" href="#Footnote_216" class="fnanchor">[216]</a>,
-les <i>lettres blanches</i>, c'est--dire vides compltement,
-les <i>lettres blanches ombres</i>, dont certains contours sont
-plus accentus ou garnis de hachures; les <i>lettres maigres</i>,
-les <i>lettres boucles</i>, les <i>lettres grises</i> (grandes lettres
-ornes<a id="FNanchor_217" href="#Footnote_217" class="fnanchor">[217]</a>), etc. Mentionnons encore l'<i>anglaise</i>, la <i>ronde</i>, la
-<i>btarde</i>, la <i>gothique</i>, la <i>coule</i>, caractre pench de droite
- gauche, dont les lettres sont unies entre elles par leurs
-dlis; la <i>cursive</i>, dont le premier type, grav en 1556
-par Nicolas Granjon, fut connu sous le nom de <i>civilit</i>, du
-titre du livre <i>Civilit purile et honnte</i>, qu'il servit
-imprimer<a id="FNanchor_218" href="#Footnote_218" class="fnanchor">[218]</a>; les lettres <i>tourneures</i> ou <i>tournures</i>, ainsi nommes
-d'aprs leur forme arrondie, tournante, qui taient
-utilises comme initiales de chapitre dans les anciens
-manuscrits<a id="FNanchor_219" href="#Footnote_219" class="fnanchor">[219]</a>, et offrent beaucoup de ressemblance avec
-cette autre espce de majuscules arrondies, aussi frquemment
-usite dans les manuscrits, appele <i>onciale</i><a id="FNanchor_220" href="#Footnote_220" class="fnanchor">[220]</a>.</p>
-
-<p id="page_103">Voici des spcimens de ces diverses lettres majuscules
-et minuscules:</p>
-
-<div class="c"><img src="images/echant.png" alt="" /></div>
-<blockquote>
-<p class="noindent"><span class="font-family-serif">ALLONGE, allonge.</span><br />
-<b class="font-family-serif">ALSACIENNE, alsacienne.</b><br />
-<span class="font-family-sans-serif">ANTIQUE, antique.</span><br />
-<span class="font-family-sans-serif">ANTIQUE ALLONGE.</span><br />
-<b class="font-family-sans-serif">ANTIQUE GRASSE.</b><br />
-CLASSIQUE, classique.<br />
-<b>GYPTIENNE, gyptienne.</b><br />
-<i>GYPTIENNE ITALIQUE, gypt. italique.</i><br />
-<b>ITALIENNE, italienne.</b><br />
-LATINE.<br />
-<b>NORMANDE, normande.</b><br />
-<span class="font-family-sans-serif">JENSONIENNES, jensoniennes.</span><br />
-<span class="font-family-sans-serif">BLANCHES.</span><br />
-<b class="font-family-sans-serif">LETTRES BLANCHES OMBRES</b><br />
-<span class="font-family-monospace">MAIGRETTES, maigrettes.<br />
-LETTRES BOUCLES MAIGRES.</span><br />
-<span class="font-family-cursive"><i>Anglaise.</i><br />
-Ronde. <i>Btarde.</i> <b>Gothique.</b> Civilit.</span></p>
-
-</blockquote>
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_104">Toutes les lettres, signes, chiffres et sparations typographiques
-(espaces, cadrats, etc.) sont rangs dans une
-grande bote sans couvercle, nomme <i>casse</i>, place hauteur
-d'appui et sur un plan lgrement inclin. La casse
-est partage en deux grandes divisions, deux grands morceaux:
-<i>bas de casse</i> et <i>haut de casse</i>. Dans le bas de casse,
-qui est la partie la plus rapproche de l'ouvrier compositeur,
-se trouvent, dans une quantit de petits compartiments
-ou <i>cassetins</i><a id="FNanchor_221" href="#Footnote_221" class="fnanchor">[221]</a>, les types de lettres et de signes de
-l'usage le plus frquent, les minuscules, par exemple, d'o
-leur nom typographique de <i>bas de casse</i>. Le haut de
-casse contient les lettres et signes employs moins souvent,
-comme les grandes majuscules ou <i>grandes capitales</i>,
-les petites majuscules ou <i>petites capitales</i>, les lettres
-<i>suprieures</i> (places, dans les abrviations, la droite
-suprieure de la lettre initiale, ordinairement majuscule:
-N<sup>o</sup>, M<sup>me</sup>; M<sup>lles</sup>, etc.), les guillemets, parenthses, etc.<a id="FNanchor_222" href="#Footnote_222" class="fnanchor">[222]</a></p>
-
-<p>On appelle <i>police</i> d'un caractre l'assortiment des
-diffrentes sortes dont il est compos: lettres, capitales,
-points, virgules, etc. (Littr), ou, en d'autres termes, le
-<a id="page_105"></a>rapport des lettres et signes typographiques entre eux
-dans la composition d'une langue. L'italien, par exemple,
-emploie bien plus d'<i>a</i> que de <i>b</i>; presque chaque mot l'<i>a</i>
-reparat dans cette langue: l'ouvrier typographe, le <i>typo</i>,
-charg de composer l'italien, devra donc avoir devant lui,
-dans sa casse, bien plus d'<i>a</i> que de <i>b</i>. En franais, cette
-proportion ou <i>police</i> est, pour 100&nbsp;000 lettres, de:</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<th class="small" colspan="2">BAS DE CASSE</th>
-<th class="small" colspan="2">GRANDES CAPITALES</th>
-<th class="small" colspan="2">CHIFFRES</th>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">5000</td> <td>a</td> <td class="r">300</td> <td>A</td>
-<td class="r">300</td> <td>1</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">1000</td> <td>b</td> <td class="r">150</td> <td>B</td>
-<td class="r">200</td> <td>2</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">2500</td> <td>c</td> <td class="r">260</td> <td>C</td>
-<td class="r">200</td> <td>3</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">100</td> <td></td> <td class="r">25</td> <td></td>
-<td class="r">200</td> <td>4</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">3000</td> <td>d</td> <td class="r">250</td> <td>D</td>
-<td class="r">200</td> <td>5</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">11000</td> <td>e</td> <td class="r">450</td> <td>E</td>
-<td class="r">200</td> <td>6</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">etc.</td>
-<td colspan="2" class="c">etc.</td>
-<td colspan="2" class="c">etc.<a id="FNanchor_223" href="#Footnote_223" class="fnanchor">[223]</a></td>
-</tr>
-</table>
-<p>Disons enfin que l'encre d'imprimerie se compose de
-noir de fume et d'huile de lin cuite, intimement mlangs
-par le broyage. On employait jadis l'huile de noix:
-elle est plus siccative et meilleure que l'huile de lin, mais
-cote plus cher. Selon qu'elle est destine aux journaux,
-aux <i>labeurs</i>,&mdash;c'est--dire aux ouvrages de longue haleine,
-comme l'impression d'un livre, susceptibles d'occuper
-plusieurs ouvriers pendant un certain temps<a id="FNanchor_224" href="#Footnote_224" class="fnanchor">[224]</a>, et ncessitant
-l'emploi d'une certaine quantit de caractres de la
-mme espce<a id="FNanchor_225" href="#Footnote_225" class="fnanchor">[225]</a>,&mdash;ou encore aux tirages de vignettes,
-l'encre typographique subit diverses modifications de fabrication
-et est plus ou moins fine.</p>
-
-<p>La premire usine pour la fabrication industrielle de
-<a id="page_106"></a>l'encre d'imprimerie a t fonde en 1818 par Lorilleux
-pre; jusque-l, les imprimeurs avaient coutume de faire
-eux-mmes leur encre<a id="FNanchor_226" href="#Footnote_226" class="fnanchor">[226]</a>, et il faut avouer qu'il semble en
-tre des anciennes encres comme des anciens papiers:
-celles d'autrefois valaient gnralement mieux que celles
-d'aujourd'hui. L'encre des premires impressions du
-<small>XV</small><sup>e</sup> sicle, crit un bibliographe des plus experts en ces
-questions, Ambroise-Firmin Didot<a id="FNanchor_227" href="#Footnote_227" class="fnanchor">[227]</a>, nous offre toutes les
-qualits dsirables: elles est noire, luisante, et quatre
-sicles couls ont prouv qu'elle avait conserv jusqu'
-ce jour ses qualits primitives. Aprs un court intervalle
-de dcadence, l'ancienne encre reprend sa supriorit:
-celle que fabriquaient eux-mmes les Alde, les
-Estienne, les Elzevier, les Plantin, les Ibarra, les Bodoni,
-et tous les imprimeurs jaloux de leur renomme typographique,
-a conserv jusqu' nos jours, rpte le mme
-comptent rudit, toutes ses qualits primitives<a id="FNanchor_228" href="#Footnote_228" class="fnanchor">[228]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>L'imprimerie, cette invention qui, selon le mot de
-Louis XII, semble plus divine qu'humaine<a id="FNanchor_229" href="#Footnote_229" class="fnanchor">[229]</a>, diffre
-<a id="page_107"></a> peu prs autant actuellement de l'imprimerie d'autrefois
-que les nouveaux modes de fabrication du papier diffrent
-des anciens.</p>
-
-<p>Aujourd'hui, afin de ne pas fatiguer et craser les caractres,
-on ne <i>tire</i> plus sur la <i>composition</i> que les ouvrages
-dont le chiffre de tirage ne doit pas dpasser quatre ou cinq
-mille exemplaires. Lorsque ce chiffre est plus lev, on
-prend, au moyen d'une pte spciale<a id="FNanchor_230" href="#Footnote_230" class="fnanchor">[230]</a>, compose de colle
-de pte, de blanc d'Espagne et de papier, et appele
-<i>flan</i>, les <i>empreintes</i> de cette composition, puis on <i>cliche</i>
-ces empreintes, c'est--dire qu'on y coule un mlange de
-plomb et d'antimoine, qui donne, en se refroidissant,
-un bloc prsentant le mme relief que les lettres mmes,
-et c'est sur ces blocs, sur ces <i>clichs</i>, que l'impression, le
-tirage, s'effectue<a id="FNanchor_231" href="#Footnote_231" class="fnanchor">[231]</a>. On peut tirer sur ces clichs environ
-<a id="page_108"></a>dix quinze mille exemplaires. Lorsque le tirage doit
-dpasser ce dernier chiffre, on a recours la galvanoplastie;
-on obtient, au moyen du courant lectrique, des
-<a id="page_109"></a>clichs en cuivre d'une rsistance bien plus grande, et
-avec lesquels on peut tirer un nombre d'exemplaires bien
-plus considrable.</p>
-
-<p>Par suite de l'usure des clichs, il advient trs frquemment
-que des mots ou des lignes entires, principalement
-les premiers ou les derniers mots des lignes, les premires
-ou les dernires lignes des pages, manquent,
-ne sortent plus sur les feuilles que l'on tire. Vous ferez
-donc bien, lorsque vous achetez un exemplaire d'un
-ouvrage moderne,&mdash;particulirement si cet ouvrage a
-atteint un chiffre lev d'ditions, et si cet exemplaire
-appartient un des derniers tirages,&mdash;d'en vrifier les
-bas de pages et les extrmits de lignes, afin de vous
-assurer que le texte est complet.</p>
-
-<p>La ncessit absolue de produire avant tout du bon
-march fait que, de l'avis de tous les gens comptents, la
-librairie n'a jamais t aussi vilaine<a id="FNanchor_232" href="#Footnote_232" class="fnanchor">[232]</a> qu'aujourd'hui.
-Et cela non pas par la faute seule des imprimeurs ou
-diteurs, mais par celle du public surtout, pour qui le plus
-bas prix est l'argument dcisif, l'unique et suprme cause
-dterminante du choix<a id="FNanchor_233" href="#Footnote_233" class="fnanchor">[233]</a>.</p>
-
-<p id="page_110">Jadis, non seulement chaque imprimerie, mais chaque
-maison d'dition avait son <i>correcteur</i>,&mdash;un employ
-instruit et expriment, charg de relire les preuves<a id="FNanchor_234" href="#Footnote_234" class="fnanchor">[234]</a>. Ce
-n'tait pas l une besogne superflue, les auteurs en gnral
-et les dbutants en particulier n'tant pas initis aux
-innombrables dtails de la composition et de la correction
-typographiques<a id="FNanchor_235" href="#Footnote_235" class="fnanchor">[235]</a>.</p>
-
-<p id="page_111">Nombre d'diteurs se passent aujourd'hui de cet
-employ et ralisent ainsi une conomie sensible: si les
-imprimeurs conservent encore leurs correcteurs, c'est
-<a id="page_112"></a>qu'ils ne peuvent gure faire autrement<a id="FNanchor_236" href="#Footnote_236" class="fnanchor">[236]</a>; mais ce n'est
-pas l'envie qui doit manquer beaucoup d'entre eux d'conomiser
-aussi de ce ct, et les correcteurs d'imprimerie
-sont gnralement surchargs de travail et contraints par
-suite de mal travailler. La correction, il n'en faut plus
-parler, crit Jules Richard<a id="FNanchor_237" href="#Footnote_237" class="fnanchor">[237]</a>. Sauf en quelques ateliers
-qui se respectent, on ne se donne ni la peine de relire, ni
-celle de corriger. La faute typographique est si multiplie
-qu'on ne veut plus d'<i lang="la" xml:lang="la">erratum</i>. Il ferait, par son ampleur,
-concurrence au dernier chapitre. C'est l un mal rcent et
-auquel il serait utile de couper court.</p>
-
-<p>O est le temps o les Estienne, si clbres la fois
-comme rudits et comme typographes, taient si jaloux de
-la puret des ditions qui sortaient de leurs presses, que
-l'un d'eux, Robert Estienne (1503-1559), aprs avoir lu,
-relu, relu satit ses preuves, les affichait sa porte et
-donnait une rcompense, cinq sols, pour chaque faute
-qu'on lui indiquait<a id="FNanchor_238" href="#Footnote_238" class="fnanchor">[238]</a>! Chez ce savant philologue et matre
-<a id="page_113"></a>imprimeur, la correction, comme l'explique Michelet<a id="FNanchor_239" href="#Footnote_239" class="fnanchor">[239]</a>,
-se faisait par un dcemvirat d'hommes de lettres de
-toutes nations et la plupart illustres. L'un d'eux fut le
-Grec Lascaris; un autre Rhenanus, l'historien de l'Allemagne;
-l'Aquitain Rauconet, depuis prsident du parlement
-de Paris; Musurus, que Lon X fit archevque, etc.</p>
-
-<p>Aujourd'hui, nombre d'diteurs ont pris l'habitude de ne
-plus indiquer le <i>millsime</i> (c'est--dire l'anne de la publication)
-sur le titre du volume. C'est afin de ne pas dmoder
-l'ouvrage: de cette faon, un <i>Guide dans Paris</i>,
-paru en 1890, peut encore tre vendu comme neuf en 1900,
-et vingt, trente et quarante ans plus tard. Mais on devine
-l'embarras du lecteur lorsqu'il se trouve en prsence de
-phrases contenant un adverbe de temps ou une allusion
- la date de la publication dudit ouvrage: On voit
-aujourd'hui telle chose tel endroit&hellip; Quand, aujourd'hui?
-Il y a un demi-sicle la mode ne permettait
-pas&hellip; De quelle anne le faire partir, ce demi-sicle?</p>
-
-<p>Les <i>folios</i> (numros des pages) se placent au sommet
-de la page, soit au milieu de ce sommet, si l'ouvrage ne
-comporte pas de <i>titre courant</i><a id="FNanchor_240" href="#Footnote_240" class="fnanchor">[240]</a>, soit, s'il en comporte un,
-<a id="page_114"></a> gauche ou droite de ce titre: gauche, pour les pages
-paires; droite, pour les impaires.</p>
-
-<p><i>Folioter</i> un livre au bas des pages est une dtestable
-mthode, qui droute l'&oelig;il, entrave les recherches et ne
-peut s'expliquer que par la manie de vouloir faire moins
-bien pour faire autrement. Quand vous feuilletez un livre
-dans le sens ordinaire, c'est--dire en rejetant les pages de
-droite sur les pages de gauche, c'est principalement sur
-les angles, angle infrieur ou angle suprieur de droite,
-que repose votre main. Si vous vous servez de la main
-droite, tous vos doigts,&mdash;sauf le pouce, lorsque vous agissez
-sur l'angle suprieur,&mdash;restent en dehors de la page,
-appuys sur la tranche, et ils ne cachent, par consquent,
-aucune ligne du texte. Il n'en est plus de mme si c'est
-votre main gauche qui opre, et c'est surtout sur l'angle
-infrieur de la page qu'il lui est commode de se poser pour
-effectuer son mouvement: dans ce cas, les doigts de cette
-main masquent l'extrmit des dernires lignes, et, plus
-forte raison, ce qui est au-dessous d'elles, ce chiffre que
-vous cherchez et que votre &oelig;il est d'ailleurs accoutum
-trouver au sommet de la page. Il est donc, de toute vidence,
-bien prfrable de laisser les folios leur ancienne
-place, ce sommet, et il ne faut pas plus les mettre au bas
-de la page que sur les cts. Bientt sans doute nous verrons
-des diteurs, encore plus ingnieux et plus avides de
-se distinguer, commencer un dictionnaire par la lettre F
-ou G, au lieu de la lettre A, qu'il est bien temps de dtrner;
-imprimer une page dans un sens et la suivante
-<a id="page_115"></a>dans le sens contraire; etc.: lorsqu'on est en si beau chemin,
-pourquoi s'arrter?</p>
-
-<p>Il serait bon, afin aussi de faciliter les recherches et
-d'aider le plus possible les lecteurs et travailleurs, de
-numroter toutes les pages, les <i>belles pages</i>,&mdash;c'est--dire
-les pages impaires, les pages de droite ou recto,
-dbutant par un titre de chapitre,&mdash;comme les autres.
-Je n'ignore pas que MM. les typographes estiment que
-ce foliotage intgral serait tout fait disgracieux sur les
-belles pages et jurerait l'&oelig;il. C'est possible<a id="FNanchor_241" href="#Footnote_241" class="fnanchor">[241]</a>. Mais il y
-a une chose bien plus dsagrable encore, bien autrement
-incommode et fcheuse, pour ne pas dire absurde,
-c'est de voir des volumes entiers (composs de chapitres
-n'ayant que quelques lignes, ou de menues pices de vers,
-de quatrains, de sonnets, etc., commenant et finissant
-tous en <i>belle page</i>, et dont le verso est, par consquent,
-une page blanche ou <i>fausse page</i>), ne possdant pas un seul
-folio, sans pagination du commencement jusqu' la fin.
-Allez donc faire une recherche et vous retrouver dans ce
-labyrinthe!</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>De mme que nous vous exhortons de toutes nos forces,
-et cela dans l'intrt de vos yeux, fuir les livres
-impressions microscopiques, nous vous engageons, pour le
-<a id="page_116"></a>mme motif, viter les longues lignes, les lignes interminables
-de certaines publications.</p>
-
-<p>Plus une ligne est longue, plus, pour que la lecture en
-soit facile et ne fatigue pas les yeux, le caractre doit tre
-fort et l'interlignage large. Ouvrez le tome premier du
-<i>Dictionnaire</i> de Littr et voyez la Prface: les lignes
-ont 0<sup>m</sup>,185 de long et occupent toute la largeur de la page;
-mais le caractre est gros et suffisamment espac: c'est
-du corps XIV (romain Didot), interlign quatre points;
-aussi ces lignes se dtachent-elles bien et se lisent-elles
-aisment. Voyez plus loin le Complment de la prface:
-le caractre est plus petit, c'est du corps X (romain
-Didot); mais la page est divise en deux colonnes, les
-lignes n'ont plus, comme longueur, que la moiti des
-prcdentes, moins de la moiti mme (0<sup>m</sup>,089), ce qui
-a permis de leur donner moins d'intervalle que tout
-l'heure, de ne les interligner qu' deux points, et ce qui
-permet galement de les lire sans difficult. Il n'en serait
-plus de mme si, avec ce caractre corps X ou un
-plus petit, nous avions la ligne de tout l'heure, une
-ligne de 0<sup>m</sup>,185 de long; plus d'un lecteur aurait l'&oelig;il
-<a id="page_117"></a>troubl, verrait ces lignes chevaucher et se confondre, les
-lettres danser et papilloter.</p>
-
-<p>Gare vos yeux! C'est le cri d'alarme lanc jadis
-par Francisque Sarcey, un passionn liseur et travailleur,
-dans une intressante plaquette, qu'il a fait exprs
-imprimer, dit-il, en gros caractre et sur du papier teint
-pour soulager vos pauvres yeux<a id="FNanchor_242" href="#Footnote_242" class="fnanchor">[242]</a>.</p>
-
-<p>C'est le conseil et la suprme recommandation de tous
-les amoureux du livre, de tous les chercheurs et fureteurs,
-tous les curieux et rudits.</p>
-
-<p>Ayez bien soin de vos yeux! Vous ne sauriez avoir pour
-eux trop d'gards, prendre pour eux trop de prcautions.
-Ce sont les premiers et les plus indispensables de vos
-instruments.</p>
-
-<div class="chapter"/>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_119">CHAPITRE V<br />
-LA RELIURE</h2>
-
-<div class="abstract">Faut-il faire relier les livres?&mdash;Avantages et inconvnients des livres relis.&mdash;Opinion
-de Sbastien Mercier, de Gabriel Naud, etc.&mdash;Vocabulaire
-technique de la reliure: <i>plats</i>, <i>dos</i>, <i>tranches</i>, <i>tte</i>, <i>queue</i>, <i>gouttire</i>, etc.&mdash;Couture:
-grecquage; machines coudre les livres.&mdash;Reliure pleine:
-peaux et parchemin; reliures singulires; reliures uniformes; inconvnients
-des couleurs claires; reliures <i> la jansniste</i>, <i> la fanfare</i>, <i> l'oiseau</i>, etc.&mdash;Demi-reliure.&mdash;Cartonnage
-bradel.&mdash;Cartonnage anglais.&mdash;Encore
-la couture: couture de la brochure; couture de la reliure; supriorit de
-la couture la machine.&mdash;Couture mtallique.&mdash;Reliure arraphique.&mdash;Colles
-diverses.&mdash;Conseils pratiques: ne pas faire relier de livres
-rcemment imprims;&mdash;choisir l'poque propice;&mdash;laisser au relieur un
-laps de temps raisonnable;&mdash;pas de recueils factices;&mdash;gare au rognage!&mdash;respecter
-les marges: <i>tmoins</i>, <i>larrons</i>;&mdash;conserver les couvertures
-imprimes;&mdash;titres pousser;&mdash;modles donner au relieur;&mdash;collationnez
-vos volumes.&mdash;Tarif de reliures.&mdash;Du choix d'un relieur.</div>
-
-<p>Une question se pose tout d'abord: sans nous occuper
-de l'aspect du livre et de sa dcoration, en nous plaant
-uniquement au point de vue pratique, <i>faut-il faire relier
-les livres?</i> S'il ne s'agit que de leur conservation et de la
-commodit et stabilit de leur rangement, l'affirmative
-n'est pas douteuse; mais si vous envisagez leur maniement,
-le degr de facilit qu'ils peuvent prsenter pour la lecture
-ou les recherches, l'hsitation est trs permise, pour les
-volumes du moins qui n'excdent pas l'in-8.</p>
-
-<p id="page_120">En raison de leur taille et de leur poids, les ouvrages
-de grand format non relis et placs debout sur les rayons
-d'une bibliothque se djettent et se tassent, se dforment.
-S'ils ont une certaine paisseur et sont destins tre
-manis frquemment, si ce sont des dictionnaires, par
-exemple, il est indispensable qu'ils soient revtus d'un
-solide cartonnage: brochs, avec simple couverture de
-papier mince, ils n'offriraient aucune rsistance, le dos
-notamment ne tarderait pas se dcoller ou se fendre,
- se <i>casser</i>.</p>
-
-<p>Mais pour les in-12, in-16, in-18, etc., d'une paisseur
-moyenne, si la couture tait faite solidement, si
-cette couture, au lieu d'tre une <i>couture de brochure</i>
-(o le fil ne passe que par deux trous dans chaque cahier),
-tait une <i>couture de reliure</i> (o le fil passe par plus de
-deux trous, et s'appuie ou s'enroule autour de ficelles ou
-<i>nerfs</i> appliqus ou embrochs verticalement sur le dos
-des cahiers), il est certain que les lecteurs et travailleurs,
-trouvant ces exemplaires brochs moins lourds la main
-et plus faciles ouvrir et feuilleter, les prfreraient
-aux exemplaires relis, la question d'lgance et de luxe
-encore une fois mise part.</p>
-
-<p>Le grand inconvnient des livres relis, surtout
-lorsqu'ils sont de petit format et imprims sur fort papier,
-c'est, comme nous l'avons vu<a id="FNanchor_243" href="#Footnote_243" class="fnanchor">[243]</a>, de s'ouvrir mal et de se
-refermer d'eux-mmes, ds que la main ou un poids suffisant
-n'exerce plus sa pression sur eux, sur leurs pages
-horizontalement tales. Il n'est personne qui ne le
-connaisse, cet agaant et invitable dfaut, qui rend
-parfois si difficile l'emploi d'un livre, lorsqu'on n'a pas,
-<a id="page_121"></a>par exemple, l'entire disposition de ses deux mains,
-qu'on a besoin de copier un passage de ce livre, ou d'en
-confrer des sections avec des chapitres d'autres volumes.</p>
-
-<p>C'est au point qu'un crivain du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, le polygraphe
-Sbastien Mercier, avait pris l'habitude de <i>casser
-le dos</i> de tous les livres relis qu'il achetait: il prfrait
-des volumes dcousus et disloqus des volumes qui ne
-veulent pas rester ouverts. Il avait d'ailleurs la haine
-des artistes relieurs, et voici ce qu'il crivait leur
-sujet:</p>
-
-<p>Les livres sont des amis qu'il faut pouvoir traiter
-familirement. J'aime fort la lecture, et je trouve que la
-reliure, du moins la reliure trop recherche, est sa plus
-grande ennemie. S'il y a une profession inutile, c'est
-assurment celle des grands artistes relieurs. Elle ajoute
- la chert des livres, et nuit leur usage. Avec ce que
-cotent les belles reliures, on aurait une autre bibliothque.
-Mais on achte des livres comme des biscuits de
-Svres ou des magots de Chine. Cependant, les livres
-sont faits, me semble-t-il, pour tre lus, relus, manis et
-remanis. Un Horace tout neuf n'appartient qu' un sot.
-On pourrait, selon moi, dire des livres ce qu'on dit des
-olives: les <i>pochetes</i> sont les meilleures<a id="FNanchor_244" href="#Footnote_244" class="fnanchor">[244]</a>.</p>
-
-<p>L'extrme et bruyante aversion que Sbastien Mercier
-manifestait pour le livre reli finit mme par lui attirer
-ce froce quatrain:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Mercier, en dclamant contre la reliure,</div>
-<div class="verse i1">Pour sa peau craindrait-il un jour?</div>
-<div class="verse i1">Que le brave homme se rassure:</div>
-<div class="verse i1">Sa peau n'est bonne qu'au tambour<a id="FNanchor_245" href="#Footnote_245" class="fnanchor">[245]</a>.</div>
-</div>
-
-<p id="page_122">Le savant Gabriel Naud, qui vivait une poque o
-le livre broch n'existait pour ainsi dire pas, combat, en
-plusieurs endroits de son trs instructif <i>Advis pour dresser
-une bibliothque</i>, l'abus de la reliure, et peu s'en faut
-qu'il ne la condamne tout fait, lui aussi.</p>
-
-<p>&hellip; Le quatriesme (prcepte) est de retrancher la
-despense superflue que beaucoup prodiguent mal propos
- la relieure et l'ornement de leurs volumes, pour
-l'employer l'achapt de ceux qui manquent, afin de
-n'estre point sujets la censure de Snque, qui se
-moque plaisamment de ceux-l, <i lang="la" xml:lang="la">quibus voluminum suorum
-frontes maxime placent titulique</i>; et ce, d'autant plus
-volontiers que la relieure n'est rien qu'un accident et
-manire de paroistre, sans laquelle, au moins si belle et
-somptueuse, les livres ne laissent pas d'estre utiles,
-commodes et recherchez, n'estant jamais arriv qu' des
-ignorans de faire cas d'un livre cause de sa couverture,
-parce qu'il n'est pas des volumes comme des hommes, qui
-ne sont cognus et respectez que par leur robe et vestement<a id="FNanchor_246" href="#Footnote_246" class="fnanchor">[246]</a>.</p>
-
-<p>Et ailleurs:</p>
-
-<p>Je dis, premirement, qu'il n'est point besoin pour
-ce qui est des livres de faire une despense extraordinaire
- leur relieure, estant plus propos de rserver l'argent
-qu'on y despenseroit pour les avoir tous du volume plus
-grand et de la meilleure dition qui se pourra trouver<a id="FNanchor_247" href="#Footnote_247" class="fnanchor">[247]</a>&hellip;</p>
-
-<p>D'une faon gnrale, on ne lit commodment et bien
-que les livres brochs. Le chroniqueur Edmond Texier,
-si got des lecteurs du <i>Sicle</i> sous le second empire,
-<a id="page_123"></a>nous conte, ce sujet, une bien typique anecdote.</p>
-
-<p>Un millionnaire de frache date se prsente chez un
-libraire: Il me faut des livres, lui dit-il, pour meubler
-ma bibliothque en chne sculpt&hellip; Pour le choix,
-je m'en rapporte vous; vous ferez relier le tout trs
-convenablement. L-dessus il sort; mais revenant sur
-ses pas: Ah! j'oubliais de vous dire&hellip; Vous mettrez
-dans le ballot quelques romans amusants; mais il ne faut
-pas faire relier ceux-l, parce que je veux les lire<a id="FNanchor_248" href="#Footnote_248" class="fnanchor">[248]</a>.</p>
-
-<p>C'est bien cela, et l'on ne peut que sourire de la navet
-du brave Lesn, qui, dans les notes de son pome sur <i>la
-Reliure</i>, peste, gronde et fulmine de si bon c&oelig;ur contre
-les amateurs qui ne veulent pas prendre la peine de
-tenir leur livre en lisant, qui il faut des livres qui se
-tiennent ouverts sur la table<a id="FNanchor_249" href="#Footnote_249" class="fnanchor">[249]</a> tout seuls. Quelle exigence!
-Conoit-on pareille prtention!</p>
-
-<p>Il est vrai qu'un fervent rudit dont l'opinion est
-considrer, Charles Asselineau, a dclar qu'un livre
-qui n'est pas reli n'est pas un livre<a id="FNanchor_250" href="#Footnote_250" class="fnanchor">[250]</a>; mais, en mettant
-cette sentence, il se plaait un tout autre point de vue
-que le ntre, au point de vue du mrite et du succs d'une
-&oelig;uvre: il entendait par l que la reliure est devenue
-pour les auteurs ce qu'tait autrefois l'impression, une
-preuve dcisive<a id="FNanchor_251" href="#Footnote_251" class="fnanchor">[251]</a>, que la reliure est aujourd'hui la
-sanction de la renomme, le criterium de la valeur d'un
-livre et de la clbrit d'un crivain.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_124">Sans tomber dans les partis pris et les exagrations de
-Sbastien Mercier, nous estimons que le meilleur systme
- appliquer, pour une bibliothque particulire, dont les
-livres ne sont pas destins circuler en de nombreuses
-mains et se fatiguer, c'est l'emploi de la reliure, ou, plus
-exactement, de la demi-reliure, pour les volumes de
-format suprieur l'in-8, et du cartonnage bradel pour les
-in-8 et leurs infrieurs.</p>
-
-<p>Si l'on juge le cartonnage bradel trop faible et trop
-inconsistant pour les volumes in-8,&mdash;ce qui peut advenir,
-surtout si ces volumes sont de forte paisseur,&mdash;on
-classera les in-8 parmi les volumes relier; quant aux
-in-12, in-16, in-18, etc., le bradel offre leur endroit de
-multiples avantages: conomie, souplesse, lgret, etc.
-Exception faite, je le rpte, pour les ouvrages destins
-tre frquemment manis: dans ce cas, la reliure s'impose.</p>
-
-<p>Comme on le voit, nous nous efforons de concilier ces
-deux choses: solidit et commodit; nous cherchons
-toujours nous rapprocher le plus possible du desideratum
-expos tout l'heure, prendre la reliure ce qu'elle a
-de bon, c'est--dire sa couture, tout en conservant au
-livre la lgret et la flexibilit, la <i>complaisance</i> de la
-brochure, qui permet si bien au livre de rester ouvert, et
-c'est par le cartonnage bradel que nous avons le plus de
-chance d'atteindre notre double but.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Examinons maintenant ce qu'il faut entendre par ces
-mots de <i>reliure</i> et <i>demi-reliure</i>, <i>bradel</i>, <i>cartonnage</i>, etc.,
-<a id="page_125"></a>et tout d'abord dfinissons les termes que nous aurons
-employer dans nos explications, c'est--dire les termes
-les plus usuels du vocabulaire technique de la reliure.</p>
-
-<p>On nomme <i>plats</i> les deux surfaces planes du carton
-servant de couverture au livre. Le plat de dessus porte
-les noms de <i>plat suprieur</i>, <i>plat recto</i> ou <i>premier plat</i>; le
-plat de dessous, ceux de <i>plat infrieur</i>, <i>plat verso</i> ou
-<i>deuxime plat</i>. Chaque plat ayant deux faces, l'une en
-dehors du livre, l'autre en dedans, la premire de ces
-faces est le <i>plat extrieur</i>, la seconde le <i>plat intrieur</i>.</p>
-
-<p>Jadis, au lieu d'tre en carton, les plats taient en bois
-plus ou moins pais, recouvert de peau ou d'toffe, avec
-plaques et clous d'or, d'argent ou de cuivre, pierres
-prcieuses, etc. Le bois avait l'inconvnient, non seulement
-d'accrotre de beaucoup le poids du volume, mais
-encore de servir de rceptacle aux vers, en sorte que le
-livre portait dans sa couverture mme les germes de sa
-destruction<a id="FNanchor_252" href="#Footnote_252" class="fnanchor">[252]</a>.</p>
-
-<p>Le <i>dos</i> est la partie arrondie du livre o se trouve la
-couture et o s'inscrivent aujourd'hui le nom de l'auteur
-et le titre de l'ouvrage, inscriptions qu'on mettait l'origine
-sur le plat suprieur. La reliure est dite <i> dos plein</i>
-quand les cahiers qui composent le livre sont colls
-directement ou indirectement sur l'intrieur de ce dos, de
-manire former corps avec lui. Quand le dos des cahiers
-n'adhre pas la peau du dos de la couverture et s'en
-spare lorsqu'on ouvre le volume, en sorte qu'un vide se
-forme entre ces deux dos, la reliure est dite <i> dos bris</i>.
-Certains bibliographes prtendent que ce dernier mode
-de reliure, qui est aujourd'hui le plus frquent,&mdash;on ne
-<a id="page_126"></a>relie gure maintenant dos plein,&mdash;permet au volume
-de s'ouvrir plus facilement et de ne pas se refermer de
-lui-mme<a id="FNanchor_253" href="#Footnote_253" class="fnanchor">[253]</a>. C'est une erreur, rpliquent trs nettement
-et avec raison MM. Sbastien Lenormand et Maigne, ainsi
-que le docteur Graesel<a id="FNanchor_254" href="#Footnote_254" class="fnanchor">[254]</a>, et l'on fabrique des reliures dos
-plein qui s'ouvrent tout aussi bien&mdash;ou tout aussi mal&mdash;que
-les reliures dos bris. C'est: 1<sup>o</sup> le peu d'paisseur
-de la peau ou garniture du dos; 2<sup>o</sup> la largeur du format<a id="FNanchor_255" href="#Footnote_255" class="fnanchor">[255]</a>;
-3<sup>o</sup> la minceur du papier; 4<sup>o</sup> et enfin la couture faite sur
-nerfs ou rubans et non la grecque (nous verrons dans un
-<a id="page_127"></a>moment ce que signifient ces locutions), qui, seuls, peuvent
-faciliter l'ouverture d'un livre et lui permettre de demeurer
-de lui-mme et toutes pages compltement ouvert.</p>
-
-<p>On appelle <i>tranches</i> les trois surfaces du livre par o
-il a t rogn<a id="FNanchor_256" href="#Footnote_256" class="fnanchor">[256]</a>. La tranche horizontale suprieure porte
-le nom de <i>tte</i>; la tranche horizontale infrieure, celui de
-<i>queue</i>; la tranche verticale (qui affecte toujours la forme
-concave, tandis que le dos, auquel elle est oppose, est
-convexe), celui de <i>gouttire</i>. Les tranches, surtout celle de
-queue et celle de la gouttire, peuvent n'tre qu'<i>barbes</i>:
-on <i>barbe</i> un livre en enlevant lgrement, avec des
-ciseaux, l'excdent de chaque feuillet, ce qui dpasse
-trop. Il est important, comme nous le constaterons, de
-laisser aux marges le plus d'ampleur possible, voire toute
-leur intgralit. Les tranches, surtout celle de tte, peuvent
-tre dores, peintes en une seule couleur, brunies par le
-frottement d'une agate, marbres ou <i>jaspes</i>, c'est--dire
-recouvertes, l'aide d'une brosse, qu'on passe sur un
-grillage ou tamis plac au-dessus et proximit d'elles,
-d'une multitude de menus points de couleur, qui rendent
-ces tranches tachetes comme le jaspe. Lorsque la tranche,
-particulirement la tranche dore, est, ainsi qu'on le
-pratiquait frquemment autrefois, orne de dessins de
-fantaisie, feuillages, etc., effectus avec de petits fers
-qu'on appuie sur la dorure, on dit que le livre est <i>antiqu
-sur tranches</i>.</p>
-
-<p><i>Endosser</i> un livre, c'est donner au dos du livre cette
-forme arrondie, convexe, qui entrane pour la gouttire la
-forme creuse ou concave.</p>
-
-<p>Ds que la peau est adapte et colle sur le dos et les
-<a id="page_128"></a>plats, on met le livre entre des ais ou planchettes de bois,
-appeles <i>membrures</i>, que l'on maintient fortement serres
-au moyen de ficelles ou <i>fouets</i>, afin de l'empcher de
-gondoler: cette opration, ce serrage, qui s'effectue
-aujourd'hui la presse, se dsigne sous le nom de <i>fouettage</i>:
-<i>fouetter</i> un volume.</p>
-
-<p>Pour protger le livre, il est ncessaire que le carton
-dborde la tranche. Cet excdent constitue les <i>chasses
-du livre</i>. Je vous ferai observer en passant, crit Charles
-Blanc<a id="FNanchor_257" href="#Footnote_257" class="fnanchor">[257]</a>, combien sont justes les expressions du relieur:
-la tranche de devant s'appelle <i>gouttire</i>, parce qu'elle
-est, en effet, comme une gouttire, creuse en cannelure.
-Les chasses du livre sont bien nommes, parce qu'avant
-de rogner le livre, on a d donner la chasse, c'est--dire
-du jeu, au carton&hellip; Vous remarquerez que le dos forme
-une petite saillie en se retournant sur chaque ct du plat:
-ces saillies sont les <i>mors</i> du livre. Elles sont ncessaires
-pour loger les cartons, qui ont t tout exprs coups
-lgrement en biseau du ct de la saillie dont je parle;
-comme c'est le long de cette saillie que le carton est
-attach la couverture du dos par une bande de veau ou
-de maroquin sur laquelle il se meut, les mors s'appellent
-trs souvent <i>charnires</i>&hellip; Enfin, aux deux extrmits du
-dos, vous voyez un petit rouleau couvert de fil de couleurs
-alternes: cet ornement, qui est la <i>tranche-file</i>, rpond
-un but d'utilit, car il sert bien assujettir les cahiers et
- donner plus de consistance la couverture, lorsque le
-livre, serr dans les rayons de la bibliothque, en sera
-tir avec effort.</p>
-
-<p>Malgr ces bonnes raisons, nombre de relieurs d' prsent
-<a id="page_129"></a>ne tranchefilent plus leurs livres, si ce n'est pour les
-reliures de luxe: les tranchefiles, toutes diffrentes de ce
-qu'elles taient jadis, ne sont d'ailleurs plus aujourd'hui
-que de menus et insignifiants ornements, prpars d'avance,
-qu'on colle pour la forme en tte et en queue des livres.
-On donne particulirement le nom de <i>comtes</i> ces
-tranchefiles artificielles lorsqu'elles sont en coton, au lieu
-d'tre en soie. C'est sous la tranchefile de tte que s'adaptent
-les minces rubans de soie ou de coton appels <i>signets</i>
-et destins servir de <i>marques</i> au livre. Jadis ces rubans,
-lorsqu'ils taient nombreux, taient adapts une tige ou
-tringlette de mtal nomme <i>pipe</i>.</p>
-
-<p>On appelle <i>coiffe</i> le rebord ou repli que forme l'extrmit
-de la peau du dos des livres, en tte et en queue.</p>
-
-<p>Les <i>gardes</i> sont des feuilles de papier places au commencement
-et la fin des livres pour en garantir, en <i>garder</i>
-les premiers et les derniers feuillets. Elles se composent
-de feuilles de papier blanc, souvent aussi de feuilles
-de papier de couleur, dsignes, d'aprs leurs teintes et
-leurs dessins, sous les noms de <i>peigne</i>, <i>escargot</i>, <i>queue de
-paon</i>, etc. Un de ces feuillets de garde est appliqu et coll
-sur chaque plat intrieur du livre.</p>
-
-<p>Les livres relis sont cousus avec du fil de lin, sur des
-ficelles, appeles <i>nerfs</i> ou <i>nervures</i>, qui font, ou plutt
-sont supposes faire saillie sur le dos des volumes. Ces
-ficelles, en effet, n'mergent plus, grce au <i>grecquage</i>:
-opration trs usite, qui consiste tracer, au moyen d'une
-scie main dite <i>grecque</i>, sur le dos des cahiers d'un livre
-assembls et serrs dans un tau, de petites rainures ou
-encoches nommes <i>grecques</i>, elles aussi, destines loger
-les ficelles autour desquelles le livre sera cousu. Les saillies,
-appeles galement <i>nerfs</i> ou <i>nervures</i>, qu'on remarque
-<a id="page_130"></a>sur le dos des volumes relis, ces minces saillies transversales
-qui semblent correspondre aux ficelles, sont donc le
-plus souvent simules. Les espaces compris entre elles et
-o l'on inscrit, o l'on <i>pousse</i> le nom de l'auteur, le titre de
-l'ouvrage et le chiffre de tomaison, sont les <i>entre-nerfs</i> ou
-<i>compartiments</i>.</p>
-
-<p>Htons-nous de dire que, depuis quelques annes,
-depuis l'invention des <i>machines coudre les livres</i>,
-le mauvais et dplorable procd du grecquage, qui permettait
-aux ouvriers, d'accord avec leurs patrons, de ne
-pas coudre chaque cahier dans toute sa longueur, de rpartir
-sur deux ou trois cahiers, en sautant tantt le milieu,
-tantt les extrmits, la couture de la longueur ou hauteur
-totale du livre,&mdash;ce qu'on appelle <i>coudre l'chelle</i>,&mdash;n'a
-plus de raison d'tre. Aujourd'hui, avec ces nouvelles
-machines, comme nous le verrons plus loin en traitant de
-la couture, la besogne se fait la fois plus rapidement,
-incomparablement mieux et bien meilleur compte.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Il y a deux catgories principales de reliures: la <i>reliure
-pleine</i>, la <i>demi-reliure</i>.</p>
-
-<p>Un livre est en <i>reliure pleine</i> lorsqu'il est tout entier
-recouvert de la mme peau: veau, truie, basane, chagrin,
-maroquin, etc.</p>
-
-<p>La <i>basane</i> est de la peau de mouton simplement tanne.
-Souple, lgre, poreuse et spongieuse, la basane se ressent
-facilement de l'influence de la chaleur ou de l'humidit.
-Par suite de son bon march, elle s'emploie pour les
-reliures communes et peu coteuses.</p>
-
-<p>Le <i>chagrin</i> provient de la chvre, quelquefois du chameau
-<a id="page_131"></a>ou du cheval<a id="FNanchor_258" href="#Footnote_258" class="fnanchor">[258]</a>. Il offre beaucoup de solidit et de
-rsistance et convient aux livres de fatigue. On fabrique
-des chagrins infrieurs avec de la peau de mouton.</p>
-
-<p>Le <i>maroquin</i> est de la peau de chvre tanne avec du
-sumac, et dont le grain est trs apparent. Le maroquin le
-plus apprci est celui du Levant, prcisment parce que
-le grain de la peau y est plus saillant. Le vritable maroquin,
-utilis pour les reliures de luxe, cote cher: environ
-180 francs les 12 peaux de 1 mtre 1 m. 50, tandis que la
-mme quantit de chagrin se paye 80 francs; aussi s'ingnie-t-on
- falsifier le maroquin de maintes faons, en
-fabriquer avec des peaux de veau, de mouton, etc.<a id="FNanchor_259" href="#Footnote_259" class="fnanchor">[259]</a></p>
-
-<p>Le <i>cuir de Russie</i>, qu'on emploie aussi pour les belles
-reliures, est remarquable par son odeur particulire, due
-la <i>btuline</i>, principe actif de l'corce de bouleau, dans une
-dcoction de laquelle on a laiss tremper ce cuir pendant
-une vingtaine de jours. Grce cette odeur, le cuir de
-Russie est, assure-t-on, l'abri de la moisissure et des
-attaques des insectes<a id="FNanchor_260" href="#Footnote_260" class="fnanchor">[260]</a>.</p>
-
-<p>Le <i>parchemin</i> provient de la peau non tanne&mdash;simplement
-macre dans de la chaux, puis charne, racle
-ou <i>rature</i>, et enfin adoucie la pierre ponce<a id="FNanchor_261" href="#Footnote_261" class="fnanchor">[261]</a>&mdash;de divers
-animaux: agneaux, moutons, chvres, veaux. Dans ce
-dernier cas, il portait jadis spcialement le nom de <i>vlin</i><a id="FNanchor_262" href="#Footnote_262" class="fnanchor">[262]</a>.
-<a id="page_132"></a>Comme nous l'avons vu en parlant des papiers<a id="FNanchor_263" href="#Footnote_263" class="fnanchor">[263]</a>, on imite
-le parchemin avec du papier sans colle tremp quelques
-instants dans une solution d'acide sulfurique.</p>
-
-<p>On couvre aussi les livres avec du velours, de la soie,
-de la toile, etc. A propos des reliures en toile, nous remarquerons
-que la toile noire, dite <i>toile tablier</i>, frquemment
-employe, notamment pour couvrir les livres de
-certaines bibliothques publiques (bibliothques municipales,
-rgimentaires, etc.), ne produit pas d'ordinaire
-l'conomie qu'on en attend et donne des rsultats peu
-satisfaisants. Sans fatigue exagre et au bout d'un laps de
-temps parfois trs court, cette toile se fend, particulirement
-le long de la charnire des plats: ce dfaut provient
-de la couleur noire, en gnral de mauvaise qualit, qui
-ronge et brle la toile.</p>
-
-<p>Les <i>reliures d'art</i>, qui se font toujours en <i>reliures
-pleines</i>, sont celles o le dos et les plats extrieurs sont
-revtus d'ornements, filets, fleurons, armoiries, etc.,
-appliqus avec des fers dorer: d'o le nom de
-<i>fers</i> donn ces empreintes. Quand cette impression
-est faite sans dorure, avec des fers simplement chauffs,
-on dit que le livre est <i>gaufr</i> ou <i>estamp</i>. Souvent
-aussi les plats intrieurs sont orns de dessins pousss
-sur or ou froid (on devrait plutt dire: chaud<a id="FNanchor_264" href="#Footnote_264" class="fnanchor">[264]</a>) sur le
-pourtour des gardes: la grande finesse, le genre et l'aspect
-de ces dessins leur ont valu le nom de <i>dentelles</i>.</p>
-
-<p>Les <i>reliures d'art</i> et <i>de luxe</i> sont en dehors de notre
-cadre. Nous nous bornerons rappeler que le vrai berceau
-de la reliure a t l'Italie, Venise principalement<a id="FNanchor_265" href="#Footnote_265" class="fnanchor">[265]</a>; que,
-<a id="page_133"></a>dans la reliure d'art et de luxe, la France occupe, depuis
-plusieurs sicles, le premier rang<a id="FNanchor_266" href="#Footnote_266" class="fnanchor">[266]</a>; et citer les noms de
-Jean Grolier<a id="FNanchor_267" href="#Footnote_267" class="fnanchor">[267]</a>, des ve, de Le Gascon, des Padeloup, des
-de Rome<a id="FNanchor_268" href="#Footnote_268" class="fnanchor">[268]</a>, de Thouvenin, du Seuil, Bauzonnet, Trautz-Bauzonnet,
-<a id="page_134"></a>Cap, Chambolle, Cuzin, Lon Gruel, etc.,
-parmi les plus illustres relieurs<a id="FNanchor_269" href="#Footnote_269" class="fnanchor">[269]</a>.</p>
-
-<p>C'est surtout en fait de reliures que l'imagination et le
-caprice des bibliophiles se sont donn carrire.</p>
-
-<p>Il n'est gure d'animal dont la peau n'ait servi habiller
-plus ou moins de volumes, et l'on a vu des reliures en
-peau de panthre, de tigre, de crocodile, de serpent, de
-sole, de morue<a id="FNanchor_270" href="#Footnote_270" class="fnanchor">[270]</a>, de phoque, d'ours blanc, de cheval, de
-chat, de loup, de renard, de taupe, etc., etc.<a id="FNanchor_271" href="#Footnote_271" class="fnanchor">[271]</a></p>
-
-<p>Qui n'a entendu parler des reliures en peau humaine?
-Il existe de nombreux spcimens de ces reliures, et la peau
-humaine fournit, parat-il, un excellent cuir, un cuir trs
-solide, pais et gren<a id="FNanchor_272" href="#Footnote_272" class="fnanchor">[272]</a>. Parmi les livres ainsi recouverts
-avec le derme humain, nous mentionnerons:</p>
-
-<p>En Angleterre, un trait d'anatomie, que le docteur
-Antoine Askew, mort en 1773, fit revtir de peau humaine,
-afin sans doute que l'extrieur de l'ouvrage ft en rapport
-avec l'intrieur<a id="FNanchor_273" href="#Footnote_273" class="fnanchor">[273]</a>; et deux volumes dont les couvertures proviennent
-<a id="page_135"></a>de la peau d'une sorcire du Yorkshire, Mary
-Ratman, excute pour assassinat dans les premires annes
-du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle<a id="FNanchor_274" href="#Footnote_274" class="fnanchor">[274]</a>.</p>
-
-<p>Un des numros du <i>Catalogue de la bibliothque de
-M. L. Veydt</i>, ancien ministre des finances de Belgique
-(Bruxelles, Olivier, 1879, N<sup>o</sup> 2414), est ainsi conu:
-<i>Opuscules philosophiques et littraires</i>, par MM. Suard
-et Bourlet de Vauxcelles (Paris, Chevet, in-8). Exemplaire
-reli en peau humaine, comme l'affirme une note colle
-contre la garde de ce livre. Cette note porte les mentions
-de la provenance, du prix de la reliure et du nom du
-relieur.&mdash;Vingt francs, Deromme, 1796.&mdash;Provenant
-de la bibliothque de M. de Musset. Achet le 15 septembre
-1832. La <i>Chronique mdicale</i> croit qu'il s'agit ici
-du pre du pote Alfred de Musset<a id="FNanchor_275" href="#Footnote_275" class="fnanchor">[275]</a>.</p>
-
-<p>La Bibliothque royale de Dresde conserverait un
-calendrier mexicain crit sur peau humaine<a id="FNanchor_276" href="#Footnote_276" class="fnanchor">[276]</a>.</p>
-
-<p>En Amrique, un des plus riches ngociants de Cincinnati,
-M. William G&hellip;, possde deux livres relis en peau
-de femme: l'un est le <i>Voyage sentimental</i> de Sterne,
-habill d'une peau de ngresse; l'autre, de Sterne galement,
-<i>Tristram Shandy</i>, est revtu du derme d'une jeune
-Chinoise<a id="FNanchor_277" href="#Footnote_277" class="fnanchor">[277]</a>.</p>
-
-<p>En France: Il existait autrefois la Bibliothque
-impriale (fonds Sorbonne, n<sup>o</sup> 1297) une Bible du
-<a id="page_136"></a><small>XIII</small><sup>e</sup> sicle, que l'abb Rive affirmait tre entirement
-(relie) en peau de femme. Un ancien bibliothcaire de
-la Sorbonne, le digne Gayet de Sansale, a contest le
-fait, mais il l'admettait pour deux autres ouvrages: une
-Bible du <small>XIII</small><sup>e</sup> sicle galement (fonds Sorbonne, 1357),
-et un texte des <i>Dcrtales</i> (fonds Sorbonne, 1625)<a id="FNanchor_278" href="#Footnote_278" class="fnanchor">[278]</a>.</p>
-
-<p>L'diteur Isidore Liseux disait avoir vu un exemplaire
-de <i>Justine</i>, du marquis de Sade, reli en peau de femme<a id="FNanchor_279" href="#Footnote_279" class="fnanchor">[279]</a>.</p>
-
-<p>Un catalogue de livres d'occasion, distribu il y a
-quelques annes, porte cette indication: Reliure en
-peau humaine.&mdash;Sue (Eugne), <i>les Mystres de Paris</i>.
-Paris, 1854, 2 tomes rel. en 1 vol. pet. in-4, <i>pleine peau
-humaine</i>, larges dent. sur les plats, dent. intrieure:
-200 francs. Fort belle reliure excute avec un morceau
-de peau humaine. Une plaque l'intrieur, sur la garde
-de la reliure, ainsi conue: Cette reliure provient de
-la peau d'une femme et a t travaille par M. Albric
-Boutoille, 1874, qui atteste que cette reliure est bien
-en peau humaine<a id="FNanchor_280" href="#Footnote_280" class="fnanchor">[280]</a>.</p>
-
-<p>La <i>Revue encyclopdique</i>, qui j'emprunte la plupart de
-ces dtails, raconte encore le curieux fait suivant:</p>
-
-<p>M. Camille Flammarion ayant reu d'une comtesse,
-dont, par un beau soir toil, il avait admir les paules,
-et qui mourut peu aprs, l'trange prsent de la peau de
-ces mmes admirables paules, chargea un tanneur de la
-travailler avec soin. Elle tait d'un grain superbe,
-inaltrable: l'astronome en fit relier un exemplaire
-de <i>Terre et Ciel</i>. Les tranches du livre sont de couleur
-<a id="page_137"></a>rouge, parsemes d'toiles d'or, et sur les plats sont
-gravs en lettres d'or ces mots: <i>Souvenir d'une morte</i><a id="FNanchor_281" href="#Footnote_281" class="fnanchor">[281]</a>.</p>
-
-<p>Mais la plus trange reliure qui ait jamais t faite dans
-ce genre macabre, c'est srement celle qu'imagina en
-1813 un avocat de Valenciennes: faire relier une &oelig;uvre
-d'un crivain avec la propre peau de cet crivain, certes,
-la chose n'est point banale, et c'est ce que ledit avocat,
-nomm Edmond Leroy, put raliser. Ayant assist l'embaumement
-de Delille, le clbre traducteur des <i>Gorgiques</i>,
-il obtint du praticien charg de l'opration deux
-fragments de l'piderme du pote, et ces deux fragments
-lui servirent faire relier un exemplaire des <i>Gorgiques</i>,
-traduction de Delille, qui se trouve actuellement, parat-il,
- la bibliothque municipale de Valenciennes<a id="FNanchor_282" href="#Footnote_282" class="fnanchor">[282]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>D'autres bibliophiles, nullement funbres comme les
-prcdents, tout fait, au contraire, plaisants et factieux,
-cherchent mettre l'enveloppe du livre en harmonie
-avec son contenu, et jouent sur le titre de l'ouvrage. Tel,
-par exemple, cet amateur d'outre-Manche qui avait fait
-relier en peau de cerf un <i>Trait sur la chasse</i>; et cet autre
-qui, parce que le mot anglais <i>fox</i> signifie renard, s'avisa
-de faire couvrir de peau de renard l'<i>Histoire de Jacques II</i>
-par Fox<a id="FNanchor_283" href="#Footnote_283" class="fnanchor">[283]</a>; et cet autre, encore, qui crut devoir faire revtir
-de maroquin noir une <i>Histoire de la Fort Noire</i><a id="FNanchor_284" href="#Footnote_284" class="fnanchor">[284]</a>. Un
-<a id="page_138"></a>relieur anglais&mdash;ce sont dcidment les fils d'Albion
-qui paraissent tenir le plus ces singularits&mdash;a exhib
-nagure une <i>Histoire de Napolon</i> reliure tricolore,
-c'est--dire dont les plats taient, comme le drapeau
-franais, galement diviss en trois couleurs: bleu, blanc,
-rouge<a id="FNanchor_285" href="#Footnote_285" class="fnanchor">[285]</a>.</p>
-
-<p>Et cet exemplaire des <i>Chtiments</i> de Victor Hugo, de
-la bibliothque de Philippe Burty, o s'tale une
-immense abeille d'or enleve au trne imprial des Tuileries<a id="FNanchor_286" href="#Footnote_286" class="fnanchor">[286]</a>?
-Et cette <i>Histoire de la Rvolution</i> de Thiers,
-dont la couverture imite un manteau princier bleu
-brod d'or, et dont le plat suprieur porte, encastres
-en son milieu, les lunettes authentiques de l'auteur,
-prives de leurs verres, et escortes de quatre boutons de
-sa redingote prfre? L'effet en est insens, ajoute
-M. Blanchon<a id="FNanchor_287" href="#Footnote_287" class="fnanchor">[287]</a>. Nous le croyons sans peine.</p>
-
-<p>Que dire encore des <i>reliures musique</i>? Car il y a
-des reliures musique, de mme qu'il y a des tableaux-pendules!
-Vous ouvrez un album dont la couverture
-contient dans un pais biseau une bote musique:
-l'instant mme, le cylindre s'chappe, les lames du peigne
-mtallique reoivent le frottement voulu, et vous entendez
-une valse ou une cavatine dont les sons paraissent sortir
-de la muraille. Aux quatre angles du plat extrieur se
-trouvent des clous qui semblent placs l pour protger la
-<a id="page_139"></a>couverture par leur saillie, et qui en ralit dissimulent
-l'entre des clefs par o se remonte l'appareil quand le
-cylindre est bout de course<a id="FNanchor_288" href="#Footnote_288" class="fnanchor">[288]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Certains amateurs adoptent une seule couleur pour tous
-leurs livres sans distinction: c'est ainsi que les filles de
-Louis XV avaient fait choix, pour leurs reliures:
-Mme Adlade, du maroquin rouge; Mme Sophie, du
-maroquin citron; et Mme Victoire, du maroquin vert ou
-olive<a id="FNanchor_289" href="#Footnote_289" class="fnanchor">[289]</a>.</p>
-
-<p>Ce systme de reliure uniforme est un bon et beau
-systme, remarque Jules Richard<a id="FNanchor_290" href="#Footnote_290" class="fnanchor">[290]</a>; mais, s'ils sont logiques
-(les amateurs), ils doivent faire casser les volumes anciens
-qu'ils achtent relis, afin de les rhabiller (<i>sic</i>) aprs
-leur mode particulire. Quant moi, si j'admire ces enfilades
-majestueuses de livres semblables, je suis loin de
-ddaigner la bibliothque varie de couleurs, d'poques
-et de modes. C'est plus gai;&mdash;d'ailleurs j'aime beaucoup
-le livre vtu selon le got de son temps, mme quand
-ce got est devenu quelque peu ridicule. Je ne dis pas
-cela, bien entendu, pour les fleurons et les compartiments
-du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle, ni pour les petits fers du <small>XVII</small><sup>e</sup>, ni
-pour les exquises dentelles du <small>XVIII</small><sup>e</sup>. Mais le triangle
-rvolutionnaire ne me dplaira pas plus sur le dos d'un
-Marat que la lyre timbre sur le dos de Lamartine. Rien
-ne m'gaie comme les trfles prtendus gothiques des
-troubadours de 1820. Je suis enfin de ceux qui trouvent
-<a id="page_140"></a>bon air au <i>Mmorial de Sainte-Hlne</i> illustr par Charlet,
-aux histoires de Napolon illustres par Raffet et H. Vernet,
-dans ces reliures de 1840, dos plats et emblmes
-bonapartistes dors largement.</p>
-
-<p>D'autres amateurs veulent une couleur diffrente pour
-chaque genre. A ce propos, voici les sagaces considrations
-mises par Ambroise-Firmin Didot dans son
-rapport sur la reliure:</p>
-
-<p>Comme principe gnral, le choix des couleurs plus
-ou moins sombres, plus ou moins claires (pour les reliures),
-devrait toujours tre appropri la nature des sujets
-traits dans les livres. Pourquoi ne rserverait-on pas le
-rouge pour la guerre et le bleu pour la marine, ainsi
-que le faisait l'antiquit pour les pomes d'Homre, dont
-les rapsodes vtus en pourpre chantaient l'<i>Iliade</i>, et
-ceux vtus en bleu chantaient l'<i>Odysse</i>? Je me rappelle
-avoir vu dans la belle bibliothque de mon pre un
-magnifique exemplaire de l'Homre de Barns, dont le
-volume de l'<i>Iliade</i> tait reli en maroquin rouge, tandis
-que l'<i>Odysse</i> l'tait en maroquin bleu. On pourrait aussi
-consacrer le violet aux &oelig;uvres des grands dignitaires de
-l'glise, le noir celles des philosophes, le rose aux
-posies lgres, etc., etc. Ce systme offrirait, dans une
-vaste bibliothque, l'avantage d'aider les recherches en
-frappant les yeux tout d'abord. On pourrait aussi dsirer
-que certains ornements indiquassent sur le dos si tel
-ouvrage sur l'gypte, par exemple, concerne l'poque
-pharaonique, arabe, franaise ou turque; qu'il en ft de
-mme pour la Grce antique, la Grce byzantine ou la
-Grce moderne, la Rome des Csars ou celle des papes<a id="FNanchor_291" href="#Footnote_291" class="fnanchor">[291]</a>.</p>
-
-<p id="page_141">On ne lira pas non plus sans profit les trs judicieuses
-rflexions suivantes de Charles Blanc, extraites de
-sa <i>Grammaire des arts dcoratifs</i><a id="FNanchor_292" href="#Footnote_292" class="fnanchor">[292]</a>:</p>
-
-<p>Plus le livre est srieux, plus il est sant de lui faire
-un vtement simple en sa dignit. Les coquetteries de la
-dorure, les entrelacs, les mosaques, les tranches gaufres
-ou ciseles ne conviennent pas, ce me semble, un Montaigne,
- un Pascal, un Bossuet. Les philosophes, les
-moralistes, les docteurs en thologie ou en droit seraient
-surpris de voir leurs &oelig;uvres habilles de tons voyants,
-enjolives de dentelles, ornes de fleurs la Grolier&hellip;
-Quelle trange anomalie que de prodiguer les parures
-mondaines sur la couverture d'une <i>Imitation de Jsus-Christ</i>,
-comme pour faire jurer la somptuosit extrieure
-du livre avec l'humilit chrtienne du moine qui l'crivit,
-et avec la simplicit vanglique de ses penses!</p>
-
-<p>Il est bon de se mfier, pour les reliures, des couleurs
-claires: vert-pomme, mauve, bleu tendre, etc., que la
-lumire altre trs rapidement<a id="FNanchor_293" href="#Footnote_293" class="fnanchor">[293]</a>.</p>
-
-<p>Ne pas oublier non plus qu'il en est des gros volumes
-comme des grosses femmes: les couleurs claires ne les
-<i>avantagent</i> pas: un dictionnaire de Larousse ou de Littr
-habill de jaune-paille ou de rose-chair aurait un aspect
-trange et grotesque; tandis que ces couleurs sient
-merveille aux sylphides et aux plaquettes.</p>
-
-<p>Parmi les reliures d'art, on remarque les reliures dites,
-par allusion aux solitaires de Port-Royal, <i>jansnistes</i> ou
-<a id="page_142"></a><i> la jansniste</i>: elles ont pour caractres distinctifs la
-sobrit et la svrit, et sont faites d'un maroquin mat,
-rappelant les teintes sombres de la bure, encadr tout
-au plus par un simple filet, mat galement<a id="FNanchor_294" href="#Footnote_294" class="fnanchor">[294]</a>;&mdash;les
-reliures <i> la fanfare</i>, composes de rinceaux de feuillages
-et de compartiments dors: ce nom de fanfare leur
-vient d'un livre imprim Chambry en 1613 et intitul
-<i>les Fanfares et Courves&hellip;</i>, que le relieur Thouvenin,
-contemporain de la Restauration, habilla, dans le got
-des ve, d'un maroquin ainsi richement orn<a id="FNanchor_295" href="#Footnote_295" class="fnanchor">[295]</a>;&mdash;les
-reliures <i> l'oiseau</i>, o Derome imprimait sur le dos,
-entre les nervures, son joli fer de <i>l'oiseau</i> aux ailes
-dployes<a id="FNanchor_296" href="#Footnote_296" class="fnanchor">[296]</a>;&mdash;<i> l'S barr</i><a id="FNanchor_297" href="#Footnote_297" class="fnanchor">[297]</a>;&mdash;etc.</p>
-
-<p>Encore un sage conseil, et nous quitterons la reliure
-d'art, les reliures <i>pleines</i>, pour passer aux <i>demi-reliures</i> et
-aux <i>cartonnages</i>:</p>
-
-<p>La reliure est un crin; que l'crin soit digne du joyau,
-mais qu'il reste un crin protecteur et dont le prix ne
-fasse point oublier l'objet qu'il renferme; n'enchssez
-pas une perle dans une monture de plomb, mais n'allez
-<a id="page_143"></a>pas, de grce, confier un caillou l'or et au burin du
-ciseleur<a id="FNanchor_298" href="#Footnote_298" class="fnanchor">[298]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Un livre est en <i>demi-reliure</i> lorsque le dos seul est
-revtu de peau, et que les plats sont garnis de papier ou
-de toile. Lorsque les coins sont aussi garnis de peau, que la
-tte est dore et les autres tranches barbes, cette demi-reliure
-prend le nom de <i>demi-reliure amateur</i>.</p>
-
-<p>Les cartonnages et les embotages sont des reliures
-lgres, dos de toile, de carton ou de papier. Malgr leur
-ressemblance apparente, il y a<a id="FNanchor_299" href="#Footnote_299" class="fnanchor">[299]</a> entre ces deux procds
-d'habillage des livres une diffrence essentielle: dans les
-cartonnages, la couverture est fixe au volume selon la
-mthode ordinaire, c'est--dire par les ficelles qui ont
-servi le coudre et qui, aprs avoir travers le carton des
-plats de dehors en dedans, viennent s'appliquer sur les
-plats intrieurs, et y sont colles <i>pointes</i>, en d'autres
-termes, les pointes ou extrmits effiloches et tales pour
-offrir plus de surface, mieux s'imbiber de colle, et mieux
-adhrer par suite au carton sous la feuille de garde;&mdash;dans
-les embotages, les ficelles ne traversent pas les plats et
-viennent simplement s'appliquer sur eux l'intrieur,
-pointes comme prcdemment, puis colles et dissimules,
-comme tout l'heure aussi, sous une feuille de garde
-blanche ou de couleur.</p>
-
-<p>Le cartonnage dit <i>bradel</i> ou <i> la Bradel</i> (nom d'un relieur
-<a id="page_144"></a>franais vivant au commencement du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, qui mit
-la mode ce procd de reliure) est une vritable demi-reliure
- dos bris, o la peau est remplace par la toile ou
-le papier<a id="FNanchor_300" href="#Footnote_300" class="fnanchor">[300]</a>. Deux des tranches, gouttire et queue, sont souvent
-intactes ou lgrement barbes, et la tte est jaspe.
-conomique, commode et excellent pour une bibliothque
-particulire, ainsi que nous l'avons dit plus haut, mais
-trop peu rsistant pour une bibliothque publique, le
-cartonnage <i> la Bradel</i> est trs lgant et prsente, en
-outre, cet avantage, que l'on peut, comme dans l'embotage,
-ouvrir compltement le volume, et plat, ce qui ne
-peut se faire avec les livres relis<a id="FNanchor_301" href="#Footnote_301" class="fnanchor">[301]</a>.</p>
-
-<p>Dj en 1820 l'auteur du pome <i>la Reliure</i> proclamait
-les avantages des cartonnages bien faits<a id="FNanchor_302" href="#Footnote_302" class="fnanchor">[302]</a>, des <i>bons
-bradels</i>; et, peu prs vers le mme temps, le dlur
-chansonnier Debraux, qui s'y entendait, disait que, tout
-comme Malherbe,</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">&hellip; Bradel vint, et chaque livre en France</div>
-<div class="verse">Eut des habits moins pesants et meilleurs:</div>
-<div class="verse">Bradel unit la force l'lgance<a id="FNanchor_303" href="#Footnote_303" class="fnanchor">[303]</a>&hellip;</div>
-</div>
-
-<p>Le cartonnage bradel est frquemment employ comme
-moyen de conservation temporaire et vtement provisoire
-<a id="page_145"></a>des livres: aussi l'ingnieux bibliophile Octave Uzanne
-l'a-t-il trs justement baptis de ce nom, qui a fait fortune,
-la robe de chambre du livre<a id="FNanchor_304" href="#Footnote_304" class="fnanchor">[304]</a>.</p>
-
-<p>On peut rattacher au cartonnage bradel la reliure dite
-<i>anglaise</i>. Elle se compose d'un cartonnage plus souple
-encore que le bradel, et dont les plats et le dos sont recouverts
-d'une peau fine ou de toile, et les trois tranches
-d'ordinaire en couleur.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>La partie capitale, essentielle, de la reliure, est la couture;
-aussi allons-nous tudier de plus prs cette importante
-opration.</p>
-
-<p>Dans un livre broch, le fil passe simplement, dans
-chaque cahier et d'un cahier un autre, par deux trous
-plus ou moins distants, et, une fois tous les cahiers ainsi
-runis, on adapte, au moyen d'une couche de colle, une
-couverture de papier au dos de ces cahiers, c'est--dire au
-dos du livre.</p>
-
-<p>Dans la reliure, on commence par battre au marteau ou
-laminer entre deux cylindres les cahiers, afin d'en rendre
-les pages parfaitement planes; cette opration a aussi pour
-rsultat de donner plus de souplesse au papier et d'amincir
-le volume<a id="FNanchor_305" href="#Footnote_305" class="fnanchor">[305]</a>. La couture s'effectue devant un petit appareil
-spcial appel <i>cousoir</i>, ressemblant quelque peu un
-<a id="page_146"></a>mtier tapisserie, et les fils ne sont plus seulement passs
-dans les cahiers, mais aussi&mdash;et c'est l ce qui diffrencie
-essentiellement la couture de la reliure de celle de la brochure&mdash;autour
-de ficelles ou <i>nerfs</i>, en nombre variable,
-ordinairement de trois cinq, sur lesquelles viennent s'appuyer
-ou s'embrocher dans des entailles, comme nous
-l'avons expliqu en parlant du <i>grecquage</i><a id="FNanchor_306" href="#Footnote_306" class="fnanchor">[306]</a>, les dos des
-cahiers.</p>
-
-<p>Il va de soi que ces entailles ou <i>grecques</i>, faites la
-scie, doivent tre aussi peu profondes que possible: on
-ne doit grecquer que trs peu, dans l'intrt mme
-du livre, pour que ses marges de fond ne soient pas
-endommages, ne soient pas trop rduites, que ce
-qu'on pourrait appeler la <i>charnire</i><a id="FNanchor_307" href="#Footnote_307" class="fnanchor">[307]</a> du volume conserve
-son maximum d'amplitude. C'est l'instante recommandation
-de tous les bibliographes, et nombre d'entre
-eux ajoutent qu'on devrait ne pas grecquer du tout<a id="FNanchor_308" href="#Footnote_308" class="fnanchor">[308]</a>
-et en revenir l'ancien mode de couture, la couture
-dite <i>sur nerfs</i>, la couture o les ficelles ou nerfs font saillie
-sur le dos des cahiers, et, par suite, saillie relle et non
-simule sur le dos du livre; o l'on ne triche pas, o
-chaque cahier est cousu non partiellement mais tout du
-long, et o le fil chaque fois entoure entirement la ficelle:
-cette dernire faon de coudre s'appelle <i> point arrire</i>,
-par opposition la couture <i> point devant</i> o le fil ne fait
-<a id="page_147"></a>que s'appuyer contre la ficelle, l'entourer seulement sur
-la moiti de sa circonfrence<a id="FNanchor_309" href="#Footnote_309" class="fnanchor">[309]</a>. La grosseur du fil,&mdash;qui
-est, comme nous l'avons dit<a id="FNanchor_310" href="#Footnote_310" class="fnanchor">[310]</a>, du fil de lin,&mdash;augmente,
-bien entendu, avec le format et mme souvent avec
-l'paisseur du livre.</p>
-
-<p>Ce qui a fait jusqu' ces dernires annes, jusqu' l'invention
-des machines coudre les livres, la vogue du
-grecquage, c'est l'conomie de temps et d'argent qui en
-rsultait. Effectivement, crivent MM. S. Lenormand et
-Maigne<a id="FNanchor_311" href="#Footnote_311" class="fnanchor">[311]</a>, les trous pour passer l'aiguille sont tout faits, et si
-une ouvrire peut coudre [dans sa journe] 300 cahiers
-non grecqus en les alignant et en les cousant tout du
-long, elle peut en coudre 1500 en cousant deux ou trois
-cahiers, et en sautant un nerf chaque passe, comme le
-font la plupart des femmes, malgr les recommandations
-qu'on leur adresse cet gard<a id="FNanchor_312" href="#Footnote_312" class="fnanchor">[312]</a>. La grecqure, ainsi man&oelig;uvre,
-diminue donc la main-d'&oelig;uvre des quatre cinquimes;
-elle dispense l'ouvrire d'une infinit de soins, et dissimule
-les dfauts de l'endossure.</p>
-
-<p>Aujourd'hui, fort heureusement, la machine coudre
-les livres, dont il existe dj plusieurs systmes, a mis fin
- ces dfectuosits de travail et ces fraudes. La description
-de ces divers systmes, forcment tous trs compliqus,
-que ce soit le systme de l'Allemand Brehmer ou de
-<a id="page_148"></a>l'Amricain Smyth, ou celui qui porte la marque suisse
-Martini<a id="FNanchor_313" href="#Footnote_313" class="fnanchor">[313]</a>, excderait les dimensions de notre ouvrage.
-Bornons-nous aux rsultats. On calcule qu'une machine,&mdash;la
-machine Brehmer, par exemple, qui est, je crois, la plus
-employe,&mdash;coud 1500 cahiers l'heure et fait elle
-seule la besogne de huit ouvrires<a id="FNanchor_314" href="#Footnote_314" class="fnanchor">[314]</a>, et non seulement cette
-besogne se fait huit fois plus vite, mais le travail est incomparablement
-suprieur celui d'autrefois. Chaque
-cahier est perc exactement dans le pli, cousu ensuite d'un
-bout l'autre, et cousu <i>de l'intrieur l'extrieur</i>, ce qui
-rgularise la tension de la couture et facilite l'encollage
-du dos. Autre avantage inapprciable: chaque aiguille (on
-en emploie trois pour les volumes in-18, quatre pour les
-grands in-8, etc.) est indpendante; en sorte que si, la
-reliure termine, un fil vient se rompre, les autres n'en
-ptissent pas et restent intacts, le livre ne se dcoud pas.
-Aujourd'hui, en un mot, il est plus conomique de faire de
-la bonne couture que de la mauvaise, que du grecquage;
-seulement, il faut s'adresser aux maisons bien outilles,
-pourvues desdites machines, et non aux petits relieurs routiniers
-ou qui vgtent.</p>
-
-<p>Pour la couture des volumes de grands formats et de
-papier fort, comme les albums de musique, qu'on veut
-<a id="page_149"></a>pouvoir ouvrir aisment et laisser ouverts plat, on remplace
-les ficelles par des rubans de soie ou des lacets, ou
-encore par des bandes de parchemin.</p>
-
-<p>Quant la <i>couture mtallique</i>, systme qui nous vient
-d'Allemagne, et o les cahiers sont assembls un un au
-moyen de fils de mtal (fils de fer tams, zingus ou
-nickels), puis runis tous ensemble par le dos, qu'une
-couche de colle adapte ensuite la couverture, c'est, on
-le devine sans qu'il soit besoin d'insister, un procd
-dsastreux pour le livre<a id="FNanchor_315" href="#Footnote_315" class="fnanchor">[315]</a>. Ce mode de couture ne
-devrait servir que pour le brochage des plaquettes trs
-minces et sans valeur, catalogues, prospectus, etc.</p>
-
-<p>Depuis longtemps, sinon ds les dbuts mmes de la
-reliure, on a essay d'luder la couture, cette opration
-essentielle et fondamentale de l'habillement du livre, mais
-peu apparente, presque cache, facile par suite adultrer
-et truquer, toute l'importance, tous les soins tant
-donns ce qui se voit le plus, la couverture, l'ornement
-du dos et des plats.</p>
-
-<p>Un relieur du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, Delorme, l'imitation de
-quelques mauvais ouvriers anglais, rapporte Lesn<a id="FNanchor_316" href="#Footnote_316" class="fnanchor">[316]</a>, rognait
-les livres par le dos, les passait en colle forte, et s'abstenait
-par l de les coudre. Son but tait, je crois, de rendre
-le livre gal d'paisseur sur tous les points&hellip; Mais, si
-louable que ft cette intention, un tel procd ne pouvait
-tre que dplorable pour les volumes ainsi traits: voulait-on
-les relier nouveau, il fallait commencer par rogner la
-marge du fond, qu'on avait enduite de colle; la longue,
-les plus larges marges auraient fini par y passer, et c'tait
-la destruction du livre.</p>
-
-<p id="page_150">D'autres relieurs, nos contemporains, ceux-l, ont
-trouv mieux: ils ne se donnent mme pas la peine de
-rogner le dos, de toucher la tte ni la tranche des
-cahiers; ils se contentent de les grecquer, de passer des
-ficelles dans les entailles du grecquage,&mdash;des ficelles
-autour desquelles ne s'appuie ni ne s'enroule aucun fil de
-couture, mais qui servent faire croire que le livre est
-cousu;&mdash;ils imprgnent de colle forte ces ficelles et les
-dos qu'elles traversent, y appliquent une couverture, une
-mirifique couverture, toute blouissante d'or et de gaufrures,&mdash;et
-le tour est jou. <i>Cela tient</i>, et, comme beaucoup
-de gens n'ont des livres que pour la montre, les laissent
-dormir sur leurs rayons sans les feuilleter jamais et
-encore moins les couper, il y a chance pour que la fraude
-ne soit de sitt dcouverte. Mais qu'il prenne fantaisie
-l'un de ces singuliers amateurs d'introduire le coupe-papier
-dans un des volumes <i>relis</i> par cet expditif procd, on
-voit d'ici ce qui se produit: <i>cela ne tient plus</i>; toutes les
-feuilles se dtachent et tombent; il ne reste d'adhrent au
-dos que les premires et dernires pages de chaque cahier,
-celles qu'on a frottes de colle.</p>
-
-<p>Il est cependant quelques cas o ce mode de reliure
-sans couture, dit <i>reliure arraphique</i> (du grec
-&#7940;&#8164;&#8165;&alpha;&phi;&omicron;&sigmaf;,
-non cousu), peut s'employer et s'emploie sans inconvnient.
-C'est pour les journaux et les publications de grand format,
- bon march, tires sur une seule feuille en in-plano
-ou en in-folio. On assemble ces feuilles, on grecque les
-dos et l'on y glisse des ficelles; on enduit dos et ficelles de
-colle forte, ou mieux d'une colle spciale forme par une
-dissolution de gomme lastique ou caoutchouc<a id="FNanchor_317" href="#Footnote_317" class="fnanchor">[317]</a>, et l'on
-<a id="page_151"></a>applique la couverture. Mais, pour peu que ces feuilles
-aient une valeur artistique, si ce sont, par exemple, des
-cartes de gographie qu'on veuille runir en atlas, il est
-indispensable de les <i>monter sur onglets</i>, c'est--dire de
-coller leur dos contre une bande de papier ou mme de l'insrer
-dans une sorte de mince et longue charnire de toile
-adapte au dos de la couverture. C'est cette bande ou
-charnire de papier ou de toile qui porte le nom d'<i>onglet</i>.</p>
-
-<p>La colle forte a l'avantage de scher trs rapidement;
-mais elle a l'inconvnient de laisser des traces qui ne s'en
-vont pas aisment et de dtriorer les volumes. C'est pour
-cela que les brocheurs ne devraient jamais employer de
-colle forte pour faire adhrer au dos des livres le papier de
-la couverture: ils devraient se contenter de colle d'amidon
-ou de colle de pte. Celle-ci peut tre facilement rendue imputrescible
-et antiseptique (avec de l'alun, du phnol, etc.),
-et ne mrite plus les anathmes dont le brave Lesn l'a jadis
-accable<a id="FNanchor_318" href="#Footnote_318" class="fnanchor">[318]</a>. Les bonnes maisons de reliure n'emploient plus
-d'ailleurs aujourd'hui, pour l'endossure des livres, que de
-la colle ainsi prpare, dite <i>colle hyginique</i>.</p>
-
-<p>Quant la <i>colle bouche</i>, dont les gens de bureau notamment
-se servent volontiers pour de minuscules collages,
-elle tache le papier qui boit, elle y laisse des empreintes
-jauntres et huileuses: on la remplace aujourd'hui avec
-avantage par de la colle d'amidon imputrescible et aromatise,
-renferme dans de petits flacons munis d'un pinceau.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Il est indispensable d'attendre qu'un volume soit bien
-sec pour le donner au relieur, autrement l'encre, lorsque
-<a id="page_152"></a>le volume est livr au battage ou pass au laminoir, se
-reporterait d'une page sur l'autre. On remarque que,
-pour les papiers de Chine, le sec s'opre instantanment;
-pour les papiers ordinaires, en quelques mois; pour
-les vergs de Hollande ou autres, il faut souvent quatre
-ans et parfois davantage, dit, mais non sans exagration
-sur ce dernier point, Jules Richard, dans son <i>Art de
-former une bibliothque</i><a id="FNanchor_319" href="#Footnote_319" class="fnanchor">[319]</a>. Actuellement, du reste, certaines
-grandes maisons d'dition (Hachette, Marne, etc.) possdent
-des tuves o l'on fait rapidement scher les feuilles.</p>
-
-<p>Si, pour une cause quelconque, vous tes oblig de
-faire relier un livre tout rcemment paru, exigez de votre
-relieur, s'il n'a pas une de ces tuves sa disposition,
-qu'il interfolie le volume de papier pelure ou serpente:
-ce mince papier, qu'il vous sera loisible d'enlever plus
-tard, prservera le texte de tout maculage.</p>
-
-<p>vitez de donner vos livres relier durant certaines
-poques de l'anne, aux poques o les relieurs sont
-d'ordinaire encombrs de travail. Le mois de janvier est
-gnralement un mois peu propice pour prparer un
-<i>train</i>:&mdash;on nomme ainsi la quantit de volumes, vingt,
-cinquante, cent, etc., destins la reliure et envoys en
-une fois chez le relieur. La plupart des revues et autres
-priodiques terminent leur anne en dcembre, et naturellement
-les abonns s'empressent, ds que le volume
-est complet, de l'expdier au relieur. Les mois de juin et
-de juillet peuvent n'tre pas trs favorables non plus,
-cause des distributions de prix et des cartonnages qu'elles
-ncessitent, etc.</p>
-
-<p>Pour travailler proprement et convenablement, un
-<a id="page_153"></a>relieur ne doit pas tre talonn ni bouscul; il lui faut du
-temps, un laps de temps raisonnable, pour mener bien
-son &oelig;uvre<a id="FNanchor_320" href="#Footnote_320" class="fnanchor">[320]</a>.</p>
-
-<p>S'il vous est loisible de faire relier ensemble deux tomes
-d'un mme ouvrage, surtout si ces tomes sont de peu
-d'paisseur<a id="FNanchor_321" href="#Footnote_321" class="fnanchor">[321]</a>, ne runissez jamais sous la mme couverture
-deux ouvrages diffrents; c'est une conomie mesquine et
-mal place, et les <i>recueils factices</i>,&mdash;ainsi nomme-t-on
-les volumes forms de pices ou opuscules de mmes
-dimensions, mais sans lien typographique, c'est--dire ne
-faisant pas partie d'une mme publication,&mdash;sont aussi
-incommodes pour le classement et les recherches que
-contraires au bon sens et la logique.</p>
-
-<p>S'il s'agit de brochures trop minces pour tre relies
-sparment, renfermez-les dans des botes ou cartons:
-on en fabrique de trs pratiques et de trs ingnieuses, de
-ces botes; elles ont l'aspect d'un vritable livre reli,
-et l'inscription du dos peut tre collective et dsigner le
-<a id="page_154"></a>sujet trait par toutes les brochures encloses dans cette
-gaine: <span class="sc">Bibliographie</span>, <span class="sc">Esthtique</span>, <span class="sc">Imprimerie</span>, <span class="sc">Numismatique</span>,
-etc.</p>
-
-<p>Nombre de relieurs ont tendance trop rogner les
-livres; et il paratrait que certains prtendus amateurs ne
-les retiennent pas sur cette pente fcheuse, les y encouragent.
-Un relieur, dont je suis loin de garantir la parole,
-et que je souponne fort, au contraire, d'tre dou de
-plus d'imagination que de sincrit, a racont un jour
-l'auteur de <i>l'Art d'aimer les livres</i>, M. Jules Le Petit,
-l'anecdote suivante. Ce relieur ayant t autrefois appel
-par M. Thiers pour prendre un certain nombre de volumes
-de divers formats, le grand historien le conduisit
-devant un rayon de sa bibliothque, dont il lui fit mesurer
-l'cartement, en lui disant: Arrangez-vous pour
-que tous les volumes soient rogns de faon entrer
-dans ce rayon.&mdash;Mais, monsieur, les in-12 seuls pourront
-entrer ici, et pour les in-8 ce sera impossible.&mdash;Comment,
-impossible! s'cria l'homme d'tat, je les
-ai mesurs, et, en les rduisant la taille des in-12,
-cela ira fort bien; il suffit qu'on puisse lire le texte;
-les marges ne signifient rien<a id="FNanchor_322" href="#Footnote_322" class="fnanchor">[322]</a>.</p>
-
-<p>Qu'il soit apocryphe, comme je le crois, ou authentique,
-comme c'est trs peu probable, ne suivez pas cet
-exemple. Mnagez toujours et recommandez toujours
-votre relieur de mnager le plus possible les marges de
-vos livres:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Dans tout livre la marge est ce qui plat aux yeux&hellip;</div>
-<div class="verse">Un livre trop rogn jamais ne se rpare<a id="FNanchor_323" href="#Footnote_323" class="fnanchor">[323]</a>&hellip;</div>
-</div>
-
-<p id="page_155">Les belles et grandes marges donnent au livre une
-notable et trs lgitime plus-value: elles permettent de le
-faire relier au besoin un plus grand nombre de fois, elles
-prolongent sa dure, en mme temps qu'elles ajoutent
-sa beaut artistique.</p>
-
-<p>C'est non seulement par maladresse ou ignorance, mais
-souvent aussi par cupidit et ladrerie que certains relieurs
-rognent les livres tant qu'ils peuvent. Leur confrre Lesn,
-qui les connaissait bien, nous dvoile en ces termes leur
-trafic:</p>
-
-<p>Il y en a mme (des relieurs) qui rognent beaucoup
-par un motif d'intrt; c'est qu'en rendant un livre le
-plus petit possible, il y entre moins de carton, de peau
-pour le couvrir, moins d'or pour le dorer, et que d'ailleurs
-les rognures se vendant au cartonnier en change de
-carton neuf, en en faisant beaucoup, elles diminuent d'autant
-le prix de celui qu'on emploie<a id="FNanchor_324" href="#Footnote_324" class="fnanchor">[324]</a>.</p>
-
-<p>Et le mme codificateur et barde de la Reliure ajoute
-ce trs sage prcepte, que tous nos praticiens modernes
-feraient bien de mditer et d'observer:</p>
-
-<p>Un relieur, en rognant un livre, ne doit jamais dire:
-C'est un bouquin; il doit toujours le traiter comme
-s'il tait prcieux; car tel livre qui ne l'est pas pour un
-amateur, l'est pour un autre; et d'ailleurs, en les considrant
-tous comme s'ils taient prcieux, on ne risque pas
-de se tromper<a id="FNanchor_325" href="#Footnote_325" class="fnanchor">[325]</a>.</p>
-
-<p>Le mieux d'ailleurs pour vous, pour vos in-18 cartonns
- la Bradel, c'est de faire seulement rogner et jasper
-la tte de ces livres, et en barber la tranche gouttire
-<a id="page_156"></a>et la queue<a id="FNanchor_326" href="#Footnote_326" class="fnanchor">[326]</a>. La tte a besoin d'tre rogne, galise, afin
-que la poussire pntre moins dans le livre; c'est pour
-le mme motif qu'on la dore ou la colore, qu'on la brunit
- l'agate ou qu'on la jaspe.</p>
-
-<p>Quant aux volumes de rfrence, dictionnaires, etc.,
-destins tre frquemment consults, et que vous avez
-revtus d'une demi-reliure, il est bon d'en faire rogner
-lgrement non seulement la tte, mais les deux autres
-tranches, afin de pouvoir feuilleter plus aisment ces
-ouvrages. Souvent mme, pour certains de ces volumes
-d'usage constant et de fatigue, on arrondit les angles des
-pages, ce qui empche tant soit peu celles-ci de se replier
-et de se corner, et rend aussi le feuilletage plus facile.</p>
-
-<p>Bien que nous n'ayons pas nous occuper des publications
-de luxe, disons, en passant, un mot des <i>fausses
-marges</i>. Doit-on les conserver? Doit-on les supprimer la
-reliure? On sait ce qu'on entend par fausses marges. Les
-livres tirs sur papier de choix, japon, hollande, chine, etc.,
-offrent tous cette particularit, due aux ncessits du
-tirage, que les marges extrieures d'un certain nombre de
-feuillets dpassent, et souvent de trois ou quatre centimtres,
-les marges correspondantes des autres feuillets.
-Quelques amateurs, comme A. de la Fizelire, refusent
-de faire tomber la reliure ces excdents de marge.
-Une gravure rogne la marge est dshonore, il en
-est de mme pour les livres, crit ce bibliophile<a id="FNanchor_327" href="#Footnote_327" class="fnanchor">[327]</a>. Je veux
-<a id="page_157"></a>la marge entire dans un exemplaire <i>exceptionnel</i>, qui ne me
-dplat pas en restant broch. C'est le spcimen du format
-que donne tel ou tel papier employ pour le tirage.</p>
-
-<p>Ces fausses marges, qu'on a qualifies de monstrueuses
-ingalits<a id="FNanchor_328" href="#Footnote_328" class="fnanchor">[328]</a>, sont de vritables nids poussire, et il nous
-semble, comme l'auteur du <i>Livre du bibliophile</i><a id="FNanchor_329" href="#Footnote_329" class="fnanchor">[329]</a>, qu'on
-a grande raison de les rogner: elles proviennent, non
-d'une intention artistique, mais d'une ncessit matrielle;
-ces diffrences dans la dimension des papiers, loin d'tre
-un ornement, donnent au livre un aspect irrgulier qui ne
-saurait tre agrable.</p>
-
-<p>Religieusement conserves, ces fausses marges produiraient,
-en effet, d'tranges reliures, des reliures de formats
-carrs, inusits, tout fait baroques et disparates. Il
-vaut donc mieux supprimer ces excdents de marge lorsqu'on
-fait relier le livre,&mdash;ou bien le garder broch,
-comme semble le conseiller A. de la Fizelire. Il est bon
-nanmoins, et c'est l'avis de tous les bibliophiles, de
-laisser, au commencement ou la fin des livres, quelques
-feuillets prservs de la rognure<a id="FNanchor_330" href="#Footnote_330" class="fnanchor">[330]</a>, qu'on replie rgulirement
-selon les dimensions de la tranche et qu'on rentre
-l'intrieur du volume, comme des <i>tmoins</i>&mdash;c'est le nom
-qu'on leur donne&mdash;des dimensions primitives et authentiques
-du papier<a id="FNanchor_331" href="#Footnote_331" class="fnanchor">[331]</a>.</p>
-
-<p id="page_158">Faites toujours relier vos livres avec la couverture de la
-brochure, de faon que chaque volume, sous ses plats de
-papier, de toile ou de maroquin, conserve toute son intgrit.
-Ces couvertures sont d'ailleurs parfois trs coquettement
-illustres; la plupart contiennent au verso des
-annonces et indications qui peuvent servir: ne vous
-privez pas de ces documents, ne supprimez rien de vos
-livres, laissez-les toujours intacts et entiers.</p>
-
-<p>Il est des relieurs qui s'tonnent de cette mode de
-faire ainsi relier chaque volume avec sa couverture, et qui
-en plaisantent avec des haussements d'paules. Cela ne
-se faisait pas autrefois, maugrent-ils; mais aujourd'hui les
-amateurs ont de telles exigences! Ils manifestent de si
-inconcevables lubies! Jusqu'o iront-ils? Etc., etc. Il y
-avait une excellente raison pour que cela ne se ft pas
-autrefois: c'est qu'autrefois les livres brochs n'avaient
-pas de couvertures imprimes, et partant dignes d'tre conserves.
-La couverture imprime et illustre ne date gure
-que du commencement du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, et c'est surtout
-partir de 1820 qu'elle se propage et se diversifie, qu'elle
-prend de l'originalit, acquiert de la valeur et de l'intrt<a id="FNanchor_332" href="#Footnote_332" class="fnanchor">[332]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_159">Ne vous en rapportez pas votre relieur pour les titres
- inscrire au dos de vos volumes, ce qu'on appelle les
-<i>titres pousser</i>. Sans commettre ces gigantesques bourdes
-complaisamment releves par les bibliographes:&mdash;<span class="sc">Bran</span>,
-tome I; <span class="sc">Bran</span>, tome II (pour: <span class="sc">Brantme</span>, I; <span class="sc">Brantme</span>, II);&mdash;<span class="sc">Mrs.
-Beecher Stowe</span>, <i>Uncle</i>, tome I; <i>Uncle</i>, tome II
-(pour: <i>Uncle Tom</i>, I; <i>Uncle Tom</i>, II);&mdash;<span class="sc">Roussel</span>, <i>Systme
-ph. et moral</i> (fmoral) <i>de la femme</i> (pour: <i>philosophique
-et moral</i>);&mdash;<span class="sc">Daffry</span>, <i>De la monnoie et de
-l'expropriation</i> (pour: <span class="sc">Daffry de la Monnoie</span>, <i>De l'expropriation</i>);&mdash;<span class="sc">Bellot</span>,
-<i>Des minires et du rgime dotal</i>
-(pour: <span class="sc">Bellot Des Minires</span>, <i>Du rgime dotal</i>); etc.,&mdash;il
-est des relieurs qui pourront fort bien tiqueter ainsi les
-&oelig;uvres de Rabelais, de Corneille ou de Racine: <span class="sc">De
-Rabelais</span>, <i>&OElig;uvres</i>;&mdash;<span class="sc">De Corneille</span>, <i>&OElig;uvres</i>;&mdash;<span class="sc">De
-Racine</span>, <i>&OElig;uvres</i> (au lieu de: <i>&OElig;uvres de Rabelais</i>, ou
-<span class="sc">Rabelais</span>, <i>&OElig;uvres</i>;&mdash;<i>&OElig;uvres de Corneille</i>, ou <span class="sc">Corneille</span>,
-<i>&OElig;uvres</i>;&mdash;<i>&OElig;uvres de Racine</i>, ou <span class="sc">Racine</span>, <i>&OElig;uvres</i>).</p>
-
-<p>D'autres ont une tendance, trs comprhensible d'ailleurs,
- toujours abrger leurs inscriptions, supprimer
-notamment les prnoms qui devraient tre et qui sont
-indissolublement joints aux noms; ils criront volontiers:
-<span class="sc">Martin</span>, <i>Histoire de France</i> (pour: <span class="sc">Henri Martin</span>); <span class="sc">Hugo</span>,
-<i>les Misrables</i> (pour: <span class="sc">Victor Hugo</span>)<a id="FNanchor_333" href="#Footnote_333" class="fnanchor">[333]</a>; <span class="sc">Gautier</span>, <i>le Capitaine
-<a id="page_160"></a>Fracasse</i> (pour: <span class="sc">Thophile Gautier</span>); <span class="sc">Chnier</span>, <i>Posies</i>
-(pour: <span class="sc">Andr Chnier</span>); <span class="sc">Scott</span>, <i>Ivanho</i> (pour: <span class="sc">Walter
-Scott</span>); etc.</p>
-
-<p>crivez donc vous-mme, sur une fiche annexe
-chaque volume, le <i>titre pousser</i>, de telle sorte que votre
-relieur n'ait qu' se conformer vos indications.</p>
-
-<p>Cette inscription doit-elle tre faite par lui directement
-sur la peau ou la toile du dos du volume, ou bien indirectement,
-sur une tiquette en peau, une <i>pice</i><a id="FNanchor_334" href="#Footnote_334" class="fnanchor">[334]</a>, colle
-ensuite sur le dos de ce livre? La pice tant de couleur
-diffrente et toujours plus fonce que celle du livre<a id="FNanchor_335" href="#Footnote_335" class="fnanchor">[335]</a>, peut
-sembler lui donner un aspect plus lgant, plus coquet; en
-revanche, elle a l'inconvnient de ne pas toujours bien
-adhrer au dos du volume, de se dcoller, surtout aux
-angles. Le mieux, selon l'avis de personnes comptentes,
-est de pousser directement le titre sur le dos, et d'imiter
-l'tiquette en teignant en noir, au moyen d'encre ordinaire
-<a id="page_161"></a>non communicative, le rectangle sur lequel se dtachent
-les lettres d'or de ce titre: on a ainsi l'lgante
-apparence de l'tiquette, sans craindre l'inconvnient
-qu'elle prsente, le dcollage.</p>
-
-<p>Autant que possible, donnez toujours votre relieur un
-modle, c'est--dire un volume reli auquel il devra se
-conformer en tous points pour la reliure des livres que
-vous lui confiez. Vous vous pargnerez de la sorte des
-malentendus aussi dsagrables que frquents, et vous lui
-enlverez, s'il commet des bvues, tout prtexte de discussion
-et toute chappatoire. Choisissez ce modle parmi
-les volumes dont vous risquez le moins d'avoir besoin:
-par exemple, s'il s'agit de priodiques, ne donnez pas,
-pour faire relier l'anne ou le semestre qui vient de
-s'couler, le tome de l'anne ou du semestre immdiatement
-prcdent; prenez, comme spcimen, un tome plus
-ancien et que vous ne prsumez pas avoir consulter.
-Gnralement, et part des travaux spciaux, c'est dans
-les tomes les plus rcents des priodiques, dans les annes
-les plus rapproches de l'anne courante, que vous tes le
-plus expos avoir des recherches effectuer.</p>
-
-<p>Avant d'envoyer un train au relieur, collationnez
-chaque volume, c'est--dire vrifiez si toutes les feuilles
-s'y trouvent et si elles sont bien places dans leur ordre
-numrique, si de mme toutes les planches ou gravures
-sont prsentes et bien leur place. A plus forte raison,
-devez-vous vrifier vos priodiques, et vous assurer que
-toutes les livraisons composant le volume (le plus souvent
-annuel ou semestriel) sont bien runies, bien compltes et
-exactement classes. Au retour de votre train, faites le
-mme collationnement.</p>
-
-<p>S'il manque des pages dans un volume que vous tenez
-<a id="page_162"></a>expdier chez le relieur, ayez soin de faire insrer un
-onglet ou des feuillets blancs la place des pages absentes,
-afin de pouvoir les y intercaler plus tard, si vous les
-retrouvez ou avez la chance de vous les procurer. Prenez
-note par crit de ces pages manquantes, de ces <i>dfets</i>:
-l'occasion vous n'aurez qu' vous rfrer cette liste.
-Agissez de mme pour les priodiques dont des livraisons
-absentes seraient puises, et que vous croiriez nanmoins
-devoir faire relier: inscrivez-les sur votre liste de dfets,
-et remplacez-les par des feuilles blanches, auxquelles
-vous n'aurez qu' substituer ces livraisons, si une heureuse
-rencontre les met plus tard en votre possession.</p>
-
-<p>Ne donnez jamais un train important comme quantit
-ou qualit un relieur que vous n'avez pas encore prouv
-et que vous ne connaissez pas. Essayez-le d'abord au
-moyen de quelques volumes, ttez-le, assurez-vous de ce
-qu'il sait faire.</p>
-
-<hr />
-
-
-<p>Voici, comme prix approximatifs de diverses reliures,
-appliques aux formats les plus courants et que nous
-avons choisis pour types<a id="FNanchor_336" href="#Footnote_336" class="fnanchor">[336]</a>, quelques chiffres emprunts au
-<i>Tarif de la Chambre syndicale de la reliure</i><a id="FNanchor_337" href="#Footnote_337" class="fnanchor">[337]</a>:</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<th id="page_163">FORMATS</th>
-<th>In-4 cavalier (0,230,31), ou in-4 raisin (0,250,325)</th>
-<th>In-8 cavalier (0,1550,23), ou in-8 raisin (0,1620,25)</th>
-<th>In-18 jsus (0,1170,183), ou in-16 Hachette, ou in-12 Charpentier</th>
-<th>In-32 jsus (0,0880,138), ou in-18 carr (0,090,15)</th>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="5">RELIURES TOILE (simples) Dos toile, plats papier,
-tranches jaspes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td> <td>3,15</td> <td>1,75</td> <td>1,05</td> <td>0,95</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="5">RELIURES TOILE (Bradel) Dos toile, grain de soie, pice en peau,
-tranches barbes.</td></tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td> <td>4,50</td> <td>2,50</td> <td>1,40</td> <td>1,25</td></tr>
-<tr><td colspan="5">DEMI-RELIURES Dos chagrin, plats papier, tranches
-jaspes.</td></tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td> <td>4,95</td> <td>2,75</td> <td>1,60</td> <td>1,45</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="5">EN PLUS POUR LES DEMI-RELIURES</td></tr>
-<tr><td colspan="5" class="left-1em">Tranches barbes, tte jaspe.</td></tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td> <td>1,20</td> <td>0,60</td> <td>0,25</td> <td>0,25</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="5" class="left-1em">Tranches dores ou en couleurs
-(soignes).</td></tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td> <td>4,50</td> <td>2,25</td> <td>1,50</td> <td>1,25</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="5">RELIURES PLEINES</td></tr>
-<tr><td colspan="5" class="left-1em">Chagrin 1<sup>er</sup> choix, ttes
-ou tranches dores, jansniste.</td></tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td> <td>35 </td> <td>17 </td> <td>10 </td> <td>6 7,50</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="5" class="left-1em">Maroquin du Levant, tranches dores,
-dentelle intrieure.</td></tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td> <td>70 </td> <td>35 </td> <td>20 </td> <td>12 15</td>
-</tr>
-</table>
-<p id="page_164">Je rappellerai, en terminant, que, d'une faon gnrale
-et <i lang="la" xml:lang="la">exceptis excipiendis</i>, il n'y a de bons relieurs que dans
-les grandes villes, et&mdash;laissant part, encore une fois, la
-reliure de luxe et d'art&mdash;que c'est dans les grosses
-maisons, o l'outillage est multiple et complet, que vous
-avez chance d'tre le mieux servi et au meilleur compte.
-Il en est, hlas! de la reliure comme de tout le reste,
-comme de la chaussure et de la nouveaut, o triomphent
-les grands magasins, et de la guerre, o la victoire est
-l'argent et aux gros bataillons.</p>
-
-<div class="chapter"/>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_165">CHAPITRE VI<br />
-DE L'ACHAT DES LIVRES</h2>
-
-<div class="abstract">Quels livres acheter?&mdash;L'embarras du choix.&mdash;Ils sont trop!&mdash;Avoir un
-petit nombre d'amis et beaucoup de relations.&mdash;Ouvrages de rfrence,
-base d'une bibliothque.&mdash;Livres de chevet.&mdash;Ne vous prodiguez pas.&mdash;Collections
-modernes de nos grands crivains.&mdash;La librairie d'occasion.&mdash;Bouquinistes
-et talagistes: le plaisir de bouquiner.&mdash;Catalogues
-de librairie.&mdash;Mfiez-vous des souscriptions.&mdash;N'achetez que ce que
-vous voulez lire.&mdash;Le bonheur des collectionneurs.</div>
-
-<p>Maintenant que nous connaissons les quatre lments
-ou conditions matrielles et essentielles du livre: papier,
-format, impression, reliure (ou brochure), voyons quels
-livres il convient d'acheter, quels types d'ditions mritent
-nos prfrences, et comment doivent s'effectuer ces
-acquisitions.</p>
-
-<p>Tout d'abord l'innombrable multitude des produits de
-la pense vous arrte et vous dconcerte. Que choisir
-parmi tant, tant et tant d'&oelig;uvres? Comment se guider
-dans un tel ddale?</p>
-
-<p>Ds les dbuts mmes de la bibliophilie, la question
-s'est pose, et Snque le Philosophe l'a on ne peut
-mieux discute et tranche dans son trait <i>De la tranquillit
-de l'me</i> et dans ses <i>Lettres Lucilius</i>.</p>
-
-<p id="page_166">Rien de plus noble, crit-il, que la dpense qu'on
-fait pour se procurer des livres; mais cette dpense ne me
-parat judicieuse que si elle n'est pas pousse l'excs.
-A quoi sert une incalculable quantit de volumes, dont le
-matre pourrait peine dans toute sa vie lire les titres?
-Cette masse d'crits surcharge plutt qu'elle n'instruit, et
-il vaut bien mieux s'en tenir un petit nombre d'auteurs
-que d'en parcourir des milliers&hellip; Chez la plupart, chez
-des gens qui n'ont mme pas l'instruction d'un esclave,
-les livres, au lieu d'tre des moyens d'tude, ne font
-que servir d'ornement des salles de festin. Achetons
-des livres pour le besoin seulement, jamais pour l'talage<a id="FNanchor_338" href="#Footnote_338" class="fnanchor">[338]</a>.</p>
-
-<p>&hellip; Fais un choix d'crivains pour t'y arrter et te
-nourrir de leur gnie, si tu veux y puiser des souvenirs
-qui te restent. C'est n'tre nulle part que d'tre partout.
-Ceux dont la vie se passe voyager finissent par avoir des
-milliers d'htes et pas un ami&hellip; La nourriture ne profite
-pas, ne s'assimile pas au corps, si elle est rejete aussitt
-qu'absorbe. Rien ne retarde une gurison comme de
-changer sans cesse de remdes; on ne russit point
-cicatriser une plaie o les appareils ne sont qu'essays;
-on ne fortifie pas un arbuste par de frquentes transplantations&hellip;
-La multitude des livres dissipe l'esprit. Ainsi,
-ne pouvant lire tous ceux que tu aurais, il est suffisant
-pour toi d'avoir ceux que tu peux lire<a id="FNanchor_339" href="#Footnote_339" class="fnanchor">[339]</a>.</p>
-
-<p id="page_167">C'est ce que Pline le Jeune a rsum dans l'apophtegme
-clbre: <i>Multum legendum esse, non multa</i><a id="FNanchor_340" href="#Footnote_340" class="fnanchor">[340]</a>: beaucoup
-lire, mais non beaucoup de choses. Et, fidle ce principe,
-il n'avait runi que peu de livres dans sa villa de Laurentinum,
-mais des livres dignes d'tre sans cesse relus<a id="FNanchor_341" href="#Footnote_341" class="fnanchor">[341]</a>.</p>
-
-<p>Jrme Cardan (1501-1576) estimait que toute bibliothque
-devrait tenir en trois volumes, l'un traitant de la
-vie des saints, l'autre contenant de gracieux vers propres
- rcrer l'esprit, et le troisime enseignant la vie
-civile, c'est--dire les droits et devoirs du citoyen<a id="FNanchor_342" href="#Footnote_342" class="fnanchor">[342]</a>.
-Mais dj de son vivant ou peu aprs, Joseph Scaliger
-(1540-1609) dclarait que, pour une parfaite bibliothque,
-il faudrait avoir six grandes chambres<a id="FNanchor_343" href="#Footnote_343" class="fnanchor">[343]</a>.</p>
-
-<p>Au <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, Formey, dans ses <i>Conseils pour former
-une bibliothque</i><a id="FNanchor_344" href="#Footnote_344" class="fnanchor">[344]</a>, est d'avis, tantt qu'une centaine de
-volumes est suffisante (en ayant recours l'occasion, il
-est vrai, aux bibliothques publiques et aux librairies
-des amis), tantt qu'avec cinq six cents, on en a
-assez pour toute la vie.</p>
-
-<p>On voit que les opinions diffrent, et qu'elles offrent
-de notables variantes mme chez les mmes bibliographes.</p>
-
-<p>Dans une ingnieuse et concluante comparaison, Voltaire
-commente en ces termes le mot de Pline le Jeune:</p>
-
-<p>Un lecteur en use avec les livres comme un citoyen
-avec les hommes. On ne vit pas avec tous ses contemporains,
-on choisit quelques amis. Il ne faut pas plus s'effaroucher
-de voir cent cinquante mille volumes la Bibliothque
-<a id="page_168"></a>du roi, que de ce qu'il y a sept cent mille hommes
-dans Paris<a id="FNanchor_345" href="#Footnote_345" class="fnanchor">[345]</a>.</p>
-
-<p>Peignot pense qu'avec trois quatre cents volumes,
-on pourrait se composer la collection la plus prcieuse
-qu'un amateur puisse possder<a id="FNanchor_346" href="#Footnote_346" class="fnanchor">[346]</a>.</p>
-
-<p>Sans donner de chiffres ni prciser, Mouravit fait ce
-sage aveu que le premier et difficile problme que doit
-rsoudre un vrai bibliophile est celui-ci: se faire une
-excellente bibliothque avec le moins de livres possible<a id="FNanchor_347" href="#Footnote_347" class="fnanchor">[347]</a>.</p>
-
-<p>Et l'loquente voix de Lacordaire nous avertit que,
-part le besoin des recherches dans un but utile, il ne faut
-lire ici-bas que les chefs-d'&oelig;uvre des grands noms: <i>nous
-n'avons pas de temps pour le reste</i><a id="FNanchor_348" href="#Footnote_348" class="fnanchor">[348]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Mais si, d'ordinaire et selon la remarque du patriarche-philosophe
-de Ferney, on n'a et l'on ne peut avoir qu'un
-petit cercle d'amis, on ne risque rien de possder beaucoup
-de relations; si, d'accord avec Lacordaire, nous n'avons
-pas de temps consacrer aux crits de second ordre, et
-s'il est sage de nous en tenir aux chefs-d'&oelig;uvre, de nous
-borner nos matres prfrs, il est non moins judicieux
-et profitable d'tre abondamment pourvu d'ouvrages
-consulter, d'ouvrages de recherches, de <i>rfrence</i>: dictionnaires,
-manuels, annuaires, rpertoires, etc.</p>
-
-<p id="page_169">Ici seuls l'emplacement et la fortune dont vous disposez
-doivent limiter vos exigences.</p>
-
-<p>Francisque Sarcey disait<a id="FNanchor_349" href="#Footnote_349" class="fnanchor">[349]</a> que tout ce dont il avait
-besoin, en fait de connaissances, il le trouvait dans le
-Larousse. Cette vaste publication, accompagne de ses
-deux supplments et toujours complte et mise au pair
-par la <i>Revue encyclopdique ou universelle</i>, la Revue Larousse,
-peut tenir lieu, en effet, d'une bibliothque.
-Malgr ses imperfections, malgr ses erreurs, moins frquentes
-que d'aucuns se plaisent l'insinuer, peu nombreuses
-mme, en somme, si l'on considre l'norme quantit
-de texte qu'elle renferme, elle ralise bien le grandiose
-projet de son auteur et fondateur, elle est bien la vritable
-Encyclopdie du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle.</p>
-
-<p>La <i>Grande Encyclopdie</i>, commence il y a une douzaine
-d'annes par l'diteur Lamirault et encore en cours de
-publication, renferme, surtout dans ses premiers volumes,
-d'excellents articles, rdigs avec soin, amplement documents,
-et ayant leur empreinte personnelle.</p>
-
-<p>D'autres recueils encyclopdiques, comme le <i>Dictionnaire
-de la Conversation</i>, l'<i>Encyclopdie moderne</i> de
-Didot, etc., ont eu leur vogue et ont encore leur valeur;
-mais ils datent de loin dj, et, sur bien des points, ne
-sont plus jour.</p>
-
-<p>Pour la langue franaise, l'historique et l'emploi des
-mots, rien ne remplace l'admirable dictionnaire de Littr,
-qui n'a qu'un dfaut, c'est d'avoir trop restreint ses alinas,
-de les avoir supprims notamment dans ses citations de
-vers, ce qui fait ressembler ceux-ci de la prose. Au dictionnaire
-de Littr ajoutez celui de notre ancienne langue
-<a id="page_170"></a>et de ses dialectes du <small>IX</small><sup>e</sup> au <small>XV</small><sup>e</sup> sicle de Frdric Godefroy,
-ainsi que des vocabulaires grecs, latins (Ducange&mdash;basse
-latinit&mdash;et Freund, par exemple), et des principales
-langues vivantes.</p>
-
-<p>Dj au <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle l'rudit La Mothe-Le Vayer, dans sa
-<i>Lettre un moine sur l'art de se former une bibliothque
-peu de frais</i>, crivait, propos des dictionnaires:</p>
-
-<p>Quant ces derniers, je tiens, avec des personnes
-de grande littrature, qu'on ne saurait trop [en] avoir, et
-c'est chose vidente, qu'il les faut possder en pleine proprit,
-parce qu'ils sont d'un journalier et perptuel usage,
-soit que vous soyez attach la lecture et intelligence de
-quelque auteur, soit que vous vaquiez la mditation et
-composition de quelque ouvrage<a id="FNanchor_350" href="#Footnote_350" class="fnanchor">[350]</a>.</p>
-
-<p>Si vous vous occupez de bibliographie, le <i>Manuel du
-libraire</i> de Jacques-Charles Brunet, <i>la France littraire</i>
-et <i>les Supercheries littraires</i> de Qurard, le <i>Dictionnaire
-des anonymes</i> de Barbier, et le <i>Catalogue de la librairie
-franaise</i> d'Otto Lorenz, vous sont indispensables.</p>
-
-<p>L'<i>Histoire des Grecs</i> et l'<i>Histoire des Romains</i> de Duruy,
-l'<i>Histoire ancienne des peuples de l'Orient</i> de Maspro
-et les <i>Origines du Christianisme</i> de Renan, l'<i>Histoire de
-France</i> d'Henri Martin, de Michelet, de Lavisse, et une
-collection des <i>Mmoires relatifs l'Histoire de France</i>,
-celle de Petitot et Monmerqu, la plus complte, de prfrence;
-l'<i>Histoire des Franais des divers tats</i> d'Alexis
-Monteil; les quelques volumes, si remplis et si lumineux,
-d'Augustin Thierry, et les tudes, non moins savantes et
-fcondes, de Fustel de Coulanges; l'<i>Histoire de la Rvolution</i>,
-par Thiers, Michelet, Louis Blanc, Carlyle,
-<a id="page_171"></a>Quinet, etc.; les <i>Origines de la France contemporaine</i> de
-Taine; l'<i>Histoire du Consulat et de l'Empire</i> de Thiers,
-avec celle de <i>la Chute du premier Empire (1814-1815)</i>
-de Henry Houssaye; les <i>Deux Restaurations</i> de Vaulabelle
-et la <i>Monarchie de Juillet</i> de Thureau-Dangin; l'<i>Histoire
-de Dix Ans</i> de Louis Blanc, suivie de l'Histoire de
-Huit Ans d'Elias Regnault et de la <i>Rvolution de 1848</i>
-par Daniel Stern ou Garnier-Pags; le <i>Second Empire</i>
-par Taxile Delord, l'histoire de la <i>Guerre de 1870-71</i>
-et de la <i>Troisime Rpublique</i> (Charles de Mazade,
-Albert Sorel, Jules Claretie, Thodore Duret, Louis
-Fiaux, Alfred Duquet, le commandant Rousset, etc.),
-vous permettront de suivre, des origines du monde jusqu'
-nos jours,&mdash;en tudiant plus particulirement la
-France,&mdash;les vnements et les progrs de l'humanit.</p>
-
-<p>Michelet est, sans conteste, bien plus intressant et
-entranant qu'Henri Martin; mais celui-ci possde un
-avantage des plus apprciables pour les travailleurs et les
-chercheurs. Il a eu le bon esprit de joindre sa grande
-histoire une table analytique et alphabtique, qui comprend
-tout un volume (le XVII<sup>e</sup>) et permet de trouver
-instantanment le renseignement dsir. Michelet tant,
-par un trs fcheux et dplorable oubli, entirement
-dpourvu de tables dtailles, les recherches sont presque
-impossibles travers ses quarante ou cinquante volumes.
-Rien de plus utile, rien de plus prcieux qu'une table ou
-index alphabtique, accessoire oblig de toute bonne,
-complte et commode dition<a id="FNanchor_351" href="#Footnote_351" class="fnanchor">[351]</a>, et l'on comprend bien
-qu'un chancelier d'Angleterre, Lord Campbell, ait voulu
-demander, en 1850, qu'on privt de ses droits de proprit
-<a id="page_172"></a>littraire tout crivain qui publierait un livre sans
-index<a id="FNanchor_352" href="#Footnote_352" class="fnanchor">[352]</a>.</p>
-
-<p>Les <i>Causeries du lundi</i> de Sainte-Beuve, ses <i>Portraits
-littraires</i>, ses <i>Portraits contemporains</i>, ses <i>Nouveaux
-Lundis</i> et son chef-d'&oelig;uvre, <i>Port-Royal</i>, constituent la
-plus accessible et la plus vivante histoire de la littrature
-franaise que nous possdions, histoire biographique et
-monographique, mais suffisamment dtaille et complte.
-Ajoutez-y, comme complment ou correctif, sinon quelques
-gros ouvrages, tels que la monumentale <i>Histoire littraire
-de la France</i>, entreprise par les Bndictins de Saint-Maur,
-et continue par des membres de l'Institut (Fauriel,
-Daunou, Victor Le Clerc, Paulin Paris, Renan, etc.)<a id="FNanchor_353" href="#Footnote_353" class="fnanchor">[353]</a>, bien
-lourde probablement pour votre humble collection d'amateur
-et de jouisseur littraire, du moins d'agrables et
-consciencieuses tudes, inspires par l'rudition et le
-got modernes et mises au point (Taine, mile Montaigu,
-Paul Albert, mile Deschanel, Gaston Paris, Petit de
-Julleville, Ferdinand Brunetire, Paul Stapfer, mile
-Faguet, Anatole France, Jules Lematre, Jules Levallois,
-Ren Doumic, Paul Bourget, Gustave Lanson, Georges
-Pellissier, douard Rod, etc.). Et, propos d'histoire et
-de littrature, n'oubliez pas l'ouvrage de Jal, son <i>Dictionnaire
-critique de biographie et d'histoire, errata et
-supplment pour tous les dictionnaires historiques</i>, et le
-bon petit <i>Dictionnaire des antiquits romaines et grecques</i>
-d'Anthony Rich.</p>
-
-<p>Les dix-neuf volumes de la <i>Gographie universelle</i> de
-Reclus, le <i>Dictionnaire gographique et administratif de
-<a id="page_173"></a>la France</i> de Paul Joanne, et une collection des <i>Guides</i>
-Joanne et Bdeker (Joanne pour la France surtout), vous
-rendront en maintes occasions de signals services.</p>
-
-<p>N'oubliez pas non plus le Code et quelques bons
-ouvrages de droit, un manuel ou dictionnaire de mdecine
-visuelle, le <i>Bottin</i> avec l'<i>Annuaire Hachette</i>, et une collection
-complte d'un ou de plusieurs priodiques,&mdash;toujours
-selon la place dont vous disposez:&mdash;<i>l'Illustration</i>, par
-exemple, o sont consigns, retracs par la plume et le
-crayon, les faits marquants de chaque semaine, et qui
-offre, dans son ensemble, l'histoire crite et illustre de
-notre temps; la <i>Revue encyclopdique</i>, alias <i>universelle</i>; <i>la
-Nature</i>; <i>l'Intermdiaire des chercheurs et curieux</i>, un des
-recueils les plus apprcis de tous les rudits et travailleurs;
-et le doyen de nos journaux gravures sur bois, <i>le
-Magasin pittoresque</i>, que, dans ses Matriaux de la
-bibliothque, M. Guvot-Daubs place trs justement en
-tte des collections consulter, ce qui, ajoute-t-il, peut se
-faire aisment, grce aux tables rcapitulatives<a id="FNanchor_354" href="#Footnote_354" class="fnanchor">[354]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Voil une srie d'ouvrages pouvant servir de base
-toute bibliothque, une runion d'excellents outils, prcieux
- tous ceux qui lisent, crivent et tudient.</p>
-
-<p>Mais ce ne sont l en quelque sorte que des <i>gnralits</i>.
-Or, chacun de nous a ses besoins et ses gots particuliers,
-chacun de nous, par vocation ou ncessit, par plaisir
-ou devoir, est pouss vers tel ou tel genre de lectures et
-d'tudes<a id="FNanchor_355" href="#Footnote_355" class="fnanchor">[355]</a>, o il arrive peu peu et forcment se restreindre
-<a id="page_174"></a>et se confiner; d'abord parce que nous nous plaisons
-tous frquenter de prfrence les gens et les choses
-que nous connaissons dj, approfondir, goter et savourer
-de plus en plus ce que nous savons; et parce que
-chaque coin de l'infini domaine de la science est lui
-seul une immensit.</p>
-
-<p>Les uns se cantonnent ainsi dans l'histoire, dans une
-histoire spciale, celle, je suppose, de leur province ou de
-leur ville natale; d'autres s'adonnent l'examen de questions
-scientifiques, voire d'une seule question; d'autres
-s'attachent une poque, un groupe, une cole, ou
-mme un personnage de notre littrature. Le lgislateur
-Sieys et l'idologue Destutt de Tracy lisaient perptuellement
-Voltaire: arrivs au dernier tome, ils reprenaient
-le premier et recommenaient<a id="FNanchor_356" href="#Footnote_356" class="fnanchor">[356]</a>. Alphonse Daudet, dans
-les dernires annes de sa vie, avait arrt son choix sur
-Montaigne et fait des <i>Essais</i> son unique livre de chevet:
-et combien partagent ce culte fervent pour l'incomparable
-moraliste en qui revit, rsume et condense, toute l'antiquit!
-Combien se sont de mme passionns pour Horace,
-pour Dante ou pour Shakespeare, et combien Rabelais,
-Regnier, Molire, La Fontaine, ont ou auraient pleinement
-suffi!</p>
-
-<p>Tenez-vous-en donc, dans vos lectures, au prcepte de
-Snque, de Pline et de Voltaire: ne vous prodiguez pas,
-ne vous gaspillez pas. Ce n'est qu' la jeunesse qu'il convient
-d'aspirer tout connatre, tout voir et tout lire, et
-de s'espacer, <i>s'gailler</i>, courir et l, partout, au hasard
-<a id="page_175"></a>des circonstances. Vous, votre choix est fait, votre cercle
-d'tudes est trac, la liste de vos auteurs prfrs est
-close&hellip; ou peu prs. Si vous voulez profiter et jouir de
-vos lectures, ne quittez pas ce champ, si restreint qu'il
-soit et que vous l'ayez fait; appliquez-vous le creuser,
-le fouiller et le retourner:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Un trsor est cach dedans,</div>
-</div>
-
-<p class="noindent">comme dans celui du vieux laboureur de La Fontaine, et</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">C'est le fonds qui manque le moins.</div>
-</div>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Prenons le cas le plus frquent. Supposons que ce soit
-vers nos grands crivains, du <small>XVI</small><sup>e</sup> au <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, que se
-dirigent vos prfrences,&mdash;quitte vous d'oprer une
-slection et de vous limiter dans ce vaste et glorieux patrimoine.
-Rappelons-nous que ce sont des volumes de format
-moyen (in-18 jsus environ) qu'il nous faut, imprims
-correctement sur bon papier, en caractres bien lisibles,
-et de prix abordables,&mdash;ne dpassant pas, par exemple,
-le prix de la <i>nouveaut</i>, 3 francs ou 3 fr. 50. Quelles
-ditions allons-nous choisir?</p>
-
-<p>Un de nos devanciers, Jules Richard, dans son trait
-de <i>l'Art de former une bibliothque</i>, s'est dj pos la
-question, et n'a pu la rsoudre: aucune dition existant
-actuellement en librairie ne remplit les conditions
-requises.</p>
-
-<p>J'ai toujours, crit-il<a id="FNanchor_357" href="#Footnote_357" class="fnanchor">[357]</a>, dplor le sans-gne avec
-lequel on fabrique les livres pour le peuple. Gnralement,
-<a id="page_176"></a>c'est honteux! Dans ce temps de doctrines humanitaires
-o l'on parle tant d'instruction gratuite et obligatoire,
-je ne conois pas qu'une <i>Socit des bons livres</i>,
-ayant pour but de fournir bon march au peuple une
-dition convenable des classiques franais et trangers,
-ne se soit pas forme sous la protection ou en dehors
-du gouvernement. Le got du livre est enfant par
-le got de la lecture, et il ne faut pas que le got de
-la lecture soit entrav par les apparences repoussantes
-du livre.</p>
-
-<p>Mettre la porte des petites bourses des ditions
-portatives, bien faites et agrables l'&oelig;il, tel est le but
-que Jules Richard<a id="FNanchor_358" href="#Footnote_358" class="fnanchor">[358]</a>, comme tant d'autres amis des livres
-et du peuple, aurait voulu voir atteint, et qui reste toujours
-loign, toujours l'tat de projet ou de rve, malgr les
-plus pressantes, les plus lgitimes et l'on peut dire aussi
-les plus patriotiques rclamations<a id="FNanchor_359" href="#Footnote_359" class="fnanchor">[359]</a>.</p>
-
-<p>Certes, il n'y a que des loges dcerner la collection
-des <i>Grands crivains de la France</i>, entreprise, il y a une
-quarantaine d'annes, vers 1860, par la maison Hachette,
-sous la direction de l'rudit Adolphe Regnier. Mme de Svign,
-Malherbe, La Bruyre, La Rochefoucauld, Corneille,
-<a id="page_177"></a>Racine, La Fontaine, Molire, figurent dans cette collection,
-entirement termins. Pascal, le cardinal de Retz
-et Saint-Simon sont en cours de publication. Par le contrle
-et la puret de leur texte, le soin et la science apports
- leurs nombreuses notes et leurs volumineux
-lexiques, aussi bien que par le choix de leur papier et
-leurs qualits typographiques, ces ditions se recommandent
-entre toutes, mritent d'tre cites en premire
-ligne. C'est l'honneur de la librairie moderne et un vritable
-monument lev la gloire des lettres franaises.</p>
-
-<p>Mais ce sont des ditions savantes, de gros volumes in-8,
-cots 7 fr. 50, et qui sont, par consquent, en dehors et
-au-dessus de nos desiderata. Une autre collection, dite
-par la mme librairie et commence jadis par l'imprimerie
-Lahure, les <i>&OElig;uvres des principaux crivains franais</i>
-(volumes in-18 1 franc), &oelig;uvres la plupart compltes,
-ferait notre affaire, si elle n'tait imprime en caractres
-trop fins, et, consquence de son bas prix, sur papier de
-qualit infrieure. Les anciens volumes, parus antrieurement
- 1862, et dont certains contenaient plus de pages
-que ceux d'aujourd'hui, ont t tirs sur papier meilleur:
-il est vrai qu'ils se vendaient le double, 2 francs au lieu de
-1 franc. Comme nous en avons dj fait la remarque, les
-diteurs ne sont pas seuls coupables du mauvais tat prsent
-de la librairie; la faute en est surtout au public, qui
-exige avant tout et en dpit de tout du bon march.
-On lui en fournit, hlas!</p>
-
-<p>Les quelques classiques publis par Louandre dans
-le catalogue Charpentier (volumes in-18 jsus, marqus
-3 fr. 50 et vendus couramment l'tat de neuf 1 fr. 75)
-nous conviendraient assez, ainsi que les <i>Chefs-d'&oelig;uvre de
-la littrature franaise</i> de Firmin-Didot (environ 150 volumes
-<a id="page_178"></a>in-18 jsus 3 francs, vendus de mme 1 fr. 75 ou
-1 fr. 50), ou encore la <i>Collection des meilleurs ouvrages
-franais et trangers</i>, dite par Garnier (in-18 jsus,
-mmes prix); mais ces collections sont incompltes
-d'abord,&mdash;ainsi Voltaire et Rousseau n'y figurent que trs
-partiellement;&mdash;en outre, les derniers tirages, c'est--dire
-ceux qu'on trouve actuellement en librairie, sont gnralement
-infrieurs aux anciens, aux tirages de 1850 ou 1860,
-qui taient faits sur meilleur papier et avec des clichs non
-fatigus. Quant la <i>Bibliothque franaise</i> de Didot, qui
-donne en forts volumes in-8 jsus deux colonnes
-(54 volumes) les &oelig;uvres compltes, soigneusement revues
-et annotes, de la plupart de nos auteurs clbres, elle
-est, par son format, comme la collection des <i>Grands
-crivains</i> d'Hachette, en dehors de notre programme.</p>
-
-<p>La <i>Nouvelle Bibliothque classique</i>, fonde par Jouaust
-en 1876, et qui se compose d'une soixantaine de volumes
-(in-16 elzevierien, 3 francs), marque certainement un
-grand progrs sur les prcdentes collections bon march.
-Le texte en est plus correct; les notices et les notes
-(celles-ci places la fin des volumes) sont mieux rdiges,
-le papier principalement est de beaucoup suprieur,
-l'impression est aussi plus nette et plus soigne; mais
-cette impression est faite en elzevier, et certains lecteurs
-n'aiment pas ce type de caractres et prfrent le romain.
-D'autres aiment mieux avoir les notes et traductions de
-texte au bas des pages, prs du texte mme, ce qui, en
-effet, est plus commode dans bien des cas, pour Montaigne,
-par exemple, dont chaque page, chaque ligne est maille
-d'une citation latine. Quoi qu'il en soit, c'est Jouaust,&mdash;qui
-fut un diteur de l'ancienne mode, lettr, rudit, laborieux,
-extrmement soucieux de son &oelig;uvre, et passionn
-<a id="page_179"></a>pour elle<a id="FNanchor_360" href="#Footnote_360" class="fnanchor">[360]</a>,&mdash;qui se rapproche le plus de notre idal.
-Malheureusement, il n'a pas eu le temps de runir dans
-sa <i>Nouvelle Bibliothque classique</i> tous les chefs-d'&oelig;uvre
-dignes d'y entrer, et des noms illustres, Pascal, Mme de
-Svign, Buffon, Saint-Simon, etc., n'y figurent pas<a id="FNanchor_361" href="#Footnote_361" class="fnanchor">[361]</a>.</p>
-
-<p>Je mentionnerai encore la <i>Bibliothque elzvirienne</i>,
-fonde par Jannet, et la <i>Nouvelle Collection Jannet-Picard</i><a id="FNanchor_362" href="#Footnote_362" class="fnanchor">[362]</a>,
-consacres surtout nos anciens crivains.</p>
-
-<p>Il est juste enfin de ne pas oublier, dans cette sommaire
-numration, l'excellente petite <i>Bibliothque nationale,
-collection des meilleurs auteurs anciens et modernes</i>, cre
-en 1863, et destine, comme le dit son sous-titre, faire
-pntrer au sein des plus modestes foyers les &oelig;uvres les
-plus remarquables de toutes les littratures. Ces petits
-volumes in-16 couverture bleue, actuellement au nombre
-<a id="page_180"></a>d'environ quatre cents, et comparables l'ancienne collection
-populaire strotype entreprise en 1799 par Pierre
-Didot<a id="FNanchor_363" href="#Footnote_363" class="fnanchor">[363]</a>, ont rendu et rendent journellement quantit
-d'coliers, d'tudiants et de modestes et fervents lecteurs
-d'inapprciables services. Mais eux non plus ne remplissent
-pas les conditions que nous rclamons; leur format, commode
-pour la poche, ne convient gure une bibliothque,
-et leur bas prix, (0 fr. 25) ne vous laisse aucun doute sur
-la pitre qualit de leur papier, l'insuffisance de leur
-excution typographique.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Puisque la librairie courante ne peut nous fournir
-exactement et compltement ce que nous voulons, essayons
-de la librairie d'occasion; dfaut de livres rcemment
-parus et l'tat de neuf, voyons parmi les
-ouvrages dits jadis et chous chez les bouquinistes.</p>
-
-<p>L, en effet, nous avons chance de rencontrer ce que
-nous cherchons: des volumes de format convenable, bien
-imprims, de prix modique; nous pouvons esprer surtout,
-comme nous l'avons prcdemment expliqu<a id="FNanchor_364" href="#Footnote_364" class="fnanchor">[364]</a>, que
-ces volumes seront tirs sur papier meilleur que celui de
-nos malheureux livres populaires d'aujourd'hui. En outre,
-presque toujours, nous trouverons ces ouvrages relis ou
-cartonns, puisque la coutume de vendre les livres brochs
-est relativement rcente et ne remonte gure au del de
-notre sicle<a id="FNanchor_365" href="#Footnote_365" class="fnanchor">[365]</a>. Nous avons donc tout avantage diriger nos
-recherches du ct de ce qu'on nomme en librairie l'occasion.</p>
-
-<p id="page_181">Comme il ne s'agit pas ici d'ditions princeps ni de
-livres rares, mais de volumes tout simples, communs,
-propres et maniables, il est inutile de dresser une liste
-de nos ditions prfres: ces volumes abondent, et cette
-liste serait forcment trs incomplte, forcment interminable.</p>
-
-<p>Laissons donc chacun choisir sa guise, sous rserve
-toutefois qu'il veuille bien se souvenir de ce que nous
-avons dit sur l'importance de la qualit du papier, de la
-commodit du format, et de la grosseur et nettet du
-caractre. Quant cette autre essentielle condition, l'authenticit
-et la puret du texte, elle est le plus souvent,
-presque toujours, en harmonie avec le soin apport
-l'excution typographique.</p>
-
-<p>Il n'est pas un ami des livres, sinon mme pas un
-Parisien sachant lire, qui ne connaisse le plaisir de bouquiner
-le long des quais ou devant les talages des
-libraires<a id="FNanchor_366" href="#Footnote_366" class="fnanchor">[366]</a>. Il faut l'avoir got, ce plaisir, pour,&mdash;selon
-l'expression du bibliophile Jacob<a id="FNanchor_367" href="#Footnote_367" class="fnanchor">[367]</a>,&mdash;lui rendre grce,
-comme un gnie bienfaisant et consolateur. Si, continue
-le mme crivain, ce plaisir n'tait pas plus doux et plus
-fidle que tous les autres, plus fort de ses motions
-diverses, plus favorable aux organisations tendres et
-pensives, plus rel, plus vrai, plus matriel, verrait-on
-des jeunes gens s'y livrer avec emportement, des hommes
-de talent et d'esprit s'y plaire sans cesse, des riches et
-<a id="page_182"></a>des puissants s'y dlecter de prfrence tous les jeux
-de la puissance et tous les hochets de la richesse!</p>
-
-<p>Un autre amoureux des livres, Adolphe de Fontaine
-de Resbecq, a rdig la relation de ses <i>Voyages littraires
-sur les quais de Paris</i><a id="FNanchor_368" href="#Footnote_368" class="fnanchor">[368]</a>, un intressant petit volume, o
-il a rassembl ses souvenances et rsum ses impressions
-de voyageur et de lettr. Une anecdote qu'il nous
-conte montre bien quelle tnacit et quelle puissance
-possde la passion du bouquinage. Un des confrres de
-Fontaine de Resbecq, M. H&hellip;, tant devenu aveugle,
-se faisait conduire par son domestique sur le quai Voltaire,
-sa promenade favorite. On l'approchait des botes, il
-passait alors lgrement les mains sur les livres, parcourait
-ainsi quelquefois plusieurs mtres sans rien dire,
-puis, saisissant quelque mince volume, il disait son
-guide: N'est-ce pas de chez Barbin? (ou tel autre
-nom de libraire clbre). Il se trompait souvent sans
-doute, mais il lui est arriv plus d'une fois de deviner
-juste; alors sa joie tait inexprimable; il achetait, dans
-ce cas, ce qu'il avait dj ou ce qui lui tait indiffrent.
-C'tait, disait-il, sa manire de remercier le Crateur de
-lui avoir conserv l'ombre d'un sens perdu: cela fait vivre
-le marchand, Dieu sera satisfait! Telle tait sa pense<a id="FNanchor_369" href="#Footnote_369" class="fnanchor">[369]</a>.</p>
-
-<p>Cependant, ce n'est pas du ct des bouquinistes
-chelonns au bord de l'eau que je vous engage effectuer
-le plus assidment vos recherches. Vous pouvez certainement
-<a id="page_183"></a>faire chez eux d'excellentes trouvailles, rencontrer
-dans leurs botes des occasions qu'il vous est loisible de
-qualifier, avec plus ou moins d'exagration, de superbes;
-mais ces ouvrages ont le plus souvent un dfaut capital,
-une tare indlbile: continuellement exposs au vent et
-la poussire, au soleil ou la pluie, ils ont ncessairement
-souffert de ce manque d'abri, ils gardent des traces plus
-ou moins apparentes, mais immanquables, mais fatales,
-des intempries de l'air.</p>
-
-<p>Les livres en talage extrieur, rangs sur des rayons
-fixs une muraille, ne sont gure moins menacs, gure
-moins prouvs<a id="FNanchor_370" href="#Footnote_370" class="fnanchor">[370]</a>.</p>
-
-<p>C'est dans les magasins et arrire-boutiques des libraires
-d'occasion que vous avez, mon sens, intrt vous
-rendre et fouiller; c'est l que vous dcouvrirez le plus
-de bons livres en bon tat.</p>
-
-<p id="page_184">Mais n'oubliez pas qu'il n'y a rien d'absolu en ce
-monde, et n'hsitez pas vous arrter devant tout talage
-de livres, bouquiner partout o vous en aurez l'occasion:
-c'est d'ailleurs l une recommandation superflue,
-les livres, n'importe lesquels, attirant eux irrsistiblement
-et comme par enchantement tous ceux qui les
-aiment.</p>
-
-<p>Lorsqu'un bouquiniste n'indique pas ses prix de vente
-sur ses botes ou sur ses volumes, c'est mauvais signe;
-c'est signe qu'il n'a pas de prix, qu'il tablit ses chiffres et
-fait ses conditions selon les circonstances, d'aprs la
-tte du client. Il est des amateurs qui, pour ragir
-contre cette dloyale coutume, ont pris le parti de ne
-jamais acheter un livre dont le prix n'est pas marqu
-d'avance, et, aux propositions et instances du marchand,
-de rpondre invariablement par la dclaration de cette formelle
-et excellente rsolution.</p>
-
-<p>Beaucoup de libraires d'occasion publient des catalogues
-mensuels, bimensuels ou trimestriels, qu'ils adressent
- leurs clients, et ce procd de vente est, parat-il,
-des plus fructueux pour ces commerants, d'autant plus
-fructueux que certains, sinon la plupart, ont contract
-l'habitude de forcer la note, de surlever tous les prix.
-Ils partent de ce principe, trs judicieux, il faut l'avouer,
-que, si vous avez vraiment besoin d'un ouvrage port
-sur un de ces catalogues et en vain cherch par vous
-jusqu'alors, vous ne lsinerez pas sur la somme dbourser
-pour vous le procurer. Et c'est ainsi que des livres,
-tout ordinaires, cots jadis trente ou quarante sous, et
-qui se vendraient encore ce prix directement, sans l'intermdiaire
-des catalogues, sont tarifs sur ceux-ci
-cinq francs, dix francs, voire davantage. Pour justifier
-<a id="page_185"></a>cette hausse, le libraire ajoute volontiers la suite de
-l'annonce du livre quelque fallacieuse mention: Peu
-commun, Devenu rare, Rarissime, etc.<a id="FNanchor_371" href="#Footnote_371" class="fnanchor">[371]</a></p>
-
-<p>Mfiez-vous des ouvrages publis par souscription; je
-vous dirai mme: Ne souscrivez jamais un ouvrage
-inachev. Vous risquez&mdash;on n'en voit que trop
-d'exemples&mdash;de demeurer en panne et de perdre votre
-argent. Je ne ferai d'exception que pour les publications
-entreprises par de <i>trs grandes</i> maisons d'dition, dont la
-solvabilit et la solidit sont inbranlables. Mais ces
-maisons-l ne publient jamais ou presque jamais d'ouvrages
-par souscription.</p>
-
-<p>Quant aux industriels qui vous offrent, comme primes
- des achats de livres, des pendules avec candlabres, des
-bottes de couverts en ruolz, des jumelles pour thtre ou
-campagne, etc., faites mieux que de vous mfier: n'achetez
-pas! Ne vous mlez pas ces trafics: la pendule ne vaut
-rien, la jumelle non plus, et les livres encore moins.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Richard de Bury a consacr un chapitre de son <i>Philobiblion</i><a id="FNanchor_372" href="#Footnote_372" class="fnanchor">[372]</a>
- cette question: Comme quoi on doit toujours
-acheter les livres, si ce n'est dans deux cas, et ces deux
-cas rservs sont: 1<sup>o</sup> la crainte d'tre tromp par le
-libraire; 2<sup>o</sup> l'espoir d'un moment plus opportun, d'une
-meilleure occasion.</p>
-
-<p id="page_186">Il y a peu de dpenses, de profusions, je dirais mme
-de prodigalits plus louables que celles qu'on fait pour les
-livres, crit de son ct le savant jsuite bibliographe
-Claude Clment<a id="FNanchor_373" href="#Footnote_373" class="fnanchor">[373]</a>, lorsqu'en eux on cherche un refuge,
-les volupts de l'me, l'honneur, la puret des m&oelig;urs,
-la doctrine et un renom immortel.</p>
-
-<p>Jules Richard<a id="FNanchor_374" href="#Footnote_374" class="fnanchor">[374]</a> dclare qu'un bibliophile ne conserve
-pas les livres qu'on lit une fois, mais seulement ceux
-qu'on <i>relit</i> avec plaisir, et que, par consquent, on <i>relie</i>
-plus ou moins richement. Sous sa forme humoristique
-et plaisante, l'avis a du bon, surtout pour les amateurs
-parisiens, logs toujours si l'troit, et il mrite d'tre
-retenu.</p>
-
-<p>Est-il raisonnable,&mdash;les ouvrages de rfrence part,
-comme nous l'avons dit au dbut de ce chapitre,&mdash;d'acheter
-plus de livres qu'on n'en peut lire, et n'est-ce
-pas une excellente habitude de n'effectuer de nouveaux
-achats qu'aprs avoir termin la lecture des acquisitions
-prcdentes?</p>
-
-<p>Il semble premire vue qu'il ne puisse y avoir doute
- ce sujet, et qu'il faille rpondre cette dernire question
-par l'affirmative.</p>
-
-<p>Un crivain que l'-peu-prs n'effrayait pas et qui a
-commis bien des hrsies en bibliographie et ailleurs,
-Jules Janin, a mis ce conseil, dans un opuscule fort
-joli et bien crit, mais dont le principal mrite est d'tre
-rare<a id="FNanchor_375" href="#Footnote_375" class="fnanchor">[375]</a>, <i>l'Amour des livres</i>: N'achetez aujourd'hui que
-<a id="page_187"></a>si vous avez lu, d'un bout l'autre, le livre achet il y
-a deux mois, il y a six semaines. Furetire demandait un
-jour son pre de l'argent pour acheter un livre.&mdash;Or
-a, rpondait le bonhomme, il est donc vrai que
-tu sais tout ce qu'il y avait dans l'autre, achet la
-semaine passe? C'tait bien rpondre<a id="FNanchor_376" href="#Footnote_376" class="fnanchor">[376]</a>.</p>
-
-<p>Non, car, avec ce systme, vous vous priveriez de
-livres cherchs en vain par vous depuis longtemps et dont
-vous avez le plus grand besoin; vous laisseriez chapper
-les aubaines les plus belles, les plus inespres. Encore
-une fois, rien d'absolu sur terre. videmment Jules Janin
-a eu raison de mettre en garde les bibliophiles contre les
-entranements auxquels ils sont si tents de succomber;
-il a eu raison de les dissuader d'encombrer leurs rayons de
-livres qu'ils ne liront jamais; trs justement il conclut
-qu'avec cette ncessit de lire entirement ce qu'on
-achte, on y regarde deux fois avant d'acheter; on se
-mfie un peu plus de ce qui est rare et curieux, pour se
-tenir aux chefs-d'&oelig;uvres honors de l'assentiment du genre
-humain<a id="FNanchor_377" href="#Footnote_377" class="fnanchor">[377]</a>. Mais ce bon gros critique, comme le remarque
-si bien M. Jules Le Petit<a id="FNanchor_378" href="#Footnote_378" class="fnanchor">[378]</a>, n'a jamais d connatre fond
-la passion des livres, ni la joie intime que nous procure
-l'acquisition d'un volume souhait, ni le serrement de
-c&oelig;ur qu'on prouve voir passer en d'autres mains l'objet
-qu'on esprait obtenir.</p>
-
-<p id="page_188">Le premier motif qui doit nous pousser acqurir un
-ouvrage, dit encore M. Jules Le Petit<a id="FNanchor_379" href="#Footnote_379" class="fnanchor">[379]</a>, c'est le dsir de le
-lire, soit immdiatement, soit plus tard, dans des moments
-de loisir. Il arrive bien souvent, hlas! que ces moments-l
-ne viennent pas vite ou ne viennent jamais&hellip;; du moins
-on a le volume sous la main, on sait qu'il est l, qu'on
-peut l'ouvrir, le consulter, le parcourir, et c'est ce
-qu'on finit toujours par faire un jour ou l'autre, ne ft-ce
-qu'un instant. Il se passera plusieurs jours et des mois,
-sans que je les employe (mes livres), selon l'aveu de Montaigne<a id="FNanchor_380" href="#Footnote_380" class="fnanchor">[380]</a>;
-ce sera tantost, dis-je, ou demain, ou quand il
-me plaira: le temps court et s'en va ce pendant sans me
-blesser; car il ne se peult dire combien je me repose et
-sejourne en cette consideration, qu'ils sont mon cost
-pour me donner du plaisir mon heure, et recognoistre
-combien ils portent de secours ma vie.</p>
-
-<p>L'essentiel, c'est de ne pas acheter au hasard et au
-tas, comme ce monomane<a id="FNanchor_381" href="#Footnote_381" class="fnanchor">[381]</a>, ancien notaire devenu maire
-d'un arrondissement de Paris et dput sous le premier
-Empire, qui avait fait emplette de plusieurs centaines de
-mille de volumes<a id="FNanchor_382" href="#Footnote_382" class="fnanchor">[382]</a>, dont il avait rempli trois maisons, de
-<a id="page_189"></a>la cave au grenier. L'important, l'intressant et l'attrayant,
-c'est d'avoir un but, de poursuivre une piste,&mdash;c'est
-d'avoir vos sujets d'tude prfrs et vos auteurs attitrs,
-et de vous y tenir.</p>
-
-<p>Et alors vous goterez vraiment et savourerez pleinement
-vos livres; vous ferez partie de cette phalange
-d'hommes heureux dont parle Balzac<a id="FNanchor_383" href="#Footnote_383" class="fnanchor">[383]</a>, de ces collectionneurs,
-qui,&mdash;dussent-ils, dans leur htel ou leur
-mansarde, ne s'ingnier qu' runir des affiches ou aligner
-des tabatires,&mdash;connaissent les moins prcaires et les
-plus douces joies de ce monde<a id="FNanchor_384" href="#Footnote_384" class="fnanchor">[384]</a>.</p>
-
-<div class="chapter"></div>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_191">CHAPITRE VII<br />
-DE L'AMNAGEMENT D'UNE BIBLIOTHQUE ET DU RANGEMENT DES LIVRES</h2>
-
-<div class="abstract">Comment les livres taient rangs autrefois.&mdash;Conditions d'une bonne installation
-pour une bibliothque: exposition, emplacement, local, meubles,
-rayonnages, etc.&mdash;Rayonnages fixes,&mdash;mobiles;&mdash; crmaillres,&mdash;
-clavettes.&mdash;Nous manquons de place.&mdash;Bibliothques tournantes.&mdash;Divers
-modes de rangement et de classement des livres: classement horizontal,
-de gauche droite, par ordre alphabtique de noms d'auteur;
-appui-livre;&mdash;classement vertical, par ordre de matires;&mdash;classement
-<i>ad libitum</i>: les plus beaux livres ou les plus aims sur le devant, par derrire
-les vilains ou les moins apprcis.</div>
-
-<p>Ainsi que d'anciens documents, notamment d'anciennes
-images ou gravures, nous l'apprennent, les livres se plaaient
-autrefois plat, couchs les uns la suite des autres,
-sur des rayons le plus souvent inclins et garnis de rebords<a id="FNanchor_385" href="#Footnote_385" class="fnanchor">[385]</a>.
-En raison de cette disposition, les titres des volumes taient
-inscrits sur les plats, et l'on ne donnait aux dos, qu'on
-voyait peine, aucun ornement. Des clous de cuivre
-large tte, fixs aux quatre coins des plats, prservaient
-ceux-ci du frottement contre le bois des rayons.</p>
-
-<p id="page_192">Le nombre des livres augmentant, on se dcida les
-placer les uns sur les autres, et pour cela on dut commencer
-par supprimer l'inclinaison des rayons et les rendre
-tous horizontaux. On cessa alors d'inscrire le titre sur le
-plat suprieur, et l'on mit cette inscription en longueur au
-dos du volume. Puis, au lieu d'empiler les livres, qui
-abondaient de plus en plus, on trouva plus commode de
-les ranger debout sur la <i>queue</i>, aligns et serrs les uns
-contre les autres<a id="FNanchor_386" href="#Footnote_386" class="fnanchor">[386]</a>. C'est encore ainsi qu'on procde.</p>
-
-<p>Dans certaines bibliothques publiques, Leyde<a id="FNanchor_387" href="#Footnote_387" class="fnanchor">[387]</a>, la
-Laurentienne de Florence, la cathdrale d'Hereford, etc.,
-les livres taient attachs par des chanettes de fer leurs
-rayons ou leurs pupitres, de faon qu'on pt les consulter
-sur place, mais non les emporter. Ces livres,&mdash;<i>catenati</i>,
-enchans,&mdash;dont les plats taient en bois revtu de peau
-ou d'toffe, et garnis de fermoirs et de coins, taient
-parfois trs lourds, et l'on montre encore la Laurentienne
-un volumineux recueil manuscrit des ptres de
-Cicron, <i lang="la" xml:lang="la">Epistol ad familiares</i>, tout bard de cuivre,
-qui, en tombant sur la jambe gauche de Ptrarque, y
-engendra une grave maladie et faillit rendre l'amputation
-ncessaire<a id="FNanchor_388" href="#Footnote_388" class="fnanchor">[388]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Dans son clbre <i lang="de" xml:lang="de">Katechismus der Bibliliothekenlehre</i>, le
-docteur Jules Petzholdt, le vieux matre de la bibliographie
-<a id="page_193"></a>allemande<a id="FNanchor_389" href="#Footnote_389" class="fnanchor">[389]</a>, met, propos des bibliothques
-publiques, des considrations qui ne sont malheureusement
-que trop exactes, et sur lesquelles on ne saurait trop
-appeler l'attention:</p>
-
-<p>On btit des curies pour les chevaux et pour les
-vaches, et l'on n'oublie pas de rechercher si l'endroit
-choisi et les constructions projetes remplissent les conditions
-voulues:&mdash;pour ces chers animaux, on ne nglige
-rien!&mdash;Ne serait-il pas quitable de demander que l'on
-apporte la mme attention et les mmes soins la construction
-de ces bibliothques, o des milliers de savants
-viennent en quelque sorte puiser la substance de leurs
-travaux? Esprons que l'on finira par se persuader, dans
-un avenir prochain, que de semblables exigences n'ont
-rien que de raisonnable<a id="FNanchor_390" href="#Footnote_390" class="fnanchor">[390]</a>.</p>
-
-<p>Bien que nous ne nous occupions que d'une bibliothque
-prive et de modeste tendue, le v&oelig;u si lgitime
-de Petzholdt mritait d'tre rappel, et il convient,
-toute proportion garde, d'en tirer profit pour notre
-sujet.</p>
-
-<p>De la bonne disposition et du bon ordre de notre
-bibliothque dpendent, en trs grande partie, le plaisir et
-les services que nous tirerons d'elle: selon une ingnieuse
-comparaison formule par Herder<a id="FNanchor_391" href="#Footnote_391" class="fnanchor">[391]</a>, une bibliothque bien
-organise est comme un capital dont les intrts seraient
-perus par l'intelligence; et, bien avant lui, un de nos
-premiers bibliographes,&mdash;premiers, par droit d'anciennet
-et par rang de mrite,&mdash;le savant Gabriel Naud, nous a
-prvenus qu'une collection de livres en dsordre ne mrite
-<a id="page_194"></a>pas le nom de bibliothque, qu'une bibliothque non range,
-c'est une bibliothque qui n'existe pas<a id="FNanchor_392" href="#Footnote_392" class="fnanchor">[392]</a>.</p>
-
-<p>Bien que vieux de prs de trois cents ans, les conseils
-rassembls par lui dans son <i>Advis pour dresser une bibliothque</i>
-sont encore pleins d'utilit et d'-propos, et nous
-ne saurions mieux faire que de rappeler ici ceux qui ont
-trait la question dont nous nous occupons, l'emplacement
-et au rangement des livres:</p>
-
-<p>Pour ce qui est de la situation et de la place o l'on
-doit bastir ou choisir un lieu propre pour une bibliothque,
-il semble que ce commun dire:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse"><i lang="la" xml:lang="la">Carmina secessum scribentis et otia qurunt,</i></div>
-</div>
-
-<p class="noindent">nous doive obliger le prendre dans une partie de la maison
-plus recule du bruit et du tracas, non seulement de ceux
-de dehors, mais aussi de la famille et des domestiques, en
-l'loignant des rues, de la cuisine, sale (salle) du commun,
-et lieux semblables, pour la mettre, s'il est possible, entre
-quelque grande court et un beau jardin o elle ait son
-jour libre, ses veues bien estendues et agrables, son air
-pur, sans infection de marets, cloaques, fumiers, et toute
-la disposition de son bastiment si bien conduitte et ordonne,
-qu'elle ne participe aucune disgrace ou incommodit
-manifeste.</p>
-
-<p>Or, pour en venir bout avec plus de plaisir et moins
-<a id="page_195"></a>de peine, il sera toujours propos de la placer dans des
-estages du milieu, afin que la fraischeur de la terre n'engendre
-point le remugle, qui est une certaine pourriture
-qui s'attache insensiblement aux livres; et que les greniers
-et chambres d'enhaut servent pour l'empescher
-d'estre aussi susceptible des intempries de l'air, comme
-sont celles qui pour avoir leurs couvertures basses ressentent
-facilement l'incommodit des pluyes, neiges et
-grandes chaleurs. Ce que s'il n'est pas autrement facile
-d'observer, au moins faut-il prendre garde qu'elles soient
-leves de la hauteur de quatre ou cinq degrez, comme
-j'ay remarqu que l'estoit l'Ambroisienne Milan, et le
-plus haut exhausses que l'on pourra, tant raison de la
-beaut que pour obvier aux incommodits susdites: sinon
-le lieu se trouvant humide et mal situ, il faudra avoir
-recours ou la natte, ou aux tapisseries pour garnir les
-murailles, et au poisle ou bien la chemine, dans laquelle
-on ne bruslera que du bois qui fume peu, pour l'eschauffer
-et desseicher pendant l'hyver et les jours des autres
-saisons qui seront plus humides.</p>
-
-<p>Mais il semble que toutes ces difficultez et circonstances
-ne soient rien au prix de celles qu'il faut observer
-pour donner jour et percer bien propos une bibliothque,
-tant cause de l'importance qu'il y a qu'elle soit bien
-esclaire jusques ses coins plus loignez, qu'aussi pour
-la diverse nature des vents qui doivent y souffler d'ordinaire,
-et qui produisent des effects aussi diffrents que le
-sont leurs qualitez et les lieux o ils passent. Sur quoy
-je dis que deux choses sont observer: la premire, que
-les croises et fenestres de la bibliothque (quand elle
-sera perce des deux costez) ne se regardent diamtralement,
-sinon celles qui donneront jour quelque table;
-<a id="page_196"></a>d'autant que par ce moyen les jours ne s'esvanoyssant au
-dehors, le lieu en demeure beaucoup mieux esclair. La
-seconde, que les principales ouvertures soient tousjours
-vers l'Orient, tant cause du jour que la bibliothque en
-pourra recevoir de bon matin, qu' l'occasion des vents
-qui soufflent de ce cost, lesquels estans chauds et secs de
-leur nature rendent l'air grandement tempr, fortifient
-les sens, subtilisent les humeurs, espurent les esprits,
-conservent nostre bonne disposition, corrigent la mauvaise,
-et, pour [tout] dire en un mot, sont trs sains et salubres:
-o, au contraire, ceux qui soufflent du cost de l'Occident
-sont plus fascheux et nuisibles, et les Mridionaux plus
-dangereux que tous les autres, parce qu'estans chauds et
-humides ils disposent toutes choses pourriture, grossissent
-l'air, nourrissent les vers, engendrent la vermine, fomentent
-et entretiennent les maladies, et nous disposent
-en recevoir de nouvelles<a id="FNanchor_393" href="#Footnote_393" class="fnanchor">[393]</a>; aussi sont-ils appelez par Hippocrate:
-<i lang="la" xml:lang="la">Austri auditum hebetantes, caliginosi, caput
-gravantes, pigri, dissolventes</i>, parce qu'ils remplissent
-la teste de certaines vapeurs et humiditez qui espaississent
-les esprits, relaschent les nerfs, bouschent les
-conduits, offusquent les sens, et nous rendent paresseux
-et presque inhabiles toutes sortes d'actions. C'est pourquoy,
-au dfaut des premiers, il faudra avoir recours
-ceux qui soufflent du Septentrion, et qui, par le moyen
-de leurs qualitez froide et seiche, n'engendrent aucune
-<a id="page_197"></a>humidit, et conservent assez bien les livres et papiers<a id="FNanchor_394" href="#Footnote_394" class="fnanchor">[394]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Ainsi, placer la bibliothque dans l'endroit le moins
-bruyant de la maison;&mdash;pas trop haut ni trop bas, c'est--dire
-ni dans les greniers ni dans les sous-sols et rez-de-chausse;&mdash;la
-bien clairer: qu'il n'y ait pas de coins
-sombres;&mdash;qu'elle soit autant que possible expose
-l'est, ou, dfaut de l'est, au septentrion: tels sont
-les principes formuls jadis par le sagace Naud, et qui
-mritent encore d'tre cits comme base essentielle de
-l'installation de toute bibliothque.</p>
-
-<p>A propos de l'exposition septentrionale, si la plupart
-des bibliographes se sont rangs l'opinion de Vitruve et
-de Naud, et prfrent l'exposition orientale<a id="FNanchor_395" href="#Footnote_395" class="fnanchor">[395]</a>, il convient
-de rappeler cependant que la premire de ces expositions
-a eu et a encore ses partisans. Louis Savot, mdecin de
-Louis XIII et auteur d'un trait sur <i>l'Architecture franaise</i>,
-pense qu'une bibliothque serait mieux place
-du ct du septentrion, parce que l'air du nord tant plus
-<a id="page_198"></a>pur, ne peut corrompre ni altrer le papier et la couverture
-des livres<a id="FNanchor_396" href="#Footnote_396" class="fnanchor">[396]</a>; et un bibliographe moderne, Alkan
-an, estime galement que la disposition du franc nord
-est plus favorable aux livres que le midi ou le levant
-mme&hellip; Nous avons, ajoute-t-il, conserv, pendant un
-quart de sicle, dans une grande pice situe au nord,
-chauffe par un simple tuyau traversant, d'une chambre
-voisine, toute une bibliothque, qui n'est pas, comme l'on
-sait, sans importance. Pas un volume endommag<a id="FNanchor_397" href="#Footnote_397" class="fnanchor">[397]</a>!</p>
-
-<p>Si les meubles ou rayonnages destins contenir les
-livres devaient tre adosss un mur portant des traces
-persistantes d'humidit, il serait ncessaire de supprimer
-au pralable cette source de danger, et pour cela on pourrait
-recourir au procd indiqu par M. Jules Cousin<a id="FNanchor_398" href="#Footnote_398" class="fnanchor">[398]</a>.
-Il consiste donner au mur plusieurs couches d'huile
-bouillante, et le recouvrir ensuite de feuilles de plomb
-lamin, que l'on fixe avec de petits clous. On peut alors,
-sans inconvnient, en approcher les rayons. Ce procd,
-un peu dispendieux sans doute, est trs sr, et il serait
-opportun de l'employer lorsqu'on a de grandes surfaces
-atteintes par l'humidit.</p>
-
-<p>L'humidit d'ailleurs est la grande ennemie des livres,
-et l'on ne saurait prendre contre elle trop de prcautions.
-Si solide et si sec que soit le parquet de la pice o ils
-sont renferms, les volumes,&mdash;notamment ceux du bas,
-c'est--dire appartenant l'infime range de la bibliothque,&mdash;ne
-devront jamais y reposer directement: cette
-range doit, comme les autres, possder son rayon particulier,
-lev d'au moins dix ou quinze centimtres au-dessus
-<a id="page_199"></a>du parquet. Ils ne devront pas non plus toucher le
-mur contre lequel s'appuient leurs supports ou rayons, si
-indemne d'humidit que paraisse ce mur: il faut, comme
-nous le verrons surtout en parlant de l'entretien des
-livres<a id="FNanchor_399" href="#Footnote_399" class="fnanchor">[399]</a>, que l'air circule librement autour d'eux, qu'ils
-puissent en quelque sorte respirer l'aise.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Si les meubles propres renfermer les livres peuvent
-diffrer selon l'emplacement qu'ils occupent et le degr
-de fortune de leur propritaire, il est nanmoins certaines
-rgles qu'il convient de ne pas oublier.</p>
-
-<p>D'abord, c'est que, comme nous le disions il y a un instant,
-les livres, et surtout les reliures, ont besoin d'air.
-Un livre est un tre vivant, il faut qu'il respire. Je suis
-convaincu par exprience, crit Jules Richard<a id="FNanchor_400" href="#Footnote_400" class="fnanchor">[400]</a>, qu' la
-longue un volume reli s'abme moins sur un rayon que
-dans un meuble hermtiquement ferm. Nos anctres,
-qui joignaient la prudence la connaissance des choses,
-mettaient souvent des portes leurs armoires-bibliothques,
-mais elles taient grillages. Aujourd'hui les vrais
-amateurs ont des armoires ouvertes&hellip;</p>
-
-<p>Donc, pas de meubles ferms, pas de portes vos
-rayonnages. En plus des avantages ci-dessus numrs,
-cette suppression vous vaudra double profit: conomie
-d'argent dans la fabrication du meuble, conomie de
-temps dans la recherche et le maniement de vos livres.</p>
-
-<p>Faites-le, ce meuble, aussi pratique, partant aussi
-<a id="page_200"></a>simple que possible, un <i>rayonnage</i> encore une fois<a id="FNanchor_401" href="#Footnote_401" class="fnanchor">[401]</a>, c'est--dire
-des montants destins supporter des tablettes ou
-rayons, avec, dans le bas, une plinthe pas trop leve, et,
-dans le haut, une corniche qui ne mange pas trop de
-place;&mdash;car c'est la place qui, gnralement et Paris
-surtout, manque le plus dans nos appartements modernes.</p>
-
-<p>On fabrique actuellement des sortes de rayonnages
-entirement en mtal, en tle vernisse ou maille, qui
-prsentent de grandes garanties contre les risques d'incendie,
-et rendent beaucoup plus faciles le dmontage, le
-transport, ainsi que le nettoyage et tous les soins de propret
-d'une bibliothque.</p>
-
-<p>Mais ne nous occupons que des systmes plus en usage
-et courants, des meubles en bois, destins un cabinet
-de travail ou une chambre d'tudiant.</p>
-
-<p>Le chne, le noyer, l'acajou, le palissandre, le poirier
-noirci, qui imite si bien l'bne, sont les essences qui, si
-votre budget vous le permet, conviennent le mieux pour
-les montants, plinthes et corniches de vos bibliothques<a id="FNanchor_402" href="#Footnote_402" class="fnanchor">[402]</a>.
-Pour les tablettes, contrairement l'avis de Peignot, employez
-un bois moins dur, aussi bien pour ne pas donner
-un poids inutile votre meuble qu'afin de vous pargner
-un non moins inutile surcrot de dpense: le pin ou le
-pitchpin, pass en couleur, de faon s'harmoniser avec les
-montants, et garni, sur le ct extrieur, d'une baguette
-<a id="page_201"></a>de mme essence qu'eux, suffira trs bien et vous satisfera
-pleinement.</p>
-
-<p>Si vos humbles ressources vous contraignent la plus
-stricte conomie, laissez de ct le chne et autres bois
-compacts et coteux, et n'employez, pour toute votre
-bibliothque,&mdash;vous ne vous en trouverez pas plus mal,&mdash;pour
-les tablettes, aussi bien que pour les montants, la
-plinthe et la corniche ou simple saillie, que des bois rsineux,
-ennemis des insectes, et de prix modique: pin,
-pitchpin, mlze, etc., auxquels vous ferez donner la
-teinte qu'il vous plaira.</p>
-
-<p>Qu'il n'y ait jamais gure plus d'un mtre d'intervalle
-entre vos montants; en d'autres termes, que vos tablettes
-n'aient jamais plus de 1 mtre 1 m. 30 de longueur:
-avec une porte plus grande, elles risqueraient de flchir
-sous le poids des livres<a id="FNanchor_403" href="#Footnote_403" class="fnanchor">[403]</a>. Leur largeur sera naturellement
-subordonne la profondeur de votre bibliothque, c'est--dire
-que cette largeur variera selon que vous vous proposez
-d'avoir ou de n'avoir pas plusieurs ranges de livres
-les unes derrire les autres. Avec une seule range, vous
-pourriez donner vos tablettes un peu plus de la largeur
-de vos plus grands volumes, de vos in-4, par exemple
-(0 m. 23), soit 25 centimtres. Pour l'paisseur, 2 centimtres
-sont suffisants.</p>
-
-<p>Il est important que la face antrieure des montants ne
-dborde pas sur les tablettes, qu'elle en laisse bien les
-deux extrmits dcouvert, de faon ne pas cacher les
-livres placs ces extrmits, et permettre de prendre et
-<a id="page_202"></a>de remettre ces volumes aisment, sans risque de les froisser
-et endommager.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Comment adapter les tablettes aux montants? Et
-d'abord, faut-il qu'elles soient fixes ou mobiles?</p>
-
-<p>Les livres devant tre, ainsi que nous l'expliquerons plus
-loin, rangs selon leur hauteur ou format, il n'y aurait
-gure d'inconvnients, comme le constatent MM. Albert
-Maire et Guyot-Daubs<a id="FNanchor_404" href="#Footnote_404" class="fnanchor">[404]</a>, ce que les tablettes fussent
-tablies demeure, c'est--dire fixes directement aux
-montants au moyen de mortaises, ou, <i>ce qui vaudrait moins</i>,
- cause des ingalits et saillies intrieures qui en rsulteraient,
-poses sur des tasseaux clous ces montants. En
-tout cas, il serait prudent de clouer par l'extrieur et de
-bien s'assurer qu'aucune extrmit de clou ne dpasse
-l'intrieur et ne peut rafler les volumes.</p>
-
-<p>Mais, malgr l'opinion des deux bibliographes prcits,
-les tablettes mobiles sont gnralement prfres aux
-tablettes fixes<a id="FNanchor_405" href="#Footnote_405" class="fnanchor">[405]</a>; elles offrent d'ailleurs certains incontestables
-<a id="page_203"></a>avantages, en cas de dmnagement, par exemple<a id="FNanchor_406" href="#Footnote_406" class="fnanchor">[406]</a>,
-ou de simple changement de place. Donc, ces tablettes ou
-rayons mobiles, par quoi les soutenir et comment les
-man&oelig;uvrer?</p>
-
-<p>Le systme des crmaillres a t longtemps en honneur
-et est encore communment employ. On sait en
-quoi il consiste. A l'intrieur des deux montants d'une
-bibliothque ou de toute trave de bibliothque, sur le
-bord antrieur et sur le bord postrieur de chacun de ces
-montants, sont fixes de longues bandes de bois tailles
-en dents de scie et places autant que possible de telle
-sorte que les dents de ces crmaillres soient exactement
-en face les unes des autres. On prend des tasseaux,
-sorte de languettes de bois dont les bouts sont coups
-en biseau, et on les encastre deux par deux, la hauteur
-que l'on dsire, dans les crans de ces crmaillres, en
-ayant soin que ces crans se correspondent, se trouvent
-<a id="page_204"></a>bien vis--vis, sur le mme plan horizontal. S'il en tait
-diffremment, si l'un des tasseaux tait plus bas ou plus
-haut que l'autre, la tablette qu'on y poserait suivrait
-videmment cette inclinaison et pencherait d'un ct ou
-de l'autre.</p>
-
-<p>Outre que la pose et la stabilit des tasseaux sont souvent
-contraries par le perptuel jeu du bois, nous retrouvons,
-avec ce systme, le mme inconvnient, voire un
-inconvnient pire, que dans le systme de tout l'heure,
-o les tasseaux taient clous aux montants, puisque la
-saillie des tasseaux s'ajoute maintenant celle des quatre
-crmaillres intrieures, de toute cette quantit de crans
-et de dents de scie, d'asprits disposes souhait pour
-rayer et dchirer les couvertures des volumes placs dans
-leur voisinage, c'est--dire aux extrmits de chaque
-rayon. Aussi ferez-vous bien, si vous employez ce mode
-de support, d'appliquer ces extrmits, contre chaque
-couple de crmaillre, une feuille de carton assez pais,
-destine protger le livre menac.</p>
-
-<p>Le systme des clavettes ou pitons, que nous allons
-maintenant examiner, est, sans comparaison, de beaucoup
-prfrable celui des crmaillres.</p>
-
-<p>Au lieu d'tre munis, sur chacun de leurs bords intrieurs,
-de cette longue bande de bois taille en dents de
-scie, les deux montants de la bibliothque sont demi
-percs, en cette mme place, d'une suite de petits trous,
-galement espacs de trois en trois centimtres, et dans
-lesquels on introduit des clavettes ou pitons en fer ou
-en cuivre<a id="FNanchor_407" href="#Footnote_407" class="fnanchor">[407]</a>. C'est sur la tte de ces clavettes, qui est
-<a id="page_205"></a>aplatie et offre une surface saillante d'environ un centimtre
-et demi carr, que les rayons de la bibliothque
-viennent s'appuyer. Il faut quatre clavettes pour chaque
-rayon, deux de chaque ct, comme il fallait tout l'heure
-quatre crans de crmaillre, deux par tasseau; et, de
-mme qu'on devait avoir grand soin de choisir ces quatre
-crans bien en face les uns des autres, il est indispensable
-que les quatre trous destins recevoir les clavettes
-correspondent exactement, soient bien sur le mme plan
-horizontal.</p>
-
-<p>Quoique l'paisseur de la tte des clavettes soit relativement
-minime et ne dpasse gure trois ou quatre millimtres,
-il est bon, afin d'empcher la clavette d'accrocher
-ou d'corner la tte des livres, de mnager dans l'paisseur
-du rayon, ses deux extrmits, quatre chancrures
-o viendront librement s'emboter les ttes des quatre
-clavettes: le rayon n'en sera que plus solidement assis,
-et toute asprit, toute saillie, sera supprime. On remplace
-mme parfois les clavettes mtalliques par des
-clavettes de bois, auxquelles naturellement on donne
-plus d'paisseur et plus de longueur, des espces de
-<i>tenons</i>, auxquels correspondent des <i>mortaises</i> pratiques
-deux deux aux extrmits des rayons. C'est le systme
-employ, et probablement depuis longtemps,
-dans certaines sections de la Laurentienne de Florence:
-il est moins lgant que le prcdent, plus primitif, mais
-je ne le crois pas plus solide ni mme plus conomique.</p>
-
-<p>On a cherch, dans ces derniers temps, supprimer ou
-<a id="page_206"></a>amoindrir le plus possible la difficult que prsente le
-changement de place (abaissement ou exhaussement) d'un
-rayon charg de livres, que ce rayon soit appuy sur des
-tasseaux ou support par des clavettes. Plusieurs systmes
-ont t imagins dans cette intention. M. le docteur
-Staender, directeur de la bibliothque royale et
-universitaire de Breslau, est notamment l'inventeur d'un
-rayon muni ses deux extrmits de pitons en
-mtal monts sur tourillons mobiles. Ces pitons pntrent
-dans des trous carrs percs dans les montants
-de chaque trave. On peut aussi remplacer, l'une des
-extrmits du rayon, les pitons mobiles par des pitons
-fixes<a id="FNanchor_408" href="#Footnote_408" class="fnanchor">[408]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Il serait certainement trs avantageux de ne pas donner
- votre bibliothque-meuble une hauteur suprieure
-celle o peut atteindre la main, hauteur qui dispense de
-l'emploi des chelles ou escabeaux et est actuellement
-adopte pour les rayonnages des principales bibliothques
-publiques<a id="FNanchor_409" href="#Footnote_409" class="fnanchor">[409]</a>. Malheureusement, et comme nous l'avons
-dj plus d'une fois not, nous sommes presque toujours
-<a id="page_207"></a>logs trs l'troit; dans les grandes villes surtout, la
-place nous est mesure avec la plus extrme parcimonie:
-d'o la ncessit de n'en pas perdre un brin. La hauteur
-de votre bibliothque dpendra donc de celle de votre
-appartement et de la quantit de livres que vous possdez
-ou avez l'intention d'acqurir.</p>
-
-<p>De mme pour la profondeur du meuble. Il vaudrait
-mille fois mieux sans nul doute ne pas mettre de livres les
-uns derrire les autres; mais&hellip; toujours le manque de
-place! Du moins si vous tes contraint de doubler ou
-mme de tripler la profondeur de vos casiers, d'y installer,
-l'une derrire l'autre, deux, voire trois ranges d'in-16 ou
-d'in-18, ayez soin de les chelonner, de faon que les
-volumes placs sur le premier rang ne masquent pas les
-titres des volumes du second rang et ceux-ci les titres du
-troisime. Surlevez d'un ou deux crans, ou d'un ou
-deux trous,&mdash;selon que votre rayonnage sera crmaillres
-ou clavettes,&mdash;le deuxime rayon et d'autant le
-troisime. Il va de soi que, si vous employez le rayonnage
- clavettes, vous devrez, pour pouvoir disposer plusieurs
-rangs de rayons en profondeur, avoir fait pralablement
-adapter, non pas seulement deux bandes de bois sur les
-deux bords intrieurs de chacun des montants de votre
-bibliothque, mais, entre ces bandes extrmes, deux
-autres bandes, plus ou moins distantes et pareillement
-perces de trous, destins recevoir les clavettes <i>de
-devant</i>, supportant les rayons 2 et 3, les rayons du fond,
-moins larges que le rayon 1.</p>
-
-<p>Il existe certains petits casiers pivotants, de diffrentes
-tailles, dits <i>bibliothques tournantes</i>, qu'on peut installer
- porte de la main, prs de la table ou mme sur la table
-de travail, et qui vous permettent d'allger ainsi vos
-<a id="page_208"></a>rayons et d'accrotre l'espace consacr vos livres. On y
-logera naturellement de prfrence les ouvrages dont on
-se sert le plus: dictionnaires, annuaires, manuels, etc.</p>
-
-<p>Pour obvier l'insuffisance de place, M. Gladstone, le
-clbre homme d'tat anglais, avait imagin de disposer
-sa bibliothque comme une bibliothque publique, de
-diviser son cabinet de travail par de petits murs de
-livres hauteur d'appui, perpendiculaires aux grands
-cts de la salle et y marquant de vritables demi-cloisons.
-Chacun de ces petits murs tablettes tait accessible de
-[des] deux cts, et, par consquent, donnait place deux
-ranges de volumes prsentant chacune le dos. Ces deux
-cloisons formaient, en avant des fentres, autant de
-rduits favorables la solitude et au travail; elles laissaient
-le haut des surfaces disponible pour les tableaux,
-gravures et objets d'art; enfin, elles supprimaient l'emploi
-des chelles ou des marchepieds. M. Gladstone
-s'est tendu avec beaucoup de verve sur les avantages de
-cet arrangement; il a dmontr que, par son systme,
-18&nbsp;000 20&nbsp;000 volumes pouvaient trouver place dans une
-salle de 10 12 mtres de long sur 6 de large, et cela sans
-lui ter l'aspect d'un salon ou lui donner celui d'un magasin
-de librairie<a id="FNanchor_410" href="#Footnote_410" class="fnanchor">[410]</a>.</p>
-
-<p>Mais tout le monde ne dispose pas d'une salle de 10
-12 mtres de long sur 6 de large, et ce procd, si ingnieux
-et lgant qu'il soit, serait inapplicable dans nos
-troites petites pices.</p>
-
-<p>Si vous dsirez ne pas laisser tous vos volumes ou
-documents exposs aux regards de vos visiteurs, si vous
-possdez des livres rares, des incunables, des manuscrits
-<a id="page_209"></a>enlumins, que vous tenez mettre en rserve<a id="FNanchor_411" href="#Footnote_411" class="fnanchor">[411]</a>, abriter
-contre les indiscrets et contre la poussire, faites fermer
-par des portes panneaux plus ou moins ouvrags, des
-portes charnires ou coulisses, la partie infrieure de
-votre bibliothque ou d'une de ses traves seulement.
-Que les montants en soient torss ou cannels, la corniche
-enrichie de moulures, si bon vous semble, soit! mais
-n'oubliez pas que plus ce meuble sera simple, plus il
-facilitera vos recherches, acclrera votre besogne, plus il
-vous sera commode.</p>
-
-<p>Surtout, aucun prix, ne vous servez de ces meubles
-dits fantaisistes, de ces vitrines galbes, de ces
-bahuts rocaille et Pompadour, de ces baroques chafaudages
-et stupides japonaiseries, o les rayons s'interrompent
-brusquement ou s'enchevtrent les uns dans
-les autres: je m'occupe d'une bibliothque d'homme de
-lettres ou de sciences, d'homme d'tude, de travailleur,
-et non des tagres bibelots d'une petite-matresse.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>On peut avoir mettre en ordre une bibliothque compose
-de nombreux volumes de tous les formats, et qui se
-trouveraient mls ensemble et amoncels terre. Dans
-ce cas, il faudrait commencer par les trier, et c'est d'aprs
-<a id="page_210"></a>les formats que ce tri devrait tre opr. On runirait
-donc d'abord tous les in-folio, tous les in-4, les
-in-8, etc.; on s'occuperait ensuite de rassembler les
-volumes appartenant aux mmes ouvrages, ce qui se
-ferait aisment, ces volumes tant reconnaissables, outre
-leurs gales dimensions, la couleur de leur reliure ou
-leur titre.</p>
-
-<p>C'est de mme, en suivant l'ordre des formats, et, dans
-chaque format, selon l'ordre alphabtique des noms
-d'auteurs et en allant de gauche droite, que les livres
-doivent tre rangs sur les rayons. Vous mettrez naturellement
-sur le ou les premiers rayons du bas vos
-plus grands volumes, vos in-folio, si vous en possdez
-une quantit suffisante pour leur attribuer un rayon, et
-vos in-4. Si vous n'avez que quelques in-folio, il serait
-fcheux, pour quatre ou cinq volumes de cette taille, de
-hausser de plusieurs crans la tablette suprieure ce premier
-rang et de perdre ainsi une place prcieuse. Vous
-joindrez donc ces quatre ou cinq in-folio vos deux ou
-trois <i>atlantiques</i> (in-plano), format qui n'abonde pas non
-plus d'ordinaire dans une bibliothque du genre de la
-ntre, et vous les rangerez part et plat, vous les coucherez
-l'un sur l'autre dans une armoire<a id="FNanchor_412" href="#Footnote_412" class="fnanchor">[412]</a>,&mdash;dans cette
-armoire, par exemple, que vous venez d'installer au bas
-et comme en soubassement de vos rayonnages, et que vous
-aurez eu soin de faire assez large pour renfermer ces
-grands livres. Ce rangement horizontal aura en outre
-<a id="page_211"></a>l'avantage de mnager vos atlantiques, gnralement peu
-pais et par suite peu rsistants, qui risqueraient fort de
-se fatiguer et de flchir en restant debout.</p>
-
-<p>Au-dessus des in-4, viendront, toujours par ordre alphabtique
-de noms d'auteurs, et en allant toujours de
-gauche droite<a id="FNanchor_413" href="#Footnote_413" class="fnanchor">[413]</a>, c'est--dire dans le sens de la lecture,
-les in-8, puis les in-12 et in-18, et enfin, prs de la corniche,
-les plus petits formats<a id="FNanchor_414" href="#Footnote_414" class="fnanchor">[414]</a>.</p>
-
-<p>Au lieu de l'ordre alphabtique, vous pourriez, si vous
-dressez un catalogue et tenez un ou plusieurs <i>registres
-d'entre</i> de vos livres (un pour chacun des quatre formats
-principaux: nous parlerons plus loin<a id="FNanchor_415" href="#Footnote_415" class="fnanchor">[415]</a> de ces formats et
-de ces registres), les ranger dans l'ordre d'inscription.
-Mais cette mthode, convenable et indispensable aux
-bibliothques publiques, o chaque recherche d'un livre
-dans les rayons exige au pralable la recherche du numro
-d'inscription de ce livre au catalogue, numro report
-sur une tiquette colle au dos de ce mme livre, ne nous
-semble gure pratique pour une collection particulire
-et modeste; et, justement afin de ne pas recourir sans
-cesse notre catalogue, si restreint qu'il soit, nous prfrons
-<a id="page_212"></a>de beaucoup le classement par formats et par ordre
-alphabtique. Vos livres tant ainsi aligns par rangs de
-tailles, et ces tailles allant toujours en diminuant mesure
-que les tablettes s'lvent, la symtrique rgularit de
-cette disposition plaira d'emble la vue et produira le
-meilleur effet.</p>
-
-<p>M. Guyot-Daubs blme cette mthode, et conseille de
-placer sur les rayons de hauteur moyenne, en face des
-yeux, soit environ 1 m. 65 du sol, les volumes ayant le
-plus petit format. La hauteur moyenne laquelle se
-trouveront les yeux d'une personne se tenant debout prs
-de la bibliothque sera d'environ 1 m. 65; c'est donc
-sur un rayon peu prs cette hauteur qu'on devra
-placer les livres des plus petits formats: in-12, in-16,
-in-18. Les titres, gnralement peu apparents, du dos
-de ces volumes pourront ainsi tre lus avec facilit. Sur
-le rayon au-dessus, on placera les volumes d'un format
-un peu plus grand&hellip; Au-dessus se placeront les grands
-in-8<a id="FNanchor_416" href="#Footnote_416" class="fnanchor">[416]</a>; etc.</p>
-
-<p>Il y a l une singulire inadvertance. La force des
-caractres d'un titre de livre, la lisibilit de ce titre, en
-d'autres termes, ne dpend nullement du format de ce
-livre, mais de son paisseur, de sa largeur de dos. Un
-petit in-18 ou un in-32 de 500 pages pourra recevoir une
-inscription, faite dans le sens ordinaire, le sens horizontal,
-bien plus grosse, bien plus apparente que celle d'un in-8
-de 50 pages ou d'une plaquette in-4 ou in-folio. Dans ce
-dernier cas mme, on est oblig, faute de place horizontale,
-d'inscrire le titre verticalement sur le dos du
-volume, ce qu'on pourrait faire d'ailleurs aussi pour un
-petit in-18 ou un in-32; mais ces inscriptions mises <i>en
-<a id="page_213"></a>longueur</i> ne sont jamais bien lisibles ni bien commodes.
-C'est horizontalement que doivent s'inscrire les titres au
-dos des volumes, et, plus ce dos sera large, plus grosse
-et plus visible pourra tre et sera cette inscription: cela
-est de toute vidence, et vous n'avez qu' le constater sur
-vos volumes.</p>
-
-<p>Il y a un autre motif pour ne jamais placer au sommet
-de votre bibliothque vos plus grands formats, et c'est
-notre cher La Fontaine qui vous l'enseigne dans sa fable
-<i>le Gland et la Citrouille</i>: un livre, tout comme un gland
-qui se dtache de l'arbre, peut tomber de sa tablette, et
-mieux vaut recevoir sur la tte un mignon elzevier ou un
-minuscule cazin qu'un norme potiron.</p>
-
-<p>C'est ici le cas de rappeler qu'il existe un petit appareil
-trs simple et peu coteux destin retenir les livres
- leur place sur les rayons. L'<i>appui-livre</i> se compose de
-deux courtes plaques mtalliques perpendiculaires l'une
- l'autre: la plaque horizontale se glisse sous les volumes
- soutenir, du ct du vide, et la plaque verticale en
-venant butter contre le premier de ces volumes, l'empche
-de choir, et retient ainsi debout et serrs les uns
-contre les autres les livres de toute la range. Il faut
-avouer nanmoins que cet appareil n'a gure d'efficacit
-que pour les volumes de petit format: les in-4 et les in-8,
-les in-18 mmes, russissent aisment, par leur poids,
-pousser l'appui-livre, le faire cder, et le rendent
-ainsi inutile. On emploie, dans certaines bibliothques
-publiques des tats-Unis, un appui-livre tout fait primitif
-et bien plus pratique: c'est une simple brique de
-construction, enveloppe de papier bulle, et dont le poids
-suffit maintenir debout les in-octavo et les in-quarto<a id="FNanchor_417" href="#Footnote_417" class="fnanchor">[417]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_214">La mthode de classement adopte la Bibliothque
-nationale et dans les bibliothques universitaires peut
-nous servir, sinon de base, du moins d'indication pour le
-rangement de nos volumes. Ainsi que nous l'avons vu<a id="FNanchor_418" href="#Footnote_418" class="fnanchor">[418]</a>,
-les livres sont rpartis, d'aprs leurs formats, la Bibliothque
-nationale, en cinq catgories, et, dans les bibliothques
-universitaires, en trois seulement. Ces trois catgories,
-avons-nous dit, sont les suivantes:</p>
-
-<p>1<sup>o</sup> <i>Grand format</i> (comprenant tous les volumes dpassant
-35 centimtres);</p>
-
-<p>2<sup>o</sup> <i>Moyen format</i> (comprenant les volumes hauts de 25
-35 centimtres);</p>
-
-<p>3<sup>o</sup> <i>Petit format</i> (comprenant les volumes au-dessous de
-25 centimtres).</p>
-
-<p>Dans une bibliothque prive, du genre de celle dont
-nous nous occupons, les volumes dpassant 35 centimtres
-de hauteur sont gnralement peu nombreux; les volumes
-au-dessus de 25 centimtres sont mme bien moins abondants
-que ceux du <i>format Charpentier</i> (18 centimtres<a id="FNanchor_419" href="#Footnote_419" class="fnanchor">[419]</a>); ce
-sont ces derniers dont on publie le plus aujourd'hui, comme
-nous l'avons remarqu en traitant des formats, et qui ont
-chance de se trouver chez nous en majorit. Rservons-leur
-donc la plus large place, et, afin de la mnager le
-plus possible, la place, de crer le moins de vide possible
-entre nos rayons, au-dessus de nos ranges de livres, tablissons
-quatre sections<a id="FNanchor_420" href="#Footnote_420" class="fnanchor">[420]</a>, au lieu de trois, et espaons nos
-rayons en consquence:</p>
-
-<p id="page_215">1<sup>o</sup> <i>Trs grand format</i>: volumes in-4 cavalier ou in-4
-jsus, c'est--dire volumes d'une hauteur peu prs gale
- 31 ou 35 centimtres; les volumes de format suprieur,
-les quelques in-folio et les atlantiques, tant, avons-nous
-dit tout l'heure<a id="FNanchor_421" href="#Footnote_421" class="fnanchor">[421]</a>, rangs part, couchs l'un sur
-l'autre, dans une armoire;</p>
-
-<p>2<sup>o</sup> <i>Grand format</i>: volumes in-8, ou, plus exactement
-et plus compltement, volumes suprieurs l'in-18 jsus
-et infrieurs l'in-4 cavalier, c'est--dire ayant de 19
-31 centimtres de hauteur;</p>
-
-<p>3<sup>o</sup> <i>Moyen format</i>: volumes in-18 jsus, ou approximatifs
-(in-16 raisin, in-12 carr, etc.), c'est--dire ayant
-environ 18 centimtres de hauteur;</p>
-
-<p>4<sup>o</sup> <i>Petit format</i>: volumes dont la hauteur est infrieure
- 16 ou 17 centimtres (in-24 cu, in-32 jsus, etc.).</p>
-
-<p>Que ce dsir, si lgitime, d'utiliser le maximum de place
-dont nous disposons, ne nous empche cependant pas de
-laisser, au-dessus de chaque range de livres, entre la tte
-de ceux-ci et la tablette suprieure, un peu d'espace, deux
-centimtres environ, afin de pouvoir aisment glisser la
-main dans cet intervalle, et retirer ou replacer sans difficult
-nos volumes.</p>
-
-<p>Mais comment concilier le classement par formats avec
-le classement par matires? Car tout le monde ne peut,
-l'exemple, parat-il, de M. de Talleyrand, ne garder dans
-sa bibliothque que des volumes d'un seul et mme format,
-ce qui videmment simplifiait de beaucoup la question
-et supprimait toute difficult. Et ce format, tant affectionn
-par l'illustre diplomate, inutile de vous prvenir que
-c'tait l'in-8: vous vous souvenez de ce que nous avons
-dit de la vogue de l'in-8 dans toute la premire moiti
-<a id="page_216"></a>du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle<a id="FNanchor_422" href="#Footnote_422" class="fnanchor">[422]</a>? M. de Talleyrand, assure-t-on, ne voulait
-souffrir sur ses rayons que des lignes immenses
-d'in-8, tous rangs en bataille comme des grenadiers prussiens<a id="FNanchor_423" href="#Footnote_423" class="fnanchor">[423]</a>.</p>
-
-<p>Vous, qui n'tes pas aussi exclusif, qui possdez des
-livres de toutes dimensions, comment donc ferez-vous
-pour que le rangement par formats se concilie avec l'ordre
-des matires?</p>
-
-<p>La difficult n'a d'importance, vrai dire, et selon la
-remarque de Tenant de Latour, que pour les grands
-tablissements publics, o la confusion d'ailleurs se
-mettrait trop aisment sans cela. Mais, dans une bibliothque
-de quelques milliers de volumes, o l'on n'est pas
-oblig, o il ne serait pas possible d'admettre tous les
-ouvrages qui se rattachent chaque division, o l'on
-n'admet assez gnralement que des livres plus ou moins
-utiles ou plus ou moins aims, l o toute une matire
-peut tre reprsente par cent volumes de formats
-divers<a id="FNanchor_424" href="#Footnote_424" class="fnanchor">[424]</a>, il est toujours relativement facile de ranger ces
-volumes avec rgularit, lgance et commodit.</p>
-
-<p>Si vous tenez absolument, ce qui est du reste trs lgitime,
- classer ensemble tous vos volumes traitant de la
-mme matire, employez le <i>classement vertical</i> prconis
-par M. Guyot-Daubs. Vous voulez, par exemple, que
-tous vos ouvrages sur l'histoire de France se trouvent
-runis. Au-dessus de vos in-4 traitant de ce sujet, placez
-vos in-8 consacrs la mme question; au-dessus de vos
-in-8, rangez vos in-12 et in-18 ayant trait pareillement
-notre histoire nationale, et, au-dessus des in-12 et in-18,
-<a id="page_217"></a>les in-24 et in-32 qui s'en occupent aussi. Vous rangerez
-de mme, la suite des prcdents, les volumes relatifs
- la littrature, la linguistique, aux beaux-arts, etc.
-Par ce moyen, la bibliothque conserve son aspect de
-rgularit et de bonne disposition, toute la place est bien
-utilise, et il n'y a pas d'emplacement perdu par suite de
-la prsence de petits volumes dans des rayons largement
-espacs; le <i>classement vertical</i> a donc une importance sur
-laquelle on ne saurait trop insister<a id="FNanchor_425" href="#Footnote_425" class="fnanchor">[425]</a>.</p>
-
-<p>Mais, dans chacune de ces catgories: histoire de
-France, littrature, linguistique, beaux-arts, etc., n'oubliez
-pas de ranger toujours vos volumes par ordre alphabtique
-de noms d'auteurs, ce qui facilitera de beaucoup
-vos recherches, et toujours de gauche droite sur chaque
-rayon, comme nous l'avons dit.</p>
-
-<p>Un autre systme de classement, applicable seulement
-aux bibliothques particulires, se trouve mentionn,
-sinon prconis, par l'auteur des <i>Mmoires d'un bibliophile</i>.
-Il est de beaucoup plus simple, et on peut le dire
-aussi original que rationnel pour certains lecteurs ou amateurs.
-C'est le systme employ par M. d'Herbouville,
-directeur gnral des postes de 1815 1816, possesseur
-d'une magnifique bibliothque, et l'un des hommes de
-France le plus en tat de la bien classer<a id="FNanchor_426" href="#Footnote_426" class="fnanchor">[426]</a>. Il consiste tout
-bonnement mettre les plus beaux livres devant, et les
-plus laids derrire<a id="FNanchor_427" href="#Footnote_427" class="fnanchor">[427]</a>.</p>
-
-<p>D'autres amoureux des livres placeront devant, bien
-porte de la main, leurs volumes prfrs, ceux qu'ils
-relisent ou consultent le plus frquemment.</p>
-
-<p id="page_218">Tous ces systmes ont du bon pour une collection particulire:
-vous n'tes pas et ne pouvez tre astreint, dans
-votre bibliothque, qui ne sert qu' vous seul, au mme
-ordre, la mme rigoureuse mthode, qui doit rgir un
-tablissement public. Le point capital pour vous, ou mme
-le seul point retenir, c'est que votre classement vous
-plaise et que vous le possdiez jusqu'au bout des doigts,
-de faon aller qurir sans lumire ou les yeux ferms
-n'importe lequel de vos volumes, c'est qu'il vrifie et
-confirme l'excellente rgle pose par un bibliophile anonyme:</p>
-
-<p>Un livre doit tre plac dans une bibliothque de
-manire n'tre jamais cherch, mais tout simplement
-pris<a id="FNanchor_428" href="#Footnote_428" class="fnanchor">[428]</a>.</p>
-
-<div class="chapter"/>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_219">CHAPITRE VIII<br />
-DES CATALOGUES ET DE LA CLASSIFICATION BIBLIOGRAPHIQUE</h2>
-
-<div class="abstract">Diffrentes sortes de catalogues.&mdash;Catalogue alphabtique ou par noms d'auteurs.&mdash;Emploi
-des fiches.&mdash;<i>Ex-libris.</i>&mdash;Timbrage et <i>rondage</i> des
-volumes.&mdash;Dtermination du <i>mot d'ordre</i> et classement des fiches: nombreux
-cas douteux et principales difficults.</div>
-<div class="abstract">Catalogue mthodique ou systmatique, c'est--dire par ordre de matires.&mdash;Classification
-de J.-Ch. Brunet.&mdash;Autres systmes de classification bibliographique.&mdash;Classification
-dcimale de M. Dewey.</div>
-
-<p>On ne jouit vraiment de ses livres qu' la condition de
-les classer, de les garder et de les cataloguer, a prtendu
-l'acadmicien Cuvillier-Fleury<a id="FNanchor_429" href="#Footnote_429" class="fnanchor">[429]</a>. Et Jules Richard affirme
-de son ct que, ds qu'un bibliophile amateur a commenc
-sa collection&hellip;, il lui faut tout de suite un catalogue;
-il le lui faut absolument; car il n'y a pas de vrai bibliophile
-ni de bibliothque bien classe sans catalogue<a id="FNanchor_430" href="#Footnote_430" class="fnanchor">[430]</a>.</p>
-
-<p>Sans tre aussi certain de la rigoureuse et inflexible
-ncessit de cette condition, du moins pour une modeste
-<a id="page_220"></a>bibliothque comme la ntre, occupons-nous donc le plus
-succinctement possible, et si complexe, si rbarbative et
-ingrate que soit la matire, du catalogage des livres et de
-leur classification.</p>
-
-<p>Les livres peuvent se classer et se cataloguer soit par
-noms d'auteurs: c'est le catalogue <i>alphabtique</i> ou <i>onomastique</i>;&mdash;soit
-d'aprs les titres des ouvrages, c'est--dire
-par ordre de matires: c'est le catalogue <i>mthodique</i>,
-nomm aussi <i>systmatique</i> ou <i>idologique</i>;&mdash;soit selon la
-place que les volumes occupent sur les rayons: c'est le
-catalogue <i>topographique</i>, appel par les Allemands <i>Lokal-Katalog</i><a id="FNanchor_431" href="#Footnote_431" class="fnanchor">[431]</a>.
-On peut aussi les classer d'aprs leurs dates de
-publication ou d'impression, et l'on a le catalogue <i>chronologique</i>;
-ou d'aprs leurs lieux d'impression, ce qui donne
-le catalogue <i>gographique</i>: ces deux dernires sortes
-de catalogues sont presque exclusivement rserves aux
-incunables, et nous ne nous occuperons que des deux
-premires, du catalogue alphabtique et du catalogue
-mthodique.</p>
-
-<p>Le catalogue alphabtique, crit M. Albert Maire<a id="FNanchor_432" href="#Footnote_432" class="fnanchor">[432]</a>,
-est le plus important des catalogues d'une bibliothque,
-celui qui est consult sous toutes ses formes et tous les
-instants. Le catalogue mthodique ne lui cde gure
-en utilit et mrite, et rend aussi les plus grands services.
-Avez-vous chercher le titre d'un livre dont vous connaissez
-le nom de l'auteur, vous le trouvez sans difficult
-avec le catalogue alphabtique; mais si vous ne connaissez
-pas ce nom, ou encore si vous voulez vous rendre compte
-du nombre d'ouvrages publis sur une matire, c'est au
-catalogue mthodique qu'il faut recourir. Tous deux sont
-<a id="page_221"></a>donc, et peu prs au mme degr, d'un usage essentiel
-dans les bibliothques publiques et les grandes collections.</p>
-
-<p>Un principe tout d'abord: ne vous servez pas de registres
-pour cataloguer vos volumes, mais de fiches ou cartes<a id="FNanchor_433" href="#Footnote_433" class="fnanchor">[433]</a>,
-faites en bon papier pais, de 8 ou 10 centimtres de large
-sur 12 ou 14 de haut, et que vous rangerez, par ordre
-alphabtique, dans une longue bote en bois<a id="FNanchor_434" href="#Footnote_434" class="fnanchor">[434]</a>, ou, si vos
-livres, et par consquent vos fiches, sont en petit nombre,
-simplement en fort carton. En tte de chaque lettre, il est
-bon de placer une fiche, dite <i>vedette</i>, plus haute que les
-autres et de couleur diffrente, portant son sommet
-mention de cette lettre.</p>
-
-<p>Si votre bibliothque comprend beaucoup de volumes,
-quatre ou cinq mille au moins, il sera prfrable d'employer
-des fiches articules, qui se classent dans des
-botes en chne, traverses dans toute leur longueur par
-une vis sans fin. Ces fiches, chancres leur partie infrieure
-ou talon<a id="FNanchor_435" href="#Footnote_435" class="fnanchor">[435]</a>, se placent cheval sur la vis sans fin.
-Chaque talon est runi, par une articulation en toile, au
-corps de la fiche, la fiche proprement dite, ce qui donne
-<a id="page_222"></a> celle-ci une grande mobilit, et rend les recherches
-des plus faciles. Chaque talon possde en outre, droite
-et gauche, un petit rebord en saillie qui vient s'engager
-dans une rainure trace dans les parois latrales de la
-bote. Le talon de la fiche tant ainsi, grce ce rebord,
-plus large que la bote, il faut le diriger obliquement pour
-l'y faire entrer; lorsqu'il est en place, la fiche se trouve
-comme fixe, par sa partie infrieure, son talon, dans la
-bote, et ne peut en tre retire verticalement. Il n'y a
-plus qu' man&oelig;uvrer la vis au moyen d'une clef spciale,
-qu'on te volont, pour faire avancer un crou qui serre
-et immobilise les talons de toutes les fiches et, par suite,
-empche celles-ci de se dplacer ou d'tre enleves. Mais
-chacune d'elles, grce l'articulation de toile, peut se
-mouvoir en avant et en arrire, osciller sur son talon, et
-par consquent tre aisment consulte. Veut-on extraire
-de la bote ou y insrer une ou plusieurs fiches? Il suffit
-de desserrer la vis. Cet ingnieux systme de fiches
-et de botes, d'usage frquent dans les bibliothques
-publiques, porte le nom de son inventeur, M. Ferdinand
-Bonnange<a id="FNanchor_436" href="#Footnote_436" class="fnanchor">[436]</a>.</p>
-
-<p>Sur chaque fiche on inscrit:</p>
-
-<p>1<sup>o</sup> Le nom et le ou les prnoms de l'auteur: c'est ce
-nom qui devient le <i>mot d'ordre</i> de la fiche, c'est--dire
-qui en dtermine le classement: aussi doit-il tre crit en
-tte et en gros caractres, bien dtach de la suite de
-l'inscription;</p>
-
-<p>2<sup>o</sup> Le titre (autant que possible complet) du livre, et, s'il
-y a lieu, le chiffre de l'dition;</p>
-
-<p>3<sup>o</sup> L'<i>adresse</i>, c'est--dire le lieu de publication, le
-<a id="page_223"></a>nom de l'diteur<a id="FNanchor_437" href="#Footnote_437" class="fnanchor">[437]</a> et la date de publication ou millsime;</p>
-
-<p>4<sup>o</sup> L'indication du nombre de volumes, du format,&mdash;beaucoup
-y ajoutent le nombre de pages,&mdash;et de l'tat
-matriel du ou des volumes de chaque ouvrage<a id="FNanchor_438" href="#Footnote_438" class="fnanchor">[438]</a>: brochs,
-relis, non rogns, dors sur tranches, etc. Ces dernires
-indications se mettent toujours en abrg: <i>br.</i>, <i>r.</i> ou <i>rel.</i>,
-<i>n. r.</i>, <i>d. s. tr.</i> (Voir l'Appendice:
-<a href="#page_381"><span class="sc">Abrviations</span></a>.) Si le
-titre ne mentionne pas la date de l'dition, on inscrit sur
-la fiche <i>s. d.</i> (sans date) ou <i>s. m.</i> (sans millsime), et si le
-lieu de publication n'y figure pas non plus, on le constate
-de cette faon: <i>s. l. n. d.</i> (sans lieu ni date) ou <i>s. l. n. m.</i>
-(sans lieu ni millsime).</p>
-
-<p>Si vous voulez procder plus rgulirement encore et
-l'instar des bibliothques publiques, vous aurez un registre
-d'entre<a id="FNanchor_439" href="#Footnote_439" class="fnanchor">[439]</a> sur lequel vous inscrirez, en lui donnant un
-<a id="page_224"></a>numro d'ordre, chacun de vos livres, mesure qu'ils
-vous arriveront. Si l'ouvrage se compose de plusieurs
-volumes, il est prfrable d'attribuer chacun d'eux un
-numro spcial: tous vos livres auront ainsi en quelque
-sorte, chacun distinctement, un tat civil, et le dernier
-numro port sur votre registre vous indiquera le nombre
-de volumes entrs dans votre bibliothque, le total de
-vos richesses.</p>
-
-<p>Sur les registres ou cahiers du catalogue mthodique,
-dont il sera question plus loin, vous ne donnerez, au
-contraire, qu'un seul numro chaque ouvrage, quelle que
-soit la quantit de volumes dont il se compose; et cela
-se comprend, puisque, l, dans le catalogue mthodique,
-chaque ouvrage n'est considr qu'au point de vue du sujet
-qu'il traite, n'est envisag que dans son ensemble, et ne
-doit, par consquent, former qu'une unit.</p>
-
-<p>Ces inscriptions effectues, vous transcrivez dans l'angle
-gauche suprieur de la fiche le numro du registre du catalogue
-mthodique, ainsi que les lettres ou chiffre indices
-affects la section de ce catalogue laquelle cet ouvrage
-appartient, ce qu'on nomme la <i>cote</i>, comme nous le verrons
-aussi plus loin. Quant au numro du registre d'entre,
-au lieu de le porter pareillement en tte de la fiche, vous
-l'inscrirez au-dessous du titre et de l'adresse. Voici pourquoi.
-Un ouvrage peut se composer de nombreux volumes,
-qui, s'il est en cours de publication, par exemple,
-vous seront adresss successivement; et, comme vous
-devez assigner chacun d'eux un numro d'ordre, la
-<a id="page_225"></a>place ne tarderait pas vous manquer pour ces inscriptions:
-vous seriez arrt, quelques centimtres au-dessous
-du bord suprieur de la fiche, par le nom de l'auteur, le
-<i>mot d'ordre</i>, qui, comme nous l'avons dit, doit tre crit
-en tte et en gros caractres. De plus, les mmes ouvrages,
-quel qu'en soit le nombre d'exemplaires que
-vous possdez, devant respectivement figurer sur la mme
-fiche, avec leurs numros d'entre, le chiffre et le format
-de leur dition, et ce qui caractrise chacune d'elles ou
-chaque exemplaire (illustre, annote, revue, etc.;&mdash;broch,
-cartonn, reli, etc.), il est indispensable de
-rserver pour ces inscriptions une place suffisante, et,
-cette place, vous ne pouvez la trouver qu'au-dessous du
-mot d'ordre, du titre et de l'adresse. Si elle venait vous
-faire dfaut, si votre fiche tait compltement remplie,&mdash;ce
-qui peut arriver, mme assez vite, spcialement pour
-les publications priodiques, dont vous recevez un ou plusieurs
-volumes par anne,&mdash;vous prendriez une seconde
-fiche, que vous runiriez la premire par le talon,
-l'aide de colle, et sur laquelle vous continueriez vos
-inscriptions. Ajoutons que numro d'entre et cote du
-catalogue mthodique doivent figurer sur l'<i>ex-libris</i> de
-chaque volume, tiquette ou vignette que vous collerez
-ou avez dj colle au verso du premier plat de la couverture.</p>
-
-<p>Supposons que nous ayons rdiger la fiche d'un exemplaire
-broch de l'<i>Histoire de Paris</i> de Dulaure, compos
-de quatre volumes, inscrits sur notre registre d'entre
-sous les numros 3415 3418, et, sur le registre de la
-section du catalogue mthodique (Histoire: <b>U</b>; Histoire
-de France <b>U</b> V1; Paris <b>U</b> V1 Oa.&mdash;Classification
-de Brunet, voir <i>infra</i>, pp. <a href="#page_278">278</a>-<a href="#page_281">281</a>) sous le n<sup>o</sup> 62; nous libellerons
-<a id="page_226"></a>et disposerons ainsi nos diverses indications sur une
-des fiches prcdemment dcrites, une fiche du systme
-Bonnange:</p>
-
-<div class="c"><img src="images/bonnange.png" alt="" /></div>
-<blockquote>
-<div class="blk"><div class="ctight"><span class="underline"><b>U</b> V1 Oa</span><br />
-N<sup>o</sup> 62</div></div>
-<p class="ctight">DULAURE (J.-A.)</p>
-<p class="noindent"><i>Histoire physique, civile et morale de Paris</i>, 7<sup>e</sup> dit.</p>
-<p class="small noindent">Paris, Librairie des Publications illustres, 1864.
-4 vol. in-8 br.</p>
-<table class="left" summary="">
-<tr><td>N<sup>o</sup></td> <td>3415:</td> <td>Tome</td> <td>1.</td></tr>
-<tr><td class="c">&mdash;</td> <td>3416:</td> <td class="c">&mdash;</td> <td>2.</td></tr>
-<tr><td class="c">&mdash;</td> <td>3417:</td> <td class="c">&mdash;</td> <td>3.</td></tr>
-<tr><td class="c">&mdash;</td> <td>3418:</td> <td class="c">&mdash;</td> <td>4.</td></tr>
-</table>
-</blockquote>
-<p>Par abrviation, on pourrait runir ces quatre derniers
-numros et se contenter d'crire, aprs 4 vol. in-8 br.:
-<a id="page_227"></a>N<sup>os</sup> 3415-3418; mais l'affectation d'un numro spcial
-chaque tome sur la fiche mme est prfrable; elle permet
-de faire suivre cette mention de la dsignation des caractres
-particuliers chaque tome comme chaque ouvrage:
-reli, broch, etc., et de donner ainsi encore une fois
-tous vos livres, sur le registre d'entre aussi bien que sur
-les fiches, une sorte de certificat d'identit ou d'tat civil.</p>
-
-<p>Pour les tomaisons, employez toujours les chiffres
-arabes, de prfrence aux chiffres romains, qui occupent
-trop d'espace et sont une source de confusion et d'erreurs.
-(Voir l'Appendice.)</p>
-
-<p>De mme, pour la fiche d'un exemplaire du roman
-d'Alphonse Daudet, <i>Sapho</i>, nous aurions,&mdash;la cote du
-catalogue mthodique tant: Belles-Lettres: <b>O</b>; Fictions
-en prose: <b>O</b> IV; Romans: <b>O</b> IV 2; Romans franais:
-<b>O</b> IV 2 D; et le numro d'ordre suppos 515:</p>
-
-<blockquote>
-<div class="blk"><div class="ctight"><span class="underline"><b>O</b> IV 2 D</span><br />
-N<sup>o</sup> 515</div></div>
-<div class="ctight">DAUDET (Alphonse).</div>
-<p class="noindent"><i>Sapho</i>, m&oelig;urs parisiennes.</p>
-
-<p class="small noindent">Paris, Charpentier, 1884. In-18. Cart. brad.</p>
-
-<p class="noindent">N<sup>o</sup> 4841.</p>
-
-</blockquote>
-<p>Si un ou plusieurs autres exemplaires de ce mme
-roman venaient s'ajouter votre bibliothque, vous
-inscririez sur la fiche prcdente, au-dessous du N<sup>o</sup> 4841,
-affect l'exemplaire que vous possdez dj, les numros
-d'entre de vos nouveaux exemplaires, avec les mentions
-de rigueur:</p>
-
-<blockquote>
-<p class="small noindent">N<sup>o</sup> 5307: Paris, Flammarion, s. m. In-18. Illustr. Rel. toile.</p>
-
-<p class="small noindent">N<sup>o</sup> 6015: Paris, Lemerre, 1895. Pet. in-12. Br.</p>
-
-</blockquote>
-<p id="page_228">Pour un journal ou un recueil priodique, nous aurions:</p>
-
-<blockquote>
-<div class="blk"><div class="ctight"><span class="underline"><b>U</b> Journaux I b</span><br />
-N<sup>o</sup> 43</div></div>
-<p class="ctight">REVUE DES BIBLIOTHQUES. Mensuelle. In-8.</p>
-
-<p class="noindent">Directeurs: mile Chatelain et Lon Dorez.<br />
-Paris, mile Bouillon, dit.</p>
-
-<table class="left" summary="">
-<tr>
-<td>N<sup>o</sup></td> <td class="r">5885:</td> <td class="r">4<sup>e</sup></td>
-<td>anne,</td> <td>1894.</td> <td>Demi-rel. chagr.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c">&mdash;</td> <td class="r">7921:</td> <td class="r">5<sup>e</sup></td>
-<td class="c">&mdash;</td> <td>1895.</td> <td class="c">&mdash;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c">&mdash;</td> <td class="r">8518:</td> <td class="r">6<sup>e</sup></td>
-<td class="c">&mdash;</td> <td>1896.</td> <td class="c">&mdash;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c">&mdash;</td> <td class="r">9302:</td> <td class="r">7<sup>e</sup></td>
-<td class="c">&mdash;</td> <td>1887.</td> <td class="c">&mdash;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c">&mdash;</td> <td class="r">9950:</td> <td class="r">8<sup>e</sup></td>
-<td class="c">&mdash;</td> <td>1898.</td> <td class="c">&mdash;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c">&mdash;</td> <td class="r">10217:</td> <td class="r">9<sup>e</sup></td>
-<td class="c">&mdash;</td> <td>1899.</td> <td class="c">&mdash;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="c">&mdash;</td> <td class="r">11588:</td> <td class="r">10<sup>e</sup></td>
-<td class="c">&mdash;</td> <td>1900.</td> <td class="c">&mdash;</td>
-</tr>
-</table>
-</blockquote>
-<p>Nous rappelons que, pour ces nombreuses inscriptions,
-une fois la premire fiche remplie, on en prend une
-seconde, puis, s'il le faut, une troisime, une quatrime,
-etc., et on les runit toutes par leur talon, qui,
-grce la charnire de toile, laisse indpendante et
-mobile la partie suprieure, la fiche proprement dite.</p>
-
-<p>Il arrive trs frquemment que le nom de l'auteur
-figure, accompagn de mentions ou de qualits, la suite
-du titre de l'ouvrage; il est bon alors, quoique ce nom
-soit dj plac comme mot d'ordre en tte de la fiche, de
-le maintenir son rang dans la transcription du titre.
-Souvent mme il s'y trouve comme incorpor. Exemples:</p>
-
-<blockquote>
-<p class="c">CHARTIER (Alain).</p>
-
-<p><i>Les O[eu]vres de feu messire Alain Chartier.</i></p>
-
-<p class="small"> Paris, Galliot du Pr, 1529. In-8. Rel. en vlin.</p>
-</blockquote>
-
-<blockquote>
-<p class="c" id="page_229">PASCAL (Blaise).</p>
-
-<p><i>Penses de M. Pascal sur la religion et sur quelques
-autres sujets, qui ont t trouves aprs sa mort parmi ses
-papiers.</i></p>
-
-<p class="small">Paris, Guillaume Desprez, 1670. In-8. Rel. en parch.</p>
-</blockquote>
-
-<p>Il ne faut jamais modifier sur les fiches le texte du titre
-d'un ouvrage; si ce texte est trop long, s'il semble diffus
-et charg de dtails inutiles, et qu'on juge propos de
-l'abrger, on indiquera par des points (trois points suffisent:&hellip;)
-chaque endroit o une suppression a t opre.</p>
-
-<p>Si un ouvrage, compos d'un certain nombre de volumes
-ou de parties, a mis plusieurs annes paratre, a t, en
-d'autres termes, imprim des dates diffrentes, on inscrit
-sur la fiche les deux dates extrmes, c'est--dire celle
-qui est porte sur le titre du premier volume et celle du
-dernier, et on les joint par un trait d'union. Ainsi: 1864-1867
-indique que l'ouvrage a commenc paratre ou
-tre imprim en 1864 (millsime du premier volume), et
-qu'il a t termin en 1867 (millsime du dernier). On
-pourrait encore, ce qui vaudrait mieux, ajouter la suite
-de chaque tome l'adresse de ce tome:</p>
-
-<blockquote>
-<table summary="">
-<tr><td>N<sup>o</sup> 1219:</td> <td>Tome</td> <td>1.</td>
-<td>Paris,</td> <td>Hetzel,</td> <td>1864.</td></tr>
-<tr><td>N<sup>o</sup> 2502:</td> <td class="c">&mdash;</td> <td>2.</td>
-<td class="c">&mdash;</td> <td class="c">&mdash;</td> <td>1865.</td></tr>
-<tr><td>N<sup>o</sup> 3909:</td> <td class="c">&mdash;</td> <td>3.</td>
-<td class="c">&mdash;</td> <td class="c">&mdash;</td> <td>1867.</td></tr>
-</table>
-</blockquote>
-<p>Quand un ouvrage n'a qu'un seul volume, il suffit,
-comme nous l'avons fait tout l'heure (fiches <span class="sc">Daudet</span>,
-<span class="sc">Chartier</span>, etc.), d'en indiquer le format; la mention 1 vol.
-se trouve sous-entendue.</p>
-
-<p id="page_230">Pour vos fiches ou cartes, comme pour vos registres,
-une criture droite, du genre de la petite ronde, est de
-beaucoup prfrable l'criture penche, dite anglaise.
-L'criture droite permet de faire tenir dans un mme
-espace bien plus de texte que l'anglaise, et elle s'accommode
-mieux, par suite, avec les colonnes des registres<a id="FNanchor_440" href="#Footnote_440" class="fnanchor">[440]</a>.
-crivez toujours bien lisiblement et, autant que possible,
-pas trop fin. Vous pouvez d'ailleurs et vous devez mme
-tracer en plus forts caractres certaines mentions, telles
-que le mot d'ordre; en souligner d'autres: le titre du
-livre, par exemple; dans certains cas, il vous est loisible
-d'incliner lgrement votre criture, en imitant l'italique:
-vous donnerez ainsi vos fiches toute la clart dsirable
-et le meilleur aspect possible.</p>
-
-<p>Les bibliothques publiques remplacent les ex-libris
-par des empreintes l'encre grasse et indlbile, faites
-sur le titre des livres au moyen du timbre mme de ces
-bibliothques, et elles inscrivent souvent dans le champ
-de cette empreinte la cote du livre. Le mme cachet est
-report plus loin deux endroits: la dernire page du
-volume, et une page conventionnelle, qui est toujours la
-mme pour chaque bibliothque: page 97, anciennement
-page 101, pour la Bibliothque nationale; page 41 pour
-la bibliothque Sainte-Genevive; page 99 pour les
-bibliothques universitaires; etc. Si le volume n'atteint
-pas le chiffre de la page conventionnelle, aprs avoir
-appos l'empreinte sur le titre et sur la dernire page, on
-timbre,&mdash; la Bibliothque nationale du moins,&mdash;la
-<a id="page_231"></a>premire page de la deuxime feuille. La forme du
-timbre est d'une grande importance pour ne pas abmer
-le livre, crit le docteur Graesel<a id="FNanchor_441" href="#Footnote_441" class="fnanchor">[441]</a>; c'est pour cette raison
-qu'en France, o le timbrage triple est obligatoire dans
-toutes les bibliothques publiques, une circulaire ministrielle<a id="FNanchor_442" href="#Footnote_442" class="fnanchor">[442]</a>
-a recommand d'employer des timbres oblongs et
-de faible diamtre, de telle faon qu'on puisse les appliquer
-sur les marges des volumes sans risque de couvrir le
-texte.</p>
-
-<p>C'est par ces marques indlbiles que les tablissements
-publics attestent leur proprit et se prcautionnent contre
-les dtournements ou adirements de leurs livres. Afin
-qu'on puisse aisment reconnatre et trouver les volumes
-lorsqu'ils sont en place sur les rayons, la cote, ou simplement
-le numro du registre d'entre est inscrit sur une
-tiquette de papier, en forme de menue rondelle (d'o le
-nom de <i>rondage</i> donn cette opration<a id="FNanchor_443" href="#Footnote_443" class="fnanchor">[443]</a>), que l'on colle
-au dos de chaque livre<a id="FNanchor_444" href="#Footnote_444" class="fnanchor">[444]</a>.</p>
-
-<p id="page_232">Mais vous, dont les volumes n'ont pas redouter des
-mains trangres et ne doivent pas sortir de votre cabinet
-de travail, gardez-vous bien de souiller et dshonorer de
-la sorte vos chers trsors: pas de rondelles sur leurs
-dos, pas de timbres sur leurs feuilles de garde ou de
-titre, pas de cachets gras sur leurs pages, pas d'inscriptions
- l'encre, si ce n'est des ddicaces d'auteurs tales
-en belle place sur le recto du faux titre, un <i>ex-dono
-auctoris</i> qui spcialise votre exemplaire et en augmente le
-prix.</p>
-
-<p>Les aristocratiques amateurs d'autrefois faisaient graver,
-<i>pousser</i>, leurs armoiries sur les plats de leurs reliures.
-A dfaut de cette somptueuse marque de proprit, vous
-avez de trs artistiques vignettes destines servir d'<i>ex-libris</i>,
-et vous pouvez encore, pour comble de prcaution
-et tout comme le prsident Auguste de Thou<a id="FNanchor_445" href="#Footnote_445" class="fnanchor">[445]</a>, faire pousser
-vos initiales au bas du dos de vos livres, mme de vos
-simples bradels.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Un grand nombre de difficults peuvent se prsenter
-dans la rdaction et le classement des fiches, dans la
-fixation et la transcription de ce <i>mot d'ordre</i>, dont nous
-avons parl tout l'heure, ce mot mettre en tte de la
-fiche, mot qui dterminera le classement et qu'il faudra
-<a id="page_233"></a>chercher quand on recourra au catalogue. Voici les plus
-frquentes de ces difficults et leurs solutions.</p>
-
-<p>Les noms prcds de la particule nobiliaire <i>de</i> ou <i>d'</i>
-rejettent cette particule aprs le nom. Ainsi:</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<td>Joseph de Maistre</td>
-<td>s'crira:</td>
-<td><span class="sc">Maistre</span> (Joseph de);</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>M<sup>me</sup> de Svign</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td><span class="sc">Svign</span> (M<sup>me</sup> de);</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Comte d'Houdetot</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td><span class="sc">Houdetot</span> (Comte d');</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>M.-A.-P. d'Avezac</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td><span class="sc">Avezac</span> (M.-A.-P. d').</td>
-</tr>
-</table>
-<p>Au contraire, les noms prcds de l'article <i>le</i> ou <i>la</i> se
-classent la lettre L:</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<td>Jean Le Maire</td>
-<td>s'crira:</td>
-<td><span class="sc">Le Maire</span> (Jean);</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Jean de la Fontaine</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td><span class="sc">La Fontaine</span> (Jean de);</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Duc de la Rochefoucauld</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td><span class="sc">La Rochefoucauld</span> (Duc de).</td>
-</tr>
-</table>
-<p>Et non: <span class="sc">Maire</span> (Jean Le); <span class="sc">Fontaine</span> (Jean de la); <span class="sc">Rochefoucauld</span>
-(Duc de la)<a id="FNanchor_446" href="#Footnote_446" class="fnanchor">[446]</a>.</p>
-
-<p>Les noms prcds de la particule nobiliaire <i>du</i> ou <i>des</i>
-ne rejettent pas cette particule la fin et se classent la
-lettre D. La raison qu'on donne pour justifier cette rgle,
-c'est que <i>du</i> tant mis pour <i>de le</i>, <i>des</i> pour <i>de les</i>, c'est
-cet article contract qui, comme tout l'heure l'article
-simple, doit dterminer le classement.</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<td>Joachim du Bellay</td>
-<td>s'crira donc:</td>
-<td><span class="sc">Du Bellay</span> (Joachim);</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Jacques des Barreaux</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td><span class="sc">Des Barreaux</span> (Jacques).</td>
-</tr>
-</table>
-<p id="page_234">Peut-tre vaudrait-il mieux adopter une rgle uniforme
-et <i>mettre toujours le mot d'ordre au nominatif</i>. On ne verrait
-pas alors de ces anomalies: Henri de Verdier class
-<span class="sc">Verdier</span> (Henri de), et Henri du Verdier class <span class="sc">Du Verdier</span>
-(Henri)<a id="FNanchor_447" href="#Footnote_447" class="fnanchor">[447]</a>.</p>
-
-<p>Les mmes singularits et contradictions se retrouvent
-avec les particules trangres: <i>von</i>, <i>zum</i>, <i>zur</i> (allemand);
-<i>van</i>, <i>ten</i>, <i>ter</i>, <i>de</i> (hollandais); <i>da</i> (portugais); <i>o'</i>, <i>mc</i>, <i>mac</i>
-(irlandais et cossais); etc. <i>Von</i> se rejette toujours aprs le
-nom: <span class="sc">Mller</span> (Johann von); <span class="sc">Sickel</span> (Theodor von). Mais
-on crit<a id="FNanchor_448" href="#Footnote_448" class="fnanchor">[448]</a> <span class="sc">Zum Bach</span> (Karl Ad.<a id="FNanchor_449" href="#Footnote_449" class="fnanchor">[449]</a>), <span class="sc">Zur Hellen</span> (D. A.); <span class="sc">Van</span>
-<a id="page_235"></a><span class="sc">Praet</span> (J.-B.-B.), <span class="sc">Van den Bergh</span> (J.), <span class="sc">Ten Brinck</span>, <span class="sc">De Dene</span>
-(Ed.); <span class="sc">Da Cunha</span> (P.); <span class="sc">O'Brien</span> (Matthew), <span class="sc">Mac-Kain</span> (D.).
-<span class="sc">Mac-Laurin</span> (C.), <span class="sc">Mc-Crady</span> (J.), <span class="sc">M'Craw</span> (W.)<a id="FNanchor_450" href="#Footnote_450" class="fnanchor">[450]</a>; etc.</p>
-
-<p>D'autres bibliographes classent, au contraire, van
-Aelbroeck <span class="sc">Aelbroeck</span> (van), van Praet <span class="sc">Praet</span> (van),
-et mme von Schlegel <span class="sc">Schlegel</span> (von)<a id="FNanchor_451" href="#Footnote_451" class="fnanchor">[451]</a>; etc.</p>
-
-<p>Ajoutons que, dans les noms allemands, les voyelles surmontes
-d'un trma, <i></i>, <i></i>, <i></i>, sont considres comme
-l'quivalent de <i></i>, <i>&oelig;</i>, <i>ue</i>, de sorte que les noms Hnel,
-Lwenfeld et Dmmler seront placs comme s'ils taient
-crits: <span class="sc">Haenel</span>, <span class="sc">Loewenfeld</span> et <span class="sc">Duemmler</span>. C'est mme sous
-ces dernires formes, conseille M. Lopold Delisle<a id="FNanchor_452" href="#Footnote_452" class="fnanchor">[452]</a>, qu'il
-sera bon d'inscrire les noms au sommet des fiches.</p>
-
-<p id="page_236">Si un nom est compos de plusieurs mots, c'est gnralement
-le premier mot qui est le mot d'ordre. On crira
-donc, et l'on effectuera le classement en consquence:</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<td><span class="sc">Arnauld d'Andilly</span>,</td>
-<td>et non</td>
-<td><span class="sc">Andilly</span> (Arnauld d');</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><span class="sc">Lenain de Tillemont</span>,</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td><span class="sc">Tillemont</span> (Lenain de);</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><span class="sc">Malte-Brun</span>,</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td><span class="sc">Brun</span> (Malte-).</td>
-</tr>
-</table>
-<p>Cependant Poquelin de Molire, Franois de Salignac
-de la Mothe-Fnelon, Arouet de Voltaire, Charles de
-Secondat de Montesquieu, Caron de Beaumarchais, etc.,
-se classent <span class="sc">Molire</span>, <span class="sc">Fnelon</span>, <span class="sc">Voltaire</span>, <span class="sc">Montesquieu</span>,
-<span class="sc">Beaumarchais</span>, etc., parce que ces noms, universellement
-connus, s'imposent comme mots d'ordre; et les fiches seront
-rdiges sous cette forme: <span class="sc">Molire</span> (Poquelin de), <span class="sc">Fnelon</span>
-(Franois de Salignac de la Mothe-), etc.</p>
-
-<p>Les femmes auteurs sont dsignes par le nom sous
-lequel elles ont publi leurs ouvrages:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="sc">Dacier</span> (Anne Lefvre, femme d'Andr);</li>
-<li><span class="sc">Svign</span> (Marie de Rabutin-Chantal, marquise de).</li>
-</ul>
-<p>Lorsque plusieurs auteurs portent le mme nom, on les
-classe d'aprs leurs prnoms: <span class="sc">Corneille</span> (Pierre) avant
-<span class="sc">Corneille</span> (Thomas).</p>
-
-<p>Si les prnoms sont les mmes pour plusieurs homonymes,
-les qualits, grades ou professions, joints ces
-noms par les auteurs eux-mmes, ou ajouts exceptionnellement
-par vous, dtermineront le classement. <span class="sc">Dumas</span>
-(Alexandre) <i>fils</i> se classera alphabtiquement avant <span class="sc">Dumas</span>
-(Alexandre) <i>pre</i><a id="FNanchor_453" href="#Footnote_453" class="fnanchor">[453]</a>; <span class="sc">Martin</span> (Henri), archiviste palographe,
-conservateur la bibliothque de l'Arsenal, avant <span class="sc">Martin</span>
-<a id="page_237"></a>(Henri), historien, membre de l'Acadmie franaise, et
-ce dernier avant <span class="sc">Martin</span> (Henri), professeur, membre de
-l'Acadmie des inscriptions.</p>
-
-<p>Les homonymes dont les prnoms seraient inconnus se
-classeraient par ordre chronologique.</p>
-
-<p>Certains personnages, tels que les princes souverains,
-les papes, divers prlats et crivains, etc., n'ont point,
- proprement parler, de noms de famille, et ne sont
-communment dsigns que par leurs prnoms: c'est ce
-prnom qui sera le mot d'ordre, et l'on distinguera, dit
-M. Lopold Delisle<a id="FNanchor_454" href="#Footnote_454" class="fnanchor">[454]</a>, les homonymes par le nom des tats
-qu'ils ont gouverns, des glises qu'ils ont administres,
-des localits dont ils sont originaires. Dans la srie des
-homonymes, les saints passent au premier rang. Les papes
-viennent la place que l'ordre alphabtique assigne au
-mot <i>pape</i>. Exemples:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="sc">Charles VIII</span>, roi de <i>France</i>&hellip;</li>
-<li><span class="sc">Charles</span>, duc d'<i>Orlans</i>&hellip;</li>
-<li><span class="sc">Paul</span> (saint).</li>
-<li><span class="sc">Paul</span> <i>Diacre</i>.</li>
-<li><span class="sc">Paul</span> d'<i>gine</i>.</li>
-<li><span class="sc">Paul III</span>, <i>pape</i>.</li>
-<li><span class="sc">Paul I</span>, empereur de <i>Russie</i>.</li>
-<li><span class="sc">Philippe</span>, abb de <i>Bonne-Esprance</i>.</li>
-<li><span class="sc">Philippe</span> le Bon, duc de <i>Bourgogne</i>.</li>
-<li><span class="sc">Philippe II</span>, roi d'<i>Espagne</i>.</li>
-<li><span class="sc">Philippe III</span>, roi de <i>France</i>.</li>
-<li><span class="sc">Philippe</span> de <i>Thessalonique</i>.</li>
-</ul>
-<p id="page_238">Pour les personnages qualifis de <i>saints</i> ou de <i>bienheureux</i>,
-les mots <i>saint</i> et <i>bienheureux</i> doivent tre mis
-de ct, tandis que ces mots font partie intgrante des
-noms de lieu ou d'institution dans la composition desquels
-ils sont entrs<a id="FNanchor_455" href="#Footnote_455" class="fnanchor">[455]</a>. On crira donc:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="sc">Benot</span> (saint), <i>Rgle&hellip;</i></li>
-<li><span class="sc">Louis</span> (saint), <i>Enseignements&hellip;</i></li>
-</ul>
-<p>Mais on mettra la lettre S les articles:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="sc">Saint-Benot</span>-sur-Loire (Abbaye de)&hellip;</li>
-<li><span class="sc">Saint-Louis</span> (Ordre de)&hellip;</li>
-<li><span class="sc">Saint-Louis</span>-des-Franais, Rome (glise de)&hellip;</li>
-</ul>
-<p id="page_239">On classera aussi la lettre S les noms d'hommes
-tirs d'un nom dans lequel le mot <i>Saint</i> entre comme
-partie intgrante<a id="FNanchor_456" href="#Footnote_456" class="fnanchor">[456]</a>. Exemples:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="sc">Saint-Foix</span> (G.-F. de), <i>Essais historiques sur Paris&hellip;</i></li>
-<li><span class="sc">Saint-Pierre</span> (Bernardin de<a id="FNanchor_457" href="#Footnote_457" class="fnanchor">[457]</a>), <i>Paul et Virginie&hellip;</i></li>
-<li><span class="sc">Saint-Victor</span> (J.-M. Bins de), <i>Tableau historique et pittoresque
-de Paris&hellip;</i></li>
-</ul>
-<p>Pour les auteurs dont on possde des exemplaires des
-&oelig;uvres compltes, des &oelig;uvres choisies et d'ouvrages
-spars, on classe en premier lieu la fiche relative aux
-&oelig;uvres compltes, inscrites dans l'ordre chronologique
-des ditions; puis la fiche concernant les &oelig;uvres choisies,
-rdige de mme; les fiches relatives aux ouvrages publis
-sparment viennent aprs, ranges par ordre alphabtique
-des titres<a id="FNanchor_458" href="#Footnote_458" class="fnanchor">[458]</a>. Exemples:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="sc">Chateaubriand</span>, <i>&OElig;uvres compltes&hellip;</i></li>
-<li><span class="sc">Chateaubriand</span>, <i>&OElig;uvres choisies&hellip;</i></li>
-<li><span class="sc">Chateaubriand</span>, <i>Atala&hellip;</i></li>
-<li><span class="sc">Chateaubriand</span>, <i>Martyrs (les)&hellip;</i></li>
-<li><span class="sc">Chateaubriand</span>, <i>Natchez (les)&hellip;</i></li>
-</ul>
-<p>Si un auteur a publi plusieurs de ses ouvrages sous
-des noms diffrents, on rdige la <i>fiche complte</i> ou <i>fiche
-principale</i> avec, pour mot d'ordre, le nom gnralement
-<a id="page_240"></a>le plus connu, et l'on met chaque autre nom une <i>fiche de
-rappel</i> ou <i>de renvoi</i>. Ainsi Voltaire (qui est dj un pseudonyme
-et reprsente Arouet) a sign ses crits de <i>cent
-soixante</i> noms diffrents<a id="FNanchor_459" href="#Footnote_459" class="fnanchor">[459]</a>. Vous cataloguerez toutes ces
-publications <span class="sc">Voltaire</span> sous cette forme:</p>
-
-<blockquote>
-<p class="small">(Cote du<br />catalogue mthodique.)</p>
-
-<p>VOLTAIRE [Franois-Marie <span class="sc">Arouet</span> de]. [Docteur <span class="sc">Ralph</span>].</p>
-
-<p><i>Candide ou l'Optimisme</i>, roman traduit de l'allemand
-du docteur Ralph&hellip;</p>
-
-<p class="small">(Numro du<br />registre d'entre.)</p>
-
-</blockquote>
-<blockquote>
-<p class="small">(Cote du<br />catalogue mthodique.)</p>
-
-<p>VOLTAIRE [Franois-Marie <span class="sc">Arouet</span> de]. [Docteur <span class="sc">Akakia</span>].</p>
-
-<p><i>Diatribe du docteur Akakia&hellip;</i></p>
-
-<p class="small">(Numro du<br />registre d'entre.)</p>
-
-</blockquote>
-<p>Et vous mettez <span class="sc">Ralph</span> (Docteur) et <span class="sc">Akakia</span> (Docteur)
-une fiche de renvoi:</p>
-
-<p class="c">RALPH (Docteur).<br />
-Voir <span class="sc">Voltaire</span>.</p>
-
-<p id="page_241">Vous pouvez ajouter, l'angle gauche suprieur de la
-fiche de renvoi, la cote du catalogue mthodique inscrite
-sur la fiche principale, le plus valant mieux que le moins.</p>
-
-<p>Les premires ditions des <i>Provinciales</i> de Pascal ont
-paru sous le nom de Louis de Montalte; vous cataloguerez
-de la sorte un exemplaire d'une de ces premires ditions:</p>
-
-<blockquote>
-<p class="c">PASCAL (Blaise). [<span class="sc">Montalte</span> (Louis de)].</p>
-
-<p><i>Les Provinciales ou les Lettres crites par Louis de
-Montalte un provincial de ses amis, et aux RR. PP.
-Jsuites</i>, 9<sup>e</sup> dit.</p>
-
-<p class="small">Cologne, Nicolas Schoute, 1685. In-12. Rel. v.</p>
-
-</blockquote>
-<p>Et <span class="sc">Montalte</span> vous placerez une fiche de renvoi:</p>
-
-<p class="c">MONTALTE (Louis de).<br />
-Voir <span class="sc">Pascal</span> (Blaise).</p>
-
-<p>Quelques bibliographes font l'inverse, placent la fiche
-principale au nom port sur le titre, soit <span class="sc">Montalte</span> dans
-le dernier exemple, et la fiche de renvoi <span class="sc">Pascal</span>; mais
-la plupart sont d'un avis contraire et estiment qu'il faut
-prendre comme mot d'ordre le vrai nom ou le nom le plus
-connu. C'est cette dernire manire de faire qui a t
-en gnral suivie, et avec raison selon nous, dit le docteur
-Graesel<a id="FNanchor_460" href="#Footnote_460" class="fnanchor">[460]</a>, parce qu'elle est plus conforme ce grand principe
-qui veut que tous les ouvrages d'un mme auteur
-soient autant que possible runis sous son vrai nom<a id="FNanchor_461" href="#Footnote_461" class="fnanchor">[461]</a>,
-<a id="page_242"></a>qu'ils aient paru sous ce vrai nom, sous un nom suppos
-ou mme sous le voile de l'anonymat.</p>
-
-<p>De mme, s'il s'agit d'un nom traduit, d'une mtonomasie:&mdash;<span class="sc">Mlanchthon</span>,
-traduction grecque de l'allemand
-Schwarzerd (ou Schwartzerde), terre noire; <span class="sc">&OElig;colampade</span>,
-traduction grecque de l'allemand Hausschein, lumire de
-la maison; <span class="sc">Quercetanus</span>, traduction latine du franais
-Duchesne; <span class="sc">Castellanus</span>, traduction latine du franais
-Duchtel; etc.,&mdash;il faut prendre pour mot d'ordre le
-nom traduit, qui est le seul connu, le seul inscrit sur les
-titres des &oelig;uvres, et l'on mettra, si l'on veut, au nom
-vritable et qui ne figure sur aucune &oelig;uvre, une fiche
-de renvoi. Contrairement cette rgle si rationnelle, la
-Bibliothque nationale porte toujours l'auteur son nom
-vritable<a id="FNanchor_462" href="#Footnote_462" class="fnanchor">[462]</a>: c'est comme si, dans un dictionnaire biographique,
-il fallait chercher Mlanchthon <span class="sc">Schwarzerd</span> ou
-&OElig;colampade <span class="sc">Hausschein</span>, et, pour cela, d'abord se
-<a id="page_243"></a>rappeler,&mdash;ou plutt savoir, savoir prcisment ce que
-l'on cherche,&mdash;les vrais noms de Mlanchthon et
-d'&OElig;colampade. Ajoutons que c'est aux dictionnaires,
-vrai dire, et non aux fiches de catalogues, donner ces
-renseignements d'tat civil et d'histoire littraire.</p>
-
-<p>Pour les ouvrages faits en collaboration, vous rdigez
-une fiche complte ou fiche principale, que vous classez
-au nom du premier des auteurs, et des fiches de renvoi
-au nom de l'autre ou des autres. Exemple:</p>
-
-<blockquote>
-<p class="c"><b>Fiche principale:</b></p>
-
-<p class="small">(Cote du<br />
-catalogue mthodique.)</p>
-
-<p class="c">ALEXANDRE, PLANCHE et DEFAUCONPRET.</p>
-
-<p><i>Dictionnaire franais-grec</i>, compos sur le plan des
-meilleurs dictionnaires franais-latins, et enrichi d'une
-table des noms irrguliers, d'une table trs complte des
-verbes irrguliers ou difficiles, et d'un vocabulaire des
-noms propres.</p>
-
-<p class="small">Paris, Hachette, 1869. In-8. Cart. toile.</p>
-
-<p class="small">(Numro du<br />
-registre d'entre.)</p>
-
-<p class="c"><b>Premire fiche de renvoi:</b></p>
-
-<p class="c">PLANCHE.<br />
-Voir <span class="sc">Alexandre</span>, <span class="sc">Planche</span> et <span class="sc">Defauconpret</span>.</p>
-
-<p class="c">Deuxime fiche de renvoi:</p>
-
-<p class="c">DEFAUCONPRET.<br />
-Voir <span class="sc">Alexandre</span>, <span class="sc">Planche</span> et <span class="sc">Defauconpret</span>.</p>
-
-</blockquote>
-<p id="page_244">Si vous avez affaire un ouvrage traduit, vous rdigez
-de mme deux fiches, l'une&mdash;fiche complte ou principale&mdash;au
-nom de l'auteur, l'autre&mdash;fiche de renvoi&mdash;au
-nom du traducteur. Exemple:</p>
-
-<blockquote>
-<p class="c"><b>Fiche principale:</b></p>
-
-<p class="small">(Cote du<br />
-catalogue mthodique.)</p>
-
-<p class="c">HOFFMANN.</p>
-
-<p><i>Contes fantastiques</i>, trad. par X. Marmier.</p>
-
-<p class="small">Paris, Charpentier, 1869. In-18. Br.</p>
-
-<p class="small">(Numro du<br />
-registre d'entre.)</p>
-
-<p class="c"><b>Fiche de renvoi:</b></p>
-
-<p class="c">MARMIER (X.)<br />
-Voir <span class="sc">Hoffmann</span>.</p>
-
-</blockquote>
-<p>De mme, les factums et pices de procdure sont
-ports au premier nom inscrit dans l'nonc du titre (demandeur
-ou dfendeur), avec renvois au nom de la partie
-adverse, des avocats, etc. Exemple: <i>Mmoire pour Claude
-<span class="sc">Verney</span> et Marguerite <span class="sc">Folley</span>, sa femme, de La Chapelle,
-terre de Luxeuil, dfendeurs originaires, contre
-M. de <span class="sc">Clermont-Tonnerre</span>, abb commendataire de l'abbaye
-de Luxeuil&hellip; demandeur</i>, et <i>Louis <span class="sc">Montagnon</span>, de
-Dambenot, appel dans la cause</i> (au sujet du droit de
-formariage; 1786. In-4).&mdash;La fiche principale doit tre
-<a id="page_245"></a>porte <span class="sc">Verney</span>, et il faut placer des fiches de renvoi aux
-autres noms<a id="FNanchor_463" href="#Footnote_463" class="fnanchor">[463]</a>.</p>
-
-<p>Les fiches des ouvrages anonymes se classent de plusieurs
-manires. On peut les grouper toutes ensemble;&mdash;ou
-bien placer en tte de chaque lettre celles qui commencent
-par cette lettre;&mdash;ou bien prendre pour mot
-d'ordre le substantif principal du titre<a id="FNanchor_464" href="#Footnote_464" class="fnanchor">[464]</a>;&mdash;ou encore
-prendre le premier substantif nominatif du titre: c'est ce
-dernier systme que prconisent, sauf quelques cas particuliers,
-MM. Lopold Delisle, Jules Cousin et Graesel<a id="FNanchor_465" href="#Footnote_465" class="fnanchor">[465]</a>, et
-la plupart des bibliographes. Les explications fournies par
-le docteur Graesel ce sujet sont trs probantes et tablissent
-bien la diffrence qui existe et doit toujours tre
-maintenue entre les deux catalogues, l'alphabtique et
-le mthodique.</p>
-
-<p>En choisissant, dit-il, comme mot d'ordre, l'exclusion
-de tout autre, celui qui indique le mieux quel est le
-sujet trait dans l'ouvrage, on arriverait promptement
-confondre le catalogue alphabtique des noms d'auteurs
-avec le catalogue alphabtique des matires (catalogue
-<a id="page_246"></a>mthodique), bien qu'ils diffrent l'un de l'autre du tout
-au tout&hellip; Le catalogue alphabtique (des noms d'auteurs)
-n'est pas fait pour qu'on puisse y rechercher les livres dont
-on ne connat que vaguement le titre, quand on ne l'a pas
-oubli tout fait: dans ce cas, en effet, et pourvu qu'on se
-souvienne du sujet de l'ouvrage que l'on dsire, il sera toujours
-possible de le retrouver au catalogue mthodique<a id="FNanchor_466" href="#Footnote_466" class="fnanchor">[466]</a>.</p>
-
-<p>Supposons un ouvrage anonyme intitul <i>Manuel de
-bibliographie</i>; le mot capital, le mot typique de ce titre
-est Bibliographie, et c'est la lettre B qu'on est de
-prime abord tent de classer la fiche. Mais, au lieu de ce
-titre trs simple, supposez celui-ci: <i>Manuel de bibliographie,
-bibliotechnie, typographie et reliure</i>; vous avez l
-quatre mots typiques, quatre mots d'ordre par consquent,
-et quitablement il vous faudrait rdiger, pour votre catalogue
-alphabtique, quatre fiches compltes de classement.
-Au lieu de ces quatre fiches, on n'en fait qu'une en prenant
-le mot <span class="sc">Manuel</span> pour mot d'ordre de ce catalogue. Il va
-sans dire qu'au catalogue de matires, on classera la fiche
-complte dans la section de la <span class="sc">Bibliographie</span>, le mot
-<span class="sc">Manuel</span> servant encore de mot d'ordre alphabtique, et
-qu'on mettra des fiches de renvoi <span class="sc">Bibliotechnie</span>, <span class="sc">Typographie</span>
-et <span class="sc">Reliure</span>.</p>
-
-<p>Il arrive frquemment, pour les livres antrieurs au
-<small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, que le nom de l'auteur n'est pas indiqu sur
-le titre, mais se trouve soit au bas de la prface ou de
-l'ptre ddicatoire, soit la fin du volume, dans le privilge
-ou permission d'imprimer. L'ouvrage alors ne doit
-pas tre considr comme anonyme. Il faut inscrire sur la
-fiche le nom de l'auteur entre crochets et la classer
-ce nom.</p>
-
-<p id="page_247">Si le titre de l'ouvrage ne porte que les initiales du nom
-de l'auteur, tcher d'abord de restituer ce nom dans son
-entier, et, si l'on y parvient, inscrire, encore entre crochets,
-ce nom ou sa partie manquante, la suite des initiales, et
-classer en consquence. Exemples:</p>
-
-
-<p class="gap"><span class="sc">G. M. [elzi]</span>: classer <span class="sc">Melzi</span>;</p>
-
-<p><span class="sc">L.-E. J. [Louis-Ernest Jeandin]</span>: classer <span class="sc">Jeandin</span>.</p>
-
-<blockquote>
-<p><i>Choix de petits romans de diffrents genres</i>, par M. L.
-M. D. P.</p>
-
-<p class="small">Londres, 1789. 2 vol. in-18.</p>
-</blockquote>
-
-<p>Ces initiales signifiant: M. le marquis de Paulmy,
-mettre en tte de la fiche:</p>
-
-<p class="c">[PAULMY (marquis de)]</p>
-
-<p class="noindent">et classer <span class="sc">Paulmy</span>.</p>
-<p>Si le nom est inconnu, on peut ou considrer l'ouvrage
-comme anonyme, ou le classer la dernire initiale qui
-figure sur le titre comme nom d'auteur, ou, au contraire,
-selon d'autres bibliographes, la premire initiale; c'est--dire
-que ceux-ci considrent cette premire initiale
-comme tant celle du nom de famille de l'auteur, l'autre
-ou les autres initiales tant celles de ses prnoms; tandis
-que ceux-l estiment que c'est la dernire initiale qui doit
-tre celle du nom. Soit un ouvrage intitul <i>Penses chrtiennes</i>,
-par D. R. T., dont l'auteur est absolument inconnu;
-on classera la fiche ou comme celles des ouvrages anonymes<a id="FNanchor_467" href="#Footnote_467" class="fnanchor">[467]</a>,
-ou la lettre T, ou la lettre D<a id="FNanchor_468" href="#Footnote_468" class="fnanchor">[468]</a>.</p>
-
-<p id="page_248">Quelques crivains, parmi ceux notamment dont les
-noms de famille sont trs rpandus, ont imagin, pour
-viter autant que possible toute confusion, de joindre, par
-un tiret ou trait d'union, ce nom leur prnom. Louis-Aim
-Martin, par exemple, l'diteur de Bernardin de
-Saint-Pierre, signait ses livres: L. Aim-Martin; de mme
-M. Fernand Lafargue a sign la plupart de ses romans:
-Fernand-Lafargue. Il est ncessaire, dans ce cas, de rdiger
-deux fiches, l'une&mdash;principale&mdash; <span class="sc">Martin</span> et <span class="sc">Lafargue</span>;
-l'autre&mdash;de renvoi&mdash; <span class="sc">Aim-Martin</span> et <span class="sc">Fernand-Lafargue</span><a id="FNanchor_469" href="#Footnote_469" class="fnanchor">[469]</a>.</p>
-
-<p>Les journaux et priodiques se classent, comme les
-ouvrages anonymes, soit part, soit leur mot d'ordre<a id="FNanchor_470" href="#Footnote_470" class="fnanchor">[470]</a>,
-qui est, nous l'avons vu, le premier substantif nominatif
-du titre. Ainsi, au catalogue alphabtique, <i>le Magasin
-pittoresque</i> se classera <span class="sc">Magasin</span>; <i>le Moniteur du Sport et
-de la Mode</i>, <span class="sc">Moniteur</span>; au catalogue mthodique, nous
-classerions ce dernier priodique <span class="sc">Sport</span> (fiche principale)
-<a id="page_249"></a>et mettrions <span class="sc">Mode</span> une fiche de renvoi. Ne craignez pas
-d'ailleurs de trop multiplier les fiches de renvoi: un
-catalogue bien ordonn ne contient jamais trop de renvois,
-dit trs bien l'<i>Instruction gnrale</i>, du 4 mai 1878,
-relative au service des bibliothques universitaires<a id="FNanchor_471" href="#Footnote_471" class="fnanchor">[471]</a>.</p>
-
-<p>Outre le double catalogage de rigueur, alphabtique et
-mthodique, il est d'usage de cataloguer part les manuscrits,
-les incunables, les volumes de grande valeur,
-tous les joyaux d'une bibliothque, ce qu'on appelle notre
-Bibliothque nationale, ainsi que nous l'avons dit dj, la
-<i>rserve</i>. Comme il est utile de dcrire ces ouvrages en
-dtail, d'en reproduire mme avec exactitude la disposition
-typographique du titre, de l'incipit ou du colophon,
-en signalant les particularits de l'exemplaire, le format
-de notre fiche habituelle (8 ou 10 centimtres sur 12
-ou 14) peut tre insuffisant pour de tels dveloppements.
-On se servira donc, pour ce catalogue spcial, de feuilles de
-papier plus grandes (pot, tellire, etc.), qu'on renfermera
-dans des reliures mobiles <i>ad hoc</i><a id="FNanchor_472" href="#Footnote_472" class="fnanchor">[472]</a>, et l'on rdigera ces descriptions
-dans le genre des modles suivants, emprunts,
-sauf de lgres modifications, l'excellent <i>Manuel du
-libraire</i> de Jacques-Charles Brunet et son supplment<a id="FNanchor_473" href="#Footnote_473" class="fnanchor">[473]</a>.</p>
-
-<blockquote>
-<p>CONTENANCES (Les ||) de la Table. || <i>S. l. n. d.</i>,
-in-4, de 6 ff.</p>
-
-<p class="small">Le premier feuillet contient le titre, qui commence par une grande
-L historie de Vrard; les deux feuillets suivants sont signs <i>a</i> ii et
-<a id="page_250"></a><i>a</i> iii. Le reste de la pice est sans chiffres ni rclames; il n'y a pas
-de ponctuation.</p>
-
-<p>Le 10<sup>e</sup> quatrain, qui finit le verso du 2<sup>e</sup> f. et commence le 3<sup>e</sup>, a cinq
-vers; c'est--dire que le 2<sup>e</sup> vers se trouve rpt en haut du 3<sup>e</sup> f., ce
-qui constitue une sorte de rclame.</p>
-
-<p>Au verso du 5<sup>e</sup> f. commence une ballade de 3 strophes octosyllabiques,
-plus un quatrain, et la suite, au bas du recto du 6<sup>e</sup> f.,
-on lit: <i>Cy finissent les conten&#257;ces de la table</i>.<a id="FNanchor_474" href="#Footnote_474" class="fnanchor">[474]</a></p>
-</blockquote>
-
-
-<blockquote>
-<p class="c">CHRONIQUES DE NORMANDIE.</p>
-
-<p>Les croniques de normendie || nouuellement jmprimees
-a || Rouen. Au verso du dernier f., 2<sup>e</sup> col., on lit: <i>Cy
-finissent&hellip; nouuellem&#275;t &#299;primees a Rou || en pour Pierre
-regnault libraire de || luniuersite || de ca&#275; demour&#257;t en froi
-|| de rue a lenseigne saint Pierre (sans date)</i>. Pet. in-fol.
-goth. 2 col. de 46 lig.</p>
-
-<p class="small">dition belle et rare, qui doit avoir paru vers 1500. Les feuillets
-n'en sont pas chiffrs, mais ils ont des signatures. Les six premiers ff.
-contiennent le titre en trois lignes, et surmont de la marque de
-l'imprimeur tire en rouge, la table des chapitres, et au verso du 6<sup>e</sup> f.
-une figure sur bois, avec le sommaire du texte impr. en gros caractres.
-Ce texte commence avec le cahier a, et continue jusqu'au
-recto du 5<sup>e</sup> f. du cahier r, 2<sup>e</sup> col.; le 6<sup>e</sup> f. est blanc. Tous ces cahiers
-ont chacun 6 feuillets. A la seconde colonne du recto du feuillet qui
-suit la signature <i>O</i> ii, se lit cette rubrique: <i>Cy apres ensuit vng petit
-traicte leq&#772;l parle de la guerre c&#333;tinuee entre francois et anglois depuis la
-mort du roy henri II. n&#333;me de lenclastre</i> (sic) <i>iusques a lannee destreues
-donnees et accordees en l&#257; mil cccc. xliiii</i><a id="FNanchor_475" href="#Footnote_475" class="fnanchor">[475]</a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<blockquote>
-<p>AMBROISE (S.). Sensuyt le Traictie sainct Ambroise ||
-du bien de la mort. Au r<sup>o</sup> du 39<sup>e</sup> f., lig. 6, on lit:
-<a id="alinea"></a><img class="inline" src="images/alinea.png" alt="[]" /> cy
-finist le liure de sainct Ambroise du || bien de la mort.
-<a id="page_251"></a><i>S. l. n. d.</i> (vers 1510), pet. in-8, goth., de 39 ff., sign.
-A.-E., grav. en b. sur le titre<a id="FNanchor_476" href="#Footnote_476" class="fnanchor">[476]</a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<blockquote>
-<p>PLAI || SANT Blason, || (Le) de la teste de || Boys. ||
-<i>S. l. n. d.</i> (<i>Lyon, vers 1555</i>), in-16, de 8 ff. non chiff.,
-de 23 l. la page, en lettres rondes, sign. A-B. par 4.</p>
-
-<p class="small">Le v<sup>o</sup> du titre est blanc.</p>
-
-<p class="small">Pice fort curieuse, que reproduisent MM. de Montaiglon et de
-Rothschild au tome XIII des <i>Posies fran.</i> des <small>XV</small><sup>e</sup> et <small>XVI</small><sup>e</sup> sicles,
-d'aprs l'exempl. unique, qui est conserv Aix dans la bibliothque
-Mjanes, n<sup>o</sup> 30&nbsp;047, dans un recueil qui contient en outre la <i>Loittre de
-Tenot Piarrot</i>, l'<i>Admonition contre la dissolution des Habitz</i>, et <i>le Franc
-Archier de Cherr</i><a id="FNanchor_477" href="#Footnote_477" class="fnanchor">[477]</a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<blockquote>
-<p>LESCARBOT (Marc). Histoire || de la novvelle || France
-|| contenant les navigations, dcouvertes, &amp; habi || tations
-faites par les Franois s Indes Occiden || tales, &amp; Nouvelle-France
-souz l'av&oelig;u &amp; autho || rit de noz Rois Tres-Chrestiens,
-&amp; les diverses || fortunes d'iceux en l'excution
-de ces choses, || depuis cent ans jusques hui. || En
-quoy est comprise l'Histoire Morale, Naturele, et Geo ||
-graphique de ladite Province: Avec les Tables &amp; || Figures
-d'icelle. || Par Marc Lescarbot Aduocat en Parlement, ||
-Tmoin oculaire d'vne partie des choses ici rcites. ||
-<span lang="la" xml:lang="la">Multa renascentur qu iam cecidere cadentque</span>. || <i>A Paris,
-</i>||<i> chez Iean Milot, tenant sa boutique sur les degrez </i>||<i> de
-la grand' salle du Palais.</i> || M. DC. IX. || <i>Avec Privilge
-du Roy</i> (du 27 novembre 1608), in-8, de <small>XXIV</small> ff. lim. et
-444 ff. chiff.; la page 207 se trouve la: <i>Figvre dv port
-de Ganabara av Brsil</i>; la p. 236: <i>Figvre de la terre
-nevve. Grande Riviere de Canada, et ctes de l'Ocean en
-la Novvelle France</i>; la p. 480: <i>Figvre de Port Royal en
-<a id="page_252"></a>la Novvelle France. Par Marc Lescarbot, 1609.</i> (<i lang="la" xml:lang="la">Jan Svvelinck
-sculp., J. Millot excudit</i>)<a id="FNanchor_478" href="#Footnote_478" class="fnanchor">[478]</a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<blockquote>
-<p class="c">LE SAGE (Alain-Ren).</p>
-
-<p>Histoire || de Gil Blas || de Santillanne (<i>sic</i>). || Par
-M. Le Sage. || Dernire dition, revue et corrige. ||
-<i>A Paris.</i> || <i>Par les Libraires associs.</i> || M. DCC. XLVII. ||
-<i>Avec Approbation &amp; Privilge du Roy</i>, || 4 vol. in-12, fig.</p>
-
-<p class="small">dition dfinitive du chef-d'&oelig;uvre de Le Sage, publie l'anne
-mme o il mourut Boulogne-sur-Mer; elle n'est pas rare, mais
-jolie et trs recherche&hellip;</p>
-
-<p class="small">Les premires ditions de ce livre clbre sont moins bonnes,
-moins compltes et surtout moins recherches que celle-ci<a id="FNanchor_479" href="#Footnote_479" class="fnanchor">[479]</a>.</p>
-</blockquote>
-
-<p>Au lieu des titres in-extenso et des remarques qui les
-accompagnent, il suffit, pour les fiches ordinaires, d'une
-rdaction abrge. Prenons, par exemple, le dernier ouvrage
-dont nous venons de donner la fiche dtaille, nous
-aurons, pour la fiche du catalogue alphabtique et celle
-du catalogue mthodique:</p>
-
-<blockquote>
-<p class="c">LE SAGE (Alain-Ren).</p>
-
-<p><i>Histoire de Gil Blas de Santillanne</i> (sic). Dern. dit.
-revue et corrige.</p>
-
-<p class="small">Paris, Libraires associs, 1747. 4 vol. in-12, fig.</p>
-</blockquote>
-
-<p>On rduirait de mme les autres fiches dtailles, en
-ne laissant que les parties essentielles et de rigueur.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Le catalogue par ordre de matires, le catalogue mthodique
-<a id="page_253"></a>ou systmatique, dont nous allons maintenant nous
-occuper, forme le pendant ou comme la contre-partie du
-catalogue alphabtique. Celui-ci s'emploie surtout, avons-nous
-dit, quand on connat le nom de l'auteur et qu'on
-veut trouver le titre d'un livre; celui-l, au contraire,
-quand on connat le titre de l'ouvrage et qu'on dsire
-savoir le nom de l'auteur, ou encore et surtout lorsqu'on
-tient se renseigner sur la quantit d'ouvrages relatifs
-telle ou telle question et mis la disposition des lecteurs
-de telle ou telle bibliothque.</p>
-
-<p>Le plus simple et le mieux, c'est d'excuter simultanment
-les deux catalogues, de rdiger chaque fiche en
-double exemplaire<a id="FNanchor_480" href="#Footnote_480" class="fnanchor">[480]</a>, et de classer l'un dans la bote du
-catalogue alphabtique, l'autre dans celle du catalogue
-mthodique. Les diverses sections de ce dernier seront
-spares par des fiches de couleur, un peu plus hautes
-que les fiches ordinaires, des <i>vedettes</i> portant chacune le
-titre de sa section;&mdash;absolument, ainsi que nous l'avons
-vu page <a href="#page_221">221</a>, comme sont spares les sections du premier,
-c'est--dire les fiches de chaque lettre du catalogue
-alphabtique.</p>
-
-<p>Mais quelles seront-elles, ces sections du catalogue
-mthodique? Dans quel ordre les ranger et les grouper,
-ces fiches? Quel sera le systme de classification gnrale
-<a id="page_254"></a>bibliographique que nous allons appliquer et suivre?</p>
-
-<p>Il ne s'agit de rien moins ici que de dterminer intgralement
-tous les lments des connaissances humaines, de
-diviser et subdiviser logiquement tout ce vaste ensemble,
-et, rien qu' l'nonc du problme, on en pressent les
-difficults, on devine combien la tche est complique,
-ardue et pineuse.</p>
-
-<p>La premire chose faire avant de mettre la main au
-catalogue mthodique, crit M. Jules Cousin<a id="FNanchor_481" href="#Footnote_481" class="fnanchor">[481]</a>, c'est de
-s'tre trac un systme de classement, avec des divisions
-et subdivisions plus ou moins nombreuses, suivant l'importance
-du fonds que l'on a cataloguer. Si l'on n'a pas,
-ds l'abord, fait ce travail prliminaire, si l'on n'a pas
-au moins marqu les grandes lignes du plan que l'on
-s'astreindra suivre rigoureusement, on marchera au
-hasard, et, la place de l'ordre et de la clart, on n'aura
-que confusion et chaos&hellip; Pour montrer le mieux faire,
-il n'y a, croyons-nous, rien de plus sage que d'indiquer
-ce qui s'est dj fait, et d'interroger l'exprience des
-hommes les plus comptents.</p>
-
-<p>Jetons donc un coup d'&oelig;il sur les divers essais et
-systmes de classification pratiqus jusqu'ici<a id="FNanchor_482" href="#Footnote_482" class="fnanchor">[482]</a>, et voyons
-ce qu'on en peut tirer et quel choix on doit faire.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_255">Un des plus anciens catalogues bibliographiques qui
-soient parvenus jusqu' nous est celui de la bibliothque
-de l'glise de Saint-Emmeran de Ratisbonne; il a t
-rdig en 1347 et comprend douze divisions, consacres
-la plupart aux livres saints: 1<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Libri textuum Bibli</i>;
-2<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Diversi expositores super Biblia</i>;
-3<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Doctores</i>; 4<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Libri
-Historiarum</i>; etc.</p>
-
-<p>Mais ce n'est pas l, vrai dire, un systme bibliographique;
-pas plus que ce catalogue publi en 1498 par
-Alde l'Ancien sur un simple feuillet, intitul: <i lang="la" xml:lang="la">Libri grci
-impressi</i>, et contenant quatorze articles diviss en cinq
-classes: 1<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Grammatica</i>; 2<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Poetica</i>;
-3<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Logica</i>; 4<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Philosophica</i>;
-5<sup>o</sup> <i lang="la" xml:lang="la">Sacra scriptura</i>.</p>
-
-<p>Le premier classement qu'on peut vraiment considrer
-comme un systme bibliographique date de cinquante ans
-plus tard; il est d au clbre mdecin suisse Conrad
-Gesner, qui, dans la deuxime partie de son ouvrage
-<i lang="la" xml:lang="la">Bibliotheca universalis</i>, imprim Zurich de 1545 1549,
-classa les <i lang="la" xml:lang="la">Pandect</i><a id="FNanchor_483" href="#Footnote_483" class="fnanchor">[483]</a>, c'est--dire tout ce que l'esprit
-humain peut embrasser, en vingt et une catgories:
-1. <i lang="la" xml:lang="la">Grammatica</i>; 2. <i lang="la" xml:lang="la">Dialectica</i>;
-3. <i lang="la" xml:lang="la">Rhetorica</i>; 4. <i lang="la" xml:lang="la">Poetica</i>;
-<a id="page_256"></a>5. <i lang="la" xml:lang="la">Arithmetica</i>; 6. <i lang="la" xml:lang="la">Geometria</i>;
-7. <i lang="la" xml:lang="la">Musica</i>; 8. <i lang="la" xml:lang="la">Astronomia</i>;
-9. <i lang="la" xml:lang="la">Astrologia</i>;
-10. <i lang="la" xml:lang="la">De Divinatione et Magia</i>; 11. <i lang="la" xml:lang="la">Geographia</i>;
-12. <i lang="la" xml:lang="la">Historia</i>;
-13. <i lang="la" xml:lang="la">De diversis Artibus</i>;
-14. <i lang="la" xml:lang="la">De naturali Philosophia</i>;
-15. <i lang="la" xml:lang="la">De prima Philosophia, et Theologia Gentilium</i>;
-16. <i lang="la" xml:lang="la">De morali Philosophia</i>;
-17. <i lang="la" xml:lang="la">De &oelig;conomica Philosophia</i>;
-18. <i lang="la" xml:lang="la">Politica</i>;
-19. <i lang="la" xml:lang="la">De Jure civili et pontifico</i>;
-20. <i lang="la" xml:lang="la">Theologia</i> (ce titre devait tre celui du
-21<sup>e</sup> livre; mais la <i>Mdecine</i>, qui en aurait form le 20<sup>e</sup>,
-n'ayant pas paru, on la remplaa par la <i>Thologie</i>).</p>
-
-<p>Quant la France, le premier systme de classement
-bibliographique qui y fut publi remonte l'anne 1587;
-il a pour auteur Christofle de Savigny et pour titre <i>Tableaux
-accomplis de tous les arts libraux</i>. Il contient seize
-sections et prsente plus d'une analogie avec le systme
-de Gesner: Grammaire, Rhtorique, Dialectique, Arithmtique,
-Gomtrie, Optique, Musique, Cosmographie,
-Astrologie, Gographie, Physique, Mdecine, thique,
-Jurisprudence, Histoire, Thologie. Une nouvelle dition
-(Paris, Liber, 1619; in-fol. 37 pp.) comprend deux nouvelles
-sections, Posie et Chronologie, dont la dernire
-manque Gesner. Le systme de Savigny, observe la
-<i>Grande Encyclopdie</i><a id="FNanchor_484" href="#Footnote_484" class="fnanchor">[484]</a>, est le premier exemple des remaniements
-que les auteurs de systmes bibliographiques
-firent souvent subir leurs mthodes, pendant les deux
-sicles suivants et mme encore au <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, malgr les
-progrs de la bibliographie et l'exprience des livres et
-des systmes de classement.</p>
-
-<p>Un peu avant l'apparition de l'ouvrage de Christofle de
-Savigny, en 1583, l'rudit Lacroix du Maine avait prsent
- Henri III un curieux et singulier projet pour dresser
-<a id="page_257"></a>une bibliothque parfaite et accomplie de tous points<a id="FNanchor_485" href="#Footnote_485" class="fnanchor">[485]</a>.
-Ce parangon des bibliothques devait comprendre dix mille
-volumes, renferms dans cent buffets&hellip;, chacun d'iceux
-contenant cent volumes. Le premier ordre de ces
-buffets, du n<sup>o</sup> 1 au n<sup>o</sup> 17, tait consacr la religion; le
-second ordre, du n<sup>o</sup> 18 au n<sup>o</sup> 41, aux arts et sciences;
-le troisime ordre, du n<sup>o</sup> 42 au n<sup>o</sup> 62, la description
-de l'univers; le quatrime ordre, du n<sup>o</sup> 63 au n<sup>o</sup> 72, aux
-choses qui concernent le genre humain; le cinquime, aux
-hommes illustres en guerre; le sixime, aux ouvrages de
-Dieu; et le septime, aux mmoires et mlanges.</p>
-
-<p>Le pieux Jean Mabun, dont nous parle Gabriel Naud<a id="FNanchor_486" href="#Footnote_486" class="fnanchor">[486]</a>,
-ne trouva rien de mieux, lui, pour classer ses livres,
-que de se conformer l'avertissement du Psalmiste: <i lang="la" xml:lang="la">Disciplinam,
-bonitatem et scientiam doce me</i>, et de les
-partager ainsi en trois classes: Thologie, Morale et
-Sciences.</p>
-
-<p>Moins strict, plus expriment et plus clair, Gabriel
-Naud (1600-1653) estime que le meilleur ordre est le
-suivant: Thologie, Mdecine, Jurisprudence, Histoire,
-Philosophie, Mathmatiques, Humanits, et autres, lesquelles
-il faut subdiviser chacune en particulier suivant
-leurs diverses parties<a id="FNanchor_487" href="#Footnote_487" class="fnanchor">[487]</a>, etc.</p>
-
-<p>A peu prs la mme poque, le pre jsuite Claude
-Clment (1594-1642) publiait, sous son nom latinis
-de Claudius Clemens, un ouvrage intitul: <i lang="la" xml:lang="la">Musei, sive
-bibliothec tam privat quam public exstructio, instructio,
-cura, usus&hellip;</i> (<span lang="la" xml:lang="la">Lugduni</span>, 1635; in-4), o se trouve un plan
-<a id="page_258"></a>de classement bibliographique comprenant vingt-quatre
-catgories ou armoires<a id="FNanchor_488" href="#Footnote_488" class="fnanchor">[488]</a>; Ismal Bouilliau<a id="FNanchor_489" href="#Footnote_489" class="fnanchor">[489]</a> (1605-1696)
-dressait le clbre catalogue de la bibliothque des de
-Thou; et un autre membre de la Socit de Jsus, Jean
-Garnier (1612-1681), auteur du <i lang="la" xml:lang="la">Systema bibliothec collegii
-parisiensis Soc. Jes.</i> (Paris, 1678; in-4), rduisait cinq
-les grandes divisions bibliographiques: Thologie, Jurisprudence,
-Sciences et Arts, Belles-Lettres, Histoire<a id="FNanchor_490" href="#Footnote_490" class="fnanchor">[490]</a>.</p>
-
-<p>Plus tard vinrent Gabriel Martin et Prosper Marchand,
-Guillaume-Franois de Bure et son cousin Guillaume de
-Bure, Ne de la Rochelle, d'autres aussi, qui remanirent
-de maintes faons les divisions de ce dernier
-systme. Remani encore et complt dans la premire
-moiti du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle par Jacques-Charles Brunet<a id="FNanchor_491" href="#Footnote_491" class="fnanchor">[491]</a>, l'auteur
-du prcieux <i>Manuel du libraire et de l'amateur de livres</i>,
-il finit par prdominer et s'imposer la plupart des
-bibliographes<a id="FNanchor_492" href="#Footnote_492" class="fnanchor">[492]</a>.</p>
-
-<p id="page_259">On peut adresser bien des reproches cette classification
-dite de Brunet: elle ne donne ni la gographie, ni
-l'archologie, ni la bibliographie le rang que ces sciences
-mritent; elle place la tlgraphie (devenue lectrique)
-dans la mme subdivision que la calligraphie et la stnographie;
-elle emploie des expressions mal dfinies, comme
-<i>prolgomnes</i> et <i>paralipomnes</i><a id="FNanchor_493" href="#Footnote_493" class="fnanchor">[493]</a>, etc.; nanmoins tous
-ceux qui s'occupent de livres et de catalogues sont d'accord
-pour rendre hommage cette &oelig;uvre<a id="FNanchor_494" href="#Footnote_494" class="fnanchor">[494]</a>. Quant nous,
-<a id="page_260"></a>pour une bibliothque comme la ntre, une bibliothque
-prive ne dpassant pas quinze vingt mille volumes,
-c'est plutt le cadre de classement trac par M. Lopold
-Delisle et dont il sera question ci-aprs<a id="FNanchor_495" href="#Footnote_495" class="fnanchor">[495]</a>, ou encore la
-classification dcimale, dont nous parlerons galement
-plus loin<a id="FNanchor_496" href="#Footnote_496" class="fnanchor">[496]</a>, que nous choisirions pour la mise en ordre de
-nos livres; mais le systme de Brunet est si connu, si souvent
-cit comme le modle type des classifications bibliographiques,
-qu'il s'impose, comme sujet d'tude tout au
-moins.</p>
-
-<p>Il tait tout naturel que Brunet et ses devanciers plaassent
-la thologie en tte de leur liste. Dans les bibliothques
-d'autrefois, au moyen ge et mme encore au
-<small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, n'tait-ce pas la Bible, avec les commentaires
-sur les livres saints, les traits de scolastique et de casuistique,
-<a id="page_261"></a>etc., qui occupaient le premier rang et la plus
-grande place?</p>
-
-<p>Dans un trs beau chapitre, consacr l'analyse et
-l'apologie du systme de Brunet, Gustave Mouravit, numrant
-les conditions que doit remplir une bonne mthode
-de classement bibliographique, crit<a id="FNanchor_497" href="#Footnote_497" class="fnanchor">[497]</a>:</p>
-
-<p>Cette mthode sera la fois synthtique et analytique:
-synthtique, en ce qu'elle prsentera dans ses
-principales divisions les grandes sphres o se dploie
-l'activit de la pense humaine; analytique, en ce qu'elle
-offrira, dans ses moindres dtails, les produits de cette
-activit, et cela en suivant la filiation et l'enchanement
-des objets sur lesquels cette activit s'exerce&hellip;</p>
-
-<p>Ainsi, au sommet des choses, l'homme voit d'abord
-Dieu, son auteur et sa fin. Les <i>matires thologiques</i> se
-grouperont dans une <span class="small">PREMIRE DIVISION</span>.</p>
-
-<p>Aprs Dieu, au moment o l'homme se retourne
-vers le monde, il rencontre les hommes, ses semblables;
-alors se rvlent lui les grandes notions du droit et du
-devoir, du juste et de l'injuste. La <i>jurisprudence</i>, qui les
-approfondit, les formule et en rgle l'application, formera
-une <span class="small">DEUXIME DIVISION</span>.</p>
-
-<p>Puis l'homme se replie sur lui-mme; il veut se connatre
-et, avec lui, il veut connatre aussi le monde extrieur,
-les rapports plus ou moins troits qui l'unissent
-ce monde, les modifications qu'il prouve son occasion
-et celles qu'il lui fait prouver son tour. C'est l proprement
-le domaine <i>des sciences et des arts</i>, embrass dans
-une <span class="small">TROISIME DIVISION</span>.</p>
-
-<p>Mais l'intelligence humaine a sa vie propre; en mme
-<a id="page_262"></a>temps qu'elle cherche tendre le champ de ses connaissances,
-elle essaye de se traduire au dehors; elle emprunte
-la forme du langage pour se montrer elle-mme comme
-une manifestation, le plus souvent d'un type rv par elle
-et qui ralise plus ou moins <i>le beau</i> en essence. Les tudes
-sur le langage et sur les rgles qui doivent prsider aux
-crations de l'esprit, les &oelig;uvres qui naissent sous le souffle
-de l'intelligence dans la vision d'un idal quelconque,
-tout cet ensemble de connaissances et de productions littraires
-viendra se ranger, sous le titre de <i>belles-lettres</i>,
-dans une <span class="small">QUATRIME DIVISION</span>.</p>
-
-<p>Enfin, aprs Dieu, la justice, le monde extrieur, les
-manifestations plus ou moins brillantes de la pense,
-l'homme veut connatre les destines et de cette humanit
-dont il fait partie, et des choses mmes qui l'environnent;
-il veut savoir les volutions diverses qu'ont accomplies
-tant d'objets de ses spculations: aprs la notion,
-il veut le fait. Les <i>sciences historiques</i> propres l'clairer
- cet gard se runiront dans une <span class="small">CINQUIME DIVISION</span>.</p>
-
-<p>Comme appendice, la <i>bibliographie</i>, qui porte son
-flambeau investigateur dans toutes les parties de la science,
-aura sa place part: <span class="small">SIXIME DIVISION</span>.</p>
-
-<p>Et, par une raison d'ordre, et de mme qu'on rserve
-dans un vaste difice des appartements pour la conservation
-des objets qui ne sauraient commodment trouver
-place ailleurs, la <i>polygraphie</i> et les <i>collections</i> formeront
-la <span class="small">SEPTIME ET DERNIRE DIVISION</span>.</p>
-
-<p>Tel est, magnifiquement expos, le plan du systme
-de classification dit de Brunet, qu'en raison mme de son
-importance et de son universalit, nous allons continuer
-d'examiner, et que nous dcrirons, sinon compltement,
-du moins dans ses dtails principaux.</p>
-
-<p id="page_263">Ce systme comprend cinq grandes divisions ou classes:
-Thologie, Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres,
-Histoire<a id="FNanchor_498" href="#Footnote_498" class="fnanchor">[498]</a>. Chacune de ces divisions comporte un nombre
-de subdivisions plus ou moins considrable, dont les premires
-sont indiques par des <i>chiffres romains</i>.</p>
-
-<p>Voici le tableau synoptique de ces cinq grandes divisions
-ou classes avec leurs premires subdivisions. En tte de
-chaque colonne, nous avons ajout une des cinq voyelles,
-de sorte que les cinq grandes divisions sont respectivement
-reprsentes, selon la mthode suivie la Bibliothque
-nationale (salle de lecture), par les voyelles <b>A</b>, <b>E</b>,
-<b>I</b>, <b>O</b>, <b>U</b>. On vite ainsi, dans la rdaction des fiches, de
-rpter sur chacune d'elles la mention de la classe (<span class="sc">Thologie</span>,
-<span class="sc">Jurisprudence</span>, etc.), et l'on remplace cette mention
-par la voyelle correspondante<a id="FNanchor_499" href="#Footnote_499" class="fnanchor">[499]</a>. Ces voyelles majuscules
-sont exprimes en caractres gras (on pourrait tout aussi
-bien employer des caractres penchs, de l'<i>italique</i>) pour
-ne pas tre confondues avec les majuscules servant, comme
-nous le verrons tout l'heure, d'indices aux troisimes
-subdivisions.</p>
-
-<p class="c"><b id="page_264">TABLEAU SYNOPTIQUE</b><br />
-<span class="sc">des grandes divisions ou classes et premires subdivisions du systme
-bibliographique de J.-Ch. Brunet</span></p>
-
-
-<ul><li><b>A</b>. <span class="sc">Thologie</span>
-<ul>
-<li><span class="rnum">I.</span> criture sainte.</li>
-<li><span class="rnum">II.</span> Liturgie.</li>
-<li><span class="rnum">III.</span> Conciles.</li>
-<li><span class="rnum">IV.</span> SS. Pres.</li>
-<li><span class="rnum">V.</span> Thologiens.</li>
-<li><span class="rnum">VI.</span> Opinions singulires.</li>
-<li><span class="rnum">VII.</span> Religion judaque.</li>
-<li><span class="rnum">VIII.</span> Religion des peuples orientaux.</li>
-<li><span class="rnum">IX.</span> Appendice la thologie.
-(Distes et incrdules.&mdash;Athes.)</li>
-</ul></li>
-<li><b>E</b>. <span class="sc">Jurisprudence</span>
-<ul>
-<li><span class="rnum">I.</span> Droit de la nature et des gens.</li>
-<li><span class="rnum">II.</span> Droit politique.</li>
-<li><span class="rnum">III.</span> Droit civil et droit criminel.</li>
-<li><span class="rnum">IV.</span> Droit canonique ou ecclsiastique.</li>
-</ul></li>
-<li><b>I</b>. <span class="sc">Sciences et Arts</span>
-<ul>
-<li><span class="rnum">I.</span> Sciences philosophiques.</li>
-<li><span class="rnum">II.</span> Sciences physiques et chimiques.</li>
-<li><span class="rnum">III.</span> Sciences naturelles.</li>
-<li><span class="rnum">IV.</span> Sciences mdicales.</li>
-<li><span class="rnum">V.</span> Sciences mathmatiques.</li>
-<li><span class="rnum">VI.</span> Appendices aux sciences.
-(Philosophie occulte, alchimie et astrologie.)</li>
-<li><span class="rnum">VII.</span> Arts.</li>
-<li><span class="rnum">VIII.</span> Arts mcaniques et mtiers.</li>
-<li><span class="rnum">IX.</span> Exercices gymnastiques</li>
-<li><span class="rnum">X.</span> Jeux divers.</li>
-</ul></li>
-<li><b>O</b>. <span class="sc">Belles-Lettres</span>
-<ul>
-<li><span class="rnum">I.</span> Linguistique.</li>
-<li><span class="rnum">II.</span> Rhtorique.</li>
-<li><span class="rnum">III.</span> Posie.</li>
-<li><span class="rnum">III*.</span> Posie dramatique.</li>
-<li><span class="rnum">IV.</span> Fictions en prose.</li>
-<li><span class="rnum">V.</span> Philologie.</li>
-<li><span class="rnum">VI.</span> Dialogues et Entretiens.</li>
-<li><span class="rnum">VII.</span> pistolaires.</li>
-<li><span class="rnum">VIII.</span> Polygraphes.</li>
-<li><span class="rnum">IX.</span> Collections d'ouvrages et d'extraits
-de diffrents auteurs; Recueils de pices; Mlanges.</li>
-</ul></li>
-<li><b>U</b>. <span class="sc">Histoire</span>
-<ul>
-<li><span class="rnum">I.</span> Prolgomnes historiques<a id="FNanchor_500" href="#Footnote_500" class="fnanchor">[500]</a>.</li>
-<li><span class="rnum">II.</span> Histoire universelle, ancienne et moderne.</li>
-<li><span class="rnum">III.</span> Histoire des religions et des superstitions.</li>
-<li><span class="rnum">IV.</span> Histoire ancienne.</li>
-<li><span class="rnum">IV*.</span> Appendice l'histoire ancienne (Bas-Empire, Scythes,
-Goths, etc.)</li>
-<li><span class="rnum">V.</span> Histoire moderne.</li>
-<li><span class="rnum">VI.</span> Paralipomnes historiques<a id="FNanchor_501" href="#Footnote_501" class="fnanchor">[501]</a>.</li>
-<li><span class="sc">Mlanges et Dictionnaires encyclopdiques.</span></li>
-<li><span class="sc">Notices des principaux journaux littraires,
-scientifiques et politiques.</span></li>
-</ul></li>
-</ul>
-<p id="page_265">Ainsi que nous l'avons dit et que le montre le tableau
-prcdent, les premires subdivisions des cinq grandes
-classes sont indiques par des <i>chiffres romains</i>. Ces subdivisions
-sont leur tour fractionnes en sous-subdivisions
-ayant pour indices des <i>chiffres arabes</i>; ces secondes subdivisions
-donnent lieu de mme, s'il est ncessaire, des
-troisimes subdivisions, marques par les <i>lettres majuscules</i>
-de l'alphabet; puis ces troisimes subdivisions, des
-quatrimes, prcdes de <i>lettres minuscules</i><a id="FNanchor_502" href="#Footnote_502" class="fnanchor">[502]</a>.</p>
-
-<p>On conoit aisment, en effet, que ces fractionnements
-puissent se prolonger presque l'infini. Ainsi, dans la
-classe ou division <span class="small">HISTOIRE</span> (<b>U</b>), partage en six grandes
-subdivisions, la cinquime (V), l'<span class="small">HISTOIRE MODERNE</span>, est
-fractionne, pour l'Europe seule, en quinze sous-subdivisions
-ou secondes subdivisions, indiques par des chiffres
-arabes: 1. Histoire de France;&mdash;2. Histoire de la
-Belgique;&mdash;etc<a id="FNanchor_503" href="#Footnote_503" class="fnanchor">[503]</a>. La premire de ces sous-subdivisions,
-1. Histoire de France, est partage son tour en quatorze
-sous-sous-subdivisions ou troisimes subdivisions, dsignes
-par les majuscules de l'alphabet: A. Gographie
-ancienne et moderne; topographie, statistique;&mdash;B. Histoire
-celtique et gauloise;&mdash;C. Origine des Franais;
-tablissement de la monarchie dans les Gaules;&mdash;D. M&oelig;urs
-et usages; antiquits et monuments;&hellip;&mdash;O.
-Histoire particulire des anciennes provinces et des
-villes de France. Nous avons de mme, pour cette dernire
-<a id="page_266"></a>troisime subdivision O: <i>a.</i> Paris;&mdash;<i>a bis.</i> Rsidences
-royales;&mdash;<i>b.</i> Ile-de-France, Picardie, Artois;&mdash;<i>c.</i> Beauce,
-Orlanais, Blaisois, etc.;&mdash;<i>d.</i> Normandie;&mdash;etc.</p>
-
-<p>Plus une bibliothque est nombreuse et varie, plus ces
-subdivisions sont ncessaires. C'est parce que J.-Ch. Brunet
-avait en vue l'arrangement d'une grande bibliothque
-forme sur un plan qui embrasse tous les genres<a id="FNanchor_504" href="#Footnote_504" class="fnanchor">[504]</a>,
-que son systme bibliographique est si dvelopp et comprend
-tant de fractionnements et de ramifications.</p>
-
-<p>En voici un second tableau plus dtaill, et, sinon
-complet, du moins suffisant pour avoir une ide exacte
-de ce systme et pouvoir cataloguer les livres d'une
-bibliothque particulire mme de notable importance. Ce
-tableau comprend <i>in extenso</i> les cinq grandes divisions,
-leurs premires subdivisions chiffres romains, et leurs
-secondes subdivisions chiffres arabes. Quant aux troisimes
-subdivisions, indiques par des lettres majuscules,
-et aux quatrimes, marques par des minuscules, pour ne
-pas grossir ce livre outre mesure, je ne les y ai fait figurer
-que partiellement, et je renvoie au <i>Manuel</i> de Brunet,
-tome VI, Introduction, colonnes <small>XXVII</small> lxij, ceux des
-lecteurs qui dsireraient plus de prcision et de dveloppements.</p>
-
-
-<p class="c"><b>A</b>. THOLOGIE</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">I.</span> <span class="sc">criture sainte.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Textes et versions.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Interprtes de l'criture sainte.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Philologie sacre.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item" id="page_267">II.</span> <span class="sc">Liturgie.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Traits sur les rites et crmonies de l'glise, et
-principalement les offices divins.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Collections de liturgies en diffrentes langues.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Liturgies des glises grecques et orientales.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Liturgies de l'glise latine<a id="FNanchor_505" href="#Footnote_505" class="fnanchor">[505]</a>.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Liturgies gallicanes.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Liturgie mozarabe, et autres liturgies particulires.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Liturgies anglicanes.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">III.</span> <span class="sc">Conciles.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Traits touchant les conciles et les synodes.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Collections de conciles.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Conciles gnraux.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Conciles nationaux, provinciaux et diocsains.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">IV.</span> <span class="sc">SS. Pres.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Introduction l'tude des SS. Pres.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Collections, extraits et fragments d'ouvrages des SS. Pres.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Ouvrages des SS. Pres grecs.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Ouvrages des SS. Pres latins et de quelques autres crivains
-ecclsiastiques.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Ouvrages des SS. Pres armniens.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">V.</span> <span class="sc">Thologiens.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Thologie scolastique et dogmatique.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Thologie morale.</li>
-<li><span class="item" id="page_268">3.</span> Thologie catchtique<a id="FNanchor_506" href="#Footnote_506" class="fnanchor">[506]</a>.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Thologie parntique<a id="FNanchor_507" href="#Footnote_507" class="fnanchor">[507]</a>, ou sermons comprenant aussi les
-homlies, les prnes, etc.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Thologie asctique ou mystique.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Thologie polmique.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Thologiens chrtiens spars de l'glise romaine.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">VI.</span> <span class="sc">Opinions singulires.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Ochin, Postel, Bruno-Nolano, Beverland, etc.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Illumins et autres fanatiques.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">VII.</span> <span class="sc">Religion judaque.</span><br />
-Doctrines, culte, institutions.</li>
- <li><span class="item">VIII.</span> <span class="sc">Religion des peuples orientaux</span><a id="FNanchor_508" href="#Footnote_508" class="fnanchor">[508]</a>.
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Recueil de livres sacrs de diffrents peuples.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Mahomtisme.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Magisme ou religion des anciens Persans; Brahmanisme ou
-religion des Indiens.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Bouddhisme et religions de la Chine.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Sabisme, etc.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">IX.</span> <span class="sc">Appendice la thologie.</span>
-<ul>
-<li><i>Ouvrages philosophiques sur la divinit et sur les cultes
-religieux.</i></li>
-<li><span class="item">1.</span> Distes et incrdules.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Athes.</li>
-</ul></li>
-</ul>
-<p class="c"><b id="page_269">E</b>. JURISPRUDENCE</p>
-
-<ul>
-<li><i>* Introduction.</i>
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Histoire de la lgislation et des tribunaux.</li>
-<li><span class="item">B.</span> tude du droit.</li>
-<li><span class="item">C.</span> Philosophie du droit.</li>
-<li><span class="item">D.</span> Dictionnaires et traits gnraux.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">I.</span> <span class="sc">Droit de la nature et des gens.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Traits gnraux.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Droit international.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Ouvrages spciaux qui se rapportent au droit des gens.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">II.</span> <span class="sc">Droit politique.</span></li>
- <li><span class="item">III.</span> <span class="sc">Droit civil et droit criminel.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Gnralits.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Droit des anciens peuples, autres que les Romains.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Droit romain.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Droit franais.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Droit maritime.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Droit tranger.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">IV.</span> <span class="sc">Droit canonique ou ecclsiastique.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Introduction; traits lmentaires, dictionnaires, etc.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Lettres des papes, canons, dcrtales et bulles.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Traits gnraux sur le droit ecclsiastique, traits
-particuliers sur des (<i>sic</i>) matires canoniques, et
-procdure contre les hrtiques.</li>
-<li id="page_270"><span class="item">4.</span> Juridictions ecclsiastiques de la cour de Rome.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Traits pour et contre l'autorit ecclsiastique.</li>
-<li><span class="item">6.</span> glise gallicane.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Droit ecclsiastique tranger, et statuts des ordres religieux.</li>
-<li><span class="item">8.</span> Appendice: droit des glises non catholiques.</li>
-</ul></li>
-</ul>
-<p class="c"><b>I</b>. SCIENCES ET ARTS</p>
-
-<ul>
-<li><i>* Introduction et dictionnaires.</i></li>
- <li><span class="item">I.</span> <span class="sc">Sciences philosophiques.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Introduction, histoire et dictionnaires.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Philosophie gnrale et mlanges.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Logique.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Mtaphysique.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Morale.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Applications de la morale.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> conomie.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Politique.</li>
-<li><span class="item">C.</span> conomie politique, avec les applications de cette
-science l'conomie sociale.</li>
-</ul></li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">II.</span> <span class="sc">Sciences physiques et chimiques.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Physique proprement dite.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Chimie.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">III.</span> <span class="sc">Sciences Naturelles.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Gnralits.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Gologie.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Botanique.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Zoologie, ou histoire naturelle des animaux.</li>
-<li id="page_271"><span class="item">5.</span> Mlanges d'histoire naturelle et de physique.</li>
-<li><span class="item">6.</span> carts de la nature; monstres; prodiges.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Cabinets et collections d'histoire naturelle, prparation et
-conservation des objets.</li>
-<li><span class="item">8.</span> Appendice de l'histoire naturelle: agriculture et conomie
-rurale.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">IV.</span> <span class="sc">Sciences mdicales.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Introduction.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Histoire.</li>
-<li><span class="item">B.</span> crits sur la mdecine et pour ou contre cette science.</li>
-<li><span class="item">C.</span> Dictionnaires et bibliothques de mdecine.</li>
-<li><span class="item">D.</span> Traits prparatoires l'tude de la mdecine.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">2.</span> Traits gnraux.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Anatomie.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Physiologie.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Hygine.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Pathologie mdicale.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Smiologie, ou trait sur les signes des maladies.</li>
-<li><span class="item">8.</span> Spcialits mdicales.</li>
-<li><span class="item">9.</span> Thrapeutique; matire mdicale, gnrale et spciale.</li>
-<li><span class="item">10.</span> Mdecine lgale.</li>
-<li><span class="item">11.</span> Mlanges et journaux de mdecine.</li>
-<li><span class="item">12.</span> Chirurgie.</li>
-<li><span class="item">13.</span> Pharmacie et pharmacope; secrets de mdecine.</li>
-<li><span class="item">14.</span> Mdecine vtrinaire et traits d'hippiatrique.</li>
-</ul></li>
- <li id="page_272"><span class="item">V.</span> <span class="sc">Sciences mathmatiques.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Gnralits.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Mathmatiques pures.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Mathmatiques appliques.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Calcul des probabilits.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Mcanique.</li>
-<li><span class="item">C.</span> Astronomie.</li>
-<li><span class="item">D.</span> Optique, dioptrique, catoptrique et perspective.</li>
-<li><span class="item">E.</span> Marine.</li>
-<li><span class="item">F.</span> Art militaire.</li>
-<li><span class="item">G.</span> Gnie des ponts et chausses; chemins de fer; canaux.</li>
-</ul></li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">VI.</span> <span class="sc">Appendice aux sciences.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Philosophie occulte.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Introduction et histoire; dictionnaires.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Cabale et magie.</li>
-<li><span class="item">C.</span> Apparitions, dmons, possessions, exorcismes, sortilges et
-choses analogues.</li>
-<li><span class="item">D.</span> Divination par les songes, par les signes<a id="FNanchor_509" href="#Footnote_509" class="fnanchor">[509]</a> de la main,
-par les cartes.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">2.</span> Alchimie.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Astrologie, prdictions astrologiques et autres pronostications.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">VII.</span> <span class="sc">Arts.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Mnmonique ou art de la mmoire naturelle et artificielle.</li>
-<li><span class="item">2.</span> criture et autres moyens de reprsenter la parole.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Calligraphie, polygraphie, cryptographie, stnographie,
-tachographie, tlgraphie.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Typographie.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">3.</span> Beaux-Arts.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Introduction, histoire, dictionnaires, philosophie des
-beaux-arts.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Arts du dessin.
-<ul>
-<li><span class="item"><i>a</i>.</span> Dessin proprement dit, lithographie.</li>
-<li><span class="item"><i>b</i>.</span> Photographie.</li>
-<li><span class="item"><i>c</i>.</span> Peinture.</li>
-<li><span class="item"><i>d</i>.</span> Gravure.</li>
-<li><span class="item"><i>e</i>.</span> Sculpture.</li>
-<li><span class="item"><i>f</i>.</span> Architecture.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">C.</span> Musique.</li>
-</ul></li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">VIII.</span> <span class="sc">Arts mcaniques et mtiers.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Dictionnaires et traits gnraux, mlanges, expositions de
-l'industrie.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Pyrotechnie: art de l'artificier; fonderie; verrerie, etc.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Art de tourner; industries manufacturires; travaux l'aiguille;
-mtiers.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Traits sur l'art culinaire.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">IX.</span> <span class="sc">Exercices Gymnastiques.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Lutte et escrime.</li>
-<li><span class="item">2.</span> quitation.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Natation.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Danse.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Chasses et pches.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">X.</span> <span class="sc">Jeux Divers.</span></li>
-</ul>
-<p class="c" id="page_274"><b>O</b>. BELLES-LETTRES</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">I.</span> <span class="sc">Linguistique.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Introduction.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Rapports de l'criture avec le langage.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Origine et formation des langues, tymologie gnrale.</li>
-<li><span class="item">C.</span> Grammaire gnrale et mlanges de grammaire.</li>
-<li><span class="item">D.</span> Comparaison des langues, alphabets, grammaires et
-vocabulaires polyglottes gnraux.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">2.</span> Langues europennes anciennes et modernes.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Langues asiatiques.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Langues africaines.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Langues amricaines.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">II.</span> Rhtorique.</li>
- <li><i>* Rhteurs</i>.
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Introduction.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Rhteurs grecs.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Rhteurs latins anciens, et rhteurs modernes qui ont crit
-en latin.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Rhteurs franais, italiens, espagnols et anglais.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Rhteurs orientaux.</li>
-</ul></li>
- <li><i>** Orateurs</i><a id="FNanchor_510" href="#Footnote_510" class="fnanchor">[510]</a>.
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Orateurs grecs.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Orateurs latins anciens.</li>
-<li id="page_275"><span class="item">3.</span> Orateurs modernes qui ont crit en latin.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Orateurs franais, italiens, espagnols et anglais.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Orateurs orientaux.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">III.</span> <span class="sc">Posie.</span></li>
- <li><i>* Introduction et traits gnraux sur la posie</i>.
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Recueils de posies en diffrentes langues.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Potes grecs.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Potes latins.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Potes franais.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Potes italiens.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Potes espagnols.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Potes portugais.</li>
-<li><span class="item">8.</span> Potes allemands.</li>
-<li><span class="item">9.</span> Potes flamands et hollandais.</li>
-<li><span class="item">10.</span> Potes scandinaves.</li>
-<li><span class="item">11.</span> Potes anglais.</li>
-<li><span class="item">12.</span> Posies cossaises et irlandaises.</li>
-<li><span class="item">13.</span> Potes illyriens, serviens, roumains, hongrois, bohmiens,
-lithuaniens, esthoniens, polonais, russes.</li>
-<li><span class="item">14.</span> Posie orientale.</li>
-<li><span class="item">15.</span> Potes hbreux et syriaques.</li>
-<li><span class="item">16.</span> Potes arabes, persans, armniens et turcs.</li>
-<li><span class="item">17.</span> Potes sanscrits, palis, hindoustanis, cingalais, chinois et
-malais.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">III*.</span> <span class="sc">Posie</span> (seconde partie).</li>
- <li><i>Posie dramatique.</i>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Histoire gnrale des thtres; crits pour
-et contre le thtre, et traits gnraux sur l'art dramatique.</li>
-<li id="page_276"><span class="item">2.</span> Potes dramatiques grecs.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Potes dramatiques latins anciens.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Potes dramatiques du moyen ge et des temps modernes qui ont
-crit en latin.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Potes dramatiques franais.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Potes dramatiques italiens.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Potes dramatiques espagnols.</li>
-<li><span class="item">8.</span> Potes dramatiques portugais.</li>
-<li><span class="item">9.</span> Potes dramatiques allemands et hollandais.</li>
-<li><span class="item">10.</span> Potes dramatiques danois et sudois.</li>
-<li><span class="item">11.</span> Potes dramatiques anglais, etc.</li>
-<li><span class="item">12.</span> Potes dramatiques illyriens, polonais et russes.</li>
-<li><span class="item">13.</span> Potes dramatiques turcs, indiens, chinois, etc.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">IV.</span> <span class="sc">Fictions en prose.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Apologues ou fables en diffrentes langues.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Romans, contes et nouvelles.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Histoire des romans et collections de romans.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Romans grecs.</li>
-<li><span class="item">C.</span> Romans latins, anciens et modernes.</li>
-<li><span class="item">D.</span> Romans franais.</li>
-<li><span class="item">E.</span> Romans italiens.</li>
-<li><span class="item">F.</span> Romans espagnols.</li>
-<li><span class="item">G.</span> Romans portugais.</li>
-<li><span class="item">H.</span> Romans allemands, hollandais, flamands, etc.</li>
-<li class="no-item">Etc., etc.</li>
-</ul></li>
-</ul></li>
- <li><span class="sc">Appendice au titre IV.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Facties et pices burlesques.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Dissertations singulires, plaisantes et enjoues.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Diffrents sujets.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Dissertations sur l'amour.</li>
-<li id="page_277"><span class="item">C.</span> Ouvrages rotiques.</li>
-<li><span class="item">D.</span> Traits singuliers pour et contre les femmes, sur le
-mariage, etc.</li>
-</ul></li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">V.</span> <span class="sc">Philologie.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Philologie proprement dite.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Satires gnrales et satires personnelles.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Gnomiques: sentences, apophthegmes, adages, proverbes.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Bons mots, ana, penses, etc.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Symboles, emblmes, devises et nigmes.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">VI.</span> <span class="sc">Dialogues et entretiens.</span></li>
- <li><span class="item">VII.</span> <span class="sc">pistolaires.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> pistolaires grecs.</li>
-<li><span class="item">2.</span> pistolaires latins anciens.</li>
-<li><span class="item">3.</span> pistolaires modernes qui ont crit en latin.</li>
-<li><span class="item">4.</span> pistolaires franais.</li>
-<li><span class="item">5.</span> pistolaires italiens, espagnols et portugais.</li>
-<li><span class="item">6.</span> pistolaires allemands et anglais.</li>
-<li><span class="item">7.</span> pistolaires orientaux.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">VIII.</span> <span class="sc">Polygraphes.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Polygraphes grecs.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Polygraphes latins anciens.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Polygraphes modernes qui ont crit en latin.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Polygraphes franais.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Polygraphes italiens.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Polygraphes espagnols et portugais.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Polygraphes allemands.</li>
-<li><span class="item">8.</span> Polygraphes danois, sudois, russes et hongrois.</li>
-<li><span class="item">9.</span> Polygraphes anglais et anglo-amricains.</li>
-</ul></li>
- <li id="page_278"><span class="item">IX.</span> <span class="sc">Collections d'ouvrages et d'extraits
-de diffrents auteurs; recueils de pices; mlanges.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Collections d'ouvrages anciens en grec et en latin.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Collections d'ouvrages crits en latin par des modernes.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Collections et extraits d'ouvrages franais.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Collections et extraits d'ouvrages italiens, d'ouvrages espagnols
-et d'ouvrages portugais.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Collections et extraits d'ouvrages allemands.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Collections et extraits d'ouvrages anglais et anglo-amricains.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Collections et extraits d'ouvrages hbreux, arabes, persans.</li>
-<li><span class="item">8.</span> Recueils d'ouvrages en diffrents dialectes indiens,
-indo-chinois, chinois, etc.</li>
-</ul></li>
-</ul>
-<p class="c"><b>U</b>. HISTOIRE</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">I.</span> <span class="sc">Prolgomnes historiques.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Traits sur la manire d'crire et d'tudier l'histoire;
-philosophie de l'histoire; atlas historiques; dictionnaires.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Gographie.</li>
-<li><span class="item">2*.</span> Voyages.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Chronologie.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">II.</span> <span class="sc">Histoire universelle, ancienne et moderne.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Anciennes chroniques gnrales.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Ouvrages sur l'histoire universelle, crits depuis le
-commencement du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle.</li>
-<li id="page_279"><span class="item">3.</span> Traits particuliers relatifs l'histoire universelle; m&oelig;urs
-et usages.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">III.</span> <span class="sc">Histoire des religions et des
-superstitions.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Histoire gnrale des religions.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Histoire de l'glise chrtienne.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Histoire gnrale et particulire des hrsies et des
-schismes.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">2.</span> Histoire des religions, seconde partie: histoire des religions
-paennes (le polythisme et le panthisme), considres sous le
-rapport mythologique.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">IV.</span> <span class="sc">Histoire ancienne.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Origine des nations.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Histoire gnrale et particulire de plusieurs peuples anciens.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Mlanges historiques: civilisation, gouvernement, etc.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Histoire des Juifs.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Histoire des Phniciens, des Babyloniens, des gyptiens, des
-Perses et de quelques autres peuples anciens.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Histoire gnrale et particulire de la Grce.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Histoire de l'Italie avant les Romains.</li>
-<li><span class="item">8.</span> Histoire gnrale et particulire du peuple romain et de ses
-empereurs.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">IV*.</span> <span class="sc">Appendice l'histoire ancienne.</span>
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Histoire byzantine ou du Bas-Empire.</li>
-<li id="page_280"><span class="item">2.</span> Histoire des migrations des Scythes, des Goths, des Visigoths,
-des Huns, des Vandales, etc., et de leurs invasions en Europe
-pendant les premiers sicles de l're chrtienne.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">V.</span> Histoire moderne.</li>
- <li><i>Gnralits.</i></li>
- <li>Europe<a id="FNanchor_511" href="#Footnote_511" class="fnanchor">[511]</a>.
-<ul>
-<li>
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Itinraires gnraux.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Histoire gnrale de l'Europe, etc.</li>
-<li class="no-item">Etc., etc.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">1.</span> Histoire de France.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Gographie ancienne et moderne; topographie; statistique.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Histoire celtique et gauloise.</li>
-<li><span class="item">C.</span> Origine des Franais; tablissement de la monarchie dans
-les Gaules.</li>
-<li><span class="item">D.</span> M&oelig;urs et usages; antiquits et monuments.</li>
-<li><span class="item">E.</span> Histoire gnrale sous les trois races des rois de France.</li>
-<li><span class="item">F.</span> Collections de chroniques et de mmoires historiques.</li>
-<li><span class="item">G.</span> Collections de dissertations particulires; recueils de
-diplmes et de chartes.</li>
-<li><span class="item">H.</span> Mlanges historiques.</li>
-<li><span class="item">J.</span> Ouvrages qui se rapportent l'histoire gnrale de
-certaines poques.</li>
-<li><span class="item">K.</span> Histoire particulire de la France sous chaque rgne.</li>
-<li id="page_281"><span class="item">L.</span> Histoire royale et princire, contenant les origines, les
-gnalogies, titres, prrogatives, etc., des rois; droits
-de la couronne sur divers tats; histoire des princes issus
-du sang royal, et celle des reines.</li>
-<li><span class="item">M.</span> Crmonial franais.</li>
-<li><span class="item">N.</span> Mlanges d'histoire politique et civile de France.</li>
-<li><span class="item">O.</span> Histoire particulire des anciennes provinces et des villes
-de France. (On pourrait ajouter chaque paragraphe les noms
-des dpartements qui y correspondent.)
-<ul>
-<li><span class="item"><i>a</i>.</span> Paris.</li>
-<li><span class="item"><i>a</i><sup>bis</sup>.</span> Rsidences royales.</li>
-<li><span class="item"><i>b</i>.</span> Ile-de-France, Picardie, Artois.</li>
-<li><span class="item"><i>c</i>.</span> Beauce, Orlanais, Blaisois, etc.</li>
-<li><span class="item"><i>d</i>.</span> Normandie.</li>
-<li><span class="item"><i>e</i>.</span> Maine, Touraine, Anjou, Poitou.</li>
-<li><span class="item"><i>f</i>.</span> Bretagne.</li>
-<li><span class="item"><i>g</i>.</span> Nivernais, Bourbonnais, Berry.</li>
-<li><span class="item"><i>h</i>.</span> Champagne.</li>
-<li><span class="item"><i>i</i>.</span> Bourgogne et Franche-Comt.</li>
-<li class="no-item">Etc., etc.</li>
-</ul></li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">2.</span> Histoire de la Belgique<a id="FNanchor_512" href="#Footnote_512" class="fnanchor">[512]</a>, contenant les anciennes provinces
-de Brabant, de Flandre, du Hainaut, de Namur, de Luxembourg, de
-Limbourg, du pays de Lige, et la Hollande.</li>
-<li><span class="item">2*.</span> Histoire de la Belgique, seconde partie: Hollande.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Histoire d'Italie.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Histoire des les Ioniennes, de la Sardaigne, de la Corse et de
-l'le de Malte.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Histoire de la Suisse.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Histoire d'Espagne.</li>
-<li id="page_282"><span class="item">7.</span> Histoire de Portugal.</li>
-<li><span class="item">7*.</span> Histoire des les Balares, etc.</li>
-<li><span class="item">8.</span> Histoire d'Allemagne.</li>
-<li><span class="item">9.</span> Histoire de la Grande-Bretagne et de l'Irlande.</li>
-<li><span class="item">10.</span> Histoire scandinave.</li>
-<li><span class="item">11.</span> Histoire de l'empire des Russies.</li>
-<li><span class="item">12.</span> Histoire de la Pologne, de la Lithuanie et de l'Ukraine.</li>
-<li><span class="item">13.</span> Histoire gnrale de l'empire ottoman, avec l'histoire des
-possessions turques en Europe, y compris la Moldavie, la
-Valachie, la Bulgarie et la Servie.</li>
-<li><span class="item">14.</span> Histoire de la Grce et de ses les.</li>
-<li><span class="item">15.</span> Histoire des hordes nomades, vulgairement nommes Bohmiens,
-qui parcourent l'Europe, et auxquelles on suppose une origine
-indienne.</li>
-<li><span class="item">&dagger;</span> <i>Mlanges relatifs l'histoire de l'Asie, de l'Afrique
-et de l'Amrique, comprenant l'histoire gnrale des colonies
-modernes fondes par les Europens.</i></li>
-</ul></li>
- <li>** Asie.
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Histoire gnrale.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Histoire des Arabes et de l'Islamisme.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Histoire des possessions turques en Asie, y compris la Syrie et
-l'Armnie.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Histoire d'une partie du littoral de la mer Caspienne et des
-contres caucasiennes.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Histoire de la Perse, du Caboul, du Turkestan, etc.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Histoire de l'Inde.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Histoire de l'Archipel indien: Ceylan, Sumatra, Java, les
-Philippines, etc.</li>
-<li id="page_283"><span class="item">8.</span> Histoire d'une partie de l'Asie centrale et septentrionale,
-comprenant l'Inde au del du Gange, le Tibet, la Mongolie et la
-Tartarie.</li>
-<li><span class="item">9.</span> Histoire de la Chine et de la Core.</li>
-<li><span class="item">10.</span> Histoire du Japon.</li>
-<li><span class="item">11.</span> Histoire des possessions russes en Asie.</li>
-<li><span class="item">12.</span> Appendice l'histoire de l'Asie: Australie, Nouvelle-Zlande,
-Polynsie.</li>
-</ul></li>
- <li>*** Afrique.
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Histoire gnrale.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Histoire de l'gypte et de la Nubie.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Histoire des tats barbaresques, y compris l'Algrie.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Histoire des rgions centrales, des rgions occidentales et des
-rgions orientales de l'Afrique.</li>
-<li><span class="item">5.</span> Histoire des les d'Afrique.</li>
-</ul></li>
- <li>**** Les deux Amriques.
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Histoire gnrale.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Amrique septentrionale.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Iles Antilles.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Amrique mridionale.</li>
-</ul></li>
- <li><span class="item">VI.</span> Paralipomnes historiques.
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> Histoire de la chevalerie et de la noblesse.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Histoire des solennits, pompes et crmonies publiques.</li>
-<li><span class="item">3.</span> Archologie.</li>
-<li><span class="item">3*.</span> Archologie, seconde partie: Archographie.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Histoire littraire.</li>
-<li id="page_284"><span class="item">5.</span> Biographie, et spcialement la biographie littraire et celle
-des artistes.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Bibliographie.
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Introduction.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Traits gnraux sur les livres, sur les bibliothques, leur
-histoire, et sur les devoirs des bibliothcaires.</li>
-<li><span class="item">C.</span> Histoire de l'imprimerie.</li>
-<li class="no-item">Etc., etc.</li>
-</ul></li>
-</ul></li>
- <li class="sc">Mlanges et Dictionnaires encyclopdiques.</li>
- <li><span class="sc">Notice des principaux journaux</span> littraires et scientifiques [et
-politiques].
-<ul>
-<li><span class="item">I.</span> Journaux franais.
-<ul>
-<li><span class="item">a.</span> Gazettes, journaux purement littraires, et journaux
-politiques et littraires.</li>
-<li><span class="item">b.</span> Journaux bibliographiques.</li>
-<li><span class="item">c.</span> Journaux religieux.</li>
-<li><span class="item">d.</span> Journaux relatifs la jurisprudence et l'conomie.</li>
-<li><span class="item">e.</span> Journaux scientifiques.</li>
-<li><span class="item">f.</span> Journaux relatifs aux beaux-arts, aux arts et mtiers, etc.</li>
-<li><span class="item">g.</span> Journaux gographiques et historiques.</li>
-<li class="no-item">Etc., etc.</li>
-</ul></li>
-<li><span class="item">II.</span> Journaux crits en latin.</li>
- <li><span class="item">III.</span> Journaux trangers.</li>
-</ul></li>
-</ul>
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Pour appliquer ce systme de classification, dont nous
-venons de tracer les grandes lignes, prenons l'exemple
-<a id="page_285"></a>qui nous a dj servi propos du catalogue alphabtique,
-soit un exemplaire de l'<i>Histoire de Paris</i> de Dulaure,
-dont il s'agit de dterminer la cote du catalogue mthodique.</p>
-
-<p>Nous cherchons dans la classe <b>U</b>. HISTOIRE; nous
-nous arrtons V. <span class="sc">Histoire moderne</span>, puis 1. Histoire de
-France, ensuite O. Histoire particulire des anciennes provinces
-et des villes de France, et enfin <i>a</i>. Paris,&mdash;<i>a</i> en italique,
-mais que, pour plus de rgularit et de commodit,
-nous crirons, avons-nous dit<a id="FNanchor_513" href="#Footnote_513" class="fnanchor">[513]</a>, en caractre romain: a.
-La fiche de cette <i>Histoire de Paris</i> portera donc les mentions
-suivantes: <b>U</b> V 1 O a.</p>
-
-<p>L'ouvrage (nom de l'auteur, titre, etc.) tant inscrit
-sur le ou les registres d'entre, comme il a t spcifi
-propos du catalogue alphabtique<a id="FNanchor_514" href="#Footnote_514" class="fnanchor">[514]</a>, nous l'inscrivons sur
-le registre du catalogue mthodique affect l'Histoire
-de Paris. Thoriquement, chaque subdivision des cinq
-grandes classes (<b>A</b>, <b>E</b>, <b>I</b>, <b>O</b>, <b>U</b>), que cette subdivision
-soit marque par un chiffre romain, un chiffre arabe, une
-lettre majuscule ou une minuscule (<b>U</b>&mdash;V 1 O a), devrait
-avoir son registre ou cahier spcial, aussi bien que sa
-section distincte dans la bote fiches du catalogue mthodique<a id="FNanchor_515" href="#Footnote_515" class="fnanchor">[515]</a>;
-mais on se rend bien compte que nombre de
-ces sections se rduiraient parfois trs peu de chose,
-sinon rien, et que, pour la plupart des cas, mme dans
-<a id="page_286"></a>une bibliothque importante, il est plus pratique et plus
-simple de s'arrter, sinon la premire, du moins la
-deuxime ou la troisime subdivision<a id="FNanchor_516" href="#Footnote_516" class="fnanchor">[516]</a>, de runir, par
-exemple, dans un mme registre l'Histoire de Paris
-(<b>U</b> V 1 O a) l'Histoire particulire des anciennes provinces
-et des villes de France (<b>U</b> V 1 O), confondre mme
-ces deux rubriques dans l'Histoire de France (<b>U</b> V 1).</p>
-
-<p>En supposant donc que l'ouvrage en question, cet
-exemplaire de l'<i>Histoire de Paris</i> de Dulaure, soit le
-soixante-deuxime inscrit sur le registre ou cahier du
-catalogue mthodique affect la subdivision a, nous
-aurons pour la cote:</p>
-
-<p class="c"><span class="underline"><b>U</b> V 1 O a</span><br />
-N<sup>o</sup> 62</p>
-
-<p>S'agit-il de cataloguer le <i>Thtre</i> de Racine? Nous
-<a id="page_287"></a>prenons la classe <b>O</b>. BELLES-LETTRES, puis la division
-<span class="sc">Posie</span> et son appendice III*. <span class="sc">Posie dramatique</span>, et nous
-nous arrtons 5. Potes dramatiques franais. Nous inscrivons
-l'ouvrage sur le registre ou cahier du catalogue
-mthodique affect cette srie, et, en supposant qu'il
-y reoive le numro 820, nous avons la cote:</p>
-
-<p class="c"><span class="underline"><b>O</b> III* 5</span><br />
-N<sup>o</sup> 820</p>
-
-<p>Trs frquemment, il arrive que le mme ouvrage peut
-tre class plusieurs endroits, c'est--dire qu'il traite de
-matires diffrentes et intresse plusieurs branches des
-connaissances humaines. Dans ce cas, on le catalogue dans
-la section (division, subdivision, sous-subdivision, etc.),
-qui parat la plus directement intresse, et l'on place
-dans les autres des fiches de renvoi. Ainsi, et selon la
-remarque de J.-Ch. Brunet lui-mme<a id="FNanchor_517" href="#Footnote_517" class="fnanchor">[517]</a>, les ouvrages sur
-le <i>Mariage</i> se placent dans neuf classes diffrentes, selon
-le point de vue sous lequel le sujet est trait. Le mariage,
-considr comme sacrement, appartient la Thologie et
-au Droit canonique;&mdash;comme acte civil, et pour ce qui
-regarde les droits rciproques des poux, au Code civil;&mdash;quant
-aux infractions qui y sont faites, au Code pnal;&mdash;considr
-dans les devoirs des poux, la Morale
-ou l'conomie;&mdash;dans ses rapports avec la population,
- l'conomie politique;&mdash;sous le rapport mdical, la
-Mdecine;&mdash;comme appartenant aux m&oelig;urs et aux usages
-des anciens, aux Antiquits;&mdash;enfin, envisag du ct
-plaisant, aux Facties.</p>
-
-<p id="page_288">Quant aux polygraphes (Voltaire, Diderot, Jean-Jacques
-Rousseau, etc.), nous avons vu qu'ils forment une subdivision
-spciale de la classification de Brunet (<b>O</b> VIII).
-La Bibliothque nationale, comme nous le constaterons
-tout l'heure, les classe aussi sous une mme
-rubrique (Z).</p>
-
-<p>Il y a des titres trompeurs, qui peuvent tre diffremment
-interprts ou ne rpondent nullement au contenu
-des ouvrages. Ainsi il ne faudrait pas classer le <i>Jardin
-des racines grecques</i> de Lancelot dans l'Horticulture,
-ni dans la Pathologie le <i>Trait des fluxions</i> (mathmatiques)
-du gomtre cossais Mac-Laurin<a id="FNanchor_518" href="#Footnote_518" class="fnanchor">[518]</a>; ni dans la
-Thologie les <i>Mmoires pour servir l'histoire de la
-Calotte</i>, comme l'a fait jadis un libraire, aussi ignorant
-qu'irrvrencieux, charg d'inventorier la bibliothque de
-Lamennais<a id="FNanchor_519" href="#Footnote_519" class="fnanchor">[519]</a>; ni dans la Gographie les <i>Voyages littraires
-sur les quais de Paris</i> de Fontaine de Resbecq; etc.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Les systmes de classification bibliographique abondent.
-troitement rattachs qu'ils sont l'inventaire gnral et
- la mthodique coordination des connaissances humaines,
-il faudrait, pour en faire une tude complte, remonter
-jusqu' Aristote, l'encyclopdie vivante de l'antiquit;
-rappeler le <i lang="la" xml:lang="la">Novum Organum</i> du chancelier Bacon, et
-son mode de dnombrement et de classement de nos
-connaissances suivant ces trois facults: 1<sup>o</sup> <span class="sc">Mmoire</span>
-<a id="page_289"></a>(Histoire, etc.); 2<sup>o</sup> <span class="sc">Raison</span> (Philosophie, Mathmatiques,
-etc.); 3<sup>o</sup> <span class="sc">Imagination</span> (Posie, Beaux-Arts, etc.),
-que d'Alembert a repris et si brillamment dvelopp
-dans son <i>Discours prliminaire de l'Encyclopdie</i>. Il faudrait
-ne pas omettre surtout les <i>lois</i> promulgues de
-nos jours par Auguste Comte: loi d'volution ou <i>loi des
-trois tats</i>: tat thologique ou fictif, tat mtaphysique
-ou abstrait, tat positif ou scientifique; ni sa <i>classification
-des sciences</i>: mathmatiques, astronomie, physique,
-chimie, biologie ou science des corps vivants, et sociologie
-ou science des socits<a id="FNanchor_520" href="#Footnote_520" class="fnanchor">[520]</a>.</p>
-
-<p>En nous en tenant strictement aux bibliographes, il
-faudrait citer, outre les premiers classements et les essais
-dont nous avons parl, qui ont inspir, voire enfant, la
-classification de Brunet, le systme de Parent an<a id="FNanchor_521" href="#Footnote_521" class="fnanchor">[521]</a>, celui
-du marquis de Fortia d'Urban<a id="FNanchor_522" href="#Footnote_522" class="fnanchor">[522]</a>, de l'Anglais Bentham<a id="FNanchor_523" href="#Footnote_523" class="fnanchor">[523]</a>, qui
-avait si joliment imagin de classer les livres d'aprs le
-bien-tre qu'ils peuvent procurer, du bibliothcaire belge
-Namur<a id="FNanchor_524" href="#Footnote_524" class="fnanchor">[524]</a>, d'Aim-Martin<a id="FNanchor_525" href="#Footnote_525" class="fnanchor">[525]</a>, de l'abb Girard, de Peignot,
-Camus, Ameilhon, Massol, Coste<a id="FNanchor_526" href="#Footnote_526" class="fnanchor">[526]</a>, etc. En insrant celui
-<a id="page_290"></a>de Brunet, le plus rput et le plus usit de tous, nous
-avons voulu donner une ide type de ces mthodes.
-Nous allons en passer rapidement en revue quelques
-autres, des plus caractristiques et des plus importantes.</p>
-
-
-<p class="c gap large">BIBLIOTHQUE NATIONALE.</p>
-
-<p>M. Lopold Delisle, administrateur gnral de la
-Bibliothque nationale, trace en ces termes l'expos du
-classement des livres de cet tablissement<a id="FNanchor_527" href="#Footnote_527" class="fnanchor">[527]</a>:</p>
-
-<p>Les livres imprims de la Bibliothque nationale sont
-rpartis en trente grandes divisions, dont chacune a pour
-marque caractristique une grande lettre de l'alphabet,
-accompagne ou non d'une toile, d'un chiffre ou d'une
-minuscule. En voici le tableau:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> criture sainte.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Liturgie et conciles.</li>
-<li><span class="item">C.</span> Pres de l'glise.</li>
-<li><span class="item">D.</span> Thologie catholique.</li>
-<li><span class="item">D<sup>2</sup>.</span> Thologie non catholique.</li>
-<li><span class="item">E.</span> Droit canon.</li>
-<li id="page_291"><span class="item">*E.</span> Droit de la nature et des gens.</li>
-<li><span class="item">F.</span> Droit civil.</li>
-<li><span class="item">G.</span> Gographie et Histoire gnrale.</li>
-<li><span class="item">H.</span> Histoire ecclsiastique.</li>
-<li><span class="item">J.</span> Histoire ancienne: Grecs, Byzantins,
-Turcs, Romains, Antiquits.</li>
-<li><span class="item">K.</span> Histoire d'Italie.</li>
-<li><span class="item">L.</span> Histoire de France.</li>
-<li><span class="item">M.</span> Histoire d'Allemagne, des Pays-Bas,
-des pays du Nord et de l'Est de l'Europe.</li>
-<li><span class="item">N.</span> Histoire de la Grande-Bretagne.</li>
-<li><span class="item">O.</span> Histoire d'Espagne et de Portugal.</li>
-<li><span class="item">O<sup>2</sup>.</span> Histoire d'Asie.</li>
-<li><span class="item">O<sup>3</sup>.</span> Histoire d'Afrique.</li>
-<li><span class="item">P.</span> Histoire d'Amrique.</li>
-<li><span class="item">P<sup>2</sup>.</span> Histoire d'Ocanie.</li>
-<li><span class="item">Q.</span> Bibliographie.</li>
-<li><span class="item">R.</span> Sciences philosophiques, politiques,
-conomiques, morales et physiques.</li>
-<li><span class="item">S.</span> Sciences naturelles.</li>
-<li><span class="item">T.</span> Sciences mdicales.</li>
-<li><span class="item">V.</span> Mathmatiques, sciences et arts.</li>
-<li><span class="item">Vm.</span> Musique.</li>
-<li><span class="item">X.</span> Linguistique et rhtorique.</li>
-<li><span class="item">Y.</span> Posie et thtre.</li>
-<li><span class="item">Y<sup>2</sup>.</span> Romans.</li>
-<li><span class="item">Z.</span> Polygraphie.</li>
-</ul>
-
-<p class="c gap large" id="page_292">BIBLIOTHQUE DE L'UNIVERSIT DE FRANCE.<br />
-(Sorbonne<a id="FNanchor_528" href="#Footnote_528" class="fnanchor">[528]</a>.)</p>
-
-<p class="c"><i>Cadre de classement.</i></p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<td class="c" colspan="2">B. <span class="sc">Bibliographie.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>B. G.</td>
-<td><i>Bibliographie gnrale.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>B. S. b.</td>
-<td>Bibliographie spciale (bibliothques).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>B. S. r.</td>
-<td>Bibliographie spciale (rpertoires).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>B. S. a.</td>
-<td>Bibliographie spciale (amateurs).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">T. <span class="sc">Thologie.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. E.</td>
-<td><i>Thologie. criture.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. E. t.</td>
-<td>Textes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. E. v.</td>
-<td>Versions.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. E. e.</td>
-<td>Exgse.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. E. e. a.</td>
-<td>Exgse de l'Ancien Testament.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. L.</td>
-<td><i>Liturgie.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. L. g.</td>
-<td>Liturgie gnrale.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. L. p.</td>
-<td>Liturgie particulire.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. C.</td>
-<td><i>Conciles.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. S.</td>
-<td><i>Saints Pres.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. T.</td>
-<td><i>Thologiens.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. P.</td>
-<td><i>Polmique.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. H.</td>
-<td><i>Histoire ecclsiastique.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. D.</td>
-<td><i>Droit canon.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">S. <span class="sc">Sciences.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. D.</td>
-<td><i>Dictionnaires. Encyclopdies.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. P.</td>
-<td><i>Sciences philosophiques.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. G.</td>
-<td><i>Sciences politiques et gouvernementales.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. N.</td>
-<td><i>Sciences naturelles.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. M.</td>
-<td><i>Sciences mdicales.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. O.</td>
-<td><i>Sciences occultes.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. &Phi;.</td>
-<td><i>Sciences physiques.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. X.</td>
-<td><i>Mathmatiques pures et appliques.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. A.</td>
-<td><i>Beaux-Arts.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. I.</td>
-<td><i>Arts industriels.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. J.</td>
-<td><i>Journaux scientifiques.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">L. <span class="sc">Littrature.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>L. P.</td>
-<td><i>Philologie.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>L. P. c.</td>
-<td>Philologie gnrale et compose.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>L. H.</td>
-<td><i>Histoire littraire.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>L. D.</td>
-<td><i>Traits didactiques.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>L. M.</td>
-<td><i>Littrature du moyen ge.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>L. G.</td>
-<td><i>Littrature grecque.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>L. L.</td>
-<td><i>Littrature latine.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>L. L&prime;.</td>
-<td><i>Littrature latine moderne.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>L. F.</td>
-<td><i>Littrature franaise.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>L. E.</td>
-<td><i>Littrature trangre.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">H. <span class="sc">Histoire.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. U.</td>
-<td><i>Histoire universelle.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. U. i.</td>
-<td>Introduction.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_294">H. U. c.</td>
-<td>Chronologie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. U. h.</td>
-<td>Histoire gnrale.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. A.</td>
-<td><i>Histoire ancienne.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. A. g.</td>
-<td>Histoire gnrale de l'antiquit.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. M.</td>
-<td><i>Histoire moderne de l'Europe (France excepte).</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. F.</td>
-<td><i>Histoire de France.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. F. c.</td>
-<td>Collections.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. F. g.</td>
-<td>Histoire gnrale.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. F. o.</td>
-<td>Origines, Mrovingiens, Carolingiens.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. F. ca.</td>
-<td>Premiers Captiens, premiers Valois.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. F. v.</td>
-<td>Deuximes Valois.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. F. b.</td>
-<td>Bourbons.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. F. r.</td>
-<td>Rvolution.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. V.</td>
-<td><i>Gographie et voyages.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. V. a.</td>
-<td>Atlas.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. L.</td>
-<td><i>Lgislation.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. R.</td>
-<td><i>Archologie.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>H. J.</td>
-<td><i>Journaux et recueils littraires historiques.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><b>M</b>.</td>
-<td>Musique (Partitions).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><b>U</b>.</td>
-<td><i>Universits franaises.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c"><b>I</b>. <span class="sc">Incunables.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c"><b>M</b>. <b>S</b>. <span class="sc">Manuscrits.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="c"><b>R</b>. <span class="sc">Rserve.</span></td>
-</tr>
-</table>
-
-<p class="c gap large" id="page_295">BIBLIOTHQUE DE LA VILLE DE PARIS<a id="FNanchor_529" href="#Footnote_529" class="fnanchor">[529]</a>.</p>
-
-<p class="c">(<i>Muse Carnavalet.</i>)</p>
-
-<p class="c"><span class="sc">Histoire de Paris.</span></p>
-
-<p class="c"><i>Tableaux des divisions</i></p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<th class="xsmall">SECTIONS</th>
-<td class="c">I.&mdash;<span class="sc">Bibliographie.</span></td>
-<th class="xsmall">SRIES</th>
-</tr>
-<tr>
-<td>A.</td>
-<td class="drap">Bibliographie de Paris. tudes bibliographiques
-intressant l'histoire de Paris.</td>
-<td class="num">1</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>B.</td>
-<td class="drap">Catalogues de bibliothques riches en histoire de Paris.</td>
-<td class="num">2</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">II.&mdash;<span class="sc">Histoire physique et naturelle.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>A.</td>
-<td class="drap">Mtorologie parisienne, faune, botanique et
-horticulture, palontologie, gologie.</td>
-<td class="num">3</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap"><i>Appendice:</i> carrires sous Paris, catacombes.</td>
-<td class="num">4</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>B.</td>
-<td class="drap">Hydrographie.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap"><i>Eaux naturelles.</i>&mdash;La Seine, la Bivre,
-inondations, puits et sources, eaux de
-Passy.&mdash;<i>Appendice:</i> ports et navigation.</td>
-<td class="num">5</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>C.</td>
-<td class="drap">Population, statistique.</td>
-<td class="num">8</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">III.&mdash;<span class="sc">Histoire Gnrale.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>A.</td>
-<td class="drap">Histoire de Paris formant corps d'ouvrage et
-gnralits.</td>
-<td class="num">9</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>B.</td>
-<td class="drap">Descriptions et guides cicerones.</td>
-<td class="num">10</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>C.</td>
-<td class="drap">Histoire particulire des quartiers de Paris.</td>
-<td class="num">11</td>
-</tr>
-<tr id="page_296">
-<td colspan="3" class="c">IV.&mdash;<span class="sc">Topographie.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>A.</td>
-<td class="drap">Gnralits.&mdash;Plans et enceintes.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap">Gnralits. tudes sur la topographie de Paris.</td>
-<td class="num">31</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap">Plans par ordre chronologique</td>
-<td class="num">32</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">V.&mdash;<span class="sc">Monuments et Architecture.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>A.</td>
-<td class="drap">Monuments publics.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap">Les monuments de Paris en gnral, inscriptions</td>
-<td class="num">42</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">VI.&mdash;<span class="sc">Histoire religieuse.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>A.</td>
-<td class="drap">Gnralits.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap">Liturgie parisienne, officialit, administration
-ecclsiastique, anciens sermonnaires
-intressant l'histoire des m&oelig;urs</td>
-<td class="num">50</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">VII.&mdash;<span class="sc">Histoire des Lettres,
-Sciences et Arts Paris.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>A.</td>
-<td class="drap">Instruction publique.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap">Gnralits</td>
-<td class="num">56</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap">Ancienne Universit de Paris et ses collges.</td>
-<td class="num">57</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">VIII.&mdash;<span class="sc">Histoire des m&oelig;urs et coutumes.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>A.</td>
-<td class="drap">Gnralits.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap">Histoire gnrale des m&oelig;urs et coutumes des
-Franais</td>
-<td class="num">73</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr id="page_297">
-<td colspan="3" class="c">IX.&mdash;<span class="sc">Ftes et Divertissements.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>A.</td>
-<td class="drap">Ftes officielles, etc.</td>
-<td class="num">88</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>B.</td>
-<td class="drap">Thtre.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">X.&mdash;<span class="sc">Histoire civile et administrative.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">XI.&mdash;<span class="sc">Police et Histoire judiciaire.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">XII.&mdash;<span class="sc">Environs de Paris.</span></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>A.</td>
-<td class="drap"><i>Environs de Paris en gnral.</i>&mdash;Cartes et
-vues</td>
-<td class="num">158</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap">Histoire, dictionnaires et documents divers.</td>
-<td class="num">159</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>B.</td>
-<td class="drap">Histoire particulire des villes; villages et
-chteaux</td>
-<td class="num">160</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="3" class="c">. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .</td>
-</tr>
-</table>
-<p>Un des meilleurs systmes de classement, surtout pour
-une collection de petite ou de moyenne tendue, comprenant
-des ouvrages de toute sorte, est celui qu'indique
-M. Lopold Delisle, et qu'il recommande comme un
-cadre dans lequel trouveraient aisment place tous les
-ouvrages dont se composent la plupart de nos bibliothques
-municipales<a id="FNanchor_530" href="#Footnote_530" class="fnanchor">[530]</a>.</p>
-
-<p id="page_298">Ici, comme prcdemment, les diverses matires sont
-dsignes chacune par une lettre majuscule:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">A.</span> Thologie.</li>
-<li><span class="item">B.</span> Jurisprudence.</li>
-<li><span class="item">C.</span> Sciences philosophiques, politiques et morales.</li>
-<li><span class="item">D.</span> Sciences physiques et chimiques.</li>
-<li><span class="item">E.</span> Sciences naturelles.&mdash;Agriculture.</li>
-<li><span class="item">F.</span> Mdecine.</li>
-<li><span class="item">G.</span> Sciences mathmatiques et
-applications.&mdash;Mcanique.&mdash;Astronomie.&mdash;Marine.&mdash;Art
-militaire.&mdash;Jeux.</li>
-<li><span class="item">H.</span> Beaux-Arts.</li>
-<li><span class="item">I.</span> Linguistique et
-littrature.&mdash;Gnralits.&mdash;Mlanges.&mdash;Langues
-et littratures autres que
-celles pour lesquelles il existe des divisions
-spciales.</li>
-<li><span class="item">J.</span> Langues et littratures de l'Orient.</li>
-<li><span class="item">K.</span> Langues et littratures classiques (la Grce et
-Rome).</li>
-<li><span class="item">L.</span> Langue et littrature franaises.</li>
-<li><span class="item">M.</span> Langues et littratures des tats de l'Europe autres
-que la France.</li>
-<li><span class="item">N.</span> Histoire universelle.&mdash;Gnralits de la gographie
-et des voyages, de la chronologie, de la
-biographie, de l'archologie, de la palographie
-et de l'histoire ecclsiastique, y compris les
-croisades.</li>
-<li><span class="item">O.</span> Histoire ancienne de l'Orient.&mdash;Juifs.&mdash;gyptiens.&mdash;Assyriens,
-etc.&mdash;Indiens.&mdash;Chinois.</li>
-<li><span class="item">P.</span> Histoire ancienne des Grecs et des Romains.&mdash;L'empire
-byzantin.</li>
-<li id="page_299"><span class="item">Q.</span> Histoire de France.</li>
-<li><span class="item">R.</span> Histoire des tats europens autres que la France.</li>
-<li><span class="item">S.</span> Histoire de l'Asie et de l'Afrique. On y pourra
-comprendre la Turquie.</li>
-<li><span class="item">T.</span> Histoire de l'Amrique et de l'Ocanie.</li>
-<li><span class="item">U.</span> Bibliographie et histoire littraire.</li>
-<li><span class="item">V.</span> Mlanges encyclopdiques et
-autres.&mdash;Collections.&mdash;Polygraphie.</li>
-</ul>
-<p>Les subdivisions, dont le nombre peut s'tendre
-volont, seront marques par des lettres minuscules, places
- la suite de la majuscule annonant la division.
-Exemple:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">Q.</span> <i>Histoire de France.</i></li>
-<li><span class="item">Qa.</span> Gnralits de l'histoire de
-France.&mdash;Gographie.&mdash;Histoires
-gnrales.&mdash;Rsums.&mdash;Collections
-de documents.</li>
-<li><span class="item">Qb.</span> Dtails de l'histoire de France par priodes et par
-rgnes.</li>
-<li><span class="item">Qc.</span> Publications priodiques relatives l'histoire de
-France.</li>
-<li><span class="item">Qd.</span> Histoire des institutions et des usages politiques,
-ecclsiastiques, administratifs, militaires, commerciaux,
-etc., de la France.</li>
-<li><span class="item">Qe.</span> Histoire provinciale et locale.</li>
-<li><span class="item">Qf.</span> Histoire des familles et des individus.
-(Gnalogies et biographies.)</li>
-</ul>
-<p>En reprenant ici notre exemple, la cote donner
-l'<i>Histoire de Paris</i> de Dulaure, nous aurions, avec ce mode
-de classement:</p>
-
-<p class="c"><span class="underline">&nbsp;&nbsp;Qe&nbsp;&nbsp;</span><br />
-N<sup>o</sup> 62</p>
-
-<p id="page_300">Et si la subdivision Qe. <i>Histoire provinciale et locale</i>
-tait, son tour, comme la subdivision correspondante de
-Brunet, sectionne en:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item2">Qea.</span> Paris (Histoire, m&oelig;urs et usages).</li>
-<li><span class="item2">Qeb.</span> Ile-de-France.</li>
-<li><span class="item2">Qec.</span> Beauce.</li>
-<li><span class="item2">Qed.</span> Normandie.</li>
-<li class="no-item">Etc., etc.,</li>
-</ul>
-<p class="noindent">nous aurions pour la susdite cote:</p>
-<p class="c"><span class="underline">&nbsp;&nbsp;Qea&nbsp;&nbsp;</span><br />
-N<sup>o</sup> 62</p>
-
-<p>On voit, d'aprs ce qui prcde, combien les classifications
-bibliographiques offrent de divergences et de latitude.
-Chaque bibliothque spciale donne tout naturellement
-et forcment sa spcialit, ce qui la proccupe
-le plus, une place part et la plus grande place; elle attribue
- cette spcialit des divisions distinctes, accompagnes
-de nombreuses subdivisions et sous-subdivisions.
-Ainsi la bibliothque de l'administration des postes et des
-tlgraphes, organise en 1878 par M. Ernest Jacquez,
-porte en tte de son catalogue l'lectricit et le magntisme;
-puis viennent les sciences physiques, chimiques,
-naturelles, mathmatiques, philosophiques, etc., et, dans
-deux sections particulires et parallles, les ouvrages exclusivement
-consacrs la tlgraphie et aux postes, avec
-ces numros et lettres d'ordre:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">1.</span> lectricit et magntisme.</li>
-<li><span class="item">2.</span> Sciences physiques (lectricit excepte).</li>
-<li><span class="item">3.</span> Sciences chimiques.</li>
-<li><span class="item">4.</span> Sciences naturelles.</li>
-<li id="page_301"><span class="item">5.</span> Sciences mathmatiques.</li>
-<li><span class="item">6.</span> Sciences philosophiques, morales,
-sociales et conomiques.</li>
-<li><span class="item">7.</span> Publications encyclopdiques,
-mlanges, arts.</li>
-<li><span class="item">8.</span> Littrature, linguistique, polygraphie,
-histoire et gographie.</li>
-<li><span class="item">9.</span> Jurisprudence.</li>
-<li><span class="item">10.</span> Cartes et atlas.</li>
-<li><span class="item">T.</span> Tlgraphie.</li>
-<li><span class="item">P.</span> Postes.</li>
-</ul>
-<p>Et comme subdivisions:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">1A.</span> Histoire de l'lectricit et du
-magntisme;&hellip;</li>
-<li><span class="item">1B.</span> Grandeurs lectriques et magntiques;
-sources d'lectricit et de magntisme;&hellip;</li>
-<li><span class="item">1C.</span> Traits complets et partiels anciens
-et modernes d'lectricit et de magntisme;&hellip;</li>
-<li><span class="item">1D.</span> Applications de l'lectricit et du
-magntisme;&hellip;</li>
-<li><span class="item">1E.</span> Journaux, revues et annuaires
-franais et trangers concernant l'lectricit;&hellip;</li>
-</ul>
-<ul>
-<li><span class="item">2A.</span> Histoire et traits prparatoires
-(des sciences physiques, lectricit excepte);&hellip;</li>
-<li><span class="item">2B.</span> Cours et traits gnraux;&hellip;</li>
-<li class="no-item">Etc., etc.</li>
-</ul>
-<p>On peut consulter encore sur ces arides questions de
-classification la table systmatique de la <i>Bibliographie
-de la France, Journal gnral de l'imprimerie et de la
-librairie</i>; celle du <i>Catalogue gnral de la librairie
-franaise</i>, de Lorenz; du <i>Polybiblion, Revue bibliographique
-mensuelle</i>; ainsi que les nombreux cadres de classement
-<a id="page_302"></a>des bibliothques et publications trangres; et
-l'on se convaincra de plus en plus qu'il n'y a pas de systme
-bibliographique absolu et infaillible, pouvant galement
-convenir tout le monde et sur lequel tout le
-monde soit d'accord<a id="FNanchor_531" href="#Footnote_531" class="fnanchor">[531]</a>; on reconnatra de plus en plus la
-justesse de la remarque de J.-Ch. Brunet, qu'il est
-naturel que chaque possesseur de livres classe sa bibliothque
-selon la nature de ses tudes, selon ses propres
-opinions, et qu'au besoin il rattache sa spcialit tout
-ce qui, de prs ou de loin, semble s'y rattacher<a id="FNanchor_532" href="#Footnote_532" class="fnanchor">[532]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Faisant abstraction de toutes ces complexes et interminables
-divisions et subdivisions encyclopdiques, des
-bibliographes des tats-Unis ont conseill d'inscrire simplement
-sous les mots du dictionnaire la liste des ouvrages
-qui se rapportent ces mots. Au mot <span class="sc">Ame</span>, par exemple,
-vous trouvez les titres des ouvrages qui traitent de l'me;
-<a id="page_303"></a>au mot <span class="sc">Argent</span>, ceux qui traitent de l'argent; <span class="sc">Astronomie</span>,
-ceux qui traitent de cette science; etc. Pour remdier
-aux difficults du classement, ils l'ont tout bonnement
-supprim<a id="FNanchor_533" href="#Footnote_533" class="fnanchor">[533]</a>.</p>
-
-<p>Mais, comme un lien existe entre toutes les branches
-du savoir humain, et qu'on a besoin de saisir ce lien, de
-tenir ce fil pour se guider travers ce lacis de ramifications,
-et se reporter d'une science une autre, les Amricains
-ne se sont pas arrts leur <i>Dictionary-Catalogue</i>,
-ils ont cherch un systme qui pt embrasser toutes les
-questions, mme les plus menues, s'tendre l'infini, et
-aussi qui ft indpendant des pays et des langues, et susceptible
-d'tre rapidement sinon instantanment compris
-de tous les bibliographes, de tout le monde.</p>
-
-<p>La <i>Classification dcimale</i>, imagine par M. Melvil
-Dewey, directeur de la Bibliothque de l'tat de New-York
-et prsident de l'Association des bibliothcaires amricains,
-a fait grand bruit il y a quelques annes, et elle
-semblait pouvoir remplir ces desiderata. Au mois de septembre
-1895, une Confrence bibliographique internationale
-s'est tenue Bruxelles, sous le patronage du gouvernement
-belge; elle a dcid la cration d'un Institut
-international de bibliographie, et provoqu la formation
-d'un Office international, subventionn par les gouvernements,
-pour prparer un Rpertoire bibliographique
-<a id="page_304"></a>universel et assigner aux publications faites dans les
-divers tats la cote de classement que devra recevoir
-chacune d'elles et qui sera appose sur les exemplaires
-de toutes les bibliothques affilies l'Office international<a id="FNanchor_534" href="#Footnote_534" class="fnanchor">[534]</a>.
-D'autres confrences analogues eurent lieu
-Londres en 1896, et Bruxelles en 1898; mais il parat
-que plus d'un dsaccord s'est produit entre les promoteurs
-de ce mouvement; on n'a pas su maintenir aux chiffres
-des cotes une signification invariable et certaine, et il en
-est naturellement rsult une paralysante confusion<a id="FNanchor_535" href="#Footnote_535" class="fnanchor">[535]</a>.</p>
-
-<p>Nanmoins, l'Office et l'Institut international de bibliographie,
-fonds Bruxelles en 1895 pour propager la
-gniale invention<a id="FNanchor_536" href="#Footnote_536" class="fnanchor">[536]</a> de M. Melvil Dewey, subsistent
-toujours, et c'est une publication de cet office<a id="FNanchor_537" href="#Footnote_537" class="fnanchor">[537]</a> que nous
-empruntons la plupart des dtails suivants.</p>
-
-<p>M. Melvil Dewey rpartit l'ensemble des connaissances
-humaines en neuf classes principales, numrotes
-chacune par un chiffre, de 1 9. Les encyclopdies, les
-priodiques et les ouvrages d'un caractre gnral et qui
-n'appartiennent aucune de ces classes sont dsigns
-par un zro et forment une classe part, une classe
-<a id="page_305"></a>pralable, dite des Ouvrages gnraux ou Gnralits.
-On a ainsi:</p>
-
-<ul>
-<li>0 Ouvrages gnraux<a id="FNanchor_538" href="#Footnote_538" class="fnanchor">[538]</a>.</li>
-<li>1 Philosophie.</li>
-<li>2 Religion. Thologie.</li>
-<li>3 Sciences sociales et Droit.</li>
-<li>4 Philologie. Linguistique.</li>
-<li>5 Sciences mathmatiques et naturelles.</li>
-<li>6 Sciences appliques. Technologie.</li>
-<li>7 Beaux-Arts.</li>
-<li>8 Littrature.</li>
-<li>9 Histoire et Gographie.</li>
-</ul>
-<p>Chacune de ces dix grandes classes est partage en dix
-subdivisions, ayant chacune pour indice ou symbole le
-chiffre de la classe laquelle elle appartient, suivi d'un
-autre chiffre variant encore de 0 9. Voici la liste de ces
-(10 10) subdivisions:</p>
-
-<p class="c sc">0 Ouvrages gnraux.</p>
-
-<ul>
-<li>00 Gnralits.</li>
-<li>01 Bibliographie.</li>
-<li>02 Bibliothconomie.</li>
-<li>03 Encyclopdies gnrales.</li>
-<li>04 Collections gnrales d'essais.</li>
-<li id="page_306">05 Priodiques gnraux. Revues.</li>
-<li>06 Socits gnrales. Acadmies.</li>
-<li>07 Journaux. Journalisme.</li>
-<li>08 Bibliothques spciales.</li>
-<li>09 Manuscrits et livres prcieux.</li>
-</ul>
-<p class="c sc">1 Philosophie.</p>
-
-<ul>
-<li>10 Gnralits.</li>
-<li>11 Mtaphysique.</li>
-<li>12 Divers sujets mtaphysiques<a id="FNanchor_539" href="#Footnote_539" class="fnanchor">[539]</a>.</li>
-<li>13 L'esprit et le corps.</li>
-<li>14 Systmes philosophiques.</li>
-<li>15 Psychologie.</li>
-<li>16 Logique.</li>
-<li>17 Morale.</li>
-<li>18 Philosophes anciens.</li>
-<li>19 Philosophes modernes.</li>
-</ul>
-<p class="c sc">2 Religion. Thologie.</p>
-
-<ul>
-<li>20 Gnralits.</li>
-<li>21 Thologie, religions naturelles<a id="FNanchor_540" href="#Footnote_540" class="fnanchor">[540]</a>.</li>
-<li>22 Bible. vangile.</li>
-<li>23 Thologie doctrinale.</li>
-<li>24 Pratique religieuse. Dvotion.</li>
-<li>25 &OElig;uvres pastorales.</li>
-<li>26 L'glise.</li>
-<li id="page_307">27 Histoire de l'glise.</li>
-<li>28 glise et sectes chrtiennes.</li>
-<li>29 Religions non chrtiennes.</li>
-</ul>
-<p class="c sc">3 Sciences sociales et Droit.</p>
-
-<ul>
-<li>30 Gnralits.</li>
-<li>31 Statistique.</li>
-<li>32 Science politique.</li>
-<li>33 conomie politique.</li>
-<li>34 Droit.</li>
-<li>35 Administration. Droit administratif.</li>
-<li>36 Assistance. Assurances. Associations.</li>
-<li>37 Enseignement. ducation.</li>
-<li>38 Commerce. Transports. Communications.</li>
-<li>39 Coutumes. Costumes.</li>
-</ul>
-<p class="c sc">4 Philologie. Linguistique.</p>
-
-<ul>
-<li>40 Gnralits.</li>
-<li>41 Philologie compare.</li>
-<li>42 Philologie anglaise.</li>
-<li>43 Philologie germanique.</li>
-<li>44 Philologie franaise.</li>
-<li>45 Philologie italienne.</li>
-<li>46 Philologie espagnole.</li>
-<li>47 Philologie latine.</li>
-<li>48 Philologie grecque.</li>
-<li>49 Autres langues.</li>
-</ul>
-<p class="c sc">5 Sciences mathmatiques et naturelles.</p>
-
-<ul>
-<li>50 Gnralits.</li>
-<li>51 Mathmatiques.</li>
-<li>52 Astronomie. Godsie. Navigation.</li>
-<li id="page_308">53 Physique.</li>
-<li>54 Chimie. Minralogie.</li>
-<li>55 Gologie.</li>
-<li>56 Palontologie.</li>
-<li>57 Biologie. Anthropologie.</li>
-<li>58 Botanique.</li>
-<li>59 Zoologie.</li>
-</ul>
-<p class="c sc">6 Sciences appliques. Technologie.</p>
-
-<ul>
-<li>60 Gnralits.</li>
-<li>61 Mdecine.</li>
-<li>62 Art de l'ingnieur.</li>
-<li>63 Agriculture.</li>
-<li>64 conomie domestique.</li>
-<li>65 Commerce. Transports.</li>
-<li>66 Industries chimiques.</li>
-<li>67 Manufactures.</li>
-<li>68 Industries mcaniques et mtiers.</li>
-<li>69 Construction.</li>
-</ul>
-<p class="c sc">7 Beaux-Arts.</p>
-
-<ul>
-<li>70 Gnralits.</li>
-<li>71 Paysages de jardins. (Jardins, parcs, promenades.)</li>
-<li>72 Architecture.</li>
-<li>73 Sculpture. Numismatique.</li>
-<li>74 Dessin. Dcoration.</li>
-<li>75 Peinture.</li>
-<li>76 Gravure.</li>
-<li>77 Photographie.</li>
-<li>78 Musique.</li>
-<li>79 Divertissements. Jeux. Sports.</li>
-</ul>
-<p class="c sc" id="page_309">8 Littrature.</p>
-
-<ul>
-<li>80 Gnralits.</li>
-<li>81 Littrature amricaine<a id="FNanchor_541" href="#Footnote_541" class="fnanchor">[541]</a>.</li>
-<li>82 Littrature anglaise.</li>
-<li>83 Littrature germanique.</li>
-<li>84 Littrature franaise.</li>
-<li>85 Littrature italienne.</li>
-<li>86 Littrature espagnole.</li>
-<li>87 Littrature latine.</li>
-<li>88 Littrature grecque.</li>
-<li>89 Autres littratures.</li>
-</ul>
-<p class="c sc">9 Histoire et Gographie.</p>
-
-<ul>
-<li>90 Gnralits.</li>
-<li>91 Gographie et voyages.</li>
-<li>92 Biographie.</li>
-<li>93 Histoire ancienne.</li>
-<li>94 Histoire moderne Europe.</li>
-<li>95 Histoire moderne Asie.</li>
-<li>96 Histoire moderne Afrique.</li>
-<li>97 Histoire moderne Amrique du Nord.</li>
-<li>98 Histoire moderne Amrique du Sud.</li>
-<li>99 Histoire moderne Ocanie. Rgions polaires.</li>
-</ul>
-<p>Ces cent premires subdivisions (de 00 99) forment
-leur tour chacune dix deuximes subdivisions, fractionnes
-elles-mmes chacune en dix troisimes subdivisions, etc.,
-toutes numrotes, d'aprs le mme principe, de 0 9.
-On obtient ainsi des nombres de trois, quatre, cinq&hellip;
-chiffres. Afin d'accentuer l'intelligibilit des nombres
-un peu longs, il est d'usage d'y intercaler un point,
-<a id="page_310"></a>ordinairement aprs le troisime chiffre. Ce point, bien
-entendu, n'a rien de dcimal<a id="FNanchor_542" href="#Footnote_542" class="fnanchor">[542]</a>.</p>
-
-<p>Prenons, par exemple, la subdivision 33 conomie
-politique, nous aurons comme deuximes subdivisions<a id="FNanchor_543" href="#Footnote_543" class="fnanchor">[543]</a>:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">330</span> Gnralits.</li>
-<li><span class="item">331</span> Capital, main-d'&oelig;uvre et salaires.</li>
-<li><span class="item">332</span> Banques. Monnaie. Crdit.</li>
-<li><span class="item">333</span> Proprit immobilire: rente foncire,
-proprit des terres, forts, mines.</li>
-<li><span class="item">334</span> Coopration.</li>
-<li><span class="item">335</span> Socialisme et communisme. Anarchie.</li>
-<li><span class="item">336</span> Finances publiques.</li>
-<li><span class="item">337</span> Protection. Libre-change. Tarifs douaniers.</li>
-<li><span class="item">338</span> Production des richesses. Industrie.</li>
-<li><span class="item">339</span> Rpartition des richesses. Pauprisme.</li>
-</ul>
-<p>Puis, en agissant de mme sur une quelconque de ces
-deuximes subdivisions, 331 Capital, main-d'&oelig;uvre et
-salaires, je suppose, nous aurons:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">331.0</span> Gnralits.</li>
-<li><span class="item">331.1</span> Rapports du capital et de la
-main-d'&oelig;uvre.</li>
-<li><span class="item">331.2</span> Salaires. Participation aux
-bnfices. Assurance obligatoire.</li>
-<li><span class="item">331.3</span> Travail des enfants.
-(Voir 179.2 Cruaut envers les enfants.)</li>
-<li><span class="item">331.4</span> Travail des femmes.
-(Voir 396.5 Occupations des femmes.)</li>
-<li><span class="item">331.5</span> Travail des dports, des prisonniers.</li>
-<li><span class="item">331.6</span> Travail des indigents.
-Travail bas prix des trangers, des Chinois.</li>
-<li id="page_311"><span class="item">331.7</span> Main-d'&oelig;uvre habile et brutale.</li>
-<li><span class="item">331.8</span> Classes ouvrires.</li>
-</ul>
-<p>Comme on le voit, il n'est pas toujours ncessaire
-d'puiser les dix chiffres pour une subdivision; ici, nous
-nous arrtons au 8. On laisse ainsi des cases vacantes, qui
-pourront tre utilises plus tard. On remarquera aussi,
-dans ce dernier tableau, deux exemples de renvois
-d'autres catgories, renvois fort utiles, ajoute M. Ed. Sauvage<a id="FNanchor_544" href="#Footnote_544" class="fnanchor">[544]</a>,
-car il arrive frquemment que la limite entre deux
-sujets appartenant des divisions diffrentes ne peut tre
-trace avec prcision.</p>
-
-<p>Prenons encore une de ces catgories, la sous-subdivision
-331.8 Classes ouvrires. Elle se subdivisera son
-tour comme il suit:</p>
-
-<ul>
-<li><span class="item">331.80</span> Gnralits.</li>
-<li><span class="item">331.81</span> Heures de travail.</li>
-<li><span class="item">331.82</span> Places de travail. Dangers. (Voir aussi 613.6
-Hygine; 622.8 Mines; 614.8 Sauvetage.)</li>
-<li><span class="item">331.83</span> Nourriture. Vtements. Habitations.</li>
-<li><span class="item">331.84</span> Moralit; habitudes. Intemprance; temprance.
-Amusements. Tentations. (Voir aussi 17
-Morale; 79 Exercices; 263.6 Dimanche.)</li>
-<li><span class="item">331.85</span> Aides. Confrences. Bibliothques. Salles de
-lecture. (Au point de vue seulement de
-la science conomique et des classes ouvrires.)</li>
-<li><span class="item">331.86</span> Formation de l'ouvrier. Apprentissage.</li>
-<li><span class="item">331.87</span> Organisation du travail.</li>
-<li><span class="item">331.88</span> Socits pour rgler le travail
-(<i lang="en" xml:lang="en">trade unions</i>).</li>
-<li><span class="item">331.89</span> Grves.</li>
-</ul>
-<p id="page_312">Le principe sur lequel repose ce systme de classification
-est, sans conteste, des plus ingnieux: les nombres
-classificateurs dfinissent entirement la division laquelle
-ils s'appliquent. C'est ainsi que dans la dernire cote que
-nous venons de citer, dans ce nombre 331.89, attribu
-aux travaux traitant des grves, nous voyons d'abord le 3,
-qui indique les Sciences sociales; ce 3 suivi d'un autre 3,
-33, dsigne l'conomie politique; 331, le Capital et la
-main-d'&oelig;uvre; 331.8, les Classes ouvrires; enfin la question
-particulire considre, les Grves, est dfinie par
-l'addition du 9 final<a id="FNanchor_545" href="#Footnote_545" class="fnanchor">[545]</a>.</p>
-
-<p>Quant aux fiches rdiges selon les rgles de la classification
-dcimale, le type adopt par l'Office et l'Institut
-international de Bruxelles est la fiche blanche de 125
- 75 millimtres, pose en largeur et perfore la base,
-pour en faciliter la conservation dans des tiroirs tringles
-mobiles<a id="FNanchor_546" href="#Footnote_546" class="fnanchor">[546]</a>. Contrairement, en effet, l'usage, gnralement
-suivi, d'crire sur les fiches dans le sens de la
-hauteur, dans la partie moins large, c'est dans le sens de
-la largeur que l'Office et l'Institut international conseillent
-de transcrire les mentions. Voici, rduit des deux tiers
-environ, un spcimen d'une de ces fiches<a id="FNanchor_547" href="#Footnote_547" class="fnanchor">[547]</a>. Le cercle trac
-dans la partie infrieure indique le trou par o passe
-la tringle dans laquelle sont enfiles toutes les fiches.
-Inutile de faire observer que ce systme, o, pour
-retirer ou intercaler une fiche, il faut enlever toutes les
-autres, est infrieur au systme Bonnange, prcdemment
-dcrit<a id="FNanchor_548" href="#Footnote_548" class="fnanchor">[548]</a>.</p>
-
-<div class="c" id="page_313"><img src="images/bruxelles.png" alt="" /></div>
-<blockquote>
-<table summary="">
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td><b>MARTEL (Jules).</b></td>
-<td><b>537</b></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>1896.</td>
-<td class="drap" colspan="2"><i>Trait d'lectricit</i>, par <span class="sc">J. Martel</span>,
-professeur la Facult des Sciences de Lyon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&nbsp;</td>
-<td class="drap" colspan="2">Paris, Gauthier-Villars et fils, 1896, in-8 raisin
-(0,17 0,26), <small>XI</small>-326 p., 6 francs.</td>
-</tr>
-</table>
-</blockquote>
-<p>Le chiffre 537 indique la cote du livre, la subdivision
-lectricit (5, Sciences mathmatiques et naturelles; 53,
-Physique; 537, lectricit), et l'on remarquera que le format
-de l'ouvrage n'est pas seulement dsign par la mention
-in-8 raisin, mais par la mesure mtrique entre parenthses
-(0,17 0,26)<a id="FNanchor_549" href="#Footnote_549" class="fnanchor">[549]</a>.</p>
-
-<p>Des fiches divisionnaires de couleur, un peu plus hautes
-que les fiches blanches, des <i>vedettes</i>, portant en tte les
-nombres de chaque classe ainsi que leur traduction en
-mots, sparent les fiches bibliographiques appartenant
-des divisions diffrentes.</p>
-
-<p>L'Office et l'Institut international de Bruxelles ont mis
-le v&oelig;u,&mdash;exprim dj en 1879 par le bibliographe
-allemand Burchard,&mdash;que les diteurs voulussent bien
-joindre dsormais leurs livres nouveaux des fiches bibliographiques
-toutes prpares et rdiges selon le modle
-adopt, les unes pour les rpertoires d'auteurs (catalogues
-alphabtiques), les autres pour les rpertoires de matires
-(catalogues mthodiques). Ces fiches pourraient tre imprimes
-<a id="page_314"></a>sur papier trs fin, et les bibliothcaires et bibliophiles
-n'auraient qu' les coller sur leurs fiches blanches
-ordinaires de carton mince. Par ce moyen, non seulement
-on simplifierait beaucoup, et autant dire sans aucuns frais,
-les oprations de catalogage, mais on aurait cet immense
-avantage d'avoir partout des fiches uniformment tablies.
-Jusqu'ici, malheureusement, ce v&oelig;u n'est gure sorti du
-domaine thorique, et il n'est encore qu'un pur projet<a id="FNanchor_550" href="#Footnote_550" class="fnanchor">[550]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Le systme de classification dcimale, qui parat et qui
-est si sduisant, n'a cependant pas sduit tout le monde,
-tant s'en faut: nombre d'objections y ont t faites, et par
-des rudits et spcialistes des plus comptents et des plus
-autoriss, nommment par MM. Lopold Delisle<a id="FNanchor_551" href="#Footnote_551" class="fnanchor">[551]</a>, F. Funck-Brentano<a id="FNanchor_552" href="#Footnote_552" class="fnanchor">[552]</a>,
-Ch.-V. Langlois<a id="FNanchor_553" href="#Footnote_553" class="fnanchor">[553]</a>, Henri Stein<a id="FNanchor_554" href="#Footnote_554" class="fnanchor">[554]</a>, G. Fumagalli,
-l'minent bibliographe italien<a id="FNanchor_555" href="#Footnote_555" class="fnanchor">[555]</a>, etc.</p>
-
-<p>Le plan gnral (de ce systme) est des plus simples,
-crit M. Lopold Delisle<a id="FNanchor_556" href="#Footnote_556" class="fnanchor">[556]</a>; l'ensemble et les dtails en ont
-t emprunts au systme dcimal, comme l'indique suffisamment
-<a id="page_315"></a>le titre: <i lang="en" xml:lang="en">Decimal Classification</i>. C'est l ce qui
-fait la force apparente des thories de M. Dewey. Malheureusement,
-l'tude des phnomnes de la nature et des vnements
-de l'histoire, les fruits de l'activit humaine, les
-travaux scientifiques, artistiques et littraires, les produits
-de l'esprit ou de l'imagination, sont loin de toujours se prter
- la rigueur des divisions et subdivisions dcimales.</p>
-
-<p>Le grand dfaut du systme de Dewey, dit de son
-ct le docteur Graesel<a id="FNanchor_557" href="#Footnote_557" class="fnanchor">[557]</a>, c'est de donner toutes les
-classes le mme nombre de divisions et la mme ampleur,
-alors que chacune des branches des connaissances humaines
-a son tendue particulire et demande, par consquent,
-tre divise d'une faon diffrente des autres.</p>
-
-<p>Il semble, en rsum, que ce systme a t accueilli en
-Europe par les gens de lettres et les bibliographes de profession
-avec une mfiance plus ou moins caractrise, tandis
-que les hommes de sciences, mdecins, physiologistes,
-etc., n'y ont pas trouv les mmes imperfections et
-s'y sont volontiers rallis<a id="FNanchor_558" href="#Footnote_558" class="fnanchor">[558]</a>. Nombre d'entre eux, pour le
-catalogage de leurs livres et la rdaction et la mise en
-ordre de leurs fiches bibliographiques ou autres, ont adopt
-des mthodes o les combinaisons de chiffres remplacent
-toutes les mentions de classes et catgories, toutes les
-lettres indices de divisions et subdivisions des anciennes
-classifications.</p>
-
-<p>Il est mme remarquer que, ds l'anne 1879, c'est--dire
-<a id="page_316"></a>bien avant l'introduction en Europe du systme de
-M. Melvil Dewey<a id="FNanchor_559" href="#Footnote_559" class="fnanchor">[559]</a>, un mdecin de Paris, trs connu depuis
-par ses travaux de laryngologie, le docteur Baratoux,
-employait un procd de notation chiffre reposant sur le
-principe mme de la classification dcimale. Ce n'est qu'en
-1897, alors que cette classification provoquait tant de controverses
-dans le monde bibliographique, que M. le docteur
-Baratoux, jusque-l tranger ces questions et qui n'avait
-pas souponn l'importance de sa mthode de catalogage,
-en publia dans son journal, <i>la Pratique mdicale</i>, le
-tableau dtaill explicatif<a id="FNanchor_560" href="#Footnote_560" class="fnanchor">[560]</a>.</p>
-
-<p>Dans le monde de la science, ce systme de notation
-chiffre tait comme pressenti, dj ralis, et il a continu
- se garder et conqurir de nombreux partisans. Il ne
-semble pas jusqu'ici devoir obtenir le mme succs dans
-le monde des lettres, pour les grandes collections du
-moins et les anciennes et immenses bibliothques publiques.
-Quant aux collections particulires, quant notre
-bibliothque, dont le total des richesses n'excde pas
-quinze ou vingt mille volumes, il n'y aurait aucun inconvnient,
-on ne trouverait mme que commodit et profit,
-selon nous, faire usage de la classification dcimale.</p>
-
-<div class="chapter"></div>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_317">CHAPITRE IX<br />
-DE L'USAGE ET DE L'ENTRETIEN DES LIVRES</h2>
-
-<div class="abstract">Nettoyage des bibliothques.&mdash;Comment et avec quoi essuyer les livres?&mdash;vitez
-l'emploi de la laine et du drap.&mdash;Insectes bibliophages: moyens
-de les dtruire.</div>
-<div class="abstract">Rparation des livres.&mdash;Feuillets dchirs ou dcousus.&mdash;Taches: taches
-maigres, taches grasses.&mdash;Encollage du papier.</div>
-<div class="abstract">Les ennemis des livres: souris, rats et chats; poussire et humidit; feu,
-soleil et gaz; piciers et marchands de tabac; quarrisseurs de livres; collectionneurs
-de frontispices et de gravures; relieurs; emprunteurs; etc.&mdash;Femmes
-bibliophiles.</div>
-<div class="abstract">Comment couper les feuillets d'un livre?&mdash;Le meilleur des coupe-papier.&mdash;Par
-o doit-on prendre un livre?&mdash;Comment le tenir?&mdash;Respect d aux
-livres.&mdash;Code et hygine des liseurs.&mdash;Faut-il lire au lit? en mangeant?&mdash;Quelle
-heure convient le mieux pour la lecture?&mdash;Dangers du doigt
-mouill.&mdash;Faut-il annoter ses livres?&mdash;La meilleure preuve de l'affection
-qu'on a pour eux et pour les Lettres.</div>
-
-<p>Nous avons vu que le livre est comme un tre vivant,
-possdant une me et un corps. L'me, nous n'avons pas
- nous en occuper ici; nous n'envisageons et n'tudions
-que l'enveloppe et la forme matrielle du livre, et nous
-nous en tenons sa <i>sant</i> physique.</p>
-
-<p>Tout comme son propritaire, le livre a besoin d'air,
-besoin d'hygine et de propret.</p>
-
-<p>Tous les mois, les vitrines rserves seront ouvertes,
-ares, essuyes, ainsi que les livres ou manuscrits auxquels
-<a id="page_318"></a>elles sont affectes, dit la circulaire ministrielle du
-4 mai 1878<a id="FNanchor_561" href="#Footnote_561" class="fnanchor">[561]</a>. Tous les ans, aux vacances, cette dernire
-opration (l'essuyage) aura lieu pour un tiers des livres de
-la bibliothque (rangs, comme nous le savons, non dans
-des vitrines fermes, mais sur des rayons libres). Le battage
-ne doit pas tre brutal; il est surtout utile pour les
-volumes brochs, etc.</p>
-
-<p>Vous, dont les livres sont bien moins nombreux que
-ceux de ces tablissements publics, vous agirez sagement
-en ne laissant pas s'couler un aussi long dlai sans procder
- ce nettoyage; vous l'effectuerez, sinon tous les
-mois, comme pour les susdites collections rserves, du
-moins et au moins une fois par semestre, en avril et en
-octobre, par exemple.</p>
-
-<p>De mme, remarque Alkan an<a id="FNanchor_562" href="#Footnote_562" class="fnanchor">[562]</a>, que l'on a soin de
-faire brosser ses habits, il faut faire pousseter de temps
-en temps les livres, les battre, essuyer la tranche avec le
-plus grand soin.</p>
-
-<p>Mais avec quoi l'essuyer?</p>
-
-<p>Le docteur Graesel aussi bien que la circulaire ministrielle
-du 4 mai 1878 conseillent, pour cet essuyage,
-l'emploi de chiffons de laine<a id="FNanchor_563" href="#Footnote_563" class="fnanchor">[563]</a>. Suivez plutt le conseil
-du savant bibliographe Gabriel Peignot, de Jules Richard
-et de M. douard Rouveyre<a id="FNanchor_564" href="#Footnote_564" class="fnanchor">[564]</a>: ne vous servez pas de lainage
-<a id="page_319"></a>pour les soins d'entretien et de propret donner
-vos livres. La laine attire et retient les insectes et les
-vers, et par elle vous risquez d'introduire l'ennemi dans
-la place.</p>
-
-<p>Chaque fois que vous prendrez dans votre bibliothque
-un livre pour le consulter, dit Jules Richard<a id="FNanchor_565" href="#Footnote_565" class="fnanchor">[565]</a>,
-poussetez-le, puis frottez-lui le dos et les plats avec une
-peau fine, semblable celle dont se servent les domestiques
-pour faire briller l'argenterie. Cette friction hyginique
-est excellente et des plus salutaires pour la sant du
-livre. Je vous en prie, n'oubliez ni le plumeau en plumes
-douces, ni la peau fine. On peut remplacer cette dernire
-par des foulards hors de service et trs uss.</p>
-
-<p>D'aucuns blment l'emploi du petit plumeau,&mdash;si commode
-pourtant, puisqu'il est facile de dissimuler ce minuscule
-objet dans les rayons de la bibliothque, et de l'avoir
-ainsi toujours sous la main,&mdash;et allguent contre lui
-qu'il projette la poussire dans la pice, sinon mme sur
-les ranges de livres des tablettes infrieures. Il est vident
-que, s'il s'agissait d'un grand nettoyage, le plumeau
-ne pourrait efficacement servir qu' condition de fonctionner
- l'extrieur ou devant une fentre ouverte; mais
-quand il ne s'agit que de quelques volumes, des ouvrages
-que vous tirez un un de vos rayons, durant vos lectures
-ou vos recherches, n'hsitez pas recourir ses bons
-offices. En tout cas, n'oubliez pas le point capital: avant
-d'ouvrir un livre, ne ngligez jamais d'enlever la poussire
-<a id="page_320"></a>accumule sur sa tranche suprieure, afin que cette
-poussire ne pntre pas dans l'intrieur du livre.</p>
-
-<p>Pour le motif que je vous ai signal il y a un instant, ne
-garnissez pas de drap les tablettes de votre bibliothque.
-Sans doute cette garniture offre certains avantages: adapte
-en bandelette sur le devant et le long de chaque rayon,
-comme le demandait Peignot<a id="FNanchor_566" href="#Footnote_566" class="fnanchor">[566]</a>, elle prserve quelque peu
-de la poussire la tranche suprieure des volumes rangs
-immdiatement au-dessous; applique plat sur la surface
-mme des rayons, elle protge la partie infrieure de la reliure
-de vos livres en leur mnageant un frottement plus
-doux que celui du bois; mais, en revanche, ce parement
-de drap est un nid poussire, un rceptacle d'insectes<a id="FNanchor_567" href="#Footnote_567" class="fnanchor">[567]</a>.</p>
-
-<p>Vernissez vos tablettes ou badigeonnez-les avec une
-solution antiseptique, et souvenez-vous qu'il en est des
-vers comme des maladies: il est plus facile d'en prvenir
-l'accs que de les dtruire ensuite ou de les chasser.
-N'employez donc, pour vos bibliothques et rayonnages,
-que des bois exempts de toute humidit, des bois bien
-secs et vernis ou enduits comme il vient d'tre dit.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_321">Les principaux vers qui attaquent les livres et rongent
-le papier appartiennent au genre <i lang="la" xml:lang="la">Anobium</i>, qui comprend
-trois espces: <i lang="la" xml:lang="la">Anobium pertinax</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Anobium eruditus</i> et
-<i lang="la" xml:lang="la">Anobium paniceum</i>, et au genre <i lang="la" xml:lang="la">&OElig;cophora</i>, dont l'espce
-<i lang="la" xml:lang="la">&OElig;cophora pseudo-spretella</i> doit tre place au premier
-rang des ravageurs de bibliothques. Vulgairement, on les
-appelle, les uns et les autres: vers de bois, vrillettes, pulsateurs,
-etc.<a id="FNanchor_568" href="#Footnote_568" class="fnanchor">[568]</a>.</p>
-
-<p>A l'tat de larves, les anobiums ressemblent aux vers
-que l'on trouve dans les noisettes, et leurs diffrentes
-espces se confondent. Ces larves, nes ou introduites dans
-les livres, s'y nourrissent et s'y dveloppent aux dpens des
-lments de ces livres, y accomplissent leurs mtamorphoses,
-et s'y creusent des couloirs de sortie. Les anobiums
-peuvent facilement traverser plusieurs volumes
-rangs d'affile, et Gabriel Peignot a trouv jusqu' <i>vingt-sept</i>
-volumes percs en ligne droite par un mme ver<a id="FNanchor_569" href="#Footnote_569" class="fnanchor">[569]</a>.
-L'paisseur des couvertures n'est nullement un obstacle
-ces dgts, au contraire: on a remarqu que les livres
-brochs sont moins frquemment atteints que les livres
-relis. Pour une autre raison, les livres anciens sont bien
-plus frquents par ces insectes que les livres modernes:
-c'est que le papier de ceux-ci, notre papier de bois, avec
-sa <i>charge</i> de pltre ou de kaolin, est tellement mauvais,
-que les vers eux-mmes n'en veulent pas. C'est d'ailleurs,
-<a id="page_322"></a>outre sa modicit de prix, le seul avantage qu'il possde
-sur le papier d'autrefois.</p>
-
-<p>La colle de farine parat tre ce qui attire le plus les
-vers: voil pourquoi les relieurs ne doivent pas manquer
-d'ajouter leur colle de l'alun ou tout autre corps qui la
-rende imputrescible. Les anciens plats de bois des couvertures,
-auxquels on a si judicieusement renonc, offraient
-aussi ces insectes un appt trs recherch<a id="FNanchor_570" href="#Footnote_570" class="fnanchor">[570]</a>.</p>
-
-<p>La larve de l'<i lang="la" xml:lang="la">&OElig;cophora</i> diffre de celle de l'<i lang="la" xml:lang="la">Anobium</i> en
-ce qu'elle possde des pattes. C'est, dit William Blades<a id="FNanchor_571" href="#Footnote_571" class="fnanchor">[571]</a>,
-une chenille avec six jambes sur le thorax et huit protubrances
-en forme de suoirs sur le corps. Elle ressemble
-au ver soie. Aprs avoir pass l'tat de chrysalide, elle
-se transforme en petit papillon brun&hellip; Sa longueur est
-d'environ 12 millimtres, et la tte, corneuse, possde de
-fortes mchoires&hellip; Le lecteur qui n'a pas eu l'occasion de
-visiter de vieilles bibliothques, remarque encore William
-Blades, ne peut se figurer la dvastation que ces insectes
-nuisibles sont capables de faire.</p>
-
-<p>Certaines espces de blattes, la <i lang="la" xml:lang="la">Blatta germanica</i> ou
-<i lang="en" xml:lang="en">Croton Bug</i><a id="FNanchor_572" href="#Footnote_572" class="fnanchor">[572]</a> et la <i lang="la" xml:lang="la">Blatta americana</i>, causent de grands
-ravages dans les bibliothques d'Amrique. Ces insectes,
-vulgairement dsigns sous les noms de <i>cancrelats</i>, <i>ravets</i>
-ou <i>btes noires</i>, ont peu prs la longueur d'un hanneton;
-ils sont dous d'une extrme agilit, recherchent les tnbres,
-<a id="page_323"></a>et exhalent une odeur ftide, qu'ils communiquent
- tout ce qu'ils touchent. Un missionnaire du <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle,
-le pre dominicain Dutertre, nous a jadis cont leurs
-rapides et tonnants dgts<a id="FNanchor_573" href="#Footnote_573" class="fnanchor">[573]</a>.</p>
-
-<p>Mentionnons encore un petit insecte cailles argentes
-appel <i>Lepisma</i>; mais ses ravages ne sont pas de
-grande importance, assure William Blades<a id="FNanchor_574" href="#Footnote_574" class="fnanchor">[574]</a>. D'autres
-auteurs cependant, comme le docteur Henri Beauregard,
-affirment que le lepisma fait de rels dommages<a id="FNanchor_575" href="#Footnote_575" class="fnanchor">[575]</a>.</p>
-
-<p>Quel est le meilleur systme employer pour se dbarrasser
-de toute cette vermine? C'est l, rpond Graesel<a id="FNanchor_576" href="#Footnote_576" class="fnanchor">[576]</a>,
-une question difficile rsoudre et qui a mme t, diffrentes
-reprises, l'objet de concours<a id="FNanchor_577" href="#Footnote_577" class="fnanchor">[577]</a>; mais la plupart des
-mesures qui ont t proposes jusqu'ici sont ou trop compliques
-ou insuffisantes.</p>
-
-<p>Pour combattre l'anobium, qui affectionne la colle
-d'amidon et dpose volontiers ses &oelig;ufs dans le bois de
-htre, des bibliographes conseillent de placer, en t,
-<a id="page_324"></a>dans certains endroits de la bibliothque, des morceaux
-de htre recouverts d'une lgre couche de colle d'amidon,
-sur lesquels les insectes viennent aussitt pondre
-leurs &oelig;ufs. La sortie des vers n'ayant lieu qu'en hiver, on
-diffre jusqu' cette saison l'examen des piges. Si, aprs
-les avoir visits, entre janvier et mars, on reconnat que
-certains d'entre eux sont vermoulus ou couverts de petites
-excroissances dnotant la prsence des vers, on les brle
-et l'on arrive ainsi se dbarrasser peu prs compltement
-de l'anobium<a id="FNanchor_578" href="#Footnote_578" class="fnanchor">[578]</a>.</p>
-
-<p>D'une faon plus gnrale, c'est--dire sans se borner
- l'anobium ou vrillette, et en cherchant dtruire aussi
-l'&oelig;cophora et les autres insectes bibliophages, la mthode
-la plus simple et en mme temps la plus pratique,
-croyons-nous, dit encore le docteur Graesel, est celle
-qui consiste imprgner de trbenthine, de camphre
-ou de toute autre substance insecticide des morceaux de
-drap que l'on place ensuite derrire les ranges de livres.
-Pour les volumes prcieux, et particulirement pour les
-reliures en bois, dont toute bibliothque un peu importante
-possde une certaine quantit et qui sont en gnral
-trs estimes en raison de leur anciennet, le mieux
-est d'employer l'huile de cdre (le <i>cedrium</i>), dont les
-proprits conservatrices taient dj connues des anciens.
-Naumann a aussi propos, et ce sur le conseil d'un
-chimiste distingu, de mler la colle d'amidon des
-relieurs de la farine de marrons d'Inde. En raison de
-son amertume, cette farine, parat-il, protgerait encore
-mieux les livres contre les attaques des vers que la trbenthine
-et le camphre. Du Rieu a rcemment conseill
-<a id="page_325"></a>d'employer la benzine comme prservatif: il suffirait,
-d'aprs lui, de la rpandre goutte goutte avec une
-ponge sur les rayons, les vieilles reliures en bois ou les
-volumes attaqus, pour dtruire les insectes, sinon toujours
- la premire application, du moins dans tous les
-cas la seconde<a id="FNanchor_579" href="#Footnote_579" class="fnanchor">[579]</a>.</p>
-
-<p>Un dsinfectant plus nergique et tout fait radical,
-assure-t-on, est recommand depuis quelques annes, c'est
-l'aldhyde formique (formol, formaline, formaldhyde),
-corps dont le pouvoir antiseptique avait t reconnu en
-1888 par M. L&oelig;w, et dont la fabrication commerciale en
-solutions concentres fut enseigne l'industrie par les
-travaux de M. Trillat<a id="FNanchor_580" href="#Footnote_580" class="fnanchor">[580]</a>.</p>
-
-<p>Voici comment, d'aprs le chimiste P. Miquel, il convient
-de procder. On dissout environ une partie de chlorure
-de calcium dans deux parties de solution commerciale
-d'aldhyde formique, et l'on humecte de ce mlange
-des bandes de toile qu'on tend dans le local dsinfecter,
-aprs avoir eu soin d'en fermer toutes les ouvertures. Au
-bout de vingt-quatre heures, tous les germes ou microbes
-contenus dans ce local sont anantis, et il ne reste plus
-qu' l'arer pour chasser les relents pntrants du formol.</p>
-
-<p>Ce procd, infaillible, affirme M. Yve-Plessis<a id="FNanchor_581" href="#Footnote_581" class="fnanchor">[581]</a>, parat
-nanmoins peu pratique, par suite prcisment de l'odeur
-cre et insupportable que dgage l'aldhyde formique.</p>
-
-<p>Alkan an conseille, lorsqu'on aperoit sur une reliure
-quelques trous de vers, de plonger une aiguille ou un
-poinon mince dans chacun de ces trous, afin de dtruire
-<a id="page_326"></a>le ver, si, par hasard, il s'y trouve encore; puis, de boucher
-avec du camphre en poudre ou du poivre ml
-un peu de cire ramollie<a id="FNanchor_582" href="#Footnote_582" class="fnanchor">[582]</a>.</p>
-
-<p>Les trous de vers qui se trouvent dans une page peuvent
-se boucher en collant sur leur orifice des rondelles de
-papier aussi menues qu'il le faut, ou bien encore, et ce
-qui vaut mieux, en obturant ces petits orifices avec de
-la pte de papier. On fabrique soi-mme cette pte avec
-du papier rp la lime (les marges d'un livre dpareill
-et sacrifi, par exemple), qu'on fait cuire dans un peu d'eau
-mlange de colle de poisson<a id="FNanchor_583" href="#Footnote_583" class="fnanchor">[583]</a>.</p>
-
-<p>Il est juste d'ajouter que, grce aux prcautions prises
- peu prs partout actuellement, dans les bibliothques
-publiques, pour la sauvegarde des anciens livres, aujourd'hui
-mieux connus et plus apprcis; grce la lumire
-naturelle qu'on ne leur mnage plus, aux frquents arages
-et nettoyages dont ces prcieux volumes sont particulirement
-l'objet, le flau dont nous nous occupons a beaucoup
-perdu de son intensit<a id="FNanchor_584" href="#Footnote_584" class="fnanchor">[584]</a>. La propret, la lumire naturelle et
-l'air sont, en effet, les trois grands ennemis des insectes.</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">&hellip; Goutte bien tracasse</div>
-<div class="verse">Est, dit-on, demi panse<a id="FNanchor_585" href="#Footnote_585" class="fnanchor">[585]</a>:</div>
-</div>
-
-<p class="noindent">de mme, les livres frquemment battus, journellement
-remus et manis, sont l'abri de ces myriades d'imperceptibles
-et infatigables rongeurs. Selon le joli mot de
-Charles Nodier, la bibliothque des savants laborieux
-n'est jamais attaque des vers<a id="FNanchor_586" href="#Footnote_586" class="fnanchor">[586]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_327">En gnral, il est prfrable de laisser aux spcialistes,
-c'est--dire aux relieurs, le soin de rparer les couvertures
-endommages, les feuillets dcousus ou dchirs, aussi
-bien que de nettoyer les livres et d'en faire disparatre les
-taches. En pareilles matires, rien ne remplace l'exprience
-et le doigt du praticien. D'autant plus qu'une
-difficult nouvelle se prsente; nous retrouvons ici encore
-les funestes inconvnients des mauvais papiers modernes:
-d'aprs une trs juste remarque, le nettoyage du papier
-est rendu beaucoup plus difficile et beaucoup plus alatoire
-depuis qu'on fabrique une si grande quantit de papier
-avec des ptes fortement additionnes de matires minrales.
-En tentant d'enlever les taches, on peut dtruire le
-papier<a id="FNanchor_587" href="#Footnote_587" class="fnanchor">[587]</a>. Les hommes d'tude, crivains ou savants, ont
-d'ailleurs autres choses faire, et des choses plus urgentes,
-plus importantes, que de s'occuper de ces nettoyages et
-rafistolages.</p>
-
-<p>Voici cependant ce sujet quelques instructions succinctes.</p>
-
-<p>Pour remettre en place les feuillets simples ou doubles
-que l'usage ou un accident quelconque ont arrachs en
-droite ligne dans le pli de la couture et qui ne se trouvent
-plus retenus par le fil, humecter lgrement de colle de
-pte, l'aide d'un pinceau et sur une largeur d'un demi-centimtre,
-toute la longueur de la marge du fond de la
-page dcousue; appliquer ensuite avec prcaution et
-ajuster exactement bout bout cette marge contre la
-<a id="page_328"></a>marge correspondante de la page suivante, puis fermer le
-livre et laisser scher.</p>
-
-<p>Afin que le pinceau ne dpose pas trop de colle sur la
-marge, et que cette largeur d'un demi-centimtre ne soit
-pas dpasse, on tend pralablement sur la page dcousue
-une feuille de papier qui ne laisse dcouvert que
-l'extrme bord de la marge, cette mince bande d'un demi-centimtre,
-et c'est alors seulement qu'on y passe le pinceau
-de colle. On retire ensuite cette feuille de garde, et
-l'on met en place la page, comme il vient d'tre dit.</p>
-
-<p>S'il ne s'agit que d'une dchirure que vous voulez empcher
-de s'tendre, vous prenez une bande de papier
-transparent, de papier serpente, un peu plus longue que
-cette dchirure, vous l'humectez de colle de pte et l'appliquez
-soigneusement comme une compresse, dsormais
-immuable, sur la partie malade.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Les taches qu'on rencontre sur les feuillets des livres se
-divisent en deux grandes catgories: taches maigres et
-taches grasses.</p>
-
-<p>Les taches maigres sont produites le plus ordinairement
-par la poussire, la boue, l'eau, la rouille et l'encre
-crire.</p>
-
-<p>Pour enlever les taches dues la poussire, il suffit souvent
-de les frotter avec un peu de mie de pain ou de
-gomme effacer. Si ce moyen ne russit pas, si ces taches
-sont importantes et invtres, prendre un peu de terre
-bolaire blanche<a id="FNanchor_588" href="#Footnote_588" class="fnanchor">[588]</a> en poudre fine, que l'on tamise sur les
-<a id="page_329"></a>endroits tachs, de manire en avoir peu prs l'paisseur
-d'un centime. On place ensuite dessus une feuille de
-papier, et l'on met le tout sous presse pendant vingt-quatre
-heures. Au bout de ce temps, il est rare que toutes les
-taches ne soient pas enleves par la terre bolaire. S'il en
-restait encore quelques-unes, on rpterait l'opration, et
-l'on pourrait tre alors assur d'un succs complet<a id="FNanchor_589" href="#Footnote_589" class="fnanchor">[589]</a>.</p>
-
-<p>Au lieu de la terre bolaire, qui ne se rencontre pas
-couramment dans le commerce, Paris du moins, des
-spcialistes conseillent d'employer le chlorure de chaux:
-une demi-heure de contact suffit d'ordinaire pour amener
-la disparition de la tache<a id="FNanchor_590" href="#Footnote_590" class="fnanchor">[590]</a>.</p>
-
-<p>Le frottement du grattoir ou du caoutchouc blanc peut
-aussi suffire, en bien des cas, enlever les taches de
-boue. Sur celles qui persisteraient, on appliquera une
-dissolution de savon, qu'on laissera sjourner une demi-heure
-ou une heure, selon l'importance de la tache. On
-trempe ensuite la feuille dans de l'eau bien pure, et, au
-moyen d'un blaireau ou d'une ponge, on dtache dlicatement
-la couche de savon, qui, en s'en allant, entrane
-la boue avec elle<a id="FNanchor_591" href="#Footnote_591" class="fnanchor">[591]</a>.</p>
-
-<p>Les taches d'humidit<a id="FNanchor_592" href="#Footnote_592" class="fnanchor">[592]</a>, les <i>piqres</i>, les <i>mouillures</i>&mdash;ces
-<a id="page_330"></a>taches sont si frquentes qu'elles ont mrit en librairie
-ces noms spciaux&mdash;se traitent homopathiquement
-par l'eau: un simple bain d'eau pure, froide ou bouillante,
-suffit le plus souvent, aprs une heure ou deux d'immersion,
-pour les faire disparatre. Si elles rsistaient, on
-ajouterait ce bain un peu d'eau de Javel (hypochlorite
-de potasse) ou de chlorure de chaux<a id="FNanchor_593" href="#Footnote_593" class="fnanchor">[593]</a>.</p>
-
-<p>Si les mouillures n'ont atteint que quelques feuillets,
-l'opration peut se faire trs facilement. Il suffit de poser
- plusieurs reprises un linge humide de chaque ct d'un
-des feuillets tachs, aprs avoir isol ce feuillet des deux
-pages voisines au moyen de feuilles d'tain. Ds que l'action
-du linge mouill s'est produite, ds que la tache a
-disparu, on enlve le linge et les feuilles d'tain, on les
-remplace par du papier buvard et l'on referme le livre. On
-nettoie de mme les quelques autres feuillets<a id="FNanchor_594" href="#Footnote_594" class="fnanchor">[594]</a>.</p>
-
-<p>Mais quand le livre est entirement ou demi envahi
-par les mouillures, il faut se rsoudre le plonger dans
-l'eau feuille par feuille, et pour cela le dcoudre ou le
-drelier, opration qui, dans ce dernier cas, exige de minutieuses
-prcautions et de la patience, surtout si le livre est
-reli dos plein.</p>
-
-<p>Si ces mouillures, dj anciennes et invtres, prsentaient
-un caractre d'intensit exceptionnelle, si elles
-s'taient transformes, sur nombre de pages, sur la tranche
-ou certains coins du livre, en <i>moisissure</i>, alors le mal
-serait des plus graves, et l'on ne risquerait rien de recourir,
-<a id="page_331"></a>pour tenter de le conjurer, aux plus nergiques mdications:
-eau de Javel plus ou moins concentre, chlorure de
-chaux, etc. La moisissure, dit trs bien M. Ris-Paquot,
-est la plus terrible de toutes les taches; c'est la vritable
-gangrne du livre, et, quand elle est bien accentue,
-nulle opration ne pourrait le sauver de cette terrible
-maladie, entranant avec elle la dcomposition de la pte
-du papier. L, tous les remdes peuvent tre employs:
-le malade est condamn l'avance; il faut essayer, et,
-quoique les miracles ne soient plus la mode, qui sait si
-un hasard providentiel ne viendra point couronner la
-persvrance<a id="FNanchor_595" href="#Footnote_595" class="fnanchor">[595]</a>?</p>
-
-<p>Il est remarquer que le contact prolong de l'eau
-ordinaire ou de l'eau de Javel fait perdre au papier, redevenu
-sec, sa fermet et son <i>encolle</i>. Nous avons vu que
-les papiers d'impression sont souvent <i>colls</i>, ce qui leur
-donne plus de rsistance, les rend moins susceptibles de
-se piquer, et permet d'y crire avec de l'encre ordinaire.
-Il y a plusieurs mthodes pour encoller le papier: la plus
-simple et la seule dont nous parlerons est l'encollage
-la glatine, qu'on peut employer froid et prparer
-d'avance. On fait bouillir 10 grammes de glatine blanche
-dans un demi-litre d'eau, ou une plaquette par litre
-d'eau, en y ajoutant un peu d'alun, afin de dcourager les
-vers que pourrait attirer la glatine<a id="FNanchor_596" href="#Footnote_596" class="fnanchor">[596]</a>; on laisse tidir ou
-refroidir, et l'on badigeonne le papier avec cette colle ou
-<i>encolle</i>, ou mieux, on y plonge un un tous les feuillets;
-puis, aprs les avoir mis sous presse, on les tend sur des
-linges et l'ombre, pour qu'ils schent lentement. En
-<a id="page_332"></a>gnral, d'ailleurs, lorsqu'on a fait subir au papier un
-lavage quelconque, il a tendance se boursoufler et il
-faut viter de le faire scher trop vite<a id="FNanchor_597" href="#Footnote_597" class="fnanchor">[597]</a>.</p>
-
-<p>Les taches d'encre ordinaire ou encre crire et les
-taches de rouille se traiteront de mme par des bains
-d'eau pure additionne&mdash;mais en plus grande quantit
-que pour les simples mouillures&mdash;d'eau de Javel. On
-pourrait aussi employer le sel d'oseille (bioxalate de
-potasse) et le chlorure de chaux, l'acide oxalique, citrique
-ou tartrique, ou encore, si la tache est lgre et de peu
-d'tendue, placer dessus, au moyen d'une barbe de
-plume d'oie ou d'un pinceau, une goutte de vinaigre,
-humecter ensuite avec de l'eau lgrement additionne
-d'eau de Javel, et scher entre des feuilles de papier
-buvard<a id="FNanchor_598" href="#Footnote_598" class="fnanchor">[598]</a>. L'acide chlorhydrique mrite galement d'tre
-signal; il attaque l'encre d'criture, tout en pargnant
-celle du texte et la teinte paille du vieux papier<a id="FNanchor_599" href="#Footnote_599" class="fnanchor">[599]</a>. Antony
-Mray en fit l'preuve sur deux incunables, qui portaient
-des inscriptions manuscrites l'encre. Un bain d'acide
-chlorhydrique tendu d'eau les dbarrassa trs bien, dit-il,
-de notes nombreuses et de griffonnages inutiles; mais
-comme cet agent chimique laisse au papier une apparence
-molle et humide, il fallut laver mes feuillets grande
-eau, puis dtruire les traces de l'acide au moyen d'une
-dissolution de bicarbonate de soude, avant de procder
-l'encollage<a id="FNanchor_600" href="#Footnote_600" class="fnanchor">[600]</a>.</p>
-
-<p>Remarquons, au sujet du chlore, et par consquent de
-son compos l'eau de Javel, qu'assurment les effets de
-<a id="page_333"></a>cette substance sont peu prs infaillibles pour le blanchiment
-du papier. Mais on peut dire que la contexture du
-papier lui-mme n'a pas d'ennemi plus terrible, qu'il
-dtruit lentement ce qu'il a blanchi, et que, sans de sages
-prcautions, son usage est des plus pernicieux. Fermer un
-livre blanchi au chlore, c'est, pour nous servir d'un dicton
-populaire, enfermer le loup dans la bergerie<a id="FNanchor_601" href="#Footnote_601" class="fnanchor">[601]</a>.</p>
-
-<p>L'eau de Javel ne doit donc s'employer qu'avec grande
-circonspection et mnagement, en ttonnant pour ainsi
-dire. Il n'y a que dans le cas de moisissure, comme nous
-l'avons expliqu, qu'on puisse user d'elle libralement,
-sans retenue ni regret: ce moribond, que la gangrne
-dvore et va anantir, elle le prolonge et le purifie la
-fois.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Passons l'enlvement des taches grasses.</p>
-
-<p>Les plus frquentes sont les taches de suif, de starine
-(bougie), de graisse, d'huile, et les taches produites par
-l'attouchement des doigts ou par le maculage provenant
-de l'encre d'imprimerie.</p>
-
-<p>Les taches de suif, de bougie, de graisse et d'huile
-peuvent s'enlever simplement en recouvrant la tache d'un
-peu de craie en poudre trs fine, et mettant la presse.
-Le lendemain, on change, et ainsi de suite, trois ou
-quatre reprises<a id="FNanchor_602" href="#Footnote_602" class="fnanchor">[602]</a>.</p>
-
-<p>Un moyen plus nergique consiste appliquer sur la
-tache une feuille de gros papier buvard qu'on chauffe
-<a id="page_334"></a>l'aide de quelques petits charbons placs dans une cuiller
-d'argent, en ayant soin de changer le papier buvard
-mesure qu'il se salit; puis, au moyen d'un pinceau, on
-enduit d'une lgre couche d'essence de trbenthine,
-chauffe au bain-marie et presque bouillante, les deux
-cts du papier nettoyer. On rend ensuite ce papier sa
-blancheur en imbibant d'alcool rectifi, chauff galement
-au bain-marie, la place qui tait tache<a id="FNanchor_603" href="#Footnote_603" class="fnanchor">[603]</a>.</p>
-
-<p>Ne pas oublier, dans cette opration, que la trbenthine
-et l'alcool s'enflamment trs aisment, et prendre
-garde de trop les approcher du feu.</p>
-
-<p>Ce procd peut tre galement employ pour faire
-disparatre les taches de cire cacheter, bien que celles-ci
-rentrent plus particulirement dans la classe des taches
-maigres<a id="FNanchor_604" href="#Footnote_604" class="fnanchor">[604]</a>.</p>
-
-<p>Les taches de cire s'enlvent aussi en trempant le
-papier dans de la benzine ou de la trbenthine; aprs
-quoi, on couvre l'imprim de papier brouillard pli et l'on
-repasse avec un fer chaud<a id="FNanchor_605" href="#Footnote_605" class="fnanchor">[605]</a>.</p>
-
-<p>De mme, les taches de bougie peuvent s'enlever par
-un procd plus expditif que le prcdent: aprs avoir,
- l'aide d'un grattoir, aminci la tache le plus possible, il
-suffit de traiter la partie restante par de lgres lotions
-d'alcool 90. L'acide starique tant soluble dans l'alcool,
-le procd russit trs bien<a id="FNanchor_606" href="#Footnote_606" class="fnanchor">[606]</a>.</p>
-
-<p>Si les taches d'huile taient rebelles la recette indique
-ci-dessus, on pourrait recourir la suivante. On
-forme une bouillie pas trop paisse compose de:
-<a id="page_335"></a>500 grammes de savon, 300 grammes d'argile, 60 grammes
-de chaux vive, et d'eau en quantit suffisante; on tend
-une petite couche de cette bouillie sur la tache, et on l'y
-laisse pendant un quart d'heure environ. On trempe
-ensuite la feuille dans un bain d'eau chaude, puis on la
-retire et on la fait scher lentement<a id="FNanchor_607" href="#Footnote_607" class="fnanchor">[607]</a>.</p>
-
-<p>Les feuillets tout rcemment tachs d'huile et encore
-humides de cette huile, adhrant encore entre
-eux, doivent, d'aprs Antony Mray, qui nous raconte
-comment il a expriment ce procd<a id="FNanchor_608" href="#Footnote_608" class="fnanchor">[608]</a>, tre tremps,
-pralablement dcousus, dans une dissolution de potasse
-caustique, qui commence s'emparer de la matire
-grasse. Cette opration avait aminci et rendu savonneux
-le papier, qui conservait une couleur rance<a id="FNanchor_609" href="#Footnote_609" class="fnanchor">[609]</a> trs dsagrable.
-Un bain d'eau de Javel mle d'un quart d'eau
-ordinaire le dbarrassa entirement de cette vilaine trace.
-Restait enlever le chlore introduit par l'eau de Javel:
-une dissolution de sulfite de soude russit chasser cet
-actif destructeur.</p>
-
-<p>Les taches dues l'attouchement des doigts sont quelquefois
-assez tenaces. Pour les combattre, on use du procd
-que nous avons vu appliquer il y a un instant aux
-taches de boue, on tend sur elles une couche de savon
-blanc en gele, et on l'y laisse pendant quelques heures.
-On enlve ensuite le savon avec une ponge fine trempe
-dans l'eau chaude, et toute la crasse disparat le plus souvent
-en mme temps. Si ce traitement ne suffisait pas, on
-pourrait remplacer le savon en gele par du savon noir;
-mais il faudrait avoir soin de le laisser peu de temps sur
-<a id="page_336"></a>le noir d'impression, qui pourrait se dcomposer et couler,
-ce qui produirait plus de mal que de bien<a id="FNanchor_610" href="#Footnote_610" class="fnanchor">[610]</a>.</p>
-
-<p>Les taches produites par l'encre d'imprimerie sont frquentes
-et difficiles enlever. Pour les faire disparatre,
-on peut essayer de la mie de pain roule en boulettes,
-et en frotter les endroits salis. Il est rare cependant,
-ajoute M. Jules Cousin<a id="FNanchor_611" href="#Footnote_611" class="fnanchor">[611]</a>, qu'on arrive un rsultat compltement
-satisfaisant, surtout si le maculage est assez
-fort. Aussi nous rptons ici le conseil que nous avons dj
-donn<a id="FNanchor_612" href="#Footnote_612" class="fnanchor">[612]</a>: qu'on prenne la prcaution de ne jamais faire relier
-de livres trop frachement imprims; du moins, si l'on
-est quelquefois oblig de le faire, il faut recommander au
-relieur d'interfolier les cahiers avec du papier serpent<a id="FNanchor_613" href="#Footnote_613" class="fnanchor">[613]</a>
-avant le battage, pour viter que l'encre d'imprimerie ne
-se dcharge des pages l'une sur l'autre.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Outre la poussire et les insectes, l'eau ou l'humidit,
-l'encre, la bougie, l'huile et la graisse, les livres ont de
-nombreux ennemis, tels que les souris, les rats et les
-chats, le feu, le soleil et le gaz, les piciers et les marchands
-de tabac, les collectionneurs de gravures et frontispices,
-les relieurs, les emprunteurs, et, au dire de plusieurs
-bibliographes peu galants, les femmes, les femmes
-surtout et avant tout.</p>
-
-<p>Les souris, crit Alkan an<a id="FNanchor_614" href="#Footnote_614" class="fnanchor">[614]</a>, ne s'attaquent gure
-<a id="page_337"></a>qu'aux volumes spars, d'un papier doux, tendre, et
-capable de les aider faire leurs nids. Il n'y a donc aucun
-danger pour les volumes en rayons.</p>
-
-<p>Les rats y ont aussi recours pour leurs nids, mais ils
-semblent prfrer d'autres matires que le papier, et ce
-n'est qu' dfaut de substances laineuses qu'ils s'attaquent
-aux livres.</p>
-
-<p>Il y a bien le chat. Mais le remde est souvent pire
-que le mal: il aiguise ses griffes sur le dos des livres,
-lorsqu'ils sont sa porte; dans tous les cas, il sait les y
-mettre.</p>
-
-<p>Les dangers dont le voisinage du feu, c'est--dire
-simplement une chaleur trop vive, menace les livres,
-sont vidents, et il serait superflu d'insister sur ce
-point.</p>
-
-<p>Le soleil mange la couleur des reliures, principalement
-lorsque cette couleur est tendre; voil pourquoi nous
-avons conseill<a id="FNanchor_615" href="#Footnote_615" class="fnanchor">[615]</a>, propos de la parure et de l'habillement
-des livres, de se mfier des vert-pomme ou olive, des
-jaune-paille et des bleu-pervenche. L'effet des rayons
-solaires est surtout fcheux pour les volumes appartenant
- un mme ouvrage. Selon qu'ils ont t peu ou prou
-frapps par ces rayons ou en ont t prservs, les dos de
-ces volumes ne se ressemblent plus: les uns ont conserv
-leur couleur, les autres l'ont totalement perdue, d'autres,
-et c'est le plus grand nombre, n'ont blanchi que d'un ct,
-du ct tourn vers la fentre, et leurs dos se partagent
-en deux teintes brusquement tranches, deux troites
-bandes de couleurs toutes diffrentes: on ne se douterait
-jamais, la vue de ces disparates, qu'on a devant soi un
-<a id="page_338"></a>seul ouvrage, les lments extrieurement gaux et similaires
-d'un mme tout<a id="FNanchor_616" href="#Footnote_616" class="fnanchor">[616]</a>.</p>
-
-<p>Le gaz d'clairage, par le calorique qu'il dveloppe et
-aussi par les manations sulfureuses qu'il engendre,
-attaque aussi la reliure des livres: ce sont naturellement
-les volumes rangs sur les rayons les plus levs qui sont
-atteints les premiers et le plus grivement. William Blades
-nous apprend qu'ayant fait installer le gaz dans son cabinet
-de travail et placer une suspension trois becs au-dessus
-de sa table, la tension de la chaleur de l'atmosphre
-vers le plafond de la pice produisit en peu de temps, au
-bout d'une anne peine, des effets dsastreux.</p>
-
-<p>Les dos des livres placs sur les rayons suprieurs
-furent tous abms, et, quand on les touchait, ils se sparaient
-des volumes, s'parpillant comme du tabac priser.
-Ce dsastre, bien entendu, n'tait d qu'aux manations
-sulfureuses produites par le gaz; ces manations attaquent
-en premier lieu le maroquin, puis le vlin; bien que le
-cuir de Russie rsiste plus longtemps, il finit par tre
-dtruit par cet impitoyable ennemi<a id="FNanchor_617" href="#Footnote_617" class="fnanchor">[617]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p id="page_339">Pour confectionner leurs sacs et leurs cornets, les piciers
-et les marchands de tabac massacrent sans piti les
-livres les plus rares.</p>
-
-<p>De tout temps il a fallu des cornets l'picier, de tout
-temps il a fallu des livres rouler en cornets; qui sait si
-les Histoires de Tite-Live et de Tacite, les Oraisons de
-Cicron, les Tragdies d'Ovide et tous les ouvrages dont
-nous dplorons la perte, n'ont pas t la proie des piciers
-du barbare moyen ge?</p>
-
-<p>L'picier du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle a dclar une guerre mort aux
-parchemins, sans doute en haine de la noblesse. L'ge d'or
-de l'picerie date de la Rvolution franaise, car la docte
-congrgation de Saint-Maur et la confrrie des piciers ne
-pouvant subsister ensemble, l'une a tu l'autre. <i>Ah! doit-on
-hriter de ceux qu'on assassine!</i> Le Bndictin faisait
-des livres, maintenant l'picier en dfait<a id="FNanchor_618" href="#Footnote_618" class="fnanchor">[618]</a>.</p>
-
-<p id="page_340">Les tailleurs et les cordonniers ont t aussi de terribles
-quarrisseurs de livres. L'abb Lebeuf, l'historien du
-diocse de Paris, nous conte que M. Duvergier de Hauranne,
-abb de Saint-Cyran, sortant, aprs cinq ans de
-captivit, du donjon de Vincennes, o Richelieu l'avait fait
-enfermer pour cause de jansnisme, entra chez un tailleur
-et se fit prendre mesure d'un habit. L, il s'aperut
-que le misrable artisan avait dcoup les bandes sacrilges
-servant prendre les mesures dans les <i>&OElig;uvres de
-saint Augustin</i> en grand papier, que le cardinal de
-Richelieu avait fait saisir dans la prison de son inflexible
-ennemi<a id="FNanchor_619" href="#Footnote_619" class="fnanchor">[619]</a>.</p>
-
-<p>Un tailleur d'habits, de la mme poque sans doute,
-racontait qu'un archiviste, ou garde-titre d'un chapitre,
-lui avait fourni, pendant plusieurs annes, des cahiers de
-fort beaux manuscrits grand in-folio, dont il s'tait servi
-pour faire des bandes et prendre la mesure des habits
-qu'il faisait. Il en montra quelques restes o il tait encore
-facile de se rendre compte que c'taient des manuscrits
-du <small>XII</small><sup>e</sup> sicle<a id="FNanchor_620" href="#Footnote_620" class="fnanchor">[620]</a>.</p>
-
-<p>La cordonnerie pour dames accomplit, pendant plus de
-vingt-cinq ans, au dire du bibliophile Jacob<a id="FNanchor_621" href="#Footnote_621" class="fnanchor">[621]</a>, une
-effroyable hcatombe de livres anciens. Voici comment:</p>
-
-<p>Le quartier qui forme le talon de la chaussure a
-besoin d'tre fortifi par une doublure en cuir plus mince
-et plus rigide que celui de l'empeigne; mais le pied dlicat
-des femmes ne s'accommode pas de ce quartier [ce cuir
-ou ce carton?] dur et solide qui soutient le quartier d'un
-<a id="page_341"></a>soulier d'homme. Les cordonniers avaient donc imagin
-de doubler le quartier des chaussures de dames avec
-de la peau de veau ou de mouton dj assouplie, qu'ils
-empruntaient la reliure des vieux livres. On voit d'ici
-l'objet principal du travail de l'quarrisseur de vieux
-livres. Les peaux de veau ou de basane, dtaches des
-reliures anciennes, taient empiles, selon leur grandeur,
-et formaient des paquets plus ou moins volumineux,
-qui se vendaient la cordonnerie de Paris. Pendant
-vingt-cinq ans, ce commerce de vieille peausserie a caus
-<i>l'immolation de deux trois millions de volumes</i><a id="FNanchor_622" href="#Footnote_622" class="fnanchor">[622]</a>.</p>
-
-<p>Les dnicheurs de bons livres anciens, continue le
-bibliophile Jacob<a id="FNanchor_623" href="#Footnote_623" class="fnanchor">[623]</a>, se souviennent encore du roi des
-quarrisseurs, de cet honnte et farouche Quillet, qui
-avait ses magasins et son atelier sur le quai Saint-Michel,
-vis--vis de la Morgue. Touchant voisinage! Cet atelier
-ressemblait l'antre de Polyphme: on n'y voyait que
-vieilles reliures en lambeaux, livres corchs ou drelis,
-amas de vieux papiers, de gravures, de bouts de ficelle,
-dtritus bibliographiques en tout genre. C'est l que
-trnait l'impassible Quillet, les bras nus, le couteau la
-main, les reins ceints d'un tablier de boucher. Il passait sa
-vie dpecer des livres et en classer mthodiquement
-les dbris. Si le livre priv de sa reliure lui semblait digne
-de quelque piti, il ne le dchiquetait pas immdiatement:
-il le rservait pour ses clients, libraires ou bouquineurs,
-qui venaient sans cesse passer en revue les lamentables
-dpouilles de l'quarrissage. Souvent le livre tait sauv
-et allait se rajeunir, en faisant peau neuve, chez le relieur.
-<a id="page_342"></a>Mais une fois qu'il avait t condamn mort par le
-ddain ou l'oubli des acqureurs ordinaires, il ne tardait
-pas tre mis en pices et destin divers usages, selon
-la qualit du papier. Le papier fort, bien coll, des anciens
-livres, servait faire des sacs pour les treilles; le petit
-papier, de format in-8 et in-4, fournissait des sacs l'picerie;
-le petit papier mou et spongieux, sans rsistance et
-sans solidit, tait <i>fondu</i> pour faire des cartonnages. Que
-Dieu fasse paix l'me du bon et respectable Quillet,
-malgr les massacres de livres qu'il a si longtemps excuts
-de sa propre main et non sans une affreuse jouissance!
-Bon an, mal an, me disait-il un jour en riant dans
-sa barbe, je travaille plus de 50&nbsp;000 volumes. Mais, ajoutait-il
-avec onction, je mnage les livres de pit, car je
-les vends toujours bien, et tout habills.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Les collectionneurs de portraits et frontispices, de premires
-pages ou titres de dpart, de lettres ornes, colophons,
-marques d'imprimerie, couvertures anciennes, etc.,
-figurent aussi parmi les plus impitoyables mutilateurs de
-livres. Rien n'est sacr pour eux. Que d'admirables missels,
-par exemple, ont t stupidement taillads et dchiquets
-par des amateurs de fleurons et d'initiales en couleur,
-vritables barbares qui tout commerce avec les livres
-devrait tre interdit<a id="FNanchor_624" href="#Footnote_624" class="fnanchor">[624]</a>! Tel encore ce cordonnier et <i>biblioclaste</i>
-<a id="page_343"></a>John Bagford, l'un des fondateurs de la socit
-des Antiquaires d'Angleterre, dont William Blades nous
-donne le portrait d'aprs Howard, et nous conte les terribles
-exploits.</p>
-
-<p>John Bagford, qui vivait au commencement du <small>XVII</small><sup>e</sup> sicle,
-passait son temps parcourir les provinces, allant de
-bibliothque en bibliothque, arrachant les titres des livres
-rares de tous les formats. Il en faisait des collections,
-suivant leur nationalit et les villes o il les trouvait, en
-sorte qu'avec des affiches, des notes manuscrites et des
-assemblages de toutes sortes et de toutes natures, il tait
-arriv collectionner plus de cent volumes in-folio, qui
-se trouvent aujourd'hui au British Musum<a id="FNanchor_625" href="#Footnote_625" class="fnanchor">[625]</a>.</p>
-
-<p><i>Cent</i> volumes composs de feuillets arrachs dans les
-plus prcieux ouvrages! Ce n'est pas sans raison que William
-Blades conclut que de tels enrags bibliomanes,
-bien qu'ils s'arrogent eux-mmes le nom de bibliophiles,
-doivent tre classs parmi les pires ennemis des livres<a id="FNanchor_626" href="#Footnote_626" class="fnanchor">[626]</a>.</p>
-
-<p>L'habitude de pratiquer des coupures dans les journaux
-a conduit certains crivains ou publicistes traiter de
-mme les fascicules de leurs revues et les pages de leurs
-<a id="page_344"></a>livres. De ce nombre on cite Lamartine<a id="FNanchor_627" href="#Footnote_627" class="fnanchor">[627]</a>, mile de Girardin
-et Victor Fournel<a id="FNanchor_628" href="#Footnote_628" class="fnanchor">[628]</a>.</p>
-
-<p>Ce systme expditif enlve non seulement toute valeur
-aux livres ainsi mutils, mais, de plus, selon la judicieuse
-objection de M. Guyot-Daubs<a id="FNanchor_629" href="#Footnote_629" class="fnanchor">[629]</a>, l'conomie de temps
-qu'il procure au point de vue d'une recherche est bien peu
-de chose, puisqu'une simple note de rfrence permettra
-dans une bibliothque bien tenue de retrouver le passage
-cherch en une ou deux minutes.</p>
-
-<p>Il est remarquer d'ailleurs qu'mile de Girardin
-avait chang d'opinion cet gard durant ses dernires
-annes: il prtendait alors que, dans une recherche, le
-passage intressant se trouvait toujours au dos d'une page
-qui, antrieurement, avait t dtache du livre<a id="FNanchor_630" href="#Footnote_630" class="fnanchor">[630]</a>.</p>
-
-<p>Falconet<a id="FNanchor_631" href="#Footnote_631" class="fnanchor">[631]</a> avait aussi coutume, <i>dit-on</i>, de dcouper dans
-<a id="page_345"></a>les livres les passages qui l'intressaient le plus, si bien
-qu'il rduisait quelques feuillets des ouvrages considrables;
-il appelait cela n'en garder que la quintessence.</p>
-
-<p>L'rudit bibliographe Jamet le Jeune (1710-1778) avait
-<a id="page_346"></a>aussi la manie de former des recueils factices d'opuscules
-et brochures, parfois de fragments enlevs divers
-ouvrages et relatifs un sujet donn; il faisait relier le
-tout, y joignait force notes en marge, et donnait le titre
-de <i>Stromates</i> aux collections qu'il crait ainsi<a id="FNanchor_632" href="#Footnote_632" class="fnanchor">[632]</a>.</p>
-
-<p>Quant aux collectionneurs d'antiques couvertures de
-livres, rappelons que, dans une vente publique, la vente
-de la collection Deroussent, qui eut lieu Montreuil-sur-Mer,
-en mai 1860, on put voir un monceau de couvertures
-de livres jadis relis en maroquin ou en veau fauve
-par du Seuil, et presque tous aux armes de l'abb de
-Dompmartin, etc., etc. M. Deroussent lui-mme n'avait
-pas craint de dpecer de splendides in-folio en grand
-papier, qu'il avait vendus au poids la garnison de Montreuil
-pour en confectionner des cartouches! Il tait possd
-aussi de la manie des albums, et avait mutil maint
-volume, enlevant les charmants frontispices gravs par
-Lonard Gaultier, et les portraits si recherchs dus au
-burin de Thomas de Leu<a id="FNanchor_633" href="#Footnote_633" class="fnanchor">[633]</a>.</p>
-
-<p>Et ce Vandale se croyait un bibliophile modle, digne
-de la reconnaissance et de l'admiration de ses concitoyens.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Comme ennemis des livres, les relieurs mritent un
-chapitre spcial, et ils l'ont, ils en ont mme plusieurs,
-dans l'ouvrage de William Blades.</p>
-
-<p>Ah! que de ravages avons-nous vus, s'crie ce
-bibliographe, presque au dbut de sa trs intressante
-<a id="page_347"></a>monographie<a id="FNanchor_634" href="#Footnote_634" class="fnanchor">[634]</a>, qui n'avaient d'autres auteurs que les
-relieurs! Vous pouvez prendre un air autoritaire,&mdash;vous
-pouvez donner par crit des instructions aussi prcises
-que s'il s'agissait de votre testament,&mdash;vous pouvez
-jurer que vous ne payerez pas si vos livres sont rogns:&mdash;c'est
-inutile. Le <i>Credo</i> d'un relieur est bien court, car il
-ne se compose que d'un article, et cet article lui-mme
-ne comprend qu'un seul mot, l'horrible mot: Rognures!</p>
-
-<p>Et la fin<a id="FNanchor_635" href="#Footnote_635" class="fnanchor">[635]</a>:</p>
-
-<p>Dante, dans son <i>Inferno</i>, mesure aux mes damnes
-diverses tortures, appropries avec une opportunit toute
-dramatique aux crimes perptrs par les victimes. Si nous
-avions prononcer un jugement sur les relieurs coupables
-d'avoir dtrior certains volumes prcieux que nous avons
-vus, o les feuilles vierges confies leurs soins ont, par
-leur ngligence barbare, perdu leur dignit, leur beaut,
-leur valeur, nous ramasserions les rognures si impitoyablement
-enleves, pour faire rtir les coupables par leur
-lente combustion. Dans l'ancien temps, avant que l'on ait
-appris la valeur des reliques de nos premiers imprimeurs,
-il y avait quelque excuse pour les pchs du relieur, qui
-s'garait par l'ignorance, si gnrale alors; mais de nos
-jours, o la valeur historique et intrinsque des anciens
-ouvrages est partout reconnue, on doit tre sans piti pour
-une aussi coupable ngligence.</p>
-
-<p>De Rome, relieur clbre du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, qui
-Dibdin a donn le sobriquet de grand tondeur, raconte
-encore William Blades<a id="FNanchor_636" href="#Footnote_636" class="fnanchor">[636]</a>, tait dans sa vie prive
-un homme estimable; mais il se livrait avec amour au
-<a id="page_348"></a>vice de rduire les marges des livres que l'on lui confiait
- relier. Il est all si loin dans cette rage de rogner,
-qu'il n'a pas pargn un bel exemplaire des <i>Chroniques
-de Froissart</i> sur vlin, dans lequel se trouve un autographe
-du bien connu bibliophile de Thou, qu'il a taill
-sans piti ni merci<a id="FNanchor_637" href="#Footnote_637" class="fnanchor">[637]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Des emprunteurs, nous ne dirons rien ici; nous nous
-sommes nagure suffisamment occup d'eux<a id="FNanchor_638" href="#Footnote_638" class="fnanchor">[638]</a>, et avons
-amplement montr leur sans-gne, leurs dgts, et combien
-il est prudent de se garer de ces indiscrets et malfaisants
-personnages.</p>
-
-<p>Les priseurs, qui laissent si volontiers choir de leur nez
-de ces larges gouttelettes chatoyantes et ambres; les
-fumeurs, avec leurs dbris d'allumettes mal teintes ou
-noircies, avec leur jus de pipe, leurs cendres de cigares,
-leurs bouts de cigarettes en feu, sont encore, pour les
-livres, des causes de dangers continuels.</p>
-
-<p>Les botanistes qui font de leurs volumes une succursale
-de leurs herbiers et se servent de leurs in-folio et in-4,
-comme le bonhomme Chrysale employait son gros Plutarque
- mettre ses rabats, pour classer, presser et aplatir
-des tulipes, des iris ou des jonquilles; le jouvenceau qui
-enferme pieusement dans quelque luxueux paroissien ou
-dans un lgant recueil de vers l'humble violette ou l'clatante
-et chre pense, don d'une main mignonne, jamais
-adore: encore des ennemis du livre!</p>
-
-<p id="page_349">Et ces excellentes mnagres, qui, cherchant un solide
-parchemin pour couvrir leurs pots de beurre ou de confitures,
-ne trouvent rien de mieux que d'utiliser de la
-sorte les vieux bouquins et toutes les vilaines paperasses
-relgus au grenier<a id="FNanchor_639" href="#Footnote_639" class="fnanchor">[639]</a>. Et ces gnreuses mamans,
-qui, pour occuper et distraire leurs garonnets ou leurs
-fillettes, pour avoir la paix surtout, leur donnent des
-images colorier,&mdash;d'antiques volumes gravures
-sur bois et somptueux frontispices: On est tranquille
-au moins pendant ce temps-l! On respire! Ils ne
-font pas de bruit, ces bons chris! Ils s'amusent bien
-gentiment<a id="FNanchor_640" href="#Footnote_640" class="fnanchor">[640]</a>!</p>
-
-<p>D'une faon gnrale d'ailleurs, les femmes, force est
-bien de le constater, sont considres par nombre de
-bibliophiles, et certains d'entre eux sont des plus autoriss,
-comme d'invtres et irrductibles ennemies des
-livres.</p>
-
-<p>Oyez comme ces discourtois chevaliers parlent d'elles.</p>
-
-<p>Richard de Bury d'abord, l'auteur du <i>Philobiblion</i>, qu'on
-peut regarder comme le plus ancien bibliographe et le
-pre de la bibliophilie:</p>
-
-<p id="page_350">A peine cette bte (c'est de ce gracieux nom que
-l'illustre vque de Durham et grand chancelier d'Angleterre
-qualifie le beau sexe, et ce sont les livres qui, par
-une audacieuse et irrvrente prosopope, sont censs
-parler de la sorte), peine cette bte, toujours nuisible
-nos tudes, toujours implacable, dcouvre-t-elle le coin o
-nous sommes cachs, protgs par la toile d'une araigne
-dfunte, que, le front pliss par les rides, elle nous en
-arrache, en nous insultant par les discours les plus virulents.
-Elle dmontre que nous occupons sans utilit le
-mobilier de la maison, que nous sommes impropres tout
-service de l'conomie domestique, et bientt elle pense
-qu'il serait avantageux de nous troquer contre un chaperon
-prcieux, des toffes de soie, du drap d'carlate
-deux fois teint, des vtements, des fourrures, de la laine
-ou du lin. Et ce serait avec raison, surtout si elle voyait le
-fond de notre c&oelig;ur; si elle assistait nos conseils secrets;
-si elle lisait les ouvrages de Thophraste ou de Valre
-Maxime, et si elle entendait seulement la lecture du
-<small>XXV</small><sup>e</sup> chapitre de <i>l'Ecclsiastique</i><a id="FNanchor_641" href="#Footnote_641" class="fnanchor">[641]</a>.</p>
-
-<p id="page_351">Les femmes bibliophiles!&hellip; s'crie de son ct
-M. Octave Uzanne. Je ne sache point deux mots qui
-hurlent plus de se trouver ensemble dans notre milieu
-social; je ne conois pas d'accolade plus hypocrite,
-d'union qui flaire davantage le divorce! La femme et la
-<i>bibliofolie</i> vivent aux antipodes, et, sauf des exceptions
-aussi rares qu'htroclites,&mdash;car les filles d've vous
-droutent en tout,&mdash;je pense qu'il n'existe aucune
-sympathie profonde et intime entre la femme et le livre;
-aucune passion d'pidmie ou d'esprit; bien plus, je serais
-tent de croire qu'il y a en vidence inimiti d'instinct, et
-que la femme la plus affine sentira toujours dans l'affreux
-bouquin un rival puissant, inexorable, si minemment
-absorbant et fascinateur, qu'elle le verra sans cesse
-se dresser comme une impntrable muraille entre elle-mme
-et l'homme conqurir<a id="FNanchor_642" href="#Footnote_642" class="fnanchor">[642]</a>.</p>
-
-<p>M. Paul Eudel remarque aussi que la collection (des
-livres particulirement) a toujours eu pour ennemies
-jures nos chres compagnes.&mdash;C'est autant de
-moins, disent-elles, pour la toilette et le train de la
-maison<a id="FNanchor_643" href="#Footnote_643" class="fnanchor">[643]</a>.</p>
-
-<p>M. B.-H. Gausseron dclare de mme<a id="FNanchor_644" href="#Footnote_644" class="fnanchor">[644]</a> que les livres,
-jusque dans la maison du bibliophile, ont un implacable
-ennemi, c'est la femme&hellip; La femme, l'ennemie-ne du
-bibliophile.</p>
-
-<p id="page_352">L'amour des livres, c'est une marque de dlicatesse,
-mais c'est une dlicatesse d'homme: les femmes, pour la
-plupart, ne le comprennent pas, crit M. Porel<a id="FNanchor_645" href="#Footnote_645" class="fnanchor">[645]</a>. Pour les
-ouvrages du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, qu'elles veulent acqurir maintenant
-parce qu'ils sont la mode, elles ont t depuis
-longtemps particulirement malfaisantes.</p>
-
-<p>Et le matre bibliophile Jacob atteste son tour que
-les femmes n'aiment pas les livres et n'y entendent
-rien: elles font, elles seules, l'enfer des bibliophiles:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Amours de femme et de bouquin</div>
-<div class="verse">Ne se chantent pas au mme lutrin<a id="FNanchor_646" href="#Footnote_646" class="fnanchor">[646]</a>.</div>
-</div>
-
-<p>Les pingles cheveux sont, au dire de maints bibliographes,
-le coupe-papier habituel de la femme; moins
-qu'elle ne prfre se servir, pour le mme office, de
-son index ou du bout de son pouce, ce qui, d'une faon
-comme de l'autre, taille les bords du livre en dents de
-scie.</p>
-
-<p>Ne confiez jamais, bibliophiles, le soin de couper un
-livre que vous tenez en estime particulire d'autres qu'
-vous-mmes; dfiez-vous, pour accomplir cette opration
-si simple en apparence, mais en ralit si dlicate, de
-cette main mignonne qui excelle dans l'art de la broderie
-et qui ne connat point de rivale dans mille travaux lgants.
-Tout habile qu'elle est, cette main charmante,
-laquelle on peut confier sans crainte la rparation du tissu
-le plus fin, vous fera le plus innocemment du monde
-d'innombrables festons aux marges que vous voulez respecter;
-<a id="page_353"></a>bien heureux si le couteau, en dviant de la ligne
-marque, ne tranche cette marge jusqu'au texte, et perde
-ainsi tout jamais un livre qui n'est plus prsentable aux
-yeux d'un vritable bibliophile<a id="FNanchor_647" href="#Footnote_647" class="fnanchor">[647]</a>.</p>
-
-<p>La mode des papillotes est, je crois, un peu passe;
-mais, alors qu'elle florissait, les livres en voyaient de belles
-et en essuyaient de cruelles avec ces dames!</p>
-
-<p>Nous avons en main un bel ouvrage o l'on avait
-coup de quoi se faire des papillotes, crit Alkan an<a id="FNanchor_648" href="#Footnote_648" class="fnanchor">[648]</a>.
-Les femmes surtout sont les bourreaux des livres. (Il y a
-bien <i>quelques</i> exceptions.)</p>
-
-<p>Oui, certes, il y en a, et de plus en plus<a id="FNanchor_649" href="#Footnote_649" class="fnanchor">[649]</a>; mais continuons
-notre citation:</p>
-
-<p>Nous lisons dans un petit volume, suprieurement
-imprim par Pitrat an, Lyon, 1879, petit in-8, papier
-teint, encadrements rouges, ayant pour titre <i>les Ennemis
-des livres</i>, par un bibliophile<a id="FNanchor_650" href="#Footnote_650" class="fnanchor">[650]</a>, ce qui suit:</p>
-
-<p>J'ai connu un bibliophile qui venait d'acqurir un
-<a id="page_354"></a>livre, la recherche duquel il tait depuis longtemps;
-il eut l'imprudence de le laisser sur la table de son
-cabinet. Le lendemain du jour de son acquisition, il
-trouva sa femme, entre par hasard dans son lieu de
-travail, occupe dchirer les feuillets de ce livre,
-pour en faire des papillotes aux boucles de ses cheveux<a id="FNanchor_651" href="#Footnote_651" class="fnanchor">[651]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>De mme que, pour couper les feuillets d'un livre broch,
-vous commencez toujours et forcment chaque section
-par la droite de ce livre et faites avancer votre couteau
-vers la gauche, commencez toujours par l'<i>extrmit droite</i>,
-c'est--dire par les dernires pages du livre que vous vous
-proposez de couper, et continuez de mme sorte l'opration
-jusqu' l'<i>extrmit gauche</i>, je veux dire jusqu'aux premires
-pages, au dbut du livre. Supposons un in-18,
-fabriqu dans les conditions de pliage et de couture ordinaires.
-Mettez ce volume plat sur une table, tenez-le
-bien ouvert, et insinuez votre couteau d'abord entre les
-deux pages qui forment le milieu du dernier cahier.
-Appuyez fortement la main gauche sur le volume, afin de
-le maintenir dans une position parfaitement horizontale<a id="FNanchor_652" href="#Footnote_652" class="fnanchor">[652]</a>,
-et man&oelig;uvrez votre coupe-papier en le faisant avancer
-avec prcaution au del du pli de la couture mdiane et
-<a id="page_355"></a>jusqu'au sommet de l'autre tranche, de faon couper la
-tte de la feuille dans toute sa longueur et d'une mme
-suite de mouvements. Vous coupez ensuite les tranches
-latrales de ce cahier, et vous passez au suivant, l'avant-dernier,
-sur lequel vous procdez de mme, et ainsi de
-suite, toujours en remontant, jusqu'au premier cahier,
-la feuille de titre du livre.</p>
-
-<p>C'est pour effectuer avec plus de facilit et d'un mme
-coup la section du papier dans toute la longueur de la tte
-de chaque feuille, que nous conseillons de commencer
-l'opration par la fin du livre: il s'ouvre mieux ainsi,
-comme il est ais de s'en convaincre, et prend mieux la
-position absolument horizontale, indispensable pour glisser
-le coupe-papier d'un bout l'autre de la tte.</p>
-
-<p>En coupant de la sorte la tte du livre dans toute sa
-longueur et en une fois, sans vous arrter au pli de la
-couture,&mdash;autant que la chose est possible et que le
-coupe-papier n'prouve pas trop de rsistance en franchissant
-ce pli,&mdash;vous avez l'avantage non seulement de
-procder plus rapidement, mais encore et surtout de ne
-pas laisser dans ce pli, au fond de la tte du volume, des
-parties non atteintes par le coupe-papier, et qui ne manqueraient
-pas de se dchirer ensuite, lorsqu'on ouvrirait le
-livre.</p>
-
-<p>Le couteau papier doit avoir peu d'paisseur, afin de
-ne pas faire clater les bords des pages et de laisser le
-moins de traces possible de son passage: qu'il soit en
-ivoire ou en os, en bne ou en buis, peu importe; ce qui
-est absolument ncessaire, c'est que ses deux tranchants
-n'aient aucune coche et soient scrupuleusement lisses, et
-qu'il ne se termine pas en pointe aigu, mais trs mousse,
-bien arrondie, de faon ne pas trouer les feuillets entre
-<a id="page_356"></a>lesquels on l'introduit. Il est des couteaux papier qui
-ont des proportions dmesures, une largeur de lame de
-cinq six centimtres, voire plus: il n'en rsulte qu'incommodits
-et inconvnients, et il y a tout avantage ce
-que cette largeur n'excde pas deux centimtres et demi
- trois centimtres. Le plioir dont se servent les brocheuses
-est peut-tre, condition d'tre aminci un tantinet pour
-la raison que nous venons de dire, le meilleur des couteaux
- papier.</p>
-
-<p>Dfiez-vous des couteaux en bois tendre, recommande
-l'auteur de l'excellente tude du <i>Magasin pittoresque</i><a id="FNanchor_653" href="#Footnote_653" class="fnanchor">[653]</a> sur
-<i>les Ennemis des livres</i>, laquelle nous nous rfrons
-volontiers: l'usage journalier les couvre bientt de
-coches malencontreuses, et le papier en est bless; un
-coup prcipit les fait parfois voler en clats, au grand
-dommage du livre dont ils devaient rgulariser les feuillets.
-On fait nombre de charmants outils de ce genre
-dans certaines villes d'eaux, et principalement Spa; de
-fines peintures les ornent et d'ingnieux emblmes leur
-donnent une sorte de valeur artistique; les lecteurs aviss,
-et qui ne vivent pas uniquement de gracieux souvenirs,
-leur prfreront toujours les coupe-papier un peu
-rustiques dont nos pres aimaient se servir. Le bois
-dont on use pour leur emploi phmre n'est ni homogne
-ni rsistant; ils sont d'ailleurs revtus d'un vernis
-que mille causes peuvent altrer, et qui, la longue,
-disparat en passant d'une faon rapide entre les feuillets
-qu'on veut sparer. Les coupe-papier de santal qu'on
-nous expdie de l'Inde sont d'un aspect charmant avec
-leurs rosaces en mosaque, o le mtal blanc s'unit
-<a id="page_357"></a>l'bne et l'ivoire; mais le bois parfum qui leur sert
-de base ne dure pas longtemps au contact d'un papier
-trop ferme: ces couteaux de nabab sont des couteaux de
-luxe, propres tout au plus orner un bureau.</p>
-
-<p>Dfiez-vous surtout, lecteurs pacifiques, de ces espces
-de cimeterres aux manches plus ou moins historis, la
-pointe aigu et recourbe, qui font le brillant ornement des
-magasins de papeterie, et qu'on donne presque toujours
-en cadeau, lorsqu'on prtend offrir un souvenir aimable
-un professeur ou bien un lettr, et qui simulent parfaitement
-une arme orientale. Laissez ces splendeurs dcevantes
- quelques bureaucrates en relation avec l'arme.
-Ces coupe-papier mtalliques sont d'un usage dtestable,
-et percent souvent sans misricorde les feuillets
-qu'ils ont d sparer. D'ordinaire leur tranchant est par
-trop affil, et la lame agit d'une faon irrgulire en mordant
-sur la marge, comme cela a lieu avec les simples
-couteaux ou avec les canifs, dont un soigneux bibliophile
-n'emploiera jamais le secours<a id="FNanchor_654" href="#Footnote_654" class="fnanchor">[654]</a>. N'avez-vous point remarqu
-sur ces belles marges dont nous parlons ici des
-dchirures aigus dshonorant un livre? C'est presque
-toujours la preuve du crime secret accompli par le coupe-papier
-cimeterre, et il ne se rvle, hlas! bien souvent
-qu'aprs de nombreuses annes, alors que l'on croyait
-possder un livre vierge de tous les outrages qu'on peut
-redouter d'un distrait ou simplement d'un maladroit.</p>
-
-<p>Pour tre juste maintenant l'gard des fabricants
-de coupe-papier, il faut mettre sous les yeux du lecteur
-rflchi les causes nombreuses de dtrioration ou mme
-de destruction peu prs complte qui s'attachent aux
-<a id="page_358"></a>utiles auxiliaires de la science bibliographique, qu'on
-nous vend journellement des prix si modrs. Rappelez-vous
-(et tout habitu des grands centres littraires en a
-pu faire la remarque) qu'on rencontre trs peu de coupe-papier
-dont le manche ou le tranchant n'ait reu quelque
-injure notable. Les uns, mutils jusqu' la lame, peuvent
-tre peine saisis par deux doigts; les autres prissent
-par le bout oppos, et dchirent au lieu de couper; il y
-en a un grand nombre qu'un canif pernicieux a taillads
-d'une faon dsolante, et qui n'offrent plus que l'aspect
-d'une scie; d'autres encore, tombs entre les mains d'un
-ciseleur mrite, sont finement ornements sur la partie
-plane de leur tranchant, et Dieu sait s'ils sont propres en
-cet tat l'usage auquel on les destine! Les moins maltraits,
-il faut l'avouer, sont ceux qu'une plume inattentive
-a couverts de caricatures parfois bien enfantines, ou de
-paysages trop primitifs pour qu'un ami de l'ordre ne
-s'efforce pas de les effacer. Qu'arrive-t-il, hlas! quand
-une ncessit pressante force un lecteur soigneux faire
-usage d'un pareil instrument? Des dchirures involontaires
-se produisent immanquablement sur les marges qu'on a
-tent de sparer; de fcheuses maculatures se manifestent
-si le papier est encore humide. Pour expliquer ces cas
-dsolants, fruits de l'tourderie ou de l'inattention, il
-suffit de se rappeler qu'un coupe-papier simple ou surcharg
-d'ornements superflus devient presque toujours,
-entre certaines mains ds&oelig;uvres, une sorte de jouet, ou,
-si on le prfre, un objet servant de contenance et
-propre tout au moins accentuer la pense. Les rflexions
-lentes ou les mouvements dsordonns lui sont
-galement fatals; on le taillade ou bien on le brise, et
-ceux qui l'ont mis en ce triste tat n'ont pas song un
-<a id="page_359"></a>seul moment qu'un livre mal coup est presque toujours
-un livre perdu.</p>
-
-<p>Ainsi que chacun a pu s'en convaincre, un couteau de
-bois n'a pas de prise, ou n'a qu'une prise trs difficile, sur
-le papier du Japon. En forant avec un de ces couteaux
-tranchant mousse, on risquerait mme, soit de rompre
-l'instrument, soit de dchirer le papier, plutt que de le
-couper. Force est donc d'employer ici un coupe-papier
-<i>coupant</i>, c'est--dire un couteau de mtal ou un canif,
-qu'on man&oelig;uvre, bien entendu, avec la plus extrme
-prudence, pour qu'il ne glisse pas faux, ne dvie pas de
-sa route et n'entame pas les marges.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>La meilleure manire de retirer un volume d'un rayon
-de bibliothque, c'est de prendre ce volume par le dos;
-mais, pour cela, il est ncessaire que les livres rangs sur
-ce rayon ne soient pas trop serrs et qu'on puisse, en les
-poussant lgrement, glisser les doigts entre eux.</p>
-
-<p>Beaucoup de bouquinistes et d'talagistes ont l'habitude
-de tasser et presser leurs livres tant qu'ils peuvent dans
-leurs botes ou sur leurs tablettes; ils trouvent cela
-deux avantages: d'abord d'y faire tenir un plus grand
-nombre de volumes, puis d'empcher la poussire de
-pntrer l'intrieur de ces volumes ou d'en ternir les
-plats. Malheureusement, ces deux avantages sont surpasss
-et de beaucoup par l'inconvnient qui rsulte de ce
-systme, la difficult de retirer les volumes: brochs,
-on risque de dchirer les couvertures; relis, d'abmer la
-coiffe. Dans le cas particulier, cet indestructible et insupportable
-<a id="page_360"></a>tassement prsente un autre danger: c'est de
-faire dguerpir le client, qui aime feuilleter et examiner
-avant d'acheter, et ne tient nullement se casser
-les ongles en essayant d'extirper de leur gele ces infortuns
-prisonniers.</p>
-
-<p>Si les livres rangs sur un rayon sont trop serrs pour
-que vous puissiez les saisir par le dos, c'est forcment par
-leur partie suprieure qu'il faut les prendre, c'est en
-appuyant le doigt sur la tte ou le sommet de la gouttire,&mdash;mais
-non en tirant sur la coiffe, comme on est toujours
-tent de le faire,&mdash;que vous russirez vous en emparer
-sans dommage et avec le moins de peine possible.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Vous tes parvenu le prendre, ce livre, et vous
-vous apprtez l'ouvrir et le lire, comment le tiendrez-vous?
-comment le manier?</p>
-
-<p>S'il est de petit format, rien ne vous empche de le
-tenir la main, et c'est par la partie infrieure du dos
-que vous le soutiendrez en le maintenant ouvert.</p>
-
-<p>S'il est de grand format et trop lourd pour tre ainsi
-support, il faut vous rsoudre le poser sur une table,
-devant laquelle vous vous assoirez: dans ce cas, si,
-lorsqu'il est ouvert, les feuillets ont tendance se relever,
-votre main doit suffire les maintenir baisss. Si vous
-dsirez ne pas immobiliser vos doigts, si vous avez besoin,
-par exemple, d'crire, de copier des extraits de ce livre,
-servez-vous, pour le tenir ouvert, soit d'un presse-papier
-suffisamment lourd, que vous poserez dessus, soit d'une
-de ces petites pinces ressort, faites en bois ou en mtal,
-comme certains ngociants en emploient pour garder en
-<a id="page_361"></a>ordre leurs notes ou factures. N'allez pas, en tout cas,
-appuyer vos coudes sur les pages, l'un d'un ct du livre,
-l'autre de l'autre ct: vous risqueriez d'abord de froisser
-ou de dchirer ces pages; vous fatigueriez la reliure, en
-outre, et pourriez l'endommager.</p>
-
-<p>Si l'on convient, dit trs sensment et gracieusement
-Jean Darche<a id="FNanchor_655" href="#Footnote_655" class="fnanchor">[655]</a>, qu'un bon livre est un ami, un matre
-avec lequel on converse, quelle irrvrence n'est-ce pas
-de le traiter si mal! Oserait-on agir de la sorte envers un
-ami vivant? Tout livre, ds qu'il est bon, ds qu'il est
-admis notre intimit, a un droit acquis par l mme
-notre estime, notre affection et notre respect.</p>
-
-<p>Le respect des livres, coutez en quels termes nafs,
-mais pleins d'motion, de persuasion et d'loquence,
-l'auteur du <i>Philobiblion</i> le recommande aux tudiants de
-son sicle et tous les lecteurs:</p>
-
-<p>Non seulement nous remplissons un devoir envers
-Dieu en prparant de nouveaux volumes, mais nous
-obissons l'obligation d'une sainte pit si nous les
-manions dlicatement, ou si, en les remettant leurs
-places rserves, nous les maintenons dans une conservation
-parfaite, de faon qu'ils se rjouissent de leur puret,
-tant qu'ils sont entre nos mains, et qu'ils reposent l'abri
-de toute crainte, lorsqu'ils sont placs dans leurs demeures.
-Certainement, aprs les saints vtements et les calices
-consacrs au corps de Notre-Seigneur, ce sont les livres
-sacrs qui sont dignes d'tre touchs le plus honntement
-par les clercs, car ils leur font injure toutes les fois qu'ils
-osent les prendre avec des mains sales. Aussi nous
-pensons qu'il est avantageux d'entretenir les tudiants sur
-<a id="page_362"></a>les diverses ngligences, qu'ils pourraient toujours facilement
-viter, et qui nuisent considrablement aux livres.
-D'abord qu'ils mettent une sage mesure, en ouvrant ou
-en fermant les livres, afin que, la lecture termine, ils ne
-les rompent pas par une prcipitation inconsidre, et
-qu'ils ne les quittent point avant de remettre le fermoir
-qui leur est d. Car il convient de conserver avec plus de
-soin un livre qu'un soulier.</p>
-
-<p>Il existe, en effet, une gent colire fort mal leve,
-en gnral, et qui, si elle n'tait pas retenue par les
-rglements des suprieurs, deviendrait bientt fire de sa
-sotte ignorance. Ils agissent avec effronterie, sont gonfls
-d'orgueil, et, quoiqu'ils soient inexpriments en tout,
-ils jugent de tout avec aplomb.</p>
-
-<p>Vous verrez peut-tre un jeune cervel, flnant nonchalamment
- l'tude, et, tandis qu'il est transi par le
-froid de l'hiver, et que, comprim par la gele, son nez
-humide dgoutte, ne pas daigner s'essuyer avec son
-mouchoir avant d'avoir humect de sa morve honteuse le
-livre qui est au-dessous de lui. Plt aux dieux qu' la place
-de ce manuscrit on lui et donn un tablier de savetier!
-Il a un ongle de gant, parfum d'une odeur puante,
-avec lequel il marque l'endroit d'un plaisant passage. Il
-distribue, diffrentes places, une quantit innombrable
-de ftus avec les bouts en vue, de manire ce que la
-paille lui rappelle ce que sa mmoire ne peut retenir.
-Ces ftus de paille, que le ventre du livre ne digre pas
-et que personne ne retire, font sortir d'abord le livre de
-ses joints habituels, et ensuite, laisss avec insouciance
-dans l'oubli, finissent par se pourrir. Il n'est pas honteux
-de manger du fruit ou du fromage sur son livre ouvert
-et de promener mollement son verre tantt sur une page
-<a id="page_363"></a>tantt sur une autre, et, comme il n'a pas son aumnire
- la main, il y laisse les restes de ses morceaux. Il ne
-cesse, dans son bavardage continuel, d'aboyer contre ses
-camarades, et, tandis qu'il leur dbite une foule de raisons
-vides de tout sens philosophique, il arrose de sa salive
-son livre ouvert sur ses genoux. Quoi de plus! Aussitt
-il appuie ses coudes sur le volume, et, par une courte
-tude, attire un long sommeil; enfin, pour rparer les
-plis qu'il vient de faire, il roule les marges des feuillets,
-au grand prjudice du livre.</p>
-
-<p>Mais la pluie cesse et dj les fleurs apparaissent sur
-la terre; alors notre colier, qui nglige beaucoup plus
-les livres qu'il ne les regarde, remplit son volume de
-violettes, de primevres, de roses et de feuilles; alors il se
-servira de ses mains moites et humides de sueur pour
-tourner les feuillets; alors il touchera de ses gants sales le
-blanc parchemin, et parcourra les lignes de chaque page
-avec son index recouvert d'un vieux cuir; alors, en sentant
-le dard d'une puce qui le mord, il jettera au loin le livre
-sacr, qui reste ouvert pendant un mois, et est ainsi tellement
-rempli de poussire qu'il n'obit plus aux efforts de
-celui qui veut le fermer.</p>
-
-<p>Il y a aussi des jeunes gens impudents auxquels on
-devrait dfendre spcialement de toucher aux livres, et
-qui, lorsqu'ils ont appris faire des lettres ornes,
-commencent vite devenir les glossateurs des magnifiques
-volumes que l'on veut bien leur communiquer; et, o se
-voyait autrefois une grande marge autour du texte, on
-aperoit un monstrueux alphabet ou toute autre frivolit
-qui se prsente leur imagination et que leur pinceau
-cynique a la hardiesse de reproduire. L un latiniste, l
-un sophiste, ici quelques scribes ignorants font montre de
-<a id="page_364"></a>l'aptitude de leurs plumes, et c'est ainsi que nous voyons
-trs frquemment les plus beaux manuscrits perdre de
-leur valeur et de leur utilit.</p>
-
-<p>Il y a galement de certains voleurs qui mutilent
-considrablement les livres, et qui, pour crire leurs
-lettres, coupent les marges des feuillets en ne laissant que
-le texte, ils arrachent mme les feuilles de garde pour en
-user ou en abuser. Ce genre de sacrilge devrait tre
-dfendu sous peine d'anathme.</p>
-
-<p>Enfin, il sied l'honntet des coliers de se laver les
-mains en sortant du rfectoire, afin que leurs doigts
-graisseux ne tachent point le sinet du livre ou le feuillet
-qu'ils tournent. De plus, que l'enfant larmoyant n'admire
-point les miniatures des lettres capitales, de peur qu'il ne
-pollue le parchemin de ses mains humides, car il touche
-de suite ce qu'il voit.</p>
-
-<p>Que dsormais les lacs, qui regardent indiffremment
-un livre renvers comme s'il tait ouvert devant eux dans
-son sens naturel, soient compltement indignes de tout
-commerce avec les livres. Que le clerc couvert de cendres,
-tout puant de son pot-au-feu, ait soin de ne pas toucher,
-sans s'tre lav, aux feuillets des livres; mais que celui
-qui vit sans tache ait la garde des livres prcieux<a id="FNanchor_656" href="#Footnote_656" class="fnanchor">[656]</a>.</p>
-
-<p>La propret des mains, moins qu'elles ne soient
-galeuses ou couvertes de pustules&mdash;stigmates de la clricature,&mdash;convient
-aussi bien aux coliers qu'aux livres.
-Toutes les fois que l'on remarque un dfaut dans un livre,
-il faut y porter remde au plus tt, car rien ne grandit
-plus vite qu'une dchirure, et la fracture qui est nglige
-un moment ne se rpare dans la suite qu'avec dpens.</p>
-
-<p id="page_365">Quant aux armoires bien fabriques o les livres
-peuvent tre conservs en toute sret sans craindre
-aucun dommage, le trs doux Mose nous en instruit au
-trente et unime chapitre du Deutronome: <i>Prenez ce
-livre</i>, dit-il, <i>et mettez-le ct de l'arche d'alliance du
-Seigneur votre Dieu</i><a id="FNanchor_657" href="#Footnote_657" class="fnanchor">[657]</a>. O lieu dlicieux et convenable pour
-une bibliothque que cette arche faite du bois de l'imprissable
-Setim, et recouverte d'or de tous cts! Mais le
-Sauveur dfend aussi, par son propre exemple, toute
-ngligence inconvenante dans le maniement des livres,
-comme on peut le lire dans le quatrime chapitre de saint
-Luc<a id="FNanchor_658" href="#Footnote_658" class="fnanchor">[658]</a>. En effet, lorsqu'il eut lu, dans le livre qui lui tait
-offert, les paroles prophtiques crites sur lui-mme, il ne
-le rendit au ministre qu'aprs l'avoir ferm de ses mains
-sacres. Que, par cette conduite, les tudiants apprennent
-plus clairement soigner les livres, qui, dans quelque cas
-que ce soit, ne doivent point tre ngligs<a id="FNanchor_659" href="#Footnote_659" class="fnanchor">[659]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>Comme suite ces prescriptions d'un des plus anciens
-et des plus illustres amis des livres, il ne messied pas de
-placer ici les recommandations d'un bibliographe moderne,
-de l'Amricain Harold Klett. Elles rsument, d'une faon
-parfois un peu trop humoristique et fantaisiste, toutes les
-prcautions prendre pour consulter un livre, et le docteur
-<a id="page_366"></a>Graesel dclare qu'il voudrait les voir affiches dans
-tous les bureaux de prt des bibliothques publiques<a id="FNanchor_660" href="#Footnote_660" class="fnanchor">[660]</a>.</p>
-
-<p>L'article d'Harold Klett a paru dans <i lang="en" xml:lang="en">the Library Journal</i>
-de New-York<a id="FNanchor_661" href="#Footnote_661" class="fnanchor">[661]</a>, sous le titre de <i lang="en" xml:lang="en">Don't</i>, Ce qu'on ne doit
-pas faire. En voici la traduction<a id="FNanchor_662" href="#Footnote_662" class="fnanchor">[662]</a>:</p>
-
-<blockquote>
-<p>Ne pas lire au lit;</p>
-
-<p>Ne pas faire d'annotations marginales, moins qu'on
-ne soit un Coleridge;</p>
-
-<p>Ne pas faire de cornes ses livres;</p>
-
-<p>Ne pas couper avec ngligence les livres neufs;</p>
-
-<p>Ne pas griffonner votre intressant et prcieux autographe
-sur les pages de titre;</p>
-
-<p>Ne pas faire mettre un livre d'un dollar une reliure
-de cinq dollars;</p>
-
-<p id="page_367">Ne pas mouiller le bout de ses doigts pour tourner
-plus facilement les feuillets;</p>
-
-<p>Ne pas lire en mangeant;</p>
-
-<p>Ne pas confier des livres prcieux de mauvais relieurs;</p>
-
-<p>Ne pas couper ses livres avec les doigts;</p>
-
-<p>Ne pas laisser ses livres l'abandon et sans les
-fermer;</p>
-
-<p>Ne pas laisser tomber sur ses livres la cendre des
-cigares;</p>
-
-<p>Ce qui vaut mieux, ne pas fumer en lisant: cela fait
-mal aux yeux;</p>
-
-<p>Ne pas enlever les vieilles gravures des livres;</p>
-
-<p>Ne pas poser vos livres sur le <i>rebord d'avant</i><a id="FNanchor_663" href="#Footnote_663" class="fnanchor">[663]</a> (c'est--dire
-sur la gouttire,&mdash;comme on le fait souvent, lorsqu'on
-est en train de lire, et que, momentanment interrompu
-dans cette lecture, au lieu de prendre la peine de
-fermer le volume aprs y avoir laiss une marque, on le
-place debout sur la tranche de devant, sur la gouttire
-carte et bante);</p>
-
-<p>Ne pas faire scher des feuilles (de plantes) dans les
-livres;</p>
-
-<p>Ne pas placer de rayons (de bibliothque) au-dessus des
-becs de gaz;</p>
-
-<p>Ne pas tenir les livres par les plats de la couverture<a id="FNanchor_664" href="#Footnote_664" class="fnanchor">[664]</a>;</p>
-
-<p>Ne pas ternuer sur les pages;</p>
-
-<p>Ne pas arracher les feuillets de garde;</p>
-
-<p>Ne pas acheter des livres dpourvus de valeur;</p>
-
-<p id="page_368">Ne pas nettoyer ses livres avec des linges sales;</p>
-
-<p>Ne pas loger ses livres dans des buffets, des commodes
-ni des armoires: ils ont besoin d'air;</p>
-
-<p>Ne pas faire relier ensemble deux livres diffrents;</p>
-
-<p><i>Dans aucun cas</i>, n'enlever ni les planches ni les cartes
-des livres;</p>
-
-<p>Ne pas couper les livres avec des pingles cheveux;</p>
-
-<p>Ne pas faire relier de livres en cuir de Russie<a id="FNanchor_665" href="#Footnote_665" class="fnanchor">[665]</a>;</p>
-
-<p>Ne pas employer les livres pour caler des chaises et
-des tables boiteuses;</p>
-
-<p>Ne pas lancer les livres sur les chats ou sur la tte
-des enfants;</p>
-
-<p>Ne pas briser le dos des livres en les ouvrant entirement
-et de force;</p>
-
-<p>Ne pas lire les livres relis trop prs du feu ou du
-pole, ni en hamac ou en bateau;</p>
-
-<p>Ne pas laisser les livres prendre de l'humidit;</p>
-
-<p>Ne pas oublier ces conseils.</p>
-</blockquote>
-
-<p>On peut encore ajouter cette liste, dit M. E.-D. Grand<a id="FNanchor_666" href="#Footnote_666" class="fnanchor">[666]</a>,
-la recommandation de toutes les bibliothques publiques:</p>
-
-<blockquote>
-<p>Ne pas poser les livres ouverts les uns sur les
-autres, et ne pas crire en appuyant le papier sur les
-pages.</p>
-</blockquote>
-
-<p>Tous les prceptes du <i lang="en" xml:lang="en">Library Journal</i>, conclut
-le mme bibliographe, sont d'accord avec les principes de
-la raison, et il n'y aurait lieu de faire d'objection qu'au
-<a id="page_369"></a>sujet de l'exclusion qui frappe le cuir de Russie dans les
-reliures et qui ne semble pas plus justifie que les reproches
-de La Bruyre au maroquin.</p>
-
-<p>Plusieurs de ces avis et prohibitions ont besoin d'tre
-discuts ou dvelopps et appuys d'exemples.</p>
-
-<p>La question de la lecture au lit ou table nous amne
- envisager d'abord quels sont les moments de la journe
-les plus convenables pour lire.</p>
-
-<p>Tous les mdecins sont d'accord pour dclarer que lire
-en mangeant est une pernicieuse habitude; et ce n'est pas
-d'hier que la remarque est faite.</p>
-
-<p>Quand, aprs le repas, les chapelains de saint Louis
-lui offraient de lui lire quelqu'un de ses livres favoris:
-Non, disait-il avec un sourire, il n'est si bon livre qui
-vaille aprs manger une causerie<a id="FNanchor_667" href="#Footnote_667" class="fnanchor">[667]</a>.</p>
-
-<p>Nous sommes tous ports, quand nous sommes seuls,
-observe <i>l'Hygine moderne</i><a id="FNanchor_668" href="#Footnote_668" class="fnanchor">[668]</a>, lire en mangeant, soit que
-nous djeunions, soit que nous dnions, et c'est l une habitude
-extrmement mauvaise et qui doit tre condamne,
-surtout si, pour ne pas perdre de temps, on continue
-table une tude ou un travail commenc.</p>
-
-<p>Si vous lisez, que ce soit quelque chose d'amusant.</p>
-
-<p>L'habitude commune de lire djeuner le journal du
-matin n'est pas absolument prjudiciable; elle fournit des
-sujets de conversation et ne fatigue pas trop le cerveau;
-mais si l'on nous demandait notre avis, nous conseillerions
-de ne rien lire du tout pendant les repas.</p>
-
-<p>La digestion se fait toujours mieux quand l'esprit est
-<a id="page_370"></a>libre de toute proccupation, et que les processus naturels
-s'accomplissent sans tre entravs par le travail de la
-pense.</p>
-
-<p>Il est extrmement sain de dner en compagnie de
-personnes gaies. Le stimulant qui est ainsi donn l'activit
-nerveuse agit puissamment et efficacement sur la
-digestion.</p>
-
-<p>Tout au contraire, une personne qui est ennuye, fatigue
-ou excite, ne peut digrer d'une faon satisfaisante.</p>
-
-<p>Jean Darche, dans son <i>Essai sur la lecture</i><a id="FNanchor_669" href="#Footnote_669" class="fnanchor">[669]</a>, estime,
-d'une faon gnrale, que le temps le plus favorable pour
-lire, c'est le matin, en se levant, et le soir avant de se
-coucher. Tel tait aussi l'avis d'Erasme<a id="FNanchor_670" href="#Footnote_670" class="fnanchor">[670]</a>.</p>
-
-<p>Quant la lecture au lit, si elle est dangereuse pour les
-livres, qu'on ne peut, en effet, dans la position horizontale,
-tenir aisment ouverts et qu'on risque d'endommager,
-elle n'est qu'incommode pour les lecteurs et ne
-les menace d'aucun pril direct. Outre les paresseux
-qui elle peut convenir, elle est d'un grand secours pour
-les malades, et ne mrite pas l'ostracisme impitoyable
-prononc contre elle par Harold Klett, en tte de ses
-<i lang="en" xml:lang="en">Don't</i>.</p>
-
-<p>Nanmoins, suivant les conseils de plusieurs mdecins
-spcialistes, on ne doit pas lire continment des heures
-entires, et il est bon d'interrompre frquemment ses lectures
-pour promener les regards travers la fentre, ou,
-si la vue est borne par un mur trs rapproch, pour les
-porter en haut, vers le ciel,&mdash;le meilleur moyen de
-reposer les yeux tant de regarder au loin. Il est bon galement
-de quitter son livre pour prendre des notes, pour
-<a id="page_371"></a>rflchir, ou, mieux encore, se lever de son sige, marcher
-et circuler quelque peu dans l'appartement ou la pice<a id="FNanchor_671" href="#Footnote_671" class="fnanchor">[671]</a>.</p>
-
-<p>La dfense faite par Harold Klett de corner les feuillets
-d'un livre en guise de signet s'explique tout naturellement,
-puisque cette corne casserait le papier et y laisserait
-un pli ineffaable. Pour marquer l'endroit o vous
-vous arrtez dans votre lecture, dfaut de ruban attach
- la tranchefile, servez-vous d'une languette de papier,
-que vous glisserez entre les pages.</p>
-
-<p>Humecter son doigt pour tourner les feuillets d'un livre
-est, il faut l'avouer, un procd bien commode et bien
-tentant. Lorsque, debout devant une bote de bouquiniste
-ou le comptoir d'un libraire, vous parcourez un volume et
-vous trouvez arrt par deux feuillets qui, en dpit de
-vos essais ritrs et de toutes vos insistances, s'obstinent
- ne pas se dcoller, que faire? Le doigt, le doigt mouill,
-semble tout indiqu.</p>
-
-<p>Et, cependant, voyez ce dont vous avertit le doyen de
-notre Facult de mdecine, M. le docteur Brouardel,
-des plus autoriss en l'espce:</p>
-
-<p>Parmi les causes de propagation de la tuberculose, il
-faut noter l'habitude trop rpandue de s'aider d'un doigt
-pralablement humect de salive pour feuilleter un livre,
-un dossier, des papiers quelconques,&mdash;jusqu'aux plus
-crasseux billets de banque! Si la moiti du personnel
-des instituteurs primaires de Paris est phtisique, elle le
-doit, pour une bonne part, cette pratique malpropre et
-funeste. Ceci, on le voit d'ailleurs faire tous les jours, non
-pas seulement dans l'enseignement, mais dans les bureaux,
-les offices ministriels, etc. Les lves, les employs, les
-<a id="page_372"></a>clercs font ce qu'ils voient faire; ils emportent ensuite partout,
-dans leur carrire administrative ou dans leur vie
-d'hommes d'affaires, l'habitude de ces immenses dangers.</p>
-
-<p>Le tuberculeux dpose innocemment sur les feuilles
-de papier des bacilles que l'homme sain y ramasse et
-porte inconsciemment sa bouche: il suffit d'un malade
-pour empoisonner toute une bibliothque, tous les cartons
-d'une tude ou d'un bureau!</p>
-
-<p>Les professeurs, pres de famille, matres de pension,
-instituteurs ou autres personnes charges de surveiller la
-jeunesse studieuse, feront bien de ne pas perdre de vue
-ce danger.</p>
-
-<p>Un avis pourrait mme tre affich dans les bibliothques
-et salles de lecture pour mettre le public en
-garde contre cette fcheuse habitude<a id="FNanchor_672" href="#Footnote_672" class="fnanchor">[672]</a>.</p>
-
-<p>Les preuves abondent de la ralit de ce pril, de la
-frquence de cette contagion, et nous n'avons, pour en
-fournir, que l'embarras du choix.</p>
-
-<p>Dernirement, Kharkow, chef-lieu de gouvernement
-de la Russie mridionale, une vritable pidmie de
-tuberculose s'tait abattue sur les employs de la municipalit,
-surtout sur ceux spcialement affects aux archives.
-mus de cet tat de choses, les mdecins soumirent ces
-archives des analyses bactriologiques et micrographiques,
-et constatrent bientt que les bacilles de Koch
-y pullulaient. L'enqute tablit que l'employ prpos
-trs longtemps auparavant aux archives, tuberculeux
-la dernire priode, avait la mauvaise habitude de se
-mouiller le doigt avec de la salive pour feuilleter et compulser
-<a id="page_373"></a>les pices. Il avait ainsi contamin les archives
-soumises sa garde; les bacilles, avec le temps, s'y
-taient dvelopps et avaient cr un vritable foyer de
-tuberculose qui avait infect les employs. Que ceci
-serve de leon aux personnes qui ont la mauvaise habitude
-de ne pouvoir feuilleter un livre sans l'intervention
-de la salive. Avis aussi celles qui empruntent des livres
-aux cabinets de lecture, livres prts en grand nombre
-aux malades de toute sorte<a id="FNanchor_673" href="#Footnote_673" class="fnanchor">[673]</a>.</p>
-
-<div class="c small">*<br />* &nbsp;&nbsp; *</div>
-<p>La prohibition des annotations marginales formule
-par Harold Klett dans le susdit article <i lang="en" xml:lang="en">Don't</i>, s'explique
-et se justifie d'elle-mme, lorsqu'il s'agit des livres d'une
-bibliothque publique: si chaque lecteur s'avisait de mentionner,
-sur chaque ouvrage qu'il emprunte, ses impressions
-ou remarques personnelles, les marges des plus
-grands in-folio n'y suffiraient pas, et les volumes seraient
-dans un trange tat.</p>
-
-<p>Mais, si l'on considre une bibliothque prive, et c'est
-notre cas, la mme restriction doit-elle tre maintenue?
-En d'autres termes, avons-nous tort ou raison de souligner
-des passages ou d'inscrire des notes sur des livres qui
-nous appartiennent et ne sont qu' nous?</p>
-
-<p>Dans son <i>Trait lmentaire de bibliographie</i>, Sylvestre
-Boulard a vivement combattu cette habitude.</p>
-
-<p>Ces soulignures sont des taches qui font du tort la
-vente de l'ouvrage, crit-il<a id="FNanchor_674" href="#Footnote_674" class="fnanchor">[674]</a>&hellip; Ces notes ne sont que des
-<a id="page_374"></a>taches dsagrables pour la plus grande partie des
-acqureurs.</p>
-
-<p>Matre Boulard tait, sinon orfvre, du moins libraire et
-expert en librairie; on ne s'en aperoit que trop ici. Est-ce
-que nous recherchons et collectionnons des livres pour
-en trafiquer? Est-ce que notre bibliothque a t forme
-par nous peu peu, amoureusement et pieusement, pour
-tre ensuite cde bon prix, avec beaux bnfices, et
-avons-nous nous proccuper de cette vente avant ou
-aprs dcs?</p>
-
-<p>Nullement. Nos livres sont notre bien, et il s'agit d'en
-jouir notre convenance et d'en profiter de notre mieux. Ce
-sont des instruments que nous avons certes le devoir de
-soigner et de mnager, mais que nous avons aussi le droit
-de rectifier et de complter; ou plutt ce sont des collaborateurs,
-des compagnons, que nous nous plaisons consulter<a id="FNanchor_675" href="#Footnote_675" class="fnanchor">[675]</a>,
-mais dont nous ne sommes pas tenus d'adopter
-sans rplique tous les avis, avec lesquels nous avons licence
-de douter et d'objecter, que nous contrlons, reprenons
-et amendons au besoin.</p>
-
-<p>Le lecteur qui veut mettre profit, savourer et conserver
-le fruit de ses lectures, doit forcment marquer de
-quelque signe les passages qui le frappent le plus, inscrire
-dans la marge, de ct, en tte ou en pied, au crayon,&mdash;le
-crayon suffit, la plume prendrait trop de temps, et le
-papier peut boire d'ailleurs,&mdash;telle remarque, telle critique,
-<a id="page_375"></a>qui vous vient l'esprit, ou telle comparaison que
-cet endroit vous suggre. Il n'est pas question ici, bien
-entendu, de ces annotations ou exclamations dont certains
-commentateurs surchargeaient jadis les bas de pages des
-ouvrages classiques: Beau! Superbe! Admirable!
-Sublime! etc., de ce qu'on pourrait appeler
-les notes btes; ce ne sont que les notes utiles
-que nous approuvons et conseillons, les rectifications
-d'abord, puis les rapprochements et analogies de forme
-ou de fond, les objections, etc. De cette faon et dans ce
-sens, c'est un charme que d'annoter ses livres, et, pour le
-connatre et l'apprcier, ce charme, ainsi que nous en
-avertit l'rudit et judicieux Gustave Brunet<a id="FNanchor_676" href="#Footnote_676" class="fnanchor">[676]</a>, il faut
-l'avoir got.</p>
-
-<p>Je sais qu'il y a des livres si beaux, si splendidement
-dits, qu'on n'ose appuyer le crayon sur leurs pages et
-altrer la blancheur de leurs marges; ceux-ci, regardez-les,
-contemplez-les, admirez-les; mais ayez quelque autre
-dition de ces ouvrages, une dition moins luxueuse et
-plus abordable, avec qui vous puissiez converser et
-discuter. Ou bien encore, et pour tout concilier, inscrivez
-vos notes, non dans les marges, mais sur une fiche simple ou
-double, avec renvois aux pages, et placez ensuite cette fiche
-en tte ou la fin du volume. Mais nombre de travailleurs
-et de liseurs prfreront toujours se servir des marges.</p>
-
-<p>Il n'est gure de vritable ami des livres et des Lettres
-qui ne l'ait commise, cette profanation, qui n'ait perptr
-ce prtendu crime d'annotation, et ne se soit livr, involontairement
-ou de parti pris, cette muette mais dlectable
-et trs profitable causerie. Racine chargeait de gloses
-<a id="page_376"></a>certains de ses volumes, Voltaire pareillement; et le
-prsident de Thou, si soucieux cependant de la beaut et
-de l'intgrit de ses livres; et l'vque Huet, de tous
-les hommes, celui qui a peut-tre le plus lu<a id="FNanchor_677" href="#Footnote_677" class="fnanchor">[677]</a>; et La
-Monnoye, Mirabeau, Morellet, Naigeon, Alfieri, Dulaure,
-Letronne, l'astronome Lalande, le pote Lebrun-Pindare,
-Paul-Louis Courier, Boissonade, loi Johanneau, Charles
-Nodier, Jacques-Charles Brunet, etc., etc., sans compter
-ce Jamet le jeune, qui, au dire de Nodier prcisment,
-doit sa clbrit parmi les bibliophiles aux notes dont il
-aimait couvrir les gardes, les frontispices et les marges
-de ses livres<a id="FNanchor_678" href="#Footnote_678" class="fnanchor">[678]</a>. Quant au marquis de Paulmy, c'tait
-exclusivement sur les feuillets de garde qu'il inscrivait ses
-annotations, notamment l'analyse critique qu'il avait
-coutume de faire de chacun des ouvrages entrant dans
-sa bibliothque, et, tout grand seigneur qu'il tait,
-ses notices n'en sont pas plus btes; elles doublent
-mme la valeur vnale de l'exemplaire, au lieu de la
-diminuer<a id="FNanchor_679" href="#Footnote_679" class="fnanchor">[679]</a>.</p>
-
-<p>Oui, la meilleure manire de prouver nos livres tout
-le cas que nous faisons d'eux et toute l'affection que nous
-leur portons, c'est, non de les considrer comme sacrs,
-<a id="page_377"></a> la faon des Cantiques de Lefranc de Pompignan<a id="FNanchor_680" href="#Footnote_680" class="fnanchor">[680]</a>; mais
-bien, au contraire, de les frquenter et compulser le plus
-possible, de les traiter en camarades et confidents, avec
-lesquels on aime deviser et discuter, se rappeler,
-confrer et s'pancher.</p>
-
-<hr />
-
-
-<p>En terminant, pour prendre cong du lecteur et le
-laisser sur ce qu'on nomme la bonne bouche, adressons
-ces chers livres, comme un dernier salut et un suprme
-hommage, cet hymne de gratitude, d'amour et de glorification,
-compos leur los:</p>
-
-<p>Livres, don prcieux, par qui existe le commerce
-intime des mes ds ce monde, trsor imprissable, si
-doux acqurir, si facile conserver, soutien de l'me
-fatigue, consolation pour les mauvais jours, moyen
-sublime d'obtenir pour nous-mmes et de rpandre sur
-nos frres la joie sereine, la vrit, l'amour, la chose
-la meilleure qui soit en nous! puissiez-vous tre l'objet
-d'une affection vritable et digne de vous! Puisse le culte
-de l'intelligence renatre et se conserver pur! Puisse la
-soif des grandes choses ramener la foule ddaigneuse, qui
-s'loigne, vers vous, source fconde d'o s'panchent la
-lumire qui grandit toujours et la vie qui ne finit pas<a id="FNanchor_681" href="#Footnote_681" class="fnanchor">[681]</a>.</p>
-
-
-<div class="chapter" />
-<div class="t2" id="page_381">APPENDICE</div>
-
-
-
-<h2 class="nobreak" title="APPENDICE I.&mdash;ABBRVIATIONS">I.&mdash;ABRVIATIONS</h2>
-
-
-<p>A propos des incunables (chap. <small>III</small>, pp. 70-71, note <a href="#Footnote_171">171</a>),
-nous avons
-dit un mot de certaines abrviations nommes les unes <i>sigles</i>,
-les autres <i>notes tironiennes</i>. Nombre de ces anciennes marques,
-initiales, lettres enclaves, signes et formules brachygraphiques<a id="FNanchor_682" href="#Footnote_682" class="fnanchor">[682]</a>,
-sont encore usits frquemment, et il n'est pas inutile
-de les connatre. Exemples: IHS ou I. H. S., <span lang="la" xml:lang="la">Jhesus
-Christus</span> ou <span lang="la" xml:lang="la">Jesus Hominum Salvator</span>;&mdash;INRI ou I. N. R. I.,
-<span lang="la" xml:lang="la">Jesus Nazareus Rex Judorum</span>;&mdash;X, XRS, &Chi;&rho;,
-<span lang="la" xml:lang="la">Christus</span>,
-&Chi;&rho;&iota;&sigma;&tau;&#972;&sigmaf;;&mdash;D. M., <span lang="la" xml:lang="la">Ds manibus</span> ou
-<span lang="la" xml:lang="la">Deo magno</span>;&mdash;D. O. M.,
-<span lang="la" xml:lang="la">Deo optimo maximo</span>;&mdash;M. P.,
-<span lang="la" xml:lang="la">Maximus pontifex</span>;&mdash;S. P. Q. R.,
-<span lang="la" xml:lang="la">Senatus populusque romanus</span>;&mdash;S., saint;&mdash;SS., saints,
-ou <span lang="la" xml:lang="la">sanctissimus</span>;&mdash;TH. ou &Theta;, la mort, ou dcd (de
-&theta;&#940;&nu;&alpha;&tau;&omicron;&sigmaf;);&mdash;etc.</p>
-
-<p>Quantit de termes du langage courant ou de crmonie sont
-<a id="page_382"></a>trs souvent reprsents par leurs abrviatifs: M., monsieur;&mdash;MM.,
-messieurs;&mdash;Mmes, mesdames;&mdash;Mlles, mesdemoiselles;&mdash;Mgr.,
-Monseigneur;&mdash;S. A., Son Altesse;&mdash;LL. AA. RR.,
-Leurs Altesses Royales;&mdash;S. ., Son minence;&mdash;S. E.
-ou S. Exc., Son Excellence;&mdash;S. S., Sa Saintet;&mdash;S. G.,
-Sa Grandeur;&mdash;S. Gr., Sa Grce;&mdash;N. S. P., Notre
-Saint Pre (le pape);&mdash;PP., Pres (de l'glise);&mdash;R. P., Rvrend
-Pre;&mdash;etc.</p>
-
-<p>La grammaire a de nombreuses abrviations spciales: adj.,
-adjectif;&mdash;adv., adverbe;&mdash;art., article;&mdash;pr. ou pron.,
-pronom;&mdash;m. ou masc., masculin;&mdash;f. ou fm., fminin;&mdash;s.
-ou sing., singulier;&mdash;p., pl. ou plur., pluriel;&mdash;syn.,
-synonyme;&mdash;etc.</p>
-
-<p>La gographie a les siennes: N., Nord;&mdash;S., Sud;&mdash;E.,
-Est;&mdash;O., Ouest;&mdash;N.-N.-E., Nord-Nord-Est;&mdash;fl., fleuve;&mdash;affl.,
-affluent;&mdash;confl., confluent;&mdash;mont., montagne;&mdash;dp.
-ou dpt., dpartement;&mdash;arr. ou arrond., arrondissement;&mdash;etc.</p>
-
-<p>La chimie a, dans sa nomenclature, toute une srie d'abrviatifs,
-on pourrait dire de <i>sigles</i>: O, oxygne;&mdash;Az, azote;&mdash;H,
-hydrogne;&mdash;Hg, mercure (<i>hydrargyrus</i>);&mdash;Cl,
-chlore;&mdash;S, soufre;&mdash;K, potassium (anciennement kalium,
-de l'arabe <i>kaly</i> ou <i>kali</i>);&mdash;AzH<sup>3</sup>, ammoniaque;&mdash;SO<sup>2</sup>, acide
-sulfureux;&mdash;SO<sup>3</sup>, acide sulfurique;&mdash;etc.</p>
-
-<p>Le systme mtrique: g. ou gr., gramme;&mdash;m., mtre;&mdash;hect.,
-hectare;&mdash;centigr., centigramme;&mdash;c., cent. ou centim.,
-centimtre;&mdash;c. ou cent., centime;&mdash;f. ou fr., franc;&mdash;cmq,
-cm<sup>2</sup>, centimtre carr;&mdash;cmc, cm<sup>3</sup>, centimtre
-cube;&mdash;etc.</p>
-
-<p>Les mathmatiques, outre les abrviations: cos., cosinus;&mdash;log.,
-logarithme;&mdash;sin., sinus;&mdash;tg. ou tang., tangente;&mdash;C. Q. F. D.,
-ce qu'il fallait dmontrer;&mdash;etc., ont de nombreux
-signes brachygraphiques: + plus; &minus; moins; multipli
-par; divis par; = gal; &gt; plus grand; &lt; plus petit;
-&infin; infini; &int; somme; etc.</p>
-
-<p>De mme pour la musique, la botanique, l'astronomie, la mtorologie,
-la mdecine, la pharmacie, etc., toutes les branches
-du savoir humain.</p>
-
-<p id="page_383">Nous nous sommes born, dans la liste suivante, aux abrviations
-concernant spcialement l'objet de notre livre, aux
-abrviations bibliographiques.</p>
-
-<p>Nous ferons leur sujet, aussi bien d'ailleurs qu'au sujet
-des abrviations en gnral, quelques observations:</p>
-
-<p>1<sup>o</sup> Afin que les abrviations ne pussent tre confondues les
-unes avec les autres, il serait bon de ne pas les exagrer jusqu'
-reprsenter un mot par sa lettre initiale seulement, quand
-cette initiale est celle d'un autre mot frquemment employ, et
-par cela mme pouvant tre abrg. Malheureusement, il n'y a
-pas de rgles fixes, et les libraires crivent aussi bien <i>f.</i> que
-<i>fasc.</i> pour <i>fascicule</i>; <i>f.</i> que <i>form.</i> pour <i>format</i>; <i>p.</i> pour <i>page</i>,
-aussi bien que pour <i>papier</i>, <i>petit</i>, <i>peigne</i> (tranches peigne)<a id="FNanchor_683" href="#Footnote_683" class="fnanchor">[683]</a>, etc.
-L'habitude, la pratique et aussi le sens de la phrase aideront
-dbrouiller ces confusions<a id="FNanchor_684" href="#Footnote_684" class="fnanchor">[684]</a>.</p>
-
-<p>2<sup>o</sup> En revanche, typographiquement et thoriquement, la
-suppression de la lettre finale toute seule est condamne
-comme inutile: les abrviations d'une lettre ne sont pas
-acceptes (<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 158); et cela se conoit,
-puisque cette lettre finale est remplace par un point, c'est--dire
-par un signe occupant une place quivalente celle de la
-lettre enleve. Ainsi on n'crira pas, ou plutt on ne devrait
-pas crire, <i>pag.</i> pour <i>page</i>, mais <i>p.</i>; <i>tom.</i> pour <i>tome</i>, mais <i>t.</i>;
-<i>librair.-dit.</i> pour <i>libraire-diteur</i>, mais <i>libr.-dit.</i> Cependant,
-<a id="page_384"></a>on rencontre frquemment des abrviations de ce genre; il en
-est mme qui sont incontestablement admises, comme <i>loc. cit.</i>,
-pour <i lang="la" xml:lang="la">loco citato</i>, au lieu de <i>l. cit.</i> ou <i>l. c.</i> C'est que ces simples
-lettres: <i>l.</i> (pour <i lang="la" xml:lang="la">loco</i>), <i>p.</i> (pour <i>page</i>), <i>t.</i> (pour <i>tome</i>), etc., semblant
-insuffisantes et incomprhensibles, on a jug utile d'en
-laisser plusieurs devant elles, de moins courter le mot, et,
-comme on ne doit rgulirement s'arrter qu'aprs une consonne
-(<i>loc.</i>, pag., tom., etc.), seule, la voyelle finale s'est
-trouve retranche.</p>
-
-<p>3<sup>o</sup> On ne devrait jamais terminer une abrviation aprs une
-voyelle; mais comment, par exemple, abrger distinctement
-les mots <i>blanc</i> et <i>bleu</i>? Certains libraires n'hsitent donc pas
-se servir, dans leurs catalogues, de l'abrviation <i>bla.</i>, pour
-<i>blanc</i>, <i>blanche</i>; crire <i>chi.</i>, pour <i>chine</i>, etc. La rgle, mais
-rgle frquemment inobserve sans risque d'ambigut ni de
-confusion, c'est d'exprimer, dans toute abrviation, la ou
-les consonnes qui appartiennent la premire syllabe non
-nonce (<span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 93); par consquent,
-d'crire: <i>arch.</i> pour <i>archives</i>, <i>bibl.</i> ou <i>biblioth.</i> pour
-<i>bibliothque</i>, <i>bull.</i> pour <i>bulletin</i>, <i>dict.</i> ou <i>dictionn.</i> pour <i>dictionnaire</i>,
-<i>fasc.</i> pour <i>fascicule</i>, <i>hist.</i> pour <i>histoire</i>; et non: <i>arc.</i>,
-<i>bib.</i>, <i>bul.</i>, <i>diction.</i>, <i>fas.</i>, <i>his.</i> Cependant, on rencontre couramment
-<i>let.</i> (au lieu de <i>lettr.</i>) pour <i>lettres</i>, <i>lig.</i> (au lieu de <i>lign.</i>)
-pour <i>lignes</i>, <i>&oelig;uv.</i> (au lieu de <i>&oelig;uvr.</i>) pour <i>&oelig;uvres</i>, etc., etc.</p>
-
-<p>4<sup>o</sup> Encore en rgle gnrale et sans qu'il y ait l un principe
-absolu, il vaut mieux, dans une locution, un titre d'ouvrage, etc.,
-qu'on veut abrger, faire supporter l'abrviation au substantif.
-(Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 156.) Ainsi on crira: <i>Classific. dcimale</i>
-plutt que <i>Classification dcim.</i> La raison de cette rgle,
-c'est que, toujours d'une faon gnrale, l'abrviation du
-substantif se saisit mieux que celle de l'adjectif: <i>Prescript.
-trentenaire</i>, par exemple, est plus clair que <i>Prescription trenten.</i>
-Cependant, on crira: <i>Miscellanes bibliogr.</i>, de prfrence
-<i>Miscell. bibliographiques</i>. L'essentiel est d'pargner au lecteur
-toute hsitation et toute peine, et de se faire promptement et
-parfaitement comprendre.</p>
-
-<p>5<sup>o</sup> Enfin, et contrairement aux procds suivis dans les anciens
-manuscrits et les premiers livres, il convient, dans les
-<a id="page_385"></a>textes ordinaires, d'user des abrviations le moins possible.
-Elles nuisent presque toujours au bon aspect typographique.
-Ce n'est que dans les notes et dans les ouvrages spciaux: dictionnaires,
-grammaires, catalogues, annuaires, manuels, guides,
-vade-mecum, etc., qu'elles peuvent tre employes avec plus
-ou moins de rserve, et sont couramment admises.</p>
-
-<table class="drap" summary="">
-<tr>
-<td>A., a., an., <i>A.</i>, <i>a.</i>, <i>an.</i></td>
-<td>an, anne; <i>anno</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Locutions latines</i></a>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>a., az.</td>
-<td>azur, s. (f. a.: fers azurs).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>A. C.</i>, <i>an. Chr.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">anno Christi</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td> comp.</td>
-<td> compartiments.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>A. D.</i>, <i>an. Dom.</i>, <i>an. dni.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">anno Domini</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>ad verb.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">ad verbum</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>. fr.</td>
-<td> froid.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>Amst.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Amstelodami</i> (lat.): Amsterdam.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>an., ann.</td>
-<td>anne; annuel, le.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>anast., anastat.</td>
-<td>anastatique (livre, planche, reproduction, etc.,
-anastatique<a id="FNanchor_685" href="#Footnote_685" class="fnanchor">[685]</a>).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>anc.</td>
-<td>ancien, ne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ang., angl.</td>
-<td>anglais, e (r. angl.: reliure anglaise).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>anon.</td>
-<td>anonyme.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ant.</td>
-<td>antique; antiqu, e. (tr. ant.: tranches antiques<a id="FNanchor_686" href="#Footnote_686" class="fnanchor">[686]</a>).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>Antverp.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Antverpi</i> (lat.): Anvers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>ap.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">apud</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>app.</td>
-<td>appendice.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>aquar.</td>
-<td>aquarelle, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>art.</td>
-<td>article.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>art.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">articulus</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>atl.</td>
-<td>atlantique; atlas (f. atl.: format atlantique).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>Aug. Vind.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">August Vindelicorum</i> (lat.): Augsbourg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_386">aut.</td>
-<td>auteur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>aut., autog.</td>
-<td>autographe; autographi, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>av. la let.</td>
-<td>avant la lettre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>av. let.</td>
-<td>avec lettre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>av. rem.</td>
-<td>avec remarque.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>az., a.</td>
-<td>azur, s. (f. az.: fers azurs).</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>b.</td>
-<td>basane; bois (gr. s. b.: gravures sur bois).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>bas., b.</td>
-<td>basane.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">bas. gran.</td>
-<td class="niv2">basane granite.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>bibl., bibliogr., bibliograph.</td>
-<td>bibliographe; bibliographie, ique.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>bibl., biblioph.</td>
-<td>bibliophile; bibliophilie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>bibl., biblioth.</td>
-<td>bibliothque.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>bl.</td>
-<td>bleu, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>bla.</td>
-<td>blanc, che.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>blas.</td>
-<td>blason.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Br., br., Brad., brad.</td>
-<td>Bradel, bradel (cart. brad.: cartonnage bradel).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>br.</td>
-<td>brun, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>br., bro.</td>
-<td>broch, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>br., broch.</td>
-<td>brochure.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>bull.</td>
-<td>bulletin.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>C., c., Ch., ch., Chi., chi.</td>
-<td>Chine, chine.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>c.</td>
-<td>chiffr (ffc.: feuillets chiffrs); coins; cuir.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>c.--d.</td>
-<td>c'est--dire.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>cap., <i>cap.</i></td>
-<td>capitale; <i lang="la" xml:lang="la">capitulum</i> (lat.): chapitre.
-Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>car., caract.</td>
-<td>caractre, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">car. elz., goth., ital., micr., rom., r. et n.</td>
-<td class="niv2">caractres elzeviriens, gothiques, italiques,
-microscopiques, romains, rouges et noirs.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>cart.</td>
-<td>carton; cartonnage; cartonn, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">cart. Brad. ou brad.</td>
-<td class="niv2">cartonnage bradel.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" id="page_387">cart. n. r.</td>
-<td class="niv2">cartonn non rogn.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>catal.</td>
-<td>catalogue.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>c. d. R.</td>
-<td>cuir de Russie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>c. et ferm.</td>
-<td>coins et fermoirs.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>cf., cfr.</td>
-<td>confrer: comparer, faire collation, en parlant de textes
-(<span class="sc">Littr</span>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>c. f.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">cum figuris</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ch.</td>
-<td>chant.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ch., chagr.</td>
-<td>chagrin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ch., chap.</td>
-<td>chapitre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Chi., chi., Ch., ch., C., c.</td>
-<td>Chine, chine.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>chiff., c.</td>
-<td>chiffr, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ch.-l.</td>
-<td>chef-lieu.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>Ch. M.</i>, <i>ch. m.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">charta magna</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>chrom., chromolith.</td>
-<td>chromolithographie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>citr.</td>
-<td>citron.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>col.</td>
-<td>colori, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>col., colon.</td>
-<td>colonne, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>comp.</td>
-<td>compartiments; compos, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>comp., compl., cp., cplt.</td>
-<td>complet, te.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>coul.</td>
-<td>couleur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>couv.</td>
-<td>couverture.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">couv. impr.</td>
-<td class="niv2">couverture imprime.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">couv. fact.</td>
-<td class="niv2">couverture factice.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>cp., cplt., comp., compl.</td>
-<td>complet, te.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>D.</td>
-<td>dom, don (D. Calmet: dom Calmet).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>d.</td>
-<td>date (s. d.: sans date); de; demi; dor; doubl, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>d.-b.</td>
-<td>demi-basane.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>d.-ch.</td>
-<td>demi-chagrin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>d. d. t.</td>
-<td>doubl de tabis.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>dd.</td>
-<td>ddicace.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">dd. aut.</td>
-<td class="niv2">ddicace autographe.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">dd. impr.</td>
-<td class="niv2">ddicace imprime.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">dd. man. ou manus.</td>
-<td class="niv2">ddicace manuscrite.</td>
-</tr>
-<tr id="page_388">
-<td><i>del.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">delineavit</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>dent.; dent. int.</td>
-<td>dentelle; dentelle intrieure.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>dern.</td>
-<td>dernier, re.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>des.</td>
-<td>dessin, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>div., D<sup>on</sup>, D<sup>ons</sup></td>
-<td>division, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>D.-M.</td>
-<td>docteur-mdecin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">D.-M. P.</td>
-<td class="niv2">docteur-mdecin de la Facult de Paris.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>d.-m.</td>
-<td>demi-maroquin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>D<sup>o</sup>, d<sup>o</sup></td>
-<td>dito (de l'ital. <i lang="it" xml:lang="it">detto</i>): dj dit,
-nonc prcdemment.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>dor. s. t., d. s. t.</td>
-<td>dor sur tranches.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>doub.</td>
-<td>double; doubl, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Dr, D<sup>r</sup></td>
-<td>docteur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>dr.</td>
-<td>droite.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>d.-r., d.-rel., demi-rel.</td>
-<td>demi-reliure.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>dupl.</td>
-<td>duplicata.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>d.-v.</td>
-<td>demi-veau.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>b.</td>
-<td>barb, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>c.</td>
-<td>caille.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>d., dit.</td>
-<td>diteur, dition.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>e.-f.</td>
-<td>eau-forte, eaux-fortes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>elz.</td>
-<td>elzevier; elzevierien, ne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>encadr.</td>
-<td>encadrement, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>enl.</td>
-<td>enlumin, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>entr.</td>
-<td>entrelacs.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>env. d'aut.</td>
-<td>envoi d'auteur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>eod. loc.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">eodem loco</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>epist.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">epistola, </i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>pr.</td>
-<td>preuve, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>est.</td>
-<td>estampe; estamp, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>etc., &amp;c.; etc., &amp;c.</td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">et ctera</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&amp;., <i>&amp;</i></td>
-<td>et.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ex., p. ex.</td>
-<td>exemple; par exemple.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ex.; exempl.</td>
-<td>exemplaire, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>excus.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">excusum</i> (lat.). Voir
-<i>Loc. lat.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_389">extr.</td>
-<td>extrait.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>ex typ.</i></td>
-<td><i>ex typographia</i> (lat.). Voir
-<i>Loc. lat.</i></td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>f.</td>
-<td>fascicule; fauve (v. f.: veau fauve); fers; feuille ou
-feuillet; filets; format; franc, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>f.</td>
-<td>fers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">f. a.; f. . fr.; f. d.</td>
-<td class="niv2">fers azurs; fers froid; fers dors.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">p. f.</td>
-<td class="niv2">petits fers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>f.</td>
-<td>feuille ou feuillet.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">ff.</td>
-<td class="niv2">feuilles ou feuillets;&mdash;Digeste (droit romain).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">ff. chif., ffc.</td>
-<td class="niv2">feuillets chiffrs.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">ff. nchif., ffnc.</td>
-<td class="niv2">feuillets non chiffrs.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">fnc.</td>
-<td class="niv2">feuillet non chiffr.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>f., fil.</td>
-<td>filet, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">f. comp., fil. comp.</td>
-<td class="niv2">filets compartiments.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">f. comp., fil. comp.</td>
-<td class="niv2">filets composs.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">f. d., fil. dor.</td>
-<td class="niv2">filets dors.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">f. d. s. l. p., fil. dor. s. l. pl.</td>
-<td class="niv2">filets dors sur les plats.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>f., form.</td>
-<td>format.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">f. atl., f. obl.</td>
-<td class="niv2">format atlantique, format oblong.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>fact.</td>
-<td>factice (couv. fact.: couverture factice).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>fasc., f.</td>
-<td>fascicule, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ferm.</td>
-<td>fermoirs.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>feuil.</td>
-<td>feuillage; feuille, s.; feuillet, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ff., ffc., ffnc., fnc., etc.</td>
-<td>Voir ci-dessus: f.: feuille ou feuillet, etc.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>fig.</td>
-<td>figure, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">figg.</td>
-<td class="niv2">figures.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">fig. col.</td>
-<td class="niv2">figures colories.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">fig. s. b.</td>
-<td class="niv2">figures sur bois.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>fil., f.</td>
-<td>filet, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">fil. comp., fil. comp., fil. dor., etc.</td>
-<td>Voir ci-dessus: f., fil.: filet, s; etc.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_390">fil, filigr.</td>
-<td>filigrane.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>fl. d. l.</td>
-<td>fleurs de lis.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>f<sup>o</sup>, fol.</td>
-<td>folio.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">f<sup>os</sup>, ff<sup>os</sup>, ff.</td>
-<td class="niv2">folios.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>f<sup>o</sup>, in-fol.</td>
-<td>in-folio.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>form., f.</td>
-<td>format.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">form. atl., obl.</td>
-<td class="niv2">Voir ci-dessus: f., form.: format, etc.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>fr., f.</td>
-<td>franc, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>fr., fr.</td>
-<td>froid, froid.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>front. gr.</td>
-<td>frontispice grav.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>fx. tit.</td>
-<td>faux titre.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>g.</td>
-<td>gauche.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>gauf., gf.</td>
-<td>gaufr, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>gn.</td>
-<td>gnral, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>gf., gauf.</td>
-<td>gaufr, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>goth.</td>
-<td>gothique.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>gr.</td>
-<td>grand, e; granit ou granit, e; grav, e; gravure, s; grec.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>gran., gr.</td>
-<td>granit ou granit, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>grav., gr.</td>
-<td>gravure, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">grav. en b., gr. s. b.</td>
-<td class="niv2">gravures en bois, gravures sur bois.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>gr. marg.</td>
-<td>grandes marges.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>gr. p., gr. pap.</td>
-<td>grand papier.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>H., h., Holl., holl.</td>
-<td>Hollande, hollande.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>hebd.</td>
-<td>hebdomadaire.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>hliogr.</td>
-<td>hliogravure, s.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td><i>i.</i>, <i>i. e.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">id est</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>ib.</i>, <i>ibid.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">ibidem</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>id.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">idem</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ill., illustr.</td>
-<td>illustrations; illustr, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>imp., impr.</td>
-<td>imprim, e; imprimerie; imprimeur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">impr.-dit.</td>
-<td class="niv2">imprimeur-diteur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" id="page_391">impr.-libr.</td>
-<td class="niv2">imprimeur-libraire.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">Impr. nat.</td>
-<td class="niv2">Imprimerie nationale.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>in-f<sup>o</sup></td>
-<td>in-folio.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>in-pl.</td>
-<td>in-plano.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>in-4<sup>o</sup> ou 4<sup>o</sup>, ou mieux<a id="FNanchor_687" href="#Footnote_687" class="fnanchor">[687]</a> in-4</td>
-<td>in-quarto ou in-quatre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>in-8<sup>o</sup> ou 8<sup>o</sup>, ou mieux in-8</td>
-<td>in-octavo ou in-huit.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>in-12 ou 12<sup>o</sup>; in-16 ou 16<sup>o</sup>; in-18 ou 18<sup>o</sup>; in-24 ou 24<sup>o</sup>; etc.</td>
-<td>in-douze, in-seize, in-dix-huit, in-vingt-quatre, etc.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>inc., incis.</td>
-<td>incis, e: entaill, grav (couv. cuir incis.: couverture
-cuir incis).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>inc.,</td>
-<td>incompl. incomplet, te.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>inc., incun.</td>
-<td>incunable.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>inf.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">infra</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>init.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">initium</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>init. grav.</td>
-<td>initiales graves.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>int.</td>
-<td>intrieur, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>inv.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">invenit</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ital.</td>
-<td>italique, s; italien, ne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>J., j., Jap., jap.</td>
-<td>Japon, japon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>j.</td>
-<td>jaune.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>j., jas., jasp.<a id="FNanchor_688" href="#Footnote_688" class="fnanchor">[688]</a></td>
-<td>jasp, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>jans.</td>
-<td>jansniste.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td id="page_392">l., <i>l.</i></td>
-<td>lav; lilas; <i lang="la" xml:lang="la">loco</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>l., let.</td>
-<td>lettre, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>l., lig.</td>
-<td>ligne, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>lat.</td>
-<td>latin, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>laud.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">laudatus, i</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>La Val., Laval.</td>
-<td>La Vallire, Lavallire.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>l. c.</i>, <i>loc. cit.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">loco citato</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>let., lettr.</td>
-<td>lettre, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>lib., libr.</td>
-<td>libraire, librairie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">libr.-dit.</td>
-<td class="niv2">libraire-diteur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>lib.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">liber</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>lig., l.</td>
-<td>ligne, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>lim., limin.</td>
-<td>liminaire, s (feuillets).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>Lips.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Lipsi</i> (lat.): Leipzig.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>lith., lithog.</td>
-<td>lithographie; lithographi, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>liv, livr.</td>
-<td>livre, s; livraison, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>l. l.</i>, <i>loc. laud.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">loco laudato</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>loc.</td>
-<td>locution.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>loc. cit.</i>, <i>l. c.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">loco citato</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>loc. laud.</i>, <i>l. l.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">loco laudato</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>Lugd.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Lugduni</i> (lat.): Lyon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>Lugd. Bat.</i>, <i>Lugd. B.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Lugduni Batavorum</i> (lat.): Leyde.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>m., mar.</td>
-<td>maroquin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. ant.</td>
-<td class="niv2">maroquin antique.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. bl.</td>
-<td class="niv2">maroquin bleu.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. bla.</td>
-<td class="niv2">maroquin blanc.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. citr.</td>
-<td class="niv2">maroquin citron.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. du L.</td>
-<td class="niv2">maroquin du Levant.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. d. d. m.</td>
-<td class="niv2">maroquin doubl de maroquin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. d. d. t.</td>
-<td class="niv2">maroquin doubl de tabis.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. j.</td>
-<td class="niv2">maroquin jaune.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. jans.</td>
-<td class="niv2">maroquin jansniste.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. l.</td>
-<td class="niv2">maroquin lilas.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. n.</td>
-<td class="niv2">maroquin noir.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. o., m. ol.</td>
-<td class="niv2">maroquin olive.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. pl.</td>
-<td class="niv2">maroquin plein.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" id="page_393">m. r.</td>
-<td class="niv2">maroquin rouge.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. v.</td>
-<td class="niv2">maroquin vert.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">m. viol.</td>
-<td class="niv2">maroquin violet.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>m., mouill.</td>
-<td>mouillures (m. et p.: mouillures et piqres).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>marb., marbr.</td>
-<td>marbr, e. (tr. marbr.: tranches marbres).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>marg.</td>
-<td>marges (gr. marg.: grandes marges).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>M<sup>d</sup>.</td>
-<td>marchand.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>M<sup>e</sup>.</td>
-<td>matre (M<sup>e</sup> X&hellip;, notaire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>md.</td>
-<td>mdium (pap. md.: papier mdium ou moyen<a id="FNanchor_689" href="#Footnote_689" class="fnanchor">[689]</a>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>mens.</td>
-<td>mensuel, le.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>micr.</td>
-<td>microscopique.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>mil.</td>
-<td>milieu.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>min.</td>
-<td>miniature.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>minusc.</td>
-<td>minuscule.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>monogr.</td>
-<td>monogramme, monographie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>mos.</td>
-<td>mosaque.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>mouill., m.</td>
-<td>mouillures.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">mouill. et piq. (et mme m. et p.)</td>
-<td class="niv2">mouillures et piqres.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>moy.</td>
-<td>moyen, ne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>mq., mqq.</td>
-<td>manque, manquent.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Ms., ms.</td>
-<td>manuscrit (substantif singulier),
-et manuscrit, e (adjectif singulier).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">Mss, mss<a id="FNanchor_690" href="#Footnote_690" class="fnanchor">[690]</a>, MMs, mms.</td>
-<td class="niv2">manuscrits (substantif pluriel),
-et manuscrits, es (adjectif pluriel).</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td id="page_394">N.</td>
-<td>Nom inconnu ou qu'on ne veut pas dsigner. (Ex.: Madame X&hellip;,
-Madame ***, Monsieur Un Tel, Monsieur N&hellip;).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>n.</td>
-<td>nerfs; noir, e; nom; non; note.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>N., n.; <i>N., n.</i></td>
-<td>note, <i lang="la" xml:lang="la">nota</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>N. B.; N. B.</td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">nota bene</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>N. C.</td>
-<td>notable commerant.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>N.-D.</td>
-<td>Notre-Dame.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>N. L.</i>, <i>n. l.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">non licet</i> ou <i lang="la" xml:lang="la">non liquet</i> (lat.).
-Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>n. ms., n. mss, not. mss.</td>
-<td>note manuscrite, notes manuscrites.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>N<sup>o</sup>, N<sup>os</sup>, num.</td>
-<td>numro, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>nouv. dit.</td>
-<td>nouvelle dition.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>n. r., n. rog.</td>
-<td>non rogn.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>N.-S. J.-C.</td>
-<td>Notre-Seigneur Jsus-Christ.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">NN. SS.</td>
-<td class="niv2">Nos Seigneurs.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>n. st.</td>
-<td>nouveau style. Voir la note <a href="#st-style">st.: style</a>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>N. V.</i>, <i>n. v.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">ne varietur</i> (lat.). Voir
-<i>Loc. lat.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>o., ol.</td>
-<td>olive (couleur).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>obl.</td>
-<td>oblong.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&oelig;uv.; &oelig;uv. compl.</td>
-<td>&oelig;uvres; &oelig;uvres compltes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ol., o.</td>
-<td>olive (couleur).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>op. cit.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Opere citato</i> (lat.). Voir
-<i>Loc. lat.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>orig.</td>
-<td>original, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>orn.</td>
-<td>orn, e; ornement.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_395">ouv., ouvr.</td>
-<td>ouvrage.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>P.</td>
-<td>Paris. (Ex.: P., s. d., in-8: Paris, sans date, in-huit).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>P., PP.</td>
-<td>Pre, Pres de l'glise.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">R. P.</td>
-<td class="niv2">rvrend pre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">S.-P.</td>
-<td class="niv2">le Saint-Pre (le pape).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>p.</td>
-<td>page; papier; peau; peigne (tr. p.: tranches peigne<a id="FNanchor_691" href="#Footnote_691" class="fnanchor">[691]</a>);
-petit, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pp.</td>
-<td class="niv2">pages; petit papier.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>p., pap.;&mdash;p. p., pp.</td>
-<td>papier;&mdash;petit papier.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pap. ch., p. de C.</td>
-<td class="niv2">papier de Chine.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pap. holl., p. de H.</td>
-<td class="niv2">papier de Hollande.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pap. jap., p. du J.</td>
-<td class="niv2">papier du Japon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pap. md., p. md.</td>
-<td class="niv2">papier mdium ou moyen<a id="FNanchor_692" href="#Footnote_692" class="fnanchor">[692]</a>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pap. moy, p. moy.</td>
-<td class="niv2">papier moyen.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pap. v., p. v.</td>
-<td class="niv2">papier verg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pap. vl., p. vl.</td>
-<td class="niv2">papier vlin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pap. Wh., p. Wh.</td>
-<td class="niv2">papier Whatman.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>par., paragr.</td>
-<td>paragraphe.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>parch.</td>
-<td>parchemin, parchemin, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>part.</td>
-<td>partie, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>pass.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">passim</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>p. de tr.</td>
-<td>peau de truie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>perc., percal.</td>
-<td>percaline.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>pet., p.</td>
-<td>petit, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pet. f., p. f.</td>
-<td class="niv2">petits fers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pet. form.</td>
-<td class="niv2">petit format.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pet. pap., p. p., pp.</td>
-<td class="niv2">petit papier.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>p. ex.</td>
-<td>par exemple.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>pinx.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">pinxit</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>piq. de v.</td>
-<td>piqres de vers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_396">pl.</td>
-<td>plats; planches; plein, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">pl. enl.</td>
-<td class="niv2">planches enlumines.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>plaq.</td>
-<td>plaquette.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>point.</td>
-<td>pointill.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>portr., ptr., ptrs.</td>
-<td>portrait, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>PP.</td>
-<td>Pres (de l'glise).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>pp.</td>
-<td>pages; petit papier.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>princ., ppal.</td>
-<td>principal.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ps.</td>
-<td>psaume.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>ps., pseud.</td>
-<td>pseudonyme.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>P.-S., P. S.</td>
-<td>post-scriptum, postscriptum.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>Q., quest.</td>
-<td>question.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>qq.</td>
-<td>quelques.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>qqf.</td>
-<td>quelquefois.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>qq. mouill.</td>
-<td>quelques mouillures.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>Q. S.</i>, <i>q. s.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">qu supra</i> (lat.). Voir
-<i>Loc. lat.</i></td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>R.</td>
-<td>rvrend (R. P., RR. PP.: rvrend pre, rvrends pres).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>R., rp.</td>
-<td>rponse.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>r.</td>
-<td>reliure; rogn, e; rouge.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>rac.</td>
-<td>racine (v. rac.: veau racine).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>rcl.</td>
-<td>rclame, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>rg., rgl.</td>
-<td>rgl, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>rel., r.</td>
-<td>reli, e; reliure.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">rel. anc.</td>
-<td class="niv2">reliure ancienne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">rel. angl.</td>
-<td class="niv2">reliure anglaise.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">rel. brad.</td>
-<td class="niv2">reliure bradel.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">rel. en ch.</td>
-<td class="niv2">reliure en chagrin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">rel. jans.</td>
-<td class="niv2">reliure jansniste.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">rel. p. de tr.</td>
-<td class="niv2">reliure en peau de truie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">rel. pl.</td>
-<td class="niv2">reliure pleine.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">rel. s. n.</td>
-<td class="niv2">reliure sur nerfs.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>rem.</td>
-<td>remarque.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>rp.</td>
-<td>rponse; rpar, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_397">reprod.</td>
-<td>reproduction.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>r. et n.</td>
-<td>rouge et noir.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>r<sup>o</sup></td>
-<td>recto.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>rog., n. rog., n. r.</td>
-<td>rogn, e; non rogn, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>rom.</td>
-<td>romain.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>S., SS; St, Sts; Ste, Stes</td>
-<td>saint, s; sainte, es.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s.</td>
-<td>sans; sicle; suprieur, e (tr. s.: tranche suprieure); sur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s., sig., sign.</td>
-<td>signature, s; sign, e; signet, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s., suiv., ss.</td>
-<td>suivant, s; e, es. (a. 1884 et ss.: annes 1884 et suivantes).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. a.</td>
-<td>sans anne (de publication) (synon. de s. d.).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>sc.</td>
-<td>scne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>sc.</i>, <i>sculps.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">sculpsit</i> (lat.). Voir
-<i>Loc. lat.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. d.</td>
-<td>sans date.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>sect.</td>
-<td>section.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>seq.</i>
-</td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">sequens</i>, <i lang="la" xml:lang="la">sequentes</i>,
-<i lang="la" xml:lang="la">sequentia</i> (lat.) Voir
-<i>Loc. lat.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>sig., sign., s.</td>
-<td>signature, s; sign, e; signet, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. l.</td>
-<td>sans lieu (sans indication de lieu de publication).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. l. n. a.</td>
-<td>sans lieu ni anne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. l. n. d.</td>
-<td>sans lieu ni date.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. l. n. d. n. typ. (ou n. t.)</td>
-<td>sans indication de lieu, ni de date, ni de typographe.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. l. n. d. n. typ. ni libr.</td>
-<td>sans indication de lieu, ni de date, ni de typographe, ni de
-libraire.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. l. n. n.</td>
-<td>sans lieu ni nom (d'imprimeur).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. l. n. typ. (ou n. t.)</td>
-<td>sans lieu ni typographe.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. m.</td>
-<td>sans millsime.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. n. d'aut.</td>
-<td>sans nom d'auteur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. n. d'impr.</td>
-<td>sans nom d'imprimeur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>sq.</i>, <i>sqq.</i>
-</td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">sequens</i>, <i lang="la" xml:lang="la">sequentes</i>,
-<i lang="la" xml:lang="la">sequentia</i> (lat.). Voir
-<i>Loc. Lat.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Sr.</td>
-<td>sieur (le).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_398"><i>SS.</i>, <i>ss.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Suprascriptus</i> (lat.). Voir
-<i>Loc. lat.</i></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>St, Sts; S., SS.; Ste, Stes</td>
-<td>saint, s; sainte, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="st-style">st.</td>
-<td>style (v. st.: vieux style; n. st.: nouveau style<a id="FNanchor_693" href="#Footnote_693" class="fnanchor">[693]</a>).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. t.</td>
-<td>sans titre; sans nom de typographe.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. tit., s. t.</td>
-<td>sans titre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>s. typ., s. t.</td>
-<td>sans (nom de) typographe.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>suiv., ss., s.</td>
-<td>suivant, s; e, es.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>sup., supr., s.</td>
-<td>suprieur, e.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>sup.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">supra</i> (lat.). Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>supp., suppl.</td>
-<td>supplment.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>s. v.</i>, <i>s. verbo</i>, <i>s. voce</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">sub verbo</i>, <i lang="la" xml:lang="la">sub voce</i> (lat.).
-Voir <a href="#page_401"><i>Loc. Lat.</i></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td>S. V. P., s. v. p.</td>
-<td>s'il vous plat.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>syn., synon.</td>
-<td>synonyme.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>t.</td>
-<td>tabis; tte; titre; tome; typographe.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>t., tit.</td>
-<td>titre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>tab.</td>
-<td>table; tableau.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. C. F., TT. CC. FF.</td>
-<td>Trs Cher Frre, Trs Chers Frres.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>t. d.; t. j.</td>
-<td>tte dore; tte jaspe.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>tit. cour.</td>
-<td>titre courant.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>tit. gr.</td>
-<td>titre grav.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>tit. r. et n.</td>
-<td>titre rouge et noir.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>tr.</td>
-<td>tranche, s; truie (p. de tr.: peau de truie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">tr. ant.</td>
-<td class="niv2">tranches antiques<a id="FNanchor_694" href="#Footnote_694" class="fnanchor">[694]</a>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">tr. cis.</td>
-<td class="niv2">tranches ciseles.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">tr. dor., tr. d.</td>
-<td class="niv2">tranches dores.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" id="page_399">tr. j.</td>
-<td class="niv2">tranches jaspes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">tr. marb.</td>
-<td class="niv2">tranches marbres.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">tr. p.</td>
-<td class="niv2">tranches peigne<a id="FNanchor_695" href="#Footnote_695" class="fnanchor">[695]</a>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">tr. r.</td>
-<td class="niv2">tranches rouges.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">tr. s. d.</td>
-<td class="niv2">tranche suprieure dore.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>trad.</td>
-<td>traduit.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>trad., traduct.</td>
-<td>traducteur, traduction.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>T. S. V. P.</td>
-<td>tournez (la page), s'il vous plat.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>typ., typogr., t.</td>
-<td>typographe, typographie.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td>V.<a id="FNanchor_696" href="#Footnote_696" class="fnanchor">[696]</a>, v., voy.</td>
-<td>Voir, voyez.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>v.</td>
-<td>veau; vlin; verg, e; vers (posie); vert, e; vieux; volume.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. ant.</td>
-<td class="niv2">veau antique.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. bl.</td>
-<td class="niv2">veau bleu.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. br.</td>
-<td class="niv2">veau brun.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. c.</td>
-<td class="niv2">veau caille.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. est.</td>
-<td class="niv2">veau estamp.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. f.</td>
-<td class="niv2">veau fauve.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. f. ant.</td>
-<td class="niv2">veau fauve antique.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. fil.</td>
-<td class="niv2">veau (avec) filets.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. gr.</td>
-<td class="niv2">veau granit ou granit.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. jas., v. j.</td>
-<td class="niv2">veau jasp.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. marb., v. m.</td>
-<td class="niv2">veau marbr.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. pl.</td>
-<td class="niv2">veau plein.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. porph., v. p.</td>
-<td class="niv2">veau porphyre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. rac.</td>
-<td class="niv2">veau racine.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. t.</td>
-<td class="niv2">veau tachet.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. v.</td>
-<td class="niv2">veau vert.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">v. viol.</td>
-<td class="niv2">veau violet.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>vl., v.</td>
-<td>vlin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2">vl. de H.</td>
-<td class="niv2">vlin de Hollande.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i>Venet.</i></td>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Veneti</i> (lat.): Venise.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>vers.</td>
-<td>verset.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>vign.</td>
-<td>vignette, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_400">v<sup>o</sup></td>
-<td>verso.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>vol., v.</td>
-<td>volume, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>voy., V.<a id="FNanchor_697" href="#Footnote_697" class="fnanchor">[697]</a>, v.</td>
-<td>voyez.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>v. s.</td>
-<td>vieux style. Voir la note st.: style.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Vve.</td>
-<td>veuve.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>Wh.</td>
-<td>Whatman (papier).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>X.</td>
-<td>Inconnu, anonyme. Voir ci-dessus: N.</td>
-</tr>
-</table>
-
-<p class="c">EXEMPLES:</p>
-
-<p>1 vol. in-8, 4 ff. n. ch., 185 pp., rel. m. d. L., dent. int.,
-f. d. s. l. pl., tr. s. d.</p>
-
-<p>Lire: 1 volume in-huit, 4 feuillets non chiffrs, 185 pages,
-reli en maroquin du Levant, dentelle intrieure, filets dors
-sur les plats, tranche suprieure dore.</p>
-
-
-<p class="gap">1 vol. in-18, d. r. ch., t. jas., n. r., qq. m.</p>
-
-<p>Lire: 1 volume in-18, demi-reliure chagrin, tte jaspe,
-non rogn, quelques mouillures.</p>
-
-
-<p class="gap"><i>N. B.</i> Les millsimes s'abrgent quelquefois par la suppression
-du premier chiffre de gauche, le chiffre des mille: 825, pour 1825;
-843-847, pour 1843 1847.</p>
-
-<div class="chapter"></div>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_401" title="APPENDICE II.&mdash;LOCUTIONS LATINES">II.&mdash;LOCUTIONS LATINES</h2>
-
-
-<table summary="" class="drap">
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>a &hellip; ad</i></td>
-<td>de &hellip; . Ex.: <i>a</i> p. 20 <i>ad</i> 28: de la page 20 la page 28.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>absque</i></td>
-<td>sans.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>absque nota</i>, <i>absque ulla nota</i></td>
-<td class="niv2">sans indication, sans aucune indication (sans nom de ville d'imprimeur, ni
-d'diteur). Ex.: <i lang="la" xml:lang="la">absque ulla nota,
-sed Parisiis, Guido Mercator, circa 1493.</i>
-(Cf. <i lang="la" xml:lang="la">sine</i>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad calcem</i></td>
-<td>au bas de la page (<i lang="la" xml:lang="la">calx, calcis</i>, talon).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>addendum</i>, <i>addenda</i></td>
-<td> ajouter.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad extremum</i></td>
-<td>au bout, l'extrmit. (Cf. <i lang="la" xml:lang="la">ad calcem</i>,
-<i lang="la" xml:lang="la">in fine.</i>)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad libitum</i></td>
-<td> volont, au choix.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad litteram</i></td>
-<td> la lettre, mot pour mot, fidlement.
-Ex.: Traduction <i lang="la" xml:lang="la">ad litteram</i>.
-(Cf. <i lang="la" xml:lang="la">ad verbum</i>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad usum</i></td>
-<td> l'usage (<i lang="la" xml:lang="la">ad usum Delphini</i>, l'usage du Dauphin:
- propos des livres expurgs).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ad verbum</i> (<i>ad verb.</i>)</td>
-<td>au mot, l'article. Ex.: Voir Littr, <i>Dictionn.</i>,
-<i lang="la" xml:lang="la">ad verb.</i> Dire:&mdash;Voir Littr, <i>Dictionnaire</i>,
-au mot Dire. (Cf. <i lang="la" xml:lang="la">sub verbo</i> et <i lang="la" xml:lang="la">sub voce</i>.)
-<i lang="la" xml:lang="la">Ad verbum</i> a aussi le sens de
-<i lang="la" xml:lang="la">ad litteram</i>, mot pour mot, littralement.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>des</i>, <i>dis</i>; <i>in dibus</i>;
-<i>ex dibus</i></td>
-<td>maison; dans la maison, l'imprimerie de; de la maison, l'imprimerie de.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_402"><i>alias</i></td>
-<td>autrement, autrement dit. Ex.: Henri Beyle, <i lang="la" xml:lang="la">alias</i> Stendhal.
-(Cf. <i lang="la" xml:lang="la">seu</i>, <i lang="la" xml:lang="la">vel</i>, <i lang="la" xml:lang="la">vulgo</i>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>anno</i> (<i>A.</i>, <i>a.</i>)</td>
-<td>anne, dans l'anne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>anno Christi</i> (<i>A. C.</i>, <i>an. Chr.</i>)</td>
-<td>en l'an du Christ.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>anno Domini</i> (<i>A. D.</i>, <i>an. Dom.</i>, <i>an. dni.</i>)</td>
-<td>en l'an du Seigneur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>apud</i> (<i>ap.</i>)</td>
-<td>chez, dans. Ex.: Voir Montaigne <i>ap.</i> Littr, <i>Dictionn.</i> art.
-Pre:&mdash;Voir Montaigne dans Littr, <i>Dictionnaire</i>, article Pre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>articulus</i> (<i>art.</i>)</td>
-<td>article.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>collatis passim articulis</i></td>
-<td class="niv2"> et l dans les articles runis<a id="FNanchor_698" href="#Footnote_698" class="fnanchor">[698]</a>.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ctera desunt</i>, <i>ctera desiderantur</i></td>
-<td>le reste manque, est dsir. (Formule qui se met parfois au bas
-d'un ouvrage inachev.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>capitulum</i> (<i>cap.</i>)</td>
-<td>chapitre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>charta magna</i> (<i>Ch. M.</i>, <i>ch. m.</i>)</td>
-<td>grand papier.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>circa</i></td>
-<td>autour de, environ.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>corrigendum</i>, <i>corrigenda</i></td>
-<td> corriger. (Erreur ou erreurs
-corriger.&mdash;<i>Corrigenda</i> s'emploie
-quelquefois comme synonyme d'<i>errata</i>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>cum figuris</i> (<i>c. f.</i>)</td>
-<td>avec figures, vignettes.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>deleatur</i> (&part;)</td>
-<td> effacer, enlever. (Terme et signe de
-typographie.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>delineavit</i> (<i>del.</i>)</td>
-<td>a dessin; dessin par&hellip; (Marque du
-dessinateur.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_403"><i>eodem loco</i> (<i>eod. loc.</i>)</td>
-<td>au mme endroit.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>epistola, </i> (<i>epist.</i>)</td>
-<td>ptre, s; lettre, s.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>erratum, errata</i></td>
-<td>erreur, erreurs. On donne le nom d'<i>errata</i>
- la liste des fautes commises dans le
-texte d'un ouvrage imprim, suivies de
-leurs corrections<a id="FNanchor_699" href="#Footnote_699" class="fnanchor">[699]</a>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>et ctera</i> (etc., <i>&amp;c.</i>;
-etc., &amp;c.)</td>
-<td>et le reste, et les autres.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex</i></td>
-<td>de, du.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex dibus</i></td>
-<td>Voir <i>des</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>excusum</i> (<i>excus.</i>)</td>
-<td>imprim.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex dono</i></td>
-<td>du don de&hellip; (donn par l'auteur ou par
-l'diteur, etc.).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex libris</i></td>
-<td>des livres, d'entre les livres
-(c'est--dire volume faisant partie des
-livres de&hellip; de la bibliothque de&hellip;;
-volume appartenant &hellip;).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex meis</i> (sous-ent. <i>libris</i>)</td>
-<td>de mes livres, des miens (c'est--dire
-volume de ma bibliothque).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex officina</i></td>
-<td>de l'atelier, de l'imprimerie de&hellip;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ex typographia</i> (<i>ex typ.</i>)</td>
-<td>de l'imprimerie de&hellip;</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ibidem</i> (<i>ib.</i>, <i>ibid.</i>)</td>
-<td>l mme, dans le mme endroit.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>idem</i> (<i>id.</i>)</td>
-<td>le mme, la mme.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>id est</i> (<i>i.</i>, <i>i. e.</i>)</td>
-<td>c'est, c'est--dire, c.--d.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>impressum</i></td>
-<td>imprim.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>in</i></td>
-<td>dans. Ex.: Cit in <i>Gogr. univ.</i> de
-Reclus:&mdash;Cit dans la <i>Gographie
-universelle</i> de Reclus.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_404"><i>in dibus</i></td>
-<td>Voir <i>des</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>in extenso</i></td>
-<td>en entier.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>in fine</i></td>
-<td> la fin. Ex.: Voir tel ouvrage ou tel
-chapitre <i>in fine</i>, la fin.
-(Cf. <i>ad calcem</i>, <i>ad extremum</i>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>infra</i> (<i>inf.</i>) (oppos de <i>supra</i>)</td>
-<td>plus bas, ci-dessous.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>in globo</i></td>
-<td>en masse, en entier.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>initium</i> (<i>init.</i>)</td>
-<td>commencement. Ex.: Voir tel ouvrage ou tel
-chapitre <i>init.</i>, au commencement.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>in memoriam</i></td>
-<td> la mmoire de, en souvenir de.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>invenit</i> (<i>inv.</i>)</td>
-<td>a invent; invent par&hellip;</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>laudatus</i> (<i>laud.</i>)</td>
-<td>lou, cit.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>supra laudati omnes.</i></td>
-<td class="niv2">tous les ouvrages lous (cits) ci-dessus.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>liber</i> (<i>lib.</i>)</td>
-<td>livre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>loco citato</i> (<i>loc. cit.</i>, <i>l. c.</i>)</td>
-<td>dans l'endroit ou l'ouvrage cit prcdemment.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>loco laudato</i> (<i>loc. laud.</i>, <i>l. l.</i>)</td>
-<td>dans l'endroit ou l'ouvrage lou (cit) prcdemment.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>memento</i></td>
-<td>souviens-toi. Livre, cahier ou registre
-sur lequel on crit ce dont on veut
-se souvenir.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ne varietur</i> (<i>N. V.</i>, <i>n. v.</i>).</td>
-<td>afin qu'il n'y soit rien chang. (dition
-<i>ne varietur</i>: dition dfinitive.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>non licet</i> (<i>N. L.</i>, <i>n. l.</i>).</td>
-<td>ce n'est pas permis.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>non liquet</i> (<i>N. L.</i>, <i>n. l.</i>).</td>
-<td>ce n'est pas clair.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>nota</i>, <i>nota bene</i> (<i>N.</i>, <i>n.</i>;
-<i>N. B.</i>; <i>N.</i>, <i>n.</i>; <i>N. B.</i>).</td>
-<td>notez, notez bien, remarquez bien.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_405"><i>opere citato</i> (<i>op. cit.</i>)</td>
-<td>dans l'ouvrage cit prcdemment.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>passim</i> (<i>pass.</i>)</td>
-<td> et l, en divers endroits.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>pinxit</i> (<i>pinx.</i>)</td>
-<td>a peint; peint par&hellip; (Marque du peintre.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>prope</i></td>
-<td>prs, peu prs, presque.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>qu supra</i> (<i>Q. S.</i>, <i>q. s.</i>).</td>
-<td>les choses (dites ou indiques) ci-dessus,
-les ouvrages mentionns ci-dessus.</td>
-</tr>
-<tr><td colspan="2">&nbsp;</td></tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>sculpsit</i> (<i>sc.</i>, <i>sculps.</i>)</td>
-<td>a taill, a grav, grav par&hellip; (Marque du graveur.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>sequens</i>, <i>sequentes</i>,
-<i>sequentia</i> (<i>seq.</i>, <i>sq.</i>, <i>sqq.</i>)</td>
-<td>suivant, e; suivants, antes; la suite.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>seu</i></td>
-<td>ou, ou bien, autrement dit. Ex.:
-Henri Beyle, <i>seu</i> Stendhal. (Cf. <i>alias</i>,
-<i>sive</i>, <i>vel</i>, <i>vulgo</i>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>sic</i></td>
-<td>ainsi, c'est ainsi. Ex.: Boullier,
-Traitt (<i>sic</i>) de la certitude
-morale.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>sine</i></td>
-<td>sans. (Cf. <i>absque</i>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>sine menda</i></td>
-<td class="niv2">sans faute.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>sine nota</i></td>
-<td class="niv2">sans indication (de ville, d'imprimeur, etc.).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>sive</i></td>
-<td>ou, ou bien. Ex.: Henri Beyle, <i>sive</i>
-Stendhal. (Cf. <i>alias</i>, <i>seu</i>, <i>vel</i>,
-<i>vulgo</i>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>sub</i></td>
-<td>sous, dans, .</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la"><i>sub verbo</i> (<i>s. v.</i>,
-<i>s. verbo</i>, <i>verbo</i>)</td>
-<td class="niv2">au mot, l'article. Ex.: Voir Littr,
-<i>verbo</i> Dire; voir Larousse, <i>s. voce</i>
-crire:&mdash;Voir Littr au mot Dire; voir
-Larousse l'article crire. (Cf. <i>ad
-verbum</i> et <i>sub voce</i>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="niv2" lang="la" xml:lang="la" id="page_406"><i>sub voce</i> (<i>s. v.</i>,
-<i>s. voce</i>, <i>voce</i>)</td>
-<td class="niv2">mme sens que <i>sub verbo</i> et <i>ad verbum</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">supra</i> (<i>sup.</i>) (oppos d'<i lang="la" xml:lang="la">infra</i>)</td>
-<td>plus haut, ci-dessus.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>suprascriptus</i> (<i>SS</i>, <i>ss</i>)</td>
-<td>crit plus haut, ci-dessus; susdit.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>ut supra</i></td>
-<td>comme ci-dessus.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>vade-mecum</i></td>
-<td>(littralement: va avec moi). Se dit
-surtout d'un livre portatif destin
-rappeler en peu de mots les notions
-principales d'une science, d'un art, etc.
-(Littr.) On dit aussi qq. fois
-<i lang="la" xml:lang="la">veni-mecum</i> (viens avec moi).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>vel</i></td>
-<td>ou, ou bien. Ex.: Henri Beyle, <i>vel</i>
-Stendhal. (Cf. <i>alias</i>, <i>seu</i>, <i>sive</i>,
-<i>vulgo</i>.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>verbo</i>, <i>voce</i></td>
-<td>mme sens que <i>sub verbo</i>, <i>sub voce</i>,
-<i>ad verbum</i>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>vulgo</i></td>
-<td>gnralement, trs souvent, d'ordinaire.
-Ex.: Henri Beyle, <i>vulgo</i> Stendhal,
-c.--d. gnralement dsign sous le nom
-de Stendhal. (Cf. <i>alias</i>, <i>seu</i>, <i>sive</i>,
-<i>vel</i>.)</td>
-</tr>
-</table>
-
-<p class="c large">ADVERBES NUMRAUX.</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<td class="r">1<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Primo.</td>
-<td class="r">Une</td>
-<td>fois</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Semel.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">2<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Secundo.</td>
-<td class="r">2</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Bis.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">3<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Tertio.</td>
-<td class="r">3</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Ter.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">4<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quarto.</td>
-<td class="r">4</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quater.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">5<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quinto.</td>
-<td class="r">5</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quinquies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">6<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Sexto.</td>
-<td class="r">6</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Sexies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">7<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Septimo.</td>
-<td class="r">7</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Septies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">8<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Octavo.</td>
-<td class="r">8</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Octies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">9<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Nono.</td>
-<td class="r">9</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Novies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">10<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Decimo.</td>
-<td class="r">10</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Decies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">11<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Undecimo.</td>
-<td class="r">11</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Undecies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">12<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Duodecimo.</td>
-<td class="r">12</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Duodecies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r" id="page_407">13<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Tertiodecimo.</td>
-<td class="r">13</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Tredecies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">14<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quartodecimo.</td>
-<td class="r">14</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quaterdecies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">15<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quintodecimo.</td>
-<td class="r">15</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quindecies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">16<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Sextodecimo.</td>
-<td class="r">16</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Sedecies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">17<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Septimodecimo.</td>
-<td class="r">17</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Septiesdecies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">18<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la"><span lang="la" xml:lang="la">Octavodecimo</span>
-<i>ou</i> <span lang="la" xml:lang="la">Duodevicesimo.</span></td>
-<td class="r">18</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Duodevicies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">19<sup>o</sup></td>
-<td><span lang="la" xml:lang="la">Nonodecimo</span> <i>ou</i>
-<span lang="la" xml:lang="la">Undevicesimo</span>.</td>
-<td class="r">19</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Undevicies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">20<sup>o</sup></td>
-<td><span lang="la" xml:lang="la">Vicesimo</span> <i>ou</i>
-<span lang="la" xml:lang="la">Vigesimo</span>.</td>
-<td class="r">20</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Vicies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">21<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Vicesimo primo.</td>
-<td class="r">21</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td><span lang="la" xml:lang="la">Vicies semel</span>,
-<i>ou</i> <span lang="la" xml:lang="la">semel et vicies</span>.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">22<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Vicesimo altero.</td>
-<td class="r">22</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Bis et vicies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">23<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Vicesimo tertio.</td>
-<td class="r">23</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Ter et vicies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">30<sup>o</sup></td>
-<td><span lang="la" xml:lang="la">Tricesimo</span> <i>ou</i>
-<span lang="la" xml:lang="la">Trigesimo</span>.</td>
-<td class="r">30</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Tricies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">40<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quadragesimo.</td>
-<td class="r">40</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quadragies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">50<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quinquagesimo.</td>
-<td class="r">50</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quinquagies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">60<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Sexagesimo.</td>
-<td class="r">60</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Sexagies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">70<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Septuagesimo.</td>
-<td class="r">70</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Septuagies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">80<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Octogesimo.</td>
-<td class="r">80</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Octogies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">90<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Nonagesimo.</td>
-<td class="r">90</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Nonagies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">100<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Centesimo.</td>
-<td class="r">100</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Centies.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">200<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Ducentesimo.</td>
-<td class="r">200</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Ducenties.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">300<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Trecentesimo.</td>
-<td class="r">300</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Trecenties.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">400<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quadringentesimo.</td>
-<td class="r">400</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quadringenties.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">500<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quingentesimo.</td>
-<td class="r">500</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Quingenties.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">600<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Sexcentesimo.</td>
-<td class="r">600</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Sexcenties.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">1000<sup>o</sup></td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Millesimo.</td>
-<td class="r">1000</td>
-<td class="c">&mdash;</td>
-<td lang="la" xml:lang="la">Millies.</td>
-</tr>
-</table>
-<div class="chapter"></div>
-
-<h2 class="nobreak" title="APPENDICE III.&mdash;TERMES GOGRAPHIQUES LATINS" id="page_408">III.&mdash;TERMES GOGRAPHIQUES LATINS<a id="FNanchor_700" href="#Footnote_700" class="fnanchor">[700]</a></h2>
-
-
-<p>Outre les termes gographiques qu'on rencontre le plus frquemment dans
-les catalogues de librairie, tels que les noms de contres, de capitales, etc.,
-on trouvera dans la liste suivante les noms de la plupart des localits o
-l'imprimerie a t introduite ds ses dbuts ou peu aprs, c'est--dire ds la
-seconde moiti du <small>XV</small><sup>e</sup> sicle ou au commencement du <small>XVI</small><sup>e</sup>.</p>
-
-
-<table class="drap" summary="">
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Abbatis Villa</i>, <i>Abbavilla</i></td>
-<td>Abbeville.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="aduaticorum_oppidum"><i>Aduaticorum Oppidum</i>, <i>Atuatica</i>,
-<i>Namou</i>, <i>Namureum</i>,
-<i>Namurum</i></td>
-<td>Namur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">mona</i>.
-Voir <a href="#labacum"><i lang="la" xml:lang="la">Labacum</i></a><a id="FNanchor_701" href="#Footnote_701" class="fnanchor">[701]</a></td>
-<td>Laybach (Autriche).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="aesis"><i>sis</i>, <i>sium</i>, <i>Essium</i></td>
-<td>Jesi (Italie, prs d'Ancne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="agendicum"><i>Agendicum</i>, <i>Senones</i></td>
-<td>Sens.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Agenno</i>, <i>Agennum</i></td>
-<td>Agen.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Agrippina</i>.
-Voir <a href="#colonia"><i lang="la" xml:lang="la">Colonia</i></a></td>
-<td>Cologne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="aichstadium"><i>Aichstadium</i>, <i>Eustadium</i></td>
-<td>Eichstdt (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="alata_castra"><i>Alata Castra</i>, <i>Castra Puellarum</i>,
-<i>Edinum</i>, <i>Edenburgum</i></td>
-<td>dimbourg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_409"><i id="albani">Albani</i> (<i>Villa Sancti</i>), <i>Verulamium</i>.</td>
-<td>St-Albans (Angleterre).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Albia</i>, <i>Albiga</i></td>
-<td>Albi (Tarn).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Albia</i></td>
-<td>Alby ou Albie (Haute-Savoie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="albiorum"><i>Albiorum</i>, <i>Witteberga</i></td>
-<td>Wittenberg (Saxe).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aldenarda</i>, <i>Aldenardum</i></td>
-<td>Oudenarde ou Audenarde (Belgique).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Alenconium</i>, <i>Alentio</i></td>
-<td>Alenon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Alostum</i></td>
-<td>Alost (Belgique).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Alta Villa</i></td>
-<td>Eltville ou Elfeld (Allemagne, prs de Mayence).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Alvernia</i>, <i>Arvernia</i></td>
-<td>l'Auvergne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ambianum</i></td>
-<td>Amiens.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Ambivaritum</i>.
-Voir <a href="#antverpia"><i lang="la" xml:lang="la">Antverpia</i></a></td>
-<td>Anvers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Amstelodamum</i></td>
-<td>Amsterdam.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ancone</i>, <i>Ancona</i></td>
-<td>Ancne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Andegava</i>, <i>Andegavum</i></td>
-<td>Angers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="andemantunum"><i>Andemantunum</i>, <i>Lingon</i></td>
-<td>Langres.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="angolstadium"><i>Angolstadium</i>, <i>Ingolstadium</i></td>
-<td>Ingolstadt (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Annecium</i>, <i>Annesiacum</i></td>
-<td>Annecy.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Annonum</i>, <i>Annoniacum</i></td>
-<td>Annonay.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="antverpia"><i>Antverpia</i>, <i>Handoverpia</i>, <i>Ambivaritum</i></td>
-<td>Anvers (Antwerpen).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="aquae"><i>Aqu</i>, <i>Badena</i></td>
-<td>Baden (Duch de Bade).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aqu Bon</i></td>
-<td>Bonn (Suisse); Eaux-Bonnes (Basses-Pyrnes); etc.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aqu Sexti</i></td>
-<td>Aix (Provence).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aquila in Vestinis</i>, <i>Aquilia</i></td>
-<td>Aquila (Italie, Abruzzes).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aquileja</i></td>
-<td>Aglar ou Aquileja (Frioul).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="aquincum"><i>Aquincum</i>, <i>Buda</i></td>
-<td>Bude ou Ofen.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aquisgranum</i></td>
-<td>Aix-la-Chapelle (Aachen).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aquitania</i></td>
-<td>l'Aquitaine. (Partie S.-O. de la France, depuis l'Auvergne et la
-Saintonge jusqu'aux Pyrnes.).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Arelas</i></td>
-<td>Arles.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_410"><i>Arenacum</i></td>
-<td>Arnheim (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Argentoratum</i></td>
-<td>Strasbourg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Armorica</i> (du celte <i>Ar Mor</i>, prs de la mer)</td>
-<td>l'Armorique, la Bretagne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Artaunum</i>.
-Voir <a href="#herbipolis"><i lang="la" xml:lang="la">Herbipolis</i></a></td>
-<td>Wurtzbourg (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="arverna"><i>Arverna</i>, <i>Claromontium</i></td>
-<td>Clermond-Ferrand.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Asculum Picenum</i></td>
-<td>Ascoli Piceno (Italie, prs d'Ancne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Atrebat</i></td>
-<td>Arras.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Atuatica</i>.
-Voir <a href="#aduaticorum_oppidum"><i lang="la" xml:lang="la">Aduaticorum oppidum</i></a></td>
-<td>Namur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Audomarapolis</i>, <i>Audomarum</i></td>
-<td>Saint-Omer.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="augusta_ausciorum"><i>Augusta Ausciorum</i>, <i>Auxorum</i></td>
-<td>Auch.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="augusta_nemetum"><i>Augusta Nemetum</i>, <i>Noviomagus</i>, <i>Spira</i></td>
-<td>Spire (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Augusta Prtoria</i></td>
-<td>Aoste (Italie, Pimont).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="augusta_suessonum"><i>Augusta Suessonum</i>, <i>Suesson</i></td>
-<td>Soissons.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="augusta_taurinorum"><i>Augusta Taurinorum</i>, <i>Taurinum</i></td>
-<td>Turin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Augusta Tiberii</i></td>
-<td>Ratisbonne (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="augusta_trevirorum"><i>Augusta Trevirorum</i></td>
-<td>Trves (Prusse rhnane).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Veromanduorum</i>.
-Voir <a href="#quintinopolis"><i lang="la" xml:lang="la">Quintinopolis</i></a></td>
-<td>Saint-Quentin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Augusta Vindelicorum</i></td>
-<td>Augsbourg (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="augustobona"><i>Augustobona</i>, <i>Trec</i></td>
-<td>Troyes (Champagne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Augustodunum</i></td>
-<td>Autun.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="augustomagus"><i>Augustomagus</i>, <i>Civitas Silvancetum</i></td>
-<td>Senlis.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Aurelia</i>, <i>Aurelianum</i></td>
-<td>Orlans.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Autissiodorum</i></td>
-<td>Auxerre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Auxorum</i>.
-Voir <a href="#augusta_ausciorum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Ausciorum</i></a></td>
-<td>Auch.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="avaricum"><i>Avaricum</i>, <i>Bituric</i></td>
-<td>Bourges.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Avenio</i></td>
-<td>Avignon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="bacodurum"><i>Bacodurum</i>, <i>Passavia</i>, <i>Patavia</i></td>
-<td>Passau (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Badena</i>.
-Voir <a href="#aquae"><i lang="la" xml:lang="la">Aqu</i></a></td>
-<td>Baden (Duch de Bade).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="bagaudarum_castrum"><i>Bagaudarum Castrum</i>,
-<i>Monasterium Fossatense</i></td>
-<td>Saint-Maur-des-Fosss.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bajoc</i>, <i>Bagias</i></td>
-<td>Bayeux.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_411"><i lang="la" xml:lang="la" id="bajona">Bajonna</i> (<i>Baya ona</i>, bonne baie en basque),
-<i lang="la" xml:lang="la">Lapurdum</i></td>
-<td>Bayonne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bamberga</i></td>
-<td>Bamberg (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="bancona"><i>Bancona</i>, <i>Oppenhemium</i></td>
-<td>Oppenheim (Allemagne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Barcino</i>, <i>Barchino</i></td>
-<td>Barcelone.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Barcum</i></td>
-<td>Barco (Italie, prs de Brescia).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Barium</i></td>
-<td>Bari (Italie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Barium Ducis</i>, <i>Barro-Ducum</i></td>
-<td>Bar-le-Duc.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Baruthum</i></td>
-<td>Bayreuth (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Basilca</i></td>
-<td>Ble.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Batavia</i></td>
-<td>la Hollande.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bellovacum</i></td>
-<td>Beauvais.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Belna</i></td>
-<td>Beaune (Cte-d'Or).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="bergomum"><i>Bergomum</i>, <i>Pergamus</i>, <i>Pergamum</i></td>
-<td>Bergame (Italie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Berna</i></td>
-<td>Berne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Berolinum</i></td>
-<td>Berlin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Berona in Ergovia</i>, <i>Monasterium Beronense</i></td>
-<td>Berone, Beromunster (Suisse).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bipontium</i></td>
-<td>Deux-Ponts ou Zweybrcken (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Bisuntium</i>.
-Voir <a href="#vesontio"><i lang="la" xml:lang="la">Vesontio</i></a></td>
-<td>Besanon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Biterr</i></td>
-<td>Bziers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Bituric</i>.
-Voir <a href="#avaricum"><i lang="la" xml:lang="la">Avaricum</i></a></td>
-<td>Bourges.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bles</i></td>
-<td>Blois.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bonna</i></td>
-<td>Bonn (Prusse).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bononia</i></td>
-<td>Bologne (Italie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="bononia"><i>Bononia</i>, <i>Bononia in Francia</i>, <i>Gessoriacum</i></td>
-<td>Boulogne-sur-Mer.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Barbetomagus</i>.
-Voir <a href="#vormatia"><i lang="la" xml:lang="la">Vormatia</i></a></td>
-<td>Worms.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Briocense oppidum</i>, <i>Brioc</i></td>
-<td>Saint-Brieuc.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="briovera"><i>Briovera</i>, <i>Oppidum Sancti Laudi</i></td>
-<td>Saint-L.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Brixia</i></td>
-<td>Brescia.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Brug</i></td>
-<td>Bruges.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Brunna</i></td>
-<td>Brnn (Autriche).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Bruxella</i>, <i>Bruxel</i></td>
-<td>Bruxelles.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Buda</i>.
-Voir <a href="#aquincum"><i lang="la" xml:lang="la">Aquincum</i></a></td>
-<td>Bude ou Ofen.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_412"><i>Burdigala</i></td>
-<td>Bordeaux.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Burgdorfium</i></td>
-<td>Burgdorf ou Berthoud (Suisse) et Burgdorf (Hanovre).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Burgi</i>, <i>Burgum</i></td>
-<td>Burgos.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Burgundia</i></td>
-<td>la Bourgogne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Buscoduca</i>, <i>Buscum Ducis</i></td>
-<td>Bois-le-Duc (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Byzantium</i></td>
-<td>Byzance, Constantinople.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cabelia</i></td>
-<td>Chablis (Yonne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cadomum</i></td>
-<td>Caen.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cadurcum</i></td>
-<td>Cahors.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Csaraugusta</i></td>
-<td>Saragosse.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Csarodunum</i>.
-Voir <a href="#turoni"><i lang="la" xml:lang="la">Turoni</i></a></td>
-<td>Tours (Indre-et-Loire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cajeta</i></td>
-<td>Gate.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="cale"><i>Cale</i>, <i>Portus Calensis</i></td>
-<td>Porto ou Oporto (Portugal).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="caledonia"><i>Caledonia</i>, <i>Scotia</i></td>
-<td>l'cosse (anc. Caldonie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Caletum</i></td>
-<td>Calais.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Calium</i>, <i>Callis</i></td>
-<td>Cagli (Italie, prs d'Ancne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Calmontium Bassini</i>, <i>Calvus Mons</i></td>
-<td>Chaumont-en-Bassigny.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Camberiacum</i></td>
-<td>Chambry.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="camboricum"><i>Camboricum</i>, <i>Cantabriga</i></td>
-<td>Cambridge.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cameracum</i></td>
-<td>Cambrai.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Cantabriga</i>.
-Voir <a href="#camboricum"><i lang="la" xml:lang="la">Camboricum</i></a></td>
-<td>Cambridge.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cantuaria</i></td>
-<td>Canterbury.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Carentonum</i></td>
-<td>Charenton.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Carcaso</i></td>
-<td>Carcassonne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Carnutum</i></td>
-<td>Chartres.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Carodunum</i>.
-Voir <a href="#cracovia"><i lang="la" xml:lang="la">Cracovia</i></a></td>
-<td>Cracovie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Carololesium</i></td>
-<td>Charleroy.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Casale Majus</i></td>
-<td>Casal Maggiore (Italie, Milanais).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Casale Sancti Evasii</i></td>
-<td>Casale Monferrato (Italie, Pimont).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Casinus Mons</i>, <i>Cassinensis Mons</i></td>
-<td>Mont-Cassin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cassella</i></td>
-<td>Cassel.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_413"><i>Castellodunum</i></td>
-<td>Chteaudun.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Castra Puellarum</i>.
-Voir <a href="#alata_castra"><i lang="la" xml:lang="la">Alata Castra</i></a></td>
-<td>dimbourg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Catalaunum</i></td>
-<td>Chlons-sur-Marne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cenomanum</i></td>
-<td>Le Mans.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cistercium</i></td>
-<td>Cteaux.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Claromontium</i>.
-Voir <a href="#arverna"><i lang="la" xml:lang="la">Arverna</i></a></td>
-<td>Clermont-Ferrand.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cliniacum</i>, <i>Cluniacum</i></td>
-<td>Cluny.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Collis</i></td>
-<td>Colle (Italie, Toscane).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="colonia"><i>Colonia</i>, <i>Agrippina</i>, <i>Colonia Agrippina</i></td>
-<td>Cologne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Compendium</i></td>
-<td>Compigne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Complutum</i></td>
-<td>Alcala de Henars (Espagne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Comum</i></td>
-<td>Cme.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Conimbrica</i></td>
-<td>Combre (Portugal).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="consentia"><i>Consentia</i>, <i>Cosentia</i></td>
-<td>Cosenza (Italie, Calabre).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Constantia</i>, <i>Valeria</i></td>
-<td>Constance.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="constantia"><i>Constantia</i></td>
-<td>Coutances.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="corabilium"><i>Corabilium</i>, <i>Corbonium ad Sequanam</i></td>
-<td>Corbeil.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Corbeja vetus</i>, <i>Corbeia</i></td>
-<td>Corbie (Somme).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Corbonium ad Sequanam</i>.
-Voir <a href="#corabilium"><i lang="la" xml:lang="la">Corabilium</i></a></td>
-<td>Corbeil.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Corduba</i></td>
-<td>Cordoue.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Coriosopitum</i></td>
-<td>Quimper.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Cosentia</i>.
-Voir <a href="#consentia"><i lang="la" xml:lang="la">Consentia</i></a></td>
-<td>Cosenza (Italie, Calabre).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="cracovia"><i>Cracovia</i>, <i>Carodunum</i></td>
-<td>Cracovie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Cremona</i></td>
-<td>Crmone (Italie, Milanais).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Culenburgum</i></td>
-<td>Culembourg ou Kuilenbourg (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Cutna</i>.
-Voir <a href="#kuttenberga"><i lang="la" xml:lang="la">Kuttenberga</i></a></td>
-<td>Kuttenberg (Bohme).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="dariorigum"><i>Dariorigum</i>, <i>Dartoritum</i>, <i>Venetia</i>.</td>
-<td>Vannes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Darmstadium</i></td>
-<td>Darmstadt.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Dartoritum</i>.
-Voir <a href="#dariorigum"><i lang="la" xml:lang="la">Dariorigum</i></a></td>
-<td>Vannes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Daventria</i></td>
-<td>Deventer (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Delfi</i></td>
-<td>Delft (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_414"><i>Deodatum</i></td>
-<td>Saint-Di.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dionantum</i>, <i>Dinandum</i></td>
-<td>Dinant (Belgique).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Divio</i>, <i>Diviodunum</i></td>
-<td>Dijon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="divodurum"><i>Divodurum</i>, <i>Mediomatrica</i>, <i>Met</i>,
-<i>Metis</i>, <i>Mettis</i></td>
-<td>Metz.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dola Sequanorum</i>, <i>Dolum</i></td>
-<td>Dle (Jura).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dordracum</i></td>
-<td>Dordrecht (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dresda</i></td>
-<td>Dresde.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Duacum</i></td>
-<td>Douai.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dublinum</i></td>
-<td>Dublin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Dusseldorpium</i></td>
-<td>Dusseldorf.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Eboracum</i></td>
-<td>York.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ebroica</i>, <i>Ebroicum</i></td>
-<td>vreux.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Edenburgum</i>, <i>Edinum</i>.
-Voir <a href="#alata_castra"><i lang="la" xml:lang="la">Alata Castra</i></a></td>
-<td>dimbourg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Einsilda</i></td>
-<td>Einsiedeln (Suisse).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Emda</i>, <i>Embda</i></td>
-<td>Emden (Hanovre).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Engolisma</i></td>
-<td>Angoulme.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Erfordia</i></td>
-<td>Erfurt (Saxe).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Eridanium</i></td>
-<td>Nom de lieu d'impression suppos, que
-l'on trouve sur un grand nombre de
-livres italiens&hellip; et qui, sur la
-plupart, doit tre traduit par
-<i>Milan</i>. (<span class="sc">P. Deschamps</span>, <i>loc. cit.</i>, col. 464 et 1434.)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Eslinga</i>.
-Voir <a href="#ezelinga"><i lang="la" xml:lang="la">Ezelinga</i></a></td>
-<td>Esslingen (Wurtemberg).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Essium</i>.
-Voir <a href="#aesis"><i lang="la" xml:lang="la">sis</i></a></td>
-<td>Jesi (Italie, prs d'Ancne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Eustadium</i>.
-Voir <a href="#aichstadium"><i lang="la" xml:lang="la">Aichstadium</i></a></td>
-<td>Eichstdt (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="ezelinga"><i>Ezelinga</i>, <i>Eslinga</i></td>
-<td>Esslingen (Wurtemberg).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Fsul</i></td>
-<td>Fiesole (Italie, Toscane).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Fanum Sancti Nicolai a Portu</i></td>
-<td>Saint-Nicolas-du-Port (Meurthe-et-Moselle).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_415"><i>Ferrara</i>, <i>Ferraria</i></td>
-<td>Ferrare.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Fivizanum</i></td>
-<td>Fivizano (Italie, Toscane).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="flavium_aurgitanum"><i>Flavium Aurgitanum</i>, <i>Giennum</i></td>
-<td>Jaen (Espagne, Andalousie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Flesinga</i></td>
-<td>Flessingue (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Florentia</i></td>
-<td>Florence.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Forum Livii</i>, <i>Forolivium</i></td>
-<td>Forli (Italie, prs de Ravenne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Fossatense Monasterium</i>.
-Voir <a href="#bagaudarum_castrum"><i lang="la" xml:lang="la">Bagaudarum Castrum</i></a></td>
-<td>Saint-Maur-des-Fosss.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="franciscopolis"><i>Franciscopolis</i>, <i>Portus Grati</i></td>
-<td>Le Havre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Francofurtum ad M&oelig;num</i></td>
-<td>Francfort-sur-le-Mein.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Francofurtum ad Oderam</i></td>
-<td>Francfort-sur-l'Oder.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Franckera</i>, <i>Franchera</i></td>
-<td>Franecker ou Francker (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Fraxinum</i>.
-Voir <a href="#frisinga"><i lang="la" xml:lang="la">Frisinga</i></a></td>
-<td>Freising (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Friburgum</i></td>
-<td>Fribourg (Allemagne et Suisse).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="frisinga"><i>Frisinga</i>, <i>Fraxinum</i>, <i>Fruxinum</i></td>
-<td>Freising (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Fulginium</i></td>
-<td>Foligno (Italie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Gallia</i></td>
-<td>la Gaule, la France.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ganda</i>, <i>Gandavum</i></td>
-<td>Gand.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Garactum</i></td>
-<td>Guret.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Geneva</i>, <i>Genava</i>, <i>Genua</i></td>
-<td>Genve.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Genua</i></td>
-<td>Gnes (et quelquefois Genve.&mdash;Gnes, en ital. <i>Genova</i>).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Germania</i></td>
-<td>la Germanie, l'Allemagne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Gessoriacum</i>.
-Voir <a href="#bononia"><i lang="la" xml:lang="la">Bononia</i></a></td>
-<td>Boulogne-sur-Mer.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Giennum</i>.
-Voir <a href="#flavium_aurgitanum"><i lang="la" xml:lang="la">Flavium Aurgitanum</i></a></td>
-<td>Jaen (Espagne, Andalousie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Glascovia</i>, <i>Glascua</i></td>
-<td>Glascow.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Goettinga</i>, <i>Gottinga</i></td>
-<td>Goettingue (Hanovre).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Gouda</i>, <i>Tergum</i></td>
-<td>Gouda ou ter Gouw (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_416"><i>Gradiscia</i></td>
-<td>Gradisca (Illyrie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Gratianopolis</i></td>
-<td>Grenoble.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hafnia</i></td>
-<td>Copenhague.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Haga Comitis</i></td>
-<td>La Haye, Haag ou S'Gravenhaag.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hagenoa</i></td>
-<td>Haguenau.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hala</i></td>
-<td>Halle (Allemagne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="hamburgum"><i>Hamburgum</i>, <i>Marionis</i></td>
-<td>Hambourg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Handoverpia</i>.
-Voir <a href="#antverpia"><i lang="la" xml:lang="la">Antverpia</i></a></td>
-<td>Anvers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hannovera</i></td>
-<td>Hanovre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Harlemum</i></td>
-<td>Harlem (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Heidelberga</i> (Mont des myrtilles).</td>
-<td>Heidelberg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Helvetia</i></td>
-<td>l'Helvtie, la Suisse.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="herbipolis"><i>Herbipolis</i>, <i>Artaunum</i>, <i>Wirceburgum</i></td>
-<td>Wurtzbourg (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hesdinium</i></td>
-<td>Hesdin (Pas-de-Calais).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hibernia</i></td>
-<td>l'Irlande.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hispalis</i></td>
-<td>Sville.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Hispania</i></td>
-<td>l'Espagne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Holmia</i></td>
-<td>Stockholm.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="hungaria"><i>Hungaria</i>, <i>Ungaria</i></td>
-<td>la Hongrie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ilerda</i></td>
-<td>Lrida (Espagne, Catalogne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Ingolstadium</i>.
-Voir <a href="#angolstadium"><i lang="la" xml:lang="la">Angolstadium</i></a></td>
-<td>Ingolstadt (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Insula</i></td>
-<td>Lille.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ipra</i></td>
-<td>Ypres (Belgique).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="kuttenberga"><i>Kuttenberga</i>, <i>Cutna</i></td>
-<td>Kuttenberg (Bohme).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="labacum"><i>Labacum</i>, <i>mona</i></td>
-<td>Laybach (Autriche).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Langobardia</i></td>
-<td>la Lombardie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lantenacum</i></td>
-<td>Lantenac (Ctes-du-Nord).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Lantriguerum</i>.
-Voir <a href="#trecora"><i lang="la" xml:lang="la">Trecora</i></a></td>
-<td>Trguier (Ctes-du-Nord).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Lapurdum</i>.
-Voir <a href="#bajona"><i lang="la" xml:lang="la">Bajona</i></a></td>
-<td>Bayonne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_417"><i lang="la" xml:lang="la">Laudi</i> (<i lang="la" xml:lang="la">Oppidum Sancti</i>).
-Voir <a href="#briovera"><i lang="la" xml:lang="la">Briovera</i></a></td>
-<td>Saint-L.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="laudunum"><i>Laudunum</i>, <i>Lugdunum Clavatum</i></td>
-<td>Laon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lauginga</i>, <i>Lavinga</i></td>
-<td>Lavingen (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Leida</i>.
-Voir <a href="#lugdunum_batavorum"><i lang="la" xml:lang="la">Lugdunum Batavorum</i></a></td>
-<td>Leyde (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lemovicum</i></td>
-<td>Limoges.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="leodicum"><i>Leodicum</i>, <i>Leudicum</i></td>
-<td>Lige.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Leopolis</i></td>
-<td>Lemberg, Leopol, ou Lww (Autriche).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Leudicum</i>.
-Voir <a href="#leodicum"><i lang="la" xml:lang="la">Leodicum</i></a></td>
-<td>Lige.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lexovium</i></td>
-<td>Lisieux.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="limonum"><i>Limonum</i>, <i>Pictavia</i></td>
-<td>Poitiers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Lingon</i>.
-Voir <a href="#andemantunum"><i lang="la" xml:lang="la">Andemantunum</i></a></td>
-<td>Langres.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lipsia</i></td>
-<td>Leipzig.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Londinium</i>, <i>Londinum</i></td>
-<td>Londres.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Longa Villa</i></td>
-<td>Longeville (Meuse).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lotharingia</i></td>
-<td>la Lorraine.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lovania</i>, <i>Lovanium</i></td>
-<td>Louvain.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lubeca</i></td>
-<td>Lbeck.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Luca</i></td>
-<td>Lucques.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lucerna</i></td>
-<td>Lucerne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Luciliburgum</i>, <i>Luciburgum</i></td>
-<td>Luxembourg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lugdunum</i></td>
-<td>Lyon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="lugdunum_batavorum"><i>Lugdunum Batavorum</i>. <i>Leida</i></td>
-<td>Leyde (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Lugdunum Clavatum</i>.
-Voir <a href="#laudunum"><i lang="la" xml:lang="la">Laudunum</i></a></td>
-<td>Laon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Luneburgium</i>, <i>Lunburgum</i></td>
-<td>Lunebourg (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Lusitania</i></td>
-<td>le Portugal.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la" id="lutetia">Lutetia</i>.
-(Cf. <a href="#parisius"><i lang="la" xml:lang="la">Parisius</i></a>.)</td>
-<td>Lutce (Paris).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Maceri</i>, <i>Maceria</i></td>
-<td>Mzires.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Madritum</i></td>
-<td>Madrid.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Magdeburgum</i></td>
-<td>Magdebourg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Maguntia</i>.
-Voir <a href="#mogontiacum"><i lang="la" xml:lang="la">Mogontiacum</i></a></td>
-<td>Mayence.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mantua</i></td>
-<td>Mantoue.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Marionis</i>.
-Voir <a href="#hamburgum"><i lang="la" xml:lang="la">Hamburgum</i></a></td>
-<td>Hambourg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Marpurgum</i></td>
-<td>Marbourg (Hesse-Cassel).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Marsiburgum</i>, <i>Marsipolis</i></td>
-<td>Mersebourg (Saxe).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_418"><i>Massilia</i></td>
-<td>Marseille.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Matisco</i></td>
-<td>Mcon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mechlinia</i></td>
-<td>Malines.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mediolanium</i>, <i>Mediolanum</i>, <i>Santonum</i></td>
-<td>Saintes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mediolanum</i></td>
-<td>Milan.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Mediomatrica</i>.
-Voir <a href="#divodurum"><i lang="la" xml:lang="la">Divodurum</i></a></td>
-<td>Metz.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Meldorum Civitas</i>, <i>Meldi</i></td>
-<td>Meaux.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Melodunum</i></td>
-<td>Melun.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Memminga</i></td>
-<td>Memmingen (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mercurii Curtis</i></td>
-<td>Mirecourt.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Messana</i></td>
-<td>Messine.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Met</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Metis</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Mettia</i>.
-Voir <a href="#divodurum"><i lang="la" xml:lang="la">Divodurum</i></a></td>
-<td>Metz.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Misna</i></td>
-<td>Meissen (Saxe).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Modicia</i></td>
-<td>Monza (Italie, Lombardie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="mogontiacum"><i lang="la" xml:lang="la">Mogontiacum</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Moguntiacum</i>,
-<i lang="la" xml:lang="la">Moguntiacus</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Moguntia</i>,
-<i lang="la" xml:lang="la">Maguntia</i> ou <i lang="la" xml:lang="la">Magontia</i></td>
-<td>Mayence. (Cette ville est jamais clbre par la dcouverte de la
-typographie et par le nom de Gutenberg. <span class="sc">P. Deschamps</span>,
-<i>loc. cit.</i>, col. 850).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Molin</i></td>
-<td>Moulins.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Monachium</i></td>
-<td>Munich.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Monasterium</i></td>
-<td>Moutier, Moustiers, Montiers, Mnster, etc.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Monasterium Fossatense</i>.
-Voir <a href="#bagaudarum_castrum"><i lang="la" xml:lang="la">Bagaudarum Castrum</i></a></td>
-<td>Saint-Maur-des-Fosss.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Albanus</i></td>
-<td>Montauban.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Argi</i>, <i>Mons Arginus</i></td>
-<td>Montargis.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Biligardus</i></td>
-<td>Montbliard.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Brisonis</i></td>
-<td>Montbrison.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Pessulanus</i>, <i>Mons Pessulus</i>, <i>Mons Puellarum</i></td>
-<td>Montpellier.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mons Vici</i>, <i>Mons Regalis</i></td>
-<td>Mondovi (Italie, Pimont).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_419"><i>Montes</i>, <i>Montes Hannoni</i></td>
-<td>Mons (en flam. Bergen).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Murcia</i></td>
-<td>Murcie (Espagne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mussipons</i>, <i>Mussipontum</i></td>
-<td>Pont--Mousson (Meurthe-et-Moselle).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Mutina</i></td>
-<td>Modne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Namnetus portus</i>, <i>Namnetum</i></td>
-<td>Nantes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Namon</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Namurcum</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Namurum</i>.
-Voir <a href="#aduaticorum_oppidum"><i lang="la" xml:lang="la">Aduaticorum Oppidum</i></a></td>
-<td>Namur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Nancejum</i></td>
-<td>Nancy.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Narbo Martius</i>, <i>Narbona</i></td>
-<td>Narbonne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Neapolis</i></td>
-<td>Naples.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Nemausus</i></td>
-<td>Nmes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="neustria"><i>Neustria</i>, <i>Normannia</i></td>
-<td>la Neustrie, la Normandie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Nicolai a Portu</i> (<i>Fanum Sancti</i>)</td>
-<td>Saint-Nicolas-du-Port (Meurthe-et-Moselle).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Niortum in Pictonibus</i></td>
-<td>Niort.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Nonantula</i></td>
-<td>Nonandola (Italie, prs de Modne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Nordovicum</i></td>
-<td>Norwich (Angleterre).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Norimberga</i></td>
-<td>Nuremberg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Normannia</i>.
-Voir <a href="#neustria"><i lang="la" xml:lang="la">Neustria</i></a></td>
-<td>la Normandie (anc. Neustrie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Noviodunum</i></td>
-<td>Nevers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Noviomagus</i></td>
-<td>Neufchteau (Vosges).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Noviomagus</i></td>
-<td>Nimgue (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Noviomagus</i>.
-Voir <a href="#augusta_nemetum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Nemetum</i></a></td>
-<td>Spire.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Noviomagus Veromamduorum</i></td>
-<td>Noyon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ocellodurum</i></td>
-<td>Zamora (Espagne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>&OElig;nipons</i>, <i>&OElig;nipontum</i></td>
-<td>Inspruck.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Offenburgum</i></td>
-<td>Offenbourg (Allemagne, Bade).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="olisipo"><i>Olisipo</i>, <i>Ulyssipo</i></td>
-<td>Lisbonne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Olmutium</i>, <i>Olomucium</i></td>
-<td>Olmutz (Moravie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Oppenhemium</i>.
-Voir <a href="#bancona"><i lang="la" xml:lang="la">Bancona</i></a></td>
-<td>Oppenheim (Allemagne, Darmstadt).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_420"><i>Oriens</i></td>
-<td>Lorient.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Oxonia</i>, <i>Oxonium</i></td>
-<td>Oxford.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Palum</i>, <i>Palenza</i></td>
-<td>Pau.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pampalona</i></td>
-<td>Pampelune.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Panormus</i></td>
-<td>Palerme.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Papia</i>.
-Voir <a href="#ticinum"><i lang="la" xml:lang="la">Ticinum</i></a></td>
-<td>Pavie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="parisius"><i>Parisius</i>, <i>Parisis</i>.
-Cf. <a href="#lutetia"><i>Lutetia</i></a></td>
-<td>Paris (anc. Lutce).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Passavia</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Patavia</i>.
-Voir <a href="#bacodurum"><i lang="la" xml:lang="la">Bacodurum</i></a></td>
-<td>Passau (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Patavium</i>, <i>Patavia</i></td>
-<td>Padoue.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Pergamus</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Pergamum</i>.
-Voir <a href="#bergomum"><i lang="la" xml:lang="la">Bergomum</i></a></td>
-<td>Bergame.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Perpenianum</i></td>
-<td>Perpignan.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Perusia</i></td>
-<td>Prouse (Italie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Petricordium</i></td>
-<td>Prigueux.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Petropolis</i></td>
-<td>Saint-Ptersbourg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Phorca</i>, <i>Phorcenum</i></td>
-<td>Pforzheim (Allemagne, Bade).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Pictavia</i>.
-Voir <a href="#limonum"><i lang="la" xml:lang="la">Limonum</i></a></td>
-<td>Poitiers.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pilona</i>, <i>Pilsna</i></td>
-<td>Pilsen (Bohme).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pinarolium</i></td>
-<td>Pignerol (Italie, Pimont).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pinciacum</i></td>
-<td>Poissy (Seine-et-Oise).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pinczovia</i></td>
-<td>Pinczow (Pologne, palat. de Cracovie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="pintia"><i>Pintia</i>, <i>Valdoletum</i></td>
-<td>Valladolid.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pis</i></td>
-<td>Pise.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pisaurum</i></td>
-<td>Pesaro (Italie, prs d'Ancne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Piscia</i></td>
-<td>Pescia (Italie, Toscane).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Placentia</i></td>
-<td>Plaisance (Italie, prs de Milan).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Plevisacium</i></td>
-<td>Pieve di Sacco (Italie, Vntie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Pollianum Rus</i></td>
-<td>Pogliano (Italie, prs de Vrone).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Portesium</i></td>
-<td>Portesio (Italie, prs de Brescia).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_421"><i lang="la" xml:lang="la">Portus Calensis</i>.
-Voir <a href="#cale"><i lang="la" xml:lang="la">Cale</i></a></td>
-<td>Porto ou Oporto (Portugal).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Portus Grati</i>.
-Voir <a href="#franciscopolis"><i lang="la" xml:lang="la">Franciscopolis</i></a></td>
-<td>Le Havre.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Portus Regius</i></td>
-<td>Port-Royal (des Champs).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la" id="portus_santonum">Portus Santonum</i>.
-Voir <a href="#rupella"><i lang="la" xml:lang="la">Rupella</i></a></td>
-<td>La Rochelle.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Portus Venetus</i>.
-Voir <a href="#venetia"><i lang="la" xml:lang="la">Venetia</i></a></td>
-<td>Venise.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Posnania</i>, <i>Posna</i></td>
-<td>Posen.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Posonium</i></td>
-<td>Presbourg (Hongrie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Praga</i></td>
-<td>Prague.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Promontorium</i></td>
-<td>Promentour ou Promenthoux (Suisse).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Provinum</i></td>
-<td>Provins.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Quedlinburgum</i></td>
-<td>Quedlinbourg (Saxe).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="quintinopolis"><i>Quintinopolis</i>, <i>Augusta Veromanduorum</i></td>
-<td>Saint-Quentin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ravenna</i></td>
-<td>Ravenne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Redones</i></td>
-<td>Rennes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Regiomontium Borussi</i></td>
-<td>K&oelig;nigsberg.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Regium Lepidi</i></td>
-<td>Reggio d'Emilia (Italie, prs de Modne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Remorum Civitas</i>, <i>Remis</i></td>
-<td>Reims.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Rhtia</i></td>
-<td>le Tyrol, les Grisons (anc. Rhtie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Rhaugia</i></td>
-<td>Raguse (Dalmatie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ricolocus</i></td>
-<td>Richelieu (Indre-et-Loire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ricomagus</i></td>
-<td>Riom.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Roma</i></td>
-<td>Rome.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Rostochium</i></td>
-<td>Rostock (Allemagne, Mecklembourg).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Rotena Urbs</i>.
-Voir <a href="#segodunum"><i lang="la" xml:lang="la">Segodunum</i></a></td>
-<td>Rodez.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Roterodamum</i></td>
-<td>Rotterdam.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Roto</i></td>
-<td>Redon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Rotomagus</i></td>
-<td>Rouen.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ruotlinga</i></td>
-<td>Reutlingen (Wurtemberg)</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="page_422"><i lang="la" xml:lang="la" id="rupella">Rupella</i>.
-Voir <a href="#portus_santonum"><i lang="la" xml:lang="la">Portus Santonum</i></a></td>
-<td>La Rochelle.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Rupes Fortis</i></td>
-<td>Rochefort.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="sabate"><i>Sabate</i>, <i>Savona</i></td>
-<td>Savone (Italie, Pimont).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Salernum</i></td>
-<td>Salerne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Salinis</i>, <i>Salin</i></td>
-<td>Salins (Jura).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Salmantica</i></td>
-<td>Salamanque.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Salmurium</i></td>
-<td>Saumur.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sarisberia</i>, <i>Sarus</i></td>
-<td>Salisbury.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Savilianum</i></td>
-<td>Savigliano (Italie, Pimont).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Savona</i>.
-Voir <a href="#sabate"><i lang="la" xml:lang="la">Sabate</i></a></td>
-<td>Savone (Italie, Pimont).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Scandia</i>, <i>Scandinavia</i></td>
-<td>la Scandinavie (Sude, Norwge).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Scandianum</i></td>
-<td>Scandiano (Italie, prs de Modne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Schiedamum</i>, <i>Sciedamm</i></td>
-<td>Schiedam (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Schoonhovia</i></td>
-<td>Schoenhoven (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Scotia</i>.
-Voir <a href="#caledonia"><i lang="la" xml:lang="la">Caledonia</i></a></td>
-<td>l'cosse (anc. Caldonie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sedanum</i></td>
-<td>Sedan.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Segobriga</i></td>
-<td>Segorbe (Espagne, prov. de Valence).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="segodunum"><i>Segodunum</i>, <i>Rotena Urbs</i></td>
-<td>Rodez.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sena Julia</i>, <i>Sen</i></td>
-<td>Sienne (Italie, Toscane).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Senones</i>.
-Voir <a href="#agendicum"><i lang="la" xml:lang="la">Agendicum</i></a></td>
-<td>Sens.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sequana</i></td>
-<td>la Seine.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Silvanectum Civitas</i>.
-Voir <a href="#augustomagus"><i lang="la" xml:lang="la">Augustomagus</i></a></td>
-<td>Senlis.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Slesvicum</i></td>
-<td>Schleswig (Allemagne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sora</i>, <i>Soria</i></td>
-<td>Soria (Espagne, Vieille-Castille).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Spinalium</i></td>
-<td>pinal.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Spira</i>.
-Voir <a href="#augusta_nemetum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Nemetum</i></a></td>
-<td>Spire (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Stutgardia</i></td>
-<td>Stuttgard.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Sublacense C&oelig;nobium</i>, <i>Subiacum</i></td>
-<td>Subiaco (Italie centrale).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Suesson</i>.
-Voir <a href="#augusta_suessonum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Suessonum</i></a></td>
-<td>Soissons.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Suevia</i></td>
-<td>la Souabe (Wurtemberg, Bavire, etc.).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_423"><i>Tarraco</i></td>
-<td>Tarragone (Espagne, Catalogne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tarvisium</i></td>
-<td>Trvise (Italie, Vntie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Taurinum</i>.
-Voir <a href="#augusta_taurinorum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Taurinorum</i></a></td>
-<td>Turin.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Telo Martius</i>, <i>Telonis Portus</i></td>
-<td>Toulon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tergeste</i></td>
-<td>Trieste.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Tholosa</i>.
-Voir <a href="#tolosa_tectosagum"><i lang="la" xml:lang="la">Tolosa Tectosagum</i></a></td>
-<td>Toulouse.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Thorunium</i></td>
-<td>Thorn (Allemagne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tibur</i></td>
-<td>Tivoli (Italie centrale, prs de Rome).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="ticinum"><i>Ticinum</i>, <i>Papia</i></td>
-<td>Pavie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tigurum</i></td>
-<td>Zurich.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Toletum</i></td>
-<td>Tolde.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tolosa</i></td>
-<td>Tolosa (Espagne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="tolosa_tectosagum"><i>Tolosa</i>, <i>Tolosa Tectosagum</i>,
-<i>Tholosa</i></td>
-<td>Toulouse.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tornacum Nerviorum</i></td>
-<td>Tournai.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tornomagensis Vicus</i></td>
-<td>Tournon (Ardche).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Trajectum</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Trajectus Mos</i>
-ou <i lang="la" xml:lang="la">ad Mosam</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Trajectum Superius</i></td>
-<td>Maestricht.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td id="trajectum_inferius"><i lang="la" xml:lang="la">Trajectum Inferius</i>,
-<i lang="la" xml:lang="la">Trajectum Rheni</i>
-ou <i lang="la" xml:lang="la">ad Rhenum</i>, <i lang="la" xml:lang="la">Ultrajectum</i></td>
-<td>Utrecht.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="treba"><i>Treba</i>, <i>Trevium</i></td>
-<td>Trevi (Italie, prs de Spolte).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Trec</i>.
-Voir <a href="#augustobona"><i lang="la" xml:lang="la">Augustobona</i></a></td>
-<td>Troyes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="trecora"><i>Trecora</i>, <i>Lantriguerum</i></td>
-<td>Trguier (Ctes-du-Nord).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Trevirorum Augusta</i>.
-Voir <a href="#augusta_trevirorum"><i lang="la" xml:lang="la">Augusta Trevirorum</i></a></td>
-<td>Trves (Prusse rhnane).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Trevium</i>.
-Voir <a href="#treba"><i lang="la" xml:lang="la">Treba</i></a></td>
-<td>Trevi (Italie, prs de Spolte).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Trevoltium</i></td>
-<td>Trvoux.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tridentum</i></td>
-<td>Trente (Tyrol).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tubinga</i></td>
-<td>Tubingen (Wurtemberg).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tullum</i></td>
-<td>Toul.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="turoni"><i>Turoni</i>, <i>Csarodunum</i></td>
-<td>Tours.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_424"><i>Tusculanum</i>, <i>Tusculanum Lacus Benaci</i></td>
-<td>Toscolano (Italie, prs de Brescia).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Tutela</i></td>
-<td>Tulle.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ulma</i></td>
-<td>Ulm.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Ultrajectum</i>.
-Voir <a href="#trajectum_inferius"><i lang="la" xml:lang="la">Trajectum Inferius</i></a></td>
-<td>Utrecht.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Ulyssipo</i>.
-Voir <a href="#olisipo"><i lang="la" xml:lang="la">Olisipo</i></a></td>
-<td>Lisbonne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Ungaria</i>.
-Voir <a href="#hungaria"><i lang="la" xml:lang="la">Hungaria</i></a></td>
-<td>la Hongrie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Upsalia</i></td>
-<td>Upsal.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Uraniburgus</i></td>
-<td>Uranibourg (Sude).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Urbinum</i></td>
-<td>Urbino (Italie, prs d'Ancne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Ursius (Sanctus)</i></td>
-<td>Sant'Orso (Italie, prs de Vicence).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Utinum</i></td>
-<td>Udine (Italie, Vntie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Valdoletum</i>.
-Voir <a href="#pintia"><i lang="la" xml:lang="la">Pintia</i></a></td>
-<td>Valladolid.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Valentia</i></td>
-<td>Valence (France et Espagne).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Valeria</i>.
-Voir <a href="#constantia"><i lang="la" xml:lang="la">Constantia</i></a></td>
-<td>Constance.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vallis Guidonis</i></td>
-<td>Laval.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Varsavia</i></td>
-<td>Varsovie.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vasconia</i></td>
-<td>la Gascogne.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="venetia"><i>Venetia</i>, <i>Portus Venetus</i></td>
-<td>Venise.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Venetia</i>.
-Voir <a href="#dariorigum"><i lang="la" xml:lang="la">Dariorigum</i></a></td>
-<td>Vannes.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vercell</i></td>
-<td>Verceil (Italie, Pimont).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Verodunum</i>.
-Voir <a href="#virodunum"><i lang="la" xml:lang="la">Virodunum</i></a></td>
-<td>Verdun (Meuse).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Verona</i></td>
-<td>Vrone.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Versali</i></td>
-<td>Versailles.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Verulamium</i>.
-Voir <a href="#albani"><i lang="la" xml:lang="la">Albani</i> (<i>Villa Sancti</i>)</a></td>
-<td>Saint-Albans (Angleterre).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vesolum</i></td>
-<td>Vesoul.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="vesontio"><i>Vesontio</i>, <i>Bisuntium</i></td>
-<td>Besanon.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vicentia</i></td>
-<td>Vicence (Italie, Vntie).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Victriacum</i>, <i>Victoriacum Francisci</i></td>
-<td>Vitry-le-Franois.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="page_425"><i>Vienna</i></td>
-<td>Vienne (France).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vigornia</i></td>
-<td>Worcester.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vinaria</i></td>
-<td>Weimar.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vindobona</i></td>
-<td>Vienne (Autriche).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="virodunum"><i>Virodunum</i>, <i>Verodunum</i></td>
-<td>Verdun (Meuse).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Viterbium</i></td>
-<td>Viterbe (Italie centrale).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la" id="vormatia"><i>Vormatia</i>, <i>Borbetomagus</i></td>
-<td>Worms.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Vratislavia</i></td>
-<td>Breslau.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Westmonasterium</i></td>
-<td>Westminster.</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Wirceburgum</i>.
-Voir <a href="#herbipolis"><i lang="la" xml:lang="la">Herbipolis</i></a></td>
-<td>Wurtzbourg (Bavire).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><i lang="la" xml:lang="la">Witteberga</i>.
-Voir <a href="#albiorum"><i lang="la" xml:lang="la">Albiorum</i></a></td>
-<td>Wittenberg (Saxe).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2">&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Zutphania</i></td>
-<td>Zutphen (Hollande).</td>
-</tr>
-<tr>
-<td lang="la" xml:lang="la"><i>Zwolla</i></td>
-<td>Zwolle (Hollande).</td>
-</tr>
-</table>
-<div class="chapter"></div>
-
-<h2 class="nobreak" title="APPENDICE IV.&mdash;CHIFFRES ROMAINS" id="page_426">IV.&mdash;CHIFFRES ROMAINS</h2>
-
-
-<table summary="">
-<tr>
-<th class="small">CHIFFRES ROMAINS</th>
-<td rowspan="52">&nbsp;</td>
-<th class="small">VALEUR</th>
-</tr>
-<tr><td>I.</td> <td class="r">1</td></tr>
-<tr><td>II.</td> <td class="r">2</td></tr>
-<tr><td>III.</td> <td class="r">3</td></tr>
-<tr><td>IIII ou IV.</td> <td class="r">4</td></tr>
-<tr><td>V.</td> <td class="r">5</td></tr>
-<tr><td>VI.</td> <td class="r">6</td></tr>
-<tr><td>VII.</td> <td class="r">7</td></tr>
-<tr><td>VIII.</td> <td class="r">8</td></tr>
-<tr><td>VIIII, VIV ou IX.</td> <td class="r">9</td></tr>
-<tr><td>X.</td> <td class="r">10</td></tr>
-<tr><td>XI.</td> <td class="r">11</td></tr>
-<tr><td>XII.</td> <td class="r">12</td></tr>
-<tr><td>XIII.</td> <td class="r">13</td></tr>
-<tr><td>XIV.</td> <td class="r">14</td></tr>
-<tr><td>XV.</td> <td class="r">15</td></tr>
-<tr><td>XVI.</td> <td class="r">16</td></tr>
-<tr><td>XVII.</td> <td class="r">17</td></tr>
-<tr><td>XVIII.</td> <td class="r">18</td></tr>
-<tr><td>XIX.</td> <td class="r">19</td></tr>
-<tr><td>XX.</td> <td class="r">20</td></tr>
-<tr><td>XXI.</td> <td class="r">21</td></tr>
-<tr><td>XXII.</td> <td class="r">22</td></tr>
-<tr><td>XXIII.</td> <td class="r">23</td></tr>
-<tr><td>XXIV.</td> <td class="r">24</td></tr>
-<tr><td>XXV.</td> <td class="r">25</td></tr>
-<tr><td>XXVI.</td> <td class="r">26</td></tr>
-<tr><td>XXVII.</td> <td class="r">27</td></tr>
-<tr><td>XXVIII.</td> <td class="r">28</td></tr>
-<tr><td>XXIX.</td> <td class="r">29</td></tr>
-<tr><td>XXX.</td> <td class="r">30</td></tr>
-<tr><td>XXXX ou XL.</td> <td class="r">40</td></tr>
-<tr><td>XLI.</td> <td class="r">41</td></tr>
-<tr><td>XLII.</td> <td class="r">42</td></tr>
-<tr><td>L.</td> <td class="r">50</td></tr>
-<tr><td>LI.</td> <td class="r">51</td></tr>
-<tr><td>LX.</td> <td class="r">60</td></tr>
-<tr><td>LXX.</td> <td class="r">70</td></tr>
-<tr><td>LXXX ou XXC.</td> <td class="r">80</td></tr>
-<tr><td>LXXXX ou XC.</td> <td class="r">90</td></tr>
-<tr><td>XCI.</td> <td class="r">91</td></tr>
-<tr><td>XCII.</td> <td class="r">92</td></tr>
-<tr><td>XCVIII.</td> <td class="r">98</td></tr>
-<tr><td>XCIX ou IC.</td> <td class="r">99</td></tr>
-<tr><td>C.</td> <td class="r">100</td></tr>
-<tr><td>CI.</td> <td class="r">101</td></tr>
-<tr><td>CII.</td> <td class="r">102</td></tr>
-<tr><td>CL.</td> <td class="r">150</td></tr>
-<tr><td>CC.</td> <td class="r">200</td></tr>
-<tr><td>CCL.</td> <td class="r">250</td></tr>
-<tr><td>CCC.</td> <td class="r">300</td></tr>
-<tr><td>CCCC ou CD.</td> <td class="r">400</td></tr>
-<tr>
-<td id="page_427">D</td>
-<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="2" class="vertalc r">500</td></tr>
-<tr><td>I&#x2183; ou I&#x2184;.</td></tr>
-<tr><td>DL.</td>
-<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="2" class="vertalc r">550</td></tr>
-<tr><td>I&#x2183;L ou I&#x2184;l.</td></tr>
-<tr><td>DC.</td>
-<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="2" class="vertalc r">600</td></tr>
-<tr><td>I&#x2183;C ou I&#x2184;c.</td></tr>
-
-<tr><td>DCC.</td>
-<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="2" class="vertalc r">700</td></tr>
-<tr><td>I&#x2183;CC ou I&#x2184;cc.</td></tr>
-<tr><td>DCCC.</td>
-<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="2" class="vertalc r">800</td></tr>
-<tr><td>I&#x2183;CCC ou I&#x2184;ccc.</td></tr>
-<tr><td>DCCCC.</td>
-<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="2" class="vertalc r">900</td></tr>
-<tr><td>I&#x2183;CCCC ou I&#x2184;cccc.</td></tr>
-<tr><td>M.</td>
-<td rowspan="4" class="vertalc"><img class="acc4" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="4" class="vertalc r">1&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>CI&#x2183; ou cI&#x2184;.</td></tr>
-<tr><td>&infin;.</td></tr>
-<tr><td><img class="inline" src="images/xtourne.png" alt="[X couch]" />.</td></tr>
-<tr><td>MM.</td>
-<td rowspan="4" class="vertalc"><img class="acc4" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="4" class="vertalc r">2&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>CI&#x2183;CI&#x2183; ou cI&#x2184;cI&#x2184;.</td></tr>
-<tr><td>IICI&#x2183; ou IIcI&#x2184;.</td></tr>
-<tr><td>&infin;&infin;.</td></tr>
-<tr><td>MMM.</td>
-<td rowspan="4" class="vertalc"><img class="acc4" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="4" class="vertalc r">3&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>CI&#x2183;CI&#x2183;CI&#x2183;.</td></tr>
-<tr><td>IIICI&#x2183;.</td></tr>
-<tr><td>&infin;&infin;&infin;.</td></tr>
-<tr><td>I&#x2183;&#x2183; ou I&#x2184;&#x2184;.</td>
-<td rowspan="3" class="vertalc"><img class="acc3" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="3" class="vertalc r">5&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>V&infin;.</td></tr>
-<tr><td>V&#x305;.</td></tr>
-<tr><td>I&#x2183;&#x2183;&infin;.</td>
-<td rowspan="3" class="vertalc"><img class="acc3" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="3" class="vertalc r">6&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>VI&infin;.</td></tr>
-<tr><td>V&#x305;M.</td></tr>
-<tr><td>CCI&#x2183;&#x2183; ou ccI&#x2184;&#x2184;.</td>
-<td rowspan="5" class="vertalc"><img class="acc5" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="5" class="vertalc r">10&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>&#x2183;MC.</td></tr>
-<tr><td>IMI.</td></tr>
-<tr><td>X&infin;.</td></tr>
-<tr><td>XM.</td></tr>
-<tr><td>XX&infin;.</td> <td rowspan="2">&nbsp;</td> <td class="r">20&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>XXX&infin;.</td> <td class="r">30&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>I&#x2183;&#x2183;&#x2183; ou I&#x2184;&#x2184;&#x2184;.</td>
-<td rowspan="3" class="vertalc"><img class="acc3" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="3" class="vertalc r">50&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>L&infin;.</td></tr>
-<tr><td>L&#x305;.</td></tr>
-
-<tr><td>LX&infin;.</td>
-<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="2" class="vertalc r">60&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>L&#x305;X&#x305;.</td></tr>
-<tr><td>CCCI&#x2183;&#x2183;&#x2183; ou cccI&#x2184;&#x2184;&#x2184;.</td>
-<td rowspan="3" class="vertalc"><img class="acc3" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="3" class="vertalc r">100&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>C&infin;.</td></tr>
-<tr><td>CM.</td></tr>
-<tr><td>CC&infin;.</td>
-<td rowspan="2" class="vertalc"><img class="acc2" src="images/accfer.png" alt="}" /></td>
-<td rowspan="2" class="vertalc r">200&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>CCM.</td></tr>
-<tr><td>M&#x305;.</td> <td rowspan="2">&nbsp;</td> <td class="r">1&nbsp;000&nbsp;000</td></tr>
-<tr><td>M&#x305;M&#x305;.</td> <td class="r">2&nbsp;000&nbsp;000</td></tr>
-</table>
-<p>Les principes originels de la numration romaine paraissent
-tre les suivants<a id="FNanchor_702" href="#Footnote_702" class="fnanchor">[702]</a>:</p>
-
-<p>Les doigts de la main sont le symbole des premiers chiffres,
-I, II, III et IIII; le V reprsente le pouce et l'index carts.
-Deux V unis par la pointe (X) firent dix. Les lettres C et M,
-initiales majuscules de <i lang="la" xml:lang="la">centum</i> et de <i lang="la" xml:lang="la">mille</i>,
-valurent cent et
-mille, et eurent souvent pour formes, la premire:
-<img class="inline" src="images/cent.png" alt="[C carr]" />, la
-<a id="page_428"></a>seconde <img class="inline" src="images/mille.png" alt="&#x2180;" />
-ou CI&#x2183;. Le signe
-<img class="inline" src="images/cent.png" alt="[C carr]" /> (cent),
-coup par moiti dans
-sa hauteur, donne deux L, ou deux fois cinquante; CI&#x2183; donne,
-comme moiti de droite, I&#x2183; ou D, qui reprsente cinq cents.
-On peut aussi considrer ce D comme l'initiale majuscule de
-<i lang="la" xml:lang="la">dimidium</i>, moiti (moiti de <i>mille</i>).</p>
-
-<p>Dans cette numration, sept lettres suffisent, par leur
-adjonction et leur position, pour exprimer tous les nombres:</p>
-
-<p class="c">I = 1; V = 5; X= 10; L = 50; C = 100; D = 500; M = 1000.</p>
-
-<p>Encore peut-on considrer, ainsi que nous venons de le voir,
-X comme form de deux V unis par la pointe, et D comme la
-combinaison de l'I et du C retourn.</p>
-
-<p>D'une faon gnrale, on procde par addition et par soustraction.
-Une lettre de valeur moindre, place <i> la droite</i> d'une
-autre lettre, augmente la valeur de celle-ci de la valeur qu'elle
-a elle-mme; et, inversement, une lettre de valeur moindre,
-place <i> la gauche</i> d'une autre lettre, diminue d'autant celle-ci.
-Ainsi VI = 5 + 1 = 6; et, au contraire, IV = 5 &minus; 1 = 4;
-LX = 50 + 10 = 60; XL = 50 &minus; 10 = 40. Un nombre plus
-compliqu, 1695, par exemple, tant compos de 1000 + 600
-[500 + 100] + 100 &minus; 5, s'crira: MDCVC.</p>
-
-<p>Mais il faut observer que ce mode de numration additif et
-soustractif comporte, mesure que les chiffres s'ajoutent les
-uns aux autres et que les nombres s'lvent, de frquentes
-exceptions. Ainsi XM qui, selon la rgle prcdente, devrait
-signifier M &minus; X, c'est--dire 990, signifie X multipli par M,
-soit 10000. CM, au lieu de signifier M &minus; C (900), signifie C
-multipli par M (100&nbsp;000). Un autre principe, principe multiplicatif,
-est donc introduit partir des mille dans ce systme
-de numration. Pour les nombres suprieurs, dit M. Paul
-Tannery<a id="FNanchor_703" href="#Footnote_703" class="fnanchor">[703]</a>, les Romains <i>n'avaient pas de systme rgulier</i>; le plus
-souvent, dans les manuscrits latins, le nombre des mille est
-crit comme un nombre d'units simples, mais soit surmont
-d'un trait horizontal, soit suivi de la lettre M (abrviation de
-<i lang="la" xml:lang="la">millia</i>). Ainsi, dans Pline, DCCCXC.M.D, pour 890&nbsp;500. D'autre
-<a id="page_429"></a>part, un nombre encadr par un trait horizontal au-dessus, et
-deux traits verticaux droite et gauche, exprime des <i lang="la" xml:lang="la">centena
-millia</i>. Ainsi, encore dans Pline<a id="FNanchor_704" href="#Footnote_704" class="fnanchor">[704]</a>,
-|<span class="overline">LXXXVIII</span>|
-XC.M doit se lire
-8&nbsp;890&nbsp;000. Il y a l introduction de principes multiplicatifs et
-lvatoires trangers au systme rptitif, additif et soustractif
-originaire.</p>
-
-<p>Il arrive assez frquemment qu'on compose les chiffres
-romains en bas de casse (c'est--dire en lettres minuscules);
-dans ce cas, si l'unit finale est un i dj prcd d'un autre i,
-on emploie, pour cette finale, au lieu de l'i voyelle, l'i
-consonne, aujourd'hui nomm j. Exemples:</p>
-
-<table summary="">
-<tr><td>i.</td> <td>1</td></tr>
-<tr><td>ij.</td> <td>2</td></tr>
-<tr><td>iij.</td> <td>3</td></tr>
-<tr><td>iv.</td> <td>4</td></tr>
-<tr><td>v.</td> <td>5</td></tr>
-<tr><td>vi.</td> <td>6</td></tr>
-<tr><td>vij.</td> <td>7</td></tr>
-<tr><td>viij.</td> <td>8</td></tr>
-<tr><td>xi.</td> <td>11</td></tr>
-<tr><td>xij.</td> <td>12</td></tr>
-<tr><td>xiij.</td> <td>13</td></tr>
-<tr><td colspan="2">Etc., etc.</td></tr>
-</table>
-<p>Au lieu de bas de casse ordinaires (romains), on emploie
-parfois des bas de casse italiques, et l'on se sert, comme dans
-l'ancienne langue, de l'<i>u</i> la place du <i>v</i>: on nomme ces chiffres
-romains italiques <i>chiffres financiers</i><a id="FNanchor_705" href="#Footnote_705" class="fnanchor">[705]</a>. Exemples: <i>iu</i>: 4;&mdash;<i>u</i>:
-5;&mdash;<i>ui</i>: 6;&mdash;<i>uij</i>: 7;&mdash;<i>uiij</i>: 8;&mdash;etc.</p>
-
-<p>L'usage d'exprimer la date de publication d'un livre en chiffres
-romains remonte l'origine de l'imprimerie<a id="FNanchor_706" href="#Footnote_706" class="fnanchor">[706]</a>; mais si le
-mode d'emploi et la valeur attributive des chiffres arabes ont
-des rgles immuables et certaines, il n'en est pas de mme des
-chiffres romains, surtout manis et combins par les anciens
-imprimeurs. Non seulement ceux-ci remplacent frquemment
-le D (500) par ses lments I&#x2183;, et l'M (1000) (originairement &#x2180;)
-par CI&#x2183;; mais ils substituent volontiers l'I un simple accent:
-'&#x2183; pour I&#x2183;; C'&#x2183; pour CI&#x2183;; dans leurs combinaisons de chiffres,
-ils se servent de la multiplication tout autant que de
-l'addition et de la soustraction; et ils font si bien qu'on leur a
-<a id="page_430"></a>trs justement reproch de ne suivre d'autre rgle que leur
-caprice<a id="FNanchor_707" href="#Footnote_707" class="fnanchor">[707]</a>, et qu'on serait tent de penser que leur but
-tait de se rendre inintelligibles<a id="FNanchor_708" href="#Footnote_708" class="fnanchor">[708]</a>. Ce sont trs souvent, en
-effet, des nigmes qu'ils vous proposent<a id="FNanchor_709" href="#Footnote_709" class="fnanchor">[709]</a>, et que les bibliographes
-les plus experts ne parviennent pas dchiffrer sans
-peine.</p>
-
-<p>Voici quelques exemples de ces bizarres et embarrassants
-millsimes:</p>
-
-<table summary="">
-<tr>
-<td><small>M CCCC</small> 7z (1000 + 400 + 70 + 2)</td>
-<td>1472</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>M CCCC</small> iiij <small>XX VIII</small>
-(1000 + 400 + [420=] 80 + 8)</td>
-<td>1488</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>M</small> iiii c iiii xx viij (1000 + [4100=] 400 + [420=] 80 + 8)</td>
-<td>1488</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>M IIII</small><sup>c</sup> <small>IIII</small><sup>xx</sup> <small>XIII</small> =</td>
-<td>1493</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>M</small> iiij <small>D</small> (1000 + 500 &minus; 4)</td>
-<td>1496</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>M</small> iij <small>D</small> ou <small>M III D</small></td>
-<td>1497</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>M CCCC XC VIII</small> ou <small>M CCCC IIC</small></td>
-<td>1498</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>M <small>CCCC</small> iCi (1000 + 400 + [100 &minus; 1 + 1 =] 100)</td>
-<td>1500</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>M CDC II</small> (1000 + [500 &minus; 100 + 100 =] 500 + 2)</td>
-<td>1502</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>M</small> '&#x2184; <small>VIII</small></td>
-<td>1508</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>M D XL IIX</small></td>
-<td>1548</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>CI&#x2183; I&#x2183; XXC</small></td>
-<td>1580</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>&infin; D <small>XXC IIX</small></td>
-<td>1588</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>CI&#x2183; I&#x2183; XXC IIX</small></td>
-<td>1588</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>c'&#x2184; '&#x2184; <small>XC VI</small></td>
-<td>1596</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>CI&#x2183; I&#x2183; CX</small></td>
-<td>1610</td>
-</tr>
-<tr>
-<td>cI&#x2184; I&#x2184; <small>LXXV</small></td>
-<td>1675</td>
-</tr>
-<tr>
-<td><small>CI&#x2183; I&#x2183; CCL</small></td>
-<td>1750</td>
-</tr>
-</table>
-<p id="page_431">Il rsulte de ce qui prcde que les chiffres romains, cause
-de leurs complications, de leur multiplicit, de la place relativement
-longue qu'ils exigent le plus souvent pour former un
-nombre, et aussi et surtout des continuelles chances d'erreur
-qu'ils prsentent, doivent tre employs le moins possible, et
-seulement pour les nombres peu levs, et qu'il est ncessaire,
-lorsqu'on reproduit une date inscrite en romain, d'en donner
-la traduction entre parenthses en chiffres arabes. La numration
-romaine, dit Lemare<a id="FNanchor_710" href="#Footnote_710" class="fnanchor">[710]</a>, est si pnible, si embarrassante,
-si loigne de la perfection de celle des Arabes, qui est devenue
-la ntre, qu'il faut la laisser aux Trissotins et dterreurs de
-mdailles et faiseurs d'inscriptions.</p>
-
-<div class="chapter"></div>
-
-<h2 class="nobreak" title="APPENDICE V.&mdash;SIGNES TYPOGRAPHIQUES" id="page_432">V.&mdash;SIGNES TYPOGRAPHIQUES</h2>
-
-
-<p class="ugap">&mdash; Tiret ou <i>moins</i>.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Le tiret, appel <i>moins</i> dans les imprimeries, n'tait originairement
-qu'un signe de mathmatiques oppos au <i>plus</i> +. Il remplit
-en typographie diffrentes fonctions, dont la principale est
-de marquer, dans les conversations crites, le changement
-d'interlocuteur, et de dispenser ainsi de rpter les expressions:
-<i>dit-il</i>, <i>rpondit-il</i>, <i>reprit-il</i>, etc. C'est Marmontel, assure-t-on,
-qui a fait le premier un emploi frquent du tiret dans les
-dialogues.</p>
-
-<p>Le tiret sert aussi viter, dans les tables et nomenclatures,
-la rptition des mots sous lesquels on le place, ou l'emploi des
-termes <i>idem</i> ou <i>dito</i>&mdash;il s'emploie galement pour sparer
-les matires dans les sommaires ou dans certains textes;&mdash;plac
-aprs une virgule, un point-virgule ou un point, il renforce,
-pour ainsi dire, ce signe de ponctuation et accentue le changement
-de sens, la transition d'ides;&mdash;enfin, trs souvent maintenant,
-il remplace la parenthse. Ces deux derniers modes d'emploi
-nous viennent des typographes anglais. (Cf. <span class="sc">Th. Lefevre</span>,
-<i>loc. cit.</i>, t. I, pp. 49-50; et <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>,
-pp. 30-31.)</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap">- Trait d'union ou <i>division</i>.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Par une singulire fortune, le trait d'union porte en typographie
-le nom, premire vue contradictoire, de <i>division</i>. C'est
-que ce petit signe servant la fois, selon les rgles grammaticales
-aussi bien que typographiques, unir certains mots et indiquer
-en fin de ligne les coupures des mots par syllabes, on n'a
-envisag, en grammaire, que le premier rle, d'o le nom de
-<i>trait d'union</i>, et, en typographie, que le second, d'o le nom
-de <i>division</i>.</p>
-
-<p id="page_433">Sans relater tous les cas grammaticaux o l'on fait usage du
-trait d'union, nous remarquerons qu'on l'emploie en franais:
-1<sup>o</sup> entre les prnoms ou les initiales des prnoms d'une mme
-personne: Jean-Jacques Rousseau; le jurisconsulte Jean-Baptiste-Victor
-Proudhon, et l'conomiste socialiste Proudhon
-(P.-J.); les bibliographes Jacques-Charles Brunet, Techener
-(Jacques-Joseph), J.-M. Qurard, Renouard (A.-A.), etc.;&mdash;2<sup>o</sup>
-entre les noms du mari et de la femme, les noms propres
-composs, etc.: Bussy-Rabutin, Royer-Collard, Garnier-Pags,
-etc.;&mdash;3<sup>o</sup> entre les mots dsignant une ville, un dpartement,
-une rue, une place, etc.<a id="FNanchor_711" href="#Footnote_711" class="fnanchor">[711]</a>: Pont--Mousson (Meurthe-et-Moselle),
-Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), rue du
-Pr-aux-Clercs, rue Pierre-Charron, place Victor-Hugo, avenue
-Louis-Blanc. Mais cette rgle n'est pas applicable aux prnoms
-trangers ni leurs initiales, ni, en gnral, d'aprs certaines
-<i>marches</i> d'imprimerie, aux expressions gographiques ou topographiques
-non franaises, et l'on crit sans trait d'union:
-Ebert (Friedrich Adolf), bibliographe allemand; John S. Billings,
-bibliographe amricain; E. F. Taylor et Tedder (H. R.),
-bibliographes anglais; etc.<a id="FNanchor_712" href="#Footnote_712" class="fnanchor">[712]</a>;&mdash;et Civita Vecchia, New York,
-Oil City, Vera Cruz, San Francisco, San Jos del Morro, Santo
-Domingo, So Paulo, etc. (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 136; <span class="sc">Reclus</span>,
-<i>Gogr. univ.</i>, index alphabtiques la fin des volumes; etc.)
-Il est bien entendu que si les noms de Pierre Charron, Victor
-Hugo, Louis Blanc, au lieu de dsigner une rue, une place, etc.,
-s'appliquent ces crivains eux-mmes, ils ne prennent pas de
-trait d'union.</p>
-
-<p>Contrairement un usage assez rpandu, on ne met pas de
-traits d'union entre les noms propres composs d'un nom et
-d'un surnom: Julien l'Apostat, Jean sans Peur, Louis le
-Grand, etc.; moins que ces noms ne dsignent un monument,
-une rue, une place, etc.: la tour de Jean-sans-Peur, le lyce
-et la rue Louis-le-Grand, etc.</p>
-
-<p>On emploie encore le trait d'union entre les mots exprimant
-des nombres infrieurs cent: dix-sept, dix-huit, soixante-dix-neuf,
-deux cent quatre-vingt-quinze, etc.; except entre
-les noms de nombre unis par la conjonction <i>et</i>: vingt et un,
-soixante et onze, etc.</p>
-
-<p id="page_434">Plac entre deux chiffres ou nombres, le trait d'union tient
-lieu de la prposition <i></i> ou de la conjonction <i>et</i>: pp. 12-19
-(c'est--dire de la page 12 la page 19 inclusivement); annes
-1862-69 (de l'anne 1862 l'anne 1869 inclusivement); pp. 8-9
-(pages 8 et 9); annes 1896-97 (1896 et 1897). (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>,
-<i>loc. cit.</i>, pp. 149-150.)</p>
-
-<p>Ajoutons, propos de la <i>division</i> typographique, qu'on s'est
-jadis quelquefois servi d'un double trait (=) pour indiquer les
-coupures de mot en fin de ligue.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap"> Guillemets.</p>
-
-<blockquote>
-<p>On place entre guillemets les citations, les dialogues, les locutions
-que l'on ne veut pas mettre en italique, mais sur lesquelles
-on dsire nanmoins appeler l'attention, etc. Nous ne saurions
-trop protester, en passant, contre l'introduction des
-informes guillemets anglais consistant en virgules retournes et
-apostrophes (&ldquo; &rdquo;): c'est simplement affreux, surtout dans les
-gros caractres. Nombre d'ides anglaises, qu'il est de bon genre
-d'adopter, sont dans ce cas. (<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 148.) La
-protestation est des plus justifies. Comme nous l'avons not,
-ds la prface de ce livre, et avec attestation l'appui, rien
-ne russit mieux en France que ce qui n'est pas franais.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap">( ) Parenthses.</p>
-
-<p>[ ] Crochets.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Les parenthses servent enfermer, au milieu d'une phrase,
-les mots formant un sens distinct et spar, les incidences
-qui peuvent tre supprimes sans nuire au sens gnral, les
-dates, renvois, sources diverses, indications, explications, rflexions,
-etc., les mots et phrases venant en sous-titre. (<span class="sc">Leclerc</span>,
-<i>loc. cit.</i>, p. 145.)</p>
-
-<p>Les crochets s'emploient pour enclore une restitution de
-texte; pour enfermer, au dbut d'un article, soit une note,
-soit une introduction de plus ou moins d'tendue et gnralement
-compose en caractre diffrent; soit encore pour placer
-une intercalation dans une autre dj mise entre parenthses.
-On emploie aussi un crochet dans la composition des vers pour
-rattacher le mot ou la fraction de mot excdant la justification.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap" id="page_435">&hellip; Points suspensifs.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#asterisque">Astrisque</a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap">(?) Point d'interrogation entre parenthses.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Plac aprs un mot ou une phrase, ce point d'interrogation
-indique que ce mot est douteux, que cette phrase suggre une
-incertitude dans l'esprit de l'auteur, comme s'il s'interrogeait
-et se demandait: Est-ce bien cela?</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap">(!) Point d'exclamation entre parenthses.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Indique une chose bizarre, draisonnable ou grotesque,
-digne de provoquer l'tonnement, le rire ou la moquerie.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap"> Paragraphe.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Signe abrviatif des parties d'un chapitre, d'un article, d'un
-titre, etc.: Chap. <small>XV</small>, 5.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap" id="asterisque">* * Astrisque.</p>
-
-<blockquote>
-<p>L'astrisque (petit astre, petite toile), qui, dans les anciens
-manuscrits, servait indiquer quelque dfectuosit dans le
-texte, s'emploie aujourd'hui comme <i>appel de note</i> ou dsignation
-conventionnelle, pour sparer les deux parties d'un verset.
-Il s'emploie aussi, au nombre de trois, comme abrviation d'un
-nom propre: Le comte de M***; Arouet de V***. Au lieu de
-trois astrisques, on peut en mettre autant qu'il y a de lettres
-supprimes: Arouet de Voltaire, par exemple, s'crirait: Arouet
-de V*******. Dans ce dernier cas, on remplace souvent maintenant
-les astrisques par des points placs en pied de ligne:
-Arouet de V&hellip;&hellip;.. Il va sans dire qu'ici le dernier point&mdash;point
-final de la phrase&mdash;est en plus et ne compte pas. Lorsqu'on
-veut indiquer une suppression dans un texte, dans un titre de
-livre, etc., on se sert galement de ces points, dits <i>points de suspension</i>
-ou <i>points suspensifs</i>. Quelle que soit l'tendue de la suppression,
-trois points suffisent pour l'indiquer, ainsi que nous
-<a id="page_436"></a>l'avons dit<a id="FNanchor_713" href="#Footnote_713" class="fnanchor">[713]</a>; mais, ici comme tout l'heure, la ponctuation
-exige par le sens de la phrase s'ajoute et n'entre pas en compte.</p>
-
-<p>Les astrisques, disposs en triangle (&#x2042;) la fin d'un paragraphe,
-au milieu d'une ligne de blanc, tiennent lieu de filet de
-sparation ou de <i>cabochon</i> (petit fleuron, figurine ou vignette,
-qu'on emploie en typographie, surtout dans la composition des
-journaux, pour les sparations de texte et les en-tte d'alinas).
-Si cette fin de paragraphe tombe au bas de la page ou de la
-colonne, la ligne de blanc, c'est--dire les astrisques ou le
-cabochon, est mieux place en tte de la page ou de la colonne
-suivantes. (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 151.)</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap">&dagger; Croix.</p>
-
-<blockquote>
-<p>La croix, appele aussi <i>poignard</i> ou <i>oblisque</i> et anciennement
-<i>oble</i> (&#8000;&beta;&epsilon;&lambda;&#972;&sigmaf;, broche, pieu),
-s'emploie dans les livres d'glise et
-dans les dictionnaires avec une valeur conventionnelle. Dans
-une biographie, plac devant un millsime, ce signe indique
-que le dcs du personnage a eu lieu cette date. La croix
-sert aussi (servait surtout) de renvoi des notes marginales.
-Dans les ouvrages de gographie, elle sert indiquer un
-vch, tandis que l'archevch a pour signe &#x2628;.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap"> Pied-de-mouche.</p>
-
-<blockquote>
-<p>S'employait autrefois, ainsi que la croix et l'astrisque, pour
-marquer un renvoi, comme <i>appel de note</i>. Servait aussi signaler
-dans un texte des passages spciaux, indiquer des sparations
-et accentuer, en quelque sorte, certains alinas.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap">&#x2123; Verset.</p>
-
-<p>&#x211F; Rpons.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Ces deux signes sont employs dans les livres d'glise
-(paroissiens, missels, brviaires, etc.) pour indiquer, le premier,
-les <i>versets</i> de l'criture sainte qui se disent ou se chantent
-aux offices, et forment leons ou chapitres; et l'autre, les paroles
-(<i>rponses</i> ou <i>rpons</i>), ordinairement tires aussi de l'criture
-<a id="page_437"></a>sainte, qui se disent ou se chantent aprs les leons ou
-chapitres. (Cf. <span class="sc">Littr</span>, <i>Dictionn.</i>)</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap">&amp;, <i>&amp;</i> Et (conjonction).</p>
-
-
-<p class="ugap"><img class="inline" src="images/poignet.png" alt="&#x261E;" /> Index.</p>
-
-<blockquote>
-<p>C'est--dire: Voyez, remarquez.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap">| ou || / ou // Trait ou double trait vertical ou oblique.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Dans la copie d'un texte imprim et particulirement d'un
-titre, ces traits servent indiquer les divisions des lignes, les
-fins de lignes. (Voir <i>supra</i>, chap. <small>VIII</small>, pp. <a href="#page_249">249</a>-<a href="#page_252">252</a>.)</p>
-
-<p>Dans certains incunables, les traits obliques / ou // remplacent
-les virgules et les alinas. (Voir <i>Encyclop. britannica</i>,
-t. III, p. 653, col. 2.)</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="ugap"><img class="inline" src="images/alinea.png" alt="[]" /></p>
-
-<blockquote>
-<p>Dans les incunables, ce signe indique des alinas qu'on dsire
-caractriser, des phrases qu'on veut dtacher du texte davantage.
-Le signe typographique actuel
-<img class="inline" src="images/ccarre.png" alt="[C carr]" />,
-employ dans la correction
-des preuves et indiquant l'alina ordinaire, en est driv.
-(Voir <i>supra</i>, chap. <small>VIII</small>, p. 250,
-<a href="#alinea">2<sup>e</sup> ligne du bas</a>.)</p>
-</blockquote>
-
-<div class="chapter"></div>
-
-<h2 class="nobreak" title="APPENDICE VI.&mdash;BIBLIOGRAPHIE" id="page_438">VI.&mdash;BIBLIOGRAPHIE</h2>
-
-
-<p>Nous aurions voulu faire suivre chacun de nos chapitres
-d'un index bibliographique relatif la question spciale traite
-dans ce chapitre (<i>Amour des livres et de la lecture</i>, <i>Papier</i>, <i>Format</i>,
-<i>Impression</i>, etc.); mais la plupart des ouvrages de bibliographie
-et de bibliotechnie embrassant un ensemble de questions,
-et non pas uniquement une spcialit, il aurait fallu
-rindiquer les mmes sources et nous rpter presque invariablement
-dans chacune de ces bibliographies. Aussi avons-nous
-jug la fois plus rationnel et plus simple de les runir
-toutes en une seule, comprenant la liste, non certes de tous les
-ouvrages traitant de ce sujet si complexe, la bibliographie<a id="FNanchor_714" href="#Footnote_714" class="fnanchor">[714]</a>,
-mais du moins des principaux et de tous ceux o nous avons
-puis et o les lecteurs pourront fructueusement recourir
-leur tour<a id="FNanchor_715" href="#Footnote_715" class="fnanchor">[715]</a>. Les rfrences indiques dans les notes de nos divers
-chapitres pourraient du reste, la rigueur, tenir lieu respectivement
-de bibliographies spciales.</p>
-
-<p>Sans doute les ouvrages ports sur cette liste sont de valeur
-parfois fort diffrente. A ct d'&oelig;uvres trs consciencieusement
-labores et d'une relle et profonde rudition, on trouvera
-des traits tout fait lmentaires ou mme des volumes
-<a id="page_439"></a>insuffisamment documents, rdigs sans prparation ni soin;
-mais, nous souvenant qu'il n'est pas de mauvais livre d'o
-l'on ne puisse tirer quelque chose d'utile<a id="FNanchor_716" href="#Footnote_716" class="fnanchor">[716]</a>, nous n'avons
-pas cru devoir exclure ces <i>scriptores minores</i>, puisque nous les
-avions consults, voire utiliss.</p>
-
-<p>Afin de ne pas dmesurment compliquer cette nomenclature,
-et de donner cependant quelque ide de l'importance
-matrielle de ces sources, nous n'avons mentionn le nombre
-de pages que pour les volumes, les plaquettes plutt, n'excdant
-pas 100 pages.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Achard (C.-F.)</span>, <i>Cours lmentaire de bibliographie</i>. Marseille,
-1806-1807. 3 vol. in-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>L'auteur dclare avoir mis son ouvrage la porte des lves des
-lyces et des coles secondaires. D'aprs la <i>Grande Encyclopdie</i> (art.
-Bibliographie, t. VI, p. 605), c'est le premier essai d'introduction de la
-bibliographie dans l'enseignement.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Adeline (Jules)</span>, <i>Lexique des termes d'art</i>. (Bibliothque de
-l'enseignement des beaux-arts). Paris, Quentin, s. d. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Aim-Martin (L.)</span>, <i>Plan d'une bibliothque universelle; tudes des
-livres qui peuvent servir l'histoire philosophique et littraire
-du genre humain,&mdash;suivi du Catalogue des chefs-d'&oelig;uvre
-de toutes les langues et des ouvrages originaux de tous les
-peuples</i>. (Introduction au Panthon littraire.) Paris, Desrez,
-1837. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Alkan</span> (an), <i>les Livres et leurs ennemis</i>. Paris, Techener, 1883.
-In-8. 16 pp. (Extrait du <i>Bulletin du bibliophile</i>, mai 1883.)</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="annales"><i>Annales littraires</i>, publication collective des bibliophiles contemporains.
-Paris, imprimerie Quantin. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Ouvrage publi par les membres de l'Acadmie des beaux livres
-(fonde et prside par <span class="sc">Octave Uzanne</span>), et non mis dans le commerce.
-Commence en 1890, cette publication, qui comprend 5 volumes, a cess
-en 1894.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_440"><i id="annuaire_du_bibliophile">Annuaire du bibliophile,
-du bibliothcaire et de l'archiviste</i>, publi
-par <span class="sc">Louis Lacour</span>. Paris, Meugnot, 1860-61-62-63. 4 vol.
-in-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Backer (Louis de).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#rouveyre"><span class="sc">Rouveyre (douard)</span></a> et <a href="#uzanne"><span class="sc">Uzanne (Octave)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="barbier"><span class="sc">Barbier (Ant.-Alex.)</span>, <i>Dictionnaire des ouvrages anonymes</i>&hellip;,
-suite de la seconde dition des <i>Supercheries littraires
-dvoiles</i>, par <span class="sc">J.-M. Qurard</span>. Paris, Daffis, 1872-1879.
-4 vol. in-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Beraldi (Henri)</span>, <i>la Reliure du XIX<sup>e</sup> sicle</i>. Paris, Conquet,
-1894-1897. 4 vol. in-4.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Voyage d'un livre travers la Bibliothque nationale.</i>
-Paris, Masson, 1893. In-4. 45 pp. (Publi originairement
-dans <i>la Nature</i>, 1893, 2<sup>e</sup> semestre, pp. 35, 65, 134, 247.)</p>
-
-<blockquote>
-<p>Monographie succincte des diverses oprations par lesquelles passe
-un livre depuis son entre la Bibliothque nationale jusqu' sa mise
-en lecture.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Bibliographe moderne (le)</i>, Courrier international des archives
-et des bibliothques, publi sous la direction de M. Henri
-Stein. Bimensuel<a id="FNanchor_717" href="#Footnote_717" class="fnanchor">[717]</a>. (Fond en 1897.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Bibliographie de la France</i>, Journal gnral de l'Imprimerie et
-de la Librairie. Hebdomadaire. (Fond en 1811.)</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_441"><span class="sc">Blades (William)</span>, <i>les Livres et leurs ennemis</i>. Trad. de l'anglais.
-Paris, Claudin, 1883. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Blanc (Charles)</span>, <i>Grammaire des arts dcoratifs</i>. Nouv. dit. Paris,
-Laurens, s. d. (Principalement la Reliure, pp. 336-363.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Blanchemain (Prosper)</span>.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#rouveyre"><span class="sc">Rouveyre (douard)</span></a> et <a href="#uzanne"><span class="sc">Uzanne (Octave)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Blanchon (H.-L.-Alph.)</span>, <i>l'Art et la Pratique en reliure</i>. (Bibliothque
-des professions industrielles, commerciales, agricoles
-et librales). Paris, Hetzel, s. d. In-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Blondel (Spire)</span>, <i>l'Art intime et le Got en France</i> (Grammaire
-de la Curiosit). Paris, Rouveyre et Blond, 1884. In-4.
-(Principalement le chap. <small>XXVI</small>, les Reliures, pp. 317-332.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Bollioud-Mermet</span>, <i>De la bibliomanie</i>. La Haye, s. n. d'dit.,
-1765. In-8. (Publi s. n. d'aut.&mdash;Une nouvelle dit. de
-cet opuscule de 111 pp. a paru en 1865 chez Jouaust avec
-notice de <span class="sc">Paul Chron</span>.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Essai sur la lecture</i>. Amsterdam et Lyon, Duplain, 1765.
-In-8. (s. n. d'aut.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Bonnange (Ferdinand)</span>, <i>Projet d'un catalogue universel des productions
-intellectuelles</i>. Mmoire sur les moyens employer
-pour dresser rapidement des catalogues exacts et complets
-des richesses renfermes dans les bibliothques, etc. Paris,
-Gauthier-Villars, 1874. In-8. 39 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Bonnardot (A.)</span>, <i>Essai sur l'art de restaurer les estampes et les
-livres, ou Trait sur les meilleurs procds pour blanchir,
-dtacher, dcolorier, rparer et conserver les estampes, livres
-et dessins</i>. 2<sup>e</sup> dit. Paris, Castel. 1858. In-8. (La 1<sup>re</sup> dit.
-est de 1846.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>De la rparation des vieilles reliures, Complment de l'Essai
-sur l'art de restaurer les estampes et les livres, suivi d'une
-<a id="page_442"></a>Dissertation sur les moyens d'obtenir des duplicata de manuscrits.</i>
-Paris, Castel, 1858. In-8. 73 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Bosquet (m.)</span>, <i>Barmes ou Devis de travaux de reliure (tablis au
-moyen de 48 tableaux)</i>. Paris, chez l'auteur, 1892. In-4.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>La Reliure, tudes d'un praticien sur l'histoire et la
-technologie de l'art du relieur-doreur</i>. Paris, Lahure, 1894.
-In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Trait thorique et pratique de l'art du relieur&hellip;</i> Paris,
-Baudry, 1890. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Bouchot (Henri)</span>, <i>le Livre</i>, l'illustration, la reliure. tude historique
-sommaire. (Bibliothque de l'enseignement des
-beaux-arts). Paris, Quantin, s. d. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>C'est surtout au livre illustr que cette tude est consacre.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Les Reliures d'art la Bibliothque nationale</i>. Paris,
-Rouveyre, 1888. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Boulard (M.-S.)</span>, <i>Trait lmentaire de bibliographie</i>. Paris,
-Boulard, an XIII (1804). In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Bourquelot (Flix).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#querard"><span class="sc">Qurard</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Boutmy (Eugne)</span>, <i>Dictionnaire de l'argot des typographes</i>. Paris,
-Marpon et Flammarion, 1883. In-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Brun (M.-A.)</span>, <i>Manuel pratique et abrg de la typographie
-franaise</i>. Paris, Didot, 1825. Petit in-12.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Dans ce volume, qui comprend 233 pp., aucun mot n'a t divis
-la fin des lignes; malgr cela, l'espacement en est trs rgulier. Pour
-arriver facilement ce rsultat, qu'on a qualifi de vritable tour de
-force typographique (<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 116), il suffit que l'auteur
-vienne en aide au compositeur, et ajoute ou supprime, selon la
-circonstance, quelques mots du texte.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="brunel"><span class="sc">Brunel (Georges)</span>, <i>le Livre travers les ges</i>, numro unique
-rsumant l'histoire du Livre depuis les origines de l'criture,
-<a id="page_443"></a>publi sous la direction de <span class="sc">Charles Mendel</span> par
-<span class="sc">Georges Brunel</span> (avec divers collaborateurs). Paris, Mendel,
-1894. In-4. 51 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Brunet (Gustave)</span>, <i>Dictionnaire de bibliologie catholique, prsentant
-un expos des principaux objets de la science des livres</i>.
-(Encyclopdie Migne.) Paris, Migne, 1860. Grand in-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>tudes sur la reliure des livres
-et sur les collections de
-bibliophiles clbres</i>. Bordeaux, Vve Moquet, 1891. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Fantaisies bibliographiques</i>. Paris, Jules Gay, 1864.
-In-16.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="bibid">&nbsp;</span> <i>Etc., etc.</i></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <span class="sc">Brunet (Jacques-Charles)</span>, <a href="#querard"><span class="sc">Qurard</span></a>, et
-<a href="#rouveyre"><span class="sc">Rouveyre</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="brunet"><span class="sc">Brunet (Jacques-Charles)</span>, <i>Manuel du libraire et de l'amateur
-de livres</i>. Paris, Didot, 1860-65. 6 vol. in-8; auxquels
-font suite: t. VII, Dictionnaire de gographie ancienne et
-moderne l'usage du libraire et de l'amateur de livres&hellip;
-par <span class="sc">Un Bibliophile (Pierre Deschamps)</span>, 1870;&mdash;t. VIII
-et IX, Supplment, par <span class="sc">Pierre Deschamps</span> et <span class="sc">Gustave
-Brunet</span>, 1878.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="bulletin"><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i>, revue mensuelle fonde
-en 1834, par <span class="sc">Ch. Nodier</span>, <span class="sc">Jrme Pichon</span>, <span class="sc">Paul Lacroix</span>,
-<span class="sc">G. Peignot</span>, <span class="sc">J.-C. Brunet</span>, etc. Paris, Techener.</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="bury"><span class="sc">Bury (Richard de)</span>, <i>Philobiblion, excellent trait sur l'amour des
-livres</i>. Trad. par <span class="sc">Hippolyte Cocheris</span>. Paris, Aubry, 1856.
-In-16.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Chaillot (P.).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#libraire"><span class="sc">Libraire (Un)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Charpentier (Paul)</span>, <i>le Papier</i> (tome X de l'<i>Encyclopdie chimique</i>,
-publie sous la direction de M. <span class="sc">Fremy</span>). Paris, Dunod,
-1890. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_444"><span class="sc">Chassant (L.-Alph.)</span>, <i>Dictionnaire des abrviations latines et franaises
-usites dans les inscriptions lapidaires et mtalliques,
-les manuscrits et les chartes du moyen ge</i>, 3<sup>e</sup> dit. Paris,
-Aubry. 1866. In-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Chevillier (Andr)</span>, <i>l'Origine de l'imprimerie de Paris</i>, dissertation
-historique et critique. Paris, Jean de Laulne, 1694. In-4.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Christian (A.)</span>, directeur de l'Imprimerie nationale, <i>Origines
-de l'imprimerie en France</i>. Confrences faites les 25 juillet
-et 17 aot 1900. Paris, Imprimerie nationale, 1900. In-4.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Trs intressante tude, compose en beaux caractres anciens, et
-orne de nombreuses planches reproduisant des pages de manuscrits et
-d'incunables, d'anciennes gravures, des premires marques d'imprimeurs,
-etc.: pages superbes, tires en <i>types nationaux</i>, a dit M. <span class="sc">Lon
-Bourgeois</span> (p. <small>XV</small>).</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Claretie (Jules)</span>, <i>Causerie sur ma bibliothque</i>, in <i>Annales
-littraires</i>, publication collective des bibliophiles contemporains,
-1890, pp. 5-30. Paris, imprimerie Quantin, 1890.
-In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Classification dcimale</i>, Tables gnrales abrges. Bruxelles,
-Office international de bibliographie, 1897. In-8. 73 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Claudin (Anatole)</span>, <i>Histoire de l'imprimerie en France au <small>XV</small><sup>e</sup> et
-au <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle</i>. Paris, Imprimerie nationale, 1900. T. I et II.
-(En cours de publication.)</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir, du mme auteur, des monographies sur l'origine de l'imprimerie
- Paris, Toulouse, Albi, Bordeaux, Limoges, Auch, Saint-L, etc.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Cocheris (Hippolyte).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#bury"><span class="sc">Bury (Richard de)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Constantin (L.-A.)</span>, <i>Bibliothconomie, ou Nouveau Manuel complet
-pour l'arrangement, la conservation et l'administration des
-bibliothques</i> (Manuels Roret). Nouv. dit. Paris, Roret,
-1841. In-18.</p>
-
-<blockquote>
-<p>La 1<sup>re</sup> dition est de 1839. Petzholdt a trait trs durement ce
-<a id="page_445"></a>manuel. De son ct, <span class="sc">Graesel</span> dclare (<i>loc. cit.</i>, pp. 23 et 24) qu'il
-n'a pas, en effet, au point de vue scientifique, d'importance vritable;
-mais il ajoute aussitt, avec plus d'indulgence, c'est--dire d'quit,
-qu'aujourd'hui encore, ce petit livre offre aux commenants, pour
-lesquels il a du reste t crit, des renseignements utiles. <span class="sc">Mouravit</span>
-estime avec raison (<i>loc. cit.</i>, p. 330) que c'est un des meilleurs traits
-technologiques du genre. Constantin n'est qu'un des prnoms de
-l'auteur: il s'appelait Hesse (Lopold-Auguste-Constantin).</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Courrier des bibliothques et des amateurs de livres</i>. Mensuel.
-Paris, Welter. (Fond en 1901.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Cousin (Jules)</span>, <i>De l'organisation et de l'administration des bibliothques
-publiques et prives, Manuel thorique et pratique
-du bibliothcaire</i>. Paris, Pedone-Lauriel, 1882. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Bon ouvrage, mis profit par tous les bibliographes.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Crapelet (G.-A.)</span>, <i>tudes pratiques et littraires sur la typographie</i>,
-t. I. Paris, Crapelet, 1837. In-8. (Le t. I a seul paru.)</p>
-
-<blockquote>
-<p>Cet ouvrage, que tout imprimeur doit tudier, fut malheureusement
-interrompu par la mort de l'auteur, typographe instruit et passionn
-pour son art. (<span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>Encyclop. moderne</i>, art. Typographie,
-t. XXVI, col. 740, n. 3.) Ce tome I traite principalement des
-correcteurs et de la correction typographique.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Darche (Jean)</span>, <i>Essai sur la lecture, ou Trait complet des livres
-et de tout ce qui les concerne</i>. Paris, Bureau des <i>Annales de
-la Saintet au <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle</i>, 1870. In-16.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Daruty de Grandpr</span> (marquis), <i>Vade-Mecum du bibliothcaire,
-ou Rgles pratiques pour la rdaction des catalogues et
-le classement des volumes</i>, suivies d'une instruction raisonne
-sur le format des livres. Paris, Paul et fils et
-Guillemin, 1897. In-8. 64 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Daupeley-Gouverneur (G.)</span>, <i>le Compositeur et le Correcteur typographes</i>.
-Paris, Rouvier et Logeat, 1880. In-16.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Imprimeur et ancien correcteur d'imprimerie, l'auteur de ce manuel
-a mis dans son livre le rsultat de sa longue pratique et de son exprience.
-Malgr plusieurs principes poss par lui, et contestables, ou
-mme dfinitivement repousss, c'est un des bons ouvrages que nous
-ayons sur la typographie. Voir notamment la seconde partie consacre
- la <i>Correction</i>: Ponctuation, Emploi des majuscules, etc.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_446"><span class="sc">Delalain (P.)</span>, <i>Inventaires des marques d'imprimeurs et de libraires
-de la collection du Cercle de la librairie</i>. Paris, Cercle de la
-librairie, 1886-1888.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Delisle (Lopold)</span>, <i>les Bibliothques publiques aux tats-Unis</i>,
-ou <i lang="en" xml:lang="en">Decimal Classification and Relative Index for libraries,
-by Melvil Dewey</i>.&mdash;In <i>Journal des Savants</i>, 1896,
-pp. 155-170.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Un des meilleurs articles qu'on ait crits sur et contre la classification
-dcimale. La premire partie de cet article a seule paru.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Instructions lmentaires et techniques pour la mise et le
-maintien en ordre des livres d'une bibliothque</i>. Lille, Danel,
-1890. In-8. 76 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Introduction au Catalogue gnral des livres imprims
-de la Bibliothque nationale</i>. Paris, Imprimerie nationale,
-1897. T. I, pp. <small>I</small> <small>LXXXII</small>.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Note sur les catalogues de la Bibliothque nationale</i>. Lille,
-Danel, 1889. In-8. 15 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Delon (C.)</span>, <i>Histoire d'un livre</i> (Bibliothque des coles et des
-familles), 6<sup>e</sup> dit. Paris, Hachette, 1898. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Rsum des diverses oprations relatives la fabrication du Livre.
-Ouvrage lmentaire, mais rempli de dtails intressants et agrablement
-prsents.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="denis"><span class="sc">Denis (Ferdinand)</span>, <i>Histoire de l'ornementation des manuscrits</i>.
-Paris, Curmer, 1857. In-4.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Denis (Ferdinand)</span>, <span class="sc">P. Pinon</span>, et <span class="sc">de Martonne</span>, <i>Nouveau Manuel
-de bibliographie universelle</i> (Manuels Roret). Paris, Roret,
-1857. 3 vol. in-18, ou 1 vol. in-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Derome (L.)</span>, <i>le Luxe des livres</i>. Paris, Rouveyre, 1879. In-12.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Deschamps (Pierre).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#brunet"><span class="sc">Brunet (Jacques-Charles)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Desormes (E.)</span>, <i>Notions de typographie l'usage des coles
-<a id="page_447"></a>professionnelles</i>. Paris, cole professionnelle Gutenberg,
-1888. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Diderot</span>, <i>Lettre adresse un magistrat sur le commerce de la
-librairie</i>, in <i>&OElig;uvres compltes</i>, t. XVII, pp. 7-75. Paris,
-Garnier, 1876. 20 vol. in-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Didot (Ambroise-Firmin)</span>, <i>l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie
- l'Exposition universelle</i> (de Londres) <i>de 1851</i>.
-Rapport du XVII<sup>e</sup> jury&hellip; Seconde dition, avec quelques
-additions. Paris, Imprimerie impriale, 1854. In-8.
-142 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Typographie</i>, in <i>Encyclopdie moderne</i>, t. XXVI, col.
-557 922.</p>
-
-<blockquote>
-<p>C'est surtout l'histoire de la typographie (en France et Paris
-principalement) qu'est consacr cet article dtaill et trs important,
-qui a t publi part sous le titre d'<i>Essai sur la typographie</i>. Paris,
-Didot, 1855. In-8.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Dupont (Paul)</span>, <i>Histoire de l'imprimerie</i>. Paris, Dupont, 1854.
-2 vol. in-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Egger (mile)</span>, <i>Histoire du livre depuis ses origines jusqu' nos
-jours</i>, 5<sup>e</sup> dit. Paris, Hetzel, s. d. In-12. (La 1<sup>re</sup> dit. est
-de 1880.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><i lang="en" xml:lang="en">Encyclopdia britannica (the), a Dictionary of arts, sciences,
-and general literature.</i>&mdash;<span lang="en" xml:lang="en">Ninth edit. Edinburgh, Adam
-and Charles Black</span>, 1875-1889. 24 vol. et un vol. index.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir spcialement les articles: <span lang="en" xml:lang="en">Bibliography</span>, par <span class="sc">E. F. Taylor</span>, t. III,
-pp. 651-663; <span lang="en" xml:lang="en">Libraries</span> (Bibliothques), par <span class="sc">H. R. Tedder</span> et <span class="sc">E. C. Thomas</span>,
-t. XIV, pp. 509-551; etc.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Encyclopdie moderne, Dictionnaire abrg des sciences, des
-lettres, des arts, de l'industrie, de l'agriculture et du
-commerce</i>, nouv. dit&hellip;, publie par MM. <span class="sc">Firmin Didot</span>
-frres, sous la direction de M. <span class="sc">Lon Renier</span>. Paris, Didot,
-1851. Avec le Complment: 44 vol. in-8 2 col.</p>
-
-<blockquote>
-<p id="page_448">Voir notamment les articles: Papier (16 col.), par <span class="sc">P.-N. Didot</span>
-Strotypie (Complment: 5 col.), par <span class="sc">Stark</span>; Typographie (environ
-400 col.), par <span class="sc">A.-F. Didot</span>; etc.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Eudel (Paul)</span>, <i>le Truquage</i>, les contrefaons dvoiles. Paris,
-Dentu, 1887. In-12.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir le chapitre relatif aux Livres et Reliures, pp. <a href="#page_260">260</a>-<a href="#page_277">277</a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Faucou (Lucien)</span>, <i>Mmoire sur les vexations qu'exercent les
-libraires et imprimeurs de Paris</i>, publi d'aprs l'imprim
-de 1725&hellip; Paris, <i>Moniteur du bibliophile</i>, 1879. Petit in-4.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Fertiault (F.)</span>, <i>les Amoureux du livre</i> (sonnets d'un bibliophile,
-etc.). Paris, Claudin, 1877. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Drames et Cancans du livre</i>. (Nouvelles et anecdotes.)
-Paris, Lemerre, 1900. In-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Les Lgendes du livre</i>. Paris, Lemerre, 1886. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Ce dernier volume est, comme <i>les Amoureux du livre</i>, un recueil de
-sonnets, accompagns d'intressantes notes historiques et littraires,
-consacrs la louange des livres et des bibliophiles.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Fontaine de Resbecq (A. de)</span>, <i>Voyages littraires sur les quais
-de Paris</i>. 2<sup>e</sup> dit. suivie de <i>Mlanges tirs de quelques
-bouquins de la bote quatre sols</i>. Paris, Furne, 1864. In-16.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Formey (Jean-Louis-Samuel)</span>, <i>Conseils pour former une bibliothque
-peu nombreuse mais choisie</i>. Nouv. dit. Berlin,
-Haude et Spener, 1756. Petit in-8. (Publi s. n. d'aut.)</p>
-
-<blockquote>
-<p>Bon livre, qui indique les bons livres, dit une note manuscrite
-anonyme, releve sur la garde de mon exemplaire (d'occasion).</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Fournier (douard)</span>, <i>l'Art de la reliure en France aux derniers
-sicles</i>. Paris, Gay, 1864. In-12.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#lacroix"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span></a> (Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>).</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Fournier (H.)</span>, <i>Trait de la typographie</i>. Paris, H. Fournier,
-1825. In-8.&mdash;3<sup>e</sup> dit., Tours, Mame, 1870. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Fournier le Jeune [Pierre-Simon]</span>, <i>Manuel typographique utile
-aux gens de lettres, et ceux qui exercent les diffrentes
-<a id="page_449"></a>parties de l'art de l'imprimerie</i>. Paris, Barbou, 1764-1766.
-2 vol. pet. in-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Cet ouvrage (cf. l'Avertissement, t. I, p. <small>XXIV</small>) devait se composer de
-quatre volumes. Le premier traite de la gravure des caractres et de
-leur fonte, ainsi que de la police des lettres; le second donne de nombreux
-spcimens de caractres typographiques. La mort de l'auteur,
-survenue en 1768, l'a empch de complter son &oelig;uvre, de retracer,
-ainsi qu'il se l'tait promis, l'histoire de l'imprimerie et des principaux
-imprimeurs. Tel qu'il est rest, cet intressant ouvrage, dit avec got
-et artistement, est plutt, selon le mot de <span class="sc">A.-F. Didot</span> (<i>Encyclop.
-moderne</i>, art. Typographie, t. XXVI, col. 848), le manuel du fondeur en
-caractres que celui de l'imprimeur.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Franklin (Alfred)</span>, <i>les Anciennes Bibliothques de Paris, glises,
-Monastres, Collges</i>, etc. Paris. Imprimerie nationale,
-1867-1873. 3 vol. in-4.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Frey (A.)</span>, <i>Manuel nouveau de typographie&hellip;</i> (Manuels Roret).
-Paris, Roret, 1835. 2 parties en 1 vol. in-18.&mdash;Nouv.
-dit. en 1857.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Livre estimable, fait avec une conscience d'auteur que l'on rencontre
-trop rarement dans la collection des <i>Manuels</i>. On reconnat, ce
-qui n'est pas moins rare, que l'auteur possde fond la matire qu'il
-traite. (<span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 245, note.) Ouvrage estimable, en effet,
-mais qui date et n'est plus au courant de la question. Il a t remplac,
-dans la collection des Manuels Roret, par l'excellent petit livre
-de M. <span class="sc">mile Leclerc</span>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Gausseron (B.-H.)</span>, <i>Bouquiniana, notes et notules d'un bibliologue</i>.
-Paris, Daragon, 1901. In-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Graesel</span> (D<sup>r</sup> <span class="sc">Arnim</span>), <i>Manuel de bibliothconomie</i>. Traduction de
-<span class="sc">Jules Laude</span>. Paris, Welter, 1897. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Le manuel de Graesel est choisi comme texte allemand traduire dans
-les examens des candidats aux fonctions de bibliothcaire universitaire.
-On ne pouvait mieux faire, dit M. <span class="sc">Maire</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 37), son livre
-tant jusqu' prsent le meilleur trait de bibliothconomie. Sans
-rien contredire cet loge, nous mettrons cependant le regret de ne
-pas trouver dans l'ouvrage de Graesel plus d'exemples, plus de spcimens
-et de modles. Si intressante qu'elle est, la lecture de ce trs
-consciencieux et savant manuel, qui a t fort bien traduit et complt
-par M. Jules Laude, produit parfois le mme effet que celle d'un trait
-de grammaire qui serait dpourvu d'exemples et ne contiendrait que
-l'nonc des rgles et leur dveloppement.</p>
-
-<p>Voir <a href="#petzholdt"><span class="sc">Petzholdt</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_450"><span class="sc">Grand-Carteret (John)</span>, <i>Vieux Papiers, Vieilles Images. Cartons
-d'un collectionneur</i>. Paris, Le Vasseur, 1896. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Grande Encyclopdie (la)</i>, inventaire raisonn des sciences, des
-lettres et des arts, par une Socit de savants et de gens
-de lettres. Paris, Lamirault, s. d. In-4. Ouvrage en cours
-de publication et presque termin (29 vol. parus: lettres
-A S). Le 1<sup>er</sup> vol. est de 1889.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir tous les articles qui se rapportent au Livre: Bibliographie (par
-<span class="sc">E.-D. Grand</span>, t. VI, pp. 598-641, trs bon article); Bibliomanie,
-Bibliophilie, Bibliothque (par <span class="sc">A. Molinier</span>, <span class="sc">Charles Lucas</span>, etc.,
-t. VI, pp. 647-682); criture, Imprimerie, Livre, Reliure, etc. Voir
-notamment, la fin de chacun de ces articles, les bibliographies qui s'y
-rapportent et qui sont dresses avec grand soin et trs abondantes.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Gruel (Lon)</span>, <i>Manuel historique et bibliographique de l'amateur
-de reliures</i>. Paris, Gruel et Engelmann, 1887. In-4.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Guyot-Daubs</span>, <i>l'Art de classer les notes et de garder le fruit de
-ses lectures et de ses travaux. Comment on organise son
-bureau, sa bibliothque</i>. Nouv. dit. Paris, P. Guyot,
-s. d. In-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Hanotaux (Gabriel)</span>, <i>la Seine et les Quais, promenades d'un
-bibliophile</i>. Paris, Daragon, 1901. In-18. 96 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Instruction gnrale relative au service des Bibliothques universitaires</i>,
-du 4 mai 1878. <i>Ap. <span class="sc">Robert</span>, Recueil de lois concernant
-les bibliothques publiques</i>, pp. 115-138; ou <i>ap.
-<span class="sc">Maire</span>, Manuel pratique du bibliothcaire</i>, pp. 427-449.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Intermdiaire des chercheurs et curieux (l')</i>. Actuellement hebdomadaire,
-et publi sous la direction de M. <span class="sc">Georges Montorgueil</span>.
-(Fond en 1864.)</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir, pour les articles relatifs au Livre, la table gnrale des matires et
-les tables des derniers volumes de ce trs intressant recueil, bien connu
-et hautement apprci par tous les liseurs et travailleurs.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Intermdiaire des imprimeurs (l')</i> ( Lyon). Mensuel. (Fond en
-1886.)</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_451"><span class="sc">Janin (Jules)</span>, <i>l'Amour des livres</i>. Paris. J. Miard, 1866. In-12.
-61 pp.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Petit livre fort joli et bien crit, mais dont le principal mrite est
-d'tre rare. (<span class="sc">J. Le Petit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 40.) Cet opuscule, qui n'a t
-tir qu' 204 exemplaires, est, en effet, comme l'ouvrage suivant d'ailleurs,
-trs superficiel et d'une exactitude parfois peu rigoureuse.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Le Livre</i>. Paris, Plon, 1870. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Jannet (Pierre).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#querard"><span class="sc">Qurard</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Jordell (D.).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#lorenz"><span class="sc">Lorenz</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="julia_de_f"><span class="sc">Julia de Fontenelle [Jean-Sbastien-Eugne] et Poisson (P.)</span>,
-<i>Nouveau Manuel complet du marchand papetier et du rgleur</i>
-(Manuels Roret). Nouv. dit. Paris, Roret, 1854. In-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Lacour (Louis).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#annuaire_du_bibliophile"><i>Annuaire du bibliophile</i></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span> (Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>), <i>les Amateurs de vieux livres</i>.
-Paris, Rouveyre, 1880. In-8. 60 pp.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Cette plaquette se compose de courtes monographies sur les bouquinistes,
-les talagistes, les piciers, les bibliomanes, les bibliophiles
-et les bouquineurs. Ces esquisses, trop rapides pour tre suffisamment
-accentues et travailles, figurent en tte d'un volume, paru antrieurement,
-du mme auteur, et intitul <i>Ma Rpublique</i> (Paris, Delahays,
-s. d. In-16). <i>Ma Rpublique</i> n'est autre chose qu'une fantaisie bibliographique,
-le rcit d'une romanesque aventure qui se passe peu aprs
-la chute de Robespierre, et a pour point de dpart la disparition d'un
-magnifique exemplaire de <i>la Rpublique</i> de Jean Bodin, 6<sup>e</sup> dition,
-in-8, publie Paris en 1580.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Curiosits de l'histoire des arts</i>. Notices sur le parchemin
-et le papier&hellip; Origines de l'imprimerie, la
-reliure&hellip; (Bibliothque de poche.) Paris, Delahays, 1858.
-In-18.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Ces notices se retrouvent, plus ou moins modifies et compltes,
-<a id="page_452"></a>dans les ouvrages suivants du mme auteur, intressants surtout par
-leurs illustrations:</p>
-
-<p class="bibentry"><i>Les Arts au moyen ge et l'poque de la Renaissance</i>,
-7<sup>e</sup> dit. Paris, Didot, 1880. In-4.</p>
-
-<p class="bibentry"><i>XVII<sup>e</sup> sicle, Lettres, Sciences et Arts</i>. Paris, Didot,
-1882. In-4.</p>
-
-<p class="bibentry"><i>XVIII<sup>e</sup> sicle, Lettres, Sciences et Arts</i>. 2<sup>e</sup> dit. Paris,
-Didot, 1878. In-4.</p>
-
-<p>Voir <a href="#louisy"><span class="sc">Louisy (P.)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span> (Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>), <i>Mlanges bibliographiques</i>.
-Paris, Librairie des biblioph., 1871. In-12.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span> (Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>), <span class="sc">douard Fournier</span> et <span class="sc">Fernand
-Ser</span>, <i>Histoire de l'imprimerie et des arts et professions
-qui se rattachent la typographie</i>: calligraphie, enluminure,
-parcheminerie, librairie, gravure sur bois et sur
-mtal, fonderie, papeterie et reliure; &hellip; Paris, Delahays,
-s. d. In-4.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#bulletin"><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Lalanne (Ludovic)</span>, <i>Curiosits bibliographiques</i>. (Bibliothque de
-poche.) Paris, Delahays, 1857. In-16. La 1<sup>re</sup> dit. est
-de 1846.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Vol. de 440 pp. rempli de dtails des plus intressants sur l'histoire
-du livre. <span class="sc">Mouravit</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 390) reproche l'auteur d'avoir
-emprunt tout le fond de son ouvrage aux <i>Recherches sur les bibliothques
-anciennes et modernes</i>, de <span class="sc">Petit-Radel</span>, reproche exagr et
-immrit.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionnaire universel du XIX<sup>e</sup> sicle</i>. Paris,
-Larousse, 1866 et suiv. 17 vol. in-4 (y compris deux supplments).</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir les articles Bibliographie, Bibliothque, Catalogue (trs bon art.,
-32 col.), Elzvir (14 col.), Papier, Reliure, etc.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Leclerc (mile)</span>, <i>Nouveau Manuel complet de typographie</i>. Prface
-de M. <span class="sc">Paul Bluysen</span> (Manuels Roret). Paris, Encyclopdie
-<a id="page_453"></a>Roret, Mulo, 1897. In-18. Le faux titre et la couverture
-diffrent du titre et portent seulement: <i>Encyclopdie-Roret,
-Typographie</i>.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Trs bon petit volume, qui, dans ses 568 pages et avec ses 110 illustrations,
-renferme tout ce qui intresse l'impression du livre (caractres,
-composition, preuves, papier, clichage, etc., etc.). Il a malheureusement
-le dfaut de tous les manuels Roret: il est de format
-trop exigu, ce qui nuit aux illustrations (reproductions d'anciens textes
-ou d'anciennes vignettes, types de lettres, spcimens de machines, etc.),
-qui auraient besoin de plus de surface.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Lecoy de la Marche (A.)</span>, <i>les Manuscrits de la Miniature</i>
-(Bibliothque de l'enseignement des beaux-arts). Paris,
-Quantin, s. d. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Lefevre (Thotiste)</span>, <i>Guide pratique du compositeur d'imprimerie</i>.
-Paris, Didot, 1855-1872. 2 vol. in-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>C'est le guide en quelque sorte classique du typographe. Quoique
-vieilli en bien des parties, il est encore prcieux consulter, voire
-indispensable.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Le Gallois</span>, <i>Trait des plus belles bibliothques de l'Europe, des
-premiers livres qui ont t faits, de l'invention de l'imprimerie</i>,
-etc. Paris, Estienne Michallet, 1680. In-12.&mdash;Nouv.
-dit. en 1685.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Cet ouvrage n'est, pour ainsi dire, qu'une traduction abrge du
-Trait de Lomeier. (<span class="sc">Peignot</span>, <i>Rpertoire bibliogr.</i>, p. 34.)</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="lenormand"><span class="sc">Lenormand (Sb.)</span>, <i>Nouveau Manuel complet du relieur en tous
-genres</i>. Nouv. dit. entirement refondue et considrablement
-augmente par M. <span class="sc">Maigne</span> (Manuels Roret). Paris,
-Roret, 1890. In-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Le Petit (Jules)</span>, <i>l'Art d'aimer les livres et de les connatre</i>.
-Lettres un jeune bibliophile. Paris, chez l'auteur, 1884.
-In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Ouvrage qui traite surtout du livre de luxe, des ditions rares et
-de la reliure artistique.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_454"><span class="sc">Lesn</span>, <i>la Reliure</i>, pome didactique en six chants. Paris,
-Lesn, 1820. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Les notes, trs nombreuses, qui accompagnent ce pome, forment
-un vritable trait thorique et critique de reliure. Il est regrettable,
-dit <span class="sc">Mouravit</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 229), que l'auteur se soit montr si prosaque
-en chantant un art plein de posie et si bien fait, par ses merveilleuses
-ressources, pour glorifier les productions du gnie. Du moins, si c'est
-un dtestable <i>pome</i>, c'est un ouvrage plein de sages conseils, de judicieuses
-remarques, de prceptes heureux, et que, trs certainement,
-on consultera toujours avec fruit. Lesn a ddi son pome son fils,
-et, entre autres excellentes exhortations, voici ce qu'il lui dit (p. 1):
-Fais toujours bien pour le seul plaisir de bien faire. Pntre-toi bien
-que l'tat le plus simple devient un art dans la main de celui qui
-l'exerce avec distinction, et que l'art le plus sublime n'est plus qu'un
-vil mtier pour celui qui travaille avec routine, et dans la seule vue
-de pourvoir son existence.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="libraire"><span class="sc">Libraire (Un)</span>, <i>Manuel du libraire, du bibliothcaire et de l'homme
-de lettres</i>. Paris, Emler frres, 1828. Petit in-18.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Cet ouvrage a pour auteur <span class="sc">P. Ghaillot</span> jeune, impr.-libr. Avignon,
-chez qui il a t imprim. Voir <span class="sc">Qurard</span>, <i>Supercheries littraires</i>, t. II,
-col. 781; et <span class="sc">Barbier</span>, <i>Dictionn. des ouvrages anonymes</i>, t. III, col. 49.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Livre du bibliophile (le)</i>, (s. n. d'aut.&mdash;Ouvrage attribu
-M. <span class="sc">Alphonse Lemerre</span>). Paris, Lemerre, 1874. Petit in-12.
-49 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Lomeier (Johann)</span>, <i lang="la" xml:lang="la">De Bibliothecis Liber singularis</i>. Zutphani
-(Zutphen), 1669. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="lorenz"><span class="sc">Lorenz (Otto)</span> et <span class="sc">Jordell (D.)</span>, <i>Catalogue gnral de la librairie
-franaise depuis 1840</i>. Paris, Lorenz et Per Lamm, 1867-96.
-13 vol. in-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Le tome XIV est en cours de publication (1901). A partir du tome XII,
-le titre porte la mention: Continuation de l'ouvrage d'<span class="sc">Otto Lorenz</span>&hellip;
-Rdig par <span class="sc">D. Jordell</span>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Louandre (Charles).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#querard"><span class="sc">Qurard</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="louisy"><span class="sc">Louisy (P.)</span>, <i>le Livre et les Arts qui s'y rattachent&hellip;</i> (Collection
-de l'Ancienne France). Paris, Didot, 1894. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p id="page_455">Les illustrations (au nombre de 222) de ce volume et trs souvent le
-texte sont emprunts au grand ouvrage de <span class="sc">Paul Lacroix</span> (Bibliophile
-<span class="sc">Jacob</span>) sur <i>le Moyen ge et la Renaissance, le XVII<sup>e</sup> </i>et<i> le XVIII<sup>e</sup> sicle</i>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Lubbock (Sir John)</span>, <i>le Bonheur de vivre</i>. Trad. sur la 20<sup>e</sup> dit.
-anglaise. Paris, Alcan, 1891. In-18.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir chap. <small>III</small> et <small>IV</small>, pp. <a href="#page_52">52</a>-<a href="#page_89">89</a>: La lecture et le choix des livres.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Magasin pittoresque (le)</i>. Actuellement semi-mensuel et publi
-sous la direction de M. <span class="sc">Charles Formentin</span>. (Fond en 1833.)</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir, pour les articles relatifs au Livre, la table gnrale des matires et
-les tables des derniers volumes. Voir notamment <i>les Ennemis des livres</i>,
-articles non signs parus en 1873, 1875, 1876 et 1878. (Ne pas confondre
-cette srie d'articles avec le livre de <span class="sc">Mulsant (tienne) [Un Bibliophile]</span>,
-qui porte le mme titre.)</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Maigne.</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#lenormand"><span class="sc">Lenormand (Sb.)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Maire (Albert)</span>, <i>Manuel pratique du bibliothcaire</i>. Paris. Picard
-et fils, 1896. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Bon ouvrage, qui, bien que concernant spcialement les bibliothques
-universitaires, sera lu et consult avec grand intrt par tous ceux qui
-s'occupent des lments et de la condition du Livre. Il contient notamment
-un trs utile lexique de tous les termes usits en bibliographie.
-Moins savant, mais moins aride que l'ouvrage de Graesel, le manuel de
-Maire est un des meilleurs traits de bibliotechnie que nous possdions
-en France.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Martonne (de). [Guillaume-Franois de Martonne.]</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#denis"><span class="sc">Denis (Ferdinand)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Maury (Alfred).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#querard"><span class="sc">Qurard</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Mmorial de la librairie franaise</i>, Revue hebdomadaire des
-livres&hellip; Paris, H. Le Soudier. (Fonde en 1895.)</p>
-
-<blockquote>
-<p>Outre sa revue des livres, ce priodique contient, particulirement
-sous le titre d'chos et Nouvelles, de trs utiles renseignements
-sur tout ce qui touche l'imprimerie et la librairie.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_456"><span class="sc">Mendel (Charles).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#brunel"><span class="sc">Brunel (Georges)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Michel (Marius)</span>, <i>la Reliure franaise, commerciale et industrielle,
-depuis l'invention de l'imprimerie jusqu' nos jours</i>. Paris,
-Morgand et Fatout, 1881. In-4.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Mouravit (Gustave)</span>, <i>le Livre et la Petite Bibliothque d'amateur</i>,
-Essai de critique, d'histoire et de philosophie morale sur
-l'amour des livres. Paris, Aubry, s. d. (1870). In-16.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Nous avons dit, diffrentes reprises (voir p. <a href="#page_23">23</a> et <i>passim</i>), tout
-le bien que nous pensons de l'ouvrage de Mouravit, qui n'a qu'un
-tort, celui d'avoir t tir un nombre trs restreint d'exemplaires
-(200 d'aprs Lorenz) et d'tre aujourd'hui devenu trs rare et trs
-cher. M. <span class="sc">Jules le Petit</span> apprcie comme nous avec grands loges le
-volume de Mouravit, o il a trouv, en dehors d'un style de matre,
-des aperus dlicieux et des rflexions remplies de bon sens sur les
-livres et sur les bibliophiles. (<i>loc. cit.</i>, p. 37.)</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Mulsant (tienne) [Un Bibliophile]</span>, <i>les Ennemis des livres</i>,
-Lyon, H. Georg, 1879. Petit in-8. 64 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Munier (J.-B.)</span>, <i>Nouveau Guide illustr de l'imprimerie, de la
-librairie et de la papeterie</i>. Paris, Marpon et Flammarion,
-s. d. In-18. 64 pp. chiff.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Namur (P.)</span>, <i>Manuel du bibliothcaire</i>. Bruxelles, Tircher, 1834.
-In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Nature (la), Revue des sciences et de leurs application</i>. Hebdomadaire.
-Actuellement publie sous la direction de
-M. <span class="sc">Henri de Parville</span>. (Fonde en 1873.)</p>
-
-<blockquote>
-<p>Pour les articles relatifs au Livre, voir les tables semestrielles des
-matires.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Naud (Gabriel)</span>, <i>Advis pour dresser une bibliothque, prsent
-Monseigneur le Prsident de Mesme</i>. Rimprim sur la
-deuxime dition (Paris, 1644). Paris, Liseux, 1876. Petit
-in-12.&mdash;La 1<sup>re</sup> dit. est de 1627.</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_457"><span class="sc">Nodier (Charles)</span>, <i>l'Amateur de livres</i>, in <i>les Franais peints
-par eux-mmes</i>, t. II, pp. 81-86. Paris, Delahays, s. d.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Le Bibliomane</i>, in le journal <i>le Voleur</i>, 20 novembre
-1842, pp. 441-444.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Mlanges tirs d'une petite bibliothque, ou Varits littraires
-et philosophiques</i>. Paris, Crapelet, 1829. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Aprs le plaisir de possder des livres, il n'y en a gure de plus
-doux que celui d'en parler, dclare l'auteur en tte de sa prface.</p>
-
-<p>Voir <a href="#bulletin"><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">&OElig;ttinger (douard Marie)</span>, <i>Bibliographie biographique universelle</i>,
-Dictionnaire des ouvrages relatifs l'histoire de
-la vie publique et prive des personnages clbres&hellip;
-Paris, Lacroix et Daffis, 1866. 2 vol. in-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Parent</span> (an), <i>Essai sur la bibliographie et sur les talens </i>(sic)<i> du
-bibliothcaire</i>. Paris, Imprim. chrtienne et chez l'auteur,
-an IX. In-8. 54 pp.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Cet opuscule, d'un style boursoufl et dclamatoire, est plein d'une
-rudition curieuse force d'tre navement tale. (<span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc.
-cit.</i>, p. 345.)</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Dictionnaire raisonn de bibliologie</i>. Vesoul
-et Paris, 1802-1804. 3 vol. in-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Essai de curiosits bibliographiques</i>. Paris, Renouard,
-1804. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Essai historique et archologique sur la reliure des livres
-et sur l'tat de la librairie chez les anciens</i>. Dijon, Lagier
-(et Paris, Renouard), 1834. In-8. 84 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Manuel bibliographique, ou Essai sur les bibliothques
-anciennes et modernes et sur la connaissances des livres, des
-formats, des ditions</i>. Paris, s. n. d'dit., 1800. In-8.
-(Le titre porte seulement les initiales G. P.).</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Manuel du bibliophile, ou Trait du choix des livres</i>.
-Dijon, Lagier (et Paris, Renouard), 1823. 2 vol. in-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p id="page_458">&hellip; Ouvrage qui devrait tre connu de tous ceux qui se vouent la
-culture intellectuelle (car il a t crit surtout pour ceux-l)&hellip; ce judicieux
-<i>Trait du choix des livres</i>, un peu arrir aujourd'hui dans sa
-partie purement bibliographique, mais plein de sages conseils et des
-meilleurs principes&hellip;. (<span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 109.)</p>
-
-<p>M. Peignot est un des savants qui ont le mieux mrit de la science
-bibliographique. (<span class="sc">Renouard</span>, <i>Catalogue d'un amateur</i>, t. IV, p. 214.)</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Peignot (Gabriel)</span>, <i>Rpertoire bibliographique universel, contenant
-la notice raisonne des bibliographies spciales</i>. Paris,
-Renouard, 1812. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Trait du choix des livres</i>. Paris, Renouard (et Dijon,
-Lagier). 1817. In-8. (Cet ouvrage est la 1<sup>re</sup> dition du
-<i>Manuel du bibliophile, ou Trait du choix des livres</i>, du
-mme auteur.)</p>
-
-<p class="bibentry"><span class="bibid">&nbsp;</span> <i>Etc., etc.</i></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#bulletin"><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Pellechet (M.)</span>, <i>Catalogue gnral des incunables des bibliothques
-de France</i>. Paris, Picard et fils, 1897. In-8, t. I.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Ouvrage en cours de publication, chef-d'&oelig;uvre de la nouvelle cole
-bibliographique, a dit M. <span class="sc">L. Delisle</span> (<i>Catalogue gnral des livr. impr.
-de la Biblioth. nation.</i>, Introduction, t. I, p. <small>LXXVI</small>).</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Petit-Radel (Louis-Charles-Franois)</span>, <i>Recherches sur les bibliothques
-anciennes et modernes jusqu' la fondation de la
-bibliothque Mazarine et sur les causes qui ont favoris
-l'accroissement successif du nombre des livres</i>. Paris, Rey et
-Gravier, 1819. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Ptrarque</span>, <i>De l'abondance des livres et de la rputation des
-crivains</i>. Trad. du latin par <span class="sc">Victor Develay</span>. Paris, Librairie
-des bibliophiles, 1883. In-32 carr. 44 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="petzholdt"><span class="sc">Petzholdt</span> (D<sup>r</sup> <span class="sc">Julius</span>),
-<i lang="de" xml:lang="de">Katechismus der Bibliothekenlehre. Anleitung
-zur Einrichtung und Verwaltung von Bibliotheken</i>.
-Leipzig, 1856. Une refonte de cet important ouvrage a
-t faite par le D<sup>r</sup> <span class="sc">Arnim Graesel</span>, et a paru Leipzig, chez
-Weber, 1890. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_459"><span class="sc">Pichon (Jrme).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#bulletin"><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Pinon (P.).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#denis"><span class="sc">Denis (Ferdinand)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Poisson (P.).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#julia_de_f"><span class="sc">Julia de Fontenelle</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Polybiblion</i>, revue bibliographique universelle. Mensuelle.
-(Fonde en 1868.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Psaume</span>, <i>Dictionnaire bibliographique, ou Nouveau Manuel du
-libraire et de l'amateur de livres</i>. Paris, Ponthieu, 1824.
-2 vol. in-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir surtout, dans cet ouvrage (sign seulement de l'initiale P&hellip;),
-l'intressant Essai lmentaire sur la bibliographie, qui en forme
-l'introduction (t. I, pp. 9-264).</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Quentin-Bauchart (Ernest)</span>, <i>les Femmes bibliophiles de France</i>
-(<small>XVI</small><sup>e</sup>, <small>XVII</small><sup>e</sup> et <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicles). Paris, D. Morgand, 1886.
-2 vol. in-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="querard"><span class="sc">Qurard (Jean-Marie)</span>, <i>la France littraire, ou Dictionnaire
-bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de
-la France, ainsi que des littrateurs trangers qui ont crit
-en franais, plus particulirement pendant les XVIII<sup>e</sup> et
-XIX<sup>e</sup> sicles</i>. Paris, Didot, 1827-1842. 10 vol. in-8.
-(Supplment: t. XI et XII, 1854-1864.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>La Littrature franaise contemporaine (1827-1849)</i>.
-Paris, Daguin, 1847-1857. 6 vol. in-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Cet ouvrage fait suite au prcdent. A partir du tome II, le nom de
-<span class="sc">Qurard</span> est remplac par ceux de <span class="sc">Charles Louandre</span> et <span class="sc">Flix Bourquelot</span>,
-puis par ceux de <span class="sc">Flix Bourquelot</span> et <span class="sc">Alfred Maury</span>; sur le
-tome VI, le nom de <span class="sc">Flix Bourquelot</span> figure seul.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Les Supercheries littraires dvoiles</i>. 2<sup>e</sup> dit., publie
-par MM. <span class="sc">Gustave Brunet</span> et <span class="sc">Pierre Jannet</span>. Paris, Daffis,
-1869-70. 3 vol. in-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#barbier"><span class="sc">Barbier (Ant.-Alex.)</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_460"><i>Rgles typographiques adoptes dans les publications de la
-librairie Hachette et C<sup>ie</sup></i>. Notice destine aux auteurs et
-aux imprimeurs. Paris, Hachette. 1889. In-16. 66 pp.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Trs bon petit manuel, plein de renseignements utiles et d'excellents
-conseils pour tous ceux qui impriment ou font imprimer.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Reliure (la)</i>, Organe et proprit du syndicat patronal des
-relieurs, brocheurs, cartonneurs, doreurs, etc. Revue
-mensuelle. (Fonde en 1891.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Renouard (Ant.-Aug.)</span>, <i>Catalogue de la bibliothque d'un amateur</i>.
-Paris, Ant.-Aug. Renouard, 1819. 4 vol. in-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Revue biblio-iconographique</i>. Mensuelle. Publie sous la direction
-de MM. <span class="sc">Pierre Dauze</span> et <span class="sc">d'Eylac</span>. (Fonde en 1894.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><i>Revue des bibliothques</i>. Mensuelle. Publie sous la direction de
-MM. <span class="sc">mile Chatelain</span> et <span class="sc">Lon Dorez</span>. (Fonde en 1891.)</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Richard (Jules)</span>, <i>l'Art de former une bibliothque</i>. Paris, Rouveyre
-et Blond, 1883. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Richou (Gabriel)</span>, <i>Trait de l'administration des bibliothques
-publiques</i>. Paris, Paul Dupont, 1885. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Ris-Paquot</span>, <i>Guide pratique du restaurateur-amateur de tableaux,
-gravures, reliures et livres</i>. Paris, Laurens, 1890. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Robert (Ulysse)</span>, <i>Recueil des lois, dcrets, ordonnances, arrts
-concernant les bibliothques publiques</i>. Paris, Champion,
-1883. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="rouveyre"><span class="sc">Rouveyre (douard)</span>, <i>Connaissances ncessaires un bibliophile</i>.
-3<sup>e</sup> dit. Paris, Rouveyre et Blond, 1883. 2 vol. in-8 cu.
-5<sup>e</sup> dit. Paris, Rouveyre, s. d. (1899). 10 vol. in-8 carr.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Pour nos rfrences aux deux volumes ou aux deux premiers volumes
-de cet ouvrage, le chiffre de l'dition a t indiqu en note, la suite
-du titre.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_461"><span class="sc">Rouveyre (douard)</span> et <span class="sc">Uzanne (Octave)</span>, <i>Miscellanes bibliographiques</i>,
-avec la collaboration de MM. <span class="sc">Louis de Backer</span>,
-<span class="sc">Prosper Blanchemain</span>, <span class="sc">Gustave Brunet</span>, etc. 3 vol. ou
-parties. Paris, Rouveyre, 1878, 1879, 1880. Le nom de
-M. Uzanne ne figure pas ct de celui de M. Rouveyre
-sur le titre des tomes II et III.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>A propos des bibliothques populaires</i>: discours
-prononc au Snat le 25 juin 1867 (in <i>Premiers Lundis</i>,
-t. III, pp. 205-238). Et toutes les &oelig;uvres, <i>passim</i>.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Ser (Fernand).</span></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#lacroix"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span></a> (Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>).</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Silvestre (Louis-Catherine)</span>, <i>Marques typographiques, ou Recueil
-des monogrammes, chiffres, enseignes, emblmes, devises,
-rbus et fleurons des libraires et imprimeurs qui ont exerc en
-France depuis l'introduction de l'imprimerie, en 1470, jusqu'
-la fin du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle&hellip;</i> Paris, Potier, impr. Maulde et
-Renou, 1853-1865. 15 livraisons. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Sobolstchikoff (Basile)</span>, <i>Principes pour l'organisation et la conservation
-des grandes bibliothques</i>. Paris, Vve Jules
-Renouard, 1859. In-12. 72 pp.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Sorel (Charles)</span>, <i>De la connaissance des bons livres, ou Examen
-de plusieurs auteurs</i>. Amsterdam, Henry et Thodore
-Boom, 1672. Petit in-12. (Publi s. n. d'aut.).</p>
-
-<blockquote>
-<p>Curieux livre, trop peu connu et trop peu cit, dit <span class="sc">Mouravit</span> (<i>loc.
-cit.</i>, pp. 42 et 58). On y lit (chap. 1, p. 43) cette excellente maxime,
-toujours vraie, toujours de circonstance et intressante rappeler:
-Sachons que de se vendre bien, ce ne fut jamais la marque infaillible
-de la bont d'un livre.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Stein (Henri)</span>, <i>Manuel de bibliographie gnrale</i>. Paris, Picard
-et fils, 1897. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir particulirement pp. 1 42: Bibliographies universelles.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_462"><span class="sc">Tassis (Auguste)</span>, <i>Guide du correcteur, ou Complment des grammaires
-et des lexiques</i>. 8<sup>e</sup> dit. Paris, Didot, s. d. In-18.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Bon petit manuel du correcteur typographe (124 pp.). L'auteur a
-malheureusement mis la fin de son livre trois listes alphabtiques ou
-lexiques,&mdash;au lieu de n'en faire qu'une,&mdash;ce qui complique et gne
-les recherches.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Techener (Jacques-Joseph)</span>, <i>Histoire de la bibliophilie, Recherches
-sur les bibliothques des plus clbres amateurs, Armorial
-des bibliophiles</i>. Paris, Techener, 1861-1864. 10 liv.
-in-fol. avec pl.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Tenant de Latour</span>, <i>Mmoires d'un bibliophile</i>. Paris. Dentu, 1861.
-In-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="uzanne"><span class="sc">Uzanne (Octave)</span>, <i>Bouquinistes et Bouquineurs</i>. Physiologie des
-quais de Paris, du Pont-Royal au Pont Sully. Paris, May,
-1893. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Caprices d'un bibliophile</i>. Paris, Rouveyre, 1878. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Le Livre</i>, revue mensuelle du monde littraire. Paris,
-Quantin, 1880-1889. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Nos amis les livres</i>. Causeries sur la littrature curieuse
-et la librairie. Paris, Quantin, 1886. In-18.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Recueil d'articles parus originairement dans la revue le Livre.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>La Reliure moderne, artistique et fantaisiste</i>. Paris, Rouveyre,
-1887. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Les Zigzags d'un curieux</i>. Causeries sur l'art des
-livres, etc. Paris, Quantin, 1888. In-18.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Recueil d'articles parus originairement dans la revue <i>le Livre</i>.</p>
-</blockquote>
-
-<p class="bibentry"><span class="bibid">&nbsp;</span> <i>Etc., etc.</i></p>
-
-<blockquote>
-<p>Voir <a href="#annales"><i>Annales littraires</i></a>, et <a href="#rouveyre"><span class="sc">Rouveyre</span></a>.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Vachon (Marius)</span>, les Arts et les Industries du papier en France,
-1871-1894. Paris, May et Motteroz, s. d. In-4.</p>
-
-
-<p class="bibentry" id="page_463"><span class="sc">Valle (Lon)</span>, <i>Bibliographie des bibliographies</i>. Premire
-partie: Catalogue des bibliographies gnrales et particulires
-par ordre alphabtique d'auteurs, avec indication
-complte du titre, des lieu et date de publication, du
-format, etc.&mdash;Seconde partie: Rpertoire des mmes
-bibliographies par ordre alphabtique de matires. Paris,
-Terquem, 1883. In-8.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Vitu (Auguste)</span>, <i>Petite Histoire de la typographie</i>. Paris, Delagrave,
-1886. In-8.</p>
-
-<blockquote>
-<p>Ouvrage lmentaire.</p>
-</blockquote>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Werdet (Edmond)</span>, <i>De la librairie franaise; son pass, son
-prsent, son avenir, avec des notices biographiques sur les
-libraires-diteurs les plus distingus depuis 1789</i>. Paris,
-Dentu, 1860. In-18.</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc bibid">Id.</span> <i>Histoire du livre en France depuis les temps les plus
-reculs jusqu'en 1789</i>. Paris, Dentu, 1861-1862. 4 parties
-en 5 vol. in-18. (La 3<sup>e</sup> partie forme 2 vol.).</p>
-
-
-<p class="bibentry"><span class="sc">Yve-Plessis (R.)</span>, <i>Petit Essai de biblio-thrapeutique, ou l'Art de
-soigner et restaurer les livres vieux ou malades</i>. Paris,
-Daragon, 1900. In-18. 95 pp.</p>
-
-<div class="chapter"></div>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_465">INDEX ALPHABTIQUE</h2>
-
-<div class="c trnote">
-<a href="#ix_a">A</a> | <a href="#ix_b">B</a> | <a href="#ix_c">C</a> | <a href="#ix_d">D</a> |
-<a href="#ix_e">E</a> | <a href="#ix_f">F</a> | <a href="#ix_g">G</a> | <a href="#ix_h">H</a> |
-<a href="#ix_i">I</a> | <a href="#ix_j">J</a> | <a href="#ix_k">K</a> | <a href="#ix_l">L</a> |
-<a href="#ix_m">M</a> | <a href="#ix_n">N</a> | <a href="#ix_o">O</a> | <a href="#ix_p">P</a> |
-<a href="#ix_q">Q</a> | <a href="#ix_r">R</a> | <a href="#ix_s">S</a> | <a href="#ix_t">T</a> |
-<a href="#ix_u">U</a> | <a href="#ix_v">V</a> | <a href="#ix_w">W</a> |
-<a href="#ix_y">Y</a> | <a href="#ix_z">Z</a>
-</div>
-<div class="index">
-<h3 id="ix_a">A</h3>
-
-<p>Abrviations dans les incunables: <a href="#page_70">70</a>-71;
-procds d'abrviation des mots et principales abrviations bibliogr.: <a href="#page_381">381</a>-400.</p>
-
-<p><span class="sc">Achard (C.-F.)</span>: <a href="#page_439">439</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Adeline (J.)</span>: <a href="#page_439">439</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Adlade</span> (Mme), fille de Louis XV: <a href="#page_139">139</a>.</p>
-
-<p>Adresse (typ.), synon. de souscription et de colophon: <a href="#page_70">70</a>.</p>
-
-<p>Adresse (catalogues et classific.): <a href="#page_222">222</a>-<a href="#page_223">223</a>.</p>
-
-<p>Aigle, grand aigle (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Aim-Martin (L.)</span>: <a href="#page_248">248</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_439">439</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Albert (Paul)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Alde</span> (les): <a href="#page_3">3</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_133">133</a>.</p>
-
-<p>Aldhyde formique: <a href="#page_325">325</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Alde Manuce</span> dit <span class="sc">l'Ancien</span>: <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_100">100</a>, <a href="#page_255">255</a>.</p>
-
-<p>Aldines (typ.), lettres &mdash;, synon. de lettres italiques et de lettres vnitiennes: <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_100">100</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Alembert (d')</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Alexandre</span>, hellniste: <a href="#page_243">243</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Alfieri</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Alkan</span> (an): <a href="#page_198">198</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_325">325</a>, <a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_336">336</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_354">354</a>, <a href="#page_439">439</a>.</p>
-
-<p>Allonges (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Almeloveen (J.)</span>: <a href="#page_113">113</a>.</p>
-
-<p>Alsaciennes (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ambroise</span> (saint): <a href="#page_250">250</a>.</p>
-
-<p>Ambroisienne (l'), bibliothque de Milan: <a href="#page_195">195</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ameilhon</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Anacron</span>: <a href="#page_383">383</a>.</p>
-
-<p>Anastatique (mode de reproduction des livres, des estampes, etc.): <b><a href="#page_108">108</a></b>, <a href="#page_385">385</a>.</p>
-
-<p>Anglaise, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p>Anglaise, reliure &mdash;: <a href="#page_145">145</a>.</p>
-
-<p><i>Annales littraires</i>: <a href="#page_439">439</a>, <a href="#page_444">444</a>, <a href="#page_462">462</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Anne de Bretagne</span>: <a href="#page_353">353</a>.</p>
-
-<p><i>Annuaire du bibliophile</i>: <a href="#page_218">218</a>, <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_335">335</a>, <a href="#page_346">346</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_451">451</a>.</p>
-
-<p><i>Annuaire Hachette</i>: <a href="#page_173">173</a>.</p>
-
-<p><i>Anobium</i>, insecte bibliophage: <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_322">322</a>, <a href="#page_324">324</a>.</p>
-
-<p>Antiquariat: <a href="#page_viii"><small>VIII</small></a>.</p>
-
-<p>Antiques (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p>Antiqu sur tranches (rel.): <b><a href="#page_127">127</a></b>, <a href="#page_385">385</a>, <a href="#page_398">398</a>.</p>
-
-<p>Appel de note (typ.): <a href="#page_435">435</a>, <a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p>Approche (typ.): <a href="#page_97">97</a>.</p>
-
-<p>Appui-livre: <a href="#page_213">213</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Argenson</span> (marquis <span class="sc">d'</span>): <a href="#page_21">21</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Aristote</span>: <a href="#page_288">288</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Arnauld d'Andilly</span>: <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p>Arraphique, reliure &mdash;: <a href="#page_150">150</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Askew (Antoine)</span>: <a href="#page_134">134</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Asselineau (Charles)</span>: <a href="#page_24">24</a>, <a href="#page_123">123</a>.</p>
-
-<p>Assemblage (des feuilles d'impression): <a href="#page_79">79</a>.</p>
-
-<p id="page_466">Astrisque (typ.): <a href="#page_435">435</a>-<a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p>Atlantique, format &mdash;: <a href="#page_73">73</a>.</p>
-
-<p>Atlas, format &mdash;: <a href="#page_73">73</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Augustin</span> (saint): <a href="#page_20">20</a>, <a href="#page_340">340</a>.</p>
-
-<p>Augustin: voir <a href="#saint_augustin">Saint-augustin (typ.)</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Aulu-Gelle</span>: <a href="#page_6">6</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Aumale</span> (duc <span class="sc">d'</span>): <a href="#page_38">38</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_b">B</h3>
-
-<p><span class="sc">Backer (Louis de)</span>: <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bacon</span> (chancelier): <a href="#page_288">288</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bdeker</span>: <a href="#page_173">173</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bagford (John)</span>: <a href="#page_343">343</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Baillet (Adrien)</span>: <a href="#page_86">86</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Baldermus</span>: <a href="#page_108">108</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Balzac (H. de)</span>: <a href="#page_89">89</a>, <a href="#page_189">189</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Baratoux</span> (docteur): <a href="#page_316">316</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Barbier (Ant.-Alex.)</span>: <a href="#page_170">170</a>;
-curieux procd qu'il emploie pour dmnager la bibliothque du Conseil d'tat: <a href="#page_203">203</a>; <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_454">454</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Barrow (Isaac)</span>: <a href="#page_16">16</a>.</p>
-
-<p>Basane (rel.): <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_160">160</a>.</p>
-
-<p>Bas de casse (typ.): <a href="#page_104">104</a>.</p>
-
-<p>Btarde, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bathis</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Baudouin (Marcel)</span>: <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_315">315</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bauzonnet</span>: <a href="#page_133">133</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Beaumarchais</span>: <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Beauregard</span> (docteur <span class="sc">Henri</span>): <a href="#page_322">322</a>, <a href="#page_323">323</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Beecher Stowe</span> (Mrs.): <a href="#page_159">159</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bgon (M.)</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p>
-
-<p>Belle page (typ.): <a href="#page_115">115</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bellot des Minires</span>: <a href="#page_159">159</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Benot</span> (saint): <a href="#page_8">8</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bentham (J.)</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Beraldi (H.)</span>: <a href="#page_209">209</a>, <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_440">440</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Berardi (G.)</span>: <a href="#page_179">179</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bernardin de Saint-Pierre</span>: voir
-<a href="#saint_pierre"><span class="sc">Saint-Pierre (Bernardin de)</span></a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bernis</span> (cardinal <span class="sc">de</span>): <a href="#page_14">14</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bessarion</span> (cardinal): <a href="#page_10">10</a>, <a href="#page_24">24</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Beyle (Henri)</span> (<span class="sc">Stendhal</span>): <a href="#page_402">402</a>, <a href="#page_405">405</a>, <a href="#page_406">406</a>.</p>
-
-<p>Bibelots (typ.): <a href="#page_53">53</a>.</p>
-
-<p>Biblioclastes, massacreurs de livres: <a href="#page_342">342</a>-<a href="#page_346">346</a>.</p>
-
-<p><i>Bibliographe moderne (le)</i>: <a href="#page_440">440</a>.</p>
-
-<p>Bibliographie,
-nombre total des ouvrages de &mdash;: <a href="#page_438">438</a>;
-principaux ouvrages de &mdash;: <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_438">438</a>-<a href="#page_463">463</a>.</p>
-
-<p><i>Bibliographie de la France</i>, journal gnral de l'Imprimerie et de la Librairie: <a href="#page_440">440</a>.</p>
-
-<p><i>Bibliographie scientifique (la)</i>, bulletin
-trimestriel: <a href="#page_315">315</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bibliophile (Un)</span>: voir <a href="#deschamps"><span class="sc">Deschamps (Pierre)</span></a>
-et <a href="#mulsant"><span class="sc">Mulsant (tienne)</span></a>.</p>
-
-<p>Bibliophilie, origine de ce mot, ce qu'il signifie: <a href="#page_23">23</a>-<a href="#page_24">24</a>.</p>
-
-<p>Bibliothcaires, Congrs international des &mdash; (1900): <a href="#page_302">302</a>, <a href="#page_323">323</a>.</p>
-
-<p>Bibliothque,
-diffrentes acceptions de ce mot: <a href="#page_8">8</a>;
-conditions d'une bonne installation pour une &mdash;: <a href="#page_193">193</a> et suiv.;
-&mdash; est comme un capital dont les intrts seraient perus par l'intelligence: <a href="#page_193">193</a>;
-nettoyage et arage des &mdash;: <a href="#page_318">318</a> et suiv.;
-&mdash; tournantes: <a href="#page_207">207</a>;
-chutes mortelles dans les &mdash;: <a href="#page_206">206</a>;
-timbrage des volumes dans les bibliothques publiques: <a href="#page_230">230</a>.</p>
-
-<p>Bibliothque nationale: <a href="#page_209">209</a>, <a href="#page_214">214</a>, <a href="#page_230">230</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_247">247</a>, <a href="#page_249">249</a>, <a href="#page_263">263</a>;
-classement des livres: <a href="#page_290">290</a>-<a href="#page_291">291</a>, <a href="#page_353">353</a>;
-voyage d'un livre travers la &mdash;: <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p>
-
-<p>Bibliothque Sainte-Genevive: <a href="#page_230">230</a>.</p>
-
-<p>Bibliothque de la Sorbonne, classement des livres: <a href="#page_292">292</a>-<a href="#page_294">294</a>.</p>
-
-<p>Bibliothque de la ville de Paris (muse Carnavalet), classement des livres: <a href="#page_295">295</a>-<a href="#page_297">297</a>.</p>
-
-<p>Bibliothque de l'administration des postes et des tlgraphes, classement des livres: <a href="#page_300">300</a>-<a href="#page_301">301</a>.</p>
-
-<p>Bibliothque de Florence (la Laurentienne): <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_205">205</a>;
-&mdash; de Leyde: <a href="#page_192">192</a>;
-&mdash; de la cathdrale d'Hereford: <a href="#page_192">192</a>;
-&mdash; de Milan (l'Ambroisienne): <a href="#page_195">195</a>.</p>
-
-<p id="page_467">Bibliothques universitaires: <a href="#page_223">223</a>, <a href="#page_230">230</a>.</p>
-
-<p>Bilboquets (typ.): <a href="#page_53">53</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Billings</span>: <a href="#page_433">433</a>.</p>
-
-<p>Bimensuel, bisannuel; signification de ces mots: <a href="#page_440">440</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Blades (W.)</span>: <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_322">322</a>, <a href="#page_323">323</a>, <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_343">343</a>, <a href="#page_346">346</a>, <a href="#page_347">347</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Blanc (Charles)</span>: <a href="#page_20">20</a>, <a href="#page_123">123</a>, <a href="#page_127">127</a>, <a href="#page_128">128</a>, <a href="#page_139">139</a>, <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Blanc (Louis)</span>: <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p>
-
-<p>Blanc, livres en blanc: <a href="#page_158">158</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Blanchemain (P.)</span>: <a href="#page_441">441</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p>
-
-<p>Blanches (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p>Blanchiment du papier: <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_62">62</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Blanchon (H.-L.-Alph.)</span>: <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_138">138</a>, <a href="#page_142">142</a>, <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_150">150</a>, <a href="#page_395">395</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p>
-
-<p>Blatte, insecte bibliophage: <a href="#page_322">322</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Blondel (Spire)</span>: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bluysen (P.)</span>: <a href="#page_452">452</a>.</p>
-
-<p>Bobine (pap.): <a href="#page_52">52</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bodin (Jean)</span>: <a href="#page_451">451</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bodoni</span>: <a href="#page_106">106</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Boerhaave</span>: <a href="#page_15">15</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Boileau</span>: <a href="#page_26">26</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Boislisle (A. de)</span>: <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Boissonade</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Boivin</span>: <a href="#page_14">14</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bollioud-Mermet</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bonaventure des Periers</span>: <a href="#page_xi"><small>XI</small></a>, <a href="#page_133">133</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bonnange (F.)</span>: <a href="#page_222">222</a>, <a href="#page_226">226</a>, <a href="#page_286">286</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bonnardot</span>: <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_441">441</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bosquet (mile)</span>: <a href="#page_76">76</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_148">148</a>, <a href="#page_442">442</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bossuet</span>: <a href="#page_4">4</a>, <a href="#page_141">141</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bouant</span>: <a href="#page_41">41</a>, <a href="#page_327">327</a>, <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_333">333</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bouchot (Henri)</span>: <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_70">70</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_99">99</a>, <a href="#page_121">121</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_142">142</a>, <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_442">442</a>.</p>
-
-<p>Boucles (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bouilliau</span> ou <span class="sc">Bouilliaud</span> (Ismal): <a href="#page_258">258</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bouillet</span> (Dictionnaire de &mdash;): <a href="#page_47">47</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Boulard (Antoine-Marie-Henri)</span>: <a href="#page_188">188</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Boulard (Martin-Sylvestre)</span>: <a href="#page_188">188</a>, <a href="#page_373">373</a>, <a href="#page_374">374</a>, <a href="#page_442">442</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Boullier</span>: <a href="#page_405">405</a>.</p>
-
-<p>Bouquiner, plaisir de &mdash;: <a href="#page_181">181</a>-<a href="#page_184">184</a>.</p>
-
-<p>Bouquiniste et talagiste,
-portrait du &mdash;: <a href="#page_183">183</a>;
-leurs livres trop tasss et serrs dans leurs botes ou sur leurs tablettes: <a href="#page_359">359</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bourdilliat</span>: <a href="#page_90">90</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bourlet de Vauxcelles</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bourgeois (Lon)</span>: <a href="#page_444">444</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bourget (Paul)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bourquelot (F.)</span>: <a href="#page_442">442</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Boutmy (E.)</span>: <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_442">442</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Boutoille (A.)</span>: <a href="#page_136">136</a>.</p>
-
-<p>Brachygraphie: <a href="#page_381">381</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bradel</span>, relieur: <a href="#page_144">144</a>.</p>
-
-<p>Bradel, reliure ou cartonnage &mdash;: <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_143">143</a>, <a href="#page_144">144</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Brantme</span>: <a href="#page_159">159</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Brbeuf</span>: <a href="#page_106">106</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Brehmer</span>: <a href="#page_147">147</a>, <a href="#page_148">148</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Brisson (Ad.)</span>: <a href="#page_179">179</a>.</p>
-
-<p>Bristol (pap. et cart.): <a href="#page_58">58</a>.</p>
-
-<p>Brochure (bibl.), synon. de pice ou plaquette: <a href="#page_66">66</a>-<a href="#page_67">67</a>.</p>
-
-<p>Brochure (rel.), couture des livres brochs: <a href="#page_120">120</a>, <a href="#page_145">145</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Brouardel</span> (docteur): <a href="#page_371">371</a>, <a href="#page_372">372</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Brun (M.-A.)</span>: <a href="#page_442">442</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Brunel (G.)</span>: <a href="#page_442">442</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Brunet (Gustave)</span>: <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_32">32</a>, <a href="#page_232">232</a>, <b><a href="#page_258">258</a></b>, <a href="#page_346">346</a>, <a href="#page_375">375</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_459">459</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Brunet (Jacques-Charles)</span>: <a href="#page_xii"><small><b>XII</b></small></a>, <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_219">219</a>, <a href="#page_225">225</a>, <a href="#page_249">249</a>, <a href="#page_250">250</a>, <a href="#page_254">254</a>;
-son systme de classification bibliographique: <b><a href="#page_258">258</a>-<a href="#page_284">284</a></b>; <a href="#page_286">286</a>, <a href="#page_287">287</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_290">290</a>, <a href="#page_292">292</a>, <a href="#page_300">300</a>, <a href="#page_302">302</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_408">408</a>, <a href="#page_431">431</a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Brunetire (F.)</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Buffon</span>: <a href="#page_179">179</a>, <a href="#page_345">345</a>.</p>
-
-<p><i>Bulletin du bibliophile et du bibliothcaire</i>: <a href="#page_24">24</a>, <a href="#page_439">439</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_452">452</a>, <a href="#page_457">457</a>, <a href="#page_458">458</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Burchard</span>: <a href="#page_313">313</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bure (MM. de)</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_182">182</a>, <a href="#page_258">258</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Burty (Ph.)</span>: <a href="#page_138">138</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bury (Richard de)</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_185">185</a>, <a href="#page_349">349</a>, <a href="#page_350">350</a>;
-extrait de son ouvrage le <i>Philobiblion</i>, sur le respect d aux livres: <a href="#page_361">361</a>-<a href="#page_365">365</a>; <a href="#page_443">443</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Bussy-Rabutin</span>: <a href="#page_433">433</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Byron</span> (lord): <a href="#page_111">111</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_c">C</h3>
-
-<p id="page_468">Cabinets de lecture, dangers qu'ils prsentent: <a href="#page_29">29</a>, <a href="#page_373">373</a>.</p>
-
-<p>Cabochon (typ.): <a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p>Cadrat (typ.): <a href="#page_79">79</a>.</p>
-
-<p>Cadratin (typ.): <a href="#page_79">79</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Calmet</span> (dom): <a href="#page_387">387</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Campbell</span> (lord): <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Camus</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p>
-
-<p>Cancrelat, insecte bibliophage: <a href="#page_322">322</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cap</span>: <a href="#page_134">134</a>.</p>
-
-<p>Capillaires (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>.</p>
-
-<p>Caractres d'imprimerie: <a href="#page_95">95</a> et suiv.;
-force en points ou force de corps et anciens noms des caractres: <a href="#page_98">98</a> et <a href="#page_101">101</a>;
-caractres de fantaisie: <a href="#page_102">102</a> et <a href="#page_103">103</a>.
-Voir <a href="#lettres">Lettres</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cardan (J.)</span>: <a href="#page_167">167</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Carlyle</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p>Carnavalet, muse &mdash;; bibliothque de la ville de Paris, son classement: <a href="#page_295">295</a>-<a href="#page_297">297</a>.</p>
-
-<p>Carr (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>.</p>
-
-<p>Carton, fabrication et diffrentes espces de &mdash;: <a href="#page_57">57</a>-<a href="#page_58">58</a>.</p>
-
-<p>Carton (typ.), synon. d'encart: <a href="#page_80">80</a>-<a href="#page_81">81</a>.</p>
-
-<p>Cartonnage (rel.): <a href="#page_142">142</a>-<a href="#page_145">145</a>.</p>
-
-<p>Casse (typ.): <a href="#page_104">104</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Castellanus</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p>
-
-<p>Cassetin (typ.): <a href="#page_104">104</a>.</p>
-
-<p>Catalogues de bibliothques,
-diffrentes sortes de &mdash;: <a href="#page_220">220</a>;
-&mdash; alphabtique ou onomastique: <a href="#page_220">220</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_285">285</a>;
-&mdash; mthodique, systmatique ou idologique: <a href="#page_220">220</a>, <a href="#page_224">224</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_254">254</a>, <a href="#page_285">285</a>;
-&mdash; topographique ou <i>Lokal-Katalog</i>: <a href="#page_220">220</a>;
-&mdash; chronologique: <a href="#page_220">220</a>;
-&mdash; gographique: <a href="#page_220">220</a>.</p>
-
-<p>Catalogues de la librairie d'occasion, exagration de certains prix: <a href="#page_184">184</a>-<a href="#page_185">185</a>.</p>
-
-<p><i>Catenati</i>, livres enchans: <a href="#page_192">192</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Catherine de Mdicis</span>: <a href="#page_353">353</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Catrin</span> (docteur): <a href="#page_29">29</a>.</p>
-
-<p>Cavalier (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cazal</span> (docteur <span class="sc">du</span>): <a href="#page_29">29</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cazin</span>: <a href="#page_50">50</a>.</p>
-
-<p>Cellulose au bisulfite (pap.): <a href="#page_46">46</a>.</p>
-
-<p>Chagrin (rel.): <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_131">131</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chaillot (P.) (Un Libraire)</span>: <a href="#page_111">111</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_454">454</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chambolle</span>: <a href="#page_134">134</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chamfort</span>: <a href="#page_15">15</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Champfleury</span>: <a href="#page_241">241</a>.</p>
-
-<p>Charge (pap.): <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_63">63</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Charles</span>, duc de Bourgogne: <a href="#page_431">431</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Charles-Quint</span>: <a href="#page_349">349</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Charles IX</span>: <a href="#page_39">39</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Charlet</span>: <a href="#page_140">140</a>.</p>
-
-<p>Charnire (rel.): <a href="#page_128">128</a>, <a href="#page_146">146</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Charpentier (Gervais)</span>: <a href="#page_88">88</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Charpentier (Paul)</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_48">48</a>, <a href="#page_52">52</a>, <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_58">58</a>, <a href="#page_443">443</a>.</p>
-
-<p>Charpentier, format &mdash;: <b><a href="#page_88">88</a></b>, <a href="#page_90">90</a>, <a href="#page_214">214</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chartier (Alain)</span>: <a href="#page_228">228</a>, <a href="#page_229">229</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chassant (L.-Alph.)</span>: <a href="#page_381">381</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p>
-
-<p>Chasses d'un livre (rel.): <a href="#page_128">128</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chateaubriand</span>: <a href="#page_239">239</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chatelain (mile)</span>: <a href="#page_228">228</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chnier (Andr)</span>: <a href="#page_33">33</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_160">160</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chron (Paul)</span>: <a href="#page_441">441</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chesneau (Nicolas)</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chevillier</span>: <a href="#page_26">26</a>, <a href="#page_27">27</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chevin</span> (abb): <a href="#page_408">408</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Chichereau</span>: <a href="#page_144">144</a>.</p>
-
-<p>Chiffres romains: <a href="#page_426">426</a> et suiv.;
-&mdash; financiers: <a href="#page_429">429</a>;
-inconvnients des chiffres romains: <a href="#page_431">431</a>.</p>
-
-<p>Chine, papier de &mdash;: voir <a href="#papier">Papier</a>.</p>
-
-<p id="chlore">Chlore (eau de Javel), son action sur le papier: <a href="#page_332">332</a>, <a href="#page_333">333</a>, <a href="#page_335">335</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Christian (A.)</span>: <a href="#page_444">444</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Christianus Liberius Germanus</span>, pseud. de <span class="sc">Salden</span>: <a href="#page_23">23</a>.</p>
-
-<p>Chutes mortelles dans les bibliothques: <a href="#page_206">206</a>.</p>
-
-<p>Cicro (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cicron</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_10">10</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_339">339</a>.</p>
-
-<p>Cimelien (bibl.): <a href="#page_209">209</a>.</p>
-
-<p>Civilit (typ.), caractres de &mdash;: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Claretie (J.)</span>: <a href="#page_21">21</a>, <a href="#page_51">51</a>, <a href="#page_138">138</a>, <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p>
-
-<p>Classement des livres: <a href="#page_209">209</a>-<a href="#page_218">218</a>;
-&mdash; horizontal, par rangs de taille et ordre alphabtique: <a href="#page_210">210</a> et suiv.;
-<a id="page_469"></a>&mdash; vertical: <a href="#page_216">216</a>-<a href="#page_217">217</a>;
-&mdash; <i>ad libitum</i>, mettre aux premires places les plus beaux livres ou les livres prfrs: <a href="#page_217">217</a>-<a href="#page_218">218</a>.</p>
-
-<p>Classification de Brunet: <a href="#page_258">258</a>-<a href="#page_284">284</a>;
-&mdash; diverses, <a href="#page_288">288</a>-<a href="#page_303">303</a>;
-&mdash; dcimale: <a href="#page_303">303</a>-<a href="#page_316">316</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p>
-
-<p>Classiques (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Claudin (A.)</span>: <a href="#page_142">142</a>, <a href="#page_185">185</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Clavier</span>: <a href="#page_383">383</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Clemens (Claudius)</span> ou <span class="sc">Clment (Claude)</span>: <a href="#page_186">186</a>, <a href="#page_257">257</a>.</p>
-
-<p>Clichage et clich (typ.): <a href="#page_67">67</a>, <a href="#page_107">107</a>-<a href="#page_109">109</a>.</p>
-
-<p>Cloche (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cocheris (H.)</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_185">185</a>, <a href="#page_350">350</a>, <a href="#page_365">365</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p>
-
-<p>Coiffe (rel.): <a href="#page_129">129</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Colbert</span>: <a href="#page_1">1</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Coleridge</span>: <a href="#page_366">366</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Colines (Simon de)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p>Collage ou encollage du papier: <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_48">48</a>, <a href="#page_331">331</a>.</p>
-
-<p>Colle,
-diffrentes espces de &mdash;: <a href="#page_151">151</a>;
-&mdash; de farine attire les vers: <a href="#page_322">322</a>, <a href="#page_324">324</a>.</p>
-
-<p>Collectionneurs,
-hommes heureux: <a href="#page_189">189</a>;
-&mdash; de portraits et de frontispices, mutilateurs de livres: <a href="#page_342">342</a>-<a href="#page_343">343</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Colletet (G.)</span>: <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_35">35</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Collignon (Albert)</span>: <a href="#page_25">25</a>.</p>
-
-<p>Colombier (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>, <a href="#page_78">78</a>.</p>
-
-<p>Colophon (typ.): <a href="#page_70">70</a>.</p>
-
-<p>Comte (rel.): <a href="#page_129">129</a>.</p>
-
-<p>Compartiments (rel.): <a href="#page_130">130</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Comte (Auguste)</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Condorcet</span>: <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_35">35</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Confucius</span>: <a href="#page_15">15</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Constantin (L.-A.)</span>: <a href="#page_xii"><small>XI</small></a>,
-<a href="#page_32">32</a>, <a href="#page_35">35</a>, <a href="#page_88">88</a>, <a href="#page_203">203</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_220">220</a>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_258">258</a>, <a href="#page_302">302</a>, <a href="#page_303">303</a>, <b><a href="#page_444">444</a>-<a href="#page_445">445</a></b>.</p>
-
-<p>Contagion des maladies par les livres: <a href="#page_29">29</a>.</p>
-
-<p>Coquille (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Corneille (Pierre)</span>: <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Corneille (Thomas)</span>: <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cornely (J.)</span>: <a href="#page_179">179</a>.</p>
-
-<p>Corps (typ.), &mdash; des caractres: <a href="#page_95">95</a>, <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p>Correction des preuves (typ.): <a href="#page_110">110</a>-<a href="#page_113">113</a>.</p>
-
-<p><i>Correspondance historique et archologique</i>: <a href="#page_314">314</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Corrozet (Gilles)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><i>Cosmos</i>, revue des sciences: <a href="#page_63">63</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Coste</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p>
-
-<p>Cote (classific.): <a href="#page_227">227</a>, <a href="#page_231">231</a>.</p>
-
-<p>Coule, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>.</p>
-
-<p>Coupe-papier: voir <a href="#couteau">Couteau papier</a>.</p>
-
-<p>Courant, titre &mdash; (typ.): <a href="#page_113">113</a>-<a href="#page_114">114</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Courier (P.-L.)</span>: <a href="#page_17">17</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_383">383</a>.</p>
-
-<p>Couronne, double couronne (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>, <a href="#page_92">92</a>.</p>
-
-<p><i>Courrier de la librairie</i>: <a href="#page_18">18</a>.</p>
-
-<p><i>Courrier des bibliothques</i>: <a href="#page_60">60</a>, <a href="#page_213">213</a>, <a href="#page_445">445</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cousin (Jean)</span>: <a href="#page_3">3</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cousin (Jules)</span>: <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_197">197</a>, <a href="#page_198">198</a>, <a href="#page_223">223</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_254">254</a>, <a href="#page_272">272</a>, <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_332">332</a>, <a href="#page_334">334</a>, <a href="#page_335">335</a>, <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_430">430</a>, <a href="#page_445">445</a>.</p>
-
-<p>Cousoir (rel.): <a href="#page_145">145</a>.</p>
-
-<p id="couteau">Couteau papier ou Coupe-papier:
-les pingles cheveux, coupe-papier habituel de la femme: <a href="#page_352">352</a>;
-comment se servir du couteau papier: <a href="#page_354">354</a>-<a href="#page_359">359</a>;
-le meilleur des couteaux papier: <a href="#page_355">355</a>-<a href="#page_356">356</a>.</p>
-
-<p>Couture (rel.): <a href="#page_145">145</a> et suiv.;
-&mdash; de brochure: <a href="#page_120">120</a>, <a href="#page_145">145</a>;
-&mdash; de reliure: <a href="#page_120">120</a>, <a href="#page_145">145</a>;
-&mdash; l'chelle: <a href="#page_130">130</a>;
-&mdash; sur nerfs: <a href="#page_146">146</a>;
-&mdash; point arrire: <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_147">147</a>;
-&mdash; point devant: <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_147">147</a>;
-&mdash; mtallique: <a href="#page_149">149</a>.
-Machines coudre les livres: <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_147">147</a>-<a href="#page_148">148</a>.</p>
-
-<p>Couverte (pap.): <a href="#page_44">44</a>.</p>
-
-<p>Couvertures des livres brochs, ne pas les supprimer la reliure: <a href="#page_158">158</a>;
-de quelle poque datent les couvertures illustres: <a href="#page_158">158</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cramoisy</span>, imprimeur: <a href="#page_71">71</a>.</p>
-
-<p>Cran (typ.), &mdash; des caractres: <a href="#page_97">97</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Crapelet (G.-A.)</span>: <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_105">105</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_107">107</a>, <a href="#page_109">109</a>, <a href="#page_110">110</a>, <a href="#page_111">111</a>, <a href="#page_112">112</a>, <a href="#page_113">113</a>, <b><a href="#page_445">445</a></b>, <a href="#page_449">449</a>.</p>
-
-<p>Crochets (typ.): <a href="#page_434">434</a>.</p>
-
-<p>Croix (typ.): <a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p>Cuir de Russie (rel.): <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_368">368</a>, <a href="#page_369">369</a>.</p>
-
-<p id="page_470">Cursive, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cuvillier-Fleury</span>: <a href="#page_219">219</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Cuzin</span>: <a href="#page_134">134</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_d">D</h3>
-
-<p><span class="sc">Dacier</span> (Mme): <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Daffry de la Monnoie</span>: <a href="#page_159">159</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Daguesseau</span>: <a href="#page_14">14</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dalembert</span> ou <span class="sc">d'Alembert</span>: <a href="#page_345">345</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dante</span>: <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_347">347</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Darblay</span>: <a href="#page_52">52</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Darche (J.)</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_361">361</a>, <a href="#page_370">370</a>, <a href="#page_445">445</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Daruty de Grandpr</span>: <a href="#page_78">78</a>, <a href="#page_80">80</a>, <a href="#page_81">81</a>, <a href="#page_445">445</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Daudet (Alphonse)</span>: <a href="#page_68">68</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_227">227</a>, <a href="#page_229">229</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Daunou</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Daupeley-Gouverneur (G.)</span>: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_384">384</a>, <a href="#page_432">432</a>, <a href="#page_438">438</a>, <b><a href="#page_445">445</a></b>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dauze (Pierre)</span>: <a href="#page_60">60</a>, <a href="#page_61">61</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p id="de_du_d"><i>de, du, d'</i>;
-noms propres prcds de la particule nobiliaire, comment les crire: <a href="#page_233">233</a>;
-la particule <i>de</i> ne se place jamais seule devant le nom, ne pas crire de Montmorency, de Biron, etc.: <a href="#page_234">234</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Debraux (mile)</span>: <a href="#page_144">144</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Defauconpret</span>: <a href="#page_243">243</a>.</p>
-
-<p>Dfets (bibl. et rel.): <a href="#page_162">162</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Delalain (P.)</span>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p>
-
-<p>Dlis (typ.): <a href="#page_97">97</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Delille</span>: <a href="#page_137">137</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Delisle (Lopold)</span>: <a href="#page_60">60</a>, <a href="#page_66">66</a>, <a href="#page_67">67</a>, <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_158">158</a>, <a href="#page_223">223</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_237">237</a>, <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_260">260</a>, <a href="#page_286">286</a>, <a href="#page_290">290</a>, <a href="#page_297">297</a>, <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_314">314</a>, <a href="#page_438">438</a>, <a href="#page_446">446</a>, <a href="#page_458">458</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Delon (Ch.)</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_104">104</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Delord (Taxile)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Delorme</span>, relieur: <a href="#page_149">149</a>.</p>
-
-<p>Dmnagement:
-un homme de lettres ne devrait jamais dmnager: <a href="#page_203">203</a>;
-curieux procd de dmnagement d'une bibliothque: <a href="#page_203">203</a>.</p>
-
-<p>Demi-reliure: <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_143">143</a>;
-&mdash; amateur: <a href="#page_143">143</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Denis (Ferdinand)</span>: <a href="#page_343">343</a>, <a href="#page_446">446</a>, <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p>Dentelle (rel.): <b><a href="#page_132">132</a></b>, <a href="#page_388">388</a>, <a href="#page_400">400</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Denyau (J.)</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p>
-
-<p>Dpart (terme de librairie): <a href="#page_68">68</a>.</p>
-
-<p>Dpart, titre de &mdash; (typ.): <a href="#page_114">114</a>, <a href="#page_116">116</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Derome (L.)</span>: <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_183">183</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Derome</span>, relieur: voir <a href="#rome_de"><span class="sc">Rome (de)</span></a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Deroussent</span>: <a href="#page_346">346</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Des Barreaux (Jacques)</span>: <a href="#page_233">233</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Descaves (Lucien)</span>: <a href="#page_344">344</a>.</p>
-
-<p id="deschamps"><span class="sc">Deschamps (Pierre) (Un Bibliophile)</span>: <a href="#page_258">258</a>, <b><a href="#page_408">408</a></b>, <a href="#page_414">414</a>, <a href="#page_418">418</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Deschanel (mile)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p>Dsinfection des livres et des papiers: <a href="#page_29">29</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Desormes (E.)</span>: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_52">52</a>, <a href="#page_81">81</a>, <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_381">381</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Des Periers (Bonaventure)</span>: <a href="#page_xi"><small>XI</small></a>, <a href="#page_133">133</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Destutt de Tracy</span>: <a href="#page_174">174</a>.</p>
-
-<p><i>Deutronome</i>: <a href="#page_365">365</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dewey (Melvil)</span>: <a href="#page_x"><small>X</small></a>, <a href="#page_219">219</a>, <a href="#page_303">303</a>, <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_314">314</a>, <a href="#page_315">315</a>, <a href="#page_316">316</a>, <a href="#page_446">446</a>.</p>
-
-<p>Diamant ou sans pareille (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dibdin</span>: <a href="#page_347">347</a>.</p>
-
-<p><i>Dictionary-Catalogue</i>: <a href="#page_303">303</a>.</p>
-
-<p>Dictionnaires; on ne saurait trop en avoir: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><i>Dictionnaire de la Conversation</i>: <a href="#page_135">135</a>, <a href="#page_169">169</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Diderot</span>: <a href="#page_13">13</a>, <a href="#page_288">288</a>, <a href="#page_345">345</a>, <a href="#page_447">447</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Didot</span> (les): <a href="#page_3">3</a>, <a href="#page_50">50</a>, <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_108">108</a>, <a href="#page_169">169</a>, <a href="#page_178">178</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Didot (Ambroise-Firmin)</span>: <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_140">140</a>, <a href="#page_403">403</a>, <a href="#page_445">445</a>, <a href="#page_447">447</a>, <a href="#page_448">448</a>, <a href="#page_449">449</a>.</p>
-
-<p>Didot (Firmin): <a href="#page_50">50</a>, <a href="#page_108">108</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_281">281</a>, <a href="#page_431">431</a>, <a href="#page_447">447</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Didot (Pierre)</span>: <a href="#page_111">111</a>, <a href="#page_180">180</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Diodore de Sicile</span>: <a href="#page_4">4</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Diogne</span>: <a href="#page_166">166</a>.</p>
-
-<p>Division ou trait d'union (typ.): <a href="#page_432">432</a>-<a href="#page_434">434</a>.</p>
-
-<p>Doigt, ne pas humecter son doigt pour tourner les feuillets: <a href="#page_371">371</a>-<a href="#page_373">373</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dolet (tienne)</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dompmartin</span> (abb <span class="sc">de</span>): <a href="#page_346">346</a>.</p>
-
-<p id="page_471"><span class="sc">Dorez (Lon)</span>: <a href="#page_228">228</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p>Dos d'un livre (rel.): <a href="#page_125">125</a>;
-&mdash; plein, &mdash; bris: <a href="#page_125">125</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dosne</span> (Mlle): <a href="#page_353">353</a>.</p>
-
-<p>Double-canon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Doudan (X.)</span>: <a href="#page_24">24</a>, <a href="#page_89">89</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Doumic (Ren)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p>Dragontines, lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>.</p>
-
-<p>Drap de lit, format &mdash;: <a href="#page_75">75</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Drouet</span> (Mme): <a href="#page_138">138</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Drusius</span>: <a href="#page_86">86</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Du Bellay (Joachim)</span>: <a href="#page_233">233</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ducange</span>: <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Duchesne (Andr)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dulaure</span>: <a href="#page_225">225</a>, <a href="#page_226">226</a>, <a href="#page_285">285</a>, <a href="#page_286">286</a>, <a href="#page_299">299</a>, <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dumas (Alexandre)</span> fils: <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dumas (Alexandre)</span> pre: <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Du Moustier</span>: <a href="#page_35">35</a>, <a href="#page_36">36</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dupont (Paul)</span>: <a href="#page_447">447</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Duquet (Alfred)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Duret (Thodore)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Du Rieu</span>: <a href="#page_324">324</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Duruy (V.)</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Du Seuil</span>: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_346">346</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Dutertre</span>: <a href="#page_323">323</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Duvergier de Hauranne</span>: <a href="#page_340">340</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_e">E</h3>
-
-<p>Eau de Javel: voir <a href="#chlore">Chlore</a>.</p>
-
-<p>barber (rel.), &mdash; un livre: <a href="#page_127">127</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ebert (F. A.)</span>: <a href="#page_206">206</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p>
-
-<p><i>cclsiaste (l')</i>: <a href="#page_166">166</a>.</p>
-
-<p><i>clair (l')</i>: <a href="#page_29">29</a>.</p>
-
-<p>crases (typ.), genre de lettres: <a href="#page_102">102</a>.</p>
-
-<p>criture; pour les travaux bibliographiques, l'criture droite est
-prfrable l'criture penche: <a href="#page_230">230</a>.</p>
-
-<p>cu (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>.</p>
-
-<p>diteurs: <a href="#page_109">109</a>, <a href="#page_110">110</a>.</p>
-
-<p>dition, dfinition de ce terme: <a href="#page_67">67</a>, <a href="#page_68">68</a>;
-&mdash; dfinitive ou <i>ne varietur</i>: <a href="#page_70">70</a>, <a href="#page_404">404</a>;
-&mdash; originale: <a href="#page_70">70</a>;
-&mdash; princeps: <a href="#page_70">70</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Egger ()</span>: <a href="#page_447">447</a>.</p>
-
-<p>gyptienne (typ.), genre de lettres: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Eisen</span>: <a href="#page_3">3</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Elzevier</span> ou <span class="sc">Elzevir</span> (les), imprimeurs: <a href="#page_3">3</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_179">179</a>.</p>
-
-<p id="elzevier">Elzevier, elzevir, ou elzevierien (typ.), caractres &mdash;: <a href="#page_95">95</a>, <a href="#page_99">99</a>, <a href="#page_100">100</a>, <a href="#page_101">101</a>;
-certains lecteurs n'aiment pas ce caractre: <a href="#page_178">178</a>.</p>
-
-<p>Elzeviers ou elzevirs (livres): <a href="#page_50">50</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_126">126</a>.</p>
-
-<p>Embotage (rel.): <a href="#page_143">143</a>.</p>
-
-<p>Empattement (typ.): <a href="#page_97">97</a>.</p>
-
-<p>Empreintes (typ.): <a href="#page_107">107</a>.</p>
-
-<p>Emprunteurs de livres, leur incurie: <a href="#page_33">33</a>-<a href="#page_36">36</a>.</p>
-
-<p>Encart (typ.), synon. de carton: <a href="#page_80">80</a>-<a href="#page_81">81</a>.</p>
-
-<p>Encollage ou collage du papier: <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_48">48</a>, <a href="#page_331">331</a>.</p>
-
-<p>Encre d'imprimerie: <a href="#page_105">105</a>.</p>
-
-<p><i>Encyclopdia britannica</i>: <a href="#page_x"><small>X</small></a>,
-<a href="#page_xi"><small>XI</small></a>,
-<a href="#page_xii"><small>XII</small></a>, <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_116">116</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_437">437</a>, <a href="#page_447">447</a>.</p>
-
-<p><i>Encyclopdie moderne (l')</i>: <a href="#page_169">169</a>, <a href="#page_403">403</a>, <a href="#page_445">445</a>, <a href="#page_447">447</a>, <a href="#page_449">449</a>.</p>
-
-<p>Endosser (rel.), &mdash; un livre: <a href="#page_127">127</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Engel</span>: <a href="#page_148">148</a>.</p>
-
-<p>Entre-nerfs (rel.): <a href="#page_130">130</a>.</p>
-
-<p>preuves (typ.), correction des &mdash;: <a href="#page_110">110</a>-<a href="#page_113">113</a>.</p>
-
-<p>quarrissage des livres: <a href="#page_340">340</a>-<a href="#page_342">342</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">rasme</span>: <a href="#page_370">370</a>.</p>
-
-<p><i>Erratum, errata</i>: <a href="#page_112">112</a>, <a href="#page_402">402</a>, <b><a href="#page_403">403</a></b>.</p>
-
-<p>Escargot (papier de couleur): <a href="#page_395">395</a>.</p>
-
-<p><i>Estafette (l')</i>, journal: <a href="#page_169">169</a>.</p>
-
-<p>Estamp, e (rel.), livre, couverture &mdash;: <a href="#page_132">132</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Estienne</span> (les): <a href="#page_3">3</a>, <a href="#page_106">106</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Estienne (Henri)</span>: <a href="#page_109">109</a>, <a href="#page_242">242</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Estienne (Robert)</span>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_112">112</a>, <a href="#page_113">113</a>.</p>
-
-<p>Espace, s. f. (typ.): <a href="#page_79">79</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Eudel (P.)</span>: <a href="#page_351">351</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Eve</span> (les), relieurs: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_142">142</a>.</p>
-
-<p><i>vnement (l')</i>: <a href="#page_29">29</a>.</p>
-
-<p><i>Ex-dono</i>: <a href="#page_232">232</a>, <a href="#page_403">403</a>.</p>
-
-<p>Exemplaire, dfinition de ce mot: <a href="#page_67">67</a>.</p>
-
-<p><i>Ex-libris</i>: <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_225">225</a>, <a href="#page_230">230</a>, <a href="#page_232">232</a>, <a href="#page_403">403</a>.</p>
-
-<p><i>Explicit</i> (typ.): <a href="#page_70">70</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Eylac (d')</span>: <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_f">F</h3>
-
-<p id="page_472"><span class="sc">Fabre (Ferdinand)</span>: <a href="#page_20">20</a>.</p>
-
-<p>Factices, recueils &mdash;: <a href="#page_153">153</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Faguet (mile)</span>: <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Falconet (Camille)</span>: <a href="#page_344">344</a>, <a href="#page_345">345</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Falgonet (tienne)</span>: <a href="#page_344">344</a>, <a href="#page_345">345</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fallires</span>: <a href="#page_231">231</a>.</p>
-
-<p>Fanfare, reliure la &mdash;: <a href="#page_142">142</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Faucou (Lucien)</span>: <a href="#page_448">448</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fauriel</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p>Fausse page (typ.): <a href="#page_115">115</a>.</p>
-
-<p>Fausses marges (typ. et rel.): <a href="#page_156">156</a>;
-doit-on les faire couper par le relieur: <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_157">157</a>.</p>
-
-<p>Faux titre (typ.): <a href="#page_115">115</a>.</p>
-
-<p>Femmes, considres par beaucoup de bibliophiles comme ennemies des livres: <a href="#page_349">349</a>-<a href="#page_354">354</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fnelon</span>: <a href="#page_13">13</a>, <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fernand-Lafargue</span>: <a href="#page_248">248</a>.</p>
-
-<p>Fers (rel.): <a href="#page_132">132</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fertiault (F.)</span>: <a href="#page_24">24</a>, <a href="#page_32">32</a>, <a href="#page_166">166</a>, <a href="#page_167">167</a>, <a href="#page_188">188</a>, <a href="#page_206">206</a>, <a href="#page_344">344</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p>
-
-<p>Feuille (pap. et format), diffrents modes de pliage des &mdash;: <a href="#page_72">72</a>-<a href="#page_73">73</a>;
-assemblage des &mdash;: <a href="#page_79">79</a>.</p>
-
-<p>Feuillet (pap. et format), dfinition de ce mot: <a href="#page_72">72</a>-<a href="#page_73">73</a>.</p>
-
-<p>Feuilleton (typ.): <a href="#page_80">80</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fiaux (Louis)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p>Fiches ou cartes (catalogues et classific.): <a href="#page_221">221</a> et suiv.;
-&mdash; Bonnange: <a href="#page_226">226</a>, <a href="#page_286">286</a>;
-pour les fiches, une criture droite est prfrable l'criture penche: <a href="#page_230">230</a>;
-&mdash; complte ou principale: <a href="#page_239">239</a>-<a href="#page_244">244</a>, <a href="#page_253">253</a>;
-&mdash; de rappel ou de renvoi: <a href="#page_240">240</a>-<a href="#page_244">244</a>;
-&mdash; vedette: <a href="#page_221">221</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_313">313</a>;
-&mdash; conformes aux rgles de la classification dcimale: <a href="#page_312">312</a>-<a href="#page_314">314</a>.</p>
-
-<p>Filigrane (pap.): <a href="#page_44">44</a>.</p>
-
-<p>Filigranes (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>.</p>
-
-<p>Financiers (typ.), chiffres &mdash;: <a href="#page_429">429</a>.</p>
-
-<p>Firme (d'diteur): <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_115">115</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Flammarion (Camille)</span>: <a href="#page_136">136</a>.</p>
-
-<p>Flan (typ.): <a href="#page_107">107</a>.</p>
-
-<p>Flotre (pap.): <a href="#page_45">45</a>.</p>
-
-<p>Folio ou numro des pages: <a href="#page_78">78</a>, <a href="#page_113">113</a>;
-pourquoi les folios ne doivent pas tre mis au bas des pages: <a href="#page_114">114</a>;
-faut-il folioter toutes les pages: <a href="#page_115">115</a>, <a href="#page_116">116</a>.</p>
-
-<p>Folio, in-folio: voir <a href="#format">Format</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fontaine de Resbecq</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_182">182</a>, <a href="#page_288">288</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p>
-
-<p>Force de corps (typ.): <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p id="format">Format, tableau des principaux formats des papiers: <a href="#page_53">53</a>;
-&mdash; des livres: <a href="#page_65">65</a> et suiv.;
-tableau des principaux formats des livres: <a href="#page_77">77</a>;
-format in-plano, atlas ou atlantique: <a href="#page_73">73</a>, <b><a href="#page_91">91</a></b>, <a href="#page_210">210</a>, <a href="#page_391">391</a>;
-&mdash; in-folio: <a href="#page_73">73</a>;
-&mdash; in-folio et in-quatre, formats les plus employs pour les premiers livres, les incunables: <a href="#page_85">85</a>-<a href="#page_86">86</a>; <b><a href="#page_91">91</a></b>, <a href="#page_210">210</a>, <a href="#page_218">218</a>, <a href="#page_391">391</a>;
-&mdash; in-quarto ou in-quatre: <a href="#page_73">73</a>, <a href="#page_76">76</a>, <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_87">87</a>, <b><a href="#page_91">91</a></b>, <a href="#page_163">163</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_218">218</a>, <a href="#page_391">391</a>;
-&mdash; in-octavo ou in-huit: <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_76">76</a>;
-jadis en grande vogue: <a href="#page_86">86</a>-<a href="#page_88">88</a>, <a href="#page_89">89</a>, <b><a href="#page_92">92</a></b>, <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_163">163</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_215">215</a>, <a href="#page_218">218</a>, <a href="#page_391">391</a>;
-&mdash; in-douze: <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_86">86</a>, <b><a href="#page_92">92</a></b>, <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_391">391</a>;
-&mdash; in-seize: <a href="#page_74">74</a>, <b><a href="#page_92">92</a></b>, <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_391">391</a>;
-&mdash; in-dix-huit: <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_76">76</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_88">88</a>, <a href="#page_89">89</a>, <a href="#page_90">90</a>, <b><a href="#page_92">92</a></b>, <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_163">163</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_218">218</a>, <a href="#page_391">391</a>;
-&mdash; in-vingt-quatre: <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_391">391</a>;
-&mdash; in-trente-deux: <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_76">76</a>, <a href="#page_90">90</a>, <a href="#page_163">163</a>, <a href="#page_218">218</a>;
-&mdash; drap de lit: <a href="#page_75">75</a>;
-&mdash; Charpentier: <b><a href="#page_88">88</a></b>, <a href="#page_90">90</a>, <a href="#page_214">214</a>;
-&mdash; oblong: <a href="#page_93">93</a>, <a href="#page_126">126</a>;
-&mdash; carr: <a href="#page_93">93</a>;
-&mdash; triangulaire: <a href="#page_93">93</a>.
-Classement des livres d'aprs leurs formats: <a href="#page_209">209</a> et suiv.</p>
-
-<p><span class="sc">Formentin (Ch.)</span>: <a href="#page_455">455</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Formey</span>: <a href="#page_167">167</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fortia d'Urban</span> (marquis): <a href="#page_289">289</a>.</p>
-
-<p>Fouets, fouettage, fouetter un livre (rel.): <a href="#page_128">128</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fournel (Victor)</span>: <a href="#page_344">344</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fournier (douard)</span>: <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_142">142</a>, <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_448">448</a>, <a href="#page_452">452</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fournier (H.)</span>: <a href="#page_448">448</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fournier le Jeune</span> ou <span class="sc">Fournier (Pierre-Simon)</span>: <b><a href="#page_96">96</a></b>, <a href="#page_106">106</a>, <b><a href="#page_448">448</a>-<a href="#page_449">449</a></b>.</p>
-
-<p id="page_473"><span class="sc">Fournier</span> (traducteur du <i>Vicaire de Wakefield</i>): <a href="#page_16">16</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fox</span>: <a href="#page_137">137</a>.</p>
-
-<p>Franais, ne lisent jamais les livres qu'on leur donne: <a href="#page_26">26</a>;
-s'engouent de tout ce qui vient de l'tranger:
-<a href="#page_xi"><small>XI</small></a>, <a href="#page_434">434</a>.</p>
-
-<p>France, la vraie mre de la bibliographie: <a href="#page_xi"><small>XI</small></a>.</p>
-
-<p><span class="sc">France (Anatole)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Franois</span> I<sup>er</sup>: <a href="#page_110">110</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Franklin (Alfred)</span>: <a href="#page_136">136</a>, <a href="#page_449">449</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fremy</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_443">443</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Freund</span> (docteur G.): <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_408">408</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Frey (A.)</span>: <a href="#page_449">449</a>.</p>
-
-<p>Frisquette (pap. et typ.): <a href="#page_44">44</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Froissart</span>: <a href="#page_348">348</a>.</p>
-
-<p>Frontispice (typ.): <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_115">115</a>-<a href="#page_116">116</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fuller (Th.)</span>: <a href="#page_45">45</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fumagalli (G.)</span>: <a href="#page_314">314</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Funck-Brentano (F.)</span>: <a href="#page_314">314</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Furetire</span>: <a href="#page_187">187</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fust</span>: <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Fustel de Coulanges</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_g">G</h3>
-
-<p><span class="sc">Gail</span>: <a href="#page_383">383</a>.</p>
-
-<p>Gaillarde (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Galiot du Pr</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Garamond (Claude)</span>: <a href="#page_99">99</a>.</p>
-
-<p>Gardes d'un livre (rel.): <a href="#page_129">129</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Garnier (Jean)</span>: <a href="#page_258">258</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Garnier-Pags</span>: <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p>
-
-<p>Garniture (typ.): <a href="#page_79">79</a>.</p>
-
-<p>Gaufr, e (rel.), livre ou couverture &mdash;: <a href="#page_132">132</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gaultier (Lonard)</span>: <a href="#page_346">346</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gausseron (B.-H.)</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_351">351</a>, <a href="#page_449">449</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gautier (Thophile)</span>: <a href="#page_4">4</a>, <a href="#page_19">19</a>, <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_160">160</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gayet de Sansale</span>: <a href="#page_136">136</a>.</p>
-
-<p>Gaz d'clairage,
-son action sur la couleur des papiers: <a href="#page_62">62</a>, <a href="#page_339">339</a>;
-sur la reliure des livres: <a href="#page_338">338</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gering (Ulrich)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gesner (Conrad)</span>: <a href="#page_255">255</a>, <a href="#page_256">256</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ghle (Jehan)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gibbon</span>: <a href="#page_16">16</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Girard</span> (abb): <a href="#page_289">289</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Girardin (mile de)</span>: <a href="#page_344">344</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gladstone</span>: <a href="#page_208">208</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Godefroy (Denis)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Godefroy (Frdric)</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Goethe</span>: <a href="#page_24">24</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Goldsmith</span>: <a href="#page_16">16</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gomez de la Cortina (J.)</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p>
-
-<p>Gothique, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gothofredus (Denis Godefroy)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p>
-
-<p>Gouttire d'un livre (rel.): <a href="#page_127">127</a>, <a href="#page_128">128</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Graesel</span> (docteur <span class="sc">Arnim</span>):
-<a href="#page_x"><small>X</small></a>, <a href="#page_83">83</a>, <a href="#page_126">126</a>, <a href="#page_144">144</a>, <a href="#page_145">145</a>, <a href="#page_153">153</a>, <a href="#page_193">193</a>, <a href="#page_202">202</a>, <a href="#page_206">206</a>, <a href="#page_209">209</a>, <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_221">221</a>, <a href="#page_231">231</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_241">241</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_246">246</a>, <a href="#page_249">249</a>, <a href="#page_302">302</a>, <a href="#page_314">314</a>, <a href="#page_315">315</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_322">322</a>, <a href="#page_323">323</a>, <a href="#page_324">324</a>, <a href="#page_325">325</a>, <a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_445">445</a>, <b><a href="#page_449">449</a></b>, <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_458">458</a>, <a href="#page_485">485</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Grand (E.-D.)</span>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_254">254</a>, <a href="#page_259">259</a>, <a href="#page_368">368</a>, <a href="#page_438">438</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Grand-Carteret (J.)</span>: <a href="#page_450">450</a>.</p>
-
-<p><i>Grande Encyclopdie</i>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_108">108</a>, <a href="#page_169">169</a>, <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_231">231</a>, <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_248">248</a>, <a href="#page_256">256</a>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_260">260</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_428">428</a>, <a href="#page_438">438</a>, <a href="#page_439">439</a>, <b><a href="#page_450">450</a></b>.</p>
-
-<p><span class="sc">Grandlieu (Ph. de)</span> <span class="sc">(Lon Lavedan)</span>: <a href="#page_369">369</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Granjon (Nicolas)</span>: <a href="#page_102">102</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Granvelle</span> (cardinal <span class="sc">de</span>): <a href="#page_349">349</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gravelot</span>: <a href="#page_3">3</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gray</span>: <a href="#page_16">16</a>.</p>
-
-<p>Grecquage (rel.): <b><a href="#page_129">129</a></b>, <a href="#page_130">130</a>, <b><a href="#page_146">146</a>-<a href="#page_147">147</a></b>, <a href="#page_150">150</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Grgoire XIII</span>, pape: <a href="#page_398">398</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Grgoire de Tours</span>: <a href="#page_8">8</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Griffing (H.)</span>: <a href="#page_117">117</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Grimm</span>: <a href="#page_345">345</a>.</p>
-
-<p>Grises (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Grolier</span> ou quelquefois <span class="sc">Grollier</span>: <a href="#page_1">1</a>, <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_36">36</a>, <a href="#page_37">37</a>, <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_141">141</a>.</p>
-
-<p>Gros-canon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p>Gros-parangon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p>Gros-romain (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-<p id="page_474">Gros-texte (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-<p>Grosse-nonpareille (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p>Grosse-sanspareille (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gruel (Lon)</span>: <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gryphe</span> (les), imprimeurs: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gryphe (Sbastien)</span>: <a href="#page_86">86</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gurard (Edmond)</span>, pseud. de Victor Fournel: <a href="#page_344">344</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Guilbert de Pixrcourt</span>: <a href="#page_34">34</a>.</p>
-
-<p>Guillemets (typ.): <a href="#page_434">434</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Guiot-Marchand</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Guizot</span>: <a href="#page_349">349</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Gutenberg</span>: <a href="#page_103">103</a>, <a href="#page_418">418</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Guyot-Daubs</span>: <a href="#page_173">173</a>, <a href="#page_201">201</a>, <a href="#page_202">202</a>, <a href="#page_212">212</a>, <a href="#page_216">216</a>, <a href="#page_217">217</a>, <a href="#page_344">344</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_h">H</h3>
-
-<p><span class="sc">Hachette</span>, <i>Annuaire &mdash;</i>: <a href="#page_173">173</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Hachette</span>, <i>Rgles typographiques adoptes dans les
-publications de la librairie &mdash;</i>: <a href="#page_1">1</a>, <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_393">393</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p><i>Halle aux cuirs (la)</i>, journal: <a href="#page_134">134</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Hanotaux (Gabriel)</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_181">181</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Hatzfeld</span> (Dictionnaire de &mdash;): <a href="#page_8">8</a>, <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_336">336</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Heber (Richard)</span>: <a href="#page_32">32</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Hennet (Lon)</span>: <a href="#page_288">288</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Henri II</span>, roi d'Angleterre: <a href="#page_250">250</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Henri III</span>, roi de France: <a href="#page_342">342</a>-<a href="#page_343">343</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Herbouville (M. d')</span>: <a href="#page_217">217</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Herder</span>: <a href="#page_193">193</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Hrodote</span>: <a href="#page_30">30</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Hippocrate</span>: <a href="#page_15">15</a>, <a href="#page_196">196</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Hoefer</span>: <a href="#page_345">345</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Hoffmann</span>: <a href="#page_244">244</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Homre</span>: <a href="#page_140">140</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Horace</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_11">11</a>, <a href="#page_20">20</a>, <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_121">121</a>, <a href="#page_174">174</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Houdetot</span> (comte <span class="sc">d'</span>): <a href="#page_233">233</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Houssaye (Henry)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Huet</span>,
-vque d'Avranches: <a href="#page_1">1</a>, <a href="#page_32">32</a>;
-de tous les hommes celui qui a peut-tre le plus lu: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Hugo (Victor)</span>: <a href="#page_107">107</a>, <a href="#page_138">138</a>, <b><a href="#page_159">159</a></b>, <a href="#page_433">433</a>.</p>
-
-<p>Humidit,
-la grande ennemie des livres: <a href="#page_198">198</a>;
-taches d'&mdash;: <a href="#page_329">329</a>-<a href="#page_330">330</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Hunter (John)</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p>
-
-<p><i>Hygine moderne (l')</i>: <a href="#page_369">369</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_i">I</h3>
-
-<p><span class="sc">Ibarra</span>: <a href="#page_106">106</a>.</p>
-
-<p><i>Illustration (l')</i>: <a href="#page_42">42</a>, <a href="#page_173">173</a>.</p>
-
-<p>Imposition (typ.): <a href="#page_75">75</a>, <a href="#page_78">78</a>, <b><a href="#page_80">80</a></b>.</p>
-
-<p>Impression des livres: <a href="#page_95">95</a>-<a href="#page_117">117</a>.</p>
-
-<p>Imprimerie:
-la thorie de l'imprimerie ne devrait tre ignore d'aucun de ceux
- qui l'usage des livres est familier: <a href="#page_96">96</a>;
-&mdash;, invention plus divine qu'humaine: <a href="#page_106">106</a>;
-&mdash;, le plus grand vnement de l'histoire: <a href="#page_107">107</a>;
-dtails techniques sur l'&mdash;: <a href="#page_95">95</a>-<a href="#page_117">117</a>.</p>
-
-<p>Imprimerie nationale, quoi l'on reconnat les impressions
-faites par elle: <a href="#page_99">99</a>, <a href="#page_444">444</a>.</p>
-
-<p>Imprimeurs,
-anciens &mdash;, leurs marques: <a href="#page_71">71</a>-<a href="#page_72">72</a>;
-anciens rglements des &mdash;: <a href="#page_110">110</a>.</p>
-
-<p><i>Incipit</i> (typ.): <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_70">70</a>.</p>
-
-<p>Incunables: <b><a href="#page_69">69</a>-<a href="#page_72">72</a></b>; <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_437">437</a>.</p>
-
-<p><i>Indpendance de l'Est (l')</i>: <a href="#page_372">372</a>.</p>
-
-<p id="index">Index alphabtique,
-accessoire oblig de toute bonne dition: <a href="#page_171">171</a>;
-projet (en Angleterre) de priver de ses droits d'auteur
-tout crivain qui publierait un livre sans index: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p>Insectes bibliophages: <a href="#page_320">320</a> et suiv.</p>
-
-<p><i>Intermdiaire des chercheurs et des curieux (l')</i>: <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_35">35</a>, <a href="#page_50">50</a>, <a href="#page_61">61</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_135">135</a>, <a href="#page_137">137</a>, <a href="#page_142">142</a>, <a href="#page_144">144</a>, <a href="#page_158">158</a>, <a href="#page_173">173</a>, <a href="#page_427">427</a>, <b><a href="#page_450">450</a></b>.</p>
-
-<p><i>Intermdiaire des imprimeurs (l')</i>: <a href="#page_59">59</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p>
-
-<p>Italiennes (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>-<a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p id="italique">Italique (typ.), genre de caractres: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_95">95</a>, <b><a href="#page_100">100</a></b>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_j">J</h3>
-
-<p id="page_475"><span class="sc">Jacob</span> (Bibliophile): voir <a href="#lacroix"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span></a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jacob (Louis)</span>: <a href="#page_258">258</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jacquez (Ernest)</span>: <a href="#page_300">300</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jal</span>: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_172">172</a>, <a href="#page_345">345</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jamet le Jeune</span>: <a href="#page_345">345</a>, <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Janin (Jules)</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_18">18</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_36">36</a>, <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_186">186</a>, <a href="#page_187">187</a>, <a href="#page_451">451</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jannet (Pierre)</span>: <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jannet-Picard</span> (Collection &mdash;): <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_179">179</a>.</p>
-
-<p>Jansniste, reliure &mdash;: <a href="#page_141">141</a>-<a href="#page_142">142</a>.</p>
-
-<p>Japon, papier du &mdash;: voir <a href="#papier">Papier</a>.</p>
-
-<p>Jasper (rel.): <a href="#page_127">127</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jattefaux</span>: <a href="#page_104">104</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jenson (Nicolas)</span>: <a href="#page_102">102</a>.</p>
-
-<p>Jensoniennes (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p>Jsus, petit jsus, grand jsus (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Joanne (Paul)</span>: <a href="#page_173">173</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Johanneau (loi)</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jonquire</span> (amiral): <a href="#page_51">51</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jordell (D.)</span>: <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_454">454</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Jouaust</span>: <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_90">90</a>, <a href="#page_100">100</a>, <b><a href="#page_178">178</a>-<a href="#page_179">179</a></b>.</p>
-
-<p><span class="sc">Joubert</span>: <a href="#page_17">17</a>.</p>
-
-<p><i>Journal des savants</i>: <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_314">314</a>.</p>
-
-<p>Journaux, lecture des &mdash;: <a href="#page_4">4</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Julia de Fontenelle (Jean-Sbastien-Eugne)</span>: <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Juste Lipse</span>: voir <a href="#lipse"><span class="sc">Lipse (Juste)</span></a>.</p>
-
-<p>Justification (typ.): <a href="#page_28">28</a>, <a href="#page_89">89</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_k">K</h3>
-
-<p><span class="sc">Kerver, Thielman &mdash;</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Klett (Harold)</span>: <a href="#page_365">365</a>, <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_370">370</a>, <a href="#page_371">371</a>, <a href="#page_373">373</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Klock (C.)</span>: <a href="#page_106">106</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_l">L</h3>
-
-<p>Labeur (typ.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_78">78</a>, <b><a href="#page_105">105</a></b>.</p>
-
-<p><span class="sc">Laborde</span> (comte <span class="sc">de</span>): <a href="#page_133">133</a></p>
-
-<p><span class="sc">Laboulaye (Ch.)</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_56">56</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Laboulaye (.)</span>: <a href="#page_18">18</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Brire (Lon de)</span>: <a href="#page_28">28</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Bruyre</span>: <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_233">233</a>, <a href="#page_369">369</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lacordaire</span>: <a href="#page_168">168</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lacour (Louis)</span>: <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_451">451</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lacroix du Maine</span>: <a href="#page_256">256</a>.</p>
-
-<p id="lacroix"><span class="sc">Lacroix (Paul)</span> [Bibliophile <span class="sc">Jacob</span>]: <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_139">139</a>, <a href="#page_157">157</a>, <a href="#page_180">180</a>, <a href="#page_183">183</a>, <a href="#page_191">191</a>, <b><a href="#page_248">248</a></b>, <a href="#page_339">339</a>, <a href="#page_340">340</a>, <a href="#page_341">341</a>, <a href="#page_352">352</a>, <a href="#page_448">448</a>, <b><a href="#page_451">451</a></b>, <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lacurne de Sainte-Palaye</span>: <a href="#page_345">345</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lafargue (Fernand)</span>: <a href="#page_248">248</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Fizelire (A. de)</span>: <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_157">157</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Fontaine</span>: <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_175">175</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_213">213</a>, <a href="#page_233">233</a>, <a href="#page_326">326</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Harpe</span>: <a href="#page_188">188</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lalande</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lalanne (Ludovic)</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_10">10</a>, <a href="#page_11">11</a>, <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_45">45</a>, <a href="#page_57">57</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_88">88</a>, <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_137">137</a>, <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_403">403</a>, <b><a href="#page_452">452</a></b>, <a href="#page_485">485</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lamartine</span>: <a href="#page_139">139</a>, <a href="#page_344">344</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lamennais</span>: <a href="#page_288">288</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Monnoye</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Mothe-Le Vayer</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lancelot</span>: <a href="#page_288">288</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Landriot</span> (Mgr): <a href="#page_24">24</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Langls</span>: <a href="#page_30">30</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Langlois (Ch.-V.)</span>: <a href="#page_314">314</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lanson (G.)</span>: <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Larcher</span>: <a href="#page_30">30</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Rochefoucauld</span> (duc <span class="sc">de</span>): <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_233">233</a>, <a href="#page_431">431</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Larousse</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_41">41</a>, <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_57">57</a>, <a href="#page_108">108</a>, <a href="#page_113">113</a>, <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_146">146</a>, <b><a href="#page_169">169</a></b>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_240">240</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_405">405</a>, <a href="#page_431">431</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_452">452</a>.</p>
-
-<p>Larron (rel.): <a href="#page_157">157</a>-<a href="#page_158">158</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Sablire</span> (Mme <span class="sc">de</span>): <a href="#page_234">234</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lascaris</span>: <a href="#page_113">113</a>.</p>
-
-<p>Latines (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Latouche (Henri de)</span>: <a href="#page_111">111</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Laude (Jules)</span>: <a href="#page_449">449</a>.</p>
-
-<p>Laurentienne (la), bibliothque de Florence: <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_205">205</a>.</p>
-
-<p>Laurentinum: <a href="#page_167">167</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Laurin (Marc)</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Vallire</span> (duc <span class="sc">de</span>): <a href="#page_1">1</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">La Vallire</span> (Mlle <span class="sc">de</span>): <a href="#page_141">141</a>.</p>
-
-<p id="page_476"><i>Lavallire</i> ou <i>La Vallire</i>, couleur &mdash; (rel.): <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_392">392</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lavedan (Lon)</span>: <a href="#page_369">369</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lavisse</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><i>le</i> ou <i>la</i>, noms propres prcds de cet article, comment les crire: <a href="#page_233">233</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Laut</span>: <a href="#page_42">42</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lebeuf</span> (abb): <a href="#page_340">340</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lebreton</span>: <a href="#page_52">52</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lebrun-Pindare</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Leclerc (mile)</span>: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_42">42</a>, <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_52">52</a>, <a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_80">80</a>, <a href="#page_81">81</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_92">92</a>, <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_97">97</a>, <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_104">104</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_107">107</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_381">381</a>, <a href="#page_383">383</a>, <a href="#page_384">384</a>, <a href="#page_393">393</a>, <a href="#page_403">403</a>, <a href="#page_429">429</a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_434">434</a>, <a href="#page_436">436</a>, <a href="#page_442">442</a>, <a href="#page_449">449</a>, <b><a href="#page_452">452</a></b>.</p>
-
-<p><span class="sc">Leclerc (Sbastien)</span>: <a href="#page_3">3</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Le Clerc (Victor)</span>: <a href="#page_172">172</a>, <a href="#page_233">233</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lecoq (Jean)</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lecoy de la Marche</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>, <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_453">453</a>.</p>
-
-<p id="lecture">Lecture,
-amour des livres et de la lecture: <a href="#page_1">1</a>-<a href="#page_36">36</a>;
-&mdash; au lit, table: <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_367">367</a>, <a href="#page_369">369</a>, <a href="#page_370">370</a>;
-l'heure la plus favorable pour la &mdash;: <a href="#page_370">370</a>;
-ne pas lire des heures entires sans interruption: <a href="#page_370">370</a>.
-Voir <a href="#page_477">Livre</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lefevre (Thotiste)</span>: <a href="#page_78">78</a>, <a href="#page_81">81</a>, <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_105">105</a>, <a href="#page_381">381</a>, <a href="#page_432">432</a>, <b><a href="#page_453">453</a></b>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lefvre</span>, libraire-diteur: <a href="#page_90">90</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lefranc de Pompignan</span>: <a href="#page_377">377</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Le Gallois</span>: <a href="#page_x"><small>X</small></a>, <a href="#page_453">453</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Le Gascon</span>, relieur: <a href="#page_133">133</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Legouv (E.)</span>: <a href="#page_24">24</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Le Maire (Jean)</span>: <a href="#page_233">233</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lematre (Jules)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lemare</span>: <a href="#page_431">431</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lemerre (Alphonse)</span>, auteur du <i>Livre du bibliophile</i>: <a href="#page_55">55</a>, <a href="#page_157">157</a>, <a href="#page_454">454</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lenain de Tillemont</span>: <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Le Noir (Philippe)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lenormand (Sb.)</span>: <a href="#page_126">126</a>, <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_147">147</a>, <a href="#page_150">150</a>, <a href="#page_453">453</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lon X</span>, Pape: <a href="#page_87">87</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Le Petit (Jules)</span>: <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_153">153</a>, <a href="#page_154">154</a>, <a href="#page_186">186</a>, <a href="#page_187">187</a>, <a href="#page_188">188</a>, <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_453">453</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><i>Lepisma</i>, insecte bibliophage: <a href="#page_323">323</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Leroy (Edmond)</span>: <a href="#page_137">137</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Le Sage</span>: <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_232">232</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lescarbot (Marc)</span>: <a href="#page_251">251</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lesn</span>: <a href="#page_123">123</a>, <a href="#page_144">144</a>, <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_147">147</a>, <a href="#page_149">149</a>, <a href="#page_151">151</a>, <a href="#page_154">154</a>, <a href="#page_155">155</a>, <b><a href="#page_454">454</a></b>.</p>
-
-<p><span class="sc">Letellier</span> ou <span class="sc">Le Tellier</span>: <a href="#page_1">1</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Letronne</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p>Lettres (les Belles-Lettres),
-Sainte-Beuve crivant ce mot avec une L majuscule: <a href="#page_19">19</a>;
-un homme de lettres ne devrait jamais dmnager: <a href="#page_203">203</a>;
-amour des &mdash;: voir <a href="#lecture">Lecture</a> et <a href="#page_477">Livre</a>.</p>
-
-<p id="lettres">Lettres ou caractres (typ.): <a href="#page_95">95</a> et suiv.;
-&mdash; basses: <a href="#page_96">96</a>, <a href="#page_97">97</a>;
-&mdash; courtes: <a href="#page_97">97</a>;
-&mdash; longues: <a href="#page_96">96</a>;
-&mdash; longues hautes: <a href="#page_97">97</a>;
-&mdash; longues basses: <a href="#page_97">97</a>;
-&mdash; allonges: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; alsaciennes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; antiques: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; blanches: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; blanches ombres: <a href="#page_102">102</a>; <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; boucles: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; capillaires: <a href="#page_102">102</a>;
-&mdash; lastiques: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; crases: <a href="#page_102">102</a>;
-&mdash; gyptiennes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; grises: <a href="#page_102">102</a>;
-&mdash; italiennes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; jensoniennes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; latines: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; maigres: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; normandes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; onciales: <a href="#page_102">102</a>;
-&mdash; suprieures: <a href="#page_104">104</a>;
-&mdash; tourneures ou tournures: <a href="#page_102">102</a>;
-&mdash; filigranes: <a href="#page_102">102</a>;
-&mdash; dragontines ou saxonnes: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; de forme: <a href="#page_103">103</a>;
-&mdash; de somme: <a href="#page_103">103</a>.
-caractres <a href="#elzevier">elzevier</a>, <a href="#italique">italique</a>,
-<a href="#romain">romain</a>: voir ces mots.</p>
-
-<p><span class="sc">Leu (Thomas de)</span>: <a href="#page_346">346</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Levallois (Jules)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p>Librairie: <a href="#page_109">109</a>;
-&mdash; d'occasion: <a href="#page_180">180</a>-<a href="#page_185">185</a>.</p>
-
-<p><i lang="en" xml:lang="en">Library Journal (the)</i>: <a href="#page_366">366</a>, <a href="#page_368">368</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Libri (G.)</span>: <a href="#page_18">18</a>.</p>
-
-<p>Ligne (typ.),
-&mdash; de pied: <a href="#page_78">78</a>;
-&mdash; de queue: <a href="#page_78">78</a>;
-&mdash; de tte: <a href="#page_78">78</a>.</p>
-
-<p>Lingot (typ.): <a href="#page_79">79</a>.</p>
-
-<p id="lipse"><span class="sc">Lipse (Juste)</span>: <a href="#page_86">86</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Liseux (Isidore)</span>: <a href="#page_136">136</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Littr (mile)</span>: <a href="#page_v"><small>V</small></a>,
-<a href="#page_8">8</a>, <a href="#page_45">45</a>, <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_65">65</a>, <a href="#page_66">66</a>, <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_89">89</a>, <a href="#page_104">104</a>, <a href="#page_116">116</a>, <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_158">158</a>, <a href="#page_169">169</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_268">268</a>, <a href="#page_336">336</a>, <a href="#page_387">387</a>, <a href="#page_401">401</a>, <a href="#page_402">402</a>, <a href="#page_405">405</a>, <a href="#page_406">406</a>, <a href="#page_437">437</a>, <a href="#page_438">438</a>, <a href="#page_440">440</a>.</p>
-
-<p id="page_477">Livre,
-amour des livres et de la lecture: <a href="#page_1">1</a>-<a href="#page_36">36</a>, <a href="#page_189">189</a>;
-le livre et le journal: <a href="#page_4">4</a>;
-la vraie lecture, c'est celle du livre: <a href="#page_4">4</a>;
-le livre et les sports: <a href="#page_5">5</a>;
-amour des livres et des Lettres dans l'antiquit, au moyen ge et
-de nos jours, ce qu'on a dit de plus remarquable ce sujet: <a href="#page_6">6</a>-<a href="#page_26">26</a>;
-l'univers n'est gouvern que par des livres: <a href="#page_15">15</a>;
-rien de plus beau qu'un beau livre: <a href="#page_17">17</a>, <a href="#page_27">27</a>;
-les livres, les seuls amis que le temps ne nous enlve pas: <a href="#page_24">24</a>;
-on ne lit bien un livre que s'il vous appartient: <a href="#page_28">28</a>;
-livres de cabinets de lecture, vhicules de maladies contagieuses: <a href="#page_29">29</a>, <a href="#page_371">371</a>-<a href="#page_373">373</a>;
-faut-il prter ses livres: <a href="#page_30">30</a>-<a href="#page_36">36</a>;
-livres anciens, incunables: <b><a href="#page_69">69</a>-<a href="#page_72">72</a></b>, <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_437">437</a>;
-il n'existe aucun livre sans faute: <a href="#page_111">111</a>;
-faut-il faire relier les &mdash;: <a href="#page_119">119</a> et suiv.;
-&mdash; sont des amis qu'il faut pouvoir traiter familirement: <a href="#page_121">121</a>;
-un relieur ne doit jamais dire d'un livre: C'est un bouquin: <a href="#page_155">155</a>;
-achat des &mdash;: <a href="#page_165">165</a>-<a href="#page_189">189</a>;
-leur multitude dissipe l'esprit: <a href="#page_166">166</a>;
-livres de rfrence: <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_168">168</a>;
-&mdash; en blanc: <a href="#page_158">158</a>;
-&mdash; de chevet: <a href="#page_173">173</a> et suiv.;
-&mdash; brochs: <a href="#page_180">180</a>;
-comment ils taient rangs autrefois dans les bibliothques: <a href="#page_191">191</a> et suiv.;
-l'humidit, la grande ennemie des livres: <a href="#page_198">198</a>;
-un livre est un tre vivant: <a href="#page_199">199</a>, <a href="#page_317">317</a>;
-&mdash; doit tre plac dans une bibliothque de manire n'tre jamais
-cherch, mais simplement pris: <a href="#page_218">218</a>;
-&mdash; ont besoin d'air: <a href="#page_317">317</a>;
-avec quoi les essuyer: <a href="#page_318">318</a>;
-les ennemis des livres: insectes, souris, rats, poussire, humidit,
-soleil, gaz, collectionneurs, emprunteurs, femmes, etc.: <a href="#page_321">321</a>-<a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_336">336</a>-<a href="#page_354">354</a>;
-nettoyage et rparation des &mdash;: <a href="#page_327">327</a>-<a href="#page_336">336</a>;
-quarrissage des &mdash;: <a href="#page_340">340</a>-<a href="#page_342">342</a>;
-comment couper les feuillets d'un livre broch: <a href="#page_354">354</a>-<a href="#page_359">359</a>;
-la meilleure manire de retirer un livre rang avec d'autres sur un
-rayon de bibliothque: <a href="#page_359">359</a>-<a href="#page_360">360</a>;
-par o et comment tenir un livre: <a href="#page_360">360</a>;
-un bon livre est un ami: <a href="#page_361">361</a>;
-respect d aux livres: <a href="#page_361">361</a>-<a href="#page_365">365</a>;
-prcautions prendre dans le maniement et pour la conservation des
-livres: <a href="#page_365">365</a>-<a href="#page_373">373</a>;
-doit-on les annoter (notes manuscrites): <a href="#page_373">373</a>-<a href="#page_377">377</a>;
-apothose des livres: <a href="#page_377">377</a>;
-se vendre bien ne fut jamais la marque infaillible de la bont d'un livre: <a href="#page_461">461</a>;
-etc.</p>
-
-<p><span class="sc">Loew</span>: <a href="#page_325">325</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lomeier (J.)</span>: <a href="#page_453">453</a>, <a href="#page_454">454</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lorenz (Otto)</span>: <a href="#page_23">23</a>, <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_301">301</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_454">454</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Louandre (Ch.)</span>: <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_454">454</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Louis</span> (saint): <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_369">369</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Louis XII</span>: <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_107">107</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Louis XIII</span>: <a href="#page_197">197</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Louis XIV</span>: <a href="#page_12">12</a>, <a href="#page_18">18</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Louis XV</span>: <a href="#page_139">139</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Louisy (P.)</span>: <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_110">110</a>, <a href="#page_180">180</a>, <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_452">452</a>, <a href="#page_454">454</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lubbock (J.)</span>: <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_455">455</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Luc</span> (saint): <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_365">365</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lucas (Ch.)</span>: <a href="#page_450">450</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Lucien de Samosate</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_8">8</a>.</p>
-
-<p>Lumire solaire, &mdash; du gaz, &mdash; lectrique; leur action sur la couleur
-des papiers: <a href="#page_337">337</a>-<a href="#page_339">339</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_m">M</h3>
-
-<p><span class="sc">Mabun (Jean)</span>: <a href="#page_257">257</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mac-Laurin</span> ou <span class="sc">Maclaurin</span>: <a href="#page_235">235</a>, <a href="#page_288">288</a>.</p>
-
-<p>Maculatures (pap. et typ.): <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_41">41</a>.</p>
-
-<p><i>Magasin pittoresque (le)</i>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_147">147</a>, <b><a href="#page_173">173</a></b>, <a href="#page_248">248</a>, <a href="#page_323">323</a>, <a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_333">333</a>, <a href="#page_343">343</a>, <a href="#page_349">349</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_356">356</a>, <a href="#page_455">455</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Maigne</span>: <a href="#page_126">126</a>, <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_146">146</a>, <a href="#page_147">147</a>, <a href="#page_150">150</a>, <a href="#page_453">453</a>, <a href="#page_455">455</a>.</p>
-
-<p>Main (pap.): <a href="#page_52">52</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Maoli. (Thomas)</span>: <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_36">36</a>, <a href="#page_133">133</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Maire (Albert)</span>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_52">52</a>, <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_67">67</a>, <a href="#page_84">84</a>, <a href="#page_104">104</a>, <a href="#page_105">105</a>, <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_132">132</a>, <a href="#page_144">144</a>, <a href="#page_149">149</a>, <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_200">200</a>, <a href="#page_201">201</a>, <a href="#page_202">202</a>, <a href="#page_210">210</a>, <a href="#page_220">220</a>, <a href="#page_223">223</a>, <a href="#page_224">224</a>, <a href="#page_230">230</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_245">245</a>, <a href="#page_248">248</a>, <a href="#page_249">249</a>, <a href="#page_253">253</a>, <a href="#page_254">254</a>, <a href="#page_257">257</a>, <a href="#page_258">258</a>, <a href="#page_259">259</a>, <a href="#page_260">260</a>, <a href="#page_292">292</a>, <a href="#page_295">295</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_325">325</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_393">393</a>, <a href="#page_449">449</a>, <a href="#page_450">450</a>, <b><a href="#page_455">455</a></b>, <a href="#page_485">485</a>.</p>
-
-<p id="page_478"><span class="sc">Maistre (J. de)</span>: <a href="#page_17">17</a>, <a href="#page_233">233</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Malherbe</span>: <a href="#page_33">33</a>, <a href="#page_144">144</a>, <a href="#page_176">176</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Manquest</span>: <a href="#page_52">52</a>.</p>
-
-<p>Manuscrit, s; abrviation de ce mot: <a href="#page_393">393</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Marat</span>: <a href="#page_139">139</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Marchand (Prosper)</span>: <a href="#page_258">258</a>.</p>
-
-<p>Marche (typ.): <a href="#page_1">1</a>-<a href="#page_2">2</a>.</p>
-
-<p>Marges des livres: <a href="#page_149">149</a>;
-leur importance: <a href="#page_154">154</a>, <a href="#page_155">155</a>;
-fausses marges: <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_157">157</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Marmontel</span>: <a href="#page_432">432</a>.</p>
-
-<p>Maroquin (rel.): <a href="#page_131">131</a>.</p>
-
-<p>Marque d'eau (pap.): <a href="#page_44">44</a>.</p>
-
-<p>Marques des anciens imprimeurs: <a href="#page_71">71</a>-<a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Martin (Gabriel)</span>: <a href="#page_258">258</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Martin (Henri)</span>, archiviste palographe: <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Martin (Henri)</span>, historien: <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_170">170</a>, <b><a href="#page_171">171</a></b>, <a href="#page_236">236</a>-<a href="#page_237">237</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Martin (Henri)</span>, professeur: <a href="#page_237">237</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Martin (Louis-Aim)</span>: <a href="#page_248">248</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Martini</span>: <a href="#page_148">148</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Martonne (G.-F. de)</span>: <a href="#page_446">446</a>, <a href="#page_455">455</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Maspro</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Massol</span>: <a href="#page_289">289</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Maury (Alfred)</span>: <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mazade (Ch. de)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mlanchthon (Schwarzerd)</span>: <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_243">243</a>.</p>
-
-<p>Membrures (rel.): <a href="#page_128">128</a>.</p>
-
-<p><i>Mmorial de la librairie franaise</i>: <a href="#page_42">42</a>, <a href="#page_49">49</a>, <a href="#page_58">58</a>, <a href="#page_63">63</a>, <a href="#page_323">323</a>, <a href="#page_339">339</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_455">455</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mnage (Gilles)</span>: <a href="#page_5">5</a>, <a href="#page_111">111</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mendel (Ch.)</span>: <a href="#page_442">442</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mray (Antony)</span>: <a href="#page_24">24</a>, <a href="#page_330">330</a>, <a href="#page_331">331</a>, <a href="#page_332">332</a>, <a href="#page_335">335</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mercier (Sbastien)</span>: <a href="#page_121">121</a>, <a href="#page_124">124</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mrime</span>: <a href="#page_89">89</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mesme</span> (Prsident <span class="sc">de</span>): <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Meunier de Querlon</span>: <a href="#page_33">33</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Michault (Pierre)</span>: <a href="#page_430">430</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Michel (Marius)</span>: <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Michelet</span>, historien: <a href="#page_113">113</a>, <a href="#page_170">170</a>, <b><a href="#page_171">171</a></b>.</p>
-
-<p>Mignonne (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-<p>Millsime (d'un volume): <a href="#page_113">113</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Milton</span>: <a href="#page_16">16</a>.</p>
-
-<p>Ministre, papier &mdash;: <a href="#page_53">53</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Miquel (P.)</span>: <a href="#page_325">325</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mirabeau</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p>Moins ou tiret (typ.): <a href="#page_432">432</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mose</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_365">365</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Molire</span>: <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Molinier (A.)</span>: <a href="#page_260">260</a>, <a href="#page_450">450</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Monmerqu</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Montaiglon (M. de)</span>: <a href="#page_251">251</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Montaigne</span>: <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_11">11</a>, <a href="#page_28">28</a>, <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_178">178</a>, <a href="#page_188">188</a>, <a href="#page_343">343</a>, <a href="#page_402">402</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Montaigu (mile)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Montalte (Louis de)</span>, pseud. de Pascal: <a href="#page_241">241</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Monteil (Alexis)</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Montesquieu</span>: <a href="#page_5">5</a>, <a href="#page_13">13</a>, <a href="#page_14">14</a>, <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Montorgueil (Georges)</span>: <a href="#page_450">450</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Morante</span> (marquis <span class="sc">de</span>): <a href="#page_206">206</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Moreau</span>, dessinateur et graveur: <a href="#page_3">3</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Moreau (Georges)</span>: <a href="#page_2">2</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Morel (J.)</span>, imprimeur: <a href="#page_86">86</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Morellet</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p>Mors d'un livre (rel.): <a href="#page_128">128</a>, <a href="#page_146">146</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mortet (V.)</span>: <a href="#page_46">46</a>.</p>
-
-<p>Mot d'ordre (classific.): <a href="#page_222">222</a>, <a href="#page_225">225</a>, <a href="#page_232">232</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mouchy</span> (duchesse <span class="sc">de</span>): <a href="#page_353">353</a>.</p>
-
-<p>Mouillures (taches d'humidit): <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_330">330</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Mouravit (G.)</span>: <a href="#page_x"><small>X</small></a>, <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_22">22</a>, <b><a href="#page_23">23</a></b>, <a href="#page_27">27</a>, <a href="#page_28">28</a>, <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_92">92</a>, <a href="#page_123">123</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_137">137</a>, <a href="#page_138">138</a>, <a href="#page_143">143</a>, <a href="#page_167">167</a>, <a href="#page_168">168</a>, <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_186">186</a>, <a href="#page_187">187</a>, <a href="#page_206">206</a>, <a href="#page_259">259</a>, <a href="#page_261">261</a>, <a href="#page_263">263</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_377">377</a>, <a href="#page_445">445</a>, <a href="#page_452">452</a>, <a href="#page_454">454</a>, <b><a href="#page_456">456</a></b>, <a href="#page_457">457</a>, <a href="#page_458">458</a>, <a href="#page_461">461</a>, <a href="#page_485">485</a>.</p>
-
-<p>Moyenne de fonte (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p id="mulsant"><span class="sc">Mulsant (E.) (Un Bibliophile)</span>: <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Munier (J.-B.)</span>: <a href="#page_52">52</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Murray</span>: <a href="#page_111">111</a>.</p>
-
-<p><i>Muse des familles</i>: <a href="#page_121">121</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Musset (Alfred de)</span>: <a href="#page_135">135</a>, <a href="#page_374">374</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Musurus</span>: <a href="#page_113">113</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_n">N</h3>
-
-<p id="page_479"><span class="sc">Naigeon</span>: <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Namur (P.)</span>: <a href="#page_198">198</a>, <a href="#page_231">231</a>, <a href="#page_283">283</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_429">429</a>, <a href="#page_430">430</a>, <a href="#page_431">431</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Napolon</span> <a href="#page_1">1</a><sup>er</sup>: <a href="#page_138">138</a>, <a href="#page_140">140</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Napolon III</span>: <a href="#page_138">138</a>.</p>
-
-<p><i>Nature (la)</i>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_42">42</a>, <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_50">50</a>, <a href="#page_51">51</a>, <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_59">59</a>, <a href="#page_117">117</a>, <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Naud (Gabriel)</span>: <a href="#page_xii"><small>XII</small></a>,
-<a href="#page_122">122</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_193">193</a>, <a href="#page_194">194</a>, <a href="#page_196">196</a>, <a href="#page_197">197</a>, <a href="#page_257">257</a>, <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Naumann</span>: <a href="#page_324">324</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ne de la Rochelle</span>: <a href="#page_258">258</a>.</p>
-
-<p>Nerfs ou nervures (rel.): <a href="#page_120">120</a>, <a href="#page_129">129</a>, <a href="#page_146">146</a>.</p>
-
-<p>Nettoyage des bibliothques et des livres: <a href="#page_318">318</a> et suiv.</p>
-
-<p><i>Ne varietur</i>, dition &mdash;: <a href="#page_70">70</a>, <a href="#page_404">404</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Nivel</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Noailles</span> (vicomtesse <span class="sc">de</span>): <a href="#page_353">353</a>.</p>
-
-<p>Nobiliaire, particule &mdash;: voir <a href="#de_du_d"><i>de, du, d'</i></a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Nodier (Charles)</span>: <a href="#page_26">26</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_457">457</a>.</p>
-
-<p>Nonpareille (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-<p>Normandes (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p>Note, appel de &mdash;: <a href="#page_435">435</a>, <a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p>Notes tironiennes: <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_381">381</a>.</p>
-
-<p>Numration romaine: <a href="#page_427">427</a>-<a href="#page_431">431</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_o">O</h3>
-
-<p>Oble, oblisque (typ.): <a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p><i>Obit</i> (typ.): <a href="#page_97">97</a>.</p>
-
-<p>Occasion, librairie et livres d'&mdash;: <a href="#page_180">180</a>-<a href="#page_185">185</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">&OElig;colampade (Hausschein)</span>: <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_243">243</a>.</p>
-
-<p><i>&OElig;cophora</i>, insecte bibliophage: <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_322">322</a>.</p>
-
-<p>&OElig;il (typ.), &mdash; des caractres: <a href="#page_96">96</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">&OElig;ttinger (d. M.)</span>: <a href="#page_457">457</a>.</p>
-
-<p>Oiseau, reliure l'&mdash;: <a href="#page_142">142</a>.</p>
-
-<p>Onciale (typ.), lettre &mdash;: <a href="#page_102">102</a>.</p>
-
-<p>Onglet (typ. et rel.): <a href="#page_81">81</a>, <a href="#page_151">151</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Osymandias</span>: <a href="#page_4">4</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ovide</span>: <a href="#page_11">11</a>, <a href="#page_339">339</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_p">P</h3>
-
-<p><span class="sc">Padeloup</span>, relieur: <a href="#page_133">133</a>.</p>
-
-<p>Page,
-nombre de pages des feuilles selon les formats: <a href="#page_72">72</a>-<a href="#page_74">74</a>, <a href="#page_82">82</a>;
-belle &mdash; (typ.): <a href="#page_115">115</a>;
-fausse &mdash; (typ.): <a href="#page_115">115</a>.</p>
-
-<p>Palotype, synon. d'incunable: <a href="#page_69">69</a>.</p>
-
-<p>Palestine (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p>Paon, queue de paon (papier de couleur): <a href="#page_395">395</a>.</p>
-
-<p id="papier">Papier,
-lment essentiel et fondamental du livre: <a href="#page_37">37</a>;
-son origine, anciens procds de fabrication: <a href="#page_39">39</a> et suiv.;
-procds modernes, grande consommation actuelle: <a href="#page_40">40</a> et suiv.;
-&mdash; la forme: <a href="#page_43">43</a> et suiv.;
-blanchiment du &mdash;: <a href="#page_43">43</a>;
-papier la machine, papier de bois: <a href="#page_43">43</a> et suiv.;
-mauvaise qualit de la plupart des &mdash; modernes: <a href="#page_43">43</a>, <a href="#page_60">60</a>;
-couleur de &mdash; la moins fatigante pour les yeux: <a href="#page_50">50</a>-<a href="#page_51">51</a>;
-Mnagez vos yeux: <a href="#page_50">50</a>-<a href="#page_52">52</a>;
-funestes effets des impressions sur &mdash; rouge ou rose: <a href="#page_51">51</a>-<a href="#page_52">52</a>;
-dimensions et modes d'emploi des principales sortes de papiers: grand aigle, colombier, soleil, jsus, raisin, double couronne, cavalier, carr, coquille, cu, couronne, tellire ou ministre, pot ou colier, cloche: <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>, <a href="#page_78">78</a>;
-altration de la couleur des &mdash;: <a href="#page_58">58</a> et suiv., <a href="#page_338">338</a>-<a href="#page_339">339</a>;
-moyens de reconnatre la qualit des &mdash;: <a href="#page_59">59</a>-<a href="#page_63">63</a>;
-papiers dangereux, leur dsinfection: <a href="#page_29">29</a>, <a href="#page_325">325</a>, <a href="#page_372">372</a>;
-&mdash; brouillard (buvard): <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_48">48</a>;
-&mdash; bulle: <a href="#page_57">57</a>;
-&mdash; buvard: <a href="#page_47">47</a>;
-&mdash; Canson: <a href="#page_55">55</a>;
-&mdash; de Chine: <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_55">55</a>, <a href="#page_60">60</a>, <a href="#page_152">152</a>;
-&mdash; coll, non coll, demi-colle: <a href="#page_47">47</a>, <a href="#page_48">48</a>, <a href="#page_331">331</a>;
-&mdash; couch: <a href="#page_48">48</a>, <a href="#page_49">49</a>;
-&mdash; glac, inconvnients des papiers trop glacs: <a href="#page_49">49</a>;
-&mdash; gris (buvard): <a href="#page_48">48</a>;
-&mdash; de Hollande: <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_54">54</a>, <a href="#page_152">152</a>;
-&mdash; indien d'Oxford: <a href="#page_57">57</a>;
-&mdash; du Japon: <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_60">60</a>;
-comment couper le papier du Japon: <a href="#page_359">359</a>;
-<a id="page_480"></a>&mdash; joseph: <a href="#page_57">57</a>;
-&mdash; parchemin ou parchemin vgtal: <a href="#page_56">56</a>;
-&mdash; pelure: <a href="#page_56">56</a>;
-&mdash; porcelaine: <a href="#page_57">57</a>;
-&mdash; serpente: <a href="#page_56">56</a>;
-&mdash; de soie: <a href="#page_57">57</a>;
-&mdash; vgtal ou calquer: <a href="#page_57">57</a>;
-&mdash; vlin: <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_55">55</a>, <a href="#page_131">131</a>;
-&mdash; verg: <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_54">54</a>;
-&mdash; Whatman: <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_55">55</a>.</p>
-
-<p>Papyrus: <a href="#page_39">39</a>.</p>
-
-<p>Paragraphe (typ.): <a href="#page_435">435</a>.</p>
-
-<p>Parchemin: <a href="#page_56">56</a>, <a href="#page_131">131</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Parent</span> (an): <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_457">457</a>.</p>
-
-<p>Parenthses (typ.): <a href="#page_434">434</a>.</p>
-
-<p>Paris,
-mieux pourvu en grandes bibliothques que toute autre ville du monde:
-<a href="#page_xii"><small>XII</small></a>;
-bibliothque de la ville de Paris (muse Carnavalet), classement des livres: <a href="#page_295">295</a>-<a href="#page_297">297</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Paris (Gaston)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Paris (Paulin)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p>Parisienne (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Parville (Henri de)</span>: <a href="#page_456">456</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Pascal</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_141">141</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_179">179</a>, <a href="#page_229">229</a>, <a href="#page_241">241</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Patin (Gui)</span>: <a href="#page_12">12</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Paulmy</span> (marquis <span class="sc">de</span>): <a href="#page_1">1</a>, <a href="#page_21">21</a>, <a href="#page_247">247</a>, <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p>Peigne (pap. et rel.), papier &mdash;, tranches &mdash;: <a href="#page_395">395</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Peignot (G.)</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_11">11</a>, <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_87">87</a>, <a href="#page_168">168</a>, <a href="#page_200">200</a>, <a href="#page_289">289</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_319">319</a>, <a href="#page_320">320</a>, <a href="#page_321">321</a>, <a href="#page_453">453</a>, <b><a href="#page_457">457</a>-<a href="#page_458">458</a></b>.</p>
-
-<p><span class="sc">Pellechet</span> (Mlle <span class="sc">Marie</span>): <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_323">323</a>, <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_458">458</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Pellet (Marcellin)</span>: <a href="#page_134">134</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Pellissier (Georges)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p>Perle (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p>Petit-canon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Petit de Julleville</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p>Petit-parangon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Petit-Radel</span>: <a href="#page_402">402</a>, <a href="#page_452">452</a>, <a href="#page_458">458</a>, <a href="#page_485">485</a>.</p>
-
-<p>Petit-romain (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_93">93</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-<p>Petit-texte (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Petitot</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ptrarque</span>: <a href="#page_10">10</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_458">458</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Petzholdt</span>: <a href="#page_x"><small>X</small></a>, <a href="#page_192">192</a>, <a href="#page_193">193</a>, <a href="#page_221">221</a>, <a href="#page_444">444</a>, <a href="#page_449">449</a>, <a href="#page_458">458</a>.</p>
-
-<p>Philosophie (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Pichon (J.)</span>: <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p>Pice, synon. de brochure (plaquette): <a href="#page_66">66</a>, <a href="#page_67">67</a>.</p>
-
-<p>Pice ou tiquette (rel.): <a href="#page_160">160</a>.</p>
-
-<p>Pied-de-mouche (typ.): <a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Pigouchet (Philippe)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Pinon (P.)</span>: <a href="#page_446">446</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p>Pipe (rel.): <a href="#page_129">129</a>.</p>
-
-<p>Piqres (taches d'humidit): <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_330">330</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Planche</span>, hellniste: <a href="#page_243">243</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Plantin</span>: <a href="#page_3">3</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_106">106</a>, <a href="#page_179">179</a>.</p>
-
-<p>Plaquette, dfinition de ce mot: <a href="#page_66">66</a>, <a href="#page_67">67</a>.</p>
-
-<p>Plats (rel.): <a href="#page_125">125</a>;
-&mdash; de bois: <a href="#page_125">125</a>, <a href="#page_322">322</a>.</p>
-
-<p>Pleins (typ.), &mdash; d'une lettre: <a href="#page_97">97</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Plessis (Yve)</span>: voir <a href="#yve_plessis"><span class="sc">Yve-Plessis</span></a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Pline l'Ancien</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_428">428</a>, <a href="#page_429">429</a>, <a href="#page_439">439</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Pline le Jeune</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_167">167</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_439">439</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Plumier</span>, botaniste: <a href="#page_31">31</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Plutarque</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_8">8</a>, <a href="#page_11">11</a>.</p>
-
-<p>Poignard (typ.): <a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p>Point d'exclamation entre parenthses (!): <a href="#page_435">435</a>.</p>
-
-<p>Point d'interrogation entre parenthses (?): <a href="#page_435">435</a>.</p>
-
-<p>Points suspensifs (&hellip;): <a href="#page_229">229</a>, <a href="#page_435">435</a>, <a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p>Point typographique: <a href="#page_95">95</a>, <b><a href="#page_96">96</a></b>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Poisson (P.)</span>: <a href="#page_401">401</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p>Police (typ.), &mdash; d'un caractre: <a href="#page_104">104</a>, <a href="#page_105">105</a>.</p>
-
-<p><i>Polybiblion</i>: <a href="#page_301">301</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Pompadour</span> (marquise <span class="sc">de</span>): <a href="#page_353">353</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ponsard</span>: <a href="#page_19">19</a>.</p>
-
-<p>Pontuseaux (pap.): <a href="#page_44">44</a>, <a href="#page_54">54</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Porel</span>: <a href="#page_352">352</a>.</p>
-
-<p>Porse (pap.): <a href="#page_45">45</a>.</p>
-
-<p>Pot (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p>
-
-<p>Pousser un titre (rel.): <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_159">159</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Praet</span> (van): <a href="#page_234">234</a>-<a href="#page_235">235</a>.</p>
-
-<p><i>Pratique mdicale (la)</i>: <a href="#page_316">316</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Prieur</span>: <a href="#page_259">259</a>, <a href="#page_264">264</a>.</p>
-
-<p>Primes offertes pour achats de livres: <a href="#page_185">185</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Psaume</span>: <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Puteanus (Guillaume Dupuis)</span>: <a href="#page_86">86</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_q">Q</h3>
-
-<p id="page_481"><span class="sc">Quentin-Bauchart (Ernest)</span>: <a href="#page_353">353</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Qurard (J.-M.)</span>: <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_240">240</a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_442">442</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_451">451</a>, <a href="#page_454">454</a>, <a href="#page_455">455</a>, <a href="#page_459">459</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Quercetanus (Andr Duchesne)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p>
-
-<p>Queue (rel.), &mdash; d'un livre: <a href="#page_127">127</a>.</p>
-
-<p>Queue (typ.), &mdash; d'une lettre: <a href="#page_97">97</a>.</p>
-
-<p>Queue de paon (papier de couleur): <a href="#page_395">395</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Quillet</span>, roi des quarrisseurs de livres: <a href="#page_341">341</a>-<a href="#page_342">342</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Quinet (Edgar)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_r">R</h3>
-
-<p><span class="sc">Rabelais</span>: <a href="#page_30">30</a>, <a href="#page_31">31</a>, <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_174">174</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Racine</span>: <a href="#page_67">67</a>, <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_159">159</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_286">286</a>, <a href="#page_375">375</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Raffet</span>: <a href="#page_140">140</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Raguse</span> (duchesse <span class="sc">de</span>): <a href="#page_353">353</a>.</p>
-
-<p>Raisin (pap.): <a href="#page_53">53</a>, <a href="#page_77">77</a>.</p>
-
-<p>Rame (pap.): <a href="#page_52">52</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Randon de Boisset</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ratman (Mary)</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rauconet</span>: <a href="#page_113">113</a>.</p>
-
-<p>Ravet, insecte bibliophage: <a href="#page_322">322</a>.</p>
-
-<p id="rayons">Rayons ou tablettes;
-rayonnage, base du mobilier dans toute bibliothque: <a href="#page_200">200</a> et suiv.;
-rayonnage fixe, &mdash; mobile, &mdash; crmaillres, &mdash; clavettes: <a href="#page_202">202</a> et suiv.</p>
-
-<p>Rclame (typ.): <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_79">79</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Reclus (lise)</span>: <a href="#page_172">172</a>, <a href="#page_403">403</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p>
-
-<p>Recueils factices: <a href="#page_153">153</a>.</p>
-
-<p>Rfrence, livres de &mdash;: <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_168">168</a>.</p>
-
-<p>Registre (typ.): <a href="#page_69">69</a>.</p>
-
-<p>Registre d'entre (classific.): <a href="#page_211">211</a>, <a href="#page_223">223</a>, <a href="#page_224">224</a>, <a href="#page_285">285</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Regnault (lias)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Regnault (Pierre)</span>: <a href="#page_250">250</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Regnier (Adolphe)</span>: <a href="#page_176">176</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Regnier (Mathurin)</span>: <a href="#page_91">91</a>, <a href="#page_174">174</a>.</p>
-
-<p>Relieurs,
-leur tendance trop rogner les livres: <a href="#page_154">154</a>-<a href="#page_155">155</a>, <a href="#page_346">346</a>-<a href="#page_347">347</a>;
-un relieur ne doit jamais dire d'un livre: C'est un bouquin: <a href="#page_155">155</a>;
-o trouver de bons &mdash;: <a href="#page_164">164</a>.</p>
-
-<p>Reliure: <a href="#page_119">119</a>-<a href="#page_164">164</a>;
-faut-il faire relier les livres: <a href="#page_119">119</a>-<a href="#page_120">120</a>;
-couture de la &mdash;: <a href="#page_120">120</a> et suiv.;
-reliure ou cartonnage bradel: <a href="#page_124">124</a>, <a href="#page_143">143</a>, <a href="#page_144">144</a>;
-reliure et demi-reliure: <a href="#page_124">124</a> et suiv.;
-&mdash; pleine: <a href="#page_130">130</a>-<a href="#page_132">132</a>;
-&mdash; en cuir de Russie: <a href="#page_131">131</a>, <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_368">368</a>, <a href="#page_369">369</a>;
-&mdash; en toile: <a href="#page_132">132</a>;
-&mdash; la salamandre: <a href="#page_133">133</a>;
-&mdash; d'art: <a href="#page_132">132</a>, <a href="#page_133">133</a>;
-&mdash; en peau humaine: <a href="#page_134">134</a> et suiv.;
-&mdash; musique: <a href="#page_138">138</a>;
-&mdash; uniforme: <a href="#page_139">139</a>;
-&mdash; jansniste: <a href="#page_141">141</a>-<a href="#page_142">142</a>;
-&mdash; la fanfare: <a href="#page_142">142</a>;
-&mdash; l'oiseau: <a href="#page_142">142</a>;
-&mdash; l'S barr: <a href="#page_142">142</a>;
-&mdash; anglaise: <a href="#page_145">145</a>;
-&mdash; sans couture ou arraphique: <a href="#page_150">150</a>.
-Ne pas faire relier les livres rcemment imprims: <a href="#page_151">151</a>-<a href="#page_152">152</a>.
-Conseils pratiques pour la &mdash;: <a href="#page_151">151</a>-<a href="#page_164">164</a>.
-Tarif de reliures: <a href="#page_163">163</a>.</p>
-
-<p><i>Reliure (la)</i>, revue mensuelle: <a href="#page_162">162</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Renan (E.)</span>: <a href="#page_170">170</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><i>Renart (Roman de)</i>: <a href="#page_9">9</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Renaudot</span>: <a href="#page_12">12</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Renel</span>: <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_47">47</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Renier (Lon)</span>: <a href="#page_447">447</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Renouard (A.-A.)</span>: <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_458">458</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p>Rparation des livres: <a href="#page_327">327</a> et suiv.</p>
-
-<p>Rpons (&#x211F;.): <a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p>Rserve (de la Bibliothque nationale): <a href="#page_209">209</a>, <a href="#page_249">249</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Restif de la Bretonne</span>: <a href="#page_203">203</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Retz</span> (cardinal <span class="sc">de</span>): <a href="#page_177">177</a>.</p>
-
-<p><i>Revue biblio-iconographique</i>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_60">60</a>, <a href="#page_61">61</a>, <a href="#page_63">63</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p><i>Revue des bibliothques</i>: <a href="#page_40">40</a>, <a href="#page_46">46</a>, <a href="#page_228">228</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p><i>Revue des Deux Mondes</i>: <a href="#page_18">18</a>.</p>
-
-<p><i>Revue internationale des bibliothques</i>: <a href="#page_314">314</a>.</p>
-
-<p><i>Revue scientifique</i>: <a href="#page_29">29</a>, <a href="#page_49">49</a>, <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_306">306</a>, <a href="#page_315">315</a>.</p>
-
-<p><i>Revue universelle</i> (prcdemment <i>&mdash; encyclopdique</i>): <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_135">135</a>, <a href="#page_136">136</a>, <a href="#page_137">137</a>, <a href="#page_138">138</a>, <a href="#page_169">169</a>, <a href="#page_173">173</a>, <a href="#page_373">373</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rhenanus</span>, historien: <a href="#page_113">113</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rich (Anthony)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p id="page_482"><span class="sc">Richard (Jules)</span>: <a href="#page_22">22</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_109">109</a>, <a href="#page_112">112</a>, <a href="#page_123">123</a>, <a href="#page_139">139</a>, <a href="#page_152">152</a>, <a href="#page_160">160</a>, <a href="#page_175">175</a>, <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_186">186</a>, <a href="#page_199">199</a>, <a href="#page_219">219</a>, <a href="#page_221">221</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_319">319</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Richelieu</span> (cardinal): <a href="#page_340">340</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Richet (Charles)</span>: <a href="#page_304">304</a>, <a href="#page_315">315</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Richou (G.)</span>: <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rigault (H.)</span>: <a href="#page_22">22</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rigault</span>, imprimeur: <a href="#page_71">71</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ris-Paquot</span>: <a href="#page_329">329</a>, <a href="#page_331">331</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rive</span> (abb): <a href="#page_136">136</a>.</p>
-
-<p>Rubricateur: <a href="#page_71">71</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Robert (Louis)</span>: <a href="#page_43">43</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Robert (Ulysse)</span>: <a href="#page_450">450</a>, <a href="#page_460">460</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rocca (Ange)</span>: <a href="#page_111">111</a>, <a href="#page_112">112</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rod (douard)</span>: <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rollin</span>: <a href="#page_27">27</a>.</p>
-
-<p id="romain">Romain (typ.), genre de caractres: <a href="#page_95">95</a>, <a href="#page_99">99</a>, <a href="#page_100">100</a>, <a href="#page_101">101</a>, <a href="#page_116">116</a>.</p>
-
-<p id="rome_de"><span class="sc">Rome (de)</span>, relieur: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_135">135</a>, <a href="#page_142">142</a>;
-sa tendance trop rogner les livres: <a href="#page_347">347</a>, <a href="#page_348">348</a>.</p>
-
-<p>Rondage: <a href="#page_231">231</a>.</p>
-
-<p>Ronde, genre de caractres d'impr. et d'criture: <a href="#page_102">102</a>, <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ronsard</span>: <a href="#page_11">11</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rothschild (M. de)</span>: <a href="#page_251">251</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rousseau (J.-J.)</span>: <a href="#page_178">178</a>, <a href="#page_179">179</a>, <a href="#page_288">288</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Roussel</span>: <a href="#page_159">159</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rousset</span> (commandant): <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rouveyre (d.)</span>: <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_70">70</a>, <a href="#page_75">75</a>, <a href="#page_85">85</a>, <a href="#page_126">126</a>, <a href="#page_156">156</a>, <a href="#page_157">157</a>, <a href="#page_202">202</a>, <a href="#page_208">208</a>, <a href="#page_219">219</a>, <a href="#page_272">272</a>, <a href="#page_318">318</a>, <a href="#page_334">334</a>, <a href="#page_340">340</a>, <a href="#page_371">371</a>, <a href="#page_393">393</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_441">441</a>, <a href="#page_443">443</a>, <a href="#page_460">460</a>, <a href="#page_461">461</a>, <a href="#page_462">462</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Rover</span>: <a href="#page_206">206</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Royer-Collard</span>: <a href="#page_168">168</a>, <a href="#page_433">433</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_s">S</h3>
-
-<p>S barr, reliure l'&mdash;: <a href="#page_142">142</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sacy (Silvestre de)</span>, son article mmorable sur sa bibliothque,
-adieux ses livres: <a href="#page_25">25</a>-<a href="#page_26">26</a>; <a href="#page_182">182</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sade</span> (marquis <span class="sc">de</span>): <a href="#page_136">136</a>.</p>
-
-<p>Saint, e, comment crire les noms propres dans lesquels figure ce mot
-(saint Paul, Saint-Simon, glise Saint-Pierre, etc.): <a href="#page_238">238</a>.</p>
-
-<p id="saint_augustin">Saint-augustin (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>, <a href="#page_101">101</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Saint-Foix (G.-F. de)</span>: <a href="#page_239">239</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Saint-Maur</span> (Bndictins de): <a href="#page_172">172</a>, <a href="#page_339">339</a>.</p>
-
-<p id="saint_pierre"><span class="sc">Saint-Pierre (Bernardin de)</span>: <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_248">248</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Saint-Simon</span>, historien: <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_177">177</a>, <a href="#page_179">179</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Saint-Victor (J.-M. Bins de)</span>: <a href="#page_239">239</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sainte-Beuve</span>: <a href="#page_12">12</a>, <a href="#page_14">14</a>, <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_17">17</a>, <b><a href="#page_19">19</a></b>, <a href="#page_25">25</a>, <a href="#page_26">26</a>, <a href="#page_168">168</a>, <b><a href="#page_172">172</a></b>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_239">239</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p>
-
-<p>Salamandre, reliure la &mdash;: <a href="#page_133">133</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Salden</span>: <a href="#page_23">23</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Salomon</span>: <a href="#page_9">9</a>, <a href="#page_12">12</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sand (George)</span>: <a href="#page_241">241</a>, <a href="#page_242">242</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sarcey (Francisque)</span>: <a href="#page_117">117</a>, <a href="#page_169">169</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sauvage (Ed.)</span>: <a href="#page_306">306</a>, <a href="#page_309">309</a>, <a href="#page_310">310</a>, <a href="#page_311">311</a>, <a href="#page_312">312</a>.</p>
-
-<p>Savigny (Christofle de): <a href="#page_256">256</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Savot (Louis)</span>: <a href="#page_197">197</a>.</p>
-
-<p>Saxonnes, lettres &mdash;: <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Scaliger</span>: <a href="#page_36">36</a>, <a href="#page_86">86</a>, <a href="#page_167">167</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Schoeffer</span>: <a href="#page_103">103</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Schoelcher (Victor)</span>: <a href="#page_31">31</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Schwarzerd (ou Schwartzerde)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Scott (Walter)</span>: <a href="#page_16">16</a>, <a href="#page_160">160</a>.</p>
-
-<p>Sdanaise (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sguier</span> (chancelier): <a href="#page_18">18</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Snque le Philosophe</span>: <a href="#page_6">6</a>, <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_165">165</a>, <a href="#page_166">166</a>, <a href="#page_174">174</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Ser (Fernand)</span>: <a href="#page_191">191</a>, <a href="#page_452">452</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p>
-
-<p>Serpentante, mthode de classement des livres: <a href="#page_211">211</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Svign</span> (Mme <span class="sc">de</span>): <a href="#page_12">12</a>, <a href="#page_13">13</a>, <a href="#page_28">28</a>, <a href="#page_176">176</a>, <a href="#page_179">179</a>, <a href="#page_233">233</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_236">236</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Shakespeare</span>: <a href="#page_174">174</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Shepherd J. Franz</span>: <a href="#page_117">117</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sieys</span>: <a href="#page_174">174</a>.</p>
-
-<p>Sigles (abrviat.): <a href="#page_70">70</a>, <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_381">381</a>.</p>
-
-<p>Signature (typ.): <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_75">75</a>, <a href="#page_78">78</a>-<a href="#page_79">79</a>, <a href="#page_81">81</a>.
-Tableau des signatures dans les principaux formats: <a href="#page_82">82</a>.</p>
-
-<p>Signet (rel.): <a href="#page_129">129</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Silvestre (L.-C.)</span>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Smyth</span>: <a href="#page_148">148</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sobolstchikoff (B.)</span>: <a href="#page_461">461</a>.</p>
-
-<p>Soleil, son action sur la couleur des reliures: <a href="#page_337">337</a>;
-<a id="page_483"></a>&mdash; des papiers: <a href="#page_339">339</a>.</p>
-
-<p>Soleil ou petit colombier (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sophie</span> (Mme), fille de Louis XV: <a href="#page_139">139</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sophocle</span>: <a href="#page_10">10</a>.</p>
-
-<p>Sorbonne, bibliothque de la &mdash;, classement des livres: <a href="#page_292">292</a>-<a href="#page_294">294</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sorel (Albert)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sorel (Charles)</span>: <a href="#page_461">461</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Soubise</span>: <a href="#page_1">1</a>.</p>
-
-<p>Souscription ou <i>explicit</i> (typ.): <a href="#page_70">70</a>.</p>
-
-<p>Souscription (bibl.), se mfier des ouvrages publis par &mdash;: <a href="#page_185">185</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Spon</span>: <a href="#page_12">12</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Staender</span> (docteur): <a href="#page_206">206</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Stapfer (Paul)</span>: <a href="#page_41">41</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Stark</span>: <a href="#page_108">108</a>, <a href="#page_448">448</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Stein (Henri)</span>: <a href="#page_314">314</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_461">461</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Stephanus (Henri Estienne)</span>: <a href="#page_242">242</a>.</p>
-
-<p>Strotypie: <a href="#page_107">107</a>, <a href="#page_108">108</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Stern (Daniel)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sterne</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p>
-
-<p>Stromates, recueils factices: <a href="#page_346">346</a>.</p>
-
-<p>Style, vieux style, nouveau style (chronologie): <a href="#page_398">398</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Suard</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sue (Eugne)</span>: <a href="#page_136">136</a>.</p>
-
-<p>Suscription ou <i>incipit</i> (typ.): <a href="#page_69">69</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Sydenham</span>: <a href="#page_15">15</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_t">T</h3>
-
-<p>Table alphabtique: voir <a href="#index">Index</a>.</p>
-
-<p>Table des matires, de l'avis des plus comptents bibliographes,
-doit tre place en tte du livre: <a href="#page_485">485</a>.</p>
-
-<p>Tablettes (de bibliothque): voir <a href="#rayons">Rayons</a>.</p>
-
-<p>Taches sur les feuillets des livres, moyens de les enlever: <a href="#page_328">328</a>-<a href="#page_336">336</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tacite</span>: <a href="#page_339">339</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Taine (Hippolyte)</span>: <a href="#page_171">171</a>, <a href="#page_172">172</a>.</p>
-
-<p>Talus (typ.), &mdash; des caractres: <a href="#page_96">96</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tallemant Des Raux</span>: <a href="#page_35">35</a>, <a href="#page_36">36</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Talleyrand (M. de)</span>, sa bibliothque: <a href="#page_215">215</a>-<a href="#page_216">216</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tannery (J.)</span>: <a href="#page_47">47</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tannery (Paul)</span>: <a href="#page_428">428</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tassis (A.)</span>: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_234">234</a>, <a href="#page_238">238</a>, <b><a href="#page_462">462</a></b>.</p>
-
-<p><span class="sc">Taylor (E. F.)</span>, bibliographe anglais:
-<a href="#page_xi"><small>XI</small></a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_447">447</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Techener (J.-J.)</span>: <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_462">462</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tedder (H. R.)</span>, bibliographe anglais:
-<a href="#page_xii"><small>XII</small></a>, <a href="#page_433">433</a>, <a href="#page_447">447</a>.</p>
-
-<p>Tellire (pap.): <a href="#page_53">53</a>.</p>
-
-<p>Tmoins (rel.): <a href="#page_157">157</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Temporal (Jehan)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><i>Temps (le)</i>: <a href="#page_2">2</a>, <a href="#page_352">352</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tenant de Latour</span>: <b><a href="#page_189">189</a></b>, <a href="#page_216">216</a>, <a href="#page_217">217</a>, <a href="#page_462">462</a>.</p>
-
-<p>Tte d'un livre (rel.): <a href="#page_127">127</a>;
-doit toujours tre rogne: <a href="#page_156">156</a>-<a href="#page_157">157</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Texier (Edmond)</span>: <a href="#page_122">122</a>-<a href="#page_123">123</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Thophraste</span>: <a href="#page_350">350</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Thielman Kerver</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Thierry (Augustin)</span>: <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Thiers</span>: <a href="#page_138">138</a>, <b><a href="#page_154">154</a></b>, <a href="#page_170">170</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Thomas (E. C.)</span>, bibliographe anglais:
-<a href="#page_xii"><small>XII</small></a>, <a href="#page_447">447</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Thou (MM. de)</span>: <a href="#page_1">1</a>, <a href="#page_38">38</a>, <a href="#page_232">232</a>, <a href="#page_258">258</a>, <a href="#page_348">348</a>, <a href="#page_376">376</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Thouvenin</span>, relieur: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_142">142</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Thureau-Dangin</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p>Timbrage des volumes dans les bibliothques publiques: <a href="#page_230">230</a>.</p>
-
-<p>Tirage (libr.), dfinition de ce mot: <a href="#page_67">67</a>.</p>
-
-<p>Tirage (typ.): <a href="#page_107">107</a>, <a href="#page_108">108</a>.</p>
-
-<p>Tiret ou moins (typ.): <a href="#page_432">432</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tiro (Tullius)</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p>
-
-<p>Tironiennes, notes &mdash;: <a href="#page_71">71</a>, <a href="#page_381">381</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tissandier (Gaston)</span>: <a href="#page_332">332</a>, <a href="#page_334">334</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tite-Live</span>: <a href="#page_339">339</a>.</p>
-
-<p>Titre des livres: <a href="#page_113">113</a>-<a href="#page_116">116</a>;
-&mdash; courant (typ.): <a href="#page_113">113</a>-<a href="#page_114">114</a>;
-&mdash; de dpart (typ.): <a href="#page_114">114</a>, <a href="#page_116">116</a>;
-&mdash; pousser (rel.) <a href="#page_130">130</a>, <a href="#page_159">159</a>-<a href="#page_160">160</a>;
-grand titre ou frontispice (typ.): <a href="#page_69">69</a>, <a href="#page_115">115</a>-<a href="#page_116">116</a>;
-faux titre (typ.): <a href="#page_114">114</a>, <a href="#page_115">115</a>.</p>
-
-<p>Tome, dfinition de ce mot: <a href="#page_66">66</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Tory (Geoffroy)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p>Tourniquet (papier de couleur): <a href="#page_395">395</a>.</p>
-
-<p>Train (rel.): <a href="#page_152">152</a>.</p>
-
-<p>Trait d'union ou division (typ.): <a href="#page_238">238</a>, <a href="#page_248">248</a>, <a href="#page_432">432</a>-<a href="#page_434">434</a>.</p>
-
-<p id="page_484">Tranche, tranches d'un livre (rel.): <a href="#page_127">127</a>.</p>
-
-<p>Tranche-file (rel.): <a href="#page_128">128</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Trautz-Bauzonnet</span>: <a href="#page_133">133</a>, <a href="#page_134">134</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Trillat</span>: <a href="#page_325">325</a>.</p>
-
-<p>Triple-canon (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p>Trismgiste (typ.), caractre d'impr.: <a href="#page_98">98</a>.</p>
-
-<p>Tuberculose, sa propagation par les livres: <a href="#page_29">29</a>, <a href="#page_371">371</a>-<a href="#page_373">373</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_u">U</h3>
-
-<p>Universit de France (Sorbonne), classement des livres: <a href="#page_292">292</a>-<a href="#page_294">294</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Urbain (V.)</span>: <a href="#page_42">42</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Uzanne (O.)</span>: <a href="#page_5">5</a>, <a href="#page_7">7</a>, <a href="#page_32">32</a>, <a href="#page_33">33</a>, <a href="#page_34">34</a>, <a href="#page_134">134</a>, <a href="#page_145">145</a>, <a href="#page_351">351</a>, <a href="#page_352">352</a>, <a href="#page_439">439</a>, <a href="#page_440">440</a>, <a href="#page_441">441</a>, <a href="#page_461">461</a>, <a href="#page_462">462</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_v">V</h3>
-
-<p><span class="sc">Vachon (Marius)</span>: <a href="#page_462">462</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Valre-Maxime</span>: <a href="#page_350">350</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Valincour</span>: <a href="#page_26">26</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Valle (Lon)</span>: <a href="#page_463">463</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Van Praet</span>: <a href="#page_234">234</a>-<a href="#page_235">235</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Varron</span>: <a href="#page_6">6</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vascosan</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vaulabelle (A. de)</span>: <a href="#page_171">171</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vauvenargues</span>: <a href="#page_14">14</a>.</p>
-
-<p>Vedette (catalogues et classific.), fiche &mdash;: <a href="#page_221">221</a>, <a href="#page_253">253</a>.</p>
-
-<p>Vlin (pap.): <a href="#page_39">39</a>, <a href="#page_55">55</a>, <a href="#page_131">131</a>.</p>
-
-<p>Vnitiennes (typ.), lettres &mdash;: <a href="#page_100">100</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vrard</span>: <a href="#page_72">72</a>, <a href="#page_249">249</a>.</p>
-
-<p>Vergeures (pap.): <a href="#page_44">44</a>, <a href="#page_54">54</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vernet (H.)</span>: <a href="#page_140">140</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Verrue</span> (comtesse <span class="sc">de</span>): <a href="#page_353">353</a>.</p>
-
-<p>Vers et insectes bibliophages: <a href="#page_320">320</a> et suiv.</p>
-
-<p>Verset (&#x2123;.): <a href="#page_436">436</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Veydt (L.)</span>: <a href="#page_135">135</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vian</span>: <a href="#page_234">234</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Victoire</span> (Mme), fille de Louis XV: <a href="#page_139">139</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vigneul-Marville</span>: <a href="#page_38">38</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vigny (Alfred de)</span>: <a href="#page_168">168</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Villemain</span>: <a href="#page_21">21</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Villotte (Louis de)</span>: <a href="#page_108">108</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vinet (A.)</span>: <a href="#page_24">24</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Virgile</span>: <a href="#page_11">11</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vitruve</span>: <a href="#page_196">196</a>, <a href="#page_197">197</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vitu (A.)</span>: <a href="#page_463">463</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vivonne</span> (duc <span class="sc">de</span>): <a href="#page_12">12</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Vostre (Simon)</span>: <a href="#page_72">72</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Voltaire</span>: <a href="#page_12">12</a>, <a href="#page_14">14</a>, <a href="#page_15">15</a>, <a href="#page_20">20</a>, <a href="#page_41">41</a>, <a href="#page_167">167</a>, <a href="#page_168">168</a>, <a href="#page_174">174</a>, <a href="#page_178">178</a>, <a href="#page_236">236</a>, <a href="#page_240">240</a>, <a href="#page_241">241</a>, <a href="#page_242">242</a>, <a href="#page_288">288</a>, <a href="#page_376">376</a>, <a href="#page_377">377</a>, <a href="#page_435">435</a>.</p>
-
-<p>Volume, dfinition de ce mot: <a href="#page_66">66</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_w">W</h3>
-
-<p><span class="sc">Wechel</span>: <a href="#page_71">71</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Werdet (Edmond)</span>: <a href="#page_88">88</a>, <a href="#page_463">463</a>.</p>
-
-<p>Whatman, papier &mdash;: voir <a href="#papier">Papier</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Wiesner</span>: <a href="#page_338">338</a>, <a href="#page_339">339</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_y">Y</h3>
-
-<p id="yve_plessis"><span class="sc">Yve-Plessis (R.)</span>: <a href="#page_35">35</a>, <a href="#page_325">325</a>, <a href="#page_326">326</a>, <a href="#page_463">463</a>.</p>
-
-
-<h3 id="ix_z">Z</h3>
-
-<p><span class="sc">Znon le Stocien</span>: <a href="#page_15">15</a>.</p>
-
-<p><span class="sc">Zola (mile)</span>: <a href="#page_68">68</a>.</p>
-
-</div>
-<div class="chapter"></div>
-<div class="footnotes">
-<h2 class="nobreak">NOTES</h2>
-
-
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_1" href="#FNanchor_1"><span class="label">[1]</span></a> <span class="sc">G. Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. 370.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_2" href="#FNanchor_2"><span class="label">[2]</span></a> <span class="sc">Le Gallois</span>, auteur d'un <i>Trait des plus belles bibliothques de
-l'Europe</i> (Paris, Michallet, 1680).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_3" href="#FNanchor_3"><span class="label">[3]</span></a> Rien ne russit mieux en France que ce qui n'est pas franais:
-on l'a dit souvent et depuis longtemps: Les Franois ont
-toujours eu cela de bon (entre autres mauvaises graces) de prester
-plus voulentiers audience et faveur aux estrangers qu'aux leurs
-propres. (<span class="sc">Bonaventure des Periers</span>, <i>Nouvelles Rcrations</i>, Nouv. 88,
-p. 222. Paris, Delahays, 1858.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_4" href="#FNanchor_4"><span class="label">[4]</span></a> <span lang="en" xml:lang="en">France must be regarded as the real mother of bibliography&hellip;
-The labours of French bibliographers, especially after Naud,
-converted a study, more or less desultory, into a science and
-a systematic pursuit.</span> (<span class="sc">E. F. Taylor</span>, <i>Encyclop. britannica</i>, art.
-<span lang="en" xml:lang="en">Bibliography</span>, t. III, p. 651, col. 2.) La France doit tre considre
-comme la vraie mre de la bibliographie&hellip; Les travaux
-des bibliographes franais, surtout aprs Naud, ont converti une
-tude plus ou moins dcousue en une science et un travail systmatiques.&mdash;Cf.
-aussi <span class="sc">Constantin</span>, <i>Bibliothconomie</i>, p. 6.&mdash;<span lang="en" xml:lang="en">Paris
-is much better provided than London or any other city in
-the world with great public libraries.</span> (<span class="sc">H. R. Tedder</span> et <span class="sc">E. C. Thomas</span>,
-<i>Encyclop. britannica</i>, art. <span lang="en" xml:lang="en">Libraries</span> [Bibliothques], t. XIV, p. 525,
-col. 2.) Paris est bien mieux pourvu que Londres ou que toute
-autre ville du monde en grandes bibliothques publiques.&mdash;Et,
-de l'aveu des Allemands eux-mmes, parmi tous les systmes de
-classification qu'on possde, le moins imparfait est encore le ntre,
-celui de Brunet.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_5" href="#FNanchor_5"><span class="label">[5]</span></a> <span class="sc">Gabriel Naud</span>, <i>Advis pour dresser une bibliothque</i>,
-p. <small>xv</small>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_6" href="#FNanchor_6"><span class="label">[6]</span></a> Selon les <i>Rgles typographiques de la librairie Hachette</i> (pp. 1,
-22 et 50), nous crivons <span class="sc">Chapitre</span> <small>I</small>,
-comme on crit <span class="sc">Chapitre</span>
-<small>II</small>, <small>III</small>, <small>IV</small>, etc.,
-et non <span class="sc">Chapitre premier</span>, forme
-employe par la plupart des imprimeurs. Autant que possible,
-nous suivrons d'ailleurs, dans le cours du prsent livre, la <i>marche</i>
-(c'est--dire l'ensemble des rgles typographiques) de la librairie
-Hachette, qui est aussi la marche adopte par l'imprimerie Lahure.
-Quantit de ces rgles sont non seulement trs minutieuses,
-mais aussi trs variables et sujettes caution et discussions. Sans
-parler de la ponctuation, l'emploi des lettres majuscules et des caractres
-italiques donne lieu notamment des incertitudes et des
-ttonnements continuels. crira-t-on: Ministre de l'Intrieur, ou
-Ministre de l'intrieur, ou ministre de l'Intrieur, ou ministre
-de l'intrieur? Bibliothque Nationale, ou Bibliothque nationale,
-ou bibliothque nationale? L'architecture du Moyen Age,
-ou du moyen ge? De mme, quels mots mettra-t-on des majuscules
-dans: le <i>Trait des tudes</i> de Rollin, <i>la Nouvelle Hlose</i> de
-Rousseau, <i>les Prcieuses ridicules</i> de Molire, <i>De l'esprit des lois</i> de
-Montesquieu? Les titres des livres, journaux, etc., devant toujours
-tre composs en italique (caractres penchs) lorsque le texte est
-en romain (caractres droits, analogues ceux-ci), nous avons le
-choix entre: Je lis le <i>Temps</i>, Je lis <i>le Temps</i>, et Je lis <i>Le Temps</i>.
-Cette dernire marche, trs justifiable, puisqu'elle reproduit le titre
-exact du journal, est suivie par de bonnes imprimeries et d'excellentes
-publications, comme la <i>Revue universelle</i>, que dirige avec tant
-de comptence et de got M. Georges Moreau. La seconde marche:
-Je lis <i>le Temps</i>, conserve l'italique au titre entier, mais met une
-minuscule l'article, ce titre se trouvant compris dans le texte, et
-la majuscule l'article n'tant de rgle qu'au dbut de la phrase.
-C'est la marche que nous adoptons, tout en reconnaissant que la
-prcdente est tout aussi dfendable et satisfaisante. Quant la
-premire: Je lis le <i>Temps</i>, elle a encore des partisans; ils considrent
-ici l'article, non comme appartenant au titre du journal, mais
-comme partie intgrante de la phrase, et il est vident alors qu'il
-faut l'exprimer comme elle, c'est--dire en romain, selon le
-conseil de <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, dans son manuel <i>le Compositeur
-et le Correcteur typographes</i>, p. 119. Au dbut d'un ouvrage
-concernant le Livre, ces courtes observations typographiques
-ne paratront sans doute pas inopportunes. (Outre les deux
-sources cites ci-dessus, voir sur ces questions: <span class="sc">Auguste Tassis</span>,
-<i>Guide du correcteur, passim</i>;&mdash;<span class="sc">mile Leclerc</span>, <i>Typographie</i>
-(Manuels
-Roret), chap. <small>V</small>, pp. 111-198;&mdash;<span class="sc">E. Desormes</span>,
-<i>Notions de typographie
- l'usage des coles professionnelles</i>: Lecture des preuves,
-pp. 280-321;&mdash;etc.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_7" href="#FNanchor_7"><span class="label">[7]</span></a> Osymandias. Cf. <span class="sc">Diodore de Sicile</span>, <i>Biblioth. histor.</i>, I, 49; et
-<span class="sc">Bossuet</span>, <i>Discours sur l'hist. univers.</i>, III, 3.
-Dans le texte de Diodore,
-il y a simplement &#7984;&alpha;&tau;&rho;&epsilon;&#8150;&omicron;&nu;,
-officine mdicinale.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_8" href="#FNanchor_8"><span class="label">[8]</span></a> Et combien de livres sont journaux en ce point! Mais ici
-la rapidit et la ngligence ne sont pas essentielles l'&oelig;uvre, elles
-ne proviennent que du fait de l'auteur; tandis que le journal,
-press par l'actualit, aiguillonn par la concurrence, est tenu de
-se hter avant tout.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_9" href="#FNanchor_9"><span class="label">[9]</span></a> <span class="sc">Thophile Gautier</span>, <i>Mademoiselle de Maupin</i>, prface, p. 34.
-(Paris, Charpentier, 1866.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_10" href="#FNanchor_10"><span class="label">[10]</span></a> Aimer lire, c'est faire un change des heures d'ennui que
-l'on doit avoir en sa vie contre des heures dlicieuses. (<span class="sc">Montesquieu</span>,
-<i>Penses diverses</i>, Varits.&mdash;<i>&OElig;uv. compl.</i>, t. II, p. 431. Paris,
-Hachette, 1866. 3 vol. in-18.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_11" href="#FNanchor_11"><span class="label">[11]</span></a> Le mot est de Gilles Mnage. Cf. <span class="sc">Octave Uzanne</span>, <i>Du prt des
-livres</i>, in <i>Miscellanes bibliogr.</i>, t. I. p. 35.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_12" href="#FNanchor_12"><span class="label">[12]</span></a> Cf. <span class="sc">Bollioud-Mermet</span>, <i>Essai sur la lecture</i> et <i>De la bibliomanie</i>;&mdash;<span class="sc">Gabriel
-Peignot</span>, <i>&OElig;uv.</i>, <i>passim</i>, et notamment <i>Manuel du biblioph.</i>,
-Discours prlimin.;&mdash;<span class="sc">Jules Janin</span>, <i>l'Amour des livres</i> (plaq. de
-61 pp.) et <i>le Livre</i>;&mdash;<span class="sc">Jean Darche</span>, <i>Essai sur la lecture</i>;&mdash;<span class="sc">Mouravit</span>,
-<i>le Livre</i>;&mdash;<span class="sc">B.-H. Gausseron</span>, <i>Bouquiniana, notes et notules d'un bibliologue</i>,
-ouvrage destin tous les amants du livre, curieux des opinions
-et des impressions de ceux qui l'ont aim avant eux (p. 6),
-o l'auteur a runi, comme nous allons le faire, un grand nombre
-de maximes et penses sur les livres et la lecture. M. Gausseron a
-glan de prfrence parmi les crivains anglais.&mdash;Etc., etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_13" href="#FNanchor_13"><span class="label">[13]</span></a> <span lang="la" xml:lang="la">Hc studia adolescentiam alunt, senectutem oblectant,
-secundas res ornant, adversis perfugium ac solatium prbent, delectant
-domi, non impediunt foris, pernoctant nobiscum, peregrinantur,
-rusticantur.</span> (<span class="sc">Cicron</span>, <i lang="la" xml:lang="la">Pro Archia</i>, VII.)
-C'est encore Cicron qui
-a dit (<i lang="la" xml:lang="la">Ad Famil.</i> [<i lang="la" xml:lang="la">Varroni</i>], IX, 4):
-<span lang="la" xml:lang="la">Si hortum in bibliotheca habes,
-deerit nihil.</span> M. <span class="sc">Octave Uzanne</span> (<i>Nos amis les livres</i>, p. 268) a dlicatement
-comment cette sentence: Seigneur, s'criait un ancien,
-accordez-moi une maison pleine de livres, un jardin plein de
-fleurs! Il semble que dans cette prire soit contenue toute la
-quintessence de la sagesse humaine: les fleurs et les livres masquent
-les tristesses de cette vie, et nous font aller en souriant, l'&oelig;il
-gay, l'esprit bienheur, jusqu'au jour de la grande chance dfinitive,
-au vrai quart d'heure de Rabelais.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_14" href="#FNanchor_14"><span class="label">[14]</span></a> <span class="sc">Snque</span>, <i>Lettres Lucilius</i>, 82.&mdash;Pour abrger, je m'abstiens
-de citer le texte original, mais en maintenant l'indication de la
-source, qui permet de s'y rfrer sans difficult.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_15" href="#FNanchor_15"><span class="label">[15]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>De la tranquillit de l'me</i>, III. Cf. aussi <i>De la brivet de la
-vie</i>, XIV et XV, etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_16" href="#FNanchor_16"><span class="label">[16]</span></a> <i>Lettres</i>, I, 13.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_17" href="#FNanchor_17"><span class="label">[17]</span></a> <span class="sc">Pline le Jeune</span>, <i>Lettres</i>, III, 5.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_18" href="#FNanchor_18"><span class="label">[18]</span></a> <span class="sc">Montaigne</span>, <i>Essais</i>, II, 2; t. II, p. 109.
-(Paris, Charpentier, 1862.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_19" href="#FNanchor_19"><span class="label">[19]</span></a> <span class="sc">Plutarque</span>, <i>Vie de Coriolan</i>. Voir aussi les <i>&OElig;uv. morales</i>, <i>pass.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_20" href="#FNanchor_20"><span class="label">[20]</span></a> XVII.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_21" href="#FNanchor_21"><span class="label">[21]</span></a> <i>Histoire ecclsiastique des Francs</i>, prface.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_22" href="#FNanchor_22"><span class="label">[22]</span></a> Le mot <i>bibliothque</i> (de
-&beta;&iota;&beta;&lambda;&#943;&omicron;&nu;, livre, et
-&theta;&#942;&kappa;&eta;, lieu de dpt)
-s'emploie dans quatre acceptions diffrentes. Il signifie: 1<sup>o</sup> un difice
-ou une salle servant contenir une collection de livres: la bibliothque
-Sainte-Genevive; cet crivain vit enferm dans sa bibliothque;
-2<sup>o</sup> les tablettes ou le meuble garni de tablettes sur lesquelles les livres
-sont rangs: une bibliothque en chne; 3<sup>o</sup> une collection de livres:
-possder une nombreuse bibliothque; 4<sup>o</sup> une srie d'ouvrages ayant
-un caractre commun: la <i>Bibliothque bleue</i>, la <i>Bibliothque des voyages</i>.
-Au lieu de bibliothque, on disait autrefois <i>librairie</i>: la librairie du
-roi Charles V. (<span class="sc">Littr</span> et <span class="sc">Hatzfeld</span>, <i>Dictionn.</i>)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_23" href="#FNanchor_23"><span class="label">[23]</span></a> Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits bibliogr.</i>, pp. 29 et suiv., 150 et suiv.,
-186 et <i>pass.</i>; <span class="sc">Lecoy de la Marche</span>, <i>les Manuscrits et la Miniature</i>,
-p. 90; etc.&mdash;Lalanne ajoute (p. 32) que, dans beaucoup de couvents,
-cette rgle de la copie des manuscrits n'tait gure mieux
-observe que les v&oelig;ux de pauvret, de chastet et d'obissance.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_24" href="#FNanchor_24"><span class="label">[24]</span></a> Vers 39.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_25" href="#FNanchor_25"><span class="label">[25]</span></a> M. Hippolyte Cocheris en a donn une excellente dition avec
-traduction. (Paris, Aubry, 1856. In-16.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_26" href="#FNanchor_26"><span class="label">[26]</span></a> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 186.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_27" href="#FNanchor_27"><span class="label">[27]</span></a> <i>Philobiblion</i>, chap. <small>I</small>, pp. 16-17.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_28" href="#FNanchor_28"><span class="label">[28]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, chap. <small>III</small>, p. 28.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_29" href="#FNanchor_29"><span class="label">[29]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, chap. <small>XVII</small>, p. 143 et
-<i>pass.</i>&mdash;Cf. <i>infra</i>, chap. <small>IX</small>, pp. <a href="#page_364">364</a>-<a href="#page_365">365</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_30" href="#FNanchor_30"><span class="label">[30]</span></a> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 226-227.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_31" href="#FNanchor_31"><span class="label">[31]</span></a> Voir <span class="sc">Peignot</span>, <i>Manuel du biblioph.</i>, t. I, pp. <small>XXXI</small> et suiv.;
-<span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 191 et suiv.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_32" href="#FNanchor_32"><span class="label">[32]</span></a> <i>Posies pour Hlne</i>, <small>X</small>, <i>lgie</i>. (<i>&OElig;uv. chois.</i>, p. 64. Paris, Garnier,
-1841. In-18.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_33" href="#FNanchor_33"><span class="label">[33]</span></a> <span class="sc">Montaigne</span>, <i>Essais</i>, III, 3; t. III, pp. 360-367. (Paris, Charpentier,
-1862.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_34" href="#FNanchor_34"><span class="label">[34]</span></a> <i>Ibid.</i>, pp. 365-366.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_35" href="#FNanchor_35"><span class="label">[35]</span></a> Cf. <span class="sc">Voltaire</span>, <i>Sicle de Louis XIV</i>, chap. <small>XXVI</small>. (<i>&OElig;uv. compl.</i>, t. II,
-p. 446. Paris, dit. du <i>Sicle</i>, 1867-1870. 8 vol. in-4.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_36" href="#FNanchor_36"><span class="label">[36]</span></a> <span class="sc">Gui Patin</span>, <i>Lettres choisies</i>, lettre VIII, p. 27. (Paris, Jean Petit,
-1688.) Littrairement, Gui Patin devrait se placer avant l'avnement
-de Louis XIV. Gui Patin se croyait sorti du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle, et
-il ne l'tait qu' demi, dit fort bien <span class="sc">Sainte-Beuve</span>. (<i>Caus. du
-lundi</i>, 3<sup>e</sup> dit., t. VIII, p. 97.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_37" href="#FNanchor_37"><span class="label">[37]</span></a> Lettre du 14 dcembre 1689. (<i>Lettres de Mme de Svign</i>, t. VI,
-p. 58. Paris, Didot, 1867. 6 vol. in-18.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_38" href="#FNanchor_38"><span class="label">[38]</span></a> Lettre du 15 juin 1689.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_39" href="#FNanchor_39"><span class="label">[39]</span></a> Lettre du 17 juillet 1689.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_40" href="#FNanchor_40"><span class="label">[40]</span></a> Lettre du 23 septembre 1671.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_41" href="#FNanchor_41"><span class="label">[41]</span></a> Lettre du 15 janvier 1690.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_42" href="#FNanchor_42"><span class="label">[42]</span></a> Lettre du 16 novembre 1689.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_43" href="#FNanchor_43"><span class="label">[43]</span></a> <i>Les Aventures de Pyrrhus</i>. (<i>&OElig;uv. compl.</i>, t. IX, p. 463. Paris,
-Garnier, 1876. 20 vol. in-8.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_44" href="#FNanchor_44"><span class="label">[44]</span></a> Liv. II, p. 28. (Paris, Dezobry, s. d.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_45" href="#FNanchor_45"><span class="label">[45]</span></a> <i>Penses diverses</i>, Portrait. (<i>&OElig;uv. compl.</i>, t. II, pp. 419-420.
-Paris, Hachette, 1866. 3 vol. in-18.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_46" href="#FNanchor_46"><span class="label">[46]</span></a> <span class="sc">Montesquieu</span>, <i>Discours sur les motifs qui doivent nous encourager
-aux sciences</i>. (<i>&OElig;uv. compl.</i>, t. II, p. 402.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_47" href="#FNanchor_47"><span class="label">[47]</span></a> <i>Penses diverses</i>, Portrait. (<i>&OElig;uv. compl.</i>, t. II, p. 424.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_48" href="#FNanchor_48"><span class="label">[48]</span></a> Cf. <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du lundi</i>, t. III, p. 411.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_49" href="#FNanchor_49"><span class="label">[49]</span></a> <i>Rflexions et Maximes</i>, p. 276. (Paris, Didot, 1858. In-18.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_50" href="#FNanchor_50"><span class="label">[50]</span></a> Lettre de dcembre 1744. (<i>&OElig;uv. compl.</i>, t. VII, p. 651. Paris,
-dit. du <i>Sicle</i>, 1867-1870.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_51" href="#FNanchor_51"><span class="label">[51]</span></a> Lettre au cardinal de Bernis, 18 janvier 1764.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_52" href="#FNanchor_52"><span class="label">[52]</span></a> <i>Dictionn. philos.</i>, art. Livres.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_53" href="#FNanchor_53"><span class="label">[53]</span></a> <i>L'Homme aux quarante cus</i>, chap. <small>X</small>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_54" href="#FNanchor_54"><span class="label">[54]</span></a> <i>Dialogue <small>XXIV</small>.</i> (<i>&OElig;uv. chois.</i>, t. I, p. 184. Paris, Biblioth. nation.,
-1866, 3 vol. in-16.) Cf. la rponse de l'oracle Znon le Stocien sur
-le meilleur genre de vie et la rgle capitale de conduite adopter:
-Converse avec les morts (avec les livres).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_55" href="#FNanchor_55"><span class="label">[55]</span></a> <i>Paul et Virginie</i>, pp. 93-94. (Paris, Didot, 1859, In-18.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_56" href="#FNanchor_56"><span class="label">[56]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Lubbock</span>, <i>le Bonheur de vivre</i>, trad., p. 54. (Paris, Alcan, 1891.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_57" href="#FNanchor_57"><span class="label">[57]</span></a> <span class="sc">Walter Scott</span>, notice sur Le Sage, <i>ap.</i> <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du
-lundi</i>, t. dernier (sans numro), table, p. 28.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_58" href="#FNanchor_58"><span class="label">[58]</span></a> <i>Vic. de Wakef.</i>, trad. Fournier, chap. <small>XX</small>, p. 144. (Paris, M. Lvy,
-1869.) Et, un sicle avant Goldsmith et Gray, <span class="sc">Milton</span> disait, en
-un latin superbe (<span class="sc">B.-H. Gausseron</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 46):</p>
-
-<blockquote>
-<p lang="la" xml:lang="la">Et totum rapiunt me, mea vita, libri.</p>
-</blockquote>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_59" href="#FNanchor_59"><span class="label">[59]</span></a> Cf. <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du lundi</i>, t. VIII, p. 436.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_60" href="#FNanchor_60"><span class="label">[60]</span></a> Comme crivain, P.-L. Courier (1772-1825) appartient bien au
-<small>XIX</small><sup>e</sup> sicle, mais la lettre d'o est extrait cet loge des livres et de
-la relecture est date du 10 septembre 1793. Voir <span class="sc">P.-L. Courier</span>,
-<i>&OElig;uv.</i>, p. 425. (Paris, Didot, 1865. In-18.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_61" href="#FNanchor_61"><span class="label">[61]</span></a> <i>Penses</i>, <small>CCXI</small>, t. II, p. 146. (Paris, Didier, 1861. 2 vol. in-8.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_62" href="#FNanchor_62"><span class="label">[62]</span></a> <i>Ibid.</i>, <small>CCVIII</small>, t. II, p. 145. Cf. aussi pp. 133, 136 et <i>pass.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_63" href="#FNanchor_63"><span class="label">[63]</span></a> <i>Soires de Saint-Ptersbourg</i>, t. I, p. 11. (Lyon, Plagaud, 1870,
-10<sup>e</sup> dit.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_64" href="#FNanchor_64"><span class="label">[64]</span></a> Dans le chap. <small>VI</small>, <i>De l'achat des livres</i>, nous examinerons cette
-question: De la quantit de volumes que doit possder une bibliothque
-particulire.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_65" href="#FNanchor_65"><span class="label">[65]</span></a> <i>Courrier de la librairie</i>, mai 1858. Cf. aussi <i>l'Amour des livres</i>,
-du mme crivain, pp. 35 et 59: O mes livres! mon juste orgueil!
-ma fte suprme! Oraison funbre qui ne saurait prir! Etc. C'est
-dans ce petit livre que je trouve (p. 54) l'anecdote suivante: M. le
-chancelier Sguier causait avec le roi [Louis XIV] dans sa chambre.
-On parlait de la vnalit des juges. Monsieur le chancelier,
-disait le roi, quel prix vendriez-vous la justice?&mdash;Oh! Sire,
-aucun prix!&hellip; Pour un beau livre, je ne dis pas!</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_66" href="#FNanchor_66"><span class="label">[66]</span></a> <i>De l'ducation qu'on se donne soi-mme</i>, in <i>Revue des Cours littr.</i>,
-t. III, 24 mars 1866, pp. 281-288. Voir aussi d'<span class="sc">d. Laboulaye</span> une
-confrence sur les <i>Bibliothques populaires</i>, <i>loc. cit.</i>, 30 dcembre
-1865, pp. 83-88; et in <i>Revue des Deux Mondes</i>, 1<sup>er</sup> septembre 1859,
-pp. 212-224, un trs intressant article sur <i>la Manie des livres,
-propos d'un catalogue</i> (le catalogue de la bibliothque du trop fameux
-collectionneur G. Libri).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_67" href="#FNanchor_67"><span class="label">[67]</span></a> <i>Posies</i>, t. I, prface, p. 7. (Paris, Lemerre, 1890.) Cf. <span class="sc">Ponsard</span>,
-<i>l'Honneur et l'Argent</i>, III, <small>VI</small>:</p>
-
-<blockquote>
-<p>L'art, ce consolateur des misres humaines!</p>
-</blockquote>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_68" href="#FNanchor_68"><span class="label">[68]</span></a> Remarquons en passant que Sainte-Beuve a soin d'crire
-Lettres (dans le sens de connaissances que procure l'tude des
-livres) avec une majuscule: homme de Lettres, gens de Lettres, la
-rpublique des Lettres, les Belles-Lettres, etc. (Cf. <i>Caus. du lundi</i>,
-3<sup>e</sup> dit., t. VI, pp. 463 et 474; t. VIII, p. 112; etc., etc.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_69" href="#FNanchor_69"><span class="label">[69]</span></a> <i>Caus. du lundi</i>, t. XV, p. 362.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_70" href="#FNanchor_70"><span class="label">[70]</span></a> Tome III, pp. 54-55.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_71" href="#FNanchor_71"><span class="label">[71]</span></a> Ils font partie de l'<i>ptre Horace</i> (1772). (<span class="sc">Voltaire</span>, <i>&OElig;uv.
-compl.</i>, t. VI, p. 575. Paris, dit. du <i>Sicle</i>, 1867-1870.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_72" href="#FNanchor_72"><span class="label">[72]</span></a> Page 410. (Paris, Lemerre, 1889.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_73" href="#FNanchor_73"><span class="label">[73]</span></a> <i>Grammaire des arts dcoratifs</i>, p. 336. (Paris, Laurens, s. d.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_74" href="#FNanchor_74"><span class="label">[74]</span></a> Cette mme sentence se rencontre sous la plume d'un autre
-historien, critique et polygraphe, M. <span class="sc">Jules Claretie</span>, et avec les
-lgitimes restrictions suivantes: <i>Dis-moi ce que tu lis, et je te dirai
-qui tu es.</i> L'axiome peut tre vrai pour un particulier qui choisit
-selon ses gots, pour un amateur qui se compose une bibliothque
-comme on composerait un bouquet&hellip; mais la vrit n'est plus stricte
-lorsqu'il s'agit d'un homme de lettres, tenu tout garder, aprs
-avoir tout lu. (<i>Causerie sur ma bibliothque</i>, in <i>Annales littraires des
-bibliophiles contemporains</i>, 1890, p. 5.) C'est dans la mme <i>Causerie</i>
-(p. 21) que se trouve cette trs belle profession de foi, que je me
-reprocherais de passer sous silence: J'aime les Lettres, je les
-aime uniquement, profondment, passionnment, et je les aime par-dessus
-tout. Je les aime sous toutes leurs formes, avec toutes leurs
-luttes, toutes leurs ranc&oelig;urs, tous leurs dboires. Elles consolent
-mme des tristesses qu'elles font natre, comme cette lance d'Achille
-qui gurissait les blessures qu'elle pouvait faire. La littrature
-mne tout, disait Villemain, la condition qu'on en sorte.
-Quel paradoxe! La littrature peut ne mener rien, mais elle
-rendra heureux jusqu' la fin celui qui l'adore, la condition qu'il
-n'en sorte jamais.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_75" href="#FNanchor_75"><span class="label">[75]</span></a> Ou le marquis d'Argenson? Dans ses <i>Mmoires</i> (t. V, p. 255.&mdash;Paris,
-P. Jannet, 1857-1858), il s'attribue la mme proposition de la
-mme plaisante devise: <i lang="la" xml:lang="la">Multi vocati, pauci lecti</i>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_76" href="#FNanchor_76"><span class="label">[76]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, pp. 170-172.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_77" href="#FNanchor_77"><span class="label">[77]</span></a> <i>L'Art de former une biblioth.</i>, pp. 152-153.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_78" href="#FNanchor_78"><span class="label">[78]</span></a> Paris, Aug. Aubry, s. d.&mdash;<span class="sc">Lorenz</span> (<i>Catalogue gnral</i>, t. VI,
-p. 309) donne 1870 comme date de publication, et ajoute que ce
-livre n'a t tir qu' 200 exemplaires. C'est ce qui en explique le
-peu de diffusion et la raret.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_79" href="#FNanchor_79"><span class="label">[79]</span></a> Pages 3-4.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_80" href="#FNanchor_80"><span class="label">[80]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 403-404.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_81" href="#FNanchor_81"><span class="label">[81]</span></a> <i>Ibid.</i>, pp. 341-342.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_82" href="#FNanchor_82"><span class="label">[82]</span></a> <i>Ibid.</i>, p. 362.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_83" href="#FNanchor_83"><span class="label">[83]</span></a> Cardinal Bessarion, Lettre au doge et au snat de Venise (1468).&mdash;Cf.
-<i>supra</i>, p. <a href="#page_10">10</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_84" href="#FNanchor_84"><span class="label">[84]</span></a> <i>Bulletin du bibliophile</i>, 17<sup>e</sup> sr., p. 323.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_85" href="#FNanchor_85"><span class="label">[85]</span></a> <i>Ibid.</i>, pp. 356-357.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_86" href="#FNanchor_86"><span class="label">[86]</span></a> Parmi les crivains modernes qui ont le mieux clbr le livre
-et l'amour de la lecture, il nous faudrait citer encore: <span class="sc">Goethe</span>, <i>Entretiens
-avec Eckermann</i>;&mdash;<span class="sc">Alexandre Vinet</span>, <i>tudes sur la littrature
-franaise</i>, etc., et <span class="sc">X. Doudan</span>, <i>Mlanges et Lettres</i>, etc. (deux noms
-peu connus, mais chers tous les amis des Lettres);&mdash;<span class="sc">Charles
-Asselineau</span>, dont l'opuscule <i>le Paradis des Gens de Lettres</i> contient un
-vrai chant de triomphe du livre;&mdash;<span class="sc">Ernest Legouv</span>, <i>l'Art de la lecture</i>
-et <i>la Lecture en action</i>;&mdash;Mgr <span class="sc">Landriot</span>, <i>Confrences sur l'tude
-des Belles-Lettres</i>, etc.;&mdash;<span class="sc">Antony Mray</span>, <i>les Diverses Faons d'aimer
-les livres</i> (in <i>Annuaire du bibliophile</i>, 1861, pp. 142-157);&mdash;<span class="sc">Franois
-Fertiault</span>, <i>les Amoureux du livre</i>, sonnets d'un bibliophile; <i>les
-Lgendes du livre</i> (autre recueil de sonnets); <i>Drames et Cancans du
-livre</i>, anecdotes bibliographiques, dont le meilleur chapitre est
-intitul: Comment j'aime mes livres;&mdash;<span class="sc">Gabriel Hanotaux</span>, <i>la
-Seine et les Quais, promenades d'un bibliophile</i>;&mdash;<span class="sc">Albert Collignon</span>,
-<i>la Vie littraire</i>, notes et rflexions d'un lecteur;&mdash;etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_87" href="#FNanchor_87"><span class="label">[87]</span></a> Et tant de fois altre et fausse, car cette admirable page a
-eu le sort des <i>Provinciales</i> et des <i>Penses</i> de Pascal, qu'on tronque
-toujours quand on le cite, selon la piquante rflexion de M. <span class="sc">Ferdinand
-Brunetire</span> (<i>Histoire et Littrature</i>, t. I, p. 314). Comme
-exemples de ces inexactitudes et dformations, cf. <span class="sc">Fontaine de
-Resbecq</span>, <i>Voyage litt. sur les quais de la Seine</i>, p. 134;&mdash;<span class="sc">Rouveyre</span>,
-<i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, 3<sup>e</sup> dit., t. II, pp. 163-164;&mdash;etc.
-Le pieux <span class="sc">Jean Darche</span> a fait mieux: il s'est appropri le texte,
-l'a dmarqu et rebaptis, puis l'a termin en sermon: Mais,
-mon Dieu! rien n'est stable en ce monde! et ce sera bien ma faute
-si&hellip; Amen! (<i>Essai sur la lecture</i>, pp. 374-375.)&mdash;Cet article de
-<span class="sc">Silvestre de Sacy</span> a paru dans le <i>Journal des Dbats</i> du 25 octobre
-1853, et il fait partie des <i>Varits littraires, morales et historiques</i> de
-cet crivain (Paris, Didier-Perrin, 1884; 2 vol. in-12; 5<sup>e</sup> dit.: la
-1<sup>re</sup> dit. est de 1858), t. I, pp. 242-255. L'article mmorable&hellip;
-chef-d'&oelig;uvre de M. de Sacy, a t celui du mardi 25 octobre 1853,
-sur le <i>Catalogue de la bibliothque de feu J.-J. de Bure</i>. (<span class="sc">Sainte-Beuve</span>,
-<i>Caus. du lundi</i>, t. XIV, p. 191.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_88" href="#FNanchor_88"><span class="label">[88]</span></a> Cf. le mot du sage Valincour (1653-1730), qui Boileau a
-ddi sa satire XI, sur <i>l'Honneur</i>. Ayant perdu sa bibliothque,
-dtruite par un incendie, Trousset de Valincour rpondait ses
-amis qui le plaignaient: Je n'aurais gure profit de mes livres,
-si je n'avais appris d'eux m'en passer. (Cf. <span class="sc">Charles Nodier</span>,
-<i>Mlanges tirs d'une petite bibliothque</i>, Prface, p. <small>III</small>; et <span class="sc">Sainte-Beuve</span>,
-<i>Caus. du Lundi</i>, t. XII, p. 465.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_89" href="#FNanchor_89"><span class="label">[89]</span></a> <span class="sc">Chevillier</span>, <i>Origine de l'imprimerie de Paris</i>, p. 60.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_90" href="#FNanchor_90"><span class="label">[90]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 158-159.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_91" href="#FNanchor_91"><span class="label">[91]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 162-163.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_92" href="#FNanchor_92"><span class="label">[92]</span></a> Dans son rcit <i>la Nouvelle Ecbatane</i>, in <i>Bagatelles</i>, par le Comit
-de la Socit des Gens de Lettres, p. 302. (Paris, Dentu, 1892.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_93" href="#FNanchor_93"><span class="label">[93]</span></a> Cf. les journaux de fvrier 1896, principalement <i>l'vnement</i>
-du 19, et <i>l'clair</i> du 23 fvrier. Cf. aussi la <i>Revue scientifique</i> du 4 fvrier
-1899, pp. 153-154, les <i>Papiers dangereux</i> et leur dsinfection.
-Voici un extrait de ce dernier article: Le <i>Bulletin mensuel de
-l'&OElig;uvre des enfants tuberculeux</i> nous apprend que la Caisse d'pargne
-de Bruxelles vient d'installer un service pour la dsinfection des
-livrets et autres papiers qui affluent dans l'tablissement. Tous les
-documents sont exposs maintenant pendant quelques heures aux
-vapeurs de l'aldhyde formique&hellip; Mais il est un danger de contamination
-beaucoup plus grand encore, et dont le public ne semble
-pas s'mouvoir: c'est celui que prsentent les livres des bibliothques
-publiques ou des cabinets de lecture. Tel roman populaire, tel
-bouquin succs passe par mille ou quinze cents paires de mains,
-avant d'tre absolument trop crasseux ou trop frip pour tre hors
-d'usage. Dans ce nombre de lecteurs, il y a des convalescents, des
-malades, des tuberculeux. Or le papier est un excellent vhicule
-microbes, et un livre, passant de main en main, peut apporter dans
-une famille un choix trs complet de maladies transmissibles, depuis
-la rougeole, la scarlatine et la variole, jusqu'au cholra asiatique et
-la peste, en passant par le typhus, le croup et la diphtrie, la coqueluche,
-la gale, le charbon, les septicmies, les affections puerprales
-et la tuberculose pulmonaire. Il y a l des mesures prendre
-d'urgence, et nous nous tonnons que les services comptents n'y
-aient pas encore song, d'autant plus que le remde est d'application
-facile, comme le prouve l'exprience de la Caisse d'pargne
-de Bruxelles. Nous reparlerons, dans le chapitre <small>IX</small>, de l'emploi
-de l'aldhyde formique (p. <a href="#page_325">325</a>), et des risques de propagation de
-la tuberculose par les livres (pp. <a href="#page_371">371</a>-<a href="#page_373">373</a>).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_94" href="#FNanchor_94"><span class="label">[94]</span></a> Larcher, qui travaillait alors sa traduction d'Hrodote, reut
-un jour un ouvrage des plus rares, et prcieux pour ses tudes,
-que Langls venait d'acqurir et qu'il s'empressait de lui communiquer.
-Se retournant vers le porteur du message et lui rendant
-le livre avec humeur: Remportez cet ouvrage, dit le docte bibliomane:
-apprenez que je n'ai pas l'habitude de travailler avec des
-livres qui ne sont pas ma proprit. (<span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 125-126.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_95" href="#FNanchor_95"><span class="label">[95]</span></a> Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 286.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_96" href="#FNanchor_96"><span class="label">[96]</span></a> <i>Le Livre</i>, p. 264.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_97" href="#FNanchor_97"><span class="label">[97]</span></a> <span class="sc">Gustave Brunet</span>, <i>Fantaisies bibliogr.</i>, p. 293, donne:
-<i lang="la" xml:lang="la">Ingratis servare nephas</i>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_98" href="#FNanchor_98"><span class="label">[98]</span></a> <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 juillet 1879, col 402.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_99" href="#FNanchor_99"><span class="label">[99]</span></a> Cf. <span class="sc">Gustave Brumet</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 271 et 296. De mme,
-M. J. Gomez de la Cortina, dont plusieurs volumes se trouvent la
-bibliothque universitaire de Douai, faisait graver sur le plat de ses
-livres, au-dessus de ses armoiries: <i>J. Gomez de la Cortina <span lang="la" xml:lang="la">et amicorum</span></i>,
-et au-dessous: <i lang="la" xml:lang="la">Fallitur hora legendo</i>. (Cf. <span class="sc">Jules Cousin</span>, <i>De l'organisation&hellip;
-des biblioth.</i>, p. 160, n. 1.) Et Jacques Denyau, bibliophile
-angevin: <i lang="la" xml:lang="la">Sum Jacobi Denyau et amicorum, non omnium</i>. (<i>Intermdiaire
-des cherch. et cur.</i>, 10 juillet 1879, col. 390.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_100" href="#FNanchor_100"><span class="label">[100]</span></a> Cf. <span class="sc">Peignot</span>, <i>Dictionn. raisonn de bibliol.</i>, t. II, p. 361. C'est en
-l'honneur de Michel Bgon et en souvenir du bon accueil qu'avait
-reu de lui le botaniste Plumier que celui-ci donna le nom de
-<i>bgonia</i> un genre de plantes d'Amrique.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_101" href="#FNanchor_101"><span class="label">[101]</span></a> <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 juillet 1879, col. 401.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_102" href="#FNanchor_102"><span class="label">[102]</span></a> Cf. <span class="sc">Gustave Brunet</span>, <i>Dictionn. de bibliol.</i>, col. 519.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_103" href="#FNanchor_103"><span class="label">[103]</span></a> <span class="sc">Uzanne</span>, <i>Du prt des livres</i>, in <i>Miscellanes bibliogr.</i>, t. I. p. 37.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_104" href="#FNanchor_104"><span class="label">[104]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 71.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_105" href="#FNanchor_105"><span class="label">[105]</span></a> <span class="sc">Fertiault</span>, <i>Drames et Cancans du livre</i>, p. 264.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_106" href="#FNanchor_106"><span class="label">[106]</span></a> <i>Du prt des livres</i>, in <i>Miscellanes bibliogr.</i>, t. I, pp. 35-40.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_107" href="#FNanchor_107"><span class="label">[107]</span></a> <span class="sc">Uzanne</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 38-39.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_108" href="#FNanchor_108"><span class="label">[108]</span></a> <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 aot 1893, col. 127.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_109" href="#FNanchor_109"><span class="label">[109]</span></a> L'pithte est de M. <span class="sc">Octave Uzanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 36.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_110" href="#FNanchor_110"><span class="label">[110]</span></a> Cf. <span class="sc">Uzanne</span>, <i>ibid.</i>;&mdash;<span class="sc">Jules Richard</span>, <i>l'Art de former une biblioth.</i>,
-p. 41;&mdash;<span class="sc">douard Fournier</span>, <i>l'Esprit des autres</i>, p. 295 (5<sup>e</sup> dit.);&mdash;<i>Intermdiaire
-des cherch. et cur.</i>, 10 juillet 1879, col. 401;&mdash;etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_111" href="#FNanchor_111"><span class="label">[111]</span></a> Voir, entre autres, pour cette attribution Condorcet: <span class="sc">Jules
-Janin</span>, <i>l'Amour des livres</i>, pp. 60-61;&mdash;<span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires
- un biblioph.</i>, 3<sup>e</sup> dit., t. I, p. 92;&mdash;<span class="sc">Yve-Plessis</span>, <i>Petit Essai
-de biblio-thrapeutique</i>, p. 20;&mdash;etc. Sur la paternit de Colletet,
-voir l'<i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 et 25 fvrier 1878, col. 65
-et 122. A part une ptre <i>A un jeune Polonais exil en Sibrie</i>, Condorcet,
-qui s'est surtout occup de science et de politique, n'a
-jamais crit de vers.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_112" href="#FNanchor_112"><span class="label">[112]</span></a> Un volume une fois sorti de l'intrieur d'une bibliothque
-est expos toutes les chances, sinon de perte, du moins de dgradation
-et d'avarie, de la part des maladroits, des ngligents et des
-malpropres; il ne rentre ordinairement qu' la volont de l'emprunteur,
-qui le garde pendant des annes et souvent mme tout fait,
-parce que le principe que <i>garder un livre n'est pas un vol</i> est malheureusement
-adopt par beaucoup de personnes. (<span class="sc">Constantin</span>, <i>Bibliothconomie</i>,
-p. 68.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_113" href="#FNanchor_113"><span class="label">[113]</span></a> <span class="sc">Tallemant des Raux</span>, <i>Historiettes</i>, Du Moustier, t. III. p. 139.
-(Paris, Techener, 1862. 6 vol. in-18.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_114" href="#FNanchor_114"><span class="label">[114]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Jules Janin</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 59-60.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_115" href="#FNanchor_115"><span class="label">[115]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 61.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_116" href="#FNanchor_116"><span class="label">[116]</span></a> <span class="sc">P. L. Jacob</span> (Paul Lacroix), <i>Mlanges bibliogr.</i>, p. 5.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_117" href="#FNanchor_117"><span class="label">[117]</span></a> <i>Mlanges d'histoire et de littrature</i>, <i>ap.</i> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits
-bibliogr.</i>, pp. 302-303.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_118" href="#FNanchor_118"><span class="label">[118]</span></a> Cf. <span class="sc">Jules Richard</span>, <i>l'Art de former une biblioth.</i>, p. 30; etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_119" href="#FNanchor_119"><span class="label">[119]</span></a> Page 13.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_120" href="#FNanchor_120"><span class="label">[120]</span></a> Page 37.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_121" href="#FNanchor_121"><span class="label">[121]</span></a> <i>Catalogue de la librairie A. Lemerre</i>, 1899, pp. 20-21.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_122" href="#FNanchor_122"><span class="label">[122]</span></a> <span class="sc">J. Darche</span>, <i>Essai sur la lecture</i>, p. 15. Comme nous le verrons
-plus loin (p. 106), un autre roi de France, Louis XII, usait de la
-mme hyperbole en parlant de l'imprimerie, d'origine plus
-divine qu'humaine, elle aussi.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_123" href="#FNanchor_123"><span class="label">[123]</span></a> Et cette fabrication ou plutt ces essais de fabrication multiples
-remontent assez loin, puisqu'on voit au British Museum un
-livre crit en langue hollandaise et publi en 1772, imprim sur
-72 sortes de papiers provenant d'autant de matires diffrentes.
-(<span class="sc">Ch. Laboulaye</span>, <i>Dictionn. des arts et manufactures</i>, art. Papier.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_124" href="#FNanchor_124"><span class="label">[124]</span></a> <i>Magasin pittoresque</i>, avril 1860, p. 135.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_125" href="#FNanchor_125"><span class="label">[125]</span></a> Cf. <span class="sc">Paul Charpentier</span>, <i>le Papier</i> (t. X de l'<i>Encyclopdie chimique</i>
-publie sous la direction de M. Fremy), <i>passim</i>;&mdash;<span class="sc">Delon</span>,
-<i>Histoire d'un livre</i>, pp. 105 et suiv.;&mdash;<span class="sc">Maire</span>, <i>Manuel prat. du biblioth.</i>,
-pp. 371 et suiv.;&mdash;<span class="sc">mile Leclerc</span>, <i>Typographie</i> (Manuels Roret),
-pp. 542 et suiv.;&mdash;<span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Papier, t. XII
-et 2<sup>e</sup> supplment;&mdash;<span class="sc">Ch. Laboulaye</span>, <i>loc. cit.</i>;&mdash;etc.; et <i>passim</i>,
-<i>le Magasin pittoresque</i>, <i>la Nature</i>, la <i>Revue des bibliothques</i>, la <i>Revue
-biblio-iconographique</i>, etc.&mdash;La science a dcouvert de belles
-et grandes choses, et elle en a invent aussi de bien jolies; entre
-autres, la fabrication rapide du papier trs bon march. Elle
-l'extrait aujourd'hui du bois et de la paille; demain, elle le tirera
-de la houille; elle trouvera bientt un moyen de le faonner avec la
-terre o pourriront nos corps. C'est sur cette ordure qu'on vous
-imprime, et voil une fameuse leon pour l'orgueil de nos constructeurs
-de monuments! Ces feuilles faites avec rien se dcomposent en
-quelques annes, se tachent, s'usent, se dchirent, redeviennent
-poussire et cendre et rentrent avec avidit dans le nant dont elles
-n'auraient jamais d sortir. (<span class="sc">Paul Stapfer</span>, <i>Quatre Consolations
-aux auteurs</i>, in <i>Bibliothque universelle</i>. Lausanne, janvier 1901, p. 111.)
-Cf. aussi <span class="sc">Voltaire</span>, <i>la Guerre civile de Genve</i>, pome hroque,
-chant <small>IV</small>:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Tout ce fatras fut du chanvre en son temps;</div>
-<div class="verse">Linge il devint par l'art des tisserands,</div>
-<div class="verse">Puis en lambeaux des pilons le pressrent;</div>
-<div class="verse">Il fut papier: cent cerveaux l'envers</div>
-<div class="verse">De visions l'envi le chargrent;</div>
-<div class="verse">Puis on le brle, il vole dans les airs,</div>
-<div class="verse">Il est fume, aussi bien que la gloire.</div>
-<div class="verse">De nos travaux, voil quelle est l'histoire;</div>
-<div class="verse">Tout est fume, et tout nous fait sentir</div>
-<div class="verse">Ce grand nant qui doit nous engloutir.</div>
-</div>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_126" href="#FNanchor_126"><span class="label">[126]</span></a> En termes d'imprimerie, on appelle aussi <i>maculatures</i> (du lat.
-<i lang="la" xml:lang="la">maculare</i>, tacher) les feuilles de papier qui ont reu un excdent
-d'encre et qu'on a mises au rebut pour servir de sous-main ou
-d'enveloppe.&mdash;<span class="sc">Larousse</span> (<i>Grand Dictionn.</i>, art. Papier, 2<sup>e</sup> supplment,
-p. 1671) dit qu'en Angleterre et en Amrique on recueille les
-vieux papiers beaucoup plus soigneusement qu'en France, et
-qu'aprs un lessivage au sel de soude et autres oprations, on en
-fabrique un papier d'excellente qualit.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_127" href="#FNanchor_127"><span class="label">[127]</span></a> <span class="sc">Bouant</span>, <i>Dictionn. des sciences usuelles</i>, art. Papier.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_128" href="#FNanchor_128"><span class="label">[128]</span></a> <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 546. Voir aussi <i>la Nature</i>, 27 mars 1897,
-p. 270: Dans un volume de l'Encyclopdie Laut, <i>les Succdans
-du papier</i>, M. V. Urbain, rptiteur l'cole centrale, montre
-avec quelle intensit on dfriche pour se procurer la pte papier.
-Pendant le cours de l'anne 1895, dit-il, on a constat que la France
-et l'Angleterre avaient manufactur plus de 400 000 tonnes de pte
-chimique, avec des bois imports de Sude et de Norvge. Ce chiffre
-doit attirer l'attention des conomistes, car il reprsente le rendement
-en cellulose de pins ou de sapins, gs de trente ans au moins.
-Un pin de trente-cinq quarante ans de belle venue ne cube pas
-plus de 1 mtre cube. Lorsqu'il aura t branch, corc, etc., il
-ne pourra donc former plus de 150 kilogrammes de pte mcanique,
-propre la papeterie. Il en rsulte qu'un journal grand tirage
-absorbe, lui tout seul, une centaine d'arbres par numro, en attribuant
- son papier moiti de pte de bois chimique et moiti de
-pte de bois mcanique. Dans un demi-sicle, si l'on n'y prenait
-garde, toutes les forts d'Europe seraient fauches et imprimes
-fond; le bocage serait sans aucun mystre et les rossignols de muraille
-seraient le dernier souvenir de leur potique espce. Au point de
-vue statistique, la consommation du papier, dans le monde entier, a
-atteint, en 1895, 1 500 000 000 de kilogrammes. Le chiffon est devenu
-une raret, et il faut recourir la paille, l'alfa, l'alos et l'ortie.</p>
-
-<p>Un article de <i>l'Illustration</i>, analys dans le <i>Mmorial de la librairie
-franaise</i> (22 novembre 1900, p. 622), prtend, au contraire, que
-cette disparition des forts et leur transformation totale en papier
-n'est nullement redouter. Les forts du Canada, lit-on dans cet
-article, sont avec celles de la Sibrie les plus vastes du monde. On
-les trouve partout, du Pacifique l'Atlantique, et, se renouvelant
-tous les vingt ans, elles sont pour ainsi dire inpuisables. Une des
-rgions de la province de Qubec peut, elle seule, fournir plus de
-500 000 tonnes de papier par an et cela pendant un temps indfini.</p>
-
-<p>C'est tre vraiment trop optimiste, et l'opinion prcdente nous
-semble plus juste. D'abord il faut plus de vingt ans une fort pour
-se renouveler et se reconstituer; ensuite la bouteille inpuisable est
-tout aussi chimrique que le mouvement perptuel.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_129" href="#FNanchor_129"><span class="label">[129]</span></a> &hellip; Les feuillets sortis de leurs presses (des anciens imprimeurs)
-se montrent tout brillants de jeunesse, ct de nos impressions
-ternes, demi clipses sur les pages jaunies de nos livres ns
-d'hier. (<span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. 191.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_130" href="#FNanchor_130"><span class="label">[130]</span></a> Cf. <span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie l'Exposit.
-univers. de 1851</i>, p. 86.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_131" href="#FNanchor_131"><span class="label">[131]</span></a> Cf. <span class="sc">P. Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, <i>passim</i>;&mdash;<span class="sc">Henri Bouchot</span>, <i>le Livre</i>,
-chap. <small>VII</small>, pp. 253 et suiv.;&mdash;<span class="sc">Delon</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 106 et suiv.;&mdash;etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_132" href="#FNanchor_132"><span class="label">[132]</span></a> <i>Frisquette</i> est aussi un terme d'imprimerie dsignant le chssis
-qui, au moment du tirage, s'applique sur les marges du papier pour
-les maintenir d'aplomb et les empcher de se maculer.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_133" href="#FNanchor_133"><span class="label">[133]</span></a> Le mot <i>flotre</i> est une altration de <i>feutre</i>. (<span class="sc">Littr</span>, <i>Dictionn.</i>,
-art. Flotre.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_134" href="#FNanchor_134"><span class="label">[134]</span></a> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 108.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_135" href="#FNanchor_135"><span class="label">[135]</span></a> Cf. <span class="sc">P. Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, <i>passim</i>;&mdash;<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 544
-et suiv.;&mdash;<span class="sc">Delon</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 114 et suiv.;&mdash;<span class="sc">Renel</span>, <i>la Fabrication
-actuelle du papier</i>, in <i>la Nature</i>, 18 janvier et 15 fvrier 1890, pp. 99-103
-et 167-170;&mdash;<span class="sc">V. Mortet</span>, <i>le Papier</i>, et <i>le Papier au moyen ge</i>, in
-<i>Revue des bibliothques</i>, 1891, pp. 195-207, et 1892, pp. 349-350;&mdash;etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_136" href="#FNanchor_136"><span class="label">[136]</span></a> <span class="sc">Bouillet</span>, <i>Dictionn. universel des sciences&hellip;</i> Nouvelle dit., refondue
-sous la direction de MM. J. Tannery et . Faguet, art. Papier.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_137" href="#FNanchor_137"><span class="label">[137]</span></a> Cf. <span class="sc">Renel</span>, <i>loc. cit.</i>, in <i>la Nature</i>, 18 janvier 1890, p. 102. Voir
-aussi <span class="sc">P. Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 112.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_138" href="#FNanchor_138"><span class="label">[138]</span></a> On fait souvent de papier <i>brouillard</i> le synonyme absolu de
-papier <i>buvard</i> (cf. <span class="sc">Littr, Hatzfeld, Larousse</span>, <i>Dictionn.</i>). On dsigne
-cependant plus particulirement sous le nom de papier <i>brouillard</i> un
-papier non coll mais calandr, d'ordinaire plus mince et plus lger
-que le papier <i>buvard</i> habituel, et d'ordinaire aussi de couleur brune,
-jauntre ou grise, qui s'emploie en pharmacie et thrapeutique (pansements),
-et sert en outre tout spcialement confectionner les
-papillotes. Une sorte de papier buvard et de papier filtrer a reu,
-en raison de sa couleur, le nom de <i>papier gris</i>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_139" href="#FNanchor_139"><span class="label">[139]</span></a> <span class="sc">P. Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 173.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_140" href="#FNanchor_140"><span class="label">[140]</span></a> Glac aprs l'opration dont il va tre question, aprs le
-<i>couchage</i>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_141" href="#FNanchor_141"><span class="label">[141]</span></a> Voir sur le <i>papier couch</i> le <i>Mmorial de la librairie franaise</i>,
-26 juillet 1900, p. 420.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_142" href="#FNanchor_142"><span class="label">[142]</span></a> N<sup>o</sup> du 3 juin 1899, p. 696.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_143" href="#FNanchor_143"><span class="label">[143]</span></a> Pas toujours: voyez les elzeviers. (A. C.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_144" href="#FNanchor_144"><span class="label">[144]</span></a> Cf. <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 dcembre 1898, col. 808-809.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_145" href="#FNanchor_145"><span class="label">[145]</span></a> <i>La Nature</i>, 13 dcembre 1890, p. 30.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_146" href="#FNanchor_146"><span class="label">[146]</span></a> Les reflets verts tant facilement supports par les yeux, on
-conseille aux hommes d'tude de les prfrer tout autre (tentures,
-rideaux, abat-jour verts), par suite emploi du papier vert pour
-crire, comme a l'habitude de le faire l'un de nos crivains les plus
-fconds, M. Claretie, de l'Acadmie franaise. Ce papier a cependant
-un inconvnient, c'est de faire paratre l'criture rougetre et peu
-distincte quand on a se relire. Les papiers <i>jaunes</i> font admirablement
-ressortir l'criture et ont des reflets plus doux que ceux du
-papier blanc. Plusieurs mathmaticiens, notamment l'amiral Jonquire,
-font usage de papier jaune, lorsqu'ils ont effectuer des
-calculs longs et compliqus. Les autres couleurs: bleu, rouge, violet,
-ne donnent pas de bons rsultats. (<i>La Nature</i>, 13 dcembre 1890.
-p. 30.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_147" href="#FNanchor_147"><span class="label">[147]</span></a> Ces chiffres ne sont pas toujours rigoureusement fixes, et prsentent
-parfois, dans la ralit, de lgres diffrences en plus ou
-en moins, comme on peut s'en convaincre en consultant: <span class="sc">P. Charpentier</span>,
-<i>loc. cit.</i>, pp. 259-260;&mdash;<span class="sc">Desormes</span>, <i>Notions de typogr.</i>, p. 499;&mdash;<span class="sc">Leclerc</span>,
-<i>loc. cit.</i>, p. 286;&mdash;<span class="sc">Munier</span>, <i>Nouveau guide illustr de l'imprimerie&hellip;</i>,
-p. 10;&mdash;<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 375, o se trouve un Tableau
-des dimensions et des poids des papiers de France tablis avant le
-systme dcimal en pouces et en lignes;&mdash;etc. M. Manquest, de
-la maison Darblay, a bien voulu me fournir aussi d'utiles renseignements
-sur les dimensions et les modes d'emploi des papiers. J'ai
-eu recours galement, pour tout ce qui touche le <i>papier</i>, le <i>format</i> et
-l'<i>impression</i>, la comptence de M. Lebreton, chef du service des
-impressions de la librairie Flammarion.&mdash;Pour exprimer les dimensions
-des papiers, il est d'usage de mentionner le plus petit
-nombre le premier; ex.: Raisin = 0,50 0,65 (et non 0,65 0,50).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_148" href="#FNanchor_148"><span class="label">[148]</span></a> On a conserv l'habitude d'crire <i>Whatman</i> avec une majuscule.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_149" href="#FNanchor_149"><span class="label">[149]</span></a> Un autre papier, employ spcialement pour le dessin, est le
-papier <i>Canson</i>: c'est un beau papier fort et lisse, qui se fabrique
-Annonay.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_150" href="#FNanchor_150"><span class="label">[150]</span></a> Et aussi sa lgret. (A. C.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_151" href="#FNanchor_151"><span class="label">[151]</span></a> <i>Le Livre du bibliophile</i>, pp. 32-33. (Paris, Lemerre, 1874.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_152" href="#FNanchor_152"><span class="label">[152]</span></a> Sur la fabrication du papier du Japon, voir <span class="sc">Ch. Laboulaye</span>,
-<i>Dictionn. des arts et manufactures</i>, art. Papier;&mdash;<i>le Magasin pittor.</i>,
-avril 1877, pp. 114 et 122;&mdash;<i>la Nature</i>, 5 octobre 1889, p. 291;&mdash;<span class="sc">P.
-Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 249;&mdash;<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 373.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_153" href="#FNanchor_153"><span class="label">[153]</span></a> Sur le parchemin ordinaire et proprement dit, voir <i>infra</i>, chap. <small>V</small>,
-p. <a href="#page_131">131</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_154" href="#FNanchor_154"><span class="label">[154]</span></a> <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Papier, t. XII, p. 150, col. 3.&mdash;Ajoutons
-qu'on se sert actuellement en Angleterre d'un papier
-galement trs mince, analogue au papier pelure, mais suffisamment
-opaque pour supporter l'impression. Il est connu sous le nom de
-<i>papier indien</i>, et sort de la papeterie de l'Universit d'Oxford (
-Wolvercote, prs d'Oxford). Par son peu d'paisseur, son extrme
-tnuit, ce papier convient particulirement aux livres dont on a
-besoin de rduire le plus possible la masse et le poids (volumes
-contenant un trs grand nombre de pages et qu'on ne peut scinder;
-dictionnaires de poche, guides de voyage, aide-mmoire, vade-mecum,
-etc.). Le papier indien d'Oxford, qu'on cherche en ce moment
- propager en France, est malheureusement d'un prix assez
-lev.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_155" href="#FNanchor_155"><span class="label">[155]</span></a> <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 551.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_156" href="#FNanchor_156"><span class="label">[156]</span></a> <span class="sc">P. Charpentier</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 307.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_157" href="#FNanchor_157"><span class="label">[157]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_158" href="#FNanchor_158"><span class="label">[158]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 308.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_159" href="#FNanchor_159"><span class="label">[159]</span></a> Numro du 12 juillet 1900, p. 398. Voir aussi numro du 29 novembre
-1900, p. 633.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_160" href="#FNanchor_160"><span class="label">[160]</span></a> In <i>la Nature</i>, 29 dcembre 1894, p. 74.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_161" href="#FNanchor_161"><span class="label">[161]</span></a> C'est peu prs ce qu'a dit l'minent administrateur de notre
-Bibliothque nationale, M. <span class="sc">Lopold Delisle</span>, dans son discours d'ouverture
-du Congrs international des Bibliothcaires, tenu Paris
-en 1900: C'est par milliers qu'il faut compter les volumes modernes
-que la mauvaise qualit du papier a vous fatalement une
-mise hors d'usage dans un avenir plus ou moins rapproch. (<i>Courrier
-des bibliothques</i>, 28 fvrier 1901, p. 52.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_162" href="#FNanchor_162"><span class="label">[162]</span></a> <i>Revue biblio-iconographique</i>, in <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>,
-15 fvrier 1900, col. 275-278. On a propos aussi, dans une intention
-analogue, de demander aux ministres et tablissements publics
-de ne comprendre sur leurs listes d'achat que les ouvrages tirs sur
-bon papier et convenablement dits.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_163" href="#FNanchor_163"><span class="label">[163]</span></a> <i>Cosmos</i>, Revue des sciences et de leurs applications, 15 septembre
-1900, p. 320; et <i>Revue biblio-iconographique</i>, avril 1901,
-pp. 206-207.&mdash;Le <i>Mmorial de la librairie franaise</i>, 29 aot 1901,
-p. 492, indique le procd suivant pour distinguer du papier
-confectionn la machine le papier fabriqu la main: Dcouper
-des rondelles de six huit centimtres dans le papier essayer et
-faire ensuite flotter ces rondelles sur l'eau d'une cuvette: le papier
- la machine s'enroulera de deux cts dans la direction du centre
-de la rondelle, tandis que les rondelles du papier la main se
-relveront en forme de bords d'assiette.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_164" href="#FNanchor_164"><span class="label">[164]</span></a> <span class="sc">Littr</span>, <i>Dictionn.</i>, art. Format.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_165" href="#FNanchor_165"><span class="label">[165]</span></a> <i>Dictionn.</i>, art. Tome.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_166" href="#FNanchor_166"><span class="label">[166]</span></a> Cf. <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Instructions lmentaires et techniques pour la mise
-et le maintien en ordre des livres d'une bibliothque</i>, p. 14.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_167" href="#FNanchor_167"><span class="label">[167]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 14, n. 1.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_168" href="#FNanchor_168"><span class="label">[168]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 297.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_169" href="#FNanchor_169"><span class="label">[169]</span></a> Voir sur ce mot <i>infra</i>, pp. <a href="#page_107">107</a>-<a href="#page_109">109</a></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_170" href="#FNanchor_170"><span class="label">[170]</span></a> Cf. <i>Catalogue de la librairie Hachette</i>, Littrature gnrale,
-fvrier 1901, p. 41: <i>Histoire de la littrature franaise&hellip;</i>, 5<sup>e</sup> dition&hellip;
-(<i>Vingt-cinquime mille</i>)&hellip;, par M. G. Lanson&hellip;</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_171" href="#FNanchor_171"><span class="label">[171]</span></a> Bien que nous ne nous occupions pas des livres rares et des
-curiosits de bibliophiles, quelques renseignements sommaires sur
-les incunables ne paratront sans doute pas ici superflus.</p>
-
-<p>On appelle <i>incunables</i> (du latin <i lang="la" xml:lang="la">incunabulum</i>, berceau), ou encore,
-mais plus rarement, <i>palotypes</i>
-(&pi;&alpha;&lambda;&alpha;&iota;&#972;&sigmaf;, ancien, et
-&tau;&#973;&pi;&omicron;&sigmaf;, modle,
-type), les livres imprims depuis l'origine de l'imprimerie (1450 environ)
-jusqu'en l'an 1500 inclusivement.</p>
-
-<p>Les incunables ont pour caractres distinctifs:</p>
-
-<p>1<sup>o</sup> L'paisseur, l'ingalit et la teinte jauntre du papier.</p>
-
-<p>2<sup>o</sup> L'irrgularit et la grossiret des caractres typographiques,
-trs frappantes notamment dans les types romains sortis des presses
-italiennes; mais ces dfauts ne subsistrent pas longtemps et les
-caractres acquirent bientt un degr de perfection qui n'a pas t
-surpass.</p>
-
-<p>3<sup>o</sup> L'absence de signes de ponctuation.</p>
-
-<p>4<sup>o</sup> L'absence de <i>signatures</i>, de <i>rclames</i> (voir <i>infra</i>, pp. <a href="#page_70">70</a> et
-<a href="#page_78">78</a>-<a href="#page_79">79</a>, la signification de ces mots), de pagination, et, dans les
-plus anciens incunables, de <i>registre</i>, c'est--dire de la table indicatrice
-des cahiers composant l'ouvrage: ces cahiers taient indiqus
-par les premiers mots de leur premire page.</p>
-
-<p>5<sup>o</sup> L'absence de titre spar ou frontispice (Frontispice: Titre
-orn de figures graves ou imprimes). [<span class="sc">Littr.</span>] (Voir <i>infra</i>,
-pp. <a href="#page_115">115</a>-<a href="#page_116">116</a>.): le titre, ou plutt le sujet du livre, se trouvait
-nonc au dbut du texte, dans ce qu'on nomme la <i>suscription</i> ou
-l'<i lang="la" xml:lang="la">incipit</i>; c'est par ce dernier mot, ou par son quivalent: <i>Cy commence&hellip;</i>
-que commenait le plus souvent le texte.</p>
-
-<p>6<sup>o</sup> L'absence du nom de l'imprimeur, du lieu et de la date de
-l'impression: ces indications ne tardrent pas figurer la dernire
-page des volumes dans un paragraphe final appel <i>souscription</i> ou
-<i lang="la" xml:lang="la">explicit</i> (qui signifie finit, se termine, est droul; sous-entendu le
-mot volume, et par allusion aux anciens manuscrits, qui avaient la
-forme de rouleaux: c'est par ce mot <i lang="la" xml:lang="la">explicit</i> ou <i>Cy finist&hellip;</i> que ce
-dernier paragraphe commenait d'ordinaire), oppos <i>suscription</i> et
- <i lang="la" xml:lang="la">incipit</i>; la souscription porte aussi les noms d'<i>adresse</i> et de <i>colophon</i>
-(&kappa;&omicron;&lambda;&omicron;&phi;&#974;&nu;, achvement).
-M. <span class="sc">Bouchot</span> (<i>le Livre</i>, pp. 33, 36, 56, 103)
-et aprs lui M. <span class="sc">Rouveyre</span> (<i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>,
-5<sup>e</sup> dit., t. II, p. 204) emploient aussi dans ce sens le mot <i>signature</i>,
-qui, en bibliographie, dsigne spcialement les lettres ou chiffres
-placs en pied de la premire page de chaque feuille, et peut, par
-consquent, prter ainsi confusion.</p>
-
-<p>7<sup>o</sup> La quantit d'abrviations: un <i>z</i> pour la conjonction <i>et</i>; une
-sorte de 3 ou de 9 pour la particule latine <i lang="la" xml:lang="la">cum</i> ou la particule franaise
-<i>con</i>, et pour la finale de certains mots: <i>neq&#x292;</i>, <i>neque</i>; <i>quib&#x292;</i>,
-<i>quibus</i>; <i>no9</i>, nous; <i>vo9</i>, vous; etc.; le <i>q</i> avec la partie infrieure
-traverse par un trait en forme de croix pour signifier <i>quam</i> ou <i>quod</i>;
-la frquente suppression de certaines lettres: <i>b&#x14d;s</i> pour bons, <i>pres&#x113;t</i>
-ou mme <i>pr&#x305;s&#x305;t</i> pour prsent, <i>leq&#x304;l</i> pour lequel, <i>Dn&#x304;s</i> pour <i>Dominus</i>, etc.
-Ces modes d'abrviation provenaient des manuscrits, o ils taient
-en nombre bien plus considrable encore. Une partie des syllabes,
-parfois toutes les lettres d'un mot, sauf la premire, taient supprimes.
-Ainsi, dans un manuscrit connu sous le nom de <i>Virgile
-d'Asper</i>, qu'on date du <small>XI</small><sup>e</sup> sicle et actuellement la Bibliothque
-nationale, le texte est crit de telle sorte qu'il faut, pour le lire, le
-connatre par c&oelig;ur. Le premier vers des <i>Bucoliques</i> y est reprsent
-sous cette forme:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Tityre, t. p. r. s. t. f.</div>
-</div>
-
-<p class="noindent">pour:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse" lang="la" xml:lang="la">Tityre, tu patul recubans sub tegmine fagi.</div>
-</div>
-
-<p>Ces abrviations, o une ou deux lettres initiales servent exprimer
-un mot entier, portent le nom de <i>sigles</i> (de <i lang="la" xml:lang="la">sigl</i>, contract de
-<i lang="la" xml:lang="la">singul</i>: <i lang="la" xml:lang="la">singul litter</i>. Les sigles taient trs frquemment usits
-non seulement dans les manuscrits, mais dans les inscriptions lapidaires,
-sur les mdailles, etc. Quant aux <i>notes tironiennes</i>, ce sont
-aussi de simples lettres, initiales ou mdianes, employes pour figurer
-des mots entiers et abrger l'criture. Ce nom vient de Tullius Tiro,
-affranchi de Cicron, qui perfectionna ce systme de stnographie.
-(Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits bibliogr.</i>, pp. 46 et suiv.).</p>
-
-<p>8<sup>o</sup> La raret des alinas et des chapitres.</p>
-
-<p>9<sup>o</sup> L'absence de lettres capitales au commencement des chapitres
-ou divisions: dans les premiers temps, les imprimeurs laissaient en
-blanc la place de ces grandes lettres, qui taient mises la main par
-des calligraphes et <i>rubricateurs</i> (<i lang="la" xml:lang="la">rubricare, rubrum facere</i> [Ducange],
-peindre en rouge; de <i lang="la" xml:lang="la">rubrica</i>, rubrique, sanguine, craie rouge, etc.).</p>
-
-<p>10<sup>o</sup> Des traits obliques au lieu de points sur les <i>i</i>.&mdash;Etc.</p>
-
-<p>Les anciens imprimeurs avaient tous des <i>marques</i> typographiques,
-allgoriques le plus souvent, dont ils ornaient les titres et frontispices
-de leurs livres. Beaucoup d'diteurs d'aujourd'hui ont des
-marques analogues, monogrammes ou vignettes, qu'ils placent au-dessus
-de leur <i>firme</i> (de l'angl. <i lang="en" xml:lang="en">firm</i> [du bas-latin <i lang="la" xml:lang="la">firma</i>, convention],
-maison de commerce, raison sociale. <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, in <i>le
-Compositeur et le Correcteur typographes</i>, p. 180, crit tort le
-firme; ce mot est du fminin: cf. <span class="sc">Littr</span>, <i>Dictionn.</i>, Supplment),
-c'est--dire du nom et de l'adresse de leur maison.</p>
-
-<p>Il n'est pas inutile non plus de connatre les principales de ces
-marques des anciens imprimeurs:</p>
-
-<p>Les Alde Manuce avaient pour marque une <i>Ancre</i>, autour de laquelle
-tait enroul un dauphin;</p>
-
-<p>Les Elzevier, un <i>Arbre</i> ou une <i>Minerve</i>;</p>
-
-<p>Rigault avait pour emblme un <i>Arrosoir</i>;</p>
-
-<p>Wechel, un <i>Caduce</i>;</p>
-
-<p>Nicolas Chesneau, un <i>Chne</i>;</p>
-
-<p>Nivel et Cramoisy, une <i>Cigogne</i>;</p>
-
-<p>Les Plantin, un <i>Compas</i>;</p>
-
-<p>Lean Lecoq, un <i>Coq</i>;</p>
-
-<p>Etienne Dolet, une <i>Doloire</i> (sorte de hachette);</p>
-
-<p>Antoine Vrard, un <i>cusson</i> fleurdelis support par deux anges;</p>
-
-<p>Simon de Colines, des <i>Lapins</i>;</p>
-
-<p>Simon Vostre, deux <i>Lopards</i> tte de lvrier;</p>
-
-<p>Jehan Ghle, des <i>Lvriers</i>;</p>
-
-<p>Thielman Kerver, deux <i>Licornes</i>;</p>
-
-<p>Galiot du Pr, une <i>Gale</i> ou <i>Galre</i>;</p>
-
-<p>Les Gryphe, un <i>Griffon</i>;</p>
-
-<p>Philippe Le Noir, trois <i>Ngres</i>;</p>
-
-<p>Robert Estienne, un <i>Olivier</i>;</p>
-
-<p>Guiot Marchant, une <i>Porte de plain-chant</i> et <i>deux Mains entrelaces</i>;</p>
-
-<p>Geoffroy Tory, un <i>Pot cass</i>;</p>
-
-<p>Vascosan, une <i>Presse typographique</i>;</p>
-
-<p>Gilles Corrozet, une <i>Rose dans un C&oelig;ur</i>;</p>
-
-<p>Philippe Pigouchet, deux <i>Sauvages</i> (homme et femme);</p>
-
-<p>Ulrich Gering, un <i>Soleil</i>;</p>
-
-<p>Jehan Temporal, le <i>Temps</i> arm de sa faux;</p>
-
-<p>Etc., etc.</p>
-
-<p>(Cf. <span class="sc">Silvestre</span>, <i>Marques typographiques&hellip;</i>;&mdash;<span class="sc">P. Delalain</span>, <i>Inventaire
-des marques d'imprimeurs et de libraires</i>;&mdash;<span class="sc">Brunet</span>, <i>Manuel du
-libr.</i>, principalement t. V, col. 1569 et suiv.;&mdash;<span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>Encyclop.
-moderne</i>, art. Typographie, t. XXVI, col. 736 et suiv.;&mdash;<span class="sc">E.-D.
-Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie, t. VI, pp. 598
-et suiv.;&mdash;etc. Voir surtout le grand ouvrage de Mlle <span class="sc">Pellechet</span>,
-chef-d'&oelig;uvre de la nouvelle cole bibliographique, a dit
-M. <span class="sc">L. Delisle</span> (<i>Catalogue gnral des livr. imprim. de la Biblioth. nation.</i>,
-Introduction, t. I, p. <small>LXXVI</small>), <i>Catalogue gnral des incunables des bibliothques
-de France</i>, dont le tome I a paru chez A. Picard en 1897.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_172" href="#FNanchor_172"><span class="label">[172]</span></a> On appelle <i>feuillet</i> chaque partie d'une feuille de papier formant
-deux pages, recto et verso (Littr). La feuille, par consquent
-et comme on va le voir, donne toujours un nombre de pages
-double du chiffre indicatif du format.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_173" href="#FNanchor_173"><span class="label">[173]</span></a> Voir sur ces termes <i>supra</i>, p. <a href="#page_44">44</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_174" href="#FNanchor_174"><span class="label">[174]</span></a> Lorsque <i>in-4</i>, <i>in-8</i>, <i>in-12</i>, etc., sont abrgs, on ne les fait pas
-suivre d'un <sup>o</sup> suprieur. (<i>Rgles typographiques&hellip;</i> <i>Hachette</i>, p. 51.)
-L'usage moderne, que nous adoptons, prfre supprimer l'<sup>o</sup> dans
-<i>in-4</i> et <i>in-8</i>. (<span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 101.) Voir aussi
-<span class="sc">Leclerc</span>, <i>Typographie</i>, p. 162.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_175" href="#FNanchor_175"><span class="label">[175]</span></a> L'in-24 est un format assez incertain et qu'on peut confondre
-avec l'in-32. Pour le dterminer srement, il faut voir si la <i>signature</i>
-se trouve la page 49 ou la page 65. (<span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>,
-p. 97.) Si elle se trouve la page 49 (48 + 1), le format est in-24;
- la page 65 (64 + 1), il est in-32.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_176" href="#FNanchor_176"><span class="label">[176]</span></a> Cela est si vrai que, depuis quelque temps, de fortes maisons
-d'dition, la maison Hachette, entre autres, ont imagin d'employer,
-pour les ouvrages qu'elles font tirer trs grand nombre, des papiers
-d'un format particulier et de vastes dimensions, dit format <i>drap de lit</i>,
-dont chaque feuille peut contenir, par exemple, 96 pages in-8 cavalier.
-Grce une <i>imposition</i> spciale (c'est--dire au rangement dans
-la forme ou chssis des pages composes et prtes tre tires, rangement
-effectu dans un ordre particulier, de faon qu'aprs
-l'impression et le pliage ces pages se suivent selon leurs numros
-d'ordre), on n'a ensuite qu' sectionner ces grandes feuilles <i>drap de
-lit</i> et procder au pliage: on obtient pour chacune d'elles six
-feuilles in-8 (96 pages = 16[ = 8 2] 6), portant toutes leur
-respective <i>signature</i> et paraissant avoir toujours t spares, indpendantes
-les unes des autres.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_177" href="#FNanchor_177"><span class="label">[177]</span></a> C'est ce que demande M. douard Rouveyre (voir <i>infra</i>, p. <a href="#page_85">85</a>),
-et ce qui se fait sur les fiches dresses selon les rgles de la classification
-dcimale (voir chap. <small>VIII</small>, <i>De la classification</i>, p. <a href="#page_313">313</a>).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_178" href="#FNanchor_178"><span class="label">[178]</span></a> <i>Barmes ou Devis de travaux de reliure</i>, Annexe: Tableau des
-formats en usage dans la librairie franaise.&mdash;Ce tableau, o sont
-traces les dimensions de la plupart des formats, offre un bon
-moyen de dterminer immdiatement le format d'un livre; il suffit
-d'appliquer les bords de ce livre sur les lignes dlimitatrices du format
-qui s'y rapporte: le nom et les dimensions sont inscrits sous
-l'une de ces lignes. Je dois prvenir nanmoins que les chiffres
-donns par M. Bosquet ne sont pas toujours thoriquement exacts.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_179" href="#FNanchor_179"><span class="label">[179]</span></a> Les chiffres de ce tableau sont obtenus de la manire suivante,
-qui est des plus simples. Il suffit de diviser les dimensions de la
-feuille de papier (dimensions qui sont inscrites respectivement en
-tte de chaque colonne) par le nombre des plis de cette feuille dans
-le format que l'on veut dterminer. Ainsi la feuille colombier ayant
-pour dimensions 0,63 0,90, et la feuille in-folio tant plie en 2
-une seule fois, pour connatre la dimension du format <i>in-folio
-colombier</i>, on divisera par 2 le nombre 0,90, et l'on aura: 0,63 0,45,
-ou, puisque, comme nous l'avons dit p. <a href="#page_52">52</a>, il est de rgle de placer
-le plus petit nombre le premier: 0,45 0,63. La feuille in-4 tant
-plie en 2 d'un ct et en 2 de l'autre (4 = 2 2), le format <i>in-4
-colombier</i> sera de (0,63 2 et 0,90 2) 0,315 0,45. La feuille in-8
-tant plie en 4 d'un ct et en 2 de l'autre (8 = 4 2), le format
-<i>in-8 colombier</i> sera de (0,90 4 et 0,63 2) 0,225 0,315. La feuille
-in-12 tant plie en 4 d'un ct et en 3 de l'autre (12 = 4 3),
-le format <i>in-12 colombier</i> sera de (0,63 4 et 0,90 3) 0,158 0,30.
-Si, par hypothse, cette feuille in-12 tait plie en 6 d'un ct et en
-2 de l'autre, on calculerait de mme ces nouvelles dimensions. La
-feuille in-18 tant plie en 6 d'un ct et en 3 de l'autre (18 = 6 3),
-on aura pour le format <i>in-18 jsus</i> (0,70 6 et 0,55 3) 0,117
- 0,183; etc. Pour tout ce qui touche les diffrents modes de pliage
-des feuilles et le nombre de ces modes, ou, ce qui revient au mme,
-les diffrentes dispositions des pages dans les chssis selon les formats,
-c'est--dire l'<i>imposition</i>, voir <span class="sc">Th. Lefevre</span>, <i>Guide pratique du
-Compositeur</i>, t. I, pp. 299-418, o se trouvent de nombreux tableaux
-graphiques d'impositions. Voir aussi <span class="sc">Daruty de Grandpr</span>, <i>Vade-mecum
-du biblioth&hellip; Instruction raisonne sur le format des livres</i>,
-pp. 27-64.&mdash;Nous rappelons ce que nous avons dit p. <a href="#page_53">53</a> (Tableau
-des papiers) que le format actuel de la couronne servant aux <i>labeurs</i>
-(impressions de livres) est un peu plus grand (0,37 0,47) que celui
-de la couronne destine aux cahiers et registres (0,36 0,46).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_180" href="#FNanchor_180"><span class="label">[180]</span></a> Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 327.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_181" href="#FNanchor_181"><span class="label">[181]</span></a> Au dbut de l'imprimerie, l'<i>imposition</i> tait des plus simples, ou
-plutt elle n'existait pas et ne pouvait exister, puisque, par suite des
-petites dimensions des presses, on ne pouvait tirer la fois que
-deux pages in-folio. Les imprimeurs suivaient donc l'exemple des
-copistes; ils pliaient en deux un certain nombre de feuilles, 1, 2,
-3, par exemple; la feuille 1 tait forme des deux premires pages
-et des deux dernires (1, 2, 11 et 12); la feuille 2, compose des
-pages 3, 4, 9 et 10, entrait dans la feuille 1; et la feuille 3, comprenant
-les pages 5, 6, 7 et 8, entrait dans la feuille 2. Ce premier
-cahier portait pour signature, au bas, droite, la lettre A; les
-cahiers suivants recevaient respectivement pour signatures les lettres
-B, C, D&hellip; En outre, afin d'viter les confusions et de faciliter
-le placement des feuilles, les pages taient, de deux en deux, marques
-d'un numro d'ordre en chiffres romains, plac ct de la
-signature. Ainsi la 1<sup>re</sup> page du premier cahier portait Aj; la 3<sup>e</sup> page
-Aij; la 5<sup>e</sup> Aiij; la 7<sup>e</sup> Aiv. On avait de mme pour le deuxime
-cahier: Bj, Bij, Biij, Biv, etc. Au lieu de chiffres romains, on a
-employ aussi les chiffres arabes: A,
-A<sup>2</sup>, A<sup>3</sup>, A<sup>4</sup>,
-etc. (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>,
-<i>loc. cit.</i>, p. 285; et <span class="sc">Daruty de Grandpr</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 25, n. 1.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_182" href="#FNanchor_182"><span class="label">[182]</span></a> Certains <i>cartons</i> ou <i>encarts</i>, plus longs que larges, formant
-une bande relativement troite, portent le nom de <i>feuilletons</i>.
-(<span class="sc">Daruty de Grandpr</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 20.) On donne encore le nom de
-<i>cartons</i> des feuillets supplmentaires d'impression qu'on est quelquefois
-oblig de faire, pour remplacer des pages d'un livre qui
-contiennent soit des erreurs qu'on veut rparer, soit des passages
-qu'on dsire supprimer. Ces feuillets supplmentaires une fois tirs
-sont cousus ou colls la place des pages enleves. Un carton se
-compose toujours de quatre pages qui se tiennent. Mais on peut
-n'avoir besoin d'apporter des modifications que dans une seule
-page, de ne changer qu'une ligne ou qu'un mot: cette page rimprime
-(et qui forme un feuillet naturellement, puisqu'elle comprend
-un recto et un verso), destine remplacer la page primitive,
-s'appelle <i>onglet</i> (<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 110), du nom de la mince bande
-de papier cousue dans le volume et sur laquelle on la colle (cf. <i>infra</i>,
-chap. <small>V</small>, <i>De la reliure</i>, p. <a href="#page_151">151</a>). Enfin on donne aussi le nom de <i>cartons</i>
-aux cartes de dtail places dans les angles d'une grande carte
-gographique.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_183" href="#FNanchor_183"><span class="label">[183]</span></a> Pour plus de dveloppements, voir <span class="sc">Th. Lefevre</span>, <i>loc. cit.</i>, t. I,
-p. 433, et chap. <small>IX</small>, Plan des impositions, pp. 299-418;&mdash;<span class="sc">Desormes</span>,
-<i>loc. cit.</i>, pp. 45 et suiv.;&mdash;<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc, cit.</i>, pp. 215 et suiv., et
-329 et suiv.;&mdash;et <span class="sc">Daruty de Grandpr</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 27-64. Rien
-que pour le format in-18, Lefevre indique treize modes diffrents
-d'imposition; Leclerc en donne sept: 1<sup>o</sup> en 1 cahier sans coupure;
-2<sup>o</sup> en 1 cahier avec coupure en longueur; 3<sup>o</sup> en 1 cahier avec coupure
-en largeur; 4<sup>o</sup> en 2 cahiers, chacun sans coupure; 5<sup>o</sup> en 2 cahiers
-avec coupure et carton dedans; 6<sup>o</sup> en 3 cahiers, chacun sans coupure;
-7<sup>o</sup> en 3 cahiers avec coupure et carton dedans.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_184" href="#FNanchor_184"><span class="label">[184]</span></a> On remarquera que les lettres J et U, qui anciennement se
-confondaient avec l'I et le V, ne figurent pas parmi les signatures.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_185" href="#FNanchor_185"><span class="label">[185]</span></a> Page 197.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_186" href="#FNanchor_186"><span class="label">[186]</span></a> <i>Instruction gnrale relat. au service des biblioth. universitaires
-ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 433.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_187" href="#FNanchor_187"><span class="label">[187]</span></a> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, 5<sup>e</sup> dit.,
-t. II, p. 52.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_188" href="#FNanchor_188"><span class="label">[188]</span></a> Voir <i>infra</i>, chap. <small>VIII</small>, p. <a href="#page_313">313</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_189" href="#FNanchor_189"><span class="label">[189]</span></a> Au dbut de l'imprimerie, les formats employs taient gnralement
-l'in-folio et l'in-quarto, et certains auteurs ont suppos
-qu'aucun livre, avant 1480, n'avait t imprim sous un format plus
-petit. (Trad. de l'<i>Encyclop. Britannica</i>, t. III, p. 652, col. 1.)
-Nanmoins, <span class="sc">Peignot</span>, dans son <i>Dictionnaire raisonn de bibliologie</i>,
-art. Format, mentionne des ditions des plus petits formats antrieures
- 1480; mais on peut considrer ces petits livres comme
-des exceptions.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_190" href="#FNanchor_190"><span class="label">[190]</span></a> Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits bibliogr.</i>, p. 293.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_191" href="#FNanchor_191"><span class="label">[191]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>Ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_192" href="#FNanchor_192"><span class="label">[192]</span></a> <span class="sc">Bouchot</span>, <i>le Livre</i>, p. 110.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_193" href="#FNanchor_193"><span class="label">[193]</span></a> Cf. <span class="sc">Bouchot</span>, <i>ibid.</i>;&mdash;<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 289. En 1513, le
-pape Lon X accorda Alde Manuce un privilge analogue d'une
-dure de quinze ans, &hellip; sous les peines d'excommunication et
-d'amende de cinq cents ducats d'or envers les contrefacteurs.
-(<span class="sc">Crapelet</span>, <i>tudes prat. et litt. sur la typographie</i>, t. I, pp. 65-66.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_194" href="#FNanchor_194"><span class="label">[194]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 170.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_195" href="#FNanchor_195"><span class="label">[195]</span></a> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 293.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_196" href="#FNanchor_196"><span class="label">[196]</span></a> Tome II, p. 130.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_197" href="#FNanchor_197"><span class="label">[197]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, t. II, p. 421.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_198" href="#FNanchor_198"><span class="label">[198]</span></a> Constantin est moins exclusif. Celui, crit-il, qui veut se former
-une bibliothque de quelques centaines de volumes seulement,
-fera bien de les prendre tous du mme format. Une pareille collection
-d'une reliure de bon got, et renferme dans un corps de bibliothque
-lgant, fait un trs joli objet d'ameublement, et est d'un
-usage commode. Il n'est pas difficile de trouver dans la librairie un
-bon choix d'ouvrages de 300 800 volumes imprims d'une manire
-uniforme, in-8, in-12 ou in-18. (<i>Bibliothconomie</i>, p. 48.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_199" href="#FNanchor_199"><span class="label">[199]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 294.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_200" href="#FNanchor_200"><span class="label">[200]</span></a> Cf. <span class="sc">Werdet</span>, <i>De la librairie franaise</i>, p. 177.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_201" href="#FNanchor_201"><span class="label">[201]</span></a> Voir sur ces termes <i>infra</i>, p. <a href="#page_107">107</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_202" href="#FNanchor_202"><span class="label">[202]</span></a> Nous rappelons ce que nous avons dit p. 76, que nous entendons
-toujours par in-18 l'in-18 jsus (0,117 0,183), et par in-8
-l'in-8 cavalier (0,155 0,23).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_203" href="#FNanchor_203"><span class="label">[203]</span></a> Cf. <span class="sc">Bollioud-Mermet</span>, <i>De la bibliomanie</i>, pp. 48-49 (Paris,
-Jouaust, s. d.). Cette rfrence est indique par Mouravit, mais il
-est noter que le texte de l'opuscule de Bollioud-Mermet, en cet
-endroit ou ailleurs, ne se rapproche que bien vaguement de la
-remarque de Mouravit sur le choix et la convenance des formats.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_204" href="#FNanchor_204"><span class="label">[204]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 197.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_205" href="#FNanchor_205"><span class="label">[205]</span></a> Cf. <i>supra</i>, pp. <a href="#page_87">87</a> et suiv., les apprciations que nous avons
-cites propos de l'in-8, et les motifs qui nous font prfrer l'in-18.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_206" href="#FNanchor_206"><span class="label">[206]</span></a> <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 288.&mdash;Nous avons dj not plus haut
-(p. <a href="#page_76">76</a>) que certains in-12, in-16 et in-18 ont les mmes dimensions,
-et peuvent tre considrs comme synonymes. Inutile de faire
-observer que, dans les deux citations prcdentes de Mouravit et
-de M. Leclerc, les formats mentionns manquent de prcision, qu'il
-et t bon de dire de quel in-4, de quel in-8, in-12, in-16, etc.,
-il s'agit, puisqu'un in-4 peut tre plus petit qu'un in-8 (in-4 cu
-&lt; in-8 colombier), un in-8 plus petit qu'un in-12, etc. (voir <i>supra</i>,
-p. <a href="#page_76">76</a> et le tableau de la page <a href="#page_77">77</a>). Mais, encore une fois, l'usage
-est frquent de dsigner les formats par le nombre seul des plis de
-la feuille, sans faire connatre les dimensions de cette feuille, la <i>sorte</i>
-de papier employe: jsus, raisin, colombier, etc., et de ne donner
-ainsi de ces formats qu'une ide approximative.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_207" href="#FNanchor_207"><span class="label">[207]</span></a> L'invention du point typographique est due Pierre-Simon
-Fournier, <i>alias</i> Fournier le Jeune (vers 1737); mais la mesure initiale
-dont s'tait servi cet imprimeur et graveur tait conventionnelle,
-partant sujette discussions et erreurs (cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>Typographie</i>,
-pp. 40 et 42). Le point Fournier fut modifi en 1753 par F.-Ambroise
-Didot, qui prit pour base la mesure lgale d'alors, le <i>pied de
-roi</i>, dont il divisa la ligne en six parties gales, en six points. Un
-caractre d'imprimerie ayant exactement pour longueur ces six
-points se nomme le <i>six</i>; s'il a un point de plus, c'est--dire sept
-points, le <i>sept</i>; huit points, le <i>huit</i>; etc. (Cf. <span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>Encyclop.
-moderne</i>, art. Typographie, t. XXVI, col. 846.)&mdash;C'est Fournier
-le Jeune qui a dit que la thorie d'un art si utile (l'imprimerie)
-ne devrait tre ignore d'aucun de ceux qui l'usage des livres
-est familier, et qu'il serait souhaiter que tout homme de
-lettres ft en tat de juger sainement de la mcanique de ses productions.
-(<i>Manuel typographique</i>, t. I. p. <small>IX</small>.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_208" href="#FNanchor_208"><span class="label">[208]</span></a> <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 48.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_209" href="#FNanchor_209"><span class="label">[209]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i>, p. 46.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_210" href="#FNanchor_210"><span class="label">[210]</span></a> Cf. <span class="sc">Thotiste Lefevre</span>, <i>Guide pratique du compositeur d'imprimerie</i>,
-t. I, p. 425;&mdash;<span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>le Compositeur et le
-Correcteur typographes</i>, p. 5;&mdash;<span class="sc">E. Desormes</span>, <i>Notions de typographie</i>,
-p. 500;&mdash;<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 41-42. Les listes de concordance
-des anciens noms avec les nombres de points donnes par ces ouvrages
-offrent de frquentes divergences.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_211" href="#FNanchor_211"><span class="label">[211]</span></a> Le texte du prsent livre est imprim en caractre romain
-Didot corps dix petit &oelig;il; les notes sont en romain Didot corps
-huit, les sommaires des chapitres en romain Didot corps sept, et la
-prface en romain Didot corps onze.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_212" href="#FNanchor_212"><span class="label">[212]</span></a> L'Imprimerie nationale a, elle, un indice spcial: ses <i>l</i>, dites
-<i>l barres</i>, portent un imperceptible trait, une barre minuscule, au
-milieu de leur longueur
-(<img class="inline" src="images/ll.png" alt="l l" />).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_213" href="#FNanchor_213"><span class="label">[213]</span></a> Cf. <span class="sc">Bouchot</span>, <i>le Livre</i>, p. 174.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_214" href="#FNanchor_214"><span class="label">[214]</span></a> Voir <i>supra</i>, p. <a href="#page_86">86</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_215" href="#FNanchor_215"><span class="label">[215]</span></a> En romain Didot. Remarquez que ce romain est plus petit
-d'&oelig;il que l'elzevier du corps correspondant.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_216" href="#FNanchor_216"><span class="label">[216]</span></a> Du nom de l'habile graveur et imprimeur franais Nicolas
-Jenson, qui alla s'tablir Venise vers 1469. (Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits
-bibliogr.</i>, p. 84.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_217" href="#FNanchor_217"><span class="label">[217]</span></a> Sur les <i>lettres grises</i>, cf. <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 68.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_218" href="#FNanchor_218"><span class="label">[218]</span></a> <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 64.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_219" href="#FNanchor_219"><span class="label">[219]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_220" href="#FNanchor_220"><span class="label">[220]</span></a> &hellip; les formes arrondies de l'onciale (d'o est issue la lettre
-tournure). (<span class="sc">Lecoy de la Marche</span>, <i>les Manuscrits et la Miniature</i>,
-p. 153.) Notons encore qu'on nomme lettres <i>filigranes</i> des initiales
-particulires de mme aux anciens manuscrits, majuscules ornes de
-fioritures trs dlies, d'une sorte de filigrane, fil tnu, capricieusement
-enroul et engendrant des espces de graines ou de petites
-boules. (<span class="sc">Id.</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 154-156); lettres <i>dragontines</i>, appeles
-aussi <i>saxonnes</i>, d'autres initiales d'anciens manuscrits termines par
-des ttes et des queues de serpents, bordes de points, garnies,
-dans leurs massifs, de perles, d'entrelacs et de monstres enchevtrs.
-(<span class="sc">Id.</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 263.) Rappelons enfin que les caractres gothiques
-des premiers livres portent le nom de <i>lettres de forme</i> et de <i>lettres
-de somme</i>, celles-ci moins anguleuses, moins hrisses de pointes que
-celles-l. C'est de <i>lettres de somme</i> que se servirent Gutenberg, Fust
-et Schoeffer, les inventeurs de l'imprimerie. (Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc.
-cit.</i>, p. 103.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_221" href="#FNanchor_221"><span class="label">[221]</span></a> La casse franaise renferme 54 cassetins dans le bas de casse,
-et 98 dans le haut de casse. Des casses moins grandes, partant
-moins encombrantes, et d'un seul morceau, notamment la casse dite
-<i>parisienne</i>, sont actuellement en usage: on en a retranch les petites
-capitales, relativement peu employes, et qui sont places part.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_222" href="#FNanchor_222"><span class="label">[222]</span></a> Sur la casse, voir <span class="sc">Delon</span>, <i>Histoire d'un livre</i>, pp. 135 et suiv.;&mdash;<span class="sc">Maire</span>,
-<i>Manuel prat. du biblioth.</i>, pp. 304 et suiv.;&mdash;<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc.
-cit.</i>, pp. 70 et suiv.; etc. Je suis galement redevable de nombreux
-renseignements typographiques l'obligeance de M. Jattefaux, prote
-de l'imprimerie Lahure.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_223" href="#FNanchor_223"><span class="label">[223]</span></a> Voir cette liste complte dans <span class="sc">Th. Lefevre</span>, <i>loc. cit.</i>, t. I,
-p. 430.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_224" href="#FNanchor_224"><span class="label">[224]</span></a> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 353.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_225" href="#FNanchor_225"><span class="label">[225]</span></a> <span class="sc">Crapelet</span>, <i>tudes prat. et litt. sur la typographie</i>, p. 145.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_226" href="#FNanchor_226"><span class="label">[226]</span></a> Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 531-532.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_227" href="#FNanchor_227"><span class="label">[227]</span></a> <i>L'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie l'Exposit. univers. de
-1851</i>, p. 62.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_228" href="#FNanchor_228"><span class="label">[228]</span></a> <i>Ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_229" href="#FNanchor_229"><span class="label">[229]</span></a> <span class="sc">Louisy</span>, <i>le Livre</i>, p. 221. <span lang="la" xml:lang="la">Typographia, Deorum manus et
-munus, imo ipsa, cum mortuos in vitam revocet, omnino diva est.</span>
-(<span class="sc">C. Klock</span>, <i>ap.</i> <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, avant-propos, p. ij.) En tte de
-son <i>Manuel typogr.</i> (t. I, p. iv), <span class="sc">Fournier Lejeune</span> a inscrit&mdash;et modifi
-comme il suit&mdash;les vers bien connus de <i>la Pharsale</i> de Brbeuf:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">C'est de Dieu que nous vient cet art ingnieux</div>
-<div class="verse">De peindre la parole et de parler aux yeux.</div>
-</div>
-
-<p class="noindent">Plus loin (t. I, p. vij) il dit que l'imprimerie est regarde juste
-titre comme un prsent du ciel. <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 2, crit de
-mme: L'art typographique&hellip; cette admirable invention, qui
-tait regarde comme l'&oelig;uvre de la Divinit mme&hellip;. Et <span class="sc">Victor
-Hugo</span>, <i>Notre-Dame de Paris</i>, liv. V, chap. 2: L'invention de l'imprimerie
-est le plus grand vnement de l'histoire. C'est la rvolution
-mre. C'est le mode d'expression de l'humanit qui se renouvelle
-totalement&hellip; Sous la forme imprimerie, la pense est plus imprissable
-que jamais; etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_230" href="#FNanchor_230"><span class="label">[230]</span></a> On se sert aussi, ou plutt on s'est servi de pltre, pour
-prendre ces empreintes. Ce qui a fait prfrer au clichage au pltre
-le clichage dit <i>au papier</i> ou <i>au flan</i>, c'est la rapidit d'excution et
-l'conomie de ce dernier procd; mais le pltre avait l'avantage de
-donner des empreintes plus compltes et meilleures. (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>,
-<i>loc. cit.</i>, pp. 533-534.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_231" href="#FNanchor_231"><span class="label">[231]</span></a> Thoriquement, le mot <i>clichage</i> est synonyme de l'ancien mot
-<i>strotypie</i>: ils signifient tous les deux l'action de crer, d'aprs
-une composition unique forme par l'assemblage des caractres
-mobiles, une ou plusieurs autres planches solides et identiques.
-(<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 533.) Mais <i>clichage</i> est l'expression moderne,
-actuellement en usage, et dsignant l'opration dont nous venons
-de parler, qui dbute par la prise des empreintes au moyen de
-pltre ou de <i>flans</i>. La <i>strotypie</i>
-(&sigma;&tau;&epsilon;&rho;&epsilon;&#972;&sigmaf;, solide;
-&tau;&#973;&pi;&omicron;&sigmaf;, type), s'applique
-plus particulirement au procd imagin en partie par Firmin
-Didot vers la fin du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, et qui consistait en ceci:
-Aprs avoir compos une page en caractres plus bas que ne le
-sont les caractres ordinaires, et fondus avec un alliage particulier,
-plus dur que les autres, on la renfermait dans un mandrin; puis,
-l'aide d'un balancier, on l'enfonait dans une plaque de plomb de
-mme dimension, fondue et dresse avec soin. Cette opration donnait
-pour premier produit une matrice o la lettre est en creux;
-cette matrice, place dans un mandrin et abattue au moyen d'un
-mouton sur de la matire en fusion, procurait un clich saillant&hellip;
-sur lequel on pouvait tirer dix, quinze ou vingt mille exemplaires
-sans qu'il y part. (<span class="sc">Louis de Villotte</span>, <i>De la strotypie</i>, in
-<i>Miscellanes bibliogr.</i>, t. I, pp. 9-10.) Cf. aussi l'article <i>Strotypie</i>
-par <span class="sc">Stark</span>, in <i>Encyclop. moderne</i>, Complment, t. XII, col. 438-442.
-Les Didot utilisrent leur invention en publiant une nombreuse
-collection de petits volumes bon march,&mdash;la collection strotype&mdash;contenant
-tous les chefs-d'&oelig;uvre des littratures classiques,
-qui obtint une trs grande vogue, et peut se comparer la
-collection de la petite Bibliothque nationale, commence par
-l'imprimeur Dubuisson en 1863, et qui se continue encore. Seulement,
-le papier des strotypes de Didot, qui, au bout d'un
-sicle, est encore intact, est de beaucoup suprieur celui des petits
-volumes de Dubuisson, dj tout piqus et jaunis.</p>
-
-<p>Mentionnons encore, parmi les modes de reproduction typographique,
-le procd dit <i>anastatique</i>
-(&#7936;&nu;&#940;&sigma;&tau;&alpha;&sigma;&iota;&sigmaf;, rsurrection), applicable
-non seulement aux livres, mais aux gravures, planches, etc. Il
-consiste transporter sur une plaque de mtal le texte ou la gravure
- reproduire; on encre ensuite cette plaque, et l'on procde au
-tirage. Ce transport, qui s'effectuait jadis par des moyens chimiques,
-imagins en 1844 par M. Baldermus, de Berlin (cf. <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand
-Dicionn.</i>, et <i>Grande Encyclop.</i>, art. Anastatique), s'opre actuellement
- l'aide de la photographie. Relativement coteux et peu
-expditif, ce procd ne convient que pour les tirages petit
-nombre: on l'emploie, par exemple, pour remplacer les pages manquantes
-dans un ouvrage ancien, dans un livre de valeur, dont on
-possde un exemplaire complet.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_232" href="#FNanchor_232"><span class="label">[232]</span></a> L'pithte est de <span class="sc">Jules Richard</span>, <i>l'Art de former une bibliothque</i>,
-p. 6: On n'a jamais fait de plus vilaine librairie.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_233" href="#FNanchor_233"><span class="label">[233]</span></a> Relativement l'influence du public sur la qualit des livres,
-voir <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 225-226: Il n'est pas douteux que
-ceux qui ont les moyens d'acheter des livres, et qui ne considrent
-que le bon march dans leurs acquisitions, ne peuvent pas
-employer plus mal leur argent. Les libraires (diteurs), entrans
-par le got du public, le servent son gr, en puisant toutes les
-combinaisons pour lui donner de la marchandise bas prix, mais
-qui ne conserve pas la moindre valeur: car on n'a jamais bon march
-d'un livre incorrect, altr, tronqu, et imprim sur du mauvais
-papier&hellip; Henri Estienne dit: L'avarice, flau plus redoutable
-l'art typographique qu' aucun autre: <i lang="la" xml:lang="la">Avaritia, malum in arte
-typographica magis quam in alia ulla formidandum</i>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_234" href="#FNanchor_234"><span class="label">[234]</span></a> Anciennement mme chaque ouvrage avait un correcteur
-particulier. Les livres de religion taient lus par des thologiens;
-les livres de droit par des jurisconsultes; l'astronomie, la mdecine,
-par ceux qui possdaient ces sciences; etc. (<span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>,
-p. 155.) D'aprs le rglement donn l'imprimerie de Paris par
-Franois I<sup>er</sup>, en 1539, et cit par le mme bibliographe (p. 181),
-si les maistres imprimeurs des livres en latin ne sont savans et
-suffisans pour corriger les livres qu'ils imprimeront, seront tenus
-avoir correcteurs suffisans, sur peine d'amende arbitraire; et seront
-tenus lesdicts correcteurs bien et soigneusement de corriger les
-livres, rendre leurs corrections aux heures accoutumes d'anciennet,
-et en tout faire leur devoir&hellip;. Ces dispositions furent confirmes
-et maintenues par les successeurs de Franois I<sup>er</sup>. Nanmoins,
-le rglement de 1649 reproche l'imprimerie de Paris d'avoir beaucoup
-perdu de son ancien clat, et impose aux libraires (diteurs)
-l'obligation de prendre un certificat de correction pour certains
-livres. (Voir <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 181-182.) D'aprs le rglement
-de 1686, les imprimeurs devaient faire imprimer les livres en
-beaux caractres, sur de bons papiers et bien corrects; on exigeait
-mme qu'ils ne pussent ouvrir boutique moins d'tre congrus
-en langue latine et de savoir lire le grec. Quiconque tait empch
-de vaquer la correction de ses ouvrages devait avoir des correcteurs
-capables; et, ajoute l'ordonnance de 1728, les feuilles mal
-corriges par eux seraient rimprimes leurs frais. (<span class="sc">Louisy</span>, <i>le
-Livre</i>, p. 234.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_235" href="#FNanchor_235"><span class="label">[235]</span></a> Nous n'avons pas nous occuper, dans cette tude consacre
- la connaissance, l'usage et l'amour du Livre, des rapports des
-auteurs avec les diteurs et les imprimeurs. Nous ne faisons
-qu'effleurer ici, propos de la nettet et de l'intgrit du texte,
-cette trs intressante et trs complexe question: la correction des
-preuves, qui a fait et fera toujours le tourment des crivains, qui
-sera toujours leur enfer,&mdash;leur paradis tant de rver
-leur &oelig;uvre et de l'excuter en imagination, et leur purgatoire de
-la coucher par crit,&mdash;pour peu qu'ils aient la haine de l' peu
-prs, la passion de l'exactitude, de l'ordre et de la clart. Je me
-soucie moins que vous ne pourriez croire du succs de mes ouvrages,
-crivait lord Byron son imprimeur Murray, <i>mais la moindre faute de
-typographie me tue</i>&hellip; Corrigez donc si vous ne voulez me forcer
-me couper la gorge. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 304.) Nous dirons
-seulement aux auteurs qu'une criture bien lisible et soigne n'est
-pas toujours, comme on serait tent de le croire, une garantie du
-bon travail de l'imprimeur: <i>au contraire</i>, parat-il. Un manuscrit
-artistement calligraphi ou seulement d'une parfaite lisibilit exige
-moins d'attention de la part du compositeur, qui souvent alors
-compose vue de nez. Cette opinion est confirme par l'auteur
-anonyme d'un petit <i>Manuel du libraire</i>, qui adresse, aprs Gilles
-Mnage, cet Avis aux auteurs: Si vous voulez qu'il n'y ait
-point de fautes dans les ouvrages que vous ferez imprimer, ne
-donnez jamais de copies bien crites, car alors on les donne des
-apprentis, qui font mille fautes; au lieu que si elles sont difficiles
-lire, ce sont [les bons ouvriers ou] les matres qui y travaillent eux-mmes.
-(<i>Manuel du libraire, du biblioth. et de l'hom. de let.</i>, par un
-libraire. Paris, Emler, 1828, p. 142. Cf. aussi <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>,
-pp. 289-290.) Henri de Latouche, l'auteur de <i>Fragoletta</i>, partageait
-l'avis de Gilles Mnage, et il affirme galement que plus le manuscrit
-sera clair et lisible, moins le compositeur y apportera d'attention.
-(Cf. <span class="sc">Crapelet</span>, <i>ibid.</i>) Ajoutons encore que, tout en traitant ces
-assertions de paradoxes, l'rudit imprimeur G.-A. Crapelet, un des
-crivains qui ont le mieux connu tous les dtails de la typographie
-et qui en ont le mieux parl, les confirme et les appuie de sa haute
-autorit. &hellip; La ncessit o se trouve l'ouvrier d'apporter une
-attention soutenue la lecture des manuscrits de cette espce (mal
-crits et surchargs de ratures et de renvois) donne sa composition
-un certain degr d'exactitude et de correction, quelquefois
-surprenant. (<i>Loc. cit.</i>, pp. 264 et 290.) Rappelons enfin, pour
-ne dcourager personne, que la perfection, typographique ou autre,
-n'est pas de ce monde, et qu'<i>il n'existe aucun livre sans faute</i>, typographiquement
-parfait. Un livre sans faute est une chimre&hellip;
-(<span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 222.) <i lang="la" xml:lang="la">Typographica ars nimis est erroribus obnoxia.</i>
-(<span class="sc">Ange Rocca</span>, <i>ap.</i> <span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 221.) Ainsi le <i>Virgile</i> in-folio,
-imprim au Louvre par Pierre Didot en 1798, et qui, comme le <i>Racine</i>
-de la mme provenance, est rput un des chefs-d'&oelig;uvre de la typographie,
-contient un j dont le point manque, s'est dtach la pression.
-(Cf. <span class="sc">A-F. Didot</span>, <i>Encyclop. moderne</i>, art. Typographie, t. XXVI,
-col. 858-859.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_236" href="#FNanchor_236"><span class="label">[236]</span></a> N'avoir pas de correcteurs, ou n'en employer que d'incapables,
-a t rput <i>crime en matire d'imprimerie</i> par le philologue italien,
-bibliothcaire du Vatican, Ange Rocca, mort en 1620. (Cf. <span class="sc">Crapelet</span>,
-<i>loc. cit.</i>, p. 176.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_237" href="#FNanchor_237"><span class="label">[237]</span></a> <i>L'Art de former une biblioth.</i> pp. 81-82.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_238" href="#FNanchor_238"><span class="label">[238]</span></a> Crapelet observe que cette anecdote bien connue n'a pas
-grand fondement. On rapporte, crit-il, que Robert Estienne
-exposait des preuves devant sa maison, voisine du Collge de
-Beauvais, et des coles du Droit Canon, situes rue Saint-Jean-de-Beauvais,
-et qu'il donnait une rcompense aux coliers qui y dcouvraient
-des fautes. Si ce moyen a t employ par Robert Estienne,
-il n'a pu lui sauver que des incorrections trs lgres, car ce savant
-imprimeur avait lu et relu ses preuves avant de les exposer, et les
-coliers n'taient pas de force dcouvrir des fautes graves aprs la
-lecture d'un homme aussi habile et aussi exerc dans ce genre de
-travail. D'ailleurs le fait en lui-mme, qui n'est rapport que comme
-un on-dit par Jans. Almeloveen, dans sa <i lang="la" xml:lang="la">Dissertatio de Vitis Stephanorum</i>,
-me parat fort douteux, et pourrait bien n'tre qu'une
-fiction pour enseigner qu'on ne saurait prendre trop de prcautions
-pour assurer la correction des livres. (<span class="sc">Crapelet</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 213-214.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_239" href="#FNanchor_239"><span class="label">[239]</span></a> <i>Histoire de France</i>, t. IX, la Renaissance, chap. <small>XI</small>, p. 299 (Paris,
-Marpon et Flammarion, 1879). Cf. aussi <span class="sc">Larousse</span>, <i>loc. cit.</i>, art.
-Estienne (Robert).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_240" href="#FNanchor_240"><span class="label">[240]</span></a> On appelle <i>titre courant</i> le titre, soit de l'ouvrage, soit des chapitres,
-qui se trouve rpt et court, pour ainsi dire, au sommet
-des pages. On distingue encore, comme nous allons le voir (page
-suivante, note <a href="#Footnote_241">241</a>), trois autres espces de titres: le <i>faux titre</i>, le <i>titre</i>
-ou <i>grand titre</i>, et le <i>titre de dpart</i>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_241" href="#FNanchor_241"><span class="label">[241]</span></a> C'est cependant ce que font souvent les imprimeurs anglais:
-ils numrotent toutes les pages, except celles des <i>trois titres par
-lesquels tout livre dbute gnralement</i>: 1<sup>o</sup> <i>faux titre</i> (la toute premire
-page du livre: le titre, ordinairement abrg, et sans nom d'auteur,
-est plac au milieu de cette page); 2<sup>o</sup> <i>titre</i> proprement dit, ou
-<i>grand titre</i> (titre complet, avec le nom de l'auteur, et, au bas de
-la page, le nom et l'adresse&mdash;la <i>firme</i>&mdash;de l'diteur; le grand
-titre portait aussi autrefois le nom de <i>frontispice</i>: ce nom est aujourd'hui
-rserv aux titres orns de vignettes ou d'encadrements, ou
-encore la gravure place en regard du titre&mdash;portrait de l'auteur,
-par exemple,&mdash;et dont le sujet se rapporte de prs ou de loin
-l'ouvrage); 3<sup>o</sup> <i>titre de dpart</i> (plac en haut de la page: c'est sur
-cette page&mdash;la premire, vrai dire,&mdash;que commence le texte
-de l'ouvrage);&mdash;except ces feuillets de dbut, toutes les pages
-de l'intrieur du volume, les pages de titre d'article et les belles
-pages comme les autres, sont foliotes: voir <i>Encyclop. britannica</i>,
-t. III, p. 173 (let. B); t. VI, p. 756 (let. D); t. VII, p. 588
-(let. E), etc. Ces belles pages n'ont pas de titre courant, et leur
-folio se trouve plac au sommet mdial. L'effet de ce foliotage n'est
-nullement dsagrable l'&oelig;il.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_242" href="#FNanchor_242"><span class="label">[242]</span></a> <span class="sc">F. Sarcey</span>, <i>Gare vos yeux!!</i> prface, p. <small>V</small>. (Paris, Ollendorff,
-1884).&mdash;MM. H. Griffing et Shepherd J. Franz tudient depuis
-un certain temps l'influence que peuvent avoir, sur la facilit de la
-lecture, le format, le dessin des caractres d'imprimerie, l'intensit
-de la lumire, sa qualit, celle du papier, l'interlignage (c'est--dire
-l'espacement des lignes d'impression). Ils arrivent cette conclusion
-que l'lment principal de la fatigue visuelle, ce sont les dimensions
-des caractres: il ne faudrait jamais employer des caractres de
-moins de 1 millimtre 1/2 de hauteur, et encore la fatigue augmente-t-elle
-avant mme qu'on ait affaire des lettres d'un format aussi
-rduit. Par rapport ce ct de la question, l'clairage n'est que
-tout fait secondaire. (<i>La Nature</i>, 23 juillet 1898, p. 126.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_243" href="#FNanchor_243"><span class="label">[243]</span></a> A propos des formats, p. <a href="#page_90">90</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_244" href="#FNanchor_244"><span class="label">[244]</span></a> In <i>Muse des familles</i>, 1<sup>er</sup> mars 1896, p. 158.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_245" href="#FNanchor_245"><span class="label">[245]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Bouchot</span>, <i>le Livre</i>, p. 297.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_246" href="#FNanchor_246"><span class="label">[246]</span></a> <span class="sc">G. Naud</span>, <i>loc. cit.</i>, chap. <small>V</small>, p. 70. (Paris, Liseux, 1876.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_247" href="#FNanchor_247"><span class="label">[247]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, chap. <small>VIII</small>, p. 98</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_248" href="#FNanchor_248"><span class="label">[248]</span></a> <span class="sc">Ed. Texier</span>, <i>ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. 220.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_249" href="#FNanchor_249"><span class="label">[249]</span></a> <span class="sc">Lesn</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 113.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_250" href="#FNanchor_250"><span class="label">[250]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 209.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_251" href="#FNanchor_251"><span class="label">[251]</span></a> <i>Ibid.</i> C'est peu prs ce que dit aussi <span class="sc">Jules Richard</span>, <i>l'Art de
-former une biblioth.</i>, p. 139: Un bibliophile ne conserve pas les
-livres qu'on lit une fois, mais seulement ceux qu'on <i>relit</i> avec plaisir,
-et que, par consquent, on <i>relie</i> plus ou moins richement.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_252" href="#FNanchor_252"><span class="label">[252]</span></a> <span class="sc">Charles Blanc</span>, <i>Grammaire des arts dcoratifs</i>, la Reliure, p. 342.&mdash;Cf.
-<i>infra</i>, chap. <small>IX</small>, p. <a href="#page_322">322</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_253" href="#FNanchor_253"><span class="label">[253]</span></a> Ce genre de reliure&hellip; permet au livre de se tenir ouvert sur
-une table ou sur un pupitre, parce qu'on a supprim la rsistance
-qu'oppose le dos de la couverture quand il adhre aux cahiers.
-(<span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, t. IV, p. 66.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_254" href="#FNanchor_254"><span class="label">[254]</span></a> <span class="sc">S. Lenormand</span> et <span class="sc">Maigne</span>, <i>Manuel du relieur</i> (Manuels Roret),
-p. 64.&mdash;&hellip; Ouvrir compltement le volume, et plat, ce qui ne
-peut se faire avec les livres relis. (D<sup>r</sup> <span class="sc">Graesel</span>, <i>Manuel de bibliothconomie</i>,
-p. 373.) C'est en grande partie pour ce motif, afin que
-le livre puisse mieux s'ouvrir, que nous conseillons, pour les volumes
-infrieurs l'in-8, le cartonnage bradel.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_255" href="#FNanchor_255"><span class="label">[255]</span></a> La largeur du format, voil surtout ce qui, avec la flexibilit
-de la garniture du dos, permet au livre de s'ouvrir aisment et de
-rester de lui-mme ouvert. Exemple: un volume oblong, un album.
-Prenez, au contraire, un livre de format troit, comme les in-12
-elzevieriens (in-12 couronne: 0,09 0,157) de certaines collections
-modernes: reli, il est indispensable de tenir ce petit volume la
-main pour qu'il demeure ouvert, et il a toujours tendance se
-refermer de lui-mme, comme m par un ressort. C'est que, dans
-le premier cas, le cas de l'album, la feuille tant plus large pse
-davantage sur son extrmit libre, retombe d'elle-mme, et oppose
-ainsi un contrepoids suprieur la rsistance de la couture et du
-dos; dans le second cas, pour l'troit petit elzevier, c'est cette rsistance
-qui l'emporte. Remarquons aussi que plus le papier est fort
-et rigide, plus la rsistance du dos est nergique. Le papier des
-anciens petits elzeviers tait du papier de fil, souple et peu pais:
-aussi ces gracieux petits volumes sont-ils autrement maniables et
-complaisants que les prtendus elzeviers modernes papiers
-rigides.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_256" href="#FNanchor_256"><span class="label">[256]</span></a> <span class="sc">Charles Blanc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 337.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_257" href="#FNanchor_257"><span class="label">[257]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 337.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_258" href="#FNanchor_258"><span class="label">[258]</span></a> Cf. <span class="sc">Blanchon</span>, <i>l'Art et la Pratique en reliure</i>, p. 18.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_259" href="#FNanchor_259"><span class="label">[259]</span></a> Cf. <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 17.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_260" href="#FNanchor_260"><span class="label">[260]</span></a> Cf. <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 18; et <span class="sc">S. Lenormand</span> et <span class="sc">Maigne</span>,
-<i>loc. cit.</i>, p. 73.&mdash;Sur les reliures en cuir de Russie, cf. <i>infra</i>,
-chap. <small>IX</small>, pp. <a href="#page_368">368</a> et <a href="#page_369">369</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_261" href="#FNanchor_261"><span class="label">[261]</span></a> Sur la fabrication et l'emploi du parchemin, voir de curieux
-renseignements dans <span class="sc">Lecoy de la Marche</span>, <i>les Manuscrits et la Miniature</i>,
-pp. 27-36. Voir aussi <span class="sc">Maire</span>, <i>Manuel prat. du biblioth.</i>, pp. 377-378;
-et <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 18.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_262" href="#FNanchor_262"><span class="label">[262]</span></a> Cf. <i>supra</i>, chap. <small>II</small>, p. <a href="#page_55">55</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_263" href="#FNanchor_263"><span class="label">[263]</span></a> Chap. <small>II</small>, p. <a href="#page_56">56</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_264" href="#FNanchor_264"><span class="label">[264]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 340.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_265" href="#FNanchor_265"><span class="label">[265]</span></a> A Venise, Florence&hellip; Voil le vrai berceau de la reliure&hellip;
-Les plus beaux exemplaires des reliures de ce temps se trouvaient
-dans la bibliothque du clbre bibliophile italien Maoli
-(Maoli), qui a d vivre de 1510 1560&hellip; (<span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 117.)
-Au commencement du <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle, les Italiens trouvent une voie
-nouvelle sous l'influence des Aldes, qui avaient probablement joint
- leur imprimerie un atelier de reliure. Venise fut alors pour l'Italie
-l'cole de la reliure, et, pour la premire fois, les motifs en plein or
-des Aldes servirent de remplissages dans les premires reliures
-entrelacs&hellip; L'Italie donne alors le ton l'Europe. Les reliures la
-Salamandre de Franois I<sup>er</sup>, conserves dans nos bibliothques
-publiques, sont presque toutes dans le got italien. Les Italiens
-furent donc nos initiateurs; mais on ne saurait mconnatre toutefois
-la grande part qu'ont eue, dans l'histoire de l'art et de la reliure en
-particulier, les artistes franais de la Renaissance, notamment Nicolas
-ve et son fils Clovis, clbres libraires-relieurs de Henri III et de
-Henri IV. (<span class="sc">Spire Blondel</span>, <i>l'Art intime et le Got en France</i>,
-pp. 318-319.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_266" href="#FNanchor_266"><span class="label">[266]</span></a> Dj au <small>XVI</small><sup>e</sup> sicle, malgr la vogue de Venise, <span class="sc">Bonaventure
-des Periers</span> faisait dire Mercure, au dbut de son <i lang="la" xml:lang="la">Cymbalum Mundi</i>
-(p. 304. Paris, Delahays, 1858. Nouv. dit. avec des notes et une
-notice par <span class="sc">P. L. Jacob</span>, bibliophile [Paul Lacroix]): O est-ce
-que l'on relie le mieux? A Athnes (<i lang="la" xml:lang="la">id est</i> en France, Lyon,
-d'aprs le bibliophile <span class="sc">Jacob</span>, <i>ibid.</i>), en Germanie, Venise ou
-Rome? Il me semble que c'est Athnes. C'est ce qui a permis
-au comte <span class="sc">de Laborde</span> d'avancer que la Reliure est un art tout
-franais. (<i>Le Palais Mazarin</i>, <i>ap.</i> <span class="sc">P. L. Jacob</span>, <i>Mlanges bibliogr.</i>,
-p. 1.) La <i>reliure d'art</i> franaise occupe la premire place en Europe,
-et, l'appui de ce que nous avanons, nous pourrions citer les prix
-toujours plus hauts qu'atteignent, dans les ventes, non seulement
-les reliures anciennes, mais aussi les travaux modernes. (<span class="sc">Blanchon</span>,
-<i>loc. cit.</i>, avant-propos, p. <small>V</small>.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_267" href="#FNanchor_267"><span class="label">[267]</span></a> C'est au clbre bibliophile Jean Grollier (<i>sic</i>) que semble
-de droit appartenir l'honneur d'avoir cr la reliure franaise.
-(<span class="sc">P. L. Jacob</span>, <i>Mlanges bibliogr.</i>, p. 2.).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_268" href="#FNanchor_268"><span class="label">[268]</span></a> On crit aussi Derome ou Deromme: l'orthographe donne
-par <span class="sc">Jal</span>, <i>Dictionn.</i>, pp. 1082-1084, est de Rome, les de Rome.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_269" href="#FNanchor_269"><span class="label">[269]</span></a> Outre les ouvrages dj cits dans ce chapitre, voir sur l'historique
-de la reliure: <span class="sc">d. Fournier</span>, <i>l'Art de la reliure en France
-aux derniers sicles</i>;&mdash;<span class="sc">Octave Uzanne</span>, <i>la Reliure moderne artistique
-et fantaisiste</i>;&mdash;<span class="sc">Henri Bouchot</span>, <i>les Reliures d'art la Bibliothque
-nationale</i>, <i>passim</i>;&mdash;<span class="sc">Jules Le Petit</span>, <i>l'Art d'aimer les livres</i>, pp. 161-186;&mdash;<span class="sc">Ludovic
-Lalanne</span>, <i>Curiosits bibliogr.</i>, pp. 282-291;&mdash;et les
-ouvrages de MM. <span class="sc">Lon Gruel</span>, <span class="sc">mile Bosquet</span>, <span class="sc">Marius Michel</span>, etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_270" href="#FNanchor_270"><span class="label">[270]</span></a> La peau de morue a donn en reliure de trs bons rsultats.
-(Renseignement fourni par la maison de reliure Engel.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_271" href="#FNanchor_271"><span class="label">[271]</span></a> Voir <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 30 nov. 1900, col. 917-918.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_272" href="#FNanchor_272"><span class="label">[272]</span></a> Journal <i>la Halle aux cuirs</i>, in <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>,
-10 avril 1886, col. 202.&mdash;Mais les avis diffrent, et le mme <i>Intermdiaire</i>,
-dans son numro du 30 dcembre 1900, col. 1111, affirme,
-par la plume de M. <span class="sc">Marcellin Pellet</span>, que la peau humaine n'est pas
-belle en reliure; il est trs difficile, sinon impossible, de la dgraisser
-compltement.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_273" href="#FNanchor_273"><span class="label">[273]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 233.&mdash;Un autre mdecin anglais, le
-clbre John Hunter (1728-1794), fit relier de mme en peau humaine
-un trait sur les maladies de la peau. (<i>Dictionn. de la Conversation</i>,
-art. Reliure.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_274" href="#FNanchor_274"><span class="label">[274]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, 11 juin 1898, p. 542.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_275" href="#FNanchor_275"><span class="label">[275]</span></a> <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 25 mai 1879, col. 295, et
-10 juillet 1882, col. 396; et <i>Revue encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_276" href="#FNanchor_276"><span class="label">[276]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_277" href="#FNanchor_277"><span class="label">[277]</span></a> <i>Ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_278" href="#FNanchor_278"><span class="label">[278]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i>, p. 542; et <span class="sc">Alfred Franklin</span>, <i>les
-Anciennes Bibliothques de Paris</i>, t. I, p. 297.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_279" href="#FNanchor_279"><span class="label">[279]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_280" href="#FNanchor_280"><span class="label">[280]</span></a> <i>Ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_281" href="#FNanchor_281"><span class="label">[281]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_282" href="#FNanchor_282"><span class="label">[282]</span></a> <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 octobre 1883, col. 585-586,
-et <i>Revue encyclopd.</i>, <i>loc. cit.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_283" href="#FNanchor_283"><span class="label">[283]</span></a> <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 288.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_284" href="#FNanchor_284"><span class="label">[284]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 233.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_285" href="#FNanchor_285"><span class="label">[285]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 402.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_286" href="#FNanchor_286"><span class="label">[286]</span></a> <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 128. On lit dans la <i>Revue universelle</i>
-(ex-<i>Revue encyclopdique</i>) du 13 avril 1901, p. 337: Ce fut
-Mme Drouet qu'il (Victor Hugo) donna <i>les Chtiments</i> relis en maroquin
-pourpre, avec, sur le plat, enchsse dans le cuir, une abeille
-du manteau imprial de Napolon III, prise par M. Jules Claretie,
-lors du sac des Tuileries.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_287" href="#FNanchor_287"><span class="label">[287]</span></a> <i>Ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_288" href="#FNanchor_288"><span class="label">[288]</span></a> <span class="sc">Charles Blanc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 348.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_289" href="#FNanchor_289"><span class="label">[289]</span></a> <span class="sc">P. L. Jacob</span>, <i>Mlanges bibliogr.</i>, p. 19.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_290" href="#FNanchor_290"><span class="label">[290]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 68-69.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_291" href="#FNanchor_291"><span class="label">[291]</span></a> <span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie l'Exposit.
-univers. de 1851</i>, Rapport du <small>XVII</small><sup>e</sup> jury, pp. 72-73.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_292" href="#FNanchor_292"><span class="label">[292]</span></a> Pages 346 et 359.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_293" href="#FNanchor_293"><span class="label">[293]</span></a> Une des meilleures couleurs usites en reliure est la couleur dite
-<i>Lavallire</i> (ou <i>La Vallire</i>:&mdash;allusion la robe de Carmlite de
-Mlle de la Vallire [cf. <span class="sc">Littr</span>, <i>Dictionn.</i>, supplm.];&mdash;mais, dans
-cette acception, on crit le plus souvent ce nom en un seul mot). C'est
-une couleur de gamme assez tendue, allant du brun clair au brun fonc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_294" href="#FNanchor_294"><span class="label">[294]</span></a> <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 123. On donne ce nom (de <i>reliures jansnistes</i>)
-aux reliures qui n'ont aucun ornement extrieur, <i>pas mme
-un simple filet</i>, et pas d'autre dorure que le titre du livre sur le dos,
-dit M. <span class="sc">A. Claudin</span>, <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 juin 1875,
-col. 348.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_295" href="#FNanchor_295"><span class="label">[295]</span></a> <span class="sc">Bouchot</span>, <i>le Livre</i>, pp. 284 et 286.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_296" href="#FNanchor_296"><span class="label">[296]</span></a> <span class="sc">d. Fournier</span>, <i>l'Art de la reliure en France</i>, in <i>Intermdiaire des
-cherch. et cur.</i>, 25 mars 1879, col. 190.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_297" href="#FNanchor_297"><span class="label">[297]</span></a> Rien de plus commun que l'S barr dans les lettres, manuscrits
-et reliures, de 1560 environ 1640. Il est possible qu'on en ait
-fait parfois un rbus (<i>fermesse</i> [S ferm], c'est--dire <i>fermet</i>), ou un
-monogramme; mais c'est la plupart du temps&hellip; une fioriture, un
-paraphe, et, sur les reliures ou les panneaux, un ornement. (<i>Intermdiaire
-des cherch. et cur.</i>, 25 avril 1881, col. 281; et 25 mai 1888,
-col. 297 et suiv.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_298" href="#FNanchor_298"><span class="label">[298]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 241-242.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_299" href="#FNanchor_299"><span class="label">[299]</span></a> Ou plutt il devrait y avoir, car cette rgle ne s'observe plus
-toujours, et ces deux modes de reliure, cartonnage et embotage,
-finissent par se confondre.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_300" href="#FNanchor_300"><span class="label">[300]</span></a> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 296-297. D'autres font remonter l'existence
-et l'invention du relieur Bradel jusqu' la seconde moiti du
-<small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle. Bradel avait, fin <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, son atelier rue d'cosse
-(Paris, V<sup>e</sup> arrondissement), en une maison appartenant au collge
-Sainte-Barbe&hellip; Cet atelier fut ensuite occup par Chichereau, aussi
-relieur, qui s'y trouvait encore en 1792. (<i>Intermdiaire des cherch.
-et cur.</i>, 22 juin 1901, col. 1073.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_301" href="#FNanchor_301"><span class="label">[301]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 373.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_302" href="#FNanchor_302"><span class="label">[302]</span></a> <span class="sc">Lesn</span>, <i>la Reliure</i>, notes, p. 131.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_303" href="#FNanchor_303"><span class="label">[303]</span></a> <span class="sc">mile Debraux</span>, <i>Chansons compltes</i>, t. III, p. 61, les Relieurs.
-(Paris, s. n. d'dit., imprim. P. Baudoin, 1836, 3 vol. petit in-32.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_304" href="#FNanchor_304"><span class="label">[304]</span></a> <span class="sc">Octave Uzanne</span>, <i>la Reliure moderne, artistique et fantaisiste</i>, chapitre:
-Des cartonnages la Bradel, p. 252.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_305" href="#FNanchor_305"><span class="label">[305]</span></a> Un livre qui n'a pas t suffisamment battu s'ouvre facilement,
-bille et devient ainsi un rceptacle poussire et vermine.
-(<span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 374.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_306" href="#FNanchor_306"><span class="label">[306]</span></a> Voir <i>supra</i>, p. <a href="#page_129">129</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_307" href="#FNanchor_307"><span class="label">[307]</span></a> Ne pas confondre le mot charnire ainsi employ avec la
-<i>charnire</i>&mdash;synonyme de <i>mors</i>&mdash;du plat des livres, dont il a t
-question ci-dessus, p. 128.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_308" href="#FNanchor_308"><span class="label">[308]</span></a> La grecque&hellip;, mthode pernicieuse, qui gte presque autant
-de livres qu'on en relie. (<span class="sc">Lesn</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 113.) Cf. aussi <span class="sc">Lenormand</span>
-et <span class="sc">Maigne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 130; <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 39;
-<span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Reliure; etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_309" href="#FNanchor_309"><span class="label">[309]</span></a> Sur la couture <i> point arrire</i> et <i> point devant</i>, cf. <i>Magasin pittoresque</i>,
-septembre 1874, p. 284.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_310" href="#FNanchor_310"><span class="label">[310]</span></a> Page <a href="#page_129">129</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_311" href="#FNanchor_311"><span class="label">[311]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 130. Voir aussi <span class="sc">Lesn</span>, <i>loc. cit.</i>, note 6 du chant <small>I</small>,
-p. 115, o les mmes remarques se trouvent formules peu prs dans
-les mmes termes.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_312" href="#FNanchor_312"><span class="label">[312]</span></a> Non pas malgr, mais conformment ces recommandations.
-Cette tricherie est admise et pratique ostensiblement dans tous les
-ateliers de reliure. (A. C.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_313" href="#FNanchor_313"><span class="label">[313]</span></a> Je regrette de ne pouvoir citer, parmi ces inventeurs, aucun
-nom franais; mais, comme on l'a remarqu avant moi, nos mcaniciens-constructeurs
-semblent se dsintresser de la fabrication des
-machines l'usage des relieurs, et ne paraissent pas se rendre compte
-des besoins et des nombreux vides combler&hellip; S'ils faisaient pour
-la reliure ce qu'on a fait et ce qu'on fait journellement pour l'imprimerie,
-nul doute que notre outillage tiendrait actuellement la
-premire place, et que nos praticiens ne seraient pas forcs de demander
- l'tranger ce qui leur est parfois indispensable. (<span class="sc">Bosquet</span>,
-<i>la Reliure</i>, p. 26, note 1.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_314" href="#FNanchor_314"><span class="label">[314]</span></a> Renseignements fournis par la maison de reliure Engel.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_315" href="#FNanchor_315"><span class="label">[315]</span></a> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 99, n. 1.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_316" href="#FNanchor_316"><span class="label">[316]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, notes, pp. 116 et 135.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_317" href="#FNanchor_317"><span class="label">[317]</span></a> <span class="sc">Lenormand</span> et <span class="sc">Maigne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 371. Cf. aussi <span class="sc">Blanchon</span>, <i>loc.
-cit.</i>, p. 43.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_318" href="#FNanchor_318"><span class="label">[318]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 125.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_319" href="#FNanchor_319"><span class="label">[319]</span></a> Page 68.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_320" href="#FNanchor_320"><span class="label">[320]</span></a> <span class="sc">Graesel</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 363), estime que, pour un train d'une
-importance moyenne, quinze jours, au maximum, sont largement
-suffisants. Cela dpend de ce qu'il faut entendre par importance
-moyenne. En France, la plupart des relieurs trouveraient
-certainement ce dlai insuffisant pour un train compos seulement
-de vingt ou trente volumes. Bien que s'appliquant en partie des
-reliures de luxe, les considrations de M. <span class="sc">Jules Le Petit</span> (<i>l'Art d'aimer
-les livres</i>, p. 182) me semblent plus justes: En gnral, il faut que
-vous ayez la patience d'attendre au moins six mois un an pour
-des reliures pleines en maroquin, bien faites, et au moins deux
-mois pour des demi-reliures. En voici la raison: les bons relieurs
-n'ont pas autant d'ouvriers que les relieurs de commerce&hellip; Ensuite
-ils commencent leurs reliures par sries d'un mme genre, etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_321" href="#FNanchor_321"><span class="label">[321]</span></a> Je rappelle qu'il n'est question ici que d'une bibliothque particulire
-et ferme, ne servant qu' une seule personne. Pour une
-bibliothque publique, il est prfrable, voire indispensable, que
-chaque tome soit reli sparment, afin d'viter d'en immobiliser
-deux en mme temps dans la mme main.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_322" href="#FNanchor_322"><span class="label">[322]</span></a> <span class="sc">J. Le Petit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 185.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_323" href="#FNanchor_323"><span class="label">[323]</span></a> <span class="sc">Lesn</span>, <i>loc. cit.</i>, chant <small>IV</small>, p. 59.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_324" href="#FNanchor_324"><span class="label">[324]</span></a> <span class="sc">Lesn</span>, <i>loc. cit.</i>, notes du chant <small>IV</small>, p. 170.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_325" href="#FNanchor_325"><span class="label">[325]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i>, mmes notes, p. 172.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_326" href="#FNanchor_326"><span class="label">[326]</span></a> C'est galement le conseil donn par l'<i>Instruction gnrale
-relat. au service des biblioth. universitaires</i>: N'admettre la rognure
-que pour les ouvrages usuels; interdire de rogner pour les autres,
-en les faisant seulement rogner et jasper en tte, pour les prserver
-de la poussire. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 445.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_327" href="#FNanchor_327"><span class="label">[327]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, 3<sup>e</sup> dit.,
-t. I, p. 88.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_328" href="#FNanchor_328"><span class="label">[328]</span></a> Le bibliophile <span class="sc">Jacob</span> (Paul Lacroix), <i>ap.</i> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 87.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_329" href="#FNanchor_329"><span class="label">[329]</span></a> Page 37.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_330" href="#FNanchor_330"><span class="label">[330]</span></a> Prservs en queue et sur les marges extrieures, mais non en
-tte: la tte, comme nous l'avons dit il y a un instant, doit toujours
-tre rogne, pour empcher autant que possible l'intrusion de la
-poussire.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_331" href="#FNanchor_331"><span class="label">[331]</span></a> Lorsque ces excdents de marge ont t laisss par mgarde
-dans le cours d'un livre, par suite du pli accidentel d'un feuillet, ils
-portent le nom de <i>larrons</i>. Les relieurs sont tenus d'viter les
-<i>larrons</i>, qui sont des dfauts, tandis que les <i>tmoins</i>, toujours laisss
- dessein, sont un des dtails des reliures artistiques.&mdash;On appelle
-aussi <i>larron</i> en typographie tout morceau de papier qui, se trouvant
-sur la feuille imprimer, reoit l'impression (la prend en
-quelque sorte comme un voleur, un larron) et laisse un blanc
-(<span class="sc">Littr</span>); et encore tout pli qui se trouve dans une feuille de
-papier mise sous la presse, et qui cause une dfectuosit dans l'impression.
-(<span class="sc">Id.</span>)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_332" href="#FNanchor_332"><span class="label">[332]</span></a> Sur les couvertures imprimes des livres brochs, voir <i>l'Intermdiaire
-des chercheurs et curieux</i>, 1879 et 1886, <i>passim</i>. Au <small>XVI</small><sup>e</sup> et au
-<small>XVII</small><sup>e</sup> sicle, les livres se vendaient presque toujours relis; les rares
-livres non relis s'appelaient livres <i>en blanc</i>. (Cf. <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Catalogue
-gnral des livr. impr. de la Biblioth. nation.</i> Introduct., t. I, p. <small>IV</small>, n. 4.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_333" href="#FNanchor_333"><span class="label">[333]</span></a> Une attention laquelle les bibliophiles sont sensibles, c'est
-que le prnom de l'crivain ne soit pas spar de son nom, lorsque
-la gloire ou la notorit ont rendu le nom et le prnom insparables.
-Un relieur qui mettrait sur le titre de <i>la Lgende des sicles</i>:
-<span class="sc">V. Hugo</span> (au lieu de <span class="sc">Victor Hugo</span>), serait un barbare. (<span class="sc">Charles
-Blanc</span>, <i>Grammaire des arts dcoratifs</i>, p. 360.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_334" href="#FNanchor_334"><span class="label">[334]</span></a> La peau servant faire des <i>pices</i> a trs peu d'paisseur; c'est
-de la basane scie: on sait que certaines peaux, et la basane est du
-nombre, se divisent, se scient aisment dans le sens de leur
-longueur.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_335" href="#FNanchor_335"><span class="label">[335]</span></a> La rgle est que les pices ne doivent jamais tre plus
-claires que le dos. Toutefois, quelques amateurs, et je suis de
-ceux-l, aiment une pice verte ou rouge ou bleue sur un dos noir.
-(<span class="sc">Jules Richard</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 60.) Le mme bibliographe recommande
-(<i>loc. cit.</i>, p. 62) de ne pas oublier de faire toujours placer
-la date de l'dition en bas du dos de la reliure, sous le dernier
-nerf. Cela a tout fait bon air, ajoute-t-il. Il dit encore (<i>ibid.</i>)
-qu'il convient de joindre aux volumes qu'on fait relier tout ce qui
-peut en augmenter le prix, par exemple, un portrait de l'auteur,
-soit en gravure, soit en photographie; s'il se peut, un autographe;
-des suites de gravures faites pour d'autres ditions, soit avant la
-lettre, soit en divers tats&hellip; Mais ce sont l des conseils quelque
-peu en dehors de notre programme, et qui s'adressent plus aux
-fastueux et fantaisistes collectionneurs qu'aux dvous mais modestes
-amis des livres et de l'tude.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_336" href="#FNanchor_336"><span class="label">[336]</span></a> Cf. chap. <small>III</small>, p. <a href="#page_76">76</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_337" href="#FNanchor_337"><span class="label">[337]</span></a> Supplment au n<sup>o</sup> 3 du journal <i>la Reliure</i>, organe et proprit
-du syndicat patronal des relieurs, brocheurs, cartonneurs, doreurs
-sur cuir, doreurs sur tranches et marbreurs, 7, rue Cotlogon,
-Paris. Je donne ces chiffres, parce qu'ils manent d'un journal qui
-fait autorit dans la question, d'un document quasi officiel; mais je
-ne dois pas dissimuler que ces prix sont de beaucoup majors, et
-que les reliures auxquelles ils se rapportent, faites convenablement
-et chez de bons relieurs, cotent environ 20 pour 100 moins cher.
-Il faut donc diminuer ces chiffres de cette somme, pour avoir le
-prix rel et acceptable.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_338" href="#FNanchor_338"><span class="label">[338]</span></a> Voir <span class="sc">Snque</span>, <i>De la tranquillit de l'me</i>, IX, 9. (Pour abrger,
-je me dispense, ici et plus bas, de citer le texte latin.) Avoir des
-livres sans les lire, c'est avoir des fruits en peinture, disait
-Diogne. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Fertiault</span>, <i>les Lgendes du livre</i>, p. 156.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_339" href="#FNanchor_339"><span class="label">[339]</span></a> Voir <span class="sc">Snque</span>, <i>Lettres Lucilius</i>, lettre II. Cf. <i>l'Ecclsiaste</i>, XII,
-12: Ne recherchez rien davantage, mon fils. Il n'y a point de
-fin multiplier les livres.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_340" href="#FNanchor_340"><span class="label">[340]</span></a> <span class="sc">Pline le Jeune</span>, <i>Epist.</i>, VII, 9.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_341" href="#FNanchor_341"><span class="label">[341]</span></a> <i lang="la" xml:lang="la">Non legendos libros, sed lectitandos.</i> (<i>Epist.</i>, II, 17.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_342" href="#FNanchor_342"><span class="label">[342]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. 137.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_343" href="#FNanchor_343"><span class="label">[343]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Fertiault</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 20.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_344" href="#FNanchor_344"><span class="label">[344]</span></a> Pages <small>IX</small> et 7.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_345" href="#FNanchor_345"><span class="label">[345]</span></a> <span class="sc">Voltaire</span>, <i>Articles de journaux</i>, I, Conseils un journaliste&hellip;
-(<i>&OElig;uv. compl.</i>, t. IV, p. 615. Paris, dit. du <i>Sicle</i>, 1867-1870.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_346" href="#FNanchor_346"><span class="label">[346]</span></a> <i>Manuel du biblioph.</i>, t. I, p. 11.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_347" href="#FNanchor_347"><span class="label">[347]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 312.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_348" href="#FNanchor_348"><span class="label">[348]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Nouveaux Lundis</i>, t. IV, p. 403. Cf. le mot de
-Royer-Collard Alfred de Vigny: Je ne lis plus, monsieur, je
-relis. (<span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du lundi</i>, t. XI, p. 524.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_349" href="#FNanchor_349"><span class="label">[349]</span></a> En 1886, dans le journal <i>l'Estafette</i>: voir <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>,
-2<sup>e</sup> supplment, art. Larousse.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_350" href="#FNanchor_350"><span class="label">[350]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Derome</span>, <i>le Luxe des livres</i>, p. 59.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_351" href="#FNanchor_351"><span class="label">[351]</span></a> <span class="sc">A. de Boislisle</span>, <i>Mmoires de Saint-Simon</i>, Avertissement, t. I,
-p. <small>LXXI</small> (Collect. des <i>Grands crivains de la France</i>).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_352" href="#FNanchor_352"><span class="label">[352]</span></a> <span class="sc">A. de Boislisle</span>, <i>loc. cit.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_353" href="#FNanchor_353"><span class="label">[353]</span></a> Elle comprend actuellement (1901) 31 volumes et s'arrte au
-<small>XV</small><sup>e</sup> sicle.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_354" href="#FNanchor_354"><span class="label">[354]</span></a> <span class="sc">Guyot-Daubs</span>, <i>l'Art de classer les notes&hellip;</i>, chap. <small>X</small>, pp. 108-109.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_355" href="#FNanchor_355"><span class="label">[355]</span></a> &hellip; les bibliothques ne pouvans mieux estre compares qu'au
-pr de Snque o chaque animal trouve ce qui luy est propre:
-<i lang="la" xml:lang="la">Bos herbam, canis leporem, ciconia lacertum.</i> (<span class="sc">Gabriel Naud</span>, <i>Advis
-pour dresser une biblioth.</i>, chap. <small>III</small>, p. 24.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_356" href="#FNanchor_356"><span class="label">[356]</span></a> Voir <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Portraits littr.</i>, t. II, p. 437.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_357" href="#FNanchor_357"><span class="label">[357]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 120.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_358" href="#FNanchor_358"><span class="label">[358]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 121.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_359" href="#FNanchor_359"><span class="label">[359]</span></a> Parmi ces rclamations, je rappellerai celle du bibliographe
-A.-A. Renouard, dans cette description de sa propre bibliothque,
-qu'il a publie sous le titre de <i>Catalogue de la bibliothque d'un amateur</i>:
-Il faudrait destiner nos imprimeries l'emploi qui de tous me
-semble le plus utile et aussi le plus honorable, la fabrication trs
-soigne d'ditions presque de luxe, quoique d'un prix peu prs
-ordinaire; de livres l'usage de ceux qui, sans tre curieux amateurs,
-ni possds du dmon de la bibliomanie, savent cependant
-trs bien distinguer et prfrer l'dition la plus nette et la plus lgante.
-(<span class="sc">Renouard</span>, <i>ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 181.) Voil un programme
-excellent en tous points: malheureusement, ce n'est qu'un
-programme.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_360" href="#FNanchor_360"><span class="label">[360]</span></a> Jouaust tait de la famille des grands diteurs, hommes de
-got et vritablement hommes de lettres par le soin qu'ils prennent
-de faire valoir les &oelig;uvres qu'ils publient, et de les prsenter aux
-amateurs sous le sduisant aspect qu'assurent un papier de choix,
-des types lgants et bien lisibles, une correction impeccable, illustres
-de gravures finement en harmonie avec le texte, et d'autant
-plus prcieuses qu'elles sont moins encombrantes. Son nom sera
-cit dans l'histoire de son art la suite des matres qui en ont fait
-la gloire travers les ges. (<span class="sc">G. Berardi</span>, <i>l'Indpendance belge</i>, in
-<i>Ultima</i>, notes et chroniques, p. 9. Paris, imprim. Jouaust, 1891.
-In-18, 78 pp.)&mdash;Pendant trente ans, il (Jouaust) a fait la joie des
-lettrs; il leur a donn de fins joyaux, que les amateurs du sicle
-prochain se disputeront avec passion&hellip; (<span class="sc">Ad. Brisson</span>, <i>les Annales
-politiques et littr.</i>, <i>ibid.</i>, pp. 14-15.)&mdash;Il (Jouaust) a t un lettr
-et un artiste avant d'tre un commerant. Il avait recueilli et il a su
-continuer parmi nous les traditions des Elzevir et des Plantin Moretus&hellip;
-(<span class="sc">J. Cornely</span>, <i>le Matin</i>, <i>ibid.</i>, p. 18.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_361" href="#FNanchor_361"><span class="label">[361]</span></a> Cette trs intressante collection est continue par l'diteur
-Ernest Flammarion, qui y a rcemment ajout <i>les Confessions</i> de
-J.-J. Rousseau.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_362" href="#FNanchor_362"><span class="label">[362]</span></a> Sur la collection Jannet-Picard, voir <i>supra</i>, chap. <small>II</small>, p. <a href="#page_38">38</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_363" href="#FNanchor_363"><span class="label">[363]</span></a> Cf. <span class="sc">Louisy</span>, <i>le Livre</i>, p. 270.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_364" href="#FNanchor_364"><span class="label">[364]</span></a> Voir <i>supra</i>, chap. <small>II</small>, p. <a href="#page_43">43</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_365" href="#FNanchor_365"><span class="label">[365]</span></a> Cf. <i>supra</i>, chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_158">158</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_366" href="#FNanchor_366"><span class="label">[366]</span></a> M. <span class="sc">Gabriel Hanotaux</span>, dans l'avant-propos de son livre <i>la Seine
-et les quais, promenades d'un bibliophile</i> (p. <small>III</small>), a trs justement et
-joliment dit: Paris est la seule ville du monde qui ait sa bibliothque
-en plein air. Les botes des quais font partie de nos perspectives.
-Elles accompagnent les profils du Louvre et font un premier
-plan aux galeries et aux tours de Notre-Dame.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_367" href="#FNanchor_367"><span class="label">[367]</span></a> <span class="sc">P. L. Jacob</span> (Paul Lacroix), <i>les Amateurs de vieux livres</i>, p. 56.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_368" href="#FNanchor_368"><span class="label">[368]</span></a> Paris, Furne, 1857 (et 1864). 1 vol. in-16.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_369" href="#FNanchor_369"><span class="label">[369]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 3-4. Glissons ici ce propos cette touchante
-rflexion de <span class="sc">S. de Sacy</span> (<i>Varits littr.</i>, t. I, p. 250, Catalogue de la
-biblioth. de J.-J. de Bure): Je deviendrais aveugle que j'aurais
-encore, je le crois, du plaisir tenir dans mes mains un beau livre.
-Je sentirais du moins le velout de sa reliure, et je m'imaginerais
-le voir. J'en ai tant vu!</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_370" href="#FNanchor_370"><span class="label">[370]</span></a> Voir dans <i>les Amateurs de vieux livres</i>, par <span class="sc">P. L. Jacob</span>, p. 34,
-un curieux portrait du marchand bouquiniste-talagiste: &hellip; L'<i>talagiste</i>
-est d'ordinaire Normand, comme le vendeur de salade; il
-connat mieux le prix des pommes que celui des livres; il ne juge
-gure sa marchandise que d'aprs le premier venu qui la marchande;
-il surprend dans vos yeux l'envie qui vous meut la vue de ce
-livre, et il le taxe proportion de cette envie, qu'il dmle dans un
-geste d'empressement, mme dans une indiffrence compose. Le
-seul <i>Manuel du libraire</i> qu'il tudie, c'est la physionomie des acheteurs:
-l'un sourit, l'autre soupire, celui-ci fronce les sourcils, celui-l
-pince les lvres; un cinquime, plus exerc, touchera vingt volumes
-avant de mettre la main sur le volume qu'il lorgne; tous enfin se
-trahissent d'une faon particulire, qui n'chappe pas l'<i>talagiste</i>,
-aussi fin, aussi astucieux qu'un diplomate du cabinet de Saint-James.&mdash;En
-gnral, comme l'a remarqu <span class="sc">L. Derome</span> (<i>le Luxe des
-livres</i>, p. 66), les livres anciens cotent moins cher chez les libraires
-parisiens de la rive gauche que chez ceux de la rive droite, qui
-ont une clientle princire et la confiance des riches amateurs trangers,
-tandis que les marchands de la rive gauche sont rduits celle
-des savants et des lettrs, qui connaissent mieux la valeur des livres
-et ne peuvent se permettre certaines folies. Etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_371" href="#FNanchor_371"><span class="label">[371]</span></a> En revanche, il faut reconnatre qu'il y a de ces catalogues qui
-sont trs bien faits et dignes d'intresser tous les amateurs de livres,
-par exemple, les catalogues de la librairie ancienne A. Claudin, qui
-paraissent actuellement (1901, 14<sup>e</sup> anne, neuvime srie) tous les
-mois, sous le titre d'<i>Archives du bibliophile</i>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_372" href="#FNanchor_372"><span class="label">[372]</span></a> Chap. <small>III</small>, pp. 27-30. (Trad. de H. Cocheris.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_373" href="#FNanchor_373"><span class="label">[373]</span></a> <i lang="la" xml:lang="la">Musi sive biblioth&hellip;</i>, Lugduni, 1635, in-4, lib. III, p. 468, <i>ap.</i>
-<span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 65-66. Cf. <i>infra</i>, chap. <small>VIII</small>, p. <a href="#page_257">257</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_374" href="#FNanchor_374"><span class="label">[374]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 139. Cf. <i>supra</i>, chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_123">123</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_375" href="#FNanchor_375"><span class="label">[375]</span></a> L'apprciation est de M. <span class="sc">Jules le Petit</span>, <i>l'Art d'aimer les livres</i>,
-p. 40.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_376" href="#FNanchor_376"><span class="label">[376]</span></a> <span class="sc">Jules Janin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 14.&mdash;A propos des ouvrages nouveaux,
-<span class="sc">Jules Janin</span> (<i>ap.</i> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 109) donne aussi ce
-conseil: N'achetez que le livre dont vous avez fait la lecture cinq
-ou six semaines auparavant,&mdash;c'est--dire le livre dont vous avez eu
-loisir de vrifier et prouver la valeur. En ce temps de rclame, combien
-ont pu exprimenter la sagesse de ces paroles! ajoute Mouravit.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_377" href="#FNanchor_377"><span class="label">[377]</span></a> <span class="sc">Jules Janin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 15.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_378" href="#FNanchor_378"><span class="label">[378]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 40.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_379" href="#FNanchor_379"><span class="label">[379]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 40-41.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_380" href="#FNanchor_380"><span class="label">[380]</span></a> <i>Essais</i>, III, 3: t. III, p. 366. (Paris, Charpentier, 1862.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_381" href="#FNanchor_381"><span class="label">[381]</span></a> Il s'appelait Boulard (Antoine-Marie-Henri) (1754-1825). Il fut
-l'excuteur testamentaire de La Harpe, et c'est par ses soins que fut
-publie la partie du <i>Cours de littrature</i> relative la philosophie du
-<small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle. Il ne faut pas le confondre avec son homonyme Boulard
-(Sylvestre), imprimeur, libraire et crivain (1750-1819?), auteur
-d'un <i>Trait lmentaire de bibliographie</i>. (Paris, Boulard, 1804. In-8.
-140 pp.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_382" href="#FNanchor_382"><span class="label">[382]</span></a> Une biographie ne lui en accorde que 280&nbsp;000; mais un
-autre renseignement va jusqu' notre chiffre de 600&nbsp;000 (volumes).
-La diffrence est importante. Les deux documents sont-ils prcis?
-On peut choisir. (<span class="sc">Fertiault</span>, <i>Drames et Cancans du livre</i>, p. 107.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_383" href="#FNanchor_383"><span class="label">[383]</span></a> Cf. <i>le Cousin Pons</i>, principalement chap. <small>II</small>, p. 11 (Paris, Michel
-Lvy, Librairie nouvelle, 1870): &hellip; Il possdait son muse pour en
-jouir toute heure, car les mes cres pour admirer les grandes
-&oelig;uvres ont la facult sublime des vrais amants; ils prouvent autant
-de plaisir aujourd'hui qu'hier; ils ne se lassent jamais, et les chefs-d'&oelig;uvre
-sont, heureusement, toujours jeunes&hellip; Vous tous qui ne
-pouvez plus boire ce que, dans tous les temps, on a nomm <i>la
-coupe du plaisir</i>, prenez tche de collectionner quoi que ce soit
-(on a collectionn des affiches!), et vous retrouverez le lingot du
-bonheur en petite monnaie.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_384" href="#FNanchor_384"><span class="label">[384]</span></a> J'aime mes livres comme je les aimais vingt ans; je les
-aime peut-tre mme avec plus d'ardeur, car, tout bien considr,
-je les connais mieux, et il n'arrive point, dans l'amour des livres, ce
-qui arrive, hlas! trop souvent dans l'autre amour, savoir que, lorsqu'on
-est parvenu bien connatre l'objet de sa flamme, on est tent
-de l'aimer un peu moins&hellip; Parmi les gots si divers que la Providence
-a dpartis aux humains, l'amour des livres est celui qui, aprs
-avoir donn, pendant la prosprit, les plus grandes, les plus vritables
-jouissances, mnage, pour toutes les peines de la vie, les plus
-douces, les plus pures, les plus durables consolations. (<span class="sc">Tenant de
-Latour</span>, <i>Mmoires d'un biblioph.</i>, pp. 250-252.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_385" href="#FNanchor_385"><span class="label">[385]</span></a> Cf. <span class="sc">Lalanne</span>. <i>Curiosits bibliogr.</i>, p. 146 ;&mdash;<span class="sc">Paul Lacroix</span>,
-<span class="sc">d. Fournier</span> et <span class="sc">F. Ser</span>, <i>Histoire de l'imprimerie</i>, p. 42;&mdash;<span class="sc">Bouchot</span>,
-<i>le Livre</i>, pp. 79, 258 et 268;&mdash;<span class="sc">Louisy</span>, <i>le Livre</i>, p. 191;&mdash;<i>Grande
-Encyclop.</i>, art. Bibliothque, t. VI, p. 667, fig. 7;&mdash;etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_386" href="#FNanchor_386"><span class="label">[386]</span></a> Cf. <span class="sc">Bouchot</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 268.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_387" href="#FNanchor_387"><span class="label">[387]</span></a> A Leyde, comme le fait voir une gravure de 1610, les livres
-taient rangs debout, mais avec le dos tourn vers le fond du rayon
-et la <i>gouttire</i> ou tranche en avant: les titres taient donc inscrits
-sur la tranche. (Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>Manuel prat. du biblioth.</i>, p. 58.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_388" href="#FNanchor_388"><span class="label">[388]</span></a> Cf. <span class="sc">Lalanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 284. C'tait Ptrarque lui-mme qui
-avait copi ces lettres de Cicron et compos ce manuscrit.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_389" href="#FNanchor_389"><span class="label">[389]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>Manuel de bibliothconomie</i>, p. 11.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_390" href="#FNanchor_390"><span class="label">[390]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 41.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_391" href="#FNanchor_391"><span class="label">[391]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 384.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_392" href="#FNanchor_392"><span class="label">[392]</span></a> &hellip; Sans cet ordre et disposition, tel amas de livres que ce peut
-estre, fust-il de cinquante mille volumes, ne mriteroit pas le nom
-de bibliothque, non plus qu'une assemble de trente mille hommes
-le nom d'arme, s'ils n'estoient rangez en divers quartiers sous la
-conduitte de leurs chefs et capitaines, ou une grande quantit de
-pierres et matriaux celui de palais ou maison, s'ils n'estoient mis
-et posez suivant qu'il est requis pour en faire un bastiment parfait
-et accomply. Etc. (<span class="sc">Gabriel Naud</span>, <i>Advis pour dresser une biblioth.</i>,
-chap. <small>VII</small>, pp. 86-87.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_393" href="#FNanchor_393"><span class="label">[393]</span></a> Ce que dit l Gabriel Naud se trouve dj dans <span class="sc">Vitruve</span>, <i>De
-Architectura</i>, III, 2: <span lang="la" xml:lang="la">Cubicula et bibliothec ad orientem spectare
-debent; usus enim matutinum postulat lumen. Item in bibliothecis
-libri non putrescent; nam in his, qu ad meridiem et occidentem
-spectant, a tineis et humore vitiantur, quod venti humidi advenientes
-procreant eas et alunt, infundentesque humidos spiritus pallore
-volumina corrumpunt.</span></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_394" href="#FNanchor_394"><span class="label">[394]</span></a> <span class="sc">Gabriel Naud</span>, <i>Advis pour dresser une biblioth.</i>, chap. <small>VI</small>, pp. 81-85.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_395" href="#FNanchor_395"><span class="label">[395]</span></a> Pour ce qui est du nord, il a, lui, les bises sifflantes, les
-rigueurs persistantes de l'hiver, les brumes, qui donnent aussi
-l'humidit. Au contraire, l'orient apporte un air doux et fortifiant,
-pur, tide et lger, suffisamment sec et tempr par une suave
-fracheur: l'orient, c'est la vie en sa jeunesse; il donne la vigueur,
-gaie le c&oelig;ur et rend l'homme le travail agrable et facile. En
-mme temps, cette exposition permettra de faire pntrer souvent
-l'air l'intrieur, et cet air, abondant et assez chaud, sans tre
-brlant comme celui du midi, sera toujours extrmement avantageux
- la conservation des livres. (<span class="sc">J. Cousin</span>, <i>De l'organisation des
-biblioth.</i>, p. 6.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_396" href="#FNanchor_396"><span class="label">[396]</span></a> <span class="sc">Namur</span>, <i>Manuel du biblioth.</i>, p. 38.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_397" href="#FNanchor_397"><span class="label">[397]</span></a> <span class="sc">Alkan</span> an, <i>les Livres et leurs ennemis</i>, p. 9.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_398" href="#FNanchor_398"><span class="label">[398]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 144.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_399" href="#FNanchor_399"><span class="label">[399]</span></a> Voir <i>infra</i>, chap. <small>IX</small>, pp. <a href="#page_317">317</a> et <a href="#page_368">368</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_400" href="#FNanchor_400"><span class="label">[400]</span></a> <i>L'Art de former une biblioth.</i>, p. 56.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_401" href="#FNanchor_401"><span class="label">[401]</span></a> La base du mobilier dans toute bibliothque est le rayonnage.
-(<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 60.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_402" href="#FNanchor_402"><span class="label">[402]</span></a> <span class="sc">Peignot</span> y ajoute le cdre, et crit (<i>Manuel du biblioph.</i>, t. II,
-p. 419): Si l'on a une bibliothque compose de livres prcieux,
-il est propos de prendre du bois de cdre, ou au moins du chne
-trs sec et trs sain, pour en faire le meuble et les tablettes destines
- recevoir les ouvrages. Le cdre, par son odeur, le chne, par
-sa duret, sont plus propres carter les vers et autres insectes&hellip;</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_403" href="#FNanchor_403"><span class="label">[403]</span></a> M. <span class="sc">Maire</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 61) donne 1 mtre pour la longueur
-maximum de cette porte; M. <span class="sc">Guyot-Daubs</span> (<i>l'Art de classer les notes</i>,
-p. 88), 1 m. 50.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_404" href="#FNanchor_404"><span class="label">[404]</span></a> Les rayons mobiles n'ont pour ainsi dire plus leur raison
-d'tre dans une bibliothque universitaire et mme dans la plupart
-de nos bibliothques de France, o les livres sont poss selon leur
-hauteur. (<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 61-62.) Les rayons s'appuient,
-soit sur des crmaillres, ou, plus pratiquement et plus conomiquement,
-sur des tasseaux fixs demeure sur les montants. (<span class="sc">Guyot-Daubs</span>,
-<i>loc. cit.</i>, pp. 88-89.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_405" href="#FNanchor_405"><span class="label">[405]</span></a> Le docteur <span class="sc">Graesel</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 131) dclare que l'emploi
-des rayons mobiles a t reconnu comme prfrable celui des
-rayons fixes&hellip; Ils sont, en effet, infiniment plus commodes, la
-mobilit des tablettes permettant, suivant les besoins, de diminuer
-ou d'augmenter leur hauteur sans aucune difficult. M. <span class="sc">d. Rouveyre</span>
-(<i>loc. cit.</i>, 5<sup>e</sup> dit., t. I, p. 137) est d'avis qu'on doit ne
-se servir de tablettes fixes qu' la dernire extrmit&hellip; qu'il est
-toujours prfrable d'adopter des tablettes mobiles.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_406" href="#FNanchor_406"><span class="label">[406]</span></a> Un homme de lettres ne devrait jamais dmnager, mme
-pour tre mieux, dclare nettement <span class="sc">Restif de la Bretonne</span>
-(<i>Monsieur Nicolas</i>, 5<sup>e</sup> poque, t. VIII, p. 15, note. Paris, Liseux,
-1883). Il est certain qu'on ne profite bien de ses collections
-de livres et de notes qu' la condition de parfaitement connatre
-leur place, et, par consquent, de ne pas changer souvent cette
-place.&mdash;A propos de dmnagements de livres, rappelons le curieux
-procd imagin par Antoine-Alexandre Barbier (1765-1825), bibliothcaire
-du Conseil d'tat sous l'Empire. Ayant reu l'ordre de
-l'Empereur d'enlever sans aucun retard les trente mille volumes de
-la bibliothque du Conseil d'tat et de les ranger dans un
-local peu loign, dont le rayonnage tait dj effectu, Barbier
-demanda cent vingt grenadiers un peu intelligents, leur fit faire
-la chane, et, en deux jours, les trente mille volumes, passs de main
-en main tout le long de la chane, se trouvrent transports dans
-leur nouvelle rsidence et remis exactement aux mmes places qu'ils
-occupaient dans l'ancienne. (Cf. <span class="sc">Constantin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 46.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_407" href="#FNanchor_407"><span class="label">[407]</span></a> Il est mme plus pratique et plus simple de percer ces trous,
-non dans les montants mmes, mais le long de bandes de bois, analogues
- celles des crmaillres, mais un peu plus paisses, pour
-que les trous aient une profondeur suffisante (de 1 2 centimtres),
-et qu'on adapte ensuite, comme prcdemment, aux deux bords
-intrieurs de chaque montant.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_408" href="#FNanchor_408"><span class="label">[408]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 134.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_409" href="#FNanchor_409"><span class="label">[409]</span></a> L'emploi des chelles et escabeaux prsente de continuels
-inconvnients, voire de graves dangers, surtout lorsque les parquets
-sont cirs. Parmi les savants morts des chutes qu'ils ont faites dans
-leurs bibliothques, on cite le clbre bibliothcaire de Dresde
-F. A. Ebert (1791-1834) (cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 15); le marquis de
-Morante, bibliophile espagnol (1808-1868) (cf. <span class="sc">Fertiault</span>, <i>les Lgendes
-du livre</i>, pp. 64 et 193); le zl Rover, mort quatre-vingt-deux
-ans, d'une chute qu'il fit en prenant un de ces volumes au
-milieu desquels il passa sa vie dans la plus sauvage retraite (<span class="sc">Mouravit</span>,
-<i>loc. cit.</i>, p. 136, note 2); etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_410" href="#FNanchor_410"><span class="label">[410]</span></a> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>loc. cit.</i>, 5<sup>e</sup> dit., t. I, pp. 134-136.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_411" href="#FNanchor_411"><span class="label">[411]</span></a> La <i>rserve</i>, c'est le nom qu'on donne, dans notre Bibliothque
-nationale, ces rarets et trsors bibliographiques. La Rserve
-est le <i>trsor</i> de la Bibliothque [nationale]; elle abrite ses livres les
-plus prcieux, et il y en a quatre-vingt mille. (<span class="sc">H. Beraldi</span>, <i>Voyage
-d'un livre travers la Biblioth. nation.</i>, p. 42.) <span class="sc">Graesel</span> (<i>loc. cit.</i>, pp. 51
-et 182) appelle les &oelig;uvres rarissimes, les <i>Cimelien</i> (<i>sic</i>) (de
-&kappa;&epsilon;&iota;&mu;&#942;&lambda;&iota;&alpha;,
-joyaux), terme assez frquemment employ dans les bibliothques
-allemandes, ajoute-t-il.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_412" href="#FNanchor_412"><span class="label">[412]</span></a> <i>Formats atlantiques.</i>&mdash;Les grands formats de certains atlas
-ncessitent une trave spciale sous la forme d'un comptoir sur les
-rayons duquel ils seront placs horizontalement, dans l'intrt de
-leur conservation. (<i>Instruction gnrale relat. au service des biblioth.
-universitaires</i>, <i>ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 441.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_413" href="#FNanchor_413"><span class="label">[413]</span></a> On doit toujours placer les livres dans la mme direction,
-c'est--dire en allant de gauche droite, parce que c'est prcisment
-dans ce sens que nous sommes accoutums lire. (<span class="sc">Graesel</span>, <i>loc.
-cit.</i>, pp. 303-304.) Quant la <i>mthode serpentante</i>, prconise par
-<span class="sc">Constantin</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 51), qui consiste ranger les volumes du
-premier rayon de gauche droite, ceux du second de droite
-gauche, ceux du troisime de gauche droite, etc., elle ne prsente
-gure que des inconvnients, et, encore une fois, il est prfrable
-de nous en tenir cette rgle: ranger toujours les livres dans
-le sens de la lecture, c'est--dire de gauche droite.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_414" href="#FNanchor_414"><span class="label">[414]</span></a> Tel est aussi l'avis de <span class="sc">Graesel</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 129): &hellip; les
-rayons du bas pour le grand format, ceux du milieu pour le moyen
-format, et ceux du haut pour le petit format.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_415" href="#FNanchor_415"><span class="label">[415]</span></a> Voir pp. <a href="#page_214">214</a>-<a href="#page_215">215</a> et <a href="#page_223">223</a>-<a href="#page_224">224</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_416" href="#FNanchor_416"><span class="label">[416]</span></a> <span class="sc">Guyot-Daubs</span>, <i>l'Art de classer les notes</i>, pp. 92-93.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_417" href="#FNanchor_417"><span class="label">[417]</span></a> <i>Courrier des biblioth.</i>, mars-avril 1901, p. 113.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_418" href="#FNanchor_418"><span class="label">[418]</span></a> Chap. <small>III</small>, pp. <a href="#page_84">84</a>-<a href="#page_85">85</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_419" href="#FNanchor_419"><span class="label">[419]</span></a> Thoriquement 183 millimtres (in-18 jsus).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_420" href="#FNanchor_420"><span class="label">[420]</span></a> Correspondant nos quatre formats dcrits p. <a href="#page_76">76</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_421" href="#FNanchor_421"><span class="label">[421]</span></a> Page <a href="#page_210">210</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_422" href="#FNanchor_422"><span class="label">[422]</span></a> Voir pp. <a href="#page_87">87</a>-<a href="#page_88">88</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_423" href="#FNanchor_423"><span class="label">[423]</span></a> <span class="sc">Tenant de Latour</span>, <i>Mmoires d'un biblioph.</i>, p. 36.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_424" href="#FNanchor_424"><span class="label">[424]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i>, pp. 35-36.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_425" href="#FNanchor_425"><span class="label">[425]</span></a> <span class="sc">Guyot-Daubs</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 100.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_426" href="#FNanchor_426"><span class="label">[426]</span></a> <span class="sc">Tenant de Latour</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 35.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_427" href="#FNanchor_427"><span class="label">[427]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_428" href="#FNanchor_428"><span class="label">[428]</span></a> <i>Annuaire du bibliophile</i>, 1862, p. 105; et <i>Miscellanes bibliographiques</i>,
-t. I., p. 11.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_429" href="#FNanchor_429"><span class="label">[429]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, 3<sup>e</sup> dit.,
-t. II, p. 161.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_430" href="#FNanchor_430"><span class="label">[430]</span></a> <span class="sc">Jules Richard</span>, <i>l'Art de former une biblioth.</i>, p. 145.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_431" href="#FNanchor_431"><span class="label">[431]</span></a> <span class="sc">Constantin</span>, <i>Bibliothconomie</i>, p. 117.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_432" href="#FNanchor_432"><span class="label">[432]</span></a> <i>Manuel prat. du biblioth.</i>, p. 118.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_433" href="#FNanchor_433"><span class="label">[433]</span></a> Chose curieuse et qui dmontre bien les progrs de la bibliothconomie,
-le clbre docteur Petzholdt, l'auteur du <i>Katechismus</i>
-(publi en 1856), condamne irrvocablement les catalogues sur fiches,
-les dclare incommodes, difficiles consulter, nullement pratiques;
-selon lui, les fiches ne doivent servir qu' prparer le catalogue en
-volumes, le seul estimable et recommandable. (Cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>,
-p. 254.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_434" href="#FNanchor_434"><span class="label">[434]</span></a> <span class="sc">Jules Richard</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 146) donne ces botes le nom de
-<i>cabriolet</i>, probablement parce que certaines d'entre elles, pour faciliter
-le maniement des fiches, sont plus leves une extrmit qu'
-l'autre et offrent ainsi quelque analogie avec un de ces vhicules surmont
-de sa capote. Mais toutes les botes fiches n'ont pas cet
-aspect, et la plupart sont de forme rgulire.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_435" href="#FNanchor_435"><span class="label">[435]</span></a> Voir un modle de ces fiches <i>infra</i>, p. <a href="#page_226">226</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_436" href="#FNanchor_436"><span class="label">[436]</span></a> Cf. <span class="sc">Bonnange</span>, <i>Projet d'un catalogue universel&hellip;</i>, p. 11.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_437" href="#FNanchor_437"><span class="label">[437]</span></a> Quand il s'agit de livres modernes, on peut omettre dans les
-adresses bibliographiques les noms des imprimeurs ou des libraires
-[diteurs]. (<span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Instructions lmentaires et techniques pour&hellip;
-une biblioth.</i>, p. 20.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_438" href="#FNanchor_438"><span class="label">[438]</span></a> Cf. <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>ibid.</i>;&mdash;<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 119 et suiv.;&mdash;<span class="sc">J.
-Cousin</span>, <i>De l'organisation&hellip; des biblioth.</i>, pp. 38 et suiv.;&mdash;etc.
-Il arrive frquemment, dans les catalogues de librairie, par exemple,
-que l'indication du nombre de volumes et du format est place
-avant l'adresse. L'ordre que nous indiquons a pour lui l'autorit
-des plus scrupuleux bibliographes et aussi la logique. Il procde
-de cette rgle: inscrire d'abord sur la fiche les mentions qui figurent
-sur la page de titre de l'ouvrage: nom de l'auteur, titre et
-adresse; puis les mentions qui n'y figurent pas ou qui n'y figurent
-qu'accidentellement: nombre de volumes et de pages, format, tat
-des volumes, etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_439" href="#FNanchor_439"><span class="label">[439]</span></a> Ou mieux encore, plusieurs, un pour chacune des catgories
-de formats adoptes pour le rangement de vos livres sur rayons. Par
-conomie de place, nous avons adopt quatre catgories (voir <i>supra</i>,
-pp. <a href="#page_214">214</a>-<a href="#page_215">215</a>). Les bibliothques universitaires en ont trois,
-auxquelles correspondent trois registres ayant chacun leur numrotage
-spcial: par exemple, de 1 9999 pour les grands formats,
-de 10&nbsp;000 29&nbsp;999 pour les moyens formats, 30&nbsp;000 et suivants pour
-les petits formats. (<i>Instruction gnrale relat. au service des biblioth.
-universitaires</i>, <i>ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 432.) Ainsi, dans ces bibliothques,
-d'aprs le numro d'entre inscrit sur une fiche, on reconnat
-instantanment le format du livre que reprsente cette fiche.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_440" href="#FNanchor_440"><span class="label">[440]</span></a> L'criture ronde, ou tout au moins un peu releve, est recommande
-dans l'inscription des cartes; elle est plus nette, plus lisible
-et tient moins de place. (<i>Instruction gnrale relative au service des
-biblioth. universitaires</i>, <i>ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 437.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_441" href="#FNanchor_441"><span class="label">[441]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 185-186.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_442" href="#FNanchor_442"><span class="label">[442]</span></a> Date du 24 dcembre 1884, signe de M. Fallires, alors ministre
-de l'Instruction publique, et adresse aux maires des communes de
-France.&mdash;Si l'on inscrit la cote dans le champ de l'empreinte
-appose sur le titre, on peut, afin de rendre ce champ plus grand et
-d'avoir plus de place, se servir d'un timbre rond, de 3 4 centimtres
-de diamtre, pour cette premire empreinte, et d'un timbre oblong
-d'environ 0,04 0,02, pour les empreintes suivantes (page intrieure
-conventionnelle et page finale) dpourvues d'inscriptions.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_443" href="#FNanchor_443"><span class="label">[443]</span></a> Cf. <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliothque, t. VI, p. 661.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_444" href="#FNanchor_444"><span class="label">[444]</span></a> En haut du dos, et non au bas, comme le conseille <span class="sc">Namur</span>
-(<i>Manuel du biblioth.</i>, p. 63). Il est vident qu'en collant les tiquettes
-au bas du dos des livres, elles ne suivent pas les ressauts produits
-par les diffrences de formats et se trouvent toutes alignes au mme
-point, ce qui donne leur ensemble un bien meilleur aspect. Mais
-il est remarquer aussi qu'on peut tre oblig, faute de place, de
-mettre les livres sur deux rangs: dans ce cas, les livres du premier
-rang, si petits qu'ils soient, cachent les tiquettes des livres du
-second rang; en outre, comme, en lisant un livre, on le tient d'ordinaire
-par la partie infrieure du dos, il y a grande chance, si l'tiquette
-se trouve sous les doigts, pour qu'elle se dchire ou se dcolle
-rapidement.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_445" href="#FNanchor_445"><span class="label">[445]</span></a> Cf. <span class="sc">Gustave Brunet</span>, <i>Fantaisies bibliogr.</i>, p. 168, note 1.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_446" href="#FNanchor_446"><span class="label">[446]</span></a> Remarquez ici la rgle typographique qui veut que l'article
-simple prenne la majuscule quand il commence un nom de personne
-sans tre prcd de la particule <i>de</i>: La Fontaine, La Bruyre, La
-Rochefoucauld, Victor Le Clerc; et la minuscule, lorsqu'il est prcd
-de cette particule: Jean de la Fontaine, le duc de la Rochefoucauld,
-Mme de la Sablire. (Cf. <i>Rgles typographiques&hellip; Hachette</i>,
-pp. 43-44;&mdash;<span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>le Compositeur et le Correcteur
-typographes</i>, pp. 272-276;&mdash;<span class="sc">Leclerc</span>, <i>Typographie</i>, p. 133;&mdash;etc.).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_447" href="#FNanchor_447"><span class="label">[447]</span></a> Nous signalerons, au sujet de la particule nobiliaire franaise et
-de la majuscule ou de la minuscule qu'elle doit prendre, d'intressantes
-dissertations dans <span class="sc">Tassis</span>, <i>Guide du correcteur</i>, 8<sup>e</sup> dit., pp. 31-32;
-et dans <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 272-275. Nous rappellerons
-surtout l'ouvrage de <span class="sc">Vian</span>, <i>la Particule nobiliaire</i> (Paris, 1868.
-in-8; et Paris, Dentu, 1880, in-12), dont <span class="sc">Littr</span>, dans son <i>Dictionnaire</i>,
-art. Nobiliaire, cite l'extrait suivant, qu'on ne saurait trop recommander
- l'attention des crivains soucieux de l'exactitude et de la
-puret du langage: La particule <i>de</i> ne se place jamais seule devant
-le nom; on signe, non: de Montmorency, de Biron, de Noailles, mais:
-Charles de Montmorency, duc de Biron, Paul de Noailles. En signant
-un billet un ami ou un acte, on met sans <i>de</i>: Grammont, Richelieu,
-Mortemart. Quand on ne met pas le titre de noblesse ou le titre de
-monsieur ou monseigneur, on ne met pas non plus la particule <i>de</i>:
-j'ai rencontr le comte de Sgur, et non: j'ai rencontr de Sgur;
-mon cher Grignan, et non de Grignan, dit Mme de Svign. Il y a
-deux exceptions: on laisse le <i>de</i>, mme sans prnom, qualification
-ou titre: 1<sup>o</sup> devant les noms d'une syllabe ou de deux avec un <i>e</i> muet:
-de Thou a bien crit; j'ai vu de Sze;&mdash;2<sup>o</sup> devant les noms qui commencent
-par une voyelle ou une <i>h</i> muette: l'<i>Armorial</i> de d'Hozier;
- moi d'Auvergne; le fils de d'Orlans. (<span class="sc">Vian</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 52.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_448" href="#FNanchor_448"><span class="label">[448]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 129.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_449" href="#FNanchor_449"><span class="label">[449]</span></a> Les prnoms trangers ou leurs initiales ne se joignent pas par
-des traits d'union. Van Praet (bibliographe), cit plus loin, tait
-naturalis Franais.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_450" href="#FNanchor_450"><span class="label">[450]</span></a> En Angleterre et en Amrique, on crit gnralement en un
-mot Mackain, Maclaurin, etc., comme Mackenzie, Macdonald, Macaulay,
-etc. (Cf. <i>Encyclop. britannica</i>.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_451" href="#FNanchor_451"><span class="label">[451]</span></a> Ainsi M. <span class="sc">J. Cousin</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 44) crit <span class="sc">Van Mons</span> (avec un V
-majuscule) et place ce nom la lettre V; et van <span class="sc">Aelbroeck</span> et von
-<span class="sc">Schlegel</span> (avec des v minuscules), qu'il place respectivement aux
-lettres A et S. Il crit de mme <span class="sc">De Bry</span> (avec un D majuscule,
-pourquoi?), et classe ce nom la lettre D, tandis que de Bris, de
-Bar, etc., se classent <span class="sc">Bris</span> (de), <span class="sc">Bar</span> (de), etc. M. <span class="sc">E.-D. Grand</span>
-(<i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie, t. VI, p. 615) est d'avis que
-la particule nerlandaise <i>van</i>, analogue au <i>von</i> allemand, doit tre
-rejete aprs le nom: par une anomalie singulire, elle est classe
-avant le nom, d'aprs les rgles de la Bibliothque nationale, qui
-porte, par exemple, [van Praet] <span class="sc">Van Praet</span>, au lieu de <span class="sc">Praet</span>
-(van). A propos du classement alphabtique des noms d'auteurs,
-le docteur <span class="sc">Graesel</span> dclare trs justement (<i>loc. cit.</i>, p. 247): C'est
-l une source de discussions infinies, et le nombre des cas douteux
-qui peuvent se prsenter est tellement considrable qu'il nous serait
-impossible de les examiner tous, mme superficiellement, sans donner
- ce chapitre une tendue dmesure, et sans risquer de nous perdre
-dans des dtails par trop minutieux.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_452" href="#FNanchor_452"><span class="label">[452]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 24.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_453" href="#FNanchor_453"><span class="label">[453]</span></a> Plusieurs bibliographes n'hsiteraient pas prfrer ici l'ordre
-chronologique l'ordre alphabtique.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_454" href="#FNanchor_454"><span class="label">[454]</span></a> <i>Instructions lmentaires et techniques pour la mise et le maintien en
-ordre des livres d'une bibliothque</i>, p. 22. Cet opuscule, auquel nous
-avons dj eu recours plusieurs reprises, est un des meilleurs
-guides qu'on puisse consulter sur la question qui nous occupe, et
-nous le suivons ici presque mot mot et pas pas. Voir aussi
-l'<i>Instruction gnrale relative au service des bibliothques universitaires</i>,
-du 4 mai 1878, <i>ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 425-449.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_455" href="#FNanchor_455"><span class="label">[455]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 24. C'est tort que M. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>,
-p. 129, dit qu'on peut adopter deux mthodes pour les noms de
-saints, et classer indiffremment saint Paul, par exemple, <span class="sc">Paul</span>
-(saint) ou <span class="sc">Saint Paul</span>. En suivant ce dernier mode, certaines
-confusions pourraient se produire: saint Simon, aptre, class
-<span class="sc">Saint Simon</span>, se confondrait ( part le trait d'union) avec <span class="sc">Saint-Simon</span>,
-historien; saint Victor, martyr, avec <span class="sc">Saint-Victor</span>, littrateur et
-critique; saint Martin, vque de Tours, avec <span class="sc">Saint-Martin</span>, orientaliste;
-etc. Rappelons d'ailleurs ici ces deux rgles typographiques:
-1<sup>o</sup> Les mots <i>saint</i> et <i>sainte</i> ne prennent ni majuscule ni trait d'union
-quand ils se rapportent aux personnages eux-mmes; 2<sup>o</sup> Les
-noms composs qui dsignent des pays, des villes, des rues, des
-glises, etc., prennent des traits d'union entre tous leurs mots. Ainsi
-on crit: le martyre de saint Pierre, et l'glise Saint-Pierre; le
-supplice de sainte Catherine, et les tours de Saint-Sulpice; les villes
-de Saint-Valery-sur-Somme et de Bar-le-Duc; l'abbaye de Saint-Benot-sur-Loire,
-la rue Vieille-du-Temple, l'glise Saint-Louis-des-Franais,
-etc., etc. Seuls, et seulement d'aprs quelques <i>marches</i> typographiques,
-les noms composs trangers font exception: New York,
-San Francisco, Civita Vecchia, etc. (Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 134,
-136 et 149;&mdash;<span class="sc">Tassis</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 42-43;&mdash;<span class="sc">Desormes</span>, <i>Notions de typographie</i>,
-p. 309;&mdash;<i>Rgles typographiques&hellip; Hachette</i>, pp. 35-36;&mdash;etc.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_456" href="#FNanchor_456"><span class="label">[456]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 25.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_457" href="#FNanchor_457"><span class="label">[457]</span></a> Nombre d'crivains, considrant ici Bernardin, non comme
-nom de baptme, mais comme nom de famille, crivent: <span class="sc">Bernardin
-De Saint-Pierre</span>, et classent par consquent ce nom la lettre B:
-cf. <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du lundi</i>, t. dernier, Table, art. Bernardin de
-Saint-Pierre;&mdash;<span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Bernardin de Saint-Pierre;&mdash;etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_458" href="#FNanchor_458"><span class="label">[458]</span></a> Cf. <span class="sc">Constantin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 125; et <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 31.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_459" href="#FNanchor_459"><span class="label">[459]</span></a> On en trouve la liste dans <span class="sc">Qurard</span>, <i>Bibliographie Voltairienne</i>,
-et dans <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Pseudonyme.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_460" href="#FNanchor_460"><span class="label">[460]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 237.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_461" href="#FNanchor_461"><span class="label">[461]</span></a> Son vrai nom littraire: Voltaire, par exemple, et non Arouet;
-George Sand, et non Aurore Dupin ou baronne Dudevant; Champfleury,
-et non Fleury; etc. (A. C.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_462" href="#FNanchor_462"><span class="label">[462]</span></a> Cf. <span class="sc">E.-D. Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie, t. VI,
-p. 615, col. 2.&mdash;Voici ce que dit ce propos M. <span class="sc">Lopold Delisle</span>,
-administrateur de la Bibliothque nationale (<i>loc. cit.</i>, p. 23):
-Autant que possible les noms des auteurs doivent tre relevs suivant
-la forme que ces noms affectent dans la langue maternelle des
-auteurs. Ainsi les ouvrages d'Andr Duchesne, de Henri Estienne et
-de Denis Godefroy seront mis sous les rubriques <span class="sc">Duchesne</span>,
-<span class="sc">Estienne</span>, <span class="sc">Godefroy</span>, et non sous les rubriques <span class="sc">Quercetanus</span>, <span class="sc">Stephanus</span>,
-<span class="sc">Gothofredus</span>. Nombre de bibliographes repoussent, et avec
-raison selon nous, ce systme de transcription et de classification.
-Il serait absurde et contraire tous les usages de cataloguer les
-ouvrages de Melanchthon sous le nom inconnu de <span class="sc">Schwarzerd</span>,
-crit le docteur <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 239-240. Le plus rationnel et
-le plus simple encore une fois nous semble de toujours s'en tenir au
-<i>texte de la page du titre du livre</i>, quitte ajouter entre crochets sur
-la fiche le vrai nom la suite du faux nom: VOLTAIRE [Franois-Marie
-<span class="sc">Arouet</span>] ou [Franois-Marie <span class="sc">Arouet de</span>]; MELANCHTHON
-[Philippe <span class="sc">Schwarzerd</span>]; SAND (George) [Armandine-Lucile-Aurore
-<span class="sc">Dupin</span>, baronne <span class="sc">Dudevant</span>]; etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_463" href="#FNanchor_463"><span class="label">[463]</span></a> Cf. <span class="sc">E.-D. Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i>, t. VI, p. 617.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_464" href="#FNanchor_464"><span class="label">[464]</span></a> C'est le conseil donn par l'<i>Instruction gnrale relat. au service
-des biblioth. universitaires</i> (<i>ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 438): Si les auteurs
-d'ouvrages ayant pour titres: <i>lments d'anatomie</i> et <i>Culture des
-bois</i> sont inconnus, le premier de ces ouvrages sera catalogu
-<i>Anatomie</i>, le second <i>Bois</i>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_465" href="#FNanchor_465"><span class="label">[465]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 25 et suiv., et <i>Introduction au catalogue
-gnr&hellip;</i>, t. I, p. <small>LXIX</small>;&mdash;<span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 42;&mdash;<span class="sc">Graesel</span>, <i>loc.
-cit.</i>, p. 244. Cependant, un volume dont les premiers mots du titre
-seraient: <i>Dpartement de la Seine. Ville de Paris. Direction des Travaux.
-Notes du Directeur l'appui du budget de l'exercice 1872</i>, se classera de
-prfrence <span class="sc">Paris</span> (Ville de);&mdash;<i>Ministre du Commerce. Lois et rglements
-sur&hellip;</i> se classera <span class="sc">Lois</span>;&mdash;etc. (Cf. <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Instructions
-lmentaires et techniques pour&hellip; une biblioth.</i>, p. 25.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_466" href="#FNanchor_466"><span class="label">[466]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 244 et 246.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_467" href="#FNanchor_467"><span class="label">[467]</span></a> Voir <i>supra</i>, p. <a href="#page_245">245</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_468" href="#FNanchor_468"><span class="label">[468]</span></a> A la Bibliothque nationale, les auteurs dsigns par leurs initiales
-sont toujours classs parmi les anonymes, moins qu'on ne
-puisse les identifier; au Muse britannique, au contraire, les initiales
-sont classes dans l'ordre alphabtique.&mdash;En France, les prnoms
-de l'auteur (ou les initiales de ces prnoms) sont runis par un tiret;
-au Muse britannique, les prnoms ne sont pas runis par un tiret.
-(Cf. <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie, t. VI, p. 614.) Par ce que
-nous avons dit il y a un instant sur les incertitudes que prsentent
-parfois les initiales, on voit de quelle utilit est ce tiret ou trait
-d'union. Dans l'exemple donn ci-dessus: L.-E. J., nous sommes
-sr, grce au trait d'union entre L et E, que L.-E. sont les initiales
-des prnoms, et par consquent J celle du nom de famille de l'auteur.
-Cette certitude disparat si vous crivez L. E. J. Le bibliophile
-Jacob (pseudonyme de Paul Lacroix) a sign un grand nombre de
-ses livres: <span class="sc">P. L. Jacob</span>, c'est--dire Paul Lacroix Jacob, sans trait
-d'union entre P et L, puisqu'on n'en met pas entre un prnom et
-un nom.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_469" href="#FNanchor_469"><span class="label">[469]</span></a> Cf. <i>Grande Encyclop.</i>, <i>loc. cit.</i>, t. VI, p. 614.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_470" href="#FNanchor_470"><span class="label">[470]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 151.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_471" href="#FNanchor_471"><span class="label">[471]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 438.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_472" href="#FNanchor_472"><span class="label">[472]</span></a> Cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 264.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_473" href="#FNanchor_473"><span class="label">[473]</span></a> Pour l'explication des abrviations et des signes contenus dans
-ces exemples, voir l'<a href="#page_391">Appendice</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_474" href="#FNanchor_474"><span class="label">[474]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, Supplment, t. I, col. 292.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_475" href="#FNanchor_475"><span class="label">[475]</span></a> <span class="sc">J.-Ch. Brunet</span>, <i>loc. cit.</i>, t. I, col. 1873.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_476" href="#FNanchor_476"><span class="label">[476]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, Supplment, t. I, col. 37.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_477" href="#FNanchor_477"><span class="label">[477]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, Supplment, t. II, col. 247.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_478" href="#FNanchor_478"><span class="label">[478]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, Supplment, t. I, col. 846.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_479" href="#FNanchor_479"><span class="label">[479]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, Supplment, t. I, col. 842.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_480" href="#FNanchor_480"><span class="label">[480]</span></a> C'est le conseil donn par <span class="sc">Constantin</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 99): Le
-mieux est donc de les excuter simultanment (les fiches, bulletins
-ou cartes des deux catalogues); ce qui est trs ais, en faisant une
-copie exacte des bulletins ou cartes, etc.; et par <span class="sc">Maire</span> (<i>loc. cit.</i>,
-p. 163). Ajoutons cependant qu'il est inutile, pour le catalogue mthodique,
-de prendre copie des <i>fiches de renvoi</i> du catalogue alphabtique:
-seules, les <i>fiches compltes</i> ou <i>fiches principales</i> doivent tre
-identiquement libelles en deux exemplaires affects aux deux catalogues.
-(Cf. <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Instructions lmentaires et techniques pour&hellip;
-une biblioth.</i>, p. 33.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_481" href="#FNanchor_481"><span class="label">[481]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 52.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_482" href="#FNanchor_482"><span class="label">[482]</span></a> Sur l'historique de la classification bibliographique, voir l'Introduction
-au t. VI (col. <small>I</small> xxvj) du <i>Manuel du libraire</i> de <span class="sc">Jacques-Charles
-Brunet</span>: c'est une tude succincte, mais trs soigneusement
-faite. Voir aussi <span class="sc">E.-D. Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie,
-t. VI, pp. 608 et suiv.;&mdash;<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 182 et
-suiv.;&mdash;etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_483" href="#FNanchor_483"><span class="label">[483]</span></a> <i lang="la" xml:lang="la">Pandectarum sive partitionum universalium Conradi Gesneri libri XXI:
-Bibliothec universalis tom. II, totius philosophi et omnium bonarum
-artium atque studiorum locos communes et ordines universales simul et
-particulares complectens</i> (Zurich, Froschover, 1548; in-fol., <small>VI</small>-375 ff.).
-Le dernier livre de l'ouvrage parut l'anne suivante, sous ce titre:
-<i lang="la" xml:lang="la">Partitiones theologic, Pandectarum universalium Conradi Gesneri liber
-ultimus</i> (Zurich, 1549; in-fol., <small>XXI</small>-157 ff.). Le premier avait paru
-en 1545 sous le titre, comme on vient de le voir, de <i lang="la" xml:lang="la">Bibliotheca universalis</i>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_484" href="#FNanchor_484"><span class="label">[484]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, t. VI, p. 609.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_485" href="#FNanchor_485"><span class="label">[485]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 183 et 193.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_486" href="#FNanchor_486"><span class="label">[486]</span></a> <i>Advis pour dresser une biblioth.</i>, chap. <small>VII</small>, p. 88.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_487" href="#FNanchor_487"><span class="label">[487]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 89. La premire dition de l'ouvrage de Naud,
-<i>Advis pour dresser une bibliothque</i>, est de 1627.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_488" href="#FNanchor_488"><span class="label">[488]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 183 et 195. La tentative faite par
-Louis Jacob (R. P. Ludovicus Jacob), pendant les annes 1643
-1646 et 1651 1653, dit encore M. <span class="sc">Albert Maire</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 183),
-de donner la liste des livres parus en France, mrite d'tre signale,
-bien que ses relevs soient fort incomplets.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_489" href="#FNanchor_489"><span class="label">[489]</span></a> On crit aussi, mais moins exactement, Bouillaud.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_490" href="#FNanchor_490"><span class="label">[490]</span></a> Cf. <span class="sc">Constantin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 127.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_491" href="#FNanchor_491"><span class="label">[491]</span></a> Il ne faut pas confondre, comme le font M. <span class="sc">Albert Maire</span>, <i>loc.
-cit.</i>, p. 565 et <i>passim</i>, et nombre d'autres crivains, <span class="sc">Jacques-Charles
-Brunet</span>, l'auteur dudit <i>Manuel</i>, n Paris en 1780, mort en 1867, et
-<span class="sc">Pierre-Gustave Brunet</span>, n Bordeaux en 1807, mort en 1896, l'auteur
-du <i>Dictionnaire de bibliologie catholique</i>, de <i>la Reliure ancienne et
-moderne</i>, des <i>Fantaisies bibliographiques</i>, etc., et, en collaboration avec
-M. <span class="sc">Pierre Deschamps</span>, du <i>Supplment au Manuel du libraire</i> de
-<span class="sc">Jacques-Charles Brunet</span>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_492" href="#FNanchor_492"><span class="label">[492]</span></a> Ce n'est ni Gabriel Martin, ni Prosper Marchand, ni
-Garnier, ni Bouillaud, que revient cet honneur (d'avoir cr un
-systme bibliographique peu prs universellement adopt): l'<i>enfin
-Malherbe vint</i> n'est pas plus vrai, absolument parlant, en bibliographie
-qu'en littrature. (<span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>, p. 332.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_493" href="#FNanchor_493"><span class="label">[493]</span></a> M. Prieur, bibliothcaire des Facults Besanon, a fait un
-relev des critiques auxquelles prte la classification de Brunet; on
-en trouvera le rsum dans <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 186-189.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_494" href="#FNanchor_494"><span class="label">[494]</span></a> Cette classification, &oelig;uvre des matres, que nous appellerions
-volontiers la classification des hommes de bon sens, et que l'histoire,
-Dieu merci, nous permet d'appeler la <i>classification des bibliographes</i>.&hellip;
-(<span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 334.)&mdash;Aprs tout, c'est encore la meilleure
-des classifications tablies jusqu'ici. (<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 190.)
-Nanmoins, M. Albert Maire, s'associant aux critiques exprimes par
-M. Prieur, pense avec lui, et non sans raison, que le systme de
-Brunet, quoique le meilleur encore, ne peut plus rpondre actuellement
- toutes les exigences du dveloppement des sciences. Il
-demanderait un remaniement considrable peu prs dans toutes
-ses parties, mais surtout dans les sciences exprimentales, qui sont
-trop sommairement exposes. Htons-nous de dire toutefois que
-ces changements ne peuvent s'effectuer du jour au lendemain, mais
-devraient tre consacrs par l'acceptation simultane de tous ceux
-qui se servent de ce systme. Dans un congrs seulement&hellip;, on
-pourrait tablir et arrter une nouvelle base de divisions ou proposer
-de rformer le systme de Brunet, s'il est gard. (<span class="sc">Maire</span>, <i>ibid.</i>)&mdash;Le
-systme franais qui survcut aux innovations du <small>XIX</small><sup>e</sup> sicle&hellip;
-est celui de Brunet, qui drive directement de l'ancien mode de
-classement. Ce systme est aussi celui qui fut le plus frquemment
-appliqu dans les pays trangers. (<span class="sc">E.-D. Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>,
-art. Bibliographie, t. VI, p. 611.)&mdash;Depuis le moyen ge, la
-classification des sciences humaines a extrmement vari: la plus
-usite en France aujourd'hui, et, vrai dire, la moins imparfaite,
-malgr quelques dfauts de dtails, est celle qui, cre par les
-libraires rudits du <small>XVIII</small><sup>e</sup> sicle, a t adopte dfinitivement dans le
-<i>Manuel du libraire</i> de Brunet; elle fait encore autorit aujourd'hui,
-et rpond peu prs tous les besoins; les subdivisions intrieures
-peuvent varier, mais l'ensemble est satisfaisant. Les progrs des
-sciences obligent d'ailleurs crer sans cesse de nouveaux chapitres,
-principalement dans la mdecine, et il serait puril de considrer
-aujourd'hui l'histoire des tats-Unis comme appartenant l'histoire
-des colonies europennes; mais, moyennant quelques modifications
-de dtail, ce cadre bibliographique a l'avantage trs apprciable
-de pouvoir s'appliquer galement d'anciennes bibliothques o
-dominent la thologie, la jurisprudence et l'histoire, et des bibliothques
-modernes o les sciences, la littrature et l'archologie
-occupent une place prpondrante. (<span class="sc">A. Molinier</span>, <i>Grande Encyclop.</i>,
-art. Bibliothque, t. VI, p. 661.)&mdash;L'<i>Instruction gnrale
-relative au service des bibliothques universitaires</i> du 4 mai 1878 porte
-que, dans ces bibliothques, la division adopte pour le classement
-des matires sera conforme celle du <i>Manuel du libraire</i> de
-Brunet, comme tant la plus rpandue. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>,
-p. 438.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_495" href="#FNanchor_495"><span class="label">[495]</span></a> Voir pp. <a href="#page_297">297</a>-<a href="#page_300">300</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_496" href="#FNanchor_496"><span class="label">[496]</span></a> Pages <a href="#page_303">303</a>-<a href="#page_316">316</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_497" href="#FNanchor_497"><span class="label">[497]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 314-317.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_498" href="#FNanchor_498"><span class="label">[498]</span></a> La bibliographie, que Mouravit, comme nous venons de le
-voir, place, sans doute par amour et respect pour cette science qu'il
-possdait si bien, dans un appendice spcial et comme occupant une
-grande division, la sixime, ne forme, vrai dire, qu'une sous-subdivision
-de la cinquime classe, de l'<span class="sc">Histoire</span> (VI. Paralipomnes
-historiques; 6. Bibliographie. Voir <i>infra</i>, pp. <a href="#page_283">283</a>-<a href="#page_284">284</a>.) De mme les
-polygraphes, au lieu de former une division spciale, appartiennent
- la subdivision VIII de la quatrime classe.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_499" href="#FNanchor_499"><span class="label">[499]</span></a> On pourrait de mme, afin de faciliter la rdaction des fiches
-et de rgulariser l'ensemble du systme, numroter, dans la cinquime
-classe (<b>U</b>), les deux dernires subdivisions la suite des autres:
-VII. <span class="sc">Mlanges et Dictionnaires encyclopdiques</span>; VIII. <span class="sc">Notice des
-principaux journaux littraires, scientifiques et politiques</span>, qui,
-dans le texte de Brunet, ne sont prcdes d'aucun indice.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_500" href="#FNanchor_500"><span class="label">[500]</span></a> C.--d. Introduction l'Histoire. Dans cette subdivision I
-figurent la Gographie et les Voyages (voir <i>infra</i>, p. <a href="#page_278">278</a>).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_501" href="#FNanchor_501"><span class="label">[501]</span></a> C.--d. Appendice l'Histoire. C'est dans cette subdivision VI
-que se trouve la Bibliographie (voir <i>infra</i>, pp. <a href="#page_283">283</a>-<a href="#page_284">284</a>).
-Les expressions prolgomnes et paralipomnes ne sont pas claires,
-dit trs justement M. <span class="sc">Prieur</span>, <i>loc. cit.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_502" href="#FNanchor_502"><span class="label">[502]</span></a> Ces minuscules, J.-Ch. Brunet les exprime parfois en caractres
-romains, le plus souvent en italique. Il y aurait avantage rgulariser
-ces indices et les mettre toujours et partout en romain: c'est ce
-que nous avons fait dj et ce que nous continuerons de faire dans
-l'inscription des cotes.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_503" href="#FNanchor_503"><span class="label">[503]</span></a> Voir <i>infra</i>, pp. <a href="#page_280">280</a>-<a href="#page_281">281</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_504" href="#FNanchor_504"><span class="label">[504]</span></a> <span class="sc">J.-Ch. Brunet</span>, <i>loc. cit.</i>, t. VI, col. <small>XV</small>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_505" href="#FNanchor_505"><span class="label">[505]</span></a> Cette section 4 pourrait tre place avant la section 3. (Note de
-<span class="sc">J.-Ch. Brunet</span>.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_506" href="#FNanchor_506"><span class="label">[506]</span></a> C'est--dire qui a rapport la catchse: Instruction orale
-sur les choses de l'glise, par demandes et par rponses (d'o
-catchisme). (<span class="sc">Littr</span>.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_507" href="#FNanchor_507"><span class="label">[507]</span></a> C'est--dire qui a rapport la parnse: Discours moral,
-exhortation. (<span class="sc">Littr</span>.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_508" href="#FNanchor_508"><span class="label">[508]</span></a> L'histoire du paganisme et celle des religions orientales forment
-un appendice l'histoire des religions. (Note de <span class="sc">J.-Ch. Brunet</span>.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_509" href="#FNanchor_509"><span class="label">[509]</span></a> Le texte de <span class="sc">Brunet</span> (<i>Manuel du libr.</i>, t. VI, col. xl) donne bien
-Signes, et non: lignes, comme l'indiquent <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>loc. cit.</i>,
-3<sup>e</sup> dit., t. II, p. 30, et <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 69.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_510" href="#FNanchor_510"><span class="label">[510]</span></a> La distinction entre <i>Rhteurs</i> et <i>Orateurs</i> est trop subtile, ces
-deux termes se confondent maintenant trop souvent, pour qu'une
-classification spciale soit attribue chacun d'eux. (A. C.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_511" href="#FNanchor_511"><span class="label">[511]</span></a> Puisqu'il y a ci-dessous deux astrisques devant Asie, trois
-devant Afrique, etc., il et t logique d'en mettre un devant
-Europe. (A. C.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_512" href="#FNanchor_512"><span class="label">[512]</span></a> Le texte de Brunet,&mdash;qui, malgr les mrites de l'imprimeur-diteur
-Firmin Didot, est loin d'tre aussi correct et aussi convenablement
-dispos qu'il le faudrait,&mdash;donne ici Histoire belgique,
-et plus bas: 2*. Histoire Belgique.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_513" href="#FNanchor_513"><span class="label">[513]</span></a> Page 265, note <a href="#Footnote_502">502</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_514" href="#FNanchor_514"><span class="label">[514]</span></a> Voir pp. <a href="#page_223">223</a>-<a href="#page_224">224</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_515" href="#FNanchor_515"><span class="label">[515]</span></a> Ces registres ou cahiers ne font pas double emploi avec les
-fiches du catalogue mthodique. D'abord, dans chaque section de
-ce catalogue, les fiches sont ranges d'aprs leur mot d'ordre, c'est--dire
-par ordre alphabtique, tandis que les ouvrages sont inscrits
-sur les registres ou cahiers des sections dans l'ordre o ils arrivent;
-en outre, les registres ou cahiers des sections du catalogue mthodique
-servent fournir, pour chaque <i>ouvrage</i> nouvellement reu, le
-numro d'ordre joindre la cote, de mme que le ou les registres
-d'entre (un par format) fournissent, pour chaque nouveau <i>volume</i>, le
-numro d'ordre du catalogue alphabtique; ces registres ou cahiers
-des sections sont, en d'autres termes, au catalogue mthodique ce
-que le ou les registres d'entre sont au catalogue alphabtique.
-Enfin, dans une bibliothque publique, les fiches des deux catalogues,
-renfermes dans leurs botes Bonnange, peuvent tre laisses
- la disposition des lecteurs, tandis que le ou les registres d'entre
-et les registres ou cahiers des sections, documents administratifs,
-restent porte de l'employ charg du catalogage et lui permettent
-de ne pas interrompre son travail.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_516" href="#FNanchor_516"><span class="label">[516]</span></a> C'est aussi ce que dit M. <span class="sc">Lopold Delisle</span>: &hellip; Il conviendra de
-distribuer (ces cartes ou fiches) dans les diffrentes divisions, subdivisions
-et paragraphes d'un cadre bibliographique, plus ou moins
-dtaill, dont le <i>Manuel</i> de Brunet fournit le modle le plus souvent
-adopt en France. Ce modle pourra toutefois tre simplifi dans la
-plupart des cas. Quel que soit le cadre adopt, il est bon de ne pas
-pousser le classement mthodique jusqu'aux dernires ramifications&hellip;
-(<i>Instructions lmentaires et techniques pour&hellip; une biblioth.</i>, p. 33.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_517" href="#FNanchor_517"><span class="label">[517]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, t. VI, col. <small>XV</small>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_518" href="#FNanchor_518"><span class="label">[518]</span></a> Cf. <span class="sc">Namur</span>, <i>Manuel du biblioth.</i>, p. 25.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_519" href="#FNanchor_519"><span class="label">[519]</span></a> Cf. <span class="sc">Lon Hennet</span>, <i>le Rgiment de la Calotte</i>,
-Prface, p. <small>I</small>. (Paris, Libr. des biblioph., 1886.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_520" href="#FNanchor_520"><span class="label">[520]</span></a> Cf. <i>Cours de philosophie positive</i>, <i>passim</i>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_521" href="#FNanchor_521"><span class="label">[521]</span></a> <span class="sc">Parent</span> (an), <i>Essai sur la bibliographie et sur les talens du
-bibliothcaire</i>, pp. 46-50. (Paris, an IX. In-8.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_522" href="#FNanchor_522"><span class="label">[522]</span></a> <span class="sc">Fortia d'Urban</span> (marquis de), <i>Nouveau Systme de bibliographie
-alphabtique</i>, 2<sup>e</sup> dit., prcde par des considrations sur l'orthographe
-franaise&hellip; (Paris, 1822. In-12.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_523" href="#FNanchor_523"><span class="label">[523]</span></a> <span class="sc">Jrmie Bentham</span>, <i>Essai sur la nomenclature et la classification des
-principales branches d'art et de science</i>. (Paris, 1828. In-8.) Cf. <i>Grande
-Encyclop.</i>, art. Bibliographie, t. VI, p. 612.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_524" href="#FNanchor_524"><span class="label">[524]</span></a> <span class="sc">Namur</span>, <i>Manuel du bibliothcaire</i>, pp. 57 et 243-270. (Bruxelles,
-1834. In-8.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_525" href="#FNanchor_525"><span class="label">[525]</span></a> <span class="sc">Aim-Martin</span>, <i>Plan d'une bibliothque universelle&hellip;</i> suivi du
-<i>Catalogue des chefs-d'&oelig;uvre de toutes les langues</i>, pp. 538-543. (Paris,
-1837. In-8.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_526" href="#FNanchor_526"><span class="label">[526]</span></a> Cf. <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Catalogue.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_527" href="#FNanchor_527"><span class="label">[527]</span></a> <i>Note sur les catalogues de la bibliothque nationale</i>, pp. 1-2. Il
-s'agit ici des <i>Imprims</i>, de la <i>salle de travail</i>, accessible seulement
-aux personnes munies de cartes spciales dlivres par le secrtariat
-de la Bibliothque. Pour la <i>salle de lecture</i>, salle publique, dont les
-volumes sont distincts de ceux de la <i>salle de travail</i>, la Bibliothque
-nationale emploie, comme nous l'avons dit (p. 260), la classification
-de Brunet, avec les indices respectifs <b>A</b>, <b>E</b>, <b>I</b>, <b>O</b>, <b>U</b>
-pour les cinq
-grandes classes: Thologie, Jurisprudence, Sciences et Arts, Belles-Lettres,
-Histoire.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_528" href="#FNanchor_528"><span class="label">[528]</span></a> Nous avons vu (p. <a href="#page_260">260</a>) que la division adopte pour le classement
-des matires dans les bibliothques universitaires (autres
-que la Sorbonne) est celle de Brunet. Pour le cadre de classement
-de la Sorbonne, nous ne donnons non plus que les grandes lignes:
-voir le texte complet dans <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 224-229.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_529" href="#FNanchor_529"><span class="label">[529]</span></a> Cf. <span class="sc">Maire</span>. <i>loc. cit.</i>, pp. 235-246.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_530" href="#FNanchor_530"><span class="label">[530]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Instructions lmentaires et techniques pour la mise et
-le maintien en ordre des livres d'une bibliothque</i>, p. 7. Ainsi que
-nous l'avons dit plus haut (p. <a href="#page_260">260</a>), c'est ce systme de classement
-de M. Lopold Delisle, ou bien la classification dcimale, que, pour
-une bibliothque comme la ntre, n'excdant pas quinze vingt mille
-volumes, nous donnerions la prfrence.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_531" href="#FNanchor_531"><span class="label">[531]</span></a> Il faut bien se pntrer de l'impossibilit de crer un systme
- la satisfaction de tout le monde; les habitudes, les prdilections
-pour certaines tudes, les opinions religieuses et politiques de
-chacun y demanderont toujours des changements et mme une interversion
-complte de l'ensemble. (<span class="sc">Constantin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 163.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_532" href="#FNanchor_532"><span class="label">[532]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, t. VI, col. xv-xvj.&mdash;Le <i>Congrs bibliographique</i> qui
-s'est runi Paris en 1878, l'occasion de l'Exposition, avait mis le
-v&oelig;u qu'une runion gnrale des bibliothcaires franais et lieu
-l'anne suivante, afin de discuter, entre autres questions, celle de
-l'adoption d'un systme bibliographique uniforme pour toutes les
-bibliothques de France. Cette runion n'a pas eu lieu, et ce projet,
-par consquent, n'a pu tre discut. (Cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 432.)
-La mme question d'uniformisation de systme bibliographique est
-revenue, et sans plus de succs, devant le <i>Congrs international des
-bibliothcaires</i>, qui s'est tenu Paris, en 1900, durant l'Exposition
-universelle.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_533" href="#FNanchor_533"><span class="label">[533]</span></a> Les Amricains ne sont pas les inventeurs de ce mode de catalogage,
-qui se trouve signal et expliqu, ds 1839, dans <span class="sc">Constantin</span>,
-<i>loc. cit.</i>, p. 99: &hellip; Classer mthodiquement tous les crits sur un
-mme sujet, et runir ensuite ces catalogues spciaux dans l'ordre
-alphabtique de la matire qu'ils renferment, sans tablir ni classes,
-ni divisions, ni subdivisions; c'est--dire: Bible, non Thologie,
-mais la lettre B&hellip;; Code, non Jurisprudence, mais la lettre
-C&hellip;, etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_534" href="#FNanchor_534"><span class="label">[534]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Journal des savants</i>, 1896, p. 160:
-<span lang="en" xml:lang="en">Decimal Classification</span>&hellip;,
-pp. 155-170.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_535" href="#FNanchor_535"><span class="label">[535]</span></a> Cf. <span class="sc">Marcel Baudouin</span>, <i>Revue scientifique</i>, 21 aot 1897, pp. 235-239:
-La seconde confrence bibliographique internationale de
-Bruxelles en 1897; et <span class="sc">Charles Richet</span>, <i>ibid.</i>, 11 juin 1898, pp. 749-752:
-Le projet de la Socit Royale de Londres et la classification
-dcimale.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_536" href="#FNanchor_536"><span class="label">[536]</span></a> L'expression est de M. <span class="sc">Marcel Baudouin</span>, <i>Revue scientifique</i>,
-30 mai 1896, p. 681: La classification dcimale et les sciences mdicales,
-pp. 681-686.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_537" href="#FNanchor_537"><span class="label">[537]</span></a> Office international de bibliographie, publication n<sup>o</sup> 9, <i>Classification
-dcimale</i>, Tables gnrales abrges. (Bruxelles, 1897. In-8,
-73 pp.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_538" href="#FNanchor_538"><span class="label">[538]</span></a> Il est d'usage en typographie de mettre un point aprs un
-chiffre ou nombre servant d'indice et suivi d'un texte (note, numration,
-etc.), d'crire, par consquent: 0. Ouvrages gnraux;&mdash;1. Philosophie;&hellip;
-10. Gnralits, etc.; mais j'ai tenu me conformer
-autant que possible et strictement au mode de rdaction et
-de disposition de l'Office international de Bruxelles: voir <i>Classific.
-dcimale</i>, pp. 29 et suiv.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_539" href="#FNanchor_539"><span class="label">[539]</span></a> Omis dans le texte de l'Office international de Bruxelles, p. 30.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_540" href="#FNanchor_540"><span class="label">[540]</span></a> Le texte de l'Office international donne: religion naturelles
-(<i>sic</i>). Je me suis rfr ici et plus loin l'article de M. <span class="sc">Ed. Sauvage</span>,
-<i>Revue scientifique</i>, 10 septembre 1898, pp. 325-331: Classification
-bibliographique dcimale. Peut-tre faut-il plutt lire ici: Thologie
-<i>et</i> religions naturelles.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_541" href="#FNanchor_541"><span class="label">[541]</span></a> Manque dans le texte de l'Office international, p. 30. Voir
-<span class="sc">Ed. Sauvage</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 326.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_542" href="#FNanchor_542"><span class="label">[542]</span></a> <i>Classific. dcimale</i>, p. 7.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_543" href="#FNanchor_543"><span class="label">[543]</span></a> Cf. <i>Classific. dcimale</i>, p. 37; et <span class="sc">Ed. Sauvage</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 327.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_544" href="#FNanchor_544"><span class="label">[544]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 327.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_545" href="#FNanchor_545"><span class="label">[545]</span></a> Cf. <span class="sc">Ed. Sauvage</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 327.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_546" href="#FNanchor_546"><span class="label">[546]</span></a> <i>Classific. dcimale</i>, p. 18.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_547" href="#FNanchor_547"><span class="label">[547]</span></a> Cf. <i>Classific. dcimale</i>, p. 19.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_548" href="#FNanchor_548"><span class="label">[548]</span></a> Voir <i>supra</i>, pp. <a href="#page_221">221</a>-<a href="#page_222">222</a> et <a href="#page_226">226</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_549" href="#FNanchor_549"><span class="label">[549]</span></a> Tels sont les chiffres qui figurent dans l'exemple donn par
-la <i>Classification dcimale</i> de l'Office international, p. 19: nous avons
-vu, dans notre tableau des formats, p. <a href="#page_77">77</a>, que l'in-8 raisin a pour
-dimensions exactes: 0,162 0,25.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_550" href="#FNanchor_550"><span class="label">[550]</span></a> Cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 467-468.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_551" href="#FNanchor_551"><span class="label">[551]</span></a> <span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Journal des savants</i>, mars 1896:
-<span lang="en" xml:lang="en">Decimal Classification
-and Relative Index for libraries, by Melvil Dewey</span>&hellip; Cet
-article est suivi de la mention: La fin un prochain cahier. Cette
-fin ne se trouve dans aucun des cahiers postrieurement parus.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_552" href="#FNanchor_552"><span class="label">[552]</span></a> <span class="sc">F. Funck-Brentano</span>, <i>Correspondance historique et archologique</i>,
-3<sup>e</sup> anne, n<sup>o</sup> 26: L'Office international de bibliographie&hellip;</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_553" href="#FNanchor_553"><span class="label">[553]</span></a> <span class="sc">Ch.-V. Langlois</span>, <i>Revue internationale des bibliothques</i>, I, 1896:
-A propos de l'Institut international de bibliographie.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_554" href="#FNanchor_554"><span class="label">[554]</span></a> <span class="sc">H. S. (Henri Stein)</span>, <i>Ibid.</i>: La confrence bibliographique
-internationale de Bruxelles.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_555" href="#FNanchor_555"><span class="label">[555]</span></a> <span class="sc">G. Fumagalli</span>, bibliothcaire l'Universit de Naples, <i>la
-Confrence internationale de bibliographie de Bruxelles et le Rpertoire
-bibliographique universel</i>. (Document autographi.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_556" href="#FNanchor_556"><span class="label">[556]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 156.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_557" href="#FNanchor_557"><span class="label">[557]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 508.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_558" href="#FNanchor_558"><span class="label">[558]</span></a> Voir notamment <i>Revue scientifique</i>, 30 mai 1896 et 21 aot 1897,
-art. de M. <span class="sc">Marcel Baudouin</span>;&mdash;11 juin 1898, art. de M. <span class="sc">Charles
-Richet</span>;&mdash;10 septembre 1898, art. de M. <span class="sc">Ed. Sauvage</span>.&mdash;Voir aussi
-<i>la Bibliographie scientifique</i>, bulletin trimestriel publi par l'Institut
-international de bibliographie scientifique (Premire anne: 1895).
-Rdacteur en chef: <span class="sc">Marcel Baudouin</span>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_559" href="#FNanchor_559"><span class="label">[559]</span></a> Quoique la premire dition, tout fait rudimentaire, de l'ouvrage
-de M. <span class="sc">Melvil Dewey</span> date de 1876 (<i lang="en" xml:lang="en">A Classification and subject
-Index for cataloging and arranging the books and pamphlets of a
-library</i>.&mdash;Amherst, Massachusetts, 1876. In-8 de 44 pp.&mdash;Rdit,
-modifi et complt en 1885, 1888, 1890 et 1894), la classification
-dcimale n'a gure t connue en Europe qu'aprs 1890, et surtout
-depuis la Confrence de Bruxelles de septembre 1895.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_560" href="#FNanchor_560"><span class="label">[560]</span></a> Voir <i>la Pratique mdicale</i>, journal des maladies des oreilles,
-du nez et du larynx, du 1<sup>er</sup> janvier au 15 juillet 1897.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_561" href="#FNanchor_561"><span class="label">[561]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 445.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_562" href="#FNanchor_562"><span class="label">[562]</span></a> <i>Les Livres et leurs ennemis</i>, p. 9.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_563" href="#FNanchor_563"><span class="label">[563]</span></a> Ou de toile, ajoute Graesel, <i>loc. cit.</i>, p. 318. &hellip; L'essuyage
-pratiqu au moyen de chiffons de laine ou de linge secous
- l'extrieur de la salle toutes les fois qu'il en sera besoin, et frquemment
-blanchis, dit la circulaire en question. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Maire</span>, <i>loc.
-cit.</i>, p. 445.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_564" href="#FNanchor_564"><span class="label">[564]</span></a> <span class="sc">Peignot</span>, <i>Manuel du biblioph.</i>, t. II, p. 424;&mdash;<span class="sc">Jules Richard</span>,
-<i>l'Art de former une biblioth.</i>, p. 147;&mdash;<span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires
- un biblioph.</i>, 3<sup>e</sup> dit., t. I, p. 108.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_565" href="#FNanchor_565"><span class="label">[565]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 147.&mdash;Par une singulire contradiction, Jules
-Richard, qui proscrit ici la laine et le drap, dclare (p. 56) qu'il ne
-blmera pas les amateurs si leurs rayons sont confortablement doubls
-de drap. Peignot, au moins, a fait amende honorable: voir
-<i>infra</i>, p. 320, note <a href="#Footnote_567">567</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_566" href="#FNanchor_566"><span class="label">[566]</span></a> Voir la note suivante.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_567" href="#FNanchor_567"><span class="label">[567]</span></a> Pour prserver une bibliothque des vers et autres insectes,
-on connot plusieurs moyens: le premier est celui dont nous avons
-dj parl, la qualit du bois dont le meuble est fait; le second est
-une grande propret et surtout l'attention continuelle de garantir
-les livres de la poussire, parce que non seulement elle ternit les
-reliures et leur enlve leur fracheur, mais elle favorise le dveloppement
-des insectes. Il faut battre les volumes au moins une fois l'an,
-et viter d'employer aucune espce de lainage dans la construction
-intrieure de la bibliothque. J'ai eu tort de dire, dans un de mes
-ouvrages prcdens, que l'on pouvoit garnir chaque rayon d'une
-bandelette de drap pour garantir de la poussire la tranche suprieure
-des livres. Le drap attire les insectes et leur sert de pture.
-(<span class="sc">Peignot</span>, <i>Manuel du biblioph.</i>, t. II, p. 424.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_568" href="#FNanchor_568"><span class="label">[568]</span></a> Cf. <span class="sc">Blades</span>, <i>les Livres et leurs ennemis</i>, pp. 77 et suiv.;&mdash;<span class="sc">Un
-bibliophile (E. Mulsant)</span>, <i>les Ennemis des livres</i>, <i>passim</i>;&mdash;<span class="sc">Maire</span>,
-<i>loc. cit.</i>, pp. 93 et suiv.;&mdash;<span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 319 et suiv.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_569" href="#FNanchor_569"><span class="label">[569]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Blades</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 77.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_570" href="#FNanchor_570"><span class="label">[570]</span></a> Cf. <i>supra</i>, chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_125">125</a>. Les reliures en bois, si la mode
-anciennement, offraient aux vers un excellent terrain de dveloppement,
-et il est encore facile de constater dans les volumes qui nous
-sont parvenus ainsi relis&hellip; les dgts qu'ils y ont causs. (<span class="sc">Graesel</span>,
-<i>loc. cit.</i>, p. 319.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_571" href="#FNanchor_571"><span class="label">[571]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 78 et suiv.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_572" href="#FNanchor_572"><span class="label">[572]</span></a> <span class="sc">Blades</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 92, o il faut lire, <i lang="la" xml:lang="la">germanica</i>, au lieu de <i lang="la" xml:lang="la">germinica</i>.
-(Voir D<sup>r</sup> <span class="sc">Henri Beauregard</span>, <i>Nos Btes, Animaux Nuisibles</i>, p. 32.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_573" href="#FNanchor_573"><span class="label">[573]</span></a> Voir <i>Magasin pittor.</i>, 1878, pp. 146 et suiv.: Les Ennemis des
-livres. (Srie d'articles non signs.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_574" href="#FNanchor_574"><span class="label">[574]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 93.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_575" href="#FNanchor_575"><span class="label">[575]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 35. Le lepisma est trs dangereux pour les livres,
-m'assure-t-on, et d'autant plus dangereux qu'il rsiste, parat-il, aux
-plus nergiques insecticides.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_576" href="#FNanchor_576"><span class="label">[576]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 321.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_577" href="#FNanchor_577"><span class="label">[577]</span></a> Actuellement (juillet 1901), trois prix, fonds durant le <i>Congrs
-international des bibliothcaires</i>, tenu Paris en aot 1900, sont proposs
-comme rcompense des trois meilleurs mmoires relatifs la
-destruction des insectes qui dtriorent les livres. Deux de ces prix,
-l'un de 1000 francs, l'autre de 500, ont t institus par Mlle Marie
-Pellechet, bibliothcaire honoraire la Bibliothque nationale (dcde
-le 11 dcembre 1900); le troisime, dit prix du Congrs des
-bibliothcaires, d'une valeur de 1000 francs, provient d'un donateur
-anonyme. (Cf. <i>Mmorial de la librairie franaise</i>, 4 et 11 juillet
-1901, pp. 395 et 412.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_578" href="#FNanchor_578"><span class="label">[578]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 320.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_579" href="#FNanchor_579"><span class="label">[579]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 321.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_580" href="#FNanchor_580"><span class="label">[580]</span></a> <span class="sc">R. Yve-Plessis</span>, <i>Petit Essai de biblio-thrapeutique</i>, p. 11. Cf. aussi
-<span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 91.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_581" href="#FNanchor_581"><span class="label">[581]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 14.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_582" href="#FNanchor_582"><span class="label">[582]</span></a> <span class="sc">Alkan</span> an, <i>les Livres et leurs ennemis</i>, p. 13.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_583" href="#FNanchor_583"><span class="label">[583]</span></a> <span class="sc">R. Yve-Plessis</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 54-55.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_584" href="#FNanchor_584"><span class="label">[584]</span></a> Cf. <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 322.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_585" href="#FNanchor_585"><span class="label">[585]</span></a> <span class="sc">La Fontaine</span>, <i>Fables</i>, III, 8.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_586" href="#FNanchor_586"><span class="label">[586]</span></a> In <i>Magasin pittor.</i>, 1878, p. 148: Les Ennemis des livres.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_587" href="#FNanchor_587"><span class="label">[587]</span></a> <span class="sc">Bouant</span>, <i>Dictionn. des connaiss. pratiques</i>, art. Taches.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_588" href="#FNanchor_588"><span class="label">[588]</span></a> La terre bolaire ordinaire ou bol d'Armnie est une ocre rouge
-qui s'extrait par le lavage de certains sables trs abondants en
-Armnie et dans l'le de Lemnos. (Larousse, <i>Grand Dictionn.</i>, art.
-Bol.) On sait que la principale proprit de l'argile sche est d'absorber
-l'eau avec avidit. Diverses terres argileuses (les argiles <i>smectiques</i>),
-avides de matires grasses, sont employes au dgraissement
-des draps. (<span class="sc">Bouant</span>, <i>Dictionn. des sciences usuelles</i>, art. Argile.) On pourrait
-les employer de mme au dgraissement des papiers et des livres.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_589" href="#FNanchor_589"><span class="label">[589]</span></a> <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>De l'organisation&hellip; des biblioth&hellip;</i>, p. 165.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_590" href="#FNanchor_590"><span class="label">[590]</span></a> Cf. <span class="sc">Ris-Paquot</span>, <i>Guide pratique du restaurateur de tableaux&hellip; de
-livres</i>, p. 244.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_591" href="#FNanchor_591"><span class="label">[591]</span></a> Cf. <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 165-166.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_592" href="#FNanchor_592"><span class="label">[592]</span></a> L'humidit, avons-nous dit dans le chap. <small>VII</small>, p. <a href="#page_198">198</a>, est la grande
-ennemie des livres: voir cet endroit les moyens de la combattre.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_593" href="#FNanchor_593"><span class="label">[593]</span></a> Cf. <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 167.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_594" href="#FNanchor_594"><span class="label">[594]</span></a> Cf. <span class="sc">Bonnardot</span>, <i>Essai sur l'art de restaurer les estampes et les livres</i>,
-in <i>Magasin pittor.</i>, 1877, p. 46. Voir aussi <span class="sc">Antony Mray</span>, <i>Quelques
-moyens faciles de restaurer les vieux livres</i>, in <i>Annuaire du bibliophile</i>,
-1862, pp. 79-92.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_595" href="#FNanchor_595"><span class="label">[595]</span></a> <span class="sc">Ris-Paquot</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 244.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_596" href="#FNanchor_596"><span class="label">[596]</span></a> <span class="sc">Antony Mray</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 84-85.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_597" href="#FNanchor_597"><span class="label">[597]</span></a> Cf. <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 167.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_598" href="#FNanchor_598"><span class="label">[598]</span></a> Cf. <span class="sc">Gaston Tissandier</span>, <i>Recettes et procds utiles</i>, pp. 112-115.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_599" href="#FNanchor_599"><span class="label">[599]</span></a> <span class="sc">Antony Mray</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 89.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_600" href="#FNanchor_600"><span class="label">[600]</span></a> <span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_601" href="#FNanchor_601"><span class="label">[601]</span></a> <i>Magasin pittor.</i>, 1877, p. 46: Conseils pour la rparation des
-livres.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_602" href="#FNanchor_602"><span class="label">[602]</span></a> <span class="sc">Bouant</span>, <i>loc. cit.</i>, art. Taches.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_603" href="#FNanchor_603"><span class="label">[603]</span></a> Cf. <span class="sc">G. Tissandier</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 115; et <span class="sc">J. Cousin</span>,
-<i>loc. cit.</i>, p. 168.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_604" href="#FNanchor_604"><span class="label">[604]</span></a> <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 168.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_605" href="#FNanchor_605"><span class="label">[605]</span></a> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>loc. cit.</i>, t. VIII, p. 161.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_606" href="#FNanchor_606"><span class="label">[606]</span></a> <span class="sc">G. Tissandier</span>, <i>la Science pratique</i>, p. 94.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_607" href="#FNanchor_607"><span class="label">[607]</span></a> <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 168.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_608" href="#FNanchor_608"><span class="label">[608]</span></a> <i>Annuaire du bibliophile</i>, 1862, p. 83.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_609" href="#FNanchor_609"><span class="label">[609]</span></a> C'est--dire jauntre.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_610" href="#FNanchor_610"><span class="label">[610]</span></a> <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 168.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_611" href="#FNanchor_611"><span class="label">[611]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, pp. 168-169.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_612" href="#FNanchor_612"><span class="label">[612]</span></a> Nous l'avons donn galement: voir chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_152">152</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_613" href="#FNanchor_613"><span class="label">[613]</span></a> Ou mieux <i>serpente</i>. Cf. <span class="sc">Littr</span>, <span class="sc">Hatzfeld</span>, etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_614" href="#FNanchor_614"><span class="label">[614]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 13.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_615" href="#FNanchor_615"><span class="label">[615]</span></a> Voir chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_141">141</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_616" href="#FNanchor_616"><span class="label">[616]</span></a> Cf. les changements de couleur produits sur les papiers modernes
-par la lumire naturelle et la lumire artificielle, <i>supra</i>, chap. <small>II</small>,
-pp. <a href="#page_58">58</a> et suiv.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_617" href="#FNanchor_617"><span class="label">[617]</span></a> <span class="sc">Blades</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 33. Cf. <span class="sc">Graesel</span>,
-<i>loc. cit.</i>, pp. 40 et 60. Si
-le gaz d'clairage attaque et dtruit le cuir des reliures, il semble,
-d'aprs les expriences d'un savant allemand, M. Wiesner, avoir,
-distance raisonnable, peu d'action sur la constitution et la blancheur
-du papier. Voir un rsum de ces expriences dans le journal
-<i>la Nature</i>, 1<sup>er</sup> octobre 1892, pp. 286-287: &hellip; Il (M. Wiesner)
-avait prcdemment observ que du papier pte de bois, expos
-pendant quatre mois 75 centimtres d'un bec de gaz de huit bougies,
-n'avait pas plus t dcolor qu'aprs deux heures d'exposition
-directe au soleil. Il a expos ce mme papier, le plus rpandu pour
-les publications actuelles, dans une chambre claire au gaz et mal
-ventile: aprs 5400 heures d'exposition, la temprature n'ayant pas
-dpass 21 degrs centigrades, il reconnut, que les gaz non brls,
-seuls ou mlangs de l'oxygne, n'avaient eu aucune action sur le
-papier&hellip; M. Wiesner conclut que l'clairage au gaz peut tre maintenu,
-sans danger de dtrioration pour les livres, dans les bibliothques.
-Il va sans dire que cette conclusion n'exclut pas l'emploi de
-la lumire lectrique, qui, sans influer plus que le gaz sur l'tat
-physique et la coloration du papier, a sur lui l'avantage de rduire
-dans une trs forte proportion les risques d'incendie. Voir aussi dans
-le <i>Mmorial de la librairie franaise</i>, 29 novembre 1900, p. 633, une
-note analogue la prcdente, et d'o il rsulte galement que, relativement
- l'altration de la couleur des papiers: La lumire
-solaire est la plus active, le gaz l'est moins, et la lumire lectrique
-a peu d'influence, par suite de la moindre proportion de rayons
-chimiques qu'elle renferme .</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_618" href="#FNanchor_618"><span class="label">[618]</span></a> <span class="sc">P. L. Jacob</span> (Paul Lacroix), <i>les Amateurs de vieux livres</i>, p. 40.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_619" href="#FNanchor_619"><span class="label">[619]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>loc. cit.</i>, t. VIII, p. 86.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_620" href="#FNanchor_620"><span class="label">[620]</span></a> <i>Ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_621" href="#FNanchor_621"><span class="label">[621]</span></a> <i>Le Commerce des livres anciens</i>, in <i>Miscellanes bibliogr.</i>, t. II,
-pp. 75-76.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_622" href="#FNanchor_622"><span class="label">[622]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 76.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_623" href="#FNanchor_623"><span class="label">[623]</span></a> <i>Ibid.</i>, pp. 76-77.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_624" href="#FNanchor_624"><span class="label">[624]</span></a> La tradition accuse Henri III d'avoir dcoup dans quantit de
-missels et manuscrits des miniatures et des lettres peintes pour en
-orner de petites chapelles ou pour en former des reposoirs&hellip; Maintenant
-que ces livres vnrs sont rputs offrir, ce qu'ils offrent en
-effet, l'histoire de l'art au moyen ge et mme durant la Renaissance,
-le mal apparat dans ses vraies proportions et fait maudire les auteurs
-inconnus de ces dtestables pilleries, comme on et dit au temps de
-Montaigne. Plusieurs personnages de la cour (de pareils livres ne
-pouvaient appartenir qu' des grands seigneurs) imitrent, dit-on,
-Henri III; c'est ce qui explique bien souvent ces lacrations si douloureuses
-pour des yeux clairs, alors que l'on essaye de reconstituer
-une histoire de l'art au moyen ge, dont ces splendides volumes
-sont, aprs tout, les uniques dpositaires. (<i>Magasin pittor.</i>, 1876,
-p. 27: Les Ennemis des livres.&mdash;Cf. <span class="sc">Ferdinand Denis</span>, <i>Histoire de
-l'Ornementation des manuscrits</i>, p. 125. Paris, Curmer, 1857. In-4.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_625" href="#FNanchor_625"><span class="label">[625]</span></a> <span class="sc">W. Blades</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 112.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_626" href="#FNanchor_626"><span class="label">[626]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 113.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_627" href="#FNanchor_627"><span class="label">[627]</span></a> Lamartine, qui en arrachait les feuillets (de ses livres),
-lorsqu'il avait une citation intercaler dans ses manuscrits.
-(<span class="sc">Lucien Descaves</span>, <i>le Sort des livres</i>, in <i>le Livre travers les ges</i>, p. 27.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_628" href="#FNanchor_628"><span class="label">[628]</span></a> Victor Fournel est l'auteur, sous le pseudonyme d'Edmond
-Gurard, d'un <i>Dictionnaire encyclopdique d'anecdotes</i> (Paris, Didot,
-1872; 2 vol. in-12), et c'est sans doute pour la confection de ce
-recueil qu'il massacra ainsi nombre de volumes de sa bibliothque.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_629" href="#FNanchor_629"><span class="label">[629]</span></a> <i>L'Art de classer les notes</i>, p. 36.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_630" href="#FNanchor_630"><span class="label">[630]</span></a> <span class="sc">Guyot-Daubs</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 37.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_631" href="#FNanchor_631"><span class="label">[631]</span></a> Il me parat trs probable que ni le mdecin Camille Falconet
-(1671-1762), ni le sculpteur tienne Falconet (1716-1791), n'est coupable
-de ce barbare moyen de <i>quintessencier</i> les livres, qu'on leur a
-confusment attribu l'un et l'autre. <span class="sc">Victor Fournel</span> (<span class="sc">Edmond
-Gurard</span>) raconte cette anecdote, prcisment dans le <i>Dictionnaire</i>
-(t. I, p. 147) dont nous venons de parler, mais il n'ajoute au nom
-de Falconet aucun prnom ni aucune pithte. Il indique comme
-rfrence Panckoucke; mais ce nom isol est insuffisant pour nous
-renseigner. M. <span class="sc">Guyot-Daubs</span> (<i>loc. cit.</i>, p. 37) accuse nettement,
-d'ailleurs sans preuve aucune ni indication de source, le clbre
-mdecin Falconet. Pour M. <span class="sc">Fertiault</span> (<i>les Lgendes du livre</i>,
-p. 200), le coupable serait tienne Falconet, qui se rappelait sans
-doute avec terreur les 45&nbsp;000 volumes de son oncle Camille, le
-mdecin. C'est Dalembert qui conte le fait, ajoute M. Fertiault.
-D'abord, ainsi que <span class="sc">Jal</span> le dmontre (<i>Dictionn.</i>, art. Falconet), rien
-ne prouve les relations de parent entre tienne et Camille Falconet;
-tout porte croire, au contraire, qu'ils n'appartenaient pas
- la mme famille. Ensuite, si Dalembert conte le fait, il n'en
-nomme pas l'auteur. Voici le texte de <span class="sc">Dalembert</span> (<i>Encyclopdie</i>,
-t. II, p. 228, col. 2, art. Bibliomanie): J'ai ou dire un des
-plus beaux esprits de ce sicle qu'il tait parvenu se faire, par
-un moyen assez singulier, une bibliothque trs choisie, assez
-nombreuse, et qui pourtant n'occupe pas beaucoup de place. S'il
-achette (<i>sic</i>), par exemple, un ouvrage en douze volumes o il n'y
-ait que six pages qui mritent d'tre lues, il spare ces six pages
-du reste, et jette l'ouvrage au feu. Cette manire de former une
-bibliothque m'accommoderait assez, conclut Dalembert. Le
-mdecin Camille Falconet, qui tait un trs obligeant rudit, possdait
-une immense bibliothque (elle renfermait 45&nbsp;000 volumes,
-dont 11&nbsp;000 entrrent la Bibliothque du roi&hellip;). Elle tait au service
-de tout le monde&hellip; Sa mthode tait d'crire ses observations
-sur des cartes (fiches). Il en laisse au moins 90&nbsp;000, dont la plupart
-doivent tre trs curieuses. (<span class="sc">Grimm</span>, <i>Corresp. litt.</i>, fvrier 1762,
-t. V, pp. 46-47. Paris, Garnier, 1878.) Voir aussi <span class="sc">Diderot</span>, <i>&OElig;uvres
-compl.</i>, t. XIII, p. 463, <i>Encyclop.</i>, art. Biblioth., Paris, Garnier, 1876.&mdash;A
-notre connaissance, aucun contemporain de Camille Falconet
-ne fait de lui un massacreur de livres, un biblioclaste, <i>au contraire</i>.
-Ce sont sans doute ses 90&nbsp;000 fiches, soigneusement confectionnes
-par lui et lgues son ami Lacurne de Sainte-Palaye (Cf. <span class="sc">Hoefer</span>,
-<i>Biographie gnr.</i>, art. Falconet), qui ont fait croire qu'il s'agissait,
-non de rsums, de rflexions ou d'extraits copis la main, mais
-d'extraits rels, de pages lacres et enleves. Telle la singulire
-confusion qui attribue Buffon l'habitude d'crire non seulement
-en jabot de dentelle et manchettes brodes,&mdash;ce qui n'offre rien
-d'impossible ni de bien surprenant,&mdash;mais <i>sur</i> ses manchettes
-amidonnes; plutt que l'habitude d'crire sur les marges ou <i>manchettes</i>
-de son papier tout simplement.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_632" href="#FNanchor_632"><span class="label">[632]</span></a> <span class="sc">Gustave Brunet</span>, <i>Fantaisies bibliogr.</i>, p. 253.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_633" href="#FNanchor_633"><span class="label">[633]</span></a> <i>Annuaire du bibliophile</i>, 1861, p. 215.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_634" href="#FNanchor_634"><span class="label">[634]</span></a> Chap. <small>III</small>, p. 34.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_635" href="#FNanchor_635"><span class="label">[635]</span></a> Chap. <small>VIII</small>, pp. 100-101.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_636" href="#FNanchor_636"><span class="label">[636]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 105.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_637" href="#FNanchor_637"><span class="label">[637]</span></a> Sur la tendance qu'ont les relieurs trop rogner les livres,
-cf. <i>supra</i>, chap. <small>V</small>. pp. <a href="#page_154">154</a> et suiv.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_638" href="#FNanchor_638"><span class="label">[638]</span></a> Voir <i>supra</i>, chap. <small>I</small>, pp. <a href="#page_30">30</a> et suiv.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_639" href="#FNanchor_639"><span class="label">[639]</span></a> &hellip; Comment ignorer aujourd'hui que, de sicle en sicle, des
-milliers de pots de confiture ont t hermtiquement ferms aux
-dpens des documents historiques les plus secrets ou les plus importants?
-La correspondance du cardinal de Granvelle (l'heureux confident
-de Charles-Quint), qui ne compte pas moins de quatorze gros
-volumes publis par ordre de Guizot, en aurait offert plus de vingt
-aux ges futurs, si les mnagres d'un antique chteau de la Franche-Comt
-n'avaient pas eu plus de sollicitude pour leurs pots de conserves
-que pour des souvenirs diplomatiques crits sur vieux parchemin.
-(<i>Magasin pittor.</i>, 1875, p. 307: Les Ennemis des livres.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_640" href="#FNanchor_640"><span class="label">[640]</span></a> Cf. in <i>Magasin pittor.</i>, annes 1873, 1875, 1876, 1878, cette suite
-d'articles anonymes humoristiques, auxquels je viens encore de faire
-un emprunt: Les Ennemis des Livres.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_641" href="#FNanchor_641"><span class="label">[641]</span></a> <span class="sc">Richard de Bury</span>, <i>Philobiblion</i>, chap. <small>IV</small>, pp. 39-40,
-trad. Cocheris.
-Voici quelques versets de ce <small>XXV</small><sup>e</sup> chapitre de <i>l'Ecclsiastique</i>:</p>
-
-<p>Toute malice est lgre au prix de la malice de la femme:
-qu'elle tombe en partage au pcheur.</p>
-
-<p>La femme a t le principe du pch, et c'est par elle que nous
-mourons tous.</p>
-
-<p>Ne donnez point l'eau d'ouverture, quelque petite qu'elle soit,
-ni une mchante femme la libert de se produire au dehors.</p>
-
-<p>Si vous ne l'avez comme sous votre main lorsqu'elle sort, elle
-vous couvrira de confusion la vue de vos ennemis.</p>
-
-<p>En revanche, le chapitre suivant (<small>XXVI</small><sup>e</sup>) de <i>l'Ecclsiastique</i> parle
-trs logieusement et en fort beaux termes de la femme vertueuse,
-et offre ainsi la contre-partie du <small>XXV</small><sup>e</sup>:</p>
-
-<p>La femme vertueuse est un excellent partage, c'est le partage
-de ceux qui craignent Dieu, et elle sera donne un homme pour
-ses bonnes actions.</p>
-
-<p>Qu'ils soient ou riches ou pauvres, ils auront le c&oelig;ur content,
-et la joie sera en tout temps sur leurs visages.</p>
-
-<p>Etc., etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_642" href="#FNanchor_642"><span class="label">[642]</span></a> <span class="sc">O. Uzanne</span>, <i>Zigzag d'un curieux</i>: Les Femmes bibliophiles, p. 30.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_643" href="#FNanchor_643"><span class="label">[643]</span></a> <span class="sc">P. Eudel</span>, <i>le Truquage</i>: Livres et Reliures, p. 275.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_644" href="#FNanchor_644"><span class="label">[644]</span></a> <i>Bouquiniana</i>, pp. 36 et 94.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_645" href="#FNanchor_645"><span class="label">[645]</span></a> Prface du catalogue de sa bibliothque, in <i>le Temps</i>, 25 fvrier
-1901.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_646" href="#FNanchor_646"><span class="label">[646]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Uzanne</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 31.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_647" href="#FNanchor_647"><span class="label">[647]</span></a> <i>Magasin pittor.</i>, 1875, p. 262, <i>loc. cit.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_648" href="#FNanchor_648"><span class="label">[648]</span></a> <i>Loc. cit.</i>, p. 15.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_649" href="#FNanchor_649"><span class="label">[649]</span></a> Il n'y a en effet rien d'absolu ici-bas, et il convient de rappeler,
-comme correctif et exemples de femmes bibliophiles, les noms
-d'Anne de Bretagne, de Catherine de Mdicis, de la marquise de
-Pompadour, de la comtesse de Verrue (la dame de Volupt), de la
-vicomtesse de Noailles, des duchesses de Raguse et de Mouchy, de
-Mlle Dosne, de Mlle Marie Pellechet surtout, qui ses importants
-travaux sur les incunables ont valu le titre (qui n'avait t dcern
- aucune femme avant elle) de bibliothcaire honoraire la Bibliothque
-nationale; etc. (Cf. <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 43-44; <i>Mmorial
-de la librairie franaise</i>, 4 juillet 1901, p. 395; et surtout <span class="sc">Ernest
-Quentin-Bauchart</span>, <i>les Femmes bibliophiles de France</i>, Paris, Morgand,
-1886; 2 vol. in-8.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_650" href="#FNanchor_650"><span class="label">[650]</span></a> D'aprs <span class="sc">Lorenz</span>, <i>Catalogue gnral</i>, cet ouvrage, qu'il ne faut
-pas confondre avec les articles anonymes publis sous le mme titre
-dans <i>le Magasin pittoresque</i>, a pour auteur Mulsant (tienne).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_651" href="#FNanchor_651"><span class="label">[651]</span></a> <span class="sc">Alkan</span> an, <i>loc. cit.</i>, p. 15.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_652" href="#FNanchor_652"><span class="label">[652]</span></a> Pour aider au maintien de cette horizontalit, on peut glisser,
-sous la partie de droite du volume que l'on coupe, un livre moins
-pais que lui de moiti environ, livre qu'on fera ensuite passer
-sous la partie de gauche, lorsque celle-ci, au fur et mesure de
-l'opration, diminuera d'paisseur.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_653" href="#FNanchor_653"><span class="label">[653]</span></a> 1875, pp. 262-263.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_654" href="#FNanchor_654"><span class="label">[654]</span></a> Sauf, comme nous le disons plus loin, pour les volumes tirs
-sur papier du Japon. (A. C.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_655" href="#FNanchor_655"><span class="label">[655]</span></a> <i>Essai sur la lecture</i>, p. 364.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_656" href="#FNanchor_656"><span class="label">[656]</span></a> Psaume XIV, 2.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_657" href="#FNanchor_657"><span class="label">[657]</span></a> <i>Deutr.</i>, chap. <small>XXXI</small>, <small>IV</small>, 26.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_658" href="#FNanchor_658"><span class="label">[658]</span></a> Allusion ces mots: On lui prsenta le livre du prophte
-Isae, et, l'ayant ouvert, il trouva le lieu o ces paroles taient
-crites&hellip; Ayant ferm le livre, il le rendit au ministre et s'assit.
-(<i>vangile selon saint Luc</i>, chap. <small>IV</small>, 11, 17 et 20.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_659" href="#FNanchor_659"><span class="label">[659]</span></a> <span class="sc">Richard de Bury</span>, <i>Philobiblion</i>, chap. <small>XVII</small>, pp. 143-148, trad.
-H. Cocheris.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_660" href="#FNanchor_660"><span class="label">[660]</span></a> <span class="sc">Graesel</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 407&mdash;A propos des livres des bibliothques
-publiques et de leur malencontreux sort, on ne lira pas sans
-intrt les rflexions suivantes de M. <span class="sc">Henri Beraldi</span> (<i>Voyage d'un
-livre travers la Biblioth. nation.</i>, p. 28): &hellip; D'une faon gnrale,
-plaignons le livre mis en service public. On a dcrit les ravages exercs
-sur les bibliothques par les rats, les vers, les petites btes. Il faut,
-hlas! y joindre les dsordres graves causs par ce gros microbe
-qui s'appelle l'homme, brutal, sans soin, et pas toujours trs propre;
-dsordres qui finissent par faire prir le livre d'une vritable cachexie
-de surmenage. Le <i>processus</i> de cette redoutable affection est tel:
-dcoloration du maroquin par exposition au grand jour, bris du
-dos, raillure des nerfs, cassure des coins, salissure de la tranche
-de gouttire par les pouces; l'intrieur, taches d'encre, plis et cassures
-du papier par un maniement sans gards; puis, sur les marges,
-aux passages les plus consults, accumulation d'une noirtre couche
-de crasse confluente; c'est la gangrne, prcdant les accidents
-ultimes, les dchirures bientt multiples que nulle chirurgie, nulle
-biblioplastie ne saurait rparer.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_661" href="#FNanchor_661"><span class="label">[661]</span></a> Vol. XI, n<sup>o</sup> 4, avril 1886, pp. 117-118.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_662" href="#FNanchor_662"><span class="label">[662]</span></a> La traduction donne par <span class="sc">Graesel</span> (<i>ibid.</i>) est trs incomplte.
-La <i>Grande Encyclopdie</i> (art. Bibliophilie, t. VI, p. 644) en a publi
-une plus complte, mais qui n'est pas toujours exacte.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_663" href="#FNanchor_663"><span class="label">[663]</span></a> <i lang="en" xml:lang="en">Don't stand your books on the fore-edge.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_664" href="#FNanchor_664"><span class="label">[664]</span></a> Ce qui risque de casser ou de faire gauchir le dos.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_665" href="#FNanchor_665"><span class="label">[665]</span></a> Recommandation conteste.&mdash;Sur les reliures en cuir de Russie,
-voir <i>supra</i>, chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_131">131</a>, et chap. <small>IX</small>, p. <a href="#page_338">338</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_666" href="#FNanchor_666"><span class="label">[666]</span></a> <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliophilie, t. VI, p. 644.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_667" href="#FNanchor_667"><span class="label">[667]</span></a> Cit par <span class="sc">Ph. de Grandlieu [Lon Lavedan]</span> in <i>le Figaro</i> du
-26 aot 1879, p. 1, col. 2. Je n'ai pas trouv cette anecdote dans les
-historiens contemporains de saint Louis, notamment dans Joinville.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_668" href="#FNanchor_668"><span class="label">[668]</span></a> Numro de septembre 1898, p. 191.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_669" href="#FNanchor_669"><span class="label">[669]</span></a> Pages 312-313.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_670" href="#FNanchor_670"><span class="label">[670]</span></a> <i>Ibid.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_671" href="#FNanchor_671"><span class="label">[671]</span></a> Cf. <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un biblioph.</i>, t. III, p. 19.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_672" href="#FNanchor_672"><span class="label">[672]</span></a> Confrence faite Nancy par M. <span class="sc">Brouardel</span>, doyen de la
-Facult de mdecine de Paris, sur les causes de la propagation de la
-tuberculose. (<i>L'Indpendance de l'Est</i>, 26 mars 1900.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_673" href="#FNanchor_673"><span class="label">[673]</span></a> <i>Revue encyclop.</i>, 14 juillet 1900 (l'Actualit), p. 110. Voir aussi ce
-que nous avons dit, chap. <small>I</small>, p. <a href="#page_29">29</a>. propos des cabinets de lecture.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_674" href="#FNanchor_674"><span class="label">[674]</span></a> Page 77.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_675" href="#FNanchor_675"><span class="label">[675]</span></a></p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Eh! depuis quand un livre est-il donc autre chose</div>
-<div class="verse">Que le rve d'un jour qu'on raconte un instant;&hellip;</div>
-<div class="verse">Un ami qu'on aborde, avec lequel on cause,</div>
-<div class="verse">Moiti lui rpondant, et moiti l'coutant?</div>
-</div>
-
-<p>(<span class="sc">A. de Musset</span>, <i>Premires Posies</i>: Namouna, <small>I</small>, 7, p. 335. Paris,
-Charpentier, 1861. In-18.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_676" href="#FNanchor_676"><span class="label">[676]</span></a> <i>Fantaisies bibliogr.</i>, p. 264.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_677" href="#FNanchor_677"><span class="label">[677]</span></a> <span class="sc">Sainte-Beuve</span>, <i>Caus. du lundi</i>, t. II, p. 170. Et cet homme qui passe
-pour avoir le plus lu et qui possdait, comme particulier, la plus
-vaste bibliothque qu'on pt voir, savez-vous ce qu'il pensait des
-livres? Il prtendait que tout ce qui fut jamais crit depuis que
-le monde est monde pourrait tenir dans <i>neuf ou dix in-folio</i>, si
-chaque chose n'avait t dite qu'une seule fois. Il en exceptait les
-dtails de l'histoire&hellip; (<span class="sc">Id.</span>, <i>ibid.</i>)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_678" href="#FNanchor_678"><span class="label">[678]</span></a> <span class="sc">Gustave Brunet</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 251; voir aussi pp. 266-267.
-Sur les annotations manuscrites sur les livres, cf. <span class="sc">Charles Nodier</span>,
-<i>Mlanges tirs d'une petite bibliothque</i>, pp. 49-56; et <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>,
-p. 286.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_679" href="#FNanchor_679"><span class="label">[679]</span></a> <span class="sc">Jules Richard</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 31.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_680" href="#FNanchor_680"><span class="label">[680]</span></a></p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse">Sacrs ils sont, car personne n'y touche.</div>
-</div>
-
-<p>(<span class="sc">Voltaire</span>, <i>le Pauvre Diable</i>.&mdash;&OElig;uv. compl., dit. du <i>Sicle</i>, t. VI,
-p. 601.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_681" href="#FNanchor_681"><span class="label">[681]</span></a> <span class="sc">Mouravit</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 365-366.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_682" href="#FNanchor_682"><span class="label">[682]</span></a> La brachygraphie (de &beta;&rho;&alpha;&chi;&#8058;&sigmaf;, bref et de
-&gamma;&rho;&#940;&phi;&omega;, j'cris) est l'art
-d'crire par abrviation. Voir, pour les sigles, notes tironiennes et autres
-systmes brachygraphiques anciennement en usage, le <i>Dictionnaire des abrviations
-latines et franaises usites dans les inscriptions lapidaires et mtalliques,
-les manuscrits et les chartes de moyen-ge</i>, par <span class="sc">L.-Alph. Chassant</span>,
-palographe. Paris, Aug. Aubry, 3<sup>e</sup> dit., 1866, <small>LII</small>-170 pp. Pour les diffrentes
-abrviations modernes dont il est question ci-aprs, consulter les
-manuels de typographie de Lefevre, Desormes, Leclerc, etc.; et les traits
-spciaux: grammaire, gographie, chimie, botanique, etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_683" href="#FNanchor_683"><span class="label">[683]</span></a> Voir sur ce mot <i>infra</i>, p. 395, note <a href="#Footnote_691">691</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_684" href="#FNanchor_684"><span class="label">[684]</span></a> Comme exemple des erreurs et bvues auxquelles peuvent donner lieu
-les abrviations exagres, on cite la msaventure arrive l'hellniste Gail
-(1755-1829), lorsqu'il composa l'index bibliographique de son dition d'Anacron.
-Rencontrant dans un catalogue l'annonce d'un exemplaire des <i>Odes</i> de
-ce pote, suivie de la mention <i>e. bro.</i>, au lieu de traduire cette mention, ainsi
-qu'il le fallait, par <i>exemplaire broch</i>, il la prit pour un nom de ville, et indiqua
-l'dition de cet exemplaire comme imprime <i>bro</i>. De l et d'autres
-bourdes pareilles, des lazzis sans nombre sur le malheureux savant. Les critiques
-d'outre-Rhin lui dcochrent l'pithte latine de <i lang="la" xml:lang="la">socors</i>, que de mauvais
-plaisants traduisirent par <i>sot corps</i>, et le terrible Paul-Louis de dclarer, dans
-une lettre son futur beau-pre, que Gail lui parat trop sot pour tre ridicule.
-(Cf. <i>Curiosits littraires</i>, p. 286, Paris, Paulin, 1845, petit in-8,
-s. n. d'aut.; et <span class="sc">P.-L. Courier</span>, lettre M. Clavier, date de Rome, du
-13 octobre 1810. <i>&OElig;uvres</i>, p. 548. Paris, Didot, 1865; in-18.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_685" href="#FNanchor_685"><span class="label">[685]</span></a> Voir sur ce mode de reproduction des livres et des estampes <i>supra</i>
-chap. <small>IV</small>, p. 108, note <a href="#Footnote_231">231</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_686" href="#FNanchor_686"><span class="label">[686]</span></a> Voir sur ce mot chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_127">127</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_687" href="#FNanchor_687"><span class="label">[687]</span></a> Cf. <i>supra</i>, p. 73, note <a href="#Footnote_174">174</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_688" href="#FNanchor_688"><span class="label">[688]</span></a> Ainsi que nous l'avons dit ci-dessus (p. <a href="#page_383">383</a>, 2<sup>o</sup>), cette forme d'abrviation,
-quand elle se rapporte un mot masculin singulier, devrait tre rejete
-comme inutile: autant vaut crire en toutes lettres <i>jasp</i> que <i>jasp.</i> D'autre
-part, l'abrviation <i>jas.</i> n'exprimant pas la consonne <i>p</i>, qui appartient la
-syllabe non nonce (cf. p. <a href="#page_384">384</a>, 3<sup>o</sup>), n'est pas rgulire: resterait donc
-seulement comme abrviation possible de <i>jasp</i> la lettre <i>j</i>, qu'on peut avec
-grande raison considrer comme trop incertaine et vraiment insuffisante.
-C'est ce qui explique et ce qui justifie encore une fois (cf. p. <a href="#page_383">383</a>, 2<sup>o</sup>) les
-abrviatifs <i>jasp.</i> ou <i>jas.</i> Cette remarque s'applique plusieurs autres des
-abrviations
-ci-dessus: <i>lig.</i> pour <i>ligne</i>, <i>orn.</i> pour <i>orn</i>, <i>tit.</i> pour
-<i>titre</i>, etc., etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_689" href="#FNanchor_689"><span class="label">[689]</span></a> Mentionn par <span class="sc">Rouveyre</span>, <i>Connaissances ncessaires un bibliophile</i>,
-3<sup>e</sup> dit., t. I, p. 132; et 5<sup>e</sup> dit., t. II, p. 120.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_690" href="#FNanchor_690"><span class="label">[690]</span></a> Il est remarquer que <i>ms.</i> (abrviation du substantif singulier manuscrit)
-se termine par un point, ainsi que toutes les autres abrviations qui, comme
-on le voit dans la prsente liste, laissent le mot inachev, brusquement interrompu;
-mais que <i>mss</i> (abrviation du substantif pluriel manuscrits), au contraire,
-n'est pas suivi de point: au pluriel, <i>mss</i>, sans point final (<span class="sc">Leclerc</span>,
-<i>loc. cit.</i>, p. 156); pluriel <i>mss</i>, sans point final (<i>Rgles typographiques&hellip;
-Hachette</i>, p. 50); cf. aussi <span class="sc">Maire</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 278. Voici la raison de cette
-rgle: dans <i>ms.</i> (abrviation de manuscrit, au singulier) l'<i>s</i> finale correspond
- l'<i>s</i> mdiale du mot (manus) aprs laquelle la coupure a t faite: donc il
-faut mettre un point aprs cette lettre, comme aprs toute coupure de mot;
-dans <i>mss</i> (abrviation de manuscrits, au pluriel), la seconde <i>s</i>, l'<i>s</i> finale de
-l'abrviation, correspond l'<i>s</i> finale du mot: donc pas de point aprs cette
-lettre, puisqu'il n'y a pas l coupure de mot. L'abrviation du mot <i>portrait</i>,
-que nous verrons plus loin, rentre dans le mme cas: <i>ptr.</i> (portrait, au singulier),
-<i>ptrs</i> (sans point final, pour portraits, au pluriel). De mme <i>saint</i> et
-<i>saints</i>: <i>St</i> et <i>Sts</i> (sans point final). Manuscrit, adjectif, suit la mme rgle
-que manuscrit, substantif: <i>n. ms.</i>, note manuscrite; <i>n. mss</i> (sans point final),
-notes manuscrites.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_691" href="#FNanchor_691"><span class="label">[691]</span></a> C'est--dire tranches dont le dessin en couleur reprsente des dents de
-peigne: ce dessin est d'ailleurs effectu au moyen d'un peigne dents de
-cuivre. Il y a aussi des papiers <i>peigne</i>; on les emploie surtout, ainsi que d'autres
-papiers de couleur dits <i>escargot</i> ou <i>tourniquet</i>, <i>paon</i> ou <i>queue de paon</i>, etc.,
-comme feuillets de garde des livres. Voir sur la fabrication des papiers <i>peigne</i>,
-<i>escargot</i>, etc., <span class="sc">Blanchon</span>, <i>l'Art et la Pratique en reliure</i>, pp. 73-79.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_692" href="#FNanchor_692"><span class="label">[692]</span></a> Voir la note relative mdium, <i>supra</i>, p. 393,
-note <a href="#Footnote_689">689</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_693" href="#FNanchor_693"><span class="label">[693]</span></a> <i>Vieux style</i> se dit, en chronologie, de la manire de compter les jours
-de l'anne avant la rforme opre par Grgoire XIII en 1582, et qui est
-encore suivie dans les pays de religion orthodoxe, notamment en Grce et en
-Russie. On dit, par opposition, <i>nouveau style</i>, pour la faon de compter depuis
-cette poque. Le vieux style est actuellement (1901) en retard de treize jours
-sur le nouveau; ainsi le 1<sup>er</sup> janvier, dans le vieux style, est le 14 janvier dans
-le nouveau.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_694" href="#FNanchor_694"><span class="label">[694]</span></a> Voir sur ce mot chap. <small>V</small>, p. <a href="#page_127">127</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_695" href="#FNanchor_695"><span class="label">[695]</span></a> Voir sur ce mot p. 395, note <a href="#Footnote_691">691</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_696" href="#FNanchor_696"><span class="label">[696]</span></a> L'abrviatif V. a l'inconvnient de se confondre avec le chiffre romain V.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_697" href="#FNanchor_697"><span class="label">[697]</span></a> Voir la note <a href="#Footnote_696">696</a> de la page prcdente.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_698" href="#FNanchor_698"><span class="label">[698]</span></a> Cf. <span class="sc">Petit-Radel</span>, <i>Recherches sur les biblioth.</i>, pp. 184 et 185.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_699" href="#FNanchor_699"><span class="label">[699]</span></a> L'<i>errata</i> se met ordinairement la fin du volume, aprs la table. Il serait
-sans doute plus convenablement en place au commencement, aprs le frontispice
-comme avertissement essentiel au lecteur; mais, cause de leur effet, de
-prime abord jug fcheux, on prfre reporter&mdash;pour ne pas dire dissimuler&mdash;ces
-indications tout l'extrmit du volume. (<span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 255-256.)
-Sur les <i>errata</i>, voir <span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits bibliogr.</i>, pp. 272-282; et
-<span class="sc">A.-F. Didot</span>, <i>Encyclop. moderne</i>, art. Typographie, t. XXVI. col. 675-676.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_700" href="#FNanchor_700"><span class="label">[700]</span></a> Voir le <i>Dictionnaire de gographie ancienne et moderne l'usage du
-libraire et de l'amateur de livres</i>, par <span class="sc">Un Bibliophile</span> (<span class="sc">Pierre Deschamps</span>),
-supplment du <i>Manuel du libraire</i> de <span class="sc">Brunet</span>, &oelig;uvre d'une patiente et solide
-rudition, et d'une importance capitale pour la gographie bibliographique
-(796 pages in-8: 1592 colonnes). Voir aussi le <i>Grand Dictionnaire de la
-langue latine&hellip;</i>, par le docteur <span class="sc">G. Freund</span>, et le <i>Dictionnaire latin-franais
-des noms propres de lieux</i>, par l'abb <span class="sc">Chevin</span> (Paris, Retaux, s. d. In-18). Ce
-dernier ouvrage est insuffisamment document et trs incomplet.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_701" href="#FNanchor_701"><span class="label">[701]</span></a> Le terme auquel il est renvoy est gnralement le plus important et
-le plus usit.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_702" href="#FNanchor_702"><span class="label">[702]</span></a> Cf. <i>Intermdiaire des cherch. et cur.</i>, 10 octobre 1896, col. 463.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_703" href="#FNanchor_703"><span class="label">[703]</span></a> <i>Grande Encyclop.</i>, art. Chiffres.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_704" href="#FNanchor_704"><span class="label">[704]</span></a> Il s'agit probablement de <span class="sc">Pline l'Ancien</span>; cf. son <i>Histoire naturelle</i>,
-XXXIII, 47: <span lang="la" xml:lang="la">Non erat apud antiquos numerus ultra centum millia</span>, etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_705" href="#FNanchor_705"><span class="label">[705]</span></a> Cf. <span class="sc">Leclerc</span>, <i>loc. cit.</i>, p. 183.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_706" href="#FNanchor_706"><span class="label">[706]</span></a> Cf. <span class="sc">Namur</span>, <i>Manuel du biblioth.</i>, p. 188.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_707" href="#FNanchor_707"><span class="label">[707]</span></a> <span class="sc">J. Cousin</span>, <i>De l'organisation&hellip; des biblioth.</i>, p. 104.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_708" href="#FNanchor_708"><span class="label">[708]</span></a> <span class="sc">Namur</span>, <i>loc. cit.</i></p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_709" href="#FNanchor_709"><span class="label">[709]</span></a> Et ces nigmes sont parfois, non pas en chiffres, mais en vers. En voici
-une qui termine le <i>Doctrinal du temps prsent</i>, par Pierre Michault, secrtaire
-du duc Charles de Bourgogne; nous en reproduisons l'orthographe et la
-disposition:</p>
-
-<div class="poetry">
-<div class="verse i2">Vn trepier et quatre croissans</div>
-<div class="verse i2">Par six croix auec sy nains faire</div>
-<div class="verse i2">Vous feront estre congnoissans</div>
-<div class="verse i2">Sans faillir de mon miliaire.</div>
-<div class="verse">Cy fine le doctrinal du temps present</div>
-<div class="verse">Imprime par Colard Mansion a Bruges.</div>
-</div>
-
-<p>Par un trpied, l'auteur entend une M; par quatre croissants, quatre C; par
-six croix, six X; et par six nains, six I. Ce qui donne: M CCCC XXXXXX IIIIII
-(1466). (Cf. <span class="sc">Namur</span>, <i>loc. cit.</i>, pp. 192-193, et <span class="sc">Brunet</span>, <i>Manuel du libr.</i>, t. III,
-col. 1699.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_710" href="#FNanchor_710"><span class="label">[710]</span></a> <i>Ap.</i> <span class="sc">Larousse</span>, <i>Grand Dictionn.</i>, art. Chiffre, t. IV, p. 98, col. 4. Lemare
-cite l'appui de ses critiques l'dition des <i>Maximes</i> de La Rochefoucauld,
-de Firmin Didot, o les 504 maximes de ce recueil (plus trois supplments:
-voir l'dition in-18, Paris, 1858) sont prcdes chacune d'un numro
-d'ordre exprim en chiffres romains. On y lit des nombres comme ceux-ci:
-<small>CCCC XXX VIII</small>, <small>CCCC LXX VII</small>, <small>CCCC LXXX VIII</small>, etc. Ne vaudrait-il pas mieux
-crire tout simplement: 438, 477, 488, etc., et ne pas obliger le lecteur
-faire des calculs aussi fastidieux?</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_711" href="#FNanchor_711"><span class="label">[711]</span></a> Cf. <i>supra</i>, p. <a href="#page_238">238</a>, ce que nous avons dit des noms composs o entre le
-mot <i>saint</i>: Saint-Valery-sur-Somme, glise Saint-Sulpice, etc.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_712" href="#FNanchor_712"><span class="label">[712]</span></a> Sur l'avantage qu'il y a joindre les prnoms ou leurs initiales par un
-trait d'union, voir <i>supra</i>, p. 247, note <a href="#Footnote_468">468</a> (p. 248).</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_713" href="#FNanchor_713"><span class="label">[713]</span></a> Cf. <i>supra</i>, chap. <small>VIII</small>, p. <a href="#page_229">229</a>.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_714" href="#FNanchor_714"><span class="label">[714]</span></a> Le nombre total des ouvrages de bibliographie a t valu 20&nbsp;000
-par quelques bibliographes (<span class="sc">E.-D. Grand</span>, <i>Grande Encyclop.</i>, art. Bibliographie,
-t. VI, p. 608, col. 2.) La bibliothque nationale en possde 14&nbsp;601.
-(<span class="sc">L. Delisle</span>, <i>Catalogue gnral des livr. impr. de la Biblioth. nation.</i>, t. I,
-Introduction, p. <small>L</small>.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_715" href="#FNanchor_715"><span class="label">[715]</span></a> En pareil cas, et selon le judicieux avis de <span class="sc">Littr</span>, la chose ncessaire
-est, non pas d'tre complet, ce qui est impossible, mais de fournir un fonds
-solide de renseignements srs. (<i>Ap.</i> <span class="sc">Daupeley-Gouverneur</span>, <i>loc. cit.</i>, prface,
-p. xj.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_716" href="#FNanchor_716"><span class="label">[716]</span></a> <span lang="la" xml:lang="la">Nullum esse librum tam malum, ut non aliqua parte prodesset.</span>
-(<span class="sc">Pline l'Ancien</span> <i>ap.</i> <span class="sc">Pline le Jeune</span>, <i>Epist.</i>, lib. III, 5.)</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_717" href="#FNanchor_717"><span class="label">[717]</span></a> C'est--dire paraissant tous les deux mois. Le <i>Grand Dictionnaire</i> de
-<span class="sc">Larousse</span> traduit abusivement l'adjectif <i>bimensuel</i> par qui se reproduit ou
-parat deux fois par mois. <i>Bimensuel</i> signifie qui se fait ou parat <i>tous les
-deux mois</i>, par opposition <i>semi-mensuel</i>, qui s'applique ce qui se fait,
-qui parat <i>deux fois par mois</i>. <span class="sc">Littr</span>, dans le supplment de son <i>Dictionnaire</i>,
-ajoute cette remarque: C'est une erreur de prendre bimensuel pour exprimer
-deux fois par mois. Bisannuel signifie, non pas deux fois par an, mais qui se
-fait tous les deux ans, qui dure deux ans&hellip; Bimensuel, qui correspond
-bisannuel, ne doit donc pas signifier non plus deux fois par mois, mais qui se
-produit ou parat tous les deux mois, qui dure deux mois.</p>
-</div>
-<div class="footnote"><p><a id="Footnote_718" href="#FNanchor_718"><span class="label">[718]</span></a> Rgulirement, c'est en tte du livre que doit se placer la table des
-matires, de mme que c'est en tte des chapitres que se place le sommaire,
-c'est--dire la table des matires affrente chaque chapitre: tel est
-l'avis des plus comptents bibliographes, et telle est la mthode suivie par
-eux. Cf. <span class="sc">Petit-Radel</span>, <i>Recherches sur les bibliothques</i>,
-p. <small>V</small>;&mdash;<span class="sc">Lalanne</span>, <i>Curiosits
-bibliographiques</i>, p. <small>V</small>;&mdash;<span class="sc">Maire</span>, <i>Manuel pratique du bibliothcaire</i>,
-p. <small>IX</small>;&mdash;<span class="sc">Graesel</span>, <i>Manuel de bibliothconomie</i>,
-p. <small>XV</small>;&mdash;<span class="sc">Mouravit</span>, <i>le Livre</i>,
-p. <small>XVII</small>. Voulant joindre, dit ce dernier, le prcepte l'exemple jusque dans
-les dispositions matrielles de notre livre, nous avons, suivant un antique usage,
-rtabli en tte de ce volume la table analytique des matires, qui renferme le
-dessein et le plan de l'auteur (toutes choses que le lecteur veut et doit tout
-d'abord connatre), tandis que nous avons rejet la fin la table alphabtique,
- laquelle on ne recourt que pour les recherches. Malgr ces excellentes
-raisons et ces autorits, nous avons cru devoir enfreindre cette rgle: la prface,
-elle aussi,&mdash;son nom l'indique,&mdash;est faite pour tre mise en tte du
-livre; la ntre renferme prcisment, comme on a pu le constater, l'expos de
-notre dessein et le rsum de notre plan, et il nous a sembl que,
-place immdiatement sa suite, notre table des matires disparatrait derrire
-elle et ferait avec elle en quelque sorte double emploi. Nous avons donc
-rejet cette table o l'on est accoutum maintenant de l'aller chercher, la fin
-du volume, aprs l'index alphabtique.</p>
-</div>
-</div>
-<div class="chapter"></div>
-
-<h2 class="nobreak" id="page_485">TABLE DES MATIRES<a id="FNanchor_718" href="#Footnote_718" class="fnanchor">[718]</a></h2>
-
-
-<table summary="">
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Prface</span></td>
-<td class="num"><a href="#page_vii"><small>VII</small></a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre I.</span>&mdash;L'AMOUR DES LIVRES ET DE LA LECTURE</td>
-<td class="num"><a href="#page_1">1</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Le livre d'autrefois et le livre d'aujourd'hui.&mdash;Concurrence faite au
-livre par le journal;&mdash;par les sports.&mdash;Le livre, la passion des
-honntes gens.&mdash;Rsum historique et succincte anthologie de
-l'amour des livres et de l'amour des Lettres.&mdash;Attraits extrieurs du
-livre: leur importance.&mdash;On ne lit bien qu'un livre qui vous appartient.&mdash;Dangers
-des livres emprunts.&mdash;Faut-il en prter?&mdash;Opinions
-diverses sur les prteurs et les non-prteurs.&mdash;Garder
-un livre, ce n'est pas voler.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap" id="page_486"><span class="sc">Chapitre II.</span>&mdash;LE PAPIER</td>
-<td class="num"><a href="#page_37">37</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Importance du papier: lment essentiel du livre.&mdash;Tirages part
-effectus pour les bibliophiles.&mdash;Historique, fabrication et consommation
-du papier.&mdash;Papiers anciens et papiers modernes;&mdash; la
-forme et la mcanique.&mdash;Papier coll, non coll, demi-coll.&mdash;Papier
-glac, satin.&mdash;Papier couch.&mdash;Inconvnients et dangers
-des papiers trop glacs et des papiers fond rouge: Mnagez vos
-yeux!&mdash;Papiers de luxe: verg, hollande, Whatman, vlin, chine,
-japon, parchemin.&mdash;Papiers divers: serpente, pelure, joseph, etc.&mdash;Carton,
-bristol.&mdash;Mauvaise qualit de la plupart des papiers
-modernes.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre III.</span>&mdash;LE FORMAT</td>
-<td class="num"><a href="#page_65">65</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Ce qu'on entend par <i>format</i>.&mdash;Ce que signifient les mots <i>tome</i>,
-<i>volume</i>, <i>exemplaire</i>, <i>tirage</i>, <i>dition</i>, <i>dition princeps</i>, <i>incunables</i>, etc.&mdash;Il
-serait prfrable de dsigner les formats par leurs dimensions
-mtriques, et non plus par les termes archaques: jsus, raisin,
-cu, etc., et in-octavo ou in-huit, in-douze, in-seize, etc.&mdash;Confusion
-des formats.&mdash;Dimensions mtriques des principaux formats
-des livres.&mdash;Imposition.&mdash;<i>Signatures</i> et <i>rclames</i>.&mdash;Tableau des
-signatures.&mdash;Formats de classement adopts par les bibliothques
-universitaires: grand, moyen, petit;&mdash;par la Bibliothque nationale.&mdash;Formats
-des premiers livres.&mdash;Formats les plus apprcis
-par les lecteurs.&mdash;Le plus commode et le meilleur des formats.&mdash;Concordance
-des formats avec les matires traites dans les livres.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre IV.</span>&mdash;L'IMPRESSION</td>
-<td class="num"><a href="#page_95">95</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Mfiez-vous des livres imprims en caractres trop fins.&mdash;Le <i>point</i> d'imprimerie.&mdash;Caractres:
-<i>romain</i>, <i>elzevier</i>, <i>italique</i>.&mdash;Caractres
-de fantaisie: <i>allonge</i>, <i>alsacienne</i>, <i>antique</i>, <i>classique</i>, etc.&mdash;Casse.&mdash;Police
-des lettres.&mdash;Encre d'imprimerie.&mdash;Tirage: empreintes
-et clichs.&mdash;Plus de correcteurs.&mdash;Millsime.&mdash;Foliotage.&mdash;Inconvnient
-des lignes trop longues.&mdash;Encore une fois: Gare
-vos yeux!</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre V.</span>&mdash;LA RELIURE</td>
-<td class="num"><a href="#page_119">119</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Faut-il faire relier les livres?&mdash;Avantages et inconvnients des livres
-relis.&mdash;Opinion de Sbastien Mercier, de Gabriel Naud, etc.&mdash;Vocabulaire
-technique de la reliure: <i>plats</i>, <i>dos</i>, <i>tranches</i>, <i>tte</i>,
-<i>queue</i>, <i>gouttire</i>, etc.&mdash;Couture: grecquage; machines coudre les
-<a id="page_487"></a>livres.&mdash;Reliure pleine: peaux et parchemin; reliures singulires;
-reliures uniformes; inconvnients des couleurs claires; reliures <i>
-la jansniste</i>; <i> la fanfare</i>; <i> l'oiseau</i>; etc.&mdash;Demi-reliure.&mdash;Cartonnage
-bradel.&mdash;Cartonnage anglais.&mdash;Encore la couture:
-couture de la brochure; couture de la reliure; supriorit de la couture
- la machine.&mdash;Couture mtallique.&mdash;Reliure arraphique.&mdash;Colles
-diverses.&mdash;Conseils pratiques: ne pas faire relier de
-livres rcemment imprims;&mdash;choisir l'poque propice;&mdash;laisser au
-relieur un laps de temps raisonnable;&mdash;pas de recueils factices;&mdash;gare
-au rognage!&mdash;respecter les marges: <i>tmoins</i>, <i>larrons</i>;&mdash;conserver
-les couvertures imprimes;&mdash;titres pousser;&mdash;modles
-donner au relieur;&mdash;collationnez vos volumes.&mdash;Tarif de reliures.&mdash;Du
-choix d'un relieur.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre VI.</span>&mdash;DE L'ACHAT DES LIVRES</td>
-<td class="num"><a href="#page_165">165</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Quels livres acheter?&mdash;L'embarras du choix.&mdash;Ils sont trop!&mdash;Avoir
-un petit nombre d'amis et beaucoup de relations.&mdash;Ouvrages
-de rfrence, base d'une bibliothque.&mdash;Livres de chevet.&mdash;Ne vous
-prodiguez pas.&mdash;Collections modernes de nos grands crivains.&mdash;La
-librairie d'occasion.&mdash;Bouquinistes et talagistes: le plaisir
-de bouquiner.&mdash;Catalogues de librairie.&mdash;Mfiez-vous des souscriptions.&mdash;N'achetez
-que ce que vous voulez lire.&mdash;Le bonheur des
-collectionneurs.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre VII.</span>&mdash;DE L'AMNAGEMENT D'UNE BIBLIOTHQUE
-ET DU RANGEMENT DES LIVRES</td>
-<td class="num"><a href="#page_191">191</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Comment les livres taient rangs autrefois.&mdash;Conditions d'une bonne
-installation pour une bibliothque: exposition, emplacement, local,
-meubles, rayonnages, etc.&mdash;Rayonnages fixes,&mdash;mobiles;&mdash; crmaillres,&mdash;
-clavettes.&mdash;Nous manquons de place.&mdash;Bibliothques
-tournantes.&mdash;Divers modes de rangement et de classement des
-livres: classement horizontal, de gauche droite, par ordre alphabtique
-de noms d'auteur; appui-livre;&mdash;classement vertical, par ordre
-de matires;&mdash;classement <i>ad libitum</i>: les plus beaux livres ou les
-plus aims sur le devant, par derrire les vilains ou les moins apprcis.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre VIII.</span>&mdash;DES CATALOGUES ET DE LA CLASSIFICATION
-BIBLIOGRAPHIQUE</td>
-<td class="num"><a href="#page_219">219</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Diffrentes sortes de catalogues.&mdash;Catalogue alphabtique ou par noms
-d'auteurs.&mdash;Emploi des fiches.&mdash;<i>Ex-libris.</i>&mdash;Timbrage et <i>rondage</i>
-des volumes.&mdash;Dtermination du <i>mot d'ordre</i> et classement
-des fiches: nombreux cas douteux et principales difficults.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small" id="page_488">Catalogue mthodique ou systmatique, c'est--dire par ordre de matires.&mdash;Classification
-de J.-Ch. Brunet.&mdash;Autres systmes de classification
-bibliographique.&mdash;Classification dcimale de M. Dewey.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Chapitre IX.</span>&mdash;DE L'USAGE ET DE L'ENTRETIEN DES LIVRES</td>
-<td class="num"><a href="#page_317">317</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Nettoyage des bibliothques.&mdash;Comment et avec quoi essuyer les
-livres?&mdash;vitez l'emploi de la laine et du drap.&mdash;Insectes bibliophages:
-moyens de les dtruire.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Rparation des livres.&mdash;Feuillets dchirs ou dcousus.&mdash;Taches:
-taches maigres, taches grasses.&mdash;Encollage du papier.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Les ennemis des livres: souris, rats et chats; poussire et humidit;
-feu, soleil et gaz; piciers et marchands de tabac; quarrisseurs de
-livres; collectionneurs de frontispices et de gravures; relieurs; emprunteurs,
-etc.&mdash;Femmes bibliophiles.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap small">Comment couper les feuillets d'un livre?&mdash;Le meilleur des coupe-papier.&mdash;Par
-o doit-on prendre un livre?&mdash;Comment le tenir?&mdash;Respect
-d aux livres.&mdash;Code et hygine des liseurs.&mdash;Faut-il
-lire au lit? en mangeant?&mdash;Quelle heure convient le mieux pour
-la lecture?&mdash;Dangers du doigt mouill.&mdash;Faut-il annoter ses
-livres?&mdash;La meilleure preuve de l'affection qu'on a pour eux et
-pour les Lettres.</td>
-<td>&nbsp;</td>
-</tr>
-
-<tr><td colspan="3" class="c margin-top margin-bot">APPENDICE</td></tr>
-<tr>
-<td class="r">I.&mdash;</td>
-<td class="drap"><span class="sc">Abrviations</span></td>
-<td class="num"><a href="#page_381">381</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">II.&mdash;</td>
-<td class="drap"><span class="sc">Locutions latines</span></td>
-<td class="num"><a href="#page_401">401</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">III.&mdash;</td>
-<td class="drap"><span class="sc">Termes gographiques latins</span></td>
-<td class="num"><a href="#page_408">408</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">IV.&mdash;</td>
-<td class="drap"><span class="sc">Chiffres romains</span></td>
-<td class="num"><a href="#page_426">426</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">V.&mdash;</td>
-<td class="drap"><span class="sc">Signes typographiques</span></td>
-<td class="num"><a href="#page_432">432</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td class="r">VI.&mdash;</td>
-<td class="drap"><span class="sc">Bibliographie</span></td>
-<td class="num"><a href="#page_438">438</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Index alphabtique</span></td>
-<td class="num"><a href="#page_465">465</a></td>
-</tr>
-<tr>
-<td colspan="2" class="drap"><span class="sc">Table des matires</span></td>
-<td class="num"><a href="#page_485">485</a></td>
-</tr>
-</table>
-
-<p class="c small gap">45184.&mdash;Paris. Imprimerie <span class="sc">Lahure</span>, 9, rue de Fleurus.</p>
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-<pre>
-
-
-
-
-
-End of the Project Gutenberg EBook of Une bibliothque, by Albert Cim
-
-*** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK UNE BIBLIOTHQUE ***
-
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Binary files differ
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deleted file mode 100644
index d3862e2..0000000
--- a/old/61059-h/images/bonnange.png
+++ /dev/null
Binary files differ
diff --git a/old/61059-h/images/bruxelles.png b/old/61059-h/images/bruxelles.png
deleted file mode 100644
index 2a33857..0000000
--- a/old/61059-h/images/bruxelles.png
+++ /dev/null
Binary files differ
diff --git a/old/61059-h/images/ccarre.png b/old/61059-h/images/ccarre.png
deleted file mode 100644
index 8beb0d4..0000000
--- a/old/61059-h/images/ccarre.png
+++ /dev/null
Binary files differ
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deleted file mode 100644
index 1c8ef64..0000000
--- a/old/61059-h/images/cent.png
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Binary files differ
diff --git a/old/61059-h/images/cover.jpg b/old/61059-h/images/cover.jpg
deleted file mode 100644
index 8a95038..0000000
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Binary files differ
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Binary files differ
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Binary files differ
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Binary files differ
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index 39c3135..0000000
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Binary files differ
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index 64d887c..0000000
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Binary files differ
diff --git a/old/61059-h/images/xtourne.png b/old/61059-h/images/xtourne.png
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index ee1ded8..0000000
--- a/old/61059-h/images/xtourne.png
+++ /dev/null
Binary files differ